Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1906
1906
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1906
;
par : Université de Nancy
seance_rentree_1906_complet.pdf, application/pdf, 24,28 Mo,
Filtrer par propriété
Identifiant (dcterms:identifier)
sr1906
Créateur (dcterms:creator)
Université de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1906
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de l'Est, 51, rue Saint-Dizier
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1906
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1907
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITE
DE
=
ET CD
A7 En IE
NANCY
ES FR
ES
LOS
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
BE
NOV
NANCY
ENMES Et
1906
NANCY
IMPRIMERIE
DE
L'EST,
5,
1907
RUE
SAINT-DIZIER
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
NANCY
VE
DE L'UNIVERSITÉ
1905-1906
MM.
Ana, %, [| &, Recteur, Président du Conseil.
BLonpez, #4, | #, Doyen de la Faculté de Droit, VicePrésident.
Gross, #, 1 #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, #, [ &, Doyen de la Faculté des Sciences.
Marin, 4, 1 #3, Doyen de la Faculté des Lettres.
GoprriN, | ##, Directeur ‘de l'École supérieure de
Pharmacie.
Biner. ! ##, Professeur à la Faculté de Droit.
GARNIER, | #, Professeur à la Faculté de Droit.
Bernaeim, #, 1 #, Professeurà la Faculté de Médecine.
CHarpenTier, %, LE}, Professeur
à la Faculté de Médecine.
ArTa, #%,
I &ÿ, Professeur
à la Faculté des Sciences.
Cuéxor, [ #, M À, Professeur à la Faculté des Sciences.
CGLLIGNON. | #, Professeur à la Faculté des Lettres.
AUERBACH, À &, Professeur à la Faculté des Lettres.
KLoes, LE, Professeuràl'Écolesupérieure de Pharmacie.
Brunorre, 1 #, MA, Professeur à l'École supérieure
de Pharmacie.
Oravier,
I &#, Secrétaire.
VIIL
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
DE DROIT
Doyen : M. BLonDez, #k, [ 4.
Assesseur : M. Biner, I #,
Doyen honoraire : M. JacaBerr, #, I &.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. LEpERLIN, Ke, LE.
Professeurs
Professeur
honoraire... ...
MM.
Lriécrois, %, #.
Code civil........,,.........
Code civil...,.....,.,,...,..
MM.
Bconpez, #, I ©.
Biner, [ #,
Économie politique. .….........
GARNIER,
Droit romain.............. .
Droit criminel... ... .,.....
Procédure civile ,............
Droit commercial ............
Histoire du Droit............
Droit international... ..,,....
Droit public et constitutionnel .
Code civil. .,...,,.........
Droit romain...............
May, 1%.
GarDetz, ! #ë.
BEaucHeT, Ï #.
BourcarT, K€, Ï #3.
Gaver, [ #8.
CHRÉTIEN, [| #3.
Carré DE MALBERG, Ï 68.
Gény, L 4.
MicHon, À $&.
Agrégés et Chargés de cours
Droit romain et Pandectes....
Droit administratif. .........
Seience sociale.
MM.
.....,......
Cours
SIMONNET.
NézaRD, À &g.
MELIN, À
complémentaires
Enregistrement... ...........
Histoire du Droit français
Histoire du Droit et des Institu.
tions juridiques de FEst.....
Histoire du Droit public (dact.)
Droit civil approfondi .…......
MM.
Brner, Et,
GAveT, Ï £8.
.
NézarD, À #3.
TENv, T4,
UNIVERSITÉ
Droit administratif
DE
NANCY
(doct.)...
Histoire des Doctrines éconoMAQUES ns.
Législation et Économie industrielles ............,..,...
Législation et Économie coloniales .,........,....., sou
Législation financière... ......
Science sociale... ...,.....
..
Secrétariat
M. Rover,I ##, Secrétaire.
M. BertrranD, Commis.
CARRÉ DE MALBERG,
,
Micuon,| 68.
BouRcarTt.3f | #8.
BEAUCRET, I #ë.
GARNIER, | #8.
MELIN, À %ë,
IX.
Î #8.
x
ENIVERSITÉ
FACULTÉ
E,NANCY
DE MÉDECINE
Doyen : M. Gross, #, F Ex.
Assesseur: M.
BERNHRIM,
“MM.
Professeurs honoraires . ....
Herecorr,
€,
Hecur,
LES.
3,
I €.
Beaunis, 36, [ €,
Frofesseurs
Clinique médirale. …..........
Clinique chirurgicale...
Physique médicale... .
Médecine opératoire .......... |
MM.
Berne, #6, Î 6e.
Gross, 3, | &, correspondant de FAcadémie de Médecine.
CHARPENTIER, LE.
CARÉTIEN, | &.
Clinique chirurgicale...
Chimie médicale et Toxicologie.
Clinique médicale...
Weiss, 4 Dé.
GaRnER, LS.
SPILLMANN, À #, Corres-
Clinique obstétrirale
À. HERRGOrT, À #, correspondant de lAcadémie de Médecine.
Mack, LE.
Hygiène...
Thérapeutique et Matière médi.
ARGIOMIE ROTMAE. 4...
Physiologie... .,.........
Pathologie générale et Pathologle interne...
Histologie ............ +.
Histoire naturelle médicale.
Clinique ophialmolegique
Médecine légale...
....... .
Clinique des maladies des en.
fanis....,.......,....... .
pondant de lAcadémie de Médecine.
SCRMITT,
À É.
Nicozas, Lt.
Mevenr,
IS
SIMON,
PSE
PRENANT, | 83.
VUILLEMIN, | 4e.
Roamer,
6.
ParisoT,
Lt.
HAUSHALTER,
-Professeur-adjoint
Physique...
.....
..........
GuiLLoz,
ES
1 #,
À 6
UNIVERSITÉ
Cours
DE
et Cliniques
NANCY
x1
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM.
ETIENNE, I ÉF,
agrégé libre.
Clinique des maladies syphilitiques et
CULANÉES eur
more resunse
Février,
agrégé
ScRuHL,
agrégé
VAUTRIN,
agrégé
Accouchements ......, soon sure
Pathologie externe. ........
Clinique d'Orthopédie
Hondation
de
l'Université} ...............,...
|
FRoëLiCH, LEE,
agrégé libre.
de l'Université}
Guizzoz, LEb, professeur adjoint.
Clinique d'Électrothérapie (fondation
|
3, [ #
libre.
| 68.
libre.
[ #,
libre.
Clinique
.....,..........
d'Oio - Rhino - Laryngologie
fondation
de l'Université). ......
Clinique des Maladies des
JAUQUES, À &
agrégé fibre.
Voies uri-
naires (fondation de l'Université).
ANDRÉ, À #, agr.
Clinique des Maladies mentales...
Anatomie pathologique... noue
PARIS, À #
Hocue. A: :3, age.
Agrégés en exereice :
MM.
LAMBERT, À 6.
MM.
ANDRÉ, À #.
Bouin,
À #8.
Hocee,
À &.
SPELLMANXN (L.), À &E.
MicHez, À #3.
Agrégés
MM.
SCHLAGDENHAUFFEN,
36,
LÉE,
VAUTRIN, L #.
Remy, À 6.
FÉVRIER, 34, | 68.
Ricaon.
Gross {G.), À #3.
FRUHINSHOLEZ.
|
LABORDE.
WEBER, À #.
libres :
MM.
Érrenne, LS.
ZALGIEN,
À S.
Frozron, ! #.
SOBUHL, | #.
JAGQUES, À #E.
Conservateur des collections : M. WEBER,
A4ÿ, agrégé.
XII
UNIVERSITÉ
Directeurs
DE
NANCY
et chefs
de travaux
Anatomie normale. ....... .….....
MM.
Chimie des cliniques... ,....... . ..
Anatornie normale... .....
Loue
Physiologie. ......,........... ...
Nicoras, Î #à, Professeur,
directeur des trav.
Physique ................,........
BÉLASKY.
WEBER, À fà.
LAMBERT, À %,
agrégé.
Bouin, À ##,
agrégé.
GurLLoz, | #,
Chimie...
ROBERT.
Histologie ..,......,....,,.,..
.
profess.-ad).
Histoire naturelle... .......,.......,
Bactériologie. .......,.,........ .
Clinique dentaire ‘et laboratoire de
prothèse. ...............,.,... ..
Prothèse dentaire. .................
Chefs
nn
R. ROSENTHAL,
À4
BLANC.
de cliniques
og
Clinique médicale. .......,....
CPE
Tam.
Ch. GARNIER.
\ MM.
.,
|
linique chirurgicale...
Clinig
grea
Clinique d'accouchements …..........
PERRIN.
,
Ch. GARNIER.
SENCERT.
Micagz (L.), A €.
UN
!
SPIRE.
Clinique ophtalmologique ...........
CHÉRY.
Secrétariat
M. F, LamBerT Des CiLLeuLs. &, EL #, Secrétaire.
M. Paourer,
INSTITUT
Directeur. .............
&, Commis.
SÉROTHÉRAPIQUE
..,...2....
Sous-Directeur...........,......,.
M.
Macé,
M. Ch.
| &,
fesseur.
GARNIER.
Pro-
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
XIII
FACULTÉ DES SCIENCES
Doyen: M. FLoquer, #, | ##°
Assesseur: M. Anra, dé, | &,
Doyen honoraire : M. GRanprau, C 4, I &.
MM. GRanprac, C3, LE.
FRIANT, ! 6.
Professeurs honoraires
|
Hazzer, OK, L'é5, de l'Acadé\
mie des Sciences.
Analyse, ...,.....,...,.......
Mécanique rationnelle... ........
Mathématiques appliquées...
Calcul différentiel et intégral. ….
Physique. .........,..........
MM.
FLoquer, %,I &.
Monk, L #&.
Voer, | &.
CARTAN, À #à.
BLonpLor, O 3, I #3,
Correspondant
de
l'Institut.
Physique .........,.....,....
Physique... ......,..:...... .
Electrotechnique... ............
GUTTON, À ##.
ROTHÉ, À 4x.
Mavpurr, A#F, m. dec.
Chimie minérale...
Gunrz, XK, 1 6.
Météorologie. .......,..,.....
© Chimie industrielle... ..........
...
...... '..
Chimie agricole... ............,
Mizior, | &ÿ, ch.
Ant, l& Directeur
de l'Institut chimi-
(que.
Pevrr,
3%, &, L &, Di-
recteur
de l'Ecole
de Brasserie.
Chimie physique. .......,......
Muczer, [4
Chimie organique. .....
BLaIse, À #, ch.
Chimie
analytique... loose
......
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
.. .....
Botanique ....... ...........
Géologie et Minéralogie.
..
Mincauix, 1 &, Profes-
seur-adjoint.
Guyot, L#, m. de c.
Le Monnier,
2x, LES,
TaouLer, %4, Î 4.
XIV
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Zoologie. ................. ...
fréologie..........
die
Cuénor, [ %.
musee
NicuLës, [L &,
seur adjoint.
Botanique. ...................
Gain, 1 &, Professeur
adjoint,
Directeur
de l'institut agricole.
.
Zoologie appliquée...
Bouin, maître de conf.
À #ÿ, M
Chefs
Institut électrotechnique...
Physique. .......,.....
Institut chimique...
École de brasserie... ...
A.
de travaux
MM.
Decarour, | #.
Meyee.
FéRÉE, À 4: Danis.
RicHarD,
MIN, À €,
Histoire naturelle... .
Botanique agricole... .....
Géologie appliquée... ....
Zoologie. ...... drus ve
Prolies-
Raux.
Hecur, À %,
Maire, À €.
Joux.
MERCIER.
Secrétariat
G£orcGeL, À #, Secrétaire honoraire.
Rover, Ï #, Secrétaire.
BERTRAND, Commis.
À &,
| &:;
et WILLE-
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
DES
NANCY
LETTRES
: M. A. Martin, %, 1 #, Correspondant de l'institut.
Doyen
Assesseux
: M.
À. COLLIGNON,
À &ë.
Philosophie... .......,.... .
Pédagogie ........... sis.
MM.
Histoire du moyen âge et de
Est de la France...
Histoire moderne. ..........
Créographie.........,.......
Lanque et littérature grecques
Archéologie et philologie grec
QUES ee.
duree
Philologie classique... ....,.,
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines. .
Littérature française. ....... ,
Littérature étrangère... .....
Langue
et
littérature
marées... esse
alle-
Langue et littérature anglaises
Lectorat allemand... ....... .
P. Soürtau,
[ &.
P. Socriau,
Î &#, cb.
RoveL,
À. ManrTIN, Î #3.
PErDruzer,
BERTRAND,
Secrétaire.
Commis.
LÉ,
Cousin, À #:,
À. COLLIGRON,
THIAUCOURT, À
Khanrz, #6, L
m.de
m.dec.
| #8.
6.
68.
ANGLADE, À &, M. de €.
|
Lévy, À #,
em. de €.
:
BARON, À #, m. de €.
Hucron, À 6, m. d. c.
Haac, eh.
1 #, Secrétaire honoraire.
| #,
1 #8. Corresde l'institut.
#5, m. de €.
| 65, Corresde Finstitut.
R. Parisor, ch.
PARISET, | É8.
AUERBACH, À #&.
Secrétariat
GeonGeL,
F4, et KRanTz, 36, LE.
Diraz, #K,
pondant
LAURENT, À
Prisrer, %€,
pondant
Histoire ancienne... ........,
Pt
+
Doyens honoraires : MM. Deminour, OK,
MM.
KY
€.
XVI
UNIVERSITÉ
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE NANCY
DE
|
PHARMACIE
Directeur : M. Goprnin, | ##.
Assesseur : M. KLoBs, L ##.
|"6 MM.
à
urs honorai:res...
Directe
t
JacquEemi
@ Ix, » #6, F8.
SCHLAGDENHAUFFEN, ٣, | &.
Histoire naturelle... .....,...........
MM.
Matière médicale. ............ voeu.
Chimie...
8,
Toxicologie et analyse chimique.
Pharmacie...
4...
..
......
serres
Pharmacie galénique. ...............
Cours
Histoire naturelle... ....
Physique. ........
Gonrrin,
M A.
ILE,
Brunorre, | #,
M A.
FAVREL, L #.
GUÉRIN,L'Æ.
KLogz, [ #.
GRÉLOT, À 5.
complémentaires
drsessesre ...
Agrégé
MM.
BRENTz.
GIRARDET.
en exercice
M. GIRARDET,
Secrétariat
M, F. LamgerrT Des CizLEULS, &, | #, Secrétaire.
M. Paquier, &, Commis.
DISCOURS
M.
CHARLES
ADAM
Recteur de l'Académie de Nuncy
Correspumlant de l'Institut
8 novembre 4906)
,
MEsDaMEs,
MESSIEGRS,
A Nancy, plus que
sité est, chaque
partout ailleurs,
année, comme
l'histoire de l’Univer-
une petite page de l'histoire
de Ia Cité, lant les événements de l'une et de l'autre sont
intimement méêlés, tant elles participent toutes deux à la
même vie. Aussi est-ce un devoir agréable de raconter cette
histoire (1) devant les chefs de la Municipalité et de toutes
les Administrations publiques, les chefs de l'Armée et de la
Magistrature, toujours si empressés à répondre à notre appel
et même à collaborer avec nous, devant les plus hauts représentants du Comimerce, de l'Industrie et de l'Art, enfin
devant
cette Assemblée toute nancéienne, qui prend chaque
(4) Assistaient à la séance.solennelle de rentrée : le général Baïlloud,
commandant le 20+ Corps d’arméei: le premier président de la Cour d'appel,
M. Georges; M. Beauchet, maire de Nancy, et M. Maringer, ancien maire;
les généraux Pistor, Faurie, Boëlle, de Barberin et Thevenet, le médecin-
inspecteur Benech ; les présidents de la Chambre de Commerce el du Tribunal de Commerce, MM. Vilgrain et Auguste Daum: le directeur de
l'École nationale des eaux et forêts, M. Guyot; Me Henri Mengin, ancien
bâtonnier, président de la Société des Amis de l'Université de Nancy, etc.
S'étaient excusés : le préfet de Meurthe-et-Moselle, les généraux Gauthier
et Groth, lintendant militaire Gardien, le trésorier général, etc.
XVI
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
Directeur
DE
: M. Goprnin,
PHARMACIE
L #.
Assesseur : M. KLops, Ï ##.
.
3
.
eurs honoraires..
Direct
{
: MM.
xnx,, 3,F, E è.
JacouEe
QUEMIN
SCHLAGDENHAUFFEN, ٣, | ##,
Histoire naturelle... .....,.....,.....,
Matière
médicale. .... sers
venus
Chimie. ......
Toxicologie et analyse chimique.
M À.
.….
Pharmacie galénique......... érrsssse
Goprrin,
M A.
Brunorre,
I&,
| #,
Favre, 1 #à.
......
Pharmacie...
Cours
MM.
Guérin,1 &.
-
Kio,
| #.
GRÉLOT, À #8.
complémentaires
Histoire naturelle... .....,..............
Physique. ......,,
Agrégé
MM.
BRunrz.
GIRARDET.
en exercice
M. GIRARDET.
Secrétariat
M. F. LamBEerT Des CiLLEULS, ©. | €, Secrétaire.
M. Paouier, $&, Commis.
DISCOURS
M.
CHARLES
ADAM
Recteur de PAcadémie de Nancy
Correspondant
de l’Institut
5 novembre 1906)
.
MESDAMES,
MESSIEURS,
A Nancy,
plus que partout ailleurs,
sité est, chaque
année, comme
l'histoire
de l'Univer-
une petite page de l'histoire
de la Cité, tant les événements de l’une et de l’autre sont
intimement mêlés, tant elles participent toutes deux à la
même vie. Aussi est-ce un devoir agréable de raconter cette
histoire (1) devant les chefs de la Municipalité et de toutes
les Administrations publiques, les chefs de l'Armée et de la
Magistrature, toujours si empressés à répondre à notre appel
et même à collaborer avec nous, devant les plus hauts représentants du Commerce, de l'Industrie et de FArt, enfin
devant cette Assemblée toute nancéienne, qui prend chaque
(1} Assistaient à la séance solennelle de rentrée: le général
Baïlloud,
commandant le 26e Corps d'armée; le premier président de la Cour d'appel,
M. Georges ; M. Beauchet, maire de Nancy, et M. Maringer, ancien maire;
les généraux Pistor, Faurie, Boëlle, de Rarberin et Thevenet, le médecininspecteur Benech : les présidents de la Chambre de Commerce et du Tri-
bunal de Commerce,
MM.
Vilgrain et Auguste Daum;
l'École nationale des eaux et forêts, M. Guyot:
le directeur de
Me Henri Mengin, ancien
bâtonnier, président de la Société des Amis de l'Université de Nancy, ete.
S’étaient excusés : le préfet de Meurthe-et-Moselle, les généraux Gauthier
et Groth, Pintendant militaire Gardien, le trésorier général, ele...
2
DISCOURS DE M. LE RECTEUR
année plus d'intérêt, ce semble, à voir grandir et s’accroitre
sans cesse l'Université de Naney (1).
Avant
tout, si
souvenir aux
vous
morts.
de Médecine,
ie voulez
bien, donnons
Au D' Baraban,
ensemble
un
professeur à la Faculté
membre du Conseil municipal, et qui par ses
services, d'un côté comme de l'autre, a bien mérité de l'Uni-
versité de Nancy (2). Au mathématicien Alphonse
Hervieux,
longtemps professeur au lycée, mais attaché quelque temps à
la Faculté des Sciences, et qui excelfait (ce n'est pas un mince
éloge} dans la préparation à l'École Polytechnique {3}. À Henri
Bagard, physicien, mort prématurément après avoir enseigné
aux Facultés
des
Sciences
de
Dijon et de
Grenoble;
ses
anciens professeurs et condisciples de Nancy l'ont accompagné pieusement au cimetière de Lunéville, où il repose non
loin de son maître, Ernest Bichat{4). Au vénérable Louis
des
(4) Fait significatif : deux Sociétés, celle des Amis de Nancy et celle
Amis de l'Université, out le même président, Me Henri Mengin. Il
a tenu à diriger Rui-même, cet hiver, en faveur de l'Université, une véritable campagne de conférences dans les Vosges, à Saint-Dié, Épinal,
Remiremont, avec nos professeurs Brunotte, Michon et Laurent, laquelle
s’est terminée par une excursion, le 24 juin, à Gérardmer, la Schlucht et
le Hohneck, et au jardio alpin de Monthabev, créé par M. Brunotte.
(2)
1850.
BaraBax (Dominique-Lion), né à Oëlleville (Vosges), 15 sept.
Docteur en médecine, 16 avrii 4875. Chef des travaux d'anatomie
pathologique, à janv. 1878. Conservateur des collections, 47 sept. 1880.
Agrégé de chirurgie, 24 juillet 1883. Chargé du cours d’histologie, 43 mars
1884. Professeur d’histologie, 28 avril 1891. Professeur d'anatomie patho-
logique, 3 juillet 41893. Décédé à Nancy, 18 nov. 1908.
(3)
Hervieux
(Alphonse),
de l'École normale supérieure,
né à Metz (Mosellei,
1867.
29 janv
1846. Élève
Agrégé de mathématiques,
4877.
Professeur aux lycées de Coutances, 1873 ; la Rochelle 4874 : Bar-le-Duc,
1875; Nancy, 6 sept. 1880. Professeur honoraire, 16 fév. 1908. Chargé
de conférences de mathématiques à la Facalté des Sciences de Nancy,
LA janv. 4882 à nov. 1889. Décédé à Nancy, 9 juillet 1906.
(4) BagarD
(Henri), né à Lunéville (Meurthe),
46 avril 4867. Étudiant
de licence, 4886-89, puis d'agrégation, 1889-90, à la Faculté des Sciences
de Nancy. Agrégé de physique, 4890. Docteur ès-sciences physiques,
16 mars 1894. Professeur de physique au iycée de Bar-le-Duc, 94 août
DISCOURS
Hecht
enfin,
qui
DE M. LE RECTEUR
suivit, voilà
trente-quatre
3
aus,
en i872, la
Faculté de Médecine de Strasbourg à Nancy (1) : témoin fidèle
d'un passé qui, comme à lui, nous reste toujours cher, il ne
voulut sur son cercueil qu'une couronne de sapin d'Alsace,
nouée d'un ruban tricolore.
L'année
1906
a été bonne
pour l'Université de Nancy,
en
particulier pour la Facuité des Sciences. Non seulement cette
Faculté a vu le nombre de ses étudiants s’accroître, de 598 à
702 (2); mais surlout son Institut de Physique est définitivement fondé, C'était une idée de notre cher doyen, toujours si
regretté, Ernest Bichat : aussi était-elle appelée à une prompte
réalisation (3). La Ville, il convient de le rappeler, offrit, la
1893 ; au {yeée de Poitiers, 24 août 4894. Maître de conférencesà la Faculté
des Sciences de Dijon,
40 oct. 1894.
Chargé
de cours à la Faculté des
Sciences de Grenoble, 214 oct. 1904. Décédé à Grenoble, 9 mars 1906.
(4) Hecwr (Louis-Émile), né à Strasbourg (Bas-Rhin), 19 nov. 1830.
Interne à l'hôpital civil de Strasbourg, 22 juin 1852. Aide-major, 42 déc.
1834, puis médecin-major,
15 mai
1855,
à l'hôpital
militaire
de Stras-
bourg. Agrégé près la Faculté de médecine de Strasbourg, 3 mars 1857.
Conservaleur des coltections, 42 juillet 1858. Professeur de pathologie
générale et de pathologie interne à la Faculté de médecine de Nancy, #9 oct,
1872. Professeur honoraire, 4er janvier 1894. Décédé à Nancy, 95 avrij
1906.
(2) Les 702 étudiants de la Faculté des Sciences, en 1905-1906, se répartissent ainsi : doctorat d'État, 2: doctorat de l'Université, 8; agréga-
tion. 3: certificats d’études supérieures, 155: P. €. N., 95; Institut chimique, 126; Institut électrotechnique et de mécanique appliquée, 991;
École de brasserie, 30; Institut agricole, 6; institut colonial, 7; Écote
de laïilerie, 4; ne préparant aucun grade, 45, Notons que 39 élèves de
Piostitut chimique et 59 de lnstitut électrotechnique préparaient, en
outre, certains certificats, ce qui porte à 253 le nombre des candidats à
des certificats (39 ++ 59 + 155). L'an passé, 1904-1905, la Facuté des
Sciences avait compté
898 étudiants:
1903; 353 en 4901-1902,
etc.
506 en 1903-1904; 459 en 4902-
(3) Le doyen Bichat exposa son idée à M. Affred Massé, député, lors de
la visite que celui-ci fit à Université de Nancy, le 29 juin 1904, comme
rapporteur du budget de l'Instruction publique.
ke
|
première,
DISCOURS
le
terrain
DE
M.
et 50,000
LE
RECTEUR
francs {4).
Notre
généreux
bienfaiteur, M. Ernest Solvay, souscrivit aussitôt une somme
égale, pour commencer (2); et FUniversité elle-même, engageant toutes ses réserves, donna ce qu'elle avait, 106,000
francs (3). Comment ensuite l'État ne nous aurait-il pas aidés?
A l'instruction publique, deux ministres successifs, MM. Bienvenu-Martin et Briand, nous ont témoigné la même bienveil-
lance, persuadés par notre Directeur, M. Bayet; et M. Liard,
qui demandait de son côté pour l'Université de Paris, déclara
pourtant que Paris ne devail pas faire tort à Nancy. La
Commission du Budget était tout entière favorable, avec ses
deux rapporteurs, MM. Alfred Massé. et Pierre Baudin, et
son président, M. Georges Cochery (4). Même faveur unanime
à la Chambre des Députés, dont le président, M. Paul Doumer, n'oublie pas la Faculté des Sciences, où il a été étudiant (5). Même faveur au Sénat, où siège un des premiers
fondateurs
de cette Université, M. Alfred Mézières.
Enfin, au
Ministère des Finances, où toute dépense nouvelle est d'abord
peu favorablement accueillie, nous avons eu la bonne fortune
de rencontrer un secrétaire général, M. Charles Laurent, qui
se rendit compte par lui-même combien notre demande était
ustiliée; et surtout
un
ministre
lorrain,
qui
put
dire, en
(4) Délibération du Conseil municipal, en date du 4er février 1905,
sur
le rapport de notre collègue le Dr Baraban conseiller, La promesse du
terrain avait été faite à M. Bayel, directeur de l'Enseignement supérieur,
par M. Beauchet, maire de Naney, à la célébration du cinquantenaire des
Falceultés des Sciences et des Lettres, le 26 nov. 4904.
(2) Don ie M. Solvay à notre doyen Bichai, lors de cette même fête
du 26 nov. 1904.
(3) Délibération du Conseil de l’Université de Nancy, en date dn 22 mai
1905.
(4) À deux reprises, M. Alfred Massé était revenu sur cette question
daus ses rapports sur le budget de l’{nstrauction pablique, pour l'exercice
4905 (p. 81), et pour l'exercice 1966 (p. 416). M. Georges Cochery avait
visité l'Université de Nancy, Le 8 août 4905.
(3) M. Paul Doumner visita tout exprès, comme président de la Chambre
des Députés, l'Université de Naucv, le 21 mai 1905.
DISCOURS
BE
M.
LE
RECTEUR
5
toute connaissance de cause, le dernier mot, le mot décisif,
M. Raymond Poincaré. Par une loi spéciale, des 5 et 11 avril
1906, une subvention nous fut votée, de 300,000 francs {1).
Nous
étions prêts
d'ailleurs:
le
terrain était nivelé,
sol le nouvel Institut de Physique. Nous
n’y entendrons pas,
et on jette maintenant
déjà
les fondations; dans peu sortira du
malheureusement, retentir la voix sonore et joyeuse d'Érnest
Bichat. Du moins le jeune maître que lui-même avait désigné,
et qui sut mériter aussi les suffrages de notre cher Blondlot
et de tous nos collègues, M. Camille Gutton, a été nommé
professeur de physique (2). Blondlot et Gutton,
avec notre
dévoué et distingué Rothé, représentent dignement le futur
Institut : à eux trois ils en seront l'âme.
Non loin de l'édifice qu'on élève, et de l'autre côté de la rue
de la Citadelle, notre enseignement des sciences appliquées
attire des recrues de plusen plus nombreuses, pour lesquelles
il fallait un nouveau règlement d'études. Ce fut Fœuvre de
M. Vogt, notre excellent directeur de l'Institut électro-technique et de mécanique appliquée: il n°y consacra pas moins
de j'année entière (3). Mais maintenant nous savons comment
(4) La Chambre vota le crédit, sur le rapport de M. Massé, Le 5 avril;
et le Sénat, sur le rapport de M. Lintilhac, lu par M. Boudenoot, le 44 avril
1906. La loi fut promulguée à Officiel, Le 20 avril 1906.
(2) Gurrox (Camille), né à Nancy, 30 août 1872. Élève de l'École
normale supérieure, 1893. Agrêgé de physique, 4896. Docteur ès-sciences,
23 juin 1899, Chef des travaux de physique à la Faculté des Sciences de
Nancy, 9 oct. 1899. Maïtre de conférences, 34 janv. 1902. Chargé de
cours, 27 oct. 4905, Professeur, # août 1906.
(3) Délibérations du Conseil ‘de l’Université,
en date des 13 et 29 nov.
190$, approuvées par arrêtés ministériels du 15 décembre, Délibération
du 24 février 1966; approbations du 24 juin. du 2 et du 3 juillet. — Le
18 janvier 1906, M. Vogt, professeur de mécanique appliquée à la Faculté
des Sciences, a été nommé directeur de l’Institut réorganisé d'électrotech- .
nique et
de
mécanique
appliquée,
-.
L'École
professionnelle de l'Est,
grâce au généreux concours du Conseil d'administration et du directeur
M. Danis,
a mis à la disposition
des étudiants de cet Institut, pour
leur
apprentissage technique, non seulement ses ateliers (travail du fer et travail du bois;, mais surtoué, pour le dessin de machines,
construite tout exprès et parfaitement aménagée.
une vaste salle
ü
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
diriger cette foule {car c’en est une} d'étudiants venus de tous
côtés, et principalement de Russie : une première année, ils
travaïilleront tous ensemble; puis les uns s'occuperont surtout d'électricité, futurs ingénieurs-électriciens, après deux
années d'études encore; et les autres, surtout de mécanique
appliquée, futurs ingénieurs-mécaniciens ; et comme il sera
loisible aux uns et autres de se munir des deux diplômes,
l'industrie trouvera en eux des ingénieurs complets. Tel est
le programme auquel nous nous sommes arrêtés, après
six ans d'essais (1}, qui d'ailleurs n’ont pas été infructueux,
puisque nous comptons déjà six promotions d'ingénieursélectriciens, la plus récente, celle de 1906, comprenant jus
qu'à 33 jeunes gens, dont trois anciens élèves de l'École Polytechnique (2). A vrai dire, cet enseignement des sciences
appliquées nécessite des laboratoires spéciaux, qui ne peuvent étre aménagés qu'à grands frais. Pour l'électricité, grâce
aux efforts persévérants de M. Delatour et de M. Mauduit,
notre installation est bonne, et notre outillage, incessamment
mis au point, peut suffire. Mais pour la mécanique appliŒquée, notre premier laboratoire est devenu vite insuffisant.
Un spécialiste éprouvé, et d'un zèle aussi à toute épreuve,
M. Hahn, travaille à le compléter: déjà les machines hydrauliques ‘seront bientôt en place et fonetionneront; restera
Finstallation, beaucoup plus coûteuse, des machines thermi-
ques (3). Pourquoi ne pas le dire tout de suite : il nous fau-
{4) Voici l'effectif des étudiants à l'Institut électrotechnique d'année en
année,
de 4900
à 1906:
nieurs-électriciens: 5 en
24 en 4905 ;: 99 en 1906.
(2) MM. Courtot, Mena
6,
73, 430, 448. 206 el. 291. Diplômes d’ingé-
1901; 16 en 1902: 43 en 1903:
30 en 1904;
et Villaume. — Ajoutons ce détail, qui a bien
sou intérêt, c'est que les ingénieurs-électriciens de notre dernière promotion sont tous, à Pheure qu’il est (nov. 1906), placés dans l'industrie.
(3) Le premier laboratoire de mécanique appliquée, construit et aménagé
en
1902-1905,
par les soins de MM.
Bichat
et Vogt,
sera complété
dès
celte aitnée 1906-1907, pour les machines hydrauliques, par un agrandis-
sement dont la Faculté des Sciences supporte seule tous les frais (40,000
francs). Les projet et devis pour les machines thermiques sont arrêtés
{175,000 fr.); une brochure, qui va paraitre prochainement, en saisira
l'opinion publique dans [a région lorraine.
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
Î
dra encore bien de l'argent. Et à qui nous adresser, sinon à
ces grands industriels de la région, pour qui, en définitive,
nous travaillons, et qui connaissent le prix de la science,
véritables savanis eux-mêmes dans leurs usines, comme nos
professeurs sont presque des industriels dans leurs laboratoires. La Belgique est fière, à bon droit, de son Institut de
Liège, et la Suisse de son Polyteknikum de Zurich; Nancy
{est-ce donc un rêve si ambitieux ?}), Nancy rendra un jour de
semblables services à la France.
|
On le comprend de mieux en mieux en Lorraine, et cette
année nous en avons encore eu la preuve. Du 9 au 11 décem
bre 1905, la Chambre
de Commerce de Nancy
célébrait son
cinquantenaire (1), comme notre Faculté des Sciences en 1904.
L'Université fut heureuse, à cette occasion, d'accorder aux
commerçants la plus belle de ses salles; elle fut heureuse
surtout qu'on la lui ait demandée.
Non seulement aux
conférences et aux discussions qui s'y Linrent, mais aussi
dans des réunions moins austères, banquets et galas, nous
nous retrouvions ensemble, professeurs. de Nancy, commerçants et industriels de toute cette France de l'Est, ne
demandant qu'à nous entendre et à nous unir, pour que
celte union soil une des forces vives du pays. A l'Exposition
universelle
lorraine
de
Saint-Louis,
et l'Université de
aux
Nancy,
Etats-Unis,
l'industrie
pour ainsi dire coude à
coude et la main dans la main, n'avaient-elles pas remporté des prix, et même des grands prix? L’honneur en
(4) Un
merce
de
beau volume a été publié à cette occasion: Ghambre de ComMeurthe-et-Moselle,
Cinquantenaire,
1855-1905.
Revue
des
Padustries du département. (Naney, Berger-Levranit, 1905, in-80, xxrr403 p.) — Au Congrès des Chambres de Commerce de l'Est, tenu les 9 ct
16 décembre 4905 dans la grande salle de la Faculit des Lettres, ont été
présentés et discutés les rapports suivants : Raccordement des voies ferrées
aux voies navigables, par M. À. PAPELIER, de la chambre de commerce
de Nancy.
Travail des mineurs duns
les manufactures, par M. FLEURY,
de la chambre de commerce de Saint-Dizier. Étude sur les relations internationales pur les départements de l'est de la France: incidemment le
Sémplon, par M. Albert LxBrüN, dépuié de Meurthe-et-Moselle. Les Consulats et les intérêts du Commerce français, par Edmond Gain,
seur-adjoint à la Facnlté des Sciences de l’Université de Nancy.
profes-
8
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
revient, pour nous, principalement à notre Institut chimique,
en pleine prospérité depuis juste seize ans qu'il fonctionne :
son
directeur
actuel,
notre
cher
M.
Arth,
fut donc
décoré.
On n'’attendit même pas pour cela, et on fit bien, la promo
tion générale du #1 octobre dernier. Le ministre de l'Instruction publique, M. Bienvenu-Martin, voulut se donner à luiméme cette joie : avant de quitter le ministère, il prépara un
décret, que son successeur, M. Briand, s’empressa de signer, fe
4 avril. Alors, Messieurs, tous les amis de M. Arth, c'est-à-dire
tous ses collègues et ses élèves d’une part, et de l'autre tous
les industriels de la région, unis une fois de plus dans une
même pensée, voulurent fêter ensemble cette belle décoration : l'album des souscripteurs contient jusqu'à 452 noms,
qui voisinent el fraternisent, véritable livre d'or pour notre
cher Arth, mais aussi, qu'il me permette de le dire, pour son
Institut chimique, et pour toute l'Université de Nancy (1).
Celle-ci devait avoir encore d’autres récompenses : parmi les
décorés du {1 octobre figure M. Guntz, également professeur
à l’Institut chimique
(2}.
C'est
surtout
le savant
que
l'on
(1) Un beau marbre, du sculpteur Bussières, fut offert à M. Arth le jour
de la Fête annuelle de l'institut chimique, le 9 juin 4906.
(2, Dans la même promotion de la Légion d'honneur, pour les Expositions de Saint-Louis et de Liège (décrets du 14 octobre, publiés à
FOffhciel du 143 octobre 1906), nons
relevons ces noms
de £srands
indus-
triels de la région lorraine, qui comptent parmi les bienfaiteurs de
l'Université de Nancy : MM. BerrkAND-OsER, administrateur des grandes
brasseries
de Maxéville:
gique de Gorcy;
LaABBé, administraleur
LEeDerLIN
de la société métallur-
fils, directeur de la société de blanchisserie
et teinturerie
de Thaon-les-Vosges:
PERRIN,
manufacturier en filature et
tissage à Cornimont. — Le 44 juiliet 1906, ont été promus officiers d’Ins-
truction publique, à la Faculté des Sciences, MM. Guyor, maître de conit-
rences de chimie appliquée à la teinture et à limpression; RICHARD, chef
des travaux à l'Institut chimique; Drcarour, chef des travanx à
l'Institut électrotechnique; CHEVALIER, préparateur de minéralogie. Ont
été nommés, à la même date, officiers d'Acadénie, le professeur HAHN,
directeur du laboratoire de mécanique appliquée, et M. GRÉGOITRE DE
Borzemowr, chef de travaux pratiques de physique.— Enfin, le 28 janvier
1966, ont été nommés ofliciers d'Académie, pour services à l'Ecole de
Brasserie, M. Kocs, et pour services à l’Institut
de physique, M. 'THrEeRRY,
conducteur des travaux dela Ville de Nancy.
DISCOURS
DE
M.
LÉ
RECTEUR
9
récompensait, le chimiste à qui l'Académie des Sciences
avait décerné en 1903 le prix La Caze {10,000 franes) ainsi
que la médaille Berthelot, pour ses travaux, en particulier
sur le lithium, auquel notre collègue a attaché son nom (1),
Les applications de la science ne nous font donc pas négliger
la science elle-même, ni à nos maîtres, témoin M. Guntz, ni.
à nos étudiants : six encore cette année, par leurs recherches
personnelles et déjà leurs petites découvertes, ont mérité le
titre de docteur ès sciences. Et ce sont toujours des chimistes,
MM. Bagard, Catel, Courtot, Fuchs, Gault et Paul (2). Quel
plus beau cadeau ces jeunes gens pouvaient-ils offrir à leurs
maitres, que six thèses de doctorat ?
id) Comples
rendus
des
séances
de
l'Académie
des
Sciences,
séance
solennelle du 24 déc. 4903. (Tome CXXX VE, p. 1145 et p. 4153.)
2) MM. Courtot et Gaült ont soutenu teurs thèses pour Îe doctorat
d'Etat. MM. Bagard, Catel, Fuchs et Paul, pour le doctorat de l’Üniversité
de Nancy. MM. Courtol et Paul sont tous deux anciens élèves de l’Ecole
polytechnique. — Rappelons que Fan dernier (1904-1905), nous avions eu
déjà cinq thèses de doctorat ës-sciences, toutes les cinq également pour la
chimie, — L'Institat chimique comptait, eu 1905-1906, 426 élèves, le plus
haut chiffre atteint jusqu'à ce jour. En 1904-1905,
années précédentes, 106, 92, etc. L'effectif des
1897, avait été de 7, 46, 36, 92, 31, 95, 933,
brasquement à 72, et il a poursuivi depuis lors
nous avions eu 442. et les
premières années, 1889 à
38. En 1897-98, il passa
sa marche ascendante. Le
uombre des diplômes d'ingénienrs-chimistes délivrés cette année a été de
26. D'ailleurs chaque année ajoute quelque chose à l'outillage de l'Institut,
gr âce à la vigilance inlassable de M. Arth : achèvement d’un lahoratoire
de métallographie, aménagement d’un atelier d’échantillonnage industriel
et &e broyage, achat d’un uouvel appareil à air liquide perfectionné, et de
bobines d'induction nouveau modèle. salle de collections pour ia teinture
et les matières
colorantes, ete
— L'École
de Brasserie à atteint aussi sa
complète organisation, telle que la rêvait notre actif et dévoué directenr
M.
Petit
: avec sa
malterie annexe
et ses laboratoires
agrandis,
c'est
vraiment une Ecole modèle. Les trente places disponibles ont été toutes
occupées: 46 élèves ont suivi la première série des études, et 14 ont été
jasqu'au bonf de Fa seconde. — Enfin PEcole de literie, dirigée par
M. Maurice Bouin, à maintenant anssi son installation complète, à la fois
pour ün enseignement théorique et pratique, et pour les recherches et
analyses, el les services à rendre à l’industrie laitière de la région. Un
certificat d'études de l'École de luiterie de l'Université de Nancya été créé
par arrôté minisfériet du 34 octobre 1905.
[1
BISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
C'est par ses publications scientifiques qu'une Université se
fait connaître dans le monde savant. Ainsi Fun des nôtres,
qui dirige en France l'Eneyelopédie des Sciences mathéma-
tiques, Jules Molk, vient d'être cet été, et l'honneur en est
grand, élu membre de la plus ancienne Académie d'Allemagne,
Academia
Cæsarea Leopoldino-Carolina,
fondée
en
1651
(1).
D'autres encore, parmi nos collègues, ou bien se sont rendus
à de savantes
Rome
réunions, comme
le congrès des chimistes
(2), ou le cinquantenaire de Perkinà
bien ont figuré comme
l'Exposition
de Milan,
exposants
où
il obtint
à
Londres (3), ou
: le professeur Godirin à
un
diplôme
d'honneur;
notre Institut colonial, avec son directeur M. Gain, à l'expo-
sition de Marseiile, où il fut honoré d'une médaille d'or.
D'autre part, nos professeurs de la Faculté de Médecine
allaient à des Congrès internationaux, tenus à Lisbonne (4)}
(4) M. Blondlot fait également partie, depuis 1903, de ta Société des
Sciences de Harlem et de la Société de physique de Genève; et M. Per-
drizet, de l'Institut archéologique de Berlin.
(2) MM.
Arth et Guutz, de la Faculté des Sciences, Grélot et Girardet,
de l'Ecole supérieure de pharmacie, se sont rendus à ce Congrès. Naturel-
lement, le voyage de leurs professeurs à Rome a fait, cette année, la
joie de la représentation scénique que donnent les étudiants à la fète
annuelle de Ffnstitut chimique, célébrée le 9 juin dernier.
