Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 14 novembre 1912
1912
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1912
;
par : Université de Nancy
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1912
Créateur (dcterms:creator)
Université de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 14 novembre 1912
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie A. Colin, 11, rue des Quatre-Eglises
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
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Date (dcterms:date)
1912
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1913
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE
NANCY.
| SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
|
DE NANCY
L
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195912
°
UNIVERSITÉ
DE NANCY
SÉANCE
DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
14
NOVEMBRE
NANCY
191
IMPRIMERIE A. COLIN, 11, RUE DES QUATRE-ÉGLISES
1913
UNIVERSITÉ
CONSEIL
MM.
Anam,
DE
NANCY
DE L'UNIVERSITÉ
1DAANS
O %, I #5, Recteur, Président du Conseil.
AUERBACH, À ##, Doyen
Président.
de la Faculté
des Letir es, Vice-
Biner, L #, Doyen de Ia Faculté de Droit.
Gross, 0 %, 1 #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, #, 1 #&, Doyen de la Faculté des Sciences.
Goprrin, [ #, MA, Directeur de l'École supérieure de
Pharmacie.
GARNIER, 1 ##, Professeur à la Faculté de Droit.
Beauce | #, Professeur à la Faculté de Droit.
Wuss, %, I #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Mevenr, [ #}, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, %, 1 à, Professeur à la Faculté des Seiences.
CuÉéxoT, EL ##, M A, Professeur à la Faculté des Sciences.
KRanTz, 5%, 1 4, Professeur à la Faculté des Lettres.
Sourtau, Ï #, Professeur à la Faculté des Lettres.
GreLor, I #, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
_ FavreL, 1 &, Professeur à l'École
macie.
Ozivier, I #, Secrétaire
supérieure
de Phar-
VE
UNIVERSITÉ
DE
FACULTÉ
NANCY
DE DROIT
Doyen : M. Biner, I #.
Assesseur : M. Beaucuer, I ##,
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. BLoNDEL, #, L 8e.
Professeurs
Code cicil.........,....,...
MM.
Économie politique. … ........
Procédure civile ... ,..,.....
Droit commercial... .........
ÎTistoire du Droit ...,......,
Droit international... ......
BeAUCHET, L
BourcarT, #, E #8.
Gaver, I $.
CHRÉTIEN, I #.
Droit public et constitutionnel.
Code civil. ....,........ ..
Le
.
Droil romain .…
due
Biuner, [ &.
GARNIER, Î #.
CARRÉ DE MALBERG, I #.
GÉNY, I #.
{
'
pou
Micaow, Ï #.
SENN, À #.
Droit administratif. .........
ROLLAND, À ##.
Professeurs-adjoints
Economie politique
Droit criminel...
.. ......
Cours
Droit civil.........
MM. Brocarp, À 8.
........
Nasr,
de
agrégé
cours.
et chargé
complémentaires
dus
ee.
OupinoT,
Droit publie... .............
Droit commercial... .........
Enregistrement... ..... .....
{istoire du Droit français...
Histoire du droit et des institu
tions juridiques de l'Est...
Histoire du Droit publie {äoct.)
Droit civil approfondi...
Droit naturel. ......
.
.
MM.
chargé
de
cours.
Carré DE MALBERG, I #$.
Bouncanrr, ٣, [ ##.
BINET, LÉ.
GAVET, I.
Micuon, 14.
GÉNY, [ #8,
Nasr.
UNIVERSITÉ
Droit administratif (doct.}...
Economie politique ..........
Histoire des Doctrines. éconoMRIQUES seu
Législation et Économie industrielles ......,,,.,..,,,.2
Législation et Économie colo-
DE
NANCY
MM.
|
VIT
Rorzann.
: BRocarD À #.
Brocarp, À #ÿ.
.
SENN, À é}.
niales ......... prscsceses
Législation financière. ...... ;
Braucuer, ! 6i.
GARNIER, [ #8.
Eléments de Droitcivil {capac.).
s
Eléments de Droit public et
administratif (capacité). ..
SiMOnNNET, À #b, et RENARD A 6
Science sociale... .....
Leu
MELIN, À «à.
ROLLAND
Secrétariat
MM.
RoveL,I #, Secrétaire.
BERTRAND, À #8... } Commis
"TRIBOLET .
)
‘
À €
UNIVERSITÉ
VIII
FACULTÉ
DE
NANCY
DE MÉDECINE
Doyen: M. Gross, OK, [ &.
Assesseur : M. Weiss, %, [I &.
MM.
Professeurs honoraires
Beaunis, #, I &.
Nrcocas, I 4.
PRENANT, I£s.
BERNHEIM, O
I 68,
Professeurs
Clinique chirurgicale...
MM.
Physique médicale …
Médecine opératoire ..........
Clinique chirurgicale... ..... :
Chimie médicale et Toxicologie.
Clinique médicale. ...........
Clinique obstétricale
Hygiène.................
Clinique médicale. CRE
Physiologie. ................
Pathologie générale et Pathologie interne. ....
...
Histoire naturelle médicale...
Clinique ophtalmologique .
Médecine légale.
Clinique des maladies des enfants..........,.........,
Histologie ............. .
Anatomie normale. ..........
Gross, OX, Ié3, correspondant de l'Académie de Médecine.
CHARPENTIER, Ÿ,1#8, correspondant de l’Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, [ KE.
Weiss, #6, LEE.
GARNIER, Î #8.
SPILLMANN, Î #, correspondant de lAcadémie de Médecine.
A.leRRGoTT, LE, correspondant de lAcadémie de Médecine.
Macé, IL ##.
ScHmiTT, L #.
Mever, %, L #8.
SIMON, [ #à.
VuILLEMIN, [ &.
Rover, I &.
Parisot, %, | &.
HAUSHALTER, [ #8.
Bouix,
I &ÿ,
ANGEL, LE.
Hocke, [ &.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
|
1x
Professeurs-adjioints
Clinique d'Electrothérapie
...
MM.
GuiLcoz, %, L'#, correspondantdel'Académie
de Médecine.
Pathologie externe. .........
Cours
et Cliniques
VAUTRIN, Î #>.
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM.
ÉTIENNE, Î €.
agrégé libre.
Clinique des maladies syphilitiques ‘et
FBUIAMÉES.
eee
eee.
L. SPILLMANN, Lé8,
agrégé libre.
Accouchements ..........,,.:,.....
Pathologie externe...
Scaua,
............
Cliniquede chirurgie infantile et Orthopédie (fondation de l'Université).
* FRœLICH, À #8,
agrégé libre.
Clinique d'Electrothérapie (fondation
de l'Université} ................
Clinique
| #.
agrégé libre.
VAUTRIN, L #8,
professeur-adi.
.
Guizzoz,
*%, [&,
professeur ad}.
d'Oto- Rhino- Laryngolagie
:
(fondation de l'Université}... ....
|
JACQUES, TL #8,
agrégé libre.
naires (fondation de l'Université).
|
ANDRÉ, I é},
agrégé libre.
Clinique des Maladies des
Voies uri-
Clinique des Maladies mentales... ...
Médecine opératoire. ...... ...,....
Thérapeutique et Matière médicale...
Paris, [ €.
MicneL, LÉ, agr.
; ZALGIEn, L&ÿ, agr.
ibre.
Agrégés en exercice :
MM.
GUILLOZ, 6, F6.
LAMBERT, I &ÿ,
MM.
SENCERT, A #3,
ROBERT, À
RICHON, À 6à.
Busquer.
Gnoss {G.}, 1 &.
FROUHINSHOLZ, T #.
COLLIN, À #8.
Derour, LE $,
…
.
LUGIEN, À #à.
BINETr.
PerRin,
À #ÿ.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Agrégés libres :
MM. Rey, À #.
MM.
Février, O 2, [ &.
ETIENNE, [ €.
ZALGIEN, 1 #.
FROELICH, | #.
ScuuuL, I #.
JACQUES, Ï $.
ANDRÉ, L #8.
MicneL I $#,
L. SPILLMANN, Î #8.
Consercateur des collections : M. LUCIEN, À &ÿ, agrégé.
Directeurs
et chefs
de
travaux
: MM.
Anatomie normale …
#4 +
Chimie des. cliniques
CE
Ancer,
I #,
. Pro-
fesseur, directeur des trav.
LUCIEN, agrégé.
[lenpier, À # chef
des travaux.
Mexer,*$,18, Pro-
fesseur, directeur des trav.
CE
LamBerT, I$è,agr.
Bouin, IL ##, Pro-
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Physiologie .
fesseur,
Physique...
Chimie.
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GUILLOZ, 9k, Eve,
profess. adj.
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GARNIER,Ê #8, Professeur, directeur des trav.
RoBerr, À €ÿ,
agrégé.
:
Tiny, A%, cheî
des travaux.
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R.ROSENTHAL, À
CE
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direc-
teur des trav.
COLLIN, À 68,
‘agrégé.
D
Histoire naturelle.
prothèse...
trs
.
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A
ÎTistologie.........
tn
ss
4
directeur.
BLanc, A f, chef
des travaux.
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
X1
Chefs de cliniques
linique médicale. ............
Clinique chirurgicale...
Clinique d'accouchements ...
Clinique ophtalmologique .
{ MM.
Hanns.
LEGRIS.
{
DeLrounD.
ref
.......
ou.
!
HAMANT.
Jos.
VERNIER.
Secrétariat
+ M. F. LamBerT pus CiLLEULS. €, &, 1 &, Secrétaire,
M. Paourer, %6, À #4, Commis.
INSTITUT SÉROTHÉRAPIQUE
Directeur.....
.....
Sous-Directeur.......
Le
perse
De
ee reuess
Bactériologie ...........,....,.,.2.
M. Macé,
[ #,
Iesseur.
Pro-
M. Ch. GaARNIER,À #8.
Jinoc,chetdes
iravaux.
|
XII
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
DE NANCY
DES
SCIENCES
M. FLoquer, *#, I #&.
Assesseur : M. Perrr, #K, [ #, &.
MM.
Professeurs
Harrer, C%, I#è, del'Académie des Sciences.
Bconpzor, O 3%, I £, correspondant de l'Institut.
CARTAN, 36, LEE.
BLAISE, | €.
honoraires
Chargé
de
cours
honoraire:
Analyse. ...,.... ...... Loos
Mécanique rationnelle... Loue
Mathématiques appliquées Lors
MM.
Calcul différentiel et intégral...
Physique .... idiasees vus
Physique...
Physique...
Electrotechnique... ....
Mécanique appliquée ..........
Météorologie .........,...,
Chimie minérale... .....,.,
Chimie agricole...
Chimie physique.
Chimie. .......,
.
...
...........
.,.....
Lou
M.
Miccor, | #3.
Fcoouer, #, I 5.
Mozx, 4 1.
Voar, L #, Directeur
de l'Institut électrotechnique et de mé-
canique appliquée.
Hussox, À à.
Gurron, Î #3.
Roré, I #è.
Resouz, A #à, profes-
|
seur adjoint.
|
|
MauDurr, Ï ##, m. dec.
Hanx,
1%,
Dumas,
ch.
Directeur
du laboratoire.
Marsa, I &#, ch.
GUNTZ, #, E #3, Directeur de
l'Institut
chimique.
Perir, 3%, T &, %, Di-
recteur
de l'Ecole
de Brasserie.
Mozer, Î &è.
MinGuIN, L 48, 6.
UNIVERSITÉ
Chimie
organique.
.....
DE
NANCY
......
MM.
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
......
.
.......
&}, Profes-
seur.
WaëL, À #.
WEenCELIUs, directeur
du laboratoire.
Le Monnier, 36, Lex,
...........
(réologie et Minéralogie
Grienarp, 3, I 68,
GuYoT,
Chimie industrielle ......... ..
Analyses industrielles. .........
Botanique
XI
....
Taouzer, $, L
Zoologie. .....................
Géologie. ......... die musee
4
Cuénor, 14, OK.
NiceLks,# [&, Directeur de l'Institut de
Botanique. ...................
GAIN, I #, Professeur
adioint, Directeur
de l'Institut agricole et colonial.
Zoologie appliquée... ...
géologie.
.
Chefs
Mathématiques... ...... .
Institut électrotechnique.
Physique. ..............
Institut chimique... ....
Bouin, Professeur ad-
joint, L&, , Directeur de l'Ecole de
laiterie.
de travaux
MM.
Simon, À #.
DeLarour, L#; Pocas.
Mever, À #.
FéRéE, Î #; Damis.
Ricaarp,
MIN, | #.
École de brasserie... ...
Histoire naturelle. .......
Zoologie............. ...
Raux, A #,
de l'Ecole.
Hecar, 14.
MERGIER, À
Secrétariat
MM.
Groncez, I #, Secrétaire honoraire.
Rovez, 1 #, Secrétaire.
BERERAND,
TRIBOLET
À &...
i Commis
j
°
| #3, et
[ &;
ViLLe-
sous-directeur
XIV
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
DES
LETTRES
Doyen: M. B. AuerBace, | #&.
Assesseur: M. P. Sourrau, | &.
Doyens honoraires : MM.
et À. Marin, #, I 6.
Desrmour, OK, L 45: KRanrz,
MM.
honoraires:
BERGER, I à, et Dreux, %, 1 6.
Professeurs
Prisrer,
*%#*, I #,
Le,
Licuren-
MM.
Philosophie...
sens
P. Souriau,I ##.
LAURENT, I &, ch.
ssns
Histoire ancienne. ..........
Histoire du moyen âge et de
PE st de la France. ........
R. PaRIsOT, I #ÿ.
G. PaRiser, I #&.
AUERBACH, À &.
Géographie .….
Langue et littérature grecques
Archéologie et philologie grecque...
Antiquités gallo-romaines.
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines...
Littérature française. .......
Littérature étrangère. .......
Langue et littérature allemandes.......,.........
Langue et littérature anglaises
Lectorat allemand... Fous
A. MaRTIN, 36, I SE.
Perprizer, [ &ë.
À. GRENIER, À #à, m. dec.
A. CozLienon, Ÿ4, Î &E.
Taraucourr,
j
EsTève, I #, prof. adi.
TiBAL, m., de c.
BENoOIST-HANAPPIER,À EE, prof, ad),
Revner, À #, m. dec.
GRAUL,
Gsorce, I &, Secrétaire honoraire.
Rover, I &, Secrétaire.
BERTRAND, À #5... }
TRIBOLET ........
| #ë.
KRANTZ, 3%, Î SE.
Secrétariat
MM.
de c.
! Commis.
)
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
_
XV
PHARMACIE
Directeur : M. Goprrin, [ #, M A.
Assesseur : M. GRELOT, [ #8.
Histoire naturelle...
Les
ss...
MM.
Matière médicale... ess
es noue
Chimie. ...... ....,....,. nuss
Toxicologie et analyse chimique. ......
Pharmacie...
Pharmacie galénique.........,....,..
GopFrin,
I.
M A.
BRruNTz,
A 43,
FAVREL, I 6.
GuÉRIN,
L 4.
N...
GRÉLOT, L'ék.
Cours complémentaires
Physique. .......,
..1.....,.... ..
Minéralogie et hydroloqie. ..….. éersssus
MM.
GIRARDET, À à,
._ agrégé.
Histoire naturelle... .....,...,.......
Agrégé
N...
HOLLANDE.
en exercice
M. GIRARDET, A éà.
Chefs
de
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... ...
:
Micrographie.............. Less
Pharmacie... ...................
deu
...
MM.
Giranper, AG,
agrégé.
.HOLLANDE.
Rocre, pharm.
re classe.
Secrétariat
M. F. LAMBERT DES CILLEULS, #, &, 1 #3, Secrétaire.
M. Paquier, %, A #ÿ, Commis. .
DISCOURS DE M. GUÉRIN
VROPLERSEUR
A
DE
FOXICOLOGIE
L'ÉCOLE
MONSIEUR
SUPÉRIEURE
LE
ET
DE
ANALYSE
GHIMIQUr
PHARMAUHIE
RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
Lorsqu'on jette un coup d'œil sur l’évolution des différentes branches de la science médicale à travers les âges,
on constaté une progression constante et systématique
de la superstition à la croyance, de l'incertitude et du
désordre à la loi, du tâätonnement au procédé rationnel et
éclairé.
|
La toxicologie est une de celles dont le développement
a été le plus tardif, tandis qu'à l'origine même des Sociétés
l’on retrouve les premières traces des relations de la
médecine, ou tout au moins de quelques-unes de ses
applications, avec les pouvoirs publics, il faut arriver
presque jusqu'aux témps iodernes pour voir se dessiner
les bases sur lesquelles reposera plus tard la toxicologie.
Appelé depuis de nombreuses années à professer cette
science à l'École Supérieure de Pharmacie, permettez-moi
de vous donner un aperçu succinct de son histoire, laquelie
est intimement unie à celle des poisons et es empoisonnements dans l'antiquité ei de nos jours.
La découverte des poisons est si ancienne, qu'elle
semble dater des premiers temps de l'humanité. Les
hommes
primitifs,
n'ayant
d'autre
guide
que
leurs
ins-
tincts, ont dû apprendre bien vite à leurs dépens à distinguer les végétaux toxiques et les animaux venimeux : © e
sont par conséquent les pnisons organiques, qui ont été
a
DISCOURS
DE M. GUÉRIN
les premiers connus, et la science de nos ancêtres dans la
pratique de l'empoisonnement a élé portée, dans l'antiquité, à un étai de perfectionnement qui est presque
‘abuleux. Les Indiens, d’après les missionnaires qui les
ont visités, possèdent des traités spéciaux sur les poisons
et les contre poisons qui remontent à la plus haute aniiquité.
Nous manquons de données précises sur les substances
autrefois employées, et surtout sur leur mode de préparation. Les œuvres d'Hippocrate auraient pu nous renseigner ; mais le père de la médecine, envisageant avec
crainte limprudence qu'il aurait commise en initiant le
vulgaire à la préparation des poisons, avait fait le serment
de
ne
pas
en
parler.
Cette
sage
réserve
n'a
pas
été
observée avec la même rigueur par ses élèves et ses
successeurs ; les ouvrages d'Erasistrate et de Nicandre,
puis ceux de Dioscoride, Pline, Galien, Paul d'Egine nous
donnent une liste assez complète de subtances loxiques
ou réputées telles, et où nous voyons mentionnés les
cantharides, les bupresles, les crapauds, les serpents
venimeux, le sang de taureau putréfié, le miel d'Héraclée,
l’opium, la sardoine, les sucs de pavot, d’ellébore et de
ciguë, la mandragore, la jusquiame, la belladone et autres
solanées, l’aconit, le colchique, de nombreuses euphorbiacées, des apocynées et des cucurbitacées, des champignons vénéneux, elc. ; mais l’art de préparer les poisons,
que connaissaient si bien les Egyptiens et les Grecs, leur
véritable
composition,
car ils constituaient
souvent
des
mixtures très compliquées, ne nous sont que très imparfailement connus.
Chez les peuples anciens, le poison avait des usages
multiples ; c'est par lui que périssaient les criminels. Les
rois d'Ethiopie, sur l'ordre des prêtres, subissaient le
même sort lorsque leur docilité n'était plus suffisante, Les
initiés parjures, qui avaient révélé les mystères sacrés
chez les prêtres égyptiens, mouraient aussi par le poison,
celui-ci, qui renfermait de l'acide prussique, était obtenu
-par là distillation des amandes du pêcher.
‘
DISCOURS
Les
Grecs,
DE M. GUÉRIN
les Egyptiens
avaient
un
3
poison
d'épreuve,
fait de diverses plantes, auquel ils soumettaient Les
prévenus de crime, de vol ou de sorcellerie. Beaucoup de
peuplades sauvages de l'Afrique occidentale se servaient,
dans le même bul, du tanghin ou de la fève du Calabar,
pratique usitée jusqu'à nos jours par les naturels du
Gabon ei de Madagascar. De tout temps, les anciens
guerriers et les peuples sauvages ônt empoisonné leurs
flèches avec le venin des animaux, le sang aliéré ou des
décoctions de diverses sirychnées el autres plantes exotiques. Les Indiens de l'Amérique du Sud enduisent encore
leurs
Grecs,
flèches
de curare,
les Carthaginois
pour
la chasse
et autres
et la guerre,
peuples
Les
de l'antiquité
se servaient aussi du poison comme arme de guerre
ils empoisonnaient l'eau des puits et des sources, pour
triompher plus facilement de leurs ennemis ou amener
les villes à capitulahion, Mithridate, combattant contre les
Romains, empoisonna sur son passage l’eau des fontaines.
Nous savoris que ce monarque guerrier, qui élail aussi
un érudit, avait acquis une véritable immunilé pour sa
personne en se familiarisant avec l'usage des poisons. Sa
résistance aux agents toxiques était telle, dit-on, que,
après la victoire de Pompée, il n'aurait pu parvenir à 58
suicider, fe poison qu'il avait absorbé dans ce bul avant
été impuissant à produire l'effet désiré, On sait qu'il lui
fallut, pour cela, avoir recours à larme d'un de ses
soldats. C'est lui qui indiqua de mêler aux antidotes alors
employés le sang des canards dü Pont qui, se nourrissant
d'animaux venimeux, étaient réfractaires à leur venin.
Ne voilà-t-il pas de la véritable sérothérapie précédant de
vingt siècles celle que nous devons à l'Institut Pasteur,
Annibal, pour triompher des Africains, qui refusaient de
se plier à ses vues, fit mettre de la mandragore et du
datura dans leur vin.
Au
ments
quatrième
furent
siècle dé l'ère romaine
fréquents
a,
à Rome.
les empoisonne-
Tite.Live
(1)
“(0 Tire-Live: Histoire romaine, Hv. VIIL chap: xvirr.
rapporte
&
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
qu'uu grand nombre de morts subiles, toutes avec les
mêmes symplômes, jelèrent tout à coup l’effroi dans la
société romaine. On ne savait à quelle cause attribuer
de si nombreux décès, c'était comme
une épidémie,
lorsqu'une
esclave
dénonça
le complot
formé
de 20 dames
nobles, qui, avec 70 complices, se livraient à la composition de breuvages empoisonnés. pour se défaire de ceux
qui leur déplaisaient ou dont elles voulaient recueillir la
succession. Elles soutenaient pour leur défense que ces
breuvages
étaient
des
remèdes.
A
la demande
de
l’esclave, qui les avait dénoncées, on les invita, à titre
d'essai, à boire leurs préparations et elles en moururent
toutes.
À l'époque du cruel Néron, la redoutable Locuste et son
infâme complice Canidie, qui avaient fait de l'empoisonnement un art consonuné, préparaient des poisons, à base
d'aconit, qui étaient à volonté lents ou rapides. D'après
Suélone, Germanicus succomba à lPadministralion d'un
poison lent, tandis que, pour faire périr Britannicus,
Néron obligea Locuste à lui confectionner un poison qui,
servi au jeune prince, eut uu effet presque foudroyant.
Chez les Athéniens et les habitants de l'antique Massilia,
la cigué était le poison légal, qui précéda la hache du
bourreau. On sait que Socrate, le grand sage de l'antiquilé païenne, fut condamné à boire la ciguë. Au dire
dOUlien, les vieillards de l’île de Céos étaient obligés de
mourir de par In loi, lorsqu'ils se sentaient inutiles au
service de la République : is s’invitalent alors comme à
un festin, s'asseyaient à tablole front couronné de fleurs
el terminaient
leurs jours
en buvant
la ciguë.
Le suicide cicultaire était du reste fort à la mode dans la
Répubtique Athénienne ; l'État était le dépositaire et le
dispensateur du poison, qui était conservé au Sénat sous
forme ‘extrait ; cependant Démosthène en portait sur
lui, le médecin de Sénèque en avait une provision. Mais
pour mettre fin à ses jours, il fallait généralement une
autorisation que l’on sbtenait aisément en allant à la
Curie où le poison vous était remis contre deniers comp-
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
.
+)
tant. La vie des citoyens était, en effet, la propriété de
Pat ; nul n'avail droit au suicide sans sa permission,
ceux qui transgressaient la loi étaient punis dans leurs
enfants, qu'on spolinit d'héritage, el leur mémoire était
flétrie. Lés hommes illustres de la République, à qui ce
supplice d'une douceur relative était imposé,
étaient
d’ailleurs distingués des criminels vulgaires. Leurs cadavres n'étaient point jetés dans la fosse des suppliciés où
Barathre ; on les remettailt à leurs amis, qui leur renaient les honneurs de Ia sépulture.
La connaissance des poisons minéraux est bien moins
atienne que celle des poisons organiques. Ge n'est guère
qu'à partir du cinquième siècle que l’arsenic fut découvert,
ainsi que la Hitharge et la céruse. Le sulfure de mercure ou
cinabre était considéré à cette époque comme un poison
vinlent. La découverte des sels solubles de mercure, et
notamment du sublimé, est relativement récente ; il en
est de même de la nocuilé des préparations antimoniales,
qui paraît dater du quinzième siècle, celle du phosphore
de 1669.
La préparation el Îles effets toxiques des acides sulfuri.
que, azotique, chlorhydrique étaient connus bien avant
celte époque : quant à la découverte des autres poisons
minéraux, elle appartient aux temps modernes. Disons.
cependant, que la potasse, la soude, Ja chaux, le sol de
nitre et le sel amnoniac étaient connus des Égyptiens.
Les Grecs ef les Romains considéraient le mercure comme
poison général ; Dioscoride parie des masques dont se
servaient les mineurs pour se préserver des vapeurs
mercurielles, Vitruve savait que l’eau des fontaines, circulant dans des tuvaux de plomb neufs, était dangereuse,
et que celle nocuilé disparaissail après un certain laps de
temps. Moïse lui-même avait connaissance des accidents
produits par les aliments préparés dans des vases en
cuivre, puisqu'il recommande de les maintenir toujours
dans un état d'extrême propreté.
Si, dans l'hisioire ancienne comme
dans l'histoire
moderne. le poison à été utilisé par des criminels obscurs.
6
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
il a été surtout l'arme dont se sont servis les grands de la
terre, pour satisfaire leur vengeance, leur cupidité ou se
débarrasser de ceux qui ieur portaient ombrage.
Au moyen âge, le crime d'empoisonnement était si fréquent,
si redouté,
que les seigneurs et les princes
faisaient déguster par leurs échansons les boissons et les
aliments :; ils avaient constamment sous la main de la
poudre
d'émeraude,
de
la thériaque
el
de
l'électuaire
de
Mithridate, qui étaient les préservatifs les plus réputés
contre les poisons. L’arsenic était alors, comme il l’est
aujourd'hui, le poison préféré, ainsi qu'en témoigne la
tentative que fil en 1384,
Charles le Mauvais, roi de
Navarre, qui, s'abouchant avec le ménestrel Woodrelton,
donna
à celui-ci de royales et précises instructions
pour empoisonner, avec l'arsenic sublimat, Charles VI,
roi de France, le duc de Valois, frère du roi, et ses oncles
les ducs de Berry, de Bourgogne et de Bourbon.
Sous Louis XTV le gentilhomme servant touchait tons
les mets ef ustensiles avec un pelit morceau de pain que
le chef de gobelet et Ie maître d'hôtel devaient avaler. Ce
fut Napoléon qui supprima définitivement l'essai, où du
moins refusa d'en faire revivre l'usage.
L'Italie, qui avait été le berceau des arts, fut aussi, dès le
quinzième siècle, celui des empoisonnements. C'est dans
ce pays, qui a fourm tant d’assassins politiques, que vécut
le Pape Aiexandre VT. qui empoisonnait les cardinaux qu'il
redoutait pour s’en débarrasser, et les cardinaux ses amis
pour s'emparer de leurs biens. C’est en voulant empoisonner le cardinal di Corneto qu'il trouva la mort : le
domestique se trompa et servit au Pape la bouteille de vin
destinée au convive. Deux des cinq enfants que ce prélat
avait eus, d'une union ancillaire, César et Lucrèce Borgia,
ont laissé dans l'histoire du crime une empreinte ineffaçable.
Importé en France,
le procédé les Borgia ft fortune. I
consistaif à ouvrir un pore ef à saupoudrer ses entrailles
d'acide arsénieux. On recueillait les liquides de putré-.
faction, dans lesquels, au sein des toxines. l'arsenic se
DISCOURS
combinait
sans doute
DE
M.
GUÉRIN
1
avec les alcaloïdes bactériens
que
Selmi devait retrouver, en 1872, et baptiser du nom de
ptomaïnes.
La Toffana, vers la même époque, inventait et se servait
de sa célèbre liqueur appelée aussi acquetta di Napoli,
laquelle
était
composée,
d'après
Garellë,
médecin
de
Charles VI d'Autriche, d'acide arsénieux dissous dans de
l’eau distillée de cymbalaire. C'est avec cette aqua Toffana
vendue à Palerme et à Naples, dans de petites fioles de
verre ornées de l’image de Saint-Nicolas di Bari, qu'une
vieille Sicilienne, du nom de Spara, fit périr plus de 600
personnes parmi lesquelles le Pape Pie IT.
La Scala, son héritière, était à la tète d'une affiliation de
150 femmes, dont le but principal était de se débarrasser,
par ie poison, de leurs époux importuns, débiles ou trop
vieux.
L'acquetta di Peruzia était aussi un poison qui eut une
grande vogue. 1 était préparé, comme celui des Borgia,
avec la sanie issue de cadavres d'animaux saupoudrés
d'arsenic.
Un sièce et demi plus tard, Olympia, reine de Rome
sous Innocent X, entrelenait de secrètes relations avec un
nommé Exili, gentilhomme qui avait appartenu à la cour
de Christine de Suède, où il s'occupait d’alchimie, et qui
lui fournit un toxique, à base d'arsenic, avec lequel elle
empoisonna plus de 100 personnes, dont elle réussit à
capter l'héritage. Cet Exili, au cours d'une de ses pérégrinations en France, en 1663, fut, on ne sait pourquoi,
emprisonné
à la Bastille où il resta trois ans
; c'est Ià
qu'il fit la connaissance de Godin de Sainte-Croix, officier
de cavalerie et amant de Marguerite d'Aubray, marquise
de Brinviiliers.
M. de Dreux d’Aubrav, père de la marquise, outré de
la conduite scandaleuse de sa fille, avait obtenu une letire
de cachet confre de Sainte-Croix, qui fut arrêté et emprisonné. Rerdu à la liberté, un an après, en môme femprn
qu'éxili, qui lui avail communiqué ses secrets, SainieCroix ne perdit pas son temps : renouant ses relations
5
DISCOURS
DE
M.
GLÉRIN
avec Ja marquise, il lui procura les moyens d’empoisonner
son père, ses deux frères, sa sœur et plusieurs autres
personnes, Son mari el Fune de ses filles qu'elle avail
tenté d'empoisonner réussirent à échapper à la mort.
Ta sinistre criminelle
ne se servit que
de formules,
dont
elle connaissait les effets nour les avoir essavés : car elle
avait pris la précaution cle faire mourir des malades, à qui
elle distribuait des friandises empoisonnées en allant Ls
voir et en feignant de leur prodiguer des soins à leur lit
d'hôpital.
Les crimes de la Brinvilliers, qui eurent un retentissement énorme, firent éclore toute un théorie d’imitateurs.
Jne véritable folie de l’empoisonnement gagna ia haute
saciélé et se multiplia avec une cffrayante progression
le glorieux siècle de Louis XIV devint aussi le siècle
lugubre de la criminalité. C'était l'époque où l'on croyait
à l'efficacité des messes noires et des incantations, à la
toute puissance du diable, à ses rapports avec les sorcières, à leur transport au Sabbat sur un balai à travers Îles
airs ; on faisait tirer des horoscopes, on piquait des cœurs
de veau ou brûlait des cœurs de pigeon ; on faisait fondre
des figures de cire devant un fem de plantes magiques,
tout en sadministrant à ceux dont on voulait assurer la
perte des breuvages ou des aliments préparés suivant la
technique de l'art florentin.
La célèbre Voisin et ses nombreux complices : Vanens,
Sainte-Colombe, Bachimont, Guibourg, Cotton, de Barges, Lesage, Deshayes mêlés à des sorcières comme la
Filastre, Ja Bosse, la Lepère, la Chéron, la Vigouroux, Ia
Ferry, la Philbert, ct quelles sorcières ! entremetteuses,
avorieuses, faiscuses d'anges, empoisonneuses, tireuses
de cartes, à qui fouk métier était bon pourvu qu'il rapportât, avaient leur clientèle dans le plus grand monde,
frafiquaient partout de leur poison qu'ils appelaient poudre de succession, leauel était tantôt l'arsenic, tantôt le
sublimé, et semaient dans toute la France, voire même
jusqu'en Allemagne et les pays voisins, la terreur et la
mort.
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
9
Tombés de haut, ces exemples avaient des imitateurs
jusque dans la province et au fond des bourgs les plus
réeculés : Barenton, simple laboureur de Beauce, qui
s'était institué de sa propre autorité vétérinaire, rebouteur
et jeteur de sorts, déhivrait aux jaloux de la poudre de
mouches d'amour et vendait de l’arsenic, avec succès
garanti, à toute une catégorie d'épouses, dont les maris
irop riches ou présentant quelque défaut de caractère,
étaient voués à une fin prématurée.
On vit même
fournisseurs
; la Moniespan
des réputations qui, un moment,
ordinaires
de
naître
firent pâlir la vogue
la Cour
des
en-
voyait chercher au fond de la Normandie, Louis Gallet, et
en Auvergne un de ses émules, parce que, disaient-ils,
« ils possédaient de beaux secrets pour les poisons et
pour l'amour ».
Le Roi-soleil, que cette contagion du crime ne laissa
pas indifférent, et qui craignaît peut-être aussi de mourir
empoisonné, voulut qu'une Chambre de justice spéciale,
dite Chambre
ardente ou Chambre
des poisons, fut
instituée pour juger les criminels empoisonneurs. La
Reynie, premier lieutenant de police, fut nommé par
Louis XIV Président, Procureur général et rapporteur de
ce terrible tribunal qui, en moins de deux années eut à
juger 226 individus, dont 138 femmes. Les plus hauts
personnages du Rovaume défilèrent devant cette cour de
justice où plusieurs furent convaincus du crime d’empoisonnement.
‘
L'œuvre
d'assainissement,
opérée
par
la Chambre
ardente, fut complétée par l'ordonnance royale de 1682,
qui vint réglementer la vente des subslances vénéneuses
et édicier des peines contre les empoisonneurs et les
sorciers.
C'est ainsi que fut close l'ère des empoisonnements
multiples, qui ont cessé en France depuis celte époque,
ou du moins sont devenus infiniment plus rares. Quant
aux empoisonnements
isolés, de nature
eriminelle,
ils sont
encore nombreux. Les statistiques nous indiquent que les
trois dixièmes seulement de ces empoisonnements ont
10
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
lieu dans les villes ; sept fois sur dix ils sont commis par
des femmes. C'est dans les départements les moins civilisés qu'on trouve le plus grand nombre d'empoisonneurs.
La Toxicologie, en ce qui concerne l'art d'appliquer les
connaissances de la physiologie, de l'analyse chimique et
des branches accessoires de la médecine, à la découverte
des empoisonnements, est d'une époque très peu reculée.
Dans les temps anciens, de même que pour se guérir, les
malades se faisaient porter sur les places publiques où
chacun disait son sentiment, de même aussi la toxicologie
s'exerçait en faisant porter les corps de ceux que l'on
soupconnait avoir été empoisonnés à la vue de tout le
monde. Plusieurs siècles plus tard, à une époque où elle
aurait dû être la plus développée des sciences médicales,
la toxicologie était encore des plus rudimentaires. Les
experts peu familiarisés avec l'examen es cadavres et
les recherches chimiques se montraient constamment
au-dessous de leur lâche. La magistrature, il est vrai,
n'était pas plus avancée : la croyance de l'intervention
directe de Satan étant article de foi obligatoire dans les
prétoires ignorants ou volontairement aveugles, les juges,
mal secondés par les chimistes, les chirurgiens et les
experts que la Faculté elle-même affectait de regarder
avec dédain, se lassaient vite de chercher en vain. Les
empoisonneurs, dont l'audace était extrême, n'avaient sou:
ci que d'une seule précaution, celle qui consistait à entretenir soigneusement, dans le
peuple, l'ignorance, la
crédulité et les croyances superstitieuses, qui leur per:
mettaient de se dérober à tout soupçon et leur assuraient
l'impunité.
La médecine,
cependant,
fixée,
jusqu'ici,
dans la tradition d'Hippocrate, de Galien et d'Aristote,
commence à s'affranchir de ses chaînes, au seizième siècle, et renaît comme renaissent les lettres. Le célèbre
Zachias, médecin des papes, un des pères de la médecine
légale, à la fin du seizième siècle, trace une première
ébauche à la toxicologie. Maïs, ce n’est guère qu'à la fin du
dix-huitième siècle, en 1792, les chaires de médecine
légale ayant été créées dans toutes les Facultés de Médeci-
DISCOURS
ne de France,
que
DE
M.
GUÉRIN
l'enseignement
t1
de la toxicologie
som-
mença à prendre une allure un peu scientifique et à entrer
résolument dans la voie de l'utilisation pratique. Les toxicologistes prennent une part active aux découvertes de la
physiologie et de Ia chimie ; après des lâätonnements nombreux on voit se dessiner peu à peu une classification méthodique fondée sur la symptomatologie des empoisonnements. Toutefois, les procédés d'analyse et de recherche
sont encore bien imparfaits. Quelques réactions assez
bonnes permeitaient bien de reconnaître l'arsenic et la
plupart des poisons mélalliques, lorsqu'ils étaient retirés
gn nature du tube digestif des sujets empoisonnés, mais
si le poison avait élé administré sous forme de solution
on ne pouvait plus le retrouver par suite de son mélange
ou de sa combinaison avee les matières organiques du
cadavre.
|
|
.
Jam Marsh, chimiste et docteur anglais, publiait, en
1836, une méthode merveilleuse pour la recherche et
l'identification de l’arsenic, dont la sensibilité et Ia précision n'ont pas élé dépassées. Presque à la même époque
apparaissaient les méthodes de destruction des viscères
permettant la recherche générale de tous les poisons
minéraux ; enfin, en 1450, ie célèbre chimiste belge Stas
imagina la méthode qui porte son nom, pour l'extraction
et la recherche des poisons organiques.
Toutes ces méthodes, qui ont subi des modifications et
des perfectionnements divers, et qui se sont enrichies
d'une foule de procédés pour la recherche de toutes les
substances vénéneuses, l'identification des taches de sang
et le diagnostic de l'animal qui les a fournies, ont imprimé
un essor prodigieux à la toxicologie, laquelle est devenue
ainsi toute scientifique et ne permet à la loi de ne voir le
crime que quand il est certain.
Mas si le grand effort est accompli, si le résultat est
brillamment atteint, au point de vue de la criminalité, il
arrive pamæois, cependant, que des empoisonnements accidentels éclatent tout à coup dans toule une région, sans
que les médecins réussissent à diagnostiquer de suite les
-12
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
symptômes d'une intoxication, parce que leurs préoccupations cliniques ne sont pas dirigées de ce côlé. En 1888,
les médecins d'Hyères eurent à traiter un grand nombre
de malades présentant à peu près tous les mêmes phénomènes : accidents gastro-intestinaux, âcreté à la gorge,
œdème palpébral, douleurs d'estomac, nausées, vomissements, ele. ; il y eul 400 victimes et 9 morts. Malgré
l'identité des symptômes et le nombre
des malades
atteints, les diagnostics portés par les médecins traitants
furent très différents, les uns croyaient à une épidémie de
grippe, d'autres à une épidémie de coqueluche, d'autres
enfin pensèrent à l’acrodynie. Ge n'est qu'après plusieurs
mois que le diagnostic exact fut posé. Il s'agissait d'un
empoisonnement arsenical ; l'enquête démontra, en effet,
que les malades bauvaient du vin fourni par un grand
propriétaire, qui, ayant voulu plâtrer sa vendange, jeta
dans là cuve de fermentation, au lieu d'un sac de plâtre,
un sac d'acide arsénieux. Ce vin avait servi à couper
d'autres vins qui contenaient jusqu'à 0 gr. 16 d’arsenic,
par litre.
En 1901, un fait identique S'est passé en Angleterre.
Depuis le bill Gladstone, les brasseurs sont autorisés, en
Angleterre, à fabriquer de la bière sans mait ni houblon.
Le glucose destiné à l'obtention de l'alcool est préparé en
faisant réagir l'acide sulfurique sur lFamidon. Au débul
on s6 servil d'acide sulfurique pur, mais peu à peu, afin
de produire à meilleur marché, les fabricants employèrent de l'acide sulfurique commercial impur, contenant
de 0 gr. 97 à 1 gr. 30 d'acide arsénieux, par litre. Cette
année une véritable épidémie éclalta. Le nombre des
malades dépassa 4.000 et celui des morts 300. Les premières intoxications eurent lieu au mois de mai et ce n’est
qu'au mois de novembre que le diagnostic d'intoxication
arsenicale (ut posé. {Brouardel : Les empoisonnements
criminels
et accidentels,
1902,
J.-B.
Baillère
et fils,
édit.)
Tous ces faits démontrent que l'enseignement de Ia
foxicologie, tel qu'il est donné dans nos Ecoles el Faeultés, mérite toute Ia sollicitude de nos jeunes étudiants et
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
13
doit être de leur part l'objet d'une étude des plus atteruves, afin de maintenir à l'exercice de cette science
son véritable caractère de sauvegarde puissante et éclairée
de la santé publiqueet de la société.
RAPPORT
CONSEIL DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY |
| PRÉSENTÉ par M.
PROFESSEUR
PETIT
DE CHIMIE
AGRICOLE À LA FAGULTÉ
DIRECTEUR
DE
MEMBRE
MONSIEUR
DU
CONSEIL
LE
DES
SCIÉNCES
L'ÉCOLE DE BRASSERIE
DE
L'UNIVERSITÉ
MINISTRE,
Le Conseil de l'Université de Nancy a l'honneur de vous
présenter son rapport réglementaire sur la situation ef la
vie
des
établissements
de
1911-1912.
Ce rapport comprendra
1.
[l.
IlT,
IV.
l'Université
pendant
l’année
les divisions suivantes :
— Personnel.
— Etudiants et examens.
— Vie des établissements de l'Université.
— Vie universitaire,
I. —
PERSONNEL
L'Université a été durement frappée et par des deuils
multiples. La Faculité.de Droit a perdu M. LEDERLN, doyen
et professeur honoraire, et l’un des maîtres éminents qui
apportèrent à Nancy,
les glorieuses
avec
traditions
de
leur
science
Strasbourg.
et leurs espoirs,
M.
LEDERLIN
a
enseigné. pendant 30 ans le droit romain à notre Faculté,
i! en à été doyen pendant 21 ans, jusqu'à sa retraite, mais
il continuait à suivre les réunions de la Faculté et à faire
profiter ses collègues de sa longue expérience.
À là Faculté de Médecine,
£
le professeur ScamiTr à été
16
RAPPORT
DE
M.
PETIT
enievé en pleine maturité, alors que nous espérions le voir
former
de
nombreux
élèves,
et
donner
dans l’importante chaire de clinique
pait depuis la retraite de BERNHEIM.
toute
sa
mesure
médicale qu'il oceuM. ScHMITT à fait à
Naney loute sa carrière et il laisse de nombreux
travaux.
M. Monnoyer,
professeur honoraire, appartenait Jui
aussi à l'ancienne Faculté de Strasbourg, el ses travaux
sur l'optique et l'ophlalmologie lui survivront.
À la Faculté des Sciences, M. Laron, décédé cette année,
professa les mathématiques appliquées vers 1857 et il fut
pour ainsi dire, Fun des grands ancêtres de nos Instituts.
M.
Marin,
doyen
honoraire
de
la Faculté
des
Lettres,
était, depuis près d'une année, éloigné de son enseignement par une cruelle maladie : il oceupait parmi les
hellénisants, une place notable, et sa souriante bonhomie
laissera des regrels unanimes.
A la même
Faculté,
M. Benoist-Hanappier parut parmi nous, non seulement
comme un savant de grand avenir, mais aussi comme
un maitre ; il avait gagné le cœur de ses étudiants et il
exerçail sur eux une grande et utile influence. L'Ecole
de Pharmacie, déjà si éprouvée l’an dernier par la mort
de BRUXOTTE,
s'est vu
enlever
le professeur
KLoBB,
encore
un fils de la terre d'Alsace, et qui, par un labeur sans
trève. sacrifia sa vie à la recherche scientifique.
C'est là une triste et irop longue liste de collègues disparus : après avoir presque tous aidé aux premiers pas
de nos Facultés, ils ont contribué par leur science, leur
dévouement et leur haute valeur morale au développement de notre Université : leur perte est cruelle pour
nous tous qui les aimions, comme aussi pour les étudiants, auxquels nos regrettés collègues laissent lexempie de leur vie ; leurs noms ne seront pas oubliés et la
reconnaissance émue de leurs élèves ne leur manquera
point.
La mort n’a pas non plus épargné nos étudiants et nous
avons à déplorer la perte de MM. Dessez, Macé, WAGNER
et de M Popanrres à la Faculté de Médecine, celle de
MM. SoLsky et SviExTOcHowset à la Faculté des Sciences.
RAPPORT DE M. PETIT
Changements.
FLoquer
—
et AUErBACH
Les
leur
pouvoirs
ont
17
de
été
MM.
renouvelés.
les
doyens
M. le professeur Le Monnier a obtenu par anticipation
son
admission
à la retraite
et a été
nommé
professeur
honoraire. Pendant les 35 ans qu'il à occupé si dignement
la chaire
collègue
de
botanique
a donné
à la Faculté
à la science une
des
Sciences,
importante
notre
contribu-
tion et formé des élèves dont quelques-uns sont aujourd'hui des maïtres estimés ; il a manifesté en toute occasion
son dévouement à la cause de l'enseignement ; son esprit
très fin, et si avisé, la sûreté de son amitié, nous manquerontsbien des fois.
À
la Faculté
de
Droit,
M.
SIMONNET
a suppléé
M. Braucaer pendant la durée du congé de maladie
accordé à ce dernier.
M. Jacques PaRisOT à été chargé, à la Faculté de Médecine, des fonctions d’agrégé.
À là Faculté des Sciences M. REBOUL a élé nommé professeur adjoint, et M. VÉRAIN, chef des travaux de l'Institut
Eleciro-technique,
a été promu
maître
de conférences
à
la Faculté des Sciences d'Alger. M. HELBRONNER, qui avait
donné depuis plusieurs années un cours libre, très apprécié, a passé avec la mention très honorable son doctorat
ès-sciences à la Faculté des Sciences de Paris et nous
serons maiheureusement privés désormais des conféren-
ces,
où il exposait ses intéressants
travaux
de géodésie
alpestre et ses études sur les glaciers.
MM, Revner et Tipa ont été nominés maitres de conférences à la Faculié des Lettres, respectivement pour la
littérature anglaise et la littérature allemande ef M. MarTiN à été suppléé par M. Rousse, agrégé des Lettres,
Pour l'Ecole supérieure de Pharmacie, M. BRUNTZ a
été titularisé dans la chaire de matière médicale : M. le
professeur GRELOT assura jusqu'à la fin de l’année scolaire l'enseignement que donnait ie regretté KLoBs, enfin
M.
HorLannea
d'histoire
été
naturelle,
chargé
d'un
cours
complémentaire
15
RAPPORT
Prix
et distinctions. —
DË
Un
M.
PETIT
des
maîtres
de la Faculté
des Sciences, M. le professeur GRIGNARD, à été honoré du
prix Nobel pour la chimie et cette distinction si rare et si
précieuse, accordée seulement aux premiers savants de
ce Lemps, vient justement récompenser la méthode d'une
valeur de synthèse si universelle, que notre collègue a
découverte. Comme l'a dit M. le Ministre de l'Instruction
publique, le prix Nobel est aussi un honneur pour l'Universilé entière et quelques-uns d'entre nous ont été particulièrement heureux de compter dans le collège électoral
qui a choisi le titulaire. Nous nous réjouissons doublement de la haute distinction accordée à.M. GRIGNARD, Car
en notre collègue, le génie scientifique s'allie à la plus
rare modestie et à la plus cordiale simplicité.
M. le professeur Pierre PARISOT a été nommé chevalier
de la Légion d'honneur et cette distinction a été accueillie
avec un plaisir unanime non seulement dans l'Université
rnais encore dans ie monde et Ia ville. Les beaux travaux
de M. ParisoT, la science et le dévouement avec lesquels
il donne son difficile enseignement, son caractère digne
du nom vénéré qu'il porte, auraient justifié pleinement
cette décoration ; notre collègue avait ajouté à ces titres
d'avoir risqué sa vie au service de la médecine légale, et
M. le Président du Conseil des Ministres l’a rappelé en
des termes que nous n'oublierons pas.
M. Gaver, professeur: à la Faculté de Droit, a obtenu le
prix Prost de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres,
M. May, professeur honoraire, le prix Drouyn de Lhuys
de l'Académie des Sciences morales et politiques.
L'Académie
Française
a
décerné
un
prix
Monthyon
à
M. TiBaz ; l’'Acadénrie des Inscriptions, une partie de la
fondation Prost à la « Bibliographie Lorraine » éditée par
la Facullé des Lettres, et cette même publication à été
honorée d'une souscription du Conseil général de Meurthe-el-Moselle,
À l'Académie des Sciences, le prix Joseph Labbé a été
accordé à M. NickLès et le prix Cuvier à M. CUÉNOT pour
l’ensemble
à M.
de
WAaHL,
leurs
travaux
; le
prix
Berthelot
est
échu
RAPPORT
DE M, PETIT
‘
19
L'Académie de Médecine a donné le prix Ernest Godard
à Jules Bœckec et André BœcCkEL ; trop de liens unissent
notre Université à Strasbourg, pour que nous ne considérions pas également comme des nôtres, le grand chirur-
gien alsacien et son fils.
La Société centrale des vétérinaires de France a décerné
le prix Paugoué à M. le professeur Gain, et à son collaborateur M. Brocog-RoussEu.
M. Beaucuer a été nommé docteur honoris causa de la
Facuité de Droit fle l'Université d'Athènes.
Le personnel enseignant se répartit comme suit :
ÊTAT
DU
Au
PERSONNEL
1%
Droit
ÉNSEIGNANT
novembre
Médecine
1911
Scienves
Lettres
Pharmacie
Totaux
Titulaires... .,..,,,.,
11
48
16
8
6
60
Chargés de cours ...,
Maitres de conférences
3
»
40
»
3
6
4
3
2
»
19
9
TOTAL. ...,
16
42
28
4ù
8
Professeurs adjoinls.
Agrégés ...
...
....
11. —
4
1
2
42
ÉTUDIANTS
2
2
»
»
»
7
1
18
.
4109
ET EXAMENS
Le nombre total des étudiants pour toute l’Université
a été de 2.248, contre 2.190 en 1910-1911 ; il y a donc une
légère augmentation globale : sur ce chiffre on compte
815 étrangers, dont 221 étudiantes.
Les graphiques joints montrent da progression du
nombre d'étudiants immatriculés {1}, des étrangers (Il)
pour l'Université et la même
progresion par Faculté
pendant Ia période 1901-1902 à 1911-1912.
26
RAPPORT DE M. PEŸIT
. E — Progression du nombre des étudiants pour toute l'Université
de 1901-1909
à 1911-1919.
8300
2200
2100
|
| /
4000
1900
r
1800
4700
1600
1500
4400
1300 L
1200
4100
1000
ni
/
. — A8ÛR - 1903 - 1904-1005 -1906 - 1-
1908 SOURIS
2
RAPPORT
DE
M,
PETIT
2
11. — Progression du nombre des étudiants étrangers pour l'Université
de 1901-1902
à 1911-1912.
9300
800
[00be
815
À
f
|
|
D
À
:
]
500
300
200
«
D
50
00
o
|
— 1908 1903 -19042-1905 1206-1907 1908 — 1909-1910 --9H — 1912
1e
œ
DE
M.
PETIT
.
RAPPORT
IT. — Nombre des étudiants par Faculié
de 1901-1902 à 1911-1912.
|
1oco
900
lee)
800
700
600
500
Qrot
Settieo
400
LLC
800
800
400111
ol 77
Ô
— 190€ —-1908 —-1904 -1005 -1906 <007- 1908-1809 1910
M
— 12
-
RAPPORT
DE
M.
PETIT
Faculté de Droit. — Le nombre
23
des étudiants 8 été de
496 contre 323 en 1910-1911 et le dernier rapport donnait
les raisons pour lesquelles ce fléchissement était à prévoir : la région lorraine fournit comme
toujours la
majeure partie des étudiants. soit 388 <ur 473 français
ei 23 étrangers.
Le nombre des inseriptions a été de 868 dont 127 pour
je certificat de capacité : 489 épreuves ont été subies et
il a été conféré 198 grades, dont 44 baccalauréafs, 50 licences, 17 doctorats {6 juridiques" et 2 certificats de capacité.
La proportion des admissions pour ce dernier examen
a envore
ont
baissé
fréquenté
‘479 contre
toute
et
n'est
plus
que
un
peu
plus
les
de
64,7
%.
Les
conférences
étudiants
facultatives
164) et il faut se féliciter de voir apprécier
l'utilité
de
ces
enseignements.
Faculté de Médecine. — 1 % a eu 873 étudiants dont 304
pour le doctorat et 69 aspirants au diplôme de chirurgiendentiste : en plus 7 étudiants bénévoles. tous de nationalité
luxemhourgeoise ont fréquenté les cours : dans re total.
comptent 68 étrangers. dont 38 étudiantes. Trois bourses
ont été accordées par arrêté ministériel. La Faculté a fait
passer 362 examens d'Etat. 56 eXamens en vue du doctorat d'Université, 4109 pour le diplôme de chirurgien-dentitste {Etat ou Université. 23 pour les sages-femmes,
a été défivré 37 diplômes de doctorat d'Etat. 3 de doctorat
d'Université, 21 de chirurgien-dentiste (Etats 10 de chirurgien-dentiste (Université, 15 de sage-feinime, dont 2 de
preniière
classe.
|
Huit étudiants ont été admis à l'Ecole du service de
santé militaire de Lyon : 7 aspirants au grade de chirurgien-dentiste ont acompli à la Faculté les deux années
de stage imposées et ont subi avec succès lexamen de
validation.
Faculté
de
884,
des
contre
étrangers
Sciences.
782
en
--
Le
1910-1911.
;: laugmentation
nombre
dont
répond
à
des
étudiants
463
français
35
francais
est
et 421
el
67
24
RAPPORT
étrangers.
Il
à
été
DE
délivré
d'Etat pour les sciences
M.
deux
PETIT
naturelles
diplômes
de
doctorat
et trois diplômes
de
doctorat d'Université pour des thèses de chimie, 25 diplômes de licence ès-sciences, 117 certificats d'études
supérieures, 22 diplômes d'ingénieur-chimiste, 88 d'ingénieur-électricien, 12 d'ingénieur-brasseur et études supériures de brasserie, 4 diplômes d'études supérieures
agronomiques, À d'ingénieur-géologue, 5 d’études supérieures de laiterie, 52 certificats du P. G. N.
Il a été passé 847 examens pour le baccalauréat, dont
497 pour la section D et 150 pour la % partie ({mathématique).
Faculté des Lettres. — Le nombre des étudiants est de
259, dont 40 pour le certificat d'études françaises, 86 pour
les cours de français, et 188 pour les études professionnelles dont 24 candidats aux agrégations, 17 candidats
aux diplômes d'études supérieures, contre 18 et 16 respectiverment en 1910-1911 : il existe 8 candidats à l’agrégation des lettres et 2 à celle d'anglais, et ces catégories
étaient
pas représentées
dans la précédente
année
scolaire. Léger fléchissement pour la licence classique,
au contraire augmentation pour celle de langues vivantes.
La Faculté a délivré 25 diplômes de licence, et 8 diplé-
mes d'études supérieures dont 4 pour l'allemand : 18 étudiants de ja Faculté ont été admissibles aux diverses
agrégations et 4 définitivement reçus.
Les 142 candidats aux différents baccalauréats ont été
examinés : la section À (latin-grec) comprenait à peu près
" le même nombre de candidafs, mais la proportion des
admissions s’est élevée à 67,5 % en juillet 1912, contre
49,1 % pour la section B et 50,7 % pour la section C ;
en philosophie. toujours pour juillet 1912, il a été recu
67,9 % des candidats.
Ecole
étudiants
foires
de
supérieure
dont
de Pharmacie.
15 herboristes
recherches
—
Elle
a compté
57
diplôme
de
: 5 fréquentent
et 34 poursuivent
le
les labora-
RAPPORT
première
2 suivent
DE
classe ; sur les 10
le nouveau régime.
M.
PETIT
étudiants
25
de
1®
année,
83 inscriptions ont été prises : il a été subi 22 examens .
de passage et 51 probatoires. L'Ecole a délivré
mes de pharmacien de première classe et 15
d'herboriste.
TT. —
VIE DES ÉTABLISSEMENTS
12 diplôdiplômes
DE L'UNIVERSITÉ
*Faculié de Droit. — Des cours publics ont été faits,
l'un par M. MEL sur la science sociale, l'autre subventionné par la Société des Amis
de l'Université, par
M. Nasr, sur le droit naturel.
Institut commercial. — L'Institut commercial 8 commencé à fonctionner au début de l'année scolaire, sous
la direction de M. le professeur BourcanT ; il présente
un type nouveau et fort intéressant d'établissement universitaire : en effet, tout en restant soumis, pour ses
programmes et son budget au Conseil de l’Université,
pour la nomination de ses professeurs au Recteur, l'Ins-
dtut
possède
un
Conseil
d'administration,
comprenant
en nombre égal des universitaires et des membres désignés par la Chambre de Commerce, la Société Industrielle
de l'Est, et l'Office économique de Meurthe-et-Moselle ;
ces deux dernières compagnies subventionnent d’ailleurs
l'Institut et ont pris une large part à sa création. Les
diplômes
de l'Institut commercial
sont reconnus
par le
Ministère du commerce et celui-ci délègue deux personnalités, qui sont actuellement le Président de la Chambre
de commerce et le Président de la Société Industrielle de
l'Est, pour faire partie du jury d'examen final.
Au moment où l'on parle de créer des Universités
techniques et commerciales, dépendant du Ministère du
commerce, la fondation de l'Institut commercial vient à
son heure et elle montre une fois de plus, l'excellente
harmonie qui règne dans notre région lorraine, entre
26
RAPPORT
DE
M,
PETIT
l'Université, le Commerce et l'Industrie ; l'exemple de
Nancy, a été d’ailleurs aussitôt suivi à Grenoble.
Le corps enseignant de l’Institut commercial, ne comprend pas que des universitaires, et # compte des banquiers,
des
industriels,
des
ingénieurs,
qui
ont
tenu
à
honneur de manifester sous celte forme tangible et en
payant de leur personne, leur symphatie pour le nouvel
établissement.
La durée des études est de deux années : tous les étudiants doivent être régulièrement
immatriculés
à la
Faculté de Droit, mais la fréquentalion de cours isolés est
autorisée pour les personnes qui ne poursuivent pas
l'obtention du diplôme de Hautes Eludes Commerciales
délivré par l’Institut après examen. Le Conseil de l'Université avait demandé à M. ie Ministre de l'Instruction
publique d'autoriser la délivrance d'un diplôme d'ingénieur-commercial, aux élèves ayant obtenu une moyenne
déterminée, mais cette requête n’a pas été accueillie par
la section permanente du Conseil supérieur, que ce genre
d'études, très utile, mais un peu nouveau, à sans doute
surpris.
°
Nous avons donc : ie Conseil des professeurs qui prépare
les programmes,
le Conseil d'administration,
qui les
revoit, s'occupe du budget et de l'organisation générale,
entin le Gonseil de l'Université et le Recteur en dernière
analyse.
Le développement intense de l'Industrie et du Commerce
en Lorraine, et la part que l'on se plaît à accorder à
l'Université dans ce mouvement.
ont fait comprendre
l'utilité qu'il v avait à doter Nancy d'un élablissement
dans lequel tes jeunes gens pourront acquérir une culture
plus haute elLen profitant de Pexpérience de leurs anciens.
En outre, les éludiants des divers Instituts de la Faculté
des Sciences sont appelés, pour un grand nombre, à
utiliser des connaissances commerciales, et il importe,
tant pour l'avenir de ces jeunes gens que pour le bon
renom des Instituts, que les ingénieurs formés par FUniversité ne scient pas obligatoirement, confinés dans les
DE
M.
D
PETIT
2
LS
&
RAPPORT
emplois strictement techniques et puissent aussi avoir
des conceptions commerciales ; il n'est plus permis, à
noire époque, d'ignorer celles-ci. Aussi l'Institut commercial organise-t-il, en 1912-1918, des cours spéciaux pour
les élèves des Instituls de science appliquée, et cet enselgnement à été rendu obligatoire.
L'Institut commercial n'a eu naturellement pour commencer qu'un petit nombre d'étudiants, et l'organisation
avait du,
en effet,
se faire d’une
manière
si hâtive,
que
le
temps avait manqué pour faire connaître suffisamment
l'ouverture des cours ; mais les Instituts, maintenant si
prospères, ont commencé plus modestement encore et
ils n'avaient pas alors l'appui de la Chambre de Commerce et de la Société Industrielle de l'Est ; ces compagnies
ne pouvaient pas non plus accorder aux créations de
l'Université la confiance que leur ont donnée des années
de collaboration et d'estime réciproque.
Faculté de Médecine. — La préparation à l'Ecole du
service de santé militaire a élé complétée : M. le professeur Meyer a organisé des exercices pratiques spéciaux
pour les candidats, et des répétitions sont données par
des médecins militaires de là garnison, grâce au bien. veillant appui de M. le médecin-inspecteur SCGANEIDER.
Le service des consultations aux diverses cliniques &
fonctionné normalement, assuré par les agrégés et les
chefs de travaux pratiques dé consultation. Le cours
complémentaire et la clinique des maladies mentales ont
été très fréquentés et M. le docteur Pants à d'ailleurs
autorisé les étudiants à suivre la visite médicale à l'Asile
de Maréville.
Des cours de perfectionnement ont été, sur la demande
de l'Association des Syndicats des médecins de Meurtheet-Moselle organisés dans le deuxième semestre, pour
les membres
de ladite Associalion
; ces conférences,
accompagnées de projections et portant sur les nouveaux
traitements et les nouvelles méthodes, ont été fort appré-
ciées
; elles seront continuées.
28
RAPPORT DE M. PETIT
L'Ecole des infirmières, organisée à l'Hôpital civil, et
dont l’enseignement a été confié, comme précédemment,
à un certain nombre d'agrégés, a délivré ses diplômes du
premier degré et du second degré (surveillantes).
Enseignement Dentaire. — Pour l’accomplissement du
stage de deux années, exigé maintenant, des travaux
pratiques ont été organisés au laboratoire de prothèse de
l’Institut dentaire ; en outre, les étudiants ont pu suivre
à l'Ecole primaire supérieure, les cours de dessin et de
modelage ; l’enseignement clinique et pratique a été
donné au service de clinique ei de consultation de l'Hô-
pitai civil, qui a fourni de nombreuses consultations : les
nouveaux laboratoires de l’Institut ont permis d'effectuer
les travaux pratiques de prothèse.
Le décret du 4 janvier 1909, portant réorganisation des
études en vue du diplôme de chirurgien-dentiste, mérite
de retenir l'attention, par le préjudice considérable et
injustifié
qu'il
porte
à
l'enseignement
dentaire
de
la
Faculté ;. en effet, ce décret prive l'Institut d'étudiants
de première et de seconde année, et l’on peut craindre que
la crise du recrutement ne devienne très grave. Le nombre des étudiants étrangers augmentait régulièrement et
en 1909-1910, il atteignait 59 sur un total de 107 ; au contraire en 1911-1912, sur les 12 stagiaires de première et de
deuxième année, nous n'avons plus qu'un seul étranger.
En comptant le stage rendu obligatoire, la durée des études est devenue de cinq années, c'est-à-dire tout aussi
longue que pour le doctorat alors qu'à l'étranger, le temps
exigé est beaucoup moindre. En outre, il paraît peu logique de faire effectuer le stage ayant les études, et à l’étranger, notamment à Munich, on impose, après deux années
d'études suivies à la Faculté, un stage pratique d’une
année, lequel peut être effectué soit à la clinique dentaire
de l'Université, soit à une clinique particulière reconnue
par l'Etat.
Sur la demande de la Faculté, le Conseil de l’Université
à dailleurs décidé que des dispenses de stage et de
RAPPORT
DE
M,
PETIT
29
l'examen de validation pourraient être accordées sur justification du stage accompli chez un praticien ou dans une
Ecole dentaire de l'étranger. Cette décision pourra, dans
une certaine mesure au moins, pallier les effets si fâcheux
que là réorganisation des Etudes dentaires exerce sur la
fréquentation de notre Institut, par les étudiants étrarigers.
Faculté des Sciences. — Le nombre des étudiants étrangers inscrits aux divers Instituts augmente chaque année
et atteint, comme
il a été dit, 421
; soucieuse
des intérêts
de ces éludiants, la Faculté a organisé une salle de travail
# l'Institut de physique, et elle espère pouvoir y installer
une bibliothèque, comprenant les livres les plus fréquemment consultés ; la Faculté a pris également l'initiative de demander la création d'un Comité de patronage
des étudiants étrangers, comité aujourd'hui constitué et
dont nous reparlerons plus loin.
M. le doyen FLOQUET a fait un cours public d'astrono-
mie populaire, toujours aussi suivi et apprécié. Les cours
publics de physique industrielle, subventionnés par la
Ville de Nancy, et celui de géologie de la Lorraine, subventionné par les Amis de l'Université, ont été donnés
par MM. RegouL el JoLy avec leur succès habituel.
Le fonctionnement des anciens Instituts, Chimique,
Electrotechnique, Brasserie à élé normal et avec leur
plein d'étudiants, suivant une tradition déjà ancienne,
mais que nous constatons toujours avec plaisir.
L'Institut Electro-Technique et de Mécanique appliguée a organisé, en 1911-1912, un enseignement en faveur
des cändidats au professorat de
Sciences appliquées
dans
les
Ecoles
primaires
supérieures
; celte
création
rendra certainement de grands services et comblera une
fâcheuse lacune. L'outillage, si complet déjà, de notre
Institut de. mécanique, s’est augmenté d'appareils pour
les essais de résistance des matériaux grâce à une subvention accordée à cet effet par M: le Ministre de l'instruction
30
publique.
RAPPORT
Comme
ont
DE
M:
le voit,
PETIT
l'Institut
de
mécanique
conserve sa réputation justifiée d'institut modèle et en
même temps it tient à rendre à l'industrie fégionale tous
les services de son ressort. En Allemagne, les entrepreneurs font constamment usage des essais de résistance
pour les matériaux qu'ils utilisent et notre Institut sera
maintenant en mesure de répondre aux demandes qui lui
avaient été déjà adressées.
L'Institut Agricole et Colonial créé et dirigé par notre
collègue M. Gain, avec tant d'énergie et de succès, a
obtenu de M. le Ministre des Colonies une subvention
annuelle, et c'est là un précieux témoignage de bienveillance. Cet institut a eu, en 1911-1912, 110 auditeurs dort
4& étudiants inscrits pour l'enseignement agronomique
et 14 pour les études coloniales ; les leçons de langues
indigènes ont été très suivies et au début de l'année
scolaire, le cours d'arabe comprenait 82 auditeurs oui
14 officiers ou soldats et 8 étudiants en droit. Le laboratoire de recherches de botanique agricole a été fréquenté
par 6 étudiants qui préparent des thèses de doctorai
d'Université. Le jardin d'expériences de Nancy et celui
de Monthabey, le nouveau musée de botanique agricole et
coloniale ont été pour les étudiants, de précieux instruments de traavil ; une nouvelle section « génie rural et
expertises agricoles » a été créée, visant les fonctions
pratiques d'ingénieur rural ; les étudiants ont pu réaliser
dès cette année, des projets d'ingénieur, comportant des
connaissances techniques très étendues et que l'on ne
donne pas dans les Rcoles nationales d'agriculture. La
Faculté des Sciences et le (Conseil de l'Université #nt :
renouvelé leur demande, en vue d'obtenir que le titre
d'ingénieur agricole put être délivré, dans des conditions
déterminées, aux diplômés de l'Institut, mais cette requête
n'a pas été accueillie ; il est vraiment regrettable que ce
titre d'ingénieur
agricole
délivré
les établissements dépendant du
lfure, démeure prohibé dans ceux
plutôt facilement
dans
Ministère de l'agriculde l'Université, malgré
:
RABPORT
DE M.
PETIT
31
un enseignement que l’on peut dire, pour rester modéré,
au moins aussi bien adapté à un pareil titre ; or, celui-ci
est le seul auquel l'étudiant étranger altribue une valeur
et l'on voit
combien
cette
situation
singulière
crée
de
difficultés à notre Institut agricole. L'Université de Nancy
en appellera cerlainement à la section permanente, mieux
informée.
‘
L'Ecole de Laiterie et le service de microbiologie rendent
de grands services et ses étudiants trouvent très facilement à se placer dans l'industrie : le défaut de locaux et
“le personnel, dû à l'insuffisance des ressources, entrave
le développement de cet Institut, qui mérite notre attention.
L'Institut de Géologie à pu, grâce aux libéralités des
industriels de la région et à la souscription organisée
par la Société Industrielle de lEsi, installer ses collections et compléter son outillage ; l’Institut possède, seul
en France, ur laboratoire de prospection minière et il a
eu la bonne fortune d'obtenir, pour son enseignement, le
concours
désintéressé
de deux
ingénieurs
au
corps
des
mines, MM. Nicou et VaupeviLze. L'Institut est déjà si
honorablement connu, que son directeur, notre distingué
collègue Nick£Èès. reçoit, même d'Allemagne, des oïffres
fort avantageuses pour ses anciens élèves, et qu'il n’a
pas suffisamment de sujets pour les places mises à sa
disposition.
Astronomie. -- La Faculté des Sciences a reçu naguère,
de l'Observatoire de Paris, le précieux dépôt d'appareils
astronomiques, notamment d'un équatorial et d'une lunette méridienne : jusqu'ici les ressources avaient manqué
pour installer d'une facon convenable ces instruments ;
sans prétendre, actuellement, à un véritable observatoire,
la Faculté estime justement que l'astronomie, mère des
Sciences, doit avoir une place, et importante, dans notre
enseignement : elle pense que les étudiants tireraient
32
|
RAPPORT
DE M. PEÉTIT
grand profit, au point de vue de leur formation générale,
des observations et des calculs astronomiques. AUX dons
ei subsides déjà obtenus, se sont ajoutées, cette année,
deux subventions du Ministère de l’Instruction publique,
l’une pour la construction,
l’autre pour l'installation né.
cessaires aux instruments
; cette
donc être prochainement réalisée.
Télégraphie
plus
que
sans
modeste,
organisation
fil et météorologie.
du
poste
de
—
pourra
L'installation,
télégraphie
sans
fil,
a
déjà permis à M. le professeur ROTAÉ de rendre des
services fort appréciés, mais elle ne peut suffire et une
construction a été décidée avec l'appui financier de l'Etat.
Cette installation de sans fil va, nous l'espérons, se rattacher bientôt au service des avis météorologiques agricoles
et à celui de l'aviation.
|
Enseignement
aérodynamique.
—- La
Faculté
des
Sciences a créé un enseignement destiné aux aviateurs
civils et militaires, et cette organisation est assurée de la
sympathie et de la bienveillance des autorités militaires,
comme aussi du concours de la Société des Amis de
l'aviation : le nouvel enseignement à pour but de donner
aux élèves pilotes les notions indispensables au point
de vue des moteurs, des hélices et de la résistance des
divers organes de l'aéroplane ; mais, en outre, il comprend
quelques
leçons
concernant
la télégraphie
sans
fil et la
météorologie, toutes choses que l'aviateur est appelé à
utiliser ; des travaux pratiques complètent cette organisation destinée à rendre d'importants services ; l'établissement d'un champ d'aviation et de hangars, à Nancy,
permettra
prochainement
de donner
au
sérvice de télé-
graphie sans fil et à l'enseignement aérodynamique
installation convenable et une extension sérieuse.
une
On voit que la Faculté des Sciences ne se borne pas à
développer ses
Instituts
existants,
mais qu’elle
envisage
chaque -année-de nouveaux -énseignements : aussi quelqües-uns de ses services sont-ils à. l'étroit et ce n'est pas
RAPPORT
DE M. PETIT
33
sans molifs que Ja Faculté à soiicité ef ohienu du Conseil
de l'Université des réserves de terrrain et de locaux à
utiliser à mesure que les ressources pécuniaires permeltront de le faire.
Faculté des Lettres. — Au cours de pédagogie professé
par M. Souriau est venu s'ajouter un nouvel enseignement destiné au personnel primaire ; c’est celui d'histoire de la Lorraine, fait par M. Robert PanisoT ; ses
conférences, jointes à ia Hibliographie Lorraine, éditée par
ia Faculté,
éléments
donneront aux instituteurs el institutrices les
des
lecons
qu'ils
doivent
faire
désormais
sur
l'histoire régionale. Un cours libre à été donné sur
Pierre Gringoire par M. OUurmonr,
docteur ès-leitres.
Une maitrise de conférences de Jangue romanes esl
prévus,
cette
comme
création
eréalion
de l'Etat au budget
fait l'objel d'un
vœu
Ecote Supérieure de Pharmacie.
de la
de 1943,
et
Faculté.
— Donnant enfin satis-
faction aux demandes réitérées présentées par l'Ecole, la
Commission des Hospices a décidé la création d'internes
en pharmacie, dont la nomination au concours sera faite
invessamment : Naucy était la seule ville d'Université
où il nexistät pas d'internes des hôpitaux
pour la
pharmacie.
Sur la demande de l'Ecole le Conseil de l'Université
a décidé une modification des conditions à réaliser pour
ubtenir le grade de pharmacien
de l'Université de Nancy.
Bibliothèque de l'Université. — Le nombre
volumes est de 194.004 : il y a eu 24.982 lecteurs
ouvrages ont élé empruntés.
Les Jucaux de [a Hiblolihèque sont insuffisants
pert, la Faculté de Médecine esl maintenant très
de la cité de
livres,
et c'est Ià une
situation
total de
et 148.216
: d'autre
éloignée
génante
pour
le travail : si la bibliothèque ne peut être, dans un avenir
prochain, transportée entièrement dans des locaux plus
convenables, il convisndra sans aucun doute, d'envisager
54
RAPPORE
DE M. Petit
pour la médecine el les sciences naturelles, la création
d'une section spéciale, installée au voisinage de l'Institut
anatomique et de l'Institut de géologie.
Vœux
Faculté de Médecine. — La Faculté demande l'agrandissement des services de médecine légale et d'anatomie
pathologique,
l'installation
d'un
frigorifique
pour
la
conservation des cadavres, la consiruction de nouvelles
salles opératoires avec les annexes nécessaires, pour les
cliniques chirurgicales, l'agrandissement et l’amélioration des services cliniques de radiologie et d'électrothérapie, d'oto-rhino-laryngologie, des maladies des voies
urinaires.
La Faculté sollicile la modification du décret du 4 janvier 4909, portant réorganisation des études dentaires.
Faculté des Sciences. — La Faculté
renouvelle le vœu
déjà émis antérieurement qu'il soit créé une maîtrise
de conféreuces de mathématiques, le personnel existant
ne pouvant suffire à donner {ous les enseignements
répondant soit aux certificats d'Etudes supérieures, soit
à l’Institut de mécanique.
Elle demande le relèvement des droits de travaux pratiques pour le P. C. N., le faux actuel ne permettant pas
de couvrir les [frais qu'entraine cet enseignement.
Faculté des Lettres. — La Faculté demande
la création
d'une maîtrise de conférences de philosophie, le nombre
des étudiants en celte branche ayant plus que doublé
depuis 1900.
Elle émet le vœu ue la imaîtrise de conférences de
« larigtües romanes » dont M. le Ministre de l'Instruction
publique à bien voulu annoncer la création pour 19148,
ait comme but plus précis l'histoire de la langue francaise où la grammaire historique française.
RAPPORT
DE M, PETIT
35
Ecole Supérieure de Pharmacie. — L'École sollicite la
création des enseignenmwænts nécessaires pour assurer
l'exécution du nouveau programme d'études pharmaceuligues : elle désire également de nouveaux locaux, noiamment un deuxième amphithéâtre ; les récents agrandissements ne lui fournissent pas toute la place exigée
par ses enseignements.
Enfin l'Ecole demande une augmentation du nombre
des préparateurs el des garçons de laboratoire, de façon
que chauue service en soil pourvu.
IV,
Au
—
commencement
composition du Conseil
Membres de droit :
VIE
de
UNIVERSITAIRE
l'année
:
scolaire
de F'Üniversité
1911-1912,
la
était la suivante
MM.
ADAM, recteur, nrésident du Conseil.
Bixer, doven de la Faculté de Droit.
Grose. dovren de ja Faculté de Médecine.
FLoquEr. doven de la Faculté des Sciences, vice-président.
AUERBACH, doven de la Faculté des Letires.
(ropeRix, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie.
Membres
élus
:
MM.
BraccueT et GARNIER, pour la Faculté de Droit.
Weiss et Mever, pour la Facullé de Médecine.
Perir et CGuénor, pour la Faculté des Sciences.
SOURIAU et KRanTz, pour ja Faculté des Leitres.
KLops ef FAvReL, Ecole supérieure de Pharmacie.
M. le doyen AUERBACH à élé élu vice-président,
M.
OLuivigr,
secrétaire
de
l’Académie,
secrétaire
du
et
Con-
seil. M. GRELOT a été élu comme représentant de l'Ecole
de Pharmacie en remplacement de M. KLop, décédé.
Budget de l'Université. — La progression continue du
nombre des étudiants amène naturellement une augmen-
36
RAPPORT
DE
M,
PETITE
lation de receltes, mais un accroissement plus rapide
encore de dépenses ; non seulement les ioeaux et surtout
les laboratoires, mais encore le personnel enseignant ei
auxiliaire, et aussi le matériel. deviennent insuffisants,
et la population scolaire avant plus que doublé en dix
ans, il ne s'agit pas de changements sans inportance.
Comme l'Université ne possède pour ainsi dire aucun
patrimoine, elle à dû, pour créer les installations indispensables, contracter des emprunts dont lannuilé grève
lourdement
ses
finances
et les
besoins
augmentent
cons-
tamanent ; sans parier même des services trop à l’étroit
ei qu'il faut agrandir ou déplacer complètement, le personnel enseignant el auxiliaire est devenu presque partout
insuffisant ; les receiles résullant des immatriculations
et des droits de laboratoire n'ont aucun caractère de
fixité et l'Université, que chacun appelle à l'aide, doit
monirer un grande prudenee dans les enugagernents de.
dépenses ayant un caractère annuel : des créations nouvelles et intéressantes apparaissent tous les ans et l'Université
se
doit
de
les
aider.
Dans
l'exercice
1911-1842,
l'ensemble des dépenses dépasse un million et cependant
bien des crédits nécessaires, sollicités depuis piusieurs
années ont dû, une füis de plus, être ajournés.
Dans
nombre
de
services,
le
dévouement
désintéressé
de nos collègues et de leurs collaborateurs de lous ordres
permet seul de parer au manque de personnel ; chacun
multiplie les cours au les séances de fravaux pratiques,
sans complier. Il serail Aésirable que, particuliereinent
pour les chefs de travaux et préparateurs, le Comité
consultatif prit en sérieuse considération cetle situation,
el eut égard à ce fait qu'un chef de travaux a plus de
peine et de mérite à diriger 50 étudiants, qu'à s'occuper
de 10 ou de moins encore.
. Quelques enseignements ont été subventionnés en de-
hors de l'Université, notamment par la Ville de Nancy et
la Société des Amis de l'Université ; le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle a renouvelé pour cinq années l'allocation qu'il accorde à la Faculté des Sciences ; l'institut
4
RAPPORT
DE
M,
PETIT
a1
agricole et eclonial reçoit aussi une subvention de diverses colonies : pour les travaux ou installations nous
avons été favorisés celte année de plusieurs subventions
de l'Etat.
La Vacuilé des Sciences et la Faculté de Médecine ont
té gratfées chacune d'un legs de 28.000 fr. fait par
Vie GauTaier ; il serait fort désirable que cet exemple
fût suivi ei que des libéralilés lestamentaires vinssent
plus souvent permeitre à l'Université et aux Facultés, de
suivre, sans retard, comme installations, personnel et
matériel, la progression du nombre des étudiants,
es allovalions par lesquelles M. le Ministre de l'Instrurüon publique à bien voulu nous marquer,
d'une
sagière langible, la favorable impression que lui laissait
sa visileà Na
la sympathie agiseante que l'Université
a rencontrée jusqu'ici auprés des corps élus et des corporalions de fa région lorraine, nous permettent d'envisager
l'avenir avec roufiance: pour la réalisation des projets à
l'étude,
J'Université
nous
comptons
{
Comité
la
de
demande
s'aidera,
Patronauge
de
mais
elle
sera
aussi
aidée.
fermement.
la
des
Kacullé
Etudiants
des
Etrangers.
Sciences,
le
—
Conseil
Sur
de
FUniversité a décidé la création d'un Gomité de Patronage
des El udiants étrengers. dans lequel fgureront des repréin eneinel
Ch ambre
de
commerce,
Société
Industrielle,
kinis de l'Université, Alliance Française, etc.
Ce Comité aura pour objet de centraliser des demandes
de renseignements, faites par les éirangers, de leur procurer toutes indice
ans d'ordre matériel, et de leur faciHier le séjour à Nancy pendant la durée de leurs études,
mais en outre. il s'occupera de leur situation morale ei
leur orocurera aide el soutien.
Les membres du Comité ont été désignés par M. le
Rectour, et à la suite d'une réunion plénière, le bureau
a été constitué par des personnalités non universitaires,
sant pour le secrélaire Ègénéral adjoint. Le Conseil de
æ
38
BAPPOBT
DE
M.
PETIT
l'Université a accordé une première subvention de 500 fr.
au Comité qui a commencé ses fravaux.
Solennités Universitaires, — M. le Ministre de l'Instruction
publique,
accompagné
par
MM.
Bayer
et
L. Poincaré, a fait aux établissements de l'Université
l'honneur d'une visite sans apparat et, après avoir examiné les divers services et éludié leur organisation,
à
bien voulu cxprimer sa satisfaction de l'effort réalisé et
des résultais obtenus.
Ce
témoignage
nous
a élé,
est-ce
besoin
de
le dire,
infiniment précieux.
Le 28 juillet, A[. le Président du Conseil et M. le Minisire des colonies ont honoré l'Université d'une visite
officielle et M. le Recteur, en recevant les Ministres, a
rappelé, de la façon la plus heureuse, fous les liens qui
unissent notre Université au plus éminent de ses anciens
élèves. Nous avons élé particulièrement fiers d'entendre
le chef du gouvernement, dire devant les représentants
autorisés de la région lorräine : « Grâce au libéralisme
€
des lois républicaines. grâce à Fappui des pouvoirs
€
publics et aux générosités locales, l'Université de Nancy
€
est
devenue
un
admirable
fover
de
ravonnement
intel.
lectuel ; avec les mulliples Instituts qu'elle à groupés
autour d'elle el qui ont offert d'heureux exemples à
d'autres régions, elle a élargi son empire et fortifié son
action.
Saus
s'éloigner
de
la
science
pure,
elle
s'est,
tous les jours duvantage, intéressée aux sciences appliquées : sans méconnaître la grandeur et ia noblesse
des recherches théoriques, elle a compris qu'elle avait
à remplir un devoir démocratique el social et elle a
abordé cette tâche nouvelle avec la persévérance ingénieuse oui est un des trails du caractère iorrain ».
M. le Président du Conseil s'est ensuite rendu auprès
du monument BLEICHER et, après avoir entendu un discours de M. le directeur GoprRi sur lhistoire et les
agrandissements de l'Ecole de Pharmacie, il y a répondu
de la manière la plus obligeante,
HAPPORT
DE
M.
PETITE
|
39
Le buste du regrelté ARTH à été placé à l'Institut
chimique, pour la réunion de l'Association des Anciens
Eièves ei conformément aux expresses volontés de {a
famille, aucune inauguration n'a eu lieu ; le buste disposé
à l'entrée du faboratoire où noire collègue a passé sa
vie, dans cet Institut qu'il aimait comme son œuvre,
rappellera aux jeunes générations le savant si modeste,
si désintéressé,
el l'organisateur
de
prenrier
ordre
que
nous avons perdu, mais tous ceux qui l'ont connu
gardent son souvenir, et parmi ses anciens élèves, bien
rares sont ceux aui n'ont pas éprouvé les effets de sa
bonté
et de son
affeetueux
appui.
Relations avec Fextérieur. — T'Université de Nancy a
reçu de nombreuses invitations à des solennités étrangères : elle a été représentée anx fêtes de la Société
Royale de Londres et à celles de l'Université d'Athènes
et a envové une adresse à l'Université de Lemberg : elle
a été également renrésentée au jubilé de M. DaRgoUx.
Teis ont été les principaux faits de lannée 1911-1912 ;
ls montrent que l'Université de Nancy continue son.
développement et qu'elle conserve, par un privilège dont
nous sommes fiers, Ja tradition de l'union entre la Science
et lindustrie,
tradition
qu'ont
inaugurée
BICHAT
et
HALLER.
RAPPORT
DE
M. BINET,
Doyen
SUR LA SITUATION
PENDANT
Monsieur
LE
de ja Faeulté
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
LA
de Droit
FACULTÉ
1911.41912
REUTEUR,
MESSIEURS,
J'ai Phonneur de vous présenter l'exposé de fa situation et
des travaux'de la Faculté de Droit, pendant l'année scolaire
1914-1942.
Î. — PERSONNEL.
Aucune modification ne s'esl produite dans le personnel
enseignant au cours de l'année scolaire écoulée. Toutefois,
M. le Professeur Braucner avant obtenu, pour des raisons de
santé, un congé du 45 avril au 15 juillet, à été suppléé par
M. Simonner, Docteur en Droit, dans le course de «€ Voies
d'exécution » 1, Nous sommes reconnaissants à ce dernier
d'avoir bien voulu assumer cette charge qui s'ajoutait à celle
d'un cours de droit eivil pour les aspirants au certificat de’
capacité.
M. Biner a été promu de la 2? à la 1° classe et M. Gavur,
de La 3° à la 2° classe (choix). Le Doyen est henreux de
féliciter son collègue d'une promotion qui n'est que la juste
récompense de son activité el de son dévouement à l'œuvre
universitaire. Ajoutons que M. Gavir seal fait une légitime
réputation par ses travaux hisloriques : cette année mème,
(4) Arrêté du
&ÿ avril
1942.
(2.
45 mars
4912,
Arrôté du
2?
COMPTES
dans
sa séance
du
à
mai,
RENDUS
l'Académie
des
Inscriptions
et
Belles-Lettres lui accordait une récompense de 700 fr., sur
le prix
travail
Gabriel- Auguste
historique
sur
Prosr,
Metz
destiné
et les
à
environs,
récompenser
à raison
publication qu'a faite notre collègue du « Diarium
latis Mussipontanæ (1572-1764) ».
|
A l'occasion
du
de
un
la
universi-
jubilé de l'Université d'Athènes, M.
Brau-
CHET a été proclamé Docteur honoris causa par la Faculté de
Droit de cette ville pour ses études de droit attique.
La Faculté a été satisfaite d'enregistrer la distinction obte-
nue par M. SENN,qui a reçu les palmes d'officier d'Académie ‘D,
Ainsi,
tous nos jeunes
Professeurs,
issus du Concours
d'agré-
gation de 1906, se trouvent avoir obtenu le mème témoignage
d'estime.
|
Pour ne rien omettre, signalons que MM. ROLLAND et SENN
ont été, comme précédemment, adjoints aux jurys d'examens
de
la Faculté de Droit de Paris pour la session
de juillet
1912 @) et que, lors des élections au Conseil académique,
M. Gaver a été désigné, à l'unanimité des suffrages, pour re
présenter la Faculté de Droit dans cette assemblée.
Si, dans
le cadre
des
Maîtres
en
activité,
nous
n'avons
signaler aueun changement, iln'en est pas malheureusement
de même
avons eu
à
dans celui de nos Professeurs honoraires. Nous
le grand regret de perdre un collègue vénéré,
Eugène Lepsuzin, qui, après l'heure de la retraite, nous était
resté attaché par le lien de l'honorariat ; investi 21 ans des
fonctions de Doyen, il avait dirigé avec un dévouement inlas-
sable notre Faculté, ét il avail su, grâce à son tact, à son
jugement éclairé, à ses qualités d'administrateur, maintenir
à notre École le bon renom qu'elle avait acquis depuis | 864
- grâce aux eflorts de son fondateur, le Doyen JaraBent.
Eugène LEDeRLiN était né à Strasbourg en 1831 et dès 1857,
il prolessait, comme suppléant provisoire, un cours de droit
romain dans la Faculté de sa ville natale; élu agrégé eu 1859,
il devenait Professeur litulaire d'une chaire de droit romain
(1) Avrèté du 13 juitlel 1942
(2)
Arrôté du 40 mai
912.
FACULTÉ
DE
on
DROIT
43
en 1863. C'est à Strasbourg, dans sa terre bien aimée d'Alsace,
qu'il comptait poursuivre sa carrière. Les événements en
décidèrent autrement ; après le néfaste traité de paix qui, en
1871, fit passer son pays sous une domination étrangère, il
résolut tout de suite de s'expatrier, voulant consacrer au service de son ancienne palrie toute l'activité dont il était capable et faire bénéficier les jeunes Français de la Science qu’il
avait acquise.
La
Faculté de Droit de Nancy le recueillit avec
empresse-
ment ; il eut la consolation d'y voir transférer la chaire dont
il était pourvu à Strasbourg. Depuis lors, il nous a donné
#tout son cœur el son entier dévouement.
Pendant trente
années, il a enseigné avec distinction le droit romain, ajoutant depuis 1875 à son cours magistral la charge d'un cours
complémentaire d'histoire du droit privé français. Utilisant.
d'ailleurs sa connaissance parfaite de la langue allemande,
il mettait au jour d’intéressants travaux sur la législation
germanique ; il collabora notamment avec DaresrEe et GLASSON
à la traduction du code de Procédure civile de l'empire
d'Allemagne: cette œuvre considérable, accompagnée de notes
étendues et précédée d'une notice intéressante, constitue un
des ouvrages les plus importants publiés par la Société de
Législation comparée. Nous aimons à voir associés ces deux
noms de LEpERuRx et de GLASSON, l'un et l'autre anciens étudiants de la Faculté de Droil de Strasbourg, ayant appartenu
également tous deux comme Maîtres à celle de Nancy ;
GLasson,
en eflet,
quelques
Quand
Faculté,
qui prit
alors
décédé
Doyen
de Ja Faculté de Droit de Paris, avait,
enseigné le droit romain dans notre école
années, alors qu'il n'était qu'agrégé.
en 1880, M. JaragsenT, premier Doyen
fut appelé à celle de Paris, ce fut Eugène
sa succession dans le décanat. Le Ministre
directement
les
loyens,
sans
aucune
pendant
de notre
LEDERLIN
nommail
présentation
;
mais il répondit dans la circonstance au vœu implicite de la
Faculté, car le jour où Libertan s'était vu ouvrir Îles portes
de la Faculté de Nancy à laquelle ii demandait l'hospitalité,
ses collègues d'alors n'hésitèrent pas à sacrifier en sa faveur
leurs prérogatives, lui abandonnant de leur plein gré le rang
£a
COMPTES
RENDUS
supérieur que lui assurait l'ancienneté de ses services à
Strasbourg. Et plus fard, quand la lol eut donné aux Facultés
le privilège de faire des présentations pour la désignation
des Doyens, la Faculté de Nancy ratifia par son choix, la nomination faite à l'origine spontanément par le Ministre ;
cette marque
d'estime lui {ut renouvelée périodiquement
jusqu'à l'heure de la retraite en 1901. Ses collègues apprécièrent à leur juste valeur la droiture, laménité de son caractère, son dévouement sans limite aux intérêls de leur école
et ils applaudirent de grand cœur quand, en 1884, le gouverpement récompnensa ses services en lui conférant la croix de
chevalier de la Légion d'honneur.
Dans sa refraile, Eugène fapenrin, Doverr et Profeaseui
honoraires, avait gardé pour notre Facuilé toute sa prédilection; profitant de sa verte vieillesse. il venail fréquemment
parmi nous, participant le jlus souvent à nos délibérations
intérieures, s'intéressant toujours à tout Ce qui coucernait
notre école, ne nous refusant même jamais son labeur personnel daus les circonstances où nous faisions appel à sa
collaboration. H semblait qu'il dût en être ainsi longtemps
encore, tant noire vénéré Doyen avait conservé inlactes ses
forces physiques etses facultés bnletlactualies { Uontrairement
à notre espoir, il s'est éfeintaprésguelanes mois de maladie,
le
avril 1912 frappé par un mat huplacable, am Hs conservant dans la doulenr méme, avac le calme el la sérénité que
nous lui avions toujours connus, un esprit grandeineut Hatéressé aux événements quotidiens de PUniversiié, il nous
laisse Le souvenir d'un homme du devoir, d'un cœur droit,
généreux et dévoué
L'un de nos Professeurs honoraires, M. (Gaston May, Prolesseur à Ja Facuilé de
Droit
de Paris,
à recu
de l'Académie
des Seiences morales et p oliquesune réconuense
de 2.000 fr.
sur le prix Drouyn de Ubu Fs pour son ouvrage « Syrie traité
de Francfort ». Dans son discours à la séance publique
anouelle du ? décembre FSI, M, Arthur Cuuquer, Président,
s'exprhnait ainsi sur l'œuvre de notre collègue : « M. Gaston
& May a fail preuve d'un frès graud savoir; il expose les choses
«ave clarté el avec précision ;
établit solidement les plans
3
FACULTÉ
DE
DROIT
Es)
« sur lesquels à été bâti le fameux traité : El en développe
l'ordonnance: {l'en parconrt les diverses pièces, et il moutre
connuent ces pièces se rejoignent el se commandent. Son
Livre est vraiment un travail d'histoire diplomatique et de
droit international. C'est aussi le Hvre d'un bon Français,
« d'un homme qui n'oublie pas que les actes qu'il retrace ont
[entamé le territoire, abaissé la grandeur de ia France
compromis sa prospérité et failli la ruiner dans ses forces
ovives. Maïs, malgré les assertions et les humiHations qu'il
raconte, M, Mav warde toujours le sang froid scientilique.»
Nous n'avons rien à ajouterà ce tableau, maïs en adressant
nos sincères compliments au lauréat,
nous plait de rappeler
que cest a Nancy que M. Masa jetée les premières bases de
son ouvrage dans lensetenement qu'il a donné aux étudiants
de ja Faculté.
LL. -— ENSRIGNEMENT
Aucune modilealion n'est à signaler dans les enseignements donnés à noire Faculté : Hs sont restés les uêmes ‘ ue
l'année précédente. La seule innovation est l'annexion à la
Faculté de Droit de l'institut commercial, dont nous aunoncions l'organisation dans notre précédent rapport Nous
consacrerons dans la suite de Ge rapport quelques dévelonpements à ce nouvel établissement,
Fil,
—
ÉTUDIANTS
ET
FKAMENS
i‘eflectif de nos élèves, qui était lan dernier de 538, a été
seulernent, cette année, de 496, soit une diminution de 27
uuilés,
Nous
avions
prévu,
lan
dernier,
ce
léger
fléchisse-
ment, qui s'est lait sentir du reste, à des degrés divers, dans
toutes les Facultés de Droit, sauf dans une seule, favorisée
par des raisons particulières ; nous avons exposé les motifs
qni devaient amener ce résultat.
Au point de vue de la nationalité, nos étudiants sont ainsi
répartis : 473 Français et 23 étrangers. [n ce qui concerne
ses derniers et conformément à la décision ministérielle du
21 février 1808, un rapport spécial est annexé au présent et
A6
COMPTES
répond
aux
diverses
RENDUS
questions
signalées
par
précitée.
Voici l'indication statistique des origines
étudiants, tant étrangers que Français :
Ville de Naucy.........,.,.,.,,.,....
..
....
D'partement de Meurthe-ci-Moselle (moins Nancy. .
—
de La Meuse...
......
—
des Vosges... .,.,., ......,,..,
Soit, pour le ressort académique
Auires départements ....
Alsace-Lorraine.
Bulgarie...
. .
Grand- Duel 6 de
Biupire russe .
Serbie
nes
Roumanie
..
.
. . .,
..,
.
2...
de
.
1911-1912
162
450
442
388
90
85
»
»
À
2
401
52
85
»
6
6
k
à
»
.,.......,....
ces
4910-1914
Autriche-longrie .., ., . ..., . ....
. .....
Turquie. ............... das dresse
.
Total.,....
tous
105
55
96
.
. ..
. .. . ......
Doudous
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.
...
. .
.
. .
. .. ..
.
la décision
4
8
3
6
4
l
523
496
Inscriptions. — Le total des inscriptions trimestrielles s’est
élevé à 865, soit 216,25 par trimestre, au lieu de 985, soit
246,25 par trimestre l'an
dernier.
Il
convient
d'y
ajouter
15immatriculations d'étudiants qui ne poursuivaient l'obtention d'aucun grade d'État,
Dans ce total figurent 31,75 inscriptions par trimestre, au
lieu de 24,73 l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
Nous sommes heureux de signaler une légère augmentation du chiffre des élèves inscrits aux conférences facultatives (179 au lieu de 164). il apparaît que ces exercices,
extrêmement utiles, out toujours été suivis dans notre Faculté
(4; Relevé des inscriptions par années d’études el par trimestres.
Novembre
luseriptions
Capacité
4: aunée
2+ ariné
3e annce
HAN
ES
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.
dois
Fotaus
dues
Janver
Mars
1912
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10
37
13
40
73
18
a
31
427
283
225
174
165
177,
387
858
112
ta
Mar
Fotaus
Moyenne
par trimestre
76
215 25
FACULTÉ DE DROÏT
o
plus assidüment que dans la moyenne
des autres Facultés
de Droit (1).
Examens et grades. —
k7
La Facuité a conféré
123 grades au
lieu de 132 l'année dernière, savoir :
Baccalauréat ...,:...
Licence,
...
...,, ......
Péri
4.44...
El
Doctorat \ Sciences juriliquis.................
utorat |
{ Scieuces politiques et économiques ..
Certiicat de capacité en droit.
Le nombre
total des épreuves
537 en 4910-1911.
subies
|
50
ô
{4
a atteint 469 contre
‘
Sur ce chiffre, on compte 364 admissions et 105 ajournements, soit 77,61 p. 100 (admissions) et 22,39 p. 100 (ajournements) : c'est donc une augmentation de près de 4 p. 100
dans le chiffre des admissions. Nous voulons croire qu’eile
n'est pas accidentelle et que nous aurons encore à la constater
les années suivantes.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1912
Relevé des examens
de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 1914 (2) :
(4) Relevs
4911-4919 :
des
étudiants
inscrits
dre année, ossi sesssss
Je année... esse
6 ANNÉE,
see svrerrescreee
me
année.
4,4,
ses
conférences
der semestre
2e semestre
37
22
20
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24
20
2
1
scessssese.
OLAUX cesse
‘2; Voir page suivante,
aux
91
8
facullatives
on
COMPTES
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des épreuvius
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1er examen de haccalauréal :
ancien TÉGIME.
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62
PROPUORT [ON
DES
Re
des
distribuées
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examens
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38
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réat et de licence subis dans la SCSS on de juillet 4912:
Nature
Boules
—
blanches...
Blasches-ronges.
—
POUSPS-HOITES .
——
(3) Relere des examens
session de juillet 49414.
.
Nature des épreuves
candidats
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do baccalauréa
anoigi régle... .....,
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38 66
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JE
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….
baccalauréat
ef de licence
SOMBH # DES
eBLEUTeS
“
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Proportion
p. 100,
Nombre,
des boules.
PRODORTION
A
admissions
aouraements
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»
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ñ
24
5 8
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A
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régime À 2 partie....À
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régime
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À
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À
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a
3
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{Se partie. \
Examen de licence:
Ancien
4 i'e partio..s
subis
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D
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67 5)
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ajonrnements
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v
17
Ga
26
LE
FACULTÉ
Dans la session de juillet
examens
DE
DROIT
A
1811, les boules
distribuées
avaient été réparties de La manière
Nature des
Boules
—
—
—
—
boules.
Proportion
p..100,
Nombre,
blanches, .,......
blanches-rouges..,
167
231
Touges....,.,,...
rouges-noires .....
16,29
28.53
350
209
HOMES sec
aux
suivante:
34.14
20.40
68
6 6%
1.095
*100
Session de norembre 1911
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans la session de novembre
et de
licence
PROPORTION
p. 100 des
NOMBRE DLS
tan
Nature
des
caudidats
épreuves
er examen de baccalaureal:
ancien régime. .........
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(4) Pour la session de novembre 1910, la proportion des admissions
avait été de 76.49 pour cent contre 25.81 pour cent d'ajournements,
Fu
>
bû
COMPTES
Relevé
des boules
RENDUS
distribuées
aux
examens de baccalau-
réal et de licence, pendant la session de novembre
Nature
des
boulez
blanches... ..... :
——
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—
—
—
de
des épreuves
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63
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88
19.38
43,38
27.08
4%
doctorat
NOUBRE
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blanches-rouges...
FOUgRS...,,......
lOUGOS-HOÏrCS
Relevé des examens
scolaire 1911-1942 (8) :
Proportion
p. 190
Nombre
Boules
4.52
325
100
subis
pendant
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l'année
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DES
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»
»
»
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70
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16
»
Doctorat
Sciences juridiques
Îex examen de doctorat...
de uxaruen de docloral..,
Thèse. ..,....,,..,.....
-
99 4i
20
»
16 07
Doctorult
Sciences politiques et économiques
er examen de doctorat...
2e examen de doctorat, ,.
TFhèse...... Pire cures
53 33
43 à3
»
Doctorat, 2e inention
Examen..,...,,...,....
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—
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.
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3
22 86
Haccalaurhal
ef de
roger front
p ton
1,26
16.16
54.22
24 69
3.67
160
»
(3) En 4940-4941, ces proportions avaient 66 de
Caduissions), contre Æ3, 61 pour cent (ajournemets).
€
76.88
pour cent
FACULTÉ
Releve
rat
des
boules
LE DROIT
distribuées
|
aux
examens
(1):
Naiure
Boules
des boules
LL
Hanches-rouges. ..
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lOUGES-UOIPRE , ....
mm
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À
de capacité
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mémis-
Ancien régime, eXamGen unique.
Nouveau régine, 1er examen ..
—
de examen...
»
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pendant
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docto-
53.08
12.58
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Relevé des exaimens
scolaire 1911-1912 (2):
de
48.56
78
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Proportion
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|
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8
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p
57 89
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12
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TT
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42 41
26 66
36 %
Relevé des boules distribuées aux examens de capacité (8):
Natvre des houles.
Boules hlanches.....,
—
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.
blanches-ronges..
FONYES,.,...,.,
OU
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En AMOMA
p. 400,
47
12.30
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52
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À
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POIs
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Proportion
Nombre.
49 42
38.23
27 36
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95
le relevé des boules donuait les chiffres suivants :
Nate
es
boules
Beui ÉES blanches, sésices
ilanebhssouges,
L'OURES..
esse
——
TOURES-NONEs so.
——
HÉÎTES 2...
Kewibre
qui
T3
33
à
ni
(2) pu 1918-1944, le nombre des examens
Proporiien
p. in
47,64
3.48
35.58
2.87
»
de capacité avail été de 33,
dont 22 admissions el LA ajournements.s soit 16,6 1 ». 00 d'admissions et
39.83 p.100 d'ajounenents.
L
63) En 4840-4914. Le relevé dos boules donrtail les chiffres smivants :
Keture
des
huntes
Boules blanch Des.
...
—
blanches-rouges. .
men
en
Komhrs
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Proportion
y.
14
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de
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9
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&4
93
86
Gr
$û
400
32
COMPTES
Il y à eu un nouveau
PENDÜUS
fléchissement cette année
dans les
résultats des épreuves du certificat de capacité : 64,72 p. 100
d'admissions
au lieu de 66,67
eu 1910-1941
et 74,30 en 1909-
1910.
Aux épreuves de la licence, la moyenne générale des
admissions (80,34 p. 100) a été normale, et sensiblement
supérieure à celle de la session de juillet 1914 (73,39). L'amélioration a porté principalement sur les résultats de la première année (75 p. 106 au lieu de 58,62). Les ajournements
ont surtout frappé les étudiants dispensés d'assiduité ; nouvelle preuve de la nécessité pour nos jeunes gens de suivre
les cours et exercices de la Faculté.
Pour les épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été à peu près la même
que
l'an dernier (77,14
p. 100) en
regard de 76,39 ; le nombre des éloges est de 5 au lieu de 8. :
L'élogwe spécial a été mérité
examen {sciences juridiques).
par M.
Henry,
au deuxième
L'éloge simple à été décerné aux étudiants suivants:
Mie Rouprrzky et M. SAMUEL, au premier examen (sciences
juridiques) ; M. BarRé, au deuxième examen (sciences politiques et économiques), et M. WirBer,, à l'examen unique de
la mention (sciences politiques et économiques).
Dix-huit thèses de doctorat ont été soutenues, dont 17 ont
été suivies d'admission.
|
Ces dernières se répartissent ainsi qu'il suit :
Sciences juridiques ..,
.....
........
..
Sciences politiques el économiques ..,.........,
À
|
14
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1910-1914, de 6
{sciences juridiques), de 14 (sciences politiques et économiques), et de ! (doctorat d'Université).
De ces actes publics ont mérité une mention : un la mention
« Éloge spécial
», un la mention
« Eloge
» ; deux
la mention
« Tiès bien », six la mention « Bien », el trois la mention
« Assez bien ».
Mention « Eloge spécial ». — Doctorat politique : M. BoxavaL :
La lutte contre le Sieatiny-System.
FACULTÉ
Mention
w Eioge ». —
DE
DROIT
Doctorat
33
politique : M. Dane
: Les
idées économiques et sociales de Ruskin.
Mention à Très hien ». — Doctorat juridique : M. Longser:
Les valeurs mobilières envisagées au point de vue des conflits de
lois.
M. Roperr : Les droits d'auteur et la communauté entre
époux.
Mention « Bien ». — Ancien régime : M. Cézarn : Histoire
juridique des persécutions contre les chrétiens de Néron à SeptimeSévère. Doctorat juridique : M. CaarteLor: Des prolongations
de l'indivision suvcessorale et de la liberté des attributions dans
le partage judiciaire.
Doctorat politique : M. Bovier-Lapierre
: Les employés des
préfectures et sous-préfectures.
M. Brion : L’exode des capitaux français à l'étranger.
M. Cuenin : L’expulsion des étrangers.
M. Frise: De la grève dans les services publics.
Mention « Assez bien ».— Doctorat juridique: M. LeGranp :
De l'hypothèque sur biens indivis.
|
Doctorat
politique
: M.
Tnéry
:
L'œuvre
économique
de
Villeneuve Bergemont.
|
M. Tæinoun : Le domaine aérien des États en temps de pair et
essai de réglementation «le la circulation aérienne.
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à trois
thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance, des
plus hautes mentions. Ce sont celles de MM. BoxavaL, DANFL
et Rogerr. Le rapport spécial sur les concours de fin d'année
expose, sur ce point, les motifs de la décision de ja Faculté.
IV.
—-
INSTITUT
COMMERCIAL
Ainsi que nous l'avons exposé dans notre rapport précédent, ia création d'un [Institut Commercial à l'Université de
Nancy avait été décrétée en principe par un arrêté ministériel
du 49 août 1908 ; mais, en fait, cet Institut n'avait jamais été
organisé. [1 était désirable, pour assurer son succès, d'avoir
l'appui et ie concours des représentants autorisés du commerce et de l’industrie régionales. Au cours de l’année scolaire
54
COMPTES
LGIO-A911,
avec
RENDUS
M. le Recieur est entré, à cet effet, en négociations
ja Chambre
de
Commerce
de
Nancy,
la
Société Indus-
trielle de l'Est et l'Office Économique de Meurthe-el-Moselle :
mais les pourparlers n'ont pris réellement iorme que vers le
15 juillet, et le projet d'organisation élait à peine ébauché à
ia veille des vacances, On crut néanmoins opporlun d'ouvrir
les cours du nouvel Enstitul dès la renirée de novembre 1914,
ue qui laissait an temps bieu restreint pour la propagande
nécessaire à une couvre absolument ignocrée du publie. Aussi
pouvail-on prévoir que, dans ces conditions, les débuts du
nouvel établissement
seraient modestes,
mais on avait l'exem-
ple des Instituisannexés à la Faculté des Sciences, aujourd'hui
si prospèles, nolantunent colui de l'Institut Chimique, lequel
ne réunissait que 6 élèves à sa fondation.
Institut Comimercial, dans ia pensée de ses organisateurs,
ne se presente pas seulement comime un comnlément des
Écoles supérieures de Commerce ; il vise en outre à attirer
des ecalégories multiples ct variées de jeunes gens qui,
n'avant point passé par ces écoles, ont besoin néanmoins d'un
enseignement cominercial élevé. Une faveur est laite toutefois
aux élèves sortis avec le diplôme des écoles supérieures de
commerce ; la scolarité à Finstilut qui est, en général, de
deux années, est réduile à une seule (la 2° année) pour cette
catégorie d'étudiants.
D'après les conventions passées entre le Recteur, au nom
de l’Université, et les corps cités plus haut, l'Institut est placé
sousle patronage de ces derniers; une subvention pécuniaire
lui est même allouée temporairement par la Société Industrielle de l'Est, en vue de lacililer ses débuts, Cet établisseuen est raltaché adininisirativement et budgétairement à la
Faculté de Proit, tout en conservant la plus large autonomie,
car l'assemblée des Professeurs de la Faculté de Droit csi
laissée étrangère à sa direelion. C'est un Conseil d'adminisiralion composé d'universitaires et de non universitaires, ces
derniers désignés par la Chambre de Commerce el la Société
industrielle de l'Est, qui établit notamment, après délibération de l'Assemblée des Professeurs de linstitut, les pro-
grammes
des enseignements
el des
examens
4
de l'Institut,
FACULTÉ
DE
DROIT
°
DA
lesquels sont arrêtés définitivement par le Conseil de l'Université,
L'Institut est administré
Faculié
de Droit
par
un
Directeur
nommé
pour 3 anus par le Recteur sur la présentation du Doyen de la
et la. proposition
du
Conseil
d'adminis-
ration : les Professeurs choisis soit parmi des membres de
l'Université, soit parmiles personnes étrangères que désignent
leurs aptitudes, leur expérience professionnelle, sont égalenent uoimimés annuellement par le Recieur sur les mêmes
présentations. M. Borncanr. Professeur à I Faculté de Droit,
a té
investi
des
période triennale.
fonelions
de
Directenr
pour. la première
|
Le programme des 2 années comprend priacipalement
l'enseignement des matières juridiques et économiques utiles
aux
commercants
et indusiriels,
des études
de comptabilité,
de malhématiques financières, de géographie économique,
des notions sur l'organisation d'un établissement conmercial
ou industriel, «ur le rôle des banques, eic. ; les langues
étrangères
exercices
D'Y sont
praliques
point
de
omises
; il y à également
dactylograpnlhie,
des
conférences
des
de
publieilé, À Pexpiration de leur seolarilé, les éludiants qui
ont salisfait aux
supérieures
de
épreuves,
l'institut
reçoivent
Commercial
le diplôme
de
« d'études
l'Université
de
Nancy »,
‘
Telle est, dans ses grandes lignes, l’organisation actuelle.
Nous ne dissimulerons pas qu'elle est susceptible de retouches: l'expérience éclairera Îles corps appelés à élahorer
annuellement les programmes et nous ne doutons pas que
tous ceux qui participent à un litre quelconque à l'adminisiration du nouvel élablissement ne soient disposés à réaliser
les progrès qui paraîtront désirables.
Pendant l'année scolaire qui vient de se terminer, dix
élèves ont pris les inscriptions exigées par Farrèté ministériel : quatre en première année, six en secoude, ces derniers
pourvus du diplôme délivré par les Écoles supérieures de
commerce. Un élève de première année a dù, pour motifs de
santé, abandonner l'Instilut en cours 4'année. il convient
d'ajouter que trois auditeurs libres se sont fait hnmatrieuler
et ont suivi avec zèle plusieurs cours de l'institut sans aspirer
56
‘
COMPTES
RENDUS
au diplôme. Des six élèves de deuxième année, l'un a obtenu,
pour des
motifs
reconnus
légitimes,
l'autorisation
de
ne
passer l'examen qu'en novembre ; . les cinq autres, dont
deux de nationalité étrangère, ont subi les épreuves avec un
succès complet. Sur les trois élèves de première année qui
ont subi les épreuves de passage en fin d'année, si l’un a très
bien réussi, les deux autres ont dû être ajournés à la session
de novembre.
Comme
le dit avec
raison
M. ie Directeur de
l'Institut dans son rapport, « cet échec, si fâcheux qu'il soit,
a le grand avantage de montrer qu'en dépit de la tentation
bien natureile, surtout en première année, d'attirer la
clientèle, notre volonté ferme est de placer les études de
l'Institut Commercial à un niveau qui en fasse un objet
d'envie pour la jeunesse studieuse et réfléchie. »
E. BINeT.
Rapport sur les étudiants étrangers pour l'année
scolaire 1911-1919.
Lo
gers
lieu
20
Nombre des étudiants. — Le chiffre des étudiants étrans'est élevé, pendant l'année scolaire 1911-1812, à 23 au
de 21 en 1910-1914 et 27 en 1909-1910,
Origine. — Ces étudiants se répartissent, au point dé vue
de leur pays d'origine, ainsi qu'il suit :
Alsace-Lorraine .........,.,.....,....,
,
Grand-Duché de Luxembourg, ...... pers suuseee
Bulgarie...
.... ..,....,........,...
.
Serbie............,. serrseerers éiiseeecuses
Empire rusge......,.,,...,...... , .. ........
Roumanie. ......, ..... Boss
verve
…
Antriche-Hongrie ....., ..,............,.,,,
Farqnie...,.,....,,4.
ass cocsseses vo
;
1
3
8
1
ü
|
1
2
30 {irades qu'ils apportent. — Les grades dont ces étudiants
sont pourvus sont assez divers. Le plus souvent, ce sont des
certificats de maturilé, certificats de fin d'études, classiques
FACULTÉ
DE
DROIT
57
ou modernes, qui leur ont été délivrés dans leur pays d'ori-
gine.
4° Grades ou
titres
qu'ils
viennent
poursuivent. — Nos étudiants éirangers
prendre,
études
qu'ils
peuvent être classés,
à ce point de vue, en trois catégories: 1° ceux qui s’inscrivent en vue de la licence en Droit, ce sont les plus nombreux ; 2° ceux qui s'immatriculent pour suivre certains
cours, mais sans poursuivre l'obtention d'un grade; 3° ceux
qui recherchent un titre d'Université.
Les étudiants de la Îre catégorie ont été cette année au
nombre de {7 et 8 d'entre eux se sont présentés à 15 épreuves
«dont
13 ont été suivies d'admission.
C'est un très beau ré-
sultat. Il était prévu, d'ailleurs, ces jeunes gens ayant en
général fourni un excellent travail pendant l'année scolaire.
Les 45 notes attribuées se répartissent ainsi qu'il suit :
8 houles blanches,
48 houles blanches-rouges,
1% boules rouges,
5 houles rouge-noire.
La Faculté a décerné, en juillet dernier, la mention « éloge »
à M. Sararorr, candidat au AT examen de baccalauréat et à
Ale Rouprirzrt (4e examen de doctorat juridique).
Ceux de la 2e catègorie, au nombre de 8, sont surtout originaires du Grand Duché de Luxembourg. Ce sonides jeunes
gens que les règlements scolaires de leur pays obligent à
passer un certain temps dans une Université étrangère. ils
viennent passer un semestre dans notre Faculté, y suivent
quelques cours, notamment les cours de Droit romain, de
Droil civil et de Droit naturel, mais n'y subissent aucun
examen ni interrogation.
Enfin, deux élèves de nationalité ottomane ont subi avec
succès l'examen du diplôme des hautes études commerciales.
50 (iroupements, Secours intellectuels et secours matériels qu'ils
trouvent à Nancy.
—
Je ne crois pas qu'il existe
entre les
élèves étrangers de notre Faculté de groupements proprement
dits. Quelques-uns font partie de la Société générale des
étudiants,
38
COMPTES
RENDUS
existe un Uomité de pauünage des étudiants étrangers,
réorganisé au début de l'année scolaire, qui pourra leur
donner tous les renseignements utiles au point de vue malériel et au point de vue de leurs études.
En ce qui concerne les secours intellectuels, l'Université a
organisé des cours de français à l'usage des étrangers, qui
sont ouveris, moyennant une légère rétribution, aux étu
diants ayant une connaissance imparfaite de la tangue fran
caise.
FE. Pise,
RAPPORT
M. GROSS,
Doyen de la Faculté de Médecine
SUR LA
SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENDANT
L'ANNÉE
NUOLAIRE
4194441943
C'est sous le coup de l'émotion la plus douloureuse
que j'ai l'honneur de vous présenter mon Rapport annues
eur la situation oi les travaux de la Faculté de Médecine
pendant Pannée scolaire 1911-1912.
Le 140 septembre dernier, notre excellent collègue, ie
professeur Scamrrr, convalescent en boule apparence, d'un
mal dont il avail souffert depuis plusieurs mois, nous à
été brutalement enlevé, de la façon la plus inattendue et
la plus cruelle,
J. Scnamirr étail des nôtres depuis 1885. Nommé agrégé
ot attaché à la Faculté de Médecine de Nanev, par arrêté
minislériel du 20 mars, il a été chargé du cours complémendaire des maladies svphilitiques el culanées. En 1889,
il est chargé du cours de thérapeutique el malière médicale. Par décrel du 28 avril 4891 1H a élé nommé professeur de thérapeutique et malière médicale.
1H y à deux ans, après Ja retraite de notre éminent
collègue, le professeur BeRNTEIM, d. Scanrrr, répondant
au
désir
unanime
de
ses collègues,
à demandé
son
lrans-
fert dans la chaire de clinique médicale devenue vacante.
La haute estime qu’il a su s'ailirer, le succès de son
enseignement l'avaient désigné pour là chaire que-uotre
collègue BERNHxIM venait de auilter. Nous savions fous
que J. ScaMitr apporterait dans ses nouvelles fonctions
toute la science el l'expérience qu'il avait acquises, pendant près de vingt ans d'enseignement de la (Nnérapeutique
60
COMPTES
RENDUS
et de la inatière imédicale. Noire collègue s'était adonné à
l’enseignement de la clinique médicale avec un dévousment inlassable. Ses conférences au lit des malades, ses
leçons à l'amphithéälre étaient hautement goûlées par
les élèves qui suivaient son enseignement avec empressement. Jls n'ont pu, hélas ! en profiter hien longtemps.
J. Scuurrr disparaît en pleine malurité, au moment où
nous avious le droit de compter pendant de longues
années encore sur sa collaboration active et féconde.
Nous perdons en lui un collègue estimé et aimé, qui
laisse des regrets unanimes.
Je dois rendre un témoignage d'estime et de regret à
un de nos anciens collaborateurs, M. Monover, décédé
à Lyon, le 10 juillet 1912.
F, Moxover est un ancien agrégé de la Faculté ce
Médecine de Slrashbourg, à laquelle il a appartenu depuis
1863, et qu'il a suivie à Nancv, en 1872, après son transfert
en notre cité.
A Nancy, Moxover a élé chargé Au cours et d'la clinique complémentaire des maladies des veux. Il s'était
spécialisé dans l'étude et la pratique de cette branche de
la médecine. sous la direction de V. STŒRER, professeur
de pathologie générale, qui, en 1830, avait créé un enselignement de clinique ophtalmologique à l'ancienne Faculté
de
Médecine
Lorsque,
de
en
Strashoure.
1877,
Lyon
ful doté
d'une
Faculté
de méde-
cine, Moxover v fut appelé pour occuper la chaire de
Physique médicale.
élait préparé à l'ensergnemient
magisiral qui lui était confié par son ordre d'agrégation
el d'importants travaux spéciaux. À la fois ophtalmologisle el physicien, son activité scientifique devait plus
particulièrement porter sur les questions communes à
res deux sciences.
C'est à Moxover que revient l'honneur de la création
de
l'unité
mélrique
entier.
Moxoyer
métrique
des verres
a été un
de
la réfraction
de lunetles,
des ouvriers
el du
adoptés
numérotage
dans
ie monde
|
de la première
4
heure
FACULTÉ DE MÉDECINE
61
de la Facuilé de Médecine de Nancy. I a laissé parrui
nous le souvenir d'un collègue aimable et d'un savant
distingué. Nous lui devions ici un souvenir de sympathie
el de regrets.
1.
——
PERSONNEL
ENSEIGNANT
Aucune modification ne s'est produite dans le personnel
du corps enseignant de la Faculté dans le cours de Ia
dernière année scolaire.
Nominations et délégations. — A la suite de l'élection
pour le Conseil supérieur de l'instruction publique, qui
a eu Jieu en mai dernier, M. VUILLEMIN,
professeur
histoire naturelle, a été élu membre du ii Conseil par
les Facultés de Médecine el les Ecoles de Médecine et de
Pharmacie des départements.
Par dépêches ininistérielles des 10 février, 11 mai,
43 novembre 1912, MIN, ANCEI,, GARNIER, PARISOT, professeurs, ont élé désignés pour présider les jurys d'exrarnens
de doctorat ef de sages-femmes aux Ecoles de Médecine
et de Pharmacie de Reims el de Besancon.
Par arrêté ministériel du 15 juillet 1911, ont été chargés
pour l'année 1911-1912 : AIME ETIENNE, agrégé libre, de la
clinique complémentaire des maladies des vieullards ;
L. SPILLMANX, agrégé libre, de la clinique complémentare
des maladies syphilitiques et cutanées : PILGIEN, agrégé
libre, du cours de thérapeulique et matière médicale ;
SCHUHL, agrégé libre, du cours complémentaire d'accouchements ; G. Micner, agrégé libre, du cours complémentaire de médecine opératoire ; Paris, médecin en chef
de l'asile public des aliénés de Maréville, de la clinique
complémentaire des maladies mentales ; J. PARISOT, des
fonctions d'agrégé, section de médecine.
Par arrêté rectcral du 29 juillet 4911, ont été nommés
pour l'année
I91F-1912 : MAT
FRœzicn,
agrégé lidre,
chargé de la clinique de chirurgie infantile et orthopédie ;
JACOUES, agrêgé Libre, de la clinique d'otorhinolaryngelogie ; ANnre, agrêge hhre, de la clinique des maladies
62
COMPTES
RENDUS
des voies urinaires ; LR. KosENTHAL, docieur en médecine,
directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de
prothèse.
À la suite d’uu concours ouvert à la Facullé de Médecine, le 4% février 1912, M. ViLLemiN, chel de laboratoire
d'anatomie
normale,
& éié
nonuué
suppléant
des
chaires
d'anatomie et de physiologie à lEcoie préparatoire de
Médecine et de Pharmacie de Reims {arrèlé ministériel.
lu 22 février 1942).
Promotions, — Par arrèlé ministériel du 18 mars 1912,
ont élé promus de La 3° à la 2° classe : AIM. GARNIER, prolesseur de chimie médicale fanciennoté; et ÉERAGOTT, plolesseur de clinique d'accouchements (choix) ; de la 4° à
la 8° classe : M. ANGEL, prolesseur d'anatomie (choix).
Lhistinchions. — Par décret du 23 juillet 1942, M. P. Pa
RISOT, professeur de médecine légale, à été nonuné chevalier de la Légion d'honneur. Nous renouvelons toutes
nos félicitations à notre collègue,
Par arrêté ministériel du 43 juillel 1012, ont élé nommés
gfficiers de Vinsiruction publique : MM. ANCEL, professeur
d'anatomie : L. SPILLMANN, agrégé libre, chargé de clinique ; G. GROSS, FRUMNSHOLZ, DurOUR, agrôgés : LR. ROSENTHAL, direcieur de la clinique dentaire et du laboratoire
de prothèse.
MM. #, Gross el DeRRGOTT, prolesseurs, ont reçu Ha
niédaille commémorative de 1870.
Parfications aux Uongres. -- La FaculHé de Médecine
a Été représentée & la plupart des Congrès scientifiques
qui ont eu lieu dans le courant de l'année 1911-4012, Ont
3851816
Au Congrès des Sociétés savantes (Paris, avril 1912)
MM. PrnRin, Dürour, agrégés, Tarny, chef de travaux ;
. Au Congrès de la Société française de Physique (Paris,
avril 4042, : A1. Durour, agrégé ;
Au Congrès de la Société française d'ophtalmologie
(Paris, mai 1912) : MM. Roxmer, professeur et DurouR,
agrégé :
Au
(Paris.
Congrès
mai
1912)
de
la Sociéié
: M,
Jacouss,
française
chargé
de
laryngolegie
de clinique :
?
‘
FACULTÉ
DE MÉDECINE
63
Au VII Congrès international de dermatologie et de
syphiligraphie (Rome,
avril 19121 : M. Li. SPILLMANN,
chargé de clinique :
Au Congrès de la Sociélé internationale d'ophtalmologie (Heidelberg, aoûl 1912; : M. Durour, agrégé ;
Au Congrès iniernational de gynécologie et d'obstétrique
(Berlin, septembre 1952) : M FRumnxsuozz, agrégé ;
À la Réunion de la Société obstétricale de France (Paris,
octobre 1912) : M. FRUHINSHULZ, agrégé :
Au XXV®
Congrès de l'Association française de chirur-
se (Paris, octobre 1912) : MM. Gross, VAUTRIN, professeurs ; FRŒLICH, JAGQUES, chargés de cliuique ; G. GRoss,
DENCURT, A8TÉRÉS :
Au XÏII Congrès français de médecine (Paris, octobre
1942) : MM. HausuaLreRr, professeur ; L. SPILLMANN, chargé
de clinique ; PERRIN, d, PARISOT, agrégés ;
Au I Congrès international de nathologie comparée
(Paris, octobre 1912) : MM. Hocue, professeur ; J. PanrS0T, agrégé ; THint, chef de travaux.
Il. — PERSONNEL AUXILIAIRE
Les
nominations
el délégations
dans le personnel
Éaire faites pour l'année 1911-4912,
ont élé :
auxi-
Chefs des travaux : MM. GuiLoz, professeur adjoint,
chef des travaux de physique : LAMBERT, agrégé, cheï des
travaux de physiologie ;: Gotrin, agrégé, chef des lravaux
d'histologie : RoëerT, agrégé, chef des travaux de chiimite : Tainv, chef des travaux d'histoire naturelle :
Héreion. chel des travaux de chimie des cliniques ;
Faise,
chel des travaux d'anaiomie pathologique ;
Row, chef des travaux de physique et de bactériologie
appliquée ; BLanc, chirurgien-dentiste, chef des travaux
de prothèse deniaire (29 juillet 4912).
Par décision minisiérielle du 22 mai 1912, l'emploi de
chef de laboratoire d'anatomie normale a éié supprimé
et remplacé par un emploi de chef des iravaux d'anatonie
normale.
64
COMPTES
REÉNDUS
Par arrêté du 20 juillet 1912, M. LUCIEN,
nommé
Chefs
MAI
chef des
des
travaux
travaux
de
d'anatomie
agrégé,
normale.
consultations
des
à été
cliniques
Miche, CG GRoss, SENGERT (chirurgie) ; RICHON,
PERRIN, J. PaRisor (rnédecine, : FROHENSHOLZ (accouchements), (arrêté rectoral, 29 juillet 19447.
Chefs de laboratoire : MAI. 1. SPILLMANX, agrégé libre,
chef du laboratoire de pathologie générale {arrêté rectoral
du 6 novembre 1911; : Tuinv, chef Au Jaboraloire de bactériologie des cliniques ; Fatnise, chef du laboratoire
d'anatomie pathologique des eliniques (20 juillet 1912).
Chefs de clinique : MM, Reuv, chef de clinique de médecine infantile (arrèlé recloral du # novembre
1911) ;
HerLiy, chef de clinique chirurgicale (arrêté ministériel
du %5 décembre 1911 : Bœckur, chef de clinique des
maladies des voies urinaires (délégué ;: MüTEL, chef de
clinique infantile el orthopidie (délégué, (arrêté rectoral
du 2 juillet 1912}
Assistants
de clinique
: MM.
G. Gross,
SENCERT,
agrégés, clinique chirurgicale (arrêté rectoral du 20 uovembre {911; : FRUHINSHOLZ, agrégé, clinique d'accouchements (arrêté recikoral du 27 avril 1912).
Prosecteur d'anatomie : M. VaTRIX (arrêté rectoral du
26 octobre 1914).
Aides d'anatomie : NIM. Borre (26 octobre 19141 LouVARD (4 novembre 1911).
|
Aides de clinique : MM. CouLer, aide de clinique d’otorhino-laryngologie (arrêté rectoral du 26 octobre 1914) ;
Bœcker, maladies des voies urinaires ; Mure, chirurgie
infantile et orthopédie {arrêté recloral du 6 novemhre
1914 ; RouMER, MILLOT, ETIENNE (délégués), {arrêté rectoral du 22 novembre 1911).
Préparateurs : PAYSANT, lravaux pratiques de chünie ;
Simox, cours de chimie : Durocx, cours de physique ;
GIRARD, travaux pratiques de physique ; JANNIN, histoire
naturelle ; Monpaux, histologie ; MATHIEU et DAUTREY,
physiologie ; JACQUOT, hygiène : Mipox, médecine légale ;
ALAMELLE, {hérapeutique ; MorLor. anatomie pathologi-
FACULTE
DE MÉDECINE
65
que (arrêté rectoral du 26 octobre 1911) ; Lauv, iravaux
pratiques de physique ; HAMANT, radiographre (arrèté recioral du 17 janvier 19121.
|
Moniteurs
de
prothese
du 7 décembre
iévrier
JL
1912),
: Al
: M
DiINOCHE
Kusmaum
(arrèié
(arrelé
reclorul
|
recioral
Gu
24
inlernal. — Le Concours de l'fniernat to0loDre) s'eêvr Lermiué par la nontaliouù Gone
aulernes dutidirés Uu
MM. BeNECH, GUILLEMIN, SCHMIIT, BONNET, MIILLOT, ÉTIENNE,
VERMELIN, et comme internes provisoires de MM. DUCRaT,
URIMAUD, PERRIN (P}, FOURCARD, BRALLET,
; Exlernal.
(octobre)
M
ont
—
A
la suite
été
MONDLAUGE,
nommés
MAI.
\VEISS,
JULIEN,
PELTIER,
FOURNIER.
du
concours
pour
Fé£xiernei
KAHN,
CORNU,
S'RGLICH,
externes
B&RGERET,
CHAVILLET,
: MM,
DRUENNE,
ARON,
CHAMPIN,
Paris,
BASILE,
Je dois mentionner à propos de l'inlernai le grand
suceès qu'a eu le ii Congrès de l'Internat des Hôpitaux,
lenu à Nancy les 24 ct 25 mai 1912, La réunion fétait en
meme temps le centenaire de l'ancien internat de Sirasbourg. De nombreux délégués des internes des {i6pitaux
d'Alger, de Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Toulouse,
avaient répondu à l'appel de leurs camarades nancéiens,
Le Congrès s'esi réuni à l’ancien grand séminaire, jadis
hôtel des Missions royales, sous ia présidence de M, le
doyen GRnoss, ancien interne de l'hôpital civil de Strasbourg, et de M, LE. SPILLMANN, president du Comité du 2°
(ongrèes. M, le Récleur Apam, M, KRüG, vice-président de
ia Commission des hospices, en assistant à la première
séance, ont tenu à rehausser l'éclat de là réunion par
leur présence et à lémoigner au corps des Internes tout
le bienveillant iniérêt qu'ils lui portent.
En dehors des très intéressantes séances de travail, une
réception à l'Hôtel de Ville, par M, le maire LAURENT,
une brillante soirée de gala,
organisée
par l'Association
amicale des Internes et anciens Internes des Hépitaux
de Srasbourg el Nancy, une réceplion à l'Hôpital eivil
par la Commission administrative des Jospices, une
66
COMPTES
RENDUS
réception à l'Hôpital militaire par M. le médecin-inspecteur SCHNEIDER, directeur du service de santé du 20° corps,
aves visite de ce magnifique établissement sous la direction du médecin-chef
M. le médecin principal BoPre,
une réception au GCerele des Etudiants, enfin ün banquet
présidé par M. le professeur BERNHEIM, ancien interne de
l'Hôpital civil de Strasbourg, et auquel ont assisté M. Île
recteur Apam, le maire LAURENT, le médecin-inspecteur
SCHNEIDER. le vice-président de la Commission des Hospices KruG, le Doyen et de nombreux professeurs et agrégés de la Faculté de Médecine, ont laissé chez tous un
souvenir ineffaçcable du Congrès
de Nancy.
Promotions. — Par décision ministérielle du 3 avril
1911, le traitement de M. THinx, chef des travaux d’histoire naturelle, a été porté de 2.200 à 2.500 francs.
Distinctions honorifiques. — Par arrêté ministériel du
43 juillet, MN. VernIER, chef de clinique des maladies
des yeux, LAMY. préparateur de physique, ont été nommés
Officiers d'Académie.
‘
II. —— SECRÉTARIAT
M. F. LAMBERT DES UILLELLS, secrétaire, a reçu la médaille de 1870-1871 {12 février 1912). Il a été nommé chevaDer, avec couronne, de l’ordre national du mérite civii
de Bulgarie, par ordonnance royale du 20 mars 1912,
pour services rendus aux étudiants en médecine Bulgares.
M. GHERARDI, appariteur, a regu la médaille de bronze
de la Mutualité, comme secrélaire adjoint de la Sociélé
des Médaillés militaires.
TV, — PERSONNEL DES ÉTUDIANTS
Nombre,
Facuillé,
—-
Le
pendant
nombre
Fannée
des
Etudiants
scolaire
inscrits
1911-1912,
s'est
à
la -
élevé
à 378. dont 304 pour le doctorat et 69 aspirants au diplôme
de
chirurgien-dentiste.
Il y à eu. en outre, 7 étudiants bénévoles, tous dé natio-
nalite
luxembourgeoise.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
67
À la clôture des registres de l'année
lation scolaire était la suivante
1944-1942,
NOMBRE
_
D'ÉTUDIANTS
BOCTORAT
DEGRÉ
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En cours d'examens, ..,., pusvues
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à
»
9
4e
4912.75
Uñités perdues pendant le courant
de l'année scolaire 1911-4912, et
se décomposant comm suit
Élèves admis à l'Ecole de santé
nulitaire de
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68
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COMPTES
{rigine des Eludiants. —
de la manière
suivante,
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Les étudiants se répartissent
au point de vue de leur origine :
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A7 À 478
ns
an
due
Hs
d'études supé ieures de sciences biologiques.
Ii résulte du tableau précédent que le nombre des éiudiants
étrangers
a été
de
68,
doctorat 4Etal : 2 ; Université
dont
45
éludianis
pour
Îe
: 43), 24 aspirants Chirur.
giens-dentistes (Etat : 7 : Université : 17). Ces chiffres
comprennent 38 étudiantes. 25 étudiantes pour le docioraf (tal :3 :; Université : 22, et 13 aspirantes chirurgiennes-dentisles, toutes pour le diplôme universitaire.
Boursiers. — Par arrêté ministériel du 18 décembre
1911, ont élé nommés boursiers pour un an, à dater du
1% novembre
1914
: MM.
CoRNU,
GRIMAULT,
4
FERRY.
FACULTÉ
Étudiants
décédés.
—
DE MÉDECINE
La
Faculté
69
de
Médecine
a été
cruellement éprouvée cette année, dans son personnel
d'élèves. Deux d'entre eux, Jean-Gabriel Dessez (19 avril)
et Marie-Bugène-Lucien Atacé (10 août), lui ont été enlevés
après de longs mois de souffrance, malgré les soins Îles
plus dévouvés oi les plus persévérants.
Jean-Gabriel Dresxz avait passé ses deux premiers
examens pour le doctorat, pour lesquels il avait obtenu
les mentions bien et très bien : il avait terminé sa troi.
sième année d'études ei donnait les meilleures espérances. Nommé externe des hôpitaux, au concours d'octobre
1998. il avait sffronté, en 1916, Le concours pour l'internat,
et avait été classé interne provisoire. Dans les services
auxquels il avait été atlaché, ses chefs avaient apprécié
sa bonté, sa douceur, son dévouement envers les malades,
l'assiduité et la conscience avec lesquelles il remplissait
ses fonctions. Drssez laisse le meilleur souvenir à la
Faculté de Médecine.
Durant les vacances dernières, notre collègue M, Maré,
professeur d'hygiène, a eu la grande douleur de perdre
son fils. Marie-Fugène-Lucien Macé a pris la première
inscriplion le 80 octobre 1906. Dès son arrivée à la
Faculté. il s'était aussitôt placé au premier rang parmi
$cs cumarades, Son dosior de scolarité ne porte que des
mentions
dignes
d'éloges.
Malgré
un état de santé
déjà
grièvement atteint, il a eu le courage, en mai dernier,
de se présenter à l'examen de la deuxième nartie de 3°
doctorat. Cette fois encore il a donné toute satisfaction à
ses examinateurs. Lucien Macé était aimé de ses camarades, estimé de sos maîtres, Ainsi qu'à Dessez, nous lui
devions ici un sympathique souvenir, Nous renouvelons à
noire collègue, Al Afacé, l'expression de notre bien cordiale sympathie.
Nous avuus encore perdu dans le courant de l’année,
Wacxer, André-Alfred, de Mulzig Alsace). WWaaner avait
pris {es cinq premières inscrinfious pour le doctorat.
Pourvu
de
accident
d'aéroplane
sou
brevel
dé
piloie,
à Juviay,
if péril
le 20 janvier
victime
4912.
d'un
Fil
COMPTES
RENDUS
Mie Popanren {Vilica), de Tourne-Sévérine (Serbie),
était pourvue de 15 inseriplions et avait subi la 1 partie
du 3% examen de doctorat. Le 28 janvier 1912, elle est
morte d'une facon {ragique, à Paris, alors qu'elle était
allée passer ses vacances près de sa sœur, docteur en
médecine,
|
V.
—
INSCRIPTIONS.
ENAMENS.
(FRADES.
PRIX
Inseriptions, - Le nombre des inscriplions prises pendant Fannée 1911-1912 a été de 683, dont 599 par les
aspirants au doctorat et 84 par les aspirants au diplôme de
chirurgien-dentiste : en outre il à élé pris 108 inscriptions de travaux pratiques.
Examens. — La Faculté à fait subir 583 examens, dont
303 pour le doelorat d'Etat, 36 pour le diplôme universitaire {mention médecine) : 103 pour Je diplôme de chirurgien-dentiste, dont 3% universitaires el 3E examens de
sages-fennnes, dont 2 pour la première classe,
a; Doctorat, -— Les résullals des examens pour {6
doctorat (Klat el liniversilé; sont consignés dans les
tableaux suivants
Résultats des examens de Doctorat (Diplôme d'Etat).
BÉTAIL DES EXAMENS
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NOTES
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FACULTÉ DE MÉDECINÉ
hésullats
des
de
examens
Dactarai
d'Universilé
(Mention Médecine).
DÉTAIL DES EXAMENS
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EXAMENS
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TLÈSES
ORTENUES
ss
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TOTAUX
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4
#5, 141 21
211
18/5).
4
14
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16 j 41
à
2)
2.
8
b) Chirurgiens-dentistes. — Les tableaux suivants donnent ies résultats des examens pour l'obtention du diplô-
me
de chirurgien-dentiste
{Etat
el Université).
Sept aspirants chirurgiens-dentistes ‘ont accompli à
ia Faculté, leurs deux années de stage imposées par le
x
décret du {1 janvier 1909 et se sont présentés à l'examen
de validation de stage. Tous les sept ont été reçus.
Résultats des examens de Chirurgien-Dentiste {Diplômes
d'Etat et d'Universié) ancien el nouveau régimes.
iemnemetnnins
Nouv, regis
ANCIEN
RÉGIME
Falidatiog À
mm
z
de stage,
[der EXANENT 2° EXAHEN À 8° EXAMEN |
N
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41 | 96 | 12
f119
7à
COMPTES RENDUS
e} Sages-femmes. — Le résuliai des examens de sagesfemmes esi le suivant :
Hésultats des examens de Sages-Femmes.
er EXAMIEN
VOTES
|
DRÉBSUES
AUX
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|
|
|
»
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3
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5
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À 2e classe
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38
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ne
24
Grades. a Doctorat, — Ta Facuité de Médecine a déli-:
vré, pendant l'année scolaire 1914-4912, 87 certificatr
d'aptitude au grade de docteur et 3 diplômes de docteur
de l'Universilé de Nancy, mention « médeeine ».
b, Chirurgiens-dentistes. — La Faculté a délivré 21 cer-
Hfcats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et con.
féré 10 diplômes de chirurgieri-dentiste de l'Université
de Nancy.
ce, Sages-Jemmes, — La Waculté a conféré 2 diplômes
€
de sage-femme de {* cjaage et 4 3 ciplômes de sage-(
femme
de
seconde
Je rappellerai
- vou
classe.
comme
fous
ÎCs
ans.
émis depuis plusieurs années
pour
mémoire,
ie
déjà, de faire subir à
KNagey iotr examen probtioire aux saves-fémmes.de deu.
xième classe qui ent fait leurs éfludes à FEcole départemeutele de Naney et désirent exercer leur profession
dans le déparlement des Vosges.
Co
Concours pour les prix. —. Voici la liste des lauréats
pour
les différents prix universitaires
FOR :
Prix d'anatomie
el dhistologie
(élèves
4
de l'année
1911-
de 2° année).
.
—
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
18
M. ARON, de Rambervillers (Vosges). Mention très honorable. MS Laurent
(Marthe,
du ban de Lavelne
Vosges).
Prix de physiologie
‘
(élèves de 2 année),
Fe Mention : M.
Guam.
de Nancy.
Prix de médecine
(élèves
cemrrr,
de Bellort.
de
Nancy
de
4°
Mention honorable
non
décerné.
: 2
M.
REmy.
année).
M.
|
HGürs-
BEnecH,
de
Tarbes (Hautes Pyrénées).
.
Prix de chirurgie (élèves de # année). M. Ferry,
Corcieux (Vosges. Mention honorable ? M, Errexxe,
: M.
de
de
.:
.
Nanev.
Prix de thèse fondé par le Conseil général de Meurtheet-Mocelle
et
la
Ville
de
Nancv.
Le
nombre
des
thèses
soutenues a été de 40, dont 8 en vue du diplôme universitaire, Un rapport présenté au Conseil de la Faculté,
au nom d'une commission composée de MM. WEISss,
président, HeRR6GO!
Simon. Parisor. Borix à fait ressor-
tir le mérite d'un certain nombre de ces fravaux 1 at le
Couseil a accordé les récompenses suivantes
Prir de thèse (ondé par le Conseil général de MeurtheelMosele et la Ville de Nanevi 4% pris : M. BŒcrKe,
de Strasboure : 2 prix : M. Sour. de Nanev : sentions
trés honorables : MM, FLoRenris, de Langres, Lranis. de
Vallerov, Minox. de Diarville. PoxT. de Paris : mentions
honorables
: MAI.
Cnanrauxs,
Reuv.
Monearx.
de
Nanev.
Prix Bénit (dit de l'Internat). -— A Ia suile du concours
dont élaient juges MM. Gross. Wgiss, SPILLMANN. HeRRGOTT,
Scamirr.
le
prixa
Saint-Nicolas-du-Port,
à M,
BouLaxatun,
de
été
et une
Dieuze
accordé
à
M.
mention
avec
Jacouor,
de
prolongation
(Alsace-Lorraine),
Prir Albert Hoydenreich-Victor Parisot. — Deux mémoires ont été présentés pour ee prix, par MM WALTER-SALIS,
sur l'Ulcère du duodénum : et J\couor. sur les Kystes
retropérionéaur, Le jurv chargé d'examiner la valeur
des deux mémoires, composé dé MM. Gross, président,
er mnner
. (9) Rapport de la Commission
annexé an présent Rapport. :
74
COMPTES RENDUS
WEiss,
“ETIENNE,
ANCEL,
HOCHE,
a proposé
d'accorder
le
prix à M. JACQUOrT.
Le Conseil de ia Faculté, dans sa séance du 20 juillet,
a ratifié la délibération du Jury.
Prix de fin d'études de l'enseignement dentaire. —
4 Prix : Médaille de vermeil, M. NosBauM, de Oiselay
(Haute-Saône) ; 2° Prix : Médaille d'argent, M°° PINOCHE,
de Cambrai (Nord).
Ecole du service de santé militaire de Lyon. — A
suite du concours ouvert le 5 juin 1942, huit étudiants,
dont les noms suivent, ont été admis à l'Ecole du Service
de santé militaire de Lyon :
candidats à 8 inscriplions : MM. BoparD (1 (1), DECROCO
{4}, Maniouer (Jjules-Louis) (17.
Candidats à 4 inscriptions
A7).
ManGuETr
VI,
——
GouLox (7), BERGERET
: MM.
(Michel)
486), LamBerT (54). NOUVEAUX
GARÇONS
DE
LABORATOIRE.
(70).
CONCIERGE
Les traitements des garçons de laboratoire ont été
augmentés dans les proportions suivantes : MM. BURTIN
{anatomie}, ef PARMENTIER (hygiène), de 1.700 à 1.800
RoTH, Jean (médecine légale}, de 1.600 à 1.800 : PONTHIEU
{anafontiei ef MicHauT (physique), de 1.500 à 1.600
WEBER
(anatomie
pathologique),
de 1.400 à 1.600 ;
Schwaë {thérapeutique et pathologie générale) et CHAUVET
(physiologie),
de 1.400 à 1.500 : VerzeL
(concierge),
de
4.300 à 1.400 francs.
Le concierge Verzer est décédé le 24 juillet. Originaire
de Monestroff, dans Pancien département de la Moselle,
VerzEL a opté pour la nalionalité francaise, te 314 octobre
1871, à Nancy, Au moment (de la guerre de 1870, il servait
dans le train de l'artillerie, plus tard il devint gendarme.
in récompense de ses différents services, de ses campagnes d'Algérie et d'Allemagne, il fut décoré de ia médaille
militaire et de la médaille coloniale, Admis à la retraite,
(1) Les uméros inscrits sont cenx de classement sur 120 admis,
.
4
DE MÉDECINE
hi
Ce
FACULTÉ
VETzeL fut nommé, le 1% avril 1903, à l'emploi de concierge à la Faculté de Médecine. Il à toujours rempli ses
fonctions avec exactitude et on ne peut que louer ses bons
et lovaux services.
Le poste de concierge a élé donné à M. ALLEMANE, Louis,
originaire de Rixheim (Haut-Rhin). et ancien sergent du
4 régiment d'infanterie eoloniale.
VIT.
—
ENSEIGNEMENT
Les cuurs. cliniques, conférences.
travaux pratiques
ont eu lieu conformément au programme
arrêté par
l’Assemblée de la Faculté dans sa séance du 20 juil-
let
1914.
Laboratoires. -— Au laboratoire d'anatomie, les ressour-
ces destinées aux éludes pratiques ont été suffisantes.
NM. ANncer, a eu la satisfaction de voir rétablir l'emploi
de chef des travaux d'anatomie. I est regrettable qu'il
n'y ait pas eu création d'emploi, mais transformation au
détriment de l'emploi de chef de laboratoire, qui à été
supprimé.
Le service d'anatomie pathologique à fonetionné normalement.
Une modification à été demandée au régime d'examen
afférent à l'anatomie pathologique.
Pour obtenir une
participation plus efficace des étudiants aux travaux
pratiques d'autopsie. dorénavant chaque étudiant devra
justifier de la pratique complète et du compte rendu de
deux autopsies. indépendamment de l'analyse de pièces
fraiches qui lui seront présentées devant le jury, le jour
de l'examen.
Comme les années précédentes, M. Hocne déplore le
manque de locaux appropriés pour la démonstration de
pièces pathologiques et pour la classification et le bon
ordre des collections. Ces dernières sont toujours entassées dans un sous-sol mal éclairé, humide et malsain.
Mon collègue réclame avec insistance un agrandissement
de son service.
Le
nambre
des
autopsies
faites
au
cours
de
l'année,
76
COMPTES
RENDUS
qui ont servi à l'enseignement, est de 346. Le nombre des
examens pratiqués pour les services cliniques a élé de
298.
Le service de Médecine légale a fonctionné avec activité comme les années précédentes, Le total des sujets
amenés à la morgue a été de 59.
L'enseignement de M. Parisor reste loujours conçu
dans un esprit pratique. Les élèves sont appelés à faire
des levées de corps, à pratiquer des autopsies et à
rédiger des certificais et des rapports médico-légaux.
Les autopsies judiciaires sont pratiquées devant es
étudiants toutes les fois qu'il est possible de le faire sans
nuire à l'instruction judiciaire,
|
Les grands desiderala de M, Panisor sont {toujours
l'agrandissement
des
locaux
du
service
et
l'installation
d'un appareil frigorifique. La question, momentanément
en susneus, est remise à l'étude.
Le laboratoire d'histoire nalurelle se distingue toujours
par Ie renom des travaux de noire collègue VUILEEMIN.
Cette année encore, de nombreux savants français el
étrangers Iui ont demandé des consultalions scientif(ques.
in rendant comote du fonctionnement de nos services
de laboratoire, je ne puis ometire d'ajouter que Île 28
avril dernier, ceux-ci ont été honorés de Ia visite du
Minisire
de
l'instruction
publique.
aecompagné
de
M. BaveT, directeur de l'enseignement supérieur, et de
M. Porvcar®,
directeur de l'enseignement
secondaire.
Pressé
par
le femps,
M,
Grier au
ter nos laboraloires de phvaiologie,
à dû
se borner
d'anatomie
à visi-
normale
el
pathologique. de médecine légale et l'institut dentaire.
M. le Ministre nous a exprimé loute sa satisfaction au
sujel de leur bonne installalion.
Préparation au concours d'admission à l'Ecole du service de santé militaire de Lyon. — Toutes les matières
du programme du concours pour l'admission À l'Ecole
du
service
granite
de
de santé
militaire
l’enseignement
des
de Lyon,
rours,
[ont partie inté-
conférences
el tra-
FACULTÉ
DE MEDECINE
vaux pratiques de 1% et-2
physiologie, notre collègue,
cette
année
préparation
encore,
de
nos
d'une
élèves
77
années. Au laboratoire de
M. Meyer, s'est appliqué,
manière
à la
toute
spéciale
composition
écrite
&
la
de
physiologie exigée des candidats, ‘par des exercices pratiques particuliers. M. MARBSQUELLE, professeur au Iyrée,
agrégé de l'Université, à bien voulu continuer ses conférences avec exercices pratiques de langue allemande.
Enfin, la préparation au concours a été complétée
comme tous les ans, par des répélitions {alles par des
médecins militaires de la garnison, désignés par M. je
médecin-inspecieur
SCHNEIDER,
direcleur
du
service
de
santé du 20° corps. Pour l'année 1911-1912, les médecins
militaires désignés ont été MM. JiRou, médecin-major
de À classe, Worms, médecin aide-major de 1° classe
Nous sommes reconnaissants à nos confrères de l'armée de la collaboration empressée qu'ils nous apportent
et qui contribue si beureusement au succès de nos élèves
au concours d'admission à l'Ecole de Lyon.
Cliniques. — Les cliniques ont continué à bénéficier
des subventions volées annuellement par les Conseils
généraux de Meurtie-et-Moselie (5.000 Îr.), des Vosges
(3.000 fr.), de da Haute-Marne (500 fr.), de la Meuse
(800 fr.), de la Haute-Saône (460 Îr.). La Faculté est
reconnaissante à MM. les Préfels et Conseillers généraux
de ces départements de leurs décisions si utiles à a fois à
notre enseignement clinique et aux malades de leurs
régions, qui lrouvent ainsi dans nos cliniques des soins
spéciaux qui 96 pourraient leur ètre donnés à domicile.
Dans le courant de l'année 1941, ont élé admis dans nos
cliniques au comple de ces différentes subventions
160 malades, doni 54 originaires de Meurthe-et-Moselle,
60 des Vosges. 19 de la Meuse, 18 de la Haute-Marne,
7 de la flaute-Saône, 2 des Ardennes, 1 de la Marne.
4 d'Alsace-Lorraine,
La plupärt de ces malades ont dû être reçus dans les
cliniques : de. chirurgie générale et spéciale pour.
subir
des opérations importantes.
18
COMPTES
RENDUS
Dans n6ôs consples rendus à MM. les Préfels, nous nous
sommes empressés de demander pour 1918, le renouvellement
de ces
subventions,
si bien
motivées
dans
l'intérèl
de l’enseignement et des malades. M. le Recteur a bien
voulu appuyer de son autorité nos requêtes, et nous
avons enregisiré avee la plus vive satisfaction qu'elles
ont été favorablement accueillies.
Cliniques de THôpital civil. -— A l'Hôpital civil, nos
eliniques ont continué à fonctionner avec une égale activité. Pendant Fannée
1911, les cliniques médicales de
MM. SPILLMANX et ScHMiTT ont recu 2.064 malades ; les
cliniques chirurgicales de MM.
Gross et Waiss, 2.671
malades.
Le service des consultations correspondant aux ctiniques médicales el chirurgicales à été assuré par des
agrégés des sections correspondantes. chef des travaux
praiiques de consultation clinique. Pendant l'année 19411942, MAI. Micuer, G. Gross, SENCERT ont fait à tour de
rôle. le service des consultations de chirurgie, MM. RrCHON. PERRIN, J. PARISOT.. celui des consultations de
inédecjue. La Gomimission des Hospices s'oceupe actuelle
ment de Famélioralion
et de l'agrandissement des locaux
destinés à ces ronsultations.
Je rappellerai pour mémoire, les desiderata exprimés
dans mes précédents rapports, au sujet des amélioralions qui imposent
dans Pinstallafion des cliniques
chirurgicales.
La clinique des maladies des yeur, de M. RouMERr.
a reçu 837 malades. la clinique de médecine infantile, de
M. Hausrarrer, 1.058 malades, la clinique de chirurgie
infantile et arthopédie, 565 malades. Le nombre des consuliations dounées par M. FRœzicH à élé de 3.000. Noire
coHègue à eu à pratiquer 730 opérations avec narcose
chloroformique.
À la clinique d'oforhinolaryngologie de M. JACQUES, le
nombre des malades s'est élevé à 8.115, soit 229 de plus
que l'an dernier. 1.026 de ces malades ont été hospitalisés.
8.200
operations
ont
éte
pratiquees
a la
clinique.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
14
À la clinique
des
inaladies
des
voies
urinaires,
M. ANDRÉ a eu occasion de trailer 232 malades. Le nombre
des consultations a été de 6,080. TI a été pratiqué 115 opérations. Je crois savoir que ces deux eliniques, encore
iogées dans les combles de l'Hôpital, recevront dans un
avenir
prochain
une
installation
nouvelle.
Nous
en
sommes reconnaissants à la Commission des Hospices.
A la elinique d'électrothérapie et de radiologie de
4
M.
GuiILLOZ,
professeur
adjoint,
ont été traités
4.195 mala-
des, faites 973 radiographies, 1.308 séances de radiothérapie. 1.166 séances de courant interrompu, 2.018 séances
de courant continu. Je mentionnerai l'insuffisance absolue des locaux affectés à cet important service.
Je rappellerai que le service créé à l'Hôpital civil ne
sert
pas
encore
seulement
ouvert,
aux
services
conformément
cliniques,
à
mais
la convention
qu'il
est
établie
à
l'époque de sa création, à tous les services hospitaliers de
la Ville. aux médecins de l'assistance publique el des
différents services municipaux. Il serait équitable dès
lors que l'emploi de préparateur de radiologie, créé par
l'Université,
ful pris à Ha ‘charge de l'administration
des hospices où dé Fadminisiration miunitipale.
Ecole des Infirmières à l'Hipiuul civil. - - La Commission
des Hospices a bien voulu charger cette année encore
nos collègues, MM. PARISOT, RGHMER, HAUSHALTER, professeurs,
ETIENNE
FRŒLIGH,
agrégés, de l'enseignement
blie à l'Hôpital eivil.
JACQUES,
à Ecole
ANDRÉ,
des
MICHEL,
Infirmières
étu-
Hôpital Saint-Julien. — A l'Hospice Saint-Julien, 500
malades ont passé à la clinique des maladies des vieil.
lards. confiée à M.
ETIENNE. Un appoint important est
fourni par les hospitalisés des dortoirs que M. PaRISoT,
professeur, médecin en chel de YHospice, veut bien
mettre à la disposition de j'enseignement.
Maison -départementale de secours, Clinique d'accou-
shements.
— La clinique
Maternité.
avec l'Ecole départementale
d'accouchements
installée à la
des sages-femmes,
80
COMPTES
RENDUS
ü reçu
837 feunmes pendant l’année 4911. La statistique
du service induue encore 797 nouveau-nés vivants.
L'œuvre de la Maternité à continué à fonctionner et à
rendre les plus grands services.
|
Le service des cousuliations à élé assuré par M. Fri
HINSHOLZ, agrégé, chel des travaux de consultations.
À la clinique des maladies syphilitiques ei cutanées,
confiée à M. Louis SPiLLMANN,
agrégé libre, le mouvement des malades a élé de 825 ; le nombre des consultations s’est éievé à 1.80). Si le nombre des malades hospital.sés esl resté sensiblement le même que les années
précédentes, celui des malades de La consultation exterde, par contre, à augmenté dans des proporiions considérables. Au total, 2.625 malades ont passé sous les
eux des élèves.
ll serail vivement à désirer, pour les besoins du service
comme de l'enseignement, que le transferl du service des
syphiltiques et cuianées à l'ancien Sacré-Cœur, pisse
être effectué le pius rapidepient possible pour
le plus
grand bien des malades el bour Le plus grand ro
de
nos étudiants.
Ïl est permis d'espérer que les locaux qui deviendront
vacants, fussent provisoirement réservés à l'agrandissement de la Malerniké, en altendant qu'une Malernié
nouvelle,
loujours
promise el toujours
retardée,
fut
élevée.
