Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 10 novembre 1910
1910
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1910
;
par : Université de Nancy
seance_rentree_1910_complet.pdf, application/pdf, 17,14 Mo,
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1910
Créateur (dcterms:creator)
Université de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 10 novembre 1910
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de l'Est, 51, rue Saint-Dizier
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
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Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1910
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1911
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PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITE
|
DE
Lo
NOV
NANCY.
EME
19
10C©
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
1L1O
NOV
ENEEE,
151O©
NANCY
IMPRIMERIE
DE L'EST, 51, RUE
1911
SAINT-DIZIER
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
NANCY
v
DE L'UNIVERSITÉ
4909-1910
MM.
Ana, 3, IL #, Recteur, Président du Conseil.
FLoquer, 3%, { &, Doyen de la Faculté des Sciences,
Vice-Président.
Biner, 1 #,
Doyen
de la Faculté
de Droit.
Gross, O %, 1 &, Doyen de la Faculté de
AuErBace, L &#, Doyen de la Faculté des
Goprrix, ! #, M À, Directeur de l’École
Pharmacie.
BionpeL, #, I #3, Professeur à la Faculté
Médecine.
Lettres.
supérieure
de
de Droit.
Beaucer, Professeur à la Faculté de Droit.
Waiss, %, I #, Professeur à la Faculté dé Médecine.
Meyer, 1 #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, 3%, L #, Professeur à la Faculté des Sciences.
Cuénort,
KRanrTz,
SouRtAU,
KLoës, L
I &, M À, Professeur à la Faculté des Sciences.
6, | #8, Professeur à la Faculté des Lettres.
Î ##, Professeur à la Faculté des Lettres.
#, Professeuràl'Écolesupérieure de Pharmacie.
Brunôrte,
lé, MA,
Professeur
de Pharmacie.
Oxuivier, I #ë, Secrétaire.
à l'École supérieure
YI
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen: M. BINET, 1 ##.
Assesseur : M.
Braucer,
DE
NANCY
DE DROIT
[ #.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M, LepEerLiN, #, 168.
Doyen honoraire: M. BLonpeL, %, I ##.
Professeurs
Code ciril...,,..,,.,..,,.. ,.
Code civil...,..........,,.,
MM.
Économie politique. .…....... :
BLONDEL, 3€, Ï $&,
Bixer, Î se,
GARNIER, Î #.
Procédure civile ..,...,.....,
BraccRer, [ #+,
Droit commercial ............
BourcarT, #, I #.
Droit public et constitutionnel.
Code civil. ...,,.,.,,..... .
CarRÉ DE MALBERG, I #&,
GÉNY, I 6.
Histoire du Droit. ...,.......
Droit international... ..,.....
Gaver, I #$.
CHRÉTIEN, Î ét.
Droit romain... .............
Agrégés
et Chargés de cours
Economie politique ..........
Droit administratif. .........
Droit romain................
Droit criminel. ... ........
Cours
Droit publie...
Micnon, [ 6e.
MM.
BRocaRp, À tÿ.
ROLLAND.
SENN.
Nasr, chargé du cours.
complémentaires
...........,.
Droit commercial... ...,,.... ".
Enregistrement... ...........
Histoire du Droit français...
Droit naturel. ....... ,.... |
Histoire du droit et des institu- |
tions juridiques de l'Est .....
Histoire du Droit public (doet.)
Droit civil approfondi ........
MM.
CarRé DE MaLBERG, I 4.
BourcarT, €, [ #8.
Biner, Le.
‘
Gaver, 8,
Micuon, Is.
Gény, [%.
UNIVERSITÉ DE NANCY
Droit administratif (doct.) ...
Economie politique ....... «.
Histoire des Doctrines écono-
MM.
RoLLann.
BROCARD, A #à.
miques ..........,.... .
BRrocARD, À 63.
trielles ....,..... passrsee
SENN.
niales .............,. s...
BEAUCHET,
1 4.
Législation et Économie indusLégislation et Économie
colo-
Législation financière... ....
Science sociale... .......... ..
Eléments de Droit civil (capac.}.
8.
Eléments de Droit public
administratif (capacité).
.
et
Secrétariat
MM.
Rover, | 4, Secrétaire.
BERTRAND, À &.
TRIBOLET
Commis.
GARNIER, | 68.
MELUN, À 6.
VIE
|
SImonNer, À #7, et RENARD, À 68.
ROLLAND.
VIIT
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. Gross, 0%, 1 #.
Assesseur : M. BERNHEIM, K, [ 6.
Professeurs honoraires .....
MM. Beaunis, %, I 48.
NicoLas, léx.
PRENANT,
Îu.
Professeurs
Clinique médicale... ..........
Clinique chirurgicale... .....
MM.
Bernarim, Ÿ€, Ï à.
Chimie médicale et Toricologie.
Clinique médicale. ...........
Gross, O À, Léë, correspondant de l'Académie de Médecine.
* CHARPENTIER, IS, correspondant de l’Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, [ #8.
Weiss, %, F &8.
* GARNIER, [ #8,
SPILLMANN, Ï #, corres-
Clinique obstétrieale .….….......
- mie de Médecine.
A. HerRoorr, 3,I ë#,cor-
Hygiène. ....,.......,.,....
démie de Médecine,
Macé, I &,
Physique médicale ........
Médecine opératoire ..........
Elinique chirurgicale... .......
Thérapeutique et Matière médi-
cale,..,,,..,,,,,..,.,,..
Anatomie normale. ..........
Physiologie .....
.,...,..,..
Pathologie générale et Pathologie interne. .............,
Histologie ............... ….
Histoire naturelle médicale...
Clinique onhtalmologique..
Médecine légale... ..........
Clinique des maladies des en-
pondant
de
respondant
l'Acadé-
de
Scamirr, I &.
ANCEL, À 3.
Mever, I #.
SIMON, Î #.
Bouin, I £ë,
VuüILLEMIN, [ &.
Ronmen, I 4,
Parisor, [ #.
HAUSHALTER, I #,
l'Aca-
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
IX
Professeurs-adjoints
Physique...
..........
|
MM.
Gurzcoz, I #, correspon-
dant de l'Académie de
Médecine.
VAUTRIN, 1 #8.
Pathologie externe. ...,.....
Cours
et Cliniques
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM. Érienne, I #,
agrégé libre.
Clinique des maladies syphilitiques et
EuLanÉes, ....,......4.....,.....
-
L SPILLMANN AS,
agrégé libre.
Accouchements ......,...... nos
SCRUAL, | €.
Pathologie externe...
.......,.....
Clinique d'Orthopédie
(fondation
VAUTRIN, 1 &,
professeur-adi.
agrégé libre.
de
FÜniversité)...................
-FRoŒLICH, L ÉE,
agrégé libre.
. Clinique d'Électrothérapie (fondation
. de l'Université)
.........,..,...,
Güiccoz, LÉé, pro.
fesseur adjoint,
Clinique
d'Oto- Rhino - Laryngologie
(fondation de l'Université}. .....
- JACQUES, [ ##,
agrégé libre,
Clinique des Maladies des Voies urinaires (fondation de l’Université).
Clinique des Maladies mentales ......
Anatomie pathologique ....... .....
Médecine opératoire. ........ sosssse
ANDRÉ,
Î &P,
agrégé libre.
:
Paris, I 4.
Hocxe, I &, agr;
Micuez, À #, agr.
Agrégés en exercice :
MM.
Guizoz, I #.
LAMBERT, E #8.
SPILLMANN (L.), À &ÿ.
MicueL, À #,
Hocne, I #?.
RICHON, À à.
ES
MM.
Gross (G.}, À #.
FRUBINSHOLZ, À &ÿ.
CoLLIN, À 68.
Durour, À ##,
_ SENCERT, A #5,
RoBerrt, À à,
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Agrégés libres :
MM.
Remy, A f.
FÉvRIER, Ô
MM.
je,
I 6.
Frœrice,
! #ÿ.
SCHUHL, À €.
ÉTIENNE, I #.
. ZILGIEN, Î #,
JACQUES, L &.
ANDRE,
Î &g.
Conservateur des collections : M. ANGEL,
À &ÿ, professeur.
Directeurs
et chefs
de travaux
Anatomie normale. .....,,. .
ss
re:
ANCEL, À #, Professeur,
directeur des trav.
es
/ MM,
GARNIER, À €, ch.
des travaux.
Hergrer, chef des
Chimie des cliniques .
travaux.
Meyer, [| #, Professeur, directeur des trav.
JEANDELIZE.
Bouix, E &, Professeur, directeur des trav.
Physiologie cn.
Histologie
Physique
Chimie.
és
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COLLIN,
À &#,
agrégé.
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GUILLOZ, | à,
proîess.-adi.
(GTARNIER, 1 #, Professeur, directeur des trav.
RogerT, À &à,
agrégé.
Tainy, chei des
esse
CC
Histoire naturelle
Bactériologie
isa
trs
sr
Anse
travaux.
Jrrou, chel
travaux.
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Clinique dentaire et laboratoire de
prothèse. ..,..,,.,..,.... vousess
Prothèse dentaire
tisse
des
R.ROSENTHAL, À à
directeur.
BLanc, A $#,
ts
d
chef
des travaux,
UNIVERSITÉ
Chefs
de
Clinique médicale...
1
DE
NANCY
XE
cliniques
( MM.
—
Clinique chirurgicale... arsrecee
(
,
Clinique d’accouchements ..........
Clinique ophialmologique ...........
{
J. PARISOT.
HANNs.
BINET.
DELFOURD.
Jos.
VERNIER.
Secrétariat
M. F. LamBerT Des CILLEULS, %, &, | #à, Secrétaire.
M. Paourer, &, A4, Commis.
INSTITUT
Directeur. ......,...
SÉROTHÉRAPIQUE
de
goseersoees
Sous-Directeur....,,..,..,.,.,,.....
M. Macé,
[ #3,
Pro-
fesseur.
M. Ch. GARNIER, À 6.
XH
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
DE
NANCY
DES SCIENCES
M. FLoquer, #, 1 #.
Assesseur: M. Perer, #6, I 6,
Doyen honoraire : M. GranDrau,
{ MM.
Professeurs
honoraires
pondant de l'Institut.
CaRTAN, 36, L 4.
Braise, 1 &F,
\
de
cours
Gnraxnprau, C3, LE, C
FRianr, #6, L 6.
Hazzer, OK, Té, del'Académie des Sciences.
Bionpcor, O %#, 1 #, corres-
|
|
Chargé
C 3%, LE, CH.
honoraire:
Analyse...
…..
Mécanique rationnelle. .........
Mathématiques appliquées...
MM.
M.
MiLLor, ! 4.
Froquer, #%, I 4.
Moi, 36, LE,
Vocr, I #, Directeur
de l'Institut électratechnique et de mé-
Calcul différentiel et intégral...
Physique. ..............
eue
Physique. .......... russes
Physique. ....................
Electrotechnique... ............
Mécanique appliquée
Météorologie ...........
dus
Chimie minérale... ..... dors
canique
appliquée,
Bourroux, À ##,
Gurron, ES.
Rorué, I &.
Repour, AB, m. de c.
Mavuouur, I &#, m. dec.
Haux, À &, Directeur
du laboratoire.
MansaL,
Ï &ÿ, ch.
duussss
Gunrz, %, I 6, Directeur de
l'Institut
chimique.
Perrr, 4%, [à 5, Di-
sos
sous
de Brasserie.
Murcer, | 4.
Mieux, L &, 3%,
recteur
de
l'Ecole
UNIVERSITÉ
Chimie organique
DOS
ea
sat
sess
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression.
.
DE
NANCY
MM.
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0
GAIN,
+
|
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_ École de brasserie
Histoire naturelle
Zoologie. .,.....
ss
ass
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#28.
Directeur
l'Institut
joint, L£r, 2%,
agriad-
de travaux
MM.
Simon, À #ë.
DeLatour, 1£#: VERAIN, À #8.
Meyer, A ëÿ: P, FLoquer.
FÉRGE, | # ; Danis, | &:
RicHanD,
Raux,
[ #ÿ,
A%,
de FEcole.
Hicar, 1 #&.
MerGIER, À à.
_ Secrétariat
MM.
Professeur
Bouin, Professeur
MIN, Ê #.
eau
LÉ,
cole et colonial.
Zoologie appliquée... ....,....
+.
Mathématiques. . Lives
Institut électrotechnique. .
Pliysique .......
Institut chimique
1 #}, Profes-
adjoint,
de
Cheîfs
I #, ch.
seur adjoint.
WAHL, À £5, ch.
WENCELIUS, directeur
du laboratoire.
Le Monnier, 2%, Ep, à,
Taoucer, à, | #.
CuËNor, L ##.
NickLës, %, I &.
Botanique. ............... vo.
{réologie et Minéralogie...... .
Zoologie. ...........,.........
fiéologie.. ..... !
Botanique. ......
Sa
GRiGnarD,
Guvor,
Chimie industrielle. ........
Analyses industrielles... ..
BR
XHi
GeongeL, [ ##, Secrétaire honoraire.
RoveL, [ &à , Secrétaire.
BERTRAND, A Éh., à
\ Commis.
TRiBOLET ..
et
ViLze-
sous-directeur
KIV
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE NANGŸ
DES LETTRES
Doyen : M. B. AueRBaCR, [ #à.
Assesseur: M. P. Sourraë, | ##.
Doyens honoraires: MM. DeBipour, 0 K, & :; RRANTZ,%,
LEÿ,
el À. Marin, 3, L £E.
:
Professeurs honoraires:
MM. Prister, 2%, L #, LicWrexBERGER, L #3, et Dreur, #, L 68.
Philosophie. ........,......
Histoire ancienne...
MM.
P. Sourrau, L 5.
Laurent,
Histoire du moyen âge et de
l'Est de la France. ........
Histoire moderne. ..........
fréographie...
..........,..
Langue et littérature grecques
Archéologie et philologie grec
que. ..........
.
7e
Antiquités gallo-romaines.
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature laifnes.
dtans
.
.
{
Littérature française. ...... ‘)
_.
1 &, ch.
A. PaRisoT, ! SE.
Pariser, L'#8.
_
AGERBACH, | 6.
A. MARTIN, 36,L 58.
ee
PerDRizer, I #, prof. adj.
À. GRENIER, À #.
A. COLLIGNON, ŸK, I #8.
THIAUCOURT, Î #8.
KrRanTz, 7%, | 8.
Esrève, 1%.
Littérature étrangère. .......
Langue et littérature alle-
Lévy, À #.
mandes..,.... sivocsssse
BENOIST-HANAPPIER,
Langues et littératures germaPAQUES
0
R£ÉAU, À #3, m.d.c.
|
Lectorat allemand......,....
tre de conférentes.
SCHELLENBERG.,
Secrétariat
MM
(TEORGEL, I #è, Secrétaire honoraire.
Rover, I ét, Secrétaire.
BERTRAND, À #8... )
TRIBOLET ........ \ Commis.
mMmai-
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
KV
PHARMACIE
Directeur : M. Goprnix, [ #&, M A.
Assesseur : M. KLoBp,
1 #.
Histoire naturelle...
MM.
Goprrin,
14%,
Matière médicale. .........,.,..,....
M A.
Brunotre, I *##,
Chimie. ......
Favre,
darsseseres ere
Foricologie et analyse chimique.
Pharmacie...
|
MA.
u
......
diarereuseuee souue
KLoBp, | #,
Pharmacie galénique.......,.........
Cours
Physique. .......,
GRÉLOT, 14.
complémentaires
.....,......,.2,
MM.
Minéralogie et hydrologie. ..... sos
Agrégé
1 #,
professeur.
en exercice
M. GIRARDET,
Chefs
KioBp,
GIRARDET, À &,
agrégé.
BRUNTZ, À 5.
Histoire naturelle...
dé
A &à.
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... .......
Micrographie.. ......,...,,... sous
.
| &.
GUÉRIN, LE.
,
Pharmacie. .....,...,..... poses
|
MM.
CiRARDET, A #8,
agrégé.
BrunTz, À #&,
doct.
ès sc.
Roce, pharm.
{re classe.
Secrétariat
M. F. Lamperr pes CILLEULS, #&, &, L &, Secrétaire,
M. Paquier, &, A #, Commis,
DISCOURS
PRONONCÉ
A LA SÉANCE DE RENTRÉE DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY
PAR
M.
GUTTON
PROFESSEUR
Monsieur
DE
PHYSIQUE
LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
I y a 10 ans, ont été ouverts
Électrotechnique.
En
les cours de l'Institut
raison de cet anniversaire,
vous
me permettrez de vous entretenir quelques instants de
ces machines électriques qui sont devenues d’indispensables
auxiliaires
de l'industrie.
Nous demandons au courant électrique de distribuer
dans nos villes, nos
et la lumière
habitations, nos ateliers, la force
C’est lui qui transporte à des centaines
de kilomètres la puissance des chutes d’eau, traine les
tramways et les chemins de fer. Dans la métallurgie, il
tend à prendre un rôle prépondérant; nous lui devons
l'aluminium;
les
industries
du
cuivre
et
de
l'acier
l’emploient avec succès. Des produits chimiques se
fabriquent en grand nombre par électrolyse. Le rôle
de l'électricité a même pris une telle importance, que
l'absence
accidentelle
derne suspend
mouvement.
de courant
dans
presque complètement
une ville mo-
sa vie
et son.
L'industrie électrique est cependant bien récente; il
y à un quart de siècle, elle était encore dans l'enfance.
2
DISCOURS
Nous
assistons
DE
aujourd’hui
prodigieuse jeunesse. Vous
ses progrès
M.
GUTTON
au développement
de
sa
parler de ses débuts et de
sera rendre un juste hommage
aux savants
physiciens et aux ingénieux inventeurs qui l'ont créée
pour nous.
La machine génératrice de courants est née, en 1831,
dans un laboratoire, à la suite d'une découverte d’ap-
parence purement scientifique. L'emploi de la pile
était le seul moyen d'obtenir un courant électrique
durable, lillustre physicien anglais Faraday en trouve
un autre. Il montre
qu'en approchant un aimant d’un
circuit formé d’un fil conducteur,
courant.
apparaît
éloigne l’aimant.
Dès
on
y produit
un
Ce courant cesse avec le mouvement, puis
à nouveau, mais en sens inverse, lorsqu'on
cette découverte
capitale,
Faraday imagine un
grand nombre de combinaisons par lesquelles un mou-
vement de rotation produit un courant constant. L’Ins-
titution Royale de Londres conserve précieusement le
disque de Faraday, ancêtre de nos machines électriques. Le courant qu’il produit a, il est vrai, une très
faible intensité. Son existence était révélée à Fataday
par de petits mouvements d’aiguilles à coudre aimantées, qu’il piquait dans un brin d'herbe sèche et suspendait à un très long fil de cocon de ver à soie. La
force, qui suffit à déplacer un équipage aussi léger et
aussi mobile,
est extrêmement
petite el hors de
proportion avec celle que peuvent développer nos
machines, dont la puissance s'évalue par milliers de
chevaux. C’est cependant en modifiant la construction
des appareils de Faraday, sans en changer le principe,
que les ingénieurs en ont fait nos dynamos actuelles.
_ Après la découverte de Faraday, dans l’espace de
quelques mois, Pixii, dal Négro, stimulés par la vision
des immenses services que pourrait rendre le courant:
DISCOURS DE M. GUTTON
3
électrique, construisent des machines. Un aimant en
fer à cheval tourne devant des bobines et y induit des
courants d'intensité notable. Dès ces premiers essais
apparaît une grosse difficulté. Le mouvement de rotation
approche
puis
éloigne
périodiquement
l’aimant
des bobines, les courants produits sont donc alternativement dans un sens, puis dans l’autre. Nous utilisons
couramment aujourd'hui ces courants alternatifs qui
se présentent naturellement: mais, l’étude de leur
propagation est très complexe et leur emploi présente
des
difficultés, qui
les ont fait longtemps
tenir
en
méfiance. Trouver le moyen d'envoyer le courant toujours dans le même sens à sa sortie de la machine,
tel a donc été le but que les premiers électriciens ont
cherché à atteindre.
Pendant 40 années, un nombre considérable de machines à courant continu ont été essayées. D'utiles
perfectionnements sont apportés par Clarke, Wilde,
Siemens, Wheastone. Wilde remplace les aimants par
des électro-aimants plus puissants, puis, en 1867, Werner Siemens en Allemagne, Wheastone en Angleterre
montrent que l’on peut emprunter à la machine ellemême
le courant qui doil exciter ces électro-aimants.
C'est pour cette nouveauté qu'est créé, par Siemens, le
nom de machine dynamo-élecirique, dont la forme
abrégée, dynamo, sert aujourd'hui à désigner les géné-
ratrices de courant.
Malgré le très grand nombre d'essais,
aucune
ma-
chine à courant continu n’a cependant pu, jusqu’en
1872, rendre de véritables services
industriels. Le
redressement du courant alternatif ne peut se faire
sans
étincelles,
celles-ci
détériorent
rapidement
la
machine et, durant 40-années, personne n’a pu trouver
un moyen d’en atténuer les inconvénients La difficulté
était grande en effet, puisqu'aujourd’hui encore c’est
4
DISCOURS
DE M. GUITTON
vers l'étude de
la commutation que tendent tous les
eforts des constructeurs.
Ne pouvant obtenir de
fallu
avoir
recours
au
courant
courant
continu,
alternatif,
il a bien
malgré
les
craintes qu’il inspirait. La première machine, qui ait
fonctionné industriellement, est un alternateur. Ktudié
d’abord par Nollet, puis après sa mort par Masson et
du Moncel,
construit enfin par la Société « l'Alliance »,
il a servi, dès 1865, à l'éclairage par des lampes à arc
des phares de la Hève. A cette époque, l'alimentation
des arcs était d’ailleurs le seul usage possible du cou-
rant alternatif; la machine à courant continu restait
donc indispensable au développement de l'industrie
électrique.
Cest Zénobe Gramme qui, en 1869, trouve une
solution acceptable pour le problème du redressement
des courants, et construit la première dynamo industrielle.
À côté du
nom
illustre de Faraday,
l’histoire
de l’électrotechnique doit conserver celui de Gramme,
l'inventeur
obstiné
et confiant,
dont
la foi
dans
la
réussite n’a pu être ébranlée par des années de misère
et d'abandon.
Rien, ni dans l’origine de Gramme,
fession
devoir
qu'il
a exercée jusqu’à 40
ni dans
ans,
la pro-
ne semblait
en faire l’un des créateurs de l’industrie
élec-
trique. Faraday avait été apprenti relieur, Gramme fut
ouvrier menuisier. Son père, receveur des impôts sur
les
boissons
à Jehay-Bodigné,
Liège, élevait à grand
peine
dans
la
province
de
une nombreuse famille.
Gramme apprend à lire et à écrire à l’école communale,
mais c'est un médiocre élève, son peu de goût pour
l’étude désole ses parents, qui se décident à le mettre
très jeune en apprentissage chez le menuisier du village. D’une adresse manuelle extraordinaire, il devient
rapidement un habile ouvrier et, dès l’âge de 16 ans, est
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
5
capable de gagner sa vie. À 30 ans, en 1856, Gramme
vient
à Paris, où, dans
travaux
de menuiserie
les
ateliers, on
les plus difficiles.
lui confie les
Un hasard
heureux lui fait alors faire la connaissance de Van
Malderen, contremaître à la Société qui construit la
machine de l’Alliance. Celui-ci lengage pour la cons-
truction délicate des modèles de fonderie. Les appareils
électriques excitent vivement la curiosité de Gramme,
il questionne
les ingénieurs,
les ouvriers
et réfléchit
sans cesse. Un jour, chez un ami, il ouvre un traité de
-physique et s'aperçoit que les idées, qu’il s’est faites
lui-même, sont exactes. Encouragé par cette constata-
tion, il abandonne le travail du bois et s'engage successivement chez les constructeurs d'appareils électriques,
Disdéri, Rhumkorff,
Bazin.
Son imagination
ne lui laissant plus de repos, il quitte définitivement
ses outils et s’enferme pendant deux ans dans une
cuisine qu'il transforme en :laboratoire, laboratoire
bien misérable, meublé seulement de quelques piles,
de quelques mètres de fil de cuivre, de deux aimants,
d’une plaque de qutta-percha. Un
sieurs générations ont employé à
baccalauréat, le traité de physique
seul de guide. Les économies de
dépensées
et c’est
dans
une
manuel, que plula préparation du
de Ganot, lui sert
Gramme sont vite
situation
voisine
de
la
misère qu'il arrive à la conception de la célèbre dynamo
à enroulement
en anneau. Gramme avait alors 43 ans,
Sans ressources et dans l'impossibilité complète de
prendre un brevet, il s’adresse à Bréguet et lui soumet son invention. Il ne peut se faire comprendre et
Bréguet essaie de lui persuader que son idée n’est pas
viable;
n’arrivant
cependant
pas
à le
convaincre,
il
Jui ofîre les 100 francs nécessaires à la prise du brevet.
L’inventeur reconnaissant cédera
le droit exclusif
de construire
la
plus tard à Bréguet
petite machine
à
6
DISCOURS
aimants,
dont
DE
M.
GUITON
le succès fut immense
et dont chaque
laboratoire de physique possède encore un exemplaire.
La foi inébranlable de Gramme arrive bientôt à convaincre quelques contemporains, et en 1871, le comte
d’Yvernon et H. Fontaine fondent avec lui une Société
pour Vexploitation de son brevet. Les commandes
arrivent très vite. L’orfèvre Christofle a l’idée de remplacer, dans ses ateliers de galvanoplastie, les piles
par une dynamo. Gramme
la construit et, dès le pre-
mier jour de fonctionnement, elle satisfait exactement
aux conditions imposées. C'est pour Gramme un succès
tel que peu d’inventeurs en ont connu. Le D' Wohlwill,
de Hambourg, lui fait faire une machine dont la puissance provoque encore aujourd’hui l’étonnement. Il
s'agissait
d'extraire,
par
électrolyse,
le
cuivre
des
monnaies de billon que l'Allemagne venait de retirer
de la circulation. La dynamo livrée par Gramme permettait de traiter 800 kilogr. de cuivre par jour. C'est
à cette installation qu’on peut faire remonter l’origine
de la grande industrie électrochimique.
De l'invention de Gramme
datent aussi les débuts de
l’éclairage électrique pratique La seule lampe utilisable était l'arc, Gramme contribue beaucoup à en
répandre l'usage dans les usines. On trouve son nom
associé au premier essai d'éclairage publie. Un ancien
officier de l’armée russe, Jablochkoff, avait imaginé
une nouvelle lampe, c’est Gramme qui installe pour
lui
4 petites
position
l'Opéra.
de
usines
de
1878,
éclairent
20 chevaux,
la
qui
place
pendant
l'Ex-
et l'avenue
de
C'est à Gramme, novateur dans toutes les branches
de l’industrie électrique, qu'est dû le premier egsai de
transport de force. Il le fit, en 1873, à l'Exposition de
Vienne, avec la collaboration de son ami H. Fontaine.
Nous retrouvons encore Gramme, en 1884, étudiant
!
$
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
7
un moteur léger pour les ballons dirigeables du commandant Renard.
L'inventeur de la dynamo, Belge d’origine, avait fait
de la France
sa patrie d'adoption. Il mourut à Bois-
Colombes en 4901.
Dans sa glorieuse carrière, il eut un grand chagrin.
En
1875,
les journaux
d'électricité
quêrent au profit de Paccinotti,
l'invention de l’enroulement en
italiens
revendi-
professeur à Pise,
anneau. Paccinotti
avait, en effet, construit un petit moteur semblable à
a dynamo Gramme et en avait publié la description.
Mais l'anneau de Paccinotti avait été étudié dans le
but de construire un appareil de laboratoire, il était
resté dans les collections de l'Université de Pise sans
que personne eût l’idée d’en faire une machine industrielle,
et
l'importance
de la découverte
était
passée
inaperçue. Gramme moins que tout autre pouvait la
connaître. La priorité incontestable du physicien de
Pise n’enlève donc rien au mérite de Gramme. Le
premier, il a vu l'importance pratique de sa machine
et l’a perfectionnée dans ce sens. Sans
l'anneau de Paccinotti serait, longtemps
sans application.
De nombreux
ses travaux,
encore, resté
|
essais en vue d'améliorer la construc-
tion, d'importantes études comme celles d'Hopkinson,
de Marcel Desprez amenèrent vers 1880 la machine à
courant continu
à un degré de perfection
très avancé.
C'est alors que l’apparition de la lampe à incandescence
d’Edison
provoque
un
développement
très rapide
de
l’industrie électrique. En 1883, un essai d'éclairage à
incandescence est fait à l'Hôtel de Ville de Paris. En
1885 sont établies les premières distributions urbaines,
celles
de
Saint-Étienne,
de
Berlin.
Paris
reste
en
arrière quelques années, mais à la suite de l'incendie
de l’Opéra-Comique, le 27 mai 1887, un grand mouve-
8
DISCOURS
DE
M,
GUTTON
ment se produit en faveur de l'électricité et une expérience
provisoire
est faite
au
faubourg
Montmartre.
A l'approche de l'Exposition de 1889, le Conseil municipal se décide, enfin, à diviser la ville en 6 secteurs
concédés aux 6 Sociétés qui éclairent Paris.
A l’époque même où l'éclairage électrique se répand,
de nombreuses et fructueuses études du transport
de force à grande distance sont entreprises par Marcel
Desprez. En 1882, il reproduit en grand, à l'Exposition
de Munich, l’expérience faite par Gramme et Fontaine
en 1873. Il transporte
par une
ligne télégraphique
à
57 kim. une puissance d’un demi-cheval. Le rendement, il est vrai, n’est que de 80 °/, mais, avec une
foi d’apôtre, Marcel Desprez multiplie ses essais, entre
Vizille et Grenoble, entre Creil et Paris. Il prouve que
l'emploi de l'électricité est avantageux lorsque la distance à franchir ne surpasse pas quelques kilomètres.
* Pour les grandes distances, la question restait sans
solution.
Le
courant
échaufîte
en
effet les fils et,
si
ceux-ci sont longs et fins, la plus grande partie de
l'énergie, en vertu de ce dégagement de chaleur, est
perdue en route. L'emploi de gros fils réduit bien cette
perte, mais immobilise un poids de cuivre tellement
considérable que toute entreprise de ce genre devient
impraticable. Marcel Desprez connaissait bien le moyen
de tourner cette difficulté et l’a souvent signalé. Il
consiste à employer, pour les longues distances, de
hautes tensions. La raison en est facile à concevoir.
De même qu'on peut alimenter une turbine hydrau-
lique
puissante
par
une
conduite
de
faible
dia-
mètre, si on dispose d’une haute chute; il est possible aussi de canaliser beaucoup d'énergie électrique
dans
des
fils
fins,
si
on
dispose
de
hautes
ten-
sions. S’adresser dans ce but au courant continu n’est
pas possible;
la fragilité du
collecteur arrête
encore
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
9
dans cette voie, comme elle avait arrêté les premiers
électriciens. L'alternateur plus simple et plus robuste
peut, au contraire, servir et les ingénieurs se sont
trouvés de nouveau amenés à l’employer.
En 1881, les études remarquables du physicien
Joubert avaient justement dissipé la méfiance qu’ins-
pirait
encore
le courant
un problème à résoudre.
alternatif. Restait
cependant
On pouvait obtenir des cou-
rants alternatifs à haute tension, les canaliser, mais
il était impossible de les utiliser à l’arrivée, les appa-
reils d'éclairage ne peuvent les supporter, ils y présenteraient d’ailleurs de trop grands dangers. Il fallait un
appareil qui abaisse la tension. Gaulard l’a imaginé,
on l'appelle un transformateur. Pour juger de son
utilité, il suffit de rappeler les essais faits par Gaulard
et Gibbs, en 1883, à l'Exposition de Turin. A cette
époque le rayon d'action d’une distribution à courant
continu ne dépassait pas 5 à 600 mètres ; en employant
des machines à courant alternatif installées à Turin,
Gaulard éclaire à 47 klm., à l’aide de ses transforma-
mateurs, la station de Lanzo. Comme il arrive malheureusement
trop
souvent,
lorsqu'une
invention
est
susceptible d'application, industrielle immédiate, l'inventeur ne rencontre que difficultés et ennuis. On
prétendit que Gaulard n'avait rien trouvé de nouveau,
puis, dès que le succès fut acquis, des concurrences
plus ou moins loyales lui causèrent des soucis qui
ruinèrent sa santé. Il mourut à 38 ans, ayant doté
l’industrie électrique de l'organe essentiel de nos
grandes installations.
Il est intéressant pour nous de remarquer que l’invention de Gaulard a été précédée à de longues années
par un travail de notre regretté doyen E. Bichat. En
4874, alors qu'il était professeur au lycée de Versailles,
il a montré que la bohine de Rhumkorff pouvait servir
40
.
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
à abaisser la tension..Il ne pouvait naturellement être
question, à cette époque, ni d'utilisation sur les canalisations électriques, ni d'application industrielle.
,
Depuis les essais de Gaulard, les électriciens, deve-
nus
plus
hardis,
n’ont pas
hésité
à employer
des
tensions plus élevées; à Turin, cette tension était de
825 volts, on utilise couramment aujourd'hui 100.000.
Les obtenir directement est impossible, on a encore
recours au transformateur, qui, imaginé primitivement
pour abaisser la tension
transport de force, peut
départ.
à l’arrivée d’une ligne de
aussi servir à l'élever au
Lors des expériences de Gaulard, Le courant distribué
était uniquement
destiné à l'éclairage, il ne pouvait
servir à transmettre la force motrice, le moteur à courants alternatifs ‘étant inconnu. On doit celui-ci au
savant professeur de Turin, Galileo Ferraris. Sa décou-
verte fut publiée,
en 1888, dans un mémoire intitulé :
« Rotations électrodynamiques produites par des courants alternatifs ». Dès que ce travail fut connu, une
puissante Société américaine télégraphia à l’ingénieur
Pantaleoni d'aller demander au professeur de Turin la
permission de prendre un brevet aux États-Unis.
Pantaleoni fut très surpris lorsque Ferraris lui répondit qu’il avait travaillé dans l’unique but d’être utile
à tous et qu'il n’avait pas l’intention de vendre son
invention. Cela ne faisait nullement l'affaire de l’ingénieur; il fit valoir que le meilleur moyen de rendre la
découverte profitable à tous était de la confier à Ia
Société qu'il représentait, il
accepter à Ferraris la somme
réussit ainsi à faire
insignifiante de 41000
dollars. Ne croyez pas toutefois que le noble désintéressement
de Ferraris
Quelques mois
l'Electrical
le
mît
à l'abri de tout ennui.
plus tard, il trouva
World
la
dans
description
de
4
le journal,
son
moteur,
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
ai
mais fut très affecté d'en voir la découverte attribuée
à l'Américain Nikola Tesla. Tesla avait en effet, en
même temps que lui, travaillé la même question et
était arrivé au même résultat. La Compagnie américaine, oubliant ses démarches
s'était également adressée à lui.
auprès
de
Ferraris,
L'utilité du moteur à courants alternatifs a été démontrée de la façon la plus éclatante à l'Exposition de
Francfort, en 1891. À Lauffen,
477 klm.,
ment
distant de Francfort de
une chute de Neckar n’était pas complète-
employée,
100
chevaux
restaient
disponibles.
On eut l'idée de les utiliser pour démontrer la possibilité du transport de la puissance à très longue dis-
tance et son utilisation par les moteurs de Ferraris. Le
succès
on
de cette nouveauté
craignait,
8.500
volts,
par
n'était pas
exemple,
d'inévitables
à
la
certain
tension
à priori;
prévue
pertes de courant
sur
de
les
10.000 isolateurs qui soutenaient la ligne. A la suite
d'essais très soignés, l'expérience a démontré que ces
craintes
étaient vaines; le rendement
atteignait 75 °/o
et dépassait les espérances les plus optimistes.
Le succès de l'installation Lauffen-Francfort eut un
retentissement énorme et donna une telle confiance
aux électriciens qu’en quelques années ont été réalisées d'immenses installations qui distribuent au loin
la lumière et la force. Les usines génératrices du Niagara en sont un exemple grandiose. Plus près de nous,
en France, le littoral méditerranéen, de Montpellier à
la frontière italienne, est desservi par un réseau à
50 000 volts; la station des houillères de Ronchamp
alimente toute la région entre le Doubs et les Vosges.
Récemment, un réseau
vient de
relier le Dauphiné à la
Loire, il utilise en hiver les torrents
du Plateau Cen-
tral, en été l’eau des glaciers et des névés alpins. C’est
depuis qu'il est possible de transporter la force mow
43
trice,
DISCOURS
que
la neige
DE
des
M.
GUTTON
hautes
montagnes,
devenue
utilisable, a reçu le nom de houille blanche.
L'Exposition de Francfort a donc été l’origine d'un
immense progrès. À ceux qui seraient tentés de nier
l'utilité de ces manifestations de l'activité industrielle,
l'histoire de l’électrotechnique fournit une réponse
immédiate: des expositions ent consacré toutes les
grandes inventions, Gramme et Fontaine ont fait leurs
essais à Vienne, Marcel Desprez à Munich, Gaulard à
Turin.
L'Exposition de Nancy, sans avoir provoqué d'aussi
retentissantes démonstrations, n’en a pas moins été
l’occasion d’un essai intéressant. La Société de Froges
eut l’idée de prêter les fils d'aluminium nécessaires
aux canalisations électriques, afin de montrer qu'ils
pouvaient
difficultés
remplacer
les
fils
de
cuivre.
d'installation dans des locaux
Malgré
les
provisoires,
où les incendies sont à craindre, aucun accident ne
s’est produit. Toute expérience, qui, comme celle-ci,
tend à augmenter les usages de l'aluminium, présente,
pour l'industrie française un grand intérêt. Tout le
minerai de ce beau métal est, en effet, exploité dans le
Midi de la France, tandis que notre pays ne possède
aucune mine de cuivre.
|
Malgré le développement rapide, dont je n’ai pu vous
rappeler que les principales étapes, les progrès de l’industrie électrique ne se sont pas ralentis. La cons-
truction d'énormes alternateurs de 10.000 chevaux,
mus par des turbines à vapeur, date d'hier; l'emploi
de l’électricité dans les mines est nouveau et bien des
perfectionnements
sont
encore
à l'étude;
nous
assis-
tons chaque jour à la mise en service de réseaux à
haute tension, ou à l'inauguration de chemins de fer
électriques à long parcours.
Ces installations
encore
neuves ne sont pas en tout point parfaites ; leur exploi-
DISCOURS
tation,
DE M. GUTTON
la construction
des
-
machines
qui
43
leur
sont
nécessaires pose encore de nombreux problèmes. Une
distribution qui dessert une région étendue doit, pour
fonctionner utilement, être d’une régularité parfaite,
puisque tout accident prive complètement de force et
de lumière de nombreuses villes et usines. Les causes
d'arrêt sont cependant multiples; les tempêtes, le
givre provoquent des
ruptures d'isolateurs;
la foudre,
contre laquelle les appareils de protection sont fréquemment insuffisants, occasionne journellement de
graves dégâts.
d'énergie n’est
Le voisinage des câbles de transport
pas de plus sans inconvénients pour
les lignes téléphoniques, les courants qui y sont induits
nuisent à la clarté des
communications,
de
la question
de fils et leur contact entre eux peuvent
tels
accidents
protection
tion.
des
que
téléphones
très
exige
une
les ruptures
être la cause
complexe
rapide
de
solu-
Plus que jamais, l’industrie électrique a donc besoin
de collaborateurs instruits. Sans nier l'utilité des purs
praticiens, il est clair qu'un véritable électricien doit
posséder des connaissances théoriques étendues. Ces
dernières seules peuvent lui permettre d'utiliser ses
facultés
d'invention,
lui
donner
assez
pour tenter d’heureuses innovations
de
confiance
et, par
là même,
développer en lui l'esprit d'initiative.
Sait-on d'avance si une question scientifique est
destinée à rester sans application ? A ceux qui, dès la
découverte d'un phénomène nouveau, posaient la question : « À quoi cela servira-t-il ? » Franklin répondait:
« À quoi sert un enfant qui vient de naître? » Faraday
ajoutait : « Efforcez-vous de le rendre utile. » Or,
utiliser les progrès réalisés dans le laboratoire ne va
pas toujours sans difficultés et il faut à l'industrie,
.non des aides conservant avec soin la fabrication exis-
14
DISCOURS DE M. GUITON
tante, mais des homnies capables
véauté et d'en tirer profit.
Ces
raisons ont fait penser
qu’il
d'étudier toute nouétait du devoir de
l’Université de favoriser les progrès de l’industrie nationale en aidant à la formation des ingénieurs et, dans
ce but, Ernest Bichat créa à Nancy une école d’ingénieurs électriciens, l’Institut Électrotechnique. Répon-
dant à un besoin, il s’est développé et agrandi. A côté
des dynamos ont été installées des machines à vapeur
et des turbines hydrauliques; mais c’est toujours
l'idée que les études techniques doivent être établies
sur de solides bases théoriques qui a servi de guide.
En conservant avec soin cette saine tradition et en
continuant,
Messieurs les
Étudiants, à compter
sur
votre travail et vos efforts, l’Université de Nancy
espère continuer à fournir à l'industrie électrique
d'utiles collaborateurs et contribuer ainsi à ses pro-
grès (1).
(4) Les renseignements biographiques sur Z. Gramme ont été empruntés
à un article de M. H. Fontaine, paru dans la Revue électrique.
RAPPORT
M.
BINET,
Doyen
de la Faculié de Droit
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
:
.
1909-1910
MonsŒœur LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous rendre compte des travaux de la
Faculté de Droit, pendant l'année scolaire 1909-1910.
Notre Faculté, qui n'avait à sa disposition que des locaux
insuffisants pour faire face à la multiplicité des enseignements, est à la veille de recevoir des développements qui la
mettront, au cours de l’année scolaire prochaine, mieux à
même de satisfaire aux besoins les plus urgents. Elle va enfin
obtenir de nouvelles salles dans les bâtiments de la place
Carnot, ce qui lui permettra notamment d'établir, dans un
avenir rapproché, ce qu'on est convenu d'appeler des séminaires, dans lesquels les étudiants, trouvant à leur portée les
ouvrages indispensables, pourront travailler utilement sous
la direction
de leurs maîtres. Son vœu serait également
de
réaliser à Nancy une institution qui se généralise de plus en
plus dans les centres universitaires ; elle voudrait organiser
une école de notariat, où les futurs-officiers ministériels recevraient un enseignement approprié à leur état, enseignement
qui devrait être à la fois théorique et pratique; il nous
semble qu'ils en tireraient des avantages sérieux en vue de
l'exercice de la profession à laquelle ils se destinent. Nous ne
désespérons pas de convertir à cette idée les fotaires de la
région ; il nous est indispensable d'obtenir, en efet, pour le
46
COMPTES
RENDUS
succès de l'œuvre, le patronage officiel de la Chambre des
notaires, et nous serions heureux d’avoir dans notre enseignement le concours eftectif d'anciens praticiens qui feraient
profiter les élèves de l'Institut des fruits de leur expérience,
Étudiants. — L'eftectif de nos étudiants, qui était l'an dernier de 503, s'est abaissé en 1909-1910 à 491, soit une diminution de 12 unités. Il ne faut voir là qu’une fluctuation sans
importance, tenant à des circonstances inconnues, mais tout
à fait passagères. Au point de vue de la nationalité, ces étudiants sont ainsi répartis : 464 Français et 27 étrangers.
En ce qui concerne ces derniers et conformément à Ja
décision ministérielle du 27 février 1908, un rapport spécial
a été adressé à M. le Ministre aux divers points de vue
signalés par la décision précitée.
Voici l'indication statistique des origines de tous ces étudiants, tant étrangers que Français :
1908-1909
1909-1910
Ville de Nancy..................,.............
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy). .
—
de la Meuse ..........., ........,
—
des Vosges...,........ ....... ...
152
97
54
85
149
98
50
83
Soit, pour le ressort académique. .............
388
380
Autres départements ........ .....,............
Indo-Chine.......................,...,,......
” Alsace-Lorraine......,..................
......
Bulgarie. ............................,....,...
Grand-Duché de Luxembourg... Lie érseeruses
Empire ottoman.,...........,.................
Empire russe ..............,....,...,.........
Serbie ......,....,..4..............4.,...
Roumanie. .............,......,......,.......
90
1
»
7
5
1
9
1
1
84
»
4
10
7
»
6
À
1
Total.................,...
503
491
Suisse...
.........,.
.......,4...............
»
Nous avons des raisons de penser que le nombre
diants étrangers
comme
À
des étu-
ira en s'accroissant à la Faculté de Droit
dans les autres facultés de notre Université.
Sur l'initiative de M. le Recteur
et grâce
au
généreux
FACULTÉ
DE
DROIT
47
concours fourni par le Conseil de l’Université et la Société
des Amis de l'Université, un de nos jeunes collègues,
M. SENN, a pu être chargé d'une mission dans la région des
Balkans ; pendant deux mois, il a parcouru Îles principaux
centres de la Serbie, de [a Bulgarie, de la Roumanie, pour
terminer son voyage par Constantinople, faisant des contférences dans les établissements correspondant à nos lycées ;
il n’a pas manqué de faire connaître les ressources de notre
Université, et l'accueil qu’il a reçu partout nous fait bien
augurer des résultats de sa mission dans l'intérêt de l'Université de Nancy et même de nôtre pays. Nous devons à
M. Senn un témoignage sincère de reconnaissance pour avoir
ainsi, au prix de grandes fatigues, jeté la bonne semence
française en Orient, alors que des nations voisines font les
plus grands efforts pour étendre leur influence dans ces
régions.
|
Notre vœu est aussi de voir s'accroitre notre clientèle
luxembourgeoise et nous sommes décidés à cet effet à entrer,
s’il est nécessaire, en pourparlers avec les autorités de ce
pays pour offrir aux jeunes gens de la région qui doivent
fréquenter les Universités étrangères tous les éléments d'instruction qu'ils peuvent désirer.
Inscriptions. — Le total des inscriptions trimestrielles s'est
élevé à 902, soit 225,50 par trimestre, au lieu de 1.043, soit
260,75
par trimestre
l'an dernier.
Il convient
d'y
ajouter
14 immatriculations d'étudiants étrangers qui ne poursuivaient l'obtention d'aucun grade d'État.
Dans ce total figurent 32 inscriptions par trimestre au lieu
de 33, l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
(1) Relevé des inscriptions:par années d’études et par trimestres.
Inseriptions
Novembre
1809
danvier
13H49
Mars
1916
Mai
1940
Totaux
pour l'année
Moyenne
par trimestre
Capacité. .,,........4..ssses
Âre année. ,..,.,,..........
2e aAnnÉE...
4e, sssssessue
3e ANNÉE... secousses
4e année...,................
38
60
5
58
. 29
25
58
56
43
49
24
49
47
A
#7
46
82
89
68
24
427
244
282
207
92
34 75
61
»
58
»
51.75
23 »
193
478
207
902
225.50
Totaux
....,.....
mt
234
nes
48
COMPTES
RENDUS
A signaler, enfin, une diminution sensible du chiffre des
élèves inscrits aux conférences facultatives {151 au lieu de
191). J'espère que ce fléchissement n'est que momentané et
que nos étudiants comprendront comme par le passé l’utHité
de ces
exercices,
qui
ont
Faculté plus assidûment
Facultés de Droit (1).
Examens
toujours
que
dans
été suivis
la moyenne
dans
notre
des autres
el grades. — La Faculté à conféré 119 grades au
lieu de 142 l'année dernière, savoir:
Baccalauréat ........ De eo duusseeereteseee.
Éicence.. ,........,...... ...,,.,.,...,.2.
Sciences jnridiqucs............,....
Doctorat ‘
.
Des.
’
:
47
49
&
{ Sciences politiques et économiques...
7
Certificat de capacité en droit..................
12
119
Le nombre total des épreuves
subies
a atteint 494 contre
549 en 1908-1909.
Sur ce chiffre, on compte 371 admissions et 117 ajourne.
ments, soit 76,32 p. 100 {admissions) et 23,68 p. 100
nements};
c'est done
une
diminution
dans
(ajour-
le chifire ‘des
admissions. Nous voulons croire qu'elle n’est qu'accidentelle
et que nous n'aurons plus à la constater l'an prochain.
(4) Relevé
1909-1940:
des
étudiants
inscrits
aux
conférences
der semestre
ÂTe
29
9
&
ANNÉE... essor
ATMÉE. esse seuureseeure
AMRÉE.
ess esere soso
ANNÉE,
esse eruresors
POTAUX
30
18
28
10
mens
,osesesesu..s
76
D
C semestre
‘
20
48
29
8
mass
7à
e
facultatives
en
FACULTÉ
RÉSULTATS
19
DE DROÏÎT
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1910
Relevé des examens de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 4910 (1) :
NOMBRE
Nature
ie examen
candidats
des épreuves
ves
admissions
ajournements
adrissions
ajournements
de baccalauréat :
ancien régime...
nouveau (F {re partie,
régime. { 2e partie.
2e examen de baccalauréat
ancien ( 4e partie.
régime { 2% partie..
nouveau ( {re partie.
régime { 2e partie.
?
:
»
»
}
|
ÿA
)
|
)
}
»
»
72 55
27
45
70
»
30
»
»
»
400
»
>
»
»
96 23
08 50
3 27
41 50
66
66
78
73
33
93
21
26
de Hicence :
ir
pm
{ re partie.
( 2e partie..
07
67
72
393
33
33
28
67
|
nouveau
régime
( de partie.
| 2e partie.
©
régime
LE
ancien
de en
Examen
épreu-
PROPORTION
DES
baccalauréat
: NOMBRE
TM
Nature des épreuves
candidats
épreuves
#2
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noveau ; dre partie .4
régime ? 2 partie. .
2eexarmen de baccalauréat
ancien 4 dre partie.
régime | 2e partie. .\
nouveau | dre partie .i
régime
À 2 partie. .À
»
5Â
Examen de licence:
Ancien { dre partie. à
régime { 2e partie...
Nouveau } Âre partie..;
régime
| %e purtie ..{
à
#7
51
1
et de licence
a
465
sm
25 13
subis
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Sn
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5
53
74 27
PROFORTION ?. {00 DES
DES
admissions
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de
DECR
des examens
mE&s
{4} Relevé
session de juillet 1909.
ie)
307
admissions
»
82 64
4
»
ajournemeuts
»
47 34
26 »
ne
20
COMPTES
Relevé
des boules
RENDUS
distribuées
aux examens
de baccalau
réat et de licence subis dans la session de juillet 1910 :
Nature des boules.
Boules
—
—
—
—
blanches... ...
blanches-rouges.
rouges
Cp 100
19.04
25.16
37.37
20.81
2.65
100
Nombre,
116
243
964
CR
2014
_ rouges-noires
noires. Besse
Aë
966
. Dans la session de juillet 1909, les boules distribuées aux
examens avaient été réparties de la manière suivante:
Nature des boules.
Boules blanches
—
—
cat
é ss
186
209
380
us
blanches-rouges.
rouges
—
_ rouges-noires
mu
Proportion
p. 100.
Nombre.
-
18 32
25.62
37.44
15.66
2 96
100
+
HOMES....
ee.
1.045
Session de novembre 1909
k
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans'la session de novembre 1909 (1) :
dats
1er examen
de baccalauréat :
nouveau
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examen
ancien
de baccalauréat:
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ancien régime..........
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subis
PROPORTION
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»
»
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»
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»
»
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»
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66 67
93 33
13
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de licence :
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Examen
25
licence
admissions
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45
21
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épreuves
9
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Dre
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sions
ments
be
Nature
et
(4) Pour la session de novembre 1908, la proportion des admissions
avait été de 84.94 pour cent contre 15.06 pour cent d’ajournements.
FACULTÉ DE DROIT
2
Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de licence, pendant la session de novembre 1909 (4) :
Nature
Boules
blanches
—
—
—
des
boules
....,..,
TOIFES.......
examens
scolaire 1909-1910 (2) :
de
20
des épreuves
...
19,70
50 »
19.75
7
doctorat
|
2.98
264
400
subis
pendant
DES
admmissions
épreuves
7.57
52
132
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NOMBRE
Nature
Proportion
p. 100
Nombre
blanches-rouges. ..
TOULES...........
TOUSES-AOÎTES , . ...
——
Relevé
des
»
PROPORTION
°
ajournernents
l'année:
p
admissions
100 des
A
siournsments
Doctorat
Ancien
Thèse
....
régime
,...........,
»
»
»
»
»
47
40
&
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5
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»
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»
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50
»
»
der examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
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18
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45
- 10
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»
83 33
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400
»
16 67
9 09
»
Doctorat, 2e inention
Examen. ..........,....
À
Â
Doctorat
Sciences juridiques
4er examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Fhèse........,........,
Doctorat
Sciences politiques et économiques
67
(4) Relevé
des houles
»
54
distribuées
100
ment
SR
16
76 12
aux examens
Nombre
Boules blanches,. ..,...
—
—
—
me
(2) En
1908-1909,
48
blanches-rouges..
rouges... ....
Touges-noires.
HOÏTES... ....
..
..
ces proportions
pa
.
449
59
ÿ
270
avaient
»
ns
de baccalauréat
licence pendant la session de novembre 1908 :
Nature des boules
»
23 88
et de
Proportion
p. 1400
6.67
49.70
55.49
49.78
2,98
1400
»
été de 83.82 pour cent
(admissions), contre 16,48 pour cent (ajournements).
92
COMPTES
Relevé
des
boules
RENDUS
distribuées
aux.
examens
rat (4):
des boules
Nombre
Proportion
p. 100
Boules
—
bianches.........
blanches-rouges...
108
13
L8.21
32.58
—
HOÏTRS,.......4.,
Nature
—
—
Relevé
de
des
POUSES......4,...
rouges-Nnoires . ....
examens
de
scolaire 4909-1940 {2) :
»
Ancien régime, examen unique.
Nouveau régime, {er examen ..
2e examen...
subis
»
»
12
3
14
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p. 100 des
-
admis-
ments
»
20
l'année
PROPORTIONX
|
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|
16.52
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capacité
Pa
—
37
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docto-
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nn
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6
g
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ajournements
»
»
89
»
70
iii
»
14 930
» °»
30
»
20
»
25 70
Relevé des boules distribuées aux examens de capacité (3):
Nature
des boules,
Nombre.
Proportion
p. 100.
Boules
blanches. .,......
25
17.86
—
——
rouges... ...,....
rouges-noires.....
59
21
39 28
15 »
—
blanches-rounges.….
—
26
noires. .........
18 57
153
9.29.
140
100
»
(+) En 1908-1909, le relevé des bonles donnait les chiffres suivants :
Nature
Boules
-—
—
—
des houles
blanelies...,.,,..
blanches-rouges..
FOURS... sus
rouges-noires ....
noires...........
Nombre
122
66
34
a
»
29%
Propartion
p. 100
54.46
29.46
45.18
6.99
5 »
100
»
(2) En 1908-1909, le nombre des examens de capacité avait été de 38,
dont 25 admissions et 43 ajournements, soit 65,79 p. 400 d'admissions et
34,24 p. 100 d'ajournements.
|
(3) En 1908-1909, le relevé des boules donnait les chiffres suivants :
Nature des boules
Boules
—
—
—
+—
Nowbre
blanches... les
28
_ rouges....,......
53
blanches-rouges..
_ rouges-nolres ....
noires.,......,..
26
32
16
449
Proportion
p. 400
18 79
17 45
35 57
24 47
6 72
406
»
+
FACULTÉ
DE
DROIT
23
L'amélioration signalée depuis deux ans dans les résultats
des épreuves du certificat de capacité s’est donc encore
maintenue cette année.
Quant aux épreuves de la licence, j'ai le regret de constater
qu'elles n'ont pas été bonnes à la session de juiilet dernier,
surtout en seconde
ajournements,
aueune
et en
79,
a
des sessions
été
troisième
beaucoup
des années
année.
plus
Le nombre
considérable
précédentes.
Ces
des
qu’à
résultats
peu satisfaisants étaient prévus. Nos élèves n'ont pas travaillé comme ils l’auraient dû. il est à souhaiter que la leçon.
qui vient de leur étre infligée leur soit profitable.
Pour les épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été aussi plus faible que l’an dernier (76,12 p. 100) en
regard de 83,82; le nombre des éloges est de 5 au lieu de 7.
L'éloge spécial a été mérité par MM. CLÉMENT et HENRY au
premier examen (sciences juridiques).
L'éloge simple a été décerné aux étudiants suivants :
MM.
Space
et MI
juridiques);
Gouranp,
GoLpBerG,
deuxième
économiques).
Onze thèses
d'admission.
premier
examen
de doctorat ont
examen
(sciences
(sciences
politiques
et
été soutenues, toutes suivies
Elles se répartissent ainsi qu'il suit :
Sciences juridiques... .......... possesseurs
Sciences politiques et économiques . .............
2 mention (sciences politiques et économiques). ...
k
6
4
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1908 4909, de 5
{sciences juridiques) et de 7 (sciences politiques et économiques).
Toutes ces épreuves ont mérité une mention : trois la mention « Éloge spécial », trois la mention « Très bien », deux la
mention « Bien », et trois la mention « Assez bien ».
Mention « Éloge spécial». — Doctorat juridique : M. Born:
Un impôt sur le revenu sous la Révolution, — La contribution
patriotique.
24
COMPTES
RENDUS
M. GouBeaux : Étude sur la clause d’indivision forcée et perpétuelle en droit civil français.
M. Kaœzc : L'immunité franque.
Mention « Très Bien ». —
Doctorat juridique : M. Coupré:
Nature juridique de la confiscation en matière de contributions
indirectes.
Doctorat politique : M. AneLpue : De la notion de souveraineté dans la politique de Spinoza.
M. Davis : Île l'interprétation des traités diplomatiques
l'autorité judiciaire.
Mention
« Bien ». —
Doctorat
par
politique : M. LeGranD : La
condition économique el sociale des mariniers du Nord.
M. Mécnin : Naissance, développement et situation actuelle de
l'industrie horlogère à Besançon.
Mention « Assez bien ». — Doctorat juridique : M. CoRNüLIERLucnière : Le nantissement des fonds de commerce. — Étude
historique.
Doctorat politique : M. Marier: Le droit colonial italien.
. M. TerrGen : La Confédération générale du travail.
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à chacune
des thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance,
de la mention
loge spécial. Ce sont celles de MM.
Bomn,
GoueEaux et KRœLL (doctorat ès sciences juridiques). Le
rapport spécial sur les concours de fin d'année expose, sur ce
point, les motifs de la décision de la Faculté.
ENSEIGNEMENT
Les enseignements donnés par la Faculté de Droit se sont
accrus, pendant l’année
scolaire
1909-1910,
par
la création
d'un cours d'Economie politique (doctorat), dont M. BrocaRp à
été chargé (décision ministérielle du 23 février 1910) et qu'il
a inauguré dès le second semestre de l’année scolaire. Nous
devons adresserà ce sujet à M. le Ministre tous nos remerciements : en accédant au vœu de la Faculté, il a comblé une
lacune que nous déplorions, car ce cours existe dans toutes
les autres Facultés de Droit. Nous sommes non moins reconnaissants envers notre collègue, M. Brocard, qui a bien voulu
FACULTÉ
DE
DROIT
25
accepter le surcroît de labeur que lui a causé ce nouvel enseignement; c'est une charge fort lourde pour ce maître dévoué
déà pourvu d'un autre cours annuel et d'un cours semestrie}. Nos aspirants au doctorat (Sciences politiques et économiques) ne pourront que tirer un grand profit des leçons
dans lesquelles notre distingué collaborateur se propose
d'approfondir l'étude des parties les plus importantes de
l'Economie politique.
Le cours de Droit criminel, qui a été fait depuis deux ans
avec un talent auquel il nous est agréable de rendre hommage, par M. Nasr, docteur en droit, sera confié en décem“bre à un agrégé, s'il est fait droit, comme nous l’espérons,
aux désirs de la Faculté ; qu'il nous soit permis à cette occasion d'exprimer à M. Nast les vœux sincères que nous for
mons pour son succès dans les difficiles épreuves du concours
qu'il va affronter. Nous aimons à penser qu'il viendra bientôt
reprendre au milieu de nous, en sa nouvelle qualité, la place
qu'il occupait provisoirement.
Le cours d'Histoire des Institutions de l'Est de la France,
dont M. (Graver a été chargé de nouveau, après la suppression
temporaire de cet enseignement, nécessitée par des circonstances passagères, a élé accueilli avec la même faveur que
par le passé ; il fournira, nous le pensons, une ample matière
aux aspirants au doctorat, qui voudront y puiser des sujets
inédits pour leurs thèses.
Nous avons été heureux
l'enseignement du droit
d’avoir encore cette année pour
civil (capacité), le concours de
MM. Simonner et REnarD, docteurs en droit, et nous avons
pu constater, par le résultat des examens, que leurs efforts
n'avaient point été stériles.
‘
PERSONNEL
La Faculté avait comme Doyen, depuis 1901, un de ses plus
anciens
maîtres,
M.
BLonpez,
honoré
de
l’unanimiié
des
suflrages de ses collègues; ceux-ci appréciaient tellement ses
éminentes qualités et le charme de son commerce que, sans
nul doute, ses pouvoirs lui eussent été renouvelés jusqu’à
l'heure de la retraite;
tous espéraient
voir leur chef estimé
26
COMPTES
RENDUS
et aimé présider pendant plusieurs
années encore aux desti-
nées de la Faculté. Les circonstances ne l'ont pas permis ; la
fatalité a voulu qu'il en fût autrement. A la fin d'octobre
1909, M. Blondel faisait part à l'assemblée de notre École de
la nécessité où il s'était trouvé de demander à M. le Ministre
d'être relevé, pour raisons de santé, de la charge du décanat.
Ses collègues eussent voulu le dissuader et ils tentèrent
même de le retenir, mais ils se trouvèrent en présence d'un
événement accompli, car la demande formulée par leur
Doyen ne leur avait été révélée qu'après l'acceptation officielle de sa démission. C'est un devoir pour son successeur
d'exprimer une fois de plus à M. Blondel la peine que sa
détermination a causé à tous ceux qui l'ont vu dans l'exercice de ses fonctions et de l'assurer de la gratitude sincère
de la Faculté pour le dévouement qu’il a"montré depuis neuf
ans au service des intérêts généraux de notre École et des
intérêts particuliers de ses maitres. Il a su se concilier, dans
cette délicate mission, les sympathies de tous ses collègues,
maintenir entre eux la bonne harmonie tradilionnelle à la
Faculté de Droit de Nancy ;
enfin,
celle-ci
a conservé
intact
le bon renom qu'elle avait acquis sous la direction successive
de MM. JALABERT et LÉDERLIN.
Nous continuons, du reste, à nosséder M. Blondel parmi
nous, en qualité de prolesseur et de Doyen honoraire, et
l'acte officiel (arrêté du 22 octobre 1909) qui lui a conféré
cette dernière dignité, était accompagné d’une lettre de M. le
Ministre, particulièrement flatteuse pour notre collègue, aux
termes de laquelle tous les maîtres de notre Faculté ont été
heureux d’applaudir.
Par suite de la démission de M. Blondel, M. Biner, qui
était son assesseur, a été nommé Doyen pour trois ans, à
dater du 1° décembre 1909 (arrêté ministériel du 11 décembre 1909), sur la présentation de
la Faculté
et du Conseil
de
l'Université.
Cette nomination entraînait celle d’un nouvel assesseur.
M. Garnier a élé désigné pour cette fonction, par arrêté
ministériel du 30 décembre 1909.
Entin, la Faculté avant à nommer un représentant au
DE
DROIT
Hi
LS
FACULTÉ
Conseil de l'Université en remplacement du nouveau Doyen,
devenu membre de droit de ce Conseil, a élu M. Blondel,
prouvant ainsi à celui-ci tout le cas qu'elle fait de son expérience et de son dévouement.
Le renouvellement général des délégués des Facultés au
Conseil de l'Université, ne devait point, du reste, tarder à se
produire. M. Garnier ayant manifesté, d’une façon ferme, la
volonté de ne nas se voir investi d'un nouveau mandat, l'assemblée de la Faculté a élu, le 22 février 1910, comme ses
représentants au Conseil, MM. Blondel et Beauchet. Ce der-
nier fut appelé aux fonctions d'assesseur du Doyen (arrêté du
‘22 mars
paire.
1910), en remplacement
DISTINCTIONS
de M.
Garnier,
démission-
HONORIFIQUES
La Faculté a été heureuse de
honoré des palmes universitaires.
voir l'un de ses agrégés
M. Brocarp à été nommé
officier d'Académie (arrêté ministériel du 13 juillet 4910). Ce
fut la juste récompense du talent et du dévouement qu’il a
déployés depuis de longues années, tant à Dijon, qu’à Aix,
Paris et Nancy, dans l'exercice de ses fonctions universitaires.
Nul ne sera étonné d'apprendre le nouveau succès remporté à l'institut par l'un de nos professeurs: M. Beauchet,
bien connu pour ses travaux historiques et ses études de
législation étrangère, a remporté en 1909 le prix Kœænigswarter, décerné par l'Académie des Sciences morales et politiques pour récompenser le meilleur ouvrage sur l'histoire
du droit; cette distinetion lui a été attribuée pour son
ouvrage sur « La Propriété foncière en Suède » et « La Loi
d'Upland »; dans ce livre, l’auteur retrace les phases par
lesquelles est passée la propriété, collective d'abord, puis
familialé, pour devenir individuelle, dans ce pays aux usages
archaïques. Tous applaudiront à une récompense tout à fait
justifiée par la valeur de l'œuvre. La Faculté est fière de
posséder un maître qui contribue ainsi, par ses travaux historiques, ses études des législations étrangères, anciennes et
modernes, à jeter un lustre éclatant sur notre École.
28
COMPTES
RENDUS
La Faculté de Droit, pourvue maintenant de tous les enseignements que possèdent en général les Facultés des départements, va poursuivre avec zèle le cours de sa destinée,
confiante dans le succès
de son œuvre.
S'il lui est permis
toutefois d'exprimer un vœu, c'est de voir augmenter l’effectif du personnel de ses maîtres. On a singulièrement élargi
depuis quelques années le cadre des enseignements dans les
divers ordres de sciences ressortissant aux Écoles de Droit;
le nombre des professeurs n'a pas suivi, chez nous, la même
gradation, et ilen
résulte que de multiples enseignements
doivent étre confiés à une seule personne; c'est une surcharge exagérée : il serait désirable que la tâche imposée à
chaque maître ne fût jamais supérieure à un cours annuel et
un cours semestriel.
Dans l'état actuel, c'est chose impossi-
ble; aussi serions-nous heureux
auxiliaires nouveaux, qui nous
plus aisément, aux exigences
incessante des études juridiques
ions espérer que M. le Ministre
légitime requête.
d'accueillir au moins deux
permettraient de faire face,
que comporte l'extension
et économiques. Nous voune sera pas sourd à notre
RAPPORT
M. GROSS, Doyen de la Faculié de Médecine |
SUR
LA
SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
#
PENDANTF
Monsieur
LE
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1910
RECTEUR,
Le Rapport que j'ai l'honneur de vous présenter contient
l'exposé de la situation et des travaux de la Faculté de Médecine pendant l'année 4909-1910.
{. —
PERSONNEL
ENSFIGNANT
Des changementsimportants se sont produits dans le corps
des Prolesseurs et des Agrégés.
Par un décret présidentiel en date du 4% avril 1910, notre
collègue M. Bernueïm, Professeur de clinique médicale, a été
admis à faire valoir ses droits à la retraite.
M. Bernurim a été un des ouvriers de la première heure à
la Faculté
de
Médecine.
Transféré
comme
agrégé
de
la
Faculté de Médecine de Strasbourg à celle de Nancy, ot il a
bientôt occupé la chaire de clinique médicale de son maître
le professeur Hirrz, M. Bernueim n'a cessé de contribuer au
développement et à la prospérité de la Faculté, par son
enseignement si autorisé, st apprécié par les élèves, par son
activité
incessante,
la scrupuleuse exactitude
et le grand
dévouement qu'il a sans cesse apportés à l'accomplissement
de ses fonctions, par ses travaux qui ont illustré la Faculté,
et qui lui ont
valu
une
réputation
au delà de nos frontières.
justement
méritée bien
30
°
COMPTES
R£ENDUS
M. Bernaein nous reste attaché par les liens de l'honora
viat ; nous en sommes profondément heureux,
et il peut être
assuré qu'il trouvera toujours chez ses collègues, qui sont
tous ses amis et presque tous ses élèves, le plus cordial et le
plus sympathique accueil.
Un décret du 4 juin a transféré, sur sa demande, M. SCHxITT,
professeur de thérapeutique et de matière médicale, dans
la chaire de clinique médicale devenue vacante. La Facultéa
applaudi àda détermination de M. Scaurrr. La grande estime
qu'il a su s'attirer parini ses collègues, le succès de son
enseignement l'avaient hautement désigné pour ja chaire de
elinique médicale que notre excellent collègue M. BERNHEIM
a quittée. M. ScamtTr apportera dans ses nouvelles fonctions
toute la science et l'expérience acquises pendant près de
vingt ans d'enseignement et de labeur daus le laboratoire
qu'il a créé à la Faculté. Nous lui prédisons tous le plus bril.
lant avenir dans la nouvelle chaire qu'il va occuper.
Quant à la chaire de thérapeutique et de matière médicale
que M. Scamrrr abandonne, la Faculté a demandé sa transormation etle rétablissement de la chaire d'anatomie pathologique, supprimée ti y a cinq ans malgré son importance,
en raison de circonstances toutes spéciales qui avaient exigé
à l'époque sa transformation en chaire de clinique de médecine infantile. La délibération prise par la Faculté le 4 juillet
a été approuvée, et un décret du 2! juillet a supprimé la
chaire de thérapeutique et de matière médicale, et rétabli la
chaire d'anatomie pathologique.
La Faculté avait émis, en outre, le vœu que M. le Ministre
de l'instruction publique veuille bien désigner pour la nouvelle chaire d'anatomie pathologique, M. Hocxe, agrégé de
médecine, qui depuis 1897 est attaché au service et au laboratoire d'anatomie pathologique, comme chef des travaux
d'anatomie pathologique, chef du laboratoire d'anatomie
pathologique des cliniques, directeur des autopsies. En 1906,
le cours complémentaire d'anatomie pathologique lui a été
confié et il en est resté chargé jusqu'à ce jour. Depuis 4 ans,
M. Hocne s'est donc entièrement consacré à l'étude et à la
pratique de l'anatomie pathologique. il en donne la preuve
’
FACULTÉ
DE MÉDECINE
31
dans une longue série de publications et de mémoires sur
des questions d'anatomie pathologique, de recherches et
d'études de pièces recueillies dans nos cliniques et au service
des autopsies. Je rappellerai aussi la part prise par M. Hocme
à l'exposition internationale de la tubereulose, à Paris, en
octobre 1905, à lexposition du cancer au Congrès international de Chirurgie, à Bruxelles, en 196$, à l'exposition inter-
nationale de Nancy, l'année dernière. Les belles et importantes
séries de préparations de Loutes sortes qu'il y avait présentées
ont fail justement apprécier
la valeur
des collections
anatomo-pathologiques
dont son habileté et sa compé{ence enrichissent chaque jour le laboratoire et le Musée
d'anatomie pathologique de la Faculté. En raison de tous
ces titres, la Faculté a cru devoir recommander M. Hoce
à l'attention de M. le Ministre. Un décret du 31 juillet lui
attribue la chaire d'anatomie pathologique. Nous sommes
certains de trouver en M. Hocne un collaborateur zélé et
dévoué aux intérêts de la Faculté.
Par
dépêche
ministérielle
en date
du
81
juillet
1909,
M. le Ministre de l’Instruction publique à invité la Faculté à
lui transmettre ses propositions en vue des places d’agrégés
à mettre au concours dont il avait décidé l'ouverture en 1940.
Nous comptions deux vacances dans le corps des agrégés:
la place de l'agrégé d'anatomie était restée sans titulaire
depuis le 4% mars 1908 : celle de l'agrégé de physiologie,
depuis le {e* novembre 1904 Les deux places étaient à
mette au concours.
Quant à nos agrégés en fonctions, MM. G. Micaëz et
L. SpiLimMann terminent au mois de novembre les neuf
années d'exercice que leur accorde le statut de l'agrégation
du 27 décembre 1880, sous le régime duquel ils ont concouru
et ont été nommés. Le Conseil de la Faculté, dans sa séance
du 23 juillet 1909, avait demandé à M. le Ministre le maintien
en exercice de MM. G. MicneL et L. SpILLMANN. Son vœu n'a
pas été pris en considération. La réponse de M. le Ministre a
été la mise au concours, par arrêté du 1% octobre 1909, des
deux places d'agrégés occupées par MM. G. Micnes et
L. Sriccuaxn. La Faculté
ne peut que regretter la décision
32
COMPTES
RENDUS
de M. le Ministre, qui perpétue une situation profondément
fâcheuse, suscitant des difficultés continuelles, et qui ne
changera que le jour où la Facullé sera maîtresse
recrutement et ne recevra plus d’agrégés nouveaux
sa demande et au fur et à mesure de ses besoins.
de son
que
sur
À la suite des différents concours qui ont eu lieu en juin
et juillet derniers, quatre agrégés
nouveaux
ont élé attachés
à la Faculté, par les arrêtés successifs des 9, 12, 20 et 31 juillet 1910 : MM.
tion
Busouer
d'anatomie),
tion de médecine).
(section de physiologie),
Lucien
(sec-
Biner {section de chirurgie), Perrin (sec.
M. Busquer (Nestor-Marcellin} est nouveau venu à Nancy.
Lauréat’ des Facultés
des
Sciences
et de
Médecine
louse (Faculté des Sciences : 1% prix de botanique,
de Tou-
2e prix
de chimie, 1898 ; Faculté de Médecine: médaille d'argent,
1899 ; prix Gaussail, 1900), docteur de la Faculté de Médecine de Paris {mention honorable au concours pour les prix
de thèses, 1904), M. Busquer à été élève du laboratoire de
physiologie
générale de l'Ecole des hautes
études au
Muséum
d'Histoire naturelle (1904-1907, élève au Iaboratoire de chimie
biologique
1903-1904),
préparateur
(1907-1908),
chef adjoint au laboratoire de physiologie
(1908-1910) à la Faculté de Médecine de Paris. L'exposé de ses
travaux scientifiques comprend une longue série de commu
nicalions à la Société de Biologie, qui lui décerna. le prix
Laborie, en 1908, des communications à l’Académie des
Sciences, des mémoires iusérés dans Le Journal de Pluysiologie et de Pathologie générale, les Archives internationales de
Pharmacodynamie
articles
dans
et Thérapie,
Île Dictionnaire
la
fievue
de Hédecine,
de Pliysiologie
divers
du professeur
Richet, enfin, un ouvrage destiné à figurer dans la Bibliothe-
que de Physiologie de l'Encyclopédie scientifique du D*' Toujouse.
M. Lucrex (Maurice Charles-Camille) est un de nos élèves.
Il a été externe et interne des hôpitaux, aide d'anatomie, en
dernier lieu, chef des travaux d'auatomie pathologique.
Ïl est lauréat de la Faculté: mention honorable au concours
pour le prix de Médecine (1904) ; prix Bénit, dit de l'Internat
FACULTÉ
DE MÉDECINE
33
(190); prix Heydenreich-Parisot(1906}; mention honorable au
concours pour le prix de thèse (1907). 1 est ofticier d'Acadé-
mie (1909). Une longue liste de travaux eflectués pour la plupart dans les laboratoires d'anatomie
pathologique
normale
de la Faculté et se rattachant
branches des sciences biologiques témoignent
scientifique de notre jeune collègue.
et d'anatomie
aux
diverses
de l'activité
M. Biner (André-Augustin-René-Marie}) est également un
élève de la Faculté. Ancien externe et interne des hôpitaux,
aide de clinique, il est depuis 1908 chef de clinique chirurgicale. Il est lauréat de Ia Faculté: prix de chirurgie (1906);
prix Heydenreich-Parisot
(1908 ; 1e mention
honorable au
concours pour le prix Bénit, dit de linternat (1908), et a
publié une série de mémoires dans les différentes revues et
journaux de chirurgie et de médecine.
De même
que MM.
Lucuen et Binet,
M.
Perrin
(Maurice)
à
accompli tout le evele de sa scolarité à la Faculté de Nancy et
y a successivement rempli les fonctions d’externe et d'interne
des hôpitaux, d'aide de clinique et de chef de clinique médicale. H est lauréat de la Faculté : mention honorable au concours pour le prix d'anatomie et d'histologie (1897}, le prix
de médecine (1898), le prix de thèse (1902); prix Bénit, dit
de l'internat (1901); prix Heydenreich-Parisot (1901). Nous
connaissons de lui une longue série de lravaux sur des
questions de pathologie et clinique médicales, de médecine
expérimentale, de thérapeutique, d'hygiène et prophylaxie.
La Faculté est certaine de trouver des collaborateurs zélés
et dévoués dans ses nouveaux agrégés.
Nominations et délégations. — Par arrêté ministériel en date
du 8 juin 1916, M. Weiss, professeur de clinique chirurgicale, a été nommé assesseur du doyen. À la suite du scrutin du
45 juillet, M. Simon, prolesseur de pathologie générale et
interne, a été nommé membre du Conseil académique.
Par dépêches ministérielles des
5 février,
26 avril,
28 juil-
let 1910, MM. Ancez, Mrever, Simon, professeurs, ont été dési-
gnés pour présider les Jurys d'examens de doctorat et de
sages-femmes aux Ecoles de Médecine et de Pharmacie de
Reims
et de Besançon.
34
COMPTES
Par arrêtés ministériels
en
RENDUS
date des 20 et 25 mai 1910, ont
été nommés membres des jurys pour les concours d'agrégation:
sections de physiologie, M. Meyer,
Gorr
et BERNHEIM,
d'obstétrique, MM. Herr.
de matière médicale
et pharmaco-dyna
mie, M. GaRNiER, d'opthalmologie, M. RoMer.
Un arrêté du 21 octobre 1909 à chargé M. G. Micuer, agrégé
en exercice, d’un cours complémentaire de médecine opératoire.
Par arrêté ministériel du 30 avril 1910, ont été maintenus
en exercice pendant une nouvelle période de 3 aus, à partir
du 1% novembre 1910, MM. Guicroz, agrégé de physique, et
LAMBERT, agrégé de physiologie.
Par arrêté ministériel du 28 juillet 1910, ont été chargés
à nouveau, à partir du 1 novembre prochain, MM. ÉTIENNE,
agrégé libre, de la clinique complémentaire des maladies des
vieillards ; Scavur, agrégé libre, du cours complémentaire
d’accouchements ; L. SPILLMANN, agrégé, de la clinique complémentaire des maladies syphilitiques et cutanées ; G. Mrcuee,
agrégé, d’un cours complémentaire de médecine apérataire ;
Paris, médecin en chef à l'Asile public des aliénés de Maréville, de la clinique complémentaire des maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 3 novembre 1910 ont été maintenus
pendant l’année scolaire 1910-1911, dans les fonclions suivantes : MM. Guizzoz, professeur adjoint, chargé de la clini-
que d'électrothérapie et radiologie ; FrœLicn, agrégé libre,
chargé de la clinique de chirurgie infantile et orihopédie; Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique oto-rhino-laryngologique; ANDRÉ, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des voies urinaires; RosENTHAL,, directeur
taire et du laboratoire de prothèse.
au
de la clinique den-
Promotions. — MM. Parisor et HAusSnarTER ont été promus,
choix, de la 4° à la 3° classe. (Arrêté ministériel du
30 avril 1910.)
Distinctions. — Par arrêté ministériel du 143 juillet 1910,
ont été nommés Officier de L'fnstruction publique : MM. ZiLGIEN,
agrégé libre, chef des travaux de consultations des cliniques ;
TaiRv, chef des travaux d'histoire naturelle et chef des travaux de bactériologie des cliniques ; et Uficier d'Académie,
M. Braxc, cheî des travaux de prothèse dentaire.
FACULTÉ DE MÉDECINE
sb
AF. P. Spitzuaxn a été nommé associé de l'Académie de Médecine (19 juillet 1910), et M. Grizoz, correspondant de l’Acadé-
mie de Médecine (14 juin 4910) et correspondant de la Société de
Biologie (décembre 1909).
Le jury de l'Exposition
France a accordé
Les protesseurs et
més hors concours,
en accordant une
internationale
de l'Est
de la
un grand prix à la Faculté de Médecine.
agrégés chefs de service ayant été procla
le jury a récompensé leurs collaborateurs
médaille d’or à M. le Dr Benis, ancien pré-
. parateur de médecine légale, des médailles d'argent à MM. les
Des GœprerT, chef de clinique de médecine infantile ; J. Parisor, chef de clinique médicale : Jsanxperize, chef des travaux
de physiologie ; Duran», aide de clinique d'oto-rhino laryngologie ; BLanc, chel des travaux de prothèse dentaire ; Mipon,
préparateur
de médecine légale; Funck,
préparateur d'ana-
tomie pathologique.
Parlicipation aux Congrès. — LA Faculté de Médecine a été
représentée à la plupart des Congrès scientifiques et médicaux qui ont eu lieu dans le courant de l'année 1909-1910.
M. Vurzzemin a pris part aux délibérations de la Commission internationale de nomenclature cryptogamique et aux
débats du Congrès botanique de Bruxelles. Il a été nommé
membre de la Commission chargée de présenter au Congrès
de Londres une liste de Nomina generum conservanda.
Ont assisté à la Réunion de la Société française de derma-
tologie etsyphiligraphie (Paris, 2? décembre 1909), M. L. SprzrMANN; à la Réunion de la Société française d'ophtalmologie
(Paris, 3 mai), MM. Roger et Durour : au Congrès français
de laryngologie {mai, à Paris), et au Congrès de la Société
belge de laryngoiogie (juin, à Bruxelles), M. Jacques.
M. Durour a encore assisté au 48° Congrès des Sociétés
savantes (25 mars, à Paris) et au Congrès
des Typhlophiles
{2 mai, à Paris), au Congrès de la Société internationale
d'ophialmologie, à Heidelberg (3 août), au Congrès international de radiologie et d'électrologie, à Bruxelles (13 septembre).
Au 2 Congrès international d'Hygiène scolaire (Paris,
2-7 août}, dont M®le Recteur Apam était membre du Comité
36
COMPTES
de patronage, et M.
ont
assisté
MM.
RENDUS
Macé, président du Comité de Naney,
Roner,
FRœLICH,
JACQUES,
FRUHINSHOLZ,
délégués de la Faculté. M. RonMEr a été vice-président de la
ire sous-section de la section XI, Hygiène de la vue dans les
écoles. À la 2° sous-section, M. jacques a présenté un rapport
sur la prophylaxie de la surdité chez les enfants dans les
écoles. À la section VII, M. FrüuNaiNs#OLz à lu un rapport
sur l’enseignement de la puériculture aux maîtresses et
élèves.
M. Cozcin a participé au 2 Congrès fédératif international
à Bruxelles, en août 1910.
MM. Gross et Hocne ont fait partie de la 2e Conférence de
l'Association internationale pour l'étude du cancer (Paris,
4-4 octobre).
MM.
Gross,
FRoELICH, SENCERT
ont assisté au 23° Congrès de
l'Association française de chirurgie (Paris, 3-8 octobre).
M. ANDRÉ a assisté au 13° Congrès français d'urologie {Paris,
octobre).
, M. Simon a participé à la Conférence internationale de la
tuberculose à Bruxelles (octobre).
MM. ErienNe, J. Parisot ont assisté au Congrès français de
médecine (octobre).
Enfin
MM.
Gross,
GuizLoz,
ETIENNE,
LAMBERT,
FROELICH,
L. SpiLLMANN, Jacques, Miche, PEnrIN se sont rendus à la
3 Assemblée générale de l'Association des membres.du corps
enseignant des Facultés de Médecine {Paris, octobre).
Il. —
Les nominations
PERSONNEL
et délégations
AUXILIAIRE
dans le personnel
auxi-
liaire pendant l’année 4909-1910 ont été les suivantes :
Chefs des travaux : MM. Guircoz, agrégé, chef des travaux
du laboratoire de physique ; Rorerr, agrégé, cheÏ des travaux
de chimie; CoLrin, agrégé, chef des travaux d’histologie;
Tairy, chef des travaux d'histoire naturelle ; Herpier, chel
des travaux du laboratoire de chimie des cliniques (arrêté
ministériel du 28 juitlet 1910).
4
FACULTÉ
DE MÉDECINE
37
Chefs de clinique : MM. Heurrzv, délégué dans les fonctions
de chef de clinique chirurgicale {arrêté rectoral du 23 novembre 1909); Gourner, délégué dans les fonctions de chef de
clinique médicale (arrêté rectoral du 6 janvier 1940).
Prosecteur d'anatomie : M. WartRin (arrêté rectoral du
25 novembre 1909) ;
Aides d'anatomie : MM.
du 4 décembre 1909).
Aides
de
clinique
:
Caporé et Pinancer
MM.
HamanT
(arrêté
(arrêté
rectoral
rectoral
du
25 novembre 1909 ; CHaTELaIx, délégué (arrêté rectoral du
23 novembre
1909),
Fourone,
délégué
(arrêté rectoral
du 3 mars 19140; Duranp (oto-rhino-laryngologie), délégué
{arrêté rectoral du 10 décembre 1909); Heurczzy (chirurgie
infantile et orthopédie) et Caeverce (maladies des voies uripaires), délégués (arrêté rectoral du 8 août 1910).
Préparateurs : MM. Laviene et Daurrey (physiologie), délégués {arrêté rectoral du 25 novembre 1909) ; FKLORENTIN,
{anatomie pathologique, arrêté rectoral du %5 novembre 1909);
GaïzcoT, (prothèse dentaire, arrêté rectoral du 25 novembre 1909) ; Marwin (anatomie pathologique, arrêté rectoral
du 6 janvier 4510); Paysanr (travaux pratiques de chimie,
arrêté rectoral du 5 février 1910).
Moniteurs
d'anatomie:
MM.
Heurcix,
VAIVRAND,
GENAY
{arrêté rectoral du 11 janvier 4910).
Le concours pour l'Ânternaf (octobre) s'est terminé par la
nomination comme Jnternes titulaires, de MM. Simon, MÉLINE,
OHaBraux, ADaM, FOUROGHE, et comme tniernes provisoires, de
MM.
Ronmer,
Masson,
Dessez.
À la suite du concours pour
l'Erternat (octobre) ont été
nommés
Æxternes : MM.
RoYFRIN,
VERMELIN, DEcoRner,
Durocx, Racapor, Nicor, FRancner, Hippozvre, Mn BerLor,
MM. Mainer, Rozor, RENAULD, HERDLy, JEANNOT, CAYOTTE.
Un concours pour la nomination d'fnternes à l'Asile public
d'Aliénés de Maréville s'est ouvert à la Faculté de Médecine, le
20 octobre : M. Maurice (René) a été nommé,
IÎL. —
COMPTES
RENDUS
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS,
Nombre. — Le nombre des étudiants inscrits à la Faculté,
pendant l’année scolaire 4909-1910, s'est élevé à 440, dont
393 pour le doctorat et 407 aspirants au diplôme de chirur-
gien-dentiste.
[y a eu, en outre, 7 étudiants bénévoles, tous de nationalité luxembourgeoise.
À la clôture des registres de l’année scolaire 1909-1910, Ia
population scolaire était la suivante :
NOMBRE D'ÉTUDIANTS
.
DOCTORAT
LTCHIRURGIENS
DENTISTES -
DEGRÉ DE SCOLARITÉ
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985 | .33
29
28
325
Effectif au der octobre 1910...
Unités perdues pendant
le courant de l'année
scolaire 4909-1910, et se décomposant comme
Élèves admis à l'Ecole de santé militaire de
crssseressseseer sers
l'artis pour d’autres Facultés
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écoles... ...
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Ayant cessé leurs études, rayés ou décédés. .{
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Origine des Etudiants.
—
62 |
#
:
45 | 440
Er
407
Les étudiants de la Faculté de
Médecine se répartissent de la manière suivante, au point de
vue de leur origine:
FACULTÉ DE MÉDECINE
39
DOCTORAT
DÉPARTEMENTS
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OU PAYS DE NAISSANCE
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Haute-Saône. ..,.,.....,...,..,.,....,.,,..
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À
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I résuite dn tableau précédent que le nombre des étudiants
étrangers a été de 407, dont 47 étudiants pour le doctorat
(Etat: 45 ; Université: 2) ; 60 aspirants chirurgiens-dentistes
40
COMPTES
RENDUS
(Etat: 15, Université : 45}. Ces chifires comprennent 52 étudiantes: 28 étudiantes pour le doctorat (Etat: 1; Université: 27), et 24 aspirantes chirurgiens-dentisles, toutes pour
le diplôme universitaire.
Boursiers. — Par arrêté ministériel du 48 décembre 1909,
ont été nommés boursiers pour un an, à dater du der novembre 1909 : MM. Guyot, étudiant de ?* année ; Zuber, étudiant
de 4° année (bourses de 600 fr.).
Etudiant décédé. — Nous avons perdu dans le courant de
l'année, M. Feverstein {André-Louis), d’Arcis-sur-Aube.
Elève studieux, M. Feyerstein touchait à la fin de ses
études ; il préparait ses derniers examens et travaillait à sa
thèse dans le laboratoire de notre collègue, M. VorrLemin,
Sa scolarité, qui ne donnait que satisfaction, faisait espérer
un avenir plein de promesses, lorsqu'il fut enlevé à l'affection
des siens, à l'estime de ses maîtres, à la bonne et franche
camaraderie de ses condisciples. Feyerstein est décédé le
22 février 4910, à l’âge de 25 ans. Nous lui donnons ici un
souvenir de sympathie et de regrets.
4
IV.
—
INSCRIPTIONS,
EXAMENS,
GRADES,
PRIx.
Inscriptions. — Le nombre des inscriptions prises pendant
l'année 1909-1910 a été de 1196 dont 860 par les aspirants
au Doctorat et 336 par les aspirants au diplôme de chirurgiendentiste; en outre, il a été pris 74 inscriptions de travaux
pratiques facultatifs.
Examens. — La Faculté a fait subir 591 examens, dont
383 pour le doctorat d'Etat, 52 pour le diplôme universitaire
{mention médecine), 428 pour le diplôme de chirurgien-dentiste, dont 37 universitaires,
et 28 examens
de sages-femmes,
dont 3 pour la 1e classe.
a) Poctorat. — Les résultats des examens pour le Doctorat
(Etatet Université) sont consignés dans les tableaux suivants:
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
41
Résultats des examens de Doctorat (Diplôme d'Etat).
DÉTAIL
DES EXAMENS
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(Mention Médecine).
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b} Chirurgiens-dentistes. — Les tableaux suivants donnent
les résultats des examens pour l'obtention des diplômes de
chirurgien dentiste (Etat et Université).
49
COMPTES
Résullals
des
RENDUS
examens
de
Chirurgien-Dentiste
(Diplômes d'Etat et d'Université)
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45
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2 1
43
81 | 48 À 314 | 42 | 29 | 48 | 94 { 37
c) Sages-femmes. — Le résultat
femmes est le suivant :
des examens
128
des sages-
À
Résultats des examens de Sages-Femmes
NOTES
OBTENUES
ter EXAMEN
AUX EXAMENS
9" EXAMEN
RS
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2
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IT
TOTAL
|
13
qe
ne
28
trrades, — a) Doctorat. — La Faculté de Médecine a délivré,
pendant l’année scolaire 1909-1910, 32 certificats d'aptitude
FACULTÉ
DE MÉDECINE
43
au grade de docteur et? diplômes de docteur de l'Université
de Nancy, mention Médecive.
b} Chirurgiens-dentistes. — La Faculté a délivré 24 certificats
d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et conféré 14 diplô-
mes de chirurgien-dentiste de l'Université de Nancy.
c) Sages-femmes. — La Faculté à conféré 3 diplômes de
sages-femmes de l'e classe et 10 diplômes de seconde classe.
Je rappellerai,
tion
faite
aux
comme
élèves
tous les ans, l'attention sur la situa-
sages femmes
de % classe
de l'École
départementale de Meurthe-et-Moselle. Celles d'entre elles
qui désirent exercer leur profession dans le département des
° Vosges, après avoir accompli leurs deux années d'études à la
Maternité de Nancy, ont à subir leurs examens probatoires à
l'École de Médecine de Besançon, et devant un jury présidé
par un professeur de la Faculté de Médecine de Nancy. Ne
serait-il
pas
infiniment
plus
logique
de
faire
subir à ces
élèves leurs examens à Nancy même. On leur éviterait ainsi
un déplacement toujours onéreux.
Concours pour les Prie. —
Voici la liste des lauréats pour
les différents prix universitaires de l'année 1909-F940 :
Prix d'anatomie et histologie: M. Ferney (Joseph-Georges),
de Corcieux (Vosges). Mentions très honorables : MM. Louvanp
{Camille-Gecrges-René},
Sébastien), du Tholy.
d'Epinal,;
Maræieu
(Charles-Louis-
Prix de physiologie et Prix de chirurgie et d'accouchements:
aucun candidat ne s’est fait inscrire.
Prix de médecine : Un seul candidat s’est fait inscrire et s’est
retiré du concours avant la fin de ia première épreuve.
La Faculté a vu avec regret le peu d'empressement que Îles
élèves ont mis cette année à se présenter aux concours pour
les prix de fin d'études. Elle aime à croire qu'il ne s'agit que
d'un accident momentané et que les avantages accordés à ces
récompenses resteront un encouragement à l'assiduité et au
travail de nos étudiants.
Prix de thèse tondé par le Conseil général de Meurthe-et-
Moselle et la Ville de Nancy. Le nombre des thèses soutenues
a été de 34. Un rapport présenté à la Facuité, au nom d’une
Commission composée de MAL Weiss, président, SCHMITT,
44
COMPTES
RENDUS
RonmEer, HAUSHALTER, VAUTRIN à fait ressortir Ie mérite d'un
certain nombre de ces travaux (1).
La Faculté a accordé les récompenses suivantes :
lrix: M. Vernier (Paul-Louis), de Longuyon ({nspection
oculistique des écoles à Nancy. Essai d'hygiène scolaire locale,
Lumière naturelle et artificielle).
Mentions très honorables : MM. CuateLais (Joseph-AlfredConstant),
de
Fournil-Blanche-Roche
(Doubs)
(L'acidité uri-
maire, Son dosage, son étude clinique chez les tuberculenæ) ; Dez-
rourD (Gérôme-Auguste), de Noroy-le-Bourg {Haute Saône)
(Les plaies de l'estomac}; Fuxcx (doseph-Charles), de Luxem-
bourg (lu placenta
Circonplication).
marginé.
Margination.
|
Cürconvallation.
Mentions honorables : MM. Cozas (André-Fernand-Léon}, de
Castelnaudary (Aude) (Contribution à l'étude des métaux colloïdaur, électriques, stabilisés el isoronisés) ; Hriscn (Jean-Justin-
Edouard},
d'Etain (Meuse)
(Le poupon malade
Lamperr (Emile-Edouard-Fernand),
de
à lhopital);
Chateauroux
(Indre)
{Des varices lymphatiques du pli de l'aine et, en particulier, des
varices lymphatiques intradermiques) ; Pizzox (Paul-Octave),
d'Euvezin (De la coralgie double et son traitement); Wert
(Maurice), de Rambervillers (Vosges) (Contribution à l'étude
de la maladie de Hirschsprung).
Prix Bénit (dit de l'Internat), — A la suite
d'un
concours
dont étaient juges MM. Weiss, SPiLLMANN, HERRGOTT, ROHMER,
HausxaLrer, le prix a été accordé à M. Hamanr et des Wentions (avec prolongation) à MM. Awenc et HeuiL£ey.
Prix Albert Heydenreich- Victor Parisot. — Le concours pour
le prix Hesydenreich-Parisot a été particulièrement brillant.
Les mémoires présentés pour ce prix ont été au nombre de
quatre.
Le jury chargé
de les examiner était composé
de
MM. Gross, We'ss, CaRÉTiEN, Roamer, Vaurrix. Les quatre
mémoires ont été des travaux de valeur. Celui de M. HEUILLY,
aide de clinique, intitulé: Hanche à ressort. Kinde anatomi-
que expérimentale et clinique.
Esquisse d'une théorie pathogéni-
4} Rapnort de la Commission annexé au présent Rapport.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
45
que HOMO pathologique. Essai d'une thérapeutique rationelle, a
été jugé le meilleur, et la commission a proposé de lui accorder
le prix (1). Le Conseil de la Faculté a approuvé la proposition.
Ecole du service de santé militaire de Lyon. — Sur 65 élèves
nommés à l'Ecole de santé militaire par décision ministérieile
du 30 août 1910, dix de nos étudiants font partie de la promotion. {ls ont été reçus dans l'ordre suivant : MM. Meyer (2),
Haron (5), Dovné (18), Dreveus (241), CHanaz (29), TAUFFLIER
(28), Gopanp (43), Copvecse {48}, Guvor (54), Ponrorseau (65).
La Faculté, tout en Aéplorantla diminution importante de son
‘effectif, ne peut qu'applaudir au succès de ses élèves. Elle est
reconnaissante à MM. les médecins-majors JiRoù, TRENEL,
RevercnoN et médecins aides-majors Wonms et LeranG de la
collaboration qu'ils ont apportée à la préparation du concours
d'admission de l'Ecole de santé militaire de Lyon.
V.
—
SECRÉTARIAT
Par arrêté ministériel du 12 mai 1910,
M. Paquier, commis au Secrétariat, a été
2400 à 2700 francs, à dater du {er janvier
mes heureux de cette promotion si méritée
fonctionnaire.
VIE,
—
GARÇONS
DE
le traitement de
porté (choix), de
4910. Nous somde notre dévoué
LABORATOIRE
Par arrêté ministériel du 44 mars 1910, les émoluments des
garcons de laboratoire ont été augmentés dans les propor-
tions suivantes, à dater du 4 janvier 4910 : MM. Rora {Nicolas), (laboratoire d'histologie), de 1.700 à 1.800 francs ;
Pierre (laboratoire de chimie), de 1.500 à 4.600 francs; ParMENTIER (laboratoire d'hygiène}, Ge 4.400 à 4.600 francs;
RoTx (Jean) (laboratoire de médecine légale et laboratoire
d'anatomie pathologique}, de 4.300 à 4.500 francs ; BuRTIN
(laboratoire
{laboratoire
d'anatomie), de 4.400 à 1.600 francs ; MicHauT
de physique}, de 1.200 à 4.300 francs ; PoNTHIEU
(4) Rapport sur le prix annexé au présent
Rapport.
46
COMPTES
RENDUS
(lahorataire d'anatomie), de 1.206 à 1.300 francs ; \Wésen
Haboratoire d'anatomie pathoiogique:, de4.200 à 1.300 francs ;
Scewas (laboratoire de thérapeutique el laboratoire de patho-
logie générale), de 1.100 à 4.300 francs ; Cranver (laboratoire
de physiologie), de 1.100 à 1.200 francs.
Par arrêté
ministériel du 31
M. Varzer, concierge, ont été
vier 1910, de 900 à 1.106 francs.
VII.
—
mars
1910, les émoluments
portés,
à dater
du
de
der jan-
ENSRIGNEMENT
Les cours, conférences et travaux pratiques ont eu lieu
conformément au programme arrêté par l'Assemblée de fa
Faculté dans sa séance du 12 juillet 4909.
Laborarairrs, — Les nombreuses déinarches que nous avons
faites depuis de longues années déjà, en vue d'obtenir l'autorvisalion d'utiliser certaines ressources spéciales destinées à
auginenter Le matériel des études pratiques d'unalomie et de
médecine opératvire ont eulin abouti. Nous exprimons toute
motre reconnaissance à Af. le Préfet Donner de nous avoir
prêté son bienveillant appui et d'avoir bien voulu, par des
démarches personnelles, nous aider à obtenir la réponse favorable maintes fois promise de M. le Ministre de l'Intérieur.
De sérieuses difficultés toutefois se présentent dans l'exécution de nos projets et les conditions imposées non seulement
ne pourront que restreindre, dans une proportion importante, les ressources en question, mais encore deviendront
très ouéreuses pour la Faculté,
Le vœu émis déjà par notre ancien collègue,
M. MicoLas,
el renouvelé par son successeur M. Ancez, de modifications
dans la situation du personnel attaché au service d'anatomie
par la création d'emplois de mr'épnaratenrs où d'assistants est
renvoyé à l'étude des améliorations à introduire dans l’organisation de la Faculté pour appliquer à son enseignement le
décret du Li janvier 1999 sur la réforme des études médicales.
Au laboratoire d'anatomie pathologique, dont M. Hocur est
chargé, le matériel d'études reste toujours important. Cette
année encore 990 aulopsies ont été pratiquées devant les
externes et stagiaires des services intéressés.
FACULTÉ DE MÉDECINE
à7
Le cours d'anatomie pathologique a occupé toute l'année,
à raison de deux cours en hiver par semaine et d’un cours en
été. De nombreuses piècesanatomo-pathologiques fraîches ou
provenant des collections, appuyées par des projections et des
dessins ont fait de ces cours en
même
temps
de très instruc-
tives séances de démonstralions pratiques.
Aux travaux pratiques d'histologie pathologique qui réunissaient les étudianis de 4° année en hiver et de 8° année en
été, deux fois par semaine, ont élé démontrés les différents
procédés employés en microscopie clinique, et étudiées les
lésions histologiques des divers tissus morbides.
Les recherches d'anatomie pathologique eflectuées pour les
cliniques ont été au nombre de 320. Un grand nombre de
pièces euvoyées par les services de chirurgie, et résultant
d'interventions opératoires ont été conservées dans les collections du musée ; les préparations microscopiques sont clas
sées et pourront servir pour des recherches ultérieures.
Au cours de cette année, les travaux d'organisation et
d’agrandissement du service ont été commencés. En vue de
l'agrandissement du laboratoire de médecine légale, il a
d'abord été nécessaire de remplacer les locaux cédés à ce service. Une galerie a servi, depuis le mois d'avril, à abriter à la
fois les préparateurs et quelques travailleurs antérieurement
logés dans un laboratoire du sous-sol, quia dû abriter pro-
visoirement
les collections.
Un escalier intérieur réunissant
le rez-de-chaussée au sous-sol a donné une unité plus grande
au laboratoire.
Il est à désirer que l'année qui va s'ouvrir voie s'achever
les agraudissements impatiemment
attendus, c'est-à dire,
d'ane
part,
l'établissement
d'une
salle
suflisamment
spa-
cieuse et éclairée pour les collections de pièces, d'autre pari,
l'agrandissement et l'aménagement de la salle des travaux
pratiques pour la meilleure utilisation des ressources de
l'enseignement de l'anatomie pathologique.
Au laboratoire de médecine légale, L1 autopsies médico-léga-
les ont été faites
par
M. Pamisor,
devant les élèves de 4° et
ë° années, ei avec leur coopération. Huit autres autopsies
judiciaires ont été faites au laboratoire de médecine légale.
48
COMPTES
RENDUS
Cieq autopsies portaient sur des fœtus déposés à la Morgue
et envoyés par la Maternité.
Aux travaux pratiques, les élèves sont régulièrement ini.
tiés aux recherches d'expertise et à la rédaction des rapports
médico-légaux.
Chaque année la collection des clichés photographiques sur
verre pour projections au cours, s'enrichit des faits les plus
démonstratifs de médecine légale. 27 photographies médieoégales lirées sur verre pour projections ont été faites cette
anuée par le préparateur du laboratoire.
J'ai insisté, dans mes précédents rapports, sur la nécessité
d'agrandir le service de médecine légale. M. ParisoT a besoin,
pour l'instruction pratique de ses élèves, d'une salle de travaux pratiques et d’un local plus vaste pour Je musée de
médecine légale et le musée judiciaire qu'il désire y annexer.
L'une et l'autre améliorations ont reçu un commencement
d'exécution. Le travail le plus urgent est l'installation d'un
appareil frigorifique qui est de première nécessité non seuleent pour le service de médecine légale, mais encore pour Île
bon fonctionnement des services d'anatomie normale, de
médecine opératoire, d'anatomie pathologique. Des pourparlers sont engagés à cet eflet avec plusieurs constructeurs, qui
ont fourni des projets et des devis. De grandes difficultés
d'exécution se présentent. Non seulement les appareils frigorifiques destinés aux usages spéciaux d'une Faculté de Médecine sontencore peu connus, mais les conditions que les différents constructeurs nous laissent entrevoir, nous font craindre que la dépense ne dépasse de beaucoup les ressources
dont nous disposons.
Préparation an concours d'admission à l'École de santé militaire de Lyon. — Toutes les matières du programme du con-
cours d'admission à l'École de santé militaire de Lyon font
partie intégrante de l'Enseignement de la Faculté de Médecine (cours magistraux, conférences, travaux pratiques des
ire et 2° années).
La préparation au concours est complétée par des exercices
pratiques de langue allemande, dirigés par M. MARESQUELLE,
professeur au Lycée, agrégé de l'Université, et par des répé-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
titions dont sont chargés des médecins
49
militaires de la garni-
son, désignés par le Médecin inspecteur ScgNeiper, directeur
du service de santé du 20° corps d'armée. Pour l'année 19091910, les médecins militaires désignés étaient MM. Jirou,
TRENEL, REVERCHON, médecins-majors de 2e classe, LeTanG,
Worms,
médecins
Cliniques. —
aides-majors
de 17° classe.
Les cliniques ont continué à bénéficier des
subventions votées annuellement par les Conseils généraux
de Meurthe-et-Moselle (5.000 fr.), des Vosges 3.000 fr), de la
Haute-Marne (300 fr.), de la Meuse (300 fr.), de la HauteSaône {150 fr.}. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements de leurs
décisions si utiles à la fois à notre enseignement clinique et
aux malades indigents étrangers à la ville, qui trouvent
ainsi dans les cliniques de la Faculté, des soins spéciaux qui
ne pourraient leur être donnés à domicile.
Dans le courant de l’année 1909, ont été admis dans nos
cliniques au compte de ces différentes subventions : 186 mala-
des, dont #0 originaires de Meurthe-et-Moselle, 72 des Vosges,
30 de la Meuse, 14 de la Haute Marne, 12 de la Haute-Saône,
2 de la Marne, 5 d’Alsace-Lorraine, 1 du duché de Luxembourg.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander pour 1911, le renouvellement de ces subventions si bien motivées dans l'intérêt de
l’enseignement et des malades. M. le Recteur a bien voulu
appuyer
de son autorité nos requêtes, et nous avons enregis-
tré avec la plus vive satisfaction qu’elles ont été favorablement accueillies.
Cliniques de l'Hôpital civil. — A Y'Hôpital civil, nos cliniques
ont continué à fonctionner avec une égale activité.
Les cliniques médirales de MM. BeRNaEïM et P. SPILLMANN ont
reçu 1.908
et Weiss,
malades,
2.391
les cliniques chirurgicales de
malades;
la
clinique
MM.
Gross
ophtalmologique
de
M. Roumer, 810 malades.
Le service des consultations correspondant aux cliniques de
médecine et de chirurgie générales a été assuré, conformément
au Règlement établi,
d'accord
avec la Commission
des
50
CUMPTES RENDUS
Hospices, pur les agrégés des sections correspondantes nommés assistants des consultations par arrêté ministériel du
43 novembre 1909, approuvant la détibération du Conseil de
l'Université du 7 juillet. Un arrété ministériel du 8 juin 1910,
approuvant
la délibération
du
Conseil
de
l'Université
du
21 mai, a changé le titre en celui de chef des trarauxr de consullations des cliniques.
Pendant l’année 1909-1910, AÏM. Micnez, G. Gross, SENCERT
out fait,à tour de rôle, te service des consultations de chirurgie, MM. Zizciex et RicHON, celui des consultations de médecine.
Les chefs des travaux de consultations des cliniques ont été
chargés, en outre, des services d'évacuation des cliniques de
médecine et de chirurgie générales, installés par la Commission des Hospices, à la Maison Marin, annexe de l'Hôpital
civil.
Dans mon rapport de l'an dernier, j'ai signalé les améliorations qui s'imposent dans les cliniques chirurgicales. L’installation de ces cliniques ne répond plus aux exigences de la
chirurgie moderne. Un local unique sert de salle d'opérations,
de salle d'examen des malades, de salle de pansements, de
salle de conférences. Dans une petite salle adjacente réservée
aux opérations de la laparotomie, se trouvent en mème temps
les appareils
seraient
de
stérilisation.
Autant
de
locaux
distincts
nécessaires.
La clinique de médecine infantile de M. HAUSHALTER, a reçu
758 malades; la clinique de chirurgie infantile et orthopédie,
de A. Frotacr, 606 malades. Dans les deux cliniques le nombre des consultations a été élevé.
À. la clinique d'ato-rhino-larynsologie de M. Jacques, le nombre des malades s'est élevé à 2.840, dont 928 ont été hospitalisés. Le nombre des opérations a été de 1.744.
A la clinique des maladies des voies urinaires de M. ANDRE, il
a été donné
été admis
en
5.410 consultations.
lraitement; 224
430 malades
d’entre eux ont
nouveaux ont
été
hospilali-
sés. 1l a êté pratiqué 85 opérations.
Toujours disposée à améliorer ses services hospitaliers, la
Commission
des
Hospices
vient
de
décider
d'importants
FACULTÉ DE MÉDECINE
bi
agrandissements dans les cliniques de médecine et dechirurgie infantiles. À la clinique de M. HausHaLrEeR, elle ajoute un
nouveau local pour un service de pouponnière; à celle de
M. Frorice, une nouvelle salle d'opérations plus spacieuse et
plus conforme aux exigences de l’asepsie chirurgicale. Nos
collègues sont reconnaissantsà la Commission des Hospices
de ces importants perfectionnements.
La Faculté de Médecine, à son tour, a donné satisfaction à
MM. FroeLiox et ANDRÉ, en adjoignant à chacune de leurs cliniques un aide de clinique spécial. Par arrêté rectoral du
-8 août 1910,
approuvant
une
délibération
du
Conseil de la
Faculté du 25 juin, sont créés un emploi d'aide de clinique de
chirurgie infantile et orthopédie, et un emploi d'aide de clinique
des maladies des voies urinaires. Ces créations s'imposaient non
seulement par l'importance prise par les enseignements cliniques de nos collègues, mais encore pour assurer [a régularité du fonctionnement de ces services pendant la durée des
vacances. Elles ont été rendues possibles grâce au désintéressement de M.
Jacques,
qui a bien voulu
faciliter la trans-
formation de l'emploi d'aide de clinique d'oto-rhino-laryngologie, adjoint à sa clinique par décision
31 juillet 4904, en une fondation d'un
de ia Faculté du
emploi analogue
par l'Université (délibération du Conseil de l'Université du
18 juin approuvée par arrêté ministériel du 12 juillet).
À la clinique d'électrothérapie et de radiologie de M. GuizLoz,
professeur adjoint chargé de la clinique, ont été traités
1.142 malades. On y a fait 861 radiographies, 57 examens
radioscopiques, 172 électro-diagnostics, 5.142 traitements
électriques divers dans lesquels sont compris 1001 applications radiothérapiques.
Ainsi que je l'ai déjà dit dans mes précédents rapports, le
service de M. GuizLoz prend de jour en jour plus d'extension
et les locaux qui y sont aflectés, déjà très défectueux par
eux-mêmes, sont absolument insuffisants. Nous sommes
reconnaissants à la Commission des Hospices de s'occuper de
l'amélioration nécessaire.
Je rappellerai à nouveau l'attention sur le nombre toujours
croissant des radiographies et applications radiothérapiques
52
COMPTES
RENDUS
et je ferai remarquer à nouveau que le service établi à F'Hôpital civil ne sert pas seulement aux services cliniques, mais
qu’il est encore ouvert, conformément à la convention prise
à l'époque de sa création, à tous les services hospitaliers de
la ville, aux médecins de l’Assistance publique et des différents services municipaux; il serait donc équitable que
l'emploi de préparateur de radiologie, créé par l'Université,
fut pris à la charge de l'administration des Hospices ou de
l'administration municipale,
Hospice Saint-Julien. — À V'Hospice Saint-Julien, la clinique
des ma'adies des vieillards, confiée à M. Ertexwe, agrégé libre,
contribue toujours largement à l'instruction de nos élèves,
en leur permettant d'y voir les différents Lypes des maladies
des vieillards.
Ecole des Infirmières de lHômital civil. — La commission des
Hospices a bien voulu charger cette année encore nos collè-
gues MM.
Parisot,
Rogmen,
HAUSHALTER,
professeurs ;
ETIENNE, FRocrion, Jacques, AnDpré, G. MicneL, agrégés, de
l'Enseignement à l'Ecole des Infirmières établie à l'Hôpital
civil. Les cours de nos collègues ont été suivis par un grand
nombre
d’auditrices,
en
majorité
des
Congrégation de Saint-Charles.
Après examens théoriques et pratiques,
36 brevets d'infirmières, dont 30 du 1
-2e degré.
religieuses
de
la
ont été délivrés
degré, et 6 du
‘
Cliniques de la Maison départementale de secours. — La clini‘que d'accouchements, installée à la Maternité avec l'Ecole
départementale des sages-femmes a reçu 996 femmes pendant l'année 1908, 62 de plus que l'an dernier. La statistique
de service indique 773 nouveau-nés vivants. L'ŒÆuvre de ta
Maternité, cette création si utile de M. HeRRGoTT, a continué à
fonctionner avec succès. Le nombre des femmes secourues
a été de 374: il leura été distribué une somme de 2.040 francs.
Le service des consultations de la clinique d'accouchement
a été assuré par M. FruniNsmoLz, agrégé, chef des travaux de
consultations.
Notre collègue, M. Henrcorr, directeur de la Maternité,
appelle, cette année encore, l'attention d'une façon toute par-
FACULTÉ
ticulière, sur le
Maternité et à la
bre des entrées
en 1900, E était
nombre
clinique
a êté de
presque
a
DE MÉDECINE
58
sans cesse croissant des entrées à la
d'accouchements. En 1872, le nom
415 ; en 1898, il étail monté à 300
doublé, 569 ; en 1909, plus que tri
plé, 996. Il est vraisemblable que les entrées augmenteront
encore, alors que les locaux sont les mêmes depuis 1875.
Aussi
ceux-ci
conslantes
sont-ils
absolument
insuffisants
et
une
des
préoccupations de M. Hernçorr est de savoir où
il paurrail loger les femmes de plus en plus nombreuses qui
viennent
accoucher à la Malernité. 1 redoute même
de se
trouver un jour dans la douloureuse nécessité de ne pouvoir
en recevoir faute de place. Il est urgent de remédier sans tarder à un pareil état de choses. Nous sommes heureux
d'apprendre que la création d'une nouvelle Maternité répon-
dant à tous les besoins modernes est üne des grandes préoc-
cupations de M. le Préfet et du Conseil général et que la solution de la question ne saura plus tarder.
À
ja clinique des maladies syphilitiques et cutanées, confiée à à
M. L. Spizzuann, agrégé, chargé de clinique, le mouvement
des malades a été de 882 ; le nombre des consultations s’est
élevé à 1.450.
La
nécessité
d’une installation mieux appropriée aux exi-
sences du traitement des malades et aux besoins de l'enseignement est généralement reconnue. La question du déplace-
went de la clinique des maladies syphilitiques ef cutanées est
à l'étude. Nous croyons savoir que la Commission des Hospi-
ces a l'intention d'installer ce service dans les bâtiments de
l'ancien Sacré-Cœur. L'intallation ne saurait être que provisoire. Tout en désirant très vivement une amélioration de la
situation actuelle, dans l'intérêt à la fois, de l'enseignement
et des imalades, nous regrelteriqns que le transfert de
da clinique des maladies syphilitiques el cufanées dans
les anciens batiments du Sacré-Cœur duüt être définitif. Il
nous paraît impossible de transformer en un service hospitalier quel qu'il soit, une construction ancienne, très défectueuse, dans laquelle les-conditions d'installation, d'organisation et d'hygiène Hospitalière inoderne ne sauraient être
remplies,
54
COMPTES
RENDUS
Quant aux services des maladies chroniques et incurables que
comprend
La
Maison
départementale
de secours,
il serait
désirable, ainsi que je l’ai déjà dit dans mes précédents rapports, qu'ils puissent un jour être érigés en services cliniques
annexes.
À l'Hospice J.-B. Thiéry, à Macxéville, dépendance de la
Maison de secours, notre collègue M. HausxaLreR, prolesseur
de clinique médicale infantile et médecin en chef de l'Hospice, fait toujours profiter les élèves des ressources cliniques
offertes à l’enseignement par les petits malades traités à
l’'Hospice. Le nombre des enfants admis, durant l'année 1909,
a été de 524. Des améliorations seraient nécessaires dans
l'organisation du service, M. HausaaLtEer les à signalées à
l'aitention de M. le Préfet.
|
Asile d'aliénés de Maréville, — A Va clinique complémentaire
des maladies mentales, à l'Asile public d'aliénés de Maréville,
M.
Paris, médecin en chef,
a présenté
à nos élèves de 4e et
5° années, et analysé devant eux toutes les formes d’aliénation
mentale que le médecin praticien rencontre habituellement
dans notre région. Il a montré à ses auditeurs toutes les
phases principales de chacune de ces formes. Enfin, il s'est
appliqué à retenir l'attention sur les mesures thérapeutiques
ou d'assistance que le médecin praticien non spécialiste doit
connaître pour remplir sa mission en conciliant les intérêts
du malade, de ia famille, de la société. Des confrères civils
et militaires ont suivi la clinique de M. Paris. Quant aux
étudiants qui désirent se spécialiser ou acquérir des connaïssances
plus étendues
sister
à
la
visite
en
d'admission de l'asile.
VIII.
psychiatrie,
médicale
—
il leur est loisible d’as-
quotidienne
ENSEIGNEMENT
dans
le
service
DENTAIRE
Le nombre des aspirants chirurgiens-dentistes inscrits à la
Faculté, pendant l'année scolaire 1909-1910, a été de 107.
Le nombre des examens probatoires a été de 1928, et la
Faculté a délivré 24 certificats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste d'Etat, et coniéré 14 diplômes de chirurgien-
dentiste de l'Université de Nancy.
'
Les cours
MM. Meyer,
5
destinés aux élèves dentistes ont été faits par
professeur; Ricnon, G. Gross, Hocue, Coin,
agrégés, Ch. Garnier, faisant fonctions d’agrégé.
M. Parisor, professeur, a bien voulu se charger de
nos aspirants chirurgiens-dentistes quelques leçons de
cine légale appliquée à l’art dentaire.
L'enseignement spécial théorique et pratique reste
à M. R. RosewraaL, docteur en médecine, directeur de
nique
et
x,
FACULTÉ DE MÉDECINE
du
laboratoire
de prothèse
dentaire,
faire à
médeconfié
la cli-
assisté
de
M. Braxc, chirurgien-dentiste, chef des travaux. Par dépêche
*ministérielle du 1° juillet, M. BLanc a été désigné pour faire
partie du jury du 3° examen de chirurgien dentiste.
L'application aux études en vue du diplôme de chirurgien-
dentiste, des décrets des 1° janvier et 26 juillet 1909, devant
avoir
seur,
lieu au 1 novembre prochain, MM. Garnier, profesRoBerr et Durour, agrégés, assureront l'enseignement
préparatoire à l'examen de validation de stage éiabli par le
décret du 1° janvier 1909, par des conlérences de physique,
de mécanique, de chimie et métallurgie appliquées à l’art
dentaire.
Les exigences de l'enseignement dentaire
de
plus
en
plus
importantes,
il
serait
de
étant devenues
toute
nécessité
d'améliorer la situation du personnel attaché à la cHnique et
au laboratoire de prothèse dentaires, et de créer des cours
complémentaires spéciaux four les applications des sciences
médicales à l'art dentaire. Nous espérons que, dansunavenir
prochain,
ce vœu
maintes fois
renouvelé
pourra
recevoir
satisfaction.