(33 M. Guyot, chargé de l’enseignement de la chimie appliquée à la teinture. — Déjà un de nos professeurs de la Faculté des Sciences, M. Cuénot,
avait représenté l'Université de Nancy à la réception faite aux Universitaires français en Angleterre (juin). En inême temps, un de nos étudiants,
Marcel Knecht, représentait ses camarades de Nancy auprès des étudiants
anglais à Cambridge et à Londres. Enfin deux membres de l'Université de
Nancy, MM. René Maire, de la Faculté des Sciences, et Petitmengin, de
l'Ecole de pharmacie, ont reçu une mission à l'effet de poursuivre leurs
études de hotanique en Grèce et en Turquie.
(4) Congrès international de Médecine {19-96 avril). Section de
pédiatrie : rapport de MM Haushalter, professeur, et Collin, interne des
hôpitaux de Nancy. Seclion d'anatomie : mémoire de MM. Collin, prosec-
teur, et Lucien, aide d'anatomie,
DISCOURS
et à Berlin
DE
M,
LE
RECTEUR
il
(t}, à Francfort et à Heidelberg (2), à la Haye (3),
et plus près de nous,
à Bordeaux
{4} et à Paris (5), tandis
que déjà leurs élèves, les jeunes docteurs Sencert et Gæpfert,
recevaient de l'Académie de Médecine,
vaux, l’un Île prix Amussat (6) et l'autre
pour leurs traune médaille de
bronze (7}.
Ainsi s'étend au dehors le bon renom de nos laboratoires
et de nos cliniques. L'une de ces cliniques, l’une des plus
intéressantes, celle des maladies des enfants, a été érigée (ce
fut un
événement)
en chaire magistrale
pour le Dr Haus-
halter, qui a su laire du pavillon Virginie-Mauvais, depuis
treize ans qu'il le dirige à Hôpital civil, un foyer de science
et de bienfaisance, dont on connait au loin le rayonnement ($}.
(1)
Fe Congrès allemand de chirurgie orthopédique
(3 avril}. Mémoire
du Dr Frœlich, agrégé.
(2} Conférence internationale pour l'étude du cancer, 24-97 sept. 1906.
Mémoire du D' Hoche, agrégé.
(3) Congrès pour la luile contre la Inberentose. Mémoire du professenr
Paut Spillmann.
(4) Association
cations de MM.
internationale des À aalomistes (9 11 avril}. Commani-
Nicolas. professeur, Weber, agrégé, Collin, prosecteur, et
Lucien. aide d'anatonite.
(5) Congrès français de chirurgie (4er octobre). La Faculté de Nancy y
fui représentée par son Doyen, le professeur Gross. et par les docteurs
Vautrin et Frælich, agrégés. — Le Dr Lambert, agr égé, a aussi assisté au
Congrès de l'alimentation rationnelle, Paris, 22-27 oct. M. Try à
ohtenu une médaille d'argent à l'Exposition de Liège, en 4905, pour son
Exposilion de quelques cultures microbiennes.
(6) Décerné au D' Sencert, che de clinique chirurgicale, pour sa thèse:
Chirurgie
de
l'œesophage
thoracique
et «bdominal,
(Académie
de Méde-
cine séance publique du 42 déc. 1905.)
(7) Décernée au D' Gæpfert, assistant bénévole à la clinique du
Prof. Haushalter, pour sa thèse: Protection et nssistance de la première
enfance.
(8) La mort du professeur Baraban laissait vacante la chaire d'A nratomie pathologique. Var décret du 42 février 1906, cette chaire ful transformée en chaire de Clinique des maladies des enfants. Par décret du
même jour, le Dr Haushalter, agrègé, fut nommé professeur de la chaire
nouvelle. Le Dr Hoche, agrégé, fut chargé du cours d’Anatomie pathologique. Voici les étals de services de Fun et de l’autre :
|
HAUSHALTER
(Paul), né
à Sierck
(Moselle,,
6 juillet
1860.
Aide
de
12
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
Une autre clinique méritait d'attirer l'attention, celle d'électrothérapie : le D” Guilloz, qui l'a aussi créée voilà dix ans,
a été nommé professeur-adjoint (1). Dirai-je, une fois de
plus, le succès grandissant de la clinique des maladies des
oreilles, de la gorge et du nez, sous l'impulsion d'un de nos
agrégés, le Dr Jacques ? {2}. Et de cette sorte d'institut que
devient notre enseignement dentaire ? Cinquante-trois élèves
l'ont fréquenté cette année, à la vive satisfaction de lexcellent doyen Gross, qui avait pris si heureusement l'initiative
d'une telle innovation à la Faculté de Médecine (3). Ajoutons
clinique à la Faculté de Médecine de Nancy, 26 novembre
en médecine,
9 août
1884. Docteur
1886. Chef de clinique médicale, 4 janvier 1887.
Agrégé, 5 août 1892. Suppléant de la clinique des maladies des vieillards,
4er janvier 1893. Suppléant du cours d'anatomie pathologique, terarit 1893.
Chargé de la clinique complémentaire
des
maladies
des enfants,
cembre 1893. Professeur de ladite clinique érigée en chaire,
1906.
1er dé-
12 février
Hocue (Léon, né à Boismont (Moseller, 28 juin 1869. Préparateur de
physiologie, en novembre 1891. Docteur en médecine, 29 janv. 1896.
Chef des travaux d’anatomie pathologique, 12 novembre 4897. Chargé
des recherches anatomo-pathologiques pour le laboratoire des cliniques,
$ octobre 1899. Chef dun laboratoire d'anatomie pathologique des cliniques,
28 mars 1902. Agrégé (section de pathologie interne et de médecine
légale), 8 mars 1904. Chargé d'un cours complémentaire d'anatomie pathologique, 12 février 1906.
(D Guirroz (Théodore), né à Rougemont {Donbs), 48 mai 1868. Licen-
cié ès-sciences physiques ef docteur en médecine, 4 déc. 1893. Chef des
travaux du laboratoire de physique à la Faculté de médecine de Nancy,
21
nov.
25 juin
1889.
Agrégé
de
médecine
(section
des
sciences
physiques),
1895. Chargé de la clinique d'élecirologie et de radiologie, no-
vembre 1896. Professeur adjoint, 28 juillet 4906.
(2) Le service spécial
année d'existence.
d’oto-rhino-laryngologie en est à sa nenvième
En 1905-1906, le nombre des malades {raités, qui Pan
dernier n'atteignait pas 1.800, s’est élevé à 2.106 ; et le nombre des opérations, à 734. Un agrandissement, devenu depuis longtemps nécessaire,
vient d'être réalisé pour les locaux.
(3) Notre enseignement dentaire, créé par arrêté ministériel dn 48 juillet 41901, est réparli de la façon suivante : 40 cours préparatoires, fails
bénévolement par divers professeurs el agrégés ; 20 clinique dentaire à
l'hôpital, avec un service de consultations, dont voici la statistique pendant ces cinq années, 1.064, 1.500, 2.016, 2.424 et 4.891 ; 30 laboratoire
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
13
enfin une bonne nouvelle, doublement bonne au
vue scientifique et au point de vue humanitaire
droit aux doléances sans cesse répétées
point de
: faisant
de notre doyen, le
Conseil général de Meurthe-et-Moselle a décidé la recons
truction de la Maternité.
Notre Faculté de Médecine a*obtenu aussi cette année, non
pas certes toutes les décorations qu'elle mérite, mais deux
auxquelles nous avons de tout cœur applaudi. Le 7 février,
le professeur Weïss, médecin-principal dans l'armée territoriale, a été décoré par le Ministre de la Guerre : ce fut, naturellement, le général Bailloud qui lui remit cette croix;
mais, je le déclare ici, notre collègue, avec sa grande clinique
chirurgicale, l’une des gloires de la Faculté, l'avait bien
gagnée également au titre universitaire. Et le 11 octobre, le
professeur Charpentier était compris
Saint-Louis: le physicien
à qui
dans
Fa promotion de
l'Académie
des
Sciences
avait aussi décerné en 1901 le prix La Caze pour ses découvertes d'optique physiologique (1), était tout désigné pour
être promu dans la Légion d'honneur.
Mais ce qui m'a réjoui, vous l’'avouerai-je, non moins que
ces distinctions personnelles, ce fut, à Nancy même, au mois
de juin dernier, la grande part que prit notre Faculté de
Médecine
au
Congrès
de
l'Alliance
d'hygiène
sociale.
Ce
Congrès fut, à vrai dire, l'œuvre de nos professeurs, et
surtout l’œuvre de notre doyen Gross. Des hommes, tels
que les docteurs Spillmann, père et fils, Macé, Haushalter,
de prothèse, à la Faculté, fréqueuté pendant le même temps par 5, 20, 24,
28 el 53 élèves. Un agrandissement des locaux s'impose, et pour la clini-
que el pour le laboratoire, ainsi qu'une augmentation du personnel.
— Le Dr René Rosenthal, directeur de la clinique et du laboratoire, à
été nommé officier d’Académie, le 44 juillet 1906. — À la Faculté de méde-
cinea été promu,
à la même
date,
officier
d'instruction
publique, le
Dr Etienne, agrégé, chargé de la elinique des maladies des vieillards ; ont
été nommés officiers d’Académie les deux docteurs Spillmann {Louis) et
Gross {Georges}, agrégés. — À l'Ecole supérieure de Pharmacie : le professeur de chimie Favrel a été promu officier d'instruction publique.
(4) Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences: séance
publique annuelle, 46 déc 1901. (Tome CK KT
p. 1120).
T4
DISCOURS
Schmitt
leur cœur
DE M.
LE RECTEUR
et Simon, avec leur autorité de savant, mais aussi
de citoyen et de Français,
y firent entendre de
chaleureux appels contre ces fiéaux destructeurs de la race,
alcoolisme, tuberculose, d'autres encore que je ne nommerai
pas. Un Médecin-inspecteur de l'armée, le Dr Benech, qui est
bien des nôtres par ses sympathies si souvent manifestées,
des nôtres aussi par le savoir et le lalent, y ajouta le précieux appoint de son expérience et de son éloquence. Enfin
un maître entre tous, le professeur Bernheim, s'élevant à
des hauteurs où bien peu le suivirent, présenta au Congrès
quelques considérations, de la philosophie la plus élevée
moralement aussi bien que scientifiquement. Et ces trois
journées, du 22 au 24 juin 1906, furent marquées par la
présidence d'une haute personnalité qui, après avoir exercé
la première magistrature politique, s'est trouvée nalurellement investie d’une sorte de magistrature morale dans tout
le pays, M. Casimir-Périer (1).
(1) L'idée de ce Congrès
avait été lancée à Nancy, le 45 octobre 1905,
dans une grande conférence donnée par MM. Jules Siegfried, Cavé et
Fuster. Aussitôt fut constitué un Comité régional de l'Est ainsi composé :
President d'honneur, M Mézières, de l’Académie française, sénateur de
Meurthe-et-Moselie : Président, Prof. Grosss, doyen de la Faculté de
médecine ; Vice-présidents, Prof. Paul SPILLMANN, de la Faculté de
médecine, et G. BourcauTr, de la Faculté de droit ; Secrétaires, Pierre
Bové, docteur ês-lettres, el Charles Sapour, docteur en droit. Le Congrès
se tint les 22-24 juin. Voici la liste des mémoires lus aux séances :
Prof. BeRNHEIM, Questions d'hygiène morale, Prof, BourcartT, Des
mesures législatives relatives à l'expropriation en matière d'hygiène et de
salubrité. Prof. HAUSHALTER, Présercation de la jeunesse contre les
maladies infectieuses (abstraction faite de la taberculose el des maladies
vénériennes). M. Paul LALLEMENT, vice-président du Bureau de bienfaisance de Nancy, De l'action des Bureaux de bienfaisance en hygiène sociale.
Prof, MAGE et Dr M. [ugraux ingénieur, De l’ensemble des mesures
techniques propres à rendre et & maintenir salubres les agglomérations
humaines. Dr Paut Parisor, Mesures à adopter pour la réglementation
de l'hygiène scolaire. Prof. Scamrrr, Préservation de l'adolescence contre
l'alcoolisme. Prof. Srmon et Dr Louis SPILLMANN agrégé, Préservation
de la jeunesse contre la tuberculose. Prof. Paul SPILLMANN,
de la jeunesse contre les maladies vénériennes.
Préservation
Enfin, dans la matinée du 24 juin, une visite a été faite par les membres
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
15
Les questions sociales, au moins sous leur forme économique, forcent de plus en plus l'entrée de nos Facultés de
Droit. Aussi l'enseignement de l'économie politique deman-
dait à être doublé
chez nous, à la fois pour répondre
aux
nouveaux programmes, et pour satisfaire ces nombreux
étudiants (492 cette année, soit 48 de plus que l'année dernière}, dont beaucoup se tourneront sans doute vers les
sciences économiques et politiques (4). Sur 17 docteurs en
droit de cette année, 8 ont choisi le doctorat ès-sciences poli-
tiques et économiques, étudiant, par exemple, /a Conciliation
et l'arbitrage entre ouvriers et patrons (Georges Masson), ou
des questions de droit international, comme les Câbles sousmarins et la Télégraphie sans fil en temps de guerre (Henri
Lorentz}, ou des problèmes
land (Julien Pierrat),
coloniaux, le Procédé
de lhinter-
et les Compagnies coloniales déléjataires
du pouvoir souverain (Albert Cabasse}, tandis que leurs cama
rades traitaient des sujets d'histoire locale, le Testament en
Lorraine (Pierre Bretagne), le Notariat en Lorraine (Maurice
Louyot), {e Formulaire de Marculfe (Paul Gubian}), ou méme des
cas de conseïl de guerre, comme fit Ie lieutenant Alix. Donc
pour renforcer l'enseignement économique, un nouveau
maitre était nécessaire : au défaut de l'Etat, l'Université dut
le créer elle-même, par un sacrifice d'argent, qui sans doute
sera suivi de plusieurs autres encore (2). L'an dernier, en
du Congrès au Sanatorinm de Lay-Saint-Christophe, près de Nancy, fondé
pour Îles tubereuleux à laide de souscriptions recueillies par deux de nos
professeurs, P. Spillmann, de la Faculté de Médecine, président, et
À. Guutz, de la Facullé des Sciences, vice-président.
|
À la suite de ce Congrès d'Hygiène sociale (auquel s'était joint un
Congrès de la Mutualité, présidé par M. Léopold Mabilleau), des médailles
d'argent de l’Assistance publique ont été décernées par le Ministre de
l'Intérieur aux Prof. Macé et Haushalter {34 juillet), et M. Paul
Lallement a été décoré de la Légion d'Honneur (14 juillet).
(1) Répartition des étudiants en droit, cette année 1905-1906 : {re année, 244; 2e arinée, 73; 3e année, 60; doctorat juridique, 33; doctorat
politique, 44; certificat de capacité, 60; divers, 8. Total 492,
(2 Délibération du Conseil de l'Université, en dale du 41 juin 4906”
créant un emploi d'agrégé (section des sciences économiques}. Approbation
16
DISCOURS
DE
M,
LE
effet, 1l a été question, ici même,
RECTEUR
d'un
Institut commercial.
Mais pour prendre rang dans l'enseignement supérieur eL
figurer dignement dans une Université, un tel Institut ne
pouvait s'embarrasser de toutes les études qui y préparent.
Le terrain paraît maintenant déblayé:
Commerce de Nancy subsiste, excellente
tion technique, qui n'est pas notre affaire.
ensuite la compléter et Ia couronner, en
l’ancienne
pour cette
Mais nous
travaillant
Ecole de
préparapouvons
à former
par nos méthodes scientifiques un esprit commercial plus
étendu, plus élevé. Nous en sommes toujours en France à
cette division en quatre ou cinq Facultés,
âge, et le nom
nouveau
de « Faculté
qui date du moyen
de Commerce » nous
étonne. Maïs les Anglais ont maintenant le nom et la chose à
Birmingham, et les Belges à Bruxelles, et les ltaliens à
Milan (1). Les Allemands, après plusieurs orgauisations à
Aix-la-Chapeile, à Cologne, à Francfort, à Leipzig, viennent
d'inaugurer une Faculté de Commerce à Bertin (2). Soyez
sûrs que Paris ne tardera pas à avoir aussi la sienne. Et
Nancy
n'a
moment
point
est
commercial,
l'habitude
décisif:
non
pas
nous
de demeurer
devons
quelconque,
en
organiser
mais
avec
arrière.
un
sa
Le
[Institut
marque
propre et son caractère original, répondant à l'attente et aux
besoins du commerce en cette région, comme nos Instituts
ministérielle, 48 juin. — En outre, le Conseil de l'Université, par délibération du 29 novembre 1905, approuvée le 7 février 4906, a pris à sa
charge un cours de Droit naturel, spécialement destiné aux étudiants
luxembourgeois.
(1j University of Birmingham,
Faculties of Science.
Arts and
Commerce. — À Milan, Universià Commerciale Luicr Boccont, inau-
gurée le 10 novembre 4962. — Université libre de Bruxelles, Æcole de
Commerce, ouverte le 4 octobre 190%, fondation Ernest Solvay.
(2) Aix-la-Chapelle a commencé,
1880.
Leipzig a suivi : ouverture,
23 avril 4898. Puis Cologne, semestre d'été 1904, et Francfort-sur-le-Meiu,
octobre 4904. Enfin tout récemment Berlin, octobre 1906. — Berlin vient
aussi de créer, cette année 1906, un Institut océanographique, et Paris
également.
Rappelons à ce propos, que l’enseignement de l’océanégraphie
a été inauguré, il y a plusieurs années, à Nancy,
qui fait de l'Océan son domaine, M. Thoulet.
par
un
maitre
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
chimique et électro-technique répondent,
aux besoins de Meurthe-et-Moselle, de
Vosges.
17
pour l'industrie,
la Meuse et des
Si la région lorraine nous intéresse ainsi passionnément
et dans le présent el surtout dans l'avenir, nous ne sommes
pas non plus insensibles à son passé. C’est à notre Faculté
des Lettres que la ville de Nancy doit son historien actuel, le
professeur Pfster, désormais, il est vrai, incorporé à l'Université de Paris, mais qui nous reste attaché de nom, et aussi
de cœur, comme professeur honoraire (1). Tout un mouvement
historique en Lorraine date de lui; et nous avons vu cette
année encore une thèse de doctorat sur l'Histoire de Verdun
pendant
la Révolution
: l'auteur, M. Pionnier,
a méme
été
récompensé par un prix de l'Académie des Inscriptions; il
l'est aussi, et le sera de plus en plus, par l'intérêt avec lequel
se lisent ses chapitres sur le siège de 4792, et ie drame mystérieux de la mort de Beaurepaire, et le tragique épisode des
vierges de Verdun (2). D'autres thèses d'histoire
locale ont
{4} M. Pfster a été nommé professeur d'histoire de la civilisation et
de l'Uuiversité
de
cn
des institutions du moyen âge à la Faculté des Lettres
Paris, le 27 juillet 1906. Un décret tout récent, du 30 octobre 1906, Le
nomde professeur honoraire à uotre Faculté des Lettres. Le tome ! de
l'Histoire de Nancy, dédiée à la Ville el à l'Université de Nancy, à paru
en 1962 (gr. in-8s de 750 pages, Berger-Levrault}, Le tome IT est tout
prèt pour l'impression. Le tome EE, qui viendra ensuile, ne tardera guère,
el louvrage, véritable monumetit d'érudition, sera complet. — M. Debi-
dour, professeur d'histoire à notre Faculté des Lettres de 1878 à 1890, et
doyen de 1886 à 1890, puis doyen honoraire, vient aussi, après seize
années d’inspeclion générale des lycées et collèges, d'être nommé professeur histoire du christianisme dans les temps modernes & la Faculté des
Lettres de l'Université de Paris, 44 septembre 1906.
(@) Edmond PronniEr, professeur d'histoire au collège de
Essai
sur
l'histoire
de la Révolution
à
Verdun,
1789-4795
Verdun
(in-80
de
865-cxxx
vi pages, Nancy, Crépin-Lehlond, 1906.) Le eollève de Verdun
après le départ des Jésuites et l'Ecole centrale de la Meuse, 1762-4808.
(Eu-80, 134 pages, Verdun, Freschard, 1906.) L'Académie des Inscriptions
décernait: à la première de ces deux thèses une partie du pris Prost, dans
sa séance du 27 avril 4906 {voir Officiel du 5 mai).
:
18
DISCOURS
DE
M,
LE
RECTEUR
élé présentées à notre Faculté des Lettres, en particulier sur
le pasteur Oberlin, pédagogue alsacien de la fin du xvrre siècle,
qui déjà faisait commencer à la première enfance, avec ses
salles d'asile, et n'hésitait pas à étendre aux filles, même
réunies aux garçons, le grand œuvre de l'éducation {1).
L'auteur de cette thèse, M. Parisot, était un élève d'un maître
en pédagogie,
(les
deux
vont
Paul Souriau
bien
de le
{2), qui
ensemble}
un
proclamer
est
en même
maître
l'Académie
en
des
temps
esthétique,
comme
vient
morales
en décernant le prix Charles Lévèque à son dernier
Sciences
ouvrage, de la Beauté rationnelle (3). Nous enseignons le beau
par nos livres, et nous l’'enseignons aussi par les reproductions
visibles, je n'ose dire vivantes et parlantes, des chefs-d'œuvre:
notre Musée d'archéologie, de création si récente et déjà
organisé, présente, méthodiquement et artistement à la fois,
les exemplaires typiques de chaque école où de chaque
période, en remontant aux plus lointaines époques de
la
Grèce.
Perdrizet,
Mais
n'est
le
directeur
pas
seulement
de
ce
amourèux
Musée,
{4} Edmond Parisor, répélitenr au Iycée de Nañcy
Obertin, 1740-1826.
Essat pédagogique.
{Xn-8°,
M.
de l'antique
323 p.,
Paul
: ses
: Jean-Frédéréc
Paris,
Paulin,
1905.) — Rappelons qu'en 1833 furent fondés aux Etais-Unis la ville et
le collège d'Oberlin, prentier essai du système de la coéducation en Ammé-
rique. — Ajoutons eucore une thèse plus récente de Louis ADErLPHE : De
la notion de conscience inorale. ({n-80,
1905.)
234 p., Nancy, Crépin-Leblond,
{2) Quatre années de suite, 1904-1905, M. Paul Souriau a fait, dans la
. grande safle de la Faculté des Lettres, une série de conférences pédagogiques (suivies de discussions) aux instituteurs et institutrices de Nancy,
ainsi qu'aux élèves des Écoles normales. Voici les sujets traités : 1° Cours
de morale, adapté à l'enseignement primuire, 1904-1902, — %o L'ensetgnement de la morale à l’école, 4903. — 30 Psychologie de l’écolier, 1904.
— 4e Applications de la psychologie à l'éducation, 4905. -- Cette année
1906, un nouvel enseignement de la pédagogie, s'adressant aux étudiants,
a été organisé par te même professeur : une série de conférences ont été
faites par MM. Souriau, Pariset, Lévy et Anglade, de la Faculté des
Lettres, Ferté, proviseur, et Job, professeur au lycée de Nancy.
(4) Séauce du 27 oct, 1006 (Officiel du 30 octobre}, Prix de 3.000 fr.
DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
49
préférences vont peut-être à l'art religieux du moyen âge (1)
jusqu’au xvie siècle, et c'est à son.inspiration que nous devons
encore une thèse bien lorraine sur le-grand artiste de SaintMibiel, Ligter-Richier. L'auteur, M. Paul Denis, est un ancien
élève de l'Ecole des Beaux-Arts à Paris, et de l'Ecole du
Louvre, devenu étudiant de l'Université de Nancy (2}. Et je
me réjouis, Messieurs, de ce renouveau du doctorat à notre
Faculté des Lettres : il y avait là une tradition à reprendre,
une belle tradition, si l’on songe que l'une des premières
thèses en ce genre, l'année 1878, a été celle d’un futur
membre de l'Académie française, élu cet été; c'est le sixième
lorrain de Fillustre Compagnie,
diants, le
Nancy,
d’attraits
encore à
être nous
et l’un de nos anciens étu-
cardinal Mathieu (3).
ville d art et ville de science, offre de plus en plus
aux étrangers. Ils ont afflué cette année, ils affluent
nos Instituts scientifiques, au point que là peut-
serons
bientôt forcés, sinon de leur opposer une
digue, au moins d'en canaliser le flot (4). Maïs ceux qui vien-
(+) Cette année encore, M. Perdrizet à fait une série de conférences
subventionnées par la Société lorraine des Amis des Arts, illustrées de
projections, grâce à un appareil donné par la Société des Amis de l’Université de Nancy. Le titre en était: L'Art religieux du xv° siècle.
(2) Paul Dents: Le Maitre de Saint-Mihiel. Recherches sur la vie et
l'œuvre de Ligier-Richier. (Gr. in-80, 323 p., Nancy, Berger-Levrault,
1906.) La ville de Saint-Mihiel a décidé Fa création d'un Musée Ligier-
Richier; l’Université de Nancy a aussitôt souscrit une somme de 100 francs.
(3) Thèse de François-Désiré Marateu : L'ancien régime dans la pro-
vince de Lorraine
chette, 1878 )
et Barrois,
Les six membres
lorraine, sont, avec
sonville (1888),
Mathieu (4906).
1698-1789,
de l’Académie
les dates
Theuriet
française,
{In-80,
d'élection : MM.
(4896).
Gebhart
465
p., Paris,
appartenant
à Îa région
Mézières (4874),
(1904),
(4) La Faculté des Sciences a complé cette année
Barrès
Ha-
d'Haus-
(1906)
|
et
234 étrangers (dont
164 Russes, 17 Italiens, 9 Espagnols, 8 Bulgares, 6 Grecs, 6 Roumains, etc.); 124 étaient inscrits à Finstitut électrotechnique, et 39 à
l'Institut chimique, les autres à l’Institut agronomique et ailleurs. En outre,
la Faculté de Médecine comptait 32 étrangers, plus 22 Alsaciens-Lorrains,
20
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
nent pour s'exercer et se perfectionner en notre langue, trouve-
ronttoujoursà notre Faculté des Lettres Les portes largement
ouvertes. ls en profitent aussi, ou plutôt elles en profitent:
car ce sont surtout de jeunes étrangères qui viennent à
436 étudiantes cette année, contre 110 étudiants (t}. La
organisation des cours, due à M. Laurent, les retient, et
quelques-uns au moins, l'étude du vieux français, si
sante outre-Rhin,
nous,
bonne
aussi,
floris-
et que vient d'implanter à Nancy, après
M. Etienne, un spécialiste, M. Anglade, dont les travaux ont
été récompensés cet été par l'Académie française (2}.
À Naney également,
le 24 octobre dernier, se sont donné
rendez-vous, de la Belgique et du Luxembourg, de la Suisse,
du Canada, des professeurs aux Universités de Liège et de
Bruxelles, de Lausanne et de Genève, de Québec enfin, qui ont
formé une Association pour étendre et cultiver dans leurs
pays la langue française (3}. Ils ont bien voulu être les hôtes
et la Faculté de Droit, 12 étrangers. Ce qui donne un total de: 534 +32
+99 + 49 297. Ajoutons-y 96 étudiants hnmatriculés sur tes 246
étrangers {voir ci-dessous) qui ont suivi les cours spéciaux pour étrangers
à la Faculté
des Lettres.
Soit en tout : 297 + 96, ou 393, sur 4.900 étu-
diants, un peu plus du cinquième,
{4) Ce total se décompose ainsi: 74 pour ie semestre d'hiver {dont
29 hommes et 52 femmes): 63, semestre d'été (92 hi. et 41 [.); 109,
cours de vacances (66 h. et 43 ©}. Sur ce nombre de 246, nous avons eu
96 immatriculations en vue du Certificat d'études françaises: 46 se sont
présentés à ce Certificat,
et 39 ont été reçus, dont 19 en mars, 47 en juin
(2 bien, Â1 assez bien et seulement4 passuble}, el 3 eu octobre. — Un
laboratoire de Phonélique expérimentale, avec appareil enregistreur, a été
installé
par
les
soins
de M,
Roudet,
spécialement
pour
les auditeurs
étrangers; il sert aussi à nos étudiants en philologie.
(2) Prix Saintour {4.000 fr.), décerné dans la séance du 28 juin 1906,
à M.
Joseph
ANGLADE,
pour
son
livre sur:
Le
troubadour
Riquier. Etude sur la décadence de l’ancienne poésie provençale,
xix-047
p., Bordeaux et Paris, Fontemoing,
1905.)
Guiraut
({n-8,
{3) Association tnternationale pour l'extension et la culture de la
langue francaise, fondée l'an dernier à lExposition de Liège, en
septembre 4905. Bureau permanent : M. Maurice Wilmolte, professeur
à l’Université de Liège, président: MM. Ansiaux, professeur à l’Université
libre de Bruxelles; Zahn, directeur de l'Ecole industrielle de Luxembourg,
et d'Huart, professeur à l’Athénée de Luxembourg; les professeurs
DISCOURS
de notre
Université;
DE
M.
celle-ci,
LE
RECTEUR
avec
21
le concours de ses amis
(jai nommé Me Henri Mengin) et de l'Alliance française à
Nancy, a eu à cœur de témoigner à cette œuvre internatio-
nale, d'une portée si haute, les vives sympathies qu'elle ren-
contre en France. —
Mais
on est
venu
de bien plus loin
encore: comme l'Université de Nancy s'occupe d'enseignement colonial, et que depuis plus de quatre ans le gou
vernement de l'Indo-Chine lui a confié la mission de faire
connaître en Lorraine notre empire d'Extrême-Orient, Nancy
a donc
été
compris,
avec
Paris
et Lyon,
parmi
les
trois
grandes villes de France qui recevraient une mission indochinoise.
Non
loin d'ici,
dans
une
autre
ville
lorraine,
à
Saint-Dié, s'élève une statue de Jules Ferry, avec un piédestal
décoré de ce symbole vraiment prophétique: deux enfants,
un petit Français et un petit Indo-Chinoiïs, fraternellement,
lisent dans le même livre. Et voici que le rêve d’un de nos
. plus grands hommes d'Etat se réalise à l'Université de Nancy :
nos étudiants ont comme compagnons d'études des camarades Tonkinois, Annamites, Cambodgiens, conduits cette
année par l'excellent D' Hahn, inspecteur. des services civils
en [ndo-Chine (4); il savait bien, le vieux
Strasbourgeoïis,
Bonnard, de l'Université de Lausanne, et Bouvier, de l'Université de
Genève; Rivard, de l’Université Laval, à Québec, et Simart, avocat
à Québec: Grosfils, secrétaire, à Bruxelles, Les délégnés canadiens s'étaient
excusés, et le professeur Charles Burnier de l'Université de Lausanne représentait ses collègues suisses. Enfin étaient venus de Paris les deux
membres français du Bureau permanent: M. Dufourmantelle, secrétaire
général
de l'Alliance française, et surtout M. Jules Gautier,
inspecteur
général, directeur du cabinet du Ministre de l’Instruction publique. — Le
30 mars 1906, conférence en anglais sur Emerson, par un professeur
de l'Université Harward
de
Nancy.
Pierre
Le 30
OEsterby,
au
aux
Etats-Unis,
mai, conférence
nom
d’un
M.
Santayana,
professeur
de
de l'Alliance franco-scandinave,
à l'Université
Copenhague,
sur le Dane-
mark économique. Le 14 juillet, visite à Nancy de 20 étudiants forestiers
de l'Université d'Oxford.
(4) L'idée était du gouverneur général de l’Indo-Chine, M. Beau.
Trois missions officielles vinrent donc successivement, cette année 1906.
à Nancy:
2
47
du
21
dv du 20 avril au 24 juin, 5 Cambodgiens
juin
septembre
au
der septembre,
au 42
novembre,
1 Tonkinois
9 Tonkinois.
et
et 3 Annamites;
7 Annamites;
Plusieurs étaient
30 du
membres
22
DISCOURS
DE
M,
LE
RECTEUR
que dans cette ville et dans cette région on trouve comme
un abrégé de tout ce que peut offrir notre pays de France,
science,
art,
industrie,
sans
oublier
les
œuvres
sociales,
(c'est peut-être ce qui a le plus intéressé ces hommes
autre
justice
race,
mais
qui
et à l'équité,
Comment
ne pas
d’une
sont des hommes aussi, sensibles à la
sensibles
rappeler,
surtout à la bienfaisance).
à ee propos, la visite du
roi de
Cambodge, et ce qu'il disait lui-même de son pays, (enfant
« adoptif de la France, appelé par elle à s'élever de nouveau à
« cette haute civilisation dont il avait brillé jadis», et à laquelle
le souverain
songeait
sans
doute
devant
les splendeurs de
l'hospitalité nancéienne, et les merveilleux spectacles de notre
industrie à Neuves-Maisons ou de notre puissance militaire,
si magnifiquement déployée pour lui au plateau de Malzéville.
Cette armée,
même
que
nous avons
temps une studieuse
vue prête à combattre,
armée.
Nous le savions
est en
déjà, soit
par les conférences de quelques-uns de ses chefs, soit par
le nombre de ses officiers fréquentant notre Faculté de Droit
(36 encore cette année).
Nous le savons maintenant
Que jamais. Aux manœuvres
candidats à l'Ecole de guerre,
nos jeunes professeurs, Albert
serve en période d'instruction.
mieux
de 1905, de jeunes officiers,
se sont rencontrés avec un de
Lévy, lui-même officier de ré
On a causé de ce qu’on pourrait
faire l'hiver prochain à Nancy : on s’est promis de travailler
ensemble. La jeunesse à de ces bonnes idées; etcomment alors
ne pas lui faire fête? Le général Bailloud et le recteur furent
vite d'accord, pour la création de cours spéciaux : géographie,
histoire, allemand.
Puis, avec une promptitude de décision
qui appelait également
une
exécution
du conseil des ministres au Cambodge,
ou pour
le moins
vive et prompte, les
où préfets indigènes au Tonkin,
lettrés (docteurs, licenciés
et
bacheliers ès-lettres). —
La visite du roi de Cambodge, Sisowath, eut lieu du 6 au 9 juillet à
Nancy. — Rappelons que l’Institut colonial de PÜniversité de Nancy
reçut une médaille d'or, en octobre
dernier, à l'Exposition de Marseilte.
— Voir, à ce sujet, le Bulletin de lnstitut colonial de Nancy (directeur:
Edmond Gain, professeur à la Faculté des Sciences), dont cinq fascicules
ont paru depuis 1904; voir surtout, pour les résultats obtenus, p. 181-184
du fascicule V.
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
0
maîtres furent désignés, les programmes arrêtés. Cinquantesept officiers se sont aussitôt fait inscrire ; et jamais, je puis
bien le dire, nos professenrs n'ont eu si bel auditoire, ni avec
qui ils éprouvaient tant de joie à cet échange, à cette communication de pensées, qu'est le véritable enseignement (t).
Le commandant du 20e corps, et ce fut pour nous un grand
honneur, assista en personne à tous les cours jusqu'à la fin ;
le recteur s'était cru jusque-là le premier étudiant de
l’Uni-
versité de Nancy : il doit céder ce titre désormais au général Bailloud. Ajouterai-je que le Ministre de lInstruction
publique, M. Briand, avait hautement approuvé, dès le début,
cette organisation, qui ne pouvait manquer, disait-il, de
donner « les résultats les plus heureux au point de vue du
« développement des relations cordiales qui unissent l'Uni« versité et l'Armée » (2). De son côté, le Ministre de la
Guerre, M. Etienne, frappé des résultats obtenus, recommandait, dans une circulaire du 10 juillet, de faire de même dans
les autres centres universitaires. Enfin, cette nouvelle année
1906-1907, non seulement nous continuons
(nous avons déjà
(4) Ces cours furent confiés à trois de nos maitres de la Faculté des
Lettres : M. Auerhach, professeur de géographie, M. Pariset, professeur
d'histoire moderne, et M. Albert Lévy, chargé de cours
Ministre de la guerre, M
d'allemand. Le
Etienne, venu à Nancy pour le Concours national
de tir, le 4er juillet 1906, remit lui-même les palmes d’officier d'Académie
à M. Lévy, ainsi qu'au lieutenant colonel Maistre. du 79e d'infanterie, et
au commandant Devaux, du 8e d'artillerie, qui s'étaient particulièrement
occupés avec nos professeurs de l’organisation de ces cours. Les palmes
d’officier de l'Instruction publique furent aussi remises au lieutenantcolonel Ganeval,
nial.
—. À
Helbronner,
du
37e,
l'occasion
de Nancy,
du
pour son concours actif à notre
après
Congrès
des
plusieurs
Sociétés
campagnes
Institut colo-
savantes,
M.
Paul
géodésiques dans les
Alpes, qui ont déjà rectifié et complété sur bien des points la carte d'Étatmajor, à été nommé officier d'Académie (24 avril 4906).
(2) Lettre du Ministre de l'instruction publique au recteur, en date du
& avril 1906. Une délibération avait été prise à cet effel par fe Conseil
de l’Université de Naney, le 28 mars. — Voir aussi le Bulletin administratif de l'Instruction publique, 49 mai 1906, p. 666; et dans la Revue
internationale de l'Enseignement supérieur, du 15 juillet, p.44, un article.
de notre doyen de la Faculté des Lettres, Albert Martin.
2%
DISCOURS
DE M.
LE RECTEUR
recommencé hier), mais nous instituons comme une contrex;
partie, je veux dire des conférences faites à nos étudiants
par des officiers (t}, comme nous avions des cours faits aux
officiers par nos professeurs. La liste de ces conférences
s'imprime en ce moment, sous la double signature du général
et du
recteur; à la
semaine
prochaine
l'inauguration.
L'Université de Nancy aura été fidèle, une fois de plus, à la
devise que lui assignait dans sa pensée à l'origine Guerrier
de Dumast : devenir un des centres, un des foyers des « initiatives lorraines » (2).
Nous avons donc fait quelque chose cetteannée, Messieurs ;
peut-être même nos amis estimerontque nous avons fait beaucoup. Mais combien peu, cependant, à mon avis, en compa
raison de ce que nous avons à faire! En particulier, que faisons-nous pour nos étudiants, au nombre total de 1900 cette
année (3), et quels souvenirs garderont-ils plus tard, autres
(4) Conformément à une lettre-circulaire du Ministre de la Guerre aux
commantdants de corps d'armée, du 8 mai 1906, transmise aux recteurs
par le Ministre de lInstruction publique le 6 juin. Ces conférences vien-
nent de commencer à Nancy le 416 novembre.
(2) Terminons par cette note sur la Bibliothèque de FUniversité de
Nancy. Elle s’est eurichie, cette année 4905-1906, 1e par voie d’acquisi-
tions (4.290 volumes!, dons ordinaires (262), échange des thèses (1552) :
20 par un legs fort important du regretté professeur Grucker, de la Faculté
des Lettres (2.930 volimes, dont 68 seulement sont des doubles, et 43
utilisables pour le service des examens : restent 2.849).
La bibliothèque
possède donc, à l’heure qu'il est, 89.595 volumes, plus 68.724 thèses et
brochures, soit un total de 138.349. — Le legs Gracker comprend: Littérature allemande (4.400 volumes), puis Littérature anglaise, enfin Philosophie et Esthétique, Littérature française et. Liltératures anciennes. —
Parmi les acquisitions de cette année citons : Philosophical Transactions
of the Royal Society of London (collection complète, 169 volames); Du
CaANGE, Glossarium medie et infimæ græcitatis. Dom CazLMer, Histoire
de Lorraine, 4 vol. Vurzsacx, Biographische Lexikon OŒEsterreich, 60 vol.
Romanische
Bibliothek, t. £ à XVIE
Quérarp,
La
France
littéraire,
12 vol. Journal des Savunts. 1853-1876, 24 vol. (complément de collection).
(3) Ce total de‘1900, pour 1905-1906, se décompose ainsi : Sciences,
702 ; Médecine, 340,
et Pharmacie,
78 ; Droit, 492;
Lettres,
288.
Le
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
25
que de cours suivis, d'examens passés, de diplômes obtenus ?
Naguère on appelait encore la grande Université de France,
présente el agissante sur tout le territoire, une mère et une
nourrice, alma mater, disait-on avec un sourire. Chaque
Université régionale reprendra-t-elle, à son compte, cette
noble fonction à l'égard de ses disciples ? Nous avons déjà sans
doute ce qu'on appelle la personnalité civile: mais sommesnous aussi,
comme
il faudrait,
une personne
morale,
avec
pleine conscience de tous nos devoirs? On nous demande beaucoup, à vrai dire. Dans toutes ces réunions que je rappelais
tout à l'heure, s’agissait-it du commerce ou de l'industrie, d'un
eoncours de tir où de gymnastique, de discipline morale ou
d'hygiène sociale, toujours la même conclusion revenait:
c'est là encore une affaire d'éducation ; nous ne pouvons rien
sans les éducateurs. Pour la solution de tant de problèmes,
on fait appel à l'Université, Avons-nous bien conscience, je
le répète, de la charge de plus en plus lourde qui nous incombe, et du rôle que de toutes parts on nous convie à prendre-dans la nation ? L'Université doit se faire maintenant
toute à tous. Cette tâche grandiose, sublime même, mais
immense et infinie, ne sera pas du inoins au-dessus de sa
bonne volonté. Et telle est bien la pensée de notre ministre
actuel, M. Briand, lorsqu'il a prononcé naguère cette parole,
qui a été entendue et comprise, et qui demande à être
méditée de nous afin de la faire passer dans nos actes:
faire de son Département, au lieu du Ministère de FIns-
itruction
publique,
au
sens
strict
du
mot,
un
ministère
élargi, auquel seraient rattachées toutes les catégories d’'enseignement, et qui serait le grand Ministère de l'Éducation
nationale (1).
|
gain est de 246 sur l’année précédente 4904-1905, qui comptait en tout
4,654 étudiants : Sciences, 598; Médecine, 307, et Pharmacie, 88 ;
Droit, 444 : Lettres, SAT.
(4) Congrès de la Ligue de l'Enseignement, à Angers, le 5 août 1906.
Discours de M. À. Briand.
DISCOURS
PRONONCE
SÉANCE
DE
À
RENTRÉE
LA
DE
LE 8 NovemBre
Par
PROFESSEUR
MONSIEUR
MESDAMES,
M.
À
L'ÉCOLE
LE
T.
L'UNIVERSITÉ
1906
KLOBRB
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
RECTEUR,
MESSIEURS,
En ce temps de science à outrance, les découvertes
‘se succèdent si rapidement et l’esprit s'habitue si bien
au progrès que l’on oublie un peu, bien malgré soi, les
hardis pionniers qui ont frayé la voie à leurs successeurs. C’est pourquoi, bien que je ne me dissimule pas les
difficultés de cette tâche, je voudrais jeter aujourd'hui
un coup d'œil sur le passé et vous entretenir de quelques-uns des hommes qui ont ie plus illustré notre
profession, par les services rendus à la science eb particuliérement à Ia chimie.
Comme
phärmacie
l'écrivait autrefois J.-B. Dumas
qui a fondé et perpétué
(1), c’est la
l’enseignement de
la chimie, qui en à créé les méthodes expérimentales.
Dès le xvu' siècle, en effet, de fervents disciples de
Galien travaillent au foxd de leurs laboratoires à la:
rénovation des sciences. C’est l’époque où, grâce au
génie de François Bacon, la vieille scolastique est
débordée de toutes parts par l'observation exacte des
faits. Renonçant désormais à enfouir jalousement leurs
(1) Dumas. — Préface du Codex de 1866.
