Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie au Conseil Académique
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie
;
Partie du document
;
publication en série imprimée
; sr1879_15
;
Est une partie de : Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours
par : JACQUEMIN
seance_rentree_1879_15.pdf, application/pdf, 313,24 Ko,
Titre (dcterms:title)
Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie au Conseil Académique
Identifiant (dcterms:identifier)
sr1879_15
Date de création (dcterms:created)
1879
Est une partie de (dcterms:isPartOf)
Créateur (dcterms:creator)
JACQUEMIN
Sujet (dcterms:subject)
Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Direction de la Documentation et de l'Edition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date de publication (dcterms:issued)
1880
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
Type (dcterms:type)
publication en série imprimée
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Droits (dcterms:rights)
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE FRANCE.
— ACADÉMIE
COMPTES
TRAVAUX
L'ÉCOLE
DE NANCY
RENDUS
DES
FACULTÉS
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Lus devant le Conseil Académique Le 22 décembre 4879
ET
RAPPORTS
SUR
PU
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LES
perme
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1.
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CONCOURS
me
NS
Ame etre
:
de
ur.
+
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1880
11
ET
Cie
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
MoxsIEUR
CONSEIL
LE
ACADEMIQUE
RECTEUR,
MESSIEURS,
Le compte rendu de nos travaux pendant l'année scolaire
1878-79, s’il ne présente rien d'imprévu ni d’extraordinaire
dans les faits qui remplissent ses
moins
une
page
nouvelle
et
cadres,
n’en
intéressante
des
constitue pas
Annales
de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy.
Nos cours ont été suivis d’une façon permanente (ou temporaire pour deux ou trois individualités) par 92 étudiants
régulièérement inscrits, tandis
que
l'an dernier nous
comp-
tions 99 étudiants, et que nous avions atteint le nombre 100
en 1877. Si l’on voulait tirer du chiffre de cette année des
conclusions irop absolues, on affirmerait sans doute que
notre École a baissé, partageant en ce sens le sentiment de
ces esprits superficiels
qui,
pour évaluer l'importance
établissement universitaire et scientifique, s'attachent
sivement au nombre de ses auditeurs régulièrement
d’un
exclu-
attitrés,
96
SÉANCE
saus
mettre
en
compte
DE
leur
RENTRÉE.
qualité,
ct surtout
sans
com-
prendre que sa valeur réelle dépend du talent des maîtres ot
des succès des étudiants ou disciples. Les chiffres d’ailleurs
ne possèdent une éloquence indiscutable que par linterprétation vraie qu'on entire,
Je n'aurai pas de
peine
à démon-
trer ainsi l'erreur matérielle que l'on commettrait
tenant au geure banal d'appréciation.
en
s’en
En effet notre population scolaire était composée en 187778 de :
60 étudiants en cours d'inscriptions;
24 étudiants en cours d'examens;
15 auditeurs bénévoles inscrits.
99
Celle de 1878-79 était ainsi répartie :
Le.
.
_
G1 étudiants en cours d'inscriptions, dont :
29 de 1'elasse;
de
| 32 de 2° classe;
24 étudiants en cours d'examens;
4 auditeurs
bénévoles.
92
Il résulte
done
de
la comparaison
réalité nous avons compté
quatre
de
ces
chiffres
qu’en
étudiants de plus que
l'an
dernier et onze auditeurs bénévoles de moins. Si j'ajoule que
huit personnes, qui avaient négligé
d’anditeur bénévole en
de prendre
temps opportun,
l'inscription
ont été directement
autorisées par moi à suivre nos cours, il deviendra
dent encore
que,
pour
ce point
de
statistique,
vient de s'écouler vaut les années précédentes,
plus évi-
l’année
el que
qui
notre
situation est restée prospère.
|
.
Le total des inscriptions a été de 221, dontt
Nous
avons
fait subir
T0
examens
\106 de 1" classe.
