Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 13 novembre 1913
1913
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1913
;
par : Université de Nancy
seance_rentree_1913_complet.pdf, application/pdf, 26,59 Mo,
Filtrer par propriété
Identifiant (dcterms:identifier)
sr1913
Créateur (dcterms:creator)
Université de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 13 novembre 1913
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie A. Colin, 11, rue des Quatre-Eglises
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1913
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1914
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
SÉANCE
DE
NANCY
DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
LT
DT
GONE
NANCY
MEME
LS
1
UNIVERSITÉ
DE NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITÉ
DE
15
NOV
NANCY
ENTER
31S35
NANCY.
IMPRIMERIE A. COLIN,
41, RUE DES QUATRE-EGLISES
ae
1H4
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
DE NANCY
Y
L'UNIVERSITÉ
1912-4913
MM.
Apam, O %, 155, Recteur, Président du Conseil.
AuerBaCE, [ ##, Doyen de la Faculté des Lettres, VicePrésident.
Biner, ! #, Doyen de la Faculté de Droit.
Gross, OX, I #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, %, I #, Doyen de la Faculté des Sciences.
Goprrin, | #, M À, Directeur de l'École supérieure de
Pharmacie.
Garnier, L #, Professeur à la Faculté de Droit.
GÉNY EL %, Professeur à la Faculté de Droit.
Weiss, %, 1 #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Meyer, %, I #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, %, I #, Professeur à la Faculté des Sciences.
Cuénor, ! #, M A, Professeur à la Faculté des Sciences.
KRanTz, %, I &, Professeur à la Faculté des Lettres.
Souriau, Ï #5, Professeur à la Faculté des Lettres.
GreLor, 1 #, Professeur à l'École supérieure de Phar
macie.
Brunrz, I #, Professeur à l'École supérieure de Phar
macie.
Oxivier, I #, Secrétaire
8
VI
UNIVERSITÉ
DE
FACULTÉ
NANCY
DE DROIT
Doyen: M. Biner, I &.
Assesseur : M. GÉNY, I &.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. BLonpez, #, I &.
Professeurs honoraires : MM. May et BEAUCHET.
Professeurs
Code civil.......,.....,.....
MM.
Economie politique... ........
Droit commercial... ..... Lee
Histoire du Droit. .....,.....
Droit international... .........
Droit public et constitutionnel.
Code civil,
.,...........
annee
Droit romain...
..
..
Buer, I é$.
GARNIER, L 8.
Bourcarr, #, I &,
GAver, [ £#.
CHRÉTIEN, Î $è.
Carré DE MaLBerG, | &,.
.
GÉNY, L #.
{
j
......
Droit administratif. .........
Economie politique ... ......
Micuon, [ &.
SENN, À #.
ROLLAND, À ##.
BrocanD, À #,
.
Agrégés
Droit criminel...
Code civil...
....
....,...
MM.
......,...
Cours
complémentaires
MM.
Bourcanr, #€, I #8.
BiNET, 1 8.
Histoire du droit et des institu
GAVET, 18.
tions juridiques de l'Est...
Histoire du Droit français (ot)
Droit civil approfendi ......
Lies
OupinoT,
chargé de
cours et de fonctions
d'agrégé.
CARRÉ DE MALBER6, I &.
.........
Enregistrement... ....,.....
Histoire du Droit publie.
Droit naturel .......
et chargé
de cours.
.............
Droit commercial...
agrégé
de cours.
Morez, agrégé et chargé
Procédure civile ........,....
Droit publie...
Nasr,
.
MicHow, 1 é6ÿ.
Gény, LE.
NasT,
UNIVERSITÉ
Droit administratif (doct.)...
Economie politique ..........
Histoire des
Doctrines
DE
NANCY
MM.
écono-
Rozranp.
Brocarp
VIE
A #3.
miques .......... réssouses
BrocanrD, À #3.
trielles ......,.,.,.,.,,...
SENN, À fë.
niales ........
ROLLAND, Ï &.
Législation et Économie indusLégislation et Économie
colo-
srrreereses
Législation financière... ......
Science sociale. .......
...
..
._
Eléments de Droitcivil (capac.}.
Eléments de Droit publie et
administratif (capacité). ..
Secrétariat
MM.
Rover, [ #à, Secrétaire,
Î #5... ln.
BERTRAND,
TRIBOLET ....
\ Commis.
|
GARNIER, [ &.
MELIN, À 4.
Nasr et SIMONNET,
RENarD
A à.
À ëk.
VHI
UNIVERSITÉ DE NANCY
FACULTÉ
DE MÉDECINE
Doyen: M. Gross, O #, I #.
Assesseur : M. Weiss, #, I 6.
MM.
Professeurs honoraires .....
BEaunis, % I 6.
Nicozas, I #.
PRENANT, Ié.
BeRNHeIM, O %6, I &8.
Professeurs
Clinique chirurgicale. ........
|
Physique médicale ...........
Médecine opératoire. .........
Clinique chirurgicale... .....
Chimie médicale et Toricologie.
Clinique médicale. ...........
Clinique abstétricale..........
Hygiène. .............,.....
Clinique médicale. ..........
Physiologie. ......,.,.......
Pathologie générale et Pathologite interne. ........... ..
Histoire naturelle médicale...
Clinique ophtalmologique
Médecine légale... ..........
Clinique des maladies des enfants.....................
Histologie ............ ..
Anatomie descriptive. ........
Anatomie pathologique ......,
MM. Gross, OX, I&, correspondant de lAcadémie de Médecine.
CHARPENTIER,
SK, 1€, correspondant de l'Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, 1 #&.
Weiss, 36, [ 6.
GARNIER, IE.
SPILLMANN, Î #3, correspondant de l'Académie de Médecine.
A. HerrGorr,
#, LÉ, correspondant de l’Académie de Médecine.
Macé, I &.
SIMON, | #8,
Mever, %, l #&.
ETIENNE, Ï #.
VUILLEMIN, L #8,
- RoHMER,
I 6.
PartsoT, 3,
IL 4.
HaAUsHALTER, Î #.
Bouin, | &.
ANCEL, L'éÿ.
Hocue, 1 #,
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
IX
Professeurs-adjoints
Clinique d'Electrothérapie
...
MM.
Pathologie.externe...........
Cours
et Cliniques
Guirzoz, %, L'#, correspondantdel Académie
de Médecine,
VAUTRIN, Î ##.
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM.
Clinique des maladies syphilitiques et
EUÉARÉES. ee...
L. SPILLMANN, 16ÿ,
agrégé libre.
ScauxL, | #.
Accouchements. .........,.,4.,,.,
Pathologie externe. .!
agrégé libre.
.........,..
VAUTRIN, | #,
professeur-adj.
Cliniquede chirurgie infantile et Orrhopédie (fondation de l'Université).
Froëzicx, Î #,
agrégé libre.
Clinique d'Électrothérapie (fondation
de l'Université)
Clinique
............,...
GuiILLOZ, 3%, LéE,
professeur-adi.
d’Oto - Rhino - Laryngologie
(fondation de l'Université)... .....
Clinique des Maladies des
Ricuon, L #,
agrégé.
JACQUES, À #?,
agrégé libre.
Voies uri-
naires (fondation de l'Université).
|
‘
.
Clinique des Maladies mentales ......
Médecine opératoire. ...,.. ........
ANDRE, L 4,
agrégé tibre,
. Paris, I &.
Micuez, 14, agr.
Thérapeutique et Matière médicale. . …
LALGIEN,
ibre.
Agrégés en exercice *
MM. Guiuoz, %, 1 &.
LAMBERT, Î &,
RicHoN. A #8.
Gross (G.}, T #.
FRüHINSHOLZz, | 4.
COLLIN, À &ÿ.
Duorour, [I #,
|
|
|
MM.
SENCERT, À à,
ROBERT, À #à.
BUuSsQuET.
Lucien, À #.
Biner.
Perrix, A 6.
LE, agr.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Agrégés libres : ”
MM.
Remy, À ##.
MM.
Scauuzr, I #&.
JACQUES, E #.
ANDRÉ, Î[ #.,
MicueL 1 #.
L. SPILLMANN, Î &3.
FÉVRIER, O 3, Î 6.
ZILGIEN,
EL &.
FROŒLICH, E #.
Conservateur des collections : M. Lucien, A #ÿ, agrégé.
Directeurs
et chefs
de
travaux
MM.
Anatomie normale...
.....
..
teur des
des travaux.
...,.1....
Histologie. ......:...........:
|
)
:
Chimie...
|
À
Physique...
,..,
....,...
,.....
Mever,%K lé, Professeur, directeur des trav.
LamsBerr,[#,agr.
Bouin,
! #,
fesseur,
Pro-
direc-
teur des trav.
COLLIN, À #8,
agrégé.
GuizLoz, %%, 1 #,
proless.-adi.
. .,..,..........
Histoire naturelle...
trav.
LUCIEN, À #à, agr,
Hergier, À #,chef
Chimie des cliniques ........
Physiologie
ANCEL, Î ##, Professeur, direc-
......
|
GARNIER, L£ÿ, Professeur, directeur des trav.
ROBERT, À &ë,
agrégé.
Trinv,
A%ë,
chef
des travaux.
Clinique dentaire et laboratoire de
prothèse... ...,.,, ..... Due
R.ROSENTHAL, À à
Prothèse dentaire... ........
Bianc, À %è,
_——
directeur.
chef
des travaux.
UNIVERSITÉ
Cheïs
de
Clinique 1 médicale.cale ........ voue
__.
os
DE
NANCY
X1
cliniques
ce "{
Clinique chirurgicale. ...........
,
Clinique d'accouchements ...........
Clinique ophtalmologique . .….........
(MM.
Hanss.
LEGRIS. |
DELFOURD.
{
HAMANT.
ADAM.
ROHMER.
Secrétariat
M. F, LAMBERT DEs CiLLeuLs, %, &, Î &# Secrétaire.
M. Paquier, %, &, A &Y, Commis.
INSTITUT
Directeur, ..........
SÉROTHÉRAPIQUE
du
see ueeecses
Sous-Directeur.......... ..........
Bactériologie . ................,.,...,
M.
Macé,
1
&,
Pro-
fesseur.
M. Ch. GaRNIER,À
ZugEr,
chef
des travaux.
XIL
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE NANCY
DES SCIENCES
Doyen: M. Fcoquer, %, EL #.
Assesseur : M. Perir, 6, [ é8,
| MM.
Professeurs
honoraires
5.
Hazcer, C3, IS, delAcadémie des Sciences.
BronpLor, O %, I &, correspondant de l'Institut.
CARTAN, 6, I 6.
BLaisE, E &ÿ.
Le Monnier, X4, Î #, #.
Chargé de cours honoraire:
Mathémtiques appliquées.
Dore
Lors
Calcul différentiel et intégral...
Physique .......,...... Lors
Physique ...... ..... ......
Physique... ........,...... ..i
Electrotechnique...
....
..,...,
MM.
|
M. MizLor, [ &3.
FLOQUET, #, 1%.
Mozr, *%, 4.
Vocr, ['&, Directeur
de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée.
Husson, À ##.
GüTrON, 1 #.
Rorné, L #.
ResouL, A &, professeur adjoint.
Mauouir, | #è, profes-
seur adjoint.
Hanx, ['ék, Directeur
du laboratoire.
Lee
dessu
Dumas, ch.
Mansaz, [ #, ch.
Gunrz, %, I #, Directeur de
liInstitut
chimique.
Chimie agricole... ...... Loue.
Perir, 3%, LE 68, ke, Directeur de lEcole
Chimie physique.
Chimie... .....,
Muczer,E $&.
de Brasserie.
MinGuIN, I €, &.
UNIVERSITÉ
DE NANCY
Chimie organique. ............
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
MM.
Guxot,
Botanique...
.….
CuËnor, IL &, Ok.
teur de l'Institut de
géologie.
.
GAIN, 1 ##, Directeur
de
Flinstitut
Bou, Professeur ad-
joint, 1 #, x%, Direc-
teur de
laiterie.
MEvEr, A%.
FÉRÉE,
École de brasserie. .......
Raux, A%,
de l'Ecole.
Hecar, 1.
à
GEonGeL, | #, Secrétaire honoraire.
Rover, 1 #, Secrétaire.
BerrranD, E 68...
TRIBOLET
! Commis.
j
Î &,
Mercier, [&,.
Secrétariat
MM.
Ï #5;
FRicaanD,
MIN, À #,
Histoire naturelle... ...
de
Simon, I &.
DeLarour, L#: Pocas.
Institut chimique. .......
Zoologie. ......,........
l'Ecole
de travaux
MM.
Physique. ..............
agri-
cole et colonial.
BEAUVEREE, | #&, #,
Maître
de
conferences.
-
Mathématiques. ........ .
Institut électrotechnique.
directeur
.… NickLÈs,%%, 14, Direc-
Zoologie appliquée. .............
Chefs
Protes-
du laboratoire.
ThouLer, #, 1 #.
cours
. .
*,
Wan, L #.
WENCELIUCS,
Zoologie... ....................
dus
I
seur.
Chimie industrielle ......... u
Analyses industrielles. ....,.,..
_ Géologie. .........
XIE
GricnarD, 3%, L &b.
........
fréologie et Minéralogie ....
:
Danis,
et
| 4;
WILLE-
sous-directeur
XIV
"
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
FACULTÉ DES LETTRES
Doyen : M. B. AuerBac, T #8.
Assesseur : M. P. Sourtav, I &#.
Doyens honoraires : MM. Deripour, O #, 145 ; Kranrz, 18.
Professeurs
honoraires:
MM. Prisrer, %, L #, LicarenBERGER, [ #3, Ch. Dreuz, #, I #.
Philosophie ..... ,.........
Histoire ancienne. ..........
Histoire du Moyen Age et de
l'Est de la France... ......
Histoire moderne et contempoPOING...
..
Géographie...
Langue et littérature grecques
Archéologie et histoire de l'Art
Antiquités gallo-romaines. ...
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines. .
CR
Littérature française... .....
Littérature étrangère. .......
Langue
et littérature. allemandes............,....
Lanque et littérature anglaises
Lectorat allemand...
.. ...,.
MM.
P. Sourlau, ! #&.
LAURENT, I &, ch.
R. ParisoT, [ #8.
G. Pariser, À #8.
AUERBACH, Î &ë,
Gaston Coin, Ï #à.
PERDRIZET, L #8.
À. GRENIER, À #,m.dec.
À. COLLIGNON, #, L #8.
THraucouRTt, Î #ë.
Kranrz, 3K, [ #.
|
EsTÈve, 1 ##, prof. adj.
TiBaL, À ék, m. dec.
Vuiliop, À À, m. dec.
REYHER, À #, m. dec.
FRÜüRE.
Secrétariat
MM.
GeorceL, Î[ #, Secrétaire honoraire.
Rover, | #&, Secrétaire.
BERTRAND, Î #8...
FRIBOLET ........
de c.
( Commis.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
XV
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Directeur : M. Goprrin, [ #3, M A.
Assesseur : M. GRELOr, E à.
Histoire naturelle...
Matière
,.,..
.......
médicale. .....,..,...
MM.
.,....
SARTORY, À €,
chargé
de
cours.
complémentaires
Physique... ...
Le déresesurueeress
Minéralogie et hydrologie....... .....
MM.
|
Agrégé
de
A 68.
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... .......
|
Micrographie.. ..........,..., .....
aude
HOLLANDE.
en exercice
GIRARDET,
Chefs
Sarrony, À #é.
GIRARDET, À 6,
agrégé.
Histoire naturelle... ..,,....,........
Pharmacie... ...
F£ÿ,
FAvVREL, I #8.
Guérin,I #.
GRÉLOT, L#.
Pharmacie... ......... Poser
|
M.
M A.
BRUNTZ,
A 43,3%.
Chimie. ..,... ...,,,,..,.,.,.,. …
Foricologie et analyse chimique. ......
Pharmacie galénique.................
Cours
Goprnin,
euerse
L.
MM.
GIRARDET, A 88,
agrégé.
HOLLANDE.
Rocne, pharm.
de dre classe.
Secrétariat
M. F. Lamgenr pes CriceuLs, #, #,I#é, Secrétaire.
M. Paquier, %#, M, À #, Commis.
UNIVERSITÉ
SÉANCE
DE
SOLENNELLE
13
DISCOURS
Le 17 janvier
1913,
novembre
DU
dans
NANCY
DE RENTRÉE
1913
RECTEUR
la soirée,
les étudiants
de
. Nancy attendaient, avec une patriotique impatience, l'élection présidentielle au Congrès de Versailles. Sitôt qu'ils
surent que le nouveau chef de l'Etat allait être M. Raymond Poincaré, leur président d'honneur, saisis d'un bel
enthousiasme, ils improvisèrent une retraite aux flam-
beaux, qui vint manifester devant la Préfecture d'abord,
puis devant le Quartier général, enfin à l’Académie. Le sens
de cette triple manifestation était clair : elle voulait dire
loyalisme républicain, attachement à l'Armée, respect de
l'Université ; elle proclamait les trois sentiments qui font
le bon étudiant, le bon citoyen, le bon Français. Telle:
fut, en cette journée historique, la petite part de notre
jeunesse lorraine : permettez qu'aujourd'hui le recteur
l'en remercie.
Nous les avons retrouvés, nos étudiants, toujours unis à
leurs maîtres, le 29 mars, autour de la tombe du directeur
de l'Ecole de Pharmacie, Julien Godfrin, si vite enlevé
après Klobb, après Brunotte, à notre Université. Venu
du pays messin à Nancy, au lendemain de la guerre,
simple instituteur d'abord, Godfrin gravit l’un après
l'autre les échelons universitaires, jusqu'à l’un des plus
élevés, donna à la science sa contribution personnelle de
travaux, se dévoua à son Ecole, et mourut, après l’avoir
9
|
DISCOURS
vu au moins
DU
RECTEUR
s'agrandir et s'embellir,
nant à recevoir
le nombre
d'étudiants
toute prête mainte-
que
ne ui man-
_quera pas de lui attirer le mérite et le zèle de ses maitres.
Le
jeune
président
de
la Ligue
de
l'Enseignement
à
Nancy, le docteur Louis Bruntz, professeur de matière
médicale, a bien voulu accepter de la diriger ; nous avons
remis avec confiance le sort de l'Ecole entre ses mains.
D'autres deuils doivent être rappelés ici. Alexandre
Martin (1), décédé à Bar-le-Duc, le 31 août 1913 : ancien
inspecteur d'Académie, notre Faculté des Lelitres se l’attacha pendant deux ans, de 1885 à 1887, pour un cours
de pédagogie; il a laissé, en souvenir, un petit livre sur
l'Education du caractère, que l'Académie des Sciences
morales a couronné. — Un jeune homme d'Algérie, Louis
Sudry (2), est mort prématurément à Paris, le 10 mai
1913, après avoir préparé parmi nous une thèse d'Océanographie, récompensée aussi par l’Institut. Ce fut pres-
que la dernière floraison du laboratoire d’ün maître en
cette matière, M. Thoulet, qui nous quitte en pleine acti-
vité intellectuelle, mais atteint par l'âge de la retraite,
après avoir étonné le monde savant de ee paradoxe : un
centre d'études océanographiques en Lorraine! Puisse
notre Marine nationale, marine de guerre, marine de com_ merce, marine de pêche même, utiliser, pour le profit de
la France, une connaissance de nos eaux maritimes qu'il
est peut-être seui à posséder !
D'autre part, un des ouvriers.
de
la
première
heure
(4) Marvin (Alexandre), né à Bar-le-Duc, 2 déc. 1846. Professeur de
collège, 1865-1867 (Pezenas, Langres); de Lycée, 1867-1880 (Carcassonne,
Saint-Omer, Bourg, Pontivy, Châteauroux, Bar-le-Duc) ; inspecteur d’Académie, 1882-1885 (Bourges, Auxerre, Troyes); chargé de cours de péda-
gogie à la Faculté des Lettres de Nancy,
mie,
1887-1901
(Angers,
Chaumont,
1885-1887;
Mézières).
inspecteur d’Acadé-
Décédé
à
Bar-le-Duc,
31 août 1913. Collaborateur de la Lorraine illustrée et du Pays lorrain.
(2) Supry (Louis), né à Mustapha (départ. d'Alger), 149 oct. 1885.
Préparateur d'océanographie à la Faculté des Sciences de Nancy, 8 février
1908. Docteur ës-sciences, 29 oct. 1910.
Thèse : L’étang de Thau;
essai
de monographie océanographique. Décédé à Paris-Montrouge, 10 mai 1913.
DISCOURS
DU
RECTEUR
3
à notre fnstitut Chimique, Adrien Rouyer (t}, chef des
travaux formé à l'école de Haller,
puis de Georges
Arth, est décédé cet été, le 6 mai 1913. Et un vieil ami de
Bichat, son fidèle préparateur Ernest Thierry (2), tellement identifié au maître qu'il ne pouvait plus servir personne d'autre, vient de terminer, le 2 octobre, une vie qui
a honoré le corps des instituteurs, dont it est sorti, et celui
des préparateurs, ces précieux auxiliaires, dans nos laboratoires, de la science et de l’enseignement.
Enfin, nous devons au moins une pensée de gratitude
au sculpteur Ernest Bussières, né le 30 juillet 1863, à
Ars-sur-Moselle, près de Metz. Sans parler de ses monu-
ments à Lunéville, en l'honneur d'Erckmann,
à Longwy,
pour commémorer les Trois-Sièges, ni de son groupe
symbolique à la mémoire de Virginie Mauvais, qui décore
à la fois une école de ja ville et une tombe au cimetière,
nos étudiants ne peuvent se rendre à leurs cours sans
passer ici sous le regard ami de Grandvilie,
le caricatu-
riste, et là du poète Gringoire ; puis, quand ils entrent à
l’Institut de Mathématique et de Physique, pour peu qu'ils
lèvent la tête, deux statues, comme au fronton d'un
temple,
offrent à leurs regards
la noble personnification
des deux sciences; enfin quand ils reviennent le soir
à leur cercle, au-dessus de la porte hospitalière, un jeune
dieu, celui de la jeunesse, leur sourit, Dans nos salles
ou nos galeries,
sité, combien
nos squares ou nos jardins de l’Univer-
de bustes où de médaïllons sortis des mains
du bon sculpteur! Tourdes,
Heydenreich,
Demange,
à la
(1) Rouver (Emile-François-Adrien), né à Nancy, 17 mai 1866. Maître
auxiliaire au lycée, 1e° oct. 1885, Préparateur à la Faculté des Sciences.
äer nov. 1889; faisant fonction
Décédé à Nancy, 6 mai 1943.
de chef des
travaux,
1er nov,
1902.
(2) Tatenv (Ernest), né à Rehainviller (Meurthe), 23 nov. 1848. Brevet
supérieur de l’enseignement primaire, sans autre grade. Instituteur-adjoint
à Lunéville, 27 sept. 1869; instituteurà Crévie, 7 oct. 1870; maître d'études
au collège
de Lunéville, &er oct. 1871;
préparateur
Faculté des Sciences de Nancy, der février 1872.
5 déc. 1940. Décédé à Gerhéviller, 9 oct, 1943.
de physique
Admis
à la
à la retraite,
&
DISCOURS
DU
RECTEUR
Faculté de Médecine, Arth el Bichat aux Sciences, Bleicher
à la Pharmacie, et au loin, dans les
et dans
la Meuse,
le
professeur
Liégeois. Une des dernières œuvres
Vosges, Brunotte,
de
Droit,
Jules
de l'artiste était des-
tinée encore à nos étudiants : la plaquette symbolique,
auc les ingénieurs de notre Institut Chimique tiennent à
emporter comme
souvenir. Bussières est mort le 22 août
dernier ; il n'avait que 80 ans.
Notre liste funèbre était close, lorsque nous avons dû
la rouvrir, inopinément., Le 20 octobre mourait, bien
avant l’âge, à 32 ans, le docteur Schuhl, excellent homme
et maître excellent, dont je n'ai jamais entendu dire
(quel plus bel éloge Let à tous ses collègues et à tous ses
élèves, que le plus grand bien (1). — D'autre part, si la
mort n’a fait qu'une victime celte année parmi nos éludiants français, plusieurs de leurs camarades étrangers
ont succombé
dans
les deux
guerres
des
Balkans
: les
familles nous en ont quelquefois faif part, pensant que
leur deuil patriotique trouverait un écho dans nos cœurs.
La croix d'honneur est venue, en 1912-1918, récompenser
un où deux de nos maîtres. Pour M. Grignard, c'était le
corollaire obligé, me dit le Ministre de l'Insltruction pu-
blique,
M.
Guist'hau,
de cette haute
distinction
scienti-
fique qu'avait été pour lui le Prix Nobel. À la Faculté de
Médecine, nous avons eu deux croix, que je me plais à
rapprocher fla Légion d'honneur égalise tous les mérites) : M. Paquier, un de nos commis au Secrétariat,
décoré au titre militaire (il ne compte pas moins de
18 campagnes aux colonies) ; el le professeur Paul Spillmann. Glinicien merveilleux au témoignage de ses anciens
élèves devenus à leur tour des maîtres, praticien renommé
4) Scertraz (Joseph), né à Westhausen (Alsace), 26 mars 1861. Docteur
en médecine, 27 octobre 1883. Chef de clinique ohstétricale, du 25 août
1885 au 1er août 4890. Agrégé d'accouchements, en exercice du 1‘ nov.
1805 au 1er nov. 1904. Chargé du cours complémentaire d’accouchements,
31 juillet 1895, jusqu'à sa mort, 20 oct. 1913. ,
DISCOURS
DO
Ke
RECTEÉCR
+}
auquel demeure fidèle et reconnaissante une clientèle de
plusieurs générations déjà, philanthrope préoccupé des.
misères sociales (ses rapports dans les Congrès médicaux sur la syphilis et !a tuberculose,
ainsi que le:
Sanatorium de Lay-Saint-Christophe, en font foi) : que
de titres le docteur Spillmann n'avait-il pas, qui juslifiaient enfin cette suprême consécration! Je ne voudrais pas ometire une autre croix, bien qu'extra-universi-
taire : le directeur de la Banque de France à Nancy, M. Ma-
tray, à été décoré au titre militaire, et c'était la juste récompense de services rendus à l’armée; mais M. Matray ne
fefuse ses services à personne, notre Université en sail
quelque chose ainsi que nos étudiants étrangers : je puis
donc bien lui adresser aussi nos compliments (11.
L'Université de
Nancy a connu, cette année encore,
d'autres récompenses. L'an dernier, nous avions enre-
gistré une dizaine de prix académiques,
et je n'osais es-
pérer que ce chiffre püt être dépassé. Nous compions la
douzaine, pour 1912-1915.
Je ne rappellerai que pour mémoire le Prix Nobel, annoncé ici même le 44 novembre 1912, et que M. Grignard
alla recevoir à Stockholm, le 10 décembre suivant. I le
partageait avec un autre savant français, M. Paul Sabatier,
de Toulouse : et je me plais à le croire, Le 17 septembre der.
nier, lorsque dans la splendeur des fêles toulousaines
M. lé Président de la République décernait à celui-ci un si
bel et si juste éloge, en bon Lorrain il v associait discrètement par la pensée le chimiste co-parlageant de notre Université de Nancy. Mais la chimie n'a pas été seule à l’honneur : la géologie fut récompensée par la Société de
Géographie
en
Ja
personne
de
M.
Joly,
pour
sa
Géographie
physique
de
la
Lorraine,
(4Y MM. Grignard, décret du 5 déc. 1912;
et
la
bota-
Paquier, 31 déc.; Spillmann
et Matray, 7 août 1913. -— Ajoutons le directeur de l'Ecole normale
d'nstituteurs à Nancy, M. Boucheron, décret du 14 janvier 1943. La
Le année de l’École forme, à notre Faculté des Sciences, une section préparatoire au professorat des sciences appliquées,
|
6
nique
DISCOURS
par
la
Sociélé
DU
RECTEUR
d'Agriculture,
pour
le
Trailé
des foins de MM.
Gain
et Brocq-Rousseu.
La physique eut son lauréat à l'Académie des Sciences, M. Edmond Rothé, premier bénéficiaire d’un prix nouveau, le
prix de Parville : notre Institut Aérodynamique,
dont
M. Rothé est directeur, ne pouvait être mieux inauguré.
L'Académie des Sciences, encore, attribuait le prix Binoux à M. Jules Molk,
pour son Encyclopédie
des
Sciences Mathématiques : les devanciers de M. Molk,
pour ce prix Binoux, ont été des savants tels que Paul
Tannery, Zeuthen, Favaro.
La Faculté de Médecine poursuit dans le recueillement
de ses lahoratoires, je le sais, de savantes recherches.
Mais déjà un travail, en collaboration, de MM. Louis
Bruntz et Louis Spillmann, a reçu de l'Académie de Médecine le prix Sabatier. Et surtout l’Académie des Sciences
a décerné deux de ses prix à deux de nos plus jeunes
maîtres : prix Godard au docteur Jacques Parisot, depuis
lors agrégé ; prix Barbier en commun aux deux docteurs
Jules et André Bœæckel, le père et le fils, l’un de Strasbourg et l’autre de Nancy : — prix héréditaire dans la
famille, le père l'ayant obtenu déjà, à lui seul, il y a une
vingtaine d'années : il le partage en 1918 avec son fils.
Notre Faculté des Lettres n’est pas moins favorisée que
ses sœurs, à l’Institut. l’Académie des Sciences morales a
donné un prix Drouyn de Lhuys aux deux ouvrages du
doyen, M. Auerbach, sur La France et le Saint-Empire
romain
germanique,
de
1648 à 1789.
Et l’Académie
des
Inscriptions récompensait du prix Saintour la toute récente thèse de doctorat d'un de nos plus jeunes maîtres
encore, M. Albert Grenier : Bologne villanovienne et
étrusque. Mais, en outre, la même Académie des Inscriptions réservait, pour la seconde fois, une pari du prix
Prost
à une
œuvre
collective,
œuvre
de
grand
labeur,
qui honore singulièrement notre Faculté tout entière : le
second volume de la Bibliographie lorraine, 1910-1911,
comme elle avait fait le premier, 1909-1910: le troisième.
encore
plus ample que Îles précédents,
à déjà paru,
DISCOURS
DU RECTEUR.
|
1
1911-1912. Je ne nommerai qu’un des collaborateurs de
cette Bibliographie lorraine, parce que nous le retiundrons
par elle, et longtemps encore, je l'espère, aujourd’hui
que la limite d'âge lui fait abandonner, aux regreis de
tous, cette chaire d'histoire de la littérature latine, occupée
depuis tant d'années avec une belle maîtrise : M. Aïbert
Collignon. Pourquoi ne nous donnerait-il pas aussi, en
groupant autour de lui des travailleurs heureux d'être
sous sa direction, par exemple, un dictionnaire biographique de la Lorraine? L'Alsace a le sien depuis 1909 (1).
M. Collignon est passé maître en cela comme en tout le
reste, je n'en veux pour preuve que sa biographie récente
d'un vétéran de l'Université, le vénérable Henriot (JeanBaptisle-Théodore), mort en 1911, à près de cent ans.
Enfin un des volumes particuliers de nos Annales de
l'Est a été aussi honoré par l’Académie des Sciences morales d'un prix Audiffred. Et je veux le citer, d’abord
parce qu'il est signé d’un nom qui fut nôtre, M. Gaston
May, puis à cause de son titre : La lutte pour le français
en Lorraine
avant
1870.
À ce propos,
quel riche champ
d'étude offre notre région au nouveau maître,
neau, que vient de nous donner le. Ministère,
philologie romane,
M. Brupour la
entendez par là le vieux français! Et
quel beau programme lui indiquait un professeur qui ne
fit que passer ici, mais en y laissant sa trace, M. Joseph
Anglade, quelle œuvre intéressante à créer ! Un Institut
de dialectologie lorraine (?\.
Ces distinctions académiques nous font plaisir, surtout
en si grand nombre. Mais nous avons mieux encore : trois :
des nôtres ont été élus, cette année, correspondants de
l'Institut, je dirais presque quatre, en comptant un ami
(4) Dictionnaire
de
bionraphie
des
hommes
célèbres
de l'Alsace,
Fr. Edouard Sirzmanx. 2 vol. in-8. vrri-874 et 41105 pages
(Alsace), imprimerie F. Sutter et Cie, 1909 et 4910.
par
Rixheim
{2 Journal des Débats, 48 sertembre 1943. « Un nonvel enseignement
de philologie romane.» Le décret qni linstitne est du 22 sept. 19413.
M. Brunean, docteur ès-lettres, en a été chargé, comme maitre de conft- .
rences, le 43 octobre,
#
DISCOURS
DU
RECTEUR
du dehors,
le docteur Imbeaux
{1}. Les trois nôtres sont
M.
dans
chimie
Guntz,
Sciences,
en
la
section
attendant
que
de
M.
à l’Académie
Grignard
y
soit
élu
des
à
son four: puis M. Paul Vuillemin,
section de botanique, pour une œuvre scientifique poursuivie depuis
rlus de trente ans dans nos laboratoires. M. Vuillemin y
prépare aussi des agrégés de médecine, il en a même eu
deux cette année, les docteurs Thiry et Jannin, comme
dans un autre laboratoire en face le docteur Fairise. Enfin
notre troisième correspondant de l'Institut est M. Ludovic
Beauchet, à l'Académie des Sciences morales, section de
législation. Deux fois déjà lauréat de cette même, Académie, et une fois de celle des Inscriptions, M. Beauchet
est un des rnaîtres qui ont jeté le plus d'éclat sur notre
Université. Ses livres se trouvent entre les mains de tous
les professeurs d'institutions grecques, aux Facultés des
Letires aussi bien que de Droit, et continueront longtemps
encore dans le silence des bibliothèques un enseignement
que la maladie l’a forcé d'abandonner avec sa chaire bien
avant l'heure. M. Beauchet ne nous est plus attaché, mal-
heureusement,
que par les liens de l'honorariat (9).
Les publications de M. Beauchet ne seront pas
moindre partie de l’œuvre scientifique dont pourra sc
glorifier notre Faculté de Droit, lorsque, au cours de la
prochaine année, elle célébrera son Cinquantenaire. Et
nous aurons à dresser aussi à. cette occasion le bilan des
élèves outre celui des maîtres, je veux dire le nombre des
thèses soutenues en ce demisiècle par nos jeunes docteurs : une quinzaine, chaque année, ce qui est peu,
semble-t-il ; le total s'élève cependant déjà à près de 800
(1) Correspondants de Y'Enstitat : MM. Imbeaux, Académie des Sciences,
48 nov 1912: Guntz. #d., 93 déc 1919: Paul Vuillemin, id., 17 février
1913; Beauchet, Académie des Sciencas Morales, 21 juin 1913. - Depuis
lors. M. Grignard vient d’être élu, 1% décembre 193, correspondant de
l’Académie des Sciences.
(2) Décret du 20 déc. 194%. Le 40 déc. suivant. la chaire de procédure
civtle, qu'avait
occunée
M. Beanchet, était transformée
en
une
chaire d'économie politique, où fut nommé M. Lucien Brocard.
seconde
DISCOURS
DU
RECTEUR
9
(exactement 776) ; elles sont signées de noms que l'on retrouve partout en Lorraine et à Paris, dans la magistrature
et le barreau, les offices ministériels et l'administration
publique,
la
science
du
droit
et l'enseignement.
Getie
‘année encore, rious avons eu 16 thèses : je n’en citerai
qu'une, de philosophie du droit, parce qu'elle est d’une étudiante, venue de Russie, M Anna Goldberg, et c’est presque la meilleure de nos 16 thèses, bien que nous en ayons
d'autres fort intéressantes, sur des questions d'actualité :
— le droit futur de la querre aérienne, — la légion étran-
gère et le droit international, — les tendances unitaires
set provincialistes en France à l'époque de la Révolufion (1), — ou même les tribunaux pour enfants en Belgique, question où l’un de nos jeunes agrégés est passé
maître, M. Marcel Nast (2).
La Faculté des Lettres demeure toujours fidèle à Ja tradition si brillamment
inaugurée
par les professeurs
Grucker et Lichtenberger : grâce à MM. Tibal et Vulliod,
nous avons eu au dernier concours nos quatre agrégés
d'allemand, le tiers de la promotion (3). La grammaire se
(4) La thèse classée la première est de M. André HENRY
: De la subroga-
tion réelle, conventionnelle et légale. Celle de Mie GoLDBERG, qui vient immédiatement après, a pour titre : Essar d’une théorie générale de l'engage-
ment juridique par volonté unilatérale d’après le code civil allemand.
Elle figure ex quo avec deux autres thèses : Rapports entre À dministrations publiques en Droit administratif français, de M. Étienne BAUDoT,
et celle de M. Le MovxE sur la querre aérienne, — Les 16 thèses se
répartissent ainsi : Sciences juridiques, 9; Sciences politiques et économiques, 6; plus une thèse pour le doctorat d'Umiversité : L’Indo-Chine
autonome et parlementaire, par Doan-ViK-FHUAN.
(2) Code manuel des tribunaux pour enfants. par Marcel Nasr et Marcel
Kcæerne. (Librairie de droit et de jurisprudence, rue Soufflot, 20, Paris.) .
(3)
Ce sont MM.
Gicot,
recu 32;
SANTELLI, Se;
LEewrow,
8e,
et
Roy. 11e. Ajontons M. DücHEMIN, recu 4&e à l'agrégation d'anglais ;
M. Vigrac, 6e à l'agrégation de grammaire ; enfin M. LEBAY, reçu der au
certificat d'aptitude à l'enseignement de la langue allemande.
Deux autres candidats encore ont réussi,
dans l’Académie de Nancy :
M. Luc, professeur au collège d’'Epinal, reçu 3° à l'agrégation de philoso-
phie; et M. Cauer, 13e à l'agrégation des Lettres.
40
DISCOURS
DU
RECTEUR
maintient, et les lettres et l'histoire sont peut-être à la
veille d'un relèvement.
Les diplômes
d'études
supérieures, au nombre de dix, affectent de plus en plus Îles
allures de petites thèses de doctorat. Enfin nos cours de
français pour les étrangers, en dépit de circonstances
pourtant bien peu favorables,
que l'on connait, ont
réuni en tout 267 auditeurs et auditrices, contre 305 l’année précédente (1). En oulre 532 étrangers, en majorité de
l’Empire de Russie, éludiaient dans nos autres Facultés.
Soit encore un total de 799, plus du tiers de nos 2.287 étudiants de cette année.
La Faculté de Médecine garde son rang pour la préparation à l'Ecole de Santé de Lyon : elle y envoie encore une
élite de 15 futurs médecins militaires (2). En outre, elle ne
s’est pas contentée de fournir des examinateurs aux jurys
d'agrégation : ses quatre candidats ont été reçus, et non
parmi les derniers. Enfin son contingent annuel a été de
34 thèses de doctorat, don£ cinq sont l'œuvre d'étudiantes,
quatre originaires de Russie et une de Bulgarie (8).
(1) Voici le détail : semestre d'hiver, 89; été 94; cours de vacances,
84; en tout 267. D'autre part, voici le nombre d'étudiants étrangers inscrits ou immatriculés aux autres Facultés : Sciences, 434; Médecine, 67 ;
Pharmacie, 4; Droit, 30;
soit 832 pour 1912-1913,
contre 510
(421 + 66 + 23) en 1911-1912. Le total est donc : 267 +- 532, ou 799,
contre 815 l’année précédente.
Statistique de tous les étudiants, 1912-1913 (entre parenthèses, les
chiffres de l’année précédente : Droit, 191 (496); Médecine, 376 (373);
Pharmacie, 39 87), où même 77, si l’on y ajoute 38 élèves herboristes;
Setences, 945 (88%);
Total : 2.287 (2.946).
(2) Ce sont, pour
Pierron (nos 4, 2, 6
Lormeau, Mirgon,
Liégeois, Franck de
87, 83).
Lettres,
131,
plus 267
étrangers (433,
plus 305).
entrer en 3° division : MM. Heimsch, Pillot, Didier,
et 14). En &e division : MM. Hennequin, Richard,
Luquet, Maguenot, Guillaume, Guillohey, Chaffaut,
Préaumont (nos 8, 15, 24, 26, 40, 43, 51, 58, 84,.
(3) Prix de thèse : M. HamanT (L’Echinococcose secondarre abdominopelvienne et son traement), Mentions très honorables : MM. JANNIN
(Les Mycoderma, leur rôle en pathologie\, Morror
mercurtelle aiguë), AuGrER (L'os frontal de l'homme,
(De l'intorication
son développement
DISCOURS
Quant
chimistes
DU RECTEUR
à la Faculté des Sciences,
et
chimistes,
48
If
avec ses A1 ingénieurs-
ingénieurs-électriciens,
ingénieurs-mécaniciens,
8
ingénieurs-géologues,
7
diplômes
de
hautes
études
agronomiques
de
hautes
études
commerciales,
on
estimera
doute
qu'elle
a bien
rempli
sa tâche
et rendu
21
plus
el
7
sans
encore
quelques services au pays. Ajoutons,
pour répondre
au singulier reproche que certains lui feraient de trop
S'industrialiser,
qu'elle a aussi délivré (sans compter
49 P. C. N.) 120 certificats d'études supérieures de sclences (4), soit un total de 296 diplômes {dont plusieurs ne de-
nxndent pas moins de {rois années d'études) sur un ensemble de 945 étudiants, le chiffre le plus élevé que notre
Faculté ait atteint, dépassant de 64 celui de l’année précédente, 884. Enfin elle a eu, comme
d'habitude,
sa
demi-douzaine de thèses de doctorat : les unes sortent
de l'ordinaire, puisqu'elles sont l’œuvre de deux maîtres,
MM. Mauduit (2) et Vérain (3), ou d'un de nos professeurs
de collège, M. Besson (4): et parmi les autres, une au
moins est à signaler, d’un jeune Russe, M. Vladimir
Sabachnikoff : Etude des fumées el des poussières industrielles, non pas dans les villes où elles peuvent nuire à
la salubrité publique, mais à la campagne : jusqu’à quel
point peuvent-elles compromeitre autour des usines la
végétation ?
|
|
normal et anormal) et Ana (L'Hématôme môle), Plus quatre mentions
honorables : M. Bevzer, Mie Korzer (Lysete), MM. PéRin et MÉLINE.
— Les cinq
doctoresses sont: Miles Fixaova,
de Kalofer (Bulgarie):
Korer (Lysete) et KorzEr (Sara), de Sedlietsck (Pologne russe): SCHEVELEV (Avigaël), de Liady (Russie); et Mme Sicserzwerc (née Deborah
Toumarkine), de Vitebsk.
(1) Soit 94 sur 430 candidats à la session de juin. Ce qui est remar‘puable, c'est le nombre des mentions que la Faculté à pu décerner:
10 très bien, 25 bien, 30 assez bien.
(2) Etude
de
la commutation
dans
les dynamos
à cuurant
continu.
Contribution expérimentale et théorique. (Paris, Dunot et Pinat, 1912.)
(31 KRecherehes expérimentales sur a constante diélectrique des qaz.
(Paris, Ganthier-Viliare, 14919}
(4) Contribution à l'étude de la condensation de la vapeur d'eau par
détente dans l'air et divers autres guz. (Paris, 2bid., 4913.)
æ
12
|
DISCOURS
DU
RECTEUR
Le titre de cette thèse est comme un certificat d'ori- :
gine. Elle vient des laboratoires
de notre Institut Agricole. Celui-ci a rècu cette année une intéressante extension : le jardin alpin de Monthabey, dans les hautes
Vosges, près de la Schlucht, legs du regretté Brunotte,
que visitaient déjà botanisies et touristes, s’est singulièrement agrandi et enrichi, scientifiquement, grâce à
des constructions et des installations nouvelles qui témoi-
gnent une fois de plus de l'ingénieuse initiative du nou-
veau directeur, M. Gain. Et d'autre part, l'année 19134914 ne s'achèvera pas, je l'espère, sans que notre Institut Aérodynamique n'ait aussi, dans le voisinage immédiat des hangars
militaires de Villers-les-Nanev,
son
installation-modèle
{1}.
L'Université
et
l'Armée
sont
tombées d'accord à ce sujet; et voici que l'Agriculture se
met de la partie, pour réaliser une sorte de triple entente:
profitable à tous : une station de météorologie agricole
fonctionnera avec la météorologie générale. Celle-ci sera
de mieux en mieux outillée pour continuer ses précieuses
indications aux pilotes aventureux, et sans diminuer leur
héroïsme, les mettre en garde contre des dangers signalés d'avance dans les hauteurs de l'atmosphère. Si nous
n'avons pas parmi nos étudiants un Brindejonc des
Moulinais, nous avons eu Moineau (René), que ses camarades ont applaudi quand il a recu. à 25 ans, pour ses
prouesses
aériennes,
la médaille
milltaire à la revue
du
16 janvier.
Enfin parmi nos nouveaux Instituts {car je ne parle
plus des anciens, incorporés depuis si longtemps à notre
Université, et qui rentrent dans sa vie normale), l'Institut
Commercial,
sous la direction patiente et tenace de
M. Bourcart, a rempli honorablement sa seconde année
d'existence, grâce aux bonnes volontés qui se sont offertes
(1) Un certificat d’études supérieures aérodynamiques de l’Université de
Nancy a été créé et réglementé par arrêté ministériel du 14 juin 1913. —
Cette première année 4919-1915, notre Institut à fonctionné avec un
effectif de 27 élèves inscrits et suivant les cours,
|
?
DISCOURS
du dehors.
étudiants
ment, les
d'autres,
Sciences,
Chose
DU
RECTEUR
curieuse et un peu
43
déconcertante,
les
sur qui on comptait pour ce nouvel enseigneétudiants en Droit, n'y sont guère venus; et
au contraire, en ont profité, des étudiants de
qu'on n'osait pas espérer d'abord. Les lecons les
plus fréquentées l'ont été, en effet, par nos futurs ingénieurs
(mécaniciens,
électriciens,
chimistes,
brasseurs
même), qui ont senti combien quelque teinture des choses
commerciales leur serait utile dans la pratique de l’industrie. Et pour les conférenciers bénévoles (1) qui sont allés
ï eux, non sans appréhension, dans le plus grand de nos
amphithéâtres, ce fut une agréable surprise d'en trouver
les bancs bien garnis, de cent à cent-trente auditeurs. Une
autre surprise les attendait aux examens de fin d'année :
les réponses des candidats ont montré que ces confé-
rences n'étaient point tombées
tives.
Ici je veux
remercier,
dans des oreilles inatten-
avec la Chambre
de Commerce
de Nancy, la Société Industrielle de l'Est, et surtout son
président honoraire, M. François Villain. Ce serait un
beau chapitre à écrire de l'histoire de notre Université
lorraine, que celui de ses relations avec la Société Indus-
trielle pendant les huit années
de présidence
de M. Vil-
lain. El suffirait, pour cela, de feuilleter le Bulletin mensuel de la Société. Au sommaire de chaque numéro, ou
peu s’en faut, on retrouve, pour d'intéressantes communications, les noms de nos professeurs mêlés à ceux des
principaux industriels el commerçants
de la région.
Puis, de temps à autre, un appel du président, — appel
toujours entendu, -— en faveur de telle ou telle œuvre
. de l'Université
: en 1907,
l'Institut
de Mécanique,
ef la
(9) M. GüUrTon. ancien hâtonnier de l'Ordre des avocats, a traité de la
propriété industrielle; M. Niror, inspecteur principal de la Compagnie
de PEst, des transports;
M. LAFFITTE,
secrétaire général de la Chambre
de Commerce et directeur de l'Office économique de Meurthe-et-Moselle
économie commerciale ; M. BAxOSs, sous-directeur
de commerce, complabilité, etc,
de l'Ecole supérieure
14
.
DISCOURS
DU
RECTEUR
souscriplion atteignit 115.875 francs; en 41914, l’Institut
de Géologie, ci 108.480 francs encore; en 1912, un petit
subside de 28.000 francs, réunis
en quelques jours,
pour l'Electrotechnique. C’est à cette même Société que
le dernier-né de nos Instituts, l’Institut Commercial, doil
presque entièrement sa naissance : il fallait ici plus que
de l’argent, le concours autrement précieux, le concours
moral des spécialistes les plus qualifiés pour tel ou tel
enseignement ; ef ce concours ne nous a pas manqué.
Enfin, par une innovation heureuse et bien caractéristique de la région lorraine, la Société Industrielle fentendez toujours par là son président, M. Villain) fonda un
«enseignement
ménager » avec
cuisine
et le reste.
Que
l'humilité du titre ne nous trompe pas : à la nourriture
du corps on ajouta celle de l'esprit, et quelle nourriture ! À Paris, l'initiative de personnalités que préoccupent les problèmes de l'éducation, a fondé pour les jeunes
filles du monde l'Université des Annales, où on leur
parle surtout de littérature et d'art, théâtre, roman, poésie, musique, etc. Et cela, certes, n'est pas à dédaigner.
Mais dans notre bonne Lorraine, on est allé d’abord aux
choses pratiques, et c’est à nos professeurs de la Faculté
des Sciences que s'est adressé M. Villain, aussi bien qu’à
des commerçants, des fabricants, des ingénieurs. L'ob--
jet de ces entretiens familiers fut l’eau, l'air et le feu, et
leur rôle dans la vie domestique; les aliments et les boissons, l'électricité, mais comme éclairage dans les maisons, et la musique, mais comme élude scientifique du
son, et l'assistance, et la prévoyance, et ia bienfaisance,
mais telles que savent l'entendre et la pratiquer les institutions mutualistes : cette conférence revenait de droit
au maire de Nancy, M. Laurent, Un autre professeur, qui
est un économiste, M. Lucien Brocard, parla de la viè
chère, et de la hausse croissante du prix des denrées. Uñ
maître
du
barreau,
M° Henri
Mengin,
voulut
bien
prendre
aussi
la parole;
et ce fut pour
futures maîtresses de maison
et de leurs devoirs, v compris
entretenir
ces
de leurs droits, certes,
les’ règlements de police
DISCOURS
DU
RECTEUR
45
qu'elles auront à observer. Tel fut, cet hiver, à Nancyla-Coquette le programme
original d'un enseignement
supérieur des jeunes filles. Telle est, jusqu'à nouvel ordre,
la dernière expression de l'union, sinon de la science et
de l'industrie, au moins de la Société Industrielle et de
l'Université. Nous ne nous en tiendrons pas là; et maintenant que ie plus difficile est fait, qui ébait de commencer et de réussir, trouver autre chose encore pour Îles
jeunes filles ne sera plus qu'un jeu.
Dirai-je qu'une autre Société Industrielle, en relations
damitié avec ceile de l'Est de ja France, a fait aussi un
discret appel, pour des conférences privées, à deux de
nos professeurs de la Faculté des Lettres, MM. Estève et
Perdrizet ? Ts se sont rendus à Mulhouse et y ont traité,
avec le succès que vous devinez, de la Lüiérature française
au seisième siècle et de FAr£ français de la Renaissance (1).
Puisque nous avons franchi la frontière, allons encore
plus loin, d'un autre côté, à Bruxelles. Le 20 septembre,
la Société Solvay y célébrait son cinquantenaire. Nous
avions les meiileures raisons de ne pas rester étrangers à
cette fête : à maintes reprises, en ces quinze dernières années, la générosité de M. Ernest Solvay nous avait été d’un
puissant secours. Il suffit de rappeler ses bienfaits, et
l'usage qu’on en a su faire, pour retracer l'historique
de trois au moins de nos créations les plus heureuses,
Institut chimique (pour la seconde moitié, l’Electro-Chi-
mie), Institut Electrotechnique,
Institut de Mécanique
appliquée. M. Ernest Solvay pensa que ce cinquantenaire
devait être marqué par une libéralité nouvelle, et qui
dépasserait singulièrement
les précédentes.
En
quels
termes il voulut bien nous l’annoncer lui-même, et qui
font plus que doubler la valeur du présent qu'il offrait,
vous le savez (2).
(1) M. Estève à fait six conférénces, d'octobre 1912 à mars 1913;
M. Perdrizet, deux, en décembre 1912 et février 1913.
(2) « ... L'industrie moderne
est la débitrice
de
et
la science. Voulant
» reconnaitre ses services précieux et témoigner en même
temps notre
16
DISCOURS
DU
RECTEUR
Aux remerciments que je lui ai aussitôt adressés, j'en
veux ici ajouter d'autres. Car enfin, à qui devons-nous
ce beau geste d'Ernest Solvay ? A lui-même, certes, c'est
incontestable. Mais encore ? Puisqu'il voulait favoriser une
œuvre d'utilité publique, i n'avait que l'embarras du
choix en Lorraine : pourquoi cette préférence à notre
Université? C'est qu'elle avait donné l'exemple, grâce à
Haller et à Bichat, grâce à leurs dignes successeurs,
Arth,
Guntz
et
Vogt,
Hahn
et
Mauduit,
de
l'union
féconde de la science et de l’industrie, qui nulle part
ailleurs n'a été plus heureusement réalisée. Nos maîtres
recueillent donc aujourd'hui —- sans aucun profit personnel pour eux-mêmes d’ailleurs, — le fruit de leur
travail; iis reçoivent la récompense de leur dévouement.
C'est à eux en définitive, que nous sommes redevables
de la libéralité, qui vient pour le moment compléter leur
œuvre : et c'est eux aussi que je dois en remercier.
A Bruxelles, cette union entre industriels et savants
se manifesta par la présence, autour de celui qu'on fêtait,
non seulement des principaux chefs de l'industrie Solvay
dans les deux mondes, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, en Russie, ainsi qu'en Angleterre et aux Etats-Unis,
mais de personnalités
scientifiques telles que le chimiste
sir William Ramsav, de Londres, le physicien Lorentz,
de l’Université de Leyde, tous deux connus de nous au
moins par l'attention que leur accordait notre Henri Poin-
caré,
et Ostwald,
de Leipzig,
dont les ouvrages
ont élé
traduits en notre langue, précisément à Nancy, par un de
nos collègues, le docteur Marcel Dufour. Je ne parle point
des Français de Paris, venus tout exprès, Paul Appellt et
Haller,
domina
nos compatriotes
tous les autres,
de l'Est. Un nom plus grand
à l'honneur de la France, et
» admiration pour le haut enseignement dont s’honore à bon droit l'Uni» versité de Nancy, nous avons décidé d'affecter une somme de 500.600
» francs, destinée
à compléter
votre
Institut
d'Electrotechnique
et à y
» créer une chaire d’Electrotechnique. » (Lettre de M. Ernest Solvay au
recteur de l’Université de Nancy, M. Ch. Adam, 49 septembre 1943.)
DISCOURS
ce
ne
savant
prise
fut
pas
le
: ce fut.
charmée
l'âme ardente
nom
DU
d’un
celui d'un
d'entendre
et généreuse,
RECTEUR
47
industriel,
poète.
Ernest
Nous
Solvay
de bonne
ni
même
eûmes
lui-même,
heure
d’un
la surdont
éprise d'un
_idéal de science universelle, anticipe volontiers un avenir
de progrès indéfini pour l'humanité, citer comme la devise
de toute sa vie, ces beaux vers de Lamartine, s'adressant
à j'homme du dix-huitième siècle :
Comme un feu que lout alimente,
Ta raison, sans cesse croissante,
S'étendra sur l'immensité ;
Et ta puissance, qu'elle assure,
N'aura de terme et de mesure
Que l’espace et l'éternité (1).
Il me plaît d'évoquer ce souvenir devant notre jeunesse
universitaire, éprise elle aussi d’idéal. Elle l'a bien montré, cel hiver encore, dans une adresse au Président du
Conseil, à la veille de la discussion des nouvelles charges
militaires qui devaient cependant peser sur elle lourdement. Et surtout, ont dit nos jeunes gens dans un bel
élan, qu’on ne vienne pas, à la tribune, parler de « sacrifice » : ce terme n’est pas celui qui convient à l’acceptation
joyeuse du devoir patriotique.
Je termine par un double souhait. C'est, d'abord, que
les nobles sentiments, exprimés ainsi par nos étudiants,
ne cessent pas de les animer dans l'accomplissement de
tous leurs devoirs, et que ces années d’études soient
aussi pour eux une période de fécond labeur supporté
avec allégresse. C'est, ensuite, que l'Etat, qui entoure
(1) LAMARTINE, Premières Méditations : X, Ode. Le poète avait vingt
ans. — Nous avons eu quelque peine à retrouver ces vers, cités de mémoire, et qui ne sont pas dans toutes les éditions. Le plus simple fut de
les demander à M. Solvay lui-même. Un de ses associés, à qui je m'étais
adressé et qui se trouvait alors à l’Usine de Dombasle, me répondit qu'il
m'avait point, malheureusement, de livres sous la main. Et parodiant
Molière : Ici, dit-il avec esprit,
On vit de bonne soude, et non de beau langage!
43
DISCOURS
DU RECTEUR
d'une nouvelle ceinture de casernes, comme d’un vivant
rempart, toutes nos places de l'Est, regarde aussi de plus
en plus comme un devoir sacré de fortlier également ce
boulevard intellectuel de la France que doit être notre Université-frontière. Une statistique impitoyable démontraït,
l'autre jour, que notre ressort universitaire est lun des
bien
que
peuplé
mieux
et quoique
étendus,
“moins
d’autres, reste encore loin derrière eux pour le chiffre de
la population (1). Mais on sait aussi que, dans notre petit
coin de Lorraine, la vie sous toutes ses formes d'activité
est plus intense que partout ailleurs : intensité de la préparation à la guerre, puisqu’une masse considérable de
nos troupes y montent une garde vigilante (et c'est la
plus sûre garantie de paix : si vis pacem...) ; intensité de
l'effort industriel, dans la grande armée du travail, et c’est
une autre forme de la défense du pays comme aussi de
sa puissance:. oserai-je dire enfin, intensité du foyer
scientifique que s'efforce d’être de plus en plus notre
Université de Nancy ?
(1) Revue internationale de l'Enseignement, 15 février 1943, pp 147148. L'étendue territoriale des ressorts académiques en France, les classe
dans l’ordre suivant :
Paris et Poitiers, au-dessus de 50.000 kilomètres carrés; Rennes, Toulouse, Bordeaux, entre 49.000 et 40 000: Clermont, Caen, Dijon, AixMarseille, Lille, entre 39.006 et 30.000; Montpellier, Grenoble, Lyon,
entre 29.009 et 20.000. Viennent enfin Nancy, 17.493, et Besançon,
16.299 ; pour terminer, Chambéry, 10.876.
Au point de vue de la population, le classement est un peu différent.
L'Académie de Paris compte plus de 7 millions et demi d'habitants;
Lille, près de 4 millions et demi, et Rennes
Poitiers et Caen, près de 3 millions ; Lyon, 2
Toulouse, Aix-Marseille, Clermont, plus ds
pellier, £ million et demi environ; Nancy
un peu plus de 4 millions;
millions et demi ; Bordeaux,
2 millions; Dijon et Montet Grenoble sont presque au
même point, 4.277 mille et 4 274 ; enfin Besançon et Chambéry. Le ressort
de Nancy regagne ici un rang : il est le 43" au lieu de 14.
Rappelons, d’ailleurs que, pour le nombre des étudiants, le classement
est tout autre. (Voir ci-avant, page 142, note 1.)
Ajoutons en dernière nouvelle que, le lundi 44 décembre 19413, sur le
rapport de M. Louis Liard, la Commission de la Fondation Carnegie, que
préside M. Emile Loubet, vient de décerner une médaille d'or à M. Guilloz,
professeur-adjoint à la Faculté de Médecine de Nancy, pour l’héroïsme
avec lequel il poursuit depuis tant d'années de dangereuses expériences de
radiologie.
|
|
LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
A
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
1912-1913
# Les étudiants étrangers continuent à se répartir à peu
près de la même facon entre les quatre Facultés : un
petit nombre vont au Droit; un nombre déjà plus considérable à la Médecine: aux Sciences, ils atteignent pres-
que la-moitié de l'effectif, qui est le plus élevé: enfin üs
sont très nombreux encore aux Lettres, où ils constituent
une clientèle particulière, celle des cours de français faits
spécialement pour eux.
|
….
À la Faculté
27 l’année
&
*
#
de Droit, ils étaient 30 cette année,
dernière.
Sur un
total de 491
contre
étudiants,
cela
est peu. Encore, parmi ces 80, en comprenons-nous 6 du
Luxembourg et 2 d’Alsace-Lorraine, Restent done, comme
étrangers véritables, 2 venus d’Ailemagne et 2 d'Autriche-
Hongrie, puis 4 de Roumanie et 7 de Bulgarie, enfin 7 de
Russie (dont 8 étudiantes). La guerre, qui sévit toute l’année dans les Baikans, en a rappelé quelques-uns et retenu :
d’autres en leurs pays : deux même ont péri, l'étudiant
bulgare Georgi Saratoff, le 15/28 novembre
1912, et l'étu-
diant Nadji Troëff, bulgare également, en juin
Nous devons signaler tout particulièrement
de M
Anna
Goldberg,
qui
a fait à Nancy
1913.
le succès
toutes
ses
études de droit : licence, de 1906 à 1909, puis doctorat
les années suivantes. Sa thèse pour le doctorat ès-sciences juridiques, soutenue le 5 juin 1913, est une des meilleures de l’année : Essai d'une théorie générale de l’en-
gagement
juridique
par
volonté
unilatérale
d'après
le
20
DISCOURS
DU RECTEUR
Code civil allemand. La Faculté lui a attribué un de ses
prix, médaille d'argent : peu s'en est fallu même, qu’elle
ne lui donnât la médaille de vermeil.
2%
La Médecine
a compté,
sur 376 étudiants,
Ils forment deux catégories bien distinctes
67 étrangers.
: 52 étudiants
en vue du doctorat, et 15 aspirants chirurgiens-dentistes.
Comme pays d'origine : 42 venaient de Russie (dont 23
étudiantes), 12 de Bulgarie (4 étudiantes), 4 de Serbie,
plus quelques unités de Roumanie
(1), Belgique (2),
Suisse (2), Italie (1, et même Allemagne (3); en fout
30 étudiantes, c’est-à-dire près de la moitié. Si l’on relève
les notes oblenues aux examens, elles ne diffèrent pas sensiblement de celles de nos nationaux :5 mentions très bien,
17 bien, 16 assez bien, 13 passable, et seulement 9 ajournements,
sur 60 examens passés. Mais surtout, cinq
thèses pour le doctorat en médecine (doctorat de l'Uni-versité de Nancy) ont été soutenues par des étudiantes
étrangères
: une de nationalité bulgare, M®% Fingova
(Nadejda), qui d'ailleurs interrompit quelques mois ses
études pour aller servir dans les ambulances pendant la
première guerre des Balkans; et 4 Russes, M'# Kotler
(Liysete) et Kotler (Sarah), deux sœurs, de Sedlietsck,
Mie Schevelef (Avigaël}, de Liady, et M®% Silberzweig,
de Vitebsk. L'une d'elles, M
Kotler (Lysete), a même
obtenu un prix (mention honorable), pour sa thèse
Traitement du décollement de la rétine par les injections
d'air stérilisé dans le vitré. Elle se classait ainsi la 7° sur
les 34 thèses en médecine de la présente année.
L'Ecole supérieure de Pharmacie n’a compté qu'un étudiant étranger, un Grec. Sans doute elle en compterait
davantage,
si la rigueur de nos règlements ne les détour-
nait pas vers un pays voisin du
{rent pas les mêmes barrières.
nôtre,
où ils ne rencon-
%
La Faculté
des Sciences,
attire davantage
avec
les étudiants
ses Instituts
étrangers.
techniques,
Ils étaient 484
DISCOURS
DU RECTEUR
ot
cette année sur 945 (l’année dernière 421 sur 884) Et
l’origine est toujours la même : Russie d’abord, 828 ; puis
la région balkanique, 65, dont 27 Ottomans, 11 Bulgares,
i0 Roumains, 9 Grecs et 8 Serbes. C'est 1à le gros de
l'effectif. Signalons en outre, comme
pays voisins de
nous
: Alsace-Lorraine, 5
(plus
1 Allemand
et 6 d’Au-
triche-Hongrie) ; Luxembourg, 8: Belgique, 1 ; Pays-Bas,
4; Angleterre, 1. Comme pays plus éloignés : Espagne,
8, et Portugal, 4 ; Italie, 5. Enfin, comme pays tout à fait
lointains : Chine, 4; Perse, 4 ; Brésil, 1. Sur un si grand
nombre,
seulement 19 étudiantes : les Françaises ellesfnêmes n'ont été que 13.
L'Institut Electrotechnique et de Mécanique appliquée
est le plus fréquenté par cette clientèle : 272 étudiants
étrangers, sur un total de 415. Puis l'Institut Chimique,
32 sur 186. Puis l'Institut Agricole, où ils sont presque
tout l'effectif, 33 sur 86. Enfin le P. C. N., 26 sur 62.
Les résultats des examens sont fort intéressants. Sur
48 ingénieurs électriciens de Nancy, cette année, I. E. N.,
dont 25 Français, plus { Alsacien, et 4 Luxembourgeois,
21 sont des étudiants étrangers : 20 Russes (dont 9 Polonais), et 1 Ottoman. Et leur classement est à remarquer :
9 dans lee 20 premiers (n°5 2, 4, 7, 10, 42, 16, 17, 18 et 19),
6 de 21 à 30 (n°° 23, 25, 26, 28, 29 et 80), et les autres
ensuite (31, 34, 35, 89, 40 et 47). L'an dernier,
nous avions eu 38 ingénieurs-électriciens,
juillet 1942,
dont 22 Fran-
çais, 15 Russes et 1 Argentin.
La Mécanique appliquée a fourni 21 ingénieurs-mécaniciens de Nancy, I. M. N. Pour la première fois, Français
et Etrangers sont en nombre presque égal : 11 d’un côté
et 10 de l’autre. Les 10 étrangers appartiennent aux pays
suivants : Empire russe, 7 (dont 6 Polonais): Empire
ottoman, 1; Roumanie, 1; Chine, 1. Le premier de la
liste est l'étudiant
ottoman,
M.
Hourwitz
{Avinoan),
de
Jaffa: des étrangers encore ont les numéros 2, 6, 7, 10,
11, 13, 17, 149 et 21. Aussi ont-ils leur part des récompenses attribuées par la Société Industrielle de l'Est à
nos Instituts scientifiques
: sur les deux
médailles
d'ar-
22
DISCOURS
DU
RECTEUR
gent, l’une, la première, a été remise à M. Hourwitz; et
sur les trois médailles de bronze, la seconde à M. Moszynski (Waclaw), de Varsovie.
L'Institut Chimique a délivré, aux deux sessions réunies
de juillet et octobre, 29 diplômes d’ingénieurs-chimistes
de Nancy, I. C. N., et 12 de chimistes, soit d’une pari
8 étudiants étrangers et de l'autre 6, en tout 14, tous étudiants russes.
_ L'Institut
Agricole
comptait,
en
seconde
année,
17
élèves : 9 seulement se sont présentés aux examens, qui
sont assez difficiles, et 7 ont oblenu le diplôme de hautes
études agronomiques, 2 en juillet et 5 en octobre, tous
étrangers, 4 Russes, 2 Ottomans (l'un de Scutari, et l’autre de Saint-Jean d’Acre, celui-ci petit-fils par sa mère
d'Abd-el-Kader), et 1 Chinois. Les deux premiers sont
un étudiant de Russie, M. Poliak (Ménaché), et une étudiante,
Me
Lischanska
(Golda),
de
Malin
(Pologne
russe}. En outre, ce même Institut a préparé un docteur
ès-sciences de l’Université de Nancy, M. Sabachnikoff
(Wladimir}, étudiant russe, dont la thèse : Contribution à
l'étude des fumées et des poussières industrielles dans
leurs rapports avec la végétation, à mérité la médaille
d'argent grand module, offerte par la Société Industrielle
de l'Est.
L'Institut de Géologie appliquée a conféré 3 diplômes
d'ingénieur-géoloque, dont 1 à un étudiant espagnol, déjà
ingénieur-chimiste, Vasquez y Diaz (Ezequiel).
Enfin
l’Institut
Commercial
a jugé
dignes
de son
di-
plôme de hautes études 8 étudiants, dont 1 Alsacien et
1 Roumain. Mais cet Institut a étendu, en outre, son enseignement, au moins pour certaines matières, à de nouvelles catégories d'élèves, ceux de l’Institut Electrotechnique. Et ceux-ci ont été interrogés sur ces matières à
leurs examens particuliers. L'Institut Commercial
disposait de quatre médailles d'argent et de cinq médailles
de bronze de Ia Société Industrielle de l'Est : deux
médailles d'argent ont élé données à M. Loczkowski
(Miéczyslas),
de Varsovie,
ef à M.
Karnos
(Chimcham),
DISCOURS
DU RECTEUR
23
étudiant russe ; et deux médailles de bronze à MM. Nesterowski (Alexandre) et Feldmark (Jankel), Russes également.
Tel est le bilan des diplômes techniques. Mais en outre,
sur
les
62
étudiants
dits
du
P.
C.
N.
26
étaient
étrangers (13 Russes,
8 Serbes, etc.) : quatorze ont
obtenu leur certificat, à la fin de l’année, dont 4 avec
la mention assez bien. D'autre part, et ceci est fort intéressant, quelques-uns de nos étudiants étrangers se sont
aussi présentés aux certificats d’études supérieures qui
confèrent la licence : 8 ont réussi; l’un d'eux, M. Pogorzelski, de Varsovie, a même obtenu la mention très bien ;
un boursier ottoman, M. Hagopian, bien ; et un Roumain,
M. Jonesco, assez bien.
x
*
*
La Faculté des Lettres a organisé, depuis 1903, en dehors de son enseignement, dont ils peuvent d'ailleurs
aussi profiter, des cours spéciaux de français pour les
étrangers. Ces cours se font en trois séries : semestre
d'hiver, semestre d'été, cours de vacances. L'hiver de
1912-1913, nous avons eu 27 étudiants et 62 étudiantes,
en tout 89 (les chiffres des trois années précédentes
étaient, pour le même semestre, 100, 99, 69), En été, 23
étudiants el 71 étudiantes, soit 94 (précédemment 62, 74,
TT. Jusqu'ici rien d'anormal : le nombre varie peu. Mais
l'effectif des cours de vacances est descendu au chiffre
de 81 (soit 26 étudiants et 58 étudiantes), au lieu de 143,
139, 142, etc. Le total s'en est ressenti : 267 pour l’année
entière, au lieu de 305, 312, 288, etc. Les causes de cette
diminution sont connues : campagne de toute la presse
pangermaniste
contre
certains
centres
universitaires
de
France, Nancv, Besancon, Grenoble. Nous nous étions
d’ailleurs abstenus, celte année, d'envoyer comme d'habitude nos programmes en Allemagne : ce qui nous à
épargné le léger ennui de nous les voir retourner avec
des reproches, nullement fondés d’ailleurs, mais tout de
même désobligeants. Le Journal d'Allemagne, qui paraît
24
DISCOURS
DU RECTEUR
en français à Berlin, en a fait bonne justice, le 17 août
1918, dans un article intitulé Légende et Vérité, sous la
signature de K. Schladebach ; et le Temps du 6 septembre
1913 a donné à cette réponse en la commentant (Un
malentendu sans fondement) la grande publicité qui convenait.
Toujours
est-il que
16 étudiants
et 11 étudiantes seulement d'Allemagne sont venus à Nancy suivre
nos cours de vacances.
Si l’on additionne les chiffres de toute l’année scolaire,
la Russie l'emporte : 130, dont 21 étudiants et 109 étudiantes. Vient ensuite l'Allemagne, 40 hommes et 37 fenimes, et l'Autriche-Hongrie, 12. Puis un groupe de 18 Anglaises et 2 Anglais. Enfin des unités diverses.
Sur le total de 267, le certificat d'études françaises a
été décerné à un nombre assez restreint, 67, dont 7 étudiants et 60 étudiantes. La Russie l'emporte toujours :
50 diplômes. Vient ensuite l'Allemagne, 11. Puis l’AlsaceLorraine, 2; et Danemark, Hongrie, Bulgarie, Italie, cha-
cune 1.
En résumé, la clientèle étrangère de l'Université de
Nancv, qui fait presque un tiers de son effectif Lotal (799
cette année sur 2.287), change peu. La grande majorité
vient
toujours
de
Russie
(Pologne
russe
et Russie
du
centre et du Sud-Ouest), 505; puis des pays balkaniques,
Bulgarie, Roumanie, Serbie, et aussi la Grèce et l'Empire
ottoman
: tolal pour ces cinq Etats, 105. Ce sont des pays
neufs, en plein essor industriel, qui ont surtout besoin
d'ingénieurs : nos Instituts scientifiques leur en préparent. Aussi ce n'est pas le français que leurs jeunes gens
viennent étudier dans notre Université de Nancy, mais
l’électrotechnique, la mécanique appliquée, la chimie, les
sciences agronomiques et géologiques. Quelques-uns seulement, que nous voudrions voir plus nombreux, étudient la médecine; et un plus petit nombre encore, le
droit.
Quant aux étudiants et surtout aux étudiantes fici,
en effet, l’élément féminin domine, 191 contre 76 sur
DISCOURS
DU
RECTEUR
25
267), pour la langue et la littérature françaises, c’est une
catégorie à part, qui ne fait parmi nous qu'un séjour d’un
semestre, deux au plus, au lieu de trois ans, quatre ans,
souvent même davantage, que nous donnent les autres
étudiants. Jusqu'à présent les Allemands et Allemandes
venaient en tête, surtout pendant les vacances, serrés de
près d’ailleurs par les Russes. En 1912-1918, pour les
causes accidentelles et sans doute momentanées
auxquelles nous avons fait allusion, es Russes les ont dépassés, et de beaucoup, 180 contre T7.
L'Université
de
Nancy
continue
de
$se
montrer
hospitalière à tous les étrangers sans distinction. Elle les
invite à entrer dans l'Association générale des Etudiants,
où leurs camarades français leur font toujours bon accueil ; mais elle s'intéresse aussi à leurs groupements par-
ticuliers, qu'elle trouve tout naturels. Un Comité s'en oc-
cupe activement; il est à la veille de réaliser un programme longuement élaboré, et qui leur donnera, je l’espère, toute satisfaction.
TABLEAU
DISCOURS
DU
ÉTUDIANTS
RECTEUR
ÉTRANGERS
1912-1913
ETATS
Droit | Médecine | Pharmacie | Sciences
Empire russe.
Bulgarie
..
......
SETING
cours
nées
A)
»
328
450
1
16
”
11
J
À
?
»
8
k
Î
»
10
Grèce...
»
»
1
9
t
Empire ottoman...
»
»
»
27
&
Alsace-Lorraine..
2
1
»
D
2
Suisse...
»
2
»
»
3
| Luxembourg
6
»
»
8
6.
| Belgique..........
1
»
»
1
1
| Pays-Bas
»
»
»
Î
4
»
»
»
l
15
»
»
où
ne
ÿ
2
3
»
1
21
6
12
b
J
9
3
1
4
1
»
4
.
...,
.....
Angleterre.
® Pays Scandtnaves.
Allemagne.
.., ..
E
2
| Italie.
»
1
»
| Espagne ....
»
»
re
| Portugal. .......,
»
»
à
| Chine
»
»
»
le
1
5
»
|.
»
4
»
4
»
»
»
Î
»
1
à
3
ns
| 2.
2
...
..
..
Bras.
sou
a eee
| Etats-Unis... |
Toraux.
|
———_——
80
y
_
: Autriche-Hongrie .
| Perse...
RE
7
»
Roumanie ..
|
LL.
67
À &
=
1
En
434 | 267
_
799
—)
LE
Médecin-Expert dans les Affaires criminelles
Par
PROFESSEUR
M.
DE MÉDECINE
PIERRE
LÉGALE
PARISOT
À LA FACULTÉ DE MÉDECINE
DE NANCY
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
Invité à prendre la parole dans cette réunion universitaire, j'ai longtemps hésité à vous infliger la torture de
m'entendre, mais j'ai dû céder à de pressantes et affectueuses sollicitations: ma responsabilité, comme vous le
voyez, n'est pas entière, et c’est là mon excuse. J'espère
que dans votre jugement vous m'accorderez les circonstances atténuantes, car j'ai encore un autre titre à votre
indulgence : je ne suis pas un récidiviste du discours, et
c'est la première fois que je commets semblable délit devant une aussi imposante assemblée. Mais, voilà un langage, penserez-vous, qui rappelle singulièrement celui de
la Cour d'assises, eh bien, vous l'avouerai-je de suite,
j'en suis un des habitués... en ma qualité de médecin légiste. Ces fonctions vous sont probablement peu connues
et, puisque l'occasion s'en présente aujourd'hui, je vais
vous parier du médecin-expert dans les affaires criminelles.
L'histoire de l'expertise médico-légale est un peu celle
de la civilisation, elle a en à suivi la marche, elle en a
subi les fluctuations, aussi est-elle intéressante à étudier
dans l'Antiquité, chez les Hébreux, les Grecs, les Romains,
au Moyen-Age, dans les temps modernes, pour arriver
enfin à l'époque contemporaine. On voit ainsi que l’évolution en est étroitement liée, d'une part au développe-
ment moral de l’homme,
à l'idée de justice se traduisant
28
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
sous forme d’une législation de plus en plus perfectionnée et, d'autre part, aux progrès d'une médecine chaque
jour plus précise, plus scientifique. À ce point de vue,
s’il faut en juger par l'intéressant travail du docteur P. Pillement, publié dans la « Revue Médicale de l'Est » en
1905 sur l'histoire de la médecine légale en Lorraine jus-
qu'à la fin du dix-huitième siècle, travail auquel je ferai
de larges emprunts, notre pelite patrie, le duché de Lorraine, ne marchait pas à l'avant-garde de la eivilisation.
C'est dans les dernières années seulement du seizième
siècle qu'on vit en effet en Lorraine la médecine légale
intervenir dans les affaires criminelles : le juge, pour la
première fois, fit à celte époque visiter les cadavres dans
le cas de mort suspecte, L'expert choisi en pareille occurence n'était pas toujours un chirurgien mais parfois,
j'ose à peine l’écrire, le maître des hautes œuvres. L'histoire ne dit pas si, en ce temps, on le soupconnaïit de partialité où de complaisance envers l'accusation par amour
professionnel; le bourreau ne tarda pas cependant à se
‘confiner dans
sa spécialité
et à cesser de faire
concur-
rence au chirurgien dans l'examen des cadavres.
Le premier document lorrain où il est fait allusion à
laxnertise médico-légale, date de Charles ITI en 1596 ;
Charles IV, en 1661, réserva au premier chirurgien et
à ses lieutenants des baillages et nrévôtés, le droit et le
privilège exclusif d'être requis dans les affaires criminelles. Ils étaient appelés à se prononcer sur la cause
d'un décès et à établir s’il s'agissait d’un crime, d’un
suicide ou d’un accident, sans pratiquer l’autopsie, sauf
dans des cas très rares.
Au dix-septième siècle, je retrouve également le chirurgien-expert dans les procès de sorcellerie : voici un
extrait d'un rapport établi en 1628 par maître Jean Parisot, chirurgien demeurant à Boullange. Mon grand
ancêtre en expertise, reconnaît
sur une
malheureuse
femme hvystérique les marques du diable « le stvgma
diaboli ». 1 s’agit d’une tache trouvée à la partie nostérieure gauche de la tête, « lequel marque, je cite ici le
DISCOURS
texte
original,
ait esté
DE
M.
PIERRE
picqué
par
PARISOT
deulx
28
ou
trois
fois
sans qu'il en ail sorty aucun sang el aussi a dict qu'il
n'avait santi aucune douleur. » Cette femme fut condamnée malgré ses dénégations, victime des croyances
et des superstitions populaires que les progrès de la neurologie devaient dans l'avenir réduire à néant.
En ce temps, la médecine légale était aux mains d'une
« chirurgie illettrée et subalterne », à l’experiise de ces
chirurgiens, on préférait la torture qui aboutissait plus
sûrement à l’aveu de l'accusé, considéré comme nécesgaire dans les affaires capitales. Le chirurgien y jouait
cependant son rôle : Une ordonnance du duc Léopold,
en 41707, prescrivait en effet que la torture dans les procès de sorcellerie ou dans les affaires criminelles ne pouvait être administrée qu'avec l'assistance d'un chirurgien
ou d'un médecin. Triste mission que celle de cet expert
obligé d'être présent aux tortures pour déterminer jusqu'à quel degré le patient pouvait les supporter sans périr ! Après la torture, le médecin reprenait son rôle humanitaire et donnait des soins aux victimes de cette justice
barbare. « En Lorraine, écrit le docteur Pillement, la
question s’administrait par les grésillons, l’échelle, les
tortillons et l’estrapade ; lorsqu'on employait ces quatre
supplices, on l’appelait extraordinaire. Après avoir souffert tous ces tourments, le malheureux inculpé était placé
sur un matelas, près d'un feu ardent et confié aux soins
du chirurgien qui l'avait assisté. Les doigts étaient écrasés et brovés, les membres rompus ou couverts de plaies,
l'extension forcée causait des douleurs atroces et produisait presque toujours des luxations et des déchirures
musculaires. »
,
De 1703 à 1719 la torture fut appliquée dix-sept fois à
Nancy avec l'assistance du doven des médecins, Charles
Bagard.
Au dix-Huitième siècle, Léopold apporta des réformes
dans l'administration de la instice ; ses ordonnances de
1707 et de 17141 réservèrent les fonctions d'experts, dans
chaque chef-lieu de prévôtés, à quelques chirurgiens qui
>
30
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
eurent le titre de « chirurgiens jurés aux rapports ». Le
médecin légiste de cetle époque pratiquait la levée de
corps et l’autopsie en présence des gens de justice ; rarement on procédait à cette opération dans les villages,
mais on transportait le cadavre dans la prison de la viile
la plus proche. C'était assurément, au point de vue de la
bonne exécution de l’autopsie, une disposition avantageuse que nous envicrions de nos jours. Les honoraires,
alloués en ce temps aux experts, pourraient aussi exciter
rétrospectivement notre jalousie confraternelle : une autopsie était taxée de 48 à 168 livres. À Nancy, deux chirurgiens, assistés parfois d’un médecin, pratiquèrent les
autopsies ; parmi les experts nous trouvons les maitres
en chirurgie Simonin et La Fiize dont les noms sont intimement liés à l'histoire de la médecine en Lorraine.
Après la réunion du duché de Lorraine à la France,
en 1766, l’histoire de l'expertise en Lorraine se confond
avec celle de l'expertise en France. La question est enfin
abolie en 1788 et, dès la fin du dix-huitième siècle, on
assiste en France au développement rapide de la médecine
légale.
Louis, à Saint-Côme, inaugure l’enseignement de cette
science ; ses travaux sont de premier ordre, il relève plusieurs erreurs judiciaires et réhabilite ainsi les fonctions
d'expert dans l'esprit des juges et du public. Un de ses
auditeurs, Fodéré, poussé par l'indignation, dit-il, que
lui inspiraient divers rapports en médecine et en ehirurgie, plus propres à embarrasser les magistrats qu’à
lés éclairer, publie, en 1797, le premier traité de médecine
légale théorique et pratique qui ait parn en France.
Dans les Facultés nouvelles, l'enseignement de la mé-
decine légale est devenu officiel et Fodéré, esprit philosophique, lui donne à Strashourg un vif éclat dans la
chaire qu'après la mort de Goupil, devait illustrer mon
regretté et vénéré maître le nrofesseur Gabriel Tourdes.
Cés noms de Fodéré et de Tourdes, ces gloires de la médecine légale, il m'est agréable de les rappeler aujourd'hui
en cette solennité de l’Université lorraine, et de payer un
4
DISCOURS
DE M. PIERRE
PARISOT
at
juste tribut d’'éloges à ia mémoire de ceux qui furent mes
illustres prédécesseurs dans la chaire de médecine légale
que j'occupe aujourd'hui à la Faculté de médecine de
Nancy.
Entraîné par une admiration, trop exclusive peut-être,
pour ces deux maîtres, de l’ancienne Faculté de Sitrasbourg, je ne voudrais pas cependant passer sous silence
les noms des grands médecins légistes du dix-neuvième
siècle qui ont laissé une trace glorieuse dans les annales
de l'expertise criminelle, j'ai cité Mahon,. Chaussier,
Orfila, Devergie, Tardieu, Brouardel, pour ne parler que
des morts. Ils ont, de l’aveu même des étrangers, élevé
la médecine légale française au premier rang.
L’expertise, à laquelle l’article 43 du code d'instruction
criminelle, avait donné ses lettres de grande raturalisation, à évolué comme la médecine elle-même, elle a fait
d’incessants progrès, abordant et résolvant des problèmes
chaque
jour
plus délicats
et plus
complexes.
Ses
solu-
tions, marquées au sceau d’une science plus exacte et
dictées par un esprit toujours judicieux, sont de nature à
inspirer pleine confiance au magistrat et au public dans
la recherche de la vérité.
Aïnsi, le rôle du médecin-expert grandit de jour en
jour, s'affirme, s'impose. Sa mission lui est indiquée par
la loi, ses moyens lui sont fournis par la médecine proprement dite, la psychiatrie, l’obstétrique, ia chirurgie,
la chimie, la physique, les sciences biologiques, l’anthropologie, la sociologie elle-même. Le médecin-légiste doit
faire avec beaucoup de prudence l'application des découvertes empruntées à ces diverses sciences, attendant que
le temps en ait consacré la valeur,
‘
‘
Sa prudence s'exerce dans le choix de ses moyens, se
manifeste dans ses investigations et dicte ses conclusions; ce n'est pas sans raison, estimerez-vous, que Île
sérpent, dont la prudence est proverbiale, figure dans
l’'emblême de la médecine. Savoir observer et savoir douler, constituent, à mon sens, deux autres qualités maî-
32
DISCOURS
DE
M. PIERRE
PARISOT
tresses de l'expert. L'observation méthodique, précise,
rminutieuse, exempte de toute idée préconçue, sert de
base, par une analyse judicieuse des faits, aux déductions
du médecin légiste, et le doute, qui, en médecine légale,
témoigne d’un esprit vraiment scientifique, vient souvent tempérer la rigueur de ses déductions.
À côté de ces qualités d'esprit, on réclame du médecin
expert des connaissances variées dont vous vous faites
peut-être une idée imparfaite. Aussi, pour bien saisir
le rôle qu'il remplit de nos jours, pour vous initier aux
problèmes que le magistrat lui soumet et vous faire voir
les moyens dont il dispose, vous proposerai-je de l’accompagner en transport de justice dans quelque village,
théâtre d’un crime.
Il importe que les premières constatations soient faites
dans le plus bref délai possible, et cependant l’automobile n'est pas le moyen de transport officiellement prévu,
il semble encore réservé aux bandits ; cette fois, Messieurs
les assassins ont commencé. Dans la chambre du crime,
le médecin légiste étudie la position du cadavre et les
traces de lutte, il examine le nombre, le siège, le caractère
des blessures et cherche ainsi à reconstituer la scène tragique. Il relève les empreintes de mains ensanglantées
sur les armes, les instruments, les meubles, les objets qui
entourent la victime, sur les fenêtres, les murs, les portes
et enfin recueille sur le sol les empreintes de pas.
Autrefois,
pour fixer cette page criminelle,
l'expert
avait recours à une description détaillée et souvent peu
compréhensible,
il l'illustrait
d'un
dessin
dont
l’exac-
titude laissait à désirer; aujourd’hui, il fait usage de la
photographie. Ce procédé qui, sous le nom de photographie judiciaire, a été porté par A. Bertillon à un grand
degré de perfection, permet d'enregistrer, de conserver
les moindres détails et même
de retrouver sur la plaque
sensible certaines particularités qui avaient échappé à
la vue. Ces opérations préliminaires ont la plus grande
importance : faites à la première heure, bien conduites,
en évitant les causes d'erreur, elles fournissent de très
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
33
utiles indications, capables d'orienter, dès le début, les
recherches de la justice.
Après ces constatations, le médecin légiste procède à
l’autopsie qui va lui révéler des détails précis sur les lésions profondes, le genre et la rapidité de la mort, sur
l'heure probable du meurtre. Mais, pour mener à bonne
fin son expertise, que de difficultés matérielles ne rencontre-t-il pas ! Sa présence au village éveille un sentiment de curiosité qui se teinte souvent d'une certaine
hostilité. Il est forcé d'opérer par tous les lemps, dans un
cimetière sur quelques planches assemblées sur un tertre, dans une grange, dans le local mal éclairé où on
remise la pompe à incendie, d’autres fois, en manière de
compensation peut-être, dans la salle de la mairie sur la
table même autour de laquelic s’assemble d'ordinaire le
conseil municipal de la commune. Ces conditions de travail, mon expérience personnelle me les à fait connaitre ;
elles sont toutes défectueuses et ne répondent plus aux besoins créés par les recherches scientifiques modernes qui
s'imposent aujourd'hui dans Îles affaires criminelles, elles
appellent d'urgence une réforme. L'autopsie terminée, le
médecin-expert fournit au magistrat ses premières conclusions et alors commence Île travail de laboratoire.
Vous n'avez pas l’idée probablement de ce qu'est un laboratoire de médecine fégale. 11 ne ressemble en rien à
ces palais où les instruments de physique, les appareils
enregistreurs, les flacons aux liquides colorés, les éprouveites aux formes élancées, les cornues majestueuses,
inspirent cette admiration respectueuse que fait naître
un temple de la science. Non, le laboratoire de médecine
légale ressemble plutôt à un magasin de bric-à-brac où
les couteaux ensanglantés, les revolvers de pacotille, les
habits déchirés ou brûlés par la poudre, les chaussures
éculées, voisinent avec le mouchoir qui a servi à étrangler
un pauvre petit être où avec la pince monseigneur sur laquelle se distinguent encore des cheveux collés par le sang
de la victime. Cependant, en cherchant bien, dans ce tau-
dis vous trouveriez l'appareil
photographique
qui repro-
34%
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
duit, en les agrandissant, les empreintes digilales, le microscope qui décèle la composition des taches les plus variées, l’animal dont le sérum sanguin sert à révéler l’arigine humaine du sang qui macule un vêtement.
Dans ce laboratoire, à l’aspect si étrange, on fait, pour
éclairer la justice, l'application de connaissances d'une
grande diversité. Cet habit porte-t-1l une brûlure par
coup de feu, le médecin légiste institue des expériences
avec l'arme du meurtrier et détermine la distance à laquelle le coup a été tiré. Cette chaussure, qu’on soupçonne être celle de l’incuipé, va être minutieusement étudiée; elle sera comparée aux moulages qui ont été prélevés sur le lieu du crime, et, quand la parfaite concordance sera reconnue d’après le nombre des clous el le
mode d'usure, on cherchera à déterminer les caractéristiques du porteur de la chaussure. Avec le soulier, il
est possible d'évaluer la longueur du pied et, en multipliant cette longueur par certains coefficients déterminés par le docteur Georges Bertillon, on arrive à reconstituer approximativement la-taille du propriétaire de la
chaussure, son envergure, la hauteur de son buste, la
coudée, la longueur du médius et de l’auriculaire, en un
mot toutes les mensurations permettant d'établir un signalement anthropométrique. Sans avoir une valeur absolue, comme le suppose certain roman policier, il fournit cependant au juge d'instruction de précieuses données pour la recherche du coupable.
Mais, voici un couteau qui, au milieu de la rouille, présente des taches suspectes. Est-ce du sang ? Est-ce du
sang d'homme ou d'animal ? Telle est la double question que pose le magistrat, question qui était insoluble
il y a quelques années à peine. Le microscope nous montre bien qu'il s’agit de sang et même de sang de mammiÎère, mais il ne peut nous faire savoir s'il s’agit de sang
humain. Grâce à la connaissance du pouvoir précipitant
des sérums, étudié par Bordet en 1895, grâce aussi à la
découverte de l’anaphylaxie, due à Charles Richet, en
1902, on arrive par des réactifs biologiques nécessitant
DISCOURS
DE M. PIERRE
PARISOT
35
qu’un
à pouvoir affirmer
une technique compliquée,
sang soumis à l'expertise est du sang d'homme ou de
singe anthropoïde. Comine dans nos pays nous n'avons
pas commerce habituel avec ces animaux supérieurs, l’er!
reur n'est pas à craindre.
Aujourd'hui,
Messieurs
les assassins
auront
beau
dire que leur couteau à servi à saigner un animal et non
pas à égorger un être humain, nous pouvons, au nom de
la science, les confondre en prouvant que leur arme porte
la trace de leur crime.
H n'est pas nécessaire que le sang soumis à l’expertise soit en abondance ou qu'il ait élé récemment versé;
Dervieux ei Leclercq ont pu par ces méthodes mettre en
évidence des taches de sang humain sur les bandelettes d'une momie égyptienne datant de plus de 4000
ans. Le médecin légiste, comme vous le voyez, sait mettre à contribution, pour éclairer la justice, les données
nouvelles et solidement établies de la physiologie et de
la médecine expérimentale.
Le rôle du laboratoire de médecine légale qui est à mes
yeux le foyer scientifique de toute instruction judiciaire,
ne se borne pas à ces recherches. Si je ne puis vous les
énumérer toutes, je dois cependant vous dire quelques
mots de ces fameuses traces révélairices, de ces empreintes digitales qu’Alphonse Bertillon a étudiées avec tant
de sagacité et sur lesquelles il a édifié tout un système
d'identification.
Le juge d'instruction adresse-t-i1 au iabo-
ratoire une vitre sur laquelle l'œil aperçoit les marques
ensanglantées laissées par des
photographique va montrer les
ment les lignes papillaires de la
taines règles spéciales serviront
et à les caractériser.
doigts, l'agrandissement
dessins variés que forpulpe des doigts'et cerensuite à les déchiffrer
Le principe
de l'identification
par
les empreintes repose sur les deux particularités suivantes : d'une part, l'empreinte digitale est toute individuelle et d'autre pari le dessin formé par les lignes papillaires reste identique à lui-même depuis la jeunesse
la
plus
tendre
jusqu’à
la
vieillesse
la
plus
avancée,
36
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
C’est un cachet que nous avons au bout du doigt, cachet qui ne se transforme pas avec les ans et qui diffère
de celui de notre voisin. Les empreintes, bien interprétées, de deux individus, sauf peut-être de deux frères
jumeaux, ne peuvent en effet donner naissance à aucune
confusion, aussi l'empreinte sanglante, trouvée sur la
vitre, va-t-elle permettre aux services judiciaires d’identifier le criminel. Il s’agit là d'empreintes visibles à l'œil,
mais il en est d’autres, non apparentes, que laisse le
meurtrier sur des verres par exemple ; une poudre impalpable jetée sur l’objet suffit à nous les révéler. Ainsi
en buvant, comme c’est leur coutume, après avoir accompli leur forfait, les assassins laissent, sans le pré-
voir, leurs cartes de visite sous forme d'empreintes digi-
tales.
Ce mode d'identification, fondé sur des connaissances
anatomiques, fait partie de la police et de l'enquête judiciaire scientifique; il est maintenant connu et particulièrement redouté dans le monde des apaches. Chez quelques-uns cette crainte se traduit par des insultes et des
bravades à l'adresse de M. Bertillon. Garnier, le bandit
de triste mémoire, termine le 19 mars 1912 une letire au
juge d'instruction en apposant l'empreinte de ses cinq
doigts et ajoute un postscriptum que je m'excuse de citer
textuellement : « Garnier. Main droite. Veuillez vérifler.
— Bille de Bertillon mets tes lunettes et gaffe. » Il y a
quelques semaines un cambrioleur, son travail accompli, prend soin d'effacer ses empreintes, poussant ainsi
l'amabilité jusqu'à essuver les meubles, et en manière
de défi, écrit avec un diamant sur une glace ces mots :
« Cherche, Bertillon ! » —— Certains assassins se montreraient, dit-on, plus raffinés encore : ils opéreraient en
gants, et, celte fois, ne laisseraient plus d'empreintes
révélatrices de leur identité.
L'interprétation judicieuse de l'aspect el de la nature
des blessures permet quelquefois au médecin expert de
donner à la justice, sur le coupable, des indications qui,
pour être moins précises que les renseignements fournis
DISCOURS
par
les
empreintes,
ressantes.
métier
Est-ce
? ou
bien
un
DE
M,
n'en
PIERRE
sont
meurtrier
est-ce
PARISOT
pas
moins
d'occasion
un
31
professionnel
fort
? quel
du
inté-
est son
crime
?
Telles sont les questions qu'une bonne observation médico-légale contribue à résoudre.
Un coup de couteau par exemple, est-il porté au cours
d'une discussion, c'est le meurtre banal dans sa simplicité, de l’homme en état d'ivresse. C’est un crime provincial, comme me le disait avec une certaine suffisance
un détective parisien. L'épithète est à retenir ; la décentralisation criminelle en effet ne s'est pas encore opérée
dans toute la France : les assassins de province n'ont pas
acquis toute la virtuosité des bandits parisiens. Cependant, n'en déplaise à mon détective, certains qui ont fait
un
stage prolongé
au bagne
ou à Clairvaux y ont reçu
des leçons qu'ils mettent eu pratique après leur libération. C'est dans les prisons, même dans les prisons cellulaires, que le criminel puise la tradition pour continuer
ensuite son apprentissage en s’affiliant à ces bandes de
malfaiteurs
qui
deviennent
la
terreur
d’un
pars.
Aussi Lacassagne, dans un discours prononcé à Lyon
en 1894 à la séance d'ouverture du Congrès de patronage
des libérés, a-t-il pu dire : « Pour la plupart des détenus,
la prison est une école de
perfectionnement
dans le
vice, »
Naguère, j'étais appelé à autopsier, à Nancy, une vieille
femme étranglée par une main experte, après avoir été
assommée ; l'assassin avait pratiqué,
comme
l'a dit
Brouardel, l'anesthésie préalable avec un casse-têle et
avait eu soin de ne laisser dans le logement aucune empreinte digilale.
Quelques années auparavant,
j'avais
constaté, à Pont-à-Mousson, un crime analogue commis
par un ancien pensionnaire de Clairvaux, aussi ai-je pu
dire
au
magistrat
instructeur
que
cette
malheureuse
femme avait été la victime d’un professionnel du crime,
à en juger par la marque de fabrique. Mon diagnostic fut
confirmé plusieurs mois après : l'assassin présumé n'était
autre qu'un des lieutenants de Bonnot le sinistre bandit.
38
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
Pour interpréter une blessure avec sagacité, on doit
connaître également les armes et les instruments qui font
partie de l'arsenal criminel ; notre musée de médecine
légale en réunit nombre de spécimens : couteau à virole,
revolver, baïonnetle, tiers-point aux angles affilés à la
meule transformé en un redoutable poignard, pince monseigneur, casse-lôte fait d'un morceau de plomb et d’un
câble électrique, rappellent dans nos vitrines l’histoire
de bien des drames.
L'œil exercé du médecin légiste peut quelquefois relever sur la victime des indications révélatrices de la profession du meurtrier : la forme de l'incision dans un
égorgement à fait justement soupçonner la main d'un
boucher
el le nœud
de la cordelelte
qui ligotlait un ca-
davre, a dénoncé la profession d’un tisserand. Ainsi donc,
dans
une
affaire
criminelle,
il ne
faut
négliger
aucun
détail, si petit soit-i, c'est la seule manière de faire, pour
rappeler une expression de Tourdes, de bonne clinique
médico-légale.
Le coupable arrêté, le médecin législe va encore être
mis à contribution. 11 esl chargé d'examiner le meuririer dans sa prison, tantôt pour étudier les traces de
lutte qu'il porte sur le corps, tantôt pour rechercher si
l'examen psychiatrique et biologique révèle chez lui des
anomalies de nature à atténuer sa responsabilité. Cet examen est particulièrement délicat, car nombre de criminels
n'ignorent pas qu'ils ont tout intérêt à simuler la folie.
Les connaissances variées que réclament, comme vous
pouvez vous en rendre compte, les fonctions de médecin
expert, l'étudiant les puise dans l’enseignement théorique et pratique de la médecine légale donné par les Facultés de Médecine. Tourdes a été le premier en France
à instituer, dès 1840, à Strasbourg, un enseignement pratique de la médecine légale. « I1 faut que l'élève, écrit-il,
soit initié à Ja doctrine, formé à la pratique, exercé à l’ohservation médico-légale. C’est en voyant résoudre des pro-
blèmes
qu'il
apprendra
lui-même
l’art des expertises,
»
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
39
C'est cette pensée de mon vénéré maître qui m'a toujours guidé dans mon enseignement. Mon prédécesseur
immédiat dans la chaire de médecine légale, ie professeur
Émile Demange, enlevé trop tôt à la science, avait réuni
quelques pièces intéressantes qui marquèrent, à vrai dire,
le début du musée de médecine légale à Nancy.
Les expertises judiciaires que les magistrals,
dans
leur haute bienveillance, m'autorisent à pratiquer devani
les étudiants: la morgue dont l'administration municipale veut bien me confier la direction; la prison, où il
m'est
permis
de montrer
le fonctionnement
du
service
anthropométrique, le musée de médecine légale que j'enrichis chaque jour de pièces anatomiques, d'armes, d'instruments, d'empreintes, de moulages, de photographies,
constituent, avec le laboratoire proprement dit, des ressources inestimables pour l'instruction des élèves. Grâce
à elles, le jeune docteur peut quitter les bancs de notre
Faculté se sentant apte à remplir consciencieusement la
mission que la loi lui impose.
À Paris, l’enseignement se fait à l'Institut de médecine
légale
de
la Faculté,
créé par
le regretté
professeur Brouardel et dirigé aujourd’hui par mon savant collègue et ami, le professeur Thoinot,; cet Institut délivre
également, après examen spécial, un certificat de médecin légiste de l’Université de Paris.
À Lyon, un des maîtres incontestés de la médecine 16gale française, le professeur Lacassague, ancien et brillant élève de Tourdes, a créé depuis bien des années un
musée de médecine légale, aujourd’hui d'une incomparable richesse. I a su s'inspirer des idées de son ancien
maître de Strashourg et a porté à un haut degré de perfection l'enseignement de cette branche de la médecine
qu'il a enrichie de ses découvertes.
L'article 23 de la loi de 1892 sur l'exercice de la médecine, en fofçant tout docteur en médecine à déférer, sous
peine d'amende, aux réquisitions de la justice, rend obligatoire l’élude de la médecine légale pour fous les étudiants en médecine, même pour ceux qui ne se proposent
40
DISCOURS
pas de briguer
expert.
dans
DE
M.
PIERRE
l’avenir
|
PARISOT
les fonctions
de
médecin
L'enseignement de la médecine légale, chaque jour
plus complet et plus pratique, contribue, pour une bonne
part, à rendre plus rares les erreurs judiciaires dépendant de l'expertise médicale. Il en fut assurément d’authentiques, mais, reconnaissons-le impartialement, ces
erreurs ne sonkt pas si nombreuses que le bruit fait autour
d'elles dans la presse, le laisserait croire. Elles peuvent
avoir malheureusement les plus graves conséquences
la fortune, la liberté, la vie d'un inculpé dépendent, en
certaines affaires, de la seule opinion du médecin légiste ;
lourde responsabilité entre toutes, qui est à la fois le péril
et l'honneur de notre profession.
Les fautes imputables aux médecins sont, d'après moi,
de deux ordres différents. Dans la première catégorie, je
fais rentrer l'interprétation imprudente d’une lésion ou
l'application trop hâtive à la médecine légale, d’une découverte récente. Tel est par exemple le cas de Tardieu, le
célèbre médecin légiste. Il emplova un nouveau procédé de
recherchedes poisons fondé sur leur action physiologique ;
il injecta quelques extraits des viscères de la victime à des
animaux et, après avoir constaté chez eux des symptômes
d'intoxication, il crut pouvoir apporter la preuve médicale
de la cuipabilité du docteur de la Pommerais, accusé
d'avoir empoisonné M®° de Paw par la digitaline. La connaissance des alcaloïdes toxiques retirés des cadavres a
prouvé que cette méthode physiologique, ingénieuse sans
doute, était entachée d'erreur. La Pommerais, condamné
à mort, fut exécuté. Des circonstances étrangères à l’expertise médico-légale ont probablemnt élabli sa culpabilité,
niais la preuve scientifique de son crime n'est plus faite
aujourd'hui.
L'insuffisance des connaissances médico-légales est la
source des erreurs que je groupe dans la seconde catégorie ; elles sont les plus nombreuses. Je me contenterai
de vous citer à ce propos un fait tiré de ma pratique per- :
7
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
A:
sonnelle. Un jeune enfant succomhe avec des meurtrissures sur le corps : le médecin chargé de constater le
décès est frappé par ces lésions extérieures, il soupçonne
une mort par suite de mauvais traitements et interdit
linhumation. La justice enquête, les parents sont interrogés et les journaux ne lardent pas à parler d’un enfant
martyr. Chargé de l’expertise, je déclare d'après l'aspect
rosé du cadavre et les résultats de l'autopsie, qu'il s'agit.
d'une intoxication par l’oxyde de carbone et que les plaies
notées sur la peau ont été provoquées par des chutes sur
le sol. L'analyse du sang faite par mon collègue et ami,
le professeur Garnier, confirme ma manière de voir. L’enfant mariyr n'était autre que la victime accidentelle d’un
poële au tirage défectueux.
Sans figurer sur la liste officielle des experts, les médecins sont souvent appelés à procéder aux premières constatations judiciaires qui, si elles sont mal faites, entrainent les plus fâcheuses erreurs. La réforme s'imposant en
l'espèce, nous pouvons la réaliser sans nouvelle réglementation, sans création de nouveaux diplômes ou certificats,
elle consiste simplement à ne pas adopter les habitudes
débonnaires de certains jurés : il suffit de montrer un peu
sévérité à l’examen de doctoral qui sanctionne dans les
Faculliés les études médico-légales.
Depuis 1879, plusieurs projets de réforme de l'expertise
médico-légale ont été présentés aux Chambres sans avoir
encore abouti. Je ne puis ici, faute de temps, en faire
l'exposé et la critique, je me contenterai de vous donner
à ce sujet ma pensée en quelques mots. Dans les affaires
criminelles, on commet d'habitude un seul expert, pris
sur la liste officielle dressée annuellement par les Cours
d'Appel. Epris de lumière, ennemi de tout ce qui rappelle
l'instruction secrète, je voudrais que l’incuipé püût se faire
représenter dans les expertises par un médecin investi
du droit de contrôle, médecin de son choix, sans qu'il fut
apporté de restriction à l'exercice de ce choix, sauf, bien
entendu,
le cas très exceptionnel
où ce docteur
serait un
42
DISCOURS
D£
M.
PIERRE
PARISOT
des habitués de l'attestation erronée ou du certificat de
complaisance.
D'après le projet de loi Cruppi, le dernier en date, l’expert de la défense devrait être choisi sur la liste officielle
et prendrait, comme son collègue, dit de l’accusation,
une part active à l'expertise qui devient ainsi contradictoire ; cette manière de faire me paraît critiquable et incompatible avec la bonne marche d’une opération judiciaire.
Une expertise médico-légale contrôlée, et non pas contradictoire, telle est, selan moi, la meilleure formule de.
la réforme.
Le médecin légiste désigné par le Parquet sera, si j'en
juge par moi-même, très heureux de faire contrôler les
moindres détails de son expertise par son confrère chargé de représenter les intérêts de la défense. Dans une
affaire
qui a passionné
l'opinion
publique,
il y a quel-
ques années, dans l'affaire Jeanne Wéber, à Commercy,
j'ai été très satisfait de pouvoir montrer aux confrères civils et militaires qui m'entouraient, les différentes particularités que l’autopsie de la petite victime me révélait,
et leur faire ainsi approuver mes conclusions. « Justifier,
drai-je avec Brouardel, devant un témoin compétent,
avant le droit de critique, une déduction scientifique,
nécessite une démonstration et exclut la possibilité de
transformer une simple opinion en une affirmation, »
Dans
un exposé trop long et cependant bien incomplet,
j'ai voulu
vous
montrer,
au cours
de l’histoire
de Lor-
raine el à l’époque contemporaine, le rôle chaque jour
plus important du médecin expert dans les affaires criminelles, vous initier aux connaissances variées et sans
cesse en progrès que la justice exige de lui, et vous faire
comprendre la nécessité de fortes études médico-légales
pour tous les médecins sans exception : je vous ai touché un mot des erreurs judiciaires, el j'ai cru devoir
vous donner mon avis sur la réforme de l’expertise mé-
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
3
dico-légale que je voudrais très libérale et respectant dans
la plus large mesure les droits de la défense.
Il me reste à vous dire qu'une expertise bien faite est
une garantie précieuse pour l'innocent ei une menace
constante pour le coupable. N'oublions pas que les savantes expertises d'Orfila ont contribué, par la crainte
qu'elles ont fait naître, à diminuer le nombre des empoisonnements criminels.
Souhaitons que les pouvoirs publics, les autorités ad-
ministratives
et judiciaires,
convaincus
de l'importance
sociale de la formation de médecins rompus à laipratique
de la médecine légale, prêtent aux Universités leurs concours dans le développement des musées judiciaires ainsi
que des laboratoires d'expertises et favorisent la création
d'Instituts de médecine
ceux de l'étranger.
légale capables de rivaliser avec
Fournir des moyens d'instruction au médecin-expert,
le seconder dans sa mission souvent difficile, le soutenir
dans sa lutte scientifique contre le criminel, est pour la
Société une des meilleures manières de favoriser la recherche de la vérité et d'enrayer les progrès incessants
de la criminalité,
RAPPORT
PRÉSENTÉ
AU
PAR
DOYEN
CONSEIL
M
DE
DE
L'UNIVERSITÉ
AURHRBACH
LA
VICE-PRÉSIDENT
FACUL'YÉ
DU CONSEIL
DES
LETTRES
DE L'UNIVERSITÉ
Si L'Université est un être collectif, solidaire des membres qui la composent, elle ne se confond pas avec eux;
elle se manifeste par une vie propre; elle possède son
statut, ses organes, son budget, un corps de fonctionnaires qui ne relève que d'elle. C’en est assez: pour lui
consacrer, dans le volume de nos communes Annales,
une chapitre à part qui ne résume ni n’absorbe les rapports des dovens, et qui, moins curieux de l'histoire intérieure des Facultés, n'enregistre que les faits d'intérêt
général. Départ délicat, et dont ja légitimité paraitra contestable à qui se demande si la personnalité civile et
morale de l'Université n'est pas factice, n'est pas une
simple création administrative. Les étudiants, en effet,
et les maîtres ressortissent immédiatement aux Facultés
entre lesquelles ils sont répartis, et où sont incorporés
même
les enseignements
rétribués par l'Université. Mais
cette divisien en Facultés répond-elle encore à la conception contemporaine de la science et de la haute culture ?
Ne faut-1i pas songer à une distribution plus rationnelle
des groupes d’études? Le P. C. N. a été une première
46
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
ébauche plus ou moins réussie de celte réforme; d’autre
part, le programme de la licence ès-lettres invite les candidats, en autorisant l’option parmi toutes les disciplines
professées à l’Université, à s'évader en quelque sorte de
la Faculté où ils semblent cantonnés, à chercher aïlleurs
d'autres initiations : ainsi s'est établi un petit courant,
non sans barrages, entre les Facultés de Droit et des Lettres, jusqu'au jour où une coordination plus complète
facilitera ces pénétrations si fécondes et souhaïtées par
l'élite des jeunes gens.
C'est à l’Université qu'il appartient de préparer cette
coordination qui comporte un remaniement des services
et des crédits; et dans ce cadre nouveau s'affirmera davantage encore sa fonction régulatrice.
Et d’abord, l'Université jouit-elle d'une indépendance
matérielle? D'où tire-t-elle ses ressources? Quel emploi
en fait-elle ?
BUDGET
Le dispositif et l'ordre des articles du budget ne laissent pas discerner à première vue le double rôle de l'Université : d’une part, elle perçoit et dépense pour son
compte ; de l’autre elle fait office de caissière pour les
divers établissements.
L'on ne fera état ici que de son revenu particulier, pour
l'exercice écoulé.
Ce revenu, que l'Université tire surtout de ses contribuables, les étudiants, se clasee sous plusieurs devises.
1° Droits d’études {le terme immatriculalion ne figure
pas dans la nomenclature
budgétaire). ...,......
2° Droits d'inscriptions ..,........,......
3° Droits
d'examens
pour
les grades et
titres conférés par l'Université. .............
4° Intérêts des fonds placés :
Belle
Jardinière
.,...,............
Chemins de fer de l'Est..........
Trésor ..,.......... pessevsssssses
2.727
»
9000
»
1.663
17.560
58.440
»
5.065
»
7.390
»
»
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
A1
Ce dernier poste est singulièrement grossi par des tem-
porisations avisées qui laissent fructifier les sommes en
dépôt.
Le revenu total, propre, de l'Université, déduction faite
de la subvention annuelle de l'Etat (76.872 fr.), atteint
pour 1912, le respectable chiffre de 88.455 fr.
|
Rappelons que l’Université se borne à encaisser et distribuer aux Facultés et Ecole intéressées les droits de travaux pratiques, de laboratoire ; qu'elle reverse à la Bibliothèque le produit de la taxe spéciale ; qu’elle est personne
interposée pour les subventions des villes et départements, de la Chambre de Commerce, des Amis de l'Université, des gouvernements coloniaux; pour les dons et
legs avec affectations déterminées.
Cette dernière rubrique est d’une réconfortante lecture.
C’est le plus insigne témoignage de l'influence et du renom de l’Université. Jusqu'à ces dernières années, l’Institut de France était presque le seul bénéficiaire de libéralités qui étaient autant d’'hommages à la Science et aux
œuvres de l’esprit; il drainait à Jui seul ce Pactole dont,
peu à peu, quelques filets ont été dérivés vers les Universités, celle de Paris, et, phénomène plus merveilleux,
celles de province : la nôtre en a recu un flux déjà fécondant : cette année même la large et noble coulée dont la
firme Socvay est la source généreuse. Une élégante et
artistique brochure, due à la plume du Recteur, et dédiée
à Ernest Sozvay à l'occasion du cinquantenaire de ses
établissements, me dispense d'’insister sur cet heureux
épisode, sujet de fierté pour nous ; un autre livret commémorera les autres bienfaiteurs de l'Université de Nancy.
Quel usage l'Université fait-elle de sa fortune ?
Elle défraie les arrérages des emprunts qui, en 19142, ont
exigé 61.878 Îr., jusqu'à concurrence de 11.878 fr. Or les
Facultés réunies ne contribuent à cette dépense que pour
11.498 fr, l'Université, à elle seule, assume done une
charge plus forte. Le reste est fourni par la Ville de Nancy,
23.000 fr., et l'Etat, 10.000 fr.
:
Mais où se révèle l'alma mater, c'est dans les subven-
48
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
tions aux enseignements qui se montent à 32.250
se décomposent ainsi :
|
Droit....,.,.....,...
7.330
»
Médecine............
8.750
»
SCIETICES. ses... .
6.900
»
..,...., ....
4.806
5»
Pharmacie...........
Leitres
1.500
»
Îr.,
et
Facultés pauvres et même Facullés riches sont avec une
égale sollicitude dotées et confortées. Si la Facullé des
Sciences alloue à divers emplois censément rémunérés sur
fonds d’'Université 4.800 fr. (1), elle reçoit encore de l’Université 6.900 fr.
|
|
La Facullé de Médecine n'octroie que 250 fr. pour les
consultations cliniques des agrégés : elle émarge pour
8.700 fr. au budget de l'Université.
Sauf peut-être quelques enseignements de luxe — Droit
lorrain, Antiquilés gallo-romaines — l'Université s’est
trop bénévolement substituée à l'Etat. Ce serait ici le lieu
de définir la frontière scientifique et pédagogique des
Universités, qui seraient fondées à exercer contre l'Etat
de justes répétitions. L’Elat semble se désintéresser trop
souvent d'enseignements fondamentaux et imposés par
lui. Mais à quoi bon entamer un procès qui est d'avance
tranché par le fait du prince ?
L'alma maler s'inquiète non seulement de l'éducation
intelleetueile de ses pupilles, les étudiants, mais aussi en
quelque mesure de leur confort, de leurs amusements
même : elle accorde à la Société générale des étudiants
une rente de 1.500 Îr., au championnat de tir un encouragement annuel de 300 francs, et 1j ne sera pas fait un
vain appel à sa bourse pour l'installation d'un stade ou
d'un champ des sports.
(1) Chef des travaux pratiques .......,...,...,..,,....
Conservateur des collections et du matériel
à l’Ecole de
Brasserie. .....,..,..,....,..,.,,,.4.,,. vs
1.000 fr,
2.300
4.800 fr,
RAPPORT
Sur
son
revenu
DE M. AUERBACH
de 88.000
francs,
49
l'Université
À l'enseignement...... Messe
esettes
Aux étudiants français.......,.....,
Aux étrangers............,.........
AUX 6MPPUNÉS.....44. 4e ere
affecte
32.000
1.800
4.900
14.800
Ge sont à des œuvres d'assistance, à quoi
s'ajoutent des dépenses diverses (cérémonies, indemnité du secrétaire, ete.) environ
»
»
»
»
50.500.
»
9.806
»
F
59.800
»
L'actif ou les disponibililés de l'Université, au 4% janvier 1918, ressortent, en y englobant un reliquat antérieur,
d'à peu près 6.000 francs, à 34.000 francs.
Cette sommaire analyse du budget, avec la réciprocité
de subsides, la participation de compte à demi aux emprunts, les combinaisons d’écritures, dénonce la com-
plexité de l'organisme
universitaire.
nion des intérêts temporels
financière
et le contrôle
Maïs
ne compromet
de l'Université,
cette commu-
ni l'hégémonie
ni l’autonomie
des Facultés. L'Université fait bonne largesse de ses deniers ; elle suscite ainsi et seconde autour d'elle les initiatives; elle associe pour une œuvre coordonnée et harmonieuse des forces qui, sans elle, auraient peut-être quelque
tendance à s'isoler et à s'ignorer.
BIBLIOTHÈQUE
S'il est un lieu de rencontre et de contact pour tout ce
qui se rattache à l’Université, c'est la Bibliothèque, dont
le raide escalier,
dieuse,
allègrement
paraît d'une
ascension
professeurs vieillissants.
gravi
plus
par la jeunesse
rude
aux
jambes
studes
La Bibliothëque est encore une institution hybride
dotée par l'État qui s'en réserve la direction et qui est
le propriétaire du fonds, elle est alimentée aussi par le
produit de la taxe spéciale, accolée à l’immatricuiation
50
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
et qui grossit avec le nombre des immatriculés. Ceux-ci
ont rapporté en 1912 plus de 15.000 francs, appoint appréciable à la subvention d'Etat de 22.000 francs,
La Bibliothèque
est-elle en mesure
de satisfaire à une
clientèle de plus en plus nombreuse ? Le suggestif tableau
{voir annexe) qu'a bien voulu établir le zélé bibiothécaire,
M. Prrer, pro domo sua, ou plutôt pro domo nostra,
met en lumière, depuis la réunion de toutes les sections,
le mouvement des livres et des lecteurs. En 1903, 31.678
volumes communiqués ; l’année suivante, c'est un bond de
rlus de 20.000; ef depuis 1909, c’est une mise en mains
de 30.000 volumes de plus. Les bulletins de 1912 attestent
80.000 déplacements ; les registres de prêt portaient &.400
inscriptions en 1902, plus de 153.000 en 1912.
Professeurs et étudiants mobilisent sans relâche le personnel. Les 984 lecteurs de 1903 sont devenus 1.782 en
1912 ; pendant la période ouvrable, c’est 100 à 110 visiteurs
qui s'installent chaque jour.
Cette fréquentation s'explique par le peuplement des
rayons : de 2.249 en 1908, les entrées se sont élevées à
6.615 en 1911 par l’appoint des fonds de séminaires, et à
3.560 en 1912, outre l'invasion en masse d’un millier de
volumes de périodiques, et, en moyenne, de 6 à 7.000
thèses tant françaises qu'étrangères. À chaque unité il
faut constituer un état civil, en plusieurs exemplaires,
pour le catalogue alphabétique et le catalogue analytique,
ce dernier exigeant des fiches de rappel. Si nous insistons
sur la multiplicité de ces manipulations, c'est pour signaler qu'elles sont exécutées, comme il y a dix ans, par
quatre personnes en tout : 2 bibliothécaires, 2 garçons.
Aucune bibliothèque de même consistance n’est aussi
parcimonieusement
oulillée.
À Toulouse,
à Montpellier,
à Läille, à Lyon, le bibliothécaire en chef est assisté de
deux bibliothécaires, sans parler des subalternes. Dans
les Universités qui ne comprennent que trois, voire deux
Facultés, les auxiliaires sont au moins égaux en nombre
à ceux dont on dispose ici, et qui, surmenés, ne font que
très précairement
la toilette
des
salles
et des
livres.
“
Il
RAPPORT
DE M.
AUERBACH
51
x
suffit qu'un des préposés à la Bibliothèque soit arrêté
dans sa tâche, pour que tout reste en souffrance. Enfin,
pour terminer ces doléances, observons que la Bibliothèque
est
ouverte
à Nancy
sept
heures,
au
lieu
de
six
que
le
règlement prescrit.
Puisque
l'Université de Naney rémunère des emplois qui devraient
être à la charge de l'Etat, pourquoi ne consentirait-elle
pas, en faveur de sa bibliothèque, organe essentiel de son
développement, un sacrifice plus légitime et d'un intérêt
collectif, par un renforcement indispensable du personrl ?
Cette réforme ne tardera d'ailleurs pas à s'imposer.
Il y a dix ans, au moment de la formation d’un dépôt
unique, nous exprimions, dans nôtre rapport, l'espoir que
les ouvrages de toutes disciplines fraterniseraient à perpétuité sur les travées, et nous déclarions la bibliothèque
universitaire désormais
une
et indivisible. Nous
confessons
aujourd'hui
la nécessité
d'une
décentralisation. Depuis, en effet, que l'Université s'est matériellement démembrée,
el que. sans respect pour la classique unité de lieu, ses bâtiments
se sont dispersés
aux quatre points cardinaux de la Ville, ceux des maîtres
et des étudiants, dont le domicile intellectuel est éloigné
de la maison-mère, sont obligés de prendre le chemin des
écoliers pour s'approvisionner de livres el consulter les
périodiques, dont beaucoup, il est vrai, ont déjà déserté
vers les laboratoires, leurs asiles naturels. Mais la dislocation épargnera des pertes de temps ; à l'inconvénient
de ce séparatisme
pourront pallier un catalogue central
et un service d’intercireulation,
Outre la biblioithèque universitaire, les travailleurs trouvent à la bibliothèque municipale une hospitalité libérale
et sans intermittence, La Commission d'achat y comprend
plusieurs
professeurs
que
nous
considérons
comme
les
représentants de l'Université, ce dont les étudiants bénéficient en même temps que le public. Ce n'est pas sans
envie qu’en sortant de notre Université neuve, nous regar-
dons dans la salle de l’ancienne Université ce bureau tou>
52
RAPPORT
DE M. AUERBACH
x
jours garni d'une équipe complète à qui un roulement
permet de fonctionner jusqu'à une heure tardive, bien
après que les feux sont éteints à la place Carnot. Nous
sollicitons avec moins de remords que nous ne faisons
chez nous mêmes, la complaisance infatigabie des bibliothécaires de la Ville, moins fatigués; nous n'en tenons
pas moins à leur témoigner toute notre gralitude.
ENSEIGNEMENT
La juridiction de l’Université, rappelons-le non sans
regret, ne s'étend pas sur sa bibliothèque, qu'elle se contente d'enrichir ; elle s'exerce au contraire réglementairement, mais en toute discrétion, sur l’enseignement.
|
L'Université a dû statuer sur le sort de plusieurs chaires devenues vacantes au cours de l’année. À propos d’un
de ces épisodes, M. le professeur MEYER à observé que
le décret du 21 janvier 1897 n'autorise le Conseil de l'Université à se prononcer que sur la suppression et la transformation, mais non sur le maintien, qui ne semble pas
visé, puisque le terme ne figure pas dans le texte invoqué.
Maïs ce terme figure dans le répertoire de jurisprudence.
En outre, l'interprétation de M. le professeur MEYER dé-
bouterait le Conseil de l'Université,
toutes les fois que la
Faculté intéressée aurait voté le maintien, et le frustrerait de la possibilité de suggérer une autre solution : interprétation contraire à l'esprit du statut qui nous régit.
Quant à la lacune de rédaction que M. MEYER à signalée, il nous plait d'en reporter la responsabilité sur le
législateur.
Le Conseil de l'Université a donc demandé le maintien, d'accord avec la Faculté de Médecine, de la chaire de
Pathologie générale et interne, et la transformation, que
souhaitait la Faculté de Droit, afin de créer une seconde
chaire d'Economie politique, d'abord de la chaire de Code
civil, puis, la retraite de M. Bratcuer facilitant une combinaison plus plausible, de la chaire de Procédure civile.
Le Conseil a de même adopté l'avis de la Faculté des
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
53
Lettres qu'un engagement ancien obligeait à provoquer
la transformation de la chaire d'Histoire de la Littérature
latine en une chaire d'Histoire ancienne. Et le Ministère
a sanctionné toutes ces propositions.
Mais il a, contre le vœu commun et fortement motivé
de la Faculté des Sciences et du Conseil de l’Université,
conservé la chaire de Géologie et Minéralogie, à laquelle
nous désirions substituer une chaire d'Électrotechnique,
pour élever en dignité une des disciplines les plus florissantes ici. Espérons que la Minéralogie, à laquelle s'accolera dans sa titulature nouvelle la Cristallographie, justfñera, par l'importance qu’elle pourra prendre, la sollicitude dont elle est l'objet en haut lieu.
INSTITUT
COMMERCIAL
L'Institut Commercial, rattaché pour ordre à la Faculté
de Droit, vit sous la double tutelle de la Chambre de
Commerce et de l'Université, l'une et l’autre subrogées
de leurs Ministères
respectifs. Ce condominium,
qui
offre à l'Institut toutes garanties de liberté, a dû cependant être défini, et notamment la modalité des examens
de sortie a été réglementée : le jury comportera un ou
plusieurs délégués du Ministère du Commerce,
et Îles
certificats et diplômes seront signés et par le président
du Conseil de l'Université, et par celui de la Ghambre de
ommerce de Nancy. Nous aurions aimé à décerner aux
étudiants qui ont satisfait aux épreuves finales, le titre
« d'ingénieur commercial ». Mais il semble
que certaines
administrations où Ecoles spéciales détiennent jalousement, comme un monopole, ce titre d'ingénieur, d'un
usage si courant, et que le Ministère de l’Instruction publique hésite à conférer, toutes les fois qu'il est revendiqué par ailleurs. Les Instituts techniques de la Faculté
des Sciencés
donnent l'investiture à des ingénieurs
chi-
mistes, électriciens, ete. ; pourquoi cette prérogative estelle refusée à l'Institut Agronomique et à l’Institut Com-
mercial ?
«+
4
RAPPORT
DE
M,
AUERBACH
Quelques subventions à divers enseignements ont été
autrement réparties pendant le dernier exercice : 2.000
francs ont été transférés du cours d'Economie politique
à celui de Gode civil; un cours complémentaire d’Allemand, rémunéré 1.000 francs, a élé institué ; lé traitement
du maître de conférences de Langue et liliérature anglaises a élé porté de 8.600 à 4.500 francs. L'Université
s'adapte, de bonne grâce et avec souplesse, aux besoins
qui se font jour.
Elle a voulu aussi déposer un don dans le berceau d’un
Institut nouveau-né, mais qui aspire très haut : l’Institut
aérodynamique.
L
Parmi les allocations nouvelles, 300 francs ont été des- :
tinés au conservateur des collections et du matériel de
l'Ecole de Brasserie, le seul conservateur attitré des collections, voire même des Musées, de l’Université.
ETUDIANTS
Après les enseignements, les enseignés.
La population scolaire s’est élevée en 1912 à 2.248 unités.
Sur cet effectif, 662 éirangers, dont 442 Russes : avec
les 35 Bulgares, les 11 Serbes, les 29 Ottomans, chiffres
affaiblis par la guerre balkanique, c'est bien une petite
cclonie slave qui s’est formée ici, non pas unie et cohérente, — car Russes, Polonais, ne se mêlent pas, non plus
que Serbes et Bulgares. — Mais les uns et les autres se
coudoient dans les laboratoires et les salles de cours, vivent ici dans une sérénilé scientifique, et respirent l'air
et l'esprit de France, dont la vertu est ressentie par les
étrangers plus que par nous-mêmes.
Nous pratiquons ainsi l'extension universitaire au dedans, si je puis dire, sans fonder des succursales ou des
annexes au dehors, comme ont fait les Universités qui
trouvent au-delà de leurs frontières immédiates un milieu
plus propice à la pensée française.
La prépondérance numérique des Slaves nous invite
cependant à chercher dans l'Orient slave notre contingent
4
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
55
étranger, tâche qui nous est facilitée par la propagande
dont les étudiants sortis de Nancy sont les agents naturels
et spontanés.
Toutefois le patronage un peu académique et in partibus
jusqu'ici que nous exerçons sur l'Institut français de
Saint-Pétersbourg
pourrait être d’un rendement
plus
positif : ne peut-on envisager cet établissement comme
une future pépinière, comme une Ecole normale de maitres français qui répandraient en pays slaves notre Jangue, nos méthodes, nos idées, aujourd’hui représentées
plus ou moins fidèlement par des Suisses : et des Belges
des deux sexes ?
L'Université de Nancy semble toute désignée pour ce
magistère qui sera efficace, sous une direction unique,
plus qu'en nom collectif.
Le bloc slave ne doit pas faire tort aux essaims d’autres
provenances: Luxembourgeois, Allemands, assidus surtout aux cours spéciaux, compléments de l’œuvre plus
élémentaire de l'Alliance française, etc., sans oublier les
Chinois
et les Persans.
L'Université
de Nancy
est donc
pour une bonne part une Université d'étrangers, non pas
d'étrangers touristes et amateurs, comme on en dénombre
ailleurs, mais de travailleurs qui participent et contribuent aux exercices normaux et qui emportent des diplômes dûment gagnés et singulièrement estimés.
Ces jeunes gens qui se sont courageusement, parfois
douloureusement expatriés, dans une région où l'existence
matérielle est particulièrement onéreuse, il faut qu'ils se
sentent entourés
d'une
atmosphère
de sympathie,
qu'ils
se récréent aux distractions élevées et saines qu’un grand
centre doit leur offrir. Le Comité de patronage qui vient
d'achever l'élaboration de ses statuts, ne tardera pas sans
doute à établir un programme : jusqu'ici quelques conférences et des images hien choiïsies ont initié ces jeunes
gens à la beauté des monuments nancéiens et du paysage
de a Lorraine ; 1 serait plus intéressant peut-être de les
initier au charme de la vie française (1).
(4) Voir la note à la page suivante.
06
RAPPORT
DE
M,
AUERBACH
Nos étudiants nationaux, eux, n’ont pas besoin qu'on
s’ingénie à les distraire : il suffit de feuilleter la pimpante
brochure Nancy-Etudiants,
où cette jeunesse raconte ses
gestes, et l'on constatera qu'elle pratique tous les sports,
escrime, tir, boxe, courses pédestres et cyclistes, musique,
ce sont là des
encourage. Il
à l'idéal : le «
des sportifs.
La culture
intellectuelle,
plus sobre de
du corps des
amusements
louables
et que
l’Université
faut reconnaître aussi qu'une part est faite
coin des poètes » fait pendant aux escouades
physique est un adjuvant de la culture
mais sur les études, Nancy-Etudiants est
renseignements. I est vrai que la bannière
étudiants porte cette inscription : « Vive La-
beur » : nos jeunes gens ne démentent pas cette devise.
PERSONNEL.
Une
nouvelle
période
de législature
s’est ouverte
pour
le Conseil de l'Université après les élections du 26 février
190,
qui ont ramené
presque
et les vétérans de ce Sénat.
tous les membres
|
sortants,
À peine le Conseil était-il constitué, qu'un de ses membres était enlevé par une mort qui nous à semblé soudaine : M. Goprrin, directeur de l'Ecole de Pharmacie,
miné par un mal qui ne pardonne pas, avait jusqu'à sa
mort accompli sa tâche avec une courageuse résignation
et une bonne volonté qui n'a point faibli. Ses collègues ont
confié la gestion de l'Ecole au plus jeune d'entre eux, le
professeur BRUNTZ, qui apporte au Conseil sa collaboration allègre ; M. FAVREL, qui n'avait pas consenti au renouvellement de son mandat, a, sur lies instances de ses collègues, repris son siège.
Notre souvenir va aussi à un ancien collègue que son
état de santé à condamné à une retraite précoce, M. BEAUCHET : l'Université ne saurait oublier que pendant.sa ma(1) L'Université à voula reconnaître, par une allocation de 600 fr., le
dévouement de M. Pol Srmox, l'organisateur du Comité de patronage des
étudiants étrangers.
:
RAPPORT
DE M. AUERBACH
157
gistrature municipale il a bien mérité d'elle (1) ; tradition
continuée par son successeur à la mairie ; ie Corps professoral ne manque pas de faire figure parmi les édiles;
nous nous en félicitons comme d'un hommage rendu par
la Cité, en dépit des divergences politiques, à l'Université elle-même.
ANNEXE DU LYCÉE.
L'Université
à son
x
tour
vient
de
donner
à la Cité.un
gage positif de sa gratitude, et de la solidarité qui les unit
toutes deux.
Le Lycée de Nancy, devenu trop exigu pour sa population, a demandé à la Ville un établissement nouveau et
de l'espace. La Ville agrandie, mais dont le domaine libre
se restreint, ne peut donner à ce légitime désir une satisfaction immédiate : c'est alors que l'Université a mis à la
disposition de la Municipalité nancéienne l'immeuble de
Saint-Sigisbert, qu’un décret du 10 juin 1941 lui avait attribué. On songea d'abord à y installer les classes primaires du Lycée: mais la Faculté de Droit craignit de
laisser venir près d'elle les petits enfants qui menacçaient
par leurs bruvants ébats de troubler les cours. Ce péril
est conjuré ; et de l’autre côté du passage de Haldat règne
un silence respectueux du haut enseignement voisin.
La convention intervenue entre l'Université et la Ville
laisse’ à celle-ci tout le délai nécessaire pour trouver
l'emplacement où s'élevera le second Txcée, et lui accorde
la jouissance gracieuse de l'immeuble occupé, abandonnant le layer de 15.000 francs qui a été employé à l'aménagement intérieur.
CONCLUSION
Cet exposé qu'encadrent et complètent et le discours
du Recteur à la séance solennelle de rentrée, et les rapports des Dovens. aura démontré peut-être qu'à l'inverse
des peuples, les Universités heureuses ont une histoire. -
(1) M. Ludovic Brauaawr est décédé le 7 janvier 1944.
58
RAPPORT DE M. AUERBACH
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
ANNÉE
SCOLAIRE 1912-1913
rm
NATIONALITÉS
Médecine |Phammac.|
Droit | Seiences | Lettres
Fes Britanniques . ....
»
»
ÿ
1
Suëède....
L'TOTAUX
»
1
......,...
»
»
»
»
À
1
Pays-Bas, ........
..
»
»
»
1
»
1
Belgique . .......
...
1
»
»
1
3
Luxembourg.........
k
»
6
8
1
49
Suisse , .......
.....
2
»
»
»
2
4
Danemark ....., Los
»
»
»
»
1
Î
Empire allemand . ....
3
»
1 |
Alsace-Lorraine ...,.,
À
»
5
1
ÿ
Monarchie austro-hong.|
»
»
6
ù
13
Espagne. ............
»
»
»
3
4
k
Portugal ..
»
»
S
Î
»
À
F
»
»
6)
Ë
7
........
Italie. . ..,.,.
Grèce.
..
.
.....,.,..
38
A
»
4
»
9
»
10
46
»
7
11
4
39
......
2
»
»
8
1
1
Roumanie. ..,.,......
4
»
à
EL
»
15
Empire ottoman...,..
| »
»
»
27
2
40
»
1
328 |
67
Perse. .....
.. .....
»
»
»
L
»
&
Chine..............
»
»
»
k
»
A
Etats-Unis... ,........
»
»
»
Brésil......,.
»
»
»
74
1
30
Bulgarie... ...,...
Serbie.
.....,.
Empire russe . ..
Toraux
...
|
...
...
29 |
La
MOUVEMENT DE
LA
BIBLIOTHÈQUE
1902-1912
UNIVERSITAIRE
LA
NOMBRE
|
|
sunes
DE
CT
_
EVOESnu
TOTAL
des eutrces
_
A
de
Confmuniqués
see
NOMBRE
.
:
al
,
|
ee
VOLUMES
h
TOTAL
d'em-
pour l'aunée
et
movenne
lecteurs
lecteurs | prunteurs
des
NOMBRE
BUDGET
RSA
des
de
VOLUMES
.
OBSERVATIONS
entres
ACQUISITIONS
par jour
pendant
l’année
compris.
1902
|
17 734
les
EE
sections
ue
3.977
sort
let.
octobpe |
82
prsf
.
8.417
13
Fi
757
!
A. :
_-
316
Etud
).0:
!
44
: Etud
193
7.097
94.975
à 0S :
ÿ
< UT
|
Etud.
1904
910
:
243
24
Prof
Fee
be
Joe
Prof.
à
ra
1.385
| Eiud.
54.484
221
:
=
|
”
[
LG
!
Prof
#
ps
1.41
| Etud.
:
8.205
i
“#e
57.887
1907
9.1ë
Prof.
|
Etud.
ul
Prof.
3 …
|
Prof. | Etud. | Prof.
76 443
©
227
1.645
personne
|
1.477
6
3.254
148 754
4 529
73
n'étant
4.708 |
2 0(8
une
3.340
20.298
{1 989
83
3 946
22 274
fo's.
2 « 195
93
|
|
1.763
| 1895 | 3.658 |. 23.622
12 949
|
1 780
215 |
1565 |
Etud.
9% j
Prof.
79 496
1940
00
Ses
en
1911
3 867ue
1 536
269
Etud, | Prof
72.844
EE
——
56:
Me
6
di Fi
60 PE
200 | 1503 |
mn
113
4 971
3.631
3.496:
3.1 16
5
800.87
pa
|
SRE
| 70 “us
907
1.575
| Etud
<
|
|
1.068
41.760
|
1 834
L
Ÿ D +
pe
| 1.067
1.802
|
5062
:
945
goss |[‘mPtéeuiepourunetois.|
.62
EE
6
1.609
i Etud
!
4.896
pa même personne n'étant
| 10277
1.782
1.854
Achats
F8
(
vol
Dons
ÿ
“,
nérinr
718 Tes.
5.495
32.448
fr. 30
Achats
Fan
ous
4
410
Fe
V
.
pe
Ü
336 ciisses.
1.854
3
28.643
fr.fe.
7575 |
Achats
ts
+
930
Au 3+ Décembre
Dons,
vol.
périod.
22
1907
, :
Ouvr. et Périod.
84.108
Thèses
79
et
Broch.
Û
Total
736
162.874
769fr. 80
|
33.166 05 | Achats| Dons
2
23 723
160
359%
g7u vol
5.645
—
:
3.636
24 154
nériod
‘46.601 thèses.
et
105
|
sats || peus
ne
23.311
2,133
,
2.874
103
3.690
2.111
|
+ 5.939 thèses.
“1096,
33 Sfr
comptée que pour une
fois.
2 136
+962 vol. périod
3.594
|
|
50
096
La même personne détant
1.045
fr
23.315
A
| Etud. | 1 106
se
Prof
1.028
comptée
que pour une fois. |
13 188
Fu
Prof.
[UP N0eponruneoR
y “579
en,
469
+ 5 595 thèses
.
Là iniié péréannemiétari
12.710
28
|
9 045+
ornmmuee DER
1 617
995
4.851
: Elud | 1.093
Prof. | Elud. | Prof.
1912
1 607
Etud.
42 910
:| CF£ RNI “
Prof;
:
LEEs
vu
—
35 vol. period.
+ 5.197 iËses.
1.415
Jaooo | 15:28 À 61 aa | 3.676 | 9.278 |, 1
Prof.
<
iHiaee.
jus
+5
1.080
976
Das
Le,
LS
1.007
pour
|
vol
Achats Dore
fr.
+4
La mème personne n'étant
| Etud.
28.441
779
|
:
ue
1.775
T8
comptéeque pour une fois.
1 637
|
258
1.560
|
compleeque
ou
+ 80
15 802
La même personne n'étant
773
pa
Car
+ 5 01
| 1.373 | 2654 |
973
13 164
53 a
203
rene
26.460 le. 65
653
1 938
1
Prof
62 977
1908
Etud.
|
|
La mème personne n'étant
368 | 3768
| 9
} 768 | 9 7 732
23%
L4
comptée que pour une fois. |
48 ny
i . 799
1.022
1.632 |
13 500
316
2.249
_.
f 30
:
43 117
La méme
|
€
Prof.
2 006
1 022
750
3 997
258
.
—+- 60 vol. érioul.
+ 3.266 Libaus,
complée que pour une fois. |
| Etud.
s
7°
1 609
joe
ee
Aubée
sp
204
635
4 “agg
JE
Dre
2.077 fr. 70
FRIFUR EOREUHEUIS,
199
|
45
comptée que pour une fois. |
ï Fee
|
1 057
sn
15
La même personne n'étant
1 120
11
Etud.
8.215
597
1.281
0 [41802
|
Prof.
8 rl
941
— ———
La même personne n’étant
369
11.153
ms
Ps
|
|
‘
|
comptée que pour une fois.
10 081
1 074
Lé
| Etud
543
fe
i.a mème personne n'étant
el |
| Etud.
50 880
1906
à
+ 596
10.610
41.832
| 3.309 | 6.77
6.77
e
k à
Prof.
1905
|
Prof.
52.442
|
k
OT
ae
984
9
s 20
5ql
Prof
5
6.183
129
Prof
31.678
1903
398
——————|
nee
+
J4 185 fr. 30
“hats
:
ns
| pus
e
988 vol. périod
+ 3.838 thèses
8 560
90
‘
29.326 fr
109
é
20
“hauts
Me
:
Au 31 Décembre 1912
son
£
4 000 vol. pér.
1 066
+ 7.696 thèses Îr. el ét.
SE
Ouvr
Thèses
on
et Périod.
et Broch.
Total
....
: 107 254
:
10,642
212 856
|
‘RAPPORT
DE
M. BINET, Doyen de la Faculté de Droit
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1912-1913
MONSIEUR
ESSTEURS,
J'ai l'honneur
LE
de vous
tion et des travaux
née
scolaire
RECTEUR,
présenter l'exposé
de la Facuité
1912-1918.
1, ——
de Droit,
de la situapendant
l'an-
|
PERSONNEL.
La Faculté a eu le regret de voir rayer du cadre des
professeurs en activité de service un des maîtres qui lui
faisaient le plus honneur. M. Braucuer, dont la santé
a été tellement éprouvée à la suite du labeur excessif
auquel il s'est si longtemps livré, qu'après avoir déjà
sollicité un congé au cours de l’année scolaire 1911-1912,
ii avait dû le faire renouveler en novembre 1912, vaincu
par la maladie, a estimé que ses forces physiques ne lui
permettaient plus de reprendre son enseignement ; Il
s’est résigné à abandonner prématurément une tâche
qui avait pour lui tant d'attrait en même temps qu'il
renonçait à poursuivre le cours des publications intéres-
santes, dont
chaque
année,
il enrichissait la science
du
droit, notamment par ses travaux sur les législations
étrangères et sur l’histoire du droit. Sur sa demande, il
à
66 admis
nommé
à la retraite à dater du 1% janvier
professeur
honoraire
{4} Décret du 20 décembre 4912.
(t}.
Notre
collègue
1913,
ef
appar-
60
COMPTES
RENDUS
tenait depuis 1880 à notre Faculté de Droit, dont il avait
été jadis un des plus brillants élèves : il avait illustré
le corps enseignant de notre Faculié par nombre d’ou-vrages importants dont la valeur lui avait lait, à diverses
reprises, décerner par nos Académies les plus hautes
récompenses ; membre
correspondant
de
l’Académie
royale des Belles-Lettres de Stockholm depuis 1899, il
voyait, dans sa retraite, s'ajouter à ce titre, celui de correspondant de l'Institut de France {séance du 2{ juin
1918 de l'Académie des sciences morales et politiques)
en remplacement du regretté doyen CAILLEMER de la
Faculté de Droit de Lyon. On comprend combien 1 en à
coûté aux maîtres de notre Ecole de renoncer à la collaboration d’un collègue aussi éminent et aux rapports
de bonne
confraternité
qu'engendrent
les relations
quo-
tidiennes. M. BEAUCHET ne cesse pas néanmoins de faire
partie de notre Faculté, à laquelle il reste attaché par Îles
tiens de l’honorariat, et nos vœux le suivent dans sa
retraite.
La détermination prise par M. BEAUCHET rendait vacants plusieurs enseignements auxquels il fallut pourvoir
d'urgence. M. le Ministre a bien voulu ratifier Îles propositions du doyen en chargeant M. OrnnoT, docteur en
Droit, des cours de procédure civile et de voies d'exécution {4}, et M. Rorranp, professeur de droit administratif,
du cours de législation et économie colaniales (2.
La Faculté a été heureuse de s'attacher de nouvean
M. OUnINOT, chargé des fonctions d'agréré (fondation de
l'Université) {3) car elle avait pu précédemment apprécier sa valeur dans l'enseignement du droit civil qu'il
avait donné en 1911-1912, Elle espère que le lien temnporaire qui attache ce sympathique collègue à notre établissement ne tardera point à devenir définitif.
À la suite du concours d’agrégation d'octobre 1912. un
des élus devait nous être attribué pour enseigner le droit
{1} Arrêtés des 16 décembre 1919 et 21 janvier 1913.
(2) Arrêté du 24 novembre 19192.
(3) Arrêté rectoral du 4% janvier 1943.
FACULTÉ
civil:
eûmes
nous
la
DE
fortune
bonne
ÿi
DROIT
de
pouvoir
nous
adjoindre, en qualité d'agrégé, celui des candidats qui
avait obtenu le premier rang comme couronnement de
ses épreuves dans cette lutte si disputée. M. le Ministre
a chargé M. Morel d’un cours de droit civil (1) ; ses dé-
buts dans la carrière de l'enseignement n’ont fait que
confirmer l'excellente impression qu'avaient eue de lui
les juges du concours et la Faculté se félicite hautement
d'avoir acquis cette nouvelle recrue sur laquelle elle
|
fonde les plus légitimes espérances.
Quand M. Brocann, qui appartenait à notre Faculté
depuis novembre 1906 en qualité d’agrégé et avait été
nommé professeur adjoint le 30 décembre 1910, nous
regrettions que, vu l'absence d’une seconde chaire dans
l'ordre des sciences économiques, il n'eut pas élé possible de le titulariser en même temps que ses collègues
du même concours, car nous avions le vif désir de nous
attacher définitivement ce savant distingué en le dotant
d'une chaire. Grâceà une transformation que la Faculté
et le Conseil de l'Université ont pu obtenir avec l’assentiment de la Section permanente du Conseil supérieur,
notre vœu est enfin réalisé, Par décret du 30 décembre
1912, il a été créé une chaire d'économie politique et
histoire
des
doctrines
économiques
(doctorat)
en
rem-
placement de la chaire de procédure civile supprimée
et M. BRocARD est devenu titulaire de la nouvelle chaire
à dater du 1% janvier
1913
(2). Nous
l'en félicitons cor-
dialement et nous tenons à remercier M. le Recteur
d’avoir bien voulu faire bénéficier de son puissant appui
les efforts tentés par le doyen pour atteindre cet heureux
résultat. Il a fallu, sans doute, à raison de considérations
budgétaires, sacrifier une chaire existante, suppression
qui
n'a
d'ailleurs
point
fait
disparaître
de
nos
pro-.
grammes l'enseignement de la procédure civile, mais
ce n'est là qu'un sacrifice temporaire, sans inconvénientactuel, et nous comptons absolument sur le rétablisse(1) Arrêté du 16 décembre 4943,
(2) Décret du 30 décembre 1912
62
COMPTES
ment
de la chaire
supprimée
Gaver
dû,
fera sentir.
M.
ayant
pour
REXDUS
le jour où la nécessité
des
motifs
de santé,
s’e
se faire .
mettre en congé pendant le premier semestre de l’année
scolaire, la Faculté a sollicité, en vue de pourvoir à
l'enseignement de l'histoire générale du Droit français
(1* année) durant ce congé, le concours d’un de ses meilleurs docteurs, M. KRœI4, précédemment pourvu d’'enseignements similaires à la Faculté de Droit de Dijon.
Ce dernier a bien voulu accepter cette charge temporaire
qui le ramenait
dans sa Faculté
d’origine
; nous
avons
pu d'autre part obtenir l'agrément de M. le Ministre, ce
qui nous à permis d'apprécier, une fois de plus, la haute
valeur scientifique et pédagogique de notre jeune docteur, auquel j'adresse, au nom de la Faculté, nos sin-
cères
remerciements.
ee
Le doyen BINET a vu renouveler ses pouvoirs pour trois
ans, à dater. du 1* décembre 1912 (1).
La Faculté a enregistré avec satisfaction la promotion,
à dater du 1% janvier 1913, de M. GARNIER,
de la 2° à la
1% classe, et celle de M. Rorrann de Ia 4° à la 8°. Ce dernier a été appelé, comme
les années précédentes, à
siéger, en qualité d'examinateur auxiliaire, dans les jurys
d'examens de la Faculté de Droit de Paris, aux sessions
de juillet et d’octobre-novemibre,
Les
élections
au
Conseil
de
l'Université
qui
ont
eu
lieu au cours de l’année scolaire, ont maintenu dans ce
Conseil, comme représentants élus de la Facuité de
Droit, MM. Garnier et GÉNy. Ce dernier avait succédé,
peu de mois auparavant, à M. BEAUCHET, démissionnaire,
dont il avait également pris la place dans jes fonctions
d'assesseur du doven (2), fonctions qu'il a conservées à
la suite du renouvellement du Conseil de l’Université (8),
(1) Arrêté du 20 novembre 1912.
(2) Arrêté du 17 décembre 1942.
(3) Arrêté du 20 mars 1943.
FACULTÉ
IT.
—
DE
DROIT
63
ENSEIGNEMENT.
Les divers enseignements dont la Faculté est pourvue,
se sont poursuivis au cours de l’année scolaire écoulée,
suivant les errements antérieurs. Toutefois, nos ressources, comme moyens d'études, se sont notablement
accrues pendant l’année écoulée. La Faculté possède naturellement une bibliothèque qui lui est propre, dont
les ouvrages, toujours à la disposition des maîtres, ne
sont pas pour cela soustraits aux étudiants qui peuvent
y faire des emprunts, sous la responsabilité d'un professeur de leur choix. Cette bibliothèque s'est accrue à
diverses reprises par des dons volontaires émanant de
membres de la Faculté ou de leurs héritiers, en cas de
décès. Cette année, elle s'est singulièrement enrichie,
grâce à la lihéralité de M% Eugène LEDERLIN, veuve de
notre ancien et regretté doyen. Ge dernier avait toujours
exprimé le désir que ce qui, dans sa riche collection
d'ouvrages juridiques, pourrait être utile à la Faculté de
Droit, dont il avait été le chef si dévoué, fut attribué à cet
établissement ; M
LEDERLIN a généreusement rempli le
vœu du cher défunt : d'accord avec la famille de celui-ci,
elle a abandonné à la bibliothèque de la Faculté la plus
notable partie des richesses que possédait, au point de vue
juridique, notre ancien doven, et ainsi avons-nous maintenant à notre disposition, de très nombreux et intéressants ouvrages, tant sur le droit romain que sur l'histoire
du droit, ef même quelques exemplaires fort rares d’œuvres anciennes. Je ne fais que remplir un devoir en exprimant à M Leperian et à la famille du défunt, notre vive
gratitude; la mémoire de l’homme qui fut si dévoué
à notre Ecole se perpétuera dans les générations qui s'y
succéderomt, car les livres dont il nous a servis sont
réunis sous le nom de « Fonds Lederlin »,
&
64
COMPTES
IIE. —
RENDUS
ETUDIANTS
ET
EXAMENS.
L'elfectif de nos élèves, qui était l’an dernier de 496,
a été cette année de 491, soit une diminution de 5. La
différence est trop peu importante pour qu'il soit possible d'en tirer des déductions. 1 est à craindre que l’appel de deux classes sous les drapeaux n’amène, en 19184914, un fléchissement plus notable.
Au point de vue de la nationalité, nos étudiants sont
ainsi répartis : 461 Français-et 80 étrangers. En ce qui
concerne ces derniers, et conformément à la décision
ministérielle du 27 février 1908, un rapport spécial est
annexé au présent et répond aux diverses questions signalées par la décision précitée.
Voici l'indication statistique des origines de tous ces
étudiants, tant étrangers que Français :
4911-1912
1912-1913
150
155
52
85
55
78
Soit, pour le ressort académique. .............
..
388
386
Autres départements .,....., ......,..,....,...
Alsace-Lorraine.. .......................
......
Bulgarie... ..........,....,...,...,,,,,,4...4,
85
1
8
75
2
7
....,...
6
À
À
À
2
»
7
»
4
2
»
2
Total............ Lossesree
496
494
Ville de Nancy...............,..,..,,,:.,..,.
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Naney).
—
—
de la Meuse ......,...............
des Vosges... ....,..,............,
Grand-Duché de Luxembourg...
...
..
Empire russe .............,.........,
..,.......
Serbie ..........,............,.....4...4..
Roumanie. .....................4.............
Autriche-Hongrie....
......... ........,......
Turquie. ...........,..,...,. 4,4...
Empire allemand. ......................,......
Inscriptions.
—
.
101
3
98
6
Le total des inscriptions trimestrielles
s'est élevé à 788, sait 197 par trimestre, au lieu de 865,
soit 216,25 par trimestre l’an dernier. I convient d'y ajouter 24 immatriculations d'étudiants qui ne poursuivaient
l'obtention d'aucun grade d'Etat.
FACULTÉ
DE
DROIT
|
65
Dans ce total figurent 34,25 inscriptions par trimestre,
au lieu de 81,75 l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
|
Nous sommes heureux de signaler une nouvelle augmentation du chiffre des élèves inscrits aux conférences
facultatives (197 au lieu de 179). [ apparaît que ces exercices, extrêmement uliles, ont toujours été suivis dans
notre Faculté plus assidûment que dans la moyenne des
autres Facultés de Droit (2).
Examens et Grades. — La Faculté a conféré
au lieu de 123 l'année dernière, savoir :
110 grades
Baccalauréat .,........... sisseeoree ere.
Licence...
,..........,.,, ..,,,.,.,,.,,.4..
( Sciences juridiques. .........,.......
Doctorat
.
Je
;
.
( Sciences politiques et économiques
Certificat de capacité en droit......,..,.
46
36
ÿ
..
....,..
6
ai
4110
Le nombre total des épreuves subies a atteint 410
contre 469 en 1911-1912.
Sur ce chiffre, on compte 297 admissions et 113 ajour-
nements,
soit 72,44 p. 100 (admissions) et 27.56 p. 100.
(ajournements); c’est une diminution de plus de 5 p. 106
dans lé chiffre des admissions. Elle porte surtout sur ja
—
(4) Relevé des inscriptions par années d’études et par trimestres.
Novembre
inscriptions
1912
Capacité, .,,,..,,,,.,,....e
fre année. .,.,,.,.,s.eeusss.
Hi
61
De année... suisses
ÿ2
3e année.....,,,,,,.,.,..,..
ke année..,...,...,..,.,..,.
50
15
Totaux ......,,.
249
(2) Relevé
1912-1943 :
des
étudiants
Janvier
Mars
198
: 1943
28
4h
22
ÿ4
46
60.
44
46
33
49
68
46
465
245
A3
4û
inscrits aux
æe
Totaux ..,.,.,.....,
Las
Ai
158
Are année.
css ones
Ge ANNÉE... srssesnesses
39 ANNÉE. . ess coureurs
4 année...,,.,
ss. .
Mai
Totaux
par trimestre
197
2319
34.25
54.70
182
62
45.50
15.50
55
188
.
788
conférences
{er semestre
25 semestre
37
29
49
46
35
28
a
13
- A0i
Na
197
56
Moyenne
pour l'année
kT
197
facultatives
»
|
en
66
COMPTES
RENBUS
première année : les étudiants qui débutent croient à
tort que leur passage à la Faculté, après l'effort exigé
par les humanités, leur procurera surtout repos et plaisir, C'est une illusion fâcheuse qu'il importe de dissiper.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
Session
Relevé
dans
des
examens
la session
de
de
juillet
de juillet 1913
1913.
dats
et de licence
subis
{1) :
NOMBRE
candi-
des épreuves
EXAMENS.
baccalauréat
ee
Nature
DES
DES
épreu-
admis-
ves
PROPO RTION
.
nn
sions
ajourne-
__p. 100 des
admis-
ments
sions
ss
ajournements
der examen de baccalauréat :
ancien régime, ......
nouveau
régime.
2e examen de
ancien
régime
ire partie.
( 2e partie.
baccalauréat
( {re partie.
{ 2 partie.
nouveau: ( Îfe partie.
régime ( 2e partie..
Examen de licence :
ancien ( {re partie.
régime { 2e partie.
nouveau ( re partie.
régime
( 2e partie.
»
»
»
»
Si
49
43
26
29
23
14
;
(1) Relevé
des examens de
ÿ
_»
46 94
32 56
»
»
»
»
»
D»
}»
?
»
»
»
»
»
D»
»
15
A
&À
35
26
6
15
- 85 37
63 41
14 63
36 59
9
2
1
37
2
d
29
»
»
8
400
»
100 »
7838
»
»
» »
21 62
70 92
29 08
subis
dans Ja
38
mms
136
session de juiliet 1942.
»
53 06
6744
37
30
Omommmme
mes
251
178
baccalauréat
NOMBRE
et
uv
71
8108
73
de licence
DES
22 92
PROPORTION ?. 100 GES
ES
admissions
ajournements
Nature des épreuves
candidats
épreuves
admissions
ajournements
ferexamen de baccalauréat
ancien régime. ....,...
nouveau { Are parlie .}
62
ÿ
61
54
5»
46
ai
»
45
43
» »
79 41
7 92
»
24 59
34 58
39
À
À
48
44
Ë
1
39
28
À
À
9
16
409 »
409
5»
8i #5
63 63
» 9»
» »
18 73
86 37
1
À
42
42
li
38
y»
À
4
295
237
. 58
régime
| 2e partie. .|
2° examen de baccalauréat
ancien
| re partie.)
régime
| 2 partie. 4
nouveau ji partie. ï
régime
Be partie. 3
Examen de licence :
Ancien { dre partie. ‘|
régime
2e partie.
Nouveau 3 dre partie. .i
régime | @e purtie ..f
4
{
»
100
à
»
D
96 49
89 56
80 3%
»
»
» »
3 81
19 4h
19 66
FACULTÉ
Relevé
lauréat
1913
et
des
de
notes
DE
DROIT
distribuées
licence
subis
aux
dans
67
la
examens
de
session
bacca-
de
juillet
:
‘
Nature
°
des notes.
Nombre.
Proportion
p. 100,
75
75
CUS
9 49
Emportant mention très bien (48 et au-dessus)
—
bien (46 et 47}... .....
—
assez bien (44 et 43)...
140
_
passable (10, 11, 12, 43}.
Emportant ajournement (au-dessous de 10) ..
17.72
349
209
31.54
32.04
790
100
“Le système de notation par points avant été substitué
au système de notation par boules en vigueur précédem-
men, il est impossible de faire la comparaison des résultats de cette année avec ceux de l'an dernier.
Session
Relevé
dans
des
de
examens
la session
novembre
1919.
de baccalauréat
de novembre
1912
{{)
NOMBRE
Nature des épreuves
dats
ter examen de baccalauréat:
ancien régime,..,.,.,,,
»
ves
admis-
sions
subis
p. 109 des
ajourne.
ments
admis-
ments
»
»
»
g
43
7
6
”
»
»
»
{
L
»
»
»
»
nouveau( Arc partie... }
régime { % partie... |
12
6
19
&
8
2
2
6667
80 »
933 33
20 »
63
95
71
24
7474
25 26
examen
de baccalauréat:
régime
{ 2e partie... À
ancien ( dre partie...)
nouveau{ Âre partie.... j
régime
2e partie... À
Examen de licence :
ancien | Are partie... }
régime } %e
partie...
»
»
»
S
ajourne-
sions
16
19
nouveau ( drepartie....}
régime { 2 partie... \
2e
épreu-
licence
PROPORTION
DES
Ta
candi-
et de
»
56 25
6842
»
»
12
»
»
»
»
»
»
43 75
31 58
»
»
5 88
»
>
»
p
(4) Pour ia session de novembre 4944, la proportion des admissions.
avait été de 69.52 pour cent contre 30.48 pour cent d’ajournements,
-
#
à
68
Relevé
des
lauréat
et
1912
:
(4)
:
COMPTES
boules
distribuées
de
licence,
Nature
RENDUS
aux
pendant
des
boules
là
.
Proportion
p. 400
93
40
145
76
7.64
13.28
48 47
25.24
47
.
5.67
301
de doctorat
bacca-
novembre
Nombre
noires........,...
Relevé des examens
scolaire 1912-1913 (2) :
de
session de
Boules blanches... ......
—
blanches-rouges...
—
JOUgeS...........
—
rouges-noires .....
—
examens
100
subis
|
»
pendant
l’année
|
PROPORTION
Nature
des épreuves
admissions
épreuves
ajournements
adimissions
ajournements :
Doctorat
Ancien
régime
Thèse ..,,......,.,.., .
Doctorat
Sciences juridiques
ler examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Thèse, ..,......,....,..
Doctorat
Sciences politiques et économiques
4er examen de doctorat...
2e
examen de doctorat...
Thèse.,,..,.,..,
Doctorat,
,..,..
»
»
»
»
6
d
CH)
8
4
‘4
6
6
|
1
16
9
.
|
5)
13
9
2e inention
Examen... ,....,.,..,...
|
3
»
D
»
81 25
100
»
»
‘AL 45
148 75
»
»
190
50
»
»
100
»
»
»
50
»
»
|
2
1
Î
50
»
»
57
4%
43
77
19
22 81
{1} Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de
licence pendant la session de novembre 19141 :
Nature
des boules
Boules blanches....,...,
—
blanches-rouges..
—
TOUSES..,....,
4.
—
rouges-noires,
,
—
NOTES...
ue
Nombre
Preportion
p.100
49
63
Ai
88
44
5.84
19.38
43.38
- 27.08
" 4,92
395
1400
»
12) En 4911-1919, ces proportions avaient été de 77.14
(admissions), contre 22.86 pour cent (ajournements).
pour cent
FACULTÉ
DE
DROIT
|
69
Il est difficile de mentionner cette année la répartition
des notes obtenues par les candidats aux examens de
doctorat, ces examens ayant été subis, en partie sous
l'ancien régime (notation par boules), et en partie d'après
le nouveau
régime
(notation
Relevé des examens
scolaire 1912-1913
par points).
de capacité subis pendant l’année
(1) :
NOMBRE
PR
épreuves
Ancien régime, examen unique.
Nouveau régime, 1er examen. .
—
2e examen...
PROPORTION
DES
p. 100 des
admis- ajourne.
admissions
a
_
ajournee
Sons
ments,
ments
»
23
4
»
12
11
»
14
»
» »
52 17
409 »
» »
47 83
» »
. 34
23
11
67 64
32 36
À propos de la répartition des notes dans les examens
de capacité, nous ne pouvons que renouveler l’observation faite ci-Gessus en ce qui concerne les examens de
doctorat.
Il v a eu un léger relèvement cette année dans les résultats des épreuves du certificat de capacité: 67,64 p. 100
d'admissions au leu de 64,72 en 1911-1912 et 66,67 en
1910-1911.
Aux épreuves de Ia licence, la movenne générale des
admissions (70,92 p. 100) est sensiblement inférieure à
celle de la session de juillet 1912 (80,34). Le fléchissement
a porté principalement sur les résuitats de la première
année (59,79 p. 100 au Hieu de 75). Les ajournements ont
surtout frappé les étudiants dispensés d’assiduité ; nouvelle preuve de la nécessité pour nos jeunes gens de suivre les cours et exercices de la Faculté.
Pour les épreuves de doctorat, ia moyenne des admissions a été à peu près la même que l'an dernier (77,19
p. 1400) en regard de 77,14.
(4) En 1914-1919, le nombre des examens de capacité avait été égale-
meut de 3%, dont 22 admissions
et 12 ajournements,
d'admissions et 35,25 p. 100 d'ajournements.
soit
64,72
p. 160
70
COMPTES
Seize
thèses
de doctorat
Elles
se répartissent
été suivies d'admission.
RENDUS
ont été soutenues
; toutes
‘
ainsi
qu'il
suit
ont
:
Sciences juridiques. ........................
Sciences politiques et économiques ... .......
Doctorat d'Université....:.., .......... s..
°
$
1
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1911-1912, de
6 (sciences juridiques), de 14 (sciences politiques et économiques), et de 1 (ancien régime).
45 de ces thèses ont mérité des mentions, savoir :
A. — Sciences juridiques
:
- Mention « très bien ». — Henry
réelle conventionnelle et légale.
M
GoLpserG
gement
juridique
SPACH
actions.
: Etude
civil allemand.
Mention
: Essai d'une
unilatérale
‘
capital
la subrogation
théorie générale de l'enga-
par volonté
du
: De
social
« bien ». — Boux
dans
d’après
les
le code
sociétés
par
: Le délit collectif et le
cumul idéal d'infractions.
Hanne : La fraude dans les déclarations de succession
au point de vue de la déduction du passif héréditaire.
Moyens préventifs et moyens répressifs.
VAILLANT : Les pénalités en matière forestière.
p& VAULX : La responsabilité de l'Etat français à raison
des dommages causés par les faits de querre.
Mention « Assez bien ». -— Dénécy : Les Tribunaux
pour enfants en Belgique.
B.
Sciences politiques et économiques
Mention « très bien ». -— Baupor : Recherches sur
les rapports entre administrations publiques en droit
administratif français.
BERLET : Les tendances unitaires et provincialistes en
France
à la fin
provinces
ELoy
en
du
dix-huitième
départements).
:-Les droits du critique
siècle
(la division
des
lilléraire et dramatique,
à
!
FACULTÉ
LomBarD
: L'assurance
DE
DROIT
mutuelle
74
agricole
contre
l'in-
cendie en France.
Le Movwe : Le droit futur de la guerre aérienne.
Pormiro : La légion étrangère et le droit international.
C. — Doctorat d'Université :
.
Mention « bien ». — Doan-Vinu-Tauan
autonome et parlementaire.
: L'Indo-Chine
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à
quatre thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance,
des plus hautes mentions.
Ce sont celles de
MM. Henry, BAUDOT, Me GocpBerG, el M. LE Moyne.
Le rapport spécial sur les concours de fin d'année expose,
sur ce point, les motifs de la décision de la Faculté.
IV.
—
NÉCROLOGIE.
La guerre balkanique, qui avait fait appeler sous les drapeaux plusieurs de nos étudiants étrangers, n'a pas été
sans créer dans leurs rangs des vides cruels.”
Un jeune Bulgare, fils du ministre de Bulgarie à Constantinople,
M. Gheorghi SaRarorr, qui
s'était
signalé
comme un de nos excellents étudiants en 1911-1912, succombait au service de sa patrie, dès le début des hostilités,
le 15/28 novembre 1912.
Un autre étudiant, de même nationalité, M. HansrTRoËrr, qui avail appartenu aussi à notre Faculté pendant un an et avait clôturé sa première année d’études
par de très bons examens, a été tué pendant la seconde
guerre, à l'une des dernières batailles (mai-juin 1913) ;
malade à l'hôpital, il avait voulu, dans un sentiment de
patriotisme admirable, rejoindre son corps malgré l'avis
des médecins. Il y trouva .une mort glorieuse !
Honneur.à ces vaillants qui ont ainsi donné leur vie
pour leur pays ! Nous conserverons pieusement ler:r
mémoire, et nous adresserons à leurs familles l'expression de notre condoléance bien émue.
4
“+
COMPTES
V.
——
INSTITUT
RENDUS
COMMERCIAL,
Cet établissement, annexé au point de vue administratif et budgétaire à la Faculté de Droit, a terminé sa se-
conde
année
d'existence.
Organisé
d’une
façon
auto-
nome, il continue à être dirigé par M. BOURCART, qui a
dès lors qualité pour rendre compte de sa situation. (est
pourquoi il nous semble qu’il y avait lieu d’annexer à
ce rapport celui que le directeur de l'Institut Commercial adressait au doven de la Faculté de Droit à cet.
effet.
|
|
E. BINET.
RAPPORT SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX
DE
L'INSTITUT
PAR
COMMERCIAL |
M.
BOURCART
Directeur de l'Institut,
Le fonctionnement de l'Institut Commercial, pendant
l’année 1912-1913, a été des plus intéressants, par certains
côtés, assez surprenant, par d'autres, infiniment favorable, à tout prendre, très encourageant pour l'avenir,
quoique je développement ne se soit pas présenté sous
l'aspect,‘ sous lequel on l’attendait surtout,
Au
début
de
1912-1913,
chacune
des
années
comptait
sept étudiants réguliers inscrits ; il y avait en outre neuf
auditeurs libres. Ces chiffres, sans correspondre à ceux
que l’on pouvait espérer pour un organisme dont l'utilité
est si large, si réelle, et en même temps si souple, si
propre à s'adapter aux besoins divers d'une foule de
jeunes gens, étaient cependant suffisants et normaux. Il
‘faut, en effet, tenir compte de l'extrême lenteur avec
laquelle les idées nouvelles, quelle que soit leur utilité,
pénètrent dans le milieu social, dont elles vont satisfaire
les légitimes aspirations. Cette remarque s'applique particulièrement à la première année de l’Institut, dont je
rôle
aussi
ample
que
varié
ne
peut
guère
se
dessiner
d'une façon bien nette que par l'expérience elle-même :
l'utilité de cet enseignement se démontre principalement
var Je fonetionnement
de l’œuvre
et eela exige une pé-
riode de préparation plus longue, une persévérance plus
patiente, qui, d'ailleurs, trouvera sa récompense tôt ou
lard, peut-être subitement, La remarque s'applique aussi
+
74
COMPTES
RENDUS
aux auditeurs libres. Il est certain que les locaux actuels
de l’Institut seraient absolument insuffisants si les jeunes
gens de la région se rendaient compile des avantages
qu'ils peuvent retirer de l'entreprise nouvelle ou seule. ment en connaissaient bien l'existence.
I convient, en outre, de noter que l'opinion n'est pas
encore fixée sur le niveau de l'enseignement donné à
l'institut. Certains le considèrent comme
trop élevé,
comme exigeant un effort trop considérable. C'est, à
certains égards, la crainte des étudiants en droit. En sens
inverse,
quelques candidats,
parmi lesquels certains
étrangers, prenant leur désir pour la réalité, se sont
figuré qu'il n'y avait qu'à se présenter pour réussir. Le
fonctionnement ultérieur de l'Institul confirmera ce que
les deux premiers exercices ont déjà établi, à savoir que
l'enseignement, qui y est donné, est infiniment sérieux,
intéressant et profitable, mais nullement hors de la portée de jeunes gens, qui savent qu'on ne trace pas son
sillon dans la vie, sans travail et sans persévérance.