38
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
inventions dans d'obseures cryptographies ou dans des
symboles inintelligibles, les savants de toutes les
nations .civilisées, dans un élan unanime, commuuiquent largement entre eux, grâce à ces jeunes
Académies
qui, coup sur coup, se fondaient à Florence,
à Paris, à Londres, à Berlin.
C'est alors que Nicolas Lémery
écrivait son
fameux
Cours de Chymie, où pour la première fois étaient
exposées, dans un langage clair et accessible à tous, Les
nombreuses données accumulées par ses devanciers.
L'ouvrage de Lémery, qui contenait en outre bien des
observations inédites, devait avoir jusqu’à trente-etune éditions, on le traduisait dans toutes les langues;
pendant près d’un siècle il servira de guide aux
chimistes de l’Europe entière (4).
Lémery qui attirait la foule jusqu'auprès de ses four-
neaux de la rue Galande,
n’est pas le seui apothicaire
qui, à cette époque, s'efforce de populariser la science.
À la même heure, la boutique de Geoffroy donne asile
à l’astronome Cassini, qui y apporte ses cartes, à
Du Verney, qui y fait des dissections, à Homberg, qui
l’encombre de ses alambics et de ses cornues (2). C’est
A) Lémerv (1648-4715), — Outre son Cours de Chimie, on à de lui
une Pharmacopée traduite aussi dans toutes les langues, un Traité de
l'antimoine et un Traité universel des draques simples. Lémery out deux
fils, Louis, qui fut médecin et démonstrateur de chimie, et Jacques,
également chimiste et associé de l'Académie des sciences.
(2) TN
s’agit
ici
de
Mathieu-Francois
GEeorrrov
(1644-1708;,
dont
M. Dorveaux, le sympathique bibliothécaire de FEcole de pharmacie de
Paris, vient de retrouver le journal relatant fes principaux événements de
sa vie {Buil. des Sciences pharmacologiques 4906). Son fils, Etienne-
François, connn sous le nom de Geoffroy Vlainé, succède à Fagon
comme démonstrateur de chimie au Jardin du Roï, et devient doyen de la
Faculté de médecine de Paris. Un autre de ses fils, Claude-Joseph, dit
Geoffroy le jeune, chimiste, étudie la botanique ef la pharmacie, fait des.
observations sur les essences, le bleu de Prusse, Le sel de Seignette, l'acide
borique, la saponification des graisses, la terre aluneuse.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
29
un lieu de réunion où des savants fameux se rencontrent avec des jeunes gens portant de beaux noms. De
même que Lémery, Geoffroy fait souche, c'est son fils
ainé Etienne-Francois qui nous a laissé les Tables
d'affinités, première ébauche d’une théorie qui, entre les
mains de Berthollet et de ses élèves, deviendra plus tard
la loi des doubles décompositions.
L'enseignement de la chimie à Paris était alors tout
entier aux mains de la corporation, d’abord au Jardin
du Roi, aujourd'hui le Muséum, puis au Jardin des
Apothicaires. Berceau
de la vieille Ecole de la rue de
l’Arbalète, cet établissement devait être, dans Ïa pensée
de son fondateur, à la fois une maison hospitalière et
une officine pour la préparation
en commun des
drogues. C’est 1à que venaient s’instruire les jeunes
gens dans
les belles-lettres et Farl de Ïa pharmacie,
c’est là que les fulurs
maîtres
assistaient solennelle-
ment à la préparation de la thériaque. Puis, pour se
délasser de leurs travaux, ils se répandaient dans les
jardins, vaste espace de plus de 2.000 toises, où ils sé
livraient à la culture et à l’étude des simples.
Dès 1702 {1', la communauté des maîtres apothicaires
délègue au Jardin l’un de ses membres pour y faire des
démonstrations de chimie.
Voici en quels termes le Mercure Galant nous informe
de -la chose: &« La Compagnie des Maistres Apoti-
quaires de Paris, si distinguée par tant d'habiles gens
dont elle est composée, et qui ont donné tant de preuves
de leur suffisance,
vient encore de signaler
son
zèle en
(1) Et non pas 1705, ainsi que nous l’apprend M. Dorveaux, qui grâce
aux archives de la communauté des maitres apothicaires-épiciers et aux
journaux de l’époque a pu compléter heureusement sur ce point les documents réunis i} y a quelques années par Pianchon (Journ. de Pharmacie
et de Chimie, 4897) | Dorveaux, Buil. des Se. Pharmac. 19081.
30
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
faveur du public. Elle a establi, dans son jardin du
Faubourg Saint-Marcel, si connu par le grand nombre
de plantes curieuses et médicinales qu'il contient, un
des plus
beaux
laboratoires d'Europe pour enseigner
tous les ans, publiquement et gratuitement, toutes les
opérations utiles et curieuses de Ia chimie. MM. les
magistrats de police ont été charmez de la beauté de ce
laboratoire où toutes sortes de vaisseaux propres aux
opérations de chimie sont en abondance... ». Interrompue à deux reprises, cette organisation avait fini par
porter ombrage à la Faculté de médecine, qui trouvait
ces apothicaires vraiment bien encombrants. Aussi,
profitant du scandale de La Planche, démonstrateur
trop habile qui trompait sans vergogne ses auditeurs
candides, elle obligeait un jour le lieutenant de police
à fermer l’amphithéâtre (en 1768).
Pendant ce temps, Rouelle Faiîné était démonstra-
teur au Jardin du Roi, et l’on trouvait parmi ses audi-:
teurs Proust et Lavoisier (1). En 1744, il publie son
Mémoire sur Les substances salines. Avant
lui,
on
appelait sels, indistinctement, toute substance cristal-
lisable et soluble dans
zoïque
étaient
des
l’eau; la potasse
sels
tout
comme
et l’acide ben-
les
vitriols
et
Bécher ailait mème jusqu'à confondre sous ce nom les
pierres,
l'argile et le grès.
Rouellé
s'efforce de
débrouiller ce chaos. « J’appelle sel neutre, moyen ou
salé, dit-il, toute substance formée
par l'union de
(1) RovELLr, Guillaurme-François (1703-1770), dit Rouelle l'aîné,
emploie le premier le terme de principe tinmédiat des végétaux, étudie
l'inflammation des essences par l'esprit de nitre, lembaumement chez les
Egyptiens, découvre le bichlorure d’étain.
RoueLLe le jeune (Hilaire-Marie), d'abord préparateur, puis successeur de
son frère, publie des Tableaux de l'analyse chimique (4774), obtient pour
la première fois l’urée.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
34
quelque acide avec un alcali fixe ou volatil, une terre
absorbante ou une substance métallique ». Dix ans
après, sa théorie s’aflirme et s'étend. « Dans les sels
acides, l’acide surabondant n’est pas simplement
ajouté, mais il est combiné à un point au delà duquel
le sel ne peut en absorber une seconde dose ». Cette
affirmation,
hardie
tenait
en
déjà
pour
germe
la
l’époque,
grande
mais
loi
exacte,
des
con-
proportions
définies, qui ne sera admise définitivement que 50 ans
plus tard, après les mémorables discussions entre
Proust et Berthollet.
C'est une figure bien originale que celle de Rouelle.
Chaque cours était fait au Jardin du Roi par deux professeurs. Le premier, d'ordinaire médecin du Roi, se
confinait dans
la
théorie ; ses
explications
terminées,
il cédait la place à un démonstrateur, le plus souvent
apothicaire de la Cour, qui ayant rassemblé à l'avance
tous ses appareils, faisait devant un auditoire toujours
avide, les expériences capables d'illustrer la leçon du
maître.
Or,
tandis
que
Bourdelin,
le
professeur
en
titre, élait écouté froidement, l’attention se peignait sur
tous les visages dès que Rouelle prenait la parole, et
plein de fougue et de verve, rejetant l’un après l’autre
perruque et habit, laissait échapper des vues neuves et
hardies, — et même des secrets qu’il aurait bien voulu
garder pour lui, quitte à accuser plus tard les autres
chimistes de plagiaires, ce qui était sa manie favorite.
Les théories nébuleuses de Bourdelin devenaient elles-
mêmes l’objet des sarcasmes
qu'un jour celui-ci s’écria
abasourdis: « Ce
dire, Messieurs,
prouver ».
que
est
de Rouelle; on raconte
devant ses auditeurs
M. le professeur vient de vous
absurde, et je vais vous
le
|
32
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
En Allemagne ce sont Neumann (1) et Margraf (2)
qui brillent d'un vif éclat dans la première moitié du
xvi’ siècle. Après avoir étudié l'art pharmaceutique
chez son père, Margraf va se perfectionner à Francfort,
à Strasbourg où nous le trouvons
à la pharmacie
Cerf, puis à Halle, à Freyberg et à Berlin.
En 4747, il a le bonheur de faire une
capitale. Apercevant une efflorescence
du
observation
saline sur des
tranches sèches de betterave, il goûte ces cristaux,
Les
examine au microscope :3), et à l’aide de quelques ré-
actifs reconnait leur identité avec le sucre de canne.
Se mettant aussitôt au travail il trouve bientôt un
procédé d'extraction qui, dans ses grandes lignes, est
encore utilisé de nos jours. Margraf sachant combien
le sol de l’Allemagne est favorable à la culture de la
betterave, pressent bien l'avenir qui est réservé à sa
découverte et les immenses services qu’elle pourrait
rendre au pays, mais il meurt sans avoir récolté
le fruit
de ses travaux. En 1801 seulement, la première fabrique
de sucre s’établissait en Silésie, et elle aurait succombé
sans le blocus continental, car elle n'aurait pu lutter
avantageusement avec le sucre de canne, importé alors
par quantités énormes des colonies anglaises. EL
(4) NEUMANN. — Etudes sur le camphre, F'ambre gris, l'esprit de
fourmis, la bière et les boissons fermentées, les extraits pharmaceutiques
(1683-1737).
(2) MarnaRar (1709-1782). — Préparation de Fanhydride phosphorique,
action du phosphore sur les métaux, reconnait l'existence du zinc dans le.
minerai appelé blende, de l’alumine dans Falun et dans Pargile, de la
magnésie dans le tale et la serpentine Distingue la soude de la potasse,
obtient l'acide fuorhydrique,
Pargent
réduit par voie humide, le chloro-
platinate d’ammoniaque ; propose l'emploi du sel lixiviel du sang (cyanure
jaune) comme réactif sensible des sels de fer. Les écrits de Margraf se distinguent par la clarté et la précision du style.
(3: Première application authentique du microscope aux recherches de
chimie.
DISCOURS
DE
M.
KLOBR
33
l'Angleterre sentait si bien le danger qu'elle faisait
offrir à Achard une somme de 200.000 thalers, à condition qu'il s'engageñt à cesser sa fabrication. Mais
Achard, qui avait du sang français dans les veines,
refusa les présents d'Albion.
C'est
à
ce
même
Margrai
que
nous devons l'acide
|
formique et les formiates dans lesquels certaines ima- :
ginations, trop promptes à s'enflammer, ont voulu
voir un remède héroïque, capable de restituer indéfiniment des forces à l'organisme affaibli; quelque chose
comme l'or potable du moyen âge.
Contemporain
de Rouelle et de Margraf, Parmentier
est une des plus grandes gloires de la pharmacie française (1). Pharmacien aux armées du Roi pendant la
querre de Sept aus, Antoine-Augustlin Parmentier, au
lieu de se livrer à la dissipation comme les brillants
cavaliers de Soubise, s'attirait bientôt l’estime de son
chef hiérarchique Bayen(2). Fait prisonnier jusqu'à cinq
fois, il profile de ses loisirs pour étudier la chimie, et
Mever, apothicaire à Francfort, lui propose même de
le prendre comme gendre et successeur. Mais Parmentier ne prend pas au sérieux de semblables éuvertures.
{1} PaRMENTIER (4737-1813).
(2) Bavex (4725-1798). — Fès 1774, faisait connaitre que le mercure,
en. se Calcinant, el en auginentant de poids, empruntait quelque chose à
l'air ef non pas aux particules matérielles du feu. EH obtint oxygène par
chauffage de l'oxyde rouge, constala qu'il était plus lourd que l'air, mas
n'eut pas l'idée d'y introduire une bougie, comme Île faisaient peu de
temps après Lavoisier el Pristley.
(Expériences chimiques sur quelques précipités de mercure, en vue d’en
découvrir la nature) (1774-4775).
Sur une certaine séance de l’Académie, à laquelle auraient assisté en
inême temps Lavoisier et Bayen, voir BALLAND (Travaux scientifiques
des Pharmactens français, Paris, 4882), Enfin, d'après JaGxAUx (Histoire
de la Chimie,
découvert
Lomme Aer) : « En
presque
simultanément
1774,
l'oxygéne est indiscutablement
par Priestiey,
cependant, ce dernier ne l’a pas caractérisé. »
Scheele
el Bayen..,..
34
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
De retourà Paris. il reçoit le brevet d’apothicaire-major
aux Invalides, et dès lors son esprit curieux se tourne
tout entier du côté de la science ; ce ne sera pas pour
lui un simple délassement, mais toutes ses recherches
auront désormais pour but l'amélioration de la condition de l’homme.
L'Académie de Besançon ayant proposé comime sujet
de concours l'étude des végétaux utilisables en temps
de disette, Parmentier remporte le prix; puis, successivement. il publie ses analyses et ses essais sur les
grains,
les farines, les maladies
du blé. Appelé,
avec
Cadet de Vaux, par les Etats de Bretagne à donner son
avis
sur
les
cette
province,
procédés
de
panification
il reçoit une
médaille
en
usage
d’or
en
dans
récom-
pense de ses travaux, et peu après, le gouvernement
lPautorise à ouvrir une boulangerie modèle. Toujours
à la recherche
de quelque
application
utile, il
recommande l'usage des champignons, fait connaître
la valeur nutritive de la châtaigne.
Mais c’est surlout à la vulgarisation
de la pomme
de terre qu’il consacra tout son zèle. Malgré les efforts
de Duhamel du Monceau, des préjugés absurdes faisaient
encore rejeter ce végétal en France ; il répugnait d’admettre qu’une plante de la même famille que la belladone
et la jusquiame ne fût pas elle-même dangereuse; on
allait même jusqu’à l'accuser de propager la lèpre. C'est
alors que Parmentier, se livrant à une analyse chimique
approfondie de ce tubercule
abondance
une
fécule
blanche
si méprisé, en retire en
et nutritive.
d'exemple, il en fait servir à sa table vingt
tions différentes; tout est à base de pomme
même
brant
l’eau-de-vie
partout
que
Préchant
prépara-
de
terre,
l’on mêle au café. Il va, célé-
les vertus du précieux
végétal.
Mais il
fallait galvaniser l'opinion publique ; on sait comment
il
réussit. Un jour de cérémonie il se rend à Versailles
DISCOURS
DE M, KLOBB
95
et persuade Louis XVI d'’orner sa boutonnière des jolies
fleurs violettes de son végétal de prédilection. Aussitôt
les courtisans imitent le roi, chacun s’informe de la
solanée parmentiére, bientôt les gens du monde n’ont
plus d'autre conversation. Les Sablons sont transformés
en plantation d'essai, et l’affluence est telle que le
lieutenant de police se voit obligé de faire garder le
terrain par la force armée. Enfin, en 1785, le blé vient à
manquer, mais la pomme de terre y supplée, et désor-
mais la France
puisable (4).
s’est enrichie
d'une
ressource
iné-
Avec Bayen et Parmentier commence cette brillante
lignée
de
pharmaciens
militaires
qui
s'appellent
Sérullas (2), Millon (3), Poggiale (4) et enfin Braconnot,
(4) Les plus grands esprits tounbent dans l'erreur. Parmentier combattit
le sucre de betterave avec autant d'acharnement qu'il en mit à prôner la
pomme de terre; il préconisait, ui, le sucre de raisin découvert par
… Proust, qu'on avait commencé à fabriquer pendant le blocus continental,
mais fut abandonné plus tard. Cette opinion défavorable retarda de
plusieurs années l'introduction en France du sucre de betterave,
(2) SÉRULLAS. — Né en 1774, enlevé par le choléra en 1832. Campagnes d'Italie et d'Allemagne, professeur à l'hôpital militaire d'instruction
de Melz, puis au Val-de-Grâce. Découvre le bromure et l’iodure de cyanogène, le chlorure de cyanogène solide, l’acide cyanurique, Fiodoforme;
obtient Le premier l'acide perchlorique cristailisé, montre que le perchlorate de potasse se forme dans la calcination du chlorate. Réduction de la
morphine par l'acide iodique. Mémoire sur l’action de l'acide sulfurique
sur l’alcoo!, étude du cltiorure d'iode, du bromure de sélénium, etc.
(3; MIL£LON. — Né en 1842, pharmacien militaire, puis professeur au
Vai-de-Grâce. Les Arabes vendaient à l'intendance des blés trempés. Pour
déjouer cette fraude très lucrative, Millon inventa l'hygromètre des blés
qui indiquait la quantité d'eau ajoatée. Chimiste distingué, Millon a
découvert l’acide chioreux, les acides iodique et hypoiodique, le chlorure
de soufre cristallisé, plusieurs bases animonio-mercuriques. Avec Cominaille, délermination de l'équivalent du cuivre. Études sur les hypochlo-
rites, les blés, le sang, le lait (lactoprotéine), À proposé un nouveau réactif
pour les albuminoïdes.
|
Envoyé en disgrâce en Algérie, après le 2 décembre, il dut cesser ses
travaux de chimie pure et s’occupa principalement de la nitrification.
(4) PoGGraLE. — Pharmacien inspecteur du Service de Santé, membre
nf
36 -
DISCOURS
l'inventeur de la bougie
DE M. KLOBE
stéarique,
qui devenait plus
tard directeur du Jardin botanique de Nancy et auquel
la ville reconnaissante a dédié une de ses rues (1).
Pendant que Parmentier se consacrait avec cette
activité infatigable à l’économie rurale, arrivait du
Nord la réputation d’un jeune chimiste suédois qui était
appelé à renouveler la science. Né à Stralsund en 1742,
Guillaume Scheele montrait dans son collège si peu de
goût pour les auteurs classiques que sa famiile se
de l'Académie
de Médecine,
professeur
au
Val-de-Grâce,
Travaux
sur
l'analyse chimique appliquée 4 l'hygiène et à là médecine.
(4) Braconnor (4780-1855). — Né à Commerey, fait deux ans de stage
chez Graux, pharmacien à Naucy, aide-pharmacien à l'hôpital de la Monlagne à Strasbourg en 1795, pharmacieu à l’armée du Rbin en 1800-1801,
étudie la médecine à Paris, succède en 1867 à Villemet comme professeur
de botanique et directeur du fardin des plantes de Nancy.
FAcadémie
de Stanislas
en 1807, reprend
du
service
comme pharmacien en chef de l'hospice de Bosserville,
brique de sucre de Mathieu de Dombasle.
Les travaux de Braconnot sont
en
Membre de
1814
et 1815
chimiste à la fa-
très variés et out pour principal objet :
l'analyse chimique; si Bracounot y eût toujours apporté autant de rigueur
que dans son élude du sucre de chiffons, par exemple, il aurait découvert
les alcaloïdes végétaux « qu'il avait eu mains » suivant l'expression de
J. Nickiès { Braconnot, sa vie, ses travaux, par d. Nickiès, 4856). Braconnot,
eu effet, s'est, beaucoup occupé de l'extraetif des auteurs, qu'il regarde avec
raison comme un ensemble de principes particuliers à chaque plante, et non
comme ane entité chimique invariable, ainsi qu'on le croyait jusque là.
Les bougies de Braconnot étaient à base de stéarine et nou d'acide stéarique, elles fumaient encore beaucoup; [a fabrication en était faite en grand
par F, Simonin, pharmacien à Nancy. Chevreul ayant fait une réclamation
de priorité, Braconnot
ne continua pas ses travaux sur les corps gras.
Conversion de la sciure de bois, de la paille, du vieux linge en sucre avec
indication des rapports quantitatifs; Braconnot conelut qu'il y à fixation
d'eau, observation remarquable pour l’époque. Découverte de l'acide stéarique, du giycocoile, de la leucine. de la datiscine, de la légurnine, de ta
populine, du pyrogallol, de la pectine, de fa xyloïdine, Trouve le secret
de La fabrication du vert de Schweinfarth, pour lequel on était tributaire
de l'Allemagne (Voir Mémoires de l’Académie de Stanislas), E faut recon-
naïtre que si la plus grande partie de la carrière de Braconnot s'est écoulée
en dehors de la pharmacie, il doit à celle-ci son goût tout particulier pour
la recherche des principes actifs des drogues d’origine végétale,
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
37
décidait un jour brusquement à lui faire apprendre un
métier. On le place donc chez un apothicaire de Go-
thenbourg ; de là il se rend à Malmoë
entre
Lémery
temps
il se procure
et de Neumann,
les
écrits
et à Stockolm ;
de
Stahl,
de
dont il fait ses livres de chevet,
et déjà il effraye les pharmaciens chez lesquels il tra-
vaille par le bruit des explosions que déterminent ses
expériences souvent faites en cachette. En 1772 il va
à Upsal où, tout en s’engageant chez Look, maître
en pharmacie, il suit les cours de Bergmann. Déjà
illustrée par Linné, l’université d'Upsal était alors la
première école de chimie du monde, Bergmann y rayon-
nant de tout son éclat. Les biographes racontent difté-
remment comment se fit la rencontre de ces deux
hommes illustres qui devaient jusqu’à leur mort rester
unis de l’amitié la plus vive.
Kopp, dans son Histoire de la chimie, dit que le jeune
. Scheele avait d’abord adressé à Bergmann un mémoire
sur l'acide tartrique, et que n’en ayant jamais reçu de
nouvelles, il en conçut le plus vif chagrin. Suivant
Dumas, Bergmann
ayant un jour besoin de salpôtre,
en fait prendre chez Look, mais quelques heures après
il le renvoie en disant qu'il était falsifié. Scheele proteste et démontre que tout salpêtre, préalablement calciné, dégage des vapeurs rouges au contact des acides.
Aussitôt Bergmann d’accourir. Mais laissons la parole
à Vicq d'Azyr,
le biographe
de Scheele à l'Académie
royale de médecine : « Scheele, timidement et dans la
contenance d'un homme qui demande grâce, fait voir
à Bergmann
veaux,
et lui
des terres, des
explique
théorie de l'air et du
les
acides, des
éléments
régules nou-
d’une
nouvelle
feu. Muet d’étonnement,
Berg-
mann ne comprend pas comment tant de résultats peuvent être l'ouvrage d’un jeune homme inconnu. Après
un moment de silence, il saisit Scheele avec transport,
38
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
ce ne sont pas des applaudissements qu'il lui donne, ce
sont des hommages qu’il lui rend ».
Saluons la parfaite droiture de Bergmann, qui, maitre
incontesté de la science,
arrivé
au faite des
honneurs,
eût pu facilement s'approprier les découvertes du pauvre petit élève pharmacien. Bien au contraire, dans la
correspondance qu’il entretenait activement avec les
physiciens de l’Europe, il ne cessait de faire l’éloge de
Scheele et de propager ses travaux. Fort heureusement.
pour Scheele, car né dans l’obhscurité, il entend y rester. Il accepte bien de travailler dans un local que fail
aménager pour lui le prince de Sudermanie et compte
bientôt parmi les membres de l'Académie de Stockolm,
mais les postes les plus enviables ne le séduisent pas.
Il refuse une chaire de chimie à Upsal, la direction des
manufactures royales ne le Lente pas davantage et il
donne à Voltaire un grand
exemple de patriotisme
en
restant sourd à la voix de Frédéric Il qui lappelait lui
aussi à Berlin, comptant bien l'y retenir pour toujours.
Il veut vivre dans la retraite, et s'éteint en effet à
Kæping, dans une petite pharmacie qu'il avait achetée
quelques années auparavant: il n'avait que 44 ans. On
rapporte que le roi de Suède, qui voyageait beaucoup
hors de ses Etats pour s’entretenir avec les artistes et
les hommes de lettres, entendant partout faire l'éloge
de Scheele pria à son retour le ministre de lui faire
remettre
la
croix
de
dit le chambellan,
chevalier
peu au
de Wasa.
courant
chimie, Scheele, c'est singulier!
et fut exéculié,
mais
on
se trompa,
Scheele qui recut la décoration.
Grâce
à
l'emploi de méthodes
des
L'ordre
Scheele,
progrès
se
de la
était formel
et ce fut
nouvelles,
un
autre
le grand
chimiste suédois peut être considéré à bon droit comme
le fondateur
de la méthode d’analvse des végétaux. Il
était grand temps d'abandonner les procédés surannés,
DISCOURS
héritage
de l’alchimie,
DE
M,
qui,
KLOBB
39
basés
simplement
sur
l'action du feu, donnaient avec les plantes les plus
vénéneuses
comme
avec
des herbes inoffensives,
invariablement les mêmes produits : phlegme, huile
empyreumatique et caput morluum. Avec une habileté
remarquable, Scheele réussit à retirer du citron un
nouvel acide (l'acide citrique) par un procédé tellement
parfait qu'il n’a pas été nécessaire de le modifier depuis.
À
cette époque,
le croirait-on,
que l’eau, un des quatre éléments
on
admettait
encore
d’Aristote, pouvait
se changer en terre, et Margraf venait de passer toute
l'année 1755 à distiller avec le plus grand soin de l’eau
de pluie pour démontrer cette vérité. Mais Scheele, en
même
temps
que Lavoisier,
fait voir
que
n'est pas autre chose que la substance même
cette terre
du verre
que l’eau attaque par une ébullition prolongée. Dans
les aaux-mères d’une préparation banale de pharmacie,
il distingue une nouvelle substance sucrée, la glycérine, qui, modifiée par l'acide nitrique, deviendra plus
tard l’auxiliaire indispensable de l'ingénieur ou un
instrument terrible de destruction et de mort.
Nous ne pouvons suivre Scheele pas à pas au cours
de ses recherches qui aftiraient à ce point l'attention
des contemporains
qu'une femme, M
Guyton de
Morveau,
devait
apprendre
les langues
suédoise
allemande à seule fin de traduire ses œuvres
(1} Tout le monde
connaît les travaux
de Scheele,
en
et
(1). Mais
premier lieu le
chlore, l'oxyde de manganèse, la baryte et l'oxygène, quatre éléments
nouveaux reconnus en eéxaminant les propriétés de la magnésie noire. On
doit à Scheele l'extraction de l'acide phosphorique
des os, de l'acide tar-
trique de la crême de tartre, la préparation rationnelle du bleu de Prusse,
jusque-là tenue secrète et très employé déjà comme couleur. Scheeleà
découvert le permanganate de potasse. l'acide arsénique, Pacide benzoïque
par voie humide, l'acide saccharin où oxalique, Facide urique (dans les
calculs), l’or fulminant,
le calomel
précipité,
zoique, l'acide prussique, les acides malique,
les éthers acétique
et ben-
citrique, gallique, lactique,
A0
on ne
DISCOURS
peut passer sous
DE
M.
KLOBR
silence le Traité sur l'air et le
feu qui parut en 1779. Après une longue série d’expé-
_ riences, Scheele arrive à conclure que l’air est un mélange de deux fluides élastiques bien distincts, dont
l’un s'appelle « air vicié ow air corrompu, parce qu'il
est absolument dangereux et mortel pour les animaux
et [es végétaux » — c'était l'azote — « dont l'autre
s'appelle air pur, air du feu, parce qu'il est tout à fait
salutaire
et entretient la respiration » — c'était l’oxygène. Il sait même que les deux gaz sont mélangés
dans la proportion d'environ 25 pour 400, chiffre peu
éloigné de la vérité. Mais, fidèle jusqu’au bout à la
doctrine de Stahl, il explique ces magnifiques résultats
en disant que l'air du feu s’unit au phlogistique pour
traverser les parois du verre, tandis que l'air vicié,
moins subtil, reste dans le vaisseau! Incomparable
comme expérimentateur, il lui manque
cependant
l'étincelle créatrice qui illumine les faits à la clarté
d’une théorie nouvelle. Cet honneur était réservé à un
savant français.
|
C’est qu'on était arrivé à une époque mémorable
entre toutes, et l’on ne peut se défendre d’une certaine
émotion en parcourant les écrits des chimistes du
temps ; il semble qu'après une longue période d'attente
les voiles se déchirent brusquement : les faits s'accumulent et de toutes parts l'on entend craquer l'édifice
fragile de Stahl, orgueïl de la science allemande. Indépendamment l'un de l’autre,
Scheele s’attaquent au grand
Priestley, Lavoisier et
problème qui va enfin
taugstique, molybdique, le minerai de molvhdène confondu jusque-là avec
le graphite, les oxalates de potasse et de chaux dans le règne végétal. H a
obtenu le premier l'acide nitrique à son maximum de concentration et
savait déjà stériliser le vinaigre en le chauffant en vase clos à 1000;
enfin il à préparé l'acide fluorhydrique seulement entrevu par ses prédécesseurs {au moyen du spath fluor dont il détermine la composition).
BISCOURS
BE
M,
KLOBB
41
donner la clef de tant de phénomènes naturels, La
respiration et la combustion : cet air du feu, ceb air
déphlogistiqué, principe de toute vie terrestre, c’est
l'oxygène, c’est la clef de voûüle du nouveau système
chimique. Puis, s'élevant au-dessus de tous ses rivaux,
Lavoisier arrive bientôt au couronnement de son œuvre:
au souflle puissant de son génie, le phogistique, ce
fantôme
insaisissahle
s'évanouit
enfin,
et,
désormais,
la chimie moderne repose sur des bases indestructibles.
c'est un tel homme que la Révolution — tache
ineffaçable — allait sacrifier, sous prétexte qu'il était
fermier général. Ah! c’est qu’en ces temps troublés les
savants, aussi bien que les généraux qui contenaient
l'ennemi à nos frontières, devenaient vite suspects.
L'heure étail grave, la poudre, aussi bien que les vivres
et les souliers, faisait défaut,
où tu iras à la quillotine
« Fais-nous
du
salpêtre,
», écrivait le Comité de Salut
public à Vauquelin, alors pharmacien à l'hôpital militaire de Melun; et Vauquelin partait, parcourait
fiévreusement les départements voisins, fouillait sans
relâche le sol des caves el les murs des étahles, et
réussissait à expédier à Paris son contingent du précieux explosif, base de la défense nationale. Tandis
qu'à la même heure le Collège de pharmacie, seule
institution savante restée debout aux jours sanglants
de’ la Terreur, retenait la confiance du gouvernement
en organisant à l'usage des citoyens des démonstrations théoriques el pratiques sur la fabrication du sel
de nitre.
Possesseur d’une officine dans la rue Sainte-Anne,
premier directeur de l’École de pharmacie créée à Paris
par le décret de 1803, Louis-Nicolas Vauquelin avait
connu
les débuts
les plus humbles.
Simple
garçon de
laboratoire à Rouen, il prenait des notes à la dérohée,
tandis que son patron faisait quelques dissertations de
42
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
chimie devant les jeunes gens du voisinage. Ceci ne
faisait pas l'affaire de l’apothicaire, qui lui déchirait un
jour son cahier en le renvoyant prestement à ses fourneaux. Navré de ce procédé, notre jeune apprenti, âgé
de quatorze ans seulement,
saisit sa balle et son bâton,
et riche d’un écu pour toute fortune, prend bravement
la route de Paris. Après un stage chez deux pharmaciens uniquement absorbés par le souci des affaires, il
se décourage,
tombe
malade
eb est emmené
à l'Hôtel-
Dieu. Guéri, mais pâle et misérable, il frappait en vain
à toutes les portes lorsqu'un homme de cœur, du nom
de Chéradame, consent à le recueillir. C’élait le salut,
car Chéradame était le cousin de Fourcroy, alors professeur au Jardin des plantes. Frappé de son intelligence, Fourcroy s'intéresse au jeune Vauquelin, l’emmène chez lui comme aide, lui fait lire Les chefs-d'œuvre
des
auteurs
anciens
et modernes
(car son
était très sommaire) jusqu'à ce qu’enfin
collaborateur, puis son ami inséparable.
instruction
il en fait son
En 1787, il fait admettre son jeune protégé aux conférences où lui-même, avec Lavoisier et Guyton de
Morveau,
arrélent
les bases
de ia nouvelle
nomencla-
ture chimique — œuvre admirable du génie français et
si parfaite que plus d'un siècle après elle s'adapte aussi
aisément aux nouvelles découvertes. De même une
collection d'histoire naturelle bien ordonnée peut s’accroître très longtemps sans déborder de son cadre,
chaque objet nouveau trouvant immédiatement la place
que lui assignent ses affinités. Devenu très puissant,
Fourcroy, alors directeur général de l'Instruction publique, obtient pour son ami les postes les plus enviés ;
Vauquelin s'élève peu à peu jusqu’au sommet des
honneurs : l’Académie des Sciences lui ouvre ses
portes,
l’École des
Mines,
l’École
polytechnique
le
comptent parmileurs professeurs. Et plus tard, Fourcroy
DISCOURS
et Vauquelin
DE
M.
KLOBB
43
se retrouveront encore, lorsque sous l'œil
vigilant du Premier Consul, en train de reconstruire
une France nouvelle, se réunira la commission préparatoire
de
la
loi
de
Germinal,
loi
aujourd'hui notre profession.
En
présence de cette collaboration
qui
régit
encore
de tous les ins-
tants faut-il s'étonner qu’une bonne partie des travaux
de Vauquelin lui soit commune avec Fourcroy? Et
cependant, sur les deux cent cinquante notes ou
mémoires qu’il a publiés, plus de la moitié lui appartient en propre. Il serait téméraire d'essayer de donner
ici une idée de l'œuvre de Vauquelin ({}, qui embrasse
toutes les parties de la chimie ; signalons seulement
(1)Vauouerin (4763-1829).— Détermine la composition d’un grand nom-
bre de minéraux : aragonite, rubis spinelle, émeraude, topaze, stéatite, wol-
fraun ; signale la présence de la potasse dans les feldspaths, Découvre une nouvelle
hase,
Panalvse
la
glucine,
du zircon
dans
l'émerande
et dans
l'aigue-marine,
reprend
et de la gadolinite. Découvre ke chrôme dans la cro-
coïse (plomb rouge dle Sibérie), puis plus tard dans le fer chrômé. Avec
Chaptal, il montre la présence de la potasse dans lalun; il donne une
méthode de séparation des métaux du platine. En étudiant les minerais de
fer, il amène des améliorations dans le traitement métallurgique — méthodes pour lanalyse des fers, foutes et aciers. Confirine la découverte de la
Hthine, faite précédemment par Arfvedson. Travaux sur la fabrication du
laitou, du salin et des cendres gravelées; essais des alcalis du commerce ;
analyse des eaux de Plombhières et de Néris.
Continue la tradition de Sèheele en analyse immédiate : analyse de la
joubarbe, de la belladone, du daphné alpina, du tabac (où it entrevoit les
alcaloïdes végétaux), de la bryone, de la canelle, du riz, de Pipéca. Études
sur les acides sorbique, citrique, malique,
pectique.
Avec Robiquet,
il
trouve lPasparagine: avec Bouillon-Lagrange, il étudie l'acide camphorique; avec Fourcroy, il lronve la morphine dans le pavot indigène, puis il
reconnaît la présence de l’acule cyanhydrique dans un certain nombre de
végétaux.
En chimie animale, Vauquelin étudie l’urée, l'allantoïne, Pacide bippu-
rique et l’acide benzoïque, dont il reconnait la présence dans l’urine des
herbivores; fait launalyse du sang, de la bile, du lait, de la salive, des
larmes, des os, de la malière cérébrale, etc Travaux sur la respiration
des animaux à sang blanc. — En hygiène publique, action du vin. du
vinaigre, des huiles sur les vases en plomb et en étain, etc.
44
DISCOURS
DE
M.
KLOBEB
l’un de ses plus beaux titres de gloire, le chrôme, ce
métal dont les sels splendidement colorés ravissent le
regard et que Delille célèbre
en
ces vers improvisés :
Peintre des minéraux, de nos plus helles fleurs
Il distribue entre eux les brillantes couleurs.
L'émeraude par fui d’un beau vert se colore,
1} transmet au rubis la pourpre de l’anrore.
Quelquefois du plomb vil fidèle associé
Teint d'an vif incarnat sou obscur allié;
Tantôt rival heureux des couleurs japonaises
Avant qu'elle ait de Sèvre enduré les fournaises,
H peini la porcelaine, et lui prête à nos yenx
Ces fonds verts et brillants qui résistent aux feux.
Notre siècle en est fier et par un juste hommage
Un jour de Vauquelin y gravera l’image.
{Les Trois Régnes, Chant
Si Delille avait vécu
v.
quelque soixante ans de plus,
il eût pu ajouter que le chrôme joue parfois un rôle
moins poétique, mais non moins
utile, lorsqu'il sert à
renforcer les plaques de blindage des cuirassés contre
la morsure des projectiles.
Il resterait
maintenant,
pour terminer
cet exposé,
à
montrer quelle part importante revient à la pharmacie
dans le mouvement
général des sciences au xrx° siècle;
c’est une tâche que je n’entreprendrai pas aujourd’hui.
Lors de l'Exposition universelle de 1889, les pharmaciens français (sur la proposition de M. André Pontier)
avaient pris l’heureuse initiative de réunir dans une
même vitrine, sous le nom d’Exposition
Centenaire,
les produits découverts,
collective du
et même
les spé-
cimens originaux du travail scientifique de nos représentants les plus illustres.
C'était là une belle et attrayante leçon de choses. Ici,
l’on
pouvait voir le chloroforme
de
Soubeiran
(1), le
(1) SourwiraN (1797-1858). — Découvre le sulfure d'azote et perfectionne la préparation de l'hydrogène arsénié. Professeur à l'École de Pharmacie et à la Faculté de Médecine de Paris.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
45
brôme de Balard (1), le magnésium de Bussy (2), l’iodoforme de Sérullas.
la
xyloïdine
populaire
de
Plus loin, c’étaient l’acide pectique,
Braconnot,
parmi
les paysans
notre
grand
lorrains,
chimiste,
si
qu'il quérissait
de la fièvre en leur administrant de l'écorce de peuplier.
La digitaline de Nativelle, les alcaloïdes de Pelletier
et Caventou offraient aux regards ce que la thérapeutique compte de plus précieux, de plus fidèle parmi
ses agents. Je ne me flatte pas que vous me suivrez
jusqu'au bout le long de ces galeries du Cente-
naire, mais le nom de Joseph Pelletier (3) fait époque
dans l’histoire des sciences et je ne résiste as au plaisir
de m'y arrêter quelques instants.
De même que les Geoffroy, les Brongniart, les Cadet
de Gassicourt, Pelletier et Caventou (4) étaient tous
(1) BaLARD (1802-1876). — Découverte de Pacide oxamique.
(2) Bussy
(1794-4882).
pharmacien
—
Ancien
élève
de
l’École
polytechnique,
(1823), professeur Litulaire à l'École de Pharmacie de Paris
(1830), directeur de la même École (1844-1873)
des végétaux
récemment
découverts
renferment
Fait voir que les alcaloi-
de l'azote.
liquéfaction des gaz, découvre l’anhydride sulfurique,
Étudie la
puis le magnésiun
et Le glucinium mélalliques par action du sodium sur les chlorures anhydres. Étude de la paraffine, de la saponine. Formation de l'essence de
moutarde,
Pœnanthol,
lacétone.
découverte
du
myronate
de
potasse
de la margarone et de l’oléone,
et de la
homologues
myrosine,
de
supérieurs de
(3) PELLETIER, Pierre-Josephi (1788-1842) .— Analyse de la myrrhe, de
l'oliban,
de l’euphorbe,
de la résine de gayac,
orcanelte,
santal,
curare,
poivre. Découverte du pipérin dans le poivre noir, de l’oli-ile de la
gomme d'olivier; de la narcéine, de la thébaïne, de la coichicine, des
acides cévadique et crotonique. Travaux sur le rouge d’Andrinople. Avec
Magendie, découverte de l’'émétine ; avec Coriol, l’aricine. Avec Caventou:
ambre gris, cholestérine, calculs biliaires, chlorophylle, strychnine, brucine, caféine, vératrine, quinine, cinchonine (cette dernière déjà trouvée,
en 1844, par Gomez, qui n'en avait pas pénétré la véritable nature).
‘ collaboration avec Dumas,
détermination
de la formule
quelques-uns des alcaloïdes découverts par Jui.
(4) CavenTou, Joseph-Bienaimé (1795-1877).
élémentaire
En
de
46
DISCOURS
DE
M.
HLOBB
deux fils de pharmaciens. Fidèles à la tradition paternelle, ils s'étaient installés l’un rue Jacob, l’autre rue
Gaillon; puis sans abandonner le côté pratique de
leur profession, ils avaient été dotés chacun d’une
chaire à l’Ecole de pharmacie. C’est alors que les deux
amis, après s’y être préparés par de longues recherches
préliminaires, entreprirent un vaste travail d'ensemble
sur la composition chimique des végétaux. S'il étais
vrai,
Comme
l'avait
observé
Linné, que
les plantes
d'une même famille étaient le plus souvent douées de
propriétés médicales analogues, n’était-ce pas « parce
qu'elles renfermaient les mêmes matériaux immédiats,
et parmi eux un principe prépondérant, qui imprimait
son caractère à toutes les
L'expérience allait décider.
parties
du
végétal ? ».
Débutant par la famille des Loganiacées, si riche en
espèces vénéneuses,
Pelletier et Caventou
isolent
en 1818 Ia strychnine, dont vous connaissez tous les
effets foudroyants, puis l’année suivante la brucine,
qui en est en quelque sorte le reflet, l’image affaiblie.
En même
temps
que Robiquet (1); ils extraient
l'alcaloïde du café dont la thérapeutique ne saurait plus
se passer aujourd’hui. L’eilébore, cette panacée fameuse,
qui avait tué tant de malades au lieu de les guérir, le
colchique
d'automne,
dont les
corolles
élégantes
décorent nos prairies, livrent à leur tour le secret de :
leur poison. Faisant enfin porter leurs investigations
4) RoBiQuET (4780-1840. -- Collaborateur de Vauquelin, pharma
cien au Val-de-Grâce, prof, à l'Ecole polytechnique, administrateur de
l'Ecole de pharmacie. Travaux sur la formation de l'essence d'amandes
ainères, la cantharidine, l'essence de montarde,
fliadigotine.
Découverte
de la codéine, de l’amygdaline, de l’asparagine, de l’orcine, de ia narcotine, de l'alizarine, de la purpurine, de la caf£ine. La narcotine avait été
obtenue par Derosne sous le nom de sel d’opium, mais on n’en connaissait
pas la nature.
DISCOURS
sur le quinquina,
remède
DE M.
si
KLOBB
4
justement
célèbre,
mais
d'un eflel inégal et incertain, Pelletier et Caventou en
retirent
deux
substances
nouvelles,
et l’on
apprend
bientôt que l’une d'elles, la quinine, concentre en elle,
mais décuplée, mais centuplée, toute la vertu bienfaisante de l’écorce.