2
1115 de 2% classe.
semestriels
d'année, dont 43 à des étudiants de 1" classe,
et de
fin
et 27 à des
ÉCOLE
étudiants
de
SUPÉRIEURE
2° classe.
tions obtenues
Le
DE
PHARMACIE.
tableau
suivant
NOTES.
Trés-bien . . .
les
men-
1": CLASSE, | 2° CLASSE.
. . . .
. .
.
.
Bien...
.
. .
.:..
Assez
résume
:
|
|
97
bien,
,
.
.
.
Passable.
.
Ajournés
. .....
.
.
...
.
..
.
.
..
.
,
.
.
.
.
.
..
9
1
Li
5
.
..,......
LOTAUX,
7
3
12
10
À
8
43
27
a
—
10
L'inspection
de
ce
tableau
prouve
que
les
examens
de
1'° classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2° classe.
Le nombre
de nos examens définitifs ou de réception pour
le grade, sans porter en compte celui d'un herboriste de
1" classe, a été de 64, savoir :
classe.
. . . . . . %] ,
2° classe, , . . . . . 99 64
C'est 19 de moins qu'en 1877-78, par des raisons que
j'exposerai plus loin.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se résument
ainsi:
NOTES.
Distinction.
.
OBSERVATION.
. . .
. . .
1
.
. . .
. .
6
,
de
Bien, ...,....,..,,
6
2
reçue
Bien.
Très-bien,
,
1re CLASSE. | 2e CLASSE.
.
.
Assez bien . .
Passable
Ajourués.
,
.
.
. . . .
. . . . . .
.
. ,.
, , .
TOTAUX
-
5
9
.
.,
.
4
16
. .
.
J
12
.
25
39
.
.
.
.
Üueaspiraute herboriste
1e
classe
avec
à
la
©
61
FACULTÉS.
7
été
note
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
La proportion générale des ajournements a été de 28 p.
100; mais en considérant les classes, la proportion pour la
1
n'est
que
de
12
p.
109,
31 p. 100 pour les candidats
des étudiants
de 1'° classe,
tandis
qu'elle
de 2° classe.
que
atteint presque
Cette supériorité
j'ai toujours signalée,
encore aujourd’hui à la différence
dans le temps
assigné aux études
scolaires.
EHe
est appelée
aussi sensible,
dans
aveuir
car
un
tient
jusqu'alors
à n'être
très-rapproché
plus
tous
les
étudiants de 2° classe devront, comme leurs confrères de 1",
passer
par
les trois années
ront astreints à la mème
d’études
réglementaires,
et se-
durée des travaux praliques de
tout
genre.
L'École supérieure de pharmacie n’a délivré en 1878-79
que douze diplômes de pharmacien, et je dois Le dire, sept de
moins que l'an dernier:
6 diplômes de pharmacien de 1" classe, dont:
1 avec la note Distinction, obtenu par M. Maillot;
L'avec la note Très-bien, obtenu par M. Godfrin;
3 avec la note Bien, obtenus
mont et Schefilur;
par MM.
Chomette,
Dapre-
L avec la note Assez bien, obtenu par M. Girard.
6 diplômes de pharmacien
de 2° classe, dont:
1 avec la mention Bien, ohtenu par M. Kroël;
3 avec la mention 4ssez bien, obtenus par MM, Balme, Cary
et Gouy ;
2 avec la mention Passable.
Cette différence du chiffre des examens probatoires et de
celui des diplômes délivrés tient à deux causes. D'une part, la
3° année, qui comptaitonze étudiants de 1" classe,
adonné que
deux pharmaciens le 1" classe (les quatre autres recus étaient
en cours d'examen),
parce que les
autres
candidats désirant
profiter d’un avantage offert par le nouveau règlement, dont la
mise en viguour date seulement du 1* novembre 1849, n'ont
pas vouln
passer
leurs examens
avant
ladite
époque.