L'instruction clinique et pratique des élèves dentistes reste
assuré au service de clinique et consultations pour maladies
des dents établi à l'Hôpital civil, et dont les ressources sont
toujours importantes.
6.009 malades
total des
ont
Du 1
reçu
des
août
1909 au 31 juillet 4910,
soins à la clinique
opérations dentaires,
dontun
dentaire.
Le
grand nombre prati-
quées par les élèves, a été de 2.748 extractions, 8.902 obturations et opérations diverses.
Quant aux travaux
pratiques
l'an prochain dans les nouveaux
de prothèse,
ils auront lieu
laboratoires installés dans
56
COMPTES
RENDUS
le
pavillon spécial élevé à côté de l'Institut anatomique.
La construction comprendra deux grands laboratoires pour
les travaux pratiques de dentisterie et de prothèse, une salle
de conférences, une salle pour collections et musée, et tous
les locaux accessoires.
Grâce au bienveillant appui qu'elle a trouvé auprès de
M. le Recteur et du Conseil de l'Université, la Faculté de
Médecine peut se féliciter que ses eflorts aient abouti à un
résultat à tous égards satisfaisant. Ainsi que je l'ai déjà dit
dans mon rapport de l'an dernier, elle a été la première à
créer un enseignement dentaire et elle est la première à pos-
séder un Institut dentaire.
Institut sérothérapique
Rapport sur le fonctionnement de l'Institut sérothérapique, du
4er octobre 1909 au 407 octobre 1919, par M. Macé, Professeur
d'Hygiène, directeur de l'Institut.
Pendant cette période, il est sorti de l'Institut sérothérapique
3.634
tubes
de sérum
antidiphtérique,
à destination
des départements de la région lorraine.
|
Sur ce nombre, 2.922 tubes ont été envoyés aux pharmaciens qui en ont vendu une partie à leur clientèle, fourni
gratuitement une autre partie à l'Assistance médicale gratuite. Le restant représente la quantité de sérum nécessaire
à leurs échanges qui permettent de mettre à la disposition
des médecins du sérum de date toujours assez récente.
815 tubes ont été livrés directement à l'Assistance publique,
aux hôpitaux
munes
où
el hospices, aux mairies de
existe
un
dépôt
du
sérum
différentes com-
destiné
aux
cas
d'urgence.
L'Institut a fourni en outre aux mêmes services publics
338 tubes de sérum antitétanique et 86 tubes de sérum antistreptococcique, de l'Institut Pasteur de Paris.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
57
Le service d'examens bactériologiques a eu à satisfaire à
181 examens d'exsudats suspects de diphtérie et 297 examens
de produits pathologiques divers et sérodiagnostics.
VŒUx.
Les vœux
exprimés dans
le présent
rapport
peuvent être
résumés dans les propositions suivantes :
Âo Réorganisation du service d'anatomie ; amélioration de la
situation du personnel; création d'emplois d'assistants et d’un
préparateur technique (vœu renouvelé) ;
20 Construction de nouvelles salles d'opérations et annexes pour
les services de clinique chirurgicale (vœu renouvelé) ;
30 Amélioration et agrandissement des services cliniques de
radiologie et electrologie, des maladies des voies urinaires, des
maladies de l'oreille, du nez et du larynx (vœu renouvelé) ;
4° Construction d'une nouvelle Maternité et d’un pavillon nouveau pour le service clinique des maladies syphilitiques et cutanées
“an renouvelé);
° Amélioration de la situation du personnel attaché à la clinique et au laboratoire de prothèse dentaires ; création de cours
complémentaires pour l'enseignement des applications des sciences
médicales à l’art dentaire (Vœu renouvelé).
Concours
pour
le prix
de thèse
Rapportprésenté à la Faculté par M. Wriss, Président de
dla Commission du prix de thèse, composée de MM. Weiss,
SCHMITT,
ROHMER,
HAUSHALTER
et VAUTRIN.
Le nombre de thèses présentées cetle année à la Faculté de
Médecine
de Nancy,
s'élève à 34:
16 appartiennent à la chi-
rurgie; 9 à la médecine; #à l'ophtalmologie ; 2à l'obstétrique :
Là la thérapeutique ; 2 à la chimie et à la zoologie.
Comme il arrive toujours, ces thèses ont une valeur très
58
COMPTES
RENDUS
inégale; sauf quelques-unes, qui se ressentent d’un travail
trop hâtif, La plupart ont cependant une valeur indéniable,
en ce sens que, basées sur des faits cliniques intéressants et
bien observés, elles apportent des documents nouveaux à des
questionsencore mal étudiées, surtout en pathalogie chirurgicale infantile. Je me contenteraid'analyser lesthèses suivantes,
qui ontméritéune distinction, à savoir :celles de MM.VERNIER,
CHATELAIN, DELFOURD, Funcr, CoLas, Haisor, LAMBERT, PILLOT,
Werz, soit quatre thèses de chirurgie, une d'ophtalmologie,
une de thérapeulique, une de chimie, une de médecine
infantile.
La thèse de M. Vennier, intitulée: Znspection oculistique
des Ecoles de Naney, essai d'hygiène scolaire locale. Lumière
naturelle et artificielle, est une œuvre de longue haleine, qui a
nécessité près de deux années de recherches à son auteur et
lui a vaiu d’être présentée pour le prix de thèse.
L'idée générale qui a présidé à la conception et à l'exécu-
tion de ce travail est la suivante :
‘Prenant comme point de départ
toutes les prescriptions
hygiéniques relatives à l'éclairage artificiel et naturel des
locaux scolaires, l'auteur a vouiu se rendre compte dans
quelles limites les locaux scolaires de Nancy répondent à ces
prescriptions. et s'iln'yavait pas moyen de modifier ceux qui
n'étaient pas conformes aux déridérata modernes. Dans ce
but, il a examiné, à l'aide du photomètre de True, les 12,678
places occupées par les élèves des écoles de Nancy, ce qui
représente un travail réellement prodigieux.
Dans son introduction, après quelques mots sur l'hygiène
oculistique des écoles à l'étranger et dans quelques villes de
France, M. VERNIER montre ce qui a été fait à Nancy, et rap
pelle la genèse de l'inspection oculistique des écoles qui
existe dans cette ville ; 1l s'étend longuement sur l’organisation et le fonctionnement de cette inspection, qui porte sur
plus de 8.000 élèves et ne donne malheureusement que peu
de résultats pratiques, en raison des difficultés inhérentes à
cette organisation. Les élèves, atteints de diminution d'acuité
visuelle, étant libres de se faire soigner ou non, il est impossible d'avoir des renseignements d'ensemble sur les divers
FACULTÉ DE MÉDECINE
59
_vices de réfraction ; un fait ressort cependant de l'examen
d'un nombre restreint d'élèves, c'est que l'hypermétropie
domine à Nancy, tandis que la myopie y est rare. C’est une
question de race, plutôt que d'éclairage. La moyenne de fa
morbidité oculaire est de 17 0/4. M. VERNIER, passe ensuite en
revue l'hygiène scolaire appliquée dans les locaux scolaires
de Nancy; il nous décrit les écoles déplorables qui existent
dans beaucoup de quartiers, le mobilier primitif et irrationne}, appliqué indistinctement et uniformément aux élèves de
toutes tailles, enfin l'éclairage tant naturel qu'artificiel qui
y est employé.
Son chapitre Il est consacré à ce que doit être l'éclairage
scolaire; l'éclairage naturel dépend de l'orientation, et, suivant le climat, doit être pris soit au Nord-Est, soit au Sud;
c'est celui qui vient de gauche qui est le plus rationnel ; ce
dernier est même meilleur que l'éclairage bilatéral.
La quantité de lumière pénétrant dans une salle est fonction de fa forme et des dimensions des ouvertures; question
longuement discutée par M. VERNIER.
C'est la photométrie qui permet de mesurer la quantité
de lumière nécessaire à la vision facile et d'apprécier si cette
quantité est bien répartie. Toutes les places, au nombre
de
12.778, out été mesurées au photomètre de Truc par M. VERNIER
pour
l'éclairage naturel d'abord,
pour l'éclairage
artificiel
ensuite. À ce propos, l'auteur nous signaleles causes d'erreur
possibles ; ce sont, d’une part, les conditions atmosphériques,
et, d'autre part, des conditions dues au photomètre luimême et aussi à l'observateur.
Dans son chapitre Vi, M. Venir relate les meilleures
sources d'éclairage artificiel qui existent actuellement; par
opposition, il nous montre combien ces conditions ration
nelles sont peu remplies dans les écoles de Nancy; l'insuffisance des becs de gaz Y est notoire, ainsi que leur peu de
rendement en intensité lumineuse.
Dans ses conclusions, l'auteur souhaite qu'une commission
compétente soit nommée pour remédier à tous les défauts
d'organisation de ces écoles et il demande notamment la
création
d'un
inspecteur oculiste, fonctionnaire qui aurait
60
COMPTES
voix
consultative
et s'occuperait
RENDUS
pour l'édification des bâtiments
avec fruit de Fhygiëne
qui n'est, à l'heure actuelle,
scolaire
scolaires
oculistique,
qu’à l'état embryonnaire.
Les trois thèses suivantes : celles de MM. CHATELAIN, DELFouRD et Funcx, ont été proposées pour des mentions très
honorables.
M. CHarELAIN a consacré sa thèse à
naire, son dosage, ses variations à l'état
ment chez les tuberculeux.
Après une étude préliminaire de
variations de l'acidité urinaire à l'état
L'étude de l'acidité uripathologique et spécialela production et des
physiologique, l'auteur
fait la critique des diverses méthodes de détermination de
cette acidité et donne la préférence à un procédé clinique,
facile à appliquer, et basé sur les réactions colorantes de la
phtaléine du phénol en présence de l'urine (procédé de Mar
tinet modifié par l'auteur}.
D est généralement admis
que cette acidité urinaire est, à
l'état normal, fonction du régime alimentaire et de l’activité
digestive ; qu'à l'état pathologique, elle dépend de l'intensité
des échanges nutritifs, qu’elle est exagérée dans les maladies
par ralentissement de la nutrition et diminuée dans les
autres, la tuberculose en particulier. Tout récemment même,
M. Malimijac avait eru pouvoir indiquer comme élément de
diagnostic précoce de la tuberculose, la persistance de l’acidité dans les urines émises par les tuberculeux, compara-
tivement à ce qu'elle est chez
les
sujets
sains ou
dans les
maladies autres que la tuberculose. C'est ce qu'il désigne
sous le nom d’uro-réaction.
Or, en se basant sur 214 observations de malades et plus de
miile analyses d'urine, M. CHATELAIN arrive à une conclusion
opposée, à savoir que la recherche et l'évaluation de l'acidité
uripaire chez les tubereuleux ne donnent pas d'indications
précieuses pour le diagnostic de la tuberculose. C'est là une
conclusion très précieuse pour la clinique et qui forme le
côté original de cette thèse.
|
Au cours de son
travail, M. OrareLain a pu noter les bons
effets obtenus au moyen de l'acide phosphorique
pour remé-
dier à lhypoacidité chez les tuberculeux, mais il engage à se
FACULTÉ DE MÉDECINE
61
méfier des fortes doses de ce médicament, qui sont susceptibles de donner une albuminurie passagère. De même, l'hy-
poacidilé
de
néphrites,
cas par une
La thèse
conçu dans
que l'auteur
La thèse
l'urine, constatée dans
certaines
variétés
de
augmente l'albuminurie, qui s'atténue dans ces
médication alcaline.
de M. CnareLzain est un travail très intéressant,
un esprit réellement scientifique, et qui montre
est rompu aux difficultés de la chimie biologique.
de M. Dezrourp, intitulée : fes plaies de l'estomae,
est une œuvre
de haute valeur, qui fait le plus grand hon-
peur à son auteur, en raison du grand nombie de documents
accumulés par lui et du grand sens clinique qui le caractérise. Assurément, les traumatismes dé l'estomac ont été
étudiés depuis longtemps, mais il n'existe pas en France une
monographie aussi complète et aussi intéressante sur ce
sujet ; ce qui en augmente encore la valeur, c'est l'étude des
diverses opérations susceptibles d'atteindre l'estomac blessé
par des voies que seule l'asepsie moderne à permis de
suivre. Ces voies découlent, du reste, de l'aire de vulnérabilité
gastrique que l'auteur étudie d'abord avec soin, en nous
montrant que l'estomac peut sans doute être atteint par la
paroi abdominale, mais souvent aussi est lésé par voie
thoracique, ce qui modifie entièrement les indications opératoires.
|
Ce premier point élucidé, l'auteur nous montreles diverses
“variétés de lésions traumatiques de l'estomac, leur étendue,
leur nature, en même temps que les lésions de voisinage si
fréquemment
thoraciques,
observées ; il insiste
dont l'importance
surtout
sur
les lésions
est due à la fréquence des
hernies diaphragmatiques ; cé chapitre est étayé par des
observations personnelles du plus haut intérêt.
L'évolution des plaies stomacales est ensuite étudiée avecle
plus grand soin, et l'auteur ne manque pas d'appeler l’atten-
tion sur les fistules gastro-cutanées,
les complications d'hé-
morrhagie, les infections péritonéales et pleurales.
Le chapitre du diagnostic est marqué au coin du grand
sens clinique, que j'ai toujours constaté chez ce collaborateur
aussi consciencigux que modeste: il nous montre que pariois
69
COMPTES HENDUS
seule, la laparatomie exploratrice est capable de révéler les
lésions existantes, loi dont la portée peut être généralisée à
la plupart des traumatismes abdominaux.
Mais la partie la plus remarquable et }a plus intéressante
de la thèse est certainement l'étude des indications thérapeutiques etdes traitements opératoires des plaies gastriques;
le choix entre la méthode abdominale et fa voie transpleurale,
ou ces deux voies combinées, constitue un problème souvent
très ardu, que l’auteur s'est attaché à résoudre et qu'il a
résolu avec un sens clinique que l'on ue saurait trop louer.
Eu somme, !intervention doit être éclectique et basée sur
une étude approfondie de chaque cas particulier.
Si j'ajoute
que
cette
thèse
contient
une
bibliographie
absolument complète et qui a nécessité un labeur d'une
année, j'aurai suffisamment mis en lumière les qualités de ce
travail, qui nous promet un chirurgien d'avenir.
La thèse de M. Funcx sur le Placenta marginé, Margination,
Circonvallation, Circomplecture, est un travail qui, comme le
. précédent, se recommande par sa précision scientifique, sa
documentation exacte et un style sobre et châtié.
L'auteur a non seulement voulu nous donner une mise au
point de la question du placenta marginé, mais, par ses
recherches personnelles, portant sur 649 placentas, dont 136
étaient
marginés,
il a complété
l'étude
de cette curieuse
anomalie du dévéloppement placentaire. Grâce à ses connaissances spéciales, acquises durant son séjour comme préparateur au laboratoire d'anatomie pathologique, M. Funex a pu
discuter
scientifiquement
les théories émises sur l'étiologie
et la pathogénie de la margination du placenta, et proposer
des idées nouvelles sur ces points intéressants.
Î ya, dans ce travail, une part de conception originale en
inème temps qu'un exposé technique et seientifique d'une
valeur incontestable. Pour traiter une question aussi délicate,
une Connaissance approfondie du développement de l'œuf et
des métamorphoses de l'organe gestateur était indispensable. M. Funux était bien désigné pour cette œuvre, où tout
semblait assez confus, même la terminologie. On peut dire
qu'il a pleinement réussi et qu'il a édifié ua travail inaugural
FACULTÉ DE MÉDECINE
63
de haute valeur. 11 a montré que dans le placenta marginé, il
ne faut pas voir, saui exception, un organe à point de départ
pathologique, mais plutôt une simple anomalie de placenta,
et dans certains cas une variélé de placenta tout à fait
normal.
Les thèses suivantes, également méritantes, ont été pro-
posées pour des mentions honorables.
La
thèse de M. Coras,
intitulée : Contribution à l'étude des
&
métaux colloidaux électriques, stabilisés et isotonisés, est un tra-
vail intéressant, consacré à l'emploi de l'argent colloïdal
électrique dans le traitement de la pneumonie et dela bronchopneumonie, spécialement chez les vieillards. Les métaux
colloïdaux ont, à un moment, suscité un enthousiasme
exagéré; et comme ils n'ont pas tenu toutes leurs promesses,
ils sont tombés dans une défaveur que, d'après l'auteur, ils
ne méritent pas; il ne faut leur demander que ce qu'ils
peuvent
donner,
et nolamment,
en ce
qui concerne
l'argent
colloïdal, que l’on administre en injections, il ne faut pas le
considérer comme un médicament absolument spécifique, ni
comme un antithermique d'une action constante. C'est un
médicament qui produit une leucocytose intense, réaction
de l'organisme contre l'infection. C'est un moyen adjuvant,
qui
ne
doit pas
détrôner
les autres médications dirigées
contre l'infection pneumonique.
Telles sont, sommairement, les conclusions auxquelles est
arrivé l'auteur, grâce à ses intéressantes recherches sur la
température
et l'analyse
du
sang, faites sur les nombreux
malades qu'il a pu observer à la clinique des vieillards.
Ce travail est judicieusement écrit et a attiré l'attention du
jury par sa clarté et ses conclusions rationnelles.
M. Hewsca
a étudié
Le poupon malade à l'hôpital, Son but
était de rechercher les installations qui sont offertes aux
enfants malades, âgés de moins d'un an, et les conditions
qu’elles
doivent
remplir.
Le
travail
personnel
de l’auteur
réside dans l'enquête menée par lui-même, avec la plus
grande conscience, pendant toute une année; il a interrogé
minutieusement les mères, scrutant non seulement Îles conditions morbides des enfants, mais encore les circonstances
64
COMPTES
RENDUS
d'ordre social ou moral qui pouvaient l’éclairer. Il a récolté
des observations nombreuses et malheureusement aussi de
nombreuses autopsies, qui lui ont permis d'établir la table
des décès de poupons à l'hôpital de Naucy ; il s'est mis en
communication avec les chefs de services d'hôpitaux analogues
en France et à l'étranger, ce qui lui a permis d'établir une
comparaison fructueuse et de fixer les conditions qui seraient
nécessaires pour l'installation
des poupons
malades,
tant au
point de vue de l'hygiène généraie, que de leur alimentation,
de leur habillement, et du personnel appelé à les soigner.
L'auteur, à cet égard, ne se laisse pas entrainer par un vague
sentimentalisme; les désiderata qu'il exprime sont ceux du
simple
bon sens; sa thèse pourrait utilement être consultée
par ceux
qui, dans les centres populaire*, ont à cœur
d'assurer d'une façon sérieuse l'hospitalisation des enfants
malades du premier âge.
M. LamBerT a consacré sa thèse inaugurale à L'étude des
varices lymphatiques du pli de l'aine, et en particulier des varices
lymphatiques intradermiques. C'est un petit chapitre de
pathologie
d'autant plus
intéressant
sont
connues,
secondes,
bien
lymphatiques
les
que,
si les
c'est-à-dire
premières
les
varices
intradermiques, constituent une affection très
rare, dont la description n'existe guère dans les ouvrages
classiques. À ce titre, l'observation inédite, qui fait la base
de ce travail, est des plus instructives et a permis à l’auteur
de faire un examen histologique et une description clinique
complète de la lymphocèle intra-dermique.
Les causes habituelles de cette affection sont l’obstruction
et l'infection des voies lymphatiques; la flariose joue souvent un rôle important dans l’obstruction de ces canaux, et
on pouvait y songer chez le malade qui fait l'objet de la
thèse, car il revenait des colonies. [l n'en était rien cependant, ainsi que l’a démontré l'examen du sang.
Les symptômes de cette affection sont bien décrits dans ce
travail, très clair et très précis, qui se lit avec plaisir et fait
grand honneur à son auteur, qui n'a pas oublié d'insister sur
les complicalions parfois redoutables de la lésion et sur le
traitement chirurgical, qui s'impose dans tous les cas.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
6
La thèse de M. PnLor, sur la Coxalgie double et son traitement,
est un travail consciencieux etsobrement exposé. On y trouve,
en cinq chapitres
distincts,
des
considérations intéressantes
sur l'étiologie, l'évolution clinique, le pronostic, les complications et le traitement de la coxalgie double.
Ce qu'il faut le plus remarquer et louer dans ce mémoire,
c'est l'étude des déviations que la coxalgie bilatérale produit
sur la colonne
sagement
vertébrale,
les genoux
et les pieds. L'auteur a
pensé que dans cette délicate opération résidait le
principal intérêt de son travail. Il y a mis tous sés soins.
* De même, il a envisagé en détail et assez bien discuté les
indications du traitement de la coxalgie double, non seulement pendant son évolution, Mais encore après sa guérison.
La guérison de cette lésion complexe par ankylose coxo-
fémorale double prêtait à d'intéressantes considérations sur
le traitement orthopédique consécutif, destiné à remédier à
une infirmité aussi gênante. À juste titre, il a conclu à l'op-
portunité de l'ostéotomie
sous-trochantérienne
linéaire ou
oblique d’un côté, associée à l'ostéotomie sous-trochantérienne avec interposilion musculaire du côté opposé. C'est
de cette façon qu'il est possible d'assurer le fonctionnement
des membres
inférieurs dans les meilleures conditions
possibles.
La thèse de M. Picot présente un intérêt réel, qui méritait
une mention.
‘
Îl'en est de même du travail de M. Wrrz,, consacré à L'étude
de la maladie de Hirschsprung. (Dilatation idiopathique du gros
intestin ou mégacolon congénttal.) Dans cette monographie,
l’auteur a recueilli les observations publiées depuis les
récentes discussions sur celte curieuse affection. 151 observations forment le matériel bibliographique qui lui ont permis
de retracer l'anatomie
pathologique, l'étiologie, la pathogé-
nie et la symptomatologie du mégacolon congénital.
Le chapitre de la symptomatologie est particulièrement
soigné, et le diagnostic
en découle d'une façon assez nette.
C’est la péritonite tuberculeuse qui, chez l'enfant, expose
souvent à des erreurs de diagnostic ; la confusion est parfois
difficile à éviter avec bon nombre d'affections abdominales,
b6
COMPTES RENDUS
dont l'auteur à étudié avec soin les caractères différentiels.
Le inégacolon congénital prête surtout à d'intéressantes
considérations de thérapeutique chirurgicale. M. WeEic s'est
attaché beaucoup trop au traitement médical, suivant en cela
les indications que Fui apportaient ses observations. [l eut
été plus important et plus Captivant
de ne pas se contenter
d'énumérer sèchement les interventions tentées contre cette
affection el de tirer, de la lecture des observations, des conclusions opératoires plus nettes que ne l'a fait Fauteur.On ne
peut trop lui en vouloir de n'avoir pas pris position d’une
facon ferme, alors que les chirurgiens ne l’ont pas encore
fait; aussi, la question reste-t-elle encore à l'ordre du jour;
la thèse de M. Weiza cependant un gros mérite, celui de
constituer un bon exposé historique et clinique de cette
question encore neuve et mal connue.
En conséquence, la Commission propose d'accorder le prir
de thèse à M. Vernieu; des mentions très honorables à MM. CHaTELAIX, DeLrourb, Foncx; des mentions honerables à MM. Coras,
Heisca,
LauBerr,
Üoncours pour
PILOT,
WELL.
le Prix À. Heydenreich-V.
Parisot
Rapport présenté à lu Facullé, au nom de la Commission
du prix, composée de MM. Gross, CHRÉTIEN, WEIss,
ROHMER el VAUTRIN.
Le concours a été particulièrement brillant. Quatre mémor-
res importants ontété présentés à la Faculté par MM. HEGILLY,
aide de clinique, faisant fonctions de chef de clinique chirurgicale ; Pizzor, interne; VaivranND, interne ; WALTBER, êtudiant.
KACULTÉ DÉ MÉDECINE
6?
Rapport de M. Weiss sur le mémoire présenté par
M. VarvranD ef intitulé : « Traitement des piuies et
anévrysmes de l'artère axillaire ».
Le mémoire de M. Vaivranp, intitulé : Traitement
des plaics
et anévrysmes de l'artère axillaire, est une excellente monographie qui reflète naturellement les idées modernes sur la thérapeutique chirurgicale des anévrysmes. Il a, sur les derniers
travaux de Delbet, Monod et Vanverts, l'avantage d’avoir pu
réunir des documents plus nombreux et d'y joindre trois
observations personnelles, tirées de la clinique de Nancy.
Après avoir,
dans un premier chapitre,
rappelé
les divers
modes de traitements actuels desanévrysmes, l'auteur aborde
son sujet en étudiant l'anatomie normale de l'artère axillaire
et surtout la circulation qui s'exerce dans ses collatérales.
Ce dernier point est de la plus haute importance, relative
ment au choix du procédé opératoire et M. Varvranp, d'après
ses recherches propres, venant corroborer les travaux anté-
rieurs, est arrivé à la conclusion que les opérations pratiquées sur les deux tiers supérieurs de l'artère sont relative-
mement bénignes, en raison de la facilité de la circulation
collatérale, tandis que les ligatures faites sur le tiers inférieur exposent à la gangrène, c'est-à-dire à de graves dan-
gers.
Dans un autre chapitre, sont étudiées les indications opératoires qui peuvent se poser dans les divers cas de la pra-
tique. À juste titre, l'auteur est éclectique et nous montre
qu'il n’est pas toujours possible de suivre une ligne de conduite systématique. Tout dépend de la région de l'artère
blessée et de l'état de la circulation collatérale, qui devra
toujours être recherchée avant toute intervention à l’aide des
instruments
perfectionnés
dont
nous
disposons.
Mais
il
résulte de La lecture du mémoire de M. VaivranD, qu'il a une
grande prédilection pour la suture artérielle, quand elle est
possible ; il a fait à ce sujet de nombreuses expérimentations
sur le cadavre, qui lui ont montré qu'elle était, dans des
66
COMPTÉS
RENDUS
conditions favorables, très faisable sur l'artère axiliaire.
Il y
a cependant des cas où il faut recourir aux autres méthodes,
l'extirpation, lincision, les ligatures.
L'auteur n'a pas manqué d'étudier les diverses formes de
greffes tentées pour les sutures artérielles, et ce n’est pasl’un
des points les moins intéressants étudiés par lui. Les opéra-
tions préliminaires, telles que ligature provisoire de l'artère
sous-clavière, resection de la clavicule, rien n’a été omis dans
ce travail, qui témoigne d'une grande érudition, d'un grand
sens clinique et d'un esprit judicieux.
Une bibliographie très complète termine ce mémoire, qui
sera très précieux à consulter pour les chercheurs de l'avenir.
Rapport de M. Rouen sur le travail de M. PizLor, intitulé: « Du traitement chirurgical des néphrites médicales
aiguës ».
Le point de départ du travail de M. Pizcor est une observation de néphrite aiguë post-ostéomyélitique, compliquée
d'anurie et d’urémie, pour laquelle MM. Frælich et André
firent la néphrotomie; cette intervention fut suivie d’une
amélioration de l’état grave du malade, qui quitta plus tard
le service complètement guéri.
L'auteur profite de cette occasion pour étudierà fond la
question de l'intervention chirurgicale dans les néphrites
médicales aiguës, car il laisse de eûté, de parti pris, les
néphrites chroniques
et l’éclampsie. Que faut-il entendre par
néphrite
médicale
aiguë, en opposition avec les néphrites
chirurgicales ou pyélo-néphrites? La frontière entre ces deux
sortes de lésions est difficile à tracer, car l'une et l’autre relèvent des mêmes mécanismes, l'infection ou l'intoxication;
nul ne peut dire pourquoi, dans tel ou tel cas, l'apport des
germes pathogènes produit soit une néphrite, soit une pyélo-
néphrite suppurée.
Au point de vue symptomatologique, les néphrites médicales produisent dél'ædème, des troubles cardiaques, le brigh-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
69
tisme, en un mot; au contraire, le tableau de linfection uri-
naire est réalisé de préférence avec les néphrites chirurgicales, qui intéressent surtout le bassinet et l’uretère. Enfin,
les néphrites aiguës médicales sont toujours bilatérales; au
contraire, la bilatéralité n'est pas la règle dans les néphrites
chirurgicales.
Reginald Harrison est le premier qui traita chirurgicalement des néphrites; c'était en 1896, et tout de suile, ii
signala l'heureux effet qu'il obtint par l'incision du rein au
cours des néphrites médicales. Puis il faut citer les noms de
. Hæœber, Pousson, Legueu, Israël, Lennander et Rowsing, Pel
et Rosenstein ; enfin Monod, Routier, Potherat et Albarran
closent la série des noms qui constituent jusqu'à présent
l'historique de la question.
|
Dans un chapitre de classification, M. Piccor adopte celle
de Cassaigne qui distingue : des néphrites aiguës passagères,
des néphrites
gées.
C'est dans
suraiguës
les cas de
et
des
néphrites
néphrites suraiguës
aiguës
prolon-
consécutives
à
uneintoxication massive,alors que lestubuli sont obstrués par
un magma granuleux que le médecin doit rapidement céder
la place au chirurgien, afin de ne pas prolonger l’'anurie et
l'urémie. Les néphrites aiguës prolongées sont caractérisées anatomiquement par le gros rein blanc ; les altérations
glomérulaires sont prédominantes, et l’anurie peut nécessiter
aussi l'intervention chirurgicale. À ces trois variétés et à
leurs lésions habituelles, peuvent se suraïouter des lésions
suppuratives sous forme d’abcès miliaires.
Dans un chapitre spécial, M. Prior fattire spécialement
l'attention sur quelques faits spéciaux de pathologie rénale.
Et d'abord, si les néphrites chirurgicales sont fréquemment
unilatérales, par contre, on n’a jamais constaté aucun cas de
néphrite aiguë toxique ou infectieuse, qui ne fut bilatérale.
Un second point intéressant et important relatif à l'action
que l'inflammation aiguë de son parenchyme exerce sur le
rein lui-même, c'est la tension que produisent l'œdème, la
congestion sanguine et la diapédèse, grâce à la capsule
fibreuse inextensible qui entoure l'organe. En troisième lieu,
70
.
COMPTES
RENDUS
on observe de l'anurie sécrétoire, du fait de l'altération fonc-
tionnelle des glomérules et de l'obstruction des tubuli.
C'est
précisément
cette
compression
du
tissu
propre
de
l'organe, cette sorte de glaucome du rein, qui avait donné à
Harrison l'idée d’inciser le parenchyme
sa tension intra-rénale exagérée ; le
l'action favorable de l'intervention, en
des microbes, le désencombrement des
sepsie du parenchyme infecté.
rénal pour diminuer
drainage
complète
permettant l'exode
canalicules, et l’anti-
Dans un chapitre de recherches expérimentales, M. PirLor
résume les expériences faites sur des animaux intoxiqués par
de la cantharide ou la diphthérie; les résultats opératoires
ont toujours été très favorables.
Le sixième chapitre relate les objections qu'on a faites à
l'intervention chirurgicale au cours des néphrites aiguës;
elles sont de quatre ordres différents :
4o Et d'abord la bénignité habituelle des néphrites aiguës:
on n'intervient que dans les cas graves ; 2° la bilatéralité des
<néphrites aiguës: celle-ci n’interdit que la néphrectomie.
mais non la néphrotomie ; 3’ l'influence des diathèses et des
affections viscérales sur le pronostic des traumatismes acci-
dentels ou chirurgicaux : cette influence n'est plus aussi
absolue que Verneuil l'avait cru autrefois ; en faisant l’ouver
ture du parenchyme rénal, on ouvre la porte aux toxines, et
on rend l'opération moins redoutable ; 40 le danger du chloroforme avec des reins déjà malades : on n'a jamais observé
d'accidents imputables au chloroforme, à cause du peu de
durée de l'opération, et de la petite quantité de chloroforme
absorbée.
Le septième chapitre
traite
du choix de l'intervention.
des indications opératoires et
Comment interviendra-t-on ? et quelle opération choisirat-on, entre la décapsulation, la néphrectomie, la néphroto-
mie simple ou la néphrotomie avec incision des païties infec-
tées ? En principe, l'opération doit réaliser une copieuse saignée, débrider l'organe étranglé dans sa capsule inextensible,
permettre un drainage prolongé, enfin, ménager le plus possible le tissu glandulaire,
FACULTÉ
DE MÉDECINE
TA
La décapsulation est à rejeter; elle ne décomprime pas
assez le parenchyme, et elle ne permet pas le drainage. La
néphrectomie
doit
être
absolument
bannie,
car les
deux
reins étant presque toujours malades, extirper lun, c'est
mettre son congénère en mauvaise posture pour suffire à la
dépuration de l'organisme infeeté. La néphrotomie avec excision du tissu rénal suppuré est presque toujours impossible,
à cause de la dissémination des abeès. Reste done la néphro-
tomie simple, mais large, allant d'un pôle à l'autre, suivie
d'un drainage plus ou moins prolongé, que tous les chirur:
,giens compétents ont adoptée. Il suffit d'intervenir sur un seul
rein,
car
l'expérience
a montré
qu'une
intervention sur un
des deux reins a une action favorable sur les deux; toutefois,
la néphrotomie pratiquée sur les deux reins, dans la même
séance ou à quelque temps d'intervalle, a eu un plein succès.
À la fin de son travail, M. Paror rapporte 13 observations
de néphrites aiguës médicales, traitées chirurgicalement,
dont une seule est inédite et a été recueillie par lui dans le
service de M. Frælich. Elle a trait à une ostéomyélite aiguë
vertébrale postérieure chez un jeune garçon de 9 ans, suivie
d'abcès chaud sous-cutané de la cuisse droite, avec néphrite
aiguë, anurie, urémie, néphrotomie, suivie de guérison.
Enfin, une bibliographie très complète de la question termine cet intéressant travail.
Le mémoire de M. PizLor présente de sérieuses qualités; il
est d’abord très clair, bien écrit, et se lit très aisément ; on
voit que l’auteur possède son sujet à fond, car il n'oublie la
discussion d'aucun détail, ni d'aucune question, et il raisonne de tout avec une grande compétence. L'harmonie du
travail serait parfaite si tousles chapitres, en particulier le 5e,
sur les recherches expérimentales, avaient des proportions
en rapport avec leur importance ; à ce propos aussi, on ne
peut que regretter que M. Pizzor n'ait pas cru devoir instituer
lui-même quelques expérimentations et recherches sur des
animaux ; tout n’a Certainement pas été dit à ce propos, etil
y a fort à glaner encore
de ce côté. J'en dirai autant sur le
chapitre du traitement. Mais c'est sans doute avec intention
que M. Prior s’est borné, comme il l'a fait, à résumer l'inté-
72
COMPTES
RENDUS
ressanie question qu'il a traitée ; son plan,
sa conception du
sujet sont très défendables,
et j'aurais mauvaise
chercher
question
querelle pour
une
grâce à lui
de si minime
intérêt.
Sans doute aussi, son travail n’esl-il peut-être pas très origi-
pal, car il a largement utilisé la bibliographie qui a lrait à la
question. Malgré cela, les documents vraiment utiles, sous
forme d'observations cliniques, ne sont pas encore très nombreux. M. PizLor a eu le mérite de bien résumer la question,
et de la présenter d'une façon claire et bien ordonnancée.
Rapport de M. VAUTRIN sur le mémoire de M. Walter
SALLIS, intüulé: « Les Pancréalites chroniques ».
M. Varrer Sazis présente pour le prix Heydenreich-Parisot,
un travail sur les Pancréatiles chroniques, dont l'importance
‘
s'accuse au premier abord.
La question des pancréatites chroniques est nouvelle et
prête encore à des discussions, à des controverses. Tard
venue en France, elle a fait, au contraire, depuis quelques
années, le sujet de prédilection des chirurgiens anglo-saxons
etde quelques Allemands. I convenait, pour la mise au point,
de recueïllir dans les littératures étrangères les monographies
et les observations cliniques éparses, de les rapprocher, de
les discuter, de comparer les méthodes, afin de les mettre en
valeur pour les conclusions thérapeutiques. M. WazrTEr s'est
chargé de ce lourd travail, grâce à sa connaissance approîondie de plusieurs langues vivantes. Il n'a rien négligé pour
accumuler les documents, les solliciter dans les bibliothèques
étrangères, les puiser à leur source même, les élucider en
faisant appel parfois à la complaisance de leurs auteurs. On
peut dire que la patience, l'opiniâtreté dans la moisson des
faits, dont a fait preuve l’auteur, ont été bien récompensées,
puisqu'il a rassemblé sur une question neuve encore un
ample faisceau d'observations cliniques, dont il ne joint que
les titres à son rapport, en utilisant en temps voulu dans le
cours du travail les éléments utilesà ses conclusions.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
78
Dans la pancréatite chronique, il importait d'abord de
dégager les notions d'étiologie et de pathogénie. On avait trop
spécialement accusé, en France, avec Quénu et Duval, la
litbiase biliaire de provoquer la pancréatite chronique. Les
autres causes étiologiques, nombreuses et essentielles cependant, avaient été laissées dans l’ombre, telles que l'infection
canaliculaire ascendante, d'origine colibacillaire, telles que
les infections hématogènes et la syphilis. Grâce à la statistique imposante de l'auteur, on peut faire aujourd'hui la part
pathogénique plus exacte à chacune de ces tauses, et l'on
*arrive naturellement à mettre au jour cette notion primordiale que la pancréatite chronique n'est pas toujours une
lésion secondaire à la lithiase biliaire, mais qu'elle peut
avoir une cause autogène et relever d’une infection propagée
par le canal de Wirsung vers le parenchyme de la glande.
La pancréatite chronique s'offre au clinicien sous la
forme exubérante où sous la forme
atrophique, bien qu'il n'y
ait aucune analogie à établir entre la cirrhose du pancréas et
celle du foie dans ses modalités hypertrophique etatrophique.
il est intéressant de parcourir le chapitre que l’auteur con-
sacre à l'anatomie pathologique, où se trouvent démontrées les
influences génératrices de l'infection ascendante, la progression de cette infection par îlots et départements glandulaires
autour de l'arbre exeréteur, les modifications ähatomiques
des culs-de-sac glandulaires, et notamment la transformation
des îlots
de
Langerhans.
Sur
ce dernier
point,
les dernières
recherches allemandes ont jeté un jour éclatant, qui facilite
la compréhension des faits cliniques et leur interprétation
plus rigoureuse. Là encore, et grâce à ces dernières recherches, M. Water à pu être original et un peu novateur.
La symptomatologie des paneréatites et leur diagnostic ont été
l’objet de tous les soins de l'auteur, car il faut avouer que si
l'affection est restée si longtemps méconnue, Ia raison en est
dans l'obscurité et l'insidiosité de son évolution. Les troubles
digestifs sont les plus importants ; mais cetie importance est
fuyante, imprécise et ne peut se révéler qu'à un observateur
attentif, recherchant dans les selles mal élaborées, dans
l'assimilation défectueuse, dans la composition de l'urine, les
74
COMPTES
RENDUS
signes révélateurs de l'insuffisance pancréatique. La réaction
de Cammidge, dont on avait voulu faire, à l’instigation de
Mago Robson, le criterium du diagnostic de la pancréatite
chronique, se trouve mise en défaut. M. WaLrer se servant
d'observations originales, contribue à démolir avec raison la
conception erronée de Cammidge. Il s'étend sur les ana-
lyses des fèces de Gaultier, sur l'hématologie, pour montrer
que leur appoint est utile dans le diagnostic, mais doit encore
céder le pas à la clinique. Le diagnostic différentiel avec le
cancer du pancréas, qui, aussi bien que la pancréatite, dans
ses formes exubérante ou atrophique, exerce une compres-
sion sur le canal cholédoque et cause de l’ictère, est discuté
avec soin. C'est là le clou du chapitre du diagnostic, le point
délicat de la pratique, que la réaction de Cammidge ne per.
met nullement de résoudre en l'état actuel de la science.
Le pronostic de la pancréatite chronique est assez rarement
grave; il peut le devenir d'emblée par laggravation de
«l'insuffisance glandulaire, par l'élaboration imparfaite des
aliments. Une cachexie spéciale survient, sans compter les
complications habituelles des altérations bien connues du
pancréas, et celles de l'oblitération du cholédoque et du foie.
Dans le chapitre du Traitement, M. WALTER montre en pre-
mier
lieu les bons effets de
l'action
encore
inconnue,
la laparotomie
mais
souvent
réelle
simple,
et
dont
efficace,
suffit à guérir la pancréatite. 1 montre, pour les formes
atrophiques, l'insuffisance de la laparotomie simple, et Ia
nécessité d'allier à ses ressources déficientes, celles du drainage et du décollement duodémo-paneréatique.
Enfin, lorsqu'il faut s'adresser non seulement à la lésion du
parenchyme glandulaire, mais encore aux complications survenant vers le cholédoque et les voies biliaires, on doit
recourir à la longue série des opérations employées sur les
canaux Diliaires, la vésicule, le foie et l'intestin. L'auteur
envisage ces interventions non pas tant dans leur technique
que dans les résultats qu'elles ont fournis jusqu'alors, afin
d'en tirer, en dernière conclusion, l'expression de leur valeur |
clinique et thérapeutique.
M. Wazrter à fourni
dans cette patiente étude un labeur
FACULTÉ
DE MÉDECINE
75
considérable
et a fait preuve d’un jugement sûr et averti. Ita
condensé en un exposé clair et aussi précis que possible,
l'histoire encore obscure et Loufiue des pancréatites. On peut
dire qu'il a comblé une lacune dans la bibliographie française. Son travail pouvait figurer dignement et en bonne
place, parmi ceux qui ont sollicité les suffrages du jury du
prix Heydenreich-Parisot,
" Rapport
de M.
Gnoss
sur le mémoire de M. HeutLL,
intitulé : « La hanche à ressort. Elude anatomique, rxpé-
rimentale el clinique. Esquisse d'une théorie anatomopathologique. Essur d'une thérapeutique rationnelle ».
Le travail que M. HeuiLis présente au concours pour le prix
Heydenreich-Parisot est intitulé : La hanche à ressort. Etude
anatomique, expérimentale et clinique. Esquisse d'une théorie
anatomo-pathologique. Essai d'une thérapeutique rationnelle.
C'est une étude de 190 pages, avec 16 figures, dont
plusieurs
originales dues au talent de dessinateur et de coloriste de
l'auteur. Elle a pour point de départ un exemple de hanche à
ressort recueilli à la clinique .chirurgicale du professeur
Gross. L'histoire du malade est reproduite en détail dans le
corps du travail, en même temps que 30 autres observations
de hanche à ressort, les seules connues jusqu'à présent.
Les documents ainsi recueillis ont servi tout d'abord à
exposer un historique de la question.
Le symptôme qui définit la hanche à ressort fut signalé
pour la première fois, en 1859, à la Société de Chirurgie, à
propos d'un malade présenté par Maurice PERRIN, comme
atteint de luxation volontaire du fémur. More LAVALLÉE nia
la luxation et expliqua le mouvement et le bruit qui se produisent par l'action d'un muscle qui (glisse et tressaille » sur
le grand trocanter. Le fait signalé à la Société de Chirurgie
ne semble pas avoir frappé les esprits. Aucun fait analogue
n’a été rapporté*lorsqu'en 1905, FErRatox publia son intéres-
76
COMPTES
RENDUS
sante observationrecueillie à l'hôpital militaire d'Oran. Ï ne
semble pas avoir eu connaissance de la discussion soulevée à
propos du malade de MAURICE PERRIN, pas plus d’ailleurs que
Guermonprez qui, en 1904, eut occasion d'observer un cas
semblable.
C'est à Braun, de Gœttingue, que revient l'honneur d’avoir
le premier relevé l'analogie du cas de MAURICE PERRIN et de
celui de FErRaToN, dans un rapport à la Société allemande
de Chirurgie, en avril 4906.
En octobre de la même année, la question fut portée devant
la Société de Médecine de Bordeaux par Rocer, puis en 1907,
devant l’Académie de Médecine par Ch. NELaTON, devant la
Société de Chirurgie de Lyon par Horanp, et devant la Société
de Médecine militaire française par PaGniEz.
La plupart des observations datent de 1908 et 1909.
À l'étude des 31 observations ainsi colligées, des commentaires dont leurs auteurs les ont fait suivre, des discussions
soulevéesà leur propos auseindessociétéssavantes, M. HeuiLLy
s'est rapidement rendu compte qu'il régnait la plus grande
incertitude
dans
la détermination
de
la
nature
du
ressaut
bruyant qui caractérise la hanche à ressort et dans la pathogénie de l'affection.
Attribuée tout d'abord à un déplacement de la tête humé
rale, la secousse avec bruit est expliquée par la majorité des
auteurs, ainsi que MoREL LAvALLÉE l'avait dit, par quelque
chose qui glisse et tressaille sur le grand trocanter.
Mais ce
quelque chose qui glisse et tressaille a tour à tour été consi
déré comme
de nature musculaire, tendineuse, aponé-
vrotique.
Certains ont même
cru y reconnaitre une
bourse
séreuse.
Quant aux théories pathogéniques, les uns, admettant sur la
foi des anatomistes, la constance de la bourse sereuse trocantérienne, ont été tentés de voir dans son absence ou sa disparition, la raison du ressaut; d'autres ont pensé que le ressaut était facilité par la présence de la bourse trocantérienne ;
d’autres encore ont cru que la présence d'un corps étranger
dans la bourse
saut,
pouvait
provoquer
le phénomène
du res-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
71
Avec notre collègue FRœLICH, Certains considèrent la hanche à ressort comme un phénomène de cause articulaire.
L'origine du ressaut a été attribuée à une malformation du
col fémoral
nature
ou
du grand
congénitale
ou
trocanter, à un relâchement
traumatique
de l’appareii
de
ligamen-
teux.
Les théories qui paraissent avoir le plus de crédit considè-
rent la hanche à ressort comme un phénomène de cause museulaire : contraction spasmodique, volontaire, reflexe ; relà-
chement musculaire, tendineux ou aponévrotique, ete.
* Pour éclairer le problème,
suivi deux voies.
M.
Heuiizy
a successivement
Il commence par une étude clinique consciencieuse des
conditions étiologiques et des symptômes décrits dans les
30 observations rapportées.
Fréquemment, un traumatisme est relevé à l'origine de
Vaflection, et parfois il est assez grave. On a cité d'autre part
une simple contusion, une fatiguante excursion, etc. Le plus
souvent, le phénomène se manifeste quand le blessé commence à marcher. {| est des cas où la hanche à ressort a été
reconnue congénitale.
En
étudiant
la
symptomatologie
des
cas observés,
M. Heuziy est amené à distinguer trois variétés : la hanche à
ressort traumatique, la hanche à ressort congénitale, la hanche
à ressort
compliquée
de subluxation
du fémur. Il examine
successivement Îles signes cliniques de chacune d'elles, tels
qu'ils ressortent des descriptions données par les auteurs,
pour en dégager des types cliniques.
Malgré toute la patience et la conscience apportées à cette
étude, malgré la
discussion
la plus serrée des faits obser-
vés, M. Heurziy n'a pu que rester indécis sur la nature de la
« corde », dont le déplacement brusque et bruyant caractérise l'affection, et conclure à l'insuffisance des théories pathogéniques formulées par les auteurs.
Il s’est eflorcé alors à trouver la solution du problème après
une série de dissections et de recherches expérimentales. Ce
sont elles qui constituent la partie
du travail de M. Heuiriy.
personnelle
et originale
18
COMPTES RENDUS
Comme
préliminaire
à ces
recherches, M. Heui£Ly
en tête de son travail une étude détaillée de
de la région de la hanche. La musculature de
nutieusement revue à la salle de dissection
occupe tout particulièrement son attention.
M. Heuizcy a vu, entre autres, que lestibres
grand
fessier, au lieu
donné
la topographie
la hanche, misur 26 sujets,
supérieures du
de se perdre à la face profonde, où
dans l'épaisseur du fascia lata, comme le prétendent la majorité des auteurs, se continuent pour la plupart jusqu’à la crète
d'insertion fessière. Intimement unies, les fibres aponévroliques et teudineuses forment au niveau du bord antérieur
du muscle et sur sa face profonde un relief cylindroïde
nettement appréciable.
Les premières expériences avaient semblé démontrer à
M, Heuiczy que cette baude fibro-tendineuse saillante, pour
laquelle il propose le nom de tractus fascio-glutéal, et qu'il
sentait se déplacer pendant les divers mouvements imprimés
à la cuisse et glisser sur le grand trocanter, était la cause du
phénomène dont il cherchait la cause.
L'objection principale était qu'à l'examen du malade soumis à son étude, il lui fut donné de constater d’une part que
le ressaut est produit non par le déplacement d'une bande
résistante allant du trocanter à la crête iliaque, mais bien
par l'échappée en avant d’une partie saillante située audessous du bord supérieur du grand trocanter ; d'autre part
que le claquement
se fait entendre au moment de la projection en avant de cette saillie très dure, elliptique. A vraidire,
on sentait bien au-dessus une sorte de bande occupant la
situation du tractus fascio-glutéal, maïs elle ne semblait pas
intervenir dans le phénomène.
Après s'être rendu un compte exact des rapports des parties
par de nouvelles dissections, l’idée vint à M. Heuircv que le
tendon du grand fessier pouvait être un facteur important.
Serait-ce donc lui qui se déplace. Pour que la chose fût possible, il était nécessaire que son extrémité supérieure fut
détachée du fémur. M. Hewirryx précisa le fait.
À l'amphithéâtre, il sectionne, au ras del'os, les insertions
supérieures du tendon
du grand fessier sur une hauteur de
FACULTÉ
ù
DE MÉDECINE
15
à
3 à $ em. En imprimant alors au membre inférieure des mouvemenis variés, «un brusque mouvement de flexion combiné
à la rotation interne produit le ressaut bruyant de la hanche à
ressort ». De nouveaux essais ne lont que confirmer l’heureuse
découverte. « L'index glissé sous l’aponénose à Ja rencontre du
tendon fessier recoit un choc dû à son échappée, aussitôt que
le bruit est perçu. Le tendon en partie désinséré saute en
avant par une brusque saccade pendant la flexion et en
arrière lors du retour à l'extension. »
« En Bxant, au moyen du gros fil, le tendon désinséré à
“sa partie supérieure, et en l'attirant au dehors, aucun ressaut ni aucun bruit n'accompagne plus les mouvements de
la cuisse. »
|
La preuve était ainsi faile que le tendon du grand fessier,
détaché de ses insertions supérieures, donnele ressaut bruyant
au même endroit et dans les mêmesconditions que chezle blessé observé par M. HeutzL. Force fut d'admettre que le traumatisme avait détaché du fémur la partie supérieure du
tendon fessier, et que cette désinsertion plus ou moins étendue
constituait toute l'anatomie pathologique de la hanche à ressort traumatique.
«Le tractus fascio-glutéal, un instant mis en cause, n'était
pour
rien
dans
le
phénomène,
ou
ne
jouait
qu’un
rôle
effacé ».
Les surfaces d’arrachement, inégales et rugueuses, créées
par le traumatisme, en substituant à un glissement lent et
continu, une progression brusque, une secousse unique, provoquent un à-coup
dans
la translation du tractus. Quant au
bruit, Le brusque déclanchement de la corde fibro-tendineuse
suffit à l'expliquer.
°
Tous les phénomènes observés chez son blessé, se comprenaient
aisément
dans
l'hypothèse
de
la
déchirure trauma
tique, initiale telle que la concevait M. HeuiLzLy.
M. Heuizzy devait examiner si la désinsertion qu'il admet
est possible. Après divers essais infructueux, il put l'obtenir
expérimentalement, en plaçant la cuisse en forte adduction
et en frappant avec un maillet en arrière et au-dessous du
grand trocanter.
Çe choc porté
avec une force assez
grande
80
COMPTES
RENDUS
réussit à détacher la partie supérieure du tendon au ras de
l'os, en arrachant même des lambeaux périostiques.
La possibilité d'une rupture traumatique directe étant
manifeste, on peut l’admettre pour tous les cas ou les anamnestiques relatent une chute sur la hanche ou un choc direct
de cette région.
Deux observations publiées par Mac Donnel et Barton permettent même de croire à la possibilité d’une rupture traumatique indirecte, dans la position accroupie avec effort pour
soulever une charge. Chez le blessé de M. Heure, la lésion
préparée peut-être par un traumatisme direct sur la hanche,
semble s'être effectuée dans ces mêmes conditions.
M. Heuizzy m'avait tenu au courant de ses études et de ses
recherches; ayant pu juger par moi-même de la précision de
sa démonstration el de la thérapeutique opératoire rationnelle
qu'il était permis d'en déduire, je l'ai bien volontiers autorisé
à l'appliquer sur le biessé de la clinique.
« L'intervention se fit le 7 février 4910. Une incision longi-
tudinale
de 40 cm. environ est menée
sur la face externe de
la partie supérieure de la cuisse, en avant de la saillie qui
donne le ressaut et dont la situation a été
l'anesthésie. En imprimant des mouvements
‘ cuisse, on arrive facilement à se convaincre
est bien dû à l’échappée du tendon du grand
névrose fémorale
est alors fendue
repérée avant
de flexion à la
que le ressaut
fessier. L'apo-
longitudinalement
à un
travers de doigt en avant de ce tendon. À sa partie supérieure
celui-ci est trouvé désinséré sur { cm. environ, très épais et
arrondi; il fait à la face profonde du muscle un relief d'un
travers de doigt; sa partie désinsérée est inégale et râpeuse.
En plaçant fa cuisse en flexion, on sent le tendon arraché se
prolonger vers le haut par le bord antérieur
du muscle grand
fessier et le tractus fascio-glutéal. Pendant les manœuvres
de flexion avec rotation interne, le ressaut se produit et le
tendon vient buter contre la pulpe du doigt. Aucun doute
n'est possible sur la nature du ressaut, il est dû à la mobilité
anormale du tendon du grand fessier. Pour enlever à ce
dernier la possibilité de glisser par dessus le trocanter, la
lèvre postérieure de l’incision aponévrotique, c'est à-dire celle
FACULTÉ
à
laquelle
aponévrose
adhère
le
du muscle
DE MÉDECINE
tendon
vaste
fessier,
81
fut
fixée
3
à
l'épaisse
externe, et au périoste du tro-
canter. La {èvre aponévrotique antérieure fut Exée de même
au vaste externe par dessus la lèvre postérieure déjà suturée. »
Le 25 mai,
quatre
mois
après
l'intervention,
l’'opéré fut
présenté à la Société de médecine. Plusieurs des membres de
la Société lui ont fait exécuter les mouvements de flexion de
la cuisse les plus divers, l'ont fait s'accroupir et se relever:
aucun ressaut n'est plus ressenti, aucun bruit n'est plus
perçu. Le résultat thérapeutique est parfait. L'opéré très
satisfait a repris son travail d'ajusteur mécanicien.
Pour M. Heuizzx donc, «la hanche à ressort traumatique
est caractérisée par la désinsertion de la partie supérieure
du tendon du grand fessier. Provoquée par un choc direct
ou par une contraction musculaire intense et brusque, cette
rupture perimetau tractus fascia-glutéal {bord antérieur du
grand fessier et fibres du fascia lata) de passer au devant du
trocanter à l'occasion de mouvements d'une amplitude peu
considérable, pendant la marche, par exemple. Cet accrois-
sement de la mobilité
du tractus
fascio-glutéal ne fait que
traduire la mobilité anormale de la partie supérieure du
tendon désinséré. Le déplacement plus ou moins douloureux d'un tendon rugueux sur une surface hérissée d’aspérités se fait par une secousse brusque bien visible, et s'accompagne d'un claquement perceptible à distance. »
La conception ne convient évidemment pas à tous les cas.
Quand l'affection existe depuis l'enfance, qu'à son origine
n'apparait aucun traumatisme, M. Heuxzy émet l'hypothèse |
d'une laxité du tendon du grand fessier, due peut-être à
une
insertion
basse,
une
musculature
faible,
un
système
ligamenteux lâche.
Lorsqu'une subluxation de la hanche accompagne la hanche
à ressort, i semble qu'il ne faille pas chercher dans le
déplacement artieulaire la raison du ressaut, car les subluxations volontaires du fémur ne s'accompagnent d'aucun
ressaut. M. Heuiziy croit à uue simple coexistence des deux
phénomènes pathologiques.
82
COMPTES
Après
RENDUS
l'étude des faits connus de hanche à ressort, après
les recherches expérimentales, après les constatations si
intéressantes et le résultat thérapeutique si démonstratif chez
le blessé
observé par M. Heuizzx, celui-ci établit une classi-
fication des variétés cliniques qu'il est conduit à distinguer,
et décrit chacune d'elles avec sa symptomatologie, son diagnostic, son pronostic.
M. HeuirLy ne s'arrête guère aux moyens thérapeutiques or-
dinaires. Avec Bayer, Nelaton et autres, il recommande l'inter
vention chirurgicale et spécialement l'opération qu'il a réglée.
Quant aux indications de l'intervention, pour lui, le traitement sanglant est de mise lorsque la hanche à ressort d'ori.
gine traumatique
qu'elle provoque
est une source de soufirance et de gêne, et
une diminution de la capacité profession-
nelle. Lorsque l'affection est congénitale, indolore et n'empêche nullement le sujet de se livrer à ses occupations habituelles, on peut et on doit la respecter.
$
Dans des conclusions placées à la fin du mémoire, M. HeuizLy
résume sa très intéressante et très Instructive étude, 1] ajoute
enfin un index bibliographique exact et précis.
Le travail que M. Heuizzy présente au concours pour le
prix Hevdenreich-Parisot, est bien fait, bien documenté, et
témoigne d’un esprit critique précis, investigateur et chercheur.
Parti d'un fait clinique rare, en apparence de peu d’importance, colligeant les rares cas analogues connus, les analysant
avec une scrupuleuse attention, étudiant les commentaires
publiés
à leur suite, les discussions
élevées à leur propos
dans le sein des sociétés savantes, M. HeuiLzy a classé les
faits cliniques, exposé les théories pathogéniques des différents auteurs. Arrêté toutefois par l'insuffisance des concep-
tions théoriques
émises,
il a
entrepris,
au
laboratoire
d'anatomie de la Faculté, auquel il était attaché en qualité de
moniteur, une série de dissections et de recherches expérimen-
tales, 1 a réussi à établir une pathogénie nouvelle et précise
de la variété principale de la hanche à ressort, la hanche à
ressort traumatique. il a suü déduire de ses constatations,
une thérapeutique opératiore rationnelle, dont la justesse et
FACULTÉ DE MÉDECINE
83
l'efficacité sont démontrées par un résultat opératoire et thérapeutique indiscutable et de tous points confirmatif,
Le travail de M. HeuizLy, est le premier travail d'ensemble
écrit sur la hanche à ressort et renferme des recherches personnelles et originales des plus intéressantes. Il présente une
valeur réelle et prendra uu rang des plus honorables parmi
les travaux de pathologie et de clinique chirurgicales.
Après l'exposé des rapports sur les différents mémoires et
discussion de leur valeur comparative, la.Commission a
décidé à l’unanimité de proposer pour le prix, M. HeuiLzy.
La
conclusion
de
la
Commission
a été acceptée
par
- Conseil de la Faculté, dans sa séance du 5 novembre 1910,
le
RAPPORT
M. FLOQUET, doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FAGULTÉ
PENDANT
MONSIEUR
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1946
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des sciences a été de nouveau prospère en 19091910.
$es maîtres l'ont honorée
par leur enseignement,
par
leurs publications et par leurs travaux personnels. Ses étudiants ont donné
toute satisfaction
résultats qu'ils ont obtenus.
encore été considérable,
_raient 366 étrangers.
Le
par leur travail et par les
nombre
de ces étudiants
s'étant élevé à 793;
parmi
eux
a
figu-
Grâce à un changement d'affectation consenti par la Ville, les
subventions municipales, qui étaient accordées au maître de
conférences de chimie tinctoriale et à son préparateur, ont été
accumulées sur la chaire dé chimie industrielle. Nous pouvons
ainsi qualifier « fondation de la Ville » une véritable chaire,
et
quelle chaire?
Celle dans
laquelle se donne avec toute son
ampleur cet enseignement industriel qui a tant de raisons d’être
‘en notre pays lorrain et qu'il est si naturel, en même temps
que si honorable, pour sa capitale d'entretenir et de favoriser.
La Faculté a obtenu gain de cause en ce qui concerne Îles
services de la géologie. L'insuffisance de leurs locaux était
devenue intolérable et, dans son rapport de rentrée de l’année
1900, Bichat la signalait déjà. Le Conseil de l'Université a bien
voulu voter uge subvention qui a permis l'aménagement d’une
86
COMPTES
RENDUS
partie de l’ancien Séminaire en vue de l'installation de l'Institut de géologie, et c’est là qu'il va fonctionner en 1910-1911. Les
autres services des sciences naturelles, qui souffrent d'un
malaise tout pareil, vont donc pouvoir, eux aussi, prendre de
l'extension, en utilisant les locaux de la géologie devenus
vacants, extension bien insuffisante encore,
il est vrai.
La Faculté &es sciences a reçu, cette'année, deux présents
des plus précieux,
À la fin du mois de décembre 1909, au nom de sa famille etau
sien, M. Bernard Putou, procureur de la République à Remi-
remont, a fait don à l’Institut de géologie des collections de
géologie, paléontologie et minéralogie, de son grand-père,
M. Ernest Puton. Ces collections, qui avaient été réunies et
classées avec beaucoup de méthode, étaient très soigneusement
conservées. Elles constituent une véritable œuvre scientifique,
ayant rendu déjà de grands services, et qui est appelée à en
rendre de très grands encore dans l'avenir. La Faculté a apprécié
comme il convenait la haute utilité de cette généreuse donation,
et le Doyen s’est fait son interprète auprès de M. Bernard
Puton, de son oncle, de Mme Petit, et de son frère en leur exprimant toute sa gratitude.
Trois mois plus tard, grâce à l'extrême obligeance de M. Baillaud, directeur de l'Observatoire de Paris, la Faculté
s'est vu
confier trois instruments astronomiques du plus grand prix,
avec tous leurs accessoires. Le 21 mars, prenant én considéra-
tion les propositions de M. Baillaud, et conformément à l'avis
émis par le Conseil de l'Observatoire, M. le Ministre a autorisé
le prêt, à notre Faculté, des trois instruments suivants, qui,
depuis peu, n'étaient plus en service à l'Observatoire, savoir :
1° La lunette méridienne de Gambey (n° d'inventaire, 2e sec-
tion, 18, 19, 23, 25 et 26) ;
‘
2° Le cercle mural de Gambey {n°s 42 à 45, 48, 50, 55 et 58) ;
30 L'équatorial, à monture anglaise, de la coupole occidentale
du jardin (nos 107 à 409).
Les frais d'emballage
et de transport ont été, naturellement,
à la charge de la Faculté, comme le seront tous les frais ultérieurs. Il est, du reste, bien entendu qu'en raison de leur
FACULTÉ DES SCIENCES
importance historique,
87
les deux instruments de Gambey
pourront être l'objet d'aucune modification.
Les précieux appareils sont actuellement déposés
locaux
de
notre
Institut
de
physique,
en
attendant
ne
dans les
que les
constructions nécessaires à leur installation soient effectuées.
M. Baïillaud a eu la bonté de venir lui-même, fin juin, nous
indiquer sur place les emplacements les plus convenables, et:
M. le Directeur de l’enseignement supérieur a bien voulu nous
accorder une subvention de 1.500 francs, pour aider aux aménagements.
'
La Faculté des sciences et le Conseil de l'Université ont
exprimé leur profonde reconnaissance à M. Baillaud. Ces beaux
instruments vont être fort utiles, au moins pour l'enseignement. La simple acquisition d’une pendule sidérale va nous
mettre en possession des instruments fondamentaux du futur
Observatoire de Nancy.
A signaler encore
le don
|
que
MM.
Vagner
et Lambert, li-
braires, ont eu la bonté de faire à notre Faculté. Il s'agit d’un
lot important d'ouvrages anciens, notamment de la collection
intitulée : Histoire de l’Académie des Sciences, si utile à consulter.
Que la Société des Amis de l’Université et son nouveau président, M. Jambois, veuillent bien agréer nos sincères remerciements. Les libéralités de la Société en faveur de la Faculté
des sciences, le patronage’qu'elie ne ménage pas à nos conférenciers, sont pour nous d'un grand prix. En adjoignant ses
bienfaits à ceux du Département, de ia Ville, de la Société
industrielle de l'Est, elle contribue, pour sa part, à notre prospérité.
Le 16 décembre, nos Instituts ont été visités attentivement
par une commission composée de membres du Conseil de perfectionnement de l'Ecole polytechnique et présidée par M. Colson, inspecteur. général des ponts et chaussées, conseiller
d'Etat, professeur à l’Ecole des ponts et chaussées et membre
de l’Institut. Le 22 juin, nos établissements ont reçu la visite
de la mission ottomane.
La Faculté des sciences a pris part à l'Exposition de Bruxelles.
Peux touchantes manifestations ont eu lieu, dans le courant
38
COMPTES
RENDUS
de l’année, en l'honneur
de MM. Nicxiës et Morx.A l’occasion
de leurs nominations dans l’ordre de la Légion d'honneur, leurs
anciens élèves et élèves leur ont offert des souvenirs, témoi-
gnages de leur estime et de leur gratitude. Le Doyen s’est fait
l'interprète de tous ses collègues, en associant leurs chaleursuses félicitations à celles des étudiants.
Afin de témoigner les sentiments de tristesse reconnaissante
que la mort du regretté Arth a laissés au cœur de tous, l'Association amicale des anciens élèves de l'Institut chimique, qui
tenait sa réunion générale annuelle le {1 juin, a décidé, d’un
commun accord avec les élèves actuels de l'Institut, de suppri-
mer la partie récréative qui agrémente habituellement la jour-
uée. Une visite émue à la tombe
dignement remplacé la fête.
du
distingué
directeur a
PERSONNEL
Au
début
de l’année
scolaire,
il s'agissait
de
rétablir
au
complet le personnel de la Faculté des sciences, si bouleversé
à la fin de l'année 1908-1909. Pour cela, il restait à pourvoir
au remplacement de M. BLoNDLOoT, dans sa chaire d'Etat, et à
celui de M. Wan, dans sa maîtrise de conférences de chimie
tinctoriale.
Par arrêté de AM.
le Recteur,
en date du 30 novembre,
M. Guyot, docteur ès sciences, chargé de cours de chimie
appliquée à la Faculté des sciences de l'Universilé de Besançon,
était nommé, à partir du 1
décembre 1909, maître de confé-
rences de chimie appliquée à la teinture et à l'impression {fondation de l'Université de Nancy}, en remplacement de M. WauL.
Trois mois plus tard, par décret du 28 février, M. Guvyor était
d’ailleurs nommé professeur-adjoint, à partir du 1®' mars.
Par décret en date du 11
adjoint de physique à notre
1er janvier 1910, professeur
ment de M. BLONDLOT.
Un arrêté ministériel du
successeur à M. ROTHÉ.
décembre, M. ROTHÉ, professeurFaculté, était nommé, à partir du
de physique en titre, en remplace45 décembre
donnait
ensuite
À cette date, en effet, M. REBOUL,
un
doc-
teur ès sciences, professeur de physique au lycée de Chartres,
|
FACULTÉ
DES
SCIENCES
89
en congé, était nommé, du 1 janvier au 31 octobre 1910, maître
de conférences de physique à notre Faculté.
Nous avons applaudi à ces trois nominations, que nous
désirions vivement. Depuis quatre ans que M. ROTHÉ nous
était attaché en qualité de maître de conférences ou de professeur-adjoint, nous avions eu le temps d'apprécier sa valeur
comme professeur et comme savant, valeur que nous garan-
tissait déjà son passé au laboratoire de [a Sorbonne et à Grenoble. Aussi n'avions-nous nullement hésité à le présenter en
première ligne pour la chaire laissée vacante, M. Guxor étail
loin d’être un inconnu pour nous: c'est Jui qui avait continué à
notre Institut chimique l'enseignement de la chimie tinctoriale,
inauguré par M. HarLer, et 1à, par son enseignement et par
ses travaux, il s'était acquis une haute notoriété dans cette
branche spéciale de la chimie; il nous avait quittés à la fin de
décembre 1907 et nous nous félicitons de son retour. Quant à
M. Regour, il jouissait de la meilleure réputation, et aujour-
d'hui que nous l'avons vu à l'œuvre, nous sommes bien assurés
qu’elle n’était pas usurpée.
Au mois de juillet, nous avons eu, en outre, la très grande
satisfaction de voir réalisées trois titularisations que nous
avions demandées. ‘Par décrets du 31 juillet, en effet, nos collègues, MM. Griünarb, WaEL et GUYOT, ont été titularisés dans
les enseignements dont ils élaient respectivement chargés, et
cela à partir du 1* novembre 1910:
professeur de chimie
professeur
de
organique
chimie industrielle
M. GRiaNanD fut nommé
(chaire
d'Etat};
(fondation
M.
WauL,
de la Ville de
Nancy), et M. Guvor professeur de chimie industrielle appliquée à la teinture et à l'impression (fondation de l'Université
de Nancy).
La chaire de chimie organique avait été déclarée vacante le
27 juinet la Faculté avait présenté en première ligne M. GriGNARD, chargé du cours, dont les talents en chimie ne sont plus
à louer. Quant aux chaires de MM. WauLr et Guvor, elles constituaient des créations, la chaire de chimie industrielle ayant
été supprimée par décret du 29 juillet 1909, de sorte qu'aucune
déclaration de vacance n'était nécessaire. Relativement à ces
deux chaires, nous avons dû nous conformer au nouveau
90
COMPTES
RENDUS
règlement et garantir aux titulaires leurs traitements de la
troisième classe pour l’époque à laquelle ils seront jugés dignes
d'y être promus. Nous avons dû, de plus, trouver une somme
annuelle de 1.500 francs, pour assurer le traitement du prépa-
rateur de chimie tinctoriale, qui était auparavant rétribué sur
la subvention municipale.
Par arrêté ministériel du 9 juillet, M. Gunrz, qui avait été
nommé directeur de l’Institut chimique pour l'année 1909-1910,
a été nommé directeur de cet établissement, sans limite, à partir
du ler novembre.
Un congé de trois mois, à partir du 45 avril, a été accordé,
sur sa demande et pour raisons de santé, à M. MINGUIN,
fesseur
de chimie.
Notre
repris ses fonctions.
travaux de chimie,
M.
collègue,
FÉRÉE,
a suppléé
M.
aujourd'hui
docteur
ès
MinGuiN
sciences,
dans
pro-
rétabli,
chef
a
de
son enseigne-
ment, et M. GERMAIN, préparateur de chimie, à suppléé M. Fé.-
RÉE dans ses fonctions de chef de travaux.
Un congé de trois mois, à dater du l°' janvier, a été accordé,
sur sa demande et pour raisons de santé, à M. THIÉRY, notre
‘ dévoué préparateur de physique. Ce congé a été ensuite pro-
longé jusqu'au 30 décembre prochain.
M. Tæif£ry est suppléé
par M. BRUNET-MANQUAT, délégué dans les fonctions de préparateur de physique.
Nous avons appris avec regrets la mort de M. Sylvain Jour-
dain,
ancien
professeur
de
zoologie
et physiologie
à notre
Faculté, décédé, villa Belle-Vue, à Portbaïl (Manche), au commencement
du
mois
de
mai.
Né
à
Bayeux
(Calvados)
le
4e mars 1882, docteur ès sciences naturelles le 1er juin 1860,
M. Jourdain avait débuté comme professeur au collège de
Thiers en 1861, au lycée de La Rochelle en 1862. Le 23 février
1869, il était chargé du cours de zoologie et d'anatomie compa-
rée à la Faculté des sciences de Montpellier, puis titularisé le
22 décembre 1871. De là, le 31 mars 1875, il était venu à la
Facuité des sciences de Nancy, en qualité de professeur de
zoologie et physiologie. Les plus âgés parmi nous se rappellent
ce maître, à ia parole élégante, qui groupait autour de sa
chaire un auditoire d'élite. Ses publications dans les Comptes
rendus
de
l’Académie des
sciences, dans
la Revue internatio-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
y
nale des sciences, dans le Bulletin de l'Association scientifique,
dans la Revue des sciences naturelles, etc., dont plusieurs en
collaboration avec notre cher collègue honoraire, M. FRIANT,
aitestaient sa valeur et son activité scientifiques. Le 19 novembre 1878, il oblint un congé pour cause de santé et, le
22 octobre 1879, il donna sa démission. Il était resté membre
correspondant de la Société des sciences de Nancy, dont il
avait été élu membre titulaire en 1877.
C'est avec une profonde émotion que la Faculté des sciences
a reçu la nouvelle de la mort de M. Camille Brunotte, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, décédé prématurément
le 16 mai, dans sa cinquantième année. Plus d’un lien l’attachaïit à nous : il était docteur ès sciences; il avait appartenu à
la Faculté comme préparateur; nous le voyions fréquemment
à la Société des sciences, dont il fut le trésorier. Son affabilité
cordiale le faisait aimer partout et de tous. Nous avons tenu à
être représentés officiellement à ses obsèques, et une délégation
de la Faculté, en costume, a suivi le convoi funèbre de notre
ami. Puisse ce monument qui va être érigé au Jardin alpin du
Hohneck rappeler fidèlement ses traits!
Ces lignes étaient écrites
personnel
actuellement
et rien ne faisait présager que le
en fonctions
à la Faculté
püût être
frappé cette année, lorsque, le 5 novembre, le Doyen eut la
douleur de perdre son fils, Paul Floquet, ancien élève de l'Ecole
polytechnique, chef de travaux de physique à la Faculté.
PERSONNEL
DES
ETUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des sciences, pendant
l'année scolaire 1909-1910, a été de 798, se répartissant de la
manière suivante :
134 candidats aux certificats d’études supérieures;
1 candidat au diplôme d'études supérieures;
90 candidats au certificat P. C. N.;
10 candidats au doctorat d'Université;
436 élèves de l’Institut chimique;
23 élèves de l'École de Brasserie;
äreporter 394
g2
COMPTES
Report...
RENDUS
394
354 élèves de l'Institut
appliquée ;
électrotechnique
et de mécanique
22 élèves de l'Institut agricole;
5 élèves de l'Institut colonial ;
& élèves de microbiologie et de l’École de laiterie :
3 élèves de l’Institut de géologie ;
11 élèves ne suivant que certains cours et n’aspirant à aucun
rade,
Total : 793
Parmi ces étudiants, il y avait 366 étrangers et 427 français.
Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats d'études
supérieures à été en réalité de 250: aux 134 étudiants portés
dans le tableau ci-dessus, il faut adjoindre, en effet, 43 élèves
de l'Institut chimique et 72 élèves de l’Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée qui, en même
suivent leurs études spéciales, préparent
tifcats.
ENSEIGNEMENT
Les cours, les conférences
temps qu’ils pouraussi certains cer-
GÉNÉRAL
et les travaux pratiques
ont eu
lieu conformément au programme arrêté par la Faculté, et ils
ont été suivis par un grand nombre d'étudiants, ainsi que cela
résulte des tableaux précédents.
225 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d’un ou
de plusieurs certificats. Ces 225 candidats ont subi 229 examens
et 144 certificats ont été délivrés : 8 avec la mention rés bien,
17 avec la mention bien, 44 avec la mention assez bien et 65
avec la note passable. En outre, le diplôme d’études supérieures
a été délivré à un étudiant en chimie, avec la mention bien.
Enfin, la Faculté a conféré une fois le doctorat d'Etat avec la
mention trés honorable, et 7 fois le doctorat d'Université, dont
FACULTÉ
DES
SCIENCES
93
5 fois avec la mention trés honorable. Un grand nombre
diplômes d'ingénieur et autres ont d'ailleurs été délivrés.
de
Nos cours publics ont obtenu leur succès habituel.
Le cours public de physique, subventionné par la Ville de
Nancy, a été professé successivement par MM. Gu'rroN, ROTRÉ
et REBOUL, dans le grand amphithéâtre de l’Institut de physique.
MM. Gurron et RoTaéË ont consacré chacun trois leçons, le
premier aux transports de force, le second à la photographie
des couleurs. M. REBOUL en a consacré une dizaine aux théories
modernes de la physique.
‘
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné
par la Société des amis de l’Université
nouveau
de Nancy, a été de
fait par M. Joiv, dans l’amphithéâtre
Serre. Il traitait du Lias et du Dogger.
de la rue de
|
u
En outre, nous avons encore bénéficié, cette année, des deux
cours publics libres, autorisés par le Conseil de l'Université et
dus à l’activité scientifique de MM. HELBRoNNER et Nicou.
M. HeLBRonNeRr avait pris pour sujet: Les Alpes dans lr littérature et les arts. M. Nicou: Les principaux gisements de
minerai de fer du monde. La préparation de la fonte au hautfourneau. Le premier de ces cours a eu lieu dans le grand
amphithéâtre de l'Institut de physique, et le second, comme
d'habitude, à l’Institut chimique. Nous exprimons toute notre
reconnaissance à MM. HELBRoNNER et Nicou, pour l’obligeance
qu'ils ont de mettre ainsi leur science et leurs
vice de la Faculté et du public.
INSTITUT
talents
au ser-
CHIMIQUE
Comme je l'ai écrit plus haut, M. Gunrz a été nommé directeur de l'Institut chimique à titre définitif. Le retour de
M. Guvor, sa titularisation, celles de MM. GricnanD et WAEL,
ont été les événements
l'Institut.
saillants relativement au personnel de
‘
Le nombre des élèves ordinaires a été de 136, au lieu de 133
l'année précédente ; parmi eux se trouvaient 52 étrangers.
ü4
ÉOMPTES
RENDUS
Le diplôme d'ingénieur-chimiste a été délivré à 54 étudiants,
L'aclivité scientifique est d’ailleurs toujours très grande à l'Institut chimique et 6 thèses de doctorat d'Université ont été
soutenues avec succès.
Le laboratoire d'analyses industrielles, créé sous le haut
patronage du Comité des maitres de forges de Meurthe-etMoselle, et placé sous la direction
de
M.
A. WENGÉIAUS,
vient
d'entrer, le 1e octobre dernier, dans sa troisième année d’exis-
tence. Grâce au zèle et à ia haute compélence de son directeur,
les résultats obtenus par ce laboratoire sont, dès maintenant,
très beaux.
Les recettes, pendant les deux premières années, ont été de
28.406 fr. 65, provenant de :
|
Analyses faites au laboratoire. .........
Rétribution de volontaires .,....,......
Participation du Comité des forges. .....
20.656! 65
250
2.500
»
p
23.406! 65
Les dépenses ont atteint le chiffre de 30.848 fr. 55.
En ce qui concerne spécialement l’année 1910, du ler janvier
au 31 octobre, on relève:
Nombre d'échantillons soumis à l'analyse
639
Nombre de dosages effectués...........
1,724
Sommes facturées pour analyses. ......,
Pendant ces neuf mois, les recettes provenant uniquement des analyses ont été de
et les dépenses de......... aesssevesses
8.394! 80
10.698' 90
11.775125
Tout fait espérer que l’ère du déficit touche à sa fin, car le
nombre des demandes d'analyses augmente chaque jour.
La Revue industrielle de l'Est a publié récemment une intéressante notice sur notre laboratoire d'analyses, sur son historique, sur son aménagement,
son but, sa clientèle, et donnant
le détail de ses travaux pendant les deux premières années de
son fonctionnement. La Faculté se joint à elle pour féliciter
cordialement M. WENcÉLIUS des beaux résultats qu'il a su
obtenir en si peu de temps.
FACULTÉ DES SCIENCES
ÉCOLE
DE
95
BRASSERIE
Deux innovations sont à mentionner
l'Ecole de brasserie.
dans le personnel de
M. Dreyruss, professeur de physique et chimie au lycée de
Nancy, à été chargé d'un cours de bactériologie.
M. BLocu, délégué dans les fonctions de préparateur à l'Ecole,
a été nommé conservateur du matériel et des collections de
ladite Ecole. La nécessité de cet emploi résulte de ce fait qu'en
raison de l'importance sans cesse croissante du matériel et des
collections, il n’était plus possible d'en suivre l'entretien comme
il convenait.
Toujours florissante sous la direction de M. Pen, l'Ecole a
compté cette année 93 élèves. Parmi eux, 3 ont obtenu le
diplôme d'ingénieur-brasseur ; ce sont MM. SciRBER, LUTTRINGen et BicrinG. La médaille d'argent accordée par la Société
industrielle de l'Esi a été décernée à M. SCHIRBER, qui a mérité
le premier rang au classement,
INSTITUT
ÉLECTROTECHNIQUE
ET DE
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
La déterminalion, toujours regrettée, prise par M. BLONDLOT
de se relirer de l’enseignement actif en 1909, la nomination à
Paris, cette même année, de M. CarTaAN, ont amené des modifi-
cations dans le personnel de l’Institut électrotechnique et de
mécanique appliquée.
M. Rotaé, nommé dans
la chaire
de physique
qu'occupait
M. BLonpLor, à remplacé l’éminent maître dans l’enseignement
de la physique en 1° et en 2s année. M. REBOUL, nommé maître
de conférences aux lieu et place de M. RoTk£, a été chargé de
Venseignement de la physique en année préparatoire. Enfin,
M. Bourroux, successeur de M. CarTan, l'a remplacé dans
l’enseignement des mathématiques en 1' année.
Mais M. le directeur Voer a dû demander d'autres change-
ments. :
96
COMPTES
RENDUS
M. Derarour, chef de travaux d’électrotechnique, a été
chargé de conférences sur les mesures électriques. A vrai dire,
il faisait depuis longtemps ces conférences. Mais sa nomination
a permis de lui assurer régulièrement la subvention qu'elles
méritent.
M. GERMAIN, qui faisait des conférences si appréciées sur les
bâtiments industriels, et dont nous déplorons toujours la perte,
a été remplacé par M. Norroy, conducteur des ponts et chaussées.
MM. Pocas el LANGUEPIN, préparateurs d'électrotechnique,
étant entrés dans l'industrie, ont été remplacés par MM. WauL
et SAHNER, anciens élèves de l'Institut, sortis, le premier avec
le n° 5 en 1906, le second avec le no 1 en 1909.
M. Iuxé, préparateur de mécanique, étant entré à la Société
La Buire, à Saint-Chamond, a été remplacé par M. DieBoLp, de
Nancy, ingénieur diplômé du Polytechnikum de Zurich.
Enfin, deux créations d'emplois ont été faites. L’augmentation du nombre des élèves en 3: année de mécanique a rendu
* nécessaire la création d'un troisième poste de préparateur de
mécanique ; c'est M. GRiBaNor, ancien élève diplômé de la section de mécanique de notre Institut, qui a été désigné. D'autre
part, l'impulsion donnée à l’enseignement de la physique par
M. Rorné, dont le dévouement à cet Institut avait déjà fait ses
preuves, a nécessité la création d’un poste de chef de travaux
de physique; c’est M. Paul FLoquer, ancien élève de l'Ecole
polytechnique, préparateur de physique, qui y a été nommé.
Une modification a été apportée, en 1909-1910, à l'organisa-
tion de l’enseignement donné à l’Institut électro-mécanique,
Jusque là, les élèves de 1r° année avaient en commun l’ensei-
gnement des mathématiques et de la mécanique ; mais l'ensei-
gnement de la physique et du dessin industriel était différent,
selon qu’il s’adressait aux électriciens ou aux mécaniciens, On
a fait cesser cette différence. Depuis le mois de novembre 1909,
les deux sections d’électriciens et de mécaniciens sont, en
1 année, complètement fusionnées en une seule, tous les
enseignements étant désormais les mêmes.
Grâce au dévouement incessant de son directeur
et au zèle
de tous ses maîtres, notre institut est toujours en plein succès.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
97
Le nombre de ses étudiants à été de 354, peu différent du
chiffre 368 de l’année précédente. Ils se répartissaient comme
il suit :
Français
Année préparatoire ..... ..., ...,. ,. .....
Are année.. .. ....
............... . .…
% année
{ Électriciens . ve ose. .e
7777 { Mécaniciens. .............,
ge année
7777
( Électriciens duise
cree
( Mécaniciens................
Total. ..............
Dans ce nombre est compris un
capitaine LaANEeL, délégué par M. le
suivre les cours d'électrotechnique
Au mois de juillet, à la suite des
conférés:
Etrangers
Total
11
4
17
40
30
106
28
27
4
153
41
37
14
1929
19
‘225
33
364
30
20
50
officier d'artillerie, M. le
Ministre de la Guerre pour
de 3° année.
|
examens de sortie, ont été
39 diplômes d'ingénieur-électricien (26 Français, 13 Etrangers)
15 diplômes d’ingénieur-mécanicien (6 Français, 9 Etrangers)
Parmi les ingénieurs-électriciens, en tête de la liste, se
trouve M. le capitaine Lanez, dont le succès fut brillant. Il a
obtenu son diplôme avec la moyenne 17,4 sur 20 et la mention
très bien, se classant aïnsi au premier rang des diplômés de
l'Institut.
Les étudiants classés les premiers aux examens et qui ont
mérité les médailles offertes par la Société industrielle de l'Est
ont été les suivants:
1re année... .. .
. . ..... .......,
,
{ Électriciens. .. ......
2e année. .
RE
‘
;
3e année.
{ Mécaniciens. . ..
. ..
{ Electriciens. .........
« . à
ape
{ Mécaniciens. .........
MM.
Hourwirz.
GRÉMILLET.
,
KoByLinset (Thadée).
LANEL
(le sapitaine).
DENTEAN.
M. Hourwirz est sujet ture. M. Koryzinsxi (Thadée), sujet
russe, avait déjà obtenu le premier rang, l'année précédente,
aux examens de Îrt année.
En ce qui concerne l’organisation matérielle de notre Institut,
il yalieu de mentionner l'aménagement qui à été fait d'un
98
COMPTES
RENDUS
sous-sol de l’Institut électrotechnique, en vue d'y installer
certains appareils de la Ville de Nancy ; ces appareils permet.
tront d'effectuer des essais photométriques du gaz d'éclairage
de la Compagnie du gaz, ces essais devant être faits sous le
contrôle de l'Instituë,
L'installation
complète,
du
laboratoire
de
mécanique
est
maintenant
et la Faculté est pleine de reconnaissance envers
M. Haun, pour les grands services qu’il nous a rendus dans sa
création et dans son organisation. Ce laboratoire fonctionne
désormais normalement. Toutefois, il lui manque encore un
appareil destiné à certains essais de résistance des matériaux.
M. le directeur de l'enseignement supérieur à bien voulu nous
accorder récemment une subvention de 5.000 franes pour cet
objet; une quinzaine de mille francs serait encore nécessaire.
INSTITUT
AGRICOLE
ET
COLONIAL
En fait de changements dans le personnel enseignant de
Pinstitut agricole et colonial, il y a lieu de mentionner les deux
suivants,
M. Raux,
sous-directeur
de l'Ecole de brasserie,
a
remplacé M. PErIT dans l’enseignement relatif aux industries
agricoles. M. Norroy, conducteur des ponts et chaussées, qui
a déjà remplacé le regretté M. GERMAIN à l’Institut électro-
mécanique, l'a également remplacé ici, pour Penseignement de
la topographie et des constructions rurales. M. le directeur
Gain se félicite de l'impulsion que ce nouveau collaborateur a
su donner à cet enseignement et il entrevoit, comme conséquence, l’organisation prochaine d’un complément. d'épreuves
pratiques sur le terrain, pour le nivellement et la topographie.
Le nombre des étudiants inscrits à la Direction des études
agronomiques et coloniales, en vue des divers examens ou
certificats d’études, a été de 45 au 15 décembre 199, contre
5? qu'il était à la même date de 1908. Ces 45 étudiants comprenaient 34 immatriculés au Secrétariat de la Faculté des
sciences:
Enseignement agronomique..
.,..
..... sueur.
Enseignement colouial...........,,.,,...... ,.
28
47
FACULTÉ DES SCIENCES
99
! faut leur adjoindre ? élèves de l'Ecole delaiterie et 28 élèves
de l'Ecole d'agriculture Mathieu de Dombasle qui suivent certains cours de l'institut agricole. D'autre part, les conférences
d'histoire coloniale ont élé rendues publiques et elles ont été
suivies par une vingtaine d’auditeurs étrangers à l'Institul agricole et colonial.
|
En 1909-1910, 22 examens ont été subis, 14 dans l’ordre des
études agronomiques et 8 dans l’ordre des études coloniales.
Sur les 22 candidals examinés, 14 ont été admis.
A la suite des examens de sortie de l'Institut agricole, le
diplôme d’études supérieures agronomiques a été conféré à
7 candidats sur 13, lors de la session du mois de juillet. 11 a
été inscrit 2 mentions assez bien. Plusieurs étudiants de nationalité étrangère figuraient sur la liste des admis.
2 élèves de l'Ecole supérieure de commerce ont suivi les
cours de l’Institut colonial. L'un d'eux, M. p5 BELENET, élève
de 2? année, a obtenu son diplôme avec la mention section coloniale.
On comptait 12 inscrits aux cours de langue arabe et de
langue malgache. 3 candidats sur 4 ont obtenu le certificat de
langue arabe: MM. LAMBERT et DEsMaisons avec la mention
bien, M. Roux avec la nole passable. 3 candidats également
ont mérité le certificat de langue malgache: MM, Marrin et
Srmoner avec la mention bien, M. Guip »N avec la note passable;
M. Simoner, qui est licencié ès lettres, a obtenu la médaille
annuelle de l’Institut colonial; M. MARTIN à subi avec succès,
devant le jury départemental, l'examen d'aptitude aux emplois
civils des colonies.
Dans le même
ordre d'idées, signalons que M. SABACHNIKOFF,
étudiant sorti diplômé de l'Institut agricole
en juillet 1909, a
été admis en 1910 à l'Ecole nationale supérieure d'agriculture
coloniale de Nogent-sur-Marne.
Le zèle scientifique se manifeste
agricole.
constamment
à l'Institut
Au laboratoire de botanique agricole, 3 étudiants
agronomes ont poursuivi des recherches en vue du doctorat
d'Université; un quatrième y a reçu des leçons spéciales.
M. Broco-Rousseu, docteur ès sciences, a continué sa collaboration aux travaux du laboratoire. De concert avec M. le
100
COMPTES
RENDUS
directeur Gas, il a publié un travail sur les excrétions des
racines. Un autre travail des mêmes auteurs: Les ennemis de
l'avoine, leur à valu une mention des plus honorables. M. SroyKowiTcH à fait au laboratoire une intéressante étude des prunes ;
son mémoire a été présenté à la Faculté comme thèse de doctorat d'Université et a mérité à l’auteur le titre de docteur
dans les meilleures conditions. La Société nationale d’agriculture de France a décerné une médaille d'argent à celte thèse.
Celle de M. Broco- Rousse, sortie du même laboratoire, avait
déjà obtenu une médaille d'or de cette Société et un prix de
l'Académie des sciences. D'autres travaux ont été orientés vers
les questions agronomiques: M. Jean APsir à continué ses recherches sur l’action de la température sur les grains, dans
ses rapports avec l’étuvage; plusieurs notes ont été présentées
sur ce sujet à l’Académie des sciences et à la Société de biolo-
gie. La Revue générale de botanique à inséré un travail sur les
altérations des pruneaux, dû à MM. Broco-Rousseu et SrovROWITCH, M. Jacques RisToN, candidat au doctorat d'Université,
a publié une plaquette sur les sapinières du plateau de Malzétyille,
On est surpris quand on voit dans quel milieu s'exerce toute
cette activité scientifique : pas de préparateurs, pas de garçons
de laboratoire, et des locaux absolument insuffisants. Ce n'est
qu’au prix des plus grands efforis que Île service lui-même ne
souffre pas, et il faut louer doublement M. Gain pour ses succès.
Souhaitons qu’en attendant mieux, il bénéficie complètement,
avec
M.
Cuénor,
des
locaux
devenus
vacants
par
suite
du
départ de M. NickLès.
« La pénurie, presque totale en France, dit M Gain, de
laboratoires spécialisés dans la voie des recherches agronomiques, mérite de préoccuper les universités françaises. Elles
ont, elles aussi, à assumer nne tâche qui est si en honneur daus
les grandes universités d'Amérique et d'Allemagne, Nous avons
ici, à Nancy, l'ancienne tradition, qui fut une innovation, et
qui figurait sur nos affiches sous le nom du professeur Grandeau. Nous avons la fondation des laboratoires d'industries
agricoles, de brasserie et de lailerie. Nous avons aussi un
enseignement supérieur agronomique, qui nous donne une
FACULTÉ
DES
SCIENCES
401
clientèle. C’est en partant de cette idée que nous avons fait
tous nos efforts pour arriver à réaliser un petit centre de
recherches et d'études agronomiques. 1 pourrait grandir très
vite, s’il trouvait sur place l'appui moral et matériel. Un grand
laboratoire, comportant diverses spécialités, pourrait faire
honneur, même au-delà de nos frontières,
en entreprendiait la fondation,
Nancy,
à l'Université qui
dont on commence
à
imiter beaucoup les instituts techniques, y compris l'Institut
agricole, aurait pu et pourrait encore profiter de son avance
pour essayer de prendre une initiative de cette sorte, en don-
nant un corps d’adulte au jeune organisme
croître. »
‘
SERVICE
MICROBIOLOGIQUE
ET
ÉCOLE
DE
qu'eile a laissé
LAITERIE
Le fonctionnement du service de microbiologie, sous la direction de M. Bouix, continue à être des plus satisfaisants. Pendant l’année 1909-1910, il a été fourni à MM. les médecins
vélérinaires :
Sérum antitétanique...............
Sérum antistreptococcique..........
Tuabereuline diluée ................
Tuberculine pour intradermoréaction.
Malléine diluée..... ............
Vaccin contre le rouget du porc.....
Virus pour la destruction des rongeurs.
3.203 doses
75
—
1.694
—
250
—
5
—
689
—
83flacons
Le service de microbiologie atteint un maximum qu'il lui
serait actuellement très difficile de dépasser sans une amélioration notable, tout aussi bien dans son installation que dans
ses ressources en personnel.
Les cours et travaux pratiques de l'Ecole de laiterie ont été
suivis, pendant le semestre d'hiver, par 5 étudiants, dont
3 étrangers. 3 d’entre eux ont subi avec succès les examens du
certificat d'études ; ce sont: MM. Dugnais, avec la mention
très bien ; THTÉBaAUT et GonNzaALËs, avec la mention assez bien.
Les notes qu'ils ont obtenues n’ont fait que confirmer la bonne
impression qu'ils avaient donnée au cours de leurs études,
102
COMPTES
RENDUS
Pendant le semestre d'été, 20 élèves de l'Institut agricole ont
suivi l’enseignement préparatoire de laiterie. Cet enseignement,
faisant partie des troisième et quatrième sections des enseignements complémentaires à option de l'Iustitul agricole, a donc
été suivi par la totalité des étudiants
agricole.
‘
|
aspirant au diplôme
Pour pouvoir continuer à recevoir un aussi grand nombre
d'élèves à la fois, il serait indispensable, sous peine d’une gêne
perpétuelle, de disposer de locaux plus vastes et de plus de
matériel. Le besoin de personnel se fait d’ailleurs tout aussi
fortement sentir pour l'Ecole de laiterie que pour le service de
microbiologie; là, du moins, nous espérons que M. le directeur
Bouin obtiendra prochainement satisfaction et qu'il réussira à
attacher officiellement à son laboratoire M. Ricauir qui, cette
année encore,
dévouement...
lui a prêté son concours avec le plus grand
INSTITUT
DE
GÉOLOGIE
Pour la première fois, pendant l’année 1909-1910, à fonctionné l’enseignement qui conduit au diplôme d’ingénieur-
géologue; 2 élèves seulement constituaient la promotion
troisième année ; ils ant subi les examens
de
d’une façon satisfai-
sante et vont sans doute recevoir le diplôme, qui ne peut leur
être délivré qu'après
l'examen
du journal
pendant les vacances.
Pour les conduire à ce diplôme,
de
voyage
rédigé
_
les cours et conférences
suivants ont été créés et ont fonctionné pour la première fois :
1o M. NickLés, professeur à la Faculté. — Cours de géologie
appliquée, complétant les études de géologie générale ;
20 M.
Faculté.
80 M.
sondages
40 M.
THifépaur, préparateur de géologie appliquée à la
— Conférences de prospection ;
Nrcou, ingénieur au Corps des mines. — Cours de
et d'exploitation des mines ;
VAUDEVILLE,
ingénieur
de législation et d'économie
au Corps des
mines.
—
Cours
minière ;
5° M. Nornoy, conducteur des ponts et chanssées.
rences et exercices pratiques de topographie et de
plans.
— Confélever des
FACULTÉ
DES
SCIENCES
103
M. Jozy fait, en outre, son cours public sur la géologie de la
Lorraine.
.
Quant à la géologie générale, son enseignement s’est poursuivi normalement durant l'année, grâce au concours dévoué
de M. Joiv, qui a secondé M. Nicxrës; il a fait aux étudiants
des conférences hebdomadaires bénévoles, et ila conduit une
bonne partie, près de la moitié, des excursions géologiques.
Un événement capital a marqué la fin de l’année scolaire,
événement très important, espérons-nous, pour l'avenir de la
géologie à Nancy. Grâce aux sacrifices que .s’est imposés
l'Université, les services de la géologie ont émigré rue de Strasbourg et ont pu être installés dans les locaux de l’ancien Sémipaire, que l'Université tient de l'Etat. Le déménagement,
commencé fin de septembre, est à peu près terminé et, sans
les retards regrettables de l'aménagement, le laboratoire
pourrait
fonctionner
dispositions prises
pas subi de retard
était considérable:
en effet près de six
maintenant.
Toutefois,
par
suite des
par M. Nicxrès, l'ouverture des cours n’a
sensible. L'importance du déménagement
les coïlections du laboratoire comprennent
cent mille échantillons. Le zèle intelligent
de M. Jorv, le dévouement du garçon de laboratoire, M. BERNEZ,
ont permis de tout transporter sans accident et dans l’ordre le
plus parfait.
Malheureusement, l'installation est encore incomplète, car il
manque l’organisation du musée, l'installation d’un laboratoire
d'étude des minerais, le complément de l’outillage pétrographique et microscopique, et enfin, le complément de la bibliothèque. Pour combler ces lacunes, l'Institut de géologie reste
aujourd'hui tout seul avec ses crédits annuels, qui sont vraie
ment minimes.
DISTINCTIONS
HONORIFIQUES
En décembre 1909, l'Académie des sciences a décerné à
M. Guvor la moitié du prix Jecker. La Faculté a applaudi à
cette distinction, qui vient récompenser les savantes recherches
de notre distingué collègue.
En janvier 1910, la Société nationale d’acclimatation de
104
COMPTES
RENDUS
France a décerné à M. Cuénor une médaille de première classe
pour ses heaux travaux sur l’hérédité. Un an auparavant, son
collaborateur, M. MERCIER, avait été récompensé par l'Acadé.mie royale des sciences de Belgique, pour un mémoire portant
sur un sujet mis au concours. Un an encore plus tôt, M. Cuénor
s'était vu conférer le prix Nicolas II par l'Association interna.
tionale de zoologie, tenant son VIi° congrès à Boston, sur une
question inise au concours en 1905. Ces succès, et d'autres,
montrent en quelle estime sont tenus à l’étranger les travaux
qui sortent de l'Ecole de zoologie de Nancy. Le prix Kowalewsky, décerné cette année à M. BRuNTZ, chargé de cours à
l'Ecole supérieure de pharmacie, par cette même Association
internationale de zoologie, tenant celte fois son VIII congrès
à Gratz, n’en est-il pas une nouvelle preuve?
L'ouvrage de MM. Broco-Rousseu et (Gain : Les ennemis de
l'avoine, a été retenu par la Société centrale de médecine vétérinaire, qui a inscrit les auteurs parmi les lauréats des concours
de 1910, pour une mention très honorable au prix Pangoué.
À l'occasion du 14 Juillet, ont été nommés :
* _ Officier de l'Instruction publique: M. RoTné, professeur de
physique;
Officiers d'académie: MM. Bourroux, chargé du cours de
calcul différentiel et intégral; Resour, maître de conférences
de physique; TriRoLET, conservateur des collections de l’Tns-
titut chimique.
‘
|
teur qui, après avoir été employé
à la Facullé de médecine,
Nous avons eu, en outre, la satisfaction de voir décerner la
médaille d'honneur du travail à M. Becker, ce dévoué ser vi-
remplit, depuis si longtemps, les fonctions
ratoire à l'Institut chimique.
PROMOTIONS
DE
de garçon
de labo-
CLASSE
Dans le personnel des professeurs, ont été promus :
De la 3e à la 9° classe : MM, Moi (choix) ; TaouLer ;
De la de à la 8e classe: MM. Guénor (choix); Mixcuin :
MuLcen (choix).
FACULTÉ
DES
SCIENCES
405
Dans le personnel des maîtres de conférences, a été promu :
De la 9° à la ire classe : M. MAUDuUIT.
Dans le personnel des préparateurs, cni été promus :
De la 2e à la 1re classe : M. CHEVALLIER ;
De la 4° à la 3e classe : M. GRÉGOIRE DE BOLLEMONT.
Dans le personnel du Secrétariat de la Faculté des sciences,
a été promu :
De la 5° à Ja 4e classe : M. BERTRAND.
-
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin la liste des publications des maîtres de
la Facuité des sciences pendant l'année 1909-1910,
Les savantes et persévérantes recherches de MM. Cuénor et
Mercrer sur le cancer continuent à faire le plus grand honneur
à leurs auteurs. L’ingénieuse créalion de leurs lignées de
souris, lignées caractérisées chacune par la mortalité qu’y
produit l’inoculation, leur a permis de jeter un jour tout nou-
veau sur la transmission héréditaire du cancer et parait pleine
de promesses en ce qui concerne la médication du mal. En
réalité, ce n'est pas le cancer lui-même qui est transmis, mais
bien une plus ou moins grande aptitude à le contracter. Connaissant la mortalité par inoculation qui caract'rise une lignée, on
pourra connaître en toute sûreté l'effet d'un remède déterminé,
puisqu'il sera donné par la différence entre cette mortalité
normale et la mortalité effeclive. On voit par Ià toutes les
espérances que donnent les beaux ef captivants travaux de nos
deux collègues.
Poursuivant la réalisation de son œuvre, notre collaborateur,
M HELBRoNNER, a, de nouveau, fait cet été, avec plein succès,
une de ces audacieuses campagnes géodésiques qui assurent
aux hautes Alpes françaises une description géométrique
parfaite. Cette campagne est la huitième et de nombreuses opérations ont été effectuées sur les sommets de la Savoie,
M. le directeur Gain a été délégué pour représenter le Ministère de lInstruction publique au Congrès international d’agropomie coloniale de Bruxelles, en mai 1910. Il a pris part, en
outre,
au Congrès
international de botanique de Bruxelles,
Acé
COMPTES
RENDUS
M. le directeur Vocr a pris part à la réunion de la Commission
de l’enseignement mathématique qui a eu lieu dans la même
localité. MM. Gain et Voar ont profité de leur séjour en Belgique pour y visiter un certain nombre d'établissements scientifiques réputés.
Notre collaborateur, M. l'ingénieur Nicou, a bien voulu
représenter la Faculté des sciences au Congrès géologique
international de Stockholm et au Congrès des industries métal-
lurgiques de Dusseldorf.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nombre de nos
collègues
ont d’ailleurs
fail des conférences sur des sujets
variés à Nancy et hors Nancy. M.
le directeur PErIT a confé-
rencié à Charleville, à Amiens, à Lille, devant les syndicats
de brasseurs, M. Haaw,
à Mulhouse,
devant
la Société
indus-
trielle, MM. Voar et Gunrz, à Nancy, devant la Société indus
trielle de l'Est. A Nancy
également, M. FLroquer a fait une
conférence sur les comètes en général et sur la comète de Hal-
ley, sous le patronage 4e la Société des amis de l'Université ;
M.
Regouz
en
a fait une,
devant
l'Association
amicale
des
anciens élèves de l’Institut chimique, sur: Théorie actuelle sur
la constitution de la matière; transmulation des éléments; ete.
Vœu
La Faculté renouvelle, une fois de plus, le vœu qu'il soit
créé à Nancy une maîtrise de conférences de mathématiques.
Ce vœu, maintes fois exprimé et motivé déjà, réclame plus
que jamais sa réalisation, car ce n'est qu'au prix d’un surme.
nage
vraiment
intolérable que les professeurs de mathéma-
tiques réussissent encore à accomplir leur tâche.
À GRÉGATION
La Faculté, qui a dû renoncer à
est heureuse quand elle apprend
élève à l'un de ces concours. C’est
plaisir le succès, à l'agrégation des
préparer aux agrégations,
le succès de quelqu'ancien
ainsi qu'elle a appris avec
sciences physiques, de son
ancien élève, M. LETELLIER, chargé de cours au lycée de Cher-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
407
bourg. Elle a enregistré aussi avec satisfaction les admissibilités de MM. CARRIÈRE el ABONNENC à ce concours, ainsi que
celle de M. Bresse à l'agrégation des sciences mathématiques,
tous trois ses anciens étudiants.
DOCTORAT
D'ETAT
Le 29 octobre 1910, devant un jury composé de MM. LE MonNIER, Taoucer et CuÉNoT, a eu lieu, en vue du doctorat ès sciences
tiaturelles, la soutenance par M. L. Suprv, actuellement préparateur de géologie à la Faculté des sciences de l'Université
de Caen, d’une thèse intitulée: L'étang de Thau; essai de monographie océanographique.
Cet important travail, comportant 210 pages in-40, avait été
exécuté pendant le cours des années 1908 et 1909, dans le
laboratoire de minéralogie et océanographie de notre Faculté,
sous la haute direction de ce maître océanographe qu'est M. le
professeur THOULET,
L’auteur s'est particulièrement attaché à établir, d’après
l'analyse détaillée de 141 échantillons de fonds, la constitution
lithologique du sol de l'étang, figurée sur une grande carte en
couleurs. Deux points méritent tout particulièrement d'attirer
Vattention : l’étude de la Bise, source jaillissant d’une profondeur de 29m,7 au-dessous dela surface des eaux de la partie
nord de l'étang et qui, en réalité, n'est qu'un orifice sousmarin des eaux minérales voisines de Balaruc-les-Bains, et
celle des Cadoules, formations rocheuses en monticules coniques
isolés les uns des autres, groupés en très grand nombre dans
les portions centrales de l'étang, devant leur origine à une
agglomération de tubes de serpules, dont chacun est habité par
une faune spéciale, différente à la base,
à mi-hauteur et au
sommet.
En outre de la lithologie, d’autres chapitres avaient été
consacrés à la météorologie de la région, à la composition des
eaux de l'étang et à leur comparaison avec les eaux de Îa
Méditerranée devant Cette, au régime des courants, ainsi
qu'aux diverses propriétés chimiques et physiques, tempéra-
108
COMPTES
RENDUS
ture, densité, transparence et couleur,
à la faune et à Ia fiore,
enfin à l'industrie des pêches et à l'exploitation des salines.
M. Supry, qui avait aussi à soutenir deux autres thèses,
données par la Faculté, sur Les faunes d'eaux saumâtres et sur
les algues maritimes au point de vue de leur distribution
géographique, a été jugé digne du grade de docteur, avec la
mention très honorable.
DocToRaAT
D'UNIVERSITÉ
La Faculté a conféré sept fois le titre de docteur de l'Université de Nancy :
Le 12 février, à M. Srovrowircn, sujet serbe, ingénieur.
agricole, secrétaire au Ministère du Commerce et de l’Agriculture de Serbie, avec la mention trés honorable ;
Le 13 avril, à M. VALLETTE, chimiste, avec la mention trés
honorable ;
Le 14 avril, à M. Wozx, sujet russe, chimiste, sans mention ;
Le 30 avril, à M. Léon Picarp, chimiste, avec la mention
très honorable;
Le 11 mai, à M. Sirpenzwxie, sujet russe, chimiste, avec la
mention très honorable ;
Le 26 juin, à M. Maxime THouUvENOT, chimiste, avec la mention honorable;
:
Le 30 juillet, à Mie Guerprikowa, de Bulgarie, diplômée de
l'Université de Genève, avec la mention très honorable.
Les thèses portaient sur les sujets suivants :
M. Srovrowircx: 1e thèse. — Recherches physiologiques sur
la prune et étude des méthodes à employer pour l'amélioraiion
de l’industrie prunière en Serbie,
2e thèse. — Propositions données par la Faculté: Eudemis
et Cochylis. — Influence du sol géologique sur le régime des
EUX.
La Serbie est actuellement le plus grand exportateur de
pruneaux du monde entier, mais les méthodes qui y sont employées sont souvent défectueuses : il n'est pas douteux que les
conclusions de la thèse de botanique agricole
de M. SroyrowITcH
FACULTÉ
conduiraient
à une
DES
amélioration
SCIENCES
. 409
considérable
du rendement
économique de l'industrie serbe. Comme il a été dit plus haut,
cette thèse a été récompensée par une médaille d'argent, décernée par la Société nationale d'agriculture de France.
M. VaLLerTE: le thèse. — Contribution à l'étude des dérivés
a-x"-aryles du benzo-6-B’-furfurane.
2e thèse. — Proposition donnée par ja Faculté:
Fabrication
industrielle de l’ammoniaque.
.
M. Work: lre fhèse, — Contribution à l'étude des azotures
d'aluminium et de baryum.
2e thèse. — Proposition donnée par la Faculté : Histoire de
l'aluminium ; divers modes de fabrication et propriélés du
métal.
M. Picarp:
re thèse. —
Synthèses
organométailiques acides « éthoæytes.
2e thèse. — Proposition donnée par
au moyen des dérivés
la Faculté:
Fixation
industrielle de l'azote.
M. SiBerzweic : dre thèse, — Contribution à l'étude des éthers
méthoxybenzoylacétiques.
2e thèse. — Proposition donnée par la Faculté: Etude des
propriétés du vanadium, du tungstène et du molybdène.
M. Taouvenor: 1: thèse. — Contribution à l'étude de La
polarisation rotatoire magnétique.
2 thèse. — Proposition donnée par la Faculté: Aluminothermie.
|
Mie Guernnixowa:
re thèse, —
Sur la relation entre
la
réfraction ef La rotation magnétique des dissolutions.
2e thèse. — Une proposition donnée par la Faculté.
La 1re thèse de M. Taouvenor et la ire thèse de Mile GuerpuiKkowa font partie d’un ensemble de recherches dirigées systé-
matiquement. C’est au laborafoire de chimie physique que le
travail expérimental en à été effectué.
DIPLÔME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES
Le diplôme d’études supérieures de sciences physiques a été
délivré à M. Aziniènes au mois de juillet 1909, et il l’a mérité
avec la mention bien. Si ce diplôme n’a pas été signalé dans le
410
COMPTES
RENDUS
rapport sur l’année 1908-1909, l’omission est due au désarroi
momentané qu'a causé la mort si imprévue
Certificats
A.—
d’études
du regretté Arth,
supérieures
Session d'octobre 1909,
71 candidats étaient inscrits pour l'obtention d’un ou plusieurs certificats. Ces 71 candidats ont subi 76 examens.
46 certificats ont été délivrés, savoir :
3 de calcul différentiel et intégral ;
4 de mathématiques générales ;
3 de mécanique rationnelle ;
2 de mécanique appliquée ;
2 d'analyse supérieure ;
9 de physique générale ;
3 de chimie générale;
2 de chimie appliquée ;
3 de chimie physique et électrochimie:
2 de zoologie;
k de botanique;
6 de géologie;
1des. P. C. N.
Total : a6
13 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont:
MM. ANDRÉ (Maurice-Louis-Marie) ; BAREUx (Charles-Auguste-
François) ; Bécuer be BaLan (Paul-Etienne-Henrÿ-Louis) :
Boppe (Marcel); BoucHERoN (Albert-Emile-François); Mie GuErCHOUNE (Véra);, MM. Jozzy (Paul-Marie-René-Elisa); Karz (Nelson-Berka); Mme KiNmann, née FRoMm (Sophie) ; MM. MATrRAT
(Emile-Nicolas-Paul); be Rousters (Pierre-Ambroise-Marie):
SrmMon (Charles-Arthur); VAUTHIER (Georges-Marie-Théodore).
B. —
Session de juin 1910.
120 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d’un où plusieurs certificats. Ces 120 étudiants ont subi 153 examens.
98 certificats ont été délivrés, savoir :
FACULTÉ
DES
SCIENCES
A5
3
4
&
de
de
de
de
3
9
14
5
A4
14
d'analyse supérieure ;
de physique générale;
de physique appliquée;
de chhnie générale ;
de chimie appliquée;
de chimie physique et électrochimie ;
ail
mathématiques générales ;
caleul différentiel et intégral ;
mécanique rationnelle ;
mécanique appliquée ;
4 d'astronomie ;
5 de botanique :
3 de zoologie;
5 de géologie;
25. P. CO. N.
Total
: 98
29 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié és sciences. Ce sont:
MM.
Apanm (Eugène-Joseph-Pierre) ; AUBIN (Pierre-Joseph-
Charles):
BELLET
(Eugène-Maurice-Achille);
Brenoir
(André-
Louis}: Bonner (Henri-Jean-Baptiste) ; CHaTTELUn (LucienEdmond); Denssan (Gustave-Nicolas-Navailles): Do (FrédéricAlbert-Maurice) ; FAUCONNEAU (Albert); FErTaT (Léon-Julien);
Garxter (Laurent-Paul-Emile); GRÉMiILLET (Henri-Séraphin);
Huor (Jean-Baptiste-Flavien-Henri); Jozzy (Robert), Koro-
Lerr
(Nicolas);
Lasseur
(Philippe-Antoine);
Le HARIVEL DE
GoNNEVILLE
(Jacques-Marie-Augustin} ; LEMOINE
(CharlesHenri) ; MarCHaL ({Raymond-Joseph-Florentin):; Martin (PierreLéon-Armand); Mouxor (Marie-Ferdinand-Georges}); MoucHer
(Albert) ;
Moureaux
(Henri-Alfred-Emile);
PÉTELOoT
(Paul-
Alfred) ; Poucær (Pierre-Reué); Scnerrer (Alexandre) ; SUPRIN
(Jules-Charles-Georges) ; VAILLANT DE GuËLis (Raymond-MariePaul-Jacques); VizLer (Marie Hubert-Maurice).
Diplôme d'ingénieur-chimiste
Le diplôme d’ingénieur-chimiste institué par la Faculté des
sciences a été délivré, sur la proposition d'une commission
des professeurs de l'Institut chimique, à 51 étudiants, savoir:
MM. ALBerT (Paul); Apam (Eugène-Joseph-Pierre), BELIAEFF
412
COMPTES
RENDUS
(Alexis); DE Bic (Maurice-Emiwanuel-Marie); CHÉRER (Paul.
Marie-Joseph-Ernest):; Corn (Léon-Antoine-Jules); Faccrorri
(Humbert-Marius-Emile);
Hé£Berr
(Jeav-Pol-Georges);
Karz
{Nelson}; Lriacos (Démétrius); Marmieu (Louis-Albert-Paul):.
MonthëLIE (Claude-Charles-Georges); Mosrovoi (Alexandre);
Munier (Jules-Joseph-Ferdinand) ; OpaBacHran (Edouard) ;
DE ROUSIERS (Pierre-Ambroise-Marie}; SkrivaNorr (Erasme);
SoLovrerr (Eugène); VINTENBERGER (Georges-Charles) ; W£ILL
{Alfred} ; Acriras (Théophylactos) ; Baussaix (Paul-Louis-
Robert); Berzer (Edgard-Maurice-Achiile) ; Bové (PierreFrançois); CanerT (Etienne-Marie-Michel}; Ecorrer ({Léon-
Louis-Philippe) ; Fonraine (Louis-Modeste-Marcel-Romain) ;
GérAaRD (Jean-Edmond-Joseph-Auguste); GLüickMANN {Meïer) ;
Gunrz {Auguste-Antoine) : Huor (Jean-Baptiste-Flavien-Henri)};
Kanerr
{Théodore};
Korperr {Nicolas}:
Kovacue {Adolphe-
Auguste-Charles) ; LEMOINE {(Charles-Henri) ; Lemos {Luis-Pom-
pello) ; Mile LreBEermanx (Pauline) ; MM. Lupin (Emile-René) ;
MAiHERBE (Marie-Georges}); MARTIN (Pierre-Léon-Armand);
Mir y BATLLonRI (José-Maria) ; MorrroT {Maric-Alberti}; Moucner
{Albert}; NoBLer
(Paul-Victor-Henri); DE
OLANo
(Alfonso);
Picot {Léopold-Charles}); Ranerr {Radan}):; SaBouRau» (Henri);
SUPRIN (Jules-Charles-Georges); ‘FABOUREAU (Jean-Victor);
VAUTHIER {Georges-Marie-Théodore).
Diplôme
d’ingénieur-électricien
Le diplôme d'ingénieur-électricien institué par la Faculté
des sciences a été délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut électrotechnique, à 39 étudiants. Ce sont :
MM. ANLRÉ (Maurice Louis-Marie); BAUMANN (Joseph-MarieCharles}: BËNa (Henri); Brecrrext (Elie;; BLase (FrédéricProsper); CoziN (Paul-Louis-Joseph}:
Disson (Mordouch};
Durour (André-Paul-François) ; FerTar (Léon-Julien) ; FICHTER
(René-Marcel} ; Gorpsrern (Jacob); ISRAELOwITz (Marcus);
JACAMON (Paul-Joseph); JacouemiN (Pierre-Joseph} :; JEANSON
{Paul-Georges) ; LanEL (Pierre-Henry): LE HARIVEL DE GONNEVILLE (Jacques-Marie-Augustin}; LÊVEILLÉ (François-Nicolas-
Pierre}; Lévy (Robert); MAwLocK (Jacob); MaNDiNIaN (Georges);
MarcHaz
(Raymond-Joseph-Florentin)
;
Manuié
(FernanG-
FACULTÉ
Émile-Edmond);
DES SCIENCES
Manuszewski
413
(Stanislas-Vincent});
Marrrar
{Einile-Nicolas-Paul); MENTRÉ (Paul-Octave); Minrz (Saül);
MoxxoT (Marie-Ferdinand-Georges) ; NoBLor (Jacques-CharlesMarie-Victor); Parrar (Jean); Photiadis (Phocion); ScHErFFER
{Alexandre}; SiLBeRzwEIG (Léon) ; THisauDiEer (Pierre-MaximeJulien) ; DE Tovror {Guy-Marie-Auguste) ; VaLcer (PaulAdolphe), Virer {Marie-Hubert-Maurice) ; WEeINBERG (Julien) ;
BuLcINSKI (Fulgence-Daniel).
Dipiôme
d’ingénieur-mécanicien,
- Le diplôme d’ingénieur-mécanicien institué par la Faculté.
des sciences a été délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut de mécanique appliquée, à 15 étudiants !
MM. ALapine (Tsémakh-David); ANTonorr (André); Bergeret
(Charles); Bropsxx (Adolphe); DENJEAN (Gustave-NicolasNavailles); Deupez (Louis-Ernest), Fauconnrau (Albert);
De Gair (André-Charles-Lucien) ; GocnBerG (Daniel) ; KINMANN
(Adolphe) ; LeEizerowitscu
(Kouna-Herchone);
PALUKAÏTyYS
(Alexandre-Joseph); PocoreLxo (Constantin) ; Poueer (Pierre-
René); Spiers (Herbert-Brixey).
Diplôme
d’ingénieur-brasseur
Le diplôme d’ingénieur-brasseur a été délivré à 3 étudiants,
savoir: MM. BicxinG (Emile-Gustave-Adolphe) ; LUTTRINGER
(Louis-Marcel) ; ScHiRBErR (Emile).