Ainsi se réalisait, à plusieurs siècles de distance, le
rêve de Raymond Lulle et de Paracelse, ces alchimistes
de génie; la partie active, l'élément prédestiné, la quin-
essence des végétaux apparaissait enfin, dépouillée de
la masse grossière qui l’environnait. Telle était en eftet
l'activité de ces nouveaux agents que rien ne pouvait
être mis en balance avec eux. Et si l'hypothèse émise
par Pelletier et Caventou apparaissait comme trop
absolue, la science s'enrichissait, en revanche, d’une
ample moisson de faits fondamentaux et éminemment
suggestifs: dans le nouveau sillon ainsi ouvert, les
chercheurs
de la jeune génération
marcher de avant,
n'avaient plus qu’à
pour puiser à pleines mains.
Si l’on songe maintenant aux innombrables existences sauvées depuis près d'un siècle par la quinine,
si l’on ajoute que rien n'a pu remplacer le précieux
alcaloïde. et que, dédaigneux de la fortune, Pelletier et
Caventou se sont hâtés de porter à la connaissance
de
tous les résultats de leurs travaux, pourra-t-on leur
refuser le titre de bienfaiteurs de l'humanité ?
Messieurs,
la
France
est
couverte
de
monuments,
juste hommage rendu au talent et au génie; artistes,
poètes, penseurs, hommes d’État,
savants même
s'offrent, grâce au ciseau du sculpteur, au souvenir ému
de leurs compatriotes; eb sur la grande place de plus
d’une bourgade de nos provinces se dresse fièrement
la mâle figure de quelque héroïque défenseur du sol.
Et cependant, il n’y a pas bien longtemps encore, vous
eussiez cherché vainement quelque œuvre d'art destinée
48
DISCOURS
à perpétuer
la mémoire
DE M. KLOBB
des
inventeurs de la quinine.
Est-ce donc que nos deux savants, qui tout en écrivant
une des plus belles
pages de la chimie,
quoi terrasser la douleur,
ont trouvé de
est-ce donc que Pelletier et
Caventou n'ont pas eux aussi, bien mérité de la Patrie?
Pour être tardive, la réparation n’en fut pas moins
éclatante.
En
1896,
un
éloquent
appel était adressé
aux chimistes, aux amis de la science du monde entier.
Bientôt les dons affluaient de toutes parts; au dehors
on s'inscrivait
avec autant d'enthousiasme
qu'en
France;
l’Alsace-Lorraine,
PAutriche-Hongrie,
la
Roumanie, la Suêde, la Turquie d'Asie, la République
Argentine répondaient chaleureusement à l'attente des
organisateurs.
Et enfin, au mois d'août 1900, en présence de la foule
des étrangers accourus à Paris pour embrasser d’un coup
d'œil l'effort économique de tout un siècle, on inaugurait, boulevard Saint-Michel, un monument digne de
la mémoire de nos deux grands chimistes.
MESSIEURS LES ÉTUDIANTS,
Tôt ou tard, vous allez nous quitter, après avoit.
conquis vaillamment votre diplôme. Que ces quelques
exemples soient pour vous une leçon d'énergie. Cette
science,
sement
qu'on vous
peut-être,
distribue
à votre
gré,
un peu trop
n’est pas un
généreu-
vain
luxe,
vous l'avez bien compris, c’est une arme nécessaire
dans la lutte pour l'existence. Si vous voulez ne pas
déchoir à vos propres yeux, si vous voulez conserver
la place honorable à laquelle vous avez droit dans la
Société, travaillez. En le faisant, non seulement vous
aurez
satisfait
une
des
plus
l'âme, mais vous aurez bien
Nancy, qui vous a formés.
nobles
aspirations
de
mérité de l'Université de
RAPPORT
DE
M. BLONDEL,
SUR LA
Doyen de la Faculté de Droit
SILUATION
PENDANT
MoNsiEUR
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉR
SCOLAIRE
DE LA
FACULTÉ
905-1906
LE RECTEUR,
Messieurs,
Au risque de tomber dans la répétition, nous ne pouvons
nous empêcher de constater une fois encore que le mouvement ascensionnel, déjà signalé il y à deux ans, s'est accentué
en 1905-1906, ainsi que l'établissent les chiffres qui vont
suivre. Peut-être serait-il osé d'affirmer qu'il durera et se
développera dans l'avenir. La nouvelle loi sur le service
militaire n'a pas reçu, jusqu'à présent, son application
intégrale à nos étudiants et, à deux reprises différentes, ils
ont été autorisés à contracter des
engagements
volontaires,
les plaçant sous le bénéfice de l'articie 23 de l'ancienne loi.
La suppression des dispenses n'a donc pas jusqu'ici produit
les conséquences qu'on pouvait envisager; Fexpérience seule
‘en décidera; on peut cependant conjecturer que si l'on doit
craindre un fléchissement dans le personnel des étudiants de
licence, il n'est pas interdit d'escompter une augmentation
dans le personnel des aspirants au certificat de capacité.
INSCRIPTIONS,
Inscriptions.
—
De
444
EXAMENS,
le
nombre
GRADES.
des
élèves,
en
cours
. d'études s'est élevé à 492 dont 480 Français et 12 étrangers.
Cet accroissement
de 48 unités est à peu près dû entièrement.
à la première et à la deuxième année de licence ?
50
COMPTES
RENDUS
Le nombre des étudiants se répartit comme suit, d'après
les origines diverses d'oû nous Viennent nos élèves :
1904-1905
1905-1906
147
165
69
78
76
86
Soit, pour le ressort académique... ..............
382
425
Autres départements ,....,,,...,,.,...,........
Indo-CGhine...................,.,..........2..
Bulgarie... ...,................,.,.....4.....
Grand-Duché de Luxembourg... ....... ..,..,....
Es]
{
6
4
50
»
ÿ
4
Empire Russe. .........,...,.........,.:...,..
Serbie ........,..,,,,.,,,,.44,4..04400.4
2
i
Î
1
Total. .,.......,,.,,.. ….
444
492
Ville de Nancy..................,,.,.,........
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy)...
—
—
de la Meuse ..,.....,...........
des Vosges... ..,...,............
SUISSE ............... Vocueeeerr
ere uen
Allemagne, ........... .....,..,.,...,,.,.....
{rèee, ....,..4.,, 4e...
sessions sense.
88
98
4
Î
»
;
1
1
Le total des inscriptions trimestrielles s'est élevé à 918,
soit 229.50 par trimestre au lieu de 775 (194.75 par trimestre)
l'an dernier (1).
E y a lieu d'ajouter dix immatriculations concernant deux
Français et huit étrangers.
L'augmentation sensible du nombre d'étudiants pouvait
faire espérer un accroissement proportionnel du nombre des
élèves inscrits aux conférences facultatives. La diminution
qui s'était manifestée l'an dernier dans ce contingent paraît
s'être arrêtée. Le chiffre s'est élevé, en effet, à 135 inscrits,
contre 124 l'année dernière (72 inscriptions pour le premier
(1 Relevé des inscriptions par années d'études et par (trimestres.
Fascriptions
Novembre
1905
Capacité. .,..,,...,.....,,.. ‘
dre année. ..,,,..,.,...,,,.
De année... .,.,..,.......,..
BE ANRÉE.
sas cuvereerss .
ds année...
,, socio...
33
105
56
56
24
Totaux .........
“25
Janvier
1906
24
92
44
29
4i
260
Mars
+006
Mai
1906
18
83
42
26
14
34
1148
13
39
16
183
080
Totaux
pour Fanñée
109
396
ais
+30
65
9JI8
par
Moyenne
trimestre
21.25
99
»
54,50
92.00
16.25
219.50
FACULTÉ
semestre
DE
DROIT
J1
et 63 pour le second {{}. On ne saurait se lasser de
rappeler aux étudiants et à leurs parents que les exercices de
la conférence,
pour être
facultatifs,
sont
des
plus
utiles;
c'est par là surtout que l’on peut éclairer et soutenir
les
bonnes volontés dans la voie parfois ardue où nos élèves
s'engagent sans savoir toujours quel but précis ils entendent
viser.
_ Examens
et grades.
—
La Faculté a conféré
111
grades,
savoir :
Baccalauréat ........... Lonesseresrese
re
Licence... ,............ Fe dessus
.
Doctorat | Sciences juridiques. rer De
&A
39
9
Certificat de capacité en droët..................
16
Sciences politiques et économiques...
Soit 18 de plus
Le nombre total
379 en 4904-1905),
. soit 78,79 p. 100
8
Eat
qu’en 1904-1905.
des épreuves subies s'est élevé à 415 (contre
dont 327 admissions et 88 ajournements,
{admissions} contre 21,214 p. 109 (ajourne-
ments), d'où résulte une hausse très légère d'ailleurs, dans la
moyenne
proportionnelle
des admissions par comparaison
avec Fannée précédente.
C'est toujours la première année qui fournit le plus fort
contingent aux ajournements. L'an dernier déjà je signalais
une baisse de 7 p. 100 sur les admissions au premier examen
de baccalauréat; je constate encore cette année un nouveau
fléchissement de plus de 1 p. 100 (66,67 p. 100, au fieu de
67,80). Il est décidément impossible d'obtenir des étudiants,
ou du moins d’un trop grand nombre d'entre eux, qu'ils
veuillent bien considérer les études de droit comme sérieuses
(1) Relevé des étudiants
inscrits aux conférences facultatives.
ter semestre
1905-1966
dc semestre
1905-1906
AFS ARMÉE, , russes
De année...
4e
sssssusse
Se année, .,,..
css.
sv
4e ANNÉE,
ses
esures
29
45
13
46
27
41
12
43
TOtRUX ,....,,,...,,
7à
63
2
k?
DA
COMPTES
RENDUS
dès le début; peut-être ne serait-il pas inutile de réitérer
cette observation à l'adresse de quelques parents.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1906
Relevé des examens de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 1906 (1) :
PROPORTION
p. 100 des
NOMBRE DES
Neture
candidats
des épreuves
Ler examen de baccalauréat :
ancien régime. .......
nouveau { dre partie };
épreuves
à
admissions
5
3
L1
| régime. { 2 partie.. )
2e examen de baccalauréat
dre partie
...,..... j
:
de partie...
À
Jre partie .............. |
9e partie
Ÿ
des
boules
2
16
33
ne
+
43
np
35
25
mms
mens
nn
30
9
Re
198
aux
ajournements
60 »
7193
40 »
28 07
7907
26 93
8333
16 67
8750
8621
3
61
7644
examens
RS
admissions
6364
3
4&
25
259
distribuées
20
34
40
2
135
Relevé
ajournements
de
36 36
12 50
1370
23 56
baccalau
réat et de licence subis dans la session de juillet 1906 :
Nature des boules.
Boules
—
—
—
—
{4} Relevé
Preportion
Nombre.
blanches. ...,...
146
blanches-rouges..….
Fouges...... sr
TOULES-NOIPES ..,..
HOires, ...... .
14.83
182
275
23.27
35 16
784
100
168
A
des examens de baccalauréat
session de juillet 1905.
NOMBRE
p. 100.
DES
21.49
5.25
et de licence subis dans la
:
PROPORTION
RE
candidats
épreuves
admissions
ajournements
admissions
isrerxamen debaccalauréat
2e examen de baccalauréat
tre partie, .,,,,...
de partie. .,,. .,..
Examen de licence ......
4
épreuve écrite.
59
31
>
>
27
»
57
5
31
30
»
27
40
»
23
35
x
26
19
»
8
5
»
À
67.88
»
14,2%
83,33
»
96.30
»
25
22
4
partie, examen oral...
»
117
27
499
24
3
160
LS
FE
dre partie} Pamen oral
3
pr. 100 DES
as
ne
Nature des épreuves
198
88.82
88
»
80.40
ajournements
32.20
>
25.80
16.17
5
8,70
11411
42
+
19.60 -
FACULTÉ
DE
DROIT
53
Dans la session de juillet 1965, les boules distribuées aux
examens avaient été réparties de la manière suivante:
Nature des boules,
Boules
—
—
—
=
blanches.
Nombre.
,.... ..
blanches-rouges...
rouges. ......... .
rouges-noires . ....
Proportion
p, 100.
114
19,82
29
5 05
437
206
83
HOIrTES.....,...4.
23.83
35.82
15.48
D75
100
Le niveau générai des examens a un peu fléchi cette année ;
on le doit à la première année, où la proportion des boules
blanches et blanches-rouges est sensiblement plus faible, et
celle des rouges-noires
années.
plus
élevée
que
dans
les
autres
Session de novembre 1905
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans la session de novembre
et de
licence
subis
1905 (1) :
NOMBRE
FROPORTION
p. 100 des
DES
ne 7Er,
candi-
Nature des épreuves
fer examen
dats
de baccalauréat,
2e examen de baccalauréat.
{re partie, ........ .
2 partie ..........
Examen de licence. ..... ..
. { épreuve écrite .
dre partie |
2e
partie,
F |
{ examen-oral
examen oral
.
..
...
épreu-
admis-
ajourne-
admis.
ajourne-
34
26.
8
76 53
23.47
ves
34
41
».
»
45
»
»
41
8
»
9
»
di
ne
60
Relevé
des
boules
pour cent
contre
11
ee
8%
distribuées
(4) Pour la session de novembre
“avait été de 80.34
»
9
7
»
9
{1
»
sions
it
73
aux
en
ments
sions
ments ©
»
2
1
»
»
81 90
87 50
»
400 »
»
400
»
ne
14
examens
»
100
»
cms
»
86 90
de
»
18 10
12.50
»
»
»
»
ne
13 10
baccalau.
4904, la proportion des admissions
19.66
pour cent
d’ajournements,
54
COMPTES
RENDUS
réat et de licence, pendant la session de novembre 1905 (1) :
Nature
Boules
—
des
boules
blanches, ...,....
24
TOUgPS...........
128
—
——
blanches-rouges...
rouges-noires .....
—
Proportion
p. 400
Nombre
noires,......
9,16
62
23.60
38
14.50
48.85
10
3.83
262
Relevé des examens
scolaire 1905-1906 (2) :
de doctorat
NOMBRE DES
Nature
des épreuves
épreuves
»
subis pendant
TT
admissions
100
l'année
PROPORTION
p. 100 des
Te
Re
ajournements
admissions
ajournements
Doctorat.
Ancien
Thèse...
régime
,......... .
»
»
»
»
er examen de doctorat...
7
&
4
‘
à
57.4h
Thèse. ....,............
9
9
»
13
5
9
10
5
8
3
»
‘|
76.99
400
»
88.89
23.08
»
14.41
»
»
»
»
»
5û
4€)
4û
Doctorat
Sciences iuridiques
2e
examen de doctorat...
Doctorat
Sciences politiques et éconcrniques
4er examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Thèse, ......,.
. ,.....
7
»
‘
42 86
57.44
400
-
&2 86
»
»
Doctorat, 22 mention
Examen. ,........ louvuus
|
86
(1} Relevé des boules distribuées aux examens de
Nombre
Boules bianches.. .., ..
—
blanches-rouges..
— . lOUES,.....
.
—
rouges-noires,
—
neues,,. ....
2
82
87
37
6
164
20
baccalauréat
licence pendant la session de novembre 1904":
Nature des boules
»
»
et de
Proportion
p. 160
4.22
49 51
55.04
22 56
3 67
100
»
(2) En 1904-1905, ces proportions avaient été de 76.19
{adinissions), contre 23,81 pour cent (ajournements).
pour
cent
FACULTÉ
DE
ss as
DROIT
1)
Relevé des boules distribuées aux examens de doctorat (4):
Kature
‘Boules
Nombre
des boules
blanches.
rouges
9.23
24.22
26
6
ete
nm
p. 480
63
31
vases
blanches-rouges. . .
rouges-noires
noires As rem
Proportion
20.31
4.69
2
es
1.56
28
190
»
Relevé des boules distribuées aux examens de capacité :
Nature
Boules
Nombre.
des boules.
Proportion
p, 400,
ÿ
14
48
13
ai
blanches. ........
blanches-rouges.….
rouges...,,,.....
rouges-noires
noires CE
5.68
12.50
54.55
44.77
12.50
88
Le résultat des
dément certains
En 1904-1905,
admis, soit une
année,
nons
soit 72,73 p.
400
»
examens de capacité semble marquer déciprogrès.
en eflet, sur 26 candidats, 17 avaient été
proportion de 65,58 p. 100, tandis que, cette
enregistrons
100.
Mais
16 admissions sur 22 candidats,
si l'on envisage la qualité
des notes
obtenues, on constate que le niveau de l'examen a plutôt
baissé. L'an dernier, nous avions décerné 32 boules blanches
et blanches-rouges sur un total de 104 boules soit 30,68
p. 400 ; cette année
soit
nous n'avons
pu en donner que
16 sur 88,
18,18 p. 400.
Pour les épreuves de la licence, il n'y a pas dans les résul(4) En 1904-4905, le relevé des boules donnait les chiffres suivants :
Nature
des houles
rouges-noires ....
HUESS
noires
éreso
ere
Nombre
Proportion
re. 100
85
68
4
3
»
44.27
32.81
21.35
1.57
»
182
100
»
56
COMPTES
RENDUS
tats des examens d'oscillation sensible par comparaison aux
années précédentes.
2
Quant aux épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été légèrement supérieure à celle de l’an dernier: 80 p. 100
au lieu de 76,19. D'autre part, le nombre des éloges est de
trois, comme en 1904-1905. Il n’y a eu aucun éloge spécial.
L'éloge simple a été décerné à MM. HergiN, au premier
examen, et Drianr et NicoLas, au deuxième examen {sciences
politiques et économiques).
Dix-huit thèses de Doctorat ont été soutenues, dont 17 sui-
vies d'admission.
Elles se répartissent ainsi :
Sciences juridiques. .................
Sciences politiques et économiques .. .
g
9 (dont l’ajournementt.
Ces chiffres élaient respectivement, pour 1904-1905, de 6
{sciences juridiques), de 7 (sciences politiques et économi
ques) et de 1 {2° mention, sciences politiques et économiques).
Aucune de ces épreuves n'a mérité la mention « Eloge
spécial » ; mais deux ont obtenu la mention (Très bien », et
neuf la mention « Bien ».
Mention « Très bien ». — M. Gugran (Doctorat jiridique),
pour
sa thèse
lorrain?
et M.
intitulée
: Le Formulaire
Louyor (Doctorat
de Harculfe
juridique), avec
une
est-il
thèse
intitulée : Recherches historiques sur le Notariat en Lorraine et
Barrois.
Mention « Bien »: — 1. Doctorat juridique. M. ANDRE :
L'Œuvre du droit révolutionnaire en matière de filiation naturelle.
M. Azrx. — Lu vol militaire et de sa répression.
M. BreTaGne. —
Le Testament en Lorraine.
M. Bronrz. — L'Examen à futur, — Demande à titre principal
d'enquête, d'expertise et de vue des lieux...
M. Lavraue. — Les Libéralités détournées entre époux.
2. Doctorat politique. — M. Capasse : Les Compagnies de
colonisation délégataires du pouvoir souverain dans la seconde
moitié du XIXe siècle et au début du XXe.
M. Drianr. — De la Location du droit de chasse,
FACULTÉ
DE
DROIT
57
M. Lorentz. — Les Câbles sous-marins et la Télégraphie sans
fil dans les rapports internationaux.
M. PrerraT. — Le Procédé de l'Hinterland.
Tous ces sujets ont été, en général, traités très convenable. ment et
plaudir
chez nos
se tenir
d'une manière assez complète. On ne peut qu’apau choix de quelques-uns d'entre eux qui attestent,
aspirants au Doctorat, l'ambition de ne pas toujours
dans les sentiers battus.
ENSEIGNEMENT. ET
PERSONNEL
L'année 1905-1906 à été marquée par la mise en vigueur de
la nouvelle organisation de la licence en Droit. Le cours d'histoire
générale
du Droit
français,
antérieureurement
semes-
triel, est devenu annuel. On a reporté à l'examen du premier
examen de baccalauréat, les matières concernant les droits
de famille et les incapacités qui figuraient au programme de
l'examen de troisième année, et contribuaient singulièrement
à surcharger le cours. I est vrai que les professeurs restaient
libres de distribuer à leur gré, et dans l'ordre qu'ils préfé
raient, l'enseignement de toutes les parties du Code civil;
aussi, quelques-uns avaient-ils gardé l'habitude d'expliquer
en première année les matières en question. L'inconvénient
était l'absence de sanction, car on ne pouvait, à l'examen de
première année, interroger les étudiants sur cetle partie du
programme, et il pouvait paraître délicat de reporter l'interrogation à la troisième année, alors que les souvenirs du cours
risquaient d'être quelque peu affaiblis.
Le Ministère n'ayant pas cru pouvoir continuer la subvention attribuée au cours de Droit naturel, la Faculté à fait appel
au concours du Conseil de l'Université et de la Société des
Amis de l'Université. Ces deux assemblées, considérant que
‘le cours de Droit naturel est un instrument très efficace d'éducation juridique, que, de plus, il répond aux programmes
de certains examens professionnels d'un pays voisin et nous
vaut, tous les ans, la présence de quelques étudiants luxembourgeois, ont consenti à unir leurs sacrifices pour parfaire
ensemble, par moitié, la somme de mille francs représentant,
38
COMPTES
annuellement,
le
montant
RENDUS
de
l'indemnité
en
question.
La
délibération du Conseil de l'Université, en date du 29 novem-
bre 1905, portant création de ce cours, a été approuvée par
arrêté
ministériel
du
7 février
1906,
et par arrêté rectoral
du 8 du même
mois, M. Gaver en a été chargé pour l'année
M. Srmonner,
docteur en Droit, a été chargé d'un cours de
scolaire 1905-1906.
Droit romain pour la même
remplacement de M. Micnon,
La nouvelle organisation
consisté seulement à reporter
année (chaire de M. May}, en
nommé titulaire.
de la licence en Droit n'a pas
d’une année à l'autre certaines
matières du programme. Elle a réduit l'enseignement du
Droit romain à une seule année obligatoire, la seconde
demeurant facultative. Espérons que les élèves qui se contenteront de ce minimum sauront s'approprier les leçons qui
leur seront données et qu'ils en tireront, sinon une connaissance entière du Droit romain qu'il n'est pas possible d’ac
quérir dans un si court espace de temps, du moins cette forte
éducation juridique qui aiguise l'esprit et lui imprime en
même temps la discipline nécessaire. Quoi qu'il en soit, le
terrain autrefois si largement ouvert aux études purement
juridiques se restreint de plus en plus à leur détriment. Les
sciences politiques et économiques se font de plus en plus
envahissantes, el voici que l'Économie politique, qui avait
‘autrefois pénétré, non sans peine, dans nos. Facultés, vient
de se voir pourvue d’une seconde année d'enseignement. Le
mouvement qui emporte les sociétés modernes vers cette
orientation ne semble pas devoir s'apaiser de sitôt. Rien ne
servirait de s'en plaindre: il est plus sage et plus pratique
de s'en accommoder et de s'y adapter — on est bien obligé
d'être de son temps. Toutefois, au point de vue des voies et
moyens d'adaptation, je n'hésite pas à dire que nous avons
traversé,
à
Nancy,
des
moments
sinon
d'inquiétude,
du
moins de perplexité. Nous n'avions, en effet, qu'un seul
économiste... pratiquant, notre excellent collègue et ami
J. GaARNIER ; on ne pouvait, évidemment, lui demander de se
-charger de l'enseignement des deux années d'économie politique. D'autre part, le Ministère. visiblement inspiré par
FACULTÉ
DE DROIT
59
d'impérieuses nécessités budgétaires, entendait limiter à une
somme
vraiment bien modeste
l'indemnité qui serait accor-
dée au chargé de cours pourvu de cette tâche. Il n’était pas
possible, enfin, d'espérer qu'un agrégé serait détaché d’une
autre Faculté pour nous être adjoint. Que faire dans ces conditions ? Nous avons essayé de résoudre la difficulté par un
moyen... un peu héroïque, mais que nous avons cru conforme
à l'intérêt de la Faculté et de son avenir, et à l'intérêt aussi
des études et de l'Enseignement, que nous n'entendons pas
laisser déchoir. Nous avons demandé au Conseil de l'Université de voter les fonds nécessaires à la création d’une place
d'agrégé {section d'économie politique}. Cette place, affectée
à la Faculté de Nancy, sera mise au prochain concours et le
titulaire en sera désigné pour la rentrée prochaine. Le Doyen
de la Faculté de Droit a été heureux, pour ses collègues et
pour lui, de l'accueil fait par le Conseil de l'Université à sa
demande. Chacun, pour parler familièrement, ? & mis du sien,
et c'est dans un esprit de véritable confraternité que la ques
tion à été examinée et résolue. A côté de cet hommage rendu
aux sentiments de nos collègues, peut-être me sera-t-il permis d'exprimer un regret : c’est que l’État n'ait pu faire luimême les frais de l'innovation réalisée par le nouveau prograiame. Les Universités, celles de province surtout, et par-
ticulièrement celle de Nancv, ont leurs charges propres qui
ne laissent pas d’être lourdes, et leurs budgets ne sont pas
non plus d'une bien grande élasticité. Ceci uniquement pour
faire observer, en passant, que si de semblables éventualités
venaient à se reproduire, il serait peut-être difficile d'y pourvoir, tout au moins de la même facon.
La délibération du Conseil de l'Université portant création
d'un emploi d'agrégé {section des sciences économiques) a été
approuvée par arrêté ministériel du 48 juin 1906.
Un
autre
M. Micnow,
arrêté,
en
date
du
25
juillet
1906,
a
chargé
pour l’année scolaire 1906-1907, du cours complé-
mentaire d'histoire du Droit publie (Doctorat).
Enfin, par arrêté ministériel du 25 juillet 1906, M. SIMONNET,
docteur en Droit, a été chargé, pour l'année scolaire 1906-1907,
d'un cours complémentaire d'éléments du Droit eivil, institué
60
COMPTES
RENDUS
en vue du certificat de capacité en Droit. Le régime nouveau
de ces études et des examens qui en forment la sanction, créé
par décret du 14 février 1905, est mis en vigueur à partir du
4er novembre 1906. Désormais, les aspirants au certificat de
capacité seront astreints à faire deux années d'études; ils
auront à prendre huit inscriptions et à subir deux examens,
l’un à la fin de la première année, l'autre à la fin de la seconde.
Aucun examen isolé ou collectif ne pourra plus avoir lieu en
dehors des deux sessions réglementaires de juillet et de
novembre.
L
En aucun cas, les inscriptions de capacité ne pourront être
converties en inscriptions de licence. Des dispositions tran-
sitoires ont pour objet de faciliter aux titulaires de l’ancien
certificat de capacité
leur permettre
l'accès au
nouveau
de profiter des avantages
certificat, en vue de
faits par la loi du
12 juillet 1905 sur les justices de paix, aux titulaires du nou-
veau certificat.
L'institution de ces deux cours de Code civil nécessite cette .
année l'adjonction d'un collaborateur de plus, et exigera l'an
prochain
un
second
auxiliaire.
Nous avons
été heureux
de
rencontrer la bonne volonté de M. Srmonner, déjà plus d'une
fois mise à l'épreuve, el nous espérons que l'an prochain
nous aurons la même bonne fortune pour ke cours de seconde
année. Je ne crains pas de dire, cependant, qu'en ce qui concerne cet enseignement spécial du Droit civil, on eût pu,
peut-être, en faire l'économie, en faisant participer les aspirants au certificat de capacité, aux cours des différents professeurs de Code civil. Cela se pratiquait autrefois, pour certaines parties du Code seulement, il est vrai, mais étant
donné qu'on portait à deux ans au lieu d'un an la durée des
études de cette catégorie d'élèves, il n'eût pas été impossible
de les rattacher aux cours ordinaires de Code civil.
C'est également un enseignement spécial et distinct qui
devra être organisé en première année à l'usage des aspirants
au certificat de capacité, sur les éléments du Droit public et
administratif. ,
La Faculté n'a pas songé un seul instant à se dérober aux:
nouvelles tâches qui lui incombent ; elle est prête à y faire face,
FACULTÉ
DE DROIT
61
Je n'ai pas eu à parler, dans ce rapport, des concours de fin
d'année auxquels nos étudiants ont pris part et qui font
l'objet d'un rapport spécial d'un professeur de la Faculté. Je
ne puis cependant omettre de signaler le succès obtenu par
la Faculté dans la personne d'un de ses étudiants,
qui a remporté une quatrième mention dans le
général ouvert entre les élèves de troisième année
les Facultés de France. Nous en félicitons à la fois
et son maître, M. GÉNY.
M. EanG,
concours
de toutes
le lauréat.
RAPPORT
M. GROSS,
Doyen de la Faculté de Médecine
SUR LA
SITUATION ET LES TRAVAUX
PENDANT
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
L'ANNÉE
MONSIEUR LE
MESSIEURS,
SCOLAIRE
1905-1906
RECTEUR,
Le rapport que j'ai l'honneur de vous présenter contient
l'exposé de la situation el des travaux de la Faculté de
Médecine pendant l’année scolaire 1905-1906.
Ï.
—
PERSONNEL
ENSEIGNANT
29
collègue,
le
professeur
BaraBan,
nous
à été
enlevé
notre
dans
la
force de l’âge, à un moment où nous étions dans le droit de
compter, pendant de longues années encore, sur sa collabaration.
BaraBan était un travailleur de laboratoire; de bonne
heure, il s'était distingué par son goût et ses aptitudes pour
les recherches d'anatomie pathologique et de micrographie.
Comme cheî des travaux, if avait déjà enrichi, de nombreuses
et importantes préparations, les collections du laboratoire
‘ d'anatomie pathologique et le Musée de la Faculté.
Nommé professeur d'histologie, par décret du 28 mars
1891, il occupa, par mutation, deux ans plus tard, le 3 juillet
1893, la chaire d'anatomie pathologique, devenue vacante
par la mort de son maitre, le professeur FELTZ.
La
caractéristique
de
l'enseignement
de
notre
collègue
æ
L'année scolaire 1805-1906 a été une année de deuil,
Quelques jours après la rentrée, le 18 novembre,
64
COMPTES
était
la
méthode
et
la
RENDUS
conscience;
il
étudiait,
contrôlait
scrupuleusement tout fait nouveau avant de l’enseigner.
Nous
lui devons
l’organisation
des
travaux
pratiques
d'anatomie pathologique et du service des autopsies,
fonctionnement à notre Faculté a été cité comme
par les autorités Les plus compétentes
Notre collègue ne s'adonnait guëre
était
conseiller
bienfaisance,
municipal,
dont le
exemple
à la clientèle, mais
administrateur
adjoint au Maire.
du
Bureau
il
de
Terrassé par un mal implacable, dont le germe, peut-être,
fut pris dans les recherches de laboratoire, il disparait
prématurément, victime du devoir professionnel et de son
dévouement à ses fonctions multiples.
Quelques mois plus tard, la Faculté de Médecine perdait
un de ses professeurs honoraires, M. Hecar.
|
Le professeur HEcar est venu à Nancy, lors du transfert en
notre
ville, de
la Faculté
de Médecine
de Strasbourg,
à
laquelle, comme agrégé, il avait rendu d’éminents services.
En même temps qu'il se distinguait dans l'enseignement,
M. Hrcar avait su conquérir, comme médecin praticien, une
autorité incontestée, et tout lui promettait un brillant avenir
dans sa ville natale, quand survinrent les terribles épreuves
de 1870.
À l'hôpital civil, dans les ambulances, M. Hecer à grandement fait son devoir pendant les cruelles el sanglantes
journées du siège et du bombardement de Strasbourg.
Par décret du 4° octobre 1872, il est nommé professeur
pathologie générale et interne à la Faculté de Naney®
de
Il se distingua, à notre École, par son enseignement métho-
dique,
ment
toujours basé sur un sens clinique parfait, enseigne
éminemment
par tous.
Maître
utile
et fructueux,
hautement apprécié
bienveillant et aimé des élèves, collègue excellent,
profondément dévoué à la Faculté et à l’Université, M. Hecar
se dépensait
sans
mesure,
dans
l'exercice de
sa
profession.
I jouissait de l'estime et de la considération générales.
La croix de la Légion d'honneur
une carrière noblement remplie.
à justement
récompensé
°
FACULTÉ
DE MÉDECINE
65
Des raisons de santé obligèrent, en 1894, M. Hecar à faire
valoir, avant l'âge, ses droits à la retraite. Après de longues
années de souffrance, notre collègue s’est éteint, le 25 août
dernier.
Je dois ici un juste tribut d'hommages
à sa mémoire. I]
nous laisse à tous le souvenir d'un collègue de haut mérite
et d’un homme de bien (1}.
À propos de nos collègues disparus, je dois mentionner le
don du buste de notre regretté collègue, le professeur DEMANGE,
que Mne Demange a bien voulu offrir à la Faculté. Le buste
est placé dans notre salle de délibérations où il perpétue le
souvenir d’un collègue honoré et estimé. La Faculté est
reconnaissante à Mme Demange de sa généreuse attention.
La vacance de [a chaire d'anatomie pathologique motiva des
changements assez importants dans le personnel enseignant,
Cherchant un titulaire pour la chaire, le Conseil de la
Faculté s'adressa à l'un de nos agrégés, à tous égards, des
plus méritants, M. Hausaazrer, dont les travaux antérieurs
aflirmaient la compétence. M. HausHaLTER était agrégé de la
section de médecine depuis 1892; en 1893, il avait fait une
suppléance du cours d'anatomie pathologique; de 1887 à
1892, il avait été chargé du laboratoire de bactériologie des
cliniques. Nous connaissions de lui des travaux d'anatomie
pathologique. Mais, M. HausHaLTER, depuis douze ans, s'était
spécialisé à la clinique des maladies des enfants, dont il était
chargé, et par un scrupule des plus honorables, il déclina
l'offre qui jui était faite, estimant que ses études el son genre
de travail ne l'avaient pas suffisamment préparé a occuper
dignement une chaire d’un caractère, à tous points de vue,
très spécial et à assumer la responsabilité
des importants
services qui ressortissentà cette chaire.
Le Conseil devait s'incliner devant la décision si désinté-
ressée de M. HAUSHALTER.
(1; Le discours prononcé aux obsèques du professeur BARABAN, Pallocution prononcée à l'assemblée de la Faculté après la mort du professeur Hecirr, sont joints à ce rapport el font connaître Îes titres
scientifiques et autres de nos regrettés collègues,
RENDEUS
COMPTES
66
Parmi
gnait
les autres
à l'attention
agrégés
du
de la Faculté, M. Hoone se dési-
Conseil
par ses services et par ses
travaux d'anatomie pathologique.
M. Hocue était chef des travaux d'anatomie pathologique
et directeur des autopsies depuis 1897, chef du laboratoire
d'anatomie
pathologique
des cliniques
depuis
1899.
C'est
dire que, depuis huit ans, il s'était consacré à l'anatomie
pathologique. I en donnait encore la preuve dans une longue
série de publications et de mémoires sur des questions d’anatomie pathologique et de très nombreuses études de pièces
recueillies dans nos cliniques et au service des autopsies. Je
signalais, dans mon rapport de l'an dernier, la part prise par
M. Hoone à l'Exposition du Congrès international de la tuber
cuiose d'octobre 1905, où notre jeune collègue avait envoyé
une très riche collection de préparations, de photographies,
de diapositives concernant la tuberculose. Je rendais compte
aussi du voyage d'études fait par M. Hocse, en vue de connaître l'organisation de l’enseignement et des laboratoires
d'anatomie pathologique dans les Universités allemandes.
Malgré des titres scientifiques déjà sérieux, le Conseil
jugeait cependant que M. Hocne était de trop fraîche date
agrégé, pour être titularisé, mais il désirait voir le service
d'anatomie pathologique, que M. Hocne avait dans la main,
rester sous sa direction.
Si le Conseil trouvait chez M. Hoou£ les connaissances et
lexpérience voulues pou:
assurer le service d'anatomie
pathologique, il ne pouvait
renoncer au désir de titulariser
M. Havwsrarer, que la valeur de son enseignement, les titres
scientifiques nombreux et la sympathie des maîtres et des
élèves recommandaient à son attention, alors que par une
grande délicatesse de conscience, il se dérobait à la chaire
vacante.
M. HauSHALTER élait chargé de la clinique complémentaire
des maladies des enfants depuis 1893; il avait le plus grand
succès dans son enseignement: sa clinique était suivie non
seuleinent avec grande assiduité par les élèves, mais encore
par de
nombreux
nombreux
travaux
médecins
de
M.
civils et militaires.
HatsmaLTer,
en
Les
pathologie
très
et
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
67
clinique infantiles étaient très avantageusement connus et
appréciés; leur auteur avait une notoriété incontestée.
Reconnaïissant les titres et les travaux de MM. HAUSHALTER
et Hocxe, les services signalés et spéciaux rendus par l'un et
l'autre, le Conseil à jugé que dans l'intérêt de la Faculté et de
l’enseignement,
il était autorisé
Ministre la transformation
: 1° à demander
à M.
le
de la chaire d'anatomie patholo-
gique en une chaire de clinique des maladies des enfants et la
transformation de la charge de clinique complémentaire des
maladies des enfants en une charge de cours complémentaire
d'anatomie pathologique; % à désigner à M. le Ministre
M. Hausnazter pour la chaire de clinique des maladies des
enfants, et M. Hocue pour le courscomplémentaire d'anatomie
pathologique.
Le
Conseil
de l'Université
a bien
voulu
appuyer
de
son
autorité les décisions du Conseil de la Faculté, et après avis
favorable de la section permanente, le Ministre a donné
satisfaction à la Faculté, en supprimant la chaire d'anatomie
pathologique et en créant à sa place une chaire de elinique
des maladies des enfants (décret du 42 février 1906), puis en
remplaçant la charge du cours complémentaire de clinique
des maladies des enfants par une charge de cours complé-
mentaire d'anatomie pathologique (arrêté ministériel du
12 février 1906).
|
Par décret du 12 février 1906, M. HAUSHALTER a été nommé.
titulaire de la chaire de clinique des maladies des enfants
et par arrêté ministériel du mêmè jour, M. HocxE a été chargé
du cours complémentaire
d'anatomie pathologique.
Le Conseil eut encore à prendre une décision importante
à propos d'une demande qui lui a été faite par M. GuirLoz,
agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire d’électro-
thérapie et de radiologie.
Sollicité de poser sa candidature pour une chaire de
physique vacante dans une autre Université et inquiet de
la situation
Nancy,
aléatoire
malgré
enseignement,
qui
lui
était
faite
à
la
Faculté
de longues années de collaboration
de
à son
M. GuiLLoz se crut autorisé à demander
à la
Faculté s’il ne pouvait pas espérer quelque sécurité au point
68
COMPTES
de vue de son
elle, à titre de
déjà,
la
genre;
avenir et
professeur
Faculté avait émis
ses requêtes
RENDUS
être définitivement attaché à
adjoint. À différentes reprises
le vœu
n'avaient
de
jamais
nomination
de
ce
été accueillies favora-
blement.
M. Guiicoz remplissait les conditions requises par l’article
40 du décret de 1885. [Il était chargé de cours, et s'était
distingué par des services nombreux et importants.
Chef des travaux de physique depuis 1889, agrégé de
physique depuis 1895, prolonge en 190%, il est attaché à la
Faculté depuis 17 ans et prend une part active à son enseignement depuis cetie époque.
C'est à M. Guizcoz que la Faculté doit la création, au début
de l’année scolaire 1896-1897, d’un service clinique d'électrothérapie, auquel notre collègue ajouta, en 1900, un laboratoire de radiologie. Le 15 février 1901, le Conseil de l’Univer-
sité consacra
l'enseignement
créé par
M.
Guirzoz,
par la
fondation
d'une charge de cours spéciale, de clinique
d'électrothérapie et de radiologie. Grâce au dévouement que
M. GuizLoz apporte à son œuvre, grâce à la bonne dt'ection
de son service, la clinique d'électrothérapie et de radiologie
fonctionne de la manière la plus satisfaisante et a le plus
grand succès.
.
M. Gucoz est un iravailleur de laboratoire dont les
recherches et les travaux de physique biologique;notamment
d'électrologie, sont hautement appréciés dans la science
Pour toutes ces raisons, ie Conseil a cru devoir émettre un
avis favorable à la demande de M. GuizLoz.
Après approbation par la section permanente,
le Ministre,
par décret en date du 28 juillet 1906, a conféré le titre de
professeur adjoint à M. GuüiLroz.
Un arrêté ministériel de même date, 28 juillet, nous a
annoncé que M. LABORDE, agrégé en chimie, a été attaché,
sur sa demande, en la même qualité, à partir du 1 novembre,
à la Faculté de médecine et de pharmacie à Toulouse. C'est
la première fois, croyons-nous, que pareil transfert a lieu
entre Facultés de Médecine. M. LaBorpe, nommé
agrégé au
dernier
ans
concours, était
des
nôtres
depuis
deux
seule-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
69
ment. La Faculté regrette le départ d'un collaborateur estimé
et apprécié par tous.
La place d'agrégé de chimie, devenue vacante à la Faculté,
a été mise au concours pour l'année prochaine.
Quatre de nos agrégés sont arrivés à la limite de leur temps
d'exercice. Pour trois d'entre eux, MM. GwizLoz, agrégé de
physique; LamBerr, agrégé de physiologie; Bouin, agrégé
d'histologie,
gation
du
le
Conseil de
la
Faculté
temps d'exercice.
a
demandé
la prolon-
Contrairementà @es décisions
prises, il y a trois ans, dans des circonstances analogues, au
sujet de deux de nos collègues, M. le Ministre, se rapportant
strictement aux statuts, aujourd'hui anciens, de l'agrégation en médecine, n'a accordé aucune des prolongations
demandées. Il nous a laissé toutefois l'espoir de conserver
nos anciens collaborateurs, à titre de chargés de cours.
Par dépêches ministérielles en date des 21 février, 21 mai
et 4 octobre, MM. PRENANT, Meyer, GARNIER ont été successivement appelés à présider les jurys d'examens de doctorat,
d'officiat de’ santé et de
sages-femmes,
aux
Ecoles
de Méde-
cine de Besancon et de Reims.
Par arrêté ministériel du 22 décembre 1905, M. LAMBERT,
agrégé, est maintenu en exercice jusqu'au 841 octobre 1907.
Par arrêté ministériel du 12 juillet, M. Wéper, agrégé et
chef du laboratoire d'anatomie normale, est nommé, en
outre, pour l’année scolaire 1906-1907, conservateur des
collections.
Par
veau
M.
M.
|
arrêté ministériel du 25
à partir du 4e novembre
Vaurrin, agrégé libre, du
Février, agrégé libre, de
juillet, ont été chargés à nouprochain :
Cours de Pathologie externe ;
la Clinique complémentaire des
Maladies syphilitiques et cutanées :
M. Scauux, agrégé
chement;
libre,
M. ETIENNE, agrégé libre,
Maladies des Vieillards;
M.
Hocur,
pathologique ;
agrégé
M. Paris, médecin
du
en
du Cours
complémentaire
de la €“linique
Cours
complémentaire des
complémentaire
cheî de l'Asile
d'accou-
public
d'Anatomie
d’aliénés
de
70
COMPTES
RENDUS
Maréville, de la Clinique complémentaire des Maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 43 août, ont été chargés à nouveau
à partir du 4er novembre prochain:
M. Guicroz, agrégé, de la Clinique complémentaire d'Electrothérapie et de Radiologie ;
M. Froœric, agrégé libre, de la Clinique complémentaire de
Chirurgie orthopédique ;
M.