Quani aux services des maladies chroniques et incurables qui comprend la Maison de secours, il serait désirable, ainsi que je l'ai déjà dil dans mes précédents rapporis, qu'ils puissent être érigés un jour en services cli-
niques
annexes.
|
À l'Hospice J.-B. Thiéry. à Marxéville, M. HAUSHALTER,
professeur de clinique de médecine infantile et médecin
en chef de l'Hospice, l'ail toujours profiter ses élèves des
ressources cliniques apportées à l'enseignement par les
pelits malades traités à l'Hospice. Le. nombre, des enfants
admis. -en 94, à été de 691, 74 de plus que l'année
précédente.
Un
agrandissement
de l'Hospice
s'impose.
FACULTE
DE MEDECINE
81
Nous avons été heureux d'apprendre qu'il esi décidé par
Administration départementale,
Asile publique d'Aliënés de Maréville. — Le cours
complémentaire
de
la
clinique
des
maladies
mentales
a été suivi avec assiduité par de nos éludianis s'intéressant sérieusement à la psychiatrie. Le chargé de cours,
M. Paris, leur à présenté el à analysé avec leur concours,
des exemples non seulement de Loutes les grandes formes
d'aliénalion
mentale,
à
chacune
de
leurs
phases,
mais
aussi des cas d’aliénation mentale plus rarement observés.
par le médecin praticien. Il s’est allaché, tout en cherchant
à donner le plus possible salisfaction à des auditeurs suivant le cours depuis plusieurs années, à retenir l'attention
sur les questions
intéressant surtout les médecins
prati-
ciens, uon spécialistes. Les élèves désireux d'acquérir
des connaissances spéciales plus vomplèles, sont autorisés à suivre cerlaines visiles médicales hebdomadaires à
VAsile de Maréville, Gt peuvent ainsi voir un grand
nombre de cas d'allénation mentale.
Cours de perfectionnement. — Sur la demande de
l'Associalion syndicale des médecins de Meurthc-et-Moselle, l'Assemblée de la Faculté a organisé, pendani le
semestre d'été 1911-1912, une série de cours de perfecHonnement
destinés
aux
membres
de
lAssociation.
MM.
ROHMER,
ZILGIEN,
SCHUHI,
ANDRÉ,
12 SPILLMANN,
FRUHINSHOLZ, SENCERT, PERRIN ont fait des conférences
avec projections, exercices pratiques ayant eu pour sujet
les nouveaux traitements de la tuberculose, de la syphi-
lis,
les manœuvres
obstétricales
et le traitement
de
la
fièvre puerpérale, les premiers soins dans les traumalismes de l’œil, l’opothérapie, les nouveaux procédés d’exploration de chirurgie générale et spéciale. Ces cours
ont eu le succès le plus encourageant et seront certainement repris l'an prochain.
#2
VI
—
ÉNSBIGNEMENT
DENTAIRE
Les élèves inscrils à la Faculté pour y accomplir Îles
deux années de stage imposées par le décret du 1 jau-
82
COMPTES
RÉNDUS
vier 1909, ont été de 13 ; 6 de 1 année, 7 de % année.
Ces derniers se sont présentés, à la session de Juillet, à
l'examen de validation de stage et ont été reçus après des
épreuves très satisfaisantes.
L'enseignement
nécessaire
à l’accomplissement
des
deux années de stage et à l'examen de validation de stage
a été assuré par MM. Rogert el DuüurouR, agrégés, chargés
des conférences de physique, de mécanique, de chimie,
de métallurgie appliquées à l’art dentaire et dont les programmes sont inscrits au décret.
Les travaux pratiques de prothèse ont eu lieu au laboratoire de prothèse de l’Institut dentaire.
Enfin, la Faculté a eu recours, avec l'autorisation de
M. le Recteur, à l'obligeance de M. Perir, directeur de
l'Ecole primaire supérieure, qui a bien voulu permettre,
cette année encore, à nos élèves stagiaires de suivre les
cours de dessin et de modelage de l'Ecole. Je tiens à
exprimer ici toute ma gratitude à M. le directeur PETIT,
. pour l’empressement
qu'il a mis à nous
être utile,
et à
remercier M. BasoLer, professeur de dessin, et M. Cart,
professeur de modelage,
des conseils si désintéressés
qu’ils n'ont cessé de prodiguer à nos aspirants chirurgiens-dentistes.
Le nombre
à la Faculté
des aspirants chirurgiens-dentistes
pendant
l'année
1911-1912
a été
de
inscrits
62.
Le
nombre des examens probatoires a été de 108 et la Faculté
a délivré 26 certificats d'aptitude au grade de chirurgiendentiste d'Etat et conféré 12 diplômes de chirurgien-dentiste de l'Université de Nancy.
Les deux prix de fin d'études de l’enseignement dentaire ont été décernés après concours à M. NosBaAuM et
M PINOCHE, ainsi qu'il a déjà été dit plus haut.
Les cours
destinés aux
aspirants
chirurgiens-dentistes
ont été faits par
MM.
MEvEr, professeur,
RICHON,
G. Gross, LUCIEN, agrégés, chargés de cours.
M. Parisot, professeur, à bién voulu se charger de
faire à nos aspirants chirurgiens-dentistes quelques leçons
de médecine légale appliquée à l'art dentaire.
FACULTÉ
DE MEDECINE
4
L'enseignement spécial, technique et pratique, reste
confié à M. ROSENTHAL, docteur en médecine, directeur
de la clinique et du laboratoire de prothèse, assisté de
M.
BLanc,
chirurgien-dentiste,
chef
des
travaux,
de
M. NosBauu, aide-dentisie, de M PINOCHE, mouitrice de
prothèse.
L'enseignement clinique et pratique des aspirants chirurgiens-dentistes reste assuré au service de clinique et
de consultations pour maladies des dents, établi à l'Hôpital
civil, et dont les ressources sont toujours importantes.
Du 1% août 1911 au 31 juillet 1912, ont été données 6.323
consultations et pratiquées 2.841 opérations et 3.952 extractions.
Quant aux travaux pratiques de prothèse, ils ont eu
lieu dans les nouveaux laboratoires de l’Institut dentaire.
Dans mon précédent rapport, j'ai déjà appelé l'attentior:
sur ie dommage considérable et très inquiétant qui est
porté à l’enseignement dentaire de la Faculté par l'application du décrel de réorganisation des études en vue du
diplôme de chirurgien-dentiste du 11 janvier 1909. I! est
de mon devoir d'y revenir encore.
Par mes lettres des 4 février, 5 avrii et 18 juillet 1909,
j'ai déjà transmis à M. le Recteur,
à M. le Directeur
de
l'Enseignement supérieur, mes impressions au sujet des
inconvénients de la réforme : aujourd'hui, je puis les
démontrer avec chiffres à l'appui.
L’accroissement progressif du nombre des aspirants
chirurgiens-dentistes depuis la création de notre Enseignement dentaire, en 1901, avait permis d’avoir confiance
dans son avenir. Commencé avec l'inscription de 4 élèves
de 1° année à la rentrée de novembre 1901, notre enseignement dentaire a complé, en 1909-1910, un total de 107
élèves, el délivré 83 diplômes de chirurgien-dentiste,
En 1910-1911, l'obligation de deux années de stage avant
l'entrée en scolarité, nous a privés d'étudiants de 1* année, de 1 une première diminution dans notre effectif
d'élèves qui, de 107, est tombé à 76. La Faculté a encore
délivré 35 diplômes. En 1911-1912, nous n'avons plus eu
ëk
COMPTES
RENDUS
ni élèves de 1° année, ni élèves de 2° année eb notre chiffre d'élèves est Lombé à 62, celui des diplômes délivrés
à 31.
A la rentrée prochaiue, nous n'aurons plus d'élèves de
2 année, ni de 3° année, el nous ne compicrons vraisemblablement en cours de scolarilé que les élèves aujourd'hui stagiaires de 2° anuéc inscrits à la Faculé, c'està-dire 8 élèves.
La chute du chiffre de nos élèves ne sera-t-elle que
momentänée ? Pouvons-nous espérer voir s'inscrire à la
Facullé comme élèves de 1" année des élèves qui auraient
accompli leurs deux années de stage atlleurs qu'à notre
Faculté el viendraient compenser nos perles ? Il est fort
à craindre que nobe population scolaire ne comptera
l'an prochain que les 6 élèves dentisles actuellement slagiaires de & année, au lieu de 107, montant de notre effecif de 1910-1911. Il est à craindre aussi que dans deux ans,
nous ne complerons en plus que les 6 autres élèves acluellement inscrits comme stagiaires de 1° année.
Porter à cing ans la durée des éiudes pour obtenir le
grade de chirurgien-dentisie, quand il n'en faudra pas
plus pour être docieur en médecine, esk une grosse charge
pour les élèves qui se deslinent à la profession de dentiste.
Et ce fait seul devait entraver le réerutement des aspiranits Ghirurgiens-dentisles en général, Mais il y a une
autre cause encore
uombre
partie
dans la diminulion
de nos élèves denlisies.
des
élrangers.
En
1905-1906,
sur 53 étudiants,
En
1906-1907
sur
54
si regrottable
du
Ceux-ci étaient en grande
-
il y avait 16 étrangers ;
»
»
18
»
:
En 1907-1908, sur 6:
»
»
PA
»
En 1908-1909, sur 85
»
»
4ë
»
En 1909-1910, sur 107
»
»
59
»
En 1910-1911, où déjà une année d'étudiants manquait,
il y avait encore 44 étrangers.
En 1911-1912, sur 12 slagiaires de 1" ef 2° années, il
n'y à plus qu'un seul élranger.
Il est aisé de comprendre pour quelle raison les étran4
FACULTÉ
DE MÉDECINE
35
gers nous quittent, Elle est la durée de cinq années
d'études nécessaires pour acquérir le diplôme de chirurgien-dentiste, tandis qu'à l'étranger, le temps des études
pour obtenir le grade accordant le droit de pratiquer
l'art dentaire n'est que de 3 ans et 8 ans et demi.
En Allemagne nolamment, la durée des études nécessaires pour être dentiste est de quatre semestres de scolarité dans une Université de Plmpire, puis d'un an de
stage dans une clinique d'Universilé ou dans une ciinique
particulière reconnue par l'Etat. En Suisse, la durée des
études nécesaires pour être dentiste est de 3 ans et demi.
“Aux Etats-Unis ei dans la Grande-Bretagne,
elle est de
8 ans, études médicales et dentaires réunies.
On ne saurait donc être étonné que les étudiants
gers,
qui
formaient
un
contingent
important
de
étran-
notre
population scolaire nous aient quittés pour faire leurs
études dans les Universités qui ne leur demandent que
3 ans de séjour pour leur accorder un diplôme de dentiste.
Une autre observation encore reste à faire. fn Italie,
Belgique, Autriche. Hongrie, Roumanie, Serbie, Portugal, le litre de docteur en médecine est oxigé el suffit
pour praliquer Part dentaire, Pour justifier de leurs connaissances spéciales, les jeunes docteurs qui s'élablissent
comine dentistes dans ces pays, font valoir souvent le
diplôme de dentiste conféré par les Ecoles jibres françaises. Ce diplôme se délivre-til toujours anrès une scolarité régulièrement contrôlée ? On nous assure que des
facitités, inseriplions cumulalives ontre aulres, souvent
sont accordées, tandis que dans les Facultés de Médecne
françaises le diplôme de chirurgion-dentiste n'est délivré
qu'après Îcs 3 ans, aujourd'hui 8 ans d'études régulière.
ment passées.
Si la charge de 5 ans d'éludes nécessaires pour obtenir
le grade de chirurgien-dentliste n'attoignait que les aspirants au diplôme de chirurgien-dentiste d'Etat, elle n’aurait d'autre effet que de diminuer d'une facon générale
le nombre des‘aspirants chirurgiense-dentisles ef des dentistes établis en France. mais l'exode des étudiants étran-
86
gers
COMPTES
vers
les
Universités
RENDUS
étrangères
n'est-elle
pas
un
désastre pour nous.
Les 2? ans de stage tels que les réglemente le décret
du 11 janvier 1909, méritent une autre réflexion encore
que j'ai également émise dans mon précédent rapport.
Exiger un stage préscolaire de 2 ans, dans un laboratoire dentaire, qui peut même être celui d'un simple
praticien, ainsi que lautorise l'article premier du décret
est une erreur. C'est placer les études de pratique professionnelle avant les études théoriques et pratiques de scolarité normale. Apprendre à soigner une dent à quelqu'un
qui ne sait pas ce au'est une dent, est une anomalie. Les
jeunes gens pourront venir dans les Facultés où l’enseignement dentaire est organisé avec des idées préconçues,
peut-être même fausses. Ils se feront illusion sur le degré
de leurs connaissances, et certainement ne suivront plus
les cours
et clinique
avec la même
ardeur,
le même
profit.
Leurs études en souffriront inévitablement.
A l'étranger, le stage, lorsqu'il est exigé, est postscolaire. À Munich, entre autres, les étudiants dentistes,
après avoir fait leurs deux ans d'études à l'Université,
sont astreints, pour obtenir le droit de s'établir, à un stage
de un an seulement, à la clinique dentaire de l'Université
ou dans une clinique dentaire particulière reconnue par
l'Etat.
J'ai déjà transmis mes impressions, au sujet des inconvénients. que je trouve au stage préscolaire, à M. le
Recteur. à M. le Directeur de l'Enseignement supérieur,
dans mes lettres des 14 février, 5 avril el 48 juillet 1909,
à mes rollègues délégués au Conseil supérieur de l'Instruetion publique, dans ma lettre du 13 juillet 1909. La
réponse a été qu'il paraissait prématuré de modifier
l'organisation de l’enseignement dentaire, telle qu'elle
a été établie par le déerel de janvier 1909.
Devant les graves inconvénients de l'obligation dé 2 ans
de stage préscolaire, de la prolongalion à 5 ans de la
durée des études pour l’obiention du grade de chirurgien-
dentiste,
je crois
de
mon
devoir
d'appeler
4
encore
une
FACULTÉ DE MÉDECINE
87
fois l'attention sur le grand dommage qui en résulte
particulièrement pour la Faculté de Médecine de Nancy
et d'insister auprès de M. le Ministre pour que le décret
du {1 janvier fut revisé. S'il devait être maintenu tel qu’il
est libellé, ce serai l'anéantissement de dix années
d'efforts et de sacrifices faits par la Faculté de Médecine
et l'Université de Nancy, la ruine de l'enseignement dentaire à la Faculté de Médecine.
J'ai
présenté
les
observations
précédentes
à
M.
le
ministre GuisrT'aau, lors de la visite dont il a bien voulu
honorer la Faculté de Médecine en mai dernier. M. GuisTHAU m'a demandé de lui adresser un rapport circonstancié sur la question. Ce rapport lui a été remis en juin
dernier.
IX. — Institut sérothérapique
Rapport sur le fonctionnement de l’Institut sérothérapique,
du 1% Octobre 1911 au 1* Octobre 1912, par M. Macé,
Professeur d'Hygiène, directeur de l'Institut.
Du 1° octobre 1911 au 1% octobre 1912, l’Institut sérothérapique a délivré 8.839 tubes de sérum antidiphtérique
dans la région de l'Est.
4.110 de ces tubes ont été livrés directement à des
services d’Assistance publique, hôpitaux, hospices, mairies de communes éloignées de pharmacie ou fortement
éprouvées par la diphtérie.
|
L'Institut a fourni en outre aux divers services d’Assistance 387 tubes de sérum antitétanique, 133 tubes de
sérum antistreptococcique et 25 tubes de sérum antiméningococcique provenant de l'Institut Pasteur de Paris.
Le nombre des examens bactériologiques faits dans les
laboratoires de l'institut à été de 817. Le nombre des examens des produits suspects de diphtérie a satisfait à 464
analyses bactériologiques : la présence du bacille de
Leœæîfler & été constaté dans 45 pour 100 des cas.
Il a été fait 353 examens de produits autres, crachats,
pus, sang, liquide céphalorachidien
: principalement
88
COMPTES
RENDUS
sérodiagnostics de fièvre tvphoïde et paratyphoïde, «le
dvsenterie, de fièvre de Malte ; diagnostic de syphilis,
de méningile cérébro-spinale, d’affections cholériformes.
Dans ce chiffre, très important el toujours croissant,
d'examens baclériologiques. ii a été fait pour divers services cliniques de la Faculté, qui ont insisté pour continuer à être renseignés par l’Institut sérothérapique, bien
qu'il existâl un service d'examens bactériologiques pour
ces cliniques, 348 oxamens ; 201 pour la diphlérie, 78 sérodiagnostics el 64 autres analyses diverses.
Ces chiffres sont en progression nolable sur ceux ‘des
années
précédentes.
Vœux
Les vœux exprimés dans le présent rapport se résument
dans les nronositions stivantes :
1° Agrandissement des services de médecine légale 61
d'anatomie pathologique, installation d’un appareil frt
goritique (vœux renouvelés).
2° Construction de
annexes
nécessaires
(vœu renouvelé).
nouvelles
nour
les
salles d'opérations avec
cliniques
chirurgicales
3° Agrandissement el amélioration des servives cliniques
de radiologie et d'électrothérapie, d'otorkinolaryngologie,
de maladies des voies urinaires (vœu renouvelé).
4° Revision du décret de
dentaires, du 18 janvier 1909,
5°
(vœu
Création
renouvelé,
d'une
chaire
voir Rapport
réorganisation
de
clinique
4910-1914).
des
études
gynécologique
Rapport sur les étudiants étrangers inscrits à lu Faculté de
Médecine, pendant l’année scolaire 4911-1912.
Le nombre des étudiants étrangers inscrits pendant
l'année scolaire 1911-1942 a été de 68, comme l'indique le
tableau relalif à l'origine des étudiants inscrits, savoir :
4
FACULTÉ
Etudiants
Etudiants
sité de
Etudiants
(Œtal)
Etudiants
de
DE MÉDECINE
88
pour ie grade de docteur en médecine...
pour le diplôme de docieur de l'UniverNancy (Médecine)..,..... srsessserseses
pour le diplôme de chirurgien-dentiste
2
...,.,,,.,,,,,,,,.,,..,. pousses ssorss
pour
FÜniversité
le
diplôme
de
chirurgien-dentiste
42
|
.,...,.,.....,,,....,..... seso.s
ÀT
TOTAL. .............,.,..,.4,8 ..
68
Parmi les 44 ébudiants en doctoral (flat et Universiaires), on compte 22 étudiantes,
Pour les 24 étudiants en chirurgic-dentaire (Etat et UniVersitaires), on compte 9 étudiantes.
Sur un total de 68 étudiants, il y a donc 31 étudiants et
31 étudiantes.
Quant à l'origine de ces 68 éludiants étrangers, elle se
décompose comme suit :
Doctorat d'État.
Alsace-Lorraine (non Français). ........... .
2 étudiants
B. Doctorat de l'Université.
49 étudiantes
a
—
l
—
ES
À étudiants
6
—
3
—
D
ee
Russie. .,..,,,......,,.,
Bulgarie ...,...,.,.....,
Serbie, .,... veuves nu
42
C. Diplôme de chirurgien-dentiste (État).
Âlsace-Lorraine (non Français). ...,.. s..
Suisse ..,...... sue
cer
3 étudiants
h
—
T7 .
D. Diplôme de chirurgien-dentiste de l'Université.
Russie ,..,,,,..,..,,...
» étudiants
À étudiante
Allemagne ....,.....,....
Roumanie ,.,,,.,.......
»
À
2
D
Bulgarie. ...,....,......,
8
9
—
—
—
5
8
—
—
—
90
COMPTES
RÉNDUS
Pour le doctorat d'Etat, 2 étudiants étrangers sont pourvus du baccalauréat français.
Pour le doctorat de l'Université, les étudiants étrangers
ont été dispensés
du baccalauréat sur la justification de
certificats constatant leurs études secondaires dans les
gymnases ou collèges de leur pays d’origine. Ils ont tous
subi, en France, l'examen du certificat d'études P. CG. N.
En ce qui concerne le diplôme de chirurgien-dentiste
(Etat), les 17 étrangers ont produit des certificats d’études
secondaires obtenus après examens.
Quant aux étudiants en vue du diplôme de chirurgiendentiste de l’Université de Nancy, ils ont tous été dispensés, par décision spéciale, du certificat d'études secondaires, sur le vu de pièces établissant qu'ils avaient un degré
d'instruction suffisant, leur permettant de suivre avec fruit
l’enseignement donné à la Faculté.
Concours
Rapport
du
pour le prix de thèse
présenté à la Faculté,
au nom de la Commission
Prix, composée de MM. Weiss,
PARISOT,
Le nombre
HERRGOTT,
SIMON,
Bouin.
de thèses présentées
à la Faculté de Méde-
cine de Nancv se monte à 40. La chirurgie est représentée
par 21 thèses ; la médecine par7 ; l'obstétrique par 8 ; la
médecine légale par 3 ; Ia pathologie
générale et expérimentale par 3 ; les dernières concernent l'hygiène, la thérapeutique. Comme toujours, elles sont de valeur très inégale ; néanmoins, il y en à peu qui soient absolument
“sans
aucun
intérêt.
Deux
thèses
surtout
ont
été
très
remarquées par le jury, celle de M. Bœckxet, à laquelle
a été attribué le 1° prix, et celle de M. Scirz, qui a mérité
un 2° prir.
La thèse de M. BœckeL, intitulée : De la valeur de la
néphrectamie dans la tuberculose rénale ést une œuvre
vraiment magistrale qui a coûté à l’auteur plus de deux
années d'efforts : elle constitue la monographie la plus
FACULTÉ
complète
qui
existe
DE
MÉDECINÉ
actuellement
sur
g1
cette
intéressante
question. À vrai dire, c'est plutôt l'histoire complète de Ia
tuberculose rénale, que la recherche simple des indications opératoires qu'a réalisée l’auteur. Il ne pouvait en
être autrement, car sans la connaissance approfondie des
lésions d'une part et l'étude clinique de la tuberculose
rénale d'autre part, ii élait impossible de poser nettement
l'urgence de la néphrectomie.
Aussi, dans sa 1" partie, M. BœcreL a-t-il étudié, de [a
manière la plus lumineuse, l'anatomie pathologique, les
symptômes , l'évolution de la maladie. F nous montre
ajue la guérison spontanée n'existait pas, ou tout au moins
que le traitement médical était incapable d'amener une
cure radicale. Si quelques granulations discrètes peuvent
guérir, par contre il est certain que la moindre caverne
du rein ne saurait se cicairiser et que par conséquent une
intervention précoce s'impose, de façon à prévenir l'envahissement de l'autre rein. Get envahissement est, en effet,
habituellement secondaire, et par conséquent, il s'agit de
lutter de vitesse dans le diagnostic pour arriver à temps.
Ce diagnostic est actuellement relativement facile, grâce
au perfectionnement de nos moyens d'exploration, qui
permettent de se rendre compte non seulement de l’état
du reiu du malade, mais encore de celui du rein sain où
supposé tel.
C'est sur ces diverses données que l'auteur s'appuie
pour légitimer la néphrectomie précoce dans la tuberculose rénale et c'est à celte tâche qu'est consacrée la
2° partie de son travail, partie non moins intéressante
que la 1". L'auteur, grâce à ses recherches, a acquis une
“telle confiance dans l'utilité de cette opération,
qu'il
fait facilement passer la même conviction dans l'esprit
de ses lectzurs.
La 8° partie de son étude est consacrée aux suites éloignées de la néphrectomie. Les statistiques qu'il nous
donne sônt des plus favorables, même au point de vue
d'une grossesse ultérieure. La technique opératoire est
étudiée également avec le plus grand soin. Enfin, des
92
COMPTES
RENDUS
observations personnelles très nombreuses viennent corroborer les conclusions auxquelles il est arrivé par là discussion de tous les travaux de ses devanciers.
Le mémoire de M. PBœckez comprend 750 pages :; il
renferme la bibliographie Ia plus complète qui ail été
publiée sur la question. C'est une œuvre des plus remarquables, qui, si elle ne comprend pas de découvertes
originales (ce qui n'était guère nossible), représente une
somme de travail énorme, qui a paru au jury légitimer
l'ablribution du if prix.
La
thèse
de
M. Son,
intitulée
:
Recherches
sur
la
glande mammaire, sur les phases qu'elle présente au cours
de son évolution et leur déterminisme, est un travail plus
original assurément, mais n'ayant pas nécessité une somme d'efforts pareils à la précédente. En raison de son originalilé, le jury lui a décerné un second prix.
Dans la 1 partie de son travail M. Scrur. s'est attaché
à suivre l’évolulion de la glande mammaire depuis sa
première apparition jusqu'à la fin de l'activité sexuelle.
Pour exécuter ses recherches, M, Sornmr, s'est tout d'abord
adressé au lapin, qu'il a étudié d'une facon approfondie
et qui à lavantage de présenter une vie génitale suffisamment courte pour qu'on puisse suivre facilement 0f
dans fous ses détails l'évolution de Ia glande mammaire.
I s’est ensuite efforcé de généraliser ses résultats; en
les étendant à d’autres mammifères, en particulier à la
femme, T a aimsi pu distinguer les six grandes périodes
suivantes : 1° une période de développemen L qui commence à une époque très reculée de lentogenèse et qui
comprend deux phases, une phase d'organogenèse et une
phase de sécrétion du nouveau-né ou sécrétion sorcière :
2°
une
période
impubère
: 8° une
période
pubère
: 4°
une
période gravidique avec deux .phases : une phase de
développement gravidique, caraclérisée par des divisions
cellulaires nombhreuses. qui ont pour résultat de fournir
à l'organe fout le matériel cellulaire dont il aura besoin
pour son fonctionnement ultérieur : une phase glandulaire
gravidique,
caractérisée par FJapparition dé processus
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
sécréloires de plus en plus marqués ; 5° une période
post-gravidique avec deux phases : une phase glandulaire
gravidique ou de sécrétion lactée et une phase d'involution ; 6° une période sénile.
L'auteur a élabli nettement les caractères Histologiques
que la glande manunaire présente pendant ces phases ct
la durée exacle de chacune d'elles. Ce dernier fait nossèe
une grande importance pour permelire d'établtr un rapport chronologique entre les phases par lesquelles passe
la glande mamrmaire et les facteurs qui entrent en scène
du côté du tractus génital.
Dans la 2 partie de son travail, M. Soun, s'est elforcé
d'expliquer le délerminisme des différentes phases par
lesquelles passe Ja glande mammaire. Avec cerlains auteurs, il rechcrche ce déterminisme dans des « Hlormones »,
ou « Poisons physiologiques » sécrétés par des glandes
endocrines qui apparaissent succossivement dans les organes sexuels pendant la vie génitale. Lies manifestations
mammaires seraient des réactions à l'achion de ces substances.
C'est ainsi, par exemple, que la sécrélion du
nouveau-né esk conditionnée par une hormone qui ssl
sécrélée par le placenta maiernel el qui passe dans l'organisme fœtal ; c'est ainsi que le développement mammaire
de la puberté est dû à l'apparition dans les ovaires des
premiers follicules muürs et à la sécrétion des premiers
corps jaunes périodiques ; c'est ainsi que le développeménét imanunaire, au débul de la gestalion, est provoqué
par le corps jaune gestatif : c'est ainsi enfin que la séerétion de la glande pendant la deuxième moilié de la geslation serait causée par une glande parkiculière du placenta
malernel ou glande myométriale, Toutes ces idées sont
précédées d'un exposé très complet des opinions émises
sur la physiologie mammaire, et qui, d'une façon générale, sont fort différentes de celles défendues par l'auteur,
Gel exposé
constitue
la première
tentative
d'explication
méthodique de toutes les différentes phases présentées
par la glande mammaire pendant son évolution et son
fonctionnement, d'ajoulterai que M. Soi à fait son travail
ÿ4
LOMÈTES
RÉNDUS
avec une grande conscience, beaucoup de sens critique
et beaucoup de scrupules dans la recherche de la vérité
sientifique.
Les thèses de MAL. FLORENTIN, LEGRIS, Mipon et Ponr ont
mérité une mention très honorable.
Le travail de M. FLORENTIN, intitulé : La mortalité
infantile dans une région agricole, qui se dépeuple, est
une étude locale de la mortalité infantile dans l’arrondissement de Langres, qui constitue un document des plus
précieux pour la question de la dépopulationu dans les
campagnes de France.
Après une introduclion qui est une histoire sommaire
de la lutte entreprise en France contre la mortalité infantile et dans laquelle l'auteur rappelle le livre de Brocard
sur la mortalité des nourrissons (1866) et surtout !ecs
motifs qui ont poussé M. Th. RoûüsseL à faire adopter la
loi qui porte
son nom
(1874,
M.
FEORENTIN
montre
comment il a élé amené à étudier la mortalité infantile
dans une région agricole particulièrement éprouvée par
la dépopulation, dans une monographie qui est devenue
sa thèse de doctorat.
‘
Mais, avant d'entrer dans le cœur de son sujet, il consacre un chapitre des plus intéressants à des conditions
générales sur la dépopulation et sur la mortalité infantile.
Puis il divise son travail en trois parties.
Dans une première partie il fait une étude statistique de
la mortalité infantile et de la dépopulation dans l'arrondissement de Langres.
Dans un premier chapitre, il étudie les résultats des
statistiques et la manière
dont il faut faire les enquêtes.
Dans un second, très intéressant et même émouvant, il
passe en revue les causes et les résultats qu'apporte
l'émigration, la diminution de la natalité et les causes de
la mortalité, et, il termine par une comparaison entre la
mortalité à la ville et celle de la campagne.
La deuxième partie s'oceupe des causes de cette moritalité en en étudiant les divers facteurs, que ce soit par
débiité congénitale. par prématurité, par troubles diges.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
95
tifs. par troubles respiratoires. 11 examine les conditions
d'insalubrité qu'on rencontre dans la campagne de Langres. Il analyse aussi, dans un troisième chapitre, les
différents facteurs qui peuvent augmenter
ou
causer
cette mortalité soit avant la naissance, soit avant la procréation, pendant la grossesse ou pendant l'accouchement.
Un quatrième chapitre, très important, est consacré à
l'allaitement des nourrissons.
D'autres chapitres s'occupent de l'hygiène du nouveauné et du nourrisson, ainsi que des différentes catégories
spéciales observées chez ces enfants, tels que les enfants
d'indigents, les illégibimes, les protégés et les assistés.
Une troisième partie s'occupe de la prophylarie de la
mortalité infantile dans un milieu rural en étudiant successivement la puériculture à la campagne, l'éducation des
médecins, des sages-femmes, des mères et des chefs de
famille. Puis Pauteur passe en revue les divers modes
d'assistance pendant la grossesse, l'accouchement. Un
dernier chapitre s'occupe de l'action des pouvoirs publics
et des
diverses
œuvres
de protection
des
mères
et des
enfants qui peuvent contribuer à diminuer cette mortalité
dans la campagne de l'arrondissement de Langres.
M. FLORENTIN termine sa thèse par quelques conclusions
qui résument ce qui se trouve dans son travail, en insistant tout particulièrement sur les services que peul rendre
l'éducation des mères et la puériculture.
Une bibliographie très documentée termine ce travail.
La thèse de M. FLORENTIN est une œuvre d'étude sociale
des plus remarquables. Très bien écrite, elle est aussi
très bien pensée. M. FLORENTIN fait preuve d’une maturité
d'esprit qui a surpris les membres du jurv. La documentation sur laquelle il s'appuie est aussi complète que possible, et l'interprétation qui en est faite est extrêmement
judicieuse.
La thèse de M. Lecnis, sur la syphilis expérimentale du
lapin est un travail de longue haleine et d'une haute
portée scientifique. L'auteur mérite d'autant plus d'en
être félicité qu'il n'a trouvé pour ainsi dire
aucun
aide
96
COMPTES
RENDUS
auprès de ceux qui s'étaient déjà occupés de Îa question
et qu'il a dû créer à lui seul sa méthode d’'expérimentation. Aussi pendant près d’un an, n'a-l-il enregistré que
des résullais négulifs et ce n'est qu'en perfectionnant peu
à peu sa technique qu'il est arrivé à obtenir des lésions
incontestablement démonsiratives.
Après un court historique où l'auteur rappelle les diverses expériences instituées pour inoculer la syphils aux
animaux, il étudie minutieusement le matériel d'inoculation, les procédés opératoires et les voies les plus favorables à l'introduction du virus. Sans doute, théoriquement, tous les produits spécifiques renfermant du spirochaete de Schaudinn sont susceptibles de provoquer chez
le lapin aussi bien que chez le singe des lésions syphilitiques expérimentales, mais leur pouvoir infectant est loin
d'être le même,
el pour réussir à coup sûr, il faut
employer un matériel d'inoculalion très riche en spirochaëetes et en inoculer là plus grande quantité possible,
D'autre part, l'inoculation intratesticulaire et linoculation dans la chambre antérieure.
de l'œil sont celles qui
offrent le plus de chances de succès ; encore l'auteur
conseille-l-il d'utiliser simultanément ces deux voies, en
utilisant de préférence des lapäns jeunes.
C'est ainsi
qu'il a opéré dans plusieurs cas où le résultat à été
nettement posilif, L'auteur étudie ensuite l'inoculation,
la morphologie et l'anatomie pathologique des lésions
syphililiques expérimentales du lapin : ces lésions sont le
plus souvent locales ; plus récemment on a obtenu des
manifestations généralisées en injectant dans la circulation sanguine des liquides riches en tréponèmes.
Cette syphilis généralisée, l'auleur ne l'a pas réalisée,
mais il a obienu sur 42 animaux, 7 exemples de lésions
locales {environ 10 %), dont la présence du tréponème
affirmait la nature spécifique. Les essais de passage d’un
animal syphilisé à un autre n'ont donné que des résultats
assez contradictoires : l’auteur se propose d'ailleurs de
continuer ses recherches
; il est certain que si elles
. aboutissent colles peuvent éclairer bien des points encore
FACULTÉ DE MÉDECINE
97
obseurs de la question de la syphilis, notamment au point
de vue de l'immunisation ou de la sérothérapie de l’affection.
M. MiDoN' a consacré sa thèse inaugurale, intitulée
Homicide et suicide. Essai de diagnostic différentiel, à
l'étude d’une des questions les plus importantes
plus délicates de la médecine légale.
eë les
r médecine légale,
En sa qualité de préparateude
participé à maintes expertises ; aussi son travail, à
d'une forte documentation, renferme-t-il des faits
veaux et des indications originales qui témoignent
läbeur
il a
côté
noud'un
considérable:
L'auteur étudie dans cing chapitres les modes d'homieide et de suicide les plus fréquents: la pendaison, la
submersion, la sirangulation, les blessures -par armes à
feu et par instrumeuts tranchants.
Le travail de M. Ninon montre bien qu'en fait de diagnostic entre l'hcmicide et. le suicide les empreintes papillaires des doigts et de la main occupent une place prépondérante, fait qui n'avait pas éié antérieurement mis en
humière. L'auteur monire sur-quelles armes et sur quelle
partie de ces armes les empreintes doivent être étudiées
et, d'après des recherches personnelles, indique les régions de la main qui laissent le plus souvent leurs
empreintes en ces points.
M. Mipon décrit à ce propos un dispositif pratique qu’il .
a imaginé pour le transport d'objets présentant des
empreintes. ; ce dispositif, légèrement modifié, lui à
permis d'obtenir une reproduction fidèle des empreintes
papillaires déposées sur des bouteilles.
. Quelques exemples de suicides d'aliénés montrent que
chez ces malades le mode de suicide peut, par son étrangeté inéme, en imposer pour un homicide. Ce fait, sur
lequel les auteurs n'avaient pas insisté, offre un réel
intérêt, la connaissance des antécédents personnels et
héréditaires du sujet facilite dans
l'espèce le diagnostic.
Les divers éléments de diagnostic fournis par la levée
de lieux, la. levée de corps et l'autopsie sont étudiés pour
98
COMPTES
RENDUS
chaque cas particulier avec force détails et sont soumis
à une critique sévère qui témoigne des connaissances
médico-légales étendues de l’auteur.
Il relate les expériences faites au laboratoire de médecine légale sur la valeur diagnostique qu'on avait attribuée
d'une manière trop absolue au siège des lividités et à
leur stabilité chez les pendus. Il met également en évidence
limportance
des
ecchymoses
sous-conjonctivales
comme
main
de
signe
probant
de
strangulation
homicide
à la
dans des cas où on aurait pu Groire à une tentative
suicide.
Chacun des chapitres se termine par des conclusions
et un résumé sous forme de tableau. Cette thèse est
illustrée de cinq planches photographiques hors texte
exécutées par l’auteur.
En un mot ce travil, vu son importance et par les
données nouvelles auxquelles il aboutit, sera consulté
avec fruit par les médecins-experts.
M. Por
a présenté
une thèse intitulée
nés dans l'armée (normaux et anormaux).
: Les Indiscipli-
M. Ponr définit d’abord la discipline dans l'armée en
insistant sur la notion d’obéissance et d'obéissance active.
Il définit ensuite les indisciplinés et les range en catégories distinctes relevant des trois grandes facultés
humaines,
la sensibilité,
l'intelligence,
la volonté.
A la sensibilité, il rattache les indisciplinés par prédo-
minance
devoir
de
certaines
militaire,
tendances,
telles que
en
antinomie
le négativisme,
avec
l'orgueil,
colère, la peur, et les indisciplinés par insuffisance
certaines tendances (les débiles du sens moral).
Au
point
de vue
intellectuel,
il distingue
le
la
de
les esprits
subversifs, les esprits critiqueurs, les débiles.
Relativement à la volonté il décrit les insuffisants de
la volonté dans sa forme : pouvoir d'action, pouvoir
d'arrèt. el nous présente ainsi successivement les paresseux ou apathiques, les automates, les impulsifs et les
instables.
Cette
analyse
des
indisciplinés
en
générat
une
fois
FACULTÉ D£ MÉDECINE
98
faite, 11 s'attacheà la description particulière des indisciplinés anormaux ei passe en une revue sommaire les
principales infirmités et maladies mentales susceptibles
de
produire
des
moins atténuée,
telles que la dégénérescence,
ces
précoce
traumatique,
et
délinquants
dépression mélancolique,
à
responsabilité
l'exaltation
plus
ou
maniaque,
Îla
les démen-
les différentes névroses et into-
xicaftions, en présentant pour chacune d'elles des observations d'indisciplinés ayant donné lieu à expertise devant les conseils de guerre.
: Les indisciphnés normaux et anormaux une fois connus,
l'auteur aborde leur traitement. Il préconise l'éducation
individuelle qu'il fait suivre d’une étude de l'emploi de la
punition
et de
considérations
que
concernant
le
guerre, des conseils
destination
d'ordre
théorique
fonctionnement
de discipline et
définitive à donner
aux
et prati-
des’ conseils
de
de réforme et Ia
différents
indiscipli-
nés.
M. Poxr était mieux préparé que tout autre pour traitg
un sujet aussi spécial ; officier de haute valeur, esprit
philosophique, clinicien averti, l’auteur a écrit une mono-
graphie remarquable
Les
trois thèses
qui fait honneur
de MM.
CHaABEAUx,
à notre Faculté.
REMY
et MOREAUX,
pulmonaire
par la tuüuber-
toutes d'une valeur indiscutable, ont également attiré
l'attention du jury, qui leur à décerné une mention honorable.
Obligé par la maladie à faire une cure à Davos,
M. CHABEAUX à éié initié au sanatorium du D° DANNEGGER
au traitement
de la tuberculose
culine et plus spécialement
par la tuberculine
de BÉRA-
NECK qui paraît plus maniable et tout aussi efficace que
ses congénères. L'auteur a consigné dans sa thèse le
résultat de ses observations et à cherché à démontrér
l'utilité de ce mode de traitement.
La prenfière partie de son travail est consacrée
à la
tuberculinothérapie en général, M. CHABEAUXx en étudie la
technique, les effets sur l'organisme, les indications et
contre-indications.
160
-Dañs'la
COMPTES
éeconde parlie,
RENDUS
l'auteur s'attâäché plu
spécia-:
lement à la tuberculine de BéRANEcKk el nous donne dans
une série de tableaux les résumés de 148 observations
personnelles sur lesquelles ii relève 403 malades améliorés
vu guénis : augmentalion de poids, diminution ou disparition de l'expecloration et des pacilles tuberculeux, modification heureuse des symptômes locaux, els sont les
effels obtenus par la tuberculine à la sortie du sanatorium.
Quant aux résultais éloignés, ils se chiffrent par 106 malades reslés améliorés, 2 décédés el 35 perdus de vue. L'auteur conclut de là que la tuberculinothérapie est jusqu'à préseni le meilicur mode de traitement de la tubereulose. Il est juste d'observer que les malades ayant
bénéficié en même temps de la cure hygiéno-diélétique
du sanatorium, il est assez difficile de bien faire la part
de ce qui revient à l’un et à l'autre mode de traitement.
La thèse de M. REMY : de la 1riarrhée des Nourrissons
(Eiude de coprologie par la clinique et les procédés de
laboratoire), est un lravail bien ordonné, clairement exposé el basé sur un irès grand nombre d'observations
recueillies dans les crèches, à la clinique des maladies de
l'enfance et à la consullation des nourrissons. Après
avoir résumé, un peu longuement peut-être, les notions
connues sur les caractères et la composition des selles
du nourrisson élevé au sein ou soumis à l'allaitement
artificiel, 11 étudie la diarrhée des nourrissons au point
de vue clinique, microscopique et chimique el il décrit
les procédés de laboratoire qui permeltent la recherche des matières colorantes, de la bile, des albuminoïdes,
du mucus el des graisses, des hydrates de carbone et du
sang. À ces méthodes plus où moins complexes, l’auteur
préfère l'examen des selles par Î6 procédé chimique de
Vrisouzet (sublimé acélique) qui cst à la portée de tout
. praticien et qui suffit à nous renseigner sur les princi-
paux éléments contenus dans la garde-robe, sur l’état
du tube digestif el sur la fonction biliaire, sur la nature
et le pronostie
de l'affection,
ou telle alimentalion.
M.
enfin
Remy
sur la valeur
a étudié de
de telle
la sorte les
FACULTÉ DE’ MÉDECINE
selles
de
166 nourrissons
sein où au biberon,
sains
ou
A0!
malades,
nourris
at
Ses conclusions plaident nellement
en faveur de sa méthode, mais j'ai l'impression que l'aueur, en voulant trop lui demander, lui à enlevé en mûre
temps la simplicité qu'on doit exiger d'un procédé clinique. L'examen doit porler en cffel à la foie sur la coloration
du dépôt, l’état de trouble el de Hmpidité du liquide et sur
sa rouleur. les éléments qui sont en suenension dans on
liquide ou qui nagent à la surface, Sans compter les
réactions particulières qu'on peut ohserver au cours de
certaines affections. TI v a là une série de caractères que
AT. Buy à nécéssairement un peu schématisés et qui
dans la réalité sont infiniment moins tranchés ct par
conséquent
beaucoup
plus
déliratsà
différencier.
La thèse présentée na M. Monraux a pour titre :
Recherches sur la fonction glandulaire de la trompe utérine des mammifères.
Le travail de M. Monranv a pour objet d'étudier la
tronme
ulérine
des
mammifères
alandes
génitales.
pendant
les
diversés
périodes de lour vie génitale. L'auteur a fait cette rechet
che en se proposant un double ohjertif : 49 il a voulu
compléter les connaissances morphologiques,
jusqu'ici
tout à fait fragmentaires, que l'on possède sur cet nreane :
2° ji a cherché à montrer que les modifications de
slructure présentées par l'énilhélitim tubaire sont conditionnées par des factours physiologiques qui ont leur
siège
dans
los
Dans la première partie de sa thèse, M. Moneaux étudie
minutieusement la struclure de 1a trompe utérine. T1 fait
voir que cette siructure et en particulier celle de l'épithé-
Hum varie considérablement avec l'âge et avec les conditions physiologiques. L'épithélium est cylindrique simple
chez le fœtus el le nouveau-né, evlindrique cilié chez
limpubère,
cylindrique cilié également chez l'animal
pubère pendant la période du repos sexuel : glandulaire
au contraire pendant certaines phases de l'activité génilaie. Chez le lapin, les cellules tubaires se chargent de
produit de sécrétion pendant le-rut, restent en cet état
102
COMPTES
pendant
toute la durée
RENDUS
de cette période,
puis
excrèterit
leur produit après la ponte ovarique, au moment du
passage des œufs dans la trompe. Etles reprennent ensuite leur forme de repos, puis élaborent à nouveau leur
produit de sécrétion quand survient une nouvelle période
de chaleur.
L'épithélium
tubaire
présente
donc
des
alternatives de repos et d'activité, qui coïncident avec
les phases de repos sexuel et certaines phases de l’activité
génitale, c’est-à-dire la période de rut et le début de la
gravidité.
Ce rapprochement chronologique a suggéré à l'auteur
qu'il devait exister des relations de eause à effet entre
‘les modifications qui se passent du côlé des organes
génitaux
et celles
qui
se manifestent
dans
lépithélium
de la trompe. Des expériences précises lui ont permis
d'étahlir que l’excrétion pendant le passage des œufs, est
due à l'action du corps jaune, que la sécrétion pendant
la période
de
chaleurs
est due
aux
follicules
ovariens
mûrs, ét d'une façon plus particulière à la thèque interne.
I montre aussi que cetle sécrétion tubaire est de nature
muqueuse, qu'elle sert à entourer les œufs d'une couche
muqueuse
et
enfin
épaisse pendant leur passage dans ce conduit,
que
les
cils
des
cellules
tubaires
ne
peuvent
servir à la progression des œufs vers l'utérus, puisqu'ils
tombent précisément au moment où ils devraient pré
senter tout leur développement pour remplir le rôle
qu'on leur a aftribué jusqu'ici.
|
Dans la deuxième partie d: son travail, M, MoREaux a
étudié très minulieusement, au point de vue cytologique,
les processus qui accompagnent la sécrétion des cellules
tubaires, la perte et la restauration de la garniture ciliée.
Sont à signaler des observations intéressantes sur le cor-
puscule
central,
sur
sa
participation
à [a genèse
des
corpuscules basaux des cils vibraliles. sur son renouvellement à chaque Cycle glandulaire, sur sa nature contin-
genie parmi les autres organes cellulaires.
H convient
relatées
dans
de relever
ce travail
que
la plupart
des
observations
sont tout à fait originales.
4
Les
FACULTÉ
DE MÉDECINE
104
rapports chronologiques entre la sécrétion tubaire et
l’état de l'ovaire chez la femelle, la mise en évidence des
causes qui conditionnent les processus de sécrétion et
d'excrétion, l'observation que la sécrétion et l'excrétion
dans une même cellule glandulaire sont deux phénomènes
indépendants
pouvant
être
provoqués
par
des
tauses différentes, la découverte de ces causes pour ce
qui concerne la cellule tubaire, tous ces résultats appartionnent en propre à l'auteur et donnent à son travail
une valeur scientifique indiscutable.
Concours pour le Prix À. Heydenreich-V.
Parisot
Rapport présenté à la Faculté, au nom de la Commission
du Pris, composée de MM.
Hocne, ANCEL.
Gross, CHRÉTIEN,
Weiss,
Deux mémoires ont élé présentés pour le prix, qui cette
année doit être accordé à un travail sur une question de
chirurgie. Ce sont : une monographie sur le Rétrécisse-
ment
du duodenum
par ulcère
chronique,
par M. WaL-
TER-SALIS, étudiant de cinquième année, et un travail sur
les Kystes retropéritonéaux du mesocolon descendant, par
M. Jacquor,
interne des hôpitaux.
Rapport de M. Weiss sur Le travail de M. WaLren-Sauis.
Le mémoire de M. WaLTen-Saris est une intéressante
monographie sur le rétrécissement du duodenum ar :
ulcère chronique. Cette complication, que l’auteur croit
assez fréquente, n’est connue que depuis quelques années par une observation de Letulle, qui en a décrit minutieusement les lésions. Les symptômes sont en somme ceux
du
Fon
rétrécissement
mèse,
observe
pylorique,
surtout
du
et que d'autre part,
avec
melaena
cette
au
lieu
différence
de
que
l'hemate-
il y a très fréquemment
des
complications biliaires, dues à la stenose qu canal cholédoque, L'auteur rapporte plusieurs observations probantes à ce dernier point de vue et il en profite pour signaler
sommairement, mais sans v insister, les interventions
104
" COMPTES
RENDUS ”
possibles’ en pareil cas. TT signale aussi. da fréquence #6 la
tétanie.
Le travait de M. WarrEen-SALis est consacré spéciale
ment au traitement du rétrécissement düodénal. ‘Il commèénée par faire justice de la duodenoplastie qui n’a pas
sa faveur et on ne peut que l’approuver si l'on songe aux
résultats peu favorables obtenus par la-pyloroplastie.
‘11 étudie ensuite la gastro-enterostomie, préconisée var
la plupart des chirurgiens et dont il a réuni.
40" observa-
tions. Quelques-unes
de ces observations n'ont pas d'indicalons bibliographiques et ne peuvent être contrôlées.
de
L'auteur
trouve -&e
graves
inconvémients
à. l'opération
l'enterostomie et conclut en la condamnant.
Pour lui
la bouche gastro- jejunale ne. reste pas toujours perméahle
et d'autre part les aliments ne continuent pas moins de
suivre le chemin normal, ce qui a évidemment de gros
inconvénients. En réalité, quand la gastro-enterostornie
-est bien faite et suivant les règles actuellement ohservées,
les résultats en sont très satisfaisants ; mais l’auteur
avait besoin de ces arguments, pour donner la préférence
d’une part à lexclusion du duodenum et d'autre partà
la résection pvloro-duodénale.
|
Malgré les observations rapportées el le plaidoyer chalenreux de M. \VALTER-SALIS pour ces deux opérations,
je ne puis m ‘empêcher de penser qu elles sont très offen:
-sives at ne conviennent pas à tous :les cas. En tous cas,
elles n'ont pas encore subi l'épreuve du temps et on ne
peut, en se basant sur 2 où 8 cas personnels empruntés
à la pratique de M. VarrrRix, affirmer d’une facon définitive leur supériorité,
Le mémoire de
M. Warten-Saris
est évidemment
très intéressant. À l'avenir de décider si ses conclusons
sont justes où trop exclusives.
Rapport de M. Gross sur le mémoire de M. Jacquor.
Le
travail
de M.
Jacouor
tout particulièrément
-descendañt.
0
a pour
base
iniéressant de Kyste
UN
A
Le
uu
fait clinique
du mesocolon
FACULTÉ
DE MÉDECINE
“108
&
Ï se divise en deux parties : la première donne l’observation détaillée que l'auteur à pu recueillir :; elle est
suivie d'une étude anatomb-pathologique minutieuse faite
au laboratoire d'Anatomie pathologique de la Faculté ét
û une discussion approfondie sur l’origine du kyste que
‘auteur pense être de nature wolffienne.
:
Après avoir recherché dans la littérature médicale, les
cas analogues dont le nombré paraît être fort restreint
et s'appuyant
ainsi sur Â4 observations
qu'il à pu
recueillir, M. Jacouor fait un essai de synthèse, expose
ce au'on sait dé l'anatomie nathologique, de la pathogénie, de l'histoire clinique des tumeurs s kystiques wolffien-
nes retropéritonéales.
CT
L'observation qui à servi de point dé départ au travail
de M. Jacoror. se ranporte à une jeune fille de 18 ans,
entrée au service
seur Gross. pour
compliquée
de
de la clinique chirurgicale du profésdes accidents de péritontite suraiguë
la présence
d'une
tumeur
abdominale.
La laparotomie permit d'extraire un kyste du mesocilon descendant, L'intervention chirurgicale pratiqüéé en
pleine évolution de périlonile n'a pu arrêter la marche
fatale. La malade a succombé le surlendemain.
L'autopsie a permis de préciser le siège retropéritonés]
et intramesocolique
de la tumeur.
déjà reconnu
pendant
l'intervention opératoire. Le kvale avail été énuclée d'une
loge périkvstique formée par la réaction des lissus am-
biants
et ne
présentait
organes voisins
nes.
aucun ‘point
: rein, intestin,
d'attache
avec les
organes génitaux inter|
L'attention devait se norter sur Ia strurture du Kkveaté,
Celui-ci est formé par une paroi fihrense trèe acridentée:
par place, revêlue d’un épithélium de nature cvlindrique
avec transformation muqueuse fréquente des cellules. Cet
épithélium est sur une ou plusieurs couches, Les cellules
sont soit très basses, aplalies, soit cubiques ou cylindriques. Les cellules cylindriques les plus hautes se rencontrent surloul au sommet des prolongements papillaires de
la paroi. -Ceux-ci s'enchevôtrent et $e soudent souvent,
106
COMPTES
RENDUS
d’où sur les coupes, des figures curieuses donnant l'impression de canaux ou de glandes.
Il est des points où l'épithélium a disparu. En ces points, .
la couche conjonctive dépourvue de revêtement est violemment enflammée, hémorrhagique par endroits, avec
bandes de désintégration à la surface.
Le contenu du kvste est un liquide brun chocolat, à
odeur d'hydrogène sulfuré, contenant des cristaux de
cholestérine, des ‘globules blancs, des hématies, des cellules conjonctives tuméfiées ou mortifiées, des cellules
cylindriques et des éléments microbiens, colibacilles et
streptocoques.
Quant à la nature
et à l’origine du kyste,
après avoir
éliminé sucessivement les hypothèses d'un kyste parasitaire, d'un hématome spontané où traumatique, d'un
kyste lymphatique ou séreux, d'un kyste formé aux dépens
des organes urinaires, M. JAGQuOT examine les trois hypo-
thèses plausibles suivantes : Kyste
tissu déplacé du corps de Woljf.
Il a été
tumeur
de
facile
enteroïde,
intestinale
l'origine
réfuter
teratome,
de
la
|
Quant à un teratome, l'hypothèse peut paraitre excessi-
ve, dit M. JacQuOT,
si l’on songe à la structure
simple
du
kyste qu'il a observé, et si on la compare à la complexité
des tissus qu'on rencontre dans les teratomes. Maïs l'auà
qui admet
de Heyrowskr
l'opinion
teur rappelle
côté des teratomes à trois feuilles blastodermiques l'existence de tumeurs teratoïdes où seuls les tissus d'un feuillet arrivent à un développement marqué et étouffent les
autres feuillets originels et cela d'autant mieux qu'il s’agit
le plus souvent de la dégénérescence maligne d’un tissu.
Avec juste raison, M. JAcQUOT objecte que la conception
originelle de Heyrowski est infirmée en grande partie par
l’excessive rareté des teratomes à un seul feuillet, et par
ce fait que même dans ce dernier cas, on trouve à côté du
feuillet prédominant des débris des autres feuillets :
somme toute on a toujours affaire à une tumeur mixte.
Admettrait-on
pour le kyste observé,
4
l'hypothèse
d’un
FACULTÉ
DE MÉDECINE
407
teratome à un seul feuillet qu'il resterait encore à déterminer le feuillet aux dépens duquel ii s'est formé. L'hypothèse
d'un
teratome
par les raisons
d’origine
données
entodermique
contre celle d'une
est à rejeter
origine ente-
roïde.
Resterait à envisager la possibilité d'un teratome
d'ori-
gine mesodermique ou ectodermique, en particulier d'un
kyste dermoïde. La présence d'un revêtement cylindrique
et mucipare, et d'autre part l'absence d'épithélium pavimenteux stratifié et de productions épidermiques quelconques semblent devoir faire écarter l'origine dermoïde.
M. Jacouor rappelle néanmoins l'opinion de BaANDLER
« qui soutient que l'existence d'un épithélium cylindrique
à l'intérieur d'un kyste ne doit faire rejeter l'hypothèse
d'un kyste dermoïde, que non seulement l'entoderme,
mais encore l'ectoderme pouvait donner semblable épithélium, et il en donne comme exemple les cellules vibratiles
dans les fosses nasales et les cellules cylindriques dans
glandes salivaires ». H est reconnu, en tous les cas, que
les kystes dermoïdes à épithélium cylindrique sont des
raretés et il est toujours possible d'y trouver en faveur
de leur origine ectodermique, le passage de l'épithélium
evlindrique en épitfélium pavimenteux stratifié. Dans
l'espèce, M. Jacouor rejette donc et avec raison nous
semble-t-il, la nature dermoïde de son kyste.
Quant à envisager celui-ci comme un teratome à un
seul feuillet, développé aux dépens du mésodermie, l'hypothèse se confond de fait avec celle de l’origine woiffien-
ne, puisque le corps de WoLrr a une origine mesodermique. Cependant, ajoute M. JACQUOT, « nous ne saurions
admettre ici la dénomination de teratome car ce serait
attribuer à notre kyste une pathogénie très obscure et
très hypothétique, tandis qu'une origine wolffienne s’explique facilement ».
Habituellement, pour assigner à une tumeur une origi-
ne wolffienne, on se base sur la présence d’un épithélium
à cils vibratiles et v. RECKLINGHAUSEN,
dans une
étude des
cystoadénomes de la sphère génitale insiste sur ce carac-
408
. COMRTES RENDUS
tèré 1
montre
aussi éombien
la technique
histologique
est'délieaté.pour arriver: à déceler la présence de- cils à
‘la surface de l'épithélium. L'absence de ce caractère ne
“éerible. pas
cependant
devoir
faire
rejeter
l'hypothèse
d'une origine wolffienne, car d’après v. RECGKLINGHAUSEN
Jui-méme. l'épithéliüm cilié n'est pas l'épithélium pré-
‘dominant dans le corps de Wolff.
Chez l'embryon humain, le canal de WVolff n'a pas de
cellules à cils vibratiles, seule la partie moyenne des
tubes du corps de Wolff en contient. Tout ce qu'on Fe
dire, dit M. Jacouor, est que le kyste ne vient pas de
région moveñne des tubes du mesonephron, puisqu “
n'y a pas de cellules vibratiles.
D'autre part, la présente de cellules muquetises min
firme pas Î ’origine de la tumeur aux dépens d'une autre
parlie du corps de Wolff. De telles cellules dérivent très
facilement de l'épithélium cylindrique. Das
ses prépara-
tions, M. Jacovor a vu de nombreux el probants exemples
de cette facile transformation. Il rappelle, d’après PRENANT,
‘que cellules cylindriques el cellules muqueuses sont deux
variétés
d'un
l'une dans
même
Paultre
contoit encore plus
tions pathologiques
M. JAcQuoT,
kystes
dit M,
type
qui
cellulaire,
s’observe
et la conversion
déjk
normalement,
de
se
facilement lorsqu'il s'agit de formaet point n'est besoin, semble-t-il à
d'invoquer une origine ovarienne. Si certains
de l'ovaire présentent
JAcQUOT, que ces kystes
wolffienne.
. {’ahsence
des
autres
pareille structure. c'est,
peut-être ont une origine
formations
|
caractéristiques
:
du
corps de Wolff en parkiculer des glomérules de Malpighi, s'explique encore de ce qu'il s'agit d'une formation
pathologique. Mrver et Pier ont montré d’ailleurs que les
&lomérules du corps de Wolff disparaissent rapidement,
et qu'on ne les retrouve presque jamais dans ses restes.
AT,
JaAcouoOT
canelut
ainsi,
en
dernière
analvse,
après
avoir discuté les différentes hypothèses plausibles, que
rest l'origine wolffienne qui doit êtré admise pour Î6
kyste dont il a rapporté l’histoire.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
109
‘La conceplion est intéressante, elle méritait d'être étudiée, appuyée par les recherches anatomo-pathologiques
faites à propos de cas semblables à celui que M. JAcQUuoT
a observé ; c'est ce qu'il a cherché à faire dans la deuxième partie de son travail.
La
deuxième
partie
du
mémoire
de
M.
JAGQUOT
est une
étude clinique d'ensemble sur les kysies retropéritonéaux d'origine wolffienne, Elle commence par l'examen
de cas cliniques relevés dans la littérature médicale et
qui peuvent être rapprochés de l'observation recueillie
par M. JacouorT. Ces cas sont peu nombreux. M. JACQUOT
n'a pu en recueillir que 13, malgré les très nombreuses
recherches qu'il à pu faire, ainsi que le prouvent les 223
indications bibliGgraphiques énumérées à ja fin dû mémoire.
Les 18 observations reproduites comprennent 4 observations du kyste du mesentère el du mesocolon, el 9 cbservations de kystes retropéritonéaux.
Leur intérêt réside principalement dans Îes caractères
anatomo-patbologiques des Kystes el principalement dans
ceux de l'épithélium qui recouvre leur face interne. Cet
épithélium est toujours composé de cellules cylindriques,
cubiques, caliciformes, quelquefois par places ciliées,d'autres fois plates, souvent avec transformation mi
queuse.
Dans 4 observations, celles de MM. Lokwoop,
HevROWSKI, ALBARRAN, les auteurs acceptent l'origine wolf-
fienne ; ALBARRAN parle de masses épithéliales avec appa-
rence de tubes wolffiens.
«
HeLBinc place le point de départ de son kyste dans le
paraovaire, c'est admetire la même origine ; le paraovaire
n'étant qu'un débris wolffien.
'
KarrT et Down sont éclectiques. Pour eux, les tumeurs .
qu'ils ont observés auraient pris naissance dans l'ovaire
OÙ le paraavaire.
|
Serrz et Franck parlent d'un ovaire accessoire.
HéoincEr,
ovarienne.
Mac Donarn,
|
FRENTZEL
croient à une origine
410
COMPTES
Dans
une
observation
dans
siégeant
le
RÉNDUS
de
Nivst,
il s'agit
transverse,
mesocolon
d'un
kyste
avec
revê-
tement à la face interne par un épithélium à cellules
cylindriques, par places cubiques et caliciformes, ressemblant, dit l’auteur, à l’épithélium du tractus intestinal,
présentant en outre des boyaux d'épithélilum cubique
analogues à de petits tubes urinaires, de nombreuses
proliférations dont certaines rappelaient les glomerules
de la couche corticale de la capsule surrénale, et un
petit noyau d'apparence choric-épithéliomateux. Malgré
la complexité de la structure,
Niosi admet l'origine
wolffienne de son kyste.
Quoiqu'il en soit des interprétations différentes de ecs
auteurs, M. JaAcquoT considère les tumeurs qu'ils ont décnites comme étant toutes de la même famili et c'est
avec leurs observations qu'il esquisse une ‘lude d'ensemble.
Je ne m'arrêlerai pas à l'éfiologie. J'Y relève seulement
la prédilection du kyste wolffien pour le sexe féminin.
Un
chapitre fort intéressant est celui que M. Jacouor
consacre
à la pathogénie.
Nous savons aujourd'hui que les débris embryonnaires
séparés de leur lieu d'origine, et plus tard, après avoir
sommeillés un certain temps dans les tissus, peuvent
reprendre, sous des influences accidentelles, toute leur
activité formatrice qu'ils avaient conservée en puissance,
Restait
trouver
à expliquer
disséminés
abdominale,
C'est
dans
comment
en
des
de
points
ces
débris
variés
en particulier dans le mesocolon
les transformations
successives
de
peuvent
la
ce
cavité
descendant,
dont
les ré-
gions wolffiennes sont le siège au cours du développement que M. JAcQUOT en à cherché l'explication.
M. JAcQuoT rappelle tout d'abord que le corps de Wolf
en position lombaire et rétropéritonéale a les rapports
les plus intimes avec les glandes sexuelles et ses destinées
sont différentes suivant les sexes.
Tandis que chez l'homme, la plus grande partie du corps
de Wolff est utilisée au cours du dévelopement et devient
FACULTÉ
DE MÉDECINE
ii
les voies sécrétrices du sperme, chez la femme,
re.
les
différentes
parties
du
corps
de
au conirai-
Wolff
perdent
toute fonction dans l'organisme adulie, elles s'atrophient
et subsistent à l'état de débris vestigiaires. Les régions
sexuelle et présexuelle se transforment en un organe
sans fonction situé à côté de l'ovaire, au niveau de son
hile, le paraovairium ou époophoron. Le région postsexuelle s'atrophie également et se transforme en un
petit noyau blanc jaunâtre situé dans le ligament large
en dedans de l'ovaire. C'est le paraophoron qui est figuré
chez l'adulte par quelques canalicules et petits kystes
“appliqués contre la trompe ou contre
l'extrémité supé-
rieure de l'utérus.
|
Le corps de Wolff ainsi inutilisé dans la formation
sexuelle chez la femme et destiné à s’atrophier, donne
une multitude de débris vestigiaires qui peuvent devenir
le point d'origine de tumeurs,
soit solides,
soit liquides.
Cela posé, M. JAcOUOT examine successivement les diffé-
rents sièges que peuvent occuper
au nombre de trois principaux :
ces tumeurs.
Îls sont
1° Certains débris du corps de Wolff n'accompagnent
pas les glandes sexuelles dans leur migration et restent
en leur siège wolffien primitif, c'est-à-dire en position
lombaire et rétropéritonéale. Ils sont là en connexion
avec
les organes
voisins,
rein,
pancréas,
capsule surré-
nale auxquels ont a cherché souvent à les rattacher en
raison de leur origine méconnue. Il est des tumeurs
pararénales, parapancréatiques, surrénaliennes d'origine
Wolffienne dont les travaux de Cnamorr, Lockwoop, RoLLESTON,
STOKk,
Niosi
et autres,
donnent des exemples.
analysés
par
M.
JAcQuoT
2° Des débris wolffiens peuvent accompagner les glandes sexuelles jusqu'à leur siège définitif. Sur ce point,
tous les auteurs sont d'accord, puisque dans les deux
sexes, le corps de Wolff accompagne habituellement la
glande sexuelle daris sa migration, et que les kystes du
paraovaire et du paraophoron sont connus. Mais ia question intéressante posée par M. Jacouor est de savoir si
:
A1
COMPTES
cerlains kystes de l'ovaire
fienne, ce qui expliquerait
kysles
analogues
RENDUS
n'ont pas une origine wolfleur ressemblance avec des
retropéritonéaux.
M. Jacouor donne à l'appui de son opinion, que les:
canicules wolifiens envoient dans le hile de l'ovaire,
ainsi que Sarmanr et PRExANT semblent l'avoir démontré ,
des prolongements qui s'unissent avec les cordons médul-:
laires, anciens cordons sexuels de Fébauche géniale
indifférente et qui s'amastomosent en un réseau plus ou
moins étendu. Ces canalicules s'atrophient comme tous les
débris wolffiens, mais dans certains Cas pathologiques,
ils peuvent proliférer. Cette proliféralion des débris wolffiens est connue.
M. Jacouor rappelle aussi que d'après Doran la région
du pédicule de l'ovaire fournirait des kystes à structure
papillaire. HBiant reconnu que la paroi des kystes, woiffiens était à structure papillaire, que des tissus wolffiens
pénétraient dans le pédicule de l'ovaire, il semble permis
à M. Jacouor d'admettre que les kystes ovariens à siruces papillaire puissent en dériver.
ailleurs Mériez, dans son Rapport au VI° Congrès de
svnécologie à Toulouse, concluait nettement à l'origine.
wolffienne des kystes de l'ovaire, déjà indiquée par LecéNE. M. Jacouor défend cette manière de voir.
Un troisième groupe de tumeurs d'origine woltfienne
dérive des débris wolffiens abandonnés en position rétrade la glande
de la migration
péritonéale au cours
seæuelle.
La conception résulte des deux précédentes. Puisque le
corps de Wolff. accompagne la glande sexuelle dans sa
migration, et peut sbandonner de ses propres débris
en position lombaire, on comprend qu'il puisse en sentier
le long de son parcours.
Ces débris peuvent
être aban-
donnés à des haulgurs variables de la paroi abdominale
postérieure, souvent distantes du rein et de la sphère
génitale.
Abandonnés
soient
en position lombaire, il est possible qu'ils
mobilisés
au
cours de
transformations
embryon-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
143
hares telles que la formation st ls cioisounéement du
périloine et qu'ils soient rejetés sur les parties latérales
de l'abdomen. Il peut devenir très diflicile ainsi de dire
le siège exact des tumeurs
auxquelles
ils donnent nais-
sance. D'auire part, quand ces Lumeurs retropéritonéales,
prennent de l'accroissement, elles se développent dans le
sens qui offre le moins de résistance à leur expansion et
décollant le péritoine, elles proéminent dans là
abdominale. Enfin, si elles siègent à la base d'un
cavité
meso.
elles se développent dans l'interstice de ses feuillets, les
écartent Uuu de l'autre et peuvent acquérir un volume
arlois considérable. Le kyste primitivement reiropériionéal sera devenu mesocolique.
Dans les chapitres suivants de ia syrmpiomatologie, du
diagnostic,
M.
Jacouor
de
pronostic,
est obligé
du
sans
traitement,
de faire des
emprunts
liogie et la clinique des tumeurs abdominales
doute
à la patho-
en général.
U s'efforce néanmoins à relever tous détails se rapportant
à l’histoire clinique des tumeurs liquides retropéritonéales
qu'il étudie plus particulièrement.
M. JacquoT termine son travail par des conclusions
qui le résument en quelques propositions fort judicieuses et par un index bibliographique de 228. numéros.
Après
l'étude d'un cas particulier de kyste intraméso-
M. JacQuoT à élargi la
colique d'origine wolffienne,
question et cherché à faire l'étude d'ensemble d'un groupe
de kysies à sièges Civers, lui paraissant devoir rentrer
dans un groupe spécial, celui des kystes retropéritonéaux
d'origine wolffienne. Il lui semble même qu'un certain
nombre de tumeurs non classées ou mal classées, devront
renirer plus tard dans le groupe de ces tumeurs.,
.Le mémoire de M. facouor est nine longue et intéressante étude : elle représente un labeur considérable.
M. JAGQUOT fait preuve de connaissances étendues fant
en embryologie et anatomie pathologique
et thérapeutique opératoire.
qu’en clinique
Ti a dû se livrer à de patientes et ardues recherches
pour découvrir les quelques rares observations qui re
Alt
COMPTES
RENDUS
rapprochent de la sienne, et scruter de très nombreuses :
descriptions analomo-pathologiques de tumeurs abdominales de toutes sortes, observées nar les auteurs, afin
de rassembler les documents nécessaires pour établir son
esquisse
fiennes.
de pathologie
o
des
et de clinique
wolf-
tumeurs
o
. M. JAcQuoT pose entre autres une question de pathogénie oncologique, qui certainement devra attirer l’attention à la fois des anatomo-pathclogistes et des chirurgiens.
La solution qu il admet est élégante et originale ; la manië-
re @ont il l& défend mérite tout éloge.
Aussi voire rapporteur a-t-il l'honneur de vous proposer
d'accorder le prix HEYDENREICH-PARISOT à M. JACQUOT.
DISCOURS du Doyen GROSS aux obsèques
du Professeur SCHHITT
MESSIEURS,
La Faculté de Médecine est cruellement éprouvée cette
année. Après deux de ses élèves, c'est aujourd'hui un
maître estimé et aimé, cher à tous, qui lui est subitement
enievé.
C'est profondément
attrislé,
avec
la plus
douloureuse
émotion que je viens, au nom de la Faculié de Médecine,
lui rendre un suprême hommage.
Souffrant depuis quelques mois, notre collègue s'était
peu à peu remis des atieintes de sa maladie ; tout permettait d'escompter la guérison complète ; il sentait ses forces
revenir au point de songerà se remettre au travail, à
préparer son enseignement qu'il espérait reprendre à la
rentrée proéhaine, quand, hélas, le 10 septembre dernier,
il fut brutalement
et la plus cruelle.
Notre
collègue
frappé
de la façon
la plus
,
inattendue
disparatt soudainement à cetié période
PACOLTE DE MÉDECINE
it5
de la vie où l’homme donne toute son intelligence, toute
son activité.
‘
Marie-Xavier-Joseph Scamitr est un enfant d'Alsace ;
il est né à Strasbourg, le 11 février 1855,
|
Jeune coliégien encore en 1870, pendant le siège et le
bombardement de Strasbourg, il ne peut se résigner à
assister impassible, à la destruction de sa ville nalale, à
rester inaclifen face des blessures mortelles de ses compairiotes, des voisins même de la demeure de ses parents.
Il s’enrôle comme infirmier avec un certain nombre de
ses jeunes camarades à l'ambulance que la Société des
blessés militaires de ia Croix Rouge avait installée au
Petil Séminaire, ambulance dont son futur maître, le
vénéré et bien regretté professeur Joseph HenRGoïT était
le chef, assisté de son fils, notre excellent collègue, le
professeur Alphonse HERRGOTT.
J. Scamirt achève à Nancy ses études classiques, si
cruellement
interrompues
par
la
guerre
fatale,
et
obtint
le 12 août 1873, Le grade de bachelier ès-letires, le 25 avril
1874, celui de bachelier ès-sciences.
Il se décide à suivre la carrière médicale et prend ses
inscriptions à notre Faculté de Médecine, où il a parcouru
tout le cycle de ses études.
Après avoir été nommé au concours externe et interne
des hôpitaux, aide de clinique à la Faculté et avoir obtenu
le prix Benit ou prix de l'Internat, J. ScamiTr termine sa
solide et sérieuse scolarité en soutenant, le 16 décembre
1879, sa thèse pour le doctorat, qui lui à valu la première
mention honorable.
Le
travail
de
notre
collègue,
intitulé
Contribution
à
l'étude symptômatologique et thérapeutique du diabète
sucré, est basé sur l'histoire de deux malades observés
pendant son internat aux cliniques de ses maîtres, les
professeurs V. Panrisor, et BERNUEIM. C'est une étude clinique et thérapeutique, dirigée avec rigueur et patiemment
élaborée, qui présente des mérites réels et qui figure avec
honneur dans les collections de la Faculté de Médecine.
Nommé peu après chef de clinique médicale (19 août
416
COMPTES
RENDUS
1880,, il est allaché comme Lel à la clinique de notre
éminent et regrellé collègue Victor Parisor, auquel il
avait conservé la plus profonde gratitude pour la sympa-
thique bienveillance
qu'il n'avait cessé de lui témoigner
durant ses éludes.
En 1883, J. Scamirr se présente au concours pour l'agrégation ({secliun de médecine el de médecine légale). Il
termine ses brillantes épreuves par la présentation d’une
thèse (les épreuves du concours comprenaient encore &
l'époque La soutenance d'une thèse). La tuberculose expé-
rimentale, a élé le sujet qui lui est échu. L'auteur y expose
les intéressantes recherches faites en 1865 par un lorrain,
par VILLEMIN, pendant son repetitorat à l'Ecole de santé
militeire, ce joyau si précieux de l'ancienne Faculté de
Médecine de Strasbourg. Cherchant à établir sur des bases
expérimentales, la doctrine de la contagiosité de la tuberculose, ViLLEeMiIN inaugurait à l'époque une ère nouvelle
dans les éludes étiologiques du terrible fléau. 1l a eu au
début ses opposants et ses détracteurs, mais ses expériences répétées et perfectionnées préludèrent à la découverte
du bacille par Kock, dont ScamiTTr donne dans sa thèse,
l'exposé détaillé des travaux.
Le travail de J. ScHMiITT est une œuvre de valeur qui a
fait autorité
à l'époque
et aujourd’hui
encore
ceux
qui
s'intéressent spécialement aux queslions historiques relaiives à la tuberculose expérimentale, ne sauraient trouver
un guide mieux insiruit ei plus sûr.
Nommé agrégé, J. Scamirr est attaché à la Faculté de
Médecine, par arrèié ministériel du 20 mars 1888.
li n'a cessé depuis cette époque de contribuer pour une
large part à l’enseignement donné à la Faculté.
Outre de nombreuses suppléances de la clinique médicale, du cours annexe de clinique de maladies de vieillards
ei de maladies cutanées et scrofuleuses (27 mai 1881) qui
lui ont été confiées, J. ScumiTr à été chargé pendant
plusieurs années, de conférences sur la pathologie infantile et du service de consultations des maladies des
enfants
à
l'hôpital
civil,
de
conférences
de
diagnostic
FACULTÉ
DR MÉDECINE
417
médical, du cours complémentaire de clinique de maladies
syphiliques et cutanées (26 juillet 1887).
Dans ces enseignements variés, il avait toujours réussi
à faire apprécier ses leçons par ses élèves.
Le 41 novembre 1889, il a été chargé du cours de fhérspeutique ef matière médicale, lorsque Léon Coze, qui
avait été titulaire de Ia chaire afférente, depuis 1858, à
Strasbourg et à Nancy, avaît été admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
Un décret du 28 avril 1891, lui affribua la chaire qui
était restée vacante.
|
J. Scumirr était tout désigné pour 18 situation à laquelle
il se trouvait appelé par ses services rendus ef ses
importants travaux.
Expert en langue allemande, J. Scamirr «a publié en
novembre
Eléments
1885. une excellente et élégante fraduetion des
de pathologie du professeur RiNbrLEIsC de
l'Université de Wurzbourg,
Le mérite de J. Scnmrrr dans la tâche souvent ingrate
du iraducteur est d'avoir conservé la clarté d'exposition,
la manière toute personnelle de l'auteur ef surtout d'avoir
ajouté à fa haute valeur du livre, un nombre considérable
d'annotafions qui associent pour
Ie fecteur
les opinions
de Rinnreiscx ef les recherches des savants francais.
J, Soamrrr a eu la bonne fortune de voir figurer en tête
de sa traduction une préface de la plume aussi autorisée
que précise de nolre collègue, le professeur BERNHEIM.
Peu de (emps après J. Scxmirr a fait paraître dans la
Bibliothèque
maladies.
scientifique
1m
volume
infitulé
Microhes
et
‘
‘Chacun dé nous à tu à l'époque, ce petit livre si net de
conception, si clair ef si sage d'exposition, qui en 300
pages résume les travaux de Pasreunr, de Kocw, de Conniz,
de Lipserueister et lant d'autres sur les questions de
microbiologie et de bactériologie toutes neuves alors.
En 1873, Tavais publié une traduction annotée du traité
d'Histoire pathologique de Rinprieiscx. Le livre avait
été accueilli avec faveur. I était urgent de faire la revision
118
COMPTES
RENDUS
de l'édition française, de la compléter, de la mettre en
harmonie avec la dernière édition allemande complétement remaniée et avec les travaux des anatomo-patholo-
gistes
et histologistes
français.
Nul n'était mieux préparé que J. ScaMirr à accomiplir
cette tâche que ma carrière professorale ne me permettait
plus guère d'entrepréndre. TI venait d'achever la traduction
d'une œuvre importante du professeur Rinpririsrx el se
trouvait familiarisé avec les opinions et les doctrines du
savant allemand. Grâce à ses connaissances étendues et
sérieuses, grâce aussi à une activité digne de tout éloge,
_J. SCHMITT a su rapidement mener à bonne fin son long
et ardu travail.
À côté de ces importants travaux, J. SCHMITT a publié
dans le Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques les articles Maladies zyanotiques,
microbes ; et
dans les Mémoires de la Société de médecine de Nancy de
nombreux travaux relatifs à des faits intéressants observés
par lui dans les services cliniques qu'il dirigeait.
À partir du moment où J. Scumirr a été désigné pour
l'enseignement de Ia thérapeutique et de la malière médicale comme chargé de cours d’abord, puis comme professeur titulaire (28 avril 1891), il dut donner une orientation
nouvelle à son activité scientifique : En 1902, il dut s’occuper de l'installation de son service et de son laboratoire
dans les locaux de la nouvelle Facullé de Médecine.
Dans une magistrale leson d'ouverture faite le 5 novembre 1889, notre collègue expose les prineipes qui l'ont
guidé dans son enseignement.
« T1 ne faut demander, dit-il, à lexpérimentation appli
quée à la thérapeutique que ce qu'elle peut légilimement
donner
ef ne pas vouloir transporter
directement à
l'homme malade ce qu'on voit se produire sur les animaux
en expérience ou dans la cornue du laboratoire»,
et plus
loin, « La vraie thérapeutique ne confine plus ni dans
lempirisme systématique, ni dans Le dogmatisme physiologique ; mais elle sait demander au laboratoire la raison
FACULTÉ
LE MÉDECINE
119
d'être des taits qu'elle observe au lit du malade ; elle veut
être scientifique et rationnelle ».
Sans méconnaître la valeur de la thérapeutique pathogénique, vers laquelle doit tendre le suprême effort de la
thérapeutique rationnelle, J. Scamrrr se montre clinicien
de bonne école, quand il affirme que s’il ne peut toujours
connaître ou atteindre la cause prochaine de la maladie,
le médecin peut et doit en combattre les manifestations
les plus pénibles ou apporter aux troubles organiques ou
fonctionnels qui composent la maladie, les agents thérapeutiques capables de produire des effets inverses. Au
fit du malade, il faut savoir s'abstenir ou agir à propos,
indication
scientifiques.
aussi
pressantes
|
l’une
que
l'autre
et
aussi
Depuis l'époque où il faisait aînsi sa profession de foi
scientifique, J. SCHMiITT n'a cessé de faire preuve d'une
activité féconde, en publiant de nombreux mémoires originaux relatifs à la thérapeutique. 11 a notamment entre-
pris l'étude pharmacologique et expérimentale de compo-
sés appartenant au groupe des hvpnotiques dérivés du
chloral. des recherches sur une série d'antiseptiques, sur
les antithermiaues analgésiques, les succédanées de la
cocaïne, les métaux colloïdaux électriques, en particulier
l'électrargol, etc.
Quels œue soient leur nombre et leur valeur, ces travaux
spéciaux n'ont pas empêché J. ScaMiITT de préparer les
bases d'une œuvre d'ensemble. son livre sur le Diagnostic
et le traitement des maladies infectieuses en sont une
partie. L'auteur y résume d'une facon aussi sommaire
et aussi claire que possible les méthodes nouvelles du
diagnostic des infections et présente dans un ordre parfai-
tement logique les indications thérapeutiques générales,
découlant de nos connaissances sur les causes, la patho-
génie et l'évolution des maladies infectieuses. Sur certai.-
nes questions nous trouvons toutefois une opinion
appréciation personnelles de l'auteur ; les pages
crées à la prophylaxie et la thérapeutique
et une
consa-
générales
des
1920
COMPTES
RENDUS
maladies infectieuses sont le résumé d'une partie de son
cours de thérapeutique.
« Le livre, dit notre collègue, s'adresse suriout aux
étudiants el aux praticiens qui, pris dans l'engrenage des
occupations professionnelles n’ont ni le moyen de parcourir toutes les publications spéciales, ni le loisir d’étudier de volumineux ouvrages. » Les uns et les autres v
trouvèrent bien des notions utiles.
Tels
ont
J. ScnMirr,
été
le
labeur
et
l’activité
scientifiques
de
lorsque il y a deux ans, à la suite de la mise à
la retraite, que nous tous avons trouvée prématurée,
de notre éminent collègue, le professeur BERNHEIM, une
des chaires de clinique médicale de la Faculté s'est trouvée
vacante.
Répondant au désir unanime de ses collègues, J. Scumitr
a demandé son transfert.
|
La haute estime qu'il a su s'altirer, le succès de son
ensel#nement l'avaient hautemerit désigné pour la chaire
de clinique médicale que notre collèmue BERNHEIM venait
de quitter. Nous savions tous que J. Scnmirr apporterait
dans ses nouvelles fonctions toute la science et l'expérience acquises pendant près de vingt années d'enseignement
et de tabeur dans le faboraioire qu'il avait créé à la
Facullé, Nous Jui promettions tous le plus brillant avenir
dans la nouvelle chaire qu'il allait occuper et qu'un décret
du 14 juin 1910 Jui confiait officiellement.
Le 14 novembre de la même année J. ScumrTr inaugura
son enseignement de clünique médicale par une magistrale
leçon, à laquelle nous nous sommes lLaus empressés d'assister, et dans laquelle fout d'abord, en termes émus, il
à rendu un hommage de reconnaissance à son prédécesseur dans le service dont il venait de prendre possession, ‘
au professeur BERNHEIM, ef à évoqué la mémoire qui lui
est toujours restée chère, de son premier maître en elinique, le professeur V, Parisor.
Combien nous avons {ous applaudi ensuite aux paroles
si profondément vraies et justes par lesquelles il a montré
lhnportance
ecapilale
des études
cliniques.
FACULTÉ
Loin
de
méconnaître
DE MÉDECINE
la valeur
agi
de
tous
les
procédés
modernes de recherches de laboratoires qui apportent
aujourd'hui un appoint si puissant, indispensable à la
solution des problèmes souvent si complexes et si diffici-
les de la clinique, celle-ci reste toujours, comme LITTRÉ
déjà l’a dit, « la médecine qui se fait sur le malade et au
lit du malade
».
|
u La clinique, ajoute notre collègue, qui nous mef brutalement en face des réalités morbides, en constante évo-
lution, et que nous ne sommes
pas libres de faire varier
suivant notre convenance, reste toujours ja grande école
du médecin ; vers elle doit tendre, pour y chercher son
application, toui ce que nous connaissons déjà et tout ce
que nous découvrirons encore en anatomie,
en physiologie, en pathologie, en physique, en chimie, en matière
médicale, en biologie, pour arriver à ce résultat qui est le
but suprême de la médecine et la conclusion ultime de
loute science médicale : diagnostiquer l'affection dont
souffre un malade déterminé, en établir la forme, l'évolution, le pronostic. réaliser enfin, au fur el à mesure
qu'elles se présentent, les indications thérapeutiques pour
aboutir
à la guérison
ou
du
moins
au soulagement
du
malade. »
En terminant son beau discours J. SCHMITT insiste, avec
beaucoup de raison, sur la grande utilité pour les élèves
de la fréquentation des salles d'hôpital pour leur préparaüion à la noble mission du médecin.
« À tous les points de vue. scientifique, professionnel,
moral, conciui-il. l'hôpital est la grande école du médeGin. »
Des lecornis de notre collégue, d'un caractère si scientifique, si élevé tout à la fois, ses élèves n'en ont pas, hélas !
profité bien longlemps.
:
Avec une ponctuation scrupuleuse,
un dévouement
inlassable. J, Scamuirr s'était adonné à l'enseignement
clinique. Ses élèves, qu'il accueillait toujours avec Ia plus
grande bienveillance, auxquels il fémoignait toujours Îe
plus vif intérêt, l'aimaient non seulement comme un
123
COMPTES
RENDUS
maitre, mais comme un ami plus âgé, toujours indulgent.
Ses malades l’adoraient et le personnel de son service,
dont il s'occupait aussi avec tant de sollicitude, nos
dévouées religieuses de Saint-Gharles, le pleurent aujourd'hui très sincèrement.
Le grand labeur scientifique de notre collègue durant
vingt années de son enseignement de Ia thérapeutique
permettait d'espérer de sa part une contribution féconde
en recherches cliniques. Les derniers comptes rendus de
notre Société de Médecine indiquaient déjà l'orientation
nouvelle de ses travaux, J. ScHmiTt a formé des travailleurs ; quelques thèses intéressantes ont déjà été élaborées
dans sa clinique.
Durant une série déjà longue d'années de service,
l'enseignement n'avait pas absorbé uniquement l'activité
du professeur Scamirr. Celui-ci s'était toujours intéressé
aux questions générales. Nous lui devons un intéressant
Rapport sur les modifications à apporter à la situation des
agrégés des Facultés de Médecine, question toujours à
l'éfude et dont la solution reste toujours impatiemment
attendue.
En
1897,
notre
collègue
a été
appelé
à adresser
au
Ministre de l'Instruction publique un Rapport sur les
modifications à introduire dans le nouveau Codex ; et
l’année d’après, il a publié un travail spécial sur la revision du Codex.
Depuis de longues années. notre collègue a été le délé- gué de la Faculté de Médecine à la Commission de la
Bibliothèque
universitaire.
En 1901, il a été membre du jury. du concours pour
l'agrégation (section de médecine et de médecine légale).
Ses services dans l'instruction publique lui ont valu,
en 1886 {30 décembre), les palmes académiques : en 1894
(28 juillet), la rosette d'Officier de l'instruction publique.
A côté de sa carrière universitaire, le professeur SCHMITT
appartenait à un grand nombre de Sociétés savantes,
dont il suivait toujours les séances avec le plus vif plaisir.
1 était membre de la Société de Médecine de Nancy
DE
MÉDECINE
}
+
+
2
PACULTÉ
(43 avril 1881),
et l'estime de ses confrères
l'avait
désigné pour la présidence en 1892 ; ii était membre de la
Société française de dermatologie et de syphiligraphie
(8 août
1889
thérapeutique
membre
à Paris
correspondant
(8 février
1892),
à la
membre
Société
de
de l'Asso-
ciation française pour l'avancement des sciences, de l’As-
sociation française de médecine, membre correspondant
de la Société des vétérinaires lorrains (9 mai 1891).
Il à collaboré aux travaux du Congrès de l'Association
française pour l'avancement des sciences à Nancy, en
1886, du Congrès international de dermatologie et de
“syphiligraphie de Paris en 1889, des Congrès français de
médecine de Bordeaux, de Montpellier, de Nancv, de Paris
et de Lyon, du Congrès international de la tuberculose de
Paris, en 1995, du Congrès de l'Hygiène sociale de Nancy,
en 1905, auduel il a présenté un rapport très remarqué
sur l'alcoolisme de la jeunesse.
De 1883 à 1891, it fut rédacteur en chef de la Revue
médicale de l'Est, au comité de rédaction de laquelle il a
continué à appartenir ; il faisait partie du comité de
direction scientifique de la Province médicale.
Enfin le professeur Scamirr a été médecin municipal
(30 juillet 1880), et cemme tel fut l'objet de félicitations
pour services rendus pendant l'épidémie de fièvre typhoïde
1882 (lettre de M. le maire du 14 mars 1882) : il a été
membre de la Commission des logements insalubres (18
février 1886). membre du Conseil central d'hygiène publique et de salubrité du département (7 février 19001 médecin de la maison départementale de secours (18 avril 1893).
Il a été médecin major de 1" classe de l'armée territoriale (17 février 1898).
D'autres
diront
ce qu'a
élé
le médecin
praticien
SCHMITT à fait partie de nos associations professionnelles,
de l'Association de prévoyance et de secours mutuels.
et de l'Association syndicale des médecins de Meurthe.
et-Moselle. Il jouissait de la considération générale à
Nancy.
Chacun de nous, en pensant à notre collègue, voit
194
COMPTES
immédialement
surgir
si caractéristique,
RENDUS
devani
cet air
de
Ses yeux
sa physionomie
mansuétude,
die bonté,
reflet de son caractère droit et loyal, ce sourire indulgent,
paternel, cet accueil toujours bienveillant.
Dans la discussion, SCHMITT s'animail souvent, mais
quelle que soit lPopinion émise par son interlocuteur.
même
lorsque
cette opinion était opposée
à la sienne
et
qu'il la combattait de toute la puissance de son argumenlation, la discussion restait toujours courtoise, car le
respect
de
intangible.
L'aménité
simple
pression
ceux
l'opinion
de son
formule
d'une
d'autrui
raracière
d’amabilité
grande
qui l'approchaient
bonté,
était
chez
n'était
pas
mondaine,
lui
un
dogme
cependant
maïs
bien
une
l'ex-
qui le faisait s'attacher
à quelque
Htre
Ses collègues avaient en lui un ami
que
à
ce soit.
foujours souriant,
toujours prêt à les éclairer de ses conseils, si justef
si impartiaux et si pondérés, et fous lui gardaient une
profonde affection.
|
Les regrets si sincères que tous vos collègues ressentent
puissent-ils
apporter
quelque
douleur des vôires.
Votre souvenir, mon cher
dans nos CŒUrS,
Au nom de la Faeulilé de
suprôme
adieu,
consolation
ami,
restera
Méderine,
je
à
l'immense
impérissable
vous
|
dis
un
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE
MoxsttvR
SCOLAIRE
1911-1912
LE RECYEUR,
ATESSIEURS,
La Facullé des Sciences n'a qu'à se féliciter de sa situalion et de ses travaux pendant l'année scolaire 19111912. Cornme loujours, ses maitres ont rivalisé de dévouement et si, avec le prix Joseph Labbé, Le prix Cuvier,
le
prix
Berthelot,
Le
prix
Paugoué,
ils
ont
obtenu
leur part habiluellée de succès académiques, un prix d'une
valeur honorifique inestimable, un prix Nobel, est venu
glorifier les remarquables travaux de l'un d'eux. Le travail des étudiants a d’ailleurs répondu au zèle des maîtres
et plusieurs de nos élèves ont réussi à leurs examens dans
d'excellentes conditions, Quant au nombre de ces étu-
diants, il s’est élevé à 884. Ce chiffre n'avait jamais été al.
teint et il surpasse
l'année
précédente
maient
l'effecbif,
de plus
de
cent
: 463 Français
c'est-à-dire
36
Français
Etrangers de plus qu'en 1910-1914.
Le 28 avril, M. Guisr'HAU,
unités
celui,
782,
et 421 Etrangers
de
plus
et
de
for.
67
ministre de l'instruction pu-
blique, a visilé sans apparat les élablissements universitaires de Nancy. 11 était accompagné de M. Bayer, directeur de l’enseignement supérieur, et de M. Lucien PoïncARé, direcleur de l’enseignement secondaire, Une bonne
partie dé la journée ministérielle, pourtant très chargée,
a été consacrée aux Instituts de [a Faculté des Sciences.
Le matin,
ce furent
successivement
l’Institut chimique,
l'Ecole de brasserie, l'Institut électrotechnique, l'institut
126
COMPTES
HRENDUS
de mécanique appliquée et l'institut de physique, qui eu-
rent les honneurs d'une visite ; l'après-midi, ce fut le tour
des locaux de la place Carnot et de l'Institul de géologie.
En traversant nos laboratoires, dont plusieurs regorgeaini
déièves au moment de son passage, M. le Ministre à pu
se rendre compte, non seulement des précieuses ressources de travail que nous metions à la disposition de l’étudiant, mais aussi de la vie iutense qui règne dans notre
Faculté. Nous avons été profondément touchés de Fhonneur qu'il a bien voulu nous faire en nous visitant avec
tant de soin et nous avons été Beureux de meltre sous ses
veux les résultats de nos incessants efforts vers le mieux.
Nous savons que, de son côté, M. le Ministre à emporté
bonne impression de son court séjour parmi nous. Il a
tenu à le témoigner en accordant aussitôt la double subvention qui lui était demandée pour des besoins dont i
avait constaté de visu l'urgence. Il a bien voulu, en effet,
nous allouer, sur le crédit inscrit au titre du chapitre 146
du budget, exercice 1912, pour participation de l'Etat aux
travaux de construction ou d'installation des bâtiments
à l'usage des Universités, les subventions suivantes, applicables aux objets ci-après indiqués
1° Construction et installation d'appareils de télégraphie
sans fil destinés au service de météorologie de la Faculté
des Sciences (dépense totale 16.000 francs, dont le quart,
représentant aux termes de l’art. 49 de la loi des finances
du 27 février 1912 le maximum de la part contributive de
l'Etat,
2
est de
Construction
d'astronomie
francs)............. ..….
4.000
et
installation
de la Faculté
des
du
4.000 fr,
service
Sciences
|
(dé-
pense totale 82.000 francs, dont le aquart est
de 8.000 francs)........,... sésserserese ...
8.000 fr:
Total.............,
12.000 fr.
La Faculté est très reconnaissante à M. le Ministre de
ces deux allocations, qui viennent si à propos l'aider dans
sa tâche.
Trois mois plus tard, le 28 juillet, la Ville de Nancy
était heureuse de recevoir officiellement les deux minis4
FACULTÉ
DES SCIENCES
127
Poincaré,
président du Con-
M. le Recteur à dit, en particulier,
l'émotion profonde
tres lorrains
: M. Raymond
seil, et M. Albert LEBRUN, ministre des colonies. En dépit
des fatigues d'une laborieuse journée, tous deux ont tenu
à réserver une visite à notre Université. Elle eut lieu au”
palais de l'Académie, qui s'était paré pour accueillir ses
hôtes,
et, là,
M: le Recteur Apam notamment,
puis.
M. Raymond Poincaré, ont prononcé d'éloquents disCOUrS.
que causailt la perte incaiculable que venaient de faire la
Lorraine, l& France, l'humanité pensante toute entière,
perte qui atteint si directement M, le président du Conseil. Le {7 juillet en effel, à Paris, à l’âge de 58 ans, Henri
Poincaré élail décédé, et nulle part, plus que dans sa ville natale, l'événement n'avait suscité de douloureux regreis. C'est Nancy qui vit sa jeunesse méditative et ses
succès scolaires ! C'est le lycée de Nancy qui, à deux reprises différentes, applaudit en sa personne le lauréat du
concours général ! C'est à Nancy, rue de Serre, qu'il revint si souvent, du vivant de son père, le regretté docteur
PoincaRé ! Nos concitoyens saluaient avec joie les éclatants
succès du maître génial. Ils savaient tous qu'un homme
existait « dans la pensée
duquel
se reflétait l'ensemble
des vérités qu'à pu amasser jusqu'ici l'effort millénaire
et concerté des autres hommes, un cerveau qui était en
quelque sorte le cerveau consultant de la science humaine (1) », et que cel homme fût un des leurs était pour eux
une raison
de fierté
et de réconfort.
Aussi
qu'ils furent frappés par le coup brutal
jamais le glorieux enfant de notre ville.
Le jour
des
obsèques,
au
cimetière
est-ce
qui
au
cœur
leur ravit
Montparnasse,
à
son
condisciple du lycée de Nancy, M. le doven APPEL, à bien
voulu se charger de déposer sur la tombe l'expression de
la douieur et du deuil de notre Faculté des Sciences. Le
véritable monument
qui commémorera
(4) Paul ParnLevé, — Discours
PornuaRÉé
prononcé aux
le génie
obsèques
d'Henri
de
Henri
128
COMPTES
RENDUS
POINGARÉ sera l'édition de se œuvres complètes. La Ville
et l'Université de Nancy n'en auront pas moins à cœur
d'ériger, sur une place publique de la cité, un monument
digne du sublime penseur.
Tout récemment, le 26 ocloure, la Sociélé fndustrielle
de l'Est recevait l'Associalion des ingénieurs el industriels
luxembourgeois, à l'intention desquels elle avail organisé
un programme de visiles qui s'étendait sur les journées du
26 et du 27 octobre, Ils élaient an outre invilésà un banquel et à la disiribution solennelle des récompenses aux
collaborateurs de lindusirie, qui avait lieu à la salle Poiïrel le 27, à 9 h. 1/2 du matin, sous la présidence de
M. le Recteur. Le programme comportait une visite aux
instituts de la porte de Ia Craffe, pour le 26, à 5 heures,
C'est avec plaisir que, perdant près de deux heures, nous
en fimes les honneurs à ces messieurs. En se retirant,
avant de se rendre au banquel où M. VILLAIN allait lui remeitre les insignes de la Légion d'honneur, M. DoNDELINGER, président de l'Association luxembourgeoise, voulut
bien nous exprimer, au nom de ses collègues, toute l'admiration qu'ils ont éprouvée en voyant de près les élablissements qui, dans le Luxembourg, assurent la réputation des ingénieurs diplômés par la Faculté des Sciences
de Naney. Une aimable letire de remerciements est venue
depuis confirmer ces dires.
Le dimanche 21 janvier, à la Sorbonne, au milieu d'un
grand concours de savants de ious pays, l'Université de
Paris célébrait le jubilé de M. DarBoux, professeur de
géométrie supérieure, l'éminent secrétaire perpétuel de
l’'Acadérie des Sciences. Le Ministre de l'instruction pu-
blique présidait,
Une médaille commémorative
fut offerte
au maître par ses élèves el ses amis. L'Université de Nancy, invilée à celte fête de ja science, y fut représentée par
MM. FLoquer et Morxk et, au nom de cette Université, une
adresse fut remise à l'illusire académicien « saluant avec
une affectueuse admiration le grand géomètre dont le fé-
cond labeur a si glorieusement accru le patrimoine de la
science française ».
FACULTÉ
Au mois
l'assemb.ée
de juin,
générale
DÉS
SCIENCÉS
à l'Institut chimique,
des
anciens
élèves
129
pour
de
le jour
de
l'établisse-
ment, a éié définitivement installé le buste de son regretté
directeur. Due à une souscription, cette œuvre contri-
Quera à perpétuer le souvenir du savant, du professeur ef
de l'administrateur de talent, du collègue aimé qu'était
Georges ArnTH. Conformément au désir exprimé par sa
famille, aucune cérémonie d'inauguration n'a eu lieu.
En mémoire de son mari, M®° Arr a fait don d'une
somme de 150 francs pour deux prix à décerner en 1911
à deux élèves de l'Institut chimique. Elle vient de renouveler la même Lbéralité en vue de l'année 1912.
Mais d'autres dons méritent aussi la mention, et il est
une annuité, qui intéresse au plus haut degré notre existence,
dont
la continuation
Être accordée au mois
vient
heureusement
d'août,
dé
nous
C'est en effet en 1912 qu'expirait le délai de cing ans
pour lequel, à sa session d'août 1907, le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle avait renouvelé l'annuité de 10.000
francs qu'il nous verse si généreusement depuis 1898.
Telle est notre situation et tel est l'emploi de ce don annuel que sa disparition équivaudrait pour nous à un véritable écroulement ; effectivement, ce sont des fonctions
de première utilité qu’il nous permet de rétribuer et nous
ne saurions trouver ailleurs les fonds voulus pour le fai e.
Aussi
esi-ce
avec
la
plus
profonde
satisfaction
qu'à
84
session du mois d'août, nous avons vu lé Conseil général
consentir à inscrire au budget, pour une nouvelle période
de cinq années, une annuité si nécessaire à notre existence, La Faculté des Sciences, qui a tant à cœur de faire
honneur à la Lorraine, à sa puissante indusirie ei au pays
fout entier, est pleine de reconnaissance envers notre Assemblée départementale el envers M. le Préfet, qui a si
aimablement appuyé notre requête.
Sur la demande
de M. LesRuN.
ministre des colonies,
le
Parlement 8 décidé d'accorder une subvention annuelle
de 1.000 francs à l'Institut coloniai de Nancy. Son directeur, M. Gain, a remercié vivement M. le Ministre de cette
430
COMPTES
RENDUS
subvention, due à la bienveillante initiative du gouvernément. Elle vient s’adjoindre au patronage et aux subventions des colonies de l'indo-Cnine, de l'Afrique occidentale de l'Afrique équatoriale française, de la Ligue maritime française ; mais elle constitue la première contribution nationale en faveur de notre Institut colonial.
La Facullé des Sciences a remercié M. le directeur de
l'enseignement supérieur de deux subventions qu'il a bien
voulu lui accorder : une nouvelle subvention de 1.500
francs pour l'installation de ses instruments d'astronomie
ei une nouvelle subvenlion de 5.000 francs pour l'acquisition d’un appareil destiné à certains essais de résistance
des matériaux.
‘
Le 26 février, est décédée en son domicile M GAUTIER
(Marie-Pauline), demeurant à Nancy, rue Isabey, 21.
Par
ses
testaments
et codicille
olographes,
en
10 janvier 1906, déposés en l'étude de M° PERRIN,
Nancy,
vantes
:
elle
avait
« J'institue
biens
cès :
fait
pour
meubles
notamment
mon
les
légataire
et immeubles
que
date
dispositions
universel
de
je laisserai
du
notaire à
sui-
tous
les
à mon
dé-
gs
M......... ..., à charge d'acquitier les legs particuliers ci-après, qui devront être délivrés et payés francs et
qui.tes de tous frais et droits. Ces legs sont faits en mon
noin et en souvenir de mon frère et de ma sœur, et répondant à nos désirs à tous trois :
4° 50.000 francs à l'Université de Nancy, dont moitié
la Faculté de Médecine, moitié à la Faculté des Scien.
EEE
roses ras
sers
ee ressens
mme
e ses
unes
sers
D
Profondément touchée de l'aimable pensée de la famille
GAUTIER, la Facullé des Sciences a accueilli avec une re
vonnaissance émue la nouvelle du généreux don de sa
bienfaitrice.
Ne
pouvant
remercier
aucun
de
ses
trois
amis, elle s'est fait un devoir d'exprimer toute sa gralitude à M, lc doyen de la Faculté de Médecine, qui semble
FACULTÉ
DES SCIENCÉS
131
avoir joué un beau rôle dans la donation qui nous est
faite.
La Faculté a de nouveau remercié celte année la Banque Renauld et Ci el à la Société anonyme des forges ei
aciéries de Commercy qui, toutes les deux, comprenant
nos besoins, nous ont versé ces annuités de 1.000 francs,
qu'elles nous servent depuis tant d'années avec und
générosidé el une constance exemplaires.
Disons
enfin
que
la
Faculté
des
Sciences
à
reçu
des
dons en nature.
|
Au mois de mai, comune suite aux visites de MM. GUNTZ
ét Rorué, la Maison des Magasins Réunis Corbin et Ci à
bien voulu nous doter de la cabine d'observations donû
elle disposait et avec les appareils ci-après
Un anémocinémographe (Jules Richard) ;
Une girouette à iransmission ;
Un thermomètre de distance (Fournier).
Au mois de juin, M
AugerT,
domiciliée 17, rue
Lepois, à fait don à notre Faculté d'une soixantaine d'ou-
vrèages
de
son
de
mathématiques,
mari.
|
provenant
de
la bibliothèque
Nous avons remercié, comme il convenait, ces généreux
amis de notre Faculté.
On sait que les lravaux qui s'exécutent dans le laboratoire de M. Taourer ont attiré l'attention, en France et à
l'étranger, de diverses personnes qui viennent s'y familiariser avec les méthodes d'investigation du maître el qui
y reçoivent le meilleur accueil. Dans mon rapport de l'an
dernier,
j'annonçais
l'arrivée prochaine
de M.
de BUEN.
Effectivement, M. Rafael de Buen, de Madrid, envoyé par
le gouvernement espagnol pour se perfectionner dans
l'étude de l'océanographie, a passé six mois au laboratoire
de M. THouLer, où ila travaillé de la façon la plus assidue ;
ü y a préparé et a publié dans le Bulletin du Musée océanographique de Monaco un mémoire sur des expériences relatives à la chute des sédiments dans l’eau. De re-
tour en Espagne,
examen
M.
de BüEx y a subi avec
de doctorat ès-sciences et, comme
succès
son
il est dans l'in-
COMPTES
è
139
RÉNDUS
tention de se consacrer désorinais à la pratique et à l'enseignement de l'océanographie, ii ne manquera pas de
répandre dans son pays, par lui-même autanlt que par ses
futurs élèves, la connaissance et l'usage des méthodes de
notre savant collègue.
PERSONNEL
Par déret en dale du 28 seplembre, A, Le MONNIER, prolesseur de botanique à la Faculié des Sciences, à été admis, sur sa demande, el pour cause d'anciennelé d'âge ei
de services, à faire valoir ses droits à une pension de reiraite, à partir du {®* novembre 1912, I élait en mème
temps nommé professeur honoraire, à parhr de la même
date.
Titulaire de noire chaire de botanique depuis bientôt
35 ans, M. Le MoxxieEr pouvait la conserver pendant une
année encore, I ne l'a pas voulu et tous les efforts tentés
auprès de notre cher collègue, par M. le Recteur Iuimême, pour le faire revenir sur sa détermination, sont
restés vains. Gédant à des scrupules des plus honorables
mais au moins exagurés, il quiuie par anticipalion cette
chaire,
qu’il à occupée
si longtemps
et avec tant de dis-
tinction, y formant de nombreux et excellents élèves, dont
plusieurs
sont
aujourd'hui
des
savants
de
premier
ordre, Par son professoral, ses écrils, ses discours et ses
conférences publiques, par son dévouement à la cause as
l'enseignement, à la bienfaisance, à l'horticullure. par ses
talents ef son caraclère, M. Le Monnier n’a cessé d'honorer notre Faculté el il emporte dans sa relraire la reconnaissance et la profonde estime de tous ses membres.
Du moins uolre chier coliègue nous resle-Lil attaché
par les liens de l'honorariat ei notre ville conserve-t-elle
le bénéfice de la présence d’un de ceux qui l'ont le mieux
servie el qui est appelé à la servir si bien encore. C'est
là ce qui peut atlénuer les regreis que nous cause son
départ volontairement anticipé.
À lünanimité, je Conseil de la Faculté a demandé le
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
maintien de la chaire de botanique et la déclaration de sa
vacance, Dans sa séance du 18 octobre, le Conseil de
l'Université a élé unanime à demander aussi le maintien
Par arrèié ministériel en date du 26 octobre, notre chaire
de botanique a été déclarée vacanie,
M. Le Monnier élait depuis longtemps membre du Conseil académique et la Faculté l'y avait réélu à l'unanimité
cetle année : Ià aussi il y aura Heu de le remplacer.
Par arrété du 49 janvier 1912, M. Vénain, chef de {ra
vaux d'électrotechnique, a élé chargé d'un cours de physique industrielle à la Faculté des Sciences d'Alger. Nous
régreltons le départ de ce collahorateur dévoué, dont le
zèle el le savoir élaient précieux à notre ‘Institut électrotechnique. Nous avons élé néanmoins heureux de son
avancement, si bien mérité, et nous lui souhaitons bril-
lante carrière à Alger.
|
La Faculté redoute loujours le départ de M. MERCIER,
chef des lravaux de zoologie, docteur és-sciences, que ses
mériles désignent depuis longtemps pour une chaire. I
joue ici le rôle d'un maître de conférences et son départ
placerait les services de la zoologie dans une situation
tout à fait fâcheuse, car l'enseignement du certificat n'y
serait plus possible. Notre Faculté aurait le plus grand
intérèt à se voir attaché un savant de la valeur de
M. Mercier, excellent professeur, travailleur acharné, dévoué à l'extrème aux étudiants, el Î serait à désirer que
l'Etat voulut bien faire le sacrifice nécessaire.
Le 4 novembre 1912, M. Alexandre MaAUDUIT. ancien élève de l’école Polvlechnique, notre distingué maître de
conférences d'électrotechnique, a soulenu ses thèses devant la Faculté des Sciences de Nancy, pour obtenir le
grade de docleur &bs-sciences physiques, avec un jury
composé de MM. Morier, président, Gurron et RoTuHÉé,
examinateurs.
La prenière {hèse avait pour titre : Contribution expérimentale et fhéorique à l'étude de la commutalion dans
les dynaïnos à courant continu.
On sait combien celle question des commutations a tou-
13%
COMPTES
KENDUS
jours préoccupé les électriciens et on connaît son importance industrielle. M. Mavpuir a le mérite d’avoir abordé
le problème sans idée préconçue, par une méthode expérimentale ingénieuse et absolument correcte. Son impor-:
tant travail modifie complètement les idées reçues jusqu'à ce jour ct il remplace des calculs basés sur des hypothèses inexactes par des résuliais expérimentaux certains.
Des perfectionnements
utiles et rationnels
dans la cons-
truction des dynamos doivent en être la conséquence. La
soutenance à été particulièrement brillante ; M. Maupurr
a fait un exposé remarquable de ses intéressantes découvertes ; un grand nombre de projections permettaient de
suivre facilement les explications du jeune maître.
Une proposition donnée par la Faculté : La soude élec-
trolytique,
tenait lieu
de
seconde
thèse,
et le candidat
n'eût aucune peine à montrer qu'il possédait pleinement
le sujet.
M. Macpuir a été déclaré digne du grade de docteur èssciences phrsiques avec la mention frès honorable et le
jury à été heureux de lui adresser des félicitations spéciales.
Par décret du 5 mars, M. Rrnorr, maître de conférences
de physique, à été nommé professeur adjoint, conformément au désir, si justifié, manifesté unanimement par la
Faculté.
M. Gunrz à été nommé membre de la commission extraparlementaire instifuée, au minisière des travaux publics, pour rechercher les moyens de développer la production des sels à usages industriels, notamment de ceux
qui sont deslinés à la fabricalion du carbonate de soude.
M. Hüssox, professeur de calcul différentiel et intégral,
a fait partie du jury d'agrégation des sciences mathématiques et du jury d'admission à l'Ecole normale supé.
rieure.
Le 16 février, après une soutenance de thèses remarquable, notre collaborateur, M. Paul HELBRONNER. ancien élève de l'Ecole polylechnique, lauréat de l'Institut et de la
Société de géographie de Paris, s'est vu conférer par a
FACULTÉ
Faculté des Sciences
DES
de Paris,
SCIENCES
435
érès hono-
avec la mention
rable, le grade de docteur ès sciences mathématiques.
En
présence des admirables travaux géodésiques de notre
vaillant concitoyen, le Conseil de la Faculté des Sciences
de Paris, puis celui de l'Université de Paris, enfin le Con
seil supérieur de l'instruction publique n'avaient pas hèsité à lui voter unanimement l'équivalence de Licence.
C'est devant un jury composé de MM. Arrrix, président,
Henri Poincaré et VELAIN, examinateurs, qu’il a soutenu
les deux thèses suivantes :
ir thèse, — Résumé des opérations exécutée es jusqu'à
Id fin de 1911 pour la description géométrique détaillée
des Alpes françaises ;
2° thèse. — Propositions données par la Faculté : Mé-
thodes
de
compensations
géométriques
et
analytiques
pour l'établissement des positions géodésiques.
Nous faisons fous nos vœux pour que, grâce à son nouveau litre, M. HeLBRoNNER obtienne une situation où il
puisse faire des élèves.
L'Université de Nancy a été cruellement éprouvée cette
année : nos chers
HanarPipr, ManTIN,
collègues KLOBR LEDERLIN,
ScumiTr ont successivement
BExOiISTdisparu,
La Société des Amis de l'Universilé a perdu M. de Mrix-
MORON DE DOMBASLE, l'homme disfingué qui la présida
de 1898 à 1905. Mais dans son sein même, la Faculté des
Sciences n'a eu à déplorer aucune perte, Je dois pourtant
mentionner la mort d'un de ses anciens maîtres : M. LAFON
a
{Antoine-Adrien), professeur honoraire à la Faculté des
Sciences de Lyon, décédé à Lyon-Fourvière le 1{ juillet
à l'âge de 85 ans.
|
Né à Villefranche-de-Rouergue ie 20 novembre 1826,
Laron avait conquis à la Sorbonne, en 1854, le grade de
docteur ès-sciences mathématiques, avec deux thèses remarquées : l’une Sur l'intégration des équations différentielles de la mécanique, l'autre Sur la théorie du dernier
multiplicateur
et le problème
l'Observaloire
de Paris en 1855,
des
trois
corps.
il y fil pendant
Entré
deux
an-
nées des observations sf des calculs squs la direction de
136
COMPTES
RÉNDUS
Le Venaiæn.
Le 3 février 1857, Faye, alors à
autorisé à se faire suppléer par RENARD dans
mathématiques pures et appliquées. C’est en
que Laron fut nommé ici professeur-adjoint
Nancy, était
sa chaire de
même temps
de mathéma-
tiques appliquées, emploi nouveau créé en vue de l'Ecole
des sciences appliquées annexée à la Faculté. À trois ans
près, il fut donc de la fondation.
Laron
a fait un
séjour de huit
années
dans
notre ville
et les Mémoires de l'Acadéniie de Stanislas notamment
sont là pour témoigner de son activité scientifique pendant
cette période.
|
Chargé de l'enseignement des mathématiques pures à
la Faculté des sciences de Lyon, d'abord comme professeur suppléant le 20 novembre 1865, puis comme professeur titulaire le 1% mars 1869, il s'y vit atteint par la Hmite d'âge le 20 novembre 1896 et, professeur honoraire,
il resta lyonnais.
Le séjour de Laron à Lyon à été marqué au début par un
retour momentané aux études astronomiques, objet de ses
premiers travaux. Il ÿ a professé pendant huit ans, au Palais Saint-Pierre, un cours public d'asironomie. Il à fait
d'abord sur la tour du Lycée, puis sur la terrasse du Palais Saint-Pierre, des observations météorologiques dont il
publia les bulletins. Mais il se cantonna bientôt dans l'enseignement des mathématiques pures.
|
« Nous tous, a dit M. le doyen DÉPERET aux obsèques,
nous tous qui avons connu et aimé LAFON, nous avons gardé le souvenir le plus affectueux de ce noble et grand
vieillard, à l'allure simple et modeste, toujours bon et
complaisant pour ses collègues comme pour ses élèves
et dans l'esprit duquel n'entraient que des sentiments d’umicale confraternité. C'était pour chacun de nous un véritable plaisir, devenu de plus en plus rare avec les années, que de le rencontrer, cheminant pour se rendre à
l’Académie de Lyon, où il faisait des communications fré-
quenies et dont il avait été l'un des présidents ».
C'est sous l'aspect d'un grand jeune homme que les
Nancéiens on$ connu LaroN : mais ils retrouvent dans le
FACULTÉ
DES
SCIENCES
+37
portrait que fait M. Dépener du caractère de son collègue
de Lyon, cette bonté, cette douceur que l'on aimait dejà
chez le professeur de la Faculié de Nancy.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des Sciences,
pendant l'année scolaire 1911-1912, a été de 884, se répartissant comme suit :
154 candidats aux certificats d’éudes supérieures ;
2 candidats aux diplômes d’études supérieures ;
95 candidats au certificat P. C. N.;
2 candidats au doctorat d'État ;
7 candidats au doctorat d'Université;
129 élèves de l'Institut chimique;
98 élèves de l’École de brasserie ;
402 élèves de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée;
29 élèves de l’Institut agricole;
14 élèves de l'Institut colonial ;
6 élèves de microbiologie et de l'École de laiterie ;
6 élèves de l’Institut de séologie;
40 élèves ne suivant que certains cours et n'asprant
grade.
Total
à aucun
: 884
Parmi ces étudiants, il y avait 463 Français et 421 Étrangers. Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats d'études supérieures a été en réalité de 257 : aux 154
étudiants portés sur le tableau ci-dessus, il-faut adjoindre,
en effet, 29 élèves de l'Institut chimique, 70 de l'Institut
électrotechnique et de mécanique appliquée, 2 de l'Institut agricole et 2 de l'Institut de géologie, qui, en même
temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, préparent aussi certains certificats.
La mort nous a ravi cette année deux étudiants et j'ai le
pénible devoir de constater que c’est encore la mort voulue qui à fait les victimes. Ce fut d’abord Sorskv (Serge).
un des plus en vue et des plus aimés, né à Kieff. le 28
juin 1884, élève de l'Institut électrotechnique, décédé le
5 décembre
1911
; ce fut ensuite S\WwieNTocHOWsK1
(Jean-
:
138
Thomas),
mécanique
COMPTES
RENDUS
né à Kielce (Pologne russe), élève de l’Institut de
appliquée,
décédé le 11 juillet 1912. Ces actes
de désespoir se produisent soudainement, alors que rien
ne les fait présager, même des camarades les plus intimes. Nous voulons croire que l'heureuse création du Comité de patronage des étudiants étrangers, qui s’est réuni
pour la première fois le 20 janvier el qui est placé sous la
présidence de M. Marnay, directeur de la Banque de
France, contribuera à mettre un terme à des faits si pro-
fondément affligeants.
Une autre mort {ragique, celle-là involontaire, mais qui
n'en est pas moins bien propre à nous émouvoir, est celle
de notre ancien et excellent élève René Lévy, diplômé de
notre Institut chimique en juillet 1895, avec la mention
très bien. Il avait fondé la première usine d'air liquide à
Montréal, au Canada, et il rejoignait son poste, à bord du
Titanic, au mois d'avril dernier, lorsqu'il fut englouti dans
le terrible naufrage du monstre.
Depuis, est survenue la guerre des Balkans ; est-il de
nos élèves qui y ont trouvé la mort ?
ENSEIGNEMENT
GÉNÉRAL
Les cours, les conférences et les travaux pratiques ont
eu lieu conformément au programme arrêté par la Faculté
et ils ont été suivis par un grand nombre d'étudiants, ainsi que cela résulte du tableau qui précède.
|
164 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d’un
ou plusieurs certificats, Ces 164 candidats ont subi 193
examens et 117 certificats ont été délivrés : 7 avec la mention très bien, 19 avec la nrention bien, 34 avec la mention
assez bien et 57 avec la mention passable. La Faculté a
conféré deux fois le doctorat d'Etat, avec la mention très
honorable, et trois fois le doctorat d'Université, dont deux
fois avec la mention très honorable et une fois avec la
mention honorable. Un grand nombre de diplômes d'ingénieur et autres ont d'ailleurs été délivrés,
Nos cours publics ont eu leur succès habituel,
FACULTÉ
Le
cours
public
DES
SCIENCES
de physique
139
industrielle
notamment,
subventionné par la Ville de Nanev, à obtenu grand succès. Professé par M. Resour, dans le grand amphithéâtre
de l’Institut de physique, il avait pour sujet : Bobine d'induction. — Courant alternatif : lois et upplications. Au
public ordinaire se joignaient un grand nombre d'ouvriers
et d'apprentis qui ont certainement tiré grand profit des
remarquables leçons du maitre.
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné par la Société des Amis de l'Université de Nancy, a été
de nouveau fait par M. Joy. Il a eu lieu à l'Institut de
géologie et avait pour sujet : Les terrains primaires.
M. FLoquer a donné son cours public d'astronomie populaire dans le gant amphithéâtre de l'Institut de physique, avec le sujet suivant : La lune. — Le soleil. — Les:
planètes et leurs
47 avril 1912.
satellites,
INSTITUT
Aucun
changement,
qui
—
L'éclipse
de
soleil
du
CHIMIQUE
mérite
d'être
signalé,
n'a été
apporté en 1911-1912, ni dans le personnel, ni dans l’enseignement de notre Instilut chimique.
Le nombre des étudiants inscrits à élé de 181, dont 7
Français el 56 Etrangers. Ils se répartissaient de la manière suivante :
{re
de
Êe
ke
année ., . .. .. . ..
D
année ...,.......,...,.... .......
année... ,,. ,... .
....... ...
année. .....,,,.,.,....,,,.
4.
.
.
.
Français
Étrangers
Total
22
27
25
1
24
21
ii
3
43
48
36
4
75
86
1H
Au mois de juillet 1912, à la suite des examens de fin
d'études, on! été conférés :
32 diplûmes d'ingénieur-chimiste (19 Français, 13 Etran-
gers) ;
1 diplôme
de chimiste
(Français).
En outre, au cours de l'année, trois élèves de l'Institut
COMPTES
140
RENDUS
chimique ont ob‘enu le doctorat d'Université : 1 Français,
4 Ajsacien-Lorrain et 1 Belge.
On trouvera d'ailleurs plus loin, au palmarès, les noms
et les nationalilés de ceux qui ont mérité les prix ou Îles
médailles offerts par la Société industrielle de l'Est et par
à
MMS ARTE.
Au laboratiore d'analyses dirigé par M. WENCÉLIUS, on
a eu à examiner, du 4% octobre 1911 au 80 septembre 1912,
1.232 échantillons divers donnant lieu à 3.585 dosages.
Pendant l'exercice précédent, on avait eu à examiner
1.266 échantillons, ayant donné lieu à 3.402 dosages. Le
travail analytique est donc resté à peu près le même.
Quant aux dépenses et aux recelles, pendant les douze
mois de 1911, elles avaient atteint respectivement les
chiffres de 22.574 fr. 80 el de 17.474 fr. 45 : tout fail prévoir que cette année les dépenses seront plulôt inférieures
et les recettes supérieures à celles de 4911.
C'est le 31 décembre prochain qu'expire le contrat passé
avec le Comité des maîtres de forges de Meurthe-etMoselle, de sorte que, une fois encore, le laboratoire d'a.
nalvses pourra bénéficier d'une subvention. Il serait à désirer que la durée de ce contrat put être un peu prolongée.
La lutte contre la concurrence belge devient de plus en
plus difficile et certains laboratoires privés de Bruxelles,
par leurs prix extraordinairement bas, ont réussi à nous
enlever des clients de valeur. M, Wencérits a dû suivre
le mouvement et appliquer des prix très réduits à ses bons
clients de la petile métallurgie ardennaise, hautmarnaise
et franc-comtoise qu'on menaçait de lui enlever. Il est à
supposer que les nouveaux prix améneront une augmentation sensible du nombre des demandes d'analyses, sans
que les nouvelles factures fassent diminuer les receltes.
Un personnel plus nombreux n'étant pas nécessaire pour
le moment, l'équilibre des receltes el des dépenses s’élablira sans doute au profit de notre laboratoire.
Lors des réunions des chimistes mélallurgistes de la
région qui ont lieu dans les locaux de la Société indus-
irielle
de
l'Est,
une
entente
a été
définitivement
établie
DES
FACULTÉ
di
SCIENCES
sur les méthodes d'analyses à appliquer aux dosages de
fer et de manganèse dans les minerais.
Noire laboratoire est de plus en plus consuilé par Îies
grandes usines de France et même de l'étranger, pour les
arbitrages entre acheteurs et vendeurs. Malheureusement,
l'ère des sondages est terminée, du moins dans l'Est de la
France, Toutefois, M. WExcÉLIUS à eu à examiner des Carottes de sondages de l'Anjou et de la Mayenne, et il espère obtenir, pour examen, des échantillons provenant de
l'Afrique
du
Nord.
ÉCOLE
DE
BRASSERIE
L'Ecole de brasserie n'a vu d'autre changement dans son
personnel, en 4911-1912, que le départ de M. SouDon, pré-
parateur,
n'a
qui n’a pas été remplacé.
d'ailleurs
été
apportée
Aucune
modification
à l'enseignement.
L'Ecole a compté 27 étudiants. Elle a délivré 7 diplômes
d'ingénieur-brasseur
de brasserie.
Comme on le verra
la Société industrielle
Lier, qui est sorti en
numéro À.
et 5 diplômes
d'études
supérieures
au palmarès, la médaille d'argent de
de l'Est a été décernée à M. BACHEqualité d'ingénieur-brasseur avec le
L'installation et le matériel de l'Ecole ont subi peu de
modifications, et il n'y a lieu de signaler que le montage
d'une glacière de capacité assez grande pour y maintenir
les appareils à levures pures.
INSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE
ET DE MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
Les changements suivants se sont produits celte année
dans le personnel de linstitut. M. SAUNER, préparateur
d'électrotechnique, est entré dans l’industrie ; il a été rem
placé par M, GnRanpiNEau, ancien élève de cet institut,
pourvu des deux diplômes d'électricien ef de mécanicien.
M.
VaLenrn
(Auguste)
également
préparateur
d'électro-
lu2
comPTEs RENDUS
technique, est entré à la Société alsacienne ;il a été rémiplacé par M. Bexoir, ingénieur électricien de notre institut. Un troisième poste de préparateur d’électrotechnique
a été créé par l'Université ; il a été confié à M. MaAMLOCK,
aussi ingénieur électricien du même institut. En ce qui
concerne les préparateurs de mécanique, deux changements sont à signaler : M. TrizzaT a été remplacé pàr
M. HugLer, de Sainte-Marie-aux-Mines, ingénieur diplômé du Polvtechnikum de Zurich, et M. MissENaRD a été
remplacé par M. Poucer, ancien élève de l'Institut, pourvu
des deux diplômes d’électricien et de mécanicien. Disons
enfin que M. VÉRAIx, chef de travaux d’électrotechnique,
nommé comme on l’a dit plus haut à Alger, a été remplacé par M. Pocas, ancien élève et ancien préparateur
d'électrotechnique à notre inshitut, qui, après un séjour
de deux ans à la Compagnie générale électrique, comme
ingénieur, nous revient ainsi en qualité de chef de tra-
vaux.
Aucune modification importante n'a été apportée à l’enseignement fondamental donné aux futurs ingénieurs.
Mais une innovation intéressante a été faite : désormais,
l'Institut prend part à la formation des candidats au professorat des sciences appliquées dans les Ecoles primaires
supérieures. Depuis le 1% janvier, en effet, les élèves boursiers de 4 année à l'Ecole normale d’instituteurs de Nancy
viennent suivre, à l'Institut, des conférences complémentaires sur la Mécanique, la Technologie, l’Electrotechnique, avec travaux pratiques correspondants. Les confé-
rences sont faites par M. le directeur Vocr pour la Méca-
nique et la Résistance des matériaux, par M. GuTrron pour
l'Electrotechnique, par M. HAN pour les machines thermiques et hydrauliques, par M. Dumas pour la technologie,
Le
nombre
des étudiants
inscrits
pour
suivre
l'ensei-
gnement normal de l'Institut électrotechnique et de mé.
canique appliquée a été de 340. Ils se répartissaient
comme il suit :
FACULYÉ DES SCIENCES
emmener,
1° ANNÉE
URIG NES
Français.
. ..
great
.
Alsaciens-Lorrains .
Argenlins.
Autri biens.
.
Belges...
.. ,
Bulgares. .
Chinois...
. .. .
,Urecs Fou ue
Hougrois .,.......,.,
ï Jialiens., .,........,.
Luxembourgeois
...
Persans .. ..
.
Roumains
.. .
,...
Ru:ses ...,. .....,..
Turcs ,.. . ..….
Toraux......
.}
40 |
43
3° ANNEE
TT
Elce.
Mée,
Elre,
Mée.
40
19
33
4
»
»
1
1
7
»
3
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4.
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À
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mm
»
À
Éroraus
1
»
»
»
3
»
»
»
»
1-
»
»
»
20
»
94
SE
Si maintenant on tient compte des nombres d'élèves
fournis par l'année préparatoire, savoir : 43 Français,
4 Lorrain, 3 Bulgares, 4 Grec, 28 Russes, 3 Turcs, soit 18
Français et 36 étrangers, on obtient pour l'année 1911-
1912 un total général de 389 étudiants, dont 142
199 Russes et 48 auirès étrangers,
À la fin de juillet 1912, à la suite
d'études, le jury à conféré :
des
Français,
examens
de fin
38 diplômes d’ingénieur-électricien (22 Français, 15 Russes, 1 Argentin}.
18 diplômes d’ingénieur-mécanicien (À Français,
1 Alsacien-Lorrain).
43 Russes, 2 Bulgares,
Les titulaires des médailles offertes par la Société industrielle de l'Est, avec leurs nationalités, sont indiqués.
au palmarès.
Aucun changement
ganisation
matérielle
n'est d'ailleurs à signaler
de l'Institut.
dans l'or-
ù
14&
COMPTES
INSTITUT
JARDIN
C'était la dixième
RENDUS
AGRICOLE
ALPIN
année
DE
ET
COLONIAL
MONTHABEY
d'existence
de l'Institut agri-
cole et colonial. Au début de l'année M. Gain qui, jusque
là, avait une nomination annuelle de directeur, en à été
nommé
le directeur à titre définitif.
‘
Une innovation importante a été réalisée en 1911-1912
dans l’enseignement de l'Institut. Une sixième section
(Génie rural et expertises agricoles) à été organisée. Ce
sont des créations relatives à l'enseignement de la mécanique et de l'outillage agricole, dans d’autres instituts similaires, et aussi le désir de donner des études d’ingénieur aux étudiants qui les demandaient, qui ont amené
M. Gain à créer cetle section spéciale. Elle est une sorte de
groupe d'études supérieures visant les fonctions pratiques
de l'ingénieur rural et de l'agronome-conseil. Dès cette
année, les étudiants ont effectué des projets d'ingénieur
qu dénotaient des connaissances techniques à peine effleurées dans les Ecoles nationales d'agriculture, où l'on
délivre
pourtant
le
titre
d’ingénieur-agricole.
C'est
à
M. Nornoy, conducteur principal des ponts ef chaussées,
dont le zèle est bien connu, que sont dus ces résultats.
M. Gain se propose d'ailleurs d'agréger en partie, autour
de la sixième section, les matières qui, en Allemagne,
rentrent dans les programmes conduisant aux diplômes
d'ingénieur-agronome-géomètre et d'’ingénieur-agronome
du cadastre.
L'enseignement pratique a bénéficié, lui aussi, d'améliorations. Un jardin d'expériences a été mice
rue &e
Strasbourg, à la disposition de l'Institut et ce jardin a déjà
rendu des services, Une soixantaine de plantes cultivées
y ont été mises en observation ; les candidats au doctorat
y ont poursuivi
des expériences
scientifiques
qui
donne-
ront lieu à des publications. En outre, le nouveau Musée
de botanique
agricole et colonial à été installé et il s’est
montré d’un bon secours pour les étudiants.
Le nombre des élèves inscrits en vue des divers examens
FACULTÉ DÉS
SCIENCES
445
et certificats d'études était de 82 au 15 décembre 1911, alors
qu'il n'était que de 51 à la même époque de l’année précédente. Voici qu'elle élait la répartition :
Enseignement agronomique.
; Le anuée D
2e année ......
20
15
Licence ès-sciences agricoles... . ...... ve.
à
Candidats au doctorat (agronoinie) 3e-5° année. _6
&A
Enseignement colonial :
Section coloniale et commerciale. ......,.....
Autres étudiants, ....,. ..,....... see
Langues indigènes des colonies (auditeurs)...
10
4
_2! k
38
Si l'on ajoute environ 23 élèves de l'Ecole pratique
d'agriculture de Tomblaine, qui suivent gratuitement Île
cours de Physiologie appliquée à l'agriculture et 8 élèves
de l'Ecole de laiterie, on arrive au total général de 110 auditeurs,
sans
coloniales
tenir compte
publiques.
des auditeurs
des conférences
Pour ce qui concerne les examens, ie laboratoire de recherches de botanique agricole a été fréquenté par 5 candidais au doctorat : 1 Français, 3 Russes, 1 Serbe. Une
thèse a été acceptée et est actuellement à l'impression, En
outre, 26 examens
des agronomiques
ont été subis : 18 dans l’ordre des étuet autant dans celui des études colo-
niales. Sur 26 candidats examinés,
18 ont été admis, soit
69 %. Le diplôme d'études supérieures agronomiques a
été délivré à 4 étudiants, lors de la session de juillet ;
tous ont obtenu la note assez bien avec mention ingénieur.
5 étudiants de l'Ecole supérieure de commerce ont été
admis à l'examen de sortie de la section coloniale et 5
autres ont subi un examen de passage de 1 en 2° année,
à l'Institut colonial. Les langues indigènes ont donné lieu
à la dé‘ivrance de 2 certificats d’études d’arabe, l'un à un
officier, l'autre à un sous-officier candidat à une mutation
pour le Maroc. Au début de l'année, le cours d'arabc com
prenait 82 inscrits : 14 militaires, 6 civils, 8 étudiants en
droit et 4 étudiants agronomes.
Près de 50 mémoires
d'agronomie,
|
sur des sujets tous
146
COMPTES
RENDUS
différents,
promotion
ont élé rédigés pur les divers étudiants de la
de sortie. L'étudiant classé le premier pour
l'ensemble
de
ses
travaux
personnels,
M.
STACKELRERG,
à
obtenu la médaille de l'Institut agricole. La même médaille a été décernée à M. J UNGUELSON, classé le premier à
l'examen du diplôme de sortie de l'institut agricole.
Quant au jardin alpin de Monthabey, on devine que les
études y ont été singulièrement contrariées par le.Lemps
cette année. Pendant lété on y a construit un petit laboratoire, qui sera seulement aménagé au printemps prochain. La neige, survenue dès le 4* septembre, après un
mois d'août très pluvieux, a entravé lous les travaux et
elle a dû nuire aux plantes alpestres de récente acclimatation. Elle a interdit les introductions préparées el prévues
par M. Gain. Dans les rochers Qu Frankemühal,
Les
edelweis de 1911 se sont pourtant maintenus : mais d'autres essais de l'année précédente ont échoué. Des vides
sont à craindre pour l'an prochain, dans les listes d'espèces du Jardin alpin. Au point de vue de la question des
fourrages alpestres, les plantations de 1911 ont donné des
résuliats pour quelques espèces. D'autre part, le laboraioire de Botanique agricole a entrepris divers essais concernant un fourrage nouveau, le Chloris Gayana, plante
de sieppe, Les semences
iniroduiles de l'Afrique du Sud
ont donné lieu à des expériences
France, au Turkestan et en Russie
ront connus d'ici à quelques mois.
SERVICE
Comme
MICROBIOLOGIQUE
d'habitude.
ET
dans le Midi de la
; les résultats en 8e.
ÉCOLE
DE
LAITERIE
le service de microbiologie a fonc-
tionné en 1911-1912 d'une manière pleinement satisfar.
sante. Il à été fourni à MM. les médecins-vétérinaires :
Sérum antitétanique. .......
..
«
Sérum antistreptococcique., ,.,.....
«
3.96%
407
doses
—
Fuberculine difnée.... ... .,
Tuberculine pour intradermoréaction.
8h
539
Vaccin contre le rouget du porc. ...
Virus pour la destruction des rongeurs.
93
—
114flacons
Malléine diluée ..
. ..
,...,.....
8
—
—
—
FACULTÉ
DES
147
SCIENCES
Quant à l'Ecole de lailerie, ses cours el ses Wravaux pratiques ont été suivis celte année par 7 éièves réguliers et
5 d'entre eux ont mérité le certificat ; ce sont MM. Basse,
(IAUCUOTIE, DE LA GRANDVILLE, SAVREUX €b STACKELBERG.
Une ancienne élève de l'Ecole, MF ANTONOFF, 68t revenue
fréquenter le laboralioire, pour se perfectionner dans 18
pralique
des analyses
du lait.
Enfin, 23 élèves de l'institut agricoles onf suivi l'enseiguement préparaloire de laiterie.
|
Malheureusement, la santé de M. PaLmé (Marc), préparateur de l'Ecole de flaiterie, n'a pas été sans nous donner
de d'inquiétude. Nous espérions que les vacances le rélabliraient complètement. Mais il n’en est rien, car il vient
de démissionner, disant que son élai de santé ne lui permettait pas de reprendre ses fonctions. C'est une perte
pour le laboratoire el ie remplacement sera difficile, Nous
aimons à penser du moins que, gràce au repos dont il va
jouir, M. Parmé retrouvera rapidement toutes ses lorces.
INSTITUT
DE GKOLOGIE
Riche de la belle souscription si généreusernent offerte
par la Sociélé industrielle de l'Est, l'Instilut de géologie,
sous la direction de M. NickLës, procède graduellement
à SON organisation.
L'événement principal à uoler au cours de Fannée 1911
1912 est l'installation de la première salle du Musée de
géologie. Dès la fin du mois de mai, des vitrines étaient
posées qui permeliaient aux éludiants de voir les séries
très complètes de géologie et de paléontologie lorraines
que possède lInstilut,
Le laboratoire de prospection, destiné à l'élude de La valeur pratique des minerais, avail été tenniné dans le courant du premier semeslre : grâce à lui, les élèves de 5° année, maintenant ingénicurs-géologues, ont pu suivre des
iravaux prafiques que notre Faculté est seule à donner en
France.
L'iusblut
de géologie
béñéfirie
d'ailleurs
du
concours
48
gracieux
COMPTES RENDUS |
que
‘ui prêtent,
avec tant de désintéressement,
MM. «icou et VAUDE/ILLE, ingénieurs au Corps des mines.
Pendant tout un semestre, ces. messieurs font bénévolement, chacun, une leçon par semaine : le premier, sur les
sondages et exploitations minières ; le second, sur la législation minière. Nous ne saurions frop les remercier de
leur précieuse collaboration.
|
Ajoutons que,
bénévolement aussi,
M. le directeur
Nickeès s'est chargé du cours de géologie appliquée et de
la plupart des excursions géologiques, et que, en plus de
son service, M. Jozy fait, urie matinée par semaine, des
travaux praliques de géologie de la Lorraine. M. THIÉBAUT
donne d'ailleurs un enseignement d'importance capitale,
celui de la prospection des gîtes métallifères, pour lequel
il n'a qu'une rétribution minime ; il conduit en outre des
excursions ; cette année, il a suppléé M. Nick£Ës, dans son
cours de géologie appliquée, pour là partie qui concerne
les gîles métallifères, et il l'a fait d'une façon entièrement
bénévole.
.
On voit que le dévouement des maîtres est de mise à
notre Institut de géologie. Joint à leur haute valeur scientifique, il est le meilleur garant de sa prospérité.
UN
NOUVEL
INSTITUT
EN
PROJET
Un soir du mois de mars dernier, le public qui se pressait en foule dans la salle de l'Eden eut le plaisir d'y entendre successivement trois belles conférences faites par
Paul PAINLEVÉ, le capitaine Erévé et le lieutenant CHEUTIN.
Tous trois ont chanté. cette merveilleuse épopée aérienne,
si passionnante, et parfois, hélas ! si émouvante. Or un
des trois craeurs exnrima le regret qu'il n'existät à Nancy
aucune installation propre à abriter une escadrille d'avions. Et, en effet, où la présence d'une telle escadrille
pourrait-elle être plus nécessaire ? Aussi, séance tenante,
à la sortie même de l'Eden. une commission s'est-elle for-
mée pour aviser à la situation. Placée sous la présidence
du doyen de la Faculté des Sciences, elle s'est proposé d'a4
FACULTÉ
DES
SCIENCES
L
cheter un terrain, pour en faire don à l’Armée,
truira
elle-même
ses hangars
d'aviation.
149
qui y cons-
Deux
ou
trois
hectares de ce terrain nous seront réservés, sur lesquels
nous instailerons nos deux pavillons astronomiques, sur
lesquels aussi, suivant une idée de M. ROTHé, nous organiserons une station aérologique, adjointe aux hangars
militaires, station qui comportera un service d'avertissements pour l'aviation, en même temps qu'elle compliètera la station de l'Institut de physique. Ajoutons qu'au
moment où le Ministère de l'Agriculture organise en
France un service de météorologie agricole, cette station
est appelée à rendre de grands services pour la protection
des
récolies.
Si enfin
nous
discns
idée qu'elle avait eue il v a quelques
résolu de donner,
que,
reprenant
années,
une
la Faculté a
dès le mois de décembre prochain,
un
enseignement théorique d'aérodynamique, nous voyons
que, par l’ensemble de ces créations, c'est un véritable
institut qui serait à la veille de se fonder. L'éminent inspecteur permanent de l’aéronaulique militaire, le colonel
HIRSCHAUER, a bien voulu apprécier hautement la collaboration de notre Faculté des Sciences et tout nous fait
espérer [a réalisation prochaine d’un Institut aérodynamique.
Prix
NoBez.
-—
DiSTINCTIONS
HONORIFIQUES
C'est avec une joie profonde qu'à la veille de la séance
solennelle de rentrée de F'Tniversité, nous avons appris
que le prix Nobel de 1912, pour ja chimie, était décerné,
par moitié, à l'un de nous, à M. CtRiGNanp, professeur de
chimie’ organique à notre Faculté. L'autre moitié était
d'ailleurs atribuée également à un Français, M. SABATIER,
doven et professeur de chimie à la Faculté des Sciences de
l'Université de Toulouse.
Cet éloquent hommage, rendu aux mémorables travaux
d'un de nos plus sympathiques collègues, a réjoui tous
les cœurs. En dépit du bel avancement donné tout récemment au lauréat, en dépit de ses récompensés académiques
i50
°
COMPTES
RENDUES
francaises, une telle distinction, décernée par l'Académie
rovale des Sciences de Suède, en appelle immédiatement
une autre, conférée par la France, et un décrel prochain
fera M, Griananp chevalier de Ja Légion d'honneur.
Né à Cherbourg le & mai 1871, car il n'a que 4 ans,
notre savant collègue a été admis en 1889 comme élève de
c
PRcole normale spéciale de Cluny. 1 est licencié ésscienres mafhémaliques
ct ès sciences physiques, docleur
i
ès sciences physiques. mais nullement agrégé. Au sorlir
de l'Ecole de Cluny, en 1892, il a fait son temps militaire.
Puis #1 fut attaché pendant 11 années au service de la chi-
mie à la Faculté des Sciences de Tivon, successivement
cornme préparateur adjoint ({® décembre 1894), comme
préparateur {1% novembre 189%), comme chef de travaux
{1 décembre 1898), comme chargé de conférences {8 juin
19981, comme délégué dans les fonclions de maître de
“onféronces (4% novembre 1902). Le 1% novembre 1905, il
st
nommé
maître
de
conférences
de
chimie
à Besancon,
mais un an après, Î relourne en la même qualité à Lyon,
nt ii se vovait nommé professeur adjoint de chimie géné.
raie fo 1 novembre 4908. Cest depuis trois ans, À daler du
4% novembre
1909, au départ de M. Bras
pour Ja
Sorhonne. que M. Grionarn enseigne la chimie organique
à notre Facullé. 1 v a été fifularisé par déerel du 31 juillet
18949 et cinq mois après, par un très bel avancement au
choix, il était nromu à Ja 4° classe.
À son arrivée parmi nous, M, GrioxanD avait déià publié
une cinquantaine de motos où mémoires du plus haut întérêt of il avail trouvé notamment cette merveilleuse
réaction, si féconde, qui porte son nom. M étail déjà trois
fois Jauréal de T'Académie des Sciences : en 1901 aver la
moilié du prix CGahours, en 190 avec une part du prix
Cahours 8Ù la médaille Borfhelol, en 4906 avec le beau
DIX Joecker. Depuis 1909, Îf cal membre de la Soriélé
rovale suédoise des Sciences d'Upsal, Le prix Nobel vient
motlre Le sceau à Ta réputation de noire cher collègue,
même
le pavs
femps
qu'il
tout emtier
nous
fail un
honneur
4
qui
reiallif
en
sur
|
FACULTÉ DES SCIENCES
SE
indépendamment du prix Nobel. la Faculté des Sciences
a obtenu sa bonne part de prix académiques.
Dans mon rapport de l'an dernier, j'ai déjà mentionné
le prix Joseph Labbé, décerné par PÂcadémie des Sciences
à M. NicxLës. Mais c'était par anticipation, car c'est seulement à la séance
publique annuelle du 18 décembre
1914, que ce prix hui fut officiellement conféré.
Dans cette même séance, M. Cuënor, professeur de
zoologie, et M. Wa,
professeur de chimie industrielle,
se sont vus honorés respeclivement du prix Cuvier et du
prix Berthelot.
Défi à lauréat de l'Académie des Sciences en 1894, lauréat
de l'Académie rovale de Belgique en 1898, titulaire du prix
international de zoologie au congrès de Boston en 1907,
M. Cuénor a mérité le prix Cuvier pour l’ensemble de sa
belle œuvre scientifique, y compris son remarquable ouvrage sur la genèse des espèces.
Lauréat de la Société chimioue de France en 1908,
M. Wans a mérité le prix Berthelot, prix hiennai destiné à récompenser des recherches de synthèse chimique. Notre
distingué collègue a obtenu en même temps une médaille
Berthelot, l'Académie ayant décerné de ces médailles aux
lauréats des prix de chimie qui n'en avaient pas encore
bénéficié.
Parmi les lauréals du concours de 1910, la Société cenlrale de médecine vétérinaire avait inscrit pour une menñtion très honorable au prix Paugoué. MM. Gain et BrocoRousset, auteurs de l'ouvrage Les ennemis de lavaine.
Leur nouvel ouvrage, Traité des foins, vient d'obtenir un
suceës vuftrement beau, aunrès de la même société : sur
15 coneurrents, il a été classé premier, et il a mérité le
prix Paugoué lui-même.
Tous ces succès afleslent la valeur des travaux qui
s'exéculent à la Faculté.
Pour la première fois celle année, l'Académie des Sciences morales ef poliliques était appelée à décerner le prix
Malouet. Par la Volonté de son fondateur, ce nrix est des.
lié
« à un professeur de l'enseignement
æ
secondaire
én
152
COMPTES
RENDUS
France, ayant au moins quatre enfants, qui, par ses mérites professionnels (soit de l'ordre scientifique, soit de
l'ordre littéraire) et par son dévouement à sa famille, mériterait une marque d'estime publique ». Or personne
n'ignore qu'au Lycée de Nancy il existe un homme qui
remplit,
et bien
au-delà,
toutes
les
conditions
voulues
par M. Marouer. Ce professeur de l'enseignement secondaire est d’ailleurs notre collaborateur, M. Cnanzv. Dans
sa séance du 9 mars 1912, à l'unanimité, l’Académie
lui a décerné le prix Malouet. « En instituant son prix,
disait le raporieur M. Lranp, le fondateur a voulu que
l'Académie donnât chaque année, à un professeur qui le
mériterait, une marque d'estime publique. Ceite fois, nous
avons mieux. Ce n'est pas nous qui désignerons M. CHANZY
à l'estime publique. C'est l'estime publique qui l'aura désigné. Beau début pour la série des prix Malouet ».
À l'occasion du 14 juillet 1911, M. HaBx, directeur du Îaboratoire de mécanique appliquée, a été nommé officier de
l'instruction publique. Si celte promotion n'a pas été si-
gnalée
dans
mon
rapport de.l'an dernier,
c’est que,
an-
noncée officiellement pendant les vacances, elle est restée
inaperçue, en dépit du vif désir que nous avions de la
voir se produire. À l’occasion du voyage des ministres
lorrains à Nancy, M. Grégoire DE BozrEmoxT, chargé des
travaux praliques en i" et en 2° année à l’Institut électrotechnique el de mécanique appliquée, a été, lui aussi,
promu
officier de l'instruction publique.
Trente-deux sociétés d'horticulture de France se sont
constituées éelle année en fédération. Parmi ces sociétés
se trouve celle de Nancy. M. Le Moxxier, son président,
a été nommé l’un des vice-présidents de la fédération,
avec les présidents des sociétés de Besancon, Lorient,
Epernay, Amiens et Caen. Le président de la fédéralion est
M. Vicer, ancien ministre de l'agriculture.
|
M. CuÉxor, par arrêté ministériel du 4 décembre
- à été nommé
publique,
1911,
correspondant du ministère de l'instruction
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
M. Was a été membre d'honneur de l'Association des
chimis'es de l'industrie textile.
Disons enfin que notre collaborateur M. HELBRONKER,
inscrit d'office au tableau de concours pour la Légion
d'honneur, en juillet dernier, par le Ministre de la guerre,
a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, pour « services excepkonnels rendus à l’armée ».
PROMOTIONS
DE CLASSE
Deux promotions de classe seulement ont été obtenues
cétie année. À dater du 1% janvier 1912, ont été promus,
au choix, de la 4° à ja 3° classe : M. ReBouL, maître de
conférences de physicue, et M. Joy,
préparateur de
géologie, chargé du cours de géologie de ja Lorraine.
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin, pour 1911-1912, la liste des publications des maîtres de la Faculté des Sciences, de ceux du
moins dont de trop lourdes occupations professionnelles
n'empêchent pas la production scientifique.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nombre de
nos collègues orit fait des conférences ou des communications verbales sur des sujets variés, à Nancy et hors
Nancy. Je citerai notamment :
La conférence donnée à Paris, le 25 novembre 1911, à
la Ligue maritime française, par M. THOULET, sur l'Océanographie pendant l'anfiquité ;
La conférence de « La technique moderne » faite à Paris,
le 28 février 1912, nar M. HanN, sur l'Evolution de la machine à vapeur depuis 1906 ;
|
Celle donnée le 27 mars 1912, à la Société industrielle
de Mulhouse, par M. Tnouzer, sur le Fond de la mer ;
La conférence faite à Paris, en mai 1912, devant l'Agso
ciakion générale des chimistes de l'industrie textile, par
M.
Wan,
trielle
de
eur
l'azote
les Divers
aspects
atmosphérique
de
;
l'utilisation indus-
-
154
COMPTES
RENDUS
La conférence donnée récemment à Paris par M. ROTRÉ,
devant la Société française de navigation aérienne ;
Les communications faites à la Société industrielle de
l'Est, par MM. Gunrz, Wan, HAHN, DUümMAs, WENCÉLIUS,
Pol SIMON, FLOQUET.
M. TuouLer a terminé les cinq feuilles de la carte bathylithologique du golfe du Lion, ainsi que le mémoire explicatif, dont la préparation l'occupait depuis quatre années.
Cet ouvragea paru au mois de juin dernier. M. CnnvaLe
L1ËR. chargé des travaux pratiques de minéralogie, a
également terminé la carte bathylithologique des parages
immédiatement voisins de Monaco, avec son mémoire
explicatif, dont on va commencer l'impression, I à en
même temps continué, à la fois sur le terrain et dans Île
laboratoire, la confection entreprise, dès l’année 1910-4011,
d'une
Deux
monographie
phénomènes
l'autre céleste,
de
l'étang
très
rares
de Betre.
à Nancy,
lun
terrestre,
se sont produits au
: cours de l'année sco-
laire: une sécousse sismique et une éclipse de soleil extréiement accentuée.
. Le jeudi 16 novembre 191, vers 9 h. 1/2 du soir, le s01
a tremblé à Nancy, comme il a tremblé dans toute Ia partie centrale de FEurope, notamment dans l'Est de la Fran-
ce, en Alsace-Lorraine, en Allemagne, en Autriche, en
Suisse et dans le Nord de l'Italie. 11 semble même que,
dans certaines localités, on ait constaté des signes avantcoureurs du phénomène ; c'est ainsi que M. PAYAN, directeur-gérant de l'établissement thermal de Luxeuil, 8 bien
voulu me communiquer des observations très intéressantes qu'il a relevées, à Ja source de l'Est du Grand Bain, les
13, 14, 45, 16 novembre, observations qui paraissent avoir
une corrélation étroite avec le tremblement de terre.
Le Bulletin pour 1912, de la Commission météorologique
de Meurthe-et-Moselle renferme une note sur la secousse
sismique.
L'éclipse de soleil du 17 avril 1912 a été à Nancy d'une
grandeur extrêmement rare dans nos régions, puisque les
95 centièmes du diamètre du disque solaire ont été cou4
FACULTÉ
DES
SCTENCES
53
verts par la lune. Pendant sa durée, on a observé, à la
Faculté des Sciences. les variations des données météorologiques, les variations du magnétisme, les variations des
couleurs ef de l'intensité de la lumière, etc., et, sous a
direction de M. Rorué, des étudiants ont pris part aux
observations. Noire collègue avail d'ailleurs eu lPidée de
profiter de cette belle éclipse pour étudier l'influence de
la radiation solaire sur fa propagation des ondes hertziennes. {1 avail proposé au commandant Frarré, directeur des
services de télégraphie sans fil en France, une série d’expériences que le’ Bureau de longitudes a adoptées. Des
signes ont été envoyés
minutes
pendant
ont suivi l'échipse,
de la Tour Eiffel
les deux
heures
: loutes les dix
qui ont précédé
toutes les minutes
pendant
ef qui
sa durée
même. On a pu de cetle façon suivre à Nancy les variations de l'énergie recue. Un résumé es observations
doit être publié dans le Bulletin de la Commission météo-
rologique
de Meurthe-et-Moselle.
MM. FLoourer ef Mauourr, M. VaUDRVILLE, ingénieur au
Corps des mines, élaïient allés observer l'éclipse à Neauphle-le-Château, près de la ligne centrale munis seulemené de jumelles. Placés sur l'éminence qui porte la localité, is avaient, au Sud-Ouest, une belle étendue de plaine sur laduelle ils auraient cerfainement vu accourir la
fache d'ombre, si la totalité s'était produite. Mais, dans la
phase centrale, ils ont eu simplement le spectacle d'une
éelipse
au
annuldire.
Nord-Ouesl
L'anneau
qu'au
était
Sud-Est
: en
d'ailleurs
outre.
moins
étroit
il était
entre.
coupé d'ares obseurs qui se sont montrés surtout dans 14
partie Sud-Est, Les {rois ohscrvaieurs étaient dans la zone
annularité. mais légèrement au Nord de la ligne de
rentralité.
Un comple rendu général des observations de léclipse
faites à Nancy el à Neauphle a été danné publiquement, à
llustitut de physique,
M.
Heceñoner
le jeudi 43 juin.
a effectué
cefte année
|
sa dixième
cam-
pagne géodésique dans les hautes régions des Alpes francaises, Contrariée par le mauvais femps, elle à cependant
156
COMPTES
RENDUS
comporté 197 ocupations de stations, dont 4 au-dessus de
3.009 mètres. T1 a rapporté de cette campagne 52 douzaues
de clichés de sommets
; la nouvelle surface couverte par
ces levés dépasse 700 kilomètres carrés el s'étend dans la
haule région de l'Isère, entre Albertville et la frontière
italienne. Le total des 10 campagnes réalisées jusqu'à ce
jour embrasse 902 stations, dont 126 au-dessus de 3.000
mètres.
Vœux
La Faculté renouvelle une fois de plus le vœu qu'il soit
créé à Nancy une maîtrise de conférences de mathématiques. Ce vœu, maintes fois exprimé et motivé déjà, réclame toujours sa réalisation.
Elle exprime aussi le vœu que, pour les raisons déjà
données, les droits de travaux pratiques afférents au certificat P. C. N. soient élevés de 90 à 120 francs par an.
AGRÉGATION.
—
DIPLOME
D'ÉTUDES
SUPÉRIEURES
La Faculté à appris avec plaisir les succès à l’Agrégation des sciences mathématiques de deux de ses anciens
élèves : MM. BRESSE et QUÉMENEUR, succès obtenus au dernier concours.
Elle a conféré deux fois cette année le diplôme d'études
supérieures, et dans l’ordre de la physique*: à M. AURERTIN, le 22 mai, et à M. PoiNcENoOT, le 25 juillet,
Le sujet du travail de M. AUBERTIN était l'Etude de
divers aspects de l’étincelle de décharge d'un condensateur, avec, comme proposition donnée par la Faculté :
Propagation des ondes sphériques.
Le travail de M. PorncexoT était l'Etude de quelques méthodes sensitométriques, avec la proposition suivante
Ondes stationnaires en optique.
Nos deux élèves ont mérité le diplôme dans de irès bonnes conditions.
‘
. FACULTÉ
DES SCIENCES
DOCTORAT
18?
D'ÉTAT
J'ai parlé plus haut du doctorat de M. MauUDUIT, mais
à deux autres reprises, la Faculté a conféré le grade de
docteur d'Etat, et dans l'ordre des sciences naturelles : le
14 novembre 1911, à M. Lasseunr, et, le 27 juin 1912, à
M. lacet. Les deux candidats ont été admis avec la mention très honorable.
MA
Philippe Lasseur, ancien élève de l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon, préparateur à la station
agronomique de Nancy, licencié ès-sciences naturelles, a
présenté une
thèse de botanique
intitulée
: Contribution
à l'étude de Bacillus chlororanhis G. et S. Le mémoire a
une correction de forme digne de la richesse et de la solidité du fond. « A la soutenance, dit M. Lim MonNIER, président du jurv, le candidat a exposé les méthodes et les ré-
sultais de son travail avec une lucidité, une sûreté de pa-
role, une autorité dans le débit qui nous ont très vivement
frappés. Nous jugions M. LassEeur un peu timide et comme embarrassé par l'étendue même de sa documentation,
par l'abondance des faits qu'il avait relevés dans ses longues recherches. Il nous a étonnés et charmés par la
maîtrise
de lui-même dont il a fait preuve ».