Diplôme
d’études
supérieures
de
brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à
7 étudiants. Ce sont: MM. ADRIEN (Jean-Eugène-Jaseph) ;
CuEvauier (Jean-Marie-Henri), DuBraux (Georges-Achille) ;
Dumont {Paul-Joseph-Adrien) ; Kuss {Jean-Charles}; Srumpr
{Auguste-Emile) ; Tixier (Maurice-Louis).
Diplôme
d'études
supérieures
agronomiques
Le diplôme d'études supérieures agronomiques a été délivré
à 7 étudiants. Ce sont: MM. Bonpar (Grégoire) ; KHRENNIKOFF
{Anatole) ; KorËuine (Méthode); Kozcovski (Bogouslaw-MarieJoseph) ; Miscawsey (André); THrÉsauT(Louis-Henri) ; Tourorr.
ES
114
COMPTÉS
Certificat
Ce
d'études
RENDUS
de
certificat a été délivré
l'Ecole
de
laiterie
à 3 étudiants: MM.
Duarais
4
(Georges-Henri); GonzaLez (Jésus); THIËBAUT (Louis-Henri).
Certificat de l’enseignement
Sciences
physiques,
chimiques
préparatoire
et naturelles
des
(P.
C.
N\.)
78 candidats se sont présentés ; 62 ont été admis au grade :
8
ln
Go
à
2
“
Là
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SESSIONS
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Getobre 1909,...,.,......,...
47
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L
ÉS |
Juillet 4910,,.,.,,..,. sers
TOTAUX...
TT
d
. Baccalauréat
337 candidats
se sont présentés
aux
178 au baccalauréat de l’enseignement
sciences-langues
divers
baccalauréats,
secondaire (série D :
vivantes}, et 159 au baccalauréat
de l’ensei-
gnement secondaire (%,parlie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux
ci-dessous :
Baccalauréat de l'enseignement secondaire {1*° partie,
série D, sciences-langues vivantes).
SESSIONS
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Octobre 1909,.,....,..,
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144,446/0
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147,870,0
FACULTÉ
DES
SCIENCES
ais
Baccalauréat de l’enseignement secondaire (2° partie,
2e série, mathématiques).
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Juillet 4910 ...,,...,.,.
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160,83 0/0
ToTaux....|
459
60
89
5
| 5
48
76
i
Service
météorologique
Par un arrêté en date du 20 novembre 1905, M. le Préfet
avait nommé M. BLonpLor membre de ia Commission météoro-
logique, en remplacement de M. Bichat, et celle-ci, réunie le
27 du même mois, avait élu, à l'unanimité, M. BLONDLOT président de la dite commission, aux lieu et place de Bichat. Notre
éminent collègue, ayant pris sa retraite de professeur en 1909,
a cru devoir quitter aussi la Commission météorologique, el, là
encore, ce fut en vain qu'on insista pour le faire revenir sur sa
détermination.
La Commission a exprimé à M. BLONDLoT tous
les regrets que lui causait son départ, et lors de sa réunion
annuelle qui eut lieu le 5 mars, elle a dû procéder à l'élection :
d'un nouveau président. Elle a désigné unanimement M. RoTHÉ
pour
ces
fonctions,
notre
collègue
ayant été
préalablement
nommé membre de la Commission par M. le Préfet, en remplacement de M. BLONDLOT.
Dans cette séance du 5 mars, M. MarsaL a signalé un don
fait à l'Observatoire météorologique par M. Micuor. Notre
cher maître honoraire, dont chacun connaîtet apprécie leslongs
et précieux services, a donné 60 volumes de grande valeur
scientifique. La Commission a exprimé à M. MiLLor sa vive:
gratitude.
416
- COMPTES RENDUS
:
Les récompenses accordées sur la proposition de la Commission onf été les suivantes :
|
Médailles de bronze
décernées par M. le Ministre de l'Instruction publique
. 1909.— MM. Franoux, instituteur à Allain; HUMBERT, insti-
tuteur à Bayon.
_ 1910.
—
MM.
Normor,
instituteur
Dusacu, instituteur à Moyen.
Diplômes
à
Moncel-sur-Seille
;
conférés par le Bureau central météorologique
© 1909. — MM. Noïror el DUBACH.
. 4910. — MM.
cien à Pompey.
Dreuen, de Saint-Nicolas: BouLanGÉ, pharma.
MM. Dremen ef BouLancé sont des observateurs pleins de zèle
et les récompenses
méritées.
qui leur
sont
décernées
Par les soins de M. Marsa, les services
fonctionnent d’une manière satisfaisante.
sont des
mieux
météorologiques
Depuis le transfert des appareils à l'institut de physique, le
Bureau central météorologique insistait vivement pour qu'un
abri fat construit dans la cour de cet établissement. Les
thermomètres, qui étaient placés sur un balconnet de la tour,
exposés à divers rayonnements, ne donnaient pas toujours des
indications certaines. L’abri demandé a été construit et installé.
Les différents thermomètres et enregistreurs qui y sont placés
donnent des indications absolument concordantes et qui échappent à toute critique.,
Un pluviomêtre y sera installé prochai-
nement. Une clôture légère n’en permet l’accès qu'aux personnes
autorisées.
Enfin, sur la demande
de M. Mansar, la Direction
des promenades de la Ville doit y faire planter quelques arbustes.
. Il était à désirer que notre observatoire
fut renseigné plus
complètement sur les orages. Les bulletins imprimés spéciaux,
envoyés aux instiluteurs ou aux correspondants de la Commis-
sion, n'étaient pour ainsi dire plus retournés et n'étaient pas en
nombre suffisant pour permettre d'étudier la marche suivie par
lorage. A la suite des démarches de M. Marsa, M. l’Inspecteur
d’Académie a bien voulu faire insérer un avis à ce sujet dans
le Bulletin des instituteurs. Depuis, les réponses sont arrivées
FACULTÉ
DES
SCIENCES
117
plus nombreuses. En outre, M. Cuir, professenrà l'Ecole nationale des eaux et forêts, met à la disposition de l'observatoire
. ses bulletins d'orages et facilite ainsi la tâche.
En juillet, conformément à un désir exprimé par M. le Recteur,
M. Marsa a fait deux conférences aux élèves de 3° année de
l'Ecole normale. Elles lui ont permis de faire connaissance avec
ses collaborateurs de demain et de développer chez ces jeunes
gens le goût de l'observation des phénomènes naturels.
“e
Le 26 mai, au matin, un tremblement de terre a été observé
dans les Vosges et a été ressenti jusque dans Îles environs de
Saint-Dié., Une enquête, demandée par le Bureau central, a été
conduite par les soins de M. Marsa. Des notes ont été insérées
dans les journaux de Nancy ; un questionnaire à été envoyé à
toutes les communes du département. Il résulte de cette enquête
qu'aucun phénomêne, de nature sismique, n’a été observé dans
le département.
Le nombre des renseignements fournis par notre observatoire
a beaucoup augmenté, soit directement, soit par correspondance:
renseignements fournis aux étudiants pour certains travaux,
aux météorologistes, aux professeurs d’agriculture, à diverses
personnes françaises el étrangères.
: M. RorHÉé et M. Marsaz pensent avec raison qu'il vaudrait
mieux que la feuille journalière du Bulletin international,
envoyée par le Bureau central, fut affichéé à l'avenir dans le
vestibule de l'Institut de physique, de préférence à celui de
l'Académie,
place Carnot,
où il semble qu'elle soit bien peu
consultée. A la Craffe, ce sont en effet les étudiants en sciences
qui affluent et ils la consulteraient sans doute. On y gagnerait
en outre l'avantage de l'avoir immédiatement à l'observatoire,
sans étre obligé d'attendre le lendemain.
Tel est, pour l'année 1909-1910, l’ensemble des faits qui
concernent notre service météorologique. Grâce au zèle de
M. ManrsaL ef à l'intérêt que lui témoigne M. RoTHÉ, ce service
fonctionne aussi bien que possible dans
maigre budget.
les limites de son très
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH,
Doyen
SUR LA SITUATION
PENDANT
de la Faculié
ET LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
SCOLAIRE
des Lettres
DE LA FACULTÉ
1909-1910
ÉTUDIANTS
La statistique de la précédente année (1908-1909) dénonçait,
comme un symptôme inquiétant, une diminution. faible
encore, de notre eftectif. Celle de l'année 1909-1910 se signale
par l'énorme déchet de 41 unités et suggère les plus légitimes
appréhensions pour l'avenir.
|
1908-1909
Agrégation.
—
—
Grammaire... ...........,
1
&
5
&
Lettres. ........,...... …
5
—
Allemand...,......,.....
Diplômes d’études supérieures’... ..... ee
Certificat de langues vivantes. ............
Licence. — Philosophie... .......,.......
]
—
—
—
—
—
Histoire et géographie . . ...
Langues classiques... ,...,....
Histoire et géographie... ,... .….
Allemand ..........,.,..,...
Anglais. ..,..........,.,...,
1909-1910
39
8
418
29
17
26
3
153
3
|
7
47
1
18
19
L4
47
à
112
Si le nombre des candidats à l'agrégation s'est maintenu,
celui des candidats à la licence a baissé d’un quart, celui des
candidats au diplôme de’moitié! Notre clientèle ne se renouvelle pas. Faut-il incriminer la loi militaire qui ne confère
plus de privilège aux Hcenciés ès-lettres? ou l'aspiration
vers
Paris
des
jeunes
provinciaux qui encombrent la Sor-
bonne, dispensatrice de talent et de succès ? faut-il admettre
420.
COMPTES
RENDUS
que la jeunesse lorraine, au spectacle du mouvement industriel, générateur de richesse et employeur d'hommes, se
porte avec des ambitions mieux averties vers les laboratoires
et les instituts techniques, et délaisse les modestes asiles des
humanités {1}? Rappelons, sans évoquer des causes plus lointaines et plus générales, que le recrutement régional, dans
une Académie aussi exiguë que la nôtre, ne peut fournir que
peu
d'éléments,
trouvent
dans
bien
que
plusieurs
la surveillance
de
nos
d'internat,
jeunes
gens
où les appelle un
choix aussi judicieux
que
libéral, les conditions
les plus
première
qui
serait
c'est
favorables
pour parfaire leur stageà la Faculté. Quant à la
supérieure,
notre
pépinière,
pium votum que l'on n'est pas près d'exaucer,.
Quoiqu'il en soit, l'affaiblissement numérique
un
menace
d'entraîner celui des études : sans des sections fortement
organisées, les enseignements languisseni.
Il arrive que les sections soient désorganisées par mesure
administrative : au cours de l’année, deux étudiants d'histoire
ont été brusquement désignés pour des suppléances dans des
" chuires de collège; heureusesaubaines pour les bénéficiaires;
aussi ne nous sentons-nous ni le droit ni le courage de pro
tester.
Enfin, la mort nous a enlevé André CLAUDEL, qui, avec une
ardeur dont une longue maladie n'avait pas eu raison, se
préparait à tenter les épreuves de l'agrégation. M. le Doyen
Albert MarrTix et M. GEORGIN ont exprimé sur sa tombe, le
43 mai dernier, la douloureuse émotion de ses maîtres et de
ses camarades.
ENSEIGNEMENT
Les cours publics
ont été,
comme
d'habitude,
fréquentés
par un auditoire d'habitués, que renforcent les étudiants
étrangers, très avides d'entendre la parole française.
. Les leçons de M. Sourrau sur « l'esthétique de la lumière »
{4} Au concours pour l’École normale supérieure en 4910, 13 candidats
de l'Académie de Nancy se sont présentés pour la section des sciences,
un seul pour celle des lettres.
#
FACULTÉ
DES
LETTRES
491
ont été illustrées par des projections dent les clichés ont été
fournis,
avec
leur
remercions, par MM.
obligeance
coutumière,
Bezurent et MicueLs,
dont
nous
les
ces maîtres en l'art
de photographie.
Quelques clichés répondant à des conditions d'éclairage
particulières ont été spécialement exécutés par M. GRÉGOIRE
%
DE BOLLEMONT,
préparateur à la Faculté des Sciences, dont
le concours a été fort précieux.
Enfin, notre salle s’est transformée en un véritable salon,
lorsque quelques-uns des artistes les plus réputés de Nancy,
MM. Prouvé, pe MEIxMoRoN, COLLE, ont confié aux professeurs une trentaine de toiles, qui ont servi de thème à la
démonstration. S'il est une Université où l'esthétique trouve
à sa portée des documents de haute valeur, c’est Nancy, et
l'on ne saurait trop se réjouir de cette coniraternité entre
les écoles et les ateliers d'artistes et l'Université.
M Réav a fait ses débuts, avec autant d'élégance que de
sûreté, en étudiant les drames shakespeariens. M. PaRisor a
terminé l’histoire de ce personnage singulier que fut le duc
Charles IV. M. PARiSET à, pour ceux qui s'intéressent à notre
commerce et à notre action coloniale, même dans ie passé,
traité les affaires maritimes et coloniales de 4783 à 4815.
M. le capitaine Demrau avait sollicité l'autorisation de
raconter un épisode de l’organisation militaire de la Révolution sous ce titre : « Les ,Amalgames ». Le conférencier a
su encadrer ce sujet spécial dans l'histoire générale et a su,
grâce aussi à sa parole facile, l'animer.
La conférence annuelle du professeur américain a eu son
succès ordinaire. M. Bliss Perry, a parlé d'Edgard Por, en
une lecon extraite d'un cours d'ensemble ; l'auditoire a surtout profité de la façon dont elle a été présentée.
L'institut archéologique, bien que veuf pendant plusieurs
mois de son titulaire que la maladie
a tenu éloigné, n'a pas
chômé. Il a servi de laboratoire à nos collègues, MM. GRENIER,
Réau et Gabriel Leroux, ancien élève de l'Ecole d'Athènes, et
professeur au Lycée de Naney. M. Réau à trouvé dans la
bibliothèque des éléments pour son volume sur les Primitifs
allemands ; M. GRenïER a pu consulter l'ouvrage de Montelius,
499
COMPTES
RENDUS
acquis pour lui, et les Mémoires
documenter ainsi sa thèse
de l’Académie dei Lincei et
sur les Etrusques et les Gaulois à
Bologne. M. Leroux y a préparé et presque achevé ses thèses ;
le Lycée de Nancy devient ainsi un poste enviable pour les
Athéniens désireux de pousser leurs travaux.
L'enseignement même n'a point pâti de l'absence du professeur. Auditeurs et spectateurs ont eu le régal de conférences sur la sculpture antique, au Musée de moulages: ces
étudiants, au nombre d'une trentaine, n'étaient pas de simples
amateurs, c'étaient des élèves de l'École des Beaux-Arts qui,
sur le conseil de M. KRanrTz, sont venus chercher à l'Univer-
sité un complément de leur éducation ; c’étaient des ouvriers
d'art et des artistes.
Le Musée de moulages n'a point été accru cette année,
faute de place, et, ce qui est plus grave, faute d'argent. C'est la
Bibliothèque qui a bénéficié surtout du crédit si généreusement alloué par M. le Ministre de manière à desservir, aussi
. libéralement que possible, toutes les disciplines qui se récla-
ment de l'archéologie et de l’histoire de l’art.
Nous comptons que quelques-uns des locaux laissés par la
géologie offriront un logis plus spacieux au petit peuple des
statues, qui sera renforcé de spécimens originaux de terres
cuites grecques d'Egypte. Ces nouveaux venus feront l’obiet
d'une monographie spéciale, dans la publication que M. PerDRIZET consacre à la collection de M. le Docteur Fououer.
Tel qu'il est, l'Institut de Nancy a déjà excité l'admiration,
et même l'envie, d’archéoiogues allemands. M. le professeur
Tarensox, de l'Université de Fribourg, l'a visité au mois de
juin dernier avec huit de ses collègues, la plupart assistants,
c'est-à-dire conservateurs adjoints de musées de l'Allemagne
du Sud. L'installation, le classement ont été appréciés en
termes
flatteurs, mais
L'activité
sincères.
de M. Perprizer ne se borne pas à son œuvre
locale, à ses travaux
qu'il a poursuivis
mème
de son lit : elle
rayonne au dehors, et c'est ainsi que notre collègue a entrepris une série de leçons à Mulhouse, dans ie local de la Société
industrielle qui, en dépit de l'épithète, exerce un véritable
mécenat artistique.
|
FACULTÉ
DES
LETTRES
428
STAGE PÉDAGOGIQUE
Les stagiaires ont été répartis pendant les mois de février
et de mars, soit dans les classes de grammaire (4e À et B. Se
À. 6° A.}et dans celles d'allemand. Les rapports de MM. les
Professeurs du Lycée ne dénientà aucun de nos étudiants
les aptitudes pédagogiques, et cela est très encourageant, si
l'on songe que l'épreuve vraiment pratique est très courte.
Ïl n’y a pas lieu d'apprécier l'efficacité des conférences théo-
riques de pédagogie, données
Faculté, et dont voici la liste :
par
les
professeurs
de
la
M. Marrin. — « La philologie et ses sciences accessoires ».
M. Lévy. — « L'enseignement direct des langues vivantes
et la version nouvelle ».
M. Socrtau. —
les Lycées ».
« L'enseignement
de la philosophie dans
M. Grenier. — € Remarques sur le stage pédagogique,
accompli par les candidats à l'agrégation de grammaire ».
M. KRawrz. — «De la diversité des tempéraments littéraires
et des styles ».
M. Benoisr-Hanapprer. — « Le journal quotidien, l'anecdote
et la comédie en classe d'allemand ».
M. Réau. — « L'organisation de l'enseignement en Angleterre ».
M. Esrève.
—
«
Le
vieux
français
dans
l'enseignement
secondaire ».
M. Joacnim. — « Les conditions pratiques de l'enseignement de l'histoire dans les classes du second cycle ».
M. Jos. —. « L'enseignement du latin ».
Cette année, comme
l'an dernier, les historiens ont reçu les
conseils très suggestifs de M. Joacnim; et pour l’enseigne-
ment du latin, M. CocruiGnon, malgré sa longue expérience, a
estimé qu'un maître du Lycée apporterait sur cette matière
des notions plus fraîches et le fruit d'observations immédiates
- et journalières. M. Jos s’est acquitté
autorité accoutumée.
leur concours.
*
de la tâche avec son
Nous remercions ces deux collègues de
194
COMPTES
BACCALAURÉAT
DE
L'ENSEIGNEMENT
Session d'octobre 1909. —
grec. —
RENDUS
SECONDAIRE
47e partie. — Section À, — Latin,
Examinés, 24; éliminés, 40 ; ajournés, 3: admis, 141.
Proportion des admis, 45,83 pour cent.
,
Section B. — Latin, langues vivantes. — Examinés, 33 -éliminés, 9; ajournés, 7; admis, 17.
Proportion des admis, 51,51 pour cent.
_ Section C. — Latin, sciences, — Examinés, 40; éliminés,
ajournés, 8: admis, 21.
A1;
Proportion des admis, 52,50 pour cent.
9e partie. — Philosophie.
ajourpés, 6 ; admis, 42.
—
Examinés,
56;
éliminés,
8;
Proportion des admis, 75 pour cent.
.…
Session de juillet 1910. — 1% partie. — Section A. — Latin,
grec. — Examinés, 27; éliminés, 5 ; ajournés, 5 ; admis, 47.
Proportion des admis, 62,94 paur cent.
Section B. —
Latin,
langues vivantes.
—
Examinés,
68,
éliminés, 30; ajournés, 8 ; admis, 30.
Proportion des admis, 44,11 pour cent.
Section C. — Latin, sciences. — Examinés, 88 ; éliminés, 25;
ajournés, 7; admis, 56.
Proportion des admis, 63,63 pour cent.
2e partie. — Philosophie.
ajournés, 41: admis, 86.
— Examinés, 136 ; éliminés, 39;
Proportion des admis, 63,23 pour cent.
Licence. — Ancien régime. — Session de novembre
Candidat inserit, 1.
Philosophie. ....,...........,........
.... css
Admis au grade.................... .............
À été reçu :
.
1909. —
1
À
Avec la mention passable : M. Ranpon DE Puziy (philoso-
phie).
FACULTÉ DES LETTRES
Ancien régime.
—
Session
195
de juillet 1910.
—
Candidat
inscrit, À.
Philosophie. ...
...............
.....,,.........
1
Admis au grade.......,...,..............,...,...
Î
À été reçu :
Avec la mention passable: M. Henry (philosophie).
Nouveau régime. — Session de novembre 1909. — Candidats
inscrits, 16.
...
..........., 8
oereeeee “...
Histoire et géographie .. ........... ......,. ...
Langues et littératures classiques... ...............
œ 10 »
Philosophie. ...
Eliminés après les épreuves écrites. .................
Ajournés après les épreuves orales ............,....
Admis au grade ...,........................
....
Valéx eo ce MS
:
Langues et littératures étrangères. ........
.........
Ont été reçus :
Avec la mention passable : MM. Orémez, Esprau, Kunrz
{langues et littératures classiques); HErMaAN, Houzer, (langues et littératures étrangères vivantes).
Nouveau régime.
—
Session de fuillet
1910.
—
Candidats
inscrits, 25.
Philosophie ........... jepseeée
res ve, sos.
6
Histoire et géographie... ............. :..........
2
Langues et littératures classiques... .......,........
9
Langues et littératures étrangères. ,....... ..... RE:
Eliminés après les épreuves écrites .................
Ajourné après les épreuves orales... ......
. .......
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais) .. ....
Admis au grade,
..........
.... Déesse
3
8
1
î
45
25
Ont été reçus :
Avec la mention bien : M. Perrin (histoire et géographie).
Avec la mention assez bien : MM. HeNNeQUIN (langues et littératures classiques); RouEz {langues et littératures étrangères
vivantes).
LS
126
COMPTES
RENDUS
ï
Avec la mention passable : MM. GariNo, Hozvec, LacazeDoraiers, Roserr (philosophie) ; MauGEARD (histoire et géogra-
phie);
Basser,
Bicrorre,
ConsranriNorr
(langues
tures classiques) ; BOoUTTENOT, DECOOPMAN,
(langues et littératures étrangères).
et littéra-
HUSsoN, MARCHAL
On remarquera la prédominance de la mention passable,
47 sur 20 admis aux deux sessions. On s’est inquiété, même
en dehors des milieux universitaires, du manque de culture
générale des candidats, et la presse quotidienne même à
mené une campagne contre les méthodes et les tendances de
l'Université. L'Association du personnel enseignant des Facul-
tés des Lettres a élaboré un projet de réforme de la licence
publié dans le Bullerin fascicule 40.
Une enquête d'ensemble s'organise : notre Faculté avait été
saisie, dès la première expérience du régime nouveau de la
licence, d'un rapport de M. le Professeur Parisor, dont les
conclusions nous ont paru mériter une discussion approfon-
die.
DiPLOMES
D'ÉTUDES
SUPÉRIEURES
Philosophie
M. LansarT. — « Théorie
Mill » ; mention assez bien.
de la causalité
d’après
Stuart
M. TuréBauT. — « Les notions de justice et d’état d'après
Herbert Spencer »; mention bien.
Langues classiques
M. Vigrac. — « Les penseurs de la Grèce
Barbares »; mention très bien.
M. RisacHer. — « Xercès dans
sable.
M. CHazorT. —
« Les
sources
nier » ; mention passable.
classique et les
Hérodote » ; mention
pas-
de la Troade de Robert Gar-
Histoire et Géographie
M. Ounor. —- « Les alliés à Nancy,
passable.
1814-1815 » ; mention
FACULTÉ
DES LEÏTRES
197
Allemand
M.
Macé.
—
« Le drame
antique
mention passable.
M. Boucnez. —
« L'idée
dans
Hoffmansthal
»;
de patrie et la vocation de l'Alle
magne d'après Fichte »; mention très bien.
M. TRey. — « La conception du roman
historique
dans
Théodor Fontane » ; mention assez bien.
M. LewrTow. — « La pédagogie de Fichte et de Pestalozzi» ;
3
mention très bien.
,
Anglais
M. MararMey.
« G&. B. Shaw
homme » ; mention asses bien.
et sa conception
Ù
Les diplômes ont été moins nombreux
du
sur-
que l'an dernier:
40 au lieu de 17; sur ces 10, il est vrai, l'on relève trois fois
la mention : très bien. On notera que pour le groupe des
langues et littératures classiques, c'est l'antiquité qui a
presque exclusivement inspiré les sujets des mémoires; les
germanistes ont moins sacrifié cette fois-ci à l'actualité,
mais s'évadent volontiers de la littérature et s'essaient à des
problèmes de Kulturgeschichte ; l'historien est resté fidèle à
une tradition déjà longue et par qui la Faculté aura bien
mérité de la Lorraine en étudiant un épisode de l'histoire
locale.
BOURSES
DE
VOYAGE
Deux bourses de voyage ont pu être attribuées cette année:
lune par la libéfalité des Amis de l’Université, qui a permis
à M. Boucuez de préparer à Munich un mémoire sur Fichte;
ce mémoire a valu à son auteur, à l'examen du diplôme, la
. mention très bien ; l'autre, prélevéesur le legs Grucker, — ce
nous est encore une occasion d'évoquer le souvenir de ce
maître excellent qui a tant fait pour la prospérité des études
germaniques pendant sa vie et qui a voulu en quelque sorte
continuer son œuvre après sa mort. Le bénéficiaire de ce
legs a été M. Brawc, et il y a lieu de penser que son séjour à
Munich ne lui a pas
été inutile, puisque
M. BLanc
brillamment l'agrégation peu de temps après.
a enlevé
128
COMPTES
Nos deux
RENDUS
jeunes missionnaires ont jugé avec une entière
liberté et une critique déjà très éveillée — leurs
rapports en
font foi — les choses et les gens d'Allemagne ; ils n’ont point
cédé à une
ressentira
admiration
de commande,
leur enseignement se
de leur vision et de leur expérience personnelle,
ÂGRÉGATION ET CERTIFICAT D'APTITUDE
Les germanistes ont maintenu le bon renom de ja Maison,
la promotion de 4910 compte cinq des nôtres. Mile SchœLze,
qui a quitté
la Faculté depuis un an, est classée première ;
MM. Banc, Touzor, Scaürz, se suivent fidèlement avec Îles
n° 8, 9 et 19; un de nos vétérans, M. BARNIER, a été reçu
douzième.
La liste d'admissibilité portait encore quatre
noms de nos étudiants actuels ou anciens; et l’on sait que
l’'admissibilité confère un titre, pour l'obtention des postes
dans l’enseignement. Nous relevons aussi avec plaisir, sur la
liste des agrégés des lettres, le nom de M. BLum. L{ est vrai
que M. BLum est revendiqué aussi par la Sorbonne, où il a
passé une année scolaire. Mais il est arrivé à Paris déjà muni
d'une forte éducation qu'il doit à ses maîtres nancéiens.
Les grammairiens ont été maltraités cette année ; ce n'est
pas une rupture avec une vieille tradition, C’est une interruption accidentelle. La section d'histoire n'a pas fourni de
candidats.
Le concours pour le certificat d'aptitude aux {langues
vivantes n’a pas été moins
la
tête
et
M.
Scuoumacrer
heureux : M. Silvain Meyer tient
arrive
le 6:
sur
la liste;
parmi les agrégées femmes, figure Mile LANTZER.
Dans l'effort commun des maîtres, ce nous est un
de signaler
la part
au bout
de M.
d'une
première
Benoist-Hanappier.
année
Grâce
de
enfin,
devoir
collaboration,
à sa connaissance
parfaite de la langue (l'une de ses thèses est écrite en allemand, comme un recueil de pièces de théâtre pour écoliers,
et des articles dans divers périodiques allemands), grâce à sa
connaissance étendue de la littérature, depuis la plus classique {études sur Schiller et Gæthe) jusqu'à la plus moderne
et la plus émancipée, à laquelle est consacrée sa thèse sur le
drame naturaliste en Allemagne, il n’a pas peu contribué
FACULTÉ DES LETTRES
490
au succès du groupe germaniste, dont élèves
ont le droit de se partager l'honneur.
et professeurs
THÈSES
Deux examens de doctorat ës lettres ont été passés devant
la Faculté.
M. Gatien Ramousse, licencié ès lettres {philosophie}, professeur au collège de Saint-Amand,
vantes
a présenté les thèses sui-
:
10 Etude sur le Concept de vérité.
,
20 Le Phénomène de l’'Anarchie intellectuelle (thèse complémentaire).
Nous avons fait appel, pour siéger au jury, à M. GoBLor,
professeur à l'Université de Lyon, que nous remercions de
nous avoir apporté Pautorité de sa science et de sa parole.
Le Doyen, qui a assisté à la soutenance en auditeur, ne
peut donner qu'une impression d'audience. Cependant, quand
M. le professeur Souriau a salué dans l’œuvre de M. RamoussE
une des plus fortes qu’ait inspirées la mélaphysique pure en
ces dernières années, nous nous sommes sentis flattés que
cette maîtresse œuvre soit venue solliciter le jugement de la
Faculté de Nancy. En quelle mesure M. Ramocsse a-t-il fixé
le concept de vérité ? M. GosLor, en une argumentation serrés,
a paru douter que la thèse répondit au titre et s’est demandé
si l’auteur n'a pas plutôt élaboré une théorie de la connaissance. M. RamMOUBsE a maintenu ses conclusions, et a déployé
pour les soutenir une souplesse, une facilité, une élégance
delangage qui décèlent de rares qualités professorales.
L'anarchie intellectuelle a été décrite et analÿsée suivant
la méthode du logicien, et non d'après l'observation qui
commande les faits d'ordre sociologique.
Devenu docteur, même avec la mention très honorable,
M. Ramousse n'a pas cru son éducation philosophique achevée :
il prépare l'agrégation pour reprendre ensuite ses études
personnelles, dont ses thèses n'auront
sante préface.
M. l'abbé
Bar-le-Duc,
Ch.
Aimonp,
a soumis
professeur à
à la Faculté
été qu’une
l'Ecole
deux
intéres-
Saint-Louis de
ouvrages
dont
a
430
COMPTES
RENDUS
documentation et la méthode ont été louées par tous ses juges:
parmi ceux-ci figurait M. Emile Duvernoy, agrégé d'histoire,
docteur ès-lettres, archiviste départemental de Meurthe-etMoselle, qui, pour être venu du dehors, n’est pas un étranger
parmi
nous.
Ses
titres
universitaires,
ses travaux le dési-
gnaient naturellement pour l'office d'examinateur des deux
thèses, consacrées à l'histoire de la Lorraine :
‘4o Les relations de la France et du Verdunois de 1270 à
155?;
20 Le Nécrologe de la Cathédrale de Verdun {thèse complémentaire).
Le Nécrologe n'offre pas seulement une liste denoms propres,
que M. Armonp
a identifiés le plus souvent avec succès ; il
abonde en renseignements d'ordre économique et archéologique. Un des reproches qui ont été adressés à ce travail,
c'est que l’auteur l'ait destiné à un recueil publié de l'autre
côté de la frontière.
Le sujet de la thèse principale provoque aujourd'hui encore
des discussions qui dépassent la portée d'un exercice académique. M. Armonp, outre qu'il n'a point étudié dans toutes
leurs manifestations et par exemple
dans ie commerce,
les
relations du Verdunois avec la France, a usé d’une discrétion
excessive en exposant l'épisode décisif de cette histoire, l’annexion du Verdunois à la France ; il a esquivé,
semble-t-il, la
difficulté. Toutefois, ii lui a été fait grief de sa réserve et de
sa prudence;
il n'a point condamné les empiétements
de la
France; il n’a point déploré que le duc de Lorraine n'ait pas
rempli son rôle de lieutenant de l'Empereur, ni que la Champagne ait été incorporée à la Couronne de France. Mais
M. Armonpb, apparemment, a voulu écrire un chapitre de l'histoire lorraine en Lorrain sincère, et non en lotharingiste. Et
une Faculté française a pu légitimement lui décerner la mention très honorable.
Puisque nous suivons avec intérêt la carrière de ceux qui
ont passé chez nous, signalons qu'un licencié de la Faculté de
Nancy,M.Jean Esersorr,a été reçu docteur en Sorbonne,avec
mention très honorable, pour deux thèses sur l'archéologie
byzantine. L'une de ces thèses est dédiée à M. PERDRIZET.
FACULTÉ
DES LETTRES
481
PUBLICATIONS
Les Annales de l'Est et du Nord ont vécu, l'Est et le Nord
se sont séparés à l'amiable. Les Annales de l'Est ont ressus-
cité sous leur titre originel, mais non sous leur forme première : elles se composent de fascicules dont chacun forme
un ouvrage complet, et d'un fascicule annuel de Bibliogra-
phie lorraine. L'organisation matérielle et la direction scientifique du Recueil a été confiée à un comité de trois membres,
MM. les Professeurs Pariser et Panisor, et M. GRENIER, maître
4e conférences, qui se sont acquittés de leur tâche avec
bonheur, si l'on en doit juger par les deux premières publications.
P. Perprizer. —
4 plañches.
Cultes et Mythes du Pangée,
103 pages,
À. CoLLienon. — Le Mécénat du Cardinal Jean de Lorraine
{1498 1550), 178 pages, 1 planche.
Ces deux ouvrages sont les aînés de la collection nouvelle;
les puinés seront, nous aimons à l’augurer, dignes d'eux.
PERSONNEL
M. ANGLADE a été appelé, à l'Université de Toulouse, à la
succession de M. JEANROY, un des maîtres des études romanes.
M. AnGrape enseignera les langues méridionales à des méridionaux ; il se consacrera plus exclusivementà une discipline
qu'il a enrichie déjà de travaux distingués.
La conférence
de langue
et littérature
|
françaises a vaqué
plus de trois mois. Nous avons été consolés de notre longue
attente par le choix du nouveau maître, M. Edmond Esrève,
M. Esrève, après un noviciat à la Faculté de Poitiers, avait
été classé par le Comité consultatif .en tête de la liste des
candidats à l'enseignement supérieur.
La Faculté de Naney, et par là nous entendons les professeurs et les étudiants, se félicite de ce que M. EsTÈve lui ait
été définitivement attaché.
La thèse de M. Esrève, Byron et le Romantisme français
(essai sur la fortune et l'influence de l'œuvre de Byron en France
de
1812
à 1850,
Paris,
æ
Hachette,
1907}, est
une
œuvre
de
152
COMPTES
RENDUS
littérature comparée, science encore un peu neuve parmi
nous, et qui grâce à un des nôtres, M. BALDENSsPERGER, étudiant
d'abord, puis professeur à Nancy, tout récemment appelé en
Sorbonne, a obtenu ses lettres de noblesse. L'essai de M. Esrève
procède de la même tendance et témoigne, au jugement
des critiques autorisés, de la même maîtrise. L'Académie
française
l’a couronné.
M. Esrkve a publié une édition critique d’un poème
de Vicny, Héléna, travail de philologie française ;
M. Esrève ne prétende pas au titre de philologue, il
bonne place dans cette école, qui sait marier l'esprit
à l’érudition.
d'Alfred
bien que
figure en
littéraire
PROMOTIONS
L'Université de Nancya été parmi les plus favorisées, pour
les promotions de classes, qui ont été cette année singulièrement renforcées;
trois de nos collègues,
MM.
Albert MaRTiN,
Cozziexon, Pariser ont été l'objet d'un choix flatteur.
Locaux
La Faculté a pris possession de son nouveau domaine : et
même les parties qu'elle occupe du vieil immeuble ont vu
réparer les injures du temps, et ontété rajeunies par ce qu'on
appelle le confort moderne ; c'est ainsi que, dans la grande
salle, des radiateurs épandent une chaleur uniforme et
modérée que tempère cependant encore le souffle froid de
l’ancien calorifère.
Le bâtiment
qui nous
a été annexé a été adapté le mieux
possible à sa destination : les étudiants ont avec empressement
élu domicile
dans les salles spacieuses et lumineuses,
ornées d'un mobilier dont
les écoles primaires ne rougiraient
pas. On n’y a point dressé de chaire ; le professeur
s’assied à
une simple table et cette table est un symbole : le maître ne
parle plus ex-cathedra,
Yenseignement est une collaboration.
Chaque salle a sa bibliothèque, alimentée soit par les acquisi
tions des étudiants qui ont formé un
petit pécule
à cet effet,
soit par les dons gracieux des professeurs, soit par une subvention de la Faculté, qui a prélevé, pour des achats d'ouvrages
PACULTÉ
DES
LETTRES
:
133
de fond, une somme sur la recette de location de la grande
salle.
Voilà toute notre dépense somptuaire. Car notre logis est
d'une austérité que la joie du travail ne suffit pas à égayer.
Les cabinets des professeurs ont l'aspect de cellules mona-
cales.
Quant à Ja salle de réunion, son maigre décor afflige
nos collègues qui rêveni l'art à l'Université, puisqu'on a instailé l'art à l'Ecole.
Nous offrons l’image d'une pauvreté décente. Nous sommes
autant plus sensibles aux secours qu'on nous aloue. M. le
Ministre a bien voulu contribuer pour 5.000 francs à notre
installation : il est vrai que sa générosité est allée d'abord au
service des étudiants étrangers, puis au Musée d'Archéologie:
la maison mère n'a reçu que la portion Congrue,.
RAPPORT
DE
M. GODFRIN, Directeur. de l'Ecole supérieure
de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1910
MonsrEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'École de Pharmacie a été cruellement éprouvée pendant
cette année. Dès la rentrée de 1909, elle perdait M. Jacquemin,
directeur honoraire, qui s'est doucement éleint à un âge
avancé, et dans le courant de l’année, M. Brunotte, protesseur de matière médicale, qui nous fut enlevé avec une
terrifiante rapidité par un mal imprévu.
|
Avec M. Jacquemin a disparu le dernier survivant des
professeurs
qui sont
venus
implanter
à Nancy,
en 1872,
l'École supérieure de Strasbourg. A cette date, l'École était,
représentée seulement par trois professeurs : Oberlin, à la
chaire de matière médicale, directeur pendant quelques mois
en 1876, mort en 1884; Jacquemin, professeur de chimie, et
Schlagdenhauñen, venu comme chargé du cours de toxicolo-
ge et physique, mort en 1907, directeur de 1886 à 1900, époque
où il fut admis à la retraite.
Voilà donc nos vieux maîtres alsaciens, que. nous avons
vus à l'œuvre au commencement, se débattre au milieu des
graves difficultés inhérentes à une installation comme celle
dont ils étaient chargés, dans ce temps où tout manquait,
successivement disparus. Aussi, ce n'est pas seulement un
professeur et un administrateur éminents dont nous déplorons aujourd'hui la perte, c'est tout un
passé
historique qui.
s'éloigne et qui s'enfonce dans le lointain du temps. Cepen-
.
436
COMPTES
RENDUS
dant la mémoire de l'École de Strasbourg, parce que nous
n'aurons plus ces sympathiques émigrés pour nous la rappeler, ne s'eflacera pas; nous nous souviendrons de la glarieuse et tragique origine de l'École de Nancy,el de ceux
qui ont été nos premiers maîtres, nos initialeurs el nos
modèles.
L'École de Pharmacie était done fort réduite dans son personnel enseignant lors de son iransiert. Si nous ajoutons
qu'elle n'avait qu'un
préparateur, qu'elle avait dû être
fusionuée avec la Faculté de médecine, à cause de l'exiguité
des locaux, qui ne permetlait pas, comme à Strasbourg, la
séparation des deux établissements, nous aurons une idée de
l’état de dénuement où elle se trouvait. Nommé Directeur
en 1876. après que l'École fut rendue à l'autonomie, et à la
suite de la démission de M. Oberlin, Jacquemin allait pouvoir
donner carrière à ses qualités d'adininistrateur. Tout faisait
défaut à l'École transplantée. Il ne tarda pas à la pourvoir
des chaires qui lui manquaient. C'était d'abord celle d'histoire
raturelle, dont le premier titulaire fut Bleicher; puis la
chaire de pharmacie, aujourd'hui dédoublée, et qui n'était
représentée que par des cours complémentaires. Les locaux
devaient
aussi
solliciter
l'activité
du
directeur ;
ils étaient
réduits à leur plus simple expression, Un seul laboratoire
d'élèves existait : 11 servait aux travaux pratiques de chimie,
d'analyse, de toxicologie, etc. Quant aux professeurs, ils
travaillaient où Us pouvaient; M. Jacquemin avait trouvé
une gracieuse hospitalité au laboratoire de M. Forthomme,
alors professeur de chimie à la Faculté des sciences. Toutefois, il est juste de dire qu'à cette époque il n'était pas encore
question de plusieurs enseignements que nous possédons
aujourd'hui. Les travaux pratiques d'élèves n'étaient pas
obligatoires et par suite étaient négligés; d'une façon générale, l’enseignement supérieur n'avait pas pris en France
l'élan que nous lui voyons aujourd'hui; les aménagements
étaient moins complexes et imoins perfectionnés ; partout on
se contentait d'installations qui ne pourraient suffire de nos
jours. En 1879, lorsque les travaux pratiques de chimie,
d'analyse, de toxicologie, de micrographie, furent fnstitués
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
137
obligatoirement avec sanction aux examens probatoires, le
Directeur Jacquemin dut se préoccuper d'agrandir l'École.
Hi y parvint dans des proportions qui furent jugées suffisantes dans ce temps, surtout en comparaison des anciens
locaux.'Il est toutefois regrettable qu'il ait été obligé de bâtir
à l'endroit où il le fit, et pour des rez-de-chaussée, de construire des sous-sols, défectuosité dont le bâtiment gardera
toujours la tare.
La haute compétence adminisirative de Jacquemin ne
tarda pas à étre reconnue, el il allait l'exercer Sur un théâtre
splus en vue. En 4878, il est élu membre du Conseil municipal
de Naney. Son mandat fut renouvelé jusqu'en 1888, époque
où déjà fatigué il ne se présenta plus aux élections. Un peu
plus tard, en 4884, ses collègues le désignent à l'une des
fonctions les plus élevées de la hiérarchie universitaire en
l'envoyant sièger au Conseil supérieur de Flinstruction
publique. 11 y resta les quatre années qui constituent la
période de roulement admise pour Îles élections à cette haute
assemblée.
Jacquemin se montra distingué dans toutes les manifestations de son activité. Comme chimiste, comme professeur,
faces sous lesquelles nous le considérerons maintenant, il fut
encore remaquable. Le Lycée de Strasbourg le compta parmi
ses brillants élèves; il en sortit bachelier ès-sciences et bachelier ès-lettres pour se faire inscrire à l'École de Pharmacie de
ette ville (1849). En 4850 nous le voyons préparateur de Pas-
teur, alors
à l'École
obtenu le
thèse non
professeur de chimie à la Faculté des Sciences et
supérieure de pharmacie. {1 n'avait pas encore
grade de pharmacien, qu’il prit en 1853, avec une
obligatoire sur l'Acétone et ses dérivés. Dans le
cours de ses études,
en 1852, au
concours
entre les étudiants
en pharmacie, il obtenait la plus haute récompense, la médaille d'or. Par ses succès répétés, Jacquemin faisait prévoir
son avenir, etce qu'il serait un jour à cette École qu'il ne
devait plus quitter, et qu'il accompagna
sur la terre
lorraine.
À partir de ce moment, avec la forte préparation qu'il
avait acquise, il franchit rapidement tous les degrés de la
438
COMPTES
RENDUS
carrière universitaire. En 1845, il est nommé
section de chimie, toxicologie et physique.
pour titre : « De la putréfaction, au point de
mie, de la physique et de la toxicologie ».
Le 25 novembre 1856, après la mort de
agrégé dans la
Sa thèse avait
vue de la chiGerhard,
il fut
chargé du cours de chimie, puis professeur adjoint en
1861. La chaire ne devint vacante qu'en 1870, au mois
d'avril, et Jacquemin l’a occupée jusqu'au 1e novembre 1895,
époque où il demanda sa retraite.
Ce n'est pas le lieu d'analyser les nombreux travaux scientifiques de Jacquemin. Je citerai seulement les titres des
principaux, outre ceux dont il a déjà été question; ce sont :
« l'Électrographie ou gravure en relief par l'électricité » ;
« Du cyanogène et de ses composés », thèses de physique et
de chimie pour le doctorat ës-sciences; « De l’action des
chlorures organiques sur le sulfhydrate et le sullure neutre
de potassium »; « Procédé général et nouveau de préparation des acides thionique et thiacétique » ; « l’Acide érythrophénique, corps nouveau, et réaction nouvelle du phénoli et
de l’aniline »; « La rhodéine au point de vue analytique »;
« Recherche de la fuchsine dans les vins par les procédés de
teinture sur laine et sur soie » ; « Analyse des eaux minérales
de
Martigny-les-Bains,
de
trois
sources
de
Bussang,
des
nouvelles sources d’eaux minérales de Soultzbach », etc.
Le savant chimiste aborda aussi les applications de la
science; en 1864, il fut nommé directeur du laboratoire de
chimie agricole de Strasbourg, et, en 1869, une décision ministérielle l'autorisa à ouvrir un cours de chimie agricole
à la Faculté des Sciences. En 1869,il dirige la station agrono-
mique d'Alsace. On à de lui de nombreux travaux de chimie
appliquée à l'agriculture; on lui doit la propagation par des
conférences, par l'établissement de champs d'expérience et
de démonstration, des nouvelles méthodes culturales.
11 devait trouver la récompense honorifique de ses travaux
et de sa valeur. Peu après
qu'il fut installé
à Nancy,
l’Aca-
démie de Stanislas l’'admettait parmi ses membres titulaires,
après avoir couronné, le 28 mai 4874,son mémoire sur l'acide
érythrophénique. En 1894, il était ndmmé membre associé
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
439
national de l'Académie de Médecine, dont il était correspondant depuis 1875. {1 fut promu chevalier de la Légion d'honneur en 1880.
Le siège de Strasbourg trouva Jacquemin comme
toujours, à son poste de dévouement.
une ambulance qui ne fut pas indemne
geant,
consacra
et
à
laquelle,
comme
entièrement pendant
I! organisa
des obus de l'assié-
pharmacien
toute
il était
au Lycée
la
en
chef,
il
se
durée du blocus.
Toujours épris de progrès, il appliqua dans cette ambulance
les précautions d'antiseptie trop négligées à cette époque, et
réussit à préserver d'innombrables viétimes de la contagion
qui sévissait parmi les blessés.
Jacquemin réunissait tous les dons du brillant
Quiconque
a assisté à ses cours
n’oubliera
pas
professeur.
cette
voix
claire, chaude, cette physionomie ouverte, pleine d'assurance, intelligente, d'où rayonnait une force persuasive, une
sympathie, qui captivaient l'auditoire, toujours nombreux et
attentif. Il était le meilleur des hommes, accueillant chacun
avec bienveillance, cherchant à aplanir toute difficulté, et
cependant doué de la fermeté nécessaire à ses fonctions.
Né en Alsace, à Schirmeck, d'un père pharmacien, le
Directeur Jacquemin s'éteignit le 10 novembre 1909, à l’âge
de 81 ans. Il demanda la plus grande simplicité à ses obsèques, refusant fleurs, couronnes et discours. De nombreux
amis, de ses anciens élèves de Strasbourg et de Nancy, de
ses collègues de l'Université. le corps des professeurs de
l'École de pharmacie, l'accompagnèrent à sa dernière demeure
et quittèrent dans l'émotion la plus recueillie la tombe où
allait descendre une existence si longue et si bien remplie.
Pendant l'année presque entière qui nous sépare déjà de
sa mort, avant que ce résumé trop succinct de sa vie soit
écrit, de nombreuses notices nécrologiques et biographiques
ont paru dans les publications scientifiques, dues à des confrères des Sociétés savantes, à ses élèves, aux pharmaciens
militaires qui ont suivi ses leçons étant élèves à l'École de
Santé de Strasbourg, et qui professaient pour son Caractère
et son talent la plus grande estime. Cependant, il est nécessaire que les Annales de l’Université conservent
la trace de
140
COMPTES
cet homme
éminent,
RENDUS
qui lui a appartenu toute son existence.
Les obsèques de Brunotie eurent lieu à Vicq, petite ville de
la Lorraine où il avait trouvé un second foyer. Au cimetière,
M. le Recteur Adam, dans un discours d'une belle éloquence,
avail tenu à adresser le suprème adieu au distingué professeur et à l'ami regretté. Une nombreuse assistance, composée
des habitants de la localité, des amis du défunt, des délégations de l'Association des Étudiants en pharmacie avec son
drapeau,
de l'Association des-anciens élèves et des profes-
seurs de l'École de Pharmacie, qui avaient accompagné le
corps, témoignaient, par leur émotion, de la perte éprouvée
et de leur sympathie pour la famille du défunt.
Un service solennel avait eu Heu à Naney, auquel
il est
inutile de dire qu'assistait toule l'élite de la population. Des
discours furent prononcés par les présidents de la Société
lorraine de pharmacie,
de l'Association des anciens élèves er
pharmacie et celle de l’Associalion des élèves actuels. Le
Directeur de l'École de Pharmacie, empêché, avait chargé
M. Klobb, assesseur, de prononcer l'éloge du défunt, et d'ex-
primer la profonde douleur de ses collègues. M. Kiobh
s’est
exprimé en ces termes :
a Messieurs,
« Le douloureux devoir im’incombe aujourd'hui de dire, au
nom de l’École Supérieure de Pharmacie, un dernier adieu à
un collègue auquel m'aftachaient des liens de camaraderie
vieux de près de 40 ans. Qui eût pu croire, lorsqu'il y a quelques mois nous aécompagnions à sa dernière demeure notre
directeur honoraire Jacquemin, qui eùt pu croire qu’une
nouvelle tombe aHait s'ouvrir si tôt parmi nous! Cette fois La
mort impitoyable nous ravit un homme hier encore actif et
vigoureux, un savant en pleine possession de son talent, un
collègue estimé et aimé que nous venions de féliciter à l'occasion d’une promotion récente.
« D'une constitution très robuste, Camille Brunotte, dont
nous connaissions tous l'énergie, avait cependant contracté
dans les Vosges, lors du Congrès de la Société botanique, un
malaise qui, rapidement aggravé, l’'obligea à prendre quel-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
44i
que repos pendant l'hiver de 1908-1909. Au printemps sui-vant, il avait retrouvé, à notre grande satisfaction, en même
temps que la santé, la franche gaîté qui le caractérisait et
l'on put croire que sa forté nature avait repris définitivement
le dessus.
Hélas, un mal cruel et subit vient de l'emporter
avec une telle soudaineté que parmi ses amis il en est, et
non des moins intimes, qui apprirent en même lemps et la
maladie et son dénotment fatal. Trisle destinée de celui
dont l'œuvre reste inachevée et qui disparaît en pleine maturité d'âge, avant d'avoir pu conduire jusqu'au seuil de la vie
«Ceux auxquels il a donné son nom.
(Fils d'un modeste instituteur dont la physionomie sympa
thique reflétait
la franchise et la bonté, Camille-Marie-Gabriel
Bruuotte, après avoir prolité de son mieux des leçons pater-
nelles, ft de bonnes études élémentaires au collège de Bruyè-
res, dans les Vosges. Bachelier en 1877, il s'inscrit comme stagiaire à la pharmacie Barbier, à Nancy, et s'y distingue à tel
point, par son initiative et son travail intelligent, qu'il rem
porte la médaille de stage offerte par la Société de Pharmacie
de Lorraine. Étudiant à l’École supérieure de Pharmacie,
Camille Brunotte retrouve chaque jour ses vieux parents,
dont il est déjà l'espoir et l’orgueil, car l'heure de la retraite
ayant sonné, M. Brunotte père avait quitté bien à regret ses
chères campagnes vosgiennes pour le modeste faubourg d’où
il pourra suivre pas à pas les progrès de son disciple, Successivement boursier, préparateur à l'École, pharmacien de
ire el, il conquiert en outre, en 1886, le grade de licencié
ès-sciences naturelles. De 1883 à 1889, il est préparateur de
zoologie
Friant
à la Faculté
des
comme
maître.
Une
Brunotte
obtient
ce
Sciences,
place
relle à l'École de Pharmacie ayant
4889,
avec M. le
d'agrégé
professeur
d'histoire
natu-
été mise au concours
poste
et
l'occupe
il était
nommé
en
brillamment
jusqu'en 4899, aux côtés de notre maître commun, le vénéré
Bleicher.
En
même
temps,
chef
des
travaux
pratiques d'histoire naturelle pour la micrographie générale
et la micrographie appliquée. Enfin on le charge d'organiser
un service de bactériologie et, peu de temps après avoir conquis le grade de docteur ès-sciences naturelles, il est titulass
142
COMPTES
RENDUS
risé dans la chaire de matière médicale. qu'il a occupée
jusqu'à sa fin (148 nov. 1901). Au comble de ses vœux, Brunotte pouvait enfin se consacrer définitivement à ses études
favorites, en se spécialisant suivant ses aptitudes.
« Notre collègue laisse des écrits scientifiques assez nom-.
breux et d'une réelle valeur. Qu'il ait fait œuvre de zoolo-
giste comme dans sa thèse sur l'anatomie du Branchiomma,
ou de botaniste comme dans ses Recherches anatomiques et
embryogéniques sur quelques Impatiens et Tropæolum. sujet
dont il a fait sa thèse de Doctorat ès-sciences, Brunotte a fait
preuve
d'une grande
activité d'observation et s'est montré
un chercheur avisé. On ne saurait songer en cet instant à
dresser le bilan de sa production scientifique; quelqu'un de
nos collègues, spécialiste dans la matière aura pour le faire,
dans une notice détaillée, la compétence
qui me
manque.
Mais on ne saurait passer sous silence ses études sur la falsi-
fication des thés, sur ia tératologie des monocotylédones
et
des Berberis, ses recherches sur la flore des marais salés de la
Séille, sa thèse d'agrégation sur les Pipéritées et enfin ses
curieuses études sur la flore du Hohneck.
« Le Hohneck ! un nom désormais inséparable de celui de
Brunotte lui-même.Très épris des choses de la nature, Camille
Brunotte, dès son enfance, se sentait particulièrement attiré
par la montagne. Bien avant qu’on ne parlât de la fameuse
ligne bleue des Vosges, suivant le mot pittoresque de Jules
Ferry, il avait été touché par la poésie des horizons étendus,
des sombres forêts de sapins et des fraîches cascades. Vosgien
de naissance
et de tempérament,
il était
surtout Vosgien de
cœur, Le mercredi 1 mai il rendait une suprême visite à sa
chère montagne et, à son retour, il me décrivait avec un
enthousiasme de néophyte le paysage encore hivernal, la
blancheur des neiges s'enlevant vigoureusement sur le bleu
du ciel. Mais arrivé sur ces cimes qui sont hélas aujourd'hui
une frontière, le poète disparaissait pour faire place au savant
laborieux. Là nul escarpement ou précipice béant ne l'effraie ;
au péril de sa vie quelquefois (j'en appelle à son ami et collaborateur Lemasson) il se laissée glisser dans le creux du
rocher jusqu'à la station invisible pour l'œil d’un profane,
ÉCOLE
puis
revient
SUPÉRIEURE
triomphant
« Maïs pourquoi
sonder
DE
avec la
PHARMACIE
plante
143
rare
convoitée.
avec tant d'acharnement ces cou-
loirs vertigineux, ces retraites inaccessibles? Îl y a quelque
soixante ans Mougeot, un botaniste de grande valeur, avait
eu la fantaisie de transplanter au flanc de ces rochers quel-
ques plantes de haute montagne inconnues en Lorraine, et
spéciales aux Alpes ou aux Pyrénées. Beaucoup d'entre elles
avaient
péri,
privées
qu'elles
cependant il s'en trouva
étaient
du
sol natal,
comme le Saxyfraga umbrosa,
mais
qui
tinrent bon et s'acclimatèrent définitivement, 11 a paru à
Brunotte que cette expérience mériterait d'être renouvelée
dans des conditions plus favorables et que, si on aidait quel-
que peu la Nature, on parviendrait peut-être à restituer à !a
chaume un tapis de végétation plus varié que ces herbages
monotones qui en sont l'unique ornement,
« De 1à le jardin alpestre du Hohneck, qui est placé sous
la protection du Club alpin français. Là, sur
plus de 1100 mq. parsemée de rocailles et
clairs ruisseaux, voisinent des Gentianes de
Saxilrages, des Fougères impériales. la Rose
une superficie de
parcourue par de
toute nuance, des
des Alpes, l'Edel-
weiss, et jusqu'à un sedum originaire du Kamschatka; plus
de cinquante espèces absolument étrangères à la flore des
Vosges croissent etse multiplient en toute liberté.
« C'était là le terrain favori de notre collègue, c'est là qu'il se
donnait tout entier. C’est qu'il était de ceux qui pensent avec
raison que la tâche du professeur ne se termine pas sur le
seuil de la salle de cours. Dans ces herborisations qui étaient
pour lui un plaisir toujours renouvelé, il savait rendre la
science aimable et la faire aimer de ses élèves. Aussi quelle
émulation, quel enthousiasme parmi ses jeunes compagnons,
qu'il traitait familièrement, en camarades, et combien ces
leçons de choses, dans le grand livre de la Nature étaient
plus profitables que de froides descriptions ou de réguliers
diagrammes | f faut dire que cet enseignement sur le terrain
a toujours été et est encore de tradition à l'École de Pharmacie, où on le considère comme un auxiliaire indispensable
des
cours. La
création du
Jardin
alpin
à d'ailleurs valu
à
Brunotte une médaille d'argent grand module du C. A.F.en
444
1905, et le Mérite
COMPTES
agricole
RENDUS
en 1907, ce n'était que la juste
récompense de ses efforts.
« Menant de front la théorie et la pratique, Brunotte avait
entrepris, en Collaboration avec le regretté M. Fliche, une
œuvre de longue haleine, une Écre spéciale du Nord et de
l'Est de la France. Le décès de notre si distingué collègue de
l'École Forestière avait déjà retardé la publication de cet
ouvrage, dont Bruüunotte cependant continua à s'occuper avec
ses seuls moyens. Malheureusement l'œuvre reste incomplète,
peut-être cependant pourra-t-elle voir le jour, M. le lecteur
en exprimailt encore hier l'espoir. Comme professeur, Brunotte possédait à un haut degré cette qualité si éminemment
française la clarté, ainsi que l’heureux ordonnancement du
sujet.
.
« Membre de la Société des Sciences de Nancy depuis 1884,
il en devint plus tard le trésorier. La Société centrale d'Agri.
culture, la Société d'Horticulture le comptaient parmi
leurs
membres ; dans Ces réunions il ne voyait pas seulement un
.délassement, mais il apportait souvent son contingent d'observations. La collaboration de Brunotie aux Commissions
sanitaires a été aussi très appréciée.
« Enfin,avec sa nature vive et son activité débordante, notre
ami aimait à se dépenser, en dehors de ses occupations universitaires et à se consacrer à toute œuvre colleclive qui a
pour but de rapprocher les hommes. Soit comme officier de
réserve, soit enfin, comime vous le dira tout à l'heure AT Lafontaine, comme membre de l'Association de ancienss élèves
de l'École de Pharmacie, dont il venait d'être élu président,
en chaque circonstance enfin sa grande sociabilité devient un
levier puissant. Il recrute des adhérents nouveaux, stimule
les indifférents, enseigne à nouveau le chemin de l'École à
ceux de nos anciens élèves qui l’'auraient quelque peu oublié
au milieu des luttes de chaque jour.
« Brunotte donc était vraiment un homme et maintenant
ses collègues, ses nombreux amis ont la douleur de le voir
fauché à la fleur de l'âge. Qu'il me soit donc permis d'associer nos regrets à la douleur des siens, de sa veuve frappée
dans ses plus chères affections, de ses deux enfants qui vont
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
145
faire le dur apprentissage de la vie. Qu'ils emportent au
moins tous trois, ainsi que toute la famille, l'assurance que
le souvenir de Camille Brunotte restera impérissable parmi
nous. »
NOMINATIONS
DANS
LE
PERSONNEL
Les nominations suivantes ont été faites dans le personnel
pour assurer le service des cours complémentaires
et des
travaux pratiques :
Par arrêté ministériel du 8 octobre 1910, M.'KLoss, professeur, a été chargé d’un cours complémentaire de minéra-
logie et hydrologie, par échange avec M. GiraRper, qui enseignera la physique. M. Brunrz, docteur ès-sciénces, a été chargé
d'un cours complémentaire d'histoire naturelle.
La direction des travaux pratiques de chimie, toxicologie et
analyse chimique a été confiée à M. GiRARDET, agrégé ; celle des
travaux pratiques de micrographie à M. BRUNTz, chargé de
cours.
M.
Roone, pharmacien
travaux
de {re classe,
pratiques de chimie,
ex préparateur
toxicologie
et
analyse
des
chi-
miquea, a été nommé, pour l'année scolaire 4909-1910, chef des
travaux pratiques de pharmacie. (Arrêté rectoral du 6 novembre 1909.)
M. Bronrz, qui à la mort du regretté professeur Brunotte a
êté chargé pour le reste de l'année, et afin de ne pas inter-
rompre l'instruction des étudiants, de continuer le cours de
matière médicale, assurera le même service à partir du 1er no-
vembre. (Décision ministérielle du 7 octobre 1940.)
DÉLÉGATIONS
ET MISSIONS
DIVERSES
MM. Guérin et FAvREL, professeurs, ont été désignés pour
présider
les examens
de
pharmaciens
et d’herboristes
de
deuxième classe, respectivement près des Écoles préparatoires de Reims et de Besançon. (Arrêté ministériel du 28 mai
1940.)
M. Bruxrz a suivi les travaux du Congrès international de
pharmacie tenu à Bruxelles au mois de septembre dernier.
4:6
‘
COMPTES
RENDUS
M. GoprRrin a assisté au Congrès
qui s’ouvrit dans la même
PROMOTIONS
Lors
international de botanique
ville au mois de mai.
—
DisTINCTIONS
du classement des professeurs, au début de l’année,
M. BrünorTe
à été promu de la quatriëme classe à la troi-
sième. Nous avons tous applaudi à cet avancement, que.
notre collègue avait grandement mérité par ses longs services. Malheureusemeut, la satisfaction qu'il éprouva luimême de cette distinction, ne {ut pas de longue durée; la
mort devait l'enlever au moment où il recueillait la récompense bien légitime de ses travaux.
Sur le rapport de la Commission extraparlementaire char-
gée de coordonner les traitements du
personnel
enseignant
et les règlements qui les régissent, et par décret du 24 juin
4910, les traitements des chefs de travaux des Facultés des
Sciences et des Écoles de Pharmacie ont été unifiés et notable.ment augmentés. Dans plusieurs des rapports annuels que :
j'ai eu l'honneur
de
présenter à M.
le Recteur
et au Conseil.
de l'Université, je cherchais à attirer l'attention de l'Administration sur l'importance des travaux pratiques dans l’enseignement des sciences d'observation. C'est aux travaux.
pratiques que l'étudiant s'assimile réellement les matières
professées dans les cours magistraux, en même temps qu'il
y acquiert l’habileté
technique sans laquelle les connaïis-
sances théoriques restent stériles. Mais il faut que l'emploi
de chef des travaux soit suffisamment avantagé, pour que le
titulaire ait intérêt à demeurer longtemps dans sa charge et
puisse s'y intéresser. Le décret précité marque un pas décisif
dans cette voie.
L'arrêté ministériel du 18 juillet 1916, complétant la précédente mesure, classe M. Giranper, notre chef des travaux
pratiques de chimie, toxicologie et analyse chimique, dans
la {re classe, et M. Bruwnrz, chef des travaux pratiques de
micrographie,
M. Bruntz, en
dans
la
&
classe.
Eu outre
sa qualité de docteur-ès
sciences,
il
accorde
une
indem-
à
pité annuelle de 500 francs soumise à retenue,
Nous enregistrons un autre fait qui nous a aussi causé une
ÉCOLE
grande joie. Le
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
prix Kowalewsky,
447
fondé par la Société im-
périale des naturalistes de Saint-Pétershourg, est décerné
tous les trois ans par un vote du Congrès international de
Zoologie. fl récompense le meilleur travail d'anatomie comparée ou d’embryologie des invertébrés paru dans les trois
dernières années. Le 8e Congrès, tenu à Graz (Autriche) le
16 août 1940, a attribué à M. BrunTz le prix Kowalewsky:
4o pour ses recherches sur les organes lymnhoïdes (découverte
d'organes globuligènes) excréteurs et phagocytaires {Découverte
d'un organe phagocytaire chez les Gammarides)'des Crustacés
supérieurs ; 2 pour la démonstration
(contrairement à l’opi-
nion classique) de reins chez les insectes.
Les conditions du concours
requises
|
pour ce prix en ren-
dent l'attribution extrêmement flatieuse pour le titulaire;
elles placent M. BruNTz parmi les plus éminents zoologistes,
et l'honneur qui lui en revient rejaillit sur l'École de Pharmacie. Nous félicitons chaleureusement notre jeune collègue
de
cette haute
distinction
SuBvenTION
DU
scientifique,
adresser l'expression d'une vive gratitude.
DÉPARTEMENT
ET DE
LA
ViLLe
et nous
devons
lui
DE MeurTHe-ET-MosELLE
DE
Nancy
Le Département de Meurthe-et-Moselle et la Ville de Nancy
nous ont continué les subventions de 250 et de 75 francs
qu'ils nous accordent depuis plusieurs années pour récompenser les travaux scientifiques effectués par les étudiants
dans nos laboratoires. Nous remercions sincèrement les
Assemblées départementale et municipale de l'intérêt qu'elles
veulent bien nous témoigner.
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS
ÿ
.
Les étudiants ayant fréquenté l'École de Pharmacie ont été
au nombre de 58, parmi
lesquels on
a compté 38 candidats
au diplôme de première classe, 9 à celui de seconde classe,
& aux diplômes universitaires, dont 3 pour le doctorat, 6 her
boristes de 1" classe et 1 de seconde classe.
Ces étudiants ont pris au total 92 inscriptions : 82 pour le
{48
COMPTES
RENDUS
diplôme de {r° classe, et 10 pour le doctorat d'université
(Pharmacie).
Quant à leur origine, les étudiants se décomposent de la
manière suivante : départements lorrains, 38 étudiants,
c'est-à-dire
65
°, de notre
phes (Haute-Marne,
42 étudiants;
effectif;
Marne,
autres
départements
Haute-Saône,
départements,
limitro-
Alsace-Lorraine)
6; l'île de
Crète
Martinique nous ont envoyé chacune un étudiant.
et
la
Les tableaux suivants mettent sous les yeux les indications
ci-dessus et donnent en outre quelques détails statistiques
qui ne peuvent trouver place dans un exposé.
Staistique des Etudiants
TT
.
7
ANNÉES
…
.
D'ÉTUDIANTS
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D'ÉTUDES
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7
39 ANNÉG, ses
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6
5
»
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En cours d'examens.....,...,,..,..,
Reçus aux grades, ...,,..,.,,,..,,,,
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2
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48
Partis, décédés, ayant
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3
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TOTAUX........
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Inscriptions
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3
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ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
149
Origine des Etudiants
| DÉPARTEMENTS = |
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de vaissance
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Haute-Saône. .....
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3
#
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»
&
Trois autres départ
Île de Crète... ...
Martinique... ...,.
3
»
>
3
»
À
:
»
»
»
À
»
2
»
»
À
»
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6
1
4
Ailsace-Lorraine...
1
1
»
»
L
»
2
TOTAUX..
8
38
9
1
6
4
| Mârne......,.....
»
»
1
»
2
»
58
EXAMENS
Les examens
de passage, comprenant les examens semes-
triels subis au mois de mars
par les étudiants de première
classe qui accomplissent leur 3*année d'études, etiesexamens
de fin d'année, subis par les étudiants des deux classes de
dre et de 2
années
ont
été
au
nombre
de
23,
ressortissant
tous à la 1re classe.
Le tableau suivant répartit ces examens par classes et par
années
nues.
d'études, et indique, en même temps, les notes obte-
FABLEAU
|
3
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|
150
COMPTES RENDUS
Examens semestriels et de fin d'année
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DÉS EXAMENS
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Total pour les 2 classes...
5
7
6
4
1
23
COLLATION DES GRADES
Examens #robatoires. — 53 examens probatoires, dont 31
de {re classe et 14 de seconde classe, 2? thèses de doctorat
d'université, 5 examens d'herboristes de 1r classe et de
seconde classe, ont été subis cette année. Il y eut 10 ajournements aux examens probatoires, 8 pour chacune des classes,
ce qui donne une proportion d'ajournés de 16 °ÿ pour
première classe et de 33 °/ pour la deuxième classe.
la
Diplômes de pharmaciens. — Nous avons conféré le certificat
d'aptitude au grade de pharmacien de 4r° classe à 7 étudiants
qui sont : Mille Tuiéry, MM. COLIN, DRAPPIER, GRANDJEAN,
Kuan, Larue, Martix. Le certificat d'aptitude au grade de
pharmacien de %e classe a été obtenu par 3 étudiants,
MM. Dérieux, GEORGE ET Mon EL.
Doctorat de l'Université. — Le grade de docteur de l'Univer.
sité pour les études pharmaceutiques continue d'être recherché. La plupart de nos bons élèves, désireux de pariaire leurs
études et de s'exercer
aux
recherches originales,
restent
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
dans nos laboratoires après leur examen
préparent leurs thèses.
454
de maitrise et y
Cette année deux candidats ont présenté des travaux en
vue du doctorat: ce sont MM. Garnier et ÉHRWEIN, reçus tous
deux au grade avec le mention très bien.
Le rapport sur ces deux thèses se trouve en annexe à la fin
du présent compte rendu.
|
Herboristes. — Cinq aspirants herboristes de {r° classe se
sont présentés et ont été pourvus du certificat d'aptitude. Un
aspirant de seconde classe, seul candidat, a été ajourné.
*On voil par le tableau suivant le nombre totai des examens
de grade qui ont été subis pendant l'année, avec l'indication
des notes obtenues par les candidats,
Examens de fin d'études et collation des grades
,
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EXAMENS
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TOTAUX ...........
9
à
14
16
40
53
F
5
=
1452
COMPTES
RENDUS
VŒœux
Les
années
précédentes, je plaçais en
l'agrandissement
de
l'École
supérieure
tête de
de
nos vœux
Pharmacie
et
l'amélioration de la situation des chefs de travaux pratiques.
Aujourd'hui, ces vœux ont reçu la satisfaction qu'il est pos
sible actuellement de leur accorder; mais j'en formulerai un
autre qui à son importance.
Les hôpitaux de Nancy n'ont pas d’internes en pharmacie.
C'est une lacune absolument exceptionnelle. Rares sont les
Villes, surtout les villes universitaires, qui se trouvent dans
ce cas. Presque tous les hôpitaux des Universités, et même
ceux de Reims, d'Angers, emploient des internes en pharmacie, démontrant ainsi l'utilité de ces collaborateurs. On
ne conçoit pas que Naney, qui a hérité de la Faculté de
Médecine et de l'École supérieure de Pharmacie de l'Alsace,
n'ait pas aussi transporté chez elle l'institutiôn des internes
en pharmacie, qui existait à Strasbourg et y était appréciée.
L'absence de ce service, on peut dire universellement adopté,
crée à nos étudiants un état d'infériorité regrettable. Leurs
condisciples des autres Écoles peuvent obtenir le titre très
recherché d’internes des hôpitaux, et eux ne peuvent y pré-
tendre. II y a là, outre des raisons
d'organisation
hospita-
lière que je n'ai pas à considérer, un désavantage injuste
envers nos étudiants, et qui doit détourner, au profit des
autres Écoles, les jeunes gens de faire leurs études pharmaceutiques à Nancy.
Bien que cette question
ne ressortisse pas de l’'Instruction
publique, je crois devoir la poser dans ce rapport; car M. le
Recteur et le Conseil de l'Université, en particulier quelques-uns de ses membres, peuvent nous apporter un appoint
efficace dans la demande
que nous
ne
formuler.
Je terminerai par ce desiderata: que
soient pourvues
rafoire.
de
préparateurs
et
de
manquerons
pas de
|
toutes les chaires
garcons
de
labo-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
153
RAPPORT sur la thèse de M. J. Garnier, par M. Krops,
professeur.
La thèse de M. Garnier a trait à la chimie végétale, et en
particulier à l'étude des fleurs de Tilleul et d'Arnica.
Alors que l'étude des drogues coloniales telles que le Kola,
le Strophantus, la Coca et nombre d'autres a suscité tant de
travaux importants, on constate avec étonnement que la
composition chimique de beaucoup de plantés indigènes,
üsitées depuis un temps immémorial, demeure encore à peu
près inconnue; ou bien que les auteurs se servent, pour désigner les divers principes, d'expressions àrchaïques, telles
que substance amère, principe âere, produits solubles dans
l'éther. Certes, on comprend que les chimistes aient été
attirés de préférence par la recherche de quelques substances particulièrement actives, comme ces alcaloïdes qui,
constituent une des plus précieuses ressources de la thérapeutique. Maïs si l’on veut mettre la chimie végétale en harmonie avec les progrès de la science, et fournir au chimiste
organicien des matériaux nouveaux en vue des synthèses
futures, tout un programme nouveau s'impose. Il est de toute
nécessité d'examiner d'abord
en lui-même,
envisagé comme
d'une façon générale le végétal
centre d'élaboration de prin-
cipes immédiats. Il faut chércher à définir quels groupes de
‘composés sont formés d'ordinaire par tel ou tel organe d’une
plante, voir s'ils peuvent se transformer les uns dans les
autres, et dans l'affirmative chercher à saisir les lois de
ces transformations.
Dans cet ordre d'idées, M. Garnier a apporté sa'modeste
contribution, en nous faisant connaître quelques principes
nouveaux.
Le
Tilleul renferme
un
glucoside,
non
encore
aperçu, dont il a puextraire deux produits d'hydrolise, définis
par une série de caractères spécifiques et par leur composition
centésimale. Appliquant des méthodes d'extraction dont
M. Klobb s'était servi avec succès dans ses recherches sur les
Synanthérées, il a isolé un carbure d'hydrogène de la nature
des paraffines et yn alcool cholestérique lévogyre différent de
454
COMPTES RENDUS
ceux qui avaient été signalés jusqu'ici. Enfin il a montré
que dans l’Arsica il existait non pas un seul hydrocarbure,
mais un mélange de deux ou plusieurs de ces corps.
RAPPORT
sur la thèse de
M. Ehrwein,
professeur.
par
M.
KLos,
La thèse de M. EnrweIN est consacrée à un sujet analogue.
Dans la première partie, le candidat s'est occupé de ces earbures
parafféniques,
que
l'on
a déjà
signalés
à
diverses
reprises dans le règne végétal, et que M. Klobb, notamment,
a trouvé lors de la recherche des phytostérols dans les fleurs:
Bien que ces principes soient susceptibles de cristalliser, leur
étude est délicate : ainsi il est particulièrement difficile de
fixer la formule
brute, à cause de la grandeur du
culaire. Aussi M. ExrweIN
poids molé-
ne s’est pas contenté de faire des
analyses élémentaires ; mais par des déterminations eryoscopiques, ila pu établir des formules qui, sans être défininitives, présentent déjà it grand degré d'approximation.
La seconde partie du travail est consacrée à l’étude d’un
alcool nouveau, extrait du Verbascum Thapsus. C'est un cho-
lestérol gauche qui présente des réactions colorées spéciales
et possède
la particularité
remarquable d'avoir un pouvoir
rotatoire très faible. Il a été préparé un acétate de cet alcool,
lui-même cristalisé., Le verbastérol établit ainsi un terme de
passage entre le sitostérol et ses congénères d'une part, et
les phytostérols inactifs (betterave) de l'autre.
PRIx
I. Prix universitaires.
Are année. — Médaille d'argent. M. Corvrer (Charles), né
le 20 mars 1889, à Neuichâteau { Vosges).
2° année. — Médaille d'argent. M. Bastien (Joseph-Pierre),
né le 48 novembre 1887, à Châtenois (Vosges).
Mention honorable. M. Goprrin {Louis}, né le 12 avril 1886,
à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
|
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
455
3 année. — Méda ille d'or. M. Charpentier (Paul-Henri), né
le 6 novembre 1886, à Nancy (Meurthe-et-Moselie).
I
Prix de Travaux pratiques.
{re année. — Pas de prix décerné.
2e année. — Prix de Chimie, Médaille d'argent. M. BLAïsE
(Lucien-Marie-Edmond), né le 6 mai 1886, à Saint-Michelsur-Meurthe (Vosges).
Prix de Botanique.
déjà nommé.
+3e année. —
Médaille
d'argent.
M. GopFrrin (Louis),
.
Prix de Toxicologie et analyse.
Médaille
d’ar-
gent. M. CHARPENTIER {Paul-Henri}, déja nommé.
Prix de Micrographie appliquée. Médaille d'argent. M. CHarPENTIER (Paul-Henri), déjà nommé.
Prix de Pharmacie. Médaille d'argent. M. Hamis-REUTINGER
(Joseph-Guillaume-Maurice,
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
né
le
17
septembre
1886,
à
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
CONCOURS
LES
ENTRE
#
LES
ÉTUDIANTS
EN 1909-1910
PAR
M.
JULES
GARNIER
Professeur d'économie politique à la Faculté de Droit
Messieurs,
Des rapports des diverses commissions sur les concours
de licence,
dont
je
dois
d’abord
vous
rendre
compte, il résulte que, dans l’ensemble, la valeur des
concurrents
a fléchi cette année : sur sept concours,
il
en est cinq — dont tous ceux de seconde et de première
année —
où nos jurys
n’ont
pu proposer
de
premier
prix. Beaucoup d'étudiants nous viennent-ils moins
bien préparés que leur aînés à étudier les branches
nombreuses
et variées
de
sciences juridiques,
histo-
riques, politiques, économiques et financières, comprises dans les programmes actuels de la licence en
droit, ou à bien exposer
écrites en bon français
mieux croire qu’il n’en
constaté cette année est
un sujet en huit ou dix pages
? La Faculté de Droit aime
est rien, que le fléchissement
dû à d’autres causes purement
accidentelles, notamment au fait que de très bons étudiants
n'ont pu
prendre part
à certains
concours,
et
elle espère que dès l’année prochaine, grâce à la partiLS
158
COMPTES
RENDUS
cipation d’un grand nombre
d'étudiants studieux,
constatera
de
la valeur
PREMIÈRE
ANNÉE
le relèvement
elle
de ses concours
de licence.
Le
droit
romain
été choisis comme
et le droit
constitutionnel
avaient
matières de concours.
DROIT
ROMAIN
Le sujet proposé : Les pacta nuda (1), était classique
et facile à traiter. Après avoir posé brièvement le principe romain du formalisme contractuel, et en avoir
déduit cette conséquence que les simples pactes ne
sont pas juridiquement obligatoires, sauf ceux qui ont
été spécialement élevés au rang de contrats ou de pactes sanctionnés, il fallait montrer comment le prêteur
est intervenu par son édit pour assurer cependant aux
pactes nus en général une sanction restreinte, celle de
l'exception. Le plan à suivre pour l'exposé de cette
sanction était également classique. Première partie :
Pactes ad
minuendam obligationem (et, parmi eux,
pacte de remise), qui se distinguent en pactes in rem
ou ?n personam suivant l'étendue de leurs effets. Il n’y
avait pas à se préoccuper ici du point de savoir si le
pacte est adjoint à un contrat ou isolé, sauf que pour
les premiers l'exception qui les sanctionne est sousentendue quand l’action du contrat principal est de
bonne foi. — Deuxième partie : Pactes adobligandum ou
ad augendam obligationem. Ici, il fallait nécessairement
distinguer entre les pactes adjoints in confinenit, qui
ont été sanctionnés par l’action même du contrat principal, sauf l'exception relative au mutuum d'argent, et
d'autre part les pactes isolés, dont l'effet est contesté
(4) Commission
; MM. MicHon,
SENN et SIMONNET.
FACULTÉ
DE DROIT
459
entre les interprètes, les uns y attachant, probablement à tort, une obligation naturelle, les autres ne
leur reconnaissant qu'un effet d'exception.
Mais ce sujet, assez restreint, demandait une connaissance précise et quelque peu approfondie du cours.
Faute de la posséder, deux des six concurrents n'ont
fourni
qu’un sommaire très
incomplet et très
vague
qui n’a pu être pris en considération, et les quatre
autres ont déparé leur travail par des digressions sur
les pactes sanctionnés, pactes légitimes et pactes préto-
riens. Même dans les trois compositions récompensées,
la moitié des pages est occupée par ces digressions.
C'est pourquoi la Faculté
prix,
et a dû
s'inspirer
n’a pu attribuer
d’une
véritable
de premier
indulgence
et d’une pensée d'encouragement aux débutants, en
décernant un second prix. C’est M. Forrrex (1) qui
l’obtient. Il est le seul qui ait parlé du pacte de remise
in rem et in personam, et qui ait traité en termes exacts,
quoique trop brefs, de la question de l'obligation naturelle soi-disant attachée au pacte nu. Mais il à omis
de faire la distinction entre les pactes ad minuendam
et ad augendam obligationem, et a manqué de précision
quant aux pactes adjoints. Ses digressions sur les pactes légitimes et prétoriens sont d'autant plus fâcheuses
qu’elles font douter de la sûreté de ses connaissances
en cette matière.
La composition
de
M. BrunscawiG
(2), qui obtient
(4) Devises: Legis præcepla sunt hoœec: honeste vivere, alterum non
lædere, suum cuique tribuere,
Qui veut peut.
(2) Devises : La loi en général est la raison humaine en tant qu'elle
gouverne
tous les peuples de la terre, et les lois politi-
humaine.
(Montesquieu. Esprit des lois.)
ques et civiles des différents peuples ne doivent être
que les cas particuliers où s'applique cette raison
Quid leges sine moribus ?
160
COMPTES
RENDUS
une première mention, est plus exacte sur les pactes
adjoints, et bien meilleure sur les parties étrangères
au sujet; mais
et se trompe
elle est muette sur les pactes
de remise
complètement sur la controverse relative
à l’effet des pactes ad obligandum, en affirmant que certains interprètes y attachent
une
obligation
d’autres une obligation naturelle.
civile, et
La composition de M. Moua (1) présente, avec
une nuance d’infériorité, les mêmes qualités que la
précédente.
Elle
n’a traité
du
sujet
adjoints, et encore trop brièvement,
que les
pactes
et ne dit rien des
pactes isolés. L’exposé des pactes sanctionnés en prend
la plus grande part; c’est parce que cet exposé,
que inutile,
quoi-
est assez bien conduit, qu’elle reçoit une
seconde mention.
DROIT
CONSTITUTIONNEL
© La question proposée était la Distinchion des représentants et des fonctionnaires d'après la Constitution de 1791 (2).
Elle est intéressante, comme toutes celles relatives à la
conception initiale que s'étaient faite de la représenta-
tion politique
les
premiers
Constituants,
parce
que
cette conception, malgré les différences notables entre
le régime représentatif actuel et celui qui a été fondé
en 1789-1791, a laissé des traces profondes dans le droit
public français. Les concurrents devaient s'attacher à
deux points principaux: 4° démontrer, tant d’après les
textes de la Constitution de 1791 que d'après les
débats
qui
en
ont
précédé l’adoption,
que
la qualité
de représentant est indépendante de l’origine (élection
ou non) des titulaires du pouvoir, et découle purement
{4} Devises : Temere forsan.
Fais ce que dois, advienne que pourra.
12) Commission
: MM. CARRÉ DE MALBERG,
BRrocaRD, ROLLAND,
FACULTÉ
DE DROIT
161
de la notion de la puissance conférée à certains de ces
titulaires; 2° dégager, à l’aide de ces mêmes textes ou
débats, les caractères essentiels, la vertu intrinsèque
et le degré de la puissance représentative, c’est-à-dire
de cette
puissance dont
la possession implique, pour
l'individu qui en est revêtu par la Constitution, le
titre de représentant. Le développement de ces deux
points principaux amenait en outre Îles concurrents à
indiquer quels étaient en 1791 les représentants nationaux, pour quelles raisons juridiques et dans quelle
mesure la Constituante a reconnu au roi, concurremment avec le Corps législatif, le caractère représentatif,
pour quelles raisons au contraire elle a dénié cette
qualité soit aux administrateurs, soit même aux juges.
Il est superflu de souligner la haute importance de
toutes ces questions.
Trois des quatre compositions
pensées.
remises sont récom-
L'écart entre elles n’est pas considérable,
car
elles témoignent d'une connaissance à peu près égale
du sujet, et on peut reprocher à toutes trois de n’avoir
rempli qu'incomplètement le programme qui vient
d’être rappelé.
Le premier rang a été attribué à M. Brunscawic.
Sa composition se distingue surtout par des qualités de
précision et de méthode qui ne se trouvent pas au même
degré dans les autres. L'unité de la dissertation est
assurée par la bonne construction d’un plan qui consiste, après un début heureux sur la portée générale de
l’idée de représentation, à passer en revue les différences essentielles qui séparent le représentant et le fonctionnaire. De l’examen de ces différences se déduit,
comme conclusion, la définition respective de ces deux
sortes de détenteurs du pouvoir. La valeur de ce plan
est rehaussée par la fermeté des formules juridiques
de l’auteur, qui manie d’ailleurs déjà avec quelque
%
162
COMPTES
RENDUS
habileté les principes du droit publie. Malheureusement sa dissertation est gâtée en partie par une erreur
grave: il prétend qu’à la différence du représentant,
le fonctionnaire ne peut pas tenir son pouvoir de la
Constitution; et quoiqu’en un autre passage cette
affirmation inexacte ait été rectifiée, il subsiste dans
l’ensemble de son travail une équivoque qui nuit à
l'impression générale. De plus il n'indique pas à quels
égards et pourquoi le roi était qualifié de représentant ;
il ne parle pas des administrateurs et des juges. Ces
incorrections
ou
M. BrunscawiG
second prix.
lacunes
une
ont
empêché
récompense
plus
M. Forircx (4) reçoit une première
composition ne présente qu'une seule
consistant
à considérer
le roi
comme
d'attribuer à
haute
qu’un
mention. Sa
inexactitude,
n'ayant
été en
4791 que le chef du pouvoir exécutif, ce qui est
démenti par les affirmations des Constituants d'alors.
Elle contient, touchant le fondement du caractère représentatif soit du Gorps législatif, soit du monarque,
d'excellents
développements
qui, s'ils
trahissent par-
fois quelque inexpérience de la langue française, sont
du
moins,
au
point
de
vue
juridique,
parfaitement
clairs, précis et exacts. Mais l’auteur a faiblement
tracé son plan, ne s'est pas suffisamment maintenu”
dans
le cadre du
telle
qu'elle
sujet à traiter;
il n’a pas vraiment
exposé la distinction du représentant et du fonctionnaire et s’est borné à définir l’idée de représentation
a
été
comprise
en
1791;
il n'a
guère
parlé des fonctionnaires, notamment des administrateurs, et par contre a insisté trop longuement sur des
11) Devises : Nemo in alterum plus juris transferre potest quam
habet.
La nation sans organe est le néañt juridique.
ipse
FACULTÉ
DE DROIT
168
points qui ne rentraient pas directement dons le sujet;
en particulier, sur la théorie de l'organe d’;tat. Malgré
ces imperfections, sa dissertation est l’œuvre d’un
esprit vigoureux, et dénote des connaissances étendues.
Une seconde mention est accordée à M. Mouarx (1)
pour un travail plus terne que les précédents et dont
certaines parties ont paru banales. Par une forte
méprise, consistant à croire que les élus seuls peuvent
être des représentants, il n’y est rien dit du roi. Mais
of y trouve bien mis en lumière le contraste entre le
représentant quiveut d'une façon initiale pour la nation,
et le fonctionnaire qui n’est que l’exécuteur d’une
volonté antérieure et supérieure; à ce propos, d’utiles
explications, dont on ne trouve pas l'équivalent dans
les travaux des autres concurrents, sont données sur
les administrateurs et les juges: c’est ce qui lui a valu
une récompense.
‘
|
Prix
MARCEL
FABRICIUS
Ce prix, fondé par M. et Mn Fagricius en souvenir
de leur fils enlevé à leur affection pendant sa première
année de droit, est destiné à l'étudiant le plus méritant
de première année. Or entre les deux étudiants les plus
méritants de première année, MM. BruxscawiG et
ForTireu, il y avait égalité parfaite au point de vue du
travail, et du succès dans les concours comme dans les
examens. Dans l'impossibilité de trouver une raison
de décerner ce prix à l’un plutôt qu’à l’autre, la Faculté
a dù l’attribuer à tous les deux, ex-æquo.
(À) Devise (unique) : Una mihi conscientia pluris est quam
sermo.
omnium
164
COMPTES
RENDUS
DEUXIÈME
Les concours
ANNÉE
ont porté sur le droit civil et le droit
criminel.
DROIT
cIvIL
Par qui le paiement peut-il être fait et quels recours
sont ouverts à celui qui a payé la deite d'autrui ? (1). Tel
était
le sujet à traiter;
donnait
à la Faculté
nombreuses
sujet abondant
l'espoir
récompenses.
et facile
d'avoir à décerner
qui
de
Cet espoir a été déçu : des
six compositions remises, deux seulement sont récompensées, l’une
mention.
La
plupart
par
des
un
second
concurrents
prix,
l’autre
ont
commis
par
une
l'erreur
.d'embrasser dans ce sujet déjà très vaste la théorie de
la répétition de l’indû, extension que ne comportait pas
l'intitulé ; et ce n’est pas le moindre mérite de M. Prno-
CHE (2), classé au premier rang,
que
d’avoir réduit à
quelques lignes cette digression beaucoup plus amplement développée par ses concurrents. Sa dissertation,
bien menée et relativement complète, est pourtant loin
de donner pleine satisfaction. Elle omet une comparaison nécessaire entre le paiement avec subrogation et
la cession de créance. Elle contient une foule de horsd'œuvre, amenés, pour partie, par le plan qui a été
choisi. L'auteur partage son travail en trois chapitres
consacrés respectivement au paiement par le débiteur,
au paiement par un tiers intéressé
un
tiers
non
intéressé,
et étudie
et au paiement
successivement
(1) Commission : MM. BLonper, Gaver, RENARD.
(2) Devises : Nemo ceusetur subrogare contra se.
En fait de meubles, possession, vaut titre.
par
sous
FACULTÉ
DE
DROIT
165
chaque rubrique les recours ouverts au solvens : de là
des efforts pour découvrir des recours à classer dans la
première partie, et des développements inutiles sur Les
actions ouvertes au débiteur qui a payé une dette suspendue par une condition, à l’incapable qui a payé sa .
propre dette, etc. Notons aussi une erreur de plan : la
place assignée à l’article 1251 sous la rubrique du paiement par un tiers non intéressé à la dette. Ces imperfections n’ont pas permis d'attribuer à cette composition un premier-prix. Elle a pourtant des mérites
sérieux, soit au fond, soit en la forme; son auteur possède évidemment bien la matière des obligations, a
bien compris le sujet, met en valeur ses connaissances
avec une
certaine
maitrise ; son
travail se place de
beaucoup au-dessus de celui de ses concurrents.
La dissertation de M. Rossizzion (1), qui reçoit une
mention
a un double
mérite.
Son auteur
a compris,
à
la différence des auteurs des compositions écartées,
l'importance respective, inégale, des deux parties du
sujet: Qui peut payer — quels recours sont ouverts —
et donné à la seconde, surtout à la théorie de la subro-
gation, la place plus large qui lui revenait. En outre il
est le seul qui ait tenté une comparaison entre le paiement avec subrogation et la cession de créance, Maisil
a déparé par de trop nombreuses
tion, beaucoup
plus maigre que celle de M. Pnocxe et
dont la clarté même
Les quatre
lacunes sa disserta-
autres
n’est pas exempte
compositions
de sécheresse.
ont dù être écartées,
parce qu'elles révélaient un manque de connaissance
du. sujet, soit par des affirmations erronées, soit par
l'omission de parties essentielles, soit par l’exiguïté
des développements sur la subrogation.
{4} Devises : Dura lex.
Savoir pour prévoir. afin de pouvoir.
166
:
COMPTES
DROIT
RENDUS
CRIMINEL
Les concurrents avaient à montrer comment la législation française s'est progressivement efforcée de prévenir la
récidive par le pardon, l'amendement et le reclassement du
coupable (4). Le sujet comportait une étude de l’évolution des idées en matière de politique criminelle, au
cours du dix-neuvième siècle, et de l'influence que ces
idées ont eue sur la législation positive française. Il
fallait poser d’abord, mais brièvement, la conception
objective du délit dont le Code pénal de 1810 s'était
inspiré, sous l'influence des philosophes et des criminalistes de la fin du dix-huitième
quant
que,
dans une
siècle, tout en indi-
certaine mesure,
la législation
criminelle de 1808 et de 1810 faisait place aux idées
d'’amendement du coupable, en instituant des maisons
-de correction pour les mineurs et en disposant que
l’'emprisonnement correctionnel des adultes se subirait
aussi dans des maisons
reclassement,
en
de correction,
admettant,
quoique
et aux idées de
d’une
manière
restreinte, la réhabilitation. Mais ces mesures étaient
insuffisantes, en ce que les pouvoirs du juge dans
l'application de la peine étaient limités étroitement
par la loi et ne lui permettaient pas d’adapter la peine
à la criminalité du délinquant ; en ce que les principes
d’amendement inscrits dans la loi ne furent pas mis en
pratique ; en ce que la réhabilitation n'effaçait pas la
condamnation. Les concurrents devaient ensuite montrer comment cette conception objective du délit avait
eu pour conséquence
ment
de faire
imparfait de répression,
de la peine un instruet de ne
mettre
aucun
d’une manière
active
frein au développement de la récidive.
Restauration,
(4) Commission
se préoccupa-t-on
: MM. BOURGART,
SENN, Nasr,
Aussi,
dès la
FACULTÉ
DE
DROIT
.
167
des questions pénitentiaires, ce qui donna naissance à
l’école dite pénitentiaire. Sous l'influence de cette école
on étudia l’organisation des prisons, de manière à faire
de la peine un instrument de réformation morale. Mal-
gré les efforts tentés, la récidive augmentait ; c’est
alors que l'école italienne, se plaçant sur le terrain de
la défense sociale, substitue à la conception objective
du délit la conception subjective du délinquant; la
législation pénale doit permettre d'individualiser la
* peine et d'adapter au délinquant les mesures qui pourront le plus sûrement l'éloigner du crime. Enfin les
concurrents avaient à exposer comment cette double
influence a conduit le législateur français, soit dans un
but humanitaire, soit dans un but utilitaire, à admet-
tre certaines institutions qui, en rendant plus souplela
législation pénale, tendent à prévenir la récidive parle
pardon, l’amendement et le reclassement du coupable :
circonstances
nement
atténuantes,
transportation,
emprison-
des mineurs, organisation cellulaire des pri-
sons départementales, libération conditionnelle, sursis,
amélioration du casier judiciaire, patronage, réhabilitation judiciaire et légale, et à montrer comment elles
peuvent prévenir la récidive; ils devaient terminer
en essayant d'indiquer, dans une conclusion, ce qui
restait encore à faire.
Des sept compositions remises, six ont pu être récom-
pensées. Elles attestent chez leurs auteurs une connaissance assez complète du sujet, sans être entachées de
graves erreurs. Mais il n’a pu être attribué de premier
prix,
aucune
n'ayant
su
dégager
suffisamment
les
idées générales qui se sont fait jour dans le cours du
dix-neuvième siècle et l'influence
qu'elles ont eue sur
la législation criminelle française ; les essais en ce sens
que quelques compositions renferment étaient inexacts
ou très incomplets.
168
COMPTES
RENDUS
Un second prix est attribué à M. Pinocme (4). Son
travail témoigne d’une connaissance complète de toutes les institutions successivement admises par la loi
française se rattachant au sujet, et de leur mécanisme:
il est écrit avec une assez grande facilité, mais c'est
plutôt un commentaire de la législation positive qu'un
exposé de l’évolution de cette législation, et ils’y trouve
quelques hors-d’œuvre.
Une
première mention ex-æquo est donnée
à
MM. Charles Masson (2) et Raymond SAMUEL (3, pour
des compositions à qualités sensiblement différentes.
Celle de M. Masson se fait remarquer par sa bonne
construction, par des idées directrices, par quelques
aperçus originaux et par sa bonne conclusion. C’est Le
manque de précision juridique. et l'insuffisance de
l'exposé de la législation positive qui ont empêché de
la classer en meilleur rang. Celle de M. SamueL appelle
.l'atténtion par une bonne introduction, par un excellent exposé de la loi du 5 août 1850 sur l'éducation des
délinquants mineurs, et par plusieurs idées originales ;
mais le style en est souvent défectueux, et surtout elle
contient quelques erreurs graves.
Une deuxième mention est décernée à M. LAGRANGE (4)
pour un exposé très long, qui indique chez son auteur
une très grande facilité et contient de très bons passa-
ges, mais qui est tout à fait insuffisante en ce qui con(4) Devises : Electa
una via, non datur regressus ad alteram.
La loi n’a pas d'effet rétroactif.
(2) Devises : Nulla pœna sine fege.
La plume est serve, mais la parole est libre.
(3) Devises : Non omne quod licet honestum est,
Felix qui potuit rerum cognoscere causas.
(4) Devises : Qui paie mal paie deux fois.
Testis unus, festis nullus.
FACULTÉ
DE DROIT
169
cerne l’exposé des progrès de la législation
française,
présente plusieurs lacunes, d'assez nombreuses erreurs
et n'est terminée par aucune conclusion.
Une troisième mention est donnée à M. RossrLLion (1),
dont le travail révèle un esprit consciencieux et clair,
E
mais est un exposé bien sec de la législation française
et ne met en relief aucune idée originale.
Enfin une quatrième mention revient à M. Louis (2).
Le préambule très bon et le plan satisfaisant de sa
composition semblaient devoir lui assurer un rang bien
meilleur. Il a touché
à toutes les questions comprises
dans le sujet ; malheureusement il s’est souvent contenté de donner une énumération des différentes lois
votées dans le cours du dix-neuvième siècle, sans les
commenter, a commis d'assez nombreuses erreurs, et
n’a fourni aucune conclusion.
TROISIÈME
ANNÉE
Les matières à concours étaient : le
droit international privé, choisies par
plus, la procédure civile, en faveur
généreux anonyme nous continue ses
droit civil et le
la Faculté, et de
de laquelle un
libéralités.
DroIT crvi (3)
Le sujet à traiter était ainsi formulé : Du principe de
l'immutabilité des conventions matrimoniales, sa portée et
(4) Devises : Sub lege libertas.
Il n’est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre,
réussir pour persévérer.
(2) Devises
: Bis repetita placent.
Plus penser que dire.
(3) Commission :
MM. BINET, GARNIER,
GÉNY.
ni de
470
COMPTES
RENDUS
ses applications les plus notables. Cette formule indiquait suffisamment aux concurrents qu'on ne leur
demandait pas un examen détaillé de toutes les applications
du
principe en question, qui se rencontrent à
chaque pas dans la matière du contrat de mariage et
dont le nombre et les variétés sont, à vrai dire, infinis.
Ils pouvaient choisir, à leur gré, entre ces mille applications,
celles qui leur paraissaient les plus nettement
représentatives du principe. Mais pour faire compren-
dre celui-ci et en déterminer la portée, il fallait remonter aux origines de cette règle, dès longtemps partie
intégrante du statut matrimonial français, chercher à
en dégager les raisons d'être au point de vue du droit
moderne, fixer la mesure de son caractère impératif
tant à l'égard des époux que vis-à-vis des tiers auteurs
de libéralités adressées aux conjoints, en signaler la
sanction, en préciser la conséquence, soit quant aux
contrats entre un époux et les personnes intervenues au
contrat de mariage pour y prendre un engagement, soit
quant aux arrangements des époux entre eux, qu’ils
concernent l'établissement du régime ou les libéralités
consenties en vue du mariage. Il convenait surtout de
mettre en relief la distinction à faire entre les conven-
tions prohibées
comme
tendant
à atteindre le statut
adopté par les époux, et celles qui n'étant que des suites ou des modes d'exécution de celui-ci, ne peuvent
être considérées comme l’entamant, et par suite, échappent à la prohibition. Il fallait signaler aussi la différence capitale d'énergie à reconnaitre entre le principe
général de l’immutabilité du contrat de mariage et a
règle plus spéciale de l’article 1543, qui défend d’augmenter pendant le mariage la dot de la femme dotale.
À cela pouvaient s'ajouter l'indication de théories fon-
dées sur l’immutabilité, telles que celle du caractère
absolu des nullités du contrat de mariage d’après la
FACULTÉ
DE
DROIT
471
jurisprudence. le rappel sommaire de certains prolongements de la règle, comme les exigences relatives aux
contre-lettres modifiant le contrat avant la célébration
du
mariage,
la discussion
de questions
particulière-
meñt délicates : ainsi, celle de savoir si les dispositions testamentaires d’un époux peuvent déroger au
contrat de mariage. Enfin il y avait place pour une critique législative du principe lui-même, dont on conteste
aujourd'hui la nécessité voire lopportunité, et que
cértains codes étrangers ont décidément écarté.
Ileût peut-être été téméraire d'attendre d'étudiants
de licence un exposé complet et parfaitement construit
d'une matière si
sont si étendues
complexe et dont les ramifications
De fait, chacune des trois composi-
d'exécution, mais
toutes
tions remises présente des lacunes et certains défauts
trois font ressortir suffisam-
ment les principaux sommets du sujet, et révèlent de
celui-ci une intelligence assez nette pour mériter une
récompense.
La mieux construite est celle de M. Rozanp (1), qui
reçoit un premier prix. Les points les plus essentiels
du sujet y sont sobrement, mais nettement et exacte-
ment exposés, On
matière,
qui
y sent une maitrise générale de la
dénote
esprit bien formé,
vues d'ensemble.
de
sérieuses
connaissances
sachant bien saisir
ef un
et présenter des
M. CazLrer (2), à qui revientle second prix, a bien
vu létendue etle vaste rayonnement du sujet ; il en a
même été troublé au point de sacrifier à peu près com.
plètement l’ordre de ses développements, et de ce fait,
(1) Devises : Qui le sien donne avant de mourir, bientôt s’appreste à
moult souffrir.
Nullum matrimonium sine dote.
(2) Devises : Tout passe, tout casse, tout lasse.
Summum jus, summa injuria
173
COMPTES
RENDUS
il eût été classé au troisième rang au lieu du second, si
sa composition ne contenait beaucoup plus de choses
intéressantes et ne montrait plus de hardiesse d'idées
que celles de M. BauDoT.
M Baupor (1), qui obtient une mention
rable,
dont
M
eût obtenu
la
facture
RoLanp,
le second
se
prix,
rapproche
avait racheté
si sa
plutôt
très hono-
composition,
de
son imprécision,
celle
de
ses hors-
d'œuvre, et quelques maladresses, par la richesse de
connaissances qui fait le principal mérite du travail de
M. CALLIER.
DROIT
INTERNATIONAL
PRIVÉ
Les concurrents avaient à traiter des contrais par
mandataire ou par correspondance (2).
Sur trois compositions remises, la Faculté en récompense deux, qui, tout en présentant des qualités et des’
défants opposés, sont de valeur assez sensiblement égale.
L'une, de M. Carrier, montre une réelle connais-
sance du sujet. La première partie, consacrée aux con-
trats par mandataire, est généralement bonne ; la plupart des questions de nature à se présenter y sont envi-
sagées.
Mais l’auteur,
ayant
trop
longuement
déve-
loppé certains points se rattachant à la théorie générale des contrats, qu'il devait supposer connue, a dû
sacrifier un peu les contrats par correspondance.
Au
lieu de s'arrêter à la discussion, parfaitement superflue, sur le moment de ia formation de ces contrats, il
eût mieux valu consacrer plus de temps aux contrats
téléphoniques.
L'autre, de M. Baupor, débute par une bonne intro(4) Devises : Qui auctor est se non obligat.
Nécessité fait loi.
(2) Commission : MM. CHRÉTIEN, NAST, SIMONNET.
FACULTÉ
DE
DROIT
178
duction qui fait une impression favorable, et elle
dénote aussi une réelle connaissance du sujet. Il semble qu’elle soit la contre partie de la composition précédente
: ce sont les contrats par correspondance qui y
sont surtout examinés, tandis que les contrats par
mandataire sont un peu sacrifiés ; elle est d'une sécheresse trop accentuée et semble parfois rédigée en style
télégraphique, alors que la précédente est plutôt pro-
lixe. Elle a été classée au second rang parce que les
solutions y sont pour la plupart, purement et simple-
‘ment affirmées, sans justification à l'appui, tandis que
’auteur de la précédente, plus heureux et plus diligent,
n'aifirme rien sans preuve.
M. Cazzier (1) reçoit un second prix, et M.
poT (2) une mention très honorable.
PROCÉDURE
Bac-
CIVILE
Le sujet du concours était : Des jugements par défaut,
abstraction faite de la théorie de l'opposition (3)
Des six compositions remises, trois trahissaient une
connaissance trop imparfaite de la matière pour être
retenues, irois sont récompensées.
M. AnDpRÉ(4) a fourni la meilleure, et obtient un pre-
mier prix. Possédant bien son sujet, il a tracé un plan
simple et méthodique qu'il a suivi exactement, et exé-
cuté jusqu’au bout, en travailleur consciencieux et à
l'esprit clair. Les conditions et les effets du défaut sont
(4) Devises : Suramum jus, samma injuria.
Rappelle-toi que vouloir est la force,
{21 Devises
: Locus regit actum et probationem.
En fait de meubles, possession vaut titre.
(3) Commission : MM. Beaucarr,
(4) Devises
et qu'agir est la lot
ROLLAND,
RENARD.
: Voies de nullité n’ont lieu en France,
Paria sunt non esse et non significari.
174
COMPTES
classés
avec
exactitude
RENDUS
et
précision
sous
ces
trois
rubriques: règles communes à tous les cas de défaut;
règles spéciales au défaut du défendeur, soit faute de
comparaître, soit faute de conclure ; règles spéciales au
défaut du demandeur. Il faut toutefois signaler quelques
imperfections
: la
rédaction
est
assez
aride;
l’auteur expose plutôt qu'il ne discute et critique; il a
omis la procédure par défaut devant les tribunanx
d'exception
La composition de M. CazLter (4), qui lui vaut un
second prix, est plus riche au fond, et plus originale
en la forme, que la précédente. L'auteur visait à étudier simultanément toutes les variétés du défaut en
suivant la marche
de l'instance, et en signalant, au fur
et à mesure, les particularités relatives au défaut de
l’une ou de l’autre partie. Il à fait un effort de composition assez hardi, maïs il est resté à mi-chemin
dans
l’accomplissement de la tâche difficile qu’il s'était proposée.
Une mention est décernée à M. Baubpor (2). Son travail est trop léger comme documentation et déparé par
quelques lacunes: le défaut faute de conclure devant
les tribunaux d'exception, la faculté pour le tribunal
d'examiner le fond du procès sur les conclusions du
défendeur dans le cas de défaut du demandeur ont été
omis.
Mais ces imperfections sont partiellement rache-
tées par une bonne introduction, qui met en excellent
relief les intérêts contraires que les lois de la procédure concilient dans l’organisation de la procédure par
défaut,
et par une
définition
bien frappée
du
(1) Devises : Summum jus, summa injuria.
Qui n’entend qu’une cloche n'entend qu’un son.
(2) Devises
: Res judicata pro veritate habetur.
Les absents ont toujours tort.
défaut,
FACULTÉ
DE DROIT
475
dont l'équivalent ne se trouve pas dans
tions des autres concurrents.
Prix
les composi-
BoLzDOouR-ÉPUREANO
Cette année encore, en souvenir d'un fils que nous
avons
compté
parmi
nos
meilleurs
étudiants
et nos
lauréats de première année et qui fut, peu après,
cruellement arraché à l'affection et aux espérances de
sa famille, M. Borpour-EPUREANO
a destiné une
«somme assez importante à récompenser le mérite d’étu-
dianhts dont ce fils aurait dû rester le condisciple et le
concurrent, soit, pour l’année scolaire écoulée, d’étudiants de troisième année. La Faculté l’en remercie, et
désigne comme bénéficiaires de ce prix les trois étudiants de cette année qui ont eu le plus de succès dans
les examens et les concours, MM. CazLrer et ROLAND,
et M. BaAuDor.
PRIX
DE
THÈSES
À la différence des travaux d’autres Facultés, ceux des
Facuités de Droit ne conduisent pas à des découvertes
pouvant attirer immédiatement lattention de telle ou
telle industrie ou la masse du publie. Les locaux où ils se
font ne comportent comme outillage ou matériel nécessaire que des livres ou autres documents à consulter, et ce
qu'ilfautpourécrire;et c’est pourquoi, silaborieux qu’on
y soit, ils ne s'appellent pas laboratoires, à cause du
sens usuel de ce mot. Comme bien d’autres publications d’ailleurs, les thèses de doctorat qu’on y produit
sont rarement de nature à intéresser,
délasser ou dis-
traire les personnes non initiées déjà aux questions
traitées ; et pourtant elles peuvent avoir une réelle
valeur,
être intéressantes ou pratiquement utiles pour
. des lecteurs compétents. C’est aux thèses présentant ces
qualités que la Faculté décerne des prix, destinésà
176
COMPTES
RENDUS
signaler le mérite des nouveaux docteurs, et à appeler
l'attention des personnes autorisées sur les thèses
récompensées. lle a cette année fa satisfaction de
proclamer que parmi les thèses de ses nouveaux doc-
teurs, trois —
une de plus que
l’an dernier —
ont été
jugés dignes de la médaille de vermeil. Les lauréats
sont, par ordre alphabétique, et sans autre classement,
MM. Boinin, GouBEaux et KR®LL.
Dans sa thèse, intitulée : Un impôt sur le revenu sous
la Révolution,
M.
Boïpin
loi
octobre
a étudié, comme
sous-titre, la contribution patriotique
des
6-9
1789,
son
l'indique
un
instituée par la
établissement,
son
organisation, son fonctionnement dans la province de
Lorraine et Barrois, puis dans le département de la
Meurthe.
Cette
contribution,
d’après
la
loi
de
1789,
n'était pas un impôt au sens propre du mot, qui
implique pour le contribuable l'obligation de verser
dans les caisses de l'État une somme sacrifiée définitivement. On demandait aux habitants et communautés
du royaume possédant des propriétés de verser au Tré-
sor au moins le quart de leur revenu
net et deux
et
demi pour cent de leur argenterie, de leurs bijoux, et
des espèces monnayées qu'ils avaient en réserve ; pour
obtenir
d'eux
loyauté
dans l'évaluation
cela,
on
comptait
simplement
de leurs ressources,
sur
leur
et
sur
leur patriotisme. Les sommes versées en vertu de cette
loi, à titre de contribution patriotique, devaient être
remboursées au contribuable ou à la personne désignée
par lui, lorsque le crédit national permettrait à l'État
d'emprunter à 41/2 °/, d'intérêt en rentes perpétuelles.
C'était donc une sorte d'emprunt, pour lequel on faisait
appel à la loyauté et au patriotisme des riches. Mais
de
fait,
on
dut
recourir
aux
moyens
de
coercition
;
le remboursement, sur lequel on comptait peu, ne fut
pas effectué; et la contribution patriotique peut être
FACULTÉ
DE
DROIT
qualifiée justement par M. Born
sur le revenu global.
Pour
bien
exposer
ce
sujet,
477
impôt sur le revenu,
entièrement
neuf,
il
fallait surtout de longues et minutieuses recherches
dans les archives, et un classement méthodique, par-
fois fort difficile à établir, des faits et des documents,
M. Boinix s’en est tiré à son honneur. Après avoir indi-
qué
dans
une
introduction les causes
diverses
qui
devaient mettre nos finances aux abois, il a fait revivre
le fonctionnement de la
contribution patriotique
“comme
s'il s'était agi d'un impôt actuellement
tant ; dans
son
ouvrage,
très complet,
exis-
il a poussé
le
scrupule jusqu’à donner des sortes de fac-similé des
imprimés distribués à l’occasion de la contribution. Cet
ouvrage est réellement intéressant ; il est assez curieux
de voir les hommes de la Révolution comptant d’abord
sur le patriotisme des bourses, jurant qu’il ne s’agit
que d’un emprunt remboursable, et qu’il n’y aura pas
coercition, puis obligés d’en arriver peu à peu aux
taxations par divination administrative, aux saisies,
et finissant par laisser disparaître des budgets, en dou-
ceur, les cotes arriérées, et s’'évanouir les promesses de
remboursement.
L'ouvrage
eût
gagné
en
curiosité si
l’auteur avait pu grouper territorialement les représentants qui avaient formé la majorité et montrer à quelles
régions appartenaient ces candides. Il eût été intéressant aussi de savoir quelles régions s'étaient le plus
docilement rendues à l’appel. M. Boni n'a fait ces
recherches que pour les départements de l’ancienne
province de Lorraine et Barrois, et nous devons avouer
que d’après lui c’est surtout à Nancy que les collecteurs présentèrent des états de non recouvrement.
La thèse de M. GouBeaux est intitulée : Elude sur la
clause d’indivision forcée et perpétuclle en droit civil français. Essai d’une théorie nouvelle de cette clause. En dépit
478
COMPTES
RENDUS
de son importance pratique, attestée par une copieuse
jurisprudence, et de l'intérêt théorique qu’il présente
pour
la précision de la nature de la propriété et des
servitudes
peu
retenu
doute,
foncières,
tous
jusqu'ici
le sujet
ainsi
Fattention
les auteurs
libellé
des
paraît
avoir
civilistes.
Sans
notables y ont fait quelques
allusions, mais la plupart ont négligé de caractériser
nettement l'institution, et un petit nombre seulement
a soupeonné toutes les difficultés qu’elle soulève. En
dehors d’une note précieuse de notre collègue CARRÉ
DE MaiBera, insérée au Recueil dès Pandectes françaises (1895, 1, 481) on ne relève guère, comme essai
doctrinal un peu important sur la question,
que quel-
ques pages
du Traté du Contrat de société de M. Guic-
LOUARD,
cet auteur, préoccupé
Où
de réfuter
certaines
surtout,
objections de M.
ce semble,
LAURENT,
a cher-
ché à asseoir sur des bases plus fermes que celles accep-
tées jusque là la pratique des « copropriétés avec indivision forcée ». Quant à telle thèse de doctorat soutenue à Paris, que son titre désigne comme consacrée au
même sujet, si elle contient une description assez
minutieuse de la situation envisagée, elle n’en à pas
tenté la construction théorique. M. Gousraux s'attaquait donc à une matière qui, prise dans son ensemble,
peut passer pour à peu près neuve. Îl l’a traitée avec
une ampleur qui ne laisse rien à désirer, et a su en
dominer les détails par une conception générale fortement exprimée.
Après être remonté aux origines historiques de l’inslitution, qui lui ont fourni quelques directions intéressantes,
il analyse de façon minutieuse les données
positives résultant de la jurisprudence moderne et des
premières interprétations doctrinales. Une critique
serrée des diverses théories qu'on peut dégager de là
conduit l’auteur à présenter sa théorie propre, essen-
FACULTÉ
DE
DROIT
179
tiellement basée sur l’idée de propriété d'affectation. Ce
point forme le pivot des développements personnels de
M.
GouB£aux
et le
centre
de
son
effort.
Quoi
qu’on
puisse penser, au fond, de la valeur de son système, et
quand même on n’y voudrait trouver qu'une formule
synthétisant des réalités juridiques élémentaires, il
faut reconnaitre que M. GouBEaux
à su, par le relief
où il l’a mise, donner à sa formule une véritable force
technique et qu'il a pu ainsi rattacher un sujet fort
modeste en soi à une conception générale qui tend de
plus en plus à assouplir dans le sens des idées modernes la notion de propriété.
|
Partant de cette théorie, l’auteur établit sans peine
le principe de la validité de la clausé d’indivision
permanente,
il en détermine les conditions ; il en pré-
cise les effets, il en prévoit la cessation. Tous ses déve-
loppements à cet égard sont pénétrés d’une rigueur de
méthode,
d’une
süreté de pensée,
d’une fermeté
d'expression, qui prouvent chez lui une
sérieuse for-
mation juridique. Peut-être sera-t-on tenté de le trouver un peu long, et pensera-t-on que, par excès de
scrupule scientifique,
il a quelque
peu forcé, ou du
moins compliqué les objections, de sorte que, pour en
venir pleinement à bout, il s’est trouvé entraîné à des
explications et à des insistances qui risquent de lasser
la patience du lecteur. En dépit de ce léger défaut qui
trouve
son
excuse dans
le louable
nelles,
est, somme toute, excellent.
désir
de retourner
en tout sens un sujet trop négligé jusqu'alors, le travail de M. GouBEaux, présenté par lui en une soutenance brillante qui a mis en relief ses qualités personSous ce titre: L’immunité franque, M. KRœLL a
étudié dans sa thèse un privilège accordé par les rois
francs à des propriétaires fonciers, privilège d’étendue
variable selon les époques et les concessions, mais qui
480
COMPTES
RENDUS
comporte au minimum le droit pour le propriétaire
immuniste d'interdire aux agents royaux, comtes et
autres, l’entrée de son territoire et l’accomplissement
d'aucun acte d'administration, cet immuniste étant,
quant à son domaine, l’agent direct du roi. Ce sujet,
complexe et difficile, n'avait pas jusqu'alors, semble-
t-il, été exposé dans une étude d'ensemble. M. KR&LL
a suivi l’immunité franque depuis ses lointaines origines dans l’empire romain jusqu’à sa fusion avec les
autres faits
à former le
précédents
il les voit
de morcellement social qui ont contribué
régime féodal. Les origines, où plutôt les
qui furent les modèles de cette institution,
dans deux faits du droit public romain:
lexemption
d'impôts et d'autres charges accordée aux
domaines du fise, et la situation privilégiée acquise
par les grands propriétaires de l’époque du Bas-Empire,
devenus en fait les juges des hommes habitant leur
territoire,
et leurs
impériale.
Sous
protecteurs
la
dynastie
contre
l'administration
mérovingienne,
cette
situation de fait se serait transformée en un état de
dfoit, grâce aux concessions des rois; l’exemption
d'impôts se serait atténuée ; mais l'indépendance de
limmunisie à l’égard des agents royaux se serait, au
contraire, accentuée : l’immunitas absque introitu judi-
cum
fait
réservée,
du
une
territoire
sorte
qu’elle
d'ilot
englobe
inaccessible
une
aux
enceinte
agents
royaux, et c’est au roi seul que l’immuniste paie les
impôts et fournit le service militaire pour lui et ses
hommes. Sous les premiers Carolingiens, l'institution
se précise et s'étend, à cause de la méthode de gouvernement de ces empereurs, méthode de déconcentration,
dit l’auteur. Les Carolingiens se servent des pouvoirs
locaux qu’ils ont trouvés déjà formés aux dépens de la
royauté; ils étendent et affermissent leur action locale,
mais en cherchant à les contrôler età les attacher plus
FACULTÉ
DE
DROIT
181
étroitement au pouvoir central. Ainsi l’immunité, sou-
mise à une surveillance plus étroite du pouvoir impérial, notamment grâce à l'institution de l'avouerie,
s’augmente en même temps de prérogatives nouvelles,
telles que l’exemption de service militaire, l'exemption
de plus en plus fréquente de l'impôt, et Ia protection
spéciale ou defensio des rois. Mais ces augmentations
du privilège sont plus apparentes que réelles; elles
sont, en quelque sorte, extérieures à l'institution
même, elles viennent plutôt de ce fait que, sous les
Carolingiens, l’immunité n'existe plus que sur les
terres ecclésiastiques, de sorte qu'aux avantages de
limmunité
s'ajoutent
le plus
souvent
les
accordés à l’Église. Sous les Carolingiens
privilèges
décadents,
l’immunité conserve et accentue ses prérogatives, tout
en s’affranchissant du contrôle royal Elle est comme
noyée dans le courant plus général qui affranchit du
pouvoir
central
tous les grands
ainsi toute signification
domaines ; elle perd
et disparaît d'elle-même.