Ces considérations, et aussi, il convient de le dire, des
considérations particulières de famille ou de santé, ont
amené le départ de cinq élèves de première année. L'un
des deux restants étant dispensé d’assiduité, il n’y a plus
eu, à partir de ce moment, qu'un seul élève régulier de
rremière année.
C'est ici qu'apparaît le fâcheux effet de l’abstention
presque totale des étudiants en droit. C’est en grande
partie pour eux qu'a été fondé l'Institut Commercial ; et il
se trouve que, jusqu'ici, ce sont presque uniquement d'auires jeunes gens qui en profitent. Et pourtant les études
juridiques sont celles qui se rapprochent le plus des
études faites à l’Institut Commercial. Ces dernières sont
le complément tout naturel des premières. Que l’on se
place au
point
de
vue
théorique,
où
au
point
de
vue
pratique,
il est
indéniable
que
l'enseignement
de
l'Institut
Commercial
éclaire
d'une
vive
lumière plusieurs branches de Penseignement juridique,
et qu'au
point de vue
des avantages
matériels,
il
FACULTÉ
DE
DROIT
.
75
=
assure à ceux qui en seront nourris, une supériorité.
sensible, dont toute leur carrière se ressentira, qu'ils
soient avocats, avoués, notaires, magistrats, à plus forte
raison si, comme il arrive à plusieurs d'entre eux, ils
finissent par se tourner vers les affaires. Les excuses alléguées sont d'abord la circonstance très naturelle que,
dans les premiers temps, on ne se rend encore qu’un
compte imparfait de l'utilité réelle de la nouvelle insti-
tution, puis et surtout la charge déjà lourde des études
de droit, le souci de ne pas trop embrasser, au risque
de moins bien approfondir. Il appartient à tous ceux qui
véillent aux destinées de l'Institut, qui en apprécient les
bienfaits, d'en répandre la connaissance et de faire disparaître ainsi la première objection. Quant à la seconde,
notons qu'à Paris un assez grand nombre d'élèves suivent à la fois les cours de la Faculté de Droit et ceux de
l'Ecole des Sciences poliliques. Ce que l’on fait à Paris,
il semble
qu'on
puisse le faire également à Nanev.
L'expérience de cette année est péremptoire. Un seul
élève de première année de licence en droit à suivi
les cours de l'Institut Commercial,
M. André HANGs;
or, c’est précisément
M. André
Hanuvs qui a remporté
à
la Faculté de Droit le premier prix de droit constitutionnel, le deuxième prix de droit romain et le prix Fabricius, décerné à l'élève le plus méritant. Son assiduité
à l'Institut Commercial est donc loin d'avoir nui à ses
études juridiques. NH est permis d'espérer que, mieux
informés dans l'avenir, les futurs licenciés de la Faculté
de Droit chercheront à l’Institut Commercial un précieux
complément de connaissances, que notamment, le cours
de comptabilité, si indispensable aujourd'hui, aura l'auditoire qu'il mérite d'avoir, tant par l’importance pratique du sujet que par le talent du professeur.
Il v à peu de choses à dire de la seconde année. Les
diplômés de l'Ecole supérieure de Commerce ont parfaitement compris l'utilité de l'enseignement qui leur est
donné à l'Institut Commercial. Si leur nombre a été un
peu restreint, c’est par suite de circonstances lout à fait
76
COMPTES
RENDUS
spéciales: et on peut envisager comme certain un accroissement sensible de cette catégorie d'étudiants dans
l'avenir. D'autre part, le niveau intellectuel des études
s'est très bien maintenu, Sept des candidats ont obtenu
le diplôme; six la mention spéciale, et trois les féliciiations du jury. {l y a lieu de signaler particulièrement
les conférences faites à fa Chambre de Commerce et à
_la Société Industrielle de l'Est par sept de ces jeunes
gens. Us ont abordé cette épreuve difficile et délicate avec
un véritable enthousiasine, et le succès a répondu à leurs
efforts. Îl y a là une innovation des plus heureuses.
Mais le grand succès de l’Institut Commercial pendant
cette deuxième année, a consisté dans la pleine réussite
de la tentative faite aux Instituts scientifiques, sur l’initiative de M. le Président de la Société Industrielle VILLAIN, et grâce au concours dé MM. GONTZz, PETIT et Voer.
Cent trente élèves ont suivi à l’amphithéâtre de physique
l’enseignement
juridique
et commercial
spécialement
élaboré
pour
eux.
Malgré
les. déchets
inévitables,
une
centaine environ a persévéré jusqu'à la fin, et ce qui est
plus remarquable
encore et tout à fait décisif,
les
examens de fin d'année passés devant MM. Banos et
BOoURCART, ont été, non seulement satisfaisants dans l'ensemble, mais, pour plusieurs, véritablement très bons,
si bons que sur la proposition du jury, la Société Industrielle de l'Est a bien voulu décerner quatre médailles et
cinq mentions (1). Ces examens ont prouvé que ces
jeunes gens ont parfaitement compris toute l'utilité qu'il
y avait pour eux à combiner avec leurs connaissances
techniques taut au moins un apercu sérieux de connaissances juridiques et commerciales, et que l'innovation:
non seulement répond à un besoin réel, mais qu’en outre
(1) Les médailles ont été décernées à MM. PrerroT, Institut chimique;
BARBADE, Karnos et LaGzxowskt, Institut électrotechnique et de mé-
canique appliquée.
Les mentions ont été décernées à MM.
.
Gurrrery, Descarexs, fnslitut
chimique; FELDMARK, NESTÉROWSKI et STAMM, Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée.
|
FACULTÉ
DE
DROIT
77
elle élait appréciée comme elle le mérite, par ceux à qui
elle est destinée. L'appui donné par la Faculté des Sciences à l’Institut Commercial en cette occasion, et le plein
succès de l'innovation düe à M. le président VILLAIN,
à M. le doyen FLoquer et à MM. les directeurs des Instituts scientifiques. a été, au point de vue tant matériel
qu'intellectuel et moral, le fait salilant et particulière-
ment
encourageant
de l'exercice
Le Direcieur
1912-1913.
de l’Institut Commercial,
G.
BOURCART,
Rapport sur les étudiants étrangers pour l'année
scolaire
1911-1912.
. 14° Nombre des étudiants. — Le chiffre des
étrangers s’est élevé, pendant l’année scolaire
étudiants
1912-1913
à 30 au lieu de 23 en 1911-1912 et 21 en 1910-1911.
‘Empire russe... ..............,...,,,.....,.
Empire allemand ....... sorrisieses
30 Grades
qu'ils
apportent.
—
vero
Les grades
A
DO
Roumanie ........, ........,.............. |
Autriche-Hongrie. ,.,...............!,.,...
OI
Grand-Duché de Luxembourg. ........ sous. .
Bulgarie. ....,.. .......,.....,.... presses
D
Alsace-Lorraine.......... éserereeeee sors.
point
OS
2° Origine. — Ces étudiants
se répartissent, au
de vue de leur pays d’origine, ainsi qu'il suit :
dont ces étu-
diants sont pourvus sont assez divers. Le plus souvent,
ce sont de$ certificats de maturité, certificats de fin
d'études, classiques ou modernes, qui leur ont été délivrés dans leur pays d’origihe.
|
4° Grades ou titres qu'ils viennent prendre, études
78
COMPTES
RENDUS
qu'ils poursuivent, — Nos étudiants étrangers peuvent
ètre classés, à ce point de vue, en trois catégories
4° ceux qui s'inscrivent en vue de la licence en Droit, ce
sont les plus nombreux ; 2° ceux qui s’immaitriculent
pour suivre certains cours, mais sans poursuivre l'obtention d'un grade: 3° ceux qui recherchent un titre
d'Université.
Les étudiants de la 1° catégorie ont été cette année au
nombre de 14 et 5 d’entre eux se sont présentés à 8
épreuves toutes suivies d'admission. C'est un très beau
résultat. Il était prévu, d’ailleurs, ces jeunes gens ayant
en général fourni un excellent travail pendant l’année
scolaire.
La Faculté a décerné la mention
« très bien » à
Me COoLDBERG, pour sa {hèse de doctorat (scierices juridiques), qui obtient en outre une médaille d'argent (prix
de thèse).
Ceux de la 2° catégorie, au nombre de 10, sont surtout
originaires dun Grand-Duché de Luxembourg. Ce sont des
jeunes gens que les règlements scolaires de leur pays
obligent à passer un certain temps dans une Université
étrangère. Ils viennent passer un semestre dans notre
Faculté, v suivent quelques cours, notamment les cours
de Droit romain, de Droit civil et de Droit naturel, mais
n'y subissent
aucun
examen
ni interrogation.
Ceux de la 3 catégorie ont été au nombre de deux.
L'un d'entre eux a subi avec succès l’examen d’un certificat d’études juridiques.
Enfin, un élève de nationalité roumaine a subi avec
succès l'examen du diplôme des hautes études commerciales.
|
5° Groupements, Secours intellectuels et secours maté-
riels qu'ils trouvent à Nancy. — Je ne sache pas qu'il
existe entre les élèves étrangers de notre Faculté de
groupements proprement dits. Quelques-uns font partie
de la Société générale des étudiants.
Le Comité de patronage des étudiants étrangers est en
mesure de donner à ceux-ci tous les renseignements
FACULTÉ
DE
DROIT
79
utiles au point de vue matériel et au point de vue de leurs
études.
|
.
En
ce
qui
concerne
les
secours
intellectuels,
l'Univer-
sité a organisé des cours cle français à l’usage des étrangers,
aux
qui sont ouverts.
étudiants avant
langue
movennant
une
une légère rétribution,
connaissance
imparfaite
de la
française.
E. BineT.
RAPPORT
DE.
M. GROSS, Doyen
de fa Faculté de Médecine
SUR
LA
Situation et les Travaux de la Faculté de Médecine
PENDANT
L'ANNÉE
MONSIEUR
de
SCOLAIRE
LE RECTEUR,
Nous commençons notre année scolaire sous le COUP
l'émotion la plus profonde et la plus douloureuse.
ll y a quelques jours,
nous avons
conduit à sa dernière
demeure,
notre excellent collègue el ami, le docteur
SCHUHL, agrégé libre, chargé de cours, brutalement arraché à l'affection de tous.
La valeur scientifique et professionnelle, les grandes
qualités de cœur de notre collègue, étaient unanimement
reconnues.
SCHUHL
1861
est
un
enfant
à Westhausen
d'Alsace: il est
(Haut-Rhin).
I a fait
né
le 26
ses
mars
études
à
notre Faculté et y à terminé sa scolarité par une excellente thèse, récompensée par une mention très honorable au concours de 1883, et demeurée classique.
SCHUHL a été externe, interne de nos hôpitaux, ef a
eu une mention très honorable au concours pour le prix
Bénit, dit prix de l'Internat, en 1882.
Nommé ‘chef de clinique d'accouchement, en 1885, il
a concouru en 1895 pour l'agrégation. J'ai été moi-même
un de ses juges et j'ai pu dès ce moment reconnaître
l'étendue
de
ses
connaissances
#
et ses
qualités
d’ensei-
82À
COMPTES
RENDUS
gneur,
si hautement appréciées depuis, par les nomcours
ont suivile
qui
d'élèves
générations
breuses
d'accouchement dont il était chargé.
Nous devons à ScuunL des travaux spéciaux toujours
remarqués. Un de ses mémoires à été couronné en 1890
pur l'Académie de Médecine, qui lui décerna le prix
Capuron.
Que dire des grandes qualités morales de notre regretlé collègue Scuvur était aimé par (ous ceux qui
l'ont approché, NH était un modeste, foncièrement bon,
d'une grande délicatesse de sentiments, el comme l’a si
justement dit notre collègue, son maître, le professeur
Henraotr, dans les paroles si vraies et si fouchantes
qu'il a prononcées sur sa tombe : « SCHUHL demeurera
par son dévouement, par la noblesse et le désintéressement de son caractère, un grand exemple ».
Son souvenir ne s’ellacera pas à la Faculté. L’affluence
si considérable qui, malgré l'inclémence exceptionnelle
de la journée, a tenu à assister à ses obsèques, montre
combien il élait entouré de l'estime et de la considéra-
tion
générale
à Nancy.
J.
_—
PERSONNEL
ENSEIGNANT.
Des changements importants se sont produits dans le
corps des prolesseurs et des agrégés.
À la suite du deuil cruel qui a frappé la Faculté de
Médecine, en septembre 1912, la chaire de clinique médicale occupée par notre regretté collègue, le professeur
SCHMITT, était sans titulaire.
Notre
collègue
Simon,
professeur
de
pathologie
géné-
rale et interne, demanda à y être transféré. Le Conseil
de la Faculté, dans sa séance du 5 novembre 1912,
donna l'avis le plus favorable au désir de M. SrmoN. Par
décret du 17 novembre, celui-ci a été nommé professeur
de clinique médicale.
La chaire que quiltait M. Simon a été déclarée vacante
par arrêté ministériel du 23 décembre. Par décret du 16
FACULTÉ
DE MÉDECINE
83
février 1913, M. ETIENNE, agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire des maladies des vieillards, présenté en première ligne par le Conseil de la Faculté, a
été nommé professeur de pathologie générale et interne.
M. ETrenNe, attaché à la Facullé comme agrégé depuis
le 1% novembre 1895, et plus tard comme chargé de
cours, s'est montré digne à tous égards, par ses services
rendus et ses travaux, à occuper la chaire vacante. Nous
trouverons en M. Eriwnwe un collaborateur actif et dévoué, qui nous aidera à maintenir la Faculté dans sa
voie de prospérité.
La charge de clinique complémentaire des maladies
des vieillards devenue vacante à la suite de la nomination au tibulariat de M. ETiexne, a élé confiée à M. RtCHON, agrégé {arrêté ministériel du 12 avril 1913).
Trois agrégés nouveaux ont élé attachés à la Faculté
de Médecine par arrêtés ntinistériels des 12, 16 et 24
juillet 1913 : MM. Tiny (section de parasitologie el sciences naturelles appliquées à la médecine), FAtRISE (section
d'anatomie pathologique), Jacques Panisor (section de
médecine générale).
M. THiry (Georges) esl un de nos élèves. Né à Nancy
le 831 août 1870, il a parcouru tout le cycle de ses études
à notre Faculté et + a rempli successivement les emplois de préparateur
d'histoire naturelle
(411 janvier
1893), préparateur d'hygiène (29 décembre 1894), chef du
laboratoire de bactériologie des cliniques {octobre 1899),
chef des travaux d'histoire naturelle (11 juillet 1908). En
1900, M. THiry a partagé le prix de thèse avec M. Louis
SPILLMANN. Îl a été sous-directeur de l'Institut sérothérapique de 1894 à 1903.
. M. Triry est officier d’Académie (12 juillet 1902), et
officier de l’Instruction publique (13 juillet 1910).
I compte à son actif une longue série de travaux importants effectués dans le laboratoire de l'Institut sérothérapique et le laboratoire d'histoire naturelle de la Faculté. Ces travaux se rapportent principalement à la bactériologie et à la parasitologie et témoignent de l'activité
84
scientifique
COMPTES
de
RENDUS
leur
auteur. Par ses connaissances étendues en bactériologie et parasilologie, M. THIRY à su se
rendre utile dans une foule de circonstances, entre autres à la troisième commission sanitaire de Nancy dont il
est membre et au service de santé en sa qualité d’aide-
major de réserve.
M. Farrise {Charles) nous est venu du service vélérinaire de l’armée. Sorti avec le numéro un de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (1905), où il a été préparateur
de physiologie et de thérapeutique (1901-1903), préparateur de pathologie générale ef interne (1903-1905), M. FarRis était attaché au $ régiment d'artillerie à Nancy,
lorsque son goût pour le travail l'incita à faire ses études
en médecine et à venir travailler au laboratoire d’anatomie pathologique de M. Hocue. Notre collègue se l’adjoignit bientôt à litre
d'assistant
bénévole,
plus
tard
comme chef des travaux pratiques (1910), et chef du laboratoire d'anatomie pathologique des cliniques (1914).
M. Farrise est néà Epinal, le 24 août 1883. I est docteur (19114) et lauréat de la Faculté (mention honorable
au concours pour le prix de thèse de 1911). I est très avanfageusement connu parmi nous par Îles soins apportés
à la direction des travaux d'’auftopsies et sa collaboration active el compétente à de très nombreux travaux
d'anatomie et d'histologie pathologiques, faits au laboratoire d'anatomie pathologique de la Faculté.
M. Panisor (Jacques) porte un nom qui à plus d’un
titre nous est cher. Il est un de nos plus brillants élèves.
Externe et interne des hôpitaux {concours de 1902 et de
1994, il a rempli successivement à la Faculté les fonclions de préparateur de physiologie (concours de 1902),
chef de clinique médicale {concours de 1966), chef des
travaux de consultations des cliniques médicales (1910).
Docteur de 1907, il a été admissible au concours d’agré-
gation (section de médecine générale) en 1910, puis chargé
des fonctions d'agrégé de médecine (arrêté ministériel
du 22 novembre 1910), et vient d'être nommé agrégé
(section de médecine générale) au concours de 1913.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
85
Dans l'exposé des titres et travaux scientifiques de
M, PaRISOT, nous trouvons la longue énumération de
ses contributions à l’enseignement de la Faculté par des
conférences pratiques de phvsiologie (19 octobre 1906),
de clinique et de pathoïogie médicales, de clinique propédeutique, de médecine légale, ainsi que la liste de ses
très nombreux et importants travaux (175 numéros) qui ont
porté plus particulièrement sur les glandes à sécrétion
interne,
l'appareil
Cardio-vasculaire,
l’athérome
expérimental et spontané, la physio-pathologie
du
liquide
cephailo-rachidien et les réflexes tendineux, l’hémolyse et
Yes ictères hémolytiques, le diabète et les glycosuries.
M. Parieor est lauréat de la Faculté (prix de physiologie (1902), de médecine (1903), prix de l’Internat (1906,
prix de thèse (1907, lauréat de l'Institut (prix Godard
1912), de l'Académie de Médecine (prix Mathieu Bourceret (1908), et prix de l'Académie, mention très honorable
(1910). T1 est officier d'Académie (juillet 1909), et membre
de plusieurs sociétés savantes.
Nous sommes certains que MM. Tiny, FatRISE et PARISOT, dans leurs nouvelles fonclions, continueront à
nous apporter le plus actif el le plus précieux concours.
Dans la liste des agrégés nouvellement promus, je relève le nom de M. Jannin (Louis) comme agrégé de la
section de parasitologie et des sciences nalurelles appliquées à la médecine.
Nommé
en même
temps
que
M,
Tiny,
M.
JANNN
est allaché
au
titre
d'agrégé
à la
Faculté de Médecine de Bordeaux.
Reçu
au
concours
de l'Ecole
normale
supérieure
(sciences) et des bourses de licence (1906), licencié èssciences naturelles (1912, M. JaxxiN a été un de nos meilleurs élèves. I est lauréat de la Faculté et a eu une mention très honorable au concours du prix d'anatomie,
en 1909. Il a été externe des hôpitaux (1910), assistant au
laboratoire.
de physiologie (1909), préparateur d’histoire
naturelle (1909-1910.
M. Jannix s'est avantageusement fail connaître par ses
travaux
de
parasitologie,
faits sous
la direction
de son
E6
COMPTES
RENDUS
maître, M. VuiLLemn et tout particulièrement par sa thèse
de doctorat, justement remarquée, sur les « Mycoderma »
24 leur rôle en pathologie.
M. JanniN, dans ses nouvelles fonctions, fera honneur
à la Facuité de Médecine de Nancy
qu'aux regrels de
tous, it doit quitter.
Nominations
et délégations.
—
Par
arrêté
ministériel
du 20 mars 1918, M. Weiss, professeur de clinique Chirurgicale, membre du conseil de l'Université, a été nommé
assessenr au doyen.
Par dépêches ministérielles des 5 mars, 21 avril, 26 septembre, MM. Hocur, BOuIN, HAUSHALTER, professeurs, ont
été désignés pour présider les jurys d'examens de doctorat el de sages-femmes aux Ecoles de Médecine et de
Pharmacie de Reims et de Besançon.
.
Par arrèié
ministériel du
30 octobre
1912, ont été
maintenus en exercice pour une période de trois ans,
MM. GuirLoz, LAMBERT, RICHON, GRoss (G.), FRUHINSHOLZ,
agrégés.
Par décision ministérielle du 26 février 1918, M. Gross,
doyen, a été désigné pour faire partie de la Commission
constituée par arrêté du 25 mars 1910, en vue de procéder
au tirage au sort pour la désignation des jurys des concours d'agrégation des Facultés de Médecine et des Facullés de Médecine et de Pharmacie, de 1913.
Ont élé membres des jurys des différents concours
d'agrégalion : MM.
Ronwer
(ophlalmologie),
GUILLOZ
{physique et ophlalmologie, Hocue (médecine générale
et anatomie pathologique), Ganxter (chimie), HERRGOTT
(obstétrique).
Par arrêté ministériel du 48 avril 4913, M. Gnoss a été
nommé président du jurv du concours d'agrégation de
la section de chirurgie générale.
Par arrêté ministériel du 20 juillet 1912, ont été chargés
pour l’année 1912-1913 : MM. ETTENNr, agrégé libre, de
la clinique complémentaire des maladies des vieillards ;
F4 SPILLMANN, agrégé lihre, de la clinique complémentaire
des maladies syphilitiques et cutanées; ZILGIEN, agrégé
;
FACULTÉ
DE MÉDECINE
87
libre, du cours de thérapeutique et matière médicale;
Scnvur, agrégé libre, du cours complémentaire d'accouchements ; Micrez, agrégé libre, du cours complémentaire de médecine opératoire ; Paris, médecin en chef de
l'Asile public des aliénés de Maréville, de la clinique complémentaire des maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 12 novembre 1912, ont été nommés pour l’année 1912-1913 : MM. Frœricn, agrégé libre,
chargé de la clinique complémentaire de chirurgie infantile et orthopédie : Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique
complémentaire
d'otorhinolaryngologie;
ANDR,
agrégé
libre,
de la clinique
complémentaire
des
maladies
des voies urinaires ; RosEnTHAL, directeur de la clinique
dentaire et du laboratoire de prothèse.
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 janvier 14918,
ont été promus de la deuxième à°ia première classe,
M. VUILLEMIN, professeur d'histoire naturelle (choix) ; de
la quatrième à la troisième classe, M. HOCHE, professeur
d'anatomie
pathologique
(choix).
Distinctions. —— Le 7 juin dernier, collègues, confrères,
amis, se sont réunis à la Faculté de Médecine pour fêter
la remise, au professeur P. Parisor, de son buste en
bronze, dû au talent du sculpteur Fixor, et qu'ils ui offraient à l’occasion de sa nominalion, l'an dernier, au
grade de chevalier de Ia Légion d'honnenr. (Décret du
23 juillet 4912.) En l'absence de M. le doven Gross, retenu à Paris par le concours d'agrégation de chirurgie,
la cérémonie a été présidée par M. Waise, assesseur du
doven.
Après lecture des lettres d'excuses et de regrels de
M. le Recteur Ana. de M. ie doven Gross, de ne pouvoir
assister
à la
réunion,
président du Comité
carrière scientifique
M. Bcüm. professeur
au nom des anciens
Je plus reconnaissant
la
parole
est
donnée
à M.
ZHLGIEN,
d'organisation, qui a rappelé la belle
el professionnelle de M. Panisor; à
à l'Ecole de Médecine de Reims, qui,
élèves de M. Panisor, lui a adressé
souvenir pour le grand intérêt qu'il
n'a cessé de leur témoigner.
88
COMPTES
RENDUS
M. l'assesseur Weiss a clos la série des discours en associant la Faculté aux félicitations qui ont été adressées à
M. PaRiISsOT, puis, celui-ci, en termes émus, a remercié
l'assistance et les souscripteurs de toutes les marques de
sympathies qui lui ont été témoignées.
C'est avec une grande satisfaction que nous avons appris
la nomination, si longtemps attendue, de notre collègue
SPILLMANX comme chevalier de la Légion d'honneur (décret
du 7 août 1913).
M. SPILLMANN a été un ouvrier de la première heure de
la Faculté de Médecine de Nancy. Ancien interne des hôpitaux de Nancy (1863), de Paris 1867), licencié ès-sciences
naturelles (1866), M. SpirLMANN a été nominé directeur des
autopsies à la Faculté de Médecine au moment de son
installation (15 novembre 1872). Successivement chef de
clinique médicale (1% mai 1878), agrégé de médecine (15
mai 1878), chargé de la clinique complémentaire des maladies syphilitiques et culanées (28 novembre 1880), il a été
nommé professeur de clinique médicale le 18 mars 1887, et
promu de première classe le 15 juillet 1914. I est Offcier de l’Instruction publique depuis le 27 décembre 1887.
L'enseignement de M. SPILLMANN a toujours élé des plus
appréciés par les élèves ; plusieurs d’entre eux sont aujourd'hui ses collègues à la Faculté.
Ses travaux sont importants ; ils comprennent une série
de traduetions, de nombreuses communications aux Congrès et Sociétés savantes, de publications dans les revues
ct journaux de médecine. On lui doit un Manuel de diagnoslie médical avec six éditions et une traduelion espagnole ; l'ouvrage a été rénové en 1906, sous le titre de
Précis de diagnostic médical et d'exploration clinique qui
compte déjà une deuxième édition. |
M.
SpiLLmans
est membre
d’un
grand
nombre
de So-
ciétés savantes : l’Académie de Médecine l'a nommé correspondant national en 1891, et associé en 1910.
Notre collègue jouit d'une grande notoriété médicale :
il est fondateur de l'œuvre lorraine des tuberculeux et
FACULTÉ
DE MÉDECINE
89
du Sanatorium de L&y-Saint-Christophe, reconnu d'utilité
publique par décret du 6 janvier 1903.
A tous ces titres, la distinction accordée à M. SPILLMANN
est hautement mérilée et la Facuité y applaudit.
Par arrêté ministériel du 8 août 1913, ont été nommés
Officiers de l'instruction publique : MM. RICHON, agrégé,
chargé de la clinique complémentaire des maladies des
vieillards : RoBerTt, agrégé et chef des travaux de chimie ; Officiers d’Académie : MM. Biner, agrégé de chirurgie, BUSQUET, agrégé de physiologie.
Le 17 février 1913, l’Académie des Sciences a élu memhre correspondant, notre collègue M. VUILLEMIN.
En décembre 19142, M. G. Gross, agrégé, a été élu
membre correspondant national de la Société de chirurgie
de Paris.
En avril 1913, M. Paris, médecin en chef de l'Asile
public des aliénés de Maréville, et chargé de la clinique
des maladies mentales à la Faculté, a été élu membre de
la Société de médecine mentale de Paris.
MM. Ricuox et PERRIN ont eu, en avril 1913, une médaille d'argent de la Société contre l'abus du tabac, pour
leurs recherches sur les retards de croissance provoqués
par l’intoxication tabagique expérimentale.
Don. — M. Spiiimanx a fait don à la Faculté d’un porirait de René CaLLor. Né en 1769 à Baugé (Maine-etLoire),
René
CaïLLoT
a été
élève
de
DesauLr
et de
Boyer,
et docteur en médecine de la Faculté de Paris. En 1799,
il a été nommé professeur de pathologie externe et de
inédecine opératoire à la Faculté de Médecine de Strasbourg, dont il a été le doyen de 1821 jusqu'à sa mort en
1835. T est le père d’Amédée CaAILLOT, professeur de chimie à la Faculté de Strasbourg, qui, au moment du transfert de celle-ei à Nancy, s’est retiré à Paris où il est mort
le 20 novembre 1884.
Nous remercions M. SriLLMaANx de son don. Le portrait
de René CAÏLLOT figurera parmi les bustes et portraits qui
ornent la salle du Conseil de a Faculté,
96
COMPTES
RENDUS
Participation aux Congrès.
a été
représentée
à la plupart
— La Faculté de Médecine
des
Congrès
scientifiques
qui ont eu lieu dans le courant de l’année 1912-1913.
Ont
assisté
Au Congrès de gynécologie et pédiatrie (mars, Lille),
M. FRœLicx ; notre collègue a été rapporteur de la question des tuberculoses externes chez les nourrissons ;
Au cinquantième Congrès des Sociétés savantes (avril,
Paris), M. THIRY
;
Au Congrès de la Société française de physique (avril,
Paris), M. Durour ;:
Au Congrès de la Société française d’ophtalmologie (mai,
Paris), MM. Rover et DUFOUR ;
Au Congrès de l'Association française de laryngologie
{mai, Paris), M. JACQUES :
Au quatrième Congrès de l’Associaition française pour
l'avancement de sciences (août, Nîmes), M. THIRY ;
Au dix-septième Congrès international de médecine
{août,
Londres),
MM.
ETIENNE,
FRŒLICH,
JACQUES
et
: BCSQUET
;
A la quinzième réunion de l'Association des Anatomistes (août, Lausanne), M. COLUN ;
Au Congrès international de Neurologie et Psychiatrie
(août, Gand), M. PARIS ;
A la quatre-vingt-cinquième Assemblée des naturalistes
et médecins allemands (septembre, Vienne), M. Dürour ;
Au Congrès international de Pharmacie (septembre,
Paris), M. BUSQUET :
Au vingt-sixième Congrès français de chirurgie (0eiobre, Paris), MM. FrœLicun, ANDré, Micuez, G. Gross,
SENCERT, HaAMANT. M. Frœricn à été un des rapporteurs
ei des présidents d'honneur du Congrès :
Au Congrès d'Urologie (octobre, Paris), M. ANDRÉ ;
Au Congrès international de pathologie comparée
bre, Paris), M. Try.
(octo-
FACULTÉ
IT.
——
DE MÉDECINE
PERSONNEL
91
AUXILIAIRE.
Les nominations et délégations dans le personnel auxiliaire faites pour l’année 1912-1913, ont été :
Chefs des travaux : MM. GunLoz, professeur adjoint
(physique), LAMBERT, agrégé (physiologie), COLLIN, agrégé
(histologie),
ROBERT,
agrégé
(chimie),
LUCIEN,
agrégé
{anatomie normale}, Tiny (histoire naturelle), HERBIER
(chimie des cliniques), FAIRISE (anatomie pathologique),
(Arrêté rectoral du 22 novembre
1912.)
Chefs
des
travaux
de
consullalions
des cliniques :
MM. Micner, G. GRoss, SENCERT, agrégés (chirurgie) ;
RICHON, PERRIN, J PARISOT, agrégés (médecine) ; FRUHINSHOLZ, agrégé (accouchements), (Arrêté rectoral du 12 novembre 1912.)
Chefs
de laboratoire
: MM.
IL. SPILLMANN,
agrégé
libre
pathologie générale) ; Turrv (bactériologie des cliniques) ;
Fanise
(anatomie
pathologique des cliniques)
(Arrêté
rectoral du 12 novembre 1912.)
Chefs de clinique : MM. Apam Paul (accouchements),
(Arrêlé rectoral du 28 octobre 1912), ROHMER A. (ophtalmologie) : HAManT (chirurgie) (Arrêté rectoral du 6 novembre 1912), Remy (médecine infantile), BŒCckEL (maladie des voies urinaires); Murez (chirurgie infantile et
orthopédie) {Arrêté rectoral du 12 novembre 1912).
Assistants de clinique : MM. G. GROSS, SENCERT, agrégés
(ehirurgic) ; FRUHINSHOLZ, agrégé (accouchements), (Arrôté rectorat du 12 novembre 1912) PERRIN, agrégé, J. PAnISOT, faisant fonction d'agrégé (médecine) {Arrêté recloral
du 20 novembre 1912).
Prosecteur d'anatomie : M. VarriN (Arrêté rectoral du
Ï2 novembre 1912.
Aides d'anatomie : Me LauRExT, M. DROUET, (Arrêté
rectoral du 12 novembre 1912).
Aides de”clinique : MM. Ducrer, Fourcarn, Lévy, (Ar-
rôLé recloral Au 12 novembre 1912)
Préparateurs: MM. Paysax (chimie),
Simox
(cours
de
92
COMPTES
RENDUS
chimie), GRIMAULT (cours de physique), Lamy (travaux
pratiques de physique), JAnniIN (histoire naturelle), ARON
{histologie), Maraieu et Weiss (physiologie), JACQUOT (hygiène), BEpiN (médecine légale), ALAMELLE (thérapeutique),
MorLor {anatomie pathologique), (Arrêté rectoral du 12
novembre 1912), GADEL (radiographie), (Arrêté rectoral du
24 décembre 1912), NosBaum (prothèse dentaire), (Arrêté
rectoral du 26 novembre 1912), VIRTEMBERGER (anatomie
(Arrêté rectoral du 24 décembre 1912, Zuüger (Institut sérothérapique (Arrêté rectoral du 7 octobre 1912).
Moniteurs : GUILLEMIN {anatomie}, M PiNocxe (prothèse
dentaire) (Arrêté rectoral du 12 novembre 1912).
Internat. — Le concours pour l'Internat des Hospices
{seplembre) s'est terminé par la nomination comme înternes titulaires de MM. ARON, VIGNEUL, DUCRET, GRIMAULT,
MATHIEU,
MM. VERAIN,
FRŒLICH.
. External.
ALGAN,
Remy,
—— À
et comme
internes
provisoires
de
Havm,
M
LAURENT,
MM.
GUILLEMIN,
la suite
du
concours
pour
l'Externat
(septembre) ont été nommés externes : MM. LASSALLE,
ROUY, VIRTEMBERGER, THIÉBAUT, LACOMBE, PICARD, BAUDOT,
DüUCHÊNE, ROUSSEL, ALKALAY, DAUTREY, RICHARD, COURAND,
STAUB, BOYE.
A la suile d'un concours ouvert à la Faculté de Médecine le 7 avril 1913, MM. Muxigr (André), de Paris, et
ManTin {Louis}, de Vesoul, ont été nommés internes à
VAgsile
d'aliénés
de
Maréville
(Arrêté
préfectoral
du
?5
avril 1913).
Promotions. — Par décision ministérielle du 21 février
1913, le traitement de M. GuILLOZz comme chef des travaux de physique, et celui de M. LAMBERT, comme chef
des travaux de physiologie, ont été portés de 1800 à 2200
francs.
Distinctions
honorifiques.
—
Par
arrèté
ministériel
du
8 août, Me François (Joséphine), sage-femme
chef-adjointe à la clinique d’accouchements, a été nommée Officier d’Académie.
Sur la proposition de M. le Préfet de Meurthe-et-Mo-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
selle, M. le Ministre de l'Intérieur a décerné des médailles
de
bronze
{médailles
des
épidémies)
VATRIN, internes des hôpitaux,
latine dans l'exercice de leurs
TIÏ.
——
à MM.
MÉLNE
qui ont coniracté
fonctions.
et
la scar-
SECRÉTARIAT.
Je dois mentionner la nomination de M. PAQUIER, commis au Secrétariat, comme Chevalier de la Légion d'honpeur. La distinction est accordée à M. PAQUIER au titre
militaire. Il compte quinze ans de service dans l’infanterie de marine. Incorporé comme engagé volontaire, il
avait obtenu le grade d'adjudant. Depuis le 12 février
1902, il est lieutenant dans l'armée territoriale. $es états
de service indiquent dix-huit campagnes au Sénégal, au
Tonkin, au Dahomev, à Madagascar. 1l est porteur de la
médaille commémorative du Dahomev,
de Ia médaille
coloniale avec agrales : Sénégal, Soudan, Madagascar, de
la médaille de Madagascar. Par décret du 13 juillet 1898,
il a été décoré de la médaille militaire.
M. Paouier est attaché au Secrétariat de la Faculté de
Médecine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Nancy
depuis le 4% janvier 1901, et tous nous apprécions ses
signalés et dévoués services.
Je renouvelle ici à M. PAQUIER mes sincères félicitations pour la distinction qu'il a obtenue et à laquelle Ia
Faculté entière a applaudi.
Par arrêté ministériel du 8 mars 1913, M. LAMBERT DES
CiLeuLs,
secrétaire de la Faculté de Médecine ei de
l'Ecole supérieure de Pharmacie, a été admis, pour cause
d'ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits
à une pension de retraite à partir du 4% août 1913. Par
arrêté ministériel en daie du 4 août 1913, M. L. pes Cr
LEULS à été nommé secrétaire honoraire.
M. L. ps Cceuzs quitte l'administration de l’Instruction publique après trente-six ans de service. Attaché le
24 février 1876 comme commis auxiliaire au Secrétariat
de la Faculté de Médecine de Paris, M. IL. DEs CILLEULS
94
COMPTES
RENDUS
a été successivement commis à la Faculté de Médecine
de Paris (12 septembre 1876), commis à la Faculté des
Sciences de Paris (20 mars 1877), secrétaire de la Faculté
de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux (23 septembre
1882). Il a été nommé secrétaire de la Faculté de Médeeine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Nancy, Île
31 décembre 1886.
Indépendamment de ses services dans l'administration
de l'Instruction publique, M. F4 DES CILLEULS compte de
heaux services dans l’armée. Engagé volontaire pour la
durée de la guerre aux franes-tireurs de Neuilly, le 25
août 1870, plus tard au 46° régiment d'infanterie, le 3
août 1871, M. L. Des CI LEULS a fait la campagne contre
l'Allemagne et la campagne à l'intérieur. Le 6 octobre
1870, il a été cité à l’ordre du jour de l’armée par le
général DucroT. Le 21 janvier 1876, il quitte l'armée
active avec le grade de sergent-major, et passe dans ja
réserve avec le grade de sous-lieutenant au 18 bataillon
de chasseurs à pied. Le 16 août 1879 il est nommé au
438° régiment
territorial d'infanterie.
I est lieutenant le
30 septembre 1881, capitaine au 140 d'infanterie le 18
août 1887, capitaine au 42 territorial d'infanterie depuis
le 3 janvier 1901.
M. DES CILLEULS a été décoré de la médaille militaire
par décret du 29 janvier 1891 ; il a reçu, à titre militaire,
la croix de la Légion d'honneur par décret du 16 juillet
1906. Le 12 février 1912, 11 a obtenu la médaille de 18701871, Il porte en outre la décoration d’Officier du Nicham
Iftikar (13 avril 1906).
|
En récompense de ses services dans l'administration
de l'instruction publique, M. pes CinrEurs a été nommé
Gfficier d’Académie,
par arrèlé ministériel du 29 décembre 1888. et Officier de l'Instruction publique par
arrêlé du 21 avril 1906. Le 20 mars 1912 il a obtenu la
croix de chevalier avec couronne de l’ordre national du
mérite civil de Bulgarie, pour services rendus aux éludiants bulgares.
Pendant les jongues années passées dans les Secréta#
FACULTÉ
DE MÉDECINE
95
riats des Facultés, M. L. DES CILLEULS avait acquis une
grande connaissance des lois, des décrets et arrêtés qui
réglementent les questions universitaires, et une grande
compétence pour les questions d'administration el de scolarité.
Le doyen de la Facuité de Médecine tient à remercier
ici M. L. pes CiLLeuLs de la collaboralion empressée qu'il
lui a toujours apporlée, et de tous les services rendus à
la Faculté. I lui exprime tous ses regrets de le savoir
quitter le Secrétariat de la Faculté de Médecine auquel
il a été attaché pendant la longue période de vingt-sept
années.
M. I. pes CicreuLs à pour successeur
M. CotrFarp
(Henri),
agent
comptable
de l'institut français
d'archéo-
logie orientale au Caire, nommé secrétaire de la Faculté
de Médecine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie par
arrêté
ministériel
IV.
Nombre. _—
culté pendant
dont 306 pour
au diplôme de
À la clôture
lation scolaire
-—
du
8
mars
PERSONNEL
1913.
DES
ETUDIANTS.
Le nombre des étudiants inscrits À la Fal'année scolaire 1912-1913 s’est élevé à 316,
le doctorat en médecine et 70 aspirants
chirurgien-dentiste.
des registres de l'année 1912-1913, la popuétait la suivante :
TABLEKAU
96
COMPTES
RENDUS
imitant,
NOMBRE
TT
DEGRÉ
#
D'ÉTUDIANTS
CHIRURGTENS
DOCTORAT LU DENTISTES
DE
a
SCOLARITE
a
È
—
RE
5
£
ss
ER
4 année...
.... Lussurceurese erreurs
creer erese cause
versresesest -
=
$
42
1°
Ei
=]
Do BNRNÉG 4,
o
2
El
+
<
ë
æ
È
29
33
»
83
À
>
38
56
al
>
»
67
uses essnessesensise
he année...
En cours d'examens, ...,........4....e.ses
28
47
7
8
»
43
»
k
30
72
4913.,..1
197
42
47
4
29
Ba ANNÉS.
ue
sons sseereereesseseseeseree
Effectif au or octobre
Unités
perdues
pendant
le courant
de
l'année
gcolaire 1M2-1913, et se décomposant comme
‘
suit :
Élèves admis à l'Ecole de santé militaire de
us vsesseniresesereteerteereessses «
YOR.
Partis pour d’autres Facultés.......:.........
Ayant cessé leurs études, rayés où décédés...
“Reçus aux grades, .....,............ss
TOTAUX...... Laisse lisssusee
'
.»
»
»
45
42
5
di
»
28
»
30
»
ÿ
»
ëô
»
2
43
204 |
52 À
6%
45 |
306
Origine
»
6 1 376
70
nn
376
des Etudiants. — Les étudiants se répartissent
de la manière
suivante,
au point de vue de leur origine
_ TABLEAU
Ë
FACULTÉ
|
DE MÉDECINE
DÉPARTEMENTS
‘OÙ PAYS DE NAISSANCE
97
DOCTORAT
D EN
TT
TT
e
TUE
Meurthe-et.Moselle.. ......,., dsvera sise
18
»
Vosges. ..,.,,,....,..,..,,..,.,...... res
47
»
Meuse.
27
.,.,,.,
Haute-Marne.
.,,.,,,,..,44ee
dessous
4
2
ï
|
.
SUS
|
7
»
...,...,, 44,44.
ee
>
»
En
»
Lo)
»
48
»
27
ÿ
7
»
»
19
Haute Sadne....,........,,.,,......,.,.,...
10
ÿ
Alsace-Lorraine {Français}.
...,..........,,.
12
»
|»
11
À
»
43
8
À Gaine... eee
Marne
6
» | 4
.,,.,,...4.,,.,,.,..,.....2...00.2.,
ô
»
2
»
Doubs. .........,...,,..,,,.,,4.,,4,44ess..
4
D
>
>
4
Haut-Rhin et territoire de Belfort, ............
8
|»
à
»
8
Ardennes, ......,.,..,.........,.........,..
40
»
>.
»
45
Autres départements .......,,,,..,, ..,....
Alsace-Lorraine {non Français) ..... horcosee
39
»
>
LÀ
33
y
»
»
73
1
»
Rusgie......,...,....,.,.,...,........
37
>
3
40
Bulgarie. ...........,. ,.,,,,,.,.,.,, use.
Serbie...
.. -.,, ,,..,.,.,,4,,44uesare
Belgique ...,,..,,... Decésrererseseeree us
Allemagne. ............,.,
.,.,., ..,.., 2.
»
42
» | à
ÿ
»
»
»
3
9
»
2
4
»
1
d
46
à
À
3
Suisse. .,......,,.,...,
dis dieseuuseeverese
>
5
2
»
a
Fiale,......,............,,.,.........,,..,.
)
»
À
3
À
Roumanie.
»
»
À
»
4
[52
êl
.,...,.
...
.,..,,.4.4.4.e
sursis
ŒOTAUX. corse reccorere
nr
254
re
306
9 À 376
TG
mn
Il résulte de ce tableau que le nombre des étudiants
étrangers a été de 67 dont 52 étudiants pour le doctorat,
tous pour le doctorat d'Université, et 15 aspiranis chirurgiens-dentistes, dont 6 pour le diplôme d'Etat et 9 pour
celui d'Université
(1).
Boursiers. -— Par arrêté ministériel en date du 2? décembre 1912, ont été nommés boursiers pour un an, à
dater du 1% novembre : MM. Conus, GRIMAULT, POIRIER,
ZUBER.
|
(4} Voir rapport spécial page 58.
#
|
88
COMPTES
RENDUS
Etudiants décédés. -— Nous avons perdu dans le courant de l’année un de nos étudiants de première année,
M. KLEIN.
.
M. KLein (Francois-Marie-Joseph), né à Sedan le 17 décembre 1893, élail issu d’une famille alsacienne qui avait
donné de nombreux mililaires à la France. Son père à
été médecin principal de l’armée.
Bachelier de l'Enseignement secondaire (lalin-sciences)
du 13 juillet 1911, M. KLEIN a été recu premier à l'examen
du certificat des sciences physiques, chimiques et naturelles. Elève assidu, sludieux, estimé de ses camarades,
M. KLew n'avait encore que deux inscriptions à la Facuité ; il se préparait au concours d'admission à l'Ecole
de Santé militaire de Lyon, lorsqu'il a été brusquement
enlevé, le 3 avril 1913, à l'affection de ses parents et de
ses condisciples. Notre collègue, M. PERRIN, a bien voulu,
au nom de ses maîtres, dire un dernier adieu au pauvre
jeune homme. Je lui devais un souvenir de sympathie et
de regret.
V.
——
INSCRIPTIONS.
EXAMENS.
GRADES.
PRIX.
Inscriptions. — Le nombre des inscriptions prises pendant l’année 1912-1918 a été de 616, dont 584 par les aspirants au doctorat et 82 par les aspirants au diplôme de
chirurgien-dentiste ; en outre il a été pris 82 inscriptions
de travaux pratiques facultatits.
Examens. — La Facullé a fait subir 428 examens, dont
248 pour le doctorat d'Etat, 60 pour le diplôme universitaire (mention médecine), 85 pour ie diplôme de chirurgten-dentiste, dont 9 universitaires, et 35 examens de
sages-femmes, toutes de 2° classe.
a) Doctorat. —— Tes résultats des examens pour le doc-
torai (Etat et Université) sont consignés dans les tableaux
suivants
FACULTÉ
99
DE MÉDECINE
| Résultats des examens de Doctorat {Diplôme d'Etat).
DÉTAIL
DES EXAMENS
EE
ge RXANEN
NOTES
OBTENUES
AUX
EXAMENS
Ée
me
=
F
sn
SOS
|
ET
2
®
%
F
a
EL
| à
les
5e EXAMEN
ns
&
d
IA
)S
£
.
Ti
le
la
S sl
IS
| Ass
E ) &
)S
1iofsialals}s
31
3|
sil
Médiocre où passablc...,............
Ajournés
aus
messes
TOTAUX.
ere
eauéurtserétssenesnss
Résultats
des
7 | 131
4; 7]
ui
8)
40,401!
6)
5)
6110
8115.
6140/2107
5]
31»)
118
6
OR
42 | 72
3 | 64
45
» | 35
29
i
m7
OBTENUES
AUX
ms
$s EXAMEN
EE
EXAMENS
Æ
nu
= |
Se
a
Ge ÉXAHEN
2
me
SÂiSIS
Te
Médiocre
ou passable...,...
Ajournés
........
sunrsnnesrtertsaustansnenee
TOTAUX.
esse
ssvuunces
mnals
|
ca
sa
le<
Em |-©
IE
Lialsleiseisis
Do
ca
H
at
Assez bien.....,..,..,..,... Basses
9248
d’Université
DÉTAIL DES EXAMENS
NOTES
IE
En
A1 1 26
2
33 | 34 | 22 | 32 | 28 | 32 | 38
examens de Doctorat
(Mention Médecine).
LE
ma | 4
RER
ÿ
»
11
8380,
»
»
4
>»
3
2
à
8
& |
2
& | 47
4
ÿ
4
1
4
a
a
» : 16
8
à
k
»
4
3
2
» | 43
À
É
1
1
À
ÿ
3
D
5 | 43
4
di
91
6
ë
5,
9
Î
60
au
b) Chirurgien-dentiste. — Le tableau suivant donne Îles
résultats des examens pour l'obtention
chirurgien-dentiste (Elat et Université).
Cinq aspirants chirurgiens-dentistes
la Faculté leurs deux années de stage
du
diplôme
de
+
ont accompli &
imposées par le
décret du 3 janvier 1909, et se sont présentés à l'examen.
de validation de stage. Tous les cinq ont été reçus. 19
100
COMPTES
RENDUS
autres aspirants venus d'autres établissements (Facultés
at Ecoles) se sont présentés à l'examen de validation, 12
seulement ont passé avec succès l'examen, 7 ont été
«jJournés.
Résullats des examens de Chirurgien-Dentiste (Diplômes
d'Etat et d'Université) ancien el nouveau régimes.
NOGVEAURÉGIME
LATTES
Den
di gs
1er EXAMENS
8
OBTENUES
AUX
EXAMENS
a
RÉGIME
9° EXAMEN 1 3° EXAMEN
2
2.15.
&
D |
À +
S
EslgR
a
D
caen
EXAMEN]
2
35
“A
ANCIEN
< 7
der
Àoncceus À
Ellis
à
&
D
5
<abféset À mme
Fanetaeus | meme
2
lS llele5
&
& | à
EIRE
S
‘à
D
2
EE some |
smmsnex | posent | ommeneen
Très bien.,.,..,,,.,,..,,.......
4
»
4
»
{
3
»
3
p
3
Bien .........
3
»
3
3
2
»
À
»
3
3
Assez hiert .,...,...,,. dures
6
>
&
3
4
3
5
l
4
3
Passable
7
»
3
>
4
2
2
À
6
2
sisi
ou médioëre ...,,.....
Ajournés.......,,...,,,.,..,
l
TOTAUX eee.
Tati
2 | »
stil1l
14
3
val
»14l2
lai
©
ot
ae
4
nn
38
|
47
oo
mm,
8ù
c) Sages-femmes. —— Le résultal des examens
femmes est le suivant :
des sages-
Résultats des examens de Sages-Femmes
NOTES
Îer EXAMEN
OBTENUES AUX EXAMENS
[
Très bien. ..,,,,,,
Bien...
...,.,.....,.4
2 EXAMEN
TT
RE
Âre classe ! 2e classe | 1r° classe
,..
»
6
»
<e..suseeese.i..s.
»
3
Assez bien. ......,,,.,,..,,,,,.,.,..
Passable ou médiocre....... .....,..
»
40
ÿ
3
Ajournées .,,,,..,,,,,,..,.,,.,..,.,.
»
>
»
»
»
»
TOTAUX...,...4...4,...,....
TOTAL GÉNÉRAL. cecrurccose
nn
|
|
»
49
149
h
| 9e classe
3
|
ÿ
ô
1
»
ES
|
RC
146
1
35
4
|
om
16
ES
FACULTÉ
Grades.
a) Doctorat.
DE MÉDECINE
401
-— La Faculté de Médecine
a dé-
livré, pendant l’année 1912-1913, 84 certificats d'aptitude
au grade de docteur, et 2 diplômes de docteur de l'Université, mention « médecine »,
b) Chirurgiens-dentistes. -- Ta Facullé a délivré 10 certificats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et conféré 2 diplômes de chirurgien-dentiste de l’Université,
c) Sages-femmes. — La Facullé a conféré 18 diplômes
de sage-femme de 2° classe.
Je rappellerai comme tous les ans, pour mémoire, le
vœu émis depuis plusieurs années déjà, de faire subir à
Nancy leur
examen probatoire,
aux sages-femmes
de
2° classe qui ont fait leurs études à l'Ecole départementale
de Nancy et désirent exercer leur profession dans le département des Vosges.
Dans l'état actuel des choses, ces sages-femmes, après
avoir accompli.ieur deuxième année d’études à la Maternité de Nancy, ont à subir leurs examens probatoires à
l'Ecole de Médecine de Besançon et devant un jury présidé par un professeur de la Facullé de Médecine de
Nancy. Ne serait-il pas infiniment plus logique de faire
subir à ces élèves leurs examens à Nancy même; on leur
‘éviterait ainsi un déplacement toujours onéreux.
Concours pour les prix. — Voici la liste des lauréats
pour les différents prix universitaires de l'année 19121948 :
Prix d'analomie et d'histologie (Elèves de 2° année. —
Première mention honorable : M. LacomBe (Joseph), de
Lav-Saint-Christophe;
deuxième
mention
honorable
M. Pizza (Jean), de Charleville (Ardennes).
Prix de physiologie (Elèves de 2° année). — M. THIÉBAUT
(René), de Châteaudun (Bure-et-Loire):; mention honorable : M. Dimter (Pierre), de Martigny-les-Bains (Vosges).
Prix de médecine (Elèves de 4° année). -— M. VIGNEUL
(Maurice). de Metz.
Prix
(Menri,
de
chirurgie
de
(Elèves
Beaucourt
de 4 année).
—
M.
VERMELIN
(Haut-Rhin).
Prix de thèse fondé par le Conseil général de Meurthe-
1092
COMPTES
RENDUS
et-Moselle et la Ville de Nancy. — Le nombre
des thèses
soutenues pendant l'année 1912-1913 a été de 34, dont 2
en vue du diplôme universitaire. Un rapport (\ présenté au Conseil de la Facullé au nom d'une Commission
composée de MM. Wauiss, président: VUILLEMIN, ROTIMER,
HAUSHALTER, HOCHE, a fait ressortir le mérite d’un certain
nombre de ces travaux, et le Conseil a accordé les récompenses suivantes :
Prix . M. Hamanr (Aiïmé-Julien), de Nancy.
Mentions très honorables : MM. Janin (Louis), de Bezonvaux (Meuse), MorLor (René-Emile), de Toul ; AUGIER
(Marius-Adolphe),
de Barenton
(Manche); Apam (PaulHenri-Jean), de Dijon.
Mentions honorables : M. Beycer (Charles-Gérard), de
Nancy:
Me Kotier ({Lvsete),,
de Sedlietsch (Pologne
russeh; MM.
Mine
(Emile-Jean),
de Nancy; PERRIN
(Charles-Aïmé), de Lunéville.
|
Prix Bénit (dit de l'Internal). — A la suite du concours
dont étaient juges MM. Gross, WEISS, SIMON, HERRGOTT
et HAUSHALTER, le prix a été accordé à M. CapoRé (Emile,)
de Laneuveville-devant-Nancy, et une mention avec prolengation à M. Masson (Jules), de Cirey (M.-et-M.\.
Prix Albert Heydenreich-Victor Parisot. — Un seul mémoire à été présenté pour ce prix par M. CAUSSADE, interne des hôpitaux. I est intitulé : Recherches sur quelques procédés d'erploralion de l'estomac el en parliculier
sur le cylo-diagnastic des liquides gastriques.
Le jury chargé d'examiner la valeur du mémoire, composé de MM, SIMON, PARISOT, HAUSHALTER, HOCHE, ETIENNE,
à proposé d'accorder le prix à M. CaAussaDe (@). Le Conseil de la Faculté à ratifié la délibération
du jury dans sa
séance du 4 novembre 1913.
Fcole du service de Santé militaire de Lyon. —- A la
suite du concours ouvert le 24 juin 1913, 15 étudiants
dont les noms suivent, ont été admis à l'Ecole de service
(1) Rapport de la Commission annexé au présent”rapport.
(2) Rapport de la Commission annexé au présent rapport.
FACULTÉ
de Santé
de Lyon
(4)
DE MÉDECINE
: 3° division
103
: MM.
Henscx
(n°
|),
PiLLa (2), Dipier (6), PIenRoN (14) ; 4 division : MM. HENNEQUIN (8), RICHARD
(15), LORMEAU
(24), MirGON
(26), LORQUET
(40), MaGuEëxoT (43), QUILLAUME (51), GUILLOREY (58), CHAFFAUT
(84),
LAÉGEO!S
(87),
FRANCK
DE
FRÉAUMONT
(89).
VIT. —— ENSEIGNEMENT.
Les
ont
eu
cours,
lieu
FAssemblée
cliniques,
conférences,
conformément
de la Faculté,
au
travaux
programme
pratiques,
arrêlé
par
dans sa séance du 28 juillet
1912.
Laboratoires. —— Au jaboratoire d’Anatomie, les ressources destinées aux travaux pratiques ont été un instant compromises. Au début de l’année scolaire, nous
avons eu à déplorer un arrêt momentané dans l'envoi des
sujets à l'Institut anatomique, par suite d’un oubli des
règles suivies à cet égard. L'erreur à été réparée grâce
à l'intervention bienveillante de M. le Vice-Président de
la Commission des Hospices.
Pour répondre aux exigences du nouveau régime des
études médicales, la question de la conservation des sujiels, et partant de l'installation d'un appareil frigorifique
se pose avec urgence. Au lieu d'une installation générale
pour tous les services de l'Institut-anatomique, et qui se
trouverait au-dessus de nos ressources, il nous paraît pré[érable de mettre à l'étude l'installation d’un appareil
frigorifique spécial pour le service d'Anatomie.
Le service d'Anatomie pathologique a fonctionné cette
année aussi normalement que possihle, malgré les concours d'agrégalion qui ont appelé à Paris, le professeur
d'une part, le chef des travaux de l'autre. Les travaux pratiques avaient élé faits en séries rapprochées, et en aussi
grand nombre que d'habitude. Le cours avait été complet
en hiver.
Le
travail
courant
du
laboratoire
a été
assuré
(1) Les numéros inscrits sont ceux de classement sur 100 admis.
10%
COMPTES
RENDUS
de la facon la plus satisfaisante par le préparateur. Les
examens ont élé assurés par M. RICHON, agrégé.
Au cours de l’année, il y a eu 248 autopsies eflectuées,
et 327 analyses microscopiques pour les services cliniques.
Les collections se sont toujours enrichies de nouveaux
spécimens. Mais M. Hocux a dû se borner à recueillir
seulement les exemplaires les plus rares, abandonnant
momentanément la conslitution de collections complètes
sériées. La place manque pour classer les pièces, et l’on
doit actuellement disposer les bocaux de champ dans les
vitrines au lieu de les placer de face, au grand détriment
des étudiants qui viennent consulter les documents réunis au Musée du service d’Anatomie palhologique.
M. Hoce réclame avec instance un agrandissement de
£on service.
Au service de Chimie médicale
les conférences de
M, ROBERT, agrégé. roulant sur les matières exigées par
le programme du conceurs de l'Ecole de Santé militaire
de Lyon, el assidûüment suivies par les candidats, ont contribué pour une bonne part à la réception définitive à cette
Ecole, de 15 de nos élèves.
Au laboratoire de Chimie des cliniques, M. HERBIER,
chef de laboratoire,
a pratiqué
357 analvses
diverses,
d'urines, de sang, de suc gastrique, de liquide kystique, etc.
À propos du service d'Iistoire naturelle, de notre collègue. M, VuorrLExx, je dois rappeler le succès de deux
de ses élèves, de M. Tinry, chef de travaux, et de M. JANNIN, préparateur, nommés tous deux agrégés pour la section de parasitologie et d'histoire naturelle appliquées à
la médecine, au concours de juin dernier. Les succès de
MM
Tarmy et Janin font le plus grand honneur à leur
maître, auquel
Quant
effectué
au
au
je renouvelle toutes nies félicitations.
service
de
laboratoire
1912 au 80 septembre
pour 560 malades pour
Bactériologie
d'Histoire
des
cliniques,
naturelle,
du
1913, 448 examens
tous les services.
on
4
1%
il fut
octobre
injections
FACULTÉ
DE MÉDECINE
105
Ce commerce incessant entre l'hôpital et le laboratoire
d'histoire naturelle nous écrit M. VuiLLEMIN, permet de
donner à son enseignement pratique ie caractère d’enseignement professionnel qu’il s'efforce de maintenir intimement avec son caractère d'enseignement scientifique.
Le service de Médecine légale a fonctionné avec activilé comme les années précédentes. Le total des sujets
envovés à la Morgue a 6té de 69.
Au laboratoire de médecine Jégale, M. PARISOT à pratiqué 12 autopsies judiciaires, dont 5 de nouveaux-nés.
11 autopsies de cours proprement dites, destinées uniqueimént
à l’enseignement,
9 levées
de
corps.
Les autopsies de cours et les levées de corps sont faites
sous la direction du professeur, par les élèves {3 pour
lautopsie, 2 pour la levée de corps).
Le musée de médecine légale s'est enrichi de plusieurs
pièces anatomiques intéressantes, prélevées dans les autopsies faites à la Morgue et dans les autopsies pratiquées
dans l'arrondissement. Les collections photographiques,
elles aussi, ont recu de nouveaux spécimens ; à noter des
rhotographies en couieur.
Mon collègue, M. Parisor, me signale que M. BEDIN,
préparateur, a été chargé par la justice de rechercher, de
reproduire par la photographie, d’éludier et d'identifier
des empreintes digitales, et qu'il l'a fait avec un plein
snecès. Jusqu'à ce jour, ajoute M. PaRiISOT, on était comme
la plupart des villes de France, tributaire du laboratoire
de M. BERTILLON. Îl signale comme intéressant, ce fait de
décentralisation.
Préparation au concours d'admission à l'Ecole du service de Santé militaire de Lyon. —— Toutes les matières
du programme du concours pour l'admission à l'Ecole
äu service de Santé militaire de Lyon, font partie intégrante de l’enseignement des cours, conférences et travaux pratiques de 1% et 2% années. Au laboratoire de
Physiologie,
notre
celte année
préparalion
encore,
de nos
collègue,
M.
Meyer,
s'est
appliqué,
d'une manière {oute spéciale à la
élèves à la composition écrite de
196
physiologie
COMPTES
RENDUS
exigée des candidats,
par des exercices pra-
tiques particuliers. M. MARESQUELLE, professeur au lycée,
agrégé de l'Université, a bien voulu continuer ses conférences avec exercices pratiques de langue allemande.
Enfin, la préparation au concours a été complétée,
comme tous les ans, par des répétitions faites par des
médecins militaires de la garnison, désignés par M, le
médecin-inspecteur SonNEIDER, directeur du service de
santé du 20° corps. Pour l’année 1912-1918, les médecins
militaires désignés ont été MM. Jirou, médecin-major
de 1" classe, Worms, médecin aide-major de 1% classe.
Nous sommes reconnaissants à nos confrères de l’armée de la collaboration empressée qu'ils nous apportent
et qui contribue si heureusement au succès de nos élèves
au concours d'admission à l'Eccie de Lyon.
Cliniques. —— Les cliniques ont continué à bénéficier
des subventions votées anuellement par les Conseils généraux de Meurthe-et-Moselle (5000 fr.\, des Vosges (3000
francs), de la Haute-Marne (500 fr.}, de la Meuse (400 fr.},
de la Haute-Saône (150 fr}. La Facullé est reconnaissante
à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements, de leurs décisions si utiles à Ia fois à notre enseignement et aux malades de leurs régions qui trouvent
ainsi dans nos cliniques des soins spéciaux ne pouvant leur ètre donnés à domicile. Nous devons des remierciements tout particuliers à M. le Préfet et à MM. les
‘Conseillers généraux du département de la Meuse qui, sur
uu rapport favorable de M. le député GROSDIDIER, ont
porté à 400 francs la subvention accordée pour admission
dans nos cliniques des malades originaires de leur département. Dans nos comptes rendus annuels à MM. les
Préfets, nous nous empressons de demander chaque année Île renouvellement de ces subventions si bien motivées
dans l'intérêt de l'enseignement et des malades.
M. le Recteur a bien voulu, cette année encore, appuyer
de son autorité nos requêtes el nous avons enregistré
avec la plus vive satisfaction qu'elles ont été favorablement accueillies.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
107
Dans le courant de l'année 1912, ont été admis dans nos
cliniques, au compte des différentes subventions départementales, 183 malades, dont 57 originaires de Meurtheet-Moselle, 83 des Vosges, 21 de la Meuse, 12 de la HauteMarne, 7 de la [aute-Saône, 1 des Ardennes, 4 de la
Marne, 1 de l’Aube. La plupart de ces malades ont été
reçus dans les cliniques de chirurgie générale et spéciale
‘pour y subir des opérations importantes.
Nous sommes malheureusement menacés aujourd'hui
de voir diminuer le nombre des malades que nous pourJons admettre dans nos cliniques aux frais des différentes subventions départementales. À la suite du renchérissement des denrées, l'administration hospitalière
a augmenté
le prix
des
journées
de
maladie.
Ce
prix
étant
augmenté,
le
nombre
des
admissions
de
malades au compte
de nos subventions
départementales, ne peut que
baisser.
Nous
espérons
que les
Conseils généraux, et notre requête s'adresse tout particulièrement au Conseil général de Meurthe-et-Moselle
qui compte dans son sein un des membres les plus écoutés de la Commission des Hospices, veuillent bien tenir
compte de cet état de choses et augmenter leurs subventions, afin de ne pas nous exposer à voir diminuer Îes
ressources de notre enseignement clinique, et à ne plus
pouvoir admeltre dans les différentes cliniques de la Faculié de Médecine, le môme nombre que précédemment,
de malades indigents de la région.
Cliniques de l'Hôpital civil. — A l'Hôpital civil, nos
cliniques ont continué à fonctionner avec une égale
activilé. Pendant l’année 1912, les cliniques médicales
de
MM.
SPiLLMaNx
et
Simox
ont
recu
2034
malades
: les
cliniques chirurgicales de MM.
Gnoss et Waiss, 2871
malades.
MM. Micuer, G. Gross, SENCERT, RIGHON, PERRIN, J. PaRISOT, agrégés, Chofs des travaux praliques de consullations des cliniques chirurgicales et médicales, ont assuré, comme par le passé, le service des consultations
correspondantes,
108
COMPTES
RENDUS
La clinique des maladies des veux de M. RonMEr a
recu 830 malades ; la, clinique de médecine infantile de
M. HausnnaLTer, 976 malades; la clinique de chirurgie
infantile et d’orthopédie de M. FrœLicn, 686 malades.
3000 malades se sont présentés à la consuilation de cette
dernière,
Le
nombre
des
opérations
pratiquées
par
M. FraLicn à élé de 960, dont 816 sur des malades hospitalisés et 150 à la consulation.
A la clinique d’otorhinolarvngolôgie de M. Jacques, le
nombre des malades s'est élevé à 3415 ; 300 de plus que
l'an dernier. 983 de ces malades ont été hospitalisés, et
2403 opérations ont élé pratiquées à la clinique.
A
Ja clinique
des
maladies
des
voies
urinaires,
M. AnnRé a donné 6060 consultations, et 307 malades ont
été hospitalisés. Il a été pratiqué 168 opérations au service
de la clinique
A la clinique d'électrothérapie et de radiologie de
M, GuiLroz, professceur-adjoint, ont été traités 1799 malades, faites 1203 radiographies, 1627 séances de radiothérapie, 1746 séances de courant continue, 925 séances
de courant interrompu, 4879 applications diverses.
Je rappellerai que le service de AL GUHLOZ, créé à
l'Hôpital eivil, ne sert pas seulement aux services cliniques, mais qu'il est encore ouvert, conformément à la
convention établie à l’époque de sa création, à lous Îles
services hospitalicrs de la Ville, aux médecins de l'assislance publique et des différents services municipaux. Il
serait équitable dès lors que l'emploi de préparateur de
radiologie, créé par l'Université,
fut pris à la charge de
l'administration des hospices ou de l'administration mu-
nicipale.
Nous enregistrons avec la plus vive satisfaction les
importants agrandissements el améliorations que la Commission des Hospices à résolu d'apporter aux services
cliniques de l'Hôpilal civil ef qui se trouvent en voie
d'exécution.
Le premier projet qui sera réalisé à l'Hôpital civil est
l'élévation sur la rue de Strasbourg, d’un bâtiment des-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
109
tiné à recevoir les services de consultations des différentes cliniques. Il comprendra au rez-de-chaussée, les
consultations des cliniques médicales et chirurgicales, le
service de consultations de la clinique des maladies des
voies urinaires : au premier étage, le service de consultations de la clinique des maladies de l'oreille, du nez,
du larynx, et le service d’électrothérapie et de radiologie;
au deuxième étage, le service de consultations pour maladies des dents. Chacun de ces services se trouvera
notablement agrandi et amélioré, et répondra aux besoins
actuels de ces cliniques spéciales.
| ‘Une
autre
amélioration,
en
voie
d'exécution,
corres-
pond au transfert prochain des services de convalescents
actuellement logés à la maison Marin, dans une partie
des locaux de l'ancien Sacré-Cœur, transformé en un
hôpital, appelé Hôpital Maringer, en souvenir de l’ancien maire à qui la Commission des Hospices doit d’être
devenue propriétaire de l'immeuble. Une partie de l’hôpital recevra la elinique des maladies syphilitiques et
cutanées, actuellement à la Maison départementale de
Secours et qui dépendra dorénavant de la Commission des
Hospices. Les locaux réservée aux convalescents de nos
cliniques de l'hôpital civil pourront recevoir de 100 à
120 lits.
1 résultera de ce transfert un double avantage. D'une
part, les convalescents actuellement entassés dans les
locaux exigus de la maison Marin, se trouveront logés
dans des salles mieux aérées, au milieu de vastes jardins,
toutes conditions hygiéniques plus favorables pour l’achèvement de leur guérison. D'autre part, la Faculté pourra
crganiser, dans des
condilions
meilleures,
au
nouvel
hôpital, les cliniques médicales et chirurgicales élémenlaires que le nouveau régime des études médicales lui
impose.
Enfin la-‘Commission des Hospices compte ouvrir,
dans un avenir prochain, l'hôpital élevé à proximité de
l'Hôpilal Maringer, el destiné à recevoir les malades
atteints d'affections tuberculeuses. La Commision
des
416
COMPTES
RENDUS
Hospices,
sur la proposition faite en son femps par notre
collègue le professeur BERNHEIM, à donné au nouvel H6pital le nom du médecin lorrain, qui le premier a reconnu
la contagiosité de la tuberculose, de VILLEMIN, ancien répétiteur
de
l'Ecole
de
santé
militaire
de
Strasbourg,
ancien professeur au Val-de-Grâce. Ce vaste et bel Hôpital comprendra 180 lits, en deux pavillons, l’un pour les
hommes, le second pour les femmes. Les pauvres malheureux tuberculeux s’y trouveront dans les meilleures conditions et pourront y recevoir tous les soins commandés par
la thérapeutique moderne.
Les malades atteints d'affoclions tubcreuleuses ne devant plus être placés dans les cliniques de l'Hôpital civil,
il incombera à la Faculté d'organiser à l'Hôpital Villemin
un enseignement clinique spécial pour maladies tuberculeuses, enseignement de la plus haute Importance pour
nos futurs docteurs.
La Faculté est extrêmement reconnaissante à la Commission des Hospices, et tout particulièrement à son viceprésident, M. Kruc, du grand intérêt qu'ils ne cessent de
porter à sa prospérité
ct de leur empressement
à
mettre
à
sa
disposition
les
ressources
cliniques
importantes qui seront réunies dans les Hôpitaux Ma-
ringer
et Villemin.
La
Commission
des
Hospices
peut
être assurée que la Faculté apportera toute son attention
et tous ses sains à organiser les services cliniques nouveaux ; elle peut compter sur le grand dévouement de
ceux de ses agrégés qui en seront chargés.
Hôpital Saint-Julien. -— A lHospice Saint-Julien, 406
malades
ont passé
à la clinique
des
maladies
lards, confiée à M. RICHON.
Un appoint important est fourni par les
des dortoirs de l'Hospice que M. Parisot,
médecin
en
chef,
l’enseignement.
veut
Ecole des infirmières
bien
mettre
des vieil-
hospitalisés
professeur,
à la disposition
à l'Hôpilal civil. —
de
La Commis-
sion des Hospices a bien voulu charger, cette année encore, mes Collègues, MM. PARISOT, ROHMER, HAUSHALTER,
:
FACULTÉ
DE MÉDECINE
HAL
professeurs, ETIENNE, FRŒLIEN, JACQUES, ANDRÉ, MICHEL,
agrégés, de l'enseignement à l'Ecole des infirmières établie à l'Hôpital civil.
Maison départementale de secours. — Clinique d'accouchements. -— La clinique d'accouchements, installée
à la Maternité, avec l'Ecole départementale des sagesfemmes, a reçu 1048 femmes pendant l’année 1912. La
statistique du service indique encore 850 nouveaux-nés
vivants. L'œuvre de la Maternité continue à rendre les plus
grands services.
Le service des consultations à été assuré par M. FRu-
HINSHOLZz, agrégé, chef des travaux de consultations.
Ti est permis d'espérer qu'une partie des locaux qui
deviendront vacants à la Maison de secours, par le transfert prochain de la clinique des maladies syphilitiques
et cutanés, soient provisoirement réservés à l’agrandissement de la Maternité, en attendant qu'une Maternité
nouvelle,t oujours promise et toujours retardée, soit construite.
À Ja clinique des maladies syphilitiques et cutanés,
confiée à M. Louis SPILLMANX, agrégé libre, le mouvement
des malades a été de 936 ; le nombre des consultations
s'est élevé à près de 4000, plus du double de l’année précédente. Ce chiffre s'élèvera encore lorsqu'il sera possible
d'organiser des consultations du soir qui rendront les
rlus grands services à la classe ouvrière.
Nous nous réjouissons d'apprendre
que
les
travaux
ement
ur
d'aménag
de l’ancien Sacré-Cœ
vont être prochainement terminés. Tout promet que pour le 4 novembre prochain, le transfert du service des maladies
syphilitiques et cutanés pourra être opéré. 11 en résultera
your ce service de clinique spéciale, si important, une
amélioration considérable par rapport à l’état des choses
à la Maison de secours. Si l'extension que le service recevra du fait de son transfert à l'ancien Sacré-Cœur paraît suffisante pour les besoins actuels, resle à satisfaire
aux exigences de l’enseignement elinique pour lequel
personnel et laboratoire font défaut.
1m
COMPTES
RENDUS
Une première mesure a été prise par le Conseil de la
Faculté pour répondre à ces nécessités. Dans sa séance
du 26 avril, il a projeté de eréer pour la rentrée prochaine, un emploi de chef de clinique des maladies syphilitiques et cutanées. L'importance d'un pareil emploi est
déjà reconnu d’ailleurs par M. le Directeur de l'Enseignement supérieur, vu que sur sa proposition, la création
d'une place de chef de clinique des maladies syphiitiques et cutanées à été acceptée par M. le Ministre ef
recevra son application dans la réforme des éludes médicales, en exécution des décrets de 1909 ef 1911.
En attendant la création par l'Etat du chef de clinique
en question, le doyen s'est adressé à la Société des Amis
de l'Université pour obtenir d'elle de pouvoir affecter
quelque traitement à l'emploi que la Faculté a créé. Dans
sa séance du 19 avril, la Société des Amis de l'Université
a bien voulu allouer à la Faculté de Médecine une subvention annuelle de 400 francs qui lui permet de mettre
son projet à exécution.
La Faculté
est reconnaissante
à
la Société des Amis de l’Université de l'intérêt qu'elle Jui
a témoigné.
La délibération du Conseil de la Facuité ayant reçu
l'approbation de M. le Recteur, la place de chef de clinique créée sera prochainement mise au concours, et
M. L. SPILLMANN, chargé de la clinique des maladies syphilitiques et cutanées, recevra ainsi le collaborateur qui
lui est indispensable pour le bon fonctionnement de son
service.
Reste encore le besoin urgent de l'installation d'un laboratoire affecté à la clinique. Nous espérons que l'Etat
voudra bien nous venir en aide à ce sujet.
Quant aux services des maladies chroniques el incurables que comprend la Maison de secours, il serait désirable, ainsi que je l'ai déjà demandé dans mes précédents
rapports, qu'ils puissent être érigés un jour en services
cliniques
annexes.
Li
À l'Hospice J.-B. Thierry a Maxéville, M. HAUSHALTER,
professeur
de clinique de médecine
?
infantile et médecin
FACULTÉ
DE MÉDECINE
413
en chef de l'Hospice, fait toujours profiter ses élèves des
ressources cliniques apportées à l'enseignement par les
petits malades traités à l'Hospice. Le nombre des enfants
admis en 1912 a été de 220 garcons et 287 filles, qui, joints
aux 204 malades présents au 17 janvier, portent le nombre
des sujets traités pendant l’année 1912 à 711. Les bâtiments étant devenus trop exigus pour la population qui
les fréquente, et la répartition des catégories de malades
étant impossible, le Conseil général, dans sa dernière
séance, a voté l'agrandissement de l'Hospice.
Asile publique d’aliénés de Maréville, .— Le cours complémentaire de la clinique des maladies mentales a été
suivi avec assiduité par nos élèves et un certain nombre
de médecins civils el militaires s'intéressant à la Psychiatrie. Le chargé de cours, M. Paris, médecin en chef
de l'Asile, a présenté à son auditoire des exemples de
toutes les formes typiques d'aliénation mentale et quelques cas de psychoses moins fréquemment observés en
médecine générale, mais qu'il est Cependant utile que
le médecin non spécialisé n'ignore pas.
VIII,
—
ENSEIGNEMENT
DENTAIRE.
L’enseigrement nécessaire à
l’accomplissement
des
deux années de stage et à l'examen de validation de stage ‘
a été assuré par MM. ROBERT et DUFOUR, agrégés, chargés des conférences de physique, de mécanique, de chimie, de métallurgie appliquées à l’art dentaire {arrêté
“rectoral du 23 juillet 1912). Quant aux travaux de prothèse,
les élèves stagiaires les ont faits au laboratoire de l’Institut dentaire, sous la direction du directeur, M. RosEnTHaAr, et du chef des travaux, M: BLANC.
Avec l'autorisation de M. le Recteur et de M. le direc-
teur PErir, nos élèves stagiaires ont suivi cette année encore les cours de dessin et de modelage de l'Ecole pri-
maire supérieure. Je tiens à exprimer ici mia gratitude à
M. le directeur PETiT pour l'empressement qu’il a mis à
nous être utile, et à remercier M. BAJOLET, professeur de
il4
COMPTES
RENDUS
dessin, et M. Carr, professeur de modelage, des conseils
si désintéressés qu'ils ont prodigués à nos élèves sta-
giaires dentistes.
Les cours destinés aux
aspirants
chirurgiens-dentistes
ont
élé
faits
par
MM. Meyer,
professeur,
RICHON,
G, Gross, LUCIEN, agrégés chargés de cours (arrêté rectoral du 28 juillet 1912). M. PaRisoT, professeur, à bien
voulu faire à nos aspirants chirurgiens-dentisles quelques leçons de médecine légale appliquée à l'art dentaire.
L'enseignement spécial, technique et pratique, reste
confié à M. ROSENTHAI, docteur en médecine, directeur
de la clinique et du laboratoire de prothèse, assisté de
M. BLaxc,
chirurgien-dentiste,
chef des travaux,
de
M. NospauM, aide-dentiste, de M PinocHe, moniteur de
prothèse. L'enseignement clinique et de dentisterie est
assuré au service de clinique et de consultations pour
maladies des dents, établi à l'Hôpital civil. Du 1% août
1912 au 81 juillet 1913, ont été données 6380 consultations et pratiquées 1834 opérations et 4000 extractions.
Les travaux pratiques de prothèse ont lieu dans les laboratoires de l'Institut dentaire.
Quant
au
nombre
de
nos
aspirants
chirurgiens-den
tistes, l'effet désastreux de l'application aux études dentaires du décret du 21 janvier 1911, continue à se faire
durement sentir. L'effectif de notre population scolaire
pour 1912-1913, réduite aux stagiaires et aux élèves de
première année régulièrement inscrits à la Faculté, a été
de 8 stagiaires et 7 élèves de première année. Les 52 autres élèves, dont 19 s'étaient présentés aux examens de
validation de stage et 88 aux examens pour le grade de
chirurgien-dentiste {ancien et nouveau régime), qui se
trouvent inscrils au tableau statistique (page 182), ne sont
venus à Nancy que pour y passer leurs examens et ne
doivent compter dans notre population scolaire normale.
12 diplômes de fin d’études ont été délivrés à des élèves
venus d'autres Ecoles.
L’exigence du stage prescolaire de 2 ans, qui porte en
FACULTÉ
DE MÉDECINE
113
Là
somme les années d'études à 5 ans, au lieu de 3, a fait
qu'il y a eu un arrêt de deux ans dans l'inscription pour
le grade de chirurgien-dentiste, et que cette année il n°y
a encore eu à la Faculté que des élèves de première année ; ceux-ci ont été au nombre de 7 seulement. L'an
prochain, il nous manquera encore les élèves de troisième année. Les cadres ne seront donc complets que
dans
deux ans ; mais
leurs effectifs resteront malheureusement toujours faibles, pour les raisons que j'ai
longuement exposées à M. le Recteur, à M. le Directeur
de l'Enseignement supérieur, dans mes lettres des 14 février, 5 avril, 18 juillet 1909, à mes collègues délégués
au Conseil supérieur de l’Instruction publique, dans ma
lettre du 13 juillet 1909, au Conseil de l'Université dans
mon rapport de l'an dernier.
La situation faite aujourd'hui à notre enseignement den-
taire m'incite encore à présenter au Conseil les réflexions
suivantes :
L'organisation des deux années de stage exige un enseignement de physique, de chimie minérale et organique, de
mécanique, de métallurgie appliquées à l'art dentaire. Le
programme en est exposé en détail dans l'arrêté du 11 janvier 1909. Il mériterait quelque simplification, notamment en ce qui concerne les questions de chimie physiologique et pathologique. Quoiqu'il en soit, cet enseignement ne saurait être uniquement théorique. Pour qu'il
soit fructueux,
des expériences et des démonstrations
sont nécessaires et celles-ci ne peuvent se faire que dans
des laboratoires de physique et de chimie, tels qu'il en
existe dans une Faculté, et sous la direction d’un personnel compétent. À la Faculté de Nancy ce sont MM. RoBERT et DUFOUR, agrégés de chimie et de physique, auxquels il est confié. Depuis l’an dernier nos collègues ont
été régulièrement nommés chargés de cours par M. le
Recteur, avec indemnité minime de 300 francs pris sur
la réserve dé notre enseignement dentaire (arrêté rectoral
du 29 juillet 1912). Maïs est-il réellement juste que ce soit
la Faculté qui rétribue ces emplois? Si, pour hâter la
446
régularisation
COMPTES
d'une
solution
RENDUS
urgente,
nous
avons
pu
le faire avec les propres ressources de l’enseignement
dentaire, au moment où la situation de celui-ci venait
d'être florissante, aujourd'hui qu'elle devient précaire,
pouvons-nous continuer à nous imposer pareille charge?
le stage n’est pas la scolarité. N'est-ce pas à l'Etat d’en
assurer l'organisation et le fonctionnement ?
Après les interrogalions sur la physique et la chimie,
l'examen de validation de stage comprend l'exécution
d’un dessin et une épreuve pratique de modelage. Grâce
à la bienveillance de M. le Recteur et de M. PETiT, directeur de l'Ecole primaire supérieure, nos stagiaires ont
pu profiter de l’enseignement du dessin et du modelage
qui se fait à cet établissement. Ne serait-il pas juste d’accorder quelque indemnité aux maîtres qui en sont chargés ?
Enfin, nos stagiaires, pour leur apprentissage de la
prothèse dentaire, nous coûtent, chacun d’eux, environ
30 à 40 francs par trimestre. Or leurs droits de (ravaux
pratiques que l'Université veut bien reverser à la Faculté
suffisent à peine à parfaire la dépense, et ne seraitil pas juste encore de songer au sureroît de travail imposé
au personnel du laboratoire ?
J'en arrive à l'organisation de l’enseignement des aspirants chirurgiens-dentistes. Bien que le programme des
études dentaires, tel qu'il était établi par le décret du 25
juillet 1893, ait été en apparence simplifié par le décret du
A janvier 1909, ces études n'en nécessitent pas moins,
indépendamment des spécialistes dentistes, des compétences en anatomie, physiologie, chirurgie et médecine.
Depuis 1901, époque de la créalion de l’enseignement
dentaire à la Faculté, mon collègue, M. MEveR, professeur
de physiologie, et trois de nos agrégés, un agrégé d'anaiomie, un agrégé de chirurgie, un agrégé de médecine,
ont bien voulu enseigner à nos élèves dentistes, les éléments de physiologie, d'anatomie, de pathologie et de
clinique chirurgicales et médicales qui leur sont indispensables à connaître. L'an dernier, M. le Recteur a bien
4
FACULTÉ
voulu
nommer
chargés
de
DE MÉDECINE
cours
les trois
417
agrégés
qui
coopèrent actuellement à l'enseignement dentaire, ainsi
que le direcleur de la clinique dentaire qui assure le cours
de pathologie dentaire. Ainsi qu'elle l’a déjà fait pour les
agrégés chargés de l'enseignement de la physique et de
la chimie aux élèves stagiaires, la Faculté a accordé sur
les ressources propres de l’enseignement dentaire, une
rétribution de 300 francs à chacun des chargés de cours
s'occupant de l'instruction des aspirants chirurgiens-dentistes. À ce sujet encore j’exprime le vœu que l'Université
veuille bien prendre la dépense à sa charge, au jour prochain où, comme il est à craindre, les ressources propres
de notre enseignement dentaire deviendront insuffisantes.
FH est de notre devoir de maintenir notre enseignement dentaire au niveau où il a été porté grâce à la bonne
volonté, an dévouement et aux efforts de tous. Ce sera
le seul moyen de l'aider à sortir de l'état de crise aigüe
dans lequel il se trouve par suite de l'application du décret de 1911, de lui atlirer des élèves et de le rendre à nouveau prospère.
Rapport sur le fonctionnement de l'Institut sérothérapique, du 1% octobre 1912 au 1% octobre 1913, par
M. MAG, Professeur d'Hygiène, Directeur de l'Institut.
Du 1% octobre 1912 au 1% octobre 1918, l'Institut sérothérapique a livré 4206 lubes de sérum antidiphtérique,
à destination des départements
de la région lorraine.
Dans ce nombre, 1610 tubes ont été fournis directement
à des services d'assistance gratuite, aux hôpitaux, hospices, services médicaux scolaires, mairies diverses, principalement mairies de 101 communes éloignées de pharmacies, désignées par le Conseil général de Meurthe-etMoselle, pour l'établissement de dépôts renouvelés deux
118
COMPTES
RENDUS
fois par an, objet d'une subvention
départementale
spé.
ciale.
L'Institut a fourni, en outre, aux divers services d'assistance gratuite des départements de Meurthe-et-Moselle
surtout, secondairement de la Meuse ct des Vosges, 408
tubes de sérum antitétanique, 237 tubes de sérum antistreptococcique, 69 tubes de sérum antiméningococcique
et 58 tubes de sérum antivenimeux, ce dernier déposé
dans les mairies de communes infestées de vipères, suivant la demande du Conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Les services des analyses bactériologiques, ont satisfait pendant celte période, au chiffre très élevé de 1851
examens divers.
Le nombre des examens des produits suspects de diphtérie a été de 529, avec 42 % de résultats positifs.
Les 1322 autres examens comportent des sérodiagnostics pour fièvre typhoïde au affections paratyphiques, pour
dysenteries, fièvre de Malte, syphilis, des analyses de
crachats et produits pathologiques divers, 825 recherches
de méningocoque, en vue de la méningite cérébro-spinale.
Dans le chiffre global d'examens, sont comprises en particulier 535 analyses faites pour différents services cliniques de là Faculté, dont 165 analyses d'angines.
n'a pu être mené
si élevé d'examens
Un nombre
à bonne fin que grâce au dévouement de MM. GARNIER,
sous-direcleur, Jacouor et ZUBER, préparatcurs, chargés
de ces différents services.
VŒUx
Les vœux exprimés dans le présent rapport se résument
dans les propositions suivantes :
1° Agrandissement des services de Alédecine légale et
d'Anatomie pathologique (vœu renouvelé) ;
2° Installation d'un appareil frigorifique aux services
d’Anatomie normale et pathologique, de Médecine légale
(vœu renouvelé)
;
FACULTÉ
90
(vœu
DE
MÉDECINL
119
Création d'une chaire de clinique gynécologique
renouvelé, voir Rapport 1910-4911) :
4° Revision du décret de réorganisation des Etudes den-
aires, du 99 janvier 1909 (vœu renouvelé) :
5° Création de charges de cours par l'Etat ou l'Université à l'Enseignement dentaire.
Rapport sur les étudiants étrangers inscrits à la Faculté
de Médecine, pendant l'année scolaire 1912-1913.
Le nombre des étudiants étrangers inscrits pendant
l’année scolaire 1912-1918 a été de 67, comme l'indique le
fableau relatif à l’origine des étudiants inscrits, savoir :
Etudiants pour le diplôme de docteur de l’'Université de Nancy (Médecine}........,........,.......
52
Etudiants pour le diplôme
de chirurgien-dentiste
......,....,....,....,..,. déssesseesessessre
Eludiants pour le diplôme
de chirurgien-dentiste
de l'Université ..,..,,..,,,,,,,,,,,,..,.,,....4
TOTAL......,.....,,,.,.,....
6
co
(bat;
67
Parmi les 52 étudiants en doctorat d° Université, on
compile 26 étudiantes.
…
Pour les 15 étudiants en chirurgie-denfaire (Etat et Universifaires), on compte 4 éludiantes.
Sur un total de 67 étudiants, il v a douc 37 étudiants
ët 30 étudiantes.
Quant à l'origine de ces 67 étudiants étrangers, elle se
décompose comme suit:
À
Doctorat de l'Université.
Russie. ..,..............
Bulgarie. ... .. ........
Serhie...,......,.......
47 étudiants
6
—
3
6
—
93 étudiantes
2
—
7
À
—
120
COMPTES
RENDUS
B. Diplôme de chirurgien-dentiste d'État.
Allemagne ............
Bu
a duree
Italie, ........... des
on unes un ee
Suisse ..........,,,,.....,..,....
Roumanie ..... dune des ver vues
.
2 étudiants
1
—_
CE
1
—
6
C. Diplôme de chirurgien-dentiste de l'Université.
Russie ...
......
ous
3 étudiants
Bulgarie. ...... ducs eee
Allemagne ....... sscsrss
Belgique .......,....... .
2
»
»
—
—
_—
5
Le
9
» étudiante
2
1
1
—
—
—
k
Pour le doctorat de l'Université, les étudiants étrangers ont été dispensés du baccalauréaf sur la justification
de certificats constatant leurs études secondaires dans les
gymnases où collèges de leur pays d’origine. Ils ont tous
subi, en France, l'examen du certificat d'études P. C. N.
En ce qui concerne le diplôme de chirurgien-dentiste
(Etat), les 6 étrangers ont produit des certificats d’études
secondaires obtenus après examens.
Quant aux étudiants en vue du diplôme de chirurgiendentiste de l’Université de Nancy, il ont tous été dispensés, par décision spéciale, du certificat d'études secondaires, sur le vu de pièces éfablissant qu'ils avaient un degré
d'instruction suffisant, leur permettant de suivre avec
fruit l’enseignement donné à la Faculté.
Concours
pour
le
Prix
de Thèse
Rapport présenté au Conseil de la Faculté pur M. WEIss,
au nom de la Commission du prir, composée de
MM. Wiss, VUILLEMIN, ROHMER, HAUSHALTER, HOCHE.
D'une facon générale, les thèses de cette année
satisfaisantes, et quelques-unes même dénotent des
sont
con-
FACULTÉ
124
DE MÉDECINE
naissances profondes et d'un esprit scientifique très sérieux. Elles sont au nombre de 34, dont 16 intéressent la
chirurgie, 9 la médecine, 4 l’ophtalmologie, 5 lobstétrique, À l'anatomie, 1 la parasitologie.
La Commission a eu l'attention portée sur 8 thèses pour
lesauelles elle propose les récompenses suivantes
Prix de thèse. -— M. HAMANT (Aimé-Julien), de Nancy.
Mentions
Bezonvaux
très
honorables.
(Meuse) : M.
——
Monror
M.
JrannIN
{René-Emile),
de Barenton
(Marius-Adoiphe),
M. AuGrer
an),
de Dijon.
M. ADam (Paul-Henri-Je
(Louis),
de
de Toul;
(Meuse);
‘
Mentions honorables. -— M. Beyier (Charles-Gérard),
de Nancy; M' Kormæer (Lysette}, de Sedlietsch (Pologne); M. Méuixe (Emile-Jean), de Nancy ; M. PERRIN
(Éharles-Aimé), de Lunéville.
En voici l'analyse :
M. Hamanr a présenté à la Faculté une thèse des plus
remarquables qui a nécessité des recherches pendant
près de trois ans, el qui constitue la monographie la plus
importante parue jusqu'ici sur l'Echinococose abdominopelvienne secondaire et son traitement. C'était à un sujet
presque neuf, tout au moins dans ses grandes lignes, et
qui a nécessité pour l'auteur des recherches d'autant
plus ardues, que les travaux jusqu'à présent ne traitaient
que de points particuliers et sans vue d'ensemble.
L'auteur a eu la tâche très délicate de faire la synthèse
des observations parues et de les coordonner, ce qui lui
a permis d'arriver à des conclusions très fermes et très
intéressantes. I à eu d'autant plus de mérite de le faire,
que nombre de ecs travaux venaient des pays exotiques,
ce qui a rendu ses recherches difficiles et onéreuses.
Après avoir brièvement résumé l'évolution du Tænia
Echinococcus, l'auteur à rappelé quelles vicissitudes a
lraversées la notion de l’échinococcose secondaire et comment on es$arrivé à affirmer l'existence des greffes hydatiques seconduires, soit par l'expérimentation, sait par
Pobservalion
cose
de cas cliniques. En effet, cefte échinococ-
secondaire
est
toujours
le fait de
la rupture
d’une
122
COMPTES
RENDUS
tumeur pranitive préexistante, notion qui est la base et
la raison même de son travail.
Cette rupture établie par des faits indéniables, il convenait de rechercher Fa fréquence de ces déhiscences et
leurs causes, puis d'étudier les symptômes de ces complicalions périlonéales el humorales qu'elle détermine.
C'est ce que l'auteur à fail avec une clarté Tumincuse, en
montrant les symplômes immédiats qui traduisent cette
ruplure, l'évolution du liquide ct des germes hydatiques,
leurs aspects variables {pseudo-tubereulose
échinococeique, cholépéritoine hydatique\. Ta moutré que, suivant le
siège du kvste primitif, les localisations élaient variables
et avaient un liou d'élertion spécial: il à étudié ensuite
lies lésions secondaires du péritnine ct des autres organes
abdominaux, le mode d'aceroissement de ces Kvstes, les
causes qui influent sur leur vitalité, enfin les accidents
qui résultent des kvetes rampus et non traités immédiate.
ment.
Toutes
expliquent
ces
notions
éfaient
très
importantes,
la variété des symplômes,
car
elles
les erreurs de diag-
nosties, Ja gravité du pronostie et les difficultés de l’inter-
vontion opératoire.
La clinique était souvent insuffisante à établir le diagnostie, l’auteur a montré qu'il fallait souvent s'adresser
à des moyens de lahoratoire et il a soumis à une critique
très serrée les résultats que l'on peut en attendre, et la
confance qu'il faut lour accorder.
Le chapitre du pronostie, entièrement personnel et nouveau, est basé sur l'étude approfondie des diverses observations qu'il a recueillies, et le conduit tont naturellement
à s'occuper du traitement.
Ce chapitre du traitement est aseurément la partie la
plus originale et la plus importante de son travail, c'est
celui qui donne la meilleure idée de tout l'esprit scienHfique de M. ITAMANT.
Partant de ce fait que la rupture d'un kyste hvdatique
est ex{rèmement dangereux. il envisage à juste titre, fout
d'abord, le traitement prophylactique qui, s'il eut été suivi
FACULTÉ
toujours
avec
rigueur,
eut
DE MÉDECINE
|
assurément
sauvé
123
bien
des
existences. Il montre en même temps tous les accidents
consécutifs aux ponctions faites à l’aveugle, moyens éventuellement infidèles, souvent impraticables et toujours
dangereux.
Envisageant ensuiïle la possibilité d’une ponction intempestive, M. HAMANT compare, non sans raison, cette situation à celle d'un kyste rompu spontanément, et propose
une ligne de conduite simple et rationnelle qui consiste
à faire le lavage formolé du péritoine. I indique, d’après
#es expériences personnelles, la fechnique de ceite formolisation.
Depuis le mode d’anesthésie, jusqu'aux procédés de
fermeture de la paroi abdominale et aux soins post-opératoires,
toutes
les
éventualités
sont
prévues
par lui,
et
ces diverses notions absolument personnelles, fixent un
traitement d'urgence, très judicieusement établi.
Le traitement des complications secondaires est ensuite
envisagé par M. HamanT; traitement toujours chirurgical
ont les difficultés sont grandes, qui nécessite des interventions souvent successives, des voics d'accès variables
suivant les vas, et en tous Cas toujours des opérations
courtes ef fractionnées.
Un index bibliographique très riche (plus de 600 références) termine ce volumineux travail qui fait le plus
grand honneur à son auteur, ef termine brillamment une
scolarité,
illustrée déjà par de nombreux
travaux
origi-
naux.
La thèse de M. Janin intitulée : Les Mycorderma, leur
rôle en pathologie, dépasse de beaucoup le niveau moyen
des dissertations inaugurales. Elle révêle un esprit müri
par une longue pratique des méthodes scientifiques.
Le rôle des Mvcoderma en pathologie préoccupe à juste
titre les médecins. mais les opinions les plus contradicfoires sont émises, faute de données indispensables à une
saine critique. M. JANNIN, par ses observations et ses expériences, nous apporte celte base fondamentale.
Tout d'abord il précise la signification botanique du
124
COMPTES
RENDUS
mot Mycoderma reposant sur une structure définie et non
sur les apparences superficielles qui l'ont fait appliquer
aux êtres les plus divers, tandis que des formes répondant à la première diagnose claire, fournie par DEsMaAIÈRES à propos du Mycoderma multi-juniperini, sont
confondues avec des genres différents ou mal caractéri-
sés : Oidium, Oospora, etc.
. Ensuite il expose les résullats fournis par trois techniques différentes : 1° technique microscopique ; 2° technique bactériologique eb chimique; 3° technique pathologique. Le corps de la thèse est ainsi divisé en trois parties.
MT. Jannin décèle les caractères morphologiques auxquels
on reconnaît aisément le genre Mycoderma. La distinction des espèces est plus délicate. Pourtant une espèce
‘nouvelle, M. Bogolepoffii est bien cireonscrite.
La fréquence des Mvcoderma dans le milieu ambiant,
prouve que la constatation de leur présence dans l’organisme ne suffit pas à démontrer leur action pathogène.
Les conclusions prématurées de divers auteurs, sont par
là remises en question et, sans se montrer trop sévère à
leur égard, M. JANNIN, en les exposant fidèlement, laisse
apercevoir leur insuffisance,
De ce que les Mycoderma ne se sont pas montrés sûrement des agents spécifiques de maladies au même titre
que les bactéries de la fièvre typhoïde ou de la peste, il
ne faut pas conclure que le médecin puisse leur rester
indifférent.
M. JaANNIN établit ce dont ïls sont capables en étudiant
leur physiologie.
Leur action sur la composition des milieux dont ils se
nourrissent est révélée par leur cvtologie. La répartition
des corpuscules mélachromatiques, du glycogène et des
graisses aux diverses périodes de l'activité sert de base
à une théorie sur le rôle régulateur des vacuoles.
L'étude
des milieux de culture montre qu'ils exigent
surtout certains Composés azotés et phosphorés et qu’ils
FACULTÉ
DE MÉDECINE
125
se contentent de doses de K, de Mg, de Ca, échappant
aux procédés courants d'analyse.
Leur propriété la plus caractéristique est la destruction
progressive des acides. Elle a pour effet de limiler leur
pullulation et de créer des conditions favorables à certains microbes. Des expériences précises résumées dans
dix tracés démontrent ce mode d'action el en marquent
les limites.
Les Mycoderma sont surtout importants comme agents
d'associations parasitaires, L'auteur rapporte une observation personnelle où le M. pulimoneum a modifié l'allure
de la tuberculose. Le champignon ne se borne pas à modifier le terrain propice aux microbes ; il provoque des
réactions de l'organisme, ainsi que le prouvent l’'agglomération des sports et la coagglomération par le sérum du
malade el ja cutiréaction positive.
Le Mycoderma qui influence à ce point l’organisme
n'est pas un passager accidentel, mais un parasite à demeure. Du reste, M. Jannix, le premier, à reconnu à lautopsie le champignon dans des cavernes pulmonaires.
Le travail considérable poursuivi méthodiquement pendant plus de deux ans par M. JanniN met exactement
au point une question importante de pathologie et lui
apporte déjà un commencement de solution précise.
La thèse de M. Morcor intilulée De l'intoxication mercurielle aiguë. Etude anatomo-pathologique, est une étude
des plus complètes de lintoxication mercurielle aiguë.
faite surtout au point de vue anatomo-pathologique, dans
le but d'élucider la pathogénie des divers accidents,
L'élude de celte question est aussi ancienne que le mercure. Elle à fait le sujet de nombreux travaux, au fur et
à mesure que l'utilisation du mercure se généralisait où
se modifiait. Depuis une vingtaine d'années, les travaux
sur cette question s'étaient raréfiés. Le travail présent est
une rénovation très claire, augmentée d'expériences personnelles ef d'observations originales.
Les symptômes de l'intoxication mercurielle aiguë son!
126
COMPTES
RENDUS
tous à rapporter à un lableau général très important bien
exposé par l’auteur.
la partie originale du travail est celle de l'anatomie
pathologique étudiée tout d’abord chez l'homme, chez
Fanima!,
puis d'une
façon générale.
En suite des considérations physiologiques et patholagiques donnent comme l'explication des diverses lésions
décrites et minutieusement étudiées.
Des conclusions bien précises résument de la façon la
plus nette et la plus complète le travail inaugural de
M. MoRLOT.
En somme, ce travail hien écrit, bien présenté, d'une
tenue irréprochable el très personnel méritait de retenir
l'attention du jury pour le prix de thèse.
M. AUGIER a consacré sa thèse à l'étude de l'os frontal
de l'homme et celle de son développement normal et
‘
anormal.
Le frontal humain est fréquemment accompagné de
pièces osseuses supplémentaires. Les auteurs les consi‘dérent souvent comme des curiosités et les confondent
sous le nom d'os wormiens. Quelques-uns croient y reconnaître des retours ataviques, rappelant la pluralité des
pièces squelettiques de la région frontale chez les reptiles
ou les poissons.
M. Auaer cherie Ja signification de ces osselets. Non
content d'interpréter les travaux antérieurs, il accumule
les observations personnelles en étudiant 54 fœtus et en
examinant plus de 6000 crânes conservés dans les collections de Paris et de Londres.
Il rappelle d'abord uue différence fondamentale entre
le crâne des mammifères et celui des poissons. Chez ces
derniers, la gaine cartilagineuse primitive est l’origine
de tous les os {elle persiste même à l'éfat de squelette
cartilagineux
chez les Sélaciens).
Chez
les mammifères,
où la masse de l'encéphale est dès l'origine disproportionnée à la gaine primitive, celle-ci ne devient cartilagineuse qu'à la base ; le squelette osseux de la voûte appa-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
127
raît d'emblée dans un substratum membraneux d'origine
sous-dermique.
Le frontal humaiit procède en partie du crâne membraneux, en partie du crâne cartilagineux.
La portion d’origine sous-dermique présente normialement une seule paire de centres d'ossification : un centre
pour chaque hémifrontal. Des fissures d’origine vasculaire
ont été prises à tort pour des sutures entre un frontal
principal et un préfrontal.
I nous semble hasardeux d'homologuer les centres
d'origine membraneuse avec les os des vertébrés inférieurs : frontal principal, préfrontal, post-frontal. L’auteur semble en avoir conscience ct pourtant il est disposé
à rapporter, avec ALBRECHT, au centre post-frontal, l'épimalaire qui, normale chez quelques vertébrés, exceptionvel chez le fœtus humain, s’unit tantôt au malaire, tantôt
au frontal. H met plus d’hésitation à homologuer, avec
STAURENGHI,
au
préfrontal.
les 05
naso-maxillo-lacrymo-
frontaux.
1 se dégage complètement des suggestions décevantes
des théories phylogénétiques manquant de base ontogénétique, pour apprécier les os frontanellaires. Avant observé quatre centres d’ossification distincts dans la frontanelle bregmatique d’un fœtus hydrocéphale, il invoque
ce fait à l’appui de la théorie de Maggi, considérant le
centre bregmatique comme constitué par quatre points
d'ossification, deux frontaux et deux pariélaux. 11 s’agit
vraisemblablement d’'expansions des centres normaux,
dont
les
attaches
ont
été
rompues
secondairement
par
suite de la distention de la boîte crânienne. Quoi qu'il en
soit de leur origine, les centres d'ossification frontanellaires sont rares et ne se rattachent à aucune formation
normale dans la série animale.
La portion cartilagineuse annexée au frontal humain,
répondant au frontal cartilagineux des vertébrés inférieurs, est constituée par la lame cartilagineuse sus-orbitaire. On ne la confondra pas avec le centre sus-orbitaire
de Maggi,
considéré
par cet auteur
comme
un
élément
128
COMPTES
RENDUS
du frontal membraneux et dont ME AUGIER conteste formellement l'existence.
La lame cartilagineuse sus-orbilatre, après une période
d'accroissement se réduit normalement, d'après RaMBAtn
el
RENAUET,
à
un
centre
dossification
exigu.
donnant
Lépine nasale qui se soude au frontal après la naissance.
BARDELEREX croit v reconnaître le préfrontal des reptiles,
Ouire ce centre normal, ln lame ecartilaginouse fournit
les centres orbitaires postérieurs. Maur les considérait
aussi comme normaux. L'ample statistique de M. ATGiER
fournit seulement une moyenne de 2 %.
Les plus fréquents de ces os Wormiens d'origine eartijagineuse sont les éthmo-sphéno-frontaux. Leur fréquence
varie selon les racce. Les Guaranis ont fourni a plus forte
proportion, 8 %
L'ensemble des races sud-américaines
donne 31%, les Européens et les Hinmdous. 1 %. Les races
nègre, mongole, océanienne, fouruissent un taux voisin
de
0,25
%.
Le
pourcentage
s'élèverait,
si
l'on
s'adressait
aux fœtus: il est doublé chez les fœtus européens comparés aux adultes,
Les confins de la région membraneuse ct de la région
cartilagineuse sont parliculièrement prédisposées à danner des osselets supplémentaires, On n'a pu rattacher
sûrement à l'une d'elles la fontanelle ptérique {voisine
du temporal, généralement restremite el éphémère; elle
présente assez souvent un centre d'ossification distinct.
Le travail considérable de M. AUGIER apporte d'importants documents et des vues personnelles pour permettre
l'interprétation du frontal dans les conditions habituelles
ou exceptionnelles et pour la théorie des os Wormiens
classés selon leur origine.
Le travail de M. Paul Anau sur l'hématôme môle, est la
première monographie coniplète qui ait été faite en France
sur ce sujet,
L'auteur
commence
à frire nn historique
très complet
ef très intérassant des discussions soulevées en Allemagne
par dos théories étinlogiques émises par ©. BREüs lors-
qu'il décrivit,
en
1892,
la variété de môle
charnue
à la-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
129
quelle il avait donné Je nom d'hématôme môle. Les travaux de NEUMANN (1897: de GOrTsCHALK, et surtout ceux
de Davinsonx (1902 sont exposés en détail aiusi que ceux
de Tausaie, 1903. N'est fâcbeux que M Apau n'ait fait
qu'un trop court exposé des {ravaux français, parti tes
quels Particle de Bmx, en 1892, paru la même année que
le fravail de Breus, mérituil plus qu'une simple mention.
Le but cherché par M. Ana dans cette première partie
de son œuvre, a été de faire une étude qui, tout en offrant
une précision et une documentation aussi complète que
possible. mettrait en évidence les pointé essentiels et les
idées directrices de la question de fhématôme miôle, et
indiquerail surtout comament se sont énchaînées, en Allemagne, les théories etles faits scuventen apparence divervents ef môme opposés ef ausst par quelles transformations successives là conception de cette hématôme môle a
peu à peu évolué jusqu'à l'époque actuelle.
Cette partie de la thèse de M. Ana est très étudiée et
vraiment intéressante dans Ta erilique des auteurs allemauds.
La seconde partie est l'étude erilique de lhématôme
niñle,
Après quelques généralités lauteur'étudie l'évolution
et les svmptômes cliniques de lhémalômé môle qui, en
réalité, D'ont rien
de pathognomonique,
qu'il s'agisse
d'une môle charnne ou d'un hémalôme moôle.
Le chapitre dans lequel M Apau étudie les caractères
Morphologiques et anatomo-pathologiques de la môle hématique,
est très
bien
{raité.
Il montre
qu'outre
les carac-
tères observés dans la mêle charnue on trouve nne disproportion du volume de l'œuf avec celui de l'embryon, et
que de plus, on rencontre dans la cavité de l'œuf des tuireurs de formes diverses dues à l'existence d'hématômes
sous-chorlaux,
un
plissement
particulier
de
Ja cavité
ovu-
laire, une faible quantité de liquide amrniotique, et enfin,
ce qui est caractéristique, une notable disproportion des
dimensions de la cavité ovulaire avec Ia taille de l’embrvan.
430
COMPTES
RENDUS
Puis, après une étude microscopique très bien faite, à
laquelle il faut ajouter les recherches faites par lauteur
dans les quatre
observalions inédites qu'il tapporte,
M. Apam étudie le mécanisme et la pathogène de l’héma{ème môle. Il s'ensuit que l’hématôme môle résulte d’une
transformation régressive d’un œuf antérieurement hydramniotique.
Le chapitre Eliologie ne démontre pas grand chose, et
n'a paru par trop théoriquement établi.
Le diagnostic, le pronostic et le traitement, ne diffèrent
en rien de ceux de la môle charnue.
‘
Comme annexes à ce mémoire, M. Apam reproduit 39
observations d'hématômes môles recueillies dans diverses
publications, et y joint quatre observations inédites, très
détaillées, avec quatre planches, qui complètent très heureusement celte partie clinique de son œuvre.
Enfin il termine par des conclusions qui résument en
partie toute la thèse à laquelle aboulil cette proposition que
l'hématôme môle de Bners cst une môle charnue développée aux dépens d'un œuf abortif hydramniotique, ce
qui me paraît absolument exact.
Un
index
bibliographique
étendu
termine
cette
thèse
très travaillée et parfaitement écrite.
La thèse de M. Bevrer sur l'étiologie el les luxations
récidivantes de l'épaule, est le premier travail d'ensemble
paru en France sur cetle question qui avait d'autant plus
d'intérêt pour l'auteur, qu'atleint fui-même à plusieurs
reprises de celte lésion, il avait eu à cœur d'en étudier
depuis plusieurs années Île mécanisme et le traitement.
FH était à l'affût de tous les efforts faits pour prévenir ces
récidives, et c'est ainsi qu'il a pu faire appliquer pour la
première fois en France un procédé opératoire nouveau
dans le service du professeur Weiss.
Après avoir étudié les lésions qui favorisent les récidives ei les diverses opérations tentées jusqu’à ce jour,
il a expérimenté sur le cadavre le procédé opératoire de
CLATRMONT-ERLICI, 6t a pu ensuite en décrire tous les
temps sur le vivant. C’est l'étude de ce procédé nouveau
/
FACULTÉ
DE MÉDECINE
431
qui forme l'originalité de sa thèse. 1 consiste essentiellement en la formation d'un lambeau musculaire emprunté
à la partie postérieure du deltoide-et ramené par deux incisions appropriées à la face inférieure de la capsule artlculaire, qui est précisément le point faible après les luxations récidivantes. Le manuel opératoire est illustré de
plusieurs planches qui permettent de le comprendre très
facilement. I a donné, dans le cas de M. Wiiss, un résultat parfait.
Cette méthode de CLATRMOXT-ERLICH est à coup sûr supérieure à tous les autres procédés de capsuloraphie proposéé jusqu'à présent, et moins dangereux que les arthrotomies diverses ou les interventions exécutées sur le squelette. Il n’est pas douteux que ce ne soit là l'opération de
l'avenir. La thèse claire et méthodique de M. Bevrer le
démontre de la façon la plus compièle, et a décidé le jury
à lui accorder une mention honorable.
Le travail de M. Méune est une étude très intéressante
sur la Rachianesthésie lombaire à la novocaïne, basée sur
250 observations nersonnelles recueillies dans le service
du professeur Wriss. C'est le premier document important qui ait paru à ce sujet à la Faculté de Nancy, et à ce
titre il s'est imposé de suite à l’altention du jury.
L'auteur a commencé par faire l'historique de la rachianesthésie en général, en étudiant successivement les
substances employées, la cocaïne, la stovaïne, el enfin Ia
uovocaïine. 11 a montré toutes les vicissitudes par lesquelles a passé ce mode d'anesthésie, les accidents possibles, et se basant tant sur les recherches modernes que
sur ses observations personnelles, il a établi l’innocuité et
la supériorité de l'emploi de la novocaïne.
Le manuel opératoire, les soins consécutifs, les petits
accidents possibles, les indications spéciales de ce procédé d’anesthésie, ont été minutieusement décrits par
l'auteur.
Il est arrivé ainsi à montrer tous les avantages que l'on
peut retirer de cette méthode dans un grand nombre d’af-
fections du ventre et des membres
inférieurs.
Très judi-
132
COMPTES
RENDUS
cieusement il a repoussé l’idée de Joxxesco de faire l’anesthésie rachidienne dorsale ou cervicale, qui est entourée
de trop de dangers pour qu'elle puisse être acceptée par
un chirurgien prudent.
Getle thèse est méthodiquement conçue el a paru également à la Commission digne d'une mention honorable.
La thèse de M Korrer (Lysele) a pour titre le trailement du décollement de la réline par Les injecfions d'air
stérilisé dans le vitré.
L'auteur a eu la chance de trouver un sujet de thèse à
peu près complètement inédit, proposé pour la première
fois par Kausius, et mis à exécution une seule fois par
On, puis étudié depuis deux ans, d'une façon plus suivie
el plus minutieuse à la clinique ophlalmologique de la
Faculté de Nancv. Le principe de la méthode est le suivant : Vider d'abord le liquide du décollement par une
ponction scléroticale, puis à l'aide d’une aiguille introduite, soil à travers cette première piqûre et traversant
la rétine décollée pour aller plonger dans le vitré, soit
mieux dans un point diamétralement opposé, injecter
avec une seringue de Luër une certaine quantité d’air
sous pression el stérilisé dans le vitré, afin de réappliquer
la rétine et la maintenir en place pendant un temps suffsant pour lui permettre d'adhérer. Dans un chapitre succinct d'anatomie pathologique, Me KorcEer montre d’abord
qu'il faut intervenir le plus près possible du début de
l'accident afin que les deux membranes choroïde et rétine, momentanément et accidentellement séparées, soient ‘
encore suffisamment avivées pour pouvoir adhérer l’un
à l'autre. La technique de l'opération est ensuite soigneusement étudiée, elle consiste à chauffer l'aiguille
d’une seringue en cristal au-dessus d'une lampe à alcool,
puis à aspirer l'air qui est ainsi sûrement stérilisé; puis,
l'aiguille avant été introduite dans le vitré, on pousse le
piston de la seringue avec une certaine force évaluée à
150 grammes ou 200 grammes en moyenne : Ce qui a pour
effet de durcir l'œil, de repousser le cristallin et l'iris en
avant, et surtout de troubler la cornée par suite de l’ar-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
133
rêt de la circulation Ivmphatique, en un mot,
une véritable attaque de glaucome aigu. Tous
mènes
disparaissent
instantanément
sitôt
on produit
ces phéno-
qu’on
retire
l'aiguille, l'air injecté, facile à voir à travers l'ouverture
pupillaire, se resorbe généralement en 6 ou 8 heures.
Mais les résultats immédiats sont remarquables en ce
sens que le décollement à complètement disparu dans
presque tous les cas, el déjà au bout de deux ou trois
jours on peut conslaler l'auginentation du champ visuel
uinsi que de l’acuité. Malheureusement cela ne dure pas
tgujours et chez certains malades le décollement n’a pas
tardé à se reproduire, sinon en totalité, du moins en partie. Une quinzaine d'observations trés détaillées recueillies à la clinique d'ophtalmologie, permettent de se rendre comple de toutes les particularités de la méthode et
aussi des résultats, ceux-ci, d’ailleurs, sont résumés en
un tableau synoptique que l’auteur a placé à la fin de son
travail.
La thèse présentée par M. Perrin (Charles) à pour
titre : Contribution à l'étude des étais démentiels primilifs et épileptiques chez les enfants.
L'auteur a limité son étude aux élats démentiels simries primitifs, et aux états démentiels de l'épilepsie, chez
les enfants, éliminant à juste tire les étais démentiels
organiques.
Après avoir exposé quelques observalions de démence
primilive chez l'enfant, recueillies dans la liltérature ou
dans la clinique infantile de Nancv, il décrit, en se hasant sur ces observations, Ja symptomalologie de cette
démence dans ses différentes formes : forme simple, forme
catatonique, forme hébéphrénique, forme paranoïde, il
montre
la caractéristique
de
chacune
de
termine ce chapitre par la description des
ques et somatiques communs à toutes ces
À propos de l'étiologie, passant en revue
facteurs constatés et invoqués, il conclut
nerveuse paraît jouer le râle prédominant.
Le chapitre IT est consacré À l'exposé de
+
ces formes,
et
signes physiformes.
les différents
que l'hérédité
bonnes
obser-
13%
COMPTES
RENDUS
vations, dont quelques-unes personnelles, de démence
épileptique ou plutôt de démence chez des enfants épi.
leptiques: puis à la description des symplômies de cette
démence : modifications psychiques (mémoire, volonté,
caractère),
modifications
physiques
(aspect,
altitude,
troubles de la parole, réflexe). D'après le groupement des
sympiômes, on peut isoler des formes cliniques de démence épileptique : la démence agitée, la démence apathique, la forme aphasique, la forme paralytique et spasmodique.
Au chapitre IT sont exposées les lésions fines rencontrées dans la démence précoce et dans la démence épileptique des enfants. Pour ce qui est de la démence précoce, chez l'enfant, rarement on eut l’occasion d'étudier
les altérations des centres nerveux. Dans un cas observé
à la clinique infantile de Nancv, il existait une apparence
normale du cerveau, mais histologiquement on notail une
chromatolvse des cellules pvramidales avec ou sans homogénéisalion du novau ; avec lésions analogues des cellules motrices des cornes antérieures. Aussi M. PERRIN
est-il autorisé à conclure que la démence précoce doit
être considérée comme une cérébropathie parenchymateuse, ou plutôt comme une encéphalo-myélopathie. Les
lésions constatées dans la démence épileptique sont décrites d'après les auteurs : ici, M. PERRIN n'apporte aucun
fait personnel.
À propos de la pathologie des états démentiels prinrifs et épileptiques, l'auteur montre la fragilité des hypothèses qui cherchent à les expliquer. F conclut avec beaucoup de raison qu'une intoxication importante est nécessaire à l'éclosion de la démence précoce, comme sans
doute de l’épilepsie et de la démence chez les épilentiques,
mais l'origine de ce poison qui a une affinité élective
pour le neurone cortical, demeure malgré tout tout à fait
mystérieuse.
Dans le chapitre IV les éléments du diagnostic des élats
démentielis
discutés.
chez
Penfant
sont
bien
posés
et clairement
FACULTÉ
DE MÉDECINE
{35
Cette thèse, qui apporte des faits nouveaux, sinon des
iutes nouvelles, est une excellente mise au point dé la
question des états démentiels primilifs et épileptiques chez
les enfants.
Malgré les difficultés et l'obscurité du sujet,
elle est fort clairement écrite, composée avec ordre et méthode ; constituant le premier travail d'ensemble écrit sur
ce sujet, elle sera un document important que liront avec
profit médecins et psythiaires.
Concours
pour le Prix À. Heydenreich-V. Parisot
Rapport présenté au Conseil de la Faculté, par M. Sox,
au nom
de la Commission
du Prir,
composée
de
MAT. SIMON, PARTSOT, HAUSHALTER, HOGHE, ETIENNE.
M. CLaAUSSADE, interne des hôpitaux, présente à l'appui de sa candidature au prix Hevdenreich-Parisot, un
important travail intitulé : Recherches sur quelques procédés d'exploration de l'estomac, en parliculier sur le
cylo-diagnostie des liquides gastriques.
Comme toutes les branches de ta pathologie, l'étude
dés maladies de l'estomac a subi depuis quelques années
une transformation profonde : à l'exploration clinique se
sont ajoutées des méthodes nouvelles, les unes directes
s’attachent à l'étude de l'estomac lui-même, de sa forme,
de ses mouvements, son contenu, son fonctionnement,
comme Île tubage, l'insufflation, la diaphanoscopié, la
gastroscopie, la radiologie, le chimisme gastrique: les
autres, tidirecties, telles que la coprologie, l'examen des
urines, les recherches hémalologiques, etc.
Parmi ces procédés multiples qui attestent l'ingéniosité
des chercfeurs, non moins que la difficulté du problème
à résoudre, il en est qui nécessitent une véritable spécialisalion
où
un
malériel
plus où
moins
compliqué,
beau-
135
coup ne peuvent
COMPTES
fournir,
RENDUS
dans
l’état actuel
de nos
con-
naissances, qu'un résultat incertain.
Il fallait donc faire un choix, et c’est dans l'intention
bien arrêtée de demeurer sur le terrain pratique, que l’auteur, après une revue critique très complète et bien étudiée des nombreux procédés d'exploration de lestomac,
n'a voulu adopter que des méthodes sûres et éprouvées
déjà : l'examen clinique d'abord, puis le tubage à jeun,
l’insufflation,
la radiologie,
Tlexamen cytologique,
le
chimisme stomacal et accessoirement la digestion du
catgut, la recherche dans les liquides gastriques plutôt
que dans les selles, de l’albumine et du sang. La cytologie du liquide stomacal, plus nouvelle el en tous cas
moins répandue, l’intéressera tout particulièrement ef on
verra par la suile de cette analyse les conclusions importantes qu'on peut en tirer.
Sans doute, pris isolément, aucun de ces procédés, sauf
dans des cas assez rares, ne saurait prétendre à l'infaillibilité, mais ici comme dans toute question de diagnostic
médical. c’est par leur emploi simultané et par la juxlaposition el la comparaison des résultats, qu'on parviendra
à la découverte de la vérité.
Ainsi fixé sur la méthode à suivre, l'auteur a réuni au
cours de la dernière année scolaire 70 cas, soit d’affections
sitomacales : cancers avec où sans sténose pylorique, ulcères simples en évolution ou cicatrisés, gastrites aiguës
toxiques, gastrites chroniques, dvspepsies de toutes formes, troubles gastriques liés à des affections générales
où à des lésions de voisinage, soit, à titre de contreépreuve, de tumeurs abdominales, de cirrhoses hépaligues, de crises gastriques lahétiques, ebc.
Ces observations ont donné lieu à 70 tubages, à 43 insufflations, à 57 radioscopies ou radiographies, à 48 analvses chimiques, à autant de cytodiagnostics, à 20 épreuves
de digestion du calgut, à 9 recherches d'albumine et de
sang dans les liquides gastriques.
Ces procédés se sont révélés à des degrés divers, comme
les auxiliaires désormais indispensables de l'examen cli-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
137
nique ; il reste à indiquer leur utilité respective el à
déterminer la contribution qu'on peut légitimement leur
demander.
Le tubage nous montrera s’il y a ou non de la rétention
gastrique : toutes les fois que celle-ci s'est montrée supérieure à 306 ce., il existait un obstacle prlorique.
L'insufflation de l'estomac permet, mieux que la percussion, de déterminer les limites de l'organe, elle rend
apparentes les dilatations et les pioses, clle met en évidence
des
tumeurs
mal
accessibles
à la palpation,
et nous
fait apprécier leur étendue et leur mobilité : maniée avec
prüdence, elle esf susceptible de nombreuses applications
et constitue, suivant l'heureuse expression de l'auteur,
la radiologie du praticien.
On serait inexcusable, aujourd'hui, de négliger l'examen radioscopique dans les maladies de l'estomac, mais
i ne faut lui demander que ce qu'il peut donner et savoir
interpréter les images fournies par l'écran. Si la question
des dilatations ef des ptoses n'est pas encore complètement élucidée, si la radiologie reste impuissante le plus
souvent à déceler l'ulcère simple de l'estomac, en revanche
élle nous renseigne sur la motricité de l'organe et sur la
perméabilité du pylore, elle nous aide souvent à reconnaître les déformations cicatricielles et cancéreuses, à condition, bien entendu, de savoir les différencier des spasmes permanents et des compressions d'origine exogène.
FH fub un temps où on crovail trouver dans le chimisme
stomacal la clef du dignostie et du traitement des maladies de l'estomac. Par une réaction inverse, certains auteurs contemporains ui dénient toute valeur pour toutes
sortes de raisons sur lesquelles je ne puis m'étendre ici.
La vérité se trouve entre ces deux extrêmes. Sans doute
nous ignorons s'il y à un chimisme normal, phvsiologique et constant, sans doute la qualité du suc gastrique
peut varier avec le repas d'épreuve, avec sa température,
avec le procédé emplové pour vider l'estomac, sans doute
encore les procédés de dosage sont imparfails et les résultais conventionnels ; il n’en est pas moins que, comprise
138
COMPTES
RENDUS
de cerlaine facon et répétée un nombre de fois suffisant,
l'analyse chimique est capable de nous montrer l’orien.
tation de la dyspepsie et de fournir des indications utiles
à son traitement, mais toujours à condition qu'elle soit
d'accord avec l'ensemble de l'appareil symptômaltique.
Je ne m'arrélerai pas à l'épreuve de la digestion du
catgul, succédané de lanalyse chimique et plus infidèle
encore, non plus qu'à la recherche de lalbumine et du
sang, par hâte d'arriver à la partie la plus personnelle
du travail : la cylologie du liquide de lavage de l'estomac.
L'idée d'appliquer au diagnostic des affections stomacales la méthode étudiée par Wipaz et RavauT dans Îles
épanchements peuraux, n'est pas absolument nouvelle,
mais elle ne semble pas avoir été accueillie favorablement
et, aujourd'hui encore, la cvlologie gastrique n’est que
rarement ef timidement employée : cela tient sans doute
pour une part à certaines difficullés de technique, et peutêtre aussi à la crainte précoucue que les cellules tombées
dans une cavité stomacale ne soient promptement digérées
et par suite méconnaissables. Les travaux récents de
Manint el suriout ceux de Lorper et Biner ont fait justice
de ces préjugés, et ces auteurs ont montré que l'examen
cytologique du liquide de lavage de l'estomac est suscepüible de fournir des renseignements importants relativemeut au diagnostic des cancers, des gastrites, des ulcères
et d'autres maladies organiques de l'estomac et que,
grâce à lui, il est possible de différencier, mieux que par
l'examen clinique et le chimisme stomacal, les troubles
fonctionne!s de l'estomac des lésions anatomiques, les
dyspepsies des gastrites.
S'inspirant de ces recherches, mais sans s'attacher à
les répéter servilement, M. CAUSSADE à étudié successive
ment la technique de la cviologie gastrique, puis la cytologie normale, et enfin la cvlologie pathologique de l’estomac. Voici en quelques lignes ses conclusions principales
Une formule evtologique normale ne prouve pas nécessairement lintégrité de Festomac car on la rencontre
FACULTÉ
DE MÉDECINE
439
dans la
dyspepsie nerveuse,
les crises
gastriques du
tabès, divers troubles sécrétoires et moteurs de l'organe.
Le cytodiagnostie est également négatif dans les dilatations et les ploses el même dans la gastrite atrophique,
toutefois ici l'indication négative qu'il fournit n’est pas
sans valeur, car elle confirme indirectement les signes
positifs fournis
par
l'examen
du
malade
et les autres
mé-
thodes d'exploration.
Dans les états inflammatoires, la formule est plus caractéristique : la réaction leucocviaire et la dégénérescence
de l’épithélium de revêtement et de l’épithélium glandulairé établissent nettement une démareation entre les dyspepsies et les gastrites. TI y a là non seulement une question de diagnostic, mais un fait important au point de vue
doctrinal. Beaucoup de troubles gastriques considérés
comme
purement fonctionnels doiveut être désormais
classés, de par le cyto-diagnoslice, dans le cadre des lésions organiques : comme ITAvEM l'avait Aéjà fait pressenir, beaucoup de dyspepsies sont en réalité des gastrites.
La présence du sang dans le liquide de lavage, toutes
causes d'erreur étant soigneusement éliminée, doit faire
soupeonner une uicération de l'estomac : ulcération simple, lraumalique où non, ulcère rond, cancer. C'est dans
ce dernier cas surtout, que le cyblo-diagnostic est appelé à
rendre les plus grands services quand l'examen elinique
est demeuré impuissant.
Dans onze cas M. Causkape à pu déceler des cellules
cancéreuses et chaque fois, l’évolution de la maladie,
l'opération où l’autopsie sont venues confirmer ce diagnostic histologique.
Inversement, le cyto-diagnostic permit, avec une quasicertitude, d'écarter l'idée de cancer; celle lois aucune
cellule atypique, peu ou point de’polvnuciéaires et en
général d'éléments figurés, pas de résidus de fermentations et si la palpation fait constater l'existence d'une tumeur, on peut affirmer qu'elle siège en dehors de l’estomar,
J'ai résumé
aussi
fidèlement
que
possible
le travail qui
140
-COMPTES
RENDUS
vous est soumis : c'est une œuvre cousidérable qui réalise
pour un chapitre de pathologie médicale, l'ailiance indispensable aujourd'hui de la clinique et du laboratoire. Le
sujet n'était pas inédit, mais ce qui est heureux el original, c’est la synthèse que l’auleur a su faire du procédé
d'exploration de l'estomac, l'étude complète qu'il a faite
d'une méthode nouvelle el peu connue, le nombre et la
variété des cas qu'il a éfudiés, la note personneile qu'if a
su mettre dans son travail et le sens clinique. rare qu'il
y à apporté.
|
|
DISCOURS de M. le Professeur HERRGOTT aux obsèques
de M. SCHUHL, agrégé libre, chargé du cours d'accou-
chements, le 27 octobre 1913.
MESSIEURS,
C'est avec une émotion profonde que je prends la parole, au bord de celte tombe, pour dire, au nom de la FacuHté de Médecine,
un
dernier
adieu
à cet honimie
de bien
qui fut, pour nous fous, un collègue et un ami.
SCHGIL, qui vient d'être si brutalément arraché à la
iendresse des siens, ainsi qu'à l'affection de tous ceux
qui l'ont connu, avait fait des études médicales avec la
même conscience qu'il n'a cessé de mettre dans tous les
actes dé sa trop courte existence, cependant si bien remplie.
Né le 26 mars 1861, à Westhausen, en Alsace, il avait
commencé sa médecine à Nancy en 1878. Il fut nommé
externe en 1889 el interne deux ans après. Il fut, de 1882
à 1883, l'interne de mon cher et regretté père qui, depuis
celte époque, avait conservé pour lui une estime et une
affection dont i ne s'est jarnais départi,
Après avoir fait son service militaire, en 1884, au 41°
d'infanterie, à Paris, ScuuuL revint concourir en 1885.pour
FACULTÉ
At
DE MÉDECINE
la place de chef de clinique à la Maternité, place qu'il
occupa jusqu'en 1890. C’est là surtout que j'ai pu bien
apprécier toute la valeur morale, la délicatesse de sentiments, le dévouement à la souffrance de notre si regretté
|
collègue.
Ses publications médicales sont toutes mürement réfléet consciencieusement écrites. Sa thèse de doctovhies
rat, soutenue le 27 octobre 1883 est classique. Un de ses
mémoires a été couronné, en 1890, par l'Académie de Mé-
decine qui lui décerna le prix Capuron.
Mais je n'insiste pas. Ce n’est ni le lieu, ni le moment
dé parler de ces travaux. Une pareille élude ne pourrait
être que bien superficielle et ne saurait nullement les
faire apprécier à leur véritable valeur.
Nommé en 1895, après un excellent concours, agrégé
auprès de la Faculté de Nancy, ScuunL fut chargé du
cours théorique d'accouchements.
Il l'eifit pendant dix-huit ans. Les nombreuses générations d'étudiants qui s’y sont succédées, savent comment était fait ce cours si utile aux praticiens. SCHUHL
mettait un soin extrême à le préparer. Ii s'efforçait d’être
aussi simple et aussi précis que possible, sachant bien
que la vérilable éloquence didactique réside surtout dans
la clarté.
ScHuuL était profondément aimé par {ous ceux qui ont
eu l'heureuse fortune de le connaître, car ce qui dominait en lui était la bonté. Il était vraiment bon. Il l'était
pour ses malades comme pour ses amis, pour ses élèves
comme pour ses collègues. Sa grande serviabilité n'avait
d'égale que sa dignité professionnelle et sa très grande
modestie.
Voilà pourquoi, Messieurs, la nouvelle de sa mort, si
inopinée, trouva un si douloureux écho dans le cœur de
|
tous.
Cet homme de bien disparaissant, la Faculté perd un
de ses membres les plus distingués,
particuiièrement
apprécié,
un véritable appui.
les élèves un maître
les malades
et les malheureux
442
COMPTES
RENDUS
Souci était el demeure par son dévouement, par sa
bonté, par la noblesse et le désintéressement de son caracière, un grand exemple.
De tels hommes sont l'honneur de la carrière médieale
et de leur pays !
Puissent ces quelques paroles adoucir un peu la si égitime affliction d'une famille dans laquelle notre cher et
regretté collègue éfait si justement aimé.
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, Doyen de la Faculté des Sciences
Sur la situation et les travaux de la Faculté
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1919-1913
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La prospérité de ia Faculté des Sciences s'est encore
. accentuée en 1912-1918. Le nombre des étudiants s’est élevé
à 945, dont 434 étrangers, et ils ont donné toute satisfaction tant par leur travail que par les résultats qu'ils ont
. obtenus. Les maîtres ont continué à faire honneur à
leurs fonctions par leur enseignement, par leurs publications et leurs travaux personnels, par leurs succès,
Je disais, dans mon rapport de l'an dernier, qu'un
nouvel instibuë était à la veille de se fonder à la Faculté.
Cet institut, l'Institut Aérodynamique et de Météorologie,
a été créé au mois de novembre 1912 ef, comme de juste,
la direction en a été confiée à M. Rothé. Le nombre impor-.
tant des élèves, qui s’est monté à 37 dès la première année,
la qualité de ces étudiants, dont plusieurs possédaient
déjà des diplômes d'ingénieurs, ont conduit ie Conseil de
notre Université à élargir l'enseignement
et à demander
la création d'un diplôme de fin d’études. Le Diplôme d'études supérieures aérodynamiques à été institué par arrêté
ministériel ep date du 14 juin 1913 ef la durée de la scoiarité correspondante a été fixée à un an. Ajoutons que la
Société industrielle de l'Est, toujours aimable, veut bien
offrir une médaille d'argent à l'élève le plus méritant.
ik
COMPTES
RENDUS
L'enseignement
de l'Institut convient
étudiants qui s'intéressent à l'aéronautique
à tous les
dans le but
d'entrer dans les maisons de construction; il est utile
aux officiers qui désirent être versés dans les troupes
aéronautiques et aux jeunes gens qui veulent y accomplir
leur service militaire; il répond en effet au programme
théorique du brevet de pilote militaire.
Quant
existant
aux
déjà
locaux, ils
à l'Institut
doivent comporter, outre ceux
de physique, un bâtiment qui
va être édifié au plateau de Villers, sur un lerrain contigu
au Champ de manœuvres et gracieusement donné par
la Société des amis de laviation. Disons en effet que le
général Gœtschy, ayant accordé ce champ à l’escadrille
de Nancy, il se trouve être désormais le terrain d'aviation
militaire. Dans ces nouvelles conditions, la Société en
question qui, primitivement, se proposait d'offrir un tel
terrain à l’armée, sauf pour cette dernière à y construire
elle-même ses hangars, a au contraire construit les hangars sur le champ d'aviation qu'il n’y avait plus à donner.
Le bâtiment de l'Institut aérodynainique et de météorologie, le terrain d'aviation militaire el ses hangars vont
ainsi être concentrés au même lieu, comme il convenait
pour des établissements connexes el comme nous l'avons
toujours désiré.
Signalons à ce propos le don généreux de la Société
générale
des
étudiants
: au
mois
de juin
dernier,
son
président, M. Jean GÉRARD, a remis au doyen de la Faculté
des sciences une somme de mille francs, produit d’une
souscription organisée parini les membres de l'association
au
profit
lettre que,
du
Conseil
de
l'aviation
militaire.
Venant
le 5 mars, ils avaient adressée au
des
ministres
et où
après
la
Président
ils manifestaient
avec
tant de désintéressement leur enthousiasme patriotique
pour le service de trois ans, ce beau geste honore singulièrement la Société générale des étudiants de Nancy.
Moyennant
certaines conventions, le Ministère
de
l'Agriculture doit d'ailleurs associer à l'institut du plateau
de Villers un établissement de météorologie
agricole ré-
FACULTÉ
gionale
être
;
nos
adjoints.
DES
insiruments
On
voit
par
“
SCIENCES
145
d'astronomie
là toute
vont
aussi
limportance
lui
quesi
sur le point d'acquérir, au point de vue scientifique, cette
région de la banlieue nancéienne.
Une région plus lointaine encore a vu, dès cette année,
un développement scientifique intéressant. En 1913, au
Hohneck, sur un terrain adjacent au jardin alpin de Monthabey, son directeur, M. GAIN, à construit et organisé
une station expérimentale dont les locaux ent été présentés
et remis au doyen le 25 septembre. Une décision de la
‘ Faculté de juin 1941 avait autorisé les travaux. Dépendance
du laboratoire de botanique agricole, cette station expérimentale comprend :
4°
carrés,
Un jardin d'essai, d'une surface de 4.200 mètres
qui s'ajoute au jardin alpin de surface égale;
2° Un laboratoire de botanique, avec salle d'exposition ouverte au public et petit logement pour le personnel.
On trouvera plus loin les explications voulues sur le
but si louable poursuivi par M. Ga. Les dépenses ont
été d'environ 7.000 francs; elles ont pu être en partie couvertes par une réserve de 5.000 francs constituée depuis
sa fondation, il y à dix ans, par le Laboratoire de botanique agricole, qui aura d’ailleurs la charge des dépenses
annuelles
d'entretien
et
de
fonctionnement.
L'Institut
agricole et colonial de Nancy vit de ses ressources propres
et n'a jamais rien demandé à l'Etat. Aussi voulons-nous
espérer que le Ministère consentira à allouer une subvention en faveur d'une œuvre qui constitue une heureuse.
initiative de plus à l'honneur de son actif directeur.
Cette année, a été inaugurée la collaboration de l'Instibut commercial à la formation pratique de nos futurs
ingénieurs. Sous la direction de M. BOURCART, professeur
à la Faculté de Droit, directeur de l'Institut commercial,
des cours onf été faits, par les professeurs de cet Institut,
aux élèves de l'Institut chimique, de l'Ecole de brasserie,
de l’Institut électrotechnique et de mécanique
15 leçons ont été données par :
appliquée;
146
COMPTES
RENDUS
MM. :
BourRcART, sur le droit commercial et la législation
ouvrière;
GUTTON (Georges), sur la propriété industrielle ;
NÉROT, sur les transports et les tarifs:
LAFFITTE,
sur
l'organisation
industrielle
eb commer-
ciale;
BANoS, sur la comptabilité générale et la comptabilité
industrielle.
Ces leçons ont été suivies et appréciées par les étudiants, qui en ont compris
toute l'utilité pour
leur
carrière, et nous n'avons qu'à nous féliciter de l’innovation. Elles ont donné lieu à des examens et la Société
Industrielle
de l'Est, que nous trouvons encore
là, a
accordé quatre médailles d'argent et cinq mentions à ceux
de nos étudiants
que M.
BOURCART
avait proposés
pour
ces distinctions.
Par décret du 5 décembre 1912, M. GRIGNARD, titulaire
d'un prix Nobel de chimie pour 1912, a été, comme il
était prévu, nommé chevalier de la Légion d'Honneur.
Le samedi 8 février 1918, à 5 heures 1/2 du soir, dans le
grand amphithéâtre de l'Institut de physique, M. le recteur ADAM a remis la croix à notre éminent collègue. En
même temps, au nom de la Faculté des sciences, à la-
quelle s'étaient associés avec le plus grand empressement
le Conseil de l’Université et la Société des Amis de l'Université, le doyen lui a offert un souvenir et ie président
de l'Association des anciens élèves de l’Institut chimique,
ai nom de cette association, lui a offert une croix en
brillants. Les élèves, les collègues, les amis de M. GnIGNARD, M. HALLER venu exprès de Paris, M. le Maire
LAURENT et nombre de personnalités ont tenu à assister à
cette fête familiale et affectueuse, dont les détails ont été
relatés dans la brochure qui a été spécialement consacrée
au glorieux lauréat.
Quelque jours auparavant, le dimanche 2 février, à
10 heures du matin, on célébrait à la Sorbonne le jubilé
scientifique de M. HarLEer, dans l’amphithéâtre de chimie
FACULTÉ
où il enseigne
sa
nomination
DES
SCIENCES
147
depuis qu'il nous a quiltés. À l'occasion de
au grade de commandeur
de
la
Légion
d'honneur et de ses quarante années de services universitaires, ses amis avaient désiré lui exprimer leur sympathie. Une médaille commémorative, frappée à son effigie, a été offerte au fondateur de l'Institut chimique de
Nancy,
au savant éminent
qui à formé tant d'élèves de-
venus des maîtres à leur tour. Un nombreux auditoire
était rassemblé dans l'amphithéâtre et de hautes personnalités rehaussaient l'éclat de la fête. Une dizaine de discours y ont été prononcés. La Faculté des Sciences de
Nancy était représentée par son doyen et par MM.
GUNTZ,
GRicnanp, Guyot, MinGuix, MüLLer et Wanz. M. GUNTZ,
au nom de notre Institut chimique, et M. MINGUN, au nom
des élèves et anciens élèves du maître, ont éloquemment
loué notre ami.
La Faculté a de nouveau remercié, cette année, la
Banque Renauld et Cie et la Société anonyme des Forges
et Aciéries de Commercy qui, toutes les deux, ont renouvelé le versement de ces annuités de 1.000 francs auxquelles elles demeurent si fidèles. Elle a également remercié Mme ARTH, qui, pour la troisième fois, en souvenir
de son mari, a fait don de la somme de 150 francs, en
vue de deux prix à décerner
à deux élèves de l’Institut
chimique. Elle a remercié M. Paul HELBRONNER,
qui à
donné 300 francs pour la télégraphie sans fil, et M. RAM,
qui a donné la même somme à l’Institut de géologie. Enfin, la Facuité a remercié M. Adolphe Morrau et Mme
Julien TOURTEL
qui, tous les deux,
ont donné
à cet Ins-
titut les très précieuses collections paléontologiques doné
ii sera question à son sujet.
Fin mars 1913, M. GAIN a obtenu, pour l'Université
de Nancy, une nouvelle subvention de 700 francs, venant
de Madagascar,
années.
7
qui ne donnait plus rien
depuis quatre
Sur la demande de M. NIGKLES, approuvée par le recteur et le doyen, le Conseil municipal, dans sa séance du
14 février 1913, à voté une somme de 600 francs, pour
148
COMPTES
participer
RENDUS
aux frais d'entretien et de surveillance du Mu-
sée de géologie, rue de Strasbourg.
Nous avons trouvé, une fois de plus, auprès ‘du monde
industriel, la précieuse assistance qu’il nous a déjà prêtée .
si souvent, Il s'agissait, pour l’Institut que M. Voar dirige
avec tant de dévouement, d'acquérir des machines et appareils de mesures électriques et d'améliorer le laborafoire en ce qui concerne la haute tension. La souscription
ouverte
à cet effet à la fin de l'année 1912 a produit la
somme
de 28.000 francs et voici les auteurs de ce bienfait :
Solvay et Cie (Dombasie).............,..,,......
Compagnie générale électrique (Nancy).,.......
Fr.
—
Compagnie
—
Société
des forges
Société des
Martin)
et aciéries
électro-mécanique
de Pompey........
(Le Bourget)...
aciéries de Longwy
(Mont-Saint44.44.44
isuesesssessesse
Société alsacienne de constructions mécaniques
(Belfort)
.....,.......,,...,,..,,,44.,444
Compagnie pour la fabrication des compteurs
(Paris)
.....,.....,.,...,,,,,.,...,..,
Banque Renauld et Cie {Nancy).......,,...,...
Société des forges et aciéries de Commercy.....
Société des aciéries de Micheville........,,....
Raty (Marc) et Cie (Saulnes)....................
Compagnie
lorraine d'électricité
(Nancy)........
Compagnie des forges et aciéries de la marine
et d'Homécourt (Homécourt)............,...
Schneider et Cie
Société Oerlikon
(Creusot}.................,.,...
(Paris).............,..,..,.,..
Société de laccumulateur Tudor (Nancy)...
Société des hauts-fourneaux de Maxéviile......
Société de constructions
électriques
(Nancy}...,
—
10.000
2.000
1.000
1.000
—
1.000
—
1.600
—
—
——
—
—
1.000
1.000
1.000
500
500
—
500
—
—
—
—
-—
—
Fr.
500
500
500
700
200
100
23.000
Nous avons exprimé toute notre reconnaissance à ces
généreux bienfaiteurs.
Un don princier, dà encore à l'Industrie, allait d'ailleurs marquer la fin de l’année scolaire 1912-1918 et 1
fera époque dans les annales de l'Université de Nancy.
Le 10 juillet, M. Aimé BouLvain, le directeur des
Usines de Dombale, si sympathiquement
connu
dans
FACULTÉ
DES
SCIENCES
189
notre ville, était venu, de la part de M. Ernest Sorvay et
‘des gérants de la Société Solvay et Cie, informer M. le
Recteur
que
la Société
célébrerait,
le 20
septembre,
le
cinquantième anniversaire de sa fondation et se proposait,
à cette occasion, d'affecter de nouvelles libéralités aux
établissements scientifiques qu'elle avait déjà subventionnés. La part de Nancy était fixée d'avance à la somme de
500.000 francs. On désirait savoir seulement quel en pourrait être l'emploi. Une note fut alors remise à M. BoutVAIN, qui voulut bien se charger de la transmettre à M. Ernest SOLvAy. Cette note indiquait comme aftectations désiTables de la donation :
4° La
fondation
d'une
chaire
d’électrotechnique;
2° La construction d’un bâtiment destiné à compléter
ceux qui existent déjà à l'Institut électrotechnique et de
mécanique appliquée.
Cette
M.
double
BOULVAIN
en
proposition
avisa
M.
fut
le Recteur
aussitôt
agréée
dès le mois
et
d'août.
Notification en a été faite plus tard par la lettre qui suit :
« Bruxelles, le 19 septembre
« MONSIEUR
1913.
LE RECTEUR,
« Célébrant demain le cinquantième anniversaire de
la fondation de notre Société, nous avons décidé de consacrer,
à cette occasion,
lité publique
certaines sommes
à des buts d’uti-
et de bienfaisance.
« Notre Société a toujours trouvé dans l’hospitalière
Lorraine, où notre grande usine de Dombasle a pu se
développer librement avec l'appui éclairé des administrations publiques, un accueil trop bienveillant des populations et particulièrement des corps savants, pour ne pas
avoir songé à marquer à ous sa reconnaissance, à cette
occasion.
« L'industrie moderne est la débitrice de la science.
Voulant reconnaître ses services précieux et témoigner en
même temps notre admiration pour le haut enseignement
dont
s'honore
à bon
droit l'Université
de
Nancy,
nous
150
COMPTES
RENDUS
avons décidé d'affecter la somme de 500.000 francs, destinée à compléter votre Institut électrotechnique et à y créer
une chaire d'Electrotechnique.
« Nous espérons,
Monsieur
le Recteur,
que l’Univer-
sité de Nancy voudra bien l'accepter, avec les vœux que
nous formons pour le succès, toujours grandissant, de son
haut enseignement.
« Veuillez agréer,
de
notre
considération
Monsieur
le Recteur,
l'expression
distinguée.
« Signé : SOLVAY ET CIE. »
porte
Cette riche donation, faite en termes si
à 870.000 francs le total des subventions
ciété Solvay et Cie à l'Université de Nancy,
aimables,
de ia So-
et à 845.000
francs la somme dont a bénéficié sa Faculté des Sciences,
qui n'oublie pas le beau rôle joué en sa faveur par M. Léon
GRILLON, dès l’origine de ces libéralités.
Si l'on remarque que d’autres établissements scientifiques, notamment à Bruxelles et à Paris, ont, à plusieurs reprises, bénéficié des largesses de la Société, on
comprendra que, lorsque dernièrement
l'Académie des
Sciences décerna à M. Ernest Solvay la médaille
d'or
Lavoisier,
intérêt
sciences.
elle aif mentionné
qu'il
»
a
sans
cesse
parmi
ses titres « le grand
témoigné
au
progrès
|
des
Le 20 septembre, M Ie recteur Apam ef le Doyen de
la Faculté des Sciences ont représenté, à Bruxelles, l'Université de Nancy et cette Faculté, lors de la cérémonie et
des fêtes de commémoration de la fondation de la Société
Solvay et Cie. Une adresse a été lue par M. le Recteur et
une élégante notice, rédigée par lui et intitulée « Ernest
Solvay, bienfaiteur de l'Université de Nancy », fut remise
à celui qui nous comble de ses bienfaits.
Il est superflu d'ajouter que le Conseil de l'Université, après avoir accepté officiellement la subvention, et
la Faculté
des
Sciences,
dès
sa séance
du
16 octobre,
adressé à la Société Solvay et Cie, l'expression
unanime et profonde reconnaissance.
de
ont
leur
‘
FACULTÉ
DES
SCIENCES
air
PERSONNEL
La Faculté
déplore un certain nombre de morts sur-
venues au cours de l’année scolaire.
Ce fut d'abord RoOUYER, chargé de travaux pratiques
de chimie, qui mourut dans sa 47% année, le 7 mai dernier, en son domicile à Nancy. Il était de la fondation de
notre Institut chimique. C'est, en effet, pendant
l'année 1889-90 qu'a eu lieu le transfert de nos services de
ghimie dans les beaux locaux de ia rue Grandville et c'est
le 1* novembre 1889 que ROUYER avait été attaché à notre
Faculté en qualité de préparateur délégué. Nommé préparateur de chimie en titre le 1% novembre 1890, puis chargé
des travaux praliques de première année, il comptait
près de vingt-quatre années de services très réguliers
parmi nous, lorsque la mort est venue ravir ce bon père
de
famille, qui prenait tant de soin de la santé de
ses
enfants sans surveiller la sienne. 11 avait été nommé offi.
cier de l'Instruction publique le 14 juillet 1909.
Ce fut ensuile SUDRY, docteur ès-sciences, préparateur de géologie et de paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Caen, qui trois jours plus tard, le
10 mai, mourait beaucoup plus prématurément encore,
chez sa mère, au Grand-Montrouge, âgé de 27 ans seule-
ment.
SUDRY
quittait à peine le laboratoire de M. THou-
LET, OÙ il avait fait la belle thèse qui lui mérita ia mention érès honorable lorsqu'il la soutint devant notre Fa-
culté en octobre
penses.
1910 et qui lui valut plusieurs
récom-
Puis survint, quelques mois
après, la mort
de
THIÉRY, décédé subitement dans la nuit du 2 au 3 octobre, à Gerbéviller, où il avait pris sa retraite. Il allait
avoir 65 ans et, pendant près de 39 années, il avait été préparaieur de physique à notre faculté, ayant été ainsi le
témoin actif de toutes les phases de son merveilleux développement.
Il avait été notamment le préparateur
de
BICHAT, pendant toute la durée du professorat de l'éminent
152
COMPTES
RENDUS
maître et c'est lui qui organisait ses expériences de cours,
préparait celles de ses conférences en ville. Aussi le public
associait-il volontiers le nom de THIÉRY à celui de notre
regretté doyen. Il était en même
temps professeur à
l'Ecole pratique d'agriculture de Tomblaine et, là encore,
il excellait dans ses fonctions. THIÉRY était officier de
l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole et, en
1883, le Bureau central météorologique lui avait décerné
une médaille d'argent pour le précieux concours que, pendant des années déjà, il avait apporté à la météorologie.
Pendant ce même mois d'octobre, nous avons appris
avec une peine profonde la mort de notre ancien collègue
Lacour, professeur de mathématiques pures à la Faculté
des Sciences de l'Université de Rennes, chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, décédé en son domicile, à Rennes, le 14 octobre, dans sa
59° année. LAcoUR avait résidé dans notre ville à deux reprises : pendant l’année 1880-81, comme professeur de
mathématiques spéciales au lveée: d'octobre 1896 à aoûl
1908, successivement comme maître de conférences, professeur adjoint et professeur titulaire de calcul différentiel
ct intégral à nolre Facuifé. Ta publié des travaux mathémaliques intéressants, utiles et 11 fut un professeur excellent : son enseignement des mathémaliques spéciales au
Lycée Saint-Louis est resté célèbre. Lacorr avait laissé de
bons amis à Nancy, el c'est avec une dortloureuse émotion
qu'ils ont appris sa mort, surventie at moment même où,
fatigué, il songeail à demander sa rebraite. Il repose at
cimetière de Monlier-en-Der, localité qui l’a vu naître.
Pour terminer cette pénible revue nécrologique de
l'année,
donnons
enfin
un
souvenir
au
regretté
statuaire:
BussièrE, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy,
officier de l'instruction publique, décédé ici le 22 août,
dans sa 51° année. Le talent de BUSSIÈRE à trop souvent
joué un rôle dans la vie universitaire de Nancy pour que
nous omettions de déplorer ici la fin prématurée du consciencieux artiste, dont l'œuvre a été louée comme il con.
venait.
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
193
Par décret en date du ? avril, M. THOULET, professeur
de géologie et de minéralogie à la Faculté des Sciences,
a été admis pour cause d'ancienneté d'âge et de services,
à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à partir
du.1* mai 1913. Il était en même temps nommé professeur honoraire à partir du 1* novembre 1913, date jusqu'à
laquelle fut d’ailleurs prolongé ultérieurement son temps
d'activité.
Né à Alger, le 6 février
CLAIRE-DEVILLE et de FouQué,
1843, élève de Ch.
SAINTM. THOULET enseignait à
notze Faculté depuis 31 ans. Préparateur d'histoire naturelle au Collège de France (7 février 1877), il a soutenu
ses thèses de doctorat en 1880 et, peu après, le 24 octobre
de la même année, il s'est vu nommé maître de conférences de physique et de minéralogie à la Faculté des
Sciences
Nancy,
de
Montpellier.
chargé
du
cours
C'est
de
de là qu'il est
géologie
et
venu
à
minéralogie,
le
11 octobre 1882, pour remplacer DELB0S, décédé le 5 juin.
Le 5 février 1884, il à été titularisé.
Quand
il nous
arriva,
M.
THOULET
avait
déjà
pris
rang parmi jes minéralogistes. On sait quelle à été depuis
l'existence faborieuse et féconde de notre cher collègue.
Ayant fait sa spécialité de l'océanographie,
cette
science si utile aux marins et surtout aux pêcheurs, il s'en
est constitué l’apôtre, alors que, complètement méconnue
des Français, elle était en faveur à l'étranger. Représentant à peu près unique de l’océanographie en France, il
n'a rien négligé pour propager sa foi : livres, mémoires,
brochures,
cours
et conférences
publics
à Nancy
et ail-
leurs! Tant d'efforts ne sont pas restés stériles et, au moment où notre collègue quitte l'enseignement, il peut mesurer l'étendue des progrès qu'a réalisés en France
le
culte de sa science favorite.
Les travaux de M. THouLET l'ont d'ailleurs fait voyager sur bien des océans et des terres lointaines, et cela à
ses frais. Ts sont hautement appréciés, notamment à
l'étranger, et on n'a pas oublié le touchant lémoignage de
sympathie qui lui fut adressé lors d’un Congrès de géogra.
154
‘
COMPTES
RENDUS
phie à Berlin, par les océanographes les plus éminents de
l'Europe.
Combien
d'étrangers
sont
venus
sejourner
au
laboratoire de la place Carnot pour s'initier et se familiariser avec les méthodes du maitre!
M. THOULET a fait gracieusement
des
conférences
aux
officiers de marine détachés à l'Observatoire de Montsou-
ris; en outre, à plusieurs reprises, il a étè appelé à donner une série de cours à l'Ecole supérieure ue la Marine.
C'est, du reste, par te Ministère
décoré en janvier 1899.
de la Marine
qu'il fut
Notre savant océanographe est ur: Comérencier des
plus agréables et un écrivain de style. C'est nlaisir de l’ontendre parler de ses cartes bathymétriques, de la prise
des échantillons du fond de la mer, de leurs analyses au
laboratoire. « La magie des visions dont ses yeux se sont
remplis pendant ses voyages, disait M. GASQUET, a communiqué à son slyle cette lumière, cette couleur, ces nuances délicates, qui en font le charme pour les lettrés comme
-pour les hommes de science. »
Après avoir publié, depuis 1867, environ 300 livres,
mémoires
où brochures,
notre cher collègue se retire ac-
tuellement à Alger, sa ville natale, où il va poursuivre les
études qui le passionnent, et désormais, ce modeste laboratoire de Nancy, d'où sont sortis tant de travaux maritimes, va s'accommoder de la terre ferme.
Par arrêlé ministériel du 31 juillet 1913, un congé
d'inactivité pour l'année scolaire 1913-14 a été accordé,
sur sa demande, à M. WaL, professeur de chimie industrielle à notre Faculté (Fondation de la Ville de Nancy).
M. WanHlL, va occuper, cette année, une jolie situation qui
lui a été offerle, près de Paris, dans l’industrie. Pour as-
surer l'enseignement de la chimie industrielle pendant ce
congé, la Faculté, dans sa délibération du 16 octobre,
avait demandé la nomination d’un chargé de cours et proposé en première ligne M. HACKSPiLi, docteur ès sciences,
lauréat de l'Tnstitut, préparateur à la Sorbonne. Le Conseil de l’Université a fait les mêmes présentations et
FACULTÉ
DES
sons
SCIENCES
153
M. HACKSPILL a élé nommé par arrêté rectoral du 29 octobre.
M. Dumas, chargé d'un cours de mécanique appliquée depuis le 1% avril 4911, s’est vu dans l'obligation de
rentrer dans l’industrie et de nous quitter. Une lettre en
date du 27 juin est venue m'apporter sa démission. Bon
professeur, plein de dévouement, enseignant à près d’une
centaine d'élèves, tant mécaniciens qu'électriciens, M. D&üMAS
nous
a rendu
de
réels
services
et
son
enseignement,
si goûté, de la résistance des matériaux, des éléments de
machines, de la construction des machines, à donné une
Bonne impulsion pour la formation de nos futurs ingé-
nieurs. Nos regrets accompagnent dans l'industrie ce col.
lègue aimable. I] a été remplacé par M. QuiBy, comme
lui ingénieur diplomé de l'Ecole polytechnique de Zurien
et sur qui nous avons les meilleurs renseignements.
En raison de la retraite de M. Le MonniEr, et après les
votes unanimes du Conseil de la Faculté et du Conseil de
l'Université, un arrêté ministériel du 26 octobre 1912 avait
déclaré la vacance de notre chaire de botanique. Dans sa
séance
du
16 novembre,
à l'unanimité,
le Conseil
de la
Faculté avait présenté en première ligne M. GAIN, professeur-adjoint de botanique, directeur de notre Institut
agricole et colonial, directeur du Jardin alpin de Mon-
thabey.
Par décret du 25 novembre
1912, M.
Gain a été
nommé professeur de botanique et ainsi s’est trouvé réa.
lisé un vœu que nous formions depuis tant d'années. Par
décision de M. le Maire, datée du 16 décembre, notre cher
collègue a d'ailleurs été nommé directeur du Jardin botanique de la Ville de Nancy, en remplacement de M. LE
MONNIER, nommé directeur honoraire, et il est entré en
charge le 4% janvier 1913.
Il s'agissait alors de remplacer M. GAIN dans sa maitrise de conférence : un arrêté ministériel du 4 décembre
a désigné M. BrAUVERIR, préparateur de botanique à la
Faculté des Sciences de l'Université de Lyon, chargé depuis une douzaine d'années d'un cours complémentaire de
botanique agricole à cette Faculté, et, depuis dix mois que
156
COMPTES
RENDUS
M. BEAUVERIE est des nôtres, nous avons déjà pu apprécier toutes ses qualités.
Les professeurs, les chargés de cours et les maîtras
âe conférences de notre Faculié ont été convoqués le 9 nn.
vembre, à l'effet d'élire un délégué au Conseil académique, en remplacement de M. Le MonNIER. M. THOULET à
été élu, car ses collègues ont tenu à lui donner un dernier témoignage de leur sympathie à la veille de sa retraite.
Par décret du 30 décembre, M. MAUDUIT, maître de
conférences d’électrotechnique, a été nommé professeuradjoint, titre pour lequel le Conseil de la Faculté l'avait
unanimement proposé dans sa séance du 22 novembre.
Le 26 février ont eu lieu les scrutins pour l'élection
des représentants au Conseil de l'Université : par 17 voix,
sur 17 votants, MM. CUÉNOT et PETIT ont été réélus membres du Conseil. Par arrêté ministériel du 20 mars,
M. Perir a d’ailleurs été nommé de nouveau assesseur du
doyen.
Au mois d'avril, M. GUINIER, inspecteur-adjoint des
eaux et forêts, chargé de cours à l'Ecole forestière et de
travaux pratiques de botanique à la Faculté des Sciences,
a été promu au choix et sur place inspecteur des eaux et
forêts.
Disons aussi que, cette année encore, M. HüSSON, pro-
fesseur de calcul différentiel et intégral,a fait partie du
jury d’agrégakion des sciences mathématiques et du jury
d'admission à l'Ecole normale supérieure.
Le Ministère de l'Agriculture vient d'organiser en
France un service phytopathologique. Son organisation
a été rendue nécessaire par les mesures de protection
prises par d’autres pays, notamment par les Etats-Unis,
pour se défendre contre l'introduction des plantes contaminées. La France est divisée, à ce point de vue, en 11 circonscriptions. Le service dans la deuxième circonseription qui comprend la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la
Meuse, est assuré par M. BEAUVERIE et par M. MERCIER,
chargé de conférences de zoologie à la Faculté. M. BEAU-
FACULTÉ DES SCIENCES
VERIE a été nommé
conseription et M.
457
inspecteur du service pour celte
MERGIER inspecteur-adjoint.
PERSONNEL
LES
cir-
FTUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des Sciences,
pendant l'année scolaire 1912-1913, a été de 945 se répartissant comme suit :
175
2
2
85
4
6
135
32
133
36
5
4
5
il
candidats aux certificats d'études supérieures;
candidats à l'agrégation;
|
candidats aux diplômes d'études supérieures;
candidats au certificat P. C. N.;
candidats au doctorat d'Etat ;
candidats au doctorat d'Université ;
élèves de l'Institut chimique ;
&.èves de l'Ecole de brasserie ;
élèves de l’Institut électrotechnique et de mécanique appliquée ;
élèves de l'Institut agricole ;
élèves de l’Institut colonial;
élèves de microbiologie et de l'Ecole de laiterie.
élèves de l'Institut de géo:ogie ;
élèves d'aérodynamique ;
10 élèves ne suivant
rant
Total
à aucun
que
grade;
certains
cours
et n'aspi-
: 945
Parmi ces étudiants, il y avait 511 Français et 434
Etrangers.
Le nombre total des étudiants aspirant aux
certificats d'études supérieures a été en réalité de 278 ; aux
475 étudiants portés sur le tableau ci-dessus, il faut adjoindre, en effet, 34 élèves de l’Institut chimique, 66 de
l’Institut électrotechnique et de mécanique appliquée, 2 ds
l'Institut agricole et 1 de l'Institut de géologie, qui, en
même temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, pré.”
parent aussi certains certificats.
ENSEIGNEMENT
GÉNÉRAL
Les cours, les conférences et les travaux
eu lieu conformément
au programme
pratiques ont
arrêté par la Fa-
158
COMPTES
RENDUS
culté et ils ont été suivis par un grand nombre d'étudiants,
ainsi que cela résulte du tableau qui précède.
172 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention
d'un ou plusieurs
certificats.
Ces 172 candidats
ont
subi 198 examens
el 135 certificats ont été délivrés :
12
avec
la mention
érès
bien,
RT avec
la
mention bien, 39 avec la mention assez bien et 57 avec la note
passable. La Faculté a conféré deux fois le doctorat d'Etat,
avec la mention érès honorable et trois foïs le doctorat
d'Université, dont deux fois avec la mention érès honorable et une fois avec la mention honorable. Un grand
nombre
de diplômes
d'ingénieur et autres ont d'ailleurs
été délivrés.
Deux cours publics ont été professés cette année et
ils ont obtenu leur succès habituel.
Le cours pubiic de physique industrielle,
subventionné par la Ville de Nancy, a été, comme les deux an-
nées précédents, donné entierement par M. ReBour, Il
fut, de nouveau, extrêmement suivi. Il avait pour sujet :
Lois
et applications du courant continu.
|
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné par la Sociélé des Amis de l’Université de Nancy,
a été fait, comme d'habitude, par M. Joy et lui aussi, a
eu son auditoire. Le sujet du cours était Le terrain houiller.
À signaler encore que, cette année 1912-13, quelques
étudiants ayant manifesté le désir de suivre un cours de
géométrie supérieure, MM. Husson ef FLOQUET ont fait
ce cours. Ils ont été récompensés de ce surcroît de travail par les succès de deux de leurs élèves qui ont mérité
le certificat de géométrie avec la mention bien.
CHIMIQUE
Aïnsi qu'il sera dit plus loin, son directeur, M. GüNTz,
a été nommé membre correspondant de l'Académie des
Sciences. Le congé accordé à M. WAHI. étant seulement
valable pour 1913-1914, si l'on fait abstraction de la mort
de M. ROUYER, il n'y à aucun changement méritant men-
#
INSTITUT
FACULTÉ
tion qui
chimique
DES
159
SCIENCES
soit à signaler dans le personnel de l'Institut
au cours de l'année écoulée. 11 en est de même
pour l’enseignement, en laissant de côté la collaboration
de l'Institut commercial que j'ai indiquée plus haut, Voici,
relativement à cette collaboration, les noms des élèves
qui, sur la proposition de M. BOURCART, ont obtenu des
récompenses de la Société industrielle de PEst : M. PIERLOT, une médaille d'argent; MM. GUILLERY et DESCHIENS,
des mentions.
Le nombre des étudiants inscrits a été de 135, dont 79
Français
et 56 étrangers.
Ils se répartissaient ainsi :
Français
ire
2e
3
4
année... ...,.,,.,,..,......
année...
année... .............s.ssss
année...............s..s.s
Etrangers
Total
27
24
24
à
84
18
13
1
51
42
37
5
79
56
135
Au mois de juillet, à la suite des examens de fin d'études, ont été conférés :
24
diplômes
d'ingénieur-chimiste
(20
Français,
4
étrangers);
43 diplômes de chinmste (8 Français, 5 étrangers).
En outre, au cours de l’année, deux élèves de l'Institut chimique, deux Français, chi obtenu le doctorat d'Université.
On trouvera d'ailleurs plus loin, au palmarès,
les
noms et les nationalités de tous ceux qui ont mérité les
prix ou les médailles offerts par la Société industrielle
de l'Est et par Mme ARTH.
Au laboratoire d'analyses dirigé par M. WENCÉLIUS,
le mouvement d’affaires à continué dans la voie ascen-
sionnelle et il a subi une vigoureuse impulsion du fait de
la réduction .-de certains tarifs réalisée il y a un an. Les
trois premiers trimestres de 1918 ont eu un rendement
supérieur à celui de l’année 1912 tout entière. Pour la
première
fois,
on
peut
entrevoir
une
fin d'exercice
où
160
COMPTES
RENDUS
les dépenses et les recetles seront peut-être en équilibre :
le laboratoire a, en effet,
1918,
pour 20.280 fr. 05
dépenses
n'atteignent
que
délivré, jusqu’au 1% octobre
de factures,
alors que ses
19.545
fr.
63.
Cette
cons-
tatation fait plaisir au moment où le contrat passé avec le
Comité
des
maîtres
de
forges
de
Meurthe-et-Moselle,
contrat dont la durée a été heureusement prolongée, va
de nouveau, dans quelques mois, arriver à expiration.
Si l'on compare les chiffres des neuf premiers mois de
1912, à ceux des irois premiers trimestres de 1913, en ce
qui concerne les analyses des fontes et des aciers, pour
lesquelles notamment les tarifs ont été réduits, on à la satisfaction de reconnaître que le travail a quadruplé et que
les recettes ont plus que doublé. Cela durera-t-il ?
M. WENCÉLIUS a agrandi autant qu'il était possible, la
surface utile de son laboratoire, en transformant en salle
d'analyse un local du sous-sol jusque là mal utilisé. Mais
il ne pourrait l’étendre plus et il est à craindre que le nombre des analyses qu'il est déjà obligé de faire effectuer au
dehors, faute d'installation, ne vienne à croître encore.
ECOIZ
DE BRASSERIE
L'Ecole de brasserie et de malterie n'a vu aucun chargement, ni dans son personnel, ni dans son enseignement,
si ce n’est la collaboration de l'Iristitut commercial dont
J'ai parlé.
Elle a compté 32 étudiants. Elle a délivré 4 diplômes
d'ingénieur-brasseur et 12 diplômes d’études supérieures
de brasserie,
Comme on le verra au palmarès, la médaille d'argent
de la Société industrielle de l'Est a été décernée à M. BauMANN, ingénieur des arts et métiers, ingénieur électri-
cien de l'Institut électrotechnique de Nancy, qui est sorti
de l'Ecole en qualité d’ingénieur-brasseur avec le numéro 1.
Les installations et les locaux n’ont d'ailleurs subi au-
cune modification.
FACULTÉ
INSTITUT
PES
ÉLECTROTECHNIQUE
SCIENCES
ET
DE
.
161
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
C'est cet Institut qui est appelé à bénéficier de la riche
donation faite à notre Université par la Société Solvaÿ
et Cie, et l’on s'imagine toute la joie qu'en éprouvent son
directeur, ses maîtres, ses élèves et ses anciens élèves.
Grâce à cette donation, une chaire d’électrotechnique va
enfin pouvoir être créée; grâce à elle, la construction
même
de l'Institut va pouvoir être terminée.
J'ai déjà mentionné le départ de M. Dumas, chargé
d'un cours de mécanique appliquée, qui a démissionné à
la fin de l’année scolaire. Voici les autres changements
qui se sont produits dans le personnel. M. GRANDINEAU,
préparateur d'électrotechnique, est entré dans l'industrie
et a été remplacé par M. ManCrAL,
licencié ès sciences,
diplômé ingénieur-électricien de notre Institut. M. HuBLER, préparateur de mécanique, est aussi entré dans l'industrie et a été remplacé par M. HOPFFNER, diplômé de
l'Ecole polytechnique de Zurich. Enfin M. POUGET, égalément
préparateur
l'industrie
de
mécanique,
et a été remplacé
par
est
M.
nieur-mécanicien de notre Institut.