La seconde thèse comportait des propositions données
par la Faculté : en zoologie, la doctrine des anticorps, et
en géologie, l'influence de la nature géologique du sol sur
la:contamination des eaux notables. « Cette seconde thèse
n'a pas été moins brillante, Les questions, celle de zoologie surtout, étaient difficiles et peu connues. Elles ne sont
nullement
mises au point et exposées
ex professo.
M. LASsEUR à su se procurer une documentation très com-
plète et en tirer un exposé intéressant et clair ».
C'est donc à l'unanimité et sans hésitation que le jury
a décerné à M. Lasseur la mention très honorable et
l'a félicité de son beau travail et de sa brillante soutenance,
M. P.-Emile LIcENT à présenté une thèse de zoologie
intitulée
: Recherches
d'anatomie
et de physiologie
com-
58
COMPTES
RENDUS
parées sur le tube digestif des Ilomoptères supérieurs.
« Le fond du mémoire, dit M. Le Monnier, président du
jury, a été apprécié magistralement quand M. LICENT à
sollicité le permis d'imprimer. Je me borne à constater
que, par la clarté, la précision de ses explications, par
l'emploi judicieux de planches murales bien faites, le
candidat esl arrivé à se faire écouter sans faligue pendant
près d'une heure et à faire saisir le dispositif très com-
plexe de l'appareil étudié par lui. C’est un professeur
exercé et quelques hardiesses de style, qu'il se permet
volontiers, sont de nature à fixer dans l'esprit de ceux
qui l’écoutent les détaïls les plus arides ».
La seconde thèse consistait en propositions données par
la Faculté : en botanique, exposer et discuier les bases
actuelles de la classification des Hépatiques, et, en géologie, la formation de la houille. « Les réponses du candidai ont présenté les mêmes qualités d'élocution facile et
élégante. En outre, il à fait preuve d’un savoir étendu,
d'une documentation abondante et sûre et d’une critique
avisée »,
|
Après une courte délibération, à l'unanimité, le jury à
déclaré M. LicenT digne du grade de docteur ès-sciences,.
naturelles, et avec la mention irès honorable.
Docronar
D'UNIVERSITÉ
La Facuitéa conféré trois fois le litre de docteur de
l'Université de Nancy :
|
.
Le 12 décembre 1911, à M. Varin (Jean), licencié èssciences, ingénieur-chimiste, lauréat de la Faculté des
Sciences de Nancy, avec la mention très honorable ;
Le 18 mars 1912, à M. de Gretrr (Jean), sujet belge, docteur en sciences chimiques, avec la mention honorable :
Le 19 juillet 1912, à M. Dorz (Maurice), Alsacien-Lorrain,
ingéneur-chimiste, licencié ès-sciences, avec la mention
très honorable.
‘
|
Les thèses portaient aur les sujets suivants :
M, VaRIn : {® {lèce, — Recherches sur la rotation md
4
FACULTE DES SCIENCES
189
gnélique et lu réfraction des perchloraies mercureux et
mnercurique et de certains corps organiques à triple
liaison.
2
thèse.
—
Cyanamide
Proposition
donnée
par
la Faculté
calcique.
M. de Grirr
: 4% {hèse. -— Confribution
: La
à l'étude des
amalgames.
|
2 thèse. Proposition donnée par la Faculté : Les
composés organomagnésiens.
M. DorL : 4 thèse. — Contribution à l'étude des éthers
sE-dicétoniques.
, 2° thèse.
ration
— Proposition
el propriétés
du
donnée
cérium
par la Faculté
et
des
rares.
Ces travaux ont été lous exécutés
de notre Institut chimique.
métaux
dans
: Prépades
terres
les laboratoires
Certificats d’études supérieures
A. — Session d'octobre 1911
37
candidats
plusieurs
élaient
certificats.
inscrits
Ces
pour
l’oblention
37 candidats
ont
d'un
subi
ou
38
examens.
19 certificals out été délivrés,
savoir :
3 de mathématiques générales :
Î de mécanique rationnelle ;
2 de mécanique appliquée ;
À d'astronomie ;
1 d'analyse supérieure ;
4 de physique générale;
2 de chimie générale ;
|
3 de chimie physique et électrochinnte;
2 de chimie el géologie agricoles ;
3 deS. P, C. N.
Total : 149
6 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificai, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences. Ce
sont :
‘
MM. Auronne {Léon-Louis : de Bric (Maurice-Emmia-
160
COMPTES
RENUUS
nuel-Marie) : HixcLais (Emile) ; MARÉCHAL (Paul-Adolphe) ; |
Marmix (André-Augustin-Jean-Baptiste) ; DE TOoyToT (GuyMarie-Auguste)
B. —
Session
de juin
1912
127 élèves se sont fait inscrire pour
plusieurs
certificats.
examens.
Ces
127
l'obtention
étudiants
98 certificats ont été délivrés,
ont
savoir
:
d'un
subi
ou
155
1% de mathématiques générales ;
4 de calcul différentiel et intégral ;
5 de mécanique rationnelle ;
6 de mécanique appliquée;
& astronomie ;
4 d'analyse supérieure;
1%
7
46
5
de
de
de
de
physique générale;
physique appliquée ;
chhnie géncrale ;
chimie appliquée;
& de chimie physique et électrochimie;
4 de mintralogie;
4 de botanique ;
3 de zoologie ;
5 de géologie;
8S. P.C.N.
Total
[98
19 de ces candidats, qui se présentaient au troisième
certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences.
Ce sont :
MM.
Bourcier
(François) ;: CHanzY (André-Jean-Joseph) ; CHeiLLeTz (Joseph-Paul-Gaston) ; M'® CHEVALLIER
(Hélène-Maria) ; MM. Commény (Pierre-Léon-Raymond) :
Connu (Georges-Louis-Jules} : Diner (Rné) ; DUBEDOUT
(Pierre-Maurice-Gustave-Adolphe) ; ErTrenxe (Marie-AlfredDésiré} ; EvrarD (Charels-Prosper} : FAvRE (Joseph-JeanMarie)
; GaLLOT
({Fernand-Joseph-Maurice)
: GRIMAL
(Albert-Hippolyte-Augustin) : HÉBERT (Pierre-Jean-Auguste) ; LÉCARPENTIER
(Edouard-Emile) : MEerRGIER (LéonAdrien) ; Meyer (Paul-Henri-Laurent) ; Trousser (RenéAlexandré) ; WErQuin (Julien-Alphonse).
FALULTÉ
Diplôme
i54
d'ingénieur-chimiete
d'ingéuieur-chimisle
Le diplome
Hauts,
DES SCIENCES
à été délivré
& 32 6h
Savoir
MM. Bocrwinsri (Miécislav-Léon) : GRANDIEAN (Gaslon)
IIBRPCHIKOY
(Harry-Sloslés)
(Simon)
:
INDNOPOULO
MacoJEUREz (doseph) ; Peccwreer (Louis-Antoins-Roger)
Persriman
deon-Gilbert)
:; Tracarensyng
; HAvRE
;
(Jaukel-Moschko :
WOLSOHn (bamuel ; Ziécinsks (sans, : BALLAND (fasion}
Boiapiorr van,
: BrükbLe (Jean-Baptiste) : BRULFE
Maurice; ; CarenToN (Gabriel-Françoisfoseph} : Dau
uns (Jules-Marie-Pierre)
;
:
(Joseph-Jean-Max
Grimar (Albert-Hinpolyie-Augustin} ; Hégarr (Pisrre-JeanAuguste) : Heim (Camille-Charles-Josesh)
et
: Hurrz (Afichelii
Marcel) ; Jouaounoux (Henri-Louis) : Lanpauy Lot
Lucien) ;: Mocouarr {Auguste-Baptiste-Léon) ; Pangre (NI
colas) ; Poconizer (Volt) ; OsrrousRI (Stéphans-lgnace) ;
ScnsuRerR (Daniel) ; Schantz (Lazar) : Toussainr (Fran.
cois-Ernesi-Cvrile) ; Wicaazpioni (Sianislas-Jean) : Éovorrs
\Joseph-Max) ;
Diplôme
M.
Couvanur
(Henri-Louis-Désiré-.fosernh}i.
Diplôme
Le
diplôme
de chimiste
d'ingénisur-éiactricien
dingénieur-électricien
à élé
délivré
à 88
étudiants. Ce sont
MM. Apsite (Jean-Théodore) : Ausay (Marcel-GastonJüles) : BarTaet (Viadislas-Alfred) : Bomx (Félicien.
André) ; ComBanD (fean-fulien) ; CounTinar Marcel-JulienAlexis; : Despcas (Anrien-Henri) ; Diésoup (Jean-Elienne) ;
Diran» (Léon-Joseph-Xavier) ;: Dusepourt (Pierre-MauriceGustave-Adolphe) : Francois (Henri) : GARCIA GONZACEZ
(Joseph-Ednardo) ;: Gannicr (Pierre-Louis) : GRANOWSKI
(Noé) : Jouannaun
(Gabriel-Auguste) : Hagan (JacobSamuel-Markousowits) : Kniseinc (Alexandre) - La À IEWSKI
Woze (Constantin) , Lacanpenties
ŒEdouard-Emile } :
LÉVONTINE Hillel) : Lapcever Pierre) : Manrin André.
162
COMPTES
RENDUS
Augustin-Jean-Baptiste)
; MATHIEU
(Marcel-Consiant)
;
Mever (Charles) : MiciEroT (Octave-Adolphe) : MODELL
{Schmouika-Sholom)
: Munpwicer
(Frédéric-Charles)
;
Magny (Cyprien-Auguste) ; OUEiITzKY (Israël-Ber) ; PERBETIER (Raymond-Joseph}
: Swipsy (Abraham-Jacob}
;
Tuomas (Jules-Adolphe-Fernand) ; ToPrexIanTz (Alexandre : ViriLzu Paul-Bernard, : Vinocrapov (Vladimir)
Wicker (Marie-Louis) ; Wierzc#LEYski (Thaddée-Joseph) :
Wysocky (Henry-Léon).
Diplôme
Le diplôme
étudiants. Ce
MM.
d'ingénieur-mécanicien
d'ingénieur-mécanicien
sont :
AUTonne
(Léon-Louis)
a été
; BiELereLe
délivré
(Joseph)
à
LS
: Biz.
LOTE (Louis-Marie) ;: Dintr (René) ; FOGELson (Boris) ;
GanNIA (Romain) : GRZYwAK 1Jergy-Jean) : HarTwiG (Wladislas-Oscari
: Jaxczewski Boleslas-Daniel)
: KOSTKINE
(Jean) ;: Nabocski (Constantin) ; NüEMans (Jean-Vladislas) :
Pazypvzko (Sigismond-Jaroslow; : ScHEIN (Moïse) : SréFANOFF (Guéno' : Isaxerr (Alexandre, : Waiss (Félix) ;
WysokiNski (Alexandre;.
Diplôme
Le diplôme
d'ingénieur-brasseur
d'ingénieur-brasseur a été délivré à 7 étu-
diants, savoir : MM. BAcHEeLIER (Prosper-Victor) ; FENAUX
{Hervé-Frédéric;, : Le
Bos
(Edmond-Edouard-CharlesLouis-Marie' : Marniet Michel-Elisée-Vital) : Mauputir
(Robert-Jacques-Ernest) : TAILLANDIER
(Victor-VincentFrançois) ; VARINOT (Marcel).
Diplôme
d'études
supérieures
de brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à 5 étudiants, Ce sont : MM. Lerex (Léon-Jean-Louis) :
Dumont (Camille-Augustin-Joseph)
: GuirLoux (EmileCharles) : Jaissox (Pierre-Louis-Marie-Joseph)} : VAN DEN
Hecver. (Emile-Patrice-Théophie).
Diplôme
d'études
supérieures
agronomiques
Le diplôme d'étudés supérieures agronomiques a été
délivré à 4 étudiants : MM. Basaine {Berko, ; SUNGELSON
FACULTÉ DES SCIENCES
{Aron
; SAVREUX
Wladimir)..
163
(Albert-Maurice-Gasion)
Dipl ème
: STACKELBERG
d’ingénieur-géologue
Ce dinlôme a été délivré à un étudiant
M. Ouzounorr {(Koïo;.
:
Certificat d’études de l'École de laiterie
Ce certilicat à été délivré à 5 étudiants ? MM.
s({assan) : de Ia CHEVARDIÈRE DE LA GRANDVILLE
BassRi
(Made-
ieine-Marie-Ernesi-Mathieu-Gaston } ; GAUCHOTTE
(Raymond-Emile) : SavReux fAlbert-Maurice-Gasion) : STaAcKELBERG (Wladimir).
Certificat de l’enseignement préparatoire des
Sciences
physiques,
74 candidais
grade :
se
chimiques
sont
et naturelles
présentés
: 52
ont
élé
(P.C. NN.)
admis
au
.
SESSIONS
a
n
5
2 |
a
£
Octobre 4941,,,., nisdeseuurees
Juillet 4919 ...........,......
TOTAUX..
4
MENTIONS
4
al
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Baccalauréat
347 candidats se sont présentés aux divers
réats, 197 au baccalauréat de l’enseignement
{série D : sciences-langues vivantes), et 150 au
réat de l'énseignement secondaire (2° partie,
tiques}.
Les résultats
bieaux CIESSOUE
des examens
:
sont donnés
baccalausecondaire
baccalaumathéma-
dans
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COMPTES
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66
Météorologie
L'installation d'une antenne à l'Institut de physique, le
4 mars 191414, à ouverk une ère nouvelle au service météoroiogique. de la Faculté des Sciences, Par là, en effet, aux indications méléoroiogiques habituelles fournies par les
appareils de la Facuilé, par de dévoués correspondants
du département, par la dépéche quotidienne et les cartes
du Bulletin international du Bureau
central,
sont vénus
s'adjoindre les précieux renseignements donnés, plusieurs
fois chaque jour, par des radiotélégrammes, émanant de
la our Eiffel notamment. Nous nous trouvons ainei-on4
FACULTÉ
DES
SCIENCES
|
188
possession d'un eusermble de documents bien propres à
permeitre la prévision du temps local.
On a pu s'en rendre compte le lundi 8 avril dernier,
second jour des fêtes d'aviation de Pâques, pour lesquelles
AL Rotaé avait installé une antenne sur laérodrome de
Jarviile : le matin, Pair était calme, le ciel bleu : cependant, muni des télégrammes de ses collaboraieurs régio-
gaux,
uélisant
en
outre
les radiotélégrammes
du
com-
inondant Frank, notre collëgne annonçait que le vent
soufilerait en tempête après midi : on sait que sa prévi.
sion se réalisa pleinement.
|
À la demande du Bureau central, un travail & d'ailleurs
été entrepris sur la marche des orages entre Paris ei
Nanrv, avec des appareils identiques à Paris, Lengres,
Nancy : un poste va être organisé à Châlons,
Si, comme nous l’espérons, notre Institut aérodyna-
nique en projet est fondé, Ia station aérologique qui doit
être installée à proximité des hangars d'aviation milifaires
vomplètera heureusement
la station de l'Institut de phy-
sique. Bille comportera un service d'avertissements météorologiques à l'usage des aéronautes et des agriculteurs.
Sur la demande de M. le Préfef, M. Roré, qui est le président de Ta Commission météorologique de Meurthe-etMoselle, a présenté un rapport dont les conclusions ont
été adoptées par le Conseil général : le Conseil s'est
montré disposé à porter à 4.800 francs, «a subvention anauelle de 700 francs, dans le cas où, de son côté, l'Etat,
iei le Ministère de Pagriculiure, contribuerait à l'instituHon nouvelle par la création d'un poste d'observateur
rétribué.
En ultendant. grâce au zèle de M, Mansar, le fonctionnement du sorvice méféorologiane, tel qu'il est actuelle
ment, à été frès satisfaisant nu cours de cefte année 19111812. Les anpareils ont présenté, dans leur marche, toute
la régularité désirable. Y'hiver dernier déjà, ce service
s'est
montré
ulile au
point
de vue
de
l'aéronautique,
pen-
dant la campagne du dirigeahle Adjudant-Vineenot.
Pour rensoignor immédiatement le publie, on affirhe
166
COMÈTES
RENDUS
tout de suite, sous ie vestibule de l'Institut de physique. les
observations faites à cet institut : on y joint les feuilles
journalières du Bulletin international, les diagrammes
des enregistreurs Richard, le Bulletin mensuel dès la première épreuve, les radiotélégrammes de la Tour Eiffel.
La Commission météorologique déparkementale a lenu
sa réunion annuelle le 26 février, dans la salle des délibérations de la Faculté des Sciences. Elle a autorisé l'impression du Bulletin et celui-ci a été complété comme celui
de 1841. On y a inséré en outre :
4° Les indications officielles relatives aux radiotélé-
grammes de Ja Tour Eiffel :
2 Une note sur le tremblement de ferre du 16 novermbre 1911 ;
& Un travail de M. Cuir, inspecteur des forêts, attaché
à da station d'expériences de l'Ecole des eaux et forêts,
sur les gelées tardives en forêt :
& Un résumé de l'été de 1911, présenté par M. DIÉMER,
de Saint-Nicolas.
On doit y insérer aussi un résumé des observations de
lPéclipse du 17 avril.
Les
correspondants
de la Commission
météorologique
continuent à faire leurs observations avec régularité et
dévouement. Les propositions de récompenses ont été
adressées, en temps utile, au Bureau central météorologique ; à l'heure actuelle, on ignore encore quelle suite
leur a été donnée.
Le Bureau central semble beaucoup trop parcimonieux
pour ces récompenses ; elles sont trop rares et se font trop
longtemps altendre. Elles sont cependant indispensables
pour stimuler quelque peu le zèle des collaborateurs. Le
si faible crédit dont dispose la Commission départementaie est parfois même insuffisant pour payer l'impression
du Bulletin, l'entretien des appareils et les menues dépenses, et ce n’est pas de ces 700 francs que l'on peut distraire une somme pour distribuer quelques récompenses.
Malgré les nombreuses demandes que notre service
tuéiéurologique
avait failes il v a deux
4
ans. ei dans les
FACULTÉ
DES
SCIENCES
167
journaux et dans le Bulletin départemental des instituteurs, le nombre des feuilles d'orages qui iui parviennent
va en diminuant. Cette année, il a été presque insuffisant,
si bien que. les comptes rendus habituels n'ont pu être
rédigés qu'à l'aide des bulletins fournis par les agents
forestiers, bulletins qui sont gracieusement communiqués
par M. l'inspecteur Cuir.
D'autre part, le nombre des renseignements demandés
augmente chaque année. T est même certaines personnes
qui voudraient ètre renseignées immédiatement, ce qui
n'est pas toujours facile avec l’organisation actuelle du
Service.
Disons, en terminant, que la Commission météorolo-
gique du département des Vosges à repris l'impression de.
ses
bulletins
Hérement
mensuels
maintenant.
et qu'elle
les
fait
parvenir
régu-
RAPPORT
DE
M, AUERDACH,
Doveu
de
La Faculté
des
Lettres
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SUOLATRE
044-3945
ÉTupraNTS
Nous somrnes heureux de signaler un accroissement
nos étudiante professionnels d'üne dizaine d'unités.
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Doctorat. ..,,..,,4,.,4,,.,,.,.4.3,,.
Agrégation, -- Grammaire... .....,.....
-Letires,...,.,,......,.,.
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Philosophie. .............
Histoire et géographie...
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Allemand. ..............
Anglais. ........ .... .…
Hiplômes d'études snpérionres
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L'erfificaf de langues vivantes... ...,...,..
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Sachons nous rontenter de ce gain modeste, en songeantà
l'exiguité de F'Acaderie de Nanev. notre aire de recrutement
naturelle, à la proxhnité de Ia Sorhonne tentacnlaire, à
l'attirance des laboratoires ef des usines, eh celte région
d'industrieiutense.
|
“ous
gation
rolevons
sur le tableau ci-dessus 4 candidats à l'agré-
des lettres.
2 à-calle d'anglais.
catégories qui
ne
i70
COMPIÉES
RENDUS
figuraient pas l'année précédente dans nos cadres. Sous la
rubrique des licences, le chiffre des langues classiques a
fléchi (l'on doit s'en affliger sans irop s'en étonner), celui des
langues vivantes a grossi : la section d'anglais se renforce de
plus en plus. succès dont il faut faire honneur à l'excellent
maitre qu'est M. REYHER.
Nous ne dénombrons pas ici
font l'objet d'un rapport spécial
ler que beaucoup d'entre eux
normales ; presque toute cette
aux
cours
publics,
pour
les étudiants étrangers, qui
: nous nous bornons à rappefréquentent les conférences
population flottante se porte
enrichir
surtout
son
trésor
de
la
langue française.
ENSEIGNEMENT
Les cours publics n'ont rien perdu de leur attrait pour des
auditoires qui recherchent, vers la fin de chaque après-midi,
un plaisir intellectuel et reposant.
M. Perprizer a éclairé l'œuvre homérique à la lumière des
découvertes de l'archéologie, de l'épigraphie, de la linguistique. par une étude des milieux où elle s'est formée.
M. Tniaveourtr esl parti de la divination, dont d'après
Cicéron et d'autres sources, il décril les rites, pour répandre
du haut de sa chaire de la Faculté des Lettres les doctrines
de « l'École de Nancy » sur l'hypnotisme, la télépathie, la
suggestion. Et de même la définition du fatum antique n'a été
pour lui que le prélude ef le prétexte de développements sur
le mysticisme
de
GϾlhe.
force 5, chère à son
Quinet. Mæterlink.
maître M.
et sur «
l'idée
Fouillée.
M. Esrève, poursuivant ses études aur le romantisme franvais ou eXotique,en a évoqué cette année toutes les trucu
lences, toute là « frénésie » el les horieurs du « genre noir. »
M. Souriau a cette fois abandonné l'esthétique pour la
« psychologie des sentiments. »
Le centenaire de Dickens, célébré cette année, à pravoqué
pour l'homme et l'écrivain un regain de curiosité et de sympathie. M. Revaer
ments par la finesse
a su satisfaire l'un et l'autre de ces senti-
de son analyse, par sa notion de Ja vie
:
FACULIÉ
anglaise et londonienne,
DES
LETTRES
ri
par la bonne gtâce de son exposé :
nous nous félicitons de cet heureux début.
M. LauRENT a entraîné ses auditeurs sur un théâtre où ils se
sont sentis un peu dépaysés, l'Arménie, qui fut une marche et
une zone de conflits entre l'Occident et l'Orient. M. Laurent
a raconté la résistance des Byzantins à l'invasion des Arabes,
qui ont installé en ce pays leur régime et leur civilisation.
M. Aurng8acx a présenté le Congo français qui a été l'enjeu
d'une hasardeuse partie diplomatique, grâce à quoi l'attention
s’est reportée sur cette possession jusqu'alors trop négligée.
M. Grauz, lecteur, a pris pour sujet de sa Vorlesung l'œuvre
de Schiller.
La maladie de M. Alberi ManrTin a laissé en chômage trop
longtemps l'enseignement du grec, d'autant que M. PERDRIZET
s’est absenté pendant plusieurs semaines, chargé d’une mis-
sion en Egypte — il est vrai qu’à son retour il a mis {si l’on
me passe l'expression) les bouchées doubles. Lorsque nous
avons dû nous convaincre que M. Albert MarTix ne reprendrait pas ses fonctions, nous avons trouvé pour l'intérim un
Athénien des plus distingués, agrégé des lettres, M. Rousset,
qui pour ne point laisser en peine la maison où lui-même
avait débuté comme étudiant, à retardé, pour nous rendre
service, à l'exemple de M. Denis, l'élaboration de sa thèse.
M. RousseL, pendant un stage trop bref, a déployé des qualités professorales remarquables ; et l'occasion qui lui était
fournie de faire ses premières armes
dans l'enseignement
supérieur a été pour lui, comme
pour
son camarade
M. Denis, la compensation du sacrifice momentané du travail personnel.
Ceite année encore, la section germanique a connu quelque
désarroi ; après un dernier eflort, au bout de peu de semaines,
M. Benoisr-HanNappier a dù céder. Il a été suppléé, à titre
officieux, par un jeune maître auquel une bourse de docto
rat avait donné droit de cité parmi nous, M. Denis, professeur
agrégé au Lycée de Belfort, M. Denis, et M. TiBax, lui-même
un débutant dans l'enseignement supérieur, ont allègrement
assumé la tâche.
H semble bien que les études germaniques doivent être
i78
COMPTES
RERDUS
organisées plus fortement encore & Ia Faculté de Nancy: la
préparation à la licence et au certificat d'aplitude — puisque
ce dernier examen a la vie dure — est peut-être trop sacrifiée
à celle de l'agrégation:
deux
maîtres ef six heures ne sau-
ratent suffire à des programmes et à des exercices aussi
chargés et imultiniee. Une division du travail s'impose, au prix
de conférences supplémentaires, sous peine d'affaiblir l'agrégation elle-même. M. Tipaz «a présenté sur cette réforme nn
rapport judicieusement motivé.
Gutre le cours de pédagogie professé par M. Souriau, — à
qui ses fonclions d'adjoint chargé de la surveillance des
écoles de la ville de Nancy permettront de contrôler la
théorie par l'observation immédiate et l'expérience adminis.
trative — un nouvel enseignement attire à l'Université le
personnel primaire, Une circulaire de M. Maurice FAURE, du
28 février 4914. a invité lee instituteurs à instruire les enfants
des ehoses de leur provinee, dans le passé comnie dans le
présent; mais les maîtres eux-mêmes on! besoin d'une
Initiation préalable: M. le Professeur Robert Panisor a inau-
guré pour eux (comme aussi pour le publie) un eours d'his-
toire de la Lorraine
qui doit embrasser la vie de ee pays
depuis les origines de la préhistoire jusquà l'ère contem
poraine: instituteurs et inatitutrices, élèves des Écoles normales, ont répondu à Get appel avec empressement, comme
s'ils n'y avaient pas été conviés par la voie hiérarchique. Un
comité local s'est constitué qui doit coordonner les efforts
divers. Rappelons que la Faculté des fettres de Nancy a
devancé le mouvement par la eréation de sa « Bibliographie
Lorraine », où l'enseignement régional trouvera les éléments
de ses lecons ef une méthode directrice. La tarhe est particüubèrement délicate ici: ear si l'évocation de Ia Lorraine
prétendue indépendante ne peut même plus laiseer de pieux
regrets. il importe d'entretenir le culte de la Lorraine fran-
gaise, dont l'union morale,
en dépit des événements
poli.
tiques, reste entière,
La Faculté, dans sa séance du 14 mai, a repris an vœu qui
a êté iormulé depais près d'un quart de siècle, et qu'elle n'a
jamais considéré comme cadue. quoiqu'elle ne Fait point
4
PAGULTÉ
DES LETURÉS
dE
expressément renouvelé; celui de la création d’une maitrise
&e conférences de philosophie.
Le professeur de philosophie ne peut départir avec üune
égale compétence toules les disciplines que comiorte aujourd'hui l'enselgnement philosoyhique. il demande instamment
l'adionction d'un collaborateur, et cette requête se justifie
par le peuplement de la section de philosophie, qu'illusire le
iableau suivant ({}.
AUBITEURS
DES
CONFÉRENCES
DE
Années scolaires
PHILOSOPHIx
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48
1910-4914
À nos enseignements réguliers et normaux s'est ajouté
cette année — bonne fortune trop rare — un cours libre,
M. Charles Ouzuonr, docteur ës-lettres, a révélé au publie
nancéien Pierre Gringore et lu littérature francaise à la veille
de la Renaissance, Gringore n'est pas un inconnu à Nancy,
puisqu'aussi bien son image orne — s'il est permis de dire
— une petite place à l'ombre de l'Université; en dépit de ce
témoignage monumental, ii semble bien que la Lorraine, à
l'imitation du reste de la France, se soit désintéressée de
Gringore.
M.
Ouruonr
Jui
a consacré une thèse,
nous appartient pas d'apprécier.
qu'il ne
1 en a fait les bonteurs au
(4) Ce tableau a été dressé par M le Professeur Souriau, à l'appui de
le proposition que la Faculté présente.
. 474
COMPTES RENDUS
public distingué qui a suivi ses quatre conférences, avec une
élégance de parole, une finesse d’érudition fort goùtées: 1} a
initié ses auditeurs à des couceptions morales et littéraires
qui demeurent pour eux plus iointaines et archaïques que
celles de l'antiquité classique.
Pour les interpréter, en effet, il faut posséder la langue de
l'époque. Et sur ce point. l'éducation philologique de nos
étudiants a besoin d'étre complétée, de l'aveu des professeurs
de littérature eux-mêmes. Aussi avons nous accueilli avec
joie l'annonce, dont M. le Ministre Guisr'aau à eu l4 bonne
grâce de se faire lui-même le messager, lors de sa visite du
23 avril devnier, de l'inscription au budget prochain d’une
maîtrise de conférences de « langues romanes » en faveur de
notre Faculté. Cette rubrique nous à paru susceptible d’être
définte et précisée : sous ce vocable, l’enseignement ne ris. querait-il pas de trop puiser au trésor des idiomes méridioBaux, trop étrangers à notre milieu, trop limités aussi pour
que nos étudiants. tant français qu'étrangers, en tirent un
réel profit? La Faculté, pour prévenir toute méprise, a, dans
sa séance du 14 mai, émis le vœu que l’enseignement à
instituer fût consacré à l'histoire de la langue francaise ou à
la grammaire historique française, dans l'esprit et la méthode
où ces disciplines sont professées en Sorbonne par MM. Brunot et HuGuer.
STAGE
PRATIQUE
ET CONFÉRENCES
THÉORIQUES
DE PÉDAGOGIE
Cette année, trois futurs professeurs d'allemand, MM. Boutlenot, Rouel, Roy, se sont exercés au métier dans différentes
classes du lycée de Nancy. L'expérience de ces quelques
semaines aura-t-elle suffi à les éclairer sur la valeur de La
méthode directe ?
Sept conférences théoriques seulement ont été données :
M. Corricnon. — « Les exercices de traduction du latin en
français. »
M. Esrève.
secondaire. »
— « L'histoire
littéraire
dans
l'enseignement
M. GRENIER. — « La grammaire et l'explication des textes.»
M. Kaawrz. — « De l'emploi des ouvrages dramutiques
FACULTE
DES
LETTRES
‘
17h
(tragédie, comédie, drames} dans Enseignement secondaire. »
M. Revuer. — « L'enseignement littéraire et les langues
vivantes. »
M. Souriau, — « Valeur éducative de l'enseisnement de La
philosophie. »
M. Tisaz. — « De la discipline dans l'enseignement des
langues vivantes. »
EXAMENS
Baccalanréat
Session d'octobre 4944.
Section À. -- Latin-grec .
Section B. — Latin-langnesvivantes...
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Section C. — Latin-sciences.
2e partie
—
Philosophie
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Section B. — Latin-languesvivantes... .. ..... .
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2e partie, — Philosophie ..
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Session de juillet
Section À. —
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17e partie
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13
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lroportion®
67,90
Le total des examinés diffère peu d'une année à l'autre. Le
latin-grec, auquel vont nos sympathies en
raison de la dis-
grâce où il est tombé, garde ses adeptes qui sont même en
meilleures formes: à la session de juillet 1912, la proportion
des admis de cette série s'est élevée à près de 68 p. 100,
contre 39 p 100 à la même session de 19141. Pour la session
de juillet 1912, sur 37 candidats de la série À, 16 seulement
émanent des établissements de l'Etat; d'où il ressort que les
établissements libres fecclésiastiques) conservent une elien-
tèle plus curieuse de la culture classique.
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bien.
F
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SUHONRE SLA Er)
BACCALAURÉAT.
FACULTÉ
DES
BACCALAURÉAT,
LETTRES
—
DEOXRIÈME
177
PARTIE
Philosophie
P.
À.
R.
L P.
AB. !
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nov
Lunéville. ...,......
Mirecourt. ,..,......
Nenfohâteau. .....
Pont-ä-Moussou ..
Le
...
Remiremont ....,....
Saint-Dié, ...,..,....
Saint-Mihiel,........,
Toul..,..,......
Verdun ....,,
..,.,..
.
10
Toraux.... ,..!
ToTac GÉNÉRAL.
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LS
19
‘Abréviations : P, présentés:
À B.' assez bien : B. bien.
À,
admissibles:
R.-reçus;
oo
P.
passable:
“
PT
.
serait téméraire de tirer des conclusions ‘d'une statistique aussi étroite que celle de l'Académie de Nancy.
178
._
COMPTES
RENDUS
LiGENCE
Session de novembre
1911.
— Candidats inscrits, 17.
Philosophie... ..... nee vrcsess étisrisiseursee
Langues et littratures classiques, .............,....
Langues et littératures étrangèrés (allemand-anglais)...
3
4
10
Elininés après les épreuves écrites... ...,,..........
Ajourné après les épreuves orales .................,
Admis aux épreuves communes (licence d’allemanml)...
—
spiciales
—
47
6
1
2
1
Admis au grade ....,
......,..............
7
47
Ont été reçus:
Avec la mention passable : MM. BarrTaës, Ponre et Prévor
(langues et littératures classiques) ; CHaussin, Gicor, KLiNGLER,
DE PRessiGNY (allemand).
Session de juin
1912.
—
Candidats
inscrits,
30.
Philosophie ........, ours
nie errors.
Histoire et géographie. . ......... Die srvesecesss
Langues et littératures classiques... ............ ss
Langues et littératures étrangères. ........ ..... …
à
6
à
17
30
Eliminés après les épreuves écrites ...,.............
Admis aux éprouves cominunes (licence d'allemand) ..
Admis au grade.
..........
................. ..
10
2
18
30
Ont été reçus:
Avec la-mention bien: MM.
Baupouin
(philosophie); HÉNIN
«histoire et géographie).
Avec la mention assez bien: MM. Husson
histoire et
géographie); Tomorr {langues et littératures classiques);
Mie Guicraumr,
(anglais).
MM.
Lepay,
MÉéRaT
(allemand);
M. Samuez
Avec la mention pussable : MM. Bessox, Leronrurten Louis
(philosophie)
: nes
toiré et géographie):
Mazis,
RÉGNiIER-Vicounoux,
ViaLa
(his:
BouLoGxe (langues et littératures Clas-
FACULTÉ
siques);
SONRIER
Charles
(anglais)
DES LETTRES
(allemand):
GUÉRIN,
179
JALLAT,
LETONTURIER,
La majorité des candidats brigue les licences des langues
étrangères; la licence des langues classiques
est moins
recherchée. Des trois licenciés d'histoire et de géographie.
3 sont des
étudiants en
étudiants
ès-sciences politiques
droit,
qui auraient été volontiers des
et sociales,
si un
enseigne
ment de ce genre était institué à | Université de Mancr.
fl a fallu compléter le iurv de licence de philosophie par
l'appoint d'un examinateur appelé du. dehors : M. Léon
“Bauxscnawicé, doeteur ès-lettres, maître, de conférences à la
Sorbonne, a bien voulu nous apperter le concours de sa
science et de son autorité.
Diplômes
d'etudes
Langues
supéricures
classiques
M. BarrTaës, — « Etude biographique, psychologique et
critique du poète néoclassique el préromantique Millevoye » ;
mention (rés bien.
|
M. GamiNo. — « lutroduction du Kantisme en France;
Kant chez Charles de Villers et chez Me de Staël »; mention
passable.
|
M ScnérEer. — « Etude critique des passages des œuvres
de Tacite où il est question de la Germanie et des Germains »;
mention bien.
M. Dôme.
Histoire et géoyraphie
—- « L'abbé
mention assez bien.
M. Roy.
—
Grégoire
et l'éducation
de la peinture
chez
sa critique par Herder »; mention prssahle,
M.
Hussox.
—
politique
des
« Les éléments
Kohlhass »; mention passablr.
premiers
-
M. Santerur. — « Fr. Hemsterhuys
mentior bien,
»,
Lessing
et
‘
Allemand.
« L'esthétique
M. GiGor. — « La
mention assez bien.
nationale
réalistes
romantiques «G
daus
Michel
et les romantiques «:;
‘Huit diplômes cette année au lieu de sept l'an passé.
180
LOMPFES
RENDUS
On remarquera, en parcourant les titres des Mémoires,
une prédilection pour l'étude du romautisme. On regreitera,
comme l'an passé, que la philosophie ne soit pas représeniée,
AGRÉGATION
Agrésation de Grammaire. — Admissible :
M. Havnaup
(Lycée de Bar-le Due, correspondant).
Agrégation des Lettres. — \dmissible :
M. ABour, ancien étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Admissibles :
MAL
BRouTrenor,
RouEL,
|
Ro,
\
LENTON
SUDRE,
boursiers.
\
étudiants.
EcGuEr,
PIGNET,
SULGER-BCEL,
anciens
étudiants.
Agrégation d'Anglais, — Admissible :
M. MaLarMEey, ancien étudiant.
Certificat d'aptinulte (AHemands. — Admissibles :
M. Lebay, étudiant.
Mme CHAMoUx.
|
Agrégation d'Histoire et heographie. — Sous-admissibles :
MM. KeLcer.
SCHMETT,
\
auciens
étudiants.
Agrégation des Lettres. — Reçu :
M. ABourT, ancien étudiant.
Agrégation de Grammaire, — Reçu :
M. RAyNaAUD, ancien étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Reçus :
MM.
Supre, étudiant.
PIGXET
4
anciens siudiants
Surerr-Buer
La fortune des examens, trés favorable aux premières
épreuves, nous a causé quelques déce ptions, dues à des acci.
dents individuel s, él non à un.vice de préparation: M. Je
FACULTÉ
DER LETURES
IRE
professeur H. Lic&TENRERGER, président du Jury,
surés ét un peu consolés.
Les prix de la Faculté ont été décernés à
MM.
nous à ras
Heurruy, Candidat à l'agrégation de Lettres.
BartTaËs, Diplômé des Langues classiques.
_
|
—
SCHÉRER,
SANTELLI,,
—
d'allemand,
Beaupoix, Licencié (Philosophie).
Hénin, Licencié (Histoire).
LEGS
GADCKER
M. Lebay a bénéficié du legs Grucker : 1 a rédigé en allemand
— en
un
excellent
allemand
—
ses impressions
de
voyage et ses observations. I a d'abord suivi à Kayserslau-
tern les cours de vacances des professeurs Petsch, de Heidelberg, et Piquet, de Lille, et suivi les expériences du labora-
toire phonétique.
Mais
il
a voulu
aussi connaître
l'école
élémentaire et assister aux leçons, avec accompagnement de
schlague, de la Volkssehule ; La passivité des élèves « qui sont
de petits soldats » Pa étonné. À Stutigart, il a surtout regardé
vivre la population ; il a visité fabriques,
musées et théâtres.
que
ses
Ha été frappé de la richesse de l'Allemagne
cette
richesse
provoque.
fl
invite
et de l'orgueil
camarades
de
France à séjourner en Allemagne : le legs Grucker nous per
met, presque chaque année. de satistaire à ce vœu.
PROMOTIONS
—
DiISTINCTIONS
M. Cozuienon à été promu à la première classe, M. Perprizer à la troisième, tous deux au choix. Notre doyen d'âge
achève son cursus honorum
avec
toutes les distinctions
et
tous les avantages qui peuvent récompenser la conscience et
le mérite professionnels. M. Perpaizer vient d'ajouter à ses
titres scientifiques,
la publication d'une œuvre
d'érudition
et d'art sur les Bronzes grecs d'Egypte de la collection Fouquet.
(4 vol. in-40, Paris, bibliothèque d'art et d'archéologie, fruit
de sa mission en Égypte.
* Nous signalons aves un plaisir particulier! avènement à }&
189
COMPTES
RENDUS
preinière classe d'un de nos pius précieux collaborateurs,
M. le bibliothécaire Prrer; sa compétence et sa complaisance
facilitent toujours et guident souvent nos recherches bibliographiques ; et ce nous est une occasion de rendre hommage
à l'ordre et à la méthode qui règnent dans la section
raire de la Bibliothèque de l'Université.
Î est
rare
que
l'institut n'ait
point
litté-
à s'occuper de nous.
L'Académie française a décerné à M. Tipar une part da prix
Marcelin Guérin pour son livre sur Hebbel. (Hebbel, sa vie
et ses œuvres, de 1818 à 1845, 719 p. in-8. Paris, Hachette,
1914.)
Sur le palmarès
Faculté elle même
de l'Académie des Inseriptions, c'est la
qui figure: son œuvre, {a Biliographie
l'orrarne, a été honorée d'une part de la fondation Prost. Un
bonheur ne vient jamais seul le Conseil général de Meurthe.
et-Moselle
a voté
l'acquisition de 25 exemplaires;
nous
lui
offrons. ainsi qu'à M. le Préfet dont l'autorité et la bienveil-
lance s'emploient en faveur de tout ce qui touche 1 Université,
ainsi qu'à M. le rapporteur du budget, JAMBois, qui a pensé
que c'était là une libéralité de bon aloi, l'expression de notre
gratitude.
‘
Un de nos anciens étudiants, M. Druox, a trouvé asile dans
ce prytanée de jeunes, qui a nom la Fondation Tiens,
Notie appariteur, M. Charles Morquix, portera la médaille
commémorative de la guerre de
1870 71: il compte
parmi
ceux qui ont gagné cette distinction tardive pour avoir fait
leur devoir sur les chamis de bataille antour de Metz, et plus
améiement
ressenti la défaite dans
une
sieurs mois au fond du triste pays prussien.
captivité de plu-
PERSONNEL
ML Ausnace a élé nommé doven pour rois ans, à partir
du 10 décembre 1911. M. Souriau a été nommé assesseur du
doyen.
Outre les collègues que la mort
lui a enlevés,
la Faculté a
été diminuée de deux membres in partibus : M. RÉau, directeur de l'institut français de Saint-Pétersbourg. M. HaAGuExINs
FACULTÉ
DES
LETTRES
184
professeur à l'Université de Berlin. M. Réar nous a effectivement appartenu. Quant à M. HaGteniN, il parait nous avoir
été rattaché « pour ordre »; la Faculté ne l'a jamais connu :
ignota ignotum dimisit. MM. Réau et HaGueniN
sont mis à 1a
disposition du Ministre des Affaires étrangères. Puisque ces
actes administratifs nous ont été notifiés, nos Annales doivent
les enregistrer fidèlement.
FACULTÉ
DES
ALBERT
PROFESSEUR
NE
LETTRES
MARTIN
LANGUE
EU
LIPTRHAUURE
GRECQUES
1883-1912
DOVEN
:
1909-1908
La Facullé des Lelires a vu disparaitre, au cours de
lélé dernier, presque coup sur coup, deux des siens
Albert MARTIN, qui l’a servie pendant 28 ans comme
professeur, qui l’a, comme doyen, administrée pendant
6 ans ; et Louis Benoist-HAnAPPIER, qui ne fui à apparlenu
que deux ans, mais dont la perte ne lui est pas moins
serisible,
Antoine-Albert Manvius est né & Béziors, le 4 seplemibre 1844, « dans une maison que sa famille possédait,
rue de La Tour,
à deux pas du collège,
et où il habitait
uvee son oncle, Louis Rounès, professeur de dessin dans
ot élablissement universitaire ». (5 Enfant unique, Atbert
Maur
ful élevé par sa mère, mi eut licu d'être fière de
son fils : car le petit élève du collège de Béziers « partagoant 108 jeux de ses naradee sans excès de travail,
ne cessa de se maintenir on tête de sa classe, el chaque
année moissonnait une ahondante récolte de prix
Îimarqua très (ôt une ne dHeelion pour le grée
4 ses
anis
s'élonnaient de In facitilé avec
laquelle. avant
{t)
Ces
renseinements
m'ont
M. le Principal du collège Henri
parents d'Albert
été
FV,
obligeaminent
de Béziers.
eoinmuniqués
par
qui les tient d'un des
Martin, M. Paget, « son ani et son camarade d'enfance ».
Les passages ere guillenels sont empruntés 4 la notice de M. Paget.
186
COMPTES
mme
la fin de la rhétorique,
RENDUS
il en
fraduisait les auteurs
à livre ouvert ». Cetie vocation lenhardit à résister à sa
famille qui, une fois le baccalauréat obtenu, le destinait
au commerce, « Il s'y refusa obstinément, ne se sentant
ni le goût ni les moyens d'y réussir. Il voulait poursuivre
ses
études
professorat.
classiques
Son
et faire
ambition
de La littérature,
mère lhiésitait à se séparer. de Ii, et lui-même
laisser
seule
MeTrCe.
n
à Béziers,
sinon
était d'aller à Paris
où
elle exerçcait son
; mais
du
sa
hésitait à la
petit com.
|
a Sadonnault
à Ja leetüre,
ne perdant
pas
de
vue
ses
atteurs classiques, il resta deux où frais ans à travailler
sans but précis,
riumant quelques vers,
échafaudant
quel-
que pièce de théâtre. On était à la veille de 4870. Pendant
la guerre {sa myopie l'avant exempté du service militaire),
jh continua le même genre de vie. » Albert MARTIN nous
a plusieurs fois avoué son repentir rétrospectif de cette
période de flânerie, interrompue par un court essai dans
une maison d'affaires. Enfin la grâce fut la plus forte.
Aux approches de la trentaine, Albert Marin vint s'asseoir sur les bancs de la Sorbonne et conquit, au prix d'un
méritoire effort après ur si long chômage, le grade de
licencié (1876). FT faut metire en relief cet acte d'énergie.
morale, épisode initial et peut-être le plus honorable,
de sa carrière.
Ce n'est pas Ja Faculté {1}, c'est l'école des Hautes Eludes
qui fut pour lui la maison mère.
ses
directeurs
Henri Wei
spirituels
et
C’est là qu'il rencontra
patrons,
Charles
GRAUX
#l
(2). C’est à ces deux maîtres hellénistes qu'il
dut sa formation. Tous deux l'associèrent à leurs travaux.
I sinitia, sous la direction de GRraux à la critique des
(41) Sur sa notice individuelle de 1968-1909, Albert Martin a iuscrit la
mention
: Boursier de doctorat à la Sorbonne,
qui ne figure pas sur ses
autres notices. MT. le secrétaire de la Faculté des Lettres de Paris a bien
vouln me faire savoir qu'il a retrouvé la trace de la demande de bourse
an mois d'août 1878, mais non celle de la nomination
comme honrsier.
(2) Albert Martin amivit aussi les cours de Tournjer et Ravel,
FACULTÉ
DES
LETTRES
187
textes par la paléographie. Wir lui révéla le génie de La
langue et de la culiure grecques, moins encore par des
leçons magistrales que dans un commerce familier et
familial. Albert MarTix, en effet, servit de secrétaire à
cet homme excellent, qui fut son garant et son avocat
auprès de ses confrères de l'Institut et de la Société des
études grecques. Quant à GRaAUXx, il avail en quelque sorte
désigné Albert MARTIN comme son successeur dans son
œuvre de reconnaissance el de classement des manuscrits
grecs des Bibliothèques de l'étranger ; il avait voué à ce
disciple et collaborateur fidèle une telle affection que le
père
de
Charles
prématurément
GRaUux,
enlevé,
après
voului
la mort
qu'Alberi
de
ce savant
ManTiN,
lors
si
de
ses séjours à Paris, logeât dans l'appartement de son fils.
Armé d'une érudition solide. Albert Marrin affronta le
concours de l'Ecole française de Rome. HN y fut admis en
octobre 1879, I a raconté, dans ses Souvenirs de Rome.
les meilleures pages
qui soient sorties de sa plume,
son
arrivée dans la ville éternelle, par un matin du terrible
hiver de celle année, sa première promenade nocturne
autour du Forum et du Palatin, dont les pierres s'illuminaient sous l'éclat de la lune. Ce furent trois années
d'enchantement en Iialle, dans la camaraderie avec les
hôtes d'élite du palais Farnèse (nous entendons ici les
membres de l'école; €b les joveux arlisies de la villa
Médicis,
bien qu'Alhert ManTiIN apparût quelque peu
comme un doven d'âge. En dehors de l'Ecole, MARTIN
aimait à errer dans ce oui subsistait de la vieille Rome
papaline alors en pleine crise de modernisme hâtisseur,
et à Venise ef à Naples, à Iravers les miccali. où, ses yeux,
fatigués des écritures oncialesa, s'amuaaient du spectacle
de la vie populaire.
Les images d'Halie continuèrent à hanter sa mémoire.
Elles défravèrent jusqu'à ses discours publics. lors de
sa réception à l'Académie de Stanisias ; à la distribution
des prix “de l'Ecole professionnelle, qu'il présida et où
il évoqua, devant les petits Lorrains un peu dépaysés,
des visions d'art italien : à la Société des Amis de PUni-
188
COMPTES
RENDUS
veraité. où
prit pour sujet de sa conférenre le Dante,
et où ses auditeurs furent charmés surlout de l'harmonie
des vers italiens qu'il récitait amoureusement.
À l’école de Charles Graux. Albert ManTix devint sinon
un découvreur, du moins un déchiffreur et, nous dirions
volontiers, un défricheur de manuscrits.
Dès son arrivée à Rome, ii prit quartier à la Vaticane,
et pendant trois ans, sauf de courtes fugues dans d'autres
cités, il iravailla à Ja mêrre place, près de la porte d'hon-
neur,
réservée au Souverain
Pontife,
fenêtre qui dispensait la Jumière.
pendant ces séances Tahorieuises,
11h. 30, 1e passage en coriège du
lard à la figure émaciée, aux traits
perçants : c'est Léon XTIT.. À la
presque
et
toujours sur moi
aussi
sa
que s'abaisse l'œil du pontife.
bénédiction
pensionnaire
de
l'Ecole
et près de l'unique
La seule distraction,
éfail sur le coup de
Saint-Père, « un vieilfins. aux grands veux
place où je suis, c'est
».
Edifié.et
française
fit
héni.
de
le
studieux
bonne
hesogne.
Ses publications se succédent à cette époque.
I se rendit à Ravenne pour étudier et collationner le
manuscrit d’Arisionhane, de Ta bibliothèque Classense.
OFnvre de patience : Albert Mani s'atfaqua en effet aux
scolies. frarées en marge of détériorées par l'humidité
il étahtit Jes Jecons, propoaa des lectures nouvelles : son
maître GRaux put encore jeter nn coup d'il sur luvre
peu de lemps avant sa mort.
|
Albert Marvin so fl modeslement le eontinuateur de
Ch.
Gnraux
semmmaires
©:
des
il
mit
en
manusvrils
ordre
grecs
el
compléta
de
Suède
les
--
notires
mais
sans
aller eur mar
2
hénéficia de communications gra.
eteuses, nu revanche if revit. après Gran, les manuscrits
grees d'Espagne ol en déerivik que san dévoncier 1ravait
point signalés, 1 paasa on revue ei classa 290 pièces en
Espagne, 16 en Portugal. fâche mériloire, snrtout pour la
ieuns femme que son mari emmena
en cette mission
scintifique, qui fut en ruême femps nn vosage de noces.
Roniré on France, déjà connu par ses titres scientift.
ques, Albert MaRTin [ut nommé maitre de conférences À
4
PACULTÉ DES LETTRES
189
la Facullé des Leltres de Dijon : i y fit son premier slage
J'enséignéement pendant lannuée scolaire 1882-83, au boul
de laquelle il fut bransiéré à Nancy. H y irouva comme
litulaire de la chaire
de langue
et lillérature
grecques,
uu admirable
professeur,
Paul
DEcuarmr
Les
deux
hellénistes se parlagérent la besogne, et ne se coutrarièrent jamais, en raison uôme de la diversité de leurs
gouts el de leurs aphiudes.
Quund DrGyanue fut appelé à 14 Sorbonue, ex 1886,
Albert MARTIN, promu professeur adjoint, dut se contenter
.de ce Libre pendant près de six ans
chaire [ul rebardé
ue hibérait pas une
Albert Marvin ne
[ élait docleur
été remarquée,
: son avènerment à {y
en elfel par le singulier errement qui
chaire délaissée sans esprit de retour.
devint titulaire qu'en 1892.
depuis cing ans déjà et sa thèse avait
|
I
Bille avail été remarquée
revenu
de
Ces
d'abord —- aujourd'hui l'on est,
élonnements
—-
pour
son
ampleur
qui
surprit ses juges en Sorbonne ef les critiques du dehors.
Ces dimensions « qui tournent en colosse », selon l’expres-
sion d'un auditeur désintéressé (1), ne dépassaient pas
les ambitions de l'auteur qui présentait ainsi son œuvre :
« L'histoire des cavaliers athéniens, c'est l'histoire reli- gieuse, mililaire,. politique, économique et litiéraire de
l'ancienne Athènes ». À ce vaste programme, plusieurs
tomes de 600 pages n'eussent pas suffi Par bonheur,
Albert MARTIN sut se borner : il ne développa que la
partie technique du sujet : l'organisation du corps de
cavalerie d'Athènes. Ce corps ne compta jamais plus de
quelques
son rôle
centaines
militaire,
d'hommes, douze cents
dans le pays accidenté
au milieu d'un peuple voué
nécessairement effacé
(4) Voir
ment
aux travaux de la mer,
; cette insignifiance,
les impressions d'audience de PerRkNS
secondaire eE de l'Enseigneinent supérieur,
janvier 1687, p. 92-5.
au plus ; et
de l’Aïftique,
fut
Aïbert MARTIN
(Revue de l'Enseigne-
tome vi, août 1886
196
COMPTES
HENDUS
l'a mise en relief lui-même, en plaçant à la fin de sa préface un tableau comparé des principales armées européennes en 1884 ; si parva licet commoncere magnis.
Mais les cavaliers mérilaient ce nom plutôt par leur
tenue,
leurs murs
el leurs sentiments
aristocratiques
cétaient moins des soldats que des gentilhommes : ils
formaient un ordre daus l'Etat, un groupe social ; c'esl
pourquoi l'appellation proposée par Albert MarTIN semble
moins bien venue que le terme classique de chevaliers.
Une
une
équivoque,
« dupiicité
L'auteur
apportait
el,
comme
» subsiste
à prétendu
de
interprétation
neuf
el
s'exprime
et dans
la dissiper
de
M.
Henri
WEr,
le titre et dans le sujel
en
personnel.
signalant
Cest
ce qu'il
dabord
de la tégislalïon de Solon, ainsi
une
définie
u Nous nous sommes surtout appliqué à montrer la relation étroite qu'il y avait entre Forganisation de la flotte
et de
la cavalerie,
marques bien
relation
après Solon
tants de notre ouvrage
dont
on
trouve
encore
des
; c’est à un des poinis impor-
».-C'est ensuite la description des
à
tôles religieuses : « les concours en parüculier nous ont
rétenu longtemps » : GIx chapitres en éffet sont consacrés
aux jeux équestres (1, onze à l'organisation du corps des
cavaliers, En revanche, un seul, de 25 pages, sur le rôle
politique, et un autre, plus réduit éncore, de 10 pages,
sur « les cavaliers dans l'art et dans la lillérature d'Athè.
nes »., 1} faut donc en rabatire quelque peu de la préface
prometteuse où cel escadron de gardes nationaux à cheval étail célébré comine un ergane vilal de la cité,
L'auteur se compiait à l’esamen el à la discussion des
questions Lechniques, si précieuses aux érudils : ainsi la
aréstasts OU indemnité d'équipement, qu'il né faut pas
confondre avec la solde : sur ce point Albert MARTIN
controverse les idées de l'illusire BŒcKkH : ainsi encore
{1} Les questions du twrf dans l'antiquité ont particulièrement attiré
l'attention d'Albert Manrix. Voir son article Hippodrome (Dict. Dane.
BunG Qt Saarzo), et Les Jeu Pythiques W'après lEleuire de Sophocie
(Mélanges Weil, 1808, p. 2784}
,
;
;
FACULTÉ DES LETTRES
il établit que certains
des carrousels,
19
ceux
qui compor-
taient non plus des prix collectifs, mais des prix individuels. n'ont élé institués que dans la deuxième moitié du.
second siècle, après la publication de l'Hipparchicos de
Xénophon « et probablement d’après les conseils donnés
par l'écrivain », -— Observation d'une singuliére portée :
car Nénophon à essavé « de refaire les mœurs mililaires
de son pays », de restaurer la discipline, le culte des
exercices physiques. EL à ce propos, l'auteur étudie la
part el l'influence de la gymnastique ou de l'agonistique
dans l'éducation nationale des Grecs : les résultats furent :
très différents en Béotic, à Sparte où à Athènes. Athènes
eut le cavalier, dont Alberl MARTIN à tracé le « portrait »
d'une touche exacte el fine : le type du sportsman, point
intellectuel, quoique fréqueniant par mode les cours des
sophistes, affectant l’austérité, voire la bruialité soidatesque du Spartiate, out en faisant la fête avec les hélaïrez.
Ce qu'Atbert Marvin fui pardonnerait plus volontiers, c'est
sa haine de la démocratie, dont le triomphe était fatal,
mais qui n'en à pas moins mené à la déchéance « un peuplié énervé, toujours à la merci deé événements, toujours
surpris par ses ennemis...
La victoire de la Macédoine,
c'est la victoire de la civilisation non pas sur la barbarie,
inais sur ce qui est pis encore, la routine, la paresse,
l'indifférence et l'égoisme ». El Athènes se console de
ses humiliations par de beaux discours et par de luxueuses
parades. « Tout est pour le mieux dans la meilieure des
républiques », N'y ail bas dans ces phrases de conclusion un écho atlardé des trop sinistres prophéties de
Prévost
Paradol,
dans
la France
Nouvelle
?
La thèse d'Albert ManTiN — nous nous bornons à
mentionner sa thèse latine sur les formalités du serment
diplomatique. chez les Grecs, et en particulier chez les
Athéniens (4) — lui valut d'unanimes éloges pour son
labeur et son érudition, On fil des réserves sur la Combpo-
(4) Quomodo Graeei ac nesuliariter Athentenses fœdera publica jurejue
rando sanxrerint. (Berger-Levrauit, 1886, 82 p.)
ni
|
DE
COMPTES
silion de l'ouvrage
qu'il
entrainait
.toujuurs
pour
: M.
« à de
revenir
RENDUS
Henri
Lui-raéme. reconnu
WE
promenades
très longues
au
bul.
Quant
», mais
à la lorme,
elle
suscila des criliques contradictoires : « long, diffus, écrit
d'un siyle parfois négligé », prononce M. Paul GIKARD (A.
« Livre intéressant, bion écrit », assure M. Henri WE
qui ailleurs Joue la langue « à la fois précise el élégante ».
Nous 'invoquons pas les jugements élraugers qui portent
sur le foud. Albert MantTis à mis en lumière quelques-unes
des iwanifestations Les plus curieuses de là vie hellénique :
sur ces problèmes son livre pourra toujours être consuilé.
Mais M. Heuri Was à reudu à son disciple Pinappréclabie
service de dégager, en un magistral résumé, les idées
générales de l'œuvre (2).
Albert ManTis eût sans doute brossé son lableau une
touche plus vigoureuse el vivante, s'il avait pu Contéem-
plier de ses veux le théâtre où s'agilaient ces
liers 5. Mais cet helléniste n'eut pas la grâce
« cavade voir
l'Hellade, Il tit acte de conirition, plus tard, fort spiri
tuellement : « Je suis, héias, un helléniste qui n'a
qu'entrevu la terre promise.
min,
aux
Grande
frontières
Grèce,
Je me suis arrêté à mi-che-
de ce que
à Naples
les Anciens
et à Pœstum.
appelaient
‘out
chemin
la
mène
à Rome ; c’est l'heéllénismne qui m'y avait mené ; il aurail
certes dû me conduire plus loin : la destinée fut plus
-forte que ma volonté. Après trois ans de séjour en Ilalie,
ie dus reprendre l8 route de France,
comptant sur l'ave-
Dir, espérant qu'il moffrirait bientôl l’occasion tant désirée. Cette occasion n'est pas venue ? Viendra-t-elle ?
Est-il {trop tard pour désespérer » ? (3). Même si l’occasion
élait venue,
Albert
ManTin
l'eût-il
saisie
?
(4) Revue Historique, tome xxxv, seplembre-décembre 1887, p. 369.
(2) Journal des Savants. Année 1887, pp. 91-404. Plus récemment,
l’étade de la cavalerie athénienne à été reprise à fond et illustrée de documents archéologiques qu'Albert Mani n'a pas interrogés, par W. He
BIG. Les irxnetc athéntens. (Mém. de l’Acad. des Inscriptions, {. XXXVIT,
1904, p. 157-264, avec 38 fig. dans le texte, 2 pl. hors texte.)
(3) Souvenirs de Roms. Discours de réception à l'Académie de Stanislas.
(Extrait des Mémoires de l’Académie, 1906-1907. Berger-Levraull ef Cie,
1907, 33 p.)
o
‘
FACULTÉ DES LETTRES
IL eut la révélation de la Grèce,
les monuments, les œuvres d'art,
493
non par les paysages,
les inscriptions, mais
par les manuscrits
et les textes. Ses champs d'exploration
furent les bibliothèques et les archives ; il mania le
Ravennas d'Aristophane ou l'Isocrate Urbinas CXI de la
Vuticane, ou les parchemins de lEscurial et de Salamanque avec la piété d'un archéologue pour quelque pièce
rare
“
: el ses
étudiants,
en
déchiffrant
avec
lui
queiques-
uns des nombreux fac-simile dont il à enrichi nos collections, connurent une des jouissances les plus subtiles
de lérudit,
Albert
Martin
fut un
philologue
de la stricte
obser-
vance : il s'ingénia moins à pénétrer la pensée grecque.
qu'a en vérifier ou authentiquer
l'expression.
Tâche
subaiterne, en apparence, et toute formelle, mais indispeusable à linteiligence d'une littérature et d’une civilisation. Albert MarTIN crut en là vertu éducative, en
léminente dignité scientifique de la critique verbale. Il
prècha d'exemple
: ses comptes rendus de la Hevue
Critique notamment, où son magistère s’exerçca de préférence sur les auteurs classiques et attiques, abondent
en corrections, variantes ou conjectures ; et ils voisinent
fort honorablement avec les articles de Mondry BEauDOUIN d'une science si généreuse et si suggestive,
Entre autres besognes secondaires, Albert MARTIN rédiges des articles pour le lhictionnaire des antiquités grecques et romaines de DaREMBERG et. SAGLi0. Un de ces
articles s'est amplifié en un mémoire,
dont l'intitulé
serait peut-être susceptible d'une légère correction : Notes
sur l’ostracisme pans Athènes (1), Une étude de M. CarCOPINO, parue dans la Revue des études grecques (tome
XVIII-195) provoqua, non pas une réplique, mais un
examen plus approiondi d'une des plus originales et
énigmatiques institutions de là politique athérnienne. L'on
we
{4) Dans le recueil des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie
Nat. librairie Khneksieck, 4907, in-4f,
63 p des Inscriptions, Gimp. N
19%
COMPTES
RÉNDUS
en a défini la procédure et le mécanisme ; en a-t-on surpris
le secret ? Albert ManTix n'est pas loin de vanter la vertu
de l’ostracisme qui a préservé Athènes des coups de force
et des luttes brutales : il se range à l'avis d’Aristote et de
Montesquieu. S'il n'apporte pas la solution du problème
juridique
et constitutionnel.
assez imprévue : « Quant
droit d'être trop sévères.
il aboutit à une conclusion
aux modernes, ils n'ont pas le
Encore aujourd’hui toutes les
grandes puissances de l'Europe (sauf l'Angleterre, et cela
parce que la race des Stuarts s’est éteinte) pratiquent un
offacisme autrement rigoureux ». Paroles qui iraient
au tibur des « rois en exil ».
Là
dernière
étude
qu'Albert
ManTix
ait publiée
lui a
été un divertissement ; le titre seul en fait foi : Molière et
Madämè de Sévigné (1). Dans une lettre à Mr° de Grignan,
du 26 4vril 1690, la marquise a cité ces deux vers :
Mais hélas ! quand l’âge nous glace,
. Nos beaux jours ne reviennent jamais.
Quel est l’auteur de ces vers
teurs ont confessé leur ignorance,
le second,
? Editeurs
et comments-
mais prétendu
corriger
de 9 syllabes, dont la structure les inquiétait.
Aïbert MARTIN a, lui, découvert l'auteur mystérieux qui
n'est autre que Molière ; la pièce d'où la citation est tirée :
est peu notoire, c'est la Pastorale comique ; le vers à
9 syllabes y figurent authentiquement. Il a servi de texte
à Albert MarTIN pour quelques fines remarques sur la
métrique de Molière. L'helléniste — aventure assez piquante — à donné une petite leçon de philologie française.
Il
Albert
MARTIN
ne s'absorbait pas dans
les recherches .
d'érudition ; il consacra six années -— 1902-1908 — à
l'administration de la Faculté.
Son décanat coïncide avec une période d'activité féconde
et novatrice, qui se traduit par l'accroissement de la
population scolaire, conséquence de la création des cours
(4) Revue d'Histoire littéraire de la France {janvier-mars 1919, p, 30-39).
FACULTÉ DES LEÏTRES
pour
les étudiants étrangers,
195
et par l'installation de
l'Institut archéologique.
Le dernier dénombrement, présenté par M. le doyen
KRanNTz, pour 1901-1902, ne comptlait que 181 étudiants ;
et d'année en année le Chiffre monte à 149, 160, 217, 288,
278, 286. Cet énorine renfort de l'effectif sollicite quelques
diseriminations, pour la sincérité même de cet historique.
Les recencements annuels, tels qu'ils furent dressés par
M. Aïbert MaRTIN, comportent et confondent deux catégories distinctes d'étudiants : les professionnels, c'est-à-dire
les candidats aux agrégations et licences — on ne fit pas
état des candidats aux diplômes d’études supérieures, par
une singulière omission —- el sous une rubrique
impré-
cise, les « candidais aux diplômes universitaires », les
« étudiants suivant certains cours sans aspirer à aucun
grade,
particulièrement
res (1) ».
Le nombre
des
des
étudiants
diction immédiate
l'avènement de M.
retraite du décanai.
étrangers
et
professionnels,
des étrangèsous
la juri-
de la Faculté, s'est élevé de 102,
MARTIN, à
Il est vrai
170
que
à
environ lors de sa
la clientèle de fond
s’est plutôt appauvrie : les boursiers dont on enregistrait
28 en 1901-1902, se retrouvent 19 en 1907-1908, après
être tombés
un moment
et collèges)
qui,
des correspondants
en
1907-1908.
à 11
; déchet non moins
(professeurs
de 40 en
et répétiteurs
1904-1905,
ne sont plus
Ces fluctuations, les rapports du Doyen
tent
pas.
Est-ce
indifférence
?
sensible
de lycées
n'est-ce
que 25
ne les commen-
pas
plutôt
le
sentiment que contre des circonstances extérieures dont
la Faculté est destinée à pâtir davantage encore dans la
suite, toute protestation serait vaine ?
Le contingent des étudiants libres a progressé
lièrement
; nous
entendons ceux
dont la plupart aspirent à un
régu-
de nationalité française,
grade
universitaire
et se
(4) Cette nomenclature figure encore dans te dernier rapport annuel de
M. À. Martin (1907-1908, p. 182). Cf. Rapport pour 1908-1909, p. 133-4.
196
SRE BRAS
préparent
ne
COMPTES
à
RENDUS
l'enseignement,
soit
secondaire,
soit
pri-
maire : 57 en 1908-1904, leur nombre a doublé en
1907-1908 (1).
Mais à côté des apprentis professeurs, se glissait dans
nos salles de conférences un essaim de jeunes filles, une
équipe de jeunes gens et même d'hommes faits, Allemands
pour la plupart, qui suivaient avec une curiosité inlas-
sable, outre les cours prolessés à leur intention, plusieurs
des
enseignements
normaux.
Et
depuis
1903,
les
étran-
gers, de nationalités diverses, ont pris leurs quartiers
dans l'édifice universitaire, s'y sont constitué une bibliothèque, y ont obtenu un statut particulier. Le doyen
Marin
se réjouissait de cel afflux
: mais il reportait avec
raison l'honneur de celte organisation à M, LAURENT,
qui
a fait alors ses premières armes d'administrateur, et
déployé, avant de les porterà l'Hôtel de Ville de Nancy,
son zèle allègre et sa diplomatie souriante.
il ne m'appartient pas de suivre ici le développement
de l'institution si originale dont les Universités françaises
offrent ie modèle (2): d'abord parce que l'historique en
a été écrit par une plume plus autorisée (3). et aussi
parce que l'institution vit en marge, ou si lon veut, à
l'ombre de la Faculté, mais ne se mêle pas intimement à
sa vie.
L'institut d'archéologie est, lui, incorporé à la Faculté.
(4) Nous obtenons ces chiffres en défalquant du folal des étudiants
libres les étudiants inscrits sur lrs registres de la Faculté, les officiers,
pendant les aunées 1903-1906 et 1966-1907, les seules où ils figurent,
(2) M. À. Martin a encadré dans son rapport
geait le directeur des
on s'aperçoit qu'il y
(p. 127) M. Laurent
Lettres: le rapport
89
immatriculations
d’après
le dénombrement
87 d'après celui du doyen {p. 140);
l'autre; pour
annuel la notice que rédi-
cours d'étrangers. À confronter les deux statistiques,
aurait lieu de les coordonner ; ainsi en 1903-1904
signale 59 étrangers immnatriculés à la Faculté des
du doyen ip. 433) 55 seulement; en 1904-1908,
de M. Laurent (p. 136),
en 4903-1906, 96 d'une part, 164 de.
196-1907 la différence ressort encore à 9 unités. 11 eût été
possible d'établir une concordance entre ces statistiques.
(3) Ch. Apam. — Les Etudiants étrangers à l'Université de Nanou.
1840-1911,
|
’
FACULTÉ DES LETTRES
Aïpert
Marvin
l'honneur —
eut
la
laissa
de
bonne
naire
des
Facultés
M.
satisfaction
d'inaugurer
PenprizeT,
qui
—
le Musée
grâce
lors
de
en
et
197
par
encore
que
: car l'honneur,
plus
il le
esprit
la célébration
novembre
du
‘41904,
d'équité
à
cinquante-
introduisit
M. Homorze,
M. Baver, et pluSeurs maîtres-artibtes,
dans le domaine qu'il avait aménagé en homme de science et de goût, ef « en homme d'affaires très entendu ».
c'est Albert Marvin qui lui décerne cet éloge {4}, Un
doven, surtout un helléniste, ne saurait voir sans joie le
cadre de l'enseignement Ge lantiquité si noblement
agrandi et illustré.
Une tentative, dont la Faculté
eut fout le mérite,
sinon
des Lettres
tout le profit,
de Nancv
séduisit le doyen
Albert MarTin : notre collègue M. Aïbert Lévy, lieutenant de réserve. suggéra anx autorités universitaires,
aussi bien qu'aux autorités militaires, l'idée d'instituer
des cours spéciaux pour les officiers.
les candidats à l’école de guerre.
en partioulier poûr
Au mois de mai 1906. ces cours s'onvrirent dans notre
grande saile, el Albert Marre salua cet auditoire d'élite.
d'autant plus cordialement qu'il était fier de son alliance
de famille avec deux brillants officiers, Le plus assidu
des étudiants fut le commandant du 20 carns, le général
Bar coup, trés pénétré de Putfité ponr Pédusation milifaire elle-même.
du contact avec TTniversité
: dès Îe
début, plus de cinquante officiers s'inscrivirent, mais
l'année d'après, ce chiffre tomha à 19 : le départ d'un chef
éminent, dont l'exemple éfait suivi. Jes mouvements de Ja.
garnison avaient provoqué des désertione. L'essai de
cours professés par des officiers À l'usage des étudiants,
et. dont les sujels ne furent-pas toujours heureusement
choisis. eut le même sort.
En dépit de ces mécomptes, qui n'atteignaient pas la
Faculté dans ses œuvres vives, l'administration d'Albert
MARTIN fut prospère et paisible. L'humeur toujours égale
(1) Rapport, 4903 4904, p. 127,
198
COMPTES
RENDUS
du doyen, dont ie tempérament méridional s'était adapté
à la vie un peu compassée du milieu lorrain, sa bonhomie, son esprit conciliant lui avaient gagné la sympathie
de tous. Lui-même exerçait sa fonction en homme satisfait
de son sort. Outre le bonheur familial qu'il goûta dans
toute sa plénitude, il connut tous les succès de carrière
qui peuvent flatter l'ambition d'un universitaire de province.
L'Académie
hellénistes,
lui
des
décerna
Inscriptions,
le
titre
de
sur
le suffrage
correspondant
des
; et
il
ne désespéra pas de prendre séance un jour dans l’illustre
compagnie et d'aiterner la robe jaune avec l'habit vert.
Lorsqu'une
distribution
de croix
de la Légion
d’hon-
- neur commémore
les anniversaires de fondation des
Ecoles d'Athènes el de Rome, Aïbert MarTIX ne fut pas
oublié : il ne pouvait pas l'être. A Nancy même, ses colègues ne lui marchandèrent
pas les marques de leur
estime : ils le déléguèrent au Conseil de l'Université,
ils ui conférèrent à deux reprises le mandat décanal :
et le Conseil de l'Université, par une manifestation signi-
ficative, le désigna pour une troisième investiture. Enfin,
— récompenses plus positives, mais non moins chères —
des promotions de classe rapides attestèrent la faveur
dont il jouissait auprès de ses chefs hiérarchiques. (1)
Près répandu dans la société nancéienne, il fut accueilli
comme
un
concitoyen
d'adoption
las, où ses confrères l’appelèrent
à l'Académie
de Stanis-
à la présidence
: c'est
enmme le plus éminent dignitaire de la compagnie qu'il
assista en habit noir, et non en uniforme — ïl nous le
fit remarquer non sans malice — à la séance de rentrée
de
l’Université,
pour
la dernière
fois.
Une autre
prési-
dence, qui lui fut donné, fut celle de l'Association amicale
des Méridionaux, des fils du pays ensoléiilé exilés dans
la grisailte lorraine : Albert MarTix était demeuré. méridianal par le souvenir, un peu par l'accent, et, pour
(4 Correspondant de Ffnstitnt, 21 décembre 1900; chevalier de la
Légion d’honnenr, avril 4903. Doven, 1e décembre 1902-19 décembre
1908, Promations : profrssanr 49 classe, 29 mars 1892; 3e classe, janvier
1893; 2° classe, janvier 1907; {rt classe, janvier 1908.
4
FACULTÉ DBS LETTRES
199
ceux qui le connaissaient bien, par quelques traits de
caractère.
|
Il eût dans deux ans atteint lofium cum dignitate, si
un mal sournois, dont heureusement il ne soupçonna
pas la gravité, ne l'avait miné, Ceux qui l'ont approché
pendant cette crise de plusieurs mois ont admiré sa
sérénité. Il demanda spontanément à recevoir l'extrême
onction,
et,
helléniste
impénitent,
il récita
en
grec
le
pater noster, La veille de sa mort les siens lui lisaient des
pages de Macaultav, et il commentait la lecture avec
une mémoire des faits et des dates sans défaillance.
Il s’éteignit le 7 août, en une période où les vacances
avaient dispersé la plupart de ses collègues. Sur sa
tombe, le Recteur, au nom de l'Université, M. Albert
GRENIER, au nom de ses anciens élèves de Nancy, au
nom de ses camarades de l'Ecole des Hautes Etudes et de
l'Ecole de Rome, ont
leur. laisse la parole.
o
dit ses
services
et ses
B.
mérites.
AUERBACH.
Je
206
COMPIES
RENDUS
DISCOURS DE M. LE RECTEUR
AUX OBSÈQUES
DE
DOYEN
M.
ALBERT
HONORAIRE
MARTIN
DE LA FAGULTÉ
Des
LETTRES
410 août 4912.
.Ce n'est pas seulement
la Faculté des Lettres, c’est l'Université de Nancy tout entière, bien plus, c’est la science française
elle-même, qui
déplore aujourd'hui
la perte
de notre
cher
doyen honoraire, Albert Martin. Dans le monde scientifique,
en eflet, les hellénistes et les philologues, de qui son nom était
connu pour maints travaux d'érudition, ne l'appréciaient
pas moins que nous le faisions ici, nous les témoins de son .
labeur quotidien, nous ses collègues et ses amis.
Il n'était pas lorrain de naissance et s'en exeusait presque.
Mais ne sommes-nous pas trop heureux d'accueillir de temps
à autre dans noire grande Université du Nord-Est, avec leurs
qualités natives et leur genre d'esprit différent du nôtre.
quelques représentants d'élite dû Midi? Languedocien de.
Béziers, né en 14844, Albert Martin fit de la langue grecque
son étude de prédilection; et si ses voyages ne l'ont jamais
conduit sur le sol de la Grèce, s’il ne connut de l'antiquité
héllénique que ce qu'il en reste dans telles villes de l'Italie
du Sud, au moins il passa trois annéesà l'Ecole française de
Rome, étudiantà la Bibliothèque Vaticane les manuscrits
grecs, les étudiant encore à Florence et à Milan, à Ravenne
età Venise. Plus tard, des missions lui furent confiées en
Espagne et en Portugal, toujours pour étudier les manuscrits
grecs. Un moment ses regards d'érudit se tournèrent vers les
pays du Nord : ce fut pour dresser l'inventaire des manus-
crits semblables, émigrés dans les bibliothèques de Suède
il accomplissait ainsi une besogne utile, d'une solidité à
4
FACULTÉ
DES
LETTRES
291 -
toute épreuve, qui fait pour loujours partie intégrante de la
seience, el à laquelle rendent hommage les maîtres de l'hellé-
nisme en France el à l'étranger. Avait-on besoin, pour le
Dictionnaire des Antiquités notamment, d'une étude conscien
cieuse, où la sûreté de l'information était nécessaire non
moins qu'une
critique d'une
parfaite probité, en toute
confiance on s'adressait à Albert Martin. Les récompenses
qu'il obtint au cours de sa carrière, lui furent accordées à ce
titre : en 1900, l'Académie des Inscriptions l’élut correspondant de l'institut:
en
1903,
dans
la
grande
promotion
des
Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, il fut nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
Pendant qu'il s'acquittait ainsi, en maitre de notre haut
enseignement, ds ses devoirs envers la science, il n'avail pas
moinsà cœur de bien remplir chaque jour ses obligations
professionnelles. Hi aimait bien trop la jeunesse pour ne pas
s'occuper d'elle, et lui prodiguer des soins qui, avec l'âge,
devinrent de plus en plus paternels. Nullement désireux de
briller devant un auditoire mondain, il avait l'unique souci
de se rendre utile, même dans les (âches les plus ingrafes,
aux étudiants qui lui en savaient gré. Combien d'entre eux
lui doivent leur agrégation ou leur licence,
el sont devenus,
à son exemple, de bons professeurs, dévoués à l'Université!
Chaque année, en juillet, il attendait, aussi impatiemment
qu'eux-mêmes,
le résultat du
concours, et il étail toujours le
premier à venir me lannoncer, avec quelle, joie, lorsque
c'était un suecès nour ses élèves! C'est que lui aussi étail
demeuré jeune et d'esprit et de cœur: son humeur naturelle-
ment enjouée répandait un charme
austères
aimait
où volontairement
la musique
sur les exercices plutôt
il se confinait, À Rome déjà, il
et ne détestait pas
le
monde.
Plus tard, il
promenait partout sa curiosité amusée, et la dernière étude
de cet helléniste fut (qui le croirait?} sur Molière el Mme de
Sévigné : il Hxa un point d'histoire littéraire, l'attribution
d'un vers de neuf syllabes qu'il redisait avec une mélancolie
résignée :
Mais hélas ! quand l’âge nous glace,
Nos beaux jonrs ue reviennent jamais !
202
COMPTES
La vie d'Albert
Martin,
RENDUS
surtout dans
aura été féconde en œavres. Doyen
pendant six années, de 4902 à 1908,
veillante se plut à favoriser autour
jeunes. Un Musée de moulages des
la dernière
partie,
de la Faculté des Lettres,
son administration biende lui les initiatives des
plus beaux marbres anti-
ques et un Institut d'archéologie furent créés sous son
décanat : comment l'ancien membre de l'Ecole française de
Rome ne s’y serait-il pas intéressé ? En même temps l'histoire
de l'art était inaugurée à la Faculté des Lettres, ainsi qu'un
enseignement des antiquités gallo-romaines. Des lecons de
pédagogie revenaient chaque année pour les instituteurs et
les intitutrices. La philologie romane, qu'il chérissait en bon
fils du Languedoc, fut enseignée chez nous par un spécialiste,
tandis que, suivant une tradition de notre Faculté lorraine,
les études germaniques prenaient le merveilleux essor qui
fait toujours la renommée de Nancy. Sous son décanat encore
fut organisé, à l'honneur de notre Université, un véritable
Institut de français pour les étudiants étrangers. La Faculté
n'avait que 111 étudiants, lorsqu'Albert Martin devint doyen,
en 1902 ; lorsqu'il cessa de l'être, en 1908, elle en comptait
286. Enfin n'oublions pas les cours spéciaux qui fonctionnèrent aussi pendant cette période, à l'usage des officiers du
20° corps d'armée, candidat à l'Ecole de guerre. Plus qu'aucun de nos collègues, Albert Martin était tout désigné comme
trait d'union entre l’Université et l'Armée : plusieurs de ses
proches portent l'épaulette, et (que sa famille me pardonne
de rappeler un deuil d'hier que ravive le deuil d'aujourd'hui)
ne sont-ils pas de ces héros qui, aux postes les plus périlleux,
savent se dévouer pour le pays, et périr parfois, victimes de
leur dévouement”?
(1)
|
Albert Martin se demandait sur la fin de sa vie (j'imagine
que ce n'était pas sérieusement}, si les Lorrains l'avaient
réellement adopté, et le considéraient enfin comme un des
Leurs. [1 aurait dû n'avoir aucun doute à ce sujet. Après
(1} Albert Martin était beau-frère du éapitaine Lucien-Marchal, (né à
bord du dirigeable République, le 25 septembre 1909, et du Hientenant-colonel Vover, attaché au pare d’aérostatique de Versailles.
ê
FACULTÉ
DES
LETTRES
204
trente années bientôt de bons et loyaux
services rendus
à
l'Université de Nancy, {où, sauf une première année à Dijon,
il ft tonte sa carrière), il était nôtre, plusque personne, certes,
pleinement et parfaitement nôtre. Et tandis que. son corps
reposera ici en terre lorraine, dans les cœurs lorrains sera
conservé fidèlement sa mémoire, avec une vive gratitude
pour le savant et le professeur, pour le doyen, pour l'homme
même et une sympathie profondément respectueuse pour
tous les siens.
DISCOURS
DE
M. À.
GRENIER
MADAME,
C'est la piété reconnaissante d’un ancien élève, c'est l'esprit
de corps,
le respect
et l'affection
d'un jeune
camarade
pour
son ancien, qui m'amènent aujourd’hui à cette place.
Mon cher Maître, je viens déposer sur votre cercueil la
gerbe de gratitude des nombreuses générations d'étudiants
qui se sont succédé au pied de votre chaire de la Faculté des
Lettres de Nancy. Je viens vous apporter
le souvenir ému de
vos condisciples de l’École des Hautes Études philologiques
et historiques et de notre École française de Rome. Au nom
de vos étudiants qui vous aimaient, au nom des Écoles où
vous aviez laissé un peu de votre cœur, je viens vous dire
adieu.
Un des plus vifs souvenirs de mes années d'études reste la
première des lecons que j'entendis de vous. Vous nous expli-
quiez
l'Antigone
de
Sophocle
et,
vous
laissant
aller
à
l'ardeur de votre admiration, vous vous mîtes à nous réciter,
que dis-je, à nous réciter, à nous déclamer, le beau passage où
la jeune Grecque regrette la pure lumière du jour et le ciel
enchanteur de l'Hellade. Sans
doute,
nous ne comprenions
204
COMPTES
RENDUS
pas tous parfaitement le sens exact de chaque mot, mais
nous sentions à vous entendre et à vous voir, que nous pouvions, que nous devions admirer, Dans celle salle austère, et
sous le ciel embrumé d'un hiver lorrain, vous faisiez passer
le
souffle
de
l’enthousiasme,
vous
déconvriez
à
nos
yeux
novices les clairs horizons de votre patrie intellectuelle, vous
nous ravissiez à l'enchantement de la beauté grecque.
Ce n'est pas seulement, en effet, par la critique et par la
froide intelligence qu'un professeur est un maître. C'est aussi
par le cœur ei par l'âme. Et la science chez vous, loin de
dessécher Île cœur, n'avait fait qu'exalter la sensibilité et li.
magination.
Votre
rire
indulgente
les exercices
bonté
savait d'ailleurs éclairer d'un
ausières
auxquels
vous
présidiez.
sou-
Vous
pourchassiez avec exactitude le barbarisme de nos thèmes.
mais vous le nardonniez d'un mot. El peu à peu, avec une
afectueuse patience, vous saviez nous élever des rudiments
jusqu'aux abords de la science délicaie et subtile que *ous
chérissiez entre toutes : la critique des lextes et la paléographie grecque,
C'est vous qui m'avez ouvert, à moi et à bien d'autres, la
porte qui conduit au savoir.
Vous [ütes
un bon
maître
parce
que votre savoir était vivantet vivifiant, parce qu'il était, non
seulement érudition, mais aussi sentiment el poésie. El je
suis sûr qu'une des plus douloureuses parmi Îles épreuves
que vous apportèrent les longs mois de votre dernière
. maladie, ce futd'être contraint d'abandonner votre enseignement et vos études, ce lut de dire adieu, comme lAntigone
de Sophocle, aux oliviers argentés de Colone et à la Grèce
que vous saviez faire comprendre et aimer.
C'est votre afflectueuse sollicitude qui a guidé votre ancien
étudiant à la Sorbonne, vers l'École des Hautes Études, puis
à l'École française de Rome. Là, à Paris comme en Italie, il a
retrouvé à près d’un quart de siècle d'intervalle, votre soûvenir toujours vivant. Vos anciens condisciples furent ses nouveaux maîtres et votre nom seul était pour lui comme un mot
d'ordre, lui ouvrantles portes des studieux cénacles où vous”
même aviez passé.
FACULTÉ
Et cette aflection que
l'os
DÉS LETTRES
vous gardait,
.
comme
208
vous
la
gardiez vous-même, vive et juvénile ! Combien de fois sont
revenus dans gos conversations ces noms des maîtres vos
amis, qui sont aujourd'hui l'honneur de la science française,
Vous ne tarissiez pas d'anecdotes et de récits familiers. Vous
vous réjouissiez d'évoquer ces souvenirs, parce qu'ils étaient
votre jeunesse, parce qu'ils étaient les heures fortunées
durant lesquelles vous aviez goûté au fruit de la science et
douné les premières preuves de votre maîtrise. Vous relrouviez vraiment, eu évoquant l’image de vos illuslres maîtres
Weil et Tournier, et celle de votre camarade Graux, tout
l'élan de vos belles années d'études. El pour vous avoir
entendu me vanter avec tendresse vos amis d'autrefois, il me
semblait presque que je les connaissais moi aussi el que je
les avais aimés.
Mais de toutes les étapes de voire carrière, votre téjour à
Rome et vos lravaux en Halle, avaient laissé dans votre cœur
le souvenir le plus vil, Presque au terme de voire carrière
professorale, vous étiez resté « Romain », cumume nous disons
à l'École. Vous m’enseigniez la tradition. Les vicissitudes et
les translormations de notre cher Palais Farnèse, ses hôtes
et ses fastes, élaient pour vous un inépuisable suje{ d'entretien. Durant ces derniers mois, déjà miné par la souffrance,
vous vous ranimiez à ces chers souvenirs. Vous me rappeliez
encore dans notre couversation, qui devait être la dernière,
il y a quelques semaines, votre long séjour à Ravenne et je
revoyais, en vous écoutant, la grande salle aux belles boiseries
et les obscures armoires grillées qui contenaient le célèbre
manuscri d'Aristophane, dont vous avez déchiffré et publié
les gloses. 1! y a une seule chose que vous ne disiez pas, c'est
sombien votre labeuret vos travaux ont fait honneur à notre
École. 11 vous suffisait de montrer combien vous l'aimiez et
combien fidèlement vous lui restiez attaché.
À Paris, à Rome, à Nancy, partout où vous avez passé, vous
avez été aimé parce que vous avez aimé. Pariout où vousavez
passé on se souvient de vous et nous, vos anciens étudiants à
qui vous avez transmis un peu de voire doctrine, vos jeunes
camarades qui suivront les mêmes étapes que vous avez par
206
|
COMPTES
RENDUS
courues, vos collègues de la Faculté
dont vous
fûtes
le
Doyen,
nous
où vous
avez enseigné,
conservons
précieusement
votre mémoire, comme celle d'un maître vénéré, d'un ancien
qui sut remplir noblement sa tâche de savant, et d’un homme
profondément bon.
BIBLIOGRAPHIE DE M. A. MARTIN (?
PROFESSSUR
DOYEN
DE
HONORAIRE
LANGUE
DE
La
ET
LITTÉRATURE
FACULTÉ
CORRESPONDANT
DB
DES
GRECQUES
LETTRES
DE
NANCY
L'INSTITUT
|
4. Le manuscrit d'Isocrate Urbinas C'XT de la Bibliothèque Vaticane.
Description et histoire. Recension du Puanégyrique. (Biblothèque des
Ecoles francaises d'Athènes et de Rome, fasc. xx1v, in-8°, 33, p. Paris,
Thorin, {1881 |
‘2. Les scolies du manuscrit d'Aristophane à Ravenne. Etude et collation. {Même collection, fase. xxvir, in-8v, 227 p., 1882.)
3. Les cavaliers athéniens. Thèse
pour le doctorat ês-lettres.
(Même
collection, fase. xXLvET, in-80, x11-588 p., 1886.)
L. Quomodo Grœei ac peculiariter Athenienses fœdera pubhea jureju-
rando sanxerint. (Thèse complémentaire
Berger-Levrault,
1886.)
pour le doctorat, in-80, 85 p.,
>, Notices sommaires des inunuscrits grees de Suède, par Ch. GRaUx,
mises en ordre et complétées par À. Martin, 1n 80, 88 p. (Extrait des
Archives des Missions scientifiques, t, xv, p. 293-371} Paris, Leroux,
1889.)
6. Fac-similés des manuscrits grecs d'Espagne, gravés d’après les photographies de Ch. GRAUX, avec transcription et notices par À, MARTIN,
ua vol. planches, fol. et un vol. texte in-80. Paris, Hachette, 1891.)
7. Notices sommaires des manuscrits grecs d'Espagne et de Portugal
{sauf la bibliothèque de l'Escurial et ta Bibliothèque Nationale de Madrid)
par Ch. GRAUX, mises en ordre et complétées par A. MARTIN, in-8,
323 p. (Extrait des Nouvelles Archives des
Paris. Leroux, 1892.)
Missions
scientifiques, t. ‘Ir,
8. Traité de tactique connu sous le nom de Ilepi xatactéaius &rAatou
(Traité de Castramétution}), rédigé à ce qu'on croit, par ordre de l'Ernpe-
(1) M. Albert Grenier à bien voulu établir cette bibliographie.
FACULTÉ DES ÆETTRES
207
reur Nicéphore Phocas. Texte grec inédit établi d’après les manuscrits de
PEseurial, Paris, Bâle et Madrid, et annoté par Ch. GRAUXx. Préparé pour
Pimpression
el
augmenté
d’une
préface par
À.
MARTIN.
(Extrait
des
Notices et Extraits des manuscrits publiés par l’Académie des Inscriptions,
t
xxxvi, 4898, pp. 71-197.)
Notes sur l'Ostrasisme dans Athènes. (Extrait des Mémoires présentés
par divers savants à l’Académie des fnscriptions, t. xir, 2e part . 1907, 7
p. 383-446.)
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de M. G. B. de Rossi. (Supplément au t. xx des Mélanges d'Archéologie et d'Histoire publiés par
l'Ecole française de Rome,
1892.)
4. Un manuscrit de l'abrégé de Chronologie de Nicéphore,.
2. La stichométrie dans les Acta Thomue.
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de Ch.
1884.
Graux.
Paris, Thorin,
Notice sur les manuscrits grecs de la bibliothèque Classense de Ravenne,
pp. 803-556,
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de M. Henri Weil, Paris, Fontemoing, 1898.
Les Jeux pythiques d'après lÉlectre de Saphocle, pp. 273-283.
Dans les Mélanges
d'archéologie et d'histoire publiés par l'Ecole
çaise de Rome, Paris, Fontemoing : Rome, Cuggiani
1. Remarques paléographiques
mention, [, 1881, pp. 18-34.
fran-
el critiques sur l'inscription de Tauro-
2. Lettre de M. Comparetti et note sur l'inscription de Tauromenton,
tbid., pp. 181-192.
3. Les manuscrits grecs de la Bibliothèque Malatestiana à Cesena,
rections au catalogue de J. M, Muccioli, 11, pp. 224-234.
4. Inscription grecque de Corcyre de 1228, ibid. pp. 379-390.
cor-
5. Les Cavaliers et les processions dans les fêtes athéniennes. (Extrait des
Cavaliers athéniens. L. 11, part. 4}, vi, pp. 48-63.
6. L'édition de Polybe d’Isaac Casaubor, x, pp.
1-43.
Dans la Revue de philologie, Paris, Klinksiek.
4. Correction à Thucydide I, 2; 1, 1877, p. 269.
2. Correction à Sophocle, Electre 37, vr, 1889, p. 119.
3. Note sur l’Héortologie athénienne, x, 1886. pp. 17-37.
&. Nouvelles études sur le manuscrit d’Isocrate du fonds d'Urbin,
xix, 1895, pp. 123-198; 188-196
D'après les notes laissées par Ch. GRAUX :
5. Fraymenté inédits de Lydus. xx, 1896, pp. 23-38.
6. Figures tirées d'un manuscrit des Météorologiques d’Aristote, XXIV,
1906, pp. 5-18,
Dâns le Bulletin bibliographique de la Revue de Philologte, de la Revue
208
COMPTES
RENDUS
des Etiules grecques, de la Revue historique et Revue critique d'histoire et
de Littérature, de 1879 à 1911, nombreux comptes-rendus critiques,
Dans le Dictionnaire des Antiquités yrecques et romaines
publié sous la direction de MM. DaREMBERG, SAGLIO el POTTIER.
Articles : Æquites grueci, &, 11, pp. 782-774. — Equus, pp. 794-805. —
Hetatroi,
t. 1x, pp. 199-171.
—
Hippagogi, Hippagi,
Hippagines naves,
pp. 483-186. — Hipparchos, pp. 188-199. — Lampadodromia, 909914. — Leitourqia, pp. 1098-1098. — Liponuutiou, Lipostratiou, Lipotumiougraphé,
pp. 1264-1965.
— Lytra, pp.
1481-1495,
—
Jercenartt,
pp. 4784-1802. — Monomachia, pp. 1994-1994, — Hora, pp. 1998-1999.
— Naucruria, &. iv pp. 4-7. — Navarchos, pp. 19-20. — CŒEdipus,
pp. 183-155, — Oresies, pp. 282-234. — Ostrakismos, pp. 259-262. —
Parapresbeias graphè, pp. 399-330.
— Phalunx, p. 425. — Proditio, pro-
dosia, pp. 668-672. — Soytale, pp. 1161-1162, — Skolion, 1362-1365. —
Symmachia, pp. 1576-1877. — Synedros, pp. 1883-1586, — TFagos,t v,
pp. 20-24. — Tumias, pp. 31-42, — Tamieion, pp. 42-43.
Dans les Annules de l'Est publides par lu Faculté des Lettres de Nancy,
Nancy, Berger-Levrault.
Les inanuscrits de la Bibliathèque publique de Nancy, 1, 1887, pp. 221
233.
Daus les Compies-rendus des Séances de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres.
Communication sur l'Ostracisie, 1906, pp. 256-257.
. Communication sur l'ordre duns lequel sont énumérées les diverses
pièces de larmure quand un guerrier s'arme pour le combat. (Homère
Iliade, 1er, v. 334-335), ibid,, pp. 729-730,
Dans la Revue d'Histoire littéraire de la France
:
Molière et Mude Sévigné, xix, 1942, pp. 30-39.
Dans les Mémoires de l'Académie de Stanislas, Nancy :
4, Les fouilles de M. Homolle à Délos et à Delphes, t&. Lxxr, 49044905, p. 341-355.
2. Souvenirs de Home. Discours de réception à l’Académie, 23 mai
4907, t zxxttr, 4006-4907, pp. XXX-LX.
3. Rapport sur les prèx de vertu, 7 mai 4909, t. Lxxv, 1908-1909,
PP. I-XX.
4. Réponse de M, A. Martin, président de l'Académie aux récipiendaives, MM.
l'abbé Jésome,
NiukLÈs, général Dx LARDEMELLE,
1944, LxxvIL, 4940-4911, pp, KGuT-Cx VE.)
à. Notice sur M. Maezzier. ibid, pp. CRxxIV-CxLu.
(18 mai
FACULTÉ
Louis
MAITRE
DE
DÉS
LETTRES
209
BENOIST-HANAPPIER
CONFÉRENCES
DE
LANGUE
KE
LITTÉRATURE
ALLEMANDES
1909-4942
PROFESSEUR
ADJOINT
Louis Benoisr (1) naquit à Orléans, le Ier décembre 1874.
Dès ses premiers jours, il fut en péril de mort ; deux médecins furent appelés de Paris, qui le guérirent peut-être ; mais
c'est sa mère qui le sauva.
J'étais un tout pelit enfant encore au sein,
Moriellement malade, et que le médecin
ÂAvait abandonné tout espoir de sauver :
Mère, tu me sauvas. (2)
Sa mère fut aussi sa première éducatrice, jusqu'au moment
où ses parents, établis à la Ferté-Macé, placèrent l'enfant,
âgé de six ans, au petit séminaire de cetie localité. De là, le
petit écolier, fortifié, très turbulent {3}, fut ramené dans sa
ville natale, et à partir de 1886, acheva ses études secondaires
au petit séminaire de Sainte-Croix, avec tant de succès, qu'à
trois mois d'intervalle, il conquit ses deux diplômes de bache-
lier ès lettres et de bachelier ès sciences (juillet-octobre 1891).
Les sciences le séduisaient : il se destinait à l'École Navale ou
à l'École Polytechnique. Mais déjà il soupçonnait que ses
forces physiques le trahiraieni ; il entra donc dans la rhétorique supérieure de Louis-le-Grand: mais au boutde quelques
{4j de dois à M. H. BexorsT, père de noire collègue, ces renseignements
sur les premières années el la jennesse de son fils.
(à) À l'ombre de lu Mort, p. 4.
(3)
En marge de Nietzsche, p. ta.
310
COMPTES
semaines, lé surmenage,
RENDUS
l'émulation ou l'arrivisme qui sévit
daps le milieu parisien, eurent raison de sa bonne volonté.
Il ne voulut pas que sa cure de repos fût perdue pour son
éducation. Il s'était, à Sainte-Croix, sous la direction de son
professeur d'allemand, épris de cette langue. Sa curiosité le
porta donc en Allemagne, à Fribourg, puis à Cologne et
Berlin.
C'était en une-période de renouveau littéraire et moral ;
l'Allemagne intellectuelle passait par une crise ; elle faisait
sa maladie
vement, à
saisissante,
plus tard
allemande
Ce n'est
cours de
allemande
de naturalisme. Louis BeNoisr s'intéressa au mousa manifestation la plus extérieure et la plus
la révolution de l’art dramatique, qu'il racontera
dans sa thèse. Il se familiarisa ainsi avec l'âme
dans ce qu'elle a de plus complexe et subtil.
donc pas en étudiant novice qu'il vint suivre les
Sorbonne et, parce qu'il s'était fait de la culture
une conception personnelle, il n’accepta pas, avec
une docilité exemplaire, tout ce qui lui fut enseigné. Licencié
en octobre 1895, il eût désiré s'acquitter de ses obligations
militaires; il fut réformé au bout de deux mois. Il reprit sa
place à la Faculté, en qualité de boursier d'agrégation, de
1896à 1898, et commença son apprentissage de professeur
comme délégué au Lycée Buffon, stage fécond, qui fut courouné par l'agrégation : Louis Benoist fut classé le 3e de la
promotion de 1899. On le nomma aussi ôt au Lycée de Cherbourg. Mais l'effort l'avait trop fatigué pour qu'il pût prendre
possession de son poste. Cette pause forcée fut consacrée au
travail personnel, sous les ombrages et dans les élégantes
cellules de la Fondation Thiers (1900-1902). Mais dans cette
maison de retraite pour jeunes, Louis Benoist ne s’absorba
point dans la préparation de sa thèse. Au
l'Affaire Dreyfus, il se mêla non point aux
partis, mais aux controverses d'opinions.
d'établissements ecclésiastiques publiait alors
Les plafonds des vieilles mansardes
fuhabitées
Sous une lente humidité
$e lézardent,
lendemain de
polémiques de
L'ancien élève
ceci :
DES
FACULIÉ
944
LETTRES
Pais tombent plâtras à plâtras :
Ainsi dans l'âme où s’infiltra
Le doute,
H semble que la Foi s’écaille
Et morceau par morceau,
Toute. {1)
s’en aille
Hi fut collaborateur de Pages Libres, de La Parole Républi.
caine ; il s'affilia surtout à des revues d'avant-garde : La Revue
Blanche, La Vogue. Cette dernière, où L.-B. Hanappier (2)
figure avec
Henry
Baraïze,
Francis
Jammes,
Gustave
Kanx,
* Georges LecourTe, Jean Lorrain, Stuart MenRiLi, etc., inséra
de lui desarticles sur la littérature allemande, dont la plupart
ont rapportà sa thèse,
C'est vers cette époque que se déclare chez Louis BENOIST
le diabète qui depuis lors mina lentement son organisme ;
l'apparition des poèmes intitulés À l'ombre de la Mort coïncide
avec cette phase morbide.
Benoist HaNAPriER ne se résignait pas à l'immobilité ; il
promenait volontiers son mal. Il s'en fut en Espagne où il
apprit l'espagnol, si bien qu'il donna
langue,
des
leçons
et non satistait de ce gain Finguistique,
de cette
il s'adonna
au russe.
Maïs il fallait songer au métier ; Hy rentra par une courte
suppléance au lycée Michelet {maïi-juillet 1904) et un passage
de six mois dans une chaire du lycée de Caen {octobre 1904mars 1905). Sa notice porte encore ici: « Congé d'inactivité
pour raisons
de santé
».
C'est pendant
ce congé
d'inactivité
qu'il termina et soutint ses thèses,
Il semble que sa nomination au lycée d'Orléans (mai 1906)
dût combler ses vœux : mais ses ambitions s'étaient tournées
vers l’enseignement supérieur. Il sollicita une maîtrise de
conférences à la Faculté de Poitiers, à portée. en quelque
sorte des soins maternels et des intimités
familiales ; il fut
déçu, et cemécompte lui fut pénible. On lui donna une belle
(1} À l'ombre de la Mort, p. 35.
(2) Le nom de HaNappier est celui d'une famille alliée à la famille
Bexoïsr ; un Haxapprer fut maire d'Orléans.
242
COMPTES
RENDUS
revanche en l'appelant à Nancy, où l’enseignement germaniste était réputé à juste titre pour le plus florissant et le
mieux organisé, maïs pour celui aussi qui exigeait le plus
intense labeur.
|
Benoist-Hanappien nous vint en octobre 4909, avec ses vieux
parents, qui supportaient pour leur ls pérégrinations et
dépaysements. Dans le cotlage du Clos Olry,
l'âme du foyer
fut la mére, dont la « vie incertaine » était toute tendue
couforter la vie nou moins incertaine de son Louis.
|
à
Ingénieuse en soins qu'un merveilleux instinct
Guidait, et ranimant ce souffle nresqu'éleint,
Et là ne se bornait pas son rôle : elle était la confidente et
l'amie en pleine communion de pensée.
Dans son cabinet de travail, tout lumineux, d'où il voyait
son père jardiner, Benoisr-Hanarpren connut des heures
bonnes : il lui, écrivit, médita pour lulet pour ses étudiants:
Il aimait et révérait sa fouction de professeur. « Ce qui crée
parfois un lien si étroit, si puissant entre maîtres et disciples,
c'est moins l'enseignement lui-même que {a personne de
celui qui enseigne ». (4) Ilappelait cela «l’osmose spirituelle ».
Il aimait ses germanisies, qui l'accueiflalent avec une familiarité déférente et confiante, privilège des raalires vraiment
estimés (2). H arrivait à la Faculté, allègre par tous les temps,
presque toujours le cigare aux lèvres, répondant à une gronderie amicale qu'il fallait bien cultiver un vice. Ses leçons
étaient préparées à fond, servies par une connaissance parfaite de l'allemand et un parier impeccable, Plus placide que
son collègue Albert Lévy, et d’une critique souvent plus narquoise, il fut, comme lui, un entraîneur; lorsqu'Albert Lévy
dut se reposer, Benorsr-Hanappier assuma toute la charge, et
(1) En marge de Mietzsehe, p. 6%.
.
@) Benost-Ianwappier a témoigné le désir, auquel son père s'est”
pieusement conformé, de laisser à la Faculté ceux de ses livres ont les
étudiauts pourraient tirer profil. Son ami, M. KakMEn,"professeur aa
Lycée de Naucy, a bien voulu opérer ce tri. Les ouvrages ont été répartis
entre la bibliothèque de l'Université ef celle du séminaire germanique,
FACULTÉ
DES LETTRES
313
les résultats du concours d'agrégation furent extraordinairement brillants pour les Nancéiens.
Le cours public de
Benoïsr-Hanappier,
sur la visillesse de Gœthe,
fut apprécié
pour la pénétration et la sérénité philosophique, la rare distinction du langage.
Notre collègue se sentait si bien en train, qu'il avait ajouté
à sa besogne universitaire l’enseignement à l'École Supérieure
de {ommerce, puis à l'école des Eaux et Forêts ; il se plaisait
dans un milieu ami, ! s'attachaità l'Université de Nancy, où
il voyait ses mérites reconnus et récompensés par le titre de
professeur adjoint, lorsqu'un terrible coup brisa ce fragile
bonheur : sa mère succomba pendant le torride été de 1914.
Et ce fut pitié de voir le père et le fils comme esseulés dans
le logis qui leur paraissait désert. Benoisr-HANaAPPiER reprit
cependant sa tâche avec sa fermeté, avec sa probité coutumières ; mais il était frapné-dans ses œuvres vives. Une grave
pleurésie le contraignit à la villégiature dans le Midi, preimibre étape souvent d'un ultime voyage. De Menton il nous
écrivit plusieurs lettres, de son écriture si franche et si personnelle, en dépit de sa faiblesse qu'il notait, maïs dont ilne
se plaignait pas : «lime faudra plusieurs mois, nous dit-il
dans une d'elles, pour recouvrera santé, ou du moins «ma »
santé ». Ileutune dernière satisfaction: sa promotion de classe
au choix. Le printemps le ramena ici. Ses ecllègues et amis,
dont chaque jour l'un ou l'autre faisait le pélérinage du Clos
Olry, s'attristaient de le voir languir, Jusqu'à la veille de sa
mort, nous ne le vimes jamais doient. Un crise l'emporta
dans la nuit du au 25 juillet. Il repose auprès de sa mère, au
cimetière d'Orléans.
|
au cimetière,
De pierre en pierre,
Et d’ailée en allée,
Se passe le défilé
Des morts, des pauvres morts qui n'ont
Chacun que son coin trop étroit
Et se serrent comme s’il avaient froid.
Soudain je lis sur une croix
Un nom. le mien, mon propre nom,
Avec le même prénom...
214
COMPTES
RENDUS
Et tout le reste est caché
Par le lierre
Et par de vieilles couronnes séchées.
Rien que ce nom sur cette croix,
Rien que ce nom sur la pierre,
Mon nom....
Et j'imagine que c'est moi
Qui depuis des jours et des mois
Et des années déjà
Repose là...
JE
BenoisT-HaNAPPIER, quoique mort jeune, a beaucoup produit,
plus encore pensé. La liste de ses publications, qu'il a rédigée
lui même, ne remonte pas au delà de 1900. Nous avons dit
qu'il collaborait à des revues d'avant-garde. Ge ne fut point,
comme chez tant d'autres, pour être dans le mouvement:
ce fut, chez lui, une application du sens historique. « Le sens
historique ne consiste pas seulement à revivre les idées, les
sentiments, les mœurs, les préjugés, les ignorances des ancétres, à se refaire momentanément « une âme d'autrefois »...
Pour étre complet, il doit comporter en outre la faculté, plus
difficile
actuelles
encore
comme
à acquérir,
de
se
représenter
déjà passées : de se faire,
les
choses
autant que pos-
sible « une âme de demain. » (1)
C'est pourquoi sa curiosité des choses allemandes fut attirée
surtout par le Jüngstdeutschland, YAflemagne du dernier
bateau, si l'expression est permise. C'est de cet ordre d'idées
que procèdent ses deux thèses.
Le Drame naturaliste en Allemagne (2} est un essai d'histoire
littéraire, dans Île sens que Paul LacouBe, auteur d'une
« Introduction à l'Histoire littéraire » a donné à cette discipline. Benoist-Hanappier s'est placé sous son patronage, et
lui a dédié son livre ; mais, par un excès de déférence, lui a
emprunté sa terminologie.
|
L'objet propre de l'histoire littéraire est « l'institutionnel»,
(4) En marge de Nietzsche, p. 906.
(2} Paris Alcan, 1965, 389 p.
FACULTÉ DES
c'est-à-dire « tout
J15
trait qui, dans un acte, une besogne, uné
œuvre, rappelle quelque
besogne ou
LETTRES
trait déjà
visible
l'œuvre d’un autre homme,
dans
l'acte,
et a fortiori
sieurs autres hommes... » Nous préférons
de BEeNoisT-HANaPPiEr. « Ce qui importe,
ce qui se rencontre de commun entre les
certain nombre d'écrivains appartenant au
même période, ou cultivant le méme genre
négligera l'individuel chez un écrivain, «
la
de plu-
le commentaire
c'est de dégager
écrivains ou un
mème pays, à la
poétique. » L'on
ce par quoi il se
distingue de ses confrères », l'on fera bon marché surtout de
la biographie. Maïs l'historien retiendra ce que Paul LACOMBE
appelle « l'événement », le fait initial qui marque une innovation ou une transformation. « La première tragédie française où les trois unités soient observées, la Sophonisbe de
Mamer,
croit-on
(c'est Paul Lacouse
qui parle), est un
événe-
ment jusqu'à ce que l'exemple soit imité. Il l'a été, et cet
événement a engendré une institution. »
« L'événement », point de départ de l'enquête de BENoIsTHawaprier, c'est la représentation, sur le Théâtre libre de
Berlin, d'un pièce de Gerhard HauPrMaNx, Vor Sonnenaufgang ;
cela se passait le 20 octobre 1889. A cette date mémorable,
fut mis en scène le « réalisme ou naturalisme conséquent »,
dont deux poètes lyriques, Hozz et ScaLar, furent les pro-
phètes. L'on aurait aimé à en trouver une
cite. BENOIST HaNAPPiEr
en transcrit
définition expli-
la formule
algébrique :
Art = Nature — X + F
« X représente tout ce qui échappe à l'artiste ou ce que, le
percevant, il est impuissant à reproduire. Ÿ représente ce
que l'artiste ajoute, malgré lui, à la réalité. » (1)
Nous n'oserions affirmer que Benoïsr-Hanarpier ait pris au:
sérieux la doctrine et la rubrique. Mais comme elle a servi de
devise au théâtre libre, il en a suivi la fortune: fortune éphémère, car le théâtre libre vécut deux saisons
(1889 1891), et
encore en grande partie sur les répertoires français, russe
et scandinave. Ces influences étrangères, l’école naturaliste
s’est ingéniée à les adapter au génie national. L'artère collec(4) Le Drame naturaliste, p. 1-2
246
--COMPTES - RENDÜS
trice dé toutes ces ondes diverses a été l'œuvre
de Gerhard
HauPrMANN, coulée puissante et féconde.
Pourquoi le drame de HaurrManx et de ses imitateurs a t-il
connu cette ère de «triomphe», à ce moment de l'évolution
intellectuelle et sociale de l'Allemagne? Est-ce seulement,
comme l'assure BEnoisT-HaxaAbprer, parce qu'il traitait « les
questions passionnantes du jouret, par sa façon deles traiter,
répondait aux goûts et aux habitudes d'un siècle saturé
d'esprit scientifique (1) ?» L'argument ne paraîtra pastopique.
Benoisr-Hanappier
introduit
une
explication
d'ordre litté-
raire : « Ce qui constitue le caractère essentiel, distinetif, de
ces œuvres, c'est la manière nouvelle de traiter les thèmes,
anciens. où nouveaux, cest la technique. Aussi, ajoute-t-il,
lui ai-je consacré la plus grande part de cette étude ». Notre
curiosité est elle, après cela, pleinement satisfaite? [a question
demeure toujours ouverte : comment la technique du réalisme
conséquent, sur le théâtre aflemand, traduit-elle l'état d'âme
de la société allemande ?
Le fiasco du drame
naturaliste
n'a point
été
absolü ni
définitif ; Benoisr-Hanappier dénombre les éléments caducs
et les éléments durables. La littérature n'a pas laissé d'en
profiter : le naturalisme à remué, aéré le terrain trop compact
et infecté des matériaux en décomposition
du classicisme et
du romantisme : il a renouvelé, enrichi la langue et réhabilité
les dialectes : il a élargi les cadres « géographiques » du
drame, en campant sur le plateau des types des classes
sociales les plus disgrâciées ; mais, du mêmé coup, il les a
ennoblis par le lyrisme — qui n'a rien de commun avec le
lyrisme oratoire à la française — en les enveloppant d'une
atmosphère idéale, « vaporeuse », mystérieuse, à la facon
de Mærercuvx: (2)
_.
Voilà pourquoi BeNorsr-Hanappier augurait pour le réalisme
conséquent, en dépit de la déconfiture théâtrale, une résurrection éclatante, le jour où un interprète génial — que
(A) Ouor, cité, p. 304.
(2) Ouor. cité, p. 344.
FACULTÉ DES LETTRES
l'Allemagne
semble
attendre
317
sans impatience
— le ressus-
citera.
Il est vraisemblable que les juges de Sorbonne eurent de
quoi exercer leur critique sur la thèse
d'autant qu'ils
siègent du bon côté de la barricade. Mais le lecteur profane
et désintéressé sera frappé de l'ingéniosité déployée par
l'auteur pour saisir ot exposer les règles et les idées direc-
ivices de l'art nouveau, pour pénétrer l'essence de person
nages étrangers, pour intégrer l'essai du drame naturaliste
dans cette phase de l'histoire morale de l'Allemagne. Peutêtre Bexoisr-Hanappier at-il fait à cet essai trop d'honneur.
Mais il à révélé en France — sans doute aussi en Allemagne
— une des plus curieuses manifestations contemporaines. {{}
La thèse complémentaire est écrite en allemand, en un
allemand quine décèle que par sa clarté l’origine française
de l'auteur. Elle traite des lythines libres dans la poésie lyrique
allemande (2). Ce qui inquiète l'auteur et ce qui fait l'originalité de sa recherche, c'est la valeur non pas tant fittéraire que
musicale du vers libre, chez les classiques comme K£LopsToück,
GoTee, H£ins, aussi bien que chezles poètes de la plus jeune
Allemagne; c'est par la notation musicale en ellet, et non par
les signes de longues ou de brèves que Benoisr-HanNappiEn à
imaginé de les scander. Et d'abord Ie vers libre est-il un
vers? Ne se confond-il pas avee la prose rythmée ? Benoisr-
Hanappier veut, par des preuves métriques, donner au vers
libre son statut légitime. Peut-être sa {oi at-elle été quelque
peu ébranlée : il confesse plus tard qu'il ne tient pas les
rythmes libres pour des « vers en soi», et qu'il incline de
plusen plus vers l'opinion contraire (3). Mais le rythme libre,
le « vers amorphe » a une gràce spéciale : il est le truchement de la sensibilité contemporaine, si subtile etcompliquée,
qu'elle a besoin de se dégager des mètres traditionnels ; ui
{i) L'ouvrage obtint une récompense
à l’Académie française sur Île
Prix Marcelin Guérin.
(2) Die freien Rythmen in der deutschen Egrik.
und Enthwicklung (Halle, Nremuvun, 4905, 87 p.).
(3) Revue germanique, 4949, p. 361.
1hre Rechtfertiguig
218
COMPTES
RENDTIS
même a pratiqué celte farme dans son volume de poésies,
À l'ombre de la Mort.
Elle lui apparaît comme l'expression la plus spontanée du
lyrisme subronscient. Le subconscient, c’est la zone mitoyenne
des perceptions obscures, entre le territoire des perceptions
nettes
ou
conseientes
et les
limbes
de l'inconscient.
Cette
région indécise a vu éclore une poësie que BENOIST-H:NAPPIER
a finement analysée dans les œuvres de deux de ses repré-
sentants, l'Allemaud Morike, dont les débuts datent de 1895,
et le Belge RonenNpacn, qui s'est inspiré de lui (4). I est vrai
que RopEengaca enferme ses visions dans lalexandrin, de
tournure fort classique souvent, et ne les laisse pas divaguer
en liberté 2): sa fantaisie, pour être corsetée, ne perd rien
de sa ligne onduleuse, ni de sa silhouette fantômatique.
Si BEeNoisr-HANAPPIER, avec son «âme de deniain », suit
les évolutions des éclaireurs, à l'avant-garde, son « âme
d'autrefois » a gardé le contact avec les écrivains de la grande
époque, dont l'œuvre forme encore l'armature de la pensée
allemande. Aussi a-til consacré le cours, qu'il a professé
devant le grand public, à Gœthe. Ses leçons seront, nous
espérons, imprimées. !l en a détaché une qui a paru dans
la fievue de l'Enseignement des Langues Vivantes : Les idées religieuses de Gœæthe dans le « Westæstlicher Divan » (3). 1 montre
que chez le maître vieillissant
le panthéisme s'est humanisé,
que la croyance s'affirme en la survivance de la personnalité,
mais non pour tous les êtres ; seule l'élite, qui à lutté pour
un idéal, s'est acquis quelque chance de salut. Exégèse infiniment délicate et pénétrante, où les dires du poète sont
pieusement interrogés, mais qui laisse subsister chez le commentateur quelque doute sur la fermeté des convictions de
Gæthe, qui ne cherche pas « à soulever le voile de l'énigmatique ».
LL
(4) La porsie du subeonscient : de Meærtke & Rodenbach (Rev. de l'Enseignement des Langues Vivantes, 1911 p, 9339-45, 385-902.
(2} Benorst-Hanappier à lui-même reconnu la vertu du mètre français
(1hid. p. 478).
(3) Ibid, A9AD, p. 1N7-LAR.
FACULTÉ
DES
LETTRES
2419
FFE
Tous ces travaux, par où BENOIST-HanNaAPPrER nourrissait et
illustrait son enseignement (1), ne l’absorbaient pas tout:
entier : c'étaient les diversions, je dirais presque les
« oisivetés » du professeur. L'hommese réservait jalousement
sa part ; il cultivait son jardin secret, il contemplait, selon sa
jolie expression, le « paysage intérieur » (2), « ConraD n'aime
guère rendre de visites, moins encore à en recevoir. n'existe
pas pour lui d'heures plus belles et plus courtes que celles
où il est seul. Longtemps il s’eninquiéta. Cela, maintenant,
«ne l'inquiète plus, il en a compris la raison. Ce n'est pas à
proprement parler la solitude qu'il aime. Au contraire. En
réalité, il n'est jamais si seul que lorsqu'il se trouve avec
d'autres... Pour beaucoup d'hommes vivant d'une vie extérieure, dans une agitation incessante, ayant du matin au soir
commerce avec leurs semblables, une heure de solitude
constitue un repos nécessaire .. et un ennui(3)}. Pour ConRap,
une heure passée au ceréle, avec des amis, voilà qui constitue
une trève qu'il s'impose par hygiène... et un ennui ».
Conrap se calomnie. ou du moins celui que nous aVONS Connu
à Nancy savait, au milieu de ses amis, dissimuler son ennui.
Mais il a vécu & à l'ombre de la mort », et les poésies qu'il
publia sous ce titre, et dont beaucoup datent de son adoles
cence, sont aegri carmina. Sa tristesse, qu'il n'épanchait pasen
paroles, il la confiait à son journal intime : «Tu pleures sur
ta vie manquée, sur tant de forces que tu sens frémir en toi,
et qui resteront en partie inemployées parce que ton corps
est une mauvaise monture, qui regimbe sous son cavalier
et qui s'épuise vite ».
Mais il ne reste pas sur cette note désespérée : « Va, bon
cavalier ! cavalier malchanéeux ! Cravache ton coursier rétif;
{1} On en trouvera une liste à la fin de cette notice, à quoi il faut
ajouter les comptes rendus, nombreux et pourla plupart substantiels, dans
la Revue Germanique, la Revue de l'Enseignement des Langues vivantes, etc.
(2) En marge de Nietzsche, p. 63.
(3) Tbid, p. 231,
|
“COMPTES
k Né
291
RENDTTS
ton boiteux coursier | Et ne perds pas courage ! N'envie nas
iron ceux qui selopent sur un Cheval fougueux et fringant !
Et n'oublie pas qu'on voit des ouisidlers gagner le prix P
Et
si
ja
« haridelle
»
refusait
de
porter
Le
bon
{4}
cavalier,
celui-ci n'en concevait aucunes amerlume. il se réjouissait de
voir chovaucherles autres. « Apprends, toi qui souftres, à ne
pas envier, à ne pas haïr le bonheur qui passe et te coudoie
avec indifférence. Quand {tu rencontres un homine dont Île
visage respire Ja éanté et la satisfaction, réjouis-toi, oui,
réjouis toi de celte rencontre | Que sa joie te réconforte,
bien loin de te déprimer davantage
Que sa félicité te console
de ta misère | Que sa vue ne l'inspire d'autre sentiment que
l'optimisme! À cause de lui, réconcilie
40i avec FPÜnivers !
Dis toi : « [n'y a pas que des déshérités, que des malchanceux, que des vaincus ! À Ja bonne heuré | f va des créatures
qui peuvent, qui savent être heureuses, « El n'y eût qu'un
homme heureux. il justifie 4 lui seul, la Vie Fo (2)
Louis BenGisr-Hanappien sut se faire « de ga souffrance une
joie », et la plus haute et la plus noble. fl s'est approprié le
met de Niwrzscas: «Jamais je ne me suis donné à moi-même
autant de bonheur que pendant mes années de maladie les
plus douloureuses. » (3)
C'est poarquoi il à écrit « eu marge de Nietzsche » ses
« philosophbines » — phtiosophèmes, comme on dit: poèmes,
nous expliquaitil -— qu'ii mit au point quelques années
avant sa mort.
a été l'homme de son [ivre ; El l'a vécu. {4}
{4} dbnl,, pi. 4A7.
@ lbid, p. 207.
(3) bi, p. 165.
(4) Louts Bexorye a laissé, outre son cours sur GnrHx, diverses notes,
des poêsies, dont plusieurs out 6k6 composées depuis sa veaue à Naney.
ous pensons qu'une partie de ces r'eliquine pourrait être publiée.
FACULTÉ
DES LETTRES
gai
Paroles prononcées par M. le Doyen Auerbach lors de la
levée du corps de Louis Benoïist-Hunuppier, devant la
maison moriuaire, le 26 juillet 4849.
Hi y a douze ans, Louis Benorsr-Haxarprer publiait un petit
recueil de vers qu'il intitulait : « À l'ombre de la Mort ». Ce
titre n'était pas une bravade de poète débutant qui joue à ja
désespérance — l'auteur était dans sa vingt-sixième année — ;
“il révélait
en toute sincérité son état d'âme. BenoisT-HANaPPrER
sentait projetée sur lui l'ombre de la mort, Mais
a vécu, il
a voulu vivre comme queiqu'un qui croit aux œuvres et à la
vertu de la vie.
Lorsqu'il nous arriva iei, au mois d'octobre 1909, nous
fûmes pris de doute à voir son visage exsangue et émacié,
animé seulement d'yeux extraordinairement brillants, si ses
lorces physiques suiliraient à ia lourde tâche qui attend en
notre Faculté les professeurs de Hittérature allemande, tâche
sous laquelle son collègue Albert Lévy allait, quelque mois
après, momentanément défaillir. Mais Benoist Hanappien
était armé d'une énergie morale et d'une volonté de servir
qu'il voua, sans marchauder, à ses fonctions età ses étudiants,
Les titres et les dons scientifiques, il les apportait; il avait
conquis l'agrégation après un stage en Sorbonne où l'indépendance de son humeur et de sa critique l'avait parfois imis
en conilit avec le verbe du maître. À la Fondation Tüiers, il
avait achevé ses thèses, élahorées au cours de voyages en
Allemagne et en Espagne. Entre temps, il s'était essayé à la
pratique professorale au lycée Buffon, au lycée Michelet où il
prit contact avec la difficile clientèle des classes parisiennes:
au ivcée de Caen, et enfin, à celui d'Orléans, sa ville natale.
Ces périodes d'enseignement furent espacées par des « congés
d'inactivité pour raisons de santé », rubrique qui figure tron
souvent sur sa notice. Ces congés d'inactivité — au sens admi-
nistratif du terme — furent pour BEnoiT Hanarrier des pha-
ses de travail personnel : c'est alors qu'il se familiarisa plus
pleinement avec les choses d'Allemagne, embrassani fout le
222
COMPTES
mouvement
intellectuel
RENDUS
depuis
l'ère
classique
jusqu'aux
manifestations contemporaines les plus novatrices et les plus
hardies. C’est de ces dernières qu'il semble s'être épris
d’abord : de 1à sou livre sur le Drame naturaliste en Allemagne,
couronné par l’Académie
française;
de là son étude
sur le
vers libre, die freien Rythmen in der deutschen Lyrik — car il
écrivait l'allemand avec la même aisance, la même élégance
que le français — ; de là ses articles sur quelques représen-
tants de l'école naturaliste
du J'üngstdeutschland. Maïs plus
récemment il avait fait retour à Gœthe
: ses leçons publiques
sur la Vieillesse de Gœthe formeront la matière d'un ouvrage
de
haute
tenue,
si, comme
recueillies.
Benoist-Hanappier
—
nous
l’espérons,
c'est là une
ses
notes
sont
de ses originalités —
traitait la littérature en lettré, sans ambition de philosophe,
d’esthète où d'historien politique. Cette conception de l’enseignement lui gagna d'emblée la confiance de ses élèves : il
affina leur goût et leur style; il les éleva au-dessus de l'empi-
| risme pédagogique qu'on à appelé la méthode directe, au
dessus de la préparation mécanique aux examens; il leur
apprit à penser mieux encore qu'à parler l'allemand.
Ses étudiants,
il s'inquiétait
d'eux sur son lit de malade :
il attendait avec impatience ces jours ci le résultat des
premières épreuves du concours d'agrégation. Et, comme par
une ironie du destin, l'annonce d'un succès honorable, succès
auquel il avait contribué, survint quelques heures seulement
avant qu’il s'éteignit.
Les candidats admissibles, qu’une convocation pour aujourd'hui même empêche de se trouver ici, m'ont demandé de
lui porter l'hommage de leur gratitude : ils l'ont vu à la peine
l'an dernier, quand
M. Albert Lévy fut contraint au
repos, et
que Benoistr-HanaPpiER seul, en doublant son labeur, assuma
la direction du « séminaire » germanique.
Ce surcroît de fatigue ne l'aurait pas abattu si au même
moment i n'avait été atteint au plus profond de son être.
Ceux qui ont eu l'honneur de connaître Mme Benoisr mère
ont été les témoins d’un spectacle touchant,
d’une commu-
nion d'âme et d'esprit entre elle et ce fils que, depuis sa plus
FACULTÉ
DES
LETTRES
233
tendre enfance, elle continuait en quelque sorte à défendre
contre la mort, ne persistant elle-même à vivre que pour cela.
Ta fis
Tant et tant que la mort dut te laisser ton fils...
Tu songes : quoi ! ne l’ai-je à la mort arraché
Que pour être à sa croix, Ini aussi, attaché ?
Pour moi, comme autrefois, ta tendresse s’alarme :
Je suis toujours pour toi une cause de larmes.
I était aussi une cause de réconfort et de fierté Ce fut un
renouveau et comme un bail avec l'espoir, que l'entrée dans
l’enseignement supérieur, et les parents firent Le sacrifice de
s'exiler loin du milieu familial pour couver cet enfant destiné
à une belle carrière. Is eurent le bonheur de voir ses mérites
presqu'aussitôt reconnus par une promotion flatteuse : le titre
de professeur adjoint devait attacher définitivement BENoiïsTHanarprer à son foyer scientifique.
Benoisr Hanabpier a survécu dix mois seulement à sa mère,
dix mois pendant lesquels il a langui : après un séjour hiver-
nal à Menton, il était 1entré dans la petite maison endeuillée
du Clos Olry, où son excellent père, avec une merveilleuse
robustesse physique et morale, l'entoura d’une sollicitude
maternelle, Nous tous, lors de nos visites à notre ami, nous
admirions, je ne dirai pas : sa résignation, mais sa sérénité,
son stoïcisme sans aigreur ni raideur, stoïcisme à la françai-
se. Ce sentiment que nous surprenions en Conversani avec
lui, notre collègue l'avait fortifié, en méditant « en marge de
Nietzsche », en élaborant des philosophèmes, son testament et
sa profession de foi. Dans ce volume, paru cette année même,
le thème de la mort défraie maint chapitre : mais de quelle
plume dédaigneuse, avec quel détachement à la fois bautain
et souriant il est traité ! — Benoistr-HanapPier avait pris—
cest encore une de ses expressions — «l'habitude de mourir».
C'est pourquoi il a si bien rempli sa trop courte existence;
il s'était tracé son programme et fixé son idéal. Citant ce
passage de Gustave FReyraG où est défini le rôle du professeur
d'Université : « Le plus beau privilège du professeur d'Uni-
versité consiste en ce qu'il ennoblit les âmes de la génération
prochaine, non sewlement par son savoir, mais encore par sa
so
COMPTES
RENDUS
personnalité », Benorsr-Hanapprer ajoute : «D'elle-méême notre
personnalité tend déjà à se développer, à s'affirmer, à s'aflermir, aidons-v. Rendons-la lumineuse, et laissons-la rayonner,
et soyons
certains que
beaucoup
viendront
se réchaufer,
s'éclairer à sa flamme ;: et que cette certitude soit notre meilleure récompense ; et même n'en cherchons pas d'autre ».
Cette récompense, Benoisr-Hanaprier l'a obtenue, l'a goûtée.
Ses élèves de l'Université, ceux de l'École nationale des Eaux
et Forêts lattestent. Et ses collègues —— dont la plupart sont
déjà dispersés par les vacances — savent avec quelle conscience, quelle probité, quel talent aussi il s'est acquitté de son
métier. Je lui adresse, au nom de tous, le suprême témoignage
de reconnaissance et d'aflection. Et puisse ce témoignage
adoucir la douleur d'un père dont la vieillesse est si cruellement éprouvée.
B. AUERBACH.
FACULTÉ
DES LETTRES
395
L. BENOIST-HANAPPIER
(1
PUBLICATIONS
1. —
VoLUuMEs,
À l'ombre de la mort, poèmes. (Editions de La Vogue, Paris, 4900.)
Le drame naturaliste en Allemagne. (Paris, Alcan, 1905) couronné par
PäAcadémie Française. Thèse de doctorat.
‘
Die freien Rhyihmen in der deutschen Lyrik. (Haïle Niemever, 4905).
Fhèse complémentaire,
Deulsches Kindertheuter. {Paris, Didier, 4909.)
.
En marge de Nietzsche, philosophèmes.
(Paris, Eugène Figruère et Cie
4912) -
ÎE
—
ARTIGOLES
DFE CRITIQUE
ET D'HISTOIRE
LATTÉRAÏÎRE.
En marge de Nietzsche. (Revue germanique, janvier 49410.)
La poësie du subconscient : de Mœrike & Rodenbach. (Revue de l'Enset-
geement des Langues vivantes, juin et juillet 4944.)
Les Tdées religieuses de Geœthe duns le « Westwstlicher Divan, » (Ibid.
mars 1910.)
|
La nouvelle historique dans Gottfried Keller, (bit. jaillet 1940,
La destinée de Wallenstein d'après Schiller (Ibid. janvier 4906)
Die fransæsische Ubersetzung der « Weber s. (Das Litterarische Kcho,
45 juti 4906.)
|
Le prophète Nietzsche, (Pages libres, 44 et 21 septembre 4907.)
Ghantecter en Allemagne : Bostundet Gœthe {Le Temps, 20 août 1940.)
Mystificaiions littéraires. (Revue franco-allemande, janvier 4901. :
La théorie du Mensonge dans Jbsen. (bid. mai 1901 )
Chronique. des Lettres allemandes. (La Vogue, 45 juillet et 15 décembre
1900.)
J, Sehlaf et la méthode
Etc.
indirecte
au thédtre, (ibid.
48 février
4900.)
HE, — TRADUCTIONS.
Horz et ScHLAr : Lu première Chasse. (La Vogue, 45 septembre 1906,
reproduits dans les Mille nouvelles Nouvelles, juin 1940)
J. ScHrar
; Villégiature à Chose. (La Vogue, 45 février 1900).
(4) Nous reproduisons ici la liste bibliographique, telle que notre coilègue l'avait lui-même établis : nous n'y avons porté que son dernier
voiurne : En marge de Nietzsche.
.
.
226
COMPTES
IV. —
Dans la Revue Germanique,
RENDUS
COMPTES RENDUS.
la Revue
de l'Enseignement des langues
vivantes, la Revue critique, le Bulletin critique, la Revue Blanche, Pages
Libres, etc. …
V,
— CONTES ET NOUVELLES
KT ARTICLES DIVERS,
Dans : Pages Libres, la Parole Républcaine, la Revue
et divers quotidiens.
VI. — BROCHURES.
franco-romaine
Le caractère allemand, discours prononcé en 1907 à la distribution des
prix du Iye'e S'Orl'uns Orla s Goû, 1967 }
L'Aventure du docteur berquisade en un acte, pour Üuiversilés popu-
laires, traduite en allemand dans Das
neuf-sur-Loire, Daueau, 4967.)
dentsche Kinderfheater.
VIE — PÉDAGOGIE.
L'emploi du « Tagesbericht ». (Les Langues modernes 1908.)
(Châtean-
CRAPPORT
DIRECTEUR
SUR
DE
DE
L'ÉCOLE
LA SITUATION
PEÉNDANY
Monsieur
LE
M.
GOUDFRIN
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE L'ÉCOLE
1911-4915
RECGTEUR,
MESSIEURS,
Les vides causés dans le personnel par la mort de BRUNOrTE
étaient à peine comblés que nous perdions notre collègue
KLosB, enlevé rapidement lui aussi à l'affection de sa famille
et de ses amis, laissant dans la consternation l'Uuiversité
toute entière. Au mois de janvier dernier nous aporenions
que,sur le conseil de son médecin, il avait quitté Narney pour
prendre quelque repos. Nous ne nous doutions pas que nous
ne devions
plus
le revoir.
Hélas!
un
mois
plus tard, le
13 février, la terrifiante nouvelle se répandait qu'il venait de
succomber, en Suisse, à un mal qui avait pris soudain une
gravité luattendue.
.
Koss disparait alors que rien ne faisait prévoir sa tin,
dans tout le développement dè ses facultés, à un âge où il lui
était permis de beaucoup espérer. Il avait traversé les difficultés initiales de toute carrière, trouvé sa voie, et au
moment où il pouvait attendre la juste récompense des
longues préparations, la mort insidieuüsement vint je toi
cher, Ayant peiné tout le jour, il ne put recevoir le prix de
son labeur.
"
Né à Ribeauvillé (Alsace) le 24 octobre 1861, Kcoës entrait
à l'Ecole de pharmacie de Nancy en 1880, Il ne tarda pas à
s'y faire remarquer par une intelligence vive, ouverte, une
puissance de travail peu commune. Encore jeune étudiant et
déjà érudit, 1 cultivait et possédait des connaissances étrangères à notre programme d'études, dénotant la diversité de
228
COMPTES
RENDUS
ses aptitudes et de sa précoce studiosité, En ce temps encore
peu éloigné et depuis lequel l'Ecole de pharmacie fut si sou
vent et si cruellement éprouvée, Brunorre et KLcops, de ia
même promotion, se disputatent les premiers rangs, l’un en
chimie, l'autre en histoire naturelle. Les liens qui les unirent
dès cette première heure dans le iravail et le succès ne devaient plus se dénouer. Nous avons vu ces deux élèves d'élite
parcourant
mêmes
des
grades,
taire, occupant
jusqu'au
carrières
parallèles,
avançant de
dans
titulariat,
noire Ecole
but
reçus
conserve dans
imérité
des
de
ensemble
fonctions
leurs
aux
la voie universi-
semblables,
efforts.
Qui
eut
peusé, dans cette suile d'années, que ces deux destinées,
inséparables pendant toute la vie, le seraient jusque dans la
mort,
et qu'elles devaient
en même
temps se terminer!
Les hautes qualiiés dont KLoze avait fait preuve, son esprit
scientifique, le désignaient déjà, dès sa scolarité, pour Île
professorat. Encore étudiant, ! fut attaché à l'Ecole de pharmacie en qualité de chef des travaux de chimie et de phar.
macie. ! remplit ses fonctions à la satisfaction de ses élèves,
dont la plupart étaient en même temps ses condiseiples, Recu
pharmacien de première elarse en 1884, pharmacien suné-
rieur en 4887, il sortit à sou houneur du concours d'agréga-
tion en 1889. Quelques années plus tard, en 4895, il obtenait
le grade de dôcteur ès-sciences chimiques. Les portes du
haut enseignement lui étaient larges ouvertes. Après avoir
occupé les fonctions transitoires de chargé de cours, d'agrégé,
il était institué en 1897, par suite de la retraite de notre
vénéré maitre el directeur JAGQUEMIN, dans la chaire de
pharmacie, qu'il ne devait plus quitter, et où il prolessa
jusqu'à la veille de sa inort,
La tâche dévolue au jeune
promu était des plus lourdes
et des plus ardues. 1 devait faire connaitre à ses élèves les
substances
médicamenteuses qui constamment voient le
jour et accroissent les ressources de la thérapeutique, produits appartenant à toutes les catégories chimiques, et fruits
du travail incessant des pharmacologistes de tous les pays.
Kcoss ne irakit pas la confiance qu'on avait mise en lui. il
s'acquitia exceilamment de sa imission, personnifia dans
4
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
226
l'Université la science qu'il enseignait, et s'appliqua efficacement à son progrès.
L'œuvre scientifique de KLosz est considérable et embrasse
divers domaines de la chimie. Fidèle à la logique de son
esprit, autant dans le but de parvenir à des découvertes que
de donner une base solide à ses travaux ultérieurs, il s'attache au début de sa carrière à des travaux de chimie générale
théorique. C'est ainsi qu'il publie une étude sur les lois des
doubles décom positions chimiques qui est sa thèse d'agrégation. La chimie minérale et la chimie organique lui doivent
âe nombreuses contributions. Les plus importantes, autour
desquelles gravitent la plupart des autres, sout un mémoire
sur les Combinaisons
ammonio-coballiques
(thèse de diplôme
supérieur); Nouvelle synthèse au moyen de l'éther cyanacétique
(thèse de doctorat 8e-seiences). fl nent aborder, avee cette
forte cullure, après avoir donué @es preuves de sa maîtrise,
les questions de chimie appliquée. Car il a compris qu'un
professeur de pharmacie a un rôle spécial à remplir, et qu'il
doit orienter son activité vers les problèmes que se pose la
pharmacologie. Nous voyons paraitre dans ditférentes revues,
journaux
de pharmacie, Bulletins de la Société des sciences
de Nancy, de la Société chimique de Paris, Comptes rendus
de l'Académie des sciences, des études sur les sujets les plus
divers, qui prouvent la variélé dé ses connaissances et la
souplesse de s6ù esprit. Ce sont les analyses de plusienre
sources minérales, l'examen critique de produits médicamenteux où de la grande industrie, des recherches sur la
forme cristalline de différents sels.
Depuis une dizaine d'années il s'était ouvert un nouveau
champ d'exploration ; à l'exemple de notre savant SCHLAGDEn-
HAUFFEN,
6t d'autres
pharmacologisles,
il avait
résolu
de
s'attacher plus particulièrement à la recherche des principes
iminédiats contenus dans les plantes, désireux d'apporter
sa contribution à un chapitre de la biologie végétale et à la
découverte de corps actifs susceptibles d'être utilisés en
thérapeutique. H publia, en son nom personnel où avec la
collaboration de ses élèves, qu'il avait initiés à ses desseins
et à ses méthodes. de remarquables recherches sur une série
230
COMPTES
RENDUS
de corps nouveaux,
les cholestérines végétales, travaux
dignes de toute la considération du monde savant.
Les résultats qu'il publiait étaient marqués au coin de la
précision et inspiraient la plus entière sécurité. KLopB en
effet possédait un esprit net, précis. Consriencieux jusque
dans les moinûres détails, il ne reculait devant aucune diifi-
culté, n’hésitant jamais à répéter autant qu'il le fallait pour
dégager la vérité, une expérience qui n'avait pas donné de
résultats satisfaisants.
|
Notre collègue fat un professeur élégant, concis, apportant
à son cours ce te vivacité, ce mouvement qui le Caractéri
saient et qui charmaient ses auditeurs. Dans les travaux
pratiques, qu'il dirigea
longtemps et qu'il ne perdit jamais
de vue, où le maître trouve la meilleure occasion de révéler
le fond et le fini de ses connaissances, il excellait. Tout en
prodiguant
aux élèves ses conseils de
tous les instants, il
savait prendre avec eux cette familiarité si favorable à la
communication des idées, et n'en conservait que plus d'autorité. La mort de leur professeur sera pour eux une perte
qu'ils ressentiront vivement.
Krogp
était fortement
imprégné de l'âme alsacienne.
I
aimait ardemment sa petite patrie de naissance, qui avait
formé ses premières pensées et son caractère; il n'y pensait
jamais sans la plus viveémotion. Doué d'une conscience droite,
il suivait, sans se laisser détourner par aucune influence, les
indications qu'elle lui traçait. On l'aimait et on l'estimait
universellement, car il était la justice méme et l'impar-
tialité.
Les obsèques eurent lieu à Naney, au milieu d'une assistance douloureusement émue. M. le Doyen Auernacu, Ge la
Faculté des Lettres, Vice-Président du Conseil de l'Université, remplaçant M. le Recteur absent, montra le rôle de
KLoss comme membre du Conseil de l'Université, le Directeur de l'École supérieure de pharmacie apporta les regrets
et le dernier adieu des collègues du défunt et retraca sa
carrière de professeur et de savant. Des discours “furent
encore prononcés par le Président de la Société lorraine de
pharmacie,
de l'Association amicale
des anciens
3
élèes de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
231
l'École de Nancy et de Strasbourg, de l'Association des élèves
actuels, qui exprimèrent la douleur profonde ressentie dans
cesdifférentes corporations. et rendirentlesuprêmehommage
à celui qui avait été leur condisciple ou leur maître.
PERSONNEL
Professeur. —
Depuis
le décès de BRuNorre,
c'est-à dire
pendant presque deux cycles annuels, l'enseignement de la
Matière médicale avait été donné par M. Brunrz, avec le titre
de délégué. Nous ne pouvions demeurer plus longtemps dans
le provisoire. La chaire ayant été déclarée vacante le 26 juil-
let, M. BruNrz, présenté en première ligne par le Conseil de
l'École, fut nommé professeur par décret du 30 novembre 19114.
Les travaux scientifiques de M. BRonTz, très estimés des
spécialistes, et qui ont obtenu les plus flatteuses récompenses, ses titres universitaires, son ardeur à l'étude et dans
l'accomplissement de ses fonctions, nous sont garants que la
Matière
médicale
a été remise
en bonnes
mains
École, el c'est avec plaisir et confiance que nous
la bienvenue à notre nouveau collègue.
Chargés
de cours.
—
Par
suite de
M. Brunrz, nous n'avions plus de
à notre
souhaitons
la titularisation
de
chargé de cours d'histoire
naturelle ni de chef des travaux de micrographie. M. HozLANDE, pharmacien de première classe, qui poursuivait ses
recherches de zoologie au laboratoire de la Faculté des
sciences de Grenoble, solicita ces fonctions. Le candidat se
présentait muni
de tous Îles titres désirables
; il était phar-
macien supérieur de première classe, docteur de l'Université
(pharmacie), doctenr ès-sciences naturelles et avantageusement connu parmi les zoologistes par de beaux travaux sur
le sang des insectes et les parasites microscopiques des animaux. Le Conseil de l'École ne pouvait hésiter sur son choix.
El proposa M. HGLLANDE qui, par arrêté ministériel du 6 jan-
vier 1912, fut chargé d'un Cours complémentaire et de la’
direction des travaux pratiques d'histoire naturelle. L'École
de pharmacie s'est adjoint en M. HoLLANDE une recrue dont
elle aura lieu de s'honcrer.
332
COMPTES
RENDUS
Les cours qu'assurait M. KioëB
fin de l'année 1911-1912, à
M. le professeur Favazr,
Gräécor. [ls seront faits
M. Sarrory,
pharmacien
ès-sciences, préparateurà
ont été confiés pendant la
titre transitoire, la pharmacie à
l'hydrologie à M. le professeur
pendant l'année 1912-1918, par
de
première classe, docteur
l'École supérieure de pharmacie
de Paris, lauréat de l'Institut, titulaire de plusieurs récom-
penses
et chef
breuses
chargé
décernées par
de laboratoire
publications
du cours de
20 juillet 1912,
des Sociétés savantes, ancien interne
des hôpitaux de Paris, auteur de nomscientifiques. M. Sarrony à été nommé
pharmacie par arrêté ministériel du
Chefs des trataux pratiques. — À la même date M. Ginarper,
agrégé
de
chimie
et toxicologie,
à été
renouvelé
dans
les
fonctions de chef des travaux pratiques de chimie, de toxisologie et analyse chimique, et M. HOLLANDE, docteur
ès-sciences, chargé d'un cours complémentaire d'histoire
naturelle, dans celles de chef des travaux pratiques d'histoire naturelle.
Par
arrêté
rectoral
en date
âu
22 juillet 14912, M,
Rocne,
pharmacien de première classe, ex-préparateur des travaux
pratiques de chimie, toxicologie et analyse chimique, a été
maintenu, pour l'année 1912-1913, chef des travaux pratiques
de pharmacie, emploi créé par l'Université.
Préparateurs. — Nous avons signalé dans un rapport antérieur le relèvement légitime du traitement des chefs de travaux. Cette année esi venu le tour des préparateurs. Un décret
du 25 mai dernier a divisé les préparateurs des Écoles de
pharmacies des départements en cinq classes, dont les traitements respectifs ont été fixés ainsi quil suit: Îre classe,
4,000 fr.; 2e classe, 3.500 fr.; 3e classe, 8.000 fr.; 4e classe,
2.500 fr.; 3 classe, 2.000 fr.
|
Les préparateurs pourvus du grade de docteur ès sciences
recevront en plus du traitement de leur classe une indemnité
annuelle de 500 francs soumise à retenue.
Les nouveaux traitements ne seront versés aux intéressés
qu'au fur et à mesure de l'inscription au ‘hadget des crédits
STIPÉRIEURE
BE
PHARMACIE
nécessaires. Nos préparateurs ont bénéficié
au prorata des disponibilités budgétaires, de
en leur faveur, à laquelle nous ne pouvons
est probable, en eftet, que nos préparateurs,
93
HE
ÉCOLE
dès cette année,
la mesure prise
qu'applaudir. fl
par les mesures
bienveillantes dont ils sont l'objet, seront incités à demeurer
plus longiemps en fonctions et nous procureront des auxilaires plus utiles, parce que plus au courant de leur service
et dé plus en plus instruits.
Ont été nominés pendant l'année 19114912 dans les emplois et-après :
‘
Arrêté rectoral du 15 nocembre 4911. — Préparateur d'histoire naturelle, M. Zezrer, en remplacement de M. £L. Gor.
FIN, dont le mandat était expiré. — Préparateur de chimie,
M. ConDien, en remplacement de M. Esreva, démissionnaire.
— Préparateur de loxicologie et analyse chimique, M. Cozuer,
en remplacement de M. Burt, arrité
au ferme de son
mandat.
Ont été maintenus : M. Vernier, préparateur de matière
médicale. — M. Jacouor, délégué dans les fonctions de préparateur des travaux pratiques de chimie, toxicologie et
analyse chimique.
Ârrêté du 6 février 1942. — M, Grrcor à été nommé, à partir
du 1 février, préparateur de pharmacie,
de M. BLaisr, démissionnaire.
en remplacement
Conseil de l'Université, assesseur du Directeur.
— Pour rem-
placer le regretié Kcoss, M. le professeur GR£éLor à été élu
membre du Conseil de l'Université, et le 3 juin M. le Ministre
le nommait assesseur du directeur.
DÉLÉGATIONS
\
MAI. Goprrin el BRuNTz, professeurs, ont élé désignés pour
présider les examens de pharmaciens et d'herboristes de
deuxième classe piès des Écoles préparatoires de Reims el de
Besancon (Décision ministérielle du 8 juin 1842),
234
COMPTES
RENDUS
INTERNES
cie
Depuis quelques années. la création d'internes en pharmaaux hôpitaux civils de Nancy était à l’ordre du jour.
Nancy est la seule des villes universitaires de son importance
où il n'y ait pas d'internes en pharmacie. Cette situation
prive nos étudiants d’une instruction professionnelle inté-
ressante et d'un titre dont ils tiennent le plus grand cas; elle
est de nature à nuire à notre recrutement, parce que certains
étudiants se dirigent vers des Écoles ou Facultés mixtes qui
leur offrent les avantages qu'ils n'ont pas à Nancy. D'un
autre côté, si la dispensation des médicaments aux malades
esl assurée par l'organisation actuelle de la pharmacie hospitalière, il est certain que le pharmacien en chef n'a pas
sous la main le personnel propre à transformer en médicaments les matières premières, à les analyser, les doser en
principes actifs, ainsi que les préparations qui en résultent.
Le rôle des internes est de combler cette lacune.
Prenant en considérat-on les raisons ci-dessus, la Com-
mission des Hospices, toute dévonée
à l'œuvre d'enseigne-
- ment que remplissent les hôpitaux de Nancy, a voté, dans
sa séance du 21 juin dernier, la création d'internes en phariacie,
dont
la
nomination
après
concours
aura
lieu inces-
samment.
Nous exprimons à la Commission des Hospices, et à son
éminent Président M. KruG, en notre nom et en celui de nos
élèves, toute notre gratitude pour la précieuse marque d'in
_térêt qu'elle vient de nous donner.
INAUGURATION
DE
L'ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
L'an dernier, à pareille époque, je conslatais que la plupart
des nouveaux locaux élaient achevés et qu'on s'était em:
pressé de les occuper; que peu restaient en souffrance, par
suite de la longueur des travaux qu'exigeait leur aména-
gement
(Laboratoire de microbiologie, par exemple). Dans
le courant de
ne
l'année, nous
vimes
enfin
la terminaison
de
ÉCOLE
l'œuvre;
tous
les
SUPÉRIEURE
laboratoires
pratiques furent mis en service.
DE
de
PHARMACIE
235
professeurs et
de travaux
Nous eûmes en outre l'honneur et la satisfaction de voir
l'effort que l'École de pharmacie avait réalisé pour se constituer des moyens de travail autant que possible en rapport
avec les exigences actuelles, recevoir d'éminentes sanctions.
Le 23 avril, M. Guisr'nav, Ministre de l'Instruction publique.
accompagné de M. Bayer, Directeur de l'Enseignement supérieur, de M. Lucien Poincaré, Directeur de lEnseignement
secondaire,
de
M. le Recteur
de
l'Académie.
au
cours
d'une visite universitaire à Nancy, voulut bien s'arrêter à la
# maison de l'École de pharmacie, et constater les progrès qui
y avaient été réalisés dans l'aménagement.
Les deux Ministres lorrains, M. Raymond Poincaré, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères, et M. Albert
LeBrun, Ministre des Colonies, avaient inscrit dans le programme d'un voyage officiel qu'ils devaient faire à Naney,
l'inauguration
de l'École supérieure de pharmacie. Le
28 juillet, à onze heures
du
matin,
les deux
hôtes de la
grande cité lorraine, entourés de M. le Préfet de Meurthe etMoselle, de M. le Maire de Nancy, des Sénateurs, des Députés de la région, de M. le Recteur à la tête des membres de
l'Université,
des
hauts
fonclionna res
du
département,
de
nombreux invités et assistants, procédèrent à l'inauguration,
Le Directeur, dans son allocution aux Ministres, les remercia
de vouloir bien accorder à l'École de pharmacie. dans cette
journée si remplie pour eux, quelques instants d'attention.
11 fit ressortir les raisons des agrandissements qu'ils venaient
constater et les assura du dévouement du personnel pour
maintenir le bon renom que l'École de Nancex avait hérité de
sa devancière l'École de Strasbourg qui, placée aux marches
du
territoire,
française.
soutenait
autrefois
l'honneur
M. le Président du Conseil
de
la
science
félicite l'École de phar-
macie d’avoir compris la nécessité de se créer un établisse
ment répondant aux exigences modernes, sans l'appui de
l'État, qui ne lui avait accordé jusqu'ici que des encouragements platoniques. il ne peut manquer, dit-il, d'éprouver de
la sympathie pour tout ce qui touche à la profession pharma-
236
COMPTES
RENDUS
ceutique, car elle à été exercée à Nancy même par son
grand-père. fi assure enfin l'École de pharmacie de toute la
sollicitude des pouvoirs publics.
Nous inscrirons dans nos Annales, avec le plus légitime
Grgueil, la haute marque d'intérêt qui nous fut donnée par
les représentants de la Lorraine à la tête et dans les Conseile
du Gouvernement.
4
INSPECTION
DE
L'ÉCOLE
DE
PHARMACGIE
M. le professeur Gautier, directeur de l'École supérieure
de pharmacie de Paris, fut investi par M. le Ministre de l'Instruction publique de la mission d'inspecter les Écoles de
pharmacie des départements.
_
Nous avons recu sa visite dans les premiers jours du mois
de mai. | assista aux cours, aux travaux pratiques el se
rendit compte de l'état des locaux, du matériel d’enseignement, et des hesoins et vœux divers de l'École de pharmacie.
STATISTIQUE
DES
ÉTODIANTS
tn
Les étudiants out fréquenté l'Ecole de pharmacie au nombre de #7, parini lesquels on compte 34 candidals au diplôme
de première classe, 1 à celui de seconde classe, À au doetoral
de l'Université, {5 herboristes de première classe. En outre
5 étudiants ont fréquenté nos laboratoires de recherches.
Quant à leur origine, ces étudiants se répartissent de la
manière suivante : départements lorrains 32 étudiants, c'est
à-dive environ 56 p. 100 de notre effectif;
départements
Hmitrophes (Marne, Haute-Marne, Haute-Saône), 8 étudiants; divers départements, 12; Seine, % étudiants; île de
Crète,
| étudiant.
Ia été pris au total 83 inscriptions, toules de première
elasse. En outre 16 inscriptions de travaux pratiques faeultatils et de recherches dans les laboratoires ont été enregistrées.
Les tableaux suivants résument les indications ci-dessus,
et donnent en outre queiques détails complémenu aires,
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ÉCOLE
SUPÉRIEURE
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PHARMACIE
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DE PASSAGE
Les examens de passage, comprenant les examens du premier semestre, subis en lroisième année par les étudiants de
première classe, qui composent exclusivement cette année
notre population d'étudiants, et les examens de fin d'année,
destinés aux élèves de première et de deuxième année seulement, ont été au nombre
de 22.
Le tableau suivant répartit ces examens par anpées d'études.
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Examens semestriels et de fin d'année
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DES
GRADES
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Examens
probatoires. — $t
examens
probatoires,
g
3.
tous
de
première classe, ont élé subis. Il y eut 5 ajournements, ce
ÉCOLE SUPÉRIEURE
qui donne une
proportion
LE PHARMACIE
d'environ
239
10 p. 400 d'ajournés,
bien inférieure à celle qui était constatée lorsque nous avions
des étudiants
de deuxième
classe.
Diplômes de Pharmaciens. — L'École a conféré douze certificats d'aptitude
au grade de pharmacien de première classe.
Les tilulaires de ces diplômes sont: MM. BASTIEN, BLAISE,
BRANCHE.
CaanaL,
Frussotre,
Herrz,
Josser,
TELLE,
VERNIER,
VEY NANTE, VILMIN, ZELLER.
Herboristes.
Les herboristes se sont présentés au nombre
de 15. lis ont tous été admis avec des mentions diverses.
- Le tableau ci dessous résume les données précédentes ; il
indique le nombre total des examens de grade qui
subis pendant l'année, ainsi que les notes obtenues.
ont été
Evamens probuloires et collation des grades
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COMPTES
“Validation
RENBUS
de stage. — Durant
la dernière
année scolaire
16 candidats se sont présentés à l'examen de validation de
stage, dont 7 eu novembre 1911, et 9 en juillet 1912. Le
tableau suivant indique les nôtes obtenues ainsi que le
régime d'éludes.
Bien
Passable
Ajournés
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CONCOURS
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POUR
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régime ..,,,,,....
RÉGIME
Nouveau
Assez bien
Exainen de validation de stage.
Prix.
L'École a décerné comme suit les prix universitaires, après
“approbation de M. le Ministre de l'instruction publique. Le
concours repose sur un ensemble de compositions : écrites,
orales, de reconnaissantes el de recherches pratiques, dont
le programme est arrêté par l'Assemblée de l'École de phar-
macie.
-
|
En première année, la médaille d'argent a été obtenue par
M. Parsson, de Biencourti (Meuse).
.
.Le prix de deuxième année, consistant aussi en une médaille
d'argent,
a été
attribué
à
M. Grzcor,
né à
Magneux
{Haute-Marne}.
Le concours passé par M. Jarzor, de Ligny-en-Barrois,
s'étant trouvé très rapproché par sa valeur de celui du
lauréat, le jury a demandé et obtenu qu'il lui soit décerné
une mention très honorable,
La médaille d'or, destinée aux concurrents de la troisième
année,
n'a
pas été décernée.