Jacques,
agrégé
libre,
de
la
Clinique
complémentaire
d'Otorhino-laryngologie ;
M. Anpré, agrégé, de la Clinique complémentaire des Maladies
des voies urinaires ;
M. RosenraaL (R.), docteur en médecine, de la Hirection de
la Clinique dentaire et du Laboratoire de prothèse.
Promotions et Distinctions. — Le personnel des professeurs
n’a fait l’objet cette année d'aucune promotion de classe.
Par contre, la Faculté a applaudi à la promotion dans
la
Légion d'Honneur de deux de nos collègues. Le Ministre de la
Guerre a décerné la croix à M. Wrss, professeur de clinique
chirurgicale, médecin principal de le classe de l'armée territoriale (février), et M. CHARPENTIER, professeur de Physique
médicale, a été compris dans la promotion des décorations
attribuées à l'occasion des Expositions de Saint-Louis, Lille
et Arras
({l octobre).
Nous
renouvelons
toutes
nos félici-
tations à nos collègues.
M. Eniexne {G.}), agrégé libre, chargé de la clinique complé-
mentaire des Maladies des vieillards, a été nommé Officier de
l'Instruction publique et MM. Spizzmanx (Louis),
Gnoss
(Georges), agrégés; RosENTHAL, docteur en médecine, directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse
ont été nommés
14 juillet).
M.
Gross
Oficiers d'Académie (arrêté
(Georges)
a
obtenu,
en
outre,
ministériel
la
du
décoration
d'Officier du Nichan Iftikar, pour sa collaboration aux travaux
de la section de Tunis de la Société de Géographie commer
ciale de Paris (17 septembre 1906).
À l’occasion du Congrès d'alliance d'hygiène sociale, tenu
à Nancy du 22 au 24 juin, le Ministre de l'Intérieur a attribué
des Hédailles d'argent de l'Assistance publique à nos collègues
FACULTÉ
DE MÉDECINE
71
MM. Macé et HAUSHALTER, pour services rendus aux œuvres
de bienfaisance de Nancy (Lettre préfectorale du 31 juillet).
À l'occasion de la visite de S. M. Sisowath, roi du
Cambodge, notre collègue, M. CHRÉTIEN, adjoint au Maire,
membre de l’Alliance française, a reçu la décoration de
l'Ordre Royal de Muni Seraphon (palmes du Mérite Cambod-
gien).
Nominations. — M. Vuizemmn a été nommé membre de la
Commission de nomenclature des Plantes cellulaires par le
Congrès international de Botanique de Vienne 1905. I a été
nommé, en outre, vice-président de la Société mycologique
de France pour l’année 1906.
Par arrêté de M. le Maire,
en date du
47 janvier 1906,
MM.
Ronmer,
professeur
de clinique ophtalmologique,
Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire
d'oto-rhino-laryngologie et leurs assistants MM. Cnéry, chef
de elinique aphtalmologique, Drranp, aide de clinique d’otorhino-laryngologie, ont été chargés de l'Inspection sanitaire
des Ecoles municipales pour les maladies des veux, des
oreilles, du nez et de la gorge.
Par un autre arrêté tout récent, MM. RosenrHaL, docteur
en médecine, directeur de la elinique dentaire et BLANC,
chirurgien dentiste, chef des travaux de prothèse, ont été
chargés d’une mission analogue pour les maladies des dents.
Nous remercions M. le Maire pour la marque de confiance
accordée à nos collègues et à nos collaborateurs.
Par arrêté de M. le Préfet, en date du 9 mai 1906, notre
collègue M. Ronmer, a encore été nommé professeur d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts.
Participalion aux Congrès. — La Faculté de Naney a été
représentée à la 8 Réunion de l’Association des Anatamistes,
tenue à Bordeaux du 9 au 11 avril, par notre collègue,
M. Nicozas, fondateur et secrétaire perpétuel de
et par MM. Wéper, agrégé, COLLIN, prosecteur,
d'anatomie, qui y ont communiqué des travaux
sortis du laboratoire d'anatomie de la Faculté.
M. Nicozas a assisté en outre à la réunion de la
(resellschaft, à Rostock-Copenhague, 2 au 6 juin.
l'Association
LUCIEN, aide
remarqués,
Anatomische
72
COMPTES
RENDUS
MM. HausHaLtTER, professeur, et Cozrin, interne des hôpitaux, ont envoyé un important rapport à la section de
Pediatrie du 18e Congrès international de médecine, à Lisbonne
(19-26 avril}. En outre, MM. CoLLuiIN, prosecteur, et LUCIEN,
aide d'anatomie, ont présenté à la section d'Anatomie un
travail fait au Laboratoire d'Anatomie.
M. FrœLica, agrégé, chargé de la clinique de chirurgie
orthopédique, a communiqué
un travail au
Ve Congrès alle-
mand de Chirurgie orthopédique, à Berlin, le 17 avril, et a assisté
au Congrès allemand de Chirurgie (18-26 avril).
M. Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique d’oto-rhinolaryngologie, a assisté au Congrès de la Société française de
Laryngologie, à Paris, en mai 1906.
Le te octobre s’est réuni, à Paris, le 19 Congrès français
de Chirurgie. MM. Gross, VaurRiN, FRozic y onf assisté.
M. FROLICH y a présenté un mémoire,
Je dois une mention spéciale à la part active et importante
que les membres de la Faculté de Médecine ont prise au
3
Congrès de l'Alliance d'Hygiène sociale, tenu à Naney, les
23-95 juin, sous
la présidence
Président de la République.
de M. Casimir-PÉRIER, ancien
Les très remarquables Rapports présentés au Congrès par
nos collègues, M. Macé (en collaboration avec M. le Dr IMBraUx,
Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Directeur du service municipal), sur l'assainissement des villes; M. Haus-
HALTER,
sUr la préservation
de la jeunesse contre les mala-
dies infectieuses ; M. SPILLMANN {Paul}, sur la préservation
de la jeunesse contre les maladies vénériennes; MM. Simon et
SPILLMANN (Louis), sur la préservation de la jeunesse contre
la tuberculose ; M. Scaurrr, sur la préservation de la jeunesse
contre l'alcoolisme : de M. Bernueim, sur des questions
d'Hygiène morale, ont éte hautement appréciés et font le plus
grand honneur à leurs auteurs.
Ajoutons la contribution apportée par MM. SPILLMANN (P.),
Macé, HAUSHALTER, à l'Exposition du Congrès.
M. G. Enexwe, agrégé libre, chargé de la clinique des
maladies des vieillards, a assisté au Congrès de l'Association
française pour l'avancement des sciences, à Lyon, août 1906,
FACULTÉ
Enfin, M.
pathologique,
HocHe,
agrégé,
DE
MÉDECINE
chargé
du
a assisté à la Conférence
13
cours
d'anatomie
internationale pour
l'Étude du Cancer, à Heïdelberg-Franctort, 24-27 septembre
et M. LAMBERT, agrégé, a assisté au Congrès de l'Alimentation
rationnelle, tenu à Paris du 22 au 27 octobre.
JT.
—
PERSONNEL
AUXILIAIRE
4
Une série de changements se sont produits, durant le cours
de l’année, parmi les docteurs et élèves attachés aux différents
services pratiques, et occupés comme auxiliaires de l’Enseignement:
M. Lamperr, agrégé, a été chargé, en outre, pour l'exercice
1905-1906, des fonctions de chef des traxaux de physiologie (arr.
ministériel du 2? décembre 4905) ;
MM. Driour, Biner et BanTHÉLEMY ont été nommés aides de
clinique (arr. rectoral du 24 novembre 1905);
M. KeLLer a été nommé préparateur d'histologie (arr. recto
ral du 31 octobre
1905);
M. Pacorre, licencié ès sciences naturelles, a été nommé
préparateur de physique, en remplacement de M. Lamy, démissionnaire (arr. rectoral du F0 mars 4906) ;
Ont été prorogés dans leurs fonctions de chefs des travaux,
ou de chefs de laboratoire :
MM. Guizzoz, agrégé, chef des travaux de physique;
Roserr, chef du laboratoire de chimie des cliniques :
LamBerr, agrégé, chef des travaux de physiologie;
Try,
chef des travaux d'histoire naturelle:
Bouin, agrégé, chef des travaux d'histolagie ;
Wéper, agrégé, chef de laboratoire d'anatomie normale.
M. Lucrex est délégué dans les fonctions de chef des travaux
d'anatomie pathologique (arr. ministériel du 95 juillet).
Ont été maintenus, par arrêté rectoral du 13 août, pour
l'année scolaire 1906-1907, dans les fonctions suivantes :
M. Hocur, agrégé, chef du laboratoire d'anatomie pathologique
des cliniques;
M. Tiny, chef du laboratoire de oactériologie des cliniques ;
14
COMPTES
RENDUS
M. Rosentai, directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse.
Sont délégués, pendant l'année scolaire 1906-1907, dans les
fonctions suivantes :
MM. Braxc, chirurgien-dentiste, chef des travaux de prothèse;
Duran, docteur, aide de clinique d'ato-rhino-laryngo-
logie (arr. rectoral du 43 août).
M. Hawanr est nommé aide d'anatomie, en remplacement de
M. Lucrex, appelé à d’autres fonctions (arr. rectoral du 15 octo
bre 1906).
Sont nommés, pour l'année 1906-1907, dans les fonctions
suivantes (arr. rectoraux des 31 octobre et 18 novembre) :
MM. BarrHéLeny, chef de clinique chirurgicale ;
Parsor (Jacques) chef de clinique médicale ;
Cuéry, chef de clinique ophtalmologique;
Micuer (Louis), chef de cliniqne chirurgicale ;
Ruerr, chef de clinique médicale ;
SvrRE, chef de clinique obstétricale;
CoLLIN, prosecteur d'anatomie ;
Mars, aide d'anatomie ;
Minerr, aide d'anatomie (sans traitement) ;
KezLenr, préparateur d'histologie;
Rave, préparateur de physiologie;
HENRY, aide préparateur de physiologie;
Pacorre, préparateur de physique;
HanRior, préparateur des travaux pratiques de physique ;
Roserr, chef des Lravaux de chimie:
HameL, chef des travaux
du laboratoire de chimie des
cliniques ;
GAILLARDOT, préparateur des cours de chimie;
CHATELAIN, préparateur des travaux pratiques de chimie ;
\ JOYEUX, préparateur d'histoire naturelle ;
HARTER, préparateur d'analomie pathologique ;
ALAMELLE, préparateur de thérupeutique ;
Garnier, chef des travaux d'hygiène et de bactériologie ;
Bizot, préparateur d'hygiène et préparateur à lTnstitut
sérothérapique ;
MM.
MÉDECINE
De
DE
mi
KACULTÉ
Bepis, préparateur de médecine légale ;
Driovur, aide de clinique;
Bixer, aide de clinique;
GauTater, aide de clinique.
Le concours pour l'{nternat des hôpitaux {29 octobre 1906)
s’est terminé
par la nomination,
comme
internes titulaires, de
MM. Dezrourt, PaiitPpe, OBÉLIANNE, ALISON, Bizor, GAUTHIER,
Gournetr, et comme
énternes provisoires, de MM. Raver,
HEUILLY.
À la suite du concours pour l'Externat des hôpitaux (31 octobre}, ont été nommés externes : MM. Scamirr, Murez, GRUYER,
Caampy, Hutin, BRaAHANT, GOURAND, BARACHON, WEILL, BuLLIARD, Porort, Rozer, VoinIER, Nizus, Courer.
Promotions, Récompenses. — Dans le classement des chefs de
travaux, de clinique et préparateurs, ont été l'objet de promotion avec augmentation de traitement : MM. Micarz
{Louis}, chef de clinique chirurgicale ; BÉLAskyY, préparateur
de chimie (arrêté ministériel du 10 février).
M.
SourrraiN
étudiant
en
médecine.
a
recu
Îles
palmes
acädémiques, en sa qualité de Président de l'Association
générale des étudiants (mars 1906).
Je mentionne ici la récompense accordée par l'Académie
de Médecine {séance publique du 13 décembre 1905), à
M. SencerT, chef de clinique chirurgicale, pour sa thèse inti-
tulée: « La Chirurgie de l'æsophage thoracique et abdominal. » L'Académie de Médecine a décerné à M. Sencenrr le
prix Amussat.
En. outre, l’Académie de Médecine a accordé
de
bronze
à
M.
GorPrerT,
docteur
en
une médaille
médecine,
assistant
bénévole à la clinique des maladies des enfants de M. HarsHALTER, pour ses travaux sur l'Hygiène de l'Enfance.
|
Secrétariat.
— À l'occasion du
tes, à la Sorbonne,
M.
F.
Congrès des Sociétés savan-
LamBerT
DES CILLEULS,
secrétaire à
la Faculté de Médecine et à l'École supérieure de Pharmacie,
a été nommé Oficier de l'Enstruction publique (2t avril 4906),
Le 42 avril, M. F. LamBerr pes CILLEULS à recu, en outre, la
décoration d'Officier du Nichan Iftikar.
76
COMPTES
RENDUES
(rarçons de laboratoire. — L'indemnité de M. Rorx (Nicolas),
garçon de laboratoire, est portée de 1,200 à 1.300 francs (arr.
20 janvier 1906).
[TL —
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
Le nombre des étudiants inscrits à la Faculté, pendant
l'année scolaire 1905-1906, s'est élevé à 340, dont 287 candidats au doctorat et 53 aspirants chirwrgiens-dentistes.
L'année précédente, ces chiffres étaient de 307, dont 279
candidats au doctorat et 28 aspirants chirurgiens-dentistes.
À la clôture des registres de l'année scolaire 1905-1906, la
population de nos étudiants, au point de vue de leur scolarité,
était la suivante:
D
qe
1
: POCTORAT
DEGRÉ DE SCOLARITE
Te
;
|
.
65 :
ANNÉE, Less
eu seuues vrueroe ….)
ANNÉE...
dus
secs seseeeseesreesses |
ARMÉE...
ee sscesucesrerese, érrsrrres |
cours d'examens. ........ detsssere rue
4
2
69
D,
at
à
:
| &=
de année ....,...,......,,,,... errors
DENTISTES
| Te
=
i
1
5,
5,
8)
oi
:
;
"
||
scolaire 1905-4906, et se décomposant comme;
suit .
:
LYON...
sosie eeenssnses
vrrecvess !
6
l'artis pour d'autres Facultés ,.,,..,,..,,,.., |
Ayant cessé leurs études ou rayés.
Reçus aux grades...
...,.,
..........)
|
|
Î
470
à
|
di»
4
5
11!
|
86
1
|
j
j
56
37
67
27
F
li| 27
|
|
|
»
1.
14
:
»
D
5
Î
|
E
|
3
| |
mor
|
à
6:
2
8 | »
» | »
os lo
L
|
7 |
30
|
TOTAUX...... 44e,
|
CE
.....,.,,,...,....
À
:!
|
|
|
Élèves admisà l'Ecole de santé militaire de:
|
E
Lu
=
je
| 28 14)
81
Unités perdues pendant le courant de l'année |
|
|
3S lÀ
17
Î
|
1
CHIRURGIENS-
L
Si,
=
=
|Î
20
40
49
En
NOMBRE D'ÉTUDIANTS
ER
48
à
:
6
|
8
|
A5
8
ES
| 340
re
FACULTÉ
Origine des Etudiants. —
D£ MÉDECINE
11
Les étudiants de la Faculté de
de Médecine se répartissent de la manière
de vue de leur origine :
suivante
DOGTORAT
r
Dei
Re.0
DÉPARTEMENTS
OU PAYS DE NAISSANCE
au point
"
ne
z
| El
RE
slETlS
-
Meurthe-et-Moselle...,,,,,....,...........,.
Vosges ...,.,,,.....,,,,.,,,.,éuuse...,
Meuse, ...........,, 44,4
87
86
82
+
»
»
Haute-Saône... ,....,.,,..,..,,.,.,......
13
10
Æ
x
Ai
2
8
»
»
»
98
38
34
ù
3
>
42
»
1
10
D
2
»
y»
ai
ATDENNES. esse
sec cecereererese
5
3
»
»
ë
DouDS.
6
»
4
»
7
5
»
7
»
42
Marne. .,...,,,...
4, isa de ueuquus
Haute-Marne... issues.
is
Seine...
ed
44,4.
ei
sure reuauuceeses
eee see
ssee
42
Nord,.....,.....44
4444 se sssesssscsssssssss
7
»
»
ÿ
7
Haut-Rhin...........,.....,,.,,.44..,,,,,
28 autres départements. ..............,,..,,
Alsace-Lorraine....,,,,,44,,44.4eusis
sue
Turquie...
44, eee
5
34
18
Â
»
»
»
à
4
1Ù
&
8
»
»
»
»
ô
£a
22
B
5
Bulgarie. .........,.,,......,...4444
sus
»
Russie. ,.,,.,.,,..,,
4444 sos eme
4
Serbie...
ÿ
Allemagne.........,,,,...............,,,..
»
Uruguay,
»
,,,.,,..,..444 44e
Chili,
Amérique
Roumanie ...,...
du
ces.
Nord....,
...,
.,.,.,..,.,2,.........4...
»
5
40
3
»
5
2
>»
»
2
>
À
»
À
4
À
»
2
À
5
»
4
Luxembourg..,....,,,......,...4,.........
4
»
1
L
à
SUISSE. ..,,.,, 4444
5
»
4
»
4
#7
48
5
3-0
issu sveusesneeses
nes
TOFAUX...
EV. —
Inscriptions.
4... essieu
INSCRIPTIONS,
—
270
Examens,
Le nombre
|
GRaDes,
des inscriptions
Prix
prises
à la
Faculté pendant l’année scolaire 1905 1906 a été de 675, dont
134 pour les aspirants chirurgiens-dentistes ; en oufre, il a été
pris 33 inscriptions de travaux pratiques facultatifs.
L'année précédente, la Faculté avait compté 688 inscriptions et 106 inscriptions de travaux pratiques facultatifs.
18
COMPTES
RENDUES
Examens. — La Faculté a fait subir 370 examens, dont 278
pour le doctorat d'Etat, 24 pour le diplôme universitaire,
46 pour le grade de chirurgien-dentiste d'État, 22 examens
de sage-femme de 2° classe.
a) Doctorat. — Les résultats des examens pour le doctorat
(État et Université), sont indiqués dans les tableaux ci-après:
Résultats généraux des examens de Doctorat
(Diplôme d'Etat).
DES EXAMENS
7
AUX
1er EXAMEN
OBTENUES
EXAMENS
Ass
atvsstemanenssttessonetesse
Assez bien
Resa
rs eme
Médiocre où passable
Ajournés
en
a
TOTAUX.
enr
serons
nunerress
resserites
lsle
£ | à
Li
al
slot
ls)
9
|
8 | 40 | 14 À 40 | 10 | 12
8|16
#11
940 | 12
6|13:13]
81
7,
4
srrretassessucre
mrsrrestest
ÿe EXAKEN
TRÈSES
ge EXAMEN
NOTES
TOTAUX
DÉTAIL
5171»
30 | 51 | 45 | 84| 80 | 29
sets
218
}
Résultats généraux des examens (Doctorat de l'Université).
DES EXAMENS
2
OBTENUES
AUX
Let
EXAMENS
ge
ea
SE
le
ils
His
|e
Sal
ei
a
Fa
ä,
L
»
2
slot
Assez bien
5e EXAMEN
À
mr
=
21212
le
SISIE
isisisle
EL | à
œ
|
ue
F&
TS
i
dd
LA
11,1
La
411
1)
151».
|
î
31
2 |
1
2
»
»
versus es
anvprsmenseseressrstasaretre
3
2
4
ÿ
D
1
à
>
Î
fes
Arvsrnas
ane
Médiocre où passable
Ajournés
AR
3° EXAMEN
NOTES
TorAUXx
rames
cute
rte
en ets
ste
Ta
»|
3
541
THÈSES
DÉTAIL
»
»1
|
f
»
4
:
:
FACULTÉ
DE MÉDECINE
b) Chirurgiens-dentistes.
— Le
79
tableau
suivant
donne
le
résultat des examens pour l'obtention du grade de chirurgien
dentiste :
NOTES
|
OBTENTES AUX
EXAMENS
|
Lor
94
examen |
ge
examén |
TOTAUX
examen
Très bien.......... |
.&
à
3
À
Bien,,............, |
»
ü
#
410
Assez bien .....,., |
Passableou médiocre)
4
5
5
4
3
&
42
Ajournés
3
È
2
6
46
46
46
......... |
TOTAUX,...
|
ce. Sages-femmes.
US
|
—
‘1
Le résultat des examens
des sages-
temmes est le suivant :
NOTES
OBTENUES
-
tee EXAMEN
2e EXAMEN
TT
AUX EXAMENS
dre classe | 2e classe | Art classe ! %e classe
Tres hien....,...,
ses
ssesst ose
»
2
»
Bien
sr réeseses
»
3
»
....,.,,. eee
isssse
»
8
»
|
ou médiocre. ...,.,
...,.,..
»
5
5
|
Ajournées .,,..,,..,,,.,.,...,......,
ÿ
3
»
%
143
»
rat ursuss
Agsez Die.
Passable
térrutsséue
2
2
2
1
2
Î
ET
TOraux,.....,..,..,.......,
nn
|
9
me
18
9
RS
TOTAL
Grades. —
GÉNÉUAL. .....,.....
a) Doctorat. — La
°
22
Faculté de médecine a reçu,
pendant l'année scolaire 1905-1906, 31 docteurs, dont 30 doec-
teurs d'État et { docteur d'Universilé. Les notes accordées
pour les thèses soul indiquées précédemment.
c) Chirurgiens-dentistes. — Les chirurgiens-dentisles reçus
ont été au nombre de 16, Lous au diplôme d'État.
e) Sages-femmes. — La Facultéa délivré 9 diplômes de sagefemme de 2 classe.
80
COMPTES
RENDUS
Je rappelleräi, comme tous les ans, l'attention de M. le
Ministre de l'instruction publique sur la situation faite aux
élèves sages-femmes de 2 classe de l'École départementale
de Meurthe-et-Moselle. Tout en étant placée auprès d'une
Faculté de médecine, notre École ne peut délivrer le diplôme
de sage-femme de 2 classe à toutes ses élèves. Celles qui dési
rent exercer leur profession dans le département des Vosges
doivent subir leurs examens probatoires à l’École de médecine de Besançon, et, fait à noter, devant un Jury présidé par
un professeur de la Faculté de Nancy. C'est ainsi que 40 aspirantes sages-femmes de 2 classe, après avoir accompli leurs
deux années d'études à la Maternité, ont dù aller subir leur
examen probatoire à Besançon pour pouvoir exercer dans les
Vosges.
Quant aux aspirantes au diplôme de sage-femme de
tre classe,
mon
collègue,
M.
HerRGorT,
directeur
de
l'École
départementale, en déplore toujours l'absence à peu près
totale, par la raison déjà indiquée dans mes précédents rapports, à savoir que, pour être sage-femme de Lre classe, il faut
avoir le brevet élémentaire de l'enseignement primaire ou le
certificat d’études
secondaires,
que
les élèves
ne possèdent qu'exceptionnellement ou même
sages-femmes
jamais.
Concours pour les Prix. — Voici la liste des lauréats pour
les différents prix de l'année 1905 1906:
Prix d'anatomie et d'histologie. M. Hawanr (Aimé-Julien), né
le 13 mars 1884, à Nancy. Mentions très honorables : M. Max-
suy (Marie-René-Louis-Edmond), né le 18 août 1884 à Dieulouard {M.-et-M.), et M. Matris (Charles-Antoine), né le 8 octobre 1881, à Lunéville {M.-et-M.).
Prix de physiologie. M. Hamanr (Aimé-Julien), déjà nomméMention très honorable : M. Mansuy (Marie-René-Louis-
Edmond), déjà nommé.
Prix
32 mars
de
médecine.
M.
1883, à Moutiers
Ricnarp
(Joseph Gabriel),
(Savoie).
Mention
né
le
très honorable:
M. Hawns (Antoine-Altred), né le 6 août 1882, à Bindernheim
{Alsace-Lorraine). :
Prix de chirurgie et d'accouchement. M. Biner (André-Augustin-René-Marie), né le 10 mars 1883, à Nancy {(M.-et-M.). Mon.
FACULTÉ DE MÉDECINE
81
tion très honorable: M. Hanxs (Antoine-Alfred), déjà nommé.
Prix Bénit (dit de l'internat). Prix : M. Parisor (Jacques), de
Nancy. Mention très honorable avec prolongation d'un an dans
les fonctions d’interne: M. Vornix {Paul}, de Nancy.
Prix À. Heydenreich-V. Parisot. — Le prix à décerner était
le prix de Chirurgie. Un seul mémoire a été présenté à la
Faculté pour le prix, par M. LOGIN, interne des hôpitaux. fl
est intitulé : Traumatisme des nerfs.
Le Jury,
composé
de
MM. Gross, Weiss, HERRGOTT, PRENANT, ROHMER, a proposé
d'accorder le prix à M. Lucien. La Faculté a approuvé les
conelusions de la Commission {{).
.
Prix de Thèse, fondé par le Conseil général de Meurthe-et-
Moselle et la Ville de Nancy. — Le nombre des thèses soute.
ques devant la Faculté a été de 31. Un rapport, présenté au
Conseil de la Faculté, au nom d’une commission composée
de MM. Curérien, Maven, PRENANT, Panisor, HausHaLzrer (L},
a fait ressortir le mérite d'un certain nombre de ces travaux
et la Faculté a accordé les récompenses suivantes :
Prix : M. Bium (Paul Alexandre), de Charmes (Vosges),
peur sa thèse intitulée : Des Anesthésies psychiques dites nervenses où hystériques. Étude historique, clinique, expérimentale et
critique.
Mentions très honorables (ex-tæquo) : MM. BarTaéLemy (Marc),
de Nancy, pour sa thèse: fndications thérapeutiques dans les
névralgies faciales rebelles et régénération nerveuse. Étude clinique, expérimentale et critique; Gérarp (Henri-Alcide}, de
Thaon (Vosges), pour sa thèse : Étude médico-légale sur les
armes à.feu courtes (pistolets et revolvers) ; VaxEy (FrançoisAuguste}, de Baccarat (M.-et-M.), pour sa thèse : Des Processus
phlébitiques du tractus génital au cours de la puerpéralité (métrophlébites puerpérales).
Mentions honorables (ex-wquo) : MM. Grorer (André Léon),
de Nancy, pour sa thèse : Le corpuscule de Malpighi dans la rate
humaine. Notions anatomo-pathologiques; Hérique (MarieJoseph-Auguste),
de
Marainviller
(M.-et-M.),
pour
sa
thèse
(4) Rapport de la Commission du prix, annexé au présent rapport.
82
COMPTES
RENDUS
intitulée : Les Consultations des nourrissons dans les œuvres d'assistance de la première enfance (en particulier de l'œuvre du Bon
laic de Nancy):
RiNn
(Paul), de Mirecourt
(Vosges),
pour sa
thèse : Le Venin des vipères françaises. L'envenimation vipérique
et la sérothérapie antivenimeuse.
Étudiants admis à l'École de santé militaire de Lyon. — Sept
de nos étudiants ont été admis. Ce sont : MM. Marc (9),
VERMELIN (12e), Ferry (359), BarBier (36°), BRUNHAMMER (39°),
Rosneïm (4le), Marre (42e).
Championnat des Écoles supérieures. — La Faculté de médecine a été classée 7e parmi les établissements ayant pris
part au CONCOUFS,
Au tir individuel, ont été classés: MM. HamanT, 3°, HABERT,
8e; GouranD, %; Henry, 11°; Savourer, 14°; Licourr, 92.
V. —
ENSEIGNEMENT.
Les cours et cliniques, travaux pratiques, conférences ont eu
lieu conformément au programme arrêté par l'Assemblée de
la Faculté, dans sa séance du 42 mai 1906.
LABORATOIRES. — Une des grandes préoccupations de mon
collègue, M. Nicoras, professeur d'anatomie, est toujours la
question des ressources mises à notre disposition pour les
"études anatomiques. Comme partout, d’ailleurs, dans les cen-
tres d'enseignement médical, ces ressources vont en diminuant d'année en année. Nous espérons toujours qu'une
entente s’établira un jour entre les Ministères de l’Instruction
publique et de Flintérieur pour nous aider à les augmenter.
|
La question est tout aussi importante pour le laboratoire de
médecine
opératoire.
Pendant
le semestre
apportés à l'Institut anatomique
d'été,
les sujets
servent à l’enseignement de
la médecine opératoire, fait par M. CHRÉTIEN, el aux exercices
pratiques de cette branche importante de l’enseignement,
dirigés par M. MickeL, agrégé.
Si nous avons des vœux à formuler au point de vue des
FACULTÉ
#
DE
à
MÉDECINE
83
ressources matérielles des services d'anatomie normale et de
médecine opératoire, par contre, le matériel d’études au labo-
ratoire d'anatomie pathologique est considérable. Cette année
encore, 352 autopsies ont été pratiqués par M. Hooxe, agrégé,
chargé du cours et chef des travaux, avec la coopération
directe des élèves de 3° et 4° années.
Une subvention extraordinaire de 2.000 francs a été accor-
dée au laboratoire d'anatomie pathologique, pour installation
de vitrines destinées aux collections (dépêche ministérielle
du 24 novembre 1905).
Au laboratoire de médecine légale, les élèves ont assisté et
coopéré à 33 autopsies médico-légales,
faites par notre collè-
gue M. Parisor. Ils ont été régulièrement initiés aux recherches d'expertises et à la rédaction de rapports médico légaux.
Grâce à l'extrême obligeance de M. Leyeune, Directeur de
la Prison, M. Panisor a pu faire assister ses élèves à une très
intéressante conférence faite, à la Prison même, par M. LeJEUNE, sur la méthode anthropométrique de Bertillon et le
fonctionnement du service anthropométrique à la Prison de
Nancy. La Faculté est reconnaissante à M. LeseunE de tout
l'intérêt qu’il lui porte et de son concours si utile à l'instruction de ses élèves.
|
Les travaux pratiques d’histologie, de physiologie, de physique et de chimie médicales, d'histoire naturelle médicale, d'hygiène et de thérapeutique, ont régulièrement fonctionné sous la
direction de nos collègues: MM. PRENANT, MEYER, CHARPENTIER, GARNIER, VUILLEMIN, Macé, Scamrrr, et de leurs chefs de
travaux et préparateurs.
J'appelle l’attention du Conseil sur le laboratoire de patho-
logie générale, créé il ÿ a trois ans par notre collègue, M. Srmox.
L'institution du certificat d'études médicales supérieures, qui
sera exigé, à l'avenir, pour l'agrégation, demandera la fréquentation du laboratoire de pathologie générale par nos
futurs candidats. Il serait donc nécessaire que notre collègue,
qui n'a pu encore attacher à son laboratoire qu'un assistant
bénévole, puisse être secondé dans sa nouvelle mission par un
chef de laboratoire ou, pour le moins, par un préparateur
attitré.
8%
COMPTES RENDUS
Criniques. — Les cliniques
ont conlinué
subventions votées annuellement
à bénéficier
des
par les Conseils généraux
de Meurthe-et-Moselle (5.000 fr.}, des Vosges (3.000 fr.}, de la
Meuse (300 fr.}, de la HauteSaüne (150 fr), et de la HauteMarne (300 fr.}. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements de leurs
décisions si utiles à notre enseignement clinique. Grâce à ces
subventions départementales, les professeurs de clinique ont
la facilité d'admettre,
dans
leurs services, des malades étran-
gers à la ville, et dont l'état présente un intérêt particulier pour la science et l'instruction de nos élèves. Ces subventions sont tout particulièrement avantageuses pour les
cliniques de chirurgie et d'ophtalmologie : elles sont encore
un bienfait pour les malades indigents, étrangers à la ville,
qui trouvent ainsi dans les eliniques de ia Facuité, des soins
utiles et spéciaux, qui ne
domicile.
Dans le couts de l’année
pourraient
leur
1905-1906,
ont
être donnés
été admis
à
dans
nos cliniques, aux comptes de ces différentes subventions,
417 malades, dont 36 originaires de Meurthe-et-Moselle,
50 des Vosges, 16 de la Meuse, 6 de la Haute-Marne, 6 de la
Haute-Saône, 1 de la Marne et2 d'Alsace Lorraine.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander, pour 907, le renouvellement de ces subventions si bien motivées dans l'intérêt à la
fois de l'Enseignement et des malades. M. le Recteur a bien
voulu appuyer de son autorité nos requêtes, et nous avons
enregistré avec la plus vive salisfaction qu'elles ont été favorablement accueillies.
Îl est de notre devoir, aussi, de remercier notre coilègue,
M. BLonpez, d’avoir bien voulu, cette année encore, plaider la
cause de la Faculté de Médecine auprès de ses collègues du
Conseil général
des Vosges, dont il est un des membres
les
plus écoutés et Les plus autorisés.
Nous remercions d’une facon spéciale MM. les Conseillers
généraux de la Haute-Marne, qui viennent de porter à 500 fr.
la subvention de ce département.
Cliniques de l'Hôpital civil. — Dans les six grandes cliniques
FACULTÉ
de l'Hôpital
DE
MÉDECINE
85
civil ont été admis, pendant
lannée
1905-1906,
5.629 malades : les cliniques médicales de MM. BeRNREIM et
SpiLLMANS (P.) ont reçu 1.721 malades; les cliniques chirurgicales de MM. Gross et Warss, 2.845 malades ; la clinique des
maladies des yeux, 784 malades; la clinique des maladies des
enfants, 519 malades.
La clinique de M. HausnaLTER, devenue récemment clinique
magistrale, comprend : a) au Pavillon Mauvais, à FHôpital
civil, un service de maladies aiguës avec une moyenne d’en-
trées de 500 entants par an: b} un service de consultations où
passent, annuellement, plus de 3.500 enfants; c) au Pavillon
des Contagieux, un service avec une moyenne de 200 entrées
par an; d} à l'Hospice d.-B. Thiéry, à Maxéville, un service
de maladies chroniques avec une moyenne de 300 entrées par
an. L'Enseignement des maladies des enfants est donc des
plus complets et des plus prospères, et il serait de toute
nécessité que M. HAUSHALTER puisse être secondé dans ses
importantes fonctions par un chef de clinique, J'émets le vœu
qu'un emploi de chef de clinique infantile puisse être créé.
À la clinique complémentaire d'électrothérapie de M. GuizLoz,
ont été traités 730 malades et faites 5.033 applications diverses, parmi lesquelles nous relevons 400 radiographies et
4.056 applications de radiothérapie.
Le service de M. Guricoz, et particulièrement celui de la
radiologie, prennent de jour en jour plus d'extension, et
les locaux
qui y sont affectés,
placés
dans
le sous-sol du
pavillon Alhâtre et très défectueux déjà par eux-mêmes,
sont devenus absolument insuffisants. Nous n'ignorons pas
les difficultés que ! Administration des Hospices rencontre
actuellement pour apporter à cet état de choses, qu'elle ne
méconnaît pas, une amélioration qui s'impose. Sachant tout
l'intérêt qu'elle porte au bon fonctionnement de nos services
cliniques, nous nous en rapportonsà elle, certain qu’elle ne
perdra pas de vue le vœu que nous lui adressons ici.
Le nombre toujours croissant des radiographies, le développement des applications radiothérapiques, rend encore
nécessaire l'augmentation du personnel du service que
M. GuiLoz, depuis plusieurs années déjà, n'a pu assurer, du
86
COMPTES
RENDUS
reste, qu'avec le concours de collaborateurs bénévoles et
désintéressés qui vont lui faire défaut. L'adjonction d'un
2e préparateur est encore urgente pour cette autre raison que
les opérations de radiologie ne sont pas sans exposer le
personnel à certains dangers dont l'expérience a malheureu-
sement démontré toute la gravité. M. GuizLoz demande un
2e préparateur, afin de pouvoir établir un roulement par
quinzaine dans le personnel chargé des applications cliniques et thérapeutiques des Rayons de Ræœntgen.
Le service de radiologie établi à l'Hôpital civil ne sert pas
seulement aux services cliniques, mais est encore ouvert à
tous les services
l’Assistance
hospitaliers de Ia ville, aux médecins de
publique et des différents services
municipaux,
et la Faculté ayant déjà attaché au service d’électrothérapie
et de radiologie un de ses préparateurs de physique, nous
émettons le vœu que l'emploi de préparateur que nous solli“citons soit créé par l'Administration des Hospices ou la
Municipalité.
À la clinique complémentaire d’oto-rhino-laryngologie, dirigée
par M. Jacoues, agrégé libre, chargé de clinique, le nombre
des malades traités qui, l'an dernier, avait été de 1.780, a
monté à 2.108, soit 328 de plus qu'au précédent exercice. Le
chiffre des opérations a été de 734, au lieu de 487, soit 247 de
plus que l'année précédente. Nous avons donc la satisfaction
d'enregistrer un accroissement marqué de l'activité de la
clinique.
|
Par contre, nous déplorons toujours l'insuffisance de l'installation matérielle du service. Sur ce point, toutefois, un
progrès sera réalisé sous peu ; la construction d'un nouveau
local destiné aux consultations de médecine et de chirurgie
infantiles, laissera dorénavant à l'oto-laryngologie l'entier
usage du modeste pavillon où elle fonctionnait, depuis sa fondation, en 1897, en commun avec la consultation médicale
infantile. La salle acquise de ce chef sera exclusivement consacrée à l'enseignement. Le chef de service, relativement isolé
du bruit et du mouvement de la consultation, pourra y exa-
miner et y démontrer méthodiquement aux élèves les malades les plus typiques ou les plus intéressants. Dans cette
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
S7
même salle aura lieu la conférence hebdomadaire de pathologie spéciale.
Malgré cette amélioration, le service de la clinique d'otorhino-laryngologie sera loin d'avoir une installation en rapport avec l'importance de cet enseignement. Il conviendrait,
entre autres, d’affecter au service un certain nombre de lits.
À la clinique complémentaire de chirurgie orthopédique, confiée
à M. Frœzricu, le mouvement
des malades, déjà considérable,
s'est encore accru pendant l'année 1905-1906. Le nombre des
consultations données a été de 3.276; celui des pansements
faits à la consultation externe, de 1.860; celui des séances à
la salle de gymnastique orthopédique {exercices et massage),
de 720; celui des malades nouveaux reçus au service, de 780.
Le développement et l'importance pris par la clinique com-
plémentaire de chirurgie orthopédique ont nécessité l'adjonc-
tion au service d’une salle d'opérations et d’un certain nombre de lits. Le nombre des malades hospitalisés a été de 225,
dont 150 garçons et 75 filles.
À la clinique complémentaire des maladies des voies urinaires,
dont M. AnpRé, agrégé, est chargé, 300 malades sont venus
réclamer des soins. Il a été pratiqué 95 grandes et 35 petites
opérations. Une amélioration du service s'impose.
Hospice Saint-Julien. — A Vhospice Saint-Julien, la clinique
complémentaire des maladies des vieillards, confiée à M. ÉrienNe,
agrégé libre, est toujours assidûment suivie par les élèves. Un
total de près de 500 malades constitue le mouvement du
service.
École’des infirmières à l'Hôpital civil. — La commission
des
hospices a bien voulu charger, cette année encore, nos collègues : MM. P. Parisor, HausHaLTER, professeurs, ÉTIENNE,
FROELICH, JACQUES, ANDRÉ, agrégés, de l enseignement à
l'École des infirmières établie à l'Hôpital civil. Les cours de
nos collègues ont été suivis par un grand nombre d'auditrices, en majorité des religieuses de Saint-Charles et autres
congrégations, dont 51 ont obtenu le diplôme d’ infirmières de
l'École, après examen théorique et pratique, passé devant des
Jurys composés de nos collègues chargés de l'enseignement à
l'École et des professeurs chefs de service aux hospices civils.
88
COMPTES
que
RENDUS
Cliniques de la Maison départementale de secours. — La clini.
d'accouchements, installée à la Maternité avec l'École
départementale des sages-femmes, a reçu 716 femmes pendant l’année 1905. La statistique du service indique encore
606 nouveau-nés vivants. Rappelons les services que l'Œuvre
de la Maternité, londée par notre collègue, M. HeRRGoTT,
directeur de la Maternité, continue à rendre. Elle a permis
de secourir 334 mères, auxquelles 2.649 francs ont été distribués pour faciliter l'élevage de leurs enfants après leur sortie
de la Maison de secours.
.
J’ai la satisfaction d'annoncer au Conseil, cette année, que
le vœu si longtemps émis de la création d'une nouvelle
Maternité a enfin été entendu. M. ie Préfet vient de saisir de
la question à la fois la Commission de surveillance de la
Maison de secours et la Commission des hospices. Espérons
que
la Ville de Nancy
sera bientôt dotée d’une Maternité
digne d'’eile.
A la clinique des maladies syphilitiques et eutanées, dirigée
par M. Févarer, agrégé libre, chargé de la clinique, le mouvement
du service a été de 516 malades atteints d'aflections
vénériennes et syphilitiques, et 226 malades atteints d'affections cutanées. Une installation mieux appropriée aux exigences du traitement des malades et aux besoins de l'instruction pratique des élèves serait nécessaire. Le nombre des
malades qui viennent se faire traiter à la consultation externe
de la clinique est toujours considérable. L'affectation, depuis
longtemps réclamée, d'une salle spéciale à cette importante
partie du service vient enfin d'être accordée.
La Maison départemeutale de secours comprend encore des
services
de
maladies
chroniques
et
incurables,
confiées
à
MM. CaRéTEN, ScaMrrr, Simon. Les services de nos collègues
sont le refuge des malades atteints d'affections incurables et
chroniques aggravées par l'âge et la misère, mais qui sont
encore pour la science un utile sujet d'études.
Nous avons été heureux d'apprendre que le Conseil général
venait de décider la création d’un poste d’interne affecté à
ces services.
|
À l'Hospice J.-B.
Thierry,
à Maxéviile, dépendance
de la
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
89,
Maison de secours, el dont le service médical appartient à
M. HausnarTer, 464 enfants ont pu être admis en 1908. Les
ressources cliniques que notre collègue trouve ainsi à sa disposition à l’hospice forment toujours un complément des
plus utiles pour l'enseignement des maladies infantiles dont
il est chargé.
Asile d'aliénés de Maréville. — La clinique complémentaire
des maladies mentales, ouverte à l'asile d'aliénés de Maréville
et dirigée
par
M.
Paris,
médecin
en
chef
de
l'asile,
a
été
fréquentée, comme l'an passé, par nos élèves de 4‘ et 5° années et un certain nombre de docteurs qui ont ainsi tiré
profil des ressources cliniques considérables qu'offre cet
établissement. M. Paris complète son cours théorique avec
présentation de malades, par des exercices pratiqués qui
consistent en interrogations et examens de malades par les
élèves, rédaction, discussion et critique des observations
recueillies par eux.
ENSEIGNEMENT
DENTAIRE.
L'enseignement dentaire que, par arrêté ministériel du 8 juillet 1904, la Faculté de Médecine a été autorisée à organiser,
vient d'accomplir sa cinquième année d'exercice.