Les enseignements fondamentaux
subi
aucune
modification
importante,
encore
entré
dans
PRZYBYLKO,
ingé-
de
n’ont
l'Institut
si ce n’est l’heu-
reuse addition indiquée plus haut et introduite par la collaboration de l'Institut commercial. Voici les noms des
étudiants auxquels,
sur la proposition
de M.
BoURGART,
la Société industrielle de l'Est a décerné des récompenses
Médailles
MM.
d'argent
Loczxowsui, élève de la section de mécanique;
BARBADE, élève de la section d'électricité;
KaRnos, élève de la section d'électricité,
Mentions
MM.
STAMM, élève de la section de mécanique;
NESTEROWSKI, élève de la section d'électricité;
FELDMARK,
élève
de la section
d'électricité.
:
469
COMPTES
L'enseignement
RENDUS
complémentaire,
inauguré
le 1% jan-
vier 4912, en faveur des élèves de l'Ecole normale d’instituteurs de Nancy, candidats au professorat des sciences
appliquées dans les Ecoles primaires supérieures, a été
donné cette année, avec les iravaux pratiques, aux élèves
de 4 et de 5° année de l'Ecole normale. Sur un total de
22 reçus, les 8 élèves présentés à l'examen l'ont été tous,
et avec les rangs suivants :
3
5°
6°
7°
ETIENNE:
RIBAILLER;
VAILET;
.
DUFOUR;
8°
104.
13
18°
MARCIHIAL:
DENIZART;
GUILLAUME;
ROBLIN.
Le nombre des étudiants qui ont été régulièrement
inscrits
333,
aux
cours
normaux
répartis comme
de l'Institut en
1912-18
est de
il suit :
PAREEN EÙ
2° ANNÉE
r
re ANNÉE
Brésiliens............
Bulgares. ......... .
Chinois ,,,,.,....,..
Grecs ...,...,.......
Etaliens.......,......
Luxemhourgeois
ag
a7|
46l
1
î
»
»
»
»
»
1
»
»
»
Î
2
»
»
1
1:
»
»
{
2
»
3
>»
136
À
19
Î
33
2
Roumains ...........
1
......
Russes ..............|
Turcs ..... Lou eu
TOTAUX.....,..
497
É
»
98.19
»
»
]
k
.....
»
»
.....
Persans
TOTAUR
Mée.
{
1
|
»
»
»
»
»
»
»
om»
À
29
1
|»
»
129
d
»
3
Î
Î
»
»
4
1
2
3
»
1
{
6
»
13
2
Le)
si
Belges. .........,.....
Elec.
Qt
Cr
......
Mée.
bo
Autrichiens...
Elec.
Ge
Français...
Alsaciens-Lorrains ....
3° ANNÉE
TT
EE
ES
ORIGINES
_
4
2
293
7: À
383
Si maintenant on tient compte des nombres d'élèves
fournis
par
l’année
préparatoire,
savoir
+
: 8 Français,
Î
FACULTÉ
DES
SCIENCES
163
Grec, 1 Luxembourgeois, 1 Persan, 38 Russes, 1 Ture, soit
8 français et 42 étrangers, on obtient pour l’année 191213 un total général de 433 étudiants, dont 137 Français,
261 Russes et 35 autres étrangers.
Le succès des élèves aux examens de sortie a été
assez grand.
Dans la section d'électricité, sur 50 élèves ayant terminé les études de l’année et s'étant présentés à l'examen,
48 ont mérité le diplôme : 25 Français, 1 Alsacien, 1
Luxembourgeois, 20 Russes et 1 Turc. Les trois étudiants
classés les premiers avaient obtenu le diplôme
d’ingénjeur-mécanicien l’année dernière. Parmi les élus, il faut
compter M. le capitaine LAMBERT, délégué de M. le Minis-
tre de la Guerre.
Dans la section de mécanique,
le diplôme : 11 Français, 4 Chinois,
21 élèves ont mérité
4 Roumain, 7 Russes
et 1 Turc, sur 30 qui s'étaient présentés à l'examen.
C'est
la première fois qu’un aussi gfand nombre de Français
sont reçus ingénieurs-mécaniciens.
Les titulaires de toutes les médailles offertes par la
Société industrielle de l'Est, avec leurs nationalités, sont
indiqués au palmarès.
En ce qui concerne le matériel de nôtre Institut, j'ai
expliqué, dès les premières pages de ce rapport, comment,
une fois encore, le monde industriel était venu généreusement à notre aide, en nous faisant un nouveau don qui
a atteint la somme de 23.000 francs.
Institut agricole et colonial — Jardin botanique
Jardin
alpin
Laboratoire
Comme
de Monthabey
de
il a été dit à l'article
botanique
du
Personnel,
M.
Gars
a été nommé professeur de botanique et Directeur du Jardin botanique, en remplacement de M. Le MONNIER et M.
BEAUVERIE a été nommé maître de conférences de botanique pour remplacer M. Ga.
M. Broco-Rousseu,
qui remplissait officieusement
16%
COMPTES
RENDUS
les fonctions de directeur-adjoint des collections et du 1laboratoire de recherches de botanique agricole, ayant été
nommé à Paris, a quitté Nancy en mars 1913. Sa collaboration était précieuse, notamment pour l'organisation
du Musée de botanique agricole et coloniale, auquel ïl
consacrait beaucoup de temps..M. le directeur GAIN regrette ce départ et il a remis à M. BRocCQ-ROUSSEU la médaille de l'Institut colonial, en souvenir des services rendus dans le classement des collections.
M. ROLLAND, professeur à la Faculté de Droit, a succudé à M. BEAUCHET dans l’enseignement de la législation coloniale.
Par arrêté ministériel du 9 mai, un congé d’inactivité, du 1* mai 1913 au 30 avril 1914, a été accordé, sur
sa demande, à M. PÉTELOT, préparateur de botanique et
de botanique agricole, qui est allé occuper un poste d’assistant à la station de biologie agricole de Para, au Brésil. M. Robert JOLLy, licencié ès sciences, candidat à l'agré- |
gation, a été nommé préparateur suppléant de M. PÉTELOT. D'autre part, la Faculté ayant autorisé la création
d'un emploi de préparateur-adjoint de botanique
agricole, M. André CHANZY, licencié ès sciences, candidat à
l'agrégation, à été désigné pour cet emploi.
La création de la section des ingénieurs-agronomes à
amené l'ouverture de nouveaux enseignements : ceux de
mécanique et outillage agricole en 1912-13, et ceux d’agriculture commerciale et d'améliorations agricoles, qui vont
fonctionner en 1918-14. Le cours de mécanique a été confié à M. HOPFFNER, ingénieur-mécanicien, préparateur à
notre Institut de mécanique. Les conférences pratiques
sur l'outillage agricole et le fonctionnement des machines
ont été données à M. PERRIN, chef de pratique agricole,
qui à utilisé les machines de l'Ecole d'agriculture Ma-
thieu de Dombasle, cette dernière nous continuant une
collaboration dont nous lui sommes reconnaissants.
Le nombre des étudiants inscrits en vue des divers
examens ou certificats d’études a été de 92 au 1% janvier
1913, contre 82 à la même date de l'année précédente,
FACULTÉ
sans tenir compte
DES
SCIENCES
‘
165
des conférences publiques
de géogra-
phie coloniale, ni des conférences spéciales sur la marine,
ni des élèves de l'Ecole de Tomblaine qui ont suivi le
cours de chimie agricole.
Enseignement
Enseignement
agronomique............, persrsessess ss
colonial...,.,.,,,.,.,.......,.....,......
50
42
me
À noter que, sur les 42 étudiants de l'enseignement
colonial,
8 composaient la section coloniale de l'Ecole
sépérieure de commerce de Nancy et que 29 ont été inscrits aux cours des langues indigènes des colonies, araba
et malgache.
En 1912-1913, il à été passé environ 250 examens particuliers, éomptant pour l'examen du diplôme de l'Ins-
titut agricole. Environ 40 projets d'ingénieurs ont été pré-
sentés et quelques-uns de ces travaux personnels sont des
mémoires intéressants, qui indiquent une bonne maturité. Les examens d'études ont été de 34 : 14 dans l'ordre
des études agronomiques et 20 dans celui des études coloniales. Le diplôme d'études supérieures agronomiques a
été obtenu par 8 étudiants : 6° à la session de novembre
49142 et 2 à celle de juillet 1913. Sur ces & diplômes, 3
ont été mérités avec la mention ingénieur et 5 avec la
mention agronome. Un a été délivré avec la note bien et
deux avec la note assez bien. M. FELDMANN, reçu au diplôme ingénieur, est parti en Tunisie pour y accomplir
un stage agricole. Un cerlificat d'études agronomiques a
été accordé à un étudiant étranger qui n'avait pas obtenu
les notes suffisantes pour être titulaire du diplôme
d'étu-
des supérieures. 4 étudiants de l'Ecole supérieure
de
commerce ont été admis en 1913 à l'examen de sortie de
la section coloniale et 2 ont subi l'examen de passage de
première en deuxième nnée,
Les langues indigènes ont donné lieu à la délivrance
de 4 cerlificats d'études de langue arabe, dont 3 avec la
mention bien et 4 avec assez bien. M. le Docteur MORIZOT.
médecin
militaire,a été classé
premier
et M.
BEYDOUN,
166
COMPTES
RENDUS
étudiant syrien de l'Institut agricole, a été classé second.
Une attestation d'études de langue arabe a été accordée,
après examen, à un officier qui était candidat à une mutation pour le Maroc.
Trois certificats de licence ès sciences agricoles ont été
obtenus,
un avec la mention
érès bien, en zoologie agri-
cole et zootechnie, un autre avec la mention assez bien, en
chimie et géologie agricoles.
Le Doctorat d'Université a été conféré une fois, avec
la mention frès honorable et avec une thèse préparée au
laboratoire de M. GaIN de 1911 à 1913, thèse qui a obtenu
la médaille annuelle de la Société industrielle de l'Est.
M. SABACHNIKOFF, l’auteur de cette thèse, occupe depuis
quelques mois une situation enviable dans les plantations
de coton du Turkestan russe.
°
C’est d'ailleurs M. JEAN qui vient de mériter la mé-
daille de l'Institut colonial, accordée
à l'étudiant qui a eu
la meilleur note moyenne aux examens coloniaux de l’année
scolaire.
Les maîtres eux-mêmes ont vu récompenser leurs travaux et, ainsi qu'on le lira plus loin, MM. Gain et BROCQROUSSEU se sont vu décerner le prix Ieuzé.
L'activité scientifique du laboratoire est restée toujours très grande, avec M. SABACHNIKOFF, avec MM. JUNGELSON et STOYANOVITCH, avec M. RISTON, M. C. LACRITZIANU, M. CHANZY, M. Joiiv. MM. GAIN, GUINIER, BEAUVERIE et JOLLY ont voulu contribuer, par une publication
au Livre jubilaire qui va être prochainement offert à
M. LE MONNIER par ses amis et ses anciens élèves. M. GUINIER continue la publication de son atlas, si apprécié des
étudiants agronomes, sur les arbres foresliers de France.
Le jardin alpin de Monthabey a été visité, en juillet,
par les membres du Congrès national des Sociétés d’horticulture et, sous la conduite du chef de culture, la Société des Amis des Fleurs de Nancy y à fait une excursion
‘au mois de juin.
J'ai signalé, dès les premières pages de ce rapport,
l'ad'onction
importante
qui
a été, faite au
Jardin
alpin
FACULTÉ
DES
SCIENCES
167
par son directeur, M. Gain. Un jardin d'essai et un laboratoire de botanique, avec salle d'exposition ouverte au
public et petit logement pour le personnel, ont élé créés.
Voici le but que s’est proposé M. Ga par cette organisation :
4° Recherches scientifiques sur les fourrages alpestres et les plantes vosgiennes (acclimatation des fourrages exotiques, génétique, morphologie expérimentale);
2° Mise à la disposition des botanistes de livres de
détermination et du matériel pour la préparation des
plantes de la région montagneuse
de la flore lorraine;
3° Exposition d'espèces alpines de l'Europe centrale et
des espèces rares de la flore vosgienne, particulièrement
des espèces. végétales, peu accessibles, des lacs, tourbières, escarpements, eic.
La salle d'exposition renferme 125 cadres vitrés, qui
montrent les espèces des hautes altitudes alpines et surtout des espèces vosgiennes, au nombre d'environ 500.
M. GAIN espère qu'en 1914 il pourra ouvrir ce petit musée
au public à jours fixes, deux fois par semaine en été. Dès
cette année 1913, il a déjà été visité par environ 70 personnes, sous la conduite du directeur, qui y a séjourné
un ou deux jours par semaine, en eté du 15 juillet au
1% octobre. Toutes les collections exposées à Monthabey
rentrent, avec M. GAIN, à Nancy, pour l'hiver.
Quant au Musée colonial, il s'est enrichi ou va s’enrichir de quelques collections qui doivent être mentionnées. Ge sont d’abord les collections de Bryologie provenant du regretté M. Coppey, professeur agrégé au lycée
de Nancy, décédé en 1913; elles comportent, notamment,
beaucoup de cartons renfermant les espèces de mousses
de nos diverses colonies d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et
d'Amérique, rangées par ordre géographique. C'est ensuite une nouvelle collection assez rare de bois de Madagascar, dont les éléments sont encore à l'étude au point
de vue botanique,
qui a été obtenue
par
lintermédiaire
de M.
une
pour
le classement
BEAUVERIE,
salle
spéciale
des bois vient d'être organisée au musée de la place Car-
168
not,
COMPTES
tandis
qu'au
le complément.
Jardin
RENDUS
botanique
une
autre salle reçoit
C’est enfin une collection de bois du Ga-
bon, dont le Gouverneur général de l'Afrique équatoriale
française a annoncé le prochain envoi et qui pourra être
utilement mise à la disposition des industriels d'art de
Nancy.
Disons encore que, depuis Cette année, le service du
Journal officiel de l'Indochine est fait à l’Institut colonial
de Nancy,
ainsi que le service du Journal officiel de
l'Afrique équatoriale française, et que notre Institut colonial à participé, pour une petite part, à une exposition
coloniale organisée à Bordeaux par l'Institut similaire de
cette ville.
J'arrive maintenant à une question qui appelle sa
solution d'une manière vraiment urgente. Il s'agit de la
coordination et de la bonne installation des services de
botanique de la Faculté des Sciences. Voici les défectuosités qu'ils présentent depuis longtemps et que rend de
plus en plus sensibles le nombre croissant des étudiants.
D'abord, les locaux sont trop petits et la place fait dé-
faut. Des jeunes gens de l'extérieur, qui demandaient à
être admis dans les laboratoires, n'ont pu l'être celte année faute de place. Le musée de botanique, actuellement
rempli, exige des agrandissements. Le Jardin botanique
ne peut prendre le développement qui s'impose.
Ensuite, les installations sont défectueuses. Le laboratoire de botanique est installé, rue Ste-Catherine, dans
des locaux minables, vétustes, menacés par l'incendie, qui
s'y est déjà déclaré plusieurs fois par suite de vieux appareils de chauffage qu'on ne peut plus réparer, et l'on frémit quand on pense que ce laboratoire renferme ces richesses que sont nos herbiers. Les serres du Jardin botanique,
de
construction
ancienne,
cée d'un affaissement et plusieurs
ont leur
ossature
mena-
accidents se sont pro-
duits cette année mème, de sorte qu'il faut envisager leur
reconstruction totale. M. RRÉGEON, chef de ces serres, y
continue l'introduction d'espèces exotiques; mais combien
cette collaboration pratique serait-elle plus précieuse si
?
FACULTÉ
l'outillage
matériel
était
DES
SCIENCES
amélioré!
Le
169
Jardin
botanique
lui-même est défectueux. 11 échange des semences et son
catalogue annuel avec 155 jardins botaniques du monde
entier, mais la Commission de surveillance a constaté,
depuis plusieurs années déjà, qu'il était impossible de le
maintenir sur son emplacement actuel, en raison des conditions de milieu très défavorables où il se trouve et dont
les inconvénients s'exagèrent beaucoup depuis peu
de
temps
: fumées
sulfureuses
provenant
des houilles
con-
sommées en grande quantité par l'Usine électrique et par
l'Usine à gaz, voisines du Jardin; pousssières de coke et
dé houille provenant d'entrepôts récemment installés par
l'Usine à gaz, adjacente au Jardin, poussières qui sont
préjudieiables aux plantes, souillent les vitrages, pénètrent dans les serres, etc.
En
outre,
les
installations
de
Lotanique
présentent
des lacunes. La Faculté n'a pas, en effet, les locaux et
terrains d'expériences, ni les serres d'élevage, de physiologie et de pathologie végétales, qui sont la dépendance
nécessaire d’un laboratoire et d'un jardin botanique d'Université.
Enfin, elles sont disséminées en trois points de la
ville : place Carnot, rue Sle-Catherine et rue de Strasbourg, ce qui met le personnel, comme le matériel, en
fâcheuse situation.
L'organisation des services de la botanique à Nancy
ne répond donc nullement à l'importance de ia Faculté
des sciences. Le nombre des étudiants qui viennent bénéficier de notre laboratoire de botanique et de notre laboratoire de botanique agricole et coloniale est de plus en
plus grand. Plus que jamais, il est nécessaire d'aviser à
la situation. Le transfert du Jardin botanique sur un
autre emplacement plus vaste et la construction, sur cei
emplacement, d’un Institut botanique moderne sont les
entreprises qu'il s'agit de mener à bonne fin. Nous éviterons, du reste, par là, une comparaison fâcheuse avec
ce qui se voit à l'étranger.
170
COMPTES
RENDUS
SERVICE MICROBIOLOGIQUE ET ÉCOLE DE LAITERIE
Le service de microbiologie a fonctionné avec sa régularité habituelle. En 1912-1918, il a livré à MM. les médecins-vétérinaires :
Sérum
Sérum
Sérum
antitétanique.........................
antistrepto-coccique..............,....
Leclainche.............,.......,..... :
Tubeïculine
dikuée.............. duseeueseses
Tuberculine pour intradermoréaction........
Vaccin contre le rouget du pore..............
Virus pour la destruction des rongeurs...
2.108
189
ÿ
385
doses
—
—
—
516
—
61
—
115 flacons
Quant à l'Ecole de laiterie, ses cours et ses travaux
pratiques ont été suivis cette année par 5 élèves réguliers :
1 Français et 4 étrangers.
M. BuxreET, préparateur, appelé par le service militaire, a dû quitter son poste; son remplacement va présenter de grandes difficultés,
L'Ecole de laïterie souffre de l’exiguïté et du manque
de commodité de ses locaux, du manque de matériel, de
l'absence de personnel, et ces graves inconvénients vont
se faire sentir tout particulièrement cette année,
étant
donné le nombre considérable d'étudiants de l’Institut.
agricole qui doivent suivre les cours préparatoires de
l'Ecole. L'absence de tout garçon de laboratoire dans le
service est notamment
très regrettable : M.
BOUIN essaie
d'y suppléer
en employant de temps en temps
une
femme de ménage; mais il faut reconnaître que l’expédient est bien insuffisant. Ce sont malheureusement les
crédits qui font défaut.
INSTITUT DE GÉOLOGIE
L'enseignement s'est poursuivi à l'Institut de géologi2
avec le plus grand dévouement de tous ses maîtres et
avec le concours gracieux que lui prêtent si heureusement
de dislingués ingénieurs du corps des n'ines. Comme il
sera indiqué plus loin, M. JoLy, chargé du cours de géo-
FACULTÉ
logie de la Lorraine,
DES
SCIENCES
s'est vu
174
décerner
une
récompense
pour son bel ouvrage de géographie physique. De nombreuses excursions géologiques, de géologie pure et de
géologie
appliquée,
ont été conduites
en Meurthe-etMoselle, dans les Vosges et dans la Meuce.
Les examens de passage ne comprenaient, cette fois,
que le passage de la 2° à la 3 année, par suite du manque
d'étudiants de première année. MM. AUBIN et PLANCHIN,
qui composaient la deuxième année, ont subi avec succès
ces examens comportant la chimie minérale, analytique,
jodustrielle, la minéralogie, la géologie générale,
un
voyage ou stage dans les mines.
Trois candidats qui, en raison de leurs titres, avaient
été admis directement en troisième année, se sont présentés aux épreuves pour l'obtention du diplôme d’ingénieur-géologue, après avoir suivi l'enseignement spécial
de l'Institut de géologie pendant l’année 1912-1913. Tous
les trois l'ont obtenu : M. de la VALLÉE DE RARECOURT DE.
Pimopan, M. HAVRE et M. VASQUEZ Diaz, les deux premiers avec la mention bien.
C'est à M.
Directeur
Le
HAvRE
BLEICHER.
musée
de
qu'a été décerné le prix de M. le
stratigraphie
et de paléontologie
s'est
accru par le transfert de la partie géologique du Musée
municipal de la ville de Nancy; l'organisation en a fait
des progrès et, dans quelques mois, il aura son aspect
définitif. Le musée de gîtes métallifères et de minéralogie
a vu, pendant
son
classement
être ouvert
Enfin,
qui
ces vacances,
presque
au public.
l'Institut de
grâce
au zèle de M.
terminé;
géologie
THIÉBAUT,
dès à présent,
a reçu
il
plusieurs
peut
dons,
lui font grand honneur, comme è leurs auteurs.
Au cours d’une excursion géologique, en juin 1943,
à Raon-l'Etape,
somme
comme
M.
M. RAMU
de 300 francs,
il voudrait.
Adolphe
avait bien
voulu
a fait remettre à l'Institut une
le
laissant
libre
MoREAUu
qui,
autoriser
le transfert,
d'en
il y à plusieurs
de
disposer
années,
Saint-Mihie]l
à
472
COMPTES
RENDUS
Nancy, de la célèbre
l'institut de géologie
collection de son père, a fait don à
des séries paléontologiques très im-
portantes qui étaient dans le cabinet de travail de son
père. Le tout farme un ensemble d'une valeur scientifique
inestimable pour la connaissance géologique de la partie
occidentale de la Lorraine.
Mme Julien TOURTEL a bien voulu faire don à l'Institut de géologie de la collection Tourtel, collection paléontologique
très soigneusement conservée et où les
échantillons, tous de choix, avaient été classés avec un
ordre remarquable,
INSTITUT AÉRODYNAMIQUE
J'ai
signalé,
tout
au
ET DE MÉTÉOROLOGIE
début
de ce rapport,
la nais-
sance de ce nouvel Institut et j'ai dit que, placé sous la
direction de M. ROTHÉ, il avait compté, dès sa première
année, un nombre d'étudiants égal à 37. Parmi eux, se
trouvaient 8 officiers ou sous-officiers, ainsi que plusieurs
ingénieurs diplômés de notre Institut électrotechnique et
de mécanique hppliquée. Un certain nombre
d'élèves
ayant demandé
la création d’un dipiôme
spécial,
il leur
a été donné satisfaction et le diplôme d’études supérieures
aéro-dynamiques a été institué, avons-nous vu; il sera
délivré pour la première fois à la fin de l’année scolaire
1918-1914.
Quant au bâtiment qui va être édifié au plateau de
Villers et qui, ai-je dit, doit associer à l'Institut aérodynamique
un établissement de météorologie
agricole
régionale el nos instruments d'astronomie, il sera probablement très avancé à cette époque.
Les cours de l'Institut, inaugurés en 1912-1913, ne
devaient primitivement occuper qu'un trimestre; mais tel
fut l'intérêt que les professeurs trouvèrent dans le nouvel enseignement, qu'ils les ont fait durer jusqu'à Pâ-
ques.
M.
Successivement, les élèves ont entendu des leçons de
FLoQuET, sur l'aéronautique en général; de M. ROrHÉ,
FACULTÉ
DES
SCIENCES
173
sur l'aéro-dynamique,
Îles aéroplanes et la télégraphie
sans fil ; de M. IIUSson, sur l'équilibre des aéroplanes ef
les divers genres de vol; de M. HAN, sur les moteurs et
les hélices ; de M. Dumas, sur la résistance des matériaux ;
de M. MAUDUIT, sur les moteurs électriques; de M. ManSAL, sur là météorologie. Des conférences de mathématiques et de physique ont été faites par MM.
SIMON et
GuÉRITOT. De nombreuses séances de travaux pratiques
ont été préparées et surveillées par les préparateurs des
Instituts de physique, d’électrotechnique, de mécanique,
qui ont bien voulu, comme leurs professeurs, apporter au
nouvel enseignement leur contours bénévole. Cet enseignement a, d’ailleurs, été complété par des démonstrations faites sur le terrain et concernant les aéroplanes,
les moteurs, les cerfs-volants. Il a été clôturé par une causerie, sur la conduite des avions que fit au champ d’avia-
tion de Villers le chef de l'escadrille de Nancy M. le capitaine LOUBIGNIAC, et qu'avait bien voulu autoriser M. le
général inspecteur de l'aéronautique militaire. D'autres
conférences d'ordre pratique seront données au cours de
la prochaine année scolaire.
C'est M. le lieutenant aviateur SARSARY qui a mérité
la médaille d'argent offerte par la Société industrielle de
PEst. Il a déjà obtenu le brevet de lAéro-Club et a subi
avec succès les épreuves du brevet ivilitaire, brevet dont
le programme théorique est entièrement contenu dans
celui de notre enseignement aéro-dynamique.
On voit, d'après tout cela, que le nouveau venu parmi
nos
nous
Instituts
débute
dans
de bonnes
engage
à avoir
pleine
foi dans
DiISTINCIIONS
conditions
son
et tout
avenir.
HONORIFIQUES
Lauréat de l'Institut avec le prix Saintour en 1898,
avec le beau prix La Caze en 1903, M. GUNTZ, un des représentants les plus éminents de la
été nommé membre correspondant
Sciences le 21 détembre
1912.
chimie minérale, a
des
de l'Académie
ak
COMPTES
FENDUS
La même
Académie a décerné le prix Binoux
à
M. Morx pour l'Edition française dè l'Encyclopédie des
sciences mathématiques, juste récompense du travail considérable que notre cher collègue s'est imposé en publiant
une œuvre si importante et si utile.
Enfin,
l'Académie des Sciences a décerné le prix
Henri de Parviile, donné cette année pour la première
fois, à M. ROTHÉ, pour le bel ensemble de ses travaux.
Notre collègue a débuté dans la science en 1899, au laboratoire de M.
PELLAT,
à la Sorbonne.
Le Traité des foins, de MM.
Ga
et BRoCQg-ROUSSEU,
qui, l'an dernier, avait valu à leurs auteurs le prix Paugoué, de la Société centrale de Médecine vétérinaire, a
été, cette année, l'objet d’une nouveile récompense. En
janvier 1913, la Société nationale d'Agriculture de France
sur le rapport de M. PERTHAULT, directeur de l'agriculture au Ministère de l'Agriculture, lui a décerné le prix
Heuzé.
C'est M. BERTHAULT
qui avait pris l'initiative de
la présentation de l'ouvrage à la Société.
=
Encore au commencement de 1913, la Société de Géographie de Paris a décerné la médaille Milne-Edwards
à M. Henry JOLY, pour son bel ouvrage intitulé Géographie physique de la Lorraine et de ses enveloppes.
M. THOULET
a été élu membre correspondant
de
l'Académie des Sciences de Lisbonne.
Décoré par décret du 5 décembre 1912, M. GRIGNARD
s'est vu, en Outre, nommé commandeur de l'ordre du
Nicham Iftikhar.
Le 19 janvier, M. BLOCH, conservateur des collections
et du matériel à l'Ecole de brasserie,
a été nommé
offi-
cier d'Académie.
À l'occasion de l'Exposition. internationale de l'Est de
la France
de
1909,
ont été nommés
:
Officier de l'Instruction publique : M. Pol SIMON, chef
des travaux pratiques de mathématiques
à la Faculté;
Officier d'Académie : M. BaNos, notre collaborateur,
sous-directeur de l'Ecole supérieure de commerce,
3
SCIENCES
4
.
DES
t
FACULTÉ
À l'occasion du 14 juillet, ont été nommés :
Officiers
de l'Instruction publique
:
MM.
WanL, professeur de chimie industrielle à la Faculté:
MERCIER, chargé de conférences de zoologie à la Faculté;
|
BERTRAND, commis au Secrétariat de la Faculté.
Officiers d'Académie :
MM.
BERTRAND. chargé de travaux pratiques de mathématiques à la Faculté;
THIÉBAUT, chargé de conférences de prospection à la
Faculté.
Notre élève, l'aviateur René Moineau, a obtenu fin
juin, avec mention, son troisième certificat d'études supérieures, celui d'astronomie, ce qui lui donne le grade de
licencié. La médaille militaire lui a été conférée cette année et les étudiants ont longuement acclamé le jeune sergent aérostier, lorsqu'à la Revue des décorations, à Nancy,
le général Gæœrscay lui a solennellement remis le glorieux insigne.
Le 26 octobre, à la distribution des récompenses offertes par la Société industrielle de l'Est aux collaborateurs
de lPindustrie et du commerce,
M. BERNEZ,
garçon de
laboratoire à l’Institut de géologie, vient de recevoir une
médaille d'argent, comptant plus de 20 années d’excellents services, consécutifs, parmi nous.
PROMOTIONS
Par
promus
Dans
arrêté
ministériel
le personnel
des
DE
du
CLASSE
15
janvier
professeurs
1913,
THÉ (choix);
: MM.
GAIN
été
:
De la 2° À la 1° classe : M. THOULET (choix);
De la 2° à la 2° classe : M. GUNTZ (choix);
De la 4° à la % classe
ont
(ancienneté)
et Ro-
176
‘
Dans
COMPTES
le personnel
RENDUS
des maîtres
de conférences
:
De la ?° à la 1" classe : M. Bou (choix);
De la 4° à la 3° classe: M. BEAUVERIE (ancienneté).
Par arrêté ministériel du 7 février 1913, ont été promus,
dans le personnel des préparateurs :
De la 8° à la 2° classe : M. NicoLas;
De la 5° à la 4 classe : M. ROMAN.
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin, pour 1912-1913, la liste des
publications des maîtres de la Faculté des Sciences, de
ceux du moins que des occupations professionnnelles ex
trêmement lourdes ne stérilisent pas. À ce point de vue, il
est profondément regrettable que les professeurs de mathématiques, notamment, soient aussi chargés.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nom.
bre de maîtres ont donné des conférences ou des communi‘ cations verbales, sur des sujets variés, à Nancy et hors
Nancy. Je citerai en particulier les conférences-causeries,
qui ont été faites aux élèves du cours d'enseignement mé-
nager, dans la grande salle de la Société industrielle de
l'Est, sur l'initiative de son président, M. VILLAIN : par
M. GunTz, sur l'aliment, sur l'air; par M. Petri, sur Ia
terre, sur les boissons, les fraudes alimentaires; par M.
MuLLER, sur la chaleur; par M. GUTToN, sur la lumière;
par M. Wan, sur les métaux, les acides, sur les couleurs, les teintures;, par M. FLoquer, sur les astres. Je
citerai
Algérie,
aussi
les conférences
à Paris,
au microscope
à Nancy,
faites
ces
par
dernières
M.
THOULET
« La
Terre
» et « L'Etude de ia mer à Nancy
en
vue
», don-
nées, l’une sous les auspices de la Société industrielle de
l'Est, l'autre sous les auspices de la Société de Géographie
de l'Est.
Le Comité de patronage des étudiants étrangers de
l'Université de Nancy
jections,
où
leur a offert deux séances de pro-
les monuments
de notre
ville ont été passés
en revue. C’est M. Pol SIMON qui, avec son dévouement
FACULTÉ
DES
SCIENCES
477
habituel, a bien voulu réaliser ces projections
toutes les explications désirables.
et donner
Vœu
La Faculté exprime de nouveau le vœu que, pour les
raisons déjà données, les droits de travaux pratiques afférents au certificat P. C. N. soient élevés de 90 à 120 francs
par an.
DoctoRAT
La
Faculté
ès sciences
à conféré
et dans
D'ÉTAT
deux
l'ordre
fois
le grade
des sciences
de
docteur
physiques
: le
85 novembre 1912, à M. VÉRAIN et, le 27 juin 1913, à
AT. Besson. Les deux candidats ont été admis avec la
mention érès honorable.
M. L. VÉRAIN, ingénieur diplômé de l'Institut électrotechnique de Nancy, ancien chef de travaux d'électrotechnique à cet Institut, chargé de cours à la Faculté des
Sciences
de l'Université d'Alger, a présenté une thèse
intitulée : Recherches
expérimentales sur la constante
diélectrique des gaz. Dans la première partie du travail,
l'auteur décrit une méthode statique de mesure de cette
constante; il l'a appliquée à l'air, à l'anhydride carboni-
que et au gaz sulfureux, à des pressions allant jusqu'à
Gaim5 et entre 0° et 70°; il donne les résultats de ses expéricnces. Dans la seconde partie, il étudie les constantes
diélectriques d’un gaz liquéfié et de sa vapeur; il emploie
la méthode d'oscillations de Drude, à laquelle il apporte
divers perfectionnements, qui lui donnent toute la précision désirable; il démontre que les constantes diélectriques du liquide et de sa vapeur tendent vers une limite
commune lorsque la température s'approche de la température critique.
La seconde thèse consistait en cette proposition donnée par la Faculté : Métallurgie au fcur électrique du fer
el de ses alliages peu fusibles.
M. VÉRAIN a réalisé avec beaucoup d’habileté toutes
178
COMPTES
RENDUS
les expériences, longues et délicates, de son travail et il
ies à brillamment discutées à la soutenance. Aussi le jury
Ii
a-t-il conféré le grade
ques,
de docteur
ès sciences
physi-
avec la mention frès honorable.
M. E. BESSON, professeur au collège de St-Dié, à présenté une thèse intitulée : Contribution à l'étude de la
-condensation de la vapeur d'eau par détente dans l'air et
divers autres gaz. On peut grouper les résultats obtenus
dans
l'ensemble
de ce travail
de la manière
suivante
1° Vérification de faits antérieurement observés relativement à la condensation de la vapeur d'eau par détente;
£* faits nouveaux se rapportant à l'étude de la condensation ou à la dissymétrie des ions négatifs et positifs et
ayant pas encore été signalés; méthodes nouvelles de
mesure; 3° phénomènes accesssoires dont l'étude se trouve
hée à celle de la condensation. M. Besson a vérifié les
résultats qu'avait indiqués le physicien anglais M. Wir
SON, mais en en précisant les conditions : par exemple,
4 a montré l'existence de centres résiduels invisibles, durant après que les gouttes d’eau ont cessé d'être visibles.
il a cherché à les éliminer par compression, et c'est ainsi
qu'il a été conduit à trouver qu'une compression brusque
dun gaz, saturé de vapeur d’eau et dépourvu de germes
.capables de produire la condensation par détente faible,
donne naissance à des centres invisibles qui se compor-
tent comme
de gros ions. Il a également porté son atten-
ton sur l’action du champ électrique sur la condensation.
Le candidat a employé la méthode photographique, qui
rermet de fixer les apparences observées et de les éomparer à loisir. Grâce à elle, il a pu établir d'une manière
indiscutable la dissymétrie présentée par les ions posi-
tifs et négatifs relativement à la faculté de condensation
de la vapeur d'eau. M. BESSON a opéré sur différents gaz.
Il a été, en outre, amené à envisager la question si intéressante des radiations parasites émanant d'un tube focus.
‘Le mémoire
débute d’ailleurs par
complet de la question
d'eau par les ions.
un historique
de la condensation
3
de
clair et
la vapeur
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
179
La seconde thèse, proposition donnée par la. Faculté,
intitulée : Ozone.
À la soutenance, le candidat a donné des explications
très nettes et a exposé brillamment ses idées. Le jury n'a
pas hésité à le déclarer docteur ès sciences physiques,
avec la mention frès honorable.
Les thèses de MM. VÉRAIN et BESSON sont sorties toules les deux de notre Faculté; M. ROTHÉ a même vérifié
sur place, à St-Dié, les expériences de M. BESSON.
était
DOCTORAT
D'UNIVERSITÉ
La Faculté a conféré trois fois le titre de docteur de
l'Université de Nancy :
Le 15 février 1913, à M. BELLET
(Edgard-MauriceAchille), licencié ès sciences, ingénieur-chimiste, avec la
mention honorable;
Le 15 mars 1913, à M. SABACHNIKOFF (Vladimir), sujet
russe, diplômé
de l'Institut agricole de Nancy
et ce
l'Ecole nationale supérieure d'agriculture de Nogent, avec
la mention érès honorable;
Le 21 juin 14913, à M. Kovace
{Adolphe-AugusteCharles), ingénieur-chiniste, préparateur à l'Institut chi-
mique de Nancy, avec la mention très honorable.
Les thèses portaient sur les sujets suivants :
M. BerLer
chlorure
de
: 4 thèse. —
Action du cyanogène
et du
gnésiennes
cyanogène sur les combinaisons organo-maSynihèses de nitriles et de cétones.
mixtes.
M.
: 1" thèse. —. Contribution
2° thèse. — Proposition donnée par la Faculté
priétés des silicates employés en céramique.
Sapacanirorr
des fumées
ports
avec
du
à l'étude
et des poussières industrielles dans leurs rap-
la végétation.
2° thèse. —
enzymes
: Pro-
Proposition
donnée par la Faculté
: Les
lait.
M. Kovacne : 1" thèse. — Action de l'acide formique
sur
les
triarylcarbinols.
2 thèse. — Proposition donnée par la Faculté
paration et constitution de l'osone.
: Pré-
|
180
COMPTES
Ces
notre
travaux
Institut
ont
été
chimique
DiPLOME
RENDUS
exécutés
dans
et de notre
D'ÉTUDES
les
laboratoires
Institut
da
agricole.
SUPÉRIEURES
La Faculté a conféré une fois cette année, le 14 juin,
et dans l’ordre de Ia physique, le diplôme d'études supérieures. C'est M. DÉTRaIT (Robert), nommé tout réce:nment boursier d'agrégation des sciences physiques à Marseille, qui l'a mérité très honorablement. Son
travail,
intitulé : sur le glissement des liquides à la paroi, a été
exécuté au laboratoire de M. GUTTON et a résolu, grâre
à l'emploi d'une méthode de comparaison, une question
qui à préoccupé bon nombre de physiciens. Le rayonnement du corps noir était le sujet de la proposition donnée
par la Faculté.
Certificats d’études
À. —
Session
supérieures
d'octobre
1912
65 candidats étaient inscrits pour l'obtention
plusieurs certificats. Ces 65 candidats ont subi
mens.
Ai certificais ont été délivré, savoir :
DO DO mi de mi fe mi
DO
Où mè pot ÉD
8 de mathématiques
Total
: 41
générales ;
de calcul différentiel et intégral ;
de mécanique rationnelle ;
de mécanique
appliquée ;
d'astronomie ;
de physique générale ;
de physique appliquée ;
de chimie générale ;
de chimie appliquée ;
de chimie physique et électrochimie.
de minéralogie ;
de zoologie ;
de botanique ;
de géologie ;
de $. P. C. N.
d'un on
68 exa-
FACULTÉ DES SCIENCES
16 de
certificat,
Ce sont :
MM.
Joseph);
48
ces candidats, qui se présentaient au troisième
ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences.
ANDRÉ (Jean-Edouard); BARBADE (Pierre-AugusteBernarp
(Paul-François);
BRuLFER
(Maurice);
CAPPE DE BAILLON (Pierre-Adrien-Charies-Joseph); CREUSOT
(Robert); Janin (Louis); JoirBois (François-Joseph-MarisVictor), Laron (Alexandre-Jean-Honoré); Lanpru (Louis-
Henri-Lucien); Lianc vE Tow (Jean-Marie); MATHERAT
(Georges-Jules-Antoine); MILLEROT (Octave-Adolphe); NIGO
(Isaac) ; VINTEMBERGER (Georges-Charles) : VOYOTTE
seph-Max).
B. —— Session de juin 1913
(Jo-
107 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d'un
où plusieurs certificats. Ces 107 étudiants ont subi 130
examens. 94 certificats ont été délivrés, savoir :
RO pi
in
9
Où
OT
©
CO
0
Gt
CG
FN
11 de mathématiques générales ;
7 de calcul différentiel et intégral;
6 de mécanique rationnelle ;
de mécanique appliquée ;
d'astronomie ;
d'analyse supérieure ;
de géométrie supérieure ;
de physique générale ;
de physique appliquée.
de chimie générale ;
de chimie appliquée;
de chimie physique et électrochimie ;
de zoologie ;
de géologie ;
de chimie et géologie agricoles ;
de zoologie agricole ;
8 $. P. C. N.
Total : 94
22 de ces candidats, qui se présentaient au troisième
certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences.
Ce sont:
MM.
Bonn
(Félicien-André);
BOUGÉ
BRINDEAU (Pierre-Alphée-Ferdinand);
CHoporGg
(Lucien-Joseph);
Cosmarp
(André-Joseph};
GASALTA
(Toussaint):
(Marie-André);
Es-
182
COMPTES
CANDE
RENDUS
(Luc-François-Marius);
beth-Alice);,
MM.
DE
Farcty
Mlle
FABING
(Jeanne-Elisa-
(Marie-Joseph-Léon-André);
GaRNIER (Lucien-Paul) ; GÉRARD (André-Louis) ; GÉRARDIN
(Jean-Baptiste-Ernest); HaïLLOUY (Albert-Henri-Raymond);
JARRAUD (Jean-Armand-Joseph-Gustave); LIMBOUR (Louis-
Jean-Raptiste-Ernest); MomEau
LER
(Robert);
PONTONNIER
(René-Joseph-Louis);
(Georges-Emile-Marie);
FET
(Henri-Marie-Emile);
Roy
(Léon-Marie);
(Emile-Célestin);, VOyER (Eugène-Marie-André).
Diplôme
CouvrEur
THIRION
d'ingénieur-chimiste
Le diplôme d'ingénieur-chimiste
étudiants, savoir :
MM.
MUL.-
REBUF-
a été
délivré
(Henri-Louis-Désiré-Joseph);
à
£4
DAUVER-
GNE (Gaston-Joseph-Antoïine); LEHMANN {Louis}; SCHLUMBERGER (Jean-Charles);
SourGouNorr
(Michel); AUSCHER
(Georges-Jacques); BLOC (Charles-Robert); BOURRE {RaoulJean-François); Cosmanp (Marie-André); DESCHIENS (Mau-
rice-Victor-Paul);
DÉTRIE
(Jean-Auguste-Hyacinthe);
Es.
CANDE (Luc-Francois-Marius); FERRAND (Louis-Henri); FOËX
(Albert-Horace); FOURNET (Pierre-Edmond-Auguste-Léon):
GARNIER
(Lucien-Paul);
GUiILLERY
(Edme-Antoine);,
HERTZ
(Michel-David): HUvET (Georges-René); LETELLIER (JeanEmile); PIERLOT (Paul-Georges); POGORILER (Aron); RIT-
TER (André); VACELET (Roger).
Diplôme
Ce
de
chimiste
Le diplôme de chimiste a été délivré à 18 étudiants.
sont :
MM.
FOURNET
(Pierre-FEdmond-Auguste-Léon),
LE-
LGUP
LOIS
(Charles-Joseph-Marie);, HERTZ (Michel-David); Var(Marie-Joseph-Henri); VASQUEZ Diaz (Ezequiel-Da-
ruau-Vicente); VinaRSK1 (Voif); CORDONNIER (Paul-EdouardCharles);
DELACOUR
(Jean-Brnest):
GOUREVITCH
(Jacob-
Hirsch);
HERPIN
(Frédéric-Gustave);,
LERICHE
Louis); MAURERT (Alfred-Georges); ROmwW
(Robert-
(Serge).
FACULTÉ
Diplôme
DES
SCIENCES
183
d’ingénieur-électricien
Le diplôme d'ingénieur-électricien a été délivré à 48°
étudiants. Ce sont :
MM.
BARBADE
(Pierre-Auguste-Joseph);
BILLOTTE
(Louis-Marie), CHAPTAL (Louis-Numa); Diner (René); DonIODOT DES ESSaRTS (Jean-Marc-Charies); FArLLy (Marie-
Joseph-Léonce-André\; Fezpmanx (fankel; Ferranp (EmileCharles-Eugène); GANIA (Romain), GÉRARD (André-Louis';,.
Mme GROUSDEF, née TROFELINK (Alexandra): MM. GRUYER
(Atphonse-Prosper);
HAILLOUY
(Aïbert-Henri-Raymondi;
JELENIEWSKY
(Eugène);
JAKUBOWSKI
(Tadeusz-Josef};
KAR
Nos (Chinchau-Jous); KOSTKINE (Jean); LAMBERT (André,
Lecx (Ladislas): LE MARÉCHAL (Arsène-Adolphe-Louis):
DÉVEILLÉ
(René-François-Joseph);
Levin
(Judel)}; LExA
(François-Charles-Gabriel-Maurice); Lamsour (Louis-JeanPaptiste); LORRETTE (Auguste); MaRCk (Chrétien), Mook
(Paul-Victor);
NAPIORKOVSKI
MuiLer (Robert); Muszazski (Stanisias);
(Boleslav); NESTÉROVSKI (Alexandre); NIEGO
(Isaac) : Nogcowski (Sigismondr : OLÉVINSRI (Antoine) ; OùLITZKY (Fichel) ; PorRor {Charies-René\ : PONTONNIER (Georges-Emile); PRENAT (Robert-Pol-Roger); REBUFFET (Henri-
:
Marie); ScHicHKOV (Alexis); SCHINTGEN (Mathias); SPIEGELMANN (Naphtela); ZCZRBLEWSKI (Fransisck); TARTING (Lu
dovic-Edouard);
THEUREL
(Marcel-Pierre);
TRUDEAU
(Alexandre),
ûré).
Tsvpine
Diplôme
Le diplôme
(Hirsch);
VoyEr
(Eugène-Marie-An-
d'ingénieur-mécanicien
d'ingénieur-mécanicien
étudiants. Ce sont :
MM. Boucxon (Charles-Joseph);
a été délivré à 21
CoNTAL
{Georges);
DéÉsévaux (Jean-René); FERCH
(Joseph-Eugène); HAUTDIDIER
bius-Stéphane);
(Eugène-Miéczyslas);
(René-Emile):
HouRvITZ
{(Avinoam);,
LACzZKOWSKI
KLEMBOVSKI
(Zéno-
LAANG-
YE-TOW (Jean-Marie); MANGENOT (Henri-Emile}; MORLOT.
(Joseph-Honri ; Nssowskt (Lougin-Marvram) : Pense (Jean-
Gabriel);
POULAILLER
(Pierre);
ROYER
(Charles);
SAVEROT
*
184
‘
COMPTES
(André-Julien);,
SCHEFTEL
RENDUS
(Moïse),
SrasiNskr
(Victor-Geor-
ges); TwARDOWSKkI (Stéphane-Stanislas);, VERNET (PierreFmmanuel-Constant); WAECHTER (Georges-Henri).
Dipiôme
d’ingénieur-brasseur
Le diplôme d’ingénieur-brasseur
diants, savoir :
a été délivré à 4 étu-
MM. BaAUMaNN (Joseph-Marie-Charles); BExON
Marie-Camille), Tixiër (Maurice-Louis); WATRELOT
Jules-Casimir-Marie).
Diplôme
d’études
supérieures
(Jean(Paul-
de brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à 12 étudiants. Ce sont :
MM. BERTRAND (René-Jean-Bapt.-Benjam.); BOUCHAGE
(Jacques.-Ch.-Marie); CATLOEN (Gervais-Louis-Henri); CRE-
TIN (André-Joseph-Célestin); GSELL (Marie-Louis); HAXAIRE
(René); Kuperer (Emile-Charles): PIeRsoN (Jacques-Hubert); POULAIN (Pierre-Emile-Henri-Joseph}; RoBErtT (Marie-Paul); TAVENEAU {Henri-Armand-Eugène); TRESCA (André).
Diplôme
d’études
supérieures
Le diplôme d'études
délivré à 8 étudiants :
MM.
DrarLov
agronomiques
supérieures
(Alexandre),
LEPpsxy
agronomiques
(Schlema);
a été
Mano-
LESCU (Manelache); RapowiTcx (Michel); Riss (Alexandre);
STACHIEWICZ
(Romain-Pierre-Nicolas);
HFELDMANN
(Sra,;
KLonaRrnis
(Kimon-Khaia-Lambos).
Diplôme
Ce diplôme
MM.
Jessé).
Krarr
d’ingénieur-géologue
a été délivré
(Julien);
à 2 étudiants :
Roux
(Léon-Jean-Victor-Emile-
FACULTÉ
Certificat
LES
SCIENCES
de l’enseignement
Sciences physiques,
chimiques
185
préparatoire
et
naturelles
des
(P. C, N.)
62 candidats se sont présentés; 48 ont été admis
au
grade :
2
M
SESSIONS
nm
D
B
#
Octobre 1912.,.,,,,.,,,......
PJuillet 4913..................
TOTAUX...
....!r
45
lu
|
|
»
.
Be
[25]
HS |
Ê
| «
il
»
MENTIONS
£àS
,
8
ES
à :
Sa |
2
82
|
S2|
48
io
|
»
3
8
47
37
3
ÿ
12
48
62
48
à
5
45
26
|
5 ©
a
Se
À
173,83 0/0
178,72 0/0
Baccalauréat
342 candidats se sont présentés aux divers baccalauréats : 213 au baccalauréat de l’enseignement secondaire
(i® partie, série D : sciences-langues vivantes), et 129 au
baccalauréat de l’enseignement secondaire (2° partie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux ci-dessous :
Baccalauréat de l’enseignement secondaire (1*° partie,
série D, sciences-langues vivantes).
SESSIONS
;
un
un
‘Ei
‘a
T
Octobre 1912...,,.....
[O3
1
5« | 2E | Zba
a
=
Juillet
7,
MENTIONS
Æ
<
«
saut
£
à
ra
ER
5 | »B
a
m
B
2
&
a
En
Z2
men à .
=
Ë
<
Fa
8 |
&
TTL
Er)
SE à
|[SS£
1x8 É
©
me
6l
97
34
ÿ
À
9
24
159,740/0
..,...,.....
153
68
84
À
8
24
81
155,260/0!
Toraux....)
913
GS } 448
i
9
33
75
186
|
COMPTES
HENDUS
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (2° parte,
2e série, malhémaliques).
_
po
à
SESSIONS
lu
>
&
E
| È
| à
5
4
Ë
<<
|
el
Octobre 1912..........
Juillet 4943... .....
TOFrAUX..,.1
MENTIONS
“A2
Ë=
o
5a
«
Es
us
<
27
13
48
3
|
34
9ë
À
5
|
ui
2
E
A
à |
ë
g
4
ST
ES
21.85 0/0)
9 | 36 | 35
.9
D TSEs
ŒT*
|SSE
©
a
<
»
!
dd
|
ie
En
2
ES)
à
2
102 | à | 8
499
E
Z 2
ee
£
ü
17041070
4%
|
MÉTÉOROLOGIE
Le service et l'enseignement de la météorologie
fonctionné
scolaire
dans
1912-1913
de
bonnes
et M.
conditions
MARSAL
pendant
serait pleinement
ont
l'année
satis-
fait si le Bureau central météorologique ne se montrait
toujours aussi parcimonieux dans les récompenses qu'il
décerne à de précieux et dévoués collaborateurs.
Les appareils de l'Observatoire ont présenté
dans
leur fonctionnement toute la régularité désirable et, grâce
aux diverses améliorations qui ont été apportées à l’installation, les observations météorologiques ont été faites
avec une grande correction. Lors de sa dernière inspec-
tion, M. BRAZIER, du Pureäu central, s'est déclaré très
satisfait de l’ensemble et les observations de la Faculté
des Sciences de Nancy sont appréciées comme il convient
par ce Bureau.
M. MaRSar, continue à afficher chaque jour, dans le
vestibule
de
l’Institut
de
physique,
le Bulletin
interna-
tional journalier et les radiotélégrammes de la Tour Eitfel. Il y joint, chaque semaine, les diagrammes
des
appareils enregistreurs de la Faculté et, chaque mois, le
relevé général de ses observations.
Le nombre des renseignements
de toute
;
nature
qui
FACULTÉ
sont demandés
x
à notre
cesse en croisssant
gent
tout
un
DES
SCIENCES
Service
météorologique,
et il est même
travail
de
187
des demandes
récapitulation.
va sans
qui
exi-
La
Commission
météorologique
départementale
4
tenu sa réunion annuelle le 7 avril, dans la Salle des délibérations de la Faculté des Sciences. Elle a voté l’impression du Bulletin annuel et, en outre, des échanges de
vues ont eu lieu au sujet des installations prochaines de
la météorologie au plateau de Villers.
Le zèle déployé par les correspondants continue à être
généralement digne d'éloges; mais les récompenses qui
leur sont décernées continuent à être absolument insuffisantes. C'est ainsi que le meilleur de tous ces collahbo-
rateurs,
ans,
M.
envoie
DIEmER,
de
Saint-Nicolas,
des observations
très
qui,
soignées
depuis
et des
dix
articles
pour le Bulletin, n'a obtenu qu'à grand'peine une simple
médaille de bronze. On conviendra que cette manière de
procéder est loin de
courager les bonnes
Le cours normal
MarsaL pendant le
Il a été suivi par les
bre
des
auditeurs
faciliter la tâche et peu propre à envolontés.
de météorologie a été fait par M.
second semestre de l’année scolaire.
élèves de l'Institut agricole. Le nom-
a été de beaucoup
supérieur
à celui
des
années précédentes, si bien que la petite salle de l’Institut de physique s'est trouvée trop restreinte et que l’enseignement a dû être donné cette année dans l’amphithéätr de cours de M. Ga. Les réponses obtenues, à l'examen
final, ont été d'ailleurs, dans l’ensemble, très satisfaisantes.
M. Mansaz
a fait en outre un certain nombre
de
cours aux étudiants de l'Institut aéro-dynamique,
sur des
sujets intéressant particulièrement leur genre d'études, et
la Faculté lui est très reconnaïissante pour tous les service qu'il lui rend avec tant de dévouement et de tant de
façons.
RAPPORT
M. AUERBACH,
Doyen
de
la Faculté
des
Lettres
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PEÉNDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
4919-4943
ÉTUDIANTS
1911-1912
Doctorat
Agrégation.
—
—
—
=
—
Diplômes
Certificat
—
|
|
Grammaire
Lettres
Philosophie
Histoire
1
6
et Géographie
—
--
Allemand
Anglais
6
b
2
Allemand
Anglais
d'études supérieures
de langues vivantes
Langues classiques
Histoire et Géographie
1
2
3
D
.
Licence. — Phiosophie
—
—
1912-1913
4.
10
2
17
6
12
1
10
8
12
18
9
18
16
_
_
29
11
133
14
.
e6
122
Le tableau comparé dénonce une diminution de 1{
unités d’une année à l'autre; l'effectif est ramené au chif-
fre de 1910-11. Les candidats au diplôme d'études supérieures se sont raréfiés; il est vrai que parmi cette catégorie d'étudiants plusieurs ne fréquentent pas les cours.
Mais un déchet moins sensible au point de vue arithmétique nous donne quelque inquiétude : c'est celui des as-
pirants à l'agrégation de grammaire
et à la licence cias-
sique. Comme toujours — et ce semble désormais la mar-
490
COMPTES
RENDUS
que de la Faculté de Nancy
vivantes est la plus peuplée.
ENSEIGNEMENT
—-
ET
la section
des
langues
PERSONNEL
Les regreltés Albert MARTIN et Louis-Benoist HanarPIER, Ont été remplacés par MM. Gaston COLN, professeur de littérature grecque à la Faculté de Caen, et VUL
L10D, professeur d'allemand au Lycée de Lyon, docteur
ès lettres.
M.
Gaston
COLIN n'était pas un inconnu
pour la Fa-
culié qui avait apprécié, pendant une collaboration passagère, mais féconde, le labeur et l’érudition du jeune
maître
de conférences. Aussi a-t-elle accueilli par un
vole unanime la demande de transfert dont M. COLIN
avait saisi le Minisire, suivant la procédure réglementaire. Si M, CON a invoqué, outre les raisons d'ordre
professionnel,
des raisons d'ordre familial, la Faculté
n'a voulu considérer que les titres scientifiques du postu-
lant, qui l'ont ciassé au premier rang des épigraphistes
français.
|
Si M. VULLIOD n'avait écouté que des raisons d'ordre
familial, il n'aurait pas sollicité un déplacement qui lui
a coûté. Professeur au Lycée de Lyon, il s’est dépaysé,
pour se vouer au haut enseignement, avec l'espoir et
l'ambition
légitimes
d’être
appelé
dans
l’Université
de
Lyon, sa ville natale. Après une carrière un peu nomade
et diverse — il a occupé l'emploi de traducteur au Ministère du Commerce, a professé dans les écoles municipales de Paris, toutes fonctions qui sont garantes de son
expérience pédagogique et de sa connaissance approfondie de l'allemand —- il a donné la mesure de son talent et
de son savoir dans des thèses d'une élégante tenue litté-
raire
: {1° Pierre
Rossegger,
l'homme
et l'œuvre.
Paris
1911-12, in-8°, 520 pages. 2° La femme docteur. Madame
Gottsched et son modèle français Bougeant ou Jansénisme
et piétisme. Lyon 1912, in-88° 323 pages. Mention très ho-
norable.)
M.
Albert
CoLrianon
vient
d'atteindre
l’âge
légal
de
FACULTÉ
DES LETTRES
191
la retraite : du moins son état civil en fait foi; c'est le
seul argument qui puisse justifier cette formalité administrative. Il quitte la Faculté au moment
même
où,
après une trop longue période de disgrâce officielle, les
humanités, dont il avait conservé la saine tradition, ren-.
irent en faveur. Il n’a donc pas fait œuvre vaine en initiant, avec son expérience de professeur de rhétorique
— pourquoi n'oserait-on plus énoncer ce vocable? — des
générations de futurs maîtres à la pensée et à la forme
latines.
S'il n'apparaît plus, avec une ponctualité
qui
n'a jamais failli, dans la salle des conférences, il n’en
cohtinue
pas moins à fréquenter la maison : chaque
jour, il fera, comme par le passé, la rude astension de la
Bibliothèque
de l'Université, où il sait retrouver des
amis : ses collègues et ses livres.
Sa carrière active n'est pas close : il a préparé ses
« oisivetés » : ce qu'attcstera la liste annuelle de nos publications où son nom ne manquera pas de figurer. Et il
ne s'est pas dérobé à des obligations civiques : dans Îles
commissions qui le sollicitent, à la Bibliothèque municipale, au Conservatoire, au théâtre, ce professeur émérite
exercera longtemps encore le magistère du savoir et du
goût,
La succession de M. Coilignon était frappée d’une
hypothèque déjà ancienne : au moment de la création
de la chaire d'archéologie et histoire de l'art, qui entrai-
nait la suppression
d'une
chaire
d'histoire,
le Ministère
avait exigé le rétablissement de cette chaire supprimée
à l'échéance prévue où la chaire d'histoire de la littérature latine perdrait son titulaire. Le Conseil de la Fa-
culté avait souscrit à cette combinaison,
ainsi qu'il résulte
du procès-verbal de sa séance du 21 juin 1909, combinaison destinée à « sauvegarder tous les intérêts en jeu. »
La Faculté demandait la transformation de la chaire
d'histoire antienne occupée jadis par M. Dreux, en chaire
d'archéologie et d'histoire de l'art ; elle s’engageait, d’autre part, « à provoquer le retour à l'histoire ancienne »
de la chaire créée spécialement pour M, COLLIGNON,
192
COMPTES
RENDUS
L'engagement à été tenu, bien que le collègue, auquel l’expectative de la chaire d'histoire était réservée, ne
remplit pas encore les conditions de grade qui confèrent
le titre magistral. M. le Ministre s'est empresssé de transformer
la chaire d'histoire de la littérature latine
en
chaire d'histoire ancienne (arrêté du 20 juin 1913) et d'y
subroger un cours — provisoire — dont M. LAURENT a
été chargé.
Cette modification dans nos cadres a pour première
conséquence la diminution de la part du latin, en un mo-
ment
où cet enseignement
aurait besoin
d'être renforcé.
M. COLLIGNON n'étant pas remplacé, les trois leçons hebdomadaires qu'il distribuait tombent en déshérence. Une
répartition
nouvelle des exercices entre nos
collègues
latinistes, MM. TutACCOURT el GRENIER, ne pourra être
réalisée qu'au prix de compressions ct de sacrifices dont
les études pâtiront.
Puisque
former
sonnel
l'Etat
impose
des maîtres,
et des instruments
fonction
? La
en demandant
aux
Facultés
l'obligation
de
n'a-t-il pas celle de les doter du per-
Faculté
à cru
l'institution
de travail
devoir
nécessaires
rappeler
à cette
cette vérité,
d’une maîtrise de conférences
de
littérature latine.
Mais elle ne se fait point illusion sur la portée pratique de ce vœu, qui n'a pas chance d'être inscrit de si-
tôt au budget
de l'Instruction
publique.
En altendant, et à titre d'indication, nous avons demandé et obtenu — notre requête n’intéressant pas les
finances — que le cours, dont M. LAURENT était investi
jusqu'alors,
rences
brique
fût transformé
en
une
maitrise
de
confé-
d'histoire de la langue et littératures latines, runouvelle sur notre affiche (arrêté du 3 juillet 1918).
Cette
mesure
a permis
d'intégrer
le cadre d'Etat avec le traitement
M.
normal,
GRENIER
dans
il reste pourvu,
en outre, du cours d'antiquités gallo-romaines, où il à
fait ses preuves, et que le Conseil de l'Université a tenu
à honneur de conserver.
Les cours publics ont
été
fréquentés
4
par
des
audi-
FACULTÉ
DES
LETTRES
teurs fidèles, que des séances
l'après-midi ne rebutent pas.
M.
THIAUCOURT,
dont
193
prolongées
assez
le programme
tard dans
est
annoncé
pour plusieurs années, a tiré texte des Tusculanes de Cicéron, pour parler de la Philosophie du bonheur. Après
avoir cherché un commentaire ou une explication de son
sujet dans les théories de Metchnikoff sur la vieillesse et
l'art de la conjurer, le professeur s'est plu à comparer
les doctrines anciennes et les modernes sur ce thème : le
cadre de la littérature latine s’est singulièrement élargi.
M. BSTÈVE, après avoir étudié le romantisme, est revenu
à une période littéraire plus reculée, mais
non
moins féconde, à notre Renaissance française, à l’'humanisme. Il a cherché les sources d'inspirations étrangères
de nos écrivains et de nos poètes en Italie, dans lAllemagne protestante; ç'a été un élégant et suggestif essai de
littérature comparée.
M. PaRiSoT a mené l'histoire de la Lorraine, qu'il
avait laissée au x° siècle, jusqu'au XVF, étudiant soit dans
le duché, soit dans le Pays Messin, la vie économique,
sociale et religieuse. Ges lecons formeront la matière d'un
premier volume de l'Histotre de la Lorraine qui, nous
l'espérons,
ne tardera
pas
trop
à paraître.
M. TiBaL a fait ses débuts dans la chaire de la grande
salle, en présentant un poète allemand, mais non de la
Grande Allemagne. Grillparzer a vécu en Autriche, pour
PAutriche, et M. TiBaz a très finement caractérisé la tournure d'esprit, le particularisme intellectuel et politique
de l'Allemand
Le
lecteur
autrichien.
allemand,
M.
FRüHE,
à passé
en
revue
le
Roman rustique ou Villageois en Allemange (Die deutsche
Dorfgeschichte).
cision, le talent
TL a montré dans ses Vorlesungen la préd'exposition dont les étudiants ont bénéficié; nous regrettons que son stage parmi nous ne se soit
pas prolongé
Le cours de géographie coloniale, de M. AUERBACH,
porté sur la situation actuelle du Maroc.
à
19%
COMPTES
Stage
Pratique
RENDUS
et Conférences
Théoriques
de
Pédagogie
MM. G1607T et SANTELLI ont accompli leur stage dans
diverses classes d'allemand au Lycée de Nancy. Ils ont
justifié, par leur succès à l’agrégation, les appréciations
flatteuses dont ils ont été l'objet.
Les conférences théoriques ont été réparties ainsi :
M. Corn. — L'Eulalie, de M. S. Reéinach.
M. A. COLLIGNON. — L'ensegnement actuel du lalin.
M. EsTève. —- La composition française dans l'enseignement secondaire.
M. A. GRENIER. — Le commentaire et l'exposé grammalicalà l'agrégation. La leçon pédagogique.
M. E. KnanTz. — La critique du goût et la crilique dite
scientifique appliquéesà la dissertation française.
M. Revuer. — La discipline dans les classes de langues vivanies.
|
M. P. Sourrau. — Valeur éducative de l’enseignement
philosophique.
|
M. À. Tigaz. — L'enseignement littéraire dans le se-
cond cycle (allemand)®
M.
devant
A.
VurLiop.
les élèves
—
de
L'explication
d'un
texte
allemand
seconde.
EXAMENS
Baccalauréat
Session d'octobre 1912. —
Section À. — Laltin-grec
Section B. — Latin- -languesvivantes...............
Section C. — Latin-sciences.
2e partie, — Philosophie .…
41e partie
Examinés
Éliminés
Ajournés
Admis
Proportion +, °
12
6
3
4
33,8 33
32
32
49
6
7
10
5
k
7
21
21
32
65,62
65,62
65,30
Session de juillet 1913. —
17° partie
Examinés Éliminés Ajournés
Section À. — Latin-grec.
35
13
vivantes...
.. ........
Section C.— Latin-sciences.
79
86
27
2%,
Section B. — Latin- -langues-
2e partie. — Philosophie ..
146
18
3
‘
8
À
16
Admis Proportion */
19
54, :28
h4
61
55,69
70,93
142
76,71
FACULTÉ
Chaque
d'aspirants
session
DES
ramène
bacheliers.
LETTRES
à peu
Cependant
près
195
le même
les purs
nombre
classiques se
sont moins empressés cette année : on n'en compte que
47 au lieu de 65 en 1911-12; espérons que la création d’une
première
supérieure
au Lycée
de Nancy
maintiendra
et
renforcera, dans notre sphère d'influence et d'attraction
immédiate, cette catégoie si intéressante pour notre recrultement et notre vie intérieure.
IL apparaît que la série latin-langues vivanies, jusqu'ici un peu mésestimée, à tort sans doute, a plus de
iervents,
et balance
presque
ia clientèle
des
classes
du
latin-sciences.
Les opérations matérielles de l'examen ne laissent
pas d'être défectueuses : dans notre grande salle mal
aérée, étouffante en été, les candidats sont trop serrés
aux tables où ils font leurs compositions écrites; lors des
épreuves orales, plusieurs examinateurs y fonctionnent
à la fois dans un bruit et un va-et-vient fatigants. {1 nous
manque un local assez spacieux qui éviterait là disper-
sion en plusieurs salles (dont une de la Faculté de Droit),
et ia multiplication et complication des surveillances.
Le journal Le Temps, dans son numéro du 18 octobre dernier, reproduisant les « résultats des examens du
baccalauréat » {session de juillet 1913. Voir le
administratif de l'Instruction publique du Æ
Bulletin
octobre,
n° 2098), concluait par cette constatation qui nous vaudra
la particulière sympathie
des candidats
et de leurs
familles : « Nancy, en 1913, a donc été la ville La plus
propice aux candidats bacheliers. »
Ce brevet d'indulgence, ce n'est pas la première fois
que nous le méritons. Interrogeons cependant la statistique.
Pour la 1" série (latin-grec) nous avons admis 54 0/6
des postulants : le même taux se retrouve à Poitiers, et il
est fortement dépassé à Dijon (72 0/0). Sur les 19 admis,
3 mentions bien, 6 mentions assez bien ont été décernées,
témoignage pour la clientèle des vieilles humanités. À
4
196
COMPTES
RENDUS
Paris, où cette clientèle forme une élite, le pourcentage
des reçus ressort à 51 0/0.
Pour la série B, nous l’'emportons sans conteste, 56 0/0,
alors que la proportion la plus élevée ailleurs, celle de
Clermont est de 10 0/0 inférieure. Sur les 44 diplômés,
Nancy a dispensé une mention très bien, deux bien, onze
assez bien; nulle autre Faculté n'a été aussi prodigue.
Pour la série. C, nous détenons — s'il est permis d’employer cette expression sportive — le record, 71 0/0, distançant de 11 points Caen qui vient immédiatement après
Nancy. Que les candidats de Lille, dont 27 0/0 seulement
sont sortis indemnes des épreuves, doivent envier leurs
camarades
nancéiens. Mais
ici la qualité de ces derniers
justifie — semble-t-il — ce haut chiffre; 29 mentions bien
et assez bien ont été accordées à la moitié des exami-
nés (61). Notre
“loin.
générosité
n'a été imitée
|
ailleurs que
.
de
Les jurys de Philosophie de Nancy et de Lälle ont
montré une égale mansuétude arithmétique : ils ont conféré le grade à 77 0/0 des examinés. Mais à Lille les mentions bien et assez bien ont été plus libéralement distri-
buées qu'à Nancy (44 à 45 0/0 contre 36 à 37 0/0).
Pourquoi
la Faculté
des
Lettres
de Nancy
se classe-
t-elle au premier rang sur ces tableaux? YŸ règne-t-il un
parti-pris d'indulgence? Comment cet état d'esprit se
transmettrait-il à un personnel d’examinateurs qui changent souvent d'une session à l’autre? Croyons plutôt et
disons que, dans notre région de l'Est, les jeunes gens
travaillent — non pas assurément mieux qu'ailleurs —
mais très suffisamment pour que, selon la devise des
livrets scolaires « ils méritent de réussir ». Si peut-être
les professeurs de Faculté pêchent par indulgence, il leur
plait de partager cette responsabilité avec leurs collègues
de l'enseignement secondaire — ce qui rassure leur conscience.
FACULTÉ
DES
LETTRES
497
LICENCE
Session de novembre
1912. —
Candidats
inscrits, 12,
Philosophie
..................,...,,,,,,,,4,4,..,4,4,.
Langues et littératures classiques.........,..........,..,
Langues et littératures étrangères (allemand, anglais).
1
1
10
12
Eliminés après les épreuves écrites........,,.....,.,,...
Ajourné après les épreuves orales..............,......,
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand)....
—
spéciales
—
...
Aüdmis
2
»
6
1
-
au grade........, srres sets esse se sssereneestiess
Ont été reçus :
Avec la mention
phie}); COLSON
(allemand).
Philosophie
10
passable
: MM.
CHALOPIN
Candidats
inscrits,
(philoso-
(langues et littératures classiques); WURTH
Session
Histoire
Langues
Langues
1
de juin 1918.
—
29.
....,......,,,,,,.,,.,,,,,,44,44ssuusse.
et géographie..................,...,......4....
et littératures classiques.........,.,.,..,..,,,,.,
et littératures étrangères....,.....,...........
3
1
5
3
29
Eliminés après les épreuves écrites.......,....,.........
Admis aux épreuves spéciales (licence d'alleinand)......
Admis
au
grade...,......,..,,,..,..,.....4.s.usess.
10
7
12
29
Ont
gues
été reçus
:
Avec la mention bien : M.-Buüisson (allemand).
Avec la mention assez bien : MM. DRiIOU, GÉNIN (lanet littératures
(allemand);
Boucarnp
classiques);
(anglais).
BAILLON,
MAURICE,
VEDEL
Avec da mention passable : MM. DIRaAND,
VILLARD
(philcsophie); BILLET, CAPRONNIER, FEURSTEIN (histoire et
géographie); CAILLON, THURM, VERHEYDE (allemand); COU-
LEr (anglais).
198
COMPTES
RENDUS
La licence des langues étrangères est la plus chargée.
Par une heureuse et rationnelle subdivision et spécialisation du travail, les professeurs de littérature française
ont bien voulu s'associer à l'examen et procéder aux in-
terrogations de leur compétence.
Cette année encore, parmi les licenciés d'histoire el
de géographie, nous relevons les noms de deux étudiants
en droit. Peut-être nous viendrait-il de la Faculté voisine
plus de jeunes gens encore, si le programme de cet examen n'était pas trop exclusivement destiné aux apprentis professeurs. Ne serait-il pas opportun d’instituer ici,
en imitant l’essai de Grenoble, un enseignement des Sciences politiques? Les Facultés des Lettres sont outillées en
personnel et en matériel pour collaborer à l'éducation
des futurs fonctionnaires, et elles rendraient au pays un
service au moins aussi appréciable qu'en se bornant à
former des maîtres pour les lycées et collèges.
Il est bon de rappeler que les mentions déternées
par le jury de la licence n'ont point qu'une valeur intrinsèque : elles commandent, au moins pour les aspirants
aux bourses, toute leur carrière, puisque suivant la doc-
trine inflexible du Comité Consultatif et du Ministère,
bénéfice de la bourse de diplôme n'est dévolu qu'à
qui obtiennent au moins la mention assez bien.
DIPLOMES
D'ÉTUDES
Langues
M. LanSarT. —
le
ceux
SUPÉRIEURES
classiques
« L'art du récit dans Hérodote
»; men.
tion passable.
Histoire et géographie
M. RAINAUT. — « La Crau », mention assez bien.
NT MANGEARD. — « Essai sur l’état du baïllage de
Saint-Mihiel à la veille de la Révolution, pour servir d’introduction à l'étude du cahier de doléances du baillage
en
1789
»; mention
assez
bien.
M. HÉNIN. — « Les relations politiques de la France
ei du Maroc, de 1815 à 1848 »; mention assez bien.
FACULTÉ
DES LETTRES
199
Allemand
M. DE PRESSIGNY. — « Commentaire du drame
H. von Kleist « Penthesilea » ; mention assez bien.‘
M.
MÉRarT.
—
« Les
idées politiques et sociales
Hebbel »; mention assez bien.
M. LeBAY. — « Etude sur le Faust de Lenau
tion bien.’
M. Sourter. -- « Etude sur le Merlin de
mann
»; mention
de
»; menImmer-
bien.
+
de
da
Anglais
M. Juer. -— « Les rapports entre les Idyiles du roi
Tennyson, et la Mori d'Arthur, de sir Thomas Ma-
lory »; mention assez bien.
Âu total 9 au lieu de 8 l'an passé et 1 seul de l’ordre
des langues classiques. L'histoire est plus favorisée, et la
géographie, qui ne suscite, ici comme ailleurs, que peu
de vocations : M. RAINAUT a pu présenter un mémoire
sur la Crau, son pays d'origine, où il a recuelli des obser-
vations personneilles. M. HÉNIN a pris un congé pour s
documenter sur la question du Maroc, aux Archives du
Ministère
des Affaires Etrangères.
L'on remarquera que les Germanistes ne sacrifient plus
autant que précédemment à l'esthétique ou à l'histoire
politique; les sujets traités ressortissent plus intimement
à la littérature.
Nous renouvelons notre regret de la carence de la
philosophie.
AGRÉGATION
Agrégation
MM.
de Grammaire.
Heuicuy,
Agrégation
Visrac,
d'allemand.
—
Admissibles:
étudiants.
—
Admissibles
:
MM. BouTTENOT, GiGOT, Rov, SANTELLI, boursiers
RourL, ancien boursier : LEWTOW, ancien étudiant.
Certificat d'aptitude (allemand). — Admissibles :
Mile
Tocquanp,
étudiante;
M.
Lepay,
étudiant,
;
200
‘
COMPTES
RENDUS
Certificat d'aptitude (anglais). — Admissible
M. DUESNE, ancien étudiant.
Agrégation
d'Histoire
M.
étudiant.
sible :
DoRNE,
Agrégation
et Géographie.
de Grammaire.
—
Reçu
—
M.
LEBAY,
Les
(allemand).
—
Sous-admis-
:
M. VIBRAC, étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Reçus :
MM. GiGoT, RoY, SANTELLT, boursiers;
diant.
Certificat d'aptitude
:
LEWTOW,
Reçu
étu-
:
étudiant.
résultats
du
concours
d’agrégation
ont
main-
tenu le renom de notre Faculté comme foyer d'études
germaniques. On peut faire honneur de ce succès aux
étudiants et aux maîtres qui s'associent dans un labeur
intensif.
Le programme
de l'agrégation
|
d'allemand
comporte
fréquemment
une question d'histoire moderne ou contemporaine : les étudiants auront la bonne fortune qu'elle
leur sera traitée par le professeur PARISET.
M. ViBRAC a conquis le bitre d'agrégé de grammaire.
Notre satisfaction eût été complète, si la malchance de
M. HEULLUY, son camarade, n'avait trompé l'espoir de ses
professeurs.
PROMOTIONS
MM.
au
tion
Paul SOURIAU et Robert PARISOTr ont élé promus
choix,
de
ET DISTINCTIONS
l'un
M.
à la 1",
Parisor
l’autre
à la 3° classe.
La
témoigne
de la largeur
d'esprit
promo-
e!
de l'équité du Comité Consultatif et du Ministère, puisque notre collègue a franchi 36 rangs, exemple sans précédent jusqu'ici, justifié par les titres scientifiques et professionnels de M. PARISOT, qui se trouvait, en raison de
ses services militaires, le doyen d'âge sur le
tableau
de la 4° classe.
M. LAURENT prend place dans le compartiment privi-
FACULTÉ
légié des maîtres
ment
DES LETTRES
de conférences
de titulaire.
M.
ESTÈVE
201
qui jouissent du traite-
-— ce
cas mérite
d'être
si.
gnalé — n'a rien gagné à ses deux avancements successifs
qui n'ont fait que consolider l'indemnité compensatrice
assurée à notre collègue lors de son entrée dans l'enseignement supérieur.
MM. GRENIER et REYHER ont été nommés professeurs.
adjoints (Décrets des 16 février et 3 août 1913).
Nous avons sollicité ce titre pour M. GRENIER, dès que
notre collègue à obtenu le grade de docteur
très honorable décernée par la Sorbonnne,
tour
dont
l’Académie
des
Inscriptions
: à ia mention
au prix Sain-
ne tardait pas
à
l’'honorer, s'ajoutait ainsi le témoignage de ses pairs.
Les thèses de M. GRENIER ne sont pas l'œuvre d'un
débutant; elles ont été précédées de publications appréciées,
et dont
plusieurs
ont
été consacrées
par
des
récom-
penses el distinctions. Aussi le livre sur Bologne villanovienne et étrusque, at-il été plus loué qu'argumenté : un
des membres du jury, qui avait soutenu sur cette question controversée une opinion contraire à celle de M. GRENIER, tout en ne se déjugeant pas, a reconnu la légitimité de
l'hypothèse de M. GRENIER sur les deux civilisations qui
se sont épanouies
L'étude sur
nominaux dans
philologues
dans le bassin
de Bologne.
la formalion el l'emploi des composés
le latin archaïque a frappé les maîtres
de la Sorbonne
par
son
originalité;
ce qui
qualifié
M. GRENIER pour l'enseignement de la grammaire comparée des langues anciennes.
La promotion de M. REYHER alteste l'importance qu'a
prise en notre Université l'enseignement de l'anglais, en-
seignement que notre collègue a réorganisé, ranimé, atti-
rant les étudiants, éveillant des vocations insoupçonnées
dans
le
milieu
lorrain.
Nous
nous
félicitons
que
M. REYHER nous soit désormais attaché par un lien plus
durable et que nous souhaiterions plus doré. .
Toutefois, le Conseil de l'Université, avec une bonne
grâce dont nous lui sommes reconnaissants, a rehaussé
202
COMPTES
RENDUS
le traitement de nos deux collègues de manière
ser notre
Les
proposition
trois
en
emplois
leur
à autori-
faveur.
de professeur-adjoint
dont
notre
Faculté dispose, sont pourvus; il est regrettable que le
nombre en soit limité par un règlement restrictif dont
pâtissent des collègues méritants.
M. TiBaz a reçu les palmes d'officier d'Académie,
première étape de son cursus honorum.
M. BERTRAND, commis au Secrélariat des Facultés,
parera sa boutonnière de la roselle violeite, récompense
dont les trois Facultés qu’il sert le félicitent solidairement.
Puisque nous suivons avec sympathie la carrière de
tous ceux qui ont passé dans notre maison, il nous plait
de signaler l'avènement au siège épiscopal de Nancy, d'un
de nos licenciés d'histoire, alors l’abhé, aujourd'hui monseigneur Rucn. Le nouvel évêque avait pour collaborateur, dans les fonctions de vicaire général, un autre ancien étudiant de notre Faculté, M. l'abbé JÉROME, agrégé
d'histoire.
Est-il interdit de penser que la haute fortune de ces
deux dignitaires de l'Eglise a été préparée par leurs fortes
études à l'Université?
Sur la feuille des bénéfices de l’Institut, la Faculté
des
Lettres de Nancy
D'abord
en nom
figure
collectif
sous
: pour
plusieurs
la seconde
rubriques
fois,
en effet,
l'Académie des Inscriptions a décerné une part de la Fondation Prost à la « Bibliographie Lorraine ». Ce
gnage précieux nous encourage à poursuivre une
qui, — nous le disons sans fausse modestie —
neur
et profit
à la Lorraine,
et qui a le mérite
garder le contact intellectuel avec les provinces
Les
Sciences
Annales
Morales
de
une
l'Est ont
obtenu
récompense
de
témoiœuvre
fera honaussi
perdues.
l'Académie
fiatteuse
de
des
: sur le prix
Audiffret. M. Gaston May, professeur à la Faculté de
Droit de Paris, dont la fidélité à sa région natale se manifeste encore davantage depuis qu'il a quitté l'Université de Nancy, a bien voulu publier sous nos auspices
— ce dont nous le remercions — une « étude sur la pro-
FACULTÉ
DES LETTRES
203
pagation de la langue française dans les départements de
la Meurthe et de la Moselle : La lutte pour le français en
Lorraine avant 1870.
Le livre révèle avec quel respect parfois exagéré de
certains sentiments la France a opéré la conquête morale
des populations de langue allemande. Elle a trouvé dans
le personnel enseignant et administratif des propagateurs dévoués de la culture française; mais dont la tâche
a été contrariée par des influences que le gouvernement
impérial subissaif non sans impatience.
Le
prix
Saintour
de
l’Académie
des
Inscriptions,
a
couronné, nous l'avons mentionné plus haut, la thèse de
M. Albert GRENIER. Le prix Drouyn de l'Huys a été attribué, par l'Académie des Sciences Morales, à l'ouvrage de
M. Auenpaca : La France et Le Saint Empire RomainGermanique depuis la paix de Westphalie jusqu'à la Ré-
volution française.
Les prix de la Facuité ont été décernés à :
MM. Gi1GoT, candidat à l'agrégation d'allemand; PursSo, licencié d'allemand ; Sonrier, diplômé d'allemand ;
GÉNIN, licencié {langues et littératures classiques); DRIOU,
licencié (langues et littératures classiques).
Pour
série,
la
ANNALES
DE
fois,
depuis
seconde
c’est-à-dire
depuis
4
ans,
L'EST
l'apparition
les
Annales
de
de
leur
l'Est
3°
ont
la bonne fortune de publier l'œuvre d'un étudiant de ja
Faculté. Après l'Etude littéraire sur les Elégies Tomaines
de Gœthe, par M. Marcel PLANC (1911, 1% fascicule), voie:
un mémoire d'un intérêt plus immédiat pour la Lorraine.
M. René PERRIN avait présenté pour le diplôme d'Etudes
supérieures
prit public
d'histoire
dans
et géographie,
Le département
un
travail
de la Meurthe
sur l'Es-
sous
la
Restauration,
travail original,
dont les éléments ont
été puisés aux Archives Nationales, et dans les dépôts
d'archives
de la région.
toire, la plus
dramatique
La première partie de cette hisassurément,
puisqu'elle
raconte
l'occupation étrangère et la Terreur Blanche, a paru dans
20%
COMPTES
RENDUS
le premier fascicule de 1913, sous ce titre : L'Esprit public
dans le Département de la Meurthe de 1814 à 1816 (123 p.
avec un {ndex alphabétique des noms d'auteurs, de per-
sonnes el de lieux.)
SITUATION
MATÉRIELLE
Le budget de la Faculté souffre d'un déficit chronique : le pécule, jalousement réservé sur le prix des collections, a pu parer, grâce à des virements d’ailleurs
autorisés,
aux
insuffisances
: il a été,
cette année,
ren-
forcé de 750 francs, une somme égale étant attribuée, par
la libéralité ministérielle au Musée d'Archéologie. Cepen-
dant la Faculté contribue pour une petite somme, 300 fr.,
— c'est un témoignage de sa solidarité —— aux arrérages
des emprunts de l'Université. Elle a renouvelé les appareils d'éclairage de sa grande salle qui est l’aula de l'Uni-
versité,
et souvent
requise
pour
des
cérémonies
ou
des
conférences auxquelles la Faculté des Leltres n'est pas di-
rectement intéressée.
|
NÉCROLOGIE
Nous
devons un
À lépoque où
tres universitaires,
rique, un cours fut
que l'on confia, à
a
souvenir à deux
disparus.
fut organisé, dans beaucoup de cenl’enseignement de la pédagogie théocréé à la Faculté des Lettres de Nancy,
défaut au professeur de philosophie
Victor EGGER, qui se récusait, à un inspecteur d'Académie
alors en congé, et qui résidait à Bar-le-Duc, M. Alexändre
MARTIN.
M.
Alexandre
MARTIN
s'acquitta de sa tâche avec ta-
lent. Il est permis d'en juger par ses leçons publiques du
premier semestre 1885-86, réunies en un volume sous ce.
titre
: « L'Educaltion
du
caractère
» : l'ouvrage
fut honoré
par l’Académie des Sciences Morales, en 1888, d’une récompense sur le prix Audiffred; il fut réédité pour la troisième fois en 1896. Les autres conférences furent consa-
FACULTÉ
DES
LETTRES
205
crées à « l'histoire des méthodes d'enseignement des langues anciennes », à « la question de l'éducation intellectuelle, étude pédagogique de la mémoire ». À la fin de
l'année 1888, M. Alexandre MARTIN, nommé inspecteur
d’'Académie à Angers, quitta la Faculté. Depuis sa retraite
il vivait à Bar-le-Duc;
il a publié
des travaux
dont plu-
sieurs ont été signalés dans notre Bibliographie
Ïl est mort le 31 août 1913, à l’âge de 66 ans.
Lorraine.
46
arrivé
Edmond PIonniEr à été enlevé en pleine vigueur, à
ans,
au
1885 comme
mois
d'août
boursier,
dernier.
candidat
Il nous
était
à la licence
d'histoire
en
grand et fort garçon, à la tignasse fauve, plein de sève
rustique, boute-en-train de ses camarades. Ge fils et petitfils d'instituteurs, très fier de cette lignée primaire, avait
l'ambition de gravir les échelons de la hiérarchie universitaire. [1 fut reçu licencié en 1887, On le jugeait si bien
doué pour l'enseignement et si mûr qu'on le nomma d’emblée professeur d'histoire au Collège de Verdun. Il y demeura 16 ans et y fit de bonne besogne : aux examens
du baccalauréat, nous reconnaissions, à la précision, à
l'intelligence des réponses, les élèves de PionniIER. Son
abeur professionnel, les conférences publiques, ne lui
suffisaient
pas;
il consacra
ses loisirs à des
recherches
personnelles, et en décembre 1905 nous soumit ses thèses
qui obtinrent la mention érès honorable. C'est un bel et
solide ouvrage que son livre « Essai sur l'histoire de la
Révolution à Verdun (1789-1795) » qui raconte un des épi-
sodes
les
plus
tragiques
de
cette
un
autre
grande
épreuve
l'Académie des Inscriptions en reconnut le mérite. Après
cet effort,
Pionnier
cherche
emploi
de son
acti-
vité dans l'administration : il fut nommé, en 1906, principal du collège de Wassy, établissement qu'il a repeuplé et relevé. Sa mort a provoqué chez ses anciens maf-
tres de Nancy une émotion sincère.
;
RAPPORT
DE M. BRUNTZ
Directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE L'ÉCOLE
1912-1944
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Cette année, la mort implacable est venue nous ravir
soudainement, le 26 mars dernier, le plus ancien de nos
collègues, Julien Godfrin, professeur d'histoire naturelle,
directeur de l'École supérieure de pharmacie.
Depuis
Tongiemps
déjà,
GopFRIN
ne
jouissait
pas
d'une santé parfaite, mais ce n'est qu'exceptionnellement:
que la maladie l'obligeait à interrompre le cours de ses
travaux. Et quand, au début des congés de Pâques, nous
apprimes que notre directeur gardait la chambre, nous
crûmes qu'il s'agissait, encore une fois, d'une indisposition passagère dont auraient sûrement raison quelques
jours de repos, Il n'en était rien, hélast Un mal, que la.
Science et l'Art ne peuvent encore conjurer, accomplissait
lentement son œuvre. L'état de santé de Godfrin empira.
et,
finalement,
maine
rassé
le patient
dut
bien
vite
s'aliter.
sa
dernière
Une
ne s'était pas encore écoulée qu'il suecomba,
par
la maladie.
Jusqu'à
heure,
se-
ter-
il eut
la force et le courage de s'intéresser à l'administration de
* l'Ecole.
Nous
Godfrin,
L
rendons
un pieux hommage
et, personnellement,
à la mémoire
nous accomplissons
un
de
de-
voir de reconnaissance en tracant, une dernière fois, l'es-
208
COMPTES
RENDUS
quisse. de la vie de celui qui fut à la fois un professeur
et un administrateur avisé.
Né, le 26 février 1850, à Châtel-Saint-Germain,
le département de la Moselle,
Godfrin
se
dans
destinait d’a-
bord à l’enseignement primaire. En 1871, à sa sortie de
l'Ecole normale de Metz, il était nommé instituteur-adjoint
à Etrepilly {Aisne). Ses aptitudes pédagogiques le firent
bientôt remarquer, et, l’année suivante, le poste de professeur d'agriculture à l’École normale d'Alençon lui était
confié. Les devoirs de sa charge lui laissant des loisirs, il
les employait à préparer le baccalauréat.
En
possession
de
son
diplôme,
il revenait
en
Lor-
raine, et, en 1873, il entrait au Lycée de Nancy, en qualité de maître répétiteur. Deux ans plus tard, Godfrin
abandonnait l’enseignement secondaire, commençait son
stage officinal et préparait, commée boursier, la licence
ès-sciences
naturelles.
classe en 1878,
Reçu
pharmacien
il était licencié ès-sciences
macien supérieur en 1880.
de
en
première
1879,
phar-
La thèse qu'il soutenait devant l'Ecole de pharmacie
de Nancy, pour conquérir son dernier grade, était très
remarquée et lui valait d'être, de suite, nommé maître de
conférences à l'Ecole supérieure des sciences d'Alger, qui
venait d'être créée.
Godfrin
avait déjà installé les services de Botanique
quand, en 1883, l'Ecole de pharmacie de Nancy rappelait
son ancien élève pour lui confier, à titre de chargé de
cours, l'enseignement de la matière médicale.
En 1884, Godfrin soutenait, en Sorbonne, une excellente thèse de doctorat ès-sciences naturelles. Désormais,
il pouvait être titularisé; il le fut la même année. Professeur de matière médicale, il enseignait cette science
jusqu'au décès de Bleicher, auquel il succéda, en 1901,
comme professeur d'histoire naturelle et comme directeur
‘ de l'Ecole.
S'il nous
nous
fûmes
était permis
l'élève,
nous
de
dirions
juger
que
|
le professeur
dont
Godfrin,
tem-
d'un
pérament maladif, faisait un cours qu'il ne savait pas ani-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
209
mer. Il était sobré de paroles, de gestes et même de démonstrations au tableau. Mais, ce que son enseignement
perdait en vivacité, il le gagnait en pureté de langage,
en concision, en clarté.
S'il n'entraînaif son auditoire, par contre il l'intéressait toujours. Pour exposer, expliquer, commenter les
faits, il savait trouver les mots justes, les expressions
pittoresques et les termes de comparaison qui laissaient,
dans l'esprit de ses élèves, une claire compréhension des
notions à acquérir.
:
+ Godfrin débuta dans l’enseignement de Ia matière
médicale au moment où cette science commençait à évoluer rapidement. Ii prit lui-même une grande part à cette
évolution et fut un des premiers à utiliser le microscope
dans l'étude des drogues
détermination histologique
premiers, aussi, condensant
d'anatomie microscopique,
l'histologie
des
temps,
en
fut,
drogues
France,
diants en pharmacie.
Godfrin
consacra,
d'origine végétale et dans la
de leurs falsifications. Un des
les résultats de ses recherches
il publia un Atlas manuel de
simples,
un guide
surtout
au
qui,
pendant
précieux
pour
début
de
sa
long-
les étucarrière
dans l'enseignement supérieur, une grande partie de son
temps à des recherches scientifiques, à l'étude de la flore
des cryptogames et des phanérogames et à la rédaction
de traités classiques.
.
Au laboratoire, il travaillait lentement. Doué d'une
grande patience, il abordaif sans appréhension les re-
cherches
les plus longues
et les plus
délicates,
recom-
mençait souvent les mêmes préparations, refaisaif maintes fois les mêmes expériences.
Godfrin a peu publié, mais toutes ses publications
sont empreintes du plus grand souci de la précision, elles
fourmillent de détails qui montrent jusqu'à quel point
il était observateur habile et consciencieux.
Ses Etudes histologiques des téguments séminaux des
Angiospermes, ses Recherches sur l'anatomie comparée
. des cotylédons et de l'atbumen servent encore aujourd'hui
:
310
COMPTES
HRENDUS
de base aux savants qui étudient les mêmes questions ou
font des recherches analogues.
La Flore analytique de la Lorraine et des contrées limilrophes, qu'il publia en collaboration d’un de ses préparateurs, le regretté Petitmengin, complétée par un
Atlas des plantes de Lorraine qu'il n'eut pas la joie de
voir paraître en librairie, est aujourd’hui entre les mains
de tous les botanistes de la région. Ce traité classique
perpétuera, chez les naturalistes, le nom de Godfrin comme d'autres ouvrages analogues transmettent à la postérité les noms des Kirschleger, Godron, etc.
Godfrin, comme directeur, s'est révélé excellent admi-
nistrateus.
Il
apportait,
dans
l'étude
des
affaires,
un
soin extrême, et dans la réalisation de ses projets, une
ténacité remarquable. 11 parvint à faire agrandir l'Ecole
au moyen des ressources propres de cet établissement et
à l'aide de quelques subventions qu'il obtint de l'Univer.
sité, de la ville et de généreux donateurs. Aujourd’hui,
grâce à sa fermeté, l'Université de Nancy possède une
Ecole de pharmacie dont les locaux ne sont peut-être ni
aussi vastes, ni aussi luxueux, ni aussi spécialement adaptés aux exigences de l’enseignement que ceux de quelques
Universités étrangères, mais qui, néanmoins, peuvent fa-
_cilement
et heureusement
soutenir
la comparaison
avec
les
établissements similaires français.
C'est à la suite de l'intervention de Godfrin qu'un
poste de pharmacien fut créé à l'hôpital civil de Nancy
et un autre à l'asile départemental d’aliénés de Maréville. C'est à lui qu’on doit l'installation récente d'un
corps d'internes en pharmacie dans les hôpitaux de la
ville.
Enfin, Godfrin
fut le fondateur
de
l'Association
amicale des Anciens élèves de l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy et de la Soriété Lorraine de Mycologie.
Ces deux groupements, florissants dès leur création,
à l'heure actuelle en pleine prospérité.
Godfrin
et, toujours,
a formé
trente générations
il a défendu
sont
de pharmaciens
avec énergie leurs
intérêts pro-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
241
fessionnels. Il a ainsi conquis des droits certains à la reconnaissance du corps pharmaceutique. Sa mémoire demeurera toujours vivante parmi nous.
PERSONNEL
DIRECTEUR,
AU
ADMINISTRATIF
ASSESSEURS,
CONSEIL
DE
REPRÉSENTANTS
L'UNIVERSITÉ
Le 86 février 1913, M. Favrel ayant décliné le renouvellement de son mandat, MM. Grélot et Bruntz ont été
étus membres du Conseil de l'Université.
M. Bruntz, nommé assesseur du directeur par arrêté
ministériel du 20 mars 1913, a été nommé, par un nouvel
arrêté (6 juin 1918), directeur de l'Ecole supérieure de
pharmacie, à dater du 1% juin 1918.
M. Fnvrel, cédant aux sollicitations de ses collègues, a
bien voulu accepter de faire à nouveau partie du Conseil
de l'Université. Il à été élu, le 17 juin 1913, et nomma
assesseur du directeur (arrêté du 3 juillet 1913).
SECRÉTAIRE
Le 8 mars 1913, M. Lambert des Cilleuls, secrétaire,
a été admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite. Le 1% août 1913, il a cessé ses fonctions.
M.
Lambert
des Cilleuls compte
à son
actif 41 ans
de service (5 dans l’armée active et 36 à l'Université) dont
27 à notre Ecole. A l'armée comme à l'Université, il servit
avec dévouement et désintéressement. .
Engagé
volontaire
au mois d'août 1870, M. Lambert
des Cilleuls fut, le 6 octobre suivant, cité à l’ordre du
jour pour sa belle conduite à la défense de Paris, et le
29 janvier 1871, à l'âge de 20 ans, il obtint la médaille
militaire, juste récompense attribuée au valeureux soldat
de Champigny et de Buzenval.
Délégué, le 24 février 1876, dans l'emploi de commis
auxiliaire à la Faculté de médecine de Paris, M. Lambert
des Gilleuls fut titularisé le 17 décembre suivant. Le 20
212
COMPTES
RENDUS
mars 14877, il passa, au même titre, à la Faculté des
sciences de Paris. Le 23 septembre 1882, il fut nommé
secrétaire de la Faculté de médecine et de pharmacie de
Bordeaux, et, le 31 décembre 1886, secrétaire de la Faculté de médecine et de l'Ecole supérieure de pharmacie
de Nancy.
M. Lambert des Cilleuls est chevalier de la Légion
d'honneur (16 juillet 1909), officier de l’Instruction publique (21 avril 1906) et titulaire de divers Ordres étrangers.
Il est l’auteur de deux belles monographies
périeure de pharmacie de Strasbourg
autonome de pharmacie de Strasbourg
M. Lambert des Gilleuls a été nommé
noraire (arrêté du 11 août 1913).
Nous
regrettons
vivement
le départ
: L'Ecole su-
(1903),
(1912).
et
L'Ecole
secrétaire ho-
de notre
dévoué
secrétaire dont les relations avec tous furent toujours aimables et cordiales.
Par
arrêté
a- été nommé
ministériel
l'Ecole supérieure
1% août 1913.
M.
8 mars
de pharmacie.
-
Coiïffard a débuté
le 1% octobre
du
1913,
M.
Coiïffard
secrétaire de la Faculté de médecine
dans
1888; le 1% janvier
Il a pris son
l’enseignement
1904,
et de
service
le
primaire
il a été attaché
en
qualité de secrétaire-comptable à l'Institut français d'Archéologie orientale du Caire.
Nous souhaitons la bienvenue à M. Coiffard.
COMMIS
DU
SECRÉTARIAT
M. Paquier a été nommé, au titre militaire, chevalier
de la Légion d'honneur (décret présidentiel du 31 décem-
bre 1912).
Nous
lui adressons
toutes
PERSONNEL
nos
félicitations.
ENSEIGNANT
PROFESSEURS
Nominations, — Par arrêté de M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle, en date du 1% août 1918, M. Bruntz, di-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
recteur de l’école, a été nommé
temental
d'hygiène.
M.
Grélot,
désigné
pour
professeur
faire
partie
DE
PHARMACIE
membre
de pharmacie
du
Comité
213
du Conseil dépargalénique,
d'organisation
a été
du
XI
Congrès international de pharmacie.
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 janvier
1913, M. Favrel, professeur de chimie, a été promu de la
4 à la 3° classe. $es collègues ont applaudi à cet avan.
cement mérité.
Distinctions. — Par arrêté ministériel du 8 août 1913,
M + Bruntz, professeur de matière médicale. a été promu
officier de l'Instruction publique.
|
Délégations. — MM. Guérin et Favrel, professeurs,
ont été désignés pour présider les examens (sessions d'août
et de novembre)
xième
ciasse,
et de Reims
de pharmaciens
près
des Ecoles
(décision
ministérielle
CHARGES
Nominations.
—
et d'herhoristes de deu-
préparatoires
DE
COURS
Lors
du
de Besançon
du 30 mai
19138).
MAGISTRAUX
décès
du professeur
d’his-
toire naturelle, il fallut commencer, dans le plus bref
délai possible, le cours semestriel de botanique. MM.
Grélot, Sartory et Bruntz furent autorsés, par M. le Ministre de l'Instruction publique à se partager, suivant les
aptitudes personnelles dè chacun, les divers branches de
la science à enseigner. En outre, M. Bruntz fut chargé
de la conduite des excursions botaniques hebdomadaires.
Pour
la prochaine
année
scolaire,
M.
Lavialle,
doc-
teur ès-sciences naturelles, préparateur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, ex-interne et lauréat (médaille d'or) des hôpitaux de Paris, a été chargé du cours
de botanique.
M. Lavialle nous arrive précédé d'une réputation de
savant et de zélé travailleur. Elève distingué d'un maitre
comme
M.
Guignard,
il servira l'Ecole par la publication
de travaux de valeur et donnera aux élèves un enseignement
adapté
aux
besoins
des
pharmaciens.
ts
on
FN
COMPTES
RENDUS
M. Sartory à été chargé du cours
mique (arrêté du 29 juillet 1913).
M.
de pharmacie
Sartory a été, le 17 juin 1913, nommé
chi-
président
de la Société Lorraine de Mycologie. I] succède à Godfrin;
les destinées de la Société ont été remises en bonnes
mains.
Distinctions honorifiques. — M. Sartory a été nommé
officier d'Académie (13 juillet 1913), à l’occasion de sa participation à l'Exposition de Bruxelles, Il a reçu aussi une
médaille d'or à l'Exposition de Gand pour ses envois de
documents se rapportant à la microbiologie, et enfin, l’A-
cadémie des sciences (séance du 23 juin 1913) lui à accordé
une citation au Prix Monthyon pour son important ouvrage : Les poussières et les microbes de l'air, dont la
presse a publié de si flatieuses analyses.
Nous nous sommes réjouis des distinctions décernées
à M. Sartory. Elles récompensent le labeur acharné, le
zèle infatigable et le dévouement inlassable de notre jeune
collègue.
CHARGÉS
Longtemps,
DE
COURS
l'enseignement
COMPLÉMENTAIRES
de
la chimie
minérale
a
été confié à l’agrégé de chimie et de toxicologie qui, aux
termes d'une lettre ministérielle, était déjà dans lobligation de faire un cours d’hydrologie et de minéralogie.
Comme’ il était impossible au Conseil de l'Ecole d'imposer à un agrégé le nombre d'heures de service nécessaire pour donner intégralement ces deux enseignements,
les deux cours étaient forcément faits d’une manière
incomplète.
Dans l'intérêt des études, M. Favrel, professeur de
chimie (organique), a bien voulu faire, cette année, pour
une modique
rétribution (500 francs), le cours de chimie
minérale (lettre ministérielle du 3 mars 1913). M. le Ministre, récemment mis au courant des faits relatés, a dé.
cidé d'attribuer à l'Ecole, À partir du 17 novembre
le crédit
nécessaire
pour
l'ouverture
d'un cours
1913,
complé-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
l'HARMACIE
215
mentaire de chimie minérale. M. Favrel a été chargé de
ce cours (29 juillet 1913).
M. Girerdet, agrégé, a été chargé du cours d’hydro-
logie (arrêté du
1% mars
M. Sartory, chargé
à été, en outre, chargé
1913).
du cours de pharmacie chimique,
du cours de physique (arrêtés du
* 27 janvier 1912 et du 23 juin 1913).
Pour
des raisons
de convenances
personnelles,
M.
le
Ministre a décidé que M. Girardet pourrait faire le cours
de physique et M. Sarlory, celui d'hydrologie.
M. Hollande, docteur ès-sciences, a été chargé
cours
d'histoire
naturelle
PERSONNEL
(arrêté du
DE
29 juin
d’un
1913).
L'INSPECTION
En exéculion de la loi du 28 juin 1908, sur les propositions du directeur de l'école, ont été nommés pharmsciens-inspecteurs, chargés, pendant l'année 1918, de la
visite des officines, des dépôts de médicaments tenus par
les médecins et les vétérinaires, des fabriques d'eaux ga-
zeuses et des dépôts d'eaux
A.
4
—
Département
minérales :
de
tés préfectoraux
28 mai 13).
Meurthe-et-Moselle
du 28 décembre
(arrê-
1912 et du
Circonscription (4%, 2°, 8 et 4° sections de la ville de
Nancy, cantons de Saint-Nicolas, Vezelise, Nancy-Est
et Nancy-Ouest\ : M. Sartory, chargé de cours à l'Ecole
de pharmacie.
|
r° Circonscription (5°, 6°, 7° et & sections de la ville de
Nancy, cantons de Haroué, Nomeny, Nancy-Nord et
Sud, arrondissements de Briey, Lunéville et Toul :
M. Favrel, professeur à l'Ecole de pharmacie.
3 Circonseription
(canton
de Pont-à-Mousson)
: M.
lande, chargé de cours à l'Ecole de pharmacie.
Service des Kaux minérales de la ville de Nancy
Hol-
:
1 Circonseriplion (4%, 2, 4 et 4 sections) : M. Girardet,
agrégé à l'Ecole de pharmacie,
316
COMPTES
RENDUS
Pr,
2° Circonscription (5°, 6, 7° et 8° sections)
professeur à l'Ecole de pharmacie.
B. — Département de la Meuse
toral du 30 janvier 1913) :
4%
: M.
Bruntz,
(arrêté
préfec-
Circonscription (arrondissement de Bar-le-Duc}
Girardet, agrégé à l'Ecole de pharmacie.
2 Circonscription (arrondissement de Commercy)
docteur
médy.
Poulain,
pharmacien
de
1"
classe,
: M.
: M, le
à Mont-
3° Circonscription (arrondissements de Montmédy et de
Verdun) : M. Malard, pharmacien de 1" classe à
Saint-Mihiel.
C. —
Département des Vosges (arrêté préfectoral
du 24 janvier 1913) :
47” Circonscription (arrondissements d'Eprnal, de Mirecourt et de Neufchâteau) : M. Bruntz, professeur à l'Ecole de pharmacie.
& Circonscription (arrondissement de Remiremont) : M.
Gaudier, pharmacien de 4" classe à Saint-Dié. .
3
Circonscription
(arrondissement
de Saint-Dié) : M.
Schwander, pharmacien de 4* classe à Epinal.
D. — Département de la Haute-Marne
fectoral du 27 janvier 1943) :
(arrêté pré-
4
Circonscription (arrondissement de Chaumont) : M.
Hollande, chargé de cours à l'Ecole de pharmacie.
2 Circonscription (arrondissement de Langres) : M. Dufner, pharmacien de {* classe à Chaumont.
3 Circonscription (arrondissement de Wassy) : M. Talfumière, pharmacien de 4° classe à Chaumont.
PERSONNEL
CHEFS
Nominations.
—
Par
AUXILIAIRE
DE
TRAVAUX
arrêté
ministériel
du
12
juin
1913, M. Girardet a été nommé chef des traväux praltiques de chimie, d'analyse chimique et, de toxicologie, et
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
217
M. Hollande, chef des travaux pratiques de micrographie.
Par arrêté rectoral du 22 juillet 1912, M. Roche a été.
nommé chef des travaux pratiques de pharmacie.
PRÉPARATEURS
Nominations. — Par arrêté rectoral du 6 novembre
1912, ont été nommés : préparateur de chimie, M. Vilmin,
pharmacien de 1" classe (en remplacement de M. Cor-
dier, démissionnaire);
délégué dans les fonctions de pré-
parateur d'histoire naturelle, M. Presson, étudiant en
pharmacie (en remplacement de M. Zeller, auquel un
congé, pour accomplir son service militaire, a été accordé par arrêté du 42 novembre 1912); délégué dans les
fonctions de préparateur des travaux pratiques de chi-
mie, M. Jacquot.
En raison des services rendus à l'Ecole par M. Jacquot, une indemnité de 500 francs lui a été accordée (lettre
ministérielle du 17 septembre
1913).
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 février
1913, ont été promus, de la 4° à la 3 classe, MM. Collet,
vréparateur de toxicologie et d'analyse chimique, et Gillot,
préparateur de pharmacie.
PERSONNEL
°
SUBALTERNE
APPARITEUR
Jusqu'alors,
M.
Robert
était le seul
appariteur
non
logé par l’Université. Dans le cours de l’année scolaire,
un petit appartement lui a été attribué dans les bâtiments
occupés autrefois par l'Ecole Saint-Sigisbert. Non seulement l'appariteur jouira désormais d'un avantage particulier, mais l'Ecole elle-même retirera un bénéfice de ce
nouvel état de choses, car M. Robert, demeurant ainsi
à proximité des laboratoires pourra facilement les surveiller et s'occuper plus commodément du chauffage cenral dont il est chargé.
Nous sommes reconnaissants à M. le Recteur de l'A-
218
COMPTES
RENDUS
cadémie et à M. le Proviseur du Lycée, qui tous deux, se
sont efforcés de donner
que
jouir
nous
des
leur avions
avantages
une prompte
exprimé
réservés
satisfaction au désir
de voir notre
jusqu'alors
x
à ses
appariteur
collègues.
GARÇONS DE LABORATOIRES
M. Burioni a donné sa démission à partir du 1” octobre
1943 (lettre du 29 septembre 1913).
ENSEIGNEMENT
Après le décès du professeur
d'histoire
naturelle,
nous avons trouvé, dans son laboratoire, une riche bibliothèque renfermant de nombreux ouvrages de mycologie
dont quelques-uns, très rares, sont particulièrement estimés des spécialistes. Afin de pouvoir meltre ces ouvrages
entre les mains de ceux que cette science intéresse, nous
avons fondé, dans une salle demeurée libre, un laboratoire de mycologie où nous avons réuni tous les documents que nous possédions sur les Champignons.
Aujourd'hui, ce laboratoire renferme, indépendamment de Ia bildiothèque dont nous avons parlé, une collection de moulages, une autre d'espèces conservées dans
des liquides gardant aux Cryptogames leurs couleurs naturelles, et un herbier (collection Sydow) de champignons desséchés. La Direction du nouveau laboratoire a
été confiée à M. Sartorv dont la compétence en mycologie
est très appréciée dans la région.
M. Sartory, et des savants mycologues comme M.
le docteur Berlrand, MM. Leblanc et Nicolas, se tiennent au laboratoire, tous les lundis matin, à la disposition des élèves et du public pour les renseigner sur la détermination et les propriétés des Champignons.
Le service de renseignements du laboratoire a déjà
donné à beaucoup de personnes de nomhreuses et utiles
indications. Dans l'été, plus de 500 échantillons à déterminer sont parvenus à l'Ecole, parmi ceux-ci quelques-uns:
étaient particulièrement intéressants parce que les espè-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
219
ces envoyées provenaient des régions éloignées (d'Alsace
par exemple) ou bien parce qu'elles occasionnaient des
ravages à des plantes de grande culture.
L'enseignement de la mycologie a pris, cette année,
grâce à l’heureuse initiative de M .Sartory, une grande
importance à l'Ecole. Depuis le mois de mai, des excursions publiques (au nombre d'environ une vingtaine) ont
été organisées non seulement aux environs immédiats de
la ville, mais aussi dans le département des Vosges.
Les
étudiants ont pris part à beaucoup de ces herborisätions.
Déux expositions publiques d'espèces cryptogamiques
ont eu lieu dans les locaux de l'Ecole, les 3 juin et 8 juillet 1913. Elles eurent, comme toujours, beaucoup de succès et attirèrent plusieurs centaines de visiteurs.
Enfin, à Remiremont, à Lunéville, à Pont-à-Mousson,
des conférences, destinées à faire connaître le laboratoire
et la Société de mycologie, ont été faites par M. Sartory,
qui à ainsi puissamment contribué à entretenir, dans Ia
contrée, le bon renom de notre Ecole.
Par une délibération en date du 10 juillet 1913, le
Conseil de l'Ecole a demandé à M. le Recteur et au Conseil de l'Université d'autoriser M. Sartory à ouvrir, dans
l’amphithéâtre de l'Ecole, pendant la prochaine année scolaire, un cours libre et public de mycologie. Ce cours
serait, nous en sommes certain, très suivi par le public
nancéien.
L'autorisation
a été aussitôt
accordée
(Conseil
de l'Université, 27 octobre 1913).
|
|
Comme chaque année, les étudiants ont effectué, sous
Ja direction de leurs professeurs, des bureaux de la Ligue
de l'Enseignement ou de leur Association,
bre
de visites instructives
d'établissements
un certain nomdivers
: saline,
chocolaterie, abattoirs, grands moulins, brasserie, ete... :
Jusqu'alors, le cours de microbiologie a été fait à l'Ecole, d'une facon bénévole, par l’un des professeurs que
ses aptitudes désignaient plus spécialement pour cet objet. L'année prochaine, l'enseignement de cette science
sera obligatoire pour les étudiants de 4° année {nouveau
régime).
220
COMPTES
RENDUS
L'Ecole, qui possède maintenant de beaux laboratoires de bactériologie, a demandé à M. le Ministre de vouloir bien, dès cette année, attribuer à un chargé de cours
et à un chef de travaux, les traitements prévus, de telle
sorte que l'enseignement puisse, dès maintenant, être
‘ donné
avec
l'ampleur
désirable.
Ainsi, les étudiants
de
3° année (ancien régime) ne quilteraient pas l'Ecole sans
avoir reçu les sérieuses notions de microbiologie que le
Corps pharmaceutique se plaint de ne pas posséder (1).
Nous espérons que M. le Ministre prendra notre légitime
demande en considération.
À la fin de la prochaine année scolaire, les étudiants
pourvus de douze inscriptions seront en droit de deman-
der à subir les épreuves du premier examen
probatoire
(nouveau régime). Cet examen comporte une épreuve pra
tique de physique. Or, à l'Ecole, faute de personnel enseignant, les étudiants n'ont jamais effectué de travaux
pratiques de physique. De ce fait, les candidats au premier examen probatoire seront donc dans l'impossibilité
de se présenter devant le jury. Nous avons signalé cette
situation anormale à M. le Ministre et demandé, pour ÿ
remédier, la création d'un emploi de chef des travaux
pratiques. Il nous plaît de croire qu'un moyen sera trouvé
permettant de donner aux étudiants qui suivent l’enseignement d’une Ecole supérieure, les facilités de s’instruire
qu'ils sont certains de trouver dans toutes les Ecoles secondaires de médecine et de pharmacie.
Enfin, le programme de l’enseignement réorganisé
comporte, à chaque examen, une épreuve de reconnaissances diverses (plantes, animaux, minéraux, produits chimiques, drogues, médicaments).
Le service de matière médicale possède déjà une col(1) HuBerT. De la nécessité de divers enseignements complémentaires
pour les pharmaciens. Bull. de la Soc. de Pharmaciens du Loiret. 18 sept,
1913.
— Vax
Kever.
L'importance de l'étude
de la Bactériologie
pour
les étudiants en pharmacie. Rapport présenté au Congrès int. de Pharmacie de la Haye. 21 sept. 1943.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
291
lection spéciale où les élèves peuvent s'entraîner à la reconnaissance des drogues d'origine végétale, Malgré cette
facilité, les résultats des reconnaissances faites aux examens ne sont pas satisfaisants. Nous avons pensé que des
exercices pratiques de reconnaissances, accompagnés de
commentaires, faits sous la direction d’un préparateur,
seraient plus profitables aux étudiants que ceux effectués
jusqu'alors sans guide. M. Vernier, pharmacien de 1®
classe, licencié ès sciences naturelles, préparateur de matière médicale, inaugurera, dès la rentrée, cette nouvelle méthode d'enseignement pratique. Dans le cas où
elle donnerait, comme il y a lieu de s'y attendre, de bons
résultats, tous les préparateurs pourraient, dès l’année
prochaine, organiser des exercices de reconnaissances semnblables, Les préparateurs rendraient ainsi un grand service à nos étudiants, non seulement en les instruisant,
mais aussi en leur facilitant la préparation directe des
examens.
INTERNES
La Commission
EN
PHARMACIE
des Hospices,
à l'exemple
de toutes
les villes universitaires, a décidé, depuis longtemps déjà,
de doter l'hôpital civil d'un corps d'internes en pharma.
cie.
Un concours entre les étudiants postulant ces emplois
devait avoir lieu le 12 mars 1913. Pour diverses raisons,
ce concours ne put s'ouvrir à la date fixée. Il aura lieu
dans les premiers
PARTICIPATION
Le
IX°
jours du mois
AUX
Congrès
de décembre
CONGRES
international
de
prochain.
SCIENTIFIQUES
zoologie
a tenu
ses
assises du 25 au 30 mars 1913, à Monaco. M. Bruntz, professeur de
Congrès.
matière
médicale,
a
suivi
les
séances
de
re
Le XXVIE Congrès international des Sciences médicales a eu lieu du 7 au 12 août 1913, à Londres. M. La>
292
COMPTES
RENDUS
vialle, chargé de cours, s'est rendu à ce Congrès et y à
fait deux communications.
Le XI° Congrès international de pharmacie s’est réuni
du 17 au 21 septembre 1918, à La Haye. M. Bruniz a pris
une
part active aux travaux
questions
scientifiques
des sections s'occupant
des
et professionnelles.
ANALYSES
Les membres du personnel enseignant ont, comme
d'habitude, mis leur science d'analystes et les ressources
de leurs laboratoires au service des Parquets analyses
spéciales effectuées en vue de l'application de la loi sur
la répression des fraudes et plus particulièrement celles
concernant
les médicaments),
des communes
{analyses
chimiques et bactériologiques des eaux), des médecins et
des malades (analyses des liquides physiologiques et pa-
thologiques).
CREATION D'UN MUSEE
L'Ecole à perdu,
coup de ses membres;
dans les dernières années, beauelle a voulu honorer leur mémoire
en gardant les images de tant de maîtres distingués. Mais
nous avons pensé qu'un semblable hommage devait être
rendu également aux professeurs de l'Ecole supérieure
de pharmacie de Strasbourg, auxquels la Science et la
Profession doivent tant de belles découvertes.
Nous avons été ainsi amenés à créer une collection
qui, pour être complète, devra comprendre 87 portraits ;
grâce
à des recherches
actives,
28 sont déjà entre
nos mains.
Pour constituer une galerie de portraits, il nous fal-
lait un artiste et de l’argent.
Nous avons trouvé en M.
tiste souhaité.
et de
son
Steiner,
photographe,
l'ar-
[1 a déjà consacré beaucoup de son temps
talent à la réalisation
Bien que M.
de l'œuvre
Steiner se soit montré
entreprise.
peu exigeant en
ÉCOLE
ce
qui
concerne
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
la rémunération
que nous lui avons confié,
permettait pas de disposer
du
223
travail
minutieux
le budget de l'Ecole ne nous
d'une somme suffisante pour
couvrir les frais d'une grosse dépense. Mais l'Association
amicale des Anciens
macie
de
Nancy,
élèves de L'Ecole supérieure
informée
de
notre
désir,
a été
de pharheureuse
de s'associer à la réalisation de notre projet, et s'est empressée de nous fournir les deniers qui nous manquaient.
Nous la remercions pour ce beau geste de générosité.
Nous croyons qu'il serait intéressant de grouper, plus
tard, les porirails agrandis dés anciens Maîtres des Ecoles
de pharmacie de Strasbourg et de Nancy, dans une salle
spéciale où nous esmérons réunir encore un grand nombre
d'objets ayant trait à l’histoire de la pharmacie
ral et à celle
particulier.
des
Ecoles
de
Strashourg
en géné-
ei de Nancy,
en
ETUDIANTS
Statistique, — Les étudiants ont fréquenté l'Ecole de
pharmacie au nombre de 77, parmi lesquels on compte
38 candidats au diplôme de pharmacien (Etat), un can-
didat au diplôme de pharmacien de 1" classe (Université)
et 38 candidats au diplôme d’herboriste de 1" classe.
Quant à leur origine, ces étudiants se répartissent de
la manière suivante : départements lorrains, 28; départements limitrophes {Marne, Haute-Marne, Haute-Saône),
10; département de la Seine, 10; départements divers, 27;
étranger (Grèce, Angleterre), 2.
Il a été pris, au total, 92 inscriptions de pharmacie.
En outre, trois in&riptions de travaux pratiques facultatifs et de recherches dans les laboratoires ont été en-
registrées.
Les tableaux suivants résument les indications ci-dessus
et donnent, en outre, quelques détails complémentaires,
TABLEAU
929%
_
COMPTES
RENDUS
Statistique des Etudiants
Au 4®r août
4943.
NOMBRE
D'ÉTUDIANT
A
où
ANNEES
+
È
D'ÉTUDES
ms
o
pe
Sel
= &
Lies
Eæ
Er)
es =
à
g
“
= | SS|
ES
s8|
Fe
SD
jo
EN
a
£tu
.£
E
4
8% La
pal
Eu
D
=
:
à
TOTAUX
pee
qi
&
Es
2
35
2
Ée
4" année
antien régime. .....,4..4....44......
nouveau régime.......,........ rene
2° année
NOUVEAU FÉGIME. .............se.......
Reçus aux grades {1)..,....,,.....
,,.. ........,
Partis, décédés, ayant cessé leurs études ,..........
à la elôture de l’année scolaire...
les élèves
de
3°
>
7
»
»
»
»
È
»
45
4
3ÿ
»
»
à
35
À
38
»
»
3
En cours d'examens..,..,.,,,,...,,.,.,.....,,
....
(1) Dans ces chiffres sont compris
grade en juillet.
»
9
ancien régime..................,.......
ToTAUX
5
»
année
»
»
»
3
qui
tous
ont
été
reçus au
Origine des Etudiants
DÉPARTEMENTS
8
de naissance
à
ou Pays
[28#
£
ÉE
;
5,
5
ê
ES
F
se
Ë =
|85 8
5
3i
Meurthe-et-Maselle...,...,.,,..,...
..
»
92
VOSGES ......4 ess suce esauressese
»
3 | À
4
2
Meuse. ...,...,,.,.,,...,.............
»
4| 3
7
è
Marne........ sance
eresreeresesse
»
s | À
À
»
Haute-Marne.,.,.. ..,................
»
312
5
d
Haute-Saûne............,,,.,..,......
»
4
ii
2
À
Départements divers
. .............,.,.
a
2
»
34
7 }
Seine... essereessrererees
»
» ji À
À
]
Grèce et Angleterre... ....,,..,..,,..
>
» | A {+
1
À
TOTAUX ee
sec.
»
|
|
(t) Diplôme
universitaire,
23
M6
39 |
\
20
38
4
É
a
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHATMACIE
°
2925
Tnscriplions
se
®
œ
£
3
5
|
à
E
S
8
—
|
|
&
at
Æ
=
ÉTUDIANTS
"IE
ë
Ï
ire année .....,............
»
56
2e année ........
doses
3
28
3e année... .,.,....,.....
hu ANNÉS,.
44.
»
»
8
TOTAUX,...,..,
»
92
!
Î
|
|
|
©
Emi
|
"5
|
|
»
»
56
»
»
28
»
»
»
|
»
8
»
92
Fa
EXAMENS
DE
Les examens de passage,
premier
semestre,
subis
PASSAGE
comprenant
en troisième
les examens
année
du
par les étu-
diants candidats au diplôme de pharmacien de {1 classe,
qui composent exclusivement, cette année, notre population d'étudiants, et les examens de fin d'année, destinés
aux élèves de première et de deuxième années seulement,
ont été au nombre de 23.
Le tableau suivant répartit ces examens
par
années
d'études :
Examens semestriels et de fin d'année
2
g
DÉSIGNATION
à
DES EXAMENS
:
8
Re
œ
Fa
A
me
2
5,
5
S
#
a
ë
É
P
»
»
2
À
»
À
8
1
2
3
9
ANE. rég.
nouv.rég,
À
»
À
3
3
À
»
»
1
{
6
2
Semestriels (4° année}. .....
À
»
4
»
»
à
TOTAUX......,.
2
4
6
4
1
23
:
Fin
4 AC.
É
TÉg.
Fin de 4
re
5
a
ma
annees, nouv.rég.
a
1,4
de 2 année |
COLLATION
4
DES GRADES
Examens probatoires. — 41 examens probatoires,
tous
passés en vue de l'obtention du diplôme de première
classe, ont été subis pendant l’année 1912-43, savoir : phar-
396
|
COMPTES
RENDUS
maciens de première classe (diplôme d'Etat), 839; pharraciens de première classe (diplôme d'Université), 2. Dans
l3 nombre des examens probatoires subis par les candidats au diplôme de pharmacien de première classe, sont
comptés les examens subis par les pharmaciens de deuxième classe ayant demandé la transformation de leurs
diplômes en celui de première classe.
Diplômes de pharmaciens. — L'Ecole a conféré Îles
certificats d'aptitude au grade de pharmacien de 1" classe
aux étudiants dont les noms suivent : MM. Cheutin, Collet, Cordier (élève militaire), Delhotel, Delidon, Dumont,
Gauthier, Gillot, Grosjean, Jalot, Jennesseaux, Labeuf,
Lecomte, Legoux. Pour le diplôme de pharmacien de l'Université de Nancy, M. Papadaky.
Herboristes. — 41 herboristes se sont présentés et, sur
ce nombre,
6 ont été ajournés,
Le tableau ci-dessous donne le détail des notes obtenues et indique le nombre total (82) des examens de fin
d'études qui ont été subis pendant l’année scolaire 1912.
1913.
|
Examens probatotires et collation des grades
-
DÉSIGNATION
DES
EXA MENS
È
5
a
Èë
À
Es
&
=
&
à
ë
œ
me
È
5
&ë
S,ë
©Ê
É
el
<
A
dre CLASSE
4 probatoire
DE
esse
,,.,,,,,,,,,..
rreeneurs
ge
4
vue
»
2
»
»
5
2
Â
2
a
È
»
6
partie...
2
2
3
7
3
47
2+ partie...
2
à
4
9
»
48
mn]
Ârepartie..,
>
5
{Universitaire)?
2
»
»
Dr
partie...
4
3
4
>
4
»
4
ii
6
at
30
9
82
HERBORISTES
dre classe .,...,..,...,.,..,
TOTAUX .,,..,,
{
4
9
al
g
47
47
î
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
227
À propos des diplômes d'herboristes délivrés par l’'Ecole, il est à remaïquer que, depuis quelques années,
leur nombre s'est accru progressivement et considérablement. Il résulte de notre enquête faite à ce sujet que
_les candidats
à ces diplômes
viennent
de préférence
les
demander à l'Ecole de Nancy, parce qu'il existe, annuellement,4 sessions d'examens, alors qu'ailleurs, notamment, à Paris, il n'y en a que deux, l’une en juillet,
l'autre en novembre. À Naney, aux sessions supplémen.
taires d'examens de janvier ef de mars, les jurys d'exa_ mens doivent nécessairement être plus indulgents qu'aux
sessions du début et de la fin de l’année, car, pendant l'hiver, fe nombre des plantes fraîches, données en reconnaissances aux élèves, se trouvent forcément réduit, En raison
de ja difficullé que les examinateurs éprouvent à se procu-
rer, en hiver, du matériel pour les reconnaissances, l'Ecole a décidé de ne plus convoquer les candidats au diplôme d'herboriste, dans le milieu de l’année scolaire.
Validation de stage. — Durant la dernière année sco-
laire, 148 candidats se sont présentés à l'examen de validation de stage, dont 10 en novembre 1912 et 3 en juillet
1913. Le tableau suivant indique les notes obtenues.
Examen de validation de stage.
ré
ë
‘À
.
SESSIONS D’EXAMENS
&
=
$
D
À
TOTAUX........ Oo
2à
s
ia
En
Novembre 4919, ....,.,,...
Juillet 4945,.,.., .,,,.....
&S
ë
ä
!
-
3
$
£
£
4
3a
=,
fu
|Torar
4
4
+
à
À
k
5
40
3
4
13
CONCOURS POUR LES PRIX
I
4
—
Prix
Universitaires.
année. — Prix {médaille d'argent et 30 francs de livres) : Mile Parisot (Georgette), du Thillot (Vosges).
298
COMPTES
RENDUS
2 année. — Prix (médaille d'argent et 76 francs de livres) :
M.
Presson
(Marie-Raymond-Henri),
de
Biancourt
(Meuse).
3° année.— Prix (médaille d’or) : M. Gillot (Paul-Edouard),
de Magneux (Haute-Marne).
Mention honorable
: M. Jalot (Nicolas-Louis-Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
IL — Prix de l'Ecole (dits des travaux pratiques).
1 année. — Chimie et analyse chimique. — Prix (médaille
d'argent) : M. Cordebard (Henri), de Gondrecourt
(Meuse).
2 année. — Chimie et analyse chimique. — Prix (médaille d'argent) : M. Presson (Marie-Raymond-Henri),
déjà nommé.
Botanique. — Prix (médaille d'argent) : M. Duclerget (Jean-Marie), de Bourmont (Haute-Marne).
8° année. — Pharmacie. — Prix (médaille d'argent) : M.
Gilot (Paul-Edouard), déjà nommé. .
Micrographie appliquée. — Prix (médaille d'argent) :
M. Jalot (Nicolas-Louis-Fernand), déjà nommé.
Toxicologie. — Prix (médaille d'argent) : M. Jalot
{Nicolas-Louis-Fernand),
III. —
{Offert
par
Prix
déjà
des Sciences
nommé.
pharmacologiques,
l'Association amicale des Anciens
l'Ecole supérieure de pharmacie)
élèves
Prix. — (Médaille d'argent et 100 francs de livres)
Jalot (Nicolas-Louis-Fernand), déjà nommé.
de
: M.
IV. — Prix de validation de stage.
(Offert par la Société Lorraine
de pharmacie)
Prix. — (Médaille d'argent) : M. Hannau (Bernard-Anûré),
de Pont-à-Mousson
(Meurthe-et-Moselle).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
229
VŒUX
Conformément à la tradition, nous terminons notre
compte-rendu par l'exposé de nos vœux.
4° Création, à bref délai, des enseignements nécessaires pour assurer l'exécution du nouveau programme
d'études,
2° Attribution à l'Ecole des locaux (amphithéâtre et
laboratoires) dont elle aura un besoin urgent lorsque les
étudiants de 4° année (nouveau régime) seront appelés à
recevoir un enseignement conformé au décret du 26 juil-
ket 1909.
3° Création
de
laboratoires
d'emplois
en nombre
de préparateurs
suffisant
pour
et de garçons
doter
chaque
chaire du personnel nécessaire au bon fonctionnement des
services.
Obsèques de M. Julien GODFRIN
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOLE
29
mars
DISCOURS
DE
PHARMACIE
1913
DU
RECTEUR
Le26 mars 1913 est mortà Nancy, M. Goprrrx (Julien), professeur d'his-
toire naturelle et directeur de l'Ecolesupérieure de Pharmacie. Les obsèques
ont eu lieu ie 29. Les cordons du poële étaient tenus par MM. BiNET, Doyen
de la Faculté de Droit; Le MonNtER, professeur honoraire à la Faculté des
Sciences ; Docteur Macé, professeur à la Faculté de Médecine; Paul Souerau,
professeur à la Faculté des Lettres; GRÉLOT, professeur à l’Ecolesupérieure de
Pharmacie; Camer, président
de la Société des pharmaciens de Lorraine ;
Guinier, vice-président de la Société mycologique,
et GErorFRoy,
l'Association des anciens élèves de l'Ecole, Venaient ensuite,
de
ie Recteur,
M. Charles Anam, avec le Conseit de F'Université de Nancy, et des délé-
gations de professeurs, l’uspecteur d'Académie, le Proviseur du Lyeée, ete. :
L'Ecole supérieure de Pharmacie de Montpellier avait délégué un de ses
membres, M JADIN, assesseur du Directeur, qui fit le voyage tout exprès.
M. Boxxer, préfet de Meurthe-et-Moselle, M. LAURENT, maire de Naney,
M. le Générai Garscy,
teur
SCHNEIDER,
obsèques.
commandant
directeur
du
service
Au cimetière, M. le Recteur Anam
Notre Ecole supérieure de
zaine d'années, a vraiment
épreuves. Ce fut d’abord le
directeur BLEICHER, en 4904,
fin. prématurée du professeur
ciens
qui
avaient
le 20° corps,
de
santé,
le médeecin-inspec-
etc.,
assistaient
aux
prononce le discours suivant :
pharmacie, depuis une doupassé par de trop cruelles
trépas tragique du vénéré
suivi presque aussitôt de la
HEeLp, en 1902; et, si les an-
tant honoré
lEcoie,
DELCOMINETTE,
SCHLAGDENHAUFEN, JACQUEMIN, figures du vieux Nancy comme du vieux Strasbourg, ne nous ont quittés, de 1907 à
1909, qu'après une vie relativement longue, nous avons
ensuite perdu, en 1910, BRUNOTTE qui n'avait pas cinquan(e ans et, lan dernier, KLOBB, qui venait de les avoir,
232
COMPTES
RENDUS
Cette fois, nous perdons encore notre directeur, M. Gob
FRIN, à l'âge de soixante-trois ans.
C'était un Lorrain de cette partie du département de
la Moselle qui nous fut ravie en 1870; il naquit à ChatelSaint-Germain,
près
d'abord un « primaire
de
Metz,
le 26
février
1850.
Ce
fut
», je le dis à son honneur : la dis-
tance qu'il eut à franchir ensuite n’en paraît que plus
grande entre le point de départ et le point d'arrivée. Il
appartint à l'une des dernières promotions françaises de
l'Ecole normale de Metz, celle de 1866 à 1869; et il fut
quelque temps instituteur dans un village. Ii l'était encore,
après la guerre, à Etrepilly, petite commune du département de l'Aisne, lorsqu'il fut nommé, le 26 octobre 1872,
professeur d'agriculture à l'Ecole normale d'Alençon. Mais,
déjà, i avait été recu bachelier ès-sciences le 8 août, à
Nancy, après s'être donné lui-même un complément d'études secondaires, et, le 24 mai 1878, il revint au Lycée
de Nancy comme répétiteur. Après un stage professionnel
chez un pharmacien, il se fit étudiant, à un âge où on ne
l'est plus d'ordinaire, de vingt-cinq à trente ans, auprès
de notre Ecole supérieure de pharmacie et de notre Faculté des sciences. À celle-ci, il demanda la licence ès
sciences naturelles, le 16 juillet 1879; à celle-là, le titre
de pharmacien de 1" classe, le 5 décembre 1878; puis, le
diplôme supérieur le 24 avril 1880, et il entra aussitôt
dans le haut enseignement, sans retard aucun : il n'avait
que trente ans et rattrapait ainsi ses contemporains. Après
deux ans et demi comme maître de conférences de botanique à l'Ecole supérieure des Sciences d'Alger, il nous
revenait à Nancy, 5 février 1882, comme chargé de cours
de matière médicale, en remplacement du regretté OBERLIN.
1 ne devait plus nous quitter. Reçu docteur ès sciences,
. à Paris, le 12 juin 1884, il fut nommé professeur en titre,
le 22 novembre suivant, dans cette même chaire de matière médicale, qu'il échangea plus tard pour l'histoire
naturelle: et, en vingt ans, il s'élevait, d'étape en étape,
à moins de cinquante-trois ans, au but suprême, la première classe où tant de ses collègues'et de ses maîtres
ÉCOLE
mêmes
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
ne parviennent que beaucoup
233
plus tard, à la veille
de la retraite. Brillante et rapide carrière, justifiée d’ailleurs par de nombreuses publications, d'année en année,
depuis 1879, et qu'il continua jusqu'à la fin : témoin cette
Petite Flore de poche de la Lorraine, publiée en 1909; un
Atlas complémentaire est précisément sous presse à l'heure
qu'il est. C'est le meilleur guide de ces excursions botaniques dans les Hautes-Vosges, si fort en faveur auprès
de nos étudiants depuis le regretté BLaictER. D'autre part,
M. Goprrin faisait des envois appréciés aux Expositions
de Paris en 1889, de Milan en 1906. Ici même, à chaque
arrière-saison, le savant mycologiste qu'il était, nous donnait une belle exposition de champignons. Mais, surtout,
dans le livre d'or de notre Exposition de Nancy de 1909,
il rédigea un chapitre magistral qui résume
à merveille,
même pour un profane, l'état actuel des sciences et des
industries pharmaceutiques.
L'homme d'étude, l’homme d'enseignement qu'il était
d'abord, avait dû un jour se doubler d'un administrateur,
Ce fut dans des circonstances critiques, mais il sut y faire
face courageusement. BLEICHER disparu, il semblait que
son Ecole fût menacée de disparaître avec lui. M. GopbFRiIN
se trouva un moment directeur avec un seul collègue,
KLoBB; l'Ecole était réduite à deux professeurs, comme
en 1872, lorsqu'elle fut transférée de Strasbourg à Nancy.
Mais le souvenir de BLEICHER la protégeait et, sans doute,
la sauva, ainsi que le zèle que le nouveau directeur mit
à plaider sa cause. À la fin de sa première année, 19011902, tout était rétabli : on avait pourvu aux chaires vacantes, on en avait même créé de nouvelles, et l'Ecole
comptait jusqu'à six professeurs; jamais elle n'avait été
à ce point au complet. Et c'étaient des maîtres tels que
BRUNOTTE et KLOBB, pour ne parier que des disparus, tous
décidés (ils J'ont prouvé constamment) à seconder leur
chef
dans
son
œuvre.
M.
GODFRIN
pouvait
être
fier de
ses collaborateurs.
Mais ce premier souci ôté, celui du personnel, il en
eut un autre, non moins inquiétant : les maîtres ne man-
234.
COMPTES
RENDUS
quaient plus à l'Ecole, c'étaient les locaux qui manquaïent
aux maîtres. Une campagne des plus actives fut entreprise
aussitôt par le directeur : elle ne dura pas moïns de sept
années, mais elle aboutit enfin. La ville fut sollicitée d’abord, et, en 1906, l’ancienne Municipalité promit bien un
terrain, au parc Sainte-Marie, mais sans argent et à de certaines conditions. L'Etat serait-il plus généreux? Il voulut
bien, en 1908, nous attribuer, en vue surtout de l'Ecole
de pharmacie, l’ancien grand séminaire; mais, utilisable
pour d’autres services, ce vieil immeuble ne l'était pas
pour celui-là. Nous n'avions plus à compter que sur nousmêmes; et, en 1909, l’Université et l'Ecole, avec leurs
seules ressources, sans le secours de personne, décidèrent
la réfection et l'agrandissement, pour plus du double, de
l'ancien bâtiment de la rue de la Ravinelle. M. GoDFRIN
triomphait, modestement d'ailleurs, car rien ne lui paraissait trop grand, ni trop beau, pour sa chère école; pour
_elle, son ambition était sans limite.
Enfin, troisième souci, et non le moindre, encore
fallait.il que cette école eut des étudiants. M. GODFRIN
connut d’abord quatre à cinq années de prospérité qui
furent ia joie de sa direction. Maïs la crise qui sévit ensuite sur toutes les écoles de pharmacie n'épargna pas
celle de Nancy. Nous l'avons même ressentie plus qu'ailleurs, et notre directeur en a souffert plus que personne.
Pourtant, il redoublait d'efforts et s'ingéniait, de concert
avec ses collègues, à trouver des améliorations et des perfectionnements. Les exercices pratiques, complément nécessaire des cours, étaient déjà en honneur à Nancy, comme autrefois à Sirasbourg : il réorganisa fortement ceux
qui existaient, et en imagina d’autres encore, par une initiative heureuse, dont Nancy eut le mérite avant Paris
qui l’imita. D'autre part, le succès de notre Institut chimique lui fit songer aux applications industrielles : le
concours dévoué d’un professeur et d'un agrégé de l'école lui permit d'installer un laboratoire nouveau à cet
effet, et de préparer quelques étudiants pour les industries
pharmaceutiques.
Ce n’est pas
tout. Nous
n'avions
point,
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
39
ES
ÉCOLE
jusqu'ici, d'internes en pharmacie dans les hôpitaux de la
ville : M. GopFRN obtint que l'emploi fut créé. Enfin,
comme
l'union
nombre,
leurs
fait la force,
il voulut
anciens,
que
eussent
ne füt-on
les élèves
aussi
leur
actuels,
qu'un
très petit
à l'exemple
Association,
de
avec leur
bannière, que nous voyons figurer maintenant dans toutes
nos cérémonies, un jour, notamment, à la Schlucht, au
jardin
nisa
de Monthabey,
avec
la
vieille
création
bannière
de l'école où elle frater-
conservée
pieusement
de
l'ancienne Ecole de Strasbourg.
‘
M. GoprRIN s'en va trop tôt. Ses efforts étaient à la
veille d'être couronnés de succès. La crise des étudiants
semble conjurée : ils commencent à revenir et la statistique de cette année s'annonce meilleure. Les maîtres que
nous avons perdus sont remplacés par de plus jeunes qui,
sans les faire oublier, apportent des idées, des méthodes
nouvelles, et savent les adapter aux bonnes traditions de
l'Ecole. Enfin, celle-ci, remise à neuf et agrandie avec
des laboratoires spacieux et bien outillés, & eu l'honneur
d'être inaugurée l’an dernier par deux ministres lorrains,
lors de leur visite à l'Université de Nancy, dont le président. du Conseil, aujourd'hui Président de la République
française. Tout cela n'était pas de bon augure? Et ne
devait-il pas contribuer à rendre cœur à M. GopFrin et à
lui faire concevoir pour l'avenir les plus belles espérances?
Mais il était miné par un mal implacable qui nous
J'enlève avant l'heure. Et voici que j'ai le triste devoir,
au nom de tous, maîtres eb élèves, au nom de l'Université
de Nancy comme en mon nom propre, de lui adresser le
suprême adieu!
DISCOURS
PROFESSEUR
A L'ÉCOLE
DE
M.
GUERIN
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
L'Ecole supérieure de pharmacie, si cruellement frappée déjà par la perte de nombre de ses membres, subit
un nouveau deuil.
236
COMPTES
RENDUS
C'est au plus ancien de ses professeurs
qu'échoit le
triste devoir de dire le dernier adieu à M. GODFRIN, son
regretté directeur, que la mort enlève brusquement cette
année à sa famille, à la science et à notre enseignement.
Si ma mission est douloureuse, elle n'est pas difficile;
j'ai à vous esquisser la vie scientifique d'un maître qui
s'éleva bien haut par son propre mérite et qui sut toujours conserver l'estime et laffection de ceux qui lont
connu.
Le professeur GOpFRIN est né à Chatél-Saint-Germain,
dans le département de la Moselle, le 26 février 1850. Reçu
bachelier ès sciences à Nancy, en 1872, il débuta modes-
tement
dans l’enseignement
primaire,
à l'Ecole normale
d'Alençon. Il eut, peu après, la bonne fortune d'être appelé comme maître répétiteur au lycée de Nancy, et ce
changement de résidence eut une influence capitale sur
la direction de-ses études. Il comprit tout le parti qu'il
pouvait tirer de son séjour dans le chef-lieu de la Lorraine, centre universitaire déjà important et où la Faculté
de médecine et l'Ecole supérieure de pharmacie de Stras-
bourg, par suite d'une intention patriotique, venaient d'être transférées.
|
|
in 1878, il pfenait sa première inscription de stagiaire
en pharmacie et, en 1878, après une scolarité où il se
montra toujours étudiant travailleur et assidu, il avait
conquis le diplôme de pharmacien de 1" classe.
Mais
il ne devait pas exercer la profession
pharma-
ceutique,; attiré vers l’enseignement où il avait débuté, il
& prépara avec ardeur à subir les épreuves qui devaient
le conduire au professorat.
L'année
suivante,
la Faculté des Sciences
de Nancy
lui
conférait le grade de licencié ès sciences naturelles et il
obtenait, à la suile de cet examen, son premier titre de
lauréat, avec le premier prix des sciences naturelles.
En 1880, il présentait à l'Ecole supérieure de phar-
macie
de Näncy,
pharmacien,
un
pour
obtenir
le diplôme
travail
intitulé
: Etude
supérieur
histologique
les téguments séminaux des Angiospermes,
de
sur
qui lui valait
ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
237
encore le titre de lauréat et le prix de thèse de l'Ecole de
pharmacie.
C'était l’époque de Ia création des écoles d'enseignement supérieur à Alger.
M.
GopFRi
fut choisi par le mi-
_nistre pour occuper la maîtrise de conférence de botanique; il eut donc l'honneur d'inaugurer dans cette belle
colonie africaine l’enseignement de la botanique et d'y
installer les premiers laboratoires.
L'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy rappela
bientôt son ancien élève qui, en 1882, revint occuper, com“me chargé de cours, la chaire de l’'éminent pharmacologiste OBERLIN, admis sur ses instances à l'honorariat. Deux
années après, il terminait sa thèse pour le doctorat ès
sciences : Sur l'analomie comparée des cotylédons et de
l'albumen et était nommé titulaire de la chaire de matière médicale.
Dès lors, bénéficiant des ressources matérielles que
lui assurait une situation privilégiée, le professeur GobFRIN, avec un esprit dégagé de toute autre préoccupation,
dirigea surtout ses travaux vers l’anatomie des drogues
simples. Pour procurer à ses élèves des figures, rares à
cette époque, qui puissent leur permettre de suivre ses
cours avec fruit, il publia : l'Affas manuel de l'histologie
des drogues simples, récompensé d'une médaille d'argent
à l'Exposition universelle de Paris, en 1889. Puis, il fit
paraître, dans différentes publications, plusieurs notes sur
le même
l'anis
sujet,
étoilé
phantus
de
telles que
Chine,
du commerce.
de
: Distinction
celui du
Japon.
Trajet des canaux
histologique
Sur
de
les Stro-
résineux
dans
les parties caulinaires du sapin argenté, et de nombreux
mémoires ayant trait à la flore mycologique des environs
_de Nancy.
Outre ces travaux, M.
GoDFrin fit paraître différentes
notes ou euvrages détachés ayant toujours pour objet l'his.
tologie végétale
ouvrage
et nous
important
de
donna
aussi la traduction
STRASBURGER
d'anatomie végétale.
Le caractère de l'homme
: Manuel
d'un
technique
se retrouve dans toutes ses
238
‘
COMPTES
RENDUS
intéressantes monographies : la bonne foi, l'observation
patiente et juste, la prudence dans les conclusions, la
crainte des théories préconçues.
Tous ces travaux se conciliaient avec un enseignement
actif,
auquel
il ajoutait
la
direction
assidue
des
études
pratiques si utiles à l'instruction de nos élèves. Professeur
habile, esclave de ses devoirs, il se faisait remarquer par
l’activité et la valeur de son enseignement constamment
au niveau des progrès de la science.
Le 31 octobre 1900, il était nommé par le ministre
assesseur du directeur, et, le 5 décembre 1911, il succé-
dait, en qualité de directeur,
à notre vénéré collègue, le
professeur BLEICHER dont la fin, si douloureusement
gique, est encore dans toutes les mémoires.
tra-
A partir de ce moment, il se donna tout entier aux
obligations directoriales. Cet héritage, qu'il avait reçu de
ses prédécesseurs, il avait à cœur de le maintenir intact,
faisant tous ses efforts pour assurer l'existence et la prospérité de notre Ecole qui lui était si chère. Et c'est pour
cela qu'il fut réélu quatre fois par les suffrages de ses
collègues.
Ii a mis son activité au service de nos diverses institutions, et, si son labeur a été souvent pénible, il a eu la
joie
de
voir
reconstruire,
installée, l'Ecole supérieure
très
agrandie
de pharmacie
et parfaitement
de Nancy,
au
moyen de nos ressources propres, des subventions de l'Uni-
versité et des particuliers, sans le secours de l'Etat.
Défenseur
zélé des
principes
professionnels,
c'est
à
ses efforts persévérants qu'est due l'installation d'un phar-
macien à l'hôpital de Nancy et à l'asile départemental de
Maréville et la création d’internes en pharmacie aux hô-
pitaux civils de Nancy.
L'Association amicale
des Anciens
élèves de
l'Ecole
supérieure de pharmacie de Nancy lui doit sa fondation.
Elu président de la session annuelle extraordinaire de
la Société mycologique
Vosges,
de France,
il a fondé la Société
est des plus prospères
à Nancy
Lorraine
et dans
de Mycologie,
et qui a su faire admirer
s
les
qui
à tout
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
Nancy ses merveilleuses expositions
la Lorraine ef des Vosges.
de champignons
939
de
Modeste et désintéressé, il aimait la science pour elle-
même ét il n’en tira jamais mi honneur, ni profit.
Il mettait la dernière main à un important travail sur
les plantes de Lorraine, lorsque la mort est venue le surprendre.
Reposez en paix, mon cher Directeur, votre œuvre
scientifique et administrative restera toujours dans nos
souvenirs, de même que la douceur et la cordiälité dont
vous
usiez avec tous vos collègues.
En adressant à votre veuve et
émue de toutes nos condoléances,
trouver quelque consolation dans
que votre départ a laissés dans nos
à vos fils l'expression
j'espère qu'ils sauront
les regrets unanimes
cœurs.
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
EN 1912-1913
Par
M.
MARCEL
OUÙUDINOT
Chargé du Cours de Procédure civite et de Voies d'exécution
MESSIEURS,
Les concours ouverts entre les étudiants de la Faculté
de Droit de Nancy ont donné, cette année, comme les an-
nées précédentes,
des résultats satisfaisants dans leur en-
semble. Le chiffre total des compositions remises a été de
39: il était de 44. en 1910-1911 et de 36 en 1911-1912. Com-.
me toujours, l’affluence des candidats s’est surtout manifestée en première et en seconde années. En troisième
année, vos Commissions ont eu à regretter que le nombre
des étudiants prenant part aux concours. — notamment
a ceux de droit civil et de procédure civile, — ne fût pas
plus élevé. I y a là un fait qui n’est pas nouveau, — et
qui tient peut-être au programme particulièrement chargé de l'examen de troisième année, à la préparation
duquel quelques-uns de nes meilleurs étudiants croient
devoir se consacrer d'une manière exclusive, — mais
qui ést regréttable, puisqu'il a pour effet de priver la.
concours de bons éléments et d'enlever de son ardeur à
la lutte amicale qui s'engage entre les concurrents.
Si l'ensemble
des travaux
remis
laisse une
impres-
219
COMPTES
RENDUS
sion favorable, la lecture des rapports particuliers des
Commissions permet cependant de constater la persistance de certaines critiques que formulaient déjà les rap-
porteurs généraux des années précédentes. En ce qui
touche les connaissances, le sens juridique, et même la
dialectique, nos candidats font preuve en général de qualités sérieuses; mais, un Certain nombre d'entre eux ne
se préoccupent pas suffisamment de l'ordonnance et du
style de leurs compositions. C’est un reproche que leur
adressait déjà M. Nast, le rapporteur général de l'année
1910-1911, et sur lequel les membres de certaines Commissions tiennent à attirer de nouveau leur attention. De
même, ainsi que le constatait M. Bourcart, dans le rap-
pcrt général
de 1911-1912,
un grand nombre
de Concur-
rents ne s'attachent pas assez à se rendre compte d'une
manière précise de ce qui doit constituer l'objet de leurs
développements. La plupart des rapports particuliers signalent des erreurs commises sur le sujet même ou sur
la portée
que
lui donnait la formule
choisie par la Fa-
culté.
De
Ià,
par
une
conséquence
naturelle,
des
hors-d'œuvre et des lacunes, qui déparent même de bon-
nes compositions.
On ne saurait trop insister auprès des
candidats pour les inviter à bien méditer le texte du sujet
qui leur est soumis, et à se maintenir exactement dans
le cadre
Ces
ble
que l'on a voulu leur tracer.
réserves
devoir
de
faites,
votre
constater
rapporteur
que
général
l'amélioration
a l'agréa-
signalée
par
les rapporteurs généraux des années précédentes dans le
niveau des concours, s'est maintenue, et il passe à l'exposé détaillé de leurs résultats, que le talent et le soin
mis par les rapporteurs des Commissions à l’accomplissement de leur tâche lui rendront particulièrement aisé.
PREMIERE
En
première
romain,
comme
titutionnel,
aunée,
matière
comme
ANNEE
le concours
obligatoire,
portait
sur
le droit
et sur le droit cons-
matière facultative.
,
FACULTÉ
DE
DROIT
DROIT
243
ROMAIN
Le sujet, proposé aux étudiants de première année,
était le suivant : « La science du droit à Rome, du dernier siècle de la République à la fin de la pémode des
furisconsulles classiques » [les premiers jurisconsultes,
les écoles; les jurisconsultes classiques; leurs écrits; leur
méthode].
Le
(1).
sous-titre
indiquait
un
enchaînement
possible
des
développements. Sans s’attarder à étudier les manifestations, de l'activité, doctrinale des pontifes, qui nous est à
peu près inconnue, les candidats devaient d’abord rappeler, avec la plus grande précision, les sources du idroit
existant au moment de l'apparition des premiers jurisconsultes. Le travail de la doctrine devait prendre une
umportance considérable, à une époque où te droit civil
primitif apparaît insuffisant, où une jurisprudence prétorienne découvre sans cesse de nouveaux rapports et
de nouvelles combinaisons de droit, où la coutume juridique trouve en eux un nouvel aliment.
Il était nécessaire de rappeler les noms
de ceux qu'on
a longtemps appelés les fondateurs du droit civil : Manilius, Brutus, P. Mucius. Cependant, ils se distinguaient
peu de leurs prédécesseurs; ce sont des casuistes. Le développement de la casuistique rendit la connaissance du
droit plus laborieuse,
de Oratore.
est redevable
du
droit.
comme
Cicéron
C'est seulement à Q. Mucius
l'observe dans
Scaevola,
le
qu'on
du premier essai d'élaboration scientifique
Ii eut,
le premier,
la pensée
d'appliquer
à ja
composition des ouvrages de droit les principes de la
logique d'Aristote. Mais ses classifications, nous apprend
encore
Cicéron,
furent
sans
valeur
nitions demeurèrent insuffisantes.
doctrinale:
ses défi-
C'est à Servius
Sulpi-
cius Rufus, consul en 703, que revient le mérite d'avoir
présenté le droit sous la forme d’un corps de doctrine,
c'est-à-dire
d’un
ensemble
de
propositions
logiquement
(1) Commission : MM. MicHox, SENK, rapporteur, RENARD.
244
COMPTES
PENDUS
déduites d’un certain nombre de prémisses. Cette méthode
de Servius favorisa le progrès du droit; et, à l'appui de
cette affirmation, peuvent être produits plusieurs exemples, tirés de ses œuvres. Servius et ses successeurs ont
compris qu'une classification ou une distinction n’a de
valeur qu'autant qu'elle correspond à une réalité. Elle
doit être fondée sur une observation attentive de l'essence
et des qualités des choses, sur une juste appréciation
des rapports économiques. Si elle n’a pas pour objet de
faire ressortir des différences réelles, c'est une complication inutile.
Les successeurs de Servius ne sont pas, au surplus, des
jurisconsultes isolés. Ils se grouperont, pendant un certain temps, par écoles. Ici pouvaient être fournis des
développements sur les deux écoles rivales des Sabiniens
et des Proculiens, sur les conjectures au sujet de l’origine
de leur distinction, sur les noms de leurs principaux membres. Sous Hadrien, la distinction des deux sectes disparaît,
peut-être à la suite de l'admission, dans le Conseil impérial,
des chefs des deux écoles rivales, Julien ef Ceise. Cependant, la liste des jurisconsultes n'est pas encore close. Et il
y avait lieu de rappeler à ce propos les noms des grands
jurisconsultes des IT° et ITI° siècies. — Il ne suffirait d'ail.
leurs pas de mentionner des noms. Il s'agissait aussi,
pour donner une idée quelque peu précise de l’activité
doctrinale,
d'indiquer et de distinguer les diverses caté-
gories d’écrits que les jurisconsultes ont, en général, composés et dont nous possédons encore des fragments.
Après ce rappel des jurisconsultes les plus notoires et
de leurs écrits, il fallait, dans une dernière partie, retracer les pensées maîtresses de la méthode propre à la
jurisprudence classique. C'était reprendre la question la
plus intéressante
qui,
de ce sujet,
posée par Servius,
cette question de méthode
est redevable
à un effort continu
de trois siècles de contours toujours plus précis. On pouvait montrer comment la jurisprudence classique s’est
proposé de faciliter l'intelligence du droit et d'en favo-
riser
le progrès,
en
coordonnant
systématiquement
les
FACULTÉ
dispositions
établies
DE
DROIT
245
par la loi ou par l'édit des magis-
trats ou consacrées par la coutume; d'agrandir la sphère
d'application des règles édictées pour un cas particulier,
en dégageant ce qu'elles renferment de général, puis en.
utilisant, au moyen de l'interprétation par voie d’analogie, les principes ainsi découverts pour la solution des cas
nouveaux que fait naître la pratique; enfin de déterminer
le sens des lois ou des actes juridiques, en élargissant la
portée de l'internrétation liftérale à l'aide de l’étymologie
et de l'interprétation logique. — Mais, la jurisprudence
clafsique n'a pas seulement agrandi la sphère d'application de la loi. Elle a fait œuvre créatrice, en donnant
une valeur juridique à des règles que le législateur n'a-
vait pas consacrées. Le point d'appui qu'elle ne trouvait
‘pas dans la lettre ou même dans la ratio legis, elle l’a
cherché dans certaines notions supérieures empruntées à
la philosophie grecque, celles d'une societas hominum,
d’une lex naturae, de l'aequitas.
Les plus audacieux pouvaient enfin se demander, ce
qui est pourtant le but de nos études, quel enseignement
pouvait résulter de la jurisprudence classique romaine
pour les jurisconsultes modernes.
Huit compositions seulement ont été remises. Quatre.
ont été retenues. Le concours, dans son ensemble, est mé.diocre.
I
est cependant
une
des
quatre
compositions
rete-
nues qui attire l'attention et à laquelle un premier prix
a élé volontiers accordé. C'est celle de M. Raphaël (1),
doné la valeur dépasse certainement la moyenne des compositions récompensées dans ces concours de droit ro-
main.
L'auteur
fait preuve
d'une culture étendue;
il est
maître de sa pensée et de son expression. On peut relever, dans son travail, une interversion dans le classement
(t) Devises : Graecia capta ferum cepit victorem, et agresti Latio artes
intulit.
C'est une chose grave que de savoir si l’on doit faire le
bonheur des hommes malgré eux.
246
COMPTES
RENDUS
chronologique des jurisconsultes,
la
notion
des digesta
de détail. M.
Raphaël
: ce
ne
quelque obscurité dans
sont
là
que
des
s'est posé les questions
erreurs
de savoir
comment se forme le droit et quel peut être, à cet effet,
l'enseignement du passé. Combien d'étudiants achèvent
leurs études, sans avoir même conçu que ces questions
puissent être méditées!
M. Hanus {1}, qui obtient le second prix, se classe déjà
fort en arrière du précédent. C'est un esprit exact et
consciencieux. Il sait son cours et tend à la sécheresse. II
manque d'élan et de réflexion personnelle.
Quant à M. Wibrotte {), il aime trop la phrase et ne
sait pas suffisamment la remplir. Souvent, la suite des
idées est difficilement aperçue. Cependant, de bons pas-
sages
sur
la méthode
des
jurisconsulles
ont
amené
la
Faculté à lui décerner une première mention.
Enfin, M. Fousnaquer {8) obtient une deuxième mention,
en raison de quelques passages réfléchis, déparés malheureusement par des erreurs. Parmi les autres candidats,
aucun n’a paru digne d’être récompensé. En somme, comme nous le disions plus haut, le résultat d'ensemble de
l'épreuve laisse quelque peu à désirer.
DROIT
Le coucours
CONSTITUTIONNEL
de droit constitutionnel est celui
qui a
reuni le plus grand nombre de concurrents : onze compositions ont été remises. Le sujet suivant leur était échu :
Indiquer les tertes qui, dans la Constitution de 185, consacrent où impliquent le régime parlementaire W). {1 n'a
{1} Devises : Nulla dies sine linea.
Fais ce que dois.
(2) Devises : Frappez et l'on vous ouvrira.
Laboremus.
(3) ‘Devises : Ce n’est pas le succès qui importe, c'est l'effort.
156.
(4) Commission : MM. CarRé DE MALBEP&, rapporteur,
ROLLAND.
’
GAVET,
FACULTÉ
DE
DROIT
.
247
pas été nettement aperçu par tous. On ne demandait pas
aux
risme
candidats
devait
d'exposer
: la tâche
être de
de poser
deux
tout le système
eût été trop longue.
montrer
ou
qu'il
a suffi
trois règles
du
parlementa.
Leur
objet précis
à notre
Constitution
relatives
au
fonctionne-
ment du pouvoir exécutif pour que, par elles, le jeu normal du régime parlementaire se trouve assuré. Tout ce
régime gravite, en effet, autour d'un petit nombre d’ins- :
titutions essentielles qui sont le contreseing ministériel,
l'irresponsabilité du Président de la République et la responsabilité des ministres. L'intérêt Au sujet était de présenter, dans un tableau d'ensemble, le vaste développement de conséquences qui découle de ces règles fondamentales et qui constitue précisément le régime parlementaire. Il y avait lieu, par exemple, d'indiquer et d’expliquer la série des répercussions qu'entraîne le principe
de l'art. 6 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875,
quant à la nomination, au choix, à la révocation, à l’indépendance des ministres et quant à l'homogénéité et à
la solidarité du ministère. De même, il convenait de montrer que la suprématie actuelle du Parlement n'est pas
due, comme on l'a soutenu parfois, à une évolution politique contraire aux principes du statut de 1876, mais
qu'elle se trouvait consacrée, sous sa forme présente,
Sans les quelques textes des lois constitutionnelles qui
impliquent le régime parlementaire. Dans cet ordre d'i.
dées, il y avait lieu, en particulier, de signaler que le
dualisme de pouvoirs, qui semble, à première vue établi
par ces lois entre l'autorité législative et l'autorité exécu-
tive, est purement nominal, puisqu'on fait le droit de
dissolution, par exemple, ne peut plus guère exercé que
de la volonté même des assemblées, et que l'irrévocabilité dr Président de la République ne la pas toujours
affranchi du risque des démissions forcées. Toutes ces
conséquences découlent des principes de parlementarisme
contenus dans la constitution.
Les onze compositions remises révèlent presque toutes
chez leurs auteurs des connaissances appréciables en ce
ic
18
COMPTES
RENDUS
qui touche les éléments généraux du régime parlementaire. Mais votre Commission reproche à la plupart d'entre elles de s'être attachées plutôt à la description géné-
rale
de ce régime
qu'à l'indication
des causes
tionnelles particulières qui ont déterminé
parlementarisme en France depuis 1875.
Un seul des concurrents, M. Hanus
constitu-
l'évolution
{1},
du
s'est stric-
tement tenu dans les termes de la question. Par son plan
et sa méthode d'exposition, aussi bien que par la nature
et l'orientation de ses développements, il à témoigné qu’il
avait clairement aperçu et compris le sujet à traiter. Il
l'a traité, du reste, avec sobriété, en se bornant à en dégager les points essentiels et en se servant, pour le faire,
de formules qui ne manquent ni de fermeté, ni de précision. À certains égards, son travail est peut-être moins
complet que celui de plusieurs de ses concurrents : on
y constate plus d’une lacune, par exemple en ce qui concerne les conditions de la nomination des ministres, le
rôle du Conseil des ministres et les rapports du Cabinet
avec les Ghambres. Mais, si les matériaux réunis par lui
sont limités en nombre, du moins a-til su les disposer
avec habileté, et en tirer les éléments d'une dissertation
qui présente dans son ensemble une réelle unité. Ces mérites lui ont assuré, sans contestation possible, le premier
rang.
On
pensera peut-être
qu'ils n'ont rien d'extraordi-
naire; l'expérience prouve cependant qu'ils ne sont que
trop rares chez nos étudiants de première année. Comme,
d'autre part, ils ne sont amoindris par aucune erreur
grave, la Faculté a jugé la composition de M. Hanus digne d'un premier prix.
Les autres compositions,
à des degrés
divers,
deux
retenues
présentent
graves défauts
toutes,
: elles traitent
d'un parlementarisme idéal, plutôt que du parlementarisme positif issu de la Constitution de 1875, et, par surcroît, elles sont médiocrement conçues et ordonnées. Pour
(1) Devises : Labor.
Liberté.
‘
FACULTÉ
ce double
second
motif,
prix.
aucune
DE
DROIT
249
d'elles n’a été jugée digne d’un
Trois d’entre
elles ont cependant
voir être récompensées.
paru
pou-
Une première mention ex æquo est attribuée à MM.
Cordier (4) et Fousnaquer (2). L'un et l'autre ont attiré
l'attention par l'étendue des renseignements qu'ils four.
nissent sur le gouvernement parlementaire et qui sont généralement exacts. Chez tous deux, malheureusement, les
notions utiles sont noyées au milieu de hors-d'œuvre qui
alourdissent
l'exposition
et qui
fois fe bon ordre et l'intérêt.
La dissertation
de M.
en
compromettent
Bienaimé
à la
(3) se recommande,
-elle, par des formules assez précises et une exposition
alerte et assez nette; ces qualités auraient pu assurer à
l'auteur un rang meilleur s'il n'avait, d'autre part, commis un certain nombre d'erreurs qui diminuent sensi-
blement la valeur de son travail, mais qui n'excluent point
cependant
la
possibilité
de
lui
accorder
une
deuxième
mention.
PRIX
MARCEL
FABRICIUS
Ce prix, qui est destiné à perpétuer parmi nous la mémoire d'un de nos étudiants, enlevé à l'affection des siens
au début de ses études de droit, doit être attribué à l'é-
tudiant le plus méritant de première année.
La Faculté
a pensé
que,
parmi
les élèves qui se sont
distingués par leur travail et leurs succès, M. Hanus s'était révélé comme le plus digne d'obtenir cette haute récompense,
et elle a la satisfaction de lui décerner le prix.
(4) Devises : Accessorium sequitur principale.
Le roi ne peut mal faire.
(2) Devises : Le roi règne et ne gouverne pas.
Si veut le roi, si veut la loi.
(3) Devises : Nemini res sua servit.
En mariage il trompe qui peui.
29
Qi
Lee
COMPTES
RENDUS
DEUXIEME
Les
matières
des
l'économie politique.
ANNEE
concours
DROTT
étaient
le droit
civil
et
CIVIL
Le sujet choisi par la Faculté était le suivant : De la
responsabilité du jait des choses (4). Les concurrents ne
devaient pas seulement présenter le commentaire des articles 1385 et 1386 du Code civil, qui ont trait à la res.
ponsabilité du fait des animaux et des bâtiments; il y avait
encore lieu, pour eux, de rechercher quel est le principe
général qui domine la responsabilité du fait des choses
dans notre droit. Faut-il, en cette matière, s'en tenir à la
notion traditionnelle de faute? Dans l’affirmative, la victime du dommage est-elle assujettie à prouver l'existence
d’une faute à la charge du propriétaire de la chose ou de
celui qui s'en sert? Ou bien est-il possible d'admettre
l'existence d'une présomption de faute à lencontre de
ce propriétaire où de ce gardien, sauf à rechercher par
quels moyens celte présomption peut être combattue? Faut.
il, au contraire, avec certains auteurs et des arrêts récents, rejeter délibérément de cette matière la notion de
faute, même présumée, et lui substituer l’idée d'une responsabilité objective qui pèserait de plein droit sur le
propriétaire de la chose ou celui qui en fait usage? En
un mot, doit-on, suivant l'expression volontiers employée
de nos jours, faire supporter les conséquences du dommage à celui qui a créé le risque? Le problème a été fréquemment agité depuis vingt-cinq ans. Avant 1898, il se
posait surtout à propos des accidents du travail; après la
loi du 9 avril 1898, la question de la responsabilité du
fait des choses reste d'actualité pour tous les cas de dommage causé, en dehors du contrat de travail, par les machines ou les autres choses inanimées.
Les élèves de seconde année en ont, en général, aper(4) Commission : MM. Gény, Morel, rapporteur, OGDINOT.
FACULTÉ
DE
DROIT
-
‘
251
çu toute la portée pratique et juridique, puisque, sur six
compositions remises, la Faculté en a retenu cinq.
Ün
premier
prix est attribué à M.
Collignon
(1). I
a su traiter loutes Les questions que soulève le problème
de la responsabilité du fait des choses. Tout en le dis-
cufant au point de vue juridique, il a pris soin d'en met.
tre en relief l'importance au point de vue social, et le
sens philosophique dont il a fait preuve dans son travail
na pas peu contribué à lui assurer le premier rang. L'on
peut regretier toutefois que lauteur, à l'exemple d’ailleuré de la plupart de ses concurrents, ait cru devoir
rattacher au sujet une étude sommaire de la loi du 9
avril 1898 sur les accidents du travail. Le risque professionnel, dont cette loi a posé le principe, et le risque créé,
que certains voudraient aësigner comme base à la responsabilité du fait des choses, sont deux notions distinctes.
Il y a là une nuance qu'aucun des concurrents n'a aper-
que.
La composition de M. Pierre Perrin (2\, à laquelle un
second prix est attribué, se place à une distance très faible
de la précédente; et ce n'est pas sans hésitation que la
Faculté
a établi un
classement
entre ces
tions, de valeur sensiblement égale.
preuve d'un sens juridique très sûr,
deux
disserta-
M. Perrin a fait
et, à ce point de
vue, son travail apparaît légèrement supérieur à celui de
son concurrent.
nouvelles
sont
Mais l'exposé et la discussion des théories
faits d'une
manière
plus
hâtive
et plus
sèche; la conclusion est quelque peu écourtée. L'auteur
est un excellent juriste, mais son travail manque un peu
de ce sens critique et philosophique qui a valu le premier rang à M. Collignon. Ajoutons qu'il a commis la
même erreur que ce dernier en terminant sa composition par une étude de la loi du 9 avril 1898.
(4) Devises
: Errare humanum
est,
Fais ce qne dois. advienne que pourra.
(2) Devises : Jus est ars honi et æqui
Quand même!
iS
Le
52
COMPTES
RENDUS
La composition de M. Terraux (1) obtient une première mention. C’est, en effet, un travail très honorable,
dû à un esprit vigoureux. L'auteur est peut-être, de tous
les concurrents, celui qui connaît le mieux et énumère le
plus complètement, les divers systèmes qui ont été proposés en la matière. La discussion est assez bien menée;
malheureusement, son travail est trop sommaire; il donne
l'impression, moins d'une composition, que d'un ensemble de notes jetées sur le papier et destinées à être déve-
loppées par la suite. En outre, l’auteur use jusqu'à l'abus
des points de suspension, d'interrogation et d’exclamation. Enfin, — critique plus grave, — il confond absolument le risque professionnel et le risque créé, si bien
qu'il décide inexactement que, dans la théorie du risque
créé, le propriétaire de la chose ne peut pas s’exonérer
en prouvant la faute de Ja victime.