. Prix de tracaux pratiques. — Ces
récompenses ont. 8té ins-
tituées par l'Ecole de pharmacie sur ses fonds propres et en
raison de l'importance qu'elle accorde aux exercices pra-
:
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
944
tiques, pour récompenser les étudiants qui s’y montrent les
plus assidus et s'y sont le plus distingués. Ils comprennent en
première anuée un prix de chimie pratique, en seconde
année un prix de chimie et un de botanique, en troisième
année un prix de toxicologie, un de pharmacie et un de
matière médicale.
Le prix de chimie {médaille d'argent) a été décerné en pre
miére année à M. PResson,
En deuxième
année
déjà nommé.
a obtenu le prix de chimie et aussi le
prix de botanique M. Jazcor, déjà nommé.
M. Coccer, étudiant de troisième année, a chtenu la médaille d'argent de toxicologie. La médaille de travaux pratiques de pharmacie et celle de matière médicale n'ont pas
été décernées.
Prix du Directeur Bleicher. — Ce prix, fondé par Mme BrerCHER. en souvenir de son mari, décédé directeur de l'École
supérieure de pharmacie de Nancy, revient par alternative
annuelle à l'École supérieure de pharmacie et à la chaire de
géologie de la Faculté des Sciences.
Cette année il n’a pas été décerné.
Prix des sciences pharmacologiques.
— [Offert par l'Associa-
tion amicale des anciens élèves de l’École supérieure de
pharmacie à l'étudiant qui, pendañt l’année scolaire, a le
plus brillamment subi l'épreuve du troisième exainen pro-
batoire.) M. Herrz.
Prix de validation de stage, — (GKert par la Société lorraine
de
pharmacie
au
stagiaire
qui
destiné à sanctionner le stage.)
a le mieux
passé l'examen
Ce prix n’a pas élé décerné.
Vœux
Ën
terminant
ce compte rendu
je formulerai les vœux
suivants :
4er Création des enseignements nécessaires
l'exécution du nouveau programme d'études,
pour assurer
249
COMPTES RENDUS
% Malgré les agrandissements récents, l'École ne possède
pas tous les locaux dont elle a besoin. Par exemple elle n'a
qu'un amphithéâtre. ce qui cause une gêne considérable
dans l’organisation des cours. Elle demande le plus tôt qu'il
sera possible à l'Université le complément d'espace qui lui
manque.
3 Que chaque chaire soit pourvue de son préparateur et de
son garçon de laboratoire.
|
RAPPORT
GÉNÉRAL
LES CONCOURS ET LES PRIX DE THÈSES
A LA FACULTÉ DE DROIT EN 1912
MonstEUR
Chargé,
concours
les
thèses
cette
LE RECTEUR,
année,
de
l'année,
de
doctorat
du
rapport général
auxquels
il
susceptibles
convient
de
sur les divers
d'y
recevoir
joindre
l’une
des
récompenses de la Faculté, qu’il me soit tout d'abord permis
de rendre hommage aux auteurs des rapports particuliers,
dont le soin, l'exactitude et le talent ont rendu la tâche du
rapporteur général relativement aisée. Coordonner ces difiérents rapports, leur donner, tout au moins dans une certaine
mesure, Comme
une empreinte commune,
surtout, tirer de
cet examen et de ce rapprochement des conclusions géné:
rales, profitables aux étudiants et au bien même de la Faculté,
tel estle rôle qui a paru s'imposer à votre rapporteur général, et qu'il s'est appliqué à remplir.
|
|
Parlons d'abord des concours, plus exactement des concours
de
licence,
car,
malgré
l'intérêt
qui
s'attache
aux
sujets proposés au concours de Doctorat, ce concours a été,
comme il arrive trop fréquemment, délaissé par nos docteurs
où aspirants au doetorat.
Î n’en a pas été de même des concours de licence; et si,
en d'autres régions, on se plaint de l'indifférence des étudiants à cet égard, si même
il existe, paraît-il, une crise des
concours, ce n'est pas à Nancy qu'elle se fait sentir ; etily a
là une constatation de nature à nous procurer une satisfaction réelle-Ce n'est pas, assurément, que la Faculté de Droit
de l'Université de Nancy n'ait point à subir, comme les
autres, les oscillations produites par les différences entre les
2L4
promotions
COMPTES
RENDUS
successives. D'autre part, cette année même, on
a eu à déplorer l'abstention de certains
étudiants
réputés
parmi les meilleurs. Maïs cette abslention est due à des
causes spéciales, surtout à uue appréciation inexacte de
l'importance du concours dans la préparation immédiate et
à la crainte excessive, plus fiéquente qu'on ne le croirait,
chez de très bons sujets, de disiraire des heures précieuses à
la veille ou à l'avant-veille des examens. Le dédain du concours n'y entre pour aucune part. Les jeunes gens auxquels
nous faisons allusion ue péchent pas par outrecuidance: ils
pêchent par timidité, par excès de modestie.
PREMIÈRE ANNÉE
Drort
ROMAIN
Le concours de droit romain avail pour sujet : « Exposer
les raisons d'être et l'utililé respective des différents modes
conventionnels de transfert de propriété aux diverses époques du droit romain ». Ce sujet était bien propre à allécher
un grand nombre de candidats, tant par l'importance des
connaissances techniques et précises qu'il suppose, si fondamentales qu'elles ne peuvent être ignorées de personne, que
par l'attrait de l'exposé
d'une
évolution
à siorique,
dans
laquelle on aperçoit, dinstinct, que chacun des procédés
répond à des besoins spéciaux et correspond à un milieu
matériel et intellectuel propre, à un développement juridique
qui ne fait que suivre le développement économique, social,
moral et s'y adapier, Aussi la coexistence, en droit classique,
de trois modes conventionnels de transfert, qui empiètent
les uns sur les autres et paraissent faire double emploï les
uns avec les autres, n'est-elle, en réalité, que la traduction
de ce développement juridique, dans lequel, à un moment
donné, des institutions anciennes se rencontrent avec des
institutions nouvelles, nées d'idées, d'orlentations et de
désirs nouveaux. L'unité du début passe alors par une complexité passagère, pour se résoudre, à la fin, en une unité
- plus large, plus souple, mieux appropriée aux nécessités de
la pratique. L'étude de la mancipation, de l'in jure cessio
FACULTÉ
et de
la
tradition
est
une
DE
DROIT
illustration
24
très
significative
de
cette observation.
Le mode le plus ancien, si ancien qu'il est plutôt latin que
romain, la mancipation, est un mode éminemment national,
que l'on envisage soit les personnes qui peuvent y avoir
recours (citoyens et latins), soit ies objets auxquels il s'ap.
plique {res mancini, le mancipium, le testament per des et
libram). L'énergie de ses effets se manifeste par la garantie
&
de l'actio aurioritatis. Ce n'est que plus tard que l'on souftre
de son étroitesse, que l'on aperçoit ses lacunes, en ce qui
concerne les res nee mancinl, les droits incorporels. L'insuffsance
de
la mancipatio fait imaginer Pin jure cession, acte de
juridiction gracieuse,
qui, en
outre, grâce à sa nature
d'acte
déclaratif plutôt que translatif, ne larde pas à se créer un
domaine réservé dans la sphère des droits incessibles —
puissance
paternelle
dans
l'adoption,
affranchissements,
cession d'hérédité, etc. Ces deux institutions nationales servent également à réaliser les premières sûretés réelles, au
moyen de l’aliénation fiduciaire.
À partir du sixième siècle, avec les progrès de la domina
tion romaine, la fréquence des rapports avec les pérégrins,
les institutions primitives et étroites ne suffisent plus; il faut
un mode translatif international, plus exactement anational.
Ce fut la tradition. Cet acte, d'un formalisme tout naturel,
d'un formalisme rr, existait sans doute de tout temps. On le
pratiquait d'instinct, avant qu'il entrât dans le droit. En y
pénétrant, il devint le mode normal de transfert, soit pour
les res nec mancipi, soit pour les non citoyens.
C'est alors qu'on peut constater cette apparence de double
emploi résultant de la coexistence de trois procédés, dont
chacun avait, à ses débuts, un domaine réservé. Mais bientôt,
par l'effet d'une loi inévitable, le plus commode et, par là, le
plus apte à l'extension, envahit le domaine des autres et
arrive à les éliminer. La théorie de l'in bonis, résultant de la
iradition d'une res mancipi, entaima le domaine de la maneipation. fl se restreignit de plus en plus, à mesure que Îa
valeur d'estimation des res mancipi s'amoindrit, et que Pin
bonis se rapprocha du dominium. Le domainepropre de l'in jur
246
.
COMPTES
cessio fut, à son tour,
RENDUS
envahi par la théorie prétorienne de la
quasi possession et de la quasi tradition des droits incorporels. Sous l'empire, la garantie de l'auctoritas passa dans la
vente, résulta, non plus du mode de transfert, mais du
contrat, lui même antérieur au transfert. Les sûüretés réelles
cessèrent de se-constituer au moyen dé l'aliénation fiduciaire.
Enfin, les applications aux droits de famiile, de la mancipation et de l'in jure cessio firent place à des actes spéciaux. La
conséquence se produisit d'elle-même ; ce fut la disparition,
d'abord de l'in jure cessio, la forme la moins
moins utile, puis de la mancipatio.
Neuf concurrents
commode
et la
se sont essayés à résoudre le problème
qui leur était proposé. Cinq
grand chose et ont dû être
ont été retenus, ne peuvent
véritable plan; ils n'ont pas
d'entre eux n'y ont pas compris
éliminés. Même les quatre, qui
point se vanter d'avoir trouvé le
complétement évité le reproche
de s'être bornés à étudier successivement les trois modes de
transfert. [ls ont également omis d'indiquer la garantie primitive attachée à la’seule mancipation, et son transport
ultérieur au contrat de vente.
Les trois premières compositions se suivent de très près,
avec des qualités et des défauts d'ordres très différents, et
qui ont rendu la comparaison difficile.
M. Georges Marmior (1), qui a fini par l'emporter, a fourni
un travail précis, un peu sec, notamment sur l'in jure cessio.
C'est lui qui a exposé le plus exactement l'application de la
mancipatio aux droits de famille. Îl a eu seulement le tort
d'exagérer ia simplicité de la tradition, qu'il semble considérer comme absolument exempte de formalisme.
M. Pierre CorriGnon (2), qui vient au second rang, est, de
tous les concurrents, celui qui a la pensée juridique la plus
ferme, le style le plus souple et le plus clair. Il a traité le
(4) Devises : Tant que tu seras piquet, attends; quand tu seras maillet,
frappe.
Sursum corda.
(2) Devises : Fais ce que dois, advienne que pourra.
Timeo Danaos et dona ferentes.
domaine
réservé
de
l'in
jure
DE
47
DROIT
cessio
ES
FACULTÉ
beaucoup
mieux
que
M. Mathiot. Il aurait été incontestablement le premier, sans
deux grosses lacunes : it ne dit pas un mot de l'application
de la mancipatio aux droits de famille; surtout, il est muet
sur l'application de la tradition aux res mancipt.
M. Jean Scawep (1), à qui il est attribué une mention
très honorable, ce qui marque le peu de distance qui le
sépare de ses rivaux, a vu l'ensemble du sujet aussi bien que
le premier et mieux que le second. Mais la pensée et le style
sont un peu flottants; l'introduction est longue, peu précise;
et l'auteur s'égare trop souvent dans des détails relatifs aux
formes des transferts.
Assez loin des trois précédents, vient M.
Pierre Picarp
2),
qui à encore traité le sujet assez complètement, mais avec
quelques faiblesses. I oublie la quasi trœlitio, et, à sa place,
attribue aux pactes et stipulations l'honneur d'avoir enlevé
à l'in jure cessio son utilité pratique. Gette composition est
néanmoins assez complète et assez convenablement ordonnée
pour mériter une mention
honorable.
DROIT
CIVIL
Le sujet échu aux concurrents était ainsi conçu : « Des
droits respectifs du père et de la mère dans l'exercice de la
puissance paternelle sur les enfants légitimes et naturels ».
En donnant ce sujet, l'intention de la Faculté n'avait pas été
d'inciter les candidats
à exposer toutes
les règles qui gou-
vernent l'exercice de la puissance paternelle sur les enfants
légitimes et naturels. Elle leur demandait seulement de
déterminer dans quelle mesure cet exercice se partage, dans
notre droit actuel, entre les deux parents. L'idée directrice
était la suivante : les règles, qui président à la dévolution de
la puissance paternelle sont en voie de modification. Autre=
(4)
Devises : Quid leges, sine moribus,
Vivre, c'est combattre.
(2) Devises : Summum jus, summa injuria.
La propriété, c'est le vol.
248
COMPTES
fois, cette autorité
RENDUS
était dévolue
presque
exclusivement
au
père: la mère n'y participait que dans une faible mesure et
surtout après la disparition de son mari. Aujourd'hui, ce
caractère exclusif des droits du père tend à s'atténuer. Dans
la famille légitime et pendant le mariage, la prépondérance
continue d'apparlenir au père. Mais, au cas de divorce où
séparation de corps, sans parler de fa déchéance de la puissance paternelle, et surtout dans la famille naturelle, la
puissance
n'est plus nécessairement dévolue
taines de ses prérogatives
lui sont
conjoint. Il y a là toute une
nos
yeux,
et dont
il fallait
retirées
au père; cer-
et attribuées au
évolution, qui se poursuit sous
marquer
le lien, à la fois
avec
l'idée que l'autorité paternelle est aujourd'hui, avant tout,
une institution protectrice des intérêts de l'enfant, et avec le
fait de l'amélioration progressive de la condition juridique
de la femme.
Evidemment,
le sujet comportait l'examen des
différentes facultés, dont l’ensemble constitue la puissance
paternelle, mais en les envisageant sous un angle spécial.
n'était pas nécessaire de les décrire pour eèlles-mêmes, d'en
exposer en détail tout le fonctionnement;
il
convenait
sim-
plement de considérer chacune d'elles sous l'aspect par
lequel son étude pouvait servir à la démonstration de l'idée
principale. Aussi, n'y avait-il pas lieu, à ce point de vue, de
mettre sur le même plan tous les attributs de la puissance
paternelle, et fallait-il, au contraire, donner à chacun son
importance relative. La difficulté du sujet consistait donc,
avant tout, dans le discernement des différentes idées qui
devaient entrer en jeu, et dans leur disposition respective,
en un mot dans la construction.
Onze
compositions
|
ont été remises. C'est dire que le con-
cours a séduit un grand nombre de candidats. Malheureuse-
ment, la plupart ont cru devoir exposer à peu près toute la
matière de la puissance paternelle, sans avoir égard à la
notion directrice indiquée plus haut, et comme sile sujet
avait été tout uniment « des droits du père et de la mère ».
Puis, méme abstraction faite de cette erreur fondamentale,
plusieurs n'ont fait qu'œŒuvre non seulement banale, mais
assez médiocre. Lacunes, erreurs de détail, style pas toujours
FACULTÉ
correct, méthode
peu
DE
DROIT
satisfaisante,
344
tout cela explique que
la Faculté n'ait cru devoir retenir que deux compositions, de
valeur, d'ailleurs, fort inégales.
M. Jean Goprrix (1) se place très nettement au premier
rang. S'il n'a pas complètement traité le sujet, du moins
est-il celui qui s'en est approché le plus près. Son travail se
signale par des qualités d'ordre, de précision, de clarté, qui
lui font obtenir un premier prix.
Une mention honorable est accordée à M. LaprarT 2), H n'a
point aperçu le sujet véritable, et sa composition n'est
exempte ni de hors d'œuvre, ni de lacunes, ni de légères
erreurs; toutelois, elle se recommande
par des qualités de
méthode et de clarté, jugées dignes de récompense.
DEUXIÈME
DROIT
ANNÉE
GEvit
Le sujet proposé était ainsi formulé : « Dans quels cas et
par quelles personnes peut être opposée l'exception de chose
jugée, en matière civile? » Puisé dans la théorie générale de
la chose jugée, mais nettement délimité par sa formule, il
pouvait être construit assez simplement. Une introduction
aurait mis en présence, d’un côté, les raisons d'ordre social
et d'intérêt public, qui justifient le principe de la chose
jugée; de l'autre, la nécessité de limiter l'application de ce
principe, soit aux personnes, qui ont participé à l'instance
ou Y ontété représentées, soit aux points, sur lesquels les
juges ont eu à se prononcer. La doctrine courante concilie
ces deux sortes d'exigences dans la triple règle de l'identité
de parties, d'objet et de cause. La dissertation se divisait
alors très naturellement en trois chapitres, à moins que,
réunissant, à l'exemple de plusieurs jurisconsultes, les règles
d'identité de cause
et d'objet en une
règle unique dite « de
(1) Devises : Pater is est quem justæ nuptiæ demonstrant.
À qui venge son père il n’est rien d'impossible.
(2) Devises : Aclioni non natæ non præscribitur.
Eu pays de coutume, puissance paternelle na liéu.
250
COMPTES
RENDUS
l'identité de question », les concurrents ne préférassent
adopter la division bipartite, que semblait leur suggérer
l'intitulé fui-même: « dans quel cas, -- entre quelles personnes, l'exception de chose jugée peut elle être opposée ? »
Les cinq concurrents ont eu le tort commun de ne point
apercevoir la délimitation du sujet. Bien que déjà
se sont appliqués
à l’élargir encore;
vaste, ils
ils ont voulu consigner
tout ce qu'ils savaient de la théorie de la chose jugée, notamment, fournir, — ce qui ne leur était pas demandé, — une
classification des jugements, qui ont l'autorité de la chose
jugée et de ceux qui
en
sont dépourvus.
La
tâche, dès
lors,
s'étendait à un point tel qu'ildevenait difficile de la remplir,
de facon
toute satisfaisante,
en six heures.
C'est en tenant compte de cette difficulté, que la Faculté
décerne un premier prix à M. Tour (1). I possède, sur la
matière, des connaissances aussi complètes, qu'il est permis
de l'attendre d'un étudiant de licence. Il les présente dans
ua ordre convenable. Son plan est exempt de lacunes et de
répétitions. Toutes les questions sont posées au lieu qui convient, et résolues avec exactitude, Seulement, les solutions
ne sont pas disrutées, l’auteur n'en a pas le temps. Pour
arriver au bout du programme immense, qu'il s'est tracé, il
lui faut glisser en toute hâte. Sa composition n'est qu'une
esquisse, une table des matières détaillée, un article de
répertoire à l'usage des praticiens; — somme toutes, œuvre
fort honorable, qui dénote un travail consciencieux et intelligent.
La composition de M. Rocssezer (2}, qui obtient un deuxième prix, est extrêmement différente de la première. Elle
révèle un esprit bien plus pénétrant, assoupli aux discussions
juridiques, une profondeur de raisonnement, une maturité
intellectuelle,
une
fermeté de doctrine
notablement
supé-
rieures. Maïs elle est conçue suivant un plan tout à fait défec{15 Devises : Res judicata pro veritate habetur.
Qui vend le pot, dit le mot.
(2) Devises : [In pari causa turpitudinis cessat repetitio.
Summum jus, summa injuria.
FACULTÉ
DE
DROIT
25!
tueux, qui entraîne un regrettable désordre. Cette infériorité, jointe à une erreur touchant les applications de la
représentation imparfaite, ont déterminé la Faculté, non
sans hésitation, à ne lui accorder que le second rang. Il n'est
pas hors de propos de signaler que M. Rousselet, qui se
place au premier rang parmi l'élite de nos étudiants, a été
malade pendant une partie de l’année.
|
À une distance considérable des deux premières compositions se place celle de M. Hürzan (1j. La doctrine est flotsante. L'auteur semble se désintéresser des problèmes qu’il
examine.
tante.
qualités
On
relève
Cependant
ce
des
inexactitudes,
travail
de construction,
une
se recommande
d’ailleurs
assez
lacune
par
impor-
certaines
imparfaitement
mises en valeur, et par un ensemble de mérites, dont une
mention honorable a paru être la juste récompense.
Les deux autres compositions ont été écartées, bien que,
pour l'une d'elles, l’auteur se soit efforcé, par l'abondance des
développements (dix-sept pages), de masquer l’indigence de
sa documentation.
DROIT
CRIMINEL
Le sujet choisi par la Faculté était le suivant : « De la distinction des délinquants primaires et des délinquants d'ha-
bitude ». Sujet difficile, mais
séduisant pour des candidats
auxquels il permettait de mettre en valeur leur talent d'exposition, leur personnalité, de fournir la preuve, à la fois, de
leurs qualités juridiques, de leur culture philosophique et
aussi d'une certaine largeur de vues. H y avait, en effet, lieu
de
remonter
aux
sources
mêmes
du
droit
de punir,
et de
montrer l'évolution de la science criminelle au cours du
dix-neuvième siècle, en partant du Code pénal de 1810, code
abstrait, inspiré par la philosophie du dix-huitième siècle, .
les idées rationalistes de la Déclaration des droits, dans
lequel,à l'identité d'infraction devait correspondre l'égalité
de responsabilité, et, par suite, de peine, pour traverser l'é(1) Devises : Vanitas ....
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la fumière.
22
COMPTES
RENDUS
cole néo-classique et l'école pénitentiaire, qui essayèrent,
notamment à l'aide des circonstances atténuantes, d'individualiser la peine, maïs d'après le degré de responsabilité
morale, non d'après la gravité du danger social, d'arriverenfin
au système de politique criminelle qui, sous l'influence des
écoles italiennes d'anthropologie et de sociologie criminelle,
vise à mettre le délinquant dans l'impossibilité, physique ou
morale, de nuire. D'où l'idée d'établir des classifications,
notamment de distinguer les criminels d'occasion, susceptibles de réformation morale, et les délinquants d'habitude,
pour lesquels des mesures d'élimination s'imposent, distinction qui a eu l'heureuse fortune de concilier toutes les
doctrines criminalistes, spiritualistes ou positivistes.
Où devait montrer ensuite comment cette distinction avait
pénétré dans la législation française, par les lois du 27 mai
1885, sur la relégation, et du 26 mars 1891, sur le sursis,
donner un aperçu de ces deux lois, surtout bien définir le
délinquant primaire,et le délinquant d'habitude, signaler
notamment que la loi de 1885 exige des conditions assez
strictes pour éliminer du milieu social le eriminel d'habitude. On pouvait noter aussi les différences établies entre le
délinquant d'occasion
et le délinquant d'habitude par
d’autres lois, la loi sur la libération conditionnelle, la loi sur
le casier judiciaire, elc,; également indiquer que Îa loi
de Î891 n'est pas une loi d'indulgence, mais une
loi de poli-
tique criminelle, destinéeà prévenir fa récidive.
La conclusion naturelle aurait contenu une appréciation de .
la législation française, aurait montré, à l'aide d'exemples
puisés dans les législations étrangères, que la science crimi
neile tend de plus en plus à tenir compte de « l'état dangereux
»,
à
faire
œuvre
de
défense
sociale,
à
prendre
des
mesures spéciales suivant la nature des délinquants (ateliers
de
travail,
pour
les
vagabonds
et
mendiants,
asiles
de
buveurs pour les alcooliques,
etc.), toutes mesures qui:
s'adaptent très bien à la distinction des délinquants d'habitude et des délinquants primaires.
Deux compositions, parmi les cinq qui ont éfe remises, se
sont immédiatement fait remarquer, par des qualités ahsolu-
KACULYÉ
DE
DROIT
25
ment différentes et un mérite sensiblement égal. Après quelques hésitations fort compréhensibles, le premier prix a été
décerné à M. Jacques Anracis {1}. Son travail frapye par sa
personnalité, la maturité d'esprit, le sens philosophique.
Dans des développements fort bien déduits, il s'attache à
montrer l'influence que la distinction des délinquants pri
maires et des délinquants d'habitude à eue sur l'évolution de
la science criminelle, sur ses tendances modernes, nettement
réalistes et pratiques ; à apprécier la valeur sociologique de
cette distinction. Peut-être. pourrait-on lui reprocher de
n'avoir pas suffisamment défini le délinquant d'habitude,
d'avoir été trop bref sur la législation française, et aussi
d'abuser parfois des subtilités philosophiques. Mais cette
dissertation dénote un esprit qui pense et réfléchit, qui sait
composer, qualités aujourd’hui si rares chez les candidats,
qu'on a plaisir à les récompenser.
M. P. Huruan (2), qui obtient le second prix, fait preuve de
qualites très différentes. D'esprit moins philosophique, il est
peut-être plus criminaliste. L'introduction de son étude
est
bien conduite : elle contient un exposé complet de l'évolution
du droit pénal au dix-neuvième siècle et de l'état actuel de
la science criminelle. Le commentaire des lois de 1885 et 1891
est exact, et montre bien que la loi de 4891 n'est pas une loi
d'indulgenee. Toutefois on peut relever quelque inexpérience
dansl'art
de composer, quelques hors-d'œuvres. etuneconclusion un peu hors du sujet, vénielles défectuosités de jeunesse,
fort excusables.
Une mention très honorable est la juste récompense
de la
dissertation de M. Roussezet (3. Quoique inférieure aux précédentes, elle dénote de
réelles
qualités.
M.
RousseLer
est
mème le seul des candidats qui ait nettement songé à définir,
(4}
Devises : Plume est serve, Parole est Libre.
La société a les criminels qu’elle mérite.
(2. Devises : Ama et fac quod vs.
Plutôt vivre inconnu que méprisé
”
(3) Devises : Sursum corda.
fn medio stat virtns.
25%
COMPTES
RENDUS
d’après les lois de 1885 et 1891, ce qu'il faut entendre par
délinquant primaire et délinquant d'habitude. Malheureusement son travail est déparé par des hors-d'œuvres, par quel-
ques erreurs sérieuses, quelques fautes de style, surtout par
une trop grande sécheresse. Le sens philosophiquene l'anime
point; il est un peu terre à terre.
Une mention honorable ex-æquo récompense
MM. ArxouL
les efforts de
(1) et Jacop (2). Ils n'ont pas clairement aperçu
le sujet et leurs compositions sont sensiblement inférieures
aux précédentes. Elles dénotent cependant des qualités juridiques certaines
pénal français.
et une
connaissance
indéniable
du
droit
TROISIÈME ANNÉE
Drorr © GEVIL
Le sujet de droit civil proposé aux élèves de troisième
année était ainsi conçu : « Comparer les effets du rapport à
succession et ceux de la réduction pour: atteinte à la réserve ».
On ne demandait pas un parallèle général entre l'institution
du
rapport
et celle
de
la réserve
héréditaire,
mais
une
comparaison détaillée et précise, portant seulement sur les
effets de l’un et de l’autre, les conditions en étant supposées
connues.
Sans doute, il pouvait être utile de remonter
aux
idées directrices et aux motifs sociaux, qui justifient les deux
institutions, Mais ce ne devait être qu’en vue de mieux
pré-
ciser leurs eflets respectifs, qui, seuls, devaient être déve:
loppés, en en faisant ressortir les analogies et les différences.
Aucun des auteurs des quatre compositions remises n'a
réussi à serrer le sujet d'assez près. Tous ont, plus ou moins,
visé à un grand parallèle général entre le rapport et la réduc-
tion, sans s'attacher suffisamment au mot « effets », que
contenait cependant la rédaction du sujet qui leur était
proposée. Toutefois, deux des concurrents ont paru $e rappro(4) Devises : Nulla pæna sine lege.
Nulle peine sans texte.
(2) Devises : Mieux vaut tard que jamais.
7 Si vis pacem para bellum.
FACULTÉ
DE DROIT
285
cher assez du but pour que la Faculté ait pu décerner un
premier et un second prix. Les mérites, assez inférieurs,
mais cependant encore réels, des deux autres ont été récom-
pensés par une première et une deuxième mentions
honora-
bles.
M. Roger Moucix (t) obtient le premier prix. Sa composition est plus vaste et surtout plus substantielle que les
autres. Si elle ne peut éviter le reproche d'avoir débordé le
sujet, du moins le fait-elle plus adroitement, sous la forme
d'un ample introduction. Les points principaux sont traités,
sauf la question des indemnités pour
amélioration
ou
dété-
rioration des biens donnés. Il y a lieu de noter un développe-
ment heureux au sujet des effets du partage relativement aux
charges constituées sur les biens soumis au rapport. L'exposé
ne manque pas d’une certaine largeur ; et si la forme géné
rale, le style sont inférieurs à ceux de la composition qui
suit, le fonds est plus solide et plus nourri.
La dissertation de M. BrauxscawiG (2), qui se voit décerner
un second prix, est finement composée et élégamment écrite.
Elle témoigne d'une connaissance assez exacte et suffisam-
ment étendue du
sujet.
Mais le débordement
plus sensible que chez M.
Mocai
; il en
est
du cadre est
résulté
que
les
développementsà donner sur la matière à traiter restent
trop maigres, souvent dépourvus de justification, même
d'explication, en somme insuffisamment approfondis. Néan-
moins l'effort de comparaison
est sérieux et l’ensemble
est
bon. Mais, en dépit de l'atirait de cette étude, les défectuosités,
qui viennent d'être relevées, ont di la faire reculer au second
rang.
Le travail de M. Pierre Auracis
(1) Devises : Sæpe constitutum
(3), qui
recoit
est, res inter alios judicata aliis non
præjuulicare.
Fais ce que dois, advienne que pourra,
(2) Devises : Quid leges sine morinus,
“Sureuchère sur surenchère ne vaut,
(3) Devises : Aveyyr, arrive.
Yvewbt ceœutoy,
une première
356
COMPTES
RENDUS
mention honorable, contient beaucoup de choses,
dont
plu-
sieurs ne sont cependant qu'autonr du sujet. Néanmoins, sile
sujet n'est pas empoigné, du moins est-il traité dans ses
lignes
principales.
Mais
la composition
est informe,
ordonnée, mal présentée dans son ensemble.
ne sont pas toujours exactes,
demeurent
peu
Les indications
souvent imprécises.
Ajoutons que l'écriture est à peine lisible et que, quelquefois
même, elle cesse absolument de l'être.
Enfin une seconde mention est attribuée à M. Daniel
Parisor {1}, qui esquisse les grandes lignes du sujet dans un
cadre d'ailleurs trop large. Les dévelopnements sont insuffsants. L'auteur se borne à indiquer des solutions, sans se
mettre en peine de les justifier, sans même en préciser les
points importants. On peut dire de lui qu'il a plutôt effleuré
que traité le sujet. Le savoir que, malgré
dénote, est loin d’avoir été mis en œuvre.
DROIT
INTERNATIONAL
tout,
ce travail
PRIVÉ
Le sujet, mis à la disposition des étudiants, était celui-ci :
« L'idée de l'autonomie de la volonté : sa sphère d'application
dans les conflits de lois. »
LH semblait que ce sujet fût de nature à charmer les désirs
et.l'ambition des concurrents. L'importance capitale de l'idée
en elle-même,
l'abondance
des
matériaux,
dans
un
ordre
d'études, qui pénètre tous les domaines, la variété des situations, dans lesquelles se combinent des éléments de nature
diflérente, et qui, par là même, comportent des solutions
diverses, jusqu'à la difficulté relative de rechercher les cas
les plus intéressants, les plus propres à fournir des solutions,
dont on puisse dégager des pensées maitresses, tout semblait
convier à la tâche un grand nombre de candidats.
Ja seul s'est présenté. Il n'est parvenu, ni à faire un choix
judicieux des éléments du sujet, ni à grouper dans un ordre
quelque peu satisfaisant ceux qu'il a découverts. La majeure
{1} Devises : Palerna paternis, materna malernis.
Dimidium pateruis, dimidium maternis.
FACULTÉ
DE
DROIT
257
partie de sa composition est consacrée à des hypothèses, où
il n’est possible d’apercevoir aucun conflit de lois.
En outre, le style défectueux, l'orthographe médiocre et
l'écriture inqualifiable auraient pu paraître des raisons suffisantes d'écarter cette dissertation, si son indigence au fond
n'avait dispensé la Faculté de même se poser la question.
PROCÉDURE
GIVILE
Le concours de procédure civile, dont l'insti lution est due,
comme
on le sait,
à
la générosité
d’un
donateur,
qui
désire
taire son nom, n'a attiré, cetle année, que deux concurrenis,
dont un seul a pu être récompensé. Cependant, le sujet « des
effets des jugements d'adjudication sur surenchère », paraissait de nature à stimuler l'ardeur d'étudiants de troisième
année. C'était l'étude des conditions de l'attribution de la prapriété au profit de l'adjudicataire, en vertu du jugement d'ad-
judication
sur
surenchère,
l'examen
de
la
question
de
rétroactivité ou de non rélroactivité de cette attribution, avec
ses conséquences, l’exposédes divergences, quise manifestent,
à cet égard, entre la doctrine et la jurisprudence. La généralité des termes employés dans l'énoncé du sujet impliquait
que l'étude devait porter sur la surenchère en cas de purge
après aliénation volontaire aussi bien que sur la surenchère
en cas de saisie immobilière.
H n'ya pas lieu d’insister sur la composition, qui a dû
être écartée. Elle était une simple esquisse, qui n'étail même
pas exempte d'erreurs ; sa
présentation
matérielle, écriture,
défaut de ponctuation, témoignait également d'une grande
négligence. La seule composition retenue à été celle de
M. Roger Mouaix {1}. Elle traite l’ensemble du sujet et contient un certain nombre de solutions exactes, Mais elle est
äéparée par des horsd'œuvres trop nombreux, et en sens
inverse par de fâcheuses lacunes, notamment en ce qui
concerne la” controverse sur les droits du saisi, également
(4) Devises : Non omma possumus omnes.
Surenchère sur surenchère ne var.
æ
258
COMPTES
RENDUS
par des aïffirmations.au moins téméraires
ou formulées sans
les distinctions ou réserves nécessaires, par exemple, en ce
qui touche le droit de recours éventuel de l’adjudicataire sur
surenchère. Ces défectuosités diverses ont paru assez sensibles à la Faculté pour la contraindre à ne décerner à
M. Moveix qu'une première mention.
Prix
Mancer
FaBRiIGIUS
Pour clore sur les concours de licence, il reste à parler du
prix Marcel Fabricius, institué en mémoire del'un des meil-
leurs étudiants de première année de la Faclté et qui, suivant la pieuse volonté des donateurs, auxquels il doit sa
création, doit être attribué à l'élève le plus méritant de
première année, sous la condition qu'il ait satisfait à tous
les examens.
La Faculté
s’est
trouvée,
cette
année,
particu-
lièrement et doublement embarrassée, d’abord parce que les
deux élèves, qui lui paraissaient les plus désignés pour
recueillir ce prix,ne sont pas ceux qui ont brillé au premier
rang dans les concours, ensuite et surtout parce que le mérite
de ces deux élèves est tellement semblable qu'il lui à paru
impossible de faire son choix au profit de l'un, au détriment
de l'autre. La première difficulté a élé aisément aplanie.
Les fondateurs du prix Marcel Fabricius ont entendu que ce
prix fût donné, non pas tant à l'élève Le plus brillant, à celui
qui aurait obtenu les plus éclatants succès de l'année, qu'à
celui qui, par son travail, sa conscience, ses efforts, avait
été le plus digne de les obtenir, en un mot, au plus méritant,
Gr, il n'y avait pas d'hésitation à cet égard. MM. LaprarT et
SCHWED ont, sans aucun doute, un peu manqué de chance
dans les concours. Cela peut arriver aux meilleurs. Mais, en
l'absence d’un de leurs camarades arrêté dans ses éxamens
par la maladie, ils étaient assurément les plus méritants de
leur promotion. lis ont constamment tenu la têle dans les
conférences pendant tout le cours de l’année: el leur travail
persévérant a d'ailleurs -trouvé sa pleine récompense aux
examens, dans lesquels ils ont remporté les notes les meilleures qui aient été données. Quant au choix à faire entre les
FACULTÉ
deux concurrents, il a paru
une innovation
dont
DE DROÏT
230
si impossible à établir que, par
il y déjà eu
un
exemple,
et devant
laquelle la justice oblige de s'ineliner, la Faculté a résolu
de partager le prix Marcel Fabrieius entre MA. Larnar et
SCHWED.
Paix
ve
THÈSES
DE
DOCTORAT
Depuis quelques années, la Faculté à pris l'habitude d'accorder des médailles aux thèses de doctorat, qui, par leur
travail, leur personnalité, lui paraîtraient mériter des récom“penses. L'expérience a montré que cette mesure était judicieuse. Bien que ces récompenses ne soient décernées qu'avec
une assez grande sévérité, qui se justifie absolument, puisqu'il s'agit de récompenses accordées à des docteurs, il ne
s'est point passé d'année sans que la Faculté ait eu la satisfaction d’en attribuer plusieurs.
Cette année, le jugement de la Faculté a abouti à délivrer
une médaille de vermeil et deux médailles d'argent.
La médaille de vermeil a été attribuée à M. Paul Bovava,
pour sa thèse sur « la lutte contre le sweating system ». On
ne connaît que trop l'écueil de bien des thèses portant sur des
sujets d'économie
politique, de législation ouvrière, que
les étudiants ont l'illusion de croire faciles à traiter, parce
qu’ils en ont entendu parler plus ou moins vaguement, ce qui
aboutit, la plupart du temps, à des études sans profondeur,
qui ne méritent pas d'être rangées parmi les thèses de
doctorat. Aussi est-on particulièrement satisfait d'avoir la
surprise d'une documentation solide et nourrie, dans un
sujet dont la littérature abondante est, par elle-même, une
difficulté de plus à vaincre, M. Boyavas s'est pénétré de toute
cette Littérature; il connait les enquêtes officielles ou privées faites sur la condition misérable de ces travailleurs à
domicile, réduits à des salaires à peine suffisants pour les
empêcher de mourir de faim, sur ce que l'on a appelé «le
système de la sueur». Il connaît les lois votées en Australie,
puis en Angleterre et les projets déposés devant presque tous
les parlements européens, notamment en France. Après avoir
sondé le mal, il a scguté les remèdes; et devant l'insuffisance
269
de
COMPTES
toutes
les
tentatives
RENDUES
faites
en dehors
d'une
coercition
légale, telles que l'action des syndicats, des coopératives, des
consommateurs, il a conclu, en s'appuyant sur l'expérience
d'Ausiralasie et d'Angleterre, à l'adoption d'un régime ana-
logue pour la France.
La thèse Ge M. Boxavaz est un ouvrage remarquable surtout par son esprit d'observation et d'analyse qui, parfois
même, l'emporte trap sur l'esprit de synthèse. il n'échappe
assurément point à quelques critiques, particulièrement de
méthode et de mise au point. Mais la documentalion est
d'une richesse surprenante, sans équivalent dans aucun
ouvrage français où étranger. M. Bovavarz à fait lui-méine,
sur place,
son
enquête
sur
FAngleterre.
En résumé,
il est
impossible, à l'heure actuelle, de connaître complètement la
question du « sweating system », sans lire le livre de
M. Boyavaz et, quand on l'a lu, on peut se dispenser de lire
la plupart des autres.
La thèse de M. Bovava avait obtenu l'éloge spécial, c'està-dire la mention
une thèse,
la plus élevée
qui
puisse être décernée à
Une médaille d'argent est accordée à M. DAnEL pour
thèse sur « les Idées économiques et sociales de Ruskin
qui
avait
obtenu
la
mention
éloge,
lors
de
la
sa
»,
soutenance.
Fort judicieusement, M. Daxez a étudié le milieu et l'homme,
avant d'exposer la doctrine. Ce sont Dien les préoccupations
morales, religieuses, esthétiques de Ruskin qui ont conduit
cet autodidacte intuitif et rêveur à s'intéresser aux problèmes
sociaux, et à formuler, contre les économistes,
une critique:
assez parallèle à celle des écoles socialistes ou chrétiennes,
mais qui couserve son originalité.
L'exposé
de la doctrine
montre
comment,
à la
différence
des économistes classiques, qui se contentent de recherches
scientifiques, Ruskin voit, dans l'économie politique, l'art
d'organiser la vie suivant ses principes religieux, moraux et
esthétiques, ayant pour but, non pas la multiplication des
richesses, mais la propagation de la vie, sa réalisation sous
des formes supérieures, imprégnées d'idéal, Le jugement de
Ruskin sur l'état actuel des choses est souvent sévère, mal-
FACULTÉ
DE
DROIT
361
heureusement souvent trop fondé. Avec des apparences de
rétormateur modeste et timide, il formule des critiques qui,
poussées avec logique, conduiraient à condamner en bloc
toute l'organisation sociale,
M.
Danez
le rattache, non
sans
raison, à la lignée des chrétiens sociaux; Ruskin a aussi de
grandes
alfinités avec le socialisine
idéaliste,
et d’ailleurs
il
donne, à tout ce qu'il touche, l'empreinte de sa {orte personnalité.
La tâche était ardue, exigeait une forte culture générale
philosophique et économique. [ fallait dégager les vues pre-
fondes, les idées justes et neuves jetées au hasard et inconssiemment par cet intuitif ignorant et prodigieusement
intelligent, en faire un tout.
serait exagéré de dire que
M.
Daner
y a
complétement
réussi.
Du
moins
a-t4i fait
preuve de pénétration, de sens philosophique et psychologique. 1 a compris Ruskin et il permet de le comprendre.
Une médaille d'argent est également la récompense de la
thèse de M. James Ropent, sur « les Droits d'auteur et la
communauté entre époux », qui avait, à la soutenance,
obtenu la mention « très bien ».
C'est une étude du confit qui résulle de la rencontre des
règles traditionnelles de la communauté, basée sur l'idée
d'une association étroite desintérêts pécuniaires des conjoints,
avec le caractère éminemment personnel et indépendant des
droits dits de propriété littéraire ou artistique. La question 4
été rajeunie par la loi du 13 juillet 1907, relative au libre
salaire de la femme mariée, et l'on peut regretter que
M, James Rosert n'ait pas donné à cel aspect de la question
tout le développement qu'il aurait mérité.
L'eflort principal de l'auteur a porté sur la question de
savoir si, et dans quelle mesure le droit d'auteur du mari
tombe en communauté. Cette question a été examinée, non
seulement avec beaucoup de savoir, mais encore avec beaucoup de pénétration d'esprit, de personnalité, d'originalité.
Le seul reproche que l'on puisse adresser à M. James
Roserr, à cet égard, est d'être demeuré un peu flottant entre
le domaine législatif et le domaine du droit positif 11 subsiste
un doute, que la soulenance orale à seule éclairei. En
262
COMPTES
somme, Cette thèse a été un
Pa
et distinguées.
, parvenu
RENDUS
digne
couronnement
au terme de cet exposé,
d'études
un peu long,
mais
aussi exact que possible, on cherche à dégager une impression générale, on se confirme dans l'idée, que nous avons
indiquée au début, qu'il n'y à point à Nancy de crise des
concours, du moins des concours de licence. Il est toutefois
certain que ces concours auralent pu donner un résultat
notablement supérieur. D'abord le malentendu, qui s'est
produit, dans trois concours, sur l'interprétation méme du
sujet, avertit, une fois de plus, les étudiants, qu'ils ne sauraient donner trop d'attention à la formule qui détermine et
qui délimite le sujet, et qu'il leur faut, avant de commencer
à écrire, longuement
réfléchir à ce sujet,
à sa rédaction,
à
sa portée, au plan qu'il convient d'adopter, à la méthode
qu'il importe de suivre. Ensuite, il semble qu'il x ait lieu
d'expliquer aux étudiants, que ces luttes de tin d'année,
auxquelles on les convie, sont des exercices utiles, qui ne les
détouruent pas de leur objectif naturel et direct, et aussi que
les récompenses, qui en sont la suite, ne doivent pas être
‘ considérées comme des hochets de vanité, propresà eflaroucher les timidités délicates au les modesties inquiètes. Plus
tard, avancés dans la vie, ils apprécieront
de mieux en mieux
la
valeur
de
ces
succès,
qui
dépendent
uniquement
mérite.
{r.
BOLURCART.
du
PALMARES DE 1911-1912
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LES
ET
MENTIONS
FACULTÉS ET L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SOOLAIRE
FACULTÉ
DE
DE PHARMACIE
1914419192
DROIT
DOCTORAT
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
DE VERMEIL ....,.,.,.
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.
BOYAVAL
Roubaix.
_ M. ROBERT
|
{James
- Alexandre},
j M. DANEL (Joseph-Emile-Florian),
de Lille.
Droit
ANNÉE
civil:
M. MOUGIN
(Appolinaire - Roger-
François- Antoine),
2° PRIX, MÉD. DE BRONZE.
:
|
{t* MENTION HONORABLE.
*
2 MENTION HONORABLE.
de
d'Harviile.
TROISIÈME
er Prix, MÉD. D'ARGENT.
(Paul-Emile),
de
Baccarat.
M.
BRUNSCHWIG (Nathan-René),
de Nancy.
M. ARTHUIS (Pierre-Bmile-Marie},
de Belfort.
M. PARISOT {Daniel-Hugues-Jac. ques}, de Naney.
|
264
PALMARÈS
Procédure
Menrion gonoragLe....
civile
M. MOUGIN, déjà nommé.
DEUXIÈME
Droit
Aer Prix, MÉD. D'ARGENT.
TOUT (Charles-Alphonse:
Adolphe-Raymondi, de Nancy.
M. ROUSSELET [Marcel-Adniphe
Didier}, de Lille.
M. HÜRLIN (Eugène-Pierre), de
Menrion monoraBLe....
Metz.
Droit
der Prix, MÉD. D'ARGENT,
M
2e Prix, MÉD. DE BRONZE,
MenTion TRÈS HONOR...
M,
M.
M.
HONORABLE
civil
M.
2 Prix,
MÉD DRBRONZE.
MENTION
et- |
}
M.
criminel
ARTAUIS Jacques-Marie), de
Belfort.
HURELIN, déjà nommé.
ROUSSELET, déjà nommé.
ARNQOULD Edmond-Etienne),
de Lunéville.
JACOB (Pierre), de Vézelise.
PREMIÈRE
Droit
ter Prix, MÉD. D'ARGENT,
de Prix, MÉD. DE BRONZE.
MenrION TRÈS HONOR...
Mentiox.sonorasLe....
ANNÉE
ANNÉE
romain
M, MATHIOT (Georges), de Neutchâteau.
M. COLLIGNON (Pierre), de Ver
dur.
M. SCHWED
(eau), de Pont-àMeousson.
M. PICARD
(Ernest Pierre), de
Toul,
PALMARÈS
Droit
fer Paix, MÉD. D'ARGENT,
GODFRIN (Jean-Nicolas-Dominique), de Gerbéviller (Meurtheet Moselle).
M. LAPRAT (Marie-Edmond-
René), de Naney.
Prix
prix Marcel
civil
M.
MENTION HONORABLE
Le
Marcel
Fabricius,
Fabricius
destiné à l'élève ie plus
tant de première année, a été décerné à MM.
SCHWED,
368
déjà nommés.
méri-
LAPRAT
et
266
PALMARÈS
FACULTÉ
DE
Prix d'anatomie
PRIX .....
MenTioN
..,...,
...
rRÈs Honor...
MÉDECINE
et d’histologie
M. ARON
(Max-Raymond-Emile},
de Rambervillers (Vosges).
Mie LAURENT (Marthe), du Ban-
de-Laveline (Vosges).
Prix de physiologie
Are MENTION. ..........
“%e MENTION...
.......
M. GUILLEMIN (André-Henri-Francois-Vietor}), de Nancy).
M. REMY {Charles-Jean), de Nancy.
Prix
de
Prix.................
M.
MENTIONHONORABLE. ...
M,
Prix
de
chirurgie
PRIX. ........,.....
MENTION HONORABLE....
Prix
Prix...
Fo
HUFSCHMITT
(Georges-Louis},
de Belfort (Haut Rhin}.
BENECH
(Jean),
‘Hautes-Pyrénées.
de
Tarbes
et d’accouchements
M.
FERRY (Joseph Georges), de
Corcieux (Vosges).
M. ETIENNE (Ernest-Marie-Joseph}, de Nancy.
Albert-Heydenreich Victor-Parisot
...........
Prix
PRIX 4e
médecine
Bénit,
cesse.
M.
JACQUOT (Charles-Emile), de
Saint-Nicolas-de-Port (M.-et-M.).
dit de
l'Internat
M. JACQUOT (Charles-Emile}, déjà
nommé.
PALMARÈS
Prix de thèse
267
fonûé par le Conseil général de Meurths-
et-Mogselle
et ia Ville
de
Nancy
Aer PRIX ee.
M. BŒCKEL (Charles-Marcel.
2e PRIX ...,...,.,.....
M. SCHIE (Louis), de Nancy.
André), de Strasbourg.
M.
FLORENTIN
(Maurice - Marie-
Joseph-Alexandre}),
(Haute-Marne).
Mentions Très Honor...
de
Langres
|
M. LEGRIS (Alfred-Emile), de Val-
leroy(Met M)
M. MIDON
(Marie-Paul-Raymond),
de Diarville (M.-et-M.).
© M. PONT
Paris.
MENTIONS HONORABLES. .
(Charles- Etienne),
M. CHABEAUX (Paul-Robert).
M. REMY (André-Jean-Joseph-Nicolas), de Nancy.
M. MOREAUX (Arsène -Jean-Joseph-Marie-René),
PRIX
4er PRIX .....
DE
L'ENSEIGNEMENT
......
.
2e PRIX....... Losoeues
de
AM.
NOSBAUME
.
DENTAIRE
(Louis René-Gas-
ton', de Oiselay (Haute-Saône),
Mie PINOCHE (Madeleine
MarieLouise), de Cambrai (Nord).
|
268
PALMARÈS
FACULTÉ
PRIX
DES
SCIENCES
DÉGERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
de
. M.
licence
CORNU
.
(Georges Louis-Jules),
dela migny.
. M. GALLOT (Fernand-Josenh-Mau|
rice), d'Epaney.
M. LIANG, VE, TOW
de Tchéfou.
(Jean-Marie),
M. GRIMAL (Albert-Hippolyte-AuMÉDAILLE D'ARGENT ....
{
gustin), de Montluel.
M, CAPPE DE BAILLON {PierreAdrien-Charles-Joseph}, de Montreuil-sur Mer.
! M. MERCIER
({Léon-Adrien), de
Fontenay-le Château.
M. CHANZY (André-Jean-Joseph},
de Naney.
Prix
de
lenseigrement
des
gciences
chimiques et naturelles
MépaiLLe D'ARGENT...
M,
GUYARD
physiques,
|
(Raoul-Roger-Paul),
de Bar-sur-Aube.
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOGIÈTÉ IRDUSTRIELLE
BE L'EST
M.
HEITZ (Marcel), de Nanev.
M.
PELERIN
À. HUVET {Georges-René\, de Malzéville.
(Julien-René), de Nancy.
.
PALMARÉS
.
269
MÉDAILLES OFFERTES PAR LA MÊME SOCIÉTÉ
INSTITUT
Ÿ
MÉDAILLE D'ARGENT...
ET
DE
M.
PHYSIQUE
AUBERTIN
Mattaincourt.
de
SLECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE
TROISIÈME
|
APPLIQUÉE
ANNÉE
Section
|
MÉDAILLE D'ARGENT . ..,
(Aimé-Eugène),
} M. DORLODOTDES ESSARTS
{Jean-Marc Charles), de Cerny.
. M. GALLOT, déjà nommé.
| M. VOYER (Eugène Marie-André},
de Verdun-sur Meuse.
MÉDAILLE DE BRoNzE. …
INSTITUT
DE
d'électricité
: M.
MARTIN
(André-Augustin Jean-Baptiste},
de Gérardmer.
| Section de mécanique : M.
NOFF,
DEUXIÈME
STÉFA-
Guéno, de Kotel.
ANNÉE
Seclion d'électricité : M. LEX À {(FranMÉDAILLE DE BRONZE...
‘
çois - Charles - Gabriel - Maurice),
de Briey.
Section de mécanique : M. SAVEROT
{(André-Julien), de Beaune.
PREMIÈRE
MÉDAILLE DE BRONZE
..
ANNÉE
Les deux sections réunies : M. MOSZYNSKI
( Waclaw - Alexandre-
Philippe}, de Varsovie,
270
PALWARES
INSTITUT
CHIMIQUE
Métallurgie
MépaiLce D ARGENT...
M. TOUSSAINT (Cyrille), de Gorcy
(M.-et-M.)
Electrochimie
MébarcLe D'ARGENT ....
Teinture
M.
WIERZBICKI
et matières
MÉDAILLE D'ARGENT ....
DE
PRIX
Oferts
M. BACHELIER
M. HEITZ,
(Prosper. Victor),
de Limoges.
M.
COLONIAL
BAUMANN (Paul Marie - Gustave}, de Bar-le-Duc.
D'ANALYSE
par Mme
colorantes
BRASSERIE
: INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT ....
de
M. HEITZ, déjà nommé.
ÉCOLE
Méparzue D'ARGENT ....
(Stanislas),
Staranvies (Russie).
Arth,
CHIMIQUE
en souvenir
élève de 8° année
de son mari
de l'Institut chimique,
déjà
nommé.
M.
HUVET,
nommé.
élève
MÉDAILLES
de
2° année de Flustitut
U
chimique,
DE L'INSTITUT AGRICOLE
M. IUNGELSON (Aron), de Riga (Russie).
M. STACKELBERG (Wladimir), de Sophia (Bulgarie).
déjà
BALMARÈS
FACULTÉ
PRN
MM.
DES
271
LETTRES
DEGERNES SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
HEULLUY (Jean-Eloi-Marcel}, de Saint-Genest,
BARTHÉES
(Pierre-Antoine-Henri), de Bourg-Lastic,
SCHERER (Auguste Xavier), de Revigny.
SANTELLI (César-Louis- Hubert), de Corte.
BAUDOUIN (Antoine-Louis-Charles}), de Naney.
HÉNIN
(Jean Auguste), de Roupy.
272
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
DE
PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE ANNÉE
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M,
PRESSON
Henri).
{Marie - Raymond
de Biencourt (Meuse).
DEUXIÈME ANNÉE
MépaiLce D'ARGENT ....
M.
GILLOT (Paul-Edouard),
de
Magneux (Haute-Marne).
M. JALOT (Nicolas-Louis Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
Mention TRÈS HONOR...
PRIX
DE
TRAVAUX
PRATIQUES
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie
MénailLe D'ARGENT ....
M.
PRESSON
{Marie - Raymond
Henri}, déjà nommé.
DEUXIÈME ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.JALOT(Nicolas-Louis-Fernand),
déjà nommé.
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT...
M.JALOT(Nicolas-Louis Fernand),
déjà nommé.
Re
ré
nn:
PFALMARÉS
TROISIÈME ANNÉE
Toxicologie
MépaiLLe D'ARGENT ...:
PRIX
DES
M.
SCIENCES
COLLET
Joseph}.
(Marcel-Henri-Louis-
PHARMACOLOGIQUES
M. HETTFZ (Joseph-François), de Nancy.
PUBLICATIONS.
PROFESSEURS
4941-1912
et
FACULTÉ
DE
DROIT
Bix er (Édouard).
4. Examen doctrinal de la jurisprudence en matière d'enregistrement. (Revue critique de législation et de jurisprudence, année
1944. p. N13-510).
2. Notes sur divers arrèls rendus
Jurisprudence générale,
4.337.)
1914,
4,498;
en malière fiscale.
1949,
1,493:
19149,
2,947:
(Daloz,
1919,
BourcarT {Gabriel}.
+. De l’infiuence de la loi du 16 novembre 1905 sur les nouvoirs des assemblées générales extraordinaires pour la modif:
cation des statuts. (Journal des Sociétés 1919 pp. 97 à 199, 148 à
164, 193
à 219, 244 à 271,
|
9. Note dans le Recueil de Sirey : 194%, ® partie, pp. 145, 146.
3. Rapports à la Chambre de Commerce de Nancy (en sa qualité
de membre correspondant de la Chambre , sur :
. à).La proposition de loi de M. Jules Siegfried pour restreindre
l'exploüation en matière d'hygiène et de salubrité publique.
* Builetin de la Chambre 1949, pp. 44 à 16.
bi le projet de loi ayant pour objel la imodificalion des art.
419 et 420 du Code pénal, ibid., pp. 18 à 26.
°
ce) Le contrat d'assurance sur larvie, ibid, pp. 419 à 128.
L. Rapport à la Société Industrielle de VEst {en sa qualité de
membre correspondant sur :
a) Le projet @e loi du 21 novembre 19114 portant modification
de la loi du 12 avril 1906;
b) £e projet de loi du ? décembre jott, portant modification
de la lot du 10 avril 1908.
c) sur la proposition de loi de M. Siegfried, du 16 mars 1906,
relative
à
l'erpropriation
pour
cause
Bulletin de la Société, 1949. pp, 96 à 38.
d'insalubrilé
publique.
à. Rapport général des concours de la Facullé de droit en
1912, (Séance de rentrée de l'Université de Nancy 48 novembre 1942.)
278
PUBLICATIONS
MicHon
Quelques lettres inédites de
Wärlemberg. (Dans les Mémoires
1949, ezxrr année,
Berger-Levrault.)
(Lucien)
Voltaire créancier du duc de
de l'Académie de Stanislas, 1911-
6° série, t. tx, pp.
173-230: Nancy, imprimerie
BrocarD (Lucien)
4. Les marchés financiers de province. Conférence faite à Paris
à l'Ecole des sciences politiques le 6 mars 1912. Les grands marchés financiers. Paris Alcan 1912, pp. 103-156)
2. Chronique du mouvement économique
à 1911. Annales de l'Est 1941, pp. 83-101.)
en Lorraine
de 1910
3. Collaboration à la Revue d'économie politique et au Pays lorrain
et pays messin.
ROLLAND (Louis),
1. La situation juridique du concessionnaire de mines. Revue
du droit-public, 19414, no 3. Giard et Brière, éd.
3. Les tendances nouvelles en matière d’exproprialion pour
cause d'ulilité publique. Revue du droit public, 1919, n° 2.
3. La mulliplication des offices généraux des ministères.
Revue du droit pubie, 1912, no 3.
k. La Revision de la loi municipale. Revue du droit public, 49192,
n° 4.
‘
5. Notice sur les lois, décrets et réglements promulgués en Algérie et
en Tunisie en 1911. Annuaire de législation française, 1912.
6. Notes sous divers arrêts du Conseil d'État, de la Cour de Cassation,
des tribunaux algériens et tunisiens. Revue algérienne de législation et
jurisprudence 1912.
7, Collaboration à la Revue critique, à la Revne du droit publie, à la
Revuë algérienne (cornpte-rendus}, etc.
SENN (Félix}
4. La question du transfert de la propriété sous un lérme
et-
tinclif ou une condilion résolutoire et la constitution 4e Diociétien de l'an 286, dans Etudes d'histoire juridique offertes à M. P. F.
Girard, (Paris, Geuthner. 1912.) In-80, I, pp. 988 et s.
2. Une publication de Textes de droit romain. (LR. critique de Girard,
Textes de droit romain, dans la Nouv. Rev. histor. de droit franc. et étr.,
1912, 16 p.)
3. Collaboration à la Nouvelle Revue historique de droit français et
étranger.
4,
Les
Tribunaux
DES
PROFESSEURS
Nasr
(Marcel-Henri)
pour
enfants.
(Revue philanthropique
pp. 362 et s., lib. Masson, 120, Boulevard St-Germain).
2. Les
députés.
Tribunaux
pour
(Revue pénitentiaire,
979
enfants devant la
1912, pp. 474 ets,
4912,
Chambre des
lib. Marchal et
Godde, 27, place Bauphine.}
3. La crise de la répression. (Revue pénitentiaire 1912, p, 839.)
L, Communication sur
paternilé dans ses rapports
1912, p. 947.)
». La lot française
céhérale de la protection
20, rue Soufflot.)
la loi relative à la recherche de la
avec l'avortement, (Revue pénitentiaire,
sur les Tribunaux pour enfants.
de l'enfance, 4919, pp. Let s. libr.
(Revue
Pichon,
6. À propos d'un nouveau livre sur les lettres missives. (Annales de droit commercial, 4912, .pp. 373 et s., lib. Rousseau, 14, ru
Soufflot.)}
7. Annolalions W'arrêts dans le Recueil périodique de Dalloz. (Paris,
49, vue de Lille): Paris, 47 janvier 1914, D. P. 4941, 2,469; Cass. crim.
26 janvier 4919, D. P. 197, 1,249: Cass. civ., 45 janv. 1912, D. P,
1912, 1,945,
8. Annotation
d'arrêt dans la Revue
de droit international
privé
(libr. de Sirey, 22, rue Souffloi): Nancy, 27 déc. 1914, 1912, p. 349.
9, Comptes rendus d'ouvrages dans la Revue critique de législation
et de jurisprndence, libr, Pichon, 20, rue Souffiot.
Ounixor (Marcel)
1. L'application de la lai de sursis er France, dans le Bulletin de l'Union Internationale de droit pénal de 1914.
2. Le Deutscher Juristentag à Dantzig et à Carlsruke,
(C. R. des
Congrès de 1908 et 1910, de l'Association des juristes allemands), dans le
Bulletin de la Société d'Etudes législatives de 1911.
3. De la transmission de la firme en Allemagne comparée à la cession
du nom commercial en France, dans tes Annales de droit commercial de
1912.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
I. — Anatomie
M. P. ANGur, professeur,
4. Sur l'évolution de la glande
tion;
délerminisme
de
La
mammaire
phase
pendant
glandulaire
la yesla-
yravidique.
En
coll. avec P. Bouin. (CG. R. Soc, de Biol. Fs, 4919.)
2. Sur lu déterminisme de laccouchement.
Vin coll. avec
P. Bouin. (CR, Acad, des Sciences, Jnin 4919.)
3. Sur la sheplophylaæie, En coll. avec MM. Lamnert et BouIx.
{G. R. Soc. de Biol, Oct. 1914.)
k. La skeptonhylaæie n'estpas un phénomène d'immunilé spécifique. Eu coll. avec MM. Lamnrenr et Bouin. (CG. R. Soc, de Biol,
Nov. 4941:
|
». Toxicité des extras d'organvs et skeptophyluaie. En coll.
avec MM. Lawperr et Bouin. (C R. Soc. de Biol. Fhéc, 4944.)
6. Phénomènes produits par ta transfusion du sang des ant
maur shejtophylamiés. En coll. avec MM. Laurent et Bouin.
OC. R. Soc. de Biol. Janv. 1919.)
7. Sheplophylaxie par substances inerles En coll. avec MM, LawBeRT el Bouts, (C. R, Soc. de Biol. Déc. 4814.)
M. LUGIEN, agrégé.
4. Edition française de l'A {las d'anatomie,
de C. Toldt, 1942,
2. Modification de la cellule hépatique au cours de la glycosu-
rie expérimentale chez le lapin,
En coll. avec M. I, Parnmor
(CG R.
Société de Biologie. Juillet 1942.)
3. Analyses critiques pour l'année biologique publiée sons la direction
de Y, Depacr,
[46 anne,
1909, parue
Travaux du
en 1912,
laboraloire d'analomie.
M. Vizzemin,
chef de laboratoire.
l. Anomalie duodeno-pancrealique.
Société d'anthropologie de
Paris. Mars 4012.
2. Avouchement anormal de le veine mésentérique inférieure,
Société d'anthropologi® de Paris. Mai 1942.
282
PUBLICATIONS
MM.
Sur
Les
Givrovrren et FERRY,
rapports
de l'ovulation
Soc. de Biol. Mars 1912.)
élèves libres.
et de
la menstruation.
(6. R
II. — Histologie
M. P. Bouin, professeur.
{. Sur l’évolution de la glande mammaire pendant la geslalation: délerminisme de la phase glandulaire gravidique. En
coll. avec P. ANGEL. (CG. R. Soc. de Biol. Fév. 4912.)
2, Sur la sheplophylaæie.
(GC. R. Soc. de Biol. Oct. 1911.)
En coll. avec MM. P AxGEL. st LAMBERT
3. La sheptophylaxie n'est pas un phénomène
spécifique. En coll
Biol. Nov. 1911.)
d'immunisalion
avec MM. P. AxGEL. et LAMBERT
(C. R. Soc. de
k. Toxicité des extrails d'organes el sheptophylavie. En coll.
avec P. ANGEL et M. LamBreT. (OC. R: Soc. de Biol. Déc. 1941.)
5. Phénomènes produils par la transfusion du sang des animaua skeplophylaæiés. En coll. avec M, P. ANGEL. et LAMBERT
{C. R. Soc. de Biol. Janv. 1912)
6. Skeplophylaxie par substances inertes, En coll, avec P. AXGEr,
et M. LamBert. (C. R. Soc. de Biol. Déc. 1911.)
7. Sur le déterininisme de l'accouchement.
ce. {C. R. Acad. des Seie ces. Juin 4912.)
|
En coll. avec P. Ax-
M. Cozurn, agrégé, chef des travaux
Cours d'Histologie normale. Guide pour l'enseignement pratique de
lhistologie et de l'anatomie microscopique. Adaptation française de lPouvrage de R. Krause. Préface de M. Pol Bouix. 468 pages, 30 figures dans
le texle, 98 planches avec 208 reprodnctions en couleur,
aquarelles originales de l'auteur. Paris, Gittler, éditeur,
Travaux
d’après
les
du laboratoire d'hislologie.
M. MOREAUX, préparateur.
{. Recherches
sur
la fonetion
glandulaire
de la
rine. Thèse de doctorat en médecine. 4912, 123 pages.
trompe wlté-
2, Indépendance au point de vue de leur délerminisme des
phénomènes de sécrétion et d’eæcrélion dans les cellules glandulaires. (Q BR. Soc. de Biol. Juillet 1912.)
DES PROFESSEURS
283
M. Scnir,, élève libre.
Recherches
sur
la glande
mammaire,
sur
les phases
présente au cours de son évolution et leur délerminisme.
de doctorat en médecine. Nancy 4912, 963 pages.
qu'elle
Thèse
M. X. Des CiLLEULS, élève libre.
À propos
du déterminisme des caraclères seœuels secondaires
chez les Oiseaux. (QG. R. Soc. de Biol, Juillet 1912.)
IIT.
—- Physiologie.
M. LamperrT,
1. Sur
la
agrégé, chef des travaux.
skeptephytaæie.
En
coll.
avec MM.
Axcer,
(CG. R. de la Société de biologie, LxxT, 350 ;: 28 octobre 4911.)
et BouIx.
2. Sur la skepltophytaxie. La skeplophylamie n'est pas un phénomène d'iminunisation spécifique. En coll. avec MM. ANGEL ét
Bouix. (C. R. de la Société de biologie, Lxxr, 415, LA nov. 1911.)
3. Toæicilé des
extraits
d'organes
et skeplophylazie.
avec MM. AxGEL et Bouix. (C. R. de la Société
2 décembre 1914.)
de
biologie,
En coll
Lxxr, 557
4. Skepiophylaæie par substances inerles, En coll, avec MM Axces et Bouin. (C. R. de la Société de biologie, cxxr, 720: 23 déc. 1914.)
à. Sur unnouveau moyen de défense de l'organisme, la skep-
tophylaæie. En coll. avec MM.
des Sciences, t. 154, p. 21; 2
6. Phénomènes produits
maux skheptophylaæiés. En
de la Soc. de biologie, Lxx1,
Axcge et Bouix. (C. R. de l'Académie
janvier 1912.
par la transfusion du sang des anicoll. avec MM. AxceL et Bouin. (C. R.
9 ; 6 janvier 1911.)
7. Analyses in Journal de Physiologie et de Pathologie générale.
M. H. BUSQUET, agrégé.
1. Le travail
&u
cœur.
(Annuaire
et guide pratique
d'hygiène,
Paris, 1919, Jouve, édit.)
2. Preuves expérimentales de l’existence d’extrasystoles non
suivies de repos compensateur. (GC. R.de la Soc. de Biol, Lxxt,
1941, 394.)
3. Interprétation des exrtrasystoles interpolées. (C. R. de la Soc.
de Biol., Lxxr, 4911, 612)
°
k. Inlerprétalion
des extrasysloles
non suivies
de repos
compensateur et non interpolées. (CR. de la Soc. de Biol., Lxxr,
648.)
-
DRE.
PTIBTICATIONS
3. Les trémulations fibrillaires du cœur de chien sous linfluence des métaux adcalino-terreum.
En coll, avec ©. Przzi,
{CE R, de la Soc. de Biol, Lxx:, 1941, 560.}
Ë, Les cxtrasysloles sans repos tompensuleur,
(Avehives des
maladies du cœur, n°3, mars 1919.)
7. Corrélations fonclionnelles entre l'apharail digestif el Pape
pareil ciroutratotre. (Moude médical, 1912, us 465, pp. 833-838.)
8. Rôle de la caféine dans l'atlion cardiaque du café. En coll.
avec M. Tirrenpar., (L, R, Acad. des Sciences, cr,v, 4819, 362-365.)
9, Action cardiaque comparée de l'extrail physiologique de
digilale el des autres préparations digialiques. (0. R. Acad. des
Sciences, cv, 1912, BU9-K44 .}
id, Fnjinence du calcium sur lapparilion on lexagérution du
ralentissement crpiraloire du creur cher le chien. En coll. avec
L. Peer, (CU R de la Soe, de Biol., séance du 19 oct, 1919.)
14
Du rôle de le caféine duns l'aclion diurélique du café, En
coll, avec M.
28 oct, 1919.)
Trremnrau,
(CC.
R.
Arad,
des
Sciences,
séance
dn
12. Analyses in Journal de physiologie et de pathologie générale.
TV,
— Physique
M.
Drrour,
médicale.
agrégé.
1. Sur la localisation cérébrale de qurliques phénomènes ri
suels, (Annales d'Occulistique, novembre 1911.
2. L'hygiène accuiaire à l'écote. {Article paru dans l'Éducation,
décernbre 1944, Paris.
3, Le Daltonisine. Anomalies dans la vision des couleurs. (Bulletin
de la Société Fndustrielle de l'Est, 1942).
4. L'oplique géométrique et la diontrique de Vœil : AlUlrar
Gullsirand. (Revue du mois, 1912.)
3. Sur la vision d’objeis ou d'images situés dans lu même
direclion à differentes distances (C. R. des Séances de la Réunion
biologique de Nancy. 1912 :
6, L'accoimnmodalion et la convergence des axes nisuels. (CG. R
‘les séances de la Réunion biologique de Naney. 1942)
7.
Paccomodalion
el l'astligmatisme.
8.
L'irradialion
les beuurc-arts.
S.
Le
Réunion biologique de Nancy,
et
1919,
nion biologique de Nancy, 4912 1
mécanisme
schématique.
1912.)
de
{QG
(CR.
l'accomodation.
R.
des
de la
des séances dr la Réu-
Présentation
(CO. R. des sauces de la Réunion
séances
biologique
d’nu
modèle
de Nanes,
DES
PROFESSEURS
285
10. Sur la vision d'objets ou d'images de différentes couleurs,
siuées dans li née direction à différentes distances
En coll.
avec M. D. Vinaix, chargé de coursà la Faculté des Sciences d'Alger.
(CO. R. des séances de la réunion biologique de Nancy, 1912.;
11, Sur la réaction de Dungern
(CR
des Sfances de la Société
de Médecine de Nancy, 1042.)
|
12. Les grands hoïnanes. {Adaptaliou française de « Grosse Mauner »
du Professeur W, Osrwarp,
phie scientifique.
Un volume de la Bibliothèque de Philoso-
Librairie Flammarion
Paris, 1942.)
13. Rédaction du chapitre sur le microscope dans le cours d'Histologie
normale : Guide pratique pour l'enseignement de FHisiologie et de PAnaiomie microscopique adaplé de l'alomand de R. Krause, professeur à PU
Aiversité de Berlin parle D° Remy CoLuin, professeur agrégé à la Faculté
de Médevine de Nancy. Paris, Société d'éditions scientifiques el médicales, F. Gitiler, directeur, 1912.)
14. L'Ophialmoscope sans reflets ni voile du professeur Gulls-
trand,
(Communication faite à la Saciélé française de Physique, publiée
dans le Journal de Physique 1912.)
48. Deua Ophlalinoscapes sans
rufiels.
(Uonlérence avec présen-
tation faile à l'Hôpital Lariboisière dans le service de M.
publiée dans les Annales d'Oculistique 4949.)
le Dr Morax,
16. L'Ophlalmoscopie suns reflels ni voile. (Bulletins et Mémoires
de la Société française d'Ophtalmologie, 4942.)
17. Laccommeodation d'après des travaua récents. (QG R. des
séances du Congrès des Sociétés savantes, 1942, Annales d'Oculistique
1912.)
‘
48. Uber dus Flimanerskolom. C. KR. des Séances de {a Sociéié
d'Ophtalmologie de Heidelberg, Berginaun, Wiesbaden, 1912)
49. Collaboralion aux Annales d'Oculistique, (Analyse des « Transactions of the Ophtalinological Society of the auited Kingdom. » 1912.)
Ÿ. — Chimie médicale
M.
L,
La chaux du
RoBunT,
sang ches
agrégé.
les sujels duyés.
En
coll, avec M, G,
Etienne. (Archives de Médecine expérimentale et d'anatomie pathologique
ne 6, novembre 1941. Revuc Médicale de VEst, 1812.)
2. Rechcrche el caraciérisalion de la globine dans
En coll. avec M.
1912.)
À. Parisot (CG. R.
les urines,
dela Société de Biologie, 45 juin
VI. — Histoire naturelle médicale
M. VuiLLEnin (Pauli, professeur,
4.3 Les Champignons. Essai de classification,
lu-18 jésus de 495 pages, Paris, O0. Doin, 4942.)
(Un
volume
grand
386
PUBLICATIONS
2, Notions de pathologie végétale. (Traité de pathologie générale,
t. {, pp 180-948. Paris, Masson, 1912.)
3.
Sur un champignon parasile de l'homme, Glenospora
Gra-
À
Beauweria,
Soc.
6.
Les Aleuriosporés.
phie, C. R. Acad. des Sciences, t. 15%,, pp. 141-143, 15 janvier 1912 }
|
nouveau
genre
de
Ferlicilliacées.
(Bull.
botanique de France, t. cix, pp. 84-40, pl. L 19142.) 5. Sur une nouvelle espèce de Tilachlidium et les affinités de
ee genre. (Bull. Soc. mycologique de France, t. xxvirr, pp. 413-120,
pi. VI, 1912.)
(Bull. Soc. des Sciences
t. x, pp. 481-175, avec figures et tableau, 1911.)
7. L'évolution sexuelle chez
les
Champignons.
de Nancy, 3° série,
|
(Revue générale des
Sciences pures et appliquées, t. xxut, pp. 222-233, 30 mars 1912.)
8.
4 propos du nouveau
décret sur
la réorganisation des études
médicales en France (Semaine médicale, 44 aout 1942 }
9. De l’organisation des études médicales. (Revue internationale de
VEnseignement, E. rx, pp. 423-127, 45 août 4912.)
40. Mycolngie, phytopathologie et tératologie. Travaux publiés en
France. {Botanisches Centralblatt, & cx1x
et axx,
1944 et 1942).
M. Tairy (G.), chef cles travaux d'histoire naturelle médicale
et du laboratoire de hactériologie des cliniques,
4. Bactériologie. (Année biologique, publiée sous la direction de
M. Yves Derace, année 4908, H. Le Soudier, Paris, 1914.)
2. Un cas de pseudo-parasttisme : Lombric commun. (Revue médicale de FPEst, 15 juillet 4912, pp. 440-447, En coll. avec M. PERRIN,
agrégé.
3. Emploi de la chambre à air de bicyclette comme bande hémostatique et comme ligature dans
les cas d’envenimation.
(Le Caducée,
24 sept. 1912, pp. 248-250. En coll. avec M. PERRIN, agrégé.)
k. Usine
d’incinération d’ordures
ménagères
à Nancy.
(C. R. des
Travaux du Conseil d'Hygiène départemental et des Commissions sanitaires. Année 19140, 1. xzvi, pp. 424-190. Berger-Levrault, 1912.)
5.
Diphtérie
de la poule, Présence d’uu baccille de Klebs
Lœffier
virulent ct toxigène, (4er Congrès international de pathologie comparée
Paris 1912. Séance du 18 Oct. 1942,
VII, — Anatomie pathologique.
M. L. Hocne, professeur.
1. De la rupture du cœur, Communication à la Société de Médecine
de Nancy, 13 décembre 1941,
2. Thrombroses multiples
au
cours
d'une
broncho-pneumonie,
Thrombrose coronorienne ef infractus du myocade.
4
Soc. de
Médecine,
44 février 1912. En coll.
DES
PROFESSEURS
avec
M. Haxws.
4er avril 49142.)
3. Anévrysmes multiples dans un
ulcéreuse.
Société de Médecine,
287
(Revue Médicale
cas de tuberculose
de
l'Est,
pulmonaire
28 février 19142. (Revue Médicale
de
PEst, 15 avril 49142.)
L. Un cas de neuro-fibromatose. Présentation de malade. Soc. de
Médecine, 27 mars 1912.
à. Sur un cas de yrossesse ectopique opérée et quérie, En coll. avec
M. BaRTHELÉMY. Soc. de Médecine, 24 juillet 1942.
6.
Du
traitement
des nuevi vasculaires pur
les rayons ultra-violets.
(In thèse Hgrrz. Naucv 1912, et Progrès Médical 1912. Sous presse)
Dr Facrise, chef de travaux d'anatomie pathologique.
4. Syphilis du poumon et de la’plèvre. Mort par hémorragie pulmonuire foudroyante d’origine alvéolaire. En coll. avec le Dr HaN%Ss,
(Revue médicale de l'Est, 1944.)
2. Les blessures de la surface solaire du pied chez les solipèdes.
(Le Progrès agricole Amiens, 4911.)
3. Phlébite double consécutive à une fracture et simulant une puraplégie méduliaire. En coll. avec le D' Haxxs. (Revue Médicale de
l'Est, 1912
4. Sur
deux
cas de chorée
généralisée
symptomatique.
En
coll.
avec MM. Ferry et Caport. (La Province Médicale, 4942.)
5. Endocardite aiguë. En coll. avec le Dr HANNS. (Revue Médicale
de PEst, 1942.)
6. Giyome de l'encéphale chez
ur
enfant. En coil. avec M. le pro-
fesseur HausmaLTER, (Revüe médicale de l'Est, 4942.)
VIII — Pathologie et clinique
médicales.
M. P. SeLLMANXN, professeur de clinique médicale
Notions pathologiques et indications
thérapeutiques générales sur
Les ma’adies gastro-intestinales An 2e volume du Traité de Therapeulique du professeur A. Romix Vigot frères, édit. Paris.)
M. Simon (Paul), professeur de pathologie générale el interne.
4. Diabèle compliqué d'acétonémie. (Soc. de Médecine de Nancy,
27 mars 1912.
2. Troublès trophiques tabétiques. (Soc. de Médecine de Nancy,
24 avril 1912.)
3. Un cus de Sprofotrichese. En coll. avec M, Louis SPILEMANK.
(Soc. Médicale de Nancy. 22 mai 1912)
288
PUBLICATIONS
-
Travaux du laboratoire de pathologie générale.
M. Lronis, chef de clinique ruëdicale.
Étude sur la syphilis eepérimentale du lapin, (pour la partie expé-
rimentale. (Th. de doctorat.
1912.)
M. HausraLrer, professeur de clinique médicale infantile.
4. Néop'asme cérébral congénital; Epilepsie infantile avec trou
bles mentaux. En coll, avec M. Hocax. (Paris médical déc. 4944, trois
figures dans le texte.)
2,
Contribution
à l'étude
de lu démence
{Archives de Médecine des enfants. Mars 1942.)
43
précoce
dans
l'enfance.
3.
Un eus de diphtérie trachéo-bronchique. (Soc. de Müd. de Naucy,
mars 1942.)
k. Un cas de néoplusme cérébral conyénital chez un enfant de
4 ans. (Avec présentation de pièces.) En coll. avec M. Fainise, Soc. de
Méd, de Nancy, 26 juin 1942.)
M. Érrenns, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des vieillards
À. Décalcificarion ostéomalacique expérimentale par le chlorure
de catcium et par l'adrénaline. (Journal de physiologie el de pathologie
générale, 1942, E xrv, janvier.
2. Décaleification expérimentale.
1942, octobre. Paris.)
(KIUe Congrés français de Méd,
3. Le métabolisme de la chaux dans un cas d’ostéomalacie sénile.
Eu col. aveëé M. Dauplaix. (Soc, médicale des hôpitaux, 4949, 49 janv.)
La chaux du sang chez les sujets ägés. En coll, avec M. H.
HoperT. fârehives de Médecine expérimentale et d’aualomie path. 4949,
uo 6, novembre.)
5. Athérome expérimental
après
l'action de l'urohypertensine, En
coll. avec M, Duret. {Note préliminaire, Réunion biologique de Naney.
4919, CG. R. Société de biologie, L Lxxir, p. 4400.)
6. Les phases d'anaphylaxie
à la cure luberculinique,
{Xe
Congrès
français de Médecine, Paris, novembre.)
7. Jnfluence sur la gestation des extraits fhyroidiens et hyponhy-
saires, chez le lapin. En coll. avec M. À. Ramv. (Réunion biologique
de Nancy 4912. 45 janvier. C. R. de la Soc. de Biol. {, Lxxru. p. 496.1.
8.
maire
Influence
sur
chez le lapin.
la gestation
des
extraits
surrénalien
En coll. avec M. À. REMY. (Réunion
de Nancy, 1944. CL, R, de la Sac. de Biol. L. Lxxir, p. 198.)
9. Sur un procédé clinique d'exploration de la valeur
el mam-
biologique
du
cœur
DES
PROFESSEURS
280
(réaction aux reflux d'Abrans et de Liviérato.
(Société de Médecine de
Nancy,
4914, 1% décembre.)
10. Quelques méthodes cliniques d'ecploration de la valeur du cœur
{Paris médical 4912. 42 octohre }
14. Deux cas d'ictère par hémolyse
fouyère mâle. En coll. avec
ns 6. 40 février.
après
myestion
d'extrait
de
M. M. Perarn. ‘Progrès médical, 4912,
12. Etudes de la fonction rénale par la réaction phtalinique de
Fleig au cours de la pneumonie des vieillards. Hn coll. avec M. M.
PERRIN. (Progrés médical 49142. 14 septeinbre.}
13. Résultuts pratiques d’un procédé simplifié de la méthode de
Wassermann. (Soc. de Médecine de Nancy, 4912. 49 juin. Revue médi
cale de l'Est, 1912. no 16, 18 avril.)
14. Syphilis ulcéreuse au cours de la 47e année de la syphilis
{ Soc. de inédecine de Nancy 1942, 24 janvier.)
45.
Volumineux
MM. Boppe et Micror.
16. Moœlle
42 juin.)
Â7.
Note
psammome
syringomyélique.
sur
de
lEncephule.
Œn
coll
ave:
(Soc, de médecine de Nancy 4912. 42 juin.)
(Soc.
un eus d'Othéinalone
de
médecine
expérimental,
gique de Nancy 1919. C. R. de Biol. p. 952.)
de
|
Nancy
1913
(Réunion
biolo
48. Othématone chez le lapin et chez l'homme. En coll avec
M. Lucrax. (le Congrès
de pathologie comparée. Paris, 4919, octobre.)
49. Sur la zone d'alarme au début de la tuberculose pulmonaire.
(Soc. médicale des hôpitaux 4912. 3 juillet.)
20.
La
nouvelle
loi fédérale suisse sur l’assurance-maladie et sur
l’assurance-uccident. (Bulletin de l'Association syndicale
de Meurthe-et-Moselle, 1912.)
des médecins
M. Zrrciex, agrégé libre, chargé du cours de thérapeuthique
et matière médicale.
1. Recherches expérimentales sur la valeur toxique des poudres de
digitales. (Revue médicale de l'Est, 45 octobre 4912.)
2. L'opothérapie. Conférence faite au syndicat des Médecins. 28 juin
1912. Pour paraître dans le Bulletin syndical, janvier 4943.
3. Notes du cours complémentaie de thérapeutique et de matière mé-
dicale, un volume hroché, Lithographie Royer.
1912.
M. L. SpriLmManx, agrôgé libre chargé de la clinique des inaladies
syphilitiques et cutanées.
4. Les injections intra-musculaires d'émulsion hutleuse de 606.
(XIES Congrès français de médecine. Lyon-%3 octobre 1911.) .
2. Rhinoplaslie pur la méthode indienne pour nez en selle acenm-
290
PUBLICATIONS
painé de perforation de la racine du nes. En coll.
(Province médicale 44 novembre 1911 avec 3 figures.)
avec G. Gross.
3. Syphilides herpétiformes généralisées, (VIIe Congrès international
de Dermatologie et de Syphiligraphie. Rome 1912.)
k. Pelade généralisée à marche foudroyante, (VU Congrès de Dermatologie et de Syphiligraphie. Rome 1912.)
5. Syphilide ulcéreuse phagédenique, (Guérison par les injections
intra-veineuses de 606. Soc. de médecine de Nancy. 24 août 4912.)
6. Syphilides tuberculo-crouteuses serpigineuses. (Soc. de Médecine
de Nancy. 8 mai 4912.)
7. Un cas de Sporotriehose. En coll. avec M. Simon. (Société de médecine de Nancy. 22 mai 4912.)
& lymphocèle intra-dermique ano-vulvaire.
En coll. avec LE.
Borpe. (Société française de Dermatologie. 4 juillet 1942.)
9, Résullats thérapeutiques de 100 injections de Néo-Salvarsan.
En coll. avec Bouran&ter.
19142.)
19.
Un
(Société française de Dermatologie, & juillet
an de pratique de traitement de
la syphillis par le 606 à
la inaison de Secours. En coll. avec BouLanGIER. (Soc. de médecine de
Nancy. 24 juillet 1942.)
11, Tabes avec arthropathies chez un hérédo-syphilitique. En coll.
avec Haxxs. (Soc. de médecine de Nancy, 24 juillet 1912.)
42, Les nouveaux traitements de la syphilis. (Bulletin de l'Associa-
tion syndicale des médecins de Meurthe-et-Moselle, Septembre 1912.)
M. M.
PERRIN,
agrégé.
À. Influences de l'hypophyse sur l'organisme féminin, sur la gestation, sur li descendance. etc. En coll, avec M, À. Remy, chef de
clinique médicale infantile.
(Soc.
de médecine de Nancy. 22 novenibre
4914, Province médicale, 24 février 1912, n°8, p. 75.)
2. Influencès de diverses sécrétions internes sur la fécondation.
En coll. avec M. À. Remy. (Réunion biologique de Nancy 12 décembre
1914, C, R. de la Soc, de biologie}
3. Diubète
maigre
sans
PEst. 15 janvier 4912, p.48.)
lésions
du pancréas.
(Revue
médicale de
&. Deux cas d'ictère par hémolyse après ingestion d'extrait de
fougère müle. En coll. avec M. le professeur agrégé G. ETIENNE. (Pro-
grès médical, 10 févier 4912. p. 70.)
Ë.
Contre l'abus de l’insigne et
6.
Un cas de pscudo-parasilisme
du nom de
de Genève). (Presse médicale, 23 mars 1942.)
la Croix Rouge (Cr oit
(lombric terrestre).
En coll, avec
M. G. THiky, chef des travaux d'histoire naturelle médicale, (Société de
médecine de Nancy, 27 mars 191%, Revue médicale de l'Est.)
7. Une pommade camphrée forte, introduite dans les narines d’un
DES
jeune enfant,
peut avoir
les
PROFESSEURS
mêmes
291
inconvénients
{Province médicale 30 mars 4919, no 13, p. 445.)
8. Gommes
luberculeuses
culanées et non
que le menthol.
cutanées mulliples.
coll. avec M. le Dr À. SaporiEr. {Soc. de médecine
vier 1912. Revue médicale de l'Est, p. 215.)
9. Etudes de la fonction rénale pur le procédé
En
de Nancy, 24 jan-
de
Fleig. En
coll.
avec M. le professeur agrégé G. Eriennx. (1e Congrès des Sociétés savantes
Paris, 9-12 avril 4912.)
40. La déclaration de la cause des décès est contraire au secret
professionnel. (Soc. de médecine de Nancy, 24 avril 1942, Paris médical
27 juillet, no 35.)
11. Un dernier mot sur l'emploi abusif de l'insigne et du nom de
Îa Croix Rouge. (Presse médicale, 18 mai 4912.)
12, Organisation sociale de l’Internat des Hôpitaux. En coll. avec
M. L. CaussapE. (Rapport au Ile Congrè de Pinternat. C. R. pp. 74-95.)
43.
Le %e (Congrès de l’Internat des hôpitaux, et
Ah.
Sur
le centenaire de
l'internat de Strasbourg-Naney,. (Paris médical, 1e° juin 4942.)
quelques
symptômes,
prétendus
pathognonomiques,
fièvres éruptives. (Soc. de médecine de Nancy, 12 juin 4942.
médicale de l'Est, p. 518, Paris médical, 34 août, p. 309.)
45. À la mémoire de Villemin. (Le Caducée, 3 août 1912.)
16. Etude
de
la fonction
rénale
par
la réaction
à s
Revue
phtalinique de
Fleig au cours de la pneumonie des vieillards. En coll. avec M.
le
professeur agrégé ETTENNE. (Progrès médical 14 septembre 1912, p. 449.)
17. Immobilité réflexe des pupilles au cours de la chloroformisa-
tion. (Province médicale 44 septembre 1912.)
18 Emploi de la chambre à air de bicyclette comme bande
mostatique et comme ligature dans les cas d’envenimation. En
avec M. G. Tarry. (Le Caducée, 21 septembre 1912.)
19. Les origines de l'Internat des hôpitaux
de Strasbourg.
hercoll.
(Presse
inédicale 5 octobre 1912.)
20. Un ancien diplôme de chirurgie lorraine. (Paris médical, 26 oclobre 1912.)
21. Sur le mode
d'administration
des
(Congrès de médecine, Paris, octobre 1942.)
99.
sérums
hématspoiétiques.
Sang maternel et sang fœtal dans un cas d'anémie perniciense
de la grostesse. En coll. avec M. le D' Sprre. (Congrès de médecine de
Paris, octobre 1912.)
23. L'hygiène pratique des contagieux. (Un fascicule in-16 de 24 p.
n° 46 de la collection des
À. Porn,
éditeur.}
Consultations
médicales françaises, oct.
1912,
M. ]. Parisor, chargé des fonctions d'agrégé de médecine.
4. L'opothérapie thyroïdienne.
En coll, avec M. CasTaïGNE.
nal imédical français. 18 novembre 1911.)
(Jour-
292
PUBLICATIONS
2. Kmpioi de Veætrait hypophysatre en obstétrique. Qurlques
essais. En coll. avec M. Sprre. (Société de médecine de Naucy, 22 novembre 4911.)
7 8 La médication hypophysarre en obstétrique. Recherches clini-
ques et expérimentales. En coll. avec M. Spin. (Anuales de gynécologie et d'obstétrique, décembre 4911 )
4. Chlorure de calcium et résistance ylobulaire. En coll. avec
M. Heury, (Société de biologie 42 décembre 1944.)
5. Transformation du pigment sanguin et du pigment biliaire
sous l'influence de ladrénaline, (Communication à l’Académie des
Sciences, 26 décembre 1941.)
6. Action hémolytique de l’adrénaltine. (Société de biologie, 20 jan
vier 1942.)
.
7. Sur le mécanisme de l'action hémoluytique de la toluylène-diamine. (Société de biologie, 23 janvier 4949 }
8. Parasite flagel é dans un cas de dysentrie. {Lamblia intestina-
lis.) En coll, avec M. Janxxnix. (Revue médicale de l'Est. Aer mars 4942.)
9. L'opothérapre thyrmmique. Eu coll. avec MM.
RAUXx. (Journal médical français, 15 mars 1942.)
40. Hémolyse
45 juin 1942 )
et
Giobinurie
Casraiane et dou-
erpérimentales.
(Soc. de
biologie,
11. Recherche et caractérisation de la globine dons les urines. En
coll, avec M. RogzrT. (Société de biologie, 45 juin 1912.)
12. Recherches sur la glycosurie adrénalique : sa valeur chez les
d'iubétiques. (Soc. de biologie. Séance du 47 juin 4912.)
13. Modifications de la cellule hépatique sous linfluence de l’hyperglycémie expérimentale prolongée. Eu coll. avec M. LUCIEN. (Soc.
de biologie, Séance du 17 juin 1912.)
1,
1942.)
Le nanisme
cardiaque, (Revue médicale de l'Est, n° 46, 45 août
‘
45. Recherches sur là loæicité des
hémolutique. En coll. avec M. VERNTER.
champignons. Leur pouvoir
(Académie des Sciences, {, 155,
p. 629, 30 septembre 1912.)
16. L’oxalémie et l'omalurie au cours du diabète, (Congrés de méd.
Paris, octobre 4912.)
17. Recherches sur le
miques
par
octobre 1912.)
le sérum
traitement des états hémorragiques
hémopoiétique.
‘
(Congrès
de médecine.
et ané-
Paris,
18. L'athérome de Paorte dans la série animale. (Congrès de Patho-
logie comparée. Paris, oclobre 4912.)
M. Hanse, chef de chnique médicale.
4, Myélie aiguë diffuse, guérison.
1944).
(Province
médicale,
septembre
DES
2, Hémophilie
familiale
PROFESSEURS
chez
des
293
descendants
de
tuberculeux.
{Province médicale, novembre 4914.)
3. Tubercule du lobe gauche du cervelet, (Province médicale, 45 juin
4942.)
°
k. Leplo-méninyite purulente partielle d'origine otigne. En col.
avec M. Ferry, interne des Hopitaux. {Province médicale, 42 oct. 4912.)
5. Suphilis du poumon et tie la plèvre ; mori par hémoragie putmonaire fordroyante d'origine alvdolaire, (Soc, de médecine 22 no-
vembre
1912.
Revue
médicale de VPEst, 1944, pp. 719 et 752.) En coll,
avec M. Farrise, chef de travaux.
6 Phlebite double consécutive à une fracture simulant une para-
plégie médullaire. En coll
avec
M.
Farrise.
(Société de médecine,
10 janvier 1912. Revue médicale de l'Est, 4949, p. 78.)
7,
Dexiocardie
acquise par
üatrophie
seléreuse
du poumon droit.
En coll. avec M. Fatnise. (Société médicale, 48 février 4912. Revue
médicale de l'Est, p. 244.)
8. Endocardite aiguë, En coll. avec M. Faïnism. (Société de méde-
cine, 28 février 4912. Revue médicale de l'Est, p. 254.)
9 Anévrysme diffus secondaire intri-pulmonaire, Rupture dans
les bronches et la plévre
En coll. avec M. Farrise. (Soc. de médecine,
24 avril 1912. Revue médicale de l'Est 4949.)
19. Ua cas de lymphosarcome. En coll. avec M. Farïrrsr. (Soc. de
médecine, 26 juin 4919. Revue médicale de L'Est, 1912.)
41. Thromboses multiples au cours d'une broncho-pneumonie,
Thrombise du myocurde. En coll. avec M. Le Dr Hocre, (Soc. de
médecine, 14 février 1942. Rovue médicale de l'Est 4912, p. 2142.)
42 Oedème chronique des jambes et de la main. Présentation de
malade, En coll. avec M. Fernv, interne. ‘Soc de médecine 26 juin
1912. Revue médicale de l'Est, p. 538.)
43. Purpura avec lymphocytose rachidienne, idem.
14. Hématomiyélie traumatique avec exostoses trophiques, Syringomyélie consécutive. (Soc. de médecine, 96 juin 1912. Revne médicale de l'Est, p. 839.)
15. Un cas de tabes hérédo-syphilitique.
En coll. avec MM.
SPILLMANN et BOULANGIER. (Sociëlé de médecine, juillet 1942.
16. Un cas d'œrlème chronique post-inflammaioire. En coll.
M. Fenuv. (Revue médicale, octobre 1942. p. 877.)
47, Recherches hématologiques sur un cas de purpura. En
avec M. Frnrv (Revue médicale de l'Est. 187 novembre 4912.)
LX. —
L’intoxication
Médecine
Louis
avec
coll.
légale.
M. P. Parisor, professeur,
osycurbonic méconnue et ses
conséquences
judi-
ciaires. (Congrès de médécine légale, Paris, mai 4912,et Revue médicale
de l'Est.)
|
”
294
PUBLICATIONS
Thèses inspirées : MIDON. Homicide et suicide (essai de diagnosti
différentiel. — Pont. /es Jndisciplinés dans l'Armée {normauxe
anormaux). — Ruzir. L'Accomodation aux lésisons, différenciée d
l'amélioration chez les accidentés du travail,
X. —
Pathologie
et cliniques
chirurgicales.
M. F, Gross, professeur de clinique chirurgicale
4. Volumineux fibromyome utérin. (Communication à la Société de
médecine 4912, Revue médicale de l'Est er mai 1912.)
2. Appareil plâtré d'extension continue pour les fractures des os
longs de MM. Heully ct Hirtzmann
Présentation à la Société de
médecine. Séance du 8 mai 1912. Revue médicale de l'Est, 4949, p. 419.
3. l’seudarthrose secondaire dans un cal vicieur de.fracture de
l’avant-bras. (Communication à la Société de médecine 40 juillet 1942.
Revue médicale de l'Est, 1912, p. 882.)
4. Notice biographique sur les professeurs FLAMANT, SroL'rz, Joseph
Herraotr, K&pBerLé, (In Bull. Soc. d’obstétrique et de gynécologie,
Paris, 4912, no 3, Mars. Revue médicale de l'Est 19192, p. 403.
5. Notice biographique sur MoNoyER, professeur honoraire à la Faeulté de médecine de Lyon. (Revue médicale de l'Est, 4912, p. 529.)
M. Th, Wars, professeur de clinique chirurgicale.
1. Les blessures de querre par les armes modern:s el leur fraitement. (Berger-Levrault, 1912.)
2. La colpo-hystérotomie postérieure dans le traiiment de linversion ulérine chronique d’origine puerpérale. Bulletin de la Société
d'obstétrique et de gynécologie de Paris, 4919, p. 272.)
3. De la myomectomie abdominule, (Communication à la Société de
métecine de Nancy, Revue médicale de PEst,p. 273.)
4. Fibrome hystique de la vulve. Présenfation à la Société de médec.
de Nancy. Revue médicale de l'Est, p. 482.)
B. Vuste plaie d'épaule par scie circuluire. (Présentation à la Soc.
de médecine de Nancy. Revue médicale de l'Est, p. 537.)
6. De la résection du rectum cance: eux par voie sacro-coccygienne.
En coll. avec M. SencERT. (Revue médicale de l'Est, p. 384 )
7.
Dix cas de chirurgie
8.
De
artérielle. Communication
médecine le 11 juillet 4912. (Revue médicale de V'Est.)
SencerT.
la
rachi-norocainisation
{Bulletin
Paris. Juin 1949.)
de la Société
en gynécologie.
à la Société de
En coll. avec M.
d’obstétrique et de gynécologie
de
DES
PROCESSEURS
295
M. A. VauTRIN, professeur aljoint.
4.
L'inondation
péritonéale duns l'avoriement
fubaire. {£a Gynéco-
logie. Novembre 4911, no 41, p. 657,
2, Corps étranger demeuré dans l'utérus pendant 46 mois. (Présen-
tation à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy, 6 mars 1912.
Balletin
de la Société
mars 1919, p. 276.)
3.
d'obstétrique
et de gynécologie de
De l'hématocolnos latéral dans
Paris,
les cas de duplicité
n°
3.
utéro-vagi-
nale. (Communication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de
Nancy, 6 mars 4912, Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, n° 3, mars 4912, p. 277.)
4. L'exclusion du duodenum dans lu cure de l'ulcère sous-pylorique.
“Revue de chirurgie, no à, 10 mai 1949, p. 685.)
8. Lu tuberculose primitive du pancréas, (Communication à la Soc,
de médecine de Nancy, 24 juillet 4912.)
6. De l'hématocolpas latéral dans les malformations utéro-vaginales. {Annales de gynécologie el d'obstétrique, août 4912, pp. 449-485.)
7. Inversion utérine pur tumeur mullerienne chez une enfant.
{Commuication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy,
45 mai 1912. Bulletin de la Société d'obstétrique et de gynécologie de
Paris, n° 5, inai 1912, p. 356.)
M.
Frœcic,
agrégé libre, chargé de la clinique d'orthopédie
et de chirurgie infantile.
l.Trailement du
pédie, 4er mars 1912,
2 Compte-rendu
tRevue d’orthopédie
3 De la roxalgie
pied bot varus équin congénital. (Revue d'orthoavec 47 figures dans le texte.)
du onzième Congrès allemand d’orthonédie,
der juillet 1912.)
tuberculeuse. (Revue médicale de l'Est, 15 mars
4912 ;
k. Exostoses ostéogéniques de structure anatomique rare. (Soc. de
inéd. de Nancy, 25 janvier 1912.)
>. Tumeur de la langue chez une fillette. (Société de médecine de
Nancy, 14 février 4912. Revue médicale de PEst, 4% avril 1919.)
6
lancréatite ourlienne prise pour une appendreite. (Soc. de méd.
1
Exostos:
de Nancy, 25 février 1912
Revue médicale de l'Est, 15 avril 4912 )
sous-calcanéenne,
ibid.
-
8. Présentation d’un pharyngo-laryngoscope. (Société de médecine
de Nanev, 43 décembre 1911, Revue médicale de l'Est, 15 janvier 4912 )
9, Un cas-d'extrophie de la vessie. (Société de médecine de Nancy,
22 novembre 1911 Revue médicale de l'Est, 13 décembre 1912.)
10. Luxation ovalaire de la hanche. (ibid.)
AL Les variétés de la coralgie. (Congrès international
de la tubercu-
lose. Rome, avril
1912.)
296
PUBLICATIONS
42.
Thorapie
des vernachlaessigien
Klumpfusses.
(Verhandlungen
der
déùtschen Gesellschaft für Orth. Chirurgie, Stuttgart, bei F Enke, 1912.)
43. Traitement de la luxation de la hanche chez les nourrissons, Traitement préventif. (Compte-rendu du 24° congrès français de chirurgie,
Paris, 4914, F. ALGON, p. 1.048.)
|
Travaux et thèses faits dans le service de chirurgie infantile : HAMANT
et Worms. Fracture du col du fémur et décollenent épiphysaire, (Revue
de chirurgie 19142.) — GfraRD. Variétés anatomiques de la voxalgie.
(Thèse, Nancy, 4912.) — KAUFMANN. Déviation rachitique des membres
inférieurs, (id. 1942.) — MARTIN. Faut-il opérer le spina bifida (id:
1912; — Joyeux. Absence congénitale du rectum (id. 1912.) — GaRGOT.
Brélures occasionnées par l'électricité industrielle. (1912.) — THoMAssIN.
De lirréductibilité des luxations congénitales de la hanche dans le jeune
âge. (A911.) — JACOULET. Exostoses ostéogéniques. (1914.) — PIcaRD.
Arthrodèse tihio-tarsienne, (1912.)
M. P. Jacouex, agrégé libre, chargé de la clinique d'otorhinolaryngologie.
4, Rôle du larynx st mécanisme rationnel de la respiration dans la
voix chantée, (Communication à la Réunion biologique de Nancy. Séance
du 42 pécembre 4944, et Arch.
internat.
pp. 464-453.) En coll. avec M. LaronT.
de Laryngol,
t xxxurr,
n0 9,
3. Lellle Congres international de Rhinolaryngologie. (Revue médicale
de FEst, 45 décembre 19414, pp. 749-752.)
3. Surdité bilatérale par coup de Jeu dans les deux conduits, opérée et
guéri. (Prés. et Comm. à la Soc. de méd., séance du 10 janv. 1914, et
Rev. méd. de l'Est, 15 janvier 1942, pp. 45-48.)
4. Du mécanisme vacal et des registres de la voir. (Communication à
la Réunion biol., séance du 49 mars
xxxrri année, n° 10, pp. 273-276.)
5.
lolumineux surcome
1942,
de l'amygdale
ot
Rev. méd,
opéré par
les voies
de
Larvne.
naturelles.
(Comm. à la Soc. de Laryng. de Paris, séance du S février 1912; et Rev.
méd, de l'Est, u°7, pp. 204-207.)
6. Polype fibreux nasonharyngien. (Prés. à la Soc. de méd. de Nancy,
Séances des 14 el 28 février 1942, et Rev. médicale de PEst, n°7, pp. 208-
208, et n° 8, p. 250.)
7, Phlegmon periwsophagien cervical subaiqu pur eorgs étranger. (Prés.
et comm. à la Soc. de méd, de Nancy, séance du 98 février 4919, et Rev.
méd. de FEst, no 8, pp. 230-252.)
8. Restuuration nasale après traumatisme (Prés. el comm, à la Soc.
de méd. de Nancy, séance du 8 mai 1912. Rev, méd, de l'Est, no 43,
pp. 426-497.)
°
9, Sur le tympan artificiel. (Comm. au Congrès de la Société française
de Laryng., Paris, mai 4919, et Bull.
248.)
de Laryng.
t. xv,
n°4, pp.
244-
PROFESSEURS
397
te
DÉS
40. Projeetile enclavé dans la base du crâne extrait par lu voie buecopharynyée. (Comm. au Congrès de la Soc. franc. de Laryng., Paris, mai
1942, et Rev. hehd. de Laryng. Sous presse.)
At. Hygiène
de
loreille
Le année, n° 8, pp. 346-358.)
chez
l'enfant et l'adolescent.
(L'Éducation,
12, Le Bougirage à demeure dans les rétrécissements cicatriciels de l'œsophage. (Oomm. au Congrès de la Soc. fr. de Chirugie, Paris, oct. 1942
et Annales des maladies de loreille, sous presse.)
M.
AnDpe£, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des voies urinaires.
4. Protatectomies pour hypertrophie prostatique. (Prés, de pièces, Soc.
de méd. de Nancy. 27 décembre 14914.)
2. Casiration pour tumeur du testicule avee extirpation des ganglions
loinbouortiques.
1912.)
(Présentation
de pièces, Soc.
de méd, de Nancy, mai
3. Néphreclomie pour cancer du rein. (Présentation de pièces. Sac. de
médecine de Nancy, 49 juin 1942.)
k. Résultats de 67 nephrectomtes pour tubereulose rénale. (Congrès
Urologie. Paris, oct. 1942.)
M. G. Micer, agrégé libre, chargé d’un cours complémentaire
de médecine opératoire.
Liguture des artères thyroidiennes pour goitre exophtalmique.
générales de chirurgie, jauvier 4912.)
2.
(Soc.
(Arch.
Volumineux corps étranger de lu joue, Em coll. avec A. HamaxT
de médecine
de Nancy,
40 janvier 4912,
Rey.
médicale de FEst.
dcr février 4919.)
3. Présentation d'instrument : pince trocurt pour collections peloiennes
(Société de médecine de Nancy, 10 janvier 1912, Revue médicale de l'Est,
ler février 4912.)
4. Dystocie suite d'hystéropexte, opération césurienne et hystéreetonie.
En coll, avec M. FrunixsHo1z. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy. Séance du 17 avril 4912.)
8
Discussion sur la gangrène utérine traumatique d'origine abortive.
6.
Pseudarthrose
{Réanion obstétricale ét gynécologique de Nancy, 47 avril 1942.)
botle
Nancy.
du radius. Prothèse perdue
par
la méthode de Lam-
(Présentation de malade et de radiographie. Société de médecine de
24 avait 49142.)
7. Ostéome du brachial antérieur. (Présentation de pièces et de radio-
graphies. Société de niédecine de Nancy, 8 mai
VEst, der juillet 4912.)
1942.
Revue
médicale de
8. Tumeur polykystique du col. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy.
Séance du 48 mai 4942.)
=
298
PUBLICATIONS
9. Myome eucapsulé de l'utérus. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy. Séance du 45 mai 4912.)
10. Un cas de péricolite d'origine traumatique. Examen radiologique,
(25° Congrès de l'Association francaise de Chirurgie, octobre 1912.)
M.
G. Guoss,
1
4. Trois cas de lésion du mésenlère,
agrégé.
SE
D
(Revue médicale de PEst, 45 oct,
4941, p. 625.)
2, Rhineplastie par la inéthode indienne pour nez en selle accompagné
de perforation de la ragine du nez. Ku coll. avec M. L. SPILLMANX
{Province médicale, 41 novembre 4914, p. 449, 12 pages, 3 figures }
3.
Deux observations
de prolapsus
du rectum,
opéré
par
le procédé
de eolopezie de MM. KE, Quéuu et Pierre Dural. (Société de chirurgie de
Paris, séance du 8 novembre 4914.
rugie, &, xxxvr1, n° 43, p. 1193.)
&.
Un
cas d'infection
Bull. e{ mé.
des glandes sulivaires
de la Société de
consécutive
à .une
chi-
pnenu-
monte chez un vieillard. En coll avec M. Turvessre. (Revue médicale de
PEst, 15 février 1942, p. 408, 9 pages.)
5. Plaie du cœur. Guérison spontanée. En coll. avec M. HeüLzLrv.
{Présentation à la Société de médecine
de Nancy, séance du 13 mars 4912.)
6. Deux observations de prolapsus du rectum. (Rapport de M. QuExU
à la Société de Chirurgie de Paris. Bull. et mém. de la Soc. de chirurgie,
Æ xxx VII. n° F0, mars 1912, pp. 372-395.)
7. Cancer du col et grossesse.
M. Heurr.v. (Présentation
27 mars 1912.)
Hystéreetomie.
Guérison.
En
coll, avec
à la Société de médecine de Nancy. Séance du
8. Polypose rectale: cancers multiples du rectum; extirpation abdoimino-périnéale, par le procédé de Quénu. En coll. avec M. Heure.
(Présentation à la Société de médecine de Nancy, séance du 24 avril 1942.)
9. Costa venitosa; spina ventosu costal. En coll. avec M. JacQUOT.
{Présentation à la Société
de
médecine
de Nancy,
séance
du
24
avril
1912.)
10. Deus observalions de plaies du cœur. En coll. avec M. HeuLex.
(Présentation à la Société de médecine de Nancy, séance du 8 mai 1912.)
41. Trois observations de rupture de la rate. En coll. avec M.
{Présentation à la Société de médecine de Naucy,
1912 )
HruLLY.
séance dn 22 mai
19. Gastreelomte sub-totale. Guérison datant de huit mois. (Présentation à la Société de Nancy, séance du 22 mai 1912 )
13. Dent de sagesse incluse dans le maxillaire. En coll. avec M. HeurLY (Présentation à la Société de médecine du 19 juin 1912.)
4h. Deux observations d'appendicite herniaire, En coll. avec M. HEUL.-
LY. (Présentation à la Société de imédecine de Nancy, séance ds 12 juin
1912.)
45. Stérilisation au
formol en gynécologie
el en
4
obstétrique.
En
coll.
DES
PROFESSEURS
299
avec M. BanrHELéMy. (Société d’obstétrique et de gynécolosie de Naney.
séance du 49 juin 4912. In Bull. de Ja Soc. d'obstétrique et de gynécologie de Paris, n° 6, juin 1942, p.
16. Deux observations de nlaies
{Provice médicale, 43 juillet 4912,
17. Endarterite oblitérante de
avec
M.
HEULLY.
700.)
‘
du cœur. En coll. avec M. Heurzx.
no 98, p. 313.)
l'humerale et de ses branches. En coli.
(Présentation à la Société de médecine
séance du 26 juin 4942.)
de Nancy,
M. L. SEexcrrT, agrégé
4.
À propos du traitement du varicocèle peloien. (Communication à la
Société de médecine de Nancy, 25 janvier 1949, Revue médicale de PEst,
15 mars 1912.)
2. Deux cas de corps étrangers de l'æsophage (fragments d'os) extraits
à l'aide de l'œsophagoscope. (Communication à la Société de médecine de
Nancy, 25 janvier 1912, Revue médicale de l'Est, 15 mars 1912.)
3. À propos d'un cas de papillome de la trompe. (Bulletin de la Soc.
d’obstétrique et de gynécologie, avril 4912.)
h. Un cas de myostéome du carré des lombes. (Communication à la Soc.
de médecine de Nancy,
1912.)
5. Sur le traitement
24 avril 4912, et Revue médicale de l'Est, 45 juin
du varicacèle
tubo-ovarten.
(Revue
mensuelle de
gynécologie, d'obstétrique et de pédiatrie, juillet 1912.)
6. Résection du rectum cancéreux par la voie sacro-coccygienne. En coll.
avec M. Waiss. (Connnunication à la Société de médecine de Naney,
10 juillet 1912. Revue médicale de FPEst, 15 septembre 1912.)
7. Rachianesthésie à la novocuine en Gynécologie. En coll. avec
M. Weiss (Bulletin de la Société d’abstétrique et de gynécologie, juin
1912.)
8. Du
choir
de l’anesthésie en campagne.
En
coll.
avec M.
Werss.
(Comm. à la Soc. de médecine de Nancy, 25 juillet 1912.)
9. Analyses mensuelles pour le Journal de chirurgie de : 49 Sammlung Klinischer Vorträge, 20 Journal of obstetries and gynecologie of the
British Empire.
M. À. BINET, agrégé.
1. Du sort des muscles pronaleurs dans la rétraction ischémique du
membre supérieur. (Revue d’orthopédie, mars 1912.)
2 Ce que le médecin doit savoir de la rétraction musculaire isché-
mique. {Presse médicale, 28 août 1912 }
3. Résection des deux os de l'avant-bras dans un cas de rétraction
ischémique. (Présentation de malade Discussion. Sociélé de médecine de
Nancy. 8 novembre 1911 et Revue médicale de l'Est, 15 novembre 1911.)
& Essai de traitement de l’érysipèle par les badigeonnages à la tein-
ture diode. (Province médicale, 25 mai 19142.)
306
PUBLICATIONS
3. À propos d’un cus de grossesse ectopique. En coll. avec M. DEtrouR
(Société d’obstétrique et de gynécologie, 45% mai 19149 et Bulletin de la Sac.
mai 1912.)
6, La résection dans la coxalgie. (Mémoire couronné par la Sociñté internationale de la Tuberculose. Médaille d'argent, décembre 1941.)
M. Heurzy, chef de clinique médicale.
4, Un cas d'ictère hémolytique congénital, (Comm. à la Soc.
de méd,
2. Deux observations de plaies du cœur. En coll. avec M. G
(Ross.
24 mai 19414, et Rev
méd. de l'Est, 19114, p. 404.)
(Province médicale, 13 juillet 4912.)
3. Appareil pldtré & extension continue pour les fractures des os
longs. En coll. avec M HIRTZMANX. (Présentation à la Sociéié de méd.
Séance du 8 mai 1949, et Revue médicale de l'Est, 14912, p. 419.)
M. À. Bœckret,
chef de clinique des voies urinaires.
4° Résulials immédiats et éloignés de cingquante-sept néphrectomies pour
tuberculose rénale. (Communication au Congrès d'Urologie de Vienne,
septembre 4914. Annales des maladies des organes génito-urinaires, 1944,
vol. tr, n0 49 et Zeitschrift für Urologie,
114.)
4912. Erstes
Beiheft, pp. 104-
2, De l’erclusion de lu vessie dans la tuberenlose réno-xésieale. (fournat
d'Urologie, t. 1, n° 3, 45 mars 1912.)
3. Un cas de rétrécissement inflammatoire de l’'urètre postérieur, Exa-
men analtomo-pathologique. En coll. avec M. Worms. (Communication à
la Société anatomique de Paris, 28 juin 4912.)
&. Kyste congénital du iméat ureteral. En coll. avec M. Worms. (Comm.
à la Société anatomique de Paris, 98 juin 4942.)
5. Calculs du Bassinet extrait par pyéletomie. Kn coll. avec M. AnDré.
{Communication à la Société de médecine de Naney, 10 juillet 4912.)
6. Un cas de persistance de l'ouraque. En coll. avec M. Anpuf. (Com.
à la Société de Nancy, 24 juillet 4912.)
7. Valeur de la néphrectomie dans
Nancy, 1914-1912 )
la
tubereulose
:
rénale, (Thèse
de
8. A propos d'un cas d'ouraque totulement perméable chez un sujet de
seise ans. En coll. avec M. Axpné. Journal d'Urologie, 45 novembre
el 15 décembre 4912.)
‘
9. De la grossesse chez les néphrectomisées pour tuberculose rénale.
En coll, avec M. Spire. (Communication à la Société d'obstétrique of de
gynécologie de Nancy, décembre 4912.)
Dr G. Courer, aide de clinique d’otorhinolaryngologie
Î. Gent vingt cas de déviation septule et trois cas d'ulcère perforant de
Cloison, traités par ta méthode de ln résection sous-muqueuse. (In Revue
DES
hehdomadaire
p. 662.)
de
PROPESSEURS
laryngologie, d’otologie
jui
et de rhinologie,
aunée 1949,
2. Deux cus de complicutions septicémiques d'otite moyenne suppurée.
En coll. avec M. GuicLEMmin. (In Revue médicale de l'Est, 50 40, 15 mai
1912.)
3, Tumeurs mulignes de l'isthme du goster, Leur exlirpation par vaie
buccale. Etude anatomique, clinique et thérapeutique. {Thése de doctorat,
19 mai 4942.)
ÆÏ. — Obstétrique.
M. À. Herrüorr, professeur de clinique obstétricale,
}j. Une Jorme rare d'utérus fibromateurx cause de dystocie. (ln Annales
de gynécologie et d'obstétrique, octobre 1944.)
2. Quelques considérations sur les diverses variétés de prémuturés. (ln
Annales de gynécologie et d’obstétrique. décembre 4914.)
3. Quelques considérations sur les avortements obserrés à la Muaternilé
de Nancy pendant une période de cing années, 1907-1912, (fn Bull. de
la Soc. d'obsiétrique et de gynécologie de Naucy, 15 mai 1942.)
&.
Avorlements
spontanés
et avortements
criminels.
gynécologie el dobstétrique, juillet 4912.)
(In
Annales
de
M. FRUHINSHOLZ, agrégc.
À. Tabes ei puerpéralité,
Dr André Rémy.
édit., mars 1912.)
(Annales
Accouchement
de
indolore.
gynécologie
et
En
coll. avec le
d’obstétrique,
Paris,
2. Dystocie suite d'hysiéropexie. Upération césarienne at hystéreclomie.
(Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy, 17 avril 1949, iu Bull.
de la Soc. d’obst. et de génécol. de Paris, 1942.)
KIT. — Ophtalmoiogie.
M. Ronmer, professeur de clinique ophtalmologique.
À Un cas de guérison de glaucotne chronique simple & la suite de sympathectomre, {Sociêté de médecine de Nancy, mars 4912.)
2,
Traitement du décollement rétinien par les injections d'air stérilisé
dans le tiré, (Société française d'ophtalmologie, Communication, mai
1912.)
3. L'uutosérothérapre en Oplualinologie, (Société de mélecine de Nancy,
24 juillet 49142.)
,
L. Rapports sur la réglementation de la vente des verres de lunettes par
Les opliciens. (Rapport à la Faculté de nédecine.)
|
302
-
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
XIII. — Maladies mentales
M. Pauis, médecin en chef à FAsile des Aliénés de Maréville,
chargé du cours complémentaire de clinique.des maladies mentales.
Ÿ.
Quelques considérations relatives à l’aliénation mentale comme cause
de divorce
Graux
(Enquête
faite par la Gazetle médicale de Paris, ên Lucien
« le Divorce des Afiénés », édité par
A. MALOINE,
Paris, 1912.)
2. Hygiène hospitalière : La question du régime alimentaire
dans les
asiles d'aliénés ; in L'informateur des aliénistes et des neurologistes, n° 11
novembre 1911. Paris, H. DE£raRuE, libraire. »
3
Quelques conseils relatifs à l'observation
médicale
de l'aliéné, (Me-
mento pour MM. les Etudiants qui ont suivi les couférences de clinique
psychiatrique à l'asile de Maréville. Nancy À. CR£pIN-LEBLOND, mars
1942 )
4
Confusion mentale et suggestions accidentelles ; notamment impulsions
ontriques au suicide
(Bulletin médical, n° du 7 septembre 4912 }
3. Le service d'admission à l'asile de Maréville en 1911. {Rapports et
statistiques. BeRGEn-LevRaur:Tr, septembre 1912.)
FACULTÉ
Sciences
DES
SCIENCES
mathématiques.
FLoquier (Gaston), professeur d'analyse, doyen
de la Faculté.
1. L'exposition rétrospective lorraine des sciences. (Rapport général sur
l'Exposition internationale de Pest de la France,
LAFFIITE, Berger-Levrault, édit, 1912.)
Nancy 4909,
‘
par
Louis
?. L'exposition d'aéronautique et le IVe Congrès international d'aéro-
nautique. (Ibid.)
3. Sur les éclipses de süleil. L'éclipse du 17 auril 1912.
l'Académie de Stanislas, 1914-1949,)
4. A propos du moteur de MM,
Dustulx
et Lafrogne.
Société industrielle de PEst, n° 102, juillet 4949.)
Mozx
(Mémoires
de
(Bulletin de la
(Jules), professeur de mécanique rationnelle.
Encyclopédie des sciences mathématiques pures et appliquées publiée sous
les auspices des académies des Sciences de Gœtttingue, de Leipzig, de
Munich el de Vienne avec la collaboration de nombrenx savants,
Edition française rédigée et publiée sous la direction de Jules
professeur à lPUuiversité de Nancy.
Morxk,
Tome t, volume 2, fascieule 4 : Théorie des formes el des invariants,
(suite), par F. W. Meyer, Kœænigsherg et J. Daacm, Toulouse. (2 février
1912, Paris, Ganthier-Villars et Leipzig, B.-G. Teubner.)
Tome 11, volume 5, fascicule | : Equations et opérations fonctionnelles
par $. Pixcuxece, Bologne; fnterpolation trigonométrique par H. BurRHARDT, Munich et E. EscLanGoN, Bordeaux : Fonctions sphériques, par
À. WANGERIN, Halle; P. ApprLr, Paris et À. LsamBEerT, Paris, (31 mars
1912, Paris, Gauthier-Villars et Leipzig, B.-G. Teubuer.)
Tome iv, volume 9, fascicule ? : Direction P. AppeLzr, Paris : Fonde-
ments géométriques de la statique par À. KE. TimErDiNG, Brunswich, Lu-
cien LEvy et R.-GanNien, Paris: Géométrie des masses, par G. YUXG,
Milan et KE. CanvaLLo, Paris: Cinématique par A. ScnœxxrLic, Francfort et G. KœNies, Paris. (22 mai 191%, Paris, Gautier-Villars et Leipzig.
B.-G. Teubner.)
Tome tr, volume 1, fascicule à : Recherches contemporaines sur la
théorie des Jonètions par E. RorËr, Paris, L. Zorkrri, Caen, P. MoxTEL
Paris et M. Frécazr, Poitiers; Caleul différentiel par À. Voss, Munich
etF
Mocx, Nancy. (30 juin 1919, Paris, Gauthier-Villars et Leipzig
B.-G. Teubner. }
Tome 1v. volume 5, fascicule4 : Direction, P, Apper, Paris: No-
304
PUBLICATIONS
tions géométriques fondamentales par M. ABRrarmam, Milan et P. LanGrVIN, Paris; Hydrodynamique élémentaire par A. E. H. Love, Oxford,
P. ApPez, Paris et H, BEGHiN, Brest. (31 juillet 1912, Paris, Gauthier-
Villars et Leipzig. B.-G. Teubner.)
Simen (Pol), chef de travaux de mathémaliques.
1.
Cuguot,
inventeur de la première voilure
automobile.
no 97 de la Société industrielle de l'Est: février 4919.)
2. Sur lu machine de Gugnot. (Bulletin no 102 de
trielle de l'Est, juillet 4912.)
{Bulletin
la Sociélé
Indus-
HELBRONNER (Paul). ancien élève de PEcole polytechnique,
professant un cours libre,
{. Résumé des opérations exécutées jusqu'à la fin de 4911 pour la description yéométrique détaillée des Alpes françaises. (Gauthier-Viflars
thèse soutenue Le 46 février 4942. devant la Facuité des Sciences de l'Université de Paris.)
2,
Sur lu photographie uppliquée aux loves de plans, sur
le téléphoto-
graphie et sur la lélestéréoscopte. (Génie civil, 9 mars 4918.)
3. Diæiène campugue géodésique dans les hautes régions des Alpes
francaises. (4 Juin-22 septembre 1912.)
Sciences physiques.
Gurron (Camille), professeur de physique.
Î. Sur la vitesse de propagation des
ondes
électro-magnétiques
le long
d'une ligne de fils métailiques. (CL. R. de lPAcad, des Sciences, & Grrur,
novembre 1944.)
2. Comparaison des vitesses de propagation de la lumière et des ondes
électro-muynétiques le long des fils métalliques. (Journal de physique,
Be série, t. 11, janvier 1942.)
3. Expériences sur la vitesse de la lumière dans les milieux réfrin:
yents. (Journal de physique, 5e série, t, tr, mars 49142.)
4. Sur l'émission des ondes électro-magnéliques par une antenne de
télégraphie suns fil. (La lumière électrique, 2e série, L. x1x, 17 août
1942.)
Borxé (Kdmond), professeur de physique.
4. Sur le tremblement de terre du 16 novembre 1911. (C.R, de l’Avad.
iles Sciences, t. cru p. 1199, 4941.)
2. Sur la réception des radiotélégrammes météorologiques avec antennes
réduites.
(C. R. de lAcad. des Sciences, L, curv, p. 493, 4919.)
3. Sur l'influence possible des radiations solaires sur la propagation des
ondes Hertziennes
{O, R. de l'Acatt, des Sciences, E criv, p. 4484, 1912.)
DES
PROFESSEURS
305
4, Sur lu réceplion des ruliolélégrainmes avec des postes réduits et sur
leur emploi dans les stations météorologiques. (Annuaire de la Société
météorologique de France, janvier-février 1912.)
3. Observations fuites à Nancy, le 17 avril 1912.
Congrès
de
Nimes
de
l'association
française
pour
(Communication au
l'avancement
des
Sciences, août 14912.)
6. Du rôle de la télégruphie sans fil dans les postes d'avertissements
pour avions et de météorologie agricole; oryanisation du service des ren-
seignements au meeting d'aviation des 7 et 8 avril 19142 à Nancy. (Com-
munication à la Société française de navigation aérienne, séance du 24 oc-
tobre 1912.)
7. Rapport sur les travaux de la Commision météorologique de Meur“he-et-Moselle. (Session d'août du Conseil général.)
8. Rapport sur linstallation d'un service de météorologie agricole,
(Session d'août du Conseil général.)
9. Collaboration à l'encyclopédie des sciences mathématiques, Divers
articles scientifiques,
ReBouL (Georges), professeur adjoint de physique.
À, impressions photographiques sur cuivre. (Acad. des Sciences, séance
du 41 décembre
4911 : C. R. t aurtx, D. 4945.)
2. Actions photochimiques et phénomènes
Sciences, séance du 42 février 4942 : CL. R.,
3. L'effet Hertz-Hallwachs et les actions
physique « Le Radium », £. 1x. Fasc. 4. p.
k. Impressions
photographiques
sans
photo-électriques (Acad. des
L, crav, p. 424.)
photo-chimiques. (journal de
455, avril 4942.)
sel d'argent,
(Gomwmunicalion à
la Sociélé lorraine de photographie. Séance du 44 juin 4942. Bulletin de
juillet 4912, p. 124.)
5. Phénomènes photo-électriques et absorption de la lumière. (Acad.
des Sciences, séance du 4er juillet 4942: C. R., t, azv, p. 87.)
6, Désagrégation des métuus sous l'action de la chaleur. En coll. avec
M. GRéGoire DE BOLLEMONT. (lournal de physique théorique et appliquée, Be série, L. 11, p. 569, juillet 1912.)
7. L'effet Hertz-Hallwachs et l'absorption de lu lumière. (Journal de
physique « Le Radium
», t. 1x, fase. 44. novembre 1942.)
Maupurr (Alexandre), maître de conférences d’élecirotechnique.
À à: Édition de L'Électricité industrielle mise à la portée de lVouvrier:
traduit de l'allemand, avec complément personnel, février 4919, Doxon
et Pixar, 49, Quai des Grands-Augustins, Paris. (Ouvrage de vulgarisation
Slémentaire.)
2. Contribution expérimentale et théorique à l'étude de lu commutation
dans les dynamos d courant continu (Dunxon el Pixar, thèse présentée au
jury Le 42 juillet et sautenueà Naney, le k novembre 1942.)
‘
306
PUBLICATIONS
Haux (Ernest), directeur du laboratoire de mécanique appliquée.
L'évolution de la machine à vapeur depuis
1900.
(Conférence
faite 4
l'hôtel des Sociétés savantes le 28 février 191%, publiée dans la Technique
moderne, supplément au no 40. t. 1v, 45 mai 4942.)
VÉRAIN (Louis), chef de travaux d’électrotechnique.
Recherches expérimentales sur la constante diélectrique des gaz, (Thèse
à peu près terminée.)
Grécorre DE BoLLemonT (Charles-Eugène).
préparateur de physique.
4. Désagrégation des métaux sous l’action de la chaleur. Eu coll, avec
M. ResouL,
569.)
(Journal de physique, 5° série, E. 11, juillet 4912, pp. 559 à
2. Etude spectrophotographique de la lumière solaire pendant l’éclipse
du 17 avril 1912. (Cowmunication faite le 44 juin 4919, à la conférence
organisée par M. Rothé; CG. R. des observations faites pendant l’éclipse,
94 clichés).
3. Collaboration au Bulletin de l'association amicale des anciens Elèves
de Pinstitnt chimique de Nancy. (Bon éditeur, Vesoul, novembre 4912.)
4. Sur un nouveau procédé de fabrication des alliages de la famille des
laitons, bronzes, etc. (Brevet français n° 440.703, deposé en Allemagne
et en Belgique.)
Guérrror (Maurice), préparateur de physique.
Essai d’une méthode nouvelle pour mesurer le rapport des chaleurs spécifiques des gaz. (Note publiée aux C. R. de l’Académie des Sciences en
février 4912.)
Riéry
(Louis).
1. Force éleciromotrice produite par l'écoulement des solutions salines
duns les tubes
1912.)
capillaires. (C. R.
de l’Acad.
des Sciences,
t. GLIV,
2. Sur la différence de potentiel au contact du verre et d'un
lyte. (G. R. de l'Acad. des Sciences, t. azrv, mai 4912.)
imai
électro-
AUBERTIN (Aitué).
1. Sur divers aspeels de la déchurge d’un condensateur. (C. R. de l'Acad,
des Sciences, t. aLiv, avril 1912.)
2, Sur divers aspects de la décharge
t. 1x, mai 4912.)
d'un condensateur.
(Le
radium,
DES PROFESSEURS
307
Poixcenor, professeur au collège de Longwy
Sur différentes méthodes sensilométriques el en particulier sur l'emploi
du prisme de Goldberg. (Diplôme d'études supérieures.)
Busson, professeur au collège de Saint-Dié.
Sur la dissymétrie des ions positifs et négatifs relativement à la con-
densation de la vapeur d'eau dans une atmophère de yaz carbonique. {G. R.
de F’Acad, des Sciences, t. GLv, p. 744.)
Sciences
Gunrz
chimiques.
(Antoine), professeur de chinie minérale,
directeur de l'institut chimique.
4. Sur l'amalgume de cuivre. (G. R. de l’Académie des Sciences. GUNTZ
et de GREIET, t, cLIT, p. 357.)
2. Sur le sous-fluorure d'argent, (Bulletin
Gun'rz, 4e série, L, 11, p. 845.)
de la Société
chimique,
Perrr (Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l’école de brasserie.
Bulletin n° 18 de l'Ecole de brasserie avec la collaboration de MM. Raux
et BLOC.
Muzcer (P.-Th.}), professeur de chimie physique.
4, Sur la réfraction et la dispersion des azotates de mercure. En coll.
avec E. CarRIERE. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 11 mars 4912, t. cLrv,
pp
695-698.)
2. Sur la réfraction et la rotation magnétique des mélanges. En coll.
avec Mie V. Gusrprikorr.
4. auv, pp. 774-777.)
R.
8.
(OC. R: de l’Acad. des Sciences 21 oct. 4919
Influence des ions isomères sur la solubilité des sels. En
Romann.
Î Cas de l’isomérie optique.
(Bulletin Soc.
France, t. x1, p. 199, 4912 }
4. [nfluence des ions isomères sur la solubilité des
R. Romaxn.
coll.
sels. En
LE Cas de l’isomérice en ortho, méta ct para.
[Bulletin de la Société chim.
6. Etude bibliographique du livre de Ley,
(Revue générale des Stierices. &. xx11, p. 735,
de
coll, avec
(Bulletin
la Soc. chim. de France, t. xr, p. 836, 1912.)
5. Sur les objections adressées par M. Colson à la démonstration
loi de lu dissocution,
p. 837, 1912.)
avec
chimique
de France,
de
de la
L. xt,
Farbe und Konstittion,
4911.)
aus
PUBLICATIONS
Mixcuin
Dissocriation
des tartrates,
(Jules), professeur de chimie.
nalates
et
camphorates
d'amines,
mise
en
évidence pusle pouvoir rotatoire. (Annales de Chimie el de Physique,
8e série, L, xxv, p.
145, février 1912.)
GRiGnARD (Victor), professeur de chinie organique.
4. Sur quelques nouveaux dérivés indéniques.
En
coll. avec M. Ch.
Courror. (CG. R
de FlAcad. des Seleuces, 4942, t, criv, p. 364.)
2. Méthode de synthèse de Nitriles dans la série eyclauique. En coll.
avec M. Edg. Bezrer. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 4912, €. cLv,
p. &&.)
3. Sur des acides camphane-carboniques stéréo-tsomères. En coll, avec
M. Ph, Barprer. (Congrès de l'Association française pour l'avancement
des Sciences, à Nimes, août 1912.)
. Guvor (Alfred), professeur de chimie appliquée
à la teinture et à l'impression.
4. Action de l'acide Jorinique sur les triarylearbinols. En coll. avec
M. A. Kovacnx. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 15 janvier 1912,
î. arav, p. 424.)
2. Aciion de l'acide formique sur les triarylearbinols, deucième communication, En coll. avec M, À. Kovacnx. (CG. R. de lAcad. des
Sciences, 28 octobre 1942, t. GLv, p. 838.)
Wan
(André), professeur de chimie industrielle.
À. L'industrie des matières colorantes organiques. (4 volume de 406 p.
avec figures. O. Doin et fils éditeurs, Paris, 1942. Traduction anglaise en
préparation.)
2. Sur la préparation des éthers méthoxybensoylacétiques. En coll. avec
M. C. SueerzweiG. (Bull. Soc. chim. de France, t. «7, p. 25.)
à. Sur les propriétés des éthers méthorybensoylacétiques. En coll. avee
M. Sicerazweic. (Bull. soc. chhn. t, x, p. 44.)
k. Sur le dinitro-acétate d’éthyle. (Annales de chün. et phys.
t. 25, p. 45.)
5. Sur des éthers a-fi-dicéioniques.
En coll. avec M.
l’Acad. des Sciences. t, cLi1v, p. 4297.)
Dozr. {(C. R. de
6. Sur les éthers o et p méthoxybensoylglyoxyliques,
M. Doc. (0. R. £. azv, p. 49.)
7.
Recherches sur les colorants indigoides.
En
série 8,
En coll. avec
coll. avec M. Bagarp.
(Bull. soc. chim. t. x4, pp. 749 et 837.)
8, Etudes sur la houille, [C. R. de lAcad. des Sciences, t. acrv, p. 4094
el Bull. soc. industrielle de l'Est, 1919, p. 87.)
DES
PROFESSEURS
309
8. Les divers aspects de l'utilisation industrielle de lazote aimosphérique. (Conférence devant l’association générale des chimistes de l’industrie textile (à Paris mai 4912), publiée dans son bulletin, pp. 16-35.)
40. Les industries chimiques à l'Exposition. En coll. avec M. Mrcieav
{Bapport général sur l'Exposition internationale de l'Est de la France,
pp. 564-578)
4%. Collaboration
{Analyses .\
au
Bulletin
.
de la Kociété
chimig ae
de
France,
Wexcrcius (Albert). directeur du laboratoire d'analyses industrielles.
-4. Note sur lu composition minéralogique des Minettes: (Ball.
Soc. industrielle de l'Est, no 96, janvier 1912
2.
tenue
V'Est,
3.
}
de la
Compte rendu de la réunion des chimistes d'usines métallurgiques,
à Nancy le 9 décembre 1911. (Bulletin de la Soc. indusrielle de
n° 95, décemhre 1944.)
Compte rendu de lu réunion des chimistes d'usines métallurgiques
tenue à Nancy
le 20 mars 1912. (Bull. de
la Soc
industrielle de l'Est,
n° 409, juillet 4912.)
k. À propos de calories. (Revue de Métallurgie, no 7, juillet 1942,
H. Dunod et I. Pinat, éditeurs.)
Raux (Jean), sous-directenr de l'École de brasserie.
Bulletin de l'École de brasserie, no 44, 1912.
En coll. avec M.
Peer
(L'analyse bactériologique des Eaux, Brasserie et Mallerie, {. tn. p. 293.)
BLocx (Edmond), conservateur des collections et du matériel
de l'Ecole de brasserie.
Collaboration au Bulletin
de l'Ecole de brasserie.
de l'Association amicale des anciens élèves
BaGaRD (Paul), préparateur de chimie industrielle
4. Recherches sur les tndigoïdes. En coll: avec M le professeur A.
War. (Bulletin de Ja Société chimique de France, L. xt, p. 732.)
2.
Nouvelle
synthèse de l'écarlate de Kioindigo.
chimique de France)t. x1, p. 837.)
(Bulletin
de la société
ROMaxN (René), préparateur de chimie.
1. fnfluence des ions isoméres sur
M. le professeur P. Th. Muoucur.
soc chim. de France, t. s1, p 499,
2. [nfluence des tons isomères sur
lu solubilité des sels. En coll. avec
1 Cas de l’isomérie optique, (Bull.
49142 }
la solubilité des sels. En coll. avec
340
PUBLICATIONS
M. le professeur P, Th. Muzren. il Cas de l'isomérie ortho, méta,
para. (Bull, Soc. chim, de France, E. xr. np. 846. 1912.)
Kovacre (Adolphe). préparateur de chimie.
{. Action de Pacride formique sur les triarylearbinols, En coll. avec
M. le professeur À. Guxor. (G. R. de l'Acadl. des Sciences, 45 janvier
4912, L. cuiv, p. 481
)
”
2. Action de l'acide formique sur les lriarylearbinols, deuvrième com
munication. En coll. avec M. le professeur À, Guvor. (C. R,. de FAcad,
des Sciences, 28 octobre 1942, E, acv, p. 838.)
Sciences
minéralogique et océanographique.
© ThocLer (J. 0.) professeur de géologie et de minéralogie
1. Analyse d'une poussière éolienne de Monaco et considérations générales relatives à l'influence de la déflation sur la constitution lithologique
du sol océanique. (Annales de l'Institut océanographique, t. 111, fase. 9,
octobre 1911).
2. Sur la carte bathylithologique de la côte dn golfe du Lion entre les
Stes-Maries el Palavas et du cap de Creus à Canet. (C. R. Acad. des Sc.
t. arrrt, p. 1490, 4 déc. 1914.)
3. L'océanograplhie pendant l'antiquité. \Uonférence faite à la Ligue
Maritinc française, à Paris, le 23 novembre
Maritime française, janvier 1942.)
L.
1914,
Bulletin de la Ligue
Carte bathylithologique des fonds côtiers du golfe du Lion.
(C. R.
Acad. des Se. & niv, p. 182, 15 janvier 49121
D. Mémoires de litholagie marine. 1 Considérations sur l'usure mécanique des grains de sable.
— IT
Considéralions
ocdanographiques sur les
deltus. — ITT De la progression et de la distribution des sédiments marins
le long des côtes. — IV Considérations sur la chute verticale des sèdiments marins — V Classification géographique et bathymétrique des sédi-
ments sous-inarins. (Annales de l'Institut océanographique, t. ir, fase,
7, &A pages, avril 4912.)
6. Le fond de la mer. (Conférence faite à la Société industrielle de
Mulhouse, le 27 mars 1919, Bulletin de la Soc. industrielle de Muihouse,
février 4912.)
7.
T'océanographie pendant le moyen-dge.
(Mémoires de PAcadémie de
Stanislas, 6e série, {. 1x, pp. 137-173, 192.)
8. Etude bathylithologique das côtes du qotfe du Lion. (Annales de
Vinstitut océanographique, E. 1v, fasc, 6, pp. 1-67, avec 5 cartes grandaigle en couleurs, juin 4912.)
DES
PROFESSEURS
31
Sciences naturelles
OuÉéxor (Lucien), professeur de zoologie.
4. Les néphophagocyles du cœur des Poissons osseux. (Zoologisehe
Jahrbücher. Suppl. xv, Festschrift für 4. WW. Spengel, BS IE, p. 244,
1912.)
2. Etudes sur le caneer des Souris. Propriétés humorales différentes
chez les Souris réfractaires de diverses lignées. En coll. avec M. L. MERcrer. (OC. R. de l’Acad, des Sciences, t. 154, 48 mars 1919, p. 784.)
3. Contributions à la laune du bassin d'Arcachon. V.— Echinodermes,
(Bulletin de la station biologique d'Arcachon, 14° année, 1912, p. 47.)
4. Contributions à la faune du bassin d'Arcachon.
VI.
-- Argulides.
, Description d'Argulus areassonensis, nov. 8 p. (Bulletin station biologique d'Arcachon, 14e année, 1949, p. 147.)
5. Analyses des travaux de NüTraL et WARBURTON, RABAUD et Rr-
&GNANO. (Revue générale des Sciences, 23° année, 1919.)
Mercier
(Louis), chargé de conférences de zoologie.
1} Cephaloidophora
ialitri
n. sp.,
Grégarine
parasite
du Talitre.
{C. R, de la Société de biologie, t. 72, p. 38, 12 décembre 4911.)
2. Sur l'existence de néphrophagocytes dans le muscle ulérin des femelles
de mammifères en gestation. {C. R. de la Société de biologie, t. 72, p. 242,
10 février 1912.)
3. À propos
de la note de M.
Viriouæ « Sur la présence de Polycelis
cornuta Johns, dans le Jura français,
» (Feuilles des jeunes
naturalistes
Ve. S, n°493, p. 12, Ler janvier 1912.)
4, Nécessité de retirer la gréyarine de la caridine (Cephaloidophora
Cuenoti Mercier) du genre Gephaloidophora, (Archives de zoologie expérimentale 5e $., €, 9, p. 4t, avril 1919, Notes et Revue.}
5. Études sur le cancer des Souris. Propriétés humorales différentes chez
les Souris réfractaires de diverses lignées. En coll. avec M. le professeur
Cuéxnor. (C' R. de l’Acad. des Sciences,
T. 154, p. 784,
18
mars
1912.)
6. Monographie d'Uradiophora Cuénoti, Grégarine parasite du tube digestif de la Caridine. {Archives de zoologie expérimentale, 5e $. {. x,
ne 4, 20 août 1942.)
LYENHART (Robert), préparateur de zoologie.
Coléoplères des Mares salées de Lorraine. (C. R. hebdomadaire
séances de la société de biologie, t. Lxxrt, p. 35, 12 janvier 1912.)
des
GAIN (Edmond), professeur adjoint de botanique,
directeur de l’Institut agricole et colonial.
1. Sur la contagiosité de la maladie de l'ergot des graminées fourragères. (C. R. de la Société de Biologie de Paris, — Réunion biologique
de Naney, janvier 1919,
€ rxxr,
p. 189,)
313
PUBLICATIONS
2. Traité des Foins. En coll. avec M. Broco-Roussau. Un vol. de
8GQ n., 4 200 dessine. Prix Pangoué à la Soc. centr, de méd. vétérin. 1949,
J.B. Baillière, édit,. Paris 4912.)
8, Les joins de Tunisie, (La vie agricole et rurale, no 8, 20 janv. 1949,
p. LT
J.B. Baillière, édit.)
. La section colonialeà l'Exposition de Nancy, 1909. (In rapport
nr
sur l'Exposition par EL. Larrirre. Berger-Levrault, éditeur,
Nancy, 19142.)
5. Le Café.
(Monographie
de botanique agricole
el industrielle,
avec
88 photographies. In le Monde et la Science, tr, p. 391, Schwartz, édit,
Paris 1912.)
6. Bulletin de l'Institut colonial de Nancy, Fase. xvr, nov. 1941. Cré.
pin-Leblond, éditeur Nancy.
7. Collaboration à la Revue générale des Sciences,
(Analyses critiques.)
Travaux du laboratoire de botanique agricole.
SABACHNIKOFF, Candidat au doctorat. a) detion
sur les pollens,
(C, R, Soc.
de
lucide
hiol. de Paris, janvier 1949.) —
sulfureux
f) Non
velles expériences sur l'action Jertilisante du souffre. (Revue agricole
russe (en russe) 49142.) — e) Collaboration à la vie agricole et rurale; j.
B. Baïllière, édit., Paris. (La culture du vin en Russie, juillet 49142, no 35,
p. 236; la culture du coton en Russie juin 1912, no 34, p. 121 ; La presse
agricole en Russie, mars 19142, n° 18, n. 480.)
ÀPbsiT, candidat an doctorat. à) Sur les causes qui provoquent la modification des qualités du gluten pendant le chauffage des grains. (C. R.
Soc. de Biol. de Paris, janvier 4912.) — h} Les plus forts rendements en
céréales. (Fraduction en
français du
livre russe de
470 p. {mhaus-Chapelot, édit, Nancy 1912.)
Demtchinsky,
|
1 val.
KaRENNIKOFF, candidat an doctorat. a) Résistunee à l’action de la chu
leur des péroxydiastases des grains de blé à différents degrés de maturilé,
{C. R. Soc. de Biol. de Paris, janvier 149142.) — b) Analyses bibliagraphiques de travaux français (résumés en russe), (32 notes diverses insérées dans les périodiques agronomiques russes. )
Broco-Rousseu, docteur bs-scierices, a} Sur les tuinenrs cancéreuses
de la betirerave. (Bull. Soc, de pathologie comparée, 9 janvier 4912.) —
b} Traité des Foins. En coll. avec M. Gaix. (1. vol, 800 p.) — €) Rapports de phytopathologie, présentés au 1% Congrès international de pathologie comparée, publiés par le secrétaire de ln section de pathologie végétale. (vol. 1, pp. 235à 332.)
NioxLis (René), professeur de géologie,
directeur del'Institut de géologie.
. Contributions à l'étude de la jonetion ancienne de lu Moselle et de
ire. (Bulletin de fa Société des Sciences de Nancy, 4941.)
DES PROFESSEURS
EL
333
2. Rapports a MM. les Préfels de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de
la Haute-Marne et des Vosges, sur lorigine géologique des sources à
capter el les dangers
de
coutamination
qu'elles
présentent: communes
d'Abbéville, Forcelles-sous-Gugney, Essev-lès-Nancv, Barisey-qu-Plais,
Barbas, Gelacourt, (Meurthe-et-Moselle: : — Sanpigny, Spada, Dagoi.ville, Rarécourt, Apremonl, Monthairons, Chaumont-sur-Aire, Sanpigny,
Heudicourt, Willeroncourt, Woïnville, Vaudeville {Meuse) : — Gudmont,
Chalindrey, le Puils dés Mèzes, Biesles, Piépape, Bologne, Chantraines,
Montier-eu-Der (Haute-Marne): — Le Val d’Ajol, Ruaux (Vosges).
M. Jouy (Henry), chargé du cours de géologie de la Lorraine.
1. Géographie physique de la Lorruine et de ses Pereloppes. (Nancy,
À. Barbier. éditeur, décembre 1911.)
2. Rapports à MM. les Préfets de Meurthe-et-Moselle et de lu Meuse,
sur ! origine géologique des sources à capter et les dangers de contéminabon qu’elles présenteut : communes de Villers-la-Montagne, Tiercelet,
Ménit-la-Tour,
Maidières,
Moniigny-sur-Chiers
Cousances-aux-Forges (Meuse).
Nicou
(Paul), ingénieur
(Meurihe-et-Moselle): —
n
au corps des Mines,
chargé du cours de sondages el d'exploitation minière.
La production de la fonte au four
1912.)
électrique.
(Revue de métallurgie,
VaUDEVILLE (Georges), iugénieur au corps dés mines
chargé du cours de législation minière,
Note sur le mouvement terrestre ei les Jorces qui en dérivent dans les
virayes. (Technique aéronautique, u° 50, 15 janvier 4919.)
Taiésaur (Lucien), chargé d’une conférence de prospection.
La région nord-est du Maroc. (Buil . de la Société industrielle de l'Est,
us 95.)
FinATON (Charles), ingénieur géologue de lUÜuiversilé de Nancy.
Rapports à MM. les Préjets de Meurthe-et-Moselle,
de la Meuse
ét de
la Haute-Marne sue l'origine géologique des sources à capier et les dangers le contamination qu'elles présentent : communes d’Avricourt, de
Benney,
Paxieux,
Longuyou,
Badonvilier,
Neuville,
Saint-Maurice,
Ste-Pôle, Fenneviller, Domptail (Meurthe-ei-Moselle) ; — Boureuille, Chan
vency, Esnes, Erize-la-Brulée, Ippécourt (Meuse) : — Bourdons, Chame.
roy (Haute-Marne)
#
|
:
FACULTÉ
DES
LETTRES
M. ÂUERBACH,
4. XXIe Bibliographie annuelle des Annales de
Alsace-Lorraine, A Uemagne. (Armand Colin, 4942.)
À.
Géographie physique de la Lorraine
géographie,
et de ses enveloppes.
Pouvrage de H, Jouy. (Nancy. À. Barbier 1949.)
1944.
Préface de
3. Recueil des instructions données aux ambassadeurs el ministres de
France, depuis les traités de Westphalie jusqu'à la Révolution française,
publié sous les auspices de la Commission des Archives diplomatiques au
Ministère des Affaires étrangères. X VITE DIPTE GERMANIQUE avec une
introduction et des notes, (Paris Alcan xeviri-400 p.)
4. La France et le Saint Empire ronain germanique depuis la Paix de
Westphalie jusqu'a la Révolution Jrancaise. {Paris Champion,
LXXIEI485 p. 5 planches.)
|
3. Collaboration à la Revue erilique el à la Bibliographie lorraine.
M.
Bexotstr-Hanapbier
fous),
En marge de Nrelssche, philosophèmes (an volume in4%, Paris, Rngène
Figuier at Gie, 267 p.}.
M.
Notice sur Th,
CoLLiaxox.
HaNr1oT. 18144-49114. (Annuaire de l'Association des
anciens élèves de l'Ecole normale supérieure, 4912,)
2. Cetlaboration aux Annales de l'Est (Bibl ographie lorraine) et au Pays
Lorrain.
M,
Esrëve,
4. Racine el ses plus récents critiques. (Discours prononcé à la séance
de rentrée de l'Université, 4944.)
2.
XVILI®
siècle
et
Romantisme. (Revue
France, janvier-mars 4912.)
d'histoire
Httéraire
de
la
3. Compte rendu de Fernand BALDENSPERPER :- Alfred de Vigny,
contribution & su biographie intellectuelle. (Revne ( d'histoire littéraire de
la France, quillet-septembre 4912.
&.
Une. lettre de Guilbert
de
Pixerécourt.
de la France, octobre-dlécembre 4942}
5. Collaboration à la Bibliographie lorraine.
(Revue
d'histoire Httéraire
316
PUBLICATIONS
M. GRENIER (A).
l.
Antiquités préhistoriques, celtiques et gullo-romaines. {Bibliographie
lorraine, 4914, chap.
tir, pp.
2. Les Sièles étrusques
pp. 197-140.)
de
35-47.)
Bologne.
|
(Revue
Archéologique,
1912,
13
M. MauTin (Albert).
Molière et Mme de Sévigné.
mers 1912, pp. 30-39.)
(Revue d'Hist.
Hiff. de
la Krance, janvier-
Panisor (Robert).
1, Tables alphabétiques et méthodiques des Annales de PEst (t, x1 à
xvut, 4897-4904) et des Annales de l'Est et du Nord it, r à v, 49051909.)
(Annales de l'Est, 95° année, fase. 2, Bergor-Levrault,
2. Esquisse d'une histoire de la région lorraine, (Le Pays
Pays messin, 191%, n09 du 20 octobre.}
3. Collaboration à la Bibliographie lorraine.
PurRDRIZET
1914.)
lorrain et le
(Paul).
1. Un iype nouveau de l'inagerte grecque: Alerandre à l'égide tué
moire fa à l’Académie des inscriptions par M. MasrrRo, séance du 27 septembre 4919.)
2, Article Thyades du Dictionnaire des antiquités de SAGLIO-PoTrrIRR.
3. Némésis. (Bulletin de Correspondance helléniqne, 1919, pp. 24827.)
3. Le chitiment
de l'Hellespont par Xerrès. (Revue des Études ancien-
nes, 4942, pp. 857-370.)
5. Mémoires de l’Académie de Stanislus, 1912 (QG. R. de Fannée 19111949, pp. 115-144.)
M. D. Souriau,
La délimitation de la psychologie.
(Année psychologique, &. xverr.}
M. THIAUCOURT.
Cours publie de 1911-1919, rrr, (lithographié.)
Cours publie de 4908-1008, (Hithographié.)
M. TrBar.
L. Revue germanique: Le thédlre allemant
1932.) -- Comptes rendus critiques. (fbid.)
vn 909-1912,
(juiltei
DES
PROFESSEURS
317
2. Revue du Mois : Une crise de l'opinion publique en Allemagne,
juin 1942.) — La question de l'habitation à Berlin, (octobre 1912) .
3. La Grande Revue : La presse allemande, (septembre 4914}, — Les
élections au Reichstag, (janvier 19142.) — Le Congrès fémantste de Berlin,
{mai 1949.)
k. La Revue : Le
Décaméron du Soudan,
{août
4912.)
-— La question
nègre dans les colonies allemandes, (septembre 1912.
5. Berliner Tageblatt : Hebbel in Frankreich, (avril 1912.) —
franzeæsische Biücher, (août 1942.)
Neue
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
BRunrz (Louis), professeur de matière médicale.
4. La méthode des tnjections physiologiques. (Précis de Microscopie de
Langeron..)
2. Collaboration à La Quinzaine coloniale, organe de l’Union coloniale
française.)
Goprerin (Julien), professeur d'histoire naturelle,
Â. Les agrandissements successifs de l'Ecole supérieure de pharmacie,
(Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole de phar-
macie, 4912.)
2. Rapport sur la situation et les travaux de l'Ecole supérieure de
pharmacie en 1911-1918.
3. Rapports et discours.
(Séance de rentrée de l'Université, 1912. }
GRÉLOT (Paul), professeur de pharmacie galénique.
À. Pois verts cassés, colorés artificiellement,
(Annales des falsifications
janvier 1912, n° 39, p. 48 }
2. Le professeur Klobb. (Bulletin des Sciences pharmacologiques, mars
1912, no 3, p. 172.)
3. Les vins rouges lorrains de la récolte de 1911. (Annales des falsi| Ruons septembre 1912, no 47, p, 424.)
. Les vins gris et les vins blancs lorrains de la récolte de 1911. (Annas des falsifications, décembre 1912, no 50, p. 564.)
5. Rapports administratifs divers.
GUÉRIX,
1.
Sur la présence de
(Gabriel), profeseur de toxicologie
et analyse chimique.
l'acétone et du formol dans quelques
échantillons
d’étler officinal. (Journal de pharmacie et de chimie, 1° décembre 4914 )
2. Rapport sur la thèse de M. Gasthauer. (Contribution à la toxicologie
de l’Etain. C. R. de la Séance de rentrée de l'Université de Nancy, 16 novembre 1911)
3. Mode de purification de l'éther du commerce en vue obtenir
anesthésique. (Journal de pharmacie et de chimie, 4er septembre
Péther
1912 )
Hor.LanDe (Auguste-Charles), chargé de cours d'histoire naturelle.
1. Etude histologique comparée du sang des insectes à hémorrhée et des
320
PUBLICATIONS
insectes suns hémorrhée,
Paris. 80 p,2 pl
2,
(Arch. zool. expér., 5e série, t, vi, no 9, 14914,
color.)
L'auiohémorrhée ou le rejet du sang chez les insectes. Toxicité de ce
sang. (Arch. anatomie microscopique, juillet 4914, 148 p., 3 pl
double
color , 40 figures dans texte.)
3. La reproduction sexuée chez les coccidies monosporées du genre
Pfeifferinella. En coll. avec M. LéGer, professeur à la Faculté des
Sciences de Grenoble. (Arch. zool. expérim., 3° série, &. rx, 8 p., 7 fig.
- 4949, Paris.)
4.
Dafférenciation
chromatique des éléments
5.
Sur l'Herpetomonas emphyti n. sp. parasite d'une larve d’hyménop-
colorants électifs. (Arch
de la cellule par quatre
zoo. expérim., 4942, F. x, 4 D.)
ière : l'Emphylus cinotus. Klüg, (CG. R. Société de biologie, juin
1. LxxIt, p. 940, Paris. 3 p., 4 fig.)
Sanrory
(Auguste), chargé du cours de pharmacie chimique.
4. Les ozæydases
tale, 1919.)
2.
1912,
à base
de
Je
(Archives
de
médecine
expérimen-
Étude de divers pigments produits par certains aspergillus. (Bulle-
tin de la Société de biologie, 4942, Paris.)
3. Étude biologique de certains aspergillus (4.
4. Étude biologique de certains Penicillium. En coll. avec M. BAINIER.
(Bulletin de
5. Étude
(Bulletin de
6. Étude
de la Société
7.
la Société mycologique de France. 1912 }
biologique de certains Fusarin. Kn coll. avec M. BaïNreR.
la Société botanique de France, 1912.)
de certains Muvédinées. En coll. avec M. Barnier. (Bulletin
botanique, 14912.)
Étude lorivoloyique de certtins champignons supérieurs : Volvaria,
Gloïocephala, Amanita Junquilla, ete. En coll, avec Île professeur
Rapais. (C R. Académie des sciences, 1912.)
8. Étude d'un champignon pathogène. En coll, avec M. le professeur
RoGen, de Paris, (C. R. Société de biologie, Paris 1912.)
9. Étude biologique d'une levure du genre Willie. publiée par les soins
du professeur H. Snow, de Berlin. (Annales mycologiei, 1912.)
10. Étude biologique du Penicilliun Olsoni. En coll. avec M. BAINIER.
(Annales mycologici, 4942.)