Dans Flexposé de cette évolution si complexe,
M. Krœzz s’est montré en pleine possession de la
bonne méthode historique. I sait très bien séparer,
parmi les documents dont il se sert, ceux qui sont
apocryphes, ceux qui sont suspects, et ceux qui parais-
sent authentiques. Il les classe chronologiquement, et
ne se sert, pour une époque déterminée, que de ceux
de cette époque, ce qui lui permet de suivre
ment l’évolution de l’immunité. Il les a même
exacteclassés
d’après les régions, et a pu ainsi arriver sur plus d’un
point à des résultats beaucoup plus précis que ses
devanciers, notamment en ce qui concerne la justice et
l'exemption d'impôts attachées à l’immunité mérovingienne.
On peut discuter
certaines
de ses conclusions,
estimer, à propos des origines romaines de l’immunité,
que la juridiction
des potentes n’est pas suffisamment
182
COMPTES
déterminée et suivie jusqu'à
RENDUS
l’époque byzantine ; que
les causes de la transformation de l'immunité
carolin-
gienne en une institution purement ecclésiastique ne
sont pas nettement dégagées ; qu'à propos du contrôle
exercé par l'avouerie, il eût fallu peut-être distinguer
les abbayes privées et les abbayes impériales
ou
royales
; mais,
en
cette
matière
ne prêtent pas à discussion !
M. KRœLL à fait un très bon
obscure,
ouvrage,
quels
points
qui contri-
buera fortement à remettre sous son vrai jour l’institation de l’immanité; les qualités d'esprit, le savoir et
la méthode dont il à fait preuve nous font bien augurer pour Jui des épreuves de concours d’agrégation
auxquelles il prendra part.
LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
À.
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
1905-1910
Parmi
les Universités
d'État de la République française,
l'Université de Nancy continue d'être ün centre d'attraction
pour les étudiants étrangers, et même le centre principal,
après Paris, si l'on tient compte surtout des étrangers qui
viennent dans nos Universités, non pour y suivre des cours
de vacances ou pour un semestre seulement, mais pour y
faire des études complètes qui exigent trois ou quatre années.
I y a là, en effet, deux catégories d'étudiants, qu’il importe
de distinguer. Les uns ont à peine le temps, en quelques
semaines, de recevoir une légère teinture des choses de
France; mais Îles autres peuvent s'imprégner à fond de }a
science française
ef aussi des idées et des mœurs
françaises,
sement modifiée;
toute leur existence, ils resteront d'anciens
et s'en retournent dans leur pays avec une mentalité sérieuélèves de nos Universités,
éveillés par nous
à la vie intellec-
tuelle. Une revue rapide des uns et des autres va nous les
faire connaître, tels qu'ils sont à Nancy.
La Faculté des Sciences, avec ses Instituts techniques, est
naturellement
celle qui
attire le plus d'étrangers:
366,
en
1909-1910, sur un elfectii de 798 étudiants. Si l'on défalque
de ces 366, quelquès-uns qui ne sont immatriculés que pour
184
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
certains cours, ou bien qui s'en sont allés, maïs dont la
scolarité interrompue persiste cependant, il en reste encore
826, répartis de la façon suivante :
L'Institut électrotechnique et de mécaniquée appliquée, sur un
total de 354 élèves, comptait cette année 1909-1910, 295
étrangers, presque tous Russes {205}, auxquels s'ajoutaient
6 Bulgares, 4 Ottomans et 10 de nationalités diverses. On les
retrouve dans nos quatre années, suivant le point où ils en
sont de leurs études: 30 dans le cours préparatoire; 106 en
{re année, où l’enseignement est commun; 50 en 2° année,
dont 23 pour l'électricité, et 27 pour la mécanique; 39 en
8e année, dont 20 pour la première section et 49 pour la
seconde.
Au mois de juillet
1910, le diplôme
électricien a été délivré à 39 élèves de
l'Institut,
et 26 français : le 4er'était précisément un Russe,
d'ingénieur-
+3 étrangers
M. Mixrz,
puis le 8e, M. Zucanszi; les 11° et 42°, MM. Mawrocx et
SILBERZWEIG; le 17e et le 189, MM. Scaurrer et WEINBERG,
toujours des Russes; Ie 22e, M. Paortams, un Ottoman, etc.
L'institut a admis, en outre, 15 ingénieurs-mécaniciens,
‘dont 9 étrangers et 6 français; le 4 reçu était un Anglais,
M. Sriers; le 4e et le 5e, deux Russes, MM. PocorEezxo et
KRinmann; le 6e, un Bulgare, M. Anronorr; le 7e, un Russe
encore, M. Arapin; puis le 9e et le 10e, le 12%, le 14°. Tous nos
jeunes gens se valent, on le voit, Français et autres, et occupent
les rangs dus à leur mérite, sans distinction de provenance
ni d'origine. De même, à la fin de la {* année, l'élève classé
premier était un Russe, M. Hourwirz, et à la fin de Ia
2 année, un Français sans doute, M. Gremr£cer, parmi les
électriciens, mais un Russe encore, pour les mécaniciens,
M. Konyznskr (Thadée).
L'Institut chimique, qui s'adresse à un moins grand nombre
d'étudiants, sur un total de 136, comprenait encore 52 étrangers: dont 30 Russes, 7 Bulgares, 4 Italiens, 3 Grecs, ete.
Un d'eux, M. GLucxsuaxn, sujet russe, a mérité l'une des
inédailles offertes par la Société industrielle de l'Est. C'était
d'ailleurs le premier de nos 47 ingénieurs-chimistes, reconnus
dignes de ce titre à la fin de l’année. On y relève les noms
de 17 étrangers: 9 Russes, 8 Italiens, 2 Bulgares, 1 Roumain,
A L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
185
4 Espagnol et À Argentin. En outre, 7 autres étrangers, plus
avancés dans leurs études, préparaient, dans les laboratoires
de l'Institut, leurs thèses pour le doctorat ëès-sciences :
6 Russes et une jeune étudiante de Bulgarie, Mlle Vecela
Guerpyixkowa. Le diplôme de docteur de l’Université de Nancy
a été conféré à cette dernière, ainsi
russes, MM. Wozx et SILBERZWEIG.
qu'à
deux
candidats
L'Institut agricole a été fréquenté par 15 étrangers, toujours
des Russes (13) et des Bulgares (2). Un Russe, M. KHRENNIKOFF,
a obtenu la médaille de l'Institut. Et parmi’les 9 diplômés
d'études
7 Russes
agronomiques
et
de
À Bulgare.
cette
année,
Ajoutons
nous
qu'un
remarquons
candidat
serbe
a soutenu avec succès, après l'avoir préparée dans les
laboratoires de l'Institut, une thèse de doctorat, intitulée :
La Prune et l'Industrie prunière en Serbie,
KOWITCE.
M. Welimir
Sroy-
Enfin, notre Ecole de laiterie, dont la clientèle est forcément
réduite, faute de place, a eu parmi ses élèves deux étrangers,
un
Russe
et un
Espagnol;
et notre
{Institut de géologie, qui
vient seulement de s'installer et de s'organiser pour l'étude
de l'exploitation et de la prospection des mines, a déjà eu un
Bulgare.
Mentionnons, pour terminer, l’enseignementditduP.C.N.,
préparation nécessaire aux études médicales, et qui se donne
à la Faculté des Sciences : 24 étrangers en ont suivi lescours,
dont 16 Russes, 4 Bulgares, et divers,
En résumé, les 326 étudiants étrangers de la Faculté des
Sciences, étudiants réels et dont l'assiduité ne s'est point
démentie de toute l’année (nous en aurions 366 en comptant
les autres), se décomposent ainsi: 271 Russes, 21 Bulgares,
7 Ottomans, quelques Grecs, Roumains et Italiens (4 pour
chacune de ces nationalités), 3 Espagnols, et quelques unités
de nationalités diverses, voire même un Chinois.
La Faculté de Médecine, bien que moins favorisée que la
Faculté des Sciences, attire encore et retient un notable
contingent d'étrangers : 107, c'est-à-dire presque le quart de
l'effectif total — 440 — (les Sciences avaient près de la moitié).
186
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
Les uns font toutes leurs études médicales;
les autres
viennent pour l'Institut dentaire annexé à notre Faculté de
Médecine. Les premiers sont au nombre de 47, dont 20
étudiants et 27 étudiantes : toujours des Russes (8 étudiants
et 21 étudiantes}, et des Bulgares (6 et 2), plus 4 Serbes
(étudiantes), etc. Quant aux aspirants et aspirantes au titre
de chirurgien-dentiste, sans compter les Français, ils ne sont
pas moins de 60: 36 étudiants et 2% étudiantes. lei les
Bulgares
dominent
: 17 étudiants
et 19 étudiantes,
plus
6 Serbes (étudiantes), quelques Russes (3 étudiants et
1 étudiante}, et diverses autres unités. Les deux sexes, on le
voit, et c'est la caractéristique de notre clientèle étrangère
pour la médecine, se trouvent presque en nombre égal, 56
étudiants et 1 étudiantes, sur 197. fnutile de dire que les
étudiantes ne sont pas les moins assidues, ni les moins zélées,
La Faculté de Droit est moins fréquentée jusqu'ici par les
étrangers. Et ceux qui ia fréquentent sont encore des Bulgares, au nombre de 10, et des Russes, 6. Ajoutons notre
clientèle de Luxembourgeois, fidèles à une vieille tradition
qui les amène à Nancy: ils étaient 7 cette année. Avec
quelques unités de divers pays, nous n'avons qu’un total de
27. Mais il n'est pas rare que l'un d'eux se distingue parmi
ses camarades
français dans
les examens
ei concours.
Cette
année, trois prix ou mentions ont été décernés à un même
étudiant, un Serbe, M. Constantin Forrrcr.
Enfin
comme
la Faculté des
Letires a,
depuis
plusieurs
années,
étudiants réguliers en vue de la licence, quatre
bour-
siers du gouvernement bulgare. L'un d'eux a même préparé
avec succès deux de nos licences (Lettres et Philosophie}, et
s’est classé parmi nos plus brillants élèves: M. Evtim Rogerr.
Mais, en outre, bon nombre des étudiants inscrits aux cours
spéciaux pour étrangers, se sont fail immatriculer à la
Faculté des Lettres, dont Ils suivaient aussi quelques enseignements: en tout 112, comme
nous verrons.
?
|
.
A L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
187
Si nous récapitulons maintenant ces données
statistiques,
nous obtenons, pour nos quatre Facultés, un total de 564
étudiants étrangers: (Sciences, 866; Médecine, 107; Droit,
21; Lettres, 4). Le plus fort contingent est celui des Russes,
319 : (Sciences, 271; Médecine, 33; Droit, 6). Viennent ensuite
les Bulgares, 79 : (Médecine, 44; Sciences, 21; Droit, 10;
Lettres, 4). Les étudiantes sont encore en minorité, 48 seulement, toutes Russes et Bulgares, à la Faculté de Médecine.
C'en est assez déjà cependant pour que leur présence donne
un caractère particulier aux fêtes, hals et concerts, fort bien
organisés, que ces jeunes gens, si loin de leur pays, se donnent
entre eux chaque hiver. Ils ne manquent pas d’y inviter leurs
maîtres, et, chaque fois, ceux-ci reviennent charmés de voir
régner parminos étrangers, avec uneexubérante gaîté, certes,
un bon ton et une bonne tenue, qu'on serait heureux de
trouver toujours parmi
nos étudiants
FI
Les
Cours
spéciaux
pour
français.
=
les étrangers,
organisés
à la
Faculté des Lettres en vue de leur donner un ensemble de
notions sur notre langue, notre littérature, et un peu aussi
notre histoire politique, économique,
artistique même,
avaient subi un léger fléchissement en 1908-1909, à cause de
l'Exposition de Nancy et de la cherté de la vie en notre ville
durant cette période : ils étaient tombés à 261 auditeurs et
auditrices. Maïs ils ont regagné cette année le chiffre de 288,
qui est presque le chiffre antérieur : 298 en 1907-1908.
Ces Cours comprennent trois séries : semestre d'hiver,
69
élèves,
celte
année:
semestre
d'été,
71
;
période
des
vacances, 442. Ici, le plus grand nombre nous est venu d'Allemagne, 153, dont 90 étudiants et 63 étudiantes; puis de
Russie, 86, dont 10 étudiants, pas plus, mais 76 étudiantes.
L'Autriche a fourni 46 unités, la Bulgarie, 8; l'Angleterre, 6;
les Etats-Unis, % ; le Luxembourg, 4 également, etc. La proportion d'étudiantes est toujours la plus forte, surtout l'hiver
et l'été, 5t et 49, «ontre {8 et 28 étudiants: au total, 164
188
LES
ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
contre 127,surles 288. Le certificat spécial d'études françaises,
institué en leur faveur, et qui est assez difficile, n'a aussi été
recherché que par une minorité, 44 (soit un septième), dont
28 l'ont obtenu. La plupart se contentent d'un certificat d'assiduité, ou même de leur carte d'étudiant qui en fait foi, et du
profit qu'ils retirent des cours. Remarquons, en outre, que:
142 étudiants et étudiantes se sont fait immatriculer à la
Faculté des Lettres.
3 à la Médecine,
Etaient inscrits déjà : 5 aux Sciences,
! au Droit ; ces 9 derniers
comptaient
parmi
les étudiants de ces trois Faculiés, que nous avons vus précédemment.
Le succès de nos Cours spéciaux,
depuis leur réorganisa-
tion en 1903, n'a fait que s'accroître : en additionnant les
résultats de ces sept campagnes, si fructueuses, on arrive à
un total de 1.736 étrangers, qui ont étudié au moins un
semestre à l'Université de Nancy. C'est que le distingué et
dévoué directeur, M. Joseph LAURENT, a compris dès l’abord
ce qui leur convenait le mieux : une combinaison d'enseignements primaires, moyens et supérieurs, où les maitres de
nos écoles, de notre Lycée et de la Faculté, se trouvent heureusement associés. Un auditeur a fort bien apprécié la valeur
pédagogique d'un tel ensemble, dans un livre qui est une
sorte
de rapport,
publié
en Allemagne,
Ein Semester
in
Frankreich, signé D: Grora-Karz Wozr
(Berlin, 1909).
D'autre part, dans presque toutes les Universités françaises
où l'on a voulu organiser aussi quelque chose pour les étrangers, on s'est adressé au directeur de nos cours comime à un
spécialiste en la matière: des renseignements lui ont été
demandés, aussitôt mis à profit, non seulement à Caen et à
Dijon, mais aussi à Montpellier, à Lyon, enfin cette année, à
Paris même. Et ce n'a pas été, pour M. LauRenr, la moindre
des récompenses.
:
Lui-même d'ailleurs perfectionne sans cesse son œuvre. Il
y a deux ans, des locaux
spacieux lui ont été attribués,
qui
forment maintenant un véritable quartier des étrangers. Un
office des renseignements y fonctionne chaque jour, matin et
soir ; en outre, le directeur
y a son cabinet,
où il
se
tient en
permanence à de certaines heures ; les professeurs ont aussi
A L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
189
une petite salle à eux, et les étudiants en ont plusieurs grandes. Surtout, et c'est là certainement l'innovation la plus
heureuse, une bibliothèque spéciale a été constituée tout
exprès, qu'ils ont à leur disposition dans une salle de lecture.
Depuis 1907, elle s'enrichit d'année en année, et compte à
l'heure qu'il est jusqu'à 4.208 volumes. Le nombre des prêts,
qui n'avait été en 4907 que de 274, s'est élevé successivement
à 722, 41.947, et cette année à 2.149. M. Laurenr se félicite
grandement de ce résultat; et combien il a raison! Que de
pensées françaises ont ainsi pénétré dans l'esprit de ces étuäiants et de ces étudiantes, pendant leur rapide séjour parmi
nous! Hs n'ont rien perdu, certes, de leur nationalité; mais
ils en sont devenus sans doute un peu plus nos amis, étant
mieux éclairés sur l'âme de la France. D'autre part, leurs
compatriotes qui peuvent nous donner jusqu’à trois et quatre
années de leur jeunesse, s’initient à loisir, par la lecture et la
conversation de tous les jours aussi bien que par les séances
de clinique ou de laboratoire, à ‘nos façons françaises de
penser et de sentir, comme à nos doctrines et à nos méthodes
scientifiques.
Si maintenant nous réunissons nos deux groupes d'étrangers, ceux des Instituts techniques et des Facultés
cine, de
Droit et des Lettres,
et ceux
des
Cours
de Méde-
spéciaux,
le
compte total est de 504-288, ou 792, eu apparence : en réalité, si l'on relire des 288,
les 9 qui étaient déjà
inscrits aux
différentes Facultés, il reste 783. La nation la plus largement
représentée est de beaucoup la Russie : 310 -L-86, ou 396, près
de 400. L'Allemagne vient ensuite, 183, mais seulement pour
les Cours spéciaux. Puis la Bulgarie : 7944, ou 83. À noter,
parce qu'ils nous sont chers à plus d'un titre, les Luxembourgeois, 14 en tout, et quelques rares, de trop rares Alsaciens,
8 seulement, Quant aux étudiantes, elles étaient 43 pour des
études complètes, et 161 pour les cours spéciaux, en tout 204:
le premier groupe, composé presque entièrement de jeunes
filles Russes et Bulgares; le second, de Russes encore, 76,
mais aussi d'Allemandes, 63, plus 7 Autrichiennes, 4 Bulgares,
etc.
=
ÀÂ90
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
À L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
Le présent, Comme aussi déjà le passé, nous garantit l’avenir. Nancy aura toujours pour les étrangers l'attrait d'une
ville qui leur offre, à la frontière, comme un abrégé de toutes
les {forces vives de la France : force militaire, avec son
20e corps, le mieux entrainé de toute l'armée française ; forces
économiques, dont l'essor tient du prodige dans cetie région
de l'Est, et qui sont représentées par notre Chambre de com.
merce, notre Société industrielle et nos Établissements de
crédit; en outre l'art, qui est aussi une force pour une nation,
triomphe dans le merveilleux décor architectural de notre
place Stanislas,et ces dernièresannées dansles créations de nos
maires-verriers et les essais originaux d’autres inventeurs
pour l'ameublement moderne ; à tout cela s'ajoute enfin cette
autre force, quiest peut-être la première de toutes, la science,
dont la dispensatrice est notre Université.
PRIX
#
DÉCERNÉS
PAR
ET
LES FACULTÉS
PENDANT
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SCOLAIRE
FACULTÉ DE
DE
PHARMACIE
1909-1916
DROIT
DOCTORAT
: M.
BOIDIN
(Eugène-André},
de
PRIX DETHÈSE, MÉDAILLES |
Saint-Ahiel (Meuse)
7
à M. GOUBEAUX (Gonzalve}, de Toul
DE VERMEIL ,........
(M.-el-M.}
| M. KROELL (Maurice), de Nancy.
TROISIÈME ANNÉE
Droit
civil
4e Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. ROLAND (Pierre-Amédée), de
Gray (Haute-Saône).
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M.
MENTION TRÈS mono...
M. BAUDOT (Etienne),
Mihiel (Meuse).
La
CALLIER
(Charles - Honoré:
Jean), de Void (Meuse|.
de Saint-
192
PALMARÈS
Droit international privé
2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
M. CALLIER,
MENTION TRÈS HONOR...
Procédure
der PRIX
déjà nommé.
M. BAUDOT, déjà nommé.
......,......
M.
civile
ANDRÉ
(Georges-Louis-Jean),
Be PRix.. ...,....,...
de Montbéliard (Doubs).
M. CALLIER, déjà nommé.
MENTION
M. BAUDOT,
HONORABLE....
déjà nommé.
DEUXIÈME ANNÉE
Droit civil
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M.
MENTION HONORABLE....
M.
Droit
- 2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
.
re
_
2e MENTION
PINOCHE
ROSSILLION (Roger-CharlesVictor), de Toul.
criminel
M, PINOCHE, déjà nommé.
{ M. SAMUEL (Raymond-Mayer), de
Nancy.
FONORARE | M. MASSON
seph},
\
HONORABLE.
(André - Marie - Jo-
seph}, de Cambrai (Nord).
de
(M-et-M.).
M.
(Charles: Marie -Jo-
Neuviller-sur- Moselle
LAGRANGE
|
(Pierre-François-
Joseph), de Nancy.
3° MENTION HONORABLE.
M. ROSSILLION, déjà nommé.
&e MENTION HONORABLE..
M. LOUIS (Claude-Victor-Antoine),
de Rambouillet (Seine-et-Oise).
PREMIÈRE ANNÉE
Droit romain
|
2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
M. FOTITCH (Constantin), de Cha-
dre MENTION HONORABLE.,
M. BRUNSCHWIG
de Nancy.
bato (Serbie).
{Nathan-René),
PALMARÈS
Droit romain
2e MENTION HONORABLE..
Droit
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
Âre MENTION HONORABLE.
2e MENTION HONORABLE.
M.
Marcel
Fabricius,
(suile)
MOUGIN
(Appolinaire-Roger-
François-Antoine),
constitutionnel
de Baccarat.
:
M. BRUNSCHWIG, déjà nommé.
M. FOTITCH, déjà nommé.
M. MOUGIN, déjà nommé.
Prix Marcel
“Prix
193
décerné
Fabricius
à l'élève le plus méritant
de première année :
PRIX ex-æquo..........
M. BRUNSCHWIG, déjà nommé.
M. FOTITCH, déjà nommé.
.
V4
PALMARÈS
FACULTÉ
DE MÉDECINE
DEUXIÈME ANNÉE
Prix d'anatomie
PRIX .............. …
M.
* {ie MENTION TRÈS HONOR.
M.
et d'histologie
FERRY
(Joseph-Georges},
Corcieux (Vosges).
LOUVARD
de
(Camille-Georges-
René), d'Epinal.
M. MATHIEU (Charles-Louis-Sébas-
2% Menrion TRÈS HoNor.
tien}, du Tholy (Vosges).
Prix
de
thèse fondé par le Conseil général de Meurtheet-Moselle et la Viile de Nancy
Prix .................
M. VERNIER {Paul-Louis), de Longuyon {(M.-et-M.).
|
/ M. CHATELAIN
(Joseph -Alfred|
Constant), de Fournet-Blancheroche (Doubs).
.
MExTIONS TRÈS HONOR... € M. DELFOURD
(Jérôme-Augustin)},
de Noroy-le-Bourg {Haute Saône).
M.
FUNCK
(Joseph-Charles),
Luxembourg (Grand-Duché).
M. COLAS
de
{André-Fernand-Léon),
de Castelnaudary (Aude).
M. HEISCH (Jean-Justin-Edouard),
MENTIONS HONORABLES.,
,
M.
d'Etain (Meuse).
LAMBERT
(Emile - Edouard -
Fernand),
dre).
de Châteauroux
(In- -
PALMARÈS
Prix
de thèse (suite)
: M. PILLOT
MENTIONS
HONORABLES. ,
|
in (Nord).
......... ...
(Paul-Octave),
} M. WEIL (Maurice),
\
villers {Vosges).
Prix Bénit,
PRIX. ...
195
de
d'EuveRamber- .
dit de l’Internat
M.
HAMANT
Nancy.
{Aimé-Julien},. de
re MENTION HONORABLE.
M. AWENG
(Marie-Joseph-Xavier-
2e MENTION
M. HEULLY
(Louis-Jules}, de Char-
+
HoNoraBLe.
3° MENTION HONORABLE.
André), de Styring-Wendel (Lorraine allemande).
leville (Ardennes).
M. BOECKEL (Charles Marcel-André}), de Strasbourg (Alsace-Lor.
raine).
Prix
Albert
PRIX ......... Lusuuuse
Heydenreich-Victor
M.
HEULLY
nommé,
Parisot
(Louis-Jules),
déjà
196
-
PALMARES
FACULTÉ
PRIX
DES
SCIENCES
DÉCERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
|
de
licence
: M. AUBERTIN (Aimé-Eugène},
Mattaincourt (Vosges).
|! M. LEVAXELAIRE
de
(Gecrgés- Ma-
rie), de Remiremont (Vosges).
M. GREMILLET (Henri-Séraphin},
M.
MÉDAILLES D'ARGENT....{
M.
de Noisy-le Sec {Seine).
LEMOINE (Charles-Henri),
Mont Saint Aignan
de
(Seine-Inté-
rieure).
ZELLER (Pierre-Jean-Marie),
de Toul {Meurthe-et-Moselle).
M. DENJEAN (Gustave-Nicolas-Navailles), de Verdun (Meuse).
M.
MARCHAL {Raymond-JosephFlorentin}, de Châlons-s. Marne.
! M.FERTAT(Léon-Julien), de Bussyla-Pesle {Côte-d'Or}. :
Prix
de
l'enseignement des sciences
chimiques et naturelles
MépaiLce p'anGenr ...
M.
CORNU
physiques,
(Georges-Louis-Jules),
de Rumigny (Ardennes).
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT ....
,
M.
AGRICOLE
KRENNIKOFF
Plavitza Russie).
(Anatole),
de
.
PALMARÈS
497
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
DE L'EST
INSTITUT
CHIMIQUE
TROISIÈME
M. GLUCKSMANN
ANNÉE
(Maïer), de Lodz (Russie).
DEUXIÈME
, M. CROUZIER
ANNÉE
(Pierre), de Saint-Clément {M.-et-M.).
. PREMIÈRE
ANNÉE
M. HETTZ (Marcel), de Nancy.
MÉDAILLES DÉGERNÉES PAR LA MÊME SOCIÈTE
INSTITUT CHIMIQUE
Grande
M. GLUCKSMANN,
industrie
chimique
déjà nommé,
Métallurgie
M. MOÏTROT (Albert), de Ludres {(M.-et-M.),
Electrochimie
M. GUNTZ (Antoine), de Nancy.
Teinture
et
matières
colorantes
M. KOVACHE (Adolphe), de Pont-à-Mousson.
INSTITUT
ET
DE
ÉLECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
TROISIÈME ANNÉE
|
| M. LANEL (Pierre-Henri),
MÉDAILLES
D'ARGENT
POÉPAIURES D'ARGENT
ES
couleurs {Section
de Vau-
d'électricité).
+ | M. DENJEAN, déjà nommé (Section
de mécanique).
448
PALMARÈS
DEUXIÈME ANNÉE
© M. GRÉMILLET, déjà nommé (SeeMÉpaïLLks DE BRONZE..
|
M.
tion d'électricité),
KOBYLINSKY (Thadée),
de
Lyehkovitze (Russie) (Section de
mécanique).
PREMIÈRE ANNÉE
MÉDAILLE DE BRONZE..
M. HOUR VITZ (Avinoam}, de Katia
{Palestine} (Sections réunies).
ÉCOLE
MÉDAILLE
D'ARGENT...
DE
M. SCHIRBER
INSTITUT
Langue
MÉDAILLE D'ARGENT...
BRASSERIE
M,
(Emile), de
Reims.
COLONIAL
malgache
SIMONET
(Pierre-Louisi,
Pont-de Vaux (Ain),
de
|
PALMARÈES
499
FACULTÉ DES LETTRES
«+
PRIX
DÉCERNES
SUR
LES
DE MEURTHE-ET-MOSELLE
MM. LEWTOW
GEORGIN
SUBVENTIONS
DU
DÉPARTEMENT
ET DE LA VILLE DE NANCY
{Benjamin-Leiser), de Varsovie.
(Marie-Boniface), de Hennecourt (Vosges).
_ VIBRAC (Panl-Auguste}, de Rigny-la-Salle (Meuse).
9200
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
I. — PRIX
DE PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE ANNÉE :
MépaiLLe
D'ARGENT....
M. CORDIER (Charles),
de Neufchàteau (Vosges).
DEUXIÈME
ANNÉE
MÉDAILLE D'ARGENT....
M.
BASTIEN (Joseph-Pierre),
Châtenois (Vosges).
MENTION HONORABLE,...
M. GODEFRIN (Louis}, de Nancy.
TROISIÈME ANNÉE
MépaiLLe D'or. .,..
II. — PRIX
M. CHARPENTIER
de Naney.
DE TRAVAUX
de
(Paul-Henri),
PRATIQUES
DEUXIÈME ANNÉE
|
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT...
Ménaiuce p'anGenr..…..
M. GODFRIN (Louis), déjà nommé.
Chimie
M.
BLAISE
|
(Lucien- Marie - Ed-
mond), de Saint - Michel-sur Meurthe (Vosges).
TROISIÈME ANNÉE
Toxicologie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.
et analyse
CHARPENTIER
déjà nommé,
(Paul-Henri),
|
|
PALMARES
Micrographie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.
901
appliquée
CHARPENTIER
(Paul-Henri),
déjà nommé.
Pharmacie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.
HABIS-REUTINGER
(Joseph-
Guillaume-Maurice), de Nancy.
Prix
de
Thèse
fondé
de Meurthe-et-Moselle
PRIX €x-Œ@quo ....,....
|
M.
) M.
|
III. — PRIX
DE
M. LE
par
le
Conseil
général
et la Ville de Nancy
EHRWEIÏIN
(Henri-Roger),
GARNIER
(François - Charles-
Thaon (Vosges).
Jules}, de Bar-le-Duc.
DIRECTEUR
BLEICHER
M. GODFRIN (Louis), déjà nommé,
de
|
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
CES
1909-1910
nn
em ame
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
FACULTÉ
DE
DROIT
dette
int thotntit
Biner (Edouard).
.4. Cotiaboration au Traité alphabétique des droits d'enregistrement,
de timbre et d’hypothèques, publié par M. Maguéro (2e édition), Vis
« Etranger », « Nuilité», « Quotité disponible ». (Aux bureaux de la
Revue de l'enregistrement, 16, rue Eugène-Manuel, Paris.)
2. Note sous un arrêt de la Cour de cassation du 21 décembre 1909.
(Dalloz périodique, 49140, 1, 305.)
3
Examen
doctrinal de
gistrement. (Revue
pp. 449 ets.)
la jurisprudence
en
matière d’'enre-
critique de législation et de jurisprudence,
4940,
L. Beaucupr.
4.
Bulletin de jurisprudence
maritime
nationale de droit maritime, 1909-1910.)
danoise.
(Revue
2. Bulletin de jurisprudence maritime norvégienne.
3, Bulletin de jurisprudence allemande en matière
(Ibid.)
de droit
international privé. (Clunet, 4910, p. 224 et s., p. 612 ets,
ets ,p. 1293ets.)
L, Bulletin de jurisprudence danoise en malière
ternational privé. (Tbid., p. 259 et s., p. 1296 et s.)
inter-
p. 907
de droit in-
Arrêts annotés : Cass., 30 octobre 1907, D. p. 19140, 1, 193.
BounGaRT (Gabriel).
A. Notes dans le Recueil de Sirey : 4909, dre partie, pp. 843-014;
4940, re partie, pp. 485-186; pp. 353-354; pp. 483-434 ; 2° partie, pp.
145-147.
2. Rapports à la Chambre de commerce de Nancy (en sa qualité de
membre correspondant de ia Chambre) sur La saisie-arrêt des salaires
et petits traitements. (Bulletin de la Chambre, 4940, pp. 37- 53.) —
Tenue des livres de corrmerce (1b, pp. 450-460).
.3 De la distinction de l'action sociale et. de l'action individuelle; et
206
PUBLICATIONS
k, De
la
nature
et de
l'étendue
des pouvoirs de l'assemblée
générale relaiivement aux modifications des statuts. IDeux rapports présentés au Congrès juridique international des Sociétés par actions
et des Sociétés coopératives, tenu à Bruxelles
ments du Congrès, t. 1, pp. 207-225, 259-313.)
en septembre 1910.
Docu-
F, GÉxY.
1. Préface de l'ouvrage de G. GouBEaux : Étude sur la clanse d'indivision forcée et perpétuelle an droit civil français (Paris Librairie générale de droit et de jurisprudence, 4910), pp. 1-vrr.
2.
Compte
rendu
bibliographique de 3. CHARMONT
: La
Renais-
sance du droit naturel, 4909 {dans Ja Nouvelle revue historique du droit
français et étranger, 4940, t. xxx1iv, pp. 595-596).
3. les procédés d'élaboration du droit civil. Lecon au collège
libre des sciences sociales, publiée dans : les Méthodes juridiques (Paris,
Giard et Brière, 1914), pp. 173-196.
BrocarD
4. Les Banques
régionales.
(Lucien).
Conférence faite à la Fédération des
industriels et commerçants français, Bulletin de la Fédération, août 1910.
2. Etude critique de l'histoire des doctrines économiques de
Gide et Reil
3.
(Revue d'Histoire des doctrines écouomiques, août 1940 )
Collaboration à la Revue d'économie politique et à la Revue d’his-
toire des doctrines économiques.
ROLLAND (Louis).
4. La refonte de la législation minière. (Revue politique et parlementaire, juillet 4940.)
2. De l'interprétation des clauses d’un acle de concession de
travaux publics. (Revue du droit public, 1910, no 1. Giard et Brière.)
3, Du droit du législateur de’modifier les contrats. (Revue du
droit public, 4940, n° 2. Giard et Brière.)
4.
De la grève
des agents d'un service
public concédé.
du droit public, 4940, n° 3. Giard et Brière.)
5. La grève des cheminots el le droit public.
public, 4910, no 4. Giard et Brière.)
(Revue
(Revue du droit
6. Les chèques postaux. (Revue de science et de législation financières, 4909. n° 4.)
7. Notice sur les lois, décrets et arrêlés promuigués en Algérie el en Tunisie en 1909. (Annuaire de législation française, 1909,
Pichon, éd.)
8.
Notes sous arrêts du
Conseil
d'Etat
et de la cour d'Alger.
{Revue algérienne de législation ef de jurisprudence, 1910.)
DES
9.
PROFESSEURS
Rapport sur la question des grèves el ussociations
207
de fonc-
lionnaires au congrés.des sciences administratives de Bruxelles.
:Comipte rendu du congrès des sciences administratives de Bruxelles.)
4).
Collaboration
à la Revue de droit public {comptes rendus) ; à la
Revue de science et législation financières et à la Revue critique de législation et de jurisprudence.
G, RENARD.
L. Note sous l'arrêt suivant: Nancy, 26 juin 4909; Dalloz, 1910,
2* partie. p. 57 et suiv.
2. Collaboration au Recueil périodique d’arrêts de la Cour
de Nancy.
Merix
d'appel
(Gabriel;.
1. L'organisation de la vie privée. L'orientation particularisie.
Un vol. in-16. (Paris, Bloud. Collection de Morale et de Sociologie).
2. Préface
(Ibid, id).
aux Leçons
de philosophie sociale du R. P. Schwalm
3. Articles dans l'Education, revue d'éducation familiale et scolaire,
décernbre 4909, juin et septembre 4910. (Paris, Vuibert.}
FACULTÉ
DE MÉDECINE
I, — Anatomie.
M.
%. Recherches
sur
P.
ANGEL,
professeur.
les fonctions du corps
+
jaune gestatif.
L.
Sur
la
détermination de la préparation de l'utérus à la firation de l'œuf. En
coll. avec P. Bouin. (Journal de physiologie et de pathologie générale,
1940.)
|
2. Sur les homologies et la signification des glandes à sécrétion interne
de l'ovaire. Deux notes en coll, avec P. Bourn. (Comptes rendus de la
Société de biologie, 9 et 43 novembre 1969.)
3. Le développement
de la glande mammaire
pendant
la gestation est
déterminé pur le corps jaune. Démonstration faite en coll. avec P, Bouin
à la Soc. de biologie, 26 novembre 1909.
M. F, Vircemin,
chef de laboratoire d'anatomie
normale,
4. Sur un cas trés rare de malformation congénilale des gros vaisseaux
de la base du cœur chez un fœtus humain. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Comptes rendus de la Soc. de biol., 46 déc. 1909, et Bibliographie anatomique, fase. v, t. xix, 4940, 40 p., b fig.)
2. Muscles soléaires accessoires chez homme. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Bibliographie anatomique, fase. v, &. x1x, 49140, 10 p., 5 fig.}
3. Sur l'existence normale d’un ner/ récurrent du sympathique cervical
chez
lhomme.
GaRNiER
L'anse périthyroidienne
supérieure.
En
(Bulletin de la Soc. anat., Paris, février 4940.)
coll. avec
Ch.
À. Cloisonnement partiel et réduction de l'arrière cuvilé des épiploons
au cours de l'évolution normale du péritoine chez le fœtus humain. En
coil, avec Ch. Garnixe. (Bulletin de la Soc. anat. de Paris, mars 1910,
10 p., 9 fig)
5. Sur les ganglions pharyngien et lingual du sympathique cervical et
leur tevture. En
coll. avec Ch, GaRNIER.
(Comptes rendus de la Société
de biologie, 8 mars 4910.)
6: Les ligaments hépatiques accessoires chez le fœtus humain, En coll.
avec Ch. Gagnier, (Biliographie anatomique, 4910, 42 p., 8 &g.)
1. Etat fenêtré de la paroi
orbitaire
externe
au voisinage de la fente
sphénoïidale chez l'homme. En coil. avec Ch, Garnier. (Bulletin de [a
Société anatomique de Paris, avrii 1910.)
210
PUBLICATIONS
8 Oblitération précoce du récessus droit du sac épiploïique chez le fœtus
humain. En coll. avec Oh. GARNIER. (Bulletin de la Société anatomique
de Paris, avril 4940.)
x
9. L’anse périthyroidienne supérieure chez le singe. En coll. avec Ch.
GaRNIER. (Bulletin de la Société anatomique de Paris, avril 1940.)
40. L'anse périthyroïdienne supérieure. Variété non encore décrite du
nerf récurrent du sympathique cervical En coll. avec Ch. GARNTER
{Comptes rendus des Congrès des Sociétés savantes, Paris, avril 1910.)
At. Sur une formation péritonéale peu connue de la région gastro-splénique ches l’homme. Le tablier présplénique des épiploons. En coll. avec
Ch. Garnige. {Pibliographie anatomique, 1910, 32 p., 9 fig.)
49. Les nerfs supérieurs du corps thyroîde. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Comptes rendus de la Société de biologie, mai 1910.)
43. Contribution à l'étude du sympathique cervical. L'anse nerveuse
pérüthyroidienne supérieure. En coll. avec Ch. GaRNIER. (Journal de
l'anatomie et de la physiologie, Paris, 4910, 75 p., 40 fig., 4 pl.)
4%. Sur l'action physiologique des injections intravaseulaires d'extrait
de corps jaune. (Comptes rendus de la Société de biologie, 24 mai 1940.)
IT.
—
Histologie.
M. P. Bouin, professeur.
4. Traité d’histologie générale et spéciale. En
coll.
avec À.
PRENANT
et L. MarzLanD. — Tome 11. Hislologie et anatomie microscopique. En
coll. avec À. PREeNANT, À volume gr. in-80, 1,200 pages et 550 fig.
Masson, édit.
3. Sur les homologies ét la signification des glandes à sécrétion interne
de l’ovañre. Prem. note prélim. Eu coll. avec P. Ancer.
Soc. biol., nov. 4909, pp. 464-466.)
3. Le développement de la
déterminé par le corps jaune.
(Compt. rend. Soc. de biol.,
4. Sur les homologies et la
(Compt. rend.
glarule mammaire pendant la gestation est
Démonstration. En coll. avec P. ANGEL.
nov. 1909, pp. 466-467.)
signification des glandes à sécrétion interne
de l'ovaire. En coll. avec P, ANGEL.
Soc
de biol., nov.
5. Recherches sur les fonctions du corps jaune gestatif.
T. Sur le déter-
1909, pp. 497-498.)
(Compt.
rend.
minisme de la préparation de l'utérus à la fivation de l'œuf. En coll. avec
P. AnceL.
janv. 1940.)
(Jouru.
M.
de physiologie
R.
Coin,
et de pathologie générale,
45 pages,
agrégé, chef des travaux.
4. Hydrocéphalie et sclérose des plezus chorcides chez un poupon hérédosyphititique En coll, avec M. P. HAUSHALTER. (Réunion biologique de
Nancy. nov. 1909 }
DES
PROFESSEURS
ati
2. L'oreille interne. Etude anatomique, embryologique et histologique.
{Traité d'anatomie Poirier-Charpy-Nicolas, 76 pages et nombreuses figures
dans le texte. Sous presse.)
Travaux
du
laboratoire d'histologie.
M. Morxaux,
préparateur.
4. Sur la structure et la fonction sécrétoire de l'épithélium de la trompe
utérine chez les mammifères. (Compt. rend. Soc. de biol., janv. 4940.)
2. Sur les éléments épithéliaux ciliés et glanduluires de la trompe utérène chez les mammifères. (Bibliographie anatomique, fase. 3, t. xix, 1940.)
M. Soxiz,
,
élève libre,
Démonstration sur l’évolution de la glande mammaire au cours de la
geiation. (Congrès internat. d’Anatomie, section
Anatomistes », Bruxelles, 4910.)
MM.
Sur la formation
Soie
de | « Association des
et Fuxcx.
de l'appareil nucléolaire
de L'ovocyte de
Glonoris
marginale. (Congrès internat. d'Anatomie, section de l’«Association
Anatomistes », Bruxelles, 4940.)
III.
—
des
Physiologie.
M. LAMBERT, agrégé.
1. Recherches expérimentales sur la réaction de dégénérescence conséeutive aux Eraumatismes de lu moelle, En coll, avec M. Sexcert. ({n thèses
de MM.
PACUOTTE, GAIGNIER.)
2. Sur le pouvoir absorbant de la peau de lu grenouille. (Comptes ren-
dus de la Société de biologie, vol. 64, p. 125.)
3. Collaboration (analyses) au Journal de physiologie et de pathologie
générale.
M. P. Juaxpeuze,
chef des travaux.
À. Faits relatifs à linhibition cardiaque. Première note. (R. biol. de
Nancy, 8 mars 4910.)
2. Faits relatifs à l’inhibition cardiaque. Deuxième note. {R. hiol. de
Nancy, 8 mars 4910.)
«
3. La pression artérielle après la thyroidectomie chez le lapin. En coll.
avec M. J. Panisor. (Journal de physiologie, 4916.)
k. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à l'intoxication par le
chlorure mercurique.
Âi janvier 1910.)
En coll, avec M, M.
Penkin
(R. biol. de Nancy,
212
PUBLICATIONS
B. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à l’intoxication par
le chlorure mercurique. En coll, avec M. M. PERRIN. (R. biol. de Nancy,
14 décembre 1909.)
6. Courbe de croissance en longueur chez le lapin castré. En coll. avec
M. Ricmon. (R. biol. de Nancy, 8 mars 14949.)
7. Courbe de croissance en longueur chez les lapins ayant subi la résection des canaux déférents. En coll, avec M. Ricxon. (R. biol. de Nancy,
8 mars 1910 )
‘
8. Proportions adiastématiques du squelette avec développement morphologique normal des organes génitaux erternes. En coll, avec MM. L.
SPILLMANN et J. Parisor. (R. biol. de Nancy, 8 mars 1910.)
IV.
—
Physique
médicale.
M. Th. Guicroz, professeur adjoint, chargé de la clinique de radiologie
et d'électrologie.
1. De la révision des indemnités accordées aux ouvriers viclimes d’accidents du travail, (Revue médicale de l'Est, 4er décembre 1909.)
2. Sur la vision dans l'examen stéréoscopique par la méthode des réseaux.
(Réunion biologique de Nancy, 24 novembre 4909, — €. R. de la Soc.
de biologie, t, Lxvir, p. 738.)
3. Sur la pratique de la respiration artificielle dans la syncope resptratoire et cardiaque. (Réunion biologique de Nancy, 8 mai 1940. — C. R.
de la Soc. de biologie, t. cxvrir, p. 5ü4.
4. Photomètre
de l'opacité des
glissant l’une sur
sorbption du Dr
physiologique du D Guilloz. Dispositif pour la mesure
clichés. Ecran formé de deux plaques de transmission
Pautre et dont l'ensemble forme un compensateur d’abGuilloz. (Exposition de M. Perzrx, ingénieur-construc-
teur à la Société française de physique, avril 1910.)
M. Durour,
agrégé.
À. Quelques considérations sur la chimie biologique et l’action des médicaments. (Communication à la Société de médecine de Nancy, publiée
dans la Revue médicale de l'Est, 4910.)
2. Sur le scotome scintillant. (Communication à la Société de médecine
de Nancy, publiée dans la Revue médicale de l'Est, 4940.)
3, Sur le phénomène de Troxler. (Communication à la Société de médecine de Nancy, publiée dans la Revne médicale de l'Est, 1910.)
&. Sur les troubles visuels qui accompagnent les blessures du lobe occipital. En coll. avec M. BarTagremvy. (Communication à la Société de
médecine de Naney, publiée dans la Revue médicale de l'Est, 4940.)
5. À propos d'un cas
de
Kéralocone.
(Conmuuication
à la Société
de
médecine de Naucy, publiée dans la Revue médicale de l'Est.)
|
6. Les mouvements de l'œil dans l'orbite et la perspective. (Communica.
:
DES
PROFESSEURS
243
tion à la Réunion biologique de Nancy, publiée dans les Comptes rendus
de la Société de biologie de Paris, 4910.)
7. Un peu de cinématique à propos de la loi de Listing. (Communica
tion à la Réanion biologique de Nancy, publiée dans les Comptes rendus
de la Société de biologie de Paris, 4940.)
‘
8. Sur les récents progrès
de la dioptrique oculaire.
(Communication
au Congrès de la Société française d’ophtalmologie, publiée dans les
Comptes rendus du Congrès et dans les Annales d’oculistique, 4910.)
9. Analyses des Transactions of the ophtalmological Society of the
United Kingdom pour les Annales d'oculistique.
40. Grands hommes. (Un volume de la Bibliothèque de philosophie
scientifique, traduit de l’ailemand d'après W. OsrwarDp. Paris, E. Flam-
farion, Sous presse.)
V. — Histoire
naturelle
M. P. VUILLEMIN,
médicale.
professeur.
1. Matériaux pour une classification rationnelle des fungi imperfecti.
(CG. R. Acad. des sciences, t. cz, 4 avril 4910.)
2, Sur une entrave naturelle à la maladie des chênes. (fbid., &. cxx,
40 octobre 4940.)
3. La clussification des mycoses, (Revue générale des Sciences pures et
appliquées, 21e année, ue 4, 28 février 4910, pp. 148-457.)
& Revue annuelle de mycologie, (fbid., no 10, 39 mai 4819, pp. 432&A3; n° 14, 45 juin 1910, pp. 473-484.)
5. Le blunc du chêne, (fbid., no 49, 48 octobre 1910, pp. 812-816.)
6. Les conidiosporés. (Bulletin Soc. des sciences de Nancy, 2 juin 4940,
k% pages ef 5 planches.)
7. Motions relatives aux champignons à cycle évolutif pléomorphe, aux
champignons
hétéroxènes, aux [ormoyenres, aux formespèces el aux simi-
lespèces. (Recueil des documents destinés à servir de base aux débats de
la section de nomenclature systématique du Congrès international de
botanique de Bruxelles, Genève, 19140, pp. 87-68.)
8. Remarques concernant la nomenclature et la description des états
biologiques des champignons parasites, présentées au Congrès de Bruxelles.
(8 pages iu-80, Nancy, 1940.)
$. Mycologie, phytopatholagie, tératologie. Travaux publiés en France.
(Botanisches Centralblaît, t. oxt, cxurs, cxrxt, Léna, 4909-1910.)
VI.
—
Anatomie
M.
Hocxx,
pathologique.
professeur.
4. Sur les parentés de la glande mammaire,
d'après
des considérations
normales et pathologiques. (C. R. de Soc. de hiologie, 23 mai 4910.)
2. Déviation conjuguée des yeux par paralysie associée, dûe à un tu-
214
PUBLICATIONS
bereule du bulbe rachidien.
Localisation an noyau de la Ge paire. En coll.
avec M. le prof. RonmER. (Soc. de médecine de Nancy, juin 1940.)
3. Fractures de l'humérus. Etude histologique démontrant l’origine intestinale d'un
cancer
métastatique de cet os.
En coll. avec M.
le prof. adj.
Vaurrin. (Soc. de médecine de Nancy, juin 4910.)
4
Des corps libres des séreuses viscérales et plus particulièrement du
péritoine. (Congrès des Sociétés savantes, Paris, 1910, et Arch. de méd.
exp et path., juillet 4940, in-extenso, 36 p. avec figures.)
5. Démonstration des divers types de tumeurs du sein. Pièces et micro-
photographies. (Soc, de médecine de Nancy, juin 1910.)
M.
LoGiEN,
chef
des travaux,
4. Sur les connexions entre le pédieur et les muscles interosseux dorsaux
chez l'homme. (Bibliographie auatomiqne,
avec À figures.)
2
Les
chefs
accessoires
du
muscle
3. Les gaines
synoviales
carpiennes
l'homme, (Bibliographie anatomique,
& figures.)
t. x1x,
court
fasc. 5, pp. 229-237,
extenseur
t. xx, fase.
|
des
4, pp.
des fléchisseurs
orteils
147-156,
des doigts.
chez
avec
Leurs
premières ébauches, leur constitution définitive. (Bibliographie anatomique,
t. xx, fasc. 4, pp. 70-79, avec 2 figures.}
L. Artérite et phlébite oblitérantes syphilitiques dans un cas de gan-
grène massive du membre inférieur. En coll. avec M. G. ETIENXE. (Annales de dermatologie
533, avec 3 figures.)
et de syphiligraphie,
.
t. x, n° 40,
1909,
pp. 545-
5. Sur les relations entre le thymus et les formations lymphatiques de
l'organisme.
À propos
d'un
cus de psorentérie.
(Société de médecine de
Nancy, 10 novembre 1909. — Revue médicale de PEst, 15 décembre 4909.)
6. À propos de la genèse des corpuscules de Hassal dans le tlpnus
humain. (Comptes rendns de la Société de biologie, Naney, 44 décembre
1909.)
|
7. Le thymus dans les maladies de la première enfance.
M.J. Parisor. (Revue médicale de PEst, mai 4910 }
En
_
coll. avec
8. Le rôle du thymus dans certains états pathologiques, d'après les
données anatomo-cliniques et physiologiques récentes. En coll. avec M. J.
PaRISOT. (Gazette des hôpitaux, 24 avril 4910.)
9. Les cellules cyanophiles du lobe postérieur de l'hynophyse humaine.
(Comptes rendus de la Société de biologie, Nancy, 21 novembre 1909.)
VII. — Pathologie
M. Bernazrm,
et clinique médicales.
professeur de clinique médicale.
À. Hypnotisme, suggestion, hystérie, eurasthénie, psychonévroses. (2e édition, Paris, Doin, 4910 )
DES
PROFESSEURS
215
2. Différenctation clinique de la neurasthénte
et des psychondvoroses, y
comprise l’hystérie. (Bulletin médicai, août 4910.)
3. Ma conception de la suggestion. (Communication à la Société iInternationale de psychologie médicale et psychothérapie, Bruxelles, août 4919.
— Bulletin médical,
4940.)
&. De l'asystolie. (Journal des praticiens, octobre et novembre 4910.)
8. De l'asystolie veineuse dans l'hypertrophie du cœur yauche par sténose
concomilante du ventricule droit. (Revue de médecine, 40 octobre 4940.
6. Epüogue des concours d'agrégation de médecine. Quelques impressions
d'un membre du jury. (EFribune médicale, août 1940.)
7. De la fièvre prolongée dans certaines maladies infectieuses. (Commu#ication au Congrès français de’ médecine, session de Paris, 4910. — Revue de Médecine, 1910.)
M. P. SPiILLMANN, professeur de clinique médicale.
4, Le rôle de la syphilis dans l’étiologie du tabès dorsalis. En coll. avec
M. Perrin. (Province médicale, 4909, no 45, 6 novembre.)
2. Particularités symplomatiques
relevées dans
105 cus de labès. En
coll. avec M. Permin. (Province médicale, 4909, no 48, 27 novembre 4909.)
3. La descendance des paralytiques généraux et des tabétiques. En coll.
avec M. Perrin. (Province médicale, 4909, no 49, & décemhre 1909.)
L. Fréquence des insuccès du traitement antisyphilitique chez les naralytiques généraux : fréquence des succès chez les tabétiques. En coll. avec
M. Perrin. (Province médicale, 1909, no 52, 25 décembre 4909.)
5. Un cas de filariose, ankylostomagie et paludisme. ήn coll. avec
M. Henry. (Société de médecine de Nancy, 93 mars 1940, — Revue
médicale de l'Est, p. 334.)
6. Etudes
sur
la paralysie
générale
et sur
le tabès.
En
coll.
avec
M. PEreix. Préface de M. le prof. A. Fournier. (Un vol. in-18 de
88 pages, avec 5 figures. Paris, avril 4910. A. Poinès, éditeur.)
7. Pourquoi fœut-il toujours penser à la syphilis? Mémoire offert pour
le livre jubilaire de M. Trerssrer. (Province médicale, 4910, n° 32, 6 avril.)
8. Le Syndrome abdominal du purpura rhumatoïde. En collaboration
avec M. HaxxS.
(Province médicale,
4910,
n° 27, 2 juillet 4940.)
M. SimMox, professeur de pathologie interne et générale.
4. La
défense individuelle
et sociale contre
les maladies
contagieuses.
(Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés, no-
vembre 1909.)
2e Sur la localisation des alcaloïdes dans le sang. En coll, avec M. Louis
SPILLMANN. (Réunion biologique, 5 mars 4910.)
M. P. HAUSHALTER,
professeur de clinique médicale infantile.
4. Maladies de l’appendice et du péritoine. (Chapitre de 80 pages, in volume 111 de la « Pratique des maladies des enfants », 4910 Baillière, édit.}
216
PUBLICATIONS
2. Hydrocéphalée et sclérose des pleæus choroides chez un poupon hérédosyphilitique. En coll. avec M. CoLrin. (Réunion biologique, 22 novembre 1910.)
3. Opalescence
de la présence
d'épanchements pleuraux
et périlonéaux,
de graisse ou de mucine dans le liquide.
indépendants
(Réunion
gique, 8 mars 4940.)
biolo-
4. Un cas de névrite optique faniliale et héréditaire, (Arch. de méd.
des enfants, octobre 4940.)
5. Un cas d'érythradermie desquamative du nourrisson. (Arch. de méd.
des enfants, octobre 1940.)
6. Réaction méningée iniense au début d'un cas de paralysie spinale
infantile, (Annales de méd. et de chir. inifantile, 1er septembre 4910.)
7. Héinoglobinurie paroxystique chez un enfant de 4 ans. (Annales de
iméd. et de chir. infantile, août 4910.)
M. G. Errenne,
agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des vieillards.
4, Origine de la chaux dans la calcification des artères et pathogénie
de Fathérome calcifié. En coll. avec M. Farrsca. (Journal de physiologie
et de pathologie générale, 1909, n° 6, novembre, pp. 4084-1097.)
2. Sur la pathogénie de l'athérome, à propos d’un cas d'ostéomalacie
sénile{ En coll. avec M. DaupLars. (Réunion biologique de Nancy, 4910,
23 mai. — C. R. Société de biologie, 1910, p. 4024.)
3. Myome calcifié et athérome dans un cas d’ostéomalacie sénile, En coll.
avec M. Datprais. (Réunion biologique de Nancy, 4910, 23 mai, — €
R. Société de hiologie, 4910, p. 4027}
‘
4, La leucoeytose et l’équilibre leucocytaire dans les périodes d’anaphylasie à la tubereuline. Deuxième note. En coll. avec MM. Remy et
Bourax&ier. (Réunion biologique de Nancy, 1909, 14 décembre. — €.
R. Société de biologie, 1909, Lxvrr, p. 847.
5. Considérations sur le traitement de la tuberculose pulmonaire par la
tuberculine. [Société de médecine de Nancy, 1909, 24 novembre }
6. Résultats pratiques de la tuberculinothérapie (Congrès français de
médecine, 1940, Paris.)
7. Syndrome polyglandulaire Boudowien et Addisonten. (Société de
médecine de Nancy, 1910, 43 avril.)
8. Maladie de Basedow et addisonisme total, syndrome poluglandulaire
par dysthyroïdie et dysprénatie. (Société de médecine de Nancy, 1910,
24 juin.)
9. Les œdèmes aiqus essentiels ; leurs différents types. (Société médicale
des hôpitaux de Paris, 1909, 31 décenibre.}
10. Paralysie du facial extraprécoce dans la typhaïde. Revue médieale
de l’Est, 4909, no 33, 4er décembre.)
A1. L'éliologie générale de la fièvre typhoite, étudiée d’après un groupe
d'épidémies nancéiennes.
(Société de médecine de Nancy, 1916, 22 juin }
|
DES
PROFESSEURS
217
42, Fibrome du rein. En coll. avec M. ADam. (Société de médecine de
Nancy, 1909, 8 décembre.)
43. Cancer énorme de la petite courbure gastrique et du rectum, trou-
vaille d'autopsie chez un vieillard ne s'étant jamais plaint de troubles
digestifs. (Société de médecine de Nancy,
14. Ulcère rond perjoré du pancréas.
4910, 93 février.)
1909, 8 décembre.)
(Société de médecine de Nancy,
Travail de la clinique des maladres des viaillards. — Conas. Gontribu-
tion à l'étude des métaux colloidaux
{Thèse de Nancy, 4909-40.)
+
électriques
stabilisés
et isotonisés.
M. ZiLaren, agrégé libre.
4. Quelques remarques au sujet de la séméiologie du clapotement stoma-
cal. (Revue médicale de l'Est, 1909.)
2. Observations relatives aux névroses stomacales. (Revue médicale de
l'Est, 4909.)
3. Revue du traitement médicamenteux des troubles de la sécrétion gastrique. (Revue médicale de PEst, 1940.)
&. Quelques pages d'histoire de la médecine. (Davy. Paris, 1910.)
5. Autoystes. (Nouvelle édition, Maloïne, Paris, 1910.)
M. L. SpurrLMaxx agrégé, chargé de la clinique des maladies syphilitiques
et cutanées.
4, Un cas d’érythème polymorphe bulleux. En coll. avec M, J. PaRISOT.
(Société française de dermatologie et de syphiligraphie, 4 décembre 1969 }
à. Dispositif facilitant la recherche du spirochète au moyen du conden-
sateur à fond obscur. (Réunion biologique de Nancy, 9 janvier 14910.)
3. Un cas de syphitis nerveuse précoce. En coll. avec MM. Warnin et
J. Buxxox. (Société de médecine de Nancy, 9 février 4940. — Province
médicale, 30 avril 4940.)
& Proportions adiasthématiques du squelette avec développement morphologique normal des organes génitaux externes. En coll. avec MM. P.
Jranveurze et F Parisor. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 1940.)
5. Sur la localisation des alculoïides dans le sang.
En coll. avec M. P.
SIMON. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 4940.)6. Lu pholographie médicale sur plaques autachromes au moyen de l'éclai-
rage artificiel. (Société de médecine de Nancy, 9 mars 1910.)
7. La clinique de dermatologie
et de syphiligraphie
de l'hôpital muni-
cipal de Francfort. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4940.)
8. Un cas d’érythème tertiaire. En coll. avec MM. Greavr et J. BxNec. (Bullelin de la Société française de dermatologie et de syphiligra-
phie, avril 4910.)
°
9. Mutilation par hérédo- syphilis non diagnostiquée. (Sociélé de médecine, 29 juin 4910.)
Be
218
PUBLICATIONS
10, Analyses de travaux français et étrangers parus dans les Annales
de dermatologie et syphiligraphie.
Travaux de la clinique de dermatologie et de syphiligraphie. — M. Po-
POrr, Sur un cas de dermatite polymorphe douloureuse aigüe.
1909-1910.) — M. GiBauT. L'érythème tertiaire de la syphilis.
4909-1910.)
M. L.RicHoN,
(Thèse
(Thèse
agrégé.
4. Courbe de croissance en longueur chez le lapin castré. En coll. avec
M. JuanDer1ZE. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 1910.)
2. Courbe de croissance en longueur chez les lapins ayant subi la résection des canaux déferents. En coll. avec M, JraAxDEL1ZzE.
gique de Nancy, 8 mars 1910.)
3. Athérome expérimental. En coll. avec M. PERRIN.
gique de Nancy, 41 janvier 1910.)
4. Le nanisme
toxique
En
coll.
avec
M.
PERRIN.
4940, no 37, 7 mai, pp. 339, 340.)
5. Pelade généralisée et thyroïde, :Communication
decine de Nancy, juillet 14910.)
(Réunion biolo-
(Réunion
(Presse
biolo-
médicale,
à la Société de mé-
M. PERRIN, agrégé.
4. Le rôle de la syphilis dans l'étiologie du tabès dorsalis. En coil.
avec M. fe prof. SpILLMANN. (Province médicale, n° 45, 6 novembre 1909.)
2. Un emploi prophylactique de la teinture diode. (Presse médicale,
n° 93, 20 novembre 1909.)
3. Particularités symptomatiques relevées dans une série de 105 cas de
tabès dorsalis. En coll. avec M. P. SprLzManN. (Province médicale,
no 48, 27 novembre 1909.)
|
‘
a. La descendance des paralytiques généraux et des tabétiques. En coll.
avec M. P. SPILLMANN.
(Province médicale, n° 49, 4 décembre 1909.)
5. 4 propos de la technique de la ponction lombaire. (Presse médicale,
no 99, 14 décembre 1909.)
6. Modifications apportées à certains détails de construction de l’aspirateur de Potain. (Province médicale, n° 50, 41 décembre 1909.)
7. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à lintorication par le
chlorure mercurique. En coll. avec M. P. Jeanper1ze. (Réunion hiologique de Nancy,
p. 849.)
44
décembre
1909.
—
C.
R.
de la Soc.
de biologie,
8. Même sujet. Deuxième note. En coll. avec M. Jeanperrze. (Réunion
biologique de Nancy. — C. R. de la Soc de biologie, p. 851.)
9. Fréquence des insuceës du traitement antisyphilitique chez les paralytiques généraux; fréquence des succès chez les tabétiques. En coll. avec
M. P. SPILLMANN. (Province médicale, no 32, 98 décembre 4909.)
40. Athérome expérimental.
En coll. avec M
L. RicHoN.
(Réunion
DES
biologique de Nancy,
44 janvier
PROFESSEURS
19140.
—
216
C. R. de La Soc. de biologie,
p. 144.)
A1. Moindre résistance des lapins thyroïdectomisés à l’intoxication par
le chlorure mercurique. Troisième note.
En coll. avec M. Jean DEL1ZE.
(Réunion biologique de Nancy, 11 janvier 4940. — C. R. Soc. de biologie,
p. 446.)
12. L'anémie séreuse aiguë et l’anémie séreuse chronique. (Presse médicale, n°7, 22 janvier 4910.)
43. L'ombilie des ascitiques.
Influence
des
dispositions
anatomiques
préexistantes sur sa distension et sur sa rupture possible, (Archives généraies de médecine, février 1910.)
14, Traitement des anémies. (Fascicule xv de la collectiôn des Consul-
tations médicales françaises, in-16 de 2% pages. Paris, mars 1910. Poinat,
éditeur. — Edition espagnole. Poinat, éditeur.
15. Le traitement des polynévrites. (Province médicale, no 45, 9 avril
1910.
46. Etude sur lu paralysie générale et le tabès, En coll, avec M. le
prof. SPILLMANN. Préface de M. le prof, Fournier. (Un vol. in-18 de
vi-88 pages, 5 fig. Paris, avril 1910. Poinat, éditeur.)
17.
n° 37,
18.
prof.
Le nanisme toxique. En coll. avec M. IL. Rico. (Presse médicale,
7 mai 4910.)
Les sécrétions internes: leur influence sur le sang. Préface de M. le
À. GILBERT. (Un vol. in-8° de 1v-148 pages. Paris, juin 1910.
Baillière, éditeur.
:
19. Collaboration à la Revue neurologique (partie analytique).
M. J. Parisor, chef de clinique médicale.
4. Essui de destruction de l’hypophyse par un sérum hypophysotoxique.
(Société de biologie, 21 novembre 4909, p. 744.)
|
2. L’hémiplégie, complication rare de la fièvre tynhoïide. (Société de
médecine de Nancy, 40 novembre 1909.)
3. Gonune des noyaux gris centraux. (Société de médecine de Nancy,
10 novembre 1909.)
“4. Le vôle de la choline
dans
les effets cardio-vasculatres produits par
les sécrétions internes. (Société de biologie, 21 novembre 1909.
note, p. 749.)
Première
5. Le rôle de la choline dans les effets eardio-vasculaires produits par
les sécrélions internes. (Société de biologie, 24 novembre 1909, Deuxième
note, p. 754.)
6. Modifications du temps perdu du réflexe rotulien sous l'influence de
l'anesthésie (Société de biologie, 44 décembre 4909, p. 845.)
7. Le temps perdu du réflexe rotulien dans diverses affections du système
nerveux central, (Société de biologie, 14 décembre 1909, p. 843.)
8. La pression artérielle dans les méningrtes. (Société de médecine de
Naney et Revue médicale de l'Est, 15 janvier 1910.)
%e
220
PUBLICATIONS
9, L'épreuve de la glycosurie alimentaire chez les insuffisants thyroi-
diens. (Revue médicale de l'Est, 45 janvier 1910.)
410. Polyurie simple et maladie
45 janvier 14940.)
de Basedow. (Revue médicale de l'Est,
44. Contribution à l'étude des fonctions du thynrus. Son influence sur la
croissance, le développement du squelelle el l'évolution des organes. En
coll. avec M. Lucrex. (Archives de médecine expérimentale et d'anatomie
pathologique, no 4, janvier 1940.)
32. Un cas d’érythème polymorphe bulleux. Eu coll. avec M. le prof.
agrégé SprLLMANN. (Société française de dermatologie et de syphiligraphie, 2 décembre 1909.)
43. Recherche du bacille et des anticorps chez
tuberculeuse, En coll. avec M. Hanxs.
9 février 1910.)
un fœtus
issu de mère
(Société de médecine de Naney,
A4. Le vôle des modifications de pression du liquide céphalo-rachidien
dans la symptomatologie de diverses affections. Etude elinique et expéri-
mentale. (Revue médicale de l'Est, 4 février et er mars 4910.)
45. Proportions adiastématiques du squelette avec développement mor-
phologique normal des organes génitaux externes, En coll. avec MM, SpizrMANN 6f JRanNDELIZ8. (Société de biologie, 8 mars 4910, p. 561.)
16. Le rein posséde-t-il une sécrétion interne? (Province médicale,
19 mars 1940, no 12.)
‘
7. Elephantiasis dans la maladie de Basedow. En coll. avec M. Hanxxs.
(Société de médecine de Nancy, 8 mars 4910.)
48. Le rôle de Phypophyse dans la pathogénie de l'acromégalie. Revue
neurologique, mars 1946.)
49. Le thymus duns les maladies de la première enjance. En coll. avec
M. Lucien. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4910.)
20. La glycosurie dans la maladie de Basedow et l'hyperthyroidre.
(Progrès médical, 46 avril 1940 }
24. Les thyroidites aiguës et leurs complications
(Presse médicale, 7 mai 1940.)
cardio-vasculaires.
22. La réaction agglutinante chez le fœtus au cours de la fièvre
typhoide maternelle. En coll. avec M. Haxxs. (Société de médeciue de
Nancy, 27 avril 4910.)
23. Le
rôle du
thymus
dans
certains
états pathologiques
d'après
les
données anatorno-eliniques et physiologiques récentes, En coll. avec M. LuGIEN. (Gazette des hôpitanx, 21 avril 4910.)
24, La glycosurie dans le myrodeme
(Progrès médical, 30 avril 4940.)
et
l'insuffisance
thyroïdienne.
25. La pression artérielle après la thyroidectomie. En coll. avec M. JrAxperizs. (Journal de physiologie et de pathologie générale, 43 mai 1910.)
26. Les médications opothérapiques applicables au traitement des aflections rénales. En coll, avec M. le prof. agrégé J. Casratraxe. (Journal
médical français, 48 mai 1940.)
'
DES
PROFESSEURS
api
27. Recherches cliniques et expérimentales sur le mécanisme de la bradycardie iciérique. (Congrès français de médecine, Paris, octobre 4910.)
VIII.
-
Pathologie
et clinique
chirurgicales.
M. Gross. professeur de clinique chirurgicale.
À. Hanche à ressort. En coll. avec M. HekürzLx. (Communication à la
Soc. de méd. de Nancy, 25 mai. — Revue médicale dle l'Est, Aer août 4910.)
2, Torsion d'un hématosalpine. En coll. avec M. Sauna. (Communi-
cation à Ia Soc. méd. de Nancy, 27 juillet. — Revue médicale de l'Est,
15 novembre.)
.
3. Prolapsus génital et calculs vésteaux. (Communication à la Soc. de
inéd. de Nancy, 27 jaillet. — Revue médicale de l’Est, 48 novembre 4910.)
M. Th. Weiss, professeur de clinique chirurgicale.
4. De l'emploi du courant continu d'oxygène en chirurgie abdominale.
En coll. avec M. Sexcurtr. (Revue de chirurgie, 10 avril 49410, p. 863.)
2. Résection du coude pour tuberculose. (Revue médicale de l'Est, 4940,
p. 182. — Communication à la Société de médecine de Nancy.)
3. Trois cas de hernie traumatique diaphragmatique. (Revue médicale
de l'Est, 1940, p, 344.)
4. Fracture du crâne avec hernie du cerveau. (Revue médicale de l'Est,
4910, p. 467.)
M. VaUTRIN, professeur adjoint, chargé du cours de pathologie externe.
1. Tuberculose d’un rein unique. (Communication à la Société de médecine de Naney, le 43 avril 4910, — Revue médicale de l'Est, 45 juin:
4940, p. 365.)
‘
2. Le cancer du testicule. Son traitement chirurgical, (Communication
à la Société de médecine de Nancy, le 43 juillet 4910. — Revue médicale
de l'Est, 45 octohre 4940, p. 633.)
3. Traitement chirurgteal de Pulcère du duodénum. (Archives générales
de chirurgie, 4910, 28 août, no 8, p. 774.)
k. De la torsion axiale de l'utérus fibromateuæ. (Revue de gynécologie
et de chirurgie abdominale, 4910, der septembre, p. 493.)
M. FRœricn,
agrégé libre, chargé de la clinique de chirurgie infantile
et orthopédie.
1. Défarmation osseuse énorme due à une ostéomyélite ehronique d'emblée.
(Société de médecine de Nancy,
40 novembre 4909, et Revue médicale de
VEst, 1909, p. 763.)
2. Lipomes ostéopériostés. (Ibideiw, p. 774.)
222
PUBLICATIONS
3. Nouveau cas de metatarsus
varus
congénital.
(Société
de
médecine
de Nancy, 23 février 1910, et Revue médicale de l'Est, 4er imai 4910.)
4. Lymphangiome kystique du cou. (Tbidem.)
5. Atréste vaginale congénitale. (Ibidem.)
© 6. Obstruction intestinale chez un enfant. (Société de médecine de
Nancy, 22 décembre 1909, et Revue médicale de l’Est, 15 février 1910.)
7. Présentation d'une pièce hémostatique angiotribe de Blunk. (Ibidem.)
8. Absence du cœcum et de l'appendice chez une fillelte qui aurait eu
deux crises d'appendicite. (Société de médecine de Nancy, 22 juin 1910,
et Revue médicale de PEst, der septembre 1910.)
9. Hypospadias périnéo-serotal ou sujet féminin.
40. Fracture du
deux ans. (Société
dicale de l'Est, der
41. Constriction
{Ibidem.)
bassin et rupture de l’urèthre chez un petit garçon de
de médecine de Naney, 13 juillet 4910, et Revue méoctobre 1910.)
de la müchoire inférieure. ([bidem.)
49. Exostoses où tumeurs de l'omoplate et d’une phalange (Ibidem.)
13. Surélévation
congénitale de l’omoplate.
(Société de médecine de
Nancy, 26 janvier 1910, et Revue médicale de l'Est, 45 mars 19410.)
14, Spina bifida opéré il y a one ans. (Société de médecine de Nancy,
25 mai 1910, et Revue médicale de l'Est, Ler août 4940.)
15. Deux ons d'épispadias guéris.
(Société
de
médecine de Nancy,
41 mai 1910, et Revue médicale de l'Est, 45 juillet 1940.)
16. Nouveau cas de surélévation congénitale de l'omoplate.
(Société de
médecine de Nancy, 9 février 1910, et Revue médicale de l'Est, 15 avril
1910.)
17. Traitement des pseudarthroses congénitales. (Revue d’orthopédie,
der janvier 4910, pages À à 19.)
18. Traitement des pseudarthroses par la greffe osseuse. (Congrès de l'Association française de chirurgie, octobre 1909, p. 297. Paris, Félix Alcan.)
19. À propos du traitement de la coxalgie. (Ibidem, p. 842.)
20. Contribution à la pathogénie des affections osseuses de créissance,
{Août-septembre 1909. Compte rendu du XV® Congrès international de
médecine, à Budapest, p. 59, vol. 111.)
21. Compte rendu du IXe Congrès de la Société allemande d'orthopédie,
avril 4910. (in Revue d’orthopédie, 4er juillet 4910.)
22. Kongenttale Verbiequng des Unterschenkels. (Verbandlungen der
deutschen Geselschaft für Orthop. Chirurgie. Berlin, 28 mærz 1910. Ferdinand Euke, Stutigard, s. 270-281.)
23. Volkmanscher Sympiomenkomplex mitto Abildungen. (Zeitschrift
£. Orth. Chir., 1910. Bd xxv, s. 626.)
24. Congrès de pédiatrie, Paris, 28 juillet 4910, et Congrès international
d'hygiène scolaire, Paris, 3 août 1910.
Thèses et travaux du serrice de chirurgie infantile et orthopédie. —
HEUILLY.
Curieuse déforination
chez le nourrisson.
au
cours
du
traitement
(Revue médicale de l'Est, 1909, p. 707.)
3
du pied bot
DÉS
PROFESSEURS
2923
Thèses. PiLLOT. De la coxalgie double, GRANDGÉRARD. Trailement de
la luxation congénitale de la hanche chez l'enfant ägé. Dewiçes. Côtes
cervicales. WizL. Maladie de Hirschsprung finégacolon congénital).
HoucHarD. De lhérédité dans la luxation congénitale de la hanche.
Vauvray. Pronation douloureuse des petits enfants. LomBanD. Fracture
du col du fémur chez l'enfant, DOyEN. Paralyste ischémique de Volkmann
au membre supérieur.
M. P. Jacques, agrégé libre, chargé de clinique oto-rhino-laryngologique.
1. Goiître ossifiant rétro-sternal. En coll. avec M. MicugL. (Communication à la Soc. de méd. de Nancy, séance du 9 février 1910. In Rev.
méd, de l'Est, t, 42,
#2. Histologie de la
et Nicozas. Masson,
3. De la méningite
n° 8, 45 avril 4910, pp. 233-234.)
muqueuse nasale, ({n Traité d'anatomie de CHarpy
éditeur. Sous presse.)
aiguë postopéraloire dans la sinusite fronto-ethmoï-
dale. (Communication au Congrès français de laryngologie, Paris,
4940. In Bulletin de laryng., t. xarr, fer juillet 4940, pp. 166-473.)
L. Sur
les polypes
fibreux
dits nasopharyngiens.
(Communication
Congrès français de laryng., Paris, mai 4910. In Revue
34° année, n° 33, 43 août 1940, pp. 179-189.)
8. Ostéites et périostites isolées du temporal. (Rapport
Soc. franc. de laryng., Paris, mai 4910. In Bulletin de
laryng., pp. 50-96, et Annales des maladies de l'oreille,
octobre 4910.)
mai
au
hebd, de laryng.,
au Congrès de la
la Soc. franc. de
&. xxxvr, n° 40,
6. Tuberculoseiganglionnaire et cancer de la fosse parotidienne d’origine otique. (Revue hebd. de laryng., 34e année, no 22, 28 mai 4910,
pp. 641-645.)
7. La prophylaxie de la surdité chez les enfants des écoles. (Rapport au
THle Congrès international d'hygiène scolaire, Paris, août 1940. fn Revue
bebd. de laryng. Sous presse.)
‘
8. Considérations pratiques sur l'ablation des amygdales.
(Communica-
tion au Congrès de la Soc. belge de laryngologie, Bruxelles, juin 1940.
In Revue méd. de l'Est, t. 42, no 45, 4er août 4910, pp. 449-458.)
9. Epithélioma sébacé du nez. (Prés. à la Soc. de méd.
de Nancy. In
Revue méd. de l'Est, t. 42, no 19, 4er octobre 1910, pp. 600-601.)
M. P. AnDRé,
agrégé libre, chargé de la clinique des voies urinaires.
À. Deux cas de calculs de V’'uretère. (Comptes rendus du XIIT
Congrès
français d’urologie, Paris, 4909, pp. 214-247.)
2. Nouvelle série de 14 néphrectomies pour tuberculose rénale. Présen
tution de pièces. (Société de médecine de Nancy, séance du 27 avril 4910.)
3. Discussion sur la tuberculose rénale. {Société de médecine de Nancy,
A4 mai 4910.)
224
PUBLICATIONS
k. Prostatectomies sus-pubiennes.
decine de Nancy, 28 mai 4910.)
Présentation
de pièces.
(Soc. de mé-
M. MicHeLr, agrégé.
4. Lipome
du mésentère. Présentation de pièces.
de Nancy, 27 octobre 1909.)
2. Une observation de lipome
l'Est, 4er avril 1940.)
3. Fracture d'un métacarpien;
(Société de médecine
rétro-péritonéal.
pseudarihrose.
(Revue
En
médicale
coll. avec
M.
de
La-
Niour. (Société de médecine de Nancv, 8 décembre 1909.)
&. Un procédé permettant le traitement prophylactique et curatif de
l'escharre du décubitus. (Société de médecine, 12 janvier 4910.)
|
B. Goître ossifiant réiro-sternal. En coll. avec M. Jacoues. (Société de
médecine, 9 février 4940.)
6. De l’embolie pulmonaire après lu cure radicule des hernies. En coll.
avec M. Decrourp, (Société de médecine, 93 février 4910.)
7. À propos de l'appendicite traumatique. (Société de chirurgie
Paris, juillet 4940.)
de
M. G. Gross, agrégé.
À. Corps étranger du genou. En coll. avec M. HküGILLY.
(Présentation
de malade et de radiographie à la Société de médecine de Nancy, 8 mars
1940.)
2. Mort subite au cours de l’hémostase par le procédé de Momburg. En
coll. avec M. BiNer. (Revue de chirurgie, ne 5, 410 mai 4940, 40 pages.)
3. Occlusion intestinale par le diverticule de Meckel.
En coll. avec
M. Haur.Ly. (Présentation de pièces à la Société de médecine de Nancy,
27 avril
8 pages.)
4940,
et
Revue
médicale
de
M. SENGERT,
lEst,
4940,
Aer juihet,
no
43,
agrégé.
À. Corps étranger appendiculaire, (Comptes rendus de la Socièté de
médecine de Nancy. In Revue médicale de l’Est, 1909, p. 769.)
2. Lipomne ostéo-périostique du 2e métatarsien. (Comptes rendus de la
Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de PEst, 4909, p. 770.)
3. Rupture simultanée de la rate, du pancréas el du rein gauche. Splénectomie et pancréatomtie partielle. Mort le 8e jour. (Bulletin et Mémoires
de la Société de chirurgie de Paris, 14940, p. 604.)
&. Pyloro-gastreclomie pour cancer. (Comptes rendus de la Société de
médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 4940, no 4, p. 26.)
Ë. De l'emploi du courant continu d'oxygène en chirurgie abdominale.
Ea coll. avec M. Wurss. (Revue de chirurgie, 4940, pp. 563 à 581 et
863 à 887.)
6. Hématomyélie et hématorachis traumatiques (Comptes rendus de la
Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 1910, p. 410.)
7. Un cas de genou à ressort. En coll. avec M. BARTHÉLEMY. (Comptes
DES
PROFESSEURS
rendus de la Société de médecine de Nancy.
225
In Revue médicale de l'Est,
4940, p. 498.)
8. À propos de 4 nouveaux cas de cholédocotomie. (Comptes rendus de
la Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 1910.)
9. Du drainage lombaire dans les ruptures simultanées de la rate et du
rein gauche. (Comptes rendus de la Société de médecine de Nancy.
Revue médicale de l'Est, 1940.)
In
10. Analyses mensuelles pour le Journal de chirurgie de : 10 Samulung
Klinicher Vortræge ; 2e The Journal of obstétries and Gynæcology of the
British Empire.
M.
4. La
tembre
2. Le
Aer mars
BINET,
agrégé,
chef de clinique chirurgicale.
résection dans la coæalgie. (Revue médicale de l'Est, 4er sep4910 et 15 octobre 1910.)
diagnostic précoce du cancer du sein. (Revue médicale de FEst,
1910, et Gazette médicale de Paris, 45 mai 4910.)
3. Dispositif nouveau de traitement des fractures diaphysaires du fémur
chez l'enfant. (Gazette des hôpitaux, 27 janvier 4940.)
k.
Quelques
notions
fondamentales sur
la rétraction
tschémique
de
Volkmann. (Revue de chirurgie, 10 mars et 40 avril 4940, traduction itaHenne: Solla retrazione muscolare iscemica. Pathologica, 4er octobre
1910.)
5. Cliniques chirurgicales et orthopédiques des Universités d'Heidelberg
ei de Bonn. (Revue médicale de l'Est, 1er décembre 4909.)
6. Luxation récidivante de l'épaule.
(Communication
à la Société de
médecine de Nancy, 12 janvier 1910, et Revue médicale de l’Est,
Aer février 4910.)
7. Considérations sur le tétanos céphalique. En coll. avec M. FRÉNEL.
(Revue de chirurgie, 1909, n° 9, p. 427 et suiv.)
8. Les types anatomiques des fractures
du calcanium.
M. Frénez. (Archives générales de chirurgie,
tin médical, 9 mars 4910.)
décembre
En coll.
avec
1909, et Bulle.
9. Les conditions physiologiques des exercices d'équitation chez le cava-
lier. En
coll. avec M. FRÉNEL.
(Revue de cavalerie, septembre 1940.)
10. Les incurvations des os de l’avant-bras consécutives à l'ostéomyélite
de leur extrémité inférieure. En coll. avee MM. FRénez et Worms.
(Archives de médecine des enfants, mai 4910.)
11. Les variétés anatomiques du pied creux. En coll. avec M. Hevrziy,
(Revue d’orthopédie, Ler mars 4946.)
12. Deux observations de strumites suffocantes suraiquës mortelles, En
coll. avec M. HeuILLY. (Annales des maladies de l'oreille, du larynx, du
nez et du pharynx, 4er février 4910, et Journal de chirurgie, juin 1940.
. Traduction espagnole: Dos observaciones de estrumitis sofocantes sobienqudas mortales. Journal médical français, 34 juillet 4940.)
226
PUBLICATIONS
43. Goître suffocant suraigu. En coll. avec M. RaourT. (Société de
médecine de Nancy, 26 janvier 4910, et Revue médicale de l'Est, 45 mars
1940.)
14. Mort subite au cours de F'hémostase par le procédé de Momburg. En
coll. avec M G. Gross. (Revue de chirurgie, 10 mai 1910.)
48. Sur un cas de spina ventosa du péroné. En coll. avec M. VAIVRAND.
(Province médicale, 5 mars 1940.)
Hevrciv, chef de clinique chirurgicale suppléant.
À. Trois cas inédits de luxation du métatarse. En coll. avec M. A.
Bœcrer. (Rev. d’orthopédie, septembre 1909.)
2. Centribution à l'étude de la pathogénie et du mécanisme du pied plat
valgus douloureux. En coll. avec M. À. Bœcxer. (Rev. médicale de l'Est,
août 4940.)
3. Oeclusion intestinale par diverticule de Meckel. En coll. avec M. G.
Gross. (Rev. méd. de l'Est, der juillet 1910.)
k. Hanche
à ressort.
4er août 4940.)
(Soc. méd.,
M. À, Bœckar,
28
mai.
Rev.
médicale
de
l'Est,
aide de clinique.
À. Des luxations traumatiques du scaphoide tarsien, en particulier des
luxations doubles. (Revue de chirurgie. juillet et août 1910.)
2. Quelques considérations sur les abcès de l’arrière-caviié des épiploons.
(Revue médicale de l'Est, juillet 4940.)
3, Un ous inédit de luxation de l’astragale suivi d'examen nécropsique
des lésions articulaires. {Gazette médicale de Strasbourg, 4909, no 10.)
L. Trois cas inédits de luxvation du métatarse. En coll. avec M. HeuLLY.
{Revue d’orthopèdie, septembre 1909.)
5. Contribution à l'étude des luxations doubles de
avec MM. TRÉNez et Worms. (Archives générales
1940.)
6. Contribution à l'étude de la pathogénie et du
plat valqus douloureuæ. En coll. avec M. Heurcy.
VEst, avril 4910.)
l'astragale. En coll.
de chirurgie, juin
mécanisme du pied
(Revue médicale de
LX. — Obstétrique.
M. HErRGoTT, professeur de clinique obstétricale.
Grossesse gémellaire compliquée de môle hydatiforme. (Annales de gynécologie, juin 4910, p. 321, avec Z planches.)
M. Scnvu, agrégé libre, chargé du cours d'accouchement.
Torsion d'un hématosalpinx.
En
médecine de Nancy, 27 juillet 4940.)
coll. avec
M.
F.
’
Gross.
(Société de
PROFESSEURS
M. FRuHINSHOLZ,
A, Article « Retroversion
22
“À
DES
agrégé.
de l'utérus gravide ». {[n Pratique medico-
chirurgicale, Paris, 1914, 2e édition.)
2. Revision et augmentation de l’article « Avortements ». (In Pratique
medico-chirurgicale, 1941, 29 édition.)
3. Deux observations atypiques de vomissements incoercibles de la gros-
sesse. (Soc. méd, de Nancy, 8 décembre 4909. In Revue médicalede l'Est,
février 4910.)
k. Les indications de l'embryotomie rachidienne. Version impossible et
version contre-tndiquée. (n Revue pratique d'obstétrique et de pédiatrie,
février 1910, 3 figures, 14 pages, et Revue médicale de l'Est, der maï 4940.)
D. L'enseignement de la puériculture aux maîtresses et aux élèves.
(Rapport présenté au {le Congrès international d'hygiène scolaire, Paris,
2-7 acût 1910, Volume des Rapports du Congrès, page 399. Paris, 4910.)
XX. — Ophtalmologie.
M. Ronmer,
4. Un eus d'hémiplégie
oculaire
professeur.
(paralysie associée). (Soc. fr. d’opht.,
3 mal 1910, et Soc. de méd. de Nancy, 8 juin 14940.)
2. Corps étranger métallique de Fœil toléré pendant onze ans,
extrait à
l’aide de l’électro-aimant fort; action de la thycsinamine sur les hémorrhagies du vitrdé. {Soc. méd. de Nancy, 45 juillet 4910)
3. Un cas de myopie forle opérée par extraction du cristallin transpa-
rent, résultats opératoire et fonctionnel escellents. (Soc. méd. de Nancy,
13 juillet 4940.)
&. Corps étranger de l'intestin {manche de fourchette) étiminé par le
canal inguinal. (Soc. méd. de Nancy, 27 juillet 1910.)
5. Compte rendu du TITe Congrès d'hygiène des écoles. (Revue méd. de
l'Est, 15 octobre 4910.)
XI.
M. LamBerT
—
Secrétariat.
Des CILLEULS,
secrétaire.
L'aspirant chirurgien-dentiste. Guide scolaire, 74 pages. Paris, Maloine,
éditeur.)
FACULTÉ
Sciences
DES
SCIENCES
mathématiques
Mozx (Jules), professeur de mécanique rationnelle.
Encyclopédie des sciences mathématiques pures et appliquées,
publiée sous les auspices des Académies des sciences’ de Goœttingue, de
Leipzig,
savants.
de Munich
et de Vienne, avec la collaboration
de
nombreux
Edition française rédigée et publiée d’après l’édition allemande sous la
direction de M. Jules Moi, professeur à l'Université de Nancy.
- Tome Ï, volume 2: AZgèbre fascicule 2: Propriétés générales des
corps et des variétés algébriques; exposé d'après l’article allemand
de G. Lanpssere,
Kiel,
Budapest (30 août 1940).
par J. HaDaAMmARD,
Paris,
et FE. KurnscHax,
|
Tome I, volume 3; Théorie des nombres fascicules 3 et 4: Théorie
arithmétique des formes quadratiques de n variables et de formes
diverses ; exposé, d'après l’article allemand de K. Th, VAHLEN, Greifswald, par E. CaHEx, Paris; Propositions transcendantes de la
théorie des nombres;
MANN,
Weimar,
par
exposé, d'après
J. HapamaRD,
l’article allemand de P. Bacx-
Paris,
et E. Marrzer,
Bourg
la
Reine (27 juin et 30 octobre 4910).
Tome IL, volume 3; Equations différentielles fascicule L : Existence
de l'intégrale générale. Détermination d'une intégrale particu-
_ dière par ses valeurs initiales, exposé par P. PAINLEvVÉ, Paris;
Méthodes d'intégration élémentaires. Etude des équations dijfjé-
rentielles au point de vue formel, exposé par E. VEssioT, Lyon
(22 février 1910).
Tribune publique no 10 (23 décembre 4909); no 44 (2 mai 4910);
n° 142 (29 août 1940) ; no 13 (28 octobre 1910)
Bourroux (Pierre), chargé de cours de caleul différentiel et intégral.
Sur les points singuliers
des équations différentielles du pre-
mier ordre. (Journal de mathématiques pures et appliquées, juillet 4940.)
HELBRONNER (Paul), ancien élève de l’École polytechnique,
un cours libre.
4.
professant
Trois communications à l’Académie des sciences (Comptes ren-
dus des séances) :
a) 2 novembre 1909. Géodésie : Sur les triangulations géadésiques.
230
PUBLICATIONS
complémentaires
des haules régions
tième campagne).
b) 24 janvier 1910. Géodésie : Sur
ridienne
de
Savoie avec
des Alpes
françaises
(sep-
es jonctions de la chaîne mé-
les triangulations
fondamentales ila-
lienne et suisse.
‘
c) 47 octobre 1910. Géodésie : Sur les triangulations géodésiques.
complémentaires
des hautes régions des
Alpes
françaises
tième campagne).
2. Dans la Revue des Alpes dauphinoises (de Grenoble},
45 avril et 15 mai 1910 : Au
Galenstock (8.597 n.).
(hui-
Bulletins des
3. Dans le Bulletin des conférences de l’École régionale d'instruction
des officiers de la réserve et de l’armée territoriale de la 20e région (Berger-Levranlt, éditeurs), Conférence faite le 24 avril 49140 au Cercle
militaire sur F’Hisioire
des cartes géographiques jusqu'à
de l'état-major. (Bulletin no 8, 8e année.)
Sciences
la carte
‘
physiques
Gurron (Camille), professeur de physique.
À. Génératrices
de courants er moteurs électriques.
duction à l'étude de l'électrotechnique
— Tntro-
appliquée..{[Dunod et Pinat,
éditeurs, Paris, 1 vol. in-8, 294 pages, octobre 1910.
|
2. Sur Les dynamos à enroulement de compensation. (Bulletin
de l'Association amicale des anciens élèves de l’Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée, 4910.)
3. Sur la radioactivité de l’eau du parc Sainte-Marie. (En
collaboration avec M. RoTxé. Bulletin de la Société des sciences de
Nancy, janvier 4910.)
RoTHÉé (Edmond),
professeur de physique.
1. Sur la radioactivité de l’eau du parc Sainte-Marie. (En
collaboration avec M. Gurron. Bulletin de la Société des sciences de
Nancy, janvier 1910.
2. Photographie interférentielle des couleurs sous l'incidence
de 45° en lumière naturelle et en luinière polarisée Etude du
décalage : infiuence du temps de pose et de la nalure des émul-
sions. En collaboration avec M. GRÉGOIRE DE BoLLEMonT. Comptes
rendus du Congrès de Toulouse, 1916, p. 76. Association française pour
l'avancement des sciences.)
Mavourr (Alexandre), maitre de conférences d’électrotechnique.
4. Electrotechnique appliquée
essais et construction).
Cours
: machines
électriques. (Théorie,
professé à l'Institut électrotechnique
de
DES
Nancy, % édition,
Paris, en mai 14940.
PROFÆSSEURS
234
volume de 900 pages, publié chez Dunod et Pinat, à
2. Divers articles de revues techniques :
a) Dans le Moniteur de
mande électrique des
Souche (Vosges).
d) Dans le Génie civil
trique des laminoirs à
la Papeterie
machines
française du 4°r mars 4910 : Com.
à papier aux Papeteries du
du 27 août 1946
tôles.
:
Sur la commande
€) Dans la Revue électrique du 30 octobre 4910
l'isolement
ment.
des conducicurs
élec-
: Sur la mesure de
d'un réseau triphasé en fonctionne-
REBouL (Georges), maître de conférences de physique.
À.
2.
Réactions chimiques cl Tonisation. (G. R., t. cit, 4909.)
Décharges dans les gaz et action de surface, (Le Radium,
3.
La constitution de la malière
k.
Réactions
t, vi, 4909.)
et la transmutalion
des élé-
ments. Conférence faite le 44 juillet 1910 à l'Association des anciens
élèves de l’Institut chimique de Nancy. Bulletin no 3, p. 38, 4910.
chimiques et Ionisation.
(QG. R., t. czx, 4940.)
Vérain (Louis), chef de travaux d'électrotechnique.
4.
Note sur le Moulinet de Renard. (Bulletin de la Société industrielle
2.
Collaboration
de l'Est, août 4910.)
au
Bulletin de
l'Association
amicale
des
anciens
élèves de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée. (Vagné,
éditeur, Jarville).
FLoquer (Paul), chef de travaux de physique.
Comparaison de différents procédés de mesure de la constante
diélectrique. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, séance du
12 septembre 4910.)
Grécorre pe Boccemonr (Charles-Eugène), préparaleur de physique.
4 Photographie inlerférentielle des couleurs sous l'incidence
de 45° en lumière nalurelle et en lurnière nolarisée. Etude du
décalage : influence du lemps de pose et de la nulure des émaul-
sions. (En collaboration avec M. Roru£. Comptes rendus du Congrès de
Toulouse, 4910, p. 76. Association française pour l'avancement des
sciences.
2. Bulleiin n° 18, de PAssociation des anciens élèves de l'institut:
chimique de Nancy. Imprimerie Louis Bon, à Vesoul, octobre 4940.
232
PUBLICATIONS
Sciences
chimiques
Perir (Paul), professeur de chimie agricole, directeur de l'Ecole
de brasserie.
4. Machines
frigorifiques,
traduction,
avec
M.
JaquerT,
de l'ou-
vrage de Lorenz et Heïinel (4e édition), 4 vol., 420 pages, chez GauthierVillars,
2. Bulletin no 12 de l'Ecole de Brasserie,
MM. Raux et BLocx.
MozLer
1.
avec
la collaboration
de
(P.-Th.), professeur de chimie physique.
Sur l'affinilé de l’eau et du phosphate de sodium.
ph.,t. vu, pp. 534-539, 4909.)
(J. de ch.
2. Sur la relation qui unit lV’indice de réfraction d’une solution saline et son pouvoir rolatoire magnétique. En coll. avec
Mile Guerpsrrorr. (Notice dans Bull. soc. chim. de France, t. vrr, p. 604,
1910.)
3, Etude des perchlorates mercureux et mercurique au double
point de vue du pouvoir rolaioire magnétique et de la réfraction.
En coll. avec M.J. Vamnin. (Notice dans Bull. soc. chim. de France,
t. vx, p. 602, 1910.)
GRIGNARD (Victor), professeur de chimie organique.
À.
Sur la préparation
des aldols et des aldéhydes incomplets
correspondants. En coll. avec M. ABELMANN. (Bull. soc. chim. 4910,
p. 638 )
‘
2. Sur le chlorhydrate liquide de pinène. En coll. avec M. Ph.
Barprer. (Bull. 4910, p. 342.)
3. Sur les acides pinoniques
ef piniques
M. Ph. Bangter. (Bull. 4910, p. 548.)
k.
Sur
l'emploi
du magnésium
en
1940, p. 453 ; Chem. Zeit., 4910, p. 529.)
actifs.
chimie
En
coll. avec
organique.
(Bull.
5. Action du chlorure de thionyle sur les combinaisons organomagnésiennes mictes. En coll. avec M. Zorx. (CG. R.,t. cz, p. 1177.)
6. Sur le dédoublement des éthers oxydes de phénols par Les organomagnésiens mivtes, (C. R., t. GLI.)
7. Sur la dénomination des enchainements hydrocarbonés poly-
cycliques. (Congrès de PA. F, A. S., Toulouse, 1910.)
8.
9.
Nouvelle méthode de synthèse des nitriles. (Ibüd.)
Notice bibliographique sur le Traité de chimie de
(Chem. Zeit., 1940, p. 1146.)
M. MouREx.
DES
Guvor
PROFESSEURS
233
(Alfred), professeur de chimie appliquée à la teinture
et à l'impression.
4, Nouvelles méthodes génerales de synthèse
des aldéhydes
matiques. (Comptes rendus, t. cxL1x, p. 788, 8 nov. 1909.)
aro-
2. Nouvelles synthèses de vanilline. Collaboration avec M. À. Gnv.
{Bulletin de la Société d'encouragement pour l’industrie nationale, déc.
1909, Comptes rendus, t, cxLix, p. 928, 22 nov. 1909, Bull. soc. chim.
[4] t, vi, p. 902, octobre 4910.)
3.
Contribution à l'étude des phtaléines et des dibenzoylbenzènes.
En collaboration avec M. À. Harzer. {Annales de Chimie et de Physique,
3° série,t, x1x, p. 297, mars 1910.)
4. Analyse bibliographique de l'ouvrage de PeLT-JoLIvEr intitulé
« Die Theorie des Færbeprozesses ». (Revue générale des sciences, octobre
1940.)
Waxz (André), professeur de chimie industrielle.
À. Action du bromure de cyclohexyle-magnésium sur la tétraméthyldiaminobenzophénone. En coll. avec M. Maven. (Bull. soc. chim.
de France [4] t. vit, p. 28, 4940.)
2, Sur les methoxybenzoylacétates de methyle. En collab. avec
M. C. Srzperzwerc. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. aL.)
3, Sur les nouveaux colorants pour cuve. (La Technique moderne,
janvier 4916, p. 28.)
BLocx (Edmond),
conservateur des collections et du matériel
de l'Ecole de brasserie.
Les composés sulfurés dans la fabrication
les anciens Elèves de brasserie, no 42.)
(Bull. de l’Assoc. amicale
BaGaRD (Paul), préparateur de chimie,
Sur
la formule
de
constitution
de
l'indirubine.
En
collab.
M. Warr. (Bull. soc. chim. de France, B juillet 4940, p. 599.)
avec
Nicou (P.), ingénieur au corps des mines, professant un cours libre.
Rapport présenté au Congrès géologique international de Stockhoïm
sur les ressources en minerai de fer de la France, de l’Algérie et de la
Tunisie.
Ce rapport fait | partie de l’ouvrage « The fron or resources of the
world », publié au Generalstabens Litografiska Anstalt, à Stockhoïm.
Brecouss, étudiant de doctorat au laboratoire de M. Grignard.
Uiber die Einwirkung der Grignardschen Verbindungen auf
Methyl-æthyl-acrolein und über die Herstellung einiger Diolefine.
(Ber. der dents, chem. ges., 1910, p. 2330.)
%
234
PUBLICATIONS
Sciences
minéralogique
et océanographique
Taouzer (J.-0 ), professeur de géologie et minéralogie.
4. La lithologie sous-marine; Delesse et le commencement de
Roujoux. (Revue maritime, fév. 4940.)
2. Histoire des cartes lithologiques sous-marines; leur construction. \Comptes rendus du Congrès des soc. sav. Session de Rennes, 4909.)
3. Les sédiments du fond de la mer. (Le Yacht, journal de la Ma-
rine, 43 nov. 4909, p. 725.)
&.
Les débuts de la lithologie sous-marine;
Pouget
(Mém. de l'Acad. de Stanislas, 4909-1910, pp. 47-87.)
et Lavoisier,
GB. Mesure des densités d'eaux de mer par flotteurs totalement im-
mergés. En coll. avec M. CHEvaLLter. (Revue maritime, oct, 1909,
p. 5, et Bull. Inst. océanog. no 184, 10 sept. 1910.)
6. De la genèse des roches sous-marines connues sous Le nom de
maltes. (Comptes rendus Acad. se., &. cr, p. 424, 44 fév. 4940.)
7. Carte lithologique sous-marine de la côte du Languedoc. (Ibid.
p. 640, 7 mars 1910.)
8. Sédiments marins d’origine éolienne. (Ibid., p. 947, A4 avril
1910.)
9. De la mesure de la couleur des vases marines actuelles et anciennes. (1bid., p. 1378, 23 mai 1940.)
40. Instructions pratiques our l'établissement d’une carte bathy-
lithologique sous-marine. (Bull. Inst. océanog. ne 169, 25 mai 1940.)
44. Navigation par temps de brume. (Le Yacht, journal de la Marine, n° 1694, p. 505, 27 août 1910.)
42. Un précurseur de Pasteur. (La Nature, Revue des sciences.
no 14943, p. 189, 20 août 4910.)
Cevazzrer (Adolphe), préparateur de minéralogie.
Mesure des densités d'eaux de mer par floiteurs totalement immcr—
gés. En coll. avec M. THouLer. (Revue maritime, oct. 1909, p. 6, et
Bull. Inst. océanog. n° 481, 10 sept, 1910.)
Sciences
naturelles
CUÉNOT (Lucien), professeur de zoologie,
À. Etudes sur le cancer des souris. Relations entre la greffe de
tumeur, la gestation et la lactation. En coll. avec M. MERCIER.
{Comptes rendus Acad. scienc., t. cxzrx, 29 nov. 1909. — Comptes
rendus Soc. biol., t, Lxvrt, p. 736.)
2. Etudes sur le cancer des souris. L’'hérédité de la sensibilité à la
greffe cancéreuse. En coll. avec M. MERCIER. (Gomptes rendus Acad.
scienc., t. cL, 30 mai 1940.)
:
DES
PROFESSEURS
,
235
3. Analyses dans la Revue générale des sciences, 20° ann.,
24° ann., n°s 5, 7, 44, 18, 19, 20, et l'Année biologique, t. xIr.
no
23;
. Mercrer (Louis), chargé de conférences de zoologie.
À. Contribution à l'étude de la Sexæualité chez les Myxosporidies
el chez les Microsporidies. (Mémoires de la classe des Sciences de l’Académie Royale de Belgique, 2° série, t, 11, décembre 1909.)
2.
Une épidémie de Costiase sur des
alevins d'Omble de ruisseau.
3.
Sur la capture de Ninptus hololeucus Fald, à Nancy.
k.
Apparition
5.
Contribution
En coll. avec R. DE DROUIN DE BouvILLE, Inspecteur adjoint des Eaux
et Forêts. (Bulletin populaire de la Pisciculture et des améliorations de la
Pêche, 2e année, n° 40, décembre 4909.)
(La Feuille
des Jeunes Naturalistes, 4° série, 40° année, no 474, 4er avril 4940.)
de
la furonculose
Drouin DE BouviLre.
25 juillet 1910.)
à
(Comptes
l'étude
de
en
rendus
l'Amibe
France: {En coll. avec R. DE
de l’Académie
de
lu
Blatte
des Sciences,
(Entamæba
blatiæ). (Archiv für Protistenkunde, t. xx, août 4910.)
Recherches sur le Cancer des Souris. En coll. avec M, le Professeur
CuÉNOT.
6. Relations entre la greffe de tumeur, lu gestation et la lactation.
(Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 29 novembre 1909.)
7. Relations entre la résorption des greffes cancéreuses, la gesta-
tion ei la lactation. (Comptes rendus de la Société de Biologie, décembre
1909.)
8. L'hérédité de la sensibilité à la greffe cancéreuse. (Comptes
rendus de l'Académie des Sciences, 30 mai 1940.)
8. Collaboration à l'Année biologique (4907), publiée sous la direction
de M. le Professeur Y. DELAGE. (Analyses.)
Hecar (Emile), chef des travaux d'histoire naturelle.
Collaboration (analyses critiques) à l’Année biologique, t. xxx. (Le Soudier, 1910.)
GAIN (Edmond), professeur adjoint de Botanique, directeur
des Etudes Agronomiques et Coloniales.
4. Les ennemis de l’Avoine (1 vol. in-8, 184 p. et 24 planches. Asselin, éditeur à Paris, 4910). — Récompensé, au concours de 4940, par la
Société Centrale de Médecine vétérinaire. Mention très honorable au Prix
Pangoué. En collaboration avec M. Broco-RoUssEU.
2. Sur les excrétions des racines, (Comptes rendus de l'Académie des
Sciences, 13 juin 4910, Paris). En collaboration avec M. Broco-RoussEu.
3.
Sur une gaile de la graine de Féverole.
(C.
R. du
Congrès
Toulouse. Assoc. fr, pour l’Avancement des Sciences, août 1910).
17
de
236
|
k.
PUBLICATIONS
Variations de la fleur d’un Sambucus. (C. R, du Congrès de Tou-
louse, À. F, À. S., août 1910.)
B. Bulletin ‘de l'Institut Colonial de Nancy,
fasc.
42
(nov.
1909),
fasc. 13 (avril 1910).
6. Collaboration à la Revue générale des Sciences. (Analyses critiques.)
Travaux du Laboratoire de Botanique agricole.
Broco-Rousseu, docteur ès-sciences, (en collaboration avec M, GAIN) :
a) Les ennemis de l’avoine, À vol. Paris 4910. b) Sur les excrétions
des racines, C. R., juin 1910 ; (en collaboration avec M. STOYKOWITOEH),
c) Etude sur quelques altérations des pruneaux. Revue Générale de
Botanique, t, xxir, p. 70, 1910.
RisTox (J.), Ingénieur agricole (V. N.}. Les Sapinières du plateau de
Malzéville, 1 br. in-8, 28 p. et une carte en couleurs. Impr. Thomas,
Malzéville,
4910,
-
NickLés (René), professeur de géologie.
Rapports
à MM.
les Préfets
de Meurthe-et-Mosetle, de
la Haute-
Marne, de la Meuse et des Vosges sur Porigine géologique des sources
à capter et les dangers de contamination qu’elles présentent : communes
de Puinoy, Jarville, Fontenoy, Lemainville (Meurthe-et-Moselle); — de
Montsaugeon, Prauthoy, Percey-le-Pautel, Fresne-sur-Apance, Breuil-surMarne, Saint-Geôme, Bologne, Bailly-aux-Forges, Vecqueville, Lécourt,
Ravennefontaines, Laneuville-ä-Remy, Noidant-Chatenoy (Haute-Marne) ;
Boureuilles, Neuvilly, Saint-Remy-aux-Bois, Montblainville (Meuse); —
Raon-sur-Plaine (Vosges).
-
Jouy (Henry), chargé du cours de géologie de la Lorraine.
À.
Les fossiles du jurassique de la Belgique, avec description stra-
tigraphique de chaque étage. 1e partie: Infra-lias. (Mémoires du Musée
royal d'histoire naturelle de Belgique, t. v, 1907.)
2. Le rôle de la tectonique des terrains secondaires dans les recherches de houille en Lorraine française. (Communication faite au
XXIK® Congrès national des Sociétés françaises de Géographie, tenu à :
Nancy du 28 juillet au 8 août 1909.)
3. Observations sur la Géologie et la Tectonique de la Lorraine et des
Vosges. (X° Congrès de l'Association franc-comtoise, tenu à Luxeuil le
2 août 1940, pp. 17 et 48.)
k. Compte rendu de l'Excursion géologique du 3 août 1910 à Faucogney et à Servance. (Id., p. 22.)
5. Rapports à MM. les Préfets des Vosges, de la Meuse, de la
Meurthe-et-Moselle et de la Haute-Marne, sur l’origine géologique des
sources à capter et les dangers
de contamination
qu’elles présentent:
PROFESSEURS
qe
94
k&,
BES
communes de Ligny-en-Barrois, Inor, Epinonville, Cuisy (Meuse) ; —
Longuyon, Brehain-la-Ville, Saint-Sauveur, Thésey-Saint-Martin, Vivierssur-Chiers, Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) ; — Lavilleneuve, Bugmères
(Haute-Marne); — le Clerjus, la Bresse (Vosges).
6.
|
Rapport au Conseil d'hygiène de Meurthe-et-Moselle, sur le pro-
jet de translafion du cimetière de Moyen, au point de vue du danger de
contamination des eaux servant à l’alimentation des habitants.
TarésauT (Lucien), chargé d'une conférence de prospection.
4.
Notice sur le gisement de quartz aurifère de la Bellière.
{(Pro-
cès-verbaux de la Société d'Histoire naturelle d’Autun, année 1909.)
à. Notice sur le gisement de Wolfram de Montbelleux. (Id.).
3. Rapport à M, le Préfet de Meurthe et-Moselle sur l’origine géo-
logique des sources à capter et les dangers de contamination qu’elles pré-
sentent : commune de Bainville-aux-Miroirs.
FACULTÉ
DES
M. AtERBAcH,
LETTRES
professeur de géographie.
1. Annales de géographie, xrxe bibliographie annuelle 1909. {Alsace-
Lorraine, Allemagne.)
2. La
valeur
sociale des Allemands
dans
la monarchie. autri-
chienne. (Rev. pol. et parlem., mai 4940, pp. 238-514.) ‘
#3,
Collaboration à la Revue critique, etc.
M. Coccrexox (Albert), professeur d'histoire de la littérature latine.
Le mécènat
du cardinal Jean de Lorraine (1498-1550). (Annales
de l'Est, 24e année,
in-8° de 175 p.)
fascicule
2.
Nancy,
Berger-Levrault,
M. GRENIER
4910,
1
vol,
(Ai.
À, Quelques fautes des manuscrits latins touchant les mots composés. (Mélanges offerts à M. Châtelain. — Paris, Champion, 4910.)
. 2. Situla. (Dictionnaire des antiquités grecques et romaines. Paris,
Hachette, 4940.)
3. Collaboration à la Revue archéologique et à la Revue de philologié.}
M. Lévy.
L. D.-F. Strauss, la vie et l’œuvre. (Paris, Alcan.)
à. La philosophie religieuse de Sehleiermacher, d'après
la
thèse
de Cramausse!, dans la Revue de morale et de métaphysique (septembre
1910).
M. Martin
(Albert).
À. Collaboration au Journal des savants, à la Revue de philologie, à
la Revue des études grecques, à la Revue critique.
2. Articles dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines,
3. Vers en langue provençale en honneur de Mistral, dans Ja
Cigalo du Languedoc.
M. PantsoT
(Robert),
À. Charles IV èt Marie
professeur d'histoire de l’Est de la France.
Mancini.
(Bulletin
mensuel
de la Société
2 Rapport sur le concours pour
l’Académie de Stanislas, 1909-1910.)
le prix
Dupeux.
(Mémoires de
d'archéologie lorraine, 19140, numéro d'avril.)
346
PUBLICATIONS
3. L'invasion prussienne
de
DES
PROFESSEURS
1792 en Lorraine et en Champagne.
(Bulletin des conférences de l’école d'instruction des officiers de réserve...
de la 20e région, 4910, no 7.)
M.
4. Cultes et mythes
À vol. in-80.}
. Le fragment
du
PERDRIZET.
Pangée.
(Nancy,
de Satyros sur Les
Berger-Levrault,
dèmes alexandrins.
1940,
(Revue des
études anciennes, 4940, pp. 217-247; réimprimé dans le Bulletin de la
Société archéologique d'Alexandrie, 1910, no 12.)
3 Toopebe zat r1nvds Toë vioë toë Bacthéwe (Annales du Service des antiquités d'Egypte, 4908, pp. 242-245.)
L. Géta,roides Edones. (Bulletin de correspondance hellénique, 1941.)
ÿ. Contribution à l'étude du dialecte macédonien. (Bulletin de correspondance hellénique, 1914.)
6. Exploration archéologique de Délos: la Salle Hypostyle, par
G. Leroux. (Revue des études anciennes, 1940, pp. 425-429.)
7. Satan und J'ungfrau: Zur Geschichte eines Dogmas (Maærz,
4e" juillet 1940, pp. 45-54.)
M. Réau
(Louis).
4. Les Primitifs allemands. (Paris, Laurens, 1940.)
2. L'art du Moyen-Age et de la Renaissance à« Cracovie. (Gazette
des Beaux-Arts, mai-juin 1940.)
3. Hans Thoma. (Revue de l’art ancien et moderne, août 1910.)
L,
BENOIST-HANAPPIER.
1. Deutsches Kindertheater, À vol. in-12. (Paris, Didier, 1909.)
2. En Marge de Nietzsche. (Revue germanique, janvier 4910.)
3 Les idées religieuses de Gœthe dans le Divan. (Revue de Fenseignement des langues vivantes, mars 4910.)
k, Chantecler en Allemagne; Rostand et Gœæthe. (Le Temps, 20 août
1910.)
5. Gomptes rendus dans la Revue critique et la Revue germanique.
6. La Nouvelle historique dans Gottfried Keller. (Revue de l'Ensergnewent des Langues vivantes, juillet 1910.)
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
Emme
BRUNOTTE (Camille), professeur de matière médicale.
Substilution aux feuilles de belladone. (Bulletin de l'Association
amicale des Anciens élèves de l’École supérieure de Pharmacie de Nancy,
1909.)
Brün'rz (Louis), chargé d’un cours d'histoire naturelle.
Cotllaborution à la Quinzaine coloniale, organe de l'Union coloniale
” française, — a) Le corail en Algérie. — b} Analyses critiques.
FAvVREL (Georges),
7"
4.
Les
médicaments
©.
Préparation
comprimés.
(En
coll. avec
M.
GIRARDET.
Bulletin annuel de l'Association amicale des Étudiants en pharmacie de
Nancy, année 4910.)
|
des
éthers cyanoxaliques,
action des
hydra-
tants. {Bulletin mensuel de l'Association des docteurs en pharmacie de
France, octobre 4910.)
3. Dosage de Viode dans ses solutions alcooliques. (Annales de
chimie analytique, octobre 4940.)
GinarDET (Fernand), agrégé de chimie.
À. De l'isotonie en pharmacologie.
cale des Anciens
pp. 40-46.
de l'École
.
2.
Pipelte
3.
Notes de pharmacie
pp. 54-57.)
pour
élèves
déterminer
(Bulletin de l'Association ami-
supérieure
la
densité
de Pharmacie,
des
liquides.
490,
(Id.
industrielle : La préparation des mé-
dicaments comprimés. (Ibid., 4910.)
GoDFrix (Julien), professeur d'histoire naturelle.
1. Produits pharmaceutiques. — Conspectus des produits et
des exposants, avec indicalion des progrès accomplis el des ten-
dances actuelles. (Revue générale de l'Exposition de Nancy en 1909.
Nancy, au siège de la Société industrielle de l'Est.)
2. À travers l'Exposition. — Vue générale sur la situation el
les progrès de la pharmacie d'après les produits exposés. (Bulletin de l’Association des Anciens élèves de l’École supérieure de Pharma-
cie, 1909.)
3. Rapports divers, notamment au Conseil départemental d'hygiène.
949
PUBLICATIONS
GRÉLOT (Paul), professeur de pharmacie galénique.
À.
Le professeur Brunolte. (Bulletin des sciences pharmacologiques,
juin 1910
2. Caraclérisalion de faibles quantités de safran.
Société des sciences de Nancy, juillet 1910.)
(Bull,
de la
KLogs (Timothée), professeur de pharfnacie.
A. Essai des oléo-résines des Dipterocarpus indo-chinois. (Bul-
letin de l’Institut colonial de Nancy, 1940.)
2, Notice sur le professeur Jacquemin. (Buil. des sciences phar- :
macologiques, t. XV:E, p. 49.)
3, Les phytostérois dans la famille des Synanthérées, — le
faradiol, nouvel alcool bivalent du lussilage. (Comptes rendus de
. PÂAcad. des sciences, t. GrLix, p. 999.)
k. Sur quelques hydrocarbures d’origine végétale. (Buil. de la
Société chimique de France, t. 1v, p. 940. En coll. avec MM. GARNIER
et EHRWEIN.)
5. Les alcools chotestériques d’origine végélale ou phylostérois.
(Bull. des sciences pharmacologiques, {. xVTr.)
6,:Recherches sur la commposilion chimique
sitage. (Annales de chimie et de physique, t xxr.)
des fleurs de Tus-
Énewein (Roger), préparateur de pharmacie.
À
2.
Sur quelques carbures d’origine végétale.
Le phytostérol du Bouillon blanc, verbastérot.
l'École supériéure de Pharmacie, 4910.)
(Thèses
de
Vernier (Paul-Louis), préparateur de matière médicale.
Inspection oculistique des Ecoles
à Nancy. — Essai d'hygiène
scolaire locale. (Thèses de la Faculté de Médecine de Nancy, 1940.)
TABLE
DES
MATIÈRES
Conseil de l’Université ..........,.. ....,....., .... housse.
Faculté de Droit....,.....,.....
........ ....,...... .,....
—
de Médecine .. .......,........
..., .......,..... .
—
des Sciences...
.... .., ., ........ ...., 4... .. +
—
des Lettres. .........,....... desseersse.e. lose. ee
+ École supérieure de Pharmacie...
...,......, ......,. ....
Discours de M. Gutton, professeur de physique à la Faculté des
SCIENCES , , .,4.,.,. cesser
voeu rousse Los
Rapport de M. Binet, doyen de la Facnlté de Droit ,......,,....
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine. ..........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences... .......
—
Ge M. Auerbach, doyen de la Faculté des Lettres. .... ...
—
de M. Godfrin, directeur de l’École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit,
par M. jules Garnier, professeur d'économie politique à la Faculté
de Droit.................,.....,,,..,.,,,,.... susrse .
Les Étudiants étrangers à l'Université de Nancy, par M. Charles
Adam, recteur......,..,.,,..,4..4,..4,,4444e
ceoessesss
Palmarès de 4909-1910 ................,.......,......
......
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit....,..............,, .,...:...,,..,.... ....
—
—
—
de Médecine ...,....,..,... durées
dre
…
des Sciences ........,:.......,.....,.........
.. ...
des Lettres...,.,...,,....,..,.....,.....,..... .... «
École supérieure de Pharmacie... ..,..,..,.,.............. ….
Pages
Ÿ
VI
VHI
XII
XIV
XV
Î
15
29
85
119
435
457
483
191
205
209
229
239
244
ma 00
NANCY
—
IMPRIMERIE
0 pirates
DE L'EST,
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RUE SAINT-DIZIER,
51
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITE
|
DE
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NOV
NANCY.
EME
19
10C©
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
1L1O
NOV
ENEEE,
151O©
NANCY
IMPRIMERIE
DE L'EST, 51, RUE
1911
SAINT-DIZIER
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
NANCY
v
DE L'UNIVERSITÉ
4909-1910
MM.
Ana, 3, IL #, Recteur, Président du Conseil.
FLoquer, 3%, { &, Doyen de la Faculté des Sciences,
Vice-Président.
Biner, 1 #,
Doyen
de la Faculté
de Droit.
Gross, O %, 1 &, Doyen de la Faculté de
AuErBace, L &#, Doyen de la Faculté des
Goprrix, ! #, M À, Directeur de l’École
Pharmacie.
BionpeL, #, I #3, Professeur à la Faculté
Médecine.
Lettres.
supérieure
de
de Droit.
Beaucer, Professeur à la Faculté de Droit.
Waiss, %, I #, Professeur à la Faculté dé Médecine.
Meyer, 1 #, Professeur à la Faculté de Médecine.