La composition de M. Jacquot (©), à laquelle une
deuxième mention est accordée, est manifestement inférieure aux trois précédentes. La doctrine est moins sûre,
les exemples ne sont pas toujours bien choisis. L'auteur
écrit, ce qui est inexact, que la théorie du risque créé
est apparue dans les travaux préparatoires de la loi du
9 avril 1898. Néanmoins, les difficultés du sujet ont été
suffisamment aperçues. Il n'y a ni lacune, ni erreur juri-
dique à relever; et, à ce titre, le travail de M. Jacquot
a paru digne d'être récompensé.
Enfin, une troisième mention est accordée, mais avec
quelque indulgence, à M. Georges Mathiot 31. Sa composition débute par des considérations philosophiques
nuageuses, et il n'y est pas question des art. 1385 et 1386
(4) Devises : Utinam!
Mnôë XP0e cé y rE bnvde péMpoGv av avn 7 6è.
(2) Devises : Avocats, passez au fait, la Cour sait le droit.
Mutuum date, nil inde sperantes.
(3) Devises
: Decipimus specie recti.
L'homme le plus noble est celui qui est utile à tous les
hommes.
FACULTÉ
DE
DROIT
233
du Code civil, ce qui est une lacune grave. Cependant,
comme l'auteur a discuté d’une façon assez approfondie,
sinon toujours heureuse, la théorie du risque créé, la
Faculté a pensé qu'il y avait lieu de lui tenir compte de
son effort.
ECONOMIE
POLITIQUE
Dans
ce concours, les élèves
de deuxième année
avaient à étudier le Système mercanlile el la théorie de
la balance du commerce (4). C'est 1à un sujet très clas-
sique,
un
eb cependant
ensemble
posés
aux
toujours vivant
de problèmes
nations
modernes
parce
qu’il
fondamentaux
qui
englobe
se
sont
dès qu'elles ont été consti-
tuées en unilés économiques et qui se posent encore aujourd'hui en termes semblables. La formule choisie limitait d’ailleurs les recherches à un aspect particulier du
problème : la théorie de la balance du commerce, c'està-dire de l'équilibre à maintenir entre les créances et les
dettes de la nation
à l'égard de l'étranger. Les idées des
mercantilistes sur ce point se résument dans les trois
positions suivantes : 1° La balance des créances et
dettes s'identifie avec la balance des exportations et
importations; 2° Il y a un équilibre favorable de Ia
lance du commerce,
prodes
des
ba.
caractérisé par l'excédent en valeur
des exportations sur les importations, lequel assure et
révèle un développement économique normal du pays,
et, particulièrement, la sauve-garde et l'augmentation du
stock monétaire national; 3° Cet équilibre favorable ne
s'établit pas et ne se maintient pas de lui-même : il doit
être obtenu
par un
tales et, notamment,
à favoriser
ensemble
favoriser ceHe
gouvernemen-
par des mesures douanières
l'importation
produits alimentaires,
de mesures
des
matières
premières
tendant
et à entraver leur exportation
des produits
fabriqués.
—
et des
pour
Ges tendances
générales, qui dominent toute l’évolution du mercantilisme s'inspirent de préoccupations monétaires et protec(1) Commission . MM. GaRNIER, BROCARD, rapporteur, ROLLAND,
254
COMPTES
RENDUS
tionnistes qui sont d'autant plus étroitement unies qu'elles
tendent au même
tion, et qu'elles
moyens
but : l'expansion économique de la nareçoivent satisfaction
par les
mêmes
: l'encouragement et la défense de l’industrie na-
tionale. Pourtant, au cours du temps, les préoccupations
monétaires, sans être jamais abandonnées, ont cédé peu
à peu le pas aux préoccupations protectionnistes.
Dans
la thèse mercantiliste
ainsi définie,
il y a des
conceptions qui sont abandonnées, maïs il y en a d'autres
qui sont toujours vivantes et qui, sous des formes un
peu différentes, dominent encore la politique économique
des peuples modernes. L'intérêt du sujet était de faire le
départ des unes et des autres, en montrant l’évolution
des doctrines mercantilistes.
La politique
économique
et
monétaire des nations modernes, l'effort de tous les peuples pour défendre leur marché, obtenir un change favo-
rable
et grossir
les encaisses
métalliques
de
leurs
ban-
ques, donnaient à cette recherche un regain d'actualité,
Les concurrents n'ont vu qu'imparfaitement la portée de
ce vaste sujet. Sur quatre compositions remises, deux
seulement ont mérité d’être retenues. Leurs auteurs n'ont
pas assez marqué l'évolution du mercantilisme:; ils ne l'ont
pas
mont
assez
rapproché
montré
ni
du
les
protectionnisme
ressemblances
lui, ni les différences
paraissent croire qu'il
et sur l'importance
mercantilistes,
tend pas, dans
maintenir
avec
exagérée
sont attachés princià la critique. Encore
confusions commises
balance des comptes,
attribuée
pas si, contrairement
l'équilibre
une
présente
et ils
par lesquelles il s'en éloigne. Iis
ne subsiste plus rien aujourd’hui
des tendances mercantilistes; ils se
palement à l'exposition historique et
celle-ci porte-t-elle surtout sur les
entre la balance du commerce et la
ne se demandent
qu'il
moderne
de la balance
certaine
spontanément.
Ils
à l'allégation des
commerce
ne
leurs compositions
ne
mesure,
Pourtant,
à la monnaie.
du
à s'établir et à se
sont pas sans mérite. [ls ont fait un louable effort pour
replacer
le mercantilisme
dans
par les circonstances historiques.
son milieu
et l'expliquer
Ils en exposent correc-
FACULTÉ
DE
DROIT
‘
255
tement les thèses, en montrant bien qu'il n’est pas, comme on l'a admis longtemps, et comme l’admetient encore
certains
auteurs,
formulent
monnaie.
Aussi,
enfin
une
théorie exclusivement
monétaire;
ils
des
vues
le
la
ja Faculté
premier prix à M.
M. Georges Mathiot
plus d’une analogie
judicieuses
at-elle
cru
sur
pouvoir
rôle
de
|
accorder
un
Collignon (1} et un second prix à
(2). Il y a, entre leurs dissertations,
: elles présentent à peu près les mê-
mes qualités et les mêmes défauts; mais, celle de M. Gollignen est plus complète, plus précise; son analyse de la
balance des comptes est plus exacte et son style plus
soigné. Gelle de M. Mathiot manque, en outre, de vues
générales sur les causes du mercantilisme et le rattache
d'une manière trop étroite à la lutte entre la France et
l'Espagne. Sa conception du sujet, qui est juste dans son
ensemble, le rend cependant digne d'un second prix.
TROISIEME
ANNEE
Les matières des concours portaient sur le droit civil
et le droit commercial. En outre, la générosité d'un donateur, qui tient à demeurer anonyme, nous a permis,
cette année, comme les années précédentes, d'organiser
un concours de procédure civile.
DROIT
CIVIL
En droit civil, les candidats avaient à analyser une
création originale de la jurisprudence. Le sujet qu’on leur
proposait était, en effel, ainsi concu : Des conséquences
pratiques que la jurisprudence déduit de sa théorie de
l'inaliénabilité de la dot mobilière (3).
(4) Devises : Si vis pacem, para bellom.
Aide-toi, le ciel t'aidera.
(2) Devises : Nescit vox missa reverti.
Il faut se fixer un but, le viser et atteindre.
(3) Commission : MM. Biner, Monet, RENARD, rapporteur.
256
‘
Il
COMPTES
s'agissait
de
RENDUS
reconstituer
la
série
d'applications
particulières à l'aide desquelles les tribunaux ont édifié
la théorie de l’inaliénabilité de la dot mobilière, d'établir
entre elles un classement logique et de critiquer les s0lutions adoptées, au point de vue de leur concordance
avec Les textes du Code et avec les principes généraux
du régime dotal.
Les concurrents devaient, en premier lieu, rappeler
brièvement en quoi consiste l'inaliénabilité : les meubles
dotaux sont aliénables par le mari, soit en qualité de
propriétaire, pour les choses consomptibles ou destinées
à être vendues, soit en qualité d'administrateur, d’après
la jurisprudence, pour les corps Certains non estimés. La
protection de la dot mobilière consiste donc seulement
dans le caractère incessible et insaisissable de la créance
de reprise, et dans l'impossibilité pour la femme de se
dépouiller des sûretés qui la garantissent, et, notamment,
de son hypothèque légale. Le développement de ces trois
conséquences pouvait former l'objet d’une première par-
tie de la dissertation.
Mais la jurisprudence a fait un pas de plus. Toujours en considération du but qui lui a fait consacrer
la nullité de la renonciation de la femme dotale à sa
créance de reprise, elle a admis que, si le mari venait
à acquérir des immeubles au moyen de laliénation des
meubles dotaux, ces immeubles seraient eux-mêmes grevés d’une charge de garantie au profit de la femme, pour
sûreté de ses reprises. C'est la théorie que l’on désigne
habituellement du nom de « théorie de la dot incluse »,
prolongement
de la théorie
de l'inaliénabilité
de la dot
mobilière. Sa création est la plus libre et la plus audacieuse des initiatives que la jurisprudence à cru devoir
prendre pour compléter la protection accordée par la loi
à la femme dotale. Elle fournissait la matière de la deuxiè-
me partie de la dissertation.
:
La Faculté a eu le regret de voir trois candidats seulement prendre part au concours. Elle n’a pu en récom-
penser que deux.
‘
FACULIÉ
La
composition
de
M.
DE
DROIT
Rousselet
°
(4) est la seule
257
qui
soit complètement satisfaisante. Elle dénote un esprit précis et vigoureux, des connaissances approfondies, une
réelle
maîtrise, une rectitude
absolue de composition.
L'auteur s'est attaché non seulement à exposer avec méthode, mais à critiquer avec vigueur. Son mémoire est
plutôt un plaidoyer, — on pourrait même dire un réqui-
sitoire,
—
contre
la jurisprudence.
Il l'attaque
au nom
des textes; il s'applique à en contester l'harmonie interne,
à dénier
l'adaptation
des solutions au but poursuivi,
I
triémphe quand il voit les tribunaux reconnaître l’impossibilité de déduire quelques-unes des conséquences logi-
ques de leur système.
Le lecteur aime cette conviction chaleureuse dont l’expression mesurée sait éviter le verbiage et la déclamation.
En raison de toutes ces qualités, la Faculté attribue sans
hésitations à M. Rousselet un premier prix.
La
composition
de
M.
Hurlin
(2) est bien
ordonnée,
mais elle a le tort grave de ne traiber que la moitié du
sujet. Si l'auteur a su bien exposer les conséquences de
l'inaliénabilité de ia créance de reprise, il a complètement
passé sous silence la théorie de ja dot incluse. Il croit, —
et il l'écrit, — ne pas avoir à la développer; en cela, il
commet une erreur certaine. Pourtant, la Faculté à tenu
compte de ce que cette lacune est imputable, non à l'igno-
rance où à l'oubli, mais à une conception trop étroite du
sujet.
Elle a retenu cette explication à titre de circonstance
atténuante et, rendant justice aux très réelles qualités
d'un travail malheureusement incomplet, elle a accordé
à M. Hurlin une mention très honorable.
(4) Devises : Fiscus semper solvando censetur.
Propres ne remontent pas.
(@) Devises
: In veritate virtus.
Je maintiendrai
19
Qa
&
COMPTES
DROIT
RENDUS
COMMERCIAL
Le sujet du concours de droit commercial était ainsi
formulé : Exposer el apprécier l'idée que les effets de
commerce remplissent le rôle de monnaie commerciale.
De leur supériorité ou infériorité en droit commercial,
par rapport au numéraire (1). Du libellé lui-même, il
ressortait que le sujet comportait deux parties.
Dans la première, qui ne mettait en jeu que des no-
tions courantes, il s'agissait de montrer que les garanties
dont jouissent les effets de commerce ont pour résultat
de leur conférer le caractère d'une véritable monnaie
commerciale, en raison de la facilité avec laquelle ils
circulent, et de la sécurité qu'ils offrent au point de vue
du paiement.
L'examen
de
ces garanties amenait
natu-
rellement à donner quelques indications sur le système
allemand, où la valeur du titre résulte, non de l’existence d'une provision, mais simplement du fait qu'il revêt
la forme d’un effet de commerce, ce qui accentue encore
son caractère monétaire. On arrivait ensuile à l'étude de
l'assimilation établie par l'art. 466 du Code de commerce
entre les paiements en espèces et les paiements en effets.
Dans la seconde partie, il restait à mettre en paral-
lèle les avantages et les inconvénients de ces deux modes
de paiement. Il fallait montrer, d’une part, que les effets
de commerce présentent sur le numéraire, non seulement
une supériorité économique qui tient à leur nature de
monnaie de papier, mais encore des avantages juridiques
qui naissent des garanties
attachées au titre : il y avait
lieu, à ce point de vue, d'insister sur l'art. 449 du Gode
de commerce, et sur la situation privilégiée qu'il crée
dans la faillite au profit du porteur d'effets de commerce.
D'autre part, il fallait rappeler qu’au point de vue de la
sécurité, les effets de commerce sont inférieurs au numéraire, puisqu'ils constituent une monnaie fiduciaire et
(1) Commission : MM. BouRGART, CHRÉTIEN, SEMONNET, rapporteur,
.
YACULTÉ
DE
DROIT
259
ne tirent leur valeur que de la solvabilité de ceux
qui
les souscrivent. Il convenait, à ce propos, de mentionner
les pratiques commerciales qui sont nées du désir d’échapper à cette insécurité, et, notamment, l'usage d’in-
sérer la clause, « sauf encaissement
courants,
clause
fonctionnement
dont
il
fallait
et les effets.
» dans les comptes
brièvement
indiquer
le
Le niveau du concours de droit commercial à été particulièrement élevé puisque cinq compositions ayant été
remises, la Faculté les a toutes jugées dignes d'être re-
tenues,
|
Le premier prix a été accordé à M. Arnould (1}, dont le’
travail est très complet et très sûr et qui a aperçu et
traité comme il convenait tous les éléments du sujet. Le
seul reproche notable qu'on puisse lui adresser est de
n'avoir pas observé une proportion exacte dans ses dé-
veloppements.
Il s'est attardé,
par exemple,
cussion étendue eë inutile du droit exclusif
sur la provision, tandis qu'il ne donnait que
à une
dis.
du porteur
des indica-
tions sommaires sur le système allemand et sur l'art. 449
du Code de commerce.
M. Hurlin (2) obtient le second prix, avec un travail
distingué, conçu et conduit avec une réelle maîtrise, écrit
d'un style élégant ét net, qui aurait sans doute valu à
son auteur le premier rang, si l’on ne pouvait lui reprocher, par endroits, une briéveté excessive et lomission
complète de l'art. 449 du Code de commerce.
Une mention très honorable est accordée à M. Rousselet (8). S'il n'a rien omis d'essentiel et si sa dissertation
renferme des observation judicieuses, il n’a pas suffisam|
(1) Devises : Nemo censetur subrogasse contra se.
L'interlocutoire ne lie pas le juge.
(2). Devises + Delenda Carthago.
On est prompt à connaitre ses plus petits avantages
lent à pénétrer ses défauts,
(3) Devises : Si vis pacem, para bellum.
Opposition sur opposition ne vaut.
et
260
COMPTES
RENDUS
ment approfondi le sujet et son style laisse, par moments,
une impression de lourdeur et d'embarras, due peut-être
en partie à une écriture peu lisible.
La composition de M. Arthuis (1), à laquelle une pre-
mière mention est décernée, témoigne d’un savoir étendu,
La première partie du sujet est étudiée de façon assez
satisfaisante. Mais, on peut reprocher à l'auteur d'écrire
parfois de façon banale, de passer sous silence le système
allemand et l'art. 449, du Code de commerce, et de n'’avoir pas saisi le mécanisme de la clause « sauf encais-
sement ».
Enfin,
:
la composition de M. Jacob
par une deuxième
mention.
Quoique
(2) est récompensée
assez sensiblement
inférieure aux précédentes, elle se recommande par des
qualités sérieuses. L'auteur connaît bien la législation
française sur les effets de commerce; malheureusement,
il s'est contenté de l'exposer sans grand relief, et il a à
peu près complètement laissé de côté la partie du sujet
qui lui aurait permis de faire preuve de réflexion et d’ori-
ginalité.
PROCÉDURE
CIVILE
Le concours de procédure civile, aussi peu favorisé
sur ce point que le concours de droit civil, n'a mis en
présence que deux candidats. Maïs, tandis que, les années précédentes, aucun prix n'avait pu être décerné, le
niveau des épreuves a été heureusement assez élevé cette
année
pour que la Faculté
concurrents
prix.
en
leur
ait pu récompenser
attribuant
un
premier
les deux
et un
second
Le sujet qu'ils devaient traiter était formulé de la
manière suivante : Nature et effets de l'acte introductif
(4) Devises : Qui veut faire l'ange fait la bête.
Exceptio obstat giranti giratorioque.
(2) Devises : Ne forçons point notre talent.
Dura lex, sed lex.
,
.
FACULTÉ
DE
DROIT
261
d'instance devant les diverses juridictions (1). Il ne présentait pas de très grandes difficultés. Le plan en était
tracé par
l'intitulé même.
La première
partie devait être
consacrée à l'analyse de la notion d'acte introductif d'ins-
tance. Gette notion présentant un rapport étroit avec celle
de l'instance elle-même, il fallait commencer par définir
ce que c'est que l'instance, pour examiner ensuite quels
sont les actes qui peuvent être considérés comme en provoquant l'ouverture. Ceci amenait à passer en revue les
différents procédés qui, dans l'état actuel de notre législatton, sont employés devant les diverses juridictions pour
faire naître, entre deux ou plusieurs personnes, l’ensemble
de rapports juridiques qualifié du nom d'instance. Cette
revue comportait nécessairement la description de ces
procédés, c’est-à-dire des formes de l'acte introductif
d'instance devant les différentes juridictions. Mais cette
description devait être brève et précise et ne retenir
que les traits essentiels. L'écueit à éviter, — et l’intitulé du sujet devait en avertir les candidats, —— éfait
d'entrer à ce propos dans un exposé
trop détaillé,
qu'il n'y avait pas d’ailleurs grand mérite à faire, puisqu'il était facile d'en emprunter aux textes tous les éléments. Cet examien rapide devait amener les candidats
à relever, parmi les divers actes introductifs, certains
caractères généraux : le fait, par exemple, qu'ils sont
des actes d'huissier accomplis sur l'initiative des parlies, revêtant la forme écrite et assujettis au forma-
lisme.
Il convenait
de
se demander
pourquoi
ils pré-
sentent cette physionomie, et d'en exposer les raisons, te
nant à l'histoire, à l’organisation générale de notre procédure, — qui laisse la direction du procès aux parties
ou à leurs mandataires, — au besoin d'assurer la protection du défendeur, et aux nécessités de la preuve. Cette
recherche permettait aux concurrents de montrer des qua-
‘ lités de réflexion et d'originalité, en témoignant qu'ils savaient mettre en œuvre leurs connaissances, et remonter
(4) Commission
: MM. Nasr, Oupinor, rapporteur, SIMONNET,
#
26%
COMPTES
RENDUS
des solutions particulières aux idées générales qui les expliquent.
.
La seconde partie présentait un caractère plus positif. Il s'agissait, après avoir analysé la notion d'acte
introductif
d'instance et après avoir dégagé les principes qui la dominent, d'exposer les effets qui résultent,
dans notre législation, de l'accomplissement de l'acte destiné à provoquer l'ouverture de l'instance. Ces effets, qui
ne diffèrent guère, suivant les juridictions, sont, par
exemple, la saisine du tribunal, la création à la charge
des deux
parties
des obligations
qui découlent de l’ins-
tance, — obligations qu’il convenait d'énumérer en passant, — l'interruption de la prescription et le cours des
intérêts moratoires, etc. Ici, les candidats devaient surtout manifester l'exactitude de leurs connaissances, en
exposant les solutions consacrées par la loi et par la jurisprudence, sans négliger toutefois de les relier aux principes généraux dégagés dans la première partie.
Ce programme n'a été complètement rempli par aucun
des concurrents. Ils paraissent tous deux avoir éprouvé
quelque hésitation sur le sujet véritable el ils ne sont pas,
notamment, parvenus à se rendre un compte exact de ce
que là première partie devait contenir. L'un, M. Rousselet (1), traite avec une ampleur excessive la question
des formes de l’acte et en analyse la nature juridique
d’une façon trop brève. L'autre, M. Arnould (2), s'il sait
mieux se garder de ce défaut et paraît s'être attaché davantage à se conformer au libellé du sujet, tombe dans
une erreur inverse, en ne disant presque rien des formes
de
l’acte
et en: insérant,
dans
sa
dissertation,
un
hors-
d'œuvre sur la question de savoir par qui et contre qui
l'acte introductif d'instance peut être intenté. C'est ici le
lieu
de renouveler
aux candidats
la recommandation
(1) Devises : Prior tempore, potior jure.
Connais-toi toi-même.
(2}
Devises : Jure vigilantibas prosunt.
Le juge de l’action est juge de l’exception.
que
FACULTÉ
DE
DROIT
263 *
nous leur adressions au début de ce rapport : ils doivent
prêter grande attention à la manière dont le sujet est
conçu et, avant toutes choses, délimiter exactement l'objet de leur tâche.
En dépit des incertitudes que l'on peut, sur Ce point,
reprocher
aux
deux
concurrents,
leurs
compositions
té-
moignent de qualités réelles qui les rendent dignes de
récompense. La dissertation de M. Rousselet est la mieux
ordonnée et la mieux écrite; le plan en est très net et a
été méthodiquement suivi; d'autre part, elle atteste chez
l'auteur des connaissances sérieuses et complètes qui ne
restent pas à l'état de notions isolées, mais qu'il sait re-
lier à propos par des idées générales. Le plan de M. Arnould est plus flottant: l'exposé, tout en étant clair et
précis, est plus sec et plus sommaire. L'auteur fait preuve
toutefois d'un acquis considérable: les rapprochements
ingénieux qu'il indique montrent qu'il connaît à fond sa
procédure et il est un peu plus complet que son compétiteur sur la nature de l'acte introductif d'instance; en
revanche, il en décrit moins bien les effets.
Après avoir pesé les mérites respectifs des deux candidats, la Faculté, tenant compte de la différence assez
réduite qui les sépare, a décidé de décerner deux prix.
Le premier prix est attribué à M. Rousselet, en raison
de ses qualités de composition et de style unies à des
connaissances sérieuses et réfléchies; le second prix récompensera le savoir de M. Arnould, son exactitude et
sa netteté.
La Faculté, en couronnant les deux concurrents, est
heureuse d'adresser ses remerciements au donateur dont
la générosité lui permet d'accroître le nombre des récompenses dont elle dispose, et d'encourager chez nos étu- *
diants le goût d'énreuves qui contribuent à développer
leur formätion juridique et les mettent à même d'utiliser
et de confirmer leurs qualités d'exposition et de sivle,
- 26%
COMPTES
RENDUS
PRIX DE THÈSES
Le niveau
laire
1912-1913
des thèses soutenues pendant
l'année sco-
a été particulièrement
La
élevé.
Faculté,
contrainte par Le petit nombre
des distinctions dont elle
dispose de laisser de eôté des
cependant eu la satisfaction
travaux fort estimables, a
d'en récompenser quatre.
Une
médaille
de vermeil
est attribuée à la thèse de M.
Henry, trois médailles d'argent sont attribuées, dans
l'ordre alphabétique, aux thèses de M. Baudot, de Mile
Goidberg et de M. Le Moyne.
La thèse présentée par M. André Henry est intitulée :
De la subrogation réelle conventionnelle et légale. En
choisissant ce sujet, qui a fait l'objet d'études doctrinales
relativement récentes et qui a rencontré d'intéressantes
applications dans la jurisprudence, et même dans la législation de ces dernières années, M. Henry s'est proposé
de condenser tout ce mouvement de faits et d'idées dans
une synthèse d'ensemble, où ïil pût, en même temps,
faire entendre sa note personnelle.
Son travail, qui révèle une solide culture générale
et juridique, des recherches approfondies, un esprit amoureux de la logique, et conscient des exigences de la vie
pratique, arrive, en effet, à mettre sur pied une construction forte et homogène de la subrogation réelle, qu'il
distingue, d'après un point de vue qui lui est propre, —
et qui est d'ailleurs contestable, — en subrogation réelle
conventionnelle et en subrogation réelle légale. Il exa-
mine, avec une plénitude minutieuse, toutes les circonstances de la vie juridique qui lui paraissent rentrer dans
son cadre très largement compris et se trouve ainsi ane.
né à préciser les conditions et les effets des principales
applications de la subrogation réelle. Maïs la partie la
plus intéressante et la plus originale de son étude reste
la théorie générale, dans laquelle, pour discuter et éta.
blir la nature de la subrogation réelle, il envisage et
cherche
à élucider certains nvroblèmes
capitaux de notre
FACULTÉ
DE
DROIT
269
#
science, tels entre autres que le notion de ia fiction juridique, le caractère et les diverses sortes d’universalités
{de droit et de fait}, la distinction des droits réels et des
droits de créance: le tout, avec une pénétration de vues,
une finesse de jugement, une souplesse de dialectique,
qui dénofent un esprit vraiment distingué et déjà mûr.
Peut-on ajouter que le travail de M. Henry donne
de la subrogation réelle une étude définitive et qui doive
fixer absolument l'opinion des juristes sur cette matière
délicate et compliquée? Il serait téméraire de l’affirmer;
et, ce faisant, on dépasserait sans doute les prétentions
mêmes de l'auteur. Indépendamment des difficultés inhérentes au sujet et encore insuffisamment résolues par
la pratique, les tendances un peu abstraites de l'esprit
de M.
Henry
expliquent
qu’il ne soit pas compiètement
parvenu à adapter les idées aux faits et à réaliser cette
fusion pénétrante des réalités et des concents qui doit demeurer l'idéal du jurisconsulte. La savante et ingénieuse
construction qu’il a tentée ne paraît pas de nature à modifier les solutions déjà consacrées, en fait, dans le domaine de la subrogation réeile. Son principal mérite sera
d'avoir combattu les conceptions hostiles au développe-
ment
de
cette
institution
et d'avoir
offert
à celle-ci
un
cadre où elle pût librement se développer.
La thèse de M. Baudot est intitulée : Recherches sur
les rapports entre administrations publiques en droit administratif français. Elle a, comme point de départ, la
conception suivante. On considère souvent la distinction
des
services publics
français
en
services
généraux,
ser-
vices départementaux, services communaux et services
spéciaux, comme une distinction absolue. La réalité est
différente. Entre les personnes morales de droit public
dont relèvent les services Etat, départements, communes
et établissements publics, existent des relations. Il se
fait une ménétration des personnes et des patrimoines. Les
personnes morales se prêtent certains agents; elles se
suhventionnent mutuellement: elles s'entendent
pour
l'organisation et te développement de certains services.
:
266
|
COMPTES
RENDUS
Ces relations sont parfois prévues ou même
imposées par
la loi. Il arrive aussi qu'elles soient le résultat de véritables accords intervenus entre les personnes morales. On
désigne parfois tous ces phénomènes
du nom,
qui n'est
peut-être pas très heureux, de « faits de co-administration ».
Une étude d'ensemble de ces relations n'avait pas en-
core été tentée. M. Baudot a voulu l'entreprendre et il a
su mener à bien la lourde tâche qu'il s’imposait. Sous le
titre modeste de « Recherches », il a présenté un travail
fait avec beaucoup de soin, une très grande honnêteté
scientifique et un très réel souci de dégager des conclu-
sions fermes et précises. Malgré quelques défectuosités,
inévitables en une matière encore très peu explorée, l'on
se trouve en présence d'une excellente thèse de doctorat,
bien composée, bien étudiée et bien écrite.
C'est une étude de législation étrangère que Mile
Goldberg a entreprise dans sa thèse qui a pour titre
Essai d'une “théorie générale de l'engagement juridique.
par volonté unilatérale, d'après le Code civil allemand.
Désireuse d'approfondir un sujet qui, jusqu'alors, n'avait
été envisagé, en France du moins, que d'une façon superficielle, l'auteur s’est proposé d'étudier, dans ses ap-
plications
concrètes,
l'engagement
par
volonté
unilaté-
rale, en prenant comme base de son examen la législation
qui paraît lui avoir donné la consécration la mieux dé-
finie et la plus précise.
De
ce point de vue,
et utilisant
sa connaissance très profonde de la langue et de la pensée
allemandes, elle est arrivée, non seulement à nous exposer le fonctionnement de certaines institutions juridiques peu familières à notre pratique, — telles que la promesse de récompense, la fondalion par acte entre vifs, —
mais encore à dégager, dans une synthèse hardie, les caractères spécifiques d’une source d'obligations assez mystérieuse et vivement contestée. T'idée essentielle qui ressort
de
ces
dévelonpements
est que,
si
le contrat
est
des-
tiné, par sa nature et sa définition mêmes, à lier juridiquement des personnes déterminées, la volonté unilaté-
FACULTÉ
DE
LROIT
267
rale aurait pour domaine propre et exclusif l'engagement
à créancier indéterminé, emportant en même temps une
réalisation successive.
Quoi qu'on puisse penser de la valeur juridique de
ces conclusions, il faut, du moins, reconnaître que le travail dont elles ressortent constitue une œuvre sérieusement réfléchie, bien documentée, dénotant une connaissance profonde du sujet autant qu'une formation générale
distinguée, poursuivie avec une logique vigoureuse et
une
pleine
conscience
du
but à atteindre.
On
a pu
lui
reprocher toutefois un excès d'abstraction, un certain
manque de lien entre les théories, successivement expo-sées, une sorte d’ « inachèvement » général et un dédain
détaché pour les intérêts pratiques des questions qui ne
laissera pas d'étonner les jurisconsultes.
En la forme, ja thèse de Mlle Goldberg est satisfaisante, bien ordonnée et bien conduite. Elle est surtout
remarquablement écrite, d'un style clair, aisé, alerte, parfois joliment imagé et toujours extrêmement personnel,
qui peut faire envie à plus d'un de nos jeunes docteurs
français. Elle termine d'une façon très honorable un
cours d'études poursuivies dans notre Faculté avec une
persévérance et une progression d'efforts peu communes.
M. Le Moyne a choisi un sujet d'actualité en traitant
du Droit futur de la guerre aérienne. Le jury a été una-
nime à reconnaître la hauts: valeur de la thèse. Il loue
sans réserves la bonne ordonnance des développements,
le sens des réalités pratiques que chaque page révèle, la
parfaite connaissance de la littérature française et étrangère, en matière de droit aérien, dont l'auteur fait preuve.
En réaliste très avisé, il repousse l'assimilation que certains publicistes proposent entre le droit de la guerre
maritime
ef le droit de la guerre
raison, que Ja guerre
le prolongement, soit
guerre
maritime,
simple
gnalée
épisode.
: M. Le
aérienne.
Il affirme,
avec
aérienne n’est et ne doit être que
de la guerre terrestre, soit de ja
à laquelle
elle se rattache
comme
un
Une seule ombre au tableau doit être siMoyne rejette à la fois le principe de la
268.
|
_ COMPTES RENDUS
liberté de l'air et l'idée de la souveraineté de l'Etat sousjacent sur l'atmosphère.
Sa base de solution,
c'est l’exis-
tence, au profit de l'Etat, d'un « droit de conservation »,
en vertu duquel il lui reconnaît certaines prérogatives sur
les couches aériennes situées au-dessus du territoire. Mais,
invoquer ici comme raison justificative des prérogatives
de l'Etat sous-jacent son droit de conservation, c'est par
là même admettre la liberté de lair et rejeter l'idée de
souveraineté. Car, si l'Etat est souverain, il n’est pas besoin de faire appel à un droit de conservation pour jus-
tifier son action sur l’atmosphére qui surplombe
son ter-
ritoire.
En arrivant au terme de cet exposé, si nous regardons
en arrière le chemin parcouru, il nous semble que de cette
revue des concours de 1912-1913 se dégage une impression
d'ensemble très favorable. Depuis ies compositions de licence jusqu'aux thèses de doctorat, les travaux de nos
candidats témoignent, avec plus ou moins de maturité ou
d'expérience, d’une ardeur et d'une curiosité d'esprit bien
propres à nous réjouir, et attestent que la Faculté de Droit
de Nancy
continue
les traditions
intellectuelle qu'elle tient de son
entend demeurer fidèle.
de travail
passé
et d'activité
et auxquelles
elle
PALMARÈS DE 19121013
PRIX
DÉCERNÉS
+
PAR LES
ET
FACULTÉS
PENDANT
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
DR
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
&
SCOLAIRE
DE
PHARMACIE
A4
1912-1913
FACULTÉ DE DROIT
DOCTORAT
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
. DE
VERMEIL.........
M.
HENRY
André),
(Jean-Marie - Louisde
Villers-la-Montagne
(Meurthe-et-Moselle).
{ M. BAUDOT (Etienne), de SaintMihiel (Meuse).
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE } Mlle GOLDBERG
D'ARGENT sos.
|
M.
(Russie).
LE MOYNE
(Anna),
de
Vilna
(Amand-Victor-
Eugène), de Coutances (Manche).
LICENCE. —
TROISIÈME
Droit
Ler Prix, MÉD. D'ARGENT.
|
MENTION TRÈS HONOR...
#
ANNÉE
civil
M. ROUSSELET
M.
(Marcel-Adolphe-
Didier), de Lille.
HURLIN
Metz.
(Eugène-Pierre),
de
270
PALMARÈS
Droit
commercial
ler Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. ARNOULD
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. HURLIN,
MENTION TRÈS HONOR. .
Âre MENTION HONORABLE.
M. ROUSSELET, déjà nommé.
M. ARTHUIS (Jacques Marie),
Belfort.
M. JACOB {Pierre), de Vézelise.
‘2e MENTION HONORABLE.
de Lunéville.
Procédure
der Prix.......... ..,
2e Prix...........
..
(Edmond-Etienne),
déjà nommé.
de
civile
M. ROUSSELET, déjà nommé.
M. ARNOULD, déjà nommé.
DEUXIÈME
ANNÉE
Droit civil
4er Prix, MÉD. D'ARGENT.
M.
2% Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. PERRIN (Marie-Georges-Pierre),
de Cornimont (Vosges).
M. TERRAUX
(Jean-Charles:
|
MENTION
TRÈS HONOR...
dre MENTION HONORABLE.
2e MENTION
HONORABLE.
COLLIGNON
dun.
(Pierre),
de
Ver-
Claude), de Nancy.
M.
JACQUOT (Marie-Pierre), de
Pontà-Mousson.
M. MATHIOT (Georges) de Neui-
château.
Economie
politique
der Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. COLLIGNON, déjà nommé.
2e Prix, MÉD. bE BRONZE.
M. MATHIOT,
déjà nommé.
PREMIÈRE ANNÉE
Droit romain
4er Prix, MÉD. D'ARGENT.
M.
RAPHAEL
{Charles -JosephEugène), de Naney.
PALMARÈS
de Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. HANUS{André-François- Marie),
de Charmes (Vosges).
M. WIBROTTE (Georges-René}), de
Lunéville.
M. FOUSNAQUER (Etienne-Marie,
de Nancy.
AveMENTION sononaBce.
De MENTION
HONORABLE.
Droit
constitutionnel
Aer Prix, MÉD. D'ARGENT.
4e
MENTION
M. HANUS, déjà nommé.
M.
HONORABLE
EL-ŒUO ..........
271
.
CORDIER
Toul.
(Jean-Guslave),
BIENAIMÉ
(Jean-Philippe),
de
M. FOUSNAQUER, déjà nommé.
2 MENTION HONORABLE..
M.
|
de
de Nancy.
Prix
Marcel
Fabricius
Le prix Marcel Fabricius, destiné à l'élève le plus méritant
de première année, a été décerné à M. HANUS, déjà nommé.
INSTITUT
COMMERCIAL
Médailles offertes par la Société
Industrielle de l'Est
M. PIERLOT
(Paul-Georges), élève
de l'Institut chimique.
MÉDAILLE D'ARGENT ....
i M. LOCZKOWSKI (Eugène), élève
|
de l'Institut électrotechnique et
de mécanique appliquée (Section
.
Le
)
de mécanique).
| M. BARBADE
d'électricité).
7
M. KARNOS,
M.
MENTIONS. ............
(Pierre), id. (Section
Chimecham,
id. (Sec-
tion d'électricité).
GUILLERY (Edme-Antoine),
élève de l'Institut chimique.
M. DESCHIENS (Maurice), id.
272
|
PALMARES
M.
STAMM
(Edouard),
élève
l'Institut électrotechnique
de
et de
mécanique appliquée {Section de
MENTIONS...
.....
) M.
Mécanique).
NESTEROWSKI (Alexandre),
id. (Section d'électricité).
M. FELDMARK, Jankel, id. { Section
d'électricité).
FACULTÉ
Prix
DE
d'anatomie
kg
1
en
PALMARÉS
MÉDECINE
et
d’histologie
fre MENTION HONORABLE.
M.
2? MENTION
et-Moselle).
M. PILLOT (Jean-Félix-Victor),
HONORABLE.
LACOMBE
(Joseph-Paul}),
Lay-Saint-Christophe
de
{Meurthe-
Charleville (Ardennes).
de
Prix de physiologie
PRIX.......,.........
M.THIÉBAUT
Mention nonoRABLE....
M. DIDIER
Prix
PRIX.................
Prix
Prix
(Pierre-Camille-René),
de Martigny-les-Bains
de
M.
M.
(Vosges).
Médecine
VIGNEUL
(Maurice-Antoine),
de Metz.
de chirurgie
PRix...........
. ...
(René-Nicolas-Léon),
de Châteaudun {Eure-et Loir).
et d'accouchements
VERMELIN
(Henri
- Eugène Charles-Marie}, de Beaucourt
(Haut-Rhin).
Albert-Heydenreich Victor-Parisot
Prix. ..... Disceresses
Prix
M.
Bénit,
PRIX... eus...
M.
MENTION HONORABLE. ...
M.
CAUSSADE
(Louis-Félix-Ber-
nard),
de Bouthans
dit de
l'Internat
de
CADORÉ
(Hie-Saône)}.
(Emile-Théophile),
ELaneuveville-devant-Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
MASSON
({Jules-Jean-Eugène),
de Cirey (Meurthe-et-Moselle).
274
Prix
PALMARÈS
de
thèse
fondé
et-Moselle
PRIX...
.
par
.
MENTION TRÈS HONOR .
le Conseil général de Meurthe.
et la Ville de Nancy
M.
HAMANT
(Aimé-Julien),
de
M. AUGIER (Marius-Adolphe),
Barenton (Manche).
de
M.
(Paui-Henri-Jean),
de
(Charles-Gérald),
de
Nancy.
‘ M. JANNIN (Louis), de Bezonvaux
(Meuse).
M. MORLOT (René-Emile), de Toul.
|
,
ADAM
Dijon.
/ M. BEYLER
j
MENTION HONORABLE....
Nancy.
| a
KOTLER ({Lysete), de Sed!
lietsck (Russie).
M. PÉRIN (Charles Aimé), de Lunéville.
M. MÉLINE (Emile-Jean), de Nancy.
FACULTÉ
Prix
DES
LE
+
QE
PALMARÊS
SCIENCES
décernés sur les subventions du Département
de Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
Prix
de
licence
M. GALEOT
(Fernand-Joseph-Mau-
rice), d'Epaney (Calvados).
. M. EVRARD (Charles-Prosper), de
:
Raon-sur Plaine (Vosges).
BLOC
(Charles-Robert),
de
Luxembourg (Grand Duché).
M. BOURCIER (François), de SaintDié (Vosges).
M.
|
,;
MÉDAILLE D'ARGENT...
M.
de CREVOISIER
(AlbertCharles-Michel}, de Nanery.
M, RTIENNE (Marie-Alfred-Désiré),
de Senones (Vosges).
Mile
M.
|
t
FABING
(Jeanne
- Elisabeth .
Alice}, de Nancy.
GÉRARD
Saint-Dié
(André-Louis}),
(Vosges).
D'ARGENT...
de
M. LIMBOUR (Louis-Jean-Baptiste-
Ernest), de Harny (Ardennes).
. M. ROY (Léon-Marie), de la GrandeCombe (Doubs).
Prix de l’enseignement des sciences
chimiques et naturelles
MÉDAILLE
|
physiques
‘ M. DUCLERGET (Pierre-Louis), de
Bourmont (Haute-Marne).
| M. DESCHARMES (Jean), de Charleville (Ardennes).
276
|
PALMARÈES
Prix décernés sur la subvention de la Société industrielle
de l'Est
M. HUVET (Georges-René), de Mogeville (Meuse).
M. GOUTTENÈGRE (Marcel), de Saint-Chamant (Corrèze).
M. TARADOIRE
(Henri),
de La
Ciotat
Médailles offerte par la même
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT
DE
Société
PHYSIQUE
M. BOUCHON
Toul.
. .…..
(Bouches du-Rhône).
{Pierre-Charles),
de
M. RIÉTY (Louis-Ferdinand), de
Gramboiïis {Vaucluse).
| M. DETRAIT (Charles-Robert}, de
MÉDAILLE DE BRONZE ... 4
Vigneulles (Meuse).
M. de CREVOISIER, déjà nommé.
ET
INSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE
DE MÉCANIQUE APPLIQUÉE
TROISIÈME ANNÉE
MÉpaïLLE D'ARGENT
|
© Section d'électricité : M.
(René), de Verdun.
DIDIER
... : Section de mécanique : M. HOUR|
WITZ{Avinoam},de Katra (Palestine).
DEUXIÈME ANNÉE
‘ Section d'électricité: M. MOSZYNSKI
{ Waclaw- Alexandre -Philippe},
MÉDAILLE DE BRONZE
de Varsovis.
Section de mécanique
{Bernard},
|:
: M. NAGEL
d’Anderlecht
(Bel_
gique).
PREMIÈRE
ANNÉE
Les deux sections réunies : M. MAR-
CHAL (Adam-Pierre-Marius),
MÉDAILLE DE BRONZE...
“|
: Ludres (Meurthe-et Moselle}.
de
x
4
si
PALMARÈS
_
INSTITUT
CHIMIQUE
Electrochimie
Mépaizze D'ARGENT...
M. HUVET, déjà nommé.
Teinture
et
MÉDAILLE D'ARGENT . .
D'ARGENT...
DE
M.
BRASSERIE
BAUMANN
(Joseph-MarieCharles), de Bar-le Duc.
INSTITUT
MÉD.
D'ARGENT, PRIX DE
THÈSE
colorantes
M. HUVET, déjà nommé.
ÉCOLE
MÉDaILLE
matières
...... ......
M.
AGRICOLE
SABACHNIKOFF
ès-sciences
Nancy.
INSTITUT
MÉpaie
D'ARGENT...
M.
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT
PRIX
Offerts
M. HUVET,
nommé.
M.
PÉLERIN
par
élève
....
de
docteur
l'Université
de
COLONIAL
JEAN, élève de l'École supérieure de Commerce de Nancy.
AÉRODYNAMIQUE
M.lelieutenantaviateur SASSARY.
D'ANALYSE
Me
(Vladimir),
de Nikolskaïa (Russie),
Arth,
en
de 3° année
(Julien-René),
CHIMIQUE
souvenir
de
son
mari
de l'Institut chimique,
déjà
élè,e de % année de l'Institut
chimique, de Nancy.
Prix de M. le Directeur Bileicher
M.
HAVRE ‘(Marie-Bertrand-Horace},
(Martinique).
de
:
Saint-Pierre
278
PALMARÈS
FACULTÉ DES LETTRES
Prix décernés sur les subventions du Département
de Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
MM.
GIGOT(Fernand-Augustin), des Marêts(Seine-et Marne).
BUISSON (René-Henri), de Metz.
SONRIER (Joseph-Edmond), de Fays (Vosges).
GÉNIN
|
(Charles-Joseph-Aristide), de Sainte Marie-en-
Chanois {Haute-Saône).
DRION (André Marie-Albert), de Commercy (Meuse).
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
|
DE PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDaiLLe D'ARGENT ....
ANNÉE
Mile
PARISOT
Thillot
DEUXIÈME
MÉDAILLE
379
D'ARGENT...
.
M.
(Georgette),
du
(Vosges).
ANNÉE
:
PRESSON
(Marie-Raymond-
Henri},
de Biencourt (Meuse).
TROISIÈME ANNÉE
MÉDAILLE D'OR.........
:
PRIX
DE
M.
GILLOT (Paul-Edouard}),
Magneux (Haute-Marne).
TRAVAUX
PREMIÈRE
de
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE
D'ARGENT.
..
M. CORDEBARD
(Henri),
de Gon-
drecourt (Meuse).
DEUXIÈME
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M. PRESSON,
déjà nommé,
Botanique
Mépaice v'aRGenr ...
M. DUCLERGET (Jean-Marie), de
Bourmont (Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE
Micrographie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.JALOT(Nicolas-Louis-Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
280
|
PALMARÈS
Toxicologie
MÉDAILLE D'ARGENT.
..
M. JALOT, déjà nommé.
Pharmacie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
PRIX
DE
|
M. GILLOT, déjà nommé.
SCIENCES
PHARMACOLOGIQUES
M. JALOT, déjà nommé.
PRIX
M. HARMAN
DE
VALIDATION
DE
{André}, de Pont-à-Mousson.
STAGE
PUBLICATIONS
PROFESSEURS
1912-1913
PE
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
FACULTÉ
DE
DROIT
M. BINET (Edouard),
Examen
en matière
d'Enre-
Notes sur divers arrêts de la Cour de cassation.
toire périodique Dalloz, 1912. 1. 369 et 1913. 1. 25.)
(Réper-
gistrement
doctrinal
(Revue
de
professeur.
la jurisprudence
critique
1912, p. 913 et suiv.)
M,
BOURCART
de législation
(Gabriel),
et de
jurisprudence,
Professeur.
1. Notes dans le Recueil de Sirey,
1912. I. 561 à 564.
1913 E 265 à 268
IT 49 à 52, 265 à 269
2. Rapport à la
qualité de membre
Chambre de commerce de Nancy {en
correspondant de la Chambre) sur :
au} La liquidation amiable, Bulletin de la
p. 611-617.
b} Le warrant hôtelier, ibid., p. 617 à 620.
c) Les
ibid., p.
d) La
élections
939 à 948,
aux
responsahiilé
Chambr es
de
l'Etat
et
et
tribunaux
des
Chambre,
de
communes
GAvVET
(Gaston),
1912,
commerce,
en cas
troubles, Bulletin de la Chambre 1918, p. 138 à 145.
e) La modification et l'extension du privilège accordé
l'art, 849 du code de commerce, ibid., p. 380 à 356.
Ï) La répression des délits de douane (sous presse).
M.
sa
dé
par
professeur.
De l'Allegatio gestis. (Mélanges Girard, 1912, tome I, p. 499
à 503
LS
21
£
PUBLICATIONS
M.
Science
GENY
et technique
(François),
Professeur.
en droit privé positif. —
I. Introduc-
tion, Première partie. Position actuelle du problème du droit
positif
et éléments de sa solution. — (Paris, Librairie de la
Société du Recueil
M.
Quelques
Sirey, 1914.) (xrv-218 p.)
Micnon
dictons
de
(Lucien),
Professeur.
lancienne
Lorraine
(Mémoires
de
l'Académie de Stanislas, année 1912-1913, 6° série t. x. p. 51
à 73, Nancy, 1918, Berger-Levrault.)
M. Brocanp
(Lucien),
Professeur.
1. Chronique du mouvement économique en Lorraine.
nales de l'Est : Bibliographie lorraine 1911-1912.)
(An-
2. Le crédit au pelit commerce
el le crédit industriel à
long lerme. (Conférence à la Fédération des industriels et
commerçants
français.
Bulletin de da Fédération,
février
1913.)
3.
Le
développement
(Communication
sociale,
4. La
mai
1913.)
hausse
à
la
du coût
économique
de
la Lorraine
Société d'économie
sociale.
française,
Réforme
de la vie el le rôle de la femme
mi
foyer, (conférence faite aux élèves du cours d'enseignement
ménager de la Société industrielle de l'Est. Supplément au
Bulletin mensuel de la Société industrielle n° 112. 1913.)
M.
RoLranb
(Louis),
Professeur.
1. La protection et la conservation des édifices et monuments publics. (Revue du droit public et de la science politique, 191$, n° 1.)
8. La responsabilité des communes en cas d'émeultes. (Revue du droit public, 1913, n° 2.)
8. La réorganisation de la polite municipale en province,
(Revue du droit public, 1913, n° 8.)
4. Le traitement des membres du Conseil d'Etat. (Revue du
droit public, 1918, n° 4.)
‘
5. Communication sur les atterrissages d'aéronefs allemands
en Lorraine française en avril 1913. (Incidents de Lunéville
et d'Arracourt.)
Revue
généräle
du
droit
international
pu-
blic, 1918, n° 4.)
‘
6. La navigation aérienne entre la France et l'Allemagne.
(Revue générale du droit international public, 1918, n° 6.)
seSN
DES
PROFESSEURS
-
285
7. Note sur la portée de l'article 10 de la loi du 23 décembre
1912, (Révue critique de législation et jurisprudence, juilletaoût 1918.)
8. Nole sous l'arrêt de la Cour de cassation du 4 mars 1913.
(Dalloz, 1943, 1. 321.)
9. Notes sous divers arrêts du Conseil d'Etat et de la Cour
d'Alger. (Revue algérienne de législation et jurisprudence
1913.)
10. Notice sur les lois,
Algérie et Tunisie en 1912,
décrets et arrêtés promulgués en
(Annuaire de législation française,
1913.)
11. Comptes-rendus bibliographiques dans la Revue du droit
public, la Revue du droit international public, la Revue eri-
tique, etc...)
M.
SENN
(Félix),
Professeur.
1. La forme originelle de la donatio mortis causa. (Nouvelle
Revue historique de droit français et étranger, 1918, p. 169-192.)
2, La forme la plus récente de la donatio martis causa,
{ibid.}), p. 193-201.
8. L'in diem addictio, (ibid.), p. 275-810.
4 Histoire d'une sûreté réelle : la dation des arrhes, (ibid.),
p. 575-628.
5. Etudes sur le droit des obligations. Tome 1°, 1 : Etude
d'un
acte juridique
causal.
AT. Nasr
(Paris,
Tenin,
(Marcel-Henri),
1918.)
Agrégé.
1. Code-Manuel des tribunaux pour enfants, en collaboration
avec M. Kleine, avocat à la Cour de Paris, (1 vol. 1913, libr.
Pichon, 20, rue Soufflot, Paris.)
2. Des effets de la prise de service mililuire en pays étranger sur la nationalité. (Revue critique de législation et de
jurisprudence, 1918, p. 340, libr. Pichon, 20, rue Soufflot.}
3. Chronique
législative de droit criminel,
(même
revue,
1918, p. 461 et 540.)
4. Communication, à la Société générale des prisons, sur la
détention préventive. (Revue pénitentiaire, 1913, n° de no-
vembre,
libr.
Marchal
et Godde,
27, place Dauphine,
Paris.)
5. Annotation d'un arrêt dans la revue de droit international privé ef de droit pénal international. (Libr. de Sirey, 22,
rue Soufflot, Paris) : Trib. civ. de Belfort, 18 février 1918,
p. 478.
6, Annotalions
d'arrêts
dans
le Recueil
périodique
de
Dal-
loz, (19, rue de Lille) : Nîmes, 29 avril 1912, D. P. 1912, 2. 313;
#
286 :
PUBLICATIONS
Cass.-Crim.
30
janvier
1909,
DES
D.
PROFESSEURS
P.
1913.
1.
156;
Cass.-Req.,
10 juin 1912, D. P. 1913, 1. 169; Crim. 22 mai 1909, D. P. 1913,
1. 778,
7. Compies
législation
et
rendus
de
M.
en
d'ouvrages
jurisprudence,
More
dans
1913.
(René),
la
Revue
critique
de
Agrégé.
1. Chronique de législation, de doctrine et de jurisprudence
matière de droit commercial. France 1912; dans les An-
nales de
ration.)
droit commercial
1913,
p. 294 et suiv,
{en collabo-
2. La convention modifiant le taux de la redevance tréfoncière doit-elle être transcrité pour être opposable à l'acquéreur à titre particulier de la surface? Note au Sirey 1915,
1.515.
M.
OUBINOT,
chargé
de cours,
La littérature criminelle en France de 1910 à 1913, dans
Zeitschrift für die gesamte Strafrechtuissenschaft, 1913.
la
. Compte-rendus dans la Revue de Droit international privé
et collaboration au Bulletin de la Société d'Etudes législatives,
M. Gabriel MEL.
La
cembre
famille
et
l'évolution.
Revue
de
Philosophie,
1912. (p. 641-662). 47 janvier 1918. (p, 26-45).
1*
dé-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
E, — Anatomie
1. À propos de la glande myométriale, C. KR. de la Soc. de
Biol, 14 décembre 1912, (En coll. avec M. P. BOUIN.)
2. Sur Les soi-disant néphrophagocuytes utérins et la signifi
cation des cellules myométriales.
C. R. de la soc. de Biol., 15
fév. 1915. (En coll. avec M. P. Bou.)
3. Sur les cellules du myométrium
qui prennent
le carmin
des injections physiologiques. C. R. de la soc. de Biol., 13 avril
1919. (En coll. avec M. P. Bout.)
4. Sur la recherche des cellules
des injections physiologiques des
excrétrices par la méthode
matières colorantes. €. KR.
de la soc. de Biol, 19 avril 1918. (En coll. avec M. P. Bouin.)
5. La méthode des injections physiologiques et la détermination
des
cellules
exrcrétrices.
C.
R.
juin 1918. (En coll. avec M. P. Bouin.)
de
la
soc,
de
Biol,
7
M. LUCIEN (Maurice), agrégé.
Glandes
surrénales
et organes
chromañfines.
—
Ouvrage
de
453 pages avec 100 figures dans le texte, Paris-Gittier 1913. (En
coll. avec M. ie D' J, PARISOT.)
|
IT. — Histologie
M.
BOURN,
professeur,
1. À propos de Ta glande myométriale.
(En coll
ANCEL). Compte rend. soc. de Biol T. LXXIII 1912,
2. Sur Les soi-disant
néphrophagocytes
utérins
avec
P.
et La signifi-
cation des cellules myométriales. (En coll avec M. P. ANCEL).
Compt. rend. soc. de Biol. T. LXXIV, fév. 1918.
8. Sur les cellules du myométrium qui prennent le carmin
des injections physiologiques. (En coll. av. M.
P. ANCEL).
Comptes
rendus
soc.
de Biol,
avril 1918
T. LXXIV.
&. Sur la recherche des cellules excrétrices par la méthode
des injections physiologiques de matières colorantes. (En coli.
av. M. P. ANCEL.) Comptes rend. soc. de Biol. T. LXXIV, avril
1913.
388
PUBLICATIONS
9. La
méthode
nation
des
des injections
cellules
excrétrices.
physiologiques
(En
coll.
av.
et la délermi-
M.
Comptes rend. soc. de Biot., T. LXXIV., juin 1913.
M.
COLLIN
1. Les
Remy,
agrégé, chef des
d'histologie.
Granulations
lipoides
de
travaux
la
P.
ANCEL).
pratiques
substance
grise
chez
l'homme. C. R. des séances de la société de Biologie. Réunion
biologique de Nancy, 20 mai 1913. T. LXXIV, p. 1121-1122.
2. Les Mitochondries des cellules névrogliques à expansions
longues dans la substance blanche de la moelle chez l'homme.
C. R. des séances de la société de Biologie. Réunion
que de Nancy, 20 mai 1913, T. LXXIV, p. 1123-1124.
biologi-
3. Les Mitochondries du cylindraxe, des dendrites et du
corps des cellules ganglionnaires de la rétine. C. KR. des géances de la société de Biologie. Réunion biologique de Nancy,
17 juin 1913. T. LXXIV,
p. 1858-1360.
4. Les Mitochondries de la cellule névroglique à expansions
longues et les granulalions lipoides de la substance grise des
centres nerveux chez l'homme. C. R. de la XV® réunion de
l'Association des Anatomistes à Lausanne. Août 1913, BergerLevrault, édit., 8 p. et 4 fig.
M.
R. MoREAUx,
Recherches
ancien préparateur
sur la morphologie
l'épithélium de la trompe
ves d'anat.
microsc.
utérine
d’histologie.
et la fonction glandulaire
chez
les Mammifères.
de
Archi-
T. XIV, fasc. IV, p. 516-576, pL XX-XXI.
III. — Physiologie
M.
H. BUSQUET,
agrégé.
1. Inconstance d'action cardiotonique
de la
digitale
et
moyens d'y remédier, Paris médical, 2 nov. 1912, 341-346.
2. Etude pharmacodynamique et diététique du café, Biologie médicale, fév. 1913, 19 p.
8. L'injection intra-veineuse des cardiotoniques,
Médecine
moderne, avril 1918.
4. Exposé succinct
des
connaissances
actuelles
sur
l'inhi-
bition cardiaque, Biologica, 15 juillet 1913, 202-208.
5. Influence du calcium sur l'apparition ou l’exagération du
ralentissement expiratoire du cœur chez le chien (en coll. avec
C. Pezzr). Journ. de physiol. et de path. génér.), 1913; XV, 485492,
DES
PROFESSEURS
-
289
6. Arrêt diastolique des ventricules
par
fébrillation
des
oreillettes sur le cœur affaibli de lapin, Réunion biologique de
Nancy, in C. R. de la soc. de Biol, 1913, LXXIV, 851.
7. Influence de la fibrillation auriculaire sur le rythme d'
ventricule chez le chien pilocarpiné, Réunion biologique 4e
Nancy, séance du 18 juillet 1915.
8 Sur l'augmentation
d'amplitude
des
postextrasystoles
après les contractions supplémentaires interpolées. (En coll.
avec M. TIFRENEAU), €. À. de La soc. de Biol., 1915, LXXV,
142.
9. Influence de la fibrillation des orelllettes sur le rythme
des ventricules du cœur affaibli de lapin et du cœur de chien
pilecarpiné, Communication à la VIS section du Congrès inter-
national de médecine de Londres,
10. Sur le titrage physiologique
ques, Communication au Congrès
cie de la Haye,
septembre
1913.
août 1918.
|
des médicaments galéniinternationali de pharma-
11. Rôle de la caféine dans l'action pharmacodynamique du
café (en coll. avec M. TIFFENEAU), Journai d'hygiène alimentaire et d'alimentation rationnelle, Paris, Masson, 1913.
12. Analyses in Journal de physiol. et de path. générale.
M. P. MATHIEU,
préparateur.
1. Cinq notes sur « l'Hyperglycémie expérimentale ». Travail du ijaboratoire de M. le Pr Mever (en coll avec M. 3.
Parisot), in €. R. Société de Biologie, T. LXXIV.
8. Divers. Rédacteur en chef-de la « Revue photographique
de l'Est ». (1913). Articles de vulgarisation {Physique et chirurgie photographiques).
IV.
— Physique
M. DUFOoUR,
médicale.
agrégé.
1. L'Ophialmoscope monoculaire à main du professeur Gullstrand. (Réunion biologique de Nancy.)
2. Vision binoculaire et fatigue.
(Réunion
biologique de
Nancy.)
3. Sur la vision stéréoscopique.
(Réunion
biologique de
Nancy.)
4. Miroir grossissant destiné à donner de bonnes images par
réflexion sous l'incidence oblique.
Nancy.)
5. Analyse de « Der energetische
wap.
(Revue
générale
(Réunion
Imperativ
des Sciences.)
biologique
», &e
W.
de
Osr-
390
.
PUBLICATIONS
6. Sur la création d'une Ecole d'Opticiens. Rapport présenté
à M. le Recteur de l'Académie de Nancy.
7. L'enseignement de la Physique médicale dans Les universités allemandes. Rapport présenté à M. le Ministre de l'Instruction publique à la suite d’une mission en Allemagne.
8. Questions
nouvelles
d'optique
psycho-physiologique.
(L'année psychologique.)
9. Revue des livres nouveaux. (L'année psychologique.)
10. Sur l'emploi des lunettes hétérochromes. (Réunion
logique de Nancy.)
11. Sur l'éclairage endoscopique
biologique de Nancy).
12, Quelques expériences
(première
à propos
bi)-
note). (Réunion
|
du phénomène
de Troz-
ler, (Réunion biologique de Nancy.)
18. Les lois dioptriques d'ordre supérieur. (Congrès de la Société française d'Ophtalmologie.)
14, Sur l'éclairage endoscopique (deuxième note). (Réunion
biologique de Nancy.)
15. Dipioscope
et
simulation.
(Réunion
biologique
de
Nancy.)
16. Quelques acquisitions récentes de la
dioptrique
oculaire. Conférence faite à l'Hôpital Lariboisière pour le cours
complémentaire d'ophtalmologie pour spécialistes. (Annales
d'Oculistique.)
‘
17. Les lunettes Distal. (Réunion biologique de Nancy.)
18. Sur le mélange optique des couleurs. (Réunion biologique de Nancy.)
19. Physique et Biologie pour le Livre d'Or de M. le professeur LE MonNIER, de la faculté des sciences de Nancy.
20. La vision binoculaire chez les sujets qui ont un œil apha-
que. (Réunion biologique de Nancy.)
21. Collaboration aux Annales d'Oculistique. Analyse des
Transactions of the Ophtalmological Society of the united
Kingdom.
‘
V. — Histoire naturelle médicale
M.
VUILLEMIN
Paul,
professeur.
1. Variation périodique des caractères spécifiques.
rendus
de l'Académie
1912.)
2. Le verdissement
323-824, 4 août 1913.)
3. La pélorie
des
du
Sciences,
t. CLV,
bois de poirier.
et les anomalies
connexes
(Comptas
p. 918-922,
4 nov.
(Ibid., t
CLVII,
p.
d'origine
gamogem-
DES
mique.
(Annales
des
PROFESSEURS
Sciences
291
naturelles,
Botanique,
rie, & XVI, p. 187-255, PL I-V, 1912.)
%
£é-
4. Revue annuelle de mycologie. (Revue génér. des Sciences,
t. NXIV, p. 183-199, 15 mars 1913.)
5. La périodicité des caractères spécifiques. (Bulletin de la
Société des Sciences de Nancy, 8 série, t. XIII, p. 179-218, fig.
148,
1918.)
6. Les
tumeurs
des
plantes
comparées
aux
tumeurs
anima-
les. (Biologica, t LIT, p. 101-109, fig. 1-9, 15 avril 1913.)
1. Mycologie
et
Phylopathologie.
Travaux
publiés
en
France. (Botanisches Centralblatt, t CXXI-CXXIII, 1912-1918.)
Ms
THiRy G., agrégé,
médicale et chef
chef des travaux d'Histoire naturelle
du laboratoire de Bactériologie
des cliniques.
1 Note à propos
de la communication
de MM.
RuBraô
MID et U. PaRANHOS, inscrite à l’ordre du jour sur « lAnkylostomiase au Brésil ». 1% Congrès international de Pathologie comparée, 1912. Paris 18-28 octobre. Masson, éditeur.
e. La Boussole Dioptre de Campagne, Système Bézard. (Bulletin de l'Association des Médecins, Pharmaciens et Officiers
d'Administration de 1a Réserve et de l'Armée territoriale du
20% Corps. 1913. % année. Janvier ne 1, 20-2% Planche I. 5 &gures.
|
3. Sur les cultures colorées de Bactéries considérées jusqu'à
présent comme achromogènes. (Bacillus sublilis. Bacillus mesentericus vulgatus, ruber, fuscus, niger. Bacillus megate-
rium.)
Comptes
rendus
de
l'Académie
Séance du 13 janvier.
Tome
séances
de Biologie.
des
Sciences.
1913.
156, p. 166. (Avec M. Ph. LASSEUR.}
4. Nouvelles colorations présentées par certains Micro-0Tganismes cultivés en milieux synthétiques. (Bacillus mesentericus niger et fuscus. Deux Actinomuyces. Réunion Biologique
de Nancy. 1913. Séance du 18 janvier. Comptes rendus des
de la Société
(Avec
M.
Pi
LassEUR.)
HART,
préparateur
1918.
Tome
|
LXXIV.
163-166.
5. Un cas de Myiase intestinale à Musca domestica 1. Paris-Médical, 1913. 15 février, ne 11, p. 276. J.-B. Baillière et
Fils. Paris. (Avec MM. L. GRUYER, ancien préparateur au Laboratoire d'Histoire Naturelle médicale de Nancy, et R. LIEN-
Nancy)
de zoologie
à la Faculté
6. L'Incinération des Immondices
cédé TOoBIANSKY
vrier,
n°
professeur
17.
p.
D’ALTHOFF).
agrégé
229-232.
La
des
sciences
à basse température.
Presse
Bibliographie
Médicale.
(Avec
à la Faculté de Médecine.)
M.
1913.
M.
de
(Pro-
26 fé-
PERRIN,
292
PUBLICATIONS
7.
187%)
L'Anguillule
stercorale,
chez les mineurs
Sirongyloides
de fer de la Lorraine.
stercoralis
(BAVAY
(Réunion Biolo-
gique de Nancy). 1913. Séance du 17 février. Comptes rendus
de séances de la société de Biologie 1918. Tome LXXIV, 509502. Bibiliographie.
8 L'Anguillule stercorale chez les mineurs de fer de la Lorraine.
(Bulletin de la Société Industrielle de l'Est.) 1913.
Nancy.
9. Aspergillus el Argent
Nancy.
ciété
de
1913.
Séance
Biologie.
du
1913.
mélallique.
17 février.
Tome
Réunion
Comptes
LXXIV.
Biolog:que
rendus
487-489
CopuR.)
10. Acremonium Potronii isolé à deux reprises
froid de la région sternale. Réunion Biologique
de
(Avec
de-
la So-
M.
J.
d'un abcès
de Nancy.
1913. 17 février. (Avec M. L. MICHEL, ancien chef de clinique de
la
Faculté de Médecine.)
11. La Gangrène spontanée des organes
génitaux
chez
l'homine et chez la femme. Paris Médical. 1913. 19 mars, n° 18.
p. 819-829. 5 figures. Bibliographie. Présence du Bacille et
Spirille de H. VincenT, du Bacille de Klebs-Loefller, Staphylocoque et Colibacille (Avec M. L. SPILLMANN, professeur agrégé
à la Faculté de Médecine, et M. J. BENECH, interne des hôpitaux.)
|
‘
12. Le Venin des Vipères françaises. I. Action de quelques
substances sur le Venin de Vipère. II. Traitement des Morsures de Vipères. Club Alpin Français. Bulletin de la Section
Vosgienne. 1918. 32° année, n° 2 mars-avril, Nancy. (Avec M.
P. RINN)
13. Un Musée ambulant de la Tuberculose. La Presse Médicale. 1918. 29 mars, n° 26. 353-355. (Avec M. M. PERRIN, pro-
fesseur agrégé à la Faculté de Médecine.)
|
14. À propos de l'Ankylostomose au Brésil. Revue Médicale
de l'Est, 1913. 15 mars, 211-218.
15. Maladies professionnelles des Photographes. Lésions du
sang.
Cancer? Paris Médical. 1913. 29 mars, n° 17, p. 417.
16. Pyo-dermato-mycose provoquée par un « Nocardia ». Revue Médicale de l'Est, 1918. 17 mars, 159-170 et 15 mars. 198èlè. (Avec M. M. POTROY, ancien chef des travaux du Labora-
toire d'Histoire
17. La
Naturelle Médicale
Doctrine
1918. Tableau.
des
Anticorps.
de la Faculté.)
Revue
(Avec M. Ph. LASSEUR.)
Médicale
de l'Est,
18. Règles essentielles d'hygiène auxquelles il convient de
soumettre l'autorisation de construction.et de fonctionnement
d'une Usine d'Incinération des ordures ménagères. L'incinération des O. M. devant les Commissions sanitaires et les Con-
DES
seils d'Hygiène).
Revue
PROFESSEURS
Médicale
de l'Est,
293
1913.
29 pages. 2 fi-
gures.
18. Comment on se défend de l'Ankylostome en Europe et
aux Colonies. Buïletin de la Société Industrielle de l'Est, 1915.
Nancy. (Avec M. J. HENRY.)
80. Un souvenir de L. QUELET. Bulletin trimestriel de la So.
ciété Mycologique de France, 1913, tome XXIX, 1 planche.
21. Mycologues Lorrains. Dernière excursion. Ibid. 1913. 1
planche.
22. Muguet spontané du tube digestif et de la langue chez
ur. Singe trypanosomé. Langue pileuse brune. Archives de Parasitologie de R. BLANCHARD, 1913, tome XVI, ne 2, p. 168-177,
2 figures.
83. Gastro-Entérile hémorragique chez le Chien, avec présence de Bacillus hastilis et de Spirochaeta Vincenti. Archives de Parasitologie de R. BLancHarp, 1913, tome XVI, n° 2,
pages 174184, 1 figure.
(Avec
M.
Ch
FAIRISE,
professeur
agrégé à la Faculté.)
84. Expertise des Viandes : Maniements et exploration des
gunglions.
Province Médicale,
1913, n° 13, 29 mars,
135, 2 fi-
gures. (Avec M. PERRIN, professeur agrégé à la Faculté de Médecine.)
25. De la Myiase Intestinale (Revue). Revue d'Hygiène et de
Police Sanitaire, 1913. (Avec M. R. LIENHART, préparateur au
Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences.)
26. Bacillus pyocyaneus et Lactophénine. Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 mars, Tome XI, n° 2, p. 36-38; Comptes
rendus des Séances de la Société
de Biologie,
1918. Tome
LAXIV.
27.
661-658.
De faibles doses d'antiseptiques exaltent l& virulence el:
les fonctions des Microorganismes,
Réunion Biologique de
Nancy, 1918, 11 mars, Tome XI, n° 2, p. 37, Comptes rendus
des Séances de la Société de Biologie, 1913. Tome LXXIV. 652,
28. L'Ankylostomiase existe-t-elle dans les Mines de Fer de
la Lorraine? Annales des Mines, 1913, 47 pages, 4 tableaux.
29.
Min.
Un
cas
Société
L. MICHEL,
d'Acrémoniose,
de Médecine
Acremonium
de Nancy,
1913,
Potronii.
26 février.
P.
VUILLE-
(Avec
M.
ancien chef de clinique à la Faculté de Médecine.)
30. L'identification des taches de sang. Procédés modernes.
Paris Médical, 1913, 5 pages. (Avec M. M. PERRIN, professeur
agrégé à la Faculté de Médecine.)
SL Du verdissement de l'artichkaut par des
Bacilles
du
groupe du Bacillus sublilis.
Réunion Biologique de Nancy,
1913, 11 avril; Comptes rendus des séances de la Société de
3ioïogie, 1913. Tome LKXXIV. (Avec M. P. VERNIER, prépara-
teur
à l'Ecole
supérieure
de pharmacie.)
.
29%
PUBLICATIONS
3. La défense de la Lorraine contre l'importation de paraSites exotiques. Société de Médecine de Nancy, 1918, mai.
{Avec
cine.)
M. M.
PERRIN,
83. Fréquence
mineurs
(Avec
decine.)
M.
de
M.
fer.
des
professeur
diverses
Société
PERRIN.
34. Traitement
de
agrégé
variétés
Médecine
professeur
des Vers
de
à la Faculté
de Méde-
d'Helminthes
Nancy,
chez
agrégé à la Faculté
Intestinaur.
les
1913, 9 avril.
Consultations
de Mé-
médica-
Ies françaises, publiées sous la direction de M. J. CASTAIGNE,
À. Poinat, éditeur, Paris. (Avec M. M. PERRIN, professeur
agrégé à la Faculté de Médecine.)
39. Présence de Sarcines dans une urine humaine pendant
dix-sept années. Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 avril;
Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, 1913,
Tome LXXIV.
(Avec M. GUÉRIN, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Nancy.)
36. Kyste paradentaire. Présence de l'Actinomyces mordoré,.
Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 avril. Comptes rendus
des séances de la Société de Biologie,
1913.
(Avec
M.
P. Jac-
QUES, professeur agrégé à la Faculté de Médecine.)
3% Un cas d'associations paräsitaires multiples. Füilariose,
Ankylostomose, Plasmodiose et Oxyurose. La Province Médi-
cale, 1913, 21 juin. (Avec M. J. HENRY.)
88. Fréquence des Kystes hydatiques en Lorraine. Société
de Médecine de Nancy, 1913, 5 mars; Revue Médicale de l'Est,
1913, 7 pages, 1 figure. (Avec M. G. ETIENNE, professeur à là
Faculté de Médecine et M. L. RUEFF.)
M. Janin (Louis), préparateur.
1. Les Mycorderma; leur rôle en pathologie. (Thèse. 1913.)
2. Sensibilisation de l'organisme par un
champignon du
poumon. (Revue de Médecine, 10 mai 1913.)
3. Données nouvelles sur la localisation du Mycoderma pulmoneum. (Revue médicale de l'Est, 17 mars 1918.)
4. Deuxième cas de lambliose observé à Nancy. (En collaboration avec le D' Hanxs.) (Société de médecine de Nancy;
séance
du 9 avril 1918.)
5. Mycose trichnophyioide du bras causée par un parasilé
nouveau, le Corethropsis hominis. (En collaboration avec le
professeur agrézé L. SPIELMANN). (Société française de Dermatologie et de Syphiligraphia, 8 avril 1918. Société de médecine
de Nancy,
phies.)
séance
du 23 avril 1919 (présentation de photogra-
DES
M
PROFESSEURS
293 :
6. Dysenterie chronique à Lamblia. Etude anatomo-pathologique. (En collahoration avec le Dr Farnise). (Archives de
Médecine expérimentale et d'Anatomie
pathologique,
n° 5,
….
t XXV,
7. À
sept.
1915.)
propos
laboration
avec
des
genres
Zymonema
le Dr VERNIER.)
ei Mycoderma.
(C. R. des séances
ciété de Biologie; séance de la Réunion
du 20 mai 1918; t. LKXIV, p. 1134.)
biologique
boration avec le D' Hans.)
|
8. Recherches
VI. —
M.
sur les parasites
de la langue
(En
col-
de la So-
de Nancy
notre.
(Colla-
Pathologie et clinique médicales.
BERNHEIM,
professeur
honoraire.
1. Définition et valeur thérapeutique de l'hypnotisme. Rapport à la Société internationale de Psychologie médicale et
Psychothérapie. Bruxelles, 1911, in Journal für Psychologie
und Neurologie,
Leipzig,
tome 18, p. 468.
2. Discussion sur l'hypnotisme. À la même Société à Munich,
ibidem, tome 19, p. 277, Leipzig, 1912.
3. Discussion sur un cas de psychose rhumatismale. (Société
de Psychiatrie,
16 novembre
1911. Encéphale,
1911, p. 574
4 De la sclérose latérale amyotrophique consécutive à un
traumatisme périphérique. Bulletin médical, 1912, p. 441.
5. Des myélites et névrites d'origine émotive. Bulletin médi-
cal, 1912, p. 441.
6. De la suggestion. Un volume de 270 pages. Librairie scien-
tifique et philosophique,
Michel.
7. De la respiration
ciens, 1912, p. 210.
Paris,
de
8. De l'auto-suggestion.
9. Discussion
d'un
délire
sur un
cas
rue
Hugghens,
Cheyne-Siokes,
(Revue
de persécution.
Société
vembre 1912 Encéphale, 1912.
10. Sommeil et somnambulisme.
Encéphale, 1912.
Journal
de Psychiatrie,
d'illusion
du
de
Revue
22,
« déjà
chez
Albin
des
Prati-
_
juillet 1912.)
vu » au
Psychiatrie,
médicale
débul
21
no-
de l'Est et
11. Discussion sur l'idée fixe avec représentations menlules
pseudo-hallucinatoires. Société de Psychiatrie, 20 février 1913,
Encéphale, 1918, p. 268.
12. Des hallucinations physiologiques et pathologiques. Encéphale, 1918, p. 509.
|
13.. Discussion sur un cas de fugue. Société de Psychiatrie,
20 mars
1913, Encéphale,
1918, p. 395.
296
PUBLICATIONS
14. Discussion sur la suggestibilité motrice et atliludes cala-
leptiques.
Société
1913, p. 396.
de
Psychiatrie,
15. Discussion sur la tuberculose
21
mars
1913,
Encéphale,
et démence précoce.
de Psychiatrie, 17 avril 1918, Encéphale,
1913, p. 487.
-
Société
16. Des bains froids dans la fièvre typhoîde, Journal des Praticiens, 1918, p. 489.
17. Considération élémentaire sur les râles. Journal des
Praticiens, 1918, p. -585.
18. L'hystérie. Définition et conception. Pathogénie. Trailement. { volume de l'Encyclopédie scientifique, Paris, P. Doin,
1915.
19. Préface du livre du docteur Guibert
veilleux, Paris, Albin Michel, 1918.
20. Question
de l'hypnotisme.
Ses
professeur
du mer-
évolutions diverses,
état actuel. Archives internatoinales
médicale de l'Est, 1918.
Dr SIMON,
: L'IUusion
de
neurologie,
de clinique
Son
et Revue
médicale.
L Leçon d'ouverture du cours de clinique médicale. Rev.
méd. de l'Est, 17 janv. 1918.
2. Potype du cœur (présentation de pièce), Soc. de méd. de
/ Nancy. 21 janv. 1913.
|
°
3. Radiographie de deux cas d'Ectrodactylie, id. 26 fév. 1918.
4. Lésions syphilitiques sclérogommeuses
du myocarde.
Hémorragie bulbaire, id. avril 1918. Coll. avec MM. FAIRISE et
Hanss.
.
5. Tubertulose solitaire
du bulbe, paralysie faciale et du
moteur oculaire externe. id. Collab. avec M. FAfRISE.
6. Sarcomaltose généralisée. Soc. méd. Nancy, 14 mai 1913.
Coll.
avec M.
7.
Cinq
8.
Un
cas
CAUSSADE.
de
méningite
id. 88 mai 1913. Collab. avec M.
Coll.
cas
avec M.
de
syndrome
CAUSSADE.
cérébro-spinale
JACQUOT.
cerebelleux
pur.
id.,
épidémique.
2 juillet
1913.
9. Un cas de leucémie lymphatique. ià. 9 janvier 1918. Collab.
avec M. JACQUOT.
10. Cinq cas de méningile cérébro-shinale observés à l'hônital Civil de Nancu. Rev. méd. de l'Est, 15 octobre 1918. Coll.
avec M. JACQUOT.
M. HausHarrer, professeur de eliniqe médicale infantile.
1
Pyclo-nephiste
au niveau
Risk).
Soc.
chronique
avec
des lubuli chez un enfant
de
médecine
de Nancy.
formation
de 9 ans.
Janvier
1913,
adémonateuse
(Avec M.
Far-
DES PROFESSEURS
. à Démence
épiüeptique
dans
297
l'enfance.
Soc. de méd.
8 jan-
vier 1913.
8. Nanisme achondroplasique. Soc. de méd. 22 janvier 1918.
4. Syndrome protubérantiel dû à un tubercule du pont chez
une fillette de 2 ans &. (Avec M. FarRise). Soc. de méd., 5 fé-
vrier
1918.
5.
Calculose
6.
Tumeur
7.
Tuberculomes
fant.
fant,
vésicale
chronique
chez un
en-
atypique de la région préclaviculaire
chez un
en-
(Avec M. FaïnisE).
et pyélonéphrite
Soc. de méd.
12 février 1913.
(Avec M. FAtRISE). Soc. de méd.
12 février 1913.
(avec M.
FarRisk).
mulliples
Soc.
de
l'encéphale
chez
de iméd. 9 avril 1918.
un
enfant.
8, Malformations cardiaques et vasculaires multiples chez
un enfant. (Avec M. Farrise). Soc. de méd. 9 avril 1918.
9. Statistique des méningites aiguës observées à la clinique
injantile depuis 19 ans. (Avec M. À. REMY). Soc. de méd. 28
mai 1915.
10. Myopathie primilive progressive chez deux frères. (Avec
M. LuCIEN.) Revue neurologique, 15 mai 1913.
11. Tuberculose pulmonaire chronique Chez un enfant avec
poussées passagères d'hémalurie ou d'albuminerie. Soc. de
méd. ? juillet 1913.
12. Troubles
néyade.
M.
intellectuels
Pédiatrie,
G. ETIENNE,
15
juillet
professeur
chez
1913.
un
enfant
de pathologie
interne.
à la suite
générale
d'une
et pathologie
1. Le but de l'enseignement de la Pathologie interne, et les
tendances actuelles de la Pathologie générale. (Cours d'ouverture), 3 avril 1943. Province médicale 1918. 7 juin, p. 251. Revue médicale de l'Est, 15 février 1918, p. 484.
2. Hypertrophie cardiaque expérimentale après les injections
d'Urohypotensine. (En coll. avec M. DuRET}, Réunion biologique de Nancy, 1912. 12 novembre. C. R. Société biologique.
1912. LXXIIT, p 528.
8. Action sur l'appareil cardio-vasculaire
des injections ré-
pétées d'Urohypertensine et d'Urohypotensine.
Journal
Physiologie et de Pathologie générale. 1918. Janvier, n°
p. 105-120.
4 Emination
de
lUrohypertensine
chez
le vieillard.
de
1,
(En
collaboration avec M. Duner). Réunion biologique de Nancy.
1918. 11 mars. Revue médical de PEst 1913.
5. Interprétation de quelques tracés du cœur. L'Intersystole.
Réunion
biologique
Nancy.
12 novembre
1912.
298
PUBLICATIONS
6. L'intersystole du cœur humain normal. Réunion biologique de Nancy 1912. 16 décembre.
7. L'intersystole chez l'homme. Démonstration de son existence chez l'homme et du mécanisme de la fermeture des valvules auriculo-ventriculaires. Archives des maladies du cœur
et des vaisseaux.
1913. n° 3. p. 161-175.
8. Bradycardie et Bradysphygmie. Société de médecine de
Nancy. 1913, 12 février.
9. Cardiogrammes et Phlébogrammes de deux cas de communication interventriculaire, type Roger. Société de médecine de Nancy, 1913. 9 juillet.
10.
Endocardite
19.
La
sygmoïdienne
chronique
perforante.
(Avec
M: Ducrer.) Société de médecine de Nancy, 1913, 25 juin.
11. Epidémie éberthienne familiale de manifestations polymorphes. Société médicale des hôpitaux. 1912 15 novembre.
12. Ictère catarrhal éberthien à début pneumonique. Archives des maladies de l'appareil digestif, 1912, p. 1, janvier.
13. Un cas de Fièvre de Malte
antochione. (En coll avec
M. GanzinorTy.) Société de médecine de Nancy, 12 mars 1913.
14 Sur la Sérumthérapie de la tuberculose. Société de Mé-.
decine de Nancy. 9 juillet 1913.
15. Fréquence des Kystes hydatiques en Lorraine. (En coll.
avec MM. RüErr et G. Tiny.) Société de Médecine de Nancy.
1913. 5 mars.
16. Sur la Définition des Arthrogathies nerveuses. (En coll.
avec M. PERRIN.) Paris médical 1912. 14 décembre.
17. Arthropathies
tabétiques et
rhumatisme
déformant.
Société de Médecine de Nancy. 1913. 12 février.
18. Maladie
osseuse de Paget et heredo-syphilis. Société
Médicale des hôpitaux. 1915. 7 février.
l’activité
Morbidité
et
vénérienne
l'efficacité
Société de Médecine
de
de Nancy.
en
raison
de
25 juin 1915.
21.
R2.
Vomissement. Traité de Robin. Vol. II, p. 298.
Ulcérations intestinales. Traité de Robin. Vol. II, p. 332.
M.
RICHON,
agrégé,
de
avec
Dyspepsie
T. II, p. 349.
Traité
directe
la Prostitution.
20.
de Robin.
intestinale.
est
la surveillance
Thérapeutique
chargé de la clinique
des vieillards.
des
pratique
mäladies
1. Hémorrhagie sous-arachnoïdienne; syndrome pseudo méningitique.
(En collaboration avec
MM. Hanxs et FAIRISE.)
Communication à la Société de médecine, Séance du 8 janvier 1918. :
2. Tétanie
de Médecine
d'origine digestive. Communication à la Société
de Nancy. Séance du 9 juillet 1913.
DES
M.
1. Sur le
ques. XILII
bre 1912.
PROFESSEURS
PERRIN,
299
agrégé.
mode d'administration des sérums hematopoiétiCongrès français de médecine. Paris, 13-16 octo-
2. Sang maternel et sang fœtal dans un cas d'anémie pernicieuse de la grossesse. (Avec M. A. Spire.) XITI° Congrès
-{rançais de médecine. Paris, 13-16 octobre 1912.
3. L'Hygiène
pratique
des
contagieux.
Fascicule
46
(in-16)
de la Coilection
des
Consultations
médicales
françaises.
A. Poinat, éditeur. Octobre 1912 Même ouvrage (édition en
langue espagnole.)
4. Un ancien diplôme de chirurgien lorrain. Paris médical,
RG octobre 1912, n° 48, p. 45.
5. La vaccination antityphoïidique. Bulletin de l'Association
syndicale des médecins de Meurthe-et-Moselle, 1% novembre
1912.
6. Les nouveaux traitements de la Tuberculose. (Conférence
faite le 1% juin 1912, au Cours de perfectionnement.) Bulletin
de l'Association syndicale, 1% novembre 1912 et 1% janvier
1913.
.Anémie pernicieuse de La grossesse,exumen des sangs Maternel et fœtal. (Avec M. A. SPIRE) Société d'obstétrique et
de gynécologie de Nancy, 20 novembre 1912.
8. Sur la définition des arthropathies nerveuses. (Avec M. le
prof. G. ETIENNE.) Paris médical, 14 décembre 1912 et Revue
médicale de l'Est, 1% septembre 1913.
9. Sur certaines fuites dans la prophylaxie des maladies de
provenance
hydrique.
pharmaciens, etc.,
Janvier 1913.
10. L'opinion du
de
Bulletin de l'Association des médecins,
la
docteur
réserve
et de
Lapponi
sur
l'A,
T.
du
20° corps.
l'hypnotisme.
médical Janvier 1913.
|
11. L'incinéralion des immondices à basse température
Paris
(pro-
cédé TOBIANSKY D'ALTHOFF.) (Avec M. G. THInv.) Presse médicale, 26 février 1913.
12. Le nouveau matériel du service de santé müitaire. (Avec
M. G. Tuiry.) Le Caducée, 17 mars 1918.
19.Effets de l'ingestion des corps immaunisants de Spenglér
pour Le traitement de la Tuberculose. Société de médecine de
Nancy. 5 mars 1915.
14. Tuberculose transmise à deux enfants par du sable con-
taminé. Société de médecine de Nancy. 12 mars 1913.
15. Expertise des viandes : maniements et exploration des
ganglions. (Avec M. G. THrIRY.) Province médicale. 29 mars
1913.
300
PUBLICATIONS
16, Un musée ambulant de la
Tuberculose.
(Avec M. G.
THIRY.) Presse médicale. 29 mars 1918.
17. Fréquence des helminthes chez les mineurs de fer de la
Lorraine. (Avec M. G. THIRY.) Société de médecine de Nancy.
9 avril
1915.
18. L'anguiüllule slercorale chez les mineurs de fer de la Lorraine. (Avec M. G. THiry.) Société de médecine de Nancy.
9 avril 1918.
19. À propos des impôts professionnels. La Médecine prati-
que. Avril 1913.
20. La défense de la Lorraine contre les parasites exotiques.
{Avec M. G. THiry.) Société de médecine de Nancy. 28 mai
1915.
21. À propos
des rapports
de la diphtérie
aviaire
et de
la
diphtérie humaine. Présence chez une poule d'un bacille de
Kiebs-Loeffler virulent et toxigène. (Avec M. G. THIRY.) So-
ciété de médecine
82.
Myélite
de Nancy,
syphilitique
28 mai
avec
ETtENNE.) Société de médecine
1918.
arthrite.
de Nancy.
(Avec
M.
11 juin 1913.
Joseph
23. La liqueur ammoniacale anisée. Société de Médecine de
Nancy. 11 juin 1918.
24. Le Traitement des vers intestinaux. (Avec M. G. THIRY.)
Fascicule 54 de la Collection des consultations médicales fran-
çaises. À. Poïinat, éditeur. Juin 1918. Même ouvrage, édition
en langue espagnole.
88. Essais d'administration par voie gastrique
des
corps
immunisants de C. Spengier. Province médicale, 14 juin 1918.
26. La Coqueluche dans les premiers mois de la vie. (Avec
M.
27.
À. Remy.) Société de médecine de Nancy. 2 juillet 1918.
Essais de sérothérapie antituberculeuse (Marmoreck).
(Avec
M.
A.
Lecris.)
Société
de médecine
de
Nancy.
9 juilist
1915.
88. Aperçu général sur les médications spécifiques de la Tu‘berculose. Province médicale. 12 juillet 1918.
29. L'identification des taches de sang ‘procédés
{Avec M. G. THiry.) Paris médical. Août 1918.
M.
Jacques
PARISOT,
modernes).
agrégé.
1. Lésions osseuses et fractures spontanées chez le lapin
sous l'influence de l'hyperglycémie expérimentale.
Soc. de
Biologie, 12 nov. 1912, p. 536.
2. Etude de la teneur en chaux du
squelette des animaux
rendus expérimentalement qlycosuriques. (En coll. avec M.
RogerT.) Soc. de Biologie, 12 nov. 1912, p. 538.
DES
PROFÉSSEURS
301
3. Îctère hémolylique par fragilité globulaire el hémolysinémie. Effel du traitement par la cholestérine. (En coil. avec
M. HeuLiv.) Bulletin de la Société médicale des Hôp. de Paris,
15 nov. 1912, p. 527.
4
Modifications
Ll'hyperglycémie
Soc.
de Biologie,
5. Effets
tique
6.
la nutrition
16 décembre
de la radiothérapie
congénital.
Médecine
de
expérimentale.
(En
de Nancy,
coll
1912, p. 41.
splénique
collaboration
8 janvier
Hyperglycémie
générale
(En
sous
avec
dans
avec
M.
l'influence
M.
l'ictère
hémoly-
HEuLLy:)
Soc.
expérimentale
et
diurèse.
En
coll
avec
7. Essai de traitement de lictère hémolytique congénital
lu radiothérapie splénique. (En coll avec M. HEULLY.)
zette des Hôpitaux. 13 février 1918.
des ictères hémolytiques, (En coll.
médicale, 19 février 19183. n° 8.
9. Absorplion et élimination du
glycémie expérimentale. (En coll.
Biologie, 17 février 1918, p. 492.
10. Quelques
réactions
de
mie expérimentale. (En coll.
logie, 17 février 1913, p. 494.
de
1913
M. MarTmIEU.) Soc. de Biologie, 18 janvieé 1913. p. 168.
8. Le traitement
HEULLY.) Semaine
«ie
MATHIEU.)
avec
sucre au cours de
avec M. MATHIEU.)
l'organisme
avec
M.
dans
MATHITEU.)
par
GaM.
l'hyperSoc. de
l'hyperglycéSoc.
de
11. Les conceptions nouvelles sur la pathogénie
du
exophtalmique. Journal médical français, 15 mars 1918.
Bio-
goûître
12. Caractérisation de la globine dans l'urine, en présence
des autres albumines urinaires. (En coll avec M. ROBERT.)
Soc.
de Biologie,
13. Etude
avec
14
M.
avril
1913,
de quelques
RoBerT.)
Soc.
Lésions osseuses
chez les diabétiques.
cas cliniques de globinurie.
de Biologie,
avril
1918.
et troubles du métabolisme
Mouvement
médical,
(En coll.
de la chaux
15 avril 1913.
15. Sur la présence et la recherche de l'acide cyanhydrique
chez les champignons. (En coll avec M. VERNIER) Bull de Ia
Soc. mycologique. Tome XXIX, 5° fascicule.
16. Ankylostomose et ictère hémolylique acquis. Recherches
anatomo-pathologiques. (En coll avec M. Fatrise.) Archives
des Maladies du cœur, des vaisseaux et du sang, avril 1913.
17.
Glandes
avec M.
surrénales
LUCIEN.)
1 volume
et organes
chromaffines.
de 450 pages
avec
(En
100 figures
le texte. Société d'Editions scientifiques. Paris 1918.
coll.
dans
302
|
PUBLICATIONS
VII. — Pathologie
et clinique chirurgicales
M. Weiss, professeur de clinique chirurgicale.
1. Le traitement des plaies des grosses artères et plus spécialement de celles qui sont produites par les balles de petit
calibre, Paris Médical, 5 juillet 1918, p. 119.
2. La myoplastie deltoidienne dans les luxations récidivantes de l'épaule. Communication à la Société de médecine de
Nancy. Juillet 1915.
3. Les premiers enseignements de la guerre balkanique au
point de vue de la chirurgie de guerre. Est républicain, 27 février, 7? mars, 27 mars 1918.
4, Fracture tangentielle du crâne avec blessure du Cerveau.
Revue
Médicale
M.
de l'Est, 1913, p. 215.
VAUTRIN,
professeur adjoint, chargé
de pathologie externe.
du
cours
1. Chorio épithéliome et môle hydatiforme, Communication
à la Société d'Obstétrique et de gynécologie de Nancy. 20 novembre 1912. Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 8. Nov. 1912, p. 940.
2. Considérations sur 3 nouveaux cas de grossesse extra
ulérine double. Communication à la Société d’obstétrique et
de Gynécologie de Nancy. 20 nov. 1912.
Bull de la Société
d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 8. Novembre
1912, p. 944.
3. Grossesse
Gynécologie
d'Obstétrique
1912. p. 1028.
de
tubaire
et
Nancy.
de
bilatérale.
Société d'Obstétrique
18 décembre
Gynécologie
de
1912.
Paris.
Bull.
N°
de
et de
la Société
9. Décembre
4. Grossesse utérine et grossesse tubaire simultanées. Bull.
de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 2.
Février 1913, p. 129.
5. Considérations sur les tumeurs kystiques de l'utérus d'origine mullérienne. Annales de Gynécologie et d'Obstétrique.
Juin 1918, p. 358.
6. Les Kystes dermoïdes du cul-de-sac vé sico-utérin. Bull. de
la Société d'Obtsétrique et de Gynécologie de Paris. N° 5. Mai
1918, p. 510.
7. La cure opératoire de l'hydrocèle.
chirurgie. N° 8. Août 1913, p. 897.
Archives
;
générales
de
DES
M.
FROELICH,
1.
PEst,
agrégé,
Considérations
1912,
p. 721.
PROFESSEURS
303
chargé du cours
et orthopédie.
sur
le
mat
de
de
Potl.
clinique
Revue
infantile
médicale
de
2. De la coxa vara. Rapport présenté au Congrès français
de chirurgie. Oct. 1912. Jn compte rendu du Congrès français
de chirurgie, Paris, 1913.
8. Tuberculose chirurgicale du nourrisson.
Rapport
présenté au Congrès français de gynécologie et pédiatrie. Lille,
26 mars 1913.
4 Compte rendu du Congrès allemand d'Orthopédie. Berlin.
Mazs 1913. Revue d'orthopédie, 1* septembre 1918, p. 578.
5. Communications au Congrès international de Londres.
Avril 1913,
pied
bot
sur
a) les variétés
congénital;
c) la
de
la tuberculose
maladie
mann,; d) la maladie de Dupuytren-Madelung.
6. Le Congrès international des accidents du
seldorf. Revue
7. Sarcome
médicale
du
genou.
de l'Est,
Revue
de
b) le
de
Volk-
travail à Dus-
15 janvier 1915.
médicale
1915.
8. Encéphalocèle volumineuse
osseuse;
tibio-tarsienne
l'Est.
15
janvier
opérée à la naissance.
Société
de médecine de Nancy, 13 avril 1912 et Revue médicale
l'Est, 15 janvier 1918.
9. Hémorrhagie foudroyante de laritlaire, 3 mois après
de
sa
blessure, ligature de l'artère, fausse paralysie ischémique de
Volkmann. Soc. de méd. de Nancy. 26 fév. 1913. Revue médicale de l'Est. 15 avril 1913.
10. Nouveau cas de coxa vara des adolescents. Soc. de méd.
de Nancy, 12 fév. 1913 et Revue médicale de l'Est, 1% avril
1913.
11. Procédé esthélique de
licale chez l'enfant. Société
cure radicale de la hernie ombide méd. de Nancy, 28 avril 1913
et Revue médicale de l'Est, 15 juin 1913.
12. Luxation soi-disant congénitale de la hanche
pathologique.
(1dem.)
13. Affections orthopédiques
de méd.
1
de
Nancy,
9 avril
et sclérodermie en bandes.
1910
et Revue
médicale
juin 1918.
14. Maladie de Madelung. Soc. äe méd. de Nancy,
1918 et Revue médicale de l'Est, 15 juillet 1918.
15. Osselets surnuméraires du tarse. (Idem.)
16.
Malformations
des membres.
Soc.
congénitales
de méd.
multiples
de Nancy,
médicale de l'Est. 17 fév. 1918.
»
d'origine
et
21 nov.
Soc.
de
l'Est,
28 mai
systématisées
1912 et Revue
‘
dk
PUBLICATIONS
17. Nouveaux cas d'osselels surnuméraires du larse
tarsalia). Soc. de méd. de Nancy. 11 Juin 1918 et Revue
de l'Est, 1er août 1918.
(ossa
méd.
de méd. de Nancy,
15 sept. 1918.
2 juillet
l'Est.
M.
chargé
18. Fracture du crâne obstétrical. Torticolis congénilal.
JACQUES,
agrégé,
1913
de
et Revue
cours
médicale
de
Soc.
d’oto-rhino-laryngologie.
1. Hyperostose massive diffuse du squelette nasal. Prés. et
comm. à la Soc. de Médecine. S. du 11 déc. 1912; In Rev. méd.
de l'Est, 40° ann. Neo 4, p. 147-151: et Rev. hebd. de Laryng.
34° ann.
N° 12, p. 3837-41.
2. Hygiène du nez et de la gorge chez l'enfant et l'adolescent.
L'Education, 4 année, n° 4, p. 482-497.
3. L'anesthésie locale par infiltration en oto-rhino-laryngologie. Comm. à la Soc. Méd. de Nancy. S. du 8 janv. 1913 et
Rev. méd. de l'Est, 40° ann., n° 10 et 11: mai-juin 1913.
4. Resection atypique du maxillaire supérieur pour tumeur
maligne du sinus. Prés. et comm. à la Soc. de Méd. $. du %6
févr. 1913. In Rev. Méd.
de l'Est, 44 année, n° 8, p. 296-98.
5. Sarcôme globo-cellulaire récidivé de l'épipharynx traité
par le cuivre colloidal électrique. Prés. et comm. à la Soc. de
Méd.
S. des 26 févr. et 9 avril 1913. In Rev. Méd. de l'Est,
40° änn. n° 8 et 11.
6. Sur la question des amygdales. Comm. au Congr. de ja
Soc. fr. de Laryngol. Mai 1913. In Rev. hebd. de Laryng., 34°
ann., n° 28, p. 33-38.
.
7. Tumeur tuberculeuse du Larynx. Comm. à la Soc. fr. de
Laryng. Paris. Mai 1915. In Bulletin d'oto-rhino-laryng.
F.
XVI,
n°
4, p.
200-204.
8. Kyste paradentaire, présence de l'actinomyces mordori.
Comptes rendus des séances de la Soc. de Biol., t. LXXIV, p.
835. (En coll. avec le D' G. THIRY.).
Prés.
l'Est,
à la Soc.
40 ann.,
10. Sur Le draînage pharyngien des abcès crâniens
Comm. au Cong. intern. de Méd., sect. d'Otologie.
otogènes.
Londres.
de
9. Syphülotubereulose de la gorge et du nez.
Méa. S. du 14 juin 1913. In Rev. Méd. de
n° 15, p. 571-735.
Août 1918.
M.
ANDRÉ,
agrégé,
chargé du cours de clinique
des voies urinaires.
des maladies
1. Calcul de l'urètre ef fistule pénienne gquérie par autoplastie après
dérivation périnéale des urines. (Coll avec
M. BocreL.) Soc. de Médecine, 11 déc. 1912.
DES
2. À propos
d'un cas
un sujet de 16 ans.
gie, 15 nov. 1912,
PROZESSEURS
d'ouraque
(Coll.
avec
305
totalement perméable
M.
BŒ&CKkeL.)
Journal
chez
d'Urolo-
3. Radiographie d'un urêtre double. (Coll. avec M. BOECKEL.)
Soc, de Médecine, 4 déc. 1912.
4 De l'électrocoagulation dans
Congrès
d'Urologie,
5. Articles : Examen
la prostate;
oct.
les
1913.
tumeurs
de la prostate; Lésions
Encyclopédie
française
de
la
vessie.
traumatiques
d'Urologie
1913.
de
M. G. MICHEL, chargé de cours complémentaire
de médecine
1. Fracture
méthode
Weiss.)
opératoire.
de cuisse vicieusement
de Lambotite,
Société de
prothèse
Médecine
consolidée,
perdue.
de
Nancy,
(En
traitée par lu
coll
12 décembre
avec
1912.
M.
2. Pseudarthrose du radius, traitée par la méthode de Lam-
boite. (Idem.)
à. Fracture de l'extrémité
injérieure du radius vicieusement consolidée, Ostéotomie. Méthode de Lambotte. (Idem.)
Présentation de malade et de radiographies.
4. Tumeur
du fémur.
Présentation de pièces et de radiogra-
phies. Société de Médecine
5. Cholécystite ulcéreuse.
Médecine
de Nancy,
de Nancy. 21 janvier 1918.
Présentation de pièces. Société
21 janvier 1913.
de
6. Un cas de pancréatite ourlienne. Communication, Société
de Médecine de Nancy. Mai 1912.
7. Un cas de chorio-epithéliome. Communication et présentation de pièces. Société d'Obstétrique et de Gynécologie de
Nancy.
Mai
1915.
‘
M. Georges
1. Utérus double.
rectomie subtotale.
GROSS,
Hématométrie,
agrégé.
Hémalosalpinz,
Hémihyste…
Société de chirurgie de Paris, 13 nov. 1913.
In Bull et Mem. T. XXXVIII, n° 36, 19 novembre,
rapport de M. Ombrédanne. Société de chirurgie
27 novembre
1912.
In Bull.
cembre, p. 1409.
2. Spina ventosa costal
23 novembre 1912, ne 46,
3. La stérilisation par
que chirurgicale. Revue
p. 1 (@5 pages) (En coll
et Mem. TL. XXXVII,
p. 1315 et
de Paris.
n° 38. 3 dé-
(Costa ventosa). Province Médicale,
p. 515. (En coll avec M. JACQUOT.)
les vapeurs de formol dans la pratide chirurgie, 10 janvier 1918, n° 1,
avec M. BARTHÉLEMY.)
4. Pancréatite hémorragique.
Nécrose graisseuse.
Société de
‘
306
PUBLICATIONS
Médecine de Nancy, 22 janvier 1913. (En coll. avec M. FAïRISE.)
5. Cancers
multiples
du rectum.
Ertirpation périnéale.
Gué-
rison. Société de Médecine de Nancy. 12 février 1913. (En coll.
avec M. HEULLY.)
6, Etuves à stérilisation par les vapeurs de jormol.
de Médecine de Nancy. 26 février 1918.
7. Des hémorrhagies intra-néritonéales
mais non gravidique. Archives mensuelles
Gynécologie.
M. HEULLY.)
Société
d'origine génilale,
d'Obstrétique et de
1913, n° 5. Mai, p. 462 (11 pages.)
(En coll. avec
8. Sarcome étendu
de la région sterno-claviculaire. Extirpation. Autoplastie par décollement et glissement. Société de
Médecine de Nancy. 14 mai 1918.
9. Un cas de grossesse normale après hemi-hystérectomie
pour hématométrie dans un utérus double. Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Nancy. 21 mai 1913. (En coll avec
M.
FRUHINSHOLZ.)
10. Volumineux calcul de la vésicule biliaire. Cholécystectomie guérison. Société de Médecine de Nancy, 28 mai 1918.
11. Fracture de l'humérus. Absence de consolidation. Suture de Lambotte, quérison. Société de Médecine de Nancy,
11 juin 1918.
12. Appareils prothétiques pour fractures du maxillaire. Société de Médecine de Nancy, ii juin 1918. (En coil. avec M.
René ROSENTHAL.)
13. Ulcère perforé de l'estomac. Laparotomie. Guérison, So-
ciété de Médecine de Nancy,
2 juillet 1915.
14. Sarcome
sous-cutané du
genou à évolution excessivement rapide. Société de Médecine de Nancy, ? juillet 1913. (En
coll. avec M. L. SPILLMANN.)
15. Siérilisation par les vapeurs de formol. Congrès français de chirurgie. Paris, 7 octobre 1918. (En coll avec M.
BARTHÉLEMY.)
16. Cinq observalions
de colopexzie pour
prolapsus
itum par
français
le procédé de MM. Quénu et Pierre
de chirurgie. Paris, 8 octobre 1913.
avec
BARTHÉLEMY.)
Duval.
du
rec-
Congrès
17. Etuves à stérilisation par les vapeurs de formol. Congrès français de chirurgie. Paris, 11 octobre 1918. (En coll.
M.
M.
L.
SENCERT,
agrégé.
1. Traité médico-chirurgical des maladies de l'œsophage et
de l'Estomac. (En coll. avec MM. À. MATHIEU et TUFFIER.) Pa
ris.
Masson,
éditeur.
1913.
934
pages,
299
figures.
DES
PROFESSEURS
307
2. Pylorogasirectomie pour cancer. Société de Médecine
Nancy, 28 octobre 1912. Revue méd. de l'Est, 1912, p. 776.
de
3. À propos de la dilatation sans fin dans le traitement des
rétrécissements cicatriciels de l'æœsophage. Société de Méde-
cine de
Nancy.
18 nov.
1912.
Revue
médicale
de l'Est.
1913,
p.
56.
à. À propos du diagnostic radiologique des affections de l'estomac. Société de Médecine de Nancy, 13 nov. 1912. Revue Médicale de l'Est, 1918, p. 66.
5. Le Traitement des rétrécissements cicatriciels de l'æsophage. Journal de chirurgie, 1913, vol. 1, f. 1 à 21.
6. Une cas de pluie du cœur et de l'aorte. Société de Médecine de Nancy, 27 nov. 1912. Revue Médicale de l'Est, 1918, f.
113.
|
1. Volumineux calcul du rein.
Société
de Médecine
de
Nancy, 12 février 1918. Revue médicale de l'Est, 1913, f. 268.
8. À propos de deux cas d'infantilisme. (En coll avec M.
HaMaANT.) Société de Médecine de Nancy, 25 juin 1915. Revue
Médicale de l'Est, 1918, £. 627.
9. Grossesses extra et intra-utérines simultanées. (En coHab.
avec M. Weiss.) Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gy-
nécologie,
juillet
1913.
10. À propos de quelques cas rares d'étranglements herniaires. Société de Médecine de Nancy, 2 juillet 1918. Revue Mé-
dicale
de l'Est, 1913, f. 694.
11. Analyses
pour
nal of Obstetrics
Sammlung
klinische
Le Journal
and
de
Chirurgie
Gynæcology
of
Voriräge.
de : 1° The
Brifish
Jour-
Empire;
2°
M. BINET, agrégé.
1. Deux cas de luxation métacarpo-phalangienne. (En coll.
avec M. Murez.) Communication à la Soc. de Médecine de
Nancy,
14 mai
1913.
2. Le radius-curvus. (En collab.
chirurgie, 10 octobre 1918.
M.
Hamanr,
avec M.
MUTEL.)
Revue
de
chef de clinique chirurgicale,
1. Fractures du calcaneum. (En
Bulletin et Mémoires de la Société
coll. avec M. G. WoRMs.})
Anatomique de Paris. Fé-
vrier 1912.
-?. Luxation totale de l'articulation tarso-métatarsienne. (14.)
Bulletin et Mémoires de la Société Anatomique de Paris. Février 1912.
368
PUBLICATIONS
8. Fracture
des Metatarsiens.
la Société Anatomique
de Paris.
(Id.)
Bulletin
Février
1918.
et Mémoires
de
4. Ostéosarcome du calcanéum. (Id) Bulletin et Mémoires
de la Société Anatomique de Paris. Février 1912.
4. Contribution à l'étude du traitement opératoire des cholécystiles
aiguës, survenant
au cours
ou dans la convalescence de la fièvre typhoîide. (Id.\ Archives générales de chirur-
gie. Février 1912. Revue Médicale
de l'Est, 15 avril 1912.
5. Corps étranger de la joue. (En coll.
agrégé G. MicmeL.s Société de Médecine
1912. Revue Médicale de l'Est, 1% février
6. De l'exophialmie unilatérale dans la
avec M. le professeur
de Nancy, 10 janvier
1912.
Maladie de Basedo“w.
(En coll. avec M. G. Worms.) Gazette des Hôpitaux, 20 juin
1912.
7. Les lractures du cot du fémur dans l'enfance et dans
l'adolescence.
8. Sarcome
Revue de chirurgie, septembre-octobre 1912.
ganglionnaire. (En coll avec M. le professeur
agrégé G. MICHEL.) Société de Médecine de Nancy,
que de Paris. Mars 1918.
10 janvier
9. La gigantisme du dos. (E.)
10. Sur Le priapisme prolongé et son traitement chirurgical.
(En coil avec M. G. Worms.) Gazette des Hôpitaux, 17 avril
1915.
|
11. Osteomyélite à infection atténuée.
PIGACHE.) Gazette des Hôpitaux, 24 juin
VIII.
M.
1.
À
HERRGOTT,
propos
d'un
cas
2. Vomissements
avec
de
de
clinique
grossesse
de Nancy,
incoercibles
vide. Annales de Gynécologie,
1. Expulsion
nage
du terme.
par
triple.
18 déc. 1912.
Réunion
et rétroversion
février 1918.
FRUMISHOLZ,
voie
(Avec
Nancy, 20 nov. 1912.
2. Article Salvarsan
P.
M.
C.,
Paris,
Comm.
et nouveau-né.
1913.
obstétri-
de l'utérus
‘
gra-
obstétri-
agrégé.
rectale d'un fœtus
le D' Eunyx.)
Masson,
G.
obstétricale.
3. Un nouveau livre d'iconographie de chirurgie
cale, Revue Médicale de l'Est, p. 659. 1% sept. 1918.
M.
M.
— Obstétrique
professeur
cale et gynécologique
(En coll
1918.
ectopin
Soc.
Obt.
au voisiet Gyn.,
(In supplément
de
11
3. À propos d'une césarienne pour bassin coralgique à type
DES
exceptionnel.
Comm.
PROFESSEURS
avec
309
radiographie,
Soc.
Nancy, 15 janvier 1918.
4. Un cas de tumeur bénigne du Placenta.
CHE.)
Comm.
Soc.
Obst.
et Gyn.,
Nancy,
Obst.
et
Gyn.,
(Avec le D' Ho-
14 mars
1918.
5. Présentation d'un nouveau lire-lait biberon (au nom du
Dr RogerT André.) Soc. Obst. et Gyn., Nancy, 14 mars 1913.
6. Diabète et Grossesse. Com. Soc. Méd., Nancy, 14 mai 1918.
7. Un cas de grossesse normale après
hemi-hystérectomie
pour hématométrie dans
Gross.) Comm. Soc, Obst
M.
un
utérus double.
(Avec le
et Gyn., Nancy, 21 mai 1918.
S. REMY,
Dr
G.
agrégé libre.
1. Longue rétention du placenta après l'expulsion de l'embryon. Bulletin de la Société d’Obstétrique et de Gynécologie,
déc. 1912, p. 1022.
2. Diabète et grossesse. Revue Médicale de l'Est, 1915, p. 453.
SA propos du fœticide médical. Revue Médicale de l'Est
1918, p. 281.
4 Réflexions au sujet d'une hémorragie par la tige funiculaire.
Insuflisance
d'action
de
la
ligature
composée
d'un
cordonnet de fill Communication à la Soc. de Médec. Revue
Méd. de l'Est 1913, p. 709.
5. Un cas d'inversion utérine. (MM. Remy et Hans.) Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie, avril 1913,
p. 385.
6. Longue rétention d'un œuf mort dans les derniers mois
de la grossesse, difficultés de diagnostic. Société de Médecine
de Nancy, juillet 1913.
7. Un cas de vomissements incoercibles. Bulletin de la So-
ciété d'Obstétrique et de Gynécologie,
8. Note
sur a coloration
d'éventration
de
fœtale.
Gynécologie,
1913,
IX.
M.
RonMER,
du liquide
Bulletin
p.
654.
—
professeur
de la
1913, p. 652.
amniotique
Société
dans
un
d'Obstétrique
cas
et.
Ophtalmologie
de
clinique
ophtalmologique.
1. De l'autosérothérapie en Ophtaïmologie. Société française
d'Ophtalmologie, mai 1918.
8. La méningite cérébro-spinale au Lycée de Nancy. Soc,
de Méd.
de Nancy,
1913,
:
310
PUBLICATIONS
X.
M.
ZrLGIEN,
agrégé
— Thérapeutique
libre,
chargé
1. Précis de thérapeutique
loine, éditeur, Paris.
du
cours
de
thérapeutique.
clinique et de pharmacologie.
2. Solubilisation du calomel dans le tube digestif.
1913. — Comptes rendus de l’Académie des Sciences.
8. Importance
soltubilisation du
17 juin 1918.
4. Recherches
Ma.
16 juin
|
du lactate
d'ammoniaque
naissant sur la
calomel. Bulletin de la Société de biologie,
expérimentales
sur les conditions
de transfor-
mation du calomei dans l'estomac. Bulletin général de thérapeutique, 23 juin et 15 octohre 1913,
XI. — Hygiène
M.
JACQUOT, préparateur
1. Colite ulcéreuse
lésions produites par
coll. avec M. le prof.
l'App. digestif et de la
d'hygiène.
due à un parasite flagellé. Etude led
le parasite (Lamblia intestinalis.) (En
agrégé FAïRISE) In Arch. des mal. de
nutrition, juin 1918, p. 201-320.
2. Recherches sur les Kystes rétronéritonéaux d'origine wolffienne. (En coll avec M. le professeur agrégé FAIRISE), Rev.
de Gynéc. et de Chir. abd., n° 6, juin 1913, p. 550 à 620.
3. Cing cas de
coil. avec M. le
méningite cérébro-spinale épidémique.
(En
professeur Simon.) In Rev. Méd. de l'Est,
15 juillet 1918, idib. 15 oct. 1913.
4. Quelques causes de la mort dans la
spinale épidémique.
(En
coll avec
le
Revue Méd. de l'Est, 1° oct. 1918.
5. Un cas de leucémie lymphatique. (En
professeur Simon.) In Rev. Méd. de l'Est, 1
méningite cérébroprofesseur SIMON.)
°
coll. avec
oct. 1913.
M.
le
6. Phagocytose du Buc. de Koch dans le liquide céphalorachidien. (En coll avec M. le D' Hans.) C. R. Soc. de Biol. de
Nancy, 18 janvier 1918.
7.
Spina
agrégé
ventosa
G. GRoss.)
8. Méningite
costal.
(En
coll.
Province Médicale,
avec
M.
23 nov. nov.
le professeur
1912, p. 518.
coccobaciliaire. post-poliomyélitique.
avec M. le professeur HAVSHALTER.)
(En
coll.
DES
XII.
M.
Panis,
chargé
—
PROFESSEURS
Maladies
311
mentales
du cours complémentaire
des maladies mentales.
de
clinique
L Manie aiguë d'un époux occasionnant un accès de manie
chez
l'autre. (Enseïgnement
découlant
de
ce fait.) Revue
Médicale de l'Est, janvier 1913.
8. Paralysés généraux condamnés et incarcérés. Archives
de Neurologie, mars 1913.
3. Réflexions sur la Pathogénie probable des démences pré-
coces ou primitives. Travail fait spécialement pour le « volume
de publications scientifiques » offert à M. le professeur
Léonardo Bianchi de l'université de Napies, à l’occasion de son
jubilé. Février 1913. (Sur demande du Comité d'organisation
de la manifestation
4. Traumatisme
Médical, mars
5. Usage de
Médicale
1918.
la cellule
de Paris,
XIIT.
M.
R.
jubilaire.)
et paralysie
RosENTHAL,
1918.
dans
générale
les
progressive.
asiles
— Enseignement
d'aliénés.
Builetin
Gazette
dentaire.
directeur de la clinique
de prothèse.
et
du
laboratoire
Appareils prothétiques pour fractures du maxillaire. (En
collab. avec M. Georges Gross.) Comm. à la Soc. de Méd. de
Nancy,
11 juin 1918.
FACULTÉ DES
Sciences
MoLr
(Jules),
SCIENCES
mathématiques
professeur
de mécanique
rationnelle.
Encyclopédie
des
sciences mathématiques
pures
et appliquées.
Edition française rédigée et publiée d'après l'édition aïlemande sous la direction de Jules Molk.
{Editeurs Gauthier-Villars, Paris et B.-G. Teubner, Leipsig.)
Tome 14, volume #4, fascicuke 1 : Equations aux dérivées partielles linéaires du premier ordre; exposé, d'après l'articie de
E. von WEBER, Wurzbourg, par G. FLOQUET, Nancy. Equations
aux dérivées partielles non linéaires du premier ordre et équations du deuxième ordre; exposé, d’après l'article de E: von
Wegser, Wurzhourg, par E. GOURSAT, Paris.
(80 juin 191$)
Tome vu, vo:ume 1, fascicule { : Direction scientifique de
H. ANpOYER, Paris, Coordonnées absoiues et relatives ; exposé,
d'après l'article de Æ. ANniNG, Gotha, par H. BOURGET, Marseille. Réfraction et extinction; exposé, d'après l'article de
A. BEemporap, Catane, par P. PUISEUX, Paris,
Réduction des observations dés étoiles; exposé, d'après l'attice de F. Con, Berlin, par LUC PICART et E. Dousrer, Bordeaux.
: Détermination
de la longitude et de la latitude ; exposé,
d'après larticle de C. W. WIRTZ, Strasbourg, par G. FAYET,
Nice.
_|
|
(ier août 1915)
Tome 1, volume 6, fascicule 1 : Caleul des variations, preMmière partie ; exposé d'après les articles de A. KKNESER, BresJau, E. ZERMELO, Zurich et H. Han, Czernovitz, par M. LE-
CAT, Bruxelles-Watermaël.
(15 septembre
1915)
314
PUBLICATIONS
Sciences
BLonpror
(René),
physiques
professeur
honoraire
de physique.
Einführung in die Thermodynamik von R. Blondlot, professor an der Universität Nancy mit Zu Säzen und Verbesserungen des Autors versehene autorisierte Deutsche Ausgabe
der zweiter Franzôsischen Ausgabe besorgt von Carl Schorr
und Friedrich Platschek.
(Dresden und Leipzig,
Verlag von Theodor Steinkopff, 1918.)
Traduction française du titre précédent.
Introduction à la Thermodynamique, publication allemande
autorisée, avec des additions et des corrections de l'auteur,
de la seconde
édition française, par les soins de Carl Schotr
et Friedrich Platschek.
(Dresde et Leipzig, chez Theodor Sleinkopff, éditeur, 1913.)
GUTTON
1. Sur
trique.
p.
la
durée
(Comptes
(Camille),
professeur
d'établissement
rendus
de physique.
de
la
de l'Académie
des
biréfringence
Sciences,
387, Séance du 3 février 1913.)
2. Détermination de la durée d'établissement
gence électrique.
T.
élec-
T. 156,
de la biréfrin-
(Comptes rendus de l'Académie des Sciences,
156, p. 1370, Séance du 5 mai 1913.)
8. Sur la durée d'établissement de la biréfringence électrique (Journal de Physique, 5° série, t. 8, p. 106, mars 1918.)
4. Détermination de la durée d'établissement de la biréfringente électrique (Journal de Physique, 5° série, t. 8, p. 445,
juin 1915.)
5. La lumière. (Conférence; supplément au bulletin de la
Société Industrielle de l'Est, n° 108.)
6. Le son et la musique. {Conférence ; supplément au bulletin de la Société Industrielle de l'Est, n° 110.)
RoTHÉ (Edmond),
professeur de physique.
1° Sur la réception par antennes au ras du sol Compies
rendus de l'Académie des Sciences. t. 155, n° 22, p. 1075, 25 novembre 1912.
2° Du
rôle de la télégraphie
sans fil dans
les stations
d'avertissements météorologiques. Technique aéronautique
;
Gauthier-Villars, Paris. p. 170, 15 mars 1918.
8° La réception des radictélégrammes
duites
et
T. S. F,
81 mars
des
antennes
revue
1918.
multiples
par des antennes
avec ou
de radiotélégraphie
sans
Desforges,
,
mise
Paris.
au
n°
ré-
sol.
5,
4° Les
applications
DES
PROFÉ3SEURS
315
de
la télégraphie
sans
fil, traité
pra-
tique, 198 pages. Berger-Levrault, Nancy. Première édition,
avril 1918. Deuxiemè édition, revue et augmentée, août 1913.
5° En collaboration avec M. Guéritot. Sur une méthode permettant d'effectuer des essais réduits en télégraphie sans fil
Comptes
rendus
de l'Académie des Sciences, t. 157, p. 370
11 août 1918.
6° Recueil
Française
des
constantes
de physique.
physiques
publié
GAUTHIER-VILLARS,
par
la
Paris 1918.
Société
Conductivité des électrolytes : solutions concentrées.
Définitions et notations,
p. 597. Sels et acides minéraux,
p. 598 à 608.
Solutions
concentrées
pérature, p. 606 à 608
: formules
Solutions étalons, p. 609 et 610.
Solutions étendues : conductivité
p. 627 et 628.
de variation
aux
avec
températures
la tem-
:
élevées,
Electrocapilarité. Valeurs du maximum de tension superÉcielle, p. 642.
Différence de potentiel correspondant au maximum de tension superficielle, p. 643 et 644
En collaboration avec M. Romann.
Conductivité : eau et
alcools, p. 574, acides organiques, p. 604 à 606.
7° Rapport au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle sur
les travaux de ia commission météorologique et l'organisation
d'un service de météorologie
REBOUL
(Georges),
agricole,
professeur
août
adjoint
1918.
de Physique.
1). L'effet Hertz Haïilvachs et l'absoption de la lumière. —
Journal de Physique « Le Radium », t. 1x. Fascicule de novembre 1912.
2). Influence de ja forme géométrique des solides sur les actions chimiques qu'ils éprouvent à basse pression. — Comptes
rendus, Académie des Sciences. Séance du 9 décembre 1912,
t. 155, p. 1227.
:
3). Influence de la forme géométrique des solides sur les actions chimiques qu'ils éprouvent à la pression ordinaire. —
Comptes
rendus, Académie
des Sciences.
Séance du 17 février 1918, €. 156, p. 548.
4). Phénomènes capillaires dans les gaz : extension de ja
formule de Laplace à Ia surface de séparation solide-gaz. —
Comptes
rendus,
Académie
des Sciences.
Séance
du
8 mars 1913, f. 156, p. 688.
5}. Réactions chimiques et Rayons de courbure, — Comptes
316
PUBLICATIONS
rendus, Académie des Sciences. Séance du 5 mai 1913, t. 156,
p. 1376.
6). Réactions chimiques et Rayons de courbure. — Journal
de
mai
Physique
«Le
1913.
Radiumn,
t.
x,
p.
149
Fascicule
de
7). Phénomènes capillaires au contact des solides et des
gaz. — Journal de Physique théorique appliquée. © série,
ë, xx, p. 450,
8). Photographies sur cuivre. — Bulletin de l'Association
amicale des anciens élèves de l'Institut Chimique de Nancy.
— N° 15. Année 1913.
9). Participation à l'exposition internationale de la « Royal
Photographic Society or Great Britain. — The Photographic
Journal.
Mauvuir
Vol, Lux. Supplément August 1913, p. 27, n° 559.
(Alexandre),
1° Contribution
professeur
expérimentale
adjoint d'Electrotechnique.
et théorique
à l'étude
de la
du 4 déc.
1912).
commutation dans les dynamos à courant continu, (Dunod ei
Pinat, 4 nov. 1912), Thèse
souienue devant la Faculté des
Sciences de Nancy.
2° Recherches expérimentales et théoriques sur la commutation dans les dynamos à courant continu, (Communication
à la Sociélé
Bulletin
Internationale
de décembre
3° Discussion
sur
1912,
la
des Electriciens,
p. 601-672.
communication
précédente
par
MM.
GIRAULT, LATOUR, LOYNGEDAW, BRUNSWICK, GRATZMULLER et réponse de M. MaupuiT, (Bulletin de la Société Internationale
des Electriciens, janvier 1918, p. 33-74)
4° Théorie générale de la commutation dans la dynamo :
critérium d'une bonne commutation à la ligne neutre théo-
rique. (Communication à la Société Internationale des Electriciens, le 8 janv. 1913. Bulletin de février 1918, p. 183-152.)
o° Etude expérimentale du rôle du champ de l'induit dans
la commutation des dynamos. (Revue Electrique, des 18 juil-
let et 1% août 1913, p. 61-75 et 117-125.)
GRÉGOIRE DE BOLLEMONT
chargé
1 Changement
lequel
on
de Travaux
d'aspect
les photographie.
des
(Charles-Eugène),
de physique.
objets
suivant
Communication
l'éclairage
sous
à la Société
Lor-
raine de photographie. Séance du 14 mars 1918 Bulletins
d'avril et de juillet 1918.
- ?. Collaboration au Bulletin n° 16 de l'Association des an:
DES
PROFESSEURS
(Bon
de Nancy.
chimique
ciens Elèves de l'Institut
Vesoul, octobre 1915.)
317
éditeur,
3. Sur un nouveau procédé de lailonisation. Builetin n°
de l'Association des Anciens Élèves de l'Institut Chimique
Nancy. — Octobre 1913.
GuÉriTOT
(Maurice),
préparateur
16
de
de physique.
1. Note sur un manoscope thermoélectrique de grande sensibilité. Comptes rendus, Académie des Sciences, 30 juin 1913.
2. Note en collaboration
thode
permettant
avec Monsieur
d'effectuer
des
essais
ROTHÉ
sur une mé-
réduits
en télégraphie
Lithographie
SCHILHANECK,
sans fil Comptes rendus, Académie des Sciences, 11 août 1913.
8. Cours de travail manuel et de technologie en collaboration
avec
Monsieur
Nancy, octobre 1913.
Riéry
MancHanb.
(Louis),
étudiant
(doctorat).
1. Force électromotrice produite par l'écoulement des solutions d'électrolytes dans des tubes capillaires. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. 156, p. 1368 Séance du
5 mai 1913.)
2. Recherches sur les forces électromotrices produites par
l'écoulement des solutions d'électrolytes dans des tubes capil-
laires et sur la différence électrique verre-électrolyte. (Thèse
de Doctorat, juin 1913, et Annales de Chimie et de Physique,
8° série, t. 830, p. 5, septembre
Dértrarr
(Robert),
étudiant
1918.)
(Diplôme
d'études
supérieures).
1. Sur le glissement des liquides à la paroi (Comptes ren»
dus de l'Académie
des Sciences, t. 156, p. 1670. Séance du
2 juin 1913.)
2. Recherches expérimentales sur le glissement des liquides
à la paroi. Journal de physique, t. 8, p. 781, octobre 1918.
Dima
(Georges),
1). Influence
professeur
de Ia valence
du
au lycée
métal
de Bucarest.
sur
l'effet photoélec-
trique des composés métalliques. — Académie des Sciences.
Séance du 5 mai 1913. Comptes rendus : t. 156, p. 1366.
2). Sur l'effet photoélectrique des composés métalliques. —
Académie des Sciences.
rendus : t. 157, p. 590,
Séance
du
13 octobre
1918.
Comptes
318
PUBLICATIONS
Sciences
Perir
Bulletin
MM.
Raux,
n°
chimiques.
(Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l'Ecole de Brasserie.
15 de l'Ecole de Brasserie,
BLocH
MULLER
et
en collaboration
avec
COLLIN,
(P.-Th.),
professeur
de chimie-physique.
1° Lois fondamentales de l'Electrochimie, seconde édition;
1 vol. de 190 pages. (Guuthier-Villars, Paris 1912.)
8° Formules de convergence et de divergence relatives à la
réfraction et à la rotation magnétique des mélanges. [Bull
soc. ch., t. 18 p. 779 (1913).]
8° Coll. R. RoMaxn. Application de lisohydrie à la détermination de la constante de dissociation d'un bon électrolÿte.
[Bull
soc. ch., t. 13, p. 778 (1913).]
4° Coll. avec X. NicoLas. Sur deux mélanges d'e liquides où
la rotation magnétique est une fonction linéaire de l'indice de
réfraction. [Bull. soc. ch., t. 13, p. 780 (1913).]
5° Coll. R. RoManx. Sur la dissociation électrolytique
sel
régie
par
la
loi
t. 156, p. 1889 (1918).]
6° Coll. R. RoManx.
et la loi des masses.
(1913).]
7° Réfraction
des
masses.
[Comptes
rendus
Ac.
d'un
Sc.,
Sur la dissociation des bons électrolytes
[Comptes rendus Ae. Sc., t. 157, p. 400
et rotation
magnétique
des
composés
à fonc-
tion acétylénique. (Coll. avec Ch. MouREn et J. VaRIN.) [Comptes rendus Ac. Sc., t. 157, p. 679 (1913).1
MINGUIN
Détermination
trosocyanacétate
(Jules),
de
propyle
BERGER-LEVRAULT,
Gricnarp
de
chimie.
des constantes cristallographiques
cétate d'isopropyle.
M.
professeur
Thèse
(Victor),
de
normal
et
doctorat
professeur
de
de
de l'isoni-
l’isonitrosocyana- :
Romanx,
chimie
1913.
organique.
—
Les Organomagnésiens et leurs principales applications.
(Conférence Norez à Stockolm, 12 décembre 1912, — Re-
—
Le
vue scientifique, 1918, p. 449.)
Magnésium
ciété Chimique
en
Chimie
de France,
organique.
{Conférence
à la
°
So-
11 février: 1913, et à la Société
DES
Chimique
—
de Mulhouse,
ciété Chimique,
Sur
un
1918.)
nouvel
(Bull. Soc.
MM.
Sur le magnésien
ciation française
—
Synthèses
1913.)
M.
—
Condensation
—
Sur
acétyviéniques.
de la So-
Laboratoires.
(Charles).
(Bull.
Guxor
l'AssoTunis,
Chim.,
1913,
de chimie.
mars
les aldéhydes.
1913. — Bull
du
Soc.
p-méthoxy-benzoful-
1918, p. 785.)
appliquée
Soc.
de l'indène avec
Tunis,
d'hydrogénation
vène. (Bull. Soc. Chim.
Guxor
pour
préparateur
du magnésien
professeur de chimie
Bulletin
et Courtor
(Charles),
produits
—
mécanique
(Victor)
(Congrès de l'AF.A.S.,
Chim., 1913, p. 782.)
les
1913.
du cyclopendadiène. (Congrès de
pour l'avancement des Sciences,
de nitriles
CourToT
319
1918, p. 952.)
Griananp
p. 782.)
81 mai
agitateur
Chim.,
—
mars
PROFESSEURS
(Alfred),
à la teinture
et à l'impression.
(Alfred) et Kovacne (Adolphe). Action de lacide formique sur les colorants du triphényiméthane. (Comp-
tes rendus de l'Académie des Sciences, {. CLVI, p. 1824,
88 avril 1915.)
Guyor (Alfred) et ManRTiNET (Joseph). Condensation des amines
aromatiques primaires et secondaires avec les éthers
mésoxaliques; synthèse dans la série de l'indol Comyptes rendus de l'Académie des Sciences, &. cLvi, p. 1685,
26 mai
1918.)
WEnCÉLIUS (Albert),
directeur du laboratoire d'analyses industrielles.
« Üeber
Kohlenanalysen
und
(Stahl-Eisen, Dusseldorf, 4/1 1943.)
RaUx
(Jeän),
sous-directeur
(En collaboration
Heizwerthestimmungen
de l'Ecole
avec
Variations de composition et pertes
Quelques essais de brassage.
M.
au
de
PETIT.)
Brasserie.
maltage.
».
32)
PUBLICATIONS
(Bulletin
de
l'Ecole
pages 19 et 49.)
de
BLocH
des
collections
Brasserie
(Edmond),
et du matériel
de
Nancy,
n°
15,
conservateur
de l'Ecole
de Brasserie.
Collaboration au Bulletin de l'Association Amicale
ciens Elèves de l'Ecole de Brasserie, année 1912-18.
préparateur
NicoLas
1918,
des
An-
(Xavier-Marie-Emile-Gabriel),
de Chimie
chargé
Sur deux mélanges de
est une fonction linéaire
des travaux
d'Electrochimie,
liquides où la rotation magnétique
de l'indice de réfraction. (En colla-
boration avec M. MULLER.) [Bull. soc. chim., &. 13, p. 780 (1913).1°
BaGarp
(Paul),
(En
préparateur
collaboration
Synthèses dans le groupe
[Comptes
rendus
de
ges 898 et 1382. (1913).1
[Revue
générale
des
rendus
de
M.
des
matières
Industrieïie.
WAHL.)
des indigoïdes
l'Académie
page 187, (1913).1
Examen micrographique
[Comptes
de Chimie
avec
:
Sciences,
tome
colorantes,
des houilles
l'Académie
des
:
156,
tome
Sciences,
paXXI,
tome
157,
page 380, (1913).]
Etude sur la condition des houilles :
[Bulletin de la Société Chimique de France, n° 16, page 781]
(numéro du 20 août 1913).
RoMANxx
(René),
préparateur
de
chimie.
1. Sur la dissociation électro:ytique d'un sel régie par la loi
des masses.
Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1913, € 156.
p. 1889.
2. Sur la dissociation des bons électrolytes
masses. Loc, cit. 1913, &. 157, p. 400.
3. Sur la dissociation
électrolytique
dium. Bull. Soc. Chimique,
avec M. P.-Th. MULLER.)
FERRY
(Paul),
1. Collaboration
1913,
préparateur
à la « Feuille
du
t. 18, p.
de
Mensuelle
la loi
cyanacitate
778.
chimie
et
(En
des
de s0-
colloration
physique.
» de l'Association
DES
PROFESSEURS
321
Amicale des Anciens Elèves de l'Institut Chimique,
(Edg.
Tomas, Editeur, Malzéviile-Nancy).
2. Collaboration au « Bulletin de l'Association Amicale des
Anciens Elèves de l'Institut Chimique », numéro 18 (Louis
Bon, édit, Vesoul), 1912.
Sciences
minéralogique
CHEVALLIER
Emploi
de
(Adolphe),
et océanographique
préparateur
l'électro-aimant
dans
de
minéralogie.
l'analyse
microminéralo-
gique des fonds sous-marins.
Bulletin de l'Institut océanographique de Monaco,
15 janvier 1918.
(En collaboration avec M. Vérain.)
Sciences
CuÉNoT
tes
1° Excrétion
rendus de
p. 159.)
(Lucien),
n°
‘
255,
naturelles
professeur de zoologie.
et phagocytose chez les Sipunculiens. (Compla Société de Biologie, 1. T4, 18 janvier 1918,
2° Remarques à propos de la communication de M. Bruntz(Comptes rendus de ta Société de Biologie, t. 74, 11 mars 1913,
p. 645).
3° Examen des critiques faites à la méthode des injections
physiologiques. Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL (Comptes
rendus de la Société de Biologie,
t. 74, 20 mai 1918, p. 1124
(En collaboration avec MM. BRUNTZ et MERCIER.)
4° Les cœurs branchiaux des céphalopodes ont-ils une fonction excrétrice ? (Comples rendus de la Société de Biologie,
t. 74, 20 mai 1913, p. 1126.) (En collaboration avec MM.
et MERCIER.)
5° Quelques remarques
Réponse à MM. P. Bouin
ciétés de Biologie,
!. 14, 20 mai 1913, p. 1128.)
(En collabora-
tion avec MM. BRUNTZ et MERCIER.)
6° Les organes phagocytaires des Mollusques.
international de Zoologie, Monaco. Résumé des
tions, æ série, 1918, p. 10.)
BRUNTZ
physiologiques sur les néphrocytes.
et ANCEL. (Comptes rendus de la So-
(Ix° Congres
communica-
7° Analyses de travaux anglais et allemands. (Revue générale des Sciences, t. 24, p. 75 et 419. Année Biologique, t 14.)
322
PUBLICATIONS
Mercier
(Louis),
chargé
de conférences
de zoologie.
1°) Bactéries des Invertébrés. — Les cellules uriques du
Cyclostome et leur Bactérie symbiste. (Arch. d'Anat. microscop. t. XV, D. 1-52, 2 pi. doubles el 1 p. simple, 1918.)
8°) Variations chez Panñnorpa communis L. et chez Panorpa
germanica L. (Arch. de Zool. exp. — N. et R. — T. 54, p. 77,
1913.)
3°) Recherches sur les néphrophagocytes de l'utérus gravide chez la Lapine. (Comples rendus, Soc. Biol., t. 73, p. 5384,
e9 novembre 1912.)
4°) À propos des néphrophagocytes de l'utérus de la Lapine
gestante. (Comptes rendus, Soc. Biol., t. 74, p. 165, 1915.)
5°) À propos du déterminisme de la sécrétion mammaire
chez la lapine. (Comptes rendus, Soc, Biol., 1, 74, p. 646,1913.)
6°)
Etat
de nos
connaissances
parition du lait chez
t. 74, p. 887, 1913.)
la lapine.
sur
le déterminisme
(Comptes
rendus,
Soc.
de
lap-
Biol.,
7°) Examen des critiques faites à la méthode des Injections
physiologiques. Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL. (En colla-
boration avec MM. Cuénor et BRunTz.) Comptes
Biol., t&. 74, p. 1124, 1918.)
8°) Les cœurs branchiaux des Céphalopodes
rendus,
Soc.
ont-ils
une
fonction excrétrice? Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL. (En
collaboration avec MM. CUÉKNOT et BRUNIzZ.) (Comptes rendus,
Soc. Biol., t. 74, p. 1126, 1918.)
9°) Quelques remarques physiologiques sur les néphrocytes.
Réponse
à MM.
P. Bouin et ANCEL (En collaboration
avec
MM. CuéNoT et BRUNTZ) (Comptes rendus, Soc. Bial., t. 74,
p. 1188, 1913.)
LIENHART (Robert), préparateur de zoologie.
1. Collaboration au Catalogue des Coléoptères de la Chaîne
des Vosges et des Régions Limitrophes de JT. Bourgeois. Fas-.
cicule vit : Cerambycidæ, Chrysomelidæ. Colmar, Imprimerie
DECKER, 1912.
e. La Phalène hyèmale. (Cheimatobia brumata L.) (Feuille
des Jeunes Naturalistes,
vier 1918, p. 19.)
en
43° année.
Ve Série,
n° 505,
jan-
8. Un cas de Myiase intestinale à : « Musca domestica L.),
collaboration avec MM. IL. GRUvER et G. THIRY. (Paris-
Médical, n° 11, 15 février 1913, p. 276.)
4. Habitat et Géonémie d'Aëpophilus Bonnairei, Signoret.
(Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, %® Série, t. XVII,
1913, p. 257.)
‘
DES
PROFESSEURS
323
5. De la Myiase intestinale, en coll. avec M. G. THiny. (Revue d'Hygiène et de Police Sanitaire, t. xxxv, n 5, mai 1913,
p. 504.)
6.
des
Collaboration
Vosges
et des
au
Catalogue
Régions
Fascicule 1x : Chrysomelidæ,
KER, Colmar, 1918.
des
Coléoptères
Limitrophes
de
Coccinellidæ.
de
la Chaîne
TJ. Bourgeois,
Imprimerie
—
Dec-
M. GaIN (Edmond), professeur de Botanique,
directeur de l'Institut Agricole et Colonial.
i. Résistance
gronti VuiLz.
En
à l'iodure
de potassium,
collaboration avec M.
de lAcremonium
BRoc9-ROUSSEU.
Soc. de Biol., déc. 1912.
2. Contribution à l'étude de deux Fusarium.
tion avec M. BrocQ-RoUssEU.) Revue Générale
1918.
Po-
C. R.
(En collaborade Botanique,
3. Expériences sur la concurrence vitale entre plantes de
même espèce. Recueil du Jubilé scientifique de M. le Professeur LE MONNIER, 1913.
4 Bulletin de l'Institut Colonial de Nancy : fasc. xvir et
XVI,
février 1913.
a). Année coloniale 1912.
b). Le commerce algérien depuis dix ans et le danger
étranger.
c). Programme de la section d'Ingénieurs de l'Institut
agricole.
5. Rapport sur le fonctionnement de l'Institut Agricole et
Coloniai pendant l’année scolaire 1912-13 et comptes rendus
des examens.
‘
6. Collaboration à la Revue Générale des Sciences pures et
appliquées.
Analyses critiques et divers, 1918.
7. Collaboration
chives d'Economie
1918.
aux « Welfwirtschajtliches
Archiv. ». Armondiale du Professeur B. Hanms, Kiel,
BEAUVERIE (Jean), maître de conférences de Botanique.
1. Note préliminaire sur la question de la propagation des
rouilles des Céréales. (Congrès international de Pathologie
comparée, Paris, octobre 1912.)
2. Etude-de deux maladies des rosiers : Coryneum microstichum et maladie du noircissement des pédoncules floraux
(idem, avec figures).
8. Ed. STRASSBURGER. Etude biographique. (Revue Générale
de Botanique, t. xxXIV (19142), p. 417-484, un portrait.)
4, Même sujet : (Revue Générale des Sciences, 1918).
324
PUBLICATIONS
5. Etude de quelques levures rencontrées chez homme
dans
certains exsudats pathologiques. En collaboration avec M. le
Professeur LesiküR. (Journal de Physiologie et de Pathologie
générale, t. xiv, n° 5, septembre 1912, p. 983-1008, pl vit à XV,
dont une en couleurs, 3 figures dans le texte.)
6. Même sujet. (Soc. de Biologie, Paris, L. LXXIIL, p. 615.)
7. Nouvelles études sur les levures extraites d'exsudats pathologiques. (Volume jubilaire de M. le Professeur Le Mon-
nier, Nancy.)
‘
8. Rapports à la Caisse des recherches scientifiques sur la
question de la propagation des rouilles des Céréales. Volume
de 1912.
9. Sur les questions de la propagation des rouilles des Céréales. (Compies rendus de l'Académie des Sciences, t. 156,
p. 1889, 5 mai 1918.)
10. Les Textiles végétaux
(Encyclopédie
industrielle
fondée
par M. Lechalas, Inspecteur général des Ponts et Chaussées.)
Un volume grand in-8 (25x16), 748 p., 290 figures. Librairie
Gauthier-Villars. Préface de M. H. LECOMTE, Professeur au
Muséum, 1913.
|
11. Analyses critiques des ouvrages de BLARINGHEM, GATIN,
ERIKSSON,
LECLERC
DU
SABLON,
dans
la
Revue
Générale
des
Sciences et dans la Revue Générale de Botanique.
12. Les corpuscules métachromatiques et la phagocytose.
(Soc. de Biologie, juillet 1913.)
13. Sur la fréquence des germes de rouille dans l'intérieur
du fruit des Graminées. (C. R. de l’Académie des Sciences,
octobre 1915.)
JOLLY
(Robert),
préparateur
de Botanique.
Liste de quelques Algues récoltées à Roscoff et à Concarneau.
Recueil du Jubilé scientifique du Professeur G. Le Monnier.
Travaux du Laboratoire de Botanique agricole.
SABACHNIKOFF
(Vladimir),
docteur
de
l'Université
.
de
Nancy.
1 Contribution à l'étude des fumées et des poussières industrielles, dans leurs rapports avec la végétation. Thèse in-8,
252 pages, 10 planches, Nancy 1913, Impr. réunies,
2. Nouvelles recherches sur l'action fertilisante du soufre.
Journal russe d'Agriculture expérimentale,
p.
817,
Saint-Pélersbourg,
NICKLÈS
(René),
directeur
1912.
professeur
de l'Institut
de
xux année, fasc. 6,
de géologie,
géologie.
1° Sur quelques failles de la feuille de Nancy.
(Bulletin de
DES
la Carte
géologique
PROFESSEURS
de la France,
| 225
service
Travaux publics. Béranger, Paris,
2° Sur le Kimeridgien supérieur
du Ministère
1913.)
de la Meuse
1913.)
(ibid...
3° Quelques conseils pour l'étude des matériaux
sondages, (Bulletin des Séances de la Société des
_ Nancy, janvier-mars 1918.)
des
Paris,
extraits des
Sciences de
4 Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation publique. (Rapports à MM. des Préfets de Meurthe-et-Moselle, &e La Meuse et de la Haute-Marne) : —— (Meurthe-et-Moselle), Custines, Gerbécourt, Bayon,, Diarville, Benney, SaintNicolas de Port; — (Meuse) Longeville, Nixey, Commercy;
— (Haute-Marne) Anrosay, Montlandon, Bourbonne-les-Baïns,
Fronville, Chaumont.
Jozy (Henry),
1°) Revision
géologique
de
chargé des cours de géologie de la Lorraine
et de Géologie
de la feuille
la
pour la campagne
2°)
sum
Sur
la
de Nancy.
France.
Compte
(Bulletin
de
la Carte
« Grammoceras
fallacio-
rendu
des
collaborateurs
@e 1922. Béranger, Paris 1913.)
présence
» au tunnel
agricole.
de
la
zone
de Montmédy.
à
(Bulletin
de
la Société
des
Sciences de Nancy. Série 171, tome XIV, fascicule 11, 1918.)
3°) Un cas particulier du régime des eaux dans le Bathonien
des environs de Longuyon.
4°)
Note
sur la présence
(Mercy-le-Bas).
de la Sidérite
caires de la couche grise (ibid... 1913.)
(ibid... 1918.)
dans
les parties
cal-
5°) Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation publique. {Rapports à MM. les préfets de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse) : (Meurthe-et-Moselle), Valleroy, Mai.
dières, Montigny-sur-Chiers, Mercy-le-Bas, Boismont, Vivierssur-Chiers,
Maizières-les-Toul,
—
(Meuse),
Cousances-auxForges, Avioth, Thonne-la-Long, Baalon.
THiésauT
(Lucien),
chargé
d'une
conférence
de prospection.
Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation
publique : {Rapports à MM. les préfets de Meurthe-et-Moselle,
de la Meuse
et de ta Haute-Marne)
: —
(Meurthe-et-Moselle),
Jarvile, Lanfroicourt, Reméréville ; — (Meuse), Consenvoye,
Belrain ; —
(Haute-Marne),
Buchey,
Charmes-la-Grande,
Brousseval.
FACULTÉ
DES
M.
LETTRES
AUFRBACH.
Alsace-Lorraine.
Allemagne.
(Bibliographie annuelle
des
Annales de Géographie, xxn® année, 1912.) (Armand Colin,
1918.)
Le
Pangermanisime,
|
son
organisation,
son
action.
(Revue
Politique et Parlementaire, octobre 1913.)
Coïlaboration à la Revue G ritique, à la BibHographie
raine,
etc...
M.
CH.
Lor-
BAUNEAU.
Une « Flauive n.ûes Hauts-Butlés. (Canton de Monthermé,
département des Ardennes): Le curé de Linchamps. (Revue
d'Ardenne et d'Argonne, t xXIx, p. 145).
Quatre « Flauwes » de Vireux. {Canton de Givet, département des Ardennes) ibid., t xx, p. 77
Enquête phonographique
sur Îles patois d'Ardenne. (ibid.
t. xx, p. 167.)
La
conservation
ardennaise,
Etude
des
patois
Ardennais,
t. xIx, p. 264).
phonétique
des
patois
1913 (in-8° de 1-x, (-544 pages).
|
d'Ardenne.
(Revue
historique
Paris,
Champion,
:
Trente-deux chartes de Méxières originales en langue vulgaire, Paris. Champion, 1913 (in-8° de 1-x17, 1-64 pages).
La limite des dialectes wallon, champenois et lorrain en.
Ardenne,
Paris,
Champion,
M.
1918 {in-8°, 240 pp. avec cartc}.
CoxIN.
louilles de Delphes. (Tome
TITI Epigraphie, fascicule 2 :
Inscriptions du Trésor des Athéniens. Dernière partie, 1912.
Paris. Fontemoing.
|
L'hélléhisme en Occident et Les Romains. Conférence faite
à l'Ecole des Hautes Etudes Sociales, dans la série l'Héllénisation du monde antique. (mars 1918.) Paris. Alcan.
L'auteur du deuxième hymne musical de Delphes. (Compies
rendus de l'Académie des Inscriptions, séance du 7 nov, 1913;
Communication)”
328
M.
PUBLICATIONS
Albert
COLLIGNON,
Professeur
d'Histoire
de
la
littérature
latine.
Collaboration aux Annales de l'Est. (Bibliographe Lorraine),
au Pays Lorrain et au Journal de la Société d'Archéologie
lorraine.
M.
1 Compte
que. (Revue
reñdu de
d'Histoire
ESTÈVE.
Jules Marsan : La Bataille Romantilittéraire de la France, janvier-mars
1913.)
2. Un dramaturge lorrain : Guübert de Pixérécourt. (177#
1844.) (Le Pays Lorrain et le Pays Messin, 20 mai 1913.)
3. Collaboration à la Bibliographie Lorraine.
M.
1. Bologne
villanovienne
GRENIER.
et
étrusque,
1 vol.
200 illustrations dans le texte et 4 planches
@e
550
pages,
hors texte, Paris,
Fontemoing, 1912.
2. Etude sur la formation et l'emploi des composés nominaux dans le latin archaïque, 1 vol. de 225 pages, BergerLevrault, 1912.
8. Triga, dans le Dictionnaire des Antiquités grecques et
romaines de Daremberg, Saglio et Pottier.
M.
Georges
Collaboration aux Mémoires
Bibliographie Lorraine, à Ia
politique et parlementaire.
M.
Parisor
PARISET,
de l'Académie de Stanislas, à la
Revue historique, à la Revue
(Robert).
1. Esquisse d'une histoire de la région lorraine. (Le pays
Lorrain et le Pays Messin, 1912, p. 577-599.)
2. Rapport sur le concours pour le prix Herpin. (Discours
de réception.) (Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1913,
P. XXII-XLI)
3, L'enseignement de l'histoire locale, Comment le rattacher
à l'enseignement de lhisto‘re générale. (Discours prononcé
à l'Assemblée générale de la Société lorraine des études loca-:
les dans l'enseignement public, le 22 mai 1913) (Bulletin
départemental da Tenseignement
primaire
de Meurthe-etr
Moselle, 1913, p. 221-237.)
& Collaboration à la Bibliographie
Lorraine.
DES
PROFESSEURS
M.
329
PERDRIZET,
Alexandre à l'égide, dans les Monuments et mémoires
bliés par l'Académie des Inscriptions, année 1913.
Collaboration à la Bibliographie Lorraine.
M,
L'Esthétique
de
Paul
Cours
public
de
Sourrau
la lumière.
M.
pu-
(Hachette,
1918.)
THIAUCOURT.
1912-1918.
(Lithographié.)
M.
A.
TiIBaAL.
Revue Germanique. (Juillet 1918.) Le théätre allemand en
1942.
Revue de l'Enseignement des Langues vivantes. (mars 1913.)
L'Autriche, Vienne et Grillparzer.
Revue des Cours et Conférences.
(janvier à juillet 1913.)
Cours
public sur Grillparzer.
Revue Hebdomadaire, (juin 1915.) Guillaume II.
La Grande Revue. (mars 1918.) La mise en valeur des colonies allemandes.
La
Grande
Revue.
(septembre
1913.) Un
vagabondage
autour du monde.
Revue du Mois. (1% semestre 1913.) La
situation intellectuelle et économique des catholiques allemands.
Revue du Mois. (1 semestre 1918.) La Pologne Rhénane.
Berliner
Frankreich.
La Revue.
Tageblatt.
(avril
(15 novembre
1913.)
religiôse
1918.) Les
Strômungen
Allemands
aux
in
Etats-
Unis.
René
‘à
PERRIN.
L'Esprit œublic
1816. (Annales
vraul.
noms
Editeurs,
d'auteurs
Diplômé
d'Etudes
supérieures
dans le département de la Meurthe de 1814
de l'Est 2% année 1° Fascicule, Berger-Le-
123 pages
de personnes
avec
un
index
et de lieux.
alphabétique
des
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
BRenez
(Louis),
DE
professeur
de
PHARMACIE
imatière
médicale.
. 1 A propos des nephrocyles et des néphrophagocytes. ({C. R.
de la Soc. de Biologie, 11 mars 1913. T. 74, p. 643.)
2. Notèce biographique sur le Directeur Gonrrin, (Bul. des
Sciences pharmacologiques, avril 1918. 'T. 22, p. 242.)
3. Examen des critiques faites à la Méthode des injections
physiologiques. (En coll. avec MM. CuÉxoT et MERCIER.) (C. R.
de ,a Soc. de Biologie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1124.)
4. Les cœurs branchiaur des Céphaiopodes ont-ils une fonction ercrétrice ? (En coll. avec MM. Cuénor et MERCIER.) (C. R.
de la Soc. de Biologie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1126.)
5. Quelques
{En
remarques
collaboration
avec
physiologiques
MM.
CUENOT
&t
sur
les
Soc. de Bio.ogie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1128.)
6.
Collaboration à « La Quinzaine Coloniale
l'Union Coloniale Française.
a) aréticles
2.
Rapports
de revue ; b) analyses
(Georges),
(C.
»,
R.
de
organe
la
de
critiques.
divers.
FavREeL
néphrocytes
MERCIER.)
professeur
de
chimie.
1. Méthodes employées pour la recherche et le dosage de
l'arsenic dans les médicaments du groupe cacodylique. (Bulletin des docteurs en pharmacie, janvier 1913.)
è.
Préparation
de
l'Arrhénal
ou inéthylarsinate
de
soude.
(Bulletin des sciences pharmacologiques, juin 1913.)
8. Sur les caractères de la digitaline du coder. (Bulletin des
sciences pharmacologiques, juillet 1918.)
4. Sur une nouvelle série d'isopyrazolones. (Comptes rendus
de l'Académie des Sciences, juin 1913.)
6. Produits secondaires obtenus dans la préparation des
dihydrotétrazines. (Bulletin de la société chimique de France,
octobre 1918.)
GRÉLOT
(Paul),
professeur
de
pharmacie
galénique.
1. Les vins blancs et les vins gris lorrains de la récolte 1911.
{Annales
des
falsifications,
décembre
1912.)
332
PUBLICATIONS
2. Un livre indispensable : Diagnostic chimique, microscopique et parasitologique de MM. GUIART et GRIMBERT. (Bultetin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy, janvier 1918.)
3, Edulcoration des vins acides par un moût sans alcool et
en partie artificiel. (Annales des falsificalions, avril 1913.)
4. Le Directeur J. GobrRin. (Bulletin
Sciences de Nancy, 1918, fasc. I.)
de
la
Société
des
5. Etude critique des méthodes de dosage du camphre dans
quelques préparations galéniques. (Bulletin des sciences phar-
macologiques,
août
professeur
1 La Toxicologie
noncé à la séance
bre 1912.) .
1918.)
GUÉRIN (Gabriel),
de chimie analytique
et toxicologie.
autrefois et aujourd'hui,
de rentrée des Facultés,
Discours produ 14 novem-
2. Dosage de la morphine dans l'opium et les préparations
opiacées. (Journal de pharmacie et de chimie, 16 mars 1913.)
3. Sur l'essai du sulfate de baryum destiné aux eramens
radiographiques.
(Journal
de : pharmacie
et
de
chimie,
16 mars 1918.)
4. Sur les solubilités comparées de la morphine et de la Rarcotine dans l'acétone pure et diluée, ainsi que dans l'eau disfillée. (Journal de pharmacie et de chimie, 1 mai 1913.)
5. Présence des sarcines dans une urine humaine pendant
17 années. (Comptes-rendus de la Société de Biologie, 15 avril
1918. En collaboration avec M. TuHrry.)
GIRARDET
(Fernand),
agrégé
de chimie
et toxicologie
1. Contribution à l’étude pharmacologique du Créosol. (Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'école de
Pharmacie de Nancy, 1915, p. 35-40.)
2. Le Para-Allyl-Phénol et son emploi dans l'art dentaire.
(Même public, p. 40-42.)
HOLLANDE
(A.-Charles),
chargé
du cours de zoologie.
1. Coloration viale du corps adipeux d'un Insecie phytophage par une anthocyane absorbée avec la nourriture. (Arch.
zoolog. expér., Paris, 8 fig., p. 53 à p. 58.)
2. Les cellules à sphérules du sang dela chenille d'Hete-
rogynis penella Hübner. (Soc. Biol. t. LxxIV. p. 1188, Paris.)
3. Valeur nutritive de la chair de quelques poissons exa-
DES
PROFESSEURS
333
tiques importés en France durant ces dernières années.
Congrès
pour
l'avancement
des sciences,
pharm., juillet 1918. Vol. xx.)
4, Les corps figurés du protoplasme des
et
(Pierre),
chargé
du
cours
Bull
œnocytes
sectes. (C .R. Ac. Sc., t. 156, p. 636.)
LAVIALLE
in.
(C. KR.
Sc.
des
In-
de botanique.
1. Essai sur la valeur alibile du lait desséché. (En coll avec
MM. VARIOT, ZU8ER et SÉDILLOT.) (Bull. Soc. Péd. janv. 1915.)
2. Les effets du lail condensé sucré, dans le traitement des
dyspepsies
accompagnées
de
vomissements.
(En
coll
avec
MM. VaRior et RoussELor.) (Bull. Soc. pédiatrie, Paris, Février 1913.)
8. Etude chimique et physique de quatre vieux échantillons
de lait homogénéisé. — Clinique Inf., Mars 1918.)
4 Les effets de l'hypersucrage du lait, dans le traitement
des dyspepsies infantiles avec vomissements.
Rapport présenté au Cougrès de médecine de Londres, Août 1913.)
5. Le mouvement
brownien
dans le lait homogénéisé.
(Rap-
port présenté au Congrès de médecine de Londres, Août 1913.)
6. Contribution à l'étude chimique de la caséine du lait de
vache, (CEn. Infant., Sept. 1913.)
SARTORY
(Auguste),
chargé
du
cours
de
pharmacie
chimique.
1. Etude Morphologique el étude biologique du Muratella
elegans. n. sp. (3 planches), (Bull Soc. Mycol. Tome xx1x,
1 fase. avec G. BAINIER.)
2. Etude du Penicillium Petchii n. sp. Etude du pigment.
(Annales Mycologici. vol. x1 n° 3, 1918, avec planche.)
8. Etude d'une nouvelle espèce de Trichoderma.
Trichoderma Desrochii n. sp. avec G. BAINIER. (Bull Soc. Mycol.
1913. Tome xx1Ix 8 fase.)
4. Sur un cas de stomatite (avec
Biol. Nancy, t. Lxxiv p. 1847, 1918.)
M.
Onricon)
(C. R. Soc.
3. Note sur nouveau champignon pathogène du genre Oospora W. (Soc. Biol. Nancy, 13 janvier 1913, & LxxIv.)
6. Etude” d'un sporolrichum provenant d'une sporotrichose
d'un
métacarpien
(avec
ORTICONI).
(C.
R.
Soc.
Biol
20 mai
1913, t. LXXIV.)
7. Remarque au sujet d'un cas de sporatrichose (avec
ORTrIcoNI). (C. KR. Soc. Biol. Nancy, 17 juin 1918, & LxxIv.)
8. Etude d'un Diplocladium nouveau à pigment (avec
Barnier). (Annales Myÿcologici, vol. x1 n° 4, 1918.)
M.
M.
394
. PUBLICATIONS
9. Etude
d'une
espèce nouvelle
de
Siérigmatocystis,
dowi, n. sp. (Annales Mycologici, vol. x1, n° 1, 1918.
St
Sy-
10, Etude d'un Aspergillus nouveau. Aspergillus Sartoryi
Syd. n. sp. (avec M. Sxpow). (Ann, Mycol., vol. x1, n° 2, 1918.)
11. Sur la présence d'Aspergillus fumigatus Fr. sur des cigares, (G .R. Soc. Biol. Nancy, 11 mars 1913, t. LXXIV, p. 650.)
12. Etude
biologique
d'un
champignon
biologique
d'un
Oospora
nouveau,
Gymnoas-
cus confluens (avec G. BAINIER). (Bull. Soc. Mycol. Tome xxx,
2e fase,
1915.)
13. Etude
raulti, n. sp. (Buil Pharmacol. mai
14. Nouvelles recherches chimiques
Mycol., Tome xxix 1% fascicule.)
nouveau. Oospora
1913.)
sur les Citromuyces,
Poi-
|
(Soc.
15. Les Oospora de l'eau, de l'air el du sol, Congrès pour l'av.
des sciences. Tunis, 1918.
16. Contaminalion des drogues simples (avec M. L. BRUNFz).
(Congrès av. des sciences, Tunis, 1918.)
17. Nouvelle méthode de stérilisation de l’eau par produits .
engendrant de l'eau oxygénée
gique, juillet 1913.)
(avec M.
GIMMEL).
(Soc. Biolo|
‘18. Les champignons comestibles et non comestibles des environs de Nancy. (avec partie originale toxicologique), (avec
M. G. BERTRAND). (Société des Sciences de Nancy, juillet 1913.)
17. Le Noyau des Bactéries, (Revue générale dars Biologica,
septembre
1918.)
20. Le choléra.
taux » 8 numéros,
(Revue générale dans « uazette
40 pages, avec M. ORTICONI.}
VERNIER (Paul),
du
préparateur
de
matière
des
|
Hôpi-
médicale.
1. Du verdissement de l'artichaut par des Bacilles du group?
Bacillus
subtilis, (Séance
de la Réunion
biologique de
Nancy
du
15 avril
1918,
t
Lxxtv,
p. 840.)
En
collaboration
avec M. le D' G. THIRY.
2. À propos des genres Zymonema et Mycoderma. (Séance
de la Réunion biclogique de Nancy du 20 mai 1913, t. LXXIV,
p. 1184) En coll. avec M, le D* EL. JANNIN.
8. Sur la présence et la recherche de l'acide cyanhydrique
chez les Champignons. (Bulletin trimestriel de la Société myCologique de France, t. xxix, 8° fascicule, p. 332) 20 septembre 1915, en collaboration avec M. le D JF. PARISOT.
à. Trois années d'Inspection oculistique des Ecoles à Nancy
(1999-1912).
NIER)
(Jubilé
à l'impression
scientifique
chez
de
M.
le Professeur
BERGER-LEVRAULT,
Nancy.
LE
Mon-
DES
PROFESSEURS
993
Publications de J. GODFRIN
PROFESSEUR
DIRECTEUR
. —
1879.
,. —
1880. —
. —
. —
—
1883. —
DE
D'HISTOIRE
L'ÉCOLE
NATURELLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Sur quelques nouveaux stomates dans le spermoderme. Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 4, fasc. X, p. 33.
Etude histologique des téguments séminaux des
Angiospermes.
Thèse de pharmacien
«upérieur, 112 p., 5 pl, BERGER-LEVRAULT, Nancy.
Sur le mode
de formation
des grains
d'aleu-
rone, Bull. de la Soc. des Scientes de Nancy,
s. , 6, fase. XVI, p. vu.
1883. — Du rôle de l'aleurone dans la germination. Bull
de
La .Soc.
fase. XVI,
des Sciences
de
p. xIv.
Nancy,
s.
°
2, 4,
. — 1883. — Sur la chlorophylle chez les embryons des Pua-
. —
1834
—
. —
1836.
—
nérogames et la formation des grains de chlorophylle. Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 6, fase. XVI, p. xxix.
Recherches
sur l'anatomie
comparée
des coty-
lédons et de l'albumen. Thèse de doctorat ès
sciences. 150 p., 6 pl, Masson, Paris.
Manuel technique d'anatomie végétale. Traduction du Botanisches
Practicum
de Stras-
burger, 400 p., SAvy,
Paris.
. — 1887. -— Atlas manuel de l'histologie des drogues simples.
45 pl, 10 fig, Savy, Paris Couronné par la
Société de Pharmacie de Paris. Prix DUBAIL.
. — 1887. — Distinction histologique entre l'anis étoilé de
Chine et celui du Japon.
—
1888.
—
Congrès pour l'avan-
cement des sciences, Nancy, p. 142.
Sur les Strophantus du commerce, Journal
Pharmacie lorraine, n° 11, p. 181.
11 . — 1888. — Masses d'inclusion au savon.
botanique
La
Soc.
et à la matière
des
Sciences
de
Applications
médicale.
Nancy,
Bull.
8
2,
de
à la
de
9,
fase. XXIT, p. 69.
12. — 1884. — Atlas photographique de lhistologie des drogues
simples. LHÔMME, Paris.
13 . — 1891. — Sur l'Urocyslis primulicola Ustüïaginée nouvelle
pour la flore de France. Bull, de la Soc. hot
de France, 5. 2, 13, p. 68 — Bull. %e la Soc.
Ales Sciences de Nancy, s. ?, 11, fase. XXV,
p. XVIT.
|
336
14
PUBLICATIONS
—
1891. —
Contribution à la flore mycologique des environs de Nancy (fe liste). Bull, de la Soc. mycol. de France, 8, p. 184. — Bull. de la Soc.
des
Sciences
de
Nancy,
s. 2,
IL
fase.
NXV,
D. XX.
15. — 1892. — Les canaux secréteurs de la feuille du sapin argenté ; leurs communications
Bull. de la Soc. bot. de France,
aves la tige.
s, 2, 14, p. 196.
16. -- 1892. — Contribution à la flore mycologique des environs
de Nancy
France, 8,
17. — 1893. — Contribution
de Nancy
France, 9,
(2
p.
à
(%
p.
liste). Bull. de la Soc. mycol. de
83.
la flore mycologique des environs
liste}. Bull. de la Soc. mycol. de
228.
18. — 1894. — Sur une forme non décrite du bourgeon, dans le
sapin argenté. Bull. de la Soc. bot. de France,
8. 3, 1, p. 127, 9 février. — Bull. de la Soc. des
Sciences de Nancy, s. ?, 18, fasc. XXIX, p. 116.
19. — 1894. — Trajet des canaux résineux dans les parties cau20. —
1894.
—
linaire du sapin argenté.
C. R. de l’Académie des Sciences, 118, p. 819.
Sur une anomalie hyméniale de l'Hydnum repandum.
Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 18, fase. XXIX, p. xx.
21. — 1895. — Contribution à la flore mycologique
de Nancy
22. —
1897.
—
des environs
(4 liste). Bull. de la Soc. mycol.
de
France, 10, p. 145.
Espèces critiques de champignons : Lepiota cepœæstipes et sa prétendue variété lutea. Bull.
de la Soc. mycol. de France, 18, p. 88.
23. — 1898. — Contribution à la flore mycologique des environs
de Nancy (6 liste). Bull. de la Soc. mycol. de
24. —
France, 14, p. 86.
1899. -— Double coloration par le violet neutre. Bull. de
ta Soc. des Sciences de Nancy, s. 3, 1, fasc. IT,
p. 34. — Bull, de la Soc. bot. de France, s. 3,
6, p. 824.
25. — 1900. — Recherches anatomiques sur le genre Panœæolus.
86.
—
1901.
—
Bull. de la Soc. des Sciences de Nancy, s. 8,
1, fase. VI, p. 194.
Recherches anatomiques sur les Agaricinées.
C. R. du Congrès des Soc. savantes, session
de Nancy, p. 262.
27. — 1902. — Espèces
critiques
campanulatus,
P.
d'Agaricinées
sphinctrinus,
:
P.
Panœolus
retirugis.
Bull. de la Soc. mycol. de France, 18, p. 147.
DES PRÔFESSEURS
337
88. — 1904. — Nouvelles stations de Plantago arenaria aux environs de Nancy.
Bull. de la Soc. bot. de
France, s. 4, 5, p. 215, 1965. — Bull. de la Soc.
des Sciences
de Nancy,
5. 3, 5, fasc. IV,
29. … 1907. —
p. XVII.
Flore analytique de poche de la Lorraine
contrées limitrophes. (En coll. avec M.
MENGIN.) MALOINE, Paris.
et des
PETIT-
30. — 1907. -— Rapport sur la réforme des études pharmaceu3
—
.
32, —
1909.
—
-. tiques, (A la demande du ministère de l'Instruction publique). BERGER-LEVRAULT, Nancy.
Produits pharmaceutiques. Conspectus des produits et des exposants, avec indication des
progrès accomplis et des tendances actuelles,
Revue gén. de l'Exposition de Nancy en 1909.
Au siège de fa Société industrielle de l'Est,
Nancy.
1909, — À travers l'Exposition.
tuation
et
les
des
anciens
Vue
progrès
générale sur la si-
de
d’après les produits exposés.
amicale
33. —
1910,
—
34. —
1910.
—
39. —
1913. —
Pharm.
élèves
de Nancy, p. 19.
la
de l'Ecole
Rapport général sur l'Exposition
pharmaceutiques. Rapport gén.
tion de Nancy
en 1909.
pharmacie,
Bull. de l'Assoc.
des
sur
sup.
de
produits
l'Exposi-
Compte rendu d'un ouvrage du D' RENÉ FERRY,
sur les Amanites morteiles. Ünion pharmaceutique, n° Î1, p. 554. — Bull. des Sciences
pharm., 18, p. 682,
Atlas de la Flore analytique
LÉON LHÔMME, Paris.
de la Lorraine,
TABLE
DES MATIÈRES
Pages,
Conseil de l'Université .,.. ,., .....,,.,..
..,,.. .. ..... .
V
Faenité de Droit... .............. ..,,,......,..,
ses
VI
—
ile Médecine ......, ,.........,..,..,..,...4,....... VILE
—
des Sciences ..................,
.., ..,.,.. none.
XIE
—
des Lettres ...... durssereureeere
pese sreceeeuce
XIV
École supérieure de Pharmacie ..........
..... .. ........ XV
Discours du Recteur .... ..........,,....
ones decreeuree
1
—
de M. Pierre Parisot ...,. ,.... .....,.............
27
Rapport de M. Auerbach.............,....., ...,..,. .,....
ko
—
de M. Binet, doyen de la Faculté de Droit. .....,... ...
59
—
de M. Boureart ......,......4
....
Perses voue
73
—
de M. Gross, doyen de Ia Faculté de Médecine. Dors
51
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences... ..
… 13
—
de M. Auerbach, doyen de la Faculté des Lettres .......,
489
—
deM. Brunts, directeur de l’École supérieure de pharmacie.
207
—
sur les concours entre les étudiants de la Facuité de Droit,
par M. Marcel Oudinot, chargé de cours ........ .....,.... ….
Palmarès de 1912-1913 . ........ ..............., ..,......
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit...,..........
.. .. Léresrés cesser
....
—
de Médecine ...., ..........
..... ............,,..
—
des Sciences .,.....,......,.,
.... .... sense
à ee
—
des Lelires... ,,....,.., ...... ....... Lérarssese.s.
École supérieure de pharmacie. ...... ..... .. ..........
....
Code
eg
ja mrGrun ce
241
269
283
287
343
327
331
SÉANCE
DE
NANCY
DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
LT
DT
GONE
NANCY
MEME
LS
1
UNIVERSITÉ
DE NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITÉ
DE
15
NOV
NANCY
ENTER
31S35
NANCY.