A1. Étude du Pestalozzin Capiomonti. En coll. avec M. BaïNigk.
(Annales mycologici, 4912.)
192. Étude du Penieilliun Herqueii. (Bulletin de la Société mycolo-
gique, 1919.)
13. « Poussières et microbes de l'air ». Volume de 280 pages, 12 plan-
ches, 14912.
4k « Les empoisonnements par les champignons en 1919 », (Librairie
Klincksieck, Paris, 4 vol. 5% pages, # planches couleur.
4
DES
PROFESSEURS
aa
45. Deux rapports sur la stérilisation de l'air des locuux de travail pour.
le Ministère du travail.
|
46. Étude d'un cosporu nouveau. (Société de biologie, 4912.)
17. Sur une, maladie nouvelle des Waschingtonia. En coll. avec
M. PorrauULT.
18, Sur deux cus d'einpoisonnement par l'Entoloma lividum. (Congrès
de path, exp. et comp., 4942.)
Vernier (Paul-Lous), préparateur de matière médicale.
Recherche sur la toxicité des champignons. Leur pouvoir hémolytique.
En «oll, avec M. Jacques Parrsor. (Compte rendu de FAcadémie des
sscieuces, t. GEv, p. 620, 30 septembre 1942;
TABLE DES MATIÈRES
Conseil de l'Université ....
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VI
—
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—
des Sciences ..,...,,,..,.,.,,,,..... Deseserescereeee
XII
des Eétires ......,.........,..,. Déutrrertec errors
XIV
4 —
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Discours de M. Guérin, professeur à l’École supérieure de Pharmacie
Rapport du Conseil de l’Université, par M. Petit, directeur de l'Ecole
de Brasserie ...
Rapport
—
—
—
—
…—
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Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ...
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39
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169
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sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit,
par M. Bourcart, professeur de droit commercial ,...,... ....,
Palmarès de 49114-19142 . ...,..,. .,,..,,.....,,,,,.,,......
Publications des professeurs de l’Université : .
Faculté de Droit...............,. ..........,....,,.,,,.,.,
—
de Médecine ....,
—
des Sciences ,,...,....... use
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NANCY,
IMPRIMERIE
À,
COLIN.
DE
NANCY.
| SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
|
DE NANCY
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UNIVERSITÉ
DE NANCY
SÉANCE
DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
14
NOVEMBRE
NANCY
191
IMPRIMERIE A. COLIN, 11, RUE DES QUATRE-ÉGLISES
1913
UNIVERSITÉ
CONSEIL
MM.
Anam,
DE
NANCY
DE L'UNIVERSITÉ
1DAANS
O %, I #5, Recteur, Président du Conseil.
AUERBACH, À ##, Doyen
Président.
de la Faculté
des Letir es, Vice-
Biner, L #, Doyen de Ia Faculté de Droit.
Gross, 0 %, 1 #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, #, 1 #&, Doyen de la Faculté des Sciences.
Goprrin, [ #, MA, Directeur de l'École supérieure de
Pharmacie.
GARNIER, 1 ##, Professeur à la Faculté de Droit.
Beauce | #, Professeur à la Faculté de Droit.
Wuss, %, I #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Mevenr, [ #}, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, %, 1 à, Professeur à la Faculté des Seiences.
CuÉéxoT, EL ##, M A, Professeur à la Faculté des Sciences.
KRanTz, 5%, 1 4, Professeur à la Faculté des Lettres.
Sourtau, Ï #, Professeur à la Faculté des Lettres.
GreLor, I #, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
_ FavreL, 1 &, Professeur à l'École
macie.
Ozivier, I #, Secrétaire
supérieure
de Phar-
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UNIVERSITÉ
DE
FACULTÉ
NANCY
DE DROIT
Doyen : M. Biner, I #.
Assesseur : M. Beaucuer, I ##,
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. BLoNDEL, #, L 8e.
Professeurs
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MM.
Économie politique. … ........
Procédure civile ... ,..,.....
Droit commercial... .........
ÎTistoire du Droit ...,......,
Droit international... ......
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CHRÉTIEN, I #.
Droit public et constitutionnel.
Code civil. ....,........ ..
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GARNIER, Î #.
CARRÉ DE MALBERG, I #.
GÉNY, I #.
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SENN, À #.
Droit administratif. .........
ROLLAND, À ##.
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Economie politique
Droit criminel...
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Droit civil.........
MM. Brocarp, À 8.
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cours.
et chargé
complémentaires
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Droit publie... .............
Droit commercial... .........
Enregistrement... ..... .....
{istoire du Droit français...
Histoire du droit et des institu
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Histoire du Droit publie {äoct.)
Droit civil approfondi...
Droit naturel. ......
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chargé
de
cours.
Carré DE MALBERG, I #$.
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BINET, LÉ.
GAVET, I.
Micuon, 14.
GÉNY, [ #8,
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Economie politique ..........
Histoire des Doctrines. éconoMRIQUES seu
Législation et Économie industrielles ......,,,.,..,,,.2
Législation et Économie colo-
DE
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Eléments de Droitcivil {capac.).
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Eléments de Droit public et
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SiMOnNNET, À #b, et RENARD A 6
Science sociale... .....
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MELIN, À «à.
ROLLAND
Secrétariat
MM.
RoveL,I #, Secrétaire.
BERTRAND, À #8... } Commis
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UNIVERSITÉ
VIII
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Physique médicale …
Médecine opératoire ..........
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Chimie médicale et Toxicologie.
Clinique médicale. ...........
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Hygiène.................
Clinique médicale. CRE
Physiologie. ................
Pathologie générale et Pathologie interne. ....
...
Histoire naturelle médicale...
Clinique ophtalmologique .
Médecine légale.
Clinique des maladies des enfants..........,.........,
Histologie ............. .
Anatomie normale. ..........
Gross, OX, Ié3, correspondant de l'Académie de Médecine.
CHARPENTIER, Ÿ,1#8, correspondant de l’Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, [ KE.
Weiss, #6, LEE.
GARNIER, Î #8.
SPILLMANN, Î #, correspondant de lAcadémie de Médecine.
A.leRRGoTT, LE, correspondant de lAcadémie de Médecine.
Macé, IL ##.
ScHmiTT, L #.
Mever, %, L #8.
SIMON, [ #à.
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Rover, I &.
Parisot, %, | &.
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Bouix,
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ANGEL, LE.
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UNIVERSITÉ
DE
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|
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...
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FBUIAMÉES.
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de l'Université} ................
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professeur ad}.
d'Oto- Rhino- Laryngolagie
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naires (fondation de l'Université).
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ANDRÉ, I é},
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Clinique des Maladies mentales... ...
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MicneL, LÉ, agr.
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MM.
GUILLOZ, 6, F6.
LAMBERT, I &ÿ,
MM.
SENCERT, A #3,
ROBERT, À
RICHON, À 6à.
Busquer.
Gnoss {G.}, 1 &.
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COLLIN, À #8.
Derour, LE $,
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LUGIEN, À #à.
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Agrégés libres :
MM. Rey, À #.
MM.
Février, O 2, [ &.
ETIENNE, [ €.
ZALGIEN, 1 #.
FROELICH, | #.
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JACQUES, Ï $.
ANDRÉ, L #8.
MicneL I $#,
L. SPILLMANN, Î #8.
Consercateur des collections : M. LUCIEN, À &ÿ, agrégé.
Directeurs
et chefs
de
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Anatomie normale …
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Chimie des. cliniques
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LUCIEN, agrégé.
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des travaux.
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DE
NANCY
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Chefs de cliniques
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Clinique chirurgicale...
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Clinique ophtalmologique .
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LEGRIS.
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Secrétariat
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M. Paourer, %6, À #4, Commis.
INSTITUT SÉROTHÉRAPIQUE
Directeur.....
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Sous-Directeur.......
Le
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De
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Bactériologie ...........,....,.,.2.
M. Macé,
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Iesseur.
Pro-
M. Ch. GaARNIER,À #8.
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iravaux.
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XII
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
DE NANCY
DES
SCIENCES
M. FLoquer, *#, I #&.
Assesseur : M. Perrr, #K, [ #, &.
MM.
Professeurs
Harrer, C%, I#è, del'Académie des Sciences.
Bconpzor, O 3%, I £, correspondant de l'Institut.
CARTAN, 36, LEE.
BLAISE, | €.
honoraires
Chargé
de
cours
honoraire:
Analyse. ...,.... ...... Loos
Mécanique rationnelle... Loue
Mathématiques appliquées Lors
MM.
Calcul différentiel et intégral...
Physique .... idiasees vus
Physique...
Physique...
Electrotechnique... ....
Mécanique appliquée ..........
Météorologie .........,...,
Chimie minérale... .....,.,
Chimie agricole...
Chimie physique.
Chimie. .......,
.
...
...........
.,.....
Lou
M.
Miccor, | #3.
Fcoouer, #, I 5.
Mozx, 4 1.
Voar, L #, Directeur
de l'Institut électrotechnique et de mé-
canique appliquée.
Hussox, À à.
Gurron, Î #3.
Roré, I #è.
Resouz, A #à, profes-
|
seur adjoint.
|
|
MauDurr, Ï ##, m. dec.
Hanx,
1%,
Dumas,
ch.
Directeur
du laboratoire.
Marsa, I &#, ch.
GUNTZ, #, E #3, Directeur de
l'Institut
chimique.
Perir, 3%, T &, %, Di-
recteur
de l'Ecole
de Brasserie.
Mozer, Î &è.
MinGuIN, L 48, 6.
UNIVERSITÉ
Chimie
organique.
.....
DE
NANCY
......
MM.
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
......
.
.......
&}, Profes-
seur.
WaëL, À #.
WEenCELIUs, directeur
du laboratoire.
Le Monnier, 36, Lex,
...........
(réologie et Minéralogie
Grienarp, 3, I 68,
GuYoT,
Chimie industrielle ......... ..
Analyses industrielles. .........
Botanique
XI
....
Taouzer, $, L
Zoologie. .....................
Géologie. ......... die musee
4
Cuénor, 14, OK.
NiceLks,# [&, Directeur de l'Institut de
Botanique. ...................
GAIN, I #, Professeur
adioint, Directeur
de l'Institut agricole et colonial.
Zoologie appliquée... ...
géologie.
.
Chefs
Mathématiques... ...... .
Institut électrotechnique.
Physique. ..............
Institut chimique... ....
Bouin, Professeur ad-
joint, L&, , Directeur de l'Ecole de
laiterie.
de travaux
MM.
Simon, À #.
DeLarour, L#; Pocas.
Mever, À #.
FéRéE, Î #; Damis.
Ricaarp,
MIN, | #.
École de brasserie... ...
Histoire naturelle. .......
Zoologie............. ...
Raux, A #,
de l'Ecole.
Hecar, 14.
MERGIER, À
Secrétariat
MM.
Groncez, I #, Secrétaire honoraire.
Rovez, 1 #, Secrétaire.
BERERAND,
TRIBOLET
À &...
i Commis
j
°
| #3, et
[ &;
ViLLe-
sous-directeur
XIV
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
DES
LETTRES
Doyen: M. B. AuerBace, | #&.
Assesseur: M. P. Sourrau, | &.
Doyens honoraires : MM.
et À. Marin, #, I 6.
Desrmour, OK, L 45: KRanrz,
MM.
honoraires:
BERGER, I à, et Dreux, %, 1 6.
Professeurs
Prisrer,
*%#*, I #,
Le,
Licuren-
MM.
Philosophie...
sens
P. Souriau,I ##.
LAURENT, I &, ch.
ssns
Histoire ancienne. ..........
Histoire du moyen âge et de
PE st de la France. ........
R. PaRIsOT, I #ÿ.
G. PaRiser, I #&.
AUERBACH, À &.
Géographie .….
Langue et littérature grecques
Archéologie et philologie grecque...
Antiquités gallo-romaines.
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines...
Littérature française. .......
Littérature étrangère. .......
Langue et littérature allemandes.......,.........
Langue et littérature anglaises
Lectorat allemand... Fous
A. MaRTIN, 36, I SE.
Perprizer, [ &ë.
À. GRENIER, À #à, m. dec.
A. CozLienon, Ÿ4, Î &E.
Taraucourr,
j
EsTève, I #, prof. adi.
TiBAL, m., de c.
BENoOIST-HANAPPIER,À EE, prof, ad),
Revner, À #, m. dec.
GRAUL,
Gsorce, I &, Secrétaire honoraire.
Rover, I &, Secrétaire.
BERTRAND, À #5... }
TRIBOLET ........
| #ë.
KRANTZ, 3%, Î SE.
Secrétariat
MM.
de c.
! Commis.
)
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
_
XV
PHARMACIE
Directeur : M. Goprrin, [ #, M A.
Assesseur : M. GRELOT, [ #8.
Histoire naturelle...
Les
ss...
MM.
Matière médicale... ess
es noue
Chimie. ...... ....,....,. nuss
Toxicologie et analyse chimique. ......
Pharmacie...
Pharmacie galénique.........,....,..
GopFrin,
I.
M A.
BRruNTz,
A 43,
FAVREL, I 6.
GuÉRIN,
L 4.
N...
GRÉLOT, L'ék.
Cours complémentaires
Physique. .......,
..1.....,.... ..
Minéralogie et hydroloqie. ..….. éersssus
MM.
GIRARDET, À à,
._ agrégé.
Histoire naturelle... .....,...,.......
Agrégé
N...
HOLLANDE.
en exercice
M. GIRARDET, A éà.
Chefs
de
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... ...
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Pharmacie... ...................
deu
...
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Giranper, AG,
agrégé.
.HOLLANDE.
Rocre, pharm.
re classe.
Secrétariat
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M. Paquier, %, A #ÿ, Commis. .
DISCOURS DE M. GUÉRIN
VROPLERSEUR
A
DE
FOXICOLOGIE
L'ÉCOLE
MONSIEUR
SUPÉRIEURE
LE
ET
DE
ANALYSE
GHIMIQUr
PHARMAUHIE
RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
Lorsqu'on jette un coup d'œil sur l’évolution des différentes branches de la science médicale à travers les âges,
on constaté une progression constante et systématique
de la superstition à la croyance, de l'incertitude et du
désordre à la loi, du tâätonnement au procédé rationnel et
éclairé.
|
La toxicologie est une de celles dont le développement
a été le plus tardif, tandis qu'à l'origine même des Sociétés
l’on retrouve les premières traces des relations de la
médecine, ou tout au moins de quelques-unes de ses
applications, avec les pouvoirs publics, il faut arriver
presque jusqu'aux témps iodernes pour voir se dessiner
les bases sur lesquelles reposera plus tard la toxicologie.
Appelé depuis de nombreuses années à professer cette
science à l'École Supérieure de Pharmacie, permettez-moi
de vous donner un aperçu succinct de son histoire, laquelie
est intimement unie à celle des poisons et es empoisonnements dans l'antiquité ei de nos jours.
La découverte des poisons est si ancienne, qu'elle
semble dater des premiers temps de l'humanité. Les
hommes
primitifs,
n'ayant
d'autre
guide
que
leurs
ins-
tincts, ont dû apprendre bien vite à leurs dépens à distinguer les végétaux toxiques et les animaux venimeux : © e
sont par conséquent les pnisons organiques, qui ont été
a
DISCOURS
DE M. GUÉRIN
les premiers connus, et la science de nos ancêtres dans la
pratique de l'empoisonnement a élé portée, dans l'antiquité, à un étai de perfectionnement qui est presque
‘abuleux. Les Indiens, d’après les missionnaires qui les
ont visités, possèdent des traités spéciaux sur les poisons
et les contre poisons qui remontent à la plus haute aniiquité.
Nous manquons de données précises sur les substances
autrefois employées, et surtout sur leur mode de préparation. Les œuvres d'Hippocrate auraient pu nous renseigner ; mais le père de la médecine, envisageant avec
crainte limprudence qu'il aurait commise en initiant le
vulgaire à la préparation des poisons, avait fait le serment
de
ne
pas
en
parler.
Cette
sage
réserve
n'a
pas
été
observée avec la même rigueur par ses élèves et ses
successeurs ; les ouvrages d'Erasistrate et de Nicandre,
puis ceux de Dioscoride, Pline, Galien, Paul d'Egine nous
donnent une liste assez complète de subtances loxiques
ou réputées telles, et où nous voyons mentionnés les
cantharides, les bupresles, les crapauds, les serpents
venimeux, le sang de taureau putréfié, le miel d'Héraclée,
l’opium, la sardoine, les sucs de pavot, d’ellébore et de
ciguë, la mandragore, la jusquiame, la belladone et autres
solanées, l’aconit, le colchique, de nombreuses euphorbiacées, des apocynées et des cucurbitacées, des champignons vénéneux, elc. ; mais l’art de préparer les poisons,
que connaissaient si bien les Egyptiens et les Grecs, leur
véritable
composition,
car ils constituaient
souvent
des
mixtures très compliquées, ne nous sont que très imparfailement connus.
Chez les peuples anciens, le poison avait des usages
multiples ; c'est par lui que périssaient les criminels. Les
rois d'Ethiopie, sur l'ordre des prêtres, subissaient le
même sort lorsque leur docilité n'était plus suffisante, Les
initiés parjures, qui avaient révélé les mystères sacrés
chez les prêtres égyptiens, mouraient aussi par le poison,
celui-ci, qui renfermait de l'acide prussique, était obtenu
-par là distillation des amandes du pêcher.
‘
DISCOURS
Les
Grecs,
DE M. GUÉRIN
les Egyptiens
avaient
un
3
poison
d'épreuve,
fait de diverses plantes, auquel ils soumettaient Les
prévenus de crime, de vol ou de sorcellerie. Beaucoup de
peuplades sauvages de l'Afrique occidentale se servaient,
dans le même bul, du tanghin ou de la fève du Calabar,
pratique usitée jusqu'à nos jours par les naturels du
Gabon ei de Madagascar. De tout temps, les anciens
guerriers et les peuples sauvages ônt empoisonné leurs
flèches avec le venin des animaux, le sang aliéré ou des
décoctions de diverses sirychnées el autres plantes exotiques. Les Indiens de l'Amérique du Sud enduisent encore
leurs
Grecs,
flèches
de curare,
les Carthaginois
pour
la chasse
et autres
et la guerre,
peuples
Les
de l'antiquité
se servaient aussi du poison comme arme de guerre
ils empoisonnaient l'eau des puits et des sources, pour
triompher plus facilement de leurs ennemis ou amener
les villes à capitulahion, Mithridate, combattant contre les
Romains, empoisonna sur son passage l’eau des fontaines.
Nous savoris que ce monarque guerrier, qui élail aussi
un érudit, avait acquis une véritable immunilé pour sa
personne en se familiarisant avec l'usage des poisons. Sa
résistance aux agents toxiques était telle, dit-on, que,
après la victoire de Pompée, il n'aurait pu parvenir à 58
suicider, fe poison qu'il avait absorbé dans ce bul avant
été impuissant à produire l'effet désiré, On sait qu'il lui
fallut, pour cela, avoir recours à larme d'un de ses
soldats. C'est lui qui indiqua de mêler aux antidotes alors
employés le sang des canards dü Pont qui, se nourrissant
d'animaux venimeux, étaient réfractaires à leur venin.
Ne voilà-t-il pas de la véritable sérothérapie précédant de
vingt siècles celle que nous devons à l'Institut Pasteur,
Annibal, pour triompher des Africains, qui refusaient de
se plier à ses vues, fit mettre de la mandragore et du
datura dans leur vin.
Au
ments
quatrième
furent
siècle dé l'ère romaine
fréquents
a,
à Rome.
les empoisonne-
Tite.Live
(1)
“(0 Tire-Live: Histoire romaine, Hv. VIIL chap: xvirr.
rapporte
&
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
qu'uu grand nombre de morts subiles, toutes avec les
mêmes symplômes, jelèrent tout à coup l’effroi dans la
société romaine. On ne savait à quelle cause attribuer
de si nombreux décès, c'était comme
une épidémie,
lorsqu'une
esclave
dénonça
le complot
formé
de 20 dames
nobles, qui, avec 70 complices, se livraient à la composition de breuvages empoisonnés. pour se défaire de ceux
qui leur déplaisaient ou dont elles voulaient recueillir la
succession. Elles soutenaient pour leur défense que ces
breuvages
étaient
des
remèdes.
A
la demande
de
l’esclave, qui les avait dénoncées, on les invita, à titre
d'essai, à boire leurs préparations et elles en moururent
toutes.
À l'époque du cruel Néron, la redoutable Locuste et son
infâme complice Canidie, qui avaient fait de l'empoisonnement un art consonuné, préparaient des poisons, à base
d'aconit, qui étaient à volonté lents ou rapides. D'après
Suélone, Germanicus succomba à lPadministralion d'un
poison lent, tandis que, pour faire périr Britannicus,
Néron obligea Locuste à lui confectionner un poison qui,
servi au jeune prince, eut uu effet presque foudroyant.
Chez les Athéniens et les habitants de l'antique Massilia,
la cigué était le poison légal, qui précéda la hache du
bourreau. On sait que Socrate, le grand sage de l'antiquilé païenne, fut condamné à boire la ciguë. Au dire
dOUlien, les vieillards de l’île de Céos étaient obligés de
mourir de par In loi, lorsqu'ils se sentaient inutiles au
service de la République : is s’invitalent alors comme à
un festin, s'asseyaient à tablole front couronné de fleurs
el terminaient
leurs jours
en buvant
la ciguë.
Le suicide cicultaire était du reste fort à la mode dans la
Répubtique Athénienne ; l'État était le dépositaire et le
dispensateur du poison, qui était conservé au Sénat sous
forme ‘extrait ; cependant Démosthène en portait sur
lui, le médecin de Sénèque en avait une provision. Mais
pour mettre fin à ses jours, il fallait généralement une
autorisation que l’on sbtenait aisément en allant à la
Curie où le poison vous était remis contre deniers comp-
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
.
+)
tant. La vie des citoyens était, en effet, la propriété de
Pat ; nul n'avail droit au suicide sans sa permission,
ceux qui transgressaient la loi étaient punis dans leurs
enfants, qu'on spolinit d'héritage, el leur mémoire était
flétrie. Lés hommes illustres de la République, à qui ce
supplice d'une douceur relative était imposé,
étaient
d’ailleurs distingués des criminels vulgaires. Leurs cadavres n'étaient point jetés dans la fosse des suppliciés où
Barathre ; on les remettailt à leurs amis, qui leur renaient les honneurs de Ia sépulture.
La connaissance des poisons minéraux est bien moins
atienne que celle des poisons organiques. Ge n'est guère
qu'à partir du cinquième siècle que l’arsenic fut découvert,
ainsi que la Hitharge et la céruse. Le sulfure de mercure ou
cinabre était considéré à cette époque comme un poison
vinlent. La découverte des sels solubles de mercure, et
notamment du sublimé, est relativement récente ; il en
est de même de la nocuilé des préparations antimoniales,
qui paraît dater du quinzième siècle, celle du phosphore
de 1669.
La préparation el Îles effets toxiques des acides sulfuri.
que, azotique, chlorhydrique étaient connus bien avant
celte époque : quant à la découverte des autres poisons
minéraux, elle appartient aux temps modernes. Disons.
cependant, que la potasse, la soude, Ja chaux, le sol de
nitre et le sel amnoniac étaient connus des Égyptiens.
Les Grecs ef les Romains considéraient le mercure comme
poison général ; Dioscoride parie des masques dont se
servaient les mineurs pour se préserver des vapeurs
mercurielles, Vitruve savait que l’eau des fontaines, circulant dans des tuvaux de plomb neufs, était dangereuse,
et que celle nocuilé disparaissail après un certain laps de
temps. Moïse lui-même avait connaissance des accidents
produits par les aliments préparés dans des vases en
cuivre, puisqu'il recommande de les maintenir toujours
dans un état d'extrême propreté.
Si, dans l'hisioire ancienne comme
dans l'histoire
moderne. le poison à été utilisé par des criminels obscurs.
6
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
il a été surtout l'arme dont se sont servis les grands de la
terre, pour satisfaire leur vengeance, leur cupidité ou se
débarrasser de ceux qui ieur portaient ombrage.
Au moyen âge, le crime d'empoisonnement était si fréquent,
si redouté,
que les seigneurs et les princes
faisaient déguster par leurs échansons les boissons et les
aliments :; ils avaient constamment sous la main de la
poudre
d'émeraude,
de
la thériaque
el
de
l'électuaire
de
Mithridate, qui étaient les préservatifs les plus réputés
contre les poisons. L’arsenic était alors, comme il l’est
aujourd'hui, le poison préféré, ainsi qu'en témoigne la
tentative que fil en 1384,
Charles le Mauvais, roi de
Navarre, qui, s'abouchant avec le ménestrel Woodrelton,
donna
à celui-ci de royales et précises instructions
pour empoisonner, avec l'arsenic sublimat, Charles VI,
roi de France, le duc de Valois, frère du roi, et ses oncles
les ducs de Berry, de Bourgogne et de Bourbon.
Sous Louis XTV le gentilhomme servant touchait tons
les mets ef ustensiles avec un pelit morceau de pain que
le chef de gobelet et Ie maître d'hôtel devaient avaler. Ce
fut Napoléon qui supprima définitivement l'essai, où du
moins refusa d'en faire revivre l'usage.
L'Italie, qui avait été le berceau des arts, fut aussi, dès le
quinzième siècle, celui des empoisonnements. C'est dans
ce pays, qui a fourm tant d’assassins politiques, que vécut
le Pape Aiexandre VT. qui empoisonnait les cardinaux qu'il
redoutait pour s’en débarrasser, et les cardinaux ses amis
pour s'emparer de leurs biens. C’est en voulant empoisonner le cardinal di Corneto qu'il trouva la mort : le
domestique se trompa et servit au Pape la bouteille de vin
destinée au convive. Deux des cinq enfants que ce prélat
avait eus, d'une union ancillaire, César et Lucrèce Borgia,
ont laissé dans l'histoire du crime une empreinte ineffaçable.
Importé en France,
le procédé les Borgia ft fortune. I
consistaif à ouvrir un pore ef à saupoudrer ses entrailles
d'acide arsénieux. On recueillait les liquides de putré-.
faction, dans lesquels, au sein des toxines. l'arsenic se
DISCOURS
combinait
sans doute
DE
M.
GUÉRIN
1
avec les alcaloïdes bactériens
que
Selmi devait retrouver, en 1872, et baptiser du nom de
ptomaïnes.
La Toffana, vers la même époque, inventait et se servait
de sa célèbre liqueur appelée aussi acquetta di Napoli,
laquelle
était
composée,
d'après
Garellë,
médecin
de
Charles VI d'Autriche, d'acide arsénieux dissous dans de
l’eau distillée de cymbalaire. C'est avec cette aqua Toffana
vendue à Palerme et à Naples, dans de petites fioles de
verre ornées de l’image de Saint-Nicolas di Bari, qu'une
vieille Sicilienne, du nom de Spara, fit périr plus de 600
personnes parmi lesquelles le Pape Pie IT.
La Scala, son héritière, était à la tète d'une affiliation de
150 femmes, dont le but principal était de se débarrasser,
par ie poison, de leurs époux importuns, débiles ou trop
vieux.
L'acquetta di Peruzia était aussi un poison qui eut une
grande vogue. 1 était préparé, comme celui des Borgia,
avec la sanie issue de cadavres d'animaux saupoudrés
d'arsenic.
Un sièce et demi plus tard, Olympia, reine de Rome
sous Innocent X, entrelenait de secrètes relations avec un
nommé Exili, gentilhomme qui avait appartenu à la cour
de Christine de Suède, où il s'occupait d’alchimie, et qui
lui fournit un toxique, à base d'arsenic, avec lequel elle
empoisonna plus de 100 personnes, dont elle réussit à
capter l'héritage. Cet Exili, au cours d'une de ses pérégrinations en France, en 1663, fut, on ne sait pourquoi,
emprisonné
à la Bastille où il resta trois ans
; c'est Ià
qu'il fit la connaissance de Godin de Sainte-Croix, officier
de cavalerie et amant de Marguerite d'Aubray, marquise
de Brinviiliers.
M. de Dreux d’Aubrav, père de la marquise, outré de
la conduite scandaleuse de sa fille, avait obtenu une letire
de cachet confre de Sainte-Croix, qui fut arrêté et emprisonné. Rerdu à la liberté, un an après, en môme femprn
qu'éxili, qui lui avail communiqué ses secrets, SainieCroix ne perdit pas son temps : renouant ses relations
5
DISCOURS
DE
M.
GLÉRIN
avec Ja marquise, il lui procura les moyens d’empoisonner
son père, ses deux frères, sa sœur et plusieurs autres
personnes, Son mari el Fune de ses filles qu'elle avail
tenté d'empoisonner réussirent à échapper à la mort.
Ta sinistre criminelle
ne se servit que
de formules,
dont
elle connaissait les effets nour les avoir essavés : car elle
avait pris la précaution cle faire mourir des malades, à qui
elle distribuait des friandises empoisonnées en allant Ls
voir et en feignant de leur prodiguer des soins à leur lit
d'hôpital.
Les crimes de la Brinvilliers, qui eurent un retentissement énorme, firent éclore toute un théorie d’imitateurs.
Jne véritable folie de l’empoisonnement gagna ia haute
saciélé et se multiplia avec une cffrayante progression
le glorieux siècle de Louis XIV devint aussi le siècle
lugubre de la criminalité. C'était l'époque où l'on croyait
à l'efficacité des messes noires et des incantations, à la
toute puissance du diable, à ses rapports avec les sorcières, à leur transport au Sabbat sur un balai à travers Îles
airs ; on faisait tirer des horoscopes, on piquait des cœurs
de veau ou brûlait des cœurs de pigeon ; on faisait fondre
des figures de cire devant un fem de plantes magiques,
tout en sadministrant à ceux dont on voulait assurer la
perte des breuvages ou des aliments préparés suivant la
technique de l'art florentin.
La célèbre Voisin et ses nombreux complices : Vanens,
Sainte-Colombe, Bachimont, Guibourg, Cotton, de Barges, Lesage, Deshayes mêlés à des sorcières comme la
Filastre, Ja Bosse, la Lepère, la Chéron, la Vigouroux, Ia
Ferry, la Philbert, ct quelles sorcières ! entremetteuses,
avorieuses, faiscuses d'anges, empoisonneuses, tireuses
de cartes, à qui fouk métier était bon pourvu qu'il rapportât, avaient leur clientèle dans le plus grand monde,
frafiquaient partout de leur poison qu'ils appelaient poudre de succession, leauel était tantôt l'arsenic, tantôt le
sublimé, et semaient dans toute la France, voire même
jusqu'en Allemagne et les pays voisins, la terreur et la
mort.
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
9
Tombés de haut, ces exemples avaient des imitateurs
jusque dans la province et au fond des bourgs les plus
réeculés : Barenton, simple laboureur de Beauce, qui
s'était institué de sa propre autorité vétérinaire, rebouteur
et jeteur de sorts, déhivrait aux jaloux de la poudre de
mouches d'amour et vendait de l’arsenic, avec succès
garanti, à toute une catégorie d'épouses, dont les maris
irop riches ou présentant quelque défaut de caractère,
étaient voués à une fin prématurée.
On vit même
fournisseurs
; la Moniespan
des réputations qui, un moment,
ordinaires
de
naître
firent pâlir la vogue
la Cour
des
en-
voyait chercher au fond de la Normandie, Louis Gallet, et
en Auvergne un de ses émules, parce que, disaient-ils,
« ils possédaient de beaux secrets pour les poisons et
pour l'amour ».
Le Roi-soleil, que cette contagion du crime ne laissa
pas indifférent, et qui craignaît peut-être aussi de mourir
empoisonné, voulut qu'une Chambre de justice spéciale,
dite Chambre
ardente ou Chambre
des poisons, fut
instituée pour juger les criminels empoisonneurs. La
Reynie, premier lieutenant de police, fut nommé par
Louis XIV Président, Procureur général et rapporteur de
ce terrible tribunal qui, en moins de deux années eut à
juger 226 individus, dont 138 femmes. Les plus hauts
personnages du Rovaume défilèrent devant cette cour de
justice où plusieurs furent convaincus du crime d’empoisonnement.
‘
L'œuvre
d'assainissement,
opérée
par
la Chambre
ardente, fut complétée par l'ordonnance royale de 1682,
qui vint réglementer la vente des subslances vénéneuses
et édicier des peines contre les empoisonneurs et les
sorciers.
C'est ainsi que fut close l'ère des empoisonnements
multiples, qui ont cessé en France depuis celte époque,
ou du moins sont devenus infiniment plus rares. Quant
aux empoisonnements
isolés, de nature
eriminelle,
ils sont
encore nombreux. Les statistiques nous indiquent que les
trois dixièmes seulement de ces empoisonnements ont
10
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
lieu dans les villes ; sept fois sur dix ils sont commis par
des femmes. C'est dans les départements les moins civilisés qu'on trouve le plus grand nombre d'empoisonneurs.
La Toxicologie, en ce qui concerne l'art d'appliquer les
connaissances de la physiologie, de l'analyse chimique et
des branches accessoires de la médecine, à la découverte
des empoisonnements, est d'une époque très peu reculée.
Dans les temps anciens, de même que pour se guérir, les
malades se faisaient porter sur les places publiques où
chacun disait son sentiment, de même aussi la toxicologie
s'exerçait en faisant porter les corps de ceux que l'on
soupconnait avoir été empoisonnés à la vue de tout le
monde. Plusieurs siècles plus tard, à une époque où elle
aurait dû être la plus développée des sciences médicales,
la toxicologie était encore des plus rudimentaires. Les
experts peu familiarisés avec l'examen es cadavres et
les recherches chimiques se montraient constamment
au-dessous de leur lâche. La magistrature, il est vrai,
n'était pas plus avancée : la croyance de l'intervention
directe de Satan étant article de foi obligatoire dans les
prétoires ignorants ou volontairement aveugles, les juges,
mal secondés par les chimistes, les chirurgiens et les
experts que la Faculté elle-même affectait de regarder
avec dédain, se lassaient vite de chercher en vain. Les
empoisonneurs, dont l'audace était extrême, n'avaient sou:
ci que d'une seule précaution, celle qui consistait à entretenir soigneusement, dans le
peuple, l'ignorance, la
crédulité et les croyances superstitieuses, qui leur per:
mettaient de se dérober à tout soupçon et leur assuraient
l'impunité.
La médecine,
cependant,
fixée,
jusqu'ici,
dans la tradition d'Hippocrate, de Galien et d'Aristote,
commence à s'affranchir de ses chaînes, au seizième siècle, et renaît comme renaissent les lettres. Le célèbre
Zachias, médecin des papes, un des pères de la médecine
légale, à la fin du seizième siècle, trace une première
ébauche à la toxicologie. Maïs, ce n’est guère qu'à la fin du
dix-huitième siècle, en 1792, les chaires de médecine
légale ayant été créées dans toutes les Facultés de Médeci-
DISCOURS
ne de France,
que
DE
M.
GUÉRIN
l'enseignement
t1
de la toxicologie
som-
mença à prendre une allure un peu scientifique et à entrer
résolument dans la voie de l'utilisation pratique. Les toxicologistes prennent une part active aux découvertes de la
physiologie et de Ia chimie ; après des lâätonnements nombreux on voit se dessiner peu à peu une classification méthodique fondée sur la symptomatologie des empoisonnements. Toutefois, les procédés d'analyse et de recherche
sont encore bien imparfaits. Quelques réactions assez
bonnes permeitaient bien de reconnaître l'arsenic et la
plupart des poisons mélalliques, lorsqu'ils étaient retirés
gn nature du tube digestif des sujets empoisonnés, mais
si le poison avait élé administré sous forme de solution
on ne pouvait plus le retrouver par suite de son mélange
ou de sa combinaison avee les matières organiques du
cadavre.
|
|
.
Jam Marsh, chimiste et docteur anglais, publiait, en
1836, une méthode merveilleuse pour la recherche et
l'identification de l’arsenic, dont la sensibilité et Ia précision n'ont pas élé dépassées. Presque à la même époque
apparaissaient les méthodes de destruction des viscères
permettant la recherche générale de tous les poisons
minéraux ; enfin, en 1450, ie célèbre chimiste belge Stas
imagina la méthode qui porte son nom, pour l'extraction
et la recherche des poisons organiques.
Toutes ces méthodes, qui ont subi des modifications et
des perfectionnements divers, et qui se sont enrichies
d'une foule de procédés pour la recherche de toutes les
substances vénéneuses, l'identification des taches de sang
et le diagnostic de l'animal qui les a fournies, ont imprimé
un essor prodigieux à la toxicologie, laquelle est devenue
ainsi toute scientifique et ne permet à la loi de ne voir le
crime que quand il est certain.
Mas si le grand effort est accompli, si le résultat est
brillamment atteint, au point de vue de la criminalité, il
arrive pamæois, cependant, que des empoisonnements accidentels éclatent tout à coup dans toule une région, sans
que les médecins réussissent à diagnostiquer de suite les
-12
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
symptômes d'une intoxication, parce que leurs préoccupations cliniques ne sont pas dirigées de ce côlé. En 1888,
les médecins d'Hyères eurent à traiter un grand nombre
de malades présentant à peu près tous les mêmes phénomènes : accidents gastro-intestinaux, âcreté à la gorge,
œdème palpébral, douleurs d'estomac, nausées, vomissements, ele. ; il y eul 400 victimes et 9 morts. Malgré
l'identité des symptômes et le nombre
des malades
atteints, les diagnostics portés par les médecins traitants
furent très différents, les uns croyaient à une épidémie de
grippe, d'autres à une épidémie de coqueluche, d'autres
enfin pensèrent à l’acrodynie. Ge n'est qu'après plusieurs
mois que le diagnostic exact fut posé. Il s'agissait d'un
empoisonnement arsenical ; l'enquête démontra, en effet,
que les malades bauvaient du vin fourni par un grand
propriétaire, qui, ayant voulu plâtrer sa vendange, jeta
dans là cuve de fermentation, au lieu d'un sac de plâtre,
un sac d'acide arsénieux. Ce vin avait servi à couper
d'autres vins qui contenaient jusqu'à 0 gr. 16 d’arsenic,
par litre.
En 1901, un fait identique S'est passé en Angleterre.
Depuis le bill Gladstone, les brasseurs sont autorisés, en
Angleterre, à fabriquer de la bière sans mait ni houblon.
Le glucose destiné à l'obtention de l'alcool est préparé en
faisant réagir l'acide sulfurique sur lFamidon. Au débul
on s6 servil d'acide sulfurique pur, mais peu à peu, afin
de produire à meilleur marché, les fabricants employèrent de l'acide sulfurique commercial impur, contenant
de 0 gr. 97 à 1 gr. 30 d'acide arsénieux, par litre. Cette
année une véritable épidémie éclalta. Le nombre des
malades dépassa 4.000 et celui des morts 300. Les premières intoxications eurent lieu au mois de mai et ce n’est
qu'au mois de novembre que le diagnostic d'intoxication
arsenicale (ut posé. {Brouardel : Les empoisonnements
criminels
et accidentels,
1902,
J.-B.
Baillère
et fils,
édit.)
Tous ces faits démontrent que l'enseignement de Ia
foxicologie, tel qu'il est donné dans nos Ecoles el Faeultés, mérite toute Ia sollicitude de nos jeunes étudiants et
DISCOURS
DE
M.
GUÉRIN
13
doit être de leur part l'objet d'une étude des plus atteruves, afin de maintenir à l'exercice de cette science
son véritable caractère de sauvegarde puissante et éclairée
de la santé publiqueet de la société.
RAPPORT
CONSEIL DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY |
| PRÉSENTÉ par M.
PROFESSEUR
PETIT
DE CHIMIE
AGRICOLE À LA FAGULTÉ
DIRECTEUR
DE
MEMBRE
MONSIEUR
DU
CONSEIL
LE
DES
SCIÉNCES
L'ÉCOLE DE BRASSERIE
DE
L'UNIVERSITÉ
MINISTRE,
Le Conseil de l'Université de Nancy a l'honneur de vous
présenter son rapport réglementaire sur la situation ef la
vie
des
établissements
de
1911-1912.
Ce rapport comprendra
1.
[l.
IlT,
IV.
l'Université
pendant
l’année
les divisions suivantes :
— Personnel.
— Etudiants et examens.
— Vie des établissements de l'Université.
— Vie universitaire,
I. —
PERSONNEL
L'Université a été durement frappée et par des deuils
multiples. La Faculité.de Droit a perdu M. LEDERLN, doyen
et professeur honoraire, et l’un des maîtres éminents qui
apportèrent à Nancy,
les glorieuses
avec
traditions
de
leur
science
Strasbourg.
et leurs espoirs,
M.
LEDERLIN
a
enseigné. pendant 30 ans le droit romain à notre Faculté,
i! en à été doyen pendant 21 ans, jusqu'à sa retraite, mais
il continuait à suivre les réunions de la Faculté et à faire
profiter ses collègues de sa longue expérience.
À là Faculté de Médecine,
£
le professeur ScamiTr à été
16
RAPPORT
DE
M.
PETIT
enievé en pleine maturité, alors que nous espérions le voir
former
de
nombreux
élèves,
et
donner
dans l’importante chaire de clinique
pait depuis la retraite de BERNHEIM.
toute
sa
mesure
médicale qu'il oceuM. ScHMITT à fait à
Naney loute sa carrière et il laisse de nombreux
travaux.
M. Monnoyer,
professeur honoraire, appartenait Jui
aussi à l'ancienne Faculté de Strasbourg, el ses travaux
sur l'optique et l'ophlalmologie lui survivront.
À la Faculté des Sciences, M. Laron, décédé cette année,
professa les mathématiques appliquées vers 1857 et il fut
pour ainsi dire, Fun des grands ancêtres de nos Instituts.
M.
Marin,
doyen
honoraire
de
la Faculté
des
Lettres,
était, depuis près d'une année, éloigné de son enseignement par une cruelle maladie : il oceupait parmi les
hellénisants, une place notable, et sa souriante bonhomie
laissera des regrels unanimes.
A la même
Faculté,
M. Benoist-Hanappier parut parmi nous, non seulement
comme un savant de grand avenir, mais aussi comme
un maitre ; il avait gagné le cœur de ses étudiants et il
exerçail sur eux une grande et utile influence. L'Ecole
de Pharmacie, déjà si éprouvée l’an dernier par la mort
de BRUXOTTE,
s'est vu
enlever
le professeur
KLoBB,
encore
un fils de la terre d'Alsace, et qui, par un labeur sans
trève. sacrifia sa vie à la recherche scientifique.
C'est là une triste et irop longue liste de collègues disparus : après avoir presque tous aidé aux premiers pas
de nos Facultés, ils ont contribué par leur science, leur
dévouement et leur haute valeur morale au développement de notre Université : leur perte est cruelle pour
nous tous qui les aimions, comme aussi pour les étudiants, auxquels nos regrettés collègues laissent lexempie de leur vie ; leurs noms ne seront pas oubliés et la
reconnaissance émue de leurs élèves ne leur manquera
point.
La mort n’a pas non plus épargné nos étudiants et nous
avons à déplorer la perte de MM. Dessez, Macé, WAGNER
et de M Popanrres à la Faculté de Médecine, celle de
MM. SoLsky et SviExTOcHowset à la Faculté des Sciences.
RAPPORT DE M. PETIT
Changements.
FLoquer
—
et AUErBACH
Les
leur
pouvoirs
ont
17
de
été
MM.
renouvelés.
les
doyens
M. le professeur Le Monnier a obtenu par anticipation
son
admission
à la retraite
et a été
nommé
professeur
honoraire. Pendant les 35 ans qu'il à occupé si dignement
la chaire
collègue
de
botanique
a donné
à la Faculté
à la science une
des
Sciences,
importante
notre
contribu-
tion et formé des élèves dont quelques-uns sont aujourd'hui des maïtres estimés ; il a manifesté en toute occasion
son dévouement à la cause de l'enseignement ; son esprit
très fin, et si avisé, la sûreté de son amitié, nous manquerontsbien des fois.
À
la Faculté
de
Droit,
M.
SIMONNET
a suppléé
M. Braucaer pendant la durée du congé de maladie
accordé à ce dernier.
M. Jacques PaRisOT à été chargé, à la Faculté de Médecine, des fonctions d’agrégé.
À là Faculté des Sciences M. REBOUL a élé nommé professeur adjoint, et M. VÉRAIN, chef des travaux de l'Institut
Eleciro-technique,
a été promu
maître
de conférences
à
la Faculté des Sciences d'Alger. M. HELBRONNER, qui avait
donné depuis plusieurs années un cours libre, très apprécié, a passé avec la mention très honorable son doctorat
ès-sciences à la Faculté des Sciences de Paris et nous
serons maiheureusement privés désormais des conféren-
ces,
où il exposait ses intéressants
travaux
de géodésie
alpestre et ses études sur les glaciers.
MM, Revner et Tipa ont été nominés maitres de conférences à la Faculié des Lettres, respectivement pour la
littérature anglaise et la littérature allemande ef M. MarTiN à été suppléé par M. Rousse, agrégé des Lettres,
Pour l'Ecole supérieure de Pharmacie, M. BRUNTZ a
été titularisé dans la chaire de matière médicale : M. le
professeur GRELOT assura jusqu'à la fin de l’année scolaire l'enseignement que donnait ie regretté KLoBs, enfin
M.
HorLannea
d'histoire
été
naturelle,
chargé
d'un
cours
complémentaire
15
RAPPORT
Prix
et distinctions. —
DË
Un
M.
PETIT
des
maîtres
de la Faculté
des Sciences, M. le professeur GRIGNARD, à été honoré du
prix Nobel pour la chimie et cette distinction si rare et si
précieuse, accordée seulement aux premiers savants de
ce Lemps, vient justement récompenser la méthode d'une
valeur de synthèse si universelle, que notre collègue a
découverte. Comme l'a dit M. le Ministre de l'Instruction
publique, le prix Nobel est aussi un honneur pour l'Universilé entière et quelques-uns d'entre nous ont été particulièrement heureux de compter dans le collège électoral
qui a choisi le titulaire. Nous nous réjouissons doublement de la haute distinction accordée à.M. GRIGNARD, Car
en notre collègue, le génie scientifique s'allie à la plus
rare modestie et à la plus cordiale simplicité.
M. le professeur Pierre PARISOT a été nommé chevalier
de la Légion d'honneur et cette distinction a été accueillie
avec un plaisir unanime non seulement dans l'Université
rnais encore dans ie monde et Ia ville. Les beaux travaux
de M. ParisoT, la science et le dévouement avec lesquels
il donne son difficile enseignement, son caractère digne
du nom vénéré qu'il porte, auraient justifié pleinement
cette décoration ; notre collègue avait ajouté à ces titres
d'avoir risqué sa vie au service de la médecine légale, et
M. le Président du Conseil des Ministres l’a rappelé en
des termes que nous n'oublierons pas.
M. Gaver, professeur: à la Faculté de Droit, a obtenu le
prix Prost de l'Académie des Inscriptions et belles-lettres,
M. May, professeur honoraire, le prix Drouyn de Lhuys
de l'Académie des Sciences morales et politiques.
L'Académie
Française
a
décerné
un
prix
Monthyon
à
M. TiBaz ; l’'Acadénrie des Inscriptions, une partie de la
fondation Prost à la « Bibliographie Lorraine » éditée par
la Facullé des Lettres, et cette même publication à été
honorée d'une souscription du Conseil général de Meurthe-el-Moselle,
À l'Académie des Sciences, le prix Joseph Labbé a été
accordé à M. NickLès et le prix Cuvier à M. CUÉNOT pour
l’ensemble
à M.
de
WAaHL,
leurs
travaux
; le
prix
Berthelot
est
échu
RAPPORT
DE M, PETIT
‘
19
L'Académie de Médecine a donné le prix Ernest Godard
à Jules Bœckec et André BœcCkEL ; trop de liens unissent
notre Université à Strasbourg, pour que nous ne considérions pas également comme des nôtres, le grand chirur-
gien alsacien et son fils.
La Société centrale des vétérinaires de France a décerné
le prix Paugoué à M. le professeur Gain, et à son collaborateur M. Brocog-RoussEu.
M. Beaucuer a été nommé docteur honoris causa de la
Facuité de Droit fle l'Université d'Athènes.
Le personnel enseignant se répartit comme suit :
ÊTAT
DU
Au
PERSONNEL
1%
Droit
ÉNSEIGNANT
novembre
Médecine
1911
Scienves
Lettres
Pharmacie
Totaux
Titulaires... .,..,,,.,
11
48
16
8
6
60
Chargés de cours ...,
Maitres de conférences
3
»
40
»
3
6
4
3
2
»
19
9
TOTAL. ...,
16
42
28
4ù
8
Professeurs adjoinls.
Agrégés ...
...
....
11. —
4
1
2
42
ÉTUDIANTS
2
2
»
»
»
7
1
18
.
4109
ET EXAMENS
Le nombre total des étudiants pour toute l’Université
a été de 2.248, contre 2.190 en 1910-1911 ; il y a donc une
légère augmentation globale : sur ce chiffre on compte
815 étrangers, dont 221 étudiantes.
Les graphiques joints montrent da progression du
nombre d'étudiants immatriculés {1}, des étrangers (Il)
pour l'Université et la même
progresion par Faculté
pendant Ia période 1901-1902 à 1911-1912.
26
RAPPORT DE M. PEŸIT
. E — Progression du nombre des étudiants pour toute l'Université
de 1901-1909
à 1911-1919.
8300
2200
2100
|
| /
4000
1900
r
1800
4700
1600
1500
4400
1300 L
1200
4100
1000
ni
/
. — A8ÛR - 1903 - 1904-1005 -1906 - 1-
1908 SOURIS
2
RAPPORT
DE
M,
PETIT
2
11. — Progression du nombre des étudiants étrangers pour l'Université
de 1901-1902
à 1911-1912.
9300
800
[00be
815
À
f
|
|
D
À
:
]
500
300
200
«
D
50
00
o
|
— 1908 1903 -19042-1905 1206-1907 1908 — 1909-1910 --9H — 1912
1e
œ
DE
M.
PETIT
.
RAPPORT
IT. — Nombre des étudiants par Faculié
de 1901-1902 à 1911-1912.
|
1oco
900
lee)
800
700
600
500
Qrot
Settieo
400
LLC
800
800
400111
ol 77
Ô
— 190€ —-1908 —-1904 -1005 -1906 <007- 1908-1809 1910
M
— 12
-
RAPPORT
DE
M.
PETIT
Faculté de Droit. — Le nombre
23
des étudiants 8 été de
496 contre 323 en 1910-1911 et le dernier rapport donnait
les raisons pour lesquelles ce fléchissement était à prévoir : la région lorraine fournit comme
toujours la
majeure partie des étudiants. soit 388 <ur 473 français
ei 23 étrangers.
Le nombre des inseriptions a été de 868 dont 127 pour
je certificat de capacité : 489 épreuves ont été subies et
il a été conféré 198 grades, dont 44 baccalauréafs, 50 licences, 17 doctorats {6 juridiques" et 2 certificats de capacité.
La proportion des admissions pour ce dernier examen
a envore
ont
baissé
fréquenté
‘479 contre
toute
et
n'est
plus
que
un
peu
plus
les
de
64,7
%.
Les
conférences
étudiants
facultatives
164) et il faut se féliciter de voir apprécier
l'utilité
de
ces
enseignements.
Faculté de Médecine. — 1 % a eu 873 étudiants dont 304
pour le doctorat et 69 aspirants au diplôme de chirurgiendentiste : en plus 7 étudiants bénévoles. tous de nationalité
luxemhourgeoise ont fréquenté les cours : dans re total.
comptent 68 étrangers. dont 38 étudiantes. Trois bourses
ont été accordées par arrêté ministériel. La Faculté a fait
passer 362 examens d'Etat. 56 eXamens en vue du doctorat d'Université, 4109 pour le diplôme de chirurgien-dentitste {Etat ou Université. 23 pour les sages-femmes,
a été défivré 37 diplômes de doctorat d'Etat. 3 de doctorat
d'Université, 21 de chirurgien-dentiste (Etats 10 de chirurgien-dentiste (Université, 15 de sage-feinime, dont 2 de
preniière
classe.
|
Huit étudiants ont été admis à l'Ecole du service de
santé militaire de Lyon : 7 aspirants au grade de chirurgien-dentiste ont acompli à la Faculté les deux années
de stage imposées et ont subi avec succès lexamen de
validation.
Faculté
de
884,
des
contre
étrangers
Sciences.
782
en
--
Le
1910-1911.
;: laugmentation
nombre
dont
répond
à
des
étudiants
463
français
35
francais
est
et 421
el
67
24
RAPPORT
étrangers.
Il
à
été
DE
délivré
d'Etat pour les sciences
M.
deux
PETIT
naturelles
diplômes
de
doctorat
et trois diplômes
de
doctorat d'Université pour des thèses de chimie, 25 diplômes de licence ès-sciences, 117 certificats d'études
supérieures, 22 diplômes d'ingénieur-chimiste, 88 d'ingénieur-électricien, 12 d'ingénieur-brasseur et études supériures de brasserie, 4 diplômes d'études supérieures
agronomiques, À d'ingénieur-géologue, 5 d’études supérieures de laiterie, 52 certificats du P. G. N.
Il a été passé 847 examens pour le baccalauréat, dont
497 pour la section D et 150 pour la % partie ({mathématique).
Faculté des Lettres. — Le nombre des étudiants est de
259, dont 40 pour le certificat d'études françaises, 86 pour
les cours de français, et 188 pour les études professionnelles dont 24 candidats aux agrégations, 17 candidats
aux diplômes d'études supérieures, contre 18 et 16 respectiverment en 1910-1911 : il existe 8 candidats à l’agrégation des lettres et 2 à celle d'anglais, et ces catégories
étaient
pas représentées
dans la précédente
année
scolaire. Léger fléchissement pour la licence classique,
au contraire augmentation pour celle de langues vivantes.
La Faculté a délivré 25 diplômes de licence, et 8 diplé-
mes d'études supérieures dont 4 pour l'allemand : 18 étudiants de ja Faculté ont été admissibles aux diverses
agrégations et 4 définitivement reçus.
Les 142 candidats aux différents baccalauréats ont été
examinés : la section À (latin-grec) comprenait à peu près
" le même nombre de candidafs, mais la proportion des
admissions s’est élevée à 67,5 % en juillet 1912, contre
49,1 % pour la section B et 50,7 % pour la section C ;
en philosophie. toujours pour juillet 1912, il a été recu
67,9 % des candidats.
Ecole
étudiants
foires
de
supérieure
dont
de Pharmacie.
15 herboristes
recherches
—
Elle
a compté
57
diplôme
de
: 5 fréquentent
et 34 poursuivent
le
les labora-
RAPPORT
première
2 suivent
DE
classe ; sur les 10
le nouveau régime.
M.
PETIT
étudiants
25
de
1®
année,
83 inscriptions ont été prises : il a été subi 22 examens .
de passage et 51 probatoires. L'Ecole a délivré
mes de pharmacien de première classe et 15
d'herboriste.
TT. —
VIE DES ÉTABLISSEMENTS
12 diplôdiplômes
DE L'UNIVERSITÉ
*Faculié de Droit. — Des cours publics ont été faits,
l'un par M. MEL sur la science sociale, l'autre subventionné par la Société des Amis
de l'Université, par
M. Nasr, sur le droit naturel.
Institut commercial. — L'Institut commercial 8 commencé à fonctionner au début de l'année scolaire, sous
la direction de M. le professeur BourcanT ; il présente
un type nouveau et fort intéressant d'établissement universitaire : en effet, tout en restant soumis, pour ses
programmes et son budget au Conseil de l’Université,
pour la nomination de ses professeurs au Recteur, l'Ins-
dtut
possède
un
Conseil
d'administration,
comprenant
en nombre égal des universitaires et des membres désignés par la Chambre de Commerce, la Société Industrielle
de l'Est, et l'Office économique de Meurthe-et-Moselle ;
ces deux dernières compagnies subventionnent d’ailleurs
l'Institut et ont pris une large part à sa création. Les
diplômes
de l'Institut commercial
sont reconnus
par le
Ministère du commerce et celui-ci délègue deux personnalités, qui sont actuellement le Président de la Chambre
de commerce et le Président de la Société Industrielle de
l'Est, pour faire partie du jury d'examen final.
Au moment où l'on parle de créer des Universités
techniques et commerciales, dépendant du Ministère du
commerce, la fondation de l'Institut commercial vient à
son heure et elle montre une fois de plus, l'excellente
harmonie qui règne dans notre région lorraine, entre
26
RAPPORT
DE
M,
PETIT
l'Université, le Commerce et l'Industrie ; l'exemple de
Nancy, a été d’ailleurs aussitôt suivi à Grenoble.
Le corps enseignant de l’Institut commercial, ne comprend pas que des universitaires, et # compte des banquiers,
des
industriels,
des
ingénieurs,
qui
ont
tenu
à
honneur de manifester sous celte forme tangible et en
payant de leur personne, leur symphatie pour le nouvel
établissement.
La durée des études est de deux années : tous les étudiants doivent être régulièrement
immatriculés
à la
Faculté de Droit, mais la fréquentalion de cours isolés est
autorisée pour les personnes qui ne poursuivent pas
l'obtention du diplôme de Hautes Eludes Commerciales
délivré par l’Institut après examen. Le Conseil de l'Université avait demandé à M. ie Ministre de l'Instruction
publique d'autoriser la délivrance d'un diplôme d'ingénieur-commercial, aux élèves ayant obtenu une moyenne
déterminée, mais cette requête n’a pas été accueillie par
la section permanente du Conseil supérieur, que ce genre
d'études, très utile, mais un peu nouveau, à sans doute
surpris.
°
Nous avons donc : ie Conseil des professeurs qui prépare
les programmes,
le Conseil d'administration,
qui les
revoit, s'occupe du budget et de l'organisation générale,
entin le Gonseil de l'Université et le Recteur en dernière
analyse.
Le développement intense de l'Industrie et du Commerce
en Lorraine, et la part que l'on se plaît à accorder à
l'Université dans ce mouvement.
ont fait comprendre
l'utilité qu'il v avait à doter Nancy d'un élablissement
dans lequel tes jeunes gens pourront acquérir une culture
plus haute elLen profitant de Pexpérience de leurs anciens.
En outre, les éludiants des divers Instituts de la Faculté
des Sciences sont appelés, pour un grand nombre, à
utiliser des connaissances commerciales, et il importe,
tant pour l'avenir de ces jeunes gens que pour le bon
renom des Instituts, que les ingénieurs formés par FUniversité ne scient pas obligatoirement, confinés dans les
DE
M.
D
PETIT
2
LS
&
RAPPORT
emplois strictement techniques et puissent aussi avoir
des conceptions commerciales ; il n'est plus permis, à
noire époque, d'ignorer celles-ci. Aussi l'Institut commercial organise-t-il, en 1912-1918, des cours spéciaux pour
les élèves des Instituls de science appliquée, et cet enselgnement à été rendu obligatoire.
L'Institut commercial n'a eu naturellement pour commencer qu'un petit nombre d'étudiants, et l'organisation
avait du,
en effet,
se faire d’une
manière
si hâtive,
que
le
temps avait manqué pour faire connaître suffisamment
l'ouverture des cours ; mais les Instituts, maintenant si
prospères, ont commencé plus modestement encore et
ils n'avaient pas alors l'appui de la Chambre de Commerce et de la Société Industrielle de l'Est ; ces compagnies
ne pouvaient pas non plus accorder aux créations de
l'Université la confiance que leur ont donnée des années
de collaboration et d'estime réciproque.
Faculté de Médecine. — La préparation à l'Ecole du
service de santé militaire a élé complétée : M. le professeur Meyer a organisé des exercices pratiques spéciaux
pour les candidats, et des répétitions sont données par
des médecins militaires de là garnison, grâce au bien. veillant appui de M. le médecin-inspecteur SCGANEIDER.
Le service des consultations aux diverses cliniques &
fonctionné normalement, assuré par les agrégés et les
chefs de travaux pratiques dé consultation. Le cours
complémentaire et la clinique des maladies mentales ont
été très fréquentés et M. le docteur Pants à d'ailleurs
autorisé les étudiants à suivre la visite médicale à l'Asile
de Maréville.
Des cours de perfectionnement ont été, sur la demande
de l'Association des Syndicats des médecins de Meurtheet-Moselle organisés dans le deuxième semestre, pour
les membres
de ladite Associalion
; ces conférences,
accompagnées de projections et portant sur les nouveaux
traitements et les nouvelles méthodes, ont été fort appré-
ciées
; elles seront continuées.
28
RAPPORT DE M. PETIT
L'Ecole des infirmières, organisée à l'Hôpital civil, et
dont l’enseignement a été confié, comme précédemment,
à un certain nombre d'agrégés, a délivré ses diplômes du
premier degré et du second degré (surveillantes).
Enseignement Dentaire. — Pour l’accomplissement du
stage de deux années, exigé maintenant, des travaux
pratiques ont été organisés au laboratoire de prothèse de
l’Institut dentaire ; en outre, les étudiants ont pu suivre
à l'Ecole primaire supérieure, les cours de dessin et de
modelage ; l’enseignement clinique et pratique a été
donné au service de clinique ei de consultation de l'Hô-
pitai civil, qui a fourni de nombreuses consultations : les
nouveaux laboratoires de l’Institut ont permis d'effectuer
les travaux pratiques de prothèse.
Le décret du 4 janvier 1909, portant réorganisation des
études en vue du diplôme de chirurgien-dentiste, mérite
de retenir l'attention, par le préjudice considérable et
injustifié
qu'il
porte
à
l'enseignement
dentaire
de
la
Faculté ;. en effet, ce décret prive l'Institut d'étudiants
de première et de seconde année, et l’on peut craindre que
la crise du recrutement ne devienne très grave. Le nombre des étudiants étrangers augmentait régulièrement et
en 1909-1910, il atteignait 59 sur un total de 107 ; au contraire en 1911-1912, sur les 12 stagiaires de première et de
deuxième année, nous n'avons plus qu'un seul étranger.
En comptant le stage rendu obligatoire, la durée des études est devenue de cinq années, c'est-à-dire tout aussi
longue que pour le doctorat alors qu'à l'étranger, le temps
exigé est beaucoup moindre. En outre, il paraît peu logique de faire effectuer le stage ayant les études, et à l’étranger, notamment à Munich, on impose, après deux années
d'études suivies à la Faculté, un stage pratique d’une
année, lequel peut être effectué soit à la clinique dentaire
de l'Université, soit à une clinique particulière reconnue
par l'Etat.
Sur la demande de la Faculté, le Conseil de l’Université
à dailleurs décidé que des dispenses de stage et de
RAPPORT
DE
M,
PETIT
29
l'examen de validation pourraient être accordées sur justification du stage accompli chez un praticien ou dans une
Ecole dentaire de l'étranger. Cette décision pourra, dans
une certaine mesure au moins, pallier les effets si fâcheux
que là réorganisation des Etudes dentaires exerce sur la
fréquentation de notre Institut, par les étudiants étrarigers.
Faculté des Sciences. — Le nombre des étudiants étrangers inscrits aux divers Instituts augmente chaque année
et atteint, comme
il a été dit, 421
; soucieuse
des intérêts
de ces éludiants, la Faculté a organisé une salle de travail
# l'Institut de physique, et elle espère pouvoir y installer
une bibliothèque, comprenant les livres les plus fréquemment consultés ; la Faculté a pris également l'initiative de demander la création d'un Comité de patronage
des étudiants étrangers, comité aujourd'hui constitué et
dont nous reparlerons plus loin.
M. le doyen FLOQUET a fait un cours public d'astrono-
mie populaire, toujours aussi suivi et apprécié. Les cours
publics de physique industrielle, subventionnés par la
Ville de Nancy, et celui de géologie de la Lorraine, subventionné par les Amis de l'Université, ont été donnés
par MM. RegouL el JoLy avec leur succès habituel.
Le fonctionnement des anciens Instituts, Chimique,
Electrotechnique, Brasserie à élé normal et avec leur
plein d'étudiants, suivant une tradition déjà ancienne,
mais que nous constatons toujours avec plaisir.
L'Institut Electro-Technique et de Mécanique appliguée a organisé, en 1911-1912, un enseignement en faveur
des cändidats au professorat de
Sciences appliquées
dans
les
Ecoles
primaires
supérieures
; celte
création
rendra certainement de grands services et comblera une
fâcheuse lacune. L'outillage, si complet déjà, de notre
Institut de. mécanique, s’est augmenté d'appareils pour
les essais de résistance des matériaux grâce à une subvention accordée à cet effet par M: le Ministre de l'instruction
30
publique.
RAPPORT
Comme
ont
DE
M:
le voit,
PETIT
l'Institut
de
mécanique
conserve sa réputation justifiée d'institut modèle et en
même temps it tient à rendre à l'industrie fégionale tous
les services de son ressort. En Allemagne, les entrepreneurs font constamment usage des essais de résistance
pour les matériaux qu'ils utilisent et notre Institut sera
maintenant en mesure de répondre aux demandes qui lui
avaient été déjà adressées.
L'Institut Agricole et Colonial créé et dirigé par notre
collègue M. Gain, avec tant d'énergie et de succès, a
obtenu de M. le Ministre des Colonies une subvention
annuelle, et c'est là un précieux témoignage de bienveillance. Cet institut a eu, en 1911-1912, 110 auditeurs dort
4& étudiants inscrits pour l'enseignement agronomique
et 14 pour les études coloniales ; les leçons de langues
indigènes ont été très suivies et au début de l'année
scolaire, le cours d'arabe comprenait 82 auditeurs oui
14 officiers ou soldats et 8 étudiants en droit. Le laboratoire de recherches de botanique agricole a été fréquenté
par 6 étudiants qui préparent des thèses de doctorai
d'Université. Le jardin d'expériences de Nancy et celui
de Monthabey, le nouveau musée de botanique agricole et
coloniale ont été pour les étudiants, de précieux instruments de traavil ; une nouvelle section « génie rural et
expertises agricoles » a été créée, visant les fonctions
pratiques d'ingénieur rural ; les étudiants ont pu réaliser
dès cette année, des projets d'ingénieur, comportant des
connaissances techniques très étendues et que l'on ne
donne pas dans les Rcoles nationales d'agriculture. La
Faculté des Sciences et le (Conseil de l'Université #nt :
renouvelé leur demande, en vue d'obtenir que le titre
d'ingénieur agricole put être délivré, dans des conditions
déterminées, aux diplômés de l'Institut, mais cette requête
n'a pas été accueillie ; il est vraiment regrettable que ce
titre d'ingénieur
agricole
délivré
les établissements dépendant du
lfure, démeure prohibé dans ceux
plutôt facilement
dans
Ministère de l'agriculde l'Université, malgré
:
RABPORT
DE M.
PETIT
31
un enseignement que l’on peut dire, pour rester modéré,
au moins aussi bien adapté à un pareil titre ; or, celui-ci
est le seul auquel l'étudiant étranger altribue une valeur
et l'on voit
combien
cette
situation
singulière
crée
de
difficultés à notre Institut agricole. L'Université de Nancy
en appellera cerlainement à la section permanente, mieux
informée.
‘
L'Ecole de Laiterie et le service de microbiologie rendent
de grands services et ses étudiants trouvent très facilement à se placer dans l'industrie : le défaut de locaux et
“le personnel, dû à l'insuffisance des ressources, entrave
le développement de cet Institut, qui mérite notre attention.
L'Institut de Géologie à pu, grâce aux libéralités des
industriels de la région et à la souscription organisée
par la Société Industrielle de lEsi, installer ses collections et compléter son outillage ; l’Institut possède, seul
en France, ur laboratoire de prospection minière et il a
eu la bonne fortune d'obtenir, pour son enseignement, le
concours
désintéressé
de deux
ingénieurs
au
corps
des
mines, MM. Nicou et VaupeviLze. L'Institut est déjà si
honorablement connu, que son directeur, notre distingué
collègue Nick£Èès. reçoit, même d'Allemagne, des oïffres
fort avantageuses pour ses anciens élèves, et qu'il n’a
pas suffisamment de sujets pour les places mises à sa
disposition.
Astronomie. -- La Faculté des Sciences a reçu naguère,
de l'Observatoire de Paris, le précieux dépôt d'appareils
astronomiques, notamment d'un équatorial et d'une lunette méridienne : jusqu'ici les ressources avaient manqué
pour installer d'une facon convenable ces instruments ;
sans prétendre, actuellement, à un véritable observatoire,
la Faculté estime justement que l'astronomie, mère des
Sciences, doit avoir une place, et importante, dans notre
enseignement : elle pense que les étudiants tireraient
32
|
RAPPORT
DE M. PEÉTIT
grand profit, au point de vue de leur formation générale,
des observations et des calculs astronomiques. AUX dons
ei subsides déjà obtenus, se sont ajoutées, cette année,
deux subventions du Ministère de l’Instruction publique,
l’une pour la construction,
l’autre pour l'installation né.
cessaires aux instruments
; cette
donc être prochainement réalisée.
Télégraphie
plus
que
sans
modeste,
organisation
fil et météorologie.
du
poste
de
—
pourra
L'installation,
télégraphie
sans
fil,
a
déjà permis à M. le professeur ROTAÉ de rendre des
services fort appréciés, mais elle ne peut suffire et une
construction a été décidée avec l'appui financier de l'Etat.
Cette installation de sans fil va, nous l'espérons, se rattacher bientôt au service des avis météorologiques agricoles
et à celui de l'aviation.
|
Enseignement
aérodynamique.
—- La
Faculté
des
Sciences a créé un enseignement destiné aux aviateurs
civils et militaires, et cette organisation est assurée de la
sympathie et de la bienveillance des autorités militaires,
comme aussi du concours de la Société des Amis de
l'aviation : le nouvel enseignement à pour but de donner
aux élèves pilotes les notions indispensables au point
de vue des moteurs, des hélices et de la résistance des
divers organes de l'aéroplane ; mais, en outre, il comprend
quelques
leçons
concernant
la télégraphie
sans
fil et la
météorologie, toutes choses que l'aviateur est appelé à
utiliser ; des travaux pratiques complètent cette organisation destinée à rendre d'importants services ; l'établissement d'un champ d'aviation et de hangars, à Nancy,
permettra
prochainement
de donner
au
sérvice de télé-
graphie sans fil et à l'enseignement aérodynamique
installation convenable et une extension sérieuse.
une
On voit que la Faculté des Sciences ne se borne pas à
développer ses
Instituts
existants,
mais qu’elle
envisage
chaque -année-de nouveaux -énseignements : aussi quelqües-uns de ses services sont-ils à. l'étroit et ce n'est pas
RAPPORT
DE M. PETIT
33
sans molifs que Ja Faculté à soiicité ef ohienu du Conseil
de l'Université des réserves de terrrain et de locaux à
utiliser à mesure que les ressources pécuniaires permeltront de le faire.
Faculté des Lettres. — Au cours de pédagogie professé
par M. Souriau est venu s'ajouter un nouvel enseignement destiné au personnel primaire ; c’est celui d'histoire de la Lorraine, fait par M. Robert PanisoT ; ses
conférences, jointes à ia Hibliographie Lorraine, éditée par
ia Faculté,
éléments
donneront aux instituteurs el institutrices les
des
lecons
qu'ils
doivent
faire
désormais
sur
l'histoire régionale. Un cours libre à été donné sur
Pierre Gringoire par M. OUurmonr,
docteur ès-leitres.
Une maitrise de conférences de Jangue romanes esl
prévus,
cette
comme
création
eréalion
de l'Etat au budget
fait l'objel d'un
vœu
Ecote Supérieure de Pharmacie.
de la
de 1943,
et
Faculté.
— Donnant enfin satis-
faction aux demandes réitérées présentées par l'Ecole, la
Commission des Hospices a décidé la création d'internes
en pharmacie, dont la nomination au concours sera faite
invessamment : Naucy était la seule ville d'Université
où il nexistät pas d'internes des hôpitaux
pour la
pharmacie.
Sur la demande de l'Ecole le Conseil de l'Université
a décidé une modification des conditions à réaliser pour
ubtenir le grade de pharmacien
de l'Université de Nancy.
Bibliothèque de l'Université. — Le nombre
volumes est de 194.004 : il y a eu 24.982 lecteurs
ouvrages ont élé empruntés.
Les Jucaux de [a Hiblolihèque sont insuffisants
pert, la Faculté de Médecine esl maintenant très
de la cité de
livres,
et c'est Ià une
situation
total de
et 148.216
: d'autre
éloignée
génante
pour
le travail : si la bibliothèque ne peut être, dans un avenir
prochain, transportée entièrement dans des locaux plus
convenables, il convisndra sans aucun doute, d'envisager
54
RAPPORE
DE M. Petit
pour la médecine el les sciences naturelles, la création
d'une section spéciale, installée au voisinage de l'Institut
anatomique et de l'Institut de géologie.
Vœux
Faculté de Médecine. — La Faculté demande l'agrandissement des services de médecine légale et d'anatomie
pathologique,
l'installation
d'un
frigorifique
pour
la
conservation des cadavres, la consiruction de nouvelles
salles opératoires avec les annexes nécessaires, pour les
cliniques chirurgicales, l'agrandissement et l’amélioration des services cliniques de radiologie et d'électrothérapie, d'oto-rhino-laryngologie, des maladies des voies
urinaires.
La Faculté sollicile la modification du décret du 4 janvier 4909, portant réorganisation des études dentaires.
Faculté des Sciences. — La Faculté
renouvelle le vœu
déjà émis antérieurement qu'il soit créé une maîtrise
de conféreuces de mathématiques, le personnel existant
ne pouvant suffire à donner {ous les enseignements
répondant soit aux certificats d'Etudes supérieures, soit
à l’Institut de mécanique.
Elle demande le relèvement des droits de travaux pratiques pour le P. C. N., le faux actuel ne permettant pas
de couvrir les [frais qu'entraine cet enseignement.
Faculté des Lettres. — La Faculté demande
la création
d'une maîtrise de conférences de philosophie, le nombre
des étudiants en celte branche ayant plus que doublé
depuis 1900.
Elle émet le vœu ue la imaîtrise de conférences de
« larigtües romanes » dont M. le Ministre de l'Instruction
publique à bien voulu annoncer la création pour 19148,
ait comme but plus précis l'histoire de la langue francaise où la grammaire historique française.
RAPPORT
DE M, PETIT
35
Ecole Supérieure de Pharmacie. — L'École sollicite la
création des enseignenmwænts nécessaires pour assurer
l'exécution du nouveau programme d'études pharmaceuligues : elle désire également de nouveaux locaux, noiamment un deuxième amphithéâtre ; les récents agrandissements ne lui fournissent pas toute la place exigée
par ses enseignements.
Enfin l'Ecole demande une augmentation du nombre
des préparateurs el des garçons de laboratoire, de façon
que chauue service en soil pourvu.
IV,
Au
—
commencement
composition du Conseil
Membres de droit :
VIE
de
UNIVERSITAIRE
l'année
:
scolaire
de F'Üniversité
1911-1912,
la
était la suivante
MM.
ADAM, recteur, nrésident du Conseil.
Bixer, doven de la Faculté de Droit.
Grose. dovren de ja Faculté de Médecine.
FLoquEr. doven de la Faculté des Sciences, vice-président.
AUERBACH, doven de la Faculté des Letires.
(ropeRix, directeur de l'Ecole supérieure de Pharmacie.
Membres
élus
:
MM.
BraccueT et GARNIER, pour la Faculté de Droit.
Weiss et Mever, pour la Facullé de Médecine.
Perir et CGuénor, pour la Faculté des Sciences.
SOURIAU et KRanTz, pour ja Faculté des Leitres.
KLops ef FAvReL, Ecole supérieure de Pharmacie.
M. le doyen AUERBACH à élé élu vice-président,
M.
OLuivigr,
secrétaire
de
l’Académie,
secrétaire
du
et
Con-
seil. M. GRELOT a été élu comme représentant de l'Ecole
de Pharmacie en remplacement de M. KLop, décédé.
Budget de l'Université. — La progression continue du
nombre des étudiants amène naturellement une augmen-
36
RAPPORT
DE
M,
PETITE
lation de receltes, mais un accroissement plus rapide
encore de dépenses ; non seulement les ioeaux et surtout
les laboratoires, mais encore le personnel enseignant ei
auxiliaire, et aussi le matériel. deviennent insuffisants,
et la population scolaire avant plus que doublé en dix
ans, il ne s'agit pas de changements sans inportance.
Comme l'Université ne possède pour ainsi dire aucun
patrimoine, elle à dû, pour créer les installations indispensables, contracter des emprunts dont lannuilé grève
lourdement
ses
finances
et les
besoins
augmentent
cons-
tamanent ; sans parier même des services trop à l’étroit
ei qu'il faut agrandir ou déplacer complètement, le personnel enseignant el auxiliaire est devenu presque partout
insuffisant ; les receiles résullant des immatriculations
et des droits de laboratoire n'ont aucun caractère de
fixité et l'Université, que chacun appelle à l'aide, doit
monirer un grande prudenee dans les enugagernents de.
dépenses ayant un caractère annuel : des créations nouvelles et intéressantes apparaissent tous les ans et l'Université
se
doit
de
les
aider.
Dans
l'exercice
1911-1842,
l'ensemble des dépenses dépasse un million et cependant
bien des crédits nécessaires, sollicités depuis piusieurs
années ont dû, une füis de plus, être ajournés.
Dans
nombre
de
services,
le
dévouement
désintéressé
de nos collègues et de leurs collaborateurs de lous ordres
permet seul de parer au manque de personnel ; chacun
multiplie les cours au les séances de fravaux pratiques,
sans complier. Il serail Aésirable que, particuliereinent
pour les chefs de travaux et préparateurs, le Comité
consultatif prit en sérieuse considération cetle situation,
el eut égard à ce fait qu'un chef de travaux a plus de
peine et de mérite à diriger 50 étudiants, qu'à s'occuper
de 10 ou de moins encore.
. Quelques enseignements ont été subventionnés en de-
hors de l'Université, notamment par la Ville de Nancy et
la Société des Amis de l'Université ; le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle a renouvelé pour cinq années l'allocation qu'il accorde à la Faculté des Sciences ; l'institut
4
RAPPORT
DE
M,
PETIT
a1
agricole et eclonial reçoit aussi une subvention de diverses colonies : pour les travaux ou installations nous
avons été favorisés celte année de plusieurs subventions
de l'Etat.
La Vacuilé des Sciences et la Faculté de Médecine ont
té gratfées chacune d'un legs de 28.000 fr. fait par
Vie GauTaier ; il serait fort désirable que cet exemple
fût suivi ei que des libéralilés lestamentaires vinssent
plus souvent permeitre à l'Université et aux Facultés, de
suivre, sans retard, comme installations, personnel et
matériel, la progression du nombre des étudiants,
es allovalions par lesquelles M. le Ministre de l'Instrurüon publique à bien voulu nous marquer,
d'une
sagière langible, la favorable impression que lui laissait
sa visileà Na
la sympathie agiseante que l'Université
a rencontrée jusqu'ici auprés des corps élus et des corporalions de fa région lorraine, nous permettent d'envisager
l'avenir avec roufiance: pour la réalisation des projets à
l'étude,
J'Université
nous
comptons
{
Comité
la
de
demande
s'aidera,
Patronauge
de
mais
elle
sera
aussi
aidée.
fermement.
la
des
Kacullé
Etudiants
des
Etrangers.
Sciences,
le
—
Conseil
Sur
de
FUniversité a décidé la création d'un Gomité de Patronage
des El udiants étrengers. dans lequel fgureront des repréin eneinel
Ch ambre
de
commerce,
Société
Industrielle,
kinis de l'Université, Alliance Française, etc.
Ce Comité aura pour objet de centraliser des demandes
de renseignements, faites par les éirangers, de leur procurer toutes indice
ans d'ordre matériel, et de leur faciHier le séjour à Nancy pendant la durée de leurs études,
mais en outre. il s'occupera de leur situation morale ei
leur orocurera aide el soutien.
Les membres du Comité ont été désignés par M. le
Rectour, et à la suite d'une réunion plénière, le bureau
a été constitué par des personnalités non universitaires,
sant pour le secrélaire Ègénéral adjoint. Le Conseil de
æ
38
BAPPOBT
DE
M.
PETIT
l'Université a accordé une première subvention de 500 fr.
au Comité qui a commencé ses fravaux.
Solennités Universitaires, — M. le Ministre de l'Instruction
publique,
accompagné
par
MM.
Bayer
et
L. Poincaré, a fait aux établissements de l'Université
l'honneur d'une visite sans apparat et, après avoir examiné les divers services et éludié leur organisation,
à
bien voulu cxprimer sa satisfaction de l'effort réalisé et
des résultais obtenus.
Ce
témoignage
nous
a élé,
est-ce
besoin
de
le dire,
infiniment précieux.
Le 28 juillet, A[. le Président du Conseil et M. le Minisire des colonies ont honoré l'Université d'une visite
officielle et M. le Recteur, en recevant les Ministres, a
rappelé, de la façon la plus heureuse, fous les liens qui
unissent notre Université au plus éminent de ses anciens
élèves. Nous avons élé particulièrement fiers d'entendre
le chef du gouvernement, dire devant les représentants
autorisés de la région lorräine : « Grâce au libéralisme
€
des lois républicaines. grâce à Fappui des pouvoirs
€
publics et aux générosités locales, l'Université de Nancy
€
est
devenue
un
admirable
fover
de
ravonnement
intel.
lectuel ; avec les mulliples Instituts qu'elle à groupés
autour d'elle el qui ont offert d'heureux exemples à
d'autres régions, elle a élargi son empire et fortifié son
action.
Saus
s'éloigner
de
la
science
pure,
elle
s'est,
tous les jours duvantage, intéressée aux sciences appliquées : sans méconnaître la grandeur et ia noblesse
des recherches théoriques, elle a compris qu'elle avait
à remplir un devoir démocratique el social et elle a
abordé cette tâche nouvelle avec la persévérance ingénieuse oui est un des trails du caractère iorrain ».
M. le Président du Conseil s'est ensuite rendu auprès
du monument BLEICHER et, après avoir entendu un discours de M. le directeur GoprRi sur lhistoire et les
agrandissements de l'Ecole de Pharmacie, il y a répondu
de la manière la plus obligeante,
HAPPORT
DE
M.
PETITE
|
39
Le buste du regrelté ARTH à été placé à l'Institut
chimique, pour la réunion de l'Association des Anciens
Eièves ei conformément aux expresses volontés de {a
famille, aucune inauguration n'a eu lieu ; le buste disposé
à l'entrée du faboratoire où noire collègue a passé sa
vie, dans cet Institut qu'il aimait comme son œuvre,
rappellera aux jeunes générations le savant si modeste,
si désintéressé,
el l'organisateur
de
prenrier
ordre
que
nous avons perdu, mais tous ceux qui l'ont connu
gardent son souvenir, et parmi ses anciens élèves, bien
rares sont ceux aui n'ont pas éprouvé les effets de sa
bonté
et de son
affeetueux
appui.
Relations avec Fextérieur. — T'Université de Nancy a
reçu de nombreuses invitations à des solennités étrangères : elle a été représentée anx fêtes de la Société
Royale de Londres et à celles de l'Université d'Athènes
et a envové une adresse à l'Université de Lemberg : elle
a été également renrésentée au jubilé de M. DaRgoUx.
Teis ont été les principaux faits de lannée 1911-1912 ;
ls montrent que l'Université de Nancy continue son.
développement et qu'elle conserve, par un privilège dont
nous sommes fiers, Ja tradition de l'union entre la Science
et lindustrie,
tradition
qu'ont
inaugurée
BICHAT
et
HALLER.
RAPPORT
DE
M. BINET,
Doyen
SUR LA SITUATION
PENDANT
Monsieur
LE
de ja Faeulté
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
LA
de Droit
FACULTÉ
1911.41912
REUTEUR,
MESSIEURS,
J'ai Phonneur de vous présenter l'exposé de fa situation et
des travaux'de la Faculté de Droit, pendant l'année scolaire
1914-1942.
Î. — PERSONNEL.
Aucune modification ne s'esl produite dans le personnel
enseignant au cours de l'année scolaire écoulée. Toutefois,
M. le Professeur Braucner avant obtenu, pour des raisons de
santé, un congé du 45 avril au 15 juillet, à été suppléé par
M. Simonner, Docteur en Droit, dans le course de «€ Voies
d'exécution » 1, Nous sommes reconnaissants à ce dernier
d'avoir bien voulu assumer cette charge qui s'ajoutait à celle
d'un cours de droit eivil pour les aspirants au certificat de’
capacité.
M. Biner a été promu de la 2? à la 1° classe et M. Gavur,
de La 3° à la 2° classe (choix). Le Doyen est henreux de
féliciter son collègue d'une promotion qui n'est que la juste
récompense de son activité el de son dévouement à l'œuvre
universitaire. Ajoutons que M. Gavir seal fait une légitime
réputation par ses travaux hisloriques : cette année mème,
(4) Arrêté du
&ÿ avril
1942.
(2.
45 mars
4912,
Arrôté du
2?
COMPTES
dans
sa séance
du
à
mai,
RENDUS
l'Académie
des
Inscriptions
et
Belles-Lettres lui accordait une récompense de 700 fr., sur
le prix
travail
Gabriel- Auguste
historique
sur
Prosr,
Metz
destiné
et les
à
environs,
récompenser
à raison
publication qu'a faite notre collègue du « Diarium
latis Mussipontanæ (1572-1764) ».
|
A l'occasion
du
de
un
la
universi-
jubilé de l'Université d'Athènes, M.
Brau-
CHET a été proclamé Docteur honoris causa par la Faculté de
Droit de cette ville pour ses études de droit attique.
La Faculté a été satisfaite d'enregistrer la distinction obte-
nue par M. SENN,qui a reçu les palmes d'officier d'Académie ‘D,
Ainsi,
tous nos jeunes
Professeurs,
issus du Concours
d'agré-
gation de 1906, se trouvent avoir obtenu le mème témoignage
d'estime.
|
Pour ne rien omettre, signalons que MM. ROLLAND et SENN
ont été, comme précédemment, adjoints aux jurys d'examens
de
la Faculté de Droit de Paris pour la session
de juillet
1912 @) et que, lors des élections au Conseil académique,
M. Gaver a été désigné, à l'unanimité des suffrages, pour re
présenter la Faculté de Droit dans cette assemblée.
Si, dans
le cadre
des
Maîtres
en
activité,
nous
n'avons
signaler aueun changement, iln'en est pas malheureusement
de même
avons eu
à
dans celui de nos Professeurs honoraires. Nous
le grand regret de perdre un collègue vénéré,
Eugène Lepsuzin, qui, après l'heure de la retraite, nous était
resté attaché par le lien de l'honorariat ; investi 21 ans des
fonctions de Doyen, il avait dirigé avec un dévouement inlas-
sable notre Faculté, ét il avail su, grâce à son tact, à son
jugement éclairé, à ses qualités d'administrateur, maintenir
à notre École le bon renom qu'elle avait acquis depuis | 864
- grâce aux eflorts de son fondateur, le Doyen JaraBent.
Eugène LEDeRLiN était né à Strasbourg en 1831 et dès 1857,
il prolessait, comme suppléant provisoire, un cours de droit
romain dans la Faculté de sa ville natale; élu agrégé eu 1859,
il devenait Professeur litulaire d'une chaire de droit romain
(1) Avrèté du 13 juitlel 1942
(2)
Arrôté du 40 mai
912.
FACULTÉ
DE
on
DROIT
43
en 1863. C'est à Strasbourg, dans sa terre bien aimée d'Alsace,
qu'il comptait poursuivre sa carrière. Les événements en
décidèrent autrement ; après le néfaste traité de paix qui, en
1871, fit passer son pays sous une domination étrangère, il
résolut tout de suite de s'expatrier, voulant consacrer au service de son ancienne palrie toute l'activité dont il était capable et faire bénéficier les jeunes Français de la Science qu’il
avait acquise.
La
Faculté de Droit de Nancy le recueillit avec
empresse-
ment ; il eut la consolation d'y voir transférer la chaire dont
il était pourvu à Strasbourg. Depuis lors, il nous a donné
#tout son cœur el son entier dévouement.
Pendant trente
années, il a enseigné avec distinction le droit romain, ajoutant depuis 1875 à son cours magistral la charge d'un cours
complémentaire d'histoire du droit privé français. Utilisant.
d'ailleurs sa connaissance parfaite de la langue allemande,
il mettait au jour d’intéressants travaux sur la législation
germanique ; il collabora notamment avec DaresrEe et GLASSON
à la traduction du code de Procédure civile de l'empire
d'Allemagne: cette œuvre considérable, accompagnée de notes
étendues et précédée d'une notice intéressante, constitue un
des ouvrages les plus importants publiés par la Société de
Législation comparée. Nous aimons à voir associés ces deux
noms de LEpERuRx et de GLASSON, l'un et l'autre anciens étudiants de la Faculté de Droil de Strasbourg, ayant appartenu
également tous deux comme Maîtres à celle de Nancy ;
GLasson,
en eflet,
quelques
Quand
Faculté,
qui prit
alors
décédé
Doyen
de Ja Faculté de Droit de Paris, avait,
enseigné le droit romain dans notre école
années, alors qu'il n'était qu'agrégé.
en 1880, M. JaragsenT, premier Doyen
fut appelé à celle de Paris, ce fut Eugène
sa succession dans le décanat. Le Ministre
directement
les
loyens,
sans
aucune
pendant
de notre
LEDERLIN
nommail
présentation
;
mais il répondit dans la circonstance au vœu implicite de la
Faculté, car le jour où Libertan s'était vu ouvrir Îles portes
de la Faculté de Nancy à laquelle ii demandait l'hospitalité,
ses collègues d'alors n'hésitèrent pas à sacrifier en sa faveur
leurs prérogatives, lui abandonnant de leur plein gré le rang
£a
COMPTES
RENDUS
supérieur que lui assurait l'ancienneté de ses services à
Strasbourg. Et plus fard, quand la lol eut donné aux Facultés
le privilège de faire des présentations pour la désignation
des Doyens, la Faculté de Nancy ratifia par son choix, la nomination faite à l'origine spontanément par le Ministre ;
cette marque
d'estime lui {ut renouvelée périodiquement
jusqu'à l'heure de la retraite en 1901. Ses collègues apprécièrent à leur juste valeur la droiture, laménité de son caractère, son dévouement sans limite aux intérêls de leur école
et ils applaudirent de grand cœur quand, en 1884, le gouverpement récompnensa ses services en lui conférant la croix de
chevalier de la Légion d'honneur.
Dans sa refraile, Eugène fapenrin, Doverr et Profeaseui
honoraires, avait gardé pour notre Facuilé toute sa prédilection; profitant de sa verte vieillesse. il venail fréquemment
parmi nous, participant le jlus souvent à nos délibérations
intérieures, s'intéressant toujours à tout Ce qui coucernait
notre école, ne nous refusant même jamais son labeur personnel daus les circonstances où nous faisions appel à sa
collaboration. H semblait qu'il dût en être ainsi longtemps
encore, tant noire vénéré Doyen avait conservé inlactes ses
forces physiques etses facultés bnletlactualies { Uontrairement
à notre espoir, il s'est éfeintaprésguelanes mois de maladie,
le
avril 1912 frappé par un mat huplacable, am Hs conservant dans la doulenr méme, avac le calme el la sérénité que
nous lui avions toujours connus, un esprit grandeineut Hatéressé aux événements quotidiens de PUniversiié, il nous
laisse Le souvenir d'un homme du devoir, d'un cœur droit,
généreux et dévoué
L'un de nos Professeurs honoraires, M. (Gaston May, Prolesseur à Ja Facuilé de
Droit
de Paris,
à recu
de l'Académie
des Seiences morales et p oliquesune réconuense
de 2.000 fr.
sur le prix Drouyn de Ubu Fs pour son ouvrage « Syrie traité
de Francfort ». Dans son discours à la séance publique
anouelle du ? décembre FSI, M, Arthur Cuuquer, Président,
s'exprhnait ainsi sur l'œuvre de notre collègue : « M. Gaston
& May a fail preuve d'un frès graud savoir; il expose les choses
«ave clarté el avec précision ;
établit solidement les plans
3
FACULTÉ
DE
DROIT
Es)
« sur lesquels à été bâti le fameux traité : El en développe
l'ordonnance: {l'en parconrt les diverses pièces, et il moutre
connuent ces pièces se rejoignent el se commandent. Son
Livre est vraiment un travail d'histoire diplomatique et de
droit international. C'est aussi le Hvre d'un bon Français,
« d'un homme qui n'oublie pas que les actes qu'il retrace ont
[entamé le territoire, abaissé la grandeur de ia France
compromis sa prospérité et failli la ruiner dans ses forces
ovives. Maïs, malgré les assertions et les humiHations qu'il
raconte, M, Mav warde toujours le sang froid scientilique.»
Nous n'avons rien à ajouterà ce tableau, maïs en adressant
nos sincères compliments au lauréat,
nous plait de rappeler
que cest a Nancy que M. Masa jetée les premières bases de
son ouvrage dans lensetenement qu'il a donné aux étudiants
de ja Faculté.
LL. -— ENSRIGNEMENT
Aucune modilealion n'est à signaler dans les enseignements donnés à noire Faculté : Hs sont restés les uêmes ‘ ue
l'année précédente. La seule innovation est l'annexion à la
Faculté de Droit de l'institut commercial, dont nous aunoncions l'organisation dans notre précédent rapport Nous
consacrerons dans la suite de Ge rapport quelques dévelonpements à ce nouvel établissement,
Fil,
—
ÉTUDIANTS
ET
FKAMENS
i‘eflectif de nos élèves, qui était lan dernier de 538, a été
seulernent, cette année, de 496, soit une diminution de 27
uuilés,
Nous
avions
prévu,
lan
dernier,
ce
léger
fléchisse-
ment, qui s'est lait sentir du reste, à des degrés divers, dans
toutes les Facultés de Droit, sauf dans une seule, favorisée
par des raisons particulières ; nous avons exposé les motifs
qni devaient amener ce résultat.
Au point de vue de la nationalité, nos étudiants sont ainsi
répartis : 473 Français et 23 étrangers. [n ce qui concerne
ses derniers et conformément à la décision ministérielle du
21 février 1808, un rapport spécial est annexé au présent et
A6
COMPTES
répond
aux
diverses
RENDUS
questions
signalées
par
précitée.
Voici l'indication statistique des origines
étudiants, tant étrangers que Français :
Ville de Naucy.........,.,.,.,,.,....
..
....
D'partement de Meurthe-ci-Moselle (moins Nancy. .
—
de La Meuse...
......
—
des Vosges... .,.,., ......,,..,
Soit, pour le ressort académique
Auires départements ....
Alsace-Lorraine.
Bulgarie...
. .
Grand- Duel 6 de
Biupire russe .
Serbie
nes
Roumanie
..
.
. . .,
..,
.
2...
de
.
1911-1912
162
450
442
388
90
85
»
»
À
2
401
52
85
»
6
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k
à
»
.,.......,....
ces
4910-1914
Autriche-longrie .., ., . ..., . ....
. .....
Turquie. ............... das dresse
.
Total.,....
tous
105
55
96
.
. ..
. .. . ......
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Leo
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...
. .
.
. .
. .. ..
.
la décision
4
8
3
6
4
l
523
496
Inscriptions. — Le total des inscriptions trimestrielles s’est
élevé à 865, soit 216,25 par trimestre, au lieu de 985, soit
246,25 par trimestre l'an
dernier.
Il
convient
d'y
ajouter
15immatriculations d'étudiants qui ne poursuivaient l'obtention d'aucun grade d'État,
Dans ce total figurent 31,75 inscriptions par trimestre, au
lieu de 24,73 l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
Nous sommes heureux de signaler une légère augmentation du chiffre des élèves inscrits aux conférences facultatives (179 au lieu de 164). il apparaît que ces exercices,
extrêmement utiles, out toujours été suivis dans notre Faculté
(4; Relevé des inscriptions par années d’études el par trimestres.
Novembre
luseriptions
Capacité
4: aunée
2+ ariné
3e annce
HAN
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.
dois
Fotaus
dues
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13
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31
427
283
225
174
165
177,
387
858
112
ta
Mar
Fotaus
Moyenne
par trimestre
76
215 25
FACULTÉ DE DROÏT
o
plus assidüment que dans la moyenne
des autres Facultés
de Droit (1).
Examens et grades. —
k7
La Facuité a conféré
123 grades au
lieu de 132 l'année dernière, savoir :
Baccalauréat ...,:...
Licence,
...
...,, ......
Péri
4.44...
El
Doctorat \ Sciences juriliquis.................
utorat |
{ Scieuces politiques et économiques ..
Certiicat de capacité en droit.
Le nombre
total des épreuves
537 en 4910-1911.
subies
|
50
ô
{4
a atteint 469 contre
‘
Sur ce chiffre, on compte 364 admissions et 105 ajournements, soit 77,61 p. 100 (admissions) et 22,39 p. 100 (ajournements) : c'est donc une augmentation de près de 4 p. 100
dans le chiffre des admissions. Nous voulons croire qu’eile
n'est pas accidentelle et que nous aurons encore à la constater
les années suivantes.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1912
Relevé des examens
de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 1914 (2) :
(4) Relevs
4911-4919 :
des
étudiants
inscrits
dre année, ossi sesssss
Je année... esse
6 ANNÉE,
see svrerrescreee
me
année.
4,4,
ses
conférences
der semestre
2e semestre
37
22
20
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24
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1
scessssese.
OLAUX cesse
‘2; Voir page suivante,
aux
91
8
facullatives
on
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RENDUS
NOIRE
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des épreuvius
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1er examen de haccalauréal :
ancien TÉGIME.
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2
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réat et de licence subis dans la SCSS on de juillet 4912:
Nature
Boules
—
blanches...
Blasches-ronges.
—
POUSPS-HOITES .
——
(3) Relere des examens
session de juillet 49414.
.
Nature des épreuves
candidats
isrexamen
do baccalauréa
anoigi régle... .....,
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LE
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Dans la session de juillet
examens
DE
DROIT
A
1811, les boules
distribuées
avaient été réparties de La manière
Nature des
Boules
—
—
—
—
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Proportion
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Nombre,
blanches, .,......
blanches-rouges..,
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231
Touges....,.,,...
rouges-noires .....
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28.53
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aux
suivante:
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Session de norembre 1911
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans la session de novembre
et de
licence
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»
(4) Pour la session de novembre 1910, la proportion des admissions
avait été de 76.49 pour cent contre 25.81 pour cent d'ajournements,
Fu
>
bû
COMPTES
Relevé
des boules
RENDUS
distribuées
aux
examens de baccalau-
réal et de licence, pendant la session de novembre
Nature
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boulez
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—
—
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Doctorat
Sciences juridiques
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»
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Doctorult
Sciences politiques et économiques
er examen de doctorat...
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Doctorat, 2e inention
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16.16
54.22
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160
»
(3) En 4940-4941, ces proportions avaient 66 de
Caduissions), contre Æ3, 61 pour cent (ajournemets).
€
76.88
pour cent
FACULTÉ
Releve
rat
des
boules
LE DROIT
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examens
(1):
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Boules
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Boules hlanches.....,
—
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le relevé des boules donuait les chiffres suivants :
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boules
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TOURES-NONEs so.
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Proporiien
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47,64
3.48
35.58
2.87
»
de capacité avail été de 33,
dont 22 admissions el LA ajournements.s soit 16,6 1 ». 00 d'admissions et
39.83 p.100 d'ajounenents.
L
63) En 4840-4914. Le relevé dos boules donrtail les chiffres smivants :
Keture
des
huntes
Boules blanch Des.
...
—
blanches-rouges. .
men
en
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400
32
COMPTES
Il y à eu un nouveau
PENDÜUS
fléchissement cette année
dans les
résultats des épreuves du certificat de capacité : 64,72 p. 100
d'admissions
au lieu de 66,67
eu 1910-1941
et 74,30 en 1909-
1910.
Aux épreuves de la licence, la moyenne générale des
admissions (80,34 p. 100) a été normale, et sensiblement
supérieure à celle de la session de juillet 1914 (73,39). L'amélioration a porté principalement sur les résultats de la première année (75 p. 106 au lieu de 58,62). Les ajournements
ont surtout frappé les étudiants dispensés d'assiduité ; nouvelle preuve de la nécessité pour nos jeunes gens de suivre
les cours et exercices de la Faculté.
Pour les épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été à peu près la même
que
l'an dernier (77,14
p. 100) en
regard de 76,39 ; le nombre des éloges est de 5 au lieu de 8. :
L'élogwe spécial a été mérité
examen {sciences juridiques).
par M.
Henry,
au deuxième
L'éloge simple à été décerné aux étudiants suivants:
Mie Rouprrzky et M. SAMUEL, au premier examen (sciences
juridiques) ; M. BarRé, au deuxième examen (sciences politiques et économiques), et M. WirBer,, à l'examen unique de
la mention (sciences politiques et économiques).
Dix-huit thèses de doctorat ont été soutenues, dont 17 ont
été suivies d'admission.
|
Ces dernières se répartissent ainsi qu'il suit :
Sciences juridiques ..,
.....
........
..
Sciences politiques el économiques ..,.........,
À
|
14
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1910-1914, de 6
{sciences juridiques), de 14 (sciences politiques et économiques), et de ! (doctorat d'Université).
De ces actes publics ont mérité une mention : un la mention
« Éloge spécial
», un la mention
« Eloge
» ; deux
la mention
« Tiès bien », six la mention « Bien », el trois la mention
« Assez bien ».
Mention « Eloge spécial ». — Doctorat politique : M. BoxavaL :
La lutte contre le Sieatiny-System.
FACULTÉ
Mention
w Eioge ». —
DE
DROIT
Doctorat
33
politique : M. Dane
: Les
idées économiques et sociales de Ruskin.
Mention à Très hien ». — Doctorat juridique : M. Longser:
Les valeurs mobilières envisagées au point de vue des conflits de
lois.
M. Roperr : Les droits d'auteur et la communauté entre
époux.
Mention « Bien ». — Ancien régime : M. Cézarn : Histoire
juridique des persécutions contre les chrétiens de Néron à SeptimeSévère. Doctorat juridique : M. CaarteLor: Des prolongations
de l'indivision suvcessorale et de la liberté des attributions dans
le partage judiciaire.
Doctorat politique : M. Bovier-Lapierre
: Les employés des
préfectures et sous-préfectures.
M. Brion : L’exode des capitaux français à l'étranger.
M. Cuenin : L’expulsion des étrangers.
M. Frise: De la grève dans les services publics.
Mention « Assez bien ».— Doctorat juridique: M. LeGranp :
De l'hypothèque sur biens indivis.
|
Doctorat
politique
: M.
Tnéry
:
L'œuvre
économique
de
Villeneuve Bergemont.
|
M. Tæinoun : Le domaine aérien des États en temps de pair et
essai de réglementation «le la circulation aérienne.
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à trois
thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance, des
plus hautes mentions. Ce sont celles de MM. BoxavaL, DANFL
et Rogerr. Le rapport spécial sur les concours de fin d'année
expose, sur ce point, les motifs de la décision de ja Faculté.
IV.
—-
INSTITUT
COMMERCIAL
Ainsi que nous l'avons exposé dans notre rapport précédent, ia création d'un [Institut Commercial à l'Université de
Nancy avait été décrétée en principe par un arrêté ministériel
du 49 août 1908 ; mais, en fait, cet Institut n'avait jamais été
organisé. [1 était désirable, pour assurer son succès, d'avoir
l'appui et ie concours des représentants autorisés du commerce et de l’industrie régionales. Au cours de l’année scolaire
54
COMPTES
LGIO-A911,
avec
RENDUS
M. le Recieur est entré, à cet effet, en négociations
ja Chambre
de
Commerce
de
Nancy,
la
Société Indus-
trielle de l'Est et l'Office Économique de Meurthe-el-Moselle :
mais les pourparlers n'ont pris réellement iorme que vers le
15 juillet, et le projet d'organisation élait à peine ébauché à
ia veille des vacances, On crut néanmoins opporlun d'ouvrir
les cours du nouvel Enstitul dès la renirée de novembre 1914,
ue qui laissait an temps bieu restreint pour la propagande
nécessaire à une couvre absolument ignocrée du publie. Aussi
pouvail-on prévoir que, dans ces conditions, les débuts du
nouvel établissement
seraient modestes,
mais on avait l'exem-
ple des Instituisannexés à la Faculté des Sciences, aujourd'hui
si prospèles, nolantunent colui de l'Institut Chimique, lequel
ne réunissait que 6 élèves à sa fondation.
Institut Comimercial, dans ia pensée de ses organisateurs,
ne se presente pas seulement comime un comnlément des
Écoles supérieures de Commerce ; il vise en outre à attirer
des ecalégories multiples ct variées de jeunes gens qui,
n'avant point passé par ces écoles, ont besoin néanmoins d'un
enseignement cominercial élevé. Une faveur est laite toutefois
aux élèves sortis avec le diplôme des écoles supérieures de
commerce ; la scolarité à Finstilut qui est, en général, de
deux années, est réduile à une seule (la 2° année) pour cette
catégorie d'étudiants.
D'après les conventions passées entre le Recteur, au nom
de l’Université, et les corps cités plus haut, l'Institut est placé
sousle patronage de ces derniers; une subvention pécuniaire
lui est même allouée temporairement par la Société Industrielle de l'Est, en vue de lacililer ses débuts, Cet établisseuen est raltaché adininisirativement et budgétairement à la
Faculté de Proit, tout en conservant la plus large autonomie,
car l'assemblée des Professeurs de la Faculté de Droit csi
laissée étrangère à sa direelion. C'est un Conseil d'adminisiralion composé d'universitaires et de non universitaires, ces
derniers désignés par la Chambre de Commerce el la Société
industrielle de l'Est, qui établit notamment, après délibération de l'Assemblée des Professeurs de linstitut, les pro-
grammes
des enseignements
el des
examens
4
de l'Institut,
FACULTÉ
DE
DROIT
°
DA
lesquels sont arrêtés définitivement par le Conseil de l'Université,
L'Institut est administré
Faculié
de Droit
par
un
Directeur
nommé
pour 3 anus par le Recteur sur la présentation du Doyen de la
et la. proposition
du
Conseil
d'adminis-
ration : les Professeurs choisis soit parmi des membres de
l'Université, soit parmiles personnes étrangères que désignent
leurs aptitudes, leur expérience professionnelle, sont égalenent uoimimés annuellement par le Recieur sur les mêmes
présentations. M. Borncanr. Professeur à I Faculté de Droit,
a té
investi
des
période triennale.
fonelions
de
Directenr
pour. la première
|
Le programme des 2 années comprend priacipalement
l'enseignement des matières juridiques et économiques utiles
aux
commercants
et indusiriels,
des études
de comptabilité,
de malhématiques financières, de géographie économique,
des notions sur l'organisation d'un établissement conmercial
ou industriel, «ur le rôle des banques, eic. ; les langues
étrangères
exercices
D'Y sont
praliques
point
de
omises
; il y à également
dactylograpnlhie,
des
conférences
des
de
publieilé, À Pexpiration de leur seolarilé, les éludiants qui
ont salisfait aux
supérieures
de
épreuves,
l'institut
reçoivent
Commercial
le diplôme
de
« d'études
l'Université
de
Nancy »,
‘
Telle est, dans ses grandes lignes, l’organisation actuelle.
Nous ne dissimulerons pas qu'elle est susceptible de retouches: l'expérience éclairera Îles corps appelés à élahorer
annuellement les programmes et nous ne doutons pas que
tous ceux qui participent à un litre quelconque à l'adminisiration du nouvel élablissement ne soient disposés à réaliser
les progrès qui paraîtront désirables.
Pendant l'année scolaire qui vient de se terminer, dix
élèves ont pris les inscriptions exigées par Farrèté ministériel : quatre en première année, six en secoude, ces derniers
pourvus du diplôme délivré par les Écoles supérieures de
commerce. Un élève de première année a dù, pour motifs de
santé, abandonner l'Instilut en cours 4'année. il convient
d'ajouter que trois auditeurs libres se sont fait hnmatrieuler
et ont suivi avec zèle plusieurs cours de l'institut sans aspirer
56
‘
COMPTES
RENDUS
au diplôme. Des six élèves de deuxième année, l'un a obtenu,
pour des
motifs
reconnus
légitimes,
l'autorisation
de
ne
passer l'examen qu'en novembre ; . les cinq autres, dont
deux de nationalité étrangère, ont subi les épreuves avec un
succès complet. Sur les trois élèves de première année qui
ont subi les épreuves de passage en fin d'année, si l’un a très
bien réussi, les deux autres ont dû être ajournés à la session
de novembre.
Comme
le dit avec
raison
M. ie Directeur de
l'Institut dans son rapport, « cet échec, si fâcheux qu'il soit,
a le grand avantage de montrer qu'en dépit de la tentation
bien natureile, surtout en première année, d'attirer la
clientèle, notre volonté ferme est de placer les études de
l'Institut Commercial à un niveau qui en fasse un objet
d'envie pour la jeunesse studieuse et réfléchie. »
E. BINeT.
Rapport sur les étudiants étrangers pour l'année
scolaire 1911-1919.
Lo
gers
lieu
20
Nombre des étudiants. — Le chiffre des étudiants étrans'est élevé, pendant l'année scolaire 1911-1812, à 23 au
de 21 en 1910-1914 et 27 en 1909-1910,
Origine. — Ces étudiants se répartissent, au point dé vue
de leur pays d'origine, ainsi qu'il suit :
Alsace-Lorraine .........,.,.....,....,
,
Grand-Duché de Luxembourg, ...... pers suuseee
Bulgarie...
.... ..,....,........,...
.
Serbie............,. serrseerers éiiseeecuses
Empire rusge......,.,,...,...... , .. ........
Roumanie. ......, ..... Boss
verve
…
Antriche-Hongrie ....., ..,............,.,,,
Farqnie...,.,....,,4.
ass cocsseses vo
;
1
3
8
1
ü
|
1
2
30 {irades qu'ils apportent. — Les grades dont ces étudiants
sont pourvus sont assez divers. Le plus souvent, ce sont des
certificats de maturilé, certificats de fin d'études, classiques
FACULTÉ
DE
DROIT
57
ou modernes, qui leur ont été délivrés dans leur pays d'ori-
gine.
4° Grades ou
titres
qu'ils
viennent
poursuivent. — Nos étudiants éirangers
prendre,
études
qu'ils
peuvent être classés,
à ce point de vue, en trois catégories: 1° ceux qui s’inscrivent en vue de la licence en Droit, ce sont les plus nombreux ; 2° ceux qui s'immatriculent pour suivre certains
cours, mais sans poursuivre l'obtention d'un grade; 3° ceux
qui recherchent un titre d'Université.
Les étudiants de la Îre catégorie ont été cette année au
nombre de {7 et 8 d'entre eux se sont présentés à 15 épreuves
«dont
13 ont été suivies d'admission.
C'est un très beau ré-
sultat. Il était prévu, d'ailleurs, ces jeunes gens ayant en
général fourni un excellent travail pendant l'année scolaire.
Les 45 notes attribuées se répartissent ainsi qu'il suit :
8 houles blanches,
48 houles blanches-rouges,
1% boules rouges,
5 houles rouge-noire.
La Faculté a décerné, en juillet dernier, la mention « éloge »
à M. Sararorr, candidat au AT examen de baccalauréat et à
Ale Rouprirzrt (4e examen de doctorat juridique).
Ceux de la 2e catègorie, au nombre de 8, sont surtout originaires du Grand Duché de Luxembourg. Ce sonides jeunes
gens que les règlements scolaires de leur pays obligent à
passer un certain temps dans une Université étrangère. ils
viennent passer un semestre dans notre Faculté, y suivent
quelques cours, notamment les cours de Droit romain, de
Droil civil et de Droit naturel, mais n'y subissent aucun
examen ni interrogation.
Enfin, deux élèves de nationalité ottomane ont subi avec
succès l'examen du diplôme des hautes études commerciales.
50 (iroupements, Secours intellectuels et secours matériels qu'ils
trouvent à Nancy.
—
Je ne crois pas qu'il existe
entre les
élèves étrangers de notre Faculté de groupements proprement
dits. Quelques-uns font partie de la Société générale des
étudiants,
38
COMPTES
RENDUS
existe un Uomité de pauünage des étudiants étrangers,
réorganisé au début de l'année scolaire, qui pourra leur
donner tous les renseignements utiles au point de vue malériel et au point de vue de leurs études.
En ce qui concerne les secours intellectuels, l'Université a
organisé des cours de français à l'usage des étrangers, qui
sont ouveris, moyennant une légère rétribution, aux étu
diants ayant une connaissance imparfaite de la tangue fran
caise.
FE. Pise,
RAPPORT
M. GROSS,
Doyen de la Faculté de Médecine
SUR LA
SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
PENDANT
L'ANNÉE
NUOLAIRE
4194441943
C'est sous le coup de l'émotion la plus douloureuse
que j'ai l'honneur de vous présenter mon Rapport annues
eur la situation oi les travaux de la Faculté de Médecine
pendant Pannée scolaire 1911-1912.
Le 140 septembre dernier, notre excellent collègue, ie
professeur Scamrrr, convalescent en boule apparence, d'un
mal dont il avail souffert depuis plusieurs mois, nous à
été brutalement enlevé, de la façon la plus inattendue et
la plus cruelle,
J. Scnamirr étail des nôtres depuis 1885. Nommé agrégé
ot attaché à la Faculté de Médecine de Nanev, par arrêté
minislériel du 20 mars, il a été chargé du cours complémendaire des maladies svphilitiques el culanées. En 1889,
il est chargé du cours de thérapeutique el malière médicale. Par décrel du 28 avril 4891 1H a élé nommé professeur de thérapeutique et malière médicale.
1H y à deux ans, après Ja retraite de notre éminent
collègue, le professeur BeRNTEIM, d. Scanrrr, répondant
au
désir
unanime
de
ses collègues,
à demandé
son
lrans-
fert dans la chaire de clinique médicale devenue vacante.
La haute estime qu’il a su s'ailirer, le succès de son
enseignement l'avaient désigné pour là chaire que-uotre
collègue BERNHxIM venait de auilter. Nous savions fous
que J. ScaMitr apporterait dans ses nouvelles fonctions
toute la science el l'expérience qu'il avait acquises, pendant près de vingt ans d'enseignement de la (Nnérapeutique
60
COMPTES
RENDUS
et de la inatière imédicale. Noire collègue s'était adonné à
l’enseignement de la clinique médicale avec un dévousment inlassable. Ses conférences au lit des malades, ses
leçons à l'amphithéälre étaient hautement goûlées par
les élèves qui suivaient son enseignement avec empressement. Jls n'ont pu, hélas ! en profiter hien longtemps.
J. Scuurrr disparaît en pleine malurité, au moment où
nous avious le droit de compter pendant de longues
années encore sur sa collaboration active et féconde.
Nous perdons en lui un collègue estimé et aimé, qui
laisse des regrets unanimes.
Je dois rendre un témoignage d'estime et de regret à
un de nos anciens collaborateurs, M. Monover, décédé
à Lyon, le 10 juillet 1912.
F, Moxover est un ancien agrégé de la Faculté ce
Médecine de Slrashbourg, à laquelle il a appartenu depuis
1863, et qu'il a suivie à Nancv, en 1872, après son transfert
en notre cité.
A Nancy, Moxover a élé chargé Au cours et d'la clinique complémentaire des maladies des veux. Il s'était
spécialisé dans l'étude et la pratique de cette branche de
la médecine. sous la direction de V. STŒRER, professeur
de pathologie générale, qui, en 1830, avait créé un enselignement de clinique ophtalmologique à l'ancienne Faculté
de
Médecine
Lorsque,
de
en
Strashoure.
1877,
Lyon
ful doté
d'une
Faculté
de méde-
cine, Moxover v fut appelé pour occuper la chaire de
Physique médicale.
élait préparé à l'ensergnemient
magisiral qui lui était confié par son ordre d'agrégation
el d'importants travaux spéciaux. À la fois ophtalmologisle el physicien, son activité scientifique devait plus
particulièrement porter sur les questions communes à
res deux sciences.
C'est à Moxover que revient l'honneur de la création
de
l'unité
mélrique
entier.
Moxoyer
métrique
des verres
a été un
de
la réfraction
de lunetles,
des ouvriers
el du
adoptés
numérotage
dans
ie monde
|
de la première
4
heure
FACULTÉ DE MÉDECINE
61
de la Facuilé de Médecine de Nancy. I a laissé parrui
nous le souvenir d'un collègue aimable et d'un savant
distingué. Nous lui devions ici un souvenir de sympathie
el de regrets.
1.
——
PERSONNEL
ENSEIGNANT
Aucune modification ne s'est produite dans le personnel
du corps enseignant de la Faculté dans le cours de Ia
dernière année scolaire.
Nominations et délégations. — A la suite de l'élection
pour le Conseil supérieur de l'instruction publique, qui
a eu Jieu en mai dernier, M. VUILLEMIN,
professeur
histoire naturelle, a été élu membre du ii Conseil par
les Facultés de Médecine el les Ecoles de Médecine et de
Pharmacie des départements.
Par dépêches ininistérielles des 10 février, 11 mai,
43 novembre 1912, MIN, ANCEI,, GARNIER, PARISOT, professeurs, ont élé désignés pour présider les jurys d'exrarnens
de doctorat ef de sages-femmes aux Ecoles de Médecine
et de Pharmacie de Reims el de Besancon.
Par arrêté ministériel du 15 juillet 1911, ont été chargés
pour l'année 1911-1912 : AIME ETIENNE, agrégé libre, de la
clinique complémentaire des maladies des vieullards ;
L. SPILLMANX, agrégé libre, de la clinique complémentare
des maladies syphilitiques et cutanées : PILGIEN, agrégé
libre, du cours de thérapeulique et matière médicale ;
SCHUHL, agrégé libre, du cours complémentaire d'accouchements ; G. Micner, agrégé libre, du cours complémentaire de médecine opératoire ; Paris, médecin en chef
de l'asile public des aliénés de Maréville, de la clinique
complémentaire des maladies mentales ; J. PARISOT, des
fonctions d'agrégé, section de médecine.
Par arrêté rectcral du 29 juillet 4911, ont été nommés
pour l'année
I91F-1912 : MAT
FRœzicn,
agrégé lidre,
chargé de la clinique de chirurgie infantile et orthopédie ;
JACOUES, agrêgé Libre, de la clinique d'otorhinolaryngelogie ; ANnre, agrêge hhre, de la clinique des maladies
62
COMPTES
RENDUS
des voies urinaires ; LR. KosENTHAL, docieur en médecine,
directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de
prothèse.
À la suite d’uu concours ouvert à la Facullé de Médecine, le 4% février 1912, M. ViLLemiN, chel de laboratoire
d'anatomie
normale,
& éié
nonuué
suppléant
des
chaires
d'anatomie et de physiologie à lEcoie préparatoire de
Médecine et de Pharmacie de Reims {arrèlé ministériel.
lu 22 février 1942).
Promotions, — Par arrèlé ministériel du 18 mars 1912,
ont élé promus de La 3° à la 2° classe : AIM. GARNIER, prolesseur de chimie médicale fanciennoté; et ÉERAGOTT, plolesseur de clinique d'accouchements (choix) ; de la 4° à
la 8° classe : M. ANGEL, prolesseur d'anatomie (choix).
Lhistinchions. — Par décret du 23 juillet 1942, M. P. Pa
RISOT, professeur de médecine légale, à été nonuné chevalier de la Légion d'honneur. Nous renouvelons toutes
nos félicitations à notre collègue,
Par arrêté ministériel du 43 juillel 1012, ont élé nommés
gfficiers de Vinsiruction publique : MM. ANCEL, professeur
d'anatomie : L. SPILLMANN, agrégé libre, chargé de clinique ; G. GROSS, FRUMNSHOLZ, DurOUR, agrôgés : LR. ROSENTHAL, direcieur de la clinique dentaire et du laboratoire
de prothèse.
MM. #, Gross el DeRRGOTT, prolesseurs, ont reçu Ha
niédaille commémorative de 1870.
Parfications aux Uongres. -- La FaculHé de Médecine
a Été représentée & la plupart des Congrès scientifiques
qui ont eu lieu dans le courant de l'année 1911-4012, Ont
3851816
Au Congrès des Sociétés savantes (Paris, avril 1912)
MM. PrnRin, Dürour, agrégés, Tarny, chef de travaux ;
. Au Congrès de la Société française de Physique (Paris,
avril 4042, : A1. Durour, agrégé ;
Au Congrès de la Société française d'ophtalmologie
(Paris, mai 1912) : MM. Roxmer, professeur et DurouR,
agrégé :
Au
(Paris.
Congrès
mai
1912)
de
la Sociéié
: M,
Jacouss,
française
chargé
de
laryngolegie
de clinique :
?
‘
FACULTÉ
DE MÉDECINE
63
Au VII Congrès international de dermatologie et de
syphiligraphie (Rome,
avril 19121 : M. Li. SPILLMANN,
chargé de clinique :
Au Congrès de la Sociélé internationale d'ophtalmologie (Heidelberg, aoûl 1912; : M. Durour, agrégé ;
Au Congrès iniernational de gynécologie et d'obstétrique
(Berlin, septembre 1952) : M FRumnxsuozz, agrégé ;
À la Réunion de la Société obstétricale de France (Paris,
octobre 1912) : M. FRUHINSHULZ, agrégé :
Au XXV®
Congrès de l'Association française de chirur-
se (Paris, octobre 1912) : MM. Gross, VAUTRIN, professeurs ; FRŒLICH, JAGQUES, chargés de cliuique ; G. GRoss,
DENCURT, A8TÉRÉS :
Au XÏII Congrès français de médecine (Paris, octobre
1942) : MM. HausuaLreRr, professeur ; L. SPILLMANN, chargé
de clinique ; PERRIN, d, PARISOT, agrégés ;
Au I Congrès international de nathologie comparée
(Paris, octobre 1912) : MM. Hocue, professeur ; J. PanrS0T, agrégé ; THint, chef de travaux.
Il. — PERSONNEL AUXILIAIRE
Les
nominations
el délégations
dans le personnel
Éaire faites pour l'année 1911-4912,
ont élé :
auxi-
Chefs des travaux : MM. GuiLoz, professeur adjoint,
chef des travaux de physique : LAMBERT, agrégé, cheï des
travaux de physiologie ;: Gotrin, agrégé, chef des lravaux
d'histologie : RoëerT, agrégé, chef des travaux de chiimite : Tainv, chef des travaux d'histoire naturelle :
Héreion. chel des travaux de chimie des cliniques ;
Faise,
chel des travaux d'anaiomie pathologique ;
Row, chef des travaux de physique et de bactériologie
appliquée ; BLanc, chirurgien-dentiste, chef des travaux
de prothèse deniaire (29 juillet 4912).
Par décision minisiérielle du 22 mai 1912, l'emploi de
chef de laboratoire d'anatomie normale a éié supprimé
et remplacé par un emploi de chef des iravaux d'anatonie
normale.
64
COMPTES
REÉNDUS
Par arrêté du 20 juillet 1912, M. LUCIEN,
nommé
Chefs
MAI
chef des
des
travaux
travaux
de
d'anatomie
agrégé,
normale.
consultations
des
à été
cliniques
Miche, CG GRoss, SENGERT (chirurgie) ; RICHON,
PERRIN, J. PaRisor (rnédecine, : FROHENSHOLZ (accouchements), (arrêté rectoral, 29 juillet 19447.
Chefs de laboratoire : MAI. 1. SPILLMANX, agrégé libre,
chef du laboratoire de pathologie générale {arrêté rectoral
du 6 novembre 1911; : Tuinv, chef Au Jaboraloire de bactériologie des cliniques ; Fatnise, chef du laboratoire
d'anatomie pathologique des eliniques (20 juillet 1912).
Chefs de clinique : MM, Reuv, chef de clinique de médecine infantile (arrèlé recloral du # novembre
1911) ;
HerLiy, chef de clinique chirurgicale (arrêté ministériel
du %5 décembre 1911 : Bœckur, chef de clinique des
maladies des voies urinaires (délégué ;: MüTEL, chef de
clinique infantile el orthopidie (délégué, (arrêté rectoral
du 2 juillet 1912}
Assistants
de clinique
: MM.
G. Gross,
SENCERT,
agrégés, clinique chirurgicale (arrêté rectoral du 20 uovembre {911; : FRUHINSHOLZ, agrégé, clinique d'accouchements (arrêté recikoral du 27 avril 1912).
Prosecteur d'anatomie : M. VaTRIX (arrêté rectoral du
26 octobre 1914).
Aides d'anatomie : NIM. Borre (26 octobre 19141 LouVARD (4 novembre 1911).
|
Aides de clinique : MM. CouLer, aide de clinique d’otorhino-laryngologie (arrêté rectoral du 26 octobre 1914) ;
Bœcker, maladies des voies urinaires ; Mure, chirurgie
infantile et orthopédie {arrêté recloral du 6 novemhre
1914 ; RouMER, MILLOT, ETIENNE (délégués), {arrêté rectoral du 22 novembre 1911).
Préparateurs : PAYSANT, lravaux pratiques de chünie ;
Simox, cours de chimie : Durocx, cours de physique ;
GIRARD, travaux pratiques de physique ; JANNIN, histoire
naturelle ; Monpaux, histologie ; MATHIEU et DAUTREY,
physiologie ; JACQUOT, hygiène : Mipox, médecine légale ;
ALAMELLE, {hérapeutique ; MorLor. anatomie pathologi-
FACULTE
DE MÉDECINE
65
que (arrêté rectoral du 26 octobre 1911) ; Lauv, iravaux
pratiques de physique ; HAMANT, radiographre (arrèté recioral du 17 janvier 19121.
|
Moniteurs
de
prothese
du 7 décembre
iévrier
JL
1912),
: Al
: M
DiINOCHE
Kusmaum
(arrèié
(arrelé
reclorul
|
recioral
Gu
24
inlernal. — Le Concours de l'fniernat to0loDre) s'eêvr Lermiué par la nontaliouù Gone
aulernes dutidirés Uu
MM. BeNECH, GUILLEMIN, SCHMIIT, BONNET, MIILLOT, ÉTIENNE,
VERMELIN, et comme internes provisoires de MM. DUCRaT,
URIMAUD, PERRIN (P}, FOURCARD, BRALLET,
; Exlernal.
(octobre)
M
ont
—
A
la suite
été
MONDLAUGE,
nommés
MAI.
\VEISS,
JULIEN,
PELTIER,
FOURNIER.
du
concours
pour
Fé£xiernei
KAHN,
CORNU,
S'RGLICH,
externes
B&RGERET,
CHAVILLET,
: MM,
DRUENNE,
ARON,
CHAMPIN,
Paris,
BASILE,
Je dois mentionner à propos de l'inlernai le grand
suceès qu'a eu le ii Congrès de l'Internat des Hôpitaux,
lenu à Nancy les 24 ct 25 mai 1912, La réunion fétait en
meme temps le centenaire de l'ancien internat de Sirasbourg. De nombreux délégués des internes des {i6pitaux
d'Alger, de Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Toulouse,
avaient répondu à l'appel de leurs camarades nancéiens,
Le Congrès s'esi réuni à l’ancien grand séminaire, jadis
hôtel des Missions royales, sous ia présidence de M, le
doyen GRnoss, ancien interne de l'hôpital civil de Strasbourg, et de M, LE. SPILLMANN, president du Comité du 2°
(ongrèes. M, le Récleur Apam, M, KRüG, vice-président de
ia Commission des hospices, en assistant à la première
séance, ont tenu à rehausser l'éclat de là réunion par
leur présence et à lémoigner au corps des Internes tout
le bienveillant iniérêt qu'ils lui portent.
En dehors des très intéressantes séances de travail, une
réception à l'Hôtel de Ville, par M, le maire LAURENT,
une brillante soirée de gala,
organisée
par l'Association
amicale des Internes et anciens Internes des Hépitaux
de Srasbourg el Nancy, une réceplion à l'Hôpital eivil
par la Commission administrative des Jospices, une
66
COMPTES
RENDUS
réception à l'Hôpital militaire par M. le médecin-inspecteur SCHNEIDER, directeur du service de santé du 20° corps,
aves visite de ce magnifique établissement sous la direction du médecin-chef
M. le médecin principal BoPre,
une réception au GCerele des Etudiants, enfin ün banquet
présidé par M. le professeur BERNHEIM, ancien interne de
l'Hôpital civil de Strasbourg, et auquel ont assisté M. Île
recteur Apam, le maire LAURENT, le médecin-inspecteur
SCHNEIDER. le vice-président de la Commission des Hospices KruG, le Doyen et de nombreux professeurs et agrégés de la Faculté de Médecine, ont laissé chez tous un
souvenir ineffaçcable du Congrès
de Nancy.
Promotions. — Par décision ministérielle du 3 avril
1911, le traitement de M. THinx, chef des travaux d’histoire naturelle, a été porté de 2.200 à 2.500 francs.
Distinctions honorifiques. — Par arrêté ministériel du
43 juillet, MN. VernIER, chef de clinique des maladies
des yeux, LAMY. préparateur de physique, ont été nommés
Officiers d'Académie.
‘
II. —— SECRÉTARIAT
M. F. LAMBERT DES UILLELLS, secrétaire, a reçu la médaille de 1870-1871 {12 février 1912). Il a été nommé chevaDer, avec couronne, de l’ordre national du mérite civii
de Bulgarie, par ordonnance royale du 20 mars 1912,
pour services rendus aux étudiants en médecine Bulgares.
M. GHERARDI, appariteur, a regu la médaille de bronze
de la Mutualité, comme secrélaire adjoint de la Sociélé
des Médaillés militaires.
TV, — PERSONNEL DES ÉTUDIANTS
Nombre,
Facuillé,
—-
Le
pendant
nombre
Fannée
des
Etudiants
scolaire
inscrits
1911-1912,
s'est
à
la -
élevé
à 378. dont 304 pour le doctorat et 69 aspirants au diplôme
de
chirurgien-dentiste.
Il y à eu. en outre, 7 étudiants bénévoles, tous dé natio-
nalite
luxembourgeoise.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
67
À la clôture des registres de l'année
lation scolaire était la suivante
1944-1942,
NOMBRE
_
D'ÉTUDIANTS
BOCTORAT
DEGRÉ
e
DE
D
SUOLARIFTE
D
=
£ |
#
É
3
4
Es
s
e:
E
S
E
Fe
6
6
{
n
os À
58
38
42
8
»
4
>
59
poses veusenesssss
49
$
»
»
3
3
54
.4 année.........,.,..,.,....,.
3
7
»
ÿ
»
»
38
En cours d'examens, ..,., pusvues
63
ÿ
#
45
»
3
8£
bflectif au Aer octobre
206
30
44
16
l
5
27%
8
»
»
ÿ
»
»
8
à
»
9
4e
4912.75
Uñités perdues pendant le courant
de l'année scolaire 1911-4912, et
se décomposant comm suit
Élèves admis à l'Ecole de santé
nulitaire de
|
5
ca
5
£&
à
%|
89 ANMÉB
|
=
Æ
=
_
ue
Eniveraitaires
sieursvec
De ANNÉE
#
:
Fiat
8 | 5 | £E |
AS ANNÉE. cesser.
RS
ares ”
È
+
Ia popu-
Lyon..,,........
Partis pour d'autres Facultés où
Ecole...,,,....,...,...4.. és
D
3
6
p
ou décédés... ...,,.,...,...,.
&
2
n
......
37
3
»
24
»|
40
71
961!
af
14)
37
1
17
|a73
Ayant cessé leurs
études,
Reçus aux grades..,..,..
rayés
TOTAUX cesser
1
am
30%
L
ep
:
»
»
2
8
Em
69
874
AE STATE
N Ne nr
TABLEAU
68
‘
COMPTES
{rigine des Eludiants. —
de la manière
suivante,
ENDUS
Les étudiants se répartissent
au point de vue de leur origine :
area
||
causes
DÉPARTEMES TS
OÙ
|
ho
7
PAYS
DE
hen eos
Æ
À
3
&
à
ë
Ê
8
%
8
E
95
44
»
»
»
&4
MBUBE
cereuurse ..)
8
4
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Ii résulte du tableau précédent que le nombre des éiudiants
étrangers
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doctorat 4Etal : 2 ; Université
dont
45
éludianis
pour
Îe
: 43), 24 aspirants Chirur.
giens-dentistes (Etat : 7 : Université : 17). Ces chiffres
comprennent 38 étudiantes. 25 étudiantes pour le docioraf (tal :3 :; Université : 22, et 13 aspirantes chirurgiennes-dentisles, toutes pour le diplôme universitaire.
Boursiers. — Par arrêté ministériel du 18 décembre
1911, ont élé nommés boursiers pour un an, à dater du
1% novembre
1914
: MM.
CoRNU,
GRIMAULT,
4
FERRY.
FACULTÉ
Étudiants
décédés.
—
DE MÉDECINE
La
Faculté
69
de
Médecine
a été
cruellement éprouvée cette année, dans son personnel
d'élèves. Deux d'entre eux, Jean-Gabriel Dessez (19 avril)
et Marie-Bugène-Lucien Atacé (10 août), lui ont été enlevés
après de longs mois de souffrance, malgré les soins Îles
plus dévouvés oi les plus persévérants.
Jean-Gabriel Dresxz avait passé ses deux premiers
examens pour le doctorat, pour lesquels il avait obtenu
les mentions bien et très bien : il avait terminé sa troi.
sième année d'études ei donnait les meilleures espérances. Nommé externe des hôpitaux, au concours d'octobre
1998. il avait sffronté, en 1916, Le concours pour l'internat,
et avait été classé interne provisoire. Dans les services
auxquels il avait été atlaché, ses chefs avaient apprécié
sa bonté, sa douceur, son dévouement envers les malades,
l'assiduité et la conscience avec lesquelles il remplissait
ses fonctions. Drssez laisse le meilleur souvenir à la
Faculté de Médecine.
Durant les vacances dernières, notre collègue M, Maré,
professeur d'hygiène, a eu la grande douleur de perdre
son fils. Marie-Fugène-Lucien Macé a pris la première
inscriplion le 80 octobre 1906. Dès son arrivée à la
Faculté. il s'était aussitôt placé au premier rang parmi
$cs cumarades, Son dosior de scolarité ne porte que des
mentions
dignes
d'éloges.
Malgré
un état de santé
déjà
grièvement atteint, il a eu le courage, en mai dernier,
de se présenter à l'examen de la deuxième nartie de 3°
doctorat. Cette fois encore il a donné toute satisfaction à
ses examinateurs. Lucien Macé était aimé de ses camarades, estimé de sos maîtres, Ainsi qu'à Dessez, nous lui
devions ici un sympathique souvenir, Nous renouvelons à
noire collègue, Al Afacé, l'expression de notre bien cordiale sympathie.
Nous avuus encore perdu dans le courant de l’année,
Wacxer, André-Alfred, de Mulzig Alsace). WWaaner avait
pris {es cinq premières inscrinfious pour le doctorat.
Pourvu
de
accident
d'aéroplane
sou
brevel
dé
piloie,
à Juviay,
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le 20 janvier
victime
4912.
d'un
Fil
COMPTES
RENDUS
Mie Popanren {Vilica), de Tourne-Sévérine (Serbie),
était pourvue de 15 inseriplions et avait subi la 1 partie
du 3% examen de doctorat. Le 28 janvier 1912, elle est
morte d'une facon {ragique, à Paris, alors qu'elle était
allée passer ses vacances près de sa sœur, docteur en
médecine,
|
V.
—
INSCRIPTIONS.
ENAMENS.
(FRADES.
PRIX
Inseriptions, - Le nombre des inscriplions prises pendant Fannée 1911-1912 a été de 683, dont 599 par les
aspirants au doctorat et 84 par les aspirants au diplôme de
chirurgien-dentiste : en outre il à élé pris 108 inscriptions de travaux pratiques.
Examens. — La Faculté à fait subir 583 examens, dont
303 pour le doelorat d'Etat, 36 pour le diplôme universitaire {mention médecine) : 103 pour Je diplôme de chirurgien-dentiste, dont 3% universitaires el 3E examens de
sages-fennnes, dont 2 pour la première classe,
a; Doctorat, -— Les résullals des examens pour {6
doctorat (Klat el liniversilé; sont consignés dans les
tableaux suivants
Résultats des examens de Doctorat (Diplôme d'Etat).
BÉTAIL DES EXAMENS
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FACULTÉ DE MÉDECINÉ
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(Mention Médecine).
DÉTAIL DES EXAMENS
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b) Chirurgiens-dentistes. — Les tableaux suivants donnent ies résultats des examens pour l'obtention du diplô-
me
de chirurgien-dentiste
{Etat
el Université).
Sept aspirants chirurgiens-dentistes ‘ont accompli à
ia Faculté, leurs deux années de stage imposées par le
x
décret du {1 janvier 1909 et se sont présentés à l'examen
de validation de stage. Tous les sept ont été reçus.
Résultats des examens de Chirurgien-Dentiste {Diplômes
d'Etat et d'Universié) ancien el nouveau régimes.
iemnemetnnins
Nouv, regis
ANCIEN
RÉGIME
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COMPTES RENDUS
e} Sages-femmes. — Le résuliai des examens de sagesfemmes esi le suivant :
Hésultats des examens de Sages-Femmes.
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Grades. a Doctorat, — Ta Facuité de Médecine a déli-:
vré, pendant l'année scolaire 1914-4912, 87 certificatr
d'aptitude au grade de docteur et 3 diplômes de docteur
de l'Universilé de Nancy, mention « médeeine ».
b, Chirurgiens-dentistes. — La Faculté a délivré 21 cer-
Hfcats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et con.
féré 10 diplômes de chirurgieri-dentiste de l'Université
de Nancy.
ce, Sages-Jemmes, — La Waculté a conféré 2 diplômes
€
de sage-femme de {* cjaage et 4 3 ciplômes de sage-(
femme
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Je rappellerai
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classe.
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ans.
émis depuis plusieurs années
pour
mémoire,
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déjà, de faire subir à
KNagey iotr examen probtioire aux saves-fémmes.de deu.
xième classe qui ent fait leurs éfludes à FEcole départemeutele de Naney et désirent exercer leur profession
dans le déparlement des Vosges.
Co
Concours pour les prix. —. Voici la liste des lauréats
pour
les différents prix universitaires
FOR :
Prix d'anatomie
el dhistologie
(élèves
4
de l'année
1911-
de 2° année).
.
—
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
18
M. ARON, de Rambervillers (Vosges). Mention très honorable. MS Laurent
(Marthe,
du ban de Lavelne
Vosges).
Prix de physiologie
‘
(élèves de 2 année),
Fe Mention : M.
Guam.
de Nancy.
Prix de médecine
(élèves
cemrrr,
de Bellort.
de
Nancy
de
4°
Mention honorable
non
décerné.
: 2
M.
REmy.
année).
M.
|
HGürs-
BEnecH,
de
Tarbes (Hautes Pyrénées).
.
Prix de chirurgie (élèves de # année). M. Ferry,
Corcieux (Vosges. Mention honorable ? M, Errexxe,
: M.
de
de
.:
.
Nanev.
Prix de thèse fondé par le Conseil général de Meurtheet-Mocelle
et
la
Ville
de
Nancv.
Le
nombre
des
thèses
soutenues a été de 40, dont 8 en vue du diplôme universitaire, Un rapport présenté au Conseil de la Faculté,
au nom d'une commission composée de MM. WEISss,
président, HeRR6GO!
Simon. Parisor. Borix à fait ressor-
tir le mérite d'un certain nombre de ces fravaux 1 at le
Couseil a accordé les récompenses suivantes
Prir de thèse (ondé par le Conseil général de MeurtheelMosele et la Ville de Nanevi 4% pris : M. BŒcrKe,
de Strasboure : 2 prix : M. Sour. de Nanev : sentions
trés honorables : MM, FLoRenris, de Langres, Lranis. de
Vallerov, Minox. de Diarville. PoxT. de Paris : mentions
honorables
: MAI.
Cnanrauxs,
Reuv.
Monearx.
de
Nanev.
Prix Bénit (dit de l'Internat). -— A Ia suile du concours
dont élaient juges MM. Gross. Wgiss, SPILLMANN. HeRRGOTT,
Scamirr.
le
prixa
Saint-Nicolas-du-Port,
à M,
BouLaxatun,
de
été
et une
Dieuze
accordé
à
M.
mention
avec
Jacouor,
de
prolongation
(Alsace-Lorraine),
Prir Albert Hoydenreich-Victor Parisot. — Deux mémoires ont été présentés pour ee prix, par MM WALTER-SALIS,
sur l'Ulcère du duodénum : et J\couor. sur les Kystes
retropérionéaur, Le jurv chargé d'examiner la valeur
des deux mémoires, composé dé MM. Gross, président,
er mnner
. (9) Rapport de la Commission
annexé an présent Rapport. :
74
COMPTES RENDUS
WEiss,
“ETIENNE,
ANCEL,
HOCHE,
a proposé
d'accorder
le
prix à M. JACQUOrT.
Le Conseil de ia Faculté, dans sa séance du 20 juillet,
a ratifié la délibération du Jury.
Prix de fin d'études de l'enseignement dentaire. —
4 Prix : Médaille de vermeil, M. NosBauM, de Oiselay
(Haute-Saône) ; 2° Prix : Médaille d'argent, M°° PINOCHE,
de Cambrai (Nord).
Ecole du service de santé militaire de Lyon. — A
suite du concours ouvert le 5 juin 1942, huit étudiants,
dont les noms suivent, ont été admis à l'Ecole du Service
de santé militaire de Lyon :
candidats à 8 inscriplions : MM. BoparD (1 (1), DECROCO
{4}, Maniouer (Jjules-Louis) (17.
Candidats à 4 inscriptions
A7).
ManGuETr
VI,
——
GouLox (7), BERGERET
: MM.
(Michel)
486), LamBerT (54). NOUVEAUX
GARÇONS
DE
LABORATOIRE.
(70).
CONCIERGE
Les traitements des garçons de laboratoire ont été
augmentés dans les proportions suivantes : MM. BURTIN
{anatomie}, ef PARMENTIER (hygiène), de 1.700 à 1.800
RoTH, Jean (médecine légale}, de 1.600 à 1.800 : PONTHIEU
{anafontiei ef MicHauT (physique), de 1.500 à 1.600
WEBER
(anatomie
pathologique),
de 1.400 à 1.600 ;
Schwaë {thérapeutique et pathologie générale) et CHAUVET
(physiologie),
de 1.400 à 1.500 : VerzeL
(concierge),
de
4.300 à 1.400 francs.
Le concierge Verzer est décédé le 24 juillet. Originaire
de Monestroff, dans Pancien département de la Moselle,
VerzEL a opté pour la nalionalité francaise, te 314 octobre
1871, à Nancy, Au moment (de la guerre de 1870, il servait
dans le train de l'artillerie, plus tard il devint gendarme.
in récompense de ses différents services, de ses campagnes d'Algérie et d'Allemagne, il fut décoré de ia médaille
militaire et de la médaille coloniale, Admis à la retraite,
(1) Les uméros inscrits sont cenx de classement sur 120 admis,
.
4
DE MÉDECINE
hi
Ce
FACULTÉ
VETzeL fut nommé, le 1% avril 1903, à l'emploi de concierge à la Faculté de Médecine. Il à toujours rempli ses
fonctions avec exactitude et on ne peut que louer ses bons
et lovaux services.
Le poste de concierge a élé donné à M. ALLEMANE, Louis,
originaire de Rixheim (Haut-Rhin). et ancien sergent du
4 régiment d'infanterie eoloniale.
VIT.
—
ENSEIGNEMENT
Les cuurs. cliniques, conférences.
travaux pratiques
ont eu lieu conformément au programme
arrêté par
l’Assemblée de la Faculté dans sa séance du 20 juil-
let
1914.
Laboratoires. -— Au laboratoire d'anatomie, les ressour-
ces destinées aux éludes pratiques ont été suffisantes.
NM. ANncer, a eu la satisfaction de voir rétablir l'emploi
de chef des travaux d'anatomie. I est regrettable qu'il
n'y ait pas eu création d'emploi, mais transformation au
détriment de l'emploi de chef de laboratoire, qui à été
supprimé.
Le service d'anatomie pathologique à fonetionné normalement.
Une modification à été demandée au régime d'examen
afférent à l'anatomie pathologique.
Pour obtenir une
participation plus efficace des étudiants aux travaux
pratiques d'autopsie. dorénavant chaque étudiant devra
justifier de la pratique complète et du compte rendu de
deux autopsies. indépendamment de l'analyse de pièces
fraiches qui lui seront présentées devant le jury, le jour
de l'examen.
Comme les années précédentes, M. Hocne déplore le
manque de locaux appropriés pour la démonstration de
pièces pathologiques et pour la classification et le bon
ordre des collections. Ces dernières sont toujours entassées dans un sous-sol mal éclairé, humide et malsain.
Mon collègue réclame avec insistance un agrandissement
de son service.
Le
nambre
des
autopsies
faites
au
cours
de
l'année,
76
COMPTES
RENDUS
qui ont servi à l'enseignement, est de 346. Le nombre des
examens pratiqués pour les services cliniques a élé de
298.
Le service de Médecine légale a fonctionné avec activité comme les années précédentes, Le total des sujets
amenés à la morgue a été de 59.
L'enseignement de M. Parisor reste loujours conçu
dans un esprit pratique. Les élèves sont appelés à faire
des levées de corps, à pratiquer des autopsies et à
rédiger des certificais et des rapports médico-légaux.
Les autopsies judiciaires sont pratiquées devant es
étudiants toutes les fois qu'il est possible de le faire sans
nuire à l'instruction judiciaire,
|
Les grands desiderala de M, Panisor sont {toujours
l'agrandissement
des
locaux
du
service
et
l'installation
d'un appareil frigorifique. La question, momentanément
en susneus, est remise à l'étude.
Le laboratoire d'histoire nalurelle se distingue toujours
par Ie renom des travaux de noire collègue VUILEEMIN.
Cette année encore, de nombreux savants français el
étrangers Iui ont demandé des consultalions scientif(ques.
in rendant comote du fonctionnement de nos services
de laboratoire, je ne puis ometire d'ajouter que Île 28
avril dernier, ceux-ci ont été honorés de Ia visite du
Minisire
de
l'instruction
publique.
aecompagné
de
M. BaveT, directeur de l'enseignement supérieur, et de
M. Porvcar®,
directeur de l'enseignement
secondaire.
Pressé
par
le femps,
M,
Grier au
ter nos laboraloires de phvaiologie,
à dû
se borner
d'anatomie
à visi-
normale
el
pathologique. de médecine légale et l'institut dentaire.
M. le Ministre nous a exprimé loute sa satisfaction au
sujel de leur bonne installalion.
Préparation au concours d'admission à l'Ecole du service de santé militaire de Lyon. — Toutes les matières
du programme du concours pour l'admission À l'Ecole
du
service
granite
de
de santé
militaire
l’enseignement
des
de Lyon,
rours,
[ont partie inté-
conférences
el tra-
FACULTÉ
DE MEDECINE
vaux pratiques de 1% et-2
physiologie, notre collègue,
cette
année
préparation
encore,
de
nos
d'une
élèves
77
années. Au laboratoire de
M. Meyer, s'est appliqué,
manière
à la
toute
spéciale
composition
écrite
&
la
de
physiologie exigée des candidats, ‘par des exercices pratiques particuliers. M. MARBSQUELLE, professeur au Iyrée,
agrégé de l'Université, à bien voulu continuer ses conférences avec exercices pratiques de langue allemande.
Enfin, la préparation au concours a été complétée
comme tous les ans, par des répélitions {alles par des
médecins militaires de la garnison, désignés par M. je
médecin-inspecieur
SCHNEIDER,
direcleur
du
service
de
santé du 20° corps. Pour l'année 1911-1912, les médecins
militaires désignés ont été MM. JiRou, médecin-major
de À classe, Worms, médecin aide-major de 1° classe
Nous sommes reconnaissants à nos confrères de l'armée de la collaboration empressée qu'ils nous apportent
et qui contribue si beureusement au succès de nos élèves
au concours d'admission à l'Ecole de Lyon.
Cliniques. — Les cliniques ont continué à bénéficier
des subventions volées annuellement par les Conseils
généraux de Meurtie-et-Moselie (5.000 Îr.), des Vosges
(3.000 fr.), de da Haute-Marne (500 fr.), de la Meuse
(800 fr.), de la Haute-Saône (460 Îr.). La Faculté est
reconnaissante à MM. les Préfels et Conseillers généraux
de ces départements de leurs décisions si utiles à a fois à
notre enseignement clinique et aux malades de leurs
régions, qui lrouvent ainsi dans nos cliniques des soins
spéciaux qui 96 pourraient leur ètre donnés à domicile.
Dans le courant de l'année 1941, ont élé admis dans nos
cliniques au comple de ces différentes subventions
160 malades, doni 54 originaires de Meurthe-et-Moselle,
60 des Vosges. 19 de la Meuse, 18 de la Haute-Marne,
7 de la flaute-Saône, 2 des Ardennes, 1 de la Marne.
4 d'Alsace-Lorraine,
La plupärt de ces malades ont dû être reçus dans les
cliniques : de. chirurgie générale et spéciale pour.
subir
des opérations importantes.
18
COMPTES
RENDUS
Dans n6ôs consples rendus à MM. les Préfels, nous nous
sommes empressés de demander pour 1918, le renouvellement
de ces
subventions,
si bien
motivées
dans
l'intérèl
de l’enseignement et des malades. M. le Recteur a bien
voulu appuyer de son autorité nos requêtes, et nous
avons enregisiré avee la plus vive satisfaction qu'elles
ont été favorablement accueillies.
Cliniques de THôpital civil. -— A l'Hôpital civil, nos
eliniques ont continué à fonctionner avec une égale activité. Pendant Fannée
1911, les cliniques médicales de
MM. SPILLMANX et ScHMiTT ont recu 2.064 malades ; les
cliniques chirurgicales de MM.
Gross et Waiss, 2.671
malades.
Le service des consultations correspondant aux ctiniques médicales el chirurgicales à été assuré par des
agrégés des sections correspondantes. chef des travaux
praiiques de consultation clinique. Pendant l'année 19411942, MAI. Micuer, G. Gross, SENCERT ont fait à tour de
rôle. le service des consultations de chirurgie, MM. RrCHON. PERRIN, J. PARISOT.. celui des consultations de
inédecjue. La Gomimission des Hospices s'oceupe actuelle
ment de Famélioralion
et de l'agrandissement des locaux
destinés à ces ronsultations.
Je rappellerai pour mémoire, les desiderata exprimés
dans mes précédents rapports, au sujet des amélioralions qui imposent
dans Pinstallafion des cliniques
chirurgicales.
La clinique des maladies des yeur, de M. RouMERr.
a reçu 837 malades. la clinique de médecine infantile, de
M. Hausrarrer, 1.058 malades, la clinique de chirurgie
infantile et arthopédie, 565 malades. Le nombre des consuliations dounées par M. FRœzicH à élé de 3.000. Noire
coHègue à eu à pratiquer 730 opérations avec narcose
chloroformique.
À la clinique d'oforhinolaryngologie de M. JACQUES, le
nombre des malades s'est élevé à 8.115, soit 229 de plus
que l'an dernier. 1.026 de ces malades ont été hospitalisés.
8.200
operations
ont
éte
pratiquees
a la
clinique.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
14
À la clinique
des
inaladies
des
voies
urinaires,
M. ANDRÉ a eu occasion de trailer 232 malades. Le nombre
des consultations a été de 6,080. TI a été pratiqué 115 opérations. Je crois savoir que ces deux eliniques, encore
iogées dans les combles de l'Hôpital, recevront dans un
avenir
prochain
une
installation
nouvelle.
Nous
en
sommes reconnaissants à la Commission des Hospices.
A la elinique d'électrothérapie et de radiologie de
4
M.
GuiILLOZ,
professeur
adjoint,
ont été traités
4.195 mala-
des, faites 973 radiographies, 1.308 séances de radiothérapie. 1.166 séances de courant interrompu, 2.018 séances
de courant continu. Je mentionnerai l'insuffisance absolue des locaux affectés à cet important service.
Je rappellerai que le service créé à l'Hôpital civil ne
sert
pas
encore
seulement
ouvert,
aux
services
conformément
cliniques,
à
mais
la convention
qu'il
est
établie
à
l'époque de sa création, à tous les services hospitaliers de
la Ville. aux médecins de l'assistance publique el des
différents services municipaux. Il serait équitable dès
lors que l'emploi de préparateur de radiologie, créé par
l'Université,
ful pris à Ha ‘charge de l'administration
des hospices où dé Fadminisiration miunitipale.
Ecole des Infirmières à l'Hipiuul civil. - - La Commission
des Hospices a bien voulu charger cette année encore
nos collègues, MM. PARISOT, RGHMER, HAUSHALTER, professeurs,
ETIENNE
FRŒLIGH,
agrégés, de l'enseignement
blie à l'Hôpital eivil.
JACQUES,
à Ecole
ANDRÉ,
des
MICHEL,
Infirmières
étu-
Hôpital Saint-Julien. — A l'Hospice Saint-Julien, 500
malades ont passé à la clinique des maladies des vieil.
lards. confiée à M.
ETIENNE. Un appoint important est
fourni par les hospitalisés des dortoirs que M. PaRISoT,
professeur, médecin en chel de YHospice, veut bien
mettre à la disposition de j'enseignement.
Maison -départementale de secours, Clinique d'accou-
shements.
— La clinique
Maternité.
avec l'Ecole départementale
d'accouchements
installée à la
des sages-femmes,
80
COMPTES
RENDUS
ü reçu
837 feunmes pendant l’année 4911. La statistique
du service induue encore 797 nouveau-nés vivants.
L'œuvre de la Maternité à continué à fonctionner et à
rendre les plus grands services.
|
Le service des cousuliations à élé assuré par M. Fri
HINSHOLZ, agrégé, chel des travaux de consultations.
À la clinique des maladies syphilitiques ei cutanées,
confiée à M. Louis SPiLLMANN,
agrégé libre, le mouvement des malades a élé de 825 ; le nombre des consultations s’est éievé à 1.80). Si le nombre des malades hospital.sés esl resté sensiblement le même que les années
précédentes, celui des malades de La consultation exterde, par contre, à augmenté dans des proporiions considérables. Au total, 2.625 malades ont passé sous les
eux des élèves.
ll serail vivement à désirer, pour les besoins du service
comme de l'enseignement, que le transferl du service des
syphiltiques et cuianées à l'ancien Sacré-Cœur, pisse
être effectué le pius rapidepient possible pour
le plus
grand bien des malades el bour Le plus grand ro
de
nos étudiants.
Ïl est permis d'espérer que les locaux qui deviendront
vacants, fussent provisoirement réservés à l'agrandissement de la Malerniké, en altendant qu'une Malernié
nouvelle,
loujours
promise el toujours
retardée,
fut
élevée.
Quani aux services des maladies chroniques et incurables qui comprend la Maison de secours, il serait désirable, ainsi que je l'ai déjà dil dans mes précédents rapporis, qu'ils puissent être érigés un jour en services cli-
niques
annexes.
|
À l'Hospice J.-B. Thiéry. à Marxéville, M. HAUSHALTER,
professeur de clinique de médecine infantile et médecin
en chef de l'Hospice, l'ail toujours profiter ses élèves des
ressources cliniques apportées à l'enseignement par les
pelits malades traités à l'Hospice. Le. nombre, des enfants
admis. -en 94, à été de 691, 74 de plus que l'année
précédente.
Un
agrandissement
de l'Hospice
s'impose.
FACULTE
DE MEDECINE
81
Nous avons été heureux d'apprendre qu'il esi décidé par
Administration départementale,
Asile publique d'Aliënés de Maréville. — Le cours
complémentaire
de
la
clinique
des
maladies
mentales
a été suivi avec assiduité par de nos éludianis s'intéressant sérieusement à la psychiatrie. Le chargé de cours,
M. Paris, leur à présenté el à analysé avec leur concours,
des exemples non seulement de Loutes les grandes formes
d'aliénalion
mentale,
à
chacune
de
leurs
phases,
mais
aussi des cas d’aliénation mentale plus rarement observés.
par le médecin praticien. Il s’est allaché, tout en cherchant
à donner le plus possible salisfaction à des auditeurs suivant le cours depuis plusieurs années, à retenir l'attention
sur les questions
intéressant surtout les médecins
prati-
ciens, uon spécialistes. Les élèves désireux d'acquérir
des connaissances spéciales plus vomplèles, sont autorisés à suivre cerlaines visiles médicales hebdomadaires à
VAsile de Maréville, Gt peuvent ainsi voir un grand
nombre de cas d'allénation mentale.
Cours de perfectionnement. — Sur la demande de
l'Associalion syndicale des médecins de Meurthc-et-Moselle, l'Assemblée de la Faculté a organisé, pendani le
semestre d'été 1911-1912, une série de cours de perfecHonnement
destinés
aux
membres
de
lAssociation.
MM.
ROHMER,
ZILGIEN,
SCHUHI,
ANDRÉ,
12 SPILLMANN,
FRUHINSHOLZ, SENCERT, PERRIN ont fait des conférences
avec projections, exercices pratiques ayant eu pour sujet
les nouveaux traitements de la tuberculose, de la syphi-
lis,
les manœuvres
obstétricales
et le traitement
de
la
fièvre puerpérale, les premiers soins dans les traumalismes de l’œil, l’opothérapie, les nouveaux procédés d’exploration de chirurgie générale et spéciale. Ces cours
ont eu le succès le plus encourageant et seront certainement repris l'an prochain.
#2
VI
—
ÉNSBIGNEMENT
DENTAIRE
Les élèves inscrils à la Faculté pour y accomplir Îles
deux années de stage imposées par le décret du 1 jau-
82
COMPTES
RÉNDUS
vier 1909, ont été de 13 ; 6 de 1 année, 7 de % année.
Ces derniers se sont présentés, à la session de Juillet, à
l'examen de validation de stage et ont été reçus après des
épreuves très satisfaisantes.
L'enseignement
nécessaire
à l’accomplissement
des
deux années de stage et à l'examen de validation de stage
a été assuré par MM. Rogert el DuüurouR, agrégés, chargés
des conférences de physique, de mécanique, de chimie,
de métallurgie appliquées à l’art dentaire et dont les programmes sont inscrits au décret.
Les travaux pratiques de prothèse ont eu lieu au laboratoire de prothèse de l’Institut dentaire.