Perir, 3%, L #, Professeur à la Faculté des Sciences.
Cuénort,
KRanrTz,
SouRtAU,
KLoës, L
I &, M À, Professeur à la Faculté des Sciences.
6, | #8, Professeur à la Faculté des Lettres.
Î ##, Professeur à la Faculté des Lettres.
#, Professeuràl'Écolesupérieure de Pharmacie.
Brunôrte,
lé, MA,
Professeur
de Pharmacie.
Oxuivier, I #ë, Secrétaire.
à l'École supérieure
YI
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen: M. BINET, 1 ##.
Assesseur : M.
Braucer,
DE
NANCY
DE DROIT
[ #.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M, LepEerLiN, #, 168.
Doyen honoraire: M. BLonpeL, %, I ##.
Professeurs
Code ciril...,,..,,.,..,,.. ,.
Code civil...,..........,,.,
MM.
Économie politique. .…....... :
BLONDEL, 3€, Ï $&,
Bixer, Î se,
GARNIER, Î #.
Procédure civile ..,...,.....,
BraccRer, [ #+,
Droit commercial ............
BourcarT, #, I #.
Droit public et constitutionnel.
Code civil. ...,,.,.,,..... .
CarRÉ DE MALBERG, I #&,
GÉNY, I 6.
Histoire du Droit. ...,.......
Droit international... ..,.....
Gaver, I #$.
CHRÉTIEN, Î ét.
Droit romain... .............
Agrégés
et Chargés de cours
Economie politique ..........
Droit administratif. .........
Droit romain................
Droit criminel. ... ........
Cours
Droit publie...
Micnon, [ 6e.
MM.
BRocaRp, À tÿ.
ROLLAND.
SENN.
Nasr, chargé du cours.
complémentaires
...........,.
Droit commercial... ...,,.... ".
Enregistrement... ...........
Histoire du Droit français...
Droit naturel. ....... ,.... |
Histoire du droit et des institu- |
tions juridiques de l'Est .....
Histoire du Droit public (doet.)
Droit civil approfondi ........
MM.
CarRé DE MaLBERG, I 4.
BourcarT, €, [ #8.
Biner, Le.
‘
Gaver, 8,
Micuon, Is.
Gény, [%.
UNIVERSITÉ DE NANCY
Droit administratif (doct.) ...
Economie politique ....... «.
Histoire des Doctrines écono-
MM.
RoLLann.
BROCARD, A #à.
miques ..........,.... .
BRrocARD, À 63.
trielles ....,..... passrsee
SENN.
niales .............,. s...
BEAUCHET,
1 4.
Législation et Économie indusLégislation et Économie
colo-
Législation financière... ....
Science sociale... .......... ..
Eléments de Droit civil (capac.}.
8.
Eléments de Droit public
administratif (capacité).
.
et
Secrétariat
MM.
Rover, | 4, Secrétaire.
BERTRAND, À &.
TRIBOLET
Commis.
GARNIER, | 68.
MELUN, À 6.
VIE
|
SImonNer, À #7, et RENARD, À 68.
ROLLAND.
VIIT
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
FACULTÉ DE MÉDECINE
Doyen: M. Gross, 0%, 1 #.
Assesseur : M. BERNHEIM, K, [ 6.
Professeurs honoraires .....
MM. Beaunis, %, I 48.
NicoLas, léx.
PRENANT,
Îu.
Professeurs
Clinique médicale... ..........
Clinique chirurgicale... .....
MM.
Bernarim, Ÿ€, Ï à.
Chimie médicale et Toricologie.
Clinique médicale. ...........
Gross, O À, Léë, correspondant de l'Académie de Médecine.
* CHARPENTIER, IS, correspondant de l’Académie de Médecine.
CHRÉTIEN, [ #8.
Weiss, %, F &8.
* GARNIER, [ #8,
SPILLMANN, Ï #, corres-
Clinique obstétrieale .….….......
- mie de Médecine.
A. HerRoorr, 3,I ë#,cor-
Hygiène. ....,.......,.,....
démie de Médecine,
Macé, I &,
Physique médicale ........
Médecine opératoire ..........
Elinique chirurgicale... .......
Thérapeutique et Matière médi-
cale,..,,,..,,,,,..,.,,..
Anatomie normale. ..........
Physiologie .....
.,...,..,..
Pathologie générale et Pathologie interne. .............,
Histologie ............... ….
Histoire naturelle médicale...
Clinique onhtalmologique..
Médecine légale... ..........
Clinique des maladies des en-
pondant
de
respondant
l'Acadé-
de
Scamirr, I &.
ANCEL, À 3.
Mever, I #.
SIMON, Î #.
Bouin, I £ë,
VuüILLEMIN, [ &.
Ronmen, I 4,
Parisor, [ #.
HAUSHALTER, I #,
l'Aca-
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
IX
Professeurs-adjoints
Physique...
..........
|
MM.
Gurzcoz, I #, correspon-
dant de l'Académie de
Médecine.
VAUTRIN, 1 #8.
Pathologie externe. ...,.....
Cours
et Cliniques
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM. Érienne, I #,
agrégé libre.
Clinique des maladies syphilitiques et
EuLanÉes, ....,......4.....,.....
-
L SPILLMANN AS,
agrégé libre.
Accouchements ......,...... nos
SCRUAL, | €.
Pathologie externe...
.......,.....
Clinique d'Orthopédie
(fondation
VAUTRIN, 1 &,
professeur-adi.
agrégé libre.
de
FÜniversité)...................
-FRoŒLICH, L ÉE,
agrégé libre.
. Clinique d'Électrothérapie (fondation
. de l'Université)
.........,..,...,
Güiccoz, LÉé, pro.
fesseur adjoint,
Clinique
d'Oto- Rhino - Laryngologie
(fondation de l'Université}. .....
- JACQUES, [ ##,
agrégé libre,
Clinique des Maladies des Voies urinaires (fondation de l’Université).
Clinique des Maladies mentales ......
Anatomie pathologique ....... .....
Médecine opératoire. ........ sosssse
ANDRÉ,
Î &P,
agrégé libre.
:
Paris, I 4.
Hocxe, I &, agr;
Micuez, À #, agr.
Agrégés en exercice :
MM.
Guizoz, I #.
LAMBERT, E #8.
SPILLMANN (L.), À &ÿ.
MicueL, À #,
Hocne, I #?.
RICHON, À à.
ES
MM.
Gross (G.}, À #.
FRUBINSHOLZ, À &ÿ.
CoLLIN, À 68.
Durour, À ##,
_ SENCERT, A #5,
RoBerrt, À à,
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Agrégés libres :
MM.
Remy, A f.
FÉvRIER, Ô
MM.
je,
I 6.
Frœrice,
! #ÿ.
SCHUHL, À €.
ÉTIENNE, I #.
. ZILGIEN, Î #,
JACQUES, L &.
ANDRE,
Î &g.
Conservateur des collections : M. ANGEL,
À &ÿ, professeur.
Directeurs
et chefs
de travaux
Anatomie normale. .....,,. .
ss
re:
ANCEL, À #, Professeur,
directeur des trav.
es
/ MM,
GARNIER, À €, ch.
des travaux.
Hergrer, chef des
Chimie des cliniques .
travaux.
Meyer, [| #, Professeur, directeur des trav.
JEANDELIZE.
Bouix, E &, Professeur, directeur des trav.
Physiologie cn.
Histologie
Physique
Chimie.
és
sss
rte
z
se
COLLIN,
À &#,
agrégé.
és
GUILLOZ, | à,
proîess.-adi.
(GTARNIER, 1 #, Professeur, directeur des trav.
RogerT, À &à,
agrégé.
Tainy, chei des
esse
CC
Histoire naturelle
Bactériologie
isa
trs
sr
Anse
travaux.
Jrrou, chel
travaux.
rss
Clinique dentaire et laboratoire de
prothèse. ..,..,,.,..,.... vousess
Prothèse dentaire
tisse
des
R.ROSENTHAL, À à
directeur.
BLanc, A $#,
ts
d
chef
des travaux,
UNIVERSITÉ
Chefs
de
Clinique médicale...
1
DE
NANCY
XE
cliniques
( MM.
—
Clinique chirurgicale... arsrecee
(
,
Clinique d’accouchements ..........
Clinique ophialmologique ...........
{
J. PARISOT.
HANNs.
BINET.
DELFOURD.
Jos.
VERNIER.
Secrétariat
M. F. LamBerT Des CILLEULS, %, &, | #à, Secrétaire.
M. Paourer, &, A4, Commis.
INSTITUT
Directeur. ......,...
SÉROTHÉRAPIQUE
de
goseersoees
Sous-Directeur....,,..,..,.,.,,.....
M. Macé,
[ #3,
Pro-
fesseur.
M. Ch. GARNIER, À 6.
XH
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
DE
NANCY
DES SCIENCES
M. FLoquer, #, 1 #.
Assesseur: M. Perer, #6, I 6,
Doyen honoraire : M. GranDrau,
{ MM.
Professeurs
honoraires
pondant de l'Institut.
CaRTAN, 36, L 4.
Braise, 1 &F,
\
de
cours
Gnraxnprau, C3, LE, C
FRianr, #6, L 6.
Hazzer, OK, Té, del'Académie des Sciences.
Bionpcor, O %#, 1 #, corres-
|
|
Chargé
C 3%, LE, CH.
honoraire:
Analyse...
…..
Mécanique rationnelle. .........
Mathématiques appliquées...
MM.
M.
MiLLor, ! 4.
Froquer, #%, I 4.
Moi, 36, LE,
Vocr, I #, Directeur
de l'Institut électratechnique et de mé-
Calcul différentiel et intégral...
Physique. ..............
eue
Physique. .......... russes
Physique. ....................
Electrotechnique... ............
Mécanique appliquée
Météorologie ...........
dus
Chimie minérale... ..... dors
canique
appliquée,
Bourroux, À ##,
Gurron, ES.
Rorué, I &.
Repour, AB, m. de c.
Mavuouur, I &#, m. dec.
Haux, À &, Directeur
du laboratoire.
MansaL,
Ï &ÿ, ch.
duussss
Gunrz, %, I 6, Directeur de
l'Institut
chimique.
Perrr, 4%, [à 5, Di-
sos
sous
de Brasserie.
Murcer, | 4.
Mieux, L &, 3%,
recteur
de
l'Ecole
UNIVERSITÉ
Chimie organique
DOS
ea
sat
sess
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression.
.
DE
NANCY
MM.
ee
0
GAIN,
+
|
ses
_ École de brasserie
Histoire naturelle
Zoologie. .,.....
ss
ass
esse
#28.
Directeur
l'Institut
joint, L£r, 2%,
agriad-
de travaux
MM.
Simon, À #ë.
DeLatour, 1£#: VERAIN, À #8.
Meyer, A ëÿ: P, FLoquer.
FÉRGE, | # ; Danis, | &:
RicHanD,
Raux,
[ #ÿ,
A%,
de FEcole.
Hicar, 1 #&.
MerGIER, À à.
_ Secrétariat
MM.
Professeur
Bouin, Professeur
MIN, Ê #.
eau
LÉ,
cole et colonial.
Zoologie appliquée... ....,....
+.
Mathématiques. . Lives
Institut électrotechnique. .
Pliysique .......
Institut chimique
1 #}, Profes-
adjoint,
de
Cheîfs
I #, ch.
seur adjoint.
WAHL, À £5, ch.
WENCELIUS, directeur
du laboratoire.
Le Monnier, 2%, Ep, à,
Taoucer, à, | #.
CuËNor, L ##.
NickLës, %, I &.
Botanique. ............... vo.
{réologie et Minéralogie...... .
Zoologie. ...........,.........
fiéologie.. ..... !
Botanique. ......
Sa
GRiGnarD,
Guvor,
Chimie industrielle. ........
Analyses industrielles... ..
BR
XHi
GeongeL, [ ##, Secrétaire honoraire.
RoveL, [ &à , Secrétaire.
BERTRAND, A Éh., à
\ Commis.
TRiBOLET ..
et
ViLze-
sous-directeur
KIV
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE NANGŸ
DES LETTRES
Doyen : M. B. AueRBaCR, [ #à.
Assesseur: M. P. Sourraë, | ##.
Doyens honoraires: MM. DeBipour, 0 K, & :; RRANTZ,%,
LEÿ,
el À. Marin, 3, L £E.
:
Professeurs honoraires:
MM. Prister, 2%, L #, LicWrexBERGER, L #3, et Dreur, #, L 68.
Philosophie. ........,......
Histoire ancienne...
MM.
P. Sourrau, L 5.
Laurent,
Histoire du moyen âge et de
l'Est de la France. ........
Histoire moderne. ..........
fréographie...
..........,..
Langue et littérature grecques
Archéologie et philologie grec
que. ..........
.
7e
Antiquités gallo-romaines.
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature laifnes.
dtans
.
.
{
Littérature française. ...... ‘)
_.
1 &, ch.
A. PaRisoT, ! SE.
Pariser, L'#8.
_
AGERBACH, | 6.
A. MARTIN, 36,L 58.
ee
PerDRizer, I #, prof. adj.
À. GRENIER, À #.
A. COLLIGNON, ŸK, I #8.
THIAUCOURT, Î #8.
KrRanTz, 7%, | 8.
Esrève, 1%.
Littérature étrangère. .......
Langue et littérature alle-
Lévy, À #.
mandes..,.... sivocsssse
BENOIST-HANAPPIER,
Langues et littératures germaPAQUES
0
R£ÉAU, À #3, m.d.c.
|
Lectorat allemand......,....
tre de conférentes.
SCHELLENBERG.,
Secrétariat
MM
(TEORGEL, I #è, Secrétaire honoraire.
Rover, I ét, Secrétaire.
BERTRAND, À #8... )
TRIBOLET ........ \ Commis.
mMmai-
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
KV
PHARMACIE
Directeur : M. Goprnix, [ #&, M A.
Assesseur : M. KLoBp,
1 #.
Histoire naturelle...
MM.
Goprrin,
14%,
Matière médicale. .........,.,..,....
M A.
Brunotre, I *##,
Chimie. ......
Favre,
darsseseres ere
Foricologie et analyse chimique.
Pharmacie...
|
MA.
u
......
diarereuseuee souue
KLoBp, | #,
Pharmacie galénique.......,.........
Cours
Physique. .......,
GRÉLOT, 14.
complémentaires
.....,......,.2,
MM.
Minéralogie et hydrologie. ..... sos
Agrégé
1 #,
professeur.
en exercice
M. GIRARDET,
Chefs
KioBp,
GIRARDET, À &,
agrégé.
BRUNTZ, À 5.
Histoire naturelle...
dé
A &à.
travaux
Chimie, toxicologie et analyse... .......
Micrographie.. ......,...,,... sous
.
| &.
GUÉRIN, LE.
,
Pharmacie. .....,...,..... poses
|
MM.
CiRARDET, A #8,
agrégé.
BrunTz, À #&,
doct.
ès sc.
Roce, pharm.
{re classe.
Secrétariat
M. F. Lamperr pes CILLEULS, #&, &, L &, Secrétaire,
M. Paquier, &, A #, Commis,
DISCOURS
PRONONCÉ
A LA SÉANCE DE RENTRÉE DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY
PAR
M.
GUTTON
PROFESSEUR
Monsieur
DE
PHYSIQUE
LE RECTEUR,
MESDAMES,
MESSIEURS,
I y a 10 ans, ont été ouverts
Électrotechnique.
En
les cours de l'Institut
raison de cet anniversaire,
vous
me permettrez de vous entretenir quelques instants de
ces machines électriques qui sont devenues d’indispensables
auxiliaires
de l'industrie.
Nous demandons au courant électrique de distribuer
dans nos villes, nos
et la lumière
habitations, nos ateliers, la force
C’est lui qui transporte à des centaines
de kilomètres la puissance des chutes d’eau, traine les
tramways et les chemins de fer. Dans la métallurgie, il
tend à prendre un rôle prépondérant; nous lui devons
l'aluminium;
les
industries
du
cuivre
et
de
l'acier
l’emploient avec succès. Des produits chimiques se
fabriquent en grand nombre par électrolyse. Le rôle
de l'électricité a même pris une telle importance, que
l'absence
accidentelle
derne suspend
mouvement.
de courant
dans
presque complètement
une ville mo-
sa vie
et son.
L'industrie électrique est cependant bien récente; il
y à un quart de siècle, elle était encore dans l'enfance.
2
DISCOURS
Nous
assistons
DE
aujourd’hui
prodigieuse jeunesse. Vous
ses progrès
M.
GUTTON
au développement
de
sa
parler de ses débuts et de
sera rendre un juste hommage
aux savants
physiciens et aux ingénieux inventeurs qui l'ont créée
pour nous.
La machine génératrice de courants est née, en 1831,
dans un laboratoire, à la suite d'une découverte d’ap-
parence purement scientifique. L'emploi de la pile
était le seul moyen d'obtenir un courant électrique
durable, lillustre physicien anglais Faraday en trouve
un autre. Il montre
qu'en approchant un aimant d’un
circuit formé d’un fil conducteur,
courant.
apparaît
éloigne l’aimant.
Dès
on
y produit
un
Ce courant cesse avec le mouvement, puis
à nouveau, mais en sens inverse, lorsqu'on
cette découverte
capitale,
Faraday imagine un
grand nombre de combinaisons par lesquelles un mou-
vement de rotation produit un courant constant. L’Ins-
titution Royale de Londres conserve précieusement le
disque de Faraday, ancêtre de nos machines électriques. Le courant qu’il produit a, il est vrai, une très
faible intensité. Son existence était révélée à Fataday
par de petits mouvements d’aiguilles à coudre aimantées, qu’il piquait dans un brin d'herbe sèche et suspendait à un très long fil de cocon de ver à soie. La
force, qui suffit à déplacer un équipage aussi léger et
aussi mobile,
est extrêmement
petite el hors de
proportion avec celle que peuvent développer nos
machines, dont la puissance s'évalue par milliers de
chevaux. C’est cependant en modifiant la construction
des appareils de Faraday, sans en changer le principe,
que les ingénieurs en ont fait nos dynamos actuelles.
_ Après la découverte de Faraday, dans l’espace de
quelques mois, Pixii, dal Négro, stimulés par la vision
des immenses services que pourrait rendre le courant:
DISCOURS DE M. GUTTON
3
électrique, construisent des machines. Un aimant en
fer à cheval tourne devant des bobines et y induit des
courants d'intensité notable. Dès ces premiers essais
apparaît une grosse difficulté. Le mouvement de rotation
approche
puis
éloigne
périodiquement
l’aimant
des bobines, les courants produits sont donc alternativement dans un sens, puis dans l’autre. Nous utilisons
couramment aujourd'hui ces courants alternatifs qui
se présentent naturellement: mais, l’étude de leur
propagation est très complexe et leur emploi présente
des
difficultés, qui
les ont fait longtemps
tenir
en
méfiance. Trouver le moyen d'envoyer le courant toujours dans le même sens à sa sortie de la machine,
tel a donc été le but que les premiers électriciens ont
cherché à atteindre.
Pendant 40 années, un nombre considérable de machines à courant continu ont été essayées. D'utiles
perfectionnements sont apportés par Clarke, Wilde,
Siemens, Wheastone. Wilde remplace les aimants par
des électro-aimants plus puissants, puis, en 1867, Werner Siemens en Allemagne, Wheastone en Angleterre
montrent que l’on peut emprunter à la machine ellemême
le courant qui doil exciter ces électro-aimants.
C'est pour cette nouveauté qu'est créé, par Siemens, le
nom de machine dynamo-élecirique, dont la forme
abrégée, dynamo, sert aujourd'hui à désigner les géné-
ratrices de courant.
Malgré le très grand nombre d'essais,
aucune
ma-
chine à courant continu n’a cependant pu, jusqu’en
1872, rendre de véritables services
industriels. Le
redressement du courant alternatif ne peut se faire
sans
étincelles,
celles-ci
détériorent
rapidement
la
machine et, durant 40-années, personne n’a pu trouver
un moyen d’en atténuer les inconvénients La difficulté
était grande en effet, puisqu'aujourd’hui encore c’est
4
DISCOURS
DE M. GUITTON
vers l'étude de
la commutation que tendent tous les
eforts des constructeurs.
Ne pouvant obtenir de
fallu
avoir
recours
au
courant
courant
continu,
alternatif,
il a bien
malgré
les
craintes qu’il inspirait. La première machine, qui ait
fonctionné industriellement, est un alternateur. Ktudié
d’abord par Nollet, puis après sa mort par Masson et
du Moncel,
construit enfin par la Société « l'Alliance »,
il a servi, dès 1865, à l'éclairage par des lampes à arc
des phares de la Hève. A cette époque, l'alimentation
des arcs était d’ailleurs le seul usage possible du cou-
rant alternatif; la machine à courant continu restait
donc indispensable au développement de l'industrie
électrique.
Cest Zénobe Gramme qui, en 1869, trouve une
solution acceptable pour le problème du redressement
des courants, et construit la première dynamo industrielle.
À côté du
nom
illustre de Faraday,
l’histoire
de l’électrotechnique doit conserver celui de Gramme,
l'inventeur
obstiné
et confiant,
dont
la foi
dans
la
réussite n’a pu être ébranlée par des années de misère
et d'abandon.
Rien, ni dans l’origine de Gramme,
fession
devoir
qu'il
a exercée jusqu’à 40
ni dans
ans,
la pro-
ne semblait
en faire l’un des créateurs de l’industrie
élec-
trique. Faraday avait été apprenti relieur, Gramme fut
ouvrier menuisier. Son père, receveur des impôts sur
les
boissons
à Jehay-Bodigné,
Liège, élevait à grand
peine
dans
la
province
de
une nombreuse famille.
Gramme apprend à lire et à écrire à l’école communale,
mais c'est un médiocre élève, son peu de goût pour
l’étude désole ses parents, qui se décident à le mettre
très jeune en apprentissage chez le menuisier du village. D’une adresse manuelle extraordinaire, il devient
rapidement un habile ouvrier et, dès l’âge de 16 ans, est
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
5
capable de gagner sa vie. À 30 ans, en 1856, Gramme
vient
à Paris, où, dans
travaux
de menuiserie
les
ateliers, on
les plus difficiles.
lui confie les
Un hasard
heureux lui fait alors faire la connaissance de Van
Malderen, contremaître à la Société qui construit la
machine de l’Alliance. Celui-ci lengage pour la cons-
truction délicate des modèles de fonderie. Les appareils
électriques excitent vivement la curiosité de Gramme,
il questionne
les ingénieurs,
les ouvriers
et réfléchit
sans cesse. Un jour, chez un ami, il ouvre un traité de
-physique et s'aperçoit que les idées, qu’il s’est faites
lui-même, sont exactes. Encouragé par cette constata-
tion, il abandonne le travail du bois et s'engage successivement chez les constructeurs d'appareils électriques,
Disdéri, Rhumkorff,
Bazin.
Son imagination
ne lui laissant plus de repos, il quitte définitivement
ses outils et s’enferme pendant deux ans dans une
cuisine qu'il transforme en :laboratoire, laboratoire
bien misérable, meublé seulement de quelques piles,
de quelques mètres de fil de cuivre, de deux aimants,
d’une plaque de qutta-percha. Un
sieurs générations ont employé à
baccalauréat, le traité de physique
seul de guide. Les économies de
dépensées
et c’est
dans
une
manuel, que plula préparation du
de Ganot, lui sert
Gramme sont vite
situation
voisine
de
la
misère qu'il arrive à la conception de la célèbre dynamo
à enroulement
en anneau. Gramme avait alors 43 ans,
Sans ressources et dans l'impossibilité complète de
prendre un brevet, il s’adresse à Bréguet et lui soumet son invention. Il ne peut se faire comprendre et
Bréguet essaie de lui persuader que son idée n’est pas
viable;
n’arrivant
cependant
pas
à le
convaincre,
il
Jui ofîre les 100 francs nécessaires à la prise du brevet.
L’inventeur reconnaissant cédera
le droit exclusif
de construire
la
plus tard à Bréguet
petite machine
à
6
DISCOURS
aimants,
dont
DE
M.
GUITON
le succès fut immense
et dont chaque
laboratoire de physique possède encore un exemplaire.
La foi inébranlable de Gramme arrive bientôt à convaincre quelques contemporains, et en 1871, le comte
d’Yvernon et H. Fontaine fondent avec lui une Société
pour Vexploitation de son brevet. Les commandes
arrivent très vite. L’orfèvre Christofle a l’idée de remplacer, dans ses ateliers de galvanoplastie, les piles
par une dynamo. Gramme
la construit et, dès le pre-
mier jour de fonctionnement, elle satisfait exactement
aux conditions imposées. C'est pour Gramme un succès
tel que peu d’inventeurs en ont connu. Le D' Wohlwill,
de Hambourg, lui fait faire une machine dont la puissance provoque encore aujourd’hui l’étonnement. Il
s'agissait
d'extraire,
par
électrolyse,
le
cuivre
des
monnaies de billon que l'Allemagne venait de retirer
de la circulation. La dynamo livrée par Gramme permettait de traiter 800 kilogr. de cuivre par jour. C'est
à cette installation qu’on peut faire remonter l’origine
de la grande industrie électrochimique.
De l'invention de Gramme
datent aussi les débuts de
l’éclairage électrique pratique La seule lampe utilisable était l'arc, Gramme contribue beaucoup à en
répandre l'usage dans les usines. On trouve son nom
associé au premier essai d'éclairage publie. Un ancien
officier de l’armée russe, Jablochkoff, avait imaginé
une nouvelle lampe, c’est Gramme qui installe pour
lui
4 petites
position
l'Opéra.
de
usines
de
1878,
éclairent
20 chevaux,
la
qui
place
pendant
l'Ex-
et l'avenue
de
C'est à Gramme, novateur dans toutes les branches
de l’industrie électrique, qu'est dû le premier egsai de
transport de force. Il le fit, en 1873, à l'Exposition de
Vienne, avec la collaboration de son ami H. Fontaine.
Nous retrouvons encore Gramme, en 1884, étudiant
!
$
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
7
un moteur léger pour les ballons dirigeables du commandant Renard.
L'inventeur de la dynamo, Belge d’origine, avait fait
de la France
sa patrie d'adoption. Il mourut à Bois-
Colombes en 4901.
Dans sa glorieuse carrière, il eut un grand chagrin.
En
1875,
les journaux
d'électricité
quêrent au profit de Paccinotti,
l'invention de l’enroulement en
italiens
revendi-
professeur à Pise,
anneau. Paccinotti
avait, en effet, construit un petit moteur semblable à
a dynamo Gramme et en avait publié la description.
Mais l'anneau de Paccinotti avait été étudié dans le
but de construire un appareil de laboratoire, il était
resté dans les collections de l'Université de Pise sans
que personne eût l’idée d’en faire une machine industrielle,
et
l'importance
de la découverte
était
passée
inaperçue. Gramme moins que tout autre pouvait la
connaître. La priorité incontestable du physicien de
Pise n’enlève donc rien au mérite de Gramme. Le
premier, il a vu l'importance pratique de sa machine
et l’a perfectionnée dans ce sens. Sans
l'anneau de Paccinotti serait, longtemps
sans application.
De nombreux
ses travaux,
encore, resté
|
essais en vue d'améliorer la construc-
tion, d'importantes études comme celles d'Hopkinson,
de Marcel Desprez amenèrent vers 1880 la machine à
courant continu
à un degré de perfection
très avancé.
C'est alors que l’apparition de la lampe à incandescence
d’Edison
provoque
un
développement
très rapide
de
l’industrie électrique. En 1883, un essai d'éclairage à
incandescence est fait à l'Hôtel de Ville de Paris. En
1885 sont établies les premières distributions urbaines,
celles
de
Saint-Étienne,
de
Berlin.
Paris
reste
en
arrière quelques années, mais à la suite de l'incendie
de l’Opéra-Comique, le 27 mai 1887, un grand mouve-
8
DISCOURS
DE
M,
GUTTON
ment se produit en faveur de l'électricité et une expérience
provisoire
est faite
au
faubourg
Montmartre.
A l'approche de l'Exposition de 1889, le Conseil municipal se décide, enfin, à diviser la ville en 6 secteurs
concédés aux 6 Sociétés qui éclairent Paris.
A l’époque même où l'éclairage électrique se répand,
de nombreuses et fructueuses études du transport
de force à grande distance sont entreprises par Marcel
Desprez. En 1882, il reproduit en grand, à l'Exposition
de Munich, l’expérience faite par Gramme et Fontaine
en 1873. Il transporte
par une
ligne télégraphique
à
57 kim. une puissance d’un demi-cheval. Le rendement, il est vrai, n’est que de 80 °/, mais, avec une
foi d’apôtre, Marcel Desprez multiplie ses essais, entre
Vizille et Grenoble, entre Creil et Paris. Il prouve que
l'emploi de l'électricité est avantageux lorsque la distance à franchir ne surpasse pas quelques kilomètres.
* Pour les grandes distances, la question restait sans
solution.
Le
courant
échaufîte
en
effet les fils et,
si
ceux-ci sont longs et fins, la plus grande partie de
l'énergie, en vertu de ce dégagement de chaleur, est
perdue en route. L'emploi de gros fils réduit bien cette
perte, mais immobilise un poids de cuivre tellement
considérable que toute entreprise de ce genre devient
impraticable. Marcel Desprez connaissait bien le moyen
de tourner cette difficulté et l’a souvent signalé. Il
consiste à employer, pour les longues distances, de
hautes tensions. La raison en est facile à concevoir.
De même qu'on peut alimenter une turbine hydrau-
lique
puissante
par
une
conduite
de
faible
dia-
mètre, si on dispose d’une haute chute; il est possible aussi de canaliser beaucoup d'énergie électrique
dans
des
fils
fins,
si
on
dispose
de
hautes
ten-
sions. S’adresser dans ce but au courant continu n’est
pas possible;
la fragilité du
collecteur arrête
encore
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
9
dans cette voie, comme elle avait arrêté les premiers
électriciens. L'alternateur plus simple et plus robuste
peut, au contraire, servir et les ingénieurs se sont
trouvés de nouveau amenés à l’employer.
En 1881, les études remarquables du physicien
Joubert avaient justement dissipé la méfiance qu’ins-
pirait
encore
le courant
un problème à résoudre.
alternatif. Restait
cependant
On pouvait obtenir des cou-
rants alternatifs à haute tension, les canaliser, mais
il était impossible de les utiliser à l’arrivée, les appa-
reils d'éclairage ne peuvent les supporter, ils y présenteraient d’ailleurs de trop grands dangers. Il fallait un
appareil qui abaisse la tension. Gaulard l’a imaginé,
on l'appelle un transformateur. Pour juger de son
utilité, il suffit de rappeler les essais faits par Gaulard
et Gibbs, en 1883, à l'Exposition de Turin. A cette
époque le rayon d'action d’une distribution à courant
continu ne dépassait pas 5 à 600 mètres ; en employant
des machines à courant alternatif installées à Turin,
Gaulard éclaire à 47 klm., à l’aide de ses transforma-
mateurs, la station de Lanzo. Comme il arrive malheureusement
trop
souvent,
lorsqu'une
invention
est
susceptible d'application, industrielle immédiate, l'inventeur ne rencontre que difficultés et ennuis. On
prétendit que Gaulard n'avait rien trouvé de nouveau,
puis, dès que le succès fut acquis, des concurrences
plus ou moins loyales lui causèrent des soucis qui
ruinèrent sa santé. Il mourut à 38 ans, ayant doté
l’industrie électrique de l'organe essentiel de nos
grandes installations.
Il est intéressant pour nous de remarquer que l’invention de Gaulard a été précédée à de longues années
par un travail de notre regretté doyen E. Bichat. En
4874, alors qu'il était professeur au lycée de Versailles,
il a montré que la bohine de Rhumkorff pouvait servir
40
.
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
à abaisser la tension..Il ne pouvait naturellement être
question, à cette époque, ni d'utilisation sur les canalisations électriques, ni d'application industrielle.
,
Depuis les essais de Gaulard, les électriciens, deve-
nus
plus
hardis,
n’ont pas
hésité
à employer
des
tensions plus élevées; à Turin, cette tension était de
825 volts, on utilise couramment aujourd'hui 100.000.
Les obtenir directement est impossible, on a encore
recours au transformateur, qui, imaginé primitivement
pour abaisser la tension
transport de force, peut
départ.
à l’arrivée d’une ligne de
aussi servir à l'élever au
Lors des expériences de Gaulard, Le courant distribué
était uniquement
destiné à l'éclairage, il ne pouvait
servir à transmettre la force motrice, le moteur à courants alternatifs ‘étant inconnu. On doit celui-ci au
savant professeur de Turin, Galileo Ferraris. Sa décou-
verte fut publiée,
en 1888, dans un mémoire intitulé :
« Rotations électrodynamiques produites par des courants alternatifs ». Dès que ce travail fut connu, une
puissante Société américaine télégraphia à l’ingénieur
Pantaleoni d'aller demander au professeur de Turin la
permission de prendre un brevet aux États-Unis.
Pantaleoni fut très surpris lorsque Ferraris lui répondit qu’il avait travaillé dans l’unique but d’être utile
à tous et qu'il n’avait pas l’intention de vendre son
invention. Cela ne faisait nullement l'affaire de l’ingénieur; il fit valoir que le meilleur moyen de rendre la
découverte profitable à tous était de la confier à Ia
Société qu'il représentait, il
accepter à Ferraris la somme
réussit ainsi à faire
insignifiante de 41000
dollars. Ne croyez pas toutefois que le noble désintéressement
de Ferraris
Quelques mois
l'Electrical
le
mît
à l'abri de tout ennui.
plus tard, il trouva
World
la
dans
description
de
4
le journal,
son
moteur,
DISCOURS
DE
M.
GUTTON
ai
mais fut très affecté d'en voir la découverte attribuée
à l'Américain Nikola Tesla. Tesla avait en effet, en
même temps que lui, travaillé la même question et
était arrivé au même résultat. La Compagnie américaine, oubliant ses démarches
s'était également adressée à lui.
auprès
de
Ferraris,
L'utilité du moteur à courants alternatifs a été démontrée de la façon la plus éclatante à l'Exposition de
Francfort, en 1891. À Lauffen,
477 klm.,
ment
distant de Francfort de
une chute de Neckar n’était pas complète-
employée,
100
chevaux
restaient
disponibles.
On eut l'idée de les utiliser pour démontrer la possibilité du transport de la puissance à très longue dis-
tance et son utilisation par les moteurs de Ferraris. Le
succès
on
de cette nouveauté
craignait,
8.500
volts,
par
n'était pas
exemple,
d'inévitables
à
la
certain
tension
à priori;
prévue
pertes de courant
sur
de
les
10.000 isolateurs qui soutenaient la ligne. A la suite
d'essais très soignés, l'expérience a démontré que ces
craintes
étaient vaines; le rendement
atteignait 75 °/o
et dépassait les espérances les plus optimistes.
Le succès de l'installation Lauffen-Francfort eut un
retentissement énorme et donna une telle confiance
aux électriciens qu’en quelques années ont été réalisées d'immenses installations qui distribuent au loin
la lumière et la force. Les usines génératrices du Niagara en sont un exemple grandiose. Plus près de nous,
en France, le littoral méditerranéen, de Montpellier à
la frontière italienne, est desservi par un réseau à
50 000 volts; la station des houillères de Ronchamp
alimente toute la région entre le Doubs et les Vosges.
Récemment, un réseau
vient de
relier le Dauphiné à la
Loire, il utilise en hiver les torrents
du Plateau Cen-
tral, en été l’eau des glaciers et des névés alpins. C’est
depuis qu'il est possible de transporter la force mow
43
trice,
DISCOURS
que
la neige
DE
des
M.
GUTTON
hautes
montagnes,
devenue
utilisable, a reçu le nom de houille blanche.
L'Exposition de Francfort a donc été l’origine d'un
immense progrès. À ceux qui seraient tentés de nier
l'utilité de ces manifestations de l'activité industrielle,
l'histoire de l’électrotechnique fournit une réponse
immédiate: des expositions ent consacré toutes les
grandes inventions, Gramme et Fontaine ont fait leurs
essais à Vienne, Marcel Desprez à Munich, Gaulard à
Turin.
L'Exposition de Nancy, sans avoir provoqué d'aussi
retentissantes démonstrations, n’en a pas moins été
l’occasion d’un essai intéressant. La Société de Froges
eut l’idée de prêter les fils d'aluminium nécessaires
aux canalisations électriques, afin de montrer qu'ils
pouvaient
difficultés
remplacer
les
fils
de
cuivre.
d'installation dans des locaux
Malgré
les
provisoires,
où les incendies sont à craindre, aucun accident ne
s’est produit. Toute expérience, qui, comme celle-ci,
tend à augmenter les usages de l'aluminium, présente,
pour l'industrie française un grand intérêt. Tout le
minerai de ce beau métal est, en effet, exploité dans le
Midi de la France, tandis que notre pays ne possède
aucune mine de cuivre.
|
Malgré le développement rapide, dont je n’ai pu vous
rappeler que les principales étapes, les progrès de l’industrie électrique ne se sont pas ralentis. La cons-
truction d'énormes alternateurs de 10.000 chevaux,
mus par des turbines à vapeur, date d'hier; l'emploi
de l’électricité dans les mines est nouveau et bien des
perfectionnements
sont
encore
à l'étude;
nous
assis-
tons chaque jour à la mise en service de réseaux à
haute tension, ou à l'inauguration de chemins de fer
électriques à long parcours.
Ces installations
encore
neuves ne sont pas en tout point parfaites ; leur exploi-
DISCOURS
tation,
DE M. GUTTON
la construction
des
-
machines
qui
43
leur
sont
nécessaires pose encore de nombreux problèmes. Une
distribution qui dessert une région étendue doit, pour
fonctionner utilement, être d’une régularité parfaite,
puisque tout accident prive complètement de force et
de lumière de nombreuses villes et usines. Les causes
d'arrêt sont cependant multiples; les tempêtes, le
givre provoquent des
ruptures d'isolateurs;
la foudre,
contre laquelle les appareils de protection sont fréquemment insuffisants, occasionne journellement de
graves dégâts.
d'énergie n’est
Le voisinage des câbles de transport
pas de plus sans inconvénients pour
les lignes téléphoniques, les courants qui y sont induits
nuisent à la clarté des
communications,
de
la question
de fils et leur contact entre eux peuvent
tels
accidents
protection
tion.
des
que
téléphones
très
exige
une
les ruptures
être la cause
complexe
rapide
de
solu-
Plus que jamais, l’industrie électrique a donc besoin
de collaborateurs instruits. Sans nier l'utilité des purs
praticiens, il est clair qu'un véritable électricien doit
posséder des connaissances théoriques étendues. Ces
dernières seules peuvent lui permettre d'utiliser ses
facultés
d'invention,
lui
donner
assez
pour tenter d’heureuses innovations
de
confiance
et, par
là même,
développer en lui l'esprit d'initiative.
Sait-on d'avance si une question scientifique est
destinée à rester sans application ? A ceux qui, dès la
découverte d'un phénomène nouveau, posaient la question : « À quoi cela servira-t-il ? » Franklin répondait:
« À quoi sert un enfant qui vient de naître? » Faraday
ajoutait : « Efforcez-vous de le rendre utile. » Or,
utiliser les progrès réalisés dans le laboratoire ne va
pas toujours sans difficultés et il faut à l'industrie,
.non des aides conservant avec soin la fabrication exis-
14
DISCOURS DE M. GUITON
tante, mais des homnies capables
véauté et d'en tirer profit.
Ces
raisons ont fait penser
qu’il
d'étudier toute nouétait du devoir de
l’Université de favoriser les progrès de l’industrie nationale en aidant à la formation des ingénieurs et, dans
ce but, Ernest Bichat créa à Nancy une école d’ingénieurs électriciens, l’Institut Électrotechnique. Répon-
dant à un besoin, il s’est développé et agrandi. A côté
des dynamos ont été installées des machines à vapeur
et des turbines hydrauliques; mais c’est toujours
l'idée que les études techniques doivent être établies
sur de solides bases théoriques qui a servi de guide.
En conservant avec soin cette saine tradition et en
continuant,
Messieurs les
Étudiants, à compter
sur
votre travail et vos efforts, l’Université de Nancy
espère continuer à fournir à l'industrie électrique
d'utiles collaborateurs et contribuer ainsi à ses pro-
grès (1).
(4) Les renseignements biographiques sur Z. Gramme ont été empruntés
à un article de M. H. Fontaine, paru dans la Revue électrique.
RAPPORT
M.
BINET,
Doyen
de la Faculié de Droit
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
:
.
1909-1910
MonsŒœur LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous rendre compte des travaux de la
Faculté de Droit, pendant l'année scolaire 1909-1910.
Notre Faculté, qui n'avait à sa disposition que des locaux
insuffisants pour faire face à la multiplicité des enseignements, est à la veille de recevoir des développements qui la
mettront, au cours de l’année scolaire prochaine, mieux à
même de satisfaire aux besoins les plus urgents. Elle va enfin
obtenir de nouvelles salles dans les bâtiments de la place
Carnot, ce qui lui permettra notamment d'établir, dans un
avenir rapproché, ce qu'on est convenu d'appeler des séminaires, dans lesquels les étudiants, trouvant à leur portée les
ouvrages indispensables, pourront travailler utilement sous
la direction
de leurs maîtres. Son vœu serait également
de
réaliser à Nancy une institution qui se généralise de plus en
plus dans les centres universitaires ; elle voudrait organiser
une école de notariat, où les futurs-officiers ministériels recevraient un enseignement approprié à leur état, enseignement
qui devrait être à la fois théorique et pratique; il nous
semble qu'ils en tireraient des avantages sérieux en vue de
l'exercice de la profession à laquelle ils se destinent. Nous ne
désespérons pas de convertir à cette idée les fotaires de la
région ; il nous est indispensable d'obtenir, en efet, pour le
46
COMPTES
RENDUS
succès de l'œuvre, le patronage officiel de la Chambre des
notaires, et nous serions heureux d’avoir dans notre enseignement le concours eftectif d'anciens praticiens qui feraient
profiter les élèves de l'Institut des fruits de leur expérience,
Étudiants. — L'eftectif de nos étudiants, qui était l'an dernier de 503, s'est abaissé en 1909-1910 à 491, soit une diminution de 12 unités. Il ne faut voir là qu’une fluctuation sans
importance, tenant à des circonstances inconnues, mais tout
à fait passagères. Au point de vue de la nationalité, ces étudiants sont ainsi répartis : 464 Français et 27 étrangers.
En ce qui concerne ces derniers et conformément à Ja
décision ministérielle du 27 février 1908, un rapport spécial
a été adressé à M. le Ministre aux divers points de vue
signalés par la décision précitée.
Voici l'indication statistique des origines de tous ces étudiants, tant étrangers que Français :
1908-1909
1909-1910
Ville de Nancy..................,.............
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy). .
—
de la Meuse ..........., ........,
—
des Vosges...,........ ....... ...
152
97
54
85
149
98
50
83
Soit, pour le ressort académique. .............
388
380
Autres départements ........ .....,............
Indo-Chine.......................,...,,......
” Alsace-Lorraine......,..................
......
Bulgarie. ............................,....,...
Grand-Duché de Luxembourg... Lie érseeruses
Empire ottoman.,...........,.................
Empire russe ..............,....,...,.........
Serbie ......,....,..4..............4.,...
Roumanie. .............,......,......,.......
90
1
»
7
5
1
9
1
1
84
»
4
10
7
»
6
À
1
Total.................,...
503
491
Suisse...
.........,.
.......,4...............
»
Nous avons des raisons de penser que le nombre
diants étrangers
comme
À
des étu-
ira en s'accroissant à la Faculté de Droit
dans les autres facultés de notre Université.
Sur l'initiative de M. le Recteur
et grâce
au
généreux
FACULTÉ
DE
DROIT
47
concours fourni par le Conseil de l’Université et la Société
des Amis de l'Université, un de nos jeunes collègues,
M. SENN, a pu être chargé d'une mission dans la région des
Balkans ; pendant deux mois, il a parcouru Îles principaux
centres de la Serbie, de [a Bulgarie, de la Roumanie, pour
terminer son voyage par Constantinople, faisant des contférences dans les établissements correspondant à nos lycées ;
il n’a pas manqué de faire connaître les ressources de notre
Université, et l'accueil qu’il a reçu partout nous fait bien
augurer des résultats de sa mission dans l'intérêt de l'Université de Nancy et même de nôtre pays. Nous devons à
M. Senn un témoignage sincère de reconnaissance pour avoir
ainsi, au prix de grandes fatigues, jeté la bonne semence
française en Orient, alors que des nations voisines font les
plus grands efforts pour étendre leur influence dans ces
régions.
|
Notre vœu est aussi de voir s'accroitre notre clientèle
luxembourgeoise et nous sommes décidés à cet effet à entrer,
s’il est nécessaire, en pourparlers avec les autorités de ce
pays pour offrir aux jeunes gens de la région qui doivent
fréquenter les Universités étrangères tous les éléments d'instruction qu'ils peuvent désirer.
Inscriptions. — Le total des inscriptions trimestrielles s'est
élevé à 902, soit 225,50 par trimestre, au lieu de 1.043, soit
260,75
par trimestre
l'an dernier.
Il convient
d'y
ajouter
14 immatriculations d'étudiants étrangers qui ne poursuivaient l'obtention d'aucun grade d'État.
Dans ce total figurent 32 inscriptions par trimestre au lieu
de 33, l'an dernier, pour le certificat de capacité (1).
(1) Relevé des inscriptions:par années d’études et par trimestres.
Inseriptions
Novembre
1809
danvier
13H49
Mars
1916
Mai
1940
Totaux
pour l'année
Moyenne
par trimestre
Capacité. .,,........4..ssses
Âre année. ,..,.,,..........
2e aAnnÉE...
4e, sssssessue
3e ANNÉE... secousses
4e année...,................
38
60
5
58
. 29
25
58
56
43
49
24
49
47
A
#7
46
82
89
68
24
427
244
282
207
92
34 75
61
»
58
»
51.75
23 »
193
478
207
902
225.50
Totaux
....,.....
mt
234
nes
48
COMPTES
RENDUS
A signaler, enfin, une diminution sensible du chiffre des
élèves inscrits aux conférences facultatives {151 au lieu de
191). J'espère que ce fléchissement n'est que momentané et
que nos étudiants comprendront comme par le passé l’utHité
de ces
exercices,
qui
ont
Faculté plus assidûment
Facultés de Droit (1).
Examens
toujours
que
dans
été suivis
la moyenne
dans
notre
des autres
el grades. — La Faculté à conféré 119 grades au
lieu de 142 l'année dernière, savoir:
Baccalauréat ........ De eo duusseeereteseee.
Éicence.. ,........,...... ...,,.,.,...,.2.
Sciences jnridiqucs............,....
Doctorat ‘
.
Des.
’
:
47
49
&
{ Sciences politiques et économiques...
7
Certificat de capacité en droit..................
12
119
Le nombre total des épreuves
subies
a atteint 494 contre
549 en 1908-1909.
Sur ce chiffre, on compte 371 admissions et 117 ajourne.
ments, soit 76,32 p. 100 {admissions) et 23,68 p. 100
nements};
c'est done
une
diminution
dans
(ajour-
le chifire ‘des
admissions. Nous voulons croire qu'elle n’est qu'accidentelle
et que nous n'aurons plus à la constater l'an prochain.
(4) Relevé
1909-1940:
des
étudiants
inscrits
aux
conférences
der semestre
ÂTe
29
9
&
ANNÉE... essor
ATMÉE. esse seuureseeure
AMRÉE.
ess esere soso
ANNÉE,
esse eruresors
POTAUX
30
18
28
10
mens
,osesesesu..s
76
D
C semestre
‘
20
48
29
8
mass
7à
e
facultatives
en
FACULTÉ
RÉSULTATS
19
DE DROÏÎT
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1910
Relevé des examens de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 4910 (1) :
NOMBRE
Nature
ie examen
candidats
des épreuves
ves
admissions
ajournements
adrissions
ajournements
de baccalauréat :
ancien régime...
nouveau (F {re partie,
régime. { 2e partie.
2e examen de baccalauréat
ancien ( 4e partie.
régime { 2% partie..
nouveau ( {re partie.
régime { 2e partie.
?
:
»
»
}
|
ÿA
)
|
)
}
»
»
72 55
27
45
70
»
30
»
»
»
400
»
>
»
»
96 23
08 50
3 27
41 50
66
66
78
73
33
93
21
26
de Hicence :
ir
pm
{ re partie.
( 2e partie..
07
67
72
393
33
33
28
67
|
nouveau
régime
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| 2e partie.
©
régime
LE
ancien
de en
Examen
épreu-
PROPORTION
DES
baccalauréat
: NOMBRE
TM
Nature des épreuves
candidats
épreuves
#2
52
50
2
2
£erexamen de baccalauréat
anvien régitne.....,..,
noveau ; dre partie .4
régime ? 2 partie. .
2eexarmen de baccalauréat
ancien 4 dre partie.
régime | 2e partie. .\
nouveau | dre partie .i
régime
À 2 partie. .À
»
5Â
Examen de licence:
Ancien { dre partie. à
régime { 2e partie...
Nouveau } Âre partie..;
régime
| %e purtie ..{
à
#7
51
1
et de licence
a
465
sm
25 13
subis
dans la
Sn
ajournements
5
53
74 27
PROFORTION ?. {00 DES
DES
admissions
Los
de
DECR
des examens
mE&s
{4} Relevé
session de juillet 1909.
ie)
307
admissions
»
82 64
4
»
ajournemeuts
»
47 34
26 »
ne
20
COMPTES
Relevé
des boules
RENDUS
distribuées
aux examens
de baccalau
réat et de licence subis dans la session de juillet 1910 :
Nature des boules.
Boules
—
—
—
—
blanches... ...
blanches-rouges.
rouges
Cp 100
19.04
25.16
37.37
20.81
2.65
100
Nombre,
116
243
964
CR
2014
_ rouges-noires
noires. Besse
Aë
966
. Dans la session de juillet 1909, les boules distribuées aux
examens avaient été réparties de la manière suivante:
Nature des boules.
Boules blanches
—
—
cat
é ss
186
209
380
us
blanches-rouges.
rouges
—
_ rouges-noires
mu
Proportion
p. 100.
Nombre.
-
18 32
25.62
37.44
15.66
2 96
100
+
HOMES....
ee.
1.045
Session de novembre 1909
k
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans'la session de novembre 1909 (1) :
dats
1er examen
de baccalauréat :
nouveau
( dre partie... }
examen
ancien
de baccalauréat:
P
| irepartie...
ancien régime..........
régime À 2e partie...
em
subis
PROPORTION
p. 100 des
.
ne.
nn
ajournernents
1
4
93 33
86 95
67
05
»
»
2
100
»
400 >»
88 89
84 61
»
»
4
1
400
»
4100 »
66 67
93 33
13
84 70
>»
de licence :
ancien # 1re partie...
régime ! 28 partie...
nouveau { 4rc partie...
régime ? 2e partie...
a be the
QE
ED
==
Examen
25
licence
admissions
I
régime ( 2e partie ...
nouveau| Àre parie. .
ee
{ 2 partie... |
ne
2e
régime
»
45
21
png
candi-
épreuves
9
des
de
DES »
= NOMBRE
Ù RER
ue
Dre
épreuadmis- ajourneVES
sions
ments
be
Nature
et
(4) Pour la session de novembre 1908, la proportion des admissions
avait été de 84.94 pour cent contre 15.06 pour cent d’ajournements.
FACULTÉ DE DROIT
2
Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de licence, pendant la session de novembre 1909 (4) :
Nature
Boules
blanches
—
—
—
des
boules
....,..,
TOIFES.......
examens
scolaire 1909-1910 (2) :
de
20
des épreuves
...
19,70
50 »
19.75
7
doctorat
|
2.98
264
400
subis
pendant
DES
admmissions
épreuves
7.57
52
132
ë3
NOMBRE
Nature
Proportion
p. 100
Nombre
blanches-rouges. ..
TOULES...........
TOUSES-AOÎTES , . ...
——
Relevé
des
»
PROPORTION
°
ajournernents
l'année:
p
admissions
100 des
A
siournsments
Doctorat
Ancien
Thèse
....
régime
,...........,
»
»
»
»
»
47
40
&
40
5
k
7
5
»
58 82
50
»
100
»
ki 18
50
»
»
der examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Thèse. ........ noms
18
44
6
45
- 10
6
à
i
»
83 33
90 4
400
»
16 67
9 09
»
Doctorat, 2e inention
Examen. ..........,....
À
Â
Doctorat
Sciences juridiques
4er examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Fhèse........,........,
Doctorat
Sciences politiques et économiques
67
(4) Relevé
des houles
»
54
distribuées
100
ment
SR
16
76 12
aux examens
Nombre
Boules blanches,. ..,...
—
—
—
me
(2) En
1908-1909,
48
blanches-rouges..
rouges... ....
Touges-noires.
HOÏTES... ....
..
..
ces proportions
pa
.
449
59
ÿ
270
avaient
»
ns
de baccalauréat
licence pendant la session de novembre 1908 :
Nature des boules
»
23 88
et de
Proportion
p. 1400
6.67
49.70
55.49
49.78
2,98
1400
»
été de 83.82 pour cent
(admissions), contre 16,48 pour cent (ajournements).
92
COMPTES
Relevé
des
boules
RENDUS
distribuées
aux.
examens
rat (4):
des boules
Nombre
Proportion
p. 100
Boules
—
bianches.........
blanches-rouges...
108
13
L8.21
32.58
—
HOÏTRS,.......4.,
Nature
—
—
Relevé
de
des
POUSES......4,...
rouges-Nnoires . ....
examens
de
scolaire 4909-1940 {2) :
»
Ancien régime, examen unique.
Nouveau régime, {er examen ..
2e examen...
subis
»
»
12
3
14
39
26
15
p. 100 des
-
admis-
ments
»
20
l'année
PROPORTIONX
|
aurnis- ajournésions
»
pendant
NOMBRE DES
ves
»
100
DT TT
:
épren-
|
16.52
2.69
22%
capacité
Pa
—
37
6
docto-
=
nn
sions
6
g
nn,
ajournements
»
»
89
»
70
iii
»
14 930
» °»
30
»
20
»
25 70
Relevé des boules distribuées aux examens de capacité (3):
Nature
des boules,
Nombre.
Proportion
p. 100.
Boules
blanches. .,......
25
17.86
—
——
rouges... ...,....
rouges-noires.....
59
21
39 28
15 »
—
blanches-rounges.….
—
26
noires. .........
18 57
153
9.29.
140
100
»
(+) En 1908-1909, le relevé des bonles donnait les chiffres suivants :
Nature
Boules
-—
—
—
des houles
blanelies...,.,,..
blanches-rouges..
FOURS... sus
rouges-noires ....
noires...........
Nombre
122
66
34
a
»
29%
Propartion
p. 100
54.46
29.46
45.18
6.99
5 »
100
»
(2) En 1908-1909, le nombre des examens de capacité avait été de 38,
dont 25 admissions et 43 ajournements, soit 65,79 p. 400 d'admissions et
34,24 p. 100 d'ajournements.
|
(3) En 1908-1909, le relevé des boules donnait les chiffres suivants :
Nature des boules
Boules
—
—
—
+—
Nowbre
blanches... les
28
_ rouges....,......
53
blanches-rouges..
_ rouges-nolres ....
noires.,......,..
26
32
16
449
Proportion
p. 400
18 79
17 45
35 57
24 47
6 72
406
»
+
FACULTÉ
DE
DROIT
23
L'amélioration signalée depuis deux ans dans les résultats
des épreuves du certificat de capacité s’est donc encore
maintenue cette année.
Quant aux épreuves de la licence, j'ai le regret de constater
qu'elles n'ont pas été bonnes à la session de juiilet dernier,
surtout en seconde
ajournements,
aueune
et en
79,
a
des sessions
été
troisième
beaucoup
des années
année.
plus
Le nombre
considérable
précédentes.
Ces
des
qu’à
résultats
peu satisfaisants étaient prévus. Nos élèves n'ont pas travaillé comme ils l’auraient dû. il est à souhaiter que la leçon.
qui vient de leur étre infligée leur soit profitable.
Pour les épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été aussi plus faible que l’an dernier (76,12 p. 100) en
regard de 83,82; le nombre des éloges est de 5 au lieu de 7.
L'éloge spécial a été mérité par MM. CLÉMENT et HENRY au
premier examen (sciences juridiques).
L'éloge simple a été décerné aux étudiants suivants :
MM.
Space
et MI
juridiques);
Gouranp,
GoLpBerG,
deuxième
économiques).
Onze thèses
d'admission.
premier
examen
de doctorat ont
examen
(sciences
(sciences
politiques
et
été soutenues, toutes suivies
Elles se répartissent ainsi qu'il suit :
Sciences juridiques... .......... possesseurs
Sciences politiques et économiques . .............
2 mention (sciences politiques et économiques). ...
k
6
4
Ces chiffres étaient respectivement, pour 1908 4909, de 5
{sciences juridiques) et de 7 (sciences politiques et économiques).
Toutes ces épreuves ont mérité une mention : trois la mention « Éloge spécial », trois la mention « Très bien », deux la
mention « Bien », et trois la mention « Assez bien ».
Mention « Éloge spécial». — Doctorat juridique : M. Born:
Un impôt sur le revenu sous la Révolution, — La contribution
patriotique.
24
COMPTES
RENDUS
M. GouBeaux : Étude sur la clause d’indivision forcée et perpétuelle en droit civil français.
M. Kaœzc : L'immunité franque.
Mention « Très Bien ». —
Doctorat juridique : M. Coupré:
Nature juridique de la confiscation en matière de contributions
indirectes.
Doctorat politique : M. AneLpue : De la notion de souveraineté dans la politique de Spinoza.
M. Davis : Île l'interprétation des traités diplomatiques
l'autorité judiciaire.
Mention
« Bien ». —
Doctorat
par
politique : M. LeGranD : La
condition économique el sociale des mariniers du Nord.
M. Mécnin : Naissance, développement et situation actuelle de
l'industrie horlogère à Besançon.
Mention « Assez bien ». — Doctorat juridique : M. CoRNüLIERLucnière : Le nantissement des fonds de commerce. — Étude
historique.
Doctorat politique : M. Marier: Le droit colonial italien.
. M. TerrGen : La Confédération générale du travail.
Nous avons eu la satisfaction de décerner un prix à chacune
des thèses de doctorat déjà honorées, lors de la soutenance,
de la mention
loge spécial. Ce sont celles de MM.
Bomn,
GoueEaux et KRœLL (doctorat ès sciences juridiques). Le
rapport spécial sur les concours de fin d'année expose, sur ce
point, les motifs de la décision de la Faculté.
ENSEIGNEMENT
Les enseignements donnés par la Faculté de Droit se sont
accrus, pendant l’année
scolaire
1909-1910,
par
la création
d'un cours d'Economie politique (doctorat), dont M. BrocaRp à
été chargé (décision ministérielle du 23 février 1910) et qu'il
a inauguré dès le second semestre de l’année scolaire. Nous
devons adresserà ce sujet à M. le Ministre tous nos remerciements : en accédant au vœu de la Faculté, il a comblé une
lacune que nous déplorions, car ce cours existe dans toutes
les autres Facultés de Droit. Nous sommes non moins reconnaissants envers notre collègue, M. Brocard, qui a bien voulu
FACULTÉ
DE
DROIT
25
accepter le surcroît de labeur que lui a causé ce nouvel enseignement; c'est une charge fort lourde pour ce maître dévoué
déà pourvu d'un autre cours annuel et d'un cours semestrie}. Nos aspirants au doctorat (Sciences politiques et économiques) ne pourront que tirer un grand profit des leçons
dans lesquelles notre distingué collaborateur se propose
d'approfondir l'étude des parties les plus importantes de
l'Economie politique.
Le cours de Droit criminel, qui a été fait depuis deux ans
avec un talent auquel il nous est agréable de rendre hommage, par M. Nasr, docteur en droit, sera confié en décem“bre à un agrégé, s'il est fait droit, comme nous l’espérons,
aux désirs de la Faculté ; qu'il nous soit permis à cette occasion d'exprimer à M. Nast les vœux sincères que nous for
mons pour son succès dans les difficiles épreuves du concours
qu'il va affronter. Nous aimons à penser qu'il viendra bientôt
reprendre au milieu de nous, en sa nouvelle qualité, la place
qu'il occupait provisoirement.
Le cours d'Histoire des Institutions de l'Est de la France,
dont M. (Graver a été chargé de nouveau, après la suppression
temporaire de cet enseignement, nécessitée par des circonstances passagères, a élé accueilli avec la même faveur que
par le passé ; il fournira, nous le pensons, une ample matière
aux aspirants au doctorat, qui voudront y puiser des sujets
inédits pour leurs thèses.
Nous avons été heureux
l'enseignement du droit
d’avoir encore cette année pour
civil (capacité), le concours de
MM. Simonner et REnarD, docteurs en droit, et nous avons
pu constater, par le résultat des examens, que leurs efforts
n'avaient point été stériles.
‘
PERSONNEL
La Faculté avait comme Doyen, depuis 1901, un de ses plus
anciens
maîtres,
M.
BLonpez,
honoré
de
l’unanimiié
des
suflrages de ses collègues; ceux-ci appréciaient tellement ses
éminentes qualités et le charme de son commerce que, sans
nul doute, ses pouvoirs lui eussent été renouvelés jusqu’à
l'heure de la retraite;
tous espéraient
voir leur chef estimé
26
COMPTES
RENDUS
et aimé présider pendant plusieurs
années encore aux desti-
nées de la Faculté. Les circonstances ne l'ont pas permis ; la
fatalité a voulu qu'il en fût autrement. A la fin d'octobre
1909, M. Blondel faisait part à l'assemblée de notre École de
la nécessité où il s'était trouvé de demander à M. le Ministre
d'être relevé, pour raisons de santé, de la charge du décanat.
Ses collègues eussent voulu le dissuader et ils tentèrent
même de le retenir, mais ils se trouvèrent en présence d'un
événement accompli, car la demande formulée par leur
Doyen ne leur avait été révélée qu'après l'acceptation officielle de sa démission. C'est un devoir pour son successeur
d'exprimer une fois de plus à M. Blondel la peine que sa
détermination a causé à tous ceux qui l'ont vu dans l'exercice de ses fonctions et de l'assurer de la gratitude sincère
de la Faculté pour le dévouement qu’il a"montré depuis neuf
ans au service des intérêts généraux de notre École et des
intérêts particuliers de ses maitres. Il a su se concilier, dans
cette délicate mission, les sympathies de tous ses collègues,
maintenir entre eux la bonne harmonie tradilionnelle à la
Faculté de Droit de Nancy ;
enfin,
celle-ci
a conservé
intact
le bon renom qu'elle avait acquis sous la direction successive
de MM. JALABERT et LÉDERLIN.
Nous continuons, du reste, à nosséder M. Blondel parmi
nous, en qualité de prolesseur et de Doyen honoraire, et
l'acte officiel (arrêté du 22 octobre 1909) qui lui a conféré
cette dernière dignité, était accompagné d’une lettre de M. le
Ministre, particulièrement flatteuse pour notre collègue, aux
termes de laquelle tous les maîtres de notre Faculté ont été
heureux d’applaudir.
Par suite de la démission de M. Blondel, M. Biner, qui
était son assesseur, a été nommé Doyen pour trois ans, à
dater du 1° décembre 1909 (arrêté ministériel du 11 décembre 1909), sur la présentation de
la Faculté
et du Conseil
de
l'Université.
Cette nomination entraînait celle d’un nouvel assesseur.
M. Garnier a élé désigné pour cette fonction, par arrêté
ministériel du 30 décembre 1909.
Entin, la Faculté avant à nommer un représentant au
DE
DROIT
Hi
LS
FACULTÉ
Conseil de l'Université en remplacement du nouveau Doyen,
devenu membre de droit de ce Conseil, a élu M. Blondel,
prouvant ainsi à celui-ci tout le cas qu'elle fait de son expérience et de son dévouement.
Le renouvellement général des délégués des Facultés au
Conseil de l'Université, ne devait point, du reste, tarder à se
produire. M. Garnier ayant manifesté, d’une façon ferme, la
volonté de ne nas se voir investi d'un nouveau mandat, l'assemblée de la Faculté a élu, le 22 février 1910, comme ses
représentants au Conseil, MM. Blondel et Beauchet. Ce der-
nier fut appelé aux fonctions d'assesseur du Doyen (arrêté du
‘22 mars
paire.
1910), en remplacement
DISTINCTIONS
de M.
Garnier,
démission-
HONORIFIQUES
La Faculté a été heureuse de
honoré des palmes universitaires.
voir l'un de ses agrégés
M. Brocarp à été nommé
officier d'Académie (arrêté ministériel du 13 juillet 4910). Ce
fut la juste récompense du talent et du dévouement qu’il a
déployés depuis de longues années, tant à Dijon, qu’à Aix,
Paris et Nancy, dans l'exercice de ses fonctions universitaires.
Nul ne sera étonné d'apprendre le nouveau succès remporté à l'institut par l'un de nos professeurs: M. Beauchet,
bien connu pour ses travaux historiques et ses études de
législation étrangère, a remporté en 1909 le prix Kœænigswarter, décerné par l'Académie des Sciences morales et politiques pour récompenser le meilleur ouvrage sur l'histoire
du droit; cette distinetion lui a été attribuée pour son
ouvrage sur « La Propriété foncière en Suède » et « La Loi
d'Upland »; dans ce livre, l’auteur retrace les phases par
lesquelles est passée la propriété, collective d'abord, puis
familialé, pour devenir individuelle, dans ce pays aux usages
archaïques. Tous applaudiront à une récompense tout à fait
justifiée par la valeur de l'œuvre. La Faculté est fière de
posséder un maître qui contribue ainsi, par ses travaux historiques, ses études des législations étrangères, anciennes et
modernes, à jeter un lustre éclatant sur notre École.
28
COMPTES
RENDUS
La Faculté de Droit, pourvue maintenant de tous les enseignements que possèdent en général les Facultés des départements, va poursuivre avec zèle le cours de sa destinée,
confiante dans le succès
de son œuvre.
S'il lui est permis
toutefois d'exprimer un vœu, c'est de voir augmenter l’effectif du personnel de ses maîtres. On a singulièrement élargi
depuis quelques années le cadre des enseignements dans les
divers ordres de sciences ressortissant aux Écoles de Droit;
le nombre des professeurs n'a pas suivi, chez nous, la même
gradation, et ilen
résulte que de multiples enseignements
doivent étre confiés à une seule personne; c'est une surcharge exagérée : il serait désirable que la tâche imposée à
chaque maître ne fût jamais supérieure à un cours annuel et
un cours semestriel.
Dans l'état actuel, c'est chose impossi-
ble; aussi serions-nous heureux
auxiliaires nouveaux, qui nous
plus aisément, aux exigences
incessante des études juridiques
ions espérer que M. le Ministre
légitime requête.
d'accueillir au moins deux
permettraient de faire face,
que comporte l'extension
et économiques. Nous voune sera pas sourd à notre
RAPPORT
M. GROSS, Doyen de la Faculié de Médecine |
SUR
LA
SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
#
PENDANTF
Monsieur
LE
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1910
RECTEUR,
Le Rapport que j'ai l'honneur de vous présenter contient
l'exposé de la situation et des travaux de la Faculté de Médecine pendant l'année 4909-1910.
{. —
PERSONNEL
ENSFIGNANT
Des changementsimportants se sont produits dans le corps
des Prolesseurs et des Agrégés.
Par un décret présidentiel en date du 4% avril 1910, notre
collègue M. Bernueïm, Professeur de clinique médicale, a été
admis à faire valoir ses droits à la retraite.
M. Bernurim a été un des ouvriers de la première heure à
la Faculté
de
Médecine.
Transféré
comme
agrégé
de
la
Faculté de Médecine de Strasbourg à celle de Nancy, ot il a
bientôt occupé la chaire de clinique médicale de son maître
le professeur Hirrz, M. Bernueim n'a cessé de contribuer au
développement et à la prospérité de la Faculté, par son
enseignement si autorisé, st apprécié par les élèves, par son
activité
incessante,
la scrupuleuse exactitude
et le grand
dévouement qu'il a sans cesse apportés à l'accomplissement
de ses fonctions, par ses travaux qui ont illustré la Faculté,
et qui lui ont
valu
une
réputation
au delà de nos frontières.
justement
méritée bien
30
°
COMPTES
R£ENDUS
M. Bernaein nous reste attaché par les liens de l'honora
viat ; nous en sommes profondément heureux,
et il peut être
assuré qu'il trouvera toujours chez ses collègues, qui sont
tous ses amis et presque tous ses élèves, le plus cordial et le
plus sympathique accueil.
Un décret du 4 juin a transféré, sur sa demande, M. SCHxITT,
professeur de thérapeutique et de matière médicale, dans
la chaire de clinique médicale devenue vacante. La Facultéa
applaudi àda détermination de M. Scaurrr. La grande estime
qu'il a su s'attirer parini ses collègues, le succès de son
enseignement l'avaient hautement désigné pour ja chaire de
elinique médicale que notre excellent collègue M. BERNHEIM
a quittée. M. ScamtTr apportera dans ses nouvelles fonctions
toute la science et l'expérience acquises pendant près de
vingt ans d'enseignement et de labeur daus le laboratoire
qu'il a créé à la Faculté. Nous lui prédisons tous le plus bril.
lant avenir dans la nouvelle chaire qu'il va occuper.
Quant à la chaire de thérapeutique et de matière médicale
que M. Scamrrr abandonne, la Faculté a demandé sa transormation etle rétablissement de la chaire d'anatomie pathologique, supprimée ti y a cinq ans malgré son importance,
en raison de circonstances toutes spéciales qui avaient exigé
à l'époque sa transformation en chaire de clinique de médecine infantile. La délibération prise par la Faculté le 4 juillet
a été approuvée, et un décret du 2! juillet a supprimé la
chaire de thérapeutique et de matière médicale, et rétabli la
chaire d'anatomie pathologique.
La Faculté avait émis, en outre, le vœu que M. le Ministre
de l'instruction publique veuille bien désigner pour la nouvelle chaire d'anatomie pathologique, M. Hocxe, agrégé de
médecine, qui depuis 1897 est attaché au service et au laboratoire d'anatomie pathologique, comme chef des travaux
d'anatomie pathologique, chef du laboratoire d'anatomie
pathologique des cliniques, directeur des autopsies. En 1906,
le cours complémentaire d'anatomie pathologique lui a été
confié et il en est resté chargé jusqu'à ce jour. Depuis 4 ans,
M. Hocne s'est donc entièrement consacré à l'étude et à la
pratique de l'anatomie pathologique. il en donne la preuve
’
FACULTÉ
DE MÉDECINE
31
dans une longue série de publications et de mémoires sur
des questions d'anatomie pathologique, de recherches et
d'études de pièces recueillies dans nos cliniques et au service
des autopsies. Je rappellerai aussi la part prise par M. Hocme
à l'exposition internationale de la tubereulose, à Paris, en
octobre 1905, à lexposition du cancer au Congrès international de Chirurgie, à Bruxelles, en 196$, à l'exposition inter-
nationale de Nancy, l'année dernière. Les belles et importantes
séries de préparations de Loutes sortes qu'il y avait présentées
ont fail justement apprécier
la valeur
des collections
anatomo-pathologiques
dont son habileté et sa compé{ence enrichissent chaque jour le laboratoire et le Musée
d'anatomie pathologique de la Faculté. En raison de tous
ces titres, la Faculté a cru devoir recommander M. Hoce
à l'attention de M. le Ministre. Un décret du 31 juillet lui
attribue la chaire d'anatomie pathologique. Nous sommes
certains de trouver en M. Hocne un collaborateur zélé et
dévoué aux intérêts de la Faculté.
Par
dépêche
ministérielle
en date
du
81
juillet
1909,
M. le Ministre de l’Instruction publique à invité la Faculté à
lui transmettre ses propositions en vue des places d’agrégés
à mettre au concours dont il avait décidé l'ouverture en 1940.
Nous comptions deux vacances dans le corps des agrégés:
la place de l'agrégé d'anatomie était restée sans titulaire
depuis le 4% mars 1908 : celle de l'agrégé de physiologie,
depuis le {e* novembre 1904 Les deux places étaient à
mette au concours.
Quant à nos agrégés en fonctions, MM. G. Micaëz et
L. SpiLimMann terminent au mois de novembre les neuf
années d'exercice que leur accorde le statut de l'agrégation
du 27 décembre 1880, sous le régime duquel ils ont concouru
et ont été nommés. Le Conseil de la Faculté, dans sa séance
du 23 juillet 1909, avait demandé à M. le Ministre le maintien
en exercice de MM. G. MicneL et L. SpILLMANN. Son vœu n'a
pas été pris en considération. La réponse de M. le Ministre a
été la mise au concours, par arrêté du 1% octobre 1909, des
deux places d'agrégés occupées par MM. G. Micnes et
L. Sriccuaxn. La Faculté
ne peut que regretter la décision
32
COMPTES
RENDUS
de M. le Ministre, qui perpétue une situation profondément
fâcheuse, suscitant des difficultés continuelles, et qui ne
changera que le jour où la Facullé sera maîtresse
recrutement et ne recevra plus d’agrégés nouveaux
sa demande et au fur et à mesure de ses besoins.
de son
que
sur
À la suite des différents concours qui ont eu lieu en juin
et juillet derniers, quatre agrégés
nouveaux
ont élé attachés
à la Faculté, par les arrêtés successifs des 9, 12, 20 et 31 juillet 1910 : MM.
tion
Busouer
d'anatomie),
tion de médecine).
(section de physiologie),
Lucien
(sec-
Biner {section de chirurgie), Perrin (sec.
M. Busquer (Nestor-Marcellin} est nouveau venu à Nancy.
Lauréat’ des Facultés
des
Sciences
et de
Médecine
louse (Faculté des Sciences : 1% prix de botanique,
de Tou-
2e prix
de chimie, 1898 ; Faculté de Médecine: médaille d'argent,
1899 ; prix Gaussail, 1900), docteur de la Faculté de Médecine de Paris {mention honorable au concours pour les prix
de thèses, 1904), M. Busquer à été élève du laboratoire de
physiologie
générale de l'Ecole des hautes
études au
Muséum
d'Histoire naturelle (1904-1907, élève au Iaboratoire de chimie
biologique
1903-1904),
préparateur
(1907-1908),
chef adjoint au laboratoire de physiologie
(1908-1910) à la Faculté de Médecine de Paris. L'exposé de ses
travaux scientifiques comprend une longue série de commu
nicalions à la Société de Biologie, qui lui décerna. le prix
Laborie, en 1908, des communications à l’Académie des
Sciences, des mémoires iusérés dans Le Journal de Pluysiologie et de Pathologie générale, les Archives internationales de
Pharmacodynamie
articles
dans
et Thérapie,
Île Dictionnaire
la
fievue
de Hédecine,
de Pliysiologie
divers
du professeur
Richet, enfin, un ouvrage destiné à figurer dans la Bibliothe-
que de Physiologie de l'Encyclopédie scientifique du D*' Toujouse.
M. Lucrex (Maurice Charles-Camille) est un de nos élèves.
Il a été externe et interne des hôpitaux, aide d'anatomie, en
dernier lieu, chef des travaux d'auatomie pathologique.
Ïl est lauréat de la Faculté: mention honorable au concours
pour le prix de Médecine (1904) ; prix Bénit, dit de l'Internat
FACULTÉ
DE MÉDECINE
33
(190); prix Heydenreich-Parisot(1906}; mention honorable au
concours pour le prix de thèse (1907). 1 est ofticier d'Acadé-
mie (1909). Une longue liste de travaux eflectués pour la plupart dans les laboratoires d'anatomie
pathologique
normale
de la Faculté et se rattachant
branches des sciences biologiques témoignent
scientifique de notre jeune collègue.
et d'anatomie
aux
diverses
de l'activité
M. Biner (André-Augustin-René-Marie}) est également un
élève de la Faculté. Ancien externe et interne des hôpitaux,
aide de clinique, il est depuis 1908 chef de clinique chirurgicale. Il est lauréat de Ia Faculté: prix de chirurgie (1906);
prix Heydenreich-Parisot
(1908 ; 1e mention
honorable au
concours pour le prix Bénit, dit de linternat (1908), et a
publié une série de mémoires dans les différentes revues et
journaux de chirurgie et de médecine.
De même
que MM.
Lucuen et Binet,
M.
Perrin
(Maurice)
à
accompli tout le evele de sa scolarité à la Faculté de Nancy et
y a successivement rempli les fonctions d’externe et d'interne
des hôpitaux, d'aide de clinique et de chef de clinique médicale. H est lauréat de la Faculté : mention honorable au concours pour le prix d'anatomie et d'histologie (1897}, le prix
de médecine (1898), le prix de thèse (1902); prix Bénit, dit
de l'internat (1901); prix Heydenreich-Parisot (1901). Nous
connaissons de lui une longue série de lravaux sur des
questions de pathologie et clinique médicales, de médecine
expérimentale, de thérapeutique, d'hygiène et prophylaxie.
La Faculté est certaine de trouver des collaborateurs zélés
et dévoués dans ses nouveaux agrégés.
Nominations et délégations. — Par arrêté ministériel en date
du 8 juin 1916, M. Weiss, professeur de clinique chirurgicale, a été nommé assesseur du doyen. À la suite du scrutin du
45 juillet, M. Simon, prolesseur de pathologie générale et
interne, a été nommé membre du Conseil académique.
Par dépêches ministérielles des
5 février,
26 avril,
28 juil-
let 1910, MM. Ancez, Mrever, Simon, professeurs, ont été dési-
gnés pour présider les Jurys d'examens de doctorat et de
sages-femmes aux Ecoles de Médecine et de Pharmacie de
Reims
et de Besançon.
34
COMPTES
Par arrêtés ministériels
en
RENDUS
date des 20 et 25 mai 1910, ont
été nommés membres des jurys pour les concours d'agrégation:
sections de physiologie, M. Meyer,
Gorr
et BERNHEIM,
d'obstétrique, MM. Herr.
de matière médicale
et pharmaco-dyna
mie, M. GaRNiER, d'opthalmologie, M. RoMer.
Un arrêté du 21 octobre 1909 à chargé M. G. Micuer, agrégé
en exercice, d’un cours complémentaire de médecine opératoire.
Par arrêté ministériel du 30 avril 1910, ont été maintenus
en exercice pendant une nouvelle période de 3 aus, à partir
du 1% novembre 1910, MM. Guicroz, agrégé de physique, et
LAMBERT, agrégé de physiologie.
Par arrêté ministériel du 28 juillet 1910, ont été chargés
à nouveau, à partir du 1 novembre prochain, MM. ÉTIENNE,
agrégé libre, de la clinique complémentaire des maladies des
vieillards ; Scavur, agrégé libre, du cours complémentaire
d’accouchements ; L. SPILLMANN, agrégé, de la clinique complémentaire des maladies syphilitiques et cutanées ; G. Mrcuee,
agrégé, d’un cours complémentaire de médecine apérataire ;
Paris, médecin en chef à l'Asile public des aliénés de Maréville, de la clinique complémentaire des maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 3 novembre 1910 ont été maintenus
pendant l’année scolaire 1910-1911, dans les fonclions suivantes : MM. Guizzoz, professeur adjoint, chargé de la clini-
que d'électrothérapie et radiologie ; FrœLicn, agrégé libre,
chargé de la clinique de chirurgie infantile et orihopédie; Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique oto-rhino-laryngologique; ANDRÉ, agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des voies urinaires; RosENTHAL,, directeur
taire et du laboratoire de prothèse.
au
de la clinique den-
Promotions. — MM. Parisor et HAusSnarTER ont été promus,
choix, de la 4° à la 3° classe. (Arrêté ministériel du
30 avril 1910.)
Distinctions. — Par arrêté ministériel du 143 juillet 1910,
ont été nommés Officier de L'fnstruction publique : MM. ZiLGIEN,
agrégé libre, chef des travaux de consultations des cliniques ;
TaiRv, chef des travaux d'histoire naturelle et chef des travaux de bactériologie des cliniques ; et Uficier d'Académie,
M. Braxc, cheî des travaux de prothèse dentaire.
FACULTÉ DE MÉDECINE
sb
AF. P. Spitzuaxn a été nommé associé de l'Académie de Médecine (19 juillet 1910), et M. Grizoz, correspondant de l’Acadé-
mie de Médecine (14 juin 4910) et correspondant de la Société de
Biologie (décembre 1909).
Le jury de l'Exposition
France a accordé
Les protesseurs et
més hors concours,
en accordant une
internationale
de l'Est
de la
un grand prix à la Faculté de Médecine.
agrégés chefs de service ayant été procla
le jury a récompensé leurs collaborateurs
médaille d’or à M. le Dr Benis, ancien pré-
. parateur de médecine légale, des médailles d'argent à MM. les
Des GœprerT, chef de clinique de médecine infantile ; J. Parisor, chef de clinique médicale : Jsanxperize, chef des travaux
de physiologie ; Duran», aide de clinique d'oto-rhino laryngologie ; BLanc, chel des travaux de prothèse dentaire ; Mipon,
préparateur
de médecine légale; Funck,
préparateur d'ana-
tomie pathologique.
Parlicipation aux Congrès. — LA Faculté de Médecine a été
représentée à la plupart des Congrès scientifiques et médicaux qui ont eu lieu dans le courant de l'année 1909-1910.
M. Vurzzemin a pris part aux délibérations de la Commission internationale de nomenclature cryptogamique et aux
débats du Congrès botanique de Bruxelles. Il a été nommé
membre de la Commission chargée de présenter au Congrès
de Londres une liste de Nomina generum conservanda.
Ont assisté à la Réunion de la Société française de derma-
tologie etsyphiligraphie (Paris, 2? décembre 1909), M. L. SprzrMANN; à la Réunion de la Société française d'ophtalmologie
(Paris, 3 mai), MM. Roger et Durour : au Congrès français
de laryngologie {mai, à Paris), et au Congrès de la Société
belge de laryngoiogie (juin, à Bruxelles), M. Jacques.
M. Durour a encore assisté au 48° Congrès des Sociétés
savantes (25 mars, à Paris) et au Congrès
des Typhlophiles
{2 mai, à Paris), au Congrès de la Société internationale
d'ophialmologie, à Heidelberg (3 août), au Congrès international de radiologie et d'électrologie, à Bruxelles (13 septembre).
Au 2 Congrès international d'Hygiène scolaire (Paris,
2-7 août}, dont M®le Recteur Apam était membre du Comité
36
COMPTES
de patronage, et M.
ont
assisté
MM.
RENDUS
Macé, président du Comité de Naney,
Roner,
FRœLICH,
JACQUES,
FRUHINSHOLZ,
délégués de la Faculté. M. RonMEr a été vice-président de la
ire sous-section de la section XI, Hygiène de la vue dans les
écoles. À la 2° sous-section, M. jacques a présenté un rapport
sur la prophylaxie de la surdité chez les enfants dans les
écoles. À la section VII, M. FrüuNaiNs#OLz à lu un rapport
sur l’enseignement de la puériculture aux maîtresses et
élèves.
M. Cozcin a participé au 2 Congrès fédératif international
à Bruxelles, en août 1910.
MM. Gross et Hocne ont fait partie de la 2e Conférence de
l'Association internationale pour l'étude du cancer (Paris,
4-4 octobre).
MM.
Gross,
FRoELICH, SENCERT
ont assisté au 23° Congrès de
l'Association française de chirurgie (Paris, 3-8 octobre).
M. ANDRÉ a assisté au 13° Congrès français d'urologie {Paris,
octobre).
, M. Simon a participé à la Conférence internationale de la
tuberculose à Bruxelles (octobre).
MM. ErienNe, J. Parisot ont assisté au Congrès français de
médecine (octobre).
Enfin
MM.
Gross,
GuizLoz,
ETIENNE,
LAMBERT,
FROELICH,
L. SpiLLMANN, Jacques, Miche, PEnrIN se sont rendus à la
3 Assemblée générale de l'Association des membres.du corps
enseignant des Facultés de Médecine {Paris, octobre).
Il. —
Les nominations
PERSONNEL
et délégations
AUXILIAIRE
dans le personnel
auxi-
liaire pendant l’année 4909-1910 ont été les suivantes :
Chefs des travaux : MM. Guircoz, agrégé, chef des travaux
du laboratoire de physique ; Rorerr, agrégé, cheÏ des travaux
de chimie; CoLrin, agrégé, chef des travaux d’histologie;
Tairy, chef des travaux d'histoire naturelle ; Herpier, chel
des travaux du laboratoire de chimie des cliniques (arrêté
ministériel du 28 juitlet 1910).
4
FACULTÉ
DE MÉDECINE
37
Chefs de clinique : MM. Heurrzv, délégué dans les fonctions
de chef de clinique chirurgicale {arrêté rectoral du 23 novembre 1909); Gourner, délégué dans les fonctions de chef de
clinique médicale (arrêté rectoral du 6 janvier 1940).
Prosecteur d'anatomie : M. WartRin (arrêté rectoral du
25 novembre 1909) ;
Aides d'anatomie : MM.
du 4 décembre 1909).
Aides
de
clinique
:
Caporé et Pinancer
MM.
HamanT
(arrêté
(arrêté
rectoral
rectoral
du
25 novembre 1909 ; CHaTELaIx, délégué (arrêté rectoral du
23 novembre
1909),
Fourone,
délégué
(arrêté rectoral
du 3 mars 19140; Duranp (oto-rhino-laryngologie), délégué
{arrêté rectoral du 10 décembre 1909); Heurczzy (chirurgie
infantile et orthopédie) et Caeverce (maladies des voies uripaires), délégués (arrêté rectoral du 8 août 1910).
Préparateurs : MM. Laviene et Daurrey (physiologie), délégués {arrêté rectoral du 25 novembre 1909) ; FKLORENTIN,
{anatomie pathologique, arrêté rectoral du %5 novembre 1909);
GaïzcoT, (prothèse dentaire, arrêté rectoral du 25 novembre 1909) ; Marwin (anatomie pathologique, arrêté rectoral
du 6 janvier 4510); Paysanr (travaux pratiques de chimie,
arrêté rectoral du 5 février 1910).
Moniteurs
d'anatomie:
MM.
Heurcix,
VAIVRAND,
GENAY
{arrêté rectoral du 11 janvier 4910).
Le concours pour l'Ânternaf (octobre) s'est terminé par la
nomination comme Jnternes titulaires, de MM. Simon, MÉLINE,
OHaBraux, ADaM, FOUROGHE, et comme tniernes provisoires, de
MM.
Ronmer,
Masson,
Dessez.
À la suite du concours pour
l'Erternat (octobre) ont été
nommés
Æxternes : MM.
RoYFRIN,
VERMELIN, DEcoRner,
Durocx, Racapor, Nicor, FRancner, Hippozvre, Mn BerLor,
MM. Mainer, Rozor, RENAULD, HERDLy, JEANNOT, CAYOTTE.
Un concours pour la nomination d'fnternes à l'Asile public
d'Aliénés de Maréville s'est ouvert à la Faculté de Médecine, le
20 octobre : M. Maurice (René) a été nommé,
IÎL. —
COMPTES
RENDUS
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS,
Nombre. — Le nombre des étudiants inscrits à la Faculté,
pendant l’année scolaire 4909-1910, s'est élevé à 440, dont
393 pour le doctorat et 407 aspirants au diplôme de chirur-
gien-dentiste.
[y a eu, en outre, 7 étudiants bénévoles, tous de nationalité luxembourgeoise.
À la clôture des registres de l’année scolaire 1909-1910, Ia
population scolaire était la suivante :
NOMBRE D'ÉTUDIANTS
.
DOCTORAT
LTCHIRURGIENS
DENTISTES -
DEGRÉ DE SCOLARITÉ
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28
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Effectif au der octobre 1910...
Unités perdues pendant
le courant de l'année
scolaire 4909-1910, et se décomposant comme
Élèves admis à l'Ecole de santé militaire de
crssseressseseer sers
l'artis pour d’autres Facultés
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Origine des Etudiants.
—
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#
:
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Er
407
Les étudiants de la Faculté de
Médecine se répartissent de la manière suivante, au point de
vue de leur origine:
FACULTÉ DE MÉDECINE
39
DOCTORAT
DÉPARTEMENTS
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À
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I résuite dn tableau précédent que le nombre des étudiants
étrangers a été de 407, dont 47 étudiants pour le doctorat
(Etat: 45 ; Université: 2) ; 60 aspirants chirurgiens-dentistes
40
COMPTES
RENDUS
(Etat: 15, Université : 45}. Ces chifires comprennent 52 étudiantes: 28 étudiantes pour le doctorat (Etat: 1; Université: 27), et 24 aspirantes chirurgiens-dentisles, toutes pour
le diplôme universitaire.
Boursiers. — Par arrêté ministériel du 48 décembre 1909,
ont été nommés boursiers pour un an, à dater du der novembre 1909 : MM. Guyot, étudiant de ?* année ; Zuber, étudiant
de 4° année (bourses de 600 fr.).
Etudiant décédé. — Nous avons perdu dans le courant de
l'année, M. Feverstein {André-Louis), d’Arcis-sur-Aube.
Elève studieux, M. Feyerstein touchait à la fin de ses
études ; il préparait ses derniers examens et travaillait à sa
thèse dans le laboratoire de notre collègue, M. VorrLemin,
Sa scolarité, qui ne donnait que satisfaction, faisait espérer
un avenir plein de promesses, lorsqu'il fut enlevé à l'affection
des siens, à l'estime de ses maîtres, à la bonne et franche
camaraderie de ses condisciples. Feyerstein est décédé le
22 février 4910, à l’âge de 25 ans. Nous lui donnons ici un
souvenir de sympathie et de regrets.
4
IV.
—
INSCRIPTIONS,
EXAMENS,
GRADES,
PRIx.
Inscriptions. — Le nombre des inscriptions prises pendant
l'année 1909-1910 a été de 1196 dont 860 par les aspirants
au Doctorat et 336 par les aspirants au diplôme de chirurgiendentiste; en outre, il a été pris 74 inscriptions de travaux
pratiques facultatifs.
Examens. — La Faculté a fait subir 591 examens, dont
383 pour le doctorat d'Etat, 52 pour le diplôme universitaire
{mention médecine), 428 pour le diplôme de chirurgien-dentiste, dont 37 universitaires,
et 28 examens
de sages-femmes,
dont 3 pour la 1e classe.
a) Poctorat. — Les résultats des examens pour le Doctorat
(Etatet Université) sont consignés dans les tableaux suivants:
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
41
Résultats des examens de Doctorat (Diplôme d'Etat).
DÉTAIL
DES EXAMENS
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Doctorat
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(Mention Médecine).
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b} Chirurgiens-dentistes. — Les tableaux suivants donnent
les résultats des examens pour l'obtention des diplômes de
chirurgien dentiste (Etat et Université).
49
COMPTES
Résullals
des
RENDUS
examens
de
Chirurgien-Dentiste
(Diplômes d'Etat et d'Université)
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c) Sages-femmes. — Le résultat
femmes est le suivant :
des examens
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des sages-
À
Résultats des examens de Sages-Femmes
NOTES
OBTENUES
ter EXAMEN
AUX EXAMENS
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ne
28
trrades, — a) Doctorat. — La Faculté de Médecine a délivré,
pendant l’année scolaire 1909-1910, 32 certificats d'aptitude
FACULTÉ
DE MÉDECINE
43
au grade de docteur et? diplômes de docteur de l'Université
de Nancy, mention Médecive.
b} Chirurgiens-dentistes. — La Faculté a délivré 24 certificats
d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste et conféré 14 diplô-
mes de chirurgien-dentiste de l'Université de Nancy.
c) Sages-femmes. — La Faculté à conféré 3 diplômes de
sages-femmes de l'e classe et 10 diplômes de seconde classe.
Je rappellerai,
tion
faite
aux
comme
élèves
tous les ans, l'attention sur la situa-
sages femmes
de % classe
de l'École
départementale de Meurthe-et-Moselle. Celles d'entre elles
qui désirent exercer leur profession dans le département des
° Vosges, après avoir accompli leurs deux années d'études à la
Maternité de Nancy, ont à subir leurs examens probatoires à
l'École de Médecine de Besançon, et devant un jury présidé
par un professeur de la Faculté de Médecine de Nancy. Ne
serait-il
pas
infiniment
plus
logique
de
faire
subir à ces
élèves leurs examens à Nancy même. On leur éviterait ainsi
un déplacement toujours onéreux.
Concours pour les Prie. —
Voici la liste des lauréats pour
les différents prix universitaires de l'année 1909-F940 :
Prix d'anatomie et histologie: M. Ferney (Joseph-Georges),
de Corcieux (Vosges). Mentions très honorables : MM. Louvanp
{Camille-Gecrges-René},
Sébastien), du Tholy.
d'Epinal,;
Maræieu
(Charles-Louis-
Prix de physiologie et Prix de chirurgie et d'accouchements:
aucun candidat ne s’est fait inscrire.
Prix de médecine : Un seul candidat s’est fait inscrire et s’est
retiré du concours avant la fin de ia première épreuve.
La Faculté a vu avec regret le peu d'empressement que Îles
élèves ont mis cette année à se présenter aux concours pour
les prix de fin d'études. Elle aime à croire qu'il ne s'agit que
d'un accident momentané et que les avantages accordés à ces
récompenses resteront un encouragement à l'assiduité et au
travail de nos étudiants.
Prix de thèse tondé par le Conseil général de Meurthe-et-
Moselle et la Ville de Nancy. Le nombre des thèses soutenues
a été de 34. Un rapport présenté à la Facuité, au nom d’une
Commission composée de MAL Weiss, président, SCHMITT,
44
COMPTES
RENDUS
RonmEer, HAUSHALTER, VAUTRIN à fait ressortir Ie mérite d'un
certain nombre de ces travaux (1).
La Faculté a accordé les récompenses suivantes :
lrix: M. Vernier (Paul-Louis), de Longuyon ({nspection
oculistique des écoles à Nancy. Essai d'hygiène scolaire locale,
Lumière naturelle et artificielle).
Mentions très honorables : MM. CuateLais (Joseph-AlfredConstant),
de
Fournil-Blanche-Roche
(Doubs)
(L'acidité uri-
maire, Son dosage, son étude clinique chez les tuberculenæ) ; Dez-
rourD (Gérôme-Auguste), de Noroy-le-Bourg {Haute Saône)
(Les plaies de l'estomac}; Fuxcx (doseph-Charles), de Luxem-
bourg (lu placenta
Circonplication).
marginé.
Margination.
|
Cürconvallation.
Mentions honorables : MM. Cozas (André-Fernand-Léon}, de
Castelnaudary (Aude) (Contribution à l'étude des métaux colloïdaur, électriques, stabilisés el isoronisés) ; Hriscn (Jean-Justin-
Edouard},
d'Etain (Meuse)
(Le poupon malade
Lamperr (Emile-Edouard-Fernand),
de
à lhopital);
Chateauroux
(Indre)
{Des varices lymphatiques du pli de l'aine et, en particulier, des
varices lymphatiques intradermiques) ; Pizzox (Paul-Octave),
d'Euvezin (De la coralgie double et son traitement); Wert
(Maurice), de Rambervillers (Vosges) (Contribution à l'étude
de la maladie de Hirschsprung).
Prix Bénit (dit de l'Internat), — A la suite
d'un
concours
dont étaient juges MM. Weiss, SPiLLMANN, HERRGOTT, ROHMER,
HausxaLrer, le prix a été accordé à M. Hamanr et des Wentions (avec prolongation) à MM. Awenc et HeuiL£ey.
Prix Albert Heydenreich- Victor Parisot. — Le concours pour
le prix Hesydenreich-Parisot a été particulièrement brillant.
Les mémoires présentés pour ce prix ont été au nombre de
quatre.
Le jury chargé
de les examiner était composé
de
MM. Gross, We'ss, CaRÉTiEN, Roamer, Vaurrix. Les quatre
mémoires ont été des travaux de valeur. Celui de M. HEUILLY,
aide de clinique, intitulé: Hanche à ressort. Kinde anatomi-
que expérimentale et clinique.
Esquisse d'une théorie pathogéni-
4} Rapnort de la Commission annexé au présent Rapport.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
45
que HOMO pathologique. Essai d'une thérapeutique rationelle, a
été jugé le meilleur, et la commission a proposé de lui accorder
le prix (1). Le Conseil de la Faculté a approuvé la proposition.
Ecole du service de santé militaire de Lyon. — Sur 65 élèves
nommés à l'Ecole de santé militaire par décision ministérieile
du 30 août 1910, dix de nos étudiants font partie de la promotion. {ls ont été reçus dans l'ordre suivant : MM. Meyer (2),
Haron (5), Dovné (18), Dreveus (241), CHanaz (29), TAUFFLIER
(28), Gopanp (43), Copvecse {48}, Guvor (54), Ponrorseau (65).
La Faculté, tout en Aéplorantla diminution importante de son
‘effectif, ne peut qu'applaudir au succès de ses élèves. Elle est
reconnaissante à MM. les médecins-majors JiRoù, TRENEL,
RevercnoN et médecins aides-majors Wonms et LeranG de la
collaboration qu'ils ont apportée à la préparation du concours
d'admission de l'Ecole de santé militaire de Lyon.
V.
—
SECRÉTARIAT
Par arrêté ministériel du 12 mai 1910,
M. Paquier, commis au Secrétariat, a été
2400 à 2700 francs, à dater du {er janvier
mes heureux de cette promotion si méritée
fonctionnaire.
VIE,
—
GARÇONS
DE
le traitement de
porté (choix), de
4910. Nous somde notre dévoué
LABORATOIRE
Par arrêté ministériel du 44 mars 1910, les émoluments des
garcons de laboratoire ont été augmentés dans les propor-
tions suivantes, à dater du 4 janvier 4910 : MM. Rora {Nicolas), (laboratoire d'histologie), de 1.700 à 1.800 francs ;
Pierre (laboratoire de chimie), de 1.500 à 4.600 francs; ParMENTIER (laboratoire d'hygiène}, Ge 4.400 à 4.600 francs;
RoTx (Jean) (laboratoire de médecine légale et laboratoire
d'anatomie pathologique}, de 4.300 à 4.500 francs ; BuRTIN
(laboratoire
{laboratoire
d'anatomie), de 4.400 à 1.600 francs ; MicHauT
de physique}, de 1.200 à 4.300 francs ; PoNTHIEU
(4) Rapport sur le prix annexé au présent
Rapport.
46
COMPTES
RENDUS
(lahorataire d'anatomie), de 1.206 à 1.300 francs ; \Wésen
Haboratoire d'anatomie pathoiogique:, de4.200 à 1.300 francs ;
Scewas (laboratoire de thérapeutique el laboratoire de patho-
logie générale), de 1.100 à 4.300 francs ; Cranver (laboratoire
de physiologie), de 1.100 à 1.200 francs.
Par arrêté
ministériel du 31
M. Varzer, concierge, ont été
vier 1910, de 900 à 1.106 francs.
VII.
—
mars
1910, les émoluments
portés,
à dater
du
de
der jan-
ENSRIGNEMENT
Les cours, conférences et travaux pratiques ont eu lieu
conformément au programme arrêté par l'Assemblée de fa
Faculté dans sa séance du 12 juillet 4909.
Laborarairrs, — Les nombreuses déinarches que nous avons
faites depuis de longues années déjà, en vue d'obtenir l'autorvisalion d'utiliser certaines ressources spéciales destinées à
auginenter Le matériel des études pratiques d'unalomie et de
médecine opératvire ont eulin abouti. Nous exprimons toute
motre reconnaissance à Af. le Préfet Donner de nous avoir
prêté son bienveillant appui et d'avoir bien voulu, par des
démarches personnelles, nous aider à obtenir la réponse favorable maintes fois promise de M. le Ministre de l'Intérieur.
De sérieuses difficultés toutefois se présentent dans l'exécution de nos projets et les conditions imposées non seulement
ne pourront que restreindre, dans une proportion importante, les ressources en question, mais encore deviendront
très ouéreuses pour la Faculté,
Le vœu émis déjà par notre ancien collègue,
M. MicoLas,
el renouvelé par son successeur M. Ancez, de modifications
dans la situation du personnel attaché au service d'anatomie
par la création d'emplois de mr'épnaratenrs où d'assistants est
renvoyé à l'étude des améliorations à introduire dans l’organisation de la Faculté pour appliquer à son enseignement le
décret du Li janvier 1999 sur la réforme des études médicales.
Au laboratoire d'anatomie pathologique, dont M. Hocur est
chargé, le matériel d'études reste toujours important. Cette
année encore 990 aulopsies ont été pratiquées devant les
externes et stagiaires des services intéressés.
FACULTÉ DE MÉDECINE
à7
Le cours d'anatomie pathologique a occupé toute l'année,
à raison de deux cours en hiver par semaine et d’un cours en
été. De nombreuses piècesanatomo-pathologiques fraîches ou
provenant des collections, appuyées par des projections et des
dessins ont fait de ces cours en
même
temps
de très instruc-
tives séances de démonstralions pratiques.
Aux travaux pratiques d'histologie pathologique qui réunissaient les étudianis de 4° année en hiver et de 8° année en
été, deux fois par semaine, ont élé démontrés les différents
procédés employés en microscopie clinique, et étudiées les
lésions histologiques des divers tissus morbides.
Les recherches d'anatomie pathologique eflectuées pour les
cliniques ont été au nombre de 320. Un grand nombre de
pièces euvoyées par les services de chirurgie, et résultant
d'interventions opératoires ont été conservées dans les collections du musée ; les préparations microscopiques sont clas
sées et pourront servir pour des recherches ultérieures.
Au cours de cette année, les travaux d'organisation et
d’agrandissement du service ont été commencés. En vue de
l'agrandissement du laboratoire de médecine légale, il a
d'abord été nécessaire de remplacer les locaux cédés à ce service. Une galerie a servi, depuis le mois d'avril, à abriter à la
fois les préparateurs et quelques travailleurs antérieurement
logés dans un laboratoire du sous-sol, quia dû abriter pro-
visoirement
les collections.
Un escalier intérieur réunissant
le rez-de-chaussée au sous-sol a donné une unité plus grande
au laboratoire.
Il est à désirer que l'année qui va s'ouvrir voie s'achever
les agraudissements impatiemment
attendus, c'est-à dire,
d'ane
part,
l'établissement
d'une
salle
suflisamment
spa-
cieuse et éclairée pour les collections de pièces, d'autre pari,
l'agrandissement et l'aménagement de la salle des travaux
pratiques pour la meilleure utilisation des ressources de
l'enseignement de l'anatomie pathologique.
Au laboratoire de médecine légale, L1 autopsies médico-léga-
les ont été faites
par
M. Pamisor,
devant les élèves de 4° et
ë° années, ei avec leur coopération. Huit autres autopsies
judiciaires ont été faites au laboratoire de médecine légale.
48
COMPTES
RENDUS
Cieq autopsies portaient sur des fœtus déposés à la Morgue
et envoyés par la Maternité.
Aux travaux pratiques, les élèves sont régulièrement ini.
tiés aux recherches d'expertise et à la rédaction des rapports
médico-légaux.
Chaque année la collection des clichés photographiques sur
verre pour projections au cours, s'enrichit des faits les plus
démonstratifs de médecine légale. 27 photographies médieoégales lirées sur verre pour projections ont été faites cette
anuée par le préparateur du laboratoire.
J'ai insisté, dans mes précédents rapports, sur la nécessité
d'agrandir le service de médecine légale. M. ParisoT a besoin,
pour l'instruction pratique de ses élèves, d'une salle de travaux pratiques et d’un local plus vaste pour Je musée de
médecine légale et le musée judiciaire qu'il désire y annexer.
L'une et l'autre améliorations ont reçu un commencement
d'exécution. Le travail le plus urgent est l'installation d'un
appareil frigorifique qui est de première nécessité non seuleent pour le service de médecine légale, mais encore pour Île
bon fonctionnement des services d'anatomie normale, de
médecine opératoire, d'anatomie pathologique. Des pourparlers sont engagés à cet eflet avec plusieurs constructeurs, qui
ont fourni des projets et des devis. De grandes difficultés
d'exécution se présentent. Non seulement les appareils frigorifiques destinés aux usages spéciaux d'une Faculté de Médecine sontencore peu connus, mais les conditions que les différents constructeurs nous laissent entrevoir, nous font craindre que la dépense ne dépasse de beaucoup les ressources
dont nous disposons.
Préparation an concours d'admission à l'École de santé militaire de Lyon. — Toutes les matières du programme du con-
cours d'admission à l'École de santé militaire de Lyon font
partie intégrante de l'Enseignement de la Faculté de Médecine (cours magistraux, conférences, travaux pratiques des
ire et 2° années).
La préparation au concours est complétée par des exercices
pratiques de langue allemande, dirigés par M. MARESQUELLE,
professeur au Lycée, agrégé de l'Université, et par des répé-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
titions dont sont chargés des médecins
49
militaires de la garni-
son, désignés par le Médecin inspecteur ScgNeiper, directeur
du service de santé du 20° corps d'armée. Pour l'année 19091910, les médecins militaires désignés étaient MM. Jirou,
TRENEL, REVERCHON, médecins-majors de 2e classe, LeTanG,
Worms,
médecins
Cliniques. —
aides-majors
de 17° classe.
Les cliniques ont continué à bénéficier des
subventions votées annuellement par les Conseils généraux
de Meurthe-et-Moselle (5.000 fr.), des Vosges 3.000 fr), de la
Haute-Marne (300 fr.), de la Meuse (300 fr.), de la HauteSaône {150 fr.}. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements de leurs
décisions si utiles à la fois à notre enseignement clinique et
aux malades indigents étrangers à la ville, qui trouvent
ainsi dans les cliniques de la Faculté, des soins spéciaux qui
ne pourraient leur être donnés à domicile.
Dans le courant de l’année 1909, ont été admis dans nos
cliniques au compte de ces différentes subventions : 186 mala-
des, dont #0 originaires de Meurthe-et-Moselle, 72 des Vosges,
30 de la Meuse, 14 de la Haute Marne, 12 de la Haute-Saône,
2 de la Marne, 5 d’Alsace-Lorraine, 1 du duché de Luxembourg.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander pour 1911, le renouvellement de ces subventions si bien motivées dans l'intérêt de
l’enseignement et des malades. M. le Recteur a bien voulu
appuyer
de son autorité nos requêtes, et nous avons enregis-
tré avec la plus vive satisfaction qu’elles ont été favorablement accueillies.
Cliniques de l'Hôpital civil. — A Y'Hôpital civil, nos cliniques
ont continué à fonctionner avec une égale activité.
Les cliniques médirales de MM. BeRNaEïM et P. SPILLMANN ont
reçu 1.908
et Weiss,
malades,
2.391
les cliniques chirurgicales de
malades;
la
clinique
MM.
Gross
ophtalmologique
de
M. Roumer, 810 malades.
Le service des consultations correspondant aux cliniques de
médecine et de chirurgie générales a été assuré, conformément
au Règlement établi,
d'accord
avec la Commission
des
50
CUMPTES RENDUS
Hospices, pur les agrégés des sections correspondantes nommés assistants des consultations par arrêté ministériel du
43 novembre 1909, approuvant la détibération du Conseil de
l'Université du 7 juillet. Un arrété ministériel du 8 juin 1910,
approuvant
la délibération
du
Conseil
de
l'Université
du
21 mai, a changé le titre en celui de chef des trarauxr de consullations des cliniques.
Pendant l’année 1909-1910, AÏM. Micnez, G. Gross, SENCERT
out fait,à tour de rôle, te service des consultations de chirurgie, MM. Zizciex et RicHON, celui des consultations de médecine.
Les chefs des travaux de consultations des cliniques ont été
chargés, en outre, des services d'évacuation des cliniques de
médecine et de chirurgie générales, installés par la Commission des Hospices, à la Maison Marin, annexe de l'Hôpital
civil.
Dans mon rapport de l'an dernier, j'ai signalé les améliorations qui s'imposent dans les cliniques chirurgicales. L’installation de ces cliniques ne répond plus aux exigences de la
chirurgie moderne. Un local unique sert de salle d'opérations,
de salle d'examen des malades, de salle de pansements, de
salle de conférences. Dans une petite salle adjacente réservée
aux opérations de la laparotomie, se trouvent en mème temps
les appareils
seraient
de
stérilisation.
Autant
de
locaux
distincts
nécessaires.
La clinique de médecine infantile de M. HAUSHALTER, a reçu
758 malades; la clinique de chirurgie infantile et orthopédie,
de A. Frotacr, 606 malades. Dans les deux cliniques le nombre des consultations a été élevé.
À. la clinique d'ato-rhino-larynsologie de M. Jacques, le nombre des malades s'est élevé à 2.840, dont 928 ont été hospitalisés. Le nombre des opérations a été de 1.744.
A la clinique des maladies des voies urinaires de M. ANDRE, il
a été donné
été admis
en
5.410 consultations.
lraitement; 224
430 malades
d’entre eux ont
nouveaux ont
été
hospilali-
sés. 1l a êté pratiqué 85 opérations.
Toujours disposée à améliorer ses services hospitaliers, la
Commission
des
Hospices
vient
de
décider
d'importants
FACULTÉ DE MÉDECINE
bi
agrandissements dans les cliniques de médecine et dechirurgie infantiles. À la clinique de M. HausHaLrEeR, elle ajoute un
nouveau local pour un service de pouponnière; à celle de
M. Frorice, une nouvelle salle d'opérations plus spacieuse et
plus conforme aux exigences de l’asepsie chirurgicale. Nos
collègues sont reconnaissantsà la Commission des Hospices
de ces importants perfectionnements.
La Faculté de Médecine, à son tour, a donné satisfaction à
MM. FroeLiox et ANDRÉ, en adjoignant à chacune de leurs cliniques un aide de clinique spécial. Par arrêté rectoral du
-8 août 1910,
approuvant
une
délibération
du
Conseil de la
Faculté du 25 juin, sont créés un emploi d'aide de clinique de
chirurgie infantile et orthopédie, et un emploi d'aide de clinique
des maladies des voies urinaires. Ces créations s'imposaient non
seulement par l'importance prise par les enseignements cliniques de nos collègues, mais encore pour assurer [a régularité du fonctionnement de ces services pendant la durée des
vacances. Elles ont été rendues possibles grâce au désintéressement de M.
Jacques,
qui a bien voulu
faciliter la trans-
formation de l'emploi d'aide de clinique d'oto-rhino-laryngologie, adjoint à sa clinique par décision
31 juillet 4904, en une fondation d'un
de ia Faculté du
emploi analogue
par l'Université (délibération du Conseil de l'Université du
18 juin approuvée par arrêté ministériel du 12 juillet).
À la clinique d'électrothérapie et de radiologie de M. GuizLoz,
professeur adjoint chargé de la clinique, ont été traités
1.142 malades. On y a fait 861 radiographies, 57 examens
radioscopiques, 172 électro-diagnostics, 5.142 traitements
électriques divers dans lesquels sont compris 1001 applications radiothérapiques.
Ainsi que je l'ai déjà dit dans mes précédents rapports, le
service de M. GuizLoz prend de jour en jour plus d'extension
et les locaux qui y sont aflectés, déjà très défectueux par
eux-mêmes, sont absolument insuffisants. Nous sommes
reconnaissants à la Commission des Hospices de s'occuper de
l'amélioration nécessaire.
Je rappellerai à nouveau l'attention sur le nombre toujours
croissant des radiographies et applications radiothérapiques
52
COMPTES
RENDUS
et je ferai remarquer à nouveau que le service établi à F'Hôpital civil ne sert pas seulement aux services cliniques, mais
qu’il est encore ouvert, conformément à la convention prise
à l'époque de sa création, à tous les services hospitaliers de
la ville, aux médecins de l’Assistance publique et des différents services municipaux; il serait donc équitable que
l'emploi de préparateur de radiologie, créé par l'Université,
fut pris à la charge de l'administration des Hospices ou de
l'administration municipale,
Hospice Saint-Julien. — À V'Hospice Saint-Julien, la clinique
des ma'adies des vieillards, confiée à M. Ertexwe, agrégé libre,
contribue toujours largement à l'instruction de nos élèves,
en leur permettant d'y voir les différents Lypes des maladies
des vieillards.
Ecole des Infirmières de lHômital civil. — La commission des
Hospices a bien voulu charger cette année encore nos collè-
gues MM.
Parisot,
Rogmen,
HAUSHALTER,
professeurs ;
ETIENNE, FRocrion, Jacques, AnDpré, G. MicneL, agrégés, de
l'Enseignement à l'Ecole des Infirmières établie à l'Hôpital
civil. Les cours de nos collègues ont été suivis par un grand
nombre
d’auditrices,
en
majorité
des
Congrégation de Saint-Charles.
Après examens théoriques et pratiques,
36 brevets d'infirmières, dont 30 du 1
-2e degré.
religieuses
de
la
ont été délivrés
degré, et 6 du
‘
Cliniques de la Maison départementale de secours. — La clini‘que d'accouchements, installée à la Maternité avec l'Ecole
départementale des sages-femmes a reçu 996 femmes pendant l'année 1908, 62 de plus que l'an dernier. La statistique
de service indique 773 nouveau-nés vivants. L'ŒÆuvre de ta
Maternité, cette création si utile de M. HeRRGoTT, a continué à
fonctionner avec succès. Le nombre des femmes secourues
a été de 374: il leura été distribué une somme de 2.040 francs.
Le service des consultations de la clinique d'accouchement
a été assuré par M. FruniNsmoLz, agrégé, chef des travaux de
consultations.
Notre collègue, M. Henrcorr, directeur de la Maternité,
appelle, cette année encore, l'attention d'une façon toute par-
FACULTÉ
ticulière, sur le
Maternité et à la
bre des entrées
en 1900, E était
nombre
clinique
a êté de
presque
a
DE MÉDECINE
58
sans cesse croissant des entrées à la
d'accouchements. En 1872, le nom
415 ; en 1898, il étail monté à 300
doublé, 569 ; en 1909, plus que tri
plé, 996. Il est vraisemblable que les entrées augmenteront
encore, alors que les locaux sont les mêmes depuis 1875.
Aussi
ceux-ci
conslantes
sont-ils
absolument
insuffisants
et
une
des
préoccupations de M. Hernçorr est de savoir où
il paurrail loger les femmes de plus en plus nombreuses qui
viennent
accoucher à la Malernité. 1 redoute même
de se
trouver un jour dans la douloureuse nécessité de ne pouvoir
en recevoir faute de place. Il est urgent de remédier sans tarder à un pareil état de choses. Nous sommes heureux
d'apprendre que la création d'une nouvelle Maternité répon-
dant à tous les besoins modernes est üne des grandes préoc-
cupations de M. le Préfet et du Conseil général et que la solution de la question ne saura plus tarder.
À
ja clinique des maladies syphilitiques et cutanées, confiée à à
M. L. Spizzuann, agrégé, chargé de clinique, le mouvement
des malades a été de 882 ; le nombre des consultations s’est
élevé à 1.450.
La
nécessité
d’une installation mieux appropriée aux exi-
sences du traitement des malades et aux besoins de l'enseignement est généralement reconnue. La question du déplace-
went de la clinique des maladies syphilitiques ef cutanées est
à l'étude. Nous croyons savoir que la Commission des Hospi-
ces a l'intention d'installer ce service dans les bâtiments de
l'ancien Sacré-Cœur. L'intallation ne saurait être que provisoire. Tout en désirant très vivement une amélioration de la
situation actuelle, dans l'intérêt à la fois, de l'enseignement
et des imalades, nous regrelteriqns que le transfert de
da clinique des maladies syphilitiques el cufanées dans
les anciens batiments du Sacré-Cœur duüt être définitif. Il
nous paraît impossible de transformer en un service hospitalier quel qu'il soit, une construction ancienne, très défectueuse, dans laquelle les-conditions d'installation, d'organisation et d'hygiène Hospitalière inoderne ne sauraient être
remplies,
54
COMPTES
RENDUS
Quant aux services des maladies chroniques et incurables que
comprend
La
Maison
départementale
de secours,
il serait
désirable, ainsi que je l’ai déjà dit dans mes précédents rapports, qu'ils puissent un jour être érigés en services cliniques
annexes.
À l'Hospice J.-B. Thiéry, à Macxéville, dépendance de la
Maison de secours, notre collègue M. HausxaLreR, prolesseur
de clinique médicale infantile et médecin en chef de l'Hospice, fait toujours profiter les élèves des ressources cliniques
offertes à l’enseignement par les petits malades traités à
l’'Hospice. Le nombre des enfants admis, durant l'année 1909,
a été de 524. Des améliorations seraient nécessaires dans
l'organisation du service, M. HausaaLtEer les à signalées à
l'aitention de M. le Préfet.
|
Asile d'aliénés de Maréville, — A Va clinique complémentaire
des maladies mentales, à l'Asile public d'aliénés de Maréville,
M.
Paris, médecin en chef,
a présenté
à nos élèves de 4e et
5° années, et analysé devant eux toutes les formes d’aliénation
mentale que le médecin praticien rencontre habituellement
dans notre région. Il a montré à ses auditeurs toutes les
phases principales de chacune de ces formes. Enfin, il s'est
appliqué à retenir l'attention sur les mesures thérapeutiques
ou d'assistance que le médecin praticien non spécialiste doit
connaître pour remplir sa mission en conciliant les intérêts
du malade, de ia famille, de la société. Des confrères civils
et militaires ont suivi la clinique de M. Paris. Quant aux
étudiants qui désirent se spécialiser ou acquérir des connaïssances
plus étendues
sister
à
la
visite
en
d'admission de l'asile.
VIII.
psychiatrie,
médicale
—
il leur est loisible d’as-
quotidienne
ENSEIGNEMENT
dans
le
service
DENTAIRE
Le nombre des aspirants chirurgiens-dentistes inscrits à la
Faculté, pendant l'année scolaire 1909-1910, a été de 107.
Le nombre des examens probatoires a été de 1928, et la
Faculté a délivré 24 certificats d'aptitude au grade de chirurgien-dentiste d'Etat, et coniéré 14 diplômes de chirurgien-
dentiste de l'Université de Nancy.
'
Les cours
MM. Meyer,
5
destinés aux élèves dentistes ont été faits par
professeur; Ricnon, G. Gross, Hocue, Coin,
agrégés, Ch. Garnier, faisant fonctions d’agrégé.
M. Parisor, professeur, a bien voulu se charger de
nos aspirants chirurgiens-dentistes quelques leçons de
cine légale appliquée à l’art dentaire.
L'enseignement spécial théorique et pratique reste
à M. R. RosewraaL, docteur en médecine, directeur de
nique
et
x,
FACULTÉ DE MÉDECINE
du
laboratoire
de prothèse
dentaire,
faire à
médeconfié
la cli-
assisté
de
M. Braxc, chirurgien-dentiste, chef des travaux. Par dépêche
*ministérielle du 1° juillet, M. BLanc a été désigné pour faire
partie du jury du 3° examen de chirurgien dentiste.
L'application aux études en vue du diplôme de chirurgien-
dentiste, des décrets des 1° janvier et 26 juillet 1909, devant
avoir
seur,
lieu au 1 novembre prochain, MM. Garnier, profesRoBerr et Durour, agrégés, assureront l'enseignement
préparatoire à l'examen de validation de stage éiabli par le
décret du 1° janvier 1909, par des conlérences de physique,
de mécanique, de chimie et métallurgie appliquées à l’art
dentaire.
Les exigences de l'enseignement dentaire
de
plus
en
plus
importantes,
il
serait
de
étant devenues
toute
nécessité
d'améliorer la situation du personnel attaché à la cHnique et
au laboratoire de prothèse dentaires, et de créer des cours
complémentaires spéciaux four les applications des sciences
médicales à l'art dentaire. Nous espérons que, dansunavenir
prochain,
ce vœu
maintes fois
renouvelé
pourra
recevoir
satisfaction.