IMPRIMERIE A. COLIN,
41, RUE DES QUATRE-EGLISES
ae
1H4
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
DE NANCY
Y
L'UNIVERSITÉ
1912-4913
MM.
Apam, O %, 155, Recteur, Président du Conseil.
AuerBaCE, [ ##, Doyen de la Faculté des Lettres, VicePrésident.
Biner, ! #, Doyen de la Faculté de Droit.
Gross, OX, I #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, %, I #, Doyen de la Faculté des Sciences.
Goprrin, | #, M À, Directeur de l'École supérieure de
Pharmacie.
Garnier, L #, Professeur à la Faculté de Droit.
GÉNY EL %, Professeur à la Faculté de Droit.
Weiss, %, 1 #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Meyer, %, I #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, %, I #, Professeur à la Faculté des Sciences.
Cuénor, ! #, M A, Professeur à la Faculté des Sciences.
KRanTz, %, I &, Professeur à la Faculté des Lettres.
Souriau, Ï #5, Professeur à la Faculté des Lettres.
GreLor, 1 #, Professeur à l'École supérieure de Phar
macie.
Brunrz, I #, Professeur à l'École supérieure de Phar
macie.
Oxivier, I #, Secrétaire
8
VI
UNIVERSITÉ
DE
FACULTÉ
NANCY
DE DROIT
Doyen: M. Biner, I &.
Assesseur : M. GÉNY, I &.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. BLonpez, #, I &.
Professeurs honoraires : MM. May et BEAUCHET.
Professeurs
Code civil.......,.....,.....
MM.
Economie politique... ........
Droit commercial... ..... Lee
Histoire du Droit. .....,.....
Droit international... .........
Droit public et constitutionnel.
Code civil,
.,...........
annee
Droit romain...
..
..
Buer, I é$.
GARNIER, L 8.
Bourcarr, #, I &,
GAver, [ £#.
CHRÉTIEN, Î $è.
Carré DE MaLBerG, | &,.
.
GÉNY, L #.
{
j
......
Droit administratif. .........
Economie politique ... ......
Micuon, [ &.
SENN, À #.
ROLLAND, À ##.
BrocanD, À #,
.
Agrégés
Droit criminel...
Code civil...
....
....,...
MM.
......,...
Cours
complémentaires
MM.
Bourcanr, #€, I #8.
BiNET, 1 8.
Histoire du droit et des institu
GAVET, 18.
tions juridiques de l'Est...
Histoire du Droit français (ot)
Droit civil approfendi ......
Lies
OupinoT,
chargé de
cours et de fonctions
d'agrégé.
CARRÉ DE MALBER6, I &.
.........
Enregistrement... ....,.....
Histoire du Droit publie.
Droit naturel .......
et chargé
de cours.
.............
Droit commercial...
agrégé
de cours.
Morez, agrégé et chargé
Procédure civile ........,....
Droit publie...
Nasr,
.
MicHow, 1 é6ÿ.
Gény, LE.
NasT,
UNIVERSITÉ
Droit administratif (doct.)...
Economie politique ..........
Histoire des
Doctrines
DE
NANCY
MM.
écono-
Rozranp.
Brocarp
VIE
A #3.
miques .......... réssouses
BrocanrD, À #3.
trielles ......,.,.,.,.,,...
SENN, À fë.
niales ........
ROLLAND, Ï &.
Législation et Économie indusLégislation et Économie
colo-
srrreereses
Législation financière... ......
Science sociale. .......
...
..
._
Eléments de Droitcivil (capac.}.
Eléments de Droit publie et
administratif (capacité). ..
Secrétariat
MM.
Rover, [ #à, Secrétaire,
Î #5... ln.
BERTRAND,
TRIBOLET ....
\ Commis.
|
GARNIER, [ &.
MELIN, À 4.
Nasr et SIMONNET,
RENarD
A à.
À ëk.
VHI
UNIVERSITÉ DE NANCY
FACULTÉ
DE MÉDECINE
Doyen: M. Gross, O #, I #.
Assesseur : M. Weiss, #, I 6.
MM.
Professeurs honoraires .....
BEaunis, % I 6.
Nicozas, I #.
PRENANT, Ié.
BeRNHeIM, O %6, I &8.
Professeurs
Clinique chirurgicale. ........
|
Physique médicale ...........
Médecine opératoire. .........
Clinique chirurgicale... .....
Chimie médicale et Toricologie.
Clinique médicale. ...........
Clinique abstétricale..........
Hygiène. .............,.....
Clinique médicale. ..........
Physiologie. ......,.,.......
Pathologie générale et Pathologite interne. ........... ..
Histoire naturelle médicale...
Clinique ophtalmologique
Médecine légale... ..........
Clinique des maladies des enfants.....................
Histologie ............ ..
Anatomie descriptive. ........
Anatomie pathologique ......,
MM. Gross, OX, I&, correspondant de lAcadémie de Médecine.
CHARPENTIER,
SK, 1€, correspondant de l'Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, 1 #&.
Weiss, 36, [ 6.
GARNIER, IE.
SPILLMANN, Î #3, correspondant de l'Académie de Médecine.
A. HerrGorr,
#, LÉ, correspondant de l’Académie de Médecine.
Macé, I &.
SIMON, | #8,
Mever, %, l #&.
ETIENNE, Ï #.
VUILLEMIN, L #8,
- RoHMER,
I 6.
PartsoT, 3,
IL 4.
HaAUsHALTER, Î #.
Bouin, | &.
ANCEL, L'éÿ.
Hocue, 1 #,
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
IX
Professeurs-adjoints
Clinique d'Electrothérapie
...
MM.
Pathologie.externe...........
Cours
et Cliniques
Guirzoz, %, L'#, correspondantdel Académie
de Médecine,
VAUTRIN, Î ##.
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM.
Clinique des maladies syphilitiques et
EUÉARÉES. ee...
L. SPILLMANN, 16ÿ,
agrégé libre.
ScauxL, | #.
Accouchements. .........,.,4.,,.,
Pathologie externe. .!
agrégé libre.
.........,..
VAUTRIN, | #,
professeur-adj.
Cliniquede chirurgie infantile et Orrhopédie (fondation de l'Université).
Froëzicx, Î #,
agrégé libre.
Clinique d'Électrothérapie (fondation
de l'Université)
Clinique
............,...
GuiILLOZ, 3%, LéE,
professeur-adi.
d’Oto - Rhino - Laryngologie
(fondation de l'Université)... .....
Clinique des Maladies des
Ricuon, L #,
agrégé.
JACQUES, À #?,
agrégé libre.
Voies uri-
naires (fondation de l'Université).
|
‘
.
Clinique des Maladies mentales ......
Médecine opératoire. ...,.. ........
ANDRE, L 4,
agrégé tibre,
. Paris, I &.
Micuez, 14, agr.
Thérapeutique et Matière médicale. . …
LALGIEN,
ibre.
Agrégés en exercice *
MM. Guiuoz, %, 1 &.
LAMBERT, Î &,
RicHoN. A #8.
Gross (G.}, T #.
FRüHINSHOLZz, | 4.
COLLIN, À &ÿ.
Duorour, [I #,
|
|
|
MM.
SENCERT, À à,
ROBERT, À #à.
BUuSsQuET.
Lucien, À #.
Biner.
Perrix, A 6.
LE, agr.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Agrégés libres : ”
MM.
Remy, À ##.
MM.
Scauuzr, I #&.
JACQUES, E #.
ANDRÉ, Î[ #.,
MicueL 1 #.
L. SPILLMANN, Î &3.
FÉVRIER, O 3, Î 6.
ZILGIEN,
EL &.
FROŒLICH, E #.
Conservateur des collections : M. Lucien, A #ÿ, agrégé.
Directeurs
et chefs
de
travaux
MM.
Anatomie normale...
.....
..
teur des
des travaux.
...,.1....
Histologie. ......:...........:
|
)
:
Chimie...
|
À
Physique...
,..,
....,...
,.....
Mever,%K lé, Professeur, directeur des trav.
LamsBerr,[#,agr.
Bouin,
! #,
fesseur,
Pro-
direc-
teur des trav.
COLLIN, À #8,
agrégé.
GuizLoz, %%, 1 #,
proless.-adi.
. .,..,..........
Histoire naturelle...
trav.
LUCIEN, À #à, agr,
Hergier, À #,chef
Chimie des cliniques ........
Physiologie
ANCEL, Î ##, Professeur, direc-
......
|
GARNIER, L£ÿ, Professeur, directeur des trav.
ROBERT, À &ë,
agrégé.
Trinv,
A%ë,
chef
des travaux.
Clinique dentaire et laboratoire de
prothèse... ...,.,, ..... Due
R.ROSENTHAL, À à
Prothèse dentaire... ........
Bianc, À %è,
_——
directeur.
chef
des travaux.
UNIVERSITÉ
Cheïs
de
Clinique 1 médicale.cale ........ voue
__.
os
DE
NANCY
X1
cliniques
ce "{
Clinique chirurgicale. ...........
,
Clinique d'accouchements ...........
Clinique ophtalmologique . .….........
(MM.
Hanss.
LEGRIS. |
DELFOURD.
{
HAMANT.
ADAM.
ROHMER.
Secrétariat
M. F, LAMBERT DEs CiLLeuLs, %, &, Î &# Secrétaire.
M. Paquier, %, &, A &Y, Commis.
INSTITUT
Directeur, ..........
SÉROTHÉRAPIQUE
du
see ueeecses
Sous-Directeur.......... ..........
Bactériologie . ................,.,...,
M.
Macé,
1
&,
Pro-
fesseur.
M. Ch. GaRNIER,À
ZugEr,
chef
des travaux.
XIL
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE NANCY
DES SCIENCES
Doyen: M. Fcoquer, %, EL #.
Assesseur : M. Perir, 6, [ é8,
| MM.
Professeurs
honoraires
5.
Hazcer, C3, IS, delAcadémie des Sciences.
BronpLor, O %, I &, correspondant de l'Institut.
CARTAN, 6, I 6.
BLaisE, E &ÿ.
Le Monnier, X4, Î #, #.
Chargé de cours honoraire:
Mathémtiques appliquées.
Dore
Lors
Calcul différentiel et intégral...
Physique .......,...... Lors
Physique ...... ..... ......
Physique... ........,...... ..i
Electrotechnique...
....
..,...,
MM.
|
M. MizLor, [ &3.
FLOQUET, #, 1%.
Mozr, *%, 4.
Vocr, ['&, Directeur
de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée.
Husson, À ##.
GüTrON, 1 #.
Rorné, L #.
ResouL, A &, professeur adjoint.
Mauouir, | #è, profes-
seur adjoint.
Hanx, ['ék, Directeur
du laboratoire.
Lee
dessu
Dumas, ch.
Mansaz, [ #, ch.
Gunrz, %, I #, Directeur de
liInstitut
chimique.
Chimie agricole... ...... Loue.
Perir, 3%, LE 68, ke, Directeur de lEcole
Chimie physique.
Chimie... .....,
Muczer,E $&.
de Brasserie.
MinGuIN, I €, &.
UNIVERSITÉ
DE NANCY
Chimie organique. ............
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
MM.
Guxot,
Botanique...
.….
CuËnor, IL &, Ok.
teur de l'Institut de
géologie.
.
GAIN, 1 ##, Directeur
de
Flinstitut
Bou, Professeur ad-
joint, 1 #, x%, Direc-
teur de
laiterie.
MEvEr, A%.
FÉRÉE,
École de brasserie. .......
Raux, A%,
de l'Ecole.
Hecar, 1.
à
GEonGeL, | #, Secrétaire honoraire.
Rover, 1 #, Secrétaire.
BerrranD, E 68...
TRIBOLET
! Commis.
j
Î &,
Mercier, [&,.
Secrétariat
MM.
Ï #5;
FRicaanD,
MIN, À #,
Histoire naturelle... ...
de
Simon, I &.
DeLarour, L#: Pocas.
Institut chimique. .......
Zoologie. ......,........
l'Ecole
de travaux
MM.
Physique. ..............
agri-
cole et colonial.
BEAUVEREE, | #&, #,
Maître
de
conferences.
-
Mathématiques. ........ .
Institut électrotechnique.
directeur
.… NickLÈs,%%, 14, Direc-
Zoologie appliquée. .............
Chefs
Protes-
du laboratoire.
ThouLer, #, 1 #.
cours
. .
*,
Wan, L #.
WENCELIUCS,
Zoologie... ....................
dus
I
seur.
Chimie industrielle ......... u
Analyses industrielles. ....,.,..
_ Géologie. .........
XIE
GricnarD, 3%, L &b.
........
fréologie et Minéralogie ....
:
Danis,
et
| 4;
WILLE-
sous-directeur
XIV
"
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
FACULTÉ DES LETTRES
Doyen : M. B. AuerBac, T #8.
Assesseur : M. P. Sourtav, I &#.
Doyens honoraires : MM. Deripour, O #, 145 ; Kranrz, 18.
Professeurs
honoraires:
MM. Prisrer, %, L #, LicarenBERGER, [ #3, Ch. Dreuz, #, I #.
Philosophie ..... ,.........
Histoire ancienne. ..........
Histoire du Moyen Age et de
l'Est de la France... ......
Histoire moderne et contempoPOING...
..
Géographie...
Langue et littérature grecques
Archéologie et histoire de l'Art
Antiquités gallo-romaines. ...
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines. .
CR
Littérature française... .....
Littérature étrangère. .......
Langue
et littérature. allemandes............,....
Lanque et littérature anglaises
Lectorat allemand...
.. ...,.
MM.
P. Sourlau, ! #&.
LAURENT, I &, ch.
R. ParisoT, [ #8.
G. Pariser, À #8.
AUERBACH, Î &ë,
Gaston Coin, Ï #à.
PERDRIZET, L #8.
À. GRENIER, À #,m.dec.
À. COLLIGNON, #, L #8.
THraucouRTt, Î #ë.
Kranrz, 3K, [ #.
|
EsTÈve, 1 ##, prof. adj.
TiBaL, À ék, m. dec.
Vuiliop, À À, m. dec.
REYHER, À #, m. dec.
FRÜüRE.
Secrétariat
MM.
GeorceL, Î[ #, Secrétaire honoraire.
Rover, | #&, Secrétaire.
BERTRAND, Î #8...
FRIBOLET ........
de c.
( Commis.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
XV
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
Directeur : M. Goprrin, [ #3, M A.
Assesseur : M. GRELOr, E à.
Histoire naturelle...
Matière
,.,..
.......
médicale. .....,..,...
MM.
.,....
SARTORY, À €,
chargé
de
cours.
complémentaires
Physique... ...
Le déresesurueeress
Minéralogie et hydrologie....... .....
MM.
|
Agrégé
de
A 68.
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... .......
|
Micrographie.. ..........,..., .....
aude
HOLLANDE.
en exercice
GIRARDET,
Chefs
Sarrony, À #é.
GIRARDET, À 6,
agrégé.
Histoire naturelle... ..,,....,........
Pharmacie... ...
F£ÿ,
FAvVREL, I #8.
Guérin,I #.
GRÉLOT, L#.
Pharmacie... ......... Poser
|
M.
M A.
BRUNTZ,
A 43,3%.
Chimie. ..,... ...,,,,..,.,.,.,. …
Foricologie et analyse chimique. ......
Pharmacie galénique.................
Cours
Goprnin,
euerse
L.
MM.
GIRARDET, A 88,
agrégé.
HOLLANDE.
Rocne, pharm.
de dre classe.
Secrétariat
M. F. Lamgenr pes CriceuLs, #, #,I#é, Secrétaire.
M. Paquier, %#, M, À #, Commis.
UNIVERSITÉ
SÉANCE
DE
SOLENNELLE
13
DISCOURS
Le 17 janvier
1913,
novembre
DU
dans
NANCY
DE RENTRÉE
1913
RECTEUR
la soirée,
les étudiants
de
. Nancy attendaient, avec une patriotique impatience, l'élection présidentielle au Congrès de Versailles. Sitôt qu'ils
surent que le nouveau chef de l'Etat allait être M. Raymond Poincaré, leur président d'honneur, saisis d'un bel
enthousiasme, ils improvisèrent une retraite aux flam-
beaux, qui vint manifester devant la Préfecture d'abord,
puis devant le Quartier général, enfin à l’Académie. Le sens
de cette triple manifestation était clair : elle voulait dire
loyalisme républicain, attachement à l'Armée, respect de
l'Université ; elle proclamait les trois sentiments qui font
le bon étudiant, le bon citoyen, le bon Français. Telle:
fut, en cette journée historique, la petite part de notre
jeunesse lorraine : permettez qu'aujourd'hui le recteur
l'en remercie.
Nous les avons retrouvés, nos étudiants, toujours unis à
leurs maîtres, le 29 mars, autour de la tombe du directeur
de l'Ecole de Pharmacie, Julien Godfrin, si vite enlevé
après Klobb, après Brunotte, à notre Université. Venu
du pays messin à Nancy, au lendemain de la guerre,
simple instituteur d'abord, Godfrin gravit l’un après
l'autre les échelons universitaires, jusqu'à l’un des plus
élevés, donna à la science sa contribution personnelle de
travaux, se dévoua à son Ecole, et mourut, après l’avoir
9
|
DISCOURS
vu au moins
DU
RECTEUR
s'agrandir et s'embellir,
nant à recevoir
le nombre
d'étudiants
toute prête mainte-
que
ne ui man-
_quera pas de lui attirer le mérite et le zèle de ses maitres.
Le
jeune
président
de
la Ligue
de
l'Enseignement
à
Nancy, le docteur Louis Bruntz, professeur de matière
médicale, a bien voulu accepter de la diriger ; nous avons
remis avec confiance le sort de l'Ecole entre ses mains.
D'autres deuils doivent être rappelés ici. Alexandre
Martin (1), décédé à Bar-le-Duc, le 31 août 1913 : ancien
inspecteur d'Académie, notre Faculté des Lelitres se l’attacha pendant deux ans, de 1885 à 1887, pour un cours
de pédagogie; il a laissé, en souvenir, un petit livre sur
l'Education du caractère, que l'Académie des Sciences
morales a couronné. — Un jeune homme d'Algérie, Louis
Sudry (2), est mort prématurément à Paris, le 10 mai
1913, après avoir préparé parmi nous une thèse d'Océanographie, récompensée aussi par l’Institut. Ce fut pres-
que la dernière floraison du laboratoire d’ün maître en
cette matière, M. Thoulet, qui nous quitte en pleine acti-
vité intellectuelle, mais atteint par l'âge de la retraite,
après avoir étonné le monde savant de ee paradoxe : un
centre d'études océanographiques en Lorraine! Puisse
notre Marine nationale, marine de guerre, marine de com_ merce, marine de pêche même, utiliser, pour le profit de
la France, une connaissance de nos eaux maritimes qu'il
est peut-être seui à posséder !
D'autre part, un des ouvriers.
de
la
première
heure
(4) Marvin (Alexandre), né à Bar-le-Duc, 2 déc. 1846. Professeur de
collège, 1865-1867 (Pezenas, Langres); de Lycée, 1867-1880 (Carcassonne,
Saint-Omer, Bourg, Pontivy, Châteauroux, Bar-le-Duc) ; inspecteur d’Académie, 1882-1885 (Bourges, Auxerre, Troyes); chargé de cours de péda-
gogie à la Faculté des Lettres de Nancy,
mie,
1887-1901
(Angers,
Chaumont,
1885-1887;
Mézières).
inspecteur d’Acadé-
Décédé
à
Bar-le-Duc,
31 août 1913. Collaborateur de la Lorraine illustrée et du Pays lorrain.
(2) Supry (Louis), né à Mustapha (départ. d'Alger), 149 oct. 1885.
Préparateur d'océanographie à la Faculté des Sciences de Nancy, 8 février
1908. Docteur ës-sciences, 29 oct. 1910.
Thèse : L’étang de Thau;
essai
de monographie océanographique. Décédé à Paris-Montrouge, 10 mai 1913.
DISCOURS
DU
RECTEUR
3
à notre fnstitut Chimique, Adrien Rouyer (t}, chef des
travaux formé à l'école de Haller,
puis de Georges
Arth, est décédé cet été, le 6 mai 1913. Et un vieil ami de
Bichat, son fidèle préparateur Ernest Thierry (2), tellement identifié au maître qu'il ne pouvait plus servir personne d'autre, vient de terminer, le 2 octobre, une vie qui
a honoré le corps des instituteurs, dont it est sorti, et celui
des préparateurs, ces précieux auxiliaires, dans nos laboratoires, de la science et de l’enseignement.
Enfin, nous devons au moins une pensée de gratitude
au sculpteur Ernest Bussières, né le 30 juillet 1863, à
Ars-sur-Moselle, près de Metz. Sans parler de ses monu-
ments à Lunéville, en l'honneur d'Erckmann,
à Longwy,
pour commémorer les Trois-Sièges, ni de son groupe
symbolique à la mémoire de Virginie Mauvais, qui décore
à la fois une école de ja ville et une tombe au cimetière,
nos étudiants ne peuvent se rendre à leurs cours sans
passer ici sous le regard ami de Grandvilie,
le caricatu-
riste, et là du poète Gringoire ; puis, quand ils entrent à
l’Institut de Mathématique et de Physique, pour peu qu'ils
lèvent la tête, deux statues, comme au fronton d'un
temple,
offrent à leurs regards
la noble personnification
des deux sciences; enfin quand ils reviennent le soir
à leur cercle, au-dessus de la porte hospitalière, un jeune
dieu, celui de la jeunesse, leur sourit, Dans nos salles
ou nos galeries,
sité, combien
nos squares ou nos jardins de l’Univer-
de bustes où de médaïllons sortis des mains
du bon sculpteur! Tourdes,
Heydenreich,
Demange,
à la
(1) Rouver (Emile-François-Adrien), né à Nancy, 17 mai 1866. Maître
auxiliaire au lycée, 1e° oct. 1885, Préparateur à la Faculté des Sciences.
äer nov. 1889; faisant fonction
Décédé à Nancy, 6 mai 1943.
de chef des
travaux,
1er nov,
1902.
(2) Tatenv (Ernest), né à Rehainviller (Meurthe), 23 nov. 1848. Brevet
supérieur de l’enseignement primaire, sans autre grade. Instituteur-adjoint
à Lunéville, 27 sept. 1869; instituteurà Crévie, 7 oct. 1870; maître d'études
au collège
de Lunéville, &er oct. 1871;
préparateur
Faculté des Sciences de Nancy, der février 1872.
5 déc. 1940. Décédé à Gerhéviller, 9 oct, 1943.
de physique
Admis
à la
à la retraite,
&
DISCOURS
DU
RECTEUR
Faculté de Médecine, Arth el Bichat aux Sciences, Bleicher
à la Pharmacie, et au loin, dans les
et dans
la Meuse,
le
professeur
Liégeois. Une des dernières œuvres
Vosges, Brunotte,
de
Droit,
Jules
de l'artiste était des-
tinée encore à nos étudiants : la plaquette symbolique,
auc les ingénieurs de notre Institut Chimique tiennent à
emporter comme
souvenir. Bussières est mort le 22 août
dernier ; il n'avait que 80 ans.
Notre liste funèbre était close, lorsque nous avons dû
la rouvrir, inopinément., Le 20 octobre mourait, bien
avant l’âge, à 32 ans, le docteur Schuhl, excellent homme
et maître excellent, dont je n'ai jamais entendu dire
(quel plus bel éloge Let à tous ses collègues et à tous ses
élèves, que le plus grand bien (1). — D'autre part, si la
mort n’a fait qu'une victime celte année parmi nos éludiants français, plusieurs de leurs camarades étrangers
ont succombé
dans
les deux
guerres
des
Balkans
: les
familles nous en ont quelquefois faif part, pensant que
leur deuil patriotique trouverait un écho dans nos cœurs.
La croix d'honneur est venue, en 1912-1918, récompenser
un où deux de nos maîtres. Pour M. Grignard, c'était le
corollaire obligé, me dit le Ministre de l'Insltruction pu-
blique,
M.
Guist'hau,
de cette haute
distinction
scienti-
fique qu'avait été pour lui le Prix Nobel. À la Faculté de
Médecine, nous avons eu deux croix, que je me plais à
rapprocher fla Légion d'honneur égalise tous les mérites) : M. Paquier, un de nos commis au Secrétariat,
décoré au titre militaire (il ne compte pas moins de
18 campagnes aux colonies) ; el le professeur Paul Spillmann. Glinicien merveilleux au témoignage de ses anciens
élèves devenus à leur tour des maîtres, praticien renommé
4) Scertraz (Joseph), né à Westhausen (Alsace), 26 mars 1861. Docteur
en médecine, 27 octobre 1883. Chef de clinique ohstétricale, du 25 août
1885 au 1er août 4890. Agrégé d'accouchements, en exercice du 1‘ nov.
1805 au 1er nov. 1904. Chargé du cours complémentaire d’accouchements,
31 juillet 1895, jusqu'à sa mort, 20 oct. 1913. ,
DISCOURS
DO
Ke
RECTEÉCR
+}
auquel demeure fidèle et reconnaissante une clientèle de
plusieurs générations déjà, philanthrope préoccupé des.
misères sociales (ses rapports dans les Congrès médicaux sur la syphilis et !a tuberculose,
ainsi que le:
Sanatorium de Lay-Saint-Christophe, en font foi) : que
de titres le docteur Spillmann n'avait-il pas, qui juslifiaient enfin cette suprême consécration! Je ne voudrais pas ometire une autre croix, bien qu'extra-universi-
taire : le directeur de la Banque de France à Nancy, M. Ma-
tray, à été décoré au titre militaire, et c'était la juste récompense de services rendus à l’armée; mais M. Matray ne
fefuse ses services à personne, notre Université en sail
quelque chose ainsi que nos étudiants étrangers : je puis
donc bien lui adresser aussi nos compliments (11.
L'Université de
Nancy a connu, cette année encore,
d'autres récompenses. L'an dernier, nous avions enre-
gistré une dizaine de prix académiques,
et je n'osais es-
pérer que ce chiffre püt être dépassé. Nous compions la
douzaine, pour 1912-1915.
Je ne rappellerai que pour mémoire le Prix Nobel, annoncé ici même le 44 novembre 1912, et que M. Grignard
alla recevoir à Stockholm, le 10 décembre suivant. I le
partageait avec un autre savant français, M. Paul Sabatier,
de Toulouse : et je me plais à le croire, Le 17 septembre der.
nier, lorsque dans la splendeur des fêles toulousaines
M. lé Président de la République décernait à celui-ci un si
bel et si juste éloge, en bon Lorrain il v associait discrètement par la pensée le chimiste co-parlageant de notre Université de Nancy. Mais la chimie n'a pas été seule à l’honneur : la géologie fut récompensée par la Société de
Géographie
en
Ja
personne
de
M.
Joly,
pour
sa
Géographie
physique
de
la
Lorraine,
(4Y MM. Grignard, décret du 5 déc. 1912;
et
la
bota-
Paquier, 31 déc.; Spillmann
et Matray, 7 août 1913. -— Ajoutons le directeur de l'Ecole normale
d'nstituteurs à Nancy, M. Boucheron, décret du 14 janvier 1943. La
Le année de l’École forme, à notre Faculté des Sciences, une section préparatoire au professorat des sciences appliquées,
|
6
nique
DISCOURS
par
la
Sociélé
DU
RECTEUR
d'Agriculture,
pour
le
Trailé
des foins de MM.
Gain
et Brocq-Rousseu.
La physique eut son lauréat à l'Académie des Sciences, M. Edmond Rothé, premier bénéficiaire d’un prix nouveau, le
prix de Parville : notre Institut Aérodynamique,
dont
M. Rothé est directeur, ne pouvait être mieux inauguré.
L'Académie des Sciences, encore, attribuait le prix Binoux à M. Jules Molk,
pour son Encyclopédie
des
Sciences Mathématiques : les devanciers de M. Molk,
pour ce prix Binoux, ont été des savants tels que Paul
Tannery, Zeuthen, Favaro.
La Faculté de Médecine poursuit dans le recueillement
de ses lahoratoires, je le sais, de savantes recherches.
Mais déjà un travail, en collaboration, de MM. Louis
Bruntz et Louis Spillmann, a reçu de l'Académie de Médecine le prix Sabatier. Et surtout l’Académie des Sciences
a décerné deux de ses prix à deux de nos plus jeunes
maîtres : prix Godard au docteur Jacques Parisot, depuis
lors agrégé ; prix Barbier en commun aux deux docteurs
Jules et André Bœæckel, le père et le fils, l’un de Strasbourg et l’autre de Nancy : — prix héréditaire dans la
famille, le père l'ayant obtenu déjà, à lui seul, il y a une
vingtaine d'années : il le partage en 1918 avec son fils.
Notre Faculté des Lettres n’est pas moins favorisée que
ses sœurs, à l’Institut. l’Académie des Sciences morales a
donné un prix Drouyn de Lhuys aux deux ouvrages du
doyen, M. Auerbach, sur La France et le Saint-Empire
romain
germanique,
de
1648 à 1789.
Et l’Académie
des
Inscriptions récompensait du prix Saintour la toute récente thèse de doctorat d'un de nos plus jeunes maîtres
encore, M. Albert Grenier : Bologne villanovienne et
étrusque. Mais, en outre, la même Académie des Inscriptions réservait, pour la seconde fois, une pari du prix
Prost
à une
œuvre
collective,
œuvre
de
grand
labeur,
qui honore singulièrement notre Faculté tout entière : le
second volume de la Bibliographie lorraine, 1910-1911,
comme elle avait fait le premier, 1909-1910: le troisième.
encore
plus ample que Îles précédents,
à déjà paru,
DISCOURS
DU RECTEUR.
|
1
1911-1912. Je ne nommerai qu’un des collaborateurs de
cette Bibliographie lorraine, parce que nous le retiundrons
par elle, et longtemps encore, je l'espère, aujourd’hui
que la limite d'âge lui fait abandonner, aux regreis de
tous, cette chaire d'histoire de la littérature latine, occupée
depuis tant d'années avec une belle maîtrise : M. Aïbert
Collignon. Pourquoi ne nous donnerait-il pas aussi, en
groupant autour de lui des travailleurs heureux d'être
sous sa direction, par exemple, un dictionnaire biographique de la Lorraine? L'Alsace a le sien depuis 1909 (1).
M. Collignon est passé maître en cela comme en tout le
reste, je n'en veux pour preuve que sa biographie récente
d'un vétéran de l'Université, le vénérable Henriot (JeanBaptisle-Théodore), mort en 1911, à près de cent ans.
Enfin un des volumes particuliers de nos Annales de
l'Est a été aussi honoré par l’Académie des Sciences morales d'un prix Audiffred. Et je veux le citer, d’abord
parce qu'il est signé d’un nom qui fut nôtre, M. Gaston
May, puis à cause de son titre : La lutte pour le français
en Lorraine
avant
1870.
À ce propos,
quel riche champ
d'étude offre notre région au nouveau maître,
neau, que vient de nous donner le. Ministère,
philologie romane,
M. Brupour la
entendez par là le vieux français! Et
quel beau programme lui indiquait un professeur qui ne
fit que passer ici, mais en y laissant sa trace, M. Joseph
Anglade, quelle œuvre intéressante à créer ! Un Institut
de dialectologie lorraine (?\.
Ces distinctions académiques nous font plaisir, surtout
en si grand nombre. Mais nous avons mieux encore : trois :
des nôtres ont été élus, cette année, correspondants de
l'Institut, je dirais presque quatre, en comptant un ami
(4) Dictionnaire
de
bionraphie
des
hommes
célèbres
de l'Alsace,
Fr. Edouard Sirzmanx. 2 vol. in-8. vrri-874 et 41105 pages
(Alsace), imprimerie F. Sutter et Cie, 1909 et 4910.
par
Rixheim
{2 Journal des Débats, 48 sertembre 1943. « Un nonvel enseignement
de philologie romane.» Le décret qni linstitne est du 22 sept. 19413.
M. Brunean, docteur ès-lettres, en a été chargé, comme maitre de conft- .
rences, le 43 octobre,
#
DISCOURS
DU
RECTEUR
du dehors,
le docteur Imbeaux
{1}. Les trois nôtres sont
M.
dans
chimie
Guntz,
Sciences,
en
la
section
attendant
que
de
M.
à l’Académie
Grignard
y
soit
élu
des
à
son four: puis M. Paul Vuillemin,
section de botanique, pour une œuvre scientifique poursuivie depuis
rlus de trente ans dans nos laboratoires. M. Vuillemin y
prépare aussi des agrégés de médecine, il en a même eu
deux cette année, les docteurs Thiry et Jannin, comme
dans un autre laboratoire en face le docteur Fairise. Enfin
notre troisième correspondant de l'Institut est M. Ludovic
Beauchet, à l'Académie des Sciences morales, section de
législation. Deux fois déjà lauréat de cette même, Académie, et une fois de celle des Inscriptions, M. Beauchet
est un des rnaîtres qui ont jeté le plus d'éclat sur notre
Université. Ses livres se trouvent entre les mains de tous
les professeurs d'institutions grecques, aux Facultés des
Letires aussi bien que de Droit, et continueront longtemps
encore dans le silence des bibliothèques un enseignement
que la maladie l’a forcé d'abandonner avec sa chaire bien
avant l'heure. M. Beauchet ne nous est plus attaché, mal-
heureusement,
que par les liens de l'honorariat (9).
Les publications de M. Beauchet ne seront pas
moindre partie de l’œuvre scientifique dont pourra sc
glorifier notre Faculté de Droit, lorsque, au cours de la
prochaine année, elle célébrera son Cinquantenaire. Et
nous aurons à dresser aussi à. cette occasion le bilan des
élèves outre celui des maîtres, je veux dire le nombre des
thèses soutenues en ce demisiècle par nos jeunes docteurs : une quinzaine, chaque année, ce qui est peu,
semble-t-il ; le total s'élève cependant déjà à près de 800
(1) Correspondants de Y'Enstitat : MM. Imbeaux, Académie des Sciences,
48 nov 1912: Guntz. #d., 93 déc 1919: Paul Vuillemin, id., 17 février
1913; Beauchet, Académie des Sciencas Morales, 21 juin 1913. - Depuis
lors. M. Grignard vient d’être élu, 1% décembre 193, correspondant de
l’Académie des Sciences.
(2) Décret du 20 déc. 194%. Le 40 déc. suivant. la chaire de procédure
civtle, qu'avait
occunée
M. Beanchet, était transformée
en
une
chaire d'économie politique, où fut nommé M. Lucien Brocard.
seconde
DISCOURS
DU
RECTEUR
9
(exactement 776) ; elles sont signées de noms que l'on retrouve partout en Lorraine et à Paris, dans la magistrature
et le barreau, les offices ministériels et l'administration
publique,
la
science
du
droit
et l'enseignement.
Getie
‘année encore, rious avons eu 16 thèses : je n’en citerai
qu'une, de philosophie du droit, parce qu'elle est d’une étudiante, venue de Russie, M Anna Goldberg, et c’est presque la meilleure de nos 16 thèses, bien que nous en ayons
d'autres fort intéressantes, sur des questions d'actualité :
— le droit futur de la querre aérienne, — la légion étran-
gère et le droit international, — les tendances unitaires
set provincialistes en France à l'époque de la Révolufion (1), — ou même les tribunaux pour enfants en Belgique, question où l’un de nos jeunes agrégés est passé
maître, M. Marcel Nast (2).
La Faculté des Lettres demeure toujours fidèle à Ja tradition si brillamment
inaugurée
par les professeurs
Grucker et Lichtenberger : grâce à MM. Tibal et Vulliod,
nous avons eu au dernier concours nos quatre agrégés
d'allemand, le tiers de la promotion (3). La grammaire se
(4) La thèse classée la première est de M. André HENRY
: De la subroga-
tion réelle, conventionnelle et légale. Celle de Mie GoLDBERG, qui vient immédiatement après, a pour titre : Essar d’une théorie générale de l'engage-
ment juridique par volonté unilatérale d’après le code civil allemand.
Elle figure ex quo avec deux autres thèses : Rapports entre À dministrations publiques en Droit administratif français, de M. Étienne BAUDoT,
et celle de M. Le MovxE sur la querre aérienne, — Les 16 thèses se
répartissent ainsi : Sciences juridiques, 9; Sciences politiques et économiques, 6; plus une thèse pour le doctorat d'Umiversité : L’Indo-Chine
autonome et parlementaire, par Doan-ViK-FHUAN.
(2) Code manuel des tribunaux pour enfants. par Marcel Nasr et Marcel
Kcæerne. (Librairie de droit et de jurisprudence, rue Soufflot, 20, Paris.) .
(3)
Ce sont MM.
Gicot,
recu 32;
SANTELLI, Se;
LEewrow,
8e,
et
Roy. 11e. Ajontons M. DücHEMIN, recu 4&e à l'agrégation d'anglais ;
M. Vigrac, 6e à l'agrégation de grammaire ; enfin M. LEBAY, reçu der au
certificat d'aptitude à l'enseignement de la langue allemande.
Deux autres candidats encore ont réussi,
dans l’Académie de Nancy :
M. Luc, professeur au collège d’'Epinal, reçu 3° à l'agrégation de philoso-
phie; et M. Cauer, 13e à l'agrégation des Lettres.
40
DISCOURS
DU
RECTEUR
maintient, et les lettres et l'histoire sont peut-être à la
veille d'un relèvement.
Les diplômes
d'études
supérieures, au nombre de dix, affectent de plus en plus Îles
allures de petites thèses de doctorat. Enfin nos cours de
français pour les étrangers, en dépit de circonstances
pourtant bien peu favorables,
que l'on connait, ont
réuni en tout 267 auditeurs et auditrices, contre 305 l’année précédente (1). En oulre 532 étrangers, en majorité de
l’Empire de Russie, éludiaient dans nos autres Facultés.
Soit encore un total de 799, plus du tiers de nos 2.287 étudiants de cette année.
La Faculté de Médecine garde son rang pour la préparation à l'Ecole de Santé de Lyon : elle y envoie encore une
élite de 15 futurs médecins militaires (2). En outre, elle ne
s’est pas contentée de fournir des examinateurs aux jurys
d'agrégation : ses quatre candidats ont été reçus, et non
parmi les derniers. Enfin son contingent annuel a été de
34 thèses de doctorat, don£ cinq sont l'œuvre d'étudiantes,
quatre originaires de Russie et une de Bulgarie (8).
(1) Voici le détail : semestre d'hiver, 89; été 94; cours de vacances,
84; en tout 267. D'autre part, voici le nombre d'étudiants étrangers inscrits ou immatriculés aux autres Facultés : Sciences, 434; Médecine, 67 ;
Pharmacie, 4; Droit, 30;
soit 832 pour 1912-1913,
contre 510
(421 + 66 + 23) en 1911-1912. Le total est donc : 267 +- 532, ou 799,
contre 815 l’année précédente.
Statistique de tous les étudiants, 1912-1913 (entre parenthèses, les
chiffres de l’année précédente : Droit, 191 (496); Médecine, 376 (373);
Pharmacie, 39 87), où même 77, si l’on y ajoute 38 élèves herboristes;
Setences, 945 (88%);
Total : 2.287 (2.946).
(2) Ce sont, pour
Pierron (nos 4, 2, 6
Lormeau, Mirgon,
Liégeois, Franck de
87, 83).
Lettres,
131,
plus 267
étrangers (433,
plus 305).
entrer en 3° division : MM. Heimsch, Pillot, Didier,
et 14). En &e division : MM. Hennequin, Richard,
Luquet, Maguenot, Guillaume, Guillohey, Chaffaut,
Préaumont (nos 8, 15, 24, 26, 40, 43, 51, 58, 84,.
(3) Prix de thèse : M. HamanT (L’Echinococcose secondarre abdominopelvienne et son traement), Mentions très honorables : MM. JANNIN
(Les Mycoderma, leur rôle en pathologie\, Morror
mercurtelle aiguë), AuGrER (L'os frontal de l'homme,
(De l'intorication
son développement
DISCOURS
Quant
chimistes
DU RECTEUR
à la Faculté des Sciences,
et
chimistes,
48
If
avec ses A1 ingénieurs-
ingénieurs-électriciens,
ingénieurs-mécaniciens,
8
ingénieurs-géologues,
7
diplômes
de
hautes
études
agronomiques
de
hautes
études
commerciales,
on
estimera
doute
qu'elle
a bien
rempli
sa tâche
et rendu
21
plus
el
7
sans
encore
quelques services au pays. Ajoutons,
pour répondre
au singulier reproche que certains lui feraient de trop
S'industrialiser,
qu'elle a aussi délivré (sans compter
49 P. C. N.) 120 certificats d'études supérieures de sclences (4), soit un total de 296 diplômes {dont plusieurs ne de-
nxndent pas moins de {rois années d'études) sur un ensemble de 945 étudiants, le chiffre le plus élevé que notre
Faculté ait atteint, dépassant de 64 celui de l’année précédente, 884. Enfin elle a eu, comme
d'habitude,
sa
demi-douzaine de thèses de doctorat : les unes sortent
de l'ordinaire, puisqu'elles sont l’œuvre de deux maîtres,
MM. Mauduit (2) et Vérain (3), ou d'un de nos professeurs
de collège, M. Besson (4): et parmi les autres, une au
moins est à signaler, d’un jeune Russe, M. Vladimir
Sabachnikoff : Etude des fumées el des poussières industrielles, non pas dans les villes où elles peuvent nuire à
la salubrité publique, mais à la campagne : jusqu’à quel
point peuvent-elles compromeitre autour des usines la
végétation ?
|
|
normal et anormal) et Ana (L'Hématôme môle), Plus quatre mentions
honorables : M. Bevzer, Mie Korzer (Lysete), MM. PéRin et MÉLINE.
— Les cinq
doctoresses sont: Miles Fixaova,
de Kalofer (Bulgarie):
Korer (Lysete) et KorzEr (Sara), de Sedlietsck (Pologne russe): SCHEVELEV (Avigaël), de Liady (Russie); et Mme Sicserzwerc (née Deborah
Toumarkine), de Vitebsk.
(1) Soit 94 sur 430 candidats à la session de juin. Ce qui est remar‘puable, c'est le nombre des mentions que la Faculté à pu décerner:
10 très bien, 25 bien, 30 assez bien.
(2) Etude
de
la commutation
dans
les dynamos
à cuurant
continu.
Contribution expérimentale et théorique. (Paris, Dunot et Pinat, 1912.)
(31 KRecherehes expérimentales sur a constante diélectrique des qaz.
(Paris, Ganthier-Viliare, 14919}
(4) Contribution à l'étude de la condensation de la vapeur d'eau par
détente dans l'air et divers autres guz. (Paris, 2bid., 4913.)
æ
12
|
DISCOURS
DU
RECTEUR
Le titre de cette thèse est comme un certificat d'ori- :
gine. Elle vient des laboratoires
de notre Institut Agricole. Celui-ci a rècu cette année une intéressante extension : le jardin alpin de Monthabey, dans les hautes
Vosges, près de la Schlucht, legs du regretté Brunotte,
que visitaient déjà botanisies et touristes, s’est singulièrement agrandi et enrichi, scientifiquement, grâce à
des constructions et des installations nouvelles qui témoi-
gnent une fois de plus de l'ingénieuse initiative du nou-
veau directeur, M. Gain. Et d'autre part, l'année 19134914 ne s'achèvera pas, je l'espère, sans que notre Institut Aérodynamique n'ait aussi, dans le voisinage immédiat des hangars
militaires de Villers-les-Nanev,
son
installation-modèle
{1}.
L'Université
et
l'Armée
sont
tombées d'accord à ce sujet; et voici que l'Agriculture se
met de la partie, pour réaliser une sorte de triple entente:
profitable à tous : une station de météorologie agricole
fonctionnera avec la météorologie générale. Celle-ci sera
de mieux en mieux outillée pour continuer ses précieuses
indications aux pilotes aventureux, et sans diminuer leur
héroïsme, les mettre en garde contre des dangers signalés d'avance dans les hauteurs de l'atmosphère. Si nous
n'avons pas parmi nos étudiants un Brindejonc des
Moulinais, nous avons eu Moineau (René), que ses camarades ont applaudi quand il a recu. à 25 ans, pour ses
prouesses
aériennes,
la médaille
milltaire à la revue
du
16 janvier.
Enfin parmi nos nouveaux Instituts {car je ne parle
plus des anciens, incorporés depuis si longtemps à notre
Université, et qui rentrent dans sa vie normale), l'Institut
Commercial,
sous la direction patiente et tenace de
M. Bourcart, a rempli honorablement sa seconde année
d'existence, grâce aux bonnes volontés qui se sont offertes
(1) Un certificat d’études supérieures aérodynamiques de l’Université de
Nancy a été créé et réglementé par arrêté ministériel du 14 juin 1913. —
Cette première année 4919-1915, notre Institut à fonctionné avec un
effectif de 27 élèves inscrits et suivant les cours,
|
?
DISCOURS
du dehors.
étudiants
ment, les
d'autres,
Sciences,
Chose
DU
RECTEUR
curieuse et un peu
43
déconcertante,
les
sur qui on comptait pour ce nouvel enseigneétudiants en Droit, n'y sont guère venus; et
au contraire, en ont profité, des étudiants de
qu'on n'osait pas espérer d'abord. Les lecons les
plus fréquentées l'ont été, en effet, par nos futurs ingénieurs
(mécaniciens,
électriciens,
chimistes,
brasseurs
même), qui ont senti combien quelque teinture des choses
commerciales leur serait utile dans la pratique de l’industrie. Et pour les conférenciers bénévoles (1) qui sont allés
ï eux, non sans appréhension, dans le plus grand de nos
amphithéâtres, ce fut une agréable surprise d'en trouver
les bancs bien garnis, de cent à cent-trente auditeurs. Une
autre surprise les attendait aux examens de fin d'année :
les réponses des candidats ont montré que ces confé-
rences n'étaient point tombées
tives.
Ici je veux
remercier,
dans des oreilles inatten-
avec la Chambre
de Commerce
de Nancy, la Société Industrielle de l'Est, et surtout son
président honoraire, M. François Villain. Ce serait un
beau chapitre à écrire de l'histoire de notre Université
lorraine, que celui de ses relations avec la Société Indus-
trielle pendant les huit années
de présidence
de M. Vil-
lain. El suffirait, pour cela, de feuilleter le Bulletin mensuel de la Société. Au sommaire de chaque numéro, ou
peu s’en faut, on retrouve, pour d'intéressantes communications, les noms de nos professeurs mêlés à ceux des
principaux industriels el commerçants
de la région.
Puis, de temps à autre, un appel du président, — appel
toujours entendu, -— en faveur de telle ou telle œuvre
. de l'Université
: en 1907,
l'Institut
de Mécanique,
ef la
(9) M. GüUrTon. ancien hâtonnier de l'Ordre des avocats, a traité de la
propriété industrielle; M. Niror, inspecteur principal de la Compagnie
de PEst, des transports;
M. LAFFITTE,
secrétaire général de la Chambre
de Commerce et directeur de l'Office économique de Meurthe-et-Moselle
économie commerciale ; M. BAxOSs, sous-directeur
de commerce, complabilité, etc,
de l'Ecole supérieure
14
.
DISCOURS
DU
RECTEUR
souscriplion atteignit 115.875 francs; en 41914, l’Institut
de Géologie, ci 108.480 francs encore; en 1912, un petit
subside de 28.000 francs, réunis
en quelques jours,
pour l'Electrotechnique. C’est à cette même Société que
le dernier-né de nos Instituts, l’Institut Commercial, doil
presque entièrement sa naissance : il fallait ici plus que
de l’argent, le concours autrement précieux, le concours
moral des spécialistes les plus qualifiés pour tel ou tel
enseignement ; ef ce concours ne nous a pas manqué.
Enfin, par une innovation heureuse et bien caractéristique de la région lorraine, la Société Industrielle fentendez toujours par là son président, M. Villain) fonda un
«enseignement
ménager » avec
cuisine
et le reste.
Que
l'humilité du titre ne nous trompe pas : à la nourriture
du corps on ajouta celle de l'esprit, et quelle nourriture ! À Paris, l'initiative de personnalités que préoccupent les problèmes de l'éducation, a fondé pour les jeunes
filles du monde l'Université des Annales, où on leur
parle surtout de littérature et d'art, théâtre, roman, poésie, musique, etc. Et cela, certes, n'est pas à dédaigner.
Mais dans notre bonne Lorraine, on est allé d’abord aux
choses pratiques, et c’est à nos professeurs de la Faculté
des Sciences que s'est adressé M. Villain, aussi bien qu’à
des commerçants, des fabricants, des ingénieurs. L'ob--
jet de ces entretiens familiers fut l’eau, l'air et le feu, et
leur rôle dans la vie domestique; les aliments et les boissons, l'électricité, mais comme éclairage dans les maisons, et la musique, mais comme élude scientifique du
son, et l'assistance, et la prévoyance, et ia bienfaisance,
mais telles que savent l'entendre et la pratiquer les institutions mutualistes : cette conférence revenait de droit
au maire de Nancy, M. Laurent, Un autre professeur, qui
est un économiste, M. Lucien Brocard, parla de la viè
chère, et de la hausse croissante du prix des denrées. Uñ
maître
du
barreau,
M° Henri
Mengin,
voulut
bien
prendre
aussi
la parole;
et ce fut pour
futures maîtresses de maison
et de leurs devoirs, v compris
entretenir
ces
de leurs droits, certes,
les’ règlements de police
DISCOURS
DU
RECTEUR
45
qu'elles auront à observer. Tel fut, cet hiver, à Nancyla-Coquette le programme
original d'un enseignement
supérieur des jeunes filles. Telle est, jusqu'à nouvel ordre,
la dernière expression de l'union, sinon de la science et
de l'industrie, au moins de la Société Industrielle et de
l'Université. Nous ne nous en tiendrons pas là; et maintenant que ie plus difficile est fait, qui ébait de commencer et de réussir, trouver autre chose encore pour Îles
jeunes filles ne sera plus qu'un jeu.
Dirai-je qu'une autre Société Industrielle, en relations
damitié avec ceile de l'Est de ja France, a fait aussi un
discret appel, pour des conférences privées, à deux de
nos professeurs de la Faculté des Lettres, MM. Estève et
Perdrizet ? Ts se sont rendus à Mulhouse et y ont traité,
avec le succès que vous devinez, de la Lüiérature française
au seisième siècle et de FAr£ français de la Renaissance (1).
Puisque nous avons franchi la frontière, allons encore
plus loin, d'un autre côté, à Bruxelles. Le 20 septembre,
la Société Solvay y célébrait son cinquantenaire. Nous
avions les meiileures raisons de ne pas rester étrangers à
cette fête : à maintes reprises, en ces quinze dernières années, la générosité de M. Ernest Solvay nous avait été d’un
puissant secours. Il suffit de rappeler ses bienfaits, et
l'usage qu’on en a su faire, pour retracer l'historique
de trois au moins de nos créations les plus heureuses,
Institut chimique (pour la seconde moitié, l’Electro-Chi-
mie), Institut Electrotechnique,
Institut de Mécanique
appliquée. M. Ernest Solvay pensa que ce cinquantenaire
devait être marqué par une libéralité nouvelle, et qui
dépasserait singulièrement
les précédentes.
En
quels
termes il voulut bien nous l’annoncer lui-même, et qui
font plus que doubler la valeur du présent qu'il offrait,
vous le savez (2).
(1) M. Estève à fait six conférénces, d'octobre 1912 à mars 1913;
M. Perdrizet, deux, en décembre 1912 et février 1913.
(2) « ... L'industrie moderne
est la débitrice
de
et
la science. Voulant
» reconnaitre ses services précieux et témoigner en même
temps notre
16
DISCOURS
DU
RECTEUR
Aux remerciments que je lui ai aussitôt adressés, j'en
veux ici ajouter d'autres. Car enfin, à qui devons-nous
ce beau geste d'Ernest Solvay ? A lui-même, certes, c'est
incontestable. Mais encore ? Puisqu'il voulait favoriser une
œuvre d'utilité publique, i n'avait que l'embarras du
choix en Lorraine : pourquoi cette préférence à notre
Université? C'est qu'elle avait donné l'exemple, grâce à
Haller et à Bichat, grâce à leurs dignes successeurs,
Arth,
Guntz
et
Vogt,
Hahn
et
Mauduit,
de
l'union
féconde de la science et de l’industrie, qui nulle part
ailleurs n'a été plus heureusement réalisée. Nos maîtres
recueillent donc aujourd'hui —- sans aucun profit personnel pour eux-mêmes d’ailleurs, — le fruit de leur
travail; iis reçoivent la récompense de leur dévouement.
C'est à eux en définitive, que nous sommes redevables
de la libéralité, qui vient pour le moment compléter leur
œuvre : et c'est eux aussi que je dois en remercier.
A Bruxelles, cette union entre industriels et savants
se manifesta par la présence, autour de celui qu'on fêtait,
non seulement des principaux chefs de l'industrie Solvay
dans les deux mondes, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, en Russie, ainsi qu'en Angleterre et aux Etats-Unis,
mais de personnalités
scientifiques telles que le chimiste
sir William Ramsav, de Londres, le physicien Lorentz,
de l’Université de Leyde, tous deux connus de nous au
moins par l'attention que leur accordait notre Henri Poin-
caré,
et Ostwald,
de Leipzig,
dont les ouvrages
ont élé
traduits en notre langue, précisément à Nancy, par un de
nos collègues, le docteur Marcel Dufour. Je ne parle point
des Français de Paris, venus tout exprès, Paul Appellt et
Haller,
domina
nos compatriotes
tous les autres,
de l'Est. Un nom plus grand
à l'honneur de la France, et
» admiration pour le haut enseignement dont s’honore à bon droit l'Uni» versité de Nancy, nous avons décidé d'affecter une somme de 500.600
» francs, destinée
à compléter
votre
Institut
d'Electrotechnique
et à y
» créer une chaire d’Electrotechnique. » (Lettre de M. Ernest Solvay au
recteur de l’Université de Nancy, M. Ch. Adam, 49 septembre 1943.)
DISCOURS
ce
ne
savant
prise
fut
pas
le
: ce fut.
charmée
l'âme ardente
nom
DU
d’un
celui d'un
d'entendre
et généreuse,
RECTEUR
47
industriel,
poète.
Ernest
Nous
Solvay
de bonne
ni
même
eûmes
lui-même,
heure
d’un
la surdont
éprise d'un
_idéal de science universelle, anticipe volontiers un avenir
de progrès indéfini pour l'humanité, citer comme la devise
de toute sa vie, ces beaux vers de Lamartine, s'adressant
à j'homme du dix-huitième siècle :
Comme un feu que lout alimente,
Ta raison, sans cesse croissante,
S'étendra sur l'immensité ;
Et ta puissance, qu'elle assure,
N'aura de terme et de mesure
Que l’espace et l'éternité (1).
Il me plaît d'évoquer ce souvenir devant notre jeunesse
universitaire, éprise elle aussi d’idéal. Elle l'a bien montré, cel hiver encore, dans une adresse au Président du
Conseil, à la veille de la discussion des nouvelles charges
militaires qui devaient cependant peser sur elle lourdement. Et surtout, ont dit nos jeunes gens dans un bel
élan, qu’on ne vienne pas, à la tribune, parler de « sacrifice » : ce terme n’est pas celui qui convient à l’acceptation
joyeuse du devoir patriotique.
Je termine par un double souhait. C'est, d'abord, que
les nobles sentiments, exprimés ainsi par nos étudiants,
ne cessent pas de les animer dans l'accomplissement de
tous leurs devoirs, et que ces années d’études soient
aussi pour eux une période de fécond labeur supporté
avec allégresse. C'est, ensuite, que l'Etat, qui entoure
(1) LAMARTINE, Premières Méditations : X, Ode. Le poète avait vingt
ans. — Nous avons eu quelque peine à retrouver ces vers, cités de mémoire, et qui ne sont pas dans toutes les éditions. Le plus simple fut de
les demander à M. Solvay lui-même. Un de ses associés, à qui je m'étais
adressé et qui se trouvait alors à l’Usine de Dombasle, me répondit qu'il
m'avait point, malheureusement, de livres sous la main. Et parodiant
Molière : Ici, dit-il avec esprit,
On vit de bonne soude, et non de beau langage!
43
DISCOURS
DU RECTEUR
d'une nouvelle ceinture de casernes, comme d’un vivant
rempart, toutes nos places de l'Est, regarde aussi de plus
en plus comme un devoir sacré de fortlier également ce
boulevard intellectuel de la France que doit être notre Université-frontière. Une statistique impitoyable démontraït,
l'autre jour, que notre ressort universitaire est lun des
bien
que
peuplé
mieux
et quoique
étendus,
“moins
d’autres, reste encore loin derrière eux pour le chiffre de
la population (1). Mais on sait aussi que, dans notre petit
coin de Lorraine, la vie sous toutes ses formes d'activité
est plus intense que partout ailleurs : intensité de la préparation à la guerre, puisqu’une masse considérable de
nos troupes y montent une garde vigilante (et c'est la
plus sûre garantie de paix : si vis pacem...) ; intensité de
l'effort industriel, dans la grande armée du travail, et c’est
une autre forme de la défense du pays comme aussi de
sa puissance:. oserai-je dire enfin, intensité du foyer
scientifique que s'efforce d’être de plus en plus notre
Université de Nancy ?
(1) Revue internationale de l'Enseignement, 15 février 1943, pp 147148. L'étendue territoriale des ressorts académiques en France, les classe
dans l’ordre suivant :
Paris et Poitiers, au-dessus de 50.000 kilomètres carrés; Rennes, Toulouse, Bordeaux, entre 49.000 et 40 000: Clermont, Caen, Dijon, AixMarseille, Lille, entre 39.006 et 30.000; Montpellier, Grenoble, Lyon,
entre 29.009 et 20.000. Viennent enfin Nancy, 17.493, et Besançon,
16.299 ; pour terminer, Chambéry, 10.876.
Au point de vue de la population, le classement est un peu différent.
L'Académie de Paris compte plus de 7 millions et demi d'habitants;
Lille, près de 4 millions et demi, et Rennes
Poitiers et Caen, près de 3 millions ; Lyon, 2
Toulouse, Aix-Marseille, Clermont, plus ds
pellier, £ million et demi environ; Nancy
un peu plus de 4 millions;
millions et demi ; Bordeaux,
2 millions; Dijon et Montet Grenoble sont presque au
même point, 4.277 mille et 4 274 ; enfin Besançon et Chambéry. Le ressort
de Nancy regagne ici un rang : il est le 43" au lieu de 14.
Rappelons, d’ailleurs que, pour le nombre des étudiants, le classement
est tout autre. (Voir ci-avant, page 142, note 1.)
Ajoutons en dernière nouvelle que, le lundi 44 décembre 19413, sur le
rapport de M. Louis Liard, la Commission de la Fondation Carnegie, que
préside M. Emile Loubet, vient de décerner une médaille d'or à M. Guilloz,
professeur-adjoint à la Faculté de Médecine de Nancy, pour l’héroïsme
avec lequel il poursuit depuis tant d'années de dangereuses expériences de
radiologie.
|
|
LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
A
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
1912-1913
# Les étudiants étrangers continuent à se répartir à peu
près de la même facon entre les quatre Facultés : un
petit nombre vont au Droit; un nombre déjà plus considérable à la Médecine: aux Sciences, ils atteignent pres-
que la-moitié de l'effectif, qui est le plus élevé: enfin üs
sont très nombreux encore aux Lettres, où ils constituent
une clientèle particulière, celle des cours de français faits
spécialement pour eux.
|
….
À la Faculté
27 l’année
&
*
#
de Droit, ils étaient 30 cette année,
dernière.
Sur un
total de 491
contre
étudiants,
cela
est peu. Encore, parmi ces 80, en comprenons-nous 6 du
Luxembourg et 2 d’Alsace-Lorraine, Restent done, comme
étrangers véritables, 2 venus d’Ailemagne et 2 d'Autriche-
Hongrie, puis 4 de Roumanie et 7 de Bulgarie, enfin 7 de
Russie (dont 8 étudiantes). La guerre, qui sévit toute l’année dans les Baikans, en a rappelé quelques-uns et retenu :
d’autres en leurs pays : deux même ont péri, l'étudiant
bulgare Georgi Saratoff, le 15/28 novembre
1912, et l'étu-
diant Nadji Troëff, bulgare également, en juin
Nous devons signaler tout particulièrement
de M
Anna
Goldberg,
qui
a fait à Nancy
1913.
le succès
toutes
ses
études de droit : licence, de 1906 à 1909, puis doctorat
les années suivantes. Sa thèse pour le doctorat ès-sciences juridiques, soutenue le 5 juin 1913, est une des meilleures de l’année : Essai d'une théorie générale de l’en-
gagement
juridique
par
volonté
unilatérale
d'après
le
20
DISCOURS
DU RECTEUR
Code civil allemand. La Faculté lui a attribué un de ses
prix, médaille d'argent : peu s'en est fallu même, qu’elle
ne lui donnât la médaille de vermeil.
2%
La Médecine
a compté,
sur 376 étudiants,
Ils forment deux catégories bien distinctes
67 étrangers.
: 52 étudiants
en vue du doctorat, et 15 aspirants chirurgiens-dentistes.
Comme pays d'origine : 42 venaient de Russie (dont 23
étudiantes), 12 de Bulgarie (4 étudiantes), 4 de Serbie,
plus quelques unités de Roumanie
(1), Belgique (2),
Suisse (2), Italie (1, et même Allemagne (3); en fout
30 étudiantes, c’est-à-dire près de la moitié. Si l’on relève
les notes oblenues aux examens, elles ne diffèrent pas sensiblement de celles de nos nationaux :5 mentions très bien,
17 bien, 16 assez bien, 13 passable, et seulement 9 ajournements,
sur 60 examens passés. Mais surtout, cinq
thèses pour le doctorat en médecine (doctorat de l'Uni-versité de Nancy) ont été soutenues par des étudiantes
étrangères
: une de nationalité bulgare, M®% Fingova
(Nadejda), qui d'ailleurs interrompit quelques mois ses
études pour aller servir dans les ambulances pendant la
première guerre des Balkans; et 4 Russes, M'# Kotler
(Liysete) et Kotler (Sarah), deux sœurs, de Sedlietsck,
Mie Schevelef (Avigaël}, de Liady, et M®% Silberzweig,
de Vitebsk. L'une d'elles, M
Kotler (Lysete), a même
obtenu un prix (mention honorable), pour sa thèse
Traitement du décollement de la rétine par les injections
d'air stérilisé dans le vitré. Elle se classait ainsi la 7° sur
les 34 thèses en médecine de la présente année.
L'Ecole supérieure de Pharmacie n’a compté qu'un étudiant étranger, un Grec. Sans doute elle en compterait
davantage,
si la rigueur de nos règlements ne les détour-
nait pas vers un pays voisin du
{rent pas les mêmes barrières.
nôtre,
où ils ne rencon-
%
La Faculté
des Sciences,
attire davantage
avec
les étudiants
ses Instituts
étrangers.
techniques,
Ils étaient 484
DISCOURS
DU RECTEUR
ot
cette année sur 945 (l’année dernière 421 sur 884) Et
l’origine est toujours la même : Russie d’abord, 828 ; puis
la région balkanique, 65, dont 27 Ottomans, 11 Bulgares,
i0 Roumains, 9 Grecs et 8 Serbes. C'est 1à le gros de
l'effectif. Signalons en outre, comme
pays voisins de
nous
: Alsace-Lorraine, 5
(plus
1 Allemand
et 6 d’Au-
triche-Hongrie) ; Luxembourg, 8: Belgique, 1 ; Pays-Bas,
4; Angleterre, 1. Comme pays plus éloignés : Espagne,
8, et Portugal, 4 ; Italie, 5. Enfin, comme pays tout à fait
lointains : Chine, 4; Perse, 4 ; Brésil, 1. Sur un si grand
nombre,
seulement 19 étudiantes : les Françaises ellesfnêmes n'ont été que 13.
L'Institut Electrotechnique et de Mécanique appliquée
est le plus fréquenté par cette clientèle : 272 étudiants
étrangers, sur un total de 415. Puis l'Institut Chimique,
32 sur 186. Puis l'Institut Agricole, où ils sont presque
tout l'effectif, 33 sur 86. Enfin le P. C. N., 26 sur 62.
Les résultats des examens sont fort intéressants. Sur
48 ingénieurs électriciens de Nancy, cette année, I. E. N.,
dont 25 Français, plus { Alsacien, et 4 Luxembourgeois,
21 sont des étudiants étrangers : 20 Russes (dont 9 Polonais), et 1 Ottoman. Et leur classement est à remarquer :
9 dans lee 20 premiers (n°5 2, 4, 7, 10, 42, 16, 17, 18 et 19),
6 de 21 à 30 (n°° 23, 25, 26, 28, 29 et 80), et les autres
ensuite (31, 34, 35, 89, 40 et 47). L'an dernier,
nous avions eu 38 ingénieurs-électriciens,
juillet 1942,
dont 22 Fran-
çais, 15 Russes et 1 Argentin.
La Mécanique appliquée a fourni 21 ingénieurs-mécaniciens de Nancy, I. M. N. Pour la première fois, Français
et Etrangers sont en nombre presque égal : 11 d’un côté
et 10 de l’autre. Les 10 étrangers appartiennent aux pays
suivants : Empire russe, 7 (dont 6 Polonais): Empire
ottoman, 1; Roumanie, 1; Chine, 1. Le premier de la
liste est l'étudiant
ottoman,
M.
Hourwitz
{Avinoan),
de
Jaffa: des étrangers encore ont les numéros 2, 6, 7, 10,
11, 13, 17, 149 et 21. Aussi ont-ils leur part des récompenses attribuées par la Société Industrielle de l'Est à
nos Instituts scientifiques
: sur les deux
médailles
d'ar-
22
DISCOURS
DU
RECTEUR
gent, l’une, la première, a été remise à M. Hourwitz; et
sur les trois médailles de bronze, la seconde à M. Moszynski (Waclaw), de Varsovie.
L'Institut Chimique a délivré, aux deux sessions réunies
de juillet et octobre, 29 diplômes d’ingénieurs-chimistes
de Nancy, I. C. N., et 12 de chimistes, soit d’une pari
8 étudiants étrangers et de l'autre 6, en tout 14, tous étudiants russes.
_ L'Institut
Agricole
comptait,
en
seconde
année,
17
élèves : 9 seulement se sont présentés aux examens, qui
sont assez difficiles, et 7 ont oblenu le diplôme de hautes
études agronomiques, 2 en juillet et 5 en octobre, tous
étrangers, 4 Russes, 2 Ottomans (l'un de Scutari, et l’autre de Saint-Jean d’Acre, celui-ci petit-fils par sa mère
d'Abd-el-Kader), et 1 Chinois. Les deux premiers sont
un étudiant de Russie, M. Poliak (Ménaché), et une étudiante,
Me
Lischanska
(Golda),
de
Malin
(Pologne
russe}. En outre, ce même Institut a préparé un docteur
ès-sciences de l’Université de Nancy, M. Sabachnikoff
(Wladimir}, étudiant russe, dont la thèse : Contribution à
l'étude des fumées et des poussières industrielles dans
leurs rapports avec la végétation, à mérité la médaille
d'argent grand module, offerte par la Société Industrielle
de l'Est.
L'Institut de Géologie appliquée a conféré 3 diplômes
d'ingénieur-géoloque, dont 1 à un étudiant espagnol, déjà
ingénieur-chimiste, Vasquez y Diaz (Ezequiel).
Enfin
l’Institut
Commercial
a jugé
dignes
de son
di-
plôme de hautes études 8 étudiants, dont 1 Alsacien et
1 Roumain. Mais cet Institut a étendu, en outre, son enseignement, au moins pour certaines matières, à de nouvelles catégories d'élèves, ceux de l’Institut Electrotechnique. Et ceux-ci ont été interrogés sur ces matières à
leurs examens particuliers. L'Institut Commercial
disposait de quatre médailles d'argent et de cinq médailles
de bronze de Ia Société Industrielle de l'Est : deux
médailles d'argent ont élé données à M. Loczkowski
(Miéczyslas),
de Varsovie,
ef à M.
Karnos
(Chimcham),
DISCOURS
DU RECTEUR
23
étudiant russe ; et deux médailles de bronze à MM. Nesterowski (Alexandre) et Feldmark (Jankel), Russes également.
Tel est le bilan des diplômes techniques. Mais en outre,
sur
les
62
étudiants
dits
du
P.
C.
N.
26
étaient
étrangers (13 Russes,
8 Serbes, etc.) : quatorze ont
obtenu leur certificat, à la fin de l’année, dont 4 avec
la mention assez bien. D'autre part, et ceci est fort intéressant, quelques-uns de nos étudiants étrangers se sont
aussi présentés aux certificats d’études supérieures qui
confèrent la licence : 8 ont réussi; l’un d'eux, M. Pogorzelski, de Varsovie, a même obtenu la mention très bien ;
un boursier ottoman, M. Hagopian, bien ; et un Roumain,
M. Jonesco, assez bien.
x
*
*
La Faculté des Lettres a organisé, depuis 1903, en dehors de son enseignement, dont ils peuvent d'ailleurs
aussi profiter, des cours spéciaux de français pour les
étrangers. Ces cours se font en trois séries : semestre
d'hiver, semestre d'été, cours de vacances. L'hiver de
1912-1913, nous avons eu 27 étudiants et 62 étudiantes,
en tout 89 (les chiffres des trois années précédentes
étaient, pour le même semestre, 100, 99, 69), En été, 23
étudiants el 71 étudiantes, soit 94 (précédemment 62, 74,
TT. Jusqu'ici rien d'anormal : le nombre varie peu. Mais
l'effectif des cours de vacances est descendu au chiffre
de 81 (soit 26 étudiants et 58 étudiantes), au lieu de 143,
139, 142, etc. Le total s'en est ressenti : 267 pour l’année
entière, au lieu de 305, 312, 288, etc. Les causes de cette
diminution sont connues : campagne de toute la presse
pangermaniste
contre
certains
centres
universitaires
de
France, Nancv, Besancon, Grenoble. Nous nous étions
d’ailleurs abstenus, celte année, d'envoyer comme d'habitude nos programmes en Allemagne : ce qui nous à
épargné le léger ennui de nous les voir retourner avec
des reproches, nullement fondés d’ailleurs, mais tout de
même désobligeants. Le Journal d'Allemagne, qui paraît
24
DISCOURS
DU RECTEUR
en français à Berlin, en a fait bonne justice, le 17 août
1918, dans un article intitulé Légende et Vérité, sous la
signature de K. Schladebach ; et le Temps du 6 septembre
1913 a donné à cette réponse en la commentant (Un
malentendu sans fondement) la grande publicité qui convenait.
Toujours
est-il que
16 étudiants
et 11 étudiantes seulement d'Allemagne sont venus à Nancy suivre
nos cours de vacances.
Si l’on additionne les chiffres de toute l’année scolaire,
la Russie l'emporte : 130, dont 21 étudiants et 109 étudiantes. Vient ensuite l'Allemagne, 40 hommes et 37 fenimes, et l'Autriche-Hongrie, 12. Puis un groupe de 18 Anglaises et 2 Anglais. Enfin des unités diverses.
Sur le total de 267, le certificat d'études françaises a
été décerné à un nombre assez restreint, 67, dont 7 étudiants et 60 étudiantes. La Russie l'emporte toujours :
50 diplômes. Vient ensuite l'Allemagne, 11. Puis l’AlsaceLorraine, 2; et Danemark, Hongrie, Bulgarie, Italie, cha-
cune 1.
En résumé, la clientèle étrangère de l'Université de
Nancv, qui fait presque un tiers de son effectif Lotal (799
cette année sur 2.287), change peu. La grande majorité
vient
toujours
de
Russie
(Pologne
russe
et Russie
du
centre et du Sud-Ouest), 505; puis des pays balkaniques,
Bulgarie, Roumanie, Serbie, et aussi la Grèce et l'Empire
ottoman
: tolal pour ces cinq Etats, 105. Ce sont des pays
neufs, en plein essor industriel, qui ont surtout besoin
d'ingénieurs : nos Instituts scientifiques leur en préparent. Aussi ce n'est pas le français que leurs jeunes gens
viennent étudier dans notre Université de Nancy, mais
l’électrotechnique, la mécanique appliquée, la chimie, les
sciences agronomiques et géologiques. Quelques-uns seulement, que nous voudrions voir plus nombreux, étudient la médecine; et un plus petit nombre encore, le
droit.
Quant aux étudiants et surtout aux étudiantes fici,
en effet, l’élément féminin domine, 191 contre 76 sur
DISCOURS
DU
RECTEUR
25
267), pour la langue et la littérature françaises, c’est une
catégorie à part, qui ne fait parmi nous qu'un séjour d’un
semestre, deux au plus, au lieu de trois ans, quatre ans,
souvent même davantage, que nous donnent les autres
étudiants. Jusqu'à présent les Allemands et Allemandes
venaient en tête, surtout pendant les vacances, serrés de
près d’ailleurs par les Russes. En 1912-1918, pour les
causes accidentelles et sans doute momentanées
auxquelles nous avons fait allusion, es Russes les ont dépassés, et de beaucoup, 180 contre T7.
L'Université
de
Nancy
continue
de
$se
montrer
hospitalière à tous les étrangers sans distinction. Elle les
invite à entrer dans l'Association générale des Etudiants,
où leurs camarades français leur font toujours bon accueil ; mais elle s'intéresse aussi à leurs groupements par-
ticuliers, qu'elle trouve tout naturels. Un Comité s'en oc-
cupe activement; il est à la veille de réaliser un programme longuement élaboré, et qui leur donnera, je l’espère, toute satisfaction.
TABLEAU
DISCOURS
DU
ÉTUDIANTS
RECTEUR
ÉTRANGERS
1912-1913
ETATS
Droit | Médecine | Pharmacie | Sciences
Empire russe.
Bulgarie
..
......
SETING
cours
nées
A)
»
328
450
1
16
”
11
J
À
?
»
8
k
Î
»
10
Grèce...
»
»
1
9
t
Empire ottoman...
»
»
»
27
&
Alsace-Lorraine..
2
1
»
D
2
Suisse...
»
2
»
»
3
| Luxembourg
6
»
»
8
6.
| Belgique..........
1
»
»
1
1
| Pays-Bas
»
»
»
Î
4
»
»
»
l
15
»
»
où
ne
ÿ
2
3
»
1
21
6
12
b
J
9
3
1
4
1
»
4
.
...,
.....
Angleterre.
® Pays Scandtnaves.
Allemagne.
.., ..
E
2
| Italie.
»
1
»
| Espagne ....
»
»
re
| Portugal. .......,
»
»
à
| Chine
»
»
»
le
1
5
»
|.
»
4
»
4
»
»
»
Î
»
1
à
3
ns
| 2.
2
...
..
..
Bras.
sou
a eee
| Etats-Unis... |
Toraux.
|
———_——
80
y
_
: Autriche-Hongrie .
| Perse...
RE
7
»
Roumanie ..
|
LL.
67
À &
=
1
En
434 | 267
_
799
—)
LE
Médecin-Expert dans les Affaires criminelles
Par
PROFESSEUR
M.
DE MÉDECINE
PIERRE
LÉGALE
PARISOT
À LA FACULTÉ DE MÉDECINE
DE NANCY
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
Invité à prendre la parole dans cette réunion universitaire, j'ai longtemps hésité à vous infliger la torture de
m'entendre, mais j'ai dû céder à de pressantes et affectueuses sollicitations: ma responsabilité, comme vous le
voyez, n'est pas entière, et c’est là mon excuse. J'espère
que dans votre jugement vous m'accorderez les circonstances atténuantes, car j'ai encore un autre titre à votre
indulgence : je ne suis pas un récidiviste du discours, et
c'est la première fois que je commets semblable délit devant une aussi imposante assemblée. Mais, voilà un langage, penserez-vous, qui rappelle singulièrement celui de
la Cour d'assises, eh bien, vous l'avouerai-je de suite,
j'en suis un des habitués... en ma qualité de médecin légiste. Ces fonctions vous sont probablement peu connues
et, puisque l'occasion s'en présente aujourd'hui, je vais
vous parier du médecin-expert dans les affaires criminelles.
L'histoire de l'expertise médico-légale est un peu celle
de la civilisation, elle a en à suivi la marche, elle en a
subi les fluctuations, aussi est-elle intéressante à étudier
dans l'Antiquité, chez les Hébreux, les Grecs, les Romains,
au Moyen-Age, dans les temps modernes, pour arriver
enfin à l'époque contemporaine. On voit ainsi que l’évolution en est étroitement liée, d'une part au développe-
ment moral de l’homme,
à l'idée de justice se traduisant
28
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
sous forme d’une législation de plus en plus perfectionnée et, d'autre part, aux progrès d'une médecine chaque
jour plus précise, plus scientifique. À ce point de vue,
s’il faut en juger par l'intéressant travail du docteur P. Pillement, publié dans la « Revue Médicale de l'Est » en
1905 sur l'histoire de la médecine légale en Lorraine jus-
qu'à la fin du dix-huitième siècle, travail auquel je ferai
de larges emprunts, notre pelite patrie, le duché de Lorraine, ne marchait pas à l'avant-garde de la eivilisation.
C'est dans les dernières années seulement du seizième
siècle qu'on vit en effet en Lorraine la médecine légale
intervenir dans les affaires criminelles : le juge, pour la
première fois, fit à celte époque visiter les cadavres dans
le cas de mort suspecte, L'expert choisi en pareille occurence n'était pas toujours un chirurgien mais parfois,
j'ose à peine l’écrire, le maître des hautes œuvres. L'histoire ne dit pas si, en ce temps, on le soupconnaïit de partialité où de complaisance envers l'accusation par amour
professionnel; le bourreau ne tarda pas cependant à se
‘confiner dans
sa spécialité
et à cesser de faire
concur-
rence au chirurgien dans l'examen des cadavres.
Le premier document lorrain où il est fait allusion à
laxnertise médico-légale, date de Charles ITI en 1596 ;
Charles IV, en 1661, réserva au premier chirurgien et
à ses lieutenants des baillages et nrévôtés, le droit et le
privilège exclusif d'être requis dans les affaires criminelles. Ils étaient appelés à se prononcer sur la cause
d'un décès et à établir s’il s'agissait d’un crime, d’un
suicide ou d’un accident, sans pratiquer l’autopsie, sauf
dans des cas très rares.
Au dix-septième siècle, je retrouve également le chirurgien-expert dans les procès de sorcellerie : voici un
extrait d'un rapport établi en 1628 par maître Jean Parisot, chirurgien demeurant à Boullange. Mon grand
ancêtre en expertise, reconnaît
sur une
malheureuse
femme hvystérique les marques du diable « le stvgma
diaboli ». 1 s’agit d’une tache trouvée à la partie nostérieure gauche de la tête, « lequel marque, je cite ici le
DISCOURS
texte
original,
ait esté
DE
M.
PIERRE
picqué
par
PARISOT
deulx
28
ou
trois
fois
sans qu'il en ail sorty aucun sang el aussi a dict qu'il
n'avait santi aucune douleur. » Cette femme fut condamnée malgré ses dénégations, victime des croyances
et des superstitions populaires que les progrès de la neurologie devaient dans l'avenir réduire à néant.
En ce temps, la médecine légale était aux mains d'une
« chirurgie illettrée et subalterne », à l’experiise de ces
chirurgiens, on préférait la torture qui aboutissait plus
sûrement à l’aveu de l'accusé, considéré comme nécesgaire dans les affaires capitales. Le chirurgien y jouait
cependant son rôle : Une ordonnance du duc Léopold,
en 41707, prescrivait en effet que la torture dans les procès de sorcellerie ou dans les affaires criminelles ne pouvait être administrée qu'avec l'assistance d'un chirurgien
ou d'un médecin. Triste mission que celle de cet expert
obligé d'être présent aux tortures pour déterminer jusqu'à quel degré le patient pouvait les supporter sans périr ! Après la torture, le médecin reprenait son rôle humanitaire et donnait des soins aux victimes de cette justice
barbare. « En Lorraine, écrit le docteur Pillement, la
question s’administrait par les grésillons, l’échelle, les
tortillons et l’estrapade ; lorsqu'on employait ces quatre
supplices, on l’appelait extraordinaire. Après avoir souffert tous ces tourments, le malheureux inculpé était placé
sur un matelas, près d'un feu ardent et confié aux soins
du chirurgien qui l'avait assisté. Les doigts étaient écrasés et brovés, les membres rompus ou couverts de plaies,
l'extension forcée causait des douleurs atroces et produisait presque toujours des luxations et des déchirures
musculaires. »
,
De 1703 à 1719 la torture fut appliquée dix-sept fois à
Nancy avec l'assistance du doven des médecins, Charles
Bagard.
Au dix-Huitième siècle, Léopold apporta des réformes
dans l'administration de la instice ; ses ordonnances de
1707 et de 17141 réservèrent les fonctions d'experts, dans
chaque chef-lieu de prévôtés, à quelques chirurgiens qui
>
30
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
eurent le titre de « chirurgiens jurés aux rapports ». Le
médecin légiste de cetle époque pratiquait la levée de
corps et l’autopsie en présence des gens de justice ; rarement on procédait à cette opération dans les villages,
mais on transportait le cadavre dans la prison de la viile
la plus proche. C'était assurément, au point de vue de la
bonne exécution de l’autopsie, une disposition avantageuse que nous envicrions de nos jours. Les honoraires,
alloués en ce temps aux experts, pourraient aussi exciter
rétrospectivement notre jalousie confraternelle : une autopsie était taxée de 48 à 168 livres. À Nancy, deux chirurgiens, assistés parfois d’un médecin, pratiquèrent les
autopsies ; parmi les experts nous trouvons les maitres
en chirurgie Simonin et La Fiize dont les noms sont intimement liés à l'histoire de la médecine en Lorraine.
Après la réunion du duché de Lorraine à la France,
en 1766, l’histoire de l'expertise en Lorraine se confond
avec celle de l'expertise en France. La question est enfin
abolie en 1788 et, dès la fin du dix-huitième siècle, on
assiste en France au développement rapide de la médecine
légale.
Louis, à Saint-Côme, inaugure l’enseignement de cette
science ; ses travaux sont de premier ordre, il relève plusieurs erreurs judiciaires et réhabilite ainsi les fonctions
d'expert dans l'esprit des juges et du public. Un de ses
auditeurs, Fodéré, poussé par l'indignation, dit-il, que
lui inspiraient divers rapports en médecine et en ehirurgie, plus propres à embarrasser les magistrats qu’à
lés éclairer, publie, en 1797, le premier traité de médecine
légale théorique et pratique qui ait parn en France.
Dans les Facultés nouvelles, l'enseignement de la mé-
decine légale est devenu officiel et Fodéré, esprit philosophique, lui donne à Strashourg un vif éclat dans la
chaire qu'après la mort de Goupil, devait illustrer mon
regretté et vénéré maître le nrofesseur Gabriel Tourdes.
Cés noms de Fodéré et de Tourdes, ces gloires de la médecine légale, il m'est agréable de les rappeler aujourd'hui
en cette solennité de l’Université lorraine, et de payer un
4
DISCOURS
DE M. PIERRE
PARISOT
at
juste tribut d’'éloges à ia mémoire de ceux qui furent mes
illustres prédécesseurs dans la chaire de médecine légale
que j'occupe aujourd'hui à la Faculté de médecine de
Nancy.
Entraîné par une admiration, trop exclusive peut-être,
pour ces deux maîtres, de l’ancienne Faculté de Sitrasbourg, je ne voudrais pas cependant passer sous silence
les noms des grands médecins légistes du dix-neuvième
siècle qui ont laissé une trace glorieuse dans les annales
de l'expertise criminelle, j'ai cité Mahon,. Chaussier,
Orfila, Devergie, Tardieu, Brouardel, pour ne parler que
des morts. Ils ont, de l’aveu même des étrangers, élevé
la médecine légale française au premier rang.
L’expertise, à laquelle l’article 43 du code d'instruction
criminelle, avait donné ses lettres de grande raturalisation, à évolué comme la médecine elle-même, elle a fait
d’incessants progrès, abordant et résolvant des problèmes
chaque
jour
plus délicats
et plus
complexes.
Ses
solu-
tions, marquées au sceau d’une science plus exacte et
dictées par un esprit toujours judicieux, sont de nature à
inspirer pleine confiance au magistrat et au public dans
la recherche de la vérité.
Aïnsi, le rôle du médecin-expert grandit de jour en
jour, s'affirme, s'impose. Sa mission lui est indiquée par
la loi, ses moyens lui sont fournis par la médecine proprement dite, la psychiatrie, l’obstétrique, ia chirurgie,
la chimie, la physique, les sciences biologiques, l’anthropologie, la sociologie elle-même. Le médecin-légiste doit
faire avec beaucoup de prudence l'application des découvertes empruntées à ces diverses sciences, attendant que
le temps en ait consacré la valeur,
‘
‘
Sa prudence s'exerce dans le choix de ses moyens, se
manifeste dans ses investigations et dicte ses conclusions; ce n'est pas sans raison, estimerez-vous, que Île
sérpent, dont la prudence est proverbiale, figure dans
l’'emblême de la médecine. Savoir observer et savoir douler, constituent, à mon sens, deux autres qualités maî-
32
DISCOURS
DE
M. PIERRE
PARISOT
tresses de l'expert. L'observation méthodique, précise,
rminutieuse, exempte de toute idée préconçue, sert de
base, par une analyse judicieuse des faits, aux déductions
du médecin légiste, et le doute, qui, en médecine légale,
témoigne d’un esprit vraiment scientifique, vient souvent tempérer la rigueur de ses déductions.
À côté de ces qualités d'esprit, on réclame du médecin
expert des connaissances variées dont vous vous faites
peut-être une idée imparfaite. Aussi, pour bien saisir
le rôle qu'il remplit de nos jours, pour vous initier aux
problèmes que le magistrat lui soumet et vous faire voir
les moyens dont il dispose, vous proposerai-je de l’accompagner en transport de justice dans quelque village,
théâtre d’un crime.
Il importe que les premières constatations soient faites
dans le plus bref délai possible, et cependant l’automobile n'est pas le moyen de transport officiellement prévu,
il semble encore réservé aux bandits ; cette fois, Messieurs
les assassins ont commencé. Dans la chambre du crime,
le médecin légiste étudie la position du cadavre et les
traces de lutte, il examine le nombre, le siège, le caractère
des blessures et cherche ainsi à reconstituer la scène tragique. Il relève les empreintes de mains ensanglantées
sur les armes, les instruments, les meubles, les objets qui
entourent la victime, sur les fenêtres, les murs, les portes
et enfin recueille sur le sol les empreintes de pas.
Autrefois,
pour fixer cette page criminelle,
l'expert
avait recours à une description détaillée et souvent peu
compréhensible,
il l'illustrait
d'un
dessin
dont
l’exac-
titude laissait à désirer; aujourd’hui, il fait usage de la
photographie. Ce procédé qui, sous le nom de photographie judiciaire, a été porté par A. Bertillon à un grand
degré de perfection, permet d'enregistrer, de conserver
les moindres détails et même
de retrouver sur la plaque
sensible certaines particularités qui avaient échappé à
la vue. Ces opérations préliminaires ont la plus grande
importance : faites à la première heure, bien conduites,
en évitant les causes d'erreur, elles fournissent de très
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
33
utiles indications, capables d'orienter, dès le début, les
recherches de la justice.
Après ces constatations, le médecin légiste procède à
l’autopsie qui va lui révéler des détails précis sur les lésions profondes, le genre et la rapidité de la mort, sur
l'heure probable du meurtre. Mais, pour mener à bonne
fin son expertise, que de difficultés matérielles ne rencontre-t-il pas ! Sa présence au village éveille un sentiment de curiosité qui se teinte souvent d'une certaine
hostilité. Il est forcé d'opérer par tous les lemps, dans un
cimetière sur quelques planches assemblées sur un tertre, dans une grange, dans le local mal éclairé où on
remise la pompe à incendie, d’autres fois, en manière de
compensation peut-être, dans la salle de la mairie sur la
table même autour de laquelic s’assemble d'ordinaire le
conseil municipal de la commune. Ces conditions de travail, mon expérience personnelle me les à fait connaitre ;
elles sont toutes défectueuses et ne répondent plus aux besoins créés par les recherches scientifiques modernes qui
s'imposent aujourd'hui dans Îles affaires criminelles, elles
appellent d'urgence une réforme. L'autopsie terminée, le
médecin-expert fournit au magistrat ses premières conclusions et alors commence Île travail de laboratoire.
Vous n'avez pas l’idée probablement de ce qu'est un laboratoire de médecine fégale. 11 ne ressemble en rien à
ces palais où les instruments de physique, les appareils
enregistreurs, les flacons aux liquides colorés, les éprouveites aux formes élancées, les cornues majestueuses,
inspirent cette admiration respectueuse que fait naître
un temple de la science. Non, le laboratoire de médecine
légale ressemble plutôt à un magasin de bric-à-brac où
les couteaux ensanglantés, les revolvers de pacotille, les
habits déchirés ou brûlés par la poudre, les chaussures
éculées, voisinent avec le mouchoir qui a servi à étrangler
un pauvre petit être où avec la pince monseigneur sur laquelle se distinguent encore des cheveux collés par le sang
de la victime. Cependant, en cherchant bien, dans ce tau-
dis vous trouveriez l'appareil
photographique
qui repro-
34%
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
duit, en les agrandissant, les empreintes digilales, le microscope qui décèle la composition des taches les plus variées, l’animal dont le sérum sanguin sert à révéler l’arigine humaine du sang qui macule un vêtement.
Dans ce laboratoire, à l’aspect si étrange, on fait, pour
éclairer la justice, l'application de connaissances d'une
grande diversité. Cet habit porte-t-1l une brûlure par
coup de feu, le médecin légiste institue des expériences
avec l'arme du meurtrier et détermine la distance à laquelle le coup a été tiré. Cette chaussure, qu’on soupçonne être celle de l’incuipé, va être minutieusement étudiée; elle sera comparée aux moulages qui ont été prélevés sur le lieu du crime, et, quand la parfaite concordance sera reconnue d’après le nombre des clous el le
mode d'usure, on cherchera à déterminer les caractéristiques du porteur de la chaussure. Avec le soulier, il
est possible d'évaluer la longueur du pied et, en multipliant cette longueur par certains coefficients déterminés par le docteur Georges Bertillon, on arrive à reconstituer approximativement la-taille du propriétaire de la
chaussure, son envergure, la hauteur de son buste, la
coudée, la longueur du médius et de l’auriculaire, en un
mot toutes les mensurations permettant d'établir un signalement anthropométrique. Sans avoir une valeur absolue, comme le suppose certain roman policier, il fournit cependant au juge d'instruction de précieuses données pour la recherche du coupable.
Mais, voici un couteau qui, au milieu de la rouille, présente des taches suspectes. Est-ce du sang ? Est-ce du
sang d'homme ou d'animal ? Telle est la double question que pose le magistrat, question qui était insoluble
il y a quelques années à peine. Le microscope nous montre bien qu'il s’agit de sang et même de sang de mammiÎère, mais il ne peut nous faire savoir s'il s’agit de sang
humain. Grâce à la connaissance du pouvoir précipitant
des sérums, étudié par Bordet en 1895, grâce aussi à la
découverte de l’anaphylaxie, due à Charles Richet, en
1902, on arrive par des réactifs biologiques nécessitant
DISCOURS
DE M. PIERRE
PARISOT
35
qu’un
à pouvoir affirmer
une technique compliquée,
sang soumis à l'expertise est du sang d'homme ou de
singe anthropoïde. Comine dans nos pays nous n'avons
pas commerce habituel avec ces animaux supérieurs, l’er!
reur n'est pas à craindre.
Aujourd'hui,
Messieurs
les assassins
auront
beau
dire que leur couteau à servi à saigner un animal et non
pas à égorger un être humain, nous pouvons, au nom de
la science, les confondre en prouvant que leur arme porte
la trace de leur crime.
H n'est pas nécessaire que le sang soumis à l’expertise soit en abondance ou qu'il ait élé récemment versé;
Dervieux ei Leclercq ont pu par ces méthodes mettre en
évidence des taches de sang humain sur les bandelettes d'une momie égyptienne datant de plus de 4000
ans. Le médecin légiste, comme vous le voyez, sait mettre à contribution, pour éclairer la justice, les données
nouvelles et solidement établies de la physiologie et de
la médecine expérimentale.
Le rôle du laboratoire de médecine légale qui est à mes
yeux le foyer scientifique de toute instruction judiciaire,
ne se borne pas à ces recherches. Si je ne puis vous les
énumérer toutes, je dois cependant vous dire quelques
mots de ces fameuses traces révélairices, de ces empreintes digitales qu’Alphonse Bertillon a étudiées avec tant
de sagacité et sur lesquelles il a édifié tout un système
d'identification.
Le juge d'instruction adresse-t-i1 au iabo-
ratoire une vitre sur laquelle l'œil aperçoit les marques
ensanglantées laissées par des
photographique va montrer les
ment les lignes papillaires de la
taines règles spéciales serviront
et à les caractériser.
doigts, l'agrandissement
dessins variés que forpulpe des doigts'et cerensuite à les déchiffrer
Le principe
de l'identification
par
les empreintes repose sur les deux particularités suivantes : d'une part, l'empreinte digitale est toute individuelle et d'autre pari le dessin formé par les lignes papillaires reste identique à lui-même depuis la jeunesse
la
plus
tendre
jusqu’à
la
vieillesse
la
plus
avancée,
36
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
C’est un cachet que nous avons au bout du doigt, cachet qui ne se transforme pas avec les ans et qui diffère
de celui de notre voisin. Les empreintes, bien interprétées, de deux individus, sauf peut-être de deux frères
jumeaux, ne peuvent en effet donner naissance à aucune
confusion, aussi l'empreinte sanglante, trouvée sur la
vitre, va-t-elle permettre aux services judiciaires d’identifier le criminel. Il s’agit là d'empreintes visibles à l'œil,
mais il en est d’autres, non apparentes, que laisse le
meurtrier sur des verres par exemple ; une poudre impalpable jetée sur l’objet suffit à nous les révéler. Ainsi
en buvant, comme c’est leur coutume, après avoir accompli leur forfait, les assassins laissent, sans le pré-
voir, leurs cartes de visite sous forme d'empreintes digi-
tales.
Ce mode d'identification, fondé sur des connaissances
anatomiques, fait partie de la police et de l'enquête judiciaire scientifique; il est maintenant connu et particulièrement redouté dans le monde des apaches. Chez quelques-uns cette crainte se traduit par des insultes et des
bravades à l'adresse de M. Bertillon. Garnier, le bandit
de triste mémoire, termine le 19 mars 1912 une letire au
juge d'instruction en apposant l'empreinte de ses cinq
doigts et ajoute un postscriptum que je m'excuse de citer
textuellement : « Garnier. Main droite. Veuillez vérifler.
— Bille de Bertillon mets tes lunettes et gaffe. » Il y a
quelques semaines un cambrioleur, son travail accompli, prend soin d'effacer ses empreintes, poussant ainsi
l'amabilité jusqu'à essuver les meubles, et en manière
de défi, écrit avec un diamant sur une glace ces mots :
« Cherche, Bertillon ! » —— Certains assassins se montreraient, dit-on, plus raffinés encore : ils opéreraient en
gants, et, celte fois, ne laisseraient plus d'empreintes
révélatrices de leur identité.
L'interprétation judicieuse de l'aspect el de la nature
des blessures permet quelquefois au médecin expert de
donner à la justice, sur le coupable, des indications qui,
pour être moins précises que les renseignements fournis
DISCOURS
par
les
empreintes,
ressantes.
métier
Est-ce
? ou
bien
un
DE
M,
n'en
PIERRE
sont
meurtrier
est-ce
PARISOT
pas
moins
d'occasion
un
31
professionnel
fort
? quel
du
inté-
est son
crime
?
Telles sont les questions qu'une bonne observation médico-légale contribue à résoudre.
Un coup de couteau par exemple, est-il porté au cours
d'une discussion, c'est le meurtre banal dans sa simplicité, de l’homme en état d'ivresse. C’est un crime provincial, comme me le disait avec une certaine suffisance
un détective parisien. L'épithète est à retenir ; la décentralisation criminelle en effet ne s'est pas encore opérée
dans toute la France : les assassins de province n'ont pas
acquis toute la virtuosité des bandits parisiens. Cependant, n'en déplaise à mon détective, certains qui ont fait
un
stage prolongé
au bagne
ou à Clairvaux y ont reçu
des leçons qu'ils mettent eu pratique après leur libération. C'est dans les prisons, même dans les prisons cellulaires, que le criminel puise la tradition pour continuer
ensuite son apprentissage en s’affiliant à ces bandes de
malfaiteurs
qui
deviennent
la
terreur
d’un
pars.
Aussi Lacassagne, dans un discours prononcé à Lyon
en 1894 à la séance d'ouverture du Congrès de patronage
des libérés, a-t-il pu dire : « Pour la plupart des détenus,
la prison est une école de
perfectionnement
dans le
vice, »
Naguère, j'étais appelé à autopsier, à Nancy, une vieille
femme étranglée par une main experte, après avoir été
assommée ; l'assassin avait pratiqué,
comme
l'a dit
Brouardel, l'anesthésie préalable avec un casse-têle et
avait eu soin de ne laisser dans le logement aucune empreinte digilale.
Quelques années auparavant,
j'avais
constaté, à Pont-à-Mousson, un crime analogue commis
par un ancien pensionnaire de Clairvaux, aussi ai-je pu
dire
au
magistrat
instructeur
que
cette
malheureuse
femme avait été la victime d’un professionnel du crime,
à en juger par la marque de fabrique. Mon diagnostic fut
confirmé plusieurs mois après : l'assassin présumé n'était
autre qu'un des lieutenants de Bonnot le sinistre bandit.
38
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
Pour interpréter une blessure avec sagacité, on doit
connaître également les armes et les instruments qui font
partie de l'arsenal criminel ; notre musée de médecine
légale en réunit nombre de spécimens : couteau à virole,
revolver, baïonnetle, tiers-point aux angles affilés à la
meule transformé en un redoutable poignard, pince monseigneur, casse-lôte fait d'un morceau de plomb et d’un
câble électrique, rappellent dans nos vitrines l’histoire
de bien des drames.
L'œil exercé du médecin légiste peut quelquefois relever sur la victime des indications révélatrices de la profession du meurtrier : la forme de l'incision dans un
égorgement à fait justement soupçonner la main d'un
boucher
el le nœud
de la cordelelte
qui ligotlait un ca-
davre, a dénoncé la profession d’un tisserand. Ainsi donc,
dans
une
affaire
criminelle,
il ne
faut
négliger
aucun
détail, si petit soit-i, c'est la seule manière de faire, pour
rappeler une expression de Tourdes, de bonne clinique
médico-légale.
Le coupable arrêté, le médecin législe va encore être
mis à contribution. 11 esl chargé d'examiner le meuririer dans sa prison, tantôt pour étudier les traces de
lutte qu'il porte sur le corps, tantôt pour rechercher si
l'examen psychiatrique et biologique révèle chez lui des
anomalies de nature à atténuer sa responsabilité. Cet examen est particulièrement délicat, car nombre de criminels
n'ignorent pas qu'ils ont tout intérêt à simuler la folie.
Les connaissances variées que réclament, comme vous
pouvez vous en rendre compte, les fonctions de médecin
expert, l'étudiant les puise dans l’enseignement théorique et pratique de la médecine légale donné par les Facultés de Médecine. Tourdes a été le premier en France
à instituer, dès 1840, à Strasbourg, un enseignement pratique de la médecine légale. « I1 faut que l'élève, écrit-il,
soit initié à Ja doctrine, formé à la pratique, exercé à l’ohservation médico-légale. C’est en voyant résoudre des pro-
blèmes
qu'il
apprendra
lui-même
l’art des expertises,
»
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
39
C'est cette pensée de mon vénéré maître qui m'a toujours guidé dans mon enseignement. Mon prédécesseur
immédiat dans la chaire de médecine légale, ie professeur
Émile Demange, enlevé trop tôt à la science, avait réuni
quelques pièces intéressantes qui marquèrent, à vrai dire,
le début du musée de médecine légale à Nancy.
Les expertises judiciaires que les magistrals,
dans
leur haute bienveillance, m'autorisent à pratiquer devani
les étudiants: la morgue dont l'administration municipale veut bien me confier la direction; la prison, où il
m'est
permis
de montrer
le fonctionnement
du
service
anthropométrique, le musée de médecine légale que j'enrichis chaque jour de pièces anatomiques, d'armes, d'instruments, d'empreintes, de moulages, de photographies,
constituent, avec le laboratoire proprement dit, des ressources inestimables pour l'instruction des élèves. Grâce
à elles, le jeune docteur peut quitter les bancs de notre
Faculté se sentant apte à remplir consciencieusement la
mission que la loi lui impose.
À Paris, l’enseignement se fait à l'Institut de médecine
légale
de
la Faculté,
créé par
le regretté
professeur Brouardel et dirigé aujourd’hui par mon savant collègue et ami, le professeur Thoinot,; cet Institut délivre
également, après examen spécial, un certificat de médecin légiste de l’Université de Paris.
À Lyon, un des maîtres incontestés de la médecine 16gale française, le professeur Lacassague, ancien et brillant élève de Tourdes, a créé depuis bien des années un
musée de médecine légale, aujourd’hui d'une incomparable richesse. I a su s'inspirer des idées de son ancien
maître de Strashourg et a porté à un haut degré de perfection l'enseignement de cette branche de la médecine
qu'il a enrichie de ses découvertes.
L'article 23 de la loi de 1892 sur l'exercice de la médecine, en fofçant tout docteur en médecine à déférer, sous
peine d'amende, aux réquisitions de la justice, rend obligatoire l’élude de la médecine légale pour fous les étudiants en médecine, même pour ceux qui ne se proposent
40
DISCOURS
pas de briguer
expert.
dans
DE
M.
PIERRE
l’avenir
|
PARISOT
les fonctions
de
médecin
L'enseignement de la médecine légale, chaque jour
plus complet et plus pratique, contribue, pour une bonne
part, à rendre plus rares les erreurs judiciaires dépendant de l'expertise médicale. Il en fut assurément d’authentiques, mais, reconnaissons-le impartialement, ces
erreurs ne sonkt pas si nombreuses que le bruit fait autour
d'elles dans la presse, le laisserait croire. Elles peuvent
avoir malheureusement les plus graves conséquences
la fortune, la liberté, la vie d'un inculpé dépendent, en
certaines affaires, de la seule opinion du médecin légiste ;
lourde responsabilité entre toutes, qui est à la fois le péril
et l'honneur de notre profession.
Les fautes imputables aux médecins sont, d'après moi,
de deux ordres différents. Dans la première catégorie, je
fais rentrer l'interprétation imprudente d’une lésion ou
l'application trop hâtive à la médecine légale, d’une découverte récente. Tel est par exemple le cas de Tardieu, le
célèbre médecin légiste. Il emplova un nouveau procédé de
recherchedes poisons fondé sur leur action physiologique ;
il injecta quelques extraits des viscères de la victime à des
animaux et, après avoir constaté chez eux des symptômes
d'intoxication, il crut pouvoir apporter la preuve médicale
de la cuipabilité du docteur de la Pommerais, accusé
d'avoir empoisonné M®° de Paw par la digitaline. La connaissance des alcaloïdes toxiques retirés des cadavres a
prouvé que cette méthode physiologique, ingénieuse sans
doute, était entachée d'erreur. La Pommerais, condamné
à mort, fut exécuté. Des circonstances étrangères à l’expertise médico-légale ont probablemnt élabli sa culpabilité,
niais la preuve scientifique de son crime n'est plus faite
aujourd'hui.
L'insuffisance des connaissances médico-légales est la
source des erreurs que je groupe dans la seconde catégorie ; elles sont les plus nombreuses. Je me contenterai
de vous citer à ce propos un fait tiré de ma pratique per- :
7
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
A:
sonnelle. Un jeune enfant succomhe avec des meurtrissures sur le corps : le médecin chargé de constater le
décès est frappé par ces lésions extérieures, il soupçonne
une mort par suite de mauvais traitements et interdit
linhumation. La justice enquête, les parents sont interrogés et les journaux ne lardent pas à parler d’un enfant
martyr. Chargé de l’expertise, je déclare d'après l'aspect
rosé du cadavre et les résultats de l'autopsie, qu'il s'agit.
d'une intoxication par l’oxyde de carbone et que les plaies
notées sur la peau ont été provoquées par des chutes sur
le sol. L'analyse du sang faite par mon collègue et ami,
le professeur Garnier, confirme ma manière de voir. L’enfant mariyr n'était autre que la victime accidentelle d’un
poële au tirage défectueux.
Sans figurer sur la liste officielle des experts, les médecins sont souvent appelés à procéder aux premières constatations judiciaires qui, si elles sont mal faites, entrainent les plus fâcheuses erreurs. La réforme s'imposant en
l'espèce, nous pouvons la réaliser sans nouvelle réglementation, sans création de nouveaux diplômes ou certificats,
elle consiste simplement à ne pas adopter les habitudes
débonnaires de certains jurés : il suffit de montrer un peu
sévérité à l’examen de doctoral qui sanctionne dans les
Faculliés les études médico-légales.
Depuis 1879, plusieurs projets de réforme de l'expertise
médico-légale ont été présentés aux Chambres sans avoir
encore abouti. Je ne puis ici, faute de temps, en faire
l'exposé et la critique, je me contenterai de vous donner
à ce sujet ma pensée en quelques mots. Dans les affaires
criminelles, on commet d'habitude un seul expert, pris
sur la liste officielle dressée annuellement par les Cours
d'Appel. Epris de lumière, ennemi de tout ce qui rappelle
l'instruction secrète, je voudrais que l’incuipé püût se faire
représenter dans les expertises par un médecin investi
du droit de contrôle, médecin de son choix, sans qu'il fut
apporté de restriction à l'exercice de ce choix, sauf, bien
entendu,
le cas très exceptionnel
où ce docteur
serait un
42
DISCOURS
D£
M.
PIERRE
PARISOT
des habitués de l'attestation erronée ou du certificat de
complaisance.
D'après le projet de loi Cruppi, le dernier en date, l’expert de la défense devrait être choisi sur la liste officielle
et prendrait, comme son collègue, dit de l’accusation,
une part active à l'expertise qui devient ainsi contradictoire ; cette manière de faire me paraît critiquable et incompatible avec la bonne marche d’une opération judiciaire.
Une expertise médico-légale contrôlée, et non pas contradictoire, telle est, selan moi, la meilleure formule de.
la réforme.
Le médecin légiste désigné par le Parquet sera, si j'en
juge par moi-même, très heureux de faire contrôler les
moindres détails de son expertise par son confrère chargé de représenter les intérêts de la défense. Dans une
affaire
qui a passionné
l'opinion
publique,
il y a quel-
ques années, dans l'affaire Jeanne Wéber, à Commercy,
j'ai été très satisfait de pouvoir montrer aux confrères civils et militaires qui m'entouraient, les différentes particularités que l’autopsie de la petite victime me révélait,
et leur faire ainsi approuver mes conclusions. « Justifier,
drai-je avec Brouardel, devant un témoin compétent,
avant le droit de critique, une déduction scientifique,
nécessite une démonstration et exclut la possibilité de
transformer une simple opinion en une affirmation, »
Dans
un exposé trop long et cependant bien incomplet,
j'ai voulu
vous
montrer,
au cours
de l’histoire
de Lor-
raine el à l’époque contemporaine, le rôle chaque jour
plus important du médecin expert dans les affaires criminelles, vous initier aux connaissances variées et sans
cesse en progrès que la justice exige de lui, et vous faire
comprendre la nécessité de fortes études médico-légales
pour tous les médecins sans exception : je vous ai touché un mot des erreurs judiciaires, el j'ai cru devoir
vous donner mon avis sur la réforme de l’expertise mé-
DISCOURS
DE
M.
PIERRE
PARISOT
3
dico-légale que je voudrais très libérale et respectant dans
la plus large mesure les droits de la défense.
Il me reste à vous dire qu'une expertise bien faite est
une garantie précieuse pour l'innocent ei une menace
constante pour le coupable. N'oublions pas que les savantes expertises d'Orfila ont contribué, par la crainte
qu'elles ont fait naître, à diminuer le nombre des empoisonnements criminels.
Souhaitons que les pouvoirs publics, les autorités ad-
ministratives
et judiciaires,
convaincus
de l'importance
sociale de la formation de médecins rompus à laipratique
de la médecine légale, prêtent aux Universités leurs concours dans le développement des musées judiciaires ainsi
que des laboratoires d'expertises et favorisent la création
d'Instituts de médecine
ceux de l'étranger.
légale capables de rivaliser avec
Fournir des moyens d'instruction au médecin-expert,
le seconder dans sa mission souvent difficile, le soutenir
dans sa lutte scientifique contre le criminel, est pour la
Société une des meilleures manières de favoriser la recherche de la vérité et d'enrayer les progrès incessants
de la criminalité,
RAPPORT
PRÉSENTÉ
AU
PAR
DOYEN
CONSEIL
M
DE
DE
L'UNIVERSITÉ
AURHRBACH
LA
VICE-PRÉSIDENT
FACUL'YÉ
DU CONSEIL
DES
LETTRES
DE L'UNIVERSITÉ
Si L'Université est un être collectif, solidaire des membres qui la composent, elle ne se confond pas avec eux;
elle se manifeste par une vie propre; elle possède son
statut, ses organes, son budget, un corps de fonctionnaires qui ne relève que d'elle. C’en est assez: pour lui
consacrer, dans le volume de nos communes Annales,
une chapitre à part qui ne résume ni n’absorbe les rapports des dovens, et qui, moins curieux de l'histoire intérieure des Facultés, n'enregistre que les faits d'intérêt
général. Départ délicat, et dont ja légitimité paraitra contestable à qui se demande si la personnalité civile et
morale de l'Université n'est pas factice, n'est pas une
simple création administrative. Les étudiants, en effet,
et les maîtres ressortissent immédiatement aux Facultés
entre lesquelles ils sont répartis, et où sont incorporés
même
les enseignements
rétribués par l'Université. Mais
cette divisien en Facultés répond-elle encore à la conception contemporaine de la science et de la haute culture ?
Ne faut-1i pas songer à une distribution plus rationnelle
des groupes d’études? Le P. C. N. a été une première
46
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
ébauche plus ou moins réussie de celte réforme; d’autre
part, le programme de la licence ès-lettres invite les candidats, en autorisant l’option parmi toutes les disciplines
professées à l’Université, à s'évader en quelque sorte de
la Faculté où ils semblent cantonnés, à chercher aïlleurs
d'autres initiations : ainsi s'est établi un petit courant,
non sans barrages, entre les Facultés de Droit et des Lettres, jusqu'au jour où une coordination plus complète
facilitera ces pénétrations si fécondes et souhaïtées par
l'élite des jeunes gens.
C'est à l’Université qu'il appartient de préparer cette
coordination qui comporte un remaniement des services
et des crédits; et dans ce cadre nouveau s'affirmera davantage encore sa fonction régulatrice.
Et d’abord, l'Université jouit-elle d'une indépendance
matérielle? D'où tire-t-elle ses ressources? Quel emploi
en fait-elle ?
BUDGET
Le dispositif et l'ordre des articles du budget ne laissent pas discerner à première vue le double rôle de l'Université : d’une part, elle perçoit et dépense pour son
compte ; de l’autre elle fait office de caissière pour les
divers établissements.
L'on ne fera état ici que de son revenu particulier, pour
l'exercice écoulé.
Ce revenu, que l'Université tire surtout de ses contribuables, les étudiants, se clasee sous plusieurs devises.
1° Droits d’études {le terme immatriculalion ne figure
pas dans la nomenclature
budgétaire). ...,......
2° Droits d'inscriptions ..,........,......
3° Droits
d'examens
pour
les grades et
titres conférés par l'Université. .............
4° Intérêts des fonds placés :
Belle
Jardinière
.,...,............
Chemins de fer de l'Est..........
Trésor ..,.......... pessevsssssses
2.727
»
9000
»
1.663
17.560
58.440
»
5.065
»
7.390
»
»
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
A1
Ce dernier poste est singulièrement grossi par des tem-
porisations avisées qui laissent fructifier les sommes en
dépôt.
Le revenu total, propre, de l'Université, déduction faite
de la subvention annuelle de l'Etat (76.872 fr.), atteint
pour 1912, le respectable chiffre de 88.455 fr.
|
Rappelons que l’Université se borne à encaisser et distribuer aux Facultés et Ecole intéressées les droits de travaux pratiques, de laboratoire ; qu'elle reverse à la Bibliothèque le produit de la taxe spéciale ; qu’elle est personne
interposée pour les subventions des villes et départements, de la Chambre de Commerce, des Amis de l'Université, des gouvernements coloniaux; pour les dons et
legs avec affectations déterminées.
Cette dernière rubrique est d’une réconfortante lecture.
C’est le plus insigne témoignage de l'influence et du renom de l’Université. Jusqu'à ces dernières années, l’Institut de France était presque le seul bénéficiaire de libéralités qui étaient autant d’'hommages à la Science et aux
œuvres de l’esprit; il drainait à Jui seul ce Pactole dont,
peu à peu, quelques filets ont été dérivés vers les Universités, celle de Paris, et, phénomène plus merveilleux,
celles de province : la nôtre en a recu un flux déjà fécondant : cette année même la large et noble coulée dont la
firme Socvay est la source généreuse. Une élégante et
artistique brochure, due à la plume du Recteur, et dédiée
à Ernest Sozvay à l'occasion du cinquantenaire de ses
établissements, me dispense d'’insister sur cet heureux
épisode, sujet de fierté pour nous ; un autre livret commémorera les autres bienfaiteurs de l'Université de Nancy.
Quel usage l'Université fait-elle de sa fortune ?
Elle défraie les arrérages des emprunts qui, en 19142, ont
exigé 61.878 Îr., jusqu'à concurrence de 11.878 fr. Or les
Facultés réunies ne contribuent à cette dépense que pour
11.498 fr, l'Université, à elle seule, assume done une
charge plus forte. Le reste est fourni par la Ville de Nancy,
23.000 fr., et l'Etat, 10.000 fr.
:
Mais où se révèle l'alma mater, c'est dans les subven-
48
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
tions aux enseignements qui se montent à 32.250
se décomposent ainsi :
|
Droit....,.,.....,...
7.330
»
Médecine............
8.750
»
SCIETICES. ses... .
6.900
»
..,...., ....
4.806
5»
Pharmacie...........
Leitres
1.500
»
Îr.,
et
Facultés pauvres et même Facullés riches sont avec une
égale sollicitude dotées et confortées. Si la Facullé des
Sciences alloue à divers emplois censément rémunérés sur
fonds d’'Université 4.800 fr. (1), elle reçoit encore de l’Université 6.900 fr.
|
|
La Facullé de Médecine n'octroie que 250 fr. pour les
consultations cliniques des agrégés : elle émarge pour
8.700 fr. au budget de l'Université.
Sauf peut-être quelques enseignements de luxe — Droit
lorrain, Antiquilés gallo-romaines — l'Université s’est
trop bénévolement substituée à l'Etat. Ce serait ici le lieu
de définir la frontière scientifique et pédagogique des
Universités, qui seraient fondées à exercer contre l'Etat
de justes répétitions. L’Elat semble se désintéresser trop
souvent d'enseignements fondamentaux et imposés par
lui. Mais à quoi bon entamer un procès qui est d'avance
tranché par le fait du prince ?
L'alma maler s'inquiète non seulement de l'éducation
intelleetueile de ses pupilles, les étudiants, mais aussi en
quelque mesure de leur confort, de leurs amusements
même : elle accorde à la Société générale des étudiants
une rente de 1.500 Îr., au championnat de tir un encouragement annuel de 300 francs, et 1j ne sera pas fait un
vain appel à sa bourse pour l'installation d'un stade ou
d'un champ des sports.
(1) Chef des travaux pratiques .......,...,...,..,,....
Conservateur des collections et du matériel
à l’Ecole de
Brasserie. .....,..,..,....,..,.,,,.4.,,. vs
1.000 fr,
2.300
4.800 fr,
RAPPORT
Sur
son
revenu
DE M. AUERBACH
de 88.000
francs,
49
l'Université
À l'enseignement...... Messe
esettes
Aux étudiants français.......,.....,
Aux étrangers............,.........
AUX 6MPPUNÉS.....44. 4e ere
affecte
32.000
1.800
4.900
14.800
Ge sont à des œuvres d'assistance, à quoi
s'ajoutent des dépenses diverses (cérémonies, indemnité du secrétaire, ete.) environ
»
»
»
»
50.500.
»
9.806
»
F
59.800
»
L'actif ou les disponibililés de l'Université, au 4% janvier 1918, ressortent, en y englobant un reliquat antérieur,
d'à peu près 6.000 francs, à 34.000 francs.
Cette sommaire analyse du budget, avec la réciprocité
de subsides, la participation de compte à demi aux emprunts, les combinaisons d’écritures, dénonce la com-
plexité de l'organisme
universitaire.
nion des intérêts temporels
financière
et le contrôle
Maïs
ne compromet
de l'Université,
cette commu-
ni l'hégémonie
ni l’autonomie
des Facultés. L'Université fait bonne largesse de ses deniers ; elle suscite ainsi et seconde autour d'elle les initiatives; elle associe pour une œuvre coordonnée et harmonieuse des forces qui, sans elle, auraient peut-être quelque
tendance à s'isoler et à s'ignorer.
BIBLIOTHÈQUE
S'il est un lieu de rencontre et de contact pour tout ce
qui se rattache à l’Université, c'est la Bibliothèque, dont
le raide escalier,
dieuse,
allègrement
paraît d'une
ascension
professeurs vieillissants.
gravi
plus
par la jeunesse
rude
aux
jambes
studes
La Bibliothëque est encore une institution hybride
dotée par l'État qui s'en réserve la direction et qui est
le propriétaire du fonds, elle est alimentée aussi par le
produit de la taxe spéciale, accolée à l’immatricuiation
50
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
et qui grossit avec le nombre des immatriculés. Ceux-ci
ont rapporté en 1912 plus de 15.000 francs, appoint appréciable à la subvention d'Etat de 22.000 francs,
La Bibliothèque
est-elle en mesure
de satisfaire à une
clientèle de plus en plus nombreuse ? Le suggestif tableau
{voir annexe) qu'a bien voulu établir le zélé bibiothécaire,
M. Prrer, pro domo sua, ou plutôt pro domo nostra,
met en lumière, depuis la réunion de toutes les sections,
le mouvement des livres et des lecteurs. En 1903, 31.678
volumes communiqués ; l’année suivante, c'est un bond de
rlus de 20.000; ef depuis 1909, c’est une mise en mains
de 30.000 volumes de plus. Les bulletins de 1912 attestent
80.000 déplacements ; les registres de prêt portaient &.400
inscriptions en 1902, plus de 153.000 en 1912.
Professeurs et étudiants mobilisent sans relâche le personnel. Les 984 lecteurs de 1903 sont devenus 1.782 en
1912 ; pendant la période ouvrable, c’est 100 à 110 visiteurs
qui s'installent chaque jour.
Cette fréquentation s'explique par le peuplement des
rayons : de 2.249 en 1908, les entrées se sont élevées à
6.615 en 1911 par l’appoint des fonds de séminaires, et à
3.560 en 1912, outre l'invasion en masse d’un millier de
volumes de périodiques, et, en moyenne, de 6 à 7.000
thèses tant françaises qu'étrangères. À chaque unité il
faut constituer un état civil, en plusieurs exemplaires,
pour le catalogue alphabétique et le catalogue analytique,
ce dernier exigeant des fiches de rappel. Si nous insistons
sur la multiplicité de ces manipulations, c'est pour signaler qu'elles sont exécutées, comme il y a dix ans, par
quatre personnes en tout : 2 bibliothécaires, 2 garçons.
Aucune bibliothèque de même consistance n’est aussi
parcimonieusement
oulillée.
À Toulouse,
à Montpellier,
à Läille, à Lyon, le bibliothécaire en chef est assisté de
deux bibliothécaires, sans parler des subalternes. Dans
les Universités qui ne comprennent que trois, voire deux
Facultés, les auxiliaires sont au moins égaux en nombre
à ceux dont on dispose ici, et qui, surmenés, ne font que
très précairement
la toilette
des
salles
et des
livres.
“
Il
RAPPORT
DE M.
AUERBACH
51
x
suffit qu'un des préposés à la Bibliothèque soit arrêté
dans sa tâche, pour que tout reste en souffrance. Enfin,
pour terminer ces doléances, observons que la Bibliothèque
est
ouverte
à Nancy
sept
heures,
au
lieu
de
six
que
le
règlement prescrit.
Puisque
l'Université de Naney rémunère des emplois qui devraient
être à la charge de l'Etat, pourquoi ne consentirait-elle
pas, en faveur de sa bibliothèque, organe essentiel de son
développement, un sacrifice plus légitime et d'un intérêt
collectif, par un renforcement indispensable du personrl ?
Cette réforme ne tardera d'ailleurs pas à s'imposer.
Il y a dix ans, au moment de la formation d’un dépôt
unique, nous exprimions, dans nôtre rapport, l'espoir que
les ouvrages de toutes disciplines fraterniseraient à perpétuité sur les travées, et nous déclarions la bibliothèque
universitaire désormais
une
et indivisible. Nous
confessons
aujourd'hui
la nécessité
d'une
décentralisation. Depuis, en effet, que l'Université s'est matériellement démembrée,
el que. sans respect pour la classique unité de lieu, ses bâtiments
se sont dispersés
aux quatre points cardinaux de la Ville, ceux des maîtres
et des étudiants, dont le domicile intellectuel est éloigné
de la maison-mère, sont obligés de prendre le chemin des
écoliers pour s'approvisionner de livres el consulter les
périodiques, dont beaucoup, il est vrai, ont déjà déserté
vers les laboratoires, leurs asiles naturels. Mais la dislocation épargnera des pertes de temps ; à l'inconvénient
de ce séparatisme
pourront pallier un catalogue central
et un service d’intercireulation,
Outre la biblioithèque universitaire, les travailleurs trouvent à la bibliothèque municipale une hospitalité libérale
et sans intermittence, La Commission d'achat y comprend
plusieurs
professeurs
que
nous
considérons
comme
les
représentants de l'Université, ce dont les étudiants bénéficient en même temps que le public. Ce n'est pas sans
envie qu’en sortant de notre Université neuve, nous regar-
dons dans la salle de l’ancienne Université ce bureau tou>
52
RAPPORT
DE M. AUERBACH
x
jours garni d'une équipe complète à qui un roulement
permet de fonctionner jusqu'à une heure tardive, bien
après que les feux sont éteints à la place Carnot. Nous
sollicitons avec moins de remords que nous ne faisons
chez nous mêmes, la complaisance infatigabie des bibliothécaires de la Ville, moins fatigués; nous n'en tenons
pas moins à leur témoigner toute notre gralitude.
ENSEIGNEMENT
La juridiction de l’Université, rappelons-le non sans
regret, ne s'étend pas sur sa bibliothèque, qu'elle se contente d'enrichir ; elle s'exerce au contraire réglementairement, mais en toute discrétion, sur l’enseignement.
|
L'Université a dû statuer sur le sort de plusieurs chaires devenues vacantes au cours de l’année. À propos d’un
de ces épisodes, M. le professeur MEYER à observé que
le décret du 21 janvier 1897 n'autorise le Conseil de l'Université à se prononcer que sur la suppression et la transformation, mais non sur le maintien, qui ne semble pas
visé, puisque le terme ne figure pas dans le texte invoqué.
Maïs ce terme figure dans le répertoire de jurisprudence.
En outre, l'interprétation de M. le professeur MEYER dé-
bouterait le Conseil de l'Université,
toutes les fois que la
Faculté intéressée aurait voté le maintien, et le frustrerait de la possibilité de suggérer une autre solution : interprétation contraire à l'esprit du statut qui nous régit.
Quant à la lacune de rédaction que M. MEYER à signalée, il nous plait d'en reporter la responsabilité sur le
législateur.
Le Conseil de l'Université a donc demandé le maintien, d'accord avec la Faculté de Médecine, de la chaire de
Pathologie générale et interne, et la transformation, que
souhaitait la Faculté de Droit, afin de créer une seconde
chaire d'Economie politique, d'abord de la chaire de Code
civil, puis, la retraite de M. Bratcuer facilitant une combinaison plus plausible, de la chaire de Procédure civile.
Le Conseil a de même adopté l'avis de la Faculté des
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
53
Lettres qu'un engagement ancien obligeait à provoquer
la transformation de la chaire d'Histoire de la Littérature
latine en une chaire d'Histoire ancienne. Et le Ministère
a sanctionné toutes ces propositions.
Mais il a, contre le vœu commun et fortement motivé
de la Faculté des Sciences et du Conseil de l’Université,
conservé la chaire de Géologie et Minéralogie, à laquelle
nous désirions substituer une chaire d'Électrotechnique,
pour élever en dignité une des disciplines les plus florissantes ici. Espérons que la Minéralogie, à laquelle s'accolera dans sa titulature nouvelle la Cristallographie, justfñera, par l'importance qu’elle pourra prendre, la sollicitude dont elle est l'objet en haut lieu.
INSTITUT
COMMERCIAL
L'Institut Commercial, rattaché pour ordre à la Faculté
de Droit, vit sous la double tutelle de la Chambre de
Commerce et de l'Université, l'une et l’autre subrogées
de leurs Ministères
respectifs. Ce condominium,
qui
offre à l'Institut toutes garanties de liberté, a dû cependant être défini, et notamment la modalité des examens
de sortie a été réglementée : le jury comportera un ou
plusieurs délégués du Ministère du Commerce,
et Îles
certificats et diplômes seront signés et par le président
du Conseil de l'Université, et par celui de la Ghambre de
ommerce de Nancy. Nous aurions aimé à décerner aux
étudiants qui ont satisfait aux épreuves finales, le titre
« d'ingénieur commercial ». Mais il semble
que certaines
administrations où Ecoles spéciales détiennent jalousement, comme un monopole, ce titre d'ingénieur, d'un
usage si courant, et que le Ministère de l’Instruction publique hésite à conférer, toutes les fois qu'il est revendiqué par ailleurs. Les Instituts techniques de la Faculté
des Sciencés
donnent l'investiture à des ingénieurs
chi-
mistes, électriciens, ete. ; pourquoi cette prérogative estelle refusée à l'Institut Agronomique et à l’Institut Com-
mercial ?
«+
4
RAPPORT
DE
M,
AUERBACH
Quelques subventions à divers enseignements ont été
autrement réparties pendant le dernier exercice : 2.000
francs ont été transférés du cours d'Economie politique
à celui de Gode civil; un cours complémentaire d’Allemand, rémunéré 1.000 francs, a élé institué ; lé traitement
du maître de conférences de Langue et liliérature anglaises a élé porté de 8.600 à 4.500 francs. L'Université
s'adapte, de bonne grâce et avec souplesse, aux besoins
qui se font jour.
Elle a voulu aussi déposer un don dans le berceau d’un
Institut nouveau-né, mais qui aspire très haut : l’Institut
aérodynamique.
L
Parmi les allocations nouvelles, 300 francs ont été des- :
tinés au conservateur des collections et du matériel de
l'Ecole de Brasserie, le seul conservateur attitré des collections, voire même des Musées, de l’Université.
ETUDIANTS
Après les enseignements, les enseignés.
La population scolaire s’est élevée en 1912 à 2.248 unités.
Sur cet effectif, 662 éirangers, dont 442 Russes : avec
les 35 Bulgares, les 11 Serbes, les 29 Ottomans, chiffres
affaiblis par la guerre balkanique, c'est bien une petite
cclonie slave qui s’est formée ici, non pas unie et cohérente, — car Russes, Polonais, ne se mêlent pas, non plus
que Serbes et Bulgares. — Mais les uns et les autres se
coudoient dans les laboratoires et les salles de cours, vivent ici dans une sérénilé scientifique, et respirent l'air
et l'esprit de France, dont la vertu est ressentie par les
étrangers plus que par nous-mêmes.
Nous pratiquons ainsi l'extension universitaire au dedans, si je puis dire, sans fonder des succursales ou des
annexes au dehors, comme ont fait les Universités qui
trouvent au-delà de leurs frontières immédiates un milieu
plus propice à la pensée française.
La prépondérance numérique des Slaves nous invite
cependant à chercher dans l'Orient slave notre contingent
4
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH
55
étranger, tâche qui nous est facilitée par la propagande
dont les étudiants sortis de Nancy sont les agents naturels
et spontanés.
Toutefois le patronage un peu académique et in partibus
jusqu'ici que nous exerçons sur l'Institut français de
Saint-Pétersbourg
pourrait être d’un rendement
plus
positif : ne peut-on envisager cet établissement comme
une future pépinière, comme une Ecole normale de maitres français qui répandraient en pays slaves notre Jangue, nos méthodes, nos idées, aujourd’hui représentées
plus ou moins fidèlement par des Suisses : et des Belges
des deux sexes ?
L'Université de Nancy semble toute désignée pour ce
magistère qui sera efficace, sous une direction unique,
plus qu'en nom collectif.
Le bloc slave ne doit pas faire tort aux essaims d’autres
provenances: Luxembourgeois, Allemands, assidus surtout aux cours spéciaux, compléments de l’œuvre plus
élémentaire de l'Alliance française, etc., sans oublier les
Chinois
et les Persans.
L'Université
de Nancy
est donc
pour une bonne part une Université d'étrangers, non pas
d'étrangers touristes et amateurs, comme on en dénombre
ailleurs, mais de travailleurs qui participent et contribuent aux exercices normaux et qui emportent des diplômes dûment gagnés et singulièrement estimés.
Ces jeunes gens qui se sont courageusement, parfois
douloureusement expatriés, dans une région où l'existence
matérielle est particulièrement onéreuse, il faut qu'ils se
sentent entourés
d'une
atmosphère
de sympathie,
qu'ils
se récréent aux distractions élevées et saines qu’un grand
centre doit leur offrir. Le Comité de patronage qui vient
d'achever l'élaboration de ses statuts, ne tardera pas sans
doute à établir un programme : jusqu'ici quelques conférences et des images hien choiïsies ont initié ces jeunes
gens à la beauté des monuments nancéiens et du paysage
de a Lorraine ; 1 serait plus intéressant peut-être de les
initier au charme de la vie française (1).
(4) Voir la note à la page suivante.
06
RAPPORT
DE
M,
AUERBACH
Nos étudiants nationaux, eux, n’ont pas besoin qu'on
s’ingénie à les distraire : il suffit de feuilleter la pimpante
brochure Nancy-Etudiants,
où cette jeunesse raconte ses
gestes, et l'on constatera qu'elle pratique tous les sports,
escrime, tir, boxe, courses pédestres et cyclistes, musique,
ce sont là des
encourage. Il
à l'idéal : le «
des sportifs.
La culture
intellectuelle,
plus sobre de
du corps des
amusements
louables
et que
l’Université
faut reconnaître aussi qu'une part est faite
coin des poètes » fait pendant aux escouades
physique est un adjuvant de la culture
mais sur les études, Nancy-Etudiants est
renseignements. I est vrai que la bannière
étudiants porte cette inscription : « Vive La-
beur » : nos jeunes gens ne démentent pas cette devise.
PERSONNEL.
Une
nouvelle
période
de législature
s’est ouverte
pour
le Conseil de l'Université après les élections du 26 février
190,
qui ont ramené
presque
et les vétérans de ce Sénat.
tous les membres
|
sortants,
À peine le Conseil était-il constitué, qu'un de ses membres était enlevé par une mort qui nous à semblé soudaine : M. Goprrin, directeur de l'Ecole de Pharmacie,
miné par un mal qui ne pardonne pas, avait jusqu'à sa
mort accompli sa tâche avec une courageuse résignation
et une bonne volonté qui n'a point faibli. Ses collègues ont
confié la gestion de l'Ecole au plus jeune d'entre eux, le
professeur BRUNTZ, qui apporte au Conseil sa collaboration allègre ; M. FAVREL, qui n'avait pas consenti au renouvellement de son mandat, a, sur lies instances de ses collègues, repris son siège.
Notre souvenir va aussi à un ancien collègue que son
état de santé à condamné à une retraite précoce, M. BEAUCHET : l'Université ne saurait oublier que pendant.sa ma(1) L'Université à voula reconnaître, par une allocation de 600 fr., le
dévouement de M. Pol Srmox, l'organisateur du Comité de patronage des
étudiants étrangers.
:
RAPPORT
DE M. AUERBACH
157
gistrature municipale il a bien mérité d'elle (1) ; tradition
continuée par son successeur à la mairie ; ie Corps professoral ne manque pas de faire figure parmi les édiles;
nous nous en félicitons comme d'un hommage rendu par
la Cité, en dépit des divergences politiques, à l'Université elle-même.
ANNEXE DU LYCÉE.
L'Université
à son
x
tour
vient
de
donner
à la Cité.un
gage positif de sa gratitude, et de la solidarité qui les unit
toutes deux.
Le Lycée de Nancy, devenu trop exigu pour sa population, a demandé à la Ville un établissement nouveau et
de l'espace. La Ville agrandie, mais dont le domaine libre
se restreint, ne peut donner à ce légitime désir une satisfaction immédiate : c'est alors que l'Université a mis à la
disposition de la Municipalité nancéienne l'immeuble de
Saint-Sigisbert, qu’un décret du 10 juin 1941 lui avait attribué. On songea d'abord à y installer les classes primaires du Lycée: mais la Faculté de Droit craignit de
laisser venir près d'elle les petits enfants qui menacçaient
par leurs bruvants ébats de troubler les cours. Ce péril
est conjuré ; et de l’autre côté du passage de Haldat règne
un silence respectueux du haut enseignement voisin.
La convention intervenue entre l'Université et la Ville
laisse’ à celle-ci tout le délai nécessaire pour trouver
l'emplacement où s'élevera le second Txcée, et lui accorde
la jouissance gracieuse de l'immeuble occupé, abandonnant le layer de 15.000 francs qui a été employé à l'aménagement intérieur.
CONCLUSION
Cet exposé qu'encadrent et complètent et le discours
du Recteur à la séance solennelle de rentrée, et les rapports des Dovens. aura démontré peut-être qu'à l'inverse
des peuples, les Universités heureuses ont une histoire. -
(1) M. Ludovic Brauaawr est décédé le 7 janvier 1944.
58
RAPPORT DE M. AUERBACH
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
ANNÉE
SCOLAIRE 1912-1913
rm
NATIONALITÉS
Médecine |Phammac.|
Droit | Seiences | Lettres
Fes Britanniques . ....
»
»
ÿ
1
Suëède....
L'TOTAUX
»
1
......,...
»
»
»
»
À
1
Pays-Bas, ........
..
»
»
»
1
»
1
Belgique . .......
...
1
»
»
1
3
Luxembourg.........
k
»
6
8
1
49
Suisse , .......
.....
2
»
»
»
2
4
Danemark ....., Los
»
»
»
»
1
Î
Empire allemand . ....
3
»
1 |
Alsace-Lorraine ...,.,
À
»
5
1
ÿ
Monarchie austro-hong.|
»
»
6
ù
13
Espagne. ............
»
»
»
3
4
k
Portugal ..
»
»
S
Î
»
À
F
»
»
6)
Ë
7
........
Italie. . ..,.,.
Grèce.
..
.
.....,.,..
38
A
»
4
»
9
»
10
46
»
7
11
4
39
......
2
»
»
8
1
1
Roumanie. ..,.,......
4
»
à
EL
»
15
Empire ottoman...,..
| »
»
»
27
2
40
»
1
328 |
67
Perse. .....
.. .....
»
»
»
L
»
&
Chine..............
»
»
»
k
»
A
Etats-Unis... ,........
»
»
»
Brésil......,.
»
»
»
74
1
30
Bulgarie... ...,...
Serbie.
.....,.
Empire russe . ..
Toraux
...
|
...
...
29 |
La
MOUVEMENT DE
LA
BIBLIOTHÈQUE
1902-1912
UNIVERSITAIRE
LA
NOMBRE
|
|
sunes
DE
CT
_
EVOESnu
TOTAL
des eutrces
_
A
de
Confmuniqués
see
NOMBRE
.
:
al
,
|
ee
VOLUMES
h
TOTAL
d'em-
pour l'aunée
et
movenne
lecteurs
lecteurs | prunteurs
des
NOMBRE
BUDGET
RSA
des
de
VOLUMES
.
OBSERVATIONS
entres
ACQUISITIONS
par jour
pendant
l’année
compris.
1902
|
17 734
les
EE
sections
ue
3.977
sort
let.
octobpe |
82
prsf
.
8.417
13
Fi
757
!
A. :
_-
316
Etud
).0:
!
44
: Etud
193
7.097
94.975
à 0S :
ÿ
< UT
|
Etud.
1904
910
:
243
24
Prof
Fee
be
Joe
Prof.
à
ra
1.385
| Eiud.
54.484
221
:
=
|
”
[
LG
!
Prof
#
ps
1.41
| Etud.
:
8.205
i
“#e
57.887
1907
9.1ë
Prof.
|
Etud.
ul
Prof.
3 …
|
Prof. | Etud. | Prof.
76 443
©
227
1.645
personne
|
1.477
6
3.254
148 754
4 529
73
n'étant
4.708 |
2 0(8
une
3.340
20.298
{1 989
83
3 946
22 274
fo's.
2 « 195
93
|
|
1.763
| 1895 | 3.658 |. 23.622
12 949
|
1 780
215 |
1565 |
Etud.
9% j
Prof.
79 496
1940
00
Ses
en
1911
3 867ue
1 536
269
Etud, | Prof
72.844
EE
——
56:
Me
6
di Fi
60 PE
200 | 1503 |
mn
113
4 971
3.631
3.496:
3.1 16
5
800.87
pa
|
SRE
| 70 “us
907
1.575
| Etud
<
|
|
1.068
41.760
|
1 834
L
Ÿ D +
pe
| 1.067
1.802
|
5062
:
945
goss |[‘mPtéeuiepourunetois.|
.62
EE
6
1.609
i Etud
!
4.896
pa même personne n'étant
| 10277
1.782
1.854
Achats
F8
(
vol
Dons
ÿ
“,
nérinr
718 Tes.
5.495
32.448
fr. 30
Achats
Fan
ous
4
410
Fe
V
.
pe
Ü
336 ciisses.
1.854
3
28.643
fr.fe.
7575 |
Achats
ts
+
930
Au 3+ Décembre
Dons,
vol.
périod.
22
1907
, :
Ouvr. et Périod.
84.108
Thèses
79
et
Broch.
Û
Total
736
162.874
769fr. 80
|
33.166 05 | Achats| Dons
2
23 723
160
359%
g7u vol
5.645
—
:
3.636
24 154
nériod
‘46.601 thèses.
et
105
|
sats || peus
ne
23.311
2,133
,
2.874
103
3.690
2.111
|
+ 5.939 thèses.
“1096,
33 Sfr
comptée que pour une
fois.
2 136
+962 vol. périod
3.594
|
|
50
096
La même personne détant
1.045
fr
23.315
A
| Etud. | 1 106
se
Prof
1.028
comptée
que pour une fois. |
13 188
Fu
Prof.
[UP N0eponruneoR
y “579
en,
469
+ 5 595 thèses
.
Là iniié péréannemiétari
12.710
28
|
9 045+
ornmmuee DER
1 617
995
4.851
: Elud | 1.093
Prof. | Elud. | Prof.
1912
1 607
Etud.
42 910
:| CF£ RNI “
Prof;
:
LEEs
vu
—
35 vol. period.
+ 5.197 iËses.
1.415
Jaooo | 15:28 À 61 aa | 3.676 | 9.278 |, 1
Prof.
<
iHiaee.
jus
+5
1.080
976
Das
Le,
LS
1.007
pour
|
vol
Achats Dore
fr.
+4
La mème personne n'étant
| Etud.
28.441
779
|
:
ue
1.775
T8
comptéeque pour une fois.
1 637
|
258
1.560
|
compleeque
ou
+ 80
15 802
La même personne n'étant
773
pa
Car
+ 5 01
| 1.373 | 2654 |
973
13 164
53 a
203
rene
26.460 le. 65
653
1 938
1
Prof
62 977
1908
Etud.
|
|
La mème personne n'étant
368 | 3768
| 9
} 768 | 9 7 732
23%
L4
comptée que pour une fois. |
48 ny
i . 799
1.022
1.632 |
13 500
316
2.249
_.
f 30
:
43 117
La méme
|
€
Prof.
2 006
1 022
750
3 997
258
.
—+- 60 vol. érioul.
+ 3.266 Libaus,
complée que pour une fois. |
| Etud.
s
7°
1 609
joe
ee
Aubée
sp
204
635
4 “agg
JE
Dre
2.077 fr. 70
FRIFUR EOREUHEUIS,
199
|
45
comptée que pour une fois. |
ï Fee
|
1 057
sn
15
La même personne n'étant
1 120
11
Etud.
8.215
597
1.281
0 [41802
|
Prof.
8 rl
941
— ———
La même personne n’étant
369
11.153
ms
Ps
|
|
‘
|
comptée que pour une fois.
10 081
1 074
Lé
| Etud
543
fe
i.a mème personne n'étant
el |
| Etud.
50 880
1906
à
+ 596
10.610
41.832
| 3.309 | 6.77
6.77
e
k à
Prof.
1905
|
Prof.
52.442
|
k
OT
ae
984
9
s 20
5ql
Prof
5
6.183
129
Prof
31.678
1903
398
——————|
nee
+
J4 185 fr. 30
“hats
:
ns
| pus
e
988 vol. périod
+ 3.838 thèses
8 560
90
‘
29.326 fr
109
é
20
“hauts
Me
:
Au 31 Décembre 1912
son
£
4 000 vol. pér.
1 066
+ 7.696 thèses Îr. el ét.
SE
Ouvr
Thèses
on
et Périod.
et Broch.
Total
....
: 107 254
:
10,642
212 856
|
‘RAPPORT
DE
M. BINET, Doyen de la Faculté de Droit
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE 1912-1913
MONSIEUR
ESSTEURS,
J'ai l'honneur
LE
de vous
tion et des travaux
née
scolaire
RECTEUR,
présenter l'exposé
de la Facuité
1912-1918.
1, ——
de Droit,
de la situapendant
l'an-
|
PERSONNEL.
La Faculté a eu le regret de voir rayer du cadre des
professeurs en activité de service un des maîtres qui lui
faisaient le plus honneur. M. Braucuer, dont la santé
a été tellement éprouvée à la suite du labeur excessif
auquel il s'est si longtemps livré, qu'après avoir déjà
sollicité un congé au cours de l’année scolaire 1911-1912,
ii avait dû le faire renouveler en novembre 1912, vaincu
par la maladie, a estimé que ses forces physiques ne lui
permettaient plus de reprendre son enseignement ; Il
s’est résigné à abandonner prématurément une tâche
qui avait pour lui tant d'attrait en même temps qu'il
renonçait à poursuivre le cours des publications intéres-
santes, dont
chaque
année,
il enrichissait la science
du
droit, notamment par ses travaux sur les législations
étrangères et sur l’histoire du droit. Sur sa demande, il
à
66 admis
nommé
à la retraite à dater du 1% janvier
professeur
honoraire
{4} Décret du 20 décembre 4912.
(t}.
Notre
collègue
1913,
ef
appar-
60
COMPTES
RENDUS
tenait depuis 1880 à notre Faculté de Droit, dont il avait
été jadis un des plus brillants élèves : il avait illustré
le corps enseignant de notre Faculié par nombre d’ou-vrages importants dont la valeur lui avait lait, à diverses
reprises, décerner par nos Académies les plus hautes
récompenses ; membre
correspondant
de
l’Académie
royale des Belles-Lettres de Stockholm depuis 1899, il
voyait, dans sa retraite, s'ajouter à ce titre, celui de correspondant de l'Institut de France {séance du 2{ juin
1918 de l'Académie des sciences morales et politiques)
en remplacement du regretté doyen CAILLEMER de la
Faculté de Droit de Lyon. On comprend combien 1 en à
coûté aux maîtres de notre Ecole de renoncer à la collaboration d’un collègue aussi éminent et aux rapports
de bonne
confraternité
qu'engendrent
les relations
quo-
tidiennes. M. BEAUCHET ne cesse pas néanmoins de faire
partie de notre Faculté, à laquelle il reste attaché par Îles
tiens de l’honorariat, et nos vœux le suivent dans sa
retraite.
La détermination prise par M. BEAUCHET rendait vacants plusieurs enseignements auxquels il fallut pourvoir
d'urgence. M. le Ministre a bien voulu ratifier Îles propositions du doyen en chargeant M. OrnnoT, docteur en
Droit, des cours de procédure civile et de voies d'exécution {4}, et M. Rorranp, professeur de droit administratif,
du cours de législation et économie colaniales (2.
La Faculté a été heureuse de s'attacher de nouvean
M. OUnINOT, chargé des fonctions d'agréré (fondation de
l'Université) {3) car elle avait pu précédemment apprécier sa valeur dans l'enseignement du droit civil qu'il
avait donné en 1911-1912, Elle espère que le lien temnporaire qui attache ce sympathique collègue à notre établissement ne tardera point à devenir définitif.
À la suite du concours d’agrégation d'octobre 1912. un
des élus devait nous être attribué pour enseigner le droit
{1} Arrêtés des 16 décembre 1919 et 21 janvier 1913.
(2) Arrêté du 24 novembre 19192.
(3) Arrêté rectoral du 4% janvier 1943.
FACULTÉ
civil:
eûmes
nous
la
DE
fortune
bonne
ÿi
DROIT
de
pouvoir
nous
adjoindre, en qualité d'agrégé, celui des candidats qui
avait obtenu le premier rang comme couronnement de
ses épreuves dans cette lutte si disputée. M. le Ministre
a chargé M. Morel d’un cours de droit civil (1) ; ses dé-
buts dans la carrière de l'enseignement n’ont fait que
confirmer l'excellente impression qu'avaient eue de lui
les juges du concours et la Faculté se félicite hautement
d'avoir acquis cette nouvelle recrue sur laquelle elle
|
fonde les plus légitimes espérances.
Quand M. Brocann, qui appartenait à notre Faculté
depuis novembre 1906 en qualité d’agrégé et avait été
nommé professeur adjoint le 30 décembre 1910, nous
regrettions que, vu l'absence d’une seconde chaire dans
l'ordre des sciences économiques, il n'eut pas élé possible de le titulariser en même temps que ses collègues
du même concours, car nous avions le vif désir de nous
attacher définitivement ce savant distingué en le dotant
d'une chaire. Grâceà une transformation que la Faculté
et le Conseil de l'Université ont pu obtenir avec l’assentiment de la Section permanente du Conseil supérieur,
notre vœu est enfin réalisé, Par décret du 30 décembre
1912, il a été créé une chaire d'économie politique et
histoire
des
doctrines
économiques
(doctorat)
en
rem-
placement de la chaire de procédure civile supprimée
et M. BRocARD est devenu titulaire de la nouvelle chaire
à dater du 1% janvier
1913
(2). Nous
l'en félicitons cor-
dialement et nous tenons à remercier M. le Recteur
d’avoir bien voulu faire bénéficier de son puissant appui
les efforts tentés par le doyen pour atteindre cet heureux
résultat. Il a fallu, sans doute, à raison de considérations
budgétaires, sacrifier une chaire existante, suppression
qui
n'a
d'ailleurs
point
fait
disparaître
de
nos
pro-.
grammes l'enseignement de la procédure civile, mais
ce n'est là qu'un sacrifice temporaire, sans inconvénientactuel, et nous comptons absolument sur le rétablisse(1) Arrêté du 16 décembre 4943,
(2) Décret du 30 décembre 1912
62
COMPTES
ment
de la chaire
supprimée
Gaver
dû,
fera sentir.
M.
ayant
pour
REXDUS
le jour où la nécessité
des
motifs
de santé,
s’e
se faire .
mettre en congé pendant le premier semestre de l’année
scolaire, la Faculté a sollicité, en vue de pourvoir à
l'enseignement de l'histoire générale du Droit français
(1* année) durant ce congé, le concours d’un de ses meilleurs docteurs, M. KRœI4, précédemment pourvu d’'enseignements similaires à la Faculté de Droit de Dijon.
Ce dernier a bien voulu accepter cette charge temporaire
qui le ramenait
dans sa Faculté
d’origine
; nous
avons
pu d'autre part obtenir l'agrément de M. le Ministre, ce
qui nous à permis d'apprécier, une fois de plus, la haute
valeur scientifique et pédagogique de notre jeune docteur, auquel j'adresse, au nom de la Faculté, nos sin-
cères
remerciements.
ee
Le doyen BINET a vu renouveler ses pouvoirs pour trois
ans, à dater. du 1* décembre 1912 (1).
La Faculté a enregistré avec satisfaction la promotion,
à dater du 1% janvier 1913, de M. GARNIER,
de la 2° à la
1% classe, et celle de M. Rorrann de Ia 4° à la 8°. Ce dernier a été appelé, comme
les années précédentes, à
siéger, en qualité d'examinateur auxiliaire, dans les jurys
d'examens de la Faculté de Droit de Paris, aux sessions
de juillet et d’octobre-novemibre,
Les
élections
au
Conseil
de
l'Université
qui
ont
eu
lieu au cours de l’année scolaire, ont maintenu dans ce
Conseil, comme représentants élus de la Facuité de
Droit, MM. Garnier et GÉNy. Ce dernier avait succédé,
peu de mois auparavant, à M. BEAUCHET, démissionnaire,
dont il avait également pris la place dans jes fonctions
d'assesseur du doven (2), fonctions qu'il a conservées à
la suite du renouvellement du Conseil de l’Université (8),
(1) Arrêté du 20 novembre 1912.
(2) Arrêté du 17 décembre 1942.
(3) Arrêté du 20 mars 1943.
FACULTÉ
IT.
—
DE
DROIT
63
ENSEIGNEMENT.
Les divers enseignements dont la Faculté est pourvue,
se sont poursuivis au cours de l’année scolaire écoulée,
suivant les errements antérieurs. Toutefois, nos ressources, comme moyens d'études, se sont notablement
accrues pendant l’année écoulée. La Faculté possède naturellement une bibliothèque qui lui est propre, dont
les ouvrages, toujours à la disposition des maîtres, ne
sont pas pour cela soustraits aux étudiants qui peuvent
y faire des emprunts, sous la responsabilité d'un professeur de leur choix. Cette bibliothèque s'est accrue à
diverses reprises par des dons volontaires émanant de
membres de la Faculté ou de leurs héritiers, en cas de
décès. Cette année, elle s'est singulièrement enrichie,
grâce à la lihéralité de M% Eugène LEDERLIN, veuve de
notre ancien et regretté doyen. Ge dernier avait toujours
exprimé le désir que ce qui, dans sa riche collection
d'ouvrages juridiques, pourrait être utile à la Faculté de
Droit, dont il avait été le chef si dévoué, fut attribué à cet
établissement ; M
LEDERLIN a généreusement rempli le
vœu du cher défunt : d'accord avec la famille de celui-ci,
elle a abandonné à la bibliothèque de la Faculté la plus
notable partie des richesses que possédait, au point de vue
juridique, notre ancien doven, et ainsi avons-nous maintenant à notre disposition, de très nombreux et intéressants ouvrages, tant sur le droit romain que sur l'histoire
du droit, ef même quelques exemplaires fort rares d’œuvres anciennes. Je ne fais que remplir un devoir en exprimant à M Leperian et à la famille du défunt, notre vive
gratitude; la mémoire de l’homme qui fut si dévoué
à notre Ecole se perpétuera dans les générations qui s'y
succéderomt, car les livres dont il nous a servis sont
réunis sous le nom de « Fonds Lederlin »,
&
64
COMPTES
IIE. —
RENDUS
ETUDIANTS
ET
EXAMENS.
L'elfectif de nos élèves, qui était l’an dernier de 496,
a été cette année de 491, soit une diminution de 5. La
différence est trop peu importante pour qu'il soit possible d'en tirer des déductions. 1 est à craindre que l’appel de deux classes sous les drapeaux n’amène, en 19184914, un fléchissement plus notable.
Au point de vue de la nationalité, nos étudiants sont
ainsi répartis : 461 Français-et 80 étrangers. En ce qui
concerne ces derniers, et conformément à la décision
ministérielle du 27 février 1908, un rapport spécial est
annexé au présent et répond aux diverses questions signalées par la décision précitée.
Voici l'indication statistique des origines de tous ces
étudiants, tant étrangers que Français :
4911-1912
1912-1913
150
155
52
85
55
78
Soit, pour le ressort académique. .............
..
388
386
Autres départements .,....., ......,..,....,...
Alsace-Lorraine.. .......................
......
Bulgarie... ..........,....,...,...,,,,,,4...4,
85
1
8
75
2
7
....,...
6
À
À
À
2
»
7
»
4
2
»
2
Total............ Lossesree
496
494
Ville de Nancy...............,..,..,,,:.,..,.
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Naney).
—
—
de la Meuse ......,...............
des Vosges... ....,..,............,
Grand-Duché de Luxembourg...
...
..
Empire russe .............,.........,
..,.......
Serbie ..........,............,.....4...4..
Roumanie. .....................4.............
Autriche-Hongrie....
......... ........,......
Turquie. ...........,..,...,. 4,4...
Empire allemand. ......................,......
Inscriptions.
—
.
101
3
98
6
Le total des inscriptions trimestrielles
s'est élevé à 788, sait 197 par trimestre, au lieu de 865,
soit 216,25 par trimestre l’an dernier. I convient d'y ajouter 24 immatriculations d'étudiants qui ne poursuivaient
l'obtention d'aucun grade d'Etat.
FACULTÉ
DE
DROIT
|
65
Dans ce total figurent 34,25 inscriptions par trimestre,
au lieu de 81,75 l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
|
Nous sommes heureux de signaler une nouvelle augmentation du chiffre des élèves inscrits aux conférences
facultatives (197 au lieu de 179). [ apparaît que ces exercices, extrêmement uliles, ont toujours été suivis dans
notre Faculté plus assidûment que dans la moyenne des
autres Facultés de Droit (2).
Examens et Grades. — La Faculté a conféré
au lieu de 123 l'année dernière, savoir :
110 grades
Baccalauréat .,........... sisseeoree ere.
Licence...
,..........,.,, ..,,,.,.,,.,,.4..
( Sciences juridiques. .........,.......
Doctorat
.
Je
;
.
( Sciences politiques et économiques
Certificat de capacité en droit......,..,.
46
36
ÿ
..
....,..
6
ai
4110
Le nombre total des épreuves subies a atteint 410
contre 469 en 1911-1912.
Sur ce chiffre, on compte 297 admissions et 113 ajour-
nements,
soit 72,44 p. 100 (admissions) et 27.56 p. 100.
(ajournements); c’est une diminution de plus de 5 p. 106
dans lé chiffre des admissions. Elle porte surtout sur ja
—
(4) Relevé des inscriptions par années d’études et par trimestres.
Novembre
inscriptions
1912
Capacité, .,,,..,,,,.,,....e
fre année. .,.,,.,.,s.eeusss.
Hi
61
De année... suisses
ÿ2
3e année.....,,,,,,.,.,..,..
ke année..,...,...,..,.,..,.
50
15
Totaux ......,,.
249
(2) Relevé
1912-1943 :
des
étudiants
Janvier
Mars
198
: 1943
28
4h
22
ÿ4
46
60.
44
46
33
49
68
46
465
245
A3
4û
inscrits aux
æe
Totaux ..,.,.,.....,
Las
Ai
158
Are année.
css ones
Ge ANNÉE... srssesnesses
39 ANNÉE. . ess coureurs
4 année...,,.,
ss. .
Mai
Totaux
par trimestre
197
2319
34.25
54.70
182
62
45.50
15.50
55
188
.
788
conférences
{er semestre
25 semestre
37
29
49
46
35
28
a
13
- A0i
Na
197
56
Moyenne
pour l'année
kT
197
facultatives
»
|
en
66
COMPTES
RENBUS
première année : les étudiants qui débutent croient à
tort que leur passage à la Faculté, après l'effort exigé
par les humanités, leur procurera surtout repos et plaisir, C'est une illusion fâcheuse qu'il importe de dissiper.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
Session
Relevé
dans
des
examens
la session
de
de
juillet
de juillet 1913
1913.
dats
et de licence
subis
{1) :
NOMBRE
candi-
des épreuves
EXAMENS.
baccalauréat
ee
Nature
DES
DES
épreu-
admis-
ves
PROPO RTION
.
nn
sions
ajourne-
__p. 100 des
admis-
ments
sions
ss
ajournements
der examen de baccalauréat :
ancien régime, ......
nouveau
régime.
2e examen de
ancien
régime
ire partie.
( 2e partie.
baccalauréat
( {re partie.
{ 2 partie.
nouveau: ( Îfe partie.
régime ( 2e partie..
Examen de licence :
ancien ( {re partie.
régime { 2e partie.
nouveau ( re partie.
régime
( 2e partie.
»
»
»
»
Si
49
43
26
29
23
14
;
(1) Relevé
des examens de
ÿ
_»
46 94
32 56
»
»
»
»
»
D»
}»
?
»
»
»
»
»
D»
»
15
A
&À
35
26
6
15
- 85 37
63 41
14 63
36 59
9
2
1
37
2
d
29
»
»
8
400
»
100 »
7838
»
»
» »
21 62
70 92
29 08
subis
dans Ja
38
mms
136
session de juiliet 1942.
»
53 06
6744
37
30
Omommmme
mes
251
178
baccalauréat
NOMBRE
et
uv
71
8108
73
de licence
DES
22 92
PROPORTION ?. 100 GES
ES
admissions
ajournements
Nature des épreuves
candidats
épreuves
admissions
ajournements
ferexamen de baccalauréat
ancien régime. ....,...
nouveau { Are parlie .}
62
ÿ
61
54
5»
46
ai
»
45
43
» »
79 41
7 92
»
24 59
34 58
39
À
À
48
44
Ë
1
39
28
À
À
9
16
409 »
409
5»
8i #5
63 63
» 9»
» »
18 73
86 37
1
À
42
42
li
38
y»
À
4
295
237
. 58
régime
| 2e partie. .|
2° examen de baccalauréat
ancien
| re partie.)
régime
| 2 partie. 4
nouveau ji partie. ï
régime
Be partie. 3
Examen de licence :
Ancien { dre partie. ‘|
régime
2e partie.
Nouveau 3 dre partie. .i
régime | @e purtie ..f
4
{
»
100
à
»
D
96 49
89 56
80 3%
»
»
» »
3 81
19 4h
19 66
FACULTÉ
Relevé
lauréat
1913
et
des
de
notes
DE
DROIT
distribuées
licence
subis
aux
dans
67
la
examens
de
session
bacca-
de
juillet
:
‘
Nature
°
des notes.
Nombre.
Proportion
p. 100,
75
75
CUS
9 49
Emportant mention très bien (48 et au-dessus)
—
bien (46 et 47}... .....
—
assez bien (44 et 43)...
140
_
passable (10, 11, 12, 43}.
Emportant ajournement (au-dessous de 10) ..
17.72
349
209
31.54
32.04
790
100
“Le système de notation par points avant été substitué
au système de notation par boules en vigueur précédem-
men, il est impossible de faire la comparaison des résultats de cette année avec ceux de l'an dernier.
Session
Relevé
dans
des
de
examens
la session
novembre
1919.
de baccalauréat
de novembre
1912
{{)
NOMBRE
Nature des épreuves
dats
ter examen de baccalauréat:
ancien régime,..,.,.,,,
»
ves
admis-
sions
subis
p. 109 des
ajourne.
ments
admis-
ments
»
»
»
g
43
7
6
”
»
»
»
{
L
»
»
»
»
nouveau( Arc partie... }
régime { % partie... |
12
6
19
&
8
2
2
6667
80 »
933 33
20 »
63
95
71
24
7474
25 26
examen
de baccalauréat:
régime
{ 2e partie... À
ancien ( dre partie...)
nouveau{ Âre partie.... j
régime
2e partie... À
Examen de licence :
ancien | Are partie... }
régime } %e
partie...
»
»
»
S
ajourne-
sions
16
19
nouveau ( drepartie....}
régime { 2 partie... \
2e
épreu-
licence
PROPORTION
DES
Ta
candi-
et de
»
56 25
6842
»
»
12
»
»
»
»
»
»
43 75
31 58
»
»
5 88
»
>
»
p
(4) Pour ia session de novembre 4944, la proportion des admissions.
avait été de 69.52 pour cent contre 30.48 pour cent d’ajournements,
-
#
à
68
Relevé
des
lauréat
et
1912
:
(4)
:
COMPTES
boules
distribuées
de
licence,
Nature
RENDUS
aux
pendant
des
boules
là
.
Proportion
p. 400
93
40
145
76
7.64
13.28
48 47
25.24
47
.
5.67
301
de doctorat
bacca-
novembre
Nombre
noires........,...
Relevé des examens
scolaire 1912-1913 (2) :
de
session de
Boules blanches... ......
—
blanches-rouges...
—
JOUgeS...........
—
rouges-noires .....
—
examens
100
subis
|
»
pendant
l’année
|
PROPORTION
Nature
des épreuves
admissions
épreuves
ajournements
adimissions
ajournements :
Doctorat
Ancien
régime
Thèse ..,,......,.,.., .
Doctorat
Sciences juridiques
ler examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Thèse, ..,......,....,..
Doctorat
Sciences politiques et économiques
4er examen de doctorat...
2e
examen de doctorat...
Thèse.,,..,.,..,
Doctorat,
,..,..
»
»
»
»
6
d
CH)
8
4
‘4
6
6
|
1
16
9
.
|
5)
13
9
2e inention
Examen... ,....,.,..,...
|
3
»
D
»
81 25
100
»
»
‘AL 45
148 75
»
»
190
50
»
»
100
»
»
»
50
»
»
|
2
1
Î
50
»
»
57
4%
43
77
19
22 81
{1} Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de
licence pendant la session de novembre 19141 :
Nature
des boules
Boules blanches....,...,
—
blanches-rouges..
—
TOUSES..,....,
4.
—
rouges-noires,
,
—
NOTES...
ue
Nombre
Preportion
p.100
49
63
Ai
88
44
5.84
19.38
43.38
- 27.08
" 4,92
395
1400
»
12) En 4911-1919, ces proportions avaient été de 77.14
(admissions), contre 22.86 pour cent (ajournements).
pour cent
FACULTÉ
DE
DROIT
|
69
Il est difficile de mentionner cette année la répartition
des notes obtenues par les candidats aux examens de
doctorat, ces examens ayant été subis, en partie sous
l'ancien régime (notation par boules), et en partie d'après
le nouveau
régime
(notation
Relevé des examens
scolaire 1912-1913
par points).
de capacité subis pendant l’année
(1) :
NOMBRE
PR
épreuves
Ancien régime, examen unique.
Nouveau régime, 1er examen. .
—
2e examen...
PROPORTION
DES
p. 100 des
admis- ajourne.
admissions
a
_
ajournee
Sons
ments,
ments
»
23
4
»
12
11
»
14
»
» »
52 17
409 »
» »
47 83
» »
. 34
23
11
67 64
32 36
À propos de la répartition des notes dans les examens
de capacité, nous ne pouvons que renouveler l’observation faite ci-Gessus en ce qui concerne les examens de
doctorat.
Il v a eu un léger relèvement cette année dans les résultats des épreuves du certificat de capacité: 67,64 p. 100
d'admissions au leu de 64,72 en 1911-1912 et 66,67 en
1910-1911.
Aux épreuves de Ia licence, la movenne générale des
admissions (70,92 p. 100) est sensiblement inférieure à
celle de la session de juillet 1912 (80,34). Le fléchissement
a porté principalement sur les résuitats de la première
année (59,79 p. 100 au Hieu de 75). Les ajournements ont
surtout frappé les étudiants dispensés d’assiduité ; nouvelle preuve de la nécessité pour nos jeunes gens de suivre les cours et exercices de la Faculté.
Pour les épreuves de doctorat, ia moyenne des admissions a été à peu près la même que l'an dernier (77,19
p. 1400) en regard de 77,14.
(4) En 1914-1919, le nombre des examens de capacité avait été égale-
meut de 3%, dont 22 admissions
et 12 ajournements,
d'admissions et 35,25 p. 100 d'ajournements.
soit
64,72
p. 160
70
COMPTES
Seize
thèses
de doctorat
Elles
se répartissent
été suivies d'admission.
RENDUS
ont été soutenues
; toutes
‘
ainsi
qu'il
suit
ont
:
Sciences juridiques. ........................
Sciences politiques et économiques ... .......
Doctorat d'Université....:.., .......... s..
°
$
1
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1911-1912, de
6 (sciences juridiques), de 14 (sciences politiques et économiques), et de 1 (ancien régime).
45 de ces thèses ont mérité des mentions, savoir :
A. — Sciences juridiques
:
- Mention « très bien ». — Henry
réelle conventionnelle et légale.
M
GoLpserG
gement
juridique
SPACH
actions.
: Etude
civil allemand.
Mention
: Essai d'une
unilatérale
‘
capital
la subrogation
théorie générale de l'enga-
par volonté
du
: De
social
« bien ». — Boux
dans
d’après
les
le code
sociétés
par
: Le délit collectif et le
cumul idéal d'infractions.
Hanne : La fraude dans les déclarations de succession
au point de vue de la déduction du passif héréditaire.
Moyens préventifs et moyens répressifs.
VAILLANT : Les pénalités en matière forestière.
p& VAULX : La responsabilité de l'Etat français à raison
des dommages causés par les faits de querre.
Mention « Assez bien ». -— Dénécy : Les Tribunaux
pour enfants en Belgique.
B.
Sciences politiques et économiques
Mention « très bien ». -— Baupor : Recherches sur
les rapports entre administrations publiques en droit
administratif français.
BERLET : Les tendances unitaires et provincialistes en
France
à la fin
provinces
ELoy
en
du
dix-huitième
départements).
:-Les droits du critique
siècle
(la division
des
lilléraire et dramatique,
à
!
FACULTÉ
LomBarD
: L'assurance
DE
DROIT
mutuelle
74
agricole
contre
l'in-
cendie en France.
Le Movwe : Le droit futur de la guerre aérienne.
Pormiro : La légion étrangère et le droit international.
C. — Doctorat d'Université :
.
Mention « bien ». — Doan-Vinu-Tauan
autonome et parlementaire.
: L'Indo-Chine
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à
quatre thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance,
des plus hautes mentions.
Ce sont celles de
MM. Henry, BAUDOT, Me GocpBerG, el M. LE Moyne.
Le rapport spécial sur les concours de fin d'année expose,
sur ce point, les motifs de la décision de la Faculté.
IV.
—
NÉCROLOGIE.
La guerre balkanique, qui avait fait appeler sous les drapeaux plusieurs de nos étudiants étrangers, n'a pas été
sans créer dans leurs rangs des vides cruels.”
Un jeune Bulgare, fils du ministre de Bulgarie à Constantinople,
M. Gheorghi SaRarorr, qui
s'était
signalé
comme un de nos excellents étudiants en 1911-1912, succombait au service de sa patrie, dès le début des hostilités,
le 15/28 novembre 1912.
Un autre étudiant, de même nationalité, M. HansrTRoËrr, qui avail appartenu aussi à notre Faculté pendant un an et avait clôturé sa première année d’études
par de très bons examens, a été tué pendant la seconde
guerre, à l'une des dernières batailles (mai-juin 1913) ;
malade à l'hôpital, il avait voulu, dans un sentiment de
patriotisme admirable, rejoindre son corps malgré l'avis
des médecins. Il y trouva .une mort glorieuse !
Honneur.à ces vaillants qui ont ainsi donné leur vie
pour leur pays ! Nous conserverons pieusement ler:r
mémoire, et nous adresserons à leurs familles l'expression de notre condoléance bien émue.
4
“+
COMPTES
V.
——
INSTITUT
RENDUS
COMMERCIAL,
Cet établissement, annexé au point de vue administratif et budgétaire à la Faculté de Droit, a terminé sa se-
conde
année
d'existence.
Organisé
d’une
façon
auto-
nome, il continue à être dirigé par M. BOURCART, qui a
dès lors qualité pour rendre compte de sa situation. (est
pourquoi il nous semble qu’il y avait lieu d’annexer à
ce rapport celui que le directeur de l'Institut Commercial adressait au doven de la Faculté de Droit à cet.
effet.
|
|
E. BINET.
RAPPORT SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX
DE
L'INSTITUT
PAR
COMMERCIAL |
M.
BOURCART
Directeur de l'Institut,
Le fonctionnement de l'Institut Commercial, pendant
l’année 1912-1913, a été des plus intéressants, par certains
côtés, assez surprenant, par d'autres, infiniment favorable, à tout prendre, très encourageant pour l'avenir,
quoique je développement ne se soit pas présenté sous
l'aspect,‘ sous lequel on l’attendait surtout,
Au
début
de
1912-1913,
chacune
des
années
comptait
sept étudiants réguliers inscrits ; il y avait en outre neuf
auditeurs libres. Ces chiffres, sans correspondre à ceux
que l’on pouvait espérer pour un organisme dont l'utilité
est si large, si réelle, et en même temps si souple, si
propre à s'adapter aux besoins divers d'une foule de
jeunes gens, étaient cependant suffisants et normaux. Il
‘faut, en effet, tenir compte de l'extrême lenteur avec
laquelle les idées nouvelles, quelle que soit leur utilité,
pénètrent dans le milieu social, dont elles vont satisfaire
les légitimes aspirations. Cette remarque s'applique particulièrement à la première année de l’Institut, dont je
rôle
aussi
ample
que
varié
ne
peut
guère
se
dessiner
d'une façon bien nette que par l'expérience elle-même :
l'utilité de cet enseignement se démontre principalement
var Je fonetionnement
de l’œuvre
et eela exige une pé-
riode de préparation plus longue, une persévérance plus
patiente, qui, d'ailleurs, trouvera sa récompense tôt ou
lard, peut-être subitement, La remarque s'applique aussi
+
74
COMPTES
RENDUS
aux auditeurs libres. Il est certain que les locaux actuels
de l’Institut seraient absolument insuffisants si les jeunes
gens de la région se rendaient compile des avantages
qu'ils peuvent retirer de l'entreprise nouvelle ou seule. ment en connaissaient bien l'existence.
I convient, en outre, de noter que l'opinion n'est pas
encore fixée sur le niveau de l'enseignement donné à
l'institut. Certains le considèrent comme
trop élevé,
comme exigeant un effort trop considérable. C'est, à
certains égards, la crainte des étudiants en droit. En sens
inverse,
quelques candidats,
parmi lesquels certains
étrangers, prenant leur désir pour la réalité, se sont
figuré qu'il n'y avait qu'à se présenter pour réussir. Le
fonctionnement ultérieur de l'Institul confirmera ce que
les deux premiers exercices ont déjà établi, à savoir que
l'enseignement, qui y est donné, est infiniment sérieux,
intéressant et profitable, mais nullement hors de la portée de jeunes gens, qui savent qu'on ne trace pas son
sillon dans la vie, sans travail et sans persévérance.
Ces considérations, et aussi, il convient de le dire, des
considérations particulières de famille ou de santé, ont
amené le départ de cinq élèves de première année. L'un
des deux restants étant dispensé d’assiduité, il n’y a plus
eu, à partir de ce moment, qu'un seul élève régulier de
rremière année.