Enfin, la Faculté a eu recours, avec l'autorisation de
M. le Recteur, à l'obligeance de M. Perir, directeur de
l'Ecole primaire supérieure, qui a bien voulu permettre,
cette année encore, à nos élèves stagiaires de suivre les
cours de dessin et de modelage de l'Ecole. Je tiens à
exprimer ici toute ma gratitude à M. le directeur PETIT,
. pour l’empressement
qu'il a mis à nous
être utile,
et à
remercier M. BasoLer, professeur de dessin, et M. Cart,
professeur de modelage,
des conseils si désintéressés
qu’ils n'ont cessé de prodiguer à nos aspirants chirurgiens-dentistes.
Le nombre
à la Faculté
des aspirants chirurgiens-dentistes
pendant
l'année
1911-1912
a été
de
inscrits
62.
Le
nombre des examens probatoires a été de 108 et la Faculté
a délivré 26 certificats d'aptitude au grade de chirurgiendentiste d'Etat et conféré 12 diplômes de chirurgien-dentiste de l'Université de Nancy.
Les deux prix de fin d'études de l’enseignement dentaire ont été décernés après concours à M. NosBaAuM et
M PINOCHE, ainsi qu'il a déjà été dit plus haut.
Les cours
destinés aux
aspirants
chirurgiens-dentistes
ont été faits par
MM.
MEvEr, professeur,
RICHON,
G. Gross, LUCIEN, agrégés, chargés de cours.
M. Parisot, professeur, à bién voulu se charger de
faire à nos aspirants chirurgiens-dentistes quelques leçons
de médecine légale appliquée à l'art dentaire.
FACULTÉ
DE MEDECINE
4
L'enseignement spécial, technique et pratique, reste
confié à M. ROSENTHAL, docteur en médecine, directeur
de la clinique et du laboratoire de prothèse, assisté de
M.
BLanc,
chirurgien-dentiste,
chef
des
travaux,
de
M. NosBauu, aide-dentisie, de M PINOCHE, mouitrice de
prothèse.
L'enseignement clinique et pratique des aspirants chirurgiens-dentistes reste assuré au service de clinique et
de consultations pour maladies des dents, établi à l'Hôpital
civil, et dont les ressources sont toujours importantes.
Du 1% août 1911 au 31 juillet 1912, ont été données 6.323
consultations et pratiquées 2.841 opérations et 3.952 extractions.
Quant aux travaux pratiques de prothèse, ils ont eu
lieu dans les nouveaux laboratoires de l’Institut dentaire.
Dans mon précédent rapport, j'ai déjà appelé l'attentior:
sur ie dommage considérable et très inquiétant qui est
porté à l’enseignement dentaire de la Faculté par l'application du décrel de réorganisation des études en vue du
diplôme de chirurgien-dentiste du 11 janvier 1909. I! est
de mon devoir d'y revenir encore.
Par mes lettres des 4 février, 5 avrii et 18 juillet 1909,
j'ai déjà transmis à M. le Recteur,
à M. le Directeur
de
l'Enseignement supérieur, mes impressions au sujet des
inconvénients de la réforme : aujourd'hui, je puis les
démontrer avec chiffres à l'appui.
L’accroissement progressif du nombre des aspirants
chirurgiens-dentistes depuis la création de notre Enseignement dentaire, en 1901, avait permis d’avoir confiance
dans son avenir. Commencé avec l'inscription de 4 élèves
de 1° année à la rentrée de novembre 1901, notre enseignement dentaire a complé, en 1909-1910, un total de 107
élèves, el délivré 83 diplômes de chirurgien-dentiste,
En 1910-1911, l'obligation de deux années de stage avant
l'entrée en scolarité, nous a privés d'étudiants de 1* année, de 1 une première diminution dans notre effectif
d'élèves qui, de 107, est tombé à 76. La Faculté a encore
délivré 35 diplômes. En 1911-1912, nous n'avons plus eu
ëk
COMPTES
RENDUS
ni élèves de 1° année, ni élèves de 2° année eb notre chiffre d'élèves est Lombé à 62, celui des diplômes délivrés
à 31.
A la rentrée prochaiue, nous n'aurons plus d'élèves de
2 année, ni de 3° année, el nous ne compicrons vraisemblablement en cours de scolarilé que les élèves aujourd'hui stagiaires de 2° anuéc inscrits à la Faculé, c'està-dire 8 élèves.
La chute du chiffre de nos élèves ne sera-t-elle que
momentänée ? Pouvons-nous espérer voir s'inscrire à la
Facullé comme élèves de 1" année des élèves qui auraient
accompli leurs deux années de stage atlleurs qu'à notre
Faculté el viendraient compenser nos perles ? Il est fort
à craindre que nobe population scolaire ne comptera
l'an prochain que les 6 élèves dentisles actuellement slagiaires de & année, au lieu de 107, montant de notre effecif de 1910-1911. Il est à craindre aussi que dans deux ans,
nous ne complerons en plus que les 6 autres élèves acluellement inscrits comme stagiaires de 1° année.
Porter à cing ans la durée des éiudes pour obtenir le
grade de chirurgien-dentisie, quand il n'en faudra pas
plus pour être docieur en médecine, esk une grosse charge
pour les élèves qui se deslinent à la profession de dentiste.
Et ce fait seul devait entraver le réerutement des aspiranits Ghirurgiens-dentisles en général, Mais il y a une
autre cause encore
uombre
partie
dans la diminulion
de nos élèves denlisies.
des
élrangers.
En
1905-1906,
sur 53 étudiants,
En
1906-1907
sur
54
si regrottable
du
Ceux-ci étaient en grande
-
il y avait 16 étrangers ;
»
»
18
»
:
En 1907-1908, sur 6:
»
»
PA
»
En 1908-1909, sur 85
»
»
4ë
»
En 1909-1910, sur 107
»
»
59
»
En 1910-1911, où déjà une année d'étudiants manquait,
il y avait encore 44 étrangers.
En 1911-1912, sur 12 slagiaires de 1" ef 2° années, il
n'y à plus qu'un seul élranger.
Il est aisé de comprendre pour quelle raison les étran4
FACULTÉ
DE MÉDECINE
35
gers nous quittent, Elle est la durée de cinq années
d'études nécessaires pour acquérir le diplôme de chirurgien-dentiste, tandis qu'à l'étranger, le temps des études
pour obtenir le grade accordant le droit de pratiquer
l'art dentaire n'est que de 3 ans et 8 ans et demi.
En Allemagne nolamment, la durée des études nécessaires pour être dentiste est de quatre semestres de scolarité dans une Université de Plmpire, puis d'un an de
stage dans une clinique d'Universilé ou dans une ciinique
particulière reconnue par l'Etat. En Suisse, la durée des
études nécesaires pour être dentiste est de 3 ans et demi.
“Aux Etats-Unis ei dans la Grande-Bretagne,
elle est de
8 ans, études médicales et dentaires réunies.
On ne saurait donc être étonné que les étudiants
gers,
qui
formaient
un
contingent
important
de
étran-
notre
population scolaire nous aient quittés pour faire leurs
études dans les Universités qui ne leur demandent que
3 ans de séjour pour leur accorder un diplôme de dentiste.
Une autre observation encore reste à faire. fn Italie,
Belgique, Autriche. Hongrie, Roumanie, Serbie, Portugal, le litre de docteur en médecine est oxigé el suffit
pour praliquer Part dentaire, Pour justifier de leurs connaissances spéciales, les jeunes docteurs qui s'élablissent
comine dentistes dans ces pays, font valoir souvent le
diplôme de dentiste conféré par les Ecoles jibres françaises. Ce diplôme se délivre-til toujours anrès une scolarité régulièrement contrôlée ? On nous assure que des
facitités, inseriplions cumulalives ontre aulres, souvent
sont accordées, tandis que dans les Facultés de Médecne
françaises le diplôme de chirurgion-dentiste n'est délivré
qu'après Îcs 3 ans, aujourd'hui 8 ans d'études régulière.
ment passées.
Si la charge de 5 ans d'éludes nécessaires pour obtenir
le grade de chirurgien-dentliste n'attoignait que les aspirants au diplôme de chirurgien-dentiste d'Etat, elle n’aurait d'autre effet que de diminuer d'une facon générale
le nombre des‘aspirants chirurgiense-dentisles ef des dentistes établis en France. mais l'exode des étudiants étran-
86
gers
COMPTES
vers
les
Universités
RENDUS
étrangères
n'est-elle
pas
un
désastre pour nous.
Les 2? ans de stage tels que les réglemente le décret
du 11 janvier 1909, méritent une autre réflexion encore
que j'ai également émise dans mon précédent rapport.
Exiger un stage préscolaire de 2 ans, dans un laboratoire dentaire, qui peut même être celui d'un simple
praticien, ainsi que lautorise l'article premier du décret
est une erreur. C'est placer les études de pratique professionnelle avant les études théoriques et pratiques de scolarité normale. Apprendre à soigner une dent à quelqu'un
qui ne sait pas ce au'est une dent, est une anomalie. Les
jeunes gens pourront venir dans les Facultés où l’enseignement dentaire est organisé avec des idées préconçues,
peut-être même fausses. Ils se feront illusion sur le degré
de leurs connaissances, et certainement ne suivront plus
les cours
et clinique
avec la même
ardeur,
le même
profit.
Leurs études en souffriront inévitablement.
A l'étranger, le stage, lorsqu'il est exigé, est postscolaire. À Munich, entre autres, les étudiants dentistes,
après avoir fait leurs deux ans d'études à l'Université,
sont astreints, pour obtenir le droit de s'établir, à un stage
de un an seulement, à la clinique dentaire de l'Université
ou dans une clinique dentaire particulière reconnue par
l'Etat.
J'ai déjà transmis mes impressions, au sujet des inconvénients. que je trouve au stage préscolaire, à M. le
Recteur. à M. le Directeur de l'Enseignement supérieur,
dans mes lettres des 14 février, 5 avril el 48 juillet 1909,
à mes rollègues délégués au Conseil supérieur de l'Instruetion publique, dans ma lettre du 13 juillet 1909. La
réponse a été qu'il paraissait prématuré de modifier
l'organisation de l’enseignement dentaire, telle qu'elle
a été établie par le déerel de janvier 1909.
Devant les graves inconvénients de l'obligation dé 2 ans
de stage préscolaire, de la prolongalion à 5 ans de la
durée des études pour l’obiention du grade de chirurgien-
dentiste,
je crois
de
mon
devoir
d'appeler
4
encore
une
FACULTÉ DE MÉDECINE
87
fois l'attention sur le grand dommage qui en résulte
particulièrement pour la Faculté de Médecine de Nancy
et d'insister auprès de M. le Ministre pour que le décret
du {1 janvier fut revisé. S'il devait être maintenu tel qu’il
est libellé, ce serai l'anéantissement de dix années
d'efforts et de sacrifices faits par la Faculté de Médecine
et l'Université de Nancy, la ruine de l'enseignement dentaire à la Faculté de Médecine.
J'ai
présenté
les
observations
précédentes
à
M.
le
ministre GuisrT'aau, lors de la visite dont il a bien voulu
honorer la Faculté de Médecine en mai dernier. M. GuisTHAU m'a demandé de lui adresser un rapport circonstancié sur la question. Ce rapport lui a été remis en juin
dernier.
IX. — Institut sérothérapique
Rapport sur le fonctionnement de l’Institut sérothérapique,
du 1% Octobre 1911 au 1* Octobre 1912, par M. Macé,
Professeur d'Hygiène, directeur de l'Institut.
Du 1° octobre 1911 au 1% octobre 1912, l’Institut sérothérapique a délivré 8.839 tubes de sérum antidiphtérique
dans la région de l'Est.
4.110 de ces tubes ont été livrés directement à des
services d’Assistance publique, hôpitaux, hospices, mairies de communes éloignées de pharmacie ou fortement
éprouvées par la diphtérie.
|
L'Institut a fourni en outre aux divers services d’Assistance 387 tubes de sérum antitétanique, 133 tubes de
sérum antistreptococcique et 25 tubes de sérum antiméningococcique provenant de l'Institut Pasteur de Paris.
Le nombre des examens bactériologiques faits dans les
laboratoires de l'institut à été de 817. Le nombre des examens des produits suspects de diphtérie a satisfait à 464
analyses bactériologiques : la présence du bacille de
Leœæîfler & été constaté dans 45 pour 100 des cas.
Il a été fait 353 examens de produits autres, crachats,
pus, sang, liquide céphalorachidien
: principalement
88
COMPTES
RENDUS
sérodiagnostics de fièvre tvphoïde et paratyphoïde, «le
dvsenterie, de fièvre de Malte ; diagnostic de syphilis,
de méningile cérébro-spinale, d’affections cholériformes.
Dans ce chiffre, très important el toujours croissant,
d'examens baclériologiques. ii a été fait pour divers services cliniques de la Faculté, qui ont insisté pour continuer à être renseignés par l’Institut sérothérapique, bien
qu'il existâl un service d'examens bactériologiques pour
ces cliniques, 348 oxamens ; 201 pour la diphlérie, 78 sérodiagnostics el 64 autres analyses diverses.
Ces chiffres sont en progression nolable sur ceux ‘des
années
précédentes.
Vœux
Les vœux exprimés dans le présent rapport se résument
dans les nronositions stivantes :
1° Agrandissement des services de médecine légale 61
d'anatomie pathologique, installation d’un appareil frt
goritique (vœux renouvelés).
2° Construction de
annexes
nécessaires
(vœu renouvelé).
nouvelles
nour
les
salles d'opérations avec
cliniques
chirurgicales
3° Agrandissement el amélioration des servives cliniques
de radiologie et d'électrothérapie, d'otorkinolaryngologie,
de maladies des voies urinaires (vœu renouvelé).
4° Revision du décret de
dentaires, du 18 janvier 1909,
5°
(vœu
Création
renouvelé,
d'une
chaire
voir Rapport
réorganisation
de
clinique
4910-1914).
des
études
gynécologique
Rapport sur les étudiants étrangers inscrits à lu Faculté de
Médecine, pendant l’année scolaire 4911-1912.
Le nombre des étudiants étrangers inscrits pendant
l'année scolaire 1911-1942 a été de 68, comme l'indique le
tableau relalif à l'origine des étudiants inscrits, savoir :
4
FACULTÉ
Etudiants
Etudiants
sité de
Etudiants
(Œtal)
Etudiants
de
DE MÉDECINE
88
pour ie grade de docteur en médecine...
pour le diplôme de docieur de l'UniverNancy (Médecine)..,..... srsessserseses
pour le diplôme de chirurgien-dentiste
2
...,.,,,.,,,,,,,,.,,..,. pousses ssorss
pour
FÜniversité
le
diplôme
de
chirurgien-dentiste
42
|
.,...,.,.....,,,....,..... seso.s
ÀT
TOTAL. .............,.,..,.4,8 ..
68
Parmi les 44 ébudiants en doctoral (flat et Universiaires), on compte 22 étudiantes,
Pour les 24 étudiants en chirurgic-dentaire (Etat et UniVersitaires), on compte 9 étudiantes.
Sur un total de 68 étudiants, il y a donc 31 étudiants et
31 étudiantes.
Quant à l'origine de ces 68 éludiants étrangers, elle se
décompose comme suit :
Doctorat d'État.
Alsace-Lorraine (non Français). ........... .
2 étudiants
B. Doctorat de l'Université.
49 étudiantes
a
—
l
—
ES
À étudiants
6
—
3
—
D
ee
Russie. .,..,,,......,,.,
Bulgarie ...,...,.,.....,
Serbie, .,... veuves nu
42
C. Diplôme de chirurgien-dentiste (État).
Âlsace-Lorraine (non Français). ...,.. s..
Suisse ..,...... sue
cer
3 étudiants
h
—
T7 .
D. Diplôme de chirurgien-dentiste de l'Université.
Russie ,..,,,,..,..,,...
» étudiants
À étudiante
Allemagne ....,.....,....
Roumanie ,.,,,.,.......
»
À
2
D
Bulgarie. ...,....,......,
8
9
—
—
—
5
8
—
—
—
90
COMPTES
RÉNDUS
Pour le doctorat d'Etat, 2 étudiants étrangers sont pourvus du baccalauréat français.
Pour le doctorat de l'Université, les étudiants étrangers
ont été dispensés
du baccalauréat sur la justification de
certificats constatant leurs études secondaires dans les
gymnases ou collèges de leur pays d’origine. Ils ont tous
subi, en France, l'examen du certificat d'études P. CG. N.
En ce qui concerne le diplôme de chirurgien-dentiste
(Etat), les 17 étrangers ont produit des certificats d’études
secondaires obtenus après examens.
Quant aux étudiants en vue du diplôme de chirurgiendentiste de l’Université de Nancy, ils ont tous été dispensés, par décision spéciale, du certificat d'études secondaires, sur le vu de pièces établissant qu'ils avaient un degré
d'instruction suffisant, leur permettant de suivre avec fruit
l’enseignement donné à la Faculté.
Concours
Rapport
du
pour le prix de thèse
présenté à la Faculté,
au nom de la Commission
Prix, composée de MM. Weiss,
PARISOT,
Le nombre
HERRGOTT,
SIMON,
Bouin.
de thèses présentées
à la Faculté de Méde-
cine de Nancv se monte à 40. La chirurgie est représentée
par 21 thèses ; la médecine par7 ; l'obstétrique par 8 ; la
médecine légale par 3 ; Ia pathologie
générale et expérimentale par 3 ; les dernières concernent l'hygiène, la thérapeutique. Comme toujours, elles sont de valeur très inégale ; néanmoins, il y en à peu qui soient absolument
“sans
aucun
intérêt.
Deux
thèses
surtout
ont
été
très
remarquées par le jury, celle de M. Bœckxet, à laquelle
a été attribué le 1° prix, et celle de M. Scirz, qui a mérité
un 2° prir.
La thèse de M. BœckeL, intitulée : De la valeur de la
néphrectamie dans la tuberculose rénale ést une œuvre
vraiment magistrale qui a coûté à l’auteur plus de deux
années d'efforts : elle constitue la monographie la plus
FACULTÉ
complète
qui
existe
DE
MÉDECINÉ
actuellement
sur
g1
cette
intéressante
question. À vrai dire, c'est plutôt l'histoire complète de Ia
tuberculose rénale, que la recherche simple des indications opératoires qu'a réalisée l’auteur. Il ne pouvait en
être autrement, car sans la connaissance approfondie des
lésions d'une part et l'étude clinique de la tuberculose
rénale d'autre part, ii élait impossible de poser nettement
l'urgence de la néphrectomie.
Aussi, dans sa 1" partie, M. BœcreL a-t-il étudié, de [a
manière la plus lumineuse, l'anatomie pathologique, les
symptômes , l'évolution de la maladie. F nous montre
ajue la guérison spontanée n'existait pas, ou tout au moins
que le traitement médical était incapable d'amener une
cure radicale. Si quelques granulations discrètes peuvent
guérir, par contre il est certain que la moindre caverne
du rein ne saurait se cicairiser et que par conséquent une
intervention précoce s'impose, de façon à prévenir l'envahissement de l'autre rein. Get envahissement est, en effet,
habituellement secondaire, et par conséquent, il s'agit de
lutter de vitesse dans le diagnostic pour arriver à temps.
Ce diagnostic est actuellement relativement facile, grâce
au perfectionnement de nos moyens d'exploration, qui
permettent de se rendre compte non seulement de l’état
du reiu du malade, mais encore de celui du rein sain où
supposé tel.
C'est sur ces diverses données que l'auteur s'appuie
pour légitimer la néphrectomie précoce dans la tuberculose rénale et c'est à celte tâche qu'est consacrée la
2° partie de son travail, partie non moins intéressante
que la 1". L'auteur, grâce à ses recherches, a acquis une
“telle confiance dans l'utilité de cette opération,
qu'il
fait facilement passer la même conviction dans l'esprit
de ses lectzurs.
La 8° partie de son étude est consacrée aux suites éloignées de la néphrectomie. Les statistiques qu'il nous
donne sônt des plus favorables, même au point de vue
d'une grossesse ultérieure. La technique opératoire est
étudiée également avec le plus grand soin. Enfin, des
92
COMPTES
RENDUS
observations personnelles très nombreuses viennent corroborer les conclusions auxquelles il est arrivé par là discussion de tous les travaux de ses devanciers.
Le mémoire de M. PBœckez comprend 750 pages :; il
renferme la bibliographie Ia plus complète qui ail été
publiée sur la question. C'est une œuvre des plus remarquables, qui, si elle ne comprend pas de découvertes
originales (ce qui n'était guère nossible), représente une
somme de travail énorme, qui a paru au jury légitimer
l'ablribution du if prix.
La
thèse
de
M. Son,
intitulée
:
Recherches
sur
la
glande mammaire, sur les phases qu'elle présente au cours
de son évolution et leur déterminisme, est un travail plus
original assurément, mais n'ayant pas nécessité une somme d'efforts pareils à la précédente. En raison de son originalilé, le jury lui a décerné un second prix.
Dans la 1 partie de son travail M. Scrur. s'est attaché
à suivre l’évolulion de la glande mammaire depuis sa
première apparition jusqu'à la fin de l'activité sexuelle.
Pour exécuter ses recherches, M, Sornmr, s'est tout d'abord
adressé au lapin, qu'il a étudié d'une facon approfondie
et qui à lavantage de présenter une vie génitale suffisamment courte pour qu'on puisse suivre facilement 0f
dans fous ses détails l'évolution de Ia glande mammaire.
I s’est ensuite efforcé de généraliser ses résultats; en
les étendant à d’autres mammifères, en particulier à la
femme, T a aimsi pu distinguer les six grandes périodes
suivantes : 1° une période de développemen L qui commence à une époque très reculée de lentogenèse et qui
comprend deux phases, une phase d'organogenèse et une
phase de sécrétion du nouveau-né ou sécrétion sorcière :
2°
une
période
impubère
: 8° une
période
pubère
: 4°
une
période gravidique avec deux .phases : une phase de
développement gravidique, caraclérisée par des divisions
cellulaires nombhreuses. qui ont pour résultat de fournir
à l'organe fout le matériel cellulaire dont il aura besoin
pour son fonctionnement ultérieur : une phase glandulaire
gravidique,
caractérisée par FJapparition dé processus
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
sécréloires de plus en plus marqués ; 5° une période
post-gravidique avec deux phases : une phase glandulaire
gravidique ou de sécrétion lactée et une phase d'involution ; 6° une période sénile.
L'auteur a élabli nettement les caractères Histologiques
que la glande manunaire présente pendant ces phases ct
la durée exacle de chacune d'elles. Ce dernier fait nossèe
une grande importance pour permelire d'établtr un rapport chronologique entre les phases par lesquelles passe
la glande mamrmaire et les facteurs qui entrent en scène
du côté du tractus génital.
Dans la 2 partie de son travail, M. Soun, s'est elforcé
d'expliquer le délerminisme des différentes phases par
lesquelles passe Ja glande mammaire. Avec cerlains auteurs, il rechcrche ce déterminisme dans des « Hlormones »,
ou « Poisons physiologiques » sécrétés par des glandes
endocrines qui apparaissent succossivement dans les organes sexuels pendant la vie génitale. Lies manifestations
mammaires seraient des réactions à l'achion de ces substances.
C'est ainsi, par exemple, que la sécrélion du
nouveau-né esk conditionnée par une hormone qui ssl
sécrélée par le placenta maiernel el qui passe dans l'organisme fœtal ; c'est ainsi que le développement mammaire
de la puberté est dû à l'apparition dans les ovaires des
premiers follicules muürs et à la sécrétion des premiers
corps jaunes périodiques ; c'est ainsi que le développeménét imanunaire, au débul de la gestalion, est provoqué
par le corps jaune gestatif : c'est ainsi enfin que la séerétion de la glande pendant la deuxième moilié de la geslation serait causée par une glande parkiculière du placenta
malernel ou glande myométriale, Toutes ces idées sont
précédées d'un exposé très complet des opinions émises
sur la physiologie mammaire, et qui, d'une façon générale, sont fort différentes de celles défendues par l'auteur,
Gel exposé
constitue
la première
tentative
d'explication
méthodique de toutes les différentes phases présentées
par la glande mammaire pendant son évolution et son
fonctionnement, d'ajoulterai que M. Soi à fait son travail
ÿ4
LOMÈTES
RÉNDUS
avec une grande conscience, beaucoup de sens critique
et beaucoup de scrupules dans la recherche de la vérité
sientifique.
Les thèses de MAL. FLORENTIN, LEGRIS, Mipon et Ponr ont
mérité une mention très honorable.
Le travail de M. FLORENTIN, intitulé : La mortalité
infantile dans une région agricole, qui se dépeuple, est
une étude locale de la mortalité infantile dans l’arrondissement de Langres, qui constitue un document des plus
précieux pour la question de la dépopulationu dans les
campagnes de France.
Après une introduclion qui est une histoire sommaire
de la lutte entreprise en France contre la mortalité infantile et dans laquelle l'auteur rappelle le livre de Brocard
sur la mortalité des nourrissons (1866) et surtout !ecs
motifs qui ont poussé M. Th. RoûüsseL à faire adopter la
loi qui porte
son nom
(1874,
M.
FEORENTIN
montre
comment il a élé amené à étudier la mortalité infantile
dans une région agricole particulièrement éprouvée par
la dépopulation, dans une monographie qui est devenue
sa thèse de doctorat.
‘
Mais, avant d'entrer dans le cœur de son sujet, il consacre un chapitre des plus intéressants à des conditions
générales sur la dépopulation et sur la mortalité infantile.
Puis il divise son travail en trois parties.
Dans une première partie il fait une étude statistique de
la mortalité infantile et de la dépopulation dans l'arrondissement de Langres.
Dans un premier chapitre, il étudie les résultats des
statistiques et la manière
dont il faut faire les enquêtes.
Dans un second, très intéressant et même émouvant, il
passe en revue les causes et les résultats qu'apporte
l'émigration, la diminution de la natalité et les causes de
la mortalité, et, il termine par une comparaison entre la
mortalité à la ville et celle de la campagne.
La deuxième partie s'oceupe des causes de cette moritalité en en étudiant les divers facteurs, que ce soit par
débiité congénitale. par prématurité, par troubles diges.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
95
tifs. par troubles respiratoires. 11 examine les conditions
d'insalubrité qu'on rencontre dans la campagne de Langres. Il analyse aussi, dans un troisième chapitre, les
différents facteurs qui peuvent augmenter
ou
causer
cette mortalité soit avant la naissance, soit avant la procréation, pendant la grossesse ou pendant l'accouchement.
Un quatrième chapitre, très important, est consacré à
l'allaitement des nourrissons.
D'autres chapitres s'occupent de l'hygiène du nouveauné et du nourrisson, ainsi que des différentes catégories
spéciales observées chez ces enfants, tels que les enfants
d'indigents, les illégibimes, les protégés et les assistés.
Une troisième partie s'occupe de la prophylarie de la
mortalité infantile dans un milieu rural en étudiant successivement la puériculture à la campagne, l'éducation des
médecins, des sages-femmes, des mères et des chefs de
famille. Puis Pauteur passe en revue les divers modes
d'assistance pendant la grossesse, l'accouchement. Un
dernier chapitre s'occupe de l'action des pouvoirs publics
et des
diverses
œuvres
de protection
des
mères
et des
enfants qui peuvent contribuer à diminuer cette mortalité
dans la campagne de l'arrondissement de Langres.
M. FLORENTIN termine sa thèse par quelques conclusions
qui résument ce qui se trouve dans son travail, en insistant tout particulièrement sur les services que peul rendre
l'éducation des mères et la puériculture.
Une bibliographie très documentée termine ce travail.
La thèse de M. FLORENTIN est une œuvre d'étude sociale
des plus remarquables. Très bien écrite, elle est aussi
très bien pensée. M. FLORENTIN fait preuve d’une maturité
d'esprit qui a surpris les membres du jurv. La documentation sur laquelle il s'appuie est aussi complète que possible, et l'interprétation qui en est faite est extrêmement
judicieuse.
La thèse de M. Lecnis, sur la syphilis expérimentale du
lapin est un travail de longue haleine et d'une haute
portée scientifique. L'auteur mérite d'autant plus d'en
être félicité qu'il n'a trouvé pour ainsi dire
aucun
aide
96
COMPTES
RENDUS
auprès de ceux qui s'étaient déjà occupés de Îa question
et qu'il a dû créer à lui seul sa méthode d’'expérimentation. Aussi pendant près d’un an, n'a-l-il enregistré que
des résullais négulifs et ce n'est qu'en perfectionnant peu
à peu sa technique qu'il est arrivé à obtenir des lésions
incontestablement démonsiratives.
Après un court historique où l'auteur rappelle les diverses expériences instituées pour inoculer la syphils aux
animaux, il étudie minutieusement le matériel d'inoculation, les procédés opératoires et les voies les plus favorables à l'introduction du virus. Sans doute, théoriquement, tous les produits spécifiques renfermant du spirochaete de Schaudinn sont susceptibles de provoquer chez
le lapin aussi bien que chez le singe des lésions syphilitiques expérimentales, mais leur pouvoir infectant est loin
d'être le même,
el pour réussir à coup sûr, il faut
employer un matériel d'inoculalion très riche en spirochaëetes et en inoculer là plus grande quantité possible,
D'autre part, l'inoculation intratesticulaire et linoculation dans la chambre antérieure.
de l'œil sont celles qui
offrent le plus de chances de succès ; encore l'auteur
conseille-l-il d'utiliser simultanément ces deux voies, en
utilisant de préférence des lapäns jeunes.
C'est ainsi
qu'il a opéré dans plusieurs cas où le résultat à été
nettement posilif, L'auteur étudie ensuite l'inoculation,
la morphologie et l'anatomie pathologique des lésions
syphililiques expérimentales du lapin : ces lésions sont le
plus souvent locales ; plus récemment on a obtenu des
manifestations généralisées en injectant dans la circulation sanguine des liquides riches en tréponèmes.
Cette syphilis généralisée, l'auleur ne l'a pas réalisée,
mais il a obienu sur 42 animaux, 7 exemples de lésions
locales {environ 10 %), dont la présence du tréponème
affirmait la nature spécifique. Les essais de passage d’un
animal syphilisé à un autre n'ont donné que des résultats
assez contradictoires : l’auteur se propose d'ailleurs de
continuer ses recherches
; il est certain que si elles
. aboutissent colles peuvent éclairer bien des points encore
FACULTÉ DE MÉDECINE
97
obseurs de la question de la syphilis, notamment au point
de vue de l'immunisation ou de la sérothérapie de l’affection.
M. MiDoN' a consacré sa thèse inaugurale, intitulée
Homicide et suicide. Essai de diagnostic différentiel, à
l'étude d’une des questions les plus importantes
plus délicates de la médecine légale.
eë les
r médecine légale,
En sa qualité de préparateude
participé à maintes expertises ; aussi son travail, à
d'une forte documentation, renferme-t-il des faits
veaux et des indications originales qui témoignent
läbeur
il a
côté
noud'un
considérable:
L'auteur étudie dans cing chapitres les modes d'homieide et de suicide les plus fréquents: la pendaison, la
submersion, la sirangulation, les blessures -par armes à
feu et par instrumeuts tranchants.
Le travail de M. Ninon montre bien qu'en fait de diagnostic entre l'hcmicide et. le suicide les empreintes papillaires des doigts et de la main occupent une place prépondérante, fait qui n'avait pas éié antérieurement mis en
humière. L'auteur monire sur-quelles armes et sur quelle
partie de ces armes les empreintes doivent être étudiées
et, d'après des recherches personnelles, indique les régions de la main qui laissent le plus souvent leurs
empreintes en ces points.
M. Mipon décrit à ce propos un dispositif pratique qu’il .
a imaginé pour le transport d'objets présentant des
empreintes. ; ce dispositif, légèrement modifié, lui à
permis d'obtenir une reproduction fidèle des empreintes
papillaires déposées sur des bouteilles.
. Quelques exemples de suicides d'aliénés montrent que
chez ces malades le mode de suicide peut, par son étrangeté inéme, en imposer pour un homicide. Ce fait, sur
lequel les auteurs n'avaient pas insisté, offre un réel
intérêt, la connaissance des antécédents personnels et
héréditaires du sujet facilite dans
l'espèce le diagnostic.
Les divers éléments de diagnostic fournis par la levée
de lieux, la. levée de corps et l'autopsie sont étudiés pour
98
COMPTES
RENDUS
chaque cas particulier avec force détails et sont soumis
à une critique sévère qui témoigne des connaissances
médico-légales étendues de l’auteur.
Il relate les expériences faites au laboratoire de médecine légale sur la valeur diagnostique qu'on avait attribuée
d'une manière trop absolue au siège des lividités et à
leur stabilité chez les pendus. Il met également en évidence
limportance
des
ecchymoses
sous-conjonctivales
comme
main
de
signe
probant
de
strangulation
homicide
à la
dans des cas où on aurait pu Groire à une tentative
suicide.
Chacun des chapitres se termine par des conclusions
et un résumé sous forme de tableau. Cette thèse est
illustrée de cinq planches photographiques hors texte
exécutées par l’auteur.
En un mot ce travil, vu son importance et par les
données nouvelles auxquelles il aboutit, sera consulté
avec fruit par les médecins-experts.
M. Por
a présenté
une thèse intitulée
nés dans l'armée (normaux et anormaux).
: Les Indiscipli-
M. Ponr définit d’abord la discipline dans l'armée en
insistant sur la notion d’obéissance et d'obéissance active.
Il définit ensuite les indisciplinés et les range en catégories distinctes relevant des trois grandes facultés
humaines,
la sensibilité,
l'intelligence,
la volonté.
A la sensibilité, il rattache les indisciplinés par prédo-
minance
devoir
de
certaines
militaire,
tendances,
telles que
en
antinomie
le négativisme,
avec
l'orgueil,
colère, la peur, et les indisciplinés par insuffisance
certaines tendances (les débiles du sens moral).
Au
point
de vue
intellectuel,
il distingue
le
la
de
les esprits
subversifs, les esprits critiqueurs, les débiles.
Relativement à la volonté il décrit les insuffisants de
la volonté dans sa forme : pouvoir d'action, pouvoir
d'arrèt. el nous présente ainsi successivement les paresseux ou apathiques, les automates, les impulsifs et les
instables.
Cette
analyse
des
indisciplinés
en
générat
une
fois
FACULTÉ D£ MÉDECINE
98
faite, 11 s'attacheà la description particulière des indisciplinés anormaux ei passe en une revue sommaire les
principales infirmités et maladies mentales susceptibles
de
produire
des
moins atténuée,
telles que la dégénérescence,
ces
précoce
traumatique,
et
délinquants
dépression mélancolique,
à
responsabilité
l'exaltation
plus
ou
maniaque,
Îla
les démen-
les différentes névroses et into-
xicaftions, en présentant pour chacune d'elles des observations d'indisciplinés ayant donné lieu à expertise devant les conseils de guerre.
: Les indisciphnés normaux et anormaux une fois connus,
l'auteur aborde leur traitement. Il préconise l'éducation
individuelle qu'il fait suivre d’une étude de l'emploi de la
punition
et de
considérations
que
concernant
le
guerre, des conseils
destination
d'ordre
théorique
fonctionnement
de discipline et
définitive à donner
aux
et prati-
des’ conseils
de
de réforme et Ia
différents
indiscipli-
nés.
M. Poxr était mieux préparé que tout autre pour traitg
un sujet aussi spécial ; officier de haute valeur, esprit
philosophique, clinicien averti, l’auteur a écrit une mono-
graphie remarquable
Les
trois thèses
qui fait honneur
de MM.
CHaABEAUx,
à notre Faculté.
REMY
et MOREAUX,
pulmonaire
par la tuüuber-
toutes d'une valeur indiscutable, ont également attiré
l'attention du jury, qui leur à décerné une mention honorable.
Obligé par la maladie à faire une cure à Davos,
M. CHABEAUX à éié initié au sanatorium du D° DANNEGGER
au traitement
de la tuberculose
culine et plus spécialement
par la tuberculine
de BÉRA-
NECK qui paraît plus maniable et tout aussi efficace que
ses congénères. L'auteur a consigné dans sa thèse le
résultat de ses observations et à cherché à démontrér
l'utilité de ce mode de traitement.
La prenfière partie de son travail est consacrée
à la
tuberculinothérapie en général, M. CHABEAUXx en étudie la
technique, les effets sur l'organisme, les indications et
contre-indications.
160
-Dañs'la
COMPTES
éeconde parlie,
RENDUS
l'auteur s'attâäché plu
spécia-:
lement à la tuberculine de BéRANEcKk el nous donne dans
une série de tableaux les résumés de 148 observations
personnelles sur lesquelles ii relève 403 malades améliorés
vu guénis : augmentalion de poids, diminution ou disparition de l'expecloration et des pacilles tuberculeux, modification heureuse des symptômes locaux, els sont les
effels obtenus par la tuberculine à la sortie du sanatorium.
Quant aux résultais éloignés, ils se chiffrent par 106 malades reslés améliorés, 2 décédés el 35 perdus de vue. L'auteur conclut de là que la tuberculinothérapie est jusqu'à préseni le meilicur mode de traitement de la tubereulose. Il est juste d'observer que les malades ayant
bénéficié en même temps de la cure hygiéno-diélétique
du sanatorium, il est assez difficile de bien faire la part
de ce qui revient à l’un et à l'autre mode de traitement.
La thèse de M. REMY : de la 1riarrhée des Nourrissons
(Eiude de coprologie par la clinique et les procédés de
laboratoire), est un lravail bien ordonné, clairement exposé el basé sur un irès grand nombre d'observations
recueillies dans les crèches, à la clinique des maladies de
l'enfance et à la consullation des nourrissons. Après
avoir résumé, un peu longuement peut-être, les notions
connues sur les caractères et la composition des selles
du nourrisson élevé au sein ou soumis à l'allaitement
artificiel, 11 étudie la diarrhée des nourrissons au point
de vue clinique, microscopique et chimique el il décrit
les procédés de laboratoire qui permeltent la recherche des matières colorantes, de la bile, des albuminoïdes,
du mucus el des graisses, des hydrates de carbone et du
sang. À ces méthodes plus où moins complexes, l’auteur
préfère l'examen des selles par Î6 procédé chimique de
Vrisouzet (sublimé acélique) qui cst à la portée de tout
. praticien et qui suffit à nous renseigner sur les princi-
paux éléments contenus dans la garde-robe, sur l’état
du tube digestif el sur la fonction biliaire, sur la nature
et le pronostie
de l'affection,
ou telle alimentalion.
M.
enfin
Remy
sur la valeur
a étudié de
de telle
la sorte les
FACULTÉ DE’ MÉDECINE
selles
de
166 nourrissons
sein où au biberon,
sains
ou
A0!
malades,
nourris
at
Ses conclusions plaident nellement
en faveur de sa méthode, mais j'ai l'impression que l'aueur, en voulant trop lui demander, lui à enlevé en mûre
temps la simplicité qu'on doit exiger d'un procédé clinique. L'examen doit porler en cffel à la foie sur la coloration
du dépôt, l’état de trouble el de Hmpidité du liquide et sur
sa rouleur. les éléments qui sont en suenension dans on
liquide ou qui nagent à la surface, Sans compter les
réactions particulières qu'on peut ohserver au cours de
certaines affections. TI v a là une série de caractères que
AT. Buy à nécéssairement un peu schématisés et qui
dans la réalité sont infiniment moins tranchés ct par
conséquent
beaucoup
plus
déliratsà
différencier.
La thèse présentée na M. Monraux a pour titre :
Recherches sur la fonction glandulaire de la trompe utérine des mammifères.
Le travail de M. Monranv a pour objet d'étudier la
tronme
ulérine
des
mammifères
alandes
génitales.
pendant
les
diversés
périodes de lour vie génitale. L'auteur a fait cette rechet
che en se proposant un double ohjertif : 49 il a voulu
compléter les connaissances morphologiques,
jusqu'ici
tout à fait fragmentaires, que l'on possède sur cet nreane :
2° ji a cherché à montrer que les modifications de
slructure présentées par l'énilhélitim tubaire sont conditionnées par des factours physiologiques qui ont leur
siège
dans
los
Dans la première partie de sa thèse, M. Moneaux étudie
minutieusement la struclure de 1a trompe utérine. T1 fait
voir que cette siructure et en particulier celle de l'épithé-
Hum varie considérablement avec l'âge et avec les conditions physiologiques. L'épithélium est cylindrique simple
chez le fœtus el le nouveau-né, evlindrique cilié chez
limpubère,
cylindrique cilié également chez l'animal
pubère pendant la période du repos sexuel : glandulaire
au contraire pendant certaines phases de l'activité génilaie. Chez le lapin, les cellules tubaires se chargent de
produit de sécrétion pendant le-rut, restent en cet état
102
COMPTES
pendant
toute la durée
RENDUS
de cette période,
puis
excrèterit
leur produit après la ponte ovarique, au moment du
passage des œufs dans la trompe. Etles reprennent ensuite leur forme de repos, puis élaborent à nouveau leur
produit de sécrétion quand survient une nouvelle période
de chaleur.
L'épithélium
tubaire
présente
donc
des
alternatives de repos et d'activité, qui coïncident avec
les phases de repos sexuel et certaines phases de l’activité
génitale, c’est-à-dire la période de rut et le début de la
gravidité.
Ce rapprochement chronologique a suggéré à l'auteur
qu'il devait exister des relations de eause à effet entre
‘les modifications qui se passent du côlé des organes
génitaux
et celles
qui
se manifestent
dans
lépithélium
de la trompe. Des expériences précises lui ont permis
d'étahlir que l’excrétion pendant le passage des œufs, est
due à l'action du corps jaune, que la sécrétion pendant
la période
de
chaleurs
est due
aux
follicules
ovariens
mûrs, ét d'une façon plus particulière à la thèque interne.
I montre aussi que cetle sécrétion tubaire est de nature
muqueuse, qu'elle sert à entourer les œufs d'une couche
muqueuse
et
enfin
épaisse pendant leur passage dans ce conduit,
que
les
cils
des
cellules
tubaires
ne
peuvent
servir à la progression des œufs vers l'utérus, puisqu'ils
tombent précisément au moment où ils devraient pré
senter tout leur développement pour remplir le rôle
qu'on leur a aftribué jusqu'ici.
|
Dans la deuxième partie d: son travail, M, MoREaux a
étudié très minulieusement, au point de vue cytologique,
les processus qui accompagnent la sécrétion des cellules
tubaires, la perte et la restauration de la garniture ciliée.
Sont à signaler des observations intéressantes sur le cor-
puscule
central,
sur
sa
participation
à [a genèse
des
corpuscules basaux des cils vibraliles. sur son renouvellement à chaque Cycle glandulaire, sur sa nature contin-
genie parmi les autres organes cellulaires.
H convient
relatées
dans
de relever
ce travail
que
la plupart
des
observations
sont tout à fait originales.
4
Les
FACULTÉ
DE MÉDECINE
104
rapports chronologiques entre la sécrétion tubaire et
l’état de l'ovaire chez la femelle, la mise en évidence des
causes qui conditionnent les processus de sécrétion et
d'excrétion, l'observation que la sécrétion et l'excrétion
dans une même cellule glandulaire sont deux phénomènes
indépendants
pouvant
être
provoqués
par
des
tauses différentes, la découverte de ces causes pour ce
qui concerne la cellule tubaire, tous ces résultats appartionnent en propre à l'auteur et donnent à son travail
une valeur scientifique indiscutable.
Concours pour le Prix À. Heydenreich-V.
Parisot
Rapport présenté à la Faculté, au nom de la Commission
du Pris, composée de MM.
Hocne, ANCEL.
Gross, CHRÉTIEN,
Weiss,
Deux mémoires ont élé présentés pour le prix, qui cette
année doit être accordé à un travail sur une question de
chirurgie. Ce sont : une monographie sur le Rétrécisse-
ment
du duodenum
par ulcère
chronique,
par M. WaL-
TER-SALIS, étudiant de cinquième année, et un travail sur
les Kystes retropéritonéaux du mesocolon descendant, par
M. Jacquor,
interne des hôpitaux.
Rapport de M. Weiss sur Le travail de M. WaLren-Sauis.
Le mémoire de M. WaLTen-Saris est une intéressante
monographie sur le rétrécissement du duodenum ar :
ulcère chronique. Cette complication, que l’auteur croit
assez fréquente, n’est connue que depuis quelques années par une observation de Letulle, qui en a décrit minutieusement les lésions. Les symptômes sont en somme ceux
du
Fon
rétrécissement
mèse,
observe
pylorique,
surtout
du
et que d'autre part,
avec
melaena
cette
au
lieu
différence
de
que
l'hemate-
il y a très fréquemment
des
complications biliaires, dues à la stenose qu canal cholédoque, L'auteur rapporte plusieurs observations probantes à ce dernier point de vue et il en profite pour signaler
sommairement, mais sans v insister, les interventions
104
" COMPTES
RENDUS ”
possibles’ en pareil cas. TT signale aussi. da fréquence #6 la
tétanie.
Le travait de M. WarrEen-SALis est consacré spéciale
ment au traitement du rétrécissement düodénal. ‘Il commèénée par faire justice de la duodenoplastie qui n’a pas
sa faveur et on ne peut que l’approuver si l'on songe aux
résultats peu favorables obtenus par la-pyloroplastie.
‘11 étudie ensuite la gastro-enterostomie, préconisée var
la plupart des chirurgiens et dont il a réuni.
40" observa-
tions. Quelques-unes
de ces observations n'ont pas d'indicalons bibliographiques et ne peuvent être contrôlées.
de
L'auteur
trouve -&e
graves
inconvémients
à. l'opération
l'enterostomie et conclut en la condamnant.
Pour lui
la bouche gastro- jejunale ne. reste pas toujours perméahle
et d'autre part les aliments ne continuent pas moins de
suivre le chemin normal, ce qui a évidemment de gros
inconvénients. En réalité, quand la gastro-enterostornie
-est bien faite et suivant les règles actuellement ohservées,
les résultats en sont très satisfaisants ; mais l’auteur
avait besoin de ces arguments, pour donner la préférence
d’une part à lexclusion du duodenum et d'autre partà
la résection pvloro-duodénale.
|
Malgré les observations rapportées el le plaidoyer chalenreux de M. \VALTER-SALIS pour ces deux opérations,
je ne puis m ‘empêcher de penser qu elles sont très offen:
-sives at ne conviennent pas à tous :les cas. En tous cas,
elles n'ont pas encore subi l'épreuve du temps et on ne
peut, en se basant sur 2 où 8 cas personnels empruntés
à la pratique de M. VarrrRix, affirmer d’une facon définitive leur supériorité,
Le mémoire de
M. Warten-Saris
est évidemment
très intéressant. À l'avenir de décider si ses conclusons
sont justes où trop exclusives.
Rapport de M. Gross sur le mémoire de M. Jacquor.
Le
travail
de M.
Jacouor
tout particulièrément
-descendañt.
0
a pour
base
iniéressant de Kyste
UN
A
Le
uu
fait clinique
du mesocolon
FACULTÉ
DE MÉDECINE
“108
&
Ï se divise en deux parties : la première donne l’observation détaillée que l'auteur à pu recueillir :; elle est
suivie d'une étude anatomb-pathologique minutieuse faite
au laboratoire d'Anatomie pathologique de la Faculté ét
û une discussion approfondie sur l’origine du kyste que
‘auteur pense être de nature wolffienne.
:
Après avoir recherché dans la littérature médicale, les
cas analogues dont le nombré paraît être fort restreint
et s'appuyant
ainsi sur Â4 observations
qu'il à pu
recueillir, M. Jacouor fait un essai de synthèse, expose
ce au'on sait dé l'anatomie nathologique, de la pathogénie, de l'histoire clinique des tumeurs s kystiques wolffien-
nes retropéritonéales.
CT
L'observation qui à servi de point dé départ au travail
de M. Jacoror. se ranporte à une jeune fille de 18 ans,
entrée au service
seur Gross. pour
compliquée
de
de la clinique chirurgicale du profésdes accidents de péritontite suraiguë
la présence
d'une
tumeur
abdominale.
La laparotomie permit d'extraire un kyste du mesocilon descendant, L'intervention chirurgicale pratiqüéé en
pleine évolution de périlonile n'a pu arrêter la marche
fatale. La malade a succombé le surlendemain.
L'autopsie a permis de préciser le siège retropéritonés]
et intramesocolique
de la tumeur.
déjà reconnu
pendant
l'intervention opératoire. Le kvale avail été énuclée d'une
loge périkvstique formée par la réaction des lissus am-
biants
et ne
présentait
organes voisins
nes.
aucun ‘point
: rein, intestin,
d'attache
avec les
organes génitaux inter|
L'attention devait se norter sur Ia strurture du Kkveaté,
Celui-ci est formé par une paroi fihrense trèe acridentée:
par place, revêlue d’un épithélium de nature cvlindrique
avec transformation muqueuse fréquente des cellules. Cet
épithélium est sur une ou plusieurs couches, Les cellules
sont soit très basses, aplalies, soit cubiques ou cylindriques. Les cellules cylindriques les plus hautes se rencontrent surloul au sommet des prolongements papillaires de
la paroi. -Ceux-ci s'enchevôtrent et $e soudent souvent,
106
COMPTES
RENDUS
d’où sur les coupes, des figures curieuses donnant l'impression de canaux ou de glandes.
Il est des points où l'épithélium a disparu. En ces points, .
la couche conjonctive dépourvue de revêtement est violemment enflammée, hémorrhagique par endroits, avec
bandes de désintégration à la surface.
Le contenu du kvste est un liquide brun chocolat, à
odeur d'hydrogène sulfuré, contenant des cristaux de
cholestérine, des ‘globules blancs, des hématies, des cellules conjonctives tuméfiées ou mortifiées, des cellules
cylindriques et des éléments microbiens, colibacilles et
streptocoques.
Quant à la nature
et à l’origine du kyste,
après avoir
éliminé sucessivement les hypothèses d'un kyste parasitaire, d'un hématome spontané où traumatique, d'un
kyste lymphatique ou séreux, d'un kyste formé aux dépens
des organes urinaires, M. JAGQuOT examine les trois hypo-
thèses plausibles suivantes : Kyste
tissu déplacé du corps de Woljf.
Il a été
tumeur
de
facile
enteroïde,
intestinale
l'origine
réfuter
teratome,
de
la
|
Quant à un teratome, l'hypothèse peut paraitre excessi-
ve, dit M. JacQuOT,
si l’on songe à la structure
simple
du
kyste qu'il a observé, et si on la compare à la complexité
des tissus qu'on rencontre dans les teratomes. Maïs l'auà
qui admet
de Heyrowskr
l'opinion
teur rappelle
côté des teratomes à trois feuilles blastodermiques l'existence de tumeurs teratoïdes où seuls les tissus d'un feuillet arrivent à un développement marqué et étouffent les
autres feuillets originels et cela d'autant mieux qu'il s’agit
le plus souvent de la dégénérescence maligne d’un tissu.
Avec juste raison, M. JAcQUOT objecte que la conception
originelle de Heyrowski est infirmée en grande partie par
l’excessive rareté des teratomes à un seul feuillet, et par
ce fait que même dans ce dernier cas, on trouve à côté du
feuillet prédominant des débris des autres feuillets :
somme toute on a toujours affaire à une tumeur mixte.
Admettrait-on
pour le kyste observé,
4
l'hypothèse
d’un
FACULTÉ
DE MÉDECINE
407
teratome à un seul feuillet qu'il resterait encore à déterminer le feuillet aux dépens duquel ii s'est formé. L'hypothèse
d'un
teratome
par les raisons
d’origine
données
entodermique
contre celle d'une
est à rejeter
origine ente-
roïde.
Resterait à envisager la possibilité d'un teratome
d'ori-
gine mesodermique ou ectodermique, en particulier d'un
kyste dermoïde. La présence d'un revêtement cylindrique
et mucipare, et d'autre part l'absence d'épithélium pavimenteux stratifié et de productions épidermiques quelconques semblent devoir faire écarter l'origine dermoïde.
M. Jacouor rappelle néanmoins l'opinion de BaANDLER
« qui soutient que l'existence d'un épithélium cylindrique
à l'intérieur d'un kyste ne doit faire rejeter l'hypothèse
d'un kyste dermoïde, que non seulement l'entoderme,
mais encore l'ectoderme pouvait donner semblable épithélium, et il en donne comme exemple les cellules vibratiles
dans les fosses nasales et les cellules cylindriques dans
glandes salivaires ». H est reconnu, en tous les cas, que
les kystes dermoïdes à épithélium cylindrique sont des
raretés et il est toujours possible d'y trouver en faveur
de leur origine ectodermique, le passage de l'épithélium
evlindrique en épitfélium pavimenteux stratifié. Dans
l'espèce, M. Jacouor rejette donc et avec raison nous
semble-t-il, la nature dermoïde de son kyste.
Quant à envisager celui-ci comme un teratome à un
seul feuillet, développé aux dépens du mésodermie, l'hypothèse se confond de fait avec celle de l’origine woiffien-
ne, puisque le corps de WoLrr a une origine mesodermique. Cependant, ajoute M. JACQUOT, « nous ne saurions
admettre ici la dénomination de teratome car ce serait
attribuer à notre kyste une pathogénie très obscure et
très hypothétique, tandis qu'une origine wolffienne s’explique facilement ».
Habituellement, pour assigner à une tumeur une origi-
ne wolffienne, on se base sur la présence d’un épithélium
à cils vibratiles et v. RECKLINGHAUSEN,
dans une
étude des
cystoadénomes de la sphère génitale insiste sur ce carac-
408
. COMRTES RENDUS
tèré 1
montre
aussi éombien
la technique
histologique
est'délieaté.pour arriver: à déceler la présence de- cils à
‘la surface de l'épithélium. L'absence de ce caractère ne
“éerible. pas
cependant
devoir
faire
rejeter
l'hypothèse
d'une origine wolffienne, car d’après v. RECGKLINGHAUSEN
Jui-méme. l'épithéliüm cilié n'est pas l'épithélium pré-
‘dominant dans le corps de Wolff.
Chez l'embryon humain, le canal de WVolff n'a pas de
cellules à cils vibratiles, seule la partie moyenne des
tubes du corps de Wolff en contient. Tout ce qu'on Fe
dire, dit M. Jacouor, est que le kyste ne vient pas de
région moveñne des tubes du mesonephron, puisqu “
n'y a pas de cellules vibratiles.
D'autre part, la présente de cellules muquetises min
firme pas Î ’origine de la tumeur aux dépens d'une autre
parlie du corps de Wolff. De telles cellules dérivent très
facilement de l'épithélium cylindrique. Das
ses prépara-
tions, M. Jacovor a vu de nombreux el probants exemples
de cette facile transformation. Il rappelle, d’après PRENANT,
‘que cellules cylindriques el cellules muqueuses sont deux
variétés
d'un
l'une dans
même
Paultre
contoit encore plus
tions pathologiques
M. JAcQuoT,
kystes
dit M,
type
qui
cellulaire,
s’observe
et la conversion
déjk
normalement,
de
se
facilement lorsqu'il s'agit de formaet point n'est besoin, semble-t-il à
d'invoquer une origine ovarienne. Si certains
de l'ovaire présentent
JAcQUOT, que ces kystes
wolffienne.
. {’ahsence
des
autres
pareille structure. c'est,
peut-être ont une origine
formations
|
caractéristiques
:
du
corps de Wolff en parkiculer des glomérules de Malpighi, s'explique encore de ce qu'il s'agit d'une formation
pathologique. Mrver et Pier ont montré d’ailleurs que les
&lomérules du corps de Wolff disparaissent rapidement,
et qu'on ne les retrouve presque jamais dans ses restes.
AT,
JaAcouoOT
canelut
ainsi,
en
dernière
analvse,
après
avoir discuté les différentes hypothèses plausibles, que
rest l'origine wolffienne qui doit êtré admise pour Î6
kyste dont il a rapporté l’histoire.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
109
‘La conceplion est intéressante, elle méritait d'être étudiée, appuyée par les recherches anatomo-pathologiques
faites à propos de cas semblables à celui que M. JAcQUuoT
a observé ; c'est ce qu'il a cherché à faire dans la deuxième partie de son travail.
La
deuxième
partie
du
mémoire
de
M.
JAGQUOT
est une
étude clinique d'ensemble sur les kysies retropéritonéaux d'origine wolffienne, Elle commence par l'examen
de cas cliniques relevés dans la littérature médicale et
qui peuvent être rapprochés de l'observation recueillie
par M. JacouorT. Ces cas sont peu nombreux. M. JACQUOT
n'a pu en recueillir que 13, malgré les très nombreuses
recherches qu'il à pu faire, ainsi que le prouvent les 223
indications bibliGgraphiques énumérées à ja fin dû mémoire.
Les 18 observations reproduites comprennent 4 observations du kyste du mesentère el du mesocolon, el 9 cbservations de kystes retropéritonéaux.
Leur intérêt réside principalement dans Îes caractères
anatomo-patbologiques des Kystes el principalement dans
ceux de l'épithélium qui recouvre leur face interne. Cet
épithélium est toujours composé de cellules cylindriques,
cubiques, caliciformes, quelquefois par places ciliées,d'autres fois plates, souvent avec transformation mi
queuse.
Dans 4 observations, celles de MM. Lokwoop,
HevROWSKI, ALBARRAN, les auteurs acceptent l'origine wolf-
fienne ; ALBARRAN parle de masses épithéliales avec appa-
rence de tubes wolffiens.
«
HeLBinc place le point de départ de son kyste dans le
paraovaire, c'est admetire la même origine ; le paraovaire
n'étant qu'un débris wolffien.
'
KarrT et Down sont éclectiques. Pour eux, les tumeurs .
qu'ils ont observés auraient pris naissance dans l'ovaire
OÙ le paraavaire.
|
Serrz et Franck parlent d'un ovaire accessoire.
HéoincEr,
ovarienne.
Mac Donarn,
|
FRENTZEL
croient à une origine
410
COMPTES
Dans
une
observation
dans
siégeant
le
RÉNDUS
de
Nivst,
il s'agit
transverse,
mesocolon
d'un
kyste
avec
revê-
tement à la face interne par un épithélium à cellules
cylindriques, par places cubiques et caliciformes, ressemblant, dit l’auteur, à l’épithélium du tractus intestinal,
présentant en outre des boyaux d'épithélilum cubique
analogues à de petits tubes urinaires, de nombreuses
proliférations dont certaines rappelaient les glomerules
de la couche corticale de la capsule surrénale, et un
petit noyau d'apparence choric-épithéliomateux. Malgré
la complexité de la structure,
Niosi admet l'origine
wolffienne de son kyste.
Quoiqu'il en soit des interprétations différentes de ecs
auteurs, M. JaAcquoT considère les tumeurs qu'ils ont décnites comme étant toutes de la même famili et c'est
avec leurs observations qu'il esquisse une ‘lude d'ensemble.
Je ne m'arrêlerai pas à l'éfiologie. J'Y relève seulement
la prédilection du kyste wolffien pour le sexe féminin.
Un
chapitre fort intéressant est celui que M. Jacouor
consacre
à la pathogénie.
Nous savons aujourd'hui que les débris embryonnaires
séparés de leur lieu d'origine, et plus tard, après avoir
sommeillés un certain temps dans les tissus, peuvent
reprendre, sous des influences accidentelles, toute leur
activité formatrice qu'ils avaient conservée en puissance,
Restait
trouver
à expliquer
disséminés
abdominale,
C'est
dans
comment
en
des
de
points
ces
débris
variés
en particulier dans le mesocolon
les transformations
successives
de
peuvent
la
ce
cavité
descendant,
dont
les ré-
gions wolffiennes sont le siège au cours du développement que M. JAcQUOT en à cherché l'explication.
M. JAcQuoT rappelle tout d'abord que le corps de Wolf
en position lombaire et rétropéritonéale a les rapports
les plus intimes avec les glandes sexuelles et ses destinées
sont différentes suivant les sexes.
Tandis que chez l'homme, la plus grande partie du corps
de Wolff est utilisée au cours du dévelopement et devient
FACULTÉ
DE MÉDECINE
ii
les voies sécrétrices du sperme, chez la femme,
re.
les
différentes
parties
du
corps
de
au conirai-
Wolff
perdent
toute fonction dans l'organisme adulie, elles s'atrophient
et subsistent à l'état de débris vestigiaires. Les régions
sexuelle et présexuelle se transforment en un organe
sans fonction situé à côté de l'ovaire, au niveau de son
hile, le paraovairium ou époophoron. Le région postsexuelle s'atrophie également et se transforme en un
petit noyau blanc jaunâtre situé dans le ligament large
en dedans de l'ovaire. C'est le paraophoron qui est figuré
chez l'adulte par quelques canalicules et petits kystes
“appliqués contre la trompe ou contre
l'extrémité supé-
rieure de l'utérus.
|
Le corps de Wolff ainsi inutilisé dans la formation
sexuelle chez la femme et destiné à s’atrophier, donne
une multitude de débris vestigiaires qui peuvent devenir
le point d'origine de tumeurs,
soit solides,
soit liquides.
Cela posé, M. JAcOUOT examine successivement les diffé-
rents sièges que peuvent occuper
au nombre de trois principaux :
ces tumeurs.
Îls sont
1° Certains débris du corps de Wolff n'accompagnent
pas les glandes sexuelles dans leur migration et restent
en leur siège wolffien primitif, c'est-à-dire en position
lombaire et rétropéritonéale. Ils sont là en connexion
avec
les organes
voisins,
rein,
pancréas,
capsule surré-
nale auxquels ont a cherché souvent à les rattacher en
raison de leur origine méconnue. Il est des tumeurs
pararénales, parapancréatiques, surrénaliennes d'origine
Wolffienne dont les travaux de Cnamorr, Lockwoop, RoLLESTON,
STOKk,
Niosi
et autres,
donnent des exemples.
analysés
par
M.
JAcQuoT
2° Des débris wolffiens peuvent accompagner les glandes sexuelles jusqu'à leur siège définitif. Sur ce point,
tous les auteurs sont d'accord, puisque dans les deux
sexes, le corps de Wolff accompagne habituellement la
glande sexuelle daris sa migration, et que les kystes du
paraovaire et du paraophoron sont connus. Mais ia question intéressante posée par M. Jacouor est de savoir si
:
A1
COMPTES
cerlains kystes de l'ovaire
fienne, ce qui expliquerait
kysles
analogues
RENDUS
n'ont pas une origine wolfleur ressemblance avec des
retropéritonéaux.
M. Jacouor donne à l'appui de son opinion, que les:
canicules wolifiens envoient dans le hile de l'ovaire,
ainsi que Sarmanr et PRExANT semblent l'avoir démontré ,
des prolongements qui s'unissent avec les cordons médul-:
laires, anciens cordons sexuels de Fébauche géniale
indifférente et qui s'amastomosent en un réseau plus ou
moins étendu. Ces canalicules s'atrophient comme tous les
débris wolffiens, mais dans certains Cas pathologiques,
ils peuvent proliférer. Cette proliféralion des débris wolffiens est connue.
M. Jacouor rappelle aussi que d'après Doran la région
du pédicule de l'ovaire fournirait des kystes à structure
papillaire. HBiant reconnu que la paroi des kystes, woiffiens était à structure papillaire, que des tissus wolffiens
pénétraient dans le pédicule de l'ovaire, il semble permis
à M. Jacouor d'admettre que les kystes ovariens à siruces papillaire puissent en dériver.
ailleurs Mériez, dans son Rapport au VI° Congrès de
svnécologie à Toulouse, concluait nettement à l'origine.
wolffienne des kystes de l'ovaire, déjà indiquée par LecéNE. M. Jacouor défend cette manière de voir.
Un troisième groupe de tumeurs d'origine woltfienne
dérive des débris wolffiens abandonnés en position rétrade la glande
de la migration
péritonéale au cours
seæuelle.
La conception résulte des deux précédentes. Puisque le
corps de Wolff. accompagne la glande sexuelle dans sa
migration, et peut sbandonner de ses propres débris
en position lombaire, on comprend qu'il puisse en sentier
le long de son parcours.
Ces débris peuvent
être aban-
donnés à des haulgurs variables de la paroi abdominale
postérieure, souvent distantes du rein et de la sphère
génitale.
Abandonnés
soient
en position lombaire, il est possible qu'ils
mobilisés
au
cours de
transformations
embryon-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
143
hares telles que la formation st ls cioisounéement du
périloine et qu'ils soient rejetés sur les parties latérales
de l'abdomen. Il peut devenir très diflicile ainsi de dire
le siège exact des tumeurs
auxquelles
ils donnent nais-
sance. D'auire part, quand ces Lumeurs retropéritonéales,
prennent de l'accroissement, elles se développent dans le
sens qui offre le moins de résistance à leur expansion et
décollant le péritoine, elles proéminent dans là
abdominale. Enfin, si elles siègent à la base d'un
cavité
meso.
elles se développent dans l'interstice de ses feuillets, les
écartent Uuu de l'autre et peuvent acquérir un volume
arlois considérable. Le kyste primitivement reiropériionéal sera devenu mesocolique.
Dans les chapitres suivants de ia syrmpiomatologie, du
diagnostic,
M.
Jacouor
de
pronostic,
est obligé
du
sans
traitement,
de faire des
emprunts
liogie et la clinique des tumeurs abdominales
doute
à la patho-
en général.
U s'efforce néanmoins à relever tous détails se rapportant
à l’histoire clinique des tumeurs liquides retropéritonéales
qu'il étudie plus particulièrement.
M. JacquoT termine son travail par des conclusions
qui le résument en quelques propositions fort judicieuses et par un index bibliographique de 228. numéros.
Après
l'étude d'un cas particulier de kyste intraméso-
M. JacQuoT à élargi la
colique d'origine wolffienne,
question et cherché à faire l'étude d'ensemble d'un groupe
de kysies à sièges Civers, lui paraissant devoir rentrer
dans un groupe spécial, celui des kystes retropéritonéaux
d'origine wolffienne. Il lui semble même qu'un certain
nombre de tumeurs non classées ou mal classées, devront
renirer plus tard dans le groupe de ces tumeurs.,
.Le mémoire de M. facouor est nine longue et intéressante étude : elle représente un labeur considérable.
M. JAGQUOT fait preuve de connaissances étendues fant
en embryologie et anatomie pathologique
et thérapeutique opératoire.
qu’en clinique
Ti a dû se livrer à de patientes et ardues recherches
pour découvrir les quelques rares observations qui re
Alt
COMPTES
RENDUS
rapprochent de la sienne, et scruter de très nombreuses :
descriptions analomo-pathologiques de tumeurs abdominales de toutes sortes, observées nar les auteurs, afin
de rassembler les documents nécessaires pour établir son
esquisse
fiennes.
de pathologie
o
des
et de clinique
wolf-
tumeurs
o
. M. JAcQuoT pose entre autres une question de pathogénie oncologique, qui certainement devra attirer l’attention à la fois des anatomo-pathclogistes et des chirurgiens.
La solution qu il admet est élégante et originale ; la manië-
re @ont il l& défend mérite tout éloge.
Aussi voire rapporteur a-t-il l'honneur de vous proposer
d'accorder le prix HEYDENREICH-PARISOT à M. JACQUOT.
DISCOURS du Doyen GROSS aux obsèques
du Professeur SCHHITT
MESSIEURS,
La Faculté de Médecine est cruellement éprouvée cette
année. Après deux de ses élèves, c'est aujourd'hui un
maître estimé et aimé, cher à tous, qui lui est subitement
enievé.
C'est profondément
attrislé,
avec
la plus
douloureuse
émotion que je viens, au nom de la Faculié de Médecine,
lui rendre un suprême hommage.
Souffrant depuis quelques mois, notre collègue s'était
peu à peu remis des atieintes de sa maladie ; tout permettait d'escompter la guérison complète ; il sentait ses forces
revenir au point de songerà se remettre au travail, à
préparer son enseignement qu'il espérait reprendre à la
rentrée proéhaine, quand, hélas, le 10 septembre dernier,
il fut brutalement
et la plus cruelle.
Notre
collègue
frappé
de la façon
la plus
,
inattendue
disparatt soudainement à cetié période
PACOLTE DE MÉDECINE
it5
de la vie où l’homme donne toute son intelligence, toute
son activité.
‘
Marie-Xavier-Joseph Scamitr est un enfant d'Alsace ;
il est né à Strasbourg, le 11 février 1855,
|
Jeune coliégien encore en 1870, pendant le siège et le
bombardement de Strasbourg, il ne peut se résigner à
assister impassible, à la destruction de sa ville nalale, à
rester inaclifen face des blessures mortelles de ses compairiotes, des voisins même de la demeure de ses parents.
Il s’enrôle comme infirmier avec un certain nombre de
ses jeunes camarades à l'ambulance que la Société des
blessés militaires de ia Croix Rouge avait installée au
Petil Séminaire, ambulance dont son futur maître, le
vénéré et bien regretté professeur Joseph HenRGoïT était
le chef, assisté de son fils, notre excellent collègue, le
professeur Alphonse HERRGOTT.
J. Scamirt achève à Nancy ses études classiques, si
cruellement
interrompues
par
la
guerre
fatale,
et
obtint
le 12 août 1873, Le grade de bachelier ès-letires, le 25 avril
1874, celui de bachelier ès-sciences.
Il se décide à suivre la carrière médicale et prend ses
inscriptions à notre Faculté de Médecine, où il a parcouru
tout le cycle de ses études.
Après avoir été nommé au concours externe et interne
des hôpitaux, aide de clinique à la Faculté et avoir obtenu
le prix Benit ou prix de l'Internat, J. ScamiTr termine sa
solide et sérieuse scolarité en soutenant, le 16 décembre
1879, sa thèse pour le doctorat, qui lui à valu la première
mention honorable.
Le
travail
de
notre
collègue,
intitulé
Contribution
à
l'étude symptômatologique et thérapeutique du diabète
sucré, est basé sur l'histoire de deux malades observés
pendant son internat aux cliniques de ses maîtres, les
professeurs V. Panrisor, et BERNUEIM. C'est une étude clinique et thérapeutique, dirigée avec rigueur et patiemment
élaborée, qui présente des mérites réels et qui figure avec
honneur dans les collections de la Faculté de Médecine.
Nommé peu après chef de clinique médicale (19 août
416
COMPTES
RENDUS
1880,, il est allaché comme Lel à la clinique de notre
éminent et regrellé collègue Victor Parisor, auquel il
avait conservé la plus profonde gratitude pour la sympa-
thique bienveillance
qu'il n'avait cessé de lui témoigner
durant ses éludes.
En 1883, J. Scamirr se présente au concours pour l'agrégation ({secliun de médecine el de médecine légale). Il
termine ses brillantes épreuves par la présentation d’une
thèse (les épreuves du concours comprenaient encore &
l'époque La soutenance d'une thèse). La tuberculose expé-
rimentale, a élé le sujet qui lui est échu. L'auteur y expose
les intéressantes recherches faites en 1865 par un lorrain,
par VILLEMIN, pendant son repetitorat à l'Ecole de santé
militeire, ce joyau si précieux de l'ancienne Faculté de
Médecine de Strasbourg. Cherchant à établir sur des bases
expérimentales, la doctrine de la contagiosité de la tuberculose, ViLLEeMiIN inaugurait à l'époque une ère nouvelle
dans les éludes étiologiques du terrible fléau. 1l a eu au
début ses opposants et ses détracteurs, mais ses expériences répétées et perfectionnées préludèrent à la découverte
du bacille par Kock, dont ScamiTTr donne dans sa thèse,
l'exposé détaillé des travaux.
Le travail de J. ScHMiITT est une œuvre de valeur qui a
fait autorité
à l'époque
et aujourd’hui
encore
ceux
qui
s'intéressent spécialement aux queslions historiques relaiives à la tuberculose expérimentale, ne sauraient trouver
un guide mieux insiruit ei plus sûr.
Nommé agrégé, J. Scamirr est attaché à la Faculté de
Médecine, par arrèié ministériel du 20 mars 1888.
li n'a cessé depuis cette époque de contribuer pour une
large part à l’enseignement donné à la Faculté.
Outre de nombreuses suppléances de la clinique médicale, du cours annexe de clinique de maladies de vieillards
ei de maladies cutanées et scrofuleuses (27 mai 1881) qui
lui ont été confiées, J. ScumiTr à été chargé pendant
plusieurs années, de conférences sur la pathologie infantile et du service de consultations des maladies des
enfants
à
l'hôpital
civil,
de
conférences
de
diagnostic
FACULTÉ
DR MÉDECINE
417
médical, du cours complémentaire de clinique de maladies
syphiliques et cutanées (26 juillet 1887).
Dans ces enseignements variés, il avait toujours réussi
à faire apprécier ses leçons par ses élèves.
Le 41 novembre 1889, il a été chargé du cours de fhérspeutique ef matière médicale, lorsque Léon Coze, qui
avait été titulaire de Ia chaire afférente, depuis 1858, à
Strasbourg et à Nancy, avaît été admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
Un décret du 28 avril 1891, lui affribua la chaire qui
était restée vacante.
|
J. Scumirr était tout désigné pour 18 situation à laquelle
il se trouvait appelé par ses services rendus ef ses
importants travaux.
Expert en langue allemande, J. Scamirr «a publié en
novembre
Eléments
1885. une excellente et élégante fraduetion des
de pathologie du professeur RiNbrLEIsC de
l'Université de Wurzbourg,
Le mérite de J. Scnmrrr dans la tâche souvent ingrate
du iraducteur est d'avoir conservé la clarté d'exposition,
la manière toute personnelle de l'auteur ef surtout d'avoir
ajouté à fa haute valeur du livre, un nombre considérable
d'annotafions qui associent pour
Ie fecteur
les opinions
de Rinnreiscx ef les recherches des savants francais.
J, Soamrrr a eu la bonne fortune de voir figurer en tête
de sa traduction une préface de la plume aussi autorisée
que précise de nolre collègue, le professeur BERNHEIM.
Peu de (emps après J. Scxmirr a fait paraître dans la
Bibliothèque
maladies.
scientifique
1m
volume
infitulé
Microhes
et
‘
‘Chacun dé nous à tu à l'époque, ce petit livre si net de
conception, si clair ef si sage d'exposition, qui en 300
pages résume les travaux de Pasreunr, de Kocw, de Conniz,
de Lipserueister et lant d'autres sur les questions de
microbiologie et de bactériologie toutes neuves alors.
En 1873, Tavais publié une traduction annotée du traité
d'Histoire pathologique de Rinprieiscx. Le livre avait
été accueilli avec faveur. I était urgent de faire la revision
118
COMPTES
RENDUS
de l'édition française, de la compléter, de la mettre en
harmonie avec la dernière édition allemande complétement remaniée et avec les travaux des anatomo-patholo-
gistes
et histologistes
français.
Nul n'était mieux préparé que J. ScaMirr à accomiplir
cette tâche que ma carrière professorale ne me permettait
plus guère d'entrepréndre. TI venait d'achever la traduction
d'une œuvre importante du professeur Rinpririsrx el se
trouvait familiarisé avec les opinions et les doctrines du
savant allemand. Grâce à ses connaissances étendues et
sérieuses, grâce aussi à une activité digne de tout éloge,
_J. SCHMITT a su rapidement mener à bonne fin son long
et ardu travail.
À côté de ces importants travaux, J. SCHMITT a publié
dans le Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques les articles Maladies zyanotiques,
microbes ; et
dans les Mémoires de la Société de médecine de Nancy de
nombreux travaux relatifs à des faits intéressants observés
par lui dans les services cliniques qu'il dirigeait.
À partir du moment où J. Scumirr a été désigné pour
l'enseignement de Ia thérapeutique et de la malière médicale comme chargé de cours d’abord, puis comme professeur titulaire (28 avril 1891), il dut donner une orientation
nouvelle à son activité scientifique : En 1902, il dut s’occuper de l'installation de son service et de son laboratoire
dans les locaux de la nouvelle Facullé de Médecine.
Dans une magistrale leson d'ouverture faite le 5 novembre 1889, notre collègue expose les prineipes qui l'ont
guidé dans son enseignement.
« T1 ne faut demander, dit-il, à lexpérimentation appli
quée à la thérapeutique que ce qu'elle peut légilimement
donner
ef ne pas vouloir transporter
directement à
l'homme malade ce qu'on voit se produire sur les animaux
en expérience ou dans la cornue du laboratoire»,
et plus
loin, « La vraie thérapeutique ne confine plus ni dans
lempirisme systématique, ni dans Le dogmatisme physiologique ; mais elle sait demander au laboratoire la raison
FACULTÉ
LE MÉDECINE
119
d'être des taits qu'elle observe au lit du malade ; elle veut
être scientifique et rationnelle ».
Sans méconnaître la valeur de la thérapeutique pathogénique, vers laquelle doit tendre le suprême effort de la
thérapeutique rationnelle, J. Scamrrr se montre clinicien
de bonne école, quand il affirme que s’il ne peut toujours
connaître ou atteindre la cause prochaine de la maladie,
le médecin peut et doit en combattre les manifestations
les plus pénibles ou apporter aux troubles organiques ou
fonctionnels qui composent la maladie, les agents thérapeutiques capables de produire des effets inverses. Au
fit du malade, il faut savoir s'abstenir ou agir à propos,
indication
scientifiques.
aussi
pressantes
|
l’une
que
l'autre
et
aussi
Depuis l'époque où il faisait aînsi sa profession de foi
scientifique, J. SCHMiITT n'a cessé de faire preuve d'une
activité féconde, en publiant de nombreux mémoires originaux relatifs à la thérapeutique. 11 a notamment entre-
pris l'étude pharmacologique et expérimentale de compo-
sés appartenant au groupe des hvpnotiques dérivés du
chloral. des recherches sur une série d'antiseptiques, sur
les antithermiaues analgésiques, les succédanées de la
cocaïne, les métaux colloïdaux électriques, en particulier
l'électrargol, etc.
Quels œue soient leur nombre et leur valeur, ces travaux
spéciaux n'ont pas empêché J. ScaMiITT de préparer les
bases d'une œuvre d'ensemble. son livre sur le Diagnostic
et le traitement des maladies infectieuses en sont une
partie. L'auteur y résume d'une facon aussi sommaire
et aussi claire que possible les méthodes nouvelles du
diagnostic des infections et présente dans un ordre parfai-
tement logique les indications thérapeutiques générales,
découlant de nos connaissances sur les causes, la patho-
génie et l'évolution des maladies infectieuses. Sur certai.-
nes questions nous trouvons toutefois une opinion
appréciation personnelles de l'auteur ; les pages
crées à la prophylaxie et la thérapeutique
et une
consa-
générales
des
1920
COMPTES
RENDUS
maladies infectieuses sont le résumé d'une partie de son
cours de thérapeutique.
« Le livre, dit notre collègue, s'adresse suriout aux
étudiants el aux praticiens qui, pris dans l'engrenage des
occupations professionnelles n’ont ni le moyen de parcourir toutes les publications spéciales, ni le loisir d’étudier de volumineux ouvrages. » Les uns et les autres v
trouvèrent bien des notions utiles.
Tels
ont
J. ScnMirr,
été
le
labeur
et
l’activité
scientifiques
de
lorsque il y a deux ans, à la suite de la mise à
la retraite, que nous tous avons trouvée prématurée,
de notre éminent collègue, le professeur BERNHEIM, une
des chaires de clinique médicale de la Faculté s'est trouvée
vacante.
Répondant au désir unanime de ses collègues, J. Scumitr
a demandé son transfert.
|
La haute estime qu'il a su s'altirer, le succès de son
ensel#nement l'avaient hautemerit désigné pour la chaire
de clinique médicale que notre collèmue BERNHEIM venait
de quitter. Nous savions tous que J. Scnmirr apporterait
dans ses nouvelles fonctions toute la science et l'expérience acquises pendant près de vingt années d'enseignement
et de tabeur dans le faboraioire qu'il avait créé à la
Facullé, Nous Jui promettions tous le plus brillant avenir
dans la nouvelle chaire qu'il allait occuper et qu'un décret
du 14 juin 1910 Jui confiait officiellement.
Le 14 novembre de la même année J. ScumrTr inaugura
son enseignement de clünique médicale par une magistrale
leçon, à laquelle nous nous sommes lLaus empressés d'assister, et dans laquelle fout d'abord, en termes émus, il
à rendu un hommage de reconnaissance à son prédécesseur dans le service dont il venait de prendre possession, ‘
au professeur BERNHEIM, ef à évoqué la mémoire qui lui
est toujours restée chère, de son premier maître en elinique, le professeur V, Parisor.
Combien nous avons {ous applaudi ensuite aux paroles
si profondément vraies et justes par lesquelles il a montré
lhnportance
ecapilale
des études
cliniques.
FACULTÉ
Loin
de
méconnaître
DE MÉDECINE
la valeur
agi
de
tous
les
procédés
modernes de recherches de laboratoires qui apportent
aujourd'hui un appoint si puissant, indispensable à la
solution des problèmes souvent si complexes et si diffici-
les de la clinique, celle-ci reste toujours, comme LITTRÉ
déjà l’a dit, « la médecine qui se fait sur le malade et au
lit du malade
».
|
u La clinique, ajoute notre collègue, qui nous mef brutalement en face des réalités morbides, en constante évo-
lution, et que nous ne sommes
pas libres de faire varier
suivant notre convenance, reste toujours ja grande école
du médecin ; vers elle doit tendre, pour y chercher son
application, toui ce que nous connaissons déjà et tout ce
que nous découvrirons encore en anatomie,
en physiologie, en pathologie, en physique, en chimie, en matière
médicale, en biologie, pour arriver à ce résultat qui est le
but suprême de la médecine et la conclusion ultime de
loute science médicale : diagnostiquer l'affection dont
souffre un malade déterminé, en établir la forme, l'évolution, le pronostic. réaliser enfin, au fur el à mesure
qu'elles se présentent, les indications thérapeutiques pour
aboutir
à la guérison
ou
du
moins
au soulagement
du
malade. »
En terminant son beau discours J. SCHMITT insiste, avec
beaucoup de raison, sur la grande utilité pour les élèves
de la fréquentation des salles d'hôpital pour leur préparaüion à la noble mission du médecin.
« À tous les points de vue. scientifique, professionnel,
moral, conciui-il. l'hôpital est la grande école du médeGin. »
Des lecornis de notre collégue, d'un caractère si scientifique, si élevé tout à la fois, ses élèves n'en ont pas, hélas !
profité bien longlemps.
:
Avec une ponctuation scrupuleuse,
un dévouement
inlassable. J, Scamuirr s'était adonné à l'enseignement
clinique. Ses élèves, qu'il accueillait toujours avec Ia plus
grande bienveillance, auxquels il fémoignait toujours Îe
plus vif intérêt, l'aimaient non seulement comme un
123
COMPTES
RENDUS
maitre, mais comme un ami plus âgé, toujours indulgent.
Ses malades l’adoraient et le personnel de son service,
dont il s'occupait aussi avec tant de sollicitude, nos
dévouées religieuses de Saint-Gharles, le pleurent aujourd'hui très sincèrement.
Le grand labeur scientifique de notre collègue durant
vingt années de son enseignement de Ia thérapeutique
permettait d'espérer de sa part une contribution féconde
en recherches cliniques. Les derniers comptes rendus de
notre Société de Médecine indiquaient déjà l'orientation
nouvelle de ses travaux, J. ScHmiTt a formé des travailleurs ; quelques thèses intéressantes ont déjà été élaborées
dans sa clinique.
Durant une série déjà longue d'années de service,
l'enseignement n'avait pas absorbé uniquement l'activité
du professeur Scamirr. Celui-ci s'était toujours intéressé
aux questions générales. Nous lui devons un intéressant
Rapport sur les modifications à apporter à la situation des
agrégés des Facultés de Médecine, question toujours à
l'éfude et dont la solution reste toujours impatiemment
attendue.
En
1897,
notre
collègue
a été
appelé
à adresser
au
Ministre de l'Instruction publique un Rapport sur les
modifications à introduire dans le nouveau Codex ; et
l’année d’après, il a publié un travail spécial sur la revision du Codex.
Depuis de longues années. notre collègue a été le délé- gué de la Faculté de Médecine à la Commission de la
Bibliothèque
universitaire.
En 1901, il a été membre du jury. du concours pour
l'agrégation (section de médecine et de médecine légale).
Ses services dans l'instruction publique lui ont valu,
en 1886 {30 décembre), les palmes académiques : en 1894
(28 juillet), la rosette d'Officier de l'instruction publique.
A côté de sa carrière universitaire, le professeur SCHMITT
appartenait à un grand nombre de Sociétés savantes,
dont il suivait toujours les séances avec le plus vif plaisir.
1 était membre de la Société de Médecine de Nancy
DE
MÉDECINE
}
+
+
2
PACULTÉ
(43 avril 1881),
et l'estime de ses confrères
l'avait
désigné pour la présidence en 1892 ; ii était membre de la
Société française de dermatologie et de syphiligraphie
(8 août
1889
thérapeutique
membre
à Paris
correspondant
(8 février
1892),
à la
membre
Société
de
de l'Asso-
ciation française pour l'avancement des sciences, de l’As-
sociation française de médecine, membre correspondant
de la Société des vétérinaires lorrains (9 mai 1891).
Il à collaboré aux travaux du Congrès de l'Association
française pour l'avancement des sciences à Nancy, en
1886, du Congrès international de dermatologie et de
“syphiligraphie de Paris en 1889, des Congrès français de
médecine de Bordeaux, de Montpellier, de Nancv, de Paris
et de Lyon, du Congrès international de la tuberculose de
Paris, en 1995, du Congrès de l'Hygiène sociale de Nancy,
en 1905, auduel il a présenté un rapport très remarqué
sur l'alcoolisme de la jeunesse.
De 1883 à 1891, it fut rédacteur en chef de la Revue
médicale de l'Est, au comité de rédaction de laquelle il a
continué à appartenir ; il faisait partie du comité de
direction scientifique de la Province médicale.
Enfin le professeur Scamirr a été médecin municipal
(30 juillet 1880), et cemme tel fut l'objet de félicitations
pour services rendus pendant l'épidémie de fièvre typhoïde
1882 (lettre de M. le maire du 14 mars 1882) : il a été
membre de la Commission des logements insalubres (18
février 1886). membre du Conseil central d'hygiène publique et de salubrité du département (7 février 19001 médecin de la maison départementale de secours (18 avril 1893).
Il a été médecin major de 1" classe de l'armée territoriale (17 février 1898).
D'autres
diront
ce qu'a
élé
le médecin
praticien
SCHMITT à fait partie de nos associations professionnelles,
de l'Association de prévoyance et de secours mutuels.
et de l'Association syndicale des médecins de Meurthe.
et-Moselle. Il jouissait de la considération générale à
Nancy.
Chacun de nous, en pensant à notre collègue, voit
194
COMPTES
immédialement
surgir
si caractéristique,
RENDUS
devani
cet air
de
Ses yeux
sa physionomie
mansuétude,
die bonté,
reflet de son caractère droit et loyal, ce sourire indulgent,
paternel, cet accueil toujours bienveillant.
Dans la discussion, SCHMITT s'animail souvent, mais
quelle que soit lPopinion émise par son interlocuteur.
même
lorsque
cette opinion était opposée
à la sienne
et
qu'il la combattait de toute la puissance de son argumenlation, la discussion restait toujours courtoise, car le
respect
de
intangible.
L'aménité
simple
pression
ceux
l'opinion
de son
formule
d'une
d'autrui
raracière
d’amabilité
grande
qui l'approchaient
bonté,
était
chez
n'était
pas
mondaine,
lui
un
dogme
cependant
maïs
bien
une
l'ex-
qui le faisait s'attacher
à quelque
Htre
Ses collègues avaient en lui un ami
que
à
ce soit.
foujours souriant,
toujours prêt à les éclairer de ses conseils, si justef
si impartiaux et si pondérés, et fous lui gardaient une
profonde affection.
|
Les regrets si sincères que tous vos collègues ressentent
puissent-ils
apporter
quelque
douleur des vôires.
Votre souvenir, mon cher
dans nos CŒUrS,
Au nom de la Faeulilé de
suprôme
adieu,
consolation
ami,
restera
Méderine,
je
à
l'immense
impérissable
vous
|
dis
un
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT L'ANNÉE
MoxsttvR
SCOLAIRE
1911-1912
LE RECYEUR,
ATESSIEURS,
La Facullé des Sciences n'a qu'à se féliciter de sa situalion et de ses travaux pendant l'année scolaire 19111912. Cornme loujours, ses maitres ont rivalisé de dévouement et si, avec le prix Joseph Labbé, Le prix Cuvier,
le
prix
Berthelot,
Le
prix
Paugoué,
ils
ont
obtenu
leur part habiluellée de succès académiques, un prix d'une
valeur honorifique inestimable, un prix Nobel, est venu
glorifier les remarquables travaux de l'un d'eux. Le travail des étudiants a d’ailleurs répondu au zèle des maîtres
et plusieurs de nos élèves ont réussi à leurs examens dans
d'excellentes conditions, Quant au nombre de ces étu-
diants, il s’est élevé à 884. Ce chiffre n'avait jamais été al.
teint et il surpasse
l'année
précédente
maient
l'effecbif,
de plus
de
cent
: 463 Français
c'est-à-dire
36
Français
Etrangers de plus qu'en 1910-1914.
Le 28 avril, M. Guisr'HAU,
unités
celui,
782,
et 421 Etrangers
de
plus
et
de
for.
67
ministre de l'instruction pu-
blique, a visilé sans apparat les élablissements universitaires de Nancy. 11 était accompagné de M. Bayer, directeur de l’enseignement supérieur, et de M. Lucien PoïncARé, direcleur de l’enseignement secondaire, Une bonne
partie dé la journée ministérielle, pourtant très chargée,
a été consacrée aux Instituts de [a Faculté des Sciences.
Le matin,
ce furent
successivement
l’Institut chimique,
l'Ecole de brasserie, l'Institut électrotechnique, l'institut
126
COMPTES
HRENDUS
de mécanique appliquée et l'institut de physique, qui eu-
rent les honneurs d'une visite ; l'après-midi, ce fut le tour
des locaux de la place Carnot et de l'Institul de géologie.
En traversant nos laboratoires, dont plusieurs regorgeaini
déièves au moment de son passage, M. le Ministre à pu
se rendre compte, non seulement des précieuses ressources de travail que nous metions à la disposition de l’étudiant, mais aussi de la vie iutense qui règne dans notre
Faculté. Nous avons été profondément touchés de Fhonneur qu'il a bien voulu nous faire en nous visitant avec
tant de soin et nous avons été Beureux de meltre sous ses
veux les résultats de nos incessants efforts vers le mieux.
Nous savons que, de son côté, M. le Ministre à emporté
bonne impression de son court séjour parmi nous. Il a
tenu à le témoigner en accordant aussitôt la double subvention qui lui était demandée pour des besoins dont i
avait constaté de visu l'urgence. Il a bien voulu, en effet,
nous allouer, sur le crédit inscrit au titre du chapitre 146
du budget, exercice 1912, pour participation de l'Etat aux
travaux de construction ou d'installation des bâtiments
à l'usage des Universités, les subventions suivantes, applicables aux objets ci-après indiqués
1° Construction et installation d'appareils de télégraphie
sans fil destinés au service de météorologie de la Faculté
des Sciences (dépense totale 16.000 francs, dont le quart,
représentant aux termes de l’art. 49 de la loi des finances
du 27 février 1912 le maximum de la part contributive de
l'Etat,
2
est de
Construction
d'astronomie
francs)............. ..….
4.000
et
installation
de la Faculté
des
du
4.000 fr,
service
Sciences
|
(dé-
pense totale 82.000 francs, dont le aquart est
de 8.000 francs)........,... sésserserese ...
8.000 fr:
Total.............,
12.000 fr.
La Faculté est très reconnaissante à M. le Ministre de
ces deux allocations, qui viennent si à propos l'aider dans
sa tâche.
Trois mois plus tard, le 28 juillet, la Ville de Nancy
était heureuse de recevoir officiellement les deux minis4
FACULTÉ
DES SCIENCES
127
Poincaré,
président du Con-
M. le Recteur à dit, en particulier,
l'émotion profonde
tres lorrains
: M. Raymond
seil, et M. Albert LEBRUN, ministre des colonies. En dépit
des fatigues d'une laborieuse journée, tous deux ont tenu
à réserver une visite à notre Université. Elle eut lieu au”
palais de l'Académie, qui s'était paré pour accueillir ses
hôtes,
et, là,
M: le Recteur Apam notamment,
puis.
M. Raymond Poincaré, ont prononcé d'éloquents disCOUrS.
que causailt la perte incaiculable que venaient de faire la
Lorraine, l& France, l'humanité pensante toute entière,
perte qui atteint si directement M, le président du Conseil. Le {7 juillet en effel, à Paris, à l’âge de 58 ans, Henri
Poincaré élail décédé, et nulle part, plus que dans sa ville natale, l'événement n'avait suscité de douloureux regreis. C'est Nancy qui vit sa jeunesse méditative et ses
succès scolaires ! C'est le lycée de Nancy qui, à deux reprises différentes, applaudit en sa personne le lauréat du
concours général ! C'est à Nancy, rue de Serre, qu'il revint si souvent, du vivant de son père, le regretté docteur
PoincaRé ! Nos concitoyens saluaient avec joie les éclatants
succès du maître génial. Ils savaient tous qu'un homme
existait « dans la pensée
duquel
se reflétait l'ensemble
des vérités qu'à pu amasser jusqu'ici l'effort millénaire
et concerté des autres hommes, un cerveau qui était en
quelque sorte le cerveau consultant de la science humaine (1) », et que cel homme fût un des leurs était pour eux
une raison
de fierté
et de réconfort.
Aussi
qu'ils furent frappés par le coup brutal
jamais le glorieux enfant de notre ville.
Le jour
des
obsèques,
au
cimetière
est-ce
qui
au
cœur
leur ravit
Montparnasse,
à
son
condisciple du lycée de Nancy, M. le doven APPEL, à bien
voulu se charger de déposer sur la tombe l'expression de
la douieur et du deuil de notre Faculté des Sciences. Le
véritable monument
qui commémorera
(4) Paul ParnLevé, — Discours
PornuaRÉé
prononcé aux
le génie
obsèques
d'Henri
de
Henri
128
COMPTES
RENDUS
POINGARÉ sera l'édition de se œuvres complètes. La Ville
et l'Université de Nancy n'en auront pas moins à cœur
d'ériger, sur une place publique de la cité, un monument
digne du sublime penseur.
Tout récemment, le 26 ocloure, la Sociélé fndustrielle
de l'Est recevait l'Associalion des ingénieurs el industriels
luxembourgeois, à l'intention desquels elle avail organisé
un programme de visiles qui s'étendait sur les journées du
26 et du 27 octobre, Ils élaient an outre invilésà un banquel et à la disiribution solennelle des récompenses aux
collaborateurs de lindusirie, qui avait lieu à la salle Poiïrel le 27, à 9 h. 1/2 du matin, sous la présidence de
M. le Recteur. Le programme comportait une visite aux
instituts de la porte de Ia Craffe, pour le 26, à 5 heures,
C'est avec plaisir que, perdant près de deux heures, nous
en fimes les honneurs à ces messieurs. En se retirant,
avant de se rendre au banquel où M. VILLAIN allait lui remeitre les insignes de la Légion d'honneur, M. DoNDELINGER, président de l'Association luxembourgeoise, voulut
bien nous exprimer, au nom de ses collègues, toute l'admiration qu'ils ont éprouvée en voyant de près les élablissements qui, dans le Luxembourg, assurent la réputation des ingénieurs diplômés par la Faculté des Sciences
de Naney. Une aimable letire de remerciements est venue
depuis confirmer ces dires.
Le dimanche 21 janvier, à la Sorbonne, au milieu d'un
grand concours de savants de ious pays, l'Université de
Paris célébrait le jubilé de M. DarBoux, professeur de
géométrie supérieure, l'éminent secrétaire perpétuel de
l’'Acadérie des Sciences. Le Ministre de l'instruction pu-
blique présidait,
Une médaille commémorative
fut offerte
au maître par ses élèves el ses amis. L'Université de Nancy, invilée à celte fête de ja science, y fut représentée par
MM. FLoquer et Morxk et, au nom de cette Université, une
adresse fut remise à l'illusire académicien « saluant avec
une affectueuse admiration le grand géomètre dont le fé-
cond labeur a si glorieusement accru le patrimoine de la
science française ».
FACULTÉ
Au mois
l'assemb.ée
de juin,
générale
DÉS
SCIENCÉS
à l'Institut chimique,
des
anciens
élèves
129
pour
de
le jour
de
l'établisse-
ment, a éié définitivement installé le buste de son regretté
directeur. Due à une souscription, cette œuvre contri-
Quera à perpétuer le souvenir du savant, du professeur ef
de l'administrateur de talent, du collègue aimé qu'était
Georges ArnTH. Conformément au désir exprimé par sa
famille, aucune cérémonie d'inauguration n'a eu lieu.
En mémoire de son mari, M®° Arr a fait don d'une
somme de 150 francs pour deux prix à décerner en 1911
à deux élèves de l'Institut chimique. Elle vient de renouveler la même Lbéralité en vue de l'année 1912.
Mais d'autres dons méritent aussi la mention, et il est
une annuité, qui intéresse au plus haut degré notre existence,
dont
la continuation
Être accordée au mois
vient
heureusement
d'août,
dé
nous
C'est en effet en 1912 qu'expirait le délai de cing ans
pour lequel, à sa session d'août 1907, le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle avait renouvelé l'annuité de 10.000
francs qu'il nous verse si généreusement depuis 1898.
Telle est notre situation et tel est l'emploi de ce don annuel que sa disparition équivaudrait pour nous à un véritable écroulement ; effectivement, ce sont des fonctions
de première utilité qu’il nous permet de rétribuer et nous
ne saurions trouver ailleurs les fonds voulus pour le fai e.
Aussi
esi-ce
avec
la
plus
profonde
satisfaction
qu'à
84
session du mois d'août, nous avons vu lé Conseil général
consentir à inscrire au budget, pour une nouvelle période
de cinq années, une annuité si nécessaire à notre existence, La Faculté des Sciences, qui a tant à cœur de faire
honneur à la Lorraine, à sa puissante indusirie ei au pays
fout entier, est pleine de reconnaissance envers notre Assemblée départementale el envers M. le Préfet, qui a si
aimablement appuyé notre requête.
Sur la demande
de M. LesRuN.
ministre des colonies,
le
Parlement 8 décidé d'accorder une subvention annuelle
de 1.000 francs à l'Institut coloniai de Nancy. Son directeur, M. Gain, a remercié vivement M. le Ministre de cette
430
COMPTES
RENDUS
subvention, due à la bienveillante initiative du gouvernément. Elle vient s’adjoindre au patronage et aux subventions des colonies de l'indo-Cnine, de l'Afrique occidentale de l'Afrique équatoriale française, de la Ligue maritime française ; mais elle constitue la première contribution nationale en faveur de notre Institut colonial.
La Facullé des Sciences a remercié M. le directeur de
l'enseignement supérieur de deux subventions qu'il a bien
voulu lui accorder : une nouvelle subvention de 1.500
francs pour l'installation de ses instruments d'astronomie
ei une nouvelle subvenlion de 5.000 francs pour l'acquisition d’un appareil destiné à certains essais de résistance
des matériaux.
‘
Le 26 février, est décédée en son domicile M GAUTIER
(Marie-Pauline), demeurant à Nancy, rue Isabey, 21.
Par
ses
testaments
et codicille
olographes,
en
10 janvier 1906, déposés en l'étude de M° PERRIN,
Nancy,
vantes
:
elle
avait
« J'institue
biens
cès :
fait
pour
meubles
notamment
mon
les
légataire
et immeubles
que
date
dispositions
universel
de
je laisserai
du
notaire à
sui-
tous
les
à mon
dé-
gs
M......... ..., à charge d'acquitier les legs particuliers ci-après, qui devront être délivrés et payés francs et
qui.tes de tous frais et droits. Ces legs sont faits en mon
noin et en souvenir de mon frère et de ma sœur, et répondant à nos désirs à tous trois :
4° 50.000 francs à l'Université de Nancy, dont moitié
la Faculté de Médecine, moitié à la Faculté des Scien.
EEE
roses ras
sers
ee ressens
mme
e ses
unes
sers
D
Profondément touchée de l'aimable pensée de la famille
GAUTIER, la Facullé des Sciences a accueilli avec une re
vonnaissance émue la nouvelle du généreux don de sa
bienfaitrice.
Ne
pouvant
remercier
aucun
de
ses
trois
amis, elle s'est fait un devoir d'exprimer toute sa gralitude à M, lc doyen de la Faculté de Médecine, qui semble
FACULTÉ
DES SCIENCÉS
131
avoir joué un beau rôle dans la donation qui nous est
faite.
La Faculté a de nouveau remercié celte année la Banque Renauld et Ci el à la Société anonyme des forges ei
aciéries de Commercy qui, toutes les deux, comprenant
nos besoins, nous ont versé ces annuités de 1.000 francs,
qu'elles nous servent depuis tant d'années avec und
générosidé el une constance exemplaires.
Disons
enfin
que
la
Faculté
des
Sciences
à
reçu
des
dons en nature.
|
Au mois de mai, comune suite aux visites de MM. GUNTZ
ét Rorué, la Maison des Magasins Réunis Corbin et Ci à
bien voulu nous doter de la cabine d'observations donû
elle disposait et avec les appareils ci-après
Un anémocinémographe (Jules Richard) ;
Une girouette à iransmission ;
Un thermomètre de distance (Fournier).
Au mois de juin, M
AugerT,
domiciliée 17, rue
Lepois, à fait don à notre Faculté d'une soixantaine d'ou-
vrèages
de
son
de
mathématiques,
mari.
|
provenant
de
la bibliothèque
Nous avons remercié, comme il convenait, ces généreux
amis de notre Faculté.
On sait que les lravaux qui s'exécutent dans le laboratoire de M. Taourer ont attiré l'attention, en France et à
l'étranger, de diverses personnes qui viennent s'y familiariser avec les méthodes d'investigation du maître el qui
y reçoivent le meilleur accueil. Dans mon rapport de l'an
dernier,
j'annonçais
l'arrivée prochaine
de M.
de BUEN.
Effectivement, M. Rafael de Buen, de Madrid, envoyé par
le gouvernement espagnol pour se perfectionner dans
l'étude de l'océanographie, a passé six mois au laboratoire
de M. THouLer, où ila travaillé de la façon la plus assidue ;
ü y a préparé et a publié dans le Bulletin du Musée océanographique de Monaco un mémoire sur des expériences relatives à la chute des sédiments dans l’eau. De re-
tour en Espagne,
examen
M.
de BüEx y a subi avec
de doctorat ès-sciences et, comme
succès
son
il est dans l'in-
COMPTES
è
139
RÉNDUS
tention de se consacrer désorinais à la pratique et à l'enseignement de l'océanographie, ii ne manquera pas de
répandre dans son pays, par lui-même autanlt que par ses
futurs élèves, la connaissance et l'usage des méthodes de
notre savant collègue.
PERSONNEL
Par déret en dale du 28 seplembre, A, Le MONNIER, prolesseur de botanique à la Faculié des Sciences, à été admis, sur sa demande, el pour cause d'anciennelé d'âge ei
de services, à faire valoir ses droits à une pension de reiraite, à partir du {®* novembre 1912, I élait en mème
temps nommé professeur honoraire, à parhr de la même
date.
Titulaire de noire chaire de botanique depuis bientôt
35 ans, M. Le MoxxieEr pouvait la conserver pendant une
année encore, I ne l'a pas voulu et tous les efforts tentés
auprès de notre cher collègue, par M. le Recteur Iuimême, pour le faire revenir sur sa détermination, sont
restés vains. Gédant à des scrupules des plus honorables
mais au moins exagurés, il quiuie par anticipalion cette
chaire,
qu’il à occupée
si longtemps
et avec tant de dis-
tinction, y formant de nombreux et excellents élèves, dont
plusieurs
sont
aujourd'hui
des
savants
de
premier
ordre, Par son professoral, ses écrils, ses discours et ses
conférences publiques, par son dévouement à la cause as
l'enseignement, à la bienfaisance, à l'horticullure. par ses
talents ef son caraclère, M. Le Monnier n’a cessé d'honorer notre Faculté el il emporte dans sa relraire la reconnaissance et la profonde estime de tous ses membres.
Du moins uolre chier coliègue nous resle-Lil attaché
par les liens de l'honorariat ei notre ville conserve-t-elle
le bénéfice de la présence d’un de ceux qui l'ont le mieux
servie el qui est appelé à la servir si bien encore. C'est
là ce qui peut atlénuer les regreis que nous cause son
départ volontairement anticipé.
À lünanimité, je Conseil de la Faculté a demandé le
:
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
maintien de la chaire de botanique et la déclaration de sa
vacance, Dans sa séance du 18 octobre, le Conseil de
l'Université a élé unanime à demander aussi le maintien
Par arrèié ministériel en date du 26 octobre, notre chaire
de botanique a été déclarée vacanie,
M. Le Monnier élait depuis longtemps membre du Conseil académique et la Faculté l'y avait réélu à l'unanimité
cetle année : Ià aussi il y aura Heu de le remplacer.
Par arrété du 49 janvier 1912, M. Vénain, chef de {ra
vaux d'électrotechnique, a élé chargé d'un cours de physique industrielle à la Faculté des Sciences d'Alger. Nous
régreltons le départ de ce collahorateur dévoué, dont le
zèle el le savoir élaient précieux à notre ‘Institut électrotechnique. Nous avons élé néanmoins heureux de son
avancement, si bien mérité, et nous lui souhaitons bril-
lante carrière à Alger.
|
La Faculté redoute loujours le départ de M. MERCIER,
chef des lravaux de zoologie, docteur és-sciences, que ses
mériles désignent depuis longtemps pour une chaire. I
joue ici le rôle d'un maître de conférences et son départ
placerait les services de la zoologie dans une situation
tout à fait fâcheuse, car l'enseignement du certificat n'y
serait plus possible. Notre Faculté aurait le plus grand
intérèt à se voir attaché un savant de la valeur de
M. Mercier, excellent professeur, travailleur acharné, dévoué à l'extrème aux étudiants, el Î serait à désirer que
l'Etat voulut bien faire le sacrifice nécessaire.
Le 4 novembre 1912, M. Alexandre MaAUDUIT. ancien élève de l’école Polvlechnique, notre distingué maître de
conférences d'électrotechnique, a soulenu ses thèses devant la Faculté des Sciences de Nancy, pour obtenir le
grade de docleur &bs-sciences physiques, avec un jury
composé de MM. Morier, président, Gurron et RoTuHÉé,
examinateurs.
La prenière {hèse avait pour titre : Contribution expérimentale et fhéorique à l'étude de la commutalion dans
les dynaïnos à courant continu.
On sait combien celle question des commutations a tou-
13%
COMPTES
KENDUS
jours préoccupé les électriciens et on connaît son importance industrielle. M. Mavpuir a le mérite d’avoir abordé
le problème sans idée préconçue, par une méthode expérimentale ingénieuse et absolument correcte. Son impor-:
tant travail modifie complètement les idées reçues jusqu'à ce jour ct il remplace des calculs basés sur des hypothèses inexactes par des résuliais expérimentaux certains.
Des perfectionnements
utiles et rationnels
dans la cons-
truction des dynamos doivent en être la conséquence. La
soutenance à été particulièrement brillante ; M. Maupurr
a fait un exposé remarquable de ses intéressantes découvertes ; un grand nombre de projections permettaient de
suivre facilement les explications du jeune maître.
Une proposition donnée par la Faculté : La soude élec-
trolytique,
tenait lieu
de
seconde
thèse,
et le candidat
n'eût aucune peine à montrer qu'il possédait pleinement
le sujet.
M. Macpuir a été déclaré digne du grade de docteur èssciences phrsiques avec la mention frès honorable et le
jury à été heureux de lui adresser des félicitations spéciales.
Par décret du 5 mars, M. Rrnorr, maître de conférences
de physique, à été nommé professeur adjoint, conformément au désir, si justifié, manifesté unanimement par la
Faculté.
M. Gunrz à été nommé membre de la commission extraparlementaire instifuée, au minisière des travaux publics, pour rechercher les moyens de développer la production des sels à usages industriels, notamment de ceux
qui sont deslinés à la fabricalion du carbonate de soude.
M. Hüssox, professeur de calcul différentiel et intégral,
a fait partie du jury d'agrégation des sciences mathématiques et du jury d'admission à l'Ecole normale supé.
rieure.
Le 16 février, après une soutenance de thèses remarquable, notre collaborateur, M. Paul HELBRONNER. ancien élève de l'Ecole polylechnique, lauréat de l'Institut et de la
Société de géographie de Paris, s'est vu conférer par a
FACULTÉ
Faculté des Sciences
DES
de Paris,
SCIENCES
435
érès hono-
avec la mention
rable, le grade de docteur ès sciences mathématiques.
En
présence des admirables travaux géodésiques de notre
vaillant concitoyen, le Conseil de la Faculté des Sciences
de Paris, puis celui de l'Université de Paris, enfin le Con
seil supérieur de l'instruction publique n'avaient pas hèsité à lui voter unanimement l'équivalence de Licence.
C'est devant un jury composé de MM. Arrrix, président,
Henri Poincaré et VELAIN, examinateurs, qu’il a soutenu
les deux thèses suivantes :
ir thèse, — Résumé des opérations exécutée es jusqu'à
Id fin de 1911 pour la description géométrique détaillée
des Alpes françaises ;
2° thèse. — Propositions données par la Faculté : Mé-
thodes
de
compensations
géométriques
et
analytiques
pour l'établissement des positions géodésiques.
Nous faisons fous nos vœux pour que, grâce à son nouveau litre, M. HeLBRoNNER obtienne une situation où il
puisse faire des élèves.
L'Université de Nancy a été cruellement éprouvée cette
année : nos chers
HanarPipr, ManTIN,
collègues KLOBR LEDERLIN,
ScumiTr ont successivement
BExOiISTdisparu,
La Société des Amis de l'Universilé a perdu M. de Mrix-
MORON DE DOMBASLE, l'homme disfingué qui la présida
de 1898 à 1905. Mais dans son sein même, la Faculté des
Sciences n'a eu à déplorer aucune perte, Je dois pourtant
mentionner la mort d'un de ses anciens maîtres : M. LAFON
a
{Antoine-Adrien), professeur honoraire à la Faculté des
Sciences de Lyon, décédé à Lyon-Fourvière le 1{ juillet
à l'âge de 85 ans.
|
Né à Villefranche-de-Rouergue ie 20 novembre 1826,
Laron avait conquis à la Sorbonne, en 1854, le grade de
docteur ès-sciences mathématiques, avec deux thèses remarquées : l’une Sur l'intégration des équations différentielles de la mécanique, l'autre Sur la théorie du dernier
multiplicateur
et le problème
l'Observaloire
de Paris en 1855,
des
trois
corps.
il y fil pendant
Entré
deux
an-
nées des observations sf des calculs squs la direction de
136
COMPTES
RÉNDUS
Le Venaiæn.
Le 3 février 1857, Faye, alors à
autorisé à se faire suppléer par RENARD dans
mathématiques pures et appliquées. C’est en
que Laron fut nommé ici professeur-adjoint
Nancy, était
sa chaire de
même temps
de mathéma-
tiques appliquées, emploi nouveau créé en vue de l'Ecole
des sciences appliquées annexée à la Faculté. À trois ans
près, il fut donc de la fondation.
Laron
a fait un
séjour de huit
années
dans
notre ville
et les Mémoires de l'Acadéniie de Stanislas notamment
sont là pour témoigner de son activité scientifique pendant
cette période.
|
Chargé de l'enseignement des mathématiques pures à
la Faculté des sciences de Lyon, d'abord comme professeur suppléant le 20 novembre 1865, puis comme professeur titulaire le 1% mars 1869, il s'y vit atteint par la Hmite d'âge le 20 novembre 1896 et, professeur honoraire,
il resta lyonnais.
Le séjour de Laron à Lyon à été marqué au début par un
retour momentané aux études astronomiques, objet de ses
premiers travaux. Il ÿ a professé pendant huit ans, au Palais Saint-Pierre, un cours public d'asironomie. Il à fait
d'abord sur la tour du Lycée, puis sur la terrasse du Palais Saint-Pierre, des observations météorologiques dont il
publia les bulletins. Mais il se cantonna bientôt dans l'enseignement des mathématiques pures.
|
« Nous tous, a dit M. le doyen DÉPERET aux obsèques,
nous tous qui avons connu et aimé LAFON, nous avons gardé le souvenir le plus affectueux de ce noble et grand
vieillard, à l'allure simple et modeste, toujours bon et
complaisant pour ses collègues comme pour ses élèves
et dans l'esprit duquel n'entraient que des sentiments d’umicale confraternité. C'était pour chacun de nous un véritable plaisir, devenu de plus en plus rare avec les années, que de le rencontrer, cheminant pour se rendre à
l’Académie de Lyon, où il faisait des communications fré-
quenies et dont il avait été l'un des présidents ».
C'est sous l'aspect d'un grand jeune homme que les
Nancéiens on$ connu LaroN : mais ils retrouvent dans le
FACULTÉ
DES
SCIENCES
+37
portrait que fait M. Dépener du caractère de son collègue
de Lyon, cette bonté, cette douceur que l'on aimait dejà
chez le professeur de la Faculié de Nancy.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des Sciences,
pendant l'année scolaire 1911-1912, a été de 884, se répartissant comme suit :
154 candidats aux certificats d’éudes supérieures ;
2 candidats aux diplômes d’études supérieures ;
95 candidats au certificat P. C. N.;
2 candidats au doctorat d'État ;
7 candidats au doctorat d'Université;
129 élèves de l'Institut chimique;
98 élèves de l’École de brasserie ;
402 élèves de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée;
29 élèves de l’Institut agricole;
14 élèves de l'Institut colonial ;
6 élèves de microbiologie et de l'École de laiterie ;
6 élèves de l’Institut de séologie;
40 élèves ne suivant que certains cours et n'asprant
grade.
Total
à aucun
: 884
Parmi ces étudiants, il y avait 463 Français et 421 Étrangers. Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats d'études supérieures a été en réalité de 257 : aux 154
étudiants portés sur le tableau ci-dessus, il-faut adjoindre,
en effet, 29 élèves de l'Institut chimique, 70 de l'Institut
électrotechnique et de mécanique appliquée, 2 de l'Institut agricole et 2 de l'Institut de géologie, qui, en même
temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, préparent aussi certains certificats.
La mort nous a ravi cette année deux étudiants et j'ai le
pénible devoir de constater que c’est encore la mort voulue qui à fait les victimes. Ce fut d’abord Sorskv (Serge).
un des plus en vue et des plus aimés, né à Kieff. le 28
juin 1884, élève de l'Institut électrotechnique, décédé le
5 décembre
1911
; ce fut ensuite S\WwieNTocHOWsK1
(Jean-
:
138
Thomas),
mécanique
COMPTES
RENDUS
né à Kielce (Pologne russe), élève de l’Institut de
appliquée,
décédé le 11 juillet 1912. Ces actes
de désespoir se produisent soudainement, alors que rien
ne les fait présager, même des camarades les plus intimes. Nous voulons croire que l'heureuse création du Comité de patronage des étudiants étrangers, qui s’est réuni
pour la première fois le 20 janvier el qui est placé sous la
présidence de M. Marnay, directeur de la Banque de
France, contribuera à mettre un terme à des faits si pro-
fondément affligeants.
Une autre mort {ragique, celle-là involontaire, mais qui
n'en est pas moins bien propre à nous émouvoir, est celle
de notre ancien et excellent élève René Lévy, diplômé de
notre Institut chimique en juillet 1895, avec la mention
très bien. Il avait fondé la première usine d'air liquide à
Montréal, au Canada, et il rejoignait son poste, à bord du
Titanic, au mois d'avril dernier, lorsqu'il fut englouti dans
le terrible naufrage du monstre.
Depuis, est survenue la guerre des Balkans ; est-il de
nos élèves qui y ont trouvé la mort ?
ENSEIGNEMENT
GÉNÉRAL
Les cours, les conférences et les travaux pratiques ont
eu lieu conformément au programme arrêté par la Faculté
et ils ont été suivis par un grand nombre d'étudiants, ainsi que cela résulte du tableau qui précède.
|
164 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d’un
ou plusieurs certificats, Ces 164 candidats ont subi 193
examens et 117 certificats ont été délivrés : 7 avec la mention très bien, 19 avec la nrention bien, 34 avec la mention
assez bien et 57 avec la mention passable. La Faculté a
conféré deux fois le doctorat d'Etat, avec la mention très
honorable, et trois fois le doctorat d'Université, dont deux
fois avec la mention très honorable et une fois avec la
mention honorable. Un grand nombre de diplômes d'ingénieur et autres ont d'ailleurs été délivrés,
Nos cours publics ont eu leur succès habituel,
FACULTÉ
Le
cours
public
DES
SCIENCES
de physique
139
industrielle
notamment,
subventionné par la Ville de Nanev, à obtenu grand succès. Professé par M. Resour, dans le grand amphithéâtre
de l’Institut de physique, il avait pour sujet : Bobine d'induction. — Courant alternatif : lois et upplications. Au
public ordinaire se joignaient un grand nombre d'ouvriers
et d'apprentis qui ont certainement tiré grand profit des
remarquables leçons du maitre.
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné par la Société des Amis de l'Université de Nancy, a été
de nouveau fait par M. Joy. Il a eu lieu à l'Institut de
géologie et avait pour sujet : Les terrains primaires.
M. FLoquer a donné son cours public d'astronomie populaire dans le gant amphithéâtre de l'Institut de physique, avec le sujet suivant : La lune. — Le soleil. — Les:
planètes et leurs
47 avril 1912.
satellites,
INSTITUT
Aucun
changement,
qui
—
L'éclipse
de
soleil
du
CHIMIQUE
mérite
d'être
signalé,
n'a été
apporté en 1911-1912, ni dans le personnel, ni dans l’enseignement de notre Instilut chimique.
Le nombre des étudiants inscrits à élé de 181, dont 7
Français el 56 Etrangers. Ils se répartissaient de la manière suivante :
{re
de
Êe
ke
année ., . .. .. . ..
D
année ...,.......,...,.... .......
année... ,,. ,... .
....... ...
année. .....,,,.,.,....,,,.
4.
.
.
.
Français
Étrangers
Total
22
27
25
1
24
21
ii
3
43
48
36
4
75
86
1H
Au mois de juillet 1912, à la suite des examens de fin
d'études, on! été conférés :
32 diplûmes d'ingénieur-chimiste (19 Français, 13 Etran-
gers) ;
1 diplôme
de chimiste
(Français).
En outre, au cours de l'année, trois élèves de l'Institut
COMPTES
140
RENDUS
chimique ont ob‘enu le doctorat d'Université : 1 Français,
4 Ajsacien-Lorrain et 1 Belge.
On trouvera d'ailleurs plus loin, au palmarès, les noms
et les nationalilés de ceux qui ont mérité les prix ou Îles
médailles offerts par la Société industrielle de l'Est et par
à
MMS ARTE.
Au laboratiore d'analyses dirigé par M. WENCÉLIUS, on
a eu à examiner, du 4% octobre 1911 au 80 septembre 1912,
1.232 échantillons divers donnant lieu à 3.585 dosages.
Pendant l'exercice précédent, on avait eu à examiner
1.266 échantillons, ayant donné lieu à 3.402 dosages. Le
travail analytique est donc resté à peu près le même.
Quant aux dépenses et aux recelles, pendant les douze
mois de 1911, elles avaient atteint respectivement les
chiffres de 22.574 fr. 80 el de 17.474 fr. 45 : tout fail prévoir que cette année les dépenses seront plulôt inférieures
et les recettes supérieures à celles de 4911.
C'est le 31 décembre prochain qu'expire le contrat passé
avec le Comité des maîtres de forges de Meurthe-etMoselle, de sorte que, une fois encore, le laboratoire d'a.
nalvses pourra bénéficier d'une subvention. Il serait à désirer que la durée de ce contrat put être un peu prolongée.
La lutte contre la concurrence belge devient de plus en
plus difficile et certains laboratoires privés de Bruxelles,
par leurs prix extraordinairement bas, ont réussi à nous
enlever des clients de valeur. M, Wencérits a dû suivre
le mouvement et appliquer des prix très réduits à ses bons
clients de la petile métallurgie ardennaise, hautmarnaise
et franc-comtoise qu'on menaçait de lui enlever. Il est à
supposer que les nouveaux prix améneront une augmentation sensible du nombre des demandes d'analyses, sans
que les nouvelles factures fassent diminuer les receltes.
Un personnel plus nombreux n'étant pas nécessaire pour
le moment, l'équilibre des receltes el des dépenses s’élablira sans doute au profit de notre laboratoire.
Lors des réunions des chimistes mélallurgistes de la
région qui ont lieu dans les locaux de la Société indus-
irielle
de
l'Est,
une
entente
a été
définitivement
établie
DES
FACULTÉ
di
SCIENCES
sur les méthodes d'analyses à appliquer aux dosages de
fer et de manganèse dans les minerais.
Noire laboratoire est de plus en plus consuilé par Îies
grandes usines de France et même de l'étranger, pour les
arbitrages entre acheteurs et vendeurs. Malheureusement,
l'ère des sondages est terminée, du moins dans l'Est de la
France, Toutefois, M. WExcÉLIUS à eu à examiner des Carottes de sondages de l'Anjou et de la Mayenne, et il espère obtenir, pour examen, des échantillons provenant de
l'Afrique
du
Nord.
ÉCOLE
DE
BRASSERIE
L'Ecole de brasserie n'a vu d'autre changement dans son
personnel, en 4911-1912, que le départ de M. SouDon, pré-
parateur,
n'a
qui n’a pas été remplacé.
d'ailleurs
été
apportée
Aucune
modification
à l'enseignement.
L'Ecole a compté 27 étudiants. Elle a délivré 7 diplômes
d'ingénieur-brasseur
de brasserie.
Comme on le verra
la Société industrielle
Lier, qui est sorti en
numéro À.
et 5 diplômes
d'études
supérieures
au palmarès, la médaille d'argent de
de l'Est a été décernée à M. BACHEqualité d'ingénieur-brasseur avec le
L'installation et le matériel de l'Ecole ont subi peu de
modifications, et il n'y a lieu de signaler que le montage
d'une glacière de capacité assez grande pour y maintenir
les appareils à levures pures.
INSTITUT ÉLECTROTECHNIQUE
ET DE MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
Les changements suivants se sont produits celte année
dans le personnel de linstitut. M. SAUNER, préparateur
d'électrotechnique, est entré dans l’industrie ; il a été rem
placé par M, GnRanpiNEau, ancien élève de cet institut,
pourvu des deux diplômes d'électricien ef de mécanicien.
M.
VaLenrn
(Auguste)
également
préparateur
d'électro-
lu2
comPTEs RENDUS
technique, est entré à la Société alsacienne ;il a été rémiplacé par M. Bexoir, ingénieur électricien de notre institut. Un troisième poste de préparateur d’électrotechnique
a été créé par l'Université ; il a été confié à M. MaAMLOCK,
aussi ingénieur électricien du même institut. En ce qui
concerne les préparateurs de mécanique, deux changements sont à signaler : M. TrizzaT a été remplacé pàr
M. HugLer, de Sainte-Marie-aux-Mines, ingénieur diplômé du Polvtechnikum de Zurich, et M. MissENaRD a été
remplacé par M. Poucer, ancien élève de l'Institut, pourvu
des deux diplômes d’électricien et de mécanicien. Disons
enfin que M. VÉRAIx, chef de travaux d’électrotechnique,
nommé comme on l’a dit plus haut à Alger, a été remplacé par M. Pocas, ancien élève et ancien préparateur
d'électrotechnique à notre inshitut, qui, après un séjour
de deux ans à la Compagnie générale électrique, comme
ingénieur, nous revient ainsi en qualité de chef de tra-
vaux.
Aucune modification importante n'a été apportée à l’enseignement fondamental donné aux futurs ingénieurs.
Mais une innovation intéressante a été faite : désormais,
l'Institut prend part à la formation des candidats au professorat des sciences appliquées dans les Ecoles primaires
supérieures. Depuis le 1% janvier, en effet, les élèves boursiers de 4 année à l'Ecole normale d’instituteurs de Nancy
viennent suivre, à l'Institut, des conférences complémentaires sur la Mécanique, la Technologie, l’Electrotechnique, avec travaux pratiques correspondants. Les confé-
rences sont faites par M. le directeur Vocr pour la Méca-
nique et la Résistance des matériaux, par M. GuTrron pour
l'Electrotechnique, par M. HAN pour les machines thermiques et hydrauliques, par M. Dumas pour la technologie,
Le
nombre
des étudiants
inscrits
pour
suivre
l'ensei-
gnement normal de l'Institut électrotechnique et de mé.
canique appliquée a été de 340. Ils se répartissaient
comme il suit :
FACULYÉ DES SCIENCES
emmener,
1° ANNÉE
URIG NES
Français.
. ..
great
.
Alsaciens-Lorrains .
Argenlins.
Autri biens.
.
Belges...
.. ,
Bulgares. .
Chinois...
. .. .
,Urecs Fou ue
Hougrois .,.......,.,
ï Jialiens., .,........,.
Luxembourgeois
...
Persans .. ..
.
Roumains
.. .
,...
Ru:ses ...,. .....,..
Turcs ,.. . ..….
Toraux......
.}
40 |
43
3° ANNEE
TT
Elce.
Mée,
Elre,
Mée.
40
19
33
4
»
»
1
1
7
»
3
»
4.
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À
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»
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88
6
1
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20
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»
»
22
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t
»
»
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»
1
»
»
Î
»
»
D
Î
»
À
»
»
1
»
»
»
»
9
mm
»
À
Éroraus
1
»
»
»
3
»
»
»
»
1-
»
»
»
20
»
94
SE
Si maintenant on tient compte des nombres d'élèves
fournis par l'année préparatoire, savoir : 43 Français,
4 Lorrain, 3 Bulgares, 4 Grec, 28 Russes, 3 Turcs, soit 18
Français et 36 étrangers, on obtient pour l'année 1911-
1912 un total général de 389 étudiants, dont 142
199 Russes et 48 auirès étrangers,
À la fin de juillet 1912, à la suite
d'études, le jury à conféré :
des
Français,
examens
de fin
38 diplômes d’ingénieur-électricien (22 Français, 15 Russes, 1 Argentin}.
18 diplômes d’ingénieur-mécanicien (À Français,
1 Alsacien-Lorrain).
43 Russes, 2 Bulgares,
Les titulaires des médailles offertes par la Société industrielle de l'Est, avec leurs nationalités, sont indiqués.
au palmarès.
Aucun changement
ganisation
matérielle
n'est d'ailleurs à signaler
de l'Institut.
dans l'or-
ù
14&
COMPTES
INSTITUT
JARDIN
C'était la dixième
RENDUS
AGRICOLE
ALPIN
année
DE
ET
COLONIAL
MONTHABEY
d'existence
de l'Institut agri-
cole et colonial. Au début de l'année M. Gain qui, jusque
là, avait une nomination annuelle de directeur, en à été
nommé
le directeur à titre définitif.
‘
Une innovation importante a été réalisée en 1911-1912
dans l’enseignement de l'Institut. Une sixième section
(Génie rural et expertises agricoles) à été organisée. Ce
sont des créations relatives à l'enseignement de la mécanique et de l'outillage agricole, dans d’autres instituts similaires, et aussi le désir de donner des études d’ingénieur aux étudiants qui les demandaient, qui ont amené
M. Gain à créer cetle section spéciale. Elle est une sorte de
groupe d'études supérieures visant les fonctions pratiques
de l'ingénieur rural et de l'agronome-conseil. Dès cette
année, les étudiants ont effectué des projets d'ingénieur
qu dénotaient des connaissances techniques à peine effleurées dans les Ecoles nationales d'agriculture, où l'on
délivre
pourtant
le
titre
d’ingénieur-agricole.
C'est
à
M. Nornoy, conducteur principal des ponts ef chaussées,
dont le zèle est bien connu, que sont dus ces résultats.
M. Gain se propose d'ailleurs d'agréger en partie, autour
de la sixième section, les matières qui, en Allemagne,
rentrent dans les programmes conduisant aux diplômes
d'ingénieur-agronome-géomètre et d'’ingénieur-agronome
du cadastre.
L'enseignement pratique a bénéficié, lui aussi, d'améliorations. Un jardin d'expériences a été mice
rue &e
Strasbourg, à la disposition de l'Institut et ce jardin a déjà
rendu des services, Une soixantaine de plantes cultivées
y ont été mises en observation ; les candidats au doctorat
y ont poursuivi
des expériences
scientifiques
qui
donne-
ront lieu à des publications. En outre, le nouveau Musée
de botanique
agricole et colonial à été installé et il s’est
montré d’un bon secours pour les étudiants.
Le nombre des élèves inscrits en vue des divers examens
FACULTÉ DÉS
SCIENCES
445
et certificats d'études était de 82 au 15 décembre 1911, alors
qu'il n'était que de 51 à la même époque de l’année précédente. Voici qu'elle élait la répartition :
Enseignement agronomique.
; Le anuée D
2e année ......
20
15
Licence ès-sciences agricoles... . ...... ve.
à
Candidats au doctorat (agronoinie) 3e-5° année. _6
&A
Enseignement colonial :
Section coloniale et commerciale. ......,.....
Autres étudiants, ....,. ..,....... see
Langues indigènes des colonies (auditeurs)...
10
4
_2! k
38
Si l'on ajoute environ 23 élèves de l'Ecole pratique
d'agriculture de Tomblaine, qui suivent gratuitement Île
cours de Physiologie appliquée à l'agriculture et 8 élèves
de l'Ecole de laiterie, on arrive au total général de 110 auditeurs,
sans
coloniales
tenir compte
publiques.
des auditeurs
des conférences
Pour ce qui concerne les examens, ie laboratoire de recherches de botanique agricole a été fréquenté par 5 candidais au doctorat : 1 Français, 3 Russes, 1 Serbe. Une
thèse a été acceptée et est actuellement à l'impression, En
outre, 26 examens
des agronomiques
ont été subis : 18 dans l’ordre des étuet autant dans celui des études colo-
niales. Sur 26 candidats examinés,
18 ont été admis, soit
69 %. Le diplôme d'études supérieures agronomiques a
été délivré à 4 étudiants, lors de la session de juillet ;
tous ont obtenu la note assez bien avec mention ingénieur.
5 étudiants de l'Ecole supérieure de commerce ont été
admis à l'examen de sortie de la section coloniale et 5
autres ont subi un examen de passage de 1 en 2° année,
à l'Institut colonial. Les langues indigènes ont donné lieu
à la dé‘ivrance de 2 certificats d’études d’arabe, l'un à un
officier, l'autre à un sous-officier candidat à une mutation
pour le Maroc. Au début de l'année, le cours d'arabc com
prenait 82 inscrits : 14 militaires, 6 civils, 8 étudiants en
droit et 4 étudiants agronomes.
Près de 50 mémoires
d'agronomie,
|
sur des sujets tous
146
COMPTES
RENDUS
différents,
promotion
ont élé rédigés pur les divers étudiants de la
de sortie. L'étudiant classé le premier pour
l'ensemble
de
ses
travaux
personnels,
M.
STACKELRERG,
à
obtenu la médaille de l'Institut agricole. La même médaille a été décernée à M. J UNGUELSON, classé le premier à
l'examen du diplôme de sortie de l'institut agricole.
Quant au jardin alpin de Monthabey, on devine que les
études y ont été singulièrement contrariées par le.Lemps
cette année. Pendant lété on y a construit un petit laboratoire, qui sera seulement aménagé au printemps prochain. La neige, survenue dès le 4* septembre, après un
mois d'août très pluvieux, a entravé lous les travaux et
elle a dû nuire aux plantes alpestres de récente acclimatation. Elle a interdit les introductions préparées el prévues
par M. Gain. Dans les rochers Qu Frankemühal,
Les
edelweis de 1911 se sont pourtant maintenus : mais d'autres essais de l'année précédente ont échoué. Des vides
sont à craindre pour l'an prochain, dans les listes d'espèces du Jardin alpin. Au point de vue de la question des
fourrages alpestres, les plantations de 1911 ont donné des
résuliats pour quelques espèces. D'autre part, le laboraioire de Botanique agricole a entrepris divers essais concernant un fourrage nouveau, le Chloris Gayana, plante
de sieppe, Les semences
iniroduiles de l'Afrique du Sud
ont donné lieu à des expériences
France, au Turkestan et en Russie
ront connus d'ici à quelques mois.
SERVICE
Comme
MICROBIOLOGIQUE
d'habitude.
ET
dans le Midi de la
; les résultats en 8e.
ÉCOLE
DE
LAITERIE
le service de microbiologie a fonc-
tionné en 1911-1912 d'une manière pleinement satisfar.
sante. Il à été fourni à MM. les médecins-vétérinaires :
Sérum antitétanique. .......
..
«
Sérum antistreptococcique., ,.,.....
«
3.96%
407
doses
—
Fuberculine difnée.... ... .,
Tuberculine pour intradermoréaction.
8h
539
Vaccin contre le rouget du porc. ...
Virus pour la destruction des rongeurs.
93
—
114flacons
Malléine diluée ..
. ..
,...,.....
8
—
—
—
FACULTÉ
DES
147
SCIENCES
Quant à l'Ecole de lailerie, ses cours el ses Wravaux pratiques ont été suivis celte année par 7 éièves réguliers et
5 d'entre eux ont mérité le certificat ; ce sont MM. Basse,
(IAUCUOTIE, DE LA GRANDVILLE, SAVREUX €b STACKELBERG.
Une ancienne élève de l'Ecole, MF ANTONOFF, 68t revenue
fréquenter le laboralioire, pour se perfectionner dans 18
pralique
des analyses
du lait.
Enfin, 23 élèves de l'institut agricoles onf suivi l'enseiguement préparaloire de laiterie.
|
Malheureusement, la santé de M. PaLmé (Marc), préparateur de l'Ecole de flaiterie, n'a pas été sans nous donner
de d'inquiétude. Nous espérions que les vacances le rélabliraient complètement. Mais il n’en est rien, car il vient
de démissionner, disant que son élai de santé ne lui permettait pas de reprendre ses fonctions. C'est une perte
pour le laboratoire el ie remplacement sera difficile, Nous
aimons à penser du moins que, gràce au repos dont il va
jouir, M. Parmé retrouvera rapidement toutes ses lorces.
INSTITUT
DE GKOLOGIE
Riche de la belle souscription si généreusernent offerte
par la Sociélé industrielle de l'Est, l'Instilut de géologie,
sous la direction de M. NickLës, procède graduellement
à SON organisation.
L'événement principal à uoler au cours de Fannée 1911
1912 est l'installation de la première salle du Musée de
géologie. Dès la fin du mois de mai, des vitrines étaient
posées qui permeliaient aux éludiants de voir les séries
très complètes de géologie et de paléontologie lorraines
que possède lInstilut,
Le laboratoire de prospection, destiné à l'élude de La valeur pratique des minerais, avail été tenniné dans le courant du premier semeslre : grâce à lui, les élèves de 5° année, maintenant ingénicurs-géologues, ont pu suivre des
iravaux prafiques que notre Faculté est seule à donner en
France.
L'iusblut
de géologie
béñéfirie
d'ailleurs
du
concours
48
gracieux
COMPTES RENDUS |
que
‘ui prêtent,
avec tant de désintéressement,
MM. «icou et VAUDE/ILLE, ingénieurs au Corps des mines.
Pendant tout un semestre, ces. messieurs font bénévolement, chacun, une leçon par semaine : le premier, sur les
sondages et exploitations minières ; le second, sur la législation minière. Nous ne saurions frop les remercier de
leur précieuse collaboration.
|
Ajoutons que,
bénévolement aussi,
M. le directeur
Nickeès s'est chargé du cours de géologie appliquée et de
la plupart des excursions géologiques, et que, en plus de
son service, M. Jozy fait, urie matinée par semaine, des
travaux praliques de géologie de la Lorraine. M. THIÉBAUT
donne d'ailleurs un enseignement d'importance capitale,
celui de la prospection des gîtes métallifères, pour lequel
il n'a qu'une rétribution minime ; il conduit en outre des
excursions ; cette année, il a suppléé M. Nick£Ës, dans son
cours de géologie appliquée, pour là partie qui concerne
les gîles métallifères, et il l'a fait d'une façon entièrement
bénévole.
.
On voit que le dévouement des maîtres est de mise à
notre Institut de géologie. Joint à leur haute valeur scientifique, il est le meilleur garant de sa prospérité.
UN
NOUVEL
INSTITUT
EN
PROJET
Un soir du mois de mars dernier, le public qui se pressait en foule dans la salle de l'Eden eut le plaisir d'y entendre successivement trois belles conférences faites par
Paul PAINLEVÉ, le capitaine Erévé et le lieutenant CHEUTIN.
Tous trois ont chanté. cette merveilleuse épopée aérienne,
si passionnante, et parfois, hélas ! si émouvante. Or un
des trois craeurs exnrima le regret qu'il n'existät à Nancy
aucune installation propre à abriter une escadrille d'avions. Et, en effet, où la présence d'une telle escadrille
pourrait-elle être plus nécessaire ? Aussi, séance tenante,
à la sortie même de l'Eden. une commission s'est-elle for-
mée pour aviser à la situation. Placée sous la présidence
du doyen de la Faculté des Sciences, elle s'est proposé d'a4
FACULTÉ
DES
SCIENCES
L
cheter un terrain, pour en faire don à l’Armée,
truira
elle-même
ses hangars
d'aviation.
149
qui y cons-
Deux
ou
trois
hectares de ce terrain nous seront réservés, sur lesquels
nous instailerons nos deux pavillons astronomiques, sur
lesquels aussi, suivant une idée de M. ROTHé, nous organiserons une station aérologique, adjointe aux hangars
militaires, station qui comportera un service d'avertissements pour l'aviation, en même temps qu'elle compliètera la station de l'Institut de physique. Ajoutons qu'au
moment où le Ministère de l'Agriculture organise en
France un service de météorologie agricole, cette station
est appelée à rendre de grands services pour la protection
des
récolies.
Si enfin
nous
discns
idée qu'elle avait eue il v a quelques
résolu de donner,
que,
reprenant
années,
une
la Faculté a
dès le mois de décembre prochain,
un
enseignement théorique d'aérodynamique, nous voyons
que, par l’ensemble de ces créations, c'est un véritable
institut qui serait à la veille de se fonder. L'éminent inspecteur permanent de l’aéronaulique militaire, le colonel
HIRSCHAUER, a bien voulu apprécier hautement la collaboration de notre Faculté des Sciences et tout nous fait
espérer [a réalisation prochaine d’un Institut aérodynamique.
Prix
NoBez.
-—
DiSTINCTIONS
HONORIFIQUES
C'est avec une joie profonde qu'à la veille de la séance
solennelle de rentrée de F'Tniversité, nous avons appris
que le prix Nobel de 1912, pour ja chimie, était décerné,
par moitié, à l'un de nous, à M. CtRiGNanp, professeur de
chimie’ organique à notre Faculté. L'autre moitié était
d'ailleurs atribuée également à un Français, M. SABATIER,
doven et professeur de chimie à la Faculté des Sciences de
l'Université de Toulouse.
Cet éloquent hommage, rendu aux mémorables travaux
d'un de nos plus sympathiques collègues, a réjoui tous
les cœurs. En dépit du bel avancement donné tout récemment au lauréat, en dépit de ses récompensés académiques
i50
°
COMPTES
RENDUES
francaises, une telle distinction, décernée par l'Académie
rovale des Sciences de Suède, en appelle immédiatement
une autre, conférée par la France, et un décrel prochain
fera M, Griananp chevalier de Ja Légion d'honneur.
Né à Cherbourg le & mai 1871, car il n'a que 4 ans,
notre savant collègue a été admis en 1889 comme élève de
c
PRcole normale spéciale de Cluny. 1 est licencié ésscienres mafhémaliques
ct ès sciences physiques, docleur
i
ès sciences physiques. mais nullement agrégé. Au sorlir
de l'Ecole de Cluny, en 1892, il a fait son temps militaire.
Puis #1 fut attaché pendant 11 années au service de la chi-
mie à la Faculté des Sciences de Tivon, successivement
cornme préparateur adjoint ({® décembre 1894), comme
préparateur {1% novembre 189%), comme chef de travaux
{1 décembre 1898), comme chargé de conférences {8 juin
19981, comme délégué dans les fonclions de maître de
“onféronces (4% novembre 1902). Le 1% novembre 1905, il
st
nommé
maître
de
conférences
de
chimie
à Besancon,
mais un an après, Î relourne en la même qualité à Lyon,
nt ii se vovait nommé professeur adjoint de chimie géné.
raie fo 1 novembre 4908. Cest depuis trois ans, À daler du
4% novembre
1909, au départ de M. Bras
pour Ja
Sorhonne. que M. Grionarn enseigne la chimie organique
à notre Facullé. 1 v a été fifularisé par déerel du 31 juillet
18949 et cinq mois après, par un très bel avancement au
choix, il était nromu à Ja 4° classe.
À son arrivée parmi nous, M, GrioxanD avait déià publié
une cinquantaine de motos où mémoires du plus haut întérêt of il avail trouvé notamment cette merveilleuse
réaction, si féconde, qui porte son nom. M étail déjà trois
fois Jauréal de T'Académie des Sciences : en 1901 aver la
moilié du prix CGahours, en 190 avec une part du prix
Cahours 8Ù la médaille Borfhelol, en 4906 avec le beau
DIX Joecker. Depuis 1909, Îf cal membre de la Soriélé
rovale suédoise des Sciences d'Upsal, Le prix Nobel vient
motlre Le sceau à Ta réputation de noire cher collègue,
même
le pavs
femps
qu'il
tout emtier
nous
fail un
honneur
4
qui
reiallif
en
sur
|
FACULTÉ DES SCIENCES
SE
indépendamment du prix Nobel. la Faculté des Sciences
a obtenu sa bonne part de prix académiques.
Dans mon rapport de l'an dernier, j'ai déjà mentionné
le prix Joseph Labbé, décerné par PÂcadémie des Sciences
à M. NicxLës. Mais c'était par anticipation, car c'est seulement à la séance
publique annuelle du 18 décembre
1914, que ce prix hui fut officiellement conféré.
Dans cette même séance, M. Cuënor, professeur de
zoologie, et M. Wa,
professeur de chimie industrielle,
se sont vus honorés respeclivement du prix Cuvier et du
prix Berthelot.
Défi à lauréat de l'Académie des Sciences en 1894, lauréat
de l'Académie rovale de Belgique en 1898, titulaire du prix
international de zoologie au congrès de Boston en 1907,
M. Cuénor a mérité le prix Cuvier pour l’ensemble de sa
belle œuvre scientifique, y compris son remarquable ouvrage sur la genèse des espèces.
Lauréat de la Société chimioue de France en 1908,
M. Wans a mérité le prix Berthelot, prix hiennai destiné à récompenser des recherches de synthèse chimique. Notre
distingué collègue a obtenu en même temps une médaille
Berthelot, l'Académie ayant décerné de ces médailles aux
lauréats des prix de chimie qui n'en avaient pas encore
bénéficié.
Parmi les lauréals du concours de 1910, la Société cenlrale de médecine vétérinaire avait inscrit pour une menñtion très honorable au prix Paugoué. MM. Gain et BrocoRousset, auteurs de l'ouvrage Les ennemis de lavaine.
Leur nouvel ouvrage, Traité des foins, vient d'obtenir un
suceës vuftrement beau, aunrès de la même société : sur
15 coneurrents, il a été classé premier, et il a mérité le
prix Paugoué lui-même.
Tous ces succès afleslent la valeur des travaux qui
s'exéculent à la Faculté.
Pour la première fois celle année, l'Académie des Sciences morales ef poliliques était appelée à décerner le prix
Malouet. Par la Volonté de son fondateur, ce nrix est des.
lié
« à un professeur de l'enseignement
æ
secondaire
én
152
COMPTES
RENDUS
France, ayant au moins quatre enfants, qui, par ses mérites professionnels (soit de l'ordre scientifique, soit de
l'ordre littéraire) et par son dévouement à sa famille, mériterait une marque d'estime publique ». Or personne
n'ignore qu'au Lycée de Nancy il existe un homme qui
remplit,
et bien
au-delà,
toutes
les
conditions
voulues
par M. Marouer. Ce professeur de l'enseignement secondaire est d’ailleurs notre collaborateur, M. Cnanzv. Dans
sa séance du 9 mars 1912, à l'unanimité, l’Académie
lui a décerné le prix Malouet. « En instituant son prix,
disait le raporieur M. Lranp, le fondateur a voulu que
l'Académie donnât chaque année, à un professeur qui le
mériterait, une marque d'estime publique. Ceite fois, nous
avons mieux. Ce n'est pas nous qui désignerons M. CHANZY
à l'estime publique. C'est l'estime publique qui l'aura désigné. Beau début pour la série des prix Malouet ».
À l'occasion du 14 juillet 1911, M. HaBx, directeur du Îaboratoire de mécanique appliquée, a été nommé officier de
l'instruction publique. Si celte promotion n'a pas été si-
gnalée
dans
mon
rapport de.l'an dernier,
c’est que,
an-
noncée officiellement pendant les vacances, elle est restée
inaperçue, en dépit du vif désir que nous avions de la
voir se produire. À l’occasion du voyage des ministres
lorrains à Nancy, M. Grégoire DE BozrEmoxT, chargé des
travaux praliques en i" et en 2° année à l’Institut électrotechnique el de mécanique appliquée, a été, lui aussi,
promu
officier de l'instruction publique.
Trente-deux sociétés d'horticulture de France se sont
constituées éelle année en fédération. Parmi ces sociétés
se trouve celle de Nancy. M. Le Moxxier, son président,
a été nommé l’un des vice-présidents de la fédération,
avec les présidents des sociétés de Besancon, Lorient,
Epernay, Amiens et Caen. Le président de la fédéralion est
M. Vicer, ancien ministre de l'agriculture.
|
M. CuÉxor, par arrêté ministériel du 4 décembre
- à été nommé
publique,
1911,
correspondant du ministère de l'instruction
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
M. Was a été membre d'honneur de l'Association des
chimis'es de l'industrie textile.
Disons enfin que notre collaborateur M. HELBRONKER,
inscrit d'office au tableau de concours pour la Légion
d'honneur, en juillet dernier, par le Ministre de la guerre,
a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, pour « services excepkonnels rendus à l’armée ».
PROMOTIONS
DE CLASSE
Deux promotions de classe seulement ont été obtenues
cétie année. À dater du 1% janvier 1912, ont été promus,
au choix, de la 4° à ja 3° classe : M. ReBouL, maître de
conférences de physicue, et M. Joy,
préparateur de
géologie, chargé du cours de géologie de ja Lorraine.
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin, pour 1911-1912, la liste des publications des maîtres de la Faculté des Sciences, de ceux du
moins dont de trop lourdes occupations professionnelles
n'empêchent pas la production scientifique.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nombre de
nos collègues orit fait des conférences ou des communications verbales sur des sujets variés, à Nancy et hors
Nancy. Je citerai notamment :
La conférence donnée à Paris, le 25 novembre 1911, à
la Ligue maritime française, par M. THOULET, sur l'Océanographie pendant l'anfiquité ;
La conférence de « La technique moderne » faite à Paris,
le 28 février 1912, nar M. HanN, sur l'Evolution de la machine à vapeur depuis 1906 ;
|
Celle donnée le 27 mars 1912, à la Société industrielle
de Mulhouse, par M. Tnouzer, sur le Fond de la mer ;
La conférence faite à Paris, en mai 1912, devant l'Agso
ciakion générale des chimistes de l'industrie textile, par
M.
Wan,
trielle
de
eur
l'azote
les Divers
aspects
atmosphérique
de
;
l'utilisation indus-
-
154
COMPTES
RENDUS
La conférence donnée récemment à Paris par M. ROTRÉ,
devant la Société française de navigation aérienne ;
Les communications faites à la Société industrielle de
l'Est, par MM. Gunrz, Wan, HAHN, DUümMAs, WENCÉLIUS,
Pol SIMON, FLOQUET.
M. TuouLer a terminé les cinq feuilles de la carte bathylithologique du golfe du Lion, ainsi que le mémoire explicatif, dont la préparation l'occupait depuis quatre années.
Cet ouvragea paru au mois de juin dernier. M. CnnvaLe
L1ËR. chargé des travaux pratiques de minéralogie, a
également terminé la carte bathylithologique des parages
immédiatement voisins de Monaco, avec son mémoire
explicatif, dont on va commencer l'impression, I à en
même temps continué, à la fois sur le terrain et dans Île
laboratoire, la confection entreprise, dès l’année 1910-4011,
d'une
Deux
monographie
phénomènes
l'autre céleste,
de
l'étang
très
rares
de Betre.
à Nancy,
lun
terrestre,
se sont produits au
: cours de l'année sco-
laire: une sécousse sismique et une éclipse de soleil extréiement accentuée.
. Le jeudi 16 novembre 191, vers 9 h. 1/2 du soir, le s01
a tremblé à Nancy, comme il a tremblé dans toute Ia partie centrale de FEurope, notamment dans l'Est de la Fran-
ce, en Alsace-Lorraine, en Allemagne, en Autriche, en
Suisse et dans le Nord de l'Italie. 11 semble même que,
dans certaines localités, on ait constaté des signes avantcoureurs du phénomène ; c'est ainsi que M. PAYAN, directeur-gérant de l'établissement thermal de Luxeuil, 8 bien
voulu me communiquer des observations très intéressantes qu'il a relevées, à Ja source de l'Est du Grand Bain, les
13, 14, 45, 16 novembre, observations qui paraissent avoir
une corrélation étroite avec le tremblement de terre.
Le Bulletin pour 1912, de la Commission météorologique
de Meurthe-et-Moselle renferme une note sur la secousse
sismique.
L'éclipse de soleil du 17 avril 1912 a été à Nancy d'une
grandeur extrêmement rare dans nos régions, puisque les
95 centièmes du diamètre du disque solaire ont été cou4
FACULTÉ
DES
SCTENCES
53
verts par la lune. Pendant sa durée, on a observé, à la
Faculté des Sciences. les variations des données météorologiques, les variations du magnétisme, les variations des
couleurs ef de l'intensité de la lumière, etc., et, sous a
direction de M. Rorué, des étudiants ont pris part aux
observations. Noire collègue avail d'ailleurs eu lPidée de
profiter de cette belle éclipse pour étudier l'influence de
la radiation solaire sur fa propagation des ondes hertziennes. {1 avail proposé au commandant Frarré, directeur des
services de télégraphie sans fil en France, une série d’expériences que le’ Bureau de longitudes a adoptées. Des
signes ont été envoyés
minutes
pendant
ont suivi l'échipse,
de la Tour Eiffel
les deux
heures
: loutes les dix
qui ont précédé
toutes les minutes
pendant
ef qui
sa durée
même. On a pu de cetle façon suivre à Nancy les variations de l'énergie recue. Un résumé es observations
doit être publié dans le Bulletin de la Commission météo-
rologique
de Meurthe-et-Moselle.
MM. FLoourer ef Mauourr, M. VaUDRVILLE, ingénieur au
Corps des mines, élaïient allés observer l'éclipse à Neauphle-le-Château, près de la ligne centrale munis seulemené de jumelles. Placés sur l'éminence qui porte la localité, is avaient, au Sud-Ouest, une belle étendue de plaine sur laduelle ils auraient cerfainement vu accourir la
fache d'ombre, si la totalité s'était produite. Mais, dans la
phase centrale, ils ont eu simplement le spectacle d'une
éelipse
au
annuldire.
Nord-Ouesl
L'anneau
qu'au
était
Sud-Est
: en
d'ailleurs
outre.
moins
étroit
il était
entre.
coupé d'ares obseurs qui se sont montrés surtout dans 14
partie Sud-Est, Les {rois ohscrvaieurs étaient dans la zone
annularité. mais légèrement au Nord de la ligne de
rentralité.
Un comple rendu général des observations de léclipse
faites à Nancy el à Neauphle a été danné publiquement, à
llustitut de physique,
M.
Heceñoner
le jeudi 43 juin.
a effectué
cefte année
|
sa dixième
cam-
pagne géodésique dans les hautes régions des Alpes francaises, Contrariée par le mauvais femps, elle à cependant
156
COMPTES
RENDUS
comporté 197 ocupations de stations, dont 4 au-dessus de
3.009 mètres. T1 a rapporté de cette campagne 52 douzaues
de clichés de sommets
; la nouvelle surface couverte par
ces levés dépasse 700 kilomètres carrés el s'étend dans la
haule région de l'Isère, entre Albertville et la frontière
italienne. Le total des 10 campagnes réalisées jusqu'à ce
jour embrasse 902 stations, dont 126 au-dessus de 3.000
mètres.
Vœux
La Faculté renouvelle une fois de plus le vœu qu'il soit
créé à Nancy une maîtrise de conférences de mathématiques. Ce vœu, maintes fois exprimé et motivé déjà, réclame toujours sa réalisation.
Elle exprime aussi le vœu que, pour les raisons déjà
données, les droits de travaux pratiques afférents au certificat P. C. N. soient élevés de 90 à 120 francs par an.
AGRÉGATION.
—
DIPLOME
D'ÉTUDES
SUPÉRIEURES
La Faculté à appris avec plaisir les succès à l’Agrégation des sciences mathématiques de deux de ses anciens
élèves : MM. BRESSE et QUÉMENEUR, succès obtenus au dernier concours.
Elle a conféré deux fois cette année le diplôme d'études
supérieures, et dans l’ordre de la physique*: à M. AURERTIN, le 22 mai, et à M. PoiNcENoOT, le 25 juillet,
Le sujet du travail de M. AUBERTIN était l'Etude de
divers aspects de l’étincelle de décharge d'un condensateur, avec, comme proposition donnée par la Faculté :
Propagation des ondes sphériques.
Le travail de M. PorncexoT était l'Etude de quelques méthodes sensitométriques, avec la proposition suivante
Ondes stationnaires en optique.
Nos deux élèves ont mérité le diplôme dans de irès bonnes conditions.
‘
. FACULTÉ
DES SCIENCES
DOCTORAT
18?
D'ÉTAT
J'ai parlé plus haut du doctorat de M. MauUDUIT, mais
à deux autres reprises, la Faculté a conféré le grade de
docteur d'Etat, et dans l'ordre des sciences naturelles : le
14 novembre 1911, à M. Lasseunr, et, le 27 juin 1912, à
M. lacet. Les deux candidats ont été admis avec la mention très honorable.
MA
Philippe Lasseur, ancien élève de l'Ecole nationale d'agriculture de Grignon, préparateur à la station
agronomique de Nancy, licencié ès-sciences naturelles, a
présenté une
thèse de botanique
intitulée
: Contribution
à l'étude de Bacillus chlororanhis G. et S. Le mémoire a
une correction de forme digne de la richesse et de la solidité du fond. « A la soutenance, dit M. Lim MonNIER, président du jurv, le candidat a exposé les méthodes et les ré-
sultais de son travail avec une lucidité, une sûreté de pa-
role, une autorité dans le débit qui nous ont très vivement
frappés. Nous jugions M. LassEeur un peu timide et comme embarrassé par l'étendue même de sa documentation,
par l'abondance des faits qu'il avait relevés dans ses longues recherches. Il nous a étonnés et charmés par la
maîtrise
de lui-même dont il a fait preuve ».
La seconde thèse comportait des propositions données
par la Faculté : en zoologie, la doctrine des anticorps, et
en géologie, l'influence de la nature géologique du sol sur
la:contamination des eaux notables. « Cette seconde thèse
n'a pas été moins brillante, Les questions, celle de zoologie surtout, étaient difficiles et peu connues. Elles ne sont
nullement
mises au point et exposées
ex professo.
M. LASsEUR à su se procurer une documentation très com-
plète et en tirer un exposé intéressant et clair ».
C'est donc à l'unanimité et sans hésitation que le jury
a décerné à M. Lasseur la mention très honorable et
l'a félicité de son beau travail et de sa brillante soutenance,
M. P.-Emile LIcENT à présenté une thèse de zoologie
intitulée
: Recherches
d'anatomie
et de physiologie
com-
58
COMPTES
RENDUS
parées sur le tube digestif des Ilomoptères supérieurs.
« Le fond du mémoire, dit M. Le Monnier, président du
jury, a été apprécié magistralement quand M. LICENT à
sollicité le permis d'imprimer. Je me borne à constater
que, par la clarté, la précision de ses explications, par
l'emploi judicieux de planches murales bien faites, le
candidat esl arrivé à se faire écouter sans faligue pendant
près d'une heure et à faire saisir le dispositif très com-
plexe de l'appareil étudié par lui. C’est un professeur
exercé et quelques hardiesses de style, qu'il se permet
volontiers, sont de nature à fixer dans l'esprit de ceux
qui l’écoutent les détaïls les plus arides ».
La seconde thèse consistait en propositions données par
la Faculté : en botanique, exposer et discuier les bases
actuelles de la classification des Hépatiques, et, en géologie, la formation de la houille. « Les réponses du candidai ont présenté les mêmes qualités d'élocution facile et
élégante. En outre, il à fait preuve d’un savoir étendu,
d'une documentation abondante et sûre et d’une critique
avisée »,
|
Après une courte délibération, à l'unanimité, le jury à
déclaré M. LicenT digne du grade de docteur ès-sciences,.
naturelles, et avec la mention irès honorable.
Docronar
D'UNIVERSITÉ
La Facuitéa conféré trois fois le litre de docteur de
l'Université de Nancy :
|
.
Le 12 décembre 1911, à M. Varin (Jean), licencié èssciences, ingénieur-chimiste, lauréat de la Faculté des
Sciences de Nancy, avec la mention très honorable ;
Le 18 mars 1912, à M. de Gretrr (Jean), sujet belge, docteur en sciences chimiques, avec la mention honorable :
Le 19 juillet 1912, à M. Dorz (Maurice), Alsacien-Lorrain,
ingéneur-chimiste, licencié ès-sciences, avec la mention
très honorable.
‘
|
Les thèses portaient aur les sujets suivants :
M, VaRIn : {® {lèce, — Recherches sur la rotation md
4
FACULTE DES SCIENCES
189
gnélique et lu réfraction des perchloraies mercureux et
mnercurique et de certains corps organiques à triple
liaison.
2
thèse.
—
Cyanamide
Proposition
donnée
par
la Faculté
calcique.
M. de Grirr
: 4% {hèse. -— Confribution
: La
à l'étude des
amalgames.
|
2 thèse. Proposition donnée par la Faculté : Les
composés organomagnésiens.
M. DorL : 4 thèse. — Contribution à l'étude des éthers
sE-dicétoniques.