Nous
reprendrons donc nos avantages pour la statistique de 1880.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
39
D'autre part, nous n'avons plus le droit, depuis l'arrêté du
22 juillet 1877, de donuer le diplôme de pharmacien de
2° classe que pour
l'unique
selle. Bon nombre
de
département
nos étudiants,
de
après
Meurthe-et-Moavoir
subi leurs
deux premiers exanens, se sont donc vus forcés d'aller prendre
diplôme à Besancon et à Reims.
J'ai déjà Pan dernier en pareille circonstance,
attiré votre attention sur le côté essentiellement
Messieurs,
défavorable
de l'arrêté ministériel, signé par M. Bardoux, pour les Écoles
supérieures de pharmacie et les Facultés mixtes de métlecine
et de pharmacie.
Nous
avouons
donc,
une
fois de
plus
et
avec tout le respect dû à un Ministre aussi libéral, que nous
ne comprenons pas encore les raisons qui ont pu le déterminer à gratifier de tels avantages les Ctablissements d’enscignement supérieur de second ordre, an détriment des
Facultés mixtes de premier orûre.
Écoles et
S'il n’était pas possible au Ministre si distingué et si populaire qui dirige
aujourd'hui
l'instruction
publique, M. Jules
Ferry, de revenir sur cette décision, qu'il me soit permis, en
ma qualité de porte-parole de
moins
tenus de faire
leurs études
établissements
tion
mes
collègues, d'exprimer au
le vœu qu'à Paveuir les étwliauts de
de
de
donner
premier
un
d'une
manière
ordre,
qui
enseignement
1" classe
absolue
seuls
sont
suffisamment
soient
dans les
en
situa-
élevé
et
complet.
Les concurrents pour les prix universitaires n'étaient cette
année qu'au nombre de dix : trois en 1"® année, quatre en 2°
ettrois
en
3° année,
Les
résultats
de
ce concours
ont
ôté
très-satisfaisants en 1" et en 8° année, aussi Le jury a-t-il pu
proposer
de
décerner
des prix;
mais
en
seconde
année les
épreuves n'ont pas atteint le niveau exigé, et l'École, au lien
d'un prix, ne décernera qu'une mention honorable.
Il uous est donné d'offrir pour la première
penses aux étudiants qui suivent
nos
travaux
fois des récompratiques. Les
articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet 1875 et du 12 juillet
100
1878
SÉANCE DE
RENTRÉE.
stipulent que toute somme
disponible, après payement
des frais afférents aux travaux, pourra être employée en prix
et encouragements à décerner aux élèves les plus méritants.
Nous avous élé autorisés par M. le Ministre à employer l’excé-
dant constaté en clôture de l'exercice 1878 conformément
aux
dispositions réglementaires ci-dessus.
L'assemblée
décisions
tant sur
les
des
notes
l'assiduité
professeurs,
prenant
des
pratiques
travaux
et le travail,
ainsi
pour
base
de
que
de
ses
l’année,
por-
le résultat
des
épreuves pratiques du concours pour les prix nniversitaires, a
accordé :
Des médailles de bronze
et des livres pour
tions chimiques et pharmaceutiques
née;
des
chimique
médailles
d'argent
et toxicologique,
et
les manipula-
de la {et de la 2° an-
des
livres
ainsi que pour
pour
l'analyse
la micrographie
en 8° année.
Ce nouvel ordre de récompenses
zèle
et l'émulation
de
nos
excitera
étudiants.
rarement à nous plaindre de l'assiduité,
certainement le
Nous
avons
nous
eu
aurons
trèsà Pa-
venir sujet de nous féliciter plus que jamais de lapplication
et du travail.
En général
Quelques-uns,
nos élèves sont animés du meilleur esprit.
désireux d'acquérir des connaissances plus
étendues, suivent en même
temps que les nôtres les cours de
la Faculté des sciences et s’y font remarquer.
présentés en juillet à la licence ès sciences
Trois
se sont
physiques ou na-
turelles, je tiens à les en féliciter publiquement,
car
M. Godfrin à été recn avec la note Bien,
M. Guillin
—
avec la note Bien,
M. Macé
—
avec la note Assez bien.