C'est ici qu'apparaît le fâcheux effet de l’abstention
presque totale des étudiants en droit. C’est en grande
partie pour eux qu'a été fondé l'Institut Commercial ; et il
se trouve que, jusqu'ici, ce sont presque uniquement d'auires jeunes gens qui en profitent. Et pourtant les études
juridiques sont celles qui se rapprochent le plus des
études faites à l’Institut Commercial. Ces dernières sont
le complément tout naturel des premières. Que l’on se
place au
point
de
vue
théorique,
où
au
point
de
vue
pratique,
il est
indéniable
que
l'enseignement
de
l'Institut
Commercial
éclaire
d'une
vive
lumière plusieurs branches de Penseignement juridique,
et qu'au
point de vue
des avantages
matériels,
il
FACULTÉ
DE
DROIT
.
75
=
assure à ceux qui en seront nourris, une supériorité.
sensible, dont toute leur carrière se ressentira, qu'ils
soient avocats, avoués, notaires, magistrats, à plus forte
raison si, comme il arrive à plusieurs d'entre eux, ils
finissent par se tourner vers les affaires. Les excuses alléguées sont d'abord la circonstance très naturelle que,
dans les premiers temps, on ne se rend encore qu’un
compte imparfait de l'utilité réelle de la nouvelle insti-
tution, puis et surtout la charge déjà lourde des études
de droit, le souci de ne pas trop embrasser, au risque
de moins bien approfondir. Il appartient à tous ceux qui
véillent aux destinées de l'Institut, qui en apprécient les
bienfaits, d'en répandre la connaissance et de faire disparaître ainsi la première objection. Quant à la seconde,
notons qu'à Paris un assez grand nombre d'élèves suivent à la fois les cours de la Faculté de Droit et ceux de
l'Ecole des Sciences poliliques. Ce que l’on fait à Paris,
il semble
qu'on
puisse le faire également à Nanev.
L'expérience de cette année est péremptoire. Un seul
élève de première année de licence en droit à suivi
les cours de l'Institut Commercial,
M. André HANGs;
or, c’est précisément
M. André
Hanuvs qui a remporté
à
la Faculté de Droit le premier prix de droit constitutionnel, le deuxième prix de droit romain et le prix Fabricius, décerné à l'élève le plus méritant. Son assiduité
à l'Institut Commercial est donc loin d'avoir nui à ses
études juridiques. NH est permis d'espérer que, mieux
informés dans l'avenir, les futurs licenciés de la Faculté
de Droit chercheront à l’Institut Commercial un précieux
complément de connaissances, que notamment, le cours
de comptabilité, si indispensable aujourd'hui, aura l'auditoire qu'il mérite d'avoir, tant par l’importance pratique du sujet que par le talent du professeur.
Il v à peu de choses à dire de la seconde année. Les
diplômés de l'Ecole supérieure de Commerce ont parfaitement compris l'utilité de l'enseignement qui leur est
donné à l'Institut Commercial. Si leur nombre a été un
peu restreint, c’est par suite de circonstances lout à fait
76
COMPTES
RENDUS
spéciales: et on peut envisager comme certain un accroissement sensible de cette catégorie d'étudiants dans
l'avenir. D'autre part, le niveau intellectuel des études
s'est très bien maintenu, Sept des candidats ont obtenu
le diplôme; six la mention spéciale, et trois les féliciiations du jury. {l y a lieu de signaler particulièrement
les conférences faites à fa Chambre de Commerce et à
_la Société Industrielle de l'Est par sept de ces jeunes
gens. Us ont abordé cette épreuve difficile et délicate avec
un véritable enthousiasine, et le succès a répondu à leurs
efforts. Îl y a là une innovation des plus heureuses.
Mais le grand succès de l’Institut Commercial pendant
cette deuxième année, a consisté dans la pleine réussite
de la tentative faite aux Instituts scientifiques, sur l’initiative de M. le Président de la Société Industrielle VILLAIN, et grâce au concours dé MM. GONTZz, PETIT et Voer.
Cent trente élèves ont suivi à l’amphithéâtre de physique
l’enseignement
juridique
et commercial
spécialement
élaboré
pour
eux.
Malgré
les. déchets
inévitables,
une
centaine environ a persévéré jusqu'à la fin, et ce qui est
plus remarquable
encore et tout à fait décisif,
les
examens de fin d'année passés devant MM. Banos et
BOoURCART, ont été, non seulement satisfaisants dans l'ensemble, mais, pour plusieurs, véritablement très bons,
si bons que sur la proposition du jury, la Société Industrielle de l'Est a bien voulu décerner quatre médailles et
cinq mentions (1). Ces examens ont prouvé que ces
jeunes gens ont parfaitement compris toute l'utilité qu'il
y avait pour eux à combiner avec leurs connaissances
techniques taut au moins un apercu sérieux de connaissances juridiques et commerciales, et que l'innovation:
non seulement répond à un besoin réel, mais qu’en outre
(1) Les médailles ont été décernées à MM. PrerroT, Institut chimique;
BARBADE, Karnos et LaGzxowskt, Institut électrotechnique et de mé-
canique appliquée.
Les mentions ont été décernées à MM.
.
Gurrrery, Descarexs, fnslitut
chimique; FELDMARK, NESTÉROWSKI et STAMM, Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée.
|
FACULTÉ
DE
DROIT
77
elle élait appréciée comme elle le mérite, par ceux à qui
elle est destinée. L'appui donné par la Faculté des Sciences à l’Institut Commercial en cette occasion, et le plein
succès de l'innovation düe à M. le président VILLAIN,
à M. le doyen FLoquer et à MM. les directeurs des Instituts scientifiques. a été, au point de vue tant matériel
qu'intellectuel et moral, le fait salilant et particulière-
ment
encourageant
de l'exercice
Le Direcieur
1912-1913.
de l’Institut Commercial,
G.
BOURCART,
Rapport sur les étudiants étrangers pour l'année
scolaire
1911-1912.
. 14° Nombre des étudiants. — Le chiffre des
étrangers s’est élevé, pendant l’année scolaire
étudiants
1912-1913
à 30 au lieu de 23 en 1911-1912 et 21 en 1910-1911.
‘Empire russe... ..............,...,,,.....,.
Empire allemand ....... sorrisieses
30 Grades
qu'ils
apportent.
—
vero
Les grades
A
DO
Roumanie ........, ........,.............. |
Autriche-Hongrie. ,.,...............!,.,...
OI
Grand-Duché de Luxembourg. ........ sous. .
Bulgarie. ....,.. .......,.....,.... presses
D
Alsace-Lorraine.......... éserereeeee sors.
point
OS
2° Origine. — Ces étudiants
se répartissent, au
de vue de leur pays d’origine, ainsi qu'il suit :
dont ces étu-
diants sont pourvus sont assez divers. Le plus souvent,
ce sont de$ certificats de maturité, certificats de fin
d'études, classiques ou modernes, qui leur ont été délivrés dans leur pays d’origihe.
|
4° Grades ou titres qu'ils viennent prendre, études
78
COMPTES
RENDUS
qu'ils poursuivent, — Nos étudiants étrangers peuvent
ètre classés, à ce point de vue, en trois catégories
4° ceux qui s'inscrivent en vue de la licence en Droit, ce
sont les plus nombreux ; 2° ceux qui s’immaitriculent
pour suivre certains cours, mais sans poursuivre l'obtention d'un grade: 3° ceux qui recherchent un titre
d'Université.
Les étudiants de la 1° catégorie ont été cette année au
nombre de 14 et 5 d’entre eux se sont présentés à 8
épreuves toutes suivies d'admission. C'est un très beau
résultat. Il était prévu, d’ailleurs, ces jeunes gens ayant
en général fourni un excellent travail pendant l’année
scolaire.
La Faculté a décerné la mention
« très bien » à
Me COoLDBERG, pour sa {hèse de doctorat (scierices juridiques), qui obtient en outre une médaille d'argent (prix
de thèse).
Ceux de la 2° catégorie, au nombre de 10, sont surtout
originaires dun Grand-Duché de Luxembourg. Ce sont des
jeunes gens que les règlements scolaires de leur pays
obligent à passer un certain temps dans une Université
étrangère. Ils viennent passer un semestre dans notre
Faculté, v suivent quelques cours, notamment les cours
de Droit romain, de Droit civil et de Droit naturel, mais
n'y subissent
aucun
examen
ni interrogation.
Ceux de la 3 catégorie ont été au nombre de deux.
L'un d'entre eux a subi avec succès l’examen d’un certificat d’études juridiques.
Enfin, un élève de nationalité roumaine a subi avec
succès l'examen du diplôme des hautes études commerciales.
|
5° Groupements, Secours intellectuels et secours maté-
riels qu'ils trouvent à Nancy. — Je ne sache pas qu'il
existe entre les élèves étrangers de notre Faculté de
groupements proprement dits. Quelques-uns font partie
de la Société générale des étudiants.
Le Comité de patronage des étudiants étrangers est en
mesure de donner à ceux-ci tous les renseignements
FACULTÉ
DE
DROIT
79
utiles au point de vue matériel et au point de vue de leurs
études.
|
.
En
ce
qui
concerne
les
secours
intellectuels,
l'Univer-
sité a organisé des cours cle français à l’usage des étrangers,
aux
qui sont ouverts.
étudiants avant
langue
movennant
une
une légère rétribution,
connaissance
imparfaite
de la
française.
E. BineT.
RAPPORT
DE.
M. GROSS, Doyen
de fa Faculté de Médecine
SUR
LA
Situation et les Travaux de la Faculté de Médecine
PENDANT
L'ANNÉE
MONSIEUR
de
SCOLAIRE
LE RECTEUR,
Nous commençons notre année scolaire sous le COUP
l'émotion la plus profonde et la plus douloureuse.
ll y a quelques jours,
nous avons
conduit à sa dernière
demeure,
notre excellent collègue el ami, le docteur
SCHUHL, agrégé libre, chargé de cours, brutalement arraché à l'affection de tous.
La valeur scientifique et professionnelle, les grandes
qualités de cœur de notre collègue, étaient unanimement
reconnues.
SCHUHL
1861
est
un
enfant
à Westhausen
d'Alsace: il est
(Haut-Rhin).
I a fait
né
le 26
ses
mars
études
à
notre Faculté et y à terminé sa scolarité par une excellente thèse, récompensée par une mention très honorable au concours de 1883, et demeurée classique.
SCHUHL a été externe, interne de nos hôpitaux, ef a
eu une mention très honorable au concours pour le prix
Bénit, dit prix de l'Internat, en 1882.
Nommé ‘chef de clinique d'accouchement, en 1885, il
a concouru en 1895 pour l'agrégation. J'ai été moi-même
un de ses juges et j'ai pu dès ce moment reconnaître
l'étendue
de
ses
connaissances
#
et ses
qualités
d’ensei-
82À
COMPTES
RENDUS
gneur,
si hautement appréciées depuis, par les nomcours
ont suivile
qui
d'élèves
générations
breuses
d'accouchement dont il était chargé.
Nous devons à ScuunL des travaux spéciaux toujours
remarqués. Un de ses mémoires à été couronné en 1890
pur l'Académie de Médecine, qui lui décerna le prix
Capuron.
Que dire des grandes qualités morales de notre regretlé collègue Scuvur était aimé par (ous ceux qui
l'ont approché, NH était un modeste, foncièrement bon,
d'une grande délicatesse de sentiments, el comme l’a si
justement dit notre collègue, son maître, le professeur
Henraotr, dans les paroles si vraies et si fouchantes
qu'il a prononcées sur sa tombe : « SCHUHL demeurera
par son dévouement, par la noblesse et le désintéressement de son caractère, un grand exemple ».
Son souvenir ne s’ellacera pas à la Faculté. L’affluence
si considérable qui, malgré l'inclémence exceptionnelle
de la journée, a tenu à assister à ses obsèques, montre
combien il élait entouré de l'estime et de la considéra-
tion
générale
à Nancy.
J.
_—
PERSONNEL
ENSEIGNANT.
Des changements importants se sont produits dans le
corps des prolesseurs et des agrégés.
À la suite du deuil cruel qui a frappé la Faculté de
Médecine, en septembre 1912, la chaire de clinique médicale occupée par notre regretté collègue, le professeur
SCHMITT, était sans titulaire.
Notre
collègue
Simon,
professeur
de
pathologie
géné-
rale et interne, demanda à y être transféré. Le Conseil
de la Faculté, dans sa séance du 5 novembre 1912,
donna l'avis le plus favorable au désir de M. SrmoN. Par
décret du 17 novembre, celui-ci a été nommé professeur
de clinique médicale.
La chaire que quiltait M. Simon a été déclarée vacante
par arrêté ministériel du 23 décembre. Par décret du 16
FACULTÉ
DE MÉDECINE
83
février 1913, M. ETIENNE, agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire des maladies des vieillards, présenté en première ligne par le Conseil de la Faculté, a
été nommé professeur de pathologie générale et interne.
M. ETrenNe, attaché à la Facullé comme agrégé depuis
le 1% novembre 1895, et plus tard comme chargé de
cours, s'est montré digne à tous égards, par ses services
rendus et ses travaux, à occuper la chaire vacante. Nous
trouverons en M. Eriwnwe un collaborateur actif et dévoué, qui nous aidera à maintenir la Faculté dans sa
voie de prospérité.
La charge de clinique complémentaire des maladies
des vieillards devenue vacante à la suite de la nomination au tibulariat de M. ETiexne, a élé confiée à M. RtCHON, agrégé {arrêté ministériel du 12 avril 1913).
Trois agrégés nouveaux ont élé attachés à la Faculté
de Médecine par arrêtés ntinistériels des 12, 16 et 24
juillet 1913 : MM. Tiny (section de parasitologie el sciences naturelles appliquées à la médecine), FAtRISE (section
d'anatomie pathologique), Jacques Panisor (section de
médecine générale).
M. THiry (Georges) esl un de nos élèves. Né à Nancy
le 831 août 1870, il a parcouru tout le cycle de ses études
à notre Faculté et + a rempli successivement les emplois de préparateur
d'histoire naturelle
(411 janvier
1893), préparateur d'hygiène (29 décembre 1894), chef du
laboratoire de bactériologie des cliniques {octobre 1899),
chef des travaux d'histoire naturelle (11 juillet 1908). En
1900, M. THiry a partagé le prix de thèse avec M. Louis
SPILLMANN. Îl a été sous-directeur de l'Institut sérothérapique de 1894 à 1903.
. M. Triry est officier d’Académie (12 juillet 1902), et
officier de l’Instruction publique (13 juillet 1910).
I compte à son actif une longue série de travaux importants effectués dans le laboratoire de l'Institut sérothérapique et le laboratoire d'histoire naturelle de la Faculté. Ces travaux se rapportent principalement à la bactériologie et à la parasitologie et témoignent de l'activité
84
scientifique
COMPTES
de
RENDUS
leur
auteur. Par ses connaissances étendues en bactériologie et parasilologie, M. THIRY à su se
rendre utile dans une foule de circonstances, entre autres à la troisième commission sanitaire de Nancy dont il
est membre et au service de santé en sa qualité d’aide-
major de réserve.
M. Farrise {Charles) nous est venu du service vélérinaire de l’armée. Sorti avec le numéro un de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (1905), où il a été préparateur
de physiologie et de thérapeutique (1901-1903), préparateur de pathologie générale ef interne (1903-1905), M. FarRis était attaché au $ régiment d'artillerie à Nancy,
lorsque son goût pour le travail l'incita à faire ses études
en médecine et à venir travailler au laboratoire d’anatomie pathologique de M. Hocue. Notre collègue se l’adjoignit bientôt à litre
d'assistant
bénévole,
plus
tard
comme chef des travaux pratiques (1910), et chef du laboratoire d'anatomie pathologique des cliniques (1914).
M. Farrise est néà Epinal, le 24 août 1883. I est docteur (19114) et lauréat de la Faculté (mention honorable
au concours pour le prix de thèse de 1911). I est très avanfageusement connu parmi nous par Îles soins apportés
à la direction des travaux d'’auftopsies et sa collaboration active el compétente à de très nombreux travaux
d'anatomie et d'histologie pathologiques, faits au laboratoire d'anatomie pathologique de la Faculté.
M. Panisor (Jacques) porte un nom qui à plus d’un
titre nous est cher. Il est un de nos plus brillants élèves.
Externe et interne des hôpitaux {concours de 1902 et de
1994, il a rempli successivement à la Faculté les fonclions de préparateur de physiologie (concours de 1902),
chef de clinique médicale {concours de 1966), chef des
travaux de consultations des cliniques médicales (1910).
Docteur de 1907, il a été admissible au concours d’agré-
gation (section de médecine générale) en 1910, puis chargé
des fonctions d'agrégé de médecine (arrêté ministériel
du 22 novembre 1910), et vient d'être nommé agrégé
(section de médecine générale) au concours de 1913.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
85
Dans l'exposé des titres et travaux scientifiques de
M, PaRISOT, nous trouvons la longue énumération de
ses contributions à l’enseignement de la Faculté par des
conférences pratiques de phvsiologie (19 octobre 1906),
de clinique et de pathoïogie médicales, de clinique propédeutique, de médecine légale, ainsi que la liste de ses
très nombreux et importants travaux (175 numéros) qui ont
porté plus particulièrement sur les glandes à sécrétion
interne,
l'appareil
Cardio-vasculaire,
l’athérome
expérimental et spontané, la physio-pathologie
du
liquide
cephailo-rachidien et les réflexes tendineux, l’hémolyse et
Yes ictères hémolytiques, le diabète et les glycosuries.
M. Parieor est lauréat de la Faculté (prix de physiologie (1902), de médecine (1903), prix de l’Internat (1906,
prix de thèse (1907, lauréat de l'Institut (prix Godard
1912), de l'Académie de Médecine (prix Mathieu Bourceret (1908), et prix de l'Académie, mention très honorable
(1910). T1 est officier d'Académie (juillet 1909), et membre
de plusieurs sociétés savantes.
Nous sommes certains que MM. Tiny, FatRISE et PARISOT, dans leurs nouvelles fonclions, continueront à
nous apporter le plus actif el le plus précieux concours.
Dans la liste des agrégés nouvellement promus, je relève le nom de M. Jannin (Louis) comme agrégé de la
section de parasitologie et des sciences nalurelles appliquées à la médecine.
Nommé
en même
temps
que
M,
Tiny,
M.
JANNN
est allaché
au
titre
d'agrégé
à la
Faculté de Médecine de Bordeaux.
Reçu
au
concours
de l'Ecole
normale
supérieure
(sciences) et des bourses de licence (1906), licencié èssciences naturelles (1912, M. JaxxiN a été un de nos meilleurs élèves. I est lauréat de la Faculté et a eu une mention très honorable au concours du prix d'anatomie,
en 1909. Il a été externe des hôpitaux (1910), assistant au
laboratoire.
de physiologie (1909), préparateur d’histoire
naturelle (1909-1910.
M. Jannix s'est avantageusement fail connaître par ses
travaux
de
parasitologie,
faits sous
la direction
de son
E6
COMPTES
RENDUS
maître, M. VuiLLemn et tout particulièrement par sa thèse
de doctorat, justement remarquée, sur les « Mycoderma »
24 leur rôle en pathologie.
M. JanniN, dans ses nouvelles fonctions, fera honneur
à la Facuité de Médecine de Nancy
qu'aux regrels de
tous, it doit quitter.
Nominations
et délégations.
—
Par
arrêté
ministériel
du 20 mars 1918, M. Weiss, professeur de clinique Chirurgicale, membre du conseil de l'Université, a été nommé
assessenr au doyen.
Par dépêches ministérielles des 5 mars, 21 avril, 26 septembre, MM. Hocur, BOuIN, HAUSHALTER, professeurs, ont
été désignés pour présider les jurys d'examens de doctorat el de sages-femmes aux Ecoles de Médecine et de
Pharmacie de Reims et de Besançon.
.
Par arrèié
ministériel du
30 octobre
1912, ont été
maintenus en exercice pour une période de trois ans,
MM. GuirLoz, LAMBERT, RICHON, GRoss (G.), FRUHINSHOLZ,
agrégés.
Par décision ministérielle du 26 février 1918, M. Gross,
doyen, a été désigné pour faire partie de la Commission
constituée par arrêté du 25 mars 1910, en vue de procéder
au tirage au sort pour la désignation des jurys des concours d'agrégation des Facultés de Médecine et des Facullés de Médecine et de Pharmacie, de 1913.
Ont élé membres des jurys des différents concours
d'agrégalion : MM.
Ronwer
(ophlalmologie),
GUILLOZ
{physique et ophlalmologie, Hocue (médecine générale
et anatomie pathologique), Ganxter (chimie), HERRGOTT
(obstétrique).
Par arrêté ministériel du 48 avril 4913, M. Gnoss a été
nommé président du jurv du concours d'agrégation de
la section de chirurgie générale.
Par arrêté ministériel du 20 juillet 1912, ont été chargés
pour l’année 1912-1913 : MM. ETTENNr, agrégé libre, de
la clinique complémentaire des maladies des vieillards ;
F4 SPILLMANN, agrégé lihre, de la clinique complémentaire
des maladies syphilitiques et cutanées; ZILGIEN, agrégé
;
FACULTÉ
DE MÉDECINE
87
libre, du cours de thérapeutique et matière médicale;
Scnvur, agrégé libre, du cours complémentaire d'accouchements ; Micrez, agrégé libre, du cours complémentaire de médecine opératoire ; Paris, médecin en chef de
l'Asile public des aliénés de Maréville, de la clinique complémentaire des maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 12 novembre 1912, ont été nommés pour l’année 1912-1913 : MM. Frœricn, agrégé libre,
chargé de la clinique complémentaire de chirurgie infantile et orthopédie : Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique
complémentaire
d'otorhinolaryngologie;
ANDR,
agrégé
libre,
de la clinique
complémentaire
des
maladies
des voies urinaires ; RosEnTHAL, directeur de la clinique
dentaire et du laboratoire de prothèse.
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 janvier 14918,
ont été promus de la deuxième à°ia première classe,
M. VUILLEMIN, professeur d'histoire naturelle (choix) ; de
la quatrième à la troisième classe, M. HOCHE, professeur
d'anatomie
pathologique
(choix).
Distinctions. —— Le 7 juin dernier, collègues, confrères,
amis, se sont réunis à la Faculté de Médecine pour fêter
la remise, au professeur P. Parisor, de son buste en
bronze, dû au talent du sculpteur Fixor, et qu'ils ui offraient à l’occasion de sa nominalion, l'an dernier, au
grade de chevalier de Ia Légion d'honnenr. (Décret du
23 juillet 4912.) En l'absence de M. le doven Gross, retenu à Paris par le concours d'agrégation de chirurgie,
la cérémonie a été présidée par M. Waise, assesseur du
doven.
Après lecture des lettres d'excuses et de regrels de
M. le Recteur Ana. de M. ie doven Gross, de ne pouvoir
assister
à la
réunion,
président du Comité
carrière scientifique
M. Bcüm. professeur
au nom des anciens
Je plus reconnaissant
la
parole
est
donnée
à M.
ZHLGIEN,
d'organisation, qui a rappelé la belle
el professionnelle de M. Panisor; à
à l'Ecole de Médecine de Reims, qui,
élèves de M. Panisor, lui a adressé
souvenir pour le grand intérêt qu'il
n'a cessé de leur témoigner.
88
COMPTES
RENDUS
M. l'assesseur Weiss a clos la série des discours en associant la Faculté aux félicitations qui ont été adressées à
M. PaRiISsOT, puis, celui-ci, en termes émus, a remercié
l'assistance et les souscripteurs de toutes les marques de
sympathies qui lui ont été témoignées.
C'est avec une grande satisfaction que nous avons appris
la nomination, si longtemps attendue, de notre collègue
SPILLMANX comme chevalier de la Légion d'honneur (décret
du 7 août 1913).
M. SPILLMANN a été un ouvrier de la première heure de
la Faculté de Médecine de Nancy. Ancien interne des hôpitaux de Nancy (1863), de Paris 1867), licencié ès-sciences
naturelles (1866), M. SpirLMANN a été nominé directeur des
autopsies à la Faculté de Médecine au moment de son
installation (15 novembre 1872). Successivement chef de
clinique médicale (1% mai 1878), agrégé de médecine (15
mai 1878), chargé de la clinique complémentaire des maladies syphilitiques et culanées (28 novembre 1880), il a été
nommé professeur de clinique médicale le 18 mars 1887, et
promu de première classe le 15 juillet 1914. I est Offcier de l’Instruction publique depuis le 27 décembre 1887.
L'enseignement de M. SPILLMANN a toujours élé des plus
appréciés par les élèves ; plusieurs d’entre eux sont aujourd'hui ses collègues à la Faculté.
Ses travaux sont importants ; ils comprennent une série
de traduetions, de nombreuses communications aux Congrès et Sociétés savantes, de publications dans les revues
ct journaux de médecine. On lui doit un Manuel de diagnoslie médical avec six éditions et une traduelion espagnole ; l'ouvrage a été rénové en 1906, sous le titre de
Précis de diagnostic médical et d'exploration clinique qui
compte déjà une deuxième édition. |
M.
SpiLLmans
est membre
d’un
grand
nombre
de So-
ciétés savantes : l’Académie de Médecine l'a nommé correspondant national en 1891, et associé en 1910.
Notre collègue jouit d'une grande notoriété médicale :
il est fondateur de l'œuvre lorraine des tuberculeux et
FACULTÉ
DE MÉDECINE
89
du Sanatorium de L&y-Saint-Christophe, reconnu d'utilité
publique par décret du 6 janvier 1903.
A tous ces titres, la distinction accordée à M. SPILLMANN
est hautement mérilée et la Facuité y applaudit.
Par arrêté ministériel du 8 août 1913, ont été nommés
Officiers de l'instruction publique : MM. RICHON, agrégé,
chargé de la clinique complémentaire des maladies des
vieillards : RoBerTt, agrégé et chef des travaux de chimie ; Officiers d’Académie : MM. Biner, agrégé de chirurgie, BUSQUET, agrégé de physiologie.
Le 17 février 1913, l’Académie des Sciences a élu memhre correspondant, notre collègue M. VUILLEMIN.
En décembre 19142, M. G. Gross, agrégé, a été élu
membre correspondant national de la Société de chirurgie
de Paris.
En avril 1913, M. Paris, médecin en chef de l'Asile
public des aliénés de Maréville, et chargé de la clinique
des maladies mentales à la Faculté, a été élu membre de
la Société de médecine mentale de Paris.
MM. Ricuox et PERRIN ont eu, en avril 1913, une médaille d'argent de la Société contre l'abus du tabac, pour
leurs recherches sur les retards de croissance provoqués
par l’intoxication tabagique expérimentale.
Don. — M. Spiiimanx a fait don à la Faculté d’un porirait de René CaLLor. Né en 1769 à Baugé (Maine-etLoire),
René
CaïLLoT
a été
élève
de
DesauLr
et de
Boyer,
et docteur en médecine de la Faculté de Paris. En 1799,
il a été nommé professeur de pathologie externe et de
inédecine opératoire à la Faculté de Médecine de Strasbourg, dont il a été le doyen de 1821 jusqu'à sa mort en
1835. T est le père d’Amédée CaAILLOT, professeur de chimie à la Faculté de Strasbourg, qui, au moment du transfert de celle-ei à Nancy, s’est retiré à Paris où il est mort
le 20 novembre 1884.
Nous remercions M. SriLLMaANx de son don. Le portrait
de René CAÏLLOT figurera parmi les bustes et portraits qui
ornent la salle du Conseil de a Faculté,
96
COMPTES
RENDUS
Participation aux Congrès.
a été
représentée
à la plupart
— La Faculté de Médecine
des
Congrès
scientifiques
qui ont eu lieu dans le courant de l’année 1912-1913.
Ont
assisté
Au Congrès de gynécologie et pédiatrie (mars, Lille),
M. FRœLicx ; notre collègue a été rapporteur de la question des tuberculoses externes chez les nourrissons ;
Au cinquantième Congrès des Sociétés savantes (avril,
Paris), M. THIRY
;
Au Congrès de la Société française de physique (avril,
Paris), M. Durour ;:
Au Congrès de la Société française d’ophtalmologie (mai,
Paris), MM. Rover et DUFOUR ;
Au Congrès de l'Association française de laryngologie
{mai, Paris), M. JACQUES :
Au quatrième Congrès de l’Associaition française pour
l'avancement de sciences (août, Nîmes), M. THIRY ;
Au dix-septième Congrès international de médecine
{août,
Londres),
MM.
ETIENNE,
FRŒLICH,
JACQUES
et
: BCSQUET
;
A la quinzième réunion de l'Association des Anatomistes (août, Lausanne), M. COLUN ;
Au Congrès international de Neurologie et Psychiatrie
(août, Gand), M. PARIS ;
A la quatre-vingt-cinquième Assemblée des naturalistes
et médecins allemands (septembre, Vienne), M. Dürour ;
Au Congrès international de Pharmacie (septembre,
Paris), M. BUSQUET :
Au vingt-sixième Congrès français de chirurgie (0eiobre, Paris), MM. FrœLicun, ANDré, Micuez, G. Gross,
SENCERT, HaAMANT. M. Frœricn à été un des rapporteurs
ei des présidents d'honneur du Congrès :
Au Congrès d'Urologie (octobre, Paris), M. ANDRÉ ;
Au Congrès international de pathologie comparée
bre, Paris), M. Try.
(octo-
FACULTÉ
IT.
——
DE MÉDECINE
PERSONNEL
91
AUXILIAIRE.
Les nominations et délégations dans le personnel auxiliaire faites pour l’année 1912-1913, ont été :
Chefs des travaux : MM. GunLoz, professeur adjoint
(physique), LAMBERT, agrégé (physiologie), COLLIN, agrégé
(histologie),
ROBERT,
agrégé
(chimie),
LUCIEN,
agrégé
{anatomie normale}, Tiny (histoire naturelle), HERBIER
(chimie des cliniques), FAIRISE (anatomie pathologique),
(Arrêté rectoral du 22 novembre
1912.)
Chefs
des
travaux
de
consullalions
des cliniques :
MM. Micner, G. GRoss, SENCERT, agrégés (chirurgie) ;
RICHON, PERRIN, J PARISOT, agrégés (médecine) ; FRUHINSHOLZ, agrégé (accouchements), (Arrêté rectoral du 12 novembre 1912.)
Chefs
de laboratoire
: MM.
IL. SPILLMANN,
agrégé
libre
pathologie générale) ; Turrv (bactériologie des cliniques) ;
Fanise
(anatomie
pathologique des cliniques)
(Arrêté
rectoral du 12 novembre 1912.)
Chefs de clinique : MM. Apam Paul (accouchements),
(Arrêlé rectoral du 28 octobre 1912), ROHMER A. (ophtalmologie) : HAManT (chirurgie) (Arrêté rectoral du 6 novembre 1912), Remy (médecine infantile), BŒCckEL (maladie des voies urinaires); Murez (chirurgie infantile et
orthopédie) {Arrêté rectoral du 12 novembre 1912).
Assistants de clinique : MM. G. GROSS, SENCERT, agrégés
(ehirurgic) ; FRUHINSHOLZ, agrégé (accouchements), (Arrôté rectorat du 12 novembre 1912) PERRIN, agrégé, J. PAnISOT, faisant fonction d'agrégé (médecine) {Arrêté recloral
du 20 novembre 1912).
Prosecteur d'anatomie : M. VarriN (Arrêté rectoral du
Ï2 novembre 1912.
Aides d'anatomie : Me LauRExT, M. DROUET, (Arrêté
rectoral du 12 novembre 1912).
Aides de”clinique : MM. Ducrer, Fourcarn, Lévy, (Ar-
rôLé recloral Au 12 novembre 1912)
Préparateurs: MM. Paysax (chimie),
Simox
(cours
de
92
COMPTES
RENDUS
chimie), GRIMAULT (cours de physique), Lamy (travaux
pratiques de physique), JAnniIN (histoire naturelle), ARON
{histologie), Maraieu et Weiss (physiologie), JACQUOT (hygiène), BEpiN (médecine légale), ALAMELLE (thérapeutique),
MorLor {anatomie pathologique), (Arrêté rectoral du 12
novembre 1912), GADEL (radiographie), (Arrêté rectoral du
24 décembre 1912), NosBaum (prothèse dentaire), (Arrêté
rectoral du 26 novembre 1912), VIRTEMBERGER (anatomie
(Arrêté rectoral du 24 décembre 1912, Zuüger (Institut sérothérapique (Arrêté rectoral du 7 octobre 1912).
Moniteurs : GUILLEMIN {anatomie}, M PiNocxe (prothèse
dentaire) (Arrêté rectoral du 12 novembre 1912).
Internat. — Le concours pour l'Internat des Hospices
{seplembre) s'est terminé par la nomination comme înternes titulaires de MM. ARON, VIGNEUL, DUCRET, GRIMAULT,
MATHIEU,
MM. VERAIN,
FRŒLICH.
. External.
ALGAN,
Remy,
—— À
et comme
internes
provisoires
de
Havm,
M
LAURENT,
MM.
GUILLEMIN,
la suite
du
concours
pour
l'Externat
(septembre) ont été nommés externes : MM. LASSALLE,
ROUY, VIRTEMBERGER, THIÉBAUT, LACOMBE, PICARD, BAUDOT,
DüUCHÊNE, ROUSSEL, ALKALAY, DAUTREY, RICHARD, COURAND,
STAUB, BOYE.
A la suile d'un concours ouvert à la Faculté de Médecine le 7 avril 1913, MM. Muxigr (André), de Paris, et
ManTin {Louis}, de Vesoul, ont été nommés internes à
VAgsile
d'aliénés
de
Maréville
(Arrêté
préfectoral
du
?5
avril 1913).
Promotions. — Par décision ministérielle du 21 février
1913, le traitement de M. GuILLOZz comme chef des travaux de physique, et celui de M. LAMBERT, comme chef
des travaux de physiologie, ont été portés de 1800 à 2200
francs.
Distinctions
honorifiques.
—
Par
arrèté
ministériel
du
8 août, Me François (Joséphine), sage-femme
chef-adjointe à la clinique d’accouchements, a été nommée Officier d’Académie.
Sur la proposition de M. le Préfet de Meurthe-et-Mo-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
selle, M. le Ministre de l'Intérieur a décerné des médailles
de
bronze
{médailles
des
épidémies)
VATRIN, internes des hôpitaux,
latine dans l'exercice de leurs
TIÏ.
——
à MM.
MÉLNE
qui ont coniracté
fonctions.
et
la scar-
SECRÉTARIAT.
Je dois mentionner la nomination de M. PAQUIER, commis au Secrétariat, comme Chevalier de la Légion d'honpeur. La distinction est accordée à M. PAQUIER au titre
militaire. Il compte quinze ans de service dans l’infanterie de marine. Incorporé comme engagé volontaire, il
avait obtenu le grade d'adjudant. Depuis le 12 février
1902, il est lieutenant dans l'armée territoriale. $es états
de service indiquent dix-huit campagnes au Sénégal, au
Tonkin, au Dahomev, à Madagascar. 1l est porteur de la
médaille commémorative du Dahomev,
de Ia médaille
coloniale avec agrales : Sénégal, Soudan, Madagascar, de
la médaille de Madagascar. Par décret du 13 juillet 1898,
il a été décoré de la médaille militaire.
M. Paouier est attaché au Secrétariat de la Faculté de
Médecine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Nancy
depuis le 4% janvier 1901, et tous nous apprécions ses
signalés et dévoués services.
Je renouvelle ici à M. PAQUIER mes sincères félicitations pour la distinction qu'il a obtenue et à laquelle Ia
Faculté entière a applaudi.
Par arrêté ministériel du 8 mars 1913, M. LAMBERT DES
CiLeuLs,
secrétaire de la Faculté de Médecine ei de
l'Ecole supérieure de Pharmacie, a été admis, pour cause
d'ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits
à une pension de retraite à partir du 4% août 1913. Par
arrêté ministériel en daie du 4 août 1913, M. L. pes Cr
LEULS à été nommé secrétaire honoraire.
M. L. ps Cceuzs quitte l'administration de l’Instruction publique après trente-six ans de service. Attaché le
24 février 1876 comme commis auxiliaire au Secrétariat
de la Faculté de Médecine de Paris, M. IL. DEs CILLEULS
94
COMPTES
RENDUS
a été successivement commis à la Faculté de Médecine
de Paris (12 septembre 1876), commis à la Faculté des
Sciences de Paris (20 mars 1877), secrétaire de la Faculté
de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux (23 septembre
1882). Il a été nommé secrétaire de la Faculté de Médeeine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Nancy, Île
31 décembre 1886.
Indépendamment de ses services dans l'administration
de l'Instruction publique, M. F4 DES CILLEULS compte de
heaux services dans l’armée. Engagé volontaire pour la
durée de la guerre aux franes-tireurs de Neuilly, le 25
août 1870, plus tard au 46° régiment d'infanterie, le 3
août 1871, M. L. Des CI LEULS a fait la campagne contre
l'Allemagne et la campagne à l'intérieur. Le 6 octobre
1870, il a été cité à l’ordre du jour de l’armée par le
général DucroT. Le 21 janvier 1876, il quitte l'armée
active avec le grade de sergent-major, et passe dans ja
réserve avec le grade de sous-lieutenant au 18 bataillon
de chasseurs à pied. Le 16 août 1879 il est nommé au
438° régiment
territorial d'infanterie.
I est lieutenant le
30 septembre 1881, capitaine au 140 d'infanterie le 18
août 1887, capitaine au 42 territorial d'infanterie depuis
le 3 janvier 1901.
M. DES CILLEULS a été décoré de la médaille militaire
par décret du 29 janvier 1891 ; il a reçu, à titre militaire,
la croix de la Légion d'honneur par décret du 16 juillet
1906. Le 12 février 1912, 11 a obtenu la médaille de 18701871, Il porte en outre la décoration d’Officier du Nicham
Iftikar (13 avril 1906).
|
En récompense de ses services dans l'administration
de l'instruction publique, M. pes CinrEurs a été nommé
Gfficier d’Académie,
par arrèlé ministériel du 29 décembre 1888. et Officier de l'Instruction publique par
arrêlé du 21 avril 1906. Le 20 mars 1912 il a obtenu la
croix de chevalier avec couronne de l’ordre national du
mérite civil de Bulgarie, pour services rendus aux éludiants bulgares.
Pendant les jongues années passées dans les Secréta#
FACULTÉ
DE MÉDECINE
95
riats des Facultés, M. L. DES CILLEULS avait acquis une
grande connaissance des lois, des décrets et arrêtés qui
réglementent les questions universitaires, et une grande
compétence pour les questions d'administration el de scolarité.
Le doyen de la Facuité de Médecine tient à remercier
ici M. L. pes CiLLeuLs de la collaboralion empressée qu'il
lui a toujours apporlée, et de tous les services rendus à
la Faculté. I lui exprime tous ses regrets de le savoir
quitter le Secrétariat de la Faculté de Médecine auquel
il a été attaché pendant la longue période de vingt-sept
années.
M. I. pes CicreuLs à pour successeur
M. CotrFarp
(Henri),
agent
comptable
de l'institut français
d'archéo-
logie orientale au Caire, nommé secrétaire de la Faculté
de Médecine et de l'Ecole supérieure de Pharmacie par
arrêté
ministériel
IV.
Nombre. _—
culté pendant
dont 306 pour
au diplôme de
À la clôture
lation scolaire
-—
du
8
mars
PERSONNEL
1913.
DES
ETUDIANTS.
Le nombre des étudiants inscrits À la Fal'année scolaire 1912-1913 s’est élevé à 316,
le doctorat en médecine et 70 aspirants
chirurgien-dentiste.
des registres de l'année 1912-1913, la popuétait la suivante :
TABLEKAU
96
COMPTES
RENDUS
imitant,
NOMBRE
TT
DEGRÉ
#
D'ÉTUDIANTS
CHIRURGTENS
DOCTORAT LU DENTISTES
DE
a
SCOLARITE
a
È
—
RE
5
£
ss
ER
4 année...
.... Lussurceurese erreurs
creer erese cause
versresesest -
=
$
42
1°
Ei
=]
Do BNRNÉG 4,
o
2
El
+
<
ë
æ
È
29
33
»
83
À
>
38
56
al
>
»
67
uses essnessesensise
he année...
En cours d'examens, ...,........4....e.ses
28
47
7
8
»
43
»
k
30
72
4913.,..1
197
42
47
4
29
Ba ANNÉS.
ue
sons sseereereesseseseeseree
Effectif au or octobre
Unités
perdues
pendant
le courant
de
l'année
gcolaire 1M2-1913, et se décomposant comme
‘
suit :
Élèves admis à l'Ecole de santé militaire de
us vsesseniresesereteerteereessses «
YOR.
Partis pour d’autres Facultés.......:.........
Ayant cessé leurs études, rayés où décédés...
“Reçus aux grades, .....,............ss
TOTAUX...... Laisse lisssusee
'
.»
»
»
45
42
5
di
»
28
»
30
»
ÿ
»
ëô
»
2
43
204 |
52 À
6%
45 |
306
Origine
»
6 1 376
70
nn
376
des Etudiants. — Les étudiants se répartissent
de la manière
suivante,
au point de vue de leur origine
_ TABLEAU
Ë
FACULTÉ
|
DE MÉDECINE
DÉPARTEMENTS
‘OÙ PAYS DE NAISSANCE
97
DOCTORAT
D EN
TT
TT
e
TUE
Meurthe-et.Moselle.. ......,., dsvera sise
18
»
Vosges. ..,.,,,....,..,..,,..,.,...... res
47
»
Meuse.
27
.,.,,.,
Haute-Marne.
.,,.,,,,..,44ee
dessous
4
2
ï
|
.
SUS
|
7
»
...,...,, 44,44.
ee
>
»
En
»
Lo)
»
48
»
27
ÿ
7
»
»
19
Haute Sadne....,........,,.,,......,.,.,...
10
ÿ
Alsace-Lorraine {Français}.
...,..........,,.
12
»
|»
11
À
»
43
8
À Gaine... eee
Marne
6
» | 4
.,,.,,...4.,,.,,.,..,.....2...00.2.,
ô
»
2
»
Doubs. .........,...,,..,,,.,,4.,,4,44ess..
4
D
>
>
4
Haut-Rhin et territoire de Belfort, ............
8
|»
à
»
8
Ardennes, ......,.,..,.........,.........,..
40
»
>.
»
45
Autres départements .......,,,,..,, ..,....
Alsace-Lorraine {non Français) ..... horcosee
39
»
>
LÀ
33
y
»
»
73
1
»
Rusgie......,...,....,.,.,...,........
37
>
3
40
Bulgarie. ...........,. ,.,,,,,.,.,.,, use.
Serbie...
.. -.,, ,,..,.,.,,4,,44uesare
Belgique ...,,..,,... Decésrererseseeree us
Allemagne. ............,.,
.,.,., ..,.., 2.
»
42
» | à
ÿ
»
»
»
3
9
»
2
4
»
1
d
46
à
À
3
Suisse. .,......,,.,...,
dis dieseuuseeverese
>
5
2
»
a
Fiale,......,............,,.,.........,,..,.
)
»
À
3
À
Roumanie.
»
»
À
»
4
[52
êl
.,...,.
...
.,..,,.4.4.4.e
sursis
ŒOTAUX. corse reccorere
nr
254
re
306
9 À 376
TG
mn
Il résulte de ce tableau que le nombre des étudiants
étrangers a été de 67 dont 52 étudiants pour le doctorat,
tous pour le doctorat d'Université, et 15 aspiranis chirurgiens-dentistes, dont 6 pour le diplôme d'Etat et 9 pour
celui d'Université
(1).
Boursiers. -— Par arrêté ministériel en date du 2? décembre 1912, ont été nommés boursiers pour un an, à
dater du 1% novembre : MM. Conus, GRIMAULT, POIRIER,
ZUBER.
|
(4} Voir rapport spécial page 58.
#
|
88
COMPTES
RENDUS
Etudiants décédés. -— Nous avons perdu dans le courant de l’année un de nos étudiants de première année,
M. KLEIN.
.
M. KLein (Francois-Marie-Joseph), né à Sedan le 17 décembre 1893, élail issu d’une famille alsacienne qui avait
donné de nombreux mililaires à la France. Son père à
été médecin principal de l’armée.
Bachelier de l'Enseignement secondaire (lalin-sciences)
du 13 juillet 1911, M. KLEIN a été recu premier à l'examen
du certificat des sciences physiques, chimiques et naturelles. Elève assidu, sludieux, estimé de ses camarades,
M. KLew n'avait encore que deux inscriptions à la Facuité ; il se préparait au concours d'admission à l'Ecole
de Santé militaire de Lyon, lorsqu'il a été brusquement
enlevé, le 3 avril 1913, à l'affection de ses parents et de
ses condisciples. Notre collègue, M. PERRIN, a bien voulu,
au nom de ses maîtres, dire un dernier adieu au pauvre
jeune homme. Je lui devais un souvenir de sympathie et
de regret.
V.
——
INSCRIPTIONS.
EXAMENS.
GRADES.
PRIX.
Inscriptions. — Le nombre des inscriptions prises pendant l’année 1912-1918 a été de 616, dont 584 par les aspirants au doctorat et 82 par les aspirants au diplôme de
chirurgien-dentiste ; en outre il a été pris 82 inscriptions
de travaux pratiques facultatits.
Examens. — La Facullé a fait subir 428 examens, dont
248 pour le doctorat d'Etat, 60 pour le diplôme universitaire (mention médecine), 85 pour ie diplôme de chirurgten-dentiste, dont 9 universitaires, et 35 examens de
sages-femmes, toutes de 2° classe.
a) Doctorat. —— Tes résultats des examens pour le doc-
torai (Etat et Université) sont consignés dans les tableaux
suivants
FACULTÉ
99
DE MÉDECINE
| Résultats des examens de Doctorat {Diplôme d'Etat).
DÉTAIL
DES EXAMENS
EE
ge RXANEN
NOTES
OBTENUES
AUX
EXAMENS
Ée
me
=
F
sn
SOS
|
ET
2
®
%
F
a
EL
| à
les
5e EXAMEN
ns
&
d
IA
)S
£
.
Ti
le
la
S sl
IS
| Ass
E ) &
)S
1iofsialals}s
31
3|
sil
Médiocre où passablc...,............
Ajournés
aus
messes
TOTAUX.
ere
eauéurtserétssenesnss
Résultats
des
7 | 131
4; 7]
ui
8)
40,401!
6)
5)
6110
8115.
6140/2107
5]
31»)
118
6
OR
42 | 72
3 | 64
45
» | 35
29
i
m7
OBTENUES
AUX
ms
$s EXAMEN
EE
EXAMENS
Æ
nu
= |
Se
a
Ge ÉXAHEN
2
me
SÂiSIS
Te
Médiocre
ou passable...,...
Ajournés
........
sunrsnnesrtertsaustansnenee
TOTAUX.
esse
ssvuunces
mnals
|
ca
sa
le<
Em |-©
IE
Lialsleiseisis
Do
ca
H
at
Assez bien.....,..,..,..,... Basses
9248
d’Université
DÉTAIL DES EXAMENS
NOTES
IE
En
A1 1 26
2
33 | 34 | 22 | 32 | 28 | 32 | 38
examens de Doctorat
(Mention Médecine).
LE
ma | 4
RER
ÿ
»
11
8380,
»
»
4
>»
3
2
à
8
& |
2
& | 47
4
ÿ
4
1
4
a
a
» : 16
8
à
k
»
4
3
2
» | 43
À
É
1
1
À
ÿ
3
D
5 | 43
4
di
91
6
ë
5,
9
Î
60
au
b) Chirurgien-dentiste. — Le tableau suivant donne Îles
résultats des examens pour l'obtention
chirurgien-dentiste (Elat et Université).
Cinq aspirants chirurgiens-dentistes
la Faculté leurs deux années de stage
du
diplôme
de
+
ont accompli &
imposées par le
décret du 3 janvier 1909, et se sont présentés à l'examen.
de validation de stage. Tous les cinq ont été reçus. 19
100
COMPTES
RENDUS
autres aspirants venus d'autres établissements (Facultés
at Ecoles) se sont présentés à l'examen de validation, 12
seulement ont passé avec succès l'examen, 7 ont été
«jJournés.
Résullats des examens de Chirurgien-Dentiste (Diplômes
d'Etat et d'Université) ancien el nouveau régimes.
NOGVEAURÉGIME
LATTES
Den
di gs
1er EXAMENS
8
OBTENUES
AUX
EXAMENS
a
RÉGIME
9° EXAMEN 1 3° EXAMEN
2
2.15.
&
D |
À +
S
EslgR
a
D
caen
EXAMEN]
2
35
“A
ANCIEN
< 7
der
Àoncceus À
Ellis
à
&
D
5
<abféset À mme
Fanetaeus | meme
2
lS llele5
&
& | à
EIRE
S
‘à
D
2
EE some |
smmsnex | posent | ommeneen
Très bien.,.,..,,,.,,..,,.......
4
»
4
»
{
3
»
3
p
3
Bien .........
3
»
3
3
2
»
À
»
3
3
Assez hiert .,...,...,,. dures
6
>
&
3
4
3
5
l
4
3
Passable
7
»
3
>
4
2
2
À
6
2
sisi
ou médioëre ...,,.....
Ajournés.......,,...,,,.,..,
l
TOTAUX eee.
Tati
2 | »
stil1l
14
3
val
»14l2
lai
©
ot
ae
4
nn
38
|
47
oo
mm,
8ù
c) Sages-femmes. —— Le résultal des examens
femmes est le suivant :
des sages-
Résultats des examens de Sages-Femmes
NOTES
Îer EXAMEN
OBTENUES AUX EXAMENS
[
Très bien. ..,,,,,,
Bien...
...,.,.....,.4
2 EXAMEN
TT
RE
Âre classe ! 2e classe | 1r° classe
,..
»
6
»
<e..suseeese.i..s.
»
3
Assez bien. ......,,,.,,..,,,,,.,.,..
Passable ou médiocre....... .....,..
»
40
ÿ
3
Ajournées .,,,,..,,,,,,..,.,,.,..,.,.
»
>
»
»
»
»
TOTAUX...,...4...4,...,....
TOTAL GÉNÉRAL. cecrurccose
nn
|
|
»
49
149
h
| 9e classe
3
|
ÿ
ô
1
»
ES
|
RC
146
1
35
4
|
om
16
ES
FACULTÉ
Grades.
a) Doctorat.
DE MÉDECINE
401
-— La Faculté de Médecine
a dé-
livré, pendant l’année 1912-1913, 84 certificats d'aptitude
au grade de docteur, et 2 diplômes de docteur de l'Université, mention « médecine »,
b) Chirurgiens-dentistes. -- Ta Facullé a délivré 10 certificats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et conféré 2 diplômes de chirurgien-dentiste de l’Université,
c) Sages-femmes. — La Facullé a conféré 18 diplômes
de sage-femme de 2° classe.
Je rappellerai comme tous les ans, pour mémoire, le
vœu émis depuis plusieurs années déjà, de faire subir à
Nancy leur
examen probatoire,
aux sages-femmes
de
2° classe qui ont fait leurs études à l'Ecole départementale
de Nancy et désirent exercer leur profession dans le département des Vosges.
Dans l'état actuel des choses, ces sages-femmes, après
avoir accompli.ieur deuxième année d’études à la Maternité de Nancy, ont à subir leurs examens probatoires à
l'Ecole de Médecine de Besançon et devant un jury présidé par un professeur de la Facullé de Médecine de
Nancy. Ne serait-il pas infiniment plus logique de faire
subir à ces élèves leurs examens à Nancy même; on leur
‘éviterait ainsi un déplacement toujours onéreux.
Concours pour les prix. — Voici la liste des lauréats
pour les différents prix universitaires de l'année 19121948 :
Prix d'analomie et d'histologie (Elèves de 2° année. —
Première mention honorable : M. LacomBe (Joseph), de
Lav-Saint-Christophe;
deuxième
mention
honorable
M. Pizza (Jean), de Charleville (Ardennes).
Prix de physiologie (Elèves de 2° année). — M. THIÉBAUT
(René), de Châteaudun (Bure-et-Loire):; mention honorable : M. Dimter (Pierre), de Martigny-les-Bains (Vosges).
Prix de médecine (Elèves de 4° année). -— M. VIGNEUL
(Maurice). de Metz.
Prix
(Menri,
de
chirurgie
de
(Elèves
Beaucourt
de 4 année).
—
M.
VERMELIN
(Haut-Rhin).
Prix de thèse fondé par le Conseil général de Meurthe-
1092
COMPTES
RENDUS
et-Moselle et la Ville de Nancy. — Le nombre
des thèses
soutenues pendant l'année 1912-1913 a été de 34, dont 2
en vue du diplôme universitaire. Un rapport (\ présenté au Conseil de la Facullé au nom d'une Commission
composée de MM. Wauiss, président: VUILLEMIN, ROTIMER,
HAUSHALTER, HOCHE, a fait ressortir le mérite d’un certain
nombre de ces travaux, et le Conseil a accordé les récompenses suivantes :
Prix . M. Hamanr (Aiïmé-Julien), de Nancy.
Mentions très honorables : MM. Janin (Louis), de Bezonvaux (Meuse), MorLor (René-Emile), de Toul ; AUGIER
(Marius-Adolphe),
de Barenton
(Manche); Apam (PaulHenri-Jean), de Dijon.
Mentions honorables : M. Beycer (Charles-Gérard), de
Nancy:
Me Kotier ({Lvsete),,
de Sedlietsch (Pologne
russeh; MM.
Mine
(Emile-Jean),
de Nancy; PERRIN
(Charles-Aïmé), de Lunéville.
|
Prix Bénit (dit de l'Internal). — A la suite du concours
dont étaient juges MM. Gross, WEISS, SIMON, HERRGOTT
et HAUSHALTER, le prix a été accordé à M. CapoRé (Emile,)
de Laneuveville-devant-Nancy, et une mention avec prolengation à M. Masson (Jules), de Cirey (M.-et-M.\.
Prix Albert Heydenreich-Victor Parisot. — Un seul mémoire à été présenté pour ce prix par M. CAUSSADE, interne des hôpitaux. I est intitulé : Recherches sur quelques procédés d'erploralion de l'estomac el en parliculier
sur le cylo-diagnastic des liquides gastriques.
Le jury chargé d'examiner la valeur du mémoire, composé de MM, SIMON, PARISOT, HAUSHALTER, HOCHE, ETIENNE,
à proposé d'accorder le prix à M. CaAussaDe (@). Le Conseil de la Faculté à ratifié la délibération
du jury dans sa
séance du 4 novembre 1913.
Fcole du service de Santé militaire de Lyon. —- A la
suite du concours ouvert le 24 juin 1913, 15 étudiants
dont les noms suivent, ont été admis à l'Ecole de service
(1) Rapport de la Commission annexé au présent”rapport.
(2) Rapport de la Commission annexé au présent rapport.
FACULTÉ
de Santé
de Lyon
(4)
DE MÉDECINE
: 3° division
103
: MM.
Henscx
(n°
|),
PiLLa (2), Dipier (6), PIenRoN (14) ; 4 division : MM. HENNEQUIN (8), RICHARD
(15), LORMEAU
(24), MirGON
(26), LORQUET
(40), MaGuEëxoT (43), QUILLAUME (51), GUILLOREY (58), CHAFFAUT
(84),
LAÉGEO!S
(87),
FRANCK
DE
FRÉAUMONT
(89).
VIT. —— ENSEIGNEMENT.
Les
ont
eu
cours,
lieu
FAssemblée
cliniques,
conférences,
conformément
de la Faculté,
au
travaux
programme
pratiques,
arrêlé
par
dans sa séance du 28 juillet
1912.
Laboratoires. —— Au jaboratoire d’Anatomie, les ressources destinées aux travaux pratiques ont été un instant compromises. Au début de l’année scolaire, nous
avons eu à déplorer un arrêt momentané dans l'envoi des
sujets à l'Institut anatomique, par suite d’un oubli des
règles suivies à cet égard. L'erreur à été réparée grâce
à l'intervention bienveillante de M. le Vice-Président de
la Commission des Hospices.
Pour répondre aux exigences du nouveau régime des
études médicales, la question de la conservation des sujiels, et partant de l'installation d'un appareil frigorifique
se pose avec urgence. Au lieu d'une installation générale
pour tous les services de l'Institut-anatomique, et qui se
trouverait au-dessus de nos ressources, il nous paraît pré[érable de mettre à l'étude l'installation d’un appareil
frigorifique spécial pour le service d'Anatomie.
Le service d'Anatomie pathologique a fonctionné cette
année aussi normalement que possihle, malgré les concours d'agrégalion qui ont appelé à Paris, le professeur
d'une part, le chef des travaux de l'autre. Les travaux pratiques avaient élé faits en séries rapprochées, et en aussi
grand nombre que d'habitude. Le cours avait été complet
en hiver.
Le
travail
courant
du
laboratoire
a été
assuré
(1) Les numéros inscrits sont ceux de classement sur 100 admis.
10%
COMPTES
RENDUS
de la facon la plus satisfaisante par le préparateur. Les
examens ont élé assurés par M. RICHON, agrégé.
Au cours de l’année, il y a eu 248 autopsies eflectuées,
et 327 analyses microscopiques pour les services cliniques.
Les collections se sont toujours enrichies de nouveaux
spécimens. Mais M. Hocux a dû se borner à recueillir
seulement les exemplaires les plus rares, abandonnant
momentanément la conslitution de collections complètes
sériées. La place manque pour classer les pièces, et l’on
doit actuellement disposer les bocaux de champ dans les
vitrines au lieu de les placer de face, au grand détriment
des étudiants qui viennent consulter les documents réunis au Musée du service d’Anatomie palhologique.
M. Hoce réclame avec instance un agrandissement de
£on service.
Au service de Chimie médicale
les conférences de
M, ROBERT, agrégé. roulant sur les matières exigées par
le programme du conceurs de l'Ecole de Santé militaire
de Lyon, el assidûüment suivies par les candidats, ont contribué pour une bonne part à la réception définitive à cette
Ecole, de 15 de nos élèves.
Au laboratoire de Chimie des cliniques, M. HERBIER,
chef de laboratoire,
a pratiqué
357 analvses
diverses,
d'urines, de sang, de suc gastrique, de liquide kystique, etc.
À propos du service d'Iistoire naturelle, de notre collègue. M, VuorrLExx, je dois rappeler le succès de deux
de ses élèves, de M. Tinry, chef de travaux, et de M. JANNIN, préparateur, nommés tous deux agrégés pour la section de parasitologie et d'histoire naturelle appliquées à
la médecine, au concours de juin dernier. Les succès de
MM
Tarmy et Janin font le plus grand honneur à leur
maître, auquel
Quant
effectué
au
au
je renouvelle toutes nies félicitations.
service
de
laboratoire
1912 au 80 septembre
pour 560 malades pour
Bactériologie
d'Histoire
des
cliniques,
naturelle,
du
1913, 448 examens
tous les services.
on
4
1%
il fut
octobre
injections
FACULTÉ
DE MÉDECINE
105
Ce commerce incessant entre l'hôpital et le laboratoire
d'histoire naturelle nous écrit M. VuiLLEMIN, permet de
donner à son enseignement pratique ie caractère d’enseignement professionnel qu’il s'efforce de maintenir intimement avec son caractère d'enseignement scientifique.
Le service de Médecine légale a fonctionné avec activilé comme les années précédentes. Le total des sujets
envovés à la Morgue a 6té de 69.
Au laboratoire de médecine Jégale, M. PARISOT à pratiqué 12 autopsies judiciaires, dont 5 de nouveaux-nés.
11 autopsies de cours proprement dites, destinées uniqueimént
à l’enseignement,
9 levées
de
corps.
Les autopsies de cours et les levées de corps sont faites
sous la direction du professeur, par les élèves {3 pour
lautopsie, 2 pour la levée de corps).
Le musée de médecine légale s'est enrichi de plusieurs
pièces anatomiques intéressantes, prélevées dans les autopsies faites à la Morgue et dans les autopsies pratiquées
dans l'arrondissement. Les collections photographiques,
elles aussi, ont recu de nouveaux spécimens ; à noter des
rhotographies en couieur.
Mon collègue, M. Parisor, me signale que M. BEDIN,
préparateur, a été chargé par la justice de rechercher, de
reproduire par la photographie, d’éludier et d'identifier
des empreintes digitales, et qu'il l'a fait avec un plein
snecès. Jusqu'à ce jour, ajoute M. PaRiISOT, on était comme
la plupart des villes de France, tributaire du laboratoire
de M. BERTILLON. Îl signale comme intéressant, ce fait de
décentralisation.
Préparation au concours d'admission à l'Ecole du service de Santé militaire de Lyon. —— Toutes les matières
du programme du concours pour l'admission à l'Ecole
äu service de Santé militaire de Lyon, font partie intégrante de l’enseignement des cours, conférences et travaux pratiques de 1% et 2% années. Au laboratoire de
Physiologie,
notre
celte année
préparalion
encore,
de nos
collègue,
M.
Meyer,
s'est
appliqué,
d'une manière {oute spéciale à la
élèves à la composition écrite de
196
physiologie
COMPTES
RENDUS
exigée des candidats,
par des exercices pra-
tiques particuliers. M. MARESQUELLE, professeur au lycée,
agrégé de l'Université, a bien voulu continuer ses conférences avec exercices pratiques de langue allemande.
Enfin, la préparation au concours a été complétée,
comme tous les ans, par des répétitions faites par des
médecins militaires de la garnison, désignés par M, le
médecin-inspecteur SonNEIDER, directeur du service de
santé du 20° corps. Pour l’année 1912-1918, les médecins
militaires désignés ont été MM. Jirou, médecin-major
de 1" classe, Worms, médecin aide-major de 1% classe.
Nous sommes reconnaissants à nos confrères de l’armée de la collaboration empressée qu'ils nous apportent
et qui contribue si heureusement au succès de nos élèves
au concours d'admission à l'Eccie de Lyon.
Cliniques. —— Les cliniques ont continué à bénéficier
des subventions votées anuellement par les Conseils généraux de Meurthe-et-Moselle (5000 fr.\, des Vosges (3000
francs), de la Haute-Marne (500 fr.}, de la Meuse (400 fr.},
de la Haute-Saône (150 fr}. La Facullé est reconnaissante
à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements, de leurs décisions si utiles à Ia fois à notre enseignement et aux malades de leurs régions qui trouvent
ainsi dans nos cliniques des soins spéciaux ne pouvant leur ètre donnés à domicile. Nous devons des remierciements tout particuliers à M. le Préfet et à MM. les
‘Conseillers généraux du département de la Meuse qui, sur
uu rapport favorable de M. le député GROSDIDIER, ont
porté à 400 francs la subvention accordée pour admission
dans nos cliniques des malades originaires de leur département. Dans nos comptes rendus annuels à MM. les
Préfets, nous nous empressons de demander chaque année Île renouvellement de ces subventions si bien motivées
dans l'intérêt de l'enseignement et des malades.
M. le Recteur a bien voulu, cette année encore, appuyer
de son autorité nos requêtes el nous avons enregistré
avec la plus vive satisfaction qu'elles ont été favorablement accueillies.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
107
Dans le courant de l'année 1912, ont été admis dans nos
cliniques, au compte des différentes subventions départementales, 183 malades, dont 57 originaires de Meurtheet-Moselle, 83 des Vosges, 21 de la Meuse, 12 de la HauteMarne, 7 de la [aute-Saône, 1 des Ardennes, 4 de la
Marne, 1 de l’Aube. La plupart de ces malades ont été
reçus dans les cliniques de chirurgie générale et spéciale
‘pour y subir des opérations importantes.
Nous sommes malheureusement menacés aujourd'hui
de voir diminuer le nombre des malades que nous pourJons admettre dans nos cliniques aux frais des différentes subventions départementales. À la suite du renchérissement des denrées, l'administration hospitalière
a augmenté
le prix
des
journées
de
maladie.
Ce
prix
étant
augmenté,
le
nombre
des
admissions
de
malades au compte
de nos subventions
départementales, ne peut que
baisser.
Nous
espérons
que les
Conseils généraux, et notre requête s'adresse tout particulièrement au Conseil général de Meurthe-et-Moselle
qui compte dans son sein un des membres les plus écoutés de la Commission des Hospices, veuillent bien tenir
compte de cet état de choses et augmenter leurs subventions, afin de ne pas nous exposer à voir diminuer Îes
ressources de notre enseignement clinique, et à ne plus
pouvoir admeltre dans les différentes cliniques de la Faculié de Médecine, le môme nombre que précédemment,
de malades indigents de la région.
Cliniques de l'Hôpital civil. — A l'Hôpital civil, nos
cliniques ont continué à fonctionner avec une égale
activilé. Pendant l’année 1912, les cliniques médicales
de
MM.
SPiLLMaNx
et
Simox
ont
recu
2034
malades
: les
cliniques chirurgicales de MM.
Gnoss et Waiss, 2871
malades.
MM. Micuer, G. Gross, SENCERT, RIGHON, PERRIN, J. PaRISOT, agrégés, Chofs des travaux praliques de consullations des cliniques chirurgicales et médicales, ont assuré, comme par le passé, le service des consultations
correspondantes,
108
COMPTES
RENDUS
La clinique des maladies des veux de M. RonMEr a
recu 830 malades ; la, clinique de médecine infantile de
M. HausnnaLTer, 976 malades; la clinique de chirurgie
infantile et d’orthopédie de M. FrœLicn, 686 malades.
3000 malades se sont présentés à la consuilation de cette
dernière,
Le
nombre
des
opérations
pratiquées
par
M. FraLicn à élé de 960, dont 816 sur des malades hospitalisés et 150 à la consulation.
A la clinique d’otorhinolarvngolôgie de M. Jacques, le
nombre des malades s'est élevé à 3415 ; 300 de plus que
l'an dernier. 983 de ces malades ont été hospitalisés, et
2403 opérations ont élé pratiquées à la clinique.
A
Ja clinique
des
maladies
des
voies
urinaires,
M. AnnRé a donné 6060 consultations, et 307 malades ont
été hospitalisés. Il a été pratiqué 168 opérations au service
de la clinique
A la clinique d'électrothérapie et de radiologie de
M, GuiLroz, professceur-adjoint, ont été traités 1799 malades, faites 1203 radiographies, 1627 séances de radiothérapie, 1746 séances de courant continue, 925 séances
de courant interrompu, 4879 applications diverses.
Je rappellerai que le service de AL GUHLOZ, créé à
l'Hôpital eivil, ne sert pas seulement aux services cliniques, mais qu'il est encore ouvert, conformément à la
convention établie à l’époque de sa création, à lous Îles
services hospitalicrs de la Ville, aux médecins de l'assislance publique et des différents services municipaux. Il
serait équitable dès lors que l'emploi de préparateur de
radiologie, créé par l'Université,
fut pris à la charge de
l'administration des hospices ou de l'administration mu-
nicipale.
Nous enregistrons avec la plus vive satisfaction les
importants agrandissements el améliorations que la Commission des Hospices à résolu d'apporter aux services
cliniques de l'Hôpilal civil ef qui se trouvent en voie
d'exécution.
Le premier projet qui sera réalisé à l'Hôpital civil est
l'élévation sur la rue de Strasbourg, d’un bâtiment des-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
109
tiné à recevoir les services de consultations des différentes cliniques. Il comprendra au rez-de-chaussée, les
consultations des cliniques médicales et chirurgicales, le
service de consultations de la clinique des maladies des
voies urinaires : au premier étage, le service de consultations de la clinique des maladies de l'oreille, du nez,
du larynx, et le service d’électrothérapie et de radiologie;
au deuxième étage, le service de consultations pour maladies des dents. Chacun de ces services se trouvera
notablement agrandi et amélioré, et répondra aux besoins
actuels de ces cliniques spéciales.
| ‘Une
autre
amélioration,
en
voie
d'exécution,
corres-
pond au transfert prochain des services de convalescents
actuellement logés à la maison Marin, dans une partie
des locaux de l'ancien Sacré-Cœur, transformé en un
hôpital, appelé Hôpital Maringer, en souvenir de l’ancien maire à qui la Commission des Hospices doit d’être
devenue propriétaire de l'immeuble. Une partie de l’hôpital recevra la elinique des maladies syphilitiques et
cutanées, actuellement à la Maison départementale de
Secours et qui dépendra dorénavant de la Commission des
Hospices. Les locaux réservée aux convalescents de nos
cliniques de l'hôpital civil pourront recevoir de 100 à
120 lits.
1 résultera de ce transfert un double avantage. D'une
part, les convalescents actuellement entassés dans les
locaux exigus de la maison Marin, se trouveront logés
dans des salles mieux aérées, au milieu de vastes jardins,
toutes conditions hygiéniques plus favorables pour l’achèvement de leur guérison. D'autre part, la Faculté pourra
crganiser, dans des
condilions
meilleures,
au
nouvel
hôpital, les cliniques médicales et chirurgicales élémenlaires que le nouveau régime des études médicales lui
impose.
Enfin la-‘Commission des Hospices compte ouvrir,
dans un avenir prochain, l'hôpital élevé à proximité de
l'Hôpilal Maringer, el destiné à recevoir les malades
atteints d'affections tuberculeuses. La Commision
des
416
COMPTES
RENDUS
Hospices,
sur la proposition faite en son femps par notre
collègue le professeur BERNHEIM, à donné au nouvel H6pital le nom du médecin lorrain, qui le premier a reconnu
la contagiosité de la tuberculose, de VILLEMIN, ancien répétiteur
de
l'Ecole
de
santé
militaire
de
Strasbourg,
ancien professeur au Val-de-Grâce. Ce vaste et bel Hôpital comprendra 180 lits, en deux pavillons, l’un pour les
hommes, le second pour les femmes. Les pauvres malheureux tuberculeux s’y trouveront dans les meilleures conditions et pourront y recevoir tous les soins commandés par
la thérapeutique moderne.
Les malades atteints d'affoclions tubcreuleuses ne devant plus être placés dans les cliniques de l'Hôpital civil,
il incombera à la Faculté d'organiser à l'Hôpital Villemin
un enseignement clinique spécial pour maladies tuberculeuses, enseignement de la plus haute Importance pour
nos futurs docteurs.
La Faculté est extrêmement reconnaissante à la Commission des Hospices, et tout particulièrement à son viceprésident, M. Kruc, du grand intérêt qu'ils ne cessent de
porter à sa prospérité
ct de leur empressement
à
mettre
à
sa
disposition
les
ressources
cliniques
importantes qui seront réunies dans les Hôpitaux Ma-
ringer
et Villemin.
La
Commission
des
Hospices
peut
être assurée que la Faculté apportera toute son attention
et tous ses sains à organiser les services cliniques nouveaux ; elle peut compter sur le grand dévouement de
ceux de ses agrégés qui en seront chargés.
Hôpital Saint-Julien. -— A lHospice Saint-Julien, 406
malades
ont passé
à la clinique
des
maladies
lards, confiée à M. RICHON.
Un appoint important est fourni par les
des dortoirs de l'Hospice que M. Parisot,
médecin
en
chef,
l’enseignement.
veut
Ecole des infirmières
bien
mettre
des vieil-
hospitalisés
professeur,
à la disposition
à l'Hôpilal civil. —
de
La Commis-
sion des Hospices a bien voulu charger, cette année encore, mes Collègues, MM. PARISOT, ROHMER, HAUSHALTER,
:
FACULTÉ
DE MÉDECINE
HAL
professeurs, ETIENNE, FRŒLIEN, JACQUES, ANDRÉ, MICHEL,
agrégés, de l'enseignement à l'Ecole des infirmières établie à l'Hôpital civil.
Maison départementale de secours. — Clinique d'accouchements. -— La clinique d'accouchements, installée
à la Maternité, avec l'Ecole départementale des sagesfemmes, a reçu 1048 femmes pendant l’année 1912. La
statistique du service indique encore 850 nouveaux-nés
vivants. L'œuvre de la Maternité continue à rendre les plus
grands services.
Le service des consultations à été assuré par M. FRu-
HINSHOLZz, agrégé, chef des travaux de consultations.
Ti est permis d'espérer qu'une partie des locaux qui
deviendront vacants à la Maison de secours, par le transfert prochain de la clinique des maladies syphilitiques
et cutanés, soient provisoirement réservés à l’agrandissement de la Maternité, en attendant qu'une Maternité
nouvelle,t oujours promise et toujours retardée, soit construite.
À Ja clinique des maladies syphilitiques et cutanés,
confiée à M. Louis SPILLMANX, agrégé libre, le mouvement
des malades a été de 936 ; le nombre des consultations
s'est élevé à près de 4000, plus du double de l’année précédente. Ce chiffre s'élèvera encore lorsqu'il sera possible
d'organiser des consultations du soir qui rendront les
rlus grands services à la classe ouvrière.
Nous nous réjouissons d'apprendre
que
les
travaux
ement
ur
d'aménag
de l’ancien Sacré-Cœ
vont être prochainement terminés. Tout promet que pour le 4 novembre prochain, le transfert du service des maladies
syphilitiques et cutanés pourra être opéré. 11 en résultera
your ce service de clinique spéciale, si important, une
amélioration considérable par rapport à l’état des choses
à la Maison de secours. Si l'extension que le service recevra du fait de son transfert à l'ancien Sacré-Cœur paraît suffisante pour les besoins actuels, resle à satisfaire
aux exigences de l’enseignement elinique pour lequel
personnel et laboratoire font défaut.
1m
COMPTES
RENDUS
Une première mesure a été prise par le Conseil de la
Faculté pour répondre à ces nécessités. Dans sa séance
du 26 avril, il a projeté de eréer pour la rentrée prochaine, un emploi de chef de clinique des maladies syphilitiques et cutanées. L'importance d'un pareil emploi est
déjà reconnu d’ailleurs par M. le Directeur de l'Enseignement supérieur, vu que sur sa proposition, la création
d'une place de chef de clinique des maladies syphiitiques et cutanées à été acceptée par M. le Ministre ef
recevra son application dans la réforme des éludes médicales, en exécution des décrets de 1909 ef 1911.
En attendant la création par l'Etat du chef de clinique
en question, le doyen s'est adressé à la Société des Amis
de l'Université pour obtenir d'elle de pouvoir affecter
quelque traitement à l'emploi que la Faculté a créé. Dans
sa séance du 19 avril, la Société des Amis de l'Université
a bien voulu allouer à la Faculté de Médecine une subvention annuelle de 400 francs qui lui permet de mettre
son projet à exécution.
La Faculté
est reconnaissante
à
la Société des Amis de l’Université de l'intérêt qu'elle Jui
a témoigné.
La délibération du Conseil de la Facuité ayant reçu
l'approbation de M. le Recteur, la place de chef de clinique créée sera prochainement mise au concours, et
M. L. SPILLMANN, chargé de la clinique des maladies syphilitiques et cutanées, recevra ainsi le collaborateur qui
lui est indispensable pour le bon fonctionnement de son
service.
Reste encore le besoin urgent de l'installation d'un laboratoire affecté à la clinique. Nous espérons que l'Etat
voudra bien nous venir en aide à ce sujet.
Quant aux services des maladies chroniques el incurables que comprend la Maison de secours, il serait désirable, ainsi que je l'ai déjà demandé dans mes précédents
rapports, qu'ils puissent être érigés un jour en services
cliniques
annexes.
Li
À l'Hospice J.-B. Thierry a Maxéville, M. HAUSHALTER,
professeur
de clinique de médecine
?
infantile et médecin
FACULTÉ
DE MÉDECINE
413
en chef de l'Hospice, fait toujours profiter ses élèves des
ressources cliniques apportées à l'enseignement par les
petits malades traités à l'Hospice. Le nombre des enfants
admis en 1912 a été de 220 garcons et 287 filles, qui, joints
aux 204 malades présents au 17 janvier, portent le nombre
des sujets traités pendant l’année 1912 à 711. Les bâtiments étant devenus trop exigus pour la population qui
les fréquente, et la répartition des catégories de malades
étant impossible, le Conseil général, dans sa dernière
séance, a voté l'agrandissement de l'Hospice.
Asile publique d’aliénés de Maréville, .— Le cours complémentaire de la clinique des maladies mentales a été
suivi avec assiduité par nos élèves et un certain nombre
de médecins civils el militaires s'intéressant à la Psychiatrie. Le chargé de cours, M. Paris, médecin en chef
de l'Asile, a présenté à son auditoire des exemples de
toutes les formes typiques d'aliénation mentale et quelques cas de psychoses moins fréquemment observés en
médecine générale, mais qu'il est Cependant utile que
le médecin non spécialisé n'ignore pas.
VIII,
—
ENSEIGNEMENT
DENTAIRE.
L’enseigrement nécessaire à
l’accomplissement
des
deux années de stage et à l'examen de validation de stage ‘
a été assuré par MM. ROBERT et DUFOUR, agrégés, chargés des conférences de physique, de mécanique, de chimie, de métallurgie appliquées à l’art dentaire {arrêté
“rectoral du 23 juillet 1912). Quant aux travaux de prothèse,
les élèves stagiaires les ont faits au laboratoire de l’Institut dentaire, sous la direction du directeur, M. RosEnTHaAr, et du chef des travaux, M: BLANC.
Avec l'autorisation de M. le Recteur et de M. le direc-
teur PErir, nos élèves stagiaires ont suivi cette année encore les cours de dessin et de modelage de l'Ecole pri-
maire supérieure. Je tiens à exprimer ici mia gratitude à
M. le directeur PETiT pour l'empressement qu’il a mis à
nous être utile, et à remercier M. BAJOLET, professeur de
il4
COMPTES
RENDUS
dessin, et M. Carr, professeur de modelage, des conseils
si désintéressés qu'ils ont prodigués à nos élèves sta-
giaires dentistes.
Les cours destinés aux
aspirants
chirurgiens-dentistes
ont
élé
faits
par
MM. Meyer,
professeur,
RICHON,
G, Gross, LUCIEN, agrégés chargés de cours (arrêté rectoral du 28 juillet 1912). M. PaRisoT, professeur, à bien
voulu faire à nos aspirants chirurgiens-dentisles quelques leçons de médecine légale appliquée à l'art dentaire.
L'enseignement spécial, technique et pratique, reste
confié à M. ROSENTHAI, docteur en médecine, directeur
de la clinique et du laboratoire de prothèse, assisté de
M. BLaxc,
chirurgien-dentiste,
chef des travaux,
de
M. NospauM, aide-dentiste, de M PinocHe, moniteur de
prothèse. L'enseignement clinique et de dentisterie est
assuré au service de clinique et de consultations pour
maladies des dents, établi à l'Hôpital civil. Du 1% août
1912 au 81 juillet 1913, ont été données 6380 consultations et pratiquées 1834 opérations et 4000 extractions.
Les travaux pratiques de prothèse ont lieu dans les laboratoires de l'Institut dentaire.
Quant
au
nombre
de
nos
aspirants
chirurgiens-den
tistes, l'effet désastreux de l'application aux études dentaires du décret du 21 janvier 1911, continue à se faire
durement sentir. L'effectif de notre population scolaire
pour 1912-1913, réduite aux stagiaires et aux élèves de
première année régulièrement inscrits à la Faculté, a été
de 8 stagiaires et 7 élèves de première année. Les 52 autres élèves, dont 19 s'étaient présentés aux examens de
validation de stage et 88 aux examens pour le grade de
chirurgien-dentiste {ancien et nouveau régime), qui se
trouvent inscrils au tableau statistique (page 182), ne sont
venus à Nancy que pour y passer leurs examens et ne
doivent compter dans notre population scolaire normale.
12 diplômes de fin d’études ont été délivrés à des élèves
venus d'autres Ecoles.
L’exigence du stage prescolaire de 2 ans, qui porte en
FACULTÉ
DE MÉDECINE
113
Là
somme les années d'études à 5 ans, au lieu de 3, a fait
qu'il y a eu un arrêt de deux ans dans l'inscription pour
le grade de chirurgien-dentiste, et que cette année il n°y
a encore eu à la Faculté que des élèves de première année ; ceux-ci ont été au nombre de 7 seulement. L'an
prochain, il nous manquera encore les élèves de troisième année. Les cadres ne seront donc complets que
dans
deux ans ; mais
leurs effectifs resteront malheureusement toujours faibles, pour les raisons que j'ai
longuement exposées à M. le Recteur, à M. le Directeur
de l'Enseignement supérieur, dans mes lettres des 14 février, 5 avril, 18 juillet 1909, à mes collègues délégués
au Conseil supérieur de l’Instruction publique, dans ma
lettre du 13 juillet 1909, au Conseil de l'Université dans
mon rapport de l'an dernier.
La situation faite aujourd'hui à notre enseignement den-
taire m'incite encore à présenter au Conseil les réflexions
suivantes :
L'organisation des deux années de stage exige un enseignement de physique, de chimie minérale et organique, de
mécanique, de métallurgie appliquées à l'art dentaire. Le
programme en est exposé en détail dans l'arrêté du 11 janvier 1909. Il mériterait quelque simplification, notamment en ce qui concerne les questions de chimie physiologique et pathologique. Quoiqu'il en soit, cet enseignement ne saurait être uniquement théorique. Pour qu'il
soit fructueux,
des expériences et des démonstrations
sont nécessaires et celles-ci ne peuvent se faire que dans
des laboratoires de physique et de chimie, tels qu'il en
existe dans une Faculté, et sous la direction d’un personnel compétent. À la Faculté de Nancy ce sont MM. RoBERT et DUFOUR, agrégés de chimie et de physique, auxquels il est confié. Depuis l’an dernier nos collègues ont
été régulièrement nommés chargés de cours par M. le
Recteur, avec indemnité minime de 300 francs pris sur
la réserve dé notre enseignement dentaire (arrêté rectoral
du 29 juillet 1912). Maïs est-il réellement juste que ce soit
la Faculté qui rétribue ces emplois? Si, pour hâter la
446
régularisation
COMPTES
d'une
solution
RENDUS
urgente,
nous
avons
pu
le faire avec les propres ressources de l’enseignement
dentaire, au moment où la situation de celui-ci venait
d'être florissante, aujourd'hui qu'elle devient précaire,
pouvons-nous continuer à nous imposer pareille charge?
le stage n’est pas la scolarité. N'est-ce pas à l'Etat d’en
assurer l'organisation et le fonctionnement ?
Après les interrogalions sur la physique et la chimie,
l'examen de validation de stage comprend l'exécution
d’un dessin et une épreuve pratique de modelage. Grâce
à la bienveillance de M. le Recteur et de M. PETiT, directeur de l'Ecole primaire supérieure, nos stagiaires ont
pu profiter de l’enseignement du dessin et du modelage
qui se fait à cet établissement. Ne serait-il pas juste d’accorder quelque indemnité aux maîtres qui en sont chargés ?
Enfin, nos stagiaires, pour leur apprentissage de la
prothèse dentaire, nous coûtent, chacun d’eux, environ
30 à 40 francs par trimestre. Or leurs droits de (ravaux
pratiques que l'Université veut bien reverser à la Faculté
suffisent à peine à parfaire la dépense, et ne seraitil pas juste encore de songer au sureroît de travail imposé
au personnel du laboratoire ?
J'en arrive à l'organisation de l’enseignement des aspirants chirurgiens-dentistes. Bien que le programme des
études dentaires, tel qu'il était établi par le décret du 25
juillet 1893, ait été en apparence simplifié par le décret du
A janvier 1909, ces études n'en nécessitent pas moins,
indépendamment des spécialistes dentistes, des compétences en anatomie, physiologie, chirurgie et médecine.
Depuis 1901, époque de la créalion de l’enseignement
dentaire à la Faculté, mon collègue, M. MEveR, professeur
de physiologie, et trois de nos agrégés, un agrégé d'anaiomie, un agrégé de chirurgie, un agrégé de médecine,
ont bien voulu enseigner à nos élèves dentistes, les éléments de physiologie, d'anatomie, de pathologie et de
clinique chirurgicales et médicales qui leur sont indispensables à connaître. L'an dernier, M. le Recteur a bien
4
FACULTÉ
voulu
nommer
chargés
de
DE MÉDECINE
cours
les trois
417
agrégés
qui
coopèrent actuellement à l'enseignement dentaire, ainsi
que le direcleur de la clinique dentaire qui assure le cours
de pathologie dentaire. Ainsi qu'elle l’a déjà fait pour les
agrégés chargés de l'enseignement de la physique et de
la chimie aux élèves stagiaires, la Faculté a accordé sur
les ressources propres de l’enseignement dentaire, une
rétribution de 300 francs à chacun des chargés de cours
s'occupant de l'instruction des aspirants chirurgiens-dentistes. À ce sujet encore j’exprime le vœu que l'Université
veuille bien prendre la dépense à sa charge, au jour prochain où, comme il est à craindre, les ressources propres
de notre enseignement dentaire deviendront insuffisantes.
FH est de notre devoir de maintenir notre enseignement dentaire au niveau où il a été porté grâce à la bonne
volonté, an dévouement et aux efforts de tous. Ce sera
le seul moyen de l'aider à sortir de l'état de crise aigüe
dans lequel il se trouve par suite de l'application du décret de 1911, de lui atlirer des élèves et de le rendre à nouveau prospère.
Rapport sur le fonctionnement de l'Institut sérothérapique, du 1% octobre 1912 au 1% octobre 1913, par
M. MAG, Professeur d'Hygiène, Directeur de l'Institut.
Du 1% octobre 1912 au 1% octobre 1918, l'Institut sérothérapique a livré 4206 lubes de sérum antidiphtérique,
à destination des départements
de la région lorraine.
Dans ce nombre, 1610 tubes ont été fournis directement
à des services d'assistance gratuite, aux hôpitaux, hospices, services médicaux scolaires, mairies diverses, principalement mairies de 101 communes éloignées de pharmacies, désignées par le Conseil général de Meurthe-etMoselle, pour l'établissement de dépôts renouvelés deux
118
COMPTES
RENDUS
fois par an, objet d'une subvention
départementale
spé.
ciale.
L'Institut a fourni, en outre, aux divers services d'assistance gratuite des départements de Meurthe-et-Moselle
surtout, secondairement de la Meuse ct des Vosges, 408
tubes de sérum antitétanique, 237 tubes de sérum antistreptococcique, 69 tubes de sérum antiméningococcique
et 58 tubes de sérum antivenimeux, ce dernier déposé
dans les mairies de communes infestées de vipères, suivant la demande du Conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Les services des analyses bactériologiques, ont satisfait pendant celte période, au chiffre très élevé de 1851
examens divers.
Le nombre des examens des produits suspects de diphtérie a été de 529, avec 42 % de résultats positifs.
Les 1322 autres examens comportent des sérodiagnostics pour fièvre typhoïde au affections paratyphiques, pour
dysenteries, fièvre de Malte, syphilis, des analyses de
crachats et produits pathologiques divers, 825 recherches
de méningocoque, en vue de la méningite cérébro-spinale.
Dans le chiffre global d'examens, sont comprises en particulier 535 analyses faites pour différents services cliniques de là Faculté, dont 165 analyses d'angines.
n'a pu être mené
si élevé d'examens
Un nombre
à bonne fin que grâce au dévouement de MM. GARNIER,
sous-direcleur, Jacouor et ZUBER, préparatcurs, chargés
de ces différents services.
VŒUx
Les vœux exprimés dans le présent rapport se résument
dans les propositions suivantes :
1° Agrandissement des services de Alédecine légale et
d'Anatomie pathologique (vœu renouvelé) ;
2° Installation d'un appareil frigorifique aux services
d’Anatomie normale et pathologique, de Médecine légale
(vœu renouvelé)
;
FACULTÉ
90
(vœu
DE
MÉDECINL
119
Création d'une chaire de clinique gynécologique
renouvelé, voir Rapport 1910-4911) :
4° Revision du décret de réorganisation des Etudes den-
aires, du 99 janvier 1909 (vœu renouvelé) :
5° Création de charges de cours par l'Etat ou l'Université à l'Enseignement dentaire.
Rapport sur les étudiants étrangers inscrits à la Faculté
de Médecine, pendant l'année scolaire 1912-1913.
Le nombre des étudiants étrangers inscrits pendant
l’année scolaire 1912-1918 a été de 67, comme l'indique le
fableau relatif à l’origine des étudiants inscrits, savoir :
Etudiants pour le diplôme de docteur de l’'Université de Nancy (Médecine}........,........,.......
52
Etudiants pour le diplôme
de chirurgien-dentiste
......,....,....,....,..,. déssesseesessessre
Eludiants pour le diplôme
de chirurgien-dentiste
de l'Université ..,..,,..,,,,,,,,,,,,..,.,,....4
TOTAL......,.....,,,.,.,....
6
co
(bat;
67
Parmi les 52 étudiants en doctorat d° Université, on
compile 26 étudiantes.
…
Pour les 15 étudiants en chirurgie-denfaire (Etat et Universifaires), on compte 4 éludiantes.
Sur un total de 67 étudiants, il v a douc 37 étudiants
ët 30 étudiantes.
Quant à l'origine de ces 67 étudiants étrangers, elle se
décompose comme suit:
À
Doctorat de l'Université.
Russie. ..,..............
Bulgarie. ... .. ........
Serhie...,......,.......
47 étudiants
6
—
3
6
—
93 étudiantes
2
—
7
À
—
120
COMPTES
RENDUS
B. Diplôme de chirurgien-dentiste d'État.
Allemagne ............
Bu
a duree
Italie, ........... des
on unes un ee
Suisse ..........,,,,.....,..,....
Roumanie ..... dune des ver vues
.
2 étudiants
1
—_
CE
1
—
6
C. Diplôme de chirurgien-dentiste de l'Université.
Russie ...
......
ous
3 étudiants
Bulgarie. ...... ducs eee
Allemagne ....... sscsrss
Belgique .......,....... .
2
»
»
—
—
_—
5
Le
9
» étudiante
2
1
1
—
—
—
k
Pour le doctorat de l'Université, les étudiants étrangers ont été dispensés du baccalauréaf sur la justification
de certificats constatant leurs études secondaires dans les
gymnases où collèges de leur pays d’origine. Ils ont tous
subi, en France, l'examen du certificat d'études P. C. N.
En ce qui concerne le diplôme de chirurgien-dentiste
(Etat), les 6 étrangers ont produit des certificats d’études
secondaires obtenus après examens.
Quant aux étudiants en vue du diplôme de chirurgiendentiste de l’Université de Nancy, il ont tous été dispensés, par décision spéciale, du certificat d'études secondaires, sur le vu de pièces éfablissant qu'ils avaient un degré
d'instruction suffisant, leur permettant de suivre avec
fruit l’enseignement donné à la Faculté.
Concours
pour
le
Prix
de Thèse
Rapport présenté au Conseil de la Faculté pur M. WEIss,
au nom de la Commission du prir, composée de
MM. Wiss, VUILLEMIN, ROHMER, HAUSHALTER, HOCHE.
D'une facon générale, les thèses de cette année
satisfaisantes, et quelques-unes même dénotent des
sont
con-
FACULTÉ
124
DE MÉDECINE
naissances profondes et d'un esprit scientifique très sérieux. Elles sont au nombre de 34, dont 16 intéressent la
chirurgie, 9 la médecine, 4 l’ophtalmologie, 5 lobstétrique, À l'anatomie, 1 la parasitologie.
La Commission a eu l'attention portée sur 8 thèses pour
lesauelles elle propose les récompenses suivantes
Prix de thèse. -— M. HAMANT (Aimé-Julien), de Nancy.
Mentions
Bezonvaux
très
honorables.
(Meuse) : M.
——
Monror
M.
JrannIN
{René-Emile),
de Barenton
(Marius-Adoiphe),
M. AuGrer
an),
de Dijon.
M. ADam (Paul-Henri-Je
(Louis),
de
de Toul;
(Meuse);
‘
Mentions honorables. -— M. Beyier (Charles-Gérard),
de Nancy; M' Kormæer (Lysette}, de Sedlietsch (Pologne); M. Méuixe (Emile-Jean), de Nancy ; M. PERRIN
(Éharles-Aimé), de Lunéville.
En voici l'analyse :
M. Hamanr a présenté à la Faculté une thèse des plus
remarquables qui a nécessité des recherches pendant
près de trois ans, el qui constitue la monographie la plus
importante parue jusqu'ici sur l'Echinococose abdominopelvienne secondaire et son traitement. C'était à un sujet
presque neuf, tout au moins dans ses grandes lignes, et
qui a nécessité pour l'auteur des recherches d'autant
plus ardues, que les travaux jusqu'à présent ne traitaient
que de points particuliers et sans vue d'ensemble.
L'auteur a eu la tâche très délicate de faire la synthèse
des observations parues et de les coordonner, ce qui lui
a permis d'arriver à des conclusions très fermes et très
intéressantes. I à eu d'autant plus de mérite de le faire,
que nombre de ecs travaux venaient des pays exotiques,
ce qui a rendu ses recherches difficiles et onéreuses.
Après avoir brièvement résumé l'évolution du Tænia
Echinococcus, l'auteur à rappelé quelles vicissitudes a
lraversées la notion de l’échinococcose secondaire et comment on es$arrivé à affirmer l'existence des greffes hydatiques seconduires, soit par l'expérimentation, sait par
Pobservalion
cose
de cas cliniques. En effet, cefte échinococ-
secondaire
est
toujours
le fait de
la rupture
d’une
122
COMPTES
RENDUS
tumeur pranitive préexistante, notion qui est la base et
la raison même de son travail.
Cette rupture établie par des faits indéniables, il convenait de rechercher Fa fréquence de ces déhiscences et
leurs causes, puis d'étudier les symptômes de ces complicalions périlonéales el humorales qu'elle détermine.
C'est ce que l'auteur à fail avec une clarté Tumincuse, en
montrant les symplômes immédiats qui traduisent cette
ruplure, l'évolution du liquide ct des germes hydatiques,
leurs aspects variables {pseudo-tubereulose
échinococeique, cholépéritoine hydatique\. Ta moutré que, suivant le
siège du kvste primitif, les localisations élaient variables
et avaient un liou d'élertion spécial: il à étudié ensuite
lies lésions secondaires du péritnine ct des autres organes
abdominaux, le mode d'aceroissement de ces Kvstes, les
causes qui influent sur leur vitalité, enfin les accidents
qui résultent des kvetes rampus et non traités immédiate.
ment.
Toutes
expliquent
ces
notions
éfaient
très
importantes,
la variété des symplômes,
car
elles
les erreurs de diag-
nosties, Ja gravité du pronostie et les difficultés de l’inter-
vontion opératoire.
La clinique était souvent insuffisante à établir le diagnostie, l’auteur a montré qu'il fallait souvent s'adresser
à des moyens de lahoratoire et il a soumis à une critique
très serrée les résultats que l'on peut en attendre, et la
confance qu'il faut lour accorder.
Le chapitre du pronostie, entièrement personnel et nouveau, est basé sur l'étude approfondie des diverses observations qu'il a recueillies, et le conduit tont naturellement
à s'occuper du traitement.
Ce chapitre du traitement est aseurément la partie la
plus originale et la plus importante de son travail, c'est
celui qui donne la meilleure idée de tout l'esprit scienHfique de M. ITAMANT.
Partant de ce fait que la rupture d'un kyste hvdatique
est ex{rèmement dangereux. il envisage à juste titre, fout
d'abord, le traitement prophylactique qui, s'il eut été suivi
FACULTÉ
toujours
avec
rigueur,
eut
DE MÉDECINE
|
assurément
sauvé
123
bien
des
existences. Il montre en même temps tous les accidents
consécutifs aux ponctions faites à l’aveugle, moyens éventuellement infidèles, souvent impraticables et toujours
dangereux.
Envisageant ensuiïle la possibilité d’une ponction intempestive, M. HAMANT compare, non sans raison, cette situation à celle d'un kyste rompu spontanément, et propose
une ligne de conduite simple et rationnelle qui consiste
à faire le lavage formolé du péritoine. I indique, d’après
#es expériences personnelles, la fechnique de ceite formolisation.
Depuis le mode d’anesthésie, jusqu'aux procédés de
fermeture de la paroi abdominale et aux soins post-opératoires,
toutes
les
éventualités
sont
prévues
par lui,
et
ces diverses notions absolument personnelles, fixent un
traitement d'urgence, très judicieusement établi.
Le traitement des complications secondaires est ensuite
envisagé par M. HamanT; traitement toujours chirurgical
ont les difficultés sont grandes, qui nécessite des interventions souvent successives, des voics d'accès variables
suivant les vas, et en tous Cas toujours des opérations
courtes ef fractionnées.
Un index bibliographique très riche (plus de 600 références) termine ce volumineux travail qui fait le plus
grand honneur à son auteur, ef termine brillamment une
scolarité,
illustrée déjà par de nombreux
travaux
origi-
naux.
La thèse de M. Janin intitulée : Les Mycorderma, leur
rôle en pathologie, dépasse de beaucoup le niveau moyen
des dissertations inaugurales. Elle révêle un esprit müri
par une longue pratique des méthodes scientifiques.
Le rôle des Mvcoderma en pathologie préoccupe à juste
titre les médecins. mais les opinions les plus contradicfoires sont émises, faute de données indispensables à une
saine critique. M. JANNIN, par ses observations et ses expériences, nous apporte celte base fondamentale.
Tout d'abord il précise la signification botanique du
124
COMPTES
RENDUS
mot Mycoderma reposant sur une structure définie et non
sur les apparences superficielles qui l'ont fait appliquer
aux êtres les plus divers, tandis que des formes répondant à la première diagnose claire, fournie par DEsMaAIÈRES à propos du Mycoderma multi-juniperini, sont
confondues avec des genres différents ou mal caractéri-
sés : Oidium, Oospora, etc.
. Ensuite il expose les résullats fournis par trois techniques différentes : 1° technique microscopique ; 2° technique bactériologique eb chimique; 3° technique pathologique. Le corps de la thèse est ainsi divisé en trois parties.
MT. Jannin décèle les caractères morphologiques auxquels
on reconnaît aisément le genre Mycoderma. La distinction des espèces est plus délicate. Pourtant une espèce
‘nouvelle, M. Bogolepoffii est bien cireonscrite.
La fréquence des Mvcoderma dans le milieu ambiant,
prouve que la constatation de leur présence dans l’organisme ne suffit pas à démontrer leur action pathogène.
Les conclusions prématurées de divers auteurs, sont par
là remises en question et, sans se montrer trop sévère à
leur égard, M. JANNIN, en les exposant fidèlement, laisse
apercevoir leur insuffisance,
De ce que les Mycoderma ne se sont pas montrés sûrement des agents spécifiques de maladies au même titre
que les bactéries de la fièvre typhoïde ou de la peste, il
ne faut pas conclure que le médecin puisse leur rester
indifférent.
M. JaANNIN établit ce dont ïls sont capables en étudiant
leur physiologie.
Leur action sur la composition des milieux dont ils se
nourrissent est révélée par leur cvtologie. La répartition
des corpuscules mélachromatiques, du glycogène et des
graisses aux diverses périodes de l'activité sert de base
à une théorie sur le rôle régulateur des vacuoles.
L'étude
des milieux de culture montre qu'ils exigent
surtout certains Composés azotés et phosphorés et qu’ils
FACULTÉ
DE MÉDECINE
125
se contentent de doses de K, de Mg, de Ca, échappant
aux procédés courants d'analyse.
Leur propriété la plus caractéristique est la destruction
progressive des acides. Elle a pour effet de limiler leur
pullulation et de créer des conditions favorables à certains microbes. Des expériences précises résumées dans
dix tracés démontrent ce mode d'action el en marquent
les limites.
Les Mycoderma sont surtout importants comme agents
d'associations parasitaires, L'auteur rapporte une observation personnelle où le M. pulimoneum a modifié l'allure
de la tuberculose. Le champignon ne se borne pas à modifier le terrain propice aux microbes ; il provoque des
réactions de l'organisme, ainsi que le prouvent l’'agglomération des sports et la coagglomération par le sérum du
malade el ja cutiréaction positive.
Le Mycoderma qui influence à ce point l’organisme
n'est pas un passager accidentel, mais un parasite à demeure. Du reste, M. Jannix, le premier, à reconnu à lautopsie le champignon dans des cavernes pulmonaires.
Le travail considérable poursuivi méthodiquement pendant plus de deux ans par M. JanniN met exactement
au point une question importante de pathologie et lui
apporte déjà un commencement de solution précise.
La thèse de M. Morcor intilulée De l'intoxication mercurielle aiguë. Etude anatomo-pathologique, est une étude
des plus complètes de lintoxication mercurielle aiguë.
faite surtout au point de vue anatomo-pathologique, dans
le but d'élucider la pathogénie des divers accidents,
L'élude de celte question est aussi ancienne que le mercure. Elle à fait le sujet de nombreux travaux, au fur et
à mesure que l'utilisation du mercure se généralisait où
se modifiait. Depuis une vingtaine d'années, les travaux
sur cette question s'étaient raréfiés. Le travail présent est
une rénovation très claire, augmentée d'expériences personnelles ef d'observations originales.
Les symptômes de l'intoxication mercurielle aiguë son!
126
COMPTES
RENDUS
tous à rapporter à un lableau général très important bien
exposé par l’auteur.
la partie originale du travail est celle de l'anatomie
pathologique étudiée tout d’abord chez l'homme, chez
Fanima!,
puis d'une
façon générale.
En suite des considérations physiologiques et patholagiques donnent comme l'explication des diverses lésions
décrites et minutieusement étudiées.
Des conclusions bien précises résument de la façon la
plus nette et la plus complète le travail inaugural de
M. MoRLOT.
En somme, ce travail hien écrit, bien présenté, d'une
tenue irréprochable el très personnel méritait de retenir
l'attention du jury pour le prix de thèse.
M. AUGIER a consacré sa thèse à l'étude de l'os frontal
de l'homme et celle de son développement normal et
‘
anormal.
Le frontal humain est fréquemment accompagné de
pièces osseuses supplémentaires. Les auteurs les consi‘dérent souvent comme des curiosités et les confondent
sous le nom d'os wormiens. Quelques-uns croient y reconnaître des retours ataviques, rappelant la pluralité des
pièces squelettiques de la région frontale chez les reptiles
ou les poissons.
M. Auaer cherie Ja signification de ces osselets. Non
content d'interpréter les travaux antérieurs, il accumule
les observations personnelles en étudiant 54 fœtus et en
examinant plus de 6000 crânes conservés dans les collections de Paris et de Londres.
Il rappelle d'abord uue différence fondamentale entre
le crâne des mammifères et celui des poissons. Chez ces
derniers, la gaine cartilagineuse primitive est l’origine
de tous les os {elle persiste même à l'éfat de squelette
cartilagineux
chez les Sélaciens).
Chez
les mammifères,
où la masse de l'encéphale est dès l'origine disproportionnée à la gaine primitive, celle-ci ne devient cartilagineuse qu'à la base ; le squelette osseux de la voûte appa-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
127
raît d'emblée dans un substratum membraneux d'origine
sous-dermique.
Le frontal humaiit procède en partie du crâne membraneux, en partie du crâne cartilagineux.
La portion d’origine sous-dermique présente normialement une seule paire de centres d'ossification : un centre
pour chaque hémifrontal. Des fissures d’origine vasculaire
ont été prises à tort pour des sutures entre un frontal
principal et un préfrontal.
I nous semble hasardeux d'homologuer les centres
d'origine membraneuse avec les os des vertébrés inférieurs : frontal principal, préfrontal, post-frontal. L’auteur semble en avoir conscience ct pourtant il est disposé
à rapporter, avec ALBRECHT, au centre post-frontal, l'épimalaire qui, normale chez quelques vertébrés, exceptionvel chez le fœtus humain, s’unit tantôt au malaire, tantôt
au frontal. H met plus d’hésitation à homologuer, avec
STAURENGHI,
au
préfrontal.
les 05
naso-maxillo-lacrymo-
frontaux.
1 se dégage complètement des suggestions décevantes
des théories phylogénétiques manquant de base ontogénétique, pour apprécier les os frontanellaires. Avant observé quatre centres d’ossification distincts dans la frontanelle bregmatique d’un fœtus hydrocéphale, il invoque
ce fait à l’appui de la théorie de Maggi, considérant le
centre bregmatique comme constitué par quatre points
d'ossification, deux frontaux et deux pariélaux. 11 s’agit
vraisemblablement d’'expansions des centres normaux,
dont
les
attaches
ont
été
rompues
secondairement
par
suite de la distention de la boîte crânienne. Quoi qu'il en
soit de leur origine, les centres d'ossification frontanellaires sont rares et ne se rattachent à aucune formation
normale dans la série animale.
La portion cartilagineuse annexée au frontal humain,
répondant au frontal cartilagineux des vertébrés inférieurs, est constituée par la lame cartilagineuse sus-orbitaire. On ne la confondra pas avec le centre sus-orbitaire
de Maggi,
considéré
par cet auteur
comme
un
élément
128
COMPTES
RENDUS
du frontal membraneux et dont ME AUGIER conteste formellement l'existence.
La lame cartilagineuse sus-orbilatre, après une période
d'accroissement se réduit normalement, d'après RaMBAtn
el
RENAUET,
à
un
centre
dossification
exigu.
donnant
Lépine nasale qui se soude au frontal après la naissance.
BARDELEREX croit v reconnaître le préfrontal des reptiles,
Ouire ce centre normal, ln lame ecartilaginouse fournit
les centres orbitaires postérieurs. Maur les considérait
aussi comme normaux. L'ample statistique de M. ATGiER
fournit seulement une moyenne de 2 %.
Les plus fréquents de ces os Wormiens d'origine eartijagineuse sont les éthmo-sphéno-frontaux. Leur fréquence
varie selon les racce. Les Guaranis ont fourni a plus forte
proportion, 8 %
L'ensemble des races sud-américaines
donne 31%, les Européens et les Hinmdous. 1 %. Les races
nègre, mongole, océanienne, fouruissent un taux voisin
de
0,25
%.
Le
pourcentage
s'élèverait,
si
l'on
s'adressait
aux fœtus: il est doublé chez les fœtus européens comparés aux adultes,
Les confins de la région membraneuse ct de la région
cartilagineuse sont parliculièrement prédisposées à danner des osselets supplémentaires, On n'a pu rattacher
sûrement à l'une d'elles la fontanelle ptérique {voisine
du temporal, généralement restremite el éphémère; elle
présente assez souvent un centre d'ossification distinct.
Le travail considérable de M. AUGIER apporte d'importants documents et des vues personnelles pour permettre
l'interprétation du frontal dans les conditions habituelles
ou exceptionnelles et pour la théorie des os Wormiens
classés selon leur origine.
Le travail de M. Paul Anau sur l'hématôme môle, est la
première monographie coniplète qui ait été faite en France
sur ce sujet,
L'auteur
commence
à frire nn historique
très complet
ef très intérassant des discussions soulevées en Allemagne
par dos théories étinlogiques émises par ©. BREüs lors-
qu'il décrivit,
en
1892,
la variété de môle
charnue
à la-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
129
quelle il avait donné Je nom d'hématôme môle. Les travaux de NEUMANN (1897: de GOrTsCHALK, et surtout ceux
de Davinsonx (1902 sont exposés en détail aiusi que ceux
de Tausaie, 1903. N'est fâcbeux que M Apau n'ait fait
qu'un trop court exposé des {ravaux français, parti tes
quels Particle de Bmx, en 1892, paru la même année que
le fravail de Breus, mérituil plus qu'une simple mention.
Le but cherché par M. Ana dans cette première partie
de son œuvre, a été de faire une étude qui, tout en offrant
une précision et une documentation aussi complète que
possible. mettrait en évidence les pointé essentiels et les
idées directrices de la question de fhématôme miôle, et
indiquerail surtout comament se sont énchaînées, en Allemagne, les théories etles faits scuventen apparence divervents ef môme opposés ef ausst par quelles transformations successives là conception de cette hématôme môle a
peu à peu évolué jusqu'à l'époque actuelle.
Cette partie de la thèse de M. Ana est très étudiée et
vraiment intéressante dans Ta erilique des auteurs allemauds.
La seconde partie est l'étude erilique de lhématôme
niñle,
Après quelques généralités lauteur'étudie l'évolution
et les svmptômes cliniques de lhémalômé môle qui, en
réalité, D'ont rien
de pathognomonique,
qu'il s'agisse
d'une môle charnne ou d'un hémalôme moôle.
Le chapitre dans lequel M Apau étudie les caractères
Morphologiques et anatomo-pathologiques de la môle hématique,
est très
bien
{raité.
Il montre
qu'outre
les carac-
tères observés dans la mêle charnue on trouve nne disproportion du volume de l'œuf avec celui de l'embryon, et
que de plus, on rencontre dans la cavité de l'œuf des tuireurs de formes diverses dues à l'existence d'hématômes
sous-chorlaux,
un
plissement
particulier
de
Ja cavité
ovu-
laire, une faible quantité de liquide amrniotique, et enfin,
ce qui est caractéristique, une notable disproportion des
dimensions de la cavité ovulaire avec Ia taille de l’embrvan.
430
COMPTES
RENDUS
Puis, après une étude microscopique très bien faite, à
laquelle il faut ajouter les recherches faites par lauteur
dans les quatre
observalions inédites qu'il tapporte,
M. Apam étudie le mécanisme et la pathogène de l’héma{ème môle. Il s'ensuit que l’hématôme môle résulte d’une
transformation régressive d’un œuf antérieurement hydramniotique.
Le chapitre Eliologie ne démontre pas grand chose, et
n'a paru par trop théoriquement établi.
Le diagnostic, le pronostic et le traitement, ne diffèrent
en rien de ceux de la môle charnue.
‘
Comme annexes à ce mémoire, M. Apam reproduit 39
observations d'hématômes môles recueillies dans diverses
publications, et y joint quatre observations inédites, très
détaillées, avec quatre planches, qui complètent très heureusement celte partie clinique de son œuvre.
Enfin il termine par des conclusions qui résument en
partie toute la thèse à laquelle aboulil cette proposition que
l'hématôme môle de Bners cst une môle charnue développée aux dépens d'un œuf abortif hydramniotique, ce
qui me paraît absolument exact.
Un
index
bibliographique
étendu
termine
cette
thèse
très travaillée et parfaitement écrite.
La thèse de M. Bevrer sur l'étiologie el les luxations
récidivantes de l'épaule, est le premier travail d'ensemble
paru en France sur cetle question qui avait d'autant plus
d'intérêt pour l'auteur, qu'atleint fui-même à plusieurs
reprises de celte lésion, il avait eu à cœur d'en étudier
depuis plusieurs années Île mécanisme et le traitement.
FH était à l'affût de tous les efforts faits pour prévenir ces
récidives, et c'est ainsi qu'il a pu faire appliquer pour la
première fois en France un procédé opératoire nouveau
dans le service du professeur Weiss.
Après avoir étudié les lésions qui favorisent les récidives ei les diverses opérations tentées jusqu’à ce jour,
il a expérimenté sur le cadavre le procédé opératoire de
CLATRMONT-ERLICI, 6t a pu ensuite en décrire tous les
temps sur le vivant. C’est l'étude de ce procédé nouveau
/
FACULTÉ
DE MÉDECINE
431
qui forme l'originalité de sa thèse. 1 consiste essentiellement en la formation d'un lambeau musculaire emprunté
à la partie postérieure du deltoide-et ramené par deux incisions appropriées à la face inférieure de la capsule artlculaire, qui est précisément le point faible après les luxations récidivantes. Le manuel opératoire est illustré de
plusieurs planches qui permettent de le comprendre très
facilement. I a donné, dans le cas de M. Wiiss, un résultat parfait.
Cette méthode de CLATRMOXT-ERLICH est à coup sûr supérieure à tous les autres procédés de capsuloraphie proposéé jusqu'à présent, et moins dangereux que les arthrotomies diverses ou les interventions exécutées sur le squelette. Il n’est pas douteux que ce ne soit là l'opération de
l'avenir. La thèse claire et méthodique de M. Bevrer le
démontre de la façon la plus compièle, et a décidé le jury
à lui accorder une mention honorable.
Le travail de M. Méune est une étude très intéressante
sur la Rachianesthésie lombaire à la novocaïne, basée sur
250 observations nersonnelles recueillies dans le service
du professeur Wriss. C'est le premier document important qui ait paru à ce sujet à la Faculté de Nancy, et à ce
titre il s'est imposé de suite à l’altention du jury.
L'auteur a commencé par faire l'historique de la rachianesthésie en général, en étudiant successivement les
substances employées, la cocaïne, la stovaïne, el enfin Ia
uovocaïine. 11 a montré toutes les vicissitudes par lesquelles a passé ce mode d'anesthésie, les accidents possibles, et se basant tant sur les recherches modernes que
sur ses observations personnelles, il a établi l’innocuité et
la supériorité de l'emploi de la novocaïne.
Le manuel opératoire, les soins consécutifs, les petits
accidents possibles, les indications spéciales de ce procédé d’anesthésie, ont été minutieusement décrits par
l'auteur.
Il est arrivé ainsi à montrer tous les avantages que l'on
peut retirer de cette méthode dans un grand nombre d’af-
fections du ventre et des membres
inférieurs.
Très judi-
132
COMPTES
RENDUS
cieusement il a repoussé l’idée de Joxxesco de faire l’anesthésie rachidienne dorsale ou cervicale, qui est entourée
de trop de dangers pour qu'elle puisse être acceptée par
un chirurgien prudent.
Getle thèse est méthodiquement conçue el a paru également à la Commission digne d'une mention honorable.
La thèse de M Korrer (Lysele) a pour titre le trailement du décollement de la réline par Les injecfions d'air
stérilisé dans le vitré.
L'auteur a eu la chance de trouver un sujet de thèse à
peu près complètement inédit, proposé pour la première
fois par Kausius, et mis à exécution une seule fois par
On, puis étudié depuis deux ans, d'une façon plus suivie
el plus minutieuse à la clinique ophlalmologique de la
Faculté de Nancv. Le principe de la méthode est le suivant : Vider d'abord le liquide du décollement par une
ponction scléroticale, puis à l'aide d’une aiguille introduite, soil à travers cette première piqûre et traversant
la rétine décollée pour aller plonger dans le vitré, soit
mieux dans un point diamétralement opposé, injecter
avec une seringue de Luër une certaine quantité d’air
sous pression el stérilisé dans le vitré, afin de réappliquer
la rétine et la maintenir en place pendant un temps suffsant pour lui permettre d'adhérer. Dans un chapitre succinct d'anatomie pathologique, Me KorcEer montre d’abord
qu'il faut intervenir le plus près possible du début de
l'accident afin que les deux membranes choroïde et rétine, momentanément et accidentellement séparées, soient ‘
encore suffisamment avivées pour pouvoir adhérer l’un
à l'autre. La technique de l'opération est ensuite soigneusement étudiée, elle consiste à chauffer l'aiguille
d’une seringue en cristal au-dessus d'une lampe à alcool,
puis à aspirer l'air qui est ainsi sûrement stérilisé; puis,
l'aiguille avant été introduite dans le vitré, on pousse le
piston de la seringue avec une certaine force évaluée à
150 grammes ou 200 grammes en moyenne : Ce qui a pour
effet de durcir l'œil, de repousser le cristallin et l'iris en
avant, et surtout de troubler la cornée par suite de l’ar-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
133
rêt de la circulation Ivmphatique, en un mot,
une véritable attaque de glaucome aigu. Tous
mènes
disparaissent
instantanément
sitôt
on produit
ces phéno-
qu’on
retire
l'aiguille, l'air injecté, facile à voir à travers l'ouverture
pupillaire, se resorbe généralement en 6 ou 8 heures.
Mais les résultats immédiats sont remarquables en ce
sens que le décollement à complètement disparu dans
presque tous les cas, el déjà au bout de deux ou trois
jours on peut conslaler l'auginentation du champ visuel
uinsi que de l’acuité. Malheureusement cela ne dure pas
tgujours et chez certains malades le décollement n’a pas
tardé à se reproduire, sinon en totalité, du moins en partie. Une quinzaine d'observations trés détaillées recueillies à la clinique d'ophtalmologie, permettent de se rendre comple de toutes les particularités de la méthode et
aussi des résultats, ceux-ci, d’ailleurs, sont résumés en
un tableau synoptique que l’auteur a placé à la fin de son
travail.
La thèse présentée par M. Perrin (Charles) à pour
titre : Contribution à l'étude des étais démentiels primilifs et épileptiques chez les enfants.
L'auteur a limité son étude aux élats démentiels simries primitifs, et aux états démentiels de l'épilepsie, chez
les enfants, éliminant à juste tire les étais démentiels
organiques.
Après avoir exposé quelques observalions de démence
primilive chez l'enfant, recueillies dans la liltérature ou
dans la clinique infantile de Nancv, il décrit, en se hasant sur ces observations, Ja symptomalologie de cette
démence dans ses différentes formes : forme simple, forme
catatonique, forme hébéphrénique, forme paranoïde, il
montre
la caractéristique
de
chacune
de
termine ce chapitre par la description des
ques et somatiques communs à toutes ces
À propos de l'étiologie, passant en revue
facteurs constatés et invoqués, il conclut
nerveuse paraît jouer le râle prédominant.
Le chapitre IT est consacré À l'exposé de
+
ces formes,
et
signes physiformes.
les différents
que l'hérédité
bonnes
obser-
13%
COMPTES
RENDUS
vations, dont quelques-unes personnelles, de démence
épileptique ou plutôt de démence chez des enfants épi.
leptiques: puis à la description des symplômies de cette
démence : modifications psychiques (mémoire, volonté,
caractère),
modifications
physiques
(aspect,
altitude,
troubles de la parole, réflexe). D'après le groupement des
sympiômes, on peut isoler des formes cliniques de démence épileptique : la démence agitée, la démence apathique, la forme aphasique, la forme paralytique et spasmodique.
Au chapitre IT sont exposées les lésions fines rencontrées dans la démence précoce et dans la démence épileptique des enfants. Pour ce qui est de la démence précoce, chez l'enfant, rarement on eut l’occasion d'étudier
les altérations des centres nerveux. Dans un cas observé
à la clinique infantile de Nancv, il existait une apparence
normale du cerveau, mais histologiquement on notail une
chromatolvse des cellules pvramidales avec ou sans homogénéisalion du novau ; avec lésions analogues des cellules motrices des cornes antérieures. Aussi M. PERRIN
est-il autorisé à conclure que la démence précoce doit
être considérée comme une cérébropathie parenchymateuse, ou plutôt comme une encéphalo-myélopathie. Les
lésions constatées dans la démence épileptique sont décrites d'après les auteurs : ici, M. PERRIN n'apporte aucun
fait personnel.
À propos de la pathologie des états démentiels prinrifs et épileptiques, l'auteur montre la fragilité des hypothèses qui cherchent à les expliquer. F conclut avec beaucoup de raison qu'une intoxication importante est nécessaire à l'éclosion de la démence précoce, comme sans
doute de l’épilepsie et de la démence chez les épilentiques,
mais l'origine de ce poison qui a une affinité élective
pour le neurone cortical, demeure malgré tout tout à fait
mystérieuse.
Dans le chapitre IV les éléments du diagnostic des élats
démentielis
discutés.
chez
Penfant
sont
bien
posés
et clairement
FACULTÉ
DE MÉDECINE
{35
Cette thèse, qui apporte des faits nouveaux, sinon des
iutes nouvelles, est une excellente mise au point dé la
question des états démentiels primilifs et épileptiques chez
les enfants.
Malgré les difficultés et l'obscurité du sujet,
elle est fort clairement écrite, composée avec ordre et méthode ; constituant le premier travail d'ensemble écrit sur
ce sujet, elle sera un document important que liront avec
profit médecins et psythiaires.
Concours
pour le Prix À. Heydenreich-V. Parisot
Rapport présenté au Conseil de la Faculté, par M. Sox,
au nom
de la Commission
du Prir,
composée
de
MAT. SIMON, PARTSOT, HAUSHALTER, HOGHE, ETIENNE.
M. CLaAUSSADE, interne des hôpitaux, présente à l'appui de sa candidature au prix Hevdenreich-Parisot, un
important travail intitulé : Recherches sur quelques procédés d'exploration de l'estomac, en parliculier sur le
cylo-diagnostie des liquides gastriques.
Comme toutes les branches de ta pathologie, l'étude
dés maladies de l'estomac a subi depuis quelques années
une transformation profonde : à l'exploration clinique se
sont ajoutées des méthodes nouvelles, les unes directes
s’attachent à l'étude de l'estomac lui-même, de sa forme,
de ses mouvements, son contenu, son fonctionnement,
comme Île tubage, l'insufflation, la diaphanoscopié, la
gastroscopie, la radiologie, le chimisme gastrique: les
autres, tidirecties, telles que la coprologie, l'examen des
urines, les recherches hémalologiques, etc.
Parmi ces procédés multiples qui attestent l'ingéniosité
des chercfeurs, non moins que la difficulté du problème
à résoudre, il en est qui nécessitent une véritable spécialisalion
où
un
malériel
plus où
moins
compliqué,
beau-
135
coup ne peuvent
COMPTES
fournir,
RENDUS
dans
l’état actuel
de nos
con-
naissances, qu'un résultat incertain.
Il fallait donc faire un choix, et c’est dans l'intention
bien arrêtée de demeurer sur le terrain pratique, que l’auteur, après une revue critique très complète et bien étudiée des nombreux procédés d'exploration de lestomac,
n'a voulu adopter que des méthodes sûres et éprouvées
déjà : l'examen clinique d'abord, puis le tubage à jeun,
l’insufflation,
la radiologie,
Tlexamen cytologique,
le
chimisme stomacal et accessoirement la digestion du
catgut, la recherche dans les liquides gastriques plutôt
que dans les selles, de l’albumine et du sang. La cytologie du liquide stomacal, plus nouvelle el en tous cas
moins répandue, l’intéressera tout particulièrement ef on
verra par la suile de cette analyse les conclusions importantes qu'on peut en tirer.
Sans doute, pris isolément, aucun de ces procédés, sauf
dans des cas assez rares, ne saurait prétendre à l'infaillibilité, mais ici comme dans toute question de diagnostic
médical. c’est par leur emploi simultané et par la juxlaposition el la comparaison des résultats, qu'on parviendra
à la découverte de la vérité.
Ainsi fixé sur la méthode à suivre, l'auteur a réuni au
cours de la dernière année scolaire 70 cas, soit d’affections
sitomacales : cancers avec où sans sténose pylorique, ulcères simples en évolution ou cicatrisés, gastrites aiguës
toxiques, gastrites chroniques, dvspepsies de toutes formes, troubles gastriques liés à des affections générales
où à des lésions de voisinage, soit, à titre de contreépreuve, de tumeurs abdominales, de cirrhoses hépaligues, de crises gastriques lahétiques, ebc.
Ces observations ont donné lieu à 70 tubages, à 43 insufflations, à 57 radioscopies ou radiographies, à 48 analvses chimiques, à autant de cytodiagnostics, à 20 épreuves
de digestion du calgut, à 9 recherches d'albumine et de
sang dans les liquides gastriques.
Ces procédés se sont révélés à des degrés divers, comme
les auxiliaires désormais indispensables de l'examen cli-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
137
nique ; il reste à indiquer leur utilité respective el à
déterminer la contribution qu'on peut légitimement leur
demander.
Le tubage nous montrera s’il y a ou non de la rétention
gastrique : toutes les fois que celle-ci s'est montrée supérieure à 306 ce., il existait un obstacle prlorique.
L'insufflation de l'estomac permet, mieux que la percussion, de déterminer les limites de l'organe, elle rend
apparentes les dilatations et les pioses, clle met en évidence
des
tumeurs
mal
accessibles
à la palpation,
et nous
fait apprécier leur étendue et leur mobilité : maniée avec
prüdence, elle esf susceptible de nombreuses applications
et constitue, suivant l'heureuse expression de l'auteur,
la radiologie du praticien.
On serait inexcusable, aujourd'hui, de négliger l'examen radioscopique dans les maladies de l'estomac, mais
i ne faut lui demander que ce qu'il peut donner et savoir
interpréter les images fournies par l'écran. Si la question
des dilatations ef des ptoses n'est pas encore complètement élucidée, si la radiologie reste impuissante le plus
souvent à déceler l'ulcère simple de l'estomac, en revanche
élle nous renseigne sur la motricité de l'organe et sur la
perméabilité du pylore, elle nous aide souvent à reconnaître les déformations cicatricielles et cancéreuses, à condition, bien entendu, de savoir les différencier des spasmes permanents et des compressions d'origine exogène.
FH fub un temps où on crovail trouver dans le chimisme
stomacal la clef du dignostie et du traitement des maladies de l'estomac. Par une réaction inverse, certains auteurs contemporains ui dénient toute valeur pour toutes
sortes de raisons sur lesquelles je ne puis m'étendre ici.
La vérité se trouve entre ces deux extrêmes. Sans doute
nous ignorons s'il y à un chimisme normal, phvsiologique et constant, sans doute la qualité du suc gastrique
peut varier avec le repas d'épreuve, avec sa température,
avec le procédé emplové pour vider l'estomac, sans doute
encore les procédés de dosage sont imparfails et les résultais conventionnels ; il n’en est pas moins que, comprise
138
COMPTES
RENDUS
de cerlaine facon et répétée un nombre de fois suffisant,
l'analyse chimique est capable de nous montrer l’orien.
tation de la dyspepsie et de fournir des indications utiles
à son traitement, mais toujours à condition qu'elle soit
d'accord avec l'ensemble de l'appareil symptômaltique.
Je ne m'arrélerai pas à l'épreuve de la digestion du
catgul, succédané de lanalyse chimique et plus infidèle
encore, non plus qu'à la recherche de lalbumine et du
sang, par hâte d'arriver à la partie la plus personnelle
du travail : la cylologie du liquide de lavage de l'estomac.
L'idée d'appliquer au diagnostic des affections stomacales la méthode étudiée par Wipaz et RavauT dans Îles
épanchements peuraux, n'est pas absolument nouvelle,
mais elle ne semble pas avoir été accueillie favorablement
et, aujourd'hui encore, la cvlologie gastrique n’est que
rarement ef timidement employée : cela tient sans doute
pour une part à certaines difficullés de technique, et peutêtre aussi à la crainte précoucue que les cellules tombées
dans une cavité stomacale ne soient promptement digérées
et par suite méconnaissables. Les travaux récents de
Manint el suriout ceux de Lorper et Biner ont fait justice
de ces préjugés, et ces auteurs ont montré que l'examen
cytologique du liquide de lavage de l'estomac est suscepüible de fournir des renseignements importants relativemeut au diagnostic des cancers, des gastrites, des ulcères
et d'autres maladies organiques de l'estomac et que,
grâce à lui, il est possible de différencier, mieux que par
l'examen clinique et le chimisme stomacal, les troubles
fonctionne!s de l'estomac des lésions anatomiques, les
dyspepsies des gastrites.
S'inspirant de ces recherches, mais sans s'attacher à
les répéter servilement, M. CAUSSADE à étudié successive
ment la technique de la cviologie gastrique, puis la cytologie normale, et enfin la cvlologie pathologique de l’estomac. Voici en quelques lignes ses conclusions principales
Une formule evtologique normale ne prouve pas nécessairement lintégrité de Festomac car on la rencontre
FACULTÉ
DE MÉDECINE
439
dans la
dyspepsie nerveuse,
les crises
gastriques du
tabès, divers troubles sécrétoires et moteurs de l'organe.
Le cytodiagnostie est également négatif dans les dilatations et les ploses el même dans la gastrite atrophique,
toutefois ici l'indication négative qu'il fournit n’est pas
sans valeur, car elle confirme indirectement les signes
positifs fournis
par
l'examen
du
malade
et les autres
mé-
thodes d'exploration.
Dans les états inflammatoires, la formule est plus caractéristique : la réaction leucocviaire et la dégénérescence
de l’épithélium de revêtement et de l’épithélium glandulairé établissent nettement une démareation entre les dyspepsies et les gastrites. TI y a là non seulement une question de diagnostic, mais un fait important au point de vue
doctrinal. Beaucoup de troubles gastriques considérés
comme
purement fonctionnels doiveut être désormais
classés, de par le cyto-diagnoslice, dans le cadre des lésions organiques : comme ITAvEM l'avait Aéjà fait pressenir, beaucoup de dyspepsies sont en réalité des gastrites.
La présence du sang dans le liquide de lavage, toutes
causes d'erreur étant soigneusement éliminée, doit faire
soupeonner une uicération de l'estomac : ulcération simple, lraumalique où non, ulcère rond, cancer. C'est dans
ce dernier cas surtout, que le cyblo-diagnostic est appelé à
rendre les plus grands services quand l'examen elinique
est demeuré impuissant.
Dans onze cas M. Causkape à pu déceler des cellules
cancéreuses et chaque fois, l’évolution de la maladie,
l'opération où l’autopsie sont venues confirmer ce diagnostic histologique.
Inversement, le cyto-diagnostic permit, avec une quasicertitude, d'écarter l'idée de cancer; celle lois aucune
cellule atypique, peu ou point de’polvnuciéaires et en
général d'éléments figurés, pas de résidus de fermentations et si la palpation fait constater l'existence d'une tumeur, on peut affirmer qu'elle siège en dehors de l’estomar,
J'ai résumé
aussi
fidèlement
que
possible
le travail qui
140
-COMPTES
RENDUS
vous est soumis : c'est une œuvre cousidérable qui réalise
pour un chapitre de pathologie médicale, l'ailiance indispensable aujourd'hui de la clinique et du laboratoire. Le
sujet n'était pas inédit, mais ce qui est heureux el original, c’est la synthèse que l’auleur a su faire du procédé
d'exploration de l'estomac, l'étude complète qu'il a faite
d'une méthode nouvelle el peu connue, le nombre et la
variété des cas qu'il a éfudiés, la note personneile qu'if a
su mettre dans son travail et le sens clinique. rare qu'il
y à apporté.
|
|
DISCOURS de M. le Professeur HERRGOTT aux obsèques
de M. SCHUHL, agrégé libre, chargé du cours d'accou-
chements, le 27 octobre 1913.
MESSIEURS,
C'est avec une émotion profonde que je prends la parole, au bord de celte tombe, pour dire, au nom de la FacuHté de Médecine,
un
dernier
adieu
à cet honimie
de bien
qui fut, pour nous fous, un collègue et un ami.
SCHGIL, qui vient d'être si brutalément arraché à la
iendresse des siens, ainsi qu'à l'affection de tous ceux
qui l'ont connu, avait fait des études médicales avec la
même conscience qu'il n'a cessé de mettre dans tous les
actes dé sa trop courte existence, cependant si bien remplie.
Né le 26 mars 1861, à Westhausen, en Alsace, il avait
commencé sa médecine à Nancy en 1878. Il fut nommé
externe en 1889 el interne deux ans après. Il fut, de 1882
à 1883, l'interne de mon cher et regretté père qui, depuis
celte époque, avait conservé pour lui une estime et une
affection dont i ne s'est jarnais départi,
Après avoir fait son service militaire, en 1884, au 41°
d'infanterie, à Paris, ScuuuL revint concourir en 1885.pour
FACULTÉ
At
DE MÉDECINE
la place de chef de clinique à la Maternité, place qu'il
occupa jusqu'en 1890. C’est là surtout que j'ai pu bien
apprécier toute la valeur morale, la délicatesse de sentiments, le dévouement à la souffrance de notre si regretté
|
collègue.
Ses publications médicales sont toutes mürement réfléet consciencieusement écrites. Sa thèse de doctovhies
rat, soutenue le 27 octobre 1883 est classique. Un de ses
mémoires a été couronné, en 1890, par l'Académie de Mé-
decine qui lui décerna le prix Capuron.
Mais je n'insiste pas. Ce n’est ni le lieu, ni le moment
dé parler de ces travaux. Une pareille élude ne pourrait
être que bien superficielle et ne saurait nullement les
faire apprécier à leur véritable valeur.
Nommé en 1895, après un excellent concours, agrégé
auprès de la Faculté de Nancy, ScuunL fut chargé du
cours théorique d'accouchements.
Il l'eifit pendant dix-huit ans. Les nombreuses générations d'étudiants qui s’y sont succédées, savent comment était fait ce cours si utile aux praticiens. SCHUHL
mettait un soin extrême à le préparer. Ii s'efforçait d’être
aussi simple et aussi précis que possible, sachant bien
que la vérilable éloquence didactique réside surtout dans
la clarté.
ScHuuL était profondément aimé par {ous ceux qui ont
eu l'heureuse fortune de le connaître, car ce qui dominait en lui était la bonté. Il était vraiment bon. Il l'était
pour ses malades comme pour ses amis, pour ses élèves
comme pour ses collègues. Sa grande serviabilité n'avait
d'égale que sa dignité professionnelle et sa très grande
modestie.
Voilà pourquoi, Messieurs, la nouvelle de sa mort, si
inopinée, trouva un si douloureux écho dans le cœur de
|
tous.
Cet homme de bien disparaissant, la Faculté perd un
de ses membres les plus distingués,
particuiièrement
apprécié,
un véritable appui.
les élèves un maître
les malades
et les malheureux
442
COMPTES
RENDUS
Souci était el demeure par son dévouement, par sa
bonté, par la noblesse et le désintéressement de son caracière, un grand exemple.
De tels hommes sont l'honneur de la carrière médieale
et de leur pays !
Puissent ces quelques paroles adoucir un peu la si égitime affliction d'une famille dans laquelle notre cher et
regretté collègue éfait si justement aimé.
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, Doyen de la Faculté des Sciences
Sur la situation et les travaux de la Faculté
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1919-1913
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La prospérité de ia Faculté des Sciences s'est encore
. accentuée en 1912-1918. Le nombre des étudiants s’est élevé
à 945, dont 434 étrangers, et ils ont donné toute satisfaction tant par leur travail que par les résultats qu'ils ont
. obtenus. Les maîtres ont continué à faire honneur à
leurs fonctions par leur enseignement, par leurs publications et leurs travaux personnels, par leurs succès,
Je disais, dans mon rapport de l'an dernier, qu'un
nouvel instibuë était à la veille de se fonder à la Faculté.
Cet institut, l'Institut Aérodynamique et de Météorologie,
a été créé au mois de novembre 1912 ef, comme de juste,
la direction en a été confiée à M. Rothé. Le nombre impor-.
tant des élèves, qui s’est monté à 37 dès la première année,
la qualité de ces étudiants, dont plusieurs possédaient
déjà des diplômes d'ingénieurs, ont conduit ie Conseil de
notre Université à élargir l'enseignement
et à demander
la création d'un diplôme de fin d’études. Le Diplôme d'études supérieures aérodynamiques à été institué par arrêté
ministériel ep date du 14 juin 1913 ef la durée de la scoiarité correspondante a été fixée à un an. Ajoutons que la
Société industrielle de l'Est, toujours aimable, veut bien
offrir une médaille d'argent à l'élève le plus méritant.
ik
COMPTES
RENDUS
L'enseignement
de l'Institut convient
étudiants qui s'intéressent à l'aéronautique
à tous les
dans le but
d'entrer dans les maisons de construction; il est utile
aux officiers qui désirent être versés dans les troupes
aéronautiques et aux jeunes gens qui veulent y accomplir
leur service militaire; il répond en effet au programme
théorique du brevet de pilote militaire.
Quant
existant
aux
déjà
locaux, ils
à l'Institut
doivent comporter, outre ceux
de physique, un bâtiment qui
va être édifié au plateau de Villers, sur un lerrain contigu
au Champ de manœuvres et gracieusement donné par
la Société des amis de laviation. Disons en effet que le
général Gœtschy, ayant accordé ce champ à l’escadrille
de Nancy, il se trouve être désormais le terrain d'aviation
militaire. Dans ces nouvelles conditions, la Société en
question qui, primitivement, se proposait d'offrir un tel
terrain à l’armée, sauf pour cette dernière à y construire
elle-même ses hangars, a au contraire construit les hangars sur le champ d'aviation qu'il n’y avait plus à donner.
Le bâtiment de l'Institut aérodynainique et de météorologie, le terrain d'aviation militaire el ses hangars vont
ainsi être concentrés au même lieu, comme il convenait
pour des établissements connexes el comme nous l'avons
toujours désiré.
Signalons à ce propos le don généreux de la Société
générale
des
étudiants
: au
mois
de juin
dernier,
son
président, M. Jean GÉRARD, a remis au doyen de la Faculté
des sciences une somme de mille francs, produit d’une
souscription organisée parini les membres de l'association
au
profit
lettre que,
du
Conseil
de
l'aviation
militaire.
Venant
le 5 mars, ils avaient adressée au
des
ministres
et où
après
la
Président
ils manifestaient
avec
tant de désintéressement leur enthousiasme patriotique
pour le service de trois ans, ce beau geste honore singulièrement la Société générale des étudiants de Nancy.
Moyennant
certaines conventions, le Ministère
de
l'Agriculture doit d'ailleurs associer à l'institut du plateau
de Villers un établissement de météorologie
agricole ré-
FACULTÉ
gionale
être
;
nos
adjoints.
DES
insiruments
On
voit
par
“
SCIENCES
145
d'astronomie
là toute
vont
aussi
limportance
lui
quesi
sur le point d'acquérir, au point de vue scientifique, cette
région de la banlieue nancéienne.
Une région plus lointaine encore a vu, dès cette année,
un développement scientifique intéressant. En 1913, au
Hohneck, sur un terrain adjacent au jardin alpin de Monthabey, son directeur, M. GAIN, à construit et organisé
une station expérimentale dont les locaux ent été présentés
et remis au doyen le 25 septembre. Une décision de la
‘ Faculté de juin 1941 avait autorisé les travaux. Dépendance
du laboratoire de botanique agricole, cette station expérimentale comprend :
4°
carrés,
Un jardin d'essai, d'une surface de 4.200 mètres
qui s'ajoute au jardin alpin de surface égale;
2° Un laboratoire de botanique, avec salle d'exposition ouverte au public et petit logement pour le personnel.
On trouvera plus loin les explications voulues sur le
but si louable poursuivi par M. Ga. Les dépenses ont
été d'environ 7.000 francs; elles ont pu être en partie couvertes par une réserve de 5.000 francs constituée depuis
sa fondation, il y à dix ans, par le Laboratoire de botanique agricole, qui aura d’ailleurs la charge des dépenses
annuelles
d'entretien
et
de
fonctionnement.
L'Institut
agricole et colonial de Nancy vit de ses ressources propres
et n'a jamais rien demandé à l'Etat. Aussi voulons-nous
espérer que le Ministère consentira à allouer une subvention en faveur d'une œuvre qui constitue une heureuse.
initiative de plus à l'honneur de son actif directeur.
Cette année, a été inaugurée la collaboration de l'Instibut commercial à la formation pratique de nos futurs
ingénieurs. Sous la direction de M. BOURCART, professeur
à la Faculté de Droit, directeur de l'Institut commercial,
des cours onf été faits, par les professeurs de cet Institut,
aux élèves de l'Institut chimique, de l'Ecole de brasserie,
de l’Institut électrotechnique et de mécanique
15 leçons ont été données par :
appliquée;
146
COMPTES
RENDUS
MM. :
BourRcART, sur le droit commercial et la législation
ouvrière;
GUTTON (Georges), sur la propriété industrielle ;
NÉROT, sur les transports et les tarifs:
LAFFITTE,
sur
l'organisation
industrielle
eb commer-
ciale;
BANoS, sur la comptabilité générale et la comptabilité
industrielle.
Ces leçons ont été suivies et appréciées par les étudiants, qui en ont compris
toute l'utilité pour
leur
carrière, et nous n'avons qu'à nous féliciter de l’innovation. Elles ont donné lieu à des examens et la Société
Industrielle
de l'Est, que nous trouvons encore
là, a
accordé quatre médailles d'argent et cinq mentions à ceux
de nos étudiants
que M.
BOURCART
avait proposés
pour
ces distinctions.
Par décret du 5 décembre 1912, M. GRIGNARD, titulaire
d'un prix Nobel de chimie pour 1912, a été, comme il
était prévu, nommé chevalier de la Légion d'Honneur.
Le samedi 8 février 1918, à 5 heures 1/2 du soir, dans le
grand amphithéâtre de l'Institut de physique, M. le recteur ADAM a remis la croix à notre éminent collègue. En
même temps, au nom de la Faculté des sciences, à la-
quelle s'étaient associés avec le plus grand empressement
le Conseil de l’Université et la Société des Amis de l'Université, le doyen lui a offert un souvenir et ie président
de l'Association des anciens élèves de l’Institut chimique,
ai nom de cette association, lui a offert une croix en
brillants. Les élèves, les collègues, les amis de M. GnIGNARD, M. HALLER venu exprès de Paris, M. le Maire
LAURENT et nombre de personnalités ont tenu à assister à
cette fête familiale et affectueuse, dont les détails ont été
relatés dans la brochure qui a été spécialement consacrée
au glorieux lauréat.
Quelque jours auparavant, le dimanche 2 février, à
10 heures du matin, on célébrait à la Sorbonne le jubilé
scientifique de M. HarLEer, dans l’amphithéâtre de chimie
FACULTÉ
où il enseigne
sa
nomination
DES
SCIENCES
147
depuis qu'il nous a quiltés. À l'occasion de
au grade de commandeur
de
la
Légion
d'honneur et de ses quarante années de services universitaires, ses amis avaient désiré lui exprimer leur sympathie. Une médaille commémorative, frappée à son effigie, a été offerte au fondateur de l'Institut chimique de
Nancy,
au savant éminent
qui à formé tant d'élèves de-
venus des maîtres à leur tour. Un nombreux auditoire
était rassemblé dans l'amphithéâtre et de hautes personnalités rehaussaient l'éclat de la fête. Une dizaine de discours y ont été prononcés. La Faculté des Sciences de
Nancy était représentée par son doyen et par MM.
GUNTZ,
GRicnanp, Guyot, MinGuix, MüLLer et Wanz. M. GUNTZ,
au nom de notre Institut chimique, et M. MINGUN, au nom
des élèves et anciens élèves du maître, ont éloquemment
loué notre ami.
La Faculté a de nouveau remercié, cette année, la
Banque Renauld et Cie et la Société anonyme des Forges
et Aciéries de Commercy qui, toutes les deux, ont renouvelé le versement de ces annuités de 1.000 francs auxquelles elles demeurent si fidèles. Elle a également remercié Mme ARTH, qui, pour la troisième fois, en souvenir
de son mari, a fait don de la somme de 150 francs, en
vue de deux prix à décerner
à deux élèves de l’Institut
chimique. Elle a remercié M. Paul HELBRONNER,
qui à
donné 300 francs pour la télégraphie sans fil, et M. RAM,
qui a donné la même somme à l’Institut de géologie. Enfin, la Facuité a remercié M. Adolphe Morrau et Mme
Julien TOURTEL
qui, tous les deux,
ont donné
à cet Ins-
titut les très précieuses collections paléontologiques doné
ii sera question à son sujet.
Fin mars 1913, M. GAIN a obtenu, pour l'Université
de Nancy, une nouvelle subvention de 700 francs, venant
de Madagascar,
années.
7
qui ne donnait plus rien
depuis quatre
Sur la demande de M. NIGKLES, approuvée par le recteur et le doyen, le Conseil municipal, dans sa séance du
14 février 1913, à voté une somme de 600 francs, pour
148
COMPTES
participer
RENDUS
aux frais d'entretien et de surveillance du Mu-
sée de géologie, rue de Strasbourg.
Nous avons trouvé, une fois de plus, auprès ‘du monde
industriel, la précieuse assistance qu’il nous a déjà prêtée .
si souvent, Il s'agissait, pour l’Institut que M. Voar dirige
avec tant de dévouement, d'acquérir des machines et appareils de mesures électriques et d'améliorer le laborafoire en ce qui concerne la haute tension. La souscription
ouverte
à cet effet à la fin de l'année 1912 a produit la
somme
de 28.000 francs et voici les auteurs de ce bienfait :
Solvay et Cie (Dombasie).............,..,,......
Compagnie générale électrique (Nancy).,.......
Fr.
—
Compagnie
—
Société
des forges
Société des
Martin)
et aciéries
électro-mécanique
de Pompey........
(Le Bourget)...
aciéries de Longwy
(Mont-Saint44.44.44
isuesesssessesse
Société alsacienne de constructions mécaniques
(Belfort)
.....,.......,,...,,..,,,44.,444
Compagnie pour la fabrication des compteurs
(Paris)
.....,.....,.,...,,,,,.,...,..,
Banque Renauld et Cie {Nancy).......,,...,...
Société des forges et aciéries de Commercy.....
Société des aciéries de Micheville........,,....
Raty (Marc) et Cie (Saulnes)....................
Compagnie
lorraine d'électricité
(Nancy)........
Compagnie des forges et aciéries de la marine
et d'Homécourt (Homécourt)............,...
Schneider et Cie
Société Oerlikon
(Creusot}.................,.,...
(Paris).............,..,..,.,..
Société de laccumulateur Tudor (Nancy)...
Société des hauts-fourneaux de Maxéviile......
Société de constructions
électriques
(Nancy}...,
—
10.000
2.000
1.000
1.000
—
1.000
—
1.600
—
—
——
—
—
1.000
1.000
1.000
500
500
—
500
—
—
—
—
-—
—
Fr.
500
500
500
700
200
100
23.000
Nous avons exprimé toute notre reconnaissance à ces
généreux bienfaiteurs.
Un don princier, dà encore à l'Industrie, allait d'ailleurs marquer la fin de l’année scolaire 1912-1918 et 1
fera époque dans les annales de l'Université de Nancy.
Le 10 juillet, M. Aimé BouLvain, le directeur des
Usines de Dombale, si sympathiquement
connu
dans
FACULTÉ
DES
SCIENCES
189
notre ville, était venu, de la part de M. Ernest Sorvay et
‘des gérants de la Société Solvay et Cie, informer M. le
Recteur
que
la Société
célébrerait,
le 20
septembre,
le
cinquantième anniversaire de sa fondation et se proposait,
à cette occasion, d'affecter de nouvelles libéralités aux
établissements scientifiques qu'elle avait déjà subventionnés. La part de Nancy était fixée d'avance à la somme de
500.000 francs. On désirait savoir seulement quel en pourrait être l'emploi. Une note fut alors remise à M. BoutVAIN, qui voulut bien se charger de la transmettre à M. Ernest SOLvAy. Cette note indiquait comme aftectations désiTables de la donation :
4° La
fondation
d'une
chaire
d’électrotechnique;
2° La construction d’un bâtiment destiné à compléter
ceux qui existent déjà à l'Institut électrotechnique et de
mécanique appliquée.
Cette
M.
double
BOULVAIN
en
proposition
avisa
M.
fut
le Recteur
aussitôt
agréée
dès le mois
et
d'août.
Notification en a été faite plus tard par la lettre qui suit :
« Bruxelles, le 19 septembre
« MONSIEUR
1913.
LE RECTEUR,
« Célébrant demain le cinquantième anniversaire de
la fondation de notre Société, nous avons décidé de consacrer,
à cette occasion,
lité publique
certaines sommes
à des buts d’uti-
et de bienfaisance.
« Notre Société a toujours trouvé dans l’hospitalière
Lorraine, où notre grande usine de Dombasle a pu se
développer librement avec l'appui éclairé des administrations publiques, un accueil trop bienveillant des populations et particulièrement des corps savants, pour ne pas
avoir songé à marquer à ous sa reconnaissance, à cette
occasion.
« L'industrie moderne est la débitrice de la science.
Voulant reconnaître ses services précieux et témoigner en
même temps notre admiration pour le haut enseignement
dont
s'honore
à bon
droit l'Université
de
Nancy,
nous
150
COMPTES
RENDUS
avons décidé d'affecter la somme de 500.000 francs, destinée à compléter votre Institut électrotechnique et à y créer
une chaire d'Electrotechnique.
« Nous espérons,
Monsieur
le Recteur,
que l’Univer-
sité de Nancy voudra bien l'accepter, avec les vœux que
nous formons pour le succès, toujours grandissant, de son
haut enseignement.
« Veuillez agréer,
de
notre
considération
Monsieur
le Recteur,
l'expression
distinguée.
« Signé : SOLVAY ET CIE. »
porte
Cette riche donation, faite en termes si
à 870.000 francs le total des subventions
ciété Solvay et Cie à l'Université de Nancy,
aimables,
de ia So-
et à 845.000
francs la somme dont a bénéficié sa Faculté des Sciences,
qui n'oublie pas le beau rôle joué en sa faveur par M. Léon
GRILLON, dès l’origine de ces libéralités.
Si l'on remarque que d’autres établissements scientifiques, notamment à Bruxelles et à Paris, ont, à plusieurs reprises, bénéficié des largesses de la Société, on
comprendra que, lorsque dernièrement
l'Académie des
Sciences décerna à M. Ernest Solvay la médaille
d'or
Lavoisier,
intérêt
sciences.
elle aif mentionné
qu'il
»
a
sans
cesse
parmi
ses titres « le grand
témoigné
au
progrès
|
des
Le 20 septembre, M Ie recteur Apam ef le Doyen de
la Faculté des Sciences ont représenté, à Bruxelles, l'Université de Nancy et cette Faculté, lors de la cérémonie et
des fêtes de commémoration de la fondation de la Société
Solvay et Cie. Une adresse a été lue par M. le Recteur et
une élégante notice, rédigée par lui et intitulée « Ernest
Solvay, bienfaiteur de l'Université de Nancy », fut remise
à celui qui nous comble de ses bienfaits.
Il est superflu d'ajouter que le Conseil de l'Université, après avoir accepté officiellement la subvention, et
la Faculté
des
Sciences,
dès
sa séance
du
16 octobre,
adressé à la Société Solvay et Cie, l'expression
unanime et profonde reconnaissance.
de
ont
leur
‘
FACULTÉ
DES
SCIENCES
air
PERSONNEL
La Faculté
déplore un certain nombre de morts sur-
venues au cours de l’année scolaire.
Ce fut d'abord RoOUYER, chargé de travaux pratiques
de chimie, qui mourut dans sa 47% année, le 7 mai dernier, en son domicile à Nancy. Il était de la fondation de
notre Institut chimique. C'est, en effet, pendant
l'année 1889-90 qu'a eu lieu le transfert de nos services de
ghimie dans les beaux locaux de ia rue Grandville et c'est
le 1* novembre 1889 que ROUYER avait été attaché à notre
Faculté en qualité de préparateur délégué. Nommé préparateur de chimie en titre le 1% novembre 1890, puis chargé
des travaux praliques de première année, il comptait
près de vingt-quatre années de services très réguliers
parmi nous, lorsque la mort est venue ravir ce bon père
de
famille, qui prenait tant de soin de la santé de
ses
enfants sans surveiller la sienne. 11 avait été nommé offi.
cier de l'Instruction publique le 14 juillet 1909.
Ce fut ensuile SUDRY, docteur ès-sciences, préparateur de géologie et de paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Caen, qui trois jours plus tard, le
10 mai, mourait beaucoup plus prématurément encore,
chez sa mère, au Grand-Montrouge, âgé de 27 ans seule-
ment.
SUDRY
quittait à peine le laboratoire de M. THou-
LET, OÙ il avait fait la belle thèse qui lui mérita ia mention érès honorable lorsqu'il la soutint devant notre Fa-
culté en octobre
penses.
1910 et qui lui valut plusieurs
récom-
Puis survint, quelques mois
après, la mort
de
THIÉRY, décédé subitement dans la nuit du 2 au 3 octobre, à Gerbéviller, où il avait pris sa retraite. Il allait
avoir 65 ans et, pendant près de 39 années, il avait été préparaieur de physique à notre faculté, ayant été ainsi le
témoin actif de toutes les phases de son merveilleux développement.
Il avait été notamment le préparateur
de
BICHAT, pendant toute la durée du professorat de l'éminent
152
COMPTES
RENDUS
maître et c'est lui qui organisait ses expériences de cours,
préparait celles de ses conférences en ville. Aussi le public
associait-il volontiers le nom de THIÉRY à celui de notre
regretté doyen. Il était en même
temps professeur à
l'Ecole pratique d'agriculture de Tomblaine et, là encore,
il excellait dans ses fonctions. THIÉRY était officier de
l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole et, en
1883, le Bureau central météorologique lui avait décerné
une médaille d'argent pour le précieux concours que, pendant des années déjà, il avait apporté à la météorologie.
Pendant ce même mois d'octobre, nous avons appris
avec une peine profonde la mort de notre ancien collègue
Lacour, professeur de mathématiques pures à la Faculté
des Sciences de l'Université de Rennes, chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, décédé en son domicile, à Rennes, le 14 octobre, dans sa
59° année. LAcoUR avait résidé dans notre ville à deux reprises : pendant l’année 1880-81, comme professeur de
mathématiques spéciales au lveée: d'octobre 1896 à aoûl
1908, successivement comme maître de conférences, professeur adjoint et professeur titulaire de calcul différentiel
ct intégral à nolre Facuifé. Ta publié des travaux mathémaliques intéressants, utiles et 11 fut un professeur excellent : son enseignement des mathémaliques spéciales au
Lycée Saint-Louis est resté célèbre. Lacorr avait laissé de
bons amis à Nancy, el c'est avec une dortloureuse émotion
qu'ils ont appris sa mort, surventie at moment même où,
fatigué, il songeail à demander sa rebraite. Il repose at
cimetière de Monlier-en-Der, localité qui l’a vu naître.
Pour terminer cette pénible revue nécrologique de
l'année,
donnons
enfin
un
souvenir
au
regretté
statuaire:
BussièrE, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy,
officier de l'instruction publique, décédé ici le 22 août,
dans sa 51° année. Le talent de BUSSIÈRE à trop souvent
joué un rôle dans la vie universitaire de Nancy pour que
nous omettions de déplorer ici la fin prématurée du consciencieux artiste, dont l'œuvre a été louée comme il con.
venait.
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
193
Par décret en date du ? avril, M. THOULET, professeur
de géologie et de minéralogie à la Faculté des Sciences,
a été admis pour cause d'ancienneté d'âge et de services,
à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à partir
du.1* mai 1913. Il était en même temps nommé professeur honoraire à partir du 1* novembre 1913, date jusqu'à
laquelle fut d’ailleurs prolongé ultérieurement son temps
d'activité.
Né à Alger, le 6 février
CLAIRE-DEVILLE et de FouQué,
1843, élève de Ch.
SAINTM. THOULET enseignait à
notze Faculté depuis 31 ans. Préparateur d'histoire naturelle au Collège de France (7 février 1877), il a soutenu
ses thèses de doctorat en 1880 et, peu après, le 24 octobre
de la même année, il s'est vu nommé maître de conférences de physique et de minéralogie à la Faculté des
Sciences
Nancy,
de
Montpellier.
chargé
du
cours
C'est
de
de là qu'il est
géologie
et
venu
à
minéralogie,
le
11 octobre 1882, pour remplacer DELB0S, décédé le 5 juin.
Le 5 février 1884, il à été titularisé.
Quand
il nous
arriva,
M.
THOULET
avait
déjà
pris
rang parmi jes minéralogistes. On sait quelle à été depuis
l'existence faborieuse et féconde de notre cher collègue.
Ayant fait sa spécialité de l'océanographie,
cette
science si utile aux marins et surtout aux pêcheurs, il s'en
est constitué l’apôtre, alors que, complètement méconnue
des Français, elle était en faveur à l'étranger. Représentant à peu près unique de l’océanographie en France, il
n'a rien négligé pour propager sa foi : livres, mémoires,
brochures,
cours
et conférences
publics
à Nancy
et ail-
leurs! Tant d'efforts ne sont pas restés stériles et, au moment où notre collègue quitte l'enseignement, il peut mesurer l'étendue des progrès qu'a réalisés en France
le
culte de sa science favorite.
Les travaux de M. THouLET l'ont d'ailleurs fait voyager sur bien des océans et des terres lointaines, et cela à
ses frais. Ts sont hautement appréciés, notamment à
l'étranger, et on n'a pas oublié le touchant lémoignage de
sympathie qui lui fut adressé lors d’un Congrès de géogra.
154
‘
COMPTES
RENDUS
phie à Berlin, par les océanographes les plus éminents de
l'Europe.
Combien
d'étrangers
sont
venus
sejourner
au
laboratoire de la place Carnot pour s'initier et se familiariser avec les méthodes du maitre!
M. THOULET a fait gracieusement
des
conférences
aux
officiers de marine détachés à l'Observatoire de Montsou-
ris; en outre, à plusieurs reprises, il a étè appelé à donner une série de cours à l'Ecole supérieure ue la Marine.
C'est, du reste, par te Ministère
décoré en janvier 1899.
de la Marine
qu'il fut
Notre savant océanographe est ur: Comérencier des
plus agréables et un écrivain de style. C'est nlaisir de l’ontendre parler de ses cartes bathymétriques, de la prise
des échantillons du fond de la mer, de leurs analyses au
laboratoire. « La magie des visions dont ses yeux se sont
remplis pendant ses voyages, disait M. GASQUET, a communiqué à son slyle cette lumière, cette couleur, ces nuances délicates, qui en font le charme pour les lettrés comme
-pour les hommes de science. »
Après avoir publié, depuis 1867, environ 300 livres,
mémoires
où brochures,
notre cher collègue se retire ac-
tuellement à Alger, sa ville natale, où il va poursuivre les
études qui le passionnent, et désormais, ce modeste laboratoire de Nancy, d'où sont sortis tant de travaux maritimes, va s'accommoder de la terre ferme.
Par arrêlé ministériel du 31 juillet 1913, un congé
d'inactivité pour l'année scolaire 1913-14 a été accordé,
sur sa demande, à M. WaL, professeur de chimie industrielle à notre Faculté (Fondation de la Ville de Nancy).
M. WanHlL, va occuper, cette année, une jolie situation qui
lui a été offerle, près de Paris, dans l’industrie. Pour as-
surer l'enseignement de la chimie industrielle pendant ce
congé, la Faculté, dans sa délibération du 16 octobre,
avait demandé la nomination d’un chargé de cours et proposé en première ligne M. HACKSPiLi, docteur ès sciences,
lauréat de l'Tnstitut, préparateur à la Sorbonne. Le Conseil de l’Université a fait les mêmes présentations et
FACULTÉ
DES
sons
SCIENCES
153
M. HACKSPILL a élé nommé par arrêté rectoral du 29 octobre.
M. Dumas, chargé d'un cours de mécanique appliquée depuis le 1% avril 4911, s’est vu dans l'obligation de
rentrer dans l’industrie et de nous quitter. Une lettre en
date du 27 juin est venue m'apporter sa démission. Bon
professeur, plein de dévouement, enseignant à près d’une
centaine d'élèves, tant mécaniciens qu'électriciens, M. D&üMAS
nous
a rendu
de
réels
services
et
son
enseignement,
si goûté, de la résistance des matériaux, des éléments de
machines, de la construction des machines, à donné une
Bonne impulsion pour la formation de nos futurs ingé-
nieurs. Nos regrets accompagnent dans l'industrie ce col.
lègue aimable. I] a été remplacé par M. QuiBy, comme
lui ingénieur diplomé de l'Ecole polytechnique de Zurien
et sur qui nous avons les meilleurs renseignements.
En raison de la retraite de M. Le MonniEr, et après les
votes unanimes du Conseil de la Faculté et du Conseil de
l'Université, un arrêté ministériel du 26 octobre 1912 avait
déclaré la vacance de notre chaire de botanique. Dans sa
séance
du
16 novembre,
à l'unanimité,
le Conseil
de la
Faculté avait présenté en première ligne M. GAIN, professeur-adjoint de botanique, directeur de notre Institut
agricole et colonial, directeur du Jardin alpin de Mon-
thabey.
Par décret du 25 novembre
1912, M.
Gain a été
nommé professeur de botanique et ainsi s’est trouvé réa.
lisé un vœu que nous formions depuis tant d'années. Par
décision de M. le Maire, datée du 16 décembre, notre cher
collègue a d'ailleurs été nommé directeur du Jardin botanique de la Ville de Nancy, en remplacement de M. LE
MONNIER, nommé directeur honoraire, et il est entré en
charge le 4% janvier 1913.
Il s'agissait alors de remplacer M. GAIN dans sa maitrise de conférence : un arrêté ministériel du 4 décembre
a désigné M. BrAUVERIR, préparateur de botanique à la
Faculté des Sciences de l'Université de Lyon, chargé depuis une douzaine d'années d'un cours complémentaire de
botanique agricole à cette Faculté, et, depuis dix mois que
156
COMPTES
RENDUS
M. BEAUVERIE est des nôtres, nous avons déjà pu apprécier toutes ses qualités.
Les professeurs, les chargés de cours et les maîtras
âe conférences de notre Faculié ont été convoqués le 9 nn.
vembre, à l'effet d'élire un délégué au Conseil académique, en remplacement de M. Le MonNIER. M. THOULET à
été élu, car ses collègues ont tenu à lui donner un dernier témoignage de leur sympathie à la veille de sa retraite.
Par décret du 30 décembre, M. MAUDUIT, maître de
conférences d’électrotechnique, a été nommé professeuradjoint, titre pour lequel le Conseil de la Faculté l'avait
unanimement proposé dans sa séance du 22 novembre.
Le 26 février ont eu lieu les scrutins pour l'élection
des représentants au Conseil de l'Université : par 17 voix,
sur 17 votants, MM. CUÉNOT et PETIT ont été réélus membres du Conseil. Par arrêté ministériel du 20 mars,
M. Perir a d’ailleurs été nommé de nouveau assesseur du
doyen.
Au mois d'avril, M. GUINIER, inspecteur-adjoint des
eaux et forêts, chargé de cours à l'Ecole forestière et de
travaux pratiques de botanique à la Faculté des Sciences,
a été promu au choix et sur place inspecteur des eaux et
forêts.
Disons aussi que, cette année encore, M. HüSSON, pro-
fesseur de calcul différentiel et intégral,a fait partie du
jury d’agrégakion des sciences mathématiques et du jury
d'admission à l'Ecole normale supérieure.
Le Ministère de l'Agriculture vient d'organiser en
France un service phytopathologique. Son organisation
a été rendue nécessaire par les mesures de protection
prises par d’autres pays, notamment par les Etats-Unis,
pour se défendre contre l'introduction des plantes contaminées. La France est divisée, à ce point de vue, en 11 circonscriptions. Le service dans la deuxième circonseription qui comprend la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la
Meuse, est assuré par M. BEAUVERIE et par M. MERCIER,
chargé de conférences de zoologie à la Faculté. M. BEAU-
FACULTÉ DES SCIENCES
VERIE a été nommé
conseription et M.
457
inspecteur du service pour celte
MERGIER inspecteur-adjoint.
PERSONNEL
LES
cir-
FTUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des Sciences,
pendant l'année scolaire 1912-1913, a été de 945 se répartissant comme suit :
175
2
2
85
4
6
135
32
133
36
5
4
5
il
candidats aux certificats d'études supérieures;
candidats à l'agrégation;
|
candidats aux diplômes d'études supérieures;
candidats au certificat P. C. N.;
candidats au doctorat d'Etat ;
candidats au doctorat d'Université ;
élèves de l'Institut chimique ;
&.èves de l'Ecole de brasserie ;
élèves de l’Institut électrotechnique et de mécanique appliquée ;
élèves de l'Institut agricole ;
élèves de l’Institut colonial;
élèves de microbiologie et de l'Ecole de laiterie.
élèves de l'Institut de géo:ogie ;
élèves d'aérodynamique ;
10 élèves ne suivant
rant
Total
à aucun
que
grade;
certains
cours
et n'aspi-
: 945
Parmi ces étudiants, il y avait 511 Français et 434
Etrangers.
Le nombre total des étudiants aspirant aux
certificats d'études supérieures a été en réalité de 278 ; aux
475 étudiants portés sur le tableau ci-dessus, il faut adjoindre, en effet, 34 élèves de l’Institut chimique, 66 de
l’Institut électrotechnique et de mécanique appliquée, 2 ds
l'Institut agricole et 1 de l'Institut de géologie, qui, en
même temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, pré.”
parent aussi certains certificats.
ENSEIGNEMENT
GÉNÉRAL
Les cours, les conférences et les travaux
eu lieu conformément
au programme
pratiques ont
arrêté par la Fa-
158
COMPTES
RENDUS
culté et ils ont été suivis par un grand nombre d'étudiants,
ainsi que cela résulte du tableau qui précède.
172 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention
d'un ou plusieurs
certificats.
Ces 172 candidats
ont
subi 198 examens
el 135 certificats ont été délivrés :
12
avec
la mention
érès
bien,
RT avec
la
mention bien, 39 avec la mention assez bien et 57 avec la note
passable. La Faculté a conféré deux fois le doctorat d'Etat,
avec la mention érès honorable et trois foïs le doctorat
d'Université, dont deux fois avec la mention érès honorable et une fois avec la mention honorable. Un grand
nombre
de diplômes
d'ingénieur et autres ont d'ailleurs
été délivrés.
Deux cours publics ont été professés cette année et
ils ont obtenu leur succès habituel.
Le cours pubiic de physique industrielle,
subventionné par la Ville de Nancy, a été, comme les deux an-
nées précédents, donné entierement par M. ReBour, Il
fut, de nouveau, extrêmement suivi. Il avait pour sujet :
Lois
et applications du courant continu.
|
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné par la Sociélé des Amis de l’Université de Nancy,
a été fait, comme d'habitude, par M. Joy et lui aussi, a
eu son auditoire. Le sujet du cours était Le terrain houiller.
À signaler encore que, cette année 1912-13, quelques
étudiants ayant manifesté le désir de suivre un cours de
géométrie supérieure, MM. Husson ef FLOQUET ont fait
ce cours. Ils ont été récompensés de ce surcroît de travail par les succès de deux de leurs élèves qui ont mérité
le certificat de géométrie avec la mention bien.
CHIMIQUE
Aïnsi qu'il sera dit plus loin, son directeur, M. GüNTz,
a été nommé membre correspondant de l'Académie des
Sciences. Le congé accordé à M. WAHI. étant seulement
valable pour 1913-1914, si l'on fait abstraction de la mort
de M. ROUYER, il n'y à aucun changement méritant men-
#
INSTITUT
FACULTÉ
tion qui
chimique
DES
159
SCIENCES
soit à signaler dans le personnel de l'Institut
au cours de l'année écoulée. 11 en est de même
pour l’enseignement, en laissant de côté la collaboration
de l'Institut commercial que j'ai indiquée plus haut, Voici,
relativement à cette collaboration, les noms des élèves
qui, sur la proposition de M. BOURCART, ont obtenu des
récompenses de la Société industrielle de PEst : M. PIERLOT, une médaille d'argent; MM. GUILLERY et DESCHIENS,
des mentions.
Le nombre des étudiants inscrits a été de 135, dont 79
Français
et 56 étrangers.
Ils se répartissaient ainsi :
Français
ire
2e
3
4
année... ...,.,,.,,..,......
année...
année... .............s.ssss
année...............s..s.s
Etrangers
Total
27
24
24
à
84
18
13
1
51
42
37
5
79
56
135
Au mois de juillet, à la suite des examens de fin d'études, ont été conférés :
24
diplômes
d'ingénieur-chimiste
(20
Français,
4
étrangers);
43 diplômes de chinmste (8 Français, 5 étrangers).
En outre, au cours de l’année, deux élèves de l'Institut chimique, deux Français, chi obtenu le doctorat d'Université.
On trouvera d'ailleurs plus loin, au palmarès,
les
noms et les nationalités de tous ceux qui ont mérité les
prix ou les médailles offerts par la Société industrielle
de l'Est et par Mme ARTH.
Au laboratoire d'analyses dirigé par M. WENCÉLIUS,
le mouvement d’affaires à continué dans la voie ascen-
sionnelle et il a subi une vigoureuse impulsion du fait de
la réduction .-de certains tarifs réalisée il y a un an. Les
trois premiers trimestres de 1918 ont eu un rendement
supérieur à celui de l’année 1912 tout entière. Pour la
première
fois,
on
peut
entrevoir
une
fin d'exercice
où
160
COMPTES
RENDUS
les dépenses et les recetles seront peut-être en équilibre :
le laboratoire a, en effet,
1918,
pour 20.280 fr. 05
dépenses
n'atteignent
que
délivré, jusqu’au 1% octobre
de factures,
alors que ses
19.545
fr.
63.
Cette
cons-
tatation fait plaisir au moment où le contrat passé avec le
Comité
des
maîtres
de
forges
de
Meurthe-et-Moselle,
contrat dont la durée a été heureusement prolongée, va
de nouveau, dans quelques mois, arriver à expiration.
Si l'on compare les chiffres des neuf premiers mois de
1912, à ceux des irois premiers trimestres de 1913, en ce
qui concerne les analyses des fontes et des aciers, pour
lesquelles notamment les tarifs ont été réduits, on à la satisfaction de reconnaître que le travail a quadruplé et que
les recettes ont plus que doublé. Cela durera-t-il ?
M. WENCÉLIUS a agrandi autant qu'il était possible, la
surface utile de son laboratoire, en transformant en salle
d'analyse un local du sous-sol jusque là mal utilisé. Mais
il ne pourrait l’étendre plus et il est à craindre que le nombre des analyses qu'il est déjà obligé de faire effectuer au
dehors, faute d'installation, ne vienne à croître encore.
ECOIZ
DE BRASSERIE
L'Ecole de brasserie et de malterie n'a vu aucun chargement, ni dans son personnel, ni dans son enseignement,
si ce n’est la collaboration de l'Iristitut commercial dont
J'ai parlé.
Elle a compté 32 étudiants. Elle a délivré 4 diplômes
d'ingénieur-brasseur et 12 diplômes d’études supérieures
de brasserie,
Comme on le verra au palmarès, la médaille d'argent
de la Société industrielle de l'Est a été décernée à M. BauMANN, ingénieur des arts et métiers, ingénieur électri-
cien de l'Institut électrotechnique de Nancy, qui est sorti
de l'Ecole en qualité d’ingénieur-brasseur avec le numéro 1.
Les installations et les locaux n’ont d'ailleurs subi au-
cune modification.
FACULTÉ
INSTITUT
PES
ÉLECTROTECHNIQUE
SCIENCES
ET
DE
.
161
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
C'est cet Institut qui est appelé à bénéficier de la riche
donation faite à notre Université par la Société Solvaÿ
et Cie, et l’on s'imagine toute la joie qu'en éprouvent son
directeur, ses maîtres, ses élèves et ses anciens élèves.
Grâce à cette donation, une chaire d’électrotechnique va
enfin pouvoir être créée; grâce à elle, la construction
même
de l'Institut va pouvoir être terminée.
J'ai déjà mentionné le départ de M. Dumas, chargé
d'un cours de mécanique appliquée, qui a démissionné à
la fin de l’année scolaire. Voici les autres changements
qui se sont produits dans le personnel. M. GRANDINEAU,
préparateur d'électrotechnique, est entré dans l'industrie
et a été remplacé par M. ManCrAL,
licencié ès sciences,
diplômé ingénieur-électricien de notre Institut. M. HuBLER, préparateur de mécanique, est aussi entré dans l'industrie et a été remplacé par M. HOPFFNER, diplômé de
l'Ecole polytechnique de Zurich. Enfin M. POUGET, égalément
préparateur
l'industrie
de
mécanique,
et a été remplacé
par
est
M.
nieur-mécanicien de notre Institut.
Les enseignements fondamentaux
subi
aucune
modification
importante,
encore
entré
dans
PRZYBYLKO,
ingé-
de
n’ont
l'Institut
si ce n’est l’heu-
reuse addition indiquée plus haut et introduite par la collaboration de l'Institut commercial. Voici les noms des
étudiants auxquels,
sur la proposition
de M.