L'instruction clinique et pratique des élèves dentistes reste
assuré au service de clinique et consultations pour maladies
des dents établi à l'Hôpital civil, et dont les ressources sont
toujours importantes.
6.009 malades
total des
ont
Du 1
reçu
des
août
1909 au 31 juillet 4910,
soins à la clinique
opérations dentaires,
dontun
dentaire.
Le
grand nombre prati-
quées par les élèves, a été de 2.748 extractions, 8.902 obturations et opérations diverses.
Quant aux travaux
pratiques
l'an prochain dans les nouveaux
de prothèse,
ils auront lieu
laboratoires installés dans
56
COMPTES
RENDUS
le
pavillon spécial élevé à côté de l'Institut anatomique.
La construction comprendra deux grands laboratoires pour
les travaux pratiques de dentisterie et de prothèse, une salle
de conférences, une salle pour collections et musée, et tous
les locaux accessoires.
Grâce au bienveillant appui qu'elle a trouvé auprès de
M. le Recteur et du Conseil de l'Université, la Faculté de
Médecine peut se féliciter que ses eflorts aient abouti à un
résultat à tous égards satisfaisant. Ainsi que je l'ai déjà dit
dans mon rapport de l'an dernier, elle a été la première à
créer un enseignement dentaire et elle est la première à pos-
séder un Institut dentaire.
Institut sérothérapique
Rapport sur le fonctionnement de l'Institut sérothérapique, du
4er octobre 1909 au 407 octobre 1919, par M. Macé, Professeur
d'Hygiène, directeur de l'Institut.
Pendant cette période, il est sorti de l'Institut sérothérapique
3.634
tubes
de sérum
antidiphtérique,
à destination
des départements de la région lorraine.
|
Sur ce nombre, 2.922 tubes ont été envoyés aux pharmaciens qui en ont vendu une partie à leur clientèle, fourni
gratuitement une autre partie à l'Assistance médicale gratuite. Le restant représente la quantité de sérum nécessaire
à leurs échanges qui permettent de mettre à la disposition
des médecins du sérum de date toujours assez récente.
815 tubes ont été livrés directement à l'Assistance publique,
aux hôpitaux
munes
où
el hospices, aux mairies de
existe
un
dépôt
du
sérum
différentes com-
destiné
aux
cas
d'urgence.
L'Institut a fourni en outre aux mêmes services publics
338 tubes de sérum antitétanique et 86 tubes de sérum antistreptococcique, de l'Institut Pasteur de Paris.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
57
Le service d'examens bactériologiques a eu à satisfaire à
181 examens d'exsudats suspects de diphtérie et 297 examens
de produits pathologiques divers et sérodiagnostics.
VŒUx.
Les vœux
exprimés dans
le présent
rapport
peuvent être
résumés dans les propositions suivantes :
Âo Réorganisation du service d'anatomie ; amélioration de la
situation du personnel; création d'emplois d'assistants et d’un
préparateur technique (vœu renouvelé) ;
20 Construction de nouvelles salles d'opérations et annexes pour
les services de clinique chirurgicale (vœu renouvelé) ;
30 Amélioration et agrandissement des services cliniques de
radiologie et electrologie, des maladies des voies urinaires, des
maladies de l'oreille, du nez et du larynx (vœu renouvelé) ;
4° Construction d'une nouvelle Maternité et d’un pavillon nouveau pour le service clinique des maladies syphilitiques et cutanées
“an renouvelé);
° Amélioration de la situation du personnel attaché à la clinique et au laboratoire de prothèse dentaires ; création de cours
complémentaires pour l'enseignement des applications des sciences
médicales à l’art dentaire (Vœu renouvelé).
Concours
pour
le prix
de thèse
Rapportprésenté à la Faculté par M. Wriss, Président de
dla Commission du prix de thèse, composée de MM. Weiss,
SCHMITT,
ROHMER,
HAUSHALTER
et VAUTRIN.
Le nombre de thèses présentées cetle année à la Faculté de
Médecine
de Nancy,
s'élève à 34:
16 appartiennent à la chi-
rurgie; 9 à la médecine; #à l'ophtalmologie ; 2à l'obstétrique :
Là la thérapeutique ; 2 à la chimie et à la zoologie.
Comme il arrive toujours, ces thèses ont une valeur très
58
COMPTES
RENDUS
inégale; sauf quelques-unes, qui se ressentent d’un travail
trop hâtif, La plupart ont cependant une valeur indéniable,
en ce sens que, basées sur des faits cliniques intéressants et
bien observés, elles apportent des documents nouveaux à des
questionsencore mal étudiées, surtout en pathalogie chirurgicale infantile. Je me contenteraid'analyser lesthèses suivantes,
qui ontméritéune distinction, à savoir :celles de MM.VERNIER,
CHATELAIN, DELFOURD, Funcr, CoLas, Haisor, LAMBERT, PILLOT,
Werz, soit quatre thèses de chirurgie, une d'ophtalmologie,
une de thérapeulique, une de chimie, une de médecine
infantile.
La thèse de M. Vennier, intitulée: Znspection oculistique
des Ecoles de Naney, essai d'hygiène scolaire locale. Lumière
naturelle et artificielle, est une œuvre de longue haleine, qui a
nécessité près de deux années de recherches à son auteur et
lui a vaiu d’être présentée pour le prix de thèse.
L'idée générale qui a présidé à la conception et à l'exécu-
tion de ce travail est la suivante :
‘Prenant comme point de départ
toutes les prescriptions
hygiéniques relatives à l'éclairage artificiel et naturel des
locaux scolaires, l'auteur a vouiu se rendre compte dans
quelles limites les locaux scolaires de Nancy répondent à ces
prescriptions. et s'iln'yavait pas moyen de modifier ceux qui
n'étaient pas conformes aux déridérata modernes. Dans ce
but, il a examiné, à l'aide du photomètre de True, les 12,678
places occupées par les élèves des écoles de Nancy, ce qui
représente un travail réellement prodigieux.
Dans son introduction, après quelques mots sur l'hygiène
oculistique des écoles à l'étranger et dans quelques villes de
France, M. VERNIER montre ce qui a été fait à Nancy, et rap
pelle la genèse de l'inspection oculistique des écoles qui
existe dans cette ville ; 1l s'étend longuement sur l’organisation et le fonctionnement de cette inspection, qui porte sur
plus de 8.000 élèves et ne donne malheureusement que peu
de résultats pratiques, en raison des difficultés inhérentes à
cette organisation. Les élèves, atteints de diminution d'acuité
visuelle, étant libres de se faire soigner ou non, il est impossible d'avoir des renseignements d'ensemble sur les divers
FACULTÉ DE MÉDECINE
59
_vices de réfraction ; un fait ressort cependant de l'examen
d'un nombre restreint d'élèves, c'est que l'hypermétropie
domine à Nancy, tandis que la myopie y est rare. C’est une
question de race, plutôt que d'éclairage. La moyenne de fa
morbidité oculaire est de 17 0/4. M. VERNIER, passe ensuite en
revue l'hygiène scolaire appliquée dans les locaux scolaires
de Nancy; il nous décrit les écoles déplorables qui existent
dans beaucoup de quartiers, le mobilier primitif et irrationne}, appliqué indistinctement et uniformément aux élèves de
toutes tailles, enfin l'éclairage tant naturel qu'artificiel qui
y est employé.
Son chapitre Il est consacré à ce que doit être l'éclairage
scolaire; l'éclairage naturel dépend de l'orientation, et, suivant le climat, doit être pris soit au Nord-Est, soit au Sud;
c'est celui qui vient de gauche qui est le plus rationnel ; ce
dernier est même meilleur que l'éclairage bilatéral.
La quantité de lumière pénétrant dans une salle est fonction de fa forme et des dimensions des ouvertures; question
longuement discutée par M. VERNIER.
C'est la photométrie qui permet de mesurer la quantité
de lumière nécessaire à la vision facile et d'apprécier si cette
quantité est bien répartie. Toutes les places, au nombre
de
12.778, out été mesurées au photomètre de Truc par M. VERNIER
pour
l'éclairage naturel d'abord,
pour l'éclairage
artificiel
ensuite. À ce propos, l'auteur nous signaleles causes d'erreur
possibles ; ce sont, d’une part, les conditions atmosphériques,
et, d'autre part, des conditions dues au photomètre luimême et aussi à l'observateur.
Dans son chapitre Vi, M. Venir relate les meilleures
sources d'éclairage artificiel qui existent actuellement; par
opposition, il nous montre combien ces conditions ration
nelles sont peu remplies dans les écoles de Nancy; l'insuffisance des becs de gaz Y est notoire, ainsi que leur peu de
rendement en intensité lumineuse.
Dans ses conclusions, l'auteur souhaite qu'une commission
compétente soit nommée pour remédier à tous les défauts
d'organisation de ces écoles et il demande notamment la
création
d'un
inspecteur oculiste, fonctionnaire qui aurait
60
COMPTES
voix
consultative
et s'occuperait
RENDUS
pour l'édification des bâtiments
avec fruit de Fhygiëne
qui n'est, à l'heure actuelle,
scolaire
scolaires
oculistique,
qu’à l'état embryonnaire.
Les trois thèses suivantes : celles de MM. CHATELAIN, DELFouRD et Funcx, ont été proposées pour des mentions très
honorables.
M. CHarELAIN a consacré sa thèse à
naire, son dosage, ses variations à l'état
ment chez les tuberculeux.
Après une étude préliminaire de
variations de l'acidité urinaire à l'état
L'étude de l'acidité uripathologique et spécialela production et des
physiologique, l'auteur
fait la critique des diverses méthodes de détermination de
cette acidité et donne la préférence à un procédé clinique,
facile à appliquer, et basé sur les réactions colorantes de la
phtaléine du phénol en présence de l'urine (procédé de Mar
tinet modifié par l'auteur}.
D est généralement admis
que cette acidité urinaire est, à
l'état normal, fonction du régime alimentaire et de l’activité
digestive ; qu'à l'état pathologique, elle dépend de l'intensité
des échanges nutritifs, qu’elle est exagérée dans les maladies
par ralentissement de la nutrition et diminuée dans les
autres, la tuberculose en particulier. Tout récemment même,
M. Malimijac avait eru pouvoir indiquer comme élément de
diagnostic précoce de la tuberculose, la persistance de l’acidité dans les urines émises par les tuberculeux, compara-
tivement à ce qu'elle est chez
les
sujets
sains ou
dans les
maladies autres que la tuberculose. C'est ce qu'il désigne
sous le nom d’uro-réaction.
Or, en se basant sur 214 observations de malades et plus de
miile analyses d'urine, M. CHATELAIN arrive à une conclusion
opposée, à savoir que la recherche et l'évaluation de l'acidité
uripaire chez les tubereuleux ne donnent pas d'indications
précieuses pour le diagnostic de la tuberculose. C'est là une
conclusion très précieuse pour la clinique et qui forme le
côté original de cette thèse.
|
Au cours de son
travail, M. OrareLain a pu noter les bons
effets obtenus au moyen de l'acide phosphorique
pour remé-
dier à lhypoacidité chez les tuberculeux, mais il engage à se
FACULTÉ DE MÉDECINE
61
méfier des fortes doses de ce médicament, qui sont susceptibles de donner une albuminurie passagère. De même, l'hy-
poacidilé
de
néphrites,
cas par une
La thèse
conçu dans
que l'auteur
La thèse
l'urine, constatée dans
certaines
variétés
de
augmente l'albuminurie, qui s'atténue dans ces
médication alcaline.
de M. CnareLzain est un travail très intéressant,
un esprit réellement scientifique, et qui montre
est rompu aux difficultés de la chimie biologique.
de M. Dezrourp, intitulée : fes plaies de l'estomae,
est une œuvre
de haute valeur, qui fait le plus grand hon-
peur à son auteur, en raison du grand nombie de documents
accumulés par lui et du grand sens clinique qui le caractérise. Assurément, les traumatismes dé l'estomac ont été
étudiés depuis longtemps, mais il n'existe pas en France une
monographie aussi complète et aussi intéressante sur ce
sujet ; ce qui en augmente encore la valeur, c'est l'étude des
diverses opérations susceptibles d'atteindre l'estomac blessé
par des voies que seule l'asepsie moderne à permis de
suivre. Ces voies découlent, du reste, de l'aire de vulnérabilité
gastrique que l'auteur étudie d'abord avec soin, en nous
montrant que l'estomac peut sans doute être atteint par la
paroi abdominale, mais souvent aussi est lésé par voie
thoracique, ce qui modifie entièrement les indications opératoires.
|
Ce premier point élucidé, l'auteur nous montreles diverses
“variétés de lésions traumatiques de l'estomac, leur étendue,
leur nature, en même temps que les lésions de voisinage si
fréquemment
thoraciques,
observées ; il insiste
dont l'importance
surtout
sur
les lésions
est due à la fréquence des
hernies diaphragmatiques ; cé chapitre est étayé par des
observations personnelles du plus haut intérêt.
L'évolution des plaies stomacales est ensuite étudiée avecle
plus grand soin, et l'auteur ne manque pas d'appeler l’atten-
tion sur les fistules gastro-cutanées,
les complications d'hé-
morrhagie, les infections péritonéales et pleurales.
Le chapitre du diagnostic est marqué au coin du grand
sens clinique, que j'ai toujours constaté chez ce collaborateur
aussi consciencigux que modeste: il nous montre que pariois
69
COMPTES HENDUS
seule, la laparatomie exploratrice est capable de révéler les
lésions existantes, loi dont la portée peut être généralisée à
la plupart des traumatismes abdominaux.
Mais la partie la plus remarquable et }a plus intéressante
de la thèse est certainement l'étude des indications thérapeutiques etdes traitements opératoires des plaies gastriques;
le choix entre la méthode abdominale et fa voie transpleurale,
ou ces deux voies combinées, constitue un problème souvent
très ardu, que l’auteur s'est attaché à résoudre et qu'il a
résolu avec un sens clinique que l'on ue saurait trop louer.
Eu somme, !intervention doit être éclectique et basée sur
une étude approfondie de chaque cas particulier.
Si j'ajoute
que
cette
thèse
contient
une
bibliographie
absolument complète et qui a nécessité un labeur d'une
année, j'aurai suffisamment mis en lumière les qualités de ce
travail, qui nous promet un chirurgien d'avenir.
La thèse de M. Funcx sur le Placenta marginé, Margination,
Circonvallation, Circomplecture, est un travail qui, comme le
. précédent, se recommande par sa précision scientifique, sa
documentation exacte et un style sobre et châtié.
L'auteur a non seulement voulu nous donner une mise au
point de la question du placenta marginé, mais, par ses
recherches personnelles, portant sur 649 placentas, dont 136
étaient
marginés,
il a complété
l'étude
de cette curieuse
anomalie du dévéloppement placentaire. Grâce à ses connaissances spéciales, acquises durant son séjour comme préparateur au laboratoire d'anatomie pathologique, M. Funex a pu
discuter
scientifiquement
les théories émises sur l'étiologie
et la pathogénie de la margination du placenta, et proposer
des idées nouvelles sur ces points intéressants.
Î ya, dans ce travail, une part de conception originale en
inème temps qu'un exposé technique et seientifique d'une
valeur incontestable. Pour traiter une question aussi délicate,
une Connaissance approfondie du développement de l'œuf et
des métamorphoses de l'organe gestateur était indispensable. M. Funux était bien désigné pour cette œuvre, où tout
semblait assez confus, même la terminologie. On peut dire
qu'il a pleinement réussi et qu'il a édifié ua travail inaugural
FACULTÉ DE MÉDECINE
63
de haute valeur. 11 a montré que dans le placenta marginé, il
ne faut pas voir, saui exception, un organe à point de départ
pathologique, mais plutôt une simple anomalie de placenta,
et dans certains cas une variélé de placenta tout à fait
normal.
Les thèses suivantes, également méritantes, ont été pro-
posées pour des mentions honorables.
La
thèse de M. Coras,
intitulée : Contribution à l'étude des
&
métaux colloidaux électriques, stabilisés et isotonisés, est un tra-
vail intéressant, consacré à l'emploi de l'argent colloïdal
électrique dans le traitement de la pneumonie et dela bronchopneumonie, spécialement chez les vieillards. Les métaux
colloïdaux ont, à un moment, suscité un enthousiasme
exagéré; et comme ils n'ont pas tenu toutes leurs promesses,
ils sont tombés dans une défaveur que, d'après l'auteur, ils
ne méritent pas; il ne faut leur demander que ce qu'ils
peuvent
donner,
et nolamment,
en ce
qui concerne
l'argent
colloïdal, que l’on administre en injections, il ne faut pas le
considérer comme un médicament absolument spécifique, ni
comme un antithermique d'une action constante. C'est un
médicament qui produit une leucocytose intense, réaction
de l'organisme contre l'infection. C'est un moyen adjuvant,
qui
ne
doit pas
détrôner
les autres médications dirigées
contre l'infection pneumonique.
Telles sont, sommairement, les conclusions auxquelles est
arrivé l'auteur, grâce à ses intéressantes recherches sur la
température
et l'analyse
du
sang, faites sur les nombreux
malades qu'il a pu observer à la clinique des vieillards.
Ce travail est judicieusement écrit et a attiré l'attention du
jury par sa clarté et ses conclusions rationnelles.
M. Hewsca
a étudié
Le poupon malade à l'hôpital, Son but
était de rechercher les installations qui sont offertes aux
enfants malades, âgés de moins d'un an, et les conditions
qu’elles
doivent
remplir.
Le
travail
personnel
de l’auteur
réside dans l'enquête menée par lui-même, avec la plus
grande conscience, pendant toute une année; il a interrogé
minutieusement les mères, scrutant non seulement Îles conditions morbides des enfants, mais encore les circonstances
64
COMPTES
RENDUS
d'ordre social ou moral qui pouvaient l’éclairer. Il a récolté
des observations nombreuses et malheureusement aussi de
nombreuses autopsies, qui lui ont permis d'établir la table
des décès de poupons à l'hôpital de Naucy ; il s'est mis en
communication avec les chefs de services d'hôpitaux analogues
en France et à l'étranger, ce qui lui a permis d'établir une
comparaison fructueuse et de fixer les conditions qui seraient
nécessaires pour l'installation
des poupons
malades,
tant au
point de vue de l'hygiène généraie, que de leur alimentation,
de leur habillement, et du personnel appelé à les soigner.
L'auteur, à cet égard, ne se laisse pas entrainer par un vague
sentimentalisme; les désiderata qu'il exprime sont ceux du
simple
bon sens; sa thèse pourrait utilement être consultée
par ceux
qui, dans les centres populaire*, ont à cœur
d'assurer d'une façon sérieuse l'hospitalisation des enfants
malades du premier âge.
M. LamBerT a consacré sa thèse inaugurale à L'étude des
varices lymphatiques du pli de l'aine, et en particulier des varices
lymphatiques intradermiques. C'est un petit chapitre de
pathologie
d'autant plus
intéressant
sont
connues,
secondes,
bien
lymphatiques
les
que,
si les
c'est-à-dire
premières
les
varices
intradermiques, constituent une affection très
rare, dont la description n'existe guère dans les ouvrages
classiques. À ce titre, l'observation inédite, qui fait la base
de ce travail, est des plus instructives et a permis à l’auteur
de faire un examen histologique et une description clinique
complète de la lymphocèle intra-dermique.
Les causes habituelles de cette affection sont l’obstruction
et l'infection des voies lymphatiques; la flariose joue souvent un rôle important dans l’obstruction de ces canaux, et
on pouvait y songer chez le malade qui fait l'objet de la
thèse, car il revenait des colonies. [l n'en était rien cependant, ainsi que l’a démontré l'examen du sang.
Les symptômes de cette affection sont bien décrits dans ce
travail, très clair et très précis, qui se lit avec plaisir et fait
grand honneur à son auteur, qui n'a pas oublié d'insister sur
les complicalions parfois redoutables de la lésion et sur le
traitement chirurgical, qui s'impose dans tous les cas.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
6
La thèse de M. PnLor, sur la Coxalgie double et son traitement,
est un travail consciencieux etsobrement exposé. On y trouve,
en cinq chapitres
distincts,
des
considérations intéressantes
sur l'étiologie, l'évolution clinique, le pronostic, les complications et le traitement de la coxalgie double.
Ce qu'il faut le plus remarquer et louer dans ce mémoire,
c'est l'étude des déviations que la coxalgie bilatérale produit
sur la colonne
sagement
vertébrale,
les genoux
et les pieds. L'auteur a
pensé que dans cette délicate opération résidait le
principal intérêt de son travail. Il y a mis tous sés soins.
* De même, il a envisagé en détail et assez bien discuté les
indications du traitement de la coxalgie double, non seulement pendant son évolution, Mais encore après sa guérison.
La guérison de cette lésion complexe par ankylose coxo-
fémorale double prêtait à d'intéressantes considérations sur
le traitement orthopédique consécutif, destiné à remédier à
une infirmité aussi gênante. À juste titre, il a conclu à l'op-
portunité de l'ostéotomie
sous-trochantérienne
linéaire ou
oblique d’un côté, associée à l'ostéotomie sous-trochantérienne avec interposilion musculaire du côté opposé. C'est
de cette façon qu'il est possible d'assurer le fonctionnement
des membres
inférieurs dans les meilleures conditions
possibles.
La thèse de M. Picot présente un intérêt réel, qui méritait
une mention.
‘
Îl'en est de même du travail de M. Wrrz,, consacré à L'étude
de la maladie de Hirschsprung. (Dilatation idiopathique du gros
intestin ou mégacolon congénttal.) Dans cette monographie,
l’auteur a recueilli les observations publiées depuis les
récentes discussions sur celte curieuse affection. 151 observations forment le matériel bibliographique qui lui ont permis
de retracer l'anatomie
pathologique, l'étiologie, la pathogé-
nie et la symptomatologie du mégacolon congénital.
Le chapitre de la symptomatologie est particulièrement
soigné, et le diagnostic
en découle d'une façon assez nette.
C’est la péritonite tuberculeuse qui, chez l'enfant, expose
souvent à des erreurs de diagnostic ; la confusion est parfois
difficile à éviter avec bon nombre d'affections abdominales,
b6
COMPTES RENDUS
dont l'auteur à étudié avec soin les caractères différentiels.
Le inégacolon congénital prête surtout à d'intéressantes
considérations de thérapeutique chirurgicale. M. WeEic s'est
attaché beaucoup trop au traitement médical, suivant en cela
les indications que Fui apportaient ses observations. [l eut
été plus important et plus Captivant
de ne pas se contenter
d'énumérer sèchement les interventions tentées contre cette
affection el de tirer, de la lecture des observations, des conclusions opératoires plus nettes que ne l'a fait Fauteur.On ne
peut trop lui en vouloir de n'avoir pas pris position d’une
facon ferme, alors que les chirurgiens ne l’ont pas encore
fait; aussi, la question reste-t-elle encore à l'ordre du jour;
la thèse de M. Weiza cependant un gros mérite, celui de
constituer un bon exposé historique et clinique de cette
question encore neuve et mal connue.
En conséquence, la Commission propose d'accorder le prir
de thèse à M. Vernieu; des mentions très honorables à MM. CHaTELAIX, DeLrourb, Foncx; des mentions honerables à MM. Coras,
Heisca,
LauBerr,
Üoncours pour
PILOT,
WELL.
le Prix À. Heydenreich-V.
Parisot
Rapport présenté à lu Facullé, au nom de la Commission
du prix, composée de MM. Gross, CHRÉTIEN, WEIss,
ROHMER el VAUTRIN.
Le concours a été particulièrement brillant. Quatre mémor-
res importants ontété présentés à la Faculté par MM. HEGILLY,
aide de clinique, faisant fonctions de chef de clinique chirurgicale ; Pizzor, interne; VaivranND, interne ; WALTBER, êtudiant.
KACULTÉ DÉ MÉDECINE
6?
Rapport de M. Weiss sur le mémoire présenté par
M. VarvranD ef intitulé : « Traitement des piuies et
anévrysmes de l'artère axillaire ».
Le mémoire de M. Vaivranp, intitulé : Traitement
des plaics
et anévrysmes de l'artère axillaire, est une excellente monographie qui reflète naturellement les idées modernes sur la thérapeutique chirurgicale des anévrysmes. Il a, sur les derniers
travaux de Delbet, Monod et Vanverts, l'avantage d’avoir pu
réunir des documents plus nombreux et d'y joindre trois
observations personnelles, tirées de la clinique de Nancy.
Après avoir,
dans un premier chapitre,
rappelé
les divers
modes de traitements actuels desanévrysmes, l'auteur aborde
son sujet en étudiant l'anatomie normale de l'artère axillaire
et surtout la circulation qui s'exerce dans ses collatérales.
Ce dernier point est de la plus haute importance, relative
ment au choix du procédé opératoire et M. Varvranp, d'après
ses recherches propres, venant corroborer les travaux anté-
rieurs, est arrivé à la conclusion que les opérations pratiquées sur les deux tiers supérieurs de l'artère sont relative-
mement bénignes, en raison de la facilité de la circulation
collatérale, tandis que les ligatures faites sur le tiers inférieur exposent à la gangrène, c'est-à-dire à de graves dan-
gers.
Dans un autre chapitre, sont étudiées les indications opératoires qui peuvent se poser dans les divers cas de la pra-
tique. À juste titre, l'auteur est éclectique et nous montre
qu'il n’est pas toujours possible de suivre une ligne de conduite systématique. Tout dépend de la région de l'artère
blessée et de l'état de la circulation collatérale, qui devra
toujours être recherchée avant toute intervention à l’aide des
instruments
perfectionnés
dont
nous
disposons.
Mais
il
résulte de La lecture du mémoire de M. VaivranD, qu'il a une
grande prédilection pour la suture artérielle, quand elle est
possible ; il a fait à ce sujet de nombreuses expérimentations
sur le cadavre, qui lui ont montré qu'elle était, dans des
66
COMPTÉS
RENDUS
conditions favorables, très faisable sur l'artère axiliaire.
Il y
a cependant des cas où il faut recourir aux autres méthodes,
l'extirpation, lincision, les ligatures.
L'auteur n'a pas manqué d'étudier les diverses formes de
greffes tentées pour les sutures artérielles, et ce n’est pasl’un
des points les moins intéressants étudiés par lui. Les opéra-
tions préliminaires, telles que ligature provisoire de l'artère
sous-clavière, resection de la clavicule, rien n’a été omis dans
ce travail, qui témoigne d'une grande érudition, d'un grand
sens clinique et d'un esprit judicieux.
Une bibliographie très complète termine ce mémoire, qui
sera très précieux à consulter pour les chercheurs de l'avenir.
Rapport de M. Rouen sur le travail de M. PizLor, intitulé: « Du traitement chirurgical des néphrites médicales
aiguës ».
Le point de départ du travail de M. Pizcor est une observation de néphrite aiguë post-ostéomyélitique, compliquée
d'anurie et d’urémie, pour laquelle MM. Frælich et André
firent la néphrotomie; cette intervention fut suivie d’une
amélioration de l’état grave du malade, qui quitta plus tard
le service complètement guéri.
L'auteur profite de cette occasion pour étudierà fond la
question de l'intervention chirurgicale dans les néphrites
médicales aiguës, car il laisse de eûté, de parti pris, les
néphrites chroniques
et l’éclampsie. Que faut-il entendre par
néphrite
médicale
aiguë, en opposition avec les néphrites
chirurgicales ou pyélo-néphrites? La frontière entre ces deux
sortes de lésions est difficile à tracer, car l'une et l’autre relèvent des mêmes mécanismes, l'infection ou l'intoxication;
nul ne peut dire pourquoi, dans tel ou tel cas, l'apport des
germes pathogènes produit soit une néphrite, soit une pyélo-
néphrite suppurée.
Au point de vue symptomatologique, les néphrites médicales produisent dél'ædème, des troubles cardiaques, le brigh-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
69
tisme, en un mot; au contraire, le tableau de linfection uri-
naire est réalisé de préférence avec les néphrites chirurgicales, qui intéressent surtout le bassinet et l’uretère. Enfin,
les néphrites aiguës médicales sont toujours bilatérales; au
contraire, la bilatéralité n'est pas la règle dans les néphrites
chirurgicales.
Reginald Harrison est le premier qui traita chirurgicalement des néphrites; c'était en 1896, et tout de suile, ii
signala l'heureux effet qu'il obtint par l'incision du rein au
cours des néphrites médicales. Puis il faut citer les noms de
. Hæœber, Pousson, Legueu, Israël, Lennander et Rowsing, Pel
et Rosenstein ; enfin Monod, Routier, Potherat et Albarran
closent la série des noms qui constituent jusqu'à présent
l'historique de la question.
|
Dans un chapitre de classification, M. Piccor adopte celle
de Cassaigne qui distingue : des néphrites aiguës passagères,
des néphrites
gées.
C'est dans
suraiguës
les cas de
et
des
néphrites
néphrites suraiguës
aiguës
prolon-
consécutives
à
uneintoxication massive,alors que lestubuli sont obstrués par
un magma granuleux que le médecin doit rapidement céder
la place au chirurgien, afin de ne pas prolonger l’'anurie et
l'urémie. Les néphrites aiguës prolongées sont caractérisées anatomiquement par le gros rein blanc ; les altérations
glomérulaires sont prédominantes, et l’anurie peut nécessiter
aussi l'intervention chirurgicale. À ces trois variétés et à
leurs lésions habituelles, peuvent se suraïouter des lésions
suppuratives sous forme d’abcès miliaires.
Dans un chapitre spécial, M. Prior fattire spécialement
l'attention sur quelques faits spéciaux de pathologie rénale.
Et d'abord, si les néphrites chirurgicales sont fréquemment
unilatérales, par contre, on n’a jamais constaté aucun cas de
néphrite aiguë toxique ou infectieuse, qui ne fut bilatérale.
Un second point intéressant et important relatif à l'action
que l'inflammation aiguë de son parenchyme exerce sur le
rein lui-même, c'est la tension que produisent l'œdème, la
congestion sanguine et la diapédèse, grâce à la capsule
fibreuse inextensible qui entoure l'organe. En troisième lieu,
70
.
COMPTES
RENDUS
on observe de l'anurie sécrétoire, du fait de l'altération fonc-
tionnelle des glomérules et de l'obstruction des tubuli.
C'est
précisément
cette
compression
du
tissu
propre
de
l'organe, cette sorte de glaucome du rein, qui avait donné à
Harrison l'idée d’inciser le parenchyme
sa tension intra-rénale exagérée ; le
l'action favorable de l'intervention, en
des microbes, le désencombrement des
sepsie du parenchyme infecté.
rénal pour diminuer
drainage
complète
permettant l'exode
canalicules, et l’anti-
Dans un chapitre de recherches expérimentales, M. PirLor
résume les expériences faites sur des animaux intoxiqués par
de la cantharide ou la diphthérie; les résultats opératoires
ont toujours été très favorables.
Le sixième chapitre relate les objections qu'on a faites à
l'intervention chirurgicale au cours des néphrites aiguës;
elles sont de quatre ordres différents :
4o Et d'abord la bénignité habituelle des néphrites aiguës:
on n'intervient que dans les cas graves ; 2° la bilatéralité des
<néphrites aiguës: celle-ci n’interdit que la néphrectomie.
mais non la néphrotomie ; 3’ l'influence des diathèses et des
affections viscérales sur le pronostic des traumatismes acci-
dentels ou chirurgicaux : cette influence n'est plus aussi
absolue que Verneuil l'avait cru autrefois ; en faisant l’ouver
ture du parenchyme rénal, on ouvre la porte aux toxines, et
on rend l'opération moins redoutable ; 40 le danger du chloroforme avec des reins déjà malades : on n'a jamais observé
d'accidents imputables au chloroforme, à cause du peu de
durée de l'opération, et de la petite quantité de chloroforme
absorbée.
Le septième chapitre
traite
du choix de l'intervention.
des indications opératoires et
Comment interviendra-t-on ? et quelle opération choisirat-on, entre la décapsulation, la néphrectomie, la néphroto-
mie simple ou la néphrotomie avec incision des païties infec-
tées ? En principe, l'opération doit réaliser une copieuse saignée, débrider l'organe étranglé dans sa capsule inextensible,
permettre un drainage prolongé, enfin, ménager le plus possible le tissu glandulaire,
FACULTÉ
DE MÉDECINE
TA
La décapsulation est à rejeter; elle ne décomprime pas
assez le parenchyme, et elle ne permet pas le drainage. La
néphrectomie
doit
être
absolument
bannie,
car les
deux
reins étant presque toujours malades, extirper lun, c'est
mettre son congénère en mauvaise posture pour suffire à la
dépuration de l'organisme infeeté. La néphrotomie avec excision du tissu rénal suppuré est presque toujours impossible,
à cause de la dissémination des abeès. Reste done la néphro-
tomie simple, mais large, allant d'un pôle à l'autre, suivie
d'un drainage plus ou moins prolongé, que tous les chirur:
,giens compétents ont adoptée. Il suffit d'intervenir sur un seul
rein,
car
l'expérience
a montré
qu'une
intervention sur un
des deux reins a une action favorable sur les deux; toutefois,
la néphrotomie pratiquée sur les deux reins, dans la même
séance ou à quelque temps d'intervalle, a eu un plein succès.
À la fin de son travail, M. Paror rapporte 13 observations
de néphrites aiguës médicales, traitées chirurgicalement,
dont une seule est inédite et a été recueillie par lui dans le
service de M. Frælich. Elle a trait à une ostéomyélite aiguë
vertébrale postérieure chez un jeune garçon de 9 ans, suivie
d'abcès chaud sous-cutané de la cuisse droite, avec néphrite
aiguë, anurie, urémie, néphrotomie, suivie de guérison.
Enfin, une bibliographie très complète de la question termine cet intéressant travail.
Le mémoire de M. PizLor présente de sérieuses qualités; il
est d’abord très clair, bien écrit, et se lit très aisément ; on
voit que l’auteur possède son sujet à fond, car il n'oublie la
discussion d'aucun détail, ni d'aucune question, et il raisonne de tout avec une grande compétence. L'harmonie du
travail serait parfaite si tousles chapitres, en particulier le 5e,
sur les recherches expérimentales, avaient des proportions
en rapport avec leur importance ; à ce propos aussi, on ne
peut que regretter que M. Pizzor n'ait pas cru devoir instituer
lui-même quelques expérimentations et recherches sur des
animaux ; tout n’a Certainement pas été dit à ce propos, etil
y a fort à glaner encore
de ce côté. J'en dirai autant sur le
chapitre du traitement. Mais c'est sans doute avec intention
que M. Prior s’est borné, comme il l'a fait, à résumer l'inté-
72
COMPTES
RENDUS
ressanie question qu'il a traitée ; son plan,
sa conception du
sujet sont très défendables,
et j'aurais mauvaise
chercher
question
querelle pour
une
grâce à lui
de si minime
intérêt.
Sans doute aussi, son travail n’esl-il peut-être pas très origi-
pal, car il a largement utilisé la bibliographie qui a lrait à la
question. Malgré cela, les documents vraiment utiles, sous
forme d'observations cliniques, ne sont pas encore très nombreux. M. PizLor a eu le mérite de bien résumer la question,
et de la présenter d'une façon claire et bien ordonnancée.
Rapport de M. VAUTRIN sur le mémoire de M. Walter
SALLIS, intüulé: « Les Pancréalites chroniques ».
M. Varrer Sazis présente pour le prix Heydenreich-Parisot,
un travail sur les Pancréatiles chroniques, dont l'importance
‘
s'accuse au premier abord.
La question des pancréatites chroniques est nouvelle et
prête encore à des discussions, à des controverses. Tard
venue en France, elle a fait, au contraire, depuis quelques
années, le sujet de prédilection des chirurgiens anglo-saxons
etde quelques Allemands. I convenait, pour la mise au point,
de recueïllir dans les littératures étrangères les monographies
et les observations cliniques éparses, de les rapprocher, de
les discuter, de comparer les méthodes, afin de les mettre en
valeur pour les conclusions thérapeutiques. M. WazrTEr s'est
chargé de ce lourd travail, grâce à sa connaissance approîondie de plusieurs langues vivantes. Il n'a rien négligé pour
accumuler les documents, les solliciter dans les bibliothèques
étrangères, les puiser à leur source même, les élucider en
faisant appel parfois à la complaisance de leurs auteurs. On
peut dire que la patience, l'opiniâtreté dans la moisson des
faits, dont a fait preuve l’auteur, ont été bien récompensées,
puisqu'il a rassemblé sur une question neuve encore un
ample faisceau d'observations cliniques, dont il ne joint que
les titres à son rapport, en utilisant en temps voulu dans le
cours du travail les éléments utilesà ses conclusions.
FACULTÉ
DE MÉDECINE
78
Dans la pancréatite chronique, il importait d'abord de
dégager les notions d'étiologie et de pathogénie. On avait trop
spécialement accusé, en France, avec Quénu et Duval, la
litbiase biliaire de provoquer la pancréatite chronique. Les
autres causes étiologiques, nombreuses et essentielles cependant, avaient été laissées dans l’ombre, telles que l'infection
canaliculaire ascendante, d'origine colibacillaire, telles que
les infections hématogènes et la syphilis. Grâce à la statistique imposante de l'auteur, on peut faire aujourd'hui la part
pathogénique plus exacte à chacune de ces tauses, et l'on
*arrive naturellement à mettre au jour cette notion primordiale que la pancréatite chronique n'est pas toujours une
lésion secondaire à la lithiase biliaire, mais qu'elle peut
avoir une cause autogène et relever d’une infection propagée
par le canal de Wirsung vers le parenchyme de la glande.
La pancréatite chronique s'offre au clinicien sous la
forme exubérante où sous la forme
atrophique, bien qu'il n'y
ait aucune analogie à établir entre la cirrhose du pancréas et
celle du foie dans ses modalités hypertrophique etatrophique.
il est intéressant de parcourir le chapitre que l’auteur con-
sacre à l'anatomie pathologique, où se trouvent démontrées les
influences génératrices de l'infection ascendante, la progression de cette infection par îlots et départements glandulaires
autour de l'arbre exeréteur, les modifications ähatomiques
des culs-de-sac glandulaires, et notamment la transformation
des îlots
de
Langerhans.
Sur
ce dernier
point,
les dernières
recherches allemandes ont jeté un jour éclatant, qui facilite
la compréhension des faits cliniques et leur interprétation
plus rigoureuse. Là encore, et grâce à ces dernières recherches, M. Water à pu être original et un peu novateur.
La symptomatologie des paneréatites et leur diagnostic ont été
l’objet de tous les soins de l'auteur, car il faut avouer que si
l'affection est restée si longtemps méconnue, Ia raison en est
dans l'obscurité et l'insidiosité de son évolution. Les troubles
digestifs sont les plus importants ; mais cetie importance est
fuyante, imprécise et ne peut se révéler qu'à un observateur
attentif, recherchant dans les selles mal élaborées, dans
l'assimilation défectueuse, dans la composition de l'urine, les
74
COMPTES
RENDUS
signes révélateurs de l'insuffisance pancréatique. La réaction
de Cammidge, dont on avait voulu faire, à l’instigation de
Mago Robson, le criterium du diagnostic de la pancréatite
chronique, se trouve mise en défaut. M. WaLrer se servant
d'observations originales, contribue à démolir avec raison la
conception erronée de Cammidge. Il s'étend sur les ana-
lyses des fèces de Gaultier, sur l'hématologie, pour montrer
que leur appoint est utile dans le diagnostic, mais doit encore
céder le pas à la clinique. Le diagnostic différentiel avec le
cancer du pancréas, qui, aussi bien que la pancréatite, dans
ses formes exubérante ou atrophique, exerce une compres-
sion sur le canal cholédoque et cause de l’ictère, est discuté
avec soin. C'est là le clou du chapitre du diagnostic, le point
délicat de la pratique, que la réaction de Cammidge ne per.
met nullement de résoudre en l'état actuel de la science.
Le pronostic de la pancréatite chronique est assez rarement
grave; il peut le devenir d'emblée par laggravation de
«l'insuffisance glandulaire, par l'élaboration imparfaite des
aliments. Une cachexie spéciale survient, sans compter les
complications habituelles des altérations bien connues du
pancréas, et celles de l'oblitération du cholédoque et du foie.
Dans le chapitre du Traitement, M. WALTER montre en pre-
mier
lieu les bons effets de
l'action
encore
inconnue,
la laparotomie
mais
souvent
réelle
simple,
et
dont
efficace,
suffit à guérir la pancréatite. 1 montre, pour les formes
atrophiques, l'insuffisance de la laparotomie simple, et Ia
nécessité d'allier à ses ressources déficientes, celles du drainage et du décollement duodémo-paneréatique.
Enfin, lorsqu'il faut s'adresser non seulement à la lésion du
parenchyme glandulaire, mais encore aux complications survenant vers le cholédoque et les voies biliaires, on doit
recourir à la longue série des opérations employées sur les
canaux Diliaires, la vésicule, le foie et l'intestin. L'auteur
envisage ces interventions non pas tant dans leur technique
que dans les résultats qu'elles ont fournis jusqu'alors, afin
d'en tirer, en dernière conclusion, l'expression de leur valeur |
clinique et thérapeutique.
M. Wazrter à fourni
dans cette patiente étude un labeur
FACULTÉ
DE MÉDECINE
75
considérable
et a fait preuve d’un jugement sûr et averti. Ita
condensé en un exposé clair et aussi précis que possible,
l'histoire encore obscure et Loufiue des pancréatites. On peut
dire qu'il a comblé une lacune dans la bibliographie française. Son travail pouvait figurer dignement et en bonne
place, parmi ceux qui ont sollicité les suffrages du jury du
prix Heydenreich-Parisot,
" Rapport
de M.
Gnoss
sur le mémoire de M. HeutLL,
intitulé : « La hanche à ressort. Elude anatomique, rxpé-
rimentale el clinique. Esquisse d'une théorie anatomopathologique. Essur d'une thérapeutique rationnelle ».
Le travail que M. HeuiLis présente au concours pour le prix
Heydenreich-Parisot est intitulé : La hanche à ressort. Etude
anatomique, expérimentale et clinique. Esquisse d'une théorie
anatomo-pathologique. Essai d'une thérapeutique rationnelle.
C'est une étude de 190 pages, avec 16 figures, dont
plusieurs
originales dues au talent de dessinateur et de coloriste de
l'auteur. Elle a pour point de départ un exemple de hanche à
ressort recueilli à la clinique .chirurgicale du professeur
Gross. L'histoire du malade est reproduite en détail dans le
corps du travail, en même temps que 30 autres observations
de hanche à ressort, les seules connues jusqu'à présent.
Les documents ainsi recueillis ont servi tout d'abord à
exposer un historique de la question.
Le symptôme qui définit la hanche à ressort fut signalé
pour la première fois, en 1859, à la Société de Chirurgie, à
propos d'un malade présenté par Maurice PERRIN, comme
atteint de luxation volontaire du fémur. More LAVALLÉE nia
la luxation et expliqua le mouvement et le bruit qui se produisent par l'action d'un muscle qui (glisse et tressaille » sur
le grand trocanter. Le fait signalé à la Société de Chirurgie
ne semble pas avoir frappé les esprits. Aucun fait analogue
n’a été rapporté*lorsqu'en 1905, FErRatox publia son intéres-
76
COMPTES
RENDUS
sante observationrecueillie à l'hôpital militaire d'Oran. Ï ne
semble pas avoir eu connaissance de la discussion soulevée à
propos du malade de MAURICE PERRIN, pas plus d’ailleurs que
Guermonprez qui, en 1904, eut occasion d'observer un cas
semblable.
C'est à Braun, de Gœttingue, que revient l'honneur d’avoir
le premier relevé l'analogie du cas de MAURICE PERRIN et de
celui de FErRaToN, dans un rapport à la Société allemande
de Chirurgie, en avril 4906.
En octobre de la même année, la question fut portée devant
la Société de Médecine de Bordeaux par Rocer, puis en 1907,
devant l’Académie de Médecine par Ch. NELaTON, devant la
Société de Chirurgie de Lyon par Horanp, et devant la Société
de Médecine militaire française par PaGniEz.
La plupart des observations datent de 1908 et 1909.
À l'étude des 31 observations ainsi colligées, des commentaires dont leurs auteurs les ont fait suivre, des discussions
soulevéesà leur propos auseindessociétéssavantes, M. HeuiLLy
s'est rapidement rendu compte qu'il régnait la plus grande
incertitude
dans
la détermination
de
la
nature
du
ressaut
bruyant qui caractérise la hanche à ressort et dans la pathogénie de l'affection.
Attribuée tout d'abord à un déplacement de la tête humé
rale, la secousse avec bruit est expliquée par la majorité des
auteurs, ainsi que MoREL LAvALLÉE l'avait dit, par quelque
chose qui glisse et tressaille sur le grand trocanter.
Mais ce
quelque chose qui glisse et tressaille a tour à tour été consi
déré comme
de nature musculaire, tendineuse, aponé-
vrotique.
Certains ont même
cru y reconnaitre une
bourse
séreuse.
Quant aux théories pathogéniques, les uns, admettant sur la
foi des anatomistes, la constance de la bourse sereuse trocantérienne, ont été tentés de voir dans son absence ou sa disparition, la raison du ressaut; d'autres ont pensé que le ressaut était facilité par la présence de la bourse trocantérienne ;
d’autres encore ont cru que la présence d'un corps étranger
dans la bourse
saut,
pouvait
provoquer
le phénomène
du res-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
71
Avec notre collègue FRœLICH, Certains considèrent la hanche à ressort comme un phénomène de cause articulaire.
L'origine du ressaut a été attribuée à une malformation du
col fémoral
nature
ou
du grand
congénitale
ou
trocanter, à un relâchement
traumatique
de l’appareii
de
ligamen-
teux.
Les théories qui paraissent avoir le plus de crédit considè-
rent la hanche à ressort comme un phénomène de cause museulaire : contraction spasmodique, volontaire, reflexe ; relà-
chement musculaire, tendineux ou aponévrotique, ete.
* Pour éclairer le problème,
suivi deux voies.
M.
Heuiizy
a successivement
Il commence par une étude clinique consciencieuse des
conditions étiologiques et des symptômes décrits dans les
30 observations rapportées.
Fréquemment, un traumatisme est relevé à l'origine de
Vaflection, et parfois il est assez grave. On a cité d'autre part
une simple contusion, une fatiguante excursion, etc. Le plus
souvent, le phénomène se manifeste quand le blessé commence à marcher. {| est des cas où la hanche à ressort a été
reconnue congénitale.
En
étudiant
la
symptomatologie
des
cas observés,
M. Heuziy est amené à distinguer trois variétés : la hanche à
ressort traumatique, la hanche à ressort congénitale, la hanche
à ressort
compliquée
de subluxation
du fémur. Il examine
successivement Îles signes cliniques de chacune d'elles, tels
qu'ils ressortent des descriptions données par les auteurs,
pour en dégager des types cliniques.
Malgré toute la patience et la conscience apportées à cette
étude, malgré la
discussion
la plus serrée des faits obser-
vés, M. Heurziy n'a pu que rester indécis sur la nature de la
« corde », dont le déplacement brusque et bruyant caractérise l'affection, et conclure à l'insuffisance des théories pathogéniques formulées par les auteurs.
Il s’est eflorcé alors à trouver la solution du problème après
une série de dissections et de recherches expérimentales. Ce
sont elles qui constituent la partie
du travail de M. Heuiriy.
personnelle
et originale
18
COMPTES RENDUS
Comme
préliminaire
à ces
recherches, M. Heui£Ly
en tête de son travail une étude détaillée de
de la région de la hanche. La musculature de
nutieusement revue à la salle de dissection
occupe tout particulièrement son attention.
M. Heuizcy a vu, entre autres, que lestibres
grand
fessier, au lieu
donné
la topographie
la hanche, misur 26 sujets,
supérieures du
de se perdre à la face profonde, où
dans l'épaisseur du fascia lata, comme le prétendent la majorité des auteurs, se continuent pour la plupart jusqu’à la crète
d'insertion fessière. Intimement unies, les fibres aponévroliques et teudineuses forment au niveau du bord antérieur
du muscle et sur sa face profonde un relief cylindroïde
nettement appréciable.
Les premières expériences avaient semblé démontrer à
M, Heuiczy que cette baude fibro-tendineuse saillante, pour
laquelle il propose le nom de tractus fascio-glutéal, et qu'il
sentait se déplacer pendant les divers mouvements imprimés
à la cuisse et glisser sur le grand trocanter, était la cause du
phénomène dont il cherchait la cause.
L'objection principale était qu'à l'examen du malade soumis à son étude, il lui fut donné de constater d’une part que
le ressaut est produit non par le déplacement d'une bande
résistante allant du trocanter à la crête iliaque, mais bien
par l'échappée en avant d’une partie saillante située audessous du bord supérieur du grand trocanter ; d'autre part
que le claquement
se fait entendre au moment de la projection en avant de cette saillie très dure, elliptique. A vraidire,
on sentait bien au-dessus une sorte de bande occupant la
situation du tractus fascio-glutéal, maïs elle ne semblait pas
intervenir dans le phénomène.
Après s'être rendu un compte exact des rapports des parties
par de nouvelles dissections, l’idée vint à M. Heuircv que le
tendon du grand fessier pouvait être un facteur important.
Serait-ce donc lui qui se déplace. Pour que la chose fût possible, il était nécessaire que son extrémité supérieure fut
détachée du fémur. M. Hewirryx précisa le fait.
À l'amphithéâtre, il sectionne, au ras del'os, les insertions
supérieures du tendon
du grand fessier sur une hauteur de
FACULTÉ
ù
DE MÉDECINE
15
à
3 à $ em. En imprimant alors au membre inférieure des mouvemenis variés, «un brusque mouvement de flexion combiné
à la rotation interne produit le ressaut bruyant de la hanche à
ressort ». De nouveaux essais ne lont que confirmer l’heureuse
découverte. « L'index glissé sous l’aponénose à Ja rencontre du
tendon fessier recoit un choc dû à son échappée, aussitôt que
le bruit est perçu. Le tendon en partie désinséré saute en
avant par une brusque saccade pendant la flexion et en
arrière lors du retour à l'extension. »
« En Bxant, au moyen du gros fil, le tendon désinséré à
“sa partie supérieure, et en l'attirant au dehors, aucun ressaut ni aucun bruit n'accompagne plus les mouvements de
la cuisse. »
|
La preuve était ainsi faile que le tendon du grand fessier,
détaché de ses insertions supérieures, donnele ressaut bruyant
au même endroit et dans les mêmesconditions que chezle blessé observé par M. HeutzL. Force fut d'admettre que le traumatisme avait détaché du fémur la partie supérieure du
tendon fessier, et que cette désinsertion plus ou moins étendue
constituait toute l'anatomie pathologique de la hanche à ressort traumatique.
«Le tractus fascio-glutéal, un instant mis en cause, n'était
pour
rien
dans
le
phénomène,
ou
ne
jouait
qu’un
rôle
effacé ».
Les surfaces d’arrachement, inégales et rugueuses, créées
par le traumatisme, en substituant à un glissement lent et
continu, une progression brusque, une secousse unique, provoquent un à-coup
dans
la translation du tractus. Quant au
bruit, Le brusque déclanchement de la corde fibro-tendineuse
suffit à l'expliquer.
°
Tous les phénomènes observés chez son blessé, se comprenaient
aisément
dans
l'hypothèse
de
la
déchirure trauma
tique, initiale telle que la concevait M. HeuiLzLy.
M. Heuizzy devait examiner si la désinsertion qu'il admet
est possible. Après divers essais infructueux, il put l'obtenir
expérimentalement, en plaçant la cuisse en forte adduction
et en frappant avec un maillet en arrière et au-dessous du
grand trocanter.
Çe choc porté
avec une force assez
grande
80
COMPTES
RENDUS
réussit à détacher la partie supérieure du tendon au ras de
l'os, en arrachant même des lambeaux périostiques.
La possibilité d'une rupture traumatique directe étant
manifeste, on peut l’admettre pour tous les cas ou les anamnestiques relatent une chute sur la hanche ou un choc direct
de cette région.
Deux observations publiées par Mac Donnel et Barton permettent même de croire à la possibilité d’une rupture traumatique indirecte, dans la position accroupie avec effort pour
soulever une charge. Chez le blessé de M. Heure, la lésion
préparée peut-être par un traumatisme direct sur la hanche,
semble s'être effectuée dans ces mêmes conditions.
M. Heuizzy m'avait tenu au courant de ses études et de ses
recherches; ayant pu juger par moi-même de la précision de
sa démonstration el de la thérapeutique opératoire rationnelle
qu'il était permis d'en déduire, je l'ai bien volontiers autorisé
à l'appliquer sur le biessé de la clinique.
« L'intervention se fit le 7 février 4910. Une incision longi-
tudinale
de 40 cm. environ est menée
sur la face externe de
la partie supérieure de la cuisse, en avant de la saillie qui
donne le ressaut et dont la situation a été
l'anesthésie. En imprimant des mouvements
‘ cuisse, on arrive facilement à se convaincre
est bien dû à l’échappée du tendon du grand
névrose fémorale
est alors fendue
repérée avant
de flexion à la
que le ressaut
fessier. L'apo-
longitudinalement
à un
travers de doigt en avant de ce tendon. À sa partie supérieure
celui-ci est trouvé désinséré sur { cm. environ, très épais et
arrondi; il fait à la face profonde du muscle un relief d'un
travers de doigt; sa partie désinsérée est inégale et râpeuse.
En plaçant fa cuisse en flexion, on sent le tendon arraché se
prolonger vers le haut par le bord antérieur
du muscle grand
fessier et le tractus fascio-glutéal. Pendant les manœuvres
de flexion avec rotation interne, le ressaut se produit et le
tendon vient buter contre la pulpe du doigt. Aucun doute
n'est possible sur la nature du ressaut, il est dû à la mobilité
anormale du tendon du grand fessier. Pour enlever à ce
dernier la possibilité de glisser par dessus le trocanter, la
lèvre postérieure de l’incision aponévrotique, c'est à-dire celle
FACULTÉ
à
laquelle
aponévrose
adhère
le
du muscle
DE MÉDECINE
tendon
vaste
fessier,
81
fut
fixée
3
à
l'épaisse
externe, et au périoste du tro-
canter. La {èvre aponévrotique antérieure fut Exée de même
au vaste externe par dessus la lèvre postérieure déjà suturée. »
Le 25 mai,
quatre
mois
après
l'intervention,
l’'opéré fut
présenté à la Société de médecine. Plusieurs des membres de
la Société lui ont fait exécuter les mouvements de flexion de
la cuisse les plus divers, l'ont fait s'accroupir et se relever:
aucun ressaut n'est plus ressenti, aucun bruit n'est plus
perçu. Le résultat thérapeutique est parfait. L'opéré très
satisfait a repris son travail d'ajusteur mécanicien.
Pour M. Heuizzx donc, «la hanche à ressort traumatique
est caractérisée par la désinsertion de la partie supérieure
du tendon du grand fessier. Provoquée par un choc direct
ou par une contraction musculaire intense et brusque, cette
rupture perimetau tractus fascia-glutéal {bord antérieur du
grand fessier et fibres du fascia lata) de passer au devant du
trocanter à l'occasion de mouvements d'une amplitude peu
considérable, pendant la marche, par exemple. Cet accrois-
sement de la mobilité
du tractus
fascio-glutéal ne fait que
traduire la mobilité anormale de la partie supérieure du
tendon désinséré. Le déplacement plus ou moins douloureux d'un tendon rugueux sur une surface hérissée d’aspérités se fait par une secousse brusque bien visible, et s'accompagne d'un claquement perceptible à distance. »
La conception ne convient évidemment pas à tous les cas.
Quand l'affection existe depuis l'enfance, qu'à son origine
n'apparait aucun traumatisme, M. Heuxzy émet l'hypothèse |
d'une laxité du tendon du grand fessier, due peut-être à
une
insertion
basse,
une
musculature
faible,
un
système
ligamenteux lâche.
Lorsqu'une subluxation de la hanche accompagne la hanche
à ressort, i semble qu'il ne faille pas chercher dans le
déplacement artieulaire la raison du ressaut, car les subluxations volontaires du fémur ne s'accompagnent d'aucun
ressaut. M. Heuiziy croit à uue simple coexistence des deux
phénomènes pathologiques.
82
COMPTES
Après
RENDUS
l'étude des faits connus de hanche à ressort, après
les recherches expérimentales, après les constatations si
intéressantes et le résultat thérapeutique si démonstratif chez
le blessé
observé par M. Heuizzx, celui-ci établit une classi-
fication des variétés cliniques qu'il est conduit à distinguer,
et décrit chacune d'elles avec sa symptomatologie, son diagnostic, son pronostic.
M. HeuirLy ne s'arrête guère aux moyens thérapeutiques or-
dinaires. Avec Bayer, Nelaton et autres, il recommande l'inter
vention chirurgicale et spécialement l'opération qu'il a réglée.
Quant aux indications de l'intervention, pour lui, le traitement sanglant est de mise lorsque la hanche à ressort d'ori.
gine traumatique
qu'elle provoque
est une source de soufirance et de gêne, et
une diminution de la capacité profession-
nelle. Lorsque l'affection est congénitale, indolore et n'empêche nullement le sujet de se livrer à ses occupations habituelles, on peut et on doit la respecter.
$
Dans des conclusions placées à la fin du mémoire, M. HeuizLy
résume sa très intéressante et très Instructive étude, 1] ajoute
enfin un index bibliographique exact et précis.
Le travail que M. Heuizzy présente au concours pour le
prix Hevdenreich-Parisot, est bien fait, bien documenté, et
témoigne d’un esprit critique précis, investigateur et chercheur.
Parti d'un fait clinique rare, en apparence de peu d’importance, colligeant les rares cas analogues connus, les analysant
avec une scrupuleuse attention, étudiant les commentaires
publiés
à leur suite, les discussions
élevées à leur propos
dans le sein des sociétés savantes, M. HeuiLzy a classé les
faits cliniques, exposé les théories pathogéniques des différents auteurs. Arrêté toutefois par l'insuffisance des concep-
tions théoriques
émises,
il a
entrepris,
au
laboratoire
d'anatomie de la Faculté, auquel il était attaché en qualité de
moniteur, une série de dissections et de recherches expérimen-
tales, 1 a réussi à établir une pathogénie nouvelle et précise
de la variété principale de la hanche à ressort, la hanche à
ressort traumatique. il a suü déduire de ses constatations,
une thérapeutique opératiore rationnelle, dont la justesse et
FACULTÉ DE MÉDECINE
83
l'efficacité sont démontrées par un résultat opératoire et thérapeutique indiscutable et de tous points confirmatif,
Le travail de M. HeuizLy, est le premier travail d'ensemble
écrit sur la hanche à ressort et renferme des recherches personnelles et originales des plus intéressantes. Il présente une
valeur réelle et prendra uu rang des plus honorables parmi
les travaux de pathologie et de clinique chirurgicales.
Après l'exposé des rapports sur les différents mémoires et
discussion de leur valeur comparative, la.Commission a
décidé à l’unanimité de proposer pour le prix, M. HeuiLzy.
La
conclusion
de
la
Commission
a été acceptée
par
- Conseil de la Faculté, dans sa séance du 5 novembre 1910,
le
RAPPORT
M. FLOQUET, doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FAGULTÉ
PENDANT
MONSIEUR
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1946
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des sciences a été de nouveau prospère en 19091910.
$es maîtres l'ont honorée
par leur enseignement,
par
leurs publications et par leurs travaux personnels. Ses étudiants ont donné
toute satisfaction
résultats qu'ils ont obtenus.
encore été considérable,
_raient 366 étrangers.
Le
par leur travail et par les
nombre
de ces étudiants
s'étant élevé à 793;
parmi
eux
a
figu-
Grâce à un changement d'affectation consenti par la Ville, les
subventions municipales, qui étaient accordées au maître de
conférences de chimie tinctoriale et à son préparateur, ont été
accumulées sur la chaire dé chimie industrielle. Nous pouvons
ainsi qualifier « fondation de la Ville » une véritable chaire,
et
quelle chaire?
Celle dans
laquelle se donne avec toute son
ampleur cet enseignement industriel qui a tant de raisons d’être
‘en notre pays lorrain et qu'il est si naturel, en même temps
que si honorable, pour sa capitale d'entretenir et de favoriser.
La Faculté a obtenu gain de cause en ce qui concerne Îles
services de la géologie. L'insuffisance de leurs locaux était
devenue intolérable et, dans son rapport de rentrée de l’année
1900, Bichat la signalait déjà. Le Conseil de l'Université a bien
voulu voter uge subvention qui a permis l'aménagement d’une
86
COMPTES
RENDUS
partie de l’ancien Séminaire en vue de l'installation de l'Institut de géologie, et c’est là qu'il va fonctionner en 1910-1911. Les
autres services des sciences naturelles, qui souffrent d'un
malaise tout pareil, vont donc pouvoir, eux aussi, prendre de
l'extension, en utilisant les locaux de la géologie devenus
vacants, extension bien insuffisante encore,
il est vrai.
La Faculté &es sciences a reçu, cette'année, deux présents
des plus précieux,
À la fin du mois de décembre 1909, au nom de sa famille etau
sien, M. Bernard Putou, procureur de la République à Remi-
remont, a fait don à l’Institut de géologie des collections de
géologie, paléontologie et minéralogie, de son grand-père,
M. Ernest Puton. Ces collections, qui avaient été réunies et
classées avec beaucoup de méthode, étaient très soigneusement
conservées. Elles constituent une véritable œuvre scientifique,
ayant rendu déjà de grands services, et qui est appelée à en
rendre de très grands encore dans l'avenir. La Faculté a apprécié
comme il convenait la haute utilité de cette généreuse donation,
et le Doyen s’est fait son interprète auprès de M. Bernard
Puton, de son oncle, de Mme Petit, et de son frère en leur exprimant toute sa gratitude.
Trois mois plus tard, grâce à l'extrême obligeance de M. Baillaud, directeur de l'Observatoire de Paris, la Faculté
s'est vu
confier trois instruments astronomiques du plus grand prix,
avec tous leurs accessoires. Le 21 mars, prenant én considéra-
tion les propositions de M. Baillaud, et conformément à l'avis
émis par le Conseil de l'Observatoire, M. le Ministre a autorisé
le prêt, à notre Faculté, des trois instruments suivants, qui,
depuis peu, n'étaient plus en service à l'Observatoire, savoir :
1° La lunette méridienne de Gambey (n° d'inventaire, 2e sec-
tion, 18, 19, 23, 25 et 26) ;
‘
2° Le cercle mural de Gambey {n°s 42 à 45, 48, 50, 55 et 58) ;
30 L'équatorial, à monture anglaise, de la coupole occidentale
du jardin (nos 107 à 409).
Les frais d'emballage
et de transport ont été, naturellement,
à la charge de la Faculté, comme le seront tous les frais ultérieurs. Il est, du reste, bien entendu qu'en raison de leur
FACULTÉ DES SCIENCES
importance historique,
87
les deux instruments de Gambey
pourront être l'objet d'aucune modification.
Les précieux appareils sont actuellement déposés
locaux
de
notre
Institut
de
physique,
en
attendant
ne
dans les
que les
constructions nécessaires à leur installation soient effectuées.
M. Baïillaud a eu la bonté de venir lui-même, fin juin, nous
indiquer sur place les emplacements les plus convenables, et:
M. le Directeur de l’enseignement supérieur a bien voulu nous
accorder une subvention de 1.500 francs, pour aider aux aménagements.
'
La Faculté des sciences et le Conseil de l'Université ont
exprimé leur profonde reconnaissance à M. Baillaud. Ces beaux
instruments vont être fort utiles, au moins pour l'enseignement. La simple acquisition d’une pendule sidérale va nous
mettre en possession des instruments fondamentaux du futur
Observatoire de Nancy.
A signaler encore
le don
|
que
MM.
Vagner
et Lambert, li-
braires, ont eu la bonté de faire à notre Faculté. Il s'agit d’un
lot important d'ouvrages anciens, notamment de la collection
intitulée : Histoire de l’Académie des Sciences, si utile à consulter.
Que la Société des Amis de l’Université et son nouveau président, M. Jambois, veuillent bien agréer nos sincères remerciements. Les libéralités de la Société en faveur de la Faculté
des sciences, le patronage’qu'elie ne ménage pas à nos conférenciers, sont pour nous d'un grand prix. En adjoignant ses
bienfaits à ceux du Département, de ia Ville, de la Société
industrielle de l'Est, elle contribue, pour sa part, à notre prospérité.
Le 16 décembre, nos Instituts ont été visités attentivement
par une commission composée de membres du Conseil de perfectionnement de l'Ecole polytechnique et présidée par M. Colson, inspecteur. général des ponts et chaussées, conseiller
d'Etat, professeur à l’Ecole des ponts et chaussées et membre
de l’Institut. Le 22 juin, nos établissements ont reçu la visite
de la mission ottomane.
La Faculté des sciences a pris part à l'Exposition de Bruxelles.
Peux touchantes manifestations ont eu lieu, dans le courant
38
COMPTES
RENDUS
de l’année, en l'honneur
de MM. Nicxiës et Morx.A l’occasion
de leurs nominations dans l’ordre de la Légion d'honneur, leurs
anciens élèves et élèves leur ont offert des souvenirs, témoi-
gnages de leur estime et de leur gratitude. Le Doyen s’est fait
l'interprète de tous ses collègues, en associant leurs chaleursuses félicitations à celles des étudiants.
Afin de témoigner les sentiments de tristesse reconnaissante
que la mort du regretté Arth a laissés au cœur de tous, l'Association amicale des anciens élèves de l'Institut chimique, qui
tenait sa réunion générale annuelle le {1 juin, a décidé, d’un
commun accord avec les élèves actuels de l'Institut, de suppri-
mer la partie récréative qui agrémente habituellement la jour-
uée. Une visite émue à la tombe
dignement remplacé la fête.
du
distingué
directeur a
PERSONNEL
Au
début
de l’année
scolaire,
il s'agissait
de
rétablir
au
complet le personnel de la Faculté des sciences, si bouleversé
à la fin de l'année 1908-1909. Pour cela, il restait à pourvoir
au remplacement de M. BLoNDLOoT, dans sa chaire d'Etat, et à
celui de M. Wan, dans sa maîtrise de conférences de chimie
tinctoriale.
Par arrêté de AM.
le Recteur,
en date du 30 novembre,
M. Guyot, docteur ès sciences, chargé de cours de chimie
appliquée à la Faculté des sciences de l'Universilé de Besançon,
était nommé, à partir du 1
décembre 1909, maître de confé-
rences de chimie appliquée à la teinture et à l'impression {fondation de l'Université de Nancy}, en remplacement de M. WauL.
Trois mois plus tard, par décret du 28 février, M. Guvyor était
d’ailleurs nommé professeur-adjoint, à partir du 1®' mars.
Par décret en date du 11
adjoint de physique à notre
1er janvier 1910, professeur
ment de M. BLONDLOT.
Un arrêté ministériel du
successeur à M. ROTHÉ.
décembre, M. ROTHÉ, professeurFaculté, était nommé, à partir du
de physique en titre, en remplace45 décembre
donnait
ensuite
À cette date, en effet, M. REBOUL,
un
doc-
teur ès sciences, professeur de physique au lycée de Chartres,
|
FACULTÉ
DES
SCIENCES
89
en congé, était nommé, du 1 janvier au 31 octobre 1910, maître
de conférences de physique à notre Faculté.
Nous avons applaudi à ces trois nominations, que nous
désirions vivement. Depuis quatre ans que M. ROTHÉ nous
était attaché en qualité de maître de conférences ou de professeur-adjoint, nous avions eu le temps d'apprécier sa valeur
comme professeur et comme savant, valeur que nous garan-
tissait déjà son passé au laboratoire de [a Sorbonne et à Grenoble. Aussi n'avions-nous nullement hésité à le présenter en
première ligne pour la chaire laissée vacante, M. Guxor étail
loin d’être un inconnu pour nous: c'est Jui qui avait continué à
notre Institut chimique l'enseignement de la chimie tinctoriale,
inauguré par M. HarLer, et 1à, par son enseignement et par
ses travaux, il s'était acquis une haute notoriété dans cette
branche spéciale de la chimie; il nous avait quittés à la fin de
décembre 1907 et nous nous félicitons de son retour. Quant à
M. Regour, il jouissait de la meilleure réputation, et aujour-
d'hui que nous l'avons vu à l'œuvre, nous sommes bien assurés
qu’elle n’était pas usurpée.
Au mois de juillet, nous avons eu, en outre, la très grande
satisfaction de voir réalisées trois titularisations que nous
avions demandées. ‘Par décrets du 31 juillet, en effet, nos collègues, MM. Griünarb, WaEL et GUYOT, ont été titularisés dans
les enseignements dont ils élaient respectivement chargés, et
cela à partir du 1* novembre 1910:
professeur de chimie
professeur
de
organique
chimie industrielle
M. GRiaNanD fut nommé
(chaire
d'Etat};
(fondation
M.
WauL,
de la Ville de
Nancy), et M. Guvor professeur de chimie industrielle appliquée à la teinture et à l'impression (fondation de l'Université
de Nancy).
La chaire de chimie organique avait été déclarée vacante le
27 juinet la Faculté avait présenté en première ligne M. GriGNARD, chargé du cours, dont les talents en chimie ne sont plus
à louer. Quant aux chaires de MM. WauLr et Guvor, elles constituaient des créations, la chaire de chimie industrielle ayant
été supprimée par décret du 29 juillet 1909, de sorte qu'aucune
déclaration de vacance n'était nécessaire. Relativement à ces
deux chaires, nous avons dû nous conformer au nouveau
90
COMPTES
RENDUS
règlement et garantir aux titulaires leurs traitements de la
troisième classe pour l’époque à laquelle ils seront jugés dignes
d'y être promus. Nous avons dû, de plus, trouver une somme
annuelle de 1.500 francs, pour assurer le traitement du prépa-
rateur de chimie tinctoriale, qui était auparavant rétribué sur
la subvention municipale.
Par arrêté ministériel du 9 juillet, M. Gunrz, qui avait été
nommé directeur de l’Institut chimique pour l'année 1909-1910,
a été nommé directeur de cet établissement, sans limite, à partir
du ler novembre.
Un congé de trois mois, à partir du 45 avril, a été accordé,
sur sa demande et pour raisons de santé, à M. MINGUIN,
fesseur
de chimie.
Notre
repris ses fonctions.
travaux de chimie,
M.
collègue,
FÉRÉE,
a suppléé
M.
aujourd'hui
docteur
ès
MinGuiN
sciences,
dans
pro-
rétabli,
chef
a
de
son enseigne-
ment, et M. GERMAIN, préparateur de chimie, à suppléé M. Fé.-
RÉE dans ses fonctions de chef de travaux.
Un congé de trois mois, à dater du l°' janvier, a été accordé,
sur sa demande et pour raisons de santé, à M. THIÉRY, notre
‘ dévoué préparateur de physique. Ce congé a été ensuite pro-
longé jusqu'au 30 décembre prochain.
M. Tæif£ry est suppléé
par M. BRUNET-MANQUAT, délégué dans les fonctions de préparateur de physique.
Nous avons appris avec regrets la mort de M. Sylvain Jour-
dain,
ancien
professeur
de
zoologie
et physiologie
à notre
Faculté, décédé, villa Belle-Vue, à Portbaïl (Manche), au commencement
du
mois
de
mai.
Né
à
Bayeux
(Calvados)
le
4e mars 1882, docteur ès sciences naturelles le 1er juin 1860,
M. Jourdain avait débuté comme professeur au collège de
Thiers en 1861, au lycée de La Rochelle en 1862. Le 23 février
1869, il était chargé du cours de zoologie et d'anatomie compa-
rée à la Faculté des sciences de Montpellier, puis titularisé le
22 décembre 1871. De là, le 31 mars 1875, il était venu à la
Facuité des sciences de Nancy, en qualité de professeur de
zoologie et physiologie. Les plus âgés parmi nous se rappellent
ce maître, à ia parole élégante, qui groupait autour de sa
chaire un auditoire d'élite. Ses publications dans les Comptes
rendus
de
l’Académie des
sciences, dans
la Revue internatio-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
y
nale des sciences, dans le Bulletin de l'Association scientifique,
dans la Revue des sciences naturelles, etc., dont plusieurs en
collaboration avec notre cher collègue honoraire, M. FRIANT,
aitestaient sa valeur et son activité scientifiques. Le 19 novembre 1878, il oblint un congé pour cause de santé et, le
22 octobre 1879, il donna sa démission. Il était resté membre
correspondant de la Société des sciences de Nancy, dont il
avait été élu membre titulaire en 1877.
C'est avec une profonde émotion que la Faculté des sciences
a reçu la nouvelle de la mort de M. Camille Brunotte, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, décédé prématurément
le 16 mai, dans sa cinquantième année. Plus d’un lien l’attachaïit à nous : il était docteur ès sciences; il avait appartenu à
la Faculté comme préparateur; nous le voyions fréquemment
à la Société des sciences, dont il fut le trésorier. Son affabilité
cordiale le faisait aimer partout et de tous. Nous avons tenu à
être représentés officiellement à ses obsèques, et une délégation
de la Faculté, en costume, a suivi le convoi funèbre de notre
ami. Puisse ce monument qui va être érigé au Jardin alpin du
Hohneck rappeler fidèlement ses traits!
Ces lignes étaient écrites
personnel
actuellement
et rien ne faisait présager que le
en fonctions
à la Faculté
püût être
frappé cette année, lorsque, le 5 novembre, le Doyen eut la
douleur de perdre son fils, Paul Floquet, ancien élève de l'Ecole
polytechnique, chef de travaux de physique à la Faculté.
PERSONNEL
DES
ETUDIANTS
Le nombre des étudiants de la Faculté des sciences, pendant
l'année scolaire 1909-1910, a été de 798, se répartissant de la
manière suivante :
134 candidats aux certificats d’études supérieures;
1 candidat au diplôme d'études supérieures;
90 candidats au certificat P. C. N.;
10 candidats au doctorat d'Université;
436 élèves de l’Institut chimique;
23 élèves de l'École de Brasserie;
äreporter 394
g2
COMPTES
Report...
RENDUS
394
354 élèves de l'Institut
appliquée ;
électrotechnique
et de mécanique
22 élèves de l'Institut agricole;
5 élèves de l'Institut colonial ;
& élèves de microbiologie et de l’École de laiterie :
3 élèves de l’Institut de géologie ;
11 élèves ne suivant que certains cours et n’aspirant à aucun
rade,
Total : 793
Parmi ces étudiants, il y avait 366 étrangers et 427 français.
Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats d'études
supérieures à été en réalité de 250: aux 134 étudiants portés
dans le tableau ci-dessus, il faut adjoindre, en effet, 43 élèves
de l'Institut chimique et 72 élèves de l’Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée qui, en même
suivent leurs études spéciales, préparent
tifcats.
ENSEIGNEMENT
Les cours, les conférences
temps qu’ils pouraussi certains cer-
GÉNÉRAL
et les travaux pratiques
ont eu
lieu conformément au programme arrêté par la Faculté, et ils
ont été suivis par un grand nombre d'étudiants, ainsi que cela
résulte des tableaux précédents.
225 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d’un ou
de plusieurs certificats. Ces 225 candidats ont subi 229 examens
et 144 certificats ont été délivrés : 8 avec la mention rés bien,
17 avec la mention bien, 44 avec la mention assez bien et 65
avec la note passable. En outre, le diplôme d’études supérieures
a été délivré à un étudiant en chimie, avec la mention bien.
Enfin, la Faculté a conféré une fois le doctorat d'Etat avec la
mention trés honorable, et 7 fois le doctorat d'Université, dont
FACULTÉ
DES
SCIENCES
93
5 fois avec la mention trés honorable. Un grand nombre
diplômes d'ingénieur et autres ont d'ailleurs été délivrés.
de
Nos cours publics ont obtenu leur succès habituel.
Le cours public de physique, subventionné par la Ville de
Nancy, a été professé successivement par MM. Gu'rroN, ROTRÉ
et REBOUL, dans le grand amphithéâtre de l’Institut de physique.
MM. Gurron et RoTaéË ont consacré chacun trois leçons, le
premier aux transports de force, le second à la photographie
des couleurs. M. REBOUL en a consacré une dizaine aux théories
modernes de la physique.
‘
Le cours public de géologie de la Lorraine, subventionné
par la Société des amis de l’Université
nouveau
de Nancy, a été de
fait par M. Joiv, dans l’amphithéâtre
Serre. Il traitait du Lias et du Dogger.
de la rue de
|
u
En outre, nous avons encore bénéficié, cette année, des deux
cours publics libres, autorisés par le Conseil de l'Université et
dus à l’activité scientifique de MM. HELBRoNNER et Nicou.
M. HeLBRonNeRr avait pris pour sujet: Les Alpes dans lr littérature et les arts. M. Nicou: Les principaux gisements de
minerai de fer du monde. La préparation de la fonte au hautfourneau. Le premier de ces cours a eu lieu dans le grand
amphithéâtre de l'Institut de physique, et le second, comme
d'habitude, à l’Institut chimique. Nous exprimons toute notre
reconnaissance à MM. HELBRoNNER et Nicou, pour l’obligeance
qu'ils ont de mettre ainsi leur science et leurs
vice de la Faculté et du public.
INSTITUT
talents
au ser-
CHIMIQUE
Comme je l'ai écrit plus haut, M. Gunrz a été nommé directeur de l'Institut chimique à titre définitif. Le retour de
M. Guvor, sa titularisation, celles de MM. GricnanD et WAEL,
ont été les événements
l'Institut.
saillants relativement au personnel de
‘
Le nombre des élèves ordinaires a été de 136, au lieu de 133
l'année précédente ; parmi eux se trouvaient 52 étrangers.
ü4
ÉOMPTES
RENDUS
Le diplôme d'ingénieur-chimiste a été délivré à 54 étudiants,
L'aclivité scientifique est d’ailleurs toujours très grande à l'Institut chimique et 6 thèses de doctorat d'Université ont été
soutenues avec succès.
Le laboratoire d'analyses industrielles, créé sous le haut
patronage du Comité des maitres de forges de Meurthe-etMoselle, et placé sous la direction
de
M.
A. WENGÉIAUS,
vient
d'entrer, le 1e octobre dernier, dans sa troisième année d’exis-
tence. Grâce au zèle et à ia haute compélence de son directeur,
les résultats obtenus par ce laboratoire sont, dès maintenant,
très beaux.
Les recettes, pendant les deux premières années, ont été de
28.406 fr. 65, provenant de :
|
Analyses faites au laboratoire. .........
Rétribution de volontaires .,....,......
Participation du Comité des forges. .....
20.656! 65
250
2.500
»
p
23.406! 65
Les dépenses ont atteint le chiffre de 30.848 fr. 55.
En ce qui concerne spécialement l’année 1910, du ler janvier
au 31 octobre, on relève:
Nombre d'échantillons soumis à l'analyse
639
Nombre de dosages effectués...........
1,724
Sommes facturées pour analyses. ......,
Pendant ces neuf mois, les recettes provenant uniquement des analyses ont été de
et les dépenses de......... aesssevesses
8.394! 80
10.698' 90
11.775125
Tout fait espérer que l’ère du déficit touche à sa fin, car le
nombre des demandes d'analyses augmente chaque jour.
La Revue industrielle de l'Est a publié récemment une intéressante notice sur notre laboratoire d'analyses, sur son historique, sur son aménagement,
son but, sa clientèle, et donnant
le détail de ses travaux pendant les deux premières années de
son fonctionnement. La Faculté se joint à elle pour féliciter
cordialement M. WENcÉLIUS des beaux résultats qu'il a su
obtenir en si peu de temps.
FACULTÉ DES SCIENCES
ÉCOLE
DE
95
BRASSERIE
Deux innovations sont à mentionner
l'Ecole de brasserie.
dans le personnel de
M. Dreyruss, professeur de physique et chimie au lycée de
Nancy, à été chargé d'un cours de bactériologie.
M. BLocu, délégué dans les fonctions de préparateur à l'Ecole,
a été nommé conservateur du matériel et des collections de
ladite Ecole. La nécessité de cet emploi résulte de ce fait qu'en
raison de l'importance sans cesse croissante du matériel et des
collections, il n’était plus possible d'en suivre l'entretien comme
il convenait.
Toujours florissante sous la direction de M. Pen, l'Ecole a
compté cette année 93 élèves. Parmi eux, 3 ont obtenu le
diplôme d'ingénieur-brasseur ; ce sont MM. SciRBER, LUTTRINGen et BicrinG. La médaille d'argent accordée par la Société
industrielle de l'Esi a été décernée à M. SCHIRBER, qui a mérité
le premier rang au classement,
INSTITUT
ÉLECTROTECHNIQUE
ET DE
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
La déterminalion, toujours regrettée, prise par M. BLONDLOT
de se relirer de l’enseignement actif en 1909, la nomination à
Paris, cette même année, de M. CarTaAN, ont amené des modifi-
cations dans le personnel de l’Institut électrotechnique et de
mécanique appliquée.
M. Rotaé, nommé dans
la chaire
de physique
qu'occupait
M. BLonpLor, à remplacé l’éminent maître dans l’enseignement
de la physique en 1° et en 2s année. M. REBOUL, nommé maître
de conférences aux lieu et place de M. RoTk£, a été chargé de
Venseignement de la physique en année préparatoire. Enfin,
M. Bourroux, successeur de M. CarTan, l'a remplacé dans
l’enseignement des mathématiques en 1' année.
Mais M. le directeur Voer a dû demander d'autres change-
ments. :
96
COMPTES
RENDUS
M. Derarour, chef de travaux d’électrotechnique, a été
chargé de conférences sur les mesures électriques. A vrai dire,
il faisait depuis longtemps ces conférences. Mais sa nomination
a permis de lui assurer régulièrement la subvention qu'elles
méritent.
M. GERMAIN, qui faisait des conférences si appréciées sur les
bâtiments industriels, et dont nous déplorons toujours la perte,
a été remplacé par M. Norroy, conducteur des ponts et chaussées.
MM. Pocas el LANGUEPIN, préparateurs d'électrotechnique,
étant entrés dans l'industrie, ont été remplacés par MM. WauL
et SAHNER, anciens élèves de l'Institut, sortis, le premier avec
le n° 5 en 1906, le second avec le no 1 en 1909.
M. Iuxé, préparateur de mécanique, étant entré à la Société
La Buire, à Saint-Chamond, a été remplacé par M. DieBoLp, de
Nancy, ingénieur diplômé du Polytechnikum de Zurich.
Enfin, deux créations d'emplois ont été faites. L’augmentation du nombre des élèves en 3: année de mécanique a rendu
* nécessaire la création d'un troisième poste de préparateur de
mécanique ; c'est M. GRiBaNor, ancien élève diplômé de la section de mécanique de notre Institut, qui a été désigné. D'autre
part, l'impulsion donnée à l’enseignement de la physique par
M. Rorné, dont le dévouement à cet Institut avait déjà fait ses
preuves, a nécessité la création d’un poste de chef de travaux
de physique; c’est M. Paul FLoquer, ancien élève de l'Ecole
polytechnique, préparateur de physique, qui y a été nommé.
Une modification a été apportée, en 1909-1910, à l'organisa-
tion de l’enseignement donné à l’Institut électro-mécanique,
Jusque là, les élèves de 1r° année avaient en commun l’ensei-
gnement des mathématiques et de la mécanique ; mais l'ensei-
gnement de la physique et du dessin industriel était différent,
selon qu’il s’adressait aux électriciens ou aux mécaniciens, On
a fait cesser cette différence. Depuis le mois de novembre 1909,
les deux sections d’électriciens et de mécaniciens sont, en
1 année, complètement fusionnées en une seule, tous les
enseignements étant désormais les mêmes.
Grâce au dévouement incessant de son directeur
et au zèle
de tous ses maîtres, notre institut est toujours en plein succès.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
97
Le nombre de ses étudiants à été de 354, peu différent du
chiffre 368 de l’année précédente. Ils se répartissaient comme
il suit :
Français
Année préparatoire ..... ..., ...,. ,. .....
Are année.. .. ....
............... . .…
% année
{ Électriciens . ve ose. .e
7777 { Mécaniciens. .............,
ge année
7777
( Électriciens duise
cree
( Mécaniciens................
Total. ..............
Dans ce nombre est compris un
capitaine LaANEeL, délégué par M. le
suivre les cours d'électrotechnique
Au mois de juillet, à la suite des
conférés:
Etrangers
Total
11
4
17
40
30
106
28
27
4
153
41
37
14
1929
19
‘225
33
364
30
20
50
officier d'artillerie, M. le
Ministre de la Guerre pour
de 3° année.
|
examens de sortie, ont été
39 diplômes d'ingénieur-électricien (26 Français, 13 Etrangers)
15 diplômes d’ingénieur-mécanicien (6 Français, 9 Etrangers)
Parmi les ingénieurs-électriciens, en tête de la liste, se
trouve M. le capitaine Lanez, dont le succès fut brillant. Il a
obtenu son diplôme avec la moyenne 17,4 sur 20 et la mention
très bien, se classant aïnsi au premier rang des diplômés de
l'Institut.
Les étudiants classés les premiers aux examens et qui ont
mérité les médailles offertes par la Société industrielle de l'Est
ont été les suivants:
1re année... .. .
. . ..... .......,
,
{ Électriciens. .. ......
2e année. .
RE
‘
;
3e année.
{ Mécaniciens. . ..
. ..
{ Electriciens. .........
« . à
ape
{ Mécaniciens. .........
MM.
Hourwirz.
GRÉMILLET.
,
KoByLinset (Thadée).
LANEL
(le sapitaine).
DENTEAN.
M. Hourwirz est sujet ture. M. Koryzinsxi (Thadée), sujet
russe, avait déjà obtenu le premier rang, l'année précédente,
aux examens de Îrt année.
En ce qui concerne l’organisation matérielle de notre Institut,
il yalieu de mentionner l'aménagement qui à été fait d'un
98
COMPTES
RENDUS
sous-sol de l’Institut électrotechnique, en vue d'y installer
certains appareils de la Ville de Nancy ; ces appareils permet.
tront d'effectuer des essais photométriques du gaz d'éclairage
de la Compagnie du gaz, ces essais devant être faits sous le
contrôle de l'Instituë,
L'installation
complète,
du
laboratoire
de
mécanique
est
maintenant
et la Faculté est pleine de reconnaissance envers
M. Haun, pour les grands services qu’il nous a rendus dans sa
création et dans son organisation. Ce laboratoire fonctionne
désormais normalement. Toutefois, il lui manque encore un
appareil destiné à certains essais de résistance des matériaux.
M. le directeur de l'enseignement supérieur à bien voulu nous
accorder récemment une subvention de 5.000 franes pour cet
objet; une quinzaine de mille francs serait encore nécessaire.
INSTITUT
AGRICOLE
ET
COLONIAL
En fait de changements dans le personnel enseignant de
Pinstitut agricole et colonial, il y a lieu de mentionner les deux
suivants,
M. Raux,
sous-directeur
de l'Ecole de brasserie,
a
remplacé M. PErIT dans l’enseignement relatif aux industries
agricoles. M. Norroy, conducteur des ponts et chaussées, qui
a déjà remplacé le regretté M. GERMAIN à l’Institut électro-
mécanique, l'a également remplacé ici, pour Penseignement de
la topographie et des constructions rurales. M. le directeur
Gain se félicite de l'impulsion que ce nouveau collaborateur a
su donner à cet enseignement et il entrevoit, comme conséquence, l’organisation prochaine d’un complément. d'épreuves
pratiques sur le terrain, pour le nivellement et la topographie.
Le nombre des étudiants inscrits à la Direction des études
agronomiques et coloniales, en vue des divers examens ou
certificats d’études, a été de 45 au 15 décembre 199, contre
5? qu'il était à la même date de 1908. Ces 45 étudiants comprenaient 34 immatriculés au Secrétariat de la Faculté des
sciences:
Enseignement agronomique..
.,..
..... sueur.
Enseignement colouial...........,,.,,...... ,.
28
47
FACULTÉ DES SCIENCES
99
! faut leur adjoindre ? élèves de l'Ecole delaiterie et 28 élèves
de l'Ecole d'agriculture Mathieu de Dombasle qui suivent certains cours de l'institut agricole. D'autre part, les conférences
d'histoire coloniale ont élé rendues publiques et elles ont été
suivies par une vingtaine d’auditeurs étrangers à l'Institul agricole et colonial.
|
En 1909-1910, 22 examens ont été subis, 14 dans l’ordre des
études agronomiques et 8 dans l’ordre des études coloniales.
Sur les 22 candidals examinés, 14 ont été admis.
A la suite des examens de sortie de l'Institut agricole, le
diplôme d’études supérieures agronomiques a été conféré à
7 candidats sur 13, lors de la session du mois de juillet. 11 a
été inscrit 2 mentions assez bien. Plusieurs étudiants de nationalité étrangère figuraient sur la liste des admis.
2 élèves de l'Ecole supérieure de commerce ont suivi les
cours de l’Institut colonial. L'un d'eux, M. p5 BELENET, élève
de 2? année, a obtenu son diplôme avec la mention section coloniale.
On comptait 12 inscrits aux cours de langue arabe et de
langue malgache. 3 candidats sur 4 ont obtenu le certificat de
langue arabe: MM. LAMBERT et DEsMaisons avec la mention
bien, M. Roux avec la nole passable. 3 candidats également
ont mérité le certificat de langue malgache: MM, Marrin et
Srmoner avec la mention bien, M. Guip »N avec la note passable;
M. Simoner, qui est licencié ès lettres, a obtenu la médaille
annuelle de l’Institut colonial; M. MARTIN à subi avec succès,
devant le jury départemental, l'examen d'aptitude aux emplois
civils des colonies.
Dans le même
ordre d'idées, signalons que M. SABACHNIKOFF,
étudiant sorti diplômé de l'Institut agricole
en juillet 1909, a
été admis en 1910 à l'Ecole nationale supérieure d'agriculture
coloniale de Nogent-sur-Marne.
Le zèle scientifique se manifeste
agricole.
constamment
à l'Institut
Au laboratoire de botanique agricole, 3 étudiants
agronomes ont poursuivi des recherches en vue du doctorat
d'Université; un quatrième y a reçu des leçons spéciales.
M. Broco-Rousseu, docteur ès sciences, a continué sa collaboration aux travaux du laboratoire. De concert avec M. le
100
COMPTES
RENDUS
directeur Gas, il a publié un travail sur les excrétions des
racines. Un autre travail des mêmes auteurs: Les ennemis de
l'avoine, leur à valu une mention des plus honorables. M. SroyKowiTcH à fait au laboratoire une intéressante étude des prunes ;
son mémoire a été présenté à la Faculté comme thèse de doctorat d'Université et a mérité à l’auteur le titre de docteur
dans les meilleures conditions. La Société nationale d’agriculture de France a décerné une médaille d'argent à celte thèse.
Celle de M. Broco- Rousse, sortie du même laboratoire, avait
déjà obtenu une médaille d'or de cette Société et un prix de
l'Académie des sciences. D'autres travaux ont été orientés vers
les questions agronomiques: M. Jean APsir à continué ses recherches sur l’action de la température sur les grains, dans
ses rapports avec l’étuvage; plusieurs notes ont été présentées
sur ce sujet à l’Académie des sciences et à la Société de biolo-
gie. La Revue générale de botanique à inséré un travail sur les
altérations des pruneaux, dû à MM. Broco-Rousseu et SrovROWITCH, M. Jacques RisToN, candidat au doctorat d'Université,
a publié une plaquette sur les sapinières du plateau de Malzétyille,
On est surpris quand on voit dans quel milieu s'exerce toute
cette activité scientifique : pas de préparateurs, pas de garçons
de laboratoire, et des locaux absolument insuffisants. Ce n'est
qu’au prix des plus grands efforis que Île service lui-même ne
souffre pas, et il faut louer doublement M. Gain pour ses succès.
Souhaitons qu’en attendant mieux, il bénéficie complètement,
avec
M.
Cuénor,
des
locaux
devenus
vacants
par
suite
du
départ de M. NickLès.
« La pénurie, presque totale en France, dit M Gain, de
laboratoires spécialisés dans la voie des recherches agronomiques, mérite de préoccuper les universités françaises. Elles
ont, elles aussi, à assumer nne tâche qui est si en honneur daus
les grandes universités d'Amérique et d'Allemagne, Nous avons
ici, à Nancy, l'ancienne tradition, qui fut une innovation, et
qui figurait sur nos affiches sous le nom du professeur Grandeau. Nous avons la fondation des laboratoires d'industries
agricoles, de brasserie et de lailerie. Nous avons aussi un
enseignement supérieur agronomique, qui nous donne une
FACULTÉ
DES
SCIENCES
401
clientèle. C’est en partant de cette idée que nous avons fait
tous nos efforts pour arriver à réaliser un petit centre de
recherches et d'études agronomiques. 1 pourrait grandir très
vite, s’il trouvait sur place l'appui moral et matériel. Un grand
laboratoire, comportant diverses spécialités, pourrait faire
honneur, même au-delà de nos frontières,
en entreprendiait la fondation,
Nancy,
à l'Université qui
dont on commence
à
imiter beaucoup les instituts techniques, y compris l'Institut
agricole, aurait pu et pourrait encore profiter de son avance
pour essayer de prendre une initiative de cette sorte, en don-
nant un corps d’adulte au jeune organisme
croître. »
‘
SERVICE
MICROBIOLOGIQUE
ET
ÉCOLE
DE
qu'eile a laissé
LAITERIE
Le fonctionnement du service de microbiologie, sous la direction de M. Bouix, continue à être des plus satisfaisants. Pendant l’année 1909-1910, il a été fourni à MM. les médecins
vélérinaires :
Sérum antitétanique...............
Sérum antistreptococcique..........
Tuabereuline diluée ................
Tuberculine pour intradermoréaction.
Malléine diluée..... ............
Vaccin contre le rouget du porc.....
Virus pour la destruction des rongeurs.
3.203 doses
75
—
1.694
—
250
—
5
—
689
—
83flacons
Le service de microbiologie atteint un maximum qu'il lui
serait actuellement très difficile de dépasser sans une amélioration notable, tout aussi bien dans son installation que dans
ses ressources en personnel.
Les cours et travaux pratiques de l'Ecole de laiterie ont été
suivis, pendant le semestre d'hiver, par 5 étudiants, dont
3 étrangers. 3 d’entre eux ont subi avec succès les examens du
certificat d'études ; ce sont: MM. Dugnais, avec la mention
très bien ; THTÉBaAUT et GonNzaALËs, avec la mention assez bien.
Les notes qu'ils ont obtenues n’ont fait que confirmer la bonne
impression qu'ils avaient donnée au cours de leurs études,
102
COMPTES
RENDUS
Pendant le semestre d'été, 20 élèves de l'Institut agricole ont
suivi l’enseignement préparatoire de laiterie. Cet enseignement,
faisant partie des troisième et quatrième sections des enseignements complémentaires à option de l'Iustitul agricole, a donc
été suivi par la totalité des étudiants
agricole.
‘
|
aspirant au diplôme
Pour pouvoir continuer à recevoir un aussi grand nombre
d'élèves à la fois, il serait indispensable, sous peine d’une gêne
perpétuelle, de disposer de locaux plus vastes et de plus de
matériel. Le besoin de personnel se fait d’ailleurs tout aussi
fortement sentir pour l'Ecole de laiterie que pour le service de
microbiologie; là, du moins, nous espérons que M. le directeur
Bouin obtiendra prochainement satisfaction et qu'il réussira à
attacher officiellement à son laboratoire M. Ricauir qui, cette
année encore,
dévouement...
lui a prêté son concours avec le plus grand
INSTITUT
DE
GÉOLOGIE
Pour la première fois, pendant l’année 1909-1910, à fonctionné l’enseignement qui conduit au diplôme d’ingénieur-
géologue; 2 élèves seulement constituaient la promotion
troisième année ; ils ant subi les examens
de
d’une façon satisfai-
sante et vont sans doute recevoir le diplôme, qui ne peut leur
être délivré qu'après
l'examen
du journal
pendant les vacances.
Pour les conduire à ce diplôme,
de
voyage
rédigé
_
les cours et conférences
suivants ont été créés et ont fonctionné pour la première fois :
1o M. NickLés, professeur à la Faculté. — Cours de géologie
appliquée, complétant les études de géologie générale ;
20 M.
Faculté.
80 M.
sondages
40 M.
THifépaur, préparateur de géologie appliquée à la
— Conférences de prospection ;
Nrcou, ingénieur au Corps des mines. — Cours de
et d'exploitation des mines ;
VAUDEVILLE,
ingénieur
de législation et d'économie
au Corps des
mines.
—
Cours
minière ;
5° M. Nornoy, conducteur des ponts et chanssées.
rences et exercices pratiques de topographie et de
plans.
— Confélever des
FACULTÉ
DES
SCIENCES
103
M. Jozy fait, en outre, son cours public sur la géologie de la
Lorraine.
.
Quant à la géologie générale, son enseignement s’est poursuivi normalement durant l'année, grâce au concours dévoué
de M. Joiv, qui a secondé M. Nicxrës; il a fait aux étudiants
des conférences hebdomadaires bénévoles, et ila conduit une
bonne partie, près de la moitié, des excursions géologiques.
Un événement capital a marqué la fin de l’année scolaire,
événement très important, espérons-nous, pour l'avenir de la
géologie à Nancy. Grâce aux sacrifices que .s’est imposés
l'Université, les services de la géologie ont émigré rue de Strasbourg et ont pu être installés dans les locaux de l’ancien Sémipaire, que l'Université tient de l'Etat. Le déménagement,
commencé fin de septembre, est à peu près terminé et, sans
les retards regrettables de l'aménagement, le laboratoire
pourrait
fonctionner
dispositions prises
pas subi de retard
était considérable:
en effet près de six
maintenant.
Toutefois,
par
suite des
par M. Nicxrès, l'ouverture des cours n’a
sensible. L'importance du déménagement
les coïlections du laboratoire comprennent
cent mille échantillons. Le zèle intelligent
de M. Jorv, le dévouement du garçon de laboratoire, M. BERNEZ,
ont permis de tout transporter sans accident et dans l’ordre le
plus parfait.
Malheureusement, l'installation est encore incomplète, car il
manque l’organisation du musée, l'installation d’un laboratoire
d'étude des minerais, le complément de l’outillage pétrographique et microscopique, et enfin, le complément de la bibliothèque. Pour combler ces lacunes, l'Institut de géologie reste
aujourd'hui tout seul avec ses crédits annuels, qui sont vraie
ment minimes.
DISTINCTIONS
HONORIFIQUES
En décembre 1909, l'Académie des sciences a décerné à
M. Guvor la moitié du prix Jecker. La Faculté a applaudi à
cette distinction, qui vient récompenser les savantes recherches
de notre distingué collègue.
En janvier 1910, la Société nationale d’acclimatation de
104
COMPTES
RENDUS
France a décerné à M. Cuénor une médaille de première classe
pour ses heaux travaux sur l’hérédité. Un an auparavant, son
collaborateur, M. MERCIER, avait été récompensé par l'Acadé.mie royale des sciences de Belgique, pour un mémoire portant
sur un sujet mis au concours. Un an encore plus tôt, M. Cuénor
s'était vu conférer le prix Nicolas II par l'Association interna.
tionale de zoologie, tenant son VIi° congrès à Boston, sur une
question inise au concours en 1905. Ces succès, et d'autres,
montrent en quelle estime sont tenus à l’étranger les travaux
qui sortent de l'Ecole de zoologie de Nancy. Le prix Kowalewsky, décerné cette année à M. BRuNTZ, chargé de cours à
l'Ecole supérieure de pharmacie, par cette même Association
internationale de zoologie, tenant celte fois son VIII congrès
à Gratz, n’en est-il pas une nouvelle preuve?
L'ouvrage de MM. Broco-Rousseu et (Gain : Les ennemis de
l'avoine, a été retenu par la Société centrale de médecine vétérinaire, qui a inscrit les auteurs parmi les lauréats des concours
de 1910, pour une mention très honorable au prix Pangoué.
À l'occasion du 14 Juillet, ont été nommés :
* _ Officier de l'Instruction publique: M. RoTné, professeur de
physique;
Officiers d'académie: MM. Bourroux, chargé du cours de
calcul différentiel et intégral; Resour, maître de conférences
de physique; TriRoLET, conservateur des collections de l’Tns-
titut chimique.
‘
|
teur qui, après avoir été employé
à la Facullé de médecine,
Nous avons eu, en outre, la satisfaction de voir décerner la
médaille d'honneur du travail à M. Becker, ce dévoué ser vi-
remplit, depuis si longtemps, les fonctions
ratoire à l'Institut chimique.
PROMOTIONS
DE
de garçon
de labo-
CLASSE
Dans le personnel des professeurs, ont été promus :
De la 3e à la 9° classe : MM, Moi (choix) ; TaouLer ;
De la de à la 8e classe: MM. Guénor (choix); Mixcuin :
MuLcen (choix).
FACULTÉ
DES
SCIENCES
405
Dans le personnel des maîtres de conférences, a été promu :
De la 9° à la ire classe : M. MAUDuUIT.
Dans le personnel des préparateurs, cni été promus :
De la 2e à la 1re classe : M. CHEVALLIER ;
De la 4° à la 3e classe : M. GRÉGOIRE DE BOLLEMONT.
Dans le personnel du Secrétariat de la Faculté des sciences,
a été promu :
De la 5° à Ja 4e classe : M. BERTRAND.
-
TRAVAUX
PERSONNELS
On trouvera plus loin la liste des publications des maîtres de
la Facuité des sciences pendant l'année 1909-1910,
Les savantes et persévérantes recherches de MM. Cuénor et
Mercrer sur le cancer continuent à faire le plus grand honneur
à leurs auteurs. L’ingénieuse créalion de leurs lignées de
souris, lignées caractérisées chacune par la mortalité qu’y
produit l’inoculation, leur a permis de jeter un jour tout nou-
veau sur la transmission héréditaire du cancer et parait pleine
de promesses en ce qui concerne la médication du mal. En
réalité, ce n'est pas le cancer lui-même qui est transmis, mais
bien une plus ou moins grande aptitude à le contracter. Connaissant la mortalité par inoculation qui caract'rise une lignée, on
pourra connaître en toute sûreté l'effet d'un remède déterminé,
puisqu'il sera donné par la différence entre cette mortalité
normale et la mortalité effeclive. On voit par Ià toutes les
espérances que donnent les beaux ef captivants travaux de nos
deux collègues.
Poursuivant la réalisation de son œuvre, notre collaborateur,
M HELBRoNNER, a, de nouveau, fait cet été, avec plein succès,
une de ces audacieuses campagnes géodésiques qui assurent
aux hautes Alpes françaises une description géométrique
parfaite. Cette campagne est la huitième et de nombreuses opérations ont été effectuées sur les sommets de la Savoie,
M. le directeur Gain a été délégué pour représenter le Ministère de lInstruction publique au Congrès international d’agropomie coloniale de Bruxelles, en mai 1910. Il a pris part, en
outre,
au Congrès
international de botanique de Bruxelles,
Acé
COMPTES
RENDUS
M. le directeur Vocr a pris part à la réunion de la Commission
de l’enseignement mathématique qui a eu lieu dans la même
localité. MM. Gain et Voar ont profité de leur séjour en Belgique pour y visiter un certain nombre d'établissements scientifiques réputés.
Notre collaborateur, M. l'ingénieur Nicou, a bien voulu
représenter la Faculté des sciences au Congrès géologique
international de Stockholm et au Congrès des industries métal-
lurgiques de Dusseldorf.
En dehors de leur enseignement régulier, bon nombre de nos
collègues
ont d’ailleurs
fail des conférences sur des sujets
variés à Nancy et hors Nancy. M.
le directeur PErIT a confé-
rencié à Charleville, à Amiens, à Lille, devant les syndicats
de brasseurs, M. Haaw,
à Mulhouse,
devant
la Société
indus-
trielle, MM. Voar et Gunrz, à Nancy, devant la Société indus
trielle de l'Est. A Nancy
également, M. FLroquer a fait une
conférence sur les comètes en général et sur la comète de Hal-
ley, sous le patronage 4e la Société des amis de l'Université ;
M.
Regouz
en
a fait une,
devant
l'Association
amicale
des
anciens élèves de l’Institut chimique, sur: Théorie actuelle sur
la constitution de la matière; transmulation des éléments; ete.
Vœu
La Faculté renouvelle, une fois de plus, le vœu qu'il soit
créé à Nancy une maîtrise de conférences de mathématiques.
Ce vœu, maintes fois exprimé et motivé déjà, réclame plus
que jamais sa réalisation, car ce n'est qu'au prix d’un surme.
nage
vraiment
intolérable que les professeurs de mathéma-
tiques réussissent encore à accomplir leur tâche.
À GRÉGATION
La Faculté, qui a dû renoncer à
est heureuse quand elle apprend
élève à l'un de ces concours. C’est
plaisir le succès, à l'agrégation des
préparer aux agrégations,
le succès de quelqu'ancien
ainsi qu'elle a appris avec
sciences physiques, de son
ancien élève, M. LETELLIER, chargé de cours au lycée de Cher-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
407
bourg. Elle a enregistré aussi avec satisfaction les admissibilités de MM. CARRIÈRE el ABONNENC à ce concours, ainsi que
celle de M. Bresse à l'agrégation des sciences mathématiques,
tous trois ses anciens étudiants.
DOCTORAT
D'ETAT
Le 29 octobre 1910, devant un jury composé de MM. LE MonNIER, Taoucer et CuÉNoT, a eu lieu, en vue du doctorat ès sciences
tiaturelles, la soutenance par M. L. Suprv, actuellement préparateur de géologie à la Faculté des sciences de l'Université
de Caen, d’une thèse intitulée: L'étang de Thau; essai de monographie océanographique.
Cet important travail, comportant 210 pages in-40, avait été
exécuté pendant le cours des années 1908 et 1909, dans le
laboratoire de minéralogie et océanographie de notre Faculté,
sous la haute direction de ce maître océanographe qu'est M. le
professeur THOULET,
L’auteur s'est particulièrement attaché à établir, d’après
l'analyse détaillée de 141 échantillons de fonds, la constitution
lithologique du sol de l'étang, figurée sur une grande carte en
couleurs. Deux points méritent tout particulièrement d'attirer
Vattention : l’étude de la Bise, source jaillissant d’une profondeur de 29m,7 au-dessous dela surface des eaux de la partie
nord de l'étang et qui, en réalité, n'est qu'un orifice sousmarin des eaux minérales voisines de Balaruc-les-Bains, et
celle des Cadoules, formations rocheuses en monticules coniques
isolés les uns des autres, groupés en très grand nombre dans
les portions centrales de l'étang, devant leur origine à une
agglomération de tubes de serpules, dont chacun est habité par
une faune spéciale, différente à la base,
à mi-hauteur et au
sommet.
En outre de la lithologie, d’autres chapitres avaient été
consacrés à la météorologie de la région, à la composition des
eaux de l'étang et à leur comparaison avec les eaux de Îa
Méditerranée devant Cette, au régime des courants, ainsi
qu'aux diverses propriétés chimiques et physiques, tempéra-
108
COMPTES
RENDUS
ture, densité, transparence et couleur,
à la faune et à Ia fiore,
enfin à l'industrie des pêches et à l'exploitation des salines.
M. Supry, qui avait aussi à soutenir deux autres thèses,
données par la Faculté, sur Les faunes d'eaux saumâtres et sur
les algues maritimes au point de vue de leur distribution
géographique, a été jugé digne du grade de docteur, avec la
mention très honorable.
DocToRaAT
D'UNIVERSITÉ
La Faculté a conféré sept fois le titre de docteur de l'Université de Nancy :
Le 12 février, à M. Srovrowircn, sujet serbe, ingénieur.
agricole, secrétaire au Ministère du Commerce et de l’Agriculture de Serbie, avec la mention trés honorable ;
Le 13 avril, à M. VALLETTE, chimiste, avec la mention trés
honorable ;
Le 14 avril, à M. Wozx, sujet russe, chimiste, sans mention ;
Le 30 avril, à M. Léon Picarp, chimiste, avec la mention
très honorable;
Le 11 mai, à M. Sirpenzwxie, sujet russe, chimiste, avec la
mention très honorable ;
Le 26 juin, à M. Maxime THouUvENOT, chimiste, avec la mention honorable;
:
Le 30 juillet, à Mie Guerprikowa, de Bulgarie, diplômée de
l'Université de Genève, avec la mention très honorable.
Les thèses portaient sur les sujets suivants :
M. Srovrowircx: 1e thèse. — Recherches physiologiques sur
la prune et étude des méthodes à employer pour l'amélioraiion
de l’industrie prunière en Serbie,
2e thèse. — Propositions données par la Faculté: Eudemis
et Cochylis. — Influence du sol géologique sur le régime des
EUX.
La Serbie est actuellement le plus grand exportateur de
pruneaux du monde entier, mais les méthodes qui y sont employées sont souvent défectueuses : il n'est pas douteux que les
conclusions de la thèse de botanique agricole
de M. SroyrowITcH
FACULTÉ
conduiraient
à une
DES
amélioration
SCIENCES
. 409
considérable
du rendement
économique de l'industrie serbe. Comme il a été dit plus haut,
cette thèse a été récompensée par une médaille d'argent, décernée par la Société nationale d'agriculture de France.
M. VaLLerTE: le thèse. — Contribution à l'étude des dérivés
a-x"-aryles du benzo-6-B’-furfurane.
2e thèse. — Proposition donnée par ja Faculté:
Fabrication
industrielle de l’ammoniaque.
.
M. Work: lre fhèse, — Contribution à l'étude des azotures
d'aluminium et de baryum.
2e thèse. — Proposition donnée par la Faculté : Histoire de
l'aluminium ; divers modes de fabrication et propriélés du
métal.
M. Picarp:
re thèse. —
Synthèses
organométailiques acides « éthoæytes.
2e thèse. — Proposition donnée par
au moyen des dérivés
la Faculté:
Fixation
industrielle de l'azote.
M. SiBerzweic : dre thèse, — Contribution à l'étude des éthers
méthoxybenzoylacétiques.
2e thèse. — Proposition donnée par la Faculté: Etude des
propriétés du vanadium, du tungstène et du molybdène.
M. Taouvenor: 1: thèse. — Contribution à l'étude de La
polarisation rotatoire magnétique.
2 thèse. — Proposition donnée par la Faculté: Aluminothermie.
|
Mie Guernnixowa:
re thèse, —
Sur la relation entre
la
réfraction ef La rotation magnétique des dissolutions.
2e thèse. — Une proposition donnée par la Faculté.
La 1re thèse de M. Taouvenor et la ire thèse de Mile GuerpuiKkowa font partie d’un ensemble de recherches dirigées systé-
matiquement. C’est au laborafoire de chimie physique que le
travail expérimental en à été effectué.
DIPLÔME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES
Le diplôme d’études supérieures de sciences physiques a été
délivré à M. Aziniènes au mois de juillet 1909, et il l’a mérité
avec la mention bien. Si ce diplôme n’a pas été signalé dans le
410
COMPTES
RENDUS
rapport sur l’année 1908-1909, l’omission est due au désarroi
momentané qu'a causé la mort si imprévue
Certificats
A.—
d’études
du regretté Arth,
supérieures
Session d'octobre 1909,
71 candidats étaient inscrits pour l'obtention d’un ou plusieurs certificats. Ces 71 candidats ont subi 76 examens.
46 certificats ont été délivrés, savoir :
3 de calcul différentiel et intégral ;
4 de mathématiques générales ;
3 de mécanique rationnelle ;
2 de mécanique appliquée ;
2 d'analyse supérieure ;
9 de physique générale ;
3 de chimie générale;
2 de chimie appliquée ;
3 de chimie physique et électrochimie:
2 de zoologie;
k de botanique;
6 de géologie;
1des. P. C. N.
Total : a6
13 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont:
MM. ANDRÉ (Maurice-Louis-Marie) ; BAREUx (Charles-Auguste-
François) ; Bécuer be BaLan (Paul-Etienne-Henrÿ-Louis) :
Boppe (Marcel); BoucHERoN (Albert-Emile-François); Mie GuErCHOUNE (Véra);, MM. Jozzy (Paul-Marie-René-Elisa); Karz (Nelson-Berka); Mme KiNmann, née FRoMm (Sophie) ; MM. MATrRAT
(Emile-Nicolas-Paul); be Rousters (Pierre-Ambroise-Marie):
SrmMon (Charles-Arthur); VAUTHIER (Georges-Marie-Théodore).
B. —
Session de juin 1910.
120 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d’un où plusieurs certificats. Ces 120 étudiants ont subi 153 examens.
98 certificats ont été délivrés, savoir :
FACULTÉ
DES
SCIENCES
A5
3
4
&
de
de
de
de
3
9
14
5
A4
14
d'analyse supérieure ;
de physique générale;
de physique appliquée;
de chhnie générale ;
de chimie appliquée;
de chimie physique et électrochimie ;
ail
mathématiques générales ;
caleul différentiel et intégral ;
mécanique rationnelle ;
mécanique appliquée ;
4 d'astronomie ;
5 de botanique :
3 de zoologie;
5 de géologie;
25. P. CO. N.
Total
: 98
29 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié és sciences. Ce sont:
MM.
Apanm (Eugène-Joseph-Pierre) ; AUBIN (Pierre-Joseph-
Charles):
BELLET
(Eugène-Maurice-Achille);
Brenoir
(André-
Louis}: Bonner (Henri-Jean-Baptiste) ; CHaTTELUn (LucienEdmond); Denssan (Gustave-Nicolas-Navailles): Do (FrédéricAlbert-Maurice) ; FAUCONNEAU (Albert); FErTaT (Léon-Julien);
Garxter (Laurent-Paul-Emile); GRÉMiILLET (Henri-Séraphin);
Huor (Jean-Baptiste-Flavien-Henri); Jozzy (Robert), Koro-
Lerr
(Nicolas);
Lasseur
(Philippe-Antoine);
Le HARIVEL DE
GoNNEVILLE
(Jacques-Marie-Augustin} ; LEMOINE
(CharlesHenri) ; MarCHaL ({Raymond-Joseph-Florentin):; Martin (PierreLéon-Armand); Mouxor (Marie-Ferdinand-Georges}); MoucHer
(Albert) ;
Moureaux
(Henri-Alfred-Emile);
PÉTELOoT
(Paul-
Alfred) ; Poucær (Pierre-Reué); Scnerrer (Alexandre) ; SUPRIN
(Jules-Charles-Georges) ; VAILLANT DE GuËLis (Raymond-MariePaul-Jacques); VizLer (Marie Hubert-Maurice).
Diplôme d'ingénieur-chimiste
Le diplôme d’ingénieur-chimiste institué par la Faculté des
sciences a été délivré, sur la proposition d'une commission
des professeurs de l'Institut chimique, à 51 étudiants, savoir:
MM. ALBerT (Paul); Apam (Eugène-Joseph-Pierre), BELIAEFF
412
COMPTES
RENDUS
(Alexis); DE Bic (Maurice-Emiwanuel-Marie); CHÉRER (Paul.
Marie-Joseph-Ernest):; Corn (Léon-Antoine-Jules); Faccrorri
(Humbert-Marius-Emile);
Hé£Berr
(Jeav-Pol-Georges);
Karz
{Nelson}; Lriacos (Démétrius); Marmieu (Louis-Albert-Paul):.
MonthëLIE (Claude-Charles-Georges); Mosrovoi (Alexandre);
Munier (Jules-Joseph-Ferdinand) ; OpaBacHran (Edouard) ;
DE ROUSIERS (Pierre-Ambroise-Marie}; SkrivaNorr (Erasme);
SoLovrerr (Eugène); VINTENBERGER (Georges-Charles) ; W£ILL
{Alfred} ; Acriras (Théophylactos) ; Baussaix (Paul-Louis-
Robert); Berzer (Edgard-Maurice-Achiile) ; Bové (PierreFrançois); CanerT (Etienne-Marie-Michel}; Ecorrer ({Léon-
Louis-Philippe) ; Fonraine (Louis-Modeste-Marcel-Romain) ;
GérAaRD (Jean-Edmond-Joseph-Auguste); GLüickMANN {Meïer) ;
Gunrz {Auguste-Antoine) : Huor (Jean-Baptiste-Flavien-Henri)};
Kanerr
{Théodore};
Korperr {Nicolas}:
Kovacue {Adolphe-
Auguste-Charles) ; LEMOINE {(Charles-Henri) ; Lemos {Luis-Pom-
pello) ; Mile LreBEermanx (Pauline) ; MM. Lupin (Emile-René) ;
MAiHERBE (Marie-Georges}); MARTIN (Pierre-Léon-Armand);
Mir y BATLLonRI (José-Maria) ; MorrroT {Maric-Alberti}; Moucner
{Albert}; NoBLer
(Paul-Victor-Henri); DE
OLANo
(Alfonso);
Picot {Léopold-Charles}); Ranerr {Radan}):; SaBouRau» (Henri);
SUPRIN (Jules-Charles-Georges); ‘FABOUREAU (Jean-Victor);
VAUTHIER {Georges-Marie-Théodore).
Diplôme
d’ingénieur-électricien
Le diplôme d'ingénieur-électricien institué par la Faculté
des sciences a été délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut électrotechnique, à 39 étudiants. Ce sont :
MM. ANLRÉ (Maurice Louis-Marie); BAUMANN (Joseph-MarieCharles}: BËNa (Henri); Brecrrext (Elie;; BLase (FrédéricProsper); CoziN (Paul-Louis-Joseph}:
Disson (Mordouch};
Durour (André-Paul-François) ; FerTar (Léon-Julien) ; FICHTER
(René-Marcel} ; Gorpsrern (Jacob); ISRAELOwITz (Marcus);
JACAMON (Paul-Joseph); JacouemiN (Pierre-Joseph} :; JEANSON
{Paul-Georges) ; LanEL (Pierre-Henry): LE HARIVEL DE GONNEVILLE (Jacques-Marie-Augustin}; LÊVEILLÉ (François-Nicolas-
Pierre}; Lévy (Robert); MAwLocK (Jacob); MaNDiNIaN (Georges);
MarcHaz
(Raymond-Joseph-Florentin)
;
Manuié
(FernanG-
FACULTÉ
Émile-Edmond);
DES SCIENCES
Manuszewski
413
(Stanislas-Vincent});
Marrrar
{Einile-Nicolas-Paul); MENTRÉ (Paul-Octave); Minrz (Saül);
MoxxoT (Marie-Ferdinand-Georges) ; NoBLor (Jacques-CharlesMarie-Victor); Parrar (Jean); Photiadis (Phocion); ScHErFFER
{Alexandre}; SiLBeRzwEIG (Léon) ; THisauDiEer (Pierre-MaximeJulien) ; DE Tovror {Guy-Marie-Auguste) ; VaLcer (PaulAdolphe), Virer {Marie-Hubert-Maurice) ; WEeINBERG (Julien) ;
BuLcINSKI (Fulgence-Daniel).
Dipiôme
d’ingénieur-mécanicien,
- Le diplôme d’ingénieur-mécanicien institué par la Faculté.
des sciences a été délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut de mécanique appliquée, à 15 étudiants !
MM. ALapine (Tsémakh-David); ANTonorr (André); Bergeret
(Charles); Bropsxx (Adolphe); DENJEAN (Gustave-NicolasNavailles); Deupez (Louis-Ernest), Fauconnrau (Albert);
De Gair (André-Charles-Lucien) ; GocnBerG (Daniel) ; KINMANN
(Adolphe) ; LeEizerowitscu
(Kouna-Herchone);
PALUKAÏTyYS
(Alexandre-Joseph); PocoreLxo (Constantin) ; Poueer (Pierre-
René); Spiers (Herbert-Brixey).
Diplôme
d’ingénieur-brasseur
Le diplôme d’ingénieur-brasseur a été délivré à 3 étudiants,
savoir: MM. BicxinG (Emile-Gustave-Adolphe) ; LUTTRINGER
(Louis-Marcel) ; ScHiRBErR (Emile).