Ce monvement vers les hautes études se continuera, d’autres
étudiants de notre École suivront cette belle voie, et me donneront aussi, j'en ai la persuasion,
haut leurs succès.
le plaisir de répéter
bien
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
101
Nous n'avons pas eu cette année la satisfaction de décerner le prix de thèses, dû à la libéralité du Conseil général et
des municipalités de Nancy et de Lunéville,
thèse n’est pas olligaioire pour
pharmacien,
le diplôme
et l'on concoit qu'elle ne
ceptionnellement en vue de ce grade.
On
sait que
la
professionnel de
soit présentée
qu'ex-
Mais aujourd’hui que
des études sérieuses sont poursuivies par plusieurs étudiants
dans le but d'obtenir le diplôme
supérieur de pharmacien,
que nous appelons le doctorat ès sciences pharmaceutiques,
nous avons la certitude que l’année prochaine le prix de
thèses sera vivement disputé.
Le concours pour les bourses d'études
boursiers nouveaux, qui
nous a donné
trois
remplacent trois de leurs collègues
arrivés au terme de leur scolarité. Celte institution nous rendra des services réels, parce que la plupart des jeunes gens
qui sont dotés de la bourse, arriveront au diplôme supérieur
par les fortes études auxquelles
ils sont astreints, cl assure-
ront
personnel
le recrutement
de
notre
enseignant,
après
avoir passé par les épreuves de l'agrégation.
Ce concours a été abordé pour la première fois par un
élève de la jeune École de Nancy, M. Haller, dont j'ai signalé déjà à différentes
reprises
le profond savoir uni à une
véritable aptitu-le pour le professorat.
Après avoir conquis à la Sorbonne avec éloges le grade de
docteur ès sciences physiques, M. Haller à gagné son titre
d’agrégé à la suite d'une lutte des plus brillantes, au concours
près l’École supérieure de pharmacie
de Paris,
en mai der-
nier. Nous nous félicitons de lui avoir vu prendre définitivement rang au milieu
de nous après
de
tels
succès,
et nous
souhaitons grandement que les deux et peut-être trois candidats que nous
enverrons
au
concours
marchent sur ses traces et soutiennent
de notre École.
d’agrégation de 1881,
comme
lui honneur
Enfin, Monsieur le Recteur, je suis heureux de pouvoir
rendre hommage, comme dans mes précédents rapports, au
102
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
zèle de mes collègues dans l’accomplissement de
tions. Les cours ont été faits avec
la plus
et conformément à nos programmes;
en outre
efforcé
par ses
travaux
leurs fonc-
grande
régularité
chaque professeur s'est
particuliers, ainsi
que
par
leur publication, à contribuer à l'avancement de la science.
J'ai eu la douce satisfaction cle remettre à M. Bleicher,
dans le courant de cette année,
dée à l'ensemble de
une médaille d'argent accor-
ses mémoires
sur la géologie,
qui
figu-
aient à PExposition universelle de 1878, dans la section du
ministère de l'instruction publique.
Ce sentiment du devoir, cet esprit de corps qui nous anime
et nous porte à des efforts pour maintenir la prospérité ct le
renom de notre École, se continuera et trouvera même le
moyen
de
s'accroîire,
pleine possession
lorsque
nous
de l'édifice
que
serons
entrés
la générosité
dans
de
la
la ville
de Naney ct du Ministre de l'instruction publique nous élève
sur la rue Lepoix. Gette construction, à l'aspect monumental
que vous avez remarqué, sera entièrement consacrée aux travaux pratiques de nos étudiants. Six vastes laboratoires mis à
leur disposition, laboratoires de chimie, d'analyse et de toxicologie, de manipulations de physique,
de
pharmacie
el de
imnicrograplue, leur douneront toutes facilités d'acquérir de la
facon la plus large la”science
pratique,
plément obligé et indispensable
rique,
et les mettront
instruits,
École.
qui
en
soutiendront
c’est-à-dire
le com-
pour eux de la science théo-
état de
devenir
dignement
des
pharmaciens
l'honneur
de
notre
DE FRANCE.