, 2° thèse.
ration
— Proposition
el propriétés
du
donnée
cérium
par la Faculté
et
des
rares.
Ces travaux ont été lous exécutés
de notre Institut chimique.
métaux
dans
: Prépades
terres
les laboratoires
Certificats d’études supérieures
A. — Session d'octobre 1911
37
candidats
plusieurs
élaient
certificats.
inscrits
Ces
pour
l’oblention
37 candidats
ont
d'un
subi
ou
38
examens.
19 certificals out été délivrés,
savoir :
3 de mathématiques générales :
Î de mécanique rationnelle ;
2 de mécanique appliquée ;
À d'astronomie ;
1 d'analyse supérieure ;
4 de physique générale;
2 de chimie générale ;
|
3 de chimie physique et électrochinnte;
2 de chimie el géologie agricoles ;
3 deS. P, C. N.
Total : 149
6 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificai, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences. Ce
sont :
‘
MM. Auronne {Léon-Louis : de Bric (Maurice-Emmia-
160
COMPTES
RENUUS
nuel-Marie) : HixcLais (Emile) ; MARÉCHAL (Paul-Adolphe) ; |
Marmix (André-Augustin-Jean-Baptiste) ; DE TOoyToT (GuyMarie-Auguste)
B. —
Session
de juin
1912
127 élèves se sont fait inscrire pour
plusieurs
certificats.
examens.
Ces
127
l'obtention
étudiants
98 certificats ont été délivrés,
ont
savoir
:
d'un
subi
ou
155
1% de mathématiques générales ;
4 de calcul différentiel et intégral ;
5 de mécanique rationnelle ;
6 de mécanique appliquée;
& astronomie ;
4 d'analyse supérieure;
1%
7
46
5
de
de
de
de
physique générale;
physique appliquée ;
chhnie géncrale ;
chimie appliquée;
& de chimie physique et électrochimie;
4 de mintralogie;
4 de botanique ;
3 de zoologie ;
5 de géologie;
8S. P.C.N.
Total
[98
19 de ces candidats, qui se présentaient au troisième
certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès-sciences.
Ce sont :
MM.
Bourcier
(François) ;: CHanzY (André-Jean-Joseph) ; CHeiLLeTz (Joseph-Paul-Gaston) ; M'® CHEVALLIER
(Hélène-Maria) ; MM. Commény (Pierre-Léon-Raymond) :
Connu (Georges-Louis-Jules} : Diner (Rné) ; DUBEDOUT
(Pierre-Maurice-Gustave-Adolphe) ; ErTrenxe (Marie-AlfredDésiré} ; EvrarD (Charels-Prosper} : FAvRE (Joseph-JeanMarie)
; GaLLOT
({Fernand-Joseph-Maurice)
: GRIMAL
(Albert-Hippolyte-Augustin) : HÉBERT (Pierre-Jean-Auguste) ; LÉCARPENTIER
(Edouard-Emile) : MEerRGIER (LéonAdrien) ; Meyer (Paul-Henri-Laurent) ; Trousser (RenéAlexandré) ; WErQuin (Julien-Alphonse).
FALULTÉ
Diplôme
i54
d'ingénieur-chimiete
d'ingéuieur-chimisle
Le diplome
Hauts,
DES SCIENCES
à été délivré
& 32 6h
Savoir
MM. Bocrwinsri (Miécislav-Léon) : GRANDIEAN (Gaslon)
IIBRPCHIKOY
(Harry-Sloslés)
(Simon)
:
INDNOPOULO
MacoJEUREz (doseph) ; Peccwreer (Louis-Antoins-Roger)
Persriman
deon-Gilbert)
:; Tracarensyng
; HAvRE
;
(Jaukel-Moschko :
WOLSOHn (bamuel ; Ziécinsks (sans, : BALLAND (fasion}
Boiapiorr van,
: BrükbLe (Jean-Baptiste) : BRULFE
Maurice; ; CarenToN (Gabriel-Françoisfoseph} : Dau
uns (Jules-Marie-Pierre)
;
:
(Joseph-Jean-Max
Grimar (Albert-Hinpolyie-Augustin} ; Hégarr (Pisrre-JeanAuguste) : Heim (Camille-Charles-Josesh)
et
: Hurrz (Afichelii
Marcel) ; Jouaounoux (Henri-Louis) : Lanpauy Lot
Lucien) ;: Mocouarr {Auguste-Baptiste-Léon) ; Pangre (NI
colas) ; Poconizer (Volt) ; OsrrousRI (Stéphans-lgnace) ;
ScnsuRerR (Daniel) ; Schantz (Lazar) : Toussainr (Fran.
cois-Ernesi-Cvrile) ; Wicaazpioni (Sianislas-Jean) : Éovorrs
\Joseph-Max) ;
Diplôme
M.
Couvanur
(Henri-Louis-Désiré-.fosernh}i.
Diplôme
Le
diplôme
de chimiste
d'ingénisur-éiactricien
dingénieur-électricien
à élé
délivré
à 88
étudiants. Ce sont
MM. Apsite (Jean-Théodore) : Ausay (Marcel-GastonJüles) : BarTaet (Viadislas-Alfred) : Bomx (Félicien.
André) ; ComBanD (fean-fulien) ; CounTinar Marcel-JulienAlexis; : Despcas (Anrien-Henri) ; Diésoup (Jean-Elienne) ;
Diran» (Léon-Joseph-Xavier) ;: Dusepourt (Pierre-MauriceGustave-Adolphe) : Francois (Henri) : GARCIA GONZACEZ
(Joseph-Ednardo) ;: Gannicr (Pierre-Louis) : GRANOWSKI
(Noé) : Jouannaun
(Gabriel-Auguste) : Hagan (JacobSamuel-Markousowits) : Kniseinc (Alexandre) - La À IEWSKI
Woze (Constantin) , Lacanpenties
ŒEdouard-Emile } :
LÉVONTINE Hillel) : Lapcever Pierre) : Manrin André.
162
COMPTES
RENDUS
Augustin-Jean-Baptiste)
; MATHIEU
(Marcel-Consiant)
;
Mever (Charles) : MiciEroT (Octave-Adolphe) : MODELL
{Schmouika-Sholom)
: Munpwicer
(Frédéric-Charles)
;
Magny (Cyprien-Auguste) ; OUEiITzKY (Israël-Ber) ; PERBETIER (Raymond-Joseph}
: Swipsy (Abraham-Jacob}
;
Tuomas (Jules-Adolphe-Fernand) ; ToPrexIanTz (Alexandre : ViriLzu Paul-Bernard, : Vinocrapov (Vladimir)
Wicker (Marie-Louis) ; Wierzc#LEYski (Thaddée-Joseph) :
Wysocky (Henry-Léon).
Diplôme
Le diplôme
étudiants. Ce
MM.
d'ingénieur-mécanicien
d'ingénieur-mécanicien
sont :
AUTonne
(Léon-Louis)
a été
; BiELereLe
délivré
(Joseph)
à
LS
: Biz.
LOTE (Louis-Marie) ;: Dintr (René) ; FOGELson (Boris) ;
GanNIA (Romain) : GRZYwAK 1Jergy-Jean) : HarTwiG (Wladislas-Oscari
: Jaxczewski Boleslas-Daniel)
: KOSTKINE
(Jean) ;: Nabocski (Constantin) ; NüEMans (Jean-Vladislas) :
Pazypvzko (Sigismond-Jaroslow; : ScHEIN (Moïse) : SréFANOFF (Guéno' : Isaxerr (Alexandre, : Waiss (Félix) ;
WysokiNski (Alexandre;.
Diplôme
Le diplôme
d'ingénieur-brasseur
d'ingénieur-brasseur a été délivré à 7 étu-
diants, savoir : MM. BAcHEeLIER (Prosper-Victor) ; FENAUX
{Hervé-Frédéric;, : Le
Bos
(Edmond-Edouard-CharlesLouis-Marie' : Marniet Michel-Elisée-Vital) : Mauputir
(Robert-Jacques-Ernest) : TAILLANDIER
(Victor-VincentFrançois) ; VARINOT (Marcel).
Diplôme
d'études
supérieures
de brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à 5 étudiants, Ce sont : MM. Lerex (Léon-Jean-Louis) :
Dumont (Camille-Augustin-Joseph)
: GuirLoux (EmileCharles) : Jaissox (Pierre-Louis-Marie-Joseph)} : VAN DEN
Hecver. (Emile-Patrice-Théophie).
Diplôme
d'études
supérieures
agronomiques
Le diplôme d'étudés supérieures agronomiques a été
délivré à 4 étudiants : MM. Basaine {Berko, ; SUNGELSON
FACULTÉ DES SCIENCES
{Aron
; SAVREUX
Wladimir)..
163
(Albert-Maurice-Gasion)
Dipl ème
: STACKELBERG
d’ingénieur-géologue
Ce dinlôme a été délivré à un étudiant
M. Ouzounorr {(Koïo;.
:
Certificat d’études de l'École de laiterie
Ce certilicat à été délivré à 5 étudiants ? MM.
s({assan) : de Ia CHEVARDIÈRE DE LA GRANDVILLE
BassRi
(Made-
ieine-Marie-Ernesi-Mathieu-Gaston } ; GAUCHOTTE
(Raymond-Emile) : SavReux fAlbert-Maurice-Gasion) : STaAcKELBERG (Wladimir).
Certificat de l’enseignement préparatoire des
Sciences
physiques,
74 candidais
grade :
se
chimiques
sont
et naturelles
présentés
: 52
ont
élé
(P.C. NN.)
admis
au
.
SESSIONS
a
n
5
2 |
a
£
Octobre 4941,,,., nisdeseuurees
Juillet 4919 ...........,......
TOTAUX..
4
MENTIONS
4
al
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6
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»
2
Î
9
3
4
3
»
Se
[60,00 0 0
[71,870,0
Baccalauréat
347 candidats se sont présentés aux divers
réats, 197 au baccalauréat de l’enseignement
{série D : sciences-langues vivantes), et 150 au
réat de l'énseignement secondaire (2° partie,
tiques}.
Les résultats
bieaux CIESSOUE
des examens
:
sont donnés
baccalausecondaire
baccalaumathéma-
dans
lies ts.
|
+@4
COMPTES
RENBUS
Baveahiuréat de lenseiquenent
secondaire 4
série À, sciences-taiues
partie,
tivuntes).
et
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Baccalauréat de Penseignement
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secondaire {2° partie,
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66
Météorologie
L'installation d'une antenne à l'Institut de physique, le
4 mars 191414, à ouverk une ère nouvelle au service météoroiogique. de la Faculté des Sciences, Par là, en effet, aux indications méléoroiogiques habituelles fournies par les
appareils de la Facuilé, par de dévoués correspondants
du département, par la dépéche quotidienne et les cartes
du Bulletin international du Bureau
central,
sont vénus
s'adjoindre les précieux renseignements donnés, plusieurs
fois chaque jour, par des radiotélégrammes, émanant de
la our Eiffel notamment. Nous nous trouvons ainei-on4
FACULTÉ
DES
SCIENCES
|
188
possession d'un eusermble de documents bien propres à
permeitre la prévision du temps local.
On a pu s'en rendre compte le lundi 8 avril dernier,
second jour des fêtes d'aviation de Pâques, pour lesquelles
AL Rotaé avait installé une antenne sur laérodrome de
Jarviile : le matin, Pair était calme, le ciel bleu : cependant, muni des télégrammes de ses collaboraieurs régio-
gaux,
uélisant
en
outre
les radiotélégrammes
du
com-
inondant Frank, notre collëgne annonçait que le vent
soufilerait en tempête après midi : on sait que sa prévi.
sion se réalisa pleinement.
|
À la demande du Bureau central, un travail & d'ailleurs
été entrepris sur la marche des orages entre Paris ei
Nanrv, avec des appareils identiques à Paris, Lengres,
Nancy : un poste va être organisé à Châlons,
Si, comme nous l’espérons, notre Institut aérodyna-
nique en projet est fondé, Ia station aérologique qui doit
être installée à proximité des hangars d'aviation milifaires
vomplètera heureusement
la station de l'Institut de phy-
sique. Bille comportera un service d'avertissements météorologiques à l'usage des aéronautes et des agriculteurs.
Sur la demande de M. le Préfef, M. Roré, qui est le président de Ta Commission météorologique de Meurthe-etMoselle, a présenté un rapport dont les conclusions ont
été adoptées par le Conseil général : le Conseil s'est
montré disposé à porter à 4.800 francs, «a subvention anauelle de 700 francs, dans le cas où, de son côté, l'Etat,
iei le Ministère de Pagriculiure, contribuerait à l'instituHon nouvelle par la création d'un poste d'observateur
rétribué.
En ultendant. grâce au zèle de M, Mansar, le fonctionnement du sorvice méféorologiane, tel qu'il est actuelle
ment, à été frès satisfaisant nu cours de cefte année 19111812. Les anpareils ont présenté, dans leur marche, toute
la régularité désirable. Y'hiver dernier déjà, ce service
s'est
montré
ulile au
point
de vue
de
l'aéronautique,
pen-
dant la campagne du dirigeahle Adjudant-Vineenot.
Pour rensoignor immédiatement le publie, on affirhe
166
COMÈTES
RENDUS
tout de suite, sous ie vestibule de l'Institut de physique. les
observations faites à cet institut : on y joint les feuilles
journalières du Bulletin international, les diagrammes
des enregistreurs Richard, le Bulletin mensuel dès la première épreuve, les radiotélégrammes de la Tour Eiffel.
La Commission météorologique déparkementale a lenu
sa réunion annuelle le 26 février, dans la salle des délibérations de la Faculté des Sciences. Elle a autorisé l'impression du Bulletin et celui-ci a été complété comme celui
de 1841. On y a inséré en outre :
4° Les indications officielles relatives aux radiotélé-
grammes de Ja Tour Eiffel :
2 Une note sur le tremblement de ferre du 16 novermbre 1911 ;
& Un travail de M. Cuir, inspecteur des forêts, attaché
à da station d'expériences de l'Ecole des eaux et forêts,
sur les gelées tardives en forêt :
& Un résumé de l'été de 1911, présenté par M. DIÉMER,
de Saint-Nicolas.
On doit y insérer aussi un résumé des observations de
lPéclipse du 17 avril.
Les
correspondants
de la Commission
météorologique
continuent à faire leurs observations avec régularité et
dévouement. Les propositions de récompenses ont été
adressées, en temps utile, au Bureau central météorologique ; à l'heure actuelle, on ignore encore quelle suite
leur a été donnée.
Le Bureau central semble beaucoup trop parcimonieux
pour ces récompenses ; elles sont trop rares et se font trop
longtemps altendre. Elles sont cependant indispensables
pour stimuler quelque peu le zèle des collaborateurs. Le
si faible crédit dont dispose la Commission départementaie est parfois même insuffisant pour payer l'impression
du Bulletin, l'entretien des appareils et les menues dépenses, et ce n’est pas de ces 700 francs que l'on peut distraire une somme pour distribuer quelques récompenses.
Malgré les nombreuses demandes que notre service
tuéiéurologique
avait failes il v a deux
4
ans. ei dans les
FACULTÉ
DES
SCIENCES
167
journaux et dans le Bulletin départemental des instituteurs, le nombre des feuilles d'orages qui iui parviennent
va en diminuant. Cette année, il a été presque insuffisant,
si bien que. les comptes rendus habituels n'ont pu être
rédigés qu'à l'aide des bulletins fournis par les agents
forestiers, bulletins qui sont gracieusement communiqués
par M. l'inspecteur Cuir.
D'autre part, le nombre des renseignements demandés
augmente chaque année. T est même certaines personnes
qui voudraient ètre renseignées immédiatement, ce qui
n'est pas toujours facile avec l’organisation actuelle du
Service.
Disons, en terminant, que la Commission météorolo-
gique du département des Vosges à repris l'impression de.
ses
bulletins
Hérement
mensuels
maintenant.
et qu'elle
les
fait
parvenir
régu-
RAPPORT
DE
M, AUERDACH,
Doveu
de
La Faculté
des
Lettres
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SUOLATRE
044-3945
ÉTupraNTS
Nous somrnes heureux de signaler un accroissement
nos étudiante professionnels d'üne dizaine d'unités.
1919-4911
Doctorat. ..,,..,,4,.,4,,.,,.,.4.3,,.
Agrégation, -- Grammaire... .....,.....
-Letires,...,.,,......,.,.
—
—
Philosophie. .............
Histoire et géographie...
--
Allemand. ..............
Anglais. ........ .... .…
Hiplômes d'études snpérionres
...
L'erfificaf de langues vivantes... ...,...,..
fücence, —
en
——
*
—
36
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14
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Allemand. ............,.....
24
Auglais
ui ice
>
&
7
Philosophie... .......,...,.. Langues classiques... ,...,,
Histoire el réagraphie.
4914-4919
Î
ê
5
1
4
423
de
46
12
5g
133
Sachons nous rontenter de ce gain modeste, en songeantà
l'exiguité de F'Acaderie de Nanev. notre aire de recrutement
naturelle, à la proxhnité de Ia Sorhonne tentacnlaire, à
l'attirance des laboratoires ef des usines, eh celte région
d'industrieiutense.
|
“ous
gation
rolevons
sur le tableau ci-dessus 4 candidats à l'agré-
des lettres.
2 à-calle d'anglais.
catégories qui
ne
i70
COMPIÉES
RENDUS
figuraient pas l'année précédente dans nos cadres. Sous la
rubrique des licences, le chiffre des langues classiques a
fléchi (l'on doit s'en affliger sans irop s'en étonner), celui des
langues vivantes a grossi : la section d'anglais se renforce de
plus en plus. succès dont il faut faire honneur à l'excellent
maitre qu'est M. REYHER.
Nous ne dénombrons pas ici
font l'objet d'un rapport spécial
ler que beaucoup d'entre eux
normales ; presque toute cette
aux
cours
publics,
pour
les étudiants étrangers, qui
: nous nous bornons à rappefréquentent les conférences
population flottante se porte
enrichir
surtout
son
trésor
de
la
langue française.
ENSEIGNEMENT
Les cours publics n'ont rien perdu de leur attrait pour des
auditoires qui recherchent, vers la fin de chaque après-midi,
un plaisir intellectuel et reposant.
M. Perprizer a éclairé l'œuvre homérique à la lumière des
découvertes de l'archéologie, de l'épigraphie, de la linguistique. par une étude des milieux où elle s'est formée.
M. Tniaveourtr esl parti de la divination, dont d'après
Cicéron et d'autres sources, il décril les rites, pour répandre
du haut de sa chaire de la Faculté des Lettres les doctrines
de « l'École de Nancy » sur l'hypnotisme, la télépathie, la
suggestion. Et de même la définition du fatum antique n'a été
pour lui que le prélude ef le prétexte de développements sur
le mysticisme
de
GϾlhe.
force 5, chère à son
Quinet. Mæterlink.
maître M.
et sur «
l'idée
Fouillée.
M. Esrève, poursuivant ses études aur le romantisme franvais ou eXotique,en a évoqué cette année toutes les trucu
lences, toute là « frénésie » el les horieurs du « genre noir. »
M. Souriau a cette fois abandonné l'esthétique pour la
« psychologie des sentiments. »
Le centenaire de Dickens, célébré cette année, à pravoqué
pour l'homme et l'écrivain un regain de curiosité et de sympathie. M. Revaer
ments par la finesse
a su satisfaire l'un et l'autre de ces senti-
de son analyse, par sa notion de Ja vie
:
FACULIÉ
anglaise et londonienne,
DES
LETTRES
ri
par la bonne gtâce de son exposé :
nous nous félicitons de cet heureux début.
M. LauRENT a entraîné ses auditeurs sur un théâtre où ils se
sont sentis un peu dépaysés, l'Arménie, qui fut une marche et
une zone de conflits entre l'Occident et l'Orient. M. Laurent
a raconté la résistance des Byzantins à l'invasion des Arabes,
qui ont installé en ce pays leur régime et leur civilisation.
M. Aurng8acx a présenté le Congo français qui a été l'enjeu
d'une hasardeuse partie diplomatique, grâce à quoi l'attention
s’est reportée sur cette possession jusqu'alors trop négligée.
M. Grauz, lecteur, a pris pour sujet de sa Vorlesung l'œuvre
de Schiller.
La maladie de M. Alberi ManrTin a laissé en chômage trop
longtemps l'enseignement du grec, d'autant que M. PERDRIZET
s’est absenté pendant plusieurs semaines, chargé d’une mis-
sion en Egypte — il est vrai qu’à son retour il a mis {si l’on
me passe l'expression) les bouchées doubles. Lorsque nous
avons dû nous convaincre que M. Albert MarTix ne reprendrait pas ses fonctions, nous avons trouvé pour l'intérim un
Athénien des plus distingués, agrégé des lettres, M. Rousset,
qui pour ne point laisser en peine la maison où lui-même
avait débuté comme étudiant, à retardé, pour nous rendre
service, à l'exemple de M. Denis, l'élaboration de sa thèse.
M. RousseL, pendant un stage trop bref, a déployé des qualités professorales remarquables ; et l'occasion qui lui était
fournie de faire ses premières armes
dans l'enseignement
supérieur a été pour lui, comme
pour
son camarade
M. Denis, la compensation du sacrifice momentané du travail personnel.
Ceite année encore, la section germanique a connu quelque
désarroi ; après un dernier eflort, au bout de peu de semaines,
M. Benoisr-HanNappier a dù céder. Il a été suppléé, à titre
officieux, par un jeune maître auquel une bourse de docto
rat avait donné droit de cité parmi nous, M. Denis, professeur
agrégé au Lycée de Belfort, M. Denis, et M. TiBax, lui-même
un débutant dans l'enseignement supérieur, ont allègrement
assumé la tâche.
H semble bien que les études germaniques doivent être
i78
COMPTES
RERDUS
organisées plus fortement encore & Ia Faculté de Nancy: la
préparation à la licence et au certificat d'aplitude — puisque
ce dernier examen a la vie dure — est peut-être trop sacrifiée
à celle de l'agrégation:
deux
maîtres ef six heures ne sau-
ratent suffire à des programmes et à des exercices aussi
chargés et imultiniee. Une division du travail s'impose, au prix
de conférences supplémentaires, sous peine d'affaiblir l'agrégation elle-même. M. Tipaz «a présenté sur cette réforme nn
rapport judicieusement motivé.
Gutre le cours de pédagogie professé par M. Souriau, — à
qui ses fonclions d'adjoint chargé de la surveillance des
écoles de la ville de Nancy permettront de contrôler la
théorie par l'observation immédiate et l'expérience adminis.
trative — un nouvel enseignement attire à l'Université le
personnel primaire, Une circulaire de M. Maurice FAURE, du
28 février 4914. a invité lee instituteurs à instruire les enfants
des ehoses de leur provinee, dans le passé comnie dans le
présent; mais les maîtres eux-mêmes on! besoin d'une
Initiation préalable: M. le Professeur Robert Panisor a inau-
guré pour eux (comme aussi pour le publie) un eours d'his-
toire de la Lorraine
qui doit embrasser la vie de ee pays
depuis les origines de la préhistoire jusquà l'ère contem
poraine: instituteurs et inatitutrices, élèves des Écoles normales, ont répondu à Get appel avec empressement, comme
s'ils n'y avaient pas été conviés par la voie hiérarchique. Un
comité local s'est constitué qui doit coordonner les efforts
divers. Rappelons que la Faculté des fettres de Nancy a
devancé le mouvement par la eréation de sa « Bibliographie
Lorraine », où l'enseignement régional trouvera les éléments
de ses lecons ef une méthode directrice. La tarhe est particüubèrement délicate ici: ear si l'évocation de Ia Lorraine
prétendue indépendante ne peut même plus laiseer de pieux
regrets. il importe d'entretenir le culte de la Lorraine fran-
gaise, dont l'union morale,
en dépit des événements
poli.
tiques, reste entière,
La Faculté, dans sa séance du 14 mai, a repris an vœu qui
a êté iormulé depais près d'un quart de siècle, et qu'elle n'a
jamais considéré comme cadue. quoiqu'elle ne Fait point
4
PAGULTÉ
DES LETURÉS
dE
expressément renouvelé; celui de la création d’une maitrise
&e conférences de philosophie.
Le professeur de philosophie ne peut départir avec üune
égale compétence toules les disciplines que comiorte aujourd'hui l'enselgnement philosoyhique. il demande instamment
l'adionction d'un collaborateur, et cette requête se justifie
par le peuplement de la section de philosophie, qu'illusire le
iableau suivant ({}.
AUBITEURS
DES
CONFÉRENCES
DE
Années scolaires
PHILOSOPHIx
Nonbre
1900-4991 ..,.,.....,,, ..
1901-1909 ...:.,,..... s.
4902-1908 .,,,...,,,..,,.
1903-1904 .,.... durs .
19041905 ..,....,, érsecs
1908-1906 ,....,,,...,...
1906-1907 .,.,...... sr
1997-1908 ..,..,,.,,..,..
1908-1909... perce
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25
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4909-1919...
Los
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...,.., pesvrsss
13
4911-1929 ..,.,,..,......
48
1910-4914
À nos enseignements réguliers et normaux s'est ajouté
cette année — bonne fortune trop rare — un cours libre,
M. Charles Ouzuonr, docteur ës-lettres, a révélé au publie
nancéien Pierre Gringore et lu littérature francaise à la veille
de la Renaissance, Gringore n'est pas un inconnu à Nancy,
puisqu'aussi bien son image orne — s'il est permis de dire
— une petite place à l'ombre de l'Université; en dépit de ce
témoignage monumental, ii semble bien que la Lorraine, à
l'imitation du reste de la France, se soit désintéressée de
Gringore.
M.
Ouruonr
Jui
a consacré une thèse,
nous appartient pas d'apprécier.
qu'il ne
1 en a fait les bonteurs au
(4) Ce tableau a été dressé par M le Professeur Souriau, à l'appui de
le proposition que la Faculté présente.
. 474
COMPTES RENDUS
public distingué qui a suivi ses quatre conférences, avec une
élégance de parole, une finesse d’érudition fort goùtées: 1} a
initié ses auditeurs à des couceptions morales et littéraires
qui demeurent pour eux plus iointaines et archaïques que
celles de l'antiquité classique.
Pour les interpréter, en effet, il faut posséder la langue de
l'époque. Et sur ce point. l'éducation philologique de nos
étudiants a besoin d'étre complétée, de l'aveu des professeurs
de littérature eux-mêmes. Aussi avons nous accueilli avec
joie l'annonce, dont M. le Ministre Guisr'aau à eu l4 bonne
grâce de se faire lui-même le messager, lors de sa visite du
23 avril devnier, de l'inscription au budget prochain d’une
maîtrise de conférences de « langues romanes » en faveur de
notre Faculté. Cette rubrique nous à paru susceptible d’être
définte et précisée : sous ce vocable, l’enseignement ne ris. querait-il pas de trop puiser au trésor des idiomes méridioBaux, trop étrangers à notre milieu, trop limités aussi pour
que nos étudiants. tant français qu'étrangers, en tirent un
réel profit? La Faculté, pour prévenir toute méprise, a, dans
sa séance du 14 mai, émis le vœu que l’enseignement à
instituer fût consacré à l'histoire de la langue francaise ou à
la grammaire historique française, dans l'esprit et la méthode
où ces disciplines sont professées en Sorbonne par MM. Brunot et HuGuer.
STAGE
PRATIQUE
ET CONFÉRENCES
THÉORIQUES
DE PÉDAGOGIE
Cette année, trois futurs professeurs d'allemand, MM. Boutlenot, Rouel, Roy, se sont exercés au métier dans différentes
classes du lycée de Nancy. L'expérience de ces quelques
semaines aura-t-elle suffi à les éclairer sur la valeur de La
méthode directe ?
Sept conférences théoriques seulement ont été données :
M. Corricnon. — « Les exercices de traduction du latin en
français. »
M. Esrève.
secondaire. »
— « L'histoire
littéraire
dans
l'enseignement
M. GRENIER. — « La grammaire et l'explication des textes.»
M. Kaawrz. — « De l'emploi des ouvrages dramutiques
FACULTE
DES
LETTRES
‘
17h
(tragédie, comédie, drames} dans Enseignement secondaire. »
M. Revuer. — « L'enseignement littéraire et les langues
vivantes. »
M. Souriau, — « Valeur éducative de l'enseisnement de La
philosophie. »
M. Tisaz. — « De la discipline dans l'enseignement des
langues vivantes. »
EXAMENS
Baccalanréat
Session d'octobre 4944.
Section À. -- Latin-grec .
Section B. — Latin-langnesvivantes...
..
...
..
Section C. — Latin-sciences.
2e partie
—
Philosophie
.
Latin-grec ….
Section B. — Latin-languesvivantes... .. ..... .
Section C. -- Latin-sciences.
2e partie, — Philosophie ..
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Esamiué
Éliminés
Ajournés
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Session de juillet
Section À. —
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17e partie
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49,15
50,66
134
30
13
fi
lroportion®
67,90
Le total des examinés diffère peu d'une année à l'autre. Le
latin-grec, auquel vont nos sympathies en
raison de la dis-
grâce où il est tombé, garde ses adeptes qui sont même en
meilleures formes: à la session de juillet 1912, la proportion
des admis de cette série s'est élevée à près de 68 p. 100,
contre 39 p 100 à la même session de 19141. Pour la session
de juillet 1912, sur 37 candidats de la série À, 16 seulement
émanent des établissements de l'Etat; d'où il ressort que les
établissements libres fecclésiastiques) conservent une elien-
tèle plus curieuse de la culture classique.
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DEOXRIÈME
177
PARTIE
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admissibles:
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PT
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serait téméraire de tirer des conclusions ‘d'une statistique aussi étroite que celle de l'Académie de Nancy.
178
._
COMPTES
RENDUS
LiGENCE
Session de novembre
1911.
— Candidats inscrits, 17.
Philosophie... ..... nee vrcsess étisrisiseursee
Langues et littratures classiques, .............,....
Langues et littératures étrangèrés (allemand-anglais)...
3
4
10
Elininés après les épreuves écrites... ...,,..........
Ajourné après les épreuves orales .................,
Admis aux épreuves communes (licence d’allemanml)...
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6
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Admis au grade ....,
......,..............
7
47
Ont été reçus:
Avec la mention passable : MM. BarrTaës, Ponre et Prévor
(langues et littératures classiques) ; CHaussin, Gicor, KLiNGLER,
DE PRessiGNY (allemand).
Session de juin
1912.
—
Candidats
inscrits,
30.
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nie errors.
Histoire et géographie. . ......... Die srvesecesss
Langues et littératures classiques... ............ ss
Langues et littératures étrangères. ........ ..... …
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Eliminés après les épreuves écrites ...,.............
Admis aux éprouves cominunes (licence d'allemand) ..
Admis au grade.
..........
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Ont été reçus:
Avec la-mention bien: MM.
Baupouin
(philosophie); HÉNIN
«histoire et géographie).
Avec la mention assez bien: MM. Husson
histoire et
géographie); Tomorr {langues et littératures classiques);
Mie Guicraumr,
(anglais).
MM.
Lepay,
MÉéRaT
(allemand);
M. Samuez
Avec la mention pussable : MM. Bessox, Leronrurten Louis
(philosophie)
: nes
toiré et géographie):
Mazis,
RÉGNiIER-Vicounoux,
ViaLa
(his:
BouLoGxe (langues et littératures Clas-
FACULTÉ
siques);
SONRIER
Charles
(anglais)
DES LETTRES
(allemand):
GUÉRIN,
179
JALLAT,
LETONTURIER,
La majorité des candidats brigue les licences des langues
étrangères; la licence des langues classiques
est moins
recherchée. Des trois licenciés d'histoire et de géographie.
3 sont des
étudiants en
étudiants
ès-sciences politiques
droit,
qui auraient été volontiers des
et sociales,
si un
enseigne
ment de ce genre était institué à | Université de Mancr.
fl a fallu compléter le iurv de licence de philosophie par
l'appoint d'un examinateur appelé du. dehors : M. Léon
“Bauxscnawicé, doeteur ès-lettres, maître, de conférences à la
Sorbonne, a bien voulu nous apperter le concours de sa
science et de son autorité.
Diplômes
d'etudes
Langues
supéricures
classiques
M. BarrTaës, — « Etude biographique, psychologique et
critique du poète néoclassique el préromantique Millevoye » ;
mention (rés bien.
|
M. GamiNo. — « lutroduction du Kantisme en France;
Kant chez Charles de Villers et chez Me de Staël »; mention
passable.
|
M ScnérEer. — « Etude critique des passages des œuvres
de Tacite où il est question de la Germanie et des Germains »;
mention bien.
M. Dôme.
Histoire et géoyraphie
—- « L'abbé
mention assez bien.
M. Roy.
—
Grégoire
et l'éducation
de la peinture
chez
sa critique par Herder »; mention prssahle,
M.
Hussox.
—
politique
des
« Les éléments
Kohlhass »; mention passablr.
premiers
-
M. Santerur. — « Fr. Hemsterhuys
mentior bien,
»,
Lessing
et
‘
Allemand.
« L'esthétique
M. GiGor. — « La
mention assez bien.
nationale
réalistes
romantiques «G
daus
Michel
et les romantiques «:;
‘Huit diplômes cette année au lieu de sept l'an passé.
180
LOMPFES
RENDUS
On remarquera, en parcourant les titres des Mémoires,
une prédilection pour l'étude du romautisme. On regreitera,
comme l'an passé, que la philosophie ne soit pas représeniée,
AGRÉGATION
Agrésation de Grammaire. — Admissible :
M. Havnaup
(Lycée de Bar-le Due, correspondant).
Agrégation des Lettres. — \dmissible :
M. ABour, ancien étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Admissibles :
MAL
BRouTrenor,
RouEL,
|
Ro,
\
LENTON
SUDRE,
boursiers.
\
étudiants.
EcGuEr,
PIGNET,
SULGER-BCEL,
anciens
étudiants.
Agrégation d'Anglais, — Admissible :
M. MaLarMEey, ancien étudiant.
Certificat d'aptinulte (AHemands. — Admissibles :
M. Lebay, étudiant.
Mme CHAMoUx.
|
Agrégation d'Histoire et heographie. — Sous-admissibles :
MM. KeLcer.
SCHMETT,
\
auciens
étudiants.
Agrégation des Lettres. — Reçu :
M. ABourT, ancien étudiant.
Agrégation de Grammaire, — Reçu :
M. RAyNaAUD, ancien étudiant.
Agrégation d'Allemand. — Reçus :
MM.
Supre, étudiant.
PIGXET
4
anciens siudiants
Surerr-Buer
La fortune des examens, trés favorable aux premières
épreuves, nous a causé quelques déce ptions, dues à des acci.
dents individuel s, él non à un.vice de préparation: M. Je
FACULTÉ
DER LETURES
IRE
professeur H. Lic&TENRERGER, président du Jury,
surés ét un peu consolés.
Les prix de la Faculté ont été décernés à
MM.
nous à ras
Heurruy, Candidat à l'agrégation de Lettres.
BartTaËs, Diplômé des Langues classiques.
_
|
—
SCHÉRER,
SANTELLI,,
—
d'allemand,
Beaupoix, Licencié (Philosophie).
Hénin, Licencié (Histoire).
LEGS
GADCKER
M. Lebay a bénéficié du legs Grucker : 1 a rédigé en allemand
— en
un
excellent
allemand
—
ses impressions
de
voyage et ses observations. I a d'abord suivi à Kayserslau-
tern les cours de vacances des professeurs Petsch, de Heidelberg, et Piquet, de Lille, et suivi les expériences du labora-
toire phonétique.
Mais
il
a voulu
aussi connaître
l'école
élémentaire et assister aux leçons, avec accompagnement de
schlague, de la Volkssehule ; La passivité des élèves « qui sont
de petits soldats » Pa étonné. À Stutigart, il a surtout regardé
vivre la population ; il a visité fabriques,
musées et théâtres.
que
ses
Ha été frappé de la richesse de l'Allemagne
cette
richesse
provoque.
fl
invite
et de l'orgueil
camarades
de
France à séjourner en Allemagne : le legs Grucker nous per
met, presque chaque année. de satistaire à ce vœu.
PROMOTIONS
—
DiISTINCTIONS
M. Cozuienon à été promu à la première classe, M. Perprizer à la troisième, tous deux au choix. Notre doyen d'âge
achève son cursus honorum
avec
toutes les distinctions
et
tous les avantages qui peuvent récompenser la conscience et
le mérite professionnels. M. Perpaizer vient d'ajouter à ses
titres scientifiques,
la publication d'une œuvre
d'érudition
et d'art sur les Bronzes grecs d'Egypte de la collection Fouquet.
(4 vol. in-40, Paris, bibliothèque d'art et d'archéologie, fruit
de sa mission en Égypte.
* Nous signalons aves un plaisir particulier! avènement à }&
189
COMPTES
RENDUS
preinière classe d'un de nos pius précieux collaborateurs,
M. le bibliothécaire Prrer; sa compétence et sa complaisance
facilitent toujours et guident souvent nos recherches bibliographiques ; et ce nous est une occasion de rendre hommage
à l'ordre et à la méthode qui règnent dans la section
raire de la Bibliothèque de l'Université.
Î est
rare
que
l'institut n'ait
point
litté-
à s'occuper de nous.
L'Académie française a décerné à M. Tipar une part da prix
Marcelin Guérin pour son livre sur Hebbel. (Hebbel, sa vie
et ses œuvres, de 1818 à 1845, 719 p. in-8. Paris, Hachette,
1914.)
Sur le palmarès
Faculté elle même
de l'Académie des Inseriptions, c'est la
qui figure: son œuvre, {a Biliographie
l'orrarne, a été honorée d'une part de la fondation Prost. Un
bonheur ne vient jamais seul le Conseil général de Meurthe.
et-Moselle
a voté
l'acquisition de 25 exemplaires;
nous
lui
offrons. ainsi qu'à M. le Préfet dont l'autorité et la bienveil-
lance s'emploient en faveur de tout ce qui touche 1 Université,
ainsi qu'à M. le rapporteur du budget, JAMBois, qui a pensé
que c'était là une libéralité de bon aloi, l'expression de notre
gratitude.
‘
Un de nos anciens étudiants, M. Druox, a trouvé asile dans
ce prytanée de jeunes, qui a nom la Fondation Tiens,
Notie appariteur, M. Charles Morquix, portera la médaille
commémorative de la guerre de
1870 71: il compte
parmi
ceux qui ont gagné cette distinction tardive pour avoir fait
leur devoir sur les chamis de bataille antour de Metz, et plus
améiement
ressenti la défaite dans
une
sieurs mois au fond du triste pays prussien.
captivité de plu-
PERSONNEL
ML Ausnace a élé nommé doven pour rois ans, à partir
du 10 décembre 1911. M. Souriau a été nommé assesseur du
doyen.
Outre les collègues que la mort
lui a enlevés,
la Faculté a
été diminuée de deux membres in partibus : M. RÉau, directeur de l'institut français de Saint-Pétersbourg. M. HaAGuExINs
FACULTÉ
DES
LETTRES
184
professeur à l'Université de Berlin. M. Réar nous a effectivement appartenu. Quant à M. HaGteniN, il parait nous avoir
été rattaché « pour ordre »; la Faculté ne l'a jamais connu :
ignota ignotum dimisit. MM. Réau et HaGueniN
sont mis à 1a
disposition du Ministre des Affaires étrangères. Puisque ces
actes administratifs nous ont été notifiés, nos Annales doivent
les enregistrer fidèlement.
FACULTÉ
DES
ALBERT
PROFESSEUR
NE
LETTRES
MARTIN
LANGUE
EU
LIPTRHAUURE
GRECQUES
1883-1912
DOVEN
:
1909-1908
La Facullé des Lelires a vu disparaitre, au cours de
lélé dernier, presque coup sur coup, deux des siens
Albert MARTIN, qui l’a servie pendant 28 ans comme
professeur, qui l’a, comme doyen, administrée pendant
6 ans ; et Louis Benoist-HAnAPPIER, qui ne fui à apparlenu
que deux ans, mais dont la perte ne lui est pas moins
serisible,
Antoine-Albert Manvius est né & Béziors, le 4 seplemibre 1844, « dans une maison que sa famille possédait,
rue de La Tour,
à deux pas du collège,
et où il habitait
uvee son oncle, Louis Rounès, professeur de dessin dans
ot élablissement universitaire ». (5 Enfant unique, Atbert
Maur
ful élevé par sa mère, mi eut licu d'être fière de
son fils : car le petit élève du collège de Béziers « partagoant 108 jeux de ses naradee sans excès de travail,
ne cessa de se maintenir on tête de sa classe, el chaque
année moissonnait une ahondante récolte de prix
Îimarqua très (ôt une ne dHeelion pour le grée
4 ses
anis
s'élonnaient de In facitilé avec
laquelle. avant
{t)
Ces
renseinements
m'ont
M. le Principal du collège Henri
parents d'Albert
été
FV,
obligeaminent
de Béziers.
eoinmuniqués
par
qui les tient d'un des
Martin, M. Paget, « son ani et son camarade d'enfance ».
Les passages ere guillenels sont empruntés 4 la notice de M. Paget.
186
COMPTES
mme
la fin de la rhétorique,
RENDUS
il en
fraduisait les auteurs
à livre ouvert ». Cetie vocation lenhardit à résister à sa
famille qui, une fois le baccalauréat obtenu, le destinait
au commerce, « Il s'y refusa obstinément, ne se sentant
ni le goût ni les moyens d'y réussir. Il voulait poursuivre
ses
études
professorat.
classiques
Son
et faire
ambition
de La littérature,
mère lhiésitait à se séparer. de Ii, et lui-même
laisser
seule
MeTrCe.
n
à Béziers,
sinon
était d'aller à Paris
où
elle exerçcait son
; mais
du
sa
hésitait à la
petit com.
|
a Sadonnault
à Ja leetüre,
ne perdant
pas
de
vue
ses
atteurs classiques, il resta deux où frais ans à travailler
sans but précis,
riumant quelques vers,
échafaudant
quel-
que pièce de théâtre. On était à la veille de 4870. Pendant
la guerre {sa myopie l'avant exempté du service militaire),
jh continua le même genre de vie. » Albert MARTIN nous
a plusieurs fois avoué son repentir rétrospectif de cette
période de flânerie, interrompue par un court essai dans
une maison d'affaires. Enfin la grâce fut la plus forte.
Aux approches de la trentaine, Albert Marin vint s'asseoir sur les bancs de la Sorbonne et conquit, au prix d'un
méritoire effort après ur si long chômage, le grade de
licencié (1876). FT faut metire en relief cet acte d'énergie.
morale, épisode initial et peut-être le plus honorable,
de sa carrière.
Ce n'est pas Ja Faculté {1}, c'est l'école des Hautes Eludes
qui fut pour lui la maison mère.
ses
directeurs
Henri Wei
spirituels
et
C’est là qu'il rencontra
patrons,
Charles
GRAUX
#l
(2). C’est à ces deux maîtres hellénistes qu'il
dut sa formation. Tous deux l'associèrent à leurs travaux.
I sinitia, sous la direction de GRraux à la critique des
(41) Sur sa notice individuelle de 1968-1909, Albert Martin a iuscrit la
mention
: Boursier de doctorat à la Sorbonne,
qui ne figure pas sur ses
autres notices. MT. le secrétaire de la Faculté des Lettres de Paris a bien
vouln me faire savoir qu'il a retrouvé la trace de la demande de bourse
an mois d'août 1878, mais non celle de la nomination
comme honrsier.
(2) Albert Martin amivit aussi les cours de Tournjer et Ravel,
FACULTÉ
DES
LETTRES
187
textes par la paléographie. Wir lui révéla le génie de La
langue et de la culiure grecques, moins encore par des
leçons magistrales que dans un commerce familier et
familial. Albert MarTix, en effet, servit de secrétaire à
cet homme excellent, qui fut son garant et son avocat
auprès de ses confrères de l'Institut et de la Société des
études grecques. Quant à GRaAUXx, il avail en quelque sorte
désigné Albert MARTIN comme son successeur dans son
œuvre de reconnaissance el de classement des manuscrits
grecs des Bibliothèques de l'étranger ; il avait voué à ce
disciple et collaborateur fidèle une telle affection que le
père
de
Charles
prématurément
GRaUux,
enlevé,
après
voului
la mort
qu'Alberi
de
ce savant
ManTiN,
lors
si
de
ses séjours à Paris, logeât dans l'appartement de son fils.
Armé d'une érudition solide. Albert Marrin affronta le
concours de l'Ecole française de Rome. HN y fut admis en
octobre 1879, I a raconté, dans ses Souvenirs de Rome.
les meilleures pages
qui soient sorties de sa plume,
son
arrivée dans la ville éternelle, par un matin du terrible
hiver de celle année, sa première promenade nocturne
autour du Forum et du Palatin, dont les pierres s'illuminaient sous l'éclat de la lune. Ce furent trois années
d'enchantement en Iialle, dans la camaraderie avec les
hôtes d'élite du palais Farnèse (nous entendons ici les
membres de l'école; €b les joveux arlisies de la villa
Médicis,
bien qu'Alhert ManTiIN apparût quelque peu
comme un doven d'âge. En dehors de l'Ecole, MARTIN
aimait à errer dans ce oui subsistait de la vieille Rome
papaline alors en pleine crise de modernisme hâtisseur,
et à Venise ef à Naples, à Iravers les miccali. où, ses yeux,
fatigués des écritures oncialesa, s'amuaaient du spectacle
de la vie populaire.
Les images d'Halie continuèrent à hanter sa mémoire.
Elles défravèrent jusqu'à ses discours publics. lors de
sa réception à l'Académie de Stanisias ; à la distribution
des prix “de l'Ecole professionnelle, qu'il présida et où
il évoqua, devant les petits Lorrains un peu dépaysés,
des visions d'art italien : à la Société des Amis de PUni-
188
COMPTES
RENDUS
veraité. où
prit pour sujet de sa conférenre le Dante,
et où ses auditeurs furent charmés surlout de l'harmonie
des vers italiens qu'il récitait amoureusement.
À l’école de Charles Graux. Albert ManTix devint sinon
un découvreur, du moins un déchiffreur et, nous dirions
volontiers, un défricheur de manuscrits.
Dès son arrivée à Rome, ii prit quartier à la Vaticane,
et pendant trois ans, sauf de courtes fugues dans d'autres
cités, il iravailla à Ja mêrre place, près de la porte d'hon-
neur,
réservée au Souverain
Pontife,
fenêtre qui dispensait la Jumière.
pendant ces séances Tahorieuises,
11h. 30, 1e passage en coriège du
lard à la figure émaciée, aux traits
perçants : c'est Léon XTIT.. À la
presque
et
toujours sur moi
aussi
sa
que s'abaisse l'œil du pontife.
bénédiction
pensionnaire
de
l'Ecole
et près de l'unique
La seule distraction,
éfail sur le coup de
Saint-Père, « un vieilfins. aux grands veux
place où je suis, c'est
».
Edifié.et
française
fit
héni.
de
le
studieux
bonne
hesogne.
Ses publications se succédent à cette époque.
I se rendit à Ravenne pour étudier et collationner le
manuscrit d’Arisionhane, de Ta bibliothèque Classense.
OFnvre de patience : Albert Mani s'atfaqua en effet aux
scolies. frarées en marge of détériorées par l'humidité
il étahtit Jes Jecons, propoaa des lectures nouvelles : son
maître GRaux put encore jeter nn coup d'il sur luvre
peu de lemps avant sa mort.
|
Albert Marvin so fl modeslement le eontinuateur de
Ch.
Gnraux
semmmaires
©:
des
il
mit
en
manusvrils
ordre
grecs
el
compléta
de
Suède
les
--
notires
mais
sans
aller eur mar
2
hénéficia de communications gra.
eteuses, nu revanche if revit. après Gran, les manuscrits
grees d'Espagne ol en déerivik que san dévoncier 1ravait
point signalés, 1 paasa on revue ei classa 290 pièces en
Espagne, 16 en Portugal. fâche mériloire, snrtout pour la
ieuns femme que son mari emmena
en cette mission
scintifique, qui fut en ruême femps nn vosage de noces.
Roniré on France, déjà connu par ses titres scientift.
ques, Albert MaRTin [ut nommé maitre de conférences À
4
PACULTÉ DES LETTRES
189
la Facullé des Leltres de Dijon : i y fit son premier slage
J'enséignéement pendant lannuée scolaire 1882-83, au boul
de laquelle il fut bransiéré à Nancy. H y irouva comme
litulaire de la chaire
de langue
et lillérature
grecques,
uu admirable
professeur,
Paul
DEcuarmr
Les
deux
hellénistes se parlagérent la besogne, et ne se coutrarièrent jamais, en raison uôme de la diversité de leurs
gouts el de leurs aphiudes.
Quund DrGyanue fut appelé à 14 Sorbonue, ex 1886,
Albert MARTIN, promu professeur adjoint, dut se contenter
.de ce Libre pendant près de six ans
chaire [ul rebardé
ue hibérait pas une
Albert Marvin ne
[ élait docleur
été remarquée,
: son avènerment à {y
en elfel par le singulier errement qui
chaire délaissée sans esprit de retour.
devint titulaire qu'en 1892.
depuis cing ans déjà et sa thèse avait
|
I
Bille avail été remarquée
revenu
de
Ces
d'abord —- aujourd'hui l'on est,
élonnements
—-
pour
son
ampleur
qui
surprit ses juges en Sorbonne ef les critiques du dehors.
Ces dimensions « qui tournent en colosse », selon l’expres-
sion d'un auditeur désintéressé (1), ne dépassaient pas
les ambitions de l'auteur qui présentait ainsi son œuvre :
« L'histoire des cavaliers athéniens, c'est l'histoire reli- gieuse, mililaire,. politique, économique et litiéraire de
l'ancienne Athènes ». À ce vaste programme, plusieurs
tomes de 600 pages n'eussent pas suffi Par bonheur,
Albert MARTIN sut se borner : il ne développa que la
partie technique du sujet : l'organisation du corps de
cavalerie d'Athènes. Ce corps ne compta jamais plus de
quelques
son rôle
centaines
militaire,
d'hommes, douze cents
dans le pays accidenté
au milieu d'un peuple voué
nécessairement effacé
(4) Voir
ment
aux travaux de la mer,
; cette insignifiance,
les impressions d'audience de PerRkNS
secondaire eE de l'Enseigneinent supérieur,
janvier 1687, p. 92-5.
au plus ; et
de l’Aïftique,
fut
Aïbert MARTIN
(Revue de l'Enseigne-
tome vi, août 1886
196
COMPTES
HENDUS
l'a mise en relief lui-même, en plaçant à la fin de sa préface un tableau comparé des principales armées européennes en 1884 ; si parva licet commoncere magnis.
Mais les cavaliers mérilaient ce nom plutôt par leur
tenue,
leurs murs
el leurs sentiments
aristocratiques
cétaient moins des soldats que des gentilhommes : ils
formaient un ordre daus l'Etat, un groupe social ; c'esl
pourquoi l'appellation proposée par Albert MarTIN semble
moins bien venue que le terme classique de chevaliers.
Une
une
équivoque,
« dupiicité
L'auteur
apportait
el,
comme
» subsiste
à prétendu
de
interprétation
neuf
el
s'exprime
et dans
la dissiper
de
M.
Henri
WEr,
le titre et dans le sujel
en
personnel.
signalant
Cest
ce qu'il
dabord
de la tégislalïon de Solon, ainsi
une
définie
u Nous nous sommes surtout appliqué à montrer la relation étroite qu'il y avait entre Forganisation de la flotte
et de
la cavalerie,
marques bien
relation
après Solon
tants de notre ouvrage
dont
on
trouve
encore
des
; c’est à un des poinis impor-
».-C'est ensuite la description des
à
tôles religieuses : « les concours en parüculier nous ont
rétenu longtemps » : GIx chapitres en éffet sont consacrés
aux jeux équestres (1, onze à l'organisation du corps des
cavaliers, En revanche, un seul, de 25 pages, sur le rôle
politique, et un autre, plus réduit éncore, de 10 pages,
sur « les cavaliers dans l'art et dans la lillérature d'Athè.
nes »., 1} faut donc en rabatire quelque peu de la préface
prometteuse où cel escadron de gardes nationaux à cheval étail célébré comine un ergane vilal de la cité,
L'auteur se compiait à l’esamen el à la discussion des
questions Lechniques, si précieuses aux érudils : ainsi la
aréstasts OU indemnité d'équipement, qu'il né faut pas
confondre avec la solde : sur ce point Albert MARTIN
controverse les idées de l'illusire BŒcKkH : ainsi encore
{1} Les questions du twrf dans l'antiquité ont particulièrement attiré
l'attention d'Albert Manrix. Voir son article Hippodrome (Dict. Dane.
BunG Qt Saarzo), et Les Jeu Pythiques W'après lEleuire de Sophocie
(Mélanges Weil, 1808, p. 2784}
,
;
;
FACULTÉ DES LETTRES
il établit que certains
des carrousels,
19
ceux
qui compor-
taient non plus des prix collectifs, mais des prix individuels. n'ont élé institués que dans la deuxième moitié du.
second siècle, après la publication de l'Hipparchicos de
Xénophon « et probablement d’après les conseils donnés
par l'écrivain », -— Observation d'une singuliére portée :
car Nénophon à essavé « de refaire les mœurs mililaires
de son pays », de restaurer la discipline, le culte des
exercices physiques. EL à ce propos, l'auteur étudie la
part el l'influence de la gymnastique ou de l'agonistique
dans l'éducation nationale des Grecs : les résultats furent :
très différents en Béotic, à Sparte où à Athènes. Athènes
eut le cavalier, dont Alberl MARTIN à tracé le « portrait »
d'une touche exacte el fine : le type du sportsman, point
intellectuel, quoique fréqueniant par mode les cours des
sophistes, affectant l’austérité, voire la bruialité soidatesque du Spartiate, out en faisant la fête avec les hélaïrez.
Ce qu'Atbert Marvin fui pardonnerait plus volontiers, c'est
sa haine de la démocratie, dont le triomphe était fatal,
mais qui n'en à pas moins mené à la déchéance « un peuplié énervé, toujours à la merci deé événements, toujours
surpris par ses ennemis...
La victoire de la Macédoine,
c'est la victoire de la civilisation non pas sur la barbarie,
inais sur ce qui est pis encore, la routine, la paresse,
l'indifférence et l'égoisme ». El Athènes se console de
ses humiliations par de beaux discours et par de luxueuses
parades. « Tout est pour le mieux dans la meilieure des
républiques », N'y ail bas dans ces phrases de conclusion un écho atlardé des trop sinistres prophéties de
Prévost
Paradol,
dans
la France
Nouvelle
?
La thèse d'Albert ManTiN — nous nous bornons à
mentionner sa thèse latine sur les formalités du serment
diplomatique. chez les Grecs, et en particulier chez les
Athéniens (4) — lui valut d'unanimes éloges pour son
labeur et son érudition, On fil des réserves sur la Combpo-
(4) Quomodo Graeei ac nesuliariter Athentenses fœdera publica jurejue
rando sanxrerint. (Berger-Levrauit, 1886, 82 p.)
ni
|
DE
COMPTES
silion de l'ouvrage
qu'il
entrainait
.toujuurs
pour
: M.
« à de
revenir
RENDUS
Henri
Lui-raéme. reconnu
WE
promenades
très longues
au
bul.
Quant
», mais
à la lorme,
elle
suscila des criliques contradictoires : « long, diffus, écrit
d'un siyle parfois négligé », prononce M. Paul GIKARD (A.
« Livre intéressant, bion écrit », assure M. Henri WE
qui ailleurs Joue la langue « à la fois précise el élégante ».
Nous 'invoquons pas les jugements élraugers qui portent
sur le foud. Albert MantTis à mis en lumière quelques-unes
des iwanifestations Les plus curieuses de là vie hellénique :
sur ces problèmes son livre pourra toujours être consuilé.
Mais M. Heuri Was à reudu à son disciple Pinappréclabie
service de dégager, en un magistral résumé, les idées
générales de l'œuvre (2).
Albert ManTis eût sans doute brossé son lableau une
touche plus vigoureuse el vivante, s'il avait pu Contéem-
plier de ses veux le théâtre où s'agilaient ces
liers 5. Mais cet helléniste n'eut pas la grâce
« cavade voir
l'Hellade, Il tit acte de conirition, plus tard, fort spiri
tuellement : « Je suis, héias, un helléniste qui n'a
qu'entrevu la terre promise.
min,
aux
Grande
frontières
Grèce,
Je me suis arrêté à mi-che-
de ce que
à Naples
les Anciens
et à Pœstum.
appelaient
‘out
chemin
la
mène
à Rome ; c’est l'heéllénismne qui m'y avait mené ; il aurail
certes dû me conduire plus loin : la destinée fut plus
-forte que ma volonté. Après trois ans de séjour en Ilalie,
ie dus reprendre l8 route de France,
comptant sur l'ave-
Dir, espérant qu'il moffrirait bientôl l’occasion tant désirée. Cette occasion n'est pas venue ? Viendra-t-elle ?
Est-il {trop tard pour désespérer » ? (3). Même si l’occasion
élait venue,
Albert
ManTin
l'eût-il
saisie
?
(4) Revue Historique, tome xxxv, seplembre-décembre 1887, p. 369.
(2) Journal des Savants. Année 1887, pp. 91-404. Plus récemment,
l’étade de la cavalerie athénienne à été reprise à fond et illustrée de documents archéologiques qu'Albert Mani n'a pas interrogés, par W. He
BIG. Les irxnetc athéntens. (Mém. de l’Acad. des Inscriptions, {. XXXVIT,
1904, p. 157-264, avec 38 fig. dans le texte, 2 pl. hors texte.)
(3) Souvenirs de Roms. Discours de réception à l'Académie de Stanislas.
(Extrait des Mémoires de l’Académie, 1906-1907. Berger-Levraull ef Cie,
1907, 33 p.)
o
‘
FACULTÉ DES LETTRES
IL eut la révélation de la Grèce,
les monuments, les œuvres d'art,
493
non par les paysages,
les inscriptions, mais
par les manuscrits
et les textes. Ses champs d'exploration
furent les bibliothèques et les archives ; il mania le
Ravennas d'Aristophane ou l'Isocrate Urbinas CXI de la
Vuticane, ou les parchemins de lEscurial et de Salamanque avec la piété d'un archéologue pour quelque pièce
rare
“
: el ses
étudiants,
en
déchiffrant
avec
lui
queiques-
uns des nombreux fac-simile dont il à enrichi nos collections, connurent une des jouissances les plus subtiles
de lérudit,
Albert
Martin
fut un
philologue
de la stricte
obser-
vance : il s'ingénia moins à pénétrer la pensée grecque.
qu'a en vérifier ou authentiquer
l'expression.
Tâche
subaiterne, en apparence, et toute formelle, mais indispeusable à linteiligence d'une littérature et d’une civilisation. Albert MarTIN crut en là vertu éducative, en
léminente dignité scientifique de la critique verbale. Il
prècha d'exemple
: ses comptes rendus de la Hevue
Critique notamment, où son magistère s’exerçca de préférence sur les auteurs classiques et attiques, abondent
en corrections, variantes ou conjectures ; et ils voisinent
fort honorablement avec les articles de Mondry BEauDOUIN d'une science si généreuse et si suggestive,
Entre autres besognes secondaires, Albert MARTIN rédiges des articles pour le lhictionnaire des antiquités grecques et romaines de DaREMBERG et. SAGLi0. Un de ces
articles s'est amplifié en un mémoire,
dont l'intitulé
serait peut-être susceptible d'une légère correction : Notes
sur l’ostracisme pans Athènes (1), Une étude de M. CarCOPINO, parue dans la Revue des études grecques (tome
XVIII-195) provoqua, non pas une réplique, mais un
examen plus approiondi d'une des plus originales et
énigmatiques institutions de là politique athérnienne. L'on
we
{4) Dans le recueil des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie
Nat. librairie Khneksieck, 4907, in-4f,
63 p des Inscriptions, Gimp. N
19%
COMPTES
RÉNDUS
en a défini la procédure et le mécanisme ; en a-t-on surpris
le secret ? Albert ManTix n'est pas loin de vanter la vertu
de l’ostracisme qui a préservé Athènes des coups de force
et des luttes brutales : il se range à l'avis d’Aristote et de
Montesquieu. S'il n'apporte pas la solution du problème
juridique
et constitutionnel.
assez imprévue : « Quant
droit d'être trop sévères.
il aboutit à une conclusion
aux modernes, ils n'ont pas le
Encore aujourd’hui toutes les
grandes puissances de l'Europe (sauf l'Angleterre, et cela
parce que la race des Stuarts s’est éteinte) pratiquent un
offacisme autrement rigoureux ». Paroles qui iraient
au tibur des « rois en exil ».
Là
dernière
étude
qu'Albert
ManTix
ait publiée
lui a
été un divertissement ; le titre seul en fait foi : Molière et
Madämè de Sévigné (1). Dans une lettre à Mr° de Grignan,
du 26 4vril 1690, la marquise a cité ces deux vers :
Mais hélas ! quand l’âge nous glace,
. Nos beaux jours ne reviennent jamais.
Quel est l’auteur de ces vers
teurs ont confessé leur ignorance,
le second,
? Editeurs
et comments-
mais prétendu
corriger
de 9 syllabes, dont la structure les inquiétait.
Aïbert MARTIN a, lui, découvert l'auteur mystérieux qui
n'est autre que Molière ; la pièce d'où la citation est tirée :
est peu notoire, c'est la Pastorale comique ; le vers à
9 syllabes y figurent authentiquement. Il a servi de texte
à Albert MarTIN pour quelques fines remarques sur la
métrique de Molière. L'helléniste — aventure assez piquante — à donné une petite leçon de philologie française.
Il
Albert
MARTIN
ne s'absorbait pas dans
les recherches .
d'érudition ; il consacra six années -— 1902-1908 — à
l'administration de la Faculté.
Son décanat coïncide avec une période d'activité féconde
et novatrice, qui se traduit par l'accroissement de la
population scolaire, conséquence de la création des cours
(4) Revue d'Histoire littéraire de la France {janvier-mars 1919, p, 30-39).
FACULTÉ DES LEÏTRES
pour
les étudiants étrangers,
195
et par l'installation de
l'Institut archéologique.
Le dernier dénombrement, présenté par M. le doyen
KRanNTz, pour 1901-1902, ne comptlait que 181 étudiants ;
et d'année en année le Chiffre monte à 149, 160, 217, 288,
278, 286. Cet énorine renfort de l'effectif sollicite quelques
diseriminations, pour la sincérité même de cet historique.
Les recencements annuels, tels qu'ils furent dressés par
M. Aïbert MaRTIN, comportent et confondent deux catégories distinctes d'étudiants : les professionnels, c'est-à-dire
les candidats aux agrégations et licences — on ne fit pas
état des candidats aux diplômes d’études supérieures, par
une singulière omission —- el sous une rubrique
impré-
cise, les « candidais aux diplômes universitaires », les
« étudiants suivant certains cours sans aspirer à aucun
grade,
particulièrement
res (1) ».
Le nombre
des
des
étudiants
diction immédiate
l'avènement de M.
retraite du décanai.
étrangers
et
professionnels,
des étrangèsous
la juri-
de la Faculté, s'est élevé de 102,
MARTIN, à
Il est vrai
170
que
à
environ lors de sa
la clientèle de fond
s’est plutôt appauvrie : les boursiers dont on enregistrait
28 en 1901-1902, se retrouvent 19 en 1907-1908, après
être tombés
un moment
et collèges)
qui,
des correspondants
en
1907-1908.
à 11
; déchet non moins
(professeurs
de 40 en
et répétiteurs
1904-1905,
ne sont plus
Ces fluctuations, les rapports du Doyen
tent
pas.
Est-ce
indifférence
?
sensible
de lycées
n'est-ce
que 25
ne les commen-
pas
plutôt
le
sentiment que contre des circonstances extérieures dont
la Faculté est destinée à pâtir davantage encore dans la
suite, toute protestation serait vaine ?
Le contingent des étudiants libres a progressé
lièrement
; nous
entendons ceux
dont la plupart aspirent à un
régu-
de nationalité française,
grade
universitaire
et se
(4) Cette nomenclature figure encore dans te dernier rapport annuel de
M. À. Martin (1907-1908, p. 182). Cf. Rapport pour 1908-1909, p. 133-4.
196
SRE BRAS
préparent
ne
COMPTES
à
RENDUS
l'enseignement,
soit
secondaire,
soit
pri-
maire : 57 en 1908-1904, leur nombre a doublé en
1907-1908 (1).
Mais à côté des apprentis professeurs, se glissait dans
nos salles de conférences un essaim de jeunes filles, une
équipe de jeunes gens et même d'hommes faits, Allemands
pour la plupart, qui suivaient avec une curiosité inlas-
sable, outre les cours prolessés à leur intention, plusieurs
des
enseignements
normaux.
Et
depuis
1903,
les
étran-
gers, de nationalités diverses, ont pris leurs quartiers
dans l'édifice universitaire, s'y sont constitué une bibliothèque, y ont obtenu un statut particulier. Le doyen
Marin
se réjouissait de cel afflux
: mais il reportait avec
raison l'honneur de celte organisation à M, LAURENT,
qui
a fait alors ses premières armes d'administrateur, et
déployé, avant de les porterà l'Hôtel de Ville de Nancy,
son zèle allègre et sa diplomatie souriante.
il ne m'appartient pas de suivre ici le développement
de l'institution si originale dont les Universités françaises
offrent ie modèle (2): d'abord parce que l'historique en
a été écrit par une plume plus autorisée (3). et aussi
parce que l'institution vit en marge, ou si lon veut, à
l'ombre de la Faculté, mais ne se mêle pas intimement à
sa vie.
L'institut d'archéologie est, lui, incorporé à la Faculté.
(4) Nous obtenons ces chiffres en défalquant du folal des étudiants
libres les étudiants inscrits sur lrs registres de la Faculté, les officiers,
pendant les aunées 1903-1906 et 1966-1907, les seules où ils figurent,
(2) M. À. Martin a encadré dans son rapport
geait le directeur des
on s'aperçoit qu'il y
(p. 127) M. Laurent
Lettres: le rapport
89
immatriculations
d’après
le dénombrement
87 d'après celui du doyen {p. 140);
l'autre; pour
annuel la notice que rédi-
cours d'étrangers. À confronter les deux statistiques,
aurait lieu de les coordonner ; ainsi en 1903-1904
signale 59 étrangers immnatriculés à la Faculté des
du doyen ip. 433) 55 seulement; en 1904-1908,
de M. Laurent (p. 136),
en 4903-1906, 96 d'une part, 164 de.
196-1907 la différence ressort encore à 9 unités. 11 eût été
possible d'établir une concordance entre ces statistiques.
(3) Ch. Apam. — Les Etudiants étrangers à l'Université de Nanou.
1840-1911,
|
’
FACULTÉ DES LETTRES
Aïpert
Marvin
l'honneur —
eut
la
laissa
de
bonne
naire
des
Facultés
M.
satisfaction
d'inaugurer
PenprizeT,
qui
—
le Musée
grâce
lors
de
en
et
197
par
encore
que
: car l'honneur,
plus
il le
esprit
la célébration
novembre
du
‘41904,
d'équité
à
cinquante-
introduisit
M. Homorze,
M. Baver, et pluSeurs maîtres-artibtes,
dans le domaine qu'il avait aménagé en homme de science et de goût, ef « en homme d'affaires très entendu ».
c'est Albert Marvin qui lui décerne cet éloge {4}, Un
doven, surtout un helléniste, ne saurait voir sans joie le
cadre de l'enseignement Ge lantiquité si noblement
agrandi et illustré.
Une tentative, dont la Faculté
eut fout le mérite,
sinon
des Lettres
tout le profit,
de Nancv
séduisit le doyen
Albert MarTin : notre collègue M. Aïbert Lévy, lieutenant de réserve. suggéra anx autorités universitaires,
aussi bien qu'aux autorités militaires, l'idée d'instituer
des cours spéciaux pour les officiers.
les candidats à l’école de guerre.
en partioulier poûr
Au mois de mai 1906. ces cours s'onvrirent dans notre
grande saile, el Albert Marre salua cet auditoire d'élite.
d'autant plus cordialement qu'il était fier de son alliance
de famille avec deux brillants officiers, Le plus assidu
des étudiants fut le commandant du 20 carns, le général
Bar coup, trés pénétré de Putfité ponr Pédusation milifaire elle-même.
du contact avec TTniversité
: dès Îe
début, plus de cinquante officiers s'inscrivirent, mais
l'année d'après, ce chiffre tomha à 19 : le départ d'un chef
éminent, dont l'exemple éfait suivi. Jes mouvements de Ja.
garnison avaient provoqué des désertione. L'essai de
cours professés par des officiers À l'usage des étudiants,
et. dont les sujels ne furent-pas toujours heureusement
choisis. eut le même sort.
En dépit de ces mécomptes, qui n'atteignaient pas la
Faculté dans ses œuvres vives, l'administration d'Albert
MARTIN fut prospère et paisible. L'humeur toujours égale
(1) Rapport, 4903 4904, p. 127,
198
COMPTES
RENDUS
du doyen, dont ie tempérament méridional s'était adapté
à la vie un peu compassée du milieu lorrain, sa bonhomie, son esprit conciliant lui avaient gagné la sympathie
de tous. Lui-même exerçait sa fonction en homme satisfait
de son sort. Outre le bonheur familial qu'il goûta dans
toute sa plénitude, il connut tous les succès de carrière
qui peuvent flatter l'ambition d'un universitaire de province.
L'Académie
hellénistes,
lui
des
décerna
Inscriptions,
le
titre
de
sur
le suffrage
correspondant
des
; et
il
ne désespéra pas de prendre séance un jour dans l’illustre
compagnie et d'aiterner la robe jaune avec l'habit vert.
Lorsqu'une
distribution
de croix
de la Légion
d’hon-
- neur commémore
les anniversaires de fondation des
Ecoles d'Athènes el de Rome, Aïbert MarTIX ne fut pas
oublié : il ne pouvait pas l'être. A Nancy même, ses colègues ne lui marchandèrent
pas les marques de leur
estime : ils le déléguèrent au Conseil de l'Université,
ils ui conférèrent à deux reprises le mandat décanal :
et le Conseil de l'Université, par une manifestation signi-
ficative, le désigna pour une troisième investiture. Enfin,
— récompenses plus positives, mais non moins chères —
des promotions de classe rapides attestèrent la faveur
dont il jouissait auprès de ses chefs hiérarchiques. (1)
Près répandu dans la société nancéienne, il fut accueilli
comme
un
concitoyen
d'adoption
las, où ses confrères l’appelèrent
à l'Académie
de Stanis-
à la présidence
: c'est
enmme le plus éminent dignitaire de la compagnie qu'il
assista en habit noir, et non en uniforme — ïl nous le
fit remarquer non sans malice — à la séance de rentrée
de
l’Université,
pour
la dernière
fois.
Une autre
prési-
dence, qui lui fut donné, fut celle de l'Association amicale
des Méridionaux, des fils du pays ensoléiilé exilés dans
la grisailte lorraine : Albert MarTix était demeuré. méridianal par le souvenir, un peu par l'accent, et, pour
(4 Correspondant de Ffnstitnt, 21 décembre 1900; chevalier de la
Légion d’honnenr, avril 4903. Doven, 1e décembre 1902-19 décembre
1908, Promations : profrssanr 49 classe, 29 mars 1892; 3e classe, janvier
1893; 2° classe, janvier 1907; {rt classe, janvier 1908.
4
FACULTÉ DBS LETTRES
199
ceux qui le connaissaient bien, par quelques traits de
caractère.
|
Il eût dans deux ans atteint lofium cum dignitate, si
un mal sournois, dont heureusement il ne soupçonna
pas la gravité, ne l'avait miné, Ceux qui l'ont approché
pendant cette crise de plusieurs mois ont admiré sa
sérénité. Il demanda spontanément à recevoir l'extrême
onction,
et,
helléniste
impénitent,
il récita
en
grec
le
pater noster, La veille de sa mort les siens lui lisaient des
pages de Macaultav, et il commentait la lecture avec
une mémoire des faits et des dates sans défaillance.
Il s’éteignit le 7 août, en une période où les vacances
avaient dispersé la plupart de ses collègues. Sur sa
tombe, le Recteur, au nom de l'Université, M. Albert
GRENIER, au nom de ses anciens élèves de Nancy, au
nom de ses camarades de l'Ecole des Hautes Etudes et de
l'Ecole de Rome, ont
leur. laisse la parole.
o
dit ses
services
et ses
B.
mérites.
AUERBACH.
Je
206
COMPIES
RENDUS
DISCOURS DE M. LE RECTEUR
AUX OBSÈQUES
DE
DOYEN
M.
ALBERT
HONORAIRE
MARTIN
DE LA FAGULTÉ
Des
LETTRES
410 août 4912.
.Ce n'est pas seulement
la Faculté des Lettres, c’est l'Université de Nancy tout entière, bien plus, c’est la science française
elle-même, qui
déplore aujourd'hui
la perte
de notre
cher
doyen honoraire, Albert Martin. Dans le monde scientifique,
en eflet, les hellénistes et les philologues, de qui son nom était
connu pour maints travaux d'érudition, ne l'appréciaient
pas moins que nous le faisions ici, nous les témoins de son .
labeur quotidien, nous ses collègues et ses amis.
Il n'était pas lorrain de naissance et s'en exeusait presque.
Mais ne sommes-nous pas trop heureux d'accueillir de temps
à autre dans noire grande Université du Nord-Est, avec leurs
qualités natives et leur genre d'esprit différent du nôtre.
quelques représentants d'élite dû Midi? Languedocien de.
Béziers, né en 14844, Albert Martin fit de la langue grecque
son étude de prédilection; et si ses voyages ne l'ont jamais
conduit sur le sol de la Grèce, s’il ne connut de l'antiquité
héllénique que ce qu'il en reste dans telles villes de l'Italie
du Sud, au moins il passa trois annéesà l'Ecole française de
Rome, étudiantà la Bibliothèque Vaticane les manuscrits
grecs, les étudiant encore à Florence et à Milan, à Ravenne
età Venise. Plus tard, des missions lui furent confiées en
Espagne et en Portugal, toujours pour étudier les manuscrits
grecs. Un moment ses regards d'érudit se tournèrent vers les
pays du Nord : ce fut pour dresser l'inventaire des manus-
crits semblables, émigrés dans les bibliothèques de Suède
il accomplissait ainsi une besogne utile, d'une solidité à
4
FACULTÉ
DES
LETTRES
291 -
toute épreuve, qui fait pour loujours partie intégrante de la
seience, el à laquelle rendent hommage les maîtres de l'hellé-
nisme en France el à l'étranger. Avait-on besoin, pour le
Dictionnaire des Antiquités notamment, d'une étude conscien
cieuse, où la sûreté de l'information était nécessaire non
moins qu'une
critique d'une
parfaite probité, en toute
confiance on s'adressait à Albert Martin. Les récompenses
qu'il obtint au cours de sa carrière, lui furent accordées à ce
titre : en 1900, l'Académie des Inscriptions l’élut correspondant de l'institut:
en
1903,
dans
la
grande
promotion
des
Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, il fut nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
Pendant qu'il s'acquittait ainsi, en maitre de notre haut
enseignement, ds ses devoirs envers la science, il n'avail pas
moinsà cœur de bien remplir chaque jour ses obligations
professionnelles. Hi aimait bien trop la jeunesse pour ne pas
s'occuper d'elle, et lui prodiguer des soins qui, avec l'âge,
devinrent de plus en plus paternels. Nullement désireux de
briller devant un auditoire mondain, il avait l'unique souci
de se rendre utile, même dans les (âches les plus ingrafes,
aux étudiants qui lui en savaient gré. Combien d'entre eux
lui doivent leur agrégation ou leur licence,
el sont devenus,
à son exemple, de bons professeurs, dévoués à l'Université!
Chaque année, en juillet, il attendait, aussi impatiemment
qu'eux-mêmes,
le résultat du
concours, et il étail toujours le
premier à venir me lannoncer, avec quelle, joie, lorsque
c'était un suecès nour ses élèves! C'est que lui aussi étail
demeuré jeune et d'esprit et de cœur: son humeur naturelle-
ment enjouée répandait un charme
austères
aimait
où volontairement
la musique
sur les exercices plutôt
il se confinait, À Rome déjà, il
et ne détestait pas
le
monde.
Plus tard, il
promenait partout sa curiosité amusée, et la dernière étude
de cet helléniste fut (qui le croirait?} sur Molière el Mme de
Sévigné : il Hxa un point d'histoire littéraire, l'attribution
d'un vers de neuf syllabes qu'il redisait avec une mélancolie
résignée :
Mais hélas ! quand l’âge nous glace,
Nos beaux jonrs ue reviennent jamais !
202
COMPTES
La vie d'Albert
Martin,
RENDUS
surtout dans
aura été féconde en œavres. Doyen
pendant six années, de 4902 à 1908,
veillante se plut à favoriser autour
jeunes. Un Musée de moulages des
la dernière
partie,
de la Faculté des Lettres,
son administration biende lui les initiatives des
plus beaux marbres anti-
ques et un Institut d'archéologie furent créés sous son
décanat : comment l'ancien membre de l'Ecole française de
Rome ne s’y serait-il pas intéressé ? En même temps l'histoire
de l'art était inaugurée à la Faculté des Lettres, ainsi qu'un
enseignement des antiquités gallo-romaines. Des lecons de
pédagogie revenaient chaque année pour les instituteurs et
les intitutrices. La philologie romane, qu'il chérissait en bon
fils du Languedoc, fut enseignée chez nous par un spécialiste,
tandis que, suivant une tradition de notre Faculté lorraine,
les études germaniques prenaient le merveilleux essor qui
fait toujours la renommée de Nancy. Sous son décanat encore
fut organisé, à l'honneur de notre Université, un véritable
Institut de français pour les étudiants étrangers. La Faculté
n'avait que 111 étudiants, lorsqu'Albert Martin devint doyen,
en 1902 ; lorsqu'il cessa de l'être, en 1908, elle en comptait
286. Enfin n'oublions pas les cours spéciaux qui fonctionnèrent aussi pendant cette période, à l'usage des officiers du
20° corps d'armée, candidat à l'Ecole de guerre. Plus qu'aucun de nos collègues, Albert Martin était tout désigné comme
trait d'union entre l’Université et l'Armée : plusieurs de ses
proches portent l'épaulette, et (que sa famille me pardonne
de rappeler un deuil d'hier que ravive le deuil d'aujourd'hui)
ne sont-ils pas de ces héros qui, aux postes les plus périlleux,
savent se dévouer pour le pays, et périr parfois, victimes de
leur dévouement”?
(1)
|
Albert Martin se demandait sur la fin de sa vie (j'imagine
que ce n'était pas sérieusement}, si les Lorrains l'avaient
réellement adopté, et le considéraient enfin comme un des
Leurs. [1 aurait dû n'avoir aucun doute à ce sujet. Après
(1} Albert Martin était beau-frère du éapitaine Lucien-Marchal, (né à
bord du dirigeable République, le 25 septembre 1909, et du Hientenant-colonel Vover, attaché au pare d’aérostatique de Versailles.
ê
FACULTÉ
DES
LETTRES
204
trente années bientôt de bons et loyaux
services rendus
à
l'Université de Nancy, {où, sauf une première année à Dijon,
il ft tonte sa carrière), il était nôtre, plusque personne, certes,
pleinement et parfaitement nôtre. Et tandis que. son corps
reposera ici en terre lorraine, dans les cœurs lorrains sera
conservé fidèlement sa mémoire, avec une vive gratitude
pour le savant et le professeur, pour le doyen, pour l'homme
même et une sympathie profondément respectueuse pour
tous les siens.
DISCOURS
DE
M. À.
GRENIER
MADAME,
C'est la piété reconnaissante d’un ancien élève, c'est l'esprit
de corps,
le respect
et l'affection
d'un jeune
camarade
pour
son ancien, qui m'amènent aujourd’hui à cette place.
Mon cher Maître, je viens déposer sur votre cercueil la
gerbe de gratitude des nombreuses générations d'étudiants
qui se sont succédé au pied de votre chaire de la Faculté des
Lettres de Nancy. Je viens vous apporter
le souvenir ému de
vos condisciples de l’École des Hautes Études philologiques
et historiques et de notre École française de Rome. Au nom
de vos étudiants qui vous aimaient, au nom des Écoles où
vous aviez laissé un peu de votre cœur, je viens vous dire
adieu.
Un des plus vifs souvenirs de mes années d'études reste la
première des lecons que j'entendis de vous. Vous nous expli-
quiez
l'Antigone
de
Sophocle
et,
vous
laissant
aller
à
l'ardeur de votre admiration, vous vous mîtes à nous réciter,
que dis-je, à nous réciter, à nous déclamer, le beau passage où
la jeune Grecque regrette la pure lumière du jour et le ciel
enchanteur de l'Hellade. Sans
doute,
nous ne comprenions
204
COMPTES
RENDUS
pas tous parfaitement le sens exact de chaque mot, mais
nous sentions à vous entendre et à vous voir, que nous pouvions, que nous devions admirer, Dans celle salle austère, et
sous le ciel embrumé d'un hiver lorrain, vous faisiez passer
le
souffle
de
l’enthousiasme,
vous
déconvriez
à
nos
yeux
novices les clairs horizons de votre patrie intellectuelle, vous
nous ravissiez à l'enchantement de la beauté grecque.
Ce n'est pas seulement, en effet, par la critique et par la
froide intelligence qu'un professeur est un maître. C'est aussi
par le cœur ei par l'âme. Et la science chez vous, loin de
dessécher Île cœur, n'avait fait qu'exalter la sensibilité et li.
magination.
Votre
rire
indulgente
les exercices
bonté
savait d'ailleurs éclairer d'un
ausières
auxquels
vous
présidiez.
sou-
Vous
pourchassiez avec exactitude le barbarisme de nos thèmes.
mais vous le nardonniez d'un mot. El peu à peu, avec une
afectueuse patience, vous saviez nous élever des rudiments
jusqu'aux abords de la science délicaie et subtile que *ous
chérissiez entre toutes : la critique des lextes et la paléographie grecque,
C'est vous qui m'avez ouvert, à moi et à bien d'autres, la
porte qui conduit au savoir.
Vous [ütes
un bon
maître
parce
que votre savoir était vivantet vivifiant, parce qu'il était, non
seulement érudition, mais aussi sentiment el poésie. El je
suis sûr qu'une des plus douloureuses parmi Îles épreuves
que vous apportèrent les longs mois de votre dernière
. maladie, ce futd'être contraint d'abandonner votre enseignement et vos études, ce lut de dire adieu, comme lAntigone
de Sophocle, aux oliviers argentés de Colone et à la Grèce
que vous saviez faire comprendre et aimer.
C'est votre afflectueuse sollicitude qui a guidé votre ancien
étudiant à la Sorbonne, vers l'École des Hautes Études, puis
à l'École française de Rome. Là, à Paris comme en Italie, il a
retrouvé à près d’un quart de siècle d'intervalle, votre soûvenir toujours vivant. Vos anciens condisciples furent ses nouveaux maîtres et votre nom seul était pour lui comme un mot
d'ordre, lui ouvrantles portes des studieux cénacles où vous”
même aviez passé.
FACULTÉ
Et cette aflection que
l'os
DÉS LETTRES
vous gardait,
.
comme
208
vous
la
gardiez vous-même, vive et juvénile ! Combien de fois sont
revenus dans gos conversations ces noms des maîtres vos
amis, qui sont aujourd'hui l'honneur de la science française,
Vous ne tarissiez pas d'anecdotes et de récits familiers. Vous
vous réjouissiez d'évoquer ces souvenirs, parce qu'ils étaient
votre jeunesse, parce qu'ils étaient les heures fortunées
durant lesquelles vous aviez goûté au fruit de la science et
douné les premières preuves de votre maîtrise. Vous relrouviez vraiment, eu évoquant l’image de vos illuslres maîtres
Weil et Tournier, et celle de votre camarade Graux, tout
l'élan de vos belles années d'études. El pour vous avoir
entendu me vanter avec tendresse vos amis d'autrefois, il me
semblait presque que je les connaissais moi aussi el que je
les avais aimés.
Mais de toutes les étapes de voire carrière, votre téjour à
Rome et vos lravaux en Halle, avaient laissé dans votre cœur
le souvenir le plus vil, Presque au terme de voire carrière
professorale, vous étiez resté « Romain », cumume nous disons
à l'École. Vous m’enseigniez la tradition. Les vicissitudes et
les translormations de notre cher Palais Farnèse, ses hôtes
et ses fastes, élaient pour vous un inépuisable suje{ d'entretien. Durant ces derniers mois, déjà miné par la souffrance,
vous vous ranimiez à ces chers souvenirs. Vous me rappeliez
encore dans notre couversation, qui devait être la dernière,
il y a quelques semaines, votre long séjour à Ravenne et je
revoyais, en vous écoutant, la grande salle aux belles boiseries
et les obscures armoires grillées qui contenaient le célèbre
manuscri d'Aristophane, dont vous avez déchiffré et publié
les gloses. 1! y a une seule chose que vous ne disiez pas, c'est
sombien votre labeuret vos travaux ont fait honneur à notre
École. 11 vous suffisait de montrer combien vous l'aimiez et
combien fidèlement vous lui restiez attaché.
À Paris, à Rome, à Nancy, partout où vous avez passé, vous
avez été aimé parce que vous avez aimé. Pariout où vousavez
passé on se souvient de vous et nous, vos anciens étudiants à
qui vous avez transmis un peu de voire doctrine, vos jeunes
camarades qui suivront les mêmes étapes que vous avez par
206
|
COMPTES
RENDUS
courues, vos collègues de la Faculté
dont vous
fûtes
le
Doyen,
nous
où vous
avez enseigné,
conservons
précieusement
votre mémoire, comme celle d'un maître vénéré, d'un ancien
qui sut remplir noblement sa tâche de savant, et d’un homme
profondément bon.
BIBLIOGRAPHIE DE M. A. MARTIN (?
PROFESSSUR
DOYEN
DE
HONORAIRE
LANGUE
DE
La
ET
LITTÉRATURE
FACULTÉ
CORRESPONDANT
DB
DES
GRECQUES
LETTRES
DE
NANCY
L'INSTITUT
|
4. Le manuscrit d'Isocrate Urbinas C'XT de la Bibliothèque Vaticane.
Description et histoire. Recension du Puanégyrique. (Biblothèque des
Ecoles francaises d'Athènes et de Rome, fasc. xx1v, in-8°, 33, p. Paris,
Thorin, {1881 |
‘2. Les scolies du manuscrit d'Aristophane à Ravenne. Etude et collation. {Même collection, fase. xxvir, in-8v, 227 p., 1882.)
3. Les cavaliers athéniens. Thèse
pour le doctorat ês-lettres.
(Même
collection, fase. xXLvET, in-80, x11-588 p., 1886.)
L. Quomodo Grœei ac peculiariter Athenienses fœdera pubhea jureju-
rando sanxerint. (Thèse complémentaire
Berger-Levrault,
1886.)
pour le doctorat, in-80, 85 p.,
>, Notices sommaires des inunuscrits grees de Suède, par Ch. GRaUx,
mises en ordre et complétées par À. Martin, 1n 80, 88 p. (Extrait des
Archives des Missions scientifiques, t, xv, p. 293-371} Paris, Leroux,
1889.)
6. Fac-similés des manuscrits grecs d'Espagne, gravés d’après les photographies de Ch. GRAUX, avec transcription et notices par À, MARTIN,
ua vol. planches, fol. et un vol. texte in-80. Paris, Hachette, 1891.)
7. Notices sommaires des manuscrits grecs d'Espagne et de Portugal
{sauf la bibliothèque de l'Escurial et ta Bibliothèque Nationale de Madrid)
par Ch. GRAUX, mises en ordre et complétées par A. MARTIN, in-8,
323 p. (Extrait des Nouvelles Archives des
Paris. Leroux, 1892.)
Missions
scientifiques, t. ‘Ir,
8. Traité de tactique connu sous le nom de Ilepi xatactéaius &rAatou
(Traité de Castramétution}), rédigé à ce qu'on croit, par ordre de l'Ernpe-
(1) M. Albert Grenier à bien voulu établir cette bibliographie.
FACULTÉ DES ÆETTRES
207
reur Nicéphore Phocas. Texte grec inédit établi d’après les manuscrits de
PEseurial, Paris, Bâle et Madrid, et annoté par Ch. GRAUXx. Préparé pour
Pimpression
el
augmenté
d’une
préface par
À.
MARTIN.
(Extrait
des
Notices et Extraits des manuscrits publiés par l’Académie des Inscriptions,
t
xxxvi, 4898, pp. 71-197.)
Notes sur l'Ostrasisme dans Athènes. (Extrait des Mémoires présentés
par divers savants à l’Académie des fnscriptions, t. xir, 2e part . 1907, 7
p. 383-446.)
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de M. G. B. de Rossi. (Supplément au t. xx des Mélanges d'Archéologie et d'Histoire publiés par
l'Ecole française de Rome,
1892.)
4. Un manuscrit de l'abrégé de Chronologie de Nicéphore,.
2. La stichométrie dans les Acta Thomue.
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de Ch.
1884.
Graux.
Paris, Thorin,
Notice sur les manuscrits grecs de la bibliothèque Classense de Ravenne,
pp. 803-556,
Dans les Mélanges publiés en l'honneur de M. Henri Weil, Paris, Fontemoing, 1898.
Les Jeux pythiques d'après lÉlectre de Saphocle, pp. 273-283.
Dans les Mélanges
d'archéologie et d'histoire publiés par l'Ecole
çaise de Rome, Paris, Fontemoing : Rome, Cuggiani
1. Remarques paléographiques
mention, [, 1881, pp. 18-34.
fran-
el critiques sur l'inscription de Tauro-
2. Lettre de M. Comparetti et note sur l'inscription de Tauromenton,
tbid., pp. 181-192.
3. Les manuscrits grecs de la Bibliothèque Malatestiana à Cesena,
rections au catalogue de J. M, Muccioli, 11, pp. 224-234.
4. Inscription grecque de Corcyre de 1228, ibid. pp. 379-390.
cor-
5. Les Cavaliers et les processions dans les fêtes athéniennes. (Extrait des
Cavaliers athéniens. L. 11, part. 4}, vi, pp. 48-63.
6. L'édition de Polybe d’Isaac Casaubor, x, pp.
1-43.
Dans la Revue de philologie, Paris, Klinksiek.
4. Correction à Thucydide I, 2; 1, 1877, p. 269.
2. Correction à Sophocle, Electre 37, vr, 1889, p. 119.
3. Note sur l’Héortologie athénienne, x, 1886. pp. 17-37.
&. Nouvelles études sur le manuscrit d’Isocrate du fonds d'Urbin,
xix, 1895, pp. 123-198; 188-196
D'après les notes laissées par Ch. GRAUX :
5. Fraymenté inédits de Lydus. xx, 1896, pp. 23-38.
6. Figures tirées d'un manuscrit des Météorologiques d’Aristote, XXIV,
1906, pp. 5-18,
Dâns le Bulletin bibliographique de la Revue de Philologte, de la Revue
208
COMPTES
RENDUS
des Etiules grecques, de la Revue historique et Revue critique d'histoire et
de Littérature, de 1879 à 1911, nombreux comptes-rendus critiques,
Dans le Dictionnaire des Antiquités yrecques et romaines
publié sous la direction de MM. DaREMBERG, SAGLIO el POTTIER.
Articles : Æquites grueci, &, 11, pp. 782-774. — Equus, pp. 794-805. —
Hetatroi,
t. 1x, pp. 199-171.
—
Hippagogi, Hippagi,
Hippagines naves,
pp. 483-186. — Hipparchos, pp. 188-199. — Lampadodromia, 909914. — Leitourqia, pp. 1098-1098. — Liponuutiou, Lipostratiou, Lipotumiougraphé,
pp. 1264-1965.
— Lytra, pp.
1481-1495,
—
Jercenartt,
pp. 4784-1802. — Monomachia, pp. 1994-1994, — Hora, pp. 1998-1999.
— Naucruria, &. iv pp. 4-7. — Navarchos, pp. 19-20. — CŒEdipus,
pp. 183-155, — Oresies, pp. 282-234. — Ostrakismos, pp. 259-262. —
Parapresbeias graphè, pp. 399-330.
— Phalunx, p. 425. — Proditio, pro-
dosia, pp. 668-672. — Soytale, pp. 1161-1162, — Skolion, 1362-1365. —
Symmachia, pp. 1576-1877. — Synedros, pp. 1883-1586, — TFagos,t v,
pp. 20-24. — Tumias, pp. 31-42, — Tamieion, pp. 42-43.
Dans les Annules de l'Est publides par lu Faculté des Lettres de Nancy,
Nancy, Berger-Levrault.
Les inanuscrits de la Bibliathèque publique de Nancy, 1, 1887, pp. 221
233.
Daus les Compies-rendus des Séances de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres.
Communication sur l'Ostracisie, 1906, pp. 256-257.
. Communication sur l'ordre duns lequel sont énumérées les diverses
pièces de larmure quand un guerrier s'arme pour le combat. (Homère
Iliade, 1er, v. 334-335), ibid,, pp. 729-730,
Dans la Revue d'Histoire littéraire de la France
:
Molière et Mude Sévigné, xix, 1942, pp. 30-39.
Dans les Mémoires de l'Académie de Stanislas, Nancy :
4, Les fouilles de M. Homolle à Délos et à Delphes, t&. Lxxr, 49044905, p. 341-355.
2. Souvenirs de Home. Discours de réception à l’Académie, 23 mai
4907, t zxxttr, 4006-4907, pp. XXX-LX.
3. Rapport sur les prèx de vertu, 7 mai 4909, t. Lxxv, 1908-1909,
PP. I-XX.
4. Réponse de M, A. Martin, président de l'Académie aux récipiendaives, MM.
l'abbé Jésome,
NiukLÈs, général Dx LARDEMELLE,
1944, LxxvIL, 4940-4911, pp, KGuT-Cx VE.)
à. Notice sur M. Maezzier. ibid, pp. CRxxIV-CxLu.
(18 mai
FACULTÉ
Louis
MAITRE
DE
DÉS
LETTRES
209
BENOIST-HANAPPIER
CONFÉRENCES
DE
LANGUE
KE
LITTÉRATURE
ALLEMANDES
1909-4942
PROFESSEUR
ADJOINT
Louis Benoisr (1) naquit à Orléans, le Ier décembre 1874.
Dès ses premiers jours, il fut en péril de mort ; deux médecins furent appelés de Paris, qui le guérirent peut-être ; mais
c'est sa mère qui le sauva.
J'étais un tout pelit enfant encore au sein,
Moriellement malade, et que le médecin
ÂAvait abandonné tout espoir de sauver :
Mère, tu me sauvas. (2)
Sa mère fut aussi sa première éducatrice, jusqu'au moment
où ses parents, établis à la Ferté-Macé, placèrent l'enfant,
âgé de six ans, au petit séminaire de cetie localité. De là, le
petit écolier, fortifié, très turbulent {3}, fut ramené dans sa
ville natale, et à partir de 1886, acheva ses études secondaires
au petit séminaire de Sainte-Croix, avec tant de succès, qu'à
trois mois d'intervalle, il conquit ses deux diplômes de bache-
lier ès lettres et de bachelier ès sciences (juillet-octobre 1891).
Les sciences le séduisaient : il se destinait à l'École Navale ou
à l'École Polytechnique. Mais déjà il soupçonnait que ses
forces physiques le trahiraieni ; il entra donc dans la rhétorique supérieure de Louis-le-Grand: mais au boutde quelques
{4j de dois à M. H. BexorsT, père de noire collègue, ces renseignements
sur les premières années el la jennesse de son fils.
(à) À l'ombre de lu Mort, p. 4.
(3)
En marge de Nietzsche, p. ta.
310
COMPTES
semaines, lé surmenage,
RENDUS
l'émulation ou l'arrivisme qui sévit
daps le milieu parisien, eurent raison de sa bonne volonté.
Il ne voulut pas que sa cure de repos fût perdue pour son
éducation. Il s'était, à Sainte-Croix, sous la direction de son
professeur d'allemand, épris de cette langue. Sa curiosité le
porta donc en Allemagne, à Fribourg, puis à Cologne et
Berlin.
C'était en une-période de renouveau littéraire et moral ;
l'Allemagne intellectuelle passait par une crise ; elle faisait
sa maladie
vement, à
saisissante,
plus tard
allemande
Ce n'est
cours de
allemande
de naturalisme. Louis BeNoisr s'intéressa au mousa manifestation la plus extérieure et la plus
la révolution de l’art dramatique, qu'il racontera
dans sa thèse. Il se familiarisa ainsi avec l'âme
dans ce qu'elle a de plus complexe et subtil.
donc pas en étudiant novice qu'il vint suivre les
Sorbonne et, parce qu'il s'était fait de la culture
une conception personnelle, il n’accepta pas, avec
une docilité exemplaire, tout ce qui lui fut enseigné. Licencié
en octobre 1895, il eût désiré s'acquitter de ses obligations
militaires; il fut réformé au bout de deux mois. Il reprit sa
place à la Faculté, en qualité de boursier d'agrégation, de
1896à 1898, et commença son apprentissage de professeur
comme délégué au Lycée Buffon, stage fécond, qui fut courouné par l'agrégation : Louis Benoist fut classé le 3e de la
promotion de 1899. On le nomma aussi ôt au Lycée de Cherbourg. Mais l'effort l'avait trop fatigué pour qu'il pût prendre
possession de son poste. Cette pause forcée fut consacrée au
travail personnel, sous les ombrages et dans les élégantes
cellules de la Fondation Thiers (1900-1902). Mais dans cette
maison de retraite pour jeunes, Louis Benoist ne s’absorba
point dans la préparation de sa thèse. Au
l'Affaire Dreyfus, il se mêla non point aux
partis, mais aux controverses d'opinions.
d'établissements ecclésiastiques publiait alors
Les plafonds des vieilles mansardes
fuhabitées
Sous une lente humidité
$e lézardent,
lendemain de
polémiques de
L'ancien élève
ceci :
DES
FACULIÉ
944
LETTRES
Pais tombent plâtras à plâtras :
Ainsi dans l'âme où s’infiltra
Le doute,
H semble que la Foi s’écaille
Et morceau par morceau,
Toute. {1)
s’en aille
Hi fut collaborateur de Pages Libres, de La Parole Républi.
caine ; il s'affilia surtout à des revues d'avant-garde : La Revue
Blanche, La Vogue. Cette dernière, où L.-B. Hanappier (2)
figure avec
Henry
Baraïze,
Francis
Jammes,
Gustave
Kanx,
* Georges LecourTe, Jean Lorrain, Stuart MenRiLi, etc., inséra
de lui desarticles sur la littérature allemande, dont la plupart
ont rapportà sa thèse,
C'est vers cette époque que se déclare chez Louis BENOIST
le diabète qui depuis lors mina lentement son organisme ;
l'apparition des poèmes intitulés À l'ombre de la Mort coïncide
avec cette phase morbide.
Benoist HaNAPriER ne se résignait pas à l'immobilité ; il
promenait volontiers son mal. Il s'en fut en Espagne où il
apprit l'espagnol, si bien qu'il donna
langue,
des
leçons
et non satistait de ce gain Finguistique,
de cette
il s'adonna
au russe.
Maïs il fallait songer au métier ; Hy rentra par une courte
suppléance au lycée Michelet {maïi-juillet 1904) et un passage
de six mois dans une chaire du lycée de Caen {octobre 1904mars 1905). Sa notice porte encore ici: « Congé d'inactivité
pour raisons
de santé
».
C'est pendant
ce congé
d'inactivité
qu'il termina et soutint ses thèses,
Il semble que sa nomination au lycée d'Orléans (mai 1906)
dût combler ses vœux : mais ses ambitions s'étaient tournées
vers l’enseignement supérieur. Il sollicita une maîtrise de
conférences à la Faculté de Poitiers, à portée. en quelque
sorte des soins maternels et des intimités
familiales ; il fut
déçu, et cemécompte lui fut pénible. On lui donna une belle
(1} À l'ombre de la Mort, p. 35.
(2) Le nom de HaNappier est celui d'une famille alliée à la famille
Bexoïsr ; un Haxapprer fut maire d'Orléans.
242
COMPTES
RENDUS
revanche en l'appelant à Nancy, où l’enseignement germaniste était réputé à juste titre pour le plus florissant et le
mieux organisé, maïs pour celui aussi qui exigeait le plus
intense labeur.
|
Benoist-Hanappien nous vint en octobre 4909, avec ses vieux
parents, qui supportaient pour leur ls pérégrinations et
dépaysements. Dans le cotlage du Clos Olry,
l'âme du foyer
fut la mére, dont la « vie incertaine » était toute tendue
couforter la vie nou moins incertaine de son Louis.
|
à
Ingénieuse en soins qu'un merveilleux instinct
Guidait, et ranimant ce souffle nresqu'éleint,
Et là ne se bornait pas son rôle : elle était la confidente et
l'amie en pleine communion de pensée.
Dans son cabinet de travail, tout lumineux, d'où il voyait
son père jardiner, Benoisr-Hanarpren connut des heures
bonnes : il lui, écrivit, médita pour lulet pour ses étudiants:
Il aimait et révérait sa fouction de professeur. « Ce qui crée
parfois un lien si étroit, si puissant entre maîtres et disciples,
c'est moins l'enseignement lui-même que {a personne de
celui qui enseigne ». (4) Ilappelait cela «l’osmose spirituelle ».
Il aimait ses germanisies, qui l'accueiflalent avec une familiarité déférente et confiante, privilège des raalires vraiment
estimés (2). H arrivait à la Faculté, allègre par tous les temps,
presque toujours le cigare aux lèvres, répondant à une gronderie amicale qu'il fallait bien cultiver un vice. Ses leçons
étaient préparées à fond, servies par une connaissance parfaite de l'allemand et un parier impeccable, Plus placide que
son collègue Albert Lévy, et d’une critique souvent plus narquoise, il fut, comme lui, un entraîneur; lorsqu'Albert Lévy
dut se reposer, Benorsr-Hanappier assuma toute la charge, et
(1) En marge de Mietzsehe, p. 6%.
.
@) Benost-Ianwappier a témoigné le désir, auquel son père s'est”
pieusement conformé, de laisser à la Faculté ceux de ses livres ont les
étudiauts pourraient tirer profil. Son ami, M. KakMEn,"professeur aa
Lycée de Naucy, a bien voulu opérer ce tri. Les ouvrages ont été répartis
entre la bibliothèque de l'Université ef celle du séminaire germanique,
FACULTÉ
DES LETTRES
313
les résultats du concours d'agrégation furent extraordinairement brillants pour les Nancéiens.
Le cours public de
Benoïsr-Hanappier,
sur la visillesse de Gœthe,
fut apprécié
pour la pénétration et la sérénité philosophique, la rare distinction du langage.
Notre collègue se sentait si bien en train, qu'il avait ajouté
à sa besogne universitaire l’enseignement à l'École Supérieure
de {ommerce, puis à l'école des Eaux et Forêts ; il se plaisait
dans un milieu ami, ! s'attachaità l'Université de Nancy, où
il voyait ses mérites reconnus et récompensés par le titre de
professeur adjoint, lorsqu'un terrible coup brisa ce fragile
bonheur : sa mère succomba pendant le torride été de 1914.
Et ce fut pitié de voir le père et le fils comme esseulés dans
le logis qui leur paraissait désert. Benoisr-HANaAPPiER reprit
cependant sa tâche avec sa fermeté, avec sa probité coutumières ; mais il était frapné-dans ses œuvres vives. Une grave
pleurésie le contraignit à la villégiature dans le Midi, preimibre étape souvent d'un ultime voyage. De Menton il nous
écrivit plusieurs lettres, de son écriture si franche et si personnelle, en dépit de sa faiblesse qu'il notait, maïs dont ilne
se plaignait pas : «lime faudra plusieurs mois, nous dit-il
dans une d'elles, pour recouvrera santé, ou du moins «ma »
santé ». Ileutune dernière satisfaction: sa promotion de classe
au choix. Le printemps le ramena ici. Ses ecllègues et amis,
dont chaque jour l'un ou l'autre faisait le pélérinage du Clos
Olry, s'attristaient de le voir languir, Jusqu'à la veille de sa
mort, nous ne le vimes jamais doient. Un crise l'emporta
dans la nuit du au 25 juillet. Il repose auprès de sa mère, au
cimetière d'Orléans.
|
au cimetière,
De pierre en pierre,
Et d’ailée en allée,
Se passe le défilé
Des morts, des pauvres morts qui n'ont
Chacun que son coin trop étroit
Et se serrent comme s’il avaient froid.
Soudain je lis sur une croix
Un nom. le mien, mon propre nom,
Avec le même prénom...
214
COMPTES
RENDUS
Et tout le reste est caché
Par le lierre
Et par de vieilles couronnes séchées.
Rien que ce nom sur cette croix,
Rien que ce nom sur la pierre,
Mon nom....
Et j'imagine que c'est moi
Qui depuis des jours et des mois
Et des années déjà
Repose là...
JE
BenoisT-HaNAPPIER, quoique mort jeune, a beaucoup produit,
plus encore pensé. La liste de ses publications, qu'il a rédigée
lui même, ne remonte pas au delà de 1900. Nous avons dit
qu'il collaborait à des revues d'avant-garde. Ge ne fut point,
comme chez tant d'autres, pour être dans le mouvement:
ce fut, chez lui, une application du sens historique. « Le sens
historique ne consiste pas seulement à revivre les idées, les
sentiments, les mœurs, les préjugés, les ignorances des ancétres, à se refaire momentanément « une âme d'autrefois »...
Pour étre complet, il doit comporter en outre la faculté, plus
difficile
actuelles
encore
comme
à acquérir,
de
se
représenter
déjà passées : de se faire,
les
choses
autant que pos-
sible « une âme de demain. » (1)
C'est pourquoi sa curiosité des choses allemandes fut attirée
surtout par le Jüngstdeutschland, YAflemagne du dernier
bateau, si l'expression est permise. C'est de cet ordre d'idées
que procèdent ses deux thèses.
Le Drame naturaliste en Allemagne (2} est un essai d'histoire
littéraire, dans Île sens que Paul LacouBe, auteur d'une
« Introduction à l'Histoire littéraire » a donné à cette discipline. Benoist-Hanappier s'est placé sous son patronage, et
lui a dédié son livre ; mais, par un excès de déférence, lui a
emprunté sa terminologie.
|
L'objet propre de l'histoire littéraire est « l'institutionnel»,
(4) En marge de Nietzsche, p. 906.
(2} Paris Alcan, 1965, 389 p.
FACULTÉ DES
c'est-à-dire « tout
J15
trait qui, dans un acte, une besogne, uné
œuvre, rappelle quelque
besogne ou
LETTRES
trait déjà
visible
l'œuvre d’un autre homme,
dans
l'acte,
et a fortiori
sieurs autres hommes... » Nous préférons
de BEeNoisT-HANaPPiEr. « Ce qui importe,
ce qui se rencontre de commun entre les
certain nombre d'écrivains appartenant au
même période, ou cultivant le méme genre
négligera l'individuel chez un écrivain, «
la
de plu-
le commentaire
c'est de dégager
écrivains ou un
mème pays, à la
poétique. » L'on
ce par quoi il se
distingue de ses confrères », l'on fera bon marché surtout de
la biographie. Maïs l'historien retiendra ce que Paul LACOMBE
appelle « l'événement », le fait initial qui marque une innovation ou une transformation. « La première tragédie française où les trois unités soient observées, la Sophonisbe de
Mamer,
croit-on
(c'est Paul Lacouse
qui parle), est un
événe-
ment jusqu'à ce que l'exemple soit imité. Il l'a été, et cet
événement a engendré une institution. »
« L'événement », point de départ de l'enquête de BENoIsTHawaprier, c'est la représentation, sur le Théâtre libre de
Berlin, d'un pièce de Gerhard HauPrMaNx, Vor Sonnenaufgang ;
cela se passait le 20 octobre 1889. A cette date mémorable,
fut mis en scène le « réalisme ou naturalisme conséquent »,
dont deux poètes lyriques, Hozz et ScaLar, furent les pro-
phètes. L'on aurait aimé à en trouver une
cite. BENOIST HaNAPPiEr
en transcrit
définition expli-
la formule
algébrique :
Art = Nature — X + F
« X représente tout ce qui échappe à l'artiste ou ce que, le
percevant, il est impuissant à reproduire. Ÿ représente ce
que l'artiste ajoute, malgré lui, à la réalité. » (1)
Nous n'oserions affirmer que Benoïsr-Hanarpier ait pris au:
sérieux la doctrine et la rubrique. Mais comme elle a servi de
devise au théâtre libre, il en a suivi la fortune: fortune éphémère, car le théâtre libre vécut deux saisons
(1889 1891), et
encore en grande partie sur les répertoires français, russe
et scandinave. Ces influences étrangères, l’école naturaliste
s’est ingéniée à les adapter au génie national. L'artère collec(4) Le Drame naturaliste, p. 1-2
246
--COMPTES - RENDÜS
trice dé toutes ces ondes diverses a été l'œuvre
de Gerhard
HauPrMANN, coulée puissante et féconde.
Pourquoi le drame de HaurrManx et de ses imitateurs a t-il
connu cette ère de «triomphe», à ce moment de l'évolution
intellectuelle et sociale de l'Allemagne? Est-ce seulement,
comme l'assure BEnoisT-HaxaAbprer, parce qu'il traitait « les
questions passionnantes du jouret, par sa façon deles traiter,
répondait aux goûts et aux habitudes d'un siècle saturé
d'esprit scientifique (1) ?» L'argument ne paraîtra pastopique.
Benoisr-Hanappier
introduit
une
explication
d'ordre litté-
raire : « Ce qui constitue le caractère essentiel, distinetif, de
ces œuvres, c'est la manière nouvelle de traiter les thèmes,
anciens. où nouveaux, cest la technique. Aussi, ajoute-t-il,
lui ai-je consacré la plus grande part de cette étude ». Notre
curiosité est elle, après cela, pleinement satisfaite? [a question
demeure toujours ouverte : comment la technique du réalisme
conséquent, sur le théâtre aflemand, traduit-elle l'état d'âme
de la société allemande ?
Le fiasco du drame
naturaliste
n'a point
été
absolü ni
définitif ; Benoisr-Hanappier dénombre les éléments caducs
et les éléments durables. La littérature n'a pas laissé d'en
profiter : le naturalisme à remué, aéré le terrain trop compact
et infecté des matériaux en décomposition
du classicisme et
du romantisme : il a renouvelé, enrichi la langue et réhabilité
les dialectes : il a élargi les cadres « géographiques » du
drame, en campant sur le plateau des types des classes
sociales les plus disgrâciées ; mais, du mêmé coup, il les a
ennoblis par le lyrisme — qui n'a rien de commun avec le
lyrisme oratoire à la française — en les enveloppant d'une
atmosphère idéale, « vaporeuse », mystérieuse, à la facon
de Mærercuvx: (2)
_.
Voilà pourquoi BeNorsr-Hanappier augurait pour le réalisme
conséquent, en dépit de la déconfiture théâtrale, une résurrection éclatante, le jour où un interprète génial — que
(A) Ouor, cité, p. 304.
(2) Ouor. cité, p. 344.
FACULTÉ DES LETTRES
l'Allemagne
semble
attendre
317
sans impatience
— le ressus-
citera.
Il est vraisemblable que les juges de Sorbonne eurent de
quoi exercer leur critique sur la thèse
d'autant qu'ils
siègent du bon côté de la barricade. Mais le lecteur profane
et désintéressé sera frappé de l'ingéniosité déployée par
l'auteur pour saisir ot exposer les règles et les idées direc-
ivices de l'art nouveau, pour pénétrer l'essence de person
nages étrangers, pour intégrer l'essai du drame naturaliste
dans cette phase de l'histoire morale de l'Allemagne. Peutêtre Bexoisr-Hanappier at-il fait à cet essai trop d'honneur.
Mais il à révélé en France — sans doute aussi en Allemagne
— une des plus curieuses manifestations contemporaines. {{}
La thèse complémentaire est écrite en allemand, en un
allemand quine décèle que par sa clarté l’origine française
de l'auteur. Elle traite des lythines libres dans la poésie lyrique
allemande (2). Ce qui inquiète l'auteur et ce qui fait l'originalité de sa recherche, c'est la valeur non pas tant fittéraire que
musicale du vers libre, chez les classiques comme K£LopsToück,
GoTee, H£ins, aussi bien que chezles poètes de la plus jeune
Allemagne; c'est par la notation musicale en ellet, et non par
les signes de longues ou de brèves que Benoisr-HanNappiEn à
imaginé de les scander. Et d'abord Ie vers libre est-il un
vers? Ne se confond-il pas avee la prose rythmée ? Benoisr-
Hanappier veut, par des preuves métriques, donner au vers
libre son statut légitime. Peut-être sa {oi at-elle été quelque
peu ébranlée : il confesse plus tard qu'il ne tient pas les
rythmes libres pour des « vers en soi», et qu'il incline de
plusen plus vers l'opinion contraire (3). Mais le rythme libre,
le « vers amorphe » a une gràce spéciale : il est le truchement de la sensibilité contemporaine, si subtile etcompliquée,
qu'elle a besoin de se dégager des mètres traditionnels ; ui
{i) L'ouvrage obtint une récompense
à l’Académie française sur Île
Prix Marcelin Guérin.
(2) Die freien Rythmen in der deutschen Egrik.
und Enthwicklung (Halle, Nremuvun, 4905, 87 p.).
(3) Revue germanique, 4949, p. 361.
1hre Rechtfertiguig
218
COMPTES
RENDTIS
même a pratiqué celte farme dans son volume de poésies,
À l'ombre de la Mort.
Elle lui apparaît comme l'expression la plus spontanée du
lyrisme subronscient. Le subconscient, c’est la zone mitoyenne
des perceptions obscures, entre le territoire des perceptions
nettes
ou
conseientes
et les
limbes
de l'inconscient.
Cette
région indécise a vu éclore une poësie que BENOIST-H:NAPPIER
a finement analysée dans les œuvres de deux de ses repré-
sentants, l'Allemaud Morike, dont les débuts datent de 1895,
et le Belge RonenNpacn, qui s'est inspiré de lui (4). I est vrai
que RopEengaca enferme ses visions dans lalexandrin, de
tournure fort classique souvent, et ne les laisse pas divaguer
en liberté 2): sa fantaisie, pour être corsetée, ne perd rien
de sa ligne onduleuse, ni de sa silhouette fantômatique.
Si BEeNoisr-HANAPPIER, avec son «âme de deniain », suit
les évolutions des éclaireurs, à l'avant-garde, son « âme
d'autrefois » a gardé le contact avec les écrivains de la grande
époque, dont l'œuvre forme encore l'armature de la pensée
allemande. Aussi a-til consacré le cours, qu'il a professé
devant le grand public, à Gœthe. Ses leçons seront, nous
espérons, imprimées. !l en a détaché une qui a paru dans
la fievue de l'Enseignement des Langues Vivantes : Les idées religieuses de Gœæthe dans le « Westæstlicher Divan » (3). 1 montre
que chez le maître vieillissant
le panthéisme s'est humanisé,
que la croyance s'affirme en la survivance de la personnalité,
mais non pour tous les êtres ; seule l'élite, qui à lutté pour
un idéal, s'est acquis quelque chance de salut. Exégèse infiniment délicate et pénétrante, où les dires du poète sont
pieusement interrogés, mais qui laisse subsister chez le commentateur quelque doute sur la fermeté des convictions de
Gæthe, qui ne cherche pas « à soulever le voile de l'énigmatique ».
LL
(4) La porsie du subeonscient : de Meærtke & Rodenbach (Rev. de l'Enseignement des Langues Vivantes, 1911 p, 9339-45, 385-902.
(2} Benorst-Hanappier à lui-même reconnu la vertu du mètre français
(1hid. p. 478).
(3) Ibid, A9AD, p. 1N7-LAR.
FACULTÉ
DES
LETTRES
2419
FFE
Tous ces travaux, par où BENOIST-HanNaAPPrER nourrissait et
illustrait son enseignement (1), ne l’absorbaient pas tout:
entier : c'étaient les diversions, je dirais presque les
« oisivetés » du professeur. L'hommese réservait jalousement
sa part ; il cultivait son jardin secret, il contemplait, selon sa
jolie expression, le « paysage intérieur » (2), « ConraD n'aime
guère rendre de visites, moins encore à en recevoir. n'existe
pas pour lui d'heures plus belles et plus courtes que celles
où il est seul. Longtemps il s’eninquiéta. Cela, maintenant,
«ne l'inquiète plus, il en a compris la raison. Ce n'est pas à
proprement parler la solitude qu'il aime. Au contraire. En
réalité, il n'est jamais si seul que lorsqu'il se trouve avec
d'autres... Pour beaucoup d'hommes vivant d'une vie extérieure, dans une agitation incessante, ayant du matin au soir
commerce avec leurs semblables, une heure de solitude
constitue un repos nécessaire .. et un ennui(3)}. Pour ConRap,
une heure passée au ceréle, avec des amis, voilà qui constitue
une trève qu'il s'impose par hygiène... et un ennui ».
Conrap se calomnie. ou du moins celui que nous aVONS Connu
à Nancy savait, au milieu de ses amis, dissimuler son ennui.
Mais il a vécu & à l'ombre de la mort », et les poésies qu'il
publia sous ce titre, et dont beaucoup datent de son adoles
cence, sont aegri carmina. Sa tristesse, qu'il n'épanchait pasen
paroles, il la confiait à son journal intime : «Tu pleures sur
ta vie manquée, sur tant de forces que tu sens frémir en toi,
et qui resteront en partie inemployées parce que ton corps
est une mauvaise monture, qui regimbe sous son cavalier
et qui s'épuise vite ».
Mais il ne reste pas sur cette note désespérée : « Va, bon
cavalier ! cavalier malchanéeux ! Cravache ton coursier rétif;
{1} On en trouvera une liste à la fin de cette notice, à quoi il faut
ajouter les comptes rendus, nombreux et pourla plupart substantiels, dans
la Revue Germanique, la Revue de l'Enseignement des Langues vivantes, etc.
(2) En marge de Nietzsche, p. 63.
(3) Tbid, p. 231,
|
“COMPTES
k Né
291
RENDTTS
ton boiteux coursier | Et ne perds pas courage ! N'envie nas
iron ceux qui selopent sur un Cheval fougueux et fringant !
Et n'oublie pas qu'on voit des ouisidlers gagner le prix P
Et
si
ja
« haridelle
»
refusait
de
porter
Le
bon
{4}
cavalier,
celui-ci n'en concevait aucunes amerlume. il se réjouissait de
voir chovaucherles autres. « Apprends, toi qui souftres, à ne
pas envier, à ne pas haïr le bonheur qui passe et te coudoie
avec indifférence. Quand {tu rencontres un homine dont Île
visage respire Ja éanté et la satisfaction, réjouis-toi, oui,
réjouis toi de celte rencontre | Que sa joie te réconforte,
bien loin de te déprimer davantage
Que sa félicité te console
de ta misère | Que sa vue ne l'inspire d'autre sentiment que
l'optimisme! À cause de lui, réconcilie
40i avec FPÜnivers !
Dis toi : « [n'y a pas que des déshérités, que des malchanceux, que des vaincus ! À Ja bonne heuré | f va des créatures
qui peuvent, qui savent être heureuses, « El n'y eût qu'un
homme heureux. il justifie 4 lui seul, la Vie Fo (2)
Louis BenGisr-Hanappien sut se faire « de ga souffrance une
joie », et la plus haute et la plus noble. fl s'est approprié le
met de Niwrzscas: «Jamais je ne me suis donné à moi-même
autant de bonheur que pendant mes années de maladie les
plus douloureuses. » (3)
C'est poarquoi il à écrit « eu marge de Nietzsche » ses
« philosophbines » — phtiosophèmes, comme on dit: poèmes,
nous expliquaitil -— qu'ii mit au point quelques années
avant sa mort.
a été l'homme de son [ivre ; El l'a vécu. {4}
{4} dbnl,, pi. 4A7.
@ lbid, p. 207.
(3) bi, p. 165.
(4) Louts Bexorye a laissé, outre son cours sur GnrHx, diverses notes,
des poêsies, dont plusieurs out 6k6 composées depuis sa veaue à Naney.
ous pensons qu'une partie de ces r'eliquine pourrait être publiée.
FACULTÉ
DES LETTRES
gai
Paroles prononcées par M. le Doyen Auerbach lors de la
levée du corps de Louis Benoïist-Hunuppier, devant la
maison moriuaire, le 26 juillet 4849.
Hi y a douze ans, Louis Benorsr-Haxarprer publiait un petit
recueil de vers qu'il intitulait : « À l'ombre de la Mort ». Ce
titre n'était pas une bravade de poète débutant qui joue à ja
désespérance — l'auteur était dans sa vingt-sixième année — ;
“il révélait
en toute sincérité son état d'âme. BenoisT-HANaPPrER
sentait projetée sur lui l'ombre de la mort, Mais
a vécu, il
a voulu vivre comme queiqu'un qui croit aux œuvres et à la
vertu de la vie.
Lorsqu'il nous arriva iei, au mois d'octobre 1909, nous
fûmes pris de doute à voir son visage exsangue et émacié,
animé seulement d'yeux extraordinairement brillants, si ses
lorces physiques suiliraient à ia lourde tâche qui attend en
notre Faculté les professeurs de Hittérature allemande, tâche
sous laquelle son collègue Albert Lévy allait, quelque mois
après, momentanément défaillir. Mais Benoist Hanappien
était armé d'une énergie morale et d'une volonté de servir
qu'il voua, sans marchauder, à ses fonctions età ses étudiants,
Les titres et les dons scientifiques, il les apportait; il avait
conquis l'agrégation après un stage en Sorbonne où l'indépendance de son humeur et de sa critique l'avait parfois imis
en conilit avec le verbe du maître. À la Fondation Tüiers, il
avait achevé ses thèses, élahorées au cours de voyages en
Allemagne et en Espagne. Entre temps, il s'était essayé à la
pratique professorale au lycée Buffon, au lycée Michelet où il
prit contact avec la difficile clientèle des classes parisiennes:
au ivcée de Caen, et enfin, à celui d'Orléans, sa ville natale.
Ces périodes d'enseignement furent espacées par des « congés
d'inactivité pour raisons de santé », rubrique qui figure tron
souvent sur sa notice. Ces congés d'inactivité — au sens admi-
nistratif du terme — furent pour BEnoiT Hanarrier des pha-
ses de travail personnel : c'est alors qu'il se familiarisa plus
pleinement avec les choses d'Allemagne, embrassani fout le
222
COMPTES
mouvement
intellectuel
RENDUS
depuis
l'ère
classique
jusqu'aux
manifestations contemporaines les plus novatrices et les plus
hardies. C’est de ces dernières qu'il semble s'être épris
d’abord : de 1à sou livre sur le Drame naturaliste en Allemagne,
couronné par l’Académie
française;
de là son étude
sur le
vers libre, die freien Rythmen in der deutschen Lyrik — car il
écrivait l'allemand avec la même aisance, la même élégance
que le français — ; de là ses articles sur quelques représen-
tants de l'école naturaliste
du J'üngstdeutschland. Maïs plus
récemment il avait fait retour à Gœthe
: ses leçons publiques
sur la Vieillesse de Gœthe formeront la matière d'un ouvrage
de
haute
tenue,
si, comme
recueillies.
Benoist-Hanappier
—
nous
l’espérons,
c'est là une
ses
notes
sont
de ses originalités —
traitait la littérature en lettré, sans ambition de philosophe,
d’esthète où d'historien politique. Cette conception de l’enseignement lui gagna d'emblée la confiance de ses élèves : il
affina leur goût et leur style; il les éleva au-dessus de l'empi-
| risme pédagogique qu'on à appelé la méthode directe, au
dessus de la préparation mécanique aux examens; il leur
apprit à penser mieux encore qu'à parler l'allemand.
Ses étudiants,
il s'inquiétait
d'eux sur son lit de malade :
il attendait avec impatience ces jours ci le résultat des
premières épreuves du concours d'agrégation. Et, comme par
une ironie du destin, l'annonce d'un succès honorable, succès
auquel il avait contribué, survint quelques heures seulement
avant qu’il s'éteignit.
Les candidats admissibles, qu’une convocation pour aujourd'hui même empêche de se trouver ici, m'ont demandé de
lui porter l'hommage de leur gratitude : ils l'ont vu à la peine
l'an dernier, quand
M. Albert Lévy fut contraint au
repos, et
que Benoistr-HanaPpiER seul, en doublant son labeur, assuma
la direction du « séminaire » germanique.
Ce surcroît de fatigue ne l'aurait pas abattu si au même
moment i n'avait été atteint au plus profond de son être.
Ceux qui ont eu l'honneur de connaître Mme Benoisr mère
ont été les témoins d’un spectacle touchant,
d’une commu-
nion d'âme et d'esprit entre elle et ce fils que, depuis sa plus
FACULTÉ
DES
LETTRES
233
tendre enfance, elle continuait en quelque sorte à défendre
contre la mort, ne persistant elle-même à vivre que pour cela.
Ta fis
Tant et tant que la mort dut te laisser ton fils...
Tu songes : quoi ! ne l’ai-je à la mort arraché
Que pour être à sa croix, Ini aussi, attaché ?
Pour moi, comme autrefois, ta tendresse s’alarme :
Je suis toujours pour toi une cause de larmes.
I était aussi une cause de réconfort et de fierté Ce fut un
renouveau et comme un bail avec l'espoir, que l'entrée dans
l’enseignement supérieur, et les parents firent Le sacrifice de
s'exiler loin du milieu familial pour couver cet enfant destiné
à une belle carrière. Is eurent le bonheur de voir ses mérites
presqu'aussitôt reconnus par une promotion flatteuse : le titre
de professeur adjoint devait attacher définitivement BENoiïsTHanarprer à son foyer scientifique.
Benoisr Hanabpier a survécu dix mois seulement à sa mère,
dix mois pendant lesquels il a langui : après un séjour hiver-
nal à Menton, il était 1entré dans la petite maison endeuillée
du Clos Olry, où son excellent père, avec une merveilleuse
robustesse physique et morale, l'entoura d’une sollicitude
maternelle, Nous tous, lors de nos visites à notre ami, nous
admirions, je ne dirai pas : sa résignation, mais sa sérénité,
son stoïcisme sans aigreur ni raideur, stoïcisme à la françai-
se. Ce sentiment que nous surprenions en Conversani avec
lui, notre collègue l'avait fortifié, en méditant « en marge de
Nietzsche », en élaborant des philosophèmes, son testament et
sa profession de foi. Dans ce volume, paru cette année même,
le thème de la mort défraie maint chapitre : mais de quelle
plume dédaigneuse, avec quel détachement à la fois bautain
et souriant il est traité ! — Benoistr-HanapPier avait pris—
cest encore une de ses expressions — «l'habitude de mourir».
C'est pourquoi il a si bien rempli sa trop courte existence;
il s'était tracé son programme et fixé son idéal. Citant ce
passage de Gustave FReyraG où est défini le rôle du professeur
d'Université : « Le plus beau privilège du professeur d'Uni-
versité consiste en ce qu'il ennoblit les âmes de la génération
prochaine, non sewlement par son savoir, mais encore par sa
so
COMPTES
RENDUS
personnalité », Benorsr-Hanapprer ajoute : «D'elle-méême notre
personnalité tend déjà à se développer, à s'affirmer, à s'aflermir, aidons-v. Rendons-la lumineuse, et laissons-la rayonner,
et soyons
certains que
beaucoup
viendront
se réchaufer,
s'éclairer à sa flamme ;: et que cette certitude soit notre meilleure récompense ; et même n'en cherchons pas d'autre ».
Cette récompense, Benoisr-Hanaprier l'a obtenue, l'a goûtée.
Ses élèves de l'Université, ceux de l'École nationale des Eaux
et Forêts lattestent. Et ses collègues —— dont la plupart sont
déjà dispersés par les vacances — savent avec quelle conscience, quelle probité, quel talent aussi il s'est acquitté de son
métier. Je lui adresse, au nom de tous, le suprême témoignage
de reconnaissance et d'aflection. Et puisse ce témoignage
adoucir la douleur d'un père dont la vieillesse est si cruellement éprouvée.
B. AUERBACH.
FACULTÉ
DES LETTRES
395
L. BENOIST-HANAPPIER
(1
PUBLICATIONS
1. —
VoLUuMEs,
À l'ombre de la mort, poèmes. (Editions de La Vogue, Paris, 4900.)
Le drame naturaliste en Allemagne. (Paris, Alcan, 1905) couronné par
PäAcadémie Française. Thèse de doctorat.
‘
Die freien Rhyihmen in der deutschen Lyrik. (Haïle Niemever, 4905).
Fhèse complémentaire,
Deulsches Kindertheuter. {Paris, Didier, 4909.)
.
En marge de Nietzsche, philosophèmes.
(Paris, Eugène Figruère et Cie
4912) -
ÎE
—
ARTIGOLES
DFE CRITIQUE
ET D'HISTOIRE
LATTÉRAÏÎRE.
En marge de Nietzsche. (Revue germanique, janvier 49410.)
La poësie du subconscient : de Mœrike & Rodenbach. (Revue de l'Enset-
geement des Langues vivantes, juin et juillet 4944.)
Les Tdées religieuses de Geœthe duns le « Westwstlicher Divan, » (Ibid.
mars 1910.)
|
La nouvelle historique dans Gottfried Keller, (bit. jaillet 1940,
La destinée de Wallenstein d'après Schiller (Ibid. janvier 4906)
Die fransæsische Ubersetzung der « Weber s. (Das Litterarische Kcho,
45 juti 4906.)
|
Le prophète Nietzsche, (Pages libres, 44 et 21 septembre 4907.)
Ghantecter en Allemagne : Bostundet Gœthe {Le Temps, 20 août 1940.)
Mystificaiions littéraires. (Revue franco-allemande, janvier 4901. :
La théorie du Mensonge dans Jbsen. (bid. mai 1901 )
Chronique. des Lettres allemandes. (La Vogue, 45 juillet et 15 décembre
1900.)
J, Sehlaf et la méthode
Etc.
indirecte
au thédtre, (ibid.
48 février
4900.)
HE, — TRADUCTIONS.
Horz et ScHLAr : Lu première Chasse. (La Vogue, 45 septembre 1906,
reproduits dans les Mille nouvelles Nouvelles, juin 1940)
J. ScHrar
; Villégiature à Chose. (La Vogue, 45 février 1900).
(4) Nous reproduisons ici la liste bibliographique, telle que notre coilègue l'avait lui-même établis : nous n'y avons porté que son dernier
voiurne : En marge de Nietzsche.
.
.
226
COMPTES
IV. —
Dans la Revue Germanique,
RENDUS
COMPTES RENDUS.
la Revue
de l'Enseignement des langues
vivantes, la Revue critique, le Bulletin critique, la Revue Blanche, Pages
Libres, etc. …
V,
— CONTES ET NOUVELLES
KT ARTICLES DIVERS,
Dans : Pages Libres, la Parole Républcaine, la Revue
et divers quotidiens.
VI. — BROCHURES.
franco-romaine
Le caractère allemand, discours prononcé en 1907 à la distribution des
prix du Iye'e S'Orl'uns Orla s Goû, 1967 }
L'Aventure du docteur berquisade en un acte, pour Üuiversilés popu-
laires, traduite en allemand dans Das
neuf-sur-Loire, Daueau, 4967.)
dentsche Kinderfheater.
VIE — PÉDAGOGIE.
L'emploi du « Tagesbericht ». (Les Langues modernes 1908.)
(Châtean-
CRAPPORT
DIRECTEUR
SUR
DE
DE
L'ÉCOLE
LA SITUATION
PEÉNDANY
Monsieur
LE
M.
GOUDFRIN
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE L'ÉCOLE
1911-4915
RECGTEUR,
MESSIEURS,
Les vides causés dans le personnel par la mort de BRUNOrTE
étaient à peine comblés que nous perdions notre collègue
KLosB, enlevé rapidement lui aussi à l'affection de sa famille
et de ses amis, laissant dans la consternation l'Uuiversité
toute entière. Au mois de janvier dernier nous aporenions
que,sur le conseil de son médecin, il avait quitté Narney pour
prendre quelque repos. Nous ne nous doutions pas que nous
ne devions
plus
le revoir.
Hélas!
un
mois
plus tard, le
13 février, la terrifiante nouvelle se répandait qu'il venait de
succomber, en Suisse, à un mal qui avait pris soudain une
gravité luattendue.
.
Koss disparait alors que rien ne faisait prévoir sa tin,
dans tout le développement dè ses facultés, à un âge où il lui
était permis de beaucoup espérer. Il avait traversé les difficultés initiales de toute carrière, trouvé sa voie, et au
moment où il pouvait attendre la juste récompense des
longues préparations, la mort insidieuüsement vint je toi
cher, Ayant peiné tout le jour, il ne put recevoir le prix de
son labeur.
"
Né à Ribeauvillé (Alsace) le 24 octobre 1861, Kcoës entrait
à l'Ecole de pharmacie de Nancy en 1880, Il ne tarda pas à
s'y faire remarquer par une intelligence vive, ouverte, une
puissance de travail peu commune. Encore jeune étudiant et
déjà érudit, 1 cultivait et possédait des connaissances étrangères à notre programme d'études, dénotant la diversité de
228
COMPTES
RENDUS
ses aptitudes et de sa précoce studiosité, En ce temps encore
peu éloigné et depuis lequel l'Ecole de pharmacie fut si sou
vent et si cruellement éprouvée, Brunorre et KLcops, de ia
même promotion, se disputatent les premiers rangs, l’un en
chimie, l'autre en histoire naturelle. Les liens qui les unirent
dès cette première heure dans le iravail et le succès ne devaient plus se dénouer. Nous avons vu ces deux élèves d'élite
parcourant
mêmes
des
grades,
taire, occupant
jusqu'au
carrières
parallèles,
avançant de
dans
titulariat,
noire Ecole
but
reçus
conserve dans
imérité
des
de
ensemble
fonctions
leurs
aux
la voie universi-
semblables,
efforts.
Qui
eut
peusé, dans cette suile d'années, que ces deux destinées,
inséparables pendant toute la vie, le seraient jusque dans la
mort,
et qu'elles devaient
en même
temps se terminer!
Les hautes qualiiés dont KLoze avait fait preuve, son esprit
scientifique, le désignaient déjà, dès sa scolarité, pour Île
professorat. Encore étudiant, ! fut attaché à l'Ecole de pharmacie en qualité de chef des travaux de chimie et de phar.
macie. ! remplit ses fonctions à la satisfaction de ses élèves,
dont la plupart étaient en même temps ses condiseiples, Recu
pharmacien de première elarse en 1884, pharmacien suné-
rieur en 4887, il sortit à sou houneur du concours d'agréga-
tion en 1889. Quelques années plus tard, en 4895, il obtenait
le grade de dôcteur ès-sciences chimiques. Les portes du
haut enseignement lui étaient larges ouvertes. Après avoir
occupé les fonctions transitoires de chargé de cours, d'agrégé,
il était institué en 1897, par suite de la retraite de notre
vénéré maitre el directeur JAGQUEMIN, dans la chaire de
pharmacie, qu'il ne devait plus quitter, et où il prolessa
jusqu'à la veille de sa inort,
La tâche dévolue au jeune
promu était des plus lourdes
et des plus ardues. 1 devait faire connaitre à ses élèves les
substances
médicamenteuses qui constamment voient le
jour et accroissent les ressources de la thérapeutique, produits appartenant à toutes les catégories chimiques, et fruits
du travail incessant des pharmacologistes de tous les pays.
Kcoss ne irakit pas la confiance qu'on avait mise en lui. il
s'acquitia exceilamment de sa imission, personnifia dans
4
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
226
l'Université la science qu'il enseignait, et s'appliqua efficacement à son progrès.
L'œuvre scientifique de KLosz est considérable et embrasse
divers domaines de la chimie. Fidèle à la logique de son
esprit, autant dans le but de parvenir à des découvertes que
de donner une base solide à ses travaux ultérieurs, il s'attache au début de sa carrière à des travaux de chimie générale
théorique. C'est ainsi qu'il publie une étude sur les lois des
doubles décom positions chimiques qui est sa thèse d'agrégation. La chimie minérale et la chimie organique lui doivent
âe nombreuses contributions. Les plus importantes, autour
desquelles gravitent la plupart des autres, sout un mémoire
sur les Combinaisons
ammonio-coballiques
(thèse de diplôme
supérieur); Nouvelle synthèse au moyen de l'éther cyanacétique
(thèse de doctorat 8e-seiences). fl nent aborder, avee cette
forte cullure, après avoir donué @es preuves de sa maîtrise,
les questions de chimie appliquée. Car il a compris qu'un
professeur de pharmacie a un rôle spécial à remplir, et qu'il
doit orienter son activité vers les problèmes que se pose la
pharmacologie. Nous voyons paraitre dans ditférentes revues,
journaux
de pharmacie, Bulletins de la Société des sciences
de Nancy, de la Société chimique de Paris, Comptes rendus
de l'Académie des sciences, des études sur les sujets les plus
divers, qui prouvent la variélé dé ses connaissances et la
souplesse de s6ù esprit. Ce sont les analyses de plusienre
sources minérales, l'examen critique de produits médicamenteux où de la grande industrie, des recherches sur la
forme cristalline de différents sels.
Depuis une dizaine d'années il s'était ouvert un nouveau
champ d'exploration ; à l'exemple de notre savant SCHLAGDEn-
HAUFFEN,
6t d'autres
pharmacologisles,
il avait
résolu
de
s'attacher plus particulièrement à la recherche des principes
iminédiats contenus dans les plantes, désireux d'apporter
sa contribution à un chapitre de la biologie végétale et à la
découverte de corps actifs susceptibles d'être utilisés en
thérapeutique. H publia, en son nom personnel où avec la
collaboration de ses élèves, qu'il avait initiés à ses desseins
et à ses méthodes. de remarquables recherches sur une série
230
COMPTES
RENDUS
de corps nouveaux,
les cholestérines végétales, travaux
dignes de toute la considération du monde savant.
Les résultats qu'il publiait étaient marqués au coin de la
précision et inspiraient la plus entière sécurité. KLopB en
effet possédait un esprit net, précis. Consriencieux jusque
dans les moinûres détails, il ne reculait devant aucune diifi-
culté, n’hésitant jamais à répéter autant qu'il le fallait pour
dégager la vérité, une expérience qui n'avait pas donné de
résultats satisfaisants.
|
Notre collègue fat un professeur élégant, concis, apportant
à son cours ce te vivacité, ce mouvement qui le Caractéri
saient et qui charmaient ses auditeurs. Dans les travaux
pratiques, qu'il dirigea
longtemps et qu'il ne perdit jamais
de vue, où le maître trouve la meilleure occasion de révéler
le fond et le fini de ses connaissances, il excellait. Tout en
prodiguant
aux élèves ses conseils de
tous les instants, il
savait prendre avec eux cette familiarité si favorable à la
communication des idées, et n'en conservait que plus d'autorité. La mort de leur professeur sera pour eux une perte
qu'ils ressentiront vivement.
Krogp
était fortement
imprégné de l'âme alsacienne.
I
aimait ardemment sa petite patrie de naissance, qui avait
formé ses premières pensées et son caractère; il n'y pensait
jamais sans la plus viveémotion. Doué d'une conscience droite,
il suivait, sans se laisser détourner par aucune influence, les
indications qu'elle lui traçait. On l'aimait et on l'estimait
universellement, car il était la justice méme et l'impar-
tialité.
Les obsèques eurent lieu à Naney, au milieu d'une assistance douloureusement émue. M. le Doyen Auernacu, Ge la
Faculté des Lettres, Vice-Président du Conseil de l'Université, remplaçant M. le Recteur absent, montra le rôle de
KLoss comme membre du Conseil de l'Université, le Directeur de l'École supérieure de pharmacie apporta les regrets
et le dernier adieu des collègues du défunt et retraca sa
carrière de professeur et de savant. Des discours “furent
encore prononcés par le Président de la Société lorraine de
pharmacie,
de l'Association amicale
des anciens
3
élèes de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
231
l'École de Nancy et de Strasbourg, de l'Association des élèves
actuels, qui exprimèrent la douleur profonde ressentie dans
cesdifférentes corporations. et rendirentlesuprêmehommage
à celui qui avait été leur condisciple ou leur maître.
PERSONNEL
Professeur. —
Depuis
le décès de BRuNorre,
c'est-à dire
pendant presque deux cycles annuels, l'enseignement de la
Matière médicale avait été donné par M. Brunrz, avec le titre
de délégué. Nous ne pouvions demeurer plus longtemps dans
le provisoire. La chaire ayant été déclarée vacante le 26 juil-
let, M. BruNrz, présenté en première ligne par le Conseil de
l'École, fut nommé professeur par décret du 30 novembre 19114.
Les travaux scientifiques de M. BRonTz, très estimés des
spécialistes, et qui ont obtenu les plus flatteuses récompenses, ses titres universitaires, son ardeur à l'étude et dans
l'accomplissement de ses fonctions, nous sont garants que la
Matière
médicale
a été remise
en bonnes
mains
École, el c'est avec plaisir et confiance que nous
la bienvenue à notre nouveau collègue.
Chargés
de cours.
—
Par
suite de
M. Brunrz, nous n'avions plus de
à notre
souhaitons
la titularisation
de
chargé de cours d'histoire
naturelle ni de chef des travaux de micrographie. M. HozLANDE, pharmacien de première classe, qui poursuivait ses
recherches de zoologie au laboratoire de la Faculté des
sciences de Grenoble, solicita ces fonctions. Le candidat se
présentait muni
de tous Îles titres désirables
; il était phar-
macien supérieur de première classe, docteur de l'Université
(pharmacie), doctenr ès-sciences naturelles et avantageusement connu parmi les zoologistes par de beaux travaux sur
le sang des insectes et les parasites microscopiques des animaux. Le Conseil de l'École ne pouvait hésiter sur son choix.
El proposa M. HGLLANDE qui, par arrêté ministériel du 6 jan-
vier 1912, fut chargé d'un Cours complémentaire et de la’
direction des travaux pratiques d'histoire naturelle. L'École
de pharmacie s'est adjoint en M. HoLLANDE une recrue dont
elle aura lieu de s'honcrer.
332
COMPTES
RENDUS
Les cours qu'assurait M. KioëB
fin de l'année 1911-1912, à
M. le professeur Favazr,
Gräécor. [ls seront faits
M. Sarrory,
pharmacien
ès-sciences, préparateurà
ont été confiés pendant la
titre transitoire, la pharmacie à
l'hydrologie à M. le professeur
pendant l'année 1912-1918, par
de
première classe, docteur
l'École supérieure de pharmacie
de Paris, lauréat de l'Institut, titulaire de plusieurs récom-
penses
et chef
breuses
chargé
décernées par
de laboratoire
publications
du cours de
20 juillet 1912,
des Sociétés savantes, ancien interne
des hôpitaux de Paris, auteur de nomscientifiques. M. Sarrony à été nommé
pharmacie par arrêté ministériel du
Chefs des trataux pratiques. — À la même date M. Ginarper,
agrégé
de
chimie
et toxicologie,
à été
renouvelé
dans
les
fonctions de chef des travaux pratiques de chimie, de toxisologie et analyse chimique, et M. HOLLANDE, docteur
ès-sciences, chargé d'un cours complémentaire d'histoire
naturelle, dans celles de chef des travaux pratiques d'histoire naturelle.
Par
arrêté
rectoral
en date
âu
22 juillet 14912, M,
Rocne,
pharmacien de première classe, ex-préparateur des travaux
pratiques de chimie, toxicologie et analyse chimique, a été
maintenu, pour l'année 1912-1913, chef des travaux pratiques
de pharmacie, emploi créé par l'Université.
Préparateurs. — Nous avons signalé dans un rapport antérieur le relèvement légitime du traitement des chefs de travaux. Cette année esi venu le tour des préparateurs. Un décret
du 25 mai dernier a divisé les préparateurs des Écoles de
pharmacies des départements en cinq classes, dont les traitements respectifs ont été fixés ainsi quil suit: Îre classe,
4,000 fr.; 2e classe, 3.500 fr.; 3e classe, 8.000 fr.; 4e classe,
2.500 fr.; 3 classe, 2.000 fr.
|
Les préparateurs pourvus du grade de docteur ès sciences
recevront en plus du traitement de leur classe une indemnité
annuelle de 500 francs soumise à retenue.
Les nouveaux traitements ne seront versés aux intéressés
qu'au fur et à mesure de l'inscription au ‘hadget des crédits
STIPÉRIEURE
BE
PHARMACIE
nécessaires. Nos préparateurs ont bénéficié
au prorata des disponibilités budgétaires, de
en leur faveur, à laquelle nous ne pouvons
est probable, en eftet, que nos préparateurs,
93
HE
ÉCOLE
dès cette année,
la mesure prise
qu'applaudir. fl
par les mesures
bienveillantes dont ils sont l'objet, seront incités à demeurer
plus longiemps en fonctions et nous procureront des auxilaires plus utiles, parce que plus au courant de leur service
et dé plus en plus instruits.
Ont été nominés pendant l'année 19114912 dans les emplois et-après :
‘
Arrêté rectoral du 15 nocembre 4911. — Préparateur d'histoire naturelle, M. Zezrer, en remplacement de M. £L. Gor.
FIN, dont le mandat était expiré. — Préparateur de chimie,
M. ConDien, en remplacement de M. Esreva, démissionnaire.
— Préparateur de loxicologie et analyse chimique, M. Cozuer,
en remplacement de M. Burt, arrité
au ferme de son
mandat.
Ont été maintenus : M. Vernier, préparateur de matière
médicale. — M. Jacouor, délégué dans les fonctions de préparateur des travaux pratiques de chimie, toxicologie et
analyse chimique.
Ârrêté du 6 février 1942. — M, Grrcor à été nommé, à partir
du 1 février, préparateur de pharmacie,
de M. BLaisr, démissionnaire.
en remplacement
Conseil de l'Université, assesseur du Directeur.
— Pour rem-
placer le regretié Kcoss, M. le professeur GR£éLor à été élu
membre du Conseil de l'Université, et le 3 juin M. le Ministre
le nommait assesseur du directeur.
DÉLÉGATIONS
\
MAI. Goprrin el BRuNTz, professeurs, ont élé désignés pour
présider les examens de pharmaciens et d'herboristes de
deuxième classe piès des Écoles préparatoires de Reims el de
Besancon (Décision ministérielle du 8 juin 1842),
234
COMPTES
RENDUS
INTERNES
cie
Depuis quelques années. la création d'internes en pharmaaux hôpitaux civils de Nancy était à l’ordre du jour.
Nancy est la seule des villes universitaires de son importance
où il n'y ait pas d'internes en pharmacie. Cette situation
prive nos étudiants d’une instruction professionnelle inté-
ressante et d'un titre dont ils tiennent le plus grand cas; elle
est de nature à nuire à notre recrutement, parce que certains
étudiants se dirigent vers des Écoles ou Facultés mixtes qui
leur offrent les avantages qu'ils n'ont pas à Nancy. D'un
autre côté, si la dispensation des médicaments aux malades
esl assurée par l'organisation actuelle de la pharmacie hospitalière, il est certain que le pharmacien en chef n'a pas
sous la main le personnel propre à transformer en médicaments les matières premières, à les analyser, les doser en
principes actifs, ainsi que les préparations qui en résultent.
Le rôle des internes est de combler cette lacune.
Prenant en considérat-on les raisons ci-dessus, la Com-
mission des Hospices, toute dévonée
à l'œuvre d'enseigne-
- ment que remplissent les hôpitaux de Nancy, a voté, dans
sa séance du 21 juin dernier, la création d'internes en phariacie,
dont
la
nomination
après
concours
aura
lieu inces-
samment.
Nous exprimons à la Commission des Hospices, et à son
éminent Président M. KruG, en notre nom et en celui de nos
élèves, toute notre gratitude pour la précieuse marque d'in
_térêt qu'elle vient de nous donner.
INAUGURATION
DE
L'ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
L'an dernier, à pareille époque, je conslatais que la plupart
des nouveaux locaux élaient achevés et qu'on s'était em:
pressé de les occuper; que peu restaient en souffrance, par
suite de la longueur des travaux qu'exigeait leur aména-
gement
(Laboratoire de microbiologie, par exemple). Dans
le courant de
ne
l'année, nous
vimes
enfin
la terminaison
de
ÉCOLE
l'œuvre;
tous
les
SUPÉRIEURE
laboratoires
pratiques furent mis en service.
DE
de
PHARMACIE
235
professeurs et
de travaux
Nous eûmes en outre l'honneur et la satisfaction de voir
l'effort que l'École de pharmacie avait réalisé pour se constituer des moyens de travail autant que possible en rapport
avec les exigences actuelles, recevoir d'éminentes sanctions.
Le 23 avril, M. Guisr'nav, Ministre de l'Instruction publique.
accompagné de M. Bayer, Directeur de l'Enseignement supérieur, de M. Lucien Poincaré, Directeur de lEnseignement
secondaire,
de
M. le Recteur
de
l'Académie.
au
cours
d'une visite universitaire à Nancy, voulut bien s'arrêter à la
# maison de l'École de pharmacie, et constater les progrès qui
y avaient été réalisés dans l'aménagement.
Les deux Ministres lorrains, M. Raymond Poincaré, Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères, et M. Albert
LeBrun, Ministre des Colonies, avaient inscrit dans le programme d'un voyage officiel qu'ils devaient faire à Naney,
l'inauguration
de l'École supérieure de pharmacie. Le
28 juillet, à onze heures
du
matin,
les deux
hôtes de la
grande cité lorraine, entourés de M. le Préfet de Meurthe etMoselle, de M. le Maire de Nancy, des Sénateurs, des Députés de la région, de M. le Recteur à la tête des membres de
l'Université,
des
hauts
fonclionna res
du
département,
de
nombreux invités et assistants, procédèrent à l'inauguration,
Le Directeur, dans son allocution aux Ministres, les remercia
de vouloir bien accorder à l'École de pharmacie. dans cette
journée si remplie pour eux, quelques instants d'attention.
11 fit ressortir les raisons des agrandissements qu'ils venaient
constater et les assura du dévouement du personnel pour
maintenir le bon renom que l'École de Nancex avait hérité de
sa devancière l'École de Strasbourg qui, placée aux marches
du
territoire,
française.
soutenait
autrefois
l'honneur
M. le Président du Conseil
de
la
science
félicite l'École de phar-
macie d’avoir compris la nécessité de se créer un établisse
ment répondant aux exigences modernes, sans l'appui de
l'État, qui ne lui avait accordé jusqu'ici que des encouragements platoniques. il ne peut manquer, dit-il, d'éprouver de
la sympathie pour tout ce qui touche à la profession pharma-
236
COMPTES
RENDUS
ceutique, car elle à été exercée à Nancy même par son
grand-père. fi assure enfin l'École de pharmacie de toute la
sollicitude des pouvoirs publics.
Nous inscrirons dans nos Annales, avec le plus légitime
Grgueil, la haute marque d'intérêt qui nous fut donnée par
les représentants de la Lorraine à la tête et dans les Conseile
du Gouvernement.
4
INSPECTION
DE
L'ÉCOLE
DE
PHARMACGIE
M. le professeur Gautier, directeur de l'École supérieure
de pharmacie de Paris, fut investi par M. le Ministre de l'Instruction publique de la mission d'inspecter les Écoles de
pharmacie des départements.
_
Nous avons recu sa visite dans les premiers jours du mois
de mai. | assista aux cours, aux travaux pratiques el se
rendit compte de l'état des locaux, du matériel d’enseignement, et des hesoins et vœux divers de l'École de pharmacie.
STATISTIQUE
DES
ÉTODIANTS
tn
Les étudiants out fréquenté l'Ecole de pharmacie au nombre de #7, parini lesquels on compte 34 candidals au diplôme
de première classe, 1 à celui de seconde classe, À au doetoral
de l'Université, {5 herboristes de première classe. En outre
5 étudiants ont fréquenté nos laboratoires de recherches.
Quant à leur origine, ces étudiants se répartissent de la
manière suivante : départements lorrains 32 étudiants, c'est
à-dive environ 56 p. 100 de notre effectif;
départements
Hmitrophes (Marne, Haute-Marne, Haute-Saône), 8 étudiants; divers départements, 12; Seine, % étudiants; île de
Crète,
| étudiant.
Ia été pris au total 83 inscriptions, toules de première
elasse. En outre 16 inscriptions de travaux pratiques faeultatils et de recherches dans les laboratoires ont été enregistrées.
Les tableaux suivants résument les indications ci-dessus,
et donnent en outre queiques détails complémenu aires,
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ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
28:
PHARMACIE
Stahistique des Etudiants
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DE PASSAGE
Les examens de passage, comprenant les examens du premier semestre, subis en lroisième année par les étudiants de
première classe, qui composent exclusivement cette année
notre population d'étudiants, et les examens de fin d'année,
destinés aux élèves de première et de deuxième année seulement, ont été au nombre
de 22.
Le tableau suivant répartit ces examens par anpées d'études.
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Examens semestriels et de fin d'année
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examens
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ÉCOLE SUPÉRIEURE
qui donne une
proportion
LE PHARMACIE
d'environ
239
10 p. 400 d'ajournés,
bien inférieure à celle qui était constatée lorsque nous avions
des étudiants
de deuxième
classe.
Diplômes de Pharmaciens. — L'École a conféré douze certificats d'aptitude
au grade de pharmacien de première classe.
Les tilulaires de ces diplômes sont: MM. BASTIEN, BLAISE,
BRANCHE.
CaanaL,
Frussotre,
Herrz,
Josser,
TELLE,
VERNIER,
VEY NANTE, VILMIN, ZELLER.
Herboristes.
Les herboristes se sont présentés au nombre
de 15. lis ont tous été admis avec des mentions diverses.
- Le tableau ci dessous résume les données précédentes ; il
indique le nombre total des examens de grade qui
subis pendant l'année, ainsi que les notes obtenues.
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COMPTES
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RENBUS
de stage. — Durant
la dernière
année scolaire
16 candidats se sont présentés à l'examen de validation de
stage, dont 7 eu novembre 1911, et 9 en juillet 1912. Le
tableau suivant indique les nôtes obtenues ainsi que le
régime d'éludes.
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Exainen de validation de stage.
Prix.
L'École a décerné comme suit les prix universitaires, après
“approbation de M. le Ministre de l'instruction publique. Le
concours repose sur un ensemble de compositions : écrites,
orales, de reconnaissantes el de recherches pratiques, dont
le programme est arrêté par l'Assemblée de l'École de phar-
macie.
-
|
En première année, la médaille d'argent a été obtenue par
M. Parsson, de Biencourti (Meuse).
.
.Le prix de deuxième année, consistant aussi en une médaille
d'argent,
a été
attribué
à
M. Grzcor,
né à
Magneux
{Haute-Marne}.
Le concours passé par M. Jarzor, de Ligny-en-Barrois,
s'étant trouvé très rapproché par sa valeur de celui du
lauréat, le jury a demandé et obtenu qu'il lui soit décerné
une mention très honorable,
La médaille d'or, destinée aux concurrents de la troisième
année,
n'a
pas été décernée.
. Prix de tracaux pratiques. — Ces
récompenses ont. 8té ins-
tituées par l'Ecole de pharmacie sur ses fonds propres et en
raison de l'importance qu'elle accorde aux exercices pra-
:
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
944
tiques, pour récompenser les étudiants qui s’y montrent les
plus assidus et s'y sont le plus distingués. Ils comprennent en
première anuée un prix de chimie pratique, en seconde
année un prix de chimie et un de botanique, en troisième
année un prix de toxicologie, un de pharmacie et un de
matière médicale.
Le prix de chimie {médaille d'argent) a été décerné en pre
miére année à M. PResson,
En deuxième
année
déjà nommé.
a obtenu le prix de chimie et aussi le
prix de botanique M. Jazcor, déjà nommé.
M. Coccer, étudiant de troisième année, a chtenu la médaille d'argent de toxicologie. La médaille de travaux pratiques de pharmacie et celle de matière médicale n'ont pas
été décernées.
Prix du Directeur Bleicher. — Ce prix, fondé par Mme BrerCHER. en souvenir de son mari, décédé directeur de l'École
supérieure de pharmacie de Nancy, revient par alternative
annuelle à l'École supérieure de pharmacie et à la chaire de
géologie de la Faculté des Sciences.
Cette année il n’a pas été décerné.
Prix des sciences pharmacologiques.
— [Offert par l'Associa-
tion amicale des anciens élèves de l’École supérieure de
pharmacie à l'étudiant qui, pendañt l’année scolaire, a le
plus brillamment subi l'épreuve du troisième exainen pro-
batoire.) M. Herrz.
Prix de validation de stage, — (GKert par la Société lorraine
de
pharmacie
au
stagiaire
qui
destiné à sanctionner le stage.)
a le mieux
passé l'examen
Ce prix n’a pas élé décerné.
Vœux
Ën
terminant
ce compte rendu
je formulerai les vœux
suivants :
4er Création des enseignements nécessaires
l'exécution du nouveau programme d'études,
pour assurer
249
COMPTES RENDUS
% Malgré les agrandissements récents, l'École ne possède
pas tous les locaux dont elle a besoin. Par exemple elle n'a
qu'un amphithéâtre. ce qui cause une gêne considérable
dans l’organisation des cours. Elle demande le plus tôt qu'il
sera possible à l'Université le complément d'espace qui lui
manque.
3 Que chaque chaire soit pourvue de son préparateur et de
son garçon de laboratoire.
|
RAPPORT
GÉNÉRAL
LES CONCOURS ET LES PRIX DE THÈSES
A LA FACULTÉ DE DROIT EN 1912
MonstEUR
Chargé,
concours
les
thèses
cette
LE RECTEUR,
année,
de
l'année,
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doctorat
du
rapport général
auxquels
il
susceptibles
convient
de
sur les divers
d'y
recevoir
joindre
l’une
des
récompenses de la Faculté, qu’il me soit tout d'abord permis
de rendre hommage aux auteurs des rapports particuliers,
dont le soin, l'exactitude et le talent ont rendu la tâche du
rapporteur général relativement aisée. Coordonner ces difiérents rapports, leur donner, tout au moins dans une certaine
mesure, Comme
une empreinte commune,
surtout, tirer de
cet examen et de ce rapprochement des conclusions géné:
rales, profitables aux étudiants et au bien même de la Faculté,
tel estle rôle qui a paru s'imposer à votre rapporteur général, et qu'il s'est appliqué à remplir.
|
|
Parlons d'abord des concours, plus exactement des concours
de
licence,
car,
malgré
l'intérêt
qui
s'attache
aux
sujets proposés au concours de Doctorat, ce concours a été,
comme il arrive trop fréquemment, délaissé par nos docteurs
où aspirants au doetorat.