BoURGART,
la Société industrielle de l'Est a décerné des récompenses
Médailles
MM.
d'argent
Loczxowsui, élève de la section de mécanique;
BARBADE, élève de la section d'électricité;
KaRnos, élève de la section d'électricité,
Mentions
MM.
STAMM, élève de la section de mécanique;
NESTEROWSKI, élève de la section d'électricité;
FELDMARK,
élève
de la section
d'électricité.
:
469
COMPTES
L'enseignement
RENDUS
complémentaire,
inauguré
le 1% jan-
vier 4912, en faveur des élèves de l'Ecole normale d’instituteurs de Nancy, candidats au professorat des sciences
appliquées dans les Ecoles primaires supérieures, a été
donné cette année, avec les iravaux pratiques, aux élèves
de 4 et de 5° année de l'Ecole normale. Sur un total de
22 reçus, les 8 élèves présentés à l'examen l'ont été tous,
et avec les rangs suivants :
3
5°
6°
7°
ETIENNE:
RIBAILLER;
VAILET;
.
DUFOUR;
8°
104.
13
18°
MARCIHIAL:
DENIZART;
GUILLAUME;
ROBLIN.
Le nombre des étudiants qui ont été régulièrement
inscrits
333,
aux
cours
normaux
répartis comme
de l'Institut en
1912-18
est de
il suit :
PAREEN EÙ
2° ANNÉE
r
re ANNÉE
Brésiliens............
Bulgares. ......... .
Chinois ,,,,.,....,..
Grecs ...,...,.......
Etaliens.......,......
Luxemhourgeois
ag
a7|
46l
1
î
»
»
»
»
»
1
»
»
»
Î
2
»
»
1
1:
»
»
{
2
»
3
>»
136
À
19
Î
33
2
Roumains ...........
1
......
Russes ..............|
Turcs ..... Lou eu
TOTAUX.....,..
497
É
»
98.19
»
»
]
k
.....
»
»
.....
Persans
TOTAUR
Mée.
{
1
|
»
»
»
»
»
»
»
om»
À
29
1
|»
»
129
d
»
3
Î
Î
»
»
4
1
2
3
»
1
{
6
»
13
2
Le)
si
Belges. .........,.....
Elec.
Qt
Cr
......
Mée.
bo
Autrichiens...
Elec.
Ge
Français...
Alsaciens-Lorrains ....
3° ANNÉE
TT
EE
ES
ORIGINES
_
4
2
293
7: À
383
Si maintenant on tient compte des nombres d'élèves
fournis
par
l’année
préparatoire,
savoir
+
: 8 Français,
Î
FACULTÉ
DES
SCIENCES
163
Grec, 1 Luxembourgeois, 1 Persan, 38 Russes, 1 Ture, soit
8 français et 42 étrangers, on obtient pour l’année 191213 un total général de 433 étudiants, dont 137 Français,
261 Russes et 35 autres étrangers.
Le succès des élèves aux examens de sortie a été
assez grand.
Dans la section d'électricité, sur 50 élèves ayant terminé les études de l’année et s'étant présentés à l'examen,
48 ont mérité le diplôme : 25 Français, 1 Alsacien, 1
Luxembourgeois, 20 Russes et 1 Turc. Les trois étudiants
classés les premiers avaient obtenu le diplôme
d’ingénjeur-mécanicien l’année dernière. Parmi les élus, il faut
compter M. le capitaine LAMBERT, délégué de M. le Minis-
tre de la Guerre.
Dans la section de mécanique,
le diplôme : 11 Français, 4 Chinois,
21 élèves ont mérité
4 Roumain, 7 Russes
et 1 Turc, sur 30 qui s'étaient présentés à l'examen.
C'est
la première fois qu’un aussi gfand nombre de Français
sont reçus ingénieurs-mécaniciens.
Les titulaires de toutes les médailles offertes par la
Société industrielle de l'Est, avec leurs nationalités, sont
indiqués au palmarès.
En ce qui concerne le matériel de nôtre Institut, j'ai
expliqué, dès les premières pages de ce rapport, comment,
une fois encore, le monde industriel était venu généreusement à notre aide, en nous faisant un nouveau don qui
a atteint la somme de 23.000 francs.
Institut agricole et colonial — Jardin botanique
Jardin
alpin
Laboratoire
Comme
de Monthabey
de
il a été dit à l'article
botanique
du
Personnel,
M.
Gars
a été nommé professeur de botanique et Directeur du Jardin botanique, en remplacement de M. Le MONNIER et M.
BEAUVERIE a été nommé maître de conférences de botanique pour remplacer M. Ga.
M. Broco-Rousseu,
qui remplissait officieusement
16%
COMPTES
RENDUS
les fonctions de directeur-adjoint des collections et du 1laboratoire de recherches de botanique agricole, ayant été
nommé à Paris, a quitté Nancy en mars 1913. Sa collaboration était précieuse, notamment pour l'organisation
du Musée de botanique agricole et coloniale, auquel ïl
consacrait beaucoup de temps..M. le directeur GAIN regrette ce départ et il a remis à M. BRocCQ-ROUSSEU la médaille de l'Institut colonial, en souvenir des services rendus dans le classement des collections.
M. ROLLAND, professeur à la Faculté de Droit, a succudé à M. BEAUCHET dans l’enseignement de la législation coloniale.
Par arrêté ministériel du 9 mai, un congé d’inactivité, du 1* mai 1913 au 30 avril 1914, a été accordé, sur
sa demande, à M. PÉTELOT, préparateur de botanique et
de botanique agricole, qui est allé occuper un poste d’assistant à la station de biologie agricole de Para, au Brésil. M. Robert JOLLy, licencié ès sciences, candidat à l'agré- |
gation, a été nommé préparateur suppléant de M. PÉTELOT. D'autre part, la Faculté ayant autorisé la création
d'un emploi de préparateur-adjoint de botanique
agricole, M. André CHANZY, licencié ès sciences, candidat à
l'agrégation, à été désigné pour cet emploi.
La création de la section des ingénieurs-agronomes à
amené l'ouverture de nouveaux enseignements : ceux de
mécanique et outillage agricole en 1912-13, et ceux d’agriculture commerciale et d'améliorations agricoles, qui vont
fonctionner en 1918-14. Le cours de mécanique a été confié à M. HOPFFNER, ingénieur-mécanicien, préparateur à
notre Institut de mécanique. Les conférences pratiques
sur l'outillage agricole et le fonctionnement des machines
ont été données à M. PERRIN, chef de pratique agricole,
qui à utilisé les machines de l'Ecole d'agriculture Ma-
thieu de Dombasle, cette dernière nous continuant une
collaboration dont nous lui sommes reconnaissants.
Le nombre des étudiants inscrits en vue des divers
examens ou certificats d’études a été de 92 au 1% janvier
1913, contre 82 à la même date de l'année précédente,
FACULTÉ
sans tenir compte
DES
SCIENCES
‘
165
des conférences publiques
de géogra-
phie coloniale, ni des conférences spéciales sur la marine,
ni des élèves de l'Ecole de Tomblaine qui ont suivi le
cours de chimie agricole.
Enseignement
Enseignement
agronomique............, persrsessess ss
colonial...,.,.,,,.,.,.......,.....,......
50
42
me
À noter que, sur les 42 étudiants de l'enseignement
colonial,
8 composaient la section coloniale de l'Ecole
sépérieure de commerce de Nancy et que 29 ont été inscrits aux cours des langues indigènes des colonies, araba
et malgache.
En 1912-1913, il à été passé environ 250 examens particuliers, éomptant pour l'examen du diplôme de l'Ins-
titut agricole. Environ 40 projets d'ingénieurs ont été pré-
sentés et quelques-uns de ces travaux personnels sont des
mémoires intéressants, qui indiquent une bonne maturité. Les examens d'études ont été de 34 : 14 dans l'ordre
des études agronomiques et 20 dans celui des études coloniales. Le diplôme d'études supérieures agronomiques a
été obtenu par 8 étudiants : 6° à la session de novembre
49142 et 2 à celle de juillet 1913. Sur ces & diplômes, 3
ont été mérités avec la mention ingénieur et 5 avec la
mention agronome. Un a été délivré avec la note bien et
deux avec la note assez bien. M. FELDMANN, reçu au diplôme ingénieur, est parti en Tunisie pour y accomplir
un stage agricole. Un cerlificat d'études agronomiques a
été accordé à un étudiant étranger qui n'avait pas obtenu
les notes suffisantes pour être titulaire du diplôme
d'étu-
des supérieures. 4 étudiants de l'Ecole supérieure
de
commerce ont été admis en 1913 à l'examen de sortie de
la section coloniale et 2 ont subi l'examen de passage de
première en deuxième nnée,
Les langues indigènes ont donné lieu à la délivrance
de 4 cerlificats d'études de langue arabe, dont 3 avec la
mention bien et 4 avec assez bien. M. le Docteur MORIZOT.
médecin
militaire,a été classé
premier
et M.
BEYDOUN,
166
COMPTES
RENDUS
étudiant syrien de l'Institut agricole, a été classé second.
Une attestation d'études de langue arabe a été accordée,
après examen, à un officier qui était candidat à une mutation pour le Maroc.
Trois certificats de licence ès sciences agricoles ont été
obtenus,
un avec la mention
érès bien, en zoologie agri-
cole et zootechnie, un autre avec la mention assez bien, en
chimie et géologie agricoles.
Le Doctorat d'Université a été conféré une fois, avec
la mention frès honorable et avec une thèse préparée au
laboratoire de M. GaIN de 1911 à 1913, thèse qui a obtenu
la médaille annuelle de la Société industrielle de l'Est.
M. SABACHNIKOFF, l’auteur de cette thèse, occupe depuis
quelques mois une situation enviable dans les plantations
de coton du Turkestan russe.
°
C’est d'ailleurs M. JEAN qui vient de mériter la mé-
daille de l'Institut colonial, accordée
à l'étudiant qui a eu
la meilleur note moyenne aux examens coloniaux de l’année
scolaire.
Les maîtres eux-mêmes ont vu récompenser leurs travaux et, ainsi qu'on le lira plus loin, MM. Gain et BROCQROUSSEU se sont vu décerner le prix Ieuzé.
L'activité scientifique du laboratoire est restée toujours très grande, avec M. SABACHNIKOFF, avec MM. JUNGELSON et STOYANOVITCH, avec M. RISTON, M. C. LACRITZIANU, M. CHANZY, M. Joiiv. MM. GAIN, GUINIER, BEAUVERIE et JOLLY ont voulu contribuer, par une publication
au Livre jubilaire qui va être prochainement offert à
M. LE MONNIER par ses amis et ses anciens élèves. M. GUINIER continue la publication de son atlas, si apprécié des
étudiants agronomes, sur les arbres foresliers de France.
Le jardin alpin de Monthabey a été visité, en juillet,
par les membres du Congrès national des Sociétés d’horticulture et, sous la conduite du chef de culture, la Société des Amis des Fleurs de Nancy y à fait une excursion
‘au mois de juin.
J'ai signalé, dès les premières pages de ce rapport,
l'ad'onction
importante
qui
a été, faite au
Jardin
alpin
FACULTÉ
DES
SCIENCES
167
par son directeur, M. Gain. Un jardin d'essai et un laboratoire de botanique, avec salle d'exposition ouverte au
public et petit logement pour le personnel, ont élé créés.
Voici le but que s’est proposé M. Ga par cette organisation :
4° Recherches scientifiques sur les fourrages alpestres et les plantes vosgiennes (acclimatation des fourrages exotiques, génétique, morphologie expérimentale);
2° Mise à la disposition des botanistes de livres de
détermination et du matériel pour la préparation des
plantes de la région montagneuse
de la flore lorraine;
3° Exposition d'espèces alpines de l'Europe centrale et
des espèces rares de la flore vosgienne, particulièrement
des espèces. végétales, peu accessibles, des lacs, tourbières, escarpements, eic.
La salle d'exposition renferme 125 cadres vitrés, qui
montrent les espèces des hautes altitudes alpines et surtout des espèces vosgiennes, au nombre d'environ 500.
M. GAIN espère qu'en 1914 il pourra ouvrir ce petit musée
au public à jours fixes, deux fois par semaine en été. Dès
cette année 1913, il a déjà été visité par environ 70 personnes, sous la conduite du directeur, qui y a séjourné
un ou deux jours par semaine, en eté du 15 juillet au
1% octobre. Toutes les collections exposées à Monthabey
rentrent, avec M. GAIN, à Nancy, pour l'hiver.
Quant au Musée colonial, il s'est enrichi ou va s’enrichir de quelques collections qui doivent être mentionnées. Ge sont d’abord les collections de Bryologie provenant du regretté M. Coppey, professeur agrégé au lycée
de Nancy, décédé en 1913; elles comportent, notamment,
beaucoup de cartons renfermant les espèces de mousses
de nos diverses colonies d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et
d'Amérique, rangées par ordre géographique. C'est ensuite une nouvelle collection assez rare de bois de Madagascar, dont les éléments sont encore à l'étude au point
de vue botanique,
qui a été obtenue
par
lintermédiaire
de M.
une
pour
le classement
BEAUVERIE,
salle
spéciale
des bois vient d'être organisée au musée de la place Car-
168
not,
COMPTES
tandis
qu'au
le complément.
Jardin
RENDUS
botanique
une
autre salle reçoit
C’est enfin une collection de bois du Ga-
bon, dont le Gouverneur général de l'Afrique équatoriale
française a annoncé le prochain envoi et qui pourra être
utilement mise à la disposition des industriels d'art de
Nancy.
Disons encore que, depuis Cette année, le service du
Journal officiel de l'Indochine est fait à l’Institut colonial
de Nancy,
ainsi que le service du Journal officiel de
l'Afrique équatoriale française, et que notre Institut colonial à participé, pour une petite part, à une exposition
coloniale organisée à Bordeaux par l'Institut similaire de
cette ville.
J'arrive maintenant à une question qui appelle sa
solution d'une manière vraiment urgente. Il s'agit de la
coordination et de la bonne installation des services de
botanique de la Faculté des Sciences. Voici les défectuosités qu'ils présentent depuis longtemps et que rend de
plus en plus sensibles le nombre croissant des étudiants.
D'abord, les locaux sont trop petits et la place fait dé-
faut. Des jeunes gens de l'extérieur, qui demandaient à
être admis dans les laboratoires, n'ont pu l'être celte année faute de place. Le musée de botanique, actuellement
rempli, exige des agrandissements. Le Jardin botanique
ne peut prendre le développement qui s'impose.
Ensuite, les installations sont défectueuses. Le laboratoire de botanique est installé, rue Ste-Catherine, dans
des locaux minables, vétustes, menacés par l'incendie, qui
s'y est déjà déclaré plusieurs fois par suite de vieux appareils de chauffage qu'on ne peut plus réparer, et l'on frémit quand on pense que ce laboratoire renferme ces richesses que sont nos herbiers. Les serres du Jardin botanique,
de
construction
ancienne,
cée d'un affaissement et plusieurs
ont leur
ossature
mena-
accidents se sont pro-
duits cette année mème, de sorte qu'il faut envisager leur
reconstruction totale. M. RRÉGEON, chef de ces serres, y
continue l'introduction d'espèces exotiques; mais combien
cette collaboration pratique serait-elle plus précieuse si
?
FACULTÉ
l'outillage
matériel
était
DES
SCIENCES
amélioré!
Le
169
Jardin
botanique
lui-même est défectueux. 11 échange des semences et son
catalogue annuel avec 155 jardins botaniques du monde
entier, mais la Commission de surveillance a constaté,
depuis plusieurs années déjà, qu'il était impossible de le
maintenir sur son emplacement actuel, en raison des conditions de milieu très défavorables où il se trouve et dont
les inconvénients s'exagèrent beaucoup depuis peu
de
temps
: fumées
sulfureuses
provenant
des houilles
con-
sommées en grande quantité par l'Usine électrique et par
l'Usine à gaz, voisines du Jardin; pousssières de coke et
dé houille provenant d'entrepôts récemment installés par
l'Usine à gaz, adjacente au Jardin, poussières qui sont
préjudieiables aux plantes, souillent les vitrages, pénètrent dans les serres, etc.
En
outre,
les
installations
de
Lotanique
présentent
des lacunes. La Faculté n'a pas, en effet, les locaux et
terrains d'expériences, ni les serres d'élevage, de physiologie et de pathologie végétales, qui sont la dépendance
nécessaire d’un laboratoire et d'un jardin botanique d'Université.
Enfin, elles sont disséminées en trois points de la
ville : place Carnot, rue Sle-Catherine et rue de Strasbourg, ce qui met le personnel, comme le matériel, en
fâcheuse situation.
L'organisation des services de la botanique à Nancy
ne répond donc nullement à l'importance de ia Faculté
des sciences. Le nombre des étudiants qui viennent bénéficier de notre laboratoire de botanique et de notre laboratoire de botanique agricole et coloniale est de plus en
plus grand. Plus que jamais, il est nécessaire d'aviser à
la situation. Le transfert du Jardin botanique sur un
autre emplacement plus vaste et la construction, sur cei
emplacement, d’un Institut botanique moderne sont les
entreprises qu'il s'agit de mener à bonne fin. Nous éviterons, du reste, par là, une comparaison fâcheuse avec
ce qui se voit à l'étranger.
170
COMPTES
RENDUS
SERVICE MICROBIOLOGIQUE ET ÉCOLE DE LAITERIE
Le service de microbiologie a fonctionné avec sa régularité habituelle. En 1912-1918, il a livré à MM. les médecins-vétérinaires :
Sérum
Sérum
Sérum
antitétanique.........................
antistrepto-coccique..............,....
Leclainche.............,.......,..... :
Tubeïculine
dikuée.............. duseeueseses
Tuberculine pour intradermoréaction........
Vaccin contre le rouget du pore..............
Virus pour la destruction des rongeurs...
2.108
189
ÿ
385
doses
—
—
—
516
—
61
—
115 flacons
Quant à l'Ecole de laiterie, ses cours et ses travaux
pratiques ont été suivis cette année par 5 élèves réguliers :
1 Français et 4 étrangers.
M. BuxreET, préparateur, appelé par le service militaire, a dû quitter son poste; son remplacement va présenter de grandes difficultés,
L'Ecole de laïterie souffre de l’exiguïté et du manque
de commodité de ses locaux, du manque de matériel, de
l'absence de personnel, et ces graves inconvénients vont
se faire sentir tout particulièrement cette année,
étant
donné le nombre considérable d'étudiants de l’Institut.
agricole qui doivent suivre les cours préparatoires de
l'Ecole. L'absence de tout garçon de laboratoire dans le
service est notamment
très regrettable : M.
BOUIN essaie
d'y suppléer
en employant de temps en temps
une
femme de ménage; mais il faut reconnaître que l’expédient est bien insuffisant. Ce sont malheureusement les
crédits qui font défaut.
INSTITUT DE GÉOLOGIE
L'enseignement s'est poursuivi à l'Institut de géologi2
avec le plus grand dévouement de tous ses maîtres et
avec le concours gracieux que lui prêtent si heureusement
de dislingués ingénieurs du corps des n'ines. Comme il
sera indiqué plus loin, M. JoLy, chargé du cours de géo-
FACULTÉ
logie de la Lorraine,
DES
SCIENCES
s'est vu
174
décerner
une
récompense
pour son bel ouvrage de géographie physique. De nombreuses excursions géologiques, de géologie pure et de
géologie
appliquée,
ont été conduites
en Meurthe-etMoselle, dans les Vosges et dans la Meuce.
Les examens de passage ne comprenaient, cette fois,
que le passage de la 2° à la 3 année, par suite du manque
d'étudiants de première année. MM. AUBIN et PLANCHIN,
qui composaient la deuxième année, ont subi avec succès
ces examens comportant la chimie minérale, analytique,
jodustrielle, la minéralogie, la géologie générale,
un
voyage ou stage dans les mines.
Trois candidats qui, en raison de leurs titres, avaient
été admis directement en troisième année, se sont présentés aux épreuves pour l'obtention du diplôme d’ingénieur-géologue, après avoir suivi l'enseignement spécial
de l'Institut de géologie pendant l’année 1912-1913. Tous
les trois l'ont obtenu : M. de la VALLÉE DE RARECOURT DE.
Pimopan, M. HAVRE et M. VASQUEZ Diaz, les deux premiers avec la mention bien.
C'est à M.
Directeur
Le
HAvRE
BLEICHER.
musée
de
qu'a été décerné le prix de M. le
stratigraphie
et de paléontologie
s'est
accru par le transfert de la partie géologique du Musée
municipal de la ville de Nancy; l'organisation en a fait
des progrès et, dans quelques mois, il aura son aspect
définitif. Le musée de gîtes métallifères et de minéralogie
a vu, pendant
son
classement
être ouvert
Enfin,
qui
ces vacances,
presque
au public.
l'Institut de
grâce
au zèle de M.
terminé;
géologie
THIÉBAUT,
dès à présent,
a reçu
il
plusieurs
peut
dons,
lui font grand honneur, comme è leurs auteurs.
Au cours d’une excursion géologique, en juin 1943,
à Raon-l'Etape,
somme
comme
M.
M. RAMU
de 300 francs,
il voudrait.
Adolphe
avait bien
voulu
a fait remettre à l'Institut une
le
laissant
libre
MoREAUu
qui,
autoriser
le transfert,
d'en
il y à plusieurs
de
disposer
années,
Saint-Mihie]l
à
472
COMPTES
RENDUS
Nancy, de la célèbre
l'institut de géologie
collection de son père, a fait don à
des séries paléontologiques très im-
portantes qui étaient dans le cabinet de travail de son
père. Le tout farme un ensemble d'une valeur scientifique
inestimable pour la connaissance géologique de la partie
occidentale de la Lorraine.
Mme Julien TOURTEL a bien voulu faire don à l'Institut de géologie de la collection Tourtel, collection paléontologique
très soigneusement conservée et où les
échantillons, tous de choix, avaient été classés avec un
ordre remarquable,
INSTITUT AÉRODYNAMIQUE
J'ai
signalé,
tout
au
ET DE MÉTÉOROLOGIE
début
de ce rapport,
la nais-
sance de ce nouvel Institut et j'ai dit que, placé sous la
direction de M. ROTHÉ, il avait compté, dès sa première
année, un nombre d'étudiants égal à 37. Parmi eux, se
trouvaient 8 officiers ou sous-officiers, ainsi que plusieurs
ingénieurs diplômés de notre Institut électrotechnique et
de mécanique hppliquée. Un certain nombre
d'élèves
ayant demandé
la création d’un dipiôme
spécial,
il leur
a été donné satisfaction et le diplôme d’études supérieures
aéro-dynamiques a été institué, avons-nous vu; il sera
délivré pour la première fois à la fin de l’année scolaire
1918-1914.
Quant au bâtiment qui va être édifié au plateau de
Villers et qui, ai-je dit, doit associer à l'Institut aérodynamique
un établissement de météorologie
agricole
régionale el nos instruments d'astronomie, il sera probablement très avancé à cette époque.
Les cours de l'Institut, inaugurés en 1912-1913, ne
devaient primitivement occuper qu'un trimestre; mais tel
fut l'intérêt que les professeurs trouvèrent dans le nouvel enseignement, qu'ils les ont fait durer jusqu'à Pâ-
ques.
M.
Successivement, les élèves ont entendu des leçons de
FLoQuET, sur l'aéronautique en général; de M. ROrHÉ,
FACULTÉ
DES
SCIENCES
173
sur l'aéro-dynamique,
Îles aéroplanes et la télégraphie
sans fil ; de M. IIUSson, sur l'équilibre des aéroplanes ef
les divers genres de vol; de M. HAN, sur les moteurs et
les hélices ; de M. Dumas, sur la résistance des matériaux ;
de M. MAUDUIT, sur les moteurs électriques; de M. ManSAL, sur là météorologie. Des conférences de mathématiques et de physique ont été faites par MM.
SIMON et
GuÉRITOT. De nombreuses séances de travaux pratiques
ont été préparées et surveillées par les préparateurs des
Instituts de physique, d’électrotechnique, de mécanique,
qui ont bien voulu, comme leurs professeurs, apporter au
nouvel enseignement leur contours bénévole. Cet enseignement a, d’ailleurs, été complété par des démonstrations faites sur le terrain et concernant les aéroplanes,
les moteurs, les cerfs-volants. Il a été clôturé par une causerie, sur la conduite des avions que fit au champ d’avia-
tion de Villers le chef de l'escadrille de Nancy M. le capitaine LOUBIGNIAC, et qu'avait bien voulu autoriser M. le
général inspecteur de l'aéronautique militaire. D'autres
conférences d'ordre pratique seront données au cours de
la prochaine année scolaire.
C'est M. le lieutenant aviateur SARSARY qui a mérité
la médaille d'argent offerte par la Société industrielle de
PEst. Il a déjà obtenu le brevet de lAéro-Club et a subi
avec succès les épreuves du brevet ivilitaire, brevet dont
le programme théorique est entièrement contenu dans
celui de notre enseignement aéro-dynamique.
On voit, d'après tout cela, que le nouveau venu parmi
nos
nous
Instituts
débute
dans
de bonnes
engage
à avoir
pleine
foi dans
DiISTINCIIONS
conditions
son
et tout
avenir.
HONORIFIQUES
Lauréat de l'Institut avec le prix Saintour en 1898,
avec le beau prix La Caze en 1903, M. GUNTZ, un des représentants les plus éminents de la
été nommé membre correspondant
Sciences le 21 détembre
1912.
chimie minérale, a
des
de l'Académie
ak
COMPTES
FENDUS
La même
Académie a décerné le prix Binoux
à
M. Morx pour l'Edition française dè l'Encyclopédie des
sciences mathématiques, juste récompense du travail considérable que notre cher collègue s'est imposé en publiant
une œuvre si importante et si utile.
Enfin,
l'Académie des Sciences a décerné le prix
Henri de Parviile, donné cette année pour la première
fois, à M. ROTHÉ, pour le bel ensemble de ses travaux.
Notre collègue a débuté dans la science en 1899, au laboratoire de M.
PELLAT,
à la Sorbonne.
Le Traité des foins, de MM.
Ga
et BRoCQg-ROUSSEU,
qui, l'an dernier, avait valu à leurs auteurs le prix Paugoué, de la Société centrale de Médecine vétérinaire, a
été, cette année, l'objet d’une nouveile récompense. En
janvier 1913, la Société nationale d'Agriculture de France
sur le rapport de M. PERTHAULT, directeur de l'agriculture au Ministère de l'Agriculture, lui a décerné le prix
Heuzé.
C'est M. BERTHAULT
qui avait pris l'initiative de
la présentation de l'ouvrage à la Société.
=
Encore au commencement de 1913, la Société de Géographie de Paris a décerné la médaille Milne-Edwards
à M. Henry JOLY, pour son bel ouvrage intitulé Géographie physique de la Lorraine et de ses enveloppes.
M. THOULET
a été élu membre correspondant
de
l'Académie des Sciences de Lisbonne.
Décoré par décret du 5 décembre 1912, M. GRIGNARD
s'est vu, en Outre, nommé commandeur de l'ordre du
Nicham Iftikhar.
Le 19 janvier, M. BLOCH, conservateur des collections
et du matériel à l'Ecole de brasserie,
a été nommé
offi-
cier d'Académie.
À l'occasion de l'Exposition. internationale de l'Est de
la France
de
1909,
ont été nommés
:
Officier de l'Instruction publique : M. Pol SIMON, chef
des travaux pratiques de mathématiques
à la Faculté;
Officier d'Académie : M. BaNos, notre collaborateur,
sous-directeur de l'Ecole supérieure de commerce,
3
SCIENCES
4
.
DES
t
FACULTÉ
À l'occasion du 14 juillet, ont été nommés :
Officiers
de l'Instruction publique
:
MM.
WanL, professeur de chimie industrielle à la Faculté:
MERCIER, chargé de conférences de zoologie à la Faculté;
|
BERTRAND, commis au Secrétariat de la Faculté.
Officiers d'Académie :
MM.
BERTRAND. chargé de travaux pratiques de mathématiques à la Faculté;
THIÉBAUT, chargé de conférences de prospection à la
Faculté.
Notre élève, l'aviateur René Moineau, a obtenu fin
juin, avec mention, son troisième certificat d'études supérieures, celui d'astronomie, ce qui lui donne le grade de
licencié. La médaille militaire lui a été conférée cette année et les étudiants ont longuement acclamé le jeune sergent aérostier, lorsqu'à la Revue des décorations, à Nancy,
le général Gæœrscay lui a solennellement remis le glorieux insigne.
Le 26 octobre, à la distribution des récompenses offertes par la Société industrielle de l'Est aux collaborateurs
de lPindustrie et du commerce,
M. BERNEZ,
garçon de
laboratoire à l’Institut de géologie, vient de recevoir une
médaille d'argent, comptant plus de 20 années d’excellents services, consécutifs, parmi nous.
PROMOTIONS
Par
promus
Dans
arrêté
ministériel
le personnel
des
DE
du
CLASSE
15
janvier
professeurs
1913,
THÉ (choix);
: MM.
GAIN
été
:
De la 2° À la 1° classe : M. THOULET (choix);
De la 2° à la 2° classe : M. GUNTZ (choix);
De la 4° à la % classe
ont
(ancienneté)
et Ro-
176
‘
Dans
COMPTES
le personnel
RENDUS
des maîtres
de conférences
:
De la ?° à la 1" classe : M. Bou (choix);
De la 4° à la 3° classe: M. BEAUVERIE (ancienneté).
Par arrêté ministériel du 7 février 1913, ont été promus,
dans le personnel des préparateurs :
De la 8° à la 2° classe : M. NicoLas;
De la 5° à la 4 classe : M. ROMAN.
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin, pour 1912-1913, la liste des
publications des maîtres de la Faculté des Sciences, de
ceux du moins que des occupations professionnnelles ex
trêmement lourdes ne stérilisent pas. À ce point de vue, il
est profondément regrettable que les professeurs de mathématiques, notamment, soient aussi chargés.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nom.
bre de maîtres ont donné des conférences ou des communi‘ cations verbales, sur des sujets variés, à Nancy et hors
Nancy. Je citerai en particulier les conférences-causeries,
qui ont été faites aux élèves du cours d'enseignement mé-
nager, dans la grande salle de la Société industrielle de
l'Est, sur l'initiative de son président, M. VILLAIN : par
M. GunTz, sur l'aliment, sur l'air; par M. Petri, sur Ia
terre, sur les boissons, les fraudes alimentaires; par M.
MuLLER, sur la chaleur; par M. GUTToN, sur la lumière;
par M. Wan, sur les métaux, les acides, sur les couleurs, les teintures;, par M. FLoquer, sur les astres. Je
citerai
Algérie,
aussi
les conférences
à Paris,
au microscope
à Nancy,
faites
ces
par
dernières
M.
THOULET
« La
Terre
» et « L'Etude de ia mer à Nancy
en
vue
», don-
nées, l’une sous les auspices de la Société industrielle de
l'Est, l'autre sous les auspices de la Société de Géographie
de l'Est.
Le Comité de patronage des étudiants étrangers de
l'Université de Nancy
jections,
où
leur a offert deux séances de pro-
les monuments
de notre
ville ont été passés
en revue. C’est M. Pol SIMON qui, avec son dévouement
FACULTÉ
DES
SCIENCES
477
habituel, a bien voulu réaliser ces projections
toutes les explications désirables.
et donner
Vœu
La Faculté exprime de nouveau le vœu que, pour les
raisons déjà données, les droits de travaux pratiques afférents au certificat P. C. N. soient élevés de 90 à 120 francs
par an.
DoctoRAT
La
Faculté
ès sciences
à conféré
et dans
D'ÉTAT
deux
l'ordre
fois
le grade
des sciences
de
docteur
physiques
: le
85 novembre 1912, à M. VÉRAIN et, le 27 juin 1913, à
AT. Besson. Les deux candidats ont été admis avec la
mention érès honorable.
M. L. VÉRAIN, ingénieur diplômé de l'Institut électrotechnique de Nancy, ancien chef de travaux d'électrotechnique à cet Institut, chargé de cours à la Faculté des
Sciences
de l'Université d'Alger, a présenté une thèse
intitulée : Recherches
expérimentales sur la constante
diélectrique des gaz. Dans la première partie du travail,
l'auteur décrit une méthode statique de mesure de cette
constante; il l'a appliquée à l'air, à l'anhydride carboni-
que et au gaz sulfureux, à des pressions allant jusqu'à
Gaim5 et entre 0° et 70°; il donne les résultats de ses expéricnces. Dans la seconde partie, il étudie les constantes
diélectriques d’un gaz liquéfié et de sa vapeur; il emploie
la méthode d'oscillations de Drude, à laquelle il apporte
divers perfectionnements, qui lui donnent toute la précision désirable; il démontre que les constantes diélectriques du liquide et de sa vapeur tendent vers une limite
commune lorsque la température s'approche de la température critique.
La seconde thèse consistait en cette proposition donnée par la Faculté : Métallurgie au fcur électrique du fer
el de ses alliages peu fusibles.
M. VÉRAIN a réalisé avec beaucoup d’habileté toutes
178
COMPTES
RENDUS
les expériences, longues et délicates, de son travail et il
ies à brillamment discutées à la soutenance. Aussi le jury
Ii
a-t-il conféré le grade
ques,
de docteur
ès sciences
physi-
avec la mention frès honorable.
M. E. BESSON, professeur au collège de St-Dié, à présenté une thèse intitulée : Contribution à l'étude de la
-condensation de la vapeur d'eau par détente dans l'air et
divers autres gaz. On peut grouper les résultats obtenus
dans
l'ensemble
de ce travail
de la manière
suivante
1° Vérification de faits antérieurement observés relativement à la condensation de la vapeur d'eau par détente;
£* faits nouveaux se rapportant à l'étude de la condensation ou à la dissymétrie des ions négatifs et positifs et
ayant pas encore été signalés; méthodes nouvelles de
mesure; 3° phénomènes accesssoires dont l'étude se trouve
hée à celle de la condensation. M. Besson a vérifié les
résultats qu'avait indiqués le physicien anglais M. Wir
SON, mais en en précisant les conditions : par exemple,
4 a montré l'existence de centres résiduels invisibles, durant après que les gouttes d’eau ont cessé d'être visibles.
il a cherché à les éliminer par compression, et c'est ainsi
qu'il a été conduit à trouver qu'une compression brusque
dun gaz, saturé de vapeur d’eau et dépourvu de germes
.capables de produire la condensation par détente faible,
donne naissance à des centres invisibles qui se compor-
tent comme
de gros ions. Il a également porté son atten-
ton sur l’action du champ électrique sur la condensation.
Le candidat a employé la méthode photographique, qui
rermet de fixer les apparences observées et de les éomparer à loisir. Grâce à elle, il a pu établir d'une manière
indiscutable la dissymétrie présentée par les ions posi-
tifs et négatifs relativement à la faculté de condensation
de la vapeur d'eau. M. BESSON a opéré sur différents gaz.
Il a été, en outre, amené à envisager la question si intéressante des radiations parasites émanant d'un tube focus.
‘Le mémoire
débute d’ailleurs par
complet de la question
d'eau par les ions.
un historique
de la condensation
3
de
clair et
la vapeur
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
179
La seconde thèse, proposition donnée par la. Faculté,
intitulée : Ozone.
À la soutenance, le candidat a donné des explications
très nettes et a exposé brillamment ses idées. Le jury n'a
pas hésité à le déclarer docteur ès sciences physiques,
avec la mention frès honorable.
Les thèses de MM. VÉRAIN et BESSON sont sorties toules les deux de notre Faculté; M. ROTHÉ a même vérifié
sur place, à St-Dié, les expériences de M. BESSON.
était
DOCTORAT
D'UNIVERSITÉ
La Faculté a conféré trois fois le titre de docteur de
l'Université de Nancy :
Le 15 février 1913, à M. BELLET
(Edgard-MauriceAchille), licencié ès sciences, ingénieur-chimiste, avec la
mention honorable;
Le 15 mars 1913, à M. SABACHNIKOFF (Vladimir), sujet
russe, diplômé
de l'Institut agricole de Nancy
et ce
l'Ecole nationale supérieure d'agriculture de Nogent, avec
la mention érès honorable;
Le 21 juin 14913, à M. Kovace
{Adolphe-AugusteCharles), ingénieur-chiniste, préparateur à l'Institut chi-
mique de Nancy, avec la mention très honorable.
Les thèses portaient sur les sujets suivants :
M. BerLer
chlorure
de
: 4 thèse. —
Action du cyanogène
et du
gnésiennes
cyanogène sur les combinaisons organo-maSynihèses de nitriles et de cétones.
mixtes.
M.
: 1" thèse. —. Contribution
2° thèse. — Proposition donnée par la Faculté
priétés des silicates employés en céramique.
Sapacanirorr
des fumées
ports
avec
du
à l'étude
et des poussières industrielles dans leurs rap-
la végétation.
2° thèse. —
enzymes
: Pro-
Proposition
donnée par la Faculté
: Les
lait.
M. Kovacne : 1" thèse. — Action de l'acide formique
sur
les
triarylcarbinols.
2 thèse. — Proposition donnée par la Faculté
paration et constitution de l'osone.
: Pré-
|
180
COMPTES
Ces
notre
travaux
Institut
ont
été
chimique
DiPLOME
RENDUS
exécutés
dans
et de notre
D'ÉTUDES
les
laboratoires
Institut
da
agricole.
SUPÉRIEURES
La Faculté a conféré une fois cette année, le 14 juin,
et dans l’ordre de Ia physique, le diplôme d'études supérieures. C'est M. DÉTRaIT (Robert), nommé tout réce:nment boursier d'agrégation des sciences physiques à Marseille, qui l'a mérité très honorablement. Son
travail,
intitulé : sur le glissement des liquides à la paroi, a été
exécuté au laboratoire de M. GUTTON et a résolu, grâre
à l'emploi d'une méthode de comparaison, une question
qui à préoccupé bon nombre de physiciens. Le rayonnement du corps noir était le sujet de la proposition donnée
par la Faculté.
Certificats d’études
À. —
Session
supérieures
d'octobre
1912
65 candidats étaient inscrits pour l'obtention
plusieurs certificats. Ces 65 candidats ont subi
mens.
Ai certificais ont été délivré, savoir :
DO DO mi de mi fe mi
DO
Où mè pot ÉD
8 de mathématiques
Total
: 41
générales ;
de calcul différentiel et intégral ;
de mécanique rationnelle ;
de mécanique
appliquée ;
d'astronomie ;
de physique générale ;
de physique appliquée ;
de chimie générale ;
de chimie appliquée ;
de chimie physique et électrochimie.
de minéralogie ;
de zoologie ;
de botanique ;
de géologie ;
de $. P. C. N.
d'un on
68 exa-
FACULTÉ DES SCIENCES
16 de
certificat,
Ce sont :
MM.
Joseph);
48
ces candidats, qui se présentaient au troisième
ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences.
ANDRÉ (Jean-Edouard); BARBADE (Pierre-AugusteBernarp
(Paul-François);
BRuLFER
(Maurice);
CAPPE DE BAILLON (Pierre-Adrien-Charies-Joseph); CREUSOT
(Robert); Janin (Louis); JoirBois (François-Joseph-MarisVictor), Laron (Alexandre-Jean-Honoré); Lanpru (Louis-
Henri-Lucien); Lianc vE Tow (Jean-Marie); MATHERAT
(Georges-Jules-Antoine); MILLEROT (Octave-Adolphe); NIGO
(Isaac) ; VINTEMBERGER (Georges-Charles) : VOYOTTE
seph-Max).
B. —— Session de juin 1913
(Jo-
107 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d'un
où plusieurs certificats. Ces 107 étudiants ont subi 130
examens. 94 certificats ont été délivrés, savoir :
RO pi
in
9
Où
OT
©
CO
0
Gt
CG
FN
11 de mathématiques générales ;
7 de calcul différentiel et intégral;
6 de mécanique rationnelle ;
de mécanique appliquée ;
d'astronomie ;
d'analyse supérieure ;
de géométrie supérieure ;
de physique générale ;
de physique appliquée.
de chimie générale ;
de chimie appliquée;
de chimie physique et électrochimie ;
de zoologie ;
de géologie ;
de chimie et géologie agricoles ;
de zoologie agricole ;
8 $. P. C. N.
Total : 94
22 de ces candidats, qui se présentaient au troisième
certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences.
Ce sont:
MM.
Bonn
(Félicien-André);
BOUGÉ
BRINDEAU (Pierre-Alphée-Ferdinand);
CHoporGg
(Lucien-Joseph);
Cosmarp
(André-Joseph};
GASALTA
(Toussaint):
(Marie-André);
Es-
182
COMPTES
CANDE
RENDUS
(Luc-François-Marius);
beth-Alice);,
MM.
DE
Farcty
Mlle
FABING
(Jeanne-Elisa-
(Marie-Joseph-Léon-André);
GaRNIER (Lucien-Paul) ; GÉRARD (André-Louis) ; GÉRARDIN
(Jean-Baptiste-Ernest); HaïLLOUY (Albert-Henri-Raymond);
JARRAUD (Jean-Armand-Joseph-Gustave); LIMBOUR (Louis-
Jean-Raptiste-Ernest); MomEau
LER
(Robert);
PONTONNIER
(René-Joseph-Louis);
(Georges-Emile-Marie);
FET
(Henri-Marie-Emile);
Roy
(Léon-Marie);
(Emile-Célestin);, VOyER (Eugène-Marie-André).
Diplôme
CouvrEur
THIRION
d'ingénieur-chimiste
Le diplôme d'ingénieur-chimiste
étudiants, savoir :
MM.
MUL.-
REBUF-
a été
délivré
(Henri-Louis-Désiré-Joseph);
à
£4
DAUVER-
GNE (Gaston-Joseph-Antoïine); LEHMANN {Louis}; SCHLUMBERGER (Jean-Charles);
SourGouNorr
(Michel); AUSCHER
(Georges-Jacques); BLOC (Charles-Robert); BOURRE {RaoulJean-François); Cosmanp (Marie-André); DESCHIENS (Mau-
rice-Victor-Paul);
DÉTRIE
(Jean-Auguste-Hyacinthe);
Es.
CANDE (Luc-Francois-Marius); FERRAND (Louis-Henri); FOËX
(Albert-Horace); FOURNET (Pierre-Edmond-Auguste-Léon):
GARNIER
(Lucien-Paul);
GUiILLERY
(Edme-Antoine);,
HERTZ
(Michel-David): HUvET (Georges-René); LETELLIER (JeanEmile); PIERLOT (Paul-Georges); POGORILER (Aron); RIT-
TER (André); VACELET (Roger).
Diplôme
Ce
de
chimiste
Le diplôme de chimiste a été délivré à 18 étudiants.
sont :
MM.
FOURNET
(Pierre-FEdmond-Auguste-Léon),
LE-
LGUP
LOIS
(Charles-Joseph-Marie);, HERTZ (Michel-David); Var(Marie-Joseph-Henri); VASQUEZ Diaz (Ezequiel-Da-
ruau-Vicente); VinaRSK1 (Voif); CORDONNIER (Paul-EdouardCharles);
DELACOUR
(Jean-Brnest):
GOUREVITCH
(Jacob-
Hirsch);
HERPIN
(Frédéric-Gustave);,
LERICHE
Louis); MAURERT (Alfred-Georges); ROmwW
(Robert-
(Serge).
FACULTÉ
Diplôme
DES
SCIENCES
183
d’ingénieur-électricien
Le diplôme d'ingénieur-électricien a été délivré à 48°
étudiants. Ce sont :
MM.
BARBADE
(Pierre-Auguste-Joseph);
BILLOTTE
(Louis-Marie), CHAPTAL (Louis-Numa); Diner (René); DonIODOT DES ESSaRTS (Jean-Marc-Charies); FArLLy (Marie-
Joseph-Léonce-André\; Fezpmanx (fankel; Ferranp (EmileCharles-Eugène); GANIA (Romain), GÉRARD (André-Louis';,.
Mme GROUSDEF, née TROFELINK (Alexandra): MM. GRUYER
(Atphonse-Prosper);
HAILLOUY
(Aïbert-Henri-Raymondi;
JELENIEWSKY
(Eugène);
JAKUBOWSKI
(Tadeusz-Josef};
KAR
Nos (Chinchau-Jous); KOSTKINE (Jean); LAMBERT (André,
Lecx (Ladislas): LE MARÉCHAL (Arsène-Adolphe-Louis):
DÉVEILLÉ
(René-François-Joseph);
Levin
(Judel)}; LExA
(François-Charles-Gabriel-Maurice); Lamsour (Louis-JeanPaptiste); LORRETTE (Auguste); MaRCk (Chrétien), Mook
(Paul-Victor);
NAPIORKOVSKI
MuiLer (Robert); Muszazski (Stanisias);
(Boleslav); NESTÉROVSKI (Alexandre); NIEGO
(Isaac) : Nogcowski (Sigismondr : OLÉVINSRI (Antoine) ; OùLITZKY (Fichel) ; PorRor {Charies-René\ : PONTONNIER (Georges-Emile); PRENAT (Robert-Pol-Roger); REBUFFET (Henri-
:
Marie); ScHicHKOV (Alexis); SCHINTGEN (Mathias); SPIEGELMANN (Naphtela); ZCZRBLEWSKI (Fransisck); TARTING (Lu
dovic-Edouard);
THEUREL
(Marcel-Pierre);
TRUDEAU
(Alexandre),
ûré).
Tsvpine
Diplôme
Le diplôme
(Hirsch);
VoyEr
(Eugène-Marie-An-
d'ingénieur-mécanicien
d'ingénieur-mécanicien
étudiants. Ce sont :
MM. Boucxon (Charles-Joseph);
a été délivré à 21
CoNTAL
{Georges);
DéÉsévaux (Jean-René); FERCH
(Joseph-Eugène); HAUTDIDIER
bius-Stéphane);
(Eugène-Miéczyslas);
(René-Emile):
HouRvITZ
{(Avinoam);,
LACzZKOWSKI
KLEMBOVSKI
(Zéno-
LAANG-
YE-TOW (Jean-Marie); MANGENOT (Henri-Emile}; MORLOT.
(Joseph-Honri ; Nssowskt (Lougin-Marvram) : Pense (Jean-
Gabriel);
POULAILLER
(Pierre);
ROYER
(Charles);
SAVEROT
*
184
‘
COMPTES
(André-Julien);,
SCHEFTEL
RENDUS
(Moïse),
SrasiNskr
(Victor-Geor-
ges); TwARDOWSKkI (Stéphane-Stanislas);, VERNET (PierreFmmanuel-Constant); WAECHTER (Georges-Henri).
Dipiôme
d’ingénieur-brasseur
Le diplôme d’ingénieur-brasseur
diants, savoir :
a été délivré à 4 étu-
MM. BaAUMaNN (Joseph-Marie-Charles); BExON
Marie-Camille), Tixiër (Maurice-Louis); WATRELOT
Jules-Casimir-Marie).
Diplôme
d’études
supérieures
(Jean(Paul-
de brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à 12 étudiants. Ce sont :
MM. BERTRAND (René-Jean-Bapt.-Benjam.); BOUCHAGE
(Jacques.-Ch.-Marie); CATLOEN (Gervais-Louis-Henri); CRE-
TIN (André-Joseph-Célestin); GSELL (Marie-Louis); HAXAIRE
(René); Kuperer (Emile-Charles): PIeRsoN (Jacques-Hubert); POULAIN (Pierre-Emile-Henri-Joseph}; RoBErtT (Marie-Paul); TAVENEAU {Henri-Armand-Eugène); TRESCA (André).
Diplôme
d’études
supérieures
Le diplôme d'études
délivré à 8 étudiants :
MM.
DrarLov
agronomiques
supérieures
(Alexandre),
LEPpsxy
agronomiques
(Schlema);
a été
Mano-
LESCU (Manelache); RapowiTcx (Michel); Riss (Alexandre);
STACHIEWICZ
(Romain-Pierre-Nicolas);
HFELDMANN
(Sra,;
KLonaRrnis
(Kimon-Khaia-Lambos).
Diplôme
Ce diplôme
MM.
Jessé).
Krarr
d’ingénieur-géologue
a été délivré
(Julien);
à 2 étudiants :
Roux
(Léon-Jean-Victor-Emile-
FACULTÉ
Certificat
LES
SCIENCES
de l’enseignement
Sciences physiques,
chimiques
185
préparatoire
et
naturelles
des
(P. C, N.)
62 candidats se sont présentés; 48 ont été admis
au
grade :
2
M
SESSIONS
nm
D
B
#
Octobre 1912.,.,,,,.,,,......
PJuillet 4913..................
TOTAUX...
....!r
45
lu
|
|
»
.
Be
[25]
HS |
Ê
| «
il
»
MENTIONS
£àS
,
8
ES
à :
Sa |
2
82
|
S2|
48
io
|
»
3
8
47
37
3
ÿ
12
48
62
48
à
5
45
26
|
5 ©
a
Se
À
173,83 0/0
178,72 0/0
Baccalauréat
342 candidats se sont présentés aux divers baccalauréats : 213 au baccalauréat de l’enseignement secondaire
(i® partie, série D : sciences-langues vivantes), et 129 au
baccalauréat de l’enseignement secondaire (2° partie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux ci-dessous :
Baccalauréat de l’enseignement secondaire (1*° partie,
série D, sciences-langues vivantes).
SESSIONS
;
un
un
‘Ei
‘a
T
Octobre 1912...,,.....
[O3
1
5« | 2E | Zba
a
=
Juillet
7,
MENTIONS
Æ
<
«
saut
£
à
ra
ER
5 | »B
a
m
B
2
&
a
En
Z2
men à .
=
Ë
<
Fa
8 |
&
TTL
Er)
SE à
|[SS£
1x8 É
©
me
6l
97
34
ÿ
À
9
24
159,740/0
..,...,.....
153
68
84
À
8
24
81
155,260/0!
Toraux....)
913
GS } 448
i
9
33
75
186
|
COMPTES
HENDUS
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (2° parte,
2e série, malhémaliques).
_
po
à
SESSIONS
lu
>
&
E
| È
| à
5
4
Ë
<<
|
el
Octobre 1912..........
Juillet 4943... .....
TOFrAUX..,.1
MENTIONS
“A2
Ë=
o
5a
«
Es
us
<
27
13
48
3
|
34
9ë
À
5
|
ui
2
E
A
à |
ë
g
4
ST
ES
21.85 0/0)
9 | 36 | 35
.9
D TSEs
ŒT*
|SSE
©
a
<
»
!
dd
|
ie
En
2
ES)
à
2
102 | à | 8
499
E
Z 2
ee
£
ü
17041070
4%
|
MÉTÉOROLOGIE
Le service et l'enseignement de la météorologie
fonctionné
scolaire
dans
1912-1913
de
bonnes
et M.
conditions
MARSAL
pendant
serait pleinement
ont
l'année
satis-
fait si le Bureau central météorologique ne se montrait
toujours aussi parcimonieux dans les récompenses qu'il
décerne à de précieux et dévoués collaborateurs.
Les appareils de l'Observatoire ont présenté
dans
leur fonctionnement toute la régularité désirable et, grâce
aux diverses améliorations qui ont été apportées à l’installation, les observations météorologiques ont été faites
avec une grande correction. Lors de sa dernière inspec-
tion, M. BRAZIER, du Pureäu central, s'est déclaré très
satisfait de l’ensemble et les observations de la Faculté
des Sciences de Nancy sont appréciées comme il convient
par ce Bureau.
M. MaRSar, continue à afficher chaque jour, dans le
vestibule
de
l’Institut
de
physique,
le Bulletin
interna-
tional journalier et les radiotélégrammes de la Tour Eitfel. Il y joint, chaque semaine, les diagrammes
des
appareils enregistreurs de la Faculté et, chaque mois, le
relevé général de ses observations.
Le nombre des renseignements
de toute
;
nature
qui
FACULTÉ
sont demandés
x
à notre
cesse en croisssant
gent
tout
un
DES
SCIENCES
Service
météorologique,
et il est même
travail
de
187
des demandes
récapitulation.
va sans
qui
exi-
La
Commission
météorologique
départementale
4
tenu sa réunion annuelle le 7 avril, dans la Salle des délibérations de la Faculté des Sciences. Elle a voté l’impression du Bulletin annuel et, en outre, des échanges de
vues ont eu lieu au sujet des installations prochaines de
la météorologie au plateau de Villers.
Le zèle déployé par les correspondants continue à être
généralement digne d'éloges; mais les récompenses qui
leur sont décernées continuent à être absolument insuffisantes. C'est ainsi que le meilleur de tous ces collahbo-
rateurs,
ans,
M.
envoie
DIEmER,
de
Saint-Nicolas,
des observations
très
qui,
soignées
depuis
et des
dix
articles
pour le Bulletin, n'a obtenu qu'à grand'peine une simple
médaille de bronze. On conviendra que cette manière de
procéder est loin de
courager les bonnes
Le cours normal
MarsaL pendant le
Il a été suivi par les
bre
des
auditeurs
faciliter la tâche et peu propre à envolontés.
de météorologie a été fait par M.
second semestre de l’année scolaire.
élèves de l'Institut agricole. Le nom-
a été de beaucoup
supérieur
à celui
des
années précédentes, si bien que la petite salle de l’Institut de physique s'est trouvée trop restreinte et que l’enseignement a dû être donné cette année dans l’amphithéätr de cours de M. Ga. Les réponses obtenues, à l'examen
final, ont été d'ailleurs, dans l’ensemble, très satisfaisantes.
M. Mansaz
a fait en outre un certain nombre
de
cours aux étudiants de l'Institut aéro-dynamique,
sur des
sujets intéressant particulièrement leur genre d'études, et
la Faculté lui est très reconnaïissante pour tous les service qu'il lui rend avec tant de dévouement et de tant de
façons.
RAPPORT
M. AUERBACH,
Doyen
de
la Faculté
des
Lettres
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PEÉNDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
4919-4943
ÉTUDIANTS
1911-1912
Doctorat
Agrégation.
—
—
—
=
—
Diplômes
Certificat
—
|
|
Grammaire
Lettres
Philosophie
Histoire
1
6
et Géographie
—
--
Allemand
Anglais
6
b
2
Allemand
Anglais
d'études supérieures
de langues vivantes
Langues classiques
Histoire et Géographie
1
2
3
D
.
Licence. — Phiosophie
—
—
1912-1913
4.
10
2
17
6
12
1
10
8
12
18
9
18
16
_
_
29
11
133
14
.
e6
122
Le tableau comparé dénonce une diminution de 1{
unités d’une année à l'autre; l'effectif est ramené au chif-
fre de 1910-11. Les candidats au diplôme d'études supérieures se sont raréfiés; il est vrai que parmi cette catégorie d'étudiants plusieurs ne fréquentent pas les cours.
Mais un déchet moins sensible au point de vue arithmétique nous donne quelque inquiétude : c'est celui des as-
pirants à l'agrégation de grammaire
et à la licence cias-
sique. Comme toujours — et ce semble désormais la mar-
490
COMPTES
RENDUS
que de la Faculté de Nancy
vivantes est la plus peuplée.
ENSEIGNEMENT
—-
ET
la section
des
langues
PERSONNEL
Les regreltés Albert MARTIN et Louis-Benoist HanarPIER, Ont été remplacés par MM. Gaston COLN, professeur de littérature grecque à la Faculté de Caen, et VUL
L10D, professeur d'allemand au Lycée de Lyon, docteur
ès lettres.
M.
Gaston
COLIN n'était pas un inconnu
pour la Fa-
culié qui avait apprécié, pendant une collaboration passagère, mais féconde, le labeur et l’érudition du jeune
maître
de conférences. Aussi a-t-elle accueilli par un
vole unanime la demande de transfert dont M. COLIN
avait saisi le Minisire, suivant la procédure réglementaire. Si M, CON a invoqué, outre les raisons d'ordre
professionnel,
des raisons d'ordre familial, la Faculté
n'a voulu considérer que les titres scientifiques du postu-
lant, qui l'ont ciassé au premier rang des épigraphistes
français.
|
Si M. VULLIOD n'avait écouté que des raisons d'ordre
familial, il n'aurait pas sollicité un déplacement qui lui
a coûté. Professeur au Lycée de Lyon, il s’est dépaysé,
pour se vouer au haut enseignement, avec l'espoir et
l'ambition
légitimes
d’être
appelé
dans
l’Université
de
Lyon, sa ville natale. Après une carrière un peu nomade
et diverse — il a occupé l'emploi de traducteur au Ministère du Commerce, a professé dans les écoles municipales de Paris, toutes fonctions qui sont garantes de son
expérience pédagogique et de sa connaissance approfondie de l'allemand —- il a donné la mesure de son talent et
de son savoir dans des thèses d'une élégante tenue litté-
raire
: {1° Pierre
Rossegger,
l'homme
et l'œuvre.
Paris
1911-12, in-8°, 520 pages. 2° La femme docteur. Madame
Gottsched et son modèle français Bougeant ou Jansénisme
et piétisme. Lyon 1912, in-88° 323 pages. Mention très ho-
norable.)
M.
Albert
CoLrianon
vient
d'atteindre
l’âge
légal
de
FACULTÉ
DES LETTRES
191
la retraite : du moins son état civil en fait foi; c'est le
seul argument qui puisse justifier cette formalité administrative. Il quitte la Faculté au moment
même
où,
après une trop longue période de disgrâce officielle, les
humanités, dont il avait conservé la saine tradition, ren-.
irent en faveur. Il n’a donc pas fait œuvre vaine en initiant, avec son expérience de professeur de rhétorique
— pourquoi n'oserait-on plus énoncer ce vocable? — des
générations de futurs maîtres à la pensée et à la forme
latines.
S'il n'apparaît plus, avec une ponctualité
qui
n'a jamais failli, dans la salle des conférences, il n’en
cohtinue
pas moins à fréquenter la maison : chaque
jour, il fera, comme par le passé, la rude astension de la
Bibliothèque
de l'Université, où il sait retrouver des
amis : ses collègues et ses livres.
Sa carrière active n'est pas close : il a préparé ses
« oisivetés » : ce qu'attcstera la liste annuelle de nos publications où son nom ne manquera pas de figurer. Et il
ne s'est pas dérobé à des obligations civiques : dans Îles
commissions qui le sollicitent, à la Bibliothèque municipale, au Conservatoire, au théâtre, ce professeur émérite
exercera longtemps encore le magistère du savoir et du
goût,
La succession de M. Coilignon était frappée d’une
hypothèque déjà ancienne : au moment de la création
de la chaire d'archéologie et histoire de l'art, qui entrai-
nait la suppression
d'une
chaire
d'histoire,
le Ministère
avait exigé le rétablissement de cette chaire supprimée
à l'échéance prévue où la chaire d'histoire de la littérature latine perdrait son titulaire. Le Conseil de la Fa-
culté avait souscrit à cette combinaison,
ainsi qu'il résulte
du procès-verbal de sa séance du 21 juin 1909, combinaison destinée à « sauvegarder tous les intérêts en jeu. »
La Faculté demandait la transformation de la chaire
d'histoire antienne occupée jadis par M. Dreux, en chaire
d'archéologie et d'histoire de l'art ; elle s’engageait, d’autre part, « à provoquer le retour à l'histoire ancienne »
de la chaire créée spécialement pour M, COLLIGNON,
192
COMPTES
RENDUS
L'engagement à été tenu, bien que le collègue, auquel l’expectative de la chaire d'histoire était réservée, ne
remplit pas encore les conditions de grade qui confèrent
le titre magistral. M. le Ministre s'est empresssé de transformer
la chaire d'histoire de la littérature latine
en
chaire d'histoire ancienne (arrêté du 20 juin 1913) et d'y
subroger un cours — provisoire — dont M. LAURENT a
été chargé.
Cette modification dans nos cadres a pour première
conséquence la diminution de la part du latin, en un mo-
ment
où cet enseignement
aurait besoin
d'être renforcé.
M. COLLIGNON n'étant pas remplacé, les trois leçons hebdomadaires qu'il distribuait tombent en déshérence. Une
répartition
nouvelle des exercices entre nos
collègues
latinistes, MM. TutACCOURT el GRENIER, ne pourra être
réalisée qu'au prix de compressions ct de sacrifices dont
les études pâtiront.
Puisque
former
sonnel
l'Etat
impose
des maîtres,
et des instruments
fonction
? La
en demandant
aux
Facultés
l'obligation
de
n'a-t-il pas celle de les doter du per-
Faculté
à cru
l'institution
de travail
devoir
nécessaires
rappeler
à cette
cette vérité,
d’une maîtrise de conférences
de
littérature latine.
Mais elle ne se fait point illusion sur la portée pratique de ce vœu, qui n'a pas chance d'être inscrit de si-
tôt au budget
de l'Instruction
publique.
En altendant, et à titre d'indication, nous avons demandé et obtenu — notre requête n’intéressant pas les
finances — que le cours, dont M. LAURENT était investi
jusqu'alors,
rences
brique
fût transformé
en
une
maitrise
de
confé-
d'histoire de la langue et littératures latines, runouvelle sur notre affiche (arrêté du 3 juillet 1918).
Cette
mesure
a permis
d'intégrer
le cadre d'Etat avec le traitement
M.
normal,
GRENIER
dans
il reste pourvu,
en outre, du cours d'antiquités gallo-romaines, où il à
fait ses preuves, et que le Conseil de l'Université a tenu
à honneur de conserver.
Les cours publics ont
été
fréquentés
4
par
des
audi-
FACULTÉ
DES
LETTRES
teurs fidèles, que des séances
l'après-midi ne rebutent pas.
M.
THIAUCOURT,
dont
193
prolongées
assez
le programme
tard dans
est
annoncé
pour plusieurs années, a tiré texte des Tusculanes de Cicéron, pour parler de la Philosophie du bonheur. Après
avoir cherché un commentaire ou une explication de son
sujet dans les théories de Metchnikoff sur la vieillesse et
l'art de la conjurer, le professeur s'est plu à comparer
les doctrines anciennes et les modernes sur ce thème : le
cadre de la littérature latine s’est singulièrement élargi.
M. BSTÈVE, après avoir étudié le romantisme, est revenu
à une période littéraire plus reculée, mais
non
moins féconde, à notre Renaissance française, à l’'humanisme. Il a cherché les sources d'inspirations étrangères
de nos écrivains et de nos poètes en Italie, dans lAllemagne protestante; ç'a été un élégant et suggestif essai de
littérature comparée.
M. PaRiSoT a mené l'histoire de la Lorraine, qu'il
avait laissée au x° siècle, jusqu'au XVF, étudiant soit dans
le duché, soit dans le Pays Messin, la vie économique,
sociale et religieuse. Ges lecons formeront la matière d'un
premier volume de l'Histotre de la Lorraine qui, nous
l'espérons,
ne tardera
pas
trop
à paraître.
M. TiBaL a fait ses débuts dans la chaire de la grande
salle, en présentant un poète allemand, mais non de la
Grande Allemagne. Grillparzer a vécu en Autriche, pour
PAutriche, et M. TiBaz a très finement caractérisé la tournure d'esprit, le particularisme intellectuel et politique
de l'Allemand
Le
lecteur
autrichien.
allemand,
M.
FRüHE,
à passé
en
revue
le
Roman rustique ou Villageois en Allemange (Die deutsche
Dorfgeschichte).
cision, le talent
TL a montré dans ses Vorlesungen la préd'exposition dont les étudiants ont bénéficié; nous regrettons que son stage parmi nous ne se soit
pas prolongé
Le cours de géographie coloniale, de M. AUERBACH,
porté sur la situation actuelle du Maroc.
à
19%
COMPTES
Stage
Pratique
RENDUS
et Conférences
Théoriques
de
Pédagogie
MM. G1607T et SANTELLI ont accompli leur stage dans
diverses classes d'allemand au Lycée de Nancy. Ils ont
justifié, par leur succès à l’agrégation, les appréciations
flatteuses dont ils ont été l'objet.
Les conférences théoriques ont été réparties ainsi :
M. Corn. — L'Eulalie, de M. S. Reéinach.
M. A. COLLIGNON. — L'ensegnement actuel du lalin.
M. EsTève. —- La composition française dans l'enseignement secondaire.
M. A. GRENIER. — Le commentaire et l'exposé grammalicalà l'agrégation. La leçon pédagogique.
M. E. KnanTz. — La critique du goût et la crilique dite
scientifique appliquéesà la dissertation française.
M. Revuer. — La discipline dans les classes de langues vivanies.
|
M. P. Sourrau. — Valeur éducative de l’enseignement
philosophique.
|
M. À. Tigaz. — L'enseignement littéraire dans le se-
cond cycle (allemand)®
M.
devant
A.
VurLiop.
les élèves
—
de
L'explication
d'un
texte
allemand
seconde.
EXAMENS
Baccalauréat
Session d'octobre 1912. —
Section À. — Laltin-grec
Section B. — Latin- -languesvivantes...............
Section C. — Latin-sciences.
2e partie, — Philosophie .…
41e partie
Examinés
Éliminés
Ajournés
Admis
Proportion +, °
12
6
3
4
33,8 33
32
32
49
6
7
10
5
k
7
21
21
32
65,62
65,62
65,30
Session de juillet 1913. —
17° partie
Examinés Éliminés Ajournés
Section À. — Latin-grec.
35
13
vivantes...
.. ........
Section C.— Latin-sciences.
79
86
27
2%,
Section B. — Latin- -langues-
2e partie. — Philosophie ..
146
18
3
‘
8
À
16
Admis Proportion */
19
54, :28
h4
61
55,69
70,93
142
76,71
FACULTÉ
Chaque
d'aspirants
session
DES
ramène
bacheliers.
LETTRES
à peu
Cependant
près
195
le même
les purs
nombre
classiques se
sont moins empressés cette année : on n'en compte que
47 au lieu de 65 en 1911-12; espérons que la création d’une
première
supérieure
au Lycée
de Nancy
maintiendra
et
renforcera, dans notre sphère d'influence et d'attraction
immédiate, cette catégoie si intéressante pour notre recrultement et notre vie intérieure.
IL apparaît que la série latin-langues vivanies, jusqu'ici un peu mésestimée, à tort sans doute, a plus de
iervents,
et balance
presque
ia clientèle
des
classes
du
latin-sciences.
Les opérations matérielles de l'examen ne laissent
pas d'être défectueuses : dans notre grande salle mal
aérée, étouffante en été, les candidats sont trop serrés
aux tables où ils font leurs compositions écrites; lors des
épreuves orales, plusieurs examinateurs y fonctionnent
à la fois dans un bruit et un va-et-vient fatigants. {1 nous
manque un local assez spacieux qui éviterait là disper-
sion en plusieurs salles (dont une de la Faculté de Droit),
et ia multiplication et complication des surveillances.
Le journal Le Temps, dans son numéro du 18 octobre dernier, reproduisant les « résultats des examens du
baccalauréat » {session de juillet 1913. Voir le
administratif de l'Instruction publique du Æ
Bulletin
octobre,
n° 2098), concluait par cette constatation qui nous vaudra
la particulière sympathie
des candidats
et de leurs
familles : « Nancy, en 1913, a donc été la ville La plus
propice aux candidats bacheliers. »
Ce brevet d'indulgence, ce n'est pas la première fois
que nous le méritons. Interrogeons cependant la statistique.
Pour la 1" série (latin-grec) nous avons admis 54 0/6
des postulants : le même taux se retrouve à Poitiers, et il
est fortement dépassé à Dijon (72 0/0). Sur les 19 admis,
3 mentions bien, 6 mentions assez bien ont été décernées,
témoignage pour la clientèle des vieilles humanités. À
4
196
COMPTES
RENDUS
Paris, où cette clientèle forme une élite, le pourcentage
des reçus ressort à 51 0/0.
Pour la série B, nous l’'emportons sans conteste, 56 0/0,
alors que la proportion la plus élevée ailleurs, celle de
Clermont est de 10 0/0 inférieure. Sur les 44 diplômés,
Nancy a dispensé une mention très bien, deux bien, onze
assez bien; nulle autre Faculté n'a été aussi prodigue.
Pour la série. C, nous détenons — s'il est permis d’employer cette expression sportive — le record, 71 0/0, distançant de 11 points Caen qui vient immédiatement après
Nancy. Que les candidats de Lille, dont 27 0/0 seulement
sont sortis indemnes des épreuves, doivent envier leurs
camarades
nancéiens. Mais
ici la qualité de ces derniers
justifie — semble-t-il — ce haut chiffre; 29 mentions bien
et assez bien ont été accordées à la moitié des exami-
nés (61). Notre
“loin.
générosité
n'a été imitée
|
ailleurs que
.
de
Les jurys de Philosophie de Nancy et de Lälle ont
montré une égale mansuétude arithmétique : ils ont conféré le grade à 77 0/0 des examinés. Mais à Lille les mentions bien et assez bien ont été plus libéralement distri-
buées qu'à Nancy (44 à 45 0/0 contre 36 à 37 0/0).
Pourquoi
la Faculté
des
Lettres
de Nancy
se classe-
t-elle au premier rang sur ces tableaux? YŸ règne-t-il un
parti-pris d'indulgence? Comment cet état d'esprit se
transmettrait-il à un personnel d’examinateurs qui changent souvent d'une session à l’autre? Croyons plutôt et
disons que, dans notre région de l'Est, les jeunes gens
travaillent — non pas assurément mieux qu'ailleurs —
mais très suffisamment pour que, selon la devise des
livrets scolaires « ils méritent de réussir ». Si peut-être
les professeurs de Faculté pêchent par indulgence, il leur
plait de partager cette responsabilité avec leurs collègues
de l'enseignement secondaire — ce qui rassure leur conscience.
FACULTÉ
DES
LETTRES
497
LICENCE
Session de novembre
1912. —
Candidats
inscrits, 12,
Philosophie
..................,...,,,,,,,,4,4,..,4,4,.
Langues et littératures classiques.........,..........,..,
Langues et littératures étrangères (allemand, anglais).
1
1
10
12
Eliminés après les épreuves écrites........,,.....,.,,...
Ajourné après les épreuves orales..............,......,
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand)....
—
spéciales
—
...
Aüdmis
2
»
6
1
-
au grade........, srres sets esse se sssereneestiess
Ont été reçus :
Avec la mention
phie}); COLSON
(allemand).
Philosophie
10
passable
: MM.
CHALOPIN
Candidats
inscrits,
(philoso-
(langues et littératures classiques); WURTH
Session
Histoire
Langues
Langues
1
de juin 1918.
—
29.
....,......,,,,,,.,,.,,,,,,44,44ssuusse.
et géographie..................,...,......4....
et littératures classiques.........,.,.,..,..,,,,.,
et littératures étrangères....,.....,...........
3
1
5
3
29
Eliminés après les épreuves écrites.......,....,.........
Admis aux épreuves spéciales (licence d'alleinand)......
Admis
au
grade...,......,..,,,..,..,.....4.s.usess.
10
7
12
29
Ont
gues
été reçus
:
Avec la mention bien : M.-Buüisson (allemand).
Avec la mention assez bien : MM. DRiIOU, GÉNIN (lanet littératures
(allemand);
Boucarnp
classiques);
(anglais).
BAILLON,
MAURICE,
VEDEL
Avec da mention passable : MM. DIRaAND,
VILLARD
(philcsophie); BILLET, CAPRONNIER, FEURSTEIN (histoire et
géographie); CAILLON, THURM, VERHEYDE (allemand); COU-
LEr (anglais).
198
COMPTES
RENDUS
La licence des langues étrangères est la plus chargée.
Par une heureuse et rationnelle subdivision et spécialisation du travail, les professeurs de littérature française
ont bien voulu s'associer à l'examen et procéder aux in-
terrogations de leur compétence.
Cette année encore, parmi les licenciés d'histoire el
de géographie, nous relevons les noms de deux étudiants
en droit. Peut-être nous viendrait-il de la Faculté voisine
plus de jeunes gens encore, si le programme de cet examen n'était pas trop exclusivement destiné aux apprentis professeurs. Ne serait-il pas opportun d’instituer ici,
en imitant l’essai de Grenoble, un enseignement des Sciences politiques? Les Facultés des Lettres sont outillées en
personnel et en matériel pour collaborer à l'éducation
des futurs fonctionnaires, et elles rendraient au pays un
service au moins aussi appréciable qu'en se bornant à
former des maîtres pour les lycées et collèges.
Il est bon de rappeler que les mentions déternées
par le jury de la licence n'ont point qu'une valeur intrinsèque : elles commandent, au moins pour les aspirants
aux bourses, toute leur carrière, puisque suivant la doc-
trine inflexible du Comité Consultatif et du Ministère,
bénéfice de la bourse de diplôme n'est dévolu qu'à
qui obtiennent au moins la mention assez bien.
DIPLOMES
D'ÉTUDES
Langues
M. LanSarT. —
le
ceux
SUPÉRIEURES
classiques
« L'art du récit dans Hérodote
»; men.
tion passable.
Histoire et géographie
M. RAINAUT. — « La Crau », mention assez bien.
NT MANGEARD. — « Essai sur l’état du baïllage de
Saint-Mihiel à la veille de la Révolution, pour servir d’introduction à l'étude du cahier de doléances du baillage
en
1789
»; mention
assez
bien.
M. HÉNIN. — « Les relations politiques de la France
ei du Maroc, de 1815 à 1848 »; mention assez bien.
FACULTÉ
DES LETTRES
199
Allemand
M. DE PRESSIGNY. — « Commentaire du drame
H. von Kleist « Penthesilea » ; mention assez bien.‘
M.
MÉRarT.
—
« Les
idées politiques et sociales
Hebbel »; mention assez bien.
M. LeBAY. — « Etude sur le Faust de Lenau
tion bien.’
M. Sourter. -- « Etude sur le Merlin de
mann
»; mention
de
»; menImmer-
bien.
+
de
da
Anglais
M. Juer. -— « Les rapports entre les Idyiles du roi
Tennyson, et la Mori d'Arthur, de sir Thomas Ma-
lory »; mention assez bien.
Âu total 9 au lieu de 8 l'an passé et 1 seul de l’ordre
des langues classiques. L'histoire est plus favorisée, et la
géographie, qui ne suscite, ici comme ailleurs, que peu
de vocations : M. RAINAUT a pu présenter un mémoire
sur la Crau, son pays d'origine, où il a recuelli des obser-
vations personneilles. M. HÉNIN a pris un congé pour s
documenter sur la question du Maroc, aux Archives du
Ministère
des Affaires Etrangères.
L'on remarquera que les Germanistes ne sacrifient plus
autant que précédemment à l'esthétique ou à l'histoire
politique; les sujets traités ressortissent plus intimement
à la littérature.
Nous renouvelons notre regret de la carence de la
philosophie.
AGRÉGATION
Agrégation
MM.
de Grammaire.
Heuicuy,
Agrégation
Visrac,
d'allemand.
—
Admissibles:
étudiants.
—
Admissibles
:
MM. BouTTENOT, GiGOT, Rov, SANTELLI, boursiers
RourL, ancien boursier : LEWTOW, ancien étudiant.
Certificat d'aptitude (allemand). — Admissibles :
Mile
Tocquanp,
étudiante;
M.
Lepay,
étudiant,
;
200
‘
COMPTES
RENDUS
Certificat d'aptitude (anglais). — Admissible
M. DUESNE, ancien étudiant.
Agrégation
d'Histoire
M.
étudiant.
sible :
DoRNE,
Agrégation
et Géographie.
de Grammaire.
—
Reçu
—
M.
LEBAY,
Les
(allemand).
—
Sous-admis-
:
M. VIBRAC, étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Reçus :
MM. GiGoT, RoY, SANTELLT, boursiers;
diant.
Certificat d'aptitude
:
LEWTOW,
Reçu
étu-
:
étudiant.
résultats
du
concours
d’agrégation
ont
main-
tenu le renom de notre Faculté comme foyer d'études
germaniques. On peut faire honneur de ce succès aux
étudiants et aux maîtres qui s'associent dans un labeur
intensif.
Le programme
de l'agrégation
|
d'allemand
comporte
fréquemment
une question d'histoire moderne ou contemporaine : les étudiants auront la bonne fortune qu'elle
leur sera traitée par le professeur PARISET.
M. ViBRAC a conquis le bitre d'agrégé de grammaire.
Notre satisfaction eût été complète, si la malchance de
M. HEULLUY, son camarade, n'avait trompé l'espoir de ses
professeurs.
PROMOTIONS
MM.
au
tion
Paul SOURIAU et Robert PARISOTr ont élé promus
choix,
de
ET DISTINCTIONS
l'un
M.
à la 1",
Parisor
l’autre
à la 3° classe.
La
témoigne
de la largeur
d'esprit
promo-
e!
de l'équité du Comité Consultatif et du Ministère, puisque notre collègue a franchi 36 rangs, exemple sans précédent jusqu'ici, justifié par les titres scientifiques et professionnels de M. PARISOT, qui se trouvait, en raison de
ses services militaires, le doyen d'âge sur le
tableau
de la 4° classe.
M. LAURENT prend place dans le compartiment privi-
FACULTÉ
légié des maîtres
ment
DES LETTRES
de conférences
de titulaire.
M.
ESTÈVE
201
qui jouissent du traite-
-— ce
cas mérite
d'être
si.
gnalé — n'a rien gagné à ses deux avancements successifs
qui n'ont fait que consolider l'indemnité compensatrice
assurée à notre collègue lors de son entrée dans l'enseignement supérieur.
MM. GRENIER et REYHER ont été nommés professeurs.
adjoints (Décrets des 16 février et 3 août 1913).
Nous avons sollicité ce titre pour M. GRENIER, dès que
notre collègue à obtenu le grade de docteur
très honorable décernée par la Sorbonnne,
tour
dont
l’Académie
des
Inscriptions
: à ia mention
au prix Sain-
ne tardait pas
à
l’'honorer, s'ajoutait ainsi le témoignage de ses pairs.
Les thèses de M. GRENIER ne sont pas l'œuvre d'un
débutant; elles ont été précédées de publications appréciées,
et dont
plusieurs
ont
été consacrées
par
des
récom-
penses el distinctions. Aussi le livre sur Bologne villanovienne et étrusque, at-il été plus loué qu'argumenté : un
des membres du jury, qui avait soutenu sur cette question controversée une opinion contraire à celle de M. GRENIER, tout en ne se déjugeant pas, a reconnu la légitimité de
l'hypothèse de M. GRENIER sur les deux civilisations qui
se sont épanouies
L'étude sur
nominaux dans
philologues
dans le bassin
de Bologne.
la formalion el l'emploi des composés
le latin archaïque a frappé les maîtres
de la Sorbonne
par
son
originalité;
ce qui
qualifié
M. GRENIER pour l'enseignement de la grammaire comparée des langues anciennes.
La promotion de M. REYHER alteste l'importance qu'a
prise en notre Université l'enseignement de l'anglais, en-
seignement que notre collègue a réorganisé, ranimé, atti-
rant les étudiants, éveillant des vocations insoupçonnées
dans
le
milieu
lorrain.
Nous
nous
félicitons
que
M. REYHER nous soit désormais attaché par un lien plus
durable et que nous souhaiterions plus doré. .
Toutefois, le Conseil de l'Université, avec une bonne
grâce dont nous lui sommes reconnaissants, a rehaussé
202
COMPTES
RENDUS
le traitement de nos deux collègues de manière
ser notre
Les
proposition
trois
en
emplois
leur
à autori-
faveur.
de professeur-adjoint
dont
notre
Faculté dispose, sont pourvus; il est regrettable que le
nombre en soit limité par un règlement restrictif dont
pâtissent des collègues méritants.
M. TiBaz a reçu les palmes d'officier d'Académie,
première étape de son cursus honorum.
M. BERTRAND, commis au Secrélariat des Facultés,
parera sa boutonnière de la roselle violeite, récompense
dont les trois Facultés qu’il sert le félicitent solidairement.
Puisque nous suivons avec sympathie la carrière de
tous ceux qui ont passé dans notre maison, il nous plait
de signaler l'avènement au siège épiscopal de Nancy, d'un
de nos licenciés d'histoire, alors l’abhé, aujourd'hui monseigneur Rucn. Le nouvel évêque avait pour collaborateur, dans les fonctions de vicaire général, un autre ancien étudiant de notre Faculté, M. l'abbé JÉROME, agrégé
d'histoire.
Est-il interdit de penser que la haute fortune de ces
deux dignitaires de l'Eglise a été préparée par leurs fortes
études à l'Université?
Sur la feuille des bénéfices de l’Institut, la Faculté
des
Lettres de Nancy
D'abord
en nom
figure
collectif
sous
: pour
plusieurs
la seconde
rubriques
fois,
en effet,
l'Académie des Inscriptions a décerné une part de la Fondation Prost à la « Bibliographie Lorraine ». Ce
gnage précieux nous encourage à poursuivre une
qui, — nous le disons sans fausse modestie —
neur
et profit
à la Lorraine,
et qui a le mérite
garder le contact intellectuel avec les provinces
Les
Sciences
Annales
Morales
de
une
l'Est ont
obtenu
récompense
de
témoiœuvre
fera honaussi
perdues.
l'Académie
fiatteuse
de
des
: sur le prix
Audiffret. M. Gaston May, professeur à la Faculté de
Droit de Paris, dont la fidélité à sa région natale se manifeste encore davantage depuis qu'il a quitté l'Université de Nancy, a bien voulu publier sous nos auspices
— ce dont nous le remercions — une « étude sur la pro-
FACULTÉ
DES LETTRES
203
pagation de la langue française dans les départements de
la Meurthe et de la Moselle : La lutte pour le français en
Lorraine avant 1870.
Le livre révèle avec quel respect parfois exagéré de
certains sentiments la France a opéré la conquête morale
des populations de langue allemande. Elle a trouvé dans
le personnel enseignant et administratif des propagateurs dévoués de la culture française; mais dont la tâche
a été contrariée par des influences que le gouvernement
impérial subissaif non sans impatience.
Le
prix
Saintour
de
l’Académie
des
Inscriptions,
a
couronné, nous l'avons mentionné plus haut, la thèse de
M. Albert GRENIER. Le prix Drouyn de l'Huys a été attribué, par l'Académie des Sciences Morales, à l'ouvrage de
M. Auenpaca : La France et Le Saint Empire RomainGermanique depuis la paix de Westphalie jusqu'à la Ré-
volution française.
Les prix de la Facuité ont été décernés à :
MM. Gi1GoT, candidat à l'agrégation d'allemand; PursSo, licencié d'allemand ; Sonrier, diplômé d'allemand ;
GÉNIN, licencié {langues et littératures classiques); DRIOU,
licencié (langues et littératures classiques).
Pour
série,
la
ANNALES
DE
fois,
depuis
seconde
c’est-à-dire
depuis
4
ans,
L'EST
l'apparition
les
Annales
de
de
leur
l'Est
3°
ont
la bonne fortune de publier l'œuvre d'un étudiant de ja
Faculté. Après l'Etude littéraire sur les Elégies Tomaines
de Gœthe, par M. Marcel PLANC (1911, 1% fascicule), voie:
un mémoire d'un intérêt plus immédiat pour la Lorraine.
M. René PERRIN avait présenté pour le diplôme d'Etudes
supérieures
prit public
d'histoire
dans
et géographie,
Le département
un
travail
de la Meurthe
sur l'Es-
sous
la
Restauration,
travail original,
dont les éléments ont
été puisés aux Archives Nationales, et dans les dépôts
d'archives
de la région.
toire, la plus
dramatique
La première partie de cette hisassurément,
puisqu'elle
raconte
l'occupation étrangère et la Terreur Blanche, a paru dans
20%
COMPTES
RENDUS
le premier fascicule de 1913, sous ce titre : L'Esprit public
dans le Département de la Meurthe de 1814 à 1816 (123 p.
avec un {ndex alphabétique des noms d'auteurs, de per-
sonnes el de lieux.)
SITUATION
MATÉRIELLE
Le budget de la Faculté souffre d'un déficit chronique : le pécule, jalousement réservé sur le prix des collections, a pu parer, grâce à des virements d’ailleurs
autorisés,
aux
insuffisances
: il a été,
cette année,
ren-
forcé de 750 francs, une somme égale étant attribuée, par
la libéralité ministérielle au Musée d'Archéologie. Cepen-
dant la Faculté contribue pour une petite somme, 300 fr.,
— c'est un témoignage de sa solidarité —— aux arrérages
des emprunts de l'Université. Elle a renouvelé les appareils d'éclairage de sa grande salle qui est l’aula de l'Uni-
versité,
et souvent
requise
pour
des
cérémonies
ou
des
conférences auxquelles la Faculté des Leltres n'est pas di-
rectement intéressée.
|
NÉCROLOGIE
Nous
devons un
À lépoque où
tres universitaires,
rique, un cours fut
que l'on confia, à
a
souvenir à deux
disparus.
fut organisé, dans beaucoup de cenl’enseignement de la pédagogie théocréé à la Faculté des Lettres de Nancy,
défaut au professeur de philosophie
Victor EGGER, qui se récusait, à un inspecteur d'Académie
alors en congé, et qui résidait à Bar-le-Duc, M. Alexändre
MARTIN.
M.
Alexandre
MARTIN
s'acquitta de sa tâche avec ta-
lent. Il est permis d'en juger par ses leçons publiques du
premier semestre 1885-86, réunies en un volume sous ce.
titre
: « L'Educaltion
du
caractère
» : l'ouvrage
fut honoré
par l’Académie des Sciences Morales, en 1888, d’une récompense sur le prix Audiffred; il fut réédité pour la troisième fois en 1896. Les autres conférences furent consa-
FACULTÉ
DES
LETTRES
205
crées à « l'histoire des méthodes d'enseignement des langues anciennes », à « la question de l'éducation intellectuelle, étude pédagogique de la mémoire ». À la fin de
l'année 1888, M. Alexandre MARTIN, nommé inspecteur
d’'Académie à Angers, quitta la Faculté. Depuis sa retraite
il vivait à Bar-le-Duc;
il a publié
des travaux
dont plu-
sieurs ont été signalés dans notre Bibliographie
Ïl est mort le 31 août 1913, à l’âge de 66 ans.
Lorraine.
46
arrivé
Edmond PIonniEr à été enlevé en pleine vigueur, à
ans,
au
1885 comme
mois
d'août
boursier,
dernier.
candidat
Il nous
était
à la licence
d'histoire
en
grand et fort garçon, à la tignasse fauve, plein de sève
rustique, boute-en-train de ses camarades. Ge fils et petitfils d'instituteurs, très fier de cette lignée primaire, avait
l'ambition de gravir les échelons de la hiérarchie universitaire. [1 fut reçu licencié en 1887, On le jugeait si bien
doué pour l'enseignement et si mûr qu'on le nomma d’emblée professeur d'histoire au Collège de Verdun. Il y demeura 16 ans et y fit de bonne besogne : aux examens
du baccalauréat, nous reconnaissions, à la précision, à
l'intelligence des réponses, les élèves de PionniIER. Son
abeur professionnel, les conférences publiques, ne lui
suffisaient
pas;
il consacra
ses loisirs à des
recherches
personnelles, et en décembre 1905 nous soumit ses thèses
qui obtinrent la mention érès honorable. C'est un bel et
solide ouvrage que son livre « Essai sur l'histoire de la
Révolution à Verdun (1789-1795) » qui raconte un des épi-
sodes
les
plus
tragiques
de
cette
un
autre
grande
épreuve
l'Académie des Inscriptions en reconnut le mérite. Après
cet effort,
Pionnier
cherche
emploi
de son
acti-
vité dans l'administration : il fut nommé, en 1906, principal du collège de Wassy, établissement qu'il a repeuplé et relevé. Sa mort a provoqué chez ses anciens maf-
tres de Nancy une émotion sincère.
;
RAPPORT
DE M. BRUNTZ
Directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE L'ÉCOLE
1912-1944
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Cette année, la mort implacable est venue nous ravir
soudainement, le 26 mars dernier, le plus ancien de nos
collègues, Julien Godfrin, professeur d'histoire naturelle,
directeur de l'École supérieure de pharmacie.
Depuis
Tongiemps
déjà,
GopFRIN
ne
jouissait
pas
d'une santé parfaite, mais ce n'est qu'exceptionnellement:
que la maladie l'obligeait à interrompre le cours de ses
travaux. Et quand, au début des congés de Pâques, nous
apprimes que notre directeur gardait la chambre, nous
crûmes qu'il s'agissait, encore une fois, d'une indisposition passagère dont auraient sûrement raison quelques
jours de repos, Il n'en était rien, hélast Un mal, que la.
Science et l'Art ne peuvent encore conjurer, accomplissait
lentement son œuvre. L'état de santé de Godfrin empira.
et,
finalement,
maine
rassé
le patient
dut
bien
vite
s'aliter.
sa
dernière
Une
ne s'était pas encore écoulée qu'il suecomba,
par
la maladie.
Jusqu'à
heure,
se-
ter-
il eut
la force et le courage de s'intéresser à l'administration de
* l'Ecole.
Nous
Godfrin,
L
rendons
un pieux hommage
et, personnellement,
à la mémoire
nous accomplissons
un
de
de-
voir de reconnaissance en tracant, une dernière fois, l'es-
208
COMPTES
RENDUS
quisse. de la vie de celui qui fut à la fois un professeur
et un administrateur avisé.
Né, le 26 février 1850, à Châtel-Saint-Germain,
le département de la Moselle,
Godfrin
se
dans
destinait d’a-
bord à l’enseignement primaire. En 1871, à sa sortie de
l'Ecole normale de Metz, il était nommé instituteur-adjoint
à Etrepilly {Aisne). Ses aptitudes pédagogiques le firent
bientôt remarquer, et, l’année suivante, le poste de professeur d'agriculture à l’École normale d'Alençon lui était
confié. Les devoirs de sa charge lui laissant des loisirs, il
les employait à préparer le baccalauréat.
En
possession
de
son
diplôme,
il revenait
en
Lor-
raine, et, en 1873, il entrait au Lycée de Nancy, en qualité de maître répétiteur. Deux ans plus tard, Godfrin
abandonnait l’enseignement secondaire, commençait son
stage officinal et préparait, commée boursier, la licence
ès-sciences
naturelles.
classe en 1878,
Reçu
pharmacien
il était licencié ès-sciences
macien supérieur en 1880.
de
en
première
1879,
phar-
La thèse qu'il soutenait devant l'Ecole de pharmacie
de Nancy, pour conquérir son dernier grade, était très
remarquée et lui valait d'être, de suite, nommé maître de
conférences à l'Ecole supérieure des sciences d'Alger, qui
venait d'être créée.
Godfrin
avait déjà installé les services de Botanique
quand, en 1883, l'Ecole de pharmacie de Nancy rappelait
son ancien élève pour lui confier, à titre de chargé de
cours, l'enseignement de la matière médicale.
En 1884, Godfrin soutenait, en Sorbonne, une excellente thèse de doctorat ès-sciences naturelles. Désormais,
il pouvait être titularisé; il le fut la même année. Professeur de matière médicale, il enseignait cette science
jusqu'au décès de Bleicher, auquel il succéda, en 1901,
comme professeur d'histoire naturelle et comme directeur
‘ de l'Ecole.
S'il nous
nous
fûmes
était permis
l'élève,
nous
de
dirions
juger
que
|
le professeur
dont
Godfrin,
tem-
d'un
pérament maladif, faisait un cours qu'il ne savait pas ani-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
209
mer. Il était sobré de paroles, de gestes et même de démonstrations au tableau. Mais, ce que son enseignement
perdait en vivacité, il le gagnait en pureté de langage,
en concision, en clarté.
S'il n'entraînaif son auditoire, par contre il l'intéressait toujours. Pour exposer, expliquer, commenter les
faits, il savait trouver les mots justes, les expressions
pittoresques et les termes de comparaison qui laissaient,
dans l'esprit de ses élèves, une claire compréhension des
notions à acquérir.
:
+ Godfrin débuta dans l’enseignement de Ia matière
médicale au moment où cette science commençait à évoluer rapidement. Ii prit lui-même une grande part à cette
évolution et fut un des premiers à utiliser le microscope
dans l'étude des drogues
détermination histologique
premiers, aussi, condensant
d'anatomie microscopique,
l'histologie
des
temps,
en
fut,
drogues
France,
diants en pharmacie.
Godfrin
consacra,
d'origine végétale et dans la
de leurs falsifications. Un des
les résultats de ses recherches
il publia un Atlas manuel de
simples,
un guide
surtout
au
qui,
pendant
précieux
pour
début
de
sa
long-
les étucarrière
dans l'enseignement supérieur, une grande partie de son
temps à des recherches scientifiques, à l'étude de la flore
des cryptogames et des phanérogames et à la rédaction
de traités classiques.
.
Au laboratoire, il travaillait lentement. Doué d'une
grande patience, il abordaif sans appréhension les re-
cherches
les plus longues
et les plus
délicates,
recom-
mençait souvent les mêmes préparations, refaisaif maintes fois les mêmes expériences.
Godfrin a peu publié, mais toutes ses publications
sont empreintes du plus grand souci de la précision, elles
fourmillent de détails qui montrent jusqu'à quel point
il était observateur habile et consciencieux.
Ses Etudes histologiques des téguments séminaux des
Angiospermes, ses Recherches sur l'anatomie comparée
. des cotylédons et de l'atbumen servent encore aujourd'hui
:
310
COMPTES
HRENDUS
de base aux savants qui étudient les mêmes questions ou
font des recherches analogues.
La Flore analytique de la Lorraine et des contrées limilrophes, qu'il publia en collaboration d’un de ses préparateurs, le regretté Petitmengin, complétée par un
Atlas des plantes de Lorraine qu'il n'eut pas la joie de
voir paraître en librairie, est aujourd’hui entre les mains
de tous les botanistes de la région. Ce traité classique
perpétuera, chez les naturalistes, le nom de Godfrin comme d'autres ouvrages analogues transmettent à la postérité les noms des Kirschleger, Godron, etc.
Godfrin, comme directeur, s'est révélé excellent admi-
nistrateus.
Il
apportait,
dans
l'étude
des
affaires,
un
soin extrême, et dans la réalisation de ses projets, une
ténacité remarquable. 11 parvint à faire agrandir l'Ecole
au moyen des ressources propres de cet établissement et
à l'aide de quelques subventions qu'il obtint de l'Univer.
sité, de la ville et de généreux donateurs. Aujourd’hui,
grâce à sa fermeté, l'Université de Nancy possède une
Ecole de pharmacie dont les locaux ne sont peut-être ni
aussi vastes, ni aussi luxueux, ni aussi spécialement adaptés aux exigences de l’enseignement que ceux de quelques
Universités étrangères, mais qui, néanmoins, peuvent fa-
_cilement
et heureusement
soutenir
la comparaison
avec
les
établissements similaires français.
C'est à la suite de l'intervention de Godfrin qu'un
poste de pharmacien fut créé à l'hôpital civil de Nancy
et un autre à l'asile départemental d’aliénés de Maréville. C'est à lui qu’on doit l'installation récente d'un
corps d'internes en pharmacie dans les hôpitaux de la
ville.
Enfin, Godfrin
fut le fondateur
de
l'Association
amicale des Anciens élèves de l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy et de la Soriété Lorraine de Mycologie.
Ces deux groupements, florissants dès leur création,
à l'heure actuelle en pleine prospérité.
Godfrin
et, toujours,
a formé
trente générations
il a défendu
sont
de pharmaciens
avec énergie leurs
intérêts pro-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
241
fessionnels. Il a ainsi conquis des droits certains à la reconnaissance du corps pharmaceutique. Sa mémoire demeurera toujours vivante parmi nous.
PERSONNEL
DIRECTEUR,
AU
ADMINISTRATIF
ASSESSEURS,
CONSEIL
DE
REPRÉSENTANTS
L'UNIVERSITÉ
Le 86 février 1913, M. Favrel ayant décliné le renouvellement de son mandat, MM. Grélot et Bruntz ont été
étus membres du Conseil de l'Université.
M. Bruntz, nommé assesseur du directeur par arrêté
ministériel du 20 mars 1913, a été nommé, par un nouvel
arrêté (6 juin 1918), directeur de l'Ecole supérieure de
pharmacie, à dater du 1% juin 1918.
M. Fnvrel, cédant aux sollicitations de ses collègues, a
bien voulu accepter de faire à nouveau partie du Conseil
de l'Université. Il à été élu, le 17 juin 1913, et nomma
assesseur du directeur (arrêté du 3 juillet 1913).
SECRÉTAIRE
Le 8 mars 1913, M. Lambert des Cilleuls, secrétaire,
a été admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite. Le 1% août 1913, il a cessé ses fonctions.
M.
Lambert
des Cilleuls compte
à son
actif 41 ans
de service (5 dans l’armée active et 36 à l'Université) dont
27 à notre Ecole. A l'armée comme à l'Université, il servit
avec dévouement et désintéressement. .
Engagé
volontaire
au mois d'août 1870, M. Lambert
des Cilleuls fut, le 6 octobre suivant, cité à l’ordre du
jour pour sa belle conduite à la défense de Paris, et le
29 janvier 1871, à l'âge de 20 ans, il obtint la médaille
militaire, juste récompense attribuée au valeureux soldat
de Champigny et de Buzenval.
Délégué, le 24 février 1876, dans l'emploi de commis
auxiliaire à la Faculté de médecine de Paris, M. Lambert
des Gilleuls fut titularisé le 17 décembre suivant. Le 20
212
COMPTES
RENDUS
mars 14877, il passa, au même titre, à la Faculté des
sciences de Paris. Le 23 septembre 1882, il fut nommé
secrétaire de la Faculté de médecine et de pharmacie de
Bordeaux, et, le 31 décembre 1886, secrétaire de la Faculté de médecine et de l'Ecole supérieure de pharmacie
de Nancy.
M. Lambert des Cilleuls est chevalier de la Légion
d'honneur (16 juillet 1909), officier de l’Instruction publique (21 avril 1906) et titulaire de divers Ordres étrangers.
Il est l’auteur de deux belles monographies
périeure de pharmacie de Strasbourg
autonome de pharmacie de Strasbourg
M. Lambert des Gilleuls a été nommé
noraire (arrêté du 11 août 1913).
Nous
regrettons
vivement
le départ
: L'Ecole su-
(1903),
(1912).
et
L'Ecole
secrétaire ho-
de notre
dévoué
secrétaire dont les relations avec tous furent toujours aimables et cordiales.
Par
arrêté
a- été nommé
ministériel
l'Ecole supérieure
1% août 1913.
M.
8 mars
de pharmacie.
-
Coiïffard a débuté
le 1% octobre
du
1913,
M.
Coiïffard
secrétaire de la Faculté de médecine
dans
1888; le 1% janvier
Il a pris son
l’enseignement
1904,
et de
service
le
primaire
il a été attaché
en
qualité de secrétaire-comptable à l'Institut français d'Archéologie orientale du Caire.
Nous souhaitons la bienvenue à M. Coiffard.
COMMIS
DU
SECRÉTARIAT
M. Paquier a été nommé, au titre militaire, chevalier
de la Légion d'honneur (décret présidentiel du 31 décem-
bre 1912).
Nous
lui adressons
toutes
PERSONNEL
nos
félicitations.
ENSEIGNANT
PROFESSEURS
Nominations, — Par arrêté de M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle, en date du 1% août 1918, M. Bruntz, di-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
recteur de l’école, a été nommé
temental
d'hygiène.
M.
Grélot,
désigné
pour
professeur
faire
partie
DE
PHARMACIE
membre
de pharmacie
du
Comité
213
du Conseil dépargalénique,
d'organisation
a été
du
XI
Congrès international de pharmacie.
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 janvier
1913, M. Favrel, professeur de chimie, a été promu de la
4 à la 3° classe. $es collègues ont applaudi à cet avan.
cement mérité.
Distinctions. — Par arrêté ministériel du 8 août 1913,
M + Bruntz, professeur de matière médicale. a été promu
officier de l'Instruction publique.
|
Délégations. — MM. Guérin et Favrel, professeurs,
ont été désignés pour présider les examens (sessions d'août
et de novembre)
xième
ciasse,
et de Reims
de pharmaciens
près
des Ecoles
(décision
ministérielle
CHARGES
Nominations.
—
et d'herhoristes de deu-
préparatoires
DE
COURS
Lors
du
de Besançon
du 30 mai
19138).
MAGISTRAUX
décès
du professeur
d’his-
toire naturelle, il fallut commencer, dans le plus bref
délai possible, le cours semestriel de botanique. MM.
Grélot, Sartory et Bruntz furent autorsés, par M. le Ministre de l'Instruction publique à se partager, suivant les
aptitudes personnelles dè chacun, les divers branches de
la science à enseigner. En outre, M. Bruntz fut chargé
de la conduite des excursions botaniques hebdomadaires.
Pour
la prochaine
année
scolaire,
M.
Lavialle,
doc-
teur ès-sciences naturelles, préparateur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, ex-interne et lauréat (médaille d'or) des hôpitaux de Paris, a été chargé du cours
de botanique.
M. Lavialle nous arrive précédé d'une réputation de
savant et de zélé travailleur. Elève distingué d'un maitre
comme
M.
Guignard,
il servira l'Ecole par la publication
de travaux de valeur et donnera aux élèves un enseignement
adapté
aux
besoins
des
pharmaciens.
ts
on
FN
COMPTES
RENDUS
M. Sartory à été chargé du cours
mique (arrêté du 29 juillet 1913).
M.
de pharmacie
Sartory a été, le 17 juin 1913, nommé
chi-
président
de la Société Lorraine de Mycologie. I] succède à Godfrin;
les destinées de la Société ont été remises en bonnes
mains.
Distinctions honorifiques. — M. Sartory a été nommé
officier d'Académie (13 juillet 1913), à l’occasion de sa participation à l'Exposition de Bruxelles, Il a reçu aussi une
médaille d'or à l'Exposition de Gand pour ses envois de
documents se rapportant à la microbiologie, et enfin, l’A-
cadémie des sciences (séance du 23 juin 1913) lui à accordé
une citation au Prix Monthyon pour son important ouvrage : Les poussières et les microbes de l'air, dont la
presse a publié de si flatieuses analyses.
Nous nous sommes réjouis des distinctions décernées
à M. Sartory. Elles récompensent le labeur acharné, le
zèle infatigable et le dévouement inlassable de notre jeune
collègue.
CHARGÉS
Longtemps,
DE
COURS
l'enseignement
COMPLÉMENTAIRES
de
la chimie
minérale
a
été confié à l’agrégé de chimie et de toxicologie qui, aux
termes d'une lettre ministérielle, était déjà dans lobligation de faire un cours d’hydrologie et de minéralogie.
Comme’ il était impossible au Conseil de l'Ecole d'imposer à un agrégé le nombre d'heures de service nécessaire pour donner intégralement ces deux enseignements,
les deux cours étaient forcément faits d’une manière
incomplète.
Dans l'intérêt des études, M. Favrel, professeur de
chimie (organique), a bien voulu faire, cette année, pour
une modique
rétribution (500 francs), le cours de chimie
minérale (lettre ministérielle du 3 mars 1913). M. le Ministre, récemment mis au courant des faits relatés, a dé.
cidé d'attribuer à l'Ecole, À partir du 17 novembre
le crédit
nécessaire
pour
l'ouverture
d'un cours
1913,
complé-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
l'HARMACIE
215
mentaire de chimie minérale. M. Favrel a été chargé de
ce cours (29 juillet 1913).
M. Girerdet, agrégé, a été chargé du cours d’hydro-
logie (arrêté du
1% mars
M. Sartory, chargé
à été, en outre, chargé
1913).
du cours de pharmacie chimique,
du cours de physique (arrêtés du
* 27 janvier 1912 et du 23 juin 1913).
Pour
des raisons
de convenances
personnelles,
M.
le
Ministre a décidé que M. Girardet pourrait faire le cours
de physique et M. Sarlory, celui d'hydrologie.
M. Hollande, docteur ès-sciences, a été chargé
cours
d'histoire
naturelle
PERSONNEL
(arrêté du
DE
29 juin
d’un
1913).
L'INSPECTION
En exéculion de la loi du 28 juin 1908, sur les propositions du directeur de l'école, ont été nommés pharmsciens-inspecteurs, chargés, pendant l'année 1918, de la
visite des officines, des dépôts de médicaments tenus par
les médecins et les vétérinaires, des fabriques d'eaux ga-
zeuses et des dépôts d'eaux
A.
4
—
Département
minérales :
de
tés préfectoraux
28 mai 13).
Meurthe-et-Moselle
du 28 décembre
(arrê-
1912 et du
Circonscription (4%, 2°, 8 et 4° sections de la ville de
Nancy, cantons de Saint-Nicolas, Vezelise, Nancy-Est
et Nancy-Ouest\ : M. Sartory, chargé de cours à l'Ecole
de pharmacie.
|
r° Circonscription (5°, 6°, 7° et & sections de la ville de
Nancy, cantons de Haroué, Nomeny, Nancy-Nord et
Sud, arrondissements de Briey, Lunéville et Toul :
M. Favrel, professeur à l'Ecole de pharmacie.
3 Circonseription
(canton
de Pont-à-Mousson)
: M.
lande, chargé de cours à l'Ecole de pharmacie.
Service des Kaux minérales de la ville de Nancy
Hol-
:
1 Circonseriplion (4%, 2, 4 et 4 sections) : M. Girardet,
agrégé à l'Ecole de pharmacie,
316
COMPTES
RENDUS
Pr,
2° Circonscription (5°, 6, 7° et 8° sections)
professeur à l'Ecole de pharmacie.
B. — Département de la Meuse
toral du 30 janvier 1913) :
4%
: M.
Bruntz,
(arrêté
préfec-
Circonscription (arrondissement de Bar-le-Duc}
Girardet, agrégé à l'Ecole de pharmacie.
2 Circonscription (arrondissement de Commercy)
docteur
médy.
Poulain,
pharmacien
de
1"
classe,
: M.
: M, le
à Mont-
3° Circonscription (arrondissements de Montmédy et de
Verdun) : M. Malard, pharmacien de 1" classe à
Saint-Mihiel.
C. —
Département des Vosges (arrêté préfectoral
du 24 janvier 1913) :
47” Circonscription (arrondissements d'Eprnal, de Mirecourt et de Neufchâteau) : M. Bruntz, professeur à l'Ecole de pharmacie.
& Circonscription (arrondissement de Remiremont) : M.
Gaudier, pharmacien de 4" classe à Saint-Dié. .
3
Circonscription
(arrondissement
de Saint-Dié) : M.
Schwander, pharmacien de 4* classe à Epinal.
D. — Département de la Haute-Marne
fectoral du 27 janvier 1943) :
(arrêté pré-
4
Circonscription (arrondissement de Chaumont) : M.
Hollande, chargé de cours à l'Ecole de pharmacie.
2 Circonscription (arrondissement de Langres) : M. Dufner, pharmacien de {* classe à Chaumont.
3 Circonscription (arrondissement de Wassy) : M. Talfumière, pharmacien de 4° classe à Chaumont.
PERSONNEL
CHEFS
Nominations.
—
Par
AUXILIAIRE
DE
TRAVAUX
arrêté
ministériel
du
12
juin
1913, M. Girardet a été nommé chef des traväux praltiques de chimie, d'analyse chimique et, de toxicologie, et
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
217
M. Hollande, chef des travaux pratiques de micrographie.
Par arrêté rectoral du 22 juillet 1912, M. Roche a été.
nommé chef des travaux pratiques de pharmacie.
PRÉPARATEURS
Nominations. — Par arrêté rectoral du 6 novembre
1912, ont été nommés : préparateur de chimie, M. Vilmin,
pharmacien de 1" classe (en remplacement de M. Cor-
dier, démissionnaire);
délégué dans les fonctions de pré-
parateur d'histoire naturelle, M. Presson, étudiant en
pharmacie (en remplacement de M. Zeller, auquel un
congé, pour accomplir son service militaire, a été accordé par arrêté du 42 novembre 1912); délégué dans les
fonctions de préparateur des travaux pratiques de chi-
mie, M. Jacquot.
En raison des services rendus à l'Ecole par M. Jacquot, une indemnité de 500 francs lui a été accordée (lettre
ministérielle du 17 septembre
1913).
Promotions. — Par arrêté ministériel du 15 février
1913, ont été promus, de la 4° à la 3 classe, MM. Collet,
vréparateur de toxicologie et d'analyse chimique, et Gillot,
préparateur de pharmacie.
PERSONNEL
°
SUBALTERNE
APPARITEUR
Jusqu'alors,
M.
Robert
était le seul
appariteur
non
logé par l’Université. Dans le cours de l’année scolaire,
un petit appartement lui a été attribué dans les bâtiments
occupés autrefois par l'Ecole Saint-Sigisbert. Non seulement l'appariteur jouira désormais d'un avantage particulier, mais l'Ecole elle-même retirera un bénéfice de ce
nouvel état de choses, car M. Robert, demeurant ainsi
à proximité des laboratoires pourra facilement les surveiller et s'occuper plus commodément du chauffage cenral dont il est chargé.
Nous sommes reconnaissants à M. le Recteur de l'A-
218
COMPTES
RENDUS
cadémie et à M. le Proviseur du Lycée, qui tous deux, se
sont efforcés de donner
que
jouir
nous
des
leur avions
avantages
une prompte
exprimé
réservés
satisfaction au désir
de voir notre
jusqu'alors
x
à ses
appariteur
collègues.
GARÇONS DE LABORATOIRES
M. Burioni a donné sa démission à partir du 1” octobre
1943 (lettre du 29 septembre 1913).
ENSEIGNEMENT
Après le décès du professeur
d'histoire
naturelle,
nous avons trouvé, dans son laboratoire, une riche bibliothèque renfermant de nombreux ouvrages de mycologie
dont quelques-uns, très rares, sont particulièrement estimés des spécialistes. Afin de pouvoir meltre ces ouvrages
entre les mains de ceux que cette science intéresse, nous
avons fondé, dans une salle demeurée libre, un laboratoire de mycologie où nous avons réuni tous les documents que nous possédions sur les Champignons.
Aujourd'hui, ce laboratoire renferme, indépendamment de Ia bildiothèque dont nous avons parlé, une collection de moulages, une autre d'espèces conservées dans
des liquides gardant aux Cryptogames leurs couleurs naturelles, et un herbier (collection Sydow) de champignons desséchés. La Direction du nouveau laboratoire a
été confiée à M. Sartorv dont la compétence en mycologie
est très appréciée dans la région.
M. Sartory, et des savants mycologues comme M.
le docteur Berlrand, MM. Leblanc et Nicolas, se tiennent au laboratoire, tous les lundis matin, à la disposition des élèves et du public pour les renseigner sur la détermination et les propriétés des Champignons.
Le service de renseignements du laboratoire a déjà
donné à beaucoup de personnes de nomhreuses et utiles
indications. Dans l'été, plus de 500 échantillons à déterminer sont parvenus à l'Ecole, parmi ceux-ci quelques-uns:
étaient particulièrement intéressants parce que les espè-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
219
ces envoyées provenaient des régions éloignées (d'Alsace
par exemple) ou bien parce qu'elles occasionnaient des
ravages à des plantes de grande culture.
L'enseignement de la mycologie a pris, cette année,
grâce à l’heureuse initiative de M .Sartory, une grande
importance à l'Ecole. Depuis le mois de mai, des excursions publiques (au nombre d'environ une vingtaine) ont
été organisées non seulement aux environs immédiats de
la ville, mais aussi dans le département des Vosges.
Les
étudiants ont pris part à beaucoup de ces herborisätions.
Déux expositions publiques d'espèces cryptogamiques
ont eu lieu dans les locaux de l'Ecole, les 3 juin et 8 juillet 1913. Elles eurent, comme toujours, beaucoup de succès et attirèrent plusieurs centaines de visiteurs.
Enfin, à Remiremont, à Lunéville, à Pont-à-Mousson,
des conférences, destinées à faire connaître le laboratoire
et la Société de mycologie, ont été faites par M. Sartory,
qui à ainsi puissamment contribué à entretenir, dans Ia
contrée, le bon renom de notre Ecole.
Par une délibération en date du 10 juillet 1913, le
Conseil de l'Ecole a demandé à M. le Recteur et au Conseil de l'Université d'autoriser M. Sartory à ouvrir, dans
l’amphithéâtre de l'Ecole, pendant la prochaine année scolaire, un cours libre et public de mycologie. Ce cours
serait, nous en sommes certain, très suivi par le public
nancéien.
L'autorisation
a été aussitôt
accordée
(Conseil
de l'Université, 27 octobre 1913).
|
|
Comme chaque année, les étudiants ont effectué, sous
Ja direction de leurs professeurs, des bureaux de la Ligue
de l'Enseignement ou de leur Association,
bre
de visites instructives
d'établissements
un certain nomdivers
: saline,
chocolaterie, abattoirs, grands moulins, brasserie, ete... :
Jusqu'alors, le cours de microbiologie a été fait à l'Ecole, d'une facon bénévole, par l’un des professeurs que
ses aptitudes désignaient plus spécialement pour cet objet. L'année prochaine, l'enseignement de cette science
sera obligatoire pour les étudiants de 4° année {nouveau
régime).
220
COMPTES
RENDUS
L'Ecole, qui possède maintenant de beaux laboratoires de bactériologie, a demandé à M. le Ministre de vouloir bien, dès cette année, attribuer à un chargé de cours
et à un chef de travaux, les traitements prévus, de telle
sorte que l'enseignement puisse, dès maintenant, être
‘ donné
avec
l'ampleur
désirable.
Ainsi, les étudiants
de
3° année (ancien régime) ne quilteraient pas l'Ecole sans
avoir reçu les sérieuses notions de microbiologie que le
Corps pharmaceutique se plaint de ne pas posséder (1).
Nous espérons que M. le Ministre prendra notre légitime
demande en considération.
À la fin de la prochaine année scolaire, les étudiants
pourvus de douze inscriptions seront en droit de deman-
der à subir les épreuves du premier examen
probatoire
(nouveau régime). Cet examen comporte une épreuve pra
tique de physique. Or, à l'Ecole, faute de personnel enseignant, les étudiants n'ont jamais effectué de travaux
pratiques de physique. De ce fait, les candidats au premier examen probatoire seront donc dans l'impossibilité
de se présenter devant le jury. Nous avons signalé cette
situation anormale à M. le Ministre et demandé, pour ÿ
remédier, la création d'un emploi de chef des travaux
pratiques. Il nous plaît de croire qu'un moyen sera trouvé
permettant de donner aux étudiants qui suivent l’enseignement d’une Ecole supérieure, les facilités de s’instruire
qu'ils sont certains de trouver dans toutes les Ecoles secondaires de médecine et de pharmacie.
Enfin, le programme de l’enseignement réorganisé
comporte, à chaque examen, une épreuve de reconnaissances diverses (plantes, animaux, minéraux, produits chimiques, drogues, médicaments).
Le service de matière médicale possède déjà une col(1) HuBerT. De la nécessité de divers enseignements complémentaires
pour les pharmaciens. Bull. de la Soc. de Pharmaciens du Loiret. 18 sept,
1913.
— Vax
Kever.
L'importance de l'étude
de la Bactériologie
pour
les étudiants en pharmacie. Rapport présenté au Congrès int. de Pharmacie de la Haye. 21 sept. 1943.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
291
lection spéciale où les élèves peuvent s'entraîner à la reconnaissance des drogues d'origine végétale, Malgré cette
facilité, les résultats des reconnaissances faites aux examens ne sont pas satisfaisants. Nous avons pensé que des
exercices pratiques de reconnaissances, accompagnés de
commentaires, faits sous la direction d’un préparateur,
seraient plus profitables aux étudiants que ceux effectués
jusqu'alors sans guide. M. Vernier, pharmacien de 1®
classe, licencié ès sciences naturelles, préparateur de matière médicale, inaugurera, dès la rentrée, cette nouvelle méthode d'enseignement pratique. Dans le cas où
elle donnerait, comme il y a lieu de s'y attendre, de bons
résultats, tous les préparateurs pourraient, dès l’année
prochaine, organiser des exercices de reconnaissances semnblables, Les préparateurs rendraient ainsi un grand service à nos étudiants, non seulement en les instruisant,
mais aussi en leur facilitant la préparation directe des
examens.
INTERNES
La Commission
EN
PHARMACIE
des Hospices,
à l'exemple
de toutes
les villes universitaires, a décidé, depuis longtemps déjà,
de doter l'hôpital civil d'un corps d'internes en pharma.
cie.
Un concours entre les étudiants postulant ces emplois
devait avoir lieu le 12 mars 1913. Pour diverses raisons,
ce concours ne put s'ouvrir à la date fixée. Il aura lieu
dans les premiers
PARTICIPATION
Le
IX°
jours du mois
AUX
Congrès
de décembre
CONGRES
international
de
prochain.
SCIENTIFIQUES
zoologie
a tenu
ses
assises du 25 au 30 mars 1913, à Monaco. M. Bruntz, professeur de
Congrès.
matière
médicale,
a
suivi
les
séances
de
re
Le XXVIE Congrès international des Sciences médicales a eu lieu du 7 au 12 août 1913, à Londres. M. La>
292
COMPTES
RENDUS
vialle, chargé de cours, s'est rendu à ce Congrès et y à
fait deux communications.
Le XI° Congrès international de pharmacie s’est réuni
du 17 au 21 septembre 1918, à La Haye. M. Bruniz a pris
une
part active aux travaux
questions
scientifiques
des sections s'occupant
des
et professionnelles.
ANALYSES
Les membres du personnel enseignant ont, comme
d'habitude, mis leur science d'analystes et les ressources
de leurs laboratoires au service des Parquets analyses
spéciales effectuées en vue de l'application de la loi sur
la répression des fraudes et plus particulièrement celles
concernant
les médicaments),
des communes
{analyses
chimiques et bactériologiques des eaux), des médecins et
des malades (analyses des liquides physiologiques et pa-
thologiques).
CREATION D'UN MUSEE
L'Ecole à perdu,
coup de ses membres;
dans les dernières années, beauelle a voulu honorer leur mémoire
en gardant les images de tant de maîtres distingués. Mais
nous avons pensé qu'un semblable hommage devait être
rendu également aux professeurs de l'Ecole supérieure
de pharmacie de Strasbourg, auxquels la Science et la
Profession doivent tant de belles découvertes.
Nous avons été ainsi amenés à créer une collection
qui, pour être complète, devra comprendre 87 portraits ;
grâce
à des recherches
actives,
28 sont déjà entre
nos mains.
Pour constituer une galerie de portraits, il nous fal-
lait un artiste et de l’argent.
Nous avons trouvé en M.
tiste souhaité.
et de
son
Steiner,
photographe,
l'ar-
[1 a déjà consacré beaucoup de son temps
talent à la réalisation
Bien que M.
de l'œuvre
Steiner se soit montré
entreprise.
peu exigeant en
ÉCOLE
ce
qui
concerne
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
la rémunération
que nous lui avons confié,
permettait pas de disposer
du
223
travail
minutieux
le budget de l'Ecole ne nous
d'une somme suffisante pour
couvrir les frais d'une grosse dépense. Mais l'Association
amicale des Anciens
macie
de
Nancy,
élèves de L'Ecole supérieure
informée
de
notre
désir,
a été
de pharheureuse
de s'associer à la réalisation de notre projet, et s'est empressée de nous fournir les deniers qui nous manquaient.
Nous la remercions pour ce beau geste de générosité.
Nous croyons qu'il serait intéressant de grouper, plus
tard, les porirails agrandis dés anciens Maîtres des Ecoles
de pharmacie de Strasbourg et de Nancy, dans une salle
spéciale où nous esmérons réunir encore un grand nombre
d'objets ayant trait à l’histoire de la pharmacie
ral et à celle
particulier.
des
Ecoles
de
Strashourg
en géné-
ei de Nancy,
en
ETUDIANTS
Statistique, — Les étudiants ont fréquenté l'Ecole de
pharmacie au nombre de 77, parmi lesquels on compte
38 candidats au diplôme de pharmacien (Etat), un can-
didat au diplôme de pharmacien de 1" classe (Université)
et 38 candidats au diplôme d’herboriste de 1" classe.
Quant à leur origine, ces étudiants se répartissent de
la manière suivante : départements lorrains, 28; départements limitrophes {Marne, Haute-Marne, Haute-Saône),
10; département de la Seine, 10; départements divers, 27;
étranger (Grèce, Angleterre), 2.
Il a été pris, au total, 92 inscriptions de pharmacie.
En outre, trois in&riptions de travaux pratiques facultatifs et de recherches dans les laboratoires ont été en-
registrées.
Les tableaux suivants résument les indications ci-dessus
et donnent, en outre, quelques détails complémentaires,
TABLEAU
929%
_
COMPTES
RENDUS
Statistique des Etudiants
Au 4®r août
4943.
NOMBRE
D'ÉTUDIANT
A
où
ANNEES
+
È
D'ÉTUDES
ms
o
pe
Sel
= &
Lies
Eæ
Er)
es =
à
g
“
= | SS|
ES
s8|
Fe
SD
jo
EN
a
£tu
.£
E
4
8% La
pal
Eu
D
=
:
à
TOTAUX
pee
qi
&
Es
2
35
2
Ée
4" année
antien régime. .....,4..4....44......
nouveau régime.......,........ rene
2° année
NOUVEAU FÉGIME. .............se.......
Reçus aux grades {1)..,....,,.....
,,.. ........,
Partis, décédés, ayant cessé leurs études ,..........
à la elôture de l’année scolaire...
les élèves
de
3°
>
7
»
»
»
»
È
»
45
4
3ÿ
»
»
à
35
À
38
»
»
3
En cours d'examens..,..,.,,,,...,,.,.,.....,,
....
(1) Dans ces chiffres sont compris
grade en juillet.
»
9
ancien régime..................,.......
ToTAUX
5
»
année
»
»
»
3
qui
tous
ont
été
reçus au
Origine des Etudiants
DÉPARTEMENTS
8
de naissance
à
ou Pays
[28#
£
ÉE
;
5,
5
ê
ES
F
se
Ë =
|85 8
5
3i
Meurthe-et-Maselle...,...,.,,..,...
..
»
92
VOSGES ......4 ess suce esauressese
»
3 | À
4
2
Meuse. ...,...,,.,.,,...,.............
»
4| 3
7
è
Marne........ sance
eresreeresesse
»
s | À
À
»
Haute-Marne.,.,.. ..,................
»
312
5
d
Haute-Saûne............,,,.,..,......
»
4
ii
2
À
Départements divers
. .............,.,.
a
2
»
34
7 }
Seine... essereessrererees
»
» ji À
À
]
Grèce et Angleterre... ....,,..,..,,..
>
» | A {+
1
À
TOTAUX ee
sec.
»
|
|
(t) Diplôme
universitaire,
23
M6
39 |
\
20
38
4
É
a
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHATMACIE
°
2925
Tnscriplions
se
®
œ
£
3
5
|
à
E
S
8
—
|
|
&
at
Æ
=
ÉTUDIANTS
"IE
ë
Ï
ire année .....,............
»
56
2e année ........
doses
3
28
3e année... .,.,....,.....
hu ANNÉS,.
44.
»
»
8
TOTAUX,...,..,
»
92
!
Î
|
|
|
©
Emi
|
"5
|
|
»
»
56
»
»
28
»
»
»
|
»
8
»
92
Fa
EXAMENS
DE
Les examens de passage,
premier
semestre,
subis
PASSAGE
comprenant
en troisième
les examens
année
du
par les étu-
diants candidats au diplôme de pharmacien de {1 classe,
qui composent exclusivement, cette année, notre population d'étudiants, et les examens de fin d'année, destinés
aux élèves de première et de deuxième années seulement,
ont été au nombre de 23.
Le tableau suivant répartit ces examens
par
années
d'études :
Examens semestriels et de fin d'année
2
g
DÉSIGNATION
à
DES EXAMENS
:
8
Re
œ
Fa
A
me
2
5,
5
S
#
a
ë
É
P
»
»
2
À
»
À
8
1
2
3
9
ANE. rég.
nouv.rég,
À
»
À
3
3
À
»
»
1
{
6
2
Semestriels (4° année}. .....
À
»
4
»
»
à
TOTAUX......,.
2
4
6
4
1
23
:
Fin
4 AC.
É
TÉg.
Fin de 4
re
5
a
ma
annees, nouv.rég.
a
1,4
de 2 année |
COLLATION
4
DES GRADES
Examens probatoires. — 41 examens probatoires,
tous
passés en vue de l'obtention du diplôme de première
classe, ont été subis pendant l’année 1912-43, savoir : phar-
396
|
COMPTES
RENDUS
maciens de première classe (diplôme d'Etat), 839; pharraciens de première classe (diplôme d'Université), 2. Dans
l3 nombre des examens probatoires subis par les candidats au diplôme de pharmacien de première classe, sont
comptés les examens subis par les pharmaciens de deuxième classe ayant demandé la transformation de leurs
diplômes en celui de première classe.
Diplômes de pharmaciens. — L'Ecole a conféré Îles
certificats d'aptitude au grade de pharmacien de 1" classe
aux étudiants dont les noms suivent : MM. Cheutin, Collet, Cordier (élève militaire), Delhotel, Delidon, Dumont,
Gauthier, Gillot, Grosjean, Jalot, Jennesseaux, Labeuf,
Lecomte, Legoux. Pour le diplôme de pharmacien de l'Université de Nancy, M. Papadaky.
Herboristes. — 41 herboristes se sont présentés et, sur
ce nombre,
6 ont été ajournés,
Le tableau ci-dessous donne le détail des notes obtenues et indique le nombre total (82) des examens de fin
d'études qui ont été subis pendant l’année scolaire 1912.
1913.
|
Examens probatotires et collation des grades
-
DÉSIGNATION
DES
EXA MENS
È
5
a
Èë
À
Es
&
=
&
à
ë
œ
me
È
5
&ë
S,ë
©Ê
É
el
<
A
dre CLASSE
4 probatoire
DE
esse
,,.,,,,,,,,,..
rreeneurs
ge
4
vue
»
2
»
»
5
2
Â
2
a
È
»
6
partie...
2
2
3
7
3
47
2+ partie...
2
à
4
9
»
48
mn]
Ârepartie..,
>
5
{Universitaire)?
2
»
»
Dr
partie...
4
3
4
>
4
»
4
ii
6
at
30
9
82
HERBORISTES
dre classe .,...,..,...,.,..,
TOTAUX .,,..,,
{
4
9
al
g
47
47
î
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
227
À propos des diplômes d'herboristes délivrés par l’'Ecole, il est à remaïquer que, depuis quelques années,
leur nombre s'est accru progressivement et considérablement. Il résulte de notre enquête faite à ce sujet que
_les candidats
à ces diplômes
viennent
de préférence
les
demander à l'Ecole de Nancy, parce qu'il existe, annuellement,4 sessions d'examens, alors qu'ailleurs, notamment, à Paris, il n'y en a que deux, l’une en juillet,
l'autre en novembre. À Naney, aux sessions supplémen.
taires d'examens de janvier ef de mars, les jurys d'exa_ mens doivent nécessairement être plus indulgents qu'aux
sessions du début et de la fin de l’année, car, pendant l'hiver, fe nombre des plantes fraîches, données en reconnaissances aux élèves, se trouvent forcément réduit, En raison
de ja difficullé que les examinateurs éprouvent à se procu-
rer, en hiver, du matériel pour les reconnaissances, l'Ecole a décidé de ne plus convoquer les candidats au diplôme d'herboriste, dans le milieu de l’année scolaire.
Validation de stage. — Durant la dernière année sco-
laire, 148 candidats se sont présentés à l'examen de validation de stage, dont 10 en novembre 1912 et 3 en juillet
1913. Le tableau suivant indique les notes obtenues.
Examen de validation de stage.
ré
ë
‘À
.
SESSIONS D’EXAMENS
&
=
$
D
À
TOTAUX........ Oo
2à
s
ia
En
Novembre 4919, ....,.,,...
Juillet 4945,.,.., .,,,.....
&S
ë
ä
!
-
3
$
£
£
4
3a
=,
fu
|Torar
4
4
+
à
À
k
5
40
3
4
13
CONCOURS POUR LES PRIX
I
4
—
Prix
Universitaires.
année. — Prix {médaille d'argent et 30 francs de livres) : Mile Parisot (Georgette), du Thillot (Vosges).
298
COMPTES
RENDUS
2 année. — Prix (médaille d'argent et 76 francs de livres) :
M.
Presson
(Marie-Raymond-Henri),
de
Biancourt
(Meuse).
3° année.— Prix (médaille d’or) : M. Gillot (Paul-Edouard),
de Magneux (Haute-Marne).
Mention honorable
: M. Jalot (Nicolas-Louis-Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
IL — Prix de l'Ecole (dits des travaux pratiques).
1 année. — Chimie et analyse chimique. — Prix (médaille
d'argent) : M. Cordebard (Henri), de Gondrecourt
(Meuse).
2 année. — Chimie et analyse chimique. — Prix (médaille d'argent) : M. Presson (Marie-Raymond-Henri),
déjà nommé.
Botanique. — Prix (médaille d'argent) : M. Duclerget (Jean-Marie), de Bourmont (Haute-Marne).
8° année. — Pharmacie. — Prix (médaille d'argent) : M.
Gilot (Paul-Edouard), déjà nommé. .
Micrographie appliquée. — Prix (médaille d'argent) :
M. Jalot (Nicolas-Louis-Fernand), déjà nommé.
Toxicologie. — Prix (médaille d'argent) : M. Jalot
{Nicolas-Louis-Fernand),
III. —
{Offert
par
Prix
déjà
des Sciences
nommé.
pharmacologiques,
l'Association amicale des Anciens
l'Ecole supérieure de pharmacie)
élèves
Prix. — (Médaille d'argent et 100 francs de livres)
Jalot (Nicolas-Louis-Fernand), déjà nommé.
de
: M.
IV. — Prix de validation de stage.
(Offert par la Société Lorraine
de pharmacie)
Prix. — (Médaille d'argent) : M. Hannau (Bernard-Anûré),
de Pont-à-Mousson
(Meurthe-et-Moselle).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
229
VŒUX
Conformément à la tradition, nous terminons notre
compte-rendu par l'exposé de nos vœux.
4° Création, à bref délai, des enseignements nécessaires pour assurer l'exécution du nouveau programme
d'études,
2° Attribution à l'Ecole des locaux (amphithéâtre et
laboratoires) dont elle aura un besoin urgent lorsque les
étudiants de 4° année (nouveau régime) seront appelés à
recevoir un enseignement conformé au décret du 26 juil-
ket 1909.
3° Création
de
laboratoires
d'emplois
en nombre
de préparateurs
suffisant
pour
et de garçons
doter
chaque
chaire du personnel nécessaire au bon fonctionnement des
services.
Obsèques de M. Julien GODFRIN
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOLE
29
mars
DISCOURS
DE
PHARMACIE
1913
DU
RECTEUR
Le26 mars 1913 est mortà Nancy, M. Goprrrx (Julien), professeur d'his-
toire naturelle et directeur de l'Ecolesupérieure de Pharmacie. Les obsèques
ont eu lieu ie 29. Les cordons du poële étaient tenus par MM. BiNET, Doyen
de la Faculté de Droit; Le MonNtER, professeur honoraire à la Faculté des
Sciences ; Docteur Macé, professeur à la Faculté de Médecine; Paul Souerau,
professeur à la Faculté des Lettres; GRÉLOT, professeur à l’Ecolesupérieure de
Pharmacie; Camer, président
de la Société des pharmaciens de Lorraine ;
Guinier, vice-président de la Société mycologique,
et GErorFRoy,
l'Association des anciens élèves de l'Ecole, Venaient ensuite,
de
ie Recteur,
M. Charles Anam, avec le Conseit de F'Université de Nancy, et des délé-
gations de professeurs, l’uspecteur d'Académie, le Proviseur du Lyeée, ete. :
L'Ecole supérieure de Pharmacie de Montpellier avait délégué un de ses
membres, M JADIN, assesseur du Directeur, qui fit le voyage tout exprès.
M. Boxxer, préfet de Meurthe-et-Moselle, M. LAURENT, maire de Naney,
M. le Générai Garscy,
teur
SCHNEIDER,
obsèques.
commandant
directeur
du
service
Au cimetière, M. le Recteur Anam
Notre Ecole supérieure de
zaine d'années, a vraiment
épreuves. Ce fut d’abord le
directeur BLEICHER, en 4904,
fin. prématurée du professeur
ciens
qui
avaient
le 20° corps,
de
santé,
le médeecin-inspec-
etc.,
assistaient
aux
prononce le discours suivant :
pharmacie, depuis une doupassé par de trop cruelles
trépas tragique du vénéré
suivi presque aussitôt de la
HEeLp, en 1902; et, si les an-
tant honoré
lEcoie,
DELCOMINETTE,
SCHLAGDENHAUFEN, JACQUEMIN, figures du vieux Nancy comme du vieux Strasbourg, ne nous ont quittés, de 1907 à
1909, qu'après une vie relativement longue, nous avons
ensuite perdu, en 1910, BRUNOTTE qui n'avait pas cinquan(e ans et, lan dernier, KLOBB, qui venait de les avoir,
232
COMPTES
RENDUS
Cette fois, nous perdons encore notre directeur, M. Gob
FRIN, à l'âge de soixante-trois ans.
C'était un Lorrain de cette partie du département de
la Moselle qui nous fut ravie en 1870; il naquit à ChatelSaint-Germain,
près
d'abord un « primaire
de
Metz,
le 26
février
1850.
Ce
fut
», je le dis à son honneur : la dis-
tance qu'il eut à franchir ensuite n’en paraît que plus
grande entre le point de départ et le point d'arrivée. Il
appartint à l'une des dernières promotions françaises de
l'Ecole normale de Metz, celle de 1866 à 1869; et il fut
quelque temps instituteur dans un village. Ii l'était encore,
après la guerre, à Etrepilly, petite commune du département de l'Aisne, lorsqu'il fut nommé, le 26 octobre 1872,
professeur d'agriculture à l'Ecole normale d'Alençon. Mais,
déjà, i avait été recu bachelier ès-sciences le 8 août, à
Nancy, après s'être donné lui-même un complément d'études secondaires, et, le 24 mai 1878, il revint au Lycée
de Nancy comme répétiteur. Après un stage professionnel
chez un pharmacien, il se fit étudiant, à un âge où on ne
l'est plus d'ordinaire, de vingt-cinq à trente ans, auprès
de notre Ecole supérieure de pharmacie et de notre Faculté des sciences. À celle-ci, il demanda la licence ès
sciences naturelles, le 16 juillet 1879; à celle-là, le titre
de pharmacien de 1" classe, le 5 décembre 1878; puis, le
diplôme supérieur le 24 avril 1880, et il entra aussitôt
dans le haut enseignement, sans retard aucun : il n'avait
que trente ans et rattrapait ainsi ses contemporains. Après
deux ans et demi comme maître de conférences de botanique à l'Ecole supérieure des Sciences d'Alger, il nous
revenait à Nancy, 5 février 1882, comme chargé de cours
de matière médicale, en remplacement du regretté OBERLIN.
1 ne devait plus nous quitter. Reçu docteur ès sciences,
. à Paris, le 12 juin 1884, il fut nommé professeur en titre,
le 22 novembre suivant, dans cette même chaire de matière médicale, qu'il échangea plus tard pour l'histoire
naturelle: et, en vingt ans, il s'élevait, d'étape en étape,
à moins de cinquante-trois ans, au but suprême, la première classe où tant de ses collègues'et de ses maîtres
ÉCOLE
mêmes
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
ne parviennent que beaucoup
233
plus tard, à la veille
de la retraite. Brillante et rapide carrière, justifiée d’ailleurs par de nombreuses publications, d'année en année,
depuis 1879, et qu'il continua jusqu'à la fin : témoin cette
Petite Flore de poche de la Lorraine, publiée en 1909; un
Atlas complémentaire est précisément sous presse à l'heure
qu'il est. C'est le meilleur guide de ces excursions botaniques dans les Hautes-Vosges, si fort en faveur auprès
de nos étudiants depuis le regretté BLaictER. D'autre part,
M. Goprrin faisait des envois appréciés aux Expositions
de Paris en 1889, de Milan en 1906. Ici même, à chaque
arrière-saison, le savant mycologiste qu'il était, nous donnait une belle exposition de champignons. Mais, surtout,
dans le livre d'or de notre Exposition de Nancy de 1909,
il rédigea un chapitre magistral qui résume
à merveille,
même pour un profane, l'état actuel des sciences et des
industries pharmaceutiques.
L'homme d'étude, l’homme d'enseignement qu'il était
d'abord, avait dû un jour se doubler d'un administrateur,
Ce fut dans des circonstances critiques, mais il sut y faire
face courageusement. BLEICHER disparu, il semblait que
son Ecole fût menacée de disparaître avec lui. M. GopbFRiIN
se trouva un moment directeur avec un seul collègue,
KLoBB; l'Ecole était réduite à deux professeurs, comme
en 1872, lorsqu'elle fut transférée de Strasbourg à Nancy.
Mais le souvenir de BLEICHER la protégeait et, sans doute,
la sauva, ainsi que le zèle que le nouveau directeur mit
à plaider sa cause. À la fin de sa première année, 19011902, tout était rétabli : on avait pourvu aux chaires vacantes, on en avait même créé de nouvelles, et l'Ecole
comptait jusqu'à six professeurs; jamais elle n'avait été
à ce point au complet. Et c'étaient des maîtres tels que
BRUNOTTE et KLOBB, pour ne parier que des disparus, tous
décidés (ils J'ont prouvé constamment) à seconder leur
chef
dans
son
œuvre.
M.
GODFRIN
pouvait
être
fier de
ses collaborateurs.
Mais ce premier souci ôté, celui du personnel, il en
eut un autre, non moins inquiétant : les maîtres ne man-
234.
COMPTES
RENDUS
quaient plus à l'Ecole, c'étaient les locaux qui manquaïent
aux maîtres. Une campagne des plus actives fut entreprise
aussitôt par le directeur : elle ne dura pas moïns de sept
années, mais elle aboutit enfin. La ville fut sollicitée d’abord, et, en 1906, l’ancienne Municipalité promit bien un
terrain, au parc Sainte-Marie, mais sans argent et à de certaines conditions. L'Etat serait-il plus généreux? Il voulut
bien, en 1908, nous attribuer, en vue surtout de l'Ecole
de pharmacie, l’ancien grand séminaire; mais, utilisable
pour d’autres services, ce vieil immeuble ne l'était pas
pour celui-là. Nous n'avions plus à compter que sur nousmêmes; et, en 1909, l’Université et l'Ecole, avec leurs
seules ressources, sans le secours de personne, décidèrent
la réfection et l'agrandissement, pour plus du double, de
l'ancien bâtiment de la rue de la Ravinelle. M. GoDFRIN
triomphait, modestement d'ailleurs, car rien ne lui paraissait trop grand, ni trop beau, pour sa chère école; pour
_elle, son ambition était sans limite.
Enfin, troisième souci, et non le moindre, encore
fallait.il que cette école eut des étudiants. M. GODFRIN
connut d’abord quatre à cinq années de prospérité qui
furent ia joie de sa direction. Maïs la crise qui sévit ensuite sur toutes les écoles de pharmacie n'épargna pas
celle de Nancy. Nous l'avons même ressentie plus qu'ailleurs, et notre directeur en a souffert plus que personne.
Pourtant, il redoublait d'efforts et s'ingéniait, de concert
avec ses collègues, à trouver des améliorations et des perfectionnements. Les exercices pratiques, complément nécessaire des cours, étaient déjà en honneur à Nancy, comme autrefois à Sirasbourg : il réorganisa fortement ceux
qui existaient, et en imagina d’autres encore, par une initiative heureuse, dont Nancy eut le mérite avant Paris
qui l’imita. D'autre part, le succès de notre Institut chimique lui fit songer aux applications industrielles : le
concours dévoué d’un professeur et d'un agrégé de l'école lui permit d'installer un laboratoire nouveau à cet
effet, et de préparer quelques étudiants pour les industries
pharmaceutiques.
Ce n’est pas
tout. Nous
n'avions
point,
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
39
ES
ÉCOLE
jusqu'ici, d'internes en pharmacie dans les hôpitaux de la
ville : M. GopFRN obtint que l'emploi fut créé. Enfin,
comme
l'union
nombre,
leurs
fait la force,
il voulut
anciens,
que
eussent
ne füt-on
les élèves
aussi
leur
actuels,
qu'un
très petit
à l'exemple
Association,
de
avec leur
bannière, que nous voyons figurer maintenant dans toutes
nos cérémonies, un jour, notamment, à la Schlucht, au
jardin
nisa
de Monthabey,
avec
la
vieille
création
bannière
de l'école où elle frater-
conservée
pieusement
de
l'ancienne Ecole de Strasbourg.
‘
M. GoprRIN s'en va trop tôt. Ses efforts étaient à la
veille d'être couronnés de succès. La crise des étudiants
semble conjurée : ils commencent à revenir et la statistique de cette année s'annonce meilleure. Les maîtres que
nous avons perdus sont remplacés par de plus jeunes qui,
sans les faire oublier, apportent des idées, des méthodes
nouvelles, et savent les adapter aux bonnes traditions de
l'Ecole. Enfin, celle-ci, remise à neuf et agrandie avec
des laboratoires spacieux et bien outillés, & eu l'honneur
d'être inaugurée l’an dernier par deux ministres lorrains,
lors de leur visite à l'Université de Nancy, dont le président. du Conseil, aujourd'hui Président de la République
française. Tout cela n'était pas de bon augure? Et ne
devait-il pas contribuer à rendre cœur à M. GopFrin et à
lui faire concevoir pour l'avenir les plus belles espérances?
Mais il était miné par un mal implacable qui nous
J'enlève avant l'heure. Et voici que j'ai le triste devoir,
au nom de tous, maîtres eb élèves, au nom de l'Université
de Nancy comme en mon nom propre, de lui adresser le
suprême adieu!
DISCOURS
PROFESSEUR
A L'ÉCOLE
DE
M.
GUERIN
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
L'Ecole supérieure de pharmacie, si cruellement frappée déjà par la perte de nombre de ses membres, subit
un nouveau deuil.
236
COMPTES
RENDUS
C'est au plus ancien de ses professeurs
qu'échoit le
triste devoir de dire le dernier adieu à M. GODFRIN, son
regretté directeur, que la mort enlève brusquement cette
année à sa famille, à la science et à notre enseignement.
Si ma mission est douloureuse, elle n'est pas difficile;
j'ai à vous esquisser la vie scientifique d'un maître qui
s'éleva bien haut par son propre mérite et qui sut toujours conserver l'estime et laffection de ceux qui lont
connu.
Le professeur GOpFRIN est né à Chatél-Saint-Germain,
dans le département de la Moselle, le 26 février 1850. Reçu
bachelier ès sciences à Nancy, en 1872, il débuta modes-
tement
dans l’enseignement
primaire,
à l'Ecole normale
d'Alençon. Il eut, peu après, la bonne fortune d'être appelé comme maître répétiteur au lycée de Nancy, et ce
changement de résidence eut une influence capitale sur
la direction de-ses études. Il comprit tout le parti qu'il
pouvait tirer de son séjour dans le chef-lieu de la Lorraine, centre universitaire déjà important et où la Faculté
de médecine et l'Ecole supérieure de pharmacie de Stras-
bourg, par suite d'une intention patriotique, venaient d'être transférées.
|
|
in 1878, il pfenait sa première inscription de stagiaire
en pharmacie et, en 1878, après une scolarité où il se
montra toujours étudiant travailleur et assidu, il avait
conquis le diplôme de pharmacien de 1" classe.
Mais
il ne devait pas exercer la profession
pharma-
ceutique,; attiré vers l’enseignement où il avait débuté, il
& prépara avec ardeur à subir les épreuves qui devaient
le conduire au professorat.
L'année
suivante,
la Faculté des Sciences
de Nancy
lui
conférait le grade de licencié ès sciences naturelles et il
obtenait, à la suile de cet examen, son premier titre de
lauréat, avec le premier prix des sciences naturelles.
En 1880, il présentait à l'Ecole supérieure de phar-
macie
de Näncy,
pharmacien,
un
pour
obtenir
le diplôme
travail
intitulé
: Etude
supérieur
histologique
les téguments séminaux des Angiospermes,
de
sur
qui lui valait
ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
237
encore le titre de lauréat et le prix de thèse de l'Ecole de
pharmacie.
C'était l’époque de Ia création des écoles d'enseignement supérieur à Alger.
M.
GopFRi
fut choisi par le mi-
_nistre pour occuper la maîtrise de conférence de botanique; il eut donc l'honneur d'inaugurer dans cette belle
colonie africaine l’enseignement de la botanique et d'y
installer les premiers laboratoires.
L'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy rappela
bientôt son ancien élève qui, en 1882, revint occuper, com“me chargé de cours, la chaire de l’'éminent pharmacologiste OBERLIN, admis sur ses instances à l'honorariat. Deux
années après, il terminait sa thèse pour le doctorat ès
sciences : Sur l'analomie comparée des cotylédons et de
l'albumen et était nommé titulaire de la chaire de matière médicale.
Dès lors, bénéficiant des ressources matérielles que
lui assurait une situation privilégiée, le professeur GobFRIN, avec un esprit dégagé de toute autre préoccupation,
dirigea surtout ses travaux vers l’anatomie des drogues
simples. Pour procurer à ses élèves des figures, rares à
cette époque, qui puissent leur permettre de suivre ses
cours avec fruit, il publia : l'Affas manuel de l'histologie
des drogues simples, récompensé d'une médaille d'argent
à l'Exposition universelle de Paris, en 1889. Puis, il fit
paraître, dans différentes publications, plusieurs notes sur
le même
l'anis
sujet,
étoilé
phantus
de
telles que
Chine,
du commerce.
de
: Distinction
celui du
Japon.
Trajet des canaux
histologique
Sur
de
les Stro-
résineux
dans
les parties caulinaires du sapin argenté, et de nombreux
mémoires ayant trait à la flore mycologique des environs
_de Nancy.
Outre ces travaux, M.
GoDFrin fit paraître différentes
notes ou euvrages détachés ayant toujours pour objet l'his.
tologie végétale
ouvrage
et nous
important
de
donna
aussi la traduction
STRASBURGER
d'anatomie végétale.
Le caractère de l'homme
: Manuel
d'un
technique
se retrouve dans toutes ses
238
‘
COMPTES
RENDUS
intéressantes monographies : la bonne foi, l'observation
patiente et juste, la prudence dans les conclusions, la
crainte des théories préconçues.
Tous ces travaux se conciliaient avec un enseignement
actif,
auquel
il ajoutait
la
direction
assidue
des
études
pratiques si utiles à l'instruction de nos élèves. Professeur
habile, esclave de ses devoirs, il se faisait remarquer par
l’activité et la valeur de son enseignement constamment
au niveau des progrès de la science.
Le 31 octobre 1900, il était nommé par le ministre
assesseur du directeur, et, le 5 décembre 1911, il succé-
dait, en qualité de directeur,
à notre vénéré collègue, le
professeur BLEICHER dont la fin, si douloureusement
gique, est encore dans toutes les mémoires.
tra-
A partir de ce moment, il se donna tout entier aux
obligations directoriales. Cet héritage, qu'il avait reçu de
ses prédécesseurs, il avait à cœur de le maintenir intact,
faisant tous ses efforts pour assurer l'existence et la prospérité de notre Ecole qui lui était si chère. Et c'est pour
cela qu'il fut réélu quatre fois par les suffrages de ses
collègues.
Ii a mis son activité au service de nos diverses institutions, et, si son labeur a été souvent pénible, il a eu la
joie
de
voir
reconstruire,
installée, l'Ecole supérieure
très
agrandie
de pharmacie
et parfaitement
de Nancy,
au
moyen de nos ressources propres, des subventions de l'Uni-
versité et des particuliers, sans le secours de l'Etat.
Défenseur
zélé des
principes
professionnels,
c'est
à
ses efforts persévérants qu'est due l'installation d'un phar-
macien à l'hôpital de Nancy et à l'asile départemental de
Maréville et la création d’internes en pharmacie aux hô-
pitaux civils de Nancy.
L'Association amicale
des Anciens
élèves de
l'Ecole
supérieure de pharmacie de Nancy lui doit sa fondation.
Elu président de la session annuelle extraordinaire de
la Société mycologique
Vosges,
de France,
il a fondé la Société
est des plus prospères
à Nancy
Lorraine
et dans
de Mycologie,
et qui a su faire admirer
s
les
qui
à tout
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
Nancy ses merveilleuses expositions
la Lorraine ef des Vosges.
de champignons
939
de
Modeste et désintéressé, il aimait la science pour elle-
même ét il n’en tira jamais mi honneur, ni profit.
Il mettait la dernière main à un important travail sur
les plantes de Lorraine, lorsque la mort est venue le surprendre.
Reposez en paix, mon cher Directeur, votre œuvre
scientifique et administrative restera toujours dans nos
souvenirs, de même que la douceur et la cordiälité dont
vous
usiez avec tous vos collègues.
En adressant à votre veuve et
émue de toutes nos condoléances,
trouver quelque consolation dans
que votre départ a laissés dans nos
à vos fils l'expression
j'espère qu'ils sauront
les regrets unanimes
cœurs.
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
EN 1912-1913
Par
M.
MARCEL
OUÙUDINOT
Chargé du Cours de Procédure civite et de Voies d'exécution
MESSIEURS,
Les concours ouverts entre les étudiants de la Faculté
de Droit de Nancy ont donné, cette année, comme les an-
nées précédentes,
des résultats satisfaisants dans leur en-
semble. Le chiffre total des compositions remises a été de
39: il était de 44. en 1910-1911 et de 36 en 1911-1912. Com-.
me toujours, l’affluence des candidats s’est surtout manifestée en première et en seconde années. En troisième
année, vos Commissions ont eu à regretter que le nombre
des étudiants prenant part aux concours. — notamment
a ceux de droit civil et de procédure civile, — ne fût pas
plus élevé. I y a là un fait qui n’est pas nouveau, — et
qui tient peut-être au programme particulièrement chargé de l'examen de troisième année, à la préparation
duquel quelques-uns de nes meilleurs étudiants croient
devoir se consacrer d'une manière exclusive, — mais
qui ést regréttable, puisqu'il a pour effet de priver la.
concours de bons éléments et d'enlever de son ardeur à
la lutte amicale qui s'engage entre les concurrents.
Si l'ensemble
des travaux
remis
laisse une
impres-
219
COMPTES
RENDUS
sion favorable, la lecture des rapports particuliers des
Commissions permet cependant de constater la persistance de certaines critiques que formulaient déjà les rap-
porteurs généraux des années précédentes. En ce qui
touche les connaissances, le sens juridique, et même la
dialectique, nos candidats font preuve en général de qualités sérieuses; mais, un Certain nombre d'entre eux ne
se préoccupent pas suffisamment de l'ordonnance et du
style de leurs compositions. C’est un reproche que leur
adressait déjà M. Nast, le rapporteur général de l'année
1910-1911, et sur lequel les membres de certaines Commissions tiennent à attirer de nouveau leur attention. De
même, ainsi que le constatait M. Bourcart, dans le rap-
pcrt général
de 1911-1912,
un grand nombre
de Concur-
rents ne s'attachent pas assez à se rendre compte d'une
manière précise de ce qui doit constituer l'objet de leurs
développements. La plupart des rapports particuliers signalent des erreurs commises sur le sujet même ou sur
la portée
que
lui donnait la formule
choisie par la Fa-
culté.
De
Ià,
par
une
conséquence
naturelle,
des
hors-d'œuvre et des lacunes, qui déparent même de bon-
nes compositions.
On ne saurait trop insister auprès des
candidats pour les inviter à bien méditer le texte du sujet
qui leur est soumis, et à se maintenir exactement dans
le cadre
Ces
ble
que l'on a voulu leur tracer.
réserves
devoir
de
faites,
votre
constater
rapporteur
que
général
l'amélioration
a l'agréa-
signalée
par
les rapporteurs généraux des années précédentes dans le
niveau des concours, s'est maintenue, et il passe à l'exposé détaillé de leurs résultats, que le talent et le soin
mis par les rapporteurs des Commissions à l’accomplissement de leur tâche lui rendront particulièrement aisé.
PREMIERE
En
première
romain,
comme
titutionnel,
aunée,
matière
comme
ANNEE
le concours
obligatoire,
portait
sur
le droit
et sur le droit cons-
matière facultative.
,
FACULTÉ
DE
DROIT
DROIT
243
ROMAIN
Le sujet, proposé aux étudiants de première année,
était le suivant : « La science du droit à Rome, du dernier siècle de la République à la fin de la pémode des
furisconsulles classiques » [les premiers jurisconsultes,
les écoles; les jurisconsultes classiques; leurs écrits; leur
méthode].
Le
(1).
sous-titre
indiquait
un
enchaînement
possible
des
développements. Sans s’attarder à étudier les manifestations, de l'activité, doctrinale des pontifes, qui nous est à
peu près inconnue, les candidats devaient d’abord rappeler, avec la plus grande précision, les sources du idroit
existant au moment de l'apparition des premiers jurisconsultes. Le travail de la doctrine devait prendre une
umportance considérable, à une époque où te droit civil
primitif apparaît insuffisant, où une jurisprudence prétorienne découvre sans cesse de nouveaux rapports et
de nouvelles combinaisons de droit, où la coutume juridique trouve en eux un nouvel aliment.
Il était nécessaire de rappeler les noms
de ceux qu'on
a longtemps appelés les fondateurs du droit civil : Manilius, Brutus, P. Mucius. Cependant, ils se distinguaient
peu de leurs prédécesseurs; ce sont des casuistes. Le développement de la casuistique rendit la connaissance du
droit plus laborieuse,
de Oratore.
est redevable
du
droit.
comme
Cicéron
C'est seulement à Q. Mucius
l'observe dans
Scaevola,
le
qu'on
du premier essai d'élaboration scientifique
Ii eut,
le premier,
la pensée
d'appliquer
à ja
composition des ouvrages de droit les principes de la
logique d'Aristote. Mais ses classifications, nous apprend
encore
Cicéron,
furent
sans
valeur
nitions demeurèrent insuffisantes.
doctrinale:
ses défi-
C'est à Servius
Sulpi-
cius Rufus, consul en 703, que revient le mérite d'avoir
présenté le droit sous la forme d’un corps de doctrine,
c'est-à-dire
d’un
ensemble
de
propositions
logiquement
(1) Commission : MM. MicHox, SENK, rapporteur, RENARD.
244
COMPTES
PENDUS
déduites d’un certain nombre de prémisses. Cette méthode
de Servius favorisa le progrès du droit; et, à l'appui de
cette affirmation, peuvent être produits plusieurs exemples, tirés de ses œuvres. Servius et ses successeurs ont
compris qu'une classification ou une distinction n’a de
valeur qu'autant qu'elle correspond à une réalité. Elle
doit être fondée sur une observation attentive de l'essence
et des qualités des choses, sur une juste appréciation
des rapports économiques. Si elle n’a pas pour objet de
faire ressortir des différences réelles, c'est une complication inutile.
Les successeurs de Servius ne sont pas, au surplus, des
jurisconsultes isolés. Ils se grouperont, pendant un certain temps, par écoles. Ici pouvaient être fournis des
développements sur les deux écoles rivales des Sabiniens
et des Proculiens, sur les conjectures au sujet de l’origine
de leur distinction, sur les noms de leurs principaux membres. Sous Hadrien, la distinction des deux sectes disparaît,
peut-être à la suite de l'admission, dans le Conseil impérial,
des chefs des deux écoles rivales, Julien ef Ceise. Cependant, la liste des jurisconsultes n'est pas encore close. Et il
y avait lieu de rappeler à ce propos les noms des grands
jurisconsultes des IT° et ITI° siècies. — Il ne suffirait d'ail.
leurs pas de mentionner des noms. Il s'agissait aussi,
pour donner une idée quelque peu précise de l’activité
doctrinale,
d'indiquer et de distinguer les diverses caté-
gories d’écrits que les jurisconsultes ont, en général, composés et dont nous possédons encore des fragments.
Après ce rappel des jurisconsultes les plus notoires et
de leurs écrits, il fallait, dans une dernière partie, retracer les pensées maîtresses de la méthode propre à la
jurisprudence classique. C'était reprendre la question la
plus intéressante
qui,
de ce sujet,
posée par Servius,
cette question de méthode
est redevable
à un effort continu
de trois siècles de contours toujours plus précis. On pouvait montrer comment la jurisprudence classique s’est
proposé de faciliter l'intelligence du droit et d'en favo-
riser
le progrès,
en
coordonnant
systématiquement
les
FACULTÉ
dispositions
établies
DE
DROIT
245
par la loi ou par l'édit des magis-
trats ou consacrées par la coutume; d'agrandir la sphère
d'application des règles édictées pour un cas particulier,
en dégageant ce qu'elles renferment de général, puis en.
utilisant, au moyen de l'interprétation par voie d’analogie, les principes ainsi découverts pour la solution des cas
nouveaux que fait naître la pratique; enfin de déterminer
le sens des lois ou des actes juridiques, en élargissant la
portée de l'internrétation liftérale à l'aide de l’étymologie
et de l'interprétation logique. — Mais, la jurisprudence
clafsique n'a pas seulement agrandi la sphère d'application de la loi. Elle a fait œuvre créatrice, en donnant
une valeur juridique à des règles que le législateur n'a-
vait pas consacrées. Le point d'appui qu'elle ne trouvait
‘pas dans la lettre ou même dans la ratio legis, elle l’a
cherché dans certaines notions supérieures empruntées à
la philosophie grecque, celles d'une societas hominum,
d’une lex naturae, de l'aequitas.
Les plus audacieux pouvaient enfin se demander, ce
qui est pourtant le but de nos études, quel enseignement
pouvait résulter de la jurisprudence classique romaine
pour les jurisconsultes modernes.
Huit compositions seulement ont été remises. Quatre.
ont été retenues. Le concours, dans son ensemble, est mé.diocre.
I
est cependant
une
des
quatre
compositions
rete-
nues qui attire l'attention et à laquelle un premier prix
a élé volontiers accordé. C'est celle de M. Raphaël (1),
doné la valeur dépasse certainement la moyenne des compositions récompensées dans ces concours de droit ro-
main.
L'auteur
fait preuve
d'une culture étendue;
il est
maître de sa pensée et de son expression. On peut relever, dans son travail, une interversion dans le classement
(t) Devises : Graecia capta ferum cepit victorem, et agresti Latio artes
intulit.
C'est une chose grave que de savoir si l’on doit faire le
bonheur des hommes malgré eux.
246
COMPTES
RENDUS
chronologique des jurisconsultes,
la
notion
des digesta
de détail. M.
Raphaël
: ce
ne
quelque obscurité dans
sont
là
que
des
s'est posé les questions
erreurs
de savoir
comment se forme le droit et quel peut être, à cet effet,
l'enseignement du passé. Combien d'étudiants achèvent
leurs études, sans avoir même conçu que ces questions
puissent être méditées!
M. Hanus {1}, qui obtient le second prix, se classe déjà
fort en arrière du précédent. C'est un esprit exact et
consciencieux. Il sait son cours et tend à la sécheresse. II
manque d'élan et de réflexion personnelle.
Quant à M. Wibrotte {), il aime trop la phrase et ne
sait pas suffisamment la remplir. Souvent, la suite des
idées est difficilement aperçue. Cependant, de bons pas-
sages
sur
la méthode
des
jurisconsulles
ont
amené
la
Faculté à lui décerner une première mention.
Enfin, M. Fousnaquer {8) obtient une deuxième mention,
en raison de quelques passages réfléchis, déparés malheureusement par des erreurs. Parmi les autres candidats,
aucun n’a paru digne d’être récompensé. En somme, comme nous le disions plus haut, le résultat d'ensemble de
l'épreuve laisse quelque peu à désirer.
DROIT
Le coucours
CONSTITUTIONNEL
de droit constitutionnel est celui
qui a
reuni le plus grand nombre de concurrents : onze compositions ont été remises. Le sujet suivant leur était échu :
Indiquer les tertes qui, dans la Constitution de 185, consacrent où impliquent le régime parlementaire W). {1 n'a
{1} Devises : Nulla dies sine linea.
Fais ce que dois.
(2) Devises : Frappez et l'on vous ouvrira.
Laboremus.
(3) ‘Devises : Ce n’est pas le succès qui importe, c'est l'effort.
156.
(4) Commission : MM. CarRé DE MALBEP&, rapporteur,
ROLLAND.
’
GAVET,
FACULTÉ
DE
DROIT
.
247
pas été nettement aperçu par tous. On ne demandait pas
aux
risme
candidats
devait
d'exposer
: la tâche
être de
de poser
deux
tout le système
eût été trop longue.
montrer
ou
qu'il
a suffi
trois règles
du
parlementa.
Leur
objet précis
à notre
Constitution
relatives
au
fonctionne-
ment du pouvoir exécutif pour que, par elles, le jeu normal du régime parlementaire se trouve assuré. Tout ce
régime gravite, en effet, autour d'un petit nombre d’ins- :
titutions essentielles qui sont le contreseing ministériel,
l'irresponsabilité du Président de la République et la responsabilité des ministres. L'intérêt Au sujet était de présenter, dans un tableau d'ensemble, le vaste développement de conséquences qui découle de ces règles fondamentales et qui constitue précisément le régime parlementaire. Il y avait lieu, par exemple, d'indiquer et d’expliquer la série des répercussions qu'entraîne le principe
de l'art. 6 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875,
quant à la nomination, au choix, à la révocation, à l’indépendance des ministres et quant à l'homogénéité et à
la solidarité du ministère. De même, il convenait de montrer que la suprématie actuelle du Parlement n'est pas
due, comme on l'a soutenu parfois, à une évolution politique contraire aux principes du statut de 1876, mais
qu'elle se trouvait consacrée, sous sa forme présente,
Sans les quelques textes des lois constitutionnelles qui
impliquent le régime parlementaire. Dans cet ordre d'i.
dées, il y avait lieu, en particulier, de signaler que le
dualisme de pouvoirs, qui semble, à première vue établi
par ces lois entre l'autorité législative et l'autorité exécu-
tive, est purement nominal, puisqu'on fait le droit de
dissolution, par exemple, ne peut plus guère exercé que
de la volonté même des assemblées, et que l'irrévocabilité dr Président de la République ne la pas toujours
affranchi du risque des démissions forcées. Toutes ces
conséquences découlent des principes de parlementarisme
contenus dans la constitution.
Les onze compositions remises révèlent presque toutes
chez leurs auteurs des connaissances appréciables en ce
ic
18
COMPTES
RENDUS
qui touche les éléments généraux du régime parlementaire. Mais votre Commission reproche à la plupart d'entre elles de s'être attachées plutôt à la description géné-
rale
de ce régime
qu'à l'indication
des causes
tionnelles particulières qui ont déterminé
parlementarisme en France depuis 1875.
Un seul des concurrents, M. Hanus
constitu-
l'évolution
{1},
du
s'est stric-
tement tenu dans les termes de la question. Par son plan
et sa méthode d'exposition, aussi bien que par la nature
et l'orientation de ses développements, il à témoigné qu’il
avait clairement aperçu et compris le sujet à traiter. Il
l'a traité, du reste, avec sobriété, en se bornant à en dégager les points essentiels et en se servant, pour le faire,
de formules qui ne manquent ni de fermeté, ni de précision. À certains égards, son travail est peut-être moins
complet que celui de plusieurs de ses concurrents : on
y constate plus d’une lacune, par exemple en ce qui concerne les conditions de la nomination des ministres, le
rôle du Conseil des ministres et les rapports du Cabinet
avec les Ghambres. Mais, si les matériaux réunis par lui
sont limités en nombre, du moins a-til su les disposer
avec habileté, et en tirer les éléments d'une dissertation
qui présente dans son ensemble une réelle unité. Ces mérites lui ont assuré, sans contestation possible, le premier
rang.
On
pensera peut-être
qu'ils n'ont rien d'extraordi-
naire; l'expérience prouve cependant qu'ils ne sont que
trop rares chez nos étudiants de première année. Comme,
d'autre part, ils ne sont amoindris par aucune erreur
grave, la Faculté a jugé la composition de M. Hanus digne d'un premier prix.
Les autres compositions,
à des degrés
divers,
deux
retenues
présentent
graves défauts
toutes,
: elles traitent
d'un parlementarisme idéal, plutôt que du parlementarisme positif issu de la Constitution de 1875, et, par surcroît, elles sont médiocrement conçues et ordonnées. Pour
(1) Devises : Labor.
Liberté.
‘
FACULTÉ
ce double
second
motif,
prix.
aucune
DE
DROIT
249
d'elles n’a été jugée digne d’un
Trois d’entre
elles ont cependant
voir être récompensées.
paru
pou-
Une première mention ex æquo est attribuée à MM.
Cordier (4) et Fousnaquer (2). L'un et l'autre ont attiré
l'attention par l'étendue des renseignements qu'ils four.
nissent sur le gouvernement parlementaire et qui sont généralement exacts. Chez tous deux, malheureusement, les
notions utiles sont noyées au milieu de hors-d'œuvre qui
alourdissent
l'exposition
et qui
fois fe bon ordre et l'intérêt.
La dissertation
de M.
en
compromettent
Bienaimé
à la
(3) se recommande,
-elle, par des formules assez précises et une exposition
alerte et assez nette; ces qualités auraient pu assurer à
l'auteur un rang meilleur s'il n'avait, d'autre part, commis un certain nombre d'erreurs qui diminuent sensi-
blement la valeur de son travail, mais qui n'excluent point
cependant
la
possibilité
de
lui
accorder
une
deuxième
mention.
PRIX
MARCEL
FABRICIUS
Ce prix, qui est destiné à perpétuer parmi nous la mémoire d'un de nos étudiants, enlevé à l'affection des siens
au début de ses études de droit, doit être attribué à l'é-
tudiant le plus méritant de première année.
La Faculté
a pensé
que,
parmi
les élèves qui se sont
distingués par leur travail et leurs succès, M. Hanus s'était révélé comme le plus digne d'obtenir cette haute récompense,
et elle a la satisfaction de lui décerner le prix.
(4) Devises : Accessorium sequitur principale.
Le roi ne peut mal faire.
(2) Devises : Le roi règne et ne gouverne pas.
Si veut le roi, si veut la loi.
(3) Devises : Nemini res sua servit.
En mariage il trompe qui peui.
29
Qi
Lee
COMPTES
RENDUS
DEUXIEME
Les
matières
des
l'économie politique.
ANNEE
concours
DROTT
étaient
le droit
civil
et
CIVIL
Le sujet choisi par la Faculté était le suivant : De la
responsabilité du jait des choses (4). Les concurrents ne
devaient pas seulement présenter le commentaire des articles 1385 et 1386 du Code civil, qui ont trait à la res.
ponsabilité du fait des animaux et des bâtiments; il y avait
encore lieu, pour eux, de rechercher quel est le principe
général qui domine la responsabilité du fait des choses
dans notre droit. Faut-il, en cette matière, s'en tenir à la
notion traditionnelle de faute? Dans l’affirmative, la victime du dommage est-elle assujettie à prouver l'existence
d’une faute à la charge du propriétaire de la chose ou de
celui qui s'en sert? Ou bien est-il possible d'admettre
l'existence d'une présomption de faute à lencontre de
ce propriétaire où de ce gardien, sauf à rechercher par
quels moyens celte présomption peut être combattue? Faut.
il, au contraire, avec certains auteurs et des arrêts récents, rejeter délibérément de cette matière la notion de
faute, même présumée, et lui substituer l’idée d'une responsabilité objective qui pèserait de plein droit sur le
propriétaire de la chose ou celui qui en fait usage? En
un mot, doit-on, suivant l'expression volontiers employée
de nos jours, faire supporter les conséquences du dommage à celui qui a créé le risque? Le problème a été fréquemment agité depuis vingt-cinq ans. Avant 1898, il se
posait surtout à propos des accidents du travail; après la
loi du 9 avril 1898, la question de la responsabilité du
fait des choses reste d'actualité pour tous les cas de dommage causé, en dehors du contrat de travail, par les machines ou les autres choses inanimées.
Les élèves de seconde année en ont, en général, aper(4) Commission : MM. Gény, Morel, rapporteur, OGDINOT.
FACULTÉ
DE
DROIT
-
‘
251
çu toute la portée pratique et juridique, puisque, sur six
compositions remises, la Faculté en a retenu cinq.
Ün
premier
prix est attribué à M.
Collignon
(1). I
a su traiter loutes Les questions que soulève le problème
de la responsabilité du fait des choses. Tout en le dis-
cufant au point de vue juridique, il a pris soin d'en met.
tre en relief l'importance au point de vue social, et le
sens philosophique dont il a fait preuve dans son travail
na pas peu contribué à lui assurer le premier rang. L'on
peut regretier toutefois que lauteur, à l'exemple d’ailleuré de la plupart de ses concurrents, ait cru devoir
rattacher au sujet une étude sommaire de la loi du 9
avril 1898 sur les accidents du travail. Le risque professionnel, dont cette loi a posé le principe, et le risque créé,
que certains voudraient aësigner comme base à la responsabilité du fait des choses, sont deux notions distinctes.
Il y a là une nuance qu'aucun des concurrents n'a aper-
que.
La composition de M. Pierre Perrin (2\, à laquelle un
second prix est attribué, se place à une distance très faible
de la précédente; et ce n'est pas sans hésitation que la
Faculté
a établi un
classement
entre ces
tions, de valeur sensiblement égale.
preuve d'un sens juridique très sûr,
deux
disserta-
M. Perrin a fait
et, à ce point de
vue, son travail apparaît légèrement supérieur à celui de
son concurrent.
nouvelles
sont
Mais l'exposé et la discussion des théories
faits d'une
manière
plus
hâtive
et plus
sèche; la conclusion est quelque peu écourtée. L'auteur
est un excellent juriste, mais son travail manque un peu
de ce sens critique et philosophique qui a valu le premier rang à M. Collignon. Ajoutons qu'il a commis la
même erreur que ce dernier en terminant sa composition par une étude de la loi du 9 avril 1898.
(4) Devises
: Errare humanum
est,
Fais ce qne dois. advienne que pourra.
(2) Devises : Jus est ars honi et æqui
Quand même!
iS
Le
52
COMPTES
RENDUS
La composition de M. Terraux (1) obtient une première mention. C’est, en effet, un travail très honorable,
dû à un esprit vigoureux. L'auteur est peut-être, de tous
les concurrents, celui qui connaît le mieux et énumère le
plus complètement, les divers systèmes qui ont été proposés en la matière. La discussion est assez bien menée;
malheureusement, son travail est trop sommaire; il donne
l'impression, moins d'une composition, que d'un ensemble de notes jetées sur le papier et destinées à être déve-
loppées par la suite. En outre, l’auteur use jusqu'à l'abus
des points de suspension, d'interrogation et d’exclamation. Enfin, — critique plus grave, — il confond absolument le risque professionnel et le risque créé, si bien
qu'il décide inexactement que, dans la théorie du risque
créé, le propriétaire de la chose ne peut pas s’exonérer
en prouvant la faute de Ja victime.
La composition de M. Jacquot (©), à laquelle une
deuxième mention est accordée, est manifestement inférieure aux trois précédentes. La doctrine est moins sûre,
les exemples ne sont pas toujours bien choisis. L'auteur
écrit, ce qui est inexact, que la théorie du risque créé
est apparue dans les travaux préparatoires de la loi du
9 avril 1898. Néanmoins, les difficultés du sujet ont été
suffisamment aperçues. Il n'y a ni lacune, ni erreur juri-
dique à relever; et, à ce titre, le travail de M. Jacquot
a paru digne d'être récompensé.