Le nombre des aspirants chirurgiens dentisles qui ont
suivi, cette année, l'enseignement dentaire, a été de 53; l'année dernière, il a été de 28.
Le nombre des examens probatoires à été de 46 et la
Faculté a délivré 16 diplômes de chirurgiens-dentistes.
Les cours destinés aux élèves dentistes ont été fails par
MM. Meven, professeur: Bouin, SPILLMANN (L.), Gross (G.},
Wiéper, agrégés.
M. Rosenrmaz (R.}, docteur en | médecine, directeur de la
clinique dentaire et du laboratoire de prothèse, assisté de
M. Bcano, chirurgien-dentiste, chef des travaux.
Du ter août 1905 au 31 juillet 1906, 4.89 malades ont reçu
des soins au service de consultations pour maladies des
dents, établi à l'Hôpital civil, où les élèves dentistes reçoivent
90
COMPTES
RENDUS
leur instruction clinique. Le total des opérations dentaires,
dont un grand nombre pratiquées par les élèves, a été de
3.740 avulsions, 2.930 obturations, maslications, aurifications
et opérations diverses.
J'appelle, de la façon la plus pressante, l'attention du Con-
seil sur les grands besoins de notre enseignement dentaire.
La progression croissante du nombre de nos aspirants
chirurgiens-dentistes
(28
en
1904-1905,
53
en
1905-1906),
réclame impérieusement un agrandissement du service de la
clinique dentaire et du laboratoire de prothèse.
Les locaux de la clinique dentaire sont encore insuffisants
en raison du nombre des consultants, qui s'accroît d'année
en année (2.491 en 1904-1905, 4.891 en 1905-1906). La Commission des hospices a bien voulu mettre à notre disposition,
pour améliorer le service de la clinique dentaire, le local
situé au deuxième étage, au-dessus de ses locaux actuels. Îl
s'agit d'aménager la nouvelle salle.
À la Faculté,
le laboratoire
de prothèse est devenu absolu-
ment insuffisant pour le nombre des élèves et les besoins du
service; son agrandissement exigera des constructions nouvelles. L'augmentation du nombre des élèves demanderait
aussi la création d'un emploi de préparateur de prothèse.
J'ose espérer que M. le Ministre et le Conseil n'oublieront
pas que notre Université a été la première
à posséder un
enseignement pour chirurgiens-dentistes, qu'ils voudronthien
soutenir les efforts de la Faculté et lui venir en aide pour
donner à son enseignement dentaire le développement qu'il
doit avoir et assurer son avenir.
Je renouvelle aussi le vœu déjà émis l'an dernier: Que le
Conseil veuille bien créer, ainsi que l'Université de Lille l'a
fait en organisant son enseignement dentaire, une charge de
cours complémentaire pour les applications des sciences
médicales à l’art dentaire.
INSTITUT
SÉROTHÉRAPIQUE.
Les départements de Meurthe-et Moselle, des Vosges, de la
Meuse, les villes de Nancy, Épinal, Bar-le-Duc, Lunéville,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
gi
Pont-à-Mousson, Remiremont, qui ont contribué à la création
de l’Institut sérothérapique, ont bien voulu, généreusement,
lui continuer leurs subventions pendant l'année 1905-1906.
Mon collègue, M. Macé, directeur de l'Institut, m'a remis
sur le fonctionnement de l'Institut, du 4er octobre 1905 au
4 octobre 1906, les renseignements suivants:
« Pendant cette période, le nombre des tubes de sérum
antidiphtérique sortis de l’Institut a été de 1923. Ces tubes
ont servi aux besoins de la pratique médicale, à l'entretien
et au renouvellement des dépôts dans les pharmacies de la
région de l'Est, aux hôpitaux, à l'Assistance médicale gratuite. Le nombre des tubes fournis gratuitement aux divers
services publics s'est élevé à 267.
« Les mêmes
services gratuits ont utilisé, en outre,
239 tubes de sérum antitétanique, 47 tubes de sérum antistreptococcique et 7 tubes'de sérum antivenimeux. L'institut
sérothérapique, sur la demande de MM. les Préfets de Meurthe-et-Moselle,
de
la
Meuse
ces sérums en dépôt, pour
et des
Vosges, continue
les besoins de l'Assistance
cale gratuite des trois départements.
à avoir
médi-
« Le nombre des examens bactériologiques, demandés par
des médecins ou des services divers, est toujours élevé. If a
été procédé, cette année, à 109 examens de produits suspects
de diphtérie ; à 445 examens d'autres produits pathologiques
très divers, sang, pus, crachats, urines, matières fécales,
liquides et exsudats divers. Des examens de produits alimentaires, pain, farines, poivres, lait, viandes, eaux, surtout, ont
été fréquents, beaucoup demandés par des services publics.
Ces examens relèvent plus spécialement du laboratoire d'hy-
giène, réuni à l'Institut.
« Les
laboratoires ont
été fréquentés,
comme
d'habitude,
par des médecins civils et militaires, des étudiants, par des
travailleurs d’autres catégories désirant se livrer à des
recherches de bactériologie, principalement de bactériologie
appliquée à la clinique et à l'hygiène. »
Quant au personnel attaché à l'Institut, par arrêté rectoral
du 13 octobre 1906, ont été maintenus dans leurs fonctions
pour l’année 1906-1907 : MM. Garnier, sous-directeur et chef des
|
92
COMPTES
travaux
de bactériologie
RENDUS
et d'hygiène; Bizot,
préparateur ;
JACQUOT, vétérinaire,
|
VŒUX
EXPRIMÉS.
Les vœux exprimés dans ce rapport peuvent être résumés
dans les propositions suivantes :
40 Création d'un emploi de chef de laboratoire de pathologie
générale ;
20 Création d'un emploi de chef de clinique de médecine infantie:
30 Réorganisation du service de la clinique complémentaire
d'électrothéragie et de radiologie, et eréation d'un emploi de préparateur d'électrothérapie et de radiologie (vœu renouvelé) ;
AS Agrandissement du service de la clinique complémentaire
d'oto-rhino-laryngologie (vœu renouvelé) ;
5° Agrandissement du service de la clinique complémentaire des
maladies des voies urinaires (vœu renouvelé) ;
Go Agrandissement du service de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse ; création d'un emploi de préparateur de prothèse;
1 Création d'un chargé de cours complémentaire pour les
applications des sciences médicales à l’art dentaire (vœu renou_velé).
DISCOURS
le 21
prononcé
au nom
de la Faculté de Médecine,
novembre 1905, aux obsèques de M.
professeur
Gross.
d'anatomie
pathologique,
par
BARABAN,
M.
le doyen
MESSIEURS,
FH y à un an et quelques mois, seulement, nous rendions
les derniers hommages à un collègue aimé, frappé à cette
période de la vie où l'homme donne toute son intelligence,
toute son activité ; nous nous retrouvons réunis, aujourd'hui,
. autour
d'une
autre
tombe,
attristés,
douloureñsement
émus
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
par ja perte d'un des nôtres, sur la collaboration duquel nous
comptions pour de longues années encore.
Au nom de la Faculté de médecine, au nom de l'Université
de Nancy, je viens adresser Le suprême adieu à notre collegue M. Baraban, professeur d'anatomie pathologique.
Issu
d’une
honorable
famille
de
cultivateurs
vosgiens,
notre collègue a été élevé dans l'amour du travail; de bonne
heure, il a donné la preuve de courage et de dévouement à
son pays.
Né le 15 septembre 1850, à (Elleville, dans le canton de
Mirecourt, Léon-Dominique Baraban a fait ses études au
collège de la Malgrange, où il a laissé les meilleurs souvenirs
et conservé l'amitié de ses maîtres.
Après avoir conquis le diplôme de bachelier ès lettres, le
3 août 1868, et l'année suivante, à la même date, celui de
bachelier ès sciences complet, Léon Baraban choisit la carrière
médicale et prit sa première inscription de médecine en
novembre 4869, à l'ancienne École préparatoire de médecine
et.de pharmacie de Nancy. Il s’apprétait à suivre l'enseignement des Simonin, des Victor Parisot, des Blondlot, des
Demange, des Roussel, des Poincaré, lorsque éclata la fatale
guerre de 1870.
Nos régions de l'Est, hélas, sont envahies; la classe à
laquelle appartenait Léon Baraban est appelée sous les drapeaux; meis le village où il est né, le chef-lieu de canton,
Mirecourt, où il devait tirer au sort, sont occupés par l’armée
allemande. Il va se présenter à la conscription à Vittel.
Léon Baraban est'envoyé à Brest et versé dans le corps des
fusiliers marins. Loin de son foyer natal, loin des siens, il fait
le plus dur apprentissage, et remplit avec dévouement son
devoir pendant
guerre,
De
retour
en
la
longue
Lorraine,
ëet douloureuse
après
sa
libération,
Nancy, reprend le cours de ses études
de
durée
de
il revient
la
à
médecine; il est
recu docteur le 16 avril 14875.
” Simple élève, Léon Baraban avait déjà pris le goût des travaux et des recherches de laboratoire, et la thèse qu'il a pré
sentée à la Faculté pour l'obtention du grade est une.étude
94
expérimentale
COMPTES
RENDUS
sur les effets toxiques
du tartre stibié, qu'il
avait entreprise dans les laboratoires d'anatomie pathologique
et de chimie médicale de nos regrettés collègues Feltz et
Ritter.
|
Son assiduité, son goût et ses aptitudes spéciales pour les
travaux d'anatomie
pathologique, aptitudes admirablement
servies par une grande habileté dans le mäniement du
scapel et du microscope, désignèrent bientôt le jeune docteur
pour les fonctions de chef des travaux. Nommé à cet emploi,
le 5 janvier 1878, ii se distinga aussitôt par la précision, la
minutie, la conscience qu'il sut apporter à ses travaux ; nous
admirons tous, aujourd'hui encore, les nombreuses et belles
préparations d'anatomie et d'histologie pathologiques dont il
a su enrichir, dès son entrée en fonctions, non seulement les
collections du laboratoire d'anatomie pathologique, mais
encore le Musée de la Faculté, auquel il fut bientôt attaché
en qualité de conservateur.
|
Léon Baraban devait viser plus haut; encouragé par ses
maîtres, il se prépara à l'agrégation. Ses connaissances éten.
dues en anatomie pathologique formaient chez lui une base
solide pour la spécialisation aussi bien en médecine
qu’en
chirurgie. Son goût pour les études anatomiques détermina
son choix. F se présenta au concours pour l'agrégation de
chirurgie et fut reçu agrégé de la section, le 24 juillet 1883.
Presque aussitôt après, la chaire d’histologie devint
vacante, par suite de la mort de notre regretté collègue
Morel. Nul n'était mieux préparé à l'enseignement de l'histo-
logie que Léon Baraban.
Sa grande compétence, son expé-
rience acquise au laboratoire auquel il avait été attaché antérieurement, la minutie qu'il savait apporter aux recherches
si délicates de la science micrographique, le signalèrent à
l'attention de la Faculté, qui le présenta en première ligne
au choix du Ministre de l'instruction publique pour occuper
la chaire.
Par décret du 28 avril 1894, il fut nommé professeur d’his-
tologie à la Faculté de médecine.
Notre collègue ne resta guère longtemps
enseignement.
chargé
de cet
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
95
Le 3 juillet 4893, il est nommé, par mutation, titulaire de
la chaire d'anatomie pathologique, devenue vacante par la
mort de son ancien maître, le professeur Feltz.
Léon Baraban rentra ainsi dans le laboratoire auquel, pendant de longues années, il avait été attaché en qualité de
chef des travaux, et put s’adonner définitivement à ses études
favorites d'anatomie pathologique.
La caractéristique de l’enseignement de notre collègue a
été la méthode et la conscience. Il ne s’aventurait guère dans
les hypothèses, si souvent hasardeuses. C'est Le scapel à la
main,
l'œil
sur le microscope,
qu'il observait,
étudiait
contrôlait tout fait nouveau avant de l’enseigner.
et
Nous ne possédons que peu de travaux de notre collègue,
mais tous, ils reflètent les qualités du chercheur modeste et
habile,
n'avançant
une interprétation,
une
donnée
nouvelle,
que lorsqu'il pouvait la baser sur des démonstrations maintes
fois répétées et vérifiées. Telles ses études sur les épithéliums
des
séreuses
et
quelques-unes
de
leurs
altérations,
ses
recherches sur l'épithélium des voies aériennes sur diverses
productions morbides, sur des questions spéciales de para-
sitisme.
Si
ses
publications
personnelles
sont
peu
nombreuses,
quelle longue série ne pourrais-je citer, de travaux de collègues, de thèses d'élèves, dans lesquels se trouvent relatées
des descriptions soit d’histologie, soit d'anatomie pathologique, dues aux patientes études faites par le professeur Baraban ou sous sa direction.
|
Et puis, après les recherches de laboratoire, quels soins
notre collègue n'a-t il pas donnés aux travaux pratiques des
élèves ? Nous Ini devons une organisation nouvelle. Au laboratoire d'anatomie pathologique, chaque élève est directement initié, par un apprentissage pratique, à tous les procédés d'investigation du corps humain, pour y découvrir les
altérations
morbides; et nos jeunes docteurs, grâce à cette
initiation, associée à d’autres enseignements spéciaux puisés
à Ja Faculté, n'auront plus de surprise plus tard, lorsqu'ils
auront à scruter, le scapel en main, les laborieux problèmes
que leur pose entre autres la médecine légale,
96
Reconnaissant
COMPTES
RENDUS
les services
rendus
par
notre
collègue
à.
l’enseignement et à l'instruction des élèves, le Ministre de
Instruction publique lui décerna successivement les palmes
académiques et la rosetle d’officier de l'instruction publique
(23 décembre 1835, 13 juillet 1893).
Le professeur Baraban ne s'adonnait pas à la pratique
médicale, mais il n'oubliait pas qu'il était médecin quand
les pauvres de son quartier de Saint-Pierre recouratent à ses
conseils. Foncièrement charitable, il prodiguail à lous sa
personne,
son
expérience,
et souvent
ainsi une grande popularité qui
Conseil municipal.
Des voix plus autorisées diront
dans ses fonetions de conseiller,
bienfaisance, quels ont été les
lui
sa
bourse
ouvrit
les
; il acquit
portes
du
combien il s'est dépensé
de membre du Bureau de
services rendus, comme
adjoint,à l'administration de la cité.
Sa grande activité, son labeur incessant, son dévouement
à ses fonctions multiples devaient bientôt ruiner sa santé.
Une première atteinte, il y a irois ans, avait déjà donné de
sérieuses inquiétudes à ses collègues et à ses amis. À peine
remis, et malgré les conseils qui lui furent donnés à l'époque, il se fit illusion sur l’état de ses forces, reprit toutes ses
vccupations, lorsque, vers la fin de l'été dernier, nous
apprîimes que le professeur Baraban était de nouveau alité ;
nos appréhensions devinrent aussitôt grandes. C'est avec une
anxiété
extrême
que nous avons suivi l’évolution inexorable
du mal qui devait nous l'enlever.
Et quand nous songeons que notre collègue, qui avait
passé sa vie à scruter les lésions multiples cachées dans l'or-
ganisme et à les méditer, devait suivre avec un jugement sûr
le drame pathologique dont son propre organisme était le
théâtre, une sympathie douloureuse nous étreint! C'est dans
la fermeté de ses convictions qu'il a trouvé, sans doute, la
force d'âme et la résignation pour attendre avec sérénité
l'heure fatale du dénouement.
Baraban disparaît dans la force de l'âge, Lerrassé par la
terrible maladie dont le germe, peut être — qu’en savonsnous ? — fut puisé dans. les recherches de laboratoire, vic
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
time du devoir professionnel
et surmené
97
par une activité
incessante de dévouement.
|
Nous conserverons, à la Faculté de médecine, le souvenir
impérissable du collègue excellent, du maître aimé de ses
élèves.
Puissent les regrets que sa perte nous inspire apporter
quelque consolation aux siens.
Au nom de la Faculté de médecine, cher collègue, adieu!
ALLOCUTION
prononcée
à l’Assemblée de la Faculté de
médecine, le 18 mai 1906, à l'occasion de la mort de
M. le professeur Hecur, par M. Gross, doyen.
Mes
chtRs
COLLÈGUES,
Un deuil nous à frappés depuis notre dernière réunion.
Nous avons perdu un de nos anciens collègues, resté attaché
a la Faculté par les liens de l’honorariat, le professeur Hecht.
La plupart d'entre nous ont encore connu le professeur
Hecht en pleine activité de ses fonctions, et gardé le souvenir
du savant modeste, du maître bienveillant, du collègue excellent.
.
M. Hecht est venu à Nancy, lors du transfert en notre ville
de la Faculté de médecine de Strasbourg, à laquelle il a ppar-
tenail depuis 1887.
ll est né à Strasbourg, le 19 novembre 1830, d'une famille
des plus honorablement connues ; son père avait exercé la
profession dé pharmacien.
Après avoir couronné ses études classiques, faites au Col-
lège Royal, par l'obtention, Le # décembre 1849, du diplôme
de bachelier ès sciences physiques, Louis-Émile Hecht a pris
sa première inscription de médecine en novembre 1848.
Élève studieux et laborieux, nous en avons la preuve dans
les notes d'examens mentionnéesà l’époque, dans des rap‘ poris spéciaux sur les études faites à la Faculté, Louis Hecht
lut nommé le deuxième au concours pour l’externat, en 1851,
puis le premier, au concours pour l'internuat, en 1852.
98
COMPTES
En
1853,
ger.
La
il est aide
RENDUS
de clinique
médicale
x
à la Faculté
et
attaché au service de son maître, le professeur Schutzenbermême
année,
il obtint,
au
concours,
le
deuxième
prix de l'Université, le premier lui ayant été disputé par son
camarade d’études, Eugène Bækel, auquel il était toujours
resté lié par la plus sincère amitié.
En 1854, sa dissertation inaugurale intitulée Essai sur le
spiromètre est classée la première parmi
celles
de l’année
scolaire, et lui a valu le prix de thèse.
Une scolarité aussi brillante devail conduire le jeune
docteur à lagrégation. Au concours de 1856-1857, il sort
victorieux de la lutte. Sa thèse sur les Causes et les symptômes
de la coagulation du sang dans les veines et les artères, œuvre de
valeur à l'époque, témoigne des brillantes aptitudes de notre
collègue,
Nomimé agrégé stagiaire, le 3 mars 1857, il est appelé à
l'exercice Le 10 janvier IS60, et prolongé pour une période de
trois années, le 20 avril 1868. Il est chargé successivement
par la Faculté d'une conférence de diagnostic, d’une confé-
rence de médecine pratique, du service de la clinique médicale supplémentaire, qui n'était autre qu'un enseignement
chinique propédeutique.
À partir de 1858, il remplit les fonctions de conservateur
de Musée et des collections.
Au concours des hôpitaux de mars 1866, il est nommé
médecin adjoint de l'Hôpital civil.
M. Hecht était membre de la Société de médecine de Strasbourg, dont il a été l'un des secrétaires, de 1865 à 1867; ses
rapports annuels, consignés dans les mémoires de la Société,
sout des modèles de rédaction el d'analyse consciencieuses.
La Société des sciences naturelles de Strasbourg comptait
également M. Hecht parmi ses titulaires.
Le docteur Hecht s'était ainsi signalé de bonne heure, non
seuleinent par les services rendus dans l'enseignement et par
une collaboration active aux Sociétés scientifiques, il avail
su conquérir encore comine médecin praticien une notoriété
incontestiée.
|
Jouissant de l'estime générale, tout lui promettait un bril-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
99
Jant avenir dans sa ville natale, quand survinrent les terribles
épreuves de 1870.
Pendant
M. Hecht
l'Hôpital
protégea
dépensé
le
siège
et le bombardement
de
|
Strasbourg,
a contribué à assurer les services de médecine à
civil, que le drapeau de la Convention de Genève ne
pas contre les obus allemands. Il s’est largement
encore à l’une des grandes ambulances établies par
la Société française de secours
aux
blessés
et malades
milt-
taires, à l’ambulance du Séminaire de Saint-Thomas. Notre
collègue a fait ainsi son devoir, tout son devoir, pendant les
cruelles et sanglantes journées de six semaines d’un bombardement incessant.
Au terme de l'option fixé par le traité de Francfort, le
docteur Hecht quitte avec les siens sa ville natale pour conserver sa nationalité française, et vient à Nancy.
Par décret du 4e octobre 1872, il est nommé
professeur de
pathologie générale et de pathologie interne à la Faculté.
À partir de ce moment, vous Connaissez notre collègue.
Ceux d'entre vous, qui ont été ses élèves, ont pu apprécier
son enseignement méthodique et simple, exempt de toute
discussion abstraite, de toute vue théorique non confirmée
par la pratique et l'expérience, enseignement essentiellement
classique, toujours basé sur un sens clinique parfait. Le but
du maître était de faire de bons praticiens. Le souvenir de
profonde reconnaissance que lui ont conservé ses nombreux
élèves des deux côtés des Vosges est la meïlleure preuve des
qualités de son enseignement éminemment utile et fructueux.
Le'professeur
Hecht n’était pas seulement un maître bien-
veillant, aimé des élèves, il était aussi pour nous un collègue
excellent; il était profondément dévoué à la Faculté, cherchant à lui être utile en toutes circonstances, souvent même
dans les fonctions les plus ingrates. C'est aïnsi que M. Hecht,
durant de longues années, s'est chargé du rapport annuel sur
les thèses de la Faculté. Durant une assez longue période, il
a été notre représentant à la commission de la bibliothèque
et au Conseil académique.
Je viens de vous dire ce qu'était le maître, le collègue. J'ai
encore à vous rappeler l'exactitude, l’assiduité et le grand
100
COMPTES
BENDUS
intérêt avec lesquels le docteur Hecht suivait les travaux de
notre. Sociélé de médecine. Accuellli, en 1879, au sein de la
Société, avec ses collègues venus de Strasbourg, Ü n'a cessé
de lui prodiguer son concours empressé et de lui apporter le
fruit de ses observations et de ses méditations.
Après qu'il fut secrétaire général, ses coufrères, en 1886,
l'ont élevé à la présidence de la Société.
Son goût, son attraction pour les queslions de science, ont
aussi porié noire collègue à suivre les travaux de la Société
des sciences. Transiérée de Strasbourg à Nancy, cette Société,
ancienne Sociélé des sciences naturelles de Strasbourg, a
trouvé dans notre collègue un de ses plus vaillanis soutiens.
C'est à lui qu'elle a dû sa prospérité; durant une longue
période d'années. le professeur Hecht en à été son dévoué et
infatigable
secrétaire général.
La Société,
d'ailleurs,
s'est
empressée de reconnaitre les éminents services qu'il lui a
rendus, en le nommant secrétaire général honoraire ; c'était
la première lois que pareil titre était décerné.
Le professeur Hecht était membre titulaire de l'Académie
de Stanislas, et son discours sur les Rapports de la médecine
avec les sciences physiques et naturelles moutra une fois de plus
le sentiment élevé qu'il avait de la science médicale.
Nous devons à notre collègue une série de travaux, parmi
lesquels ses articles de séméiologie dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales ont été tout particulièrement
remarqués.
Que dirai-je du médeein?
Pour notre collègue, l'exercice
de la médecine était un véritable sacerdoce.
11 se dépensait
sans mesure. Nous savons lous quelle attention scrupuleuse,
quelle conscience absolue, quel dévouement profond il apportait aux soins de ses malades. Aussi ne saurait-on s'étonner.
de la reconnaissance profonde et de la respectueuse admiration qu'il inspirait aux familles qu'il approchait, de l'estime
et de la considération générales dont il jouissait. Et quelle
délicatesse
encore
apportait-il
dans
ses
rapports
avec
es
confrères. I était égaiement bienvetliant pour ses collègues
et pour le praticien le plus humbie et le plus modeste.
La générosité de son caractère devait aussi le porter à se
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
101
rendre utile en toute occasion à ses confrères ef à ses conci:
toyens. Nous retrouvons notre collègue dans la Commission
d'administration de notre Société de Prévoyance el de Secours
multuels des médecins de Meurthe-et Moselle, dans le Conseil
d'hygiène, dont il a été le secrétaire, dans le Conseil de la
Société française de Secours aux blessés et aux malades
milllaires, où il apportait le fruit de son expérience acquise
à Strasbourg, en 1870.
Une vie si noblement remplie, tant de services rendus, ne
devaient laisser le gouvernement indiflérent, et élèves, confrères, collègues, nous avons tous hautement applaudi,
en 1887, à la nomination
comme
chevalier de la Légion
d'honneur, du savant si modeste, du médecin si profondément dévoué à secs semblables et aux choses publiques, du
professeur Hecht.
Quelle a été notre peine, iorsqu'en 1894, nous apprîmes
que notre collègue avait fait valoir ses droits à Ja retraite.
En observateur attentif, le docteur Hecht reconnut que sa
santé était atteinte; il renoncça à l'enseignement, à sa clientèle, à toutes ses charges, pour partager son temps entre sa
petite patrie lorraine, où il s'était tont dépensé, et les régions
des Vosges, chez des parents ou des amis, à la Schlucht, où
contemplantavec tristesse sa chère Alsace, il trouvait quelque
réconfort dans les souvenirs des temps passés.
Peu à peu, sa santé décline ; on ne rencontre plus que fort
rarement le docteur Hecht sur le quai Isabey.
Cette intelli-
gence si noble et si haute, s'est progressivement éteinte;
lorsque quelques rares amis le voyaient encore, ils ne pouvaient le quitter que profondément attristés, le cœur serré
devant les progrès lents, implacables, du mal que la science
ne pouvait conjurer, imalgré les trésors de dévouement que
sa compagne et son fils jui prodiguaient.
Le 25 avril dernier, le professeur Hechi s'est éteint.
Votre doyen a dn se conformer à la volonté du défunt, et
garder le silence au bord de la Lomhe de notre regretté collègue. Mais nous devons rendre ici à sa mémoire un hommage
de sineère et profond regret, et adresser aux siens l'expression &mue de notre respectueuse sympathie.
102
COMPTES
RENDUS
Le souvenir de notre vénéré collègue restera impérissable
dans nos cœurs ; son nom
restera gravé dans le Livre d’or de
l'ancienne Faculté française de Strasbourg et de Ia Faculté de
médecine de l’Université de Nancy.
Concours pour le prix À. Heydenreich-V.
Parisot.
Rapport présenté à la Faculté de médecine par MM. PRENANT ét RonMer, au nom de la Commission du prix,
composée de MM.
Gross,
et ROHMER, professeurs.
Weiss,
HERGOTT,
PRENANT
Le travail de M. Lucren, intitulé : Traumatisme des nerfs,
comprend trois parties. Dans la première, on trouve un
aperçu rapide de lhistogénèse de la fibre nerveuse; il était
nécessaire, puisque la régénération n'est qu'une histogénèse
renouvelée. Dans la seconde, l'auteur expose les lésions des
fibres nerveuses consécutives aux traumatismes
(section et
compression); car il fallait connaître le terrain sur lequel se
déroulent les phénomènes de la régénération. La troisième
partie forme en définitive le fond même
du travail et com-
prend l'étude de Fa régénération nerveuse proprement dite.
Elle renferme elle-même plusieurs chapitres, dont le premier est consacré à l'exposé des théories de la régénération.
Les
autres
sont
les
plus
importants;
ce
sont
les
chapitres
vraiment chirurgicaux de ce mémoire. On y trouvè successivement : la régénération spontanée consécutive aux sections
nerveuses; la régénération après suture nerveuse; la régéné-
ration consécutive à la compression des nerfs; un chapitre
pour les conditions de la régénération nerveuse ; un autre et
dernier sur les indications chirurgicales résullant de la
connaissance des conditions de la régénération nerveuse,
Le mémoire de M. Lucien est un gros manuserit de plus de
300 pages grand format qui a l'allure d'un beau volume, tant
par sa facture extérieure que par la rédaction, toutes deux
remarquablement soignées.
Le fond même
est plus critiquable, pour
ce qui concerne,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
103
tout au moius, les chapitres anatomiques et physiologiques.
On peut reprocher tout d'abord à l'introduction de mal indiquer le thème principal du morceau. Ce n’est pas qu’il n'y ait
un leit-motiv, qu'on entendra de nouveau dans les conclu
sions. Mais, comme on en va juger, il paraît sonner quelque
peu faux.
Ainsi que l'auteur s'en est rendu compte, la question de la
régénération nerveuse est étroitement liée à celle de l'histogénèse des nerfs. Si l'on veut se faire une idée de la façon
dont les nerfs se reproduisent, il faut être fixé sur celle dont
ils se produisent. D'ailleurs, pour le dire en passant, toute
question de système nerveux, celle de son fonctionnement
elle-même, nécessite la solution préalable de la question
histogénétique. Or, deux interprétations sont en présence:
la théorie du neurone et la théorie de la chaîne ou autogène,
pour expliquer la génèse des fibres nerveuses, et elles sont à
peu près de forces égales. De même, deux théories différentes
ont été logiquement proposées pour la régénération par deux
groupes de biologisies, se rattachant, les uns aux partisans
du neurone, les autres aux adeptes de la théorie autogène.
D'après les premiers, les fibres nerveuses se régénèrent à
partir du bout central ; selon
les autres,
fait sur place, indépendammént
nerveux auquel il se rend. Les
différentes pour le chirurgien.
rencontrer des faits cliniques
mière,
les autres à la seconde
leur régénération se
du bout central et du centre
conditions seront donc bien
Mais M. Lucien, craignant de
favorables les uns à la pre-
théorie,
préfère,
dans
les con-
clusions de ses premiers chapitres, dire éclectiquement mais
peu prudemment que les deux théories adverses de l'histogènèse et de la régénération nerveuse ont du bon toutes
deux, et que les deux processus qu'elles invoquent se réalisent. Get éclectisme évite à l’auteur bien des difficultés et le
dispense de toute critique. La critique, d'ailleurs, fait trop
souvent défaut dans ce mémoire,
scientifiquement un peu
timoré.
Ou peut y relever aussi quelques erreurs comme celle-ci:
les bourgeons gustatits ne s’altèreraient pas à la suite de la
section du nerf glosso-pharyngien. Or, on saït que ces bour-
104
.
COMPTES
RENDUS
geons disparaissent en quelques jours, après la section du
nerf, L'opinion est, il est vrai, attribuée à Baginsky, qui
aurait fait sur le sujet des « recherches récentes ». Maïs on
ne trouve pas l'indication bibliographique de ces recherches,
ce qui fait craindre que la bibliographie, très copleuse
d’ailleurs, ne soit faite que de seconde main.
Maigré ces réserves, le mémoire de M. Lucien est important dans l'ensemble et bien fait. S'il y a quelques critiques
à lui adresser, cela tient peut-être à ce que les candidats
se
croient obligés de présenter de gros mémoires traitant de
grandes questions: « La Régénération nerveuse dans ses
rapports avec la chirurgie des nerfs. » Mieux vaudrait, sans
doute pour les candidats, laisser là ces questions d'ensemble,
trop pesantes pour leurs bras, manier des sujets moins
lourds, et faire dans un domaine très restreint œuvre de
critique médico-chirurgicale.
La partie clinique du travail de M. Lucien est non moins
intéressante, et plus volumineuse encore que la partie anatomique et physiologique. Après avoir étudié, au point de vue
anatomique et expérimental, les effets des traumatismes en
général sur les nerfs, l’auteur nous montre ce que produit
sur eux et la compression lâche et de courte durée, qui permet le retour rapide des fonctions après suppression de
l'agent compresseur, et la compression serrée ou de longue
durée, équivalente à la section nerveuse qui produit la dégénérescence rétrograde et wallérienne. La régénération nerveuse, avec ses différentes théories, fait l'objet d'un chapitre
particulier.
La
régénération
spontanée,
très
rare
chez
l'homme, ne s’observe guère que chez les jeunes animaux ;
pour qu'elle puisse s'effectuer, il faut la proximité et la con-
tiguité des deux bouts du nerf sectionné.
Vient ensuite l’étude de la régénération après suture nerveuse; la réunion par première intention consiste simplement en un rétablissement de la continuité anatomique des
segments suturés, mais sans qu'il y ait pour autant coaptation
effective entre les conducteurs nerveux ; de plus, la suture
précoce n'empêche pas non plus la dégénérescence du bout:
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
105
périphérique ; comme aussi, d'un autre côté, le retour immé.diat des fonctions à la suite des sutures précoces ou tardives
ne saurait être une preuve suffisante en faveur de la réunion
par première intention. Les expériences de Sherrington,
d’Arloing et Tripier, les observations cliniques de Létiévant,
ont montré que le retour de la sensibilité immédiatement
conséculif à la suture nerveuse s'explique par la présence de
fibres sensitives venues des neris voisins dans le lerritoire
macroscopiquement desservi par un seul nerf, et par l'exis
tence des anastomoses qui réunissent entre eux des nerfs
différents. La théorie de linhibition et de la dynamogénèse
de Brown-Séquard est nécessaire pour interpréter l'apparition
et la disparition rapides des troubles sensilifs el moteurs
chez les sujets atteints de plaies des neris el chez lesquels on
a pratiqué la suture nerveuse.
Dans un chapitre consacré à la régénération tardive consé-
cutive à la suture nerveuse, l’auteur reproduit trente-deux
observations desquelles il résulte que la suture nerveuse est
essentiellement favorable à la régénération nerveuse; Îles
observations cliniques sont en concordance parfaite avec les
données expérimentales des physiologistes.
La durée de la
régénération, consécutivement à la suture immédiaie, est
souvent extrêmement rapide el peut se faire en quelques
jours, tandis que la sulure secondaire ne donne son résultat
physiologique qu en plusieurs mois.
Quant à la régénération nerveuse après compression, elle
ne peut se produire qu'après Hbéralion des ironcs nerveux ;
et quand le bout périphérique est dégénéré, la régénéralion
par l'intermédiaire du bout central est la seule que lon
puisse invoquer; ici, le retour fonctionnel est plus rapide
qu'a la suite de la suture nerveuse.
Outre les conditions qui tiennent à l'âge, à l'espèce animale,
aux
nerfs
eux-mêmes,
l’auteur nous montre
blir plus sûreinent la
extrémités peuvent
pratique la suture à
d'osséise,
d'un
tube
à l'éloignement
des bouts sectionnés,
que la suture est le seul moyen de rélarégénération. Après avivement, les deux
être réunies bout à boul, ou bien on
distance par l'intermédiaire d'un drain
de
caoutchouc
ou
de
magnésium,
où
106
COMPTES
RENDUS
encore par interposition d'un fragment de nerf retiré fraîchement à un animal.
Enfin, l'auteur termine par des conclusions générales qui
résument celles qu'il avait déjà données à la suite de chaque
chapitre en particulier; ces conclusions sont suivies d’un
Index bibliographique qui contient, à peu de choses près, la
liste de tous les travaux qui ont paru sur la question.
Le travail de M. Lucien, ainsi que nous l'avons déjà dit,
est
dont
une
œuvre
considérable,
la
partie
clinique,
sérieuse,
surtout,
bien
s'étaie
coordonnée,
sur
les
et
nombreuses
observations qui ont été publiées; grâce à ce travail, on ne
peut pas dire que la question apparaisse plus claire et plus
nette qu'elle n'était auparavant, mais il a le mérite de la
résumer toute entière et, s’il était publié, ce livre épargneraît au chercheur d'avenir l'ennui de longues compilations
et la perte d'un temps précieux.
La commission est d'avis que, vus l'importance et le grand
mérite intrinsèque du travail de M. Lucien, il lui soit délivré
pour l'année 1906 le prix Heydenreich Parisot.
Les conclusions de la commission ont été approurées par le
Conseil de la Faculté, dans sa séance du 6 norembre 1906.
Concours
Rapport
pour le prix de thèse.
présenté à la Faculté par
M. HAUSIHALTER,
4U
nom
de la commission du prix de thèse, composée de
MM.
CHRÉTIEN, président,
MEYER, PRENANT, PARISOT,
HAUSHALTER.
31 thèses ont été soutenues devant la Faculté durant l'année
scolaire qui vient de s'écouler.
15 ont trait à la pathologie médicale, 6 à la pathologie chirurgicale, 2 à l'obstétrique et à la gynécologie, 2 à la médeciue légale, { à l'assistance médicale, 3 à l'anatomie patholologique, 2 à l'histoire naturelle médicale et à la parasitologie.
14 ont
obtenu
la note
très-bien,
assez bien, 1 la note passable.
10 la note
|
La commission du prix de thèse a porté
bien,
9 la note
spécialement son
,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
107
appréciation sur les travaux qui lui semblaient, tant par la
note obtenue que par l'originalité du sujet, ou la façon dont
il fut traité, aptes à disputer les récompenses. Et, parmi eux,
elle a jugé dignes de ces récompenses, les thèses de MM. BLum
BARTHÉLEMY, GÉRARD, VaNEY, GEonGEs, HÉRIQUE et RINx.
La commission propose à la Faculté d'accorder le prix de
thèse à la thèse de M. Blum, portant comme titre : Des AÂnes
thésies psychiques dites nerveuses on hystériques.
que, clinique, expérimentale et critique.
Étude histori.
Ce travail bien pensé, bien écrit, tout en reflétant la doctrine du Maître qui l’imposa, n’en est pas moins üne œuvre
très originale, à laquelle les qualités propres de l'auteur ont
su donner une touche personnelle. Elle résume une conception de l'hystérie, à une époque où la conception classique
de l’hystérie est battue en brèche; elle vient parfaitement à
son heure ; en récompensant le travail de M. Blum, la Faculté
rendra,
par le fait même,
honneur
à l'École
de
Nancy,
dont
il est l'expression et dont il synthétise la doctrine.
‘
La commission vous propose d'accorder des mentions très
honorables ex-æquo à MM. BarTuëLEMY, GÉRARD et VANEY.
M. Barthélemy, dans sa thèse intitulée: Indications thérapeutiques dans les névralgies faciales rebelles et régénération
nerveuse. Étude clinique, erpérimentale et critique, a abordé une
question de thérapeutique chirurgicale difficile, et même
iagrate. Après avoir examiné les indications thérapeutiques
générales dans les névralgies faciales, les divers modes de
traitement, après une étude critique des plus rigoureuses de
la valeur comparative de ces traitements, M. Barthélemy
donne l'exposé de nos connaissances sur la régénération des
nerfs, et la relation des expériences qu'il a instituées pour
apprécier, avec le secours de la physiologie et de l'examen
histologique, l'effet des injections intranerveuses d'acide
osmique
écrite,
et d'alcool. La thèse de M. Barthélemy,
est
un
très
bon
travail
où
Fauteur
fait
fort bien
preuve
de
sérieuses qualités: elle témoigne d'un sens clinique ef eritique développé, d'une prudence toute scientifique dans le
diagnostic et le pronostie. Elle représente, à plusieurs points
de vue, un labeur considérable.
108
COMPTES
RENDUES
La thèse de M. Gérard, intitulée : Étude médico-égale sur les
armes à feu courtes {pistolets et revolrers), repose sur l'étude
d'observations personnelles et d'expertises judiciaires, et sur
ane large expérimentation entreprise au laboratoire de médecine légale; elle à nécessité de son auteur, outre une compétence spéciale, un travail prolongé. C’est une œuvre origiginale, où de belles planches reproduisant les photographies
d'expériences de M. Gérard, illustrent le texle el en facilitent
la compréhension. Écrile dans un siyle clair ot précis, cette
thèse est parfaitement ordonnée; elle constitue le premier
iravail d'ensenble sur une question des plus importantes de
la médecine légale.
La thèse de M. Vaney, intitulée: Des Processus phlébitiques
du tractus génital au cours de la puerpéralité (métrophlébires
puerpérales), a eu pour but d'étudier les processus inflammaioires qui peuvent se développer dans les veines de l'appareil
génital de la femme
au eours de la puerpéralité; étendant
d'une facon considérable le sens habituel donné au mot phlébite, M. Vaney montre que la phébile n'est pas seulement le
résultat d'une infection de ja paroi veineuse, mais qu'elle
peut être la réaction de cette paroi contre d'autres causes
irrilantes, telles les actions traumatiques, thermiques, Loxiques. La thèse de M. Vaney est une mise au point excellente
de la question si importante des métrophlébites; colle est
d'une documentation des plus complètes; de plus, par Îles
questions de pathologie et de prophylaxie qu'elle soulève,
elle a une portée générale qui n'est pas son moindre mérile.
La commission, enfin, propose d'accorder des mentions
honorables ex-vuuo à MM. GrorGrs, HéRique et RINn.
M. Georges, dans sathèse intitulée: Le Corpuseule de Malmighi
dans la rate humaine. Recherches anatomo-pathologiques, après
une introduction anatomo-physiologique consacrée à l'étude
du
développement,
du
corpuseule
nelles
appuyées
de
la structure
de Malpighi,
sur
expose
quarante
normale,
des
variations
ses recherches
examens
person-
nécroscopiques
et
hisiologiques, et concluant finalement à la variabilité de Ja
rate pathologique en fonction des divers états pathologiques.
L'œuvre de M. Georges constilue surtout un travail de statis-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
109
tique et d'assemblage de faits, à la documentation desquels
manque un peu un examen histologique plus fouillé. Elle
n'en est pas moins très digne d'intérêt : elle soulève une
grande question d'anatomie patholegique en apportant quelques
données originales ; elle est, de
plus, fort bien rédigée.
M. Hérique, dans sa thèse intitulée: Les Consultations de
nourrissons dans les Œurres d'assistance de la sremière enfance
(en particulier à l'Œurre du Bon Lait, de Nancy), présente
l'étude d'une question toute d'actualité parmi les questions
d'hygiène sociale: il expose le fonctionnement
des princi-
paux types de consultalion de nourrissons, fait une judicieuse critique des desiderala à formuler, indique les buts
essentiels à atteindre pour lutter Le plus efficacement contre
la mortalité de la première enfance, montre les effets obtenus
à l'Æuvré nancéienne. La thèse de M. Hérique est bien composée, écrite avec conviction, d'un style agréable.
.M. Rinn, dans sa thèse intitulée : Le Venin des vipères francaises, l'encenimation vipérique el la sérothérapie antivenimeuse,
a fort soigneusement étudié les travaux susceptibles d'éclairer
la question qu'il a pour but de traiter ; on ne peut reprocher
à l’auteur le défaut d'expériences personnelles, qui eussent
demandé non seulement beaucoup de lemps, mais encore
une éducation spéciale, Une heureuse disposition de ce traail consiste en des index bibliographiques spéciaux, fort
complets, placés à la fin de chaque chapitre. La thèse de
M. Rinn, sans rien contenir de très original, est une mise au
point des plus complètes de la question ; elle sera consultée
avec de plus grand profit.
En résumé, la commission propose à la Faculté de décer-
ner :
|
Le prix de thèse à M. P. Brun:
Des mentions très honorables ex-æquo à MM. BARTHÉLEMY,
GÉRARD et VANEY ;
Des mentions honorables ex-æquo à MM. GeonGes, HÉRIQUE et
RrNN.
Les conclusions de la commission ont été adoptées par le Conseil
de la Faculté, dans sa séance du 6 novembre 4906.