— ACADÉMIE
COMPTES
TRAVAUX
L'ÉCOLE
DE NANCY
RENDUS
DES
FACULTÉS
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Lus devant le Conseil Académique Le 22 décembre 4879
ET
RAPPORTS
SUR
PU
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ro
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1.
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me 2
CONCOURS
me
NS
Ame etre
:
de
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+
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1880
11
ET
Cie
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
MoxsIEUR
CONSEIL
LE
ACADEMIQUE
RECTEUR,
MESSIEURS,
Le compte rendu de nos travaux pendant l'année scolaire
1878-79, s’il ne présente rien d'imprévu ni d’extraordinaire
dans les faits qui remplissent ses
moins
une
page
nouvelle
et
cadres,
n’en
intéressante
des
constitue pas
Annales
de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy.
Nos cours ont été suivis d’une façon permanente (ou temporaire pour deux ou trois individualités) par 92 étudiants
régulièérement inscrits, tandis
que
l'an dernier nous
comp-
tions 99 étudiants, et que nous avions atteint le nombre 100
en 1877. Si l’on voulait tirer du chiffre de cette année des
conclusions irop absolues, on affirmerait sans doute que
notre École a baissé, partageant en ce sens le sentiment de
ces esprits superficiels
qui,
pour évaluer l'importance
établissement universitaire et scientifique, s'attachent
sivement au nombre de ses auditeurs régulièrement
d’un
exclu-
attitrés,
96
SÉANCE
saus
mettre
en
compte
DE
leur
RENTRÉE.
qualité,
ct surtout
sans
com-
prendre que sa valeur réelle dépend du talent des maîtres ot
des succès des étudiants ou disciples. Les chiffres d’ailleurs
ne possèdent une éloquence indiscutable que par linterprétation vraie qu'on entire,
Je n'aurai pas de
peine
à démon-
trer ainsi l'erreur matérielle que l'on commettrait
tenant au geure banal d'appréciation.
en
s’en
En effet notre population scolaire était composée en 187778 de :
60 étudiants en cours d'inscriptions;
24 étudiants en cours d'examens;
15 auditeurs bénévoles inscrits.
99
Celle de 1878-79 était ainsi répartie :
Le.
.
_
G1 étudiants en cours d'inscriptions, dont :
29 de 1'elasse;
de
| 32 de 2° classe;
24 étudiants en cours d'examens;
4 auditeurs
bénévoles.
92
Il résulte
done
de
la comparaison
réalité nous avons compté
quatre
de
ces
chiffres
qu’en
étudiants de plus que
l'an
dernier et onze auditeurs bénévoles de moins. Si j'ajoule que
huit personnes, qui avaient négligé
d’anditeur bénévole en
de prendre
temps opportun,
l'inscription
ont été directement
autorisées par moi à suivre nos cours, il deviendra
dent encore
que,
pour
ce point
de
statistique,
vient de s'écouler vaut les années précédentes,
plus évi-
l’année
el que
qui
notre
situation est restée prospère.
|
.
Le total des inscriptions a été de 221, dontt
Nous
avons
fait subir
T0
examens
\106 de 1" classe.
2
1115 de 2% classe.
semestriels
d'année, dont 43 à des étudiants de 1" classe,
et de
fin
et 27 à des
ÉCOLE
étudiants
de
SUPÉRIEURE
2° classe.
tions obtenues
Le
DE
PHARMACIE.
tableau
suivant
NOTES.
Trés-bien . . .
les
men-
1": CLASSE, | 2° CLASSE.
. . . .
. .
.
.
Bien...
.
. .
.:..
Assez
résume
:
|
|
97
bien,
,
.
.
.