Î n’en a pas été de même des concours de licence; et si,
en d'autres régions, on se plaint de l'indifférence des étudiants à cet égard, si même
il existe, paraît-il, une crise des
concours, ce n'est pas à Nancy qu'elle se fait sentir ; etily a
là une constatation de nature à nous procurer une satisfaction réelle-Ce n'est pas, assurément, que la Faculté de Droit
de l'Université de Nancy n'ait point à subir, comme les
autres, les oscillations produites par les différences entre les
2L4
promotions
COMPTES
RENDUS
successives. D'autre part, cette année même, on
a eu à déplorer l'abstention de certains
étudiants
réputés
parmi les meilleurs. Maïs cette abslention est due à des
causes spéciales, surtout à uue appréciation inexacte de
l'importance du concours dans la préparation immédiate et
à la crainte excessive, plus fiéquente qu'on ne le croirait,
chez de très bons sujets, de disiraire des heures précieuses à
la veille ou à l'avant-veille des examens. Le dédain du concours n'y entre pour aucune part. Les jeunes gens auxquels
nous faisons allusion ue péchent pas par outrecuidance: ils
pêchent par timidité, par excès de modestie.
PREMIÈRE ANNÉE
Drort
ROMAIN
Le concours de droit romain avail pour sujet : « Exposer
les raisons d'être et l'utililé respective des différents modes
conventionnels de transfert de propriété aux diverses époques du droit romain ». Ce sujet était bien propre à allécher
un grand nombre de candidats, tant par l'importance des
connaissances techniques et précises qu'il suppose, si fondamentales qu'elles ne peuvent être ignorées de personne, que
par l'attrait de l'exposé
d'une
évolution
à siorique,
dans
laquelle on aperçoit, dinstinct, que chacun des procédés
répond à des besoins spéciaux et correspond à un milieu
matériel et intellectuel propre, à un développement juridique
qui ne fait que suivre le développement économique, social,
moral et s'y adapier, Aussi la coexistence, en droit classique,
de trois modes conventionnels de transfert, qui empiètent
les uns sur les autres et paraissent faire double emploï les
uns avec les autres, n'est-elle, en réalité, que la traduction
de ce développement juridique, dans lequel, à un moment
donné, des institutions anciennes se rencontrent avec des
institutions nouvelles, nées d'idées, d'orlentations et de
désirs nouveaux. L'unité du début passe alors par une complexité passagère, pour se résoudre, à la fin, en une unité
- plus large, plus souple, mieux appropriée aux nécessités de
la pratique. L'étude de la mancipation, de l'in jure cessio
FACULTÉ
et de
la
tradition
est
une
DE
DROIT
illustration
24
très
significative
de
cette observation.
Le mode le plus ancien, si ancien qu'il est plutôt latin que
romain, la mancipation, est un mode éminemment national,
que l'on envisage soit les personnes qui peuvent y avoir
recours (citoyens et latins), soit ies objets auxquels il s'ap.
plique {res mancini, le mancipium, le testament per des et
libram). L'énergie de ses effets se manifeste par la garantie
&
de l'actio aurioritatis. Ce n'est que plus tard que l'on souftre
de son étroitesse, que l'on aperçoit ses lacunes, en ce qui
concerne les res nee mancinl, les droits incorporels. L'insuffsance
de
la mancipatio fait imaginer Pin jure cession, acte de
juridiction gracieuse,
qui, en
outre, grâce à sa nature
d'acte
déclaratif plutôt que translatif, ne larde pas à se créer un
domaine réservé dans la sphère des droits incessibles —
puissance
paternelle
dans
l'adoption,
affranchissements,
cession d'hérédité, etc. Ces deux institutions nationales servent également à réaliser les premières sûretés réelles, au
moyen de l’aliénation fiduciaire.
À partir du sixième siècle, avec les progrès de la domina
tion romaine, la fréquence des rapports avec les pérégrins,
les institutions primitives et étroites ne suffisent plus; il faut
un mode translatif international, plus exactement anational.
Ce fut la tradition. Cet acte, d'un formalisme tout naturel,
d'un formalisme rr, existait sans doute de tout temps. On le
pratiquait d'instinct, avant qu'il entrât dans le droit. En y
pénétrant, il devint le mode normal de transfert, soit pour
les res nec mancipi, soit pour les non citoyens.
C'est alors qu'on peut constater cette apparence de double
emploi résultant de la coexistence de trois procédés, dont
chacun avait, à ses débuts, un domaine réservé. Mais bientôt,
par l'effet d'une loi inévitable, le plus commode et, par là, le
plus apte à l'extension, envahit le domaine des autres et
arrive à les éliminer. La théorie de l'in bonis, résultant de la
iradition d'une res mancipi, entaima le domaine de la maneipation. fl se restreignit de plus en plus, à mesure que Îa
valeur d'estimation des res mancipi s'amoindrit, et que Pin
bonis se rapprocha du dominium. Le domainepropre de l'in jur
246
.
COMPTES
cessio fut, à son tour,
RENDUS
envahi par la théorie prétorienne de la
quasi possession et de la quasi tradition des droits incorporels. Sous l'empire, la garantie de l'auctoritas passa dans la
vente, résulta, non plus du mode de transfert, mais du
contrat, lui même antérieur au transfert. Les sûüretés réelles
cessèrent de se-constituer au moyen dé l'aliénation fiduciaire.
Enfin, les applications aux droits de famiile, de la mancipation et de l'in jure cessio firent place à des actes spéciaux. La
conséquence se produisit d'elle-même ; ce fut la disparition,
d'abord de l'in jure cessio, la forme la moins
moins utile, puis de la mancipatio.
Neuf concurrents
commode
et la
se sont essayés à résoudre le problème
qui leur était proposé. Cinq
grand chose et ont dû être
ont été retenus, ne peuvent
véritable plan; ils n'ont pas
d'entre eux n'y ont pas compris
éliminés. Même les quatre, qui
point se vanter d'avoir trouvé le
complétement évité le reproche
de s'être bornés à étudier successivement les trois modes de
transfert. [ls ont également omis d'indiquer la garantie primitive attachée à la’seule mancipation, et son transport
ultérieur au contrat de vente.
Les trois premières compositions se suivent de très près,
avec des qualités et des défauts d'ordres très différents, et
qui ont rendu la comparaison difficile.
M. Georges Marmior (1), qui a fini par l'emporter, a fourni
un travail précis, un peu sec, notamment sur l'in jure cessio.
C'est lui qui a exposé le plus exactement l'application de la
mancipatio aux droits de famille. Îl a eu seulement le tort
d'exagérer ia simplicité de la tradition, qu'il semble considérer comme absolument exempte de formalisme.
M. Pierre CorriGnon (2), qui vient au second rang, est, de
tous les concurrents, celui qui a la pensée juridique la plus
ferme, le style le plus souple et le plus clair. Il a traité le
(4) Devises : Tant que tu seras piquet, attends; quand tu seras maillet,
frappe.
Sursum corda.
(2) Devises : Fais ce que dois, advienne que pourra.
Timeo Danaos et dona ferentes.
domaine
réservé
de
l'in
jure
DE
47
DROIT
cessio
ES
FACULTÉ
beaucoup
mieux
que
M. Mathiot. Il aurait été incontestablement le premier, sans
deux grosses lacunes : it ne dit pas un mot de l'application
de la mancipatio aux droits de famille; surtout, il est muet
sur l'application de la tradition aux res mancipt.
M. Jean Scawep (1), à qui il est attribué une mention
très honorable, ce qui marque le peu de distance qui le
sépare de ses rivaux, a vu l'ensemble du sujet aussi bien que
le premier et mieux que le second. Mais la pensée et le style
sont un peu flottants; l'introduction est longue, peu précise;
et l'auteur s'égare trop souvent dans des détails relatifs aux
formes des transferts.
Assez loin des trois précédents, vient M.
Pierre Picarp
2),
qui à encore traité le sujet assez complètement, mais avec
quelques faiblesses. I oublie la quasi trœlitio, et, à sa place,
attribue aux pactes et stipulations l'honneur d'avoir enlevé
à l'in jure cessio son utilité pratique. Gette composition est
néanmoins assez complète et assez convenablement ordonnée
pour mériter une mention
honorable.
DROIT
CIVIL
Le sujet échu aux concurrents était ainsi conçu : « Des
droits respectifs du père et de la mère dans l'exercice de la
puissance paternelle sur les enfants légitimes et naturels ».
En donnant ce sujet, l'intention de la Faculté n'avait pas été
d'inciter les candidats
à exposer toutes
les règles qui gou-
vernent l'exercice de la puissance paternelle sur les enfants
légitimes et naturels. Elle leur demandait seulement de
déterminer dans quelle mesure cet exercice se partage, dans
notre droit actuel, entre les deux parents. L'idée directrice
était la suivante : les règles, qui président à la dévolution de
la puissance paternelle sont en voie de modification. Autre=
(4)
Devises : Quid leges, sine moribus,
Vivre, c'est combattre.
(2) Devises : Summum jus, summa injuria.
La propriété, c'est le vol.
248
COMPTES
fois, cette autorité
RENDUS
était dévolue
presque
exclusivement
au
père: la mère n'y participait que dans une faible mesure et
surtout après la disparition de son mari. Aujourd'hui, ce
caractère exclusif des droits du père tend à s'atténuer. Dans
la famille légitime et pendant le mariage, la prépondérance
continue d'apparlenir au père. Mais, au cas de divorce où
séparation de corps, sans parler de fa déchéance de la puissance paternelle, et surtout dans la famille naturelle, la
puissance
n'est plus nécessairement dévolue
taines de ses prérogatives
lui sont
conjoint. Il y a là toute une
nos
yeux,
et dont
il fallait
retirées
au père; cer-
et attribuées au
évolution, qui se poursuit sous
marquer
le lien, à la fois
avec
l'idée que l'autorité paternelle est aujourd'hui, avant tout,
une institution protectrice des intérêts de l'enfant, et avec le
fait de l'amélioration progressive de la condition juridique
de la femme.
Evidemment,
le sujet comportait l'examen des
différentes facultés, dont l’ensemble constitue la puissance
paternelle, mais en les envisageant sous un angle spécial.
n'était pas nécessaire de les décrire pour eèlles-mêmes, d'en
exposer en détail tout le fonctionnement;
il
convenait
sim-
plement de considérer chacune d'elles sous l'aspect par
lequel son étude pouvait servir à la démonstration de l'idée
principale. Aussi, n'y avait-il pas lieu, à ce point de vue, de
mettre sur le même plan tous les attributs de la puissance
paternelle, et fallait-il, au contraire, donner à chacun son
importance relative. La difficulté du sujet consistait donc,
avant tout, dans le discernement des différentes idées qui
devaient entrer en jeu, et dans leur disposition respective,
en un mot dans la construction.
Onze
compositions
|
ont été remises. C'est dire que le con-
cours a séduit un grand nombre de candidats. Malheureuse-
ment, la plupart ont cru devoir exposer à peu près toute la
matière de la puissance paternelle, sans avoir égard à la
notion directrice indiquée plus haut, et comme sile sujet
avait été tout uniment « des droits du père et de la mère ».
Puis, méme abstraction faite de cette erreur fondamentale,
plusieurs n'ont fait qu'œŒuvre non seulement banale, mais
assez médiocre. Lacunes, erreurs de détail, style pas toujours
FACULTÉ
correct, méthode
peu
DE
DROIT
satisfaisante,
344
tout cela explique que
la Faculté n'ait cru devoir retenir que deux compositions, de
valeur, d'ailleurs, fort inégales.
M. Jean Goprrix (1) se place très nettement au premier
rang. S'il n'a pas complètement traité le sujet, du moins
est-il celui qui s'en est approché le plus près. Son travail se
signale par des qualités d'ordre, de précision, de clarté, qui
lui font obtenir un premier prix.
Une mention honorable est accordée à M. LaprarT 2), H n'a
point aperçu le sujet véritable, et sa composition n'est
exempte ni de hors d'œuvre, ni de lacunes, ni de légères
erreurs; toutelois, elle se recommande
par des qualités de
méthode et de clarté, jugées dignes de récompense.
DEUXIÈME
DROIT
ANNÉE
GEvit
Le sujet proposé était ainsi formulé : « Dans quels cas et
par quelles personnes peut être opposée l'exception de chose
jugée, en matière civile? » Puisé dans la théorie générale de
la chose jugée, mais nettement délimité par sa formule, il
pouvait être construit assez simplement. Une introduction
aurait mis en présence, d’un côté, les raisons d'ordre social
et d'intérêt public, qui justifient le principe de la chose
jugée; de l'autre, la nécessité de limiter l'application de ce
principe, soit aux personnes, qui ont participé à l'instance
ou Y ontété représentées, soit aux points, sur lesquels les
juges ont eu à se prononcer. La doctrine courante concilie
ces deux sortes d'exigences dans la triple règle de l'identité
de parties, d'objet et de cause. La dissertation se divisait
alors très naturellement en trois chapitres, à moins que,
réunissant, à l'exemple de plusieurs jurisconsultes, les règles
d'identité de cause
et d'objet en une
règle unique dite « de
(1) Devises : Pater is est quem justæ nuptiæ demonstrant.
À qui venge son père il n’est rien d'impossible.
(2) Devises : Aclioni non natæ non præscribitur.
Eu pays de coutume, puissance paternelle na liéu.
250
COMPTES
RENDUS
l'identité de question », les concurrents ne préférassent
adopter la division bipartite, que semblait leur suggérer
l'intitulé fui-même: « dans quel cas, -- entre quelles personnes, l'exception de chose jugée peut elle être opposée ? »
Les cinq concurrents ont eu le tort commun de ne point
apercevoir la délimitation du sujet. Bien que déjà
se sont appliqués
à l’élargir encore;
vaste, ils
ils ont voulu consigner
tout ce qu'ils savaient de la théorie de la chose jugée, notamment, fournir, — ce qui ne leur était pas demandé, — une
classification des jugements, qui ont l'autorité de la chose
jugée et de ceux qui
en
sont dépourvus.
La
tâche, dès
lors,
s'étendait à un point tel qu'ildevenait difficile de la remplir,
de facon
toute satisfaisante,
en six heures.
C'est en tenant compte de cette difficulté, que la Faculté
décerne un premier prix à M. Tour (1). I possède, sur la
matière, des connaissances aussi complètes, qu'il est permis
de l'attendre d'un étudiant de licence. Il les présente dans
ua ordre convenable. Son plan est exempt de lacunes et de
répétitions. Toutes les questions sont posées au lieu qui convient, et résolues avec exactitude, Seulement, les solutions
ne sont pas disrutées, l’auteur n'en a pas le temps. Pour
arriver au bout du programme immense, qu'il s'est tracé, il
lui faut glisser en toute hâte. Sa composition n'est qu'une
esquisse, une table des matières détaillée, un article de
répertoire à l'usage des praticiens; — somme toutes, œuvre
fort honorable, qui dénote un travail consciencieux et intelligent.
La composition de M. Rocssezer (2}, qui obtient un deuxième prix, est extrêmement différente de la première. Elle
révèle un esprit bien plus pénétrant, assoupli aux discussions
juridiques, une profondeur de raisonnement, une maturité
intellectuelle,
une
fermeté de doctrine
notablement
supé-
rieures. Maïs elle est conçue suivant un plan tout à fait défec{15 Devises : Res judicata pro veritate habetur.
Qui vend le pot, dit le mot.
(2) Devises : [In pari causa turpitudinis cessat repetitio.
Summum jus, summa injuria.
FACULTÉ
DE
DROIT
25!
tueux, qui entraîne un regrettable désordre. Cette infériorité, jointe à une erreur touchant les applications de la
représentation imparfaite, ont déterminé la Faculté, non
sans hésitation, à ne lui accorder que le second rang. Il n'est
pas hors de propos de signaler que M. Rousselet, qui se
place au premier rang parmi l'élite de nos étudiants, a été
malade pendant une partie de l’année.
|
À une distance considérable des deux premières compositions se place celle de M. Hürzan (1j. La doctrine est flotsante. L'auteur semble se désintéresser des problèmes qu’il
examine.
tante.
qualités
On
relève
Cependant
ce
des
inexactitudes,
travail
de construction,
une
se recommande
d’ailleurs
assez
lacune
par
impor-
certaines
imparfaitement
mises en valeur, et par un ensemble de mérites, dont une
mention honorable a paru être la juste récompense.
Les deux autres compositions ont été écartées, bien que,
pour l'une d'elles, l’auteur se soit efforcé, par l'abondance des
développements (dix-sept pages), de masquer l’indigence de
sa documentation.
DROIT
CRIMINEL
Le sujet choisi par la Faculté était le suivant : « De la distinction des délinquants primaires et des délinquants d'ha-
bitude ». Sujet difficile, mais
séduisant pour des candidats
auxquels il permettait de mettre en valeur leur talent d'exposition, leur personnalité, de fournir la preuve, à la fois, de
leurs qualités juridiques, de leur culture philosophique et
aussi d'une certaine largeur de vues. H y avait, en effet, lieu
de
remonter
aux
sources
mêmes
du
droit
de punir,
et de
montrer l'évolution de la science criminelle au cours du
dix-neuvième siècle, en partant du Code pénal de 1810, code
abstrait, inspiré par la philosophie du dix-huitième siècle, .
les idées rationalistes de la Déclaration des droits, dans
lequel,à l'identité d'infraction devait correspondre l'égalité
de responsabilité, et, par suite, de peine, pour traverser l'é(1) Devises : Vanitas ....
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la fumière.
22
COMPTES
RENDUS
cole néo-classique et l'école pénitentiaire, qui essayèrent,
notamment à l'aide des circonstances atténuantes, d'individualiser la peine, maïs d'après le degré de responsabilité
morale, non d'après la gravité du danger social, d'arriverenfin
au système de politique criminelle qui, sous l'influence des
écoles italiennes d'anthropologie et de sociologie criminelle,
vise à mettre le délinquant dans l'impossibilité, physique ou
morale, de nuire. D'où l'idée d'établir des classifications,
notamment de distinguer les criminels d'occasion, susceptibles de réformation morale, et les délinquants d'habitude,
pour lesquels des mesures d'élimination s'imposent, distinction qui a eu l'heureuse fortune de concilier toutes les
doctrines criminalistes, spiritualistes ou positivistes.
Où devait montrer ensuite comment cette distinction avait
pénétré dans la législation française, par les lois du 27 mai
1885, sur la relégation, et du 26 mars 1891, sur le sursis,
donner un aperçu de ces deux lois, surtout bien définir le
délinquant primaire,et le délinquant d'habitude, signaler
notamment que la loi de 1885 exige des conditions assez
strictes pour éliminer du milieu social le eriminel d'habitude. On pouvait noter aussi les différences établies entre le
délinquant d'occasion
et le délinquant d'habitude par
d’autres lois, la loi sur la libération conditionnelle, la loi sur
le casier judiciaire, elc,; également indiquer que Îa loi
de Î891 n'est pas une loi d'indulgence, mais une
loi de poli-
tique criminelle, destinéeà prévenir fa récidive.
La conclusion naturelle aurait contenu une appréciation de .
la législation française, aurait montré, à l'aide d'exemples
puisés dans les législations étrangères, que la science crimi
neile tend de plus en plus à tenir compte de « l'état dangereux
»,
à
faire
œuvre
de
défense
sociale,
à
prendre
des
mesures spéciales suivant la nature des délinquants (ateliers
de
travail,
pour
les
vagabonds
et
mendiants,
asiles
de
buveurs pour les alcooliques,
etc.), toutes mesures qui:
s'adaptent très bien à la distinction des délinquants d'habitude et des délinquants primaires.
Deux compositions, parmi les cinq qui ont éfe remises, se
sont immédiatement fait remarquer, par des qualités ahsolu-
KACULYÉ
DE
DROIT
25
ment différentes et un mérite sensiblement égal. Après quelques hésitations fort compréhensibles, le premier prix a été
décerné à M. Jacques Anracis {1}. Son travail frapye par sa
personnalité, la maturité d'esprit, le sens philosophique.
Dans des développements fort bien déduits, il s'attache à
montrer l'influence que la distinction des délinquants pri
maires et des délinquants d'habitude à eue sur l'évolution de
la science criminelle, sur ses tendances modernes, nettement
réalistes et pratiques ; à apprécier la valeur sociologique de
cette distinction. Peut-être. pourrait-on lui reprocher de
n'avoir pas suffisamment défini le délinquant d'habitude,
d'avoir été trop bref sur la législation française, et aussi
d'abuser parfois des subtilités philosophiques. Mais cette
dissertation dénote un esprit qui pense et réfléchit, qui sait
composer, qualités aujourd’hui si rares chez les candidats,
qu'on a plaisir à les récompenser.
M. P. Huruan (2), qui obtient le second prix, fait preuve de
qualites très différentes. D'esprit moins philosophique, il est
peut-être plus criminaliste. L'introduction de son étude
est
bien conduite : elle contient un exposé complet de l'évolution
du droit pénal au dix-neuvième siècle et de l'état actuel de
la science criminelle. Le commentaire des lois de 1885 et 1891
est exact, et montre bien que la loi de 4891 n'est pas une loi
d'indulgenee. Toutefois on peut relever quelque inexpérience
dansl'art
de composer, quelques hors-d'œuvres. etuneconclusion un peu hors du sujet, vénielles défectuosités de jeunesse,
fort excusables.
Une mention très honorable est la juste récompense
de la
dissertation de M. Roussezet (3. Quoique inférieure aux précédentes, elle dénote de
réelles
qualités.
M.
RousseLer
est
mème le seul des candidats qui ait nettement songé à définir,
(4}
Devises : Plume est serve, Parole est Libre.
La société a les criminels qu’elle mérite.
(2. Devises : Ama et fac quod vs.
Plutôt vivre inconnu que méprisé
”
(3) Devises : Sursum corda.
fn medio stat virtns.
25%
COMPTES
RENDUS
d’après les lois de 1885 et 1891, ce qu'il faut entendre par
délinquant primaire et délinquant d'habitude. Malheureusement son travail est déparé par des hors-d'œuvres, par quel-
ques erreurs sérieuses, quelques fautes de style, surtout par
une trop grande sécheresse. Le sens philosophiquene l'anime
point; il est un peu terre à terre.
Une mention honorable ex-æquo récompense
MM. ArxouL
les efforts de
(1) et Jacop (2). Ils n'ont pas clairement aperçu
le sujet et leurs compositions sont sensiblement inférieures
aux précédentes. Elles dénotent cependant des qualités juridiques certaines
pénal français.
et une
connaissance
indéniable
du
droit
TROISIÈME ANNÉE
Drorr © GEVIL
Le sujet de droit civil proposé aux élèves de troisième
année était ainsi conçu : « Comparer les effets du rapport à
succession et ceux de la réduction pour: atteinte à la réserve ».
On ne demandait pas un parallèle général entre l'institution
du
rapport
et celle
de
la réserve
héréditaire,
mais
une
comparaison détaillée et précise, portant seulement sur les
effets de l’un et de l’autre, les conditions en étant supposées
connues.
Sans doute, il pouvait être utile de remonter
aux
idées directrices et aux motifs sociaux, qui justifient les deux
institutions, Mais ce ne devait être qu’en vue de mieux
pré-
ciser leurs eflets respectifs, qui, seuls, devaient être déve:
loppés, en en faisant ressortir les analogies et les différences.
Aucun des auteurs des quatre compositions remises n'a
réussi à serrer le sujet d'assez près. Tous ont, plus ou moins,
visé à un grand parallèle général entre le rapport et la réduc-
tion, sans s'attacher suffisamment au mot « effets », que
contenait cependant la rédaction du sujet qui leur était
proposée. Toutefois, deux des concurrents ont paru $e rappro(4) Devises : Nulla pæna sine lege.
Nulle peine sans texte.
(2) Devises : Mieux vaut tard que jamais.
7 Si vis pacem para bellum.
FACULTÉ
DE DROIT
285
cher assez du but pour que la Faculté ait pu décerner un
premier et un second prix. Les mérites, assez inférieurs,
mais cependant encore réels, des deux autres ont été récom-
pensés par une première et une deuxième mentions
honora-
bles.
M. Roger Moucix (t) obtient le premier prix. Sa composition est plus vaste et surtout plus substantielle que les
autres. Si elle ne peut éviter le reproche d'avoir débordé le
sujet, du moins le fait-elle plus adroitement, sous la forme
d'un ample introduction. Les points principaux sont traités,
sauf la question des indemnités pour
amélioration
ou
dété-
rioration des biens donnés. Il y a lieu de noter un développe-
ment heureux au sujet des effets du partage relativement aux
charges constituées sur les biens soumis au rapport. L'exposé
ne manque pas d’une certaine largeur ; et si la forme géné
rale, le style sont inférieurs à ceux de la composition qui
suit, le fonds est plus solide et plus nourri.
La dissertation de M. BrauxscawiG (2), qui se voit décerner
un second prix, est finement composée et élégamment écrite.
Elle témoigne d'une connaissance assez exacte et suffisam-
ment étendue du
sujet.
Mais le débordement
plus sensible que chez M.
Mocai
; il en
est
du cadre est
résulté
que
les
développementsà donner sur la matière à traiter restent
trop maigres, souvent dépourvus de justification, même
d'explication, en somme insuffisamment approfondis. Néan-
moins l'effort de comparaison
est sérieux et l’ensemble
est
bon. Mais, en dépit de l'atirait de cette étude, les défectuosités,
qui viennent d'être relevées, ont di la faire reculer au second
rang.
Le travail de M. Pierre Auracis
(1) Devises : Sæpe constitutum
(3), qui
recoit
est, res inter alios judicata aliis non
præjuulicare.
Fais ce que dois, advienne que pourra,
(2) Devises : Quid leges sine morinus,
“Sureuchère sur surenchère ne vaut,
(3) Devises : Aveyyr, arrive.
Yvewbt ceœutoy,
une première
356
COMPTES
RENDUS
mention honorable, contient beaucoup de choses,
dont
plu-
sieurs ne sont cependant qu'autonr du sujet. Néanmoins, sile
sujet n'est pas empoigné, du moins est-il traité dans ses
lignes
principales.
Mais
la composition
est informe,
ordonnée, mal présentée dans son ensemble.
ne sont pas toujours exactes,
demeurent
peu
Les indications
souvent imprécises.
Ajoutons que l'écriture est à peine lisible et que, quelquefois
même, elle cesse absolument de l'être.
Enfin une seconde mention est attribuée à M. Daniel
Parisor {1}, qui esquisse les grandes lignes du sujet dans un
cadre d'ailleurs trop large. Les dévelopnements sont insuffsants. L'auteur se borne à indiquer des solutions, sans se
mettre en peine de les justifier, sans même en préciser les
points importants. On peut dire de lui qu'il a plutôt effleuré
que traité le sujet. Le savoir que, malgré
dénote, est loin d’avoir été mis en œuvre.
DROIT
INTERNATIONAL
tout,
ce travail
PRIVÉ
Le sujet, mis à la disposition des étudiants, était celui-ci :
« L'idée de l'autonomie de la volonté : sa sphère d'application
dans les conflits de lois. »
LH semblait que ce sujet fût de nature à charmer les désirs
et.l'ambition des concurrents. L'importance capitale de l'idée
en elle-même,
l'abondance
des
matériaux,
dans
un
ordre
d'études, qui pénètre tous les domaines, la variété des situations, dans lesquelles se combinent des éléments de nature
diflérente, et qui, par là même, comportent des solutions
diverses, jusqu'à la difficulté relative de rechercher les cas
les plus intéressants, les plus propres à fournir des solutions,
dont on puisse dégager des pensées maitresses, tout semblait
convier à la tâche un grand nombre de candidats.
Ja seul s'est présenté. Il n'est parvenu, ni à faire un choix
judicieux des éléments du sujet, ni à grouper dans un ordre
quelque peu satisfaisant ceux qu'il a découverts. La majeure
{1} Devises : Palerna paternis, materna malernis.
Dimidium pateruis, dimidium maternis.
FACULTÉ
DE
DROIT
257
partie de sa composition est consacrée à des hypothèses, où
il n’est possible d’apercevoir aucun conflit de lois.
En outre, le style défectueux, l'orthographe médiocre et
l'écriture inqualifiable auraient pu paraître des raisons suffisantes d'écarter cette dissertation, si son indigence au fond
n'avait dispensé la Faculté de même se poser la question.
PROCÉDURE
GIVILE
Le concours de procédure civile, dont l'insti lution est due,
comme
on le sait,
à
la générosité
d’un
donateur,
qui
désire
taire son nom, n'a attiré, cetle année, que deux concurrenis,
dont un seul a pu être récompensé. Cependant, le sujet « des
effets des jugements d'adjudication sur surenchère », paraissait de nature à stimuler l'ardeur d'étudiants de troisième
année. C'était l'étude des conditions de l'attribution de la prapriété au profit de l'adjudicataire, en vertu du jugement d'ad-
judication
sur
surenchère,
l'examen
de
la
question
de
rétroactivité ou de non rélroactivité de cette attribution, avec
ses conséquences, l’exposédes divergences, quise manifestent,
à cet égard, entre la doctrine et la jurisprudence. La généralité des termes employés dans l'énoncé du sujet impliquait
que l'étude devait porter sur la surenchère en cas de purge
après aliénation volontaire aussi bien que sur la surenchère
en cas de saisie immobilière.
H n'ya pas lieu d’insister sur la composition, qui a dû
être écartée. Elle était une simple esquisse, qui n'étail même
pas exempte d'erreurs ; sa
présentation
matérielle, écriture,
défaut de ponctuation, témoignait également d'une grande
négligence. La seule composition retenue à été celle de
M. Roger Mouaix {1}. Elle traite l’ensemble du sujet et contient un certain nombre de solutions exactes, Mais elle est
äéparée par des horsd'œuvres trop nombreux, et en sens
inverse par de fâcheuses lacunes, notamment en ce qui
concerne la” controverse sur les droits du saisi, également
(4) Devises : Non omma possumus omnes.
Surenchère sur surenchère ne var.
æ
258
COMPTES
RENDUS
par des aïffirmations.au moins téméraires
ou formulées sans
les distinctions ou réserves nécessaires, par exemple, en ce
qui touche le droit de recours éventuel de l’adjudicataire sur
surenchère. Ces défectuosités diverses ont paru assez sensibles à la Faculté pour la contraindre à ne décerner à
M. Moveix qu'une première mention.
Prix
Mancer
FaBRiIGIUS
Pour clore sur les concours de licence, il reste à parler du
prix Marcel Fabricius, institué en mémoire del'un des meil-
leurs étudiants de première année de la Faclté et qui, suivant la pieuse volonté des donateurs, auxquels il doit sa
création, doit être attribué à l'élève le plus méritant de
première année, sous la condition qu'il ait satisfait à tous
les examens.
La Faculté
s’est
trouvée,
cette
année,
particu-
lièrement et doublement embarrassée, d’abord parce que les
deux élèves, qui lui paraissaient les plus désignés pour
recueillir ce prix,ne sont pas ceux qui ont brillé au premier
rang dans les concours, ensuite et surtout parce que le mérite
de ces deux élèves est tellement semblable qu'il lui à paru
impossible de faire son choix au profit de l'un, au détriment
de l'autre. La première difficulté a élé aisément aplanie.
Les fondateurs du prix Marcel Fabricius ont entendu que ce
prix fût donné, non pas tant à l'élève Le plus brillant, à celui
qui aurait obtenu les plus éclatants succès de l'année, qu'à
celui qui, par son travail, sa conscience, ses efforts, avait
été le plus digne de les obtenir, en un mot, au plus méritant,
Gr, il n'y avait pas d'hésitation à cet égard. MM. LaprarT et
SCHWED ont, sans aucun doute, un peu manqué de chance
dans les concours. Cela peut arriver aux meilleurs. Mais, en
l'absence d’un de leurs camarades arrêté dans ses éxamens
par la maladie, ils étaient assurément les plus méritants de
leur promotion. lis ont constamment tenu la têle dans les
conférences pendant tout le cours de l’année: el leur travail
persévérant a d'ailleurs -trouvé sa pleine récompense aux
examens, dans lesquels ils ont remporté les notes les meilleures qui aient été données. Quant au choix à faire entre les
FACULTÉ
deux concurrents, il a paru
une innovation
dont
DE DROÏT
230
si impossible à établir que, par
il y déjà eu
un
exemple,
et devant
laquelle la justice oblige de s'ineliner, la Faculté a résolu
de partager le prix Marcel Fabrieius entre MA. Larnar et
SCHWED.
Paix
ve
THÈSES
DE
DOCTORAT
Depuis quelques années, la Faculté à pris l'habitude d'accorder des médailles aux thèses de doctorat, qui, par leur
travail, leur personnalité, lui paraîtraient mériter des récom“penses. L'expérience a montré que cette mesure était judicieuse. Bien que ces récompenses ne soient décernées qu'avec
une assez grande sévérité, qui se justifie absolument, puisqu'il s'agit de récompenses accordées à des docteurs, il ne
s'est point passé d'année sans que la Faculté ait eu la satisfaction d’en attribuer plusieurs.
Cette année, le jugement de la Faculté a abouti à délivrer
une médaille de vermeil et deux médailles d'argent.
La médaille de vermeil a été attribuée à M. Paul Bovava,
pour sa thèse sur « la lutte contre le sweating system ». On
ne connaît que trop l'écueil de bien des thèses portant sur des
sujets d'économie
politique, de législation ouvrière, que
les étudiants ont l'illusion de croire faciles à traiter, parce
qu’ils en ont entendu parler plus ou moins vaguement, ce qui
aboutit, la plupart du temps, à des études sans profondeur,
qui ne méritent pas d'être rangées parmi les thèses de
doctorat. Aussi est-on particulièrement satisfait d'avoir la
surprise d'une documentation solide et nourrie, dans un
sujet dont la littérature abondante est, par elle-même, une
difficulté de plus à vaincre, M. Boyavas s'est pénétré de toute
cette Littérature; il connait les enquêtes officielles ou privées faites sur la condition misérable de ces travailleurs à
domicile, réduits à des salaires à peine suffisants pour les
empêcher de mourir de faim, sur ce que l'on a appelé «le
système de la sueur». Il connaît les lois votées en Australie,
puis en Angleterre et les projets déposés devant presque tous
les parlements européens, notamment en France. Après avoir
sondé le mal, il a scguté les remèdes; et devant l'insuffisance
269
de
COMPTES
toutes
les
tentatives
RENDUES
faites
en dehors
d'une
coercition
légale, telles que l'action des syndicats, des coopératives, des
consommateurs, il a conclu, en s'appuyant sur l'expérience
d'Ausiralasie et d'Angleterre, à l'adoption d'un régime ana-
logue pour la France.
La thèse Ge M. Boxavaz est un ouvrage remarquable surtout par son esprit d'observation et d'analyse qui, parfois
même, l'emporte trap sur l'esprit de synthèse. il n'échappe
assurément point à quelques critiques, particulièrement de
méthode et de mise au point. Mais la documentalion est
d'une richesse surprenante, sans équivalent dans aucun
ouvrage français où étranger. M. Bovavarz à fait lui-méine,
sur place,
son
enquête
sur
FAngleterre.
En résumé,
il est
impossible, à l'heure actuelle, de connaître complètement la
question du « sweating system », sans lire le livre de
M. Boyavaz et, quand on l'a lu, on peut se dispenser de lire
la plupart des autres.
La thèse de M. Bovava avait obtenu l'éloge spécial, c'està-dire la mention
une thèse,
la plus élevée
qui
puisse être décernée à
Une médaille d'argent est accordée à M. DAnEL pour
thèse sur « les Idées économiques et sociales de Ruskin
qui
avait
obtenu
la
mention
éloge,
lors
de
la
sa
»,
soutenance.
Fort judicieusement, M. Daxez a étudié le milieu et l'homme,
avant d'exposer la doctrine. Ce sont Dien les préoccupations
morales, religieuses, esthétiques de Ruskin qui ont conduit
cet autodidacte intuitif et rêveur à s'intéresser aux problèmes
sociaux, et à formuler, contre les économistes,
une critique:
assez parallèle à celle des écoles socialistes ou chrétiennes,
mais qui couserve son originalité.
L'exposé
de la doctrine
montre
comment,
à la
différence
des économistes classiques, qui se contentent de recherches
scientifiques, Ruskin voit, dans l'économie politique, l'art
d'organiser la vie suivant ses principes religieux, moraux et
esthétiques, ayant pour but, non pas la multiplication des
richesses, mais la propagation de la vie, sa réalisation sous
des formes supérieures, imprégnées d'idéal, Le jugement de
Ruskin sur l'état actuel des choses est souvent sévère, mal-
FACULTÉ
DE
DROIT
361
heureusement souvent trop fondé. Avec des apparences de
rétormateur modeste et timide, il formule des critiques qui,
poussées avec logique, conduiraient à condamner en bloc
toute l'organisation sociale,
M.
Danez
le rattache, non
sans
raison, à la lignée des chrétiens sociaux; Ruskin a aussi de
grandes
alfinités avec le socialisine
idéaliste,
et d’ailleurs
il
donne, à tout ce qu'il touche, l'empreinte de sa {orte personnalité.
La tâche était ardue, exigeait une forte culture générale
philosophique et économique. [ fallait dégager les vues pre-
fondes, les idées justes et neuves jetées au hasard et inconssiemment par cet intuitif ignorant et prodigieusement
intelligent, en faire un tout.
serait exagéré de dire que
M.
Daner
y a
complétement
réussi.
Du
moins
a-t4i fait
preuve de pénétration, de sens philosophique et psychologique. 1 a compris Ruskin et il permet de le comprendre.
Une médaille d'argent est également la récompense de la
thèse de M. James Ropent, sur « les Droits d'auteur et la
communauté entre époux », qui avait, à la soutenance,
obtenu la mention « très bien ».
C'est une étude du confit qui résulle de la rencontre des
règles traditionnelles de la communauté, basée sur l'idée
d'une association étroite desintérêts pécuniaires des conjoints,
avec le caractère éminemment personnel et indépendant des
droits dits de propriété littéraire ou artistique. La question 4
été rajeunie par la loi du 13 juillet 1907, relative au libre
salaire de la femme mariée, et l'on peut regretter que
M, James Rosert n'ait pas donné à cel aspect de la question
tout le développement qu'il aurait mérité.
L'eflort principal de l'auteur a porté sur la question de
savoir si, et dans quelle mesure le droit d'auteur du mari
tombe en communauté. Cette question a été examinée, non
seulement avec beaucoup de savoir, mais encore avec beaucoup de pénétration d'esprit, de personnalité, d'originalité.
Le seul reproche que l'on puisse adresser à M. James
Roserr, à cet égard, est d'être demeuré un peu flottant entre
le domaine législatif et le domaine du droit positif 11 subsiste
un doute, que la soulenance orale à seule éclairei. En
262
COMPTES
somme, Cette thèse a été un
Pa
et distinguées.
, parvenu
RENDUS
digne
couronnement
au terme de cet exposé,
d'études
un peu long,
mais
aussi exact que possible, on cherche à dégager une impression générale, on se confirme dans l'idée, que nous avons
indiquée au début, qu'il n'y à point à Nancy de crise des
concours, du moins des concours de licence. Il est toutefois
certain que ces concours auralent pu donner un résultat
notablement supérieur. D'abord le malentendu, qui s'est
produit, dans trois concours, sur l'interprétation méme du
sujet, avertit, une fois de plus, les étudiants, qu'ils ne sauraient donner trop d'attention à la formule qui détermine et
qui délimite le sujet, et qu'il leur faut, avant de commencer
à écrire, longuement
réfléchir à ce sujet,
à sa rédaction,
à
sa portée, au plan qu'il convient d'adopter, à la méthode
qu'il importe de suivre. Ensuite, il semble qu'il x ait lieu
d'expliquer aux étudiants, que ces luttes de tin d'année,
auxquelles on les convie, sont des exercices utiles, qui ne les
détouruent pas de leur objectif naturel et direct, et aussi que
les récompenses, qui en sont la suite, ne doivent pas être
‘ considérées comme des hochets de vanité, propresà eflaroucher les timidités délicates au les modesties inquiètes. Plus
tard, avancés dans la vie, ils apprécieront
de mieux en mieux
la
valeur
de
ces
succès,
qui
dépendent
uniquement
mérite.
{r.
BOLURCART.
du
PALMARES DE 1911-1912
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LES
ET
MENTIONS
FACULTÉS ET L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SOOLAIRE
FACULTÉ
DE
DE PHARMACIE
1914419192
DROIT
DOCTORAT
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
DE VERMEIL ....,.,.,.
PRIX DE THÈSE, MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.
BOYAVAL
Roubaix.
_ M. ROBERT
|
{James
- Alexandre},
j M. DANEL (Joseph-Emile-Florian),
de Lille.
Droit
ANNÉE
civil:
M. MOUGIN
(Appolinaire - Roger-
François- Antoine),
2° PRIX, MÉD. DE BRONZE.
:
|
{t* MENTION HONORABLE.
*
2 MENTION HONORABLE.
de
d'Harviile.
TROISIÈME
er Prix, MÉD. D'ARGENT.
(Paul-Emile),
de
Baccarat.
M.
BRUNSCHWIG (Nathan-René),
de Nancy.
M. ARTHUIS (Pierre-Bmile-Marie},
de Belfort.
M. PARISOT {Daniel-Hugues-Jac. ques}, de Naney.
|
264
PALMARÈS
Procédure
Menrion gonoragLe....
civile
M. MOUGIN, déjà nommé.
DEUXIÈME
Droit
Aer Prix, MÉD. D'ARGENT.
TOUT (Charles-Alphonse:
Adolphe-Raymondi, de Nancy.
M. ROUSSELET [Marcel-Adniphe
Didier}, de Lille.
M. HÜRLIN (Eugène-Pierre), de
Menrion monoraBLe....
Metz.
Droit
der Prix, MÉD. D'ARGENT,
M
2e Prix, MÉD. DE BRONZE,
MenTion TRÈS HONOR...
M,
M.
M.
HONORABLE
civil
M.
2 Prix,
MÉD DRBRONZE.
MENTION
et- |
}
M.
criminel
ARTAUIS Jacques-Marie), de
Belfort.
HURELIN, déjà nommé.
ROUSSELET, déjà nommé.
ARNQOULD Edmond-Etienne),
de Lunéville.
JACOB (Pierre), de Vézelise.
PREMIÈRE
Droit
ter Prix, MÉD. D'ARGENT,
de Prix, MÉD. DE BRONZE.
MenrION TRÈS HONOR...
Mentiox.sonorasLe....
ANNÉE
ANNÉE
romain
M, MATHIOT (Georges), de Neutchâteau.
M. COLLIGNON (Pierre), de Ver
dur.
M. SCHWED
(eau), de Pont-àMeousson.
M. PICARD
(Ernest Pierre), de
Toul,
PALMARÈS
Droit
fer Paix, MÉD. D'ARGENT,
GODFRIN (Jean-Nicolas-Dominique), de Gerbéviller (Meurtheet Moselle).
M. LAPRAT (Marie-Edmond-
René), de Naney.
Prix
prix Marcel
civil
M.
MENTION HONORABLE
Le
Marcel
Fabricius,
Fabricius
destiné à l'élève ie plus
tant de première année, a été décerné à MM.
SCHWED,
368
déjà nommés.
méri-
LAPRAT
et
266
PALMARÈS
FACULTÉ
DE
Prix d'anatomie
PRIX .....
MenTioN
..,...,
...
rRÈs Honor...
MÉDECINE
et d’histologie
M. ARON
(Max-Raymond-Emile},
de Rambervillers (Vosges).
Mie LAURENT (Marthe), du Ban-
de-Laveline (Vosges).
Prix de physiologie
Are MENTION. ..........
“%e MENTION...
.......
M. GUILLEMIN (André-Henri-Francois-Vietor}), de Nancy).
M. REMY {Charles-Jean), de Nancy.
Prix
de
Prix.................
M.
MENTIONHONORABLE. ...
M,
Prix
de
chirurgie
PRIX. ........,.....
MENTION HONORABLE....
Prix
Prix...
Fo
HUFSCHMITT
(Georges-Louis},
de Belfort (Haut Rhin}.
BENECH
(Jean),
‘Hautes-Pyrénées.
de
Tarbes
et d’accouchements
M.
FERRY (Joseph Georges), de
Corcieux (Vosges).
M. ETIENNE (Ernest-Marie-Joseph}, de Nancy.
Albert-Heydenreich Victor-Parisot
...........
Prix
PRIX 4e
médecine
Bénit,
cesse.
M.
JACQUOT (Charles-Emile), de
Saint-Nicolas-de-Port (M.-et-M.).
dit de
l'Internat
M. JACQUOT (Charles-Emile}, déjà
nommé.
PALMARÈS
Prix de thèse
267
fonûé par le Conseil général de Meurths-
et-Mogselle
et ia Ville
de
Nancy
Aer PRIX ee.
M. BŒCKEL (Charles-Marcel.
2e PRIX ...,...,.,.....
M. SCHIE (Louis), de Nancy.
André), de Strasbourg.
M.
FLORENTIN
(Maurice - Marie-
Joseph-Alexandre}),
(Haute-Marne).
Mentions Très Honor...
de
Langres
|
M. LEGRIS (Alfred-Emile), de Val-
leroy(Met M)
M. MIDON
(Marie-Paul-Raymond),
de Diarville (M.-et-M.).
© M. PONT
Paris.
MENTIONS HONORABLES. .
(Charles- Etienne),
M. CHABEAUX (Paul-Robert).
M. REMY (André-Jean-Joseph-Nicolas), de Nancy.
M. MOREAUX (Arsène -Jean-Joseph-Marie-René),
PRIX
4er PRIX .....
DE
L'ENSEIGNEMENT
......
.
2e PRIX....... Losoeues
de
AM.
NOSBAUME
.
DENTAIRE
(Louis René-Gas-
ton', de Oiselay (Haute-Saône),
Mie PINOCHE (Madeleine
MarieLouise), de Cambrai (Nord).
|
268
PALMARÈS
FACULTÉ
PRIX
DES
SCIENCES
DÉGERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
de
. M.
licence
CORNU
.
(Georges Louis-Jules),
dela migny.
. M. GALLOT (Fernand-Josenh-Mau|
rice), d'Epaney.
M. LIANG, VE, TOW
de Tchéfou.
(Jean-Marie),
M. GRIMAL (Albert-Hippolyte-AuMÉDAILLE D'ARGENT ....
{
gustin), de Montluel.
M, CAPPE DE BAILLON {PierreAdrien-Charles-Joseph}, de Montreuil-sur Mer.
! M. MERCIER
({Léon-Adrien), de
Fontenay-le Château.
M. CHANZY (André-Jean-Joseph},
de Naney.
Prix
de
lenseigrement
des
gciences
chimiques et naturelles
MépaiLLe D'ARGENT...
M,
GUYARD
physiques,
|
(Raoul-Roger-Paul),
de Bar-sur-Aube.
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOGIÈTÉ IRDUSTRIELLE
BE L'EST
M.
HEITZ (Marcel), de Nanev.
M.
PELERIN
À. HUVET {Georges-René\, de Malzéville.
(Julien-René), de Nancy.
.
PALMARÉS
.
269
MÉDAILLES OFFERTES PAR LA MÊME SOCIÉTÉ
INSTITUT
Ÿ
MÉDAILLE D'ARGENT...
ET
DE
M.
PHYSIQUE
AUBERTIN
Mattaincourt.
de
SLECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE
TROISIÈME
|
APPLIQUÉE
ANNÉE
Section
|
MÉDAILLE D'ARGENT . ..,
(Aimé-Eugène),
} M. DORLODOTDES ESSARTS
{Jean-Marc Charles), de Cerny.
. M. GALLOT, déjà nommé.
| M. VOYER (Eugène Marie-André},
de Verdun-sur Meuse.
MÉDAILLE DE BRoNzE. …
INSTITUT
DE
d'électricité
: M.
MARTIN
(André-Augustin Jean-Baptiste},
de Gérardmer.
| Section de mécanique : M.
NOFF,
DEUXIÈME
STÉFA-
Guéno, de Kotel.
ANNÉE
Seclion d'électricité : M. LEX À {(FranMÉDAILLE DE BRONZE...
‘
çois - Charles - Gabriel - Maurice),
de Briey.
Section de mécanique : M. SAVEROT
{(André-Julien), de Beaune.
PREMIÈRE
MÉDAILLE DE BRONZE
..
ANNÉE
Les deux sections réunies : M. MOSZYNSKI
( Waclaw - Alexandre-
Philippe}, de Varsovie,
270
PALWARES
INSTITUT
CHIMIQUE
Métallurgie
MépaiLce D ARGENT...
M. TOUSSAINT (Cyrille), de Gorcy
(M.-et-M.)
Electrochimie
MébarcLe D'ARGENT ....
Teinture
M.
WIERZBICKI
et matières
MÉDAILLE D'ARGENT ....
DE
PRIX
Oferts
M. BACHELIER
M. HEITZ,
(Prosper. Victor),
de Limoges.
M.
COLONIAL
BAUMANN (Paul Marie - Gustave}, de Bar-le-Duc.
D'ANALYSE
par Mme
colorantes
BRASSERIE
: INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT ....
de
M. HEITZ, déjà nommé.
ÉCOLE
Méparzue D'ARGENT ....
(Stanislas),
Staranvies (Russie).
Arth,
CHIMIQUE
en souvenir
élève de 8° année
de son mari
de l'Institut chimique,
déjà
nommé.
M.
HUVET,
nommé.
élève
MÉDAILLES
de
2° année de Flustitut
U
chimique,
DE L'INSTITUT AGRICOLE
M. IUNGELSON (Aron), de Riga (Russie).
M. STACKELBERG (Wladimir), de Sophia (Bulgarie).
déjà
BALMARÈS
FACULTÉ
PRN
MM.
DES
271
LETTRES
DEGERNES SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
HEULLUY (Jean-Eloi-Marcel}, de Saint-Genest,
BARTHÉES
(Pierre-Antoine-Henri), de Bourg-Lastic,
SCHERER (Auguste Xavier), de Revigny.
SANTELLI (César-Louis- Hubert), de Corte.
BAUDOUIN (Antoine-Louis-Charles}), de Naney.
HÉNIN
(Jean Auguste), de Roupy.
272
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
DE
PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE ANNÉE
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M,
PRESSON
Henri).
{Marie - Raymond
de Biencourt (Meuse).
DEUXIÈME ANNÉE
MépaiLce D'ARGENT ....
M.
GILLOT (Paul-Edouard),
de
Magneux (Haute-Marne).
M. JALOT (Nicolas-Louis Fernand),
de Ligny-en-Barrois (Meuse).
Mention TRÈS HONOR...
PRIX
DE
TRAVAUX
PRATIQUES
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie
MénailLe D'ARGENT ....
M.
PRESSON
{Marie - Raymond
Henri}, déjà nommé.
DEUXIÈME ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.JALOT(Nicolas-Louis-Fernand),
déjà nommé.
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT...
M.JALOT(Nicolas-Louis Fernand),
déjà nommé.
Re
ré
nn:
PFALMARÉS
TROISIÈME ANNÉE
Toxicologie
MépaiLLe D'ARGENT ...:
PRIX
DES
M.
SCIENCES
COLLET
Joseph}.
(Marcel-Henri-Louis-
PHARMACOLOGIQUES
M. HETTFZ (Joseph-François), de Nancy.
PUBLICATIONS.
PROFESSEURS
4941-1912
et
FACULTÉ
DE
DROIT
Bix er (Édouard).
4. Examen doctrinal de la jurisprudence en matière d'enregistrement. (Revue critique de législation et de jurisprudence, année
1944. p. N13-510).
2. Notes sur divers arrèls rendus
Jurisprudence générale,
4.337.)
1914,
4,498;
en malière fiscale.
1949,
1,493:
19149,
2,947:
(Daloz,
1919,
BourcarT {Gabriel}.
+. De l’infiuence de la loi du 16 novembre 1905 sur les nouvoirs des assemblées générales extraordinaires pour la modif:
cation des statuts. (Journal des Sociétés 1919 pp. 97 à 199, 148 à
164, 193
à 219, 244 à 271,
|
9. Note dans le Recueil de Sirey : 194%, ® partie, pp. 145, 146.
3. Rapports à la Chambre de Commerce de Nancy (en sa qualité
de membre correspondant de la Chambre , sur :
. à).La proposition de loi de M. Jules Siegfried pour restreindre
l'exploüation en matière d'hygiène et de salubrité publique.
* Builetin de la Chambre 1949, pp. 44 à 16.
bi le projet de loi ayant pour objel la imodificalion des art.
419 et 420 du Code pénal, ibid., pp. 18 à 26.
°
ce) Le contrat d'assurance sur larvie, ibid, pp. 419 à 128.
L. Rapport à la Société Industrielle de VEst {en sa qualité de
membre correspondant sur :
a) Le projet @e loi du 21 novembre 19114 portant modification
de la loi du 12 avril 1906;
b) £e projet de loi du ? décembre jott, portant modification
de la lot du 10 avril 1908.
c) sur la proposition de loi de M. Siegfried, du 16 mars 1906,
relative
à
l'erpropriation
pour
cause
Bulletin de la Société, 1949. pp, 96 à 38.
d'insalubrilé
publique.
à. Rapport général des concours de la Facullé de droit en
1912, (Séance de rentrée de l'Université de Nancy 48 novembre 1942.)
278
PUBLICATIONS
MicHon
Quelques lettres inédites de
Wärlemberg. (Dans les Mémoires
1949, ezxrr année,
Berger-Levrault.)
(Lucien)
Voltaire créancier du duc de
de l'Académie de Stanislas, 1911-
6° série, t. tx, pp.
173-230: Nancy, imprimerie
BrocarD (Lucien)
4. Les marchés financiers de province. Conférence faite à Paris
à l'Ecole des sciences politiques le 6 mars 1912. Les grands marchés financiers. Paris Alcan 1912, pp. 103-156)
2. Chronique du mouvement économique
à 1911. Annales de l'Est 1941, pp. 83-101.)
en Lorraine
de 1910
3. Collaboration à la Revue d'économie politique et au Pays lorrain
et pays messin.
ROLLAND (Louis),
1. La situation juridique du concessionnaire de mines. Revue
du droit-public, 19414, no 3. Giard et Brière, éd.
3. Les tendances nouvelles en matière d’exproprialion pour
cause d'ulilité publique. Revue du droit public, 1919, n° 2.
3. La mulliplication des offices généraux des ministères.
Revue du droit pubie, 1912, no 3.
k. La Revision de la loi municipale. Revue du droit public, 49192,
n° 4.
‘
5. Notice sur les lois, décrets et réglements promulgués en Algérie et
en Tunisie en 1911. Annuaire de législation française, 1912.
6. Notes sous divers arrêts du Conseil d'État, de la Cour de Cassation,
des tribunaux algériens et tunisiens. Revue algérienne de législation et
jurisprudence 1912.
7, Collaboration à la Revue critique, à la Revne du droit publie, à la
Revuë algérienne (cornpte-rendus}, etc.
SENN (Félix}
4. La question du transfert de la propriété sous un lérme
et-
tinclif ou une condilion résolutoire et la constitution 4e Diociétien de l'an 286, dans Etudes d'histoire juridique offertes à M. P. F.
Girard, (Paris, Geuthner. 1912.) In-80, I, pp. 988 et s.
2. Une publication de Textes de droit romain. (LR. critique de Girard,
Textes de droit romain, dans la Nouv. Rev. histor. de droit franc. et étr.,
1912, 16 p.)
3. Collaboration à la Nouvelle Revue historique de droit français et
étranger.
4,
Les
Tribunaux
DES
PROFESSEURS
Nasr
(Marcel-Henri)
pour
enfants.
(Revue philanthropique
pp. 362 et s., lib. Masson, 120, Boulevard St-Germain).
2. Les
députés.
Tribunaux
pour
(Revue pénitentiaire,
979
enfants devant la
1912, pp. 474 ets,
4912,
Chambre des
lib. Marchal et
Godde, 27, place Bauphine.}
3. La crise de la répression. (Revue pénitentiaire 1912, p, 839.)
L, Communication sur
paternilé dans ses rapports
1912, p. 947.)
». La lot française
céhérale de la protection
20, rue Soufflot.)
la loi relative à la recherche de la
avec l'avortement, (Revue pénitentiaire,
sur les Tribunaux pour enfants.
de l'enfance, 4919, pp. Let s. libr.
(Revue
Pichon,
6. À propos d'un nouveau livre sur les lettres missives. (Annales de droit commercial, 4912, .pp. 373 et s., lib. Rousseau, 14, ru
Soufflot.)}
7. Annolalions W'arrêts dans le Recueil périodique de Dalloz. (Paris,
49, vue de Lille): Paris, 47 janvier 1914, D. P. 4941, 2,469; Cass. crim.
26 janvier 4919, D. P. 197, 1,249: Cass. civ., 45 janv. 1912, D. P,
1912, 1,945,
8. Annotation
d'arrêt dans la Revue
de droit international
privé
(libr. de Sirey, 22, rue Souffloi): Nancy, 27 déc. 1914, 1912, p. 349.
9, Comptes rendus d'ouvrages dans la Revue critique de législation
et de jurisprndence, libr, Pichon, 20, rue Souffiot.
Ounixor (Marcel)
1. L'application de la lai de sursis er France, dans le Bulletin de l'Union Internationale de droit pénal de 1914.
2. Le Deutscher Juristentag à Dantzig et à Carlsruke,
(C. R. des
Congrès de 1908 et 1910, de l'Association des juristes allemands), dans le
Bulletin de la Société d'Etudes législatives de 1911.
3. De la transmission de la firme en Allemagne comparée à la cession
du nom commercial en France, dans tes Annales de droit commercial de
1912.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
I. — Anatomie
M. P. ANGur, professeur,
4. Sur l'évolution de la glande
tion;
délerminisme
de
La
mammaire
phase
pendant
glandulaire
la yesla-
yravidique.
En
coll. avec P. Bouin. (CG. R. Soc, de Biol. Fs, 4919.)
2. Sur lu déterminisme de laccouchement.
Vin coll. avec
P. Bouin. (CR, Acad, des Sciences, Jnin 4919.)
3. Sur la sheplophylaæie, En coll. avec MM. Lamnert et BouIx.
{G. R. Soc. de Biol, Oct. 1914.)
k. La skeptonhylaæie n'estpas un phénomène d'immunilé spécifique. Eu coll. avec MM. Lamnrenr et Bouin. (CG. R. Soc, de Biol,
Nov. 4941:
|
». Toxicité des extras d'organvs et skeptophyluaie. En coll.
avec MM. Lawperr et Bouin. (C R. Soc. de Biol. Fhéc, 4944.)
6. Phénomènes produits par ta transfusion du sang des ant
maur shejtophylamiés. En coll. avec MM. Laurent et Bouin.
OC. R. Soc. de Biol. Janv. 1919.)
7. Sheplophylaxie par substances inerles En coll. avec MM, LawBeRT el Bouts, (C. R, Soc. de Biol. Déc. 4814.)
M. LUGIEN, agrégé.
4. Edition française de l'A {las d'anatomie,
de C. Toldt, 1942,
2. Modification de la cellule hépatique au cours de la glycosu-
rie expérimentale chez le lapin,
En coll. avec M. I, Parnmor
(CG R.
Société de Biologie. Juillet 1942.)
3. Analyses critiques pour l'année biologique publiée sons la direction
de Y, Depacr,
[46 anne,
1909, parue
Travaux du
en 1912,
laboraloire d'analomie.
M. Vizzemin,
chef de laboratoire.
l. Anomalie duodeno-pancrealique.
Société d'anthropologie de
Paris. Mars 4012.
2. Avouchement anormal de le veine mésentérique inférieure,
Société d'anthropologi® de Paris. Mai 1942.
282
PUBLICATIONS
MM.
Sur
Les
Givrovrren et FERRY,
rapports
de l'ovulation
Soc. de Biol. Mars 1912.)
élèves libres.
et de
la menstruation.
(6. R
II. — Histologie
M. P. Bouin, professeur.
{. Sur l’évolution de la glande mammaire pendant la geslalation: délerminisme de la phase glandulaire gravidique. En
coll. avec P. ANGEL. (CG. R. Soc. de Biol. Fév. 4912.)
2, Sur la sheplophylaæie.
(GC. R. Soc. de Biol. Oct. 1911.)
En coll. avec MM. P AxGEL. st LAMBERT
3. La sheptophylaxie n'est pas un phénomène
spécifique. En coll
Biol. Nov. 1911.)
d'immunisalion
avec MM. P. AxGEL. et LAMBERT
(C. R. Soc. de
k. Toxicité des extrails d'organes el sheptophylavie. En coll.
avec P. ANGEL et M. LamBreT. (OC. R: Soc. de Biol. Déc. 1941.)
5. Phénomènes produils par la transfusion du sang des animaua skeplophylaæiés. En coll. avec M, P. ANGEL. et LAMBERT
{C. R. Soc. de Biol. Janv. 1912)
6. Skeplophylaxie par substances inertes, En coll, avec P. AXGEr,
et M. LamBert. (C. R. Soc. de Biol. Déc. 1911.)
7. Sur le déterininisme de l'accouchement.
ce. {C. R. Acad. des Seie ces. Juin 4912.)
|
En coll. avec P. Ax-
M. Cozurn, agrégé, chef des travaux
Cours d'Histologie normale. Guide pour l'enseignement pratique de
lhistologie et de l'anatomie microscopique. Adaptation française de lPouvrage de R. Krause. Préface de M. Pol Bouix. 468 pages, 30 figures dans
le texle, 98 planches avec 208 reprodnctions en couleur,
aquarelles originales de l'auteur. Paris, Gittler, éditeur,
Travaux
d’après
les
du laboratoire d'hislologie.
M. MOREAUX, préparateur.
{. Recherches
sur
la fonetion
glandulaire
de la
rine. Thèse de doctorat en médecine. 4912, 123 pages.
trompe wlté-
2, Indépendance au point de vue de leur délerminisme des
phénomènes de sécrétion et d’eæcrélion dans les cellules glandulaires. (Q BR. Soc. de Biol. Juillet 1912.)
DES PROFESSEURS
283
M. Scnir,, élève libre.
Recherches
sur
la glande
mammaire,
sur
les phases
présente au cours de son évolution et leur délerminisme.
de doctorat en médecine. Nancy 4912, 963 pages.
qu'elle
Thèse
M. X. Des CiLLEULS, élève libre.
À propos
du déterminisme des caraclères seœuels secondaires
chez les Oiseaux. (QG. R. Soc. de Biol, Juillet 1912.)
IIT.
—- Physiologie.
M. LamperrT,
1. Sur
la
agrégé, chef des travaux.
skeptephytaæie.
En
coll.
avec MM.
Axcer,
(CG. R. de la Société de biologie, LxxT, 350 ;: 28 octobre 4911.)
et BouIx.
2. Sur la skepltophytaxie. La skeplophylamie n'est pas un phénomène d'iminunisation spécifique. En coll. avec MM. ANGEL ét
Bouix. (C. R. de la Société de biologie, Lxxr, 415, LA nov. 1911.)
3. Toæicilé des
extraits
d'organes
et skeplophylazie.
avec MM. AxGEL et Bouix. (C. R. de la Société
2 décembre 1914.)
de
biologie,
En coll
Lxxr, 557
4. Skepiophylaæie par substances inerles, En coll, avec MM Axces et Bouin. (C. R. de la Société de biologie, cxxr, 720: 23 déc. 1914.)
à. Sur unnouveau moyen de défense de l'organisme, la skep-
tophylaæie. En coll. avec MM.
des Sciences, t. 154, p. 21; 2
6. Phénomènes produits
maux skheptophylaæiés. En
de la Soc. de biologie, Lxx1,
Axcge et Bouix. (C. R. de l'Académie
janvier 1912.
par la transfusion du sang des anicoll. avec MM. AxceL et Bouin. (C. R.
9 ; 6 janvier 1911.)
7. Analyses in Journal de Physiologie et de Pathologie générale.
M. H. BUSQUET, agrégé.
1. Le travail
&u
cœur.
(Annuaire
et guide pratique
d'hygiène,
Paris, 1919, Jouve, édit.)
2. Preuves expérimentales de l’existence d’extrasystoles non
suivies de repos compensateur. (GC. R.de la Soc. de Biol, Lxxt,
1941, 394.)
3. Interprétation des exrtrasystoles interpolées. (C. R. de la Soc.
de Biol., Lxxr, 4911, 612)
°
k. Inlerprétalion
des extrasysloles
non suivies
de repos
compensateur et non interpolées. (CR. de la Soc. de Biol., Lxxr,
648.)
-
DRE.
PTIBTICATIONS
3. Les trémulations fibrillaires du cœur de chien sous linfluence des métaux adcalino-terreum.
En coll, avec ©. Przzi,
{CE R, de la Soc. de Biol, Lxx:, 1941, 560.}
Ë, Les cxtrasysloles sans repos tompensuleur,
(Avehives des
maladies du cœur, n°3, mars 1919.)
7. Corrélations fonclionnelles entre l'apharail digestif el Pape
pareil ciroutratotre. (Moude médical, 1912, us 465, pp. 833-838.)
8. Rôle de la caféine dans l'atlion cardiaque du café. En coll.
avec M. Tirrenpar., (L, R, Acad. des Sciences, cr,v, 4819, 362-365.)
9, Action cardiaque comparée de l'extrail physiologique de
digilale el des autres préparations digialiques. (0. R. Acad. des
Sciences, cv, 1912, BU9-K44 .}
id, Fnjinence du calcium sur lapparilion on lexagérution du
ralentissement crpiraloire du creur cher le chien. En coll. avec
L. Peer, (CU R de la Soe, de Biol., séance du 19 oct, 1919.)
14
Du rôle de le caféine duns l'aclion diurélique du café, En
coll, avec M.
28 oct, 1919.)
Trremnrau,
(CC.
R.
Arad,
des
Sciences,
séance
dn
12. Analyses in Journal de physiologie et de pathologie générale.
TV,
— Physique
M.
Drrour,
médicale.
agrégé.
1. Sur la localisation cérébrale de qurliques phénomènes ri
suels, (Annales d'Occulistique, novembre 1911.
2. L'hygiène accuiaire à l'écote. {Article paru dans l'Éducation,
décernbre 1944, Paris.
3, Le Daltonisine. Anomalies dans la vision des couleurs. (Bulletin
de la Société Fndustrielle de l'Est, 1942).
4. L'oplique géométrique et la diontrique de Vœil : AlUlrar
Gullsirand. (Revue du mois, 1912.)
3. Sur la vision d’objeis ou d'images situés dans lu même
direclion à differentes distances (C. R. des Séances de la Réunion
biologique de Nancy. 1912 :
6, L'accoimnmodalion et la convergence des axes nisuels. (CG. R
‘les séances de la Réunion biologique de Naney. 1942)
7.
Paccomodalion
el l'astligmatisme.
8.
L'irradialion
les beuurc-arts.
S.
Le
Réunion biologique de Nancy,
et
1919,
nion biologique de Nancy, 4912 1
mécanisme
schématique.
1912.)
de
{QG
(CR.
l'accomodation.
R.
des
de la
des séances dr la Réu-
Présentation
(CO. R. des sauces de la Réunion
séances
biologique
d’nu
modèle
de Nanes,
DES
PROFESSEURS
285
10. Sur la vision d'objets ou d'images de différentes couleurs,
siuées dans li née direction à différentes distances
En coll.
avec M. D. Vinaix, chargé de coursà la Faculté des Sciences d'Alger.
(CO. R. des séances de la réunion biologique de Nancy, 1912.;
11, Sur la réaction de Dungern
(CR
des Sfances de la Société
de Médecine de Nancy, 1042.)
|
12. Les grands hoïnanes. {Adaptaliou française de « Grosse Mauner »
du Professeur W, Osrwarp,
phie scientifique.
Un volume de la Bibliothèque de Philoso-
Librairie Flammarion
Paris, 1942.)
13. Rédaction du chapitre sur le microscope dans le cours d'Histologie
normale : Guide pratique pour l'enseignement de FHisiologie et de PAnaiomie microscopique adaplé de l'alomand de R. Krause, professeur à PU
Aiversité de Berlin parle D° Remy CoLuin, professeur agrégé à la Faculté
de Médevine de Nancy. Paris, Société d'éditions scientifiques el médicales, F. Gitiler, directeur, 1912.)
14. L'Ophialmoscope sans reflets ni voile du professeur Gulls-
trand,
(Communication faite à la Saciélé française de Physique, publiée
dans le Journal de Physique 1912.)
48. Deua Ophlalinoscapes sans
rufiels.
(Uonlérence avec présen-
tation faile à l'Hôpital Lariboisière dans le service de M.
publiée dans les Annales d'Oculistique 4949.)
le Dr Morax,
16. L'Ophlalmoscopie suns reflels ni voile. (Bulletins et Mémoires
de la Société française d'Ophtalmologie, 4942.)
17. Laccommeodation d'après des travaua récents. (QG R. des
séances du Congrès des Sociétés savantes, 1942, Annales d'Oculistique
1912.)
‘
48. Uber dus Flimanerskolom. C. KR. des Séances de {a Sociéié
d'Ophtalmologie de Heidelberg, Berginaun, Wiesbaden, 1912)
49. Collaboralion aux Annales d'Oculistique, (Analyse des « Transactions of the Ophtalinological Society of the auited Kingdom. » 1912.)
Ÿ. — Chimie médicale
M.
L,
La chaux du
RoBunT,
sang ches
agrégé.
les sujels duyés.
En
coll, avec M, G,
Etienne. (Archives de Médecine expérimentale et d'anatomie pathologique
ne 6, novembre 1941. Revuc Médicale de VEst, 1812.)
2. Rechcrche el caraciérisalion de la globine dans
En coll. avec M.
1912.)
À. Parisot (CG. R.
les urines,
dela Société de Biologie, 45 juin
VI. — Histoire naturelle médicale
M. VuiLLEnin (Pauli, professeur,
4.3 Les Champignons. Essai de classification,
lu-18 jésus de 495 pages, Paris, O0. Doin, 4942.)
(Un
volume
grand
386
PUBLICATIONS
2, Notions de pathologie végétale. (Traité de pathologie générale,
t. {, pp 180-948. Paris, Masson, 1912.)
3.
Sur un champignon parasile de l'homme, Glenospora
Gra-
À
Beauweria,
Soc.
6.
Les Aleuriosporés.
phie, C. R. Acad. des Sciences, t. 15%,, pp. 141-143, 15 janvier 1912 }
|
nouveau
genre
de
Ferlicilliacées.
(Bull.
botanique de France, t. cix, pp. 84-40, pl. L 19142.) 5. Sur une nouvelle espèce de Tilachlidium et les affinités de
ee genre. (Bull. Soc. mycologique de France, t. xxvirr, pp. 413-120,
pi. VI, 1912.)
(Bull. Soc. des Sciences
t. x, pp. 481-175, avec figures et tableau, 1911.)
7. L'évolution sexuelle chez
les
Champignons.
de Nancy, 3° série,
|
(Revue générale des
Sciences pures et appliquées, t. xxut, pp. 222-233, 30 mars 1912.)
8.
4 propos du nouveau
décret sur
la réorganisation des études
médicales en France (Semaine médicale, 44 aout 1942 }
9. De l’organisation des études médicales. (Revue internationale de
VEnseignement, E. rx, pp. 423-127, 45 août 4912.)
40. Mycolngie, phytopathologie et tératologie. Travaux publiés en
France. {Botanisches Centralblatt, & cx1x
et axx,
1944 et 1942).
M. Tairy (G.), chef cles travaux d'histoire naturelle médicale
et du laboratoire de hactériologie des cliniques,
4. Bactériologie. (Année biologique, publiée sous la direction de
M. Yves Derace, année 4908, H. Le Soudier, Paris, 1914.)
2. Un cas de pseudo-parasttisme : Lombric commun. (Revue médicale de FPEst, 15 juillet 4912, pp. 440-447, En coll. avec M. PERRIN,
agrégé.
3. Emploi de la chambre à air de bicyclette comme bande hémostatique et comme ligature dans
les cas d’envenimation.
(Le Caducée,
24 sept. 1912, pp. 248-250. En coll. avec M. PERRIN, agrégé.)
k. Usine
d’incinération d’ordures
ménagères
à Nancy.
(C. R. des
Travaux du Conseil d'Hygiène départemental et des Commissions sanitaires. Année 19140, 1. xzvi, pp. 424-190. Berger-Levrault, 1912.)
5.
Diphtérie
de la poule, Présence d’uu baccille de Klebs
Lœffier
virulent ct toxigène, (4er Congrès international de pathologie comparée
Paris 1912. Séance du 18 Oct. 1942,
VII, — Anatomie pathologique.
M. L. Hocne, professeur.
1. De la rupture du cœur, Communication à la Société de Médecine
de Nancy, 13 décembre 1941,
2. Thrombroses multiples
au
cours
d'une
broncho-pneumonie,
Thrombrose coronorienne ef infractus du myocade.
4
Soc. de
Médecine,
44 février 1912. En coll.
DES
PROFESSEURS
avec
M. Haxws.
4er avril 49142.)
3. Anévrysmes multiples dans un
ulcéreuse.
Société de Médecine,
287
(Revue Médicale
cas de tuberculose
de
l'Est,
pulmonaire
28 février 19142. (Revue Médicale
de
PEst, 15 avril 49142.)
L. Un cas de neuro-fibromatose. Présentation de malade. Soc. de
Médecine, 27 mars 1912.
à. Sur un cas de yrossesse ectopique opérée et quérie, En coll. avec
M. BaRTHELÉMY. Soc. de Médecine, 24 juillet 1942.
6.
Du
traitement
des nuevi vasculaires pur
les rayons ultra-violets.
(In thèse Hgrrz. Naucv 1912, et Progrès Médical 1912. Sous presse)
Dr Facrise, chef de travaux d'anatomie pathologique.
4. Syphilis du poumon et de la’plèvre. Mort par hémorragie pulmonuire foudroyante d’origine alvéolaire. En coll. avec le Dr HaN%Ss,
(Revue médicale de l'Est, 1944.)
2. Les blessures de la surface solaire du pied chez les solipèdes.
(Le Progrès agricole Amiens, 4911.)
3. Phlébite double consécutive à une fracture et simulant une puraplégie méduliaire. En coll. avec le D' Haxxs. (Revue Médicale de
l'Est, 1912
4. Sur
deux
cas de chorée
généralisée
symptomatique.
En
coll.
avec MM. Ferry et Caport. (La Province Médicale, 4942.)
5. Endocardite aiguë. En coll. avec le Dr HANNS. (Revue Médicale
de PEst, 1942.)
6. Giyome de l'encéphale chez
ur
enfant. En coil. avec M. le pro-
fesseur HausmaLTER, (Revüe médicale de l'Est, 4942.)
VIII — Pathologie et clinique
médicales.
M. P. SeLLMANXN, professeur de clinique médicale
Notions pathologiques et indications
thérapeutiques générales sur
Les ma’adies gastro-intestinales An 2e volume du Traité de Therapeulique du professeur A. Romix Vigot frères, édit. Paris.)
M. Simon (Paul), professeur de pathologie générale el interne.
4. Diabèle compliqué d'acétonémie. (Soc. de Médecine de Nancy,
27 mars 1912.
2. Troublès trophiques tabétiques. (Soc. de Médecine de Nancy,
24 avril 1912.)
3. Un cus de Sprofotrichese. En coll. avec M, Louis SPILEMANK.
(Soc. Médicale de Nancy. 22 mai 1912)
288
PUBLICATIONS
-
Travaux du laboratoire de pathologie générale.
M. Lronis, chef de clinique ruëdicale.
Étude sur la syphilis eepérimentale du lapin, (pour la partie expé-
rimentale. (Th. de doctorat.
1912.)
M. HausraLrer, professeur de clinique médicale infantile.
4. Néop'asme cérébral congénital; Epilepsie infantile avec trou
bles mentaux. En coll, avec M. Hocax. (Paris médical déc. 4944, trois
figures dans le texte.)
2,
Contribution
à l'étude
de lu démence
{Archives de Médecine des enfants. Mars 1942.)
43
précoce
dans
l'enfance.
3.
Un eus de diphtérie trachéo-bronchique. (Soc. de Müd. de Naucy,
mars 1942.)
k. Un cas de néoplusme cérébral conyénital chez un enfant de
4 ans. (Avec présentation de pièces.) En coll. avec M. Fainise, Soc. de
Méd, de Nancy, 26 juin 1942.)
M. Érrenns, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des vieillards
À. Décalcificarion ostéomalacique expérimentale par le chlorure
de catcium et par l'adrénaline. (Journal de physiologie el de pathologie
générale, 1942, E xrv, janvier.
2. Décaleification expérimentale.
1942, octobre. Paris.)
(KIUe Congrés français de Méd,
3. Le métabolisme de la chaux dans un cas d’ostéomalacie sénile.
Eu col. aveëé M. Dauplaix. (Soc, médicale des hôpitaux, 4949, 49 janv.)
La chaux du sang chez les sujets ägés. En coll, avec M. H.
HoperT. fârehives de Médecine expérimentale et d’aualomie path. 4949,
uo 6, novembre.)
5. Athérome expérimental
après
l'action de l'urohypertensine, En
coll. avec M, Duret. {Note préliminaire, Réunion biologique de Naney.
4919, CG. R. Société de biologie, L Lxxir, p. 4400.)
6. Les phases d'anaphylaxie
à la cure luberculinique,
{Xe
Congrès
français de Médecine, Paris, novembre.)
7. Jnfluence sur la gestation des extraits fhyroidiens et hyponhy-
saires, chez le lapin. En coll. avec M. À. Ramv. (Réunion biologique
de Nancy 4912. 45 janvier. C. R. de la Soc. de Biol. {, Lxxru. p. 496.1.
8.
maire
Influence
sur
chez le lapin.
la gestation
des
extraits
surrénalien
En coll. avec M. À. REMY. (Réunion
de Nancy, 1944. CL, R, de la Sac. de Biol. L. Lxxir, p. 198.)
9. Sur un procédé clinique d'exploration de la valeur
el mam-
biologique
du
cœur
DES
PROFESSEURS
280
(réaction aux reflux d'Abrans et de Liviérato.
(Société de Médecine de
Nancy,
4914, 1% décembre.)
10. Quelques méthodes cliniques d'ecploration de la valeur du cœur
{Paris médical 4912. 42 octohre }
14. Deux cas d'ictère par hémolyse
fouyère mâle. En coll. avec
ns 6. 40 février.
après
myestion
d'extrait
de
M. M. Perarn. ‘Progrès médical, 4912,
12. Etudes de la fonction rénale par la réaction phtalinique de
Fleig au cours de la pneumonie des vieillards. Hn coll. avec M. M.
PERRIN. (Progrés médical 49142. 14 septeinbre.}
13. Résultuts pratiques d’un procédé simplifié de la méthode de
Wassermann. (Soc. de Médecine de Nancy, 4912. 49 juin. Revue médi
cale de l'Est, 1912. no 16, 18 avril.)
14. Syphilis ulcéreuse au cours de la 47e année de la syphilis
{ Soc. de inédecine de Nancy 1942, 24 janvier.)
45.
Volumineux
MM. Boppe et Micror.
16. Moœlle
42 juin.)
Â7.
Note
psammome
syringomyélique.
sur
de
lEncephule.
Œn
coll
ave:
(Soc, de médecine de Nancy 4912. 42 juin.)
(Soc.
un eus d'Othéinalone
de
médecine
expérimental,
gique de Nancy 1919. C. R. de Biol. p. 952.)
de
|
Nancy
1913
(Réunion
biolo
48. Othématone chez le lapin et chez l'homme. En coll avec
M. Lucrax. (le Congrès
de pathologie comparée. Paris, 4919, octobre.)
49. Sur la zone d'alarme au début de la tuberculose pulmonaire.
(Soc. médicale des hôpitaux 4912. 3 juillet.)
20.
La
nouvelle
loi fédérale suisse sur l’assurance-maladie et sur
l’assurance-uccident. (Bulletin de l'Association syndicale
de Meurthe-et-Moselle, 1912.)
des médecins
M. Zrrciex, agrégé libre, chargé du cours de thérapeuthique
et matière médicale.
1. Recherches expérimentales sur la valeur toxique des poudres de
digitales. (Revue médicale de l'Est, 45 octobre 4912.)
2. L'opothérapie. Conférence faite au syndicat des Médecins. 28 juin
1912. Pour paraître dans le Bulletin syndical, janvier 4943.
3. Notes du cours complémentaie de thérapeutique et de matière mé-
dicale, un volume hroché, Lithographie Royer.
1912.
M. L. SpriLmManx, agrôgé libre chargé de la clinique des inaladies
syphilitiques et cutanées.
4. Les injections intra-musculaires d'émulsion hutleuse de 606.
(XIES Congrès français de médecine. Lyon-%3 octobre 1911.) .
2. Rhinoplaslie pur la méthode indienne pour nez en selle acenm-
290
PUBLICATIONS
painé de perforation de la racine du nes. En coll.
(Province médicale 44 novembre 1911 avec 3 figures.)
avec G. Gross.
3. Syphilides herpétiformes généralisées, (VIIe Congrès international
de Dermatologie et de Syphiligraphie. Rome 1912.)
k. Pelade généralisée à marche foudroyante, (VU Congrès de Dermatologie et de Syphiligraphie. Rome 1912.)
5. Syphilide ulcéreuse phagédenique, (Guérison par les injections
intra-veineuses de 606. Soc. de médecine de Nancy. 24 août 4912.)
6. Syphilides tuberculo-crouteuses serpigineuses. (Soc. de Médecine
de Nancy. 8 mai 4912.)
7. Un cas de Sporotriehose. En coll. avec M. Simon. (Société de médecine de Nancy. 22 mai 4912.)
& lymphocèle intra-dermique ano-vulvaire.
En coll. avec LE.
Borpe. (Société française de Dermatologie. 4 juillet 1942.)
9, Résullats thérapeutiques de 100 injections de Néo-Salvarsan.
En coll. avec Bouran&ter.
19142.)
19.
Un
(Société française de Dermatologie, & juillet
an de pratique de traitement de
la syphillis par le 606 à
la inaison de Secours. En coll. avec BouLanGIER. (Soc. de médecine de
Nancy. 24 juillet 1942.)
11, Tabes avec arthropathies chez un hérédo-syphilitique. En coll.
avec Haxxs. (Soc. de médecine de Nancy, 24 juillet 1912.)
42, Les nouveaux traitements de la syphilis. (Bulletin de l'Associa-
tion syndicale des médecins de Meurthe-et-Moselle, Septembre 1912.)
M. M.
PERRIN,
agrégé.
À. Influences de l'hypophyse sur l'organisme féminin, sur la gestation, sur li descendance. etc. En coll, avec M, À. Remy, chef de
clinique médicale infantile.
(Soc.
de médecine de Nancy. 22 novenibre
4914, Province médicale, 24 février 1912, n°8, p. 75.)
2. Influencès de diverses sécrétions internes sur la fécondation.
En coll. avec M. À. Remy. (Réunion biologique de Nancy 12 décembre
1914, C, R. de la Soc, de biologie}
3. Diubète
maigre
sans
PEst. 15 janvier 4912, p.48.)
lésions
du pancréas.
(Revue
médicale de
&. Deux cas d'ictère par hémolyse après ingestion d'extrait de
fougère müle. En coll. avec M. le professeur agrégé G. ETIENNE. (Pro-
grès médical, 10 févier 4912. p. 70.)
Ë.
Contre l'abus de l’insigne et
6.
Un cas de pscudo-parasilisme
du nom de
de Genève). (Presse médicale, 23 mars 1942.)
la Croix Rouge (Cr oit
(lombric terrestre).
En coll, avec
M. G. THiky, chef des travaux d'histoire naturelle médicale, (Société de
médecine de Nancy, 27 mars 191%, Revue médicale de l'Est.)
7. Une pommade camphrée forte, introduite dans les narines d’un
DES
jeune enfant,
peut avoir
les
PROFESSEURS
mêmes
291
inconvénients
{Province médicale 30 mars 4919, no 13, p. 445.)
8. Gommes
luberculeuses
culanées et non
que le menthol.
cutanées mulliples.
coll. avec M. le Dr À. SaporiEr. {Soc. de médecine
vier 1912. Revue médicale de l'Est, p. 215.)
9. Etudes de la fonction rénale pur le procédé
En
de Nancy, 24 jan-
de
Fleig. En
coll.
avec M. le professeur agrégé G. Eriennx. (1e Congrès des Sociétés savantes
Paris, 9-12 avril 4912.)
40. La déclaration de la cause des décès est contraire au secret
professionnel. (Soc. de médecine de Nancy, 24 avril 1942, Paris médical
27 juillet, no 35.)
11. Un dernier mot sur l'emploi abusif de l'insigne et du nom de
Îa Croix Rouge. (Presse médicale, 18 mai 4912.)
12, Organisation sociale de l’Internat des Hôpitaux. En coll. avec
M. L. CaussapE. (Rapport au Ile Congrè de Pinternat. C. R. pp. 74-95.)
43.
Le %e (Congrès de l’Internat des hôpitaux, et
Ah.
Sur
le centenaire de
l'internat de Strasbourg-Naney,. (Paris médical, 1e° juin 4942.)
quelques
symptômes,
prétendus
pathognonomiques,
fièvres éruptives. (Soc. de médecine de Nancy, 12 juin 4942.
médicale de l'Est, p. 518, Paris médical, 34 août, p. 309.)
45. À la mémoire de Villemin. (Le Caducée, 3 août 1912.)
16. Etude
de
la fonction
rénale
par
la réaction
à s
Revue
phtalinique de
Fleig au cours de la pneumonie des vieillards. En coll. avec M.
le
professeur agrégé ETTENNE. (Progrès médical 14 septembre 1912, p. 449.)
17. Immobilité réflexe des pupilles au cours de la chloroformisa-
tion. (Province médicale 44 septembre 1912.)
18 Emploi de la chambre à air de bicyclette comme bande
mostatique et comme ligature dans les cas d’envenimation. En
avec M. G. Tarry. (Le Caducée, 21 septembre 1912.)
19. Les origines de l'Internat des hôpitaux
de Strasbourg.
hercoll.
(Presse
inédicale 5 octobre 1912.)
20. Un ancien diplôme de chirurgie lorraine. (Paris médical, 26 oclobre 1912.)
21. Sur le mode
d'administration
des
(Congrès de médecine, Paris, octobre 1942.)
99.
sérums
hématspoiétiques.
Sang maternel et sang fœtal dans un cas d'anémie perniciense
de la grostesse. En coll. avec M. le D' Sprre. (Congrès de médecine de
Paris, octobre 1912.)
23. L'hygiène pratique des contagieux. (Un fascicule in-16 de 24 p.
n° 46 de la collection des
À. Porn,
éditeur.}
Consultations
médicales françaises, oct.
1912,
M. ]. Parisor, chargé des fonctions d'agrégé de médecine.
4. L'opothérapie thyroïdienne.
En coll, avec M. CasTaïGNE.
nal imédical français. 18 novembre 1911.)
(Jour-
292
PUBLICATIONS
2. Kmpioi de Veætrait hypophysatre en obstétrique. Qurlques
essais. En coll. avec M. Sprre. (Société de médecine de Naucy, 22 novembre 4911.)
7 8 La médication hypophysarre en obstétrique. Recherches clini-
ques et expérimentales. En coll. avec M. Spin. (Anuales de gynécologie et d'obstétrique, décembre 4911 )
4. Chlorure de calcium et résistance ylobulaire. En coll. avec
M. Heury, (Société de biologie 42 décembre 1944.)
5. Transformation du pigment sanguin et du pigment biliaire
sous l'influence de ladrénaline, (Communication à l’Académie des
Sciences, 26 décembre 1941.)
6. Action hémolytique de l’adrénaltine. (Société de biologie, 20 jan
vier 1942.)
.
7. Sur le mécanisme de l'action hémoluytique de la toluylène-diamine. (Société de biologie, 23 janvier 4949 }
8. Parasite flagel é dans un cas de dysentrie. {Lamblia intestina-
lis.) En coll, avec M. Janxxnix. (Revue médicale de l'Est. Aer mars 4942.)
9. L'opothérapre thyrmmique. Eu coll. avec MM.
RAUXx. (Journal médical français, 15 mars 1942.)
40. Hémolyse
45 juin 1942 )
et
Giobinurie
Casraiane et dou-
erpérimentales.
(Soc. de
biologie,
11. Recherche et caractérisation de la globine dons les urines. En
coll, avec M. RogzrT. (Société de biologie, 45 juin 1912.)
12. Recherches sur la glycosurie adrénalique : sa valeur chez les
d'iubétiques. (Soc. de biologie. Séance du 47 juin 4912.)
13. Modifications de la cellule hépatique sous linfluence de l’hyperglycémie expérimentale prolongée. Eu coll. avec M. LUCIEN. (Soc.
de biologie, Séance du 17 juin 1912.)
1,
1942.)
Le nanisme
cardiaque, (Revue médicale de l'Est, n° 46, 45 août
‘
45. Recherches sur là loæicité des
hémolutique. En coll. avec M. VERNTER.
champignons. Leur pouvoir
(Académie des Sciences, {, 155,
p. 629, 30 septembre 1912.)
16. L’oxalémie et l'omalurie au cours du diabète, (Congrés de méd.
Paris, octobre 4912.)
17. Recherches sur le
miques
par
octobre 1912.)
le sérum
traitement des états hémorragiques
hémopoiétique.
‘
(Congrès
de médecine.
et ané-
Paris,
18. L'athérome de Paorte dans la série animale. (Congrès de Patho-
logie comparée. Paris, oclobre 4912.)
M. Hanse, chef de chnique médicale.
4, Myélie aiguë diffuse, guérison.
1944).
(Province
médicale,
septembre
DES
2, Hémophilie
familiale
PROFESSEURS
chez
des
293
descendants
de
tuberculeux.
{Province médicale, novembre 4914.)
3. Tubercule du lobe gauche du cervelet, (Province médicale, 45 juin
4942.)
°
k. Leplo-méninyite purulente partielle d'origine otigne. En col.
avec M. Ferry, interne des Hopitaux. {Province médicale, 42 oct. 4912.)
5. Suphilis du poumon et tie la plèvre ; mori par hémoragie putmonaire fordroyante d'origine alvdolaire, (Soc, de médecine 22 no-
vembre
1912.
Revue
médicale de VPEst, 1944, pp. 719 et 752.) En coll,
avec M. Farrise, chef de travaux.
6 Phlebite double consécutive à une fracture simulant une para-
plégie médullaire. En coll
avec
M.
Farrise.
(Société de médecine,
10 janvier 1912. Revue médicale de l'Est, 4949, p. 78.)
7,
Dexiocardie
acquise par
üatrophie
seléreuse
du poumon droit.
En coll. avec M. Fatnise. (Société médicale, 48 février 4912. Revue
médicale de l'Est, p. 244.)
8. Endocardite aiguë, En coll. avec M. Faïnism. (Société de méde-
cine, 28 février 4912. Revue médicale de l'Est, p. 254.)
9 Anévrysme diffus secondaire intri-pulmonaire, Rupture dans
les bronches et la plévre
En coll. avec M. Farrise. (Soc. de médecine,
24 avril 1912. Revue médicale de l'Est 4949.)
19. Ua cas de lymphosarcome. En coll. avec M. Farïrrsr. (Soc. de
médecine, 26 juin 4919. Revue médicale de L'Est, 1912.)
41. Thromboses multiples au cours d'une broncho-pneumonie,
Thrombise du myocurde. En coll. avec M. Le Dr Hocre, (Soc. de
médecine, 14 février 1942. Rovue médicale de l'Est 4912, p. 2142.)
42 Oedème chronique des jambes et de la main. Présentation de
malade, En coll. avec M. Fernv, interne. ‘Soc de médecine 26 juin
1912. Revue médicale de l'Est, p. 538.)
43. Purpura avec lymphocytose rachidienne, idem.
14. Hématomiyélie traumatique avec exostoses trophiques, Syringomyélie consécutive. (Soc. de médecine, 96 juin 1912. Revne médicale de l'Est, p. 839.)
15. Un cas de tabes hérédo-syphilitique.
En coll. avec MM.
SPILLMANN et BOULANGIER. (Sociëlé de médecine, juillet 1942.
16. Un cas d'œrlème chronique post-inflammaioire. En coll.
M. Fenuv. (Revue médicale, octobre 1942. p. 877.)
47, Recherches hématologiques sur un cas de purpura. En
avec M. Frnrv (Revue médicale de l'Est. 187 novembre 4912.)
LX. —
L’intoxication
Médecine
Louis
avec
coll.
légale.
M. P. Parisor, professeur,
osycurbonic méconnue et ses
conséquences
judi-
ciaires. (Congrès de médécine légale, Paris, mai 4912,et Revue médicale
de l'Est.)
|
”
294
PUBLICATIONS
Thèses inspirées : MIDON. Homicide et suicide (essai de diagnosti
différentiel. — Pont. /es Jndisciplinés dans l'Armée {normauxe
anormaux). — Ruzir. L'Accomodation aux lésisons, différenciée d
l'amélioration chez les accidentés du travail,
X. —
Pathologie
et cliniques
chirurgicales.
M. F, Gross, professeur de clinique chirurgicale
4. Volumineux fibromyome utérin. (Communication à la Société de
médecine 4912, Revue médicale de l'Est er mai 1912.)
2. Appareil plâtré d'extension continue pour les fractures des os
longs de MM. Heully ct Hirtzmann
Présentation à la Société de
médecine. Séance du 8 mai 1912. Revue médicale de l'Est, 4949, p. 419.
3. l’seudarthrose secondaire dans un cal vicieur de.fracture de
l’avant-bras. (Communication à la Société de médecine 40 juillet 1942.
Revue médicale de l'Est, 1912, p. 882.)
4. Notice biographique sur les professeurs FLAMANT, SroL'rz, Joseph
Herraotr, K&pBerLé, (In Bull. Soc. d’obstétrique et de gynécologie,
Paris, 4912, no 3, Mars. Revue médicale de l'Est 19192, p. 403.
5. Notice biographique sur MoNoyER, professeur honoraire à la Faeulté de médecine de Lyon. (Revue médicale de l'Est, 4912, p. 529.)
M. Th, Wars, professeur de clinique chirurgicale.
1. Les blessures de querre par les armes modern:s el leur fraitement. (Berger-Levrault, 1912.)
2. La colpo-hystérotomie postérieure dans le traiiment de linversion ulérine chronique d’origine puerpérale. Bulletin de la Société
d'obstétrique et de gynécologie de Paris, 4919, p. 272.)
3. De la myomectomie abdominule, (Communication à la Société de
métecine de Nancy, Revue médicale de PEst,p. 273.)
4. Fibrome hystique de la vulve. Présenfation à la Société de médec.
de Nancy. Revue médicale de l'Est, p. 482.)
B. Vuste plaie d'épaule par scie circuluire. (Présentation à la Soc.
de médecine de Nancy. Revue médicale de l'Est, p. 537.)
6. De la résection du rectum cance: eux par voie sacro-coccygienne.
En coll. avec M. SencERT. (Revue médicale de l'Est, p. 384 )
7.
Dix cas de chirurgie
8.
De
artérielle. Communication
médecine le 11 juillet 4912. (Revue médicale de V'Est.)
SencerT.
la
rachi-norocainisation
{Bulletin
Paris. Juin 1949.)
de la Société
en gynécologie.
à la Société de
En coll. avec M.
d’obstétrique et de gynécologie
de
DES
PROCESSEURS
295
M. A. VauTRIN, professeur aljoint.
4.
L'inondation
péritonéale duns l'avoriement
fubaire. {£a Gynéco-
logie. Novembre 4911, no 41, p. 657,
2, Corps étranger demeuré dans l'utérus pendant 46 mois. (Présen-
tation à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy, 6 mars 1912.
Balletin
de la Société
mars 1919, p. 276.)
3.
d'obstétrique
et de gynécologie de
De l'hématocolnos latéral dans
Paris,
les cas de duplicité
n°
3.
utéro-vagi-
nale. (Communication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de
Nancy, 6 mars 4912, Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, n° 3, mars 4912, p. 277.)
4. L'exclusion du duodenum dans lu cure de l'ulcère sous-pylorique.
“Revue de chirurgie, no à, 10 mai 1949, p. 685.)
8. Lu tuberculose primitive du pancréas, (Communication à la Soc,
de médecine de Nancy, 24 juillet 4912.)
6. De l'hématocolpas latéral dans les malformations utéro-vaginales. {Annales de gynécologie el d'obstétrique, août 4912, pp. 449-485.)
7. Inversion utérine pur tumeur mullerienne chez une enfant.
{Commuication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy,
45 mai 1912. Bulletin de la Société d'obstétrique et de gynécologie de
Paris, n° 5, inai 1912, p. 356.)
M.
Frœcic,
agrégé libre, chargé de la clinique d'orthopédie
et de chirurgie infantile.
l.Trailement du
pédie, 4er mars 1912,
2 Compte-rendu
tRevue d’orthopédie
3 De la roxalgie
pied bot varus équin congénital. (Revue d'orthoavec 47 figures dans le texte.)
du onzième Congrès allemand d’orthonédie,
der juillet 1912.)
tuberculeuse. (Revue médicale de l'Est, 15 mars
4912 ;
k. Exostoses ostéogéniques de structure anatomique rare. (Soc. de
inéd. de Nancy, 25 janvier 1912.)
>. Tumeur de la langue chez une fillette. (Société de médecine de
Nancy, 14 février 4912. Revue médicale de PEst, 4% avril 1919.)
6
lancréatite ourlienne prise pour une appendreite. (Soc. de méd.
1
Exostos:
de Nancy, 25 février 1912
Revue médicale de l'Est, 15 avril 4912 )
sous-calcanéenne,
ibid.
-
8. Présentation d’un pharyngo-laryngoscope. (Société de médecine
de Nanev, 43 décembre 1911, Revue médicale de l'Est, 15 janvier 4912 )
9, Un cas-d'extrophie de la vessie. (Société de médecine de Nancy,
22 novembre 1911 Revue médicale de l'Est, 13 décembre 1912.)
10. Luxation ovalaire de la hanche. (ibid.)
AL Les variétés de la coralgie. (Congrès international
de la tubercu-
lose. Rome, avril
1912.)
296
PUBLICATIONS
42.
Thorapie
des vernachlaessigien
Klumpfusses.
(Verhandlungen
der
déùtschen Gesellschaft für Orth. Chirurgie, Stuttgart, bei F Enke, 1912.)
43. Traitement de la luxation de la hanche chez les nourrissons, Traitement préventif. (Compte-rendu du 24° congrès français de chirurgie,
Paris, 4914, F. ALGON, p. 1.048.)
|
Travaux et thèses faits dans le service de chirurgie infantile : HAMANT
et Worms. Fracture du col du fémur et décollenent épiphysaire, (Revue
de chirurgie 19142.) — GfraRD. Variétés anatomiques de la voxalgie.
(Thèse, Nancy, 4912.) — KAUFMANN. Déviation rachitique des membres
inférieurs, (id. 1942.) — MARTIN. Faut-il opérer le spina bifida (id:
1912; — Joyeux. Absence congénitale du rectum (id. 1912.) — GaRGOT.
Brélures occasionnées par l'électricité industrielle. (1912.) — THoMAssIN.
De lirréductibilité des luxations congénitales de la hanche dans le jeune
âge. (A911.) — JACOULET. Exostoses ostéogéniques. (1914.) — PIcaRD.
Arthrodèse tihio-tarsienne, (1912.)
M. P. Jacouex, agrégé libre, chargé de la clinique d'otorhinolaryngologie.
4, Rôle du larynx st mécanisme rationnel de la respiration dans la
voix chantée, (Communication à la Réunion biologique de Nancy. Séance
du 42 pécembre 4944, et Arch.
internat.
pp. 464-453.) En coll. avec M. LaronT.
de Laryngol,
t xxxurr,
n0 9,
3. Lellle Congres international de Rhinolaryngologie. (Revue médicale
de FEst, 45 décembre 19414, pp. 749-752.)
3. Surdité bilatérale par coup de Jeu dans les deux conduits, opérée et
guéri. (Prés. et Comm. à la Soc. de méd., séance du 10 janv. 1914, et
Rev. méd. de l'Est, 15 janvier 1942, pp. 45-48.)
4. Du mécanisme vacal et des registres de la voir. (Communication à
la Réunion biol., séance du 49 mars
xxxrri année, n° 10, pp. 273-276.)
5.
lolumineux surcome
1942,
de l'amygdale
ot
Rev. méd,
opéré par
les voies
de
Larvne.
naturelles.
(Comm. à la Soc. de Laryng. de Paris, séance du S février 1912; et Rev.
méd, de l'Est, u°7, pp. 204-207.)
6. Polype fibreux nasonharyngien. (Prés. à la Soc. de méd. de Nancy,
Séances des 14 el 28 février 1942, et Rev. médicale de PEst, n°7, pp. 208-
208, et n° 8, p. 250.)
7, Phlegmon periwsophagien cervical subaiqu pur eorgs étranger. (Prés.
et comm. à la Soc. de méd, de Nancy, séance du 98 février 4919, et Rev.
méd. de FEst, no 8, pp. 230-252.)
8. Restuuration nasale après traumatisme (Prés. el comm, à la Soc.
de méd. de Nancy, séance du 8 mai 1912. Rev, méd, de l'Est, no 43,
pp. 426-497.)
°
9, Sur le tympan artificiel. (Comm. au Congrès de la Société française
de Laryng., Paris, mai 4919, et Bull.
248.)
de Laryng.
t. xv,
n°4, pp.
244-
PROFESSEURS
397
te
DÉS
40. Projeetile enclavé dans la base du crâne extrait par lu voie buecopharynyée. (Comm. au Congrès de la Soc. franc. de Laryng., Paris, mai
1942, et Rev. hehd. de Laryng. Sous presse.)
At. Hygiène
de
loreille
Le année, n° 8, pp. 346-358.)
chez
l'enfant et l'adolescent.
(L'Éducation,
12, Le Bougirage à demeure dans les rétrécissements cicatriciels de l'œsophage. (Oomm. au Congrès de la Soc. fr. de Chirugie, Paris, oct. 1942
et Annales des maladies de loreille, sous presse.)
M.
AnDpe£, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des voies urinaires.
4. Protatectomies pour hypertrophie prostatique. (Prés, de pièces, Soc.
de méd. de Nancy. 27 décembre 14914.)
2. Casiration pour tumeur du testicule avee extirpation des ganglions
loinbouortiques.
1912.)
(Présentation
de pièces, Soc.
de méd, de Nancy, mai
3. Néphreclomie pour cancer du rein. (Présentation de pièces. Sac. de
médecine de Nancy, 49 juin 1942.)
k. Résultats de 67 nephrectomtes pour tubereulose rénale. (Congrès
Urologie. Paris, oct. 1942.)
M. G. Micer, agrégé libre, chargé d’un cours complémentaire
de médecine opératoire.
Liguture des artères thyroidiennes pour goitre exophtalmique.
générales de chirurgie, jauvier 4912.)
2.
(Soc.
(Arch.
Volumineux corps étranger de lu joue, Em coll. avec A. HamaxT
de médecine
de Nancy,
40 janvier 4912,
Rey.
médicale de FEst.
dcr février 4919.)
3. Présentation d'instrument : pince trocurt pour collections peloiennes
(Société de médecine de Nancy, 10 janvier 1912, Revue médicale de l'Est,
ler février 4912.)
4. Dystocie suite d'hystéropexte, opération césurienne et hystéreetonie.
En coll, avec M. FrunixsHo1z. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy. Séance du 17 avril 4912.)
8
Discussion sur la gangrène utérine traumatique d'origine abortive.
6.
Pseudarthrose
{Réanion obstétricale ét gynécologique de Nancy, 47 avril 1942.)
botle
Nancy.
du radius. Prothèse perdue
par
la méthode de Lam-
(Présentation de malade et de radiographie. Société de médecine de
24 avait 49142.)
7. Ostéome du brachial antérieur. (Présentation de pièces et de radio-
graphies. Société de niédecine de Nancy, 8 mai
VEst, der juillet 4912.)
1942.
Revue
médicale de
8. Tumeur polykystique du col. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy.
Séance du 48 mai 4942.)
=
298
PUBLICATIONS
9. Myome eucapsulé de l'utérus. (Réunion obstétricale et gynécologique
de Nancy. Séance du 45 mai 4912.)
10. Un cas de péricolite d'origine traumatique. Examen radiologique,
(25° Congrès de l'Association francaise de Chirurgie, octobre 1912.)
M.
G. Guoss,
1
4. Trois cas de lésion du mésenlère,
agrégé.
SE
D
(Revue médicale de PEst, 45 oct,
4941, p. 625.)
2, Rhineplastie par la inéthode indienne pour nez en selle accompagné
de perforation de la ragine du nez. Ku coll. avec M. L. SPILLMANX
{Province médicale, 41 novembre 4914, p. 449, 12 pages, 3 figures }
3.
Deux observations
de prolapsus
du rectum,
opéré
par
le procédé
de eolopezie de MM. KE, Quéuu et Pierre Dural. (Société de chirurgie de
Paris, séance du 8 novembre 4914.
rugie, &, xxxvr1, n° 43, p. 1193.)
&.
Un
cas d'infection
Bull. e{ mé.
des glandes sulivaires
de la Société de
consécutive
à .une
chi-
pnenu-
monte chez un vieillard. En coll avec M. Turvessre. (Revue médicale de
PEst, 15 février 1942, p. 408, 9 pages.)
5. Plaie du cœur. Guérison spontanée. En coll. avec M. HeüLzLrv.
{Présentation à la Société de médecine
de Nancy, séance du 13 mars 4912.)
6. Deux observations de prolapsus du rectum. (Rapport de M. QuExU
à la Société de Chirurgie de Paris. Bull. et mém. de la Soc. de chirurgie,
Æ xxx VII. n° F0, mars 1912, pp. 372-395.)
7. Cancer du col et grossesse.
M. Heurr.v. (Présentation
27 mars 1912.)
Hystéreetomie.
Guérison.
En
coll, avec
à la Société de médecine de Nancy. Séance du
8. Polypose rectale: cancers multiples du rectum; extirpation abdoimino-périnéale, par le procédé de Quénu. En coll. avec M. Heure.
(Présentation à la Société de médecine de Nancy, séance du 24 avril 1942.)
9. Costa venitosa; spina ventosu costal. En coll. avec M. JacQUOT.
{Présentation à la Société
de
médecine
de Nancy,
séance
du
24
avril
1912.)
10. Deus observalions de plaies du cœur. En coll. avec M. HeuLex.
(Présentation à la Société de médecine de Nancy, séance du 8 mai 1912.)
41. Trois observations de rupture de la rate. En coll. avec M.
{Présentation à la Société de médecine de Naucy,
1912 )
HruLLY.
séance dn 22 mai
19. Gastreelomte sub-totale. Guérison datant de huit mois. (Présentation à la Société de Nancy, séance du 22 mai 1912 )
13. Dent de sagesse incluse dans le maxillaire. En coll. avec M. HeurLY (Présentation à la Société de médecine du 19 juin 1912.)
4h. Deux observations d'appendicite herniaire, En coll. avec M. HEUL.-
LY. (Présentation à la Société de imédecine de Nancy, séance ds 12 juin
1912.)
45. Stérilisation au
formol en gynécologie
el en
4
obstétrique.
En
coll.
DES
PROFESSEURS
299
avec M. BanrHELéMy. (Société d’obstétrique et de gynécolosie de Naney.
séance du 49 juin 4912. In Bull. de Ja Soc. d'obstétrique et de gynécologie de Paris, n° 6, juin 1942, p.
16. Deux observations de nlaies
{Provice médicale, 43 juillet 4912,
17. Endarterite oblitérante de
avec
M.
HEULLY.
700.)
‘
du cœur. En coll. avec M. Heurzx.
no 98, p. 313.)
l'humerale et de ses branches. En coli.
(Présentation à la Société de médecine
séance du 26 juin 4942.)
de Nancy,
M. L. SEexcrrT, agrégé
4.
À propos du traitement du varicocèle peloien. (Communication à la
Société de médecine de Nancy, 25 janvier 1949, Revue médicale de PEst,
15 mars 1912.)
2. Deux cas de corps étrangers de l'æsophage (fragments d'os) extraits
à l'aide de l'œsophagoscope. (Communication à la Société de médecine de
Nancy, 25 janvier 1912, Revue médicale de l'Est, 15 mars 1912.)
3. À propos d'un cas de papillome de la trompe. (Bulletin de la Soc.
d’obstétrique et de gynécologie, avril 4912.)
h. Un cas de myostéome du carré des lombes. (Communication à la Soc.
de médecine de Nancy,
1912.)
5. Sur le traitement
24 avril 4912, et Revue médicale de l'Est, 45 juin
du varicacèle
tubo-ovarten.
(Revue
mensuelle de
gynécologie, d'obstétrique et de pédiatrie, juillet 1912.)
6. Résection du rectum cancéreux par la voie sacro-coccygienne. En coll.
avec M. Waiss. (Connnunication à la Société de médecine de Naney,
10 juillet 1912. Revue médicale de FPEst, 15 septembre 1912.)
7. Rachianesthésie à la novocuine en Gynécologie. En coll. avec
M. Weiss (Bulletin de la Société d’abstétrique et de gynécologie, juin
1912.)
8. Du
choir
de l’anesthésie en campagne.
En
coll.
avec M.
Werss.
(Comm. à la Soc. de médecine de Nancy, 25 juillet 1912.)
9. Analyses mensuelles pour le Journal de chirurgie de : 49 Sammlung Klinischer Vorträge, 20 Journal of obstetries and gynecologie of the
British Empire.
M. À. BINET, agrégé.
1. Du sort des muscles pronaleurs dans la rétraction ischémique du
membre supérieur. (Revue d’orthopédie, mars 1912.)
2 Ce que le médecin doit savoir de la rétraction musculaire isché-
mique. {Presse médicale, 28 août 1912 }
3. Résection des deux os de l'avant-bras dans un cas de rétraction
ischémique. (Présentation de malade Discussion. Sociélé de médecine de
Nancy. 8 novembre 1911 et Revue médicale de l'Est, 15 novembre 1911.)
& Essai de traitement de l’érysipèle par les badigeonnages à la tein-
ture diode. (Province médicale, 25 mai 19142.)
306
PUBLICATIONS
3. À propos d’un cus de grossesse ectopique. En coll. avec M. DEtrouR
(Société d’obstétrique et de gynécologie, 45% mai 19149 et Bulletin de la Sac.
mai 1912.)
6, La résection dans la coxalgie. (Mémoire couronné par la Sociñté internationale de la Tuberculose. Médaille d'argent, décembre 1941.)
M. Heurzy, chef de clinique médicale.
4, Un cas d'ictère hémolytique congénital, (Comm. à la Soc.
de méd,
2. Deux observations de plaies du cœur. En coll. avec M. G
(Ross.
24 mai 19414, et Rev
méd. de l'Est, 19114, p. 404.)
(Province médicale, 13 juillet 4912.)
3. Appareil pldtré & extension continue pour les fractures des os
longs. En coll. avec M HIRTZMANX. (Présentation à la Sociéié de méd.
Séance du 8 mai 1949, et Revue médicale de l'Est, 14912, p. 419.)
M. À. Bœckret,
chef de clinique des voies urinaires.
4° Résulials immédiats et éloignés de cingquante-sept néphrectomies pour
tuberculose rénale. (Communication au Congrès d'Urologie de Vienne,
septembre 4914. Annales des maladies des organes génito-urinaires, 1944,
vol. tr, n0 49 et Zeitschrift für Urologie,
114.)
4912. Erstes
Beiheft, pp. 104-
2, De l’erclusion de lu vessie dans la tuberenlose réno-xésieale. (fournat
d'Urologie, t. 1, n° 3, 45 mars 1912.)
3. Un cas de rétrécissement inflammatoire de l’'urètre postérieur, Exa-
men analtomo-pathologique. En coll. avec M. Worms. (Communication à
la Société anatomique de Paris, 28 juin 4912.)
&. Kyste congénital du iméat ureteral. En coll. avec M. Worms. (Comm.
à la Société anatomique de Paris, 98 juin 4942.)
5. Calculs du Bassinet extrait par pyéletomie. Kn coll. avec M. AnDré.
{Communication à la Société de médecine de Naney, 10 juillet 4912.)
6. Un cas de persistance de l'ouraque. En coll. avec M. Anpuf. (Com.
à la Société de Nancy, 24 juillet 4912.)
7. Valeur de la néphrectomie dans
Nancy, 1914-1912 )
la
tubereulose
:
rénale, (Thèse
de
8. A propos d'un cas d'ouraque totulement perméable chez un sujet de
seise ans. En coll. avec M. Axpné. Journal d'Urologie, 45 novembre
el 15 décembre 4912.)
‘
9. De la grossesse chez les néphrectomisées pour tuberculose rénale.
En coll, avec M. Spire. (Communication à la Société d'obstétrique of de
gynécologie de Nancy, décembre 4912.)
Dr G. Courer, aide de clinique d’otorhinolaryngologie
Î. Gent vingt cas de déviation septule et trois cas d'ulcère perforant de
Cloison, traités par ta méthode de ln résection sous-muqueuse. (In Revue
DES
hehdomadaire
p. 662.)
de
PROPESSEURS
laryngologie, d’otologie
jui
et de rhinologie,
aunée 1949,
2. Deux cus de complicutions septicémiques d'otite moyenne suppurée.
En coll. avec M. GuicLEMmin. (In Revue médicale de l'Est, 50 40, 15 mai
1912.)
3, Tumeurs mulignes de l'isthme du goster, Leur exlirpation par vaie
buccale. Etude anatomique, clinique et thérapeutique. {Thése de doctorat,
19 mai 4942.)
ÆÏ. — Obstétrique.
M. À. Herrüorr, professeur de clinique obstétricale,
}j. Une Jorme rare d'utérus fibromateurx cause de dystocie. (ln Annales
de gynécologie et d'obstétrique, octobre 1944.)
2. Quelques considérations sur les diverses variétés de prémuturés. (ln
Annales de gynécologie et d’obstétrique. décembre 4914.)
3. Quelques considérations sur les avortements obserrés à la Muaternilé
de Nancy pendant une période de cing années, 1907-1912, (fn Bull. de
la Soc. d'obsiétrique et de gynécologie de Naucy, 15 mai 1942.)
&.
Avorlements
spontanés
et avortements
criminels.
gynécologie el dobstétrique, juillet 4912.)
(In
Annales
de
M. FRUHINSHOLZ, agrégc.
À. Tabes ei puerpéralité,
Dr André Rémy.
édit., mars 1912.)
(Annales
Accouchement
de
indolore.
gynécologie
et
En
coll. avec le
d’obstétrique,
Paris,
2. Dystocie suite d'hysiéropexie. Upération césarienne at hystéreclomie.
(Société d’obstétrique et de gynécologie de Nancy, 17 avril 1949, iu Bull.
de la Soc. d’obst. et de génécol. de Paris, 1942.)
KIT. — Ophtalmoiogie.
M. Ronmer, professeur de clinique ophtalmologique.
À Un cas de guérison de glaucotne chronique simple & la suite de sympathectomre, {Sociêté de médecine de Nancy, mars 4912.)
2,
Traitement du décollement rétinien par les injections d'air stérilisé
dans le tiré, (Société française d'ophtalmologie, Communication, mai
1912.)
3. L'uutosérothérapre en Oplualinologie, (Société de mélecine de Nancy,
24 juillet 49142.)
,
L. Rapports sur la réglementation de la vente des verres de lunettes par
Les opliciens. (Rapport à la Faculté de nédecine.)
|
302
-
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
XIII. — Maladies mentales
M. Pauis, médecin en chef à FAsile des Aliénés de Maréville,
chargé du cours complémentaire de clinique.des maladies mentales.
Ÿ.
Quelques considérations relatives à l’aliénation mentale comme cause
de divorce
Graux
(Enquête
faite par la Gazetle médicale de Paris, ên Lucien
« le Divorce des Afiénés », édité par
A. MALOINE,
Paris, 1912.)
2. Hygiène hospitalière : La question du régime alimentaire
dans les
asiles d'aliénés ; in L'informateur des aliénistes et des neurologistes, n° 11
novembre 1911. Paris, H. DE£raRuE, libraire. »
3
Quelques conseils relatifs à l'observation
médicale
de l'aliéné, (Me-
mento pour MM. les Etudiants qui ont suivi les couférences de clinique
psychiatrique à l'asile de Maréville. Nancy À. CR£pIN-LEBLOND, mars
1942 )
4
Confusion mentale et suggestions accidentelles ; notamment impulsions
ontriques au suicide
(Bulletin médical, n° du 7 septembre 4912 }
3. Le service d'admission à l'asile de Maréville en 1911. {Rapports et
statistiques. BeRGEn-LevRaur:Tr, septembre 1912.)
FACULTÉ
Sciences
DES
SCIENCES
mathématiques.
FLoquier (Gaston), professeur d'analyse, doyen
de la Faculté.
1. L'exposition rétrospective lorraine des sciences. (Rapport général sur
l'Exposition internationale de Pest de la France,
LAFFIITE, Berger-Levrault, édit, 1912.)
Nancy 4909,
‘
par
Louis
?. L'exposition d'aéronautique et le IVe Congrès international d'aéro-
nautique. (Ibid.)
3. Sur les éclipses de süleil. L'éclipse du 17 auril 1912.
l'Académie de Stanislas, 1914-1949,)
4. A propos du moteur de MM,
Dustulx
et Lafrogne.
Société industrielle de PEst, n° 102, juillet 4949.)
Mozx
(Mémoires
de
(Bulletin de la
(Jules), professeur de mécanique rationnelle.
Encyclopédie des sciences mathématiques pures et appliquées publiée sous
les auspices des académies des Sciences de Gœtttingue, de Leipzig, de
Munich el de Vienne avec la collaboration de nombrenx savants,
Edition française rédigée et publiée sous la direction de Jules
professeur à lPUuiversité de Nancy.
Morxk,
Tome t, volume 2, fascieule 4 : Théorie des formes el des invariants,
(suite), par F. W. Meyer, Kœænigsherg et J. Daacm, Toulouse. (2 février
1912, Paris, Ganthier-Villars et Leipzig, B.-G. Teubner.)
Tome 11, volume 5, fascicule | : Equations et opérations fonctionnelles
par $. Pixcuxece, Bologne; fnterpolation trigonométrique par H. BurRHARDT, Munich et E. EscLanGoN, Bordeaux : Fonctions sphériques, par
À. WANGERIN, Halle; P. ApprLr, Paris et À. LsamBEerT, Paris, (31 mars
1912, Paris, Gauthier-Villars et Leipzig, B.-G. Teubuer.)
Tome iv, volume 9, fascicule ? : Direction P. AppeLzr, Paris : Fonde-
ments géométriques de la statique par À. KE. TimErDiNG, Brunswich, Lu-
cien LEvy et R.-GanNien, Paris: Géométrie des masses, par G. YUXG,
Milan et KE. CanvaLLo, Paris: Cinématique par A. ScnœxxrLic, Francfort et G. KœNies, Paris. (22 mai 191%, Paris, Gautier-Villars et Leipzig.
B.-G. Teubner.)
Tome tr, volume 1, fascicule à : Recherches contemporaines sur la
théorie des Jonètions par E. RorËr, Paris, L. Zorkrri, Caen, P. MoxTEL
Paris et M. Frécazr, Poitiers; Caleul différentiel par À. Voss, Munich
etF
Mocx, Nancy. (30 juin 1919, Paris, Gauthier-Villars et Leipzig
B.-G. Teubner. }
Tome 1v. volume 5, fascicule4 : Direction, P, Apper, Paris: No-
304
PUBLICATIONS
tions géométriques fondamentales par M. ABRrarmam, Milan et P. LanGrVIN, Paris; Hydrodynamique élémentaire par A. E. H. Love, Oxford,
P. ApPez, Paris et H, BEGHiN, Brest. (31 juillet 1912, Paris, Gauthier-
Villars et Leipzig. B.-G. Teubner.)
Simen (Pol), chef de travaux de mathémaliques.
1.
Cuguot,
inventeur de la première voilure
automobile.
no 97 de la Société industrielle de l'Est: février 4919.)
2. Sur lu machine de Gugnot. (Bulletin no 102 de
trielle de l'Est, juillet 4912.)
{Bulletin
la Sociélé
Indus-
HELBRONNER (Paul). ancien élève de PEcole polytechnique,
professant un cours libre,
{. Résumé des opérations exécutées jusqu'à la fin de 4911 pour la description yéométrique détaillée des Alpes françaises. (Gauthier-Viflars
thèse soutenue Le 46 février 4942. devant la Facuité des Sciences de l'Université de Paris.)
2,
Sur lu photographie uppliquée aux loves de plans, sur
le téléphoto-
graphie et sur la lélestéréoscopte. (Génie civil, 9 mars 4918.)
3. Diæiène campugue géodésique dans les hautes régions des Alpes
francaises. (4 Juin-22 septembre 1912.)
Sciences physiques.
Gurron (Camille), professeur de physique.
Î. Sur la vitesse de propagation des
ondes
électro-magnétiques
le long
d'une ligne de fils métailiques. (CL. R. de lPAcad, des Sciences, & Grrur,
novembre 1944.)
2. Comparaison des vitesses de propagation de la lumière et des ondes
électro-muynétiques le long des fils métalliques. (Journal de physique,
Be série, t. 11, janvier 1942.)
3. Expériences sur la vitesse de la lumière dans les milieux réfrin:
yents. (Journal de physique, 5e série, t, tr, mars 49142.)
4. Sur l'émission des ondes électro-magnéliques par une antenne de
télégraphie suns fil. (La lumière électrique, 2e série, L. x1x, 17 août
1942.)
Borxé (Kdmond), professeur de physique.
4. Sur le tremblement de terre du 16 novembre 1911. (C.R, de l’Avad.
iles Sciences, t. cru p. 1199, 4941.)
2. Sur la réception des radiotélégrammes météorologiques avec antennes
réduites.
(C. R. de lAcad. des Sciences, L, curv, p. 493, 4919.)
3. Sur l'influence possible des radiations solaires sur la propagation des
ondes Hertziennes
{O, R. de l'Acatt, des Sciences, E criv, p. 4484, 1912.)
DES
PROFESSEURS
305
4, Sur lu réceplion des ruliolélégrainmes avec des postes réduits et sur
leur emploi dans les stations météorologiques. (Annuaire de la Société
météorologique de France, janvier-février 1912.)
3. Observations fuites à Nancy, le 17 avril 1912.
Congrès
de
Nimes
de
l'association
française
pour
(Communication au
l'avancement
des
Sciences, août 14912.)
6. Du rôle de la télégruphie sans fil dans les postes d'avertissements
pour avions et de météorologie agricole; oryanisation du service des ren-
seignements au meeting d'aviation des 7 et 8 avril 19142 à Nancy. (Com-
munication à la Société française de navigation aérienne, séance du 24 oc-
tobre 1912.)
7. Rapport sur les travaux de la Commision météorologique de Meur“he-et-Moselle. (Session d'août du Conseil général.)
8. Rapport sur linstallation d'un service de météorologie agricole,
(Session d'août du Conseil général.)
9. Collaboration à l'encyclopédie des sciences mathématiques, Divers
articles scientifiques,
ReBouL (Georges), professeur adjoint de physique.
À, impressions photographiques sur cuivre. (Acad. des Sciences, séance
du 41 décembre
4911 : C. R. t aurtx, D. 4945.)
2. Actions photochimiques et phénomènes
Sciences, séance du 42 février 4942 : CL. R.,
3. L'effet Hertz-Hallwachs et les actions
physique « Le Radium », £. 1x. Fasc. 4. p.
k. Impressions
photographiques
sans
photo-électriques (Acad. des
L, crav, p. 424.)
photo-chimiques. (journal de
455, avril 4942.)
sel d'argent,
(Gomwmunicalion à
la Sociélé lorraine de photographie. Séance du 44 juin 4942. Bulletin de
juillet 4912, p. 124.)
5. Phénomènes photo-électriques et absorption de la lumière. (Acad.
des Sciences, séance du 4er juillet 4942: C. R., t, azv, p. 87.)
6, Désagrégation des métuus sous l'action de la chaleur. En coll. avec
M. GRéGoire DE BOLLEMONT. (lournal de physique théorique et appliquée, Be série, L. 11, p. 569, juillet 1912.)
7. L'effet Hertz-Hallwachs et l'absorption de lu lumière. (Journal de
physique « Le Radium
», t. 1x, fase. 44. novembre 1942.)
Maupurr (Alexandre), maître de conférences d’élecirotechnique.
À à: Édition de L'Électricité industrielle mise à la portée de lVouvrier:
traduit de l'allemand, avec complément personnel, février 4919, Doxon
et Pixar, 49, Quai des Grands-Augustins, Paris. (Ouvrage de vulgarisation
Slémentaire.)
2. Contribution expérimentale et théorique à l'étude de lu commutation
dans les dynamos d courant continu (Dunxon el Pixar, thèse présentée au
jury Le 42 juillet et sautenueà Naney, le k novembre 1942.)
‘
306
PUBLICATIONS
Haux (Ernest), directeur du laboratoire de mécanique appliquée.
L'évolution de la machine à vapeur depuis
1900.
(Conférence
faite 4
l'hôtel des Sociétés savantes le 28 février 191%, publiée dans la Technique
moderne, supplément au no 40. t. 1v, 45 mai 4942.)
VÉRAIN (Louis), chef de travaux d’électrotechnique.
Recherches expérimentales sur la constante diélectrique des gaz, (Thèse
à peu près terminée.)
Grécorre DE BoLLemonT (Charles-Eugène).
préparateur de physique.
4. Désagrégation des métaux sous l’action de la chaleur. Eu coll, avec
M. ResouL,
569.)
(Journal de physique, 5° série, E. 11, juillet 4912, pp. 559 à
2. Etude spectrophotographique de la lumière solaire pendant l’éclipse
du 17 avril 1912. (Cowmunication faite le 44 juin 4919, à la conférence
organisée par M. Rothé; CG. R. des observations faites pendant l’éclipse,
94 clichés).
3. Collaboration au Bulletin de l'association amicale des anciens Elèves
de Pinstitnt chimique de Nancy. (Bon éditeur, Vesoul, novembre 4912.)
4. Sur un nouveau procédé de fabrication des alliages de la famille des
laitons, bronzes, etc. (Brevet français n° 440.703, deposé en Allemagne
et en Belgique.)
Guérrror (Maurice), préparateur de physique.
Essai d’une méthode nouvelle pour mesurer le rapport des chaleurs spécifiques des gaz. (Note publiée aux C. R. de l’Académie des Sciences en
février 4912.)
Riéry
(Louis).
1. Force éleciromotrice produite par l'écoulement des solutions salines
duns les tubes
1912.)
capillaires. (C. R.
de l’Acad.
des Sciences,
t. GLIV,
2. Sur la différence de potentiel au contact du verre et d'un
lyte. (G. R. de l'Acad. des Sciences, t. azrv, mai 4912.)
imai
électro-
AUBERTIN (Aitué).
1. Sur divers aspeels de la déchurge d’un condensateur. (C. R. de l'Acad,
des Sciences, t. aLiv, avril 1912.)
2, Sur divers aspects de la décharge
t. 1x, mai 4912.)
d'un condensateur.
(Le
radium,
DES PROFESSEURS
307
Poixcenor, professeur au collège de Longwy
Sur différentes méthodes sensilométriques el en particulier sur l'emploi
du prisme de Goldberg. (Diplôme d'études supérieures.)
Busson, professeur au collège de Saint-Dié.
Sur la dissymétrie des ions positifs et négatifs relativement à la con-
densation de la vapeur d'eau dans une atmophère de yaz carbonique. {G. R.
de F’Acad, des Sciences, t. GLv, p. 744.)
Sciences
Gunrz
chimiques.
(Antoine), professeur de chinie minérale,
directeur de l'institut chimique.
4. Sur l'amalgume de cuivre. (G. R. de l’Académie des Sciences. GUNTZ
et de GREIET, t, cLIT, p. 357.)
2. Sur le sous-fluorure d'argent, (Bulletin
Gun'rz, 4e série, L, 11, p. 845.)
de la Société
chimique,
Perrr (Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l’école de brasserie.
Bulletin n° 18 de l'Ecole de brasserie avec la collaboration de MM. Raux
et BLOC.
Muzcer (P.-Th.}), professeur de chimie physique.
4, Sur la réfraction et la dispersion des azotates de mercure. En coll.
avec E. CarRIERE. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 11 mars 4912, t. cLrv,
pp
695-698.)
2. Sur la réfraction et la rotation magnétique des mélanges. En coll.
avec Mie V. Gusrprikorr.
4. auv, pp. 774-777.)
R.
8.
(OC. R: de l’Acad. des Sciences 21 oct. 4919
Influence des ions isomères sur la solubilité des sels. En
Romann.
Î Cas de l’isomérie optique.
(Bulletin Soc.
France, t. x1, p. 199, 4912 }
4. [nfluence des ions isomères sur la solubilité des
R. Romaxn.
coll.
sels. En
LE Cas de l’isomérice en ortho, méta ct para.
[Bulletin de la Société chim.
6. Etude bibliographique du livre de Ley,
(Revue générale des Stierices. &. xx11, p. 735,
de
coll, avec
(Bulletin
la Soc. chim. de France, t. xr, p. 836, 1912.)
5. Sur les objections adressées par M. Colson à la démonstration
loi de lu dissocution,
p. 837, 1912.)
avec
chimique
de France,
de
de la
L. xt,
Farbe und Konstittion,
4911.)
aus
PUBLICATIONS
Mixcuin
Dissocriation
des tartrates,
(Jules), professeur de chimie.
nalates
et
camphorates
d'amines,
mise
en
évidence pusle pouvoir rotatoire. (Annales de Chimie el de Physique,
8e série, L, xxv, p.
145, février 1912.)
GRiGnARD (Victor), professeur de chinie organique.
4. Sur quelques nouveaux dérivés indéniques.
En
coll. avec M. Ch.
Courror. (CG. R
de FlAcad. des Seleuces, 4942, t, criv, p. 364.)
2. Méthode de synthèse de Nitriles dans la série eyclauique. En coll.
avec M. Edg. Bezrer. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 4912, €. cLv,
p. &&.)
3. Sur des acides camphane-carboniques stéréo-tsomères. En coll, avec
M. Ph, Barprer. (Congrès de l'Association française pour l'avancement
des Sciences, à Nimes, août 1912.)
. Guvor (Alfred), professeur de chimie appliquée
à la teinture et à l'impression.
4. Action de l'acide Jorinique sur les triarylearbinols. En coll. avec
M. A. Kovacnx. (C. R. de l’Acad. des Sciences, 15 janvier 1912,
î. arav, p. 424.)
2. Aciion de l'acide formique sur les triarylearbinols, deucième communication, En coll. avec M, À. Kovacnx. (CG. R. de lAcad. des
Sciences, 28 octobre 1942, t. GLv, p. 838.)
Wan
(André), professeur de chimie industrielle.
À. L'industrie des matières colorantes organiques. (4 volume de 406 p.
avec figures. O. Doin et fils éditeurs, Paris, 1942. Traduction anglaise en
préparation.)
2. Sur la préparation des éthers méthoxybensoylacétiques. En coll. avec
M. C. SueerzweiG. (Bull. Soc. chim. de France, t. «7, p. 25.)
à. Sur les propriétés des éthers méthorybensoylacétiques. En coll. avee
M. Sicerazweic. (Bull. soc. chhn. t, x, p. 44.)
k. Sur le dinitro-acétate d’éthyle. (Annales de chün. et phys.
t. 25, p. 45.)
5. Sur des éthers a-fi-dicéioniques.
En coll. avec M.
l’Acad. des Sciences. t, cLi1v, p. 4297.)
Dozr. {(C. R. de
6. Sur les éthers o et p méthoxybensoylglyoxyliques,
M. Doc. (0. R. £. azv, p. 49.)
7.
Recherches sur les colorants indigoides.
En
série 8,
En coll. avec
coll. avec M. Bagarp.
(Bull. soc. chim. t. x4, pp. 749 et 837.)
8, Etudes sur la houille, [C. R. de lAcad. des Sciences, t. acrv, p. 4094
el Bull. soc. industrielle de l'Est, 1919, p. 87.)
DES
PROFESSEURS
309
8. Les divers aspects de l'utilisation industrielle de lazote aimosphérique. (Conférence devant l’association générale des chimistes de l’industrie textile (à Paris mai 4912), publiée dans son bulletin, pp. 16-35.)
40. Les industries chimiques à l'Exposition. En coll. avec M. Mrcieav
{Bapport général sur l'Exposition internationale de l'Est de la France,
pp. 564-578)
4%. Collaboration
{Analyses .\
au
Bulletin
.
de la Kociété
chimig ae
de
France,
Wexcrcius (Albert). directeur du laboratoire d'analyses industrielles.
-4. Note sur lu composition minéralogique des Minettes: (Ball.
Soc. industrielle de l'Est, no 96, janvier 1912
2.
tenue
V'Est,
3.
}
de la
Compte rendu de la réunion des chimistes d'usines métallurgiques,
à Nancy le 9 décembre 1911. (Bulletin de la Soc. indusrielle de
n° 95, décemhre 1944.)
Compte rendu de lu réunion des chimistes d'usines métallurgiques
tenue à Nancy
le 20 mars 1912. (Bull. de
la Soc
industrielle de l'Est,
n° 409, juillet 4912.)
k. À propos de calories. (Revue de Métallurgie, no 7, juillet 1942,
H. Dunod et I. Pinat, éditeurs.)
Raux (Jean), sous-directenr de l'École de brasserie.
Bulletin de l'École de brasserie, no 44, 1912.
En coll. avec M.
Peer
(L'analyse bactériologique des Eaux, Brasserie et Mallerie, {. tn. p. 293.)
BLocx (Edmond), conservateur des collections et du matériel
de l'Ecole de brasserie.
Collaboration au Bulletin
de l'Ecole de brasserie.
de l'Association amicale des anciens élèves
BaGaRD (Paul), préparateur de chimie industrielle
4. Recherches sur les tndigoïdes. En coll: avec M le professeur A.
War. (Bulletin de Ja Société chimique de France, L. xt, p. 732.)
2.
Nouvelle
synthèse de l'écarlate de Kioindigo.
chimique de France)t. x1, p. 837.)
(Bulletin
de la société
ROMaxN (René), préparateur de chimie.
1. fnfluence des ions isoméres sur
M. le professeur P. Th. Muoucur.
soc chim. de France, t. s1, p 499,
2. [nfluence des tons isomères sur
lu solubilité des sels. En coll. avec
1 Cas de l’isomérie optique, (Bull.
49142 }
la solubilité des sels. En coll. avec
340
PUBLICATIONS
M. le professeur P, Th. Muzren. il Cas de l'isomérie ortho, méta,
para. (Bull, Soc. chim, de France, E. xr. np. 846. 1912.)
Kovacre (Adolphe). préparateur de chimie.
{. Action de Pacride formique sur les triarylearbinols, En coll. avec
M. le professeur À. Guxor. (G. R. de l'Acadl. des Sciences, 45 janvier
4912, L. cuiv, p. 481
)
”
2. Action de l'acide formique sur les lriarylearbinols, deuvrième com
munication. En coll. avec M. le professeur À, Guvor. (C. R,. de FAcad,
des Sciences, 28 octobre 1942, E, acv, p. 838.)
Sciences
minéralogique et océanographique.
© ThocLer (J. 0.) professeur de géologie et de minéralogie
1. Analyse d'une poussière éolienne de Monaco et considérations générales relatives à l'influence de la déflation sur la constitution lithologique
du sol océanique. (Annales de l'Institut océanographique, t. 111, fase. 9,
octobre 1911).
2. Sur la carte bathylithologique de la côte dn golfe du Lion entre les
Stes-Maries el Palavas et du cap de Creus à Canet. (C. R. Acad. des Sc.
t. arrrt, p. 1490, 4 déc. 1914.)
3. L'océanograplhie pendant l'antiquité. \Uonférence faite à la Ligue
Maritinc française, à Paris, le 23 novembre
Maritime française, janvier 1942.)
L.
1914,
Bulletin de la Ligue
Carte bathylithologique des fonds côtiers du golfe du Lion.
(C. R.
Acad. des Se. & niv, p. 182, 15 janvier 49121
D. Mémoires de litholagie marine. 1 Considérations sur l'usure mécanique des grains de sable.
— IT
Considéralions
ocdanographiques sur les
deltus. — ITT De la progression et de la distribution des sédiments marins
le long des côtes. — IV Considérations sur la chute verticale des sèdiments marins — V Classification géographique et bathymétrique des sédi-
ments sous-inarins. (Annales de l'Institut océanographique, t. ir, fase,
7, &A pages, avril 4912.)
6. Le fond de la mer. (Conférence faite à la Société industrielle de
Mulhouse, le 27 mars 1919, Bulletin de la Soc. industrielle de Muihouse,
février 4912.)
7.
T'océanographie pendant le moyen-dge.
(Mémoires de PAcadémie de
Stanislas, 6e série, {. 1x, pp. 137-173, 192.)
8. Etude bathylithologique das côtes du qotfe du Lion. (Annales de
Vinstitut océanographique, E. 1v, fasc, 6, pp. 1-67, avec 5 cartes grandaigle en couleurs, juin 4912.)
DES
PROFESSEURS
31
Sciences naturelles
OuÉéxor (Lucien), professeur de zoologie.
4. Les néphophagocyles du cœur des Poissons osseux. (Zoologisehe
Jahrbücher. Suppl. xv, Festschrift für 4. WW. Spengel, BS IE, p. 244,
1912.)
2. Etudes sur le caneer des Souris. Propriétés humorales différentes
chez les Souris réfractaires de diverses lignées. En coll. avec M. L. MERcrer. (OC. R. de l’Acad, des Sciences, t. 154, 48 mars 1919, p. 784.)
3. Contributions à la laune du bassin d'Arcachon. V.— Echinodermes,
(Bulletin de la station biologique d'Arcachon, 14° année, 1912, p. 47.)
4. Contributions à la faune du bassin d'Arcachon.
VI.
-- Argulides.
, Description d'Argulus areassonensis, nov. 8 p. (Bulletin station biologique d'Arcachon, 14e année, 1949, p. 147.)
5. Analyses des travaux de NüTraL et WARBURTON, RABAUD et Rr-
&GNANO. (Revue générale des Sciences, 23° année, 1919.)
Mercier
(Louis), chargé de conférences de zoologie.
1} Cephaloidophora
ialitri
n. sp.,
Grégarine
parasite
du Talitre.
{C. R, de la Société de biologie, t. 72, p. 38, 12 décembre 4911.)
2. Sur l'existence de néphrophagocytes dans le muscle ulérin des femelles
de mammifères en gestation. {C. R. de la Société de biologie, t. 72, p. 242,
10 février 1912.)
3. À propos
de la note de M.
Viriouæ « Sur la présence de Polycelis
cornuta Johns, dans le Jura français,
» (Feuilles des jeunes
naturalistes
Ve. S, n°493, p. 12, Ler janvier 1912.)
4, Nécessité de retirer la gréyarine de la caridine (Cephaloidophora
Cuenoti Mercier) du genre Gephaloidophora, (Archives de zoologie expérimentale 5e $., €, 9, p. 4t, avril 1919, Notes et Revue.}
5. Études sur le cancer des Souris. Propriétés humorales différentes chez
les Souris réfractaires de diverses lignées. En coll. avec M. le professeur
Cuéxnor. (C' R. de l’Acad. des Sciences,
T. 154, p. 784,
18
mars
1912.)
6. Monographie d'Uradiophora Cuénoti, Grégarine parasite du tube digestif de la Caridine. {Archives de zoologie expérimentale, 5e $. {. x,
ne 4, 20 août 1942.)
LYENHART (Robert), préparateur de zoologie.
Coléoplères des Mares salées de Lorraine. (C. R. hebdomadaire
séances de la société de biologie, t. Lxxrt, p. 35, 12 janvier 1912.)
des
GAIN (Edmond), professeur adjoint de botanique,
directeur de l’Institut agricole et colonial.
1. Sur la contagiosité de la maladie de l'ergot des graminées fourragères. (C. R. de la Société de Biologie de Paris, — Réunion biologique
de Naney, janvier 1919,
€ rxxr,
p. 189,)
313
PUBLICATIONS
2. Traité des Foins. En coll. avec M. Broco-Roussau. Un vol. de
8GQ n., 4 200 dessine. Prix Pangoué à la Soc. centr, de méd. vétérin. 1949,
J.B. Baillière, édit,. Paris 4912.)
8, Les joins de Tunisie, (La vie agricole et rurale, no 8, 20 janv. 1949,
p. LT
J.B. Baillière, édit.)
. La section colonialeà l'Exposition de Nancy, 1909. (In rapport
nr
sur l'Exposition par EL. Larrirre. Berger-Levrault, éditeur,
Nancy, 19142.)
5. Le Café.
(Monographie
de botanique agricole
el industrielle,
avec
88 photographies. In le Monde et la Science, tr, p. 391, Schwartz, édit,
Paris 1912.)
6. Bulletin de l'Institut colonial de Nancy, Fase. xvr, nov. 1941. Cré.
pin-Leblond, éditeur Nancy.
7. Collaboration à la Revue générale des Sciences,
(Analyses critiques.)
Travaux du laboratoire de botanique agricole.
SABACHNIKOFF, Candidat au doctorat. a) detion
sur les pollens,
(C, R, Soc.
de
lucide
hiol. de Paris, janvier 1949.) —
sulfureux
f) Non
velles expériences sur l'action Jertilisante du souffre. (Revue agricole
russe (en russe) 49142.) — e) Collaboration à la vie agricole et rurale; j.
B. Baïllière, édit., Paris. (La culture du vin en Russie, juillet 49142, no 35,
p. 236; la culture du coton en Russie juin 1912, no 34, p. 121 ; La presse
agricole en Russie, mars 19142, n° 18, n. 480.)
ÀPbsiT, candidat an doctorat. à) Sur les causes qui provoquent la modification des qualités du gluten pendant le chauffage des grains. (C. R.
Soc. de Biol. de Paris, janvier 4912.) — h} Les plus forts rendements en
céréales. (Fraduction en
français du
livre russe de
470 p. {mhaus-Chapelot, édit, Nancy 1912.)
Demtchinsky,
|
1 val.
KaRENNIKOFF, candidat an doctorat. a) Résistunee à l’action de la chu
leur des péroxydiastases des grains de blé à différents degrés de maturilé,
{C. R. Soc. de Biol. de Paris, janvier 149142.) — b) Analyses bibliagraphiques de travaux français (résumés en russe), (32 notes diverses insérées dans les périodiques agronomiques russes. )
Broco-Rousseu, docteur bs-scierices, a} Sur les tuinenrs cancéreuses
de la betirerave. (Bull. Soc, de pathologie comparée, 9 janvier 4912.) —
b} Traité des Foins. En coll. avec M. Gaix. (1. vol, 800 p.) — €) Rapports de phytopathologie, présentés au 1% Congrès international de pathologie comparée, publiés par le secrétaire de ln section de pathologie végétale. (vol. 1, pp. 235à 332.)
NioxLis (René), professeur de géologie,
directeur del'Institut de géologie.
. Contributions à l'étude de la jonetion ancienne de lu Moselle et de
ire. (Bulletin de fa Société des Sciences de Nancy, 4941.)
DES PROFESSEURS
EL
333
2. Rapports a MM. les Préfels de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse, de
la Haute-Marne et des Vosges, sur lorigine géologique des sources à
capter el les dangers
de
coutamination
qu'elles
présentent: communes
d'Abbéville, Forcelles-sous-Gugney, Essev-lès-Nancv, Barisey-qu-Plais,
Barbas, Gelacourt, (Meurthe-et-Moselle: : — Sanpigny, Spada, Dagoi.ville, Rarécourt, Apremonl, Monthairons, Chaumont-sur-Aire, Sanpigny,
Heudicourt, Willeroncourt, Woïnville, Vaudeville {Meuse) : — Gudmont,
Chalindrey, le Puils dés Mèzes, Biesles, Piépape, Bologne, Chantraines,
Montier-eu-Der (Haute-Marne): — Le Val d’Ajol, Ruaux (Vosges).
M. Jouy (Henry), chargé du cours de géologie de la Lorraine.
1. Géographie physique de la Lorruine et de ses Pereloppes. (Nancy,
À. Barbier. éditeur, décembre 1911.)
2. Rapports à MM. les Préfets de Meurthe-et-Moselle et de lu Meuse,
sur ! origine géologique des sources à capter et les dangers de contéminabon qu’elles présenteut : communes de Villers-la-Montagne, Tiercelet,
Ménit-la-Tour,
Maidières,
Moniigny-sur-Chiers
Cousances-aux-Forges (Meuse).
Nicou
(Paul), ingénieur
(Meurihe-et-Moselle): —
n
au corps des Mines,
chargé du cours de sondages el d'exploitation minière.
La production de la fonte au four
1912.)
électrique.
(Revue de métallurgie,
VaUDEVILLE (Georges), iugénieur au corps dés mines
chargé du cours de législation minière,
Note sur le mouvement terrestre ei les Jorces qui en dérivent dans les
virayes. (Technique aéronautique, u° 50, 15 janvier 4919.)
Taiésaur (Lucien), chargé d’une conférence de prospection.
La région nord-est du Maroc. (Buil . de la Société industrielle de l'Est,
us 95.)
FinATON (Charles), ingénieur géologue de lUÜuiversilé de Nancy.
Rapports à MM. les Préjets de Meurthe-et-Moselle,
de la Meuse
ét de
la Haute-Marne sue l'origine géologique des sources à capier et les dangers le contamination qu'elles présentent : communes d’Avricourt, de
Benney,
Paxieux,
Longuyou,
Badonvilier,
Neuville,
Saint-Maurice,
Ste-Pôle, Fenneviller, Domptail (Meurthe-ei-Moselle) ; — Boureuille, Chan
vency, Esnes, Erize-la-Brulée, Ippécourt (Meuse) : — Bourdons, Chame.
roy (Haute-Marne)
#
|
:
FACULTÉ
DES
LETTRES
M. ÂUERBACH,
4. XXIe Bibliographie annuelle des Annales de
Alsace-Lorraine, A Uemagne. (Armand Colin, 4942.)
À.
Géographie physique de la Lorraine
géographie,
et de ses enveloppes.
Pouvrage de H, Jouy. (Nancy. À. Barbier 1949.)
1944.
Préface de
3. Recueil des instructions données aux ambassadeurs el ministres de
France, depuis les traités de Westphalie jusqu'à la Révolution française,
publié sous les auspices de la Commission des Archives diplomatiques au
Ministère des Affaires étrangères. X VITE DIPTE GERMANIQUE avec une
introduction et des notes, (Paris Alcan xeviri-400 p.)
4. La France et le Saint Empire ronain germanique depuis la Paix de
Westphalie jusqu'a la Révolution Jrancaise. {Paris Champion,
LXXIEI485 p. 5 planches.)
|
3. Collaboration à la Revue erilique el à la Bibliographie lorraine.
M.
Bexotstr-Hanapbier
fous),
En marge de Nrelssche, philosophèmes (an volume in4%, Paris, Rngène
Figuier at Gie, 267 p.}.
M.
Notice sur Th,
CoLLiaxox.
HaNr1oT. 18144-49114. (Annuaire de l'Association des
anciens élèves de l'Ecole normale supérieure, 4912,)
2. Cetlaboration aux Annales de l'Est (Bibl ographie lorraine) et au Pays
Lorrain.
M,
Esrëve,
4. Racine el ses plus récents critiques. (Discours prononcé à la séance
de rentrée de l'Université, 4944.)
2.
XVILI®
siècle
et
Romantisme. (Revue
France, janvier-mars 4912.)
d'histoire
Httéraire
de
la
3. Compte rendu de Fernand BALDENSPERPER :- Alfred de Vigny,
contribution & su biographie intellectuelle. (Revne ( d'histoire littéraire de
la France, quillet-septembre 4912.
&.
Une. lettre de Guilbert
de
Pixerécourt.
de la France, octobre-dlécembre 4942}
5. Collaboration à la Bibliographie lorraine.
(Revue
d'histoire Httéraire
316
PUBLICATIONS
M. GRENIER (A).
l.
Antiquités préhistoriques, celtiques et gullo-romaines. {Bibliographie
lorraine, 4914, chap.
tir, pp.
2. Les Sièles étrusques
pp. 197-140.)
de
35-47.)
Bologne.
|
(Revue
Archéologique,
1912,
13
M. MauTin (Albert).
Molière et Mme de Sévigné.
mers 1912, pp. 30-39.)
(Revue d'Hist.
Hiff. de
la Krance, janvier-
Panisor (Robert).
1, Tables alphabétiques et méthodiques des Annales de PEst (t, x1 à
xvut, 4897-4904) et des Annales de l'Est et du Nord it, r à v, 49051909.)
(Annales de l'Est, 95° année, fase. 2, Bergor-Levrault,
2. Esquisse d'une histoire de la région lorraine, (Le Pays
Pays messin, 191%, n09 du 20 octobre.}
3. Collaboration à la Bibliographie lorraine.
PurRDRIZET
1914.)
lorrain et le
(Paul).
1. Un iype nouveau de l'inagerte grecque: Alerandre à l'égide tué
moire fa à l’Académie des inscriptions par M. MasrrRo, séance du 27 septembre 4919.)
2, Article Thyades du Dictionnaire des antiquités de SAGLIO-PoTrrIRR.
3. Némésis. (Bulletin de Correspondance helléniqne, 1919, pp. 24827.)
3. Le chitiment
de l'Hellespont par Xerrès. (Revue des Études ancien-
nes, 4942, pp. 857-370.)
5. Mémoires de l’Académie de Stanislus, 1912 (QG. R. de Fannée 19111949, pp. 115-144.)
M. D. Souriau,
La délimitation de la psychologie.
(Année psychologique, &. xverr.}
M. THIAUCOURT.
Cours publie de 1911-1919, rrr, (lithographié.)
Cours publie de 4908-1008, (Hithographié.)
M. TrBar.
L. Revue germanique: Le thédlre allemant
1932.) -- Comptes rendus critiques. (fbid.)
vn 909-1912,
(juiltei
DES
PROFESSEURS
317
2. Revue du Mois : Une crise de l'opinion publique en Allemagne,
juin 1942.) — La question de l'habitation à Berlin, (octobre 1912) .
3. La Grande Revue : La presse allemande, (septembre 4914}, — Les
élections au Reichstag, (janvier 19142.) — Le Congrès fémantste de Berlin,
{mai 1949.)
k. La Revue : Le
Décaméron du Soudan,
{août
4912.)
-— La question
nègre dans les colonies allemandes, (septembre 1912.
5. Berliner Tageblatt : Hebbel in Frankreich, (avril 1912.) —
franzeæsische Biücher, (août 1942.)
Neue
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
BRunrz (Louis), professeur de matière médicale.
4. La méthode des tnjections physiologiques. (Précis de Microscopie de
Langeron..)
2. Collaboration à La Quinzaine coloniale, organe de l’Union coloniale
française.)
Goprerin (Julien), professeur d'histoire naturelle,
Â. Les agrandissements successifs de l'Ecole supérieure de pharmacie,
(Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole de phar-
macie, 4912.)
2. Rapport sur la situation et les travaux de l'Ecole supérieure de
pharmacie en 1911-1918.
3. Rapports et discours.
(Séance de rentrée de l'Université, 1912. }
GRÉLOT (Paul), professeur de pharmacie galénique.
À. Pois verts cassés, colorés artificiellement,
(Annales des falsifications
janvier 1912, n° 39, p. 48 }
2. Le professeur Klobb. (Bulletin des Sciences pharmacologiques, mars
1912, no 3, p. 172.)
3. Les vins rouges lorrains de la récolte de 1911. (Annales des falsi| Ruons septembre 1912, no 47, p, 424.)
. Les vins gris et les vins blancs lorrains de la récolte de 1911. (Annas des falsifications, décembre 1912, no 50, p. 564.)
5. Rapports administratifs divers.
GUÉRIX,
1.
Sur la présence de
(Gabriel), profeseur de toxicologie
et analyse chimique.
l'acétone et du formol dans quelques
échantillons
d’étler officinal. (Journal de pharmacie et de chimie, 1° décembre 4914 )
2. Rapport sur la thèse de M. Gasthauer. (Contribution à la toxicologie
de l’Etain. C. R. de la Séance de rentrée de l'Université de Nancy, 16 novembre 1911)
3. Mode de purification de l'éther du commerce en vue obtenir
anesthésique. (Journal de pharmacie et de chimie, 4er septembre
Péther
1912 )
Hor.LanDe (Auguste-Charles), chargé de cours d'histoire naturelle.
1. Etude histologique comparée du sang des insectes à hémorrhée et des
320
PUBLICATIONS
insectes suns hémorrhée,
Paris. 80 p,2 pl
2,
(Arch. zool. expér., 5e série, t, vi, no 9, 14914,
color.)
L'auiohémorrhée ou le rejet du sang chez les insectes. Toxicité de ce
sang. (Arch. anatomie microscopique, juillet 4914, 148 p., 3 pl
double
color , 40 figures dans texte.)
3. La reproduction sexuée chez les coccidies monosporées du genre
Pfeifferinella. En coll. avec M. LéGer, professeur à la Faculté des
Sciences de Grenoble. (Arch. zool. expérim., 3° série, &. rx, 8 p., 7 fig.
- 4949, Paris.)
4.
Dafférenciation
chromatique des éléments
5.
Sur l'Herpetomonas emphyti n. sp. parasite d'une larve d’hyménop-
colorants électifs. (Arch
de la cellule par quatre
zoo. expérim., 4942, F. x, 4 D.)
ière : l'Emphylus cinotus. Klüg, (CG. R. Société de biologie, juin
1. LxxIt, p. 940, Paris. 3 p., 4 fig.)
Sanrory
(Auguste), chargé du cours de pharmacie chimique.
4. Les ozæydases
tale, 1919.)
2.
1912,
à base
de
Je
(Archives
de
médecine
expérimen-
Étude de divers pigments produits par certains aspergillus. (Bulle-
tin de la Société de biologie, 4942, Paris.)
3. Étude biologique de certains aspergillus (4.
4. Étude biologique de certains Penicillium. En coll. avec M. BAINIER.
(Bulletin de
5. Étude
(Bulletin de
6. Étude
de la Société
7.
la Société mycologique de France. 1912 }
biologique de certains Fusarin. Kn coll. avec M. BaïNreR.
la Société botanique de France, 1912.)
de certains Muvédinées. En coll. avec M. Barnier. (Bulletin
botanique, 14912.)
Étude lorivoloyique de certtins champignons supérieurs : Volvaria,
Gloïocephala, Amanita Junquilla, ete. En coll, avec Île professeur
Rapais. (C R. Académie des sciences, 1912.)
8. Étude d'un champignon pathogène. En coll, avec M. le professeur
RoGen, de Paris, (C. R. Société de biologie, Paris 1912.)
9. Étude biologique d'une levure du genre Willie. publiée par les soins
du professeur H. Snow, de Berlin. (Annales mycologiei, 1912.)
10. Étude biologique du Penicilliun Olsoni. En coll. avec M. BAINIER.
(Annales mycologici, 4942.)
A1. Étude du Pestalozzin Capiomonti. En coll. avec M. BaïNigk.
(Annales mycologici, 4912.)
192. Étude du Penieilliun Herqueii. (Bulletin de la Société mycolo-
gique, 1919.)
13. « Poussières et microbes de l'air ». Volume de 280 pages, 12 plan-
ches, 14912.
4k « Les empoisonnements par les champignons en 1919 », (Librairie
Klincksieck, Paris, 4 vol. 5% pages, # planches couleur.
4
DES
PROFESSEURS
aa
45. Deux rapports sur la stérilisation de l'air des locuux de travail pour.
le Ministère du travail.
|
46. Étude d'un cosporu nouveau. (Société de biologie, 4912.)
17. Sur une, maladie nouvelle des Waschingtonia. En coll. avec
M. PorrauULT.
18, Sur deux cus d'einpoisonnement par l'Entoloma lividum. (Congrès
de path, exp. et comp., 4942.)
Vernier (Paul-Lous), préparateur de matière médicale.
Recherche sur la toxicité des champignons. Leur pouvoir hémolytique.
En «oll, avec M. Jacques Parrsor. (Compte rendu de FAcadémie des
sscieuces, t. GEv, p. 620, 30 septembre 1942;
TABLE DES MATIÈRES
Conseil de l'Université ....
Faculté de Droit....,...
... . EE
....,...
La
Pages.
ee cocon
eV
..,.,..... paresse ve
VI
—
de Médecine. ...,...,..,.....,,..,,,,,.,.,:,..,,....
—
des Sciences ..,...,,,..,.,.,,,,..... Deseserescereeee
XII
des Eétires ......,.........,..,. Déutrrertec errors
XIV
4 —
École supérieure de Pharmacie .....,...,.....,.4..,..........
Discours de M. Guérin, professeur à l’École supérieure de Pharmacie
Rapport du Conseil de l’Université, par M. Petit, directeur de l'Ecole
de Brasserie ...
Rapport
—
—
—
—
…—
de
ile
de
de
de
M.
M.
M.
M.
M.
............,...... rseereess esse
ve
Binet, doyen de la Facalté de Droit .......... ...
Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ...
..
Auerbach, doyen de la Faculté des Letires ........
Godfrin, directeur de l’École supérieure de pharmacie
XV
1
15
BA
39
195.
169
227
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit,
par M. Bourcart, professeur de droit commercial ,...,... ....,
Palmarès de 49114-19142 . ...,..,. .,,..,,.....,,,,,.,,......
Publications des professeurs de l’Université : .
Faculté de Droit...............,. ..........,....,,.,,,.,.,
—
de Médecine ....,
—
des Sciences ,,...,....... use
—
VIII
.....,..,,
,,,.. ,,..,,.,,,.,....
des Lettres... ... doneunesesenese
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École supérieure de pharmacie. ........... à osrsrsesssesccoee
243
263
271
|
281
303
94
319
NANCY,
IMPRIMERIE
À,
COLIN.
Fichiers
seance_rentree_1912_complet.pdf, application/pdf, 24,81 Mo,
Classe
Document
Université de Nancy. (1912). Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 14 novembre 1912. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8560, accès le 19 mai 2022