Diplôme
d’études
supérieures
de
brasserie
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré à
7 étudiants. Ce sont: MM. ADRIEN (Jean-Eugène-Jaseph) ;
CuEvauier (Jean-Marie-Henri), DuBraux (Georges-Achille) ;
Dumont {Paul-Joseph-Adrien) ; Kuss {Jean-Charles}; Srumpr
{Auguste-Emile) ; Tixier (Maurice-Louis).
Diplôme
d'études
supérieures
agronomiques
Le diplôme d'études supérieures agronomiques a été délivré
à 7 étudiants. Ce sont: MM. Bonpar (Grégoire) ; KHRENNIKOFF
{Anatole) ; KorËuine (Méthode); Kozcovski (Bogouslaw-MarieJoseph) ; Miscawsey (André); THrÉsauT(Louis-Henri) ; Tourorr.
ES
114
COMPTÉS
Certificat
Ce
d'études
RENDUS
de
certificat a été délivré
l'Ecole
de
laiterie
à 3 étudiants: MM.
Duarais
4
(Georges-Henri); GonzaLez (Jésus); THIËBAUT (Louis-Henri).
Certificat de l’enseignement
Sciences
physiques,
chimiques
préparatoire
et naturelles
des
(P.
C.
N\.)
78 candidats se sont présentés ; 62 ont été admis au grade :
8
ln
Go
à
2
“
Là
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SESSIONS
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Getobre 1909,...,.,......,...
47
45
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78
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L
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Juillet 4910,,.,.,,..,. sers
TOTAUX...
TT
d
. Baccalauréat
337 candidats
se sont présentés
aux
178 au baccalauréat de l’enseignement
sciences-langues
divers
baccalauréats,
secondaire (série D :
vivantes}, et 159 au baccalauréat
de l’ensei-
gnement secondaire (%,parlie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux
ci-dessous :
Baccalauréat de l'enseignement secondaire {1*° partie,
série D, sciences-langues vivantes).
SESSIONS
lle,
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147,870,0
FACULTÉ
DES
SCIENCES
ais
Baccalauréat de l’enseignement secondaire (2° partie,
2e série, mathématiques).
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Juillet 4910 ...,,...,.,.
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160,83 0/0
ToTaux....|
459
60
89
5
| 5
48
76
i
Service
météorologique
Par un arrêté en date du 20 novembre 1905, M. le Préfet
avait nommé M. BLonpLor membre de ia Commission météoro-
logique, en remplacement de M. Bichat, et celle-ci, réunie le
27 du même mois, avait élu, à l'unanimité, M. BLONDLOT président de la dite commission, aux lieu et place de Bichat. Notre
éminent collègue, ayant pris sa retraite de professeur en 1909,
a cru devoir quitter aussi la Commission météorologique, el, là
encore, ce fut en vain qu'on insista pour le faire revenir sur sa
détermination.
La Commission a exprimé à M. BLONDLoT tous
les regrets que lui causait son départ, et lors de sa réunion
annuelle qui eut lieu le 5 mars, elle a dû procéder à l'élection :
d'un nouveau président. Elle a désigné unanimement M. RoTHÉ
pour
ces
fonctions,
notre
collègue
ayant été
préalablement
nommé membre de la Commission par M. le Préfet, en remplacement de M. BLONDLOT.
Dans cette séance du 5 mars, M. MarsaL a signalé un don
fait à l'Observatoire météorologique par M. Micuor. Notre
cher maître honoraire, dont chacun connaîtet apprécie leslongs
et précieux services, a donné 60 volumes de grande valeur
scientifique. La Commission a exprimé à M. MiLLor sa vive:
gratitude.
416
- COMPTES RENDUS
:
Les récompenses accordées sur la proposition de la Commission onf été les suivantes :
|
Médailles de bronze
décernées par M. le Ministre de l'Instruction publique
. 1909.— MM. Franoux, instituteur à Allain; HUMBERT, insti-
tuteur à Bayon.
_ 1910.
—
MM.
Normor,
instituteur
Dusacu, instituteur à Moyen.
Diplômes
à
Moncel-sur-Seille
;
conférés par le Bureau central météorologique
© 1909. — MM. Noïror el DUBACH.
. 4910. — MM.
cien à Pompey.
Dreuen, de Saint-Nicolas: BouLanGÉ, pharma.
MM. Dremen ef BouLancé sont des observateurs pleins de zèle
et les récompenses
méritées.
qui leur
sont
décernées
Par les soins de M. Marsa, les services
fonctionnent d’une manière satisfaisante.
sont des
mieux
météorologiques
Depuis le transfert des appareils à l'institut de physique, le
Bureau central météorologique insistait vivement pour qu'un
abri fat construit dans la cour de cet établissement. Les
thermomètres, qui étaient placés sur un balconnet de la tour,
exposés à divers rayonnements, ne donnaient pas toujours des
indications certaines. L’abri demandé a été construit et installé.
Les différents thermomètres et enregistreurs qui y sont placés
donnent des indications absolument concordantes et qui échappent à toute critique.,
Un pluviomêtre y sera installé prochai-
nement. Une clôture légère n’en permet l’accès qu'aux personnes
autorisées.
Enfin, sur la demande
de M. Mansar, la Direction
des promenades de la Ville doit y faire planter quelques arbustes.
. Il était à désirer que notre observatoire
fut renseigné plus
complètement sur les orages. Les bulletins imprimés spéciaux,
envoyés aux instiluteurs ou aux correspondants de la Commis-
sion, n'étaient pour ainsi dire plus retournés et n'étaient pas en
nombre suffisant pour permettre d'étudier la marche suivie par
lorage. A la suite des démarches de M. Marsa, M. l’Inspecteur
d’Académie a bien voulu faire insérer un avis à ce sujet dans
le Bulletin des instituteurs. Depuis, les réponses sont arrivées
FACULTÉ
DES
SCIENCES
117
plus nombreuses. En outre, M. Cuir, professenrà l'Ecole nationale des eaux et forêts, met à la disposition de l'observatoire
. ses bulletins d'orages et facilite ainsi la tâche.
En juillet, conformément à un désir exprimé par M. le Recteur,
M. Marsa a fait deux conférences aux élèves de 3° année de
l'Ecole normale. Elles lui ont permis de faire connaissance avec
ses collaborateurs de demain et de développer chez ces jeunes
gens le goût de l'observation des phénomènes naturels.
“e
Le 26 mai, au matin, un tremblement de terre a été observé
dans les Vosges et a été ressenti jusque dans Îles environs de
Saint-Dié., Une enquête, demandée par le Bureau central, a été
conduite par les soins de M. Marsa. Des notes ont été insérées
dans les journaux de Nancy ; un questionnaire à été envoyé à
toutes les communes du département. Il résulte de cette enquête
qu'aucun phénomêne, de nature sismique, n’a été observé dans
le département.
Le nombre des renseignements fournis par notre observatoire
a beaucoup augmenté, soit directement, soit par correspondance:
renseignements fournis aux étudiants pour certains travaux,
aux météorologistes, aux professeurs d’agriculture, à diverses
personnes françaises el étrangères.
: M. RorHÉé et M. Marsaz pensent avec raison qu'il vaudrait
mieux que la feuille journalière du Bulletin international,
envoyée par le Bureau central, fut affichéé à l'avenir dans le
vestibule de l'Institut de physique, de préférence à celui de
l'Académie,
place Carnot,
où il semble qu'elle soit bien peu
consultée. A la Craffe, ce sont en effet les étudiants en sciences
qui affluent et ils la consulteraient sans doute. On y gagnerait
en outre l'avantage de l'avoir immédiatement à l'observatoire,
sans étre obligé d'attendre le lendemain.
Tel est, pour l'année 1909-1910, l’ensemble des faits qui
concernent notre service météorologique. Grâce au zèle de
M. ManrsaL ef à l'intérêt que lui témoigne M. RoTHÉ, ce service
fonctionne aussi bien que possible dans
maigre budget.
les limites de son très
RAPPORT
DE
M.
AUERBACH,
Doyen
SUR LA SITUATION
PENDANT
de la Faculié
ET LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
SCOLAIRE
des Lettres
DE LA FACULTÉ
1909-1910
ÉTUDIANTS
La statistique de la précédente année (1908-1909) dénonçait,
comme un symptôme inquiétant, une diminution. faible
encore, de notre eftectif. Celle de l'année 1909-1910 se signale
par l'énorme déchet de 41 unités et suggère les plus légitimes
appréhensions pour l'avenir.
|
1908-1909
Agrégation.
—
—
Grammaire... ...........,
1
&
5
&
Lettres. ........,...... …
5
—
Allemand...,......,.....
Diplômes d’études supérieures’... ..... ee
Certificat de langues vivantes. ............
Licence. — Philosophie... .......,.......
]
—
—
—
—
—
Histoire et géographie . . ...
Langues classiques... ,...,....
Histoire et géographie... ,... .….
Allemand ..........,.,..,...
Anglais. ..,..........,.,...,
1909-1910
39
8
418
29
17
26
3
153
3
|
7
47
1
18
19
L4
47
à
112
Si le nombre des candidats à l'agrégation s'est maintenu,
celui des candidats à la licence a baissé d’un quart, celui des
candidats au diplôme de’moitié! Notre clientèle ne se renouvelle pas. Faut-il incriminer la loi militaire qui ne confère
plus de privilège aux Hcenciés ès-lettres? ou l'aspiration
vers
Paris
des
jeunes
provinciaux qui encombrent la Sor-
bonne, dispensatrice de talent et de succès ? faut-il admettre
420.
COMPTES
RENDUS
que la jeunesse lorraine, au spectacle du mouvement industriel, générateur de richesse et employeur d'hommes, se
porte avec des ambitions mieux averties vers les laboratoires
et les instituts techniques, et délaisse les modestes asiles des
humanités {1}? Rappelons, sans évoquer des causes plus lointaines et plus générales, que le recrutement régional, dans
une Académie aussi exiguë que la nôtre, ne peut fournir que
peu
d'éléments,
trouvent
dans
bien
que
plusieurs
la surveillance
de
nos
d'internat,
jeunes
gens
où les appelle un
choix aussi judicieux
que
libéral, les conditions
les plus
première
qui
serait
c'est
favorables
pour parfaire leur stageà la Faculté. Quant à la
supérieure,
notre
pépinière,
pium votum que l'on n'est pas près d'exaucer,.
Quoiqu'il en soit, l'affaiblissement numérique
un
menace
d'entraîner celui des études : sans des sections fortement
organisées, les enseignements languisseni.
Il arrive que les sections soient désorganisées par mesure
administrative : au cours de l’année, deux étudiants d'histoire
ont été brusquement désignés pour des suppléances dans des
" chuires de collège; heureusesaubaines pour les bénéficiaires;
aussi ne nous sentons-nous ni le droit ni le courage de pro
tester.
Enfin, la mort nous a enlevé André CLAUDEL, qui, avec une
ardeur dont une longue maladie n'avait pas eu raison, se
préparait à tenter les épreuves de l'agrégation. M. le Doyen
Albert MarrTix et M. GEORGIN ont exprimé sur sa tombe, le
43 mai dernier, la douloureuse émotion de ses maîtres et de
ses camarades.
ENSEIGNEMENT
Les cours publics
ont été,
comme
d'habitude,
fréquentés
par un auditoire d'habitués, que renforcent les étudiants
étrangers, très avides d'entendre la parole française.
. Les leçons de M. Sourrau sur « l'esthétique de la lumière »
{4} Au concours pour l’École normale supérieure en 4910, 13 candidats
de l'Académie de Nancy se sont présentés pour la section des sciences,
un seul pour celle des lettres.
#
FACULTÉ
DES
LETTRES
491
ont été illustrées par des projections dent les clichés ont été
fournis,
avec
leur
remercions, par MM.
obligeance
coutumière,
Bezurent et MicueLs,
dont
nous
les
ces maîtres en l'art
de photographie.
Quelques clichés répondant à des conditions d'éclairage
particulières ont été spécialement exécutés par M. GRÉGOIRE
%
DE BOLLEMONT,
préparateur à la Faculté des Sciences, dont
le concours a été fort précieux.
Enfin, notre salle s’est transformée en un véritable salon,
lorsque quelques-uns des artistes les plus réputés de Nancy,
MM. Prouvé, pe MEIxMoRoN, COLLE, ont confié aux professeurs une trentaine de toiles, qui ont servi de thème à la
démonstration. S'il est une Université où l'esthétique trouve
à sa portée des documents de haute valeur, c’est Nancy, et
l'on ne saurait trop se réjouir de cette coniraternité entre
les écoles et les ateliers d'artistes et l'Université.
M Réav a fait ses débuts, avec autant d'élégance que de
sûreté, en étudiant les drames shakespeariens. M. PaRisor a
terminé l’histoire de ce personnage singulier que fut le duc
Charles IV. M. PARiSET à, pour ceux qui s'intéressent à notre
commerce et à notre action coloniale, même dans ie passé,
traité les affaires maritimes et coloniales de 4783 à 4815.
M. le capitaine Demrau avait sollicité l'autorisation de
raconter un épisode de l’organisation militaire de la Révolution sous ce titre : « Les ,Amalgames ». Le conférencier a
su encadrer ce sujet spécial dans l'histoire générale et a su,
grâce aussi à sa parole facile, l'animer.
La conférence annuelle du professeur américain a eu son
succès ordinaire. M. Bliss Perry, a parlé d'Edgard Por, en
une lecon extraite d'un cours d'ensemble ; l'auditoire a surtout profité de la façon dont elle a été présentée.
L'institut archéologique, bien que veuf pendant plusieurs
mois de son titulaire que la maladie
a tenu éloigné, n'a pas
chômé. Il a servi de laboratoire à nos collègues, MM. GRENIER,
Réau et Gabriel Leroux, ancien élève de l'Ecole d'Athènes, et
professeur au Lycée de Naney. M. Réau à trouvé dans la
bibliothèque des éléments pour son volume sur les Primitifs
allemands ; M. GRenïER a pu consulter l'ouvrage de Montelius,
499
COMPTES
RENDUS
acquis pour lui, et les Mémoires
documenter ainsi sa thèse
de l’Académie dei Lincei et
sur les Etrusques et les Gaulois à
Bologne. M. Leroux y a préparé et presque achevé ses thèses ;
le Lycée de Nancy devient ainsi un poste enviable pour les
Athéniens désireux de pousser leurs travaux.
L'enseignement même n'a point pâti de l'absence du professeur. Auditeurs et spectateurs ont eu le régal de conférences sur la sculpture antique, au Musée de moulages: ces
étudiants, au nombre d'une trentaine, n'étaient pas de simples
amateurs, c'étaient des élèves de l'École des Beaux-Arts qui,
sur le conseil de M. KRanrTz, sont venus chercher à l'Univer-
sité un complément de leur éducation ; c’étaient des ouvriers
d'art et des artistes.
Le Musée de moulages n'a point été accru cette année,
faute de place, et, ce qui est plus grave, faute d'argent. C'est la
Bibliothèque qui a bénéficié surtout du crédit si généreusement alloué par M. le Ministre de manière à desservir, aussi
. libéralement que possible, toutes les disciplines qui se récla-
ment de l'archéologie et de l’histoire de l’art.
Nous comptons que quelques-uns des locaux laissés par la
géologie offriront un logis plus spacieux au petit peuple des
statues, qui sera renforcé de spécimens originaux de terres
cuites grecques d'Egypte. Ces nouveaux venus feront l’obiet
d'une monographie spéciale, dans la publication que M. PerDRIZET consacre à la collection de M. le Docteur Fououer.
Tel qu'il est, l'Institut de Nancy a déjà excité l'admiration,
et même l'envie, d’archéoiogues allemands. M. le professeur
Tarensox, de l'Université de Fribourg, l'a visité au mois de
juin dernier avec huit de ses collègues, la plupart assistants,
c'est-à-dire conservateurs adjoints de musées de l'Allemagne
du Sud. L'installation, le classement ont été appréciés en
termes
flatteurs, mais
L'activité
sincères.
de M. Perprizer ne se borne pas à son œuvre
locale, à ses travaux
qu'il a poursuivis
mème
de son lit : elle
rayonne au dehors, et c'est ainsi que notre collègue a entrepris une série de leçons à Mulhouse, dans ie local de la Société
industrielle qui, en dépit de l'épithète, exerce un véritable
mécenat artistique.
|
FACULTÉ
DES
LETTRES
428
STAGE PÉDAGOGIQUE
Les stagiaires ont été répartis pendant les mois de février
et de mars, soit dans les classes de grammaire (4e À et B. Se
À. 6° A.}et dans celles d'allemand. Les rapports de MM. les
Professeurs du Lycée ne dénientà aucun de nos étudiants
les aptitudes pédagogiques, et cela est très encourageant, si
l'on songe que l'épreuve vraiment pratique est très courte.
Ïl n’y a pas lieu d'apprécier l'efficacité des conférences théo-
riques de pédagogie, données
Faculté, et dont voici la liste :
par
les
professeurs
de
la
M. Marrin. — « La philologie et ses sciences accessoires ».
M. Lévy. — « L'enseignement direct des langues vivantes
et la version nouvelle ».
M. Socrtau. —
les Lycées ».
« L'enseignement
de la philosophie dans
M. Grenier. — € Remarques sur le stage pédagogique,
accompli par les candidats à l'agrégation de grammaire ».
M. KRawrz. — «De la diversité des tempéraments littéraires
et des styles ».
M. Benoisr-Hanapprer. — « Le journal quotidien, l'anecdote
et la comédie en classe d'allemand ».
M. Réau. — « L'organisation de l'enseignement en Angleterre ».
M. Esrève.
—
«
Le
vieux
français
dans
l'enseignement
secondaire ».
M. Joacnim. — « Les conditions pratiques de l'enseignement de l'histoire dans les classes du second cycle ».
M. Jos. —. « L'enseignement du latin ».
Cette année, comme
l'an dernier, les historiens ont reçu les
conseils très suggestifs de M. Joacnim; et pour l’enseigne-
ment du latin, M. CocruiGnon, malgré sa longue expérience, a
estimé qu'un maître du Lycée apporterait sur cette matière
des notions plus fraîches et le fruit d'observations immédiates
- et journalières. M. Jos s’est acquitté
autorité accoutumée.
leur concours.
*
de la tâche avec son
Nous remercions ces deux collègues de
194
COMPTES
BACCALAURÉAT
DE
L'ENSEIGNEMENT
Session d'octobre 1909. —
grec. —
RENDUS
SECONDAIRE
47e partie. — Section À, — Latin,
Examinés, 24; éliminés, 40 ; ajournés, 3: admis, 141.
Proportion des admis, 45,83 pour cent.
,
Section B. — Latin, langues vivantes. — Examinés, 33 -éliminés, 9; ajournés, 7; admis, 17.
Proportion des admis, 51,51 pour cent.
_ Section C. — Latin, sciences, — Examinés, 40; éliminés,
ajournés, 8: admis, 21.
A1;
Proportion des admis, 52,50 pour cent.
9e partie. — Philosophie.
ajourpés, 6 ; admis, 42.
—
Examinés,
56;
éliminés,
8;
Proportion des admis, 75 pour cent.
.…
Session de juillet 1910. — 1% partie. — Section A. — Latin,
grec. — Examinés, 27; éliminés, 5 ; ajournés, 5 ; admis, 47.
Proportion des admis, 62,94 paur cent.
Section B. —
Latin,
langues vivantes.
—
Examinés,
68,
éliminés, 30; ajournés, 8 ; admis, 30.
Proportion des admis, 44,11 pour cent.
Section C. — Latin, sciences. — Examinés, 88 ; éliminés, 25;
ajournés, 7; admis, 56.
Proportion des admis, 63,63 pour cent.
2e partie. — Philosophie.
ajournés, 41: admis, 86.
— Examinés, 136 ; éliminés, 39;
Proportion des admis, 63,23 pour cent.
Licence. — Ancien régime. — Session de novembre
Candidat inserit, 1.
Philosophie. ....,...........,........
.... css
Admis au grade.................... .............
À été reçu :
.
1909. —
1
À
Avec la mention passable : M. Ranpon DE Puziy (philoso-
phie).
FACULTÉ DES LETTRES
Ancien régime.
—
Session
195
de juillet 1910.
—
Candidat
inscrit, À.
Philosophie. ...
...............
.....,,.........
1
Admis au grade.......,...,..............,...,...
Î
À été reçu :
Avec la mention passable: M. Henry (philosophie).
Nouveau régime. — Session de novembre 1909. — Candidats
inscrits, 16.
...
..........., 8
oereeeee “...
Histoire et géographie .. ........... ......,. ...
Langues et littératures classiques... ...............
œ 10 »
Philosophie. ...
Eliminés après les épreuves écrites. .................
Ajournés après les épreuves orales ............,....
Admis au grade ...,........................
....
Valéx eo ce MS
:
Langues et littératures étrangères. ........
.........
Ont été reçus :
Avec la mention passable : MM. Orémez, Esprau, Kunrz
{langues et littératures classiques); HErMaAN, Houzer, (langues et littératures étrangères vivantes).
Nouveau régime.
—
Session de fuillet
1910.
—
Candidats
inscrits, 25.
Philosophie ........... jepseeée
res ve, sos.
6
Histoire et géographie... ............. :..........
2
Langues et littératures classiques... .......,........
9
Langues et littératures étrangères. ,....... ..... RE:
Eliminés après les épreuves écrites .................
Ajourné après les épreuves orales... ......
. .......
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais) .. ....
Admis au grade,
..........
.... Déesse
3
8
1
î
45
25
Ont été reçus :
Avec la mention bien : M. Perrin (histoire et géographie).
Avec la mention assez bien : MM. HeNNeQUIN (langues et littératures classiques); RouEz {langues et littératures étrangères
vivantes).
LS
126
COMPTES
RENDUS
ï
Avec la mention passable : MM. GariNo, Hozvec, LacazeDoraiers, Roserr (philosophie) ; MauGEARD (histoire et géogra-
phie);
Basser,
Bicrorre,
ConsranriNorr
(langues
tures classiques) ; BOoUTTENOT, DECOOPMAN,
(langues et littératures étrangères).
et littéra-
HUSsoN, MARCHAL
On remarquera la prédominance de la mention passable,
47 sur 20 admis aux deux sessions. On s’est inquiété, même
en dehors des milieux universitaires, du manque de culture
générale des candidats, et la presse quotidienne même à
mené une campagne contre les méthodes et les tendances de
l'Université. L'Association du personnel enseignant des Facul-
tés des Lettres a élaboré un projet de réforme de la licence
publié dans le Bullerin fascicule 40.
Une enquête d'ensemble s'organise : notre Faculté avait été
saisie, dès la première expérience du régime nouveau de la
licence, d'un rapport de M. le Professeur Parisor, dont les
conclusions nous ont paru mériter une discussion approfon-
die.
DiPLOMES
D'ÉTUDES
SUPÉRIEURES
Philosophie
M. LansarT. — « Théorie
Mill » ; mention assez bien.
de la causalité
d’après
Stuart
M. TuréBauT. — « Les notions de justice et d’état d'après
Herbert Spencer »; mention bien.
Langues classiques
M. Vigrac. — « Les penseurs de la Grèce
Barbares »; mention très bien.
M. RisacHer. — « Xercès dans
sable.
M. CHazorT. —
« Les
sources
nier » ; mention passable.
classique et les
Hérodote » ; mention
pas-
de la Troade de Robert Gar-
Histoire et Géographie
M. Ounor. —- « Les alliés à Nancy,
passable.
1814-1815 » ; mention
FACULTÉ
DES LEÏTRES
197
Allemand
M.
Macé.
—
« Le drame
antique
mention passable.
M. Boucnez. —
« L'idée
dans
Hoffmansthal
»;
de patrie et la vocation de l'Alle
magne d'après Fichte »; mention très bien.
M. TRey. — « La conception du roman
historique
dans
Théodor Fontane » ; mention assez bien.
M. LewrTow. — « La pédagogie de Fichte et de Pestalozzi» ;
3
mention très bien.
,
Anglais
M. MararMey.
« G&. B. Shaw
homme » ; mention asses bien.
et sa conception
Ù
Les diplômes ont été moins nombreux
du
sur-
que l'an dernier:
40 au lieu de 17; sur ces 10, il est vrai, l'on relève trois fois
la mention : très bien. On notera que pour le groupe des
langues et littératures classiques, c'est l'antiquité qui a
presque exclusivement inspiré les sujets des mémoires; les
germanistes ont moins sacrifié cette fois-ci à l'actualité,
mais s'évadent volontiers de la littérature et s'essaient à des
problèmes de Kulturgeschichte ; l'historien est resté fidèle à
une tradition déjà longue et par qui la Faculté aura bien
mérité de la Lorraine en étudiant un épisode de l'histoire
locale.
BOURSES
DE
VOYAGE
Deux bourses de voyage ont pu être attribuées cette année:
lune par la libéfalité des Amis de l’Université, qui a permis
à M. Boucuez de préparer à Munich un mémoire sur Fichte;
ce mémoire a valu à son auteur, à l'examen du diplôme, la
. mention très bien ; l'autre, prélevéesur le legs Grucker, — ce
nous est encore une occasion d'évoquer le souvenir de ce
maître excellent qui a tant fait pour la prospérité des études
germaniques pendant sa vie et qui a voulu en quelque sorte
continuer son œuvre après sa mort. Le bénéficiaire de ce
legs a été M. Brawc, et il y a lieu de penser que son séjour à
Munich ne lui a pas
été inutile, puisque
M. BLanc
brillamment l'agrégation peu de temps après.
a enlevé
128
COMPTES
Nos deux
RENDUS
jeunes missionnaires ont jugé avec une entière
liberté et une critique déjà très éveillée — leurs
rapports en
font foi — les choses et les gens d'Allemagne ; ils n’ont point
cédé à une
ressentira
admiration
de commande,
leur enseignement se
de leur vision et de leur expérience personnelle,
ÂGRÉGATION ET CERTIFICAT D'APTITUDE
Les germanistes ont maintenu le bon renom de ja Maison,
la promotion de 4910 compte cinq des nôtres. Mile SchœLze,
qui a quitté
la Faculté depuis un an, est classée première ;
MM. Banc, Touzor, Scaürz, se suivent fidèlement avec Îles
n° 8, 9 et 19; un de nos vétérans, M. BARNIER, a été reçu
douzième.
La liste d'admissibilité portait encore quatre
noms de nos étudiants actuels ou anciens; et l’on sait que
l’'admissibilité confère un titre, pour l'obtention des postes
dans l’enseignement. Nous relevons aussi avec plaisir, sur la
liste des agrégés des lettres, le nom de M. BLum. L{ est vrai
que M. BLum est revendiqué aussi par la Sorbonne, où il a
passé une année scolaire. Mais il est arrivé à Paris déjà muni
d'une forte éducation qu'il doit à ses maîtres nancéiens.
Les grammairiens ont été maltraités cette année ; ce n'est
pas une rupture avec une vieille tradition, C’est une interruption accidentelle. La section d'histoire n'a pas fourni de
candidats.
Le concours pour le certificat d'aptitude aux {langues
vivantes n’a pas été moins
la
tête
et
M.
Scuoumacrer
heureux : M. Silvain Meyer tient
arrive
le 6:
sur
la liste;
parmi les agrégées femmes, figure Mile LANTZER.
Dans l'effort commun des maîtres, ce nous est un
de signaler
la part
au bout
de M.
d'une
première
Benoist-Hanappier.
année
Grâce
de
enfin,
devoir
collaboration,
à sa connaissance
parfaite de la langue (l'une de ses thèses est écrite en allemand, comme un recueil de pièces de théâtre pour écoliers,
et des articles dans divers périodiques allemands), grâce à sa
connaissance étendue de la littérature, depuis la plus classique {études sur Schiller et Gæthe) jusqu'à la plus moderne
et la plus émancipée, à laquelle est consacrée sa thèse sur le
drame naturaliste en Allemagne, il n’a pas peu contribué
FACULTÉ DES LETTRES
490
au succès du groupe germaniste, dont élèves
ont le droit de se partager l'honneur.
et professeurs
THÈSES
Deux examens de doctorat ës lettres ont été passés devant
la Faculté.
M. Gatien Ramousse, licencié ès lettres {philosophie}, professeur au collège de Saint-Amand,
vantes
a présenté les thèses sui-
:
10 Etude sur le Concept de vérité.
,
20 Le Phénomène de l’'Anarchie intellectuelle (thèse complémentaire).
Nous avons fait appel, pour siéger au jury, à M. GoBLor,
professeur à l'Université de Lyon, que nous remercions de
nous avoir apporté Pautorité de sa science et de sa parole.
Le Doyen, qui a assisté à la soutenance en auditeur, ne
peut donner qu'une impression d'audience. Cependant, quand
M. le professeur Souriau a salué dans l’œuvre de M. RamoussE
une des plus fortes qu’ait inspirées la mélaphysique pure en
ces dernières années, nous nous sommes sentis flattés que
cette maîtresse œuvre soit venue solliciter le jugement de la
Faculté de Nancy. En quelle mesure M. Ramocsse a-t-il fixé
le concept de vérité ? M. GosLor, en une argumentation serrés,
a paru douter que la thèse répondit au titre et s’est demandé
si l’auteur n'a pas plutôt élaboré une théorie de la connaissance. M. RamMOUBsE a maintenu ses conclusions, et a déployé
pour les soutenir une souplesse, une facilité, une élégance
delangage qui décèlent de rares qualités professorales.
L'anarchie intellectuelle a été décrite et analÿsée suivant
la méthode du logicien, et non d'après l'observation qui
commande les faits d'ordre sociologique.
Devenu docteur, même avec la mention très honorable,
M. Ramousse n'a pas cru son éducation philosophique achevée :
il prépare l'agrégation pour reprendre ensuite ses études
personnelles, dont ses thèses n'auront
sante préface.
M. l'abbé
Bar-le-Duc,
Ch.
Aimonp,
a soumis
professeur à
à la Faculté
été qu’une
l'Ecole
deux
intéres-
Saint-Louis de
ouvrages
dont
a
430
COMPTES
RENDUS
documentation et la méthode ont été louées par tous ses juges:
parmi ceux-ci figurait M. Emile Duvernoy, agrégé d'histoire,
docteur ès-lettres, archiviste départemental de Meurthe-etMoselle, qui, pour être venu du dehors, n’est pas un étranger
parmi
nous.
Ses
titres
universitaires,
ses travaux le dési-
gnaient naturellement pour l'office d'examinateur des deux
thèses, consacrées à l'histoire de la Lorraine :
‘4o Les relations de la France et du Verdunois de 1270 à
155?;
20 Le Nécrologe de la Cathédrale de Verdun {thèse complémentaire).
Le Nécrologe n'offre pas seulement une liste denoms propres,
que M. Armonp
a identifiés le plus souvent avec succès ; il
abonde en renseignements d'ordre économique et archéologique. Un des reproches qui ont été adressés à ce travail,
c'est que l’auteur l'ait destiné à un recueil publié de l'autre
côté de la frontière.
Le sujet de la thèse principale provoque aujourd'hui encore
des discussions qui dépassent la portée d'un exercice académique. M. Armonp, outre qu'il n'a point étudié dans toutes
leurs manifestations et par exemple
dans ie commerce,
les
relations du Verdunois avec la France, a usé d’une discrétion
excessive en exposant l'épisode décisif de cette histoire, l’annexion du Verdunois à la France ; il a esquivé,
semble-t-il, la
difficulté. Toutefois, ii lui a été fait grief de sa réserve et de
sa prudence;
il n'a point condamné les empiétements
de la
France; il n’a point déploré que le duc de Lorraine n'ait pas
rempli son rôle de lieutenant de l'Empereur, ni que la Champagne ait été incorporée à la Couronne de France. Mais
M. Armonpb, apparemment, a voulu écrire un chapitre de l'histoire lorraine en Lorrain sincère, et non en lotharingiste. Et
une Faculté française a pu légitimement lui décerner la mention très honorable.
Puisque nous suivons avec intérêt la carrière de ceux qui
ont passé chez nous, signalons qu'un licencié de la Faculté de
Nancy,M.Jean Esersorr,a été reçu docteur en Sorbonne,avec
mention très honorable, pour deux thèses sur l'archéologie
byzantine. L'une de ces thèses est dédiée à M. PERDRIZET.
FACULTÉ
DES LETTRES
481
PUBLICATIONS
Les Annales de l'Est et du Nord ont vécu, l'Est et le Nord
se sont séparés à l'amiable. Les Annales de l'Est ont ressus-
cité sous leur titre originel, mais non sous leur forme première : elles se composent de fascicules dont chacun forme
un ouvrage complet, et d'un fascicule annuel de Bibliogra-
phie lorraine. L'organisation matérielle et la direction scientifique du Recueil a été confiée à un comité de trois membres,
MM. les Professeurs Pariser et Panisor, et M. GRENIER, maître
4e conférences, qui se sont acquittés de leur tâche avec
bonheur, si l'on en doit juger par les deux premières publications.
P. Perprizer. —
4 plañches.
Cultes et Mythes du Pangée,
103 pages,
À. CoLLienon. — Le Mécénat du Cardinal Jean de Lorraine
{1498 1550), 178 pages, 1 planche.
Ces deux ouvrages sont les aînés de la collection nouvelle;
les puinés seront, nous aimons à l’augurer, dignes d'eux.
PERSONNEL
M. ANGLADE a été appelé, à l'Université de Toulouse, à la
succession de M. JEANROY, un des maîtres des études romanes.
M. AnGrape enseignera les langues méridionales à des méridionaux ; il se consacrera plus exclusivementà une discipline
qu'il a enrichie déjà de travaux distingués.
La conférence
de langue
et littérature
|
françaises a vaqué
plus de trois mois. Nous avons été consolés de notre longue
attente par le choix du nouveau maître, M. Edmond Esrève,
M. Esrève, après un noviciat à la Faculté de Poitiers, avait
été classé par le Comité consultatif .en tête de la liste des
candidats à l'enseignement supérieur.
La Faculté de Naney, et par là nous entendons les professeurs et les étudiants, se félicite de ce que M. EsTÈve lui ait
été définitivement attaché.
La thèse de M. Esrève, Byron et le Romantisme français
(essai sur la fortune et l'influence de l'œuvre de Byron en France
de
1812
à 1850,
Paris,
æ
Hachette,
1907}, est
une
œuvre
de
152
COMPTES
RENDUS
littérature comparée, science encore un peu neuve parmi
nous, et qui grâce à un des nôtres, M. BALDENSsPERGER, étudiant
d'abord, puis professeur à Nancy, tout récemment appelé en
Sorbonne, a obtenu ses lettres de noblesse. L'essai de M. Esrève
procède de la même tendance et témoigne, au jugement
des critiques autorisés, de la même maîtrise. L'Académie
française
l’a couronné.
M. Esrkve a publié une édition critique d’un poème
de Vicny, Héléna, travail de philologie française ;
M. Esrève ne prétende pas au titre de philologue, il
bonne place dans cette école, qui sait marier l'esprit
à l’érudition.
d'Alfred
bien que
figure en
littéraire
PROMOTIONS
L'Université de Nancya été parmi les plus favorisées, pour
les promotions de classes, qui ont été cette année singulièrement renforcées;
trois de nos collègues,
MM.
Albert MaRTiN,
Cozziexon, Pariser ont été l'objet d'un choix flatteur.
Locaux
La Faculté a pris possession de son nouveau domaine : et
même les parties qu'elle occupe du vieil immeuble ont vu
réparer les injures du temps, et ontété rajeunies par ce qu'on
appelle le confort moderne ; c'est ainsi que, dans la grande
salle, des radiateurs épandent une chaleur uniforme et
modérée que tempère cependant encore le souffle froid de
l’ancien calorifère.
Le bâtiment
qui nous
a été annexé a été adapté le mieux
possible à sa destination : les étudiants ont avec empressement
élu domicile
dans les salles spacieuses et lumineuses,
ornées d'un mobilier dont
les écoles primaires ne rougiraient
pas. On n’y a point dressé de chaire ; le professeur
s’assied à
une simple table et cette table est un symbole : le maître ne
parle plus ex-cathedra,
Yenseignement est une collaboration.
Chaque salle a sa bibliothèque, alimentée soit par les acquisi
tions des étudiants qui ont formé un
petit pécule
à cet effet,
soit par les dons gracieux des professeurs, soit par une subvention de la Faculté, qui a prélevé, pour des achats d'ouvrages
PACULTÉ
DES
LETTRES
:
133
de fond, une somme sur la recette de location de la grande
salle.
Voilà toute notre dépense somptuaire. Car notre logis est
d'une austérité que la joie du travail ne suffit pas à égayer.
Les cabinets des professeurs ont l'aspect de cellules mona-
cales.
Quant à Ja salle de réunion, son maigre décor afflige
nos collègues qui rêveni l'art à l'Université, puisqu'on a instailé l'art à l'Ecole.
Nous offrons l’image d'une pauvreté décente. Nous sommes
autant plus sensibles aux secours qu'on nous aloue. M. le
Ministre a bien voulu contribuer pour 5.000 francs à notre
installation : il est vrai que sa générosité est allée d'abord au
service des étudiants étrangers, puis au Musée d'Archéologie:
la maison mère n'a reçu que la portion Congrue,.
RAPPORT
DE
M. GODFRIN, Directeur. de l'Ecole supérieure
de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1909-1910
MonsrEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'École de Pharmacie a été cruellement éprouvée pendant
cette année. Dès la rentrée de 1909, elle perdait M. Jacquemin,
directeur honoraire, qui s'est doucement éleint à un âge
avancé, et dans le courant de l’année, M. Brunotte, protesseur de matière médicale, qui nous fut enlevé avec une
terrifiante rapidité par un mal imprévu.
|
Avec M. Jacquemin a disparu le dernier survivant des
professeurs
qui sont
venus
implanter
à Nancy,
en 1872,
l'École supérieure de Strasbourg. A cette date, l'École était,
représentée seulement par trois professeurs : Oberlin, à la
chaire de matière médicale, directeur pendant quelques mois
en 1876, mort en 1884; Jacquemin, professeur de chimie, et
Schlagdenhauñen, venu comme chargé du cours de toxicolo-
ge et physique, mort en 1907, directeur de 1886 à 1900, époque
où il fut admis à la retraite.
Voilà donc nos vieux maîtres alsaciens, que. nous avons
vus à l'œuvre au commencement, se débattre au milieu des
graves difficultés inhérentes à une installation comme celle
dont ils étaient chargés, dans ce temps où tout manquait,
successivement disparus. Aussi, ce n'est pas seulement un
professeur et un administrateur éminents dont nous déplorons aujourd'hui la perte, c'est tout un
passé
historique qui.
s'éloigne et qui s'enfonce dans le lointain du temps. Cepen-
.
436
COMPTES
RENDUS
dant la mémoire de l'École de Strasbourg, parce que nous
n'aurons plus ces sympathiques émigrés pour nous la rappeler, ne s'eflacera pas; nous nous souviendrons de la glarieuse et tragique origine de l'École de Nancy,el de ceux
qui ont été nos premiers maîtres, nos initialeurs el nos
modèles.
L'École de Pharmacie était done fort réduite dans son personnel enseignant lors de son iransiert. Si nous ajoutons
qu'elle n'avait qu'un
préparateur, qu'elle avait dû être
fusionuée avec la Faculté de médecine, à cause de l'exiguité
des locaux, qui ne permetlait pas, comme à Strasbourg, la
séparation des deux établissements, nous aurons une idée de
l’état de dénuement où elle se trouvait. Nommé Directeur
en 1876. après que l'École fut rendue à l'autonomie, et à la
suite de la démission de M. Oberlin, Jacquemin allait pouvoir
donner carrière à ses qualités d'adininistrateur. Tout faisait
défaut à l'École transplantée. Il ne tarda pas à la pourvoir
des chaires qui lui manquaient. C'était d'abord celle d'histoire
raturelle, dont le premier titulaire fut Bleicher; puis la
chaire de pharmacie, aujourd'hui dédoublée, et qui n'était
représentée que par des cours complémentaires. Les locaux
devaient
aussi
solliciter
l'activité
du
directeur ;
ils étaient
réduits à leur plus simple expression, Un seul laboratoire
d'élèves existait : 11 servait aux travaux pratiques de chimie,
d'analyse, de toxicologie, etc. Quant aux professeurs, ils
travaillaient où Us pouvaient; M. Jacquemin avait trouvé
une gracieuse hospitalité au laboratoire de M. Forthomme,
alors professeur de chimie à la Faculté des sciences. Toutefois, il est juste de dire qu'à cette époque il n'était pas encore
question de plusieurs enseignements que nous possédons
aujourd'hui. Les travaux pratiques d'élèves n'étaient pas
obligatoires et par suite étaient négligés; d'une façon générale, l’enseignement supérieur n'avait pas pris en France
l'élan que nous lui voyons aujourd'hui; les aménagements
étaient moins complexes et imoins perfectionnés ; partout on
se contentait d'installations qui ne pourraient suffire de nos
jours. En 1879, lorsque les travaux pratiques de chimie,
d'analyse, de toxicologie, de micrographie, furent fnstitués
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
137
obligatoirement avec sanction aux examens probatoires, le
Directeur Jacquemin dut se préoccuper d'agrandir l'École.
Hi y parvint dans des proportions qui furent jugées suffisantes dans ce temps, surtout en comparaison des anciens
locaux.'Il est toutefois regrettable qu'il ait été obligé de bâtir
à l'endroit où il le fit, et pour des rez-de-chaussée, de construire des sous-sols, défectuosité dont le bâtiment gardera
toujours la tare.
La haute compétence adminisirative de Jacquemin ne
tarda pas à étre reconnue, el il allait l'exercer Sur un théâtre
splus en vue. En 4878, il est élu membre du Conseil municipal
de Naney. Son mandat fut renouvelé jusqu'en 1888, époque
où déjà fatigué il ne se présenta plus aux élections. Un peu
plus tard, en 4884, ses collègues le désignent à l'une des
fonctions les plus élevées de la hiérarchie universitaire en
l'envoyant sièger au Conseil supérieur de Flinstruction
publique. 11 y resta les quatre années qui constituent la
période de roulement admise pour Îles élections à cette haute
assemblée.
Jacquemin se montra distingué dans toutes les manifestations de son activité. Comme chimiste, comme professeur,
faces sous lesquelles nous le considérerons maintenant, il fut
encore remaquable. Le Lycée de Strasbourg le compta parmi
ses brillants élèves; il en sortit bachelier ès-sciences et bachelier ès-lettres pour se faire inscrire à l'École de Pharmacie de
ette ville (1849). En 4850 nous le voyons préparateur de Pas-
teur, alors
à l'École
obtenu le
thèse non
professeur de chimie à la Faculté des Sciences et
supérieure de pharmacie. {1 n'avait pas encore
grade de pharmacien, qu’il prit en 1853, avec une
obligatoire sur l'Acétone et ses dérivés. Dans le
cours de ses études,
en 1852, au
concours
entre les étudiants
en pharmacie, il obtenait la plus haute récompense, la médaille d'or. Par ses succès répétés, Jacquemin faisait prévoir
son avenir, etce qu'il serait un jour à cette École qu'il ne
devait plus quitter, et qu'il accompagna
sur la terre
lorraine.
À partir de ce moment, avec la forte préparation qu'il
avait acquise, il franchit rapidement tous les degrés de la
438
COMPTES
RENDUS
carrière universitaire. En 1845, il est nommé
section de chimie, toxicologie et physique.
pour titre : « De la putréfaction, au point de
mie, de la physique et de la toxicologie ».
Le 25 novembre 1856, après la mort de
agrégé dans la
Sa thèse avait
vue de la chiGerhard,
il fut
chargé du cours de chimie, puis professeur adjoint en
1861. La chaire ne devint vacante qu'en 1870, au mois
d'avril, et Jacquemin l’a occupée jusqu'au 1e novembre 1895,
époque où il demanda sa retraite.
Ce n'est pas le lieu d'analyser les nombreux travaux scientifiques de Jacquemin. Je citerai seulement les titres des
principaux, outre ceux dont il a déjà été question; ce sont :
« l'Électrographie ou gravure en relief par l'électricité » ;
« Du cyanogène et de ses composés », thèses de physique et
de chimie pour le doctorat ës-sciences; « De l’action des
chlorures organiques sur le sulfhydrate et le sullure neutre
de potassium »; « Procédé général et nouveau de préparation des acides thionique et thiacétique » ; « l’Acide érythrophénique, corps nouveau, et réaction nouvelle du phénoli et
de l’aniline »; « La rhodéine au point de vue analytique »;
« Recherche de la fuchsine dans les vins par les procédés de
teinture sur laine et sur soie » ; « Analyse des eaux minérales
de
Martigny-les-Bains,
de
trois
sources
de
Bussang,
des
nouvelles sources d’eaux minérales de Soultzbach », etc.
Le savant chimiste aborda aussi les applications de la
science; en 1864, il fut nommé directeur du laboratoire de
chimie agricole de Strasbourg, et, en 1869, une décision ministérielle l'autorisa à ouvrir un cours de chimie agricole
à la Faculté des Sciences. En 1869,il dirige la station agrono-
mique d'Alsace. On à de lui de nombreux travaux de chimie
appliquée à l'agriculture; on lui doit la propagation par des
conférences, par l'établissement de champs d'expérience et
de démonstration, des nouvelles méthodes culturales.
11 devait trouver la récompense honorifique de ses travaux
et de sa valeur. Peu après
qu'il fut installé
à Nancy,
l’Aca-
démie de Stanislas l’'admettait parmi ses membres titulaires,
après avoir couronné, le 28 mai 4874,son mémoire sur l'acide
érythrophénique. En 1894, il était ndmmé membre associé
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
439
national de l'Académie de Médecine, dont il était correspondant depuis 1875. {1 fut promu chevalier de la Légion d'honneur en 1880.
Le siège de Strasbourg trouva Jacquemin comme
toujours, à son poste de dévouement.
une ambulance qui ne fut pas indemne
geant,
consacra
et
à
laquelle,
comme
entièrement pendant
I! organisa
des obus de l'assié-
pharmacien
toute
il était
au Lycée
la
en
chef,
il
se
durée du blocus.
Toujours épris de progrès, il appliqua dans cette ambulance
les précautions d'antiseptie trop négligées à cette époque, et
réussit à préserver d'innombrables viétimes de la contagion
qui sévissait parmi les blessés.
Jacquemin réunissait tous les dons du brillant
Quiconque
a assisté à ses cours
n’oubliera
pas
professeur.
cette
voix
claire, chaude, cette physionomie ouverte, pleine d'assurance, intelligente, d'où rayonnait une force persuasive, une
sympathie, qui captivaient l'auditoire, toujours nombreux et
attentif. Il était le meilleur des hommes, accueillant chacun
avec bienveillance, cherchant à aplanir toute difficulté, et
cependant doué de la fermeté nécessaire à ses fonctions.
Né en Alsace, à Schirmeck, d'un père pharmacien, le
Directeur Jacquemin s'éteignit le 10 novembre 1909, à l’âge
de 81 ans. Il demanda la plus grande simplicité à ses obsèques, refusant fleurs, couronnes et discours. De nombreux
amis, de ses anciens élèves de Strasbourg et de Nancy, de
ses collègues de l'Université. le corps des professeurs de
l'École de pharmacie, l'accompagnèrent à sa dernière demeure
et quittèrent dans l'émotion la plus recueillie la tombe où
allait descendre une existence si longue et si bien remplie.
Pendant l'année presque entière qui nous sépare déjà de
sa mort, avant que ce résumé trop succinct de sa vie soit
écrit, de nombreuses notices nécrologiques et biographiques
ont paru dans les publications scientifiques, dues à des confrères des Sociétés savantes, à ses élèves, aux pharmaciens
militaires qui ont suivi ses leçons étant élèves à l'École de
Santé de Strasbourg, et qui professaient pour son Caractère
et son talent la plus grande estime. Cependant, il est nécessaire que les Annales de l’Université conservent
la trace de
140
COMPTES
cet homme
éminent,
RENDUS
qui lui a appartenu toute son existence.
Les obsèques de Brunotie eurent lieu à Vicq, petite ville de
la Lorraine où il avait trouvé un second foyer. Au cimetière,
M. le Recteur Adam, dans un discours d'une belle éloquence,
avail tenu à adresser le suprème adieu au distingué professeur et à l'ami regretté. Une nombreuse assistance, composée
des habitants de la localité, des amis du défunt, des délégations de l'Association des Étudiants en pharmacie avec son
drapeau,
de l'Association des-anciens élèves et des profes-
seurs de l'École de Pharmacie, qui avaient accompagné le
corps, témoignaient, par leur émotion, de la perte éprouvée
et de leur sympathie pour la famille du défunt.
Un service solennel avait eu Heu à Naney, auquel
il est
inutile de dire qu'assistait toule l'élite de la population. Des
discours furent prononcés par les présidents de la Société
lorraine de pharmacie,
de l'Association des anciens élèves er
pharmacie et celle de l’Associalion des élèves actuels. Le
Directeur de l'École de Pharmacie, empêché, avait chargé
M. Klobb, assesseur, de prononcer l'éloge du défunt, et d'ex-
primer la profonde douleur de ses collègues. M. Kiobh
s’est
exprimé en ces termes :
a Messieurs,
« Le douloureux devoir im’incombe aujourd'hui de dire, au
nom de l’École Supérieure de Pharmacie, un dernier adieu à
un collègue auquel m'aftachaient des liens de camaraderie
vieux de près de 40 ans. Qui eût pu croire, lorsqu'il y a quelques mois nous aécompagnions à sa dernière demeure notre
directeur honoraire Jacquemin, qui eùt pu croire qu’une
nouvelle tombe aHait s'ouvrir si tôt parmi nous! Cette fois La
mort impitoyable nous ravit un homme hier encore actif et
vigoureux, un savant en pleine possession de son talent, un
collègue estimé et aimé que nous venions de féliciter à l'occasion d’une promotion récente.
« D'une constitution très robuste, Camille Brunotte, dont
nous connaissions tous l'énergie, avait cependant contracté
dans les Vosges, lors du Congrès de la Société botanique, un
malaise qui, rapidement aggravé, l’'obligea à prendre quel-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
44i
que repos pendant l'hiver de 1908-1909. Au printemps sui-vant, il avait retrouvé, à notre grande satisfaction, en même
temps que la santé, la franche gaîté qui le caractérisait et
l'on put croire que sa forté nature avait repris définitivement
le dessus.
Hélas, un mal cruel et subit vient de l'emporter
avec une telle soudaineté que parmi ses amis il en est, et
non des moins intimes, qui apprirent en même lemps et la
maladie et son dénotment fatal. Trisle destinée de celui
dont l'œuvre reste inachevée et qui disparaît en pleine maturité d'âge, avant d'avoir pu conduire jusqu'au seuil de la vie
«Ceux auxquels il a donné son nom.
(Fils d'un modeste instituteur dont la physionomie sympa
thique reflétait
la franchise et la bonté, Camille-Marie-Gabriel
Bruuotte, après avoir prolité de son mieux des leçons pater-
nelles, ft de bonnes études élémentaires au collège de Bruyè-
res, dans les Vosges. Bachelier en 1877, il s'inscrit comme stagiaire à la pharmacie Barbier, à Nancy, et s'y distingue à tel
point, par son initiative et son travail intelligent, qu'il rem
porte la médaille de stage offerte par la Société de Pharmacie
de Lorraine. Étudiant à l’École supérieure de Pharmacie,
Camille Brunotte retrouve chaque jour ses vieux parents,
dont il est déjà l'espoir et l’orgueil, car l'heure de la retraite
ayant sonné, M. Brunotte père avait quitté bien à regret ses
chères campagnes vosgiennes pour le modeste faubourg d’où
il pourra suivre pas à pas les progrès de son disciple, Successivement boursier, préparateur à l'École, pharmacien de
ire el, il conquiert en outre, en 1886, le grade de licencié
ès-sciences naturelles. De 1883 à 1889, il est préparateur de
zoologie
Friant
à la Faculté
des
comme
maître.
Une
Brunotte
obtient
ce
Sciences,
place
relle à l'École de Pharmacie ayant
4889,
avec M. le
d'agrégé
professeur
d'histoire
natu-
été mise au concours
poste
et
l'occupe
il était
nommé
en
brillamment
jusqu'en 4899, aux côtés de notre maître commun, le vénéré
Bleicher.
En
même
temps,
chef
des
travaux
pratiques d'histoire naturelle pour la micrographie générale
et la micrographie appliquée. Enfin on le charge d'organiser
un service de bactériologie et, peu de temps après avoir conquis le grade de docteur ès-sciences naturelles, il est titulass
142
COMPTES
RENDUS
risé dans la chaire de matière médicale. qu'il a occupée
jusqu'à sa fin (148 nov. 1901). Au comble de ses vœux, Brunotte pouvait enfin se consacrer définitivement à ses études
favorites, en se spécialisant suivant ses aptitudes.
« Notre collègue laisse des écrits scientifiques assez nom-.
breux et d'une réelle valeur. Qu'il ait fait œuvre de zoolo-
giste comme dans sa thèse sur l'anatomie du Branchiomma,
ou de botaniste comme dans ses Recherches anatomiques et
embryogéniques sur quelques Impatiens et Tropæolum. sujet
dont il a fait sa thèse de Doctorat ès-sciences, Brunotte a fait
preuve
d'une grande
activité d'observation et s'est montré
un chercheur avisé. On ne saurait songer en cet instant à
dresser le bilan de sa production scientifique; quelqu'un de
nos collègues, spécialiste dans la matière aura pour le faire,
dans une notice détaillée, la compétence
qui me
manque.
Mais on ne saurait passer sous silence ses études sur la falsi-
fication des thés, sur ia tératologie des monocotylédones
et
des Berberis, ses recherches sur la flore des marais salés de la
Séille, sa thèse d'agrégation sur les Pipéritées et enfin ses
curieuses études sur la flore du Hohneck.
« Le Hohneck ! un nom désormais inséparable de celui de
Brunotte lui-même.Très épris des choses de la nature, Camille
Brunotte, dès son enfance, se sentait particulièrement attiré
par la montagne. Bien avant qu’on ne parlât de la fameuse
ligne bleue des Vosges, suivant le mot pittoresque de Jules
Ferry, il avait été touché par la poésie des horizons étendus,
des sombres forêts de sapins et des fraîches cascades. Vosgien
de naissance
et de tempérament,
il était
surtout Vosgien de
cœur, Le mercredi 1 mai il rendait une suprême visite à sa
chère montagne et, à son retour, il me décrivait avec un
enthousiasme de néophyte le paysage encore hivernal, la
blancheur des neiges s'enlevant vigoureusement sur le bleu
du ciel. Mais arrivé sur ces cimes qui sont hélas aujourd'hui
une frontière, le poète disparaissait pour faire place au savant
laborieux. Là nul escarpement ou précipice béant ne l'effraie ;
au péril de sa vie quelquefois (j'en appelle à son ami et collaborateur Lemasson) il se laissée glisser dans le creux du
rocher jusqu'à la station invisible pour l'œil d’un profane,
ÉCOLE
puis
revient
SUPÉRIEURE
triomphant
« Maïs pourquoi
sonder
DE
avec la
PHARMACIE
plante
143
rare
convoitée.
avec tant d'acharnement ces cou-
loirs vertigineux, ces retraites inaccessibles? Îl y a quelque
soixante ans Mougeot, un botaniste de grande valeur, avait
eu la fantaisie de transplanter au flanc de ces rochers quel-
ques plantes de haute montagne inconnues en Lorraine, et
spéciales aux Alpes ou aux Pyrénées. Beaucoup d'entre elles
avaient
péri,
privées
qu'elles
cependant il s'en trouva
étaient
du
sol natal,
comme le Saxyfraga umbrosa,
mais
qui
tinrent bon et s'acclimatèrent définitivement, 11 a paru à
Brunotte que cette expérience mériterait d'être renouvelée
dans des conditions plus favorables et que, si on aidait quel-
que peu la Nature, on parviendrait peut-être à restituer à !a
chaume un tapis de végétation plus varié que ces herbages
monotones qui en sont l'unique ornement,
« De 1à le jardin alpestre du Hohneck, qui est placé sous
la protection du Club alpin français. Là, sur
plus de 1100 mq. parsemée de rocailles et
clairs ruisseaux, voisinent des Gentianes de
Saxilrages, des Fougères impériales. la Rose
une superficie de
parcourue par de
toute nuance, des
des Alpes, l'Edel-
weiss, et jusqu'à un sedum originaire du Kamschatka; plus
de cinquante espèces absolument étrangères à la flore des
Vosges croissent etse multiplient en toute liberté.
« C'était là le terrain favori de notre collègue, c'est là qu'il se
donnait tout entier. C’est qu'il était de ceux qui pensent avec
raison que la tâche du professeur ne se termine pas sur le
seuil de la salle de cours. Dans ces herborisations qui étaient
pour lui un plaisir toujours renouvelé, il savait rendre la
science aimable et la faire aimer de ses élèves. Aussi quelle
émulation, quel enthousiasme parmi ses jeunes compagnons,
qu'il traitait familièrement, en camarades, et combien ces
leçons de choses, dans le grand livre de la Nature étaient
plus profitables que de froides descriptions ou de réguliers
diagrammes | f faut dire que cet enseignement sur le terrain
a toujours été et est encore de tradition à l'École de Pharmacie, où on le considère comme un auxiliaire indispensable
des
cours. La
création du
Jardin
alpin
à d'ailleurs valu
à
Brunotte une médaille d'argent grand module du C. A.F.en
444
1905, et le Mérite
COMPTES
agricole
RENDUS
en 1907, ce n'était que la juste
récompense de ses efforts.
« Menant de front la théorie et la pratique, Brunotte avait
entrepris, en Collaboration avec le regretté M. Fliche, une
œuvre de longue haleine, une Écre spéciale du Nord et de
l'Est de la France. Le décès de notre si distingué collègue de
l'École Forestière avait déjà retardé la publication de cet
ouvrage, dont Bruüunotte cependant continua à s'occuper avec
ses seuls moyens. Malheureusement l'œuvre reste incomplète,
peut-être cependant pourra-t-elle voir le jour, M. le lecteur
en exprimailt encore hier l'espoir. Comme professeur, Brunotte possédait à un haut degré cette qualité si éminemment
française la clarté, ainsi que l’heureux ordonnancement du
sujet.
.
« Membre de la Société des Sciences de Nancy depuis 1884,
il en devint plus tard le trésorier. La Société centrale d'Agri.
culture, la Société d'Horticulture le comptaient parmi
leurs
membres ; dans Ces réunions il ne voyait pas seulement un
.délassement, mais il apportait souvent son contingent d'observations. La collaboration de Brunotie aux Commissions
sanitaires a été aussi très appréciée.
« Enfin,avec sa nature vive et son activité débordante, notre
ami aimait à se dépenser, en dehors de ses occupations universitaires et à se consacrer à toute œuvre colleclive qui a
pour but de rapprocher les hommes. Soit comme officier de
réserve, soit enfin, comime vous le dira tout à l'heure AT Lafontaine, comme membre de l'Association de ancienss élèves
de l'École de Pharmacie, dont il venait d'être élu président,
en chaque circonstance enfin sa grande sociabilité devient un
levier puissant. Il recrute des adhérents nouveaux, stimule
les indifférents, enseigne à nouveau le chemin de l'École à
ceux de nos anciens élèves qui l’'auraient quelque peu oublié
au milieu des luttes de chaque jour.
« Brunotte donc était vraiment un homme et maintenant
ses collègues, ses nombreux amis ont la douleur de le voir
fauché à la fleur de l'âge. Qu'il me soit donc permis d'associer nos regrets à la douleur des siens, de sa veuve frappée
dans ses plus chères affections, de ses deux enfants qui vont
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
145
faire le dur apprentissage de la vie. Qu'ils emportent au
moins tous trois, ainsi que toute la famille, l'assurance que
le souvenir de Camille Brunotte restera impérissable parmi
nous. »
NOMINATIONS
DANS
LE
PERSONNEL
Les nominations suivantes ont été faites dans le personnel
pour assurer le service des cours complémentaires
et des
travaux pratiques :
Par arrêté ministériel du 8 octobre 1910, M.'KLoss, professeur, a été chargé d’un cours complémentaire de minéra-
logie et hydrologie, par échange avec M. GiraRper, qui enseignera la physique. M. Brunrz, docteur ès-sciénces, a été chargé
d'un cours complémentaire d'histoire naturelle.
La direction des travaux pratiques de chimie, toxicologie et
analyse chimique a été confiée à M. GiRARDET, agrégé ; celle des
travaux pratiques de micrographie à M. BRUNTz, chargé de
cours.
M.
Roone, pharmacien
travaux
de {re classe,
pratiques de chimie,
ex préparateur
toxicologie
et
analyse
des
chi-
miquea, a été nommé, pour l'année scolaire 4909-1910, chef des
travaux pratiques de pharmacie. (Arrêté rectoral du 6 novembre 1909.)
M. Bronrz, qui à la mort du regretté professeur Brunotte a
êté chargé pour le reste de l'année, et afin de ne pas inter-
rompre l'instruction des étudiants, de continuer le cours de
matière médicale, assurera le même service à partir du 1er no-
vembre. (Décision ministérielle du 7 octobre 1940.)
DÉLÉGATIONS
ET MISSIONS
DIVERSES
MM. Guérin et FAvREL, professeurs, ont été désignés pour
présider
les examens
de
pharmaciens
et d’herboristes
de
deuxième classe, respectivement près des Écoles préparatoires de Reims et de Besançon. (Arrêté ministériel du 28 mai
1940.)
M. Bruxrz a suivi les travaux du Congrès international de
pharmacie tenu à Bruxelles au mois de septembre dernier.
4:6
‘
COMPTES
RENDUS
M. GoprRrin a assisté au Congrès
qui s’ouvrit dans la même
PROMOTIONS
Lors
international de botanique
ville au mois de mai.
—
DisTINCTIONS
du classement des professeurs, au début de l’année,
M. BrünorTe
à été promu de la quatriëme classe à la troi-
sième. Nous avons tous applaudi à cet avancement, que.
notre collègue avait grandement mérité par ses longs services. Malheureusemeut, la satisfaction qu'il éprouva luimême de cette distinction, ne {ut pas de longue durée; la
mort devait l'enlever au moment où il recueillait la récompense bien légitime de ses travaux.
Sur le rapport de la Commission extraparlementaire char-
gée de coordonner les traitements du
personnel
enseignant
et les règlements qui les régissent, et par décret du 24 juin
4910, les traitements des chefs de travaux des Facultés des
Sciences et des Écoles de Pharmacie ont été unifiés et notable.ment augmentés. Dans plusieurs des rapports annuels que :
j'ai eu l'honneur
de
présenter à M.
le Recteur
et au Conseil.
de l'Université, je cherchais à attirer l'attention de l'Administration sur l'importance des travaux pratiques dans l’enseignement des sciences d'observation. C'est aux travaux.
pratiques que l'étudiant s'assimile réellement les matières
professées dans les cours magistraux, en même temps qu'il
y acquiert l’habileté
technique sans laquelle les connaïis-
sances théoriques restent stériles. Mais il faut que l'emploi
de chef des travaux soit suffisamment avantagé, pour que le
titulaire ait intérêt à demeurer longtemps dans sa charge et
puisse s'y intéresser. Le décret précité marque un pas décisif
dans cette voie.
L'arrêté ministériel du 18 juillet 1916, complétant la précédente mesure, classe M. Giranper, notre chef des travaux
pratiques de chimie, toxicologie et analyse chimique, dans
la {re classe, et M. Bruwnrz, chef des travaux pratiques de
micrographie,
M. Bruntz, en
dans
la
&
classe.
Eu outre
sa qualité de docteur-ès
sciences,
il
accorde
une
indem-
à
pité annuelle de 500 francs soumise à retenue,
Nous enregistrons un autre fait qui nous a aussi causé une
ÉCOLE
grande joie. Le
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
prix Kowalewsky,
447
fondé par la Société im-
périale des naturalistes de Saint-Pétershourg, est décerné
tous les trois ans par un vote du Congrès international de
Zoologie. fl récompense le meilleur travail d'anatomie comparée ou d’embryologie des invertébrés paru dans les trois
dernières années. Le 8e Congrès, tenu à Graz (Autriche) le
16 août 1940, a attribué à M. BrunTz le prix Kowalewsky:
4o pour ses recherches sur les organes lymnhoïdes (découverte
d'organes globuligènes) excréteurs et phagocytaires {Découverte
d'un organe phagocytaire chez les Gammarides)'des Crustacés
supérieurs ; 2 pour la démonstration
(contrairement à l’opi-
nion classique) de reins chez les insectes.
Les conditions du concours
requises
|
pour ce prix en ren-
dent l'attribution extrêmement flatieuse pour le titulaire;
elles placent M. BruNTz parmi les plus éminents zoologistes,
et l'honneur qui lui en revient rejaillit sur l'École de Pharmacie. Nous félicitons chaleureusement notre jeune collègue
de
cette haute
distinction
SuBvenTION
DU
scientifique,
adresser l'expression d'une vive gratitude.
DÉPARTEMENT
ET DE
LA
ViLLe
et nous
devons
lui
DE MeurTHe-ET-MosELLE
DE
Nancy
Le Département de Meurthe-et-Moselle et la Ville de Nancy
nous ont continué les subventions de 250 et de 75 francs
qu'ils nous accordent depuis plusieurs années pour récompenser les travaux scientifiques effectués par les étudiants
dans nos laboratoires. Nous remercions sincèrement les
Assemblées départementale et municipale de l'intérêt qu'elles
veulent bien nous témoigner.
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS
ÿ
.
Les étudiants ayant fréquenté l'École de Pharmacie ont été
au nombre de 58, parmi
lesquels on
a compté 38 candidats
au diplôme de première classe, 9 à celui de seconde classe,
& aux diplômes universitaires, dont 3 pour le doctorat, 6 her
boristes de 1" classe et 1 de seconde classe.
Ces étudiants ont pris au total 92 inscriptions : 82 pour le
{48
COMPTES
RENDUS
diplôme de {r° classe, et 10 pour le doctorat d'université
(Pharmacie).
Quant à leur origine, les étudiants se décomposent de la
manière suivante : départements lorrains, 38 étudiants,
c'est-à-dire
65
°, de notre
phes (Haute-Marne,
42 étudiants;
effectif;
Marne,
autres
départements
Haute-Saône,
départements,
limitro-
Alsace-Lorraine)
6; l'île de
Crète
Martinique nous ont envoyé chacune un étudiant.
et
la
Les tableaux suivants mettent sous les yeux les indications
ci-dessus et donnent en outre quelques détails statistiques
qui ne peuvent trouver place dans un exposé.
Staistique des Etudiants
TT
.
7
ANNÉES
…
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D'ÉTUDIANTS
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Reçus aux grades, ...,,..,.,,,..,,,,
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3
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ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
149
Origine des Etudiants
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Trois autres départ
Île de Crète... ...
Martinique... ...,.
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9
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| Mârne......,.....
»
»
1
»
2
»
58
EXAMENS
Les examens
de passage, comprenant les examens semes-
triels subis au mois de mars
par les étudiants de première
classe qui accomplissent leur 3*année d'études, etiesexamens
de fin d'année, subis par les étudiants des deux classes de
dre et de 2
années
ont
été
au
nombre
de
23,
ressortissant
tous à la 1re classe.
Le tableau suivant répartit ces examens par classes et par
années
nues.
d'études, et indique, en même temps, les notes obte-
FABLEAU
|
3
{
"
|
150
COMPTES RENDUS
Examens semestriels et de fin d'année
DÉSIGNATION
à
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DÉS EXAMENS
.
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Semestrisls....,..,..,...,,
8
Fin
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de 2° année ......,..,.
TOTAUX ose
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Fin de {r année....,......
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Fin de 2° année......,,,,..
5
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TOTAUX....,..,
à
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»
Total pour les 2 classes...
5
7
6
4
1
23
COLLATION DES GRADES
Examens #robatoires. — 53 examens probatoires, dont 31
de {re classe et 14 de seconde classe, 2? thèses de doctorat
d'université, 5 examens d'herboristes de 1r classe et de
seconde classe, ont été subis cette année. Il y eut 10 ajournements aux examens probatoires, 8 pour chacune des classes,
ce qui donne une proportion d'ajournés de 16 °ÿ pour
première classe et de 33 °/ pour la deuxième classe.
la
Diplômes de pharmaciens. — Nous avons conféré le certificat
d'aptitude au grade de pharmacien de 4r° classe à 7 étudiants
qui sont : Mille Tuiéry, MM. COLIN, DRAPPIER, GRANDJEAN,
Kuan, Larue, Martix. Le certificat d'aptitude au grade de
pharmacien de %e classe a été obtenu par 3 étudiants,
MM. Dérieux, GEORGE ET Mon EL.
Doctorat de l'Université. — Le grade de docteur de l'Univer.
sité pour les études pharmaceutiques continue d'être recherché. La plupart de nos bons élèves, désireux de pariaire leurs
études et de s'exercer
aux
recherches originales,
restent
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
dans nos laboratoires après leur examen
préparent leurs thèses.
454
de maitrise et y
Cette année deux candidats ont présenté des travaux en
vue du doctorat: ce sont MM. Garnier et ÉHRWEIN, reçus tous
deux au grade avec le mention très bien.
Le rapport sur ces deux thèses se trouve en annexe à la fin
du présent compte rendu.
|
Herboristes. — Cinq aspirants herboristes de {r° classe se
sont présentés et ont été pourvus du certificat d'aptitude. Un
aspirant de seconde classe, seul candidat, a été ajourné.
*On voil par le tableau suivant le nombre totai des examens
de grade qui ont été subis pendant l'année, avec l'indication
des notes obtenues par les candidats,
Examens de fin d'études et collation des grades
,
a
DÉSIGNATION
DES
ë
=
à
&
=
EXAMENS
3
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DOCTORAT
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(Universitaire)
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3
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2° CLASSE
4 probatoire ..,,..,.....,.
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3e
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l 2 partie.
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À
HERBORISTES
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2e classe. ...,...,.,,.,,....
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TOTAUX ...........
9
à
14
16
40
53
F
5
=
1452
COMPTES
RENDUS
VŒœux
Les
années
précédentes, je plaçais en
l'agrandissement
de
l'École
supérieure
tête de
de
nos vœux
Pharmacie
et
l'amélioration de la situation des chefs de travaux pratiques.
Aujourd'hui, ces vœux ont reçu la satisfaction qu'il est pos
sible actuellement de leur accorder; mais j'en formulerai un
autre qui à son importance.
Les hôpitaux de Nancy n'ont pas d’internes en pharmacie.
C'est une lacune absolument exceptionnelle. Rares sont les
Villes, surtout les villes universitaires, qui se trouvent dans
ce cas. Presque tous les hôpitaux des Universités, et même
ceux de Reims, d'Angers, emploient des internes en pharmacie, démontrant ainsi l'utilité de ces collaborateurs. On
ne conçoit pas que Naney, qui a hérité de la Faculté de
Médecine et de l'École supérieure de Pharmacie de l'Alsace,
n'ait pas aussi transporté chez elle l'institutiôn des internes
en pharmacie, qui existait à Strasbourg et y était appréciée.
L'absence de ce service, on peut dire universellement adopté,
crée à nos étudiants un état d'infériorité regrettable. Leurs
condisciples des autres Écoles peuvent obtenir le titre très
recherché d’internes des hôpitaux, et eux ne peuvent y pré-
tendre. II y a là, outre des raisons
d'organisation
hospita-
lière que je n'ai pas à considérer, un désavantage injuste
envers nos étudiants, et qui doit détourner, au profit des
autres Écoles, les jeunes gens de faire leurs études pharmaceutiques à Nancy.
Bien que cette question
ne ressortisse pas de l’'Instruction
publique, je crois devoir la poser dans ce rapport; car M. le
Recteur et le Conseil de l'Université, en particulier quelques-uns de ses membres, peuvent nous apporter un appoint
efficace dans la demande
que nous
ne
formuler.
Je terminerai par ce desiderata: que
soient pourvues
rafoire.
de
préparateurs
et
de
manquerons
pas de
|
toutes les chaires
garcons
de
labo-
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
153
RAPPORT sur la thèse de M. J. Garnier, par M. Krops,
professeur.
La thèse de M. Garnier a trait à la chimie végétale, et en
particulier à l'étude des fleurs de Tilleul et d'Arnica.
Alors que l'étude des drogues coloniales telles que le Kola,
le Strophantus, la Coca et nombre d'autres a suscité tant de
travaux importants, on constate avec étonnement que la
composition chimique de beaucoup de plantés indigènes,
üsitées depuis un temps immémorial, demeure encore à peu
près inconnue; ou bien que les auteurs se servent, pour désigner les divers principes, d'expressions àrchaïques, telles
que substance amère, principe âere, produits solubles dans
l'éther. Certes, on comprend que les chimistes aient été
attirés de préférence par la recherche de quelques substances particulièrement actives, comme ces alcaloïdes qui,
constituent une des plus précieuses ressources de la thérapeutique. Maïs si l’on veut mettre la chimie végétale en harmonie avec les progrès de la science, et fournir au chimiste
organicien des matériaux nouveaux en vue des synthèses
futures, tout un programme nouveau s'impose. Il est de toute
nécessité d'examiner d'abord
en lui-même,
envisagé comme
d'une façon générale le végétal
centre d'élaboration de prin-
cipes immédiats. Il faut chércher à définir quels groupes de
‘composés sont formés d'ordinaire par tel ou tel organe d’une
plante, voir s'ils peuvent se transformer les uns dans les
autres, et dans l'affirmative chercher à saisir les lois de
ces transformations.
Dans cet ordre d'idées, M. Garnier a apporté sa'modeste
contribution, en nous faisant connaître quelques principes
nouveaux.
Le
Tilleul renferme
un
glucoside,
non
encore
aperçu, dont il a puextraire deux produits d'hydrolise, définis
par une série de caractères spécifiques et par leur composition
centésimale. Appliquant des méthodes d'extraction dont
M. Klobb s'était servi avec succès dans ses recherches sur les
Synanthérées, il a isolé un carbure d'hydrogène de la nature
des paraffines et yn alcool cholestérique lévogyre différent de
454
COMPTES RENDUS
ceux qui avaient été signalés jusqu'ici. Enfin il a montré
que dans l’Arsica il existait non pas un seul hydrocarbure,
mais un mélange de deux ou plusieurs de ces corps.
RAPPORT
sur la thèse de
M. Ehrwein,
professeur.
par
M.
KLos,
La thèse de M. EnrweIN est consacrée à un sujet analogue.
Dans la première partie, le candidat s'est occupé de ces earbures
parafféniques,
que
l'on
a déjà
signalés
à
diverses
reprises dans le règne végétal, et que M. Klobb, notamment,
a trouvé lors de la recherche des phytostérols dans les fleurs:
Bien que ces principes soient susceptibles de cristalliser, leur
étude est délicate : ainsi il est particulièrement difficile de
fixer la formule
brute, à cause de la grandeur du
culaire. Aussi M. ExrweIN
poids molé-
ne s’est pas contenté de faire des
analyses élémentaires ; mais par des déterminations eryoscopiques, ila pu établir des formules qui, sans être défininitives, présentent déjà it grand degré d'approximation.
La seconde partie du travail est consacrée à l’étude d’un
alcool nouveau, extrait du Verbascum Thapsus. C'est un cho-
lestérol gauche qui présente des réactions colorées spéciales
et possède
la particularité
remarquable d'avoir un pouvoir
rotatoire très faible. Il a été préparé un acétate de cet alcool,
lui-même cristalisé., Le verbastérol établit ainsi un terme de
passage entre le sitostérol et ses congénères d'une part, et
les phytostérols inactifs (betterave) de l'autre.
PRIx
I. Prix universitaires.
Are année. — Médaille d'argent. M. Corvrer (Charles), né
le 20 mars 1889, à Neuichâteau { Vosges).
2° année. — Médaille d'argent. M. Bastien (Joseph-Pierre),
né le 48 novembre 1887, à Châtenois (Vosges).
Mention honorable. M. Goprrin {Louis}, né le 12 avril 1886,
à Nancy (Meurthe-et-Moselle).
|
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
455
3 année. — Méda ille d'or. M. Charpentier (Paul-Henri), né
le 6 novembre 1886, à Nancy (Meurthe-et-Moselie).
I
Prix de Travaux pratiques.
{re année. — Pas de prix décerné.
2e année. — Prix de Chimie, Médaille d'argent. M. BLAïsE
(Lucien-Marie-Edmond), né le 6 mai 1886, à Saint-Michelsur-Meurthe (Vosges).
Prix de Botanique.
déjà nommé.
+3e année. —
Médaille
d'argent.
M. GopFrrin (Louis),
.
Prix de Toxicologie et analyse.
Médaille
d’ar-
gent. M. CHARPENTIER {Paul-Henri}, déja nommé.
Prix de Micrographie appliquée. Médaille d'argent. M. CHarPENTIER (Paul-Henri), déjà nommé.
Prix de Pharmacie. Médaille d'argent. M. Hamis-REUTINGER
(Joseph-Guillaume-Maurice,
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
né
le
17
septembre
1886,
à
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
CONCOURS
LES
ENTRE
#
LES
ÉTUDIANTS
EN 1909-1910
PAR
M.
JULES
GARNIER
Professeur d'économie politique à la Faculté de Droit
Messieurs,
Des rapports des diverses commissions sur les concours
de licence,
dont
je
dois
d’abord
vous
rendre
compte, il résulte que, dans l’ensemble, la valeur des
concurrents
a fléchi cette année : sur sept concours,
il
en est cinq — dont tous ceux de seconde et de première
année —
où nos jurys
n’ont
pu proposer
de
premier
prix. Beaucoup d'étudiants nous viennent-ils moins
bien préparés que leur aînés à étudier les branches
nombreuses
et variées
de
sciences juridiques,
histo-
riques, politiques, économiques et financières, comprises dans les programmes actuels de la licence en
droit, ou à bien exposer
écrites en bon français
mieux croire qu’il n’en
constaté cette année est
un sujet en huit ou dix pages
? La Faculté de Droit aime
est rien, que le fléchissement
dû à d’autres causes purement
accidentelles, notamment au fait que de très bons étudiants
n'ont pu
prendre part
à certains
concours,
et
elle espère que dès l’année prochaine, grâce à la partiLS
158
COMPTES
RENDUS
cipation d’un grand nombre
d'étudiants studieux,
constatera
de
la valeur
PREMIÈRE
ANNÉE
le relèvement
elle
de ses concours
de licence.
Le
droit
romain
été choisis comme
et le droit
constitutionnel
avaient
matières de concours.
DROIT
ROMAIN
Le sujet proposé : Les pacta nuda (1), était classique
et facile à traiter. Après avoir posé brièvement le principe romain du formalisme contractuel, et en avoir
déduit cette conséquence que les simples pactes ne
sont pas juridiquement obligatoires, sauf ceux qui ont
été spécialement élevés au rang de contrats ou de pactes sanctionnés, il fallait montrer comment le prêteur
est intervenu par son édit pour assurer cependant aux
pactes nus en général une sanction restreinte, celle de
l'exception. Le plan à suivre pour l'exposé de cette
sanction était également classique. Première partie :
Pactes ad
minuendam obligationem (et, parmi eux,
pacte de remise), qui se distinguent en pactes in rem
ou ?n personam suivant l'étendue de leurs effets. Il n’y
avait pas à se préoccuper ici du point de savoir si le
pacte est adjoint à un contrat ou isolé, sauf que pour
les premiers l'exception qui les sanctionne est sousentendue quand l’action du contrat principal est de
bonne foi. — Deuxième partie : Pactes adobligandum ou
ad augendam obligationem. Ici, il fallait nécessairement
distinguer entre les pactes adjoints in confinenit, qui
ont été sanctionnés par l’action même du contrat principal, sauf l'exception relative au mutuum d'argent, et
d'autre part les pactes isolés, dont l'effet est contesté
(4) Commission
; MM. MicHon,
SENN et SIMONNET.
FACULTÉ
DE DROIT
459
entre les interprètes, les uns y attachant, probablement à tort, une obligation naturelle, les autres ne
leur reconnaissant qu'un effet d'exception.
Mais ce sujet, assez restreint, demandait une connaissance précise et quelque peu approfondie du cours.
Faute de la posséder, deux des six concurrents n'ont
fourni
qu’un sommaire très
incomplet et très
vague
qui n’a pu être pris en considération, et les quatre
autres ont déparé leur travail par des digressions sur
les pactes sanctionnés, pactes légitimes et pactes préto-
riens. Même dans les trois compositions récompensées,
la moitié des pages est occupée par ces digressions.
C'est pourquoi la Faculté
prix,
et a dû
s'inspirer
n’a pu attribuer
d’une
véritable
de premier
indulgence
et d’une pensée d'encouragement aux débutants, en
décernant un second prix. C’est M. Forrrex (1) qui
l’obtient. Il est le seul qui ait parlé du pacte de remise
in rem et in personam, et qui ait traité en termes exacts,
quoique trop brefs, de la question de l'obligation naturelle soi-disant attachée au pacte nu. Mais il à omis
de faire la distinction entre les pactes ad minuendam
et ad augendam obligationem, et a manqué de précision
quant aux pactes adjoints. Ses digressions sur les pactes légitimes et prétoriens sont d'autant plus fâcheuses
qu’elles font douter de la sûreté de ses connaissances
en cette matière.
La composition
de
M. BrunscawiG
(2), qui obtient
(4) Devises: Legis præcepla sunt hoœec: honeste vivere, alterum non
lædere, suum cuique tribuere,
Qui veut peut.
(2) Devises : La loi en général est la raison humaine en tant qu'elle
gouverne
tous les peuples de la terre, et les lois politi-
humaine.
(Montesquieu. Esprit des lois.)
ques et civiles des différents peuples ne doivent être
que les cas particuliers où s'applique cette raison
Quid leges sine moribus ?
160
COMPTES
RENDUS
une première mention, est plus exacte sur les pactes
adjoints, et bien meilleure sur les parties étrangères
au sujet; mais
et se trompe
elle est muette sur les pactes
de remise
complètement sur la controverse relative
à l’effet des pactes ad obligandum, en affirmant que certains interprètes y attachent
une
obligation
d’autres une obligation naturelle.
civile, et
La composition de M. Moua (1) présente, avec
une nuance d’infériorité, les mêmes qualités que la
précédente.
Elle
n’a traité
du
sujet
adjoints, et encore trop brièvement,
que les
pactes
et ne dit rien des
pactes isolés. L’exposé des pactes sanctionnés en prend
la plus grande part; c’est parce que cet exposé,
que inutile,
quoi-
est assez bien conduit, qu’elle reçoit une
seconde mention.
DROIT
CONSTITUTIONNEL
© La question proposée était la Distinchion des représentants et des fonctionnaires d'après la Constitution de 1791 (2).
Elle est intéressante, comme toutes celles relatives à la
conception initiale que s'étaient faite de la représenta-
tion politique
les
premiers
Constituants,
parce
que
cette conception, malgré les différences notables entre
le régime représentatif actuel et celui qui a été fondé
en 1789-1791, a laissé des traces profondes dans le droit
public français. Les concurrents devaient s'attacher à
deux points principaux: 4° démontrer, tant d’après les
textes de la Constitution de 1791 que d'après les
débats
qui
en
ont
précédé l’adoption,
que
la qualité
de représentant est indépendante de l’origine (élection
ou non) des titulaires du pouvoir, et découle purement
{4} Devises : Temere forsan.
Fais ce que dois, advienne que pourra.
12) Commission
: MM. CARRÉ DE MALBERG,
BRrocaRD, ROLLAND,
FACULTÉ
DE DROIT
161
de la notion de la puissance conférée à certains de ces
titulaires; 2° dégager, à l’aide de ces mêmes textes ou
débats, les caractères essentiels, la vertu intrinsèque
et le degré de la puissance représentative, c’est-à-dire
de cette
puissance dont
la possession implique, pour
l'individu qui en est revêtu par la Constitution, le
titre de représentant. Le développement de ces deux
points principaux amenait en outre Îles concurrents à
indiquer quels étaient en 1791 les représentants nationaux, pour quelles raisons juridiques et dans quelle
mesure la Constituante a reconnu au roi, concurremment avec le Corps législatif, le caractère représentatif,
pour quelles raisons au contraire elle a dénié cette
qualité soit aux administrateurs, soit même aux juges.
Il est superflu de souligner la haute importance de
toutes ces questions.
Trois des quatre compositions
pensées.
remises sont récom-
L'écart entre elles n’est pas considérable,
car
elles témoignent d'une connaissance à peu près égale
du sujet, et on peut reprocher à toutes trois de n’avoir
rempli qu'incomplètement le programme qui vient
d’être rappelé.
Le premier rang a été attribué à M. Brunscawic.
Sa composition se distingue surtout par des qualités de
précision et de méthode qui ne se trouvent pas au même
degré dans les autres. L'unité de la dissertation est
assurée par la bonne construction d’un plan qui consiste, après un début heureux sur la portée générale de
l’idée de représentation, à passer en revue les différences essentielles qui séparent le représentant et le fonctionnaire. De l’examen de ces différences se déduit,
comme conclusion, la définition respective de ces deux
sortes de détenteurs du pouvoir. La valeur de ce plan
est rehaussée par la fermeté des formules juridiques
de l’auteur, qui manie d’ailleurs déjà avec quelque
%
162
COMPTES
RENDUS
habileté les principes du droit publie. Malheureusement sa dissertation est gâtée en partie par une erreur
grave: il prétend qu’à la différence du représentant,
le fonctionnaire ne peut pas tenir son pouvoir de la
Constitution; et quoiqu’en un autre passage cette
affirmation inexacte ait été rectifiée, il subsiste dans
l’ensemble de son travail une équivoque qui nuit à
l'impression générale. De plus il n'indique pas à quels
égards et pourquoi le roi était qualifié de représentant ;
il ne parle pas des administrateurs et des juges. Ces
incorrections
ou
M. BrunscawiG
second prix.
lacunes
une
ont
empêché
récompense
plus
M. Forircx (4) reçoit une première
composition ne présente qu'une seule
consistant
à considérer
le roi
comme
d'attribuer à
haute
qu’un
mention. Sa
inexactitude,
n'ayant
été en
4791 que le chef du pouvoir exécutif, ce qui est
démenti par les affirmations des Constituants d'alors.
Elle contient, touchant le fondement du caractère représentatif soit du Gorps législatif, soit du monarque,
d'excellents
développements
qui, s'ils
trahissent par-
fois quelque inexpérience de la langue française, sont
du
moins,
au
point
de
vue
juridique,
parfaitement
clairs, précis et exacts. Mais l’auteur a faiblement
tracé son plan, ne s'est pas suffisamment maintenu”
dans
le cadre du
telle
qu'elle
sujet à traiter;
il n’a pas vraiment
exposé la distinction du représentant et du fonctionnaire et s’est borné à définir l’idée de représentation
a
été
comprise
en
1791;
il n'a
guère
parlé des fonctionnaires, notamment des administrateurs, et par contre a insisté trop longuement sur des
11) Devises : Nemo in alterum plus juris transferre potest quam
habet.
La nation sans organe est le néañt juridique.
ipse
FACULTÉ
DE DROIT
168
points qui ne rentraient pas directement dons le sujet;
en particulier, sur la théorie de l'organe d’;tat. Malgré
ces imperfections, sa dissertation est l’œuvre d’un
esprit vigoureux, et dénote des connaissances étendues.
Une seconde mention est accordée à M. Mouarx (1)
pour un travail plus terne que les précédents et dont
certaines parties ont paru banales. Par une forte
méprise, consistant à croire que les élus seuls peuvent
être des représentants, il n’y est rien dit du roi. Mais
of y trouve bien mis en lumière le contraste entre le
représentant quiveut d'une façon initiale pour la nation,
et le fonctionnaire qui n’est que l’exécuteur d’une
volonté antérieure et supérieure; à ce propos, d’utiles
explications, dont on ne trouve pas l'équivalent dans
les travaux des autres concurrents, sont données sur
les administrateurs et les juges: c’est ce qui lui a valu
une récompense.
‘
|
Prix
MARCEL
FABRICIUS
Ce prix, fondé par M. et Mn Fagricius en souvenir
de leur fils enlevé à leur affection pendant sa première
année de droit, est destiné à l'étudiant le plus méritant
de première année. Or entre les deux étudiants les plus
méritants de première année, MM. BruxscawiG et
ForTireu, il y avait égalité parfaite au point de vue du
travail, et du succès dans les concours comme dans les
examens. Dans l'impossibilité de trouver une raison
de décerner ce prix à l’un plutôt qu’à l’autre, la Faculté
a dù l’attribuer à tous les deux, ex-æquo.
(À) Devise (unique) : Una mihi conscientia pluris est quam
sermo.
omnium
164
COMPTES
RENDUS
DEUXIÈME
Les concours
ANNÉE
ont porté sur le droit civil et le droit
criminel.
DROIT
cIvIL
Par qui le paiement peut-il être fait et quels recours
sont ouverts à celui qui a payé la deite d'autrui ? (1). Tel
était
le sujet à traiter;
donnait
à la Faculté
nombreuses
sujet abondant
l'espoir
récompenses.
et facile
d'avoir à décerner
qui
de
Cet espoir a été déçu : des
six compositions remises, deux seulement sont récompensées, l’une
mention.
La
plupart
par
des
un
second
concurrents
prix,
l’autre
ont
commis
par
une
l'erreur
.d'embrasser dans ce sujet déjà très vaste la théorie de
la répétition de l’indû, extension que ne comportait pas
l'intitulé ; et ce n’est pas le moindre mérite de M. Prno-
CHE (2), classé au premier rang,
que
d’avoir réduit à
quelques lignes cette digression beaucoup plus amplement développée par ses concurrents. Sa dissertation,
bien menée et relativement complète, est pourtant loin
de donner pleine satisfaction. Elle omet une comparaison nécessaire entre le paiement avec subrogation et
la cession de créance. Elle contient une foule de horsd'œuvre, amenés, pour partie, par le plan qui a été
choisi. L'auteur partage son travail en trois chapitres
consacrés respectivement au paiement par le débiteur,
au paiement par un tiers intéressé
un
tiers
non
intéressé,
et étudie
et au paiement
successivement
(1) Commission : MM. BLonper, Gaver, RENARD.
(2) Devises : Nemo ceusetur subrogare contra se.
En fait de meubles, possession, vaut titre.
par
sous
FACULTÉ
DE
DROIT
165
chaque rubrique les recours ouverts au solvens : de là
des efforts pour découvrir des recours à classer dans la
première partie, et des développements inutiles sur Les
actions ouvertes au débiteur qui a payé une dette suspendue par une condition, à l’incapable qui a payé sa .
propre dette, etc. Notons aussi une erreur de plan : la
place assignée à l’article 1251 sous la rubrique du paiement par un tiers non intéressé à la dette. Ces imperfections n’ont pas permis d'attribuer à cette composition un premier-prix. Elle a pourtant des mérites
sérieux, soit au fond, soit en la forme; son auteur possède évidemment bien la matière des obligations, a
bien compris le sujet, met en valeur ses connaissances
avec une
certaine
maitrise ; son
travail se place de
beaucoup au-dessus de celui de ses concurrents.
La dissertation de M. Rossizzion (1), qui reçoit une
mention
a un double
mérite.
Son auteur
a compris,
à
la différence des auteurs des compositions écartées,
l'importance respective, inégale, des deux parties du
sujet: Qui peut payer — quels recours sont ouverts —
et donné à la seconde, surtout à la théorie de la subro-
gation, la place plus large qui lui revenait. En outre il
est le seul qui ait tenté une comparaison entre le paiement avec subrogation et la cession de créance, Maisil
a déparé par de trop nombreuses
tion, beaucoup
plus maigre que celle de M. Pnocxe et
dont la clarté même
Les quatre
lacunes sa disserta-
autres
n’est pas exempte
compositions
de sécheresse.
ont dù être écartées,
parce qu'elles révélaient un manque de connaissance
du. sujet, soit par des affirmations erronées, soit par
l'omission de parties essentielles, soit par l’exiguïté
des développements sur la subrogation.
{4} Devises : Dura lex.
Savoir pour prévoir. afin de pouvoir.
166
:
COMPTES
DROIT
RENDUS
CRIMINEL
Les concurrents avaient à montrer comment la législation française s'est progressivement efforcée de prévenir la
récidive par le pardon, l'amendement et le reclassement du
coupable (4). Le sujet comportait une étude de l’évolution des idées en matière de politique criminelle, au
cours du dix-neuvième siècle, et de l'influence que ces
idées ont eue sur la législation positive française. Il
fallait poser d’abord, mais brièvement, la conception
objective du délit dont le Code pénal de 1810 s'était
inspiré, sous l'influence des philosophes et des criminalistes de la fin du dix-huitième
quant
que,
dans une
siècle, tout en indi-
certaine mesure,
la législation
criminelle de 1808 et de 1810 faisait place aux idées
d'’amendement du coupable, en instituant des maisons
-de correction pour les mineurs et en disposant que
l’'emprisonnement correctionnel des adultes se subirait
aussi dans des maisons
reclassement,
en
de correction,
admettant,
quoique
et aux idées de
d’une
manière
restreinte, la réhabilitation. Mais ces mesures étaient
insuffisantes, en ce que les pouvoirs du juge dans
l'application de la peine étaient limités étroitement
par la loi et ne lui permettaient pas d’adapter la peine
à la criminalité du délinquant ; en ce que les principes
d’amendement inscrits dans la loi ne furent pas mis en
pratique ; en ce que la réhabilitation n'effaçait pas la
condamnation. Les concurrents devaient ensuite montrer comment cette conception objective du délit avait
eu pour conséquence
ment
de faire
imparfait de répression,
de la peine un instruet de ne
mettre
aucun
d’une manière
active
frein au développement de la récidive.
Restauration,
(4) Commission
se préoccupa-t-on
: MM. BOURGART,
SENN, Nasr,
Aussi,
dès la
FACULTÉ
DE
DROIT
.
167
des questions pénitentiaires, ce qui donna naissance à
l’école dite pénitentiaire. Sous l'influence de cette école
on étudia l’organisation des prisons, de manière à faire
de la peine un instrument de réformation morale. Mal-
gré les efforts tentés, la récidive augmentait ; c’est
alors que l'école italienne, se plaçant sur le terrain de
la défense sociale, substitue à la conception objective
du délit la conception subjective du délinquant; la
législation pénale doit permettre d'individualiser la
* peine et d'adapter au délinquant les mesures qui pourront le plus sûrement l'éloigner du crime. Enfin les
concurrents avaient à exposer comment cette double
influence a conduit le législateur français, soit dans un
but humanitaire, soit dans un but utilitaire, à admet-
tre certaines institutions qui, en rendant plus souplela
législation pénale, tendent à prévenir la récidive parle
pardon, l’amendement et le reclassement du coupable :
circonstances
nement
atténuantes,
transportation,
emprison-
des mineurs, organisation cellulaire des pri-
sons départementales, libération conditionnelle, sursis,
amélioration du casier judiciaire, patronage, réhabilitation judiciaire et légale, et à montrer comment elles
peuvent prévenir la récidive; ils devaient terminer
en essayant d'indiquer, dans une conclusion, ce qui
restait encore à faire.
Des sept compositions remises, six ont pu être récom-
pensées. Elles attestent chez leurs auteurs une connaissance assez complète du sujet, sans être entachées de
graves erreurs. Mais il n’a pu être attribué de premier
prix,
aucune
n'ayant
su
dégager
suffisamment
les
idées générales qui se sont fait jour dans le cours du
dix-neuvième siècle et l'influence
qu'elles ont eue sur
la législation criminelle française ; les essais en ce sens
que quelques compositions renferment étaient inexacts
ou très incomplets.
168
COMPTES
RENDUS
Un second prix est attribué à M. Pinocme (4). Son
travail témoigne d’une connaissance complète de toutes les institutions successivement admises par la loi
française se rattachant au sujet, et de leur mécanisme:
il est écrit avec une assez grande facilité, mais c'est
plutôt un commentaire de la législation positive qu'un
exposé de l’évolution de cette législation, et ils’y trouve
quelques hors-d’œuvre.
Une
première mention ex-æquo est donnée
à
MM. Charles Masson (2) et Raymond SAMUEL (3, pour
des compositions à qualités sensiblement différentes.
Celle de M. Masson se fait remarquer par sa bonne
construction, par des idées directrices, par quelques
aperçus originaux et par sa bonne conclusion. C’est Le
manque de précision juridique. et l'insuffisance de
l'exposé de la législation positive qui ont empêché de
la classer en meilleur rang. Celle de M. SamueL appelle
.l'atténtion par une bonne introduction, par un excellent exposé de la loi du 5 août 1850 sur l'éducation des
délinquants mineurs, et par plusieurs idées originales ;
mais le style en est souvent défectueux, et surtout elle
contient quelques erreurs graves.
Une deuxième mention est décernée à M. LAGRANGE (4)
pour un exposé très long, qui indique chez son auteur
une très grande facilité et contient de très bons passa-
ges, mais qui est tout à fait insuffisante en ce qui con(4) Devises : Electa
una via, non datur regressus ad alteram.
La loi n’a pas d'effet rétroactif.
(2) Devises : Nulla pœna sine fege.
La plume est serve, mais la parole est libre.
(3) Devises : Non omne quod licet honestum est,
Felix qui potuit rerum cognoscere causas.
(4) Devises : Qui paie mal paie deux fois.
Testis unus, festis nullus.
FACULTÉ
DE DROIT
169
cerne l’exposé des progrès de la législation
française,
présente plusieurs lacunes, d'assez nombreuses erreurs
et n'est terminée par aucune conclusion.
Une troisième mention est donnée à M. RossrLLion (1),
dont le travail révèle un esprit consciencieux et clair,
E
mais est un exposé bien sec de la législation française
et ne met en relief aucune idée originale.
Enfin une quatrième mention revient à M. Louis (2).
Le préambule très bon et le plan satisfaisant de sa
composition semblaient devoir lui assurer un rang bien
meilleur. Il a touché
à toutes les questions comprises
dans le sujet ; malheureusement il s’est souvent contenté de donner une énumération des différentes lois
votées dans le cours du dix-neuvième siècle, sans les
commenter, a commis d'assez nombreuses erreurs, et
n’a fourni aucune conclusion.
TROISIÈME
ANNÉE
Les matières à concours étaient : le
droit international privé, choisies par
plus, la procédure civile, en faveur
généreux anonyme nous continue ses
droit civil et le
la Faculté, et de
de laquelle un
libéralités.
DroIT crvi (3)
Le sujet à traiter était ainsi formulé : Du principe de
l'immutabilité des conventions matrimoniales, sa portée et
(4) Devises : Sub lege libertas.
Il n’est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre,
réussir pour persévérer.
(2) Devises
: Bis repetita placent.
Plus penser que dire.
(3) Commission :
MM. BINET, GARNIER,
GÉNY.
ni de
470
COMPTES
RENDUS
ses applications les plus notables. Cette formule indiquait suffisamment aux concurrents qu'on ne leur
demandait pas un examen détaillé de toutes les applications
du
principe en question, qui se rencontrent à
chaque pas dans la matière du contrat de mariage et
dont le nombre et les variétés sont, à vrai dire, infinis.
Ils pouvaient choisir, à leur gré, entre ces mille applications,
celles qui leur paraissaient les plus nettement
représentatives du principe. Mais pour faire compren-
dre celui-ci et en déterminer la portée, il fallait remonter aux origines de cette règle, dès longtemps partie
intégrante du statut matrimonial français, chercher à
en dégager les raisons d'être au point de vue du droit
moderne, fixer la mesure de son caractère impératif
tant à l'égard des époux que vis-à-vis des tiers auteurs
de libéralités adressées aux conjoints, en signaler la
sanction, en préciser la conséquence, soit quant aux
contrats entre un époux et les personnes intervenues au
contrat de mariage pour y prendre un engagement, soit
quant aux arrangements des époux entre eux, qu’ils
concernent l'établissement du régime ou les libéralités
consenties en vue du mariage. Il convenait surtout de
mettre en relief la distinction à faire entre les conven-
tions prohibées
comme
tendant
à atteindre le statut
adopté par les époux, et celles qui n'étant que des suites ou des modes d'exécution de celui-ci, ne peuvent
être considérées comme l’entamant, et par suite, échappent à la prohibition. Il fallait signaler aussi la différence capitale d'énergie à reconnaitre entre le principe
général de l’immutabilité du contrat de mariage et a
règle plus spéciale de l’article 1543, qui défend d’augmenter pendant le mariage la dot de la femme dotale.
À cela pouvaient s'ajouter l'indication de théories fon-
dées sur l’immutabilité, telles que celle du caractère
absolu des nullités du contrat de mariage d’après la
FACULTÉ
DE
DROIT
471
jurisprudence. le rappel sommaire de certains prolongements de la règle, comme les exigences relatives aux
contre-lettres modifiant le contrat avant la célébration
du
mariage,
la discussion
de questions
particulière-
meñt délicates : ainsi, celle de savoir si les dispositions testamentaires d’un époux peuvent déroger au
contrat de mariage. Enfin il y avait place pour une critique législative du principe lui-même, dont on conteste
aujourd'hui la nécessité voire lopportunité, et que
cértains codes étrangers ont décidément écarté.
Ileût peut-être été téméraire d'attendre d'étudiants
de licence un exposé complet et parfaitement construit
d'une matière si
sont si étendues
complexe et dont les ramifications
De fait, chacune des trois composi-
d'exécution, mais
toutes
tions remises présente des lacunes et certains défauts
trois font ressortir suffisam-
ment les principaux sommets du sujet, et révèlent de
celui-ci une intelligence assez nette pour mériter une
récompense.
La mieux construite est celle de M. Rozanp (1), qui
reçoit un premier prix. Les points les plus essentiels
du sujet y sont sobrement, mais nettement et exacte-
ment exposés, On
matière,
qui
y sent une maitrise générale de la
dénote
esprit bien formé,
vues d'ensemble.
de
sérieuses
connaissances
sachant bien saisir
ef un
et présenter des
M. CazLrer (2), à qui revientle second prix, a bien
vu létendue etle vaste rayonnement du sujet ; il en a
même été troublé au point de sacrifier à peu près com.
plètement l’ordre de ses développements, et de ce fait,
(1) Devises : Qui le sien donne avant de mourir, bientôt s’appreste à
moult souffrir.
Nullum matrimonium sine dote.
(2) Devises : Tout passe, tout casse, tout lasse.
Summum jus, summa injuria
173
COMPTES
RENDUS
il eût été classé au troisième rang au lieu du second, si
sa composition ne contenait beaucoup plus de choses
intéressantes et ne montrait plus de hardiesse d'idées
que celles de M. BauDoT.
M Baupor (1), qui obtient une mention
rable,
dont
M
eût obtenu
la
facture
RoLanp,
le second
se
prix,
rapproche
avait racheté
si sa
plutôt
très hono-
composition,
de
son imprécision,
celle
de
ses hors-
d'œuvre, et quelques maladresses, par la richesse de
connaissances qui fait le principal mérite du travail de
M. CALLIER.
DROIT
INTERNATIONAL
PRIVÉ
Les concurrents avaient à traiter des contrais par
mandataire ou par correspondance (2).
Sur trois compositions remises, la Faculté en récompense deux, qui, tout en présentant des qualités et des’
défants opposés, sont de valeur assez sensiblement égale.
L'une, de M. Carrier, montre une réelle connais-
sance du sujet. La première partie, consacrée aux con-
trats par mandataire, est généralement bonne ; la plupart des questions de nature à se présenter y sont envi-
sagées.
Mais l’auteur,
ayant
trop
longuement
déve-
loppé certains points se rattachant à la théorie générale des contrats, qu'il devait supposer connue, a dû
sacrifier un peu les contrats par correspondance.
Au
lieu de s'arrêter à la discussion, parfaitement superflue, sur le moment de ia formation de ces contrats, il
eût mieux valu consacrer plus de temps aux contrats
téléphoniques.
L'autre, de M. Baupor, débute par une bonne intro(4) Devises : Qui auctor est se non obligat.
Nécessité fait loi.
(2) Commission : MM. CHRÉTIEN, NAST, SIMONNET.
FACULTÉ
DE
DROIT
178
duction qui fait une impression favorable, et elle
dénote aussi une réelle connaissance du sujet. Il semble qu’elle soit la contre partie de la composition précédente
: ce sont les contrats par correspondance qui y
sont surtout examinés, tandis que les contrats par
mandataire sont un peu sacrifiés ; elle est d'une sécheresse trop accentuée et semble parfois rédigée en style
télégraphique, alors que la précédente est plutôt pro-
lixe. Elle a été classée au second rang parce que les
solutions y sont pour la plupart, purement et simple-
‘ment affirmées, sans justification à l'appui, tandis que
’auteur de la précédente, plus heureux et plus diligent,
n'aifirme rien sans preuve.
M. Cazzier (1) reçoit un second prix, et M.
poT (2) une mention très honorable.
PROCÉDURE
Bac-
CIVILE
Le sujet du concours était : Des jugements par défaut,
abstraction faite de la théorie de l'opposition (3)
Des six compositions remises, trois trahissaient une
connaissance trop imparfaite de la matière pour être
retenues, irois sont récompensées.
M. AnDpRÉ(4) a fourni la meilleure, et obtient un pre-
mier prix. Possédant bien son sujet, il a tracé un plan
simple et méthodique qu'il a suivi exactement, et exé-
cuté jusqu’au bout, en travailleur consciencieux et à
l'esprit clair. Les conditions et les effets du défaut sont
(4) Devises : Suramum jus, samma injuria.
Rappelle-toi que vouloir est la force,
{21 Devises
: Locus regit actum et probationem.
En fait de meubles, possession vaut titre.
(3) Commission : MM. Beaucarr,
(4) Devises
et qu'agir est la lot
ROLLAND,
RENARD.
: Voies de nullité n’ont lieu en France,
Paria sunt non esse et non significari.
174
COMPTES
classés
avec
exactitude
RENDUS
et
précision
sous
ces
trois
rubriques: règles communes à tous les cas de défaut;
règles spéciales au défaut du défendeur, soit faute de
comparaître, soit faute de conclure ; règles spéciales au
défaut du demandeur. Il faut toutefois signaler quelques
imperfections
: la
rédaction
est
assez
aride;
l’auteur expose plutôt qu'il ne discute et critique; il a
omis la procédure par défaut devant les tribunanx
d'exception
La composition de M. CazLter (4), qui lui vaut un
second prix, est plus riche au fond, et plus originale
en la forme, que la précédente. L'auteur visait à étudier simultanément toutes les variétés du défaut en
suivant la marche
de l'instance, et en signalant, au fur
et à mesure, les particularités relatives au défaut de
l’une ou de l’autre partie. Il à fait un effort de composition assez hardi, maïs il est resté à mi-chemin
dans
l’accomplissement de la tâche difficile qu’il s'était proposée.
Une mention est décernée à M. Baubpor (2). Son travail est trop léger comme documentation et déparé par
quelques lacunes: le défaut faute de conclure devant
les tribunaux d'exception, la faculté pour le tribunal
d'examiner le fond du procès sur les conclusions du
défendeur dans le cas de défaut du demandeur ont été
omis.
Mais ces imperfections sont partiellement rache-
tées par une bonne introduction, qui met en excellent
relief les intérêts contraires que les lois de la procédure concilient dans l’organisation de la procédure par
défaut,
et par une
définition
bien frappée
du
(1) Devises : Summum jus, summa injuria.
Qui n’entend qu’une cloche n'entend qu’un son.
(2) Devises
: Res judicata pro veritate habetur.
Les absents ont toujours tort.
défaut,
FACULTÉ
DE DROIT
475
dont l'équivalent ne se trouve pas dans
tions des autres concurrents.
Prix
les composi-
BoLzDOouR-ÉPUREANO
Cette année encore, en souvenir d'un fils que nous
avons
compté
parmi
nos
meilleurs
étudiants
et nos
lauréats de première année et qui fut, peu après,
cruellement arraché à l'affection et aux espérances de
sa famille, M. Borpour-EPUREANO
a destiné une
«somme assez importante à récompenser le mérite d’étu-
dianhts dont ce fils aurait dû rester le condisciple et le
concurrent, soit, pour l’année scolaire écoulée, d’étudiants de troisième année. La Faculté l’en remercie, et
désigne comme bénéficiaires de ce prix les trois étudiants de cette année qui ont eu le plus de succès dans
les examens et les concours, MM. CazLrer et ROLAND,
et M. BaAuDor.
PRIX
DE
THÈSES
À la différence des travaux d’autres Facultés, ceux des
Facuités de Droit ne conduisent pas à des découvertes
pouvant attirer immédiatement lattention de telle ou
telle industrie ou la masse du publie. Les locaux où ils se
font ne comportent comme outillage ou matériel nécessaire que des livres ou autres documents à consulter, et ce
qu'ilfautpourécrire;et c’est pourquoi, silaborieux qu’on
y soit, ils ne s'appellent pas laboratoires, à cause du
sens usuel de ce mot. Comme bien d’autres publications d’ailleurs, les thèses de doctorat qu’on y produit
sont rarement de nature à intéresser,
délasser ou dis-
traire les personnes non initiées déjà aux questions
traitées ; et pourtant elles peuvent avoir une réelle
valeur,
être intéressantes ou pratiquement utiles pour
. des lecteurs compétents. C’est aux thèses présentant ces
qualités que la Faculté décerne des prix, destinésà
176
COMPTES
RENDUS
signaler le mérite des nouveaux docteurs, et à appeler
l'attention des personnes autorisées sur les thèses
récompensées. lle a cette année fa satisfaction de
proclamer que parmi les thèses de ses nouveaux doc-
teurs, trois —
une de plus que
l’an dernier —
ont été
jugés dignes de la médaille de vermeil. Les lauréats
sont, par ordre alphabétique, et sans autre classement,
MM. Boinin, GouBEaux et KR®LL.
Dans sa thèse, intitulée : Un impôt sur le revenu sous
la Révolution,
M.
Boïpin
loi
octobre
a étudié, comme
sous-titre, la contribution patriotique
des
6-9
1789,
son
l'indique
un
instituée par la
établissement,
son
organisation, son fonctionnement dans la province de
Lorraine et Barrois, puis dans le département de la
Meurthe.
Cette
contribution,
d’après
la
loi
de
1789,
n'était pas un impôt au sens propre du mot, qui
implique pour le contribuable l'obligation de verser
dans les caisses de l'État une somme sacrifiée définitivement. On demandait aux habitants et communautés
du royaume possédant des propriétés de verser au Tré-
sor au moins le quart de leur revenu
net et deux
et
demi pour cent de leur argenterie, de leurs bijoux, et
des espèces monnayées qu'ils avaient en réserve ; pour
obtenir
d'eux
loyauté
dans l'évaluation
cela,
on
comptait
simplement
de leurs ressources,
sur
leur
et
sur
leur patriotisme. Les sommes versées en vertu de cette
loi, à titre de contribution patriotique, devaient être
remboursées au contribuable ou à la personne désignée
par lui, lorsque le crédit national permettrait à l'État
d'emprunter à 41/2 °/, d'intérêt en rentes perpétuelles.
C'était donc une sorte d'emprunt, pour lequel on faisait
appel à la loyauté et au patriotisme des riches. Mais
de
fait,
on
dut
recourir
aux
moyens
de
coercition
;
le remboursement, sur lequel on comptait peu, ne fut
pas effectué; et la contribution patriotique peut être
FACULTÉ
DE
DROIT
qualifiée justement par M. Born
sur le revenu global.
Pour
bien
exposer
ce
sujet,
477
impôt sur le revenu,
entièrement
neuf,
il
fallait surtout de longues et minutieuses recherches
dans les archives, et un classement méthodique, par-
fois fort difficile à établir, des faits et des documents,
M. Boinix s’en est tiré à son honneur. Après avoir indi-
qué
dans
une
introduction les causes
diverses
qui
devaient mettre nos finances aux abois, il a fait revivre
le fonctionnement de la
contribution patriotique
“comme
s'il s'était agi d'un impôt actuellement
tant ; dans
son
ouvrage,
très complet,
exis-
il a poussé
le
scrupule jusqu’à donner des sortes de fac-similé des
imprimés distribués à l’occasion de la contribution. Cet
ouvrage est réellement intéressant ; il est assez curieux
de voir les hommes de la Révolution comptant d’abord
sur le patriotisme des bourses, jurant qu’il ne s’agit
que d’un emprunt remboursable, et qu’il n’y aura pas
coercition, puis obligés d’en arriver peu à peu aux
taxations par divination administrative, aux saisies,
et finissant par laisser disparaître des budgets, en dou-
ceur, les cotes arriérées, et s’'évanouir les promesses de
remboursement.
L'ouvrage
eût
gagné
en
curiosité si
l’auteur avait pu grouper territorialement les représentants qui avaient formé la majorité et montrer à quelles
régions appartenaient ces candides. Il eût été intéressant aussi de savoir quelles régions s'étaient le plus
docilement rendues à l’appel. M. Boni n'a fait ces
recherches que pour les départements de l’ancienne
province de Lorraine et Barrois, et nous devons avouer
que d’après lui c’est surtout à Nancy que les collecteurs présentèrent des états de non recouvrement.
La thèse de M. GouBeaux est intitulée : Elude sur la
clause d’indivision forcée et perpétuclle en droit civil français. Essai d’une théorie nouvelle de cette clause. En dépit
478
COMPTES
RENDUS
de son importance pratique, attestée par une copieuse
jurisprudence, et de l'intérêt théorique qu’il présente
pour
la précision de la nature de la propriété et des
servitudes
peu
retenu
doute,
foncières,
tous
jusqu'ici
le sujet
ainsi
Fattention
les auteurs
libellé
des
paraît
avoir
civilistes.
Sans
notables y ont fait quelques
allusions, mais la plupart ont négligé de caractériser
nettement l'institution, et un petit nombre seulement
a soupeonné toutes les difficultés qu’elle soulève. En
dehors d’une note précieuse de notre collègue CARRÉ
DE MaiBera, insérée au Recueil dès Pandectes françaises (1895, 1, 481) on ne relève guère, comme essai
doctrinal un peu important sur la question,
que quel-
ques pages
du Traté du Contrat de société de M. Guic-
LOUARD,
cet auteur, préoccupé
Où
de réfuter
certaines
surtout,
objections de M.
ce semble,
LAURENT,
a cher-
ché à asseoir sur des bases plus fermes que celles accep-
tées jusque là la pratique des « copropriétés avec indivision forcée ». Quant à telle thèse de doctorat soutenue à Paris, que son titre désigne comme consacrée au
même sujet, si elle contient une description assez
minutieuse de la situation envisagée, elle n’en à pas
tenté la construction théorique. M. Gousraux s'attaquait donc à une matière qui, prise dans son ensemble,
peut passer pour à peu près neuve. Îl l’a traitée avec
une ampleur qui ne laisse rien à désirer, et a su en
dominer les détails par une conception générale fortement exprimée.
Après être remonté aux origines historiques de l’inslitution, qui lui ont fourni quelques directions intéressantes,
il analyse de façon minutieuse les données
positives résultant de la jurisprudence moderne et des
premières interprétations doctrinales. Une critique
serrée des diverses théories qu'on peut dégager de là
conduit l’auteur à présenter sa théorie propre, essen-
FACULTÉ
DE
DROIT
179
tiellement basée sur l’idée de propriété d'affectation. Ce
point forme le pivot des développements personnels de
M.
GouB£aux
et le
centre
de
son
effort.
Quoi
qu’on
puisse penser, au fond, de la valeur de son système, et
quand même on n’y voudrait trouver qu'une formule
synthétisant des réalités juridiques élémentaires, il
faut reconnaitre que M. GouBEaux
à su, par le relief
où il l’a mise, donner à sa formule une véritable force
technique et qu'il a pu ainsi rattacher un sujet fort
modeste en soi à une conception générale qui tend de
plus en plus à assouplir dans le sens des idées modernes la notion de propriété.
|
Partant de cette théorie, l’auteur établit sans peine
le principe de la validité de la clausé d’indivision
permanente,
il en détermine les conditions ; il en pré-
cise les effets, il en prévoit la cessation. Tous ses déve-
loppements à cet égard sont pénétrés d’une rigueur de
méthode,
d’une
süreté de pensée,
d’une fermeté
d'expression, qui prouvent chez lui une
sérieuse for-
mation juridique. Peut-être sera-t-on tenté de le trouver un peu long, et pensera-t-on que, par excès de
scrupule scientifique,
il a quelque
peu forcé, ou du
moins compliqué les objections, de sorte que, pour en
venir pleinement à bout, il s’est trouvé entraîné à des
explications et à des insistances qui risquent de lasser
la patience du lecteur. En dépit de ce léger défaut qui
trouve
son
excuse dans
le louable
nelles,
est, somme toute, excellent.
désir
de retourner
en tout sens un sujet trop négligé jusqu'alors, le travail de M. GouBEaux, présenté par lui en une soutenance brillante qui a mis en relief ses qualités personSous ce titre: L’immunité franque, M. KRœLL a
étudié dans sa thèse un privilège accordé par les rois
francs à des propriétaires fonciers, privilège d’étendue
variable selon les époques et les concessions, mais qui
480
COMPTES
RENDUS
comporte au minimum le droit pour le propriétaire
immuniste d'interdire aux agents royaux, comtes et
autres, l’entrée de son territoire et l’accomplissement
d'aucun acte d'administration, cet immuniste étant,
quant à son domaine, l’agent direct du roi. Ce sujet,
complexe et difficile, n'avait pas jusqu'alors, semble-
t-il, été exposé dans une étude d'ensemble. M. KR&LL
a suivi l’immunité franque depuis ses lointaines origines dans l’empire romain jusqu’à sa fusion avec les
autres faits
à former le
précédents
il les voit
de morcellement social qui ont contribué
régime féodal. Les origines, où plutôt les
qui furent les modèles de cette institution,
dans deux faits du droit public romain:
lexemption
d'impôts et d'autres charges accordée aux
domaines du fise, et la situation privilégiée acquise
par les grands propriétaires de l’époque du Bas-Empire,
devenus en fait les juges des hommes habitant leur
territoire,
et leurs
impériale.
Sous
protecteurs
la
dynastie
contre
l'administration
mérovingienne,
cette
situation de fait se serait transformée en un état de
dfoit, grâce aux concessions des rois; l’exemption
d'impôts se serait atténuée ; mais l'indépendance de
limmunisie à l’égard des agents royaux se serait, au
contraire, accentuée : l’immunitas absque introitu judi-
cum
fait
réservée,
du
une
territoire
sorte
qu’elle
d'ilot
englobe
inaccessible
une
aux
enceinte
agents
royaux, et c’est au roi seul que l’immuniste paie les
impôts et fournit le service militaire pour lui et ses
hommes. Sous les premiers Carolingiens, l'institution
se précise et s'étend, à cause de la méthode de gouvernement de ces empereurs, méthode de déconcentration,
dit l’auteur. Les Carolingiens se servent des pouvoirs
locaux qu’ils ont trouvés déjà formés aux dépens de la
royauté; ils étendent et affermissent leur action locale,
mais en cherchant à les contrôler età les attacher plus
FACULTÉ
DE
DROIT
181
étroitement au pouvoir central. Ainsi l’immunité, sou-
mise à une surveillance plus étroite du pouvoir impérial, notamment grâce à l'institution de l'avouerie,
s’augmente en même temps de prérogatives nouvelles,
telles que l’exemption de service militaire, l'exemption
de plus en plus fréquente de l'impôt, et Ia protection
spéciale ou defensio des rois. Mais ces augmentations
du privilège sont plus apparentes que réelles; elles
sont, en quelque sorte, extérieures à l'institution
même, elles viennent plutôt de ce fait que, sous les
Carolingiens, l’immunité n'existe plus que sur les
terres ecclésiastiques, de sorte qu'aux avantages de
limmunité
s'ajoutent
le plus
souvent
les
accordés à l’Église. Sous les Carolingiens
privilèges
décadents,
l’immunité conserve et accentue ses prérogatives, tout
en s’affranchissant du contrôle royal Elle est comme
noyée dans le courant plus général qui affranchit du
pouvoir
central
tous les grands
ainsi toute signification
domaines ; elle perd
et disparaît d'elle-même.