Passable.
.
Ajournés
. .....
.
.
...
.
..
.
.
..
.
,
.
.
.
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9
1
Li
5
.
..,......
LOTAUX,
7
3
12
10
À
8
43
27
a
—
10
L'inspection
de
ce
tableau
prouve
que
les
examens
de
1'° classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2° classe.
Le nombre
de nos examens définitifs ou de réception pour
le grade, sans porter en compte celui d'un herboriste de
1" classe, a été de 64, savoir :
classe.
. . . . . . %] ,
2° classe, , . . . . . 99 64
C'est 19 de moins qu'en 1877-78, par des raisons que
j'exposerai plus loin.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se résument
ainsi:
NOTES.
Distinction.
.
OBSERVATION.
. . .
. . .
1
.
. . .
. .
6
,
de
Bien, ...,....,..,,
6
2
reçue
Bien.
Très-bien,
,
1re CLASSE. | 2e CLASSE.
.
.
Assez bien . .
Passable
Ajourués.
,
.
.
. . . .
. . . . . .
.
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TOTAUX
-
5
9
.
.,
.
4
16
. .
.
J
12
.
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.
.
.
.
Üueaspiraute herboriste
1e
classe
avec
à
la
©
61
FACULTÉS.
7
été
note
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
La proportion générale des ajournements a été de 28 p.
100; mais en considérant les classes, la proportion pour la
1
n'est
que
de
12
p.
109,
31 p. 100 pour les candidats
des étudiants
de 1'° classe,
tandis
qu'elle
de 2° classe.
que
atteint presque
Cette supériorité
j'ai toujours signalée,
encore aujourd’hui à la différence
dans le temps
assigné aux études
scolaires.
EHe
est appelée
aussi sensible,
dans
aveuir
car
un
tient
jusqu'alors
à n'être
très-rapproché
plus
tous
les
étudiants de 2° classe devront, comme leurs confrères de 1",
passer
par
les trois années
ront astreints à la mème
d’études
réglementaires,
et se-
durée des travaux praliques de
tout
genre.
L'École supérieure de pharmacie n’a délivré en 1878-79
que douze diplômes de pharmacien, et je dois Le dire, sept de
moins que l'an dernier:
6 diplômes de pharmacien de 1" classe, dont:
1 avec la note Distinction, obtenu par M. Maillot;
L'avec la note Très-bien, obtenu par M. Godfrin;
3 avec la note Bien, obtenus
mont et Schefilur;
par MM.
Chomette,
Dapre-
L avec la note Assez bien, obtenu par M. Girard.
6 diplômes de pharmacien
de 2° classe, dont:
1 avec la mention Bien, ohtenu par M. Kroël;
3 avec la mention 4ssez bien, obtenus par MM, Balme, Cary
et Gouy ;
2 avec la mention Passable.
Cette différence du chiffre des examens probatoires et de
celui des diplômes délivrés tient à deux causes. D'une part, la
3° année, qui comptaitonze étudiants de 1" classe,
adonné que
deux pharmaciens le 1" classe (les quatre autres recus étaient
en cours d'examen),
parce que les
autres
candidats désirant
profiter d’un avantage offert par le nouveau règlement, dont la
mise en viguour date seulement du 1* novembre 1849, n'ont
pas vouln
passer
leurs examens
avant
ladite
époque.
Nous
reprendrons donc nos avantages pour la statistique de 1880.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
39
D'autre part, nous n'avons plus le droit, depuis l'arrêté du
22 juillet 1877, de donuer le diplôme de pharmacien de
2° classe que pour
l'unique
selle. Bon nombre
de
département
nos étudiants,
de
après
Meurthe-et-Moavoir
subi leurs
deux premiers exanens, se sont donc vus forcés d'aller prendre
diplôme à Besancon et à Reims.
J'ai déjà Pan dernier en pareille circonstance,
attiré votre attention sur le côté essentiellement
Messieurs,
défavorable
de l'arrêté ministériel, signé par M. Bardoux, pour les Écoles
supérieures de pharmacie et les Facultés mixtes de métlecine
et de pharmacie.