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, Doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION
PENDANT
Monsieur
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
GCOLAIRE
DE LA FACULTÉ
1905-1966
LE RECTEUR,
MEssIEURS,
Appelé, pour la première fois aujourd'hui, à présenter le
rapport annuel sur le fonctionnement de la Faculté des
sciences, aux Hieu et place de celui dont nous ressentons to7-
jours ‘si vivement la perte, j'ai à cœur de mentionner avant
tout que, si Lunéville a donné le nom d’'Ernuest Bichat à Ja
rue qu'il aimait tant, la souscription ouverte pour lui ériger
un buste à Nancy a donné des résultats excellents: avant
deux ans, un monument digne de notre regretté Doyen
prendra place dans le nouvel Institut de Mathématiques et
de Physique et l'été de 1909 pourrait voir, en même temps
que l'Exposition projetée à Nancy, l'inauguration simultanée
du buste et de l'Institut.
L'obtention des sommes nécessaires à la construction de
cet Institut est l'événement capital de cette année à la
Faculté des sciences. Aux 50,000 francs que la Ville avait
dounés avec le terrain, aux 50,000 francs donnés par
M. Solvay, aux 100,000 franes votés par le Conseil de F'Université,
sont venus
se
joindre, en
eflet, 300,000 francs
votés
par les Chambres. A deux reprises, M. Massé, député, dans
ses rapports sur le budget de l'instruction publique, avait
112
COMPTES
RENDUS
signalé à la Chambre
la nécessité du nouvel établissement.
Un projet de loi, engageant l'Etat pour une somme de
300,000 francs. fui voté par elle le 5 avril, puis par le Sénat
le it du même mois. Nous disposons ainsi de 500,000 francs,
somme qui dépasse à peine les frais de construction de l'Ins
titut proprement dit. Il restera à trouver l'argent indispen-
sable
pour le mobilier,
et l'Université devra
pourvoir
au
nouvel aménagement des locaux que nous allons abandonner.
Sur les indications de Bichat, que cette question a préoc-
cupé jusqu'à son dernier souflle, et, avec son talent habituel,
M. l'architecte Jasson a dressé Les plans. [ls ont été étudiés
par une commission composée du Doyen et de MM. Blondlot,
Vogt, Gutton, Rothé, puis approuvés par le ministère. Les
travaux de terrassement sont terminés, et l'on jette en ce
moment les fondations.
Ainsi va se trouver réalisé un désir maintes fois manifesté
par notre Doyen. Les laboratoires de Physique, actuellement
si exigus, si insuffisants et si mal disposés pour nos nombreux élèves, vont avoir l'ampleur et l'aménagement voulus.
Les professeurs de mathématiques, qui n'ont aujourd'hui que
deux salles à leur disposition et qui, par là, se trouvent sans
cesse dans
l'embarras,
en auront
désormais
plus
du double,
dont une vaste salle nécessaire pour les travaux pratiques.
Enfin, nous bénéficierons de l'avantage inappréciable d'avoir
groupés
en un
même
point de la ville
les services de Îa
Faculté qui ont entre eux des rapports incessants.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance
à la Ville
de Nancy, au Conseil de l'Université, qui a bien voulu engager pour nous toutes ses
réserves, à notre
perpétuel bienfai-
teur M. Solvay, aux Chambres et à toutes les personnes qui,
comprenant nos besoins, se sont associées généreusement à
l'œuvre de la Faéulté des sciences. Nous adressons un
hommage
particulier
de notre gratitude
Adam, dont les démarches
mullipliées
à M.
le Recteur
ont été si efficaces et
nous saluons avec émolion le nom de Bichat dont le décanat
inoubliable a préparé et amené cet heureux événement.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
413
Personnel.
La Faculté a eu le regret de voir disparaître cette année le
distingué professeur honoraire de mathématiques spéciales
du
lycée
de
Nancy,
M.
Hervieux,
décédé
en
cette
ville
le
2 juillet. Pendant près de dix ans, M. Hervieux fut un de
nos meilleurs collaborateurs. Dès 1879, la Faculté avait
accepté de préparer à l'agrégation des sciences mathématiques et, en 1881, son personnel, déjà si absorbé à cette
époque, n'étant pas assez nombreux
pour suflire à cette
lourde tâche, elle fit appel au dévouement du professeur
du Lycée.
Le 11 janvier i882, M. Hervieux
conférences à la Faculté
ions
jusqu'à la
fin
des
était chargé de
sciences.Il remplit
de l'année
scolaire
1890-91.
ces
À
fonc-
cette
date, pour les besoins de notre enseignement, une maîtrise
de conférences en titre fut créée et nous dûmes nous priver
des services de notre excellent collaborateur. M. Hervieux a
| été à la Faculté ce qu'il était au Lycée : un maître de talent,
se dépensant, se prodiguant en faveur de ses élèves. Il a
travaillé avec grand succès à cette tâche essentiellement
ingrate de la préparation à l'agrégation des sciences mathématiques. La Faeulté est pleine de gratitude pour ce professeur distingué, qui lui a apporté un concours vraiment utile
etelle conservera pieusement son souvenir.
°
Par arrêté ministériel du 28 septembre dernier, un nou
veau Congé d’une anuée est accordé, sur.sa demande et pour
raison de santé, à M. Saint-Remy, maître de conférences
de zoologie, Nous voulons croire encore que Îles soins qui
entourent notre cher collègue auront raison de sa maladie el
que le jour viendra où il sera en état de reprendre ses fonctions. En attendant, M. Mercier, chel de travaux, est chargé
des deux
conférences
que
faisait M. Saint-Remy, ainsi que
de sa séance de travaux pratiques, et il s'acquitte de cette
tâche à la satisfaction de tous.
Par décret en date du 4 août dernier, M. Camille Gutton
qui, par suite du décès de Bichat, avait été chargé d'un cours
114
de
COMPTES
Physique,
RENDUS
s'est vu nommé
professeur
de Physique
en
titre. La Faculté a accueilli avec joie cette nomination, pour
laquelle elle avait unanimement proposé le jeune maitre.
-M. Gutton nous appartient depuis sept ans. Agrégé des
sciences physiques, il est venu, dës sa sortie de l'Ecole nor
male, préparer dans nos laboratoires son excellente thèse de
doctorat. Attaché à la Faculté dès le 9 octobre 1899, comme
chef de travaux, puis maître de conférences, chargé de cours,
ils'y est fait constamment apprécier tant par ses travaux
personnels que par la valeur de son enseignement.
La
Faculté est
mettant
heureuse
d’une
d'importantes
nomination
recherches
qui,
tout en Ini
scientifiques,
pro:
assure
la
continuation du remarquable fonctionnement des servicesde
la Physique à Nancy.
Par une
innovation des
plus
heureuses,
l'Institut
électro-
technique, fondé, dirigé et développé par notre regretté
Doyen, a été dédoublé cette année, ainsi que je l'expliquerai
plus loin. [l comporte désormais, non seulement une section
d'électrotechnique, mais aussi une section de mécanique
appliquée.
Par arrêté ministériel du 18 janvier 1906, M. Vogt, professeur de mathématiques appliquées, a été chargé de la direction de l'Institut d'électrotechnique et de mécanique appliquée.
Nul
n'était
mieux
désigné
pour
ees
fonctions.
Depuis
plusieurs années déjà, M. Vogt avait, pour ainsi dire, amorcé
la nouvelle section. Faisant des lecons de mathématiques
appliquées, dirigeant les travaux des étudiants au laboratoire
de mécanique, les exerçant à la mesure de la résistance des
matériaux, à l'étude età la conduite des principales machines
industrielles, il avait préparé l'avènement de la section de
mécanique. Les talents d'organisation de M. Vogt, son dévouement sans bornes garantissent La prospérité de l'établissement.
Pour organiser l'enseignement et les travaux pratiques de
laboratoire
dans
cette
section de
mécanique,
il était néces
saire de faire appel à un ingénieur au courant à la fois de
jenseignement et de la pratique des moteurs industriels
jouant un rôle analogue à celui que remplit si bien M. Mau-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
115
duit dans la section d'électrotechnique. Grâce aux démarches
personnelles de MM. Vogt et Moilk, nous avons pleinement
réussi. M. Hahn, ingénieur diplômé du Polytechnikum de
Zurich, a bien voulu renoncer à ses fonctions de professeur
à l'Ecole d'ingénieurs de l'Université de Lausanne pour
venir à nous et, par arrêtés de M. le Recteur en date du
25 novembre 1905, puis du 8 août 1906, M. Hahn a été
nommé directeur de laboratoire de mécanique appliquée,
La Faculté se félicite hautement de son choix. Professeur
accompli, d'une compétence remarquable, M. Hahn s'acquitte de ses fonctions avec un zèle digne de tout éloge.
M. Vogt a été nommé membre du jury chargé d'examiner
en 1906 les candidats à l'agrégation des sciences mathéma- .
tiques.
Comme les années précédentes, M. Cartan a fait partie du
jury d'admission à l'Ecole navale.
Par arrêté en date du 1x
janvier 1906, notre
lègue M. Blondlot a été promu
En raison de l’état de
éminent
col-
à la {re classe.
santé du
Doyen,
M.
Arth, son asses-
_seur, à rempli effectivement les fonctions de Doyen depuis
le début de l’année scolaire jusqu’au {1er avril. I l’a fait avec
un soin, un dévouement et une compétence qui n’étonneront
personne, mais que je me plais néanmoins à signaler et dont
je ne saurais vraiment trop le remercier.
Je ne puis abandonner ce chapitre du personnel sans appeler l'attention sur une question qui préoccupait déjà mon
prédécesseur. Il s’agit de la situation des chefs de travaux
pratiques et des préparateurs de la Faculté. Pour bon nombre d’entre eux, en raison du nombre croissant des élèves,
le service est devenu très absorbant et même pénible par
moments. [l conviendrait d'améliorer leur situation trop
modeste et de leur
faire une
position
suffisante. Si
d'ailleurs cette amélioration ne se produisait pas, on pour-
rait craindre, dans le personnel de ces indispensables
et dévoués auxiliaires, une instabilité qui serait des plus
préjudiciables au bon fonctionnement de nos services.
4116
COMPTES
Fersonnel
Le nombre des éiudiants
dant l’année
scolaire
RENDUS
des
Éiudiants.
de la
Facullé des sciences, pen.
1965 1906, a été de 702, se répartissant
de la facon suivante:
185 candidats aux certificats d'étndes supérieures;
3 candidats 4 lagrégation ;
GS
3
8
426
candidais
candidats
candidats
élèves de
221 élôves
30
6
7
4
45
au certificat P, ©, N::
au doctorat &'flai;
au doctorat d'Université:
l'institut chimique;
de l'instilui d'électrolechnique
ei de mécanique
appliquée ;
élèves de l'École de’Brasserte:
élèves de Pinetitut agricole:
élèves de l'instituf colonial;
élèves de microbiologie ei i de l'École de laiterie;
élèves ne suivant que certains cours et n'aspirant à aucun
grade,
Total : 702
Parmi ces étudiants, il v avait 241 élrangers et 411 Krançais. Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats
d'études supérieures à été eu réalité de 253: aux 155$ étu-
diants portés dans le tableau ci-dessus, I} faut conte
en
ettet, 39 élèves de l'institut chimique et 59 élèves de l’Institut
d'Électrotechnique ei de mécanique appliquée qui,
«
en même
temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, préparent
aussi certains certificats.
convient aussi de signaler la présence de quelques étudiants bénévoles, vor complés par
conséquent dans le tableau qui précède: & al Institut agricole, 6 à l'institut colonial et 6 à la m icrobtoleogie el à l'École
de laiterie
Enseignement
général
Les cours, les conférences
lieu
conformément
au
eb laboratoires.
et les travaux praliques ont eu
programme
arrêté
par la
Faculté,
et
FACULTÉ
DES
SCIENCES
147
Us ont été suivis par un grand sombre d'étudiants, ainsi que
cela résulte du tableau précédent.
456 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d'un ou
de plusieurs certificats. Ces 156 candidats ont subi 175 examens et 104 certifieats ont 6t6 délivrés: 7 avec la mention
très bien, 17 avec la mention bien, 48 avec la mention a°sez
bien et 38 avec la noie passable.
Par
voulu
nique
risé le
|
arrêlé du 28 décembre 1908, M. le ministre a hien
autoriser la Faculié à délivrer un certificat de « mécaappliquée » ef, par arrêté du 10 juillet 4906, il a autocertificat de {géographie physique et océanographie »,
ce qui porte à vingt le nombre des certificats d'études supé
rieures délivrés par notre Facullé.
°
Comme les années précédentes ef avec le succès qui lui est
familier, M. Thoulel à fait us cours public de géographie
physique dans le grand amphithéâire de la Faculté des
leltres.
Notre
nouveau
maîlre
de conférences de
Physique,
M. Rothé, qui est déjà si anprécié de tous, à fait, à la Faculté
des sciences, un cours publie de Physique industrielle qui a
pleinement réussi. Le talent du jeune maître et d’intéressantes expériences ont altiré à ce cours un nombreux auditoire. Plus de cent cinquante personnes assistaient aux
leçons.
En raison da développement de l'institut d'Électrotechnique et de mécanique applioués, en raison aussi de la préparation à l'agrégation des sciences mathématiques, la tâche
des professeurs de mathématiques est très lourde à la Faculté.
Grâce au zèle et au dévouement sans liruiles de MM. Molk,
Vogt et Cartan, nous avons pu y suffire iusqu'à présent, en
multipliant nos cours el nos interrogations. Mais cette multiplicilé est au déiriment de nos travaux personnels et
nous appelons de tous nos vœux la eréation, dans un avenir
très prochain, d'une maîtrise de conférences de mathémetiques. La Facultéa pourvu au plus pressé en instituant un
chef des travaux pratiques de mathématiques. C'est un de
se s anciens élèves, M. Sinon. qui a été désigné pour ces
fonctions, Î collabore à la direction des travaux pratiques de
118
COMPTES
mathématiques,
fait des
RENDUS
interrogations
et corrige des rédac
tions. [Il a inauguré ces fonctions cette année et la Faculté n'a
qu'à
se louer de
ses
services.
En
outre, comme
elle l'avait
fait il ya 24 ans, la Faculté s'est adressée à l’un des profes-
seurs du Lycée pour l'aider dans la tâche de la préparation à
l'agrégation des sciences mathématiques. M. Lapointe, pro |
fesseur de mathématiques spéciales, a bien voulu accepter de
faire des conférences sur ce sujet. Elles ont été suivies avec
grand profit par nos candidats.
Institut chimique.
Le nombre des étudiants inscrits à l'Institut chimique,
pendant l'année scolaire 1905-1906, a été de 126. C’est le plus
fort contingent atteint jusqu'à ce jour. Parmi ces élèves, se
trouvaient 32 étrangers, soit un peu plus de 25 p. 100. Actuel
lement, cette proportion tend encore à augmenter, si bien
que, pour éviter d'être mis dans l'obligation fâcheuse de
refuser
des
élèves
français,
nous
nous
verrons
contraints d'assigner une date à partir de laquelle
diants étrangers pourraient seulement être admis.
L'Institut
dont 5 à
élèves ont
Gault, et
et Bagard,
a
délivré
la session
en outre
4 docteurs
résultats
26
diplômes
peut-être
les étu-
d'ingénieur chimiste,
de novembre et 21 à celle de juillet. Ses
fourni 2 docteurs d'État, MM. Courtot et
de l'Université, MM. Catel, Fuchs, Paul
qui font grand honneur à l'établissement
et attestent éloquemment l'intensité de la vie scientifique qui
y règne.
Les programmes de l'enseignement chimique n'ont pas
subi de modifications, mais M. Je directeur Arth a dû prendre
des mesures pour remédier à l'insuffisance des recrues en
physique élémentaire. Il a été constaté, en effet, que bien des
jeunes gens ne connaissent plus un seul mot des théories de
la Chaleur, c'est-à-dire des théories les plus importantes de
la Physique pour ceux qui se destinent aux sciences appli-
quées à l'industrie.
Cetté
ignorance
très fâcheuse
est une
FACULTÉ
DES
SCIENCES
419
conséquence de la nouvelle organisation des études secondaires, où cette partie de la Physique est enseignée dès la
classe de Seconde et ne figure plus ensuite parmi les matières
demandées aux exa mens, nide la première, ni de la deuxième
partie du baccalauréat. Pour combler cette grave lacune,
M. Arth a institué des conférences spéciales, qui sont faites à
l'Institut, aux
élèves
de
première
année.
Cet
enseignement
est donné pendant l’année entière, une fois par semaine, par
notre distingué collègue M. Muller, si bien qualifié pour
cela et si bien placé pour choisir judicieusement les matières
à traiter. Dès maintenant, après l'expérience de la première
année, tout fait présager les meilleurs résultats de cette
innovation.
M. Chanzy, professeur au lycée de Nancy, a bien voulu
continuer ses conférences à ceux des élèves de l'Institut qui
ne sont pas en état de suivre les cours de mathématiques de
la Faculté; et M. Noël, sous-directeur de la soudière de la
Madeleine, s’est de nouveau mis gracieusement à notre disposition pour exposer à nos futurs ingénieurs-chimistes les
“notions relatives au matériel employé dans les établissements
industriels.
Les installations de l'Enstitut chimique, déjà satisfaisantes
en bien des
points,
sont
cependant
loin d'être
complètes;
elles ne le seront d'ailleurs jamais, les besoins augmentant
et se modifiant sans cesse avec les progrès de la science.
de
Cette année, on à pu terminer l'organisation du laboratoire
métallographie,
monter
un
atelier
d'échantillonnage
industriel et de broyage (pilerie, moulins, ete.}), compléter
les appareils à air liquide, devenus réellement pratiques.
L'Institut ne possédail pas encore de bobines d'induction
convenables : il en a acquis du modèle le plus perfectionné
et leur installation, dans une salle spéciale, pourvue de tous
les accessoires
néoessaires,
sera prochainement
chose
faite.
En projets, M. Arth a l'aménagement d'une salle de collections pourle service de la teinture et des matières colorantes
et l'acquisition d'un uouveau
vaporiseur.
La création d'un
laboratoire de cryoscopie de précision est demandée par le
service de Chimie-physique. ainsi que Fachat d'un appareil
120
COMPTES
spécial de polarisation
magnétiques.
RENDUS
pour l'élude des pouvoirs
rotatoires
C'est grâce à ces efforts continus, au zèle et au dévouement
de tous ses maitres, que notre Institut chimique peut soutenir la comparaison avec tout autre établissement du même
genre et nous ne négligerons rien pour maintenir, pour
développer encore sa légitime réputation,
Institut
d'électrotechnique
et de
mécanique
appliquée.
Le fait saillant de cette année à été la création de la section
de mécanique appliquée, adjointe à la section d’électrotechnique déjà existante. Un arrêté ministériel, en date du
15 décembre 1905, a approuvé la délibération du Conseil de
l'Université relative à cette création. Elle complète, de Ia
manière la plus heureuse, l'Institut fondé par Bichat, en
l'adaptant entièrement aux besoins de la carrière de l'ingénieur électricien ou mécanicien. L'ensemble des deux sections,
placé sous la direction de M.
Vogt
et organisé
par lui,
a pris le nom d'institut d'électrotechnique et de mécanique
appliquée de la Faculté des sciences.
Les études, dans la nouvelle section, ont une durée de trois
années. Elles sont sanctionnées par le diplôme, institué le
45 décembre 1905, portant le titre d'ingénieur-mécanicien de
l'Université de Nancy. La création de cette section a eu pour
corollaires: 4° l'institution d'un nouveau certificat d'études
supérieures, mentionnée
plus haut, le certificat de mécani-
que appliquée que peuvent acquérir les élèves mécaniciens à
la fin de leur deuxième année d'études ; 2° la réorganisation
de la section d’électrotechnique. Jusqu'alors, les études dans
cette section étaient faites en une année, mais étaient précédées d'un enseignement préparatoire de deux années, identique à celui qui conduit au certificat de calcul différentiel et
intégral, et à celui de Physique générale. Désormais, dans
la section d'électrotechnique,
comme dans la section de
mécanique l’enseignement complet a une durée de trois
FACULTÉ
DES
SCIENCES
ai
années, et il a pour sanction, de même qu'auparavant, le
diplôme d'ingénienr-électricien de l'Université de Nancy. Les
étudiants ont d'ailleurs tout intérêt à compléter les connaissances qu'ils ont acquises dans l'une des sections en
suivant, pendant une quatrième année d'études, les cours
supérieurs de l'autre section. Grâce à la parfaite entente qui
existe avec l'École professionnelle de l'Est, dès les deux pre
mières années, nos élèves reçoivent à cette École un ensei-
gnement du dessin industriel bieu organisé, en même temps
qu'ils y trouvent le nécessaire pour s'exercer aux travaux
d'atelier.
Le nombre des étudiants inscrits à l'fnstitut d'électrotechnique etde mécanique appliquée, pendant l'année 4905-1906,
s'est élevé à 22!
alors que
précédemment
l'Institut
électro-
technique comptait 206 élèves en 1904 1905, f48 en 19034904, 130 en 1902-1903, 73 en 1901-1902 et 6 en 1900-1901. Ces
chiffres témoignent hautement de la prospérité croissante de
notre jeune établissement, Sur les 221 éludiants
formant le
contingent de cetle année, E24 venaient de l'élranger, attes
tant par leur présence le bon renom dont jouit l'institut
au-delà des frontières.
Fait bien digne de remarque. la première année de leur
fonctionnement, les cours de la section de mécanique ont
été fréquentés, non seulement en première année, mais
encore en deuxième
el en troisième.
Nous avons eu, en ellet,
86 élèves mécaniciens en première année, {5 en deuxième
année et % en troisième, soit un total de 32 élèves
mécdaiciens. Ce résultat montre nettement à quel point le:
besoin de la nouvelle section se faisait sentir.
L'Institut a délivré cette année 33 diplômes d'ingénieur
électricien,
dont
22
ont
été
mérilés
par
des
étudiants
français.
Ainsi que j'ai eu l'oceasion de le dire au chapitre du per
sonnel, l'institut bénéficie de la compétence de M. l'ingénieur
Hahn. Pour coiw pléter les enseignements, la Facuité s'adresse
d'ailleurs à des personnes étrangères à FUniversité, qui
viennent faire, aux élèves de troisième année, de l'une et de
l'autre section, des conférences sur des sujets spéciaux.
122
COMPTES
RENDUS
M. Sokolowski, ingénieur, M. Germain,
vaux de
la Ville et M. Banos,
successeur
conducteur des trade
M. Patient,
ont
bien voulu nous donner leur concours, et leurs conférences
ont été suivies avec fruit par les étudiants. Des visites
d'usines ont encore complété l'enseignement
pratique.
L'institution si utile de la section de mécanique exige une
installation meilleure et plus vaste du laboratoire de méca-
nique. Grâce à la subvention
ministérielle de 6,006 francs,
accordée par décision ministérielle du 22? novembre 1905,
gràce au reliquat disponible des droits de travaux pratiques,
grâce aux généreuses donations des industriels de la région,
la Faculté peut réaliser les améliorations
relatives à l'hy-
draulique : les travaux d’agrandissement nécessaires ont été
commencés au mois de juillet et seront bientôt menés à
bonne
fin
; en
outre,
une
pompe
rotative,
en
construction
chez M. Rateau, et une turbine, provenant des ateliers de
M. Singrün, prendront prochainement place dans le laboratoire agrandi. Mais nous voudrions voir réalisés également,
et dans un avenir très prochain, les agrandissements destinés aux moteurs thermiques. Malheureusement les fonds
nécessaires nous font encore totalement défaut. Néanmoins,
oserali-je le dire, nous avons quelque espoir. Ces agrandissements indispensables sont appelés à rendre de grands
services,
non
seulement
aux
étudiants,
mais
aussi à l'Indus-
trie, qui trouvera au laboratoire de précieux renseignements
sur
les
meilleures conditions de fonctionnement
des
moteurs et des machines. Nous voulons donc espérer que
notre détresse sera secourue et que, une fois encore, de
généreuses libéralités viendront nous aider.
Ainsi sera complété notre Institut d'électrotechnique et de
mécanique appliquée qui, à peine né, en raison des efforts
continuels de ses professeurs,
de ses
ingénieurs,
de ses chefs
de travaux, jouit déjà d'un renom si honorable.
École
de Brasserie.
L'École de Brasserie est toujours prospère sous l'habile et
très active direction de M. Petit. Avec sa malterie, utilisée
FACULTÉ
DES
SCIENCES
193
pour la première fois en 1903-1904, avec les nouveaux locaux
qu'a nécessités la modification récemment
l'organisation
des cours, elle est une
modèle.
introduite dans
école vraiment
Le nombre de ses élèves est resté le même qu'en 19041905,
soit un total de 30, dont 16 ont suivi la première partie du
cours seulement, et 14 le cours complet.
Il n'y a de particulier à signaler cette année que le remplacement de M. Bloch par M. Nicolas, comme chef de travaux,
et celui de M. Patient par M. Banos, comme chargé du cours
de comptabilité. .
Institut agricole et colonial.
L'Institut agricole et colonial, qui doit l'une et l'autre de
ses sections à l'initiative de son directeur actuel, M. Gain,
avait figuré avec succès au Concours national agricole de
Nancy en 1904 et son exposition lui avait mérité une médaille
d'or.
La
même
distinction
vient de
lui
être
conférée, dans
une région bien différente. L'Institut colonial figurait comme
exposant,
dans
le
Pavillon
du
ministère
des
Colonies,
à
l'Exposition coloniale nationale de Marseille. 11 concourait
dans la classe 7 du 2 groupe: « Moyens d'action employés
dans la métropole pour développer et répandre l'idée de
colonisation. Propagande coloniale, conférences, enseignement dans les [Instituts coloniaux, écoles secondaires-et universités. École coloniale et jardins coloniaux. Recherches
scientifiques propres à aider la colonisation. » Le Jury vient
de lui attribuer une médaille d'or. La Faculté des sciences et
l'Université
tout entière enregistrent avec plaisir cette dis-
tinction, qui récompense les eflorts incessants de M. Gain et
de ses collaborateurs.
Les enseignements agronomiques et coloniaux de l'Univer-
sité ont d’ailleurs fonctionné régulièrement en 1905-1906. Le
nombre des étudiants était de 25 au 1er janvier; en y ajoutant
48 Forestiers du cours de Forêts coloniales institué à l'École
nationale des Eaux et Forêts, on obtient le chiffre de 43
étudiants :
124
COMPTES
Enseignement
RENDUES
agronomique.
Enseignement colonial,
Forestists . ..,,
..
.
.
. . ...
.
...,
4
.....
....,
43
18
43
7 examens ont été subis : {0 dans l'ordre des études agricoles et 7 dans l'ordre des études ccloniales.
Le dimiôme d'éludes coloniales de F{niversité de Nancy,
sciences forestières coloniales, à été obtenu, avec la mention
assez-bien, par deux candidats, l'un fonctionnaire en congé
dun gouvernement de l’indo-Chine, l'autre boursier d'études
du gouvernement de Madagascar. Pour la seconde lois, des
. examens écrits el oraux de langue malgache ei de langue
annamite ont été subis à l'Université de Nancy.
Le cours de langue
maigache,
inauguré
eu octobre 1905,
a Gé suivi nar 8 étudiants et ÿ ont obtenu un certifical
d'étudesà la suite d'un examen spécial, passé en fin d'année;
une mention irés-bien et deux mentions bien ont été décer
nées à cet examon.
M.
Daeschner,
Ces
répétiteur
résullâts
de
langue
font
grand
malgache
honueur
à
à
Fl'nstitut
colonial. Pour les examens de langue annainite, le jury a été
heureux de s'adjoindre M. Chéon, membre correspondant de
la mission française d'Extréme-Orient et directeur intéri-
maire de la mission indo-chinoise à Nanev.
On sait que, grâce à M. Doumer, nos enseignements prépa-
ratoires aux trois certilieats d'études supérieures agricoles
sont subventionnés par l'indo-Chine. Ils recoivent pour le
personnel, environ 4,000 francs par an el cela d'accord avec
les termes de la donation. 10 candidats ont été examinés en
vue de ces certificats et 4 ont été admis au grade.
Cela donne au total. pour le groupe d'étades, 7 candidats
examinés
et fl reçus,
soit une proportion de 65 p.
400.
3 étudiants ont suivi les cours de l'Ecole des Eaux el
Forêts ot 2 out subi avec sucebs les épreuves relatives à ces
enseignements. Celle année, aucun
élève n'a demandé à
suivre les cours de l'École supérieure de commerce; de son
côLé, cette écolea envoyé seulement étudiants dans la section
d'études économiques et conuaerciales de l'institut colonial.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
125
Les conférences coloniales trihebdomadaires de MM. Auerbach, Pariset, Chantriot et Joachim ont d'ailleurs été suivies
par un nombreux auditoire, comprenant au moins de 35 à
40 étudiants assidus,
L'Iustitut colonial a recu la visite de la mission indo-chinoise, fixée depuis plusieurs mois à Nancy; il a prété son
concours à l'organisation d'une section des Forèls coloniales
au Congrès colonial de Marseille et à l'organisation des fêtes
données à Nancy en l'honneur du roi du Cambodge.
Son infatigable directeur, M. Gain, se préoccupe toujours
de l'installation d'un musée colonial, qui devient de plus en
plus indispensable aux étudiants, el qui serait en même
temps d'une graude utilité, comme office de renseignements,
pour ke commerce
de la région. Nous aimons à espérer que
prochainement un grand local, ouvert au public, pourra être
affecté à ce musée,
En ce qui concerne Îles éinides agronoiniques, nous exprimerons de nouveau le regret que la région de FEstse montre
siindiflérente. L'année qui commence s'ouvre dans d'excel
lentes conditions, plus de 20 étudiants agricoles étant déjà
là. Mais, parmi eux, les étudiants d’origine lorraine sont
rares et il semble que les départements iorrains connaissent
mal
les ressources
que
leur offre notre
resssources qu'ils pourraient cependant
et profil.
Service
microbiologique
{nslilul
et Hicole de laiterie.
L'École de laiterie, fondée sur l'initiative de M.
Adam et de M. fe doyen Bichat, est dirigée par
maître de conférences à la Facuité. Les premières
ont été procurées à l'École par des subventions
ière de l'instruction publique. L'importance des
de bactériologie
laitière
a tout
agricole,
utiliser avec facilité
nalurellement
le recteur
M. Bouin,
ressources
du minisprincipes
amené
les
organisateurs à l'annexer au Service de microbiologie existant à la Faculté.
La création de l'École a pour but:
1° De permettre au laitier de laire analyser ses produits,
126
COMPTES
RENDUS
contrôler sa fabrication, rechercher les causes de maladies
ou d'accidents et les remèdes à y apporter ;
2 Donner aux élèves Îles connaissances scientifiques et
techniques nécessaires pour diriger une laiterie comme
directeur technique ou chef de fabrication.
L'enseignement doit ainsi comprendre non seulement la
connaissance de la composition et des propriétés du lait,
l'étude des ferments et des transformations qui se produisent
pendant la fabrication, mais encore
pratique de ces notions.
et surtout l'application
L'installation de l'École permet de réaliser ce programme
en donnant aux applications
qu'elles méritent.
pratiques
toute
l'importance
L'École comprend : 4° un laboratoire de bactériologie, avec
une salle annexe d'élevage pour les animaux en expérience ;
20 un laboratoire de chimie; 3° une laiterie expérimentale.
Outre ces locaux, spécialement destinés aux élèves, des labora-
toires de chimie laitière et de bactériologie sont ouverts aux
jeunes gens qui veulent se livrer à des recherches originales.
Les cours ont une durée de six mois et les élèves subissent,
à la fin des études, un examen portant sur l’ensemble des
cours et travaux pratiques pour l'obtention du Certificat
d'études de l'École de laiterie de l'Université de Nancy,
institué par arrêté ministériel en date du 31 octobre 1905.
L'École de laiterie a fonctionné pour la
année, à titre d'essai. Cet essai ayant été
fonctionner normalement en 1906-1907.
année 4 élèves et l’un d'eux, M. Bailly, a
première fois cette
satisfaisant, elle va
L'École a eu cette
mérité le certificat.
En outre, il a été fait environ 200 analyses de lait.
été
Quant au
des
service de microbiologie, son fonctionnement
meilleurs.
Les
médecins
vétérinaires
lui
a
ont
demandé :
4° 1700 flacons de 40 * et 250 flacons de 20 © de sérum
antitétanique ;
|
20 45 flacons «de 10 ‘° de sérum antistreptococcique;
30 45 doses de vaccin contre le rouget;
Lo 414 doses de malléine diluée ;
80 1150 doses du tuberculine diluée.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
127
En outre, des doses de tuberculine ont été délivrées gratuitement à divers services, notamment 30 doses à l'œuvre
du Bon lait. Enfin, le laboratoire a fourni 26 tubes de virus
contagieux et 22 flacons d'ün demi-litre de virus contagieux
en bouillon. Il a été fait, d'autre part, 17 analyses microbiologiques dans le cours de l'année.
Distinctions honorifiques.
Par décret en date du 4 avril 1906, M. Arth, professeur de
Chimie industrielle, directeur de l’Institut chimique, a été
nommé chevalier de la Légion d'honneur. Maîtres, indusiriels, étudiants, tous ont applaudi à cette distinction pour
laquelle notre excellent collègue était désigné depuis long-
temps par ses travaux scientifiques, par son enseignement,
par son habile et absorbante direction de l'Institut chimique.
Après le brillant succès remporté par cet Institut à l'Exposition de Saint-Louis, la croix était bien assurée à son directeur, Mais des titres aussi exceptionnels que les siens ne
devaient pas attendre et nous remercions M. le ministre de
l'avoir compris.
Tout récemment et à l'occasion de l'Exposition de SaintLouis, M. Guntz, professeur de chimie minérale, a été
également
nommé
chevalier de la Légion
d'honneur.
C'est
encore avec la plus vive satisfaction que cette nomination a
été accueillie. Les nombreux et intéressants travaux de
M. Guntz en chimie minérale, le prix La Caze qu'il reçut de
l'Institut en 4903 Iui constituaient des titres qui méritaient
amplement cette haute récompense.
M. Molk, professeur de mécanique rationnelle, qui, en
dépit du nombre de ses cours, de ses conférences, de ses
interrogations, poursuit sans cesse son importante publica-
tion
de l'Encyclopédie
des sciences
mathématiques,
s'est
vu
nommé membre de l’Académie impériale allemande Léopold-
Charles.
M. Gain, directeur de l'Institut agronomique et colonial,
malgré les charges de son service, malgré sa publication du
Bulletin de l'Institut colonial de Nancy, continue toujours avec
128
COMPTES
RENDUS
la méme ardeur la série de ses recherches personnelles. Cette
année, l'institut lui a décerné un prix Montyon (statistique),
juste récompense de ses intéressants travaux et de sa belle
élude
bioméirique
sur la Pulmonaire
langue française dans
officinale,
insérée en
fiometrika.
Notre éminent océanographe, M. Thoulet, a été nommé
commandeur de l'ordre Saint Jacques, du Portugal. Son
préparateur, M. Ghevallier, chargé des travaux pratiques de
minéralogie, a reçu l'ordre du Christ du inême pays.
Enfin, à l'occasion du 14 juillet, ont été nommés :
Officiers de l'instruction publique :
MM. Guvor, imaîlre de conférences de chimie.
Decarour, chef de travaux d’électrotechnique.
Ricnanp. chef de travaux de chimie.
CHEVALLIER, préparateur chargé des travaux nratiques
minéralogie.
Officiers d'académie :
MM. Haun, directeur du laboratoire de mécanique appli.
juée.
GRÉGOIRE DE BOLLEMONT, préparateur chargé des travaux
pratiques de Physique.
Travaux personnels.
La liste que l’on trouvera plus loin des travaux publiés
dans le cours de l'année scolaire témoigne une fois de plus
de l'activité scientifique des membres de la Faculté des
sciences. En dépit de leurs multiples el absorbantes occupalions
professorales
où administratives,
ils trouvent encore
le temps et l'énergie nécessaires pour faire progresser la
science, qui leur est chère à Lous.
Plusieurs de nos collègues ont pris part à des Congrès
scientifiques.
M. Maire, chargé des iravaux pratiques de botanique, a
obtenu une mission gratuite pour se livrer à des études
botaniques dans la péuinsule hellénique.
On sait que celte année, les représentants de notre ensei-
gnement supérieur out reeu un admirable accueil en Angle-
FACULTÉ
terre. Notre savant
zoologie, membre du
DES SCIENCES
129
collègue, M. Cuénot,
Conseil, a représenté
professeur
l’Université
de
de
Nancy sur le sol britannique.
Vœu.
La Faculté émet le vœu qu'il soit créé à Nancy une maîtrise
de conférences de mathématiques.
Agrégation.
Nous
avions
seulement
trois élèves
se destinant
au
con-
cours : deux candidats à l'agrégation des sciences mathématiques et un candidat à l'agrégation des sciences physiques.
L'un d'eux a été déclaré admissible et a approché beaucoup
du succès complet.
Doctorat
d'État.
La Faculté a conféré deux fois le grade de docteur ès-sciences physiques : le 14 décembre 1905 à M. Courror, et le 22
février 1906 à M. GauLT.
M. Alfred Courror, ancien élève de l'École Polytechnique,
a présenté une thèse de chimie, relative à la déshydratation
des acides alcoyloxypiraliques.
exécuté
sur près
aus sont
quables.
Ce travail considérable a été
au laboratoire de notre Institut chimique. Il porte
de deux cents corps nouveaux et les résultats obte
intéressants, quelques-uns particulièrement remarLa seconde thèse, proposée par la Faculté, avait
pour.sujet: Le phénomène de Zeemann.
Dans son exposition,
le candidat a fait preuve de connaissances approfondies en
en ce qui concerne la physique supérieure. La soutenance
des deux thèses a d'ailleurs permis de constater que
M. Courror possède des qualités d'exposition peu communes.
f a été admis au doctorat avec la mention trés honorable et
avec félicitations particulières du jury.
M. Henry GauLr, préparateur de chimie
à notre Faculté, a
présenté également une thèse de chimie : elle est relative à
ses recherches dans La série du Pyrane. Les résultats obtenus
mettent en évidence des faits nombreux et intéressants. Les
130
COMPTES
RENDUS
recherches ont été conduites avec méthode et les observations out été constatées par tous les procédés chimiques et
physicochimiques en usage. La thèse constitue un excellent
travail, où M. Gaurr a fait preuve de persévérance et d'habileté expérimentale. La seconde thèse, proposée par la Faculté,
avait pour sujet:
la Polarisation rotatoire magnétique. Elle
a été brillamment soutenue par le candidat. Dans sa soutenance, M. Gaurr, qui est doué d'une éloculion facile et
correcte, a su mettre en relief les points les plus intéressants
des sujets traités. Ces qualités le rendraient, le cas échéant,
particulièrement apte au professorat. Le Jury lui a conféré
le titre de docteur ès-sciences avec la mention trés hona
rable.
Doctorat
d'Université.
La Faculté des sciences a conféré le titre de docteur de
l'Université de Nancy à MM. Jules Gate et Carlos Fucus,
préparateurs à l'Institut chimique, à M. Marcel Paur, ancien
élève de l'École polytechnique, et à M. Paul Bacarp, ingénieur
chimiste.
MM,
trés honorable;
CarTeL, Pauz et BacarD ont mérité la mention
M. Fucus la mention honorable.
des thèses étaient les suivants :
Carez (14 décembre 4905}. 1°
Contribution
Les sujets
à
l'étude des
dérivés du benzo-8.®.-dihydro-x.«'-furfurane. Leur transformation en dérivés-;-arylès de l'anthracène ;
20 Étude des gaz de l'air.
Fucas (24 février 1908). 10 Sur une méthode de détermination
des chaleurs spécifiques des solutions ; contribution à l'étude des
hydrates ;
2 L'ozone. Sa formation. Ses applications.
Pauz (17 mars 1906).
10 Contribution à l'étude de la dissacia-
tion électrolytique en milieu hydroalcoolique;
20 Fabrication de la fonte.
BaGarp (9 juillet 1906). Lo Action de la chaleur sur les acides-
alcools «;
20 Les pseudo-acides.
Ces travaux
ont
élé tous
l'institut chimique.
exécutés
dans
les
laboratoires
de
FACULTÉ
Certificats
A. —
DES
SCIENCES
d’études
131
supérieures.
Session d'octobre 1905.
80 candidats étaient inscrits pour l'obtention d'un ou plusieurs certificats. Ces 50 candidats ont subi 56 examens.
31 certificats ont été délivrés, savoir:
6 de calcul différentiel et intégral;
À de mécanique ralionuelle ;
À d'analyse ;
5
4
1
à
&
de
de
de
de
de
physique générale ;
physique appliquée;
chimie générale;
chimie appliquée;
chimie physique et électrochimie;
À de zoologie;
4 de hotanique;
2 de géologie;
1 de botanique agricole ;
4 de chimie et géologie agricoles ;
À de zoologie agricole :
Total : 81
13 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont :
MM. AnpRé (Georges-Théodore-Henri); Barzzy (Louis-JeanMarcel) ; Boussez (Georges - Valérien - Henry) : CARRIÈRE
(Jacques-Auguste Émile) ; Corn (Ernest-Henri) ; FLoquer
{Adrien-Joseph-Paul); Gasramgine (Robert); Hazcey (AlbertMarie-François-Joseph} ; Ilexmie
(André-Louis Prosper) ;
Mare
(Romain-Jean-Maurice) ; Mancorre
(Pierre -LouisGaston) ; Mourinxs (Georges-André);
Vanier (Charles-Gilbert)}.
B. — Session de juillet 1906.
406 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d'un ou
plusieurs certificats. Ces 106 étudiants ont subi 419 examens.
73 certificats ont été délivrés, savoir :
132
COMPTES
RENDUS
41 de calcul différentiel et intégral;
& de mécanique rationnelle :
8 de géométrie ;
6 de physique générale;
7 de physique appliquée;
9 de chimie générale ;
42
7
4
7
5
1
de
de
de
de
de
de
chimie appliquée;
chimie physique et électrochimie ;
minéralogie;
zoologie;
géologie;
chimie et géologie agricoles;
Total : 73
49 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont:
MM. Bourcarr (Victor-Émile); Caner (Paul-Albert); DEveLOTTE {Ernest Marie-Alfred); Gurron (Georges-André); TicHER
{Albert) ; Vivier (Maurice-Clovis) ; Desmarers (Fernand-
Marcel), KonLer
dore)
; Écouux
(André); Vesseaux
(Pierre-Georges-Théo-
(Gaston-Marie Célestin) ; GARDEIL
Marie-Maurice); Immæaus (Henry Norbert-Daniel);
(Pierre-
RunacHer
{Marie-Charles-Maurice); Tonnerre (Lucien-Edmond) ; Maury
(Joseph-Achille) ; PETITMENGIN (Georges Léopold-Edmond) ;
Renon (Marcel-Constant-Auguste); Morrror (Alfred-Théodule) ;
Pinrener (Mathieu-Fernand-Noël}.
Diplôme d’ingénieur-chimiste.