Dans Flexposé de cette évolution si complexe,
M. Krœzz s’est montré en pleine possession de la
bonne méthode historique. I sait très bien séparer,
parmi les documents dont il se sert, ceux qui sont
apocryphes, ceux qui sont suspects, et ceux qui parais-
sent authentiques. Il les classe chronologiquement, et
ne se sert, pour une époque déterminée, que de ceux
de cette époque, ce qui lui permet de suivre
ment l’évolution de l’immunité. Il les a même
exacteclassés
d’après les régions, et a pu ainsi arriver sur plus d’un
point à des résultats beaucoup plus précis que ses
devanciers, notamment en ce qui concerne la justice et
l'exemption d'impôts attachées à l’immunité mérovingienne.
On peut discuter
certaines
de ses conclusions,
estimer, à propos des origines romaines de l’immunité,
que la juridiction
des potentes n’est pas suffisamment
182
COMPTES
déterminée et suivie jusqu'à
RENDUS
l’époque byzantine ; que
les causes de la transformation de l'immunité
carolin-
gienne en une institution purement ecclésiastique ne
sont pas nettement dégagées ; qu'à propos du contrôle
exercé par l'avouerie, il eût fallu peut-être distinguer
les abbayes privées et les abbayes impériales
ou
royales
; mais,
en
cette
matière
ne prêtent pas à discussion !
M. KRœLL à fait un très bon
obscure,
ouvrage,
quels
points
qui contri-
buera fortement à remettre sous son vrai jour l’institation de l’immanité; les qualités d'esprit, le savoir et
la méthode dont il à fait preuve nous font bien augurer pour Jui des épreuves de concours d’agrégation
auxquelles il prendra part.
LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
À.
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
1905-1910
Parmi
les Universités
d'État de la République française,
l'Université de Nancy continue d'être ün centre d'attraction
pour les étudiants étrangers, et même le centre principal,
après Paris, si l'on tient compte surtout des étrangers qui
viennent dans nos Universités, non pour y suivre des cours
de vacances ou pour un semestre seulement, mais pour y
faire des études complètes qui exigent trois ou quatre années.
I y a là, en effet, deux catégories d'étudiants, qu’il importe
de distinguer. Les uns ont à peine le temps, en quelques
semaines, de recevoir une légère teinture des choses de
France; mais Îles autres peuvent s'imprégner à fond de }a
science française
ef aussi des idées et des mœurs
françaises,
sement modifiée;
toute leur existence, ils resteront d'anciens
et s'en retournent dans leur pays avec une mentalité sérieuélèves de nos Universités,
éveillés par nous
à la vie intellec-
tuelle. Une revue rapide des uns et des autres va nous les
faire connaître, tels qu'ils sont à Nancy.
La Faculté des Sciences, avec ses Instituts techniques, est
naturellement
celle qui
attire le plus d'étrangers:
366,
en
1909-1910, sur un elfectii de 798 étudiants. Si l'on défalque
de ces 366, quelquès-uns qui ne sont immatriculés que pour
184
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
certains cours, ou bien qui s'en sont allés, maïs dont la
scolarité interrompue persiste cependant, il en reste encore
826, répartis de la façon suivante :
L'Institut électrotechnique et de mécaniquée appliquée, sur un
total de 354 élèves, comptait cette année 1909-1910, 295
étrangers, presque tous Russes {205}, auxquels s'ajoutaient
6 Bulgares, 4 Ottomans et 10 de nationalités diverses. On les
retrouve dans nos quatre années, suivant le point où ils en
sont de leurs études: 30 dans le cours préparatoire; 106 en
{re année, où l’enseignement est commun; 50 en 2° année,
dont 23 pour l'électricité, et 27 pour la mécanique; 39 en
8e année, dont 20 pour la première section et 49 pour la
seconde.
Au mois de juillet
1910, le diplôme
électricien a été délivré à 39 élèves de
l'Institut,
et 26 français : le 4er'était précisément un Russe,
d'ingénieur-
+3 étrangers
M. Mixrz,
puis le 8e, M. Zucanszi; les 11° et 42°, MM. Mawrocx et
SILBERZWEIG; le 17e et le 189, MM. Scaurrer et WEINBERG,
toujours des Russes; Ie 22e, M. Paortams, un Ottoman, etc.
L'institut a admis, en outre, 15 ingénieurs-mécaniciens,
‘dont 9 étrangers et 6 français; le 4 reçu était un Anglais,
M. Sriers; le 4e et le 5e, deux Russes, MM. PocorEezxo et
KRinmann; le 6e, un Bulgare, M. Anronorr; le 7e, un Russe
encore, M. Arapin; puis le 9e et le 10e, le 12%, le 14°. Tous nos
jeunes gens se valent, on le voit, Français et autres, et occupent
les rangs dus à leur mérite, sans distinction de provenance
ni d'origine. De même, à la fin de la {* année, l'élève classé
premier était un Russe, M. Hourwirz, et à la fin de Ia
2 année, un Français sans doute, M. Gremr£cer, parmi les
électriciens, mais un Russe encore, pour les mécaniciens,
M. Konyznskr (Thadée).
L'Institut chimique, qui s'adresse à un moins grand nombre
d'étudiants, sur un total de 136, comprenait encore 52 étrangers: dont 30 Russes, 7 Bulgares, 4 Italiens, 3 Grecs, ete.
Un d'eux, M. GLucxsuaxn, sujet russe, a mérité l'une des
inédailles offertes par la Société industrielle de l'Est. C'était
d'ailleurs le premier de nos 47 ingénieurs-chimistes, reconnus
dignes de ce titre à la fin de l’année. On y relève les noms
de 17 étrangers: 9 Russes, 8 Italiens, 2 Bulgares, 1 Roumain,
A L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
185
4 Espagnol et À Argentin. En outre, 7 autres étrangers, plus
avancés dans leurs études, préparaient, dans les laboratoires
de l'Institut, leurs thèses pour le doctorat ëès-sciences :
6 Russes et une jeune étudiante de Bulgarie, Mlle Vecela
Guerpyixkowa. Le diplôme de docteur de l’Université de Nancy
a été conféré à cette dernière, ainsi
russes, MM. Wozx et SILBERZWEIG.
qu'à
deux
candidats
L'Institut agricole a été fréquenté par 15 étrangers, toujours
des Russes (13) et des Bulgares (2). Un Russe, M. KHRENNIKOFF,
a obtenu la médaille de l'Institut. Et parmi’les 9 diplômés
d'études
7 Russes
agronomiques
et
de
À Bulgare.
cette
année,
Ajoutons
nous
qu'un
remarquons
candidat
serbe
a soutenu avec succès, après l'avoir préparée dans les
laboratoires de l'Institut, une thèse de doctorat, intitulée :
La Prune et l'Industrie prunière en Serbie,
KOWITCE.
M. Welimir
Sroy-
Enfin, notre Ecole de laiterie, dont la clientèle est forcément
réduite, faute de place, a eu parmi ses élèves deux étrangers,
un
Russe
et un
Espagnol;
et notre
{Institut de géologie, qui
vient seulement de s'installer et de s'organiser pour l'étude
de l'exploitation et de la prospection des mines, a déjà eu un
Bulgare.
Mentionnons, pour terminer, l’enseignementditduP.C.N.,
préparation nécessaire aux études médicales, et qui se donne
à la Faculté des Sciences : 24 étrangers en ont suivi lescours,
dont 16 Russes, 4 Bulgares, et divers,
En résumé, les 326 étudiants étrangers de la Faculté des
Sciences, étudiants réels et dont l'assiduité ne s'est point
démentie de toute l’année (nous en aurions 366 en comptant
les autres), se décomposent ainsi: 271 Russes, 21 Bulgares,
7 Ottomans, quelques Grecs, Roumains et Italiens (4 pour
chacune de ces nationalités), 3 Espagnols, et quelques unités
de nationalités diverses, voire même un Chinois.
La Faculté de Médecine, bien que moins favorisée que la
Faculté des Sciences, attire encore et retient un notable
contingent d'étrangers : 107, c'est-à-dire presque le quart de
l'effectif total — 440 — (les Sciences avaient près de la moitié).
186
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
Les uns font toutes leurs études médicales;
les autres
viennent pour l'Institut dentaire annexé à notre Faculté de
Médecine. Les premiers sont au nombre de 47, dont 20
étudiants et 27 étudiantes : toujours des Russes (8 étudiants
et 21 étudiantes}, et des Bulgares (6 et 2), plus 4 Serbes
(étudiantes), etc. Quant aux aspirants et aspirantes au titre
de chirurgien-dentiste, sans compter les Français, ils ne sont
pas moins de 60: 36 étudiants et 2% étudiantes. lei les
Bulgares
dominent
: 17 étudiants
et 19 étudiantes,
plus
6 Serbes (étudiantes), quelques Russes (3 étudiants et
1 étudiante}, et diverses autres unités. Les deux sexes, on le
voit, et c'est la caractéristique de notre clientèle étrangère
pour la médecine, se trouvent presque en nombre égal, 56
étudiants et 1 étudiantes, sur 197. fnutile de dire que les
étudiantes ne sont pas les moins assidues, ni les moins zélées,
La Faculté de Droit est moins fréquentée jusqu'ici par les
étrangers. Et ceux qui ia fréquentent sont encore des Bulgares, au nombre de 10, et des Russes, 6. Ajoutons notre
clientèle de Luxembourgeois, fidèles à une vieille tradition
qui les amène à Nancy: ils étaient 7 cette année. Avec
quelques unités de divers pays, nous n'avons qu’un total de
27. Mais il n'est pas rare que l'un d'eux se distingue parmi
ses camarades
français dans
les examens
ei concours.
Cette
année, trois prix ou mentions ont été décernés à un même
étudiant, un Serbe, M. Constantin Forrrcr.
Enfin
comme
la Faculté des
Letires a,
depuis
plusieurs
années,
étudiants réguliers en vue de la licence, quatre
bour-
siers du gouvernement bulgare. L'un d'eux a même préparé
avec succès deux de nos licences (Lettres et Philosophie}, et
s’est classé parmi nos plus brillants élèves: M. Evtim Rogerr.
Mais, en outre, bon nombre des étudiants inscrits aux cours
spéciaux pour étrangers, se sont fail immatriculer à la
Faculté des Lettres, dont Ils suivaient aussi quelques enseignements: en tout 112, comme
nous verrons.
?
|
.
A L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
187
Si nous récapitulons maintenant ces données
statistiques,
nous obtenons, pour nos quatre Facultés, un total de 564
étudiants étrangers: (Sciences, 866; Médecine, 107; Droit,
21; Lettres, 4). Le plus fort contingent est celui des Russes,
319 : (Sciences, 271; Médecine, 33; Droit, 6). Viennent ensuite
les Bulgares, 79 : (Médecine, 44; Sciences, 21; Droit, 10;
Lettres, 4). Les étudiantes sont encore en minorité, 48 seulement, toutes Russes et Bulgares, à la Faculté de Médecine.
C'en est assez déjà cependant pour que leur présence donne
un caractère particulier aux fêtes, hals et concerts, fort bien
organisés, que ces jeunes gens, si loin de leur pays, se donnent
entre eux chaque hiver. Ils ne manquent pas d’y inviter leurs
maîtres, et, chaque fois, ceux-ci reviennent charmés de voir
régner parminos étrangers, avec uneexubérante gaîté, certes,
un bon ton et une bonne tenue, qu'on serait heureux de
trouver toujours parmi
nos étudiants
FI
Les
Cours
spéciaux
pour
français.
=
les étrangers,
organisés
à la
Faculté des Lettres en vue de leur donner un ensemble de
notions sur notre langue, notre littérature, et un peu aussi
notre histoire politique, économique,
artistique même,
avaient subi un léger fléchissement en 1908-1909, à cause de
l'Exposition de Nancy et de la cherté de la vie en notre ville
durant cette période : ils étaient tombés à 261 auditeurs et
auditrices. Maïs ils ont regagné cette année le chiffre de 288,
qui est presque le chiffre antérieur : 298 en 1907-1908.
Ces Cours comprennent trois séries : semestre d'hiver,
69
élèves,
celte
année:
semestre
d'été,
71
;
période
des
vacances, 442. Ici, le plus grand nombre nous est venu d'Allemagne, 153, dont 90 étudiants et 63 étudiantes; puis de
Russie, 86, dont 10 étudiants, pas plus, mais 76 étudiantes.
L'Autriche a fourni 46 unités, la Bulgarie, 8; l'Angleterre, 6;
les Etats-Unis, % ; le Luxembourg, 4 également, etc. La proportion d'étudiantes est toujours la plus forte, surtout l'hiver
et l'été, 5t et 49, «ontre {8 et 28 étudiants: au total, 164
188
LES
ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
contre 127,surles 288. Le certificat spécial d'études françaises,
institué en leur faveur, et qui est assez difficile, n'a aussi été
recherché que par une minorité, 44 (soit un septième), dont
28 l'ont obtenu. La plupart se contentent d'un certificat d'assiduité, ou même de leur carte d'étudiant qui en fait foi, et du
profit qu'ils retirent des cours. Remarquons, en outre, que:
142 étudiants et étudiantes se sont fait immatriculer à la
Faculté des Lettres.
3 à la Médecine,
Etaient inscrits déjà : 5 aux Sciences,
! au Droit ; ces 9 derniers
comptaient
parmi
les étudiants de ces trois Faculiés, que nous avons vus précédemment.
Le succès de nos Cours spéciaux,
depuis leur réorganisa-
tion en 1903, n'a fait que s'accroître : en additionnant les
résultats de ces sept campagnes, si fructueuses, on arrive à
un total de 1.736 étrangers, qui ont étudié au moins un
semestre à l'Université de Nancy. C'est que le distingué et
dévoué directeur, M. Joseph LAURENT, a compris dès l’abord
ce qui leur convenait le mieux : une combinaison d'enseignements primaires, moyens et supérieurs, où les maitres de
nos écoles, de notre Lycée et de la Faculté, se trouvent heureusement associés. Un auditeur a fort bien apprécié la valeur
pédagogique d'un tel ensemble, dans un livre qui est une
sorte
de rapport,
publié
en Allemagne,
Ein Semester
in
Frankreich, signé D: Grora-Karz Wozr
(Berlin, 1909).
D'autre part, dans presque toutes les Universités françaises
où l'on a voulu organiser aussi quelque chose pour les étrangers, on s'est adressé au directeur de nos cours comime à un
spécialiste en la matière: des renseignements lui ont été
demandés, aussitôt mis à profit, non seulement à Caen et à
Dijon, mais aussi à Montpellier, à Lyon, enfin cette année, à
Paris même. Et ce n'a pas été, pour M. LauRenr, la moindre
des récompenses.
:
Lui-même d'ailleurs perfectionne sans cesse son œuvre. Il
y a deux ans, des locaux
spacieux lui ont été attribués,
qui
forment maintenant un véritable quartier des étrangers. Un
office des renseignements y fonctionne chaque jour, matin et
soir ; en outre, le directeur
y a son cabinet,
où il
se
tient en
permanence à de certaines heures ; les professeurs ont aussi
A L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
189
une petite salle à eux, et les étudiants en ont plusieurs grandes. Surtout, et c'est là certainement l'innovation la plus
heureuse, une bibliothèque spéciale a été constituée tout
exprès, qu'ils ont à leur disposition dans une salle de lecture.
Depuis 1907, elle s'enrichit d'année en année, et compte à
l'heure qu'il est jusqu'à 4.208 volumes. Le nombre des prêts,
qui n'avait été en 4907 que de 274, s'est élevé successivement
à 722, 41.947, et cette année à 2.149. M. Laurenr se félicite
grandement de ce résultat; et combien il a raison! Que de
pensées françaises ont ainsi pénétré dans l'esprit de ces étuäiants et de ces étudiantes, pendant leur rapide séjour parmi
nous! Hs n'ont rien perdu, certes, de leur nationalité; mais
ils en sont devenus sans doute un peu plus nos amis, étant
mieux éclairés sur l'âme de la France. D'autre part, leurs
compatriotes qui peuvent nous donner jusqu’à trois et quatre
années de leur jeunesse, s’initient à loisir, par la lecture et la
conversation de tous les jours aussi bien que par les séances
de clinique ou de laboratoire, à ‘nos façons françaises de
penser et de sentir, comme à nos doctrines et à nos méthodes
scientifiques.
Si maintenant nous réunissons nos deux groupes d'étrangers, ceux des Instituts techniques et des Facultés
cine, de
Droit et des Lettres,
et ceux
des
Cours
de Méde-
spéciaux,
le
compte total est de 504-288, ou 792, eu apparence : en réalité, si l'on relire des 288,
les 9 qui étaient déjà
inscrits aux
différentes Facultés, il reste 783. La nation la plus largement
représentée est de beaucoup la Russie : 310 -L-86, ou 396, près
de 400. L'Allemagne vient ensuite, 183, mais seulement pour
les Cours spéciaux. Puis la Bulgarie : 7944, ou 83. À noter,
parce qu'ils nous sont chers à plus d'un titre, les Luxembourgeois, 14 en tout, et quelques rares, de trop rares Alsaciens,
8 seulement, Quant aux étudiantes, elles étaient 43 pour des
études complètes, et 161 pour les cours spéciaux, en tout 204:
le premier groupe, composé presque entièrement de jeunes
filles Russes et Bulgares; le second, de Russes encore, 76,
mais aussi d'Allemandes, 63, plus 7 Autrichiennes, 4 Bulgares,
etc.
=
ÀÂ90
LES ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
À L'UNIVERSITÉ
DE NANCY
Le présent, Comme aussi déjà le passé, nous garantit l’avenir. Nancy aura toujours pour les étrangers l'attrait d'une
ville qui leur offre, à la frontière, comme un abrégé de toutes
les {forces vives de la France : force militaire, avec son
20e corps, le mieux entrainé de toute l'armée française ; forces
économiques, dont l'essor tient du prodige dans cetie région
de l'Est, et qui sont représentées par notre Chambre de com.
merce, notre Société industrielle et nos Établissements de
crédit; en outre l'art, qui est aussi une force pour une nation,
triomphe dans le merveilleux décor architectural de notre
place Stanislas,et ces dernièresannées dansles créations de nos
maires-verriers et les essais originaux d’autres inventeurs
pour l'ameublement moderne ; à tout cela s'ajoute enfin cette
autre force, quiest peut-être la première de toutes, la science,
dont la dispensatrice est notre Université.
PRIX
#
DÉCERNÉS
PAR
ET
LES FACULTÉS
PENDANT
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SCOLAIRE
FACULTÉ DE
DE
PHARMACIE
1909-1916
DROIT
DOCTORAT
: M.
BOIDIN
(Eugène-André},
de
PRIX DETHÈSE, MÉDAILLES |
Saint-Ahiel (Meuse)
7
à M. GOUBEAUX (Gonzalve}, de Toul
DE VERMEIL ,........
(M.-el-M.}
| M. KROELL (Maurice), de Nancy.
TROISIÈME ANNÉE
Droit
civil
4e Prix, MÉD. D'ARGENT.
M. ROLAND (Pierre-Amédée), de
Gray (Haute-Saône).
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M.
MENTION TRÈS mono...
M. BAUDOT (Etienne),
Mihiel (Meuse).
La
CALLIER
(Charles - Honoré:
Jean), de Void (Meuse|.
de Saint-
192
PALMARÈS
Droit international privé
2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
M. CALLIER,
MENTION TRÈS HONOR...
Procédure
der PRIX
déjà nommé.
M. BAUDOT, déjà nommé.
......,......
M.
civile
ANDRÉ
(Georges-Louis-Jean),
Be PRix.. ...,....,...
de Montbéliard (Doubs).
M. CALLIER, déjà nommé.
MENTION
M. BAUDOT,
HONORABLE....
déjà nommé.
DEUXIÈME ANNÉE
Droit civil
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
M.
MENTION HONORABLE....
M.
Droit
- 2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
.
re
_
2e MENTION
PINOCHE
ROSSILLION (Roger-CharlesVictor), de Toul.
criminel
M, PINOCHE, déjà nommé.
{ M. SAMUEL (Raymond-Mayer), de
Nancy.
FONORARE | M. MASSON
seph},
\
HONORABLE.
(André - Marie - Jo-
seph}, de Cambrai (Nord).
de
(M-et-M.).
M.
(Charles: Marie -Jo-
Neuviller-sur- Moselle
LAGRANGE
|
(Pierre-François-
Joseph), de Nancy.
3° MENTION HONORABLE.
M. ROSSILLION, déjà nommé.
&e MENTION HONORABLE..
M. LOUIS (Claude-Victor-Antoine),
de Rambouillet (Seine-et-Oise).
PREMIÈRE ANNÉE
Droit romain
|
2e PRIX, MÉD. DE BRONZE.
M. FOTITCH (Constantin), de Cha-
dre MENTION HONORABLE.,
M. BRUNSCHWIG
de Nancy.
bato (Serbie).
{Nathan-René),
PALMARÈS
Droit romain
2e MENTION HONORABLE..
Droit
2e Prix, MÉD. DE BRONZE.
Âre MENTION HONORABLE.
2e MENTION HONORABLE.
M.
Marcel
Fabricius,
(suile)
MOUGIN
(Appolinaire-Roger-
François-Antoine),
constitutionnel
de Baccarat.
:
M. BRUNSCHWIG, déjà nommé.
M. FOTITCH, déjà nommé.
M. MOUGIN, déjà nommé.
Prix Marcel
“Prix
193
décerné
Fabricius
à l'élève le plus méritant
de première année :
PRIX ex-æquo..........
M. BRUNSCHWIG, déjà nommé.
M. FOTITCH, déjà nommé.
.
V4
PALMARÈS
FACULTÉ
DE MÉDECINE
DEUXIÈME ANNÉE
Prix d'anatomie
PRIX .............. …
M.
* {ie MENTION TRÈS HONOR.
M.
et d'histologie
FERRY
(Joseph-Georges},
Corcieux (Vosges).
LOUVARD
de
(Camille-Georges-
René), d'Epinal.
M. MATHIEU (Charles-Louis-Sébas-
2% Menrion TRÈS HoNor.
tien}, du Tholy (Vosges).
Prix
de
thèse fondé par le Conseil général de Meurtheet-Moselle et la Viile de Nancy
Prix .................
M. VERNIER {Paul-Louis), de Longuyon {(M.-et-M.).
|
/ M. CHATELAIN
(Joseph -Alfred|
Constant), de Fournet-Blancheroche (Doubs).
.
MExTIONS TRÈS HONOR... € M. DELFOURD
(Jérôme-Augustin)},
de Noroy-le-Bourg {Haute Saône).
M.
FUNCK
(Joseph-Charles),
Luxembourg (Grand-Duché).
M. COLAS
de
{André-Fernand-Léon),
de Castelnaudary (Aude).
M. HEISCH (Jean-Justin-Edouard),
MENTIONS HONORABLES.,
,
M.
d'Etain (Meuse).
LAMBERT
(Emile - Edouard -
Fernand),
dre).
de Châteauroux
(In- -
PALMARÈS
Prix
de thèse (suite)
: M. PILLOT
MENTIONS
HONORABLES. ,
|
in (Nord).
......... ...
(Paul-Octave),
} M. WEIL (Maurice),
\
villers {Vosges).
Prix Bénit,
PRIX. ...
195
de
d'EuveRamber- .
dit de l’Internat
M.
HAMANT
Nancy.
{Aimé-Julien},. de
re MENTION HONORABLE.
M. AWENG
(Marie-Joseph-Xavier-
2e MENTION
M. HEULLY
(Louis-Jules}, de Char-
+
HoNoraBLe.
3° MENTION HONORABLE.
André), de Styring-Wendel (Lorraine allemande).
leville (Ardennes).
M. BOECKEL (Charles Marcel-André}), de Strasbourg (Alsace-Lor.
raine).
Prix
Albert
PRIX ......... Lusuuuse
Heydenreich-Victor
M.
HEULLY
nommé,
Parisot
(Louis-Jules),
déjà
196
-
PALMARES
FACULTÉ
PRIX
DES
SCIENCES
DÉCERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT
DE MEURTHE-ET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
|
de
licence
: M. AUBERTIN (Aimé-Eugène},
Mattaincourt (Vosges).
|! M. LEVAXELAIRE
de
(Gecrgés- Ma-
rie), de Remiremont (Vosges).
M. GREMILLET (Henri-Séraphin},
M.
MÉDAILLES D'ARGENT....{
M.
de Noisy-le Sec {Seine).
LEMOINE (Charles-Henri),
Mont Saint Aignan
de
(Seine-Inté-
rieure).
ZELLER (Pierre-Jean-Marie),
de Toul {Meurthe-et-Moselle).
M. DENJEAN (Gustave-Nicolas-Navailles), de Verdun (Meuse).
M.
MARCHAL {Raymond-JosephFlorentin}, de Châlons-s. Marne.
! M.FERTAT(Léon-Julien), de Bussyla-Pesle {Côte-d'Or}. :
Prix
de
l'enseignement des sciences
chimiques et naturelles
MépaiLce p'anGenr ...
M.
CORNU
physiques,
(Georges-Louis-Jules),
de Rumigny (Ardennes).
INSTITUT
MÉDAILLE D'ARGENT ....
,
M.
AGRICOLE
KRENNIKOFF
Plavitza Russie).
(Anatole),
de
.
PALMARÈS
497
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
DE L'EST
INSTITUT
CHIMIQUE
TROISIÈME
M. GLUCKSMANN
ANNÉE
(Maïer), de Lodz (Russie).
DEUXIÈME
, M. CROUZIER
ANNÉE
(Pierre), de Saint-Clément {M.-et-M.).
. PREMIÈRE
ANNÉE
M. HETTZ (Marcel), de Nancy.
MÉDAILLES DÉGERNÉES PAR LA MÊME SOCIÈTE
INSTITUT CHIMIQUE
Grande
M. GLUCKSMANN,
industrie
chimique
déjà nommé,
Métallurgie
M. MOÏTROT (Albert), de Ludres {(M.-et-M.),
Electrochimie
M. GUNTZ (Antoine), de Nancy.
Teinture
et
matières
colorantes
M. KOVACHE (Adolphe), de Pont-à-Mousson.
INSTITUT
ET
DE
ÉLECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE
APPLIQUÉE
TROISIÈME ANNÉE
|
| M. LANEL (Pierre-Henri),
MÉDAILLES
D'ARGENT
POÉPAIURES D'ARGENT
ES
couleurs {Section
de Vau-
d'électricité).
+ | M. DENJEAN, déjà nommé (Section
de mécanique).
448
PALMARÈS
DEUXIÈME ANNÉE
© M. GRÉMILLET, déjà nommé (SeeMÉpaïLLks DE BRONZE..
|
M.
tion d'électricité),
KOBYLINSKY (Thadée),
de
Lyehkovitze (Russie) (Section de
mécanique).
PREMIÈRE ANNÉE
MÉDAILLE DE BRONZE..
M. HOUR VITZ (Avinoam}, de Katia
{Palestine} (Sections réunies).
ÉCOLE
MÉDAILLE
D'ARGENT...
DE
M. SCHIRBER
INSTITUT
Langue
MÉDAILLE D'ARGENT...
BRASSERIE
M,
(Emile), de
Reims.
COLONIAL
malgache
SIMONET
(Pierre-Louisi,
Pont-de Vaux (Ain),
de
|
PALMARÈES
499
FACULTÉ DES LETTRES
«+
PRIX
DÉCERNES
SUR
LES
DE MEURTHE-ET-MOSELLE
MM. LEWTOW
GEORGIN
SUBVENTIONS
DU
DÉPARTEMENT
ET DE LA VILLE DE NANCY
{Benjamin-Leiser), de Varsovie.
(Marie-Boniface), de Hennecourt (Vosges).
_ VIBRAC (Panl-Auguste}, de Rigny-la-Salle (Meuse).
9200
PALMARÈS
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
I. — PRIX
DE PHARMACIE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE ANNÉE :
MépaiLLe
D'ARGENT....
M. CORDIER (Charles),
de Neufchàteau (Vosges).
DEUXIÈME
ANNÉE
MÉDAILLE D'ARGENT....
M.
BASTIEN (Joseph-Pierre),
Châtenois (Vosges).
MENTION HONORABLE,...
M. GODEFRIN (Louis}, de Nancy.
TROISIÈME ANNÉE
MépaiLLe D'or. .,..
II. — PRIX
M. CHARPENTIER
de Naney.
DE TRAVAUX
de
(Paul-Henri),
PRATIQUES
DEUXIÈME ANNÉE
|
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT...
Ménaiuce p'anGenr..…..
M. GODFRIN (Louis), déjà nommé.
Chimie
M.
BLAISE
|
(Lucien- Marie - Ed-
mond), de Saint - Michel-sur Meurthe (Vosges).
TROISIÈME ANNÉE
Toxicologie
MÉDAILLE
D'ARGENT...
M.
et analyse
CHARPENTIER
déjà nommé,
(Paul-Henri),
|
|
PALMARES
Micrographie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.
901
appliquée
CHARPENTIER
(Paul-Henri),
déjà nommé.
Pharmacie
MÉDAILLE D'ARGENT ....
M.
HABIS-REUTINGER
(Joseph-
Guillaume-Maurice), de Nancy.
Prix
de
Thèse
fondé
de Meurthe-et-Moselle
PRIX €x-Œ@quo ....,....
|
M.
) M.
|
III. — PRIX
DE
M. LE
par
le
Conseil
général
et la Ville de Nancy
EHRWEIÏIN
(Henri-Roger),
GARNIER
(François - Charles-
Thaon (Vosges).
Jules}, de Bar-le-Duc.
DIRECTEUR
BLEICHER
M. GODFRIN (Louis), déjà nommé,
de
|
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
CES
1909-1910
nn
em ame
PUBLICATIONS DES PROFESSEURS
FACULTÉ
DE
DROIT
dette
int thotntit
Biner (Edouard).
.4. Cotiaboration au Traité alphabétique des droits d'enregistrement,
de timbre et d’hypothèques, publié par M. Maguéro (2e édition), Vis
« Etranger », « Nuilité», « Quotité disponible ». (Aux bureaux de la
Revue de l'enregistrement, 16, rue Eugène-Manuel, Paris.)
2. Note sous un arrêt de la Cour de cassation du 21 décembre 1909.
(Dalloz périodique, 49140, 1, 305.)
3
Examen
doctrinal de
gistrement. (Revue
pp. 449 ets.)
la jurisprudence
en
matière d’'enre-
critique de législation et de jurisprudence,
4940,
L. Beaucupr.
4.
Bulletin de jurisprudence
maritime
nationale de droit maritime, 1909-1910.)
danoise.
(Revue
2. Bulletin de jurisprudence maritime norvégienne.
3, Bulletin de jurisprudence allemande en matière
(Ibid.)
de droit
international privé. (Clunet, 4910, p. 224 et s., p. 612 ets,
ets ,p. 1293ets.)
L, Bulletin de jurisprudence danoise en malière
ternational privé. (Tbid., p. 259 et s., p. 1296 et s.)
inter-
p. 907
de droit in-
Arrêts annotés : Cass., 30 octobre 1907, D. p. 19140, 1, 193.
BounGaRT (Gabriel).
A. Notes dans le Recueil de Sirey : 4909, dre partie, pp. 843-014;
4940, re partie, pp. 485-186; pp. 353-354; pp. 483-434 ; 2° partie, pp.
145-147.
2. Rapports à la Chambre de commerce de Nancy (en sa qualité de
membre correspondant de ia Chambre) sur La saisie-arrêt des salaires
et petits traitements. (Bulletin de la Chambre, 4940, pp. 37- 53.) —
Tenue des livres de corrmerce (1b, pp. 450-460).
.3 De la distinction de l'action sociale et. de l'action individuelle; et
206
PUBLICATIONS
k, De
la
nature
et de
l'étendue
des pouvoirs de l'assemblée
générale relaiivement aux modifications des statuts. IDeux rapports présentés au Congrès juridique international des Sociétés par actions
et des Sociétés coopératives, tenu à Bruxelles
ments du Congrès, t. 1, pp. 207-225, 259-313.)
en septembre 1910.
Docu-
F, GÉxY.
1. Préface de l'ouvrage de G. GouBEaux : Étude sur la clanse d'indivision forcée et perpétuelle an droit civil français (Paris Librairie générale de droit et de jurisprudence, 4910), pp. 1-vrr.
2.
Compte
rendu
bibliographique de 3. CHARMONT
: La
Renais-
sance du droit naturel, 4909 {dans Ja Nouvelle revue historique du droit
français et étranger, 4940, t. xxx1iv, pp. 595-596).
3. les procédés d'élaboration du droit civil. Lecon au collège
libre des sciences sociales, publiée dans : les Méthodes juridiques (Paris,
Giard et Brière, 1914), pp. 173-196.
BrocarD
4. Les Banques
régionales.
(Lucien).
Conférence faite à la Fédération des
industriels et commerçants français, Bulletin de la Fédération, août 1910.
2. Etude critique de l'histoire des doctrines économiques de
Gide et Reil
3.
(Revue d'Histoire des doctrines écouomiques, août 1940 )
Collaboration à la Revue d'économie politique et à la Revue d’his-
toire des doctrines économiques.
ROLLAND (Louis).
4. La refonte de la législation minière. (Revue politique et parlementaire, juillet 4940.)
2. De l'interprétation des clauses d’un acle de concession de
travaux publics. (Revue du droit public, 1910, no 1. Giard et Brière.)
3, Du droit du législateur de’modifier les contrats. (Revue du
droit public, 4940, n° 2. Giard et Brière.)
4.
De la grève
des agents d'un service
public concédé.
du droit public, 4940, n° 3. Giard et Brière.)
5. La grève des cheminots el le droit public.
public, 4910, no 4. Giard et Brière.)
(Revue
(Revue du droit
6. Les chèques postaux. (Revue de science et de législation financières, 4909. n° 4.)
7. Notice sur les lois, décrets et arrêlés promuigués en Algérie el en Tunisie en 1909. (Annuaire de législation française, 1909,
Pichon, éd.)
8.
Notes sous arrêts du
Conseil
d'Etat
et de la cour d'Alger.
{Revue algérienne de législation ef de jurisprudence, 1910.)
DES
9.
PROFESSEURS
Rapport sur la question des grèves el ussociations
207
de fonc-
lionnaires au congrés.des sciences administratives de Bruxelles.
:Comipte rendu du congrès des sciences administratives de Bruxelles.)
4).
Collaboration
à la Revue de droit public {comptes rendus) ; à la
Revue de science et législation financières et à la Revue critique de législation et de jurisprudence.
G, RENARD.
L. Note sous l'arrêt suivant: Nancy, 26 juin 4909; Dalloz, 1910,
2* partie. p. 57 et suiv.
2. Collaboration au Recueil périodique d’arrêts de la Cour
de Nancy.
Merix
d'appel
(Gabriel;.
1. L'organisation de la vie privée. L'orientation particularisie.
Un vol. in-16. (Paris, Bloud. Collection de Morale et de Sociologie).
2. Préface
(Ibid, id).
aux Leçons
de philosophie sociale du R. P. Schwalm
3. Articles dans l'Education, revue d'éducation familiale et scolaire,
décernbre 4909, juin et septembre 4910. (Paris, Vuibert.}
FACULTÉ
DE MÉDECINE
I, — Anatomie.
M.
%. Recherches
sur
P.
ANGEL,
professeur.
les fonctions du corps
+
jaune gestatif.
L.
Sur
la
détermination de la préparation de l'utérus à la firation de l'œuf. En
coll. avec P. Bouin. (Journal de physiologie et de pathologie générale,
1940.)
|
2. Sur les homologies et la signification des glandes à sécrétion interne
de l'ovaire. Deux notes en coll, avec P. Bourn. (Comptes rendus de la
Société de biologie, 9 et 43 novembre 1969.)
3. Le développement
de la glande mammaire
pendant
la gestation est
déterminé pur le corps jaune. Démonstration faite en coll. avec P, Bouin
à la Soc. de biologie, 26 novembre 1909.
M. F, Vircemin,
chef de laboratoire d'anatomie
normale,
4. Sur un cas trés rare de malformation congénilale des gros vaisseaux
de la base du cœur chez un fœtus humain. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Comptes rendus de la Soc. de biol., 46 déc. 1909, et Bibliographie anatomique, fase. v, t. xix, 4940, 40 p., b fig.)
2. Muscles soléaires accessoires chez homme. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Bibliographie anatomique, fase. v, &. x1x, 49140, 10 p., 5 fig.}
3. Sur l'existence normale d’un ner/ récurrent du sympathique cervical
chez
lhomme.
GaRNiER
L'anse périthyroidienne
supérieure.
En
(Bulletin de la Soc. anat., Paris, février 4940.)
coll. avec
Ch.
À. Cloisonnement partiel et réduction de l'arrière cuvilé des épiploons
au cours de l'évolution normale du péritoine chez le fœtus humain. En
coil, avec Ch. Garnixe. (Bulletin de la Soc. anat. de Paris, mars 1910,
10 p., 9 fig)
5. Sur les ganglions pharyngien et lingual du sympathique cervical et
leur tevture. En
coll. avec Ch, GaRNIER.
(Comptes rendus de la Société
de biologie, 8 mars 4910.)
6: Les ligaments hépatiques accessoires chez le fœtus humain, En coll.
avec Ch. Gagnier, (Biliographie anatomique, 4910, 42 p., 8 &g.)
1. Etat fenêtré de la paroi
orbitaire
externe
au voisinage de la fente
sphénoïidale chez l'homme. En coil. avec Ch, Garnier. (Bulletin de [a
Société anatomique de Paris, avrii 1910.)
210
PUBLICATIONS
8 Oblitération précoce du récessus droit du sac épiploïique chez le fœtus
humain. En coll. avec Oh. GARNIER. (Bulletin de la Société anatomique
de Paris, avril 4940.)
x
9. L’anse périthyroidienne supérieure chez le singe. En coll. avec Ch.
GaRNIER. (Bulletin de la Société anatomique de Paris, avril 1940.)
40. L'anse périthyroïdienne supérieure. Variété non encore décrite du
nerf récurrent du sympathique cervical En coll. avec Ch. GARNTER
{Comptes rendus des Congrès des Sociétés savantes, Paris, avril 1910.)
At. Sur une formation péritonéale peu connue de la région gastro-splénique ches l’homme. Le tablier présplénique des épiploons. En coll. avec
Ch. Garnige. {Pibliographie anatomique, 1910, 32 p., 9 fig.)
49. Les nerfs supérieurs du corps thyroîde. En coll. avec Ch. GARNIER.
{Comptes rendus de la Société de biologie, mai 1910.)
43. Contribution à l'étude du sympathique cervical. L'anse nerveuse
pérüthyroidienne supérieure. En coll. avec Ch. GaRNIER. (Journal de
l'anatomie et de la physiologie, Paris, 4910, 75 p., 40 fig., 4 pl.)
4%. Sur l'action physiologique des injections intravaseulaires d'extrait
de corps jaune. (Comptes rendus de la Société de biologie, 24 mai 1940.)
IT.
—
Histologie.
M. P. Bouin, professeur.
4. Traité d’histologie générale et spéciale. En
coll.
avec À.
PRENANT
et L. MarzLanD. — Tome 11. Hislologie et anatomie microscopique. En
coll. avec À. PREeNANT, À volume gr. in-80, 1,200 pages et 550 fig.
Masson, édit.
3. Sur les homologies ét la signification des glandes à sécrétion interne
de l’ovañre. Prem. note prélim. Eu coll. avec P. Ancer.
Soc. biol., nov. 4909, pp. 464-466.)
3. Le développement de la
déterminé par le corps jaune.
(Compt. rend. Soc. de biol.,
4. Sur les homologies et la
(Compt. rend.
glarule mammaire pendant la gestation est
Démonstration. En coll. avec P. ANGEL.
nov. 1909, pp. 466-467.)
signification des glandes à sécrétion interne
de l'ovaire. En coll. avec P, ANGEL.
Soc
de biol., nov.
5. Recherches sur les fonctions du corps jaune gestatif.
T. Sur le déter-
1909, pp. 497-498.)
(Compt.
rend.
minisme de la préparation de l'utérus à la fivation de l'œuf. En coll. avec
P. AnceL.
janv. 1940.)
(Jouru.
M.
de physiologie
R.
Coin,
et de pathologie générale,
45 pages,
agrégé, chef des travaux.
4. Hydrocéphalie et sclérose des plezus chorcides chez un poupon hérédosyphititique En coll, avec M. P. HAUSHALTER. (Réunion biologique de
Nancy. nov. 1909 }
DES
PROFESSEURS
ati
2. L'oreille interne. Etude anatomique, embryologique et histologique.
{Traité d'anatomie Poirier-Charpy-Nicolas, 76 pages et nombreuses figures
dans le texte. Sous presse.)
Travaux
du
laboratoire d'histologie.
M. Morxaux,
préparateur.
4. Sur la structure et la fonction sécrétoire de l'épithélium de la trompe
utérine chez les mammifères. (Compt. rend. Soc. de biol., janv. 4940.)
2. Sur les éléments épithéliaux ciliés et glanduluires de la trompe utérène chez les mammifères. (Bibliographie anatomique, fase. 3, t. xix, 1940.)
M. Soxiz,
,
élève libre,
Démonstration sur l’évolution de la glande mammaire au cours de la
geiation. (Congrès internat. d’Anatomie, section
Anatomistes », Bruxelles, 4910.)
MM.
Sur la formation
Soie
de | « Association des
et Fuxcx.
de l'appareil nucléolaire
de L'ovocyte de
Glonoris
marginale. (Congrès internat. d'Anatomie, section de l’«Association
Anatomistes », Bruxelles, 4940.)
III.
—
des
Physiologie.
M. LAMBERT, agrégé.
1. Recherches expérimentales sur la réaction de dégénérescence conséeutive aux Eraumatismes de lu moelle, En coll, avec M. Sexcert. ({n thèses
de MM.
PACUOTTE, GAIGNIER.)
2. Sur le pouvoir absorbant de la peau de lu grenouille. (Comptes ren-
dus de la Société de biologie, vol. 64, p. 125.)
3. Collaboration (analyses) au Journal de physiologie et de pathologie
générale.
M. P. Juaxpeuze,
chef des travaux.
À. Faits relatifs à linhibition cardiaque. Première note. (R. biol. de
Nancy, 8 mars 4910.)
2. Faits relatifs à l’inhibition cardiaque. Deuxième note. {R. hiol. de
Nancy, 8 mars 4910.)
«
3. La pression artérielle après la thyroidectomie chez le lapin. En coll.
avec M. J. Panisor. (Journal de physiologie, 4916.)
k. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à l'intoxication par le
chlorure mercurique.
Âi janvier 1910.)
En coll, avec M, M.
Penkin
(R. biol. de Nancy,
212
PUBLICATIONS
B. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à l’intoxication par
le chlorure mercurique. En coll, avec M. M. PERRIN. (R. biol. de Nancy,
14 décembre 1909.)
6. Courbe de croissance en longueur chez le lapin castré. En coll. avec
M. Ricmon. (R. biol. de Nancy, 8 mars 14949.)
7. Courbe de croissance en longueur chez les lapins ayant subi la résection des canaux déférents. En coll, avec M. Ricxon. (R. biol. de Nancy,
8 mars 1910 )
‘
8. Proportions adiastématiques du squelette avec développement morphologique normal des organes génitaux erternes. En coll, avec MM. L.
SPILLMANN et J. Parisor. (R. biol. de Nancy, 8 mars 1910.)
IV.
—
Physique
médicale.
M. Th. Guicroz, professeur adjoint, chargé de la clinique de radiologie
et d'électrologie.
1. De la révision des indemnités accordées aux ouvriers viclimes d’accidents du travail, (Revue médicale de l'Est, 4er décembre 1909.)
2. Sur la vision dans l'examen stéréoscopique par la méthode des réseaux.
(Réunion biologique de Nancy, 24 novembre 4909, — €. R. de la Soc.
de biologie, t, Lxvir, p. 738.)
3. Sur la pratique de la respiration artificielle dans la syncope resptratoire et cardiaque. (Réunion biologique de Nancy, 8 mai 1940. — C. R.
de la Soc. de biologie, t. cxvrir, p. 5ü4.
4. Photomètre
de l'opacité des
glissant l’une sur
sorbption du Dr
physiologique du D Guilloz. Dispositif pour la mesure
clichés. Ecran formé de deux plaques de transmission
Pautre et dont l'ensemble forme un compensateur d’abGuilloz. (Exposition de M. Perzrx, ingénieur-construc-
teur à la Société française de physique, avril 1910.)
M. Durour,
agrégé.
À. Quelques considérations sur la chimie biologique et l’action des médicaments. (Communication à la Société de médecine de Nancy, publiée
dans la Revue médicale de l'Est, 4910.)
2. Sur le scotome scintillant. (Communication à la Société de médecine
de Nancy, publiée dans la Revue médicale de l'Est, 4940.)
3, Sur le phénomène de Troxler. (Communication à la Société de médecine de Nancy, publiée dans la Revne médicale de l'Est, 1910.)
&. Sur les troubles visuels qui accompagnent les blessures du lobe occipital. En coll. avec M. BarTagremvy. (Communication à la Société de
médecine de Naney, publiée dans la Revue médicale de l'Est, 4940.)
5. À propos d'un cas
de
Kéralocone.
(Conmuuication
à la Société
de
médecine de Naucy, publiée dans la Revue médicale de l'Est.)
|
6. Les mouvements de l'œil dans l'orbite et la perspective. (Communica.
:
DES
PROFESSEURS
243
tion à la Réunion biologique de Nancy, publiée dans les Comptes rendus
de la Société de biologie de Paris, 4910.)
7. Un peu de cinématique à propos de la loi de Listing. (Communica
tion à la Réanion biologique de Nancy, publiée dans les Comptes rendus
de la Société de biologie de Paris, 4940.)
‘
8. Sur les récents progrès
de la dioptrique oculaire.
(Communication
au Congrès de la Société française d’ophtalmologie, publiée dans les
Comptes rendus du Congrès et dans les Annales d’oculistique, 4910.)
9. Analyses des Transactions of the ophtalmological Society of the
United Kingdom pour les Annales d'oculistique.
40. Grands hommes. (Un volume de la Bibliothèque de philosophie
scientifique, traduit de l’ailemand d'après W. OsrwarDp. Paris, E. Flam-
farion, Sous presse.)
V. — Histoire
naturelle
M. P. VUILLEMIN,
médicale.
professeur.
1. Matériaux pour une classification rationnelle des fungi imperfecti.
(CG. R. Acad. des sciences, t. cz, 4 avril 4910.)
2, Sur une entrave naturelle à la maladie des chênes. (fbid., &. cxx,
40 octobre 4940.)
3. La clussification des mycoses, (Revue générale des Sciences pures et
appliquées, 21e année, ue 4, 28 février 4910, pp. 148-457.)
& Revue annuelle de mycologie, (fbid., no 10, 39 mai 4819, pp. 432&A3; n° 14, 45 juin 1910, pp. 473-484.)
5. Le blunc du chêne, (fbid., no 49, 48 octobre 1910, pp. 812-816.)
6. Les conidiosporés. (Bulletin Soc. des sciences de Nancy, 2 juin 4940,
k% pages ef 5 planches.)
7. Motions relatives aux champignons à cycle évolutif pléomorphe, aux
champignons
hétéroxènes, aux [ormoyenres, aux formespèces el aux simi-
lespèces. (Recueil des documents destinés à servir de base aux débats de
la section de nomenclature systématique du Congrès international de
botanique de Bruxelles, Genève, 19140, pp. 87-68.)
8. Remarques concernant la nomenclature et la description des états
biologiques des champignons parasites, présentées au Congrès de Bruxelles.
(8 pages iu-80, Nancy, 1940.)
$. Mycologie, phytopatholagie, tératologie. Travaux publiés en France.
(Botanisches Centralblaît, t. oxt, cxurs, cxrxt, Léna, 4909-1910.)
VI.
—
Anatomie
M.
Hocxx,
pathologique.
professeur.
4. Sur les parentés de la glande mammaire,
d'après
des considérations
normales et pathologiques. (C. R. de Soc. de hiologie, 23 mai 4910.)
2. Déviation conjuguée des yeux par paralysie associée, dûe à un tu-
214
PUBLICATIONS
bereule du bulbe rachidien.
Localisation an noyau de la Ge paire. En coll.
avec M. le prof. RonmER. (Soc. de médecine de Nancy, juin 1940.)
3. Fractures de l'humérus. Etude histologique démontrant l’origine intestinale d'un
cancer
métastatique de cet os.
En coll. avec M.
le prof. adj.
Vaurrin. (Soc. de médecine de Nancy, juin 4910.)
4
Des corps libres des séreuses viscérales et plus particulièrement du
péritoine. (Congrès des Sociétés savantes, Paris, 1910, et Arch. de méd.
exp et path., juillet 4940, in-extenso, 36 p. avec figures.)
5. Démonstration des divers types de tumeurs du sein. Pièces et micro-
photographies. (Soc, de médecine de Nancy, juin 1910.)
M.
LoGiEN,
chef
des travaux,
4. Sur les connexions entre le pédieur et les muscles interosseux dorsaux
chez l'homme. (Bibliographie auatomiqne,
avec À figures.)
2
Les
chefs
accessoires
du
muscle
3. Les gaines
synoviales
carpiennes
l'homme, (Bibliographie anatomique,
& figures.)
t. x1x,
court
fasc. 5, pp. 229-237,
extenseur
t. xx, fase.
|
des
4, pp.
des fléchisseurs
orteils
147-156,
des doigts.
chez
avec
Leurs
premières ébauches, leur constitution définitive. (Bibliographie anatomique,
t. xx, fasc. 4, pp. 70-79, avec 2 figures.}
L. Artérite et phlébite oblitérantes syphilitiques dans un cas de gan-
grène massive du membre inférieur. En coll. avec M. G. ETIENXE. (Annales de dermatologie
533, avec 3 figures.)
et de syphiligraphie,
.
t. x, n° 40,
1909,
pp. 545-
5. Sur les relations entre le thymus et les formations lymphatiques de
l'organisme.
À propos
d'un
cus de psorentérie.
(Société de médecine de
Nancy, 10 novembre 1909. — Revue médicale de PEst, 15 décembre 4909.)
6. À propos de la genèse des corpuscules de Hassal dans le tlpnus
humain. (Comptes rendns de la Société de biologie, Naney, 44 décembre
1909.)
|
7. Le thymus dans les maladies de la première enfance.
M.J. Parisor. (Revue médicale de PEst, mai 4910 }
En
_
coll. avec
8. Le rôle du thymus dans certains états pathologiques, d'après les
données anatomo-cliniques et physiologiques récentes. En coll. avec M. J.
PaRISOT. (Gazette des hôpitaux, 24 avril 4910.)
9. Les cellules cyanophiles du lobe postérieur de l'hynophyse humaine.
(Comptes rendus de la Société de biologie, Nancy, 21 novembre 1909.)
VII. — Pathologie
M. Bernazrm,
et clinique médicales.
professeur de clinique médicale.
À. Hypnotisme, suggestion, hystérie, eurasthénie, psychonévroses. (2e édition, Paris, Doin, 4910 )
DES
PROFESSEURS
215
2. Différenctation clinique de la neurasthénte
et des psychondvoroses, y
comprise l’hystérie. (Bulletin médicai, août 4910.)
3. Ma conception de la suggestion. (Communication à la Société iInternationale de psychologie médicale et psychothérapie, Bruxelles, août 4919.
— Bulletin médical,
4940.)
&. De l'asystolie. (Journal des praticiens, octobre et novembre 4910.)
8. De l'asystolie veineuse dans l'hypertrophie du cœur yauche par sténose
concomilante du ventricule droit. (Revue de médecine, 40 octobre 4940.
6. Epüogue des concours d'agrégation de médecine. Quelques impressions
d'un membre du jury. (EFribune médicale, août 1940.)
7. De la fièvre prolongée dans certaines maladies infectieuses. (Commu#ication au Congrès français de’ médecine, session de Paris, 4910. — Revue de Médecine, 1910.)
M. P. SPiILLMANN, professeur de clinique médicale.
4, Le rôle de la syphilis dans l’étiologie du tabès dorsalis. En coll. avec
M. Perrin. (Province médicale, 4909, no 45, 6 novembre.)
2. Particularités symplomatiques
relevées dans
105 cus de labès. En
coll. avec M. Permin. (Province médicale, 4909, no 48, 27 novembre 4909.)
3. La descendance des paralytiques généraux et des tabétiques. En coll.
avec M. Perrin. (Province médicale, 4909, no 49, & décemhre 1909.)
L. Fréquence des insuccès du traitement antisyphilitique chez les naralytiques généraux : fréquence des succès chez les tabétiques. En coll. avec
M. Perrin. (Province médicale, 1909, no 52, 25 décembre 4909.)
5. Un cas de filariose, ankylostomagie et paludisme. ήn coll. avec
M. Henry. (Société de médecine de Nancy, 93 mars 1940, — Revue
médicale de l'Est, p. 334.)
6. Etudes
sur
la paralysie
générale
et sur
le tabès.
En
coll.
avec
M. PEreix. Préface de M. le prof. A. Fournier. (Un vol. in-18 de
88 pages, avec 5 figures. Paris, avril 4910. A. Poinès, éditeur.)
7. Pourquoi fœut-il toujours penser à la syphilis? Mémoire offert pour
le livre jubilaire de M. Trerssrer. (Province médicale, 4910, n° 32, 6 avril.)
8. Le Syndrome abdominal du purpura rhumatoïde. En collaboration
avec M. HaxxS.
(Province médicale,
4910,
n° 27, 2 juillet 4940.)
M. SimMox, professeur de pathologie interne et générale.
4. La
défense individuelle
et sociale contre
les maladies
contagieuses.
(Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés, no-
vembre 1909.)
2e Sur la localisation des alcaloïdes dans le sang. En coll, avec M. Louis
SPILLMANN. (Réunion biologique, 5 mars 4910.)
M. P. HAUSHALTER,
professeur de clinique médicale infantile.
4. Maladies de l’appendice et du péritoine. (Chapitre de 80 pages, in volume 111 de la « Pratique des maladies des enfants », 4910 Baillière, édit.}
216
PUBLICATIONS
2. Hydrocéphalée et sclérose des pleæus choroides chez un poupon hérédosyphilitique. En coll. avec M. CoLrin. (Réunion biologique, 22 novembre 1910.)
3. Opalescence
de la présence
d'épanchements pleuraux
et périlonéaux,
de graisse ou de mucine dans le liquide.
indépendants
(Réunion
gique, 8 mars 4940.)
biolo-
4. Un cas de névrite optique faniliale et héréditaire, (Arch. de méd.
des enfants, octobre 4940.)
5. Un cas d'érythradermie desquamative du nourrisson. (Arch. de méd.
des enfants, octobre 1940.)
6. Réaction méningée iniense au début d'un cas de paralysie spinale
infantile, (Annales de méd. et de chir. inifantile, 1er septembre 4910.)
7. Héinoglobinurie paroxystique chez un enfant de 4 ans. (Annales de
iméd. et de chir. infantile, août 4910.)
M. G. Errenne,
agrégé libre, chargé de la clinique des maladies
des vieillards.
4, Origine de la chaux dans la calcification des artères et pathogénie
de Fathérome calcifié. En coll. avec M. Farrsca. (Journal de physiologie
et de pathologie générale, 1909, n° 6, novembre, pp. 4084-1097.)
2. Sur la pathogénie de l'athérome, à propos d’un cas d'ostéomalacie
sénile{ En coll. avec M. DaupLars. (Réunion biologique de Nancy, 4910,
23 mai. — C. R. Société de biologie, 1910, p. 4024.)
3. Myome calcifié et athérome dans un cas d’ostéomalacie sénile, En coll.
avec M. Datprais. (Réunion biologique de Nancy, 4910, 23 mai, — €
R. Société de hiologie, 4910, p. 4027}
‘
4, La leucoeytose et l’équilibre leucocytaire dans les périodes d’anaphylasie à la tubereuline. Deuxième note. En coll. avec MM. Remy et
Bourax&ier. (Réunion biologique de Nancy, 1909, 14 décembre. — €.
R. Société de biologie, 1909, Lxvrr, p. 847.
5. Considérations sur le traitement de la tuberculose pulmonaire par la
tuberculine. [Société de médecine de Nancy, 1909, 24 novembre }
6. Résultats pratiques de la tuberculinothérapie (Congrès français de
médecine, 1940, Paris.)
7. Syndrome polyglandulaire Boudowien et Addisonten. (Société de
médecine de Nancy, 1910, 43 avril.)
8. Maladie de Basedow et addisonisme total, syndrome poluglandulaire
par dysthyroïdie et dysprénatie. (Société de médecine de Nancy, 1910,
24 juin.)
9. Les œdèmes aiqus essentiels ; leurs différents types. (Société médicale
des hôpitaux de Paris, 1909, 31 décenibre.}
10. Paralysie du facial extraprécoce dans la typhaïde. Revue médieale
de l’Est, 4909, no 33, 4er décembre.)
A1. L'éliologie générale de la fièvre typhoite, étudiée d’après un groupe
d'épidémies nancéiennes.
(Société de médecine de Nancy, 1916, 22 juin }
|
DES
PROFESSEURS
217
42, Fibrome du rein. En coll. avec M. ADam. (Société de médecine de
Nancy, 1909, 8 décembre.)
43. Cancer énorme de la petite courbure gastrique et du rectum, trou-
vaille d'autopsie chez un vieillard ne s'étant jamais plaint de troubles
digestifs. (Société de médecine de Nancy,
14. Ulcère rond perjoré du pancréas.
4910, 93 février.)
1909, 8 décembre.)
(Société de médecine de Nancy,
Travail de la clinique des maladres des viaillards. — Conas. Gontribu-
tion à l'étude des métaux colloidaux
{Thèse de Nancy, 4909-40.)
+
électriques
stabilisés
et isotonisés.
M. ZiLaren, agrégé libre.
4. Quelques remarques au sujet de la séméiologie du clapotement stoma-
cal. (Revue médicale de l'Est, 1909.)
2. Observations relatives aux névroses stomacales. (Revue médicale de
l'Est, 4909.)
3. Revue du traitement médicamenteux des troubles de la sécrétion gastrique. (Revue médicale de PEst, 1940.)
&. Quelques pages d'histoire de la médecine. (Davy. Paris, 1910.)
5. Autoystes. (Nouvelle édition, Maloïne, Paris, 1910.)
M. L. SpurrLMaxx agrégé, chargé de la clinique des maladies syphilitiques
et cutanées.
4, Un cas d’érythème polymorphe bulleux. En coll. avec M, J. PaRISOT.
(Société française de dermatologie et de syphiligraphie, 4 décembre 1969 }
à. Dispositif facilitant la recherche du spirochète au moyen du conden-
sateur à fond obscur. (Réunion biologique de Nancy, 9 janvier 14910.)
3. Un cas de syphitis nerveuse précoce. En coll. avec MM. Warnin et
J. Buxxox. (Société de médecine de Nancy, 9 février 4940. — Province
médicale, 30 avril 4940.)
& Proportions adiasthématiques du squelette avec développement morphologique normal des organes génitaux externes. En coll. avec MM. P.
Jranveurze et F Parisor. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 1940.)
5. Sur la localisation des alculoïides dans le sang.
En coll. avec M. P.
SIMON. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 4940.)6. Lu pholographie médicale sur plaques autachromes au moyen de l'éclai-
rage artificiel. (Société de médecine de Nancy, 9 mars 1910.)
7. La clinique de dermatologie
et de syphiligraphie
de l'hôpital muni-
cipal de Francfort. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4940.)
8. Un cas d’érythème tertiaire. En coll. avec MM. Greavr et J. BxNec. (Bullelin de la Société française de dermatologie et de syphiligra-
phie, avril 4910.)
°
9. Mutilation par hérédo- syphilis non diagnostiquée. (Sociélé de médecine, 29 juin 4910.)
Be
218
PUBLICATIONS
10, Analyses de travaux français et étrangers parus dans les Annales
de dermatologie et syphiligraphie.
Travaux de la clinique de dermatologie et de syphiligraphie. — M. Po-
POrr, Sur un cas de dermatite polymorphe douloureuse aigüe.
1909-1910.) — M. GiBauT. L'érythème tertiaire de la syphilis.
4909-1910.)
M. L.RicHoN,
(Thèse
(Thèse
agrégé.
4. Courbe de croissance en longueur chez le lapin castré. En coll. avec
M. JuanDer1ZE. (Réunion biologique de Nancy, 8 mars 1910.)
2. Courbe de croissance en longueur chez les lapins ayant subi la résection des canaux déferents. En coll. avec M, JraAxDEL1ZzE.
gique de Nancy, 8 mars 1910.)
3. Athérome expérimental. En coll. avec M. PERRIN.
gique de Nancy, 41 janvier 1910.)
4. Le nanisme
toxique
En
coll.
avec
M.
PERRIN.
4940, no 37, 7 mai, pp. 339, 340.)
5. Pelade généralisée et thyroïde, :Communication
decine de Nancy, juillet 14910.)
(Réunion biolo-
(Réunion
(Presse
biolo-
médicale,
à la Société de mé-
M. PERRIN, agrégé.
4. Le rôle de la syphilis dans l'étiologie du tabès dorsalis. En coil.
avec M. fe prof. SpILLMANN. (Province médicale, n° 45, 6 novembre 1909.)
2. Un emploi prophylactique de la teinture diode. (Presse médicale,
n° 93, 20 novembre 1909.)
3. Particularités symptomatiques relevées dans une série de 105 cas de
tabès dorsalis. En coll. avec M. P. SprLzManN. (Province médicale,
no 48, 27 novembre 1909.)
|
‘
a. La descendance des paralytiques généraux et des tabétiques. En coll.
avec M. P. SPILLMANN.
(Province médicale, n° 49, 4 décembre 1909.)
5. 4 propos de la technique de la ponction lombaire. (Presse médicale,
no 99, 14 décembre 1909.)
6. Modifications apportées à certains détails de construction de l’aspirateur de Potain. (Province médicale, n° 50, 41 décembre 1909.)
7. Moindre résistance des lapins thyroidectomisés à lintorication par le
chlorure mercurique. En coll. avec M. P. Jeanper1ze. (Réunion hiologique de Nancy,
p. 849.)
44
décembre
1909.
—
C.
R.
de la Soc.
de biologie,
8. Même sujet. Deuxième note. En coll. avec M. Jeanperrze. (Réunion
biologique de Nancy. — C. R. de la Soc de biologie, p. 851.)
9. Fréquence des insuceës du traitement antisyphilitique chez les paralytiques généraux; fréquence des succès chez les tabétiques. En coll. avec
M. P. SPILLMANN. (Province médicale, no 32, 98 décembre 4909.)
40. Athérome expérimental.
En coll. avec M
L. RicHoN.
(Réunion
DES
biologique de Nancy,
44 janvier
PROFESSEURS
19140.
—
216
C. R. de La Soc. de biologie,
p. 144.)
A1. Moindre résistance des lapins thyroïdectomisés à l’intoxication par
le chlorure mercurique. Troisième note.
En coll. avec M. Jean DEL1ZE.
(Réunion biologique de Nancy, 11 janvier 4940. — C. R. Soc. de biologie,
p. 446.)
12. L'anémie séreuse aiguë et l’anémie séreuse chronique. (Presse médicale, n°7, 22 janvier 4910.)
43. L'ombilie des ascitiques.
Influence
des
dispositions
anatomiques
préexistantes sur sa distension et sur sa rupture possible, (Archives généraies de médecine, février 1910.)
14, Traitement des anémies. (Fascicule xv de la collectiôn des Consul-
tations médicales françaises, in-16 de 2% pages. Paris, mars 1910. Poinat,
éditeur. — Edition espagnole. Poinat, éditeur.
15. Le traitement des polynévrites. (Province médicale, no 45, 9 avril
1910.
46. Etude sur lu paralysie générale et le tabès, En coll, avec M. le
prof. SPILLMANN. Préface de M. le prof, Fournier. (Un vol. in-18 de
vi-88 pages, 5 fig. Paris, avril 1910. Poinat, éditeur.)
17.
n° 37,
18.
prof.
Le nanisme toxique. En coll. avec M. IL. Rico. (Presse médicale,
7 mai 4910.)
Les sécrétions internes: leur influence sur le sang. Préface de M. le
À. GILBERT. (Un vol. in-8° de 1v-148 pages. Paris, juin 1910.
Baillière, éditeur.
:
19. Collaboration à la Revue neurologique (partie analytique).
M. J. Parisor, chef de clinique médicale.
4. Essui de destruction de l’hypophyse par un sérum hypophysotoxique.
(Société de biologie, 21 novembre 4909, p. 744.)
|
2. L’hémiplégie, complication rare de la fièvre tynhoïide. (Société de
médecine de Nancy, 40 novembre 1909.)
3. Gonune des noyaux gris centraux. (Société de médecine de Nancy,
10 novembre 1909.)
“4. Le vôle de la choline
dans
les effets cardio-vasculatres produits par
les sécrétions internes. (Société de biologie, 21 novembre 1909.
note, p. 749.)
Première
5. Le rôle de la choline dans les effets eardio-vasculaires produits par
les sécrélions internes. (Société de biologie, 24 novembre 1909, Deuxième
note, p. 754.)
6. Modifications du temps perdu du réflexe rotulien sous l'influence de
l'anesthésie (Société de biologie, 44 décembre 4909, p. 845.)
7. Le temps perdu du réflexe rotulien dans diverses affections du système
nerveux central, (Société de biologie, 14 décembre 1909, p. 843.)
8. La pression artérielle dans les méningrtes. (Société de médecine de
Naney et Revue médicale de l'Est, 15 janvier 1910.)
%e
220
PUBLICATIONS
9, L'épreuve de la glycosurie alimentaire chez les insuffisants thyroi-
diens. (Revue médicale de l'Est, 45 janvier 1910.)
410. Polyurie simple et maladie
45 janvier 14940.)
de Basedow. (Revue médicale de l'Est,
44. Contribution à l'étude des fonctions du thynrus. Son influence sur la
croissance, le développement du squelelle el l'évolution des organes. En
coll. avec M. Lucrex. (Archives de médecine expérimentale et d'anatomie
pathologique, no 4, janvier 1940.)
32. Un cas d’érythème polymorphe bulleux. Eu coll. avec M. le prof.
agrégé SprLLMANN. (Société française de dermatologie et de syphiligraphie, 2 décembre 1909.)
43. Recherche du bacille et des anticorps chez
tuberculeuse, En coll. avec M. Hanxs.
9 février 1910.)
un fœtus
issu de mère
(Société de médecine de Naney,
A4. Le vôle des modifications de pression du liquide céphalo-rachidien
dans la symptomatologie de diverses affections. Etude elinique et expéri-
mentale. (Revue médicale de l'Est, 4 février et er mars 4910.)
45. Proportions adiastématiques du squelette avec développement mor-
phologique normal des organes génitaux externes, En coll. avec MM, SpizrMANN 6f JRanNDELIZ8. (Société de biologie, 8 mars 4910, p. 561.)
16. Le rein posséde-t-il une sécrétion interne? (Province médicale,
19 mars 1940, no 12.)
‘
7. Elephantiasis dans la maladie de Basedow. En coll. avec M. Hanxxs.
(Société de médecine de Nancy, 8 mars 4910.)
48. Le rôle de Phypophyse dans la pathogénie de l'acromégalie. Revue
neurologique, mars 1946.)
49. Le thymus duns les maladies de la première enjance. En coll. avec
M. Lucien. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4910.)
20. La glycosurie dans la maladie de Basedow et l'hyperthyroidre.
(Progrès médical, 46 avril 1940 }
24. Les thyroidites aiguës et leurs complications
(Presse médicale, 7 mai 1940.)
cardio-vasculaires.
22. La réaction agglutinante chez le fœtus au cours de la fièvre
typhoide maternelle. En coll. avec M. Haxxs. (Société de médeciue de
Nancy, 27 avril 4910.)
23. Le
rôle du
thymus
dans
certains
états pathologiques
d'après
les
données anatorno-eliniques et physiologiques récentes, En coll. avec M. LuGIEN. (Gazette des hôpitanx, 21 avril 4910.)
24, La glycosurie dans le myrodeme
(Progrès médical, 30 avril 4940.)
et
l'insuffisance
thyroïdienne.
25. La pression artérielle après la thyroidectomie. En coll. avec M. JrAxperizs. (Journal de physiologie et de pathologie générale, 43 mai 1910.)
26. Les médications opothérapiques applicables au traitement des aflections rénales. En coll, avec M. le prof. agrégé J. Casratraxe. (Journal
médical français, 48 mai 1940.)
'
DES
PROFESSEURS
api
27. Recherches cliniques et expérimentales sur le mécanisme de la bradycardie iciérique. (Congrès français de médecine, Paris, octobre 4910.)
VIII.
-
Pathologie
et clinique
chirurgicales.
M. Gross. professeur de clinique chirurgicale.
À. Hanche à ressort. En coll. avec M. HekürzLx. (Communication à la
Soc. de méd. de Nancy, 25 mai. — Revue médicale dle l'Est, Aer août 4910.)
2, Torsion d'un hématosalpine. En coll. avec M. Sauna. (Communi-
cation à Ia Soc. méd. de Nancy, 27 juillet. — Revue médicale de l'Est,
15 novembre.)
.
3. Prolapsus génital et calculs vésteaux. (Communication à la Soc. de
inéd. de Nancy, 27 jaillet. — Revue médicale de l’Est, 48 novembre 4910.)
M. Th. Weiss, professeur de clinique chirurgicale.
4. De l'emploi du courant continu d'oxygène en chirurgie abdominale.
En coll. avec M. Sexcurtr. (Revue de chirurgie, 10 avril 49410, p. 863.)
2. Résection du coude pour tuberculose. (Revue médicale de l'Est, 4940,
p. 182. — Communication à la Société de médecine de Nancy.)
3. Trois cas de hernie traumatique diaphragmatique. (Revue médicale
de l'Est, 1940, p, 344.)
4. Fracture du crâne avec hernie du cerveau. (Revue médicale de l'Est,
4910, p. 467.)
M. VaUTRIN, professeur adjoint, chargé du cours de pathologie externe.
1. Tuberculose d’un rein unique. (Communication à la Société de médecine de Naney, le 43 avril 4910, — Revue médicale de l'Est, 45 juin:
4940, p. 365.)
‘
2. Le cancer du testicule. Son traitement chirurgical, (Communication
à la Société de médecine de Nancy, le 43 juillet 4910. — Revue médicale
de l'Est, 45 octohre 4940, p. 633.)
3. Traitement chirurgteal de Pulcère du duodénum. (Archives générales
de chirurgie, 4910, 28 août, no 8, p. 774.)
k. De la torsion axiale de l'utérus fibromateuæ. (Revue de gynécologie
et de chirurgie abdominale, 4910, der septembre, p. 493.)
M. FRœricn,
agrégé libre, chargé de la clinique de chirurgie infantile
et orthopédie.
1. Défarmation osseuse énorme due à une ostéomyélite ehronique d'emblée.
(Société de médecine de Nancy,
40 novembre 4909, et Revue médicale de
VEst, 1909, p. 763.)
2. Lipomes ostéopériostés. (Ibideiw, p. 774.)
222
PUBLICATIONS
3. Nouveau cas de metatarsus
varus
congénital.
(Société
de
médecine
de Nancy, 23 février 1910, et Revue médicale de l'Est, 4er imai 4910.)
4. Lymphangiome kystique du cou. (Tbidem.)
5. Atréste vaginale congénitale. (Ibidem.)
© 6. Obstruction intestinale chez un enfant. (Société de médecine de
Nancy, 22 décembre 1909, et Revue médicale de l’Est, 15 février 1910.)
7. Présentation d'une pièce hémostatique angiotribe de Blunk. (Ibidem.)
8. Absence du cœcum et de l'appendice chez une fillelte qui aurait eu
deux crises d'appendicite. (Société de médecine de Nancy, 22 juin 1910,
et Revue médicale de PEst, der septembre 1910.)
9. Hypospadias périnéo-serotal ou sujet féminin.
40. Fracture du
deux ans. (Société
dicale de l'Est, der
41. Constriction
{Ibidem.)
bassin et rupture de l’urèthre chez un petit garçon de
de médecine de Naney, 13 juillet 4910, et Revue méoctobre 1910.)
de la müchoire inférieure. ([bidem.)
49. Exostoses où tumeurs de l'omoplate et d’une phalange (Ibidem.)
13. Surélévation
congénitale de l’omoplate.
(Société de médecine de
Nancy, 26 janvier 1910, et Revue médicale de l'Est, 45 mars 19410.)
14, Spina bifida opéré il y a one ans. (Société de médecine de Nancy,
25 mai 1910, et Revue médicale de l'Est, Ler août 4940.)
15. Deux ons d'épispadias guéris.
(Société
de
médecine de Nancy,
41 mai 1910, et Revue médicale de l'Est, 45 juillet 1940.)
16. Nouveau cas de surélévation congénitale de l'omoplate.
(Société de
médecine de Nancy, 9 février 1910, et Revue médicale de l'Est, 15 avril
1910.)
17. Traitement des pseudarthroses congénitales. (Revue d’orthopédie,
der janvier 4910, pages À à 19.)
18. Traitement des pseudarthroses par la greffe osseuse. (Congrès de l'Association française de chirurgie, octobre 1909, p. 297. Paris, Félix Alcan.)
19. À propos du traitement de la coxalgie. (Ibidem, p. 842.)
20. Contribution à la pathogénie des affections osseuses de créissance,
{Août-septembre 1909. Compte rendu du XV® Congrès international de
médecine, à Budapest, p. 59, vol. 111.)
21. Compte rendu du IXe Congrès de la Société allemande d'orthopédie,
avril 4910. (in Revue d’orthopédie, 4er juillet 4910.)
22. Kongenttale Verbiequng des Unterschenkels. (Verbandlungen der
deutschen Geselschaft für Orthop. Chirurgie. Berlin, 28 mærz 1910. Ferdinand Euke, Stutigard, s. 270-281.)
23. Volkmanscher Sympiomenkomplex mitto Abildungen. (Zeitschrift
£. Orth. Chir., 1910. Bd xxv, s. 626.)
24. Congrès de pédiatrie, Paris, 28 juillet 4910, et Congrès international
d'hygiène scolaire, Paris, 3 août 1910.
Thèses et travaux du serrice de chirurgie infantile et orthopédie. —
HEUILLY.
Curieuse déforination
chez le nourrisson.
au
cours
du
traitement
(Revue médicale de l'Est, 1909, p. 707.)
3
du pied bot
DÉS
PROFESSEURS
2923
Thèses. PiLLOT. De la coxalgie double, GRANDGÉRARD. Trailement de
la luxation congénitale de la hanche chez l'enfant ägé. Dewiçes. Côtes
cervicales. WizL. Maladie de Hirschsprung finégacolon congénital).
HoucHarD. De lhérédité dans la luxation congénitale de la hanche.
Vauvray. Pronation douloureuse des petits enfants. LomBanD. Fracture
du col du fémur chez l'enfant, DOyEN. Paralyste ischémique de Volkmann
au membre supérieur.
M. P. Jacques, agrégé libre, chargé de clinique oto-rhino-laryngologique.
1. Goiître ossifiant rétro-sternal. En coll. avec M. MicugL. (Communication à la Soc. de méd. de Nancy, séance du 9 février 1910. In Rev.
méd, de l'Est, t, 42,
#2. Histologie de la
et Nicozas. Masson,
3. De la méningite
n° 8, 45 avril 4910, pp. 233-234.)
muqueuse nasale, ({n Traité d'anatomie de CHarpy
éditeur. Sous presse.)
aiguë postopéraloire dans la sinusite fronto-ethmoï-
dale. (Communication au Congrès français de laryngologie, Paris,
4940. In Bulletin de laryng., t. xarr, fer juillet 4940, pp. 166-473.)
L. Sur
les polypes
fibreux
dits nasopharyngiens.
(Communication
Congrès français de laryng., Paris, mai 4910. In Revue
34° année, n° 33, 43 août 1940, pp. 179-189.)
8. Ostéites et périostites isolées du temporal. (Rapport
Soc. franc. de laryng., Paris, mai 4910. In Bulletin de
laryng., pp. 50-96, et Annales des maladies de l'oreille,
octobre 4910.)
mai
au
hebd, de laryng.,
au Congrès de la
la Soc. franc. de
&. xxxvr, n° 40,
6. Tuberculoseiganglionnaire et cancer de la fosse parotidienne d’origine otique. (Revue hebd. de laryng., 34e année, no 22, 28 mai 4910,
pp. 641-645.)
7. La prophylaxie de la surdité chez les enfants des écoles. (Rapport au
THle Congrès international d'hygiène scolaire, Paris, août 1940. fn Revue
bebd. de laryng. Sous presse.)
‘
8. Considérations pratiques sur l'ablation des amygdales.
(Communica-
tion au Congrès de la Soc. belge de laryngologie, Bruxelles, juin 1940.
In Revue méd. de l'Est, t. 42, no 45, 4er août 4910, pp. 449-458.)
9. Epithélioma sébacé du nez. (Prés. à la Soc. de méd.
de Nancy. In
Revue méd. de l'Est, t. 42, no 19, 4er octobre 1910, pp. 600-601.)
M. P. AnDRé,
agrégé libre, chargé de la clinique des voies urinaires.
À. Deux cas de calculs de V’'uretère. (Comptes rendus du XIIT
Congrès
français d’urologie, Paris, 4909, pp. 214-247.)
2. Nouvelle série de 14 néphrectomies pour tuberculose rénale. Présen
tution de pièces. (Société de médecine de Nancy, séance du 27 avril 4910.)
3. Discussion sur la tuberculose rénale. {Société de médecine de Nancy,
A4 mai 4910.)
224
PUBLICATIONS
k. Prostatectomies sus-pubiennes.
decine de Nancy, 28 mai 4910.)
Présentation
de pièces.
(Soc. de mé-
M. MicHeLr, agrégé.
4. Lipome
du mésentère. Présentation de pièces.
de Nancy, 27 octobre 1909.)
2. Une observation de lipome
l'Est, 4er avril 1940.)
3. Fracture d'un métacarpien;
(Société de médecine
rétro-péritonéal.
pseudarihrose.
(Revue
En
médicale
coll. avec
M.
de
La-
Niour. (Société de médecine de Nancv, 8 décembre 1909.)
&. Un procédé permettant le traitement prophylactique et curatif de
l'escharre du décubitus. (Société de médecine, 12 janvier 4910.)
|
B. Goître ossifiant réiro-sternal. En coll. avec M. Jacoues. (Société de
médecine, 9 février 4940.)
6. De l’embolie pulmonaire après lu cure radicule des hernies. En coll.
avec M. Decrourp, (Société de médecine, 93 février 4910.)
7. À propos de l'appendicite traumatique. (Société de chirurgie
Paris, juillet 4940.)
de
M. G. Gross, agrégé.
À. Corps étranger du genou. En coll. avec M. HküGILLY.
(Présentation
de malade et de radiographie à la Société de médecine de Nancy, 8 mars
1940.)
2. Mort subite au cours de l’hémostase par le procédé de Momburg. En
coll. avec M. BiNer. (Revue de chirurgie, ne 5, 410 mai 4940, 40 pages.)
3. Occlusion intestinale par le diverticule de Meckel.
En coll. avec
M. Haur.Ly. (Présentation de pièces à la Société de médecine de Nancy,
27 avril
8 pages.)
4940,
et
Revue
médicale
de
M. SENGERT,
lEst,
4940,
Aer juihet,
no
43,
agrégé.
À. Corps étranger appendiculaire, (Comptes rendus de la Socièté de
médecine de Nancy. In Revue médicale de l’Est, 1909, p. 769.)
2. Lipomne ostéo-périostique du 2e métatarsien. (Comptes rendus de la
Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de PEst, 4909, p. 770.)
3. Rupture simultanée de la rate, du pancréas el du rein gauche. Splénectomie et pancréatomtie partielle. Mort le 8e jour. (Bulletin et Mémoires
de la Société de chirurgie de Paris, 14940, p. 604.)
&. Pyloro-gastreclomie pour cancer. (Comptes rendus de la Société de
médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 4940, no 4, p. 26.)
Ë. De l'emploi du courant continu d'oxygène en chirurgie abdominale.
Ea coll. avec M. Wurss. (Revue de chirurgie, 4940, pp. 563 à 581 et
863 à 887.)
6. Hématomyélie et hématorachis traumatiques (Comptes rendus de la
Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 1910, p. 410.)
7. Un cas de genou à ressort. En coll. avec M. BARTHÉLEMY. (Comptes
DES
PROFESSEURS
rendus de la Société de médecine de Nancy.
225
In Revue médicale de l'Est,
4940, p. 498.)
8. À propos de 4 nouveaux cas de cholédocotomie. (Comptes rendus de
la Société de médecine de Nancy. In Revue médicale de l'Est, 1910.)
9. Du drainage lombaire dans les ruptures simultanées de la rate et du
rein gauche. (Comptes rendus de la Société de médecine de Nancy.
Revue médicale de l'Est, 1940.)
In
10. Analyses mensuelles pour le Journal de chirurgie de : 10 Samulung
Klinicher Vortræge ; 2e The Journal of obstétries and Gynæcology of the
British Empire.
M.
4. La
tembre
2. Le
Aer mars
BINET,
agrégé,
chef de clinique chirurgicale.
résection dans la coæalgie. (Revue médicale de l'Est, 4er sep4910 et 15 octobre 1910.)
diagnostic précoce du cancer du sein. (Revue médicale de FEst,
1910, et Gazette médicale de Paris, 45 mai 4910.)
3. Dispositif nouveau de traitement des fractures diaphysaires du fémur
chez l'enfant. (Gazette des hôpitaux, 27 janvier 4940.)
k.
Quelques
notions
fondamentales sur
la rétraction
tschémique
de
Volkmann. (Revue de chirurgie, 10 mars et 40 avril 4940, traduction itaHenne: Solla retrazione muscolare iscemica. Pathologica, 4er octobre
1910.)
5. Cliniques chirurgicales et orthopédiques des Universités d'Heidelberg
ei de Bonn. (Revue médicale de l'Est, 1er décembre 4909.)
6. Luxation récidivante de l'épaule.
(Communication
à la Société de
médecine de Nancy, 12 janvier 1910, et Revue médicale de l’Est,
Aer février 4910.)
7. Considérations sur le tétanos céphalique. En coll. avec M. FRÉNEL.
(Revue de chirurgie, 1909, n° 9, p. 427 et suiv.)
8. Les types anatomiques des fractures
du calcanium.
M. Frénez. (Archives générales de chirurgie,
tin médical, 9 mars 4910.)
décembre
En coll.
avec
1909, et Bulle.
9. Les conditions physiologiques des exercices d'équitation chez le cava-
lier. En
coll. avec M. FRÉNEL.
(Revue de cavalerie, septembre 1940.)
10. Les incurvations des os de l’avant-bras consécutives à l'ostéomyélite
de leur extrémité inférieure. En coll. avee MM. FRénez et Worms.
(Archives de médecine des enfants, mai 4910.)
11. Les variétés anatomiques du pied creux. En coll. avec M. Hevrziy,
(Revue d’orthopédie, Ler mars 4946.)
12. Deux observations de strumites suffocantes suraiquës mortelles, En
coll. avec M. HeuILLY. (Annales des maladies de l'oreille, du larynx, du
nez et du pharynx, 4er février 4910, et Journal de chirurgie, juin 1940.
. Traduction espagnole: Dos observaciones de estrumitis sofocantes sobienqudas mortales. Journal médical français, 34 juillet 4940.)
226
PUBLICATIONS
43. Goître suffocant suraigu. En coll. avec M. RaourT. (Société de
médecine de Nancy, 26 janvier 4910, et Revue médicale de l'Est, 45 mars
1940.)
14. Mort subite au cours de F'hémostase par le procédé de Momburg. En
coll. avec M G. Gross. (Revue de chirurgie, 10 mai 1910.)
48. Sur un cas de spina ventosa du péroné. En coll. avec M. VAIVRAND.
(Province médicale, 5 mars 1940.)
Hevrciv, chef de clinique chirurgicale suppléant.
À. Trois cas inédits de luxation du métatarse. En coll. avec M. A.
Bœcrer. (Rev. d’orthopédie, septembre 1909.)
2. Centribution à l'étude de la pathogénie et du mécanisme du pied plat
valgus douloureux. En coll. avec M. À. Bœcxer. (Rev. médicale de l'Est,
août 4940.)
3. Oeclusion intestinale par diverticule de Meckel. En coll. avec M. G.
Gross. (Rev. méd. de l'Est, der juillet 1910.)
k. Hanche
à ressort.
4er août 4940.)
(Soc. méd.,
M. À, Bœckar,
28
mai.
Rev.
médicale
de
l'Est,
aide de clinique.
À. Des luxations traumatiques du scaphoide tarsien, en particulier des
luxations doubles. (Revue de chirurgie. juillet et août 1910.)
2. Quelques considérations sur les abcès de l’arrière-caviié des épiploons.
(Revue médicale de l'Est, juillet 4940.)
3, Un ous inédit de luxation de l’astragale suivi d'examen nécropsique
des lésions articulaires. {Gazette médicale de Strasbourg, 4909, no 10.)
L. Trois cas inédits de luxvation du métatarse. En coll. avec M. HeuLLY.
{Revue d’orthopèdie, septembre 1909.)
5. Contribution à l'étude des luxations doubles de
avec MM. TRÉNez et Worms. (Archives générales
1940.)
6. Contribution à l'étude de la pathogénie et du
plat valqus douloureuæ. En coll. avec M. Heurcy.
VEst, avril 4910.)
l'astragale. En coll.
de chirurgie, juin
mécanisme du pied
(Revue médicale de
LX. — Obstétrique.
M. HErRGoTT, professeur de clinique obstétricale.
Grossesse gémellaire compliquée de môle hydatiforme. (Annales de gynécologie, juin 4910, p. 321, avec Z planches.)
M. Scnvu, agrégé libre, chargé du cours d'accouchement.
Torsion d'un hématosalpinx.
En
médecine de Nancy, 27 juillet 4940.)
coll. avec
M.
F.
’
Gross.
(Société de
PROFESSEURS
M. FRuHINSHOLZ,
A, Article « Retroversion
22
“À
DES
agrégé.
de l'utérus gravide ». {[n Pratique medico-
chirurgicale, Paris, 1914, 2e édition.)
2. Revision et augmentation de l’article « Avortements ». (In Pratique
medico-chirurgicale, 1941, 29 édition.)
3. Deux observations atypiques de vomissements incoercibles de la gros-
sesse. (Soc. méd, de Nancy, 8 décembre 4909. In Revue médicalede l'Est,
février 4910.)
k. Les indications de l'embryotomie rachidienne. Version impossible et
version contre-tndiquée. (n Revue pratique d'obstétrique et de pédiatrie,
février 1910, 3 figures, 14 pages, et Revue médicale de l'Est, der maï 4940.)
D. L'enseignement de la puériculture aux maîtresses et aux élèves.
(Rapport présenté au {le Congrès international d'hygiène scolaire, Paris,
2-7 acût 1910, Volume des Rapports du Congrès, page 399. Paris, 4910.)
XX. — Ophtalmologie.
M. Ronmer,
4. Un eus d'hémiplégie
oculaire
professeur.
(paralysie associée). (Soc. fr. d’opht.,
3 mal 1910, et Soc. de méd. de Nancy, 8 juin 14940.)
2. Corps étranger métallique de Fœil toléré pendant onze ans,
extrait à
l’aide de l’électro-aimant fort; action de la thycsinamine sur les hémorrhagies du vitrdé. {Soc. méd. de Nancy, 45 juillet 4910)
3. Un cas de myopie forle opérée par extraction du cristallin transpa-
rent, résultats opératoire et fonctionnel escellents. (Soc. méd. de Nancy,
13 juillet 4940.)
&. Corps étranger de l'intestin {manche de fourchette) étiminé par le
canal inguinal. (Soc. méd. de Nancy, 27 juillet 1910.)
5. Compte rendu du TITe Congrès d'hygiène des écoles. (Revue méd. de
l'Est, 15 octobre 4910.)
XI.
M. LamBerT
—
Secrétariat.
Des CILLEULS,
secrétaire.
L'aspirant chirurgien-dentiste. Guide scolaire, 74 pages. Paris, Maloine,
éditeur.)
FACULTÉ
Sciences
DES
SCIENCES
mathématiques
Mozx (Jules), professeur de mécanique rationnelle.
Encyclopédie des sciences mathématiques pures et appliquées,
publiée sous les auspices des Académies des sciences’ de Goœttingue, de
Leipzig,
savants.
de Munich
et de Vienne, avec la collaboration
de
nombreux
Edition française rédigée et publiée d’après l’édition allemande sous la
direction de M. Jules Moi, professeur à l'Université de Nancy.
- Tome Ï, volume 2: AZgèbre fascicule 2: Propriétés générales des
corps et des variétés algébriques; exposé d'après l’article allemand
de G. Lanpssere,
Kiel,
Budapest (30 août 1940).
par J. HaDaAMmARD,
Paris,
et FE. KurnscHax,
|
Tome I, volume 3; Théorie des nombres fascicules 3 et 4: Théorie
arithmétique des formes quadratiques de n variables et de formes
diverses ; exposé, d'après l’article allemand de K. Th, VAHLEN, Greifswald, par E. CaHEx, Paris; Propositions transcendantes de la
théorie des nombres;
MANN,
Weimar,
par
exposé, d'après
J. HapamaRD,
l’article allemand de P. Bacx-
Paris,
et E. Marrzer,
Bourg
la
Reine (27 juin et 30 octobre 4910).
Tome IL, volume 3; Equations différentielles fascicule L : Existence
de l'intégrale générale. Détermination d'une intégrale particu-
_ dière par ses valeurs initiales, exposé par P. PAINLEvVÉ, Paris;
Méthodes d'intégration élémentaires. Etude des équations dijfjé-
rentielles au point de vue formel, exposé par E. VEssioT, Lyon
(22 février 1910).
Tribune publique no 10 (23 décembre 4909); no 44 (2 mai 4910);
n° 142 (29 août 1940) ; no 13 (28 octobre 1910)
Bourroux (Pierre), chargé de cours de caleul différentiel et intégral.
Sur les points singuliers
des équations différentielles du pre-
mier ordre. (Journal de mathématiques pures et appliquées, juillet 4940.)
HELBRONNER (Paul), ancien élève de l’École polytechnique,
un cours libre.
4.
professant
Trois communications à l’Académie des sciences (Comptes ren-
dus des séances) :
a) 2 novembre 1909. Géodésie : Sur les triangulations géadésiques.
230
PUBLICATIONS
complémentaires
des haules régions
tième campagne).
b) 24 janvier 1910. Géodésie : Sur
ridienne
de
Savoie avec
des Alpes
françaises
(sep-
es jonctions de la chaîne mé-
les triangulations
fondamentales ila-
lienne et suisse.
‘
c) 47 octobre 1910. Géodésie : Sur les triangulations géodésiques.
complémentaires
des hautes régions des
Alpes
françaises
tième campagne).
2. Dans la Revue des Alpes dauphinoises (de Grenoble},
45 avril et 15 mai 1910 : Au
Galenstock (8.597 n.).
(hui-
Bulletins des
3. Dans le Bulletin des conférences de l’École régionale d'instruction
des officiers de la réserve et de l’armée territoriale de la 20e région (Berger-Levranlt, éditeurs), Conférence faite le 24 avril 49140 au Cercle
militaire sur F’Hisioire
des cartes géographiques jusqu'à
de l'état-major. (Bulletin no 8, 8e année.)
Sciences
la carte
‘
physiques
Gurron (Camille), professeur de physique.
À. Génératrices
de courants er moteurs électriques.
duction à l'étude de l'électrotechnique
— Tntro-
appliquée..{[Dunod et Pinat,
éditeurs, Paris, 1 vol. in-8, 294 pages, octobre 1910.
|
2. Sur Les dynamos à enroulement de compensation. (Bulletin
de l'Association amicale des anciens élèves de l’Institut électrotechnique
et de mécanique appliquée, 4910.)
3. Sur la radioactivité de l’eau du parc Sainte-Marie. (En
collaboration avec M. RoTxé. Bulletin de la Société des sciences de
Nancy, janvier 4910.)
RoTHÉé (Edmond),
professeur de physique.
1. Sur la radioactivité de l’eau du parc Sainte-Marie. (En
collaboration avec M. Gurron. Bulletin de la Société des sciences de
Nancy, janvier 1910.
2. Photographie interférentielle des couleurs sous l'incidence
de 45° en lumière naturelle et en luinière polarisée Etude du
décalage : infiuence du temps de pose et de la nalure des émul-
sions. En collaboration avec M. GRÉGOIRE DE BoLLEMonT. Comptes
rendus du Congrès de Toulouse, 1916, p. 76. Association française pour
l'avancement des sciences.)
Mavourr (Alexandre), maitre de conférences d’électrotechnique.
4. Electrotechnique appliquée
essais et construction).
Cours
: machines
électriques. (Théorie,
professé à l'Institut électrotechnique
de
DES
Nancy, % édition,
Paris, en mai 14940.
PROFÆSSEURS
234
volume de 900 pages, publié chez Dunod et Pinat, à
2. Divers articles de revues techniques :
a) Dans le Moniteur de
mande électrique des
Souche (Vosges).
d) Dans le Génie civil
trique des laminoirs à
la Papeterie
machines
française du 4°r mars 4910 : Com.
à papier aux Papeteries du
du 27 août 1946
tôles.
:
Sur la commande
€) Dans la Revue électrique du 30 octobre 4910
l'isolement
ment.
des conducicurs
élec-
: Sur la mesure de
d'un réseau triphasé en fonctionne-
REBouL (Georges), maître de conférences de physique.
À.
2.
Réactions chimiques cl Tonisation. (G. R., t. cit, 4909.)
Décharges dans les gaz et action de surface, (Le Radium,
3.
La constitution de la malière
k.
Réactions
t, vi, 4909.)
et la transmutalion
des élé-
ments. Conférence faite le 44 juillet 1910 à l'Association des anciens
élèves de l’Institut chimique de Nancy. Bulletin no 3, p. 38, 4910.
chimiques et Ionisation.
(QG. R., t. czx, 4940.)
Vérain (Louis), chef de travaux d'électrotechnique.
4.
Note sur le Moulinet de Renard. (Bulletin de la Société industrielle
2.
Collaboration
de l'Est, août 4910.)
au
Bulletin de
l'Association
amicale
des
anciens
élèves de l'Institut électrotechnique et de mécanique appliquée. (Vagné,
éditeur, Jarville).
FLoquer (Paul), chef de travaux de physique.
Comparaison de différents procédés de mesure de la constante
diélectrique. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, séance du
12 septembre 4910.)
Grécorre pe Boccemonr (Charles-Eugène), préparaleur de physique.
4 Photographie inlerférentielle des couleurs sous l'incidence
de 45° en lumière nalurelle et en lurnière nolarisée. Etude du
décalage : influence du lemps de pose et de la nulure des émaul-
sions. (En collaboration avec M. Roru£. Comptes rendus du Congrès de
Toulouse, 4910, p. 76. Association française pour l'avancement des
sciences.
2. Bulleiin n° 18, de PAssociation des anciens élèves de l'institut:
chimique de Nancy. Imprimerie Louis Bon, à Vesoul, octobre 4940.
232
PUBLICATIONS
Sciences
chimiques
Perir (Paul), professeur de chimie agricole, directeur de l'Ecole
de brasserie.
4. Machines
frigorifiques,
traduction,
avec
M.
JaquerT,
de l'ou-
vrage de Lorenz et Heïinel (4e édition), 4 vol., 420 pages, chez GauthierVillars,
2. Bulletin no 12 de l'Ecole de Brasserie,
MM. Raux et BLocx.
MozLer
1.
avec
la collaboration
de
(P.-Th.), professeur de chimie physique.
Sur l'affinilé de l’eau et du phosphate de sodium.
ph.,t. vu, pp. 534-539, 4909.)
(J. de ch.
2. Sur la relation qui unit lV’indice de réfraction d’une solution saline et son pouvoir rolatoire magnétique. En coll. avec
Mile Guerpsrrorr. (Notice dans Bull. soc. chim. de France, t. vrr, p. 604,
1910.)
3, Etude des perchlorates mercureux et mercurique au double
point de vue du pouvoir rolaioire magnétique et de la réfraction.
En coll. avec M.J. Vamnin. (Notice dans Bull. soc. chim. de France,
t. vx, p. 602, 1910.)
GRIGNARD (Victor), professeur de chimie organique.
À.
Sur la préparation
des aldols et des aldéhydes incomplets
correspondants. En coll. avec M. ABELMANN. (Bull. soc. chim. 4910,
p. 638 )
‘
2. Sur le chlorhydrate liquide de pinène. En coll. avec M. Ph.
Barprer. (Bull. 4910, p. 342.)
3. Sur les acides pinoniques
ef piniques
M. Ph. Bangter. (Bull. 4910, p. 548.)
k.
Sur
l'emploi
du magnésium
en
1940, p. 453 ; Chem. Zeit., 4910, p. 529.)
actifs.
chimie
En
coll. avec
organique.
(Bull.
5. Action du chlorure de thionyle sur les combinaisons organomagnésiennes mictes. En coll. avec M. Zorx. (CG. R.,t. cz, p. 1177.)
6. Sur le dédoublement des éthers oxydes de phénols par Les organomagnésiens mivtes, (C. R., t. GLI.)
7. Sur la dénomination des enchainements hydrocarbonés poly-
cycliques. (Congrès de PA. F, A. S., Toulouse, 1910.)
8.
9.
Nouvelle méthode de synthèse des nitriles. (Ibüd.)
Notice bibliographique sur le Traité de chimie de
(Chem. Zeit., 1940, p. 1146.)
M. MouREx.
DES
Guvor
PROFESSEURS
233
(Alfred), professeur de chimie appliquée à la teinture
et à l'impression.
4, Nouvelles méthodes génerales de synthèse
des aldéhydes
matiques. (Comptes rendus, t. cxL1x, p. 788, 8 nov. 1909.)
aro-
2. Nouvelles synthèses de vanilline. Collaboration avec M. À. Gnv.
{Bulletin de la Société d'encouragement pour l’industrie nationale, déc.
1909, Comptes rendus, t, cxLix, p. 928, 22 nov. 1909, Bull. soc. chim.
[4] t, vi, p. 902, octobre 4910.)
3.
Contribution à l'étude des phtaléines et des dibenzoylbenzènes.
En collaboration avec M. À. Harzer. {Annales de Chimie et de Physique,
3° série,t, x1x, p. 297, mars 1910.)
4. Analyse bibliographique de l'ouvrage de PeLT-JoLIvEr intitulé
« Die Theorie des Færbeprozesses ». (Revue générale des sciences, octobre
1940.)
Waxz (André), professeur de chimie industrielle.
À. Action du bromure de cyclohexyle-magnésium sur la tétraméthyldiaminobenzophénone. En coll. avec M. Maven. (Bull. soc. chim.
de France [4] t. vit, p. 28, 4940.)
2, Sur les methoxybenzoylacétates de methyle. En collab. avec
M. C. Srzperzwerc. (Comptes rendus de l’Acad. des sciences, t. aL.)
3, Sur les nouveaux colorants pour cuve. (La Technique moderne,
janvier 4916, p. 28.)
BLocx (Edmond),
conservateur des collections et du matériel
de l'Ecole de brasserie.
Les composés sulfurés dans la fabrication
les anciens Elèves de brasserie, no 42.)
(Bull. de l’Assoc. amicale
BaGaRD (Paul), préparateur de chimie,
Sur
la formule
de
constitution
de
l'indirubine.
En
collab.
M. Warr. (Bull. soc. chim. de France, B juillet 4940, p. 599.)
avec
Nicou (P.), ingénieur au corps des mines, professant un cours libre.
Rapport présenté au Congrès géologique international de Stockhoïm
sur les ressources en minerai de fer de la France, de l’Algérie et de la
Tunisie.
Ce rapport fait | partie de l’ouvrage « The fron or resources of the
world », publié au Generalstabens Litografiska Anstalt, à Stockhoïm.
Brecouss, étudiant de doctorat au laboratoire de M. Grignard.
Uiber die Einwirkung der Grignardschen Verbindungen auf
Methyl-æthyl-acrolein und über die Herstellung einiger Diolefine.
(Ber. der dents, chem. ges., 1910, p. 2330.)
%
234
PUBLICATIONS
Sciences
minéralogique
et océanographique
Taouzer (J.-0 ), professeur de géologie et minéralogie.
4. La lithologie sous-marine; Delesse et le commencement de
Roujoux. (Revue maritime, fév. 4940.)
2. Histoire des cartes lithologiques sous-marines; leur construction. \Comptes rendus du Congrès des soc. sav. Session de Rennes, 4909.)
3. Les sédiments du fond de la mer. (Le Yacht, journal de la Ma-
rine, 43 nov. 4909, p. 725.)
&.
Les débuts de la lithologie sous-marine;
Pouget
(Mém. de l'Acad. de Stanislas, 4909-1910, pp. 47-87.)
et Lavoisier,
GB. Mesure des densités d'eaux de mer par flotteurs totalement im-
mergés. En coll. avec M. CHEvaLLter. (Revue maritime, oct, 1909,
p. 5, et Bull. Inst. océanog. no 184, 10 sept. 1910.)
6. De la genèse des roches sous-marines connues sous Le nom de
maltes. (Comptes rendus Acad. se., &. cr, p. 424, 44 fév. 4940.)
7. Carte lithologique sous-marine de la côte du Languedoc. (Ibid.
p. 640, 7 mars 1910.)
8. Sédiments marins d’origine éolienne. (Ibid., p. 947, A4 avril
1910.)
9. De la mesure de la couleur des vases marines actuelles et anciennes. (1bid., p. 1378, 23 mai 1940.)
40. Instructions pratiques our l'établissement d’une carte bathy-
lithologique sous-marine. (Bull. Inst. océanog. ne 169, 25 mai 1940.)
44. Navigation par temps de brume. (Le Yacht, journal de la Marine, n° 1694, p. 505, 27 août 1910.)
42. Un précurseur de Pasteur. (La Nature, Revue des sciences.
no 14943, p. 189, 20 août 4910.)
Cevazzrer (Adolphe), préparateur de minéralogie.
Mesure des densités d'eaux de mer par floiteurs totalement immcr—
gés. En coll. avec M. THouLer. (Revue maritime, oct. 1909, p. 6, et
Bull. Inst. océanog. n° 481, 10 sept, 1910.)
Sciences
naturelles
CUÉNOT (Lucien), professeur de zoologie,
À. Etudes sur le cancer des souris. Relations entre la greffe de
tumeur, la gestation et la lactation. En coll. avec M. MERCIER.
{Comptes rendus Acad. scienc., t. cxzrx, 29 nov. 1909. — Comptes
rendus Soc. biol., t, Lxvrt, p. 736.)
2. Etudes sur le cancer des souris. L’'hérédité de la sensibilité à la
greffe cancéreuse. En coll. avec M. MERCIER. (Gomptes rendus Acad.
scienc., t. cL, 30 mai 1940.)
:
DES
PROFESSEURS
,
235
3. Analyses dans la Revue générale des sciences, 20° ann.,
24° ann., n°s 5, 7, 44, 18, 19, 20, et l'Année biologique, t. xIr.
no
23;
. Mercrer (Louis), chargé de conférences de zoologie.
À. Contribution à l'étude de la Sexæualité chez les Myxosporidies
el chez les Microsporidies. (Mémoires de la classe des Sciences de l’Académie Royale de Belgique, 2° série, t, 11, décembre 1909.)
2.
Une épidémie de Costiase sur des
alevins d'Omble de ruisseau.
3.
Sur la capture de Ninptus hololeucus Fald, à Nancy.
k.
Apparition
5.
Contribution
En coll. avec R. DE DROUIN DE BouvILLE, Inspecteur adjoint des Eaux
et Forêts. (Bulletin populaire de la Pisciculture et des améliorations de la
Pêche, 2e année, n° 40, décembre 4909.)
(La Feuille
des Jeunes Naturalistes, 4° série, 40° année, no 474, 4er avril 4940.)
de
la furonculose
Drouin DE BouviLre.
25 juillet 1910.)
à
(Comptes
l'étude
de
en
rendus
l'Amibe
France: {En coll. avec R. DE
de l’Académie
de
lu
Blatte
des Sciences,
(Entamæba
blatiæ). (Archiv für Protistenkunde, t. xx, août 4910.)
Recherches sur le Cancer des Souris. En coll. avec M, le Professeur
CuÉNOT.
6. Relations entre la greffe de tumeur, lu gestation et la lactation.
(Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 29 novembre 1909.)
7. Relations entre la résorption des greffes cancéreuses, la gesta-
tion ei la lactation. (Comptes rendus de la Société de Biologie, décembre
1909.)
8. L'hérédité de la sensibilité à la greffe cancéreuse. (Comptes
rendus de l'Académie des Sciences, 30 mai 1940.)
8. Collaboration à l'Année biologique (4907), publiée sous la direction
de M. le Professeur Y. DELAGE. (Analyses.)
Hecar (Emile), chef des travaux d'histoire naturelle.
Collaboration (analyses critiques) à l’Année biologique, t. xxx. (Le Soudier, 1910.)
GAIN (Edmond), professeur adjoint de Botanique, directeur
des Etudes Agronomiques et Coloniales.
4. Les ennemis de l’Avoine (1 vol. in-8, 184 p. et 24 planches. Asselin, éditeur à Paris, 4910). — Récompensé, au concours de 4940, par la
Société Centrale de Médecine vétérinaire. Mention très honorable au Prix
Pangoué. En collaboration avec M. Broco-RoUssEU.
2. Sur les excrétions des racines, (Comptes rendus de l'Académie des
Sciences, 13 juin 4910, Paris). En collaboration avec M. Broco-RoussEu.
3.
Sur une gaile de la graine de Féverole.
(C.
R. du
Congrès
Toulouse. Assoc. fr, pour l’Avancement des Sciences, août 1910).
17
de
236
|
k.
PUBLICATIONS
Variations de la fleur d’un Sambucus. (C. R, du Congrès de Tou-
louse, À. F, À. S., août 1910.)
B. Bulletin ‘de l'Institut Colonial de Nancy,
fasc.
42
(nov.
1909),
fasc. 13 (avril 1910).
6. Collaboration à la Revue générale des Sciences. (Analyses critiques.)
Travaux du Laboratoire de Botanique agricole.
Broco-Rousseu, docteur ès-sciences, (en collaboration avec M, GAIN) :
a) Les ennemis de l’avoine, À vol. Paris 4910. b) Sur les excrétions
des racines, C. R., juin 1910 ; (en collaboration avec M. STOYKOWITOEH),
c) Etude sur quelques altérations des pruneaux. Revue Générale de
Botanique, t, xxir, p. 70, 1910.
RisTox (J.), Ingénieur agricole (V. N.}. Les Sapinières du plateau de
Malzéville, 1 br. in-8, 28 p. et une carte en couleurs. Impr. Thomas,
Malzéville,
4910,
-
NickLés (René), professeur de géologie.
Rapports
à MM.
les Préfets
de Meurthe-et-Mosetle, de
la Haute-
Marne, de la Meuse et des Vosges sur Porigine géologique des sources
à capter et les dangers de contamination qu’elles présentent : communes
de Puinoy, Jarville, Fontenoy, Lemainville (Meurthe-et-Moselle); — de
Montsaugeon, Prauthoy, Percey-le-Pautel, Fresne-sur-Apance, Breuil-surMarne, Saint-Geôme, Bologne, Bailly-aux-Forges, Vecqueville, Lécourt,
Ravennefontaines, Laneuville-ä-Remy, Noidant-Chatenoy (Haute-Marne) ;
Boureuilles, Neuvilly, Saint-Remy-aux-Bois, Montblainville (Meuse); —
Raon-sur-Plaine (Vosges).
-
Jouy (Henry), chargé du cours de géologie de la Lorraine.
À.
Les fossiles du jurassique de la Belgique, avec description stra-
tigraphique de chaque étage. 1e partie: Infra-lias. (Mémoires du Musée
royal d'histoire naturelle de Belgique, t. v, 1907.)
2. Le rôle de la tectonique des terrains secondaires dans les recherches de houille en Lorraine française. (Communication faite au
XXIK® Congrès national des Sociétés françaises de Géographie, tenu à :
Nancy du 28 juillet au 8 août 1909.)
3. Observations sur la Géologie et la Tectonique de la Lorraine et des
Vosges. (X° Congrès de l'Association franc-comtoise, tenu à Luxeuil le
2 août 1940, pp. 17 et 48.)
k. Compte rendu de l'Excursion géologique du 3 août 1910 à Faucogney et à Servance. (Id., p. 22.)
5. Rapports à MM. les Préfets des Vosges, de la Meuse, de la
Meurthe-et-Moselle et de la Haute-Marne, sur l’origine géologique des
sources à capter et les dangers
de contamination
qu’elles présentent:
PROFESSEURS
qe
94
k&,
BES
communes de Ligny-en-Barrois, Inor, Epinonville, Cuisy (Meuse) ; —
Longuyon, Brehain-la-Ville, Saint-Sauveur, Thésey-Saint-Martin, Vivierssur-Chiers, Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) ; — Lavilleneuve, Bugmères
(Haute-Marne); — le Clerjus, la Bresse (Vosges).
6.
|
Rapport au Conseil d'hygiène de Meurthe-et-Moselle, sur le pro-
jet de translafion du cimetière de Moyen, au point de vue du danger de
contamination des eaux servant à l’alimentation des habitants.
TarésauT (Lucien), chargé d'une conférence de prospection.
4.
Notice sur le gisement de quartz aurifère de la Bellière.
{(Pro-
cès-verbaux de la Société d'Histoire naturelle d’Autun, année 1909.)
à. Notice sur le gisement de Wolfram de Montbelleux. (Id.).
3. Rapport à M, le Préfet de Meurthe et-Moselle sur l’origine géo-
logique des sources à capter et les dangers de contamination qu’elles pré-
sentent : commune de Bainville-aux-Miroirs.
FACULTÉ
DES
M. AtERBAcH,
LETTRES
professeur de géographie.
1. Annales de géographie, xrxe bibliographie annuelle 1909. {Alsace-
Lorraine, Allemagne.)
2. La
valeur
sociale des Allemands
dans
la monarchie. autri-
chienne. (Rev. pol. et parlem., mai 4940, pp. 238-514.) ‘
#3,
Collaboration à la Revue critique, etc.
M. Coccrexox (Albert), professeur d'histoire de la littérature latine.
Le mécènat
du cardinal Jean de Lorraine (1498-1550). (Annales
de l'Est, 24e année,
in-8° de 175 p.)
fascicule
2.
Nancy,
Berger-Levrault,
M. GRENIER
4910,
1
vol,
(Ai.
À, Quelques fautes des manuscrits latins touchant les mots composés. (Mélanges offerts à M. Châtelain. — Paris, Champion, 4910.)
. 2. Situla. (Dictionnaire des antiquités grecques et romaines. Paris,
Hachette, 4940.)
3. Collaboration à la Revue archéologique et à la Revue de philologié.}
M. Lévy.
L. D.-F. Strauss, la vie et l’œuvre. (Paris, Alcan.)
à. La philosophie religieuse de Sehleiermacher, d'après
la
thèse
de Cramausse!, dans la Revue de morale et de métaphysique (septembre
1910).
M. Martin
(Albert).
À. Collaboration au Journal des savants, à la Revue de philologie, à
la Revue des études grecques, à la Revue critique.
2. Articles dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines,
3. Vers en langue provençale en honneur de Mistral, dans Ja
Cigalo du Languedoc.
M. PantsoT
(Robert),
À. Charles IV èt Marie
professeur d'histoire de l’Est de la France.
Mancini.
(Bulletin
mensuel
de la Société
2 Rapport sur le concours pour
l’Académie de Stanislas, 1909-1910.)
le prix
Dupeux.
(Mémoires de
d'archéologie lorraine, 19140, numéro d'avril.)
346
PUBLICATIONS
3. L'invasion prussienne
de
DES
PROFESSEURS
1792 en Lorraine et en Champagne.
(Bulletin des conférences de l’école d'instruction des officiers de réserve...
de la 20e région, 4910, no 7.)
M.
4. Cultes et mythes
À vol. in-80.}
. Le fragment
du
PERDRIZET.
Pangée.
(Nancy,
de Satyros sur Les
Berger-Levrault,
dèmes alexandrins.
1940,
(Revue des
études anciennes, 4940, pp. 217-247; réimprimé dans le Bulletin de la
Société archéologique d'Alexandrie, 1910, no 12.)
3 Toopebe zat r1nvds Toë vioë toë Bacthéwe (Annales du Service des antiquités d'Egypte, 4908, pp. 242-245.)
L. Géta,roides Edones. (Bulletin de correspondance hellénique, 1941.)
ÿ. Contribution à l'étude du dialecte macédonien. (Bulletin de correspondance hellénique, 1914.)
6. Exploration archéologique de Délos: la Salle Hypostyle, par
G. Leroux. (Revue des études anciennes, 1940, pp. 425-429.)
7. Satan und J'ungfrau: Zur Geschichte eines Dogmas (Maærz,
4e" juillet 1940, pp. 45-54.)
M. Réau
(Louis).
4. Les Primitifs allemands. (Paris, Laurens, 1940.)
2. L'art du Moyen-Age et de la Renaissance à« Cracovie. (Gazette
des Beaux-Arts, mai-juin 1940.)
3. Hans Thoma. (Revue de l’art ancien et moderne, août 1910.)
L,
BENOIST-HANAPPIER.
1. Deutsches Kindertheater, À vol. in-12. (Paris, Didier, 1909.)
2. En Marge de Nietzsche. (Revue germanique, janvier 4910.)
3 Les idées religieuses de Gœthe dans le Divan. (Revue de Fenseignement des langues vivantes, mars 4910.)
k, Chantecler en Allemagne; Rostand et Gœæthe. (Le Temps, 20 août
1910.)
5. Gomptes rendus dans la Revue critique et la Revue germanique.
6. La Nouvelle historique dans Gottfried Keller. (Revue de l'Ensergnewent des Langues vivantes, juillet 1910.)
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
Emme
BRUNOTTE (Camille), professeur de matière médicale.
Substilution aux feuilles de belladone. (Bulletin de l'Association
amicale des Anciens élèves de l’École supérieure de Pharmacie de Nancy,
1909.)
Brün'rz (Louis), chargé d’un cours d'histoire naturelle.
Cotllaborution à la Quinzaine coloniale, organe de l'Union coloniale
” française, — a) Le corail en Algérie. — b} Analyses critiques.
FAvVREL (Georges),
7"
4.
Les
médicaments
©.
Préparation
comprimés.
(En
coll. avec
M.
GIRARDET.
Bulletin annuel de l'Association amicale des Étudiants en pharmacie de
Nancy, année 4910.)
|
des
éthers cyanoxaliques,
action des
hydra-
tants. {Bulletin mensuel de l'Association des docteurs en pharmacie de
France, octobre 4910.)
3. Dosage de Viode dans ses solutions alcooliques. (Annales de
chimie analytique, octobre 4940.)
GinarDET (Fernand), agrégé de chimie.
À. De l'isotonie en pharmacologie.
cale des Anciens
pp. 40-46.
de l'École
.
2.
Pipelte
3.
Notes de pharmacie
pp. 54-57.)
pour
élèves
déterminer
(Bulletin de l'Association ami-
supérieure
la
densité
de Pharmacie,
des
liquides.
490,
(Id.
industrielle : La préparation des mé-
dicaments comprimés. (Ibid., 4910.)
GoDFrix (Julien), professeur d'histoire naturelle.
1. Produits pharmaceutiques. — Conspectus des produits et
des exposants, avec indicalion des progrès accomplis el des ten-
dances actuelles. (Revue générale de l'Exposition de Nancy en 1909.
Nancy, au siège de la Société industrielle de l'Est.)
2. À travers l'Exposition. — Vue générale sur la situation el
les progrès de la pharmacie d'après les produits exposés. (Bulletin de l’Association des Anciens élèves de l’École supérieure de Pharma-
cie, 1909.)
3. Rapports divers, notamment au Conseil départemental d'hygiène.
949
PUBLICATIONS
GRÉLOT (Paul), professeur de pharmacie galénique.
À.
Le professeur Brunolte. (Bulletin des sciences pharmacologiques,
juin 1910
2. Caraclérisalion de faibles quantités de safran.
Société des sciences de Nancy, juillet 1910.)
(Bull,
de la
KLogs (Timothée), professeur de pharfnacie.
A. Essai des oléo-résines des Dipterocarpus indo-chinois. (Bul-
letin de l’Institut colonial de Nancy, 1940.)
2, Notice sur le professeur Jacquemin. (Buil. des sciences phar- :
macologiques, t. XV:E, p. 49.)
3, Les phytostérois dans la famille des Synanthérées, — le
faradiol, nouvel alcool bivalent du lussilage. (Comptes rendus de
. PÂAcad. des sciences, t. GrLix, p. 999.)
k. Sur quelques hydrocarbures d’origine végétale. (Buil. de la
Société chimique de France, t. 1v, p. 940. En coll. avec MM. GARNIER
et EHRWEIN.)
5. Les alcools chotestériques d’origine végélale ou phylostérois.
(Bull. des sciences pharmacologiques, {. xVTr.)
6,:Recherches sur la commposilion chimique
sitage. (Annales de chimie et de physique, t xxr.)
des fleurs de Tus-
Énewein (Roger), préparateur de pharmacie.
À
2.
Sur quelques carbures d’origine végétale.
Le phytostérol du Bouillon blanc, verbastérot.
l'École supériéure de Pharmacie, 4910.)
(Thèses
de
Vernier (Paul-Louis), préparateur de matière médicale.
Inspection oculistique des Ecoles
à Nancy. — Essai d'hygiène
scolaire locale. (Thèses de la Faculté de Médecine de Nancy, 1940.)
TABLE
DES
MATIÈRES
Conseil de l’Université ..........,.. ....,....., .... housse.
Faculté de Droit....,.....,.....
........ ....,...... .,....
—
de Médecine .. .......,........
..., .......,..... .
—
des Sciences...
.... .., ., ........ ...., 4... .. +
—
des Lettres. .........,....... desseersse.e. lose. ee
+ École supérieure de Pharmacie...
...,......, ......,. ....
Discours de M. Gutton, professeur de physique à la Faculté des
SCIENCES , , .,4.,.,. cesser
voeu rousse Los
Rapport de M. Binet, doyen de la Facnlté de Droit ,......,,....
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine. ..........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences... .......
—
Ge M. Auerbach, doyen de la Faculté des Lettres. .... ...
—
de M. Godfrin, directeur de l’École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit,
par M. jules Garnier, professeur d'économie politique à la Faculté
de Droit.................,.....,,,..,.,,,,.... susrse .
Les Étudiants étrangers à l'Université de Nancy, par M. Charles
Adam, recteur......,..,.,,..,4..4,..4,,4444e
ceoessesss
Palmarès de 4909-1910 ................,.......,......
......
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit....,..............,, .,...:...,,..,.... ....
—
—
—
de Médecine ...,....,..,... durées
dre
…
des Sciences ........,:.......,.....,.........
.. ...
des Lettres...,.,...,,....,..,.....,.....,..... .... «
École supérieure de Pharmacie... ..,..,..,.,.............. ….
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191
205
209
229
239
244
ma 00
NANCY
—
IMPRIMERIE
0 pirates
DE L'EST,
mn
RUE SAINT-DIZIER,
51
Fichiers
seance_rentree_1910_complet.pdf, application/pdf, 17,14 Mo,
Classe
Document
Université de Nancy. (1910). Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 10 novembre 1910. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8556, accès le 19 mai 2022