Nous
avouons
donc,
une
fois de
plus
et
avec tout le respect dû à un Ministre aussi libéral, que nous
ne comprenons pas encore les raisons qui ont pu le déterminer à gratifier de tels avantages les Ctablissements d’enscignement supérieur de second ordre, an détriment des
Facultés mixtes de premier orûre.
Écoles et
S'il n’était pas possible au Ministre si distingué et si populaire qui dirige
aujourd'hui
l'instruction
publique, M. Jules
Ferry, de revenir sur cette décision, qu'il me soit permis, en
ma qualité de porte-parole de
moins
tenus de faire
leurs études
établissements
tion
mes
collègues, d'exprimer au
le vœu qu'à Paveuir les étwliauts de
de
de
donner
premier
un
d'une
manière
ordre,
qui
enseignement
1" classe
absolue
seuls
sont
suffisamment
soient
dans les
en
situa-
élevé
et
complet.
Les concurrents pour les prix universitaires n'étaient cette
année qu'au nombre de dix : trois en 1"® année, quatre en 2°
ettrois
en
3° année,
Les
résultats
de
ce concours
ont
ôté
très-satisfaisants en 1" et en 8° année, aussi Le jury a-t-il pu
proposer
de
décerner
des prix;
mais
en
seconde
année les
épreuves n'ont pas atteint le niveau exigé, et l'École, au lien
d'un prix, ne décernera qu'une mention honorable.
Il uous est donné d'offrir pour la première
penses aux étudiants qui suivent
nos
travaux
fois des récompratiques. Les
articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet 1875 et du 12 juillet
100
1878
SÉANCE DE
RENTRÉE.
stipulent que toute somme
disponible, après payement
des frais afférents aux travaux, pourra être employée en prix
et encouragements à décerner aux élèves les plus méritants.
Nous avous élé autorisés par M. le Ministre à employer l’excé-
dant constaté en clôture de l'exercice 1878 conformément
aux
dispositions réglementaires ci-dessus.
L'assemblée
décisions
tant sur
les
des
notes
l'assiduité
professeurs,
prenant
des
pratiques
travaux
et le travail,
ainsi
pour
base
de
que
de
ses
l’année,
por-
le résultat
des
épreuves pratiques du concours pour les prix nniversitaires, a
accordé :
Des médailles de bronze
et des livres pour
tions chimiques et pharmaceutiques
née;
des
chimique
médailles
d'argent
et toxicologique,
et
les manipula-
de la {et de la 2° an-
des
livres
ainsi que pour
pour
l'analyse
la micrographie
en 8° année.
Ce nouvel ordre de récompenses
zèle
et l'émulation
de
nos
excitera
étudiants.
rarement à nous plaindre de l'assiduité,
certainement le
Nous
avons
nous
eu
aurons
trèsà Pa-
venir sujet de nous féliciter plus que jamais de lapplication
et du travail.
En général
Quelques-uns,
nos élèves sont animés du meilleur esprit.
désireux d'acquérir des connaissances plus
étendues, suivent en même
temps que les nôtres les cours de
la Faculté des sciences et s’y font remarquer.
présentés en juillet à la licence ès sciences
Trois
se sont
physiques ou na-
turelles, je tiens à les en féliciter publiquement,
car
M. Godfrin à été recn avec la note Bien,
M. Guillin
—
avec la note Bien,
M. Macé
—
avec la note Assez bien.
Ce monvement vers les hautes études se continuera, d’autres
étudiants de notre École suivront cette belle voie, et me donneront aussi, j'en ai la persuasion,
haut leurs succès.
le plaisir de répéter
bien
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
101
Nous n'avons pas eu cette année la satisfaction de décerner le prix de thèses, dû à la libéralité du Conseil général et
des municipalités de Nancy et de Lunéville,
thèse n’est pas olligaioire pour
pharmacien,
le diplôme
et l'on concoit qu'elle ne
ceptionnellement en vue de ce grade.