Enfin, une troisième mention est accordée, mais avec
quelque indulgence, à M. Georges Mathiot 31. Sa composition débute par des considérations philosophiques
nuageuses, et il n'y est pas question des art. 1385 et 1386
(4) Devises : Utinam!
Mnôë XP0e cé y rE bnvde péMpoGv av avn 7 6è.
(2) Devises : Avocats, passez au fait, la Cour sait le droit.
Mutuum date, nil inde sperantes.
(3) Devises
: Decipimus specie recti.
L'homme le plus noble est celui qui est utile à tous les
hommes.
FACULTÉ
DE
DROIT
233
du Code civil, ce qui est une lacune grave. Cependant,
comme l'auteur a discuté d’une façon assez approfondie,
sinon toujours heureuse, la théorie du risque créé, la
Faculté a pensé qu'il y avait lieu de lui tenir compte de
son effort.
ECONOMIE
POLITIQUE
Dans
ce concours, les élèves
de deuxième année
avaient à étudier le Système mercanlile el la théorie de
la balance du commerce (4). C'est 1à un sujet très clas-
sique,
un
eb cependant
ensemble
posés
aux
toujours vivant
de problèmes
nations
modernes
parce
qu’il
fondamentaux
qui
englobe
se
sont
dès qu'elles ont été consti-
tuées en unilés économiques et qui se posent encore aujourd'hui en termes semblables. La formule choisie limitait d’ailleurs les recherches à un aspect particulier du
problème : la théorie de la balance du commerce, c'està-dire de l'équilibre à maintenir entre les créances et les
dettes de la nation
à l'égard de l'étranger. Les idées des
mercantilistes sur ce point se résument dans les trois
positions suivantes : 1° La balance des créances et
dettes s'identifie avec la balance des exportations et
importations; 2° Il y a un équilibre favorable de Ia
lance du commerce,
prodes
des
ba.
caractérisé par l'excédent en valeur
des exportations sur les importations, lequel assure et
révèle un développement économique normal du pays,
et, particulièrement, la sauve-garde et l'augmentation du
stock monétaire national; 3° Cet équilibre favorable ne
s'établit pas et ne se maintient pas de lui-même : il doit
être obtenu
par un
tales et, notamment,
à favoriser
ensemble
favoriser ceHe
gouvernemen-
par des mesures douanières
l'importation
produits alimentaires,
de mesures
des
matières
premières
tendant
et à entraver leur exportation
des produits
fabriqués.
—
et des
pour
Ges tendances
générales, qui dominent toute l’évolution du mercantilisme s'inspirent de préoccupations monétaires et protec(1) Commission . MM. GaRNIER, BROCARD, rapporteur, ROLLAND,
254
COMPTES
RENDUS
tionnistes qui sont d'autant plus étroitement unies qu'elles
tendent au même
tion, et qu'elles
moyens
but : l'expansion économique de la nareçoivent satisfaction
par les
mêmes
: l'encouragement et la défense de l’industrie na-
tionale. Pourtant, au cours du temps, les préoccupations
monétaires, sans être jamais abandonnées, ont cédé peu
à peu le pas aux préoccupations protectionnistes.
Dans
la thèse mercantiliste
ainsi définie,
il y a des
conceptions qui sont abandonnées, maïs il y en a d'autres
qui sont toujours vivantes et qui, sous des formes un
peu différentes, dominent encore la politique économique
des peuples modernes. L'intérêt du sujet était de faire le
départ des unes et des autres, en montrant l’évolution
des doctrines mercantilistes.
La politique
économique
et
monétaire des nations modernes, l'effort de tous les peuples pour défendre leur marché, obtenir un change favo-
rable
et grossir
les encaisses
métalliques
de
leurs
ban-
ques, donnaient à cette recherche un regain d'actualité,
Les concurrents n'ont vu qu'imparfaitement la portée de
ce vaste sujet. Sur quatre compositions remises, deux
seulement ont mérité d’être retenues. Leurs auteurs n'ont
pas assez marqué l'évolution du mercantilisme:; ils ne l'ont
pas
mont
assez
rapproché
montré
ni
du
les
protectionnisme
ressemblances
lui, ni les différences
paraissent croire qu'il
et sur l'importance
mercantilistes,
tend pas, dans
maintenir
avec
exagérée
sont attachés princià la critique. Encore
confusions commises
balance des comptes,
attribuée
pas si, contrairement
l'équilibre
une
présente
et ils
par lesquelles il s'en éloigne. Iis
ne subsiste plus rien aujourd’hui
des tendances mercantilistes; ils se
palement à l'exposition historique et
celle-ci porte-t-elle surtout sur les
entre la balance du commerce et la
ne se demandent
qu'il
moderne
de la balance
certaine
spontanément.
Ils
à l'allégation des
commerce
ne
leurs compositions
ne
mesure,
Pourtant,
à la monnaie.
du
à s'établir et à se
sont pas sans mérite. [ls ont fait un louable effort pour
replacer
le mercantilisme
dans
par les circonstances historiques.
son milieu
et l'expliquer
Ils en exposent correc-
FACULTÉ
DE
DROIT
‘
255
tement les thèses, en montrant bien qu'il n’est pas, comme on l'a admis longtemps, et comme l’admetient encore
certains
auteurs,
formulent
monnaie.
Aussi,
enfin
une
théorie exclusivement
monétaire;
ils
des
vues
le
la
ja Faculté
premier prix à M.
M. Georges Mathiot
plus d’une analogie
judicieuses
at-elle
cru
sur
pouvoir
rôle
de
|
accorder
un
Collignon (1} et un second prix à
(2). Il y a, entre leurs dissertations,
: elles présentent à peu près les mê-
mes qualités et les mêmes défauts; mais, celle de M. Gollignen est plus complète, plus précise; son analyse de la
balance des comptes est plus exacte et son style plus
soigné. Gelle de M. Mathiot manque, en outre, de vues
générales sur les causes du mercantilisme et le rattache
d'une manière trop étroite à la lutte entre la France et
l'Espagne. Sa conception du sujet, qui est juste dans son
ensemble, le rend cependant digne d'un second prix.
TROISIEME
ANNEE
Les matières des concours portaient sur le droit civil
et le droit commercial. En outre, la générosité d'un donateur, qui tient à demeurer anonyme, nous a permis,
cette année, comme les années précédentes, d'organiser
un concours de procédure civile.
DROIT
CIVIL
En droit civil, les candidats avaient à analyser une
création originale de la jurisprudence. Le sujet qu’on leur
proposait était, en effel, ainsi concu : Des conséquences
pratiques que la jurisprudence déduit de sa théorie de
l'inaliénabilité de la dot mobilière (3).
(4) Devises : Si vis pacem, para bellom.
Aide-toi, le ciel t'aidera.
(2) Devises : Nescit vox missa reverti.
Il faut se fixer un but, le viser et atteindre.
(3) Commission : MM. Biner, Monet, RENARD, rapporteur.
256
‘
Il
COMPTES
s'agissait
de
RENDUS
reconstituer
la
série
d'applications
particulières à l'aide desquelles les tribunaux ont édifié
la théorie de l’inaliénabilité de la dot mobilière, d'établir
entre elles un classement logique et de critiquer les s0lutions adoptées, au point de vue de leur concordance
avec Les textes du Code et avec les principes généraux
du régime dotal.
Les concurrents devaient, en premier lieu, rappeler
brièvement en quoi consiste l'inaliénabilité : les meubles
dotaux sont aliénables par le mari, soit en qualité de
propriétaire, pour les choses consomptibles ou destinées
à être vendues, soit en qualité d'administrateur, d’après
la jurisprudence, pour les corps Certains non estimés. La
protection de la dot mobilière consiste donc seulement
dans le caractère incessible et insaisissable de la créance
de reprise, et dans l'impossibilité pour la femme de se
dépouiller des sûretés qui la garantissent, et, notamment,
de son hypothèque légale. Le développement de ces trois
conséquences pouvait former l'objet d’une première par-
tie de la dissertation.
Mais la jurisprudence a fait un pas de plus. Toujours en considération du but qui lui a fait consacrer
la nullité de la renonciation de la femme dotale à sa
créance de reprise, elle a admis que, si le mari venait
à acquérir des immeubles au moyen de laliénation des
meubles dotaux, ces immeubles seraient eux-mêmes grevés d’une charge de garantie au profit de la femme, pour
sûreté de ses reprises. C'est la théorie que l’on désigne
habituellement du nom de « théorie de la dot incluse »,
prolongement
de la théorie
de l'inaliénabilité
de la dot
mobilière. Sa création est la plus libre et la plus audacieuse des initiatives que la jurisprudence à cru devoir
prendre pour compléter la protection accordée par la loi
à la femme dotale. Elle fournissait la matière de la deuxiè-
me partie de la dissertation.
:
La Faculté a eu le regret de voir trois candidats seulement prendre part au concours. Elle n’a pu en récom-
penser que deux.
‘
FACULIÉ
La
composition
de
M.
DE
DROIT
Rousselet
°
(4) est la seule
257
qui
soit complètement satisfaisante. Elle dénote un esprit précis et vigoureux, des connaissances approfondies, une
réelle
maîtrise, une rectitude
absolue de composition.
L'auteur s'est attaché non seulement à exposer avec méthode, mais à critiquer avec vigueur. Son mémoire est
plutôt un plaidoyer, — on pourrait même dire un réqui-
sitoire,
—
contre
la jurisprudence.
Il l'attaque
au nom
des textes; il s'applique à en contester l'harmonie interne,
à dénier
l'adaptation
des solutions au but poursuivi,
I
triémphe quand il voit les tribunaux reconnaître l’impossibilité de déduire quelques-unes des conséquences logi-
ques de leur système.
Le lecteur aime cette conviction chaleureuse dont l’expression mesurée sait éviter le verbiage et la déclamation.
En raison de toutes ces qualités, la Faculté attribue sans
hésitations à M. Rousselet un premier prix.
La
composition
de
M.
Hurlin
(2) est bien
ordonnée,
mais elle a le tort grave de ne traiber que la moitié du
sujet. Si l'auteur a su bien exposer les conséquences de
l'inaliénabilité de ia créance de reprise, il a complètement
passé sous silence la théorie de ja dot incluse. Il croit, —
et il l'écrit, — ne pas avoir à la développer; en cela, il
commet une erreur certaine. Pourtant, la Faculté à tenu
compte de ce que cette lacune est imputable, non à l'igno-
rance où à l'oubli, mais à une conception trop étroite du
sujet.
Elle a retenu cette explication à titre de circonstance
atténuante et, rendant justice aux très réelles qualités
d'un travail malheureusement incomplet, elle a accordé
à M. Hurlin une mention très honorable.
(4) Devises : Fiscus semper solvando censetur.
Propres ne remontent pas.
(@) Devises
: In veritate virtus.
Je maintiendrai
19
Qa
&
COMPTES
DROIT
RENDUS
COMMERCIAL
Le sujet du concours de droit commercial était ainsi
formulé : Exposer el apprécier l'idée que les effets de
commerce remplissent le rôle de monnaie commerciale.
De leur supériorité ou infériorité en droit commercial,
par rapport au numéraire (1). Du libellé lui-même, il
ressortait que le sujet comportait deux parties.
Dans la première, qui ne mettait en jeu que des no-
tions courantes, il s'agissait de montrer que les garanties
dont jouissent les effets de commerce ont pour résultat
de leur conférer le caractère d'une véritable monnaie
commerciale, en raison de la facilité avec laquelle ils
circulent, et de la sécurité qu'ils offrent au point de vue
du paiement.
L'examen
de
ces garanties amenait
natu-
rellement à donner quelques indications sur le système
allemand, où la valeur du titre résulte, non de l’existence d'une provision, mais simplement du fait qu'il revêt
la forme d’un effet de commerce, ce qui accentue encore
son caractère monétaire. On arrivait ensuile à l'étude de
l'assimilation établie par l'art. 466 du Code de commerce
entre les paiements en espèces et les paiements en effets.
Dans la seconde partie, il restait à mettre en paral-
lèle les avantages et les inconvénients de ces deux modes
de paiement. Il fallait montrer, d’une part, que les effets
de commerce présentent sur le numéraire, non seulement
une supériorité économique qui tient à leur nature de
monnaie de papier, mais encore des avantages juridiques
qui naissent des garanties
attachées au titre : il y avait
lieu, à ce point de vue, d'insister sur l'art. 449 du Gode
de commerce, et sur la situation privilégiée qu'il crée
dans la faillite au profit du porteur d'effets de commerce.
D'autre part, il fallait rappeler qu’au point de vue de la
sécurité, les effets de commerce sont inférieurs au numéraire, puisqu'ils constituent une monnaie fiduciaire et
(1) Commission : MM. BouRGART, CHRÉTIEN, SEMONNET, rapporteur,
.
YACULTÉ
DE
DROIT
259
ne tirent leur valeur que de la solvabilité de ceux
qui
les souscrivent. Il convenait, à ce propos, de mentionner
les pratiques commerciales qui sont nées du désir d’échapper à cette insécurité, et, notamment, l'usage d’in-
sérer la clause, « sauf encaissement
courants,
clause
fonctionnement
dont
il
fallait
et les effets.
» dans les comptes
brièvement
indiquer
le
Le niveau du concours de droit commercial à été particulièrement élevé puisque cinq compositions ayant été
remises, la Faculté les a toutes jugées dignes d'être re-
tenues,
|
Le premier prix a été accordé à M. Arnould (1}, dont le’
travail est très complet et très sûr et qui a aperçu et
traité comme il convenait tous les éléments du sujet. Le
seul reproche notable qu'on puisse lui adresser est de
n'avoir pas observé une proportion exacte dans ses dé-
veloppements.
Il s'est attardé,
par exemple,
cussion étendue eë inutile du droit exclusif
sur la provision, tandis qu'il ne donnait que
à une
dis.
du porteur
des indica-
tions sommaires sur le système allemand et sur l'art. 449
du Code de commerce.
M. Hurlin (2) obtient le second prix, avec un travail
distingué, conçu et conduit avec une réelle maîtrise, écrit
d'un style élégant ét net, qui aurait sans doute valu à
son auteur le premier rang, si l’on ne pouvait lui reprocher, par endroits, une briéveté excessive et lomission
complète de l'art. 449 du Code de commerce.
Une mention très honorable est accordée à M. Rousselet (8). S'il n'a rien omis d'essentiel et si sa dissertation
renferme des observation judicieuses, il n’a pas suffisam|
(1) Devises : Nemo censetur subrogasse contra se.
L'interlocutoire ne lie pas le juge.
(2). Devises + Delenda Carthago.
On est prompt à connaitre ses plus petits avantages
lent à pénétrer ses défauts,
(3) Devises : Si vis pacem, para bellum.
Opposition sur opposition ne vaut.
et
260
COMPTES
RENDUS
ment approfondi le sujet et son style laisse, par moments,
une impression de lourdeur et d'embarras, due peut-être
en partie à une écriture peu lisible.
La composition de M. Arthuis (1), à laquelle une pre-
mière mention est décernée, témoigne d’un savoir étendu,
La première partie du sujet est étudiée de façon assez
satisfaisante. Mais, on peut reprocher à l'auteur d'écrire
parfois de façon banale, de passer sous silence le système
allemand et l'art. 449, du Code de commerce, et de n'’avoir pas saisi le mécanisme de la clause « sauf encais-
sement ».
Enfin,
:
la composition de M. Jacob
par une deuxième
mention.
Quoique
(2) est récompensée
assez sensiblement
inférieure aux précédentes, elle se recommande par des
qualités sérieuses. L'auteur connaît bien la législation
française sur les effets de commerce; malheureusement,
il s'est contenté de l'exposer sans grand relief, et il a à
peu près complètement laissé de côté la partie du sujet
qui lui aurait permis de faire preuve de réflexion et d’ori-
ginalité.
PROCÉDURE
CIVILE
Le concours de procédure civile, aussi peu favorisé
sur ce point que le concours de droit civil, n'a mis en
présence que deux candidats. Maïs, tandis que, les années précédentes, aucun prix n'avait pu être décerné, le
niveau des épreuves a été heureusement assez élevé cette
année
pour que la Faculté
concurrents
prix.
en
leur
ait pu récompenser
attribuant
un
premier
les deux
et un
second
Le sujet qu'ils devaient traiter était formulé de la
manière suivante : Nature et effets de l'acte introductif
(4) Devises : Qui veut faire l'ange fait la bête.
Exceptio obstat giranti giratorioque.
(2) Devises : Ne forçons point notre talent.
Dura lex, sed lex.
,
.
FACULTÉ
DE
DROIT
261
d'instance devant les diverses juridictions (1). Il ne présentait pas de très grandes difficultés. Le plan en était
tracé par
l'intitulé même.
La première
partie devait être
consacrée à l'analyse de la notion d'acte introductif d'ins-
tance. Gette notion présentant un rapport étroit avec celle
de l'instance elle-même, il fallait commencer par définir
ce que c'est que l'instance, pour examiner ensuite quels
sont les actes qui peuvent être considérés comme en provoquant l'ouverture. Ceci amenait à passer en revue les
différents procédés qui, dans l'état actuel de notre législatton, sont employés devant les diverses juridictions pour
faire naître, entre deux ou plusieurs personnes, l’ensemble
de rapports juridiques qualifié du nom d'instance. Cette
revue comportait nécessairement la description de ces
procédés, c’est-à-dire des formes de l'acte introductif
d'instance devant les différentes juridictions. Mais cette
description devait être brève et précise et ne retenir
que les traits essentiels. L'écueit à éviter, — et l’intitulé du sujet devait en avertir les candidats, —— éfait
d'entrer à ce propos dans un exposé
trop détaillé,
qu'il n'y avait pas d’ailleurs grand mérite à faire, puisqu'il était facile d'en emprunter aux textes tous les éléments. Cet examien rapide devait amener les candidats
à relever, parmi les divers actes introductifs, certains
caractères généraux : le fait, par exemple, qu'ils sont
des actes d'huissier accomplis sur l'initiative des parlies, revêtant la forme écrite et assujettis au forma-
lisme.
Il convenait
de
se demander
pourquoi
ils pré-
sentent cette physionomie, et d'en exposer les raisons, te
nant à l'histoire, à l’organisation générale de notre procédure, — qui laisse la direction du procès aux parties
ou à leurs mandataires, — au besoin d'assurer la protection du défendeur, et aux nécessités de la preuve. Cette
recherche permettait aux concurrents de montrer des qua-
‘ lités de réflexion et d'originalité, en témoignant qu'ils savaient mettre en œuvre leurs connaissances, et remonter
(4) Commission
: MM. Nasr, Oupinor, rapporteur, SIMONNET,
#
26%
COMPTES
RENDUS
des solutions particulières aux idées générales qui les expliquent.
.
La seconde partie présentait un caractère plus positif. Il s'agissait, après avoir analysé la notion d'acte
introductif
d'instance et après avoir dégagé les principes qui la dominent, d'exposer les effets qui résultent,
dans notre législation, de l'accomplissement de l'acte destiné à provoquer l'ouverture de l'instance. Ces effets, qui
ne diffèrent guère, suivant les juridictions, sont, par
exemple, la saisine du tribunal, la création à la charge
des deux
parties
des obligations
qui découlent de l’ins-
tance, — obligations qu’il convenait d'énumérer en passant, — l'interruption de la prescription et le cours des
intérêts moratoires, etc. Ici, les candidats devaient surtout manifester l'exactitude de leurs connaissances, en
exposant les solutions consacrées par la loi et par la jurisprudence, sans négliger toutefois de les relier aux principes généraux dégagés dans la première partie.
Ce programme n'a été complètement rempli par aucun
des concurrents. Ils paraissent tous deux avoir éprouvé
quelque hésitation sur le sujet véritable el ils ne sont pas,
notamment, parvenus à se rendre un compte exact de ce
que là première partie devait contenir. L'un, M. Rousselet (1), traite avec une ampleur excessive la question
des formes de l’acte et en analyse la nature juridique
d’une façon trop brève. L'autre, M. Arnould (2), s'il sait
mieux se garder de ce défaut et paraît s'être attaché davantage à se conformer au libellé du sujet, tombe dans
une erreur inverse, en ne disant presque rien des formes
de
l’acte
et en: insérant,
dans
sa
dissertation,
un
hors-
d'œuvre sur la question de savoir par qui et contre qui
l'acte introductif d'instance peut être intenté. C'est ici le
lieu
de renouveler
aux candidats
la recommandation
(1) Devises : Prior tempore, potior jure.
Connais-toi toi-même.
(2}
Devises : Jure vigilantibas prosunt.
Le juge de l’action est juge de l’exception.
que
FACULTÉ
DE
DROIT
263 *
nous leur adressions au début de ce rapport : ils doivent
prêter grande attention à la manière dont le sujet est
conçu et, avant toutes choses, délimiter exactement l'objet de leur tâche.
En dépit des incertitudes que l'on peut, sur Ce point,
reprocher
aux
deux
concurrents,
leurs
compositions
té-
moignent de qualités réelles qui les rendent dignes de
récompense. La dissertation de M. Rousselet est la mieux
ordonnée et la mieux écrite; le plan en est très net et a
été méthodiquement suivi; d'autre part, elle atteste chez
l'auteur des connaissances sérieuses et complètes qui ne
restent pas à l'état de notions isolées, mais qu'il sait re-
lier à propos par des idées générales. Le plan de M. Arnould est plus flottant: l'exposé, tout en étant clair et
précis, est plus sec et plus sommaire. L'auteur fait preuve
toutefois d'un acquis considérable: les rapprochements
ingénieux qu'il indique montrent qu'il connaît à fond sa
procédure et il est un peu plus complet que son compétiteur sur la nature de l'acte introductif d'instance; en
revanche, il en décrit moins bien les effets.
Après avoir pesé les mérites respectifs des deux candidats, la Faculté, tenant compte de la différence assez
réduite qui les sépare, a décidé de décerner deux prix.
Le premier prix est attribué à M. Rousselet, en raison
de ses qualités de composition et de style unies à des
connaissances sérieuses et réfléchies; le second prix récompensera le savoir de M. Arnould, son exactitude et
sa netteté.
La Faculté, en couronnant les deux concurrents, est
heureuse d'adresser ses remerciements au donateur dont
la générosité lui permet d'accroître le nombre des récompenses dont elle dispose, et d'encourager chez nos étu- *
diants le goût d'énreuves qui contribuent à développer
leur formätion juridique et les mettent à même d'utiliser
et de confirmer leurs qualités d'exposition et de sivle,
- 26%
COMPTES
RENDUS
PRIX DE THÈSES
Le niveau
laire
1912-1913
des thèses soutenues pendant
l'année sco-
a été particulièrement
La
élevé.
Faculté,
contrainte par Le petit nombre
des distinctions dont elle
dispose de laisser de eôté des
cependant eu la satisfaction
travaux fort estimables, a
d'en récompenser quatre.
Une
médaille
de vermeil
est attribuée à la thèse de M.
Henry, trois médailles d'argent sont attribuées, dans
l'ordre alphabétique, aux thèses de M. Baudot, de Mile
Goidberg et de M. Le Moyne.
La thèse présentée par M. André Henry est intitulée :
De la subrogation réelle conventionnelle et légale. En
choisissant ce sujet, qui a fait l'objet d'études doctrinales
relativement récentes et qui a rencontré d'intéressantes
applications dans la jurisprudence, et même dans la législation de ces dernières années, M. Henry s'est proposé
de condenser tout ce mouvement de faits et d'idées dans
une synthèse d'ensemble, où ïil pût, en même temps,
faire entendre sa note personnelle.
Son travail, qui révèle une solide culture générale
et juridique, des recherches approfondies, un esprit amoureux de la logique, et conscient des exigences de la vie
pratique, arrive, en effet, à mettre sur pied une construction forte et homogène de la subrogation réelle, qu'il
distingue, d'après un point de vue qui lui est propre, —
et qui est d'ailleurs contestable, — en subrogation réelle
conventionnelle et en subrogation réelle légale. Il exa-
mine, avec une plénitude minutieuse, toutes les circonstances de la vie juridique qui lui paraissent rentrer dans
son cadre très largement compris et se trouve ainsi ane.
né à préciser les conditions et les effets des principales
applications de la subrogation réelle. Maïs la partie la
plus intéressante et la plus originale de son étude reste
la théorie générale, dans laquelle, pour discuter et éta.
blir la nature de la subrogation réelle, il envisage et
cherche
à élucider certains nvroblèmes
capitaux de notre
FACULTÉ
DE
DROIT
269
#
science, tels entre autres que le notion de ia fiction juridique, le caractère et les diverses sortes d’universalités
{de droit et de fait}, la distinction des droits réels et des
droits de créance: le tout, avec une pénétration de vues,
une finesse de jugement, une souplesse de dialectique,
qui dénofent un esprit vraiment distingué et déjà mûr.
Peut-on ajouter que le travail de M. Henry donne
de la subrogation réelle une étude définitive et qui doive
fixer absolument l'opinion des juristes sur cette matière
délicate et compliquée? Il serait téméraire de l’affirmer;
et, ce faisant, on dépasserait sans doute les prétentions
mêmes de l'auteur. Indépendamment des difficultés inhérentes au sujet et encore insuffisamment résolues par
la pratique, les tendances un peu abstraites de l'esprit
de M.
Henry
expliquent
qu’il ne soit pas compiètement
parvenu à adapter les idées aux faits et à réaliser cette
fusion pénétrante des réalités et des concents qui doit demeurer l'idéal du jurisconsulte. La savante et ingénieuse
construction qu’il a tentée ne paraît pas de nature à modifier les solutions déjà consacrées, en fait, dans le domaine de la subrogation réeile. Son principal mérite sera
d'avoir combattu les conceptions hostiles au développe-
ment
de
cette
institution
et d'avoir
offert
à celle-ci
un
cadre où elle pût librement se développer.
La thèse de M. Baudot est intitulée : Recherches sur
les rapports entre administrations publiques en droit administratif français. Elle a, comme point de départ, la
conception suivante. On considère souvent la distinction
des
services publics
français
en
services
généraux,
ser-
vices départementaux, services communaux et services
spéciaux, comme une distinction absolue. La réalité est
différente. Entre les personnes morales de droit public
dont relèvent les services Etat, départements, communes
et établissements publics, existent des relations. Il se
fait une ménétration des personnes et des patrimoines. Les
personnes morales se prêtent certains agents; elles se
suhventionnent mutuellement: elles s'entendent
pour
l'organisation et te développement de certains services.
:
266
|
COMPTES
RENDUS
Ces relations sont parfois prévues ou même
imposées par
la loi. Il arrive aussi qu'elles soient le résultat de véritables accords intervenus entre les personnes morales. On
désigne parfois tous ces phénomènes
du nom,
qui n'est
peut-être pas très heureux, de « faits de co-administration ».
Une étude d'ensemble de ces relations n'avait pas en-
core été tentée. M. Baudot a voulu l'entreprendre et il a
su mener à bien la lourde tâche qu'il s’imposait. Sous le
titre modeste de « Recherches », il a présenté un travail
fait avec beaucoup de soin, une très grande honnêteté
scientifique et un très réel souci de dégager des conclu-
sions fermes et précises. Malgré quelques défectuosités,
inévitables en une matière encore très peu explorée, l'on
se trouve en présence d'une excellente thèse de doctorat,
bien composée, bien étudiée et bien écrite.
C'est une étude de législation étrangère que Mile
Goldberg a entreprise dans sa thèse qui a pour titre
Essai d'une “théorie générale de l'engagement juridique.
par volonté unilatérale, d'après le Code civil allemand.
Désireuse d'approfondir un sujet qui, jusqu'alors, n'avait
été envisagé, en France du moins, que d'une façon superficielle, l'auteur s’est proposé d'étudier, dans ses ap-
plications
concrètes,
l'engagement
par
volonté
unilaté-
rale, en prenant comme base de son examen la législation
qui paraît lui avoir donné la consécration la mieux dé-
finie et la plus précise.
De
ce point de vue,
et utilisant
sa connaissance très profonde de la langue et de la pensée
allemandes, elle est arrivée, non seulement à nous exposer le fonctionnement de certaines institutions juridiques peu familières à notre pratique, — telles que la promesse de récompense, la fondalion par acte entre vifs, —
mais encore à dégager, dans une synthèse hardie, les caractères spécifiques d’une source d'obligations assez mystérieuse et vivement contestée. T'idée essentielle qui ressort
de
ces
dévelonpements
est que,
si
le contrat
est
des-
tiné, par sa nature et sa définition mêmes, à lier juridiquement des personnes déterminées, la volonté unilaté-
FACULTÉ
DE
LROIT
267
rale aurait pour domaine propre et exclusif l'engagement
à créancier indéterminé, emportant en même temps une
réalisation successive.
Quoi qu'on puisse penser de la valeur juridique de
ces conclusions, il faut, du moins, reconnaître que le travail dont elles ressortent constitue une œuvre sérieusement réfléchie, bien documentée, dénotant une connaissance profonde du sujet autant qu'une formation générale
distinguée, poursuivie avec une logique vigoureuse et
une
pleine
conscience
du
but à atteindre.
On
a pu
lui
reprocher toutefois un excès d'abstraction, un certain
manque de lien entre les théories, successivement expo-sées, une sorte d’ « inachèvement » général et un dédain
détaché pour les intérêts pratiques des questions qui ne
laissera pas d'étonner les jurisconsultes.
En la forme, ja thèse de Mlle Goldberg est satisfaisante, bien ordonnée et bien conduite. Elle est surtout
remarquablement écrite, d'un style clair, aisé, alerte, parfois joliment imagé et toujours extrêmement personnel,
qui peut faire envie à plus d'un de nos jeunes docteurs
français. Elle termine d'une façon très honorable un
cours d'études poursuivies dans notre Faculté avec une
persévérance et une progression d'efforts peu communes.
M. Le Moyne a choisi un sujet d'actualité en traitant
du Droit futur de la guerre aérienne. Le jury a été una-
nime à reconnaître la hauts: valeur de la thèse. Il loue
sans réserves la bonne ordonnance des développements,
le sens des réalités pratiques que chaque page révèle, la
parfaite connaissance de la littérature française et étrangère, en matière de droit aérien, dont l'auteur fait preuve.
En réaliste très avisé, il repousse l'assimilation que certains publicistes proposent entre le droit de la guerre
maritime
ef le droit de la guerre
raison, que Ja guerre
le prolongement, soit
guerre
maritime,
simple
gnalée
épisode.
: M. Le
aérienne.
Il affirme,
avec
aérienne n’est et ne doit être que
de la guerre terrestre, soit de ja
à laquelle
elle se rattache
comme
un
Une seule ombre au tableau doit être siMoyne rejette à la fois le principe de la
268.
|
_ COMPTES RENDUS
liberté de l'air et l'idée de la souveraineté de l'Etat sousjacent sur l'atmosphère.
Sa base de solution,
c'est l’exis-
tence, au profit de l'Etat, d'un « droit de conservation »,
en vertu duquel il lui reconnaît certaines prérogatives sur
les couches aériennes situées au-dessus du territoire. Mais,
invoquer ici comme raison justificative des prérogatives
de l'Etat sous-jacent son droit de conservation, c'est par
là même admettre la liberté de lair et rejeter l'idée de
souveraineté. Car, si l'Etat est souverain, il n’est pas besoin de faire appel à un droit de conservation pour jus-
tifier son action sur l’atmosphére qui surplombe
son ter-
ritoire.
En arrivant au terme de cet exposé, si nous regardons
en arrière le chemin parcouru, il nous semble que de cette
revue des concours de 1912-1913 se dégage une impression
d'ensemble très favorable. Depuis ies compositions de licence jusqu'aux thèses de doctorat, les travaux de nos
candidats témoignent, avec plus ou moins de maturité ou
d'expérience, d’une ardeur et d'une curiosité d'esprit bien
propres à nous réjouir, et attestent que la Faculté de Droit
de Nancy
continue
les traditions
intellectuelle qu'elle tient de son
entend demeurer fidèle.
de travail
passé
et d'activité
et auxquelles
elle
PALMARÈS DE 19121013
PRIX
DÉCERNÉS
+
PAR LES
ET
FACULTÉS
PENDANT
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
DR
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
&
SCOLAIRE
DE
PHARMACIE
A4
1912-1913
FACULTÉ DE DROIT
DOCTORAT
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
. DE
VERMEIL.........
M.
HENRY
André),
(Jean-Marie - Louisde
Villers-la-Montagne
(Meurthe-et-Moselle).
{ M. BAUDOT (Etienne), de SaintMihiel (Meuse).
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE } Mlle GOLDBERG
D'ARGENT sos.
|
M.
(Russie).
LE MOYNE
(Anna),
de
Vilna
(Amand-Victor-
Eugène), de Coutances (Manche).
LICENCE. —
TROISIÈME
Droit
Ler Prix, MÉD. D'ARGENT.
|
MENTION TRÈS HONOR...
#
ANNÉE
civil
M. ROUSSELET
M.
(Marcel-Adolphe-
Didier), de Lille.
HURLIN
Metz.
(Eugène-Pierre),
de
270
PALMARÈS
Droit
commercial
ler Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. ARNOULD
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. HURLIN,
MENTION TRÈS HONOR. .
Âre MENTION HONORABLE.
M. ROUSSELET, déjà nommé.
M. ARTHUIS (Jacques Marie),
Belfort.
M. JACOB {Pierre), de Vézelise.
‘2e MENTION HONORABLE.
de Lunéville.
Procédure
der Prix.......... ..,
2e Prix...........
..
(Edmond-Etienne),
déjà nommé.
de
civile
M. ROUSSELET, déjà nommé.
M. ARNOULD, déjà nommé.
DEUXIÈME
ANNÉE
Droit civil
4er Prix, MÉD. D'ARGENT.
M.
2% Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. PERRIN (Marie-Georges-Pierre),
de Cornimont (Vosges).
M. TERRAUX
(Jean-Charles:
|
MENTION
TRÈS HONOR...
dre MENTION HONORABLE.
2e MENTION
HONORABLE.
COLLIGNON
dun.
(Pierre),
de
Ver-
Claude), de Nancy.
M.
JACQUOT (Marie-Pierre), de
Pontà-Mousson.
M. MATHIOT (Georges) de Neui-
château.
Economie
politique
der Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. COLLIGNON, déjà nommé.
2e Prix, MÉD. bE BRONZE.
M. MATHIOT,
déjà nommé.
PREMIÈRE ANNÉE
Droit romain
4er Prix, MÉD. D'ARGENT.
M.
RAPHAEL
{Charles -JosephEugène), de Naney.
PALMARÈS
de Prix, MÉD. DE BRONZE.
M. HANUS{André-François- Marie),
de Charmes (Vosges).
M. WIBROTTE (Georges-René}), de
Lunéville.
M. FOUSNAQUER (Etienne-Marie,
de Nancy.
AveMENTION sononaBce.
De MENTION
HONORABLE.
Droit
constitutionnel
Aer Prix, MÉD. D'ARGENT.
4e
MENTION
M. HANUS, déjà nommé.
M.
HONORABLE
EL-ŒUO ..........
271
.
CORDIER
Toul.
(Jean-Guslave),
BIENAIMÉ
(Jean-Philippe),
de
M. FOUSNAQUER, déjà nommé.
2 MENTION HONORABLE..
M.
|
de
de Nancy.
Prix
Marcel
Fabricius
Le prix Marcel Fabricius, destiné à l'élève le plus méritant
de première année, a été décerné à M. HANUS, déjà nommé.
INSTITUT
COMMERCIAL
Médailles offertes par la Société
Industrielle de l'Est
M. PIERLOT
(Paul-Georges), élève
de l'Institut chimique.
MÉDAILLE D'ARGENT ....
i M. LOCZKOWSKI (Eugène), élève
|
de l'Institut électrotechnique et
de mécanique appliquée (Section
.
Le
)
de mécanique).
| M. BARBADE
d'électricité).
7
M. KARNOS,
M.
MENTIONS. ............
(Pierre), id. (Section
Chimecham,
id. (Sec-
tion d'électricité).
GUILLERY (Edme-Antoine),
élève de l'Institut chimique.
M. DESCHIENS (Maurice), id.
272
|
PALMARES
M.
STAMM
(Edouard),
élève
l'Institut électrotechnique
de
et de
mécanique appliquée {Section de
MENTIONS...
.....
) M.
Mécanique).
NESTEROWSKI (Alexandre),
id. (Section d'électricité).
M. FELDMARK, Jankel, id. { Section
d'électricité).
FACULTÉ
Prix
DE
d'anatomie
kg
1
en
PALMARÉS
MÉDECINE
et
d’histologie
fre MENTION HONORABLE.
M.
2? MENTION
et-Moselle).
M. PILLOT (Jean-Félix-Victor),
HONORABLE.
LACOMBE
(Joseph-Paul}),
Lay-Saint-Christophe
de
{Meurthe-
Charleville (Ardennes).
de
Prix de physiologie
PRIX.......,.........
M.THIÉBAUT
Mention nonoRABLE....
M. DIDIER
Prix
PRIX.................
Prix
Prix
(Pierre-Camille-René),
de Martigny-les-Bains
de
M.
M.
(Vosges).
Médecine
VIGNEUL
(Maurice-Antoine),
de Metz.
de chirurgie
PRix...........
. ...
(René-Nicolas-Léon),
de Châteaudun {Eure-et Loir).
et d'accouchements
VERMELIN
(Henri
- Eugène Charles-Marie}, de Beaucourt
(Haut-Rhin).
Albert-Heydenreich Victor-Parisot
Prix. ..... Disceresses
Prix
M.
Bénit,
PRIX... eus...
M.
MENTION HONORABLE. ...
M.
CAUSSADE
(Louis-Félix-Ber-
nard),
de Bouthans
dit de
l'Internat
de
CADORÉ
(Hie-Saône)}.
(Emile-Théophile),
ELaneuveville-devant-Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
MASSON
({Jules-Jean-Eugène),
de Cirey (Meurthe-et-Moselle).
274
Prix
PALMARÈS
de
thèse
fondé
et-Moselle
PRIX...
.
par
.
MENTION TRÈS HONOR .
le Conseil général de Meurthe.
et la Ville de Nancy
M.
HAMANT
(Aimé-Julien),
de
M. AUGIER (Marius-Adolphe),
Barenton (Manche).
de
M.
(Paui-Henri-Jean),
de
(Charles-Gérald),
de
Nancy.
‘ M. JANNIN (Louis), de Bezonvaux
(Meuse).
M. MORLOT (René-Emile), de Toul.
|
,
ADAM
Dijon.
/ M. BEYLER
j
MENTION HONORABLE....
Nancy.
| a
KOTLER ({Lysete), de Sed!
lietsck (Russie).
M. PÉRIN (Charles Aimé), de Lunéville.
M. MÉLINE (Emile-Jean), de Nancy.
FACULTÉ
Prix
DES
LE
+
QE
PALMARÊS
SCIENCES
décernés sur les subventions du Département
de Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
Prix
de
licence
M. GALEOT
(Fernand-Joseph-Mau-
rice), d'Epaney (Calvados).
. M. EVRARD (Charles-Prosper), de
:
Raon-sur Plaine (Vosges).
BLOC
(Charles-Robert),
de
Luxembourg (Grand Duché).
M. BOURCIER (François), de SaintDié (Vosges).
M.
|
,;
MÉDAILLE D'ARGENT...
M.
de CREVOISIER
(AlbertCharles-Michel}, de Nanery.
M, RTIENNE (Marie-Alfred-Désiré),
de Senones (Vosges).
Mile
M.
|
t
FABING
(Jeanne
- Elisabeth .
Alice}, de Nancy.
GÉRARD
Saint-Dié
(André-Louis}),
(Vosges).
D'ARGENT...
de
M. LIMBOUR (Louis-Jean-Baptiste-
Ernest), de Harny (Ardennes).
. M. ROY (Léon-Marie), de la GrandeCombe (Doubs).
Prix de l’enseignement des sciences
chimiques et naturelles
MÉDAILLE
|
physiques
‘ M. DUCLERGET (Pierre-Louis), de
Bourmont (Haute-Marne).
| M. DESCHARMES (Jean), de Charleville (Ardennes).
276
|
PALMARÈES
Prix décernés sur la subvention de la Société industrielle
de l'Est
M. HUVET (Georges-René), de Mogeville (Meuse).
M. GOUTTENÈGRE (Marcel), de Saint-Chamant (Corrèze).
M. TARADOIRE
(Henri),
de La
Ciotat
Médailles offerte par la même
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT
DE
Société
PHYSIQUE
M. BOUCHON
Toul.
. .…..
(Bouches du-Rhône).
{Pierre-Charles),
de
M. RIÉTY (Louis-Ferdinand), de
Gramboiïis {Vaucluse).
| M. DETRAIT (Charles-Robert}, de
MÉDAILLE DE BRONZE ... 4
Vigneulles (Meuse).
M. de CREVOISIER, déjà nommé.
ET
INSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE
DE MÉCANIQUE APPLIQUÉE
TROISIÈME ANNÉE
MÉpaïLLE D'ARGENT
|
© Section d'électricité : M.
(René), de Verdun.
DIDIER
... : Section de mécanique : M. HOUR|
WITZ{Avinoam},de Katra (Palestine).
DEUXIÈME ANNÉE
‘ Section d'électricité: M. MOSZYNSKI
{ Waclaw- Alexandre -Philippe},
MÉDAILLE DE BRONZE
de Varsovis.
Section de mécanique
{Bernard},
|:
: M. NAGEL
d’Anderlecht
(Bel_
gique).
PREMIÈRE
ANNÉE
Les deux sections réunies : M. MAR-
CHAL (Adam-Pierre-Marius),
MÉDAILLE DE BRONZE...
“|
: Ludres (Meurthe-et Moselle}.
de
x
4
si
PALMARÈS
_
INSTITUT
CHIMIQUE
Electrochimie
Mépaizze D'ARGENT...
M. HUVET, déjà nommé.
Teinture
et
MÉDAILLE D'ARGENT . .
D'ARGENT...
DE
M.
BRASSERIE
BAUMANN
(Joseph-MarieCharles), de Bar-le Duc.
INSTITUT
MÉD.
D'ARGENT, PRIX DE
THÈSE
colorantes
M. HUVET, déjà nommé.
ÉCOLE
MÉDaILLE
matières
...... ......
M.
AGRICOLE
SABACHNIKOFF
ès-sciences
Nancy.
INSTITUT
MÉpaie
D'ARGENT...
M.
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT
PRIX
Offerts
M. HUVET,
nommé.
M.
PÉLERIN
par
élève
....
de
docteur
l'Université
de
COLONIAL
JEAN, élève de l'École supérieure de Commerce de Nancy.
AÉRODYNAMIQUE
M.lelieutenantaviateur SASSARY.
D'ANALYSE
Me
(Vladimir),
de Nikolskaïa (Russie),
Arth,
en
de 3° année
(Julien-René),
CHIMIQUE
souvenir
de
son
mari
de l'Institut chimique,
déjà
élè,e de % année de l'Institut
chimique, de Nancy.
Prix de M. le Directeur Bileicher
M.
HAVRE ‘(Marie-Bertrand-Horace},
(Martinique).
de
:
Saint-Pierre
278
PALMARÈS
FACULTÉ DES LETTRES
Prix décernés sur les subventions du Département
de Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
MM.
GIGOT(Fernand-Augustin), des Marêts(Seine-et Marne).
BUISSON (René-Henri), de Metz.
SONRIER (Joseph-Edmond), de Fays (Vosges).
GÉNIN
|
(Charles-Joseph-Aristide), de Sainte Marie-en-
Chanois {Haute-Saône).
DRION (André Marie-Albert), de Commercy (Meuse).
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
|
DE PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDaiLLe D'ARGENT ....
ANNÉE
Mile
PARISOT
Thillot
DEUXIÈME
MÉDAILLE
379
D'ARGENT...
.
M.
(Georgette),
du
(Vosges).
ANNÉE
:
PRESSON
(Marie-Raymond-
Henri},
de Biencourt (Meuse).
TROISIÈME ANNÉE
MÉDAILLE D'OR.........
:
PRIX
DE
M.
GILLOT (Paul-Edouard}),
Magneux (Haute-Marne).
TRAVAUX
PREMIÈRE
de
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE
D'ARGENT.
..
M. CORDEBARD
(Henri),
de Gon-
drecourt (Meuse).
DEUXIÈME
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M. PRESSON,
déjà nommé,
Botanique
Mépaice v'aRGenr ...
M. DUCLERGET (Jean-Marie), de
Bourmont (Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE
Micrographie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.JALOT(Nicolas-Louis-Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
280
|
PALMARÈS
Toxicologie
MÉDAILLE D'ARGENT.
..
M. JALOT, déjà nommé.
Pharmacie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
PRIX
DE
|
M. GILLOT, déjà nommé.
SCIENCES
PHARMACOLOGIQUES
M. JALOT, déjà nommé.
PRIX
M. HARMAN
DE
VALIDATION
DE
{André}, de Pont-à-Mousson.
STAGE
PUBLICATIONS
PROFESSEURS
1912-1913
PE
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
FACULTÉ
DE
DROIT
M. BINET (Edouard),
Examen
en matière
d'Enre-
Notes sur divers arrêts de la Cour de cassation.
toire périodique Dalloz, 1912. 1. 369 et 1913. 1. 25.)
(Réper-
gistrement
doctrinal
(Revue
de
professeur.
la jurisprudence
critique
1912, p. 913 et suiv.)
M,
BOURCART
de législation
(Gabriel),
et de
jurisprudence,
Professeur.
1. Notes dans le Recueil de Sirey,
1912. I. 561 à 564.
1913 E 265 à 268
IT 49 à 52, 265 à 269
2. Rapport à la
qualité de membre
Chambre de commerce de Nancy {en
correspondant de la Chambre) sur :
au} La liquidation amiable, Bulletin de la
p. 611-617.
b} Le warrant hôtelier, ibid., p. 617 à 620.
c) Les
ibid., p.
d) La
élections
939 à 948,
aux
responsahiilé
Chambr es
de
l'Etat
et
et
tribunaux
des
Chambre,
de
communes
GAvVET
(Gaston),
1912,
commerce,
en cas
troubles, Bulletin de la Chambre 1918, p. 138 à 145.
e) La modification et l'extension du privilège accordé
l'art, 849 du code de commerce, ibid., p. 380 à 356.
Ï) La répression des délits de douane (sous presse).
M.
sa
dé
par
professeur.
De l'Allegatio gestis. (Mélanges Girard, 1912, tome I, p. 499
à 503
LS
21
£
PUBLICATIONS
M.
Science
GENY
et technique
(François),
Professeur.
en droit privé positif. —
I. Introduc-
tion, Première partie. Position actuelle du problème du droit
positif
et éléments de sa solution. — (Paris, Librairie de la
Société du Recueil
M.
Quelques
Sirey, 1914.) (xrv-218 p.)
Micnon
dictons
de
(Lucien),
Professeur.
lancienne
Lorraine
(Mémoires
de
l'Académie de Stanislas, année 1912-1913, 6° série t. x. p. 51
à 73, Nancy, 1918, Berger-Levrault.)
M. Brocanp
(Lucien),
Professeur.
1. Chronique du mouvement économique en Lorraine.
nales de l'Est : Bibliographie lorraine 1911-1912.)
(An-
2. Le crédit au pelit commerce
el le crédit industriel à
long lerme. (Conférence à la Fédération des industriels et
commerçants
français.
Bulletin de da Fédération,
février
1913.)
3.
Le
développement
(Communication
sociale,
4. La
mai
1913.)
hausse
à
la
du coût
économique
de
la Lorraine
Société d'économie
sociale.
française,
Réforme
de la vie el le rôle de la femme
mi
foyer, (conférence faite aux élèves du cours d'enseignement
ménager de la Société industrielle de l'Est. Supplément au
Bulletin mensuel de la Société industrielle n° 112. 1913.)
M.
RoLranb
(Louis),
Professeur.
1. La protection et la conservation des édifices et monuments publics. (Revue du droit public et de la science politique, 191$, n° 1.)
8. La responsabilité des communes en cas d'émeultes. (Revue du droit public, 1913, n° 2.)
8. La réorganisation de la polite municipale en province,
(Revue du droit public, 1913, n° 8.)
4. Le traitement des membres du Conseil d'Etat. (Revue du
droit public, 1918, n° 4.)
‘
5. Communication sur les atterrissages d'aéronefs allemands
en Lorraine française en avril 1913. (Incidents de Lunéville
et d'Arracourt.)
Revue
généräle
du
droit
international
pu-
blic, 1918, n° 4.)
‘
6. La navigation aérienne entre la France et l'Allemagne.
(Revue générale du droit international public, 1918, n° 6.)
seSN
DES
PROFESSEURS
-
285
7. Note sur la portée de l'article 10 de la loi du 23 décembre
1912, (Révue critique de législation et jurisprudence, juilletaoût 1918.)
8. Nole sous l'arrêt de la Cour de cassation du 4 mars 1913.
(Dalloz, 1943, 1. 321.)
9. Notes sous divers arrêts du Conseil d'Etat et de la Cour
d'Alger. (Revue algérienne de législation et jurisprudence
1913.)
10. Notice sur les lois,
Algérie et Tunisie en 1912,
décrets et arrêtés promulgués en
(Annuaire de législation française,
1913.)
11. Comptes-rendus bibliographiques dans la Revue du droit
public, la Revue du droit international public, la Revue eri-
tique, etc...)
M.
SENN
(Félix),
Professeur.
1. La forme originelle de la donatio mortis causa. (Nouvelle
Revue historique de droit français et étranger, 1918, p. 169-192.)
2, La forme la plus récente de la donatio martis causa,
{ibid.}), p. 193-201.
8. L'in diem addictio, (ibid.), p. 275-810.
4 Histoire d'une sûreté réelle : la dation des arrhes, (ibid.),
p. 575-628.
5. Etudes sur le droit des obligations. Tome 1°, 1 : Etude
d'un
acte juridique
causal.
AT. Nasr
(Paris,
Tenin,
(Marcel-Henri),
1918.)
Agrégé.
1. Code-Manuel des tribunaux pour enfants, en collaboration
avec M. Kleine, avocat à la Cour de Paris, (1 vol. 1913, libr.
Pichon, 20, rue Soufflot, Paris.)
2. Des effets de la prise de service mililuire en pays étranger sur la nationalité. (Revue critique de législation et de
jurisprudence, 1918, p. 340, libr. Pichon, 20, rue Soufflot.}
3. Chronique
législative de droit criminel,
(même
revue,
1918, p. 461 et 540.)
4. Communication, à la Société générale des prisons, sur la
détention préventive. (Revue pénitentiaire, 1913, n° de no-
vembre,
libr.
Marchal
et Godde,
27, place Dauphine,
Paris.)
5. Annotation d'un arrêt dans la revue de droit international privé ef de droit pénal international. (Libr. de Sirey, 22,
rue Soufflot, Paris) : Trib. civ. de Belfort, 18 février 1918,
p. 478.
6, Annotalions
d'arrêts
dans
le Recueil
périodique
de
Dal-
loz, (19, rue de Lille) : Nîmes, 29 avril 1912, D. P. 1912, 2. 313;
#
286 :
PUBLICATIONS
Cass.-Crim.
30
janvier
1909,
DES
D.
PROFESSEURS
P.
1913.
1.
156;
Cass.-Req.,
10 juin 1912, D. P. 1913, 1. 169; Crim. 22 mai 1909, D. P. 1913,
1. 778,
7. Compies
législation
et
rendus
de
M.
en
d'ouvrages
jurisprudence,
More
dans
1913.
(René),
la
Revue
critique
de
Agrégé.
1. Chronique de législation, de doctrine et de jurisprudence
matière de droit commercial. France 1912; dans les An-
nales de
ration.)
droit commercial
1913,
p. 294 et suiv,
{en collabo-
2. La convention modifiant le taux de la redevance tréfoncière doit-elle être transcrité pour être opposable à l'acquéreur à titre particulier de la surface? Note au Sirey 1915,
1.515.
M.
OUBINOT,
chargé
de cours,
La littérature criminelle en France de 1910 à 1913, dans
Zeitschrift für die gesamte Strafrechtuissenschaft, 1913.
la
. Compte-rendus dans la Revue de Droit international privé
et collaboration au Bulletin de la Société d'Etudes législatives,
M. Gabriel MEL.
La
cembre
famille
et
l'évolution.
Revue
de
Philosophie,
1912. (p. 641-662). 47 janvier 1918. (p, 26-45).
1*
dé-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
E, — Anatomie
1. À propos de la glande myométriale, C. KR. de la Soc. de
Biol, 14 décembre 1912, (En coll. avec M. P. BOUIN.)
2. Sur Les soi-disant néphrophagocuytes utérins et la signifi
cation des cellules myométriales.
C. R. de la soc. de Biol., 15
fév. 1915. (En coll. avec M. P. Bou.)
3. Sur les cellules du myométrium
qui prennent
le carmin
des injections physiologiques. C. R. de la soc. de Biol., 13 avril
1919. (En coll. avec M. P. Bout.)
4. Sur la recherche des cellules
des injections physiologiques des
excrétrices par la méthode
matières colorantes. €. KR.
de la soc. de Biol, 19 avril 1918. (En coll. avec M. P. Bouin.)
5. La méthode des injections physiologiques et la détermination
des
cellules
exrcrétrices.
C.
R.
juin 1918. (En coll. avec M. P. Bouin.)
de
la
soc,
de
Biol,
7
M. LUCIEN (Maurice), agrégé.
Glandes
surrénales
et organes
chromañfines.
—
Ouvrage
de
453 pages avec 100 figures dans le texte, Paris-Gittier 1913. (En
coll. avec M. ie D' J, PARISOT.)
|
IT. — Histologie
M.
BOURN,
professeur,
1. À propos de Ta glande myométriale.
(En coll
ANCEL). Compte rend. soc. de Biol T. LXXIII 1912,
2. Sur Les soi-disant
néphrophagocytes
utérins
avec
P.
et La signifi-
cation des cellules myométriales. (En coll avec M. P. ANCEL).
Compt. rend. soc. de Biol. T. LXXIV, fév. 1918.
8. Sur les cellules du myométrium qui prennent le carmin
des injections physiologiques. (En coll. av. M.
P. ANCEL).
Comptes
rendus
soc.
de Biol,
avril 1918
T. LXXIV.
&. Sur la recherche des cellules excrétrices par la méthode
des injections physiologiques de matières colorantes. (En coli.
av. M. P. ANCEL.) Comptes rend. soc. de Biol. T. LXXIV, avril
1913.
388
PUBLICATIONS
9. La
méthode
nation
des
des injections
cellules
excrétrices.
physiologiques
(En
coll.
av.
et la délermi-
M.
Comptes rend. soc. de Biot., T. LXXIV., juin 1913.
M.
COLLIN
1. Les
Remy,
agrégé, chef des
d'histologie.
Granulations
lipoides
de
travaux
la
P.
ANCEL).
pratiques
substance
grise
chez
l'homme. C. R. des séances de la société de Biologie. Réunion
biologique de Nancy, 20 mai 1913. T. LXXIV, p. 1121-1122.
2. Les Mitochondries des cellules névrogliques à expansions
longues dans la substance blanche de la moelle chez l'homme.
C. R. des séances de la société de Biologie. Réunion
que de Nancy, 20 mai 1913, T. LXXIV, p. 1123-1124.
biologi-
3. Les Mitochondries du cylindraxe, des dendrites et du
corps des cellules ganglionnaires de la rétine. C. KR. des géances de la société de Biologie. Réunion biologique de Nancy,
17 juin 1913. T. LXXIV,
p. 1858-1360.
4. Les Mitochondries de la cellule névroglique à expansions
longues et les granulalions lipoides de la substance grise des
centres nerveux chez l'homme. C. R. de la XV® réunion de
l'Association des Anatomistes à Lausanne. Août 1913, BergerLevrault, édit., 8 p. et 4 fig.
M.
R. MoREAUx,
Recherches
ancien préparateur
sur la morphologie
l'épithélium de la trompe
ves d'anat.
microsc.
utérine
d’histologie.
et la fonction glandulaire
chez
les Mammifères.
de
Archi-
T. XIV, fasc. IV, p. 516-576, pL XX-XXI.
III. — Physiologie
M.
H. BUSQUET,
agrégé.
1. Inconstance d'action cardiotonique
de la
digitale
et
moyens d'y remédier, Paris médical, 2 nov. 1912, 341-346.
2. Etude pharmacodynamique et diététique du café, Biologie médicale, fév. 1913, 19 p.
8. L'injection intra-veineuse des cardiotoniques,
Médecine
moderne, avril 1918.
4. Exposé succinct
des
connaissances
actuelles
sur
l'inhi-
bition cardiaque, Biologica, 15 juillet 1913, 202-208.
5. Influence du calcium sur l'apparition ou l’exagération du
ralentissement expiratoire du cœur chez le chien (en coll. avec
C. Pezzr). Journ. de physiol. et de path. génér.), 1913; XV, 485492,
DES
PROFESSEURS
-
289
6. Arrêt diastolique des ventricules
par
fébrillation
des
oreillettes sur le cœur affaibli de lapin, Réunion biologique de
Nancy, in C. R. de la soc. de Biol, 1913, LXXIV, 851.
7. Influence de la fibrillation auriculaire sur le rythme d'
ventricule chez le chien pilocarpiné, Réunion biologique 4e
Nancy, séance du 18 juillet 1915.
8 Sur l'augmentation
d'amplitude
des
postextrasystoles
après les contractions supplémentaires interpolées. (En coll.
avec M. TIFRENEAU), €. À. de La soc. de Biol., 1915, LXXV,
142.
9. Influence de la fibrillation des orelllettes sur le rythme
des ventricules du cœur affaibli de lapin et du cœur de chien
pilecarpiné, Communication à la VIS section du Congrès inter-
national de médecine de Londres,
10. Sur le titrage physiologique
ques, Communication au Congrès
cie de la Haye,
septembre
1913.
août 1918.
|
des médicaments galéniinternationali de pharma-
11. Rôle de la caféine dans l'action pharmacodynamique du
café (en coll. avec M. TIFFENEAU), Journai d'hygiène alimentaire et d'alimentation rationnelle, Paris, Masson, 1913.
12. Analyses in Journal de physiol. et de path. générale.
M. P. MATHIEU,
préparateur.
1. Cinq notes sur « l'Hyperglycémie expérimentale ». Travail du ijaboratoire de M. le Pr Mever (en coll avec M. 3.
Parisot), in €. R. Société de Biologie, T. LXXIV.
8. Divers. Rédacteur en chef-de la « Revue photographique
de l'Est ». (1913). Articles de vulgarisation {Physique et chirurgie photographiques).
IV.
— Physique
M. DUFOoUR,
médicale.
agrégé.
1. L'Ophialmoscope monoculaire à main du professeur Gullstrand. (Réunion biologique de Nancy.)
2. Vision binoculaire et fatigue.
(Réunion
biologique de
Nancy.)
3. Sur la vision stéréoscopique.
(Réunion
biologique de
Nancy.)
4. Miroir grossissant destiné à donner de bonnes images par
réflexion sous l'incidence oblique.
Nancy.)
5. Analyse de « Der energetische
wap.
(Revue
générale
(Réunion
Imperativ
des Sciences.)
biologique
», &e
W.
de
Osr-
390
.
PUBLICATIONS
6. Sur la création d'une Ecole d'Opticiens. Rapport présenté
à M. le Recteur de l'Académie de Nancy.
7. L'enseignement de la Physique médicale dans Les universités allemandes. Rapport présenté à M. le Ministre de l'Instruction publique à la suite d’une mission en Allemagne.
8. Questions
nouvelles
d'optique
psycho-physiologique.
(L'année psychologique.)
9. Revue des livres nouveaux. (L'année psychologique.)
10. Sur l'emploi des lunettes hétérochromes. (Réunion
logique de Nancy.)
11. Sur l'éclairage endoscopique
biologique de Nancy).
12, Quelques expériences
(première
à propos
bi)-
note). (Réunion
|
du phénomène
de Troz-
ler, (Réunion biologique de Nancy.)
18. Les lois dioptriques d'ordre supérieur. (Congrès de la Société française d'Ophtalmologie.)
14, Sur l'éclairage endoscopique (deuxième note). (Réunion
biologique de Nancy.)
15. Dipioscope
et
simulation.
(Réunion
biologique
de
Nancy.)
16. Quelques acquisitions récentes de la
dioptrique
oculaire. Conférence faite à l'Hôpital Lariboisière pour le cours
complémentaire d'ophtalmologie pour spécialistes. (Annales
d'Oculistique.)
‘
17. Les lunettes Distal. (Réunion biologique de Nancy.)
18. Sur le mélange optique des couleurs. (Réunion biologique de Nancy.)
19. Physique et Biologie pour le Livre d'Or de M. le professeur LE MonNIER, de la faculté des sciences de Nancy.
20. La vision binoculaire chez les sujets qui ont un œil apha-
que. (Réunion biologique de Nancy.)
21. Collaboration aux Annales d'Oculistique. Analyse des
Transactions of the Ophtalmological Society of the united
Kingdom.
‘
V. — Histoire naturelle médicale
M.
VUILLEMIN
Paul,
professeur.
1. Variation périodique des caractères spécifiques.
rendus
de l'Académie
1912.)
2. Le verdissement
323-824, 4 août 1913.)
3. La pélorie
des
du
Sciences,
t. CLV,
bois de poirier.
et les anomalies
connexes
(Comptas
p. 918-922,
4 nov.
(Ibid., t
CLVII,
p.
d'origine
gamogem-
DES
mique.
(Annales
des
PROFESSEURS
Sciences
291
naturelles,
Botanique,
rie, & XVI, p. 187-255, PL I-V, 1912.)
%
£é-
4. Revue annuelle de mycologie. (Revue génér. des Sciences,
t. NXIV, p. 183-199, 15 mars 1913.)
5. La périodicité des caractères spécifiques. (Bulletin de la
Société des Sciences de Nancy, 8 série, t. XIII, p. 179-218, fig.
148,
1918.)
6. Les
tumeurs
des
plantes
comparées
aux
tumeurs
anima-
les. (Biologica, t LIT, p. 101-109, fig. 1-9, 15 avril 1913.)
1. Mycologie
et
Phylopathologie.
Travaux
publiés
en
France. (Botanisches Centralblatt, t CXXI-CXXIII, 1912-1918.)
Ms
THiRy G., agrégé,
médicale et chef
chef des travaux d'Histoire naturelle
du laboratoire de Bactériologie
des cliniques.
1 Note à propos
de la communication
de MM.
RuBraô
MID et U. PaRANHOS, inscrite à l’ordre du jour sur « lAnkylostomiase au Brésil ». 1% Congrès international de Pathologie comparée, 1912. Paris 18-28 octobre. Masson, éditeur.
e. La Boussole Dioptre de Campagne, Système Bézard. (Bulletin de l'Association des Médecins, Pharmaciens et Officiers
d'Administration de 1a Réserve et de l'Armée territoriale du
20% Corps. 1913. % année. Janvier ne 1, 20-2% Planche I. 5 &gures.
|
3. Sur les cultures colorées de Bactéries considérées jusqu'à
présent comme achromogènes. (Bacillus sublilis. Bacillus mesentericus vulgatus, ruber, fuscus, niger. Bacillus megate-
rium.)
Comptes
rendus
de
l'Académie
Séance du 13 janvier.
Tome
séances
de Biologie.
des
Sciences.
1913.
156, p. 166. (Avec M. Ph. LASSEUR.}
4. Nouvelles colorations présentées par certains Micro-0Tganismes cultivés en milieux synthétiques. (Bacillus mesentericus niger et fuscus. Deux Actinomuyces. Réunion Biologique
de Nancy. 1913. Séance du 18 janvier. Comptes rendus des
de la Société
(Avec
M.
Pi
LassEUR.)
HART,
préparateur
1918.
Tome
|
LXXIV.
163-166.
5. Un cas de Myiase intestinale à Musca domestica 1. Paris-Médical, 1913. 15 février, ne 11, p. 276. J.-B. Baillière et
Fils. Paris. (Avec MM. L. GRUYER, ancien préparateur au Laboratoire d'Histoire Naturelle médicale de Nancy, et R. LIEN-
Nancy)
de zoologie
à la Faculté
6. L'Incinération des Immondices
cédé TOoBIANSKY
vrier,
n°
professeur
17.
p.
D’ALTHOFF).
agrégé
229-232.
La
des
sciences
à basse température.
Presse
Bibliographie
Médicale.
(Avec
à la Faculté de Médecine.)
M.
1913.
M.
de
(Pro-
26 fé-
PERRIN,
292
PUBLICATIONS
7.
187%)
L'Anguillule
stercorale,
chez les mineurs
Sirongyloides
de fer de la Lorraine.
stercoralis
(BAVAY
(Réunion Biolo-
gique de Nancy). 1913. Séance du 17 février. Comptes rendus
de séances de la société de Biologie 1918. Tome LXXIV, 509502. Bibiliographie.
8 L'Anguillule stercorale chez les mineurs de fer de la Lorraine.
(Bulletin de la Société Industrielle de l'Est.) 1913.
Nancy.
9. Aspergillus el Argent
Nancy.
ciété
de
1913.
Séance
Biologie.
du
1913.
mélallique.
17 février.
Tome
Réunion
Comptes
LXXIV.
Biolog:que
rendus
487-489
CopuR.)
10. Acremonium Potronii isolé à deux reprises
froid de la région sternale. Réunion Biologique
de
(Avec
de-
la So-
M.
J.
d'un abcès
de Nancy.
1913. 17 février. (Avec M. L. MICHEL, ancien chef de clinique de
la
Faculté de Médecine.)
11. La Gangrène spontanée des organes
génitaux
chez
l'homine et chez la femme. Paris Médical. 1913. 19 mars, n° 18.
p. 819-829. 5 figures. Bibliographie. Présence du Bacille et
Spirille de H. VincenT, du Bacille de Klebs-Loefller, Staphylocoque et Colibacille (Avec M. L. SPILLMANN, professeur agrégé
à la Faculté de Médecine, et M. J. BENECH, interne des hôpitaux.)
|
‘
12. Le Venin des Vipères françaises. I. Action de quelques
substances sur le Venin de Vipère. II. Traitement des Morsures de Vipères. Club Alpin Français. Bulletin de la Section
Vosgienne. 1918. 32° année, n° 2 mars-avril, Nancy. (Avec M.
P. RINN)
13. Un Musée ambulant de la Tuberculose. La Presse Médicale. 1918. 29 mars, n° 26. 353-355. (Avec M. M. PERRIN, pro-
fesseur agrégé à la Faculté de Médecine.)
|
14. À propos de l'Ankylostomose au Brésil. Revue Médicale
de l'Est, 1913. 15 mars, 211-218.
15. Maladies professionnelles des Photographes. Lésions du
sang.
Cancer? Paris Médical. 1913. 29 mars, n° 17, p. 417.
16. Pyo-dermato-mycose provoquée par un « Nocardia ». Revue Médicale de l'Est, 1918. 17 mars, 159-170 et 15 mars. 198èlè. (Avec M. M. POTROY, ancien chef des travaux du Labora-
toire d'Histoire
17. La
Naturelle Médicale
Doctrine
1918. Tableau.
des
Anticorps.
de la Faculté.)
Revue
(Avec M. Ph. LASSEUR.)
Médicale
de l'Est,
18. Règles essentielles d'hygiène auxquelles il convient de
soumettre l'autorisation de construction.et de fonctionnement
d'une Usine d'Incinération des ordures ménagères. L'incinération des O. M. devant les Commissions sanitaires et les Con-
DES
seils d'Hygiène).
Revue
PROFESSEURS
Médicale
de l'Est,
293
1913.
29 pages. 2 fi-
gures.
18. Comment on se défend de l'Ankylostome en Europe et
aux Colonies. Buïletin de la Société Industrielle de l'Est, 1915.
Nancy. (Avec M. J. HENRY.)
80. Un souvenir de L. QUELET. Bulletin trimestriel de la So.
ciété Mycologique de France, 1913, tome XXIX, 1 planche.
21. Mycologues Lorrains. Dernière excursion. Ibid. 1913. 1
planche.
22. Muguet spontané du tube digestif et de la langue chez
ur. Singe trypanosomé. Langue pileuse brune. Archives de Parasitologie de R. BLANCHARD, 1913, tome XVI, ne 2, p. 168-177,
2 figures.
83. Gastro-Entérile hémorragique chez le Chien, avec présence de Bacillus hastilis et de Spirochaeta Vincenti. Archives de Parasitologie de R. BLancHarp, 1913, tome XVI, n° 2,
pages 174184, 1 figure.
(Avec
M.
Ch
FAIRISE,
professeur
agrégé à la Faculté.)
84. Expertise des Viandes : Maniements et exploration des
gunglions.
Province Médicale,
1913, n° 13, 29 mars,
135, 2 fi-
gures. (Avec M. PERRIN, professeur agrégé à la Faculté de Médecine.)
25. De la Myiase Intestinale (Revue). Revue d'Hygiène et de
Police Sanitaire, 1913. (Avec M. R. LIENHART, préparateur au
Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences.)
26. Bacillus pyocyaneus et Lactophénine. Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 mars, Tome XI, n° 2, p. 36-38; Comptes
rendus des Séances de la Société
de Biologie,
1918. Tome
LAXIV.
27.
661-658.
De faibles doses d'antiseptiques exaltent l& virulence el:
les fonctions des Microorganismes,
Réunion Biologique de
Nancy, 1918, 11 mars, Tome XI, n° 2, p. 37, Comptes rendus
des Séances de la Société de Biologie, 1913. Tome LXXIV. 652,
28. L'Ankylostomiase existe-t-elle dans les Mines de Fer de
la Lorraine? Annales des Mines, 1913, 47 pages, 4 tableaux.
29.
Min.
Un
cas
Société
L. MICHEL,
d'Acrémoniose,
de Médecine
Acremonium
de Nancy,
1913,
Potronii.
26 février.
P.
VUILLE-
(Avec
M.
ancien chef de clinique à la Faculté de Médecine.)
30. L'identification des taches de sang. Procédés modernes.
Paris Médical, 1913, 5 pages. (Avec M. M. PERRIN, professeur
agrégé à la Faculté de Médecine.)
SL Du verdissement de l'artichkaut par des
Bacilles
du
groupe du Bacillus sublilis.
Réunion Biologique de Nancy,
1913, 11 avril; Comptes rendus des séances de la Société de
3ioïogie, 1913. Tome LKXXIV. (Avec M. P. VERNIER, prépara-
teur
à l'Ecole
supérieure
de pharmacie.)
.
29%
PUBLICATIONS
3. La défense de la Lorraine contre l'importation de paraSites exotiques. Société de Médecine de Nancy, 1918, mai.
{Avec
cine.)
M. M.
PERRIN,
83. Fréquence
mineurs
(Avec
decine.)
M.
de
M.
fer.
des
professeur
diverses
Société
PERRIN.
34. Traitement
de
agrégé
variétés
Médecine
professeur
des Vers
de
à la Faculté
de Méde-
d'Helminthes
Nancy,
chez
agrégé à la Faculté
Intestinaur.
les
1913, 9 avril.
Consultations
de Mé-
médica-
Ies françaises, publiées sous la direction de M. J. CASTAIGNE,
À. Poinat, éditeur, Paris. (Avec M. M. PERRIN, professeur
agrégé à la Faculté de Médecine.)
39. Présence de Sarcines dans une urine humaine pendant
dix-sept années. Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 avril;
Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, 1913,
Tome LXXIV.
(Avec M. GUÉRIN, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Nancy.)
36. Kyste paradentaire. Présence de l'Actinomyces mordoré,.
Réunion Biologique de Nancy, 1913, 11 avril. Comptes rendus
des séances de la Société de Biologie,
1913.
(Avec
M.
P. Jac-
QUES, professeur agrégé à la Faculté de Médecine.)
3% Un cas d'associations paräsitaires multiples. Füilariose,
Ankylostomose, Plasmodiose et Oxyurose. La Province Médi-
cale, 1913, 21 juin. (Avec M. J. HENRY.)
88. Fréquence des Kystes hydatiques en Lorraine. Société
de Médecine de Nancy, 1913, 5 mars; Revue Médicale de l'Est,
1913, 7 pages, 1 figure. (Avec M. G. ETIENNE, professeur à là
Faculté de Médecine et M. L. RUEFF.)
M. Janin (Louis), préparateur.
1. Les Mycorderma; leur rôle en pathologie. (Thèse. 1913.)
2. Sensibilisation de l'organisme par un
champignon du
poumon. (Revue de Médecine, 10 mai 1913.)
3. Données nouvelles sur la localisation du Mycoderma pulmoneum. (Revue médicale de l'Est, 17 mars 1918.)
4. Deuxième cas de lambliose observé à Nancy. (En collaboration avec le D' Hanxs.) (Société de médecine de Nancy;
séance
du 9 avril 1918.)
5. Mycose trichnophyioide du bras causée par un parasilé
nouveau, le Corethropsis hominis. (En collaboration avec le
professeur agrézé L. SPIELMANN). (Société française de Dermatologie et de Syphiligraphia, 8 avril 1918. Société de médecine
de Nancy,
phies.)
séance
du 23 avril 1919 (présentation de photogra-
DES
M
PROFESSEURS
293 :
6. Dysenterie chronique à Lamblia. Etude anatomo-pathologique. (En collahoration avec le Dr Farnise). (Archives de
Médecine expérimentale et d'Anatomie
pathologique,
n° 5,
….
t XXV,
7. À
sept.
1915.)
propos
laboration
avec
des
genres
Zymonema
le Dr VERNIER.)
ei Mycoderma.
(C. R. des séances
ciété de Biologie; séance de la Réunion
du 20 mai 1918; t. LKXIV, p. 1134.)
biologique
boration avec le D' Hans.)
|
8. Recherches
VI. —
M.
sur les parasites
de la langue
(En
col-
de la So-
de Nancy
notre.
(Colla-
Pathologie et clinique médicales.
BERNHEIM,
professeur
honoraire.
1. Définition et valeur thérapeutique de l'hypnotisme. Rapport à la Société internationale de Psychologie médicale et
Psychothérapie. Bruxelles, 1911, in Journal für Psychologie
und Neurologie,
Leipzig,
tome 18, p. 468.
2. Discussion sur l'hypnotisme. À la même Société à Munich,
ibidem, tome 19, p. 277, Leipzig, 1912.
3. Discussion sur un cas de psychose rhumatismale. (Société
de Psychiatrie,
16 novembre
1911. Encéphale,
1911, p. 574
4 De la sclérose latérale amyotrophique consécutive à un
traumatisme périphérique. Bulletin médical, 1912, p. 441.
5. Des myélites et névrites d'origine émotive. Bulletin médi-
cal, 1912, p. 441.
6. De la suggestion. Un volume de 270 pages. Librairie scien-
tifique et philosophique,
Michel.
7. De la respiration
ciens, 1912, p. 210.
Paris,
de
8. De l'auto-suggestion.
9. Discussion
d'un
délire
sur un
cas
rue
Hugghens,
Cheyne-Siokes,
(Revue
de persécution.
Société
vembre 1912 Encéphale, 1912.
10. Sommeil et somnambulisme.
Encéphale, 1912.
Journal
de Psychiatrie,
d'illusion
du
de
Revue
22,
« déjà
chez
Albin
des
Prati-
_
juillet 1912.)
vu » au
Psychiatrie,
médicale
débul
21
no-
de l'Est et
11. Discussion sur l'idée fixe avec représentations menlules
pseudo-hallucinatoires. Société de Psychiatrie, 20 février 1913,
Encéphale, 1918, p. 268.
12. Des hallucinations physiologiques et pathologiques. Encéphale, 1918, p. 509.
|
13.. Discussion sur un cas de fugue. Société de Psychiatrie,
20 mars
1913, Encéphale,
1918, p. 395.
296
PUBLICATIONS
14. Discussion sur la suggestibilité motrice et atliludes cala-
leptiques.
Société
1913, p. 396.
de
Psychiatrie,
15. Discussion sur la tuberculose
21
mars
1913,
Encéphale,
et démence précoce.
de Psychiatrie, 17 avril 1918, Encéphale,
1913, p. 487.
-
Société
16. Des bains froids dans la fièvre typhoîde, Journal des Praticiens, 1918, p. 489.
17. Considération élémentaire sur les râles. Journal des
Praticiens, 1918, p. -585.
18. L'hystérie. Définition et conception. Pathogénie. Trailement. { volume de l'Encyclopédie scientifique, Paris, P. Doin,
1915.
19. Préface du livre du docteur Guibert
veilleux, Paris, Albin Michel, 1918.
20. Question
de l'hypnotisme.
Ses
professeur
du mer-
évolutions diverses,
état actuel. Archives internatoinales
médicale de l'Est, 1918.
Dr SIMON,
: L'IUusion
de
neurologie,
de clinique
Son
et Revue
médicale.
L Leçon d'ouverture du cours de clinique médicale. Rev.
méd. de l'Est, 17 janv. 1918.
2. Potype du cœur (présentation de pièce), Soc. de méd. de
/ Nancy. 21 janv. 1913.
|
°
3. Radiographie de deux cas d'Ectrodactylie, id. 26 fév. 1918.
4. Lésions syphilitiques sclérogommeuses
du myocarde.
Hémorragie bulbaire, id. avril 1918. Coll. avec MM. FAIRISE et
Hanss.
.
5. Tubertulose solitaire
du bulbe, paralysie faciale et du
moteur oculaire externe. id. Collab. avec M. FAfRISE.
6. Sarcomaltose généralisée. Soc. méd. Nancy, 14 mai 1913.
Coll.
avec M.
7.
Cinq
8.
Un
cas
CAUSSADE.
de
méningite
id. 88 mai 1913. Collab. avec M.
Coll.
cas
avec M.
de
syndrome
CAUSSADE.
cérébro-spinale
JACQUOT.
cerebelleux
pur.
id.,
épidémique.
2 juillet
1913.
9. Un cas de leucémie lymphatique. ià. 9 janvier 1918. Collab.
avec M. JACQUOT.
10. Cinq cas de méningile cérébro-shinale observés à l'hônital Civil de Nancu. Rev. méd. de l'Est, 15 octobre 1918. Coll.
avec M. JACQUOT.
M. HausHarrer, professeur de eliniqe médicale infantile.
1
Pyclo-nephiste
au niveau
Risk).
Soc.
chronique
avec
des lubuli chez un enfant
de
médecine
de Nancy.
formation
de 9 ans.
Janvier
1913,
adémonateuse
(Avec M.
Far-
DES PROFESSEURS
. à Démence
épiüeptique
dans
297
l'enfance.
Soc. de méd.
8 jan-
vier 1913.
8. Nanisme achondroplasique. Soc. de méd. 22 janvier 1918.
4. Syndrome protubérantiel dû à un tubercule du pont chez
une fillette de 2 ans &. (Avec M. FarRise). Soc. de méd., 5 fé-
vrier
1918.
5.
Calculose
6.
Tumeur
7.
Tuberculomes
fant.
fant,
vésicale
chronique
chez un
en-
atypique de la région préclaviculaire
chez un
en-
(Avec M. FaïnisE).
et pyélonéphrite
Soc. de méd.
12 février 1913.
(Avec M. FAtRISE). Soc. de méd.
12 février 1913.
(avec M.
FarRisk).
mulliples
Soc.
de
l'encéphale
chez
de iméd. 9 avril 1918.
un
enfant.
8, Malformations cardiaques et vasculaires multiples chez
un enfant. (Avec M. Farrise). Soc. de méd. 9 avril 1918.
9. Statistique des méningites aiguës observées à la clinique
injantile depuis 19 ans. (Avec M. À. REMY). Soc. de méd. 28
mai 1915.
10. Myopathie primilive progressive chez deux frères. (Avec
M. LuCIEN.) Revue neurologique, 15 mai 1913.
11. Tuberculose pulmonaire chronique Chez un enfant avec
poussées passagères d'hémalurie ou d'albuminerie. Soc. de
méd. ? juillet 1913.
12. Troubles
néyade.
M.
intellectuels
Pédiatrie,
G. ETIENNE,
15
juillet
professeur
chez
1913.
un
enfant
de pathologie
interne.
à la suite
générale
d'une
et pathologie
1. Le but de l'enseignement de la Pathologie interne, et les
tendances actuelles de la Pathologie générale. (Cours d'ouverture), 3 avril 1943. Province médicale 1918. 7 juin, p. 251. Revue médicale de l'Est, 15 février 1918, p. 484.
2. Hypertrophie cardiaque expérimentale après les injections
d'Urohypotensine. (En coll. avec M. DuRET}, Réunion biologique de Nancy, 1912. 12 novembre. C. R. Société biologique.
1912. LXXIIT, p 528.
8. Action sur l'appareil cardio-vasculaire
des injections ré-
pétées d'Urohypertensine et d'Urohypotensine.
Journal
Physiologie et de Pathologie générale. 1918. Janvier, n°
p. 105-120.
4 Emination
de
lUrohypertensine
chez
le vieillard.
de
1,
(En
collaboration avec M. Duner). Réunion biologique de Nancy.
1918. 11 mars. Revue médical de PEst 1913.
5. Interprétation de quelques tracés du cœur. L'Intersystole.
Réunion
biologique
Nancy.
12 novembre
1912.
298
PUBLICATIONS
6. L'intersystole du cœur humain normal. Réunion biologique de Nancy 1912. 16 décembre.
7. L'intersystole chez l'homme. Démonstration de son existence chez l'homme et du mécanisme de la fermeture des valvules auriculo-ventriculaires. Archives des maladies du cœur
et des vaisseaux.
1913. n° 3. p. 161-175.
8. Bradycardie et Bradysphygmie. Société de médecine de
Nancy. 1913, 12 février.
9. Cardiogrammes et Phlébogrammes de deux cas de communication interventriculaire, type Roger. Société de médecine de Nancy, 1913. 9 juillet.
10.
Endocardite
19.
La
sygmoïdienne
chronique
perforante.
(Avec
M: Ducrer.) Société de médecine de Nancy, 1913, 25 juin.
11. Epidémie éberthienne familiale de manifestations polymorphes. Société médicale des hôpitaux. 1912 15 novembre.
12. Ictère catarrhal éberthien à début pneumonique. Archives des maladies de l'appareil digestif, 1912, p. 1, janvier.
13. Un cas de Fièvre de Malte
antochione. (En coll avec
M. GanzinorTy.) Société de médecine de Nancy, 12 mars 1913.
14 Sur la Sérumthérapie de la tuberculose. Société de Mé-.
decine de Nancy. 9 juillet 1913.
15. Fréquence des Kystes hydatiques en Lorraine. (En coll.
avec MM. RüErr et G. Tiny.) Société de Médecine de Nancy.
1913. 5 mars.
16. Sur la Définition des Arthrogathies nerveuses. (En coll.
avec M. PERRIN.) Paris médical 1912. 14 décembre.
17. Arthropathies
tabétiques et
rhumatisme
déformant.
Société de Médecine de Nancy. 1913. 12 février.
18. Maladie
osseuse de Paget et heredo-syphilis. Société
Médicale des hôpitaux. 1915. 7 février.
l’activité
Morbidité
et
vénérienne
l'efficacité
Société de Médecine
de
de Nancy.
en
raison
de
25 juin 1915.
21.
R2.
Vomissement. Traité de Robin. Vol. II, p. 298.
Ulcérations intestinales. Traité de Robin. Vol. II, p. 332.
M.
RICHON,
agrégé,
de
avec
Dyspepsie
T. II, p. 349.
Traité
directe
la Prostitution.
20.
de Robin.
intestinale.
est
la surveillance
Thérapeutique
chargé de la clinique
des vieillards.
des
pratique
mäladies
1. Hémorrhagie sous-arachnoïdienne; syndrome pseudo méningitique.
(En collaboration avec
MM. Hanxs et FAIRISE.)
Communication à la Société de médecine, Séance du 8 janvier 1918. :
2. Tétanie
de Médecine
d'origine digestive. Communication à la Société
de Nancy. Séance du 9 juillet 1913.
DES
M.
1. Sur le
ques. XILII
bre 1912.
PROFESSEURS
PERRIN,
299
agrégé.
mode d'administration des sérums hematopoiétiCongrès français de médecine. Paris, 13-16 octo-
2. Sang maternel et sang fœtal dans un cas d'anémie pernicieuse de la grossesse. (Avec M. A. Spire.) XITI° Congrès
-{rançais de médecine. Paris, 13-16 octobre 1912.
3. L'Hygiène
pratique
des
contagieux.
Fascicule
46
(in-16)
de la Coilection
des
Consultations
médicales
françaises.
A. Poinat, éditeur. Octobre 1912 Même ouvrage (édition en
langue espagnole.)
4. Un ancien diplôme de chirurgien lorrain. Paris médical,
RG octobre 1912, n° 48, p. 45.
5. La vaccination antityphoïidique. Bulletin de l'Association
syndicale des médecins de Meurthe-et-Moselle, 1% novembre
1912.
6. Les nouveaux traitements de la Tuberculose. (Conférence
faite le 1% juin 1912, au Cours de perfectionnement.) Bulletin
de l'Association syndicale, 1% novembre 1912 et 1% janvier
1913.
.Anémie pernicieuse de La grossesse,exumen des sangs Maternel et fœtal. (Avec M. A. SPIRE) Société d'obstétrique et
de gynécologie de Nancy, 20 novembre 1912.
8. Sur la définition des arthropathies nerveuses. (Avec M. le
prof. G. ETIENNE.) Paris médical, 14 décembre 1912 et Revue
médicale de l'Est, 1% septembre 1913.
9. Sur certaines fuites dans la prophylaxie des maladies de
provenance
hydrique.
pharmaciens, etc.,
Janvier 1913.
10. L'opinion du
de
Bulletin de l'Association des médecins,
la
docteur
réserve
et de
Lapponi
sur
l'A,
T.
du
20° corps.
l'hypnotisme.
médical Janvier 1913.
|
11. L'incinéralion des immondices à basse température
Paris
(pro-
cédé TOBIANSKY D'ALTHOFF.) (Avec M. G. THInv.) Presse médicale, 26 février 1913.
12. Le nouveau matériel du service de santé müitaire. (Avec
M. G. Tuiry.) Le Caducée, 17 mars 1918.
19.Effets de l'ingestion des corps immaunisants de Spenglér
pour Le traitement de la Tuberculose. Société de médecine de
Nancy. 5 mars 1915.
14. Tuberculose transmise à deux enfants par du sable con-
taminé. Société de médecine de Nancy. 12 mars 1913.
15. Expertise des viandes : maniements et exploration des
ganglions. (Avec M. G. THrIRY.) Province médicale. 29 mars
1913.
300
PUBLICATIONS
16, Un musée ambulant de la
Tuberculose.
(Avec M. G.
THIRY.) Presse médicale. 29 mars 1918.
17. Fréquence des helminthes chez les mineurs de fer de la
Lorraine. (Avec M. G. THIRY.) Société de médecine de Nancy.
9 avril
1915.
18. L'anguiüllule slercorale chez les mineurs de fer de la Lorraine. (Avec M. G. THiry.) Société de médecine de Nancy.
9 avril 1918.
19. À propos des impôts professionnels. La Médecine prati-
que. Avril 1913.
20. La défense de la Lorraine contre les parasites exotiques.
{Avec M. G. THiry.) Société de médecine de Nancy. 28 mai
1915.
21. À propos
des rapports
de la diphtérie
aviaire
et de
la
diphtérie humaine. Présence chez une poule d'un bacille de
Kiebs-Loeffler virulent et toxigène. (Avec M. G. THIRY.) So-
ciété de médecine
82.
Myélite
de Nancy,
syphilitique
28 mai
avec
ETtENNE.) Société de médecine
1918.
arthrite.
de Nancy.
(Avec
M.
11 juin 1913.
Joseph
23. La liqueur ammoniacale anisée. Société de Médecine de
Nancy. 11 juin 1918.
24. Le Traitement des vers intestinaux. (Avec M. G. THIRY.)
Fascicule 54 de la Collection des consultations médicales fran-
çaises. À. Poïinat, éditeur. Juin 1918. Même ouvrage, édition
en langue espagnole.
88. Essais d'administration par voie gastrique
des
corps
immunisants de C. Spengier. Province médicale, 14 juin 1918.
26. La Coqueluche dans les premiers mois de la vie. (Avec
M.
27.
À. Remy.) Société de médecine de Nancy. 2 juillet 1918.
Essais de sérothérapie antituberculeuse (Marmoreck).
(Avec
M.
A.
Lecris.)
Société
de médecine
de
Nancy.
9 juilist
1915.
88. Aperçu général sur les médications spécifiques de la Tu‘berculose. Province médicale. 12 juillet 1918.
29. L'identification des taches de sang ‘procédés
{Avec M. G. THiry.) Paris médical. Août 1918.
M.
Jacques
PARISOT,
modernes).
agrégé.
1. Lésions osseuses et fractures spontanées chez le lapin
sous l'influence de l'hyperglycémie expérimentale.
Soc. de
Biologie, 12 nov. 1912, p. 536.
2. Etude de la teneur en chaux du
squelette des animaux
rendus expérimentalement qlycosuriques. (En coll. avec M.
RogerT.) Soc. de Biologie, 12 nov. 1912, p. 538.
DES
PROFÉSSEURS
301
3. Îctère hémolylique par fragilité globulaire el hémolysinémie. Effel du traitement par la cholestérine. (En coil. avec
M. HeuLiv.) Bulletin de la Société médicale des Hôp. de Paris,
15 nov. 1912, p. 527.
4
Modifications
Ll'hyperglycémie
Soc.
de Biologie,
5. Effets
tique
6.
la nutrition
16 décembre
de la radiothérapie
congénital.
Médecine
de
expérimentale.
(En
de Nancy,
coll
1912, p. 41.
splénique
collaboration
8 janvier
Hyperglycémie
générale
(En
sous
avec
dans
avec
M.
l'influence
M.
l'ictère
hémoly-
HEuLLy:)
Soc.
expérimentale
et
diurèse.
En
coll
avec
7. Essai de traitement de lictère hémolytique congénital
lu radiothérapie splénique. (En coll avec M. HEULLY.)
zette des Hôpitaux. 13 février 1918.
des ictères hémolytiques, (En coll.
médicale, 19 février 19183. n° 8.
9. Absorplion et élimination du
glycémie expérimentale. (En coll.
Biologie, 17 février 1918, p. 492.
10. Quelques
réactions
de
mie expérimentale. (En coll.
logie, 17 février 1913, p. 494.
de
1913
M. MarTmIEU.) Soc. de Biologie, 18 janvieé 1913. p. 168.
8. Le traitement
HEULLY.) Semaine
«ie
MATHIEU.)
avec
sucre au cours de
avec M. MATHIEU.)
l'organisme
avec
M.
dans
MATHITEU.)
par
GaM.
l'hyperSoc. de
l'hyperglycéSoc.
de
11. Les conceptions nouvelles sur la pathogénie
du
exophtalmique. Journal médical français, 15 mars 1918.
Bio-
goûître
12. Caractérisation de la globine dans l'urine, en présence
des autres albumines urinaires. (En coll avec M. ROBERT.)
Soc.
de Biologie,
13. Etude
avec
14
M.
avril
1913,
de quelques
RoBerT.)
Soc.
Lésions osseuses
chez les diabétiques.
cas cliniques de globinurie.
de Biologie,
avril
1918.
et troubles du métabolisme
Mouvement
médical,
(En coll.
de la chaux
15 avril 1913.
15. Sur la présence et la recherche de l'acide cyanhydrique
chez les champignons. (En coll avec M. VERNIER) Bull de Ia
Soc. mycologique. Tome XXIX, 5° fascicule.
16. Ankylostomose et ictère hémolylique acquis. Recherches
anatomo-pathologiques. (En coll avec M. Fatrise.) Archives
des Maladies du cœur, des vaisseaux et du sang, avril 1913.
17.
Glandes
avec M.
surrénales
LUCIEN.)
1 volume
et organes
chromaffines.
de 450 pages
avec
(En
100 figures
le texte. Société d'Editions scientifiques. Paris 1918.
coll.
dans
302
|
PUBLICATIONS
VII. — Pathologie
et clinique chirurgicales
M. Weiss, professeur de clinique chirurgicale.
1. Le traitement des plaies des grosses artères et plus spécialement de celles qui sont produites par les balles de petit
calibre, Paris Médical, 5 juillet 1918, p. 119.
2. La myoplastie deltoidienne dans les luxations récidivantes de l'épaule. Communication à la Société de médecine de
Nancy. Juillet 1915.
3. Les premiers enseignements de la guerre balkanique au
point de vue de la chirurgie de guerre. Est républicain, 27 février, 7? mars, 27 mars 1918.
4, Fracture tangentielle du crâne avec blessure du Cerveau.
Revue
Médicale
M.
de l'Est, 1913, p. 215.
VAUTRIN,
professeur adjoint, chargé
de pathologie externe.
du
cours
1. Chorio épithéliome et môle hydatiforme, Communication
à la Société d'Obstétrique et de gynécologie de Nancy. 20 novembre 1912. Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 8. Nov. 1912, p. 940.
2. Considérations sur 3 nouveaux cas de grossesse extra
ulérine double. Communication à la Société d’obstétrique et
de Gynécologie de Nancy. 20 nov. 1912.
Bull de la Société
d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 8. Novembre
1912, p. 944.
3. Grossesse
Gynécologie
d'Obstétrique
1912. p. 1028.
de
tubaire
et
Nancy.
de
bilatérale.
Société d'Obstétrique
18 décembre
Gynécologie
de
1912.
Paris.
Bull.
N°
de
et de
la Société
9. Décembre
4. Grossesse utérine et grossesse tubaire simultanées. Bull.
de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Paris. N° 2.
Février 1913, p. 129.
5. Considérations sur les tumeurs kystiques de l'utérus d'origine mullérienne. Annales de Gynécologie et d'Obstétrique.
Juin 1918, p. 358.
6. Les Kystes dermoïdes du cul-de-sac vé sico-utérin. Bull. de
la Société d'Obtsétrique et de Gynécologie de Paris. N° 5. Mai
1918, p. 510.
7. La cure opératoire de l'hydrocèle.
chirurgie. N° 8. Août 1913, p. 897.
Archives
;
générales
de
DES
M.
FROELICH,
1.
PEst,
agrégé,
Considérations
1912,
p. 721.
PROFESSEURS
303
chargé du cours
et orthopédie.
sur
le
mat
de
de
Potl.
clinique
Revue
infantile
médicale
de
2. De la coxa vara. Rapport présenté au Congrès français
de chirurgie. Oct. 1912. Jn compte rendu du Congrès français
de chirurgie, Paris, 1913.
8. Tuberculose chirurgicale du nourrisson.
Rapport
présenté au Congrès français de gynécologie et pédiatrie. Lille,
26 mars 1913.
4 Compte rendu du Congrès allemand d'Orthopédie. Berlin.
Mazs 1913. Revue d'orthopédie, 1* septembre 1918, p. 578.
5. Communications au Congrès international de Londres.
Avril 1913,
pied
bot
sur
a) les variétés
congénital;
c) la
de
la tuberculose
maladie
mann,; d) la maladie de Dupuytren-Madelung.
6. Le Congrès international des accidents du
seldorf. Revue
7. Sarcome
médicale
du
genou.
de l'Est,
Revue
de
b) le
de
Volk-
travail à Dus-
15 janvier 1915.
médicale
1915.
8. Encéphalocèle volumineuse
osseuse;
tibio-tarsienne
l'Est.
15
janvier
opérée à la naissance.
Société
de médecine de Nancy, 13 avril 1912 et Revue médicale
l'Est, 15 janvier 1918.
9. Hémorrhagie foudroyante de laritlaire, 3 mois après
de
sa
blessure, ligature de l'artère, fausse paralysie ischémique de
Volkmann. Soc. de méd. de Nancy. 26 fév. 1913. Revue médicale de l'Est. 15 avril 1913.
10. Nouveau cas de coxa vara des adolescents. Soc. de méd.
de Nancy, 12 fév. 1913 et Revue médicale de l'Est, 1% avril
1913.
11. Procédé esthélique de
licale chez l'enfant. Société
cure radicale de la hernie ombide méd. de Nancy, 28 avril 1913
et Revue médicale de l'Est, 15 juin 1913.
12. Luxation soi-disant congénitale de la hanche
pathologique.
(1dem.)
13. Affections orthopédiques
de méd.
1
de
Nancy,
9 avril
et sclérodermie en bandes.
1910
et Revue
médicale
juin 1918.
14. Maladie de Madelung. Soc. äe méd. de Nancy,
1918 et Revue médicale de l'Est, 15 juillet 1918.
15. Osselets surnuméraires du tarse. (Idem.)
16.
Malformations
des membres.
Soc.
congénitales
de méd.
multiples
de Nancy,
médicale de l'Est. 17 fév. 1918.
»
d'origine
et
21 nov.
Soc.
de
l'Est,
28 mai
systématisées
1912 et Revue
‘
dk
PUBLICATIONS
17. Nouveaux cas d'osselels surnuméraires du larse
tarsalia). Soc. de méd. de Nancy. 11 Juin 1918 et Revue
de l'Est, 1er août 1918.
(ossa
méd.
de méd. de Nancy,
15 sept. 1918.
2 juillet
l'Est.
M.
chargé
18. Fracture du crâne obstétrical. Torticolis congénilal.
JACQUES,
agrégé,
1913
de
et Revue
cours
médicale
de
Soc.
d’oto-rhino-laryngologie.
1. Hyperostose massive diffuse du squelette nasal. Prés. et
comm. à la Soc. de Médecine. S. du 11 déc. 1912; In Rev. méd.
de l'Est, 40° ann. Neo 4, p. 147-151: et Rev. hebd. de Laryng.
34° ann.
N° 12, p. 3837-41.
2. Hygiène du nez et de la gorge chez l'enfant et l'adolescent.
L'Education, 4 année, n° 4, p. 482-497.
3. L'anesthésie locale par infiltration en oto-rhino-laryngologie. Comm. à la Soc. Méd. de Nancy. S. du 8 janv. 1913 et
Rev. méd. de l'Est, 40° ann., n° 10 et 11: mai-juin 1913.
4. Resection atypique du maxillaire supérieur pour tumeur
maligne du sinus. Prés. et comm. à la Soc. de Méd. $. du %6
févr. 1913. In Rev. Méd.
de l'Est, 44 année, n° 8, p. 296-98.
5. Sarcôme globo-cellulaire récidivé de l'épipharynx traité
par le cuivre colloidal électrique. Prés. et comm. à la Soc. de
Méd.
S. des 26 févr. et 9 avril 1913. In Rev. Méd. de l'Est,
40° änn. n° 8 et 11.
6. Sur la question des amygdales. Comm. au Congr. de ja
Soc. fr. de Laryngol. Mai 1913. In Rev. hebd. de Laryng., 34°
ann., n° 28, p. 33-38.
.
7. Tumeur tuberculeuse du Larynx. Comm. à la Soc. fr. de
Laryng. Paris. Mai 1915. In Bulletin d'oto-rhino-laryng.
F.
XVI,
n°
4, p.
200-204.
8. Kyste paradentaire, présence de l'actinomyces mordori.
Comptes rendus des séances de la Soc. de Biol., t. LXXIV, p.
835. (En coll. avec le D' G. THIRY.).
Prés.
l'Est,
à la Soc.
40 ann.,
10. Sur Le draînage pharyngien des abcès crâniens
Comm. au Cong. intern. de Méd., sect. d'Otologie.
otogènes.
Londres.
de
9. Syphülotubereulose de la gorge et du nez.
Méa. S. du 14 juin 1913. In Rev. Méd. de
n° 15, p. 571-735.
Août 1918.
M.
ANDRÉ,
agrégé,
chargé du cours de clinique
des voies urinaires.
des maladies
1. Calcul de l'urètre ef fistule pénienne gquérie par autoplastie après
dérivation périnéale des urines. (Coll avec
M. BocreL.) Soc. de Médecine, 11 déc. 1912.
DES
2. À propos
d'un cas
un sujet de 16 ans.
gie, 15 nov. 1912,
PROZESSEURS
d'ouraque
(Coll.
avec
305
totalement perméable
M.
BŒ&CKkeL.)
Journal
chez
d'Urolo-
3. Radiographie d'un urêtre double. (Coll. avec M. BOECKEL.)
Soc, de Médecine, 4 déc. 1912.
4 De l'électrocoagulation dans
Congrès
d'Urologie,
5. Articles : Examen
la prostate;
oct.
les
1913.
tumeurs
de la prostate; Lésions
Encyclopédie
française
de
la
vessie.
traumatiques
d'Urologie
1913.
de
M. G. MICHEL, chargé de cours complémentaire
de médecine
1. Fracture
méthode
Weiss.)
opératoire.
de cuisse vicieusement
de Lambotite,
Société de
prothèse
Médecine
consolidée,
perdue.
de
Nancy,
(En
traitée par lu
coll
12 décembre
avec
1912.
M.
2. Pseudarthrose du radius, traitée par la méthode de Lam-
boite. (Idem.)
à. Fracture de l'extrémité
injérieure du radius vicieusement consolidée, Ostéotomie. Méthode de Lambotte. (Idem.)
Présentation de malade et de radiographies.
4. Tumeur
du fémur.
Présentation de pièces et de radiogra-
phies. Société de Médecine
5. Cholécystite ulcéreuse.
Médecine
de Nancy,
de Nancy. 21 janvier 1918.
Présentation de pièces. Société
21 janvier 1913.
de
6. Un cas de pancréatite ourlienne. Communication, Société
de Médecine de Nancy. Mai 1912.
7. Un cas de chorio-epithéliome. Communication et présentation de pièces. Société d'Obstétrique et de Gynécologie de
Nancy.
Mai
1915.
‘
M. Georges
1. Utérus double.
rectomie subtotale.
GROSS,
Hématométrie,
agrégé.
Hémalosalpinz,
Hémihyste…
Société de chirurgie de Paris, 13 nov. 1913.
In Bull et Mem. T. XXXVIII, n° 36, 19 novembre,
rapport de M. Ombrédanne. Société de chirurgie
27 novembre
1912.
In Bull.
cembre, p. 1409.
2. Spina ventosa costal
23 novembre 1912, ne 46,
3. La stérilisation par
que chirurgicale. Revue
p. 1 (@5 pages) (En coll
et Mem. TL. XXXVII,
p. 1315 et
de Paris.
n° 38. 3 dé-
(Costa ventosa). Province Médicale,
p. 515. (En coll avec M. JACQUOT.)
les vapeurs de formol dans la pratide chirurgie, 10 janvier 1918, n° 1,
avec M. BARTHÉLEMY.)
4. Pancréatite hémorragique.
Nécrose graisseuse.
Société de
‘
306
PUBLICATIONS
Médecine de Nancy, 22 janvier 1913. (En coll. avec M. FAïRISE.)
5. Cancers
multiples
du rectum.
Ertirpation périnéale.
Gué-
rison. Société de Médecine de Nancy. 12 février 1913. (En coll.
avec M. HEULLY.)
6, Etuves à stérilisation par les vapeurs de jormol.
de Médecine de Nancy. 26 février 1918.
7. Des hémorrhagies intra-néritonéales
mais non gravidique. Archives mensuelles
Gynécologie.
M. HEULLY.)
Société
d'origine génilale,
d'Obstrétique et de
1913, n° 5. Mai, p. 462 (11 pages.)
(En coll. avec
8. Sarcome étendu
de la région sterno-claviculaire. Extirpation. Autoplastie par décollement et glissement. Société de
Médecine de Nancy. 14 mai 1918.
9. Un cas de grossesse normale après hemi-hystérectomie
pour hématométrie dans un utérus double. Société d'Obstétrique et de Gynécologie de Nancy. 21 mai 1913. (En coll avec
M.
FRUHINSHOLZ.)
10. Volumineux calcul de la vésicule biliaire. Cholécystectomie guérison. Société de Médecine de Nancy, 28 mai 1918.
11. Fracture de l'humérus. Absence de consolidation. Suture de Lambotte, quérison. Société de Médecine de Nancy,
11 juin 1918.
12. Appareils prothétiques pour fractures du maxillaire. Société de Médecine de Nancy, ii juin 1918. (En coil. avec M.
René ROSENTHAL.)
13. Ulcère perforé de l'estomac. Laparotomie. Guérison, So-
ciété de Médecine de Nancy,
2 juillet 1915.
14. Sarcome
sous-cutané du
genou à évolution excessivement rapide. Société de Médecine de Nancy, ? juillet 1913. (En
coll. avec M. L. SPILLMANN.)
15. Siérilisation par les vapeurs de formol. Congrès français de chirurgie. Paris, 7 octobre 1918. (En coll avec M.
BARTHÉLEMY.)
16. Cinq observalions
de colopexzie pour
prolapsus
itum par
français
le procédé de MM. Quénu et Pierre
de chirurgie. Paris, 8 octobre 1913.
avec
BARTHÉLEMY.)
Duval.
du
rec-
Congrès
17. Etuves à stérilisation par les vapeurs de formol. Congrès français de chirurgie. Paris, 11 octobre 1918. (En coll.
M.
M.
L.
SENCERT,
agrégé.
1. Traité médico-chirurgical des maladies de l'œsophage et
de l'Estomac. (En coll. avec MM. À. MATHIEU et TUFFIER.) Pa
ris.
Masson,
éditeur.
1913.
934
pages,
299
figures.
DES
PROFESSEURS
307
2. Pylorogasirectomie pour cancer. Société de Médecine
Nancy, 28 octobre 1912. Revue méd. de l'Est, 1912, p. 776.
de
3. À propos de la dilatation sans fin dans le traitement des
rétrécissements cicatriciels de l'æœsophage. Société de Méde-
cine de
Nancy.
18 nov.
1912.
Revue
médicale
de l'Est.
1913,
p.
56.
à. À propos du diagnostic radiologique des affections de l'estomac. Société de Médecine de Nancy, 13 nov. 1912. Revue Médicale de l'Est, 1918, p. 66.
5. Le Traitement des rétrécissements cicatriciels de l'æsophage. Journal de chirurgie, 1913, vol. 1, f. 1 à 21.
6. Une cas de pluie du cœur et de l'aorte. Société de Médecine de Nancy, 27 nov. 1912. Revue Médicale de l'Est, 1918, f.
113.
|
1. Volumineux calcul du rein.
Société
de Médecine
de
Nancy, 12 février 1918. Revue médicale de l'Est, 1913, f. 268.
8. À propos de deux cas d'infantilisme. (En coll avec M.
HaMaANT.) Société de Médecine de Nancy, 25 juin 1915. Revue
Médicale de l'Est, 1918, £. 627.
9. Grossesses extra et intra-utérines simultanées. (En coHab.
avec M. Weiss.) Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gy-
nécologie,
juillet
1913.
10. À propos de quelques cas rares d'étranglements herniaires. Société de Médecine de Nancy, 2 juillet 1918. Revue Mé-
dicale
de l'Est, 1913, f. 694.
11. Analyses
pour
nal of Obstetrics
Sammlung
klinische
Le Journal
and
de
Chirurgie
Gynæcology
of
Voriräge.
de : 1° The
Brifish
Jour-
Empire;
2°
M. BINET, agrégé.
1. Deux cas de luxation métacarpo-phalangienne. (En coll.
avec M. Murez.) Communication à la Soc. de Médecine de
Nancy,
14 mai
1913.
2. Le radius-curvus. (En collab.
chirurgie, 10 octobre 1918.
M.
Hamanr,
avec M.
MUTEL.)
Revue
de
chef de clinique chirurgicale,
1. Fractures du calcaneum. (En
Bulletin et Mémoires de la Société
coll. avec M. G. WoRMs.})
Anatomique de Paris. Fé-
vrier 1912.
-?. Luxation totale de l'articulation tarso-métatarsienne. (14.)
Bulletin et Mémoires de la Société Anatomique de Paris. Février 1912.
368
PUBLICATIONS
8. Fracture
des Metatarsiens.
la Société Anatomique
de Paris.
(Id.)
Bulletin
Février
1918.
et Mémoires
de
4. Ostéosarcome du calcanéum. (Id) Bulletin et Mémoires
de la Société Anatomique de Paris. Février 1912.
4. Contribution à l'étude du traitement opératoire des cholécystiles
aiguës, survenant
au cours
ou dans la convalescence de la fièvre typhoîide. (Id.\ Archives générales de chirur-
gie. Février 1912. Revue Médicale
de l'Est, 15 avril 1912.
5. Corps étranger de la joue. (En coll.
agrégé G. MicmeL.s Société de Médecine
1912. Revue Médicale de l'Est, 1% février
6. De l'exophialmie unilatérale dans la
avec M. le professeur
de Nancy, 10 janvier
1912.
Maladie de Basedo“w.
(En coll. avec M. G. Worms.) Gazette des Hôpitaux, 20 juin
1912.
7. Les lractures du cot du fémur dans l'enfance et dans
l'adolescence.
8. Sarcome
Revue de chirurgie, septembre-octobre 1912.
ganglionnaire. (En coll avec M. le professeur
agrégé G. MICHEL.) Société de Médecine de Nancy,
que de Paris. Mars 1918.
10 janvier
9. La gigantisme du dos. (E.)
10. Sur Le priapisme prolongé et son traitement chirurgical.
(En coil avec M. G. Worms.) Gazette des Hôpitaux, 17 avril
1915.
|
11. Osteomyélite à infection atténuée.
PIGACHE.) Gazette des Hôpitaux, 24 juin
VIII.
M.
1.
À
HERRGOTT,
propos
d'un
cas
2. Vomissements
avec
de
de
clinique
grossesse
de Nancy,
incoercibles
vide. Annales de Gynécologie,
1. Expulsion
nage
du terme.
par
triple.
18 déc. 1912.
Réunion
et rétroversion
février 1918.
FRUMISHOLZ,
voie
(Avec
Nancy, 20 nov. 1912.
2. Article Salvarsan
P.
M.
C.,
Paris,
Comm.
et nouveau-né.
1913.
obstétri-
de l'utérus
‘
gra-
obstétri-
agrégé.
rectale d'un fœtus
le D' Eunyx.)
Masson,
G.
obstétricale.
3. Un nouveau livre d'iconographie de chirurgie
cale, Revue Médicale de l'Est, p. 659. 1% sept. 1918.
M.
M.
— Obstétrique
professeur
cale et gynécologique
(En coll
1918.
ectopin
Soc.
Obt.
au voisiet Gyn.,
(In supplément
de
11
3. À propos d'une césarienne pour bassin coralgique à type
DES
exceptionnel.
Comm.
PROFESSEURS
avec
309
radiographie,
Soc.
Nancy, 15 janvier 1918.
4. Un cas de tumeur bénigne du Placenta.
CHE.)
Comm.
Soc.
Obst.
et Gyn.,
Nancy,
Obst.
et
Gyn.,
(Avec le D' Ho-
14 mars
1918.
5. Présentation d'un nouveau lire-lait biberon (au nom du
Dr RogerT André.) Soc. Obst. et Gyn., Nancy, 14 mars 1913.
6. Diabète et Grossesse. Com. Soc. Méd., Nancy, 14 mai 1918.
7. Un cas de grossesse normale après
hemi-hystérectomie
pour hématométrie dans
Gross.) Comm. Soc, Obst
M.
un
utérus double.
(Avec le
et Gyn., Nancy, 21 mai 1918.
S. REMY,
Dr
G.
agrégé libre.
1. Longue rétention du placenta après l'expulsion de l'embryon. Bulletin de la Société d’Obstétrique et de Gynécologie,
déc. 1912, p. 1022.
2. Diabète et grossesse. Revue Médicale de l'Est, 1915, p. 453.
SA propos du fœticide médical. Revue Médicale de l'Est
1918, p. 281.
4 Réflexions au sujet d'une hémorragie par la tige funiculaire.
Insuflisance
d'action
de
la
ligature
composée
d'un
cordonnet de fill Communication à la Soc. de Médec. Revue
Méd. de l'Est 1913, p. 709.
5. Un cas d'inversion utérine. (MM. Remy et Hans.) Bulletin de la Société d'Obstétrique et de Gynécologie, avril 1913,
p. 385.
6. Longue rétention d'un œuf mort dans les derniers mois
de la grossesse, difficultés de diagnostic. Société de Médecine
de Nancy, juillet 1913.
7. Un cas de vomissements incoercibles. Bulletin de la So-
ciété d'Obstétrique et de Gynécologie,
8. Note
sur a coloration
d'éventration
de
fœtale.
Gynécologie,
1913,
IX.
M.
RonMER,
du liquide
Bulletin
p.
654.
—
professeur
de la
1913, p. 652.
amniotique
Société
dans
un
d'Obstétrique
cas
et.
Ophtalmologie
de
clinique
ophtalmologique.
1. De l'autosérothérapie en Ophtaïmologie. Société française
d'Ophtalmologie, mai 1918.
8. La méningite cérébro-spinale au Lycée de Nancy. Soc,
de Méd.
de Nancy,
1913,
:
310
PUBLICATIONS
X.
M.
ZrLGIEN,
agrégé
— Thérapeutique
libre,
chargé
1. Précis de thérapeutique
loine, éditeur, Paris.
du
cours
de
thérapeutique.
clinique et de pharmacologie.
2. Solubilisation du calomel dans le tube digestif.
1913. — Comptes rendus de l’Académie des Sciences.
8. Importance
soltubilisation du
17 juin 1918.
4. Recherches
Ma.
16 juin
|
du lactate
d'ammoniaque
naissant sur la
calomel. Bulletin de la Société de biologie,
expérimentales
sur les conditions
de transfor-
mation du calomei dans l'estomac. Bulletin général de thérapeutique, 23 juin et 15 octohre 1913,
XI. — Hygiène
M.
JACQUOT, préparateur
1. Colite ulcéreuse
lésions produites par
coll. avec M. le prof.
l'App. digestif et de la
d'hygiène.
due à un parasite flagellé. Etude led
le parasite (Lamblia intestinalis.) (En
agrégé FAïRISE) In Arch. des mal. de
nutrition, juin 1918, p. 201-320.
2. Recherches sur les Kystes rétronéritonéaux d'origine wolffienne. (En coll avec M. le professeur agrégé FAIRISE), Rev.
de Gynéc. et de Chir. abd., n° 6, juin 1913, p. 550 à 620.
3. Cing cas de
coil. avec M. le
méningite cérébro-spinale épidémique.
(En
professeur Simon.) In Rev. Méd. de l'Est,
15 juillet 1918, idib. 15 oct. 1913.
4. Quelques causes de la mort dans la
spinale épidémique.
(En
coll avec
le
Revue Méd. de l'Est, 1° oct. 1918.
5. Un cas de leucémie lymphatique. (En
professeur Simon.) In Rev. Méd. de l'Est, 1
méningite cérébroprofesseur SIMON.)
°
coll. avec
oct. 1913.
M.
le
6. Phagocytose du Buc. de Koch dans le liquide céphalorachidien. (En coll avec M. le D' Hans.) C. R. Soc. de Biol. de
Nancy, 18 janvier 1918.
7.
Spina
agrégé
ventosa
G. GRoss.)
8. Méningite
costal.
(En
coll.
Province Médicale,
avec
M.
23 nov. nov.
le professeur
1912, p. 518.
coccobaciliaire. post-poliomyélitique.
avec M. le professeur HAVSHALTER.)
(En
coll.
DES
XII.
M.
Panis,
chargé
—
PROFESSEURS
Maladies
311
mentales
du cours complémentaire
des maladies mentales.
de
clinique
L Manie aiguë d'un époux occasionnant un accès de manie
chez
l'autre. (Enseïgnement
découlant
de
ce fait.) Revue
Médicale de l'Est, janvier 1913.
8. Paralysés généraux condamnés et incarcérés. Archives
de Neurologie, mars 1913.
3. Réflexions sur la Pathogénie probable des démences pré-
coces ou primitives. Travail fait spécialement pour le « volume
de publications scientifiques » offert à M. le professeur
Léonardo Bianchi de l'université de Napies, à l’occasion de son
jubilé. Février 1913. (Sur demande du Comité d'organisation
de la manifestation
4. Traumatisme
Médical, mars
5. Usage de
Médicale
1918.
la cellule
de Paris,
XIIT.
M.
R.
jubilaire.)
et paralysie
RosENTHAL,
1918.
dans
générale
les
progressive.
asiles
— Enseignement
d'aliénés.
Builetin
Gazette
dentaire.
directeur de la clinique
de prothèse.
et
du
laboratoire
Appareils prothétiques pour fractures du maxillaire. (En
collab. avec M. Georges Gross.) Comm. à la Soc. de Méd. de
Nancy,
11 juin 1918.
FACULTÉ DES
Sciences
MoLr
(Jules),
SCIENCES
mathématiques
professeur
de mécanique
rationnelle.
Encyclopédie
des
sciences mathématiques
pures
et appliquées.
Edition française rédigée et publiée d'après l'édition aïlemande sous la direction de Jules Molk.
{Editeurs Gauthier-Villars, Paris et B.-G. Teubner, Leipsig.)
Tome 14, volume #4, fascicuke 1 : Equations aux dérivées partielles linéaires du premier ordre; exposé, d'après l'articie de
E. von WEBER, Wurzbourg, par G. FLOQUET, Nancy. Equations
aux dérivées partielles non linéaires du premier ordre et équations du deuxième ordre; exposé, d’après l'article de E: von
Wegser, Wurzhourg, par E. GOURSAT, Paris.
(80 juin 191$)
Tome vu, vo:ume 1, fascicule { : Direction scientifique de
H. ANpOYER, Paris, Coordonnées absoiues et relatives ; exposé,
d'après l'article de Æ. ANniNG, Gotha, par H. BOURGET, Marseille. Réfraction et extinction; exposé, d'après l'article de
A. BEemporap, Catane, par P. PUISEUX, Paris,
Réduction des observations dés étoiles; exposé, d'après l'attice de F. Con, Berlin, par LUC PICART et E. Dousrer, Bordeaux.
: Détermination
de la longitude et de la latitude ; exposé,
d'après larticle de C. W. WIRTZ, Strasbourg, par G. FAYET,
Nice.
_|
|
(ier août 1915)
Tome 1, volume 6, fascicule 1 : Caleul des variations, preMmière partie ; exposé d'après les articles de A. KKNESER, BresJau, E. ZERMELO, Zurich et H. Han, Czernovitz, par M. LE-
CAT, Bruxelles-Watermaël.
(15 septembre
1915)
314
PUBLICATIONS
Sciences
BLonpror
(René),
physiques
professeur
honoraire
de physique.
Einführung in die Thermodynamik von R. Blondlot, professor an der Universität Nancy mit Zu Säzen und Verbesserungen des Autors versehene autorisierte Deutsche Ausgabe
der zweiter Franzôsischen Ausgabe besorgt von Carl Schorr
und Friedrich Platschek.
(Dresden und Leipzig,
Verlag von Theodor Steinkopff, 1918.)
Traduction française du titre précédent.
Introduction à la Thermodynamique, publication allemande
autorisée, avec des additions et des corrections de l'auteur,
de la seconde
édition française, par les soins de Carl Schotr
et Friedrich Platschek.
(Dresde et Leipzig, chez Theodor Sleinkopff, éditeur, 1913.)
GUTTON
1. Sur
trique.
p.
la
durée
(Comptes
(Camille),
professeur
d'établissement
rendus
de physique.
de
la
de l'Académie
des
biréfringence
Sciences,
387, Séance du 3 février 1913.)
2. Détermination de la durée d'établissement
gence électrique.
T.
élec-
T. 156,
de la biréfrin-
(Comptes rendus de l'Académie des Sciences,
156, p. 1370, Séance du 5 mai 1913.)
8. Sur la durée d'établissement de la biréfringence électrique (Journal de Physique, 5° série, t. 8, p. 106, mars 1918.)
4. Détermination de la durée d'établissement de la biréfringente électrique (Journal de Physique, 5° série, t. 8, p. 445,
juin 1915.)
5. La lumière. (Conférence; supplément au bulletin de la
Société Industrielle de l'Est, n° 108.)
6. Le son et la musique. {Conférence ; supplément au bulletin de la Société Industrielle de l'Est, n° 110.)
RoTHÉ (Edmond),
professeur de physique.
1° Sur la réception par antennes au ras du sol Compies
rendus de l'Académie des Sciences. t. 155, n° 22, p. 1075, 25 novembre 1912.
2° Du
rôle de la télégraphie
sans fil dans
les stations
d'avertissements météorologiques. Technique aéronautique
;
Gauthier-Villars, Paris. p. 170, 15 mars 1918.
8° La réception des radictélégrammes
duites
et
T. S. F,
81 mars
des
antennes
revue
1918.
multiples
par des antennes
avec ou
de radiotélégraphie
sans
Desforges,
,
mise
Paris.
au
n°
ré-
sol.
5,
4° Les
applications
DES
PROFÉ3SEURS
315
de
la télégraphie
sans
fil, traité
pra-
tique, 198 pages. Berger-Levrault, Nancy. Première édition,
avril 1918. Deuxiemè édition, revue et augmentée, août 1913.
5° En collaboration avec M. Guéritot. Sur une méthode permettant d'effectuer des essais réduits en télégraphie sans fil
Comptes
rendus
de l'Académie des Sciences, t. 157, p. 370
11 août 1918.
6° Recueil
Française
des
constantes
de physique.
physiques
publié
GAUTHIER-VILLARS,
par
la
Paris 1918.
Société
Conductivité des électrolytes : solutions concentrées.
Définitions et notations,
p. 597. Sels et acides minéraux,
p. 598 à 608.
Solutions
concentrées
pérature, p. 606 à 608
: formules
Solutions étalons, p. 609 et 610.
Solutions étendues : conductivité
p. 627 et 628.
de variation
aux
avec
températures
la tem-
:
élevées,
Electrocapilarité. Valeurs du maximum de tension superÉcielle, p. 642.
Différence de potentiel correspondant au maximum de tension superficielle, p. 643 et 644
En collaboration avec M. Romann.
Conductivité : eau et
alcools, p. 574, acides organiques, p. 604 à 606.
7° Rapport au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle sur
les travaux de ia commission météorologique et l'organisation
d'un service de météorologie
REBOUL
(Georges),
agricole,
professeur
août
adjoint
1918.
de Physique.
1). L'effet Hertz Haïilvachs et l'absoption de la lumière. —
Journal de Physique « Le Radium », t. 1x. Fascicule de novembre 1912.
2). Influence de ja forme géométrique des solides sur les actions chimiques qu'ils éprouvent à basse pression. — Comptes
rendus, Académie des Sciences. Séance du 9 décembre 1912,
t. 155, p. 1227.
:
3). Influence de la forme géométrique des solides sur les actions chimiques qu'ils éprouvent à la pression ordinaire. —
Comptes
rendus, Académie
des Sciences.
Séance du 17 février 1918, €. 156, p. 548.
4). Phénomènes capillaires dans les gaz : extension de ja
formule de Laplace à Ia surface de séparation solide-gaz. —
Comptes
rendus,
Académie
des Sciences.
Séance
du
8 mars 1913, f. 156, p. 688.
5}. Réactions chimiques et Rayons de courbure, — Comptes
316
PUBLICATIONS
rendus, Académie des Sciences. Séance du 5 mai 1913, t. 156,
p. 1376.
6). Réactions chimiques et Rayons de courbure. — Journal
de
mai
Physique
«Le
1913.
Radiumn,
t.
x,
p.
149
Fascicule
de
7). Phénomènes capillaires au contact des solides et des
gaz. — Journal de Physique théorique appliquée. © série,
ë, xx, p. 450,
8). Photographies sur cuivre. — Bulletin de l'Association
amicale des anciens élèves de l'Institut Chimique de Nancy.
— N° 15. Année 1913.
9). Participation à l'exposition internationale de la « Royal
Photographic Society or Great Britain. — The Photographic
Journal.
Mauvuir
Vol, Lux. Supplément August 1913, p. 27, n° 559.
(Alexandre),
1° Contribution
professeur
expérimentale
adjoint d'Electrotechnique.
et théorique
à l'étude
de la
du 4 déc.
1912).
commutation dans les dynamos à courant continu, (Dunod ei
Pinat, 4 nov. 1912), Thèse
souienue devant la Faculté des
Sciences de Nancy.
2° Recherches expérimentales et théoriques sur la commutation dans les dynamos à courant continu, (Communication
à la Sociélé
Bulletin
Internationale
de décembre
3° Discussion
sur
1912,
la
des Electriciens,
p. 601-672.
communication
précédente
par
MM.
GIRAULT, LATOUR, LOYNGEDAW, BRUNSWICK, GRATZMULLER et réponse de M. MaupuiT, (Bulletin de la Société Internationale
des Electriciens, janvier 1918, p. 33-74)
4° Théorie générale de la commutation dans la dynamo :
critérium d'une bonne commutation à la ligne neutre théo-
rique. (Communication à la Société Internationale des Electriciens, le 8 janv. 1913. Bulletin de février 1918, p. 183-152.)
o° Etude expérimentale du rôle du champ de l'induit dans
la commutation des dynamos. (Revue Electrique, des 18 juil-
let et 1% août 1913, p. 61-75 et 117-125.)
GRÉGOIRE DE BOLLEMONT
chargé
1 Changement
lequel
on
de Travaux
d'aspect
les photographie.
des
(Charles-Eugène),
de physique.
objets
suivant
Communication
l'éclairage
sous
à la Société
Lor-
raine de photographie. Séance du 14 mars 1918 Bulletins
d'avril et de juillet 1918.
- ?. Collaboration au Bulletin n° 16 de l'Association des an:
DES
PROFESSEURS
(Bon
de Nancy.
chimique
ciens Elèves de l'Institut
Vesoul, octobre 1915.)
317
éditeur,
3. Sur un nouveau procédé de lailonisation. Builetin n°
de l'Association des Anciens Élèves de l'Institut Chimique
Nancy. — Octobre 1913.
GuÉriTOT
(Maurice),
préparateur
16
de
de physique.
1. Note sur un manoscope thermoélectrique de grande sensibilité. Comptes rendus, Académie des Sciences, 30 juin 1913.
2. Note en collaboration
thode
permettant
avec Monsieur
d'effectuer
des
essais
ROTHÉ
sur une mé-
réduits
en télégraphie
Lithographie
SCHILHANECK,
sans fil Comptes rendus, Académie des Sciences, 11 août 1913.
8. Cours de travail manuel et de technologie en collaboration
avec
Monsieur
Nancy, octobre 1913.
Riéry
MancHanb.
(Louis),
étudiant
(doctorat).
1. Force électromotrice produite par l'écoulement des solutions d'électrolytes dans des tubes capillaires. (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. 156, p. 1368 Séance du
5 mai 1913.)
2. Recherches sur les forces électromotrices produites par
l'écoulement des solutions d'électrolytes dans des tubes capil-
laires et sur la différence électrique verre-électrolyte. (Thèse
de Doctorat, juin 1913, et Annales de Chimie et de Physique,
8° série, t. 830, p. 5, septembre
Dértrarr
(Robert),
étudiant
1918.)
(Diplôme
d'études
supérieures).
1. Sur le glissement des liquides à la paroi (Comptes ren»
dus de l'Académie
des Sciences, t. 156, p. 1670. Séance du
2 juin 1913.)
2. Recherches expérimentales sur le glissement des liquides
à la paroi. Journal de physique, t. 8, p. 781, octobre 1918.
Dima
(Georges),
1). Influence
professeur
de Ia valence
du
au lycée
métal
de Bucarest.
sur
l'effet photoélec-
trique des composés métalliques. — Académie des Sciences.
Séance du 5 mai 1913. Comptes rendus : t. 156, p. 1366.
2). Sur l'effet photoélectrique des composés métalliques. —
Académie des Sciences.
rendus : t. 157, p. 590,
Séance
du
13 octobre
1918.
Comptes
318
PUBLICATIONS
Sciences
Perir
Bulletin
MM.
Raux,
n°
chimiques.
(Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l'Ecole de Brasserie.
15 de l'Ecole de Brasserie,
BLocH
MULLER
et
en collaboration
avec
COLLIN,
(P.-Th.),
professeur
de chimie-physique.
1° Lois fondamentales de l'Electrochimie, seconde édition;
1 vol. de 190 pages. (Guuthier-Villars, Paris 1912.)
8° Formules de convergence et de divergence relatives à la
réfraction et à la rotation magnétique des mélanges. [Bull
soc. ch., t. 18 p. 779 (1913).]
8° Coll. R. RoMaxn. Application de lisohydrie à la détermination de la constante de dissociation d'un bon électrolÿte.
[Bull
soc. ch., t. 13, p. 778 (1913).]
4° Coll. avec X. NicoLas. Sur deux mélanges d'e liquides où
la rotation magnétique est une fonction linéaire de l'indice de
réfraction. [Bull. soc. ch., t. 13, p. 780 (1913).]
5° Coll. R. RoManx. Sur la dissociation électrolytique
sel
régie
par
la
loi
t. 156, p. 1889 (1918).]
6° Coll. R. RoManx.
et la loi des masses.
(1913).]
7° Réfraction
des
masses.
[Comptes
rendus
Ac.
d'un
Sc.,
Sur la dissociation des bons électrolytes
[Comptes rendus Ae. Sc., t. 157, p. 400
et rotation
magnétique
des
composés
à fonc-
tion acétylénique. (Coll. avec Ch. MouREn et J. VaRIN.) [Comptes rendus Ac. Sc., t. 157, p. 679 (1913).1
MINGUIN
Détermination
trosocyanacétate
(Jules),
de
propyle
BERGER-LEVRAULT,
Gricnarp
de
chimie.
des constantes cristallographiques
cétate d'isopropyle.
M.
professeur
Thèse
(Victor),
de
normal
et
doctorat
professeur
de
de
de l'isoni-
l’isonitrosocyana- :
Romanx,
chimie
1913.
organique.
—
Les Organomagnésiens et leurs principales applications.
(Conférence Norez à Stockolm, 12 décembre 1912, — Re-
—
Le
vue scientifique, 1918, p. 449.)
Magnésium
ciété Chimique
en
Chimie
de France,
organique.
{Conférence
à la
°
So-
11 février: 1913, et à la Société
DES
Chimique
—
de Mulhouse,
ciété Chimique,
Sur
un
1918.)
nouvel
(Bull. Soc.
MM.
Sur le magnésien
ciation française
—
Synthèses
1913.)
M.
—
Condensation
—
Sur
acétyviéniques.
de la So-
Laboratoires.
(Charles).
(Bull.
Guxor
l'AssoTunis,
Chim.,
1913,
de chimie.
mars
les aldéhydes.
1913. — Bull
du
Soc.
p-méthoxy-benzoful-
1918, p. 785.)
appliquée
Soc.
de l'indène avec
Tunis,
d'hydrogénation
vène. (Bull. Soc. Chim.
Guxor
pour
préparateur
du magnésien
professeur de chimie
Bulletin
et Courtor
(Charles),
produits
—
mécanique
(Victor)
(Congrès de l'AF.A.S.,
Chim., 1913, p. 782.)
les
1913.
du cyclopendadiène. (Congrès de
pour l'avancement des Sciences,
de nitriles
CourToT
319
1918, p. 952.)
Griananp
p. 782.)
81 mai
agitateur
Chim.,
—
mars
PROFESSEURS
(Alfred),
à la teinture
et à l'impression.
(Alfred) et Kovacne (Adolphe). Action de lacide formique sur les colorants du triphényiméthane. (Comp-
tes rendus de l'Académie des Sciences, {. CLVI, p. 1824,
88 avril 1915.)
Guyor (Alfred) et ManRTiNET (Joseph). Condensation des amines
aromatiques primaires et secondaires avec les éthers
mésoxaliques; synthèse dans la série de l'indol Comyptes rendus de l'Académie des Sciences, &. cLvi, p. 1685,
26 mai
1918.)
WEnCÉLIUS (Albert),
directeur du laboratoire d'analyses industrielles.
« Üeber
Kohlenanalysen
und
(Stahl-Eisen, Dusseldorf, 4/1 1943.)
RaUx
(Jeän),
sous-directeur
(En collaboration
Heizwerthestimmungen
de l'Ecole
avec
Variations de composition et pertes
Quelques essais de brassage.
M.
au
de
PETIT.)
Brasserie.
maltage.
».
32)
PUBLICATIONS
(Bulletin
de
l'Ecole
pages 19 et 49.)
de
BLocH
des
collections
Brasserie
(Edmond),
et du matériel
de
Nancy,
n°
15,
conservateur
de l'Ecole
de Brasserie.
Collaboration au Bulletin de l'Association Amicale
ciens Elèves de l'Ecole de Brasserie, année 1912-18.
préparateur
NicoLas
1918,
des
An-
(Xavier-Marie-Emile-Gabriel),
de Chimie
chargé
Sur deux mélanges de
est une fonction linéaire
des travaux
d'Electrochimie,
liquides où la rotation magnétique
de l'indice de réfraction. (En colla-
boration avec M. MULLER.) [Bull. soc. chim., &. 13, p. 780 (1913).1°
BaGarp
(Paul),
(En
préparateur
collaboration
Synthèses dans le groupe
[Comptes
rendus
de
ges 898 et 1382. (1913).1
[Revue
générale
des
rendus
de
M.
des
matières
Industrieïie.
WAHL.)
des indigoïdes
l'Académie
page 187, (1913).1
Examen micrographique
[Comptes
de Chimie
avec
:
Sciences,
tome
colorantes,
des houilles
l'Académie
des
:
156,
tome
Sciences,
paXXI,
tome
157,
page 380, (1913).]
Etude sur la condition des houilles :
[Bulletin de la Société Chimique de France, n° 16, page 781]
(numéro du 20 août 1913).
RoMANxx
(René),
préparateur
de
chimie.
1. Sur la dissociation électro:ytique d'un sel régie par la loi
des masses.
Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1913, € 156.
p. 1889.
2. Sur la dissociation des bons électrolytes
masses. Loc, cit. 1913, &. 157, p. 400.
3. Sur la dissociation
électrolytique
dium. Bull. Soc. Chimique,
avec M. P.-Th. MULLER.)
FERRY
(Paul),
1. Collaboration
1913,
préparateur
à la « Feuille
du
t. 18, p.
de
Mensuelle
la loi
cyanacitate
778.
chimie
et
(En
des
de s0-
colloration
physique.
» de l'Association
DES
PROFESSEURS
321
Amicale des Anciens Elèves de l'Institut Chimique,
(Edg.
Tomas, Editeur, Malzéviile-Nancy).
2. Collaboration au « Bulletin de l'Association Amicale des
Anciens Elèves de l'Institut Chimique », numéro 18 (Louis
Bon, édit, Vesoul), 1912.
Sciences
minéralogique
CHEVALLIER
Emploi
de
(Adolphe),
et océanographique
préparateur
l'électro-aimant
dans
de
minéralogie.
l'analyse
microminéralo-
gique des fonds sous-marins.
Bulletin de l'Institut océanographique de Monaco,
15 janvier 1918.
(En collaboration avec M. Vérain.)
Sciences
CuÉNoT
tes
1° Excrétion
rendus de
p. 159.)
(Lucien),
n°
‘
255,
naturelles
professeur de zoologie.
et phagocytose chez les Sipunculiens. (Compla Société de Biologie, 1. T4, 18 janvier 1918,
2° Remarques à propos de la communication de M. Bruntz(Comptes rendus de ta Société de Biologie, t. 74, 11 mars 1913,
p. 645).
3° Examen des critiques faites à la méthode des injections
physiologiques. Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL (Comptes
rendus de la Société de Biologie,
t. 74, 20 mai 1918, p. 1124
(En collaboration avec MM. BRUNTZ et MERCIER.)
4° Les cœurs branchiaux des céphalopodes ont-ils une fonction excrétrice ? (Comples rendus de la Société de Biologie,
t. 74, 20 mai 1913, p. 1126.) (En collaboration avec MM.
et MERCIER.)
5° Quelques remarques
Réponse à MM. P. Bouin
ciétés de Biologie,
!. 14, 20 mai 1913, p. 1128.)
(En collabora-
tion avec MM. BRUNTZ et MERCIER.)
6° Les organes phagocytaires des Mollusques.
international de Zoologie, Monaco. Résumé des
tions, æ série, 1918, p. 10.)
BRUNTZ
physiologiques sur les néphrocytes.
et ANCEL. (Comptes rendus de la So-
(Ix° Congres
communica-
7° Analyses de travaux anglais et allemands. (Revue générale des Sciences, t. 24, p. 75 et 419. Année Biologique, t 14.)
322
PUBLICATIONS
Mercier
(Louis),
chargé
de conférences
de zoologie.
1°) Bactéries des Invertébrés. — Les cellules uriques du
Cyclostome et leur Bactérie symbiste. (Arch. d'Anat. microscop. t. XV, D. 1-52, 2 pi. doubles el 1 p. simple, 1918.)
8°) Variations chez Panñnorpa communis L. et chez Panorpa
germanica L. (Arch. de Zool. exp. — N. et R. — T. 54, p. 77,
1913.)
3°) Recherches sur les néphrophagocytes de l'utérus gravide chez la Lapine. (Comples rendus, Soc. Biol., t. 73, p. 5384,
e9 novembre 1912.)
4°) À propos des néphrophagocytes de l'utérus de la Lapine
gestante. (Comptes rendus, Soc. Biol., t. 74, p. 165, 1915.)
5°) À propos du déterminisme de la sécrétion mammaire
chez la lapine. (Comptes rendus, Soc, Biol., 1, 74, p. 646,1913.)
6°)
Etat
de nos
connaissances
parition du lait chez
t. 74, p. 887, 1913.)
la lapine.
sur
le déterminisme
(Comptes
rendus,
Soc.
de
lap-
Biol.,
7°) Examen des critiques faites à la méthode des Injections
physiologiques. Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL. (En colla-
boration avec MM. Cuénor et BRunTz.) Comptes
Biol., t&. 74, p. 1124, 1918.)
8°) Les cœurs branchiaux des Céphalopodes
rendus,
Soc.
ont-ils
une
fonction excrétrice? Réponse à MM. P. Bouin et ANCEL. (En
collaboration avec MM. CUÉKNOT et BRUNIzZ.) (Comptes rendus,
Soc. Biol., t. 74, p. 1126, 1918.)
9°) Quelques remarques physiologiques sur les néphrocytes.
Réponse
à MM.
P. Bouin et ANCEL (En collaboration
avec
MM. CuéNoT et BRUNTZ) (Comptes rendus, Soc. Bial., t. 74,
p. 1188, 1913.)
LIENHART (Robert), préparateur de zoologie.
1. Collaboration au Catalogue des Coléoptères de la Chaîne
des Vosges et des Régions Limitrophes de JT. Bourgeois. Fas-.
cicule vit : Cerambycidæ, Chrysomelidæ. Colmar, Imprimerie
DECKER, 1912.
e. La Phalène hyèmale. (Cheimatobia brumata L.) (Feuille
des Jeunes Naturalistes,
vier 1918, p. 19.)
en
43° année.
Ve Série,
n° 505,
jan-
8. Un cas de Myiase intestinale à : « Musca domestica L.),
collaboration avec MM. IL. GRUvER et G. THIRY. (Paris-
Médical, n° 11, 15 février 1913, p. 276.)
4. Habitat et Géonémie d'Aëpophilus Bonnairei, Signoret.
(Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, %® Série, t. XVII,
1913, p. 257.)
‘
DES
PROFESSEURS
323
5. De la Myiase intestinale, en coll. avec M. G. THiny. (Revue d'Hygiène et de Police Sanitaire, t. xxxv, n 5, mai 1913,
p. 504.)
6.
des
Collaboration
Vosges
et des
au
Catalogue
Régions
Fascicule 1x : Chrysomelidæ,
KER, Colmar, 1918.
des
Coléoptères
Limitrophes
de
Coccinellidæ.
de
la Chaîne
TJ. Bourgeois,
Imprimerie
—
Dec-
M. GaIN (Edmond), professeur de Botanique,
directeur de l'Institut Agricole et Colonial.
i. Résistance
gronti VuiLz.
En
à l'iodure
de potassium,
collaboration avec M.
de lAcremonium
BRoc9-ROUSSEU.
Soc. de Biol., déc. 1912.
2. Contribution à l'étude de deux Fusarium.
tion avec M. BrocQ-RoUssEU.) Revue Générale
1918.
Po-
C. R.
(En collaborade Botanique,
3. Expériences sur la concurrence vitale entre plantes de
même espèce. Recueil du Jubilé scientifique de M. le Professeur LE MONNIER, 1913.
4 Bulletin de l'Institut Colonial de Nancy : fasc. xvir et
XVI,
février 1913.
a). Année coloniale 1912.
b). Le commerce algérien depuis dix ans et le danger
étranger.
c). Programme de la section d'Ingénieurs de l'Institut
agricole.
5. Rapport sur le fonctionnement de l'Institut Agricole et
Coloniai pendant l’année scolaire 1912-13 et comptes rendus
des examens.
‘
6. Collaboration à la Revue Générale des Sciences pures et
appliquées.
Analyses critiques et divers, 1918.
7. Collaboration
chives d'Economie
1918.
aux « Welfwirtschajtliches
Archiv. ». Armondiale du Professeur B. Hanms, Kiel,
BEAUVERIE (Jean), maître de conférences de Botanique.
1. Note préliminaire sur la question de la propagation des
rouilles des Céréales. (Congrès international de Pathologie
comparée, Paris, octobre 1912.)
2. Etude-de deux maladies des rosiers : Coryneum microstichum et maladie du noircissement des pédoncules floraux
(idem, avec figures).
8. Ed. STRASSBURGER. Etude biographique. (Revue Générale
de Botanique, t. xxXIV (19142), p. 417-484, un portrait.)
4, Même sujet : (Revue Générale des Sciences, 1918).
324
PUBLICATIONS
5. Etude de quelques levures rencontrées chez homme
dans
certains exsudats pathologiques. En collaboration avec M. le
Professeur LesiküR. (Journal de Physiologie et de Pathologie
générale, t. xiv, n° 5, septembre 1912, p. 983-1008, pl vit à XV,
dont une en couleurs, 3 figures dans le texte.)
6. Même sujet. (Soc. de Biologie, Paris, L. LXXIIL, p. 615.)
7. Nouvelles études sur les levures extraites d'exsudats pathologiques. (Volume jubilaire de M. le Professeur Le Mon-
nier, Nancy.)
‘
8. Rapports à la Caisse des recherches scientifiques sur la
question de la propagation des rouilles des Céréales. Volume
de 1912.
9. Sur les questions de la propagation des rouilles des Céréales. (Compies rendus de l'Académie des Sciences, t. 156,
p. 1889, 5 mai 1918.)
10. Les Textiles végétaux
(Encyclopédie
industrielle
fondée
par M. Lechalas, Inspecteur général des Ponts et Chaussées.)
Un volume grand in-8 (25x16), 748 p., 290 figures. Librairie
Gauthier-Villars. Préface de M. H. LECOMTE, Professeur au
Muséum, 1913.
|
11. Analyses critiques des ouvrages de BLARINGHEM, GATIN,
ERIKSSON,
LECLERC
DU
SABLON,
dans
la
Revue
Générale
des
Sciences et dans la Revue Générale de Botanique.
12. Les corpuscules métachromatiques et la phagocytose.
(Soc. de Biologie, juillet 1913.)
13. Sur la fréquence des germes de rouille dans l'intérieur
du fruit des Graminées. (C. R. de l’Académie des Sciences,
octobre 1915.)
JOLLY
(Robert),
préparateur
de Botanique.
Liste de quelques Algues récoltées à Roscoff et à Concarneau.
Recueil du Jubilé scientifique du Professeur G. Le Monnier.
Travaux du Laboratoire de Botanique agricole.
SABACHNIKOFF
(Vladimir),
docteur
de
l'Université
.
de
Nancy.
1 Contribution à l'étude des fumées et des poussières industrielles, dans leurs rapports avec la végétation. Thèse in-8,
252 pages, 10 planches, Nancy 1913, Impr. réunies,
2. Nouvelles recherches sur l'action fertilisante du soufre.
Journal russe d'Agriculture expérimentale,
p.
817,
Saint-Pélersbourg,
NICKLÈS
(René),
directeur
1912.
professeur
de l'Institut
de
xux année, fasc. 6,
de géologie,
géologie.
1° Sur quelques failles de la feuille de Nancy.
(Bulletin de
DES
la Carte
géologique
PROFESSEURS
de la France,
| 225
service
Travaux publics. Béranger, Paris,
2° Sur le Kimeridgien supérieur
du Ministère
1913.)
de la Meuse
1913.)
(ibid...
3° Quelques conseils pour l'étude des matériaux
sondages, (Bulletin des Séances de la Société des
_ Nancy, janvier-mars 1918.)
des
Paris,
extraits des
Sciences de
4 Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation publique. (Rapports à MM. des Préfets de Meurthe-et-Moselle, &e La Meuse et de la Haute-Marne) : —— (Meurthe-et-Moselle), Custines, Gerbécourt, Bayon,, Diarville, Benney, SaintNicolas de Port; — (Meuse) Longeville, Nixey, Commercy;
— (Haute-Marne) Anrosay, Montlandon, Bourbonne-les-Baïns,
Fronville, Chaumont.
Jozy (Henry),
1°) Revision
géologique
de
chargé des cours de géologie de la Lorraine
et de Géologie
de la feuille
la
pour la campagne
2°)
sum
Sur
la
de Nancy.
France.
Compte
(Bulletin
de
la Carte
« Grammoceras
fallacio-
rendu
des
collaborateurs
@e 1922. Béranger, Paris 1913.)
présence
» au tunnel
agricole.
de
la
zone
de Montmédy.
à
(Bulletin
de
la Société
des
Sciences de Nancy. Série 171, tome XIV, fascicule 11, 1918.)
3°) Un cas particulier du régime des eaux dans le Bathonien
des environs de Longuyon.
4°)
Note
sur la présence
(Mercy-le-Bas).
de la Sidérite
caires de la couche grise (ibid... 1913.)
(ibid... 1918.)
dans
les parties
cal-
5°) Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation publique. {Rapports à MM. les préfets de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse) : (Meurthe-et-Moselle), Valleroy, Mai.
dières, Montigny-sur-Chiers, Mercy-le-Bas, Boismont, Vivierssur-Chiers,
Maizières-les-Toul,
—
(Meuse),
Cousances-auxForges, Avioth, Thonne-la-Long, Baalon.
THiésauT
(Lucien),
chargé
d'une
conférence
de prospection.
Examens géologiques de sources destinées à l'alimentation
publique : {Rapports à MM. les préfets de Meurthe-et-Moselle,
de la Meuse
et de ta Haute-Marne)
: —
(Meurthe-et-Moselle),
Jarvile, Lanfroicourt, Reméréville ; — (Meuse), Consenvoye,
Belrain ; —
(Haute-Marne),
Buchey,
Charmes-la-Grande,
Brousseval.
FACULTÉ
DES
M.
LETTRES
AUFRBACH.
Alsace-Lorraine.
Allemagne.
(Bibliographie annuelle
des
Annales de Géographie, xxn® année, 1912.) (Armand Colin,
1918.)
Le
Pangermanisime,
|
son
organisation,
son
action.
(Revue
Politique et Parlementaire, octobre 1913.)
Coïlaboration à la Revue G ritique, à la BibHographie
raine,
etc...
M.
CH.
Lor-
BAUNEAU.
Une « Flauive n.ûes Hauts-Butlés. (Canton de Monthermé,
département des Ardennes): Le curé de Linchamps. (Revue
d'Ardenne et d'Argonne, t xXIx, p. 145).
Quatre « Flauwes » de Vireux. {Canton de Givet, département des Ardennes) ibid., t xx, p. 77
Enquête phonographique
sur Îles patois d'Ardenne. (ibid.
t. xx, p. 167.)
La
conservation
ardennaise,
Etude
des
patois
Ardennais,
t. xIx, p. 264).
phonétique
des
patois
1913 (in-8° de 1-x, (-544 pages).
|
d'Ardenne.
(Revue
historique
Paris,
Champion,
:
Trente-deux chartes de Méxières originales en langue vulgaire, Paris. Champion, 1913 (in-8° de 1-x17, 1-64 pages).
La limite des dialectes wallon, champenois et lorrain en.
Ardenne,
Paris,
Champion,
M.
1918 {in-8°, 240 pp. avec cartc}.
CoxIN.
louilles de Delphes. (Tome
TITI Epigraphie, fascicule 2 :
Inscriptions du Trésor des Athéniens. Dernière partie, 1912.
Paris. Fontemoing.
|
L'hélléhisme en Occident et Les Romains. Conférence faite
à l'Ecole des Hautes Etudes Sociales, dans la série l'Héllénisation du monde antique. (mars 1918.) Paris. Alcan.
L'auteur du deuxième hymne musical de Delphes. (Compies
rendus de l'Académie des Inscriptions, séance du 7 nov, 1913;
Communication)”
328
M.
PUBLICATIONS
Albert
COLLIGNON,
Professeur
d'Histoire
de
la
littérature
latine.
Collaboration aux Annales de l'Est. (Bibliographe Lorraine),
au Pays Lorrain et au Journal de la Société d'Archéologie
lorraine.
M.
1 Compte
que. (Revue
reñdu de
d'Histoire
ESTÈVE.
Jules Marsan : La Bataille Romantilittéraire de la France, janvier-mars
1913.)
2. Un dramaturge lorrain : Guübert de Pixérécourt. (177#
1844.) (Le Pays Lorrain et le Pays Messin, 20 mai 1913.)
3. Collaboration à la Bibliographie Lorraine.
M.
1. Bologne
villanovienne
GRENIER.
et
étrusque,
1 vol.
200 illustrations dans le texte et 4 planches
@e
550
pages,
hors texte, Paris,
Fontemoing, 1912.
2. Etude sur la formation et l'emploi des composés nominaux dans le latin archaïque, 1 vol. de 225 pages, BergerLevrault, 1912.
8. Triga, dans le Dictionnaire des Antiquités grecques et
romaines de Daremberg, Saglio et Pottier.
M.
Georges
Collaboration aux Mémoires
Bibliographie Lorraine, à Ia
politique et parlementaire.
M.
Parisor
PARISET,
de l'Académie de Stanislas, à la
Revue historique, à la Revue
(Robert).
1. Esquisse d'une histoire de la région lorraine. (Le pays
Lorrain et le Pays Messin, 1912, p. 577-599.)
2. Rapport sur le concours pour le prix Herpin. (Discours
de réception.) (Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1913,
P. XXII-XLI)
3, L'enseignement de l'histoire locale, Comment le rattacher
à l'enseignement de lhisto‘re générale. (Discours prononcé
à l'Assemblée générale de la Société lorraine des études loca-:
les dans l'enseignement public, le 22 mai 1913) (Bulletin
départemental da Tenseignement
primaire
de Meurthe-etr
Moselle, 1913, p. 221-237.)
& Collaboration à la Bibliographie
Lorraine.
DES
PROFESSEURS
M.
329
PERDRIZET,
Alexandre à l'égide, dans les Monuments et mémoires
bliés par l'Académie des Inscriptions, année 1913.
Collaboration à la Bibliographie Lorraine.
M,
L'Esthétique
de
Paul
Cours
public
de
Sourrau
la lumière.
M.
pu-
(Hachette,
1918.)
THIAUCOURT.
1912-1918.
(Lithographié.)
M.
A.
TiIBaAL.
Revue Germanique. (Juillet 1918.) Le théätre allemand en
1942.
Revue de l'Enseignement des Langues vivantes. (mars 1913.)
L'Autriche, Vienne et Grillparzer.
Revue des Cours et Conférences.
(janvier à juillet 1913.)
Cours
public sur Grillparzer.
Revue Hebdomadaire, (juin 1915.) Guillaume II.
La Grande Revue. (mars 1918.) La mise en valeur des colonies allemandes.
La
Grande
Revue.
(septembre
1913.) Un
vagabondage
autour du monde.
Revue du Mois. (1% semestre 1913.) La
situation intellectuelle et économique des catholiques allemands.
Revue du Mois. (1 semestre 1918.) La Pologne Rhénane.
Berliner
Frankreich.
La Revue.
Tageblatt.
(avril
(15 novembre
1913.)
religiôse
1918.) Les
Strômungen
Allemands
aux
in
Etats-
Unis.
René
‘à
PERRIN.
L'Esprit œublic
1816. (Annales
vraul.
noms
Editeurs,
d'auteurs
Diplômé
d'Etudes
supérieures
dans le département de la Meurthe de 1814
de l'Est 2% année 1° Fascicule, Berger-Le-
123 pages
de personnes
avec
un
index
et de lieux.
alphabétique
des
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
BRenez
(Louis),
DE
professeur
de
PHARMACIE
imatière
médicale.
. 1 A propos des nephrocyles et des néphrophagocytes. ({C. R.
de la Soc. de Biologie, 11 mars 1913. T. 74, p. 643.)
2. Notèce biographique sur le Directeur Gonrrin, (Bul. des
Sciences pharmacologiques, avril 1918. 'T. 22, p. 242.)
3. Examen des critiques faites à la Méthode des injections
physiologiques. (En coll. avec MM. CuÉxoT et MERCIER.) (C. R.
de ,a Soc. de Biologie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1124.)
4. Les cœurs branchiaur des Céphaiopodes ont-ils une fonction ercrétrice ? (En coll. avec MM. Cuénor et MERCIER.) (C. R.
de la Soc. de Biologie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1126.)
5. Quelques
{En
remarques
collaboration
avec
physiologiques
MM.
CUENOT
&t
sur
les
Soc. de Bio.ogie, 20 mai 1913. T. 74, p. 1128.)
6.
Collaboration à « La Quinzaine Coloniale
l'Union Coloniale Française.
a) aréticles
2.
Rapports
de revue ; b) analyses
(Georges),
(C.
»,
R.
de
organe
la
de
critiques.
divers.
FavREeL
néphrocytes
MERCIER.)
professeur
de
chimie.
1. Méthodes employées pour la recherche et le dosage de
l'arsenic dans les médicaments du groupe cacodylique. (Bulletin des docteurs en pharmacie, janvier 1913.)
è.
Préparation
de
l'Arrhénal
ou inéthylarsinate
de
soude.
(Bulletin des sciences pharmacologiques, juin 1913.)
8. Sur les caractères de la digitaline du coder. (Bulletin des
sciences pharmacologiques, juillet 1918.)
4. Sur une nouvelle série d'isopyrazolones. (Comptes rendus
de l'Académie des Sciences, juin 1913.)
6. Produits secondaires obtenus dans la préparation des
dihydrotétrazines. (Bulletin de la société chimique de France,
octobre 1918.)
GRÉLOT
(Paul),
professeur
de
pharmacie
galénique.
1. Les vins blancs et les vins gris lorrains de la récolte 1911.
{Annales
des
falsifications,
décembre
1912.)
332
PUBLICATIONS
2. Un livre indispensable : Diagnostic chimique, microscopique et parasitologique de MM. GUIART et GRIMBERT. (Bultetin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole supérieure de pharmacie de Nancy, janvier 1918.)
3, Edulcoration des vins acides par un moût sans alcool et
en partie artificiel. (Annales des falsificalions, avril 1913.)
4. Le Directeur J. GobrRin. (Bulletin
Sciences de Nancy, 1918, fasc. I.)
de
la
Société
des
5. Etude critique des méthodes de dosage du camphre dans
quelques préparations galéniques. (Bulletin des sciences phar-
macologiques,
août
professeur
1 La Toxicologie
noncé à la séance
bre 1912.) .
1918.)
GUÉRIN (Gabriel),
de chimie analytique
et toxicologie.
autrefois et aujourd'hui,
de rentrée des Facultés,
Discours produ 14 novem-
2. Dosage de la morphine dans l'opium et les préparations
opiacées. (Journal de pharmacie et de chimie, 16 mars 1913.)
3. Sur l'essai du sulfate de baryum destiné aux eramens
radiographiques.
(Journal
de : pharmacie
et
de
chimie,
16 mars 1918.)
4. Sur les solubilités comparées de la morphine et de la Rarcotine dans l'acétone pure et diluée, ainsi que dans l'eau disfillée. (Journal de pharmacie et de chimie, 1 mai 1913.)
5. Présence des sarcines dans une urine humaine pendant
17 années. (Comptes-rendus de la Société de Biologie, 15 avril
1918. En collaboration avec M. TuHrry.)
GIRARDET
(Fernand),
agrégé
de chimie
et toxicologie
1. Contribution à l’étude pharmacologique du Créosol. (Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'école de
Pharmacie de Nancy, 1915, p. 35-40.)
2. Le Para-Allyl-Phénol et son emploi dans l'art dentaire.
(Même public, p. 40-42.)
HOLLANDE
(A.-Charles),
chargé
du cours de zoologie.
1. Coloration viale du corps adipeux d'un Insecie phytophage par une anthocyane absorbée avec la nourriture. (Arch.
zoolog. expér., Paris, 8 fig., p. 53 à p. 58.)
2. Les cellules à sphérules du sang dela chenille d'Hete-
rogynis penella Hübner. (Soc. Biol. t. LxxIV. p. 1188, Paris.)
3. Valeur nutritive de la chair de quelques poissons exa-
DES
PROFESSEURS
333
tiques importés en France durant ces dernières années.
Congrès
pour
l'avancement
des sciences,
pharm., juillet 1918. Vol. xx.)
4, Les corps figurés du protoplasme des
et
(Pierre),
chargé
du
cours
Bull
œnocytes
sectes. (C .R. Ac. Sc., t. 156, p. 636.)
LAVIALLE
in.
(C. KR.
Sc.
des
In-
de botanique.
1. Essai sur la valeur alibile du lait desséché. (En coll avec
MM. VARIOT, ZU8ER et SÉDILLOT.) (Bull. Soc. Péd. janv. 1915.)
2. Les effets du lail condensé sucré, dans le traitement des
dyspepsies
accompagnées
de
vomissements.
(En
coll
avec
MM. VaRior et RoussELor.) (Bull. Soc. pédiatrie, Paris, Février 1913.)
8. Etude chimique et physique de quatre vieux échantillons
de lait homogénéisé. — Clinique Inf., Mars 1918.)
4 Les effets de l'hypersucrage du lait, dans le traitement
des dyspepsies infantiles avec vomissements.
Rapport présenté au Cougrès de médecine de Londres, Août 1913.)
5. Le mouvement
brownien
dans le lait homogénéisé.
(Rap-
port présenté au Congrès de médecine de Londres, Août 1913.)
6. Contribution à l'étude chimique de la caséine du lait de
vache, (CEn. Infant., Sept. 1913.)
SARTORY
(Auguste),
chargé
du
cours
de
pharmacie
chimique.
1. Etude Morphologique el étude biologique du Muratella
elegans. n. sp. (3 planches), (Bull Soc. Mycol. Tome xx1x,
1 fase. avec G. BAINIER.)
2. Etude du Penicillium Petchii n. sp. Etude du pigment.
(Annales Mycologici. vol. x1 n° 3, 1918, avec planche.)
8. Etude d'une nouvelle espèce de Trichoderma.
Trichoderma Desrochii n. sp. avec G. BAINIER. (Bull Soc. Mycol.
1913. Tome xx1Ix 8 fase.)
4. Sur un cas de stomatite (avec
Biol. Nancy, t. Lxxiv p. 1847, 1918.)
M.
Onricon)
(C. R. Soc.
3. Note sur nouveau champignon pathogène du genre Oospora W. (Soc. Biol. Nancy, 13 janvier 1913, & LxxIv.)
6. Etude” d'un sporolrichum provenant d'une sporotrichose
d'un
métacarpien
(avec
ORTICONI).
(C.
R.
Soc.
Biol
20 mai
1913, t. LXXIV.)
7. Remarque au sujet d'un cas de sporatrichose (avec
ORTrIcoNI). (C. KR. Soc. Biol. Nancy, 17 juin 1918, & LxxIv.)
8. Etude d'un Diplocladium nouveau à pigment (avec
Barnier). (Annales Myÿcologici, vol. x1 n° 4, 1918.)
M.
M.
394
. PUBLICATIONS
9. Etude
d'une
espèce nouvelle
de
Siérigmatocystis,
dowi, n. sp. (Annales Mycologici, vol. x1, n° 1, 1918.
St
Sy-
10, Etude d'un Aspergillus nouveau. Aspergillus Sartoryi
Syd. n. sp. (avec M. Sxpow). (Ann, Mycol., vol. x1, n° 2, 1918.)
11. Sur la présence d'Aspergillus fumigatus Fr. sur des cigares, (G .R. Soc. Biol. Nancy, 11 mars 1913, t. LXXIV, p. 650.)
12. Etude
biologique
d'un
champignon
biologique
d'un
Oospora
nouveau,
Gymnoas-
cus confluens (avec G. BAINIER). (Bull. Soc. Mycol. Tome xxx,
2e fase,
1915.)
13. Etude
raulti, n. sp. (Buil Pharmacol. mai
14. Nouvelles recherches chimiques
Mycol., Tome xxix 1% fascicule.)
nouveau. Oospora
1913.)
sur les Citromuyces,
Poi-
|
(Soc.
15. Les Oospora de l'eau, de l'air el du sol, Congrès pour l'av.
des sciences. Tunis, 1918.
16. Contaminalion des drogues simples (avec M. L. BRUNFz).
(Congrès av. des sciences, Tunis, 1918.)
17. Nouvelle méthode de stérilisation de l’eau par produits .
engendrant de l'eau oxygénée
gique, juillet 1913.)
(avec M.
GIMMEL).
(Soc. Biolo|
‘18. Les champignons comestibles et non comestibles des environs de Nancy. (avec partie originale toxicologique), (avec
M. G. BERTRAND). (Société des Sciences de Nancy, juillet 1913.)
17. Le Noyau des Bactéries, (Revue générale dars Biologica,
septembre
1918.)
20. Le choléra.
taux » 8 numéros,
(Revue générale dans « uazette
40 pages, avec M. ORTICONI.}
VERNIER (Paul),
du
préparateur
de
matière
des
|
Hôpi-
médicale.
1. Du verdissement de l'artichaut par des Bacilles du group?
Bacillus
subtilis, (Séance
de la Réunion
biologique de
Nancy
du
15 avril
1918,
t
Lxxtv,
p. 840.)
En
collaboration
avec M. le D' G. THIRY.
2. À propos des genres Zymonema et Mycoderma. (Séance
de la Réunion biclogique de Nancy du 20 mai 1913, t. LXXIV,
p. 1184) En coll. avec M, le D* EL. JANNIN.
8. Sur la présence et la recherche de l'acide cyanhydrique
chez les Champignons. (Bulletin trimestriel de la Société myCologique de France, t. xxix, 8° fascicule, p. 332) 20 septembre 1915, en collaboration avec M. le D JF. PARISOT.
à. Trois années d'Inspection oculistique des Ecoles à Nancy
(1999-1912).
NIER)
(Jubilé
à l'impression
scientifique
chez
de
M.
le Professeur
BERGER-LEVRAULT,
Nancy.
LE
Mon-
DES
PROFESSEURS
993
Publications de J. GODFRIN
PROFESSEUR
DIRECTEUR
. —
1879.
,. —
1880. —
. —
. —
—
1883. —
DE
D'HISTOIRE
L'ÉCOLE
NATURELLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Sur quelques nouveaux stomates dans le spermoderme. Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 4, fasc. X, p. 33.
Etude histologique des téguments séminaux des
Angiospermes.
Thèse de pharmacien
«upérieur, 112 p., 5 pl, BERGER-LEVRAULT, Nancy.
Sur le mode
de formation
des grains
d'aleu-
rone, Bull. de la Soc. des Scientes de Nancy,
s. , 6, fase. XVI, p. vu.
1883. — Du rôle de l'aleurone dans la germination. Bull
de
La .Soc.
fase. XVI,
des Sciences
de
p. xIv.
Nancy,
s.
°
2, 4,
. — 1883. — Sur la chlorophylle chez les embryons des Pua-
. —
1834
—
. —
1836.
—
nérogames et la formation des grains de chlorophylle. Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 6, fase. XVI, p. xxix.
Recherches
sur l'anatomie
comparée
des coty-
lédons et de l'albumen. Thèse de doctorat ès
sciences. 150 p., 6 pl, Masson, Paris.
Manuel technique d'anatomie végétale. Traduction du Botanisches
Practicum
de Stras-
burger, 400 p., SAvy,
Paris.
. — 1887. -— Atlas manuel de l'histologie des drogues simples.
45 pl, 10 fig, Savy, Paris Couronné par la
Société de Pharmacie de Paris. Prix DUBAIL.
. — 1887. — Distinction histologique entre l'anis étoilé de
Chine et celui du Japon.
—
1888.
—
Congrès pour l'avan-
cement des sciences, Nancy, p. 142.
Sur les Strophantus du commerce, Journal
Pharmacie lorraine, n° 11, p. 181.
11 . — 1888. — Masses d'inclusion au savon.
botanique
La
Soc.
et à la matière
des
Sciences
de
Applications
médicale.
Nancy,
Bull.
8
2,
de
à la
de
9,
fase. XXIT, p. 69.
12. — 1884. — Atlas photographique de lhistologie des drogues
simples. LHÔMME, Paris.
13 . — 1891. — Sur l'Urocyslis primulicola Ustüïaginée nouvelle
pour la flore de France. Bull, de la Soc. hot
de France, 5. 2, 13, p. 68 — Bull. %e la Soc.
Ales Sciences de Nancy, s. ?, 11, fase. XXV,
p. XVIT.
|
336
14
PUBLICATIONS
—
1891. —
Contribution à la flore mycologique des environs de Nancy (fe liste). Bull, de la Soc. mycol. de France, 8, p. 184. — Bull. de la Soc.
des
Sciences
de
Nancy,
s. 2,
IL
fase.
NXV,
D. XX.
15. — 1892. — Les canaux secréteurs de la feuille du sapin argenté ; leurs communications
Bull. de la Soc. bot. de France,
aves la tige.
s, 2, 14, p. 196.
16. -- 1892. — Contribution à la flore mycologique des environs
de Nancy
France, 8,
17. — 1893. — Contribution
de Nancy
France, 9,
(2
p.
à
(%
p.
liste). Bull. de la Soc. mycol. de
83.
la flore mycologique des environs
liste}. Bull. de la Soc. mycol. de
228.
18. — 1894. — Sur une forme non décrite du bourgeon, dans le
sapin argenté. Bull. de la Soc. bot. de France,
8. 3, 1, p. 127, 9 février. — Bull. de la Soc. des
Sciences de Nancy, s. ?, 18, fasc. XXIX, p. 116.
19. — 1894. — Trajet des canaux résineux dans les parties cau20. —
1894.
—
linaire du sapin argenté.
C. R. de l’Académie des Sciences, 118, p. 819.
Sur une anomalie hyméniale de l'Hydnum repandum.
Bull. de la Soc. des Sciences de
Nancy, s. 2, 18, fase. XXIX, p. xx.
21. — 1895. — Contribution à la flore mycologique
de Nancy
22. —
1897.
—
des environs
(4 liste). Bull. de la Soc. mycol.
de
France, 10, p. 145.
Espèces critiques de champignons : Lepiota cepœæstipes et sa prétendue variété lutea. Bull.
de la Soc. mycol. de France, 18, p. 88.
23. — 1898. — Contribution à la flore mycologique des environs
de Nancy (6 liste). Bull. de la Soc. mycol. de
24. —
France, 14, p. 86.
1899. -— Double coloration par le violet neutre. Bull. de
ta Soc. des Sciences de Nancy, s. 3, 1, fasc. IT,
p. 34. — Bull, de la Soc. bot. de France, s. 3,
6, p. 824.
25. — 1900. — Recherches anatomiques sur le genre Panœæolus.
86.
—
1901.
—
Bull. de la Soc. des Sciences de Nancy, s. 8,
1, fase. VI, p. 194.
Recherches anatomiques sur les Agaricinées.
C. R. du Congrès des Soc. savantes, session
de Nancy, p. 262.
27. — 1902. — Espèces
critiques
campanulatus,
P.
d'Agaricinées
sphinctrinus,
:
P.
Panœolus
retirugis.
Bull. de la Soc. mycol. de France, 18, p. 147.
DES PRÔFESSEURS
337
88. — 1904. — Nouvelles stations de Plantago arenaria aux environs de Nancy.
Bull. de la Soc. bot. de
France, s. 4, 5, p. 215, 1965. — Bull. de la Soc.
des Sciences
de Nancy,
5. 3, 5, fasc. IV,
29. … 1907. —
p. XVII.
Flore analytique de poche de la Lorraine
contrées limitrophes. (En coll. avec M.
MENGIN.) MALOINE, Paris.
et des
PETIT-
30. — 1907. -— Rapport sur la réforme des études pharmaceu3
—
.
32, —
1909.
—
-. tiques, (A la demande du ministère de l'Instruction publique). BERGER-LEVRAULT, Nancy.
Produits pharmaceutiques. Conspectus des produits et des exposants, avec indication des
progrès accomplis et des tendances actuelles,
Revue gén. de l'Exposition de Nancy en 1909.
Au siège de fa Société industrielle de l'Est,
Nancy.
1909, — À travers l'Exposition.
tuation
et
les
des
anciens
Vue
progrès
générale sur la si-
de
d’après les produits exposés.
amicale
33. —
1910,
—
34. —
1910.
—
39. —
1913. —
Pharm.
élèves
de Nancy, p. 19.
la
de l'Ecole
Rapport général sur l'Exposition
pharmaceutiques. Rapport gén.
tion de Nancy
en 1909.
pharmacie,
Bull. de l'Assoc.
des
sur
sup.
de
produits
l'Exposi-
Compte rendu d'un ouvrage du D' RENÉ FERRY,
sur les Amanites morteiles. Ünion pharmaceutique, n° Î1, p. 554. — Bull. des Sciences
pharm., 18, p. 682,
Atlas de la Flore analytique
LÉON LHÔMME, Paris.
de la Lorraine,
TABLE
DES MATIÈRES
Pages,
Conseil de l'Université .,.. ,., .....,,.,..
..,,.. .. ..... .
V
Faenité de Droit... .............. ..,,,......,..,
ses
VI
—
ile Médecine ......, ,.........,..,..,..,...4,....... VILE
—
des Sciences ..................,
.., ..,.,.. none.
XIE
—
des Lettres ...... durssereureeere
pese sreceeeuce
XIV
École supérieure de Pharmacie ..........
..... .. ........ XV
Discours du Recteur .... ..........,,....
ones decreeuree
1
—
de M. Pierre Parisot ...,. ,.... .....,.............
27
Rapport de M. Auerbach.............,....., ...,..,. .,....
ko
—
de M. Binet, doyen de la Faculté de Droit. .....,... ...
59
—
de M. Boureart ......,......4
....
Perses voue
73
—
de M. Gross, doyen de Ia Faculté de Médecine. Dors
51
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences... ..
… 13
—
de M. Auerbach, doyen de la Faculté des Lettres .......,
489
—
deM. Brunts, directeur de l’École supérieure de pharmacie.
207
—
sur les concours entre les étudiants de la Facuité de Droit,
par M. Marcel Oudinot, chargé de cours ........ .....,.... ….
Palmarès de 1912-1913 . ........ ..............., ..,......
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit...,..........
.. .. Léresrés cesser
....
—
de Médecine ...., ..........
..... ............,,..
—
des Sciences .,.....,......,.,
.... .... sense
à ee
—
des Lelires... ,,....,.., ...... ....... Lérarssese.s.
École supérieure de pharmacie. ...... ..... .. ..........
....
Code
eg
ja mrGrun ce
241
269
283
287
343
327
331
Fichiers
seance_rentree_1913_complet.pdf, application/pdf, 26,59 Mo,
Classe
Document
Université de Nancy. (1913). Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 13 novembre 1913. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8562, accès le 19 mai 2022