On
sait que
la
professionnel de
soit présentée
qu'ex-
Mais aujourd’hui que
des études sérieuses sont poursuivies par plusieurs étudiants
dans le but d'obtenir le diplôme
supérieur de pharmacien,
que nous appelons le doctorat ès sciences pharmaceutiques,
nous avons la certitude que l’année prochaine le prix de
thèses sera vivement disputé.
Le concours pour les bourses d'études
boursiers nouveaux, qui
nous a donné
trois
remplacent trois de leurs collègues
arrivés au terme de leur scolarité. Celte institution nous rendra des services réels, parce que la plupart des jeunes gens
qui sont dotés de la bourse, arriveront au diplôme supérieur
par les fortes études auxquelles
ils sont astreints, cl assure-
ront
personnel
le recrutement
de
notre
enseignant,
après
avoir passé par les épreuves de l'agrégation.
Ce concours a été abordé pour la première fois par un
élève de la jeune École de Nancy, M. Haller, dont j'ai signalé déjà à différentes
reprises
le profond savoir uni à une
véritable aptitu-le pour le professorat.
Après avoir conquis à la Sorbonne avec éloges le grade de
docteur ès sciences physiques, M. Haller à gagné son titre
d’agrégé à la suite d'une lutte des plus brillantes, au concours
près l’École supérieure de pharmacie
de Paris,
en mai der-
nier. Nous nous félicitons de lui avoir vu prendre définitivement rang au milieu
de nous après
de
tels
succès,
et nous
souhaitons grandement que les deux et peut-être trois candidats que nous
enverrons
au
concours
marchent sur ses traces et soutiennent
de notre École.
d’agrégation de 1881,
comme
lui honneur
Enfin, Monsieur le Recteur, je suis heureux de pouvoir
rendre hommage, comme dans mes précédents rapports, au
102
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
zèle de mes collègues dans l’accomplissement de
tions. Les cours ont été faits avec
la plus
et conformément à nos programmes;
en outre
efforcé
par ses
travaux
leurs fonc-
grande
régularité
chaque professeur s'est
particuliers, ainsi
que
par
leur publication, à contribuer à l'avancement de la science.
J'ai eu la douce satisfaction cle remettre à M. Bleicher,
dans le courant de cette année,
dée à l'ensemble de
une médaille d'argent accor-
ses mémoires
sur la géologie,
qui
figu-
aient à PExposition universelle de 1878, dans la section du
ministère de l'instruction publique.
Ce sentiment du devoir, cet esprit de corps qui nous anime
et nous porte à des efforts pour maintenir la prospérité ct le
renom de notre École, se continuera et trouvera même le
moyen
de
s'accroîire,
pleine possession
lorsque
nous
de l'édifice
que
serons
entrés
la générosité
dans
de
la
la ville
de Naney ct du Ministre de l'instruction publique nous élève
sur la rue Lepoix. Gette construction, à l'aspect monumental
que vous avez remarqué, sera entièrement consacrée aux travaux pratiques de nos étudiants. Six vastes laboratoires mis à
leur disposition, laboratoires de chimie, d'analyse et de toxicologie, de manipulations de physique,
de
pharmacie
el de
imnicrograplue, leur douneront toutes facilités d'acquérir de la
facon la plus large la”science
pratique,
plément obligé et indispensable
rique,
et les mettront
instruits,
École.
qui
en
soutiendront
c’est-à-dire
le com-
pour eux de la science théo-
état de
devenir
dignement
des
pharmaciens
l'honneur
de
notre
Fichiers
seance_rentree_1879_15.pdf, application/pdf, 313,24 Ko,
Classe
Partie du document
JACQUEMIN. Rapport du Directeur de l'École Supérieure de pharmacie au Conseil Académique. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/9222, accès le 17 mai 2022