Le diplôme d'ingénieur-chimisle institué par la Faculté des
sciencesà été
délivré,
sur
la
proposition
d’une
commission
des professeurs de l'Institut chimique, à 26 étudiants, savoir:
MM. Carrière (Jacques-Auguste-Émile) ; CHAMPAGNE (AndréPaul-Justin}) ; DARTEVELLE {Armand-Ghislain) ;: DEsmMaRETs
{Fernand-Marcel); ÉcouriN {Gaston-Marie-Célestin); ForrikRes
{René-Raphaël-Lucien-Henri) ; Garpaiz (Pierre-Marie-Mau
rice); Iumaus [Henry-Norbert Daniel) ; KoruLer (André) ;
LoManowITCH (Alexandre); Marancre (Charles-Pierre); Massar
{François Paul) ; MÉLiNE (Georges-Paul); Nicoras (Mario);
Pricareros {Clisthènes); Qinresco (Corneliu); Rogerr (Paul-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
Félix-Théodule); Rüonacaer (Marie-Charles Maurice); TaurrLIER (Arthur-Henri-Charles) ; Tonnezzre (Lucien Edmond) ;
TarmBaca (Jacques-Robert) ; Tsounras (Constantin); Ricæarp
(Louis-Marie): Mourins (Georges-André); HexinG (André.
Louis-Prosper) ; GERMaiN (Marie-Charles-Henri).
Diplôme
d’ingénieur-électricien.
Le diplôme d'ingénieur-électricien institué par la Faculté
des sciences a élé délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut électrotechnique, à 33 étudiants. Ce sont:
MM. Baracx (Claya); Bisor {(René-Joseph-Étienne} : Bourcarr
{(Victor-Émile); Brion (Victor-Mareel); Bropsky (Max-Mordouelx) ; CamErant (Aldo); Caner {Paul-Albert); CHARBONNIER
{Henri-Paul}; Courror {Alfred Marie-Pierre-Stephen); Dxmisca(Émile-Eugène-Albert); Dévecorre(Ernest-Marie-Alfred);
FasoLo (Jean- André); Guérrror (Maurice); GurrTon (GeorgesAndré); Hisscer (Marie-Charles-André),; KisortTr (Domini
que);
Ken
(Paul);
Lenroze
(Philéinon-Charles);
LÉROYER
{(Ernest-Jean-Baptiste) ; Marrcngrr (Pierre); MÉNAa (LouisAlbert); NemrzocLou (Christos); OnDiNas (Henri) ; Osrer
{Louis-Germain-René); Panine (Wiladimir); ScmipeLenr (PierreAlexandre); SÉBiLLorTe (Jules-Lucien) ; Serrier (Joseph-Joannès-Marius); Ticher (Albert); Vagr {Jules-Henri-Joseph);
Va£enTIN (Léon-Sébastien) ; Vitiaume (Pierre-Auguste) ;
Voyener {Victor-Gustave).
Diplôme d’études coloniales.
Le diplôme d'études coloniales a été délivré à 2 étudiants.
Ce sont: MM. Bourremy (Jules), avec mention : Sciences
forestières coloniales, note: assez bien; Fagé (Georges-Gabriel-Clément}, avec mention : Sciences forestières coloniales,
note: assez bien.
.
5 étudiants ont, en outre, obtenu
un
Certificat d'études
de
Langue malgache, à la suite des interrogations de fin d'année,
Ce sont: MM. Voarw, Cnanior, ScHERRER,
BOUTTEMY,
VALANCE,
134
COMPTES
Diplôme
RENDUS
d’ingénieur-brasseur.
Le diplôme d'ingénieur-brasseur a été délivré à 4 étudiants,
savoir : MM. Durowr {Charles François-Joseph); HEIMERDINGER
(Charles-Henri); Hornune (Georges Désiré-Emmanuel)} ; Our-
TERS (Élie-Remy).
Diplôme
d'études
supérieures
de
brasserie.
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré
à 6 étudiants, Ce sont : MM. Brocarp (Jules-Pierre-Florent);
Bezrez (Paul-Alvire); Poxcerer (Charles-Paul-Ernest); RiGaüD
(Jules-Firmin); Ruscon (Louis-Charles Marie) ; Scamibr (André-Jules-Emile).
Certificat d’études de l’École de laiterie.
Ce certificat a été délivré à un étudiant:
Jean Marcel}.
Certificat de l’enseignement
Sciences
physiques,
chimiques
M.
Barzevy (Louis-
préparatoire des
et naturelles
(P.
©. N.,).
70 candidats se sont présentés : 5l ont été admis au grade:
SESSIONS
Novembre 190%...
Juillet 4906 .,,..,,.4,,,,.,.4.
POTAUX,..
....!
et
a
=
A
&
£
<
2 |
2
MENTIONS
Jagl
ES ii
HS |
»
as
SO
A
£
[Sels |
|2S
SE |
l<s
le |
3
18 |
31
2
5
70
51
2
5
2 |
48
7
|
8
47
|
A
2%
Su
& £
|90,»00
164,58 0,0
85
Baccalauréat,
331 candidals se sont présentés aux divers baccalauréats,
dont 17 au baccalauréat classique (lettres-mathématiques),
17 au baccalauréat moderne (letires-mathéimatiques}, 194 au
baccalauréat de l'enseignement secondaire (série D: sciences langues vivantes) {nouveau régime, et 4103 au bäccalau.
réal de l'enseignement secondaire {2° partie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux
ci-dessous :
|
|
FACULTÉ
DES
SCTENCES
43
Baccalauréat classique (lettres-mathématiques).
a7 |
SESSIONS
# | & |
MENTIONS
un
a
©
Fe
#
F3
Novembre
|
É
ë
mn
<<
a
Ë
DE
Ê E
5 | »
É
2
À
Z
pe
=
8
mi
3
de
ÿ
re
196:
D
o
À
OU
A
E S
4905 .....,..
10
5
5
»
»
»
5
150, »00
Juillet 1906... ........
7
5
2
»
»
»
2
|28,570,0
TOTAUX..,.!
17
40
7
»
»
»
7
Baccalauréat moderne (lettres-mathématiques).
|
|
MENTIONS
8 | 8
||
|
æ
lo
F3
||
Novembre 4905.
à=
5
£
OT a ee
,
D
a7
iië
ere
SESSIONS
2
12/15
à
8
8
È
....)
42
x
8
Juillet 4906 ...,..,.,.,.
5
2
8
TOTAUX,...i
17
5
41
-
ä
Z
D
CESm'as
&
2
ISSE
ë
ë
ë
a
[as
LT
£ | 23
ASE
» |
+
»
»
»
>
3
66,660/0
5
»
D
it
{60.000/0
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (4% partie,
série D, sciences-lanques vivantes).
B
:
SESSIONS
7
FA
Novembre 1906.,,.,.,.,
Toraux....)
MENTIONS
5
BOT
©
Æ
3 | 5.12 16%
Der
os
Juillet 4906 ...,...,....
1 À
43
Les
4
"
OT
EB
n
LT
5 | 2
a
le]
B
A
a
ÿ
2
S
Z «
QE
ë
4
[SE
D
D
D a
ë
à
26
47
»
»n
4ê
30,580,0
93
58
>
3
4
43
|38,410,0
18% | 419
75
»
3
18 |
59
1
Î
&
lé
136
COMPTES
RENDUS
Baccalauréat de l'enseignement secondaire {2° partie,
2e série, mathématiques),
—.
SESSIONS
a
A
ë
Ë
a
à
p
À=
ee5
bé
5
<
8,1, ë
Novermbre
1905...,....
nes
cars
MENTIONS
=
Z #
nee
Sse
5
E
&Ÿ
£
=
à
Es
2
$É
| EU
LR
ORE
à
4
©
5"
[ÈS
2 | Ex8
<
45
5
10
»
»
»
10
166,6600
...,.
88
24
64
»
1
18
44
[72,720/0
Toraux....|
103
29
74
»
4
18
54
Juillet 4906 ....,.
!
Service
météorologique.
La Commission météorologique départementale a douloureusement ressenti la perte de son éminent président Bicæar.
Il présidait la Commission
mois
d'octobre
de
la
même
depuis sa création, en 1878. Au
année,
élle
a eu,
en
outre,
le
regret de voir M. Hosrein, proviseur du Lycée de Nancy,
prendre sa retraite et quitter notre ville. [1 appartenait à la
Commission depuis 1889.
Pour combler ces vides importants, M. le Préfet, par un
arrêté en date du 20 novembre 1905, a nommé MM. Bzoxpcor,
professeur de physique à la Faculté, et Marsar, professeur
de physique au Lycée. Ainsi complétée, la Commission s'est
réunie le 27 novembre 1965 pour élire son président. M. BLox-
pLoT à été nommé à l'unanimité.
|
H ne s'est rien passé dans le service météorologique qui
soit digne de mention. Grâce au dévouement de M. Mirzor et
de ses collaborateurs, il fonctionne
toujours
avec toute la
ponctualité désirable et il est en possession, depuis assez
longtemps, de tout le développement que lui permettent ses
modestes ressources, qui consistent uniquement dans la
subvention de 700 francs votée, chaque année, par le Conseil
général de Meurthe-et Moselle.
M.
le
Ministre
de
l'Instruction
publique
a accordé
les
FACULTÉ
DES
SCIENCES
137
récompenses suivantes aux observateurs correspondants de
la Commission méléorologique :
M. Gnuven, instituteur à Villey Saint-Étienne, 24 années
d'observations, médaillé en 1898, a élé nommé officier d'Académie;
M. le docteur Prenron, médecin-major du 20 bataillon de
chasseurs,
à Baccarat,
41 années
d'observations,
a recu
une
médaille de bronze ;
M. Marin, instituteur à Euvezin, 10 années d'observations,
a reçu un livre.
RAPPORT
|
DE
M. Albert MARTIN, Doyen de la Faculté des Lettres
SUR
LA SITUATION
BENDANT
MONSIEUR
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE LA FACULTÉ
4905-1906
LE RECTEUR,
MEssIEURS,
L'année qui vient de s'écouler n'a pas été mauvaise pour
la Faculté. Des enseignements nouveaux ont été créés ; d’aures enseignements, organisés depuis quelques années, ont
‘commencé à donner les résultats sur lesquels nous avions eru
pouvoir compter ; nos installations se développent; le Musée
archéologique est ouvert au public; aux concours d'agrégation, nous avons obtenu des succès très bonorables ; les sou-
tenances de thèses pour le doctorat ont élé nombreuses; et,
déjà, plusieurs des ouvrages présentés à la Faculté ont été
couronnés par l'Institut.
PERSONNEL
Le départ de M. Lichtenberger, appelé à la Sorbonne, et la
création, par le Conseil de l'Université de Naney, d'une maltrise Ge conférences de français, a amené la nomination de
deux maîtres de conférences.
Par un arrêté ministériel du 28 octobre 1905, M. Albert
Lévy a été nommé maître de couférences d'allemand. M. Lévy
est un normalien. À sa sortie de l'École, en 1896, il fut nommé
professeur au Lycée de Toulouse. Tout en remplissant très
exactement
ses devoirs
professionnels,
M. Lévy
trouva
Île
120
COMPTES
RENDUS
temps d'écrire ses deux thèses pour le doctorat. Sa grande
thèse a pour titre : La philosophie de Feuerback et son influence
sur la littérature allemande (Paris, Alcan, 1904), M. Lévy
étudie d'abord le caractère de cette philosophie; c'est un
positivisme qu'on a rapproché de celui d'Aug. Comte, mais
qui présente cette différence capitale que le philosophe fran:
çais esi plus soucieux d'ordre el moins pénétré d'individua
lisme. L'auteur montre ensuite combien cette philosophie a
agi sur les écrivains allemands, Strauss, Ruge, Stirner,
G. Keller, et même sur R. Wagner; le grand musicien, avant
de se convertir
à la doctrine
de Schopenhauer,
à été un
adepte de la philosophie de Feuerbach. Dans sa seconde thèse
{Stirner et Nietzsche), M. Lévy combat le préjugé qui consiste
à attribuer à Stirner une grande influence sur le développement philosophique de Nietzsche. Cette influence n'est attestée par aucune preuve: de plus, les idées de Nietzsche, sur:
des points essentiels, sont l'opposé de celles de Stirner: le
Christianisme, la Réforme, la Renaïssance, etc. Nietzsche
s'inspire plutôt de l’hellénisme dorien,
surtout de Platon;
il a été, comme
des théoriciens
le philosophe
grec,
un
l'aristocratie. Aussitôt arrivé à la Faculté,
M.
Lévy
s'est
de
dis-
tingué par son activité et son esprit d'initiative ; il a eu une
grande part dans la création de nos cours aux officiers. M. le
Ministre a bien voulu reconnaître les services rendus par
M. Lévy, dans cetie première année, en le nommant chargé
de cours,
'
La maitrise de conférences de francais étant une création de
l'Université
de
Nancy,
la nomination
de ce
maître
nous
appartenait. Les candidats furent nombreux et presque tous
pouvaient faire valoir des titres sérieux. La Faculté des
lettres avait à les classer en indiquant les raisons de son clas
sement. Sur la liste qu'elle dressa, M. J. Anglade était en
tête; le Conseil voulut bien le présenter en première ligne,
et M. le Recteur ratifia notre choix en nommant, par un
arrêté du 43 novembre 1895, M. Anglade maître de conlérences dc langue et littérature françaises.
M. Anglade est un élève de l'Université de Montpellier.
Recu agrégé de grammaire en 1895, 1 enseigna d'abord dans
FACULTÉ
plusieurs
DES
LETTRES
444
lycées; en 1899, it obtint une bourse de voyage et
passa un an en Allemagne ;
en
1901-1902,
il suppléa,
à l'Uni-
versité de Rennes, le maître de conférences de philologie
romane ; en 1903, il fut recu docteur. Sa thèse lalitie est une
sérieuse étude d'un texte en latin vulgaire, qui a été découvert, il y a une
vingtaine
d'années,
et qui contient
le récit
d'un voyage aux lieux saints, au ive ou au ve siècle. La thèse
française
est consacrée
au troubadour Guiraut Riquier. Elle
comprend deux parties: la première traite de l'œuvre de ce
poète; le dernier représentant de cette littérature provençale
qui
brilla,
un moment,
d'un si
vif éclat;
la seconde
est un
tableau du Midi, après la terrible croisade, et un exposé des
conséquences qu'eurent, pour la poésie du Midi, l'établissement de l'inquisition et la fondation des ordres religieux. Le
beau livre de M. Anglade vient de recevoir de l'Académie
française le prix Saintour.
Par un décret du 27 juillet 1966, M. Pfster à été nommé professeur de l’histoire de la civilisation et des institutions du
moyen âge à l'Université de Paris. Ainsi se rompt le dernier
lien qui attachait encore M. Pfister à notre Faculté.
Il nous a
appartenu près de vingt ans; c’est près de nous qu'il a composé sa thèse sur Robert le Pieur, qui Jai valut le grand prix
Gobert, et qu'il a commencé sa belle Histoire de Nancy.
Cette histoire, il l'a professée dans notre grand amphithéâtre,
trop étroit pour le public avide d'écouter le professeur. Ses
publications historiques, la préparation toujours très soignée
de ses cours, ne suffisaient pas à son activité ; il trouvait
encore le temps de fonder notre revue, les Annales de l'Est,
qu'il a dirigée jusqu'à son départ ; il était l'âme de la Société
de géographie; à l'Académie de Stanislas, il fut un des mem
bres les plus assidus et les plus laborieux. Je ne parle pas des
nombreuses conférences qu'il a faites dans la plupart des
villes importantes de la Lorraine, heureux de porter partout
la bonne parole scientifique et patriotique.
Nous devons un souvenir et un regret à M. Rambaud,
ancien Ministre de l'instruction publique, membre de lInstitut. Il avait professé l'histoire à notre Faculté pendant les
aunées 473 IN70, Quand il arriva à Naney, il venait de
142
COMPTES
RENDUS
publier son ouvrage sur l'empereur Constantin Porphyrogénète, ouvrage qui a marqué en France la renaissance des
études byzantines, délaissées depuis du Cange.
ENSEIGNEMENT
Nos
cours
se sont
ouverts,
cette
année,
dans
notre grand
amphithéâtre à peu près remis à neuf, Vous savez si la chose
était nécessaire. Notre amphithéâtre, comme ces vieux serviteurs dont on a un peu abusé, élait marqué de rides précoces; il sentait aussi un peu son vieux temps. Il avait été
construità une époque où la science n'était pas encore bien
exigeante en fait d'installations. Une chaire pour le profes
seur, des chaises, ou plus souvent des bancs pour les auditeurs, voilà à quoi se réduisait notre mobilier scolaire. Il
n'en va plus ainsi aujourd'hui. Bien de nos enseignements
ont un matériel assez compliqué; ils réclament des installations particulières. Grâce à des hienfaiteurs généreux, nous
avons pu remettre à neuf notre amphithéâtre ; nous avons pu
le doter de quelques-uns des organes qui sont aujourd'hui
nécessaires à la vie d’une Faculté.
Ces bienfaiteurs se sont
souvenus que notre amphithéâtre a l'humeur hospitalière et
que, s’il a été fatigué de bonne heure, c’est parce qu’il a beau-
coup servi. La Municipalité,
Hdèle à une
tradition depuis
longtemps en honneur à l'hôtel de ville de Naney, a bien
voulu nous donner, cette fois encore, un témoignage de sa
bienveillance en prenant la plus grosse part de la dépense.
J'exprime ici le sentiment de reconnaissance de la Faculté,
eu particulier envers M. le Maire el A. l'adjoint Michaut. La
Société des Amis de l'Université de Nancy, avant même que
nous ayons fait appel à sa générosité, nous avait fait don
spontanément d'une lanterne pour les projections d'une valeur
de 401 francs. À ce premier don, elle ajouta plus tard une
somme de 400 francs pour les travaux à exécuter. Depuis
* longtemps, la Société subventioune un de nos enseignements;
aujourd hui, elle nôus rend un nouveau service ; elle prévient
même nos désirs. On sait avec quel zèle le président de la
Société, M. H. Mengin, a toujours pris en main Îles intérêts
FACULTÉ
DES
LETTRES
143
de notre Université; c'est à lui, surtout, que vont nos remerciements, car c'est lui qui a le plus fait pour nous en cette
circonstance.
Le
Conseil
de
l'Université,
lui aussi,
nous
est
venu en aide; sur la proposition de M. le Recteur, il nous a
voté une subvention de 300 francs, qui a élé portée ensuile à
400 francs. Le reste de la dépense a été couvert par la Faculté
elle même.
Aujourd'hui, tout est terminé:
les murs ont été
repeints à neuf; un grand store ferme la grande baie et per
met de faire l'obscurité ; l'électricilé est installée et une
lumière nouvelle éclaire notre salle rajeunie et transformée.
ENSEIGNEMENT
AUX
ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
Depuis quelques années, à côté des enseignements régulers qui figurent sur uotre affiche, il s'est développé tout un
ordre d'enseignements que les Facultés ont le plus souvent
créés elle-mêmes, pour répondre aux besoins nouveaux qui
se manifestent aujourd'hui de tous côtés et que nos Universités croient de leur honneur de satisfaire.
Le premier en date de ces enseignements — je ne puis pas
dire le plus ancien, car il ne date que de quelques années —
est l'enseignement aux étudiants étrangers. Dans mon rapport de 1904, j'ai exposé comment ces cours ont été institués
à Nancy. Une Université de province, celle de Grenoble, avait
pris l'initiative ; elle avait créé et organisé cet enseignement.
il nous sembla que nous pouvions suivre cet exemple ; nous
pensâmes que l'Université de Nancy devait avoir l'ambition
d'attirer les étrangers désireux de connaître la France. Avec
votre appui et l'approbation de M. le Minisire, des cours pour
les étrangers furent institués en 1903. Ces cours, après une
période un peu indécise, prennent le développement que
nous avions espéré. Le progrès s’est affirmé, surtout pendant
ces dernières vacances. Ce succès est dù à M. Laurent, qui a
élé chargé de la direction de cet enseignement. Les éloges
que je lui ai adressés, dès le premier jour, se trouvent donc
pleinement justifiés. Par son zèle, par son activité, par ses
qualités de caractère, M. Laurent a mis en excellente voie
l'œuvre entreprise par la Faculté. Le tableau ci-dessous.
144
COMPTES
RENDUS
dressé par M. Laurent, vous mettra sous les veux la marche
ascendante
de cet enseignement.
, FHIVER
ÉTÉ
VACANCES (|
om. | Fam. | Tot, À Aow, ! Fe, | Tot. À How, | Fem. | Tet.
RES | HN
Allemagne...
| éicun À
sommes
ANNÉE {1}
om. | Fe. | Toi.
amd | avec À acanenx À scene | acces À mummnes ! ouece | avons
,..,..
45:
Alsace-Lorraine,..,.
»
»
>
si
»
£
x
»
»
À
»
£
Angleterre... ........
2 |
1
8
»
»
»
è
2!
5
5!
3!
8
Argentine, ....,.,,..
»
»
»
1
»
Î
»
»
ù
4
»
1
Bulgarie, ,...,..,...
Espagne. ..,........
États-Unis. .........
1
»
sl
2
»
rt
» |
»
at
£
»
24
»
»
i
»
|
Autriche-Hongne... | 14 |
Hollande... ,.,....,
1
35 | 50 À 14 | 251
»|
»
sh
#1
1
»
pt
5!
»}
3
84 | 57 | 27 : 84 1 88 | 82
1123!
»
1
2!
8
1
»i
911
Î
»
4)
8
î
4
ù
»
»
4
5
2
8
»
2
2
»
»
a
2
>
€
î
s |
4
À
Luxembourg.......,
Roumanie,
.., ..,f
»
»
y
4
»
à
4
4
ÿ
À
4
»
»
Russie, ,..,,.,
2
9 | d!
5
9 ! 44
3
8 | 14 | 16 | 26 | 36
Suède.,....
4
»
À
»
2
2
»
2
2
À
&
5
Suisse
1
»
È
t
3
4
»
»
p
2
3
5
. 74
02 | 4i ! 68 { 66 | 48
100
1140
[136
]246
1406
103
129
1223
90 À 9G | 83
|179
.....
,........:..,
TOTAUX
,..,......
29 | 52
Toraux
14904-48051
25 | 91 | 66 F 20 |
En 1908-4904...
»
4
8f
166
41 À Gi 1 58 |
EF 96 | 29 | 46 L 18 | 30 | 43 |
E y a donc eu, pour l'année 1905-1906,
malgré
le départ
pendant l'été
de
Me
Lohmann
1905, pendant
qui
57
48
| 83}
un gain de 23 unités,
les vacances
nous
avait assuré,
1905 et pendant
l'hiver 1905-1966, de 18 à 20 inscriptions par série. L'été 1906
et les vacances 1906, malgré la disparition de cette maison et
de sa elientèle, sont cependant encore en progrès sur les
périodes correspondantes de 1905, où Mile Lohmann nous
amenait ses pensionnaires, Ce qui nous avait valu une augmentalion considérable sur 1903-1904. El y a donc lieu d'être
satisfait du nombre des auditeurs des cours cette année,
(4) 29 septembre. Les cours da vacances dureront oricore pendant
d'octobre La statistique n’est donc pas définitive en ce qui les concerne.
font
le
mois
FACULTÉ
DES
LETTRES
145
IMMATRICULATIONS
Hiver. —
Lettres, 65:
droit,
1;
médecine,
1;
sciences,
non immatriculées, 6. Total, 74.
Été. — Lettres, 3: lettres du semestre précédent,
sciences, 7; non immatriculées, 9. Total, 68.
Soit 96 immatriculations
acquises
Î;
16;
pendant l'année à la
Faculté des lettres par les cours pour les étrangers.
CERTIFICAT
D'ÉTUDES
FRANÇAISES
Octobre 1905
Mars 1906
Juin 1906
Totai
7
6
23
49
20
47
50
42
Candidats présentés...
.
——
TEGUS ....,....
soit 8 éliminés sur 50 candidats. Celte proportion très faible
des échecs s'explique par ce fait que les auditeurs des cours
ne se présentent que s'ils se sentent capables d'affronter
l'examen avec succès. On le voit bien en comparant le nombre des candidats
à celui des auditeurs des cours ; en mars,
ik y a 23 candidats sur 74 inscrits aux cours ; en juin, 20 candidats sur 63 inscrits. Enfin, voici de quoi établir que les
candidats sont, en général, assez forts : en juin dernier, sur
20 candidats, il y a eu 17 reçus, dont ? avec bien, 11 avec
assez bien et 4 seulement avec passable.
CONFÉRENCES
L'année
prochaine,
DE PÉDAGOGIE
la science
pédagogique
tiendra une
place importante dans nos concours d'agrégation. Nous avons
cru qu'il était bon, dès cette année, de faire quelque
chose pour cet enseignement.
M. Souriau ut chargé par
la Faculté de rédiger un rapport sur la question. Ce rapport, plein d'idées neuves et originales, fut approuvé
par la Faculté ; il mentionne une série de réformes qui vien‘dront sûrement à leur heure. En attendant, M, Souriau pensait que des conférences de pédagogie devaient être organisées pendant le second semestre. Obéissant à un excellent
146
COMPTES
RENDUS
sentiment de confraternité envers nos collègues de l'enseignement secondaire, M. Souriau demanda qu'on fit appel à
leur bonne volonté pour collaborer avec nous à l'œuvre que
nous allions entreprendre. Cet appel fut tout de suite entendu.
Nous nous félicitons grandement du concours qu'ont bien
voulu nous apporter les professeurs du Lycée de Nancy ; cette
collaboration donne à cet enseignement
un caractère nouveau ; elle est un lien de plus entre la Faculté et le Lycée.
Cinq conférences ont été faites, aux mois de mai et de
juin, dans l'ordre suivant :
12 mai, M. Souriau, professeur à la Faculté : De l'utilité
d'un enseignement pédagogique, but et méthode ;
19 mai, M. À. Lévy, maître de conférences à la Faculté :
De l’enseignement des langues vivantes ;
26 mai, M. Pariset, professeur à la Faculté: La littérature
pédagogique, bibliographie ;
8 juin, M. Job, professeur au Lycée:
l'attention ({);
16 juin, M. Anglade,
maitre
Des stimulants
de
.
de conférences à la Faculté :
L'enseignement secondaire en Allemagne.
M. Ferté, proviseur du Lycée, a été empéché de faire La
conférence qu'il nous avait promise. Il nous dédommagera
l'année prochaine.
‘
CONFÉRENCES SUR L'HISTOIRE DE L'ART — MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE
Comme les années précédentes, la Société Lorraine des Amis
des Arts a bien voulu charger M. Perdrizet, conservateur du
Musée d'archéologie, de faire une série de conférences sur
l'histoire de l'art. Le professeur a traité de l’art du moyen
âge ; il s'est appliqué surtout à montrer combien le symbole
avait envahi
l'art religieux; il a noté
tères et a étudié,
avec
détails,
les deux
l'influence des mysouvrages
si curieux
la Bible des Pauvres et le Miroir de l'humaine Rédemption. Il a
{1} Cette conférence viènt d'être publiée dans la Revue fnternationale
de C'Enseignement, n° du 15 janvier 1907, pp. 49-30.
FACULTÉ
DES
LETTRES
147
terminé par deux lecons sur les Van Dyck, conduisant ainsi
son sujet jusqu'au moment où commence la Renaissance.
Les explications du professeur étaient illustrées par de nombreuses projections qui ont mis sous les yeux des auditeurs
la reproduction de bon nombre
des œuvres artistiques les
plus importantes de cette époque. M. Perdrizet
travaille,
en
ce moment, avec M. J. Leitz, à une édition du Speculum
humanϾ salvatronis; elle comprendra un texte critique, la
traduction inédite qu'un clerc français, Jean Melot, fit,
en 1449, pour le duc de Bourgogne; enfin, un commentaire
explicatif et la reproduction, en 140 planches, du manuscrit
de Sélestat, de la série complète des vitraux de Mulhouse, de
vitraux
de Colmar,
Wissembourg,
etc.
L'idée d’un musée de moulages près de notre Faculté est
aussi ancienne que notre Faculté. Elle appartient à notre
premier doyen, le regretté M. Benoit. Il rêvait de voir,
près de nos salles de cours, la reproduction des chefsd'œuvre qu'il avait admirés en Grèce. La nomination de
M. Homolle à Nancy, pour y enseigner les antiquités grecques et romaines, pouvait être considérée comme une pro-
messe. En 1889, M. Liard, directeur de l'enseignement supérieur, revenait d'Alsace; il avait admiré le magnifique
Musée archéologique que les Allemands avaient créé à Stras-
bourg, Que trouvait-il à Nancy ? Trois ou quatre bas-reliefs
de la frise de la Cella au Parthénon, et la métope d'Olympie
représentant Héraklès domptant le taureau. M. Liard voulut
que Nancy, en face de Strasbourg, eût son musée archéologique. fl nous accorda une subvention annuelle de 3.750 francs
dont la plus grande partie devait être mise de côté, pour
constituer un fonds de réserve qui nous permettrait, un jour,
de créer le musée. À la fin de 1902, Le transfert de la Faculté
de médecine dans le quartier Saint-Pierre nous a donné les
locaux nécessaires. Le successeur de M. Liard, M. Bayet, a
tenu à témoigner son intérêt à l'œuvre de son prédécesseur.
A deux reprises, il nous a accordé une subvention extraordinaire de 10.000 francs. Les travaux nécessaires pour approprier Les locaux à leur nouvelle destination devaient, néces-
148
COMPTES
RENDUS
sairement, être un peu longs. M. Jasson, architecte de la
Ville, a su tirer un excellent parti des constructions existantes; le musée qu'il a construit répond à toutes les exigences.
Il fallait plus de temps encore pour organiser le musée ; une
“ollection de moulages ne se constitue pas ;jaisément, surtout
‘ en province. Ces grosses masses, si lourdes et si fragiles, ne
voyagent pas sans difficulté, même pour de faibles distances.
La plupart de nos moulages
viennent de loin, de Berlin, de
Londres, de Grèce même. Une fois arrivés, il faut les installer, savoir bien choisir la place qui convient à chacun d'eux.
. Un musée est un classement d'œuvres d'art; ce classement
exige du soin, du goût, de la compétence. M. Perdrizet a
montré, en organisant notre musée, qu’il possédait à un haut
degré toutes ces qualités. L'ouverture du musée a eu lieu le
dimanche 7 octobre. Nous sommes convaincus que tous les
visiteurs qui ont parcouru nos salles ce jour-là ont tous payé
un juste tribut d'éloges à M. Perdrizet. Le choix des moula
ges est excellent ; notre musée possède les reproductions des
principales œuvres de chacune des grandes écoles d'art de a
Grèce, depuis l'époque archaïque, depuis Mycènes, la porte
des Lions et les masques d’or, jusqu'à la période galloromaine. Les œuvres les plus récemment découvertes à
Mycènes, Olympie, Délos, Delphes, Pergame et Rome, y figu
rent à côté du Torse du Belvédère, de la Vénus d'Arles, des
frontons du Parthénon et de la Vénus de Milo. Pendant
quatre ans, M. Perdrizet n'a cessé de s'occuper de notre
musée ; pas un
instant,
son
zèle ne s’est ralenti pour mener
à bonne fin l'œuvre que le public est aujourd’hui appelé à
visiter. M. Perdrizet peut être fier de cette œuvre et du ser-
vice qu'il a rendu à la Faculté.
COURS
SPÉCIAUX
«
POUR
LES
OFFICIERS
Vous savez, Messieurs, comment ces cours ont été institués.
Dans la séance du 28 mars de cette année, nous vous avons
fait connaître comment l’idée de ces cours avait été suggérée
par les officiers eux-mêmes à un de nos maîtres de conférences, officier dans la réserve. Cette idée avait été accueillie de
la
façon
la
plus
bienveillante
par
M.
le Général
Bailloud,
FAGULTÉ
commandant
Adam. Vous
DES
LETTRES
[49
le 20° corps d'armée, et par M. le Recteur
avez bien voulu, à votre tour, donner votre
approbation au projet qui vous était présenté.
J'ai exposé
ailleurs (1) l’organisation que nous avions adoptée ; elle était
très simple : les officiers devaient être immatrieulés à la
Faculté des lettres ; — l’enseignement devait s'inspirer du
programme de l'École supérieure de guerre, interprété de la
façon la plus large; — trois cours seraient créés dès le
début: histoire, géographie, allemand; — les cours comprendraient deux périodes: du mois de mai au 44 juillet ; du
mois de novembre à la Noël. Malgré le départ d'une moitié
de la garnison pour les grèves du Nord, les cours furent
inaugurés
le ‘7? mai,
en présence
du
Général
Bailloud
et du
Recteur Adam ; 23 officiers s'étaient fait inscrire et le premier
de la liste était le général commandant le 20° corps. Aujourd'hui, le nombre des officiers inscrits est de 72; le succès
peut donc être considéré comme assuré. Plusieurs Universités se préparent à suivre l'exemple que nous avons donné.
M. le Miuistre de la guerre a bien voulu, à deux reprises,
nous témoigner l'intérêt qu'il porte au nouvel enseignement.
Lors de sa dernière visite à Nancy, au mois de juin, il a
apporté les palmes académiques à deux de nos collaborateurs
les plus dévoués, M. le lieutenant-colonel Maistre, et notre
collègue, M. Albert Lévy. Cet oïficier supérieur avait été
désigné par M. le Général Baïlloud pour nous aider de ses
conseils dans l’organisation de nos cours; son concours a été
pour nous des plus précieux. Par une circulaire datée du
10 juillet, M. le Ministre attirait l'attention
de
MM.
les géné-
raux commandants d'armes sur «!l'heureuse organisation,
« par la Faculté de Nancy, de cours réservés aux officiers de
« cette garnison, et par l'intérêt qu'il y aurait à créer des
« cours semblables dans les autres villes de garnison où se
« trouvent des Facultés ». M. le Ministre de l’Instruction
publique, en approuvant l'initiative que nous avons prise,
disait qu’ «il y avait lieu d'attendre de l’organisation de ces
« cours
les résultats
(4) Revue
internationale
les plus heureux
de l'enseignement,
au
point
de
vue de
ne de juillet 4906, p. 44,
150
‘
COMPTES
RENDUS
« l'instruction
« des relations
« mée ». C'est
guidés, quand
générale des officiers et du développement
cordiales qui unissent l'Université et l'arbien là, en effet, l'unique pensée qui nous a
nous avons pris l'initiative dont nous nous
honorons,
collègues et moi.
mes
Cours
ET CONFÉRENCES
RÉGLEMENTAIRES
Les cours publics ont été nombreux; ils ont attiré une
foule toujours plus grande d'auditeurs.
M. Collignon a traité de Pline le Jeune et de ses amis. Il a
vivement intéressé un public de lettrés par ses fines descriptions de la Société romaine pendant l'âge d'or de l'empire, le
règne
de Trajan.
M. Collignon
continue, d'autre part, ses
études sur Jean Barclay, cet écrivain qui jouit d’une si
_grande vogue au xvir siècle et qui a tant d'attaches avec la
Lorraine. Il a publié, dans les Mémoires de l’Académie de
Stanislas un long article sur F'Zcon animorum ou Portrait des
esprits. La partie la plus curieuse de ce livre est consacrée à
la peinture du caractère des principales nations de l'Europe :
la France, l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande, l'Allemagne,
l'Italie, l'Espagne, etc. Barclay est un esprit avisé qui sou-
vent voit juste et dont les remarques sont encore aujourd’hui
intéressantes.
|
M. Cousin a inauguré le premier cours de géographie .
ancienne qui ait été professé dans une Université française.
Ses thèses l'avaient conduit sur ce terrain ; il y est resté et il
l'a fouillé avec ardeur. Dans son cours publie, il a décrit la
côte méridionale et orientale de l'Asie, de Suez à Tien-Tsin,
en s'appliquant à identifier les noms anciens. Le résultat
du travail acharné auquel s’est livré l'auteur a été la publication d'un gros volume de 572 pages. M. Foucart à signalé
à l'Académie des Inscriptions, dans la séance du fer juin, la
méthode nouvelle imaginée par l'auteur dans les cas où les
plus sûrs moyens d'information, les inscriptions, les monuments, les auteurs, nous font défaut. Cette méthode consiste
à dégager les règles et de l'évolution naturelle qui a modifié
les noms anciens et des altérations qu'a introduites une
influence extérieure.
FACULTÉ
DES
s
À peine arrivé à la Faculté.
LETTRES
15
M. Albert Lévy
a voulu
se
faire connaître du grand public. Le sujet de son cours était
la littéräture allemande de 1848 à 1870. En réalité, dans les
leçons de M. Lévy, il a été beaucoup plus question d'histoire
que de littérature; mais le public n'y a rien perdu et le
succès:s'est maintenu jusqu'au dernier jour.
Le succès de M. Laurent n'a pas été moindre. Le cours
qu'il a professé était consacré à raconter la conquête de
l'Etat romain par l'Eglise. La question était délicate, M. Laurent a su la traiter avec la plus grande impartialité et une
science des plus sérieuses.
M. Parisot, chargé du cours d'hisloire de l'Est de la
France, avait cette fois pris son sujet dans l'histoire moderne;
il a exposé les luttes de la Lorraine pour son indépen-
dance au xvir siècle ; c’est la France essayant déjà de mettre
la main sur la Lorraine; la guerre entre la grande patrie
française et la petite patrie lorraine. Cette période de Fhistoire de la Lorraine est toujours du plus vif intérêt;
M. Parisot l’a racontée avec sa compétence habituelle.
M. Auerbach s'occupe de géographie coloniale. I a traité
cette année de l'Afrique occidentale française: il a déerit,
devant un public vivement intéressé, ce bel empire qui a
été donné à la France par le courage et le dévouement de
quelques héros.
M. Thoulet a bien voulu nous continuer sa précieuse collaboration; il poursuit ses études d'océanographie et il a traité
cette année des propriétés physiques de la mer, vagues,
courants.
En dehors du cours public, professé par M. Thoulet, les
étudiants de géographie ont le bénéfice de leçons ‘spéciales
daus le laboratoire du maître, où leur sont montrés les
instruments et les cartes et où ils s'initient aux méthodes de
la science océanographique.
Notre lecteur allemand, M. Rau, a parlé de Schiller, dont
l'Allemagne célébrait le centenaire.
ment
réussi dans
débit
net, clair, une
lecons ont attiré
son
cours
voix vibrante,
un nombreux
M.
en langue
Rau
avait parfaite-
allemande;
il a le
une élocution facile; ses
auditoire.
#
Malheureusement
159
COMPTES
il nous quitte ; il revient
en
RENDUS
Allemagne
collaborer à une éducation princière.
Je dois signaler
le nouvel
ouvrage
où
que
il
M.
est appelé
Souriau,
à
tou-
jours infatigable, vient de publier sur la Réverie esthétique,
essai de psychologie du poète (F. Alcan, Paris, 1906). Ce livre
est en partie une reproduction
du
psychologie du
s'applique
professé
l'an dernier à la Faculté
style.
L'auteur
cours
que
M.
Souriau
sur l’art d'écrire
d'abord
a
et la
à donner
une définition psychologique de la poésie ; il aboutit à cette
formule : « toute poésie est rêverie esthétique, toute réverie
esthétique est poésie ». M. Souriau étudie les diverses formes
par lesquelles la poésie se manifeste:
d’abord
cette poésie
intérieure, comme l'appelle l’auteur, que nous créons pour
nous-mêmes, sans aucune intention de l'utiliser dans une
œuvre artistique quelconque ; ensuite la poésie de la nature,
de l'art, la poésie littéraire. Dans le dernier chapitre,
l'auteur expose des idées intéressantes sur l'avenir de la
poésie en France, particulièrement pour ce qui concerne Îa
technique du vers. Du reste, dans tout l'ouvrage, abondent
les vues ingénieuses et les idées fines et délicates.
Les conférences
fermées ont été faites régulièrement
donnent par semaine un total de quarante-quatre
ÉTODYTANTS
Candidats au doctorat... ..........,,.....
Agrégation de grammaire ........,.....,.
—
. d'histoire. ...................
—
d’allemand..,................
Certificat d'allemand .....,..... .,,.,...
3
6
ô
21
2
—
de lettres. .....,.... ..,...,....
—
d'histoire....... ......,.......,
—
d'allemand. ...,....4 ........ ..
—
d'anglais ......... ...,....,,,..
Candidats aux diplômes universitaires .....
Etudiants suivant certains cours sans aspirer
32
12
20
À
34
Licence de philosophie...
....
..,........
16
à aucun grade, particulièrement des étrangèrs et des étrangères. .............., +
80
POUF QUX,.....,.4.
55
Officiers
suivant les cours spéciaux institnés
4..,.............
; elles
heures.
FACULTÉ
DES
LETTRES
483
Se décomposant ainsi :
Boursiers.......................,......
Libres ...,...... erreueis coreosteseree
Professeurs ou répétiteurs.....,..........
18
24
29
TOTAL.................
Sur
ce
nombre,
186
étaient
Français,
283
101
étrangers;
78 femmes, 7 Françaises, 66 étrangères.
COLLATION
DES GRADES
Doctorat
Nous avons eu cette année trois soutenances
deux pour le doctorat d'état, une pour
de thèses
le doctorat
d'Univer
sité. Nous croyons devoir, dans ce rapport, accorder à l'examen de ces thèses une place plus
était réservée jusqu'ici. Aussi
grande
bien,
que
celle qui leur
depuis la réforme
de
l'agrégation et la transformation de l'Ecole normale, la préparation au doctorat sera-t-elle une des dernières ressources
qui seront laissées pour l'enseignement aux Facultés de pro-
vince.
|
M. Pionnier, professeur d'histoire au Collège de Verdun,
ancien étudiant de notre Faculté, élève de MM. Pfster, Diehl
et Pariset, a soutenu, le 31 décembre 1905, ses thèses pour le
doctorat d'État.
|
Le matin on a examiné la thèse intitulée: Le Collège de
Verdun après le départ des Jésuites et l'Ecole centrale de la
Meuse 1762-1803 (Verdun, 1905). C'est un volume in-8 de
133 pages. Le sujet était un peu ingrat sous certains rapports.
L'histoire du
collège
de
Verdun
est
très
modeste,
et aussi
celle de l'école centrale. Pendant
la période de près d'un demisiècle qu'étudie M. Pionnier, ni le collège, ni l’école n'ont
compté de professeur où d'élève dont le nom ait mérité d'être
retenu.
C'est pour l'histoire des doctrines pédagogiques en
France que le sujet
surtout pendant la
présentait quelque intérêt. En 1762, et
Révolution, des tentatives originales
furent faites à Verdun pour réformer l'enseignement et pour
le mettre mieux en rapport avec les exigences de la civilisa-
n7
COMPLES
RENDUS
tion moderne ; il m® suffira de citer le projet d’études dû au
professeur Pierron, qui fut principal en 1791. M. Pionnier a
traité ce sujet d'une façon sérieuse; et il s'est documenté
avec soin; il a discuté
relatives
quelques
ville de
ailleurs.
avec compétence
toutes les questions
à l'enseignement. On à pu cependant lui reprocher
erreuts, la tendance à trop s’enfermer dans l'unique
Verdun, sans essayer de voir ce qui avait été fait
Les travaux publiés sur d'autres Ecoles centrales
lui auraient appris bien des choses utiles.
Le soir, de 2 heures à 5 heures, la discussion a porté sur la
thèse intitulée : Essai sur l'histoire de la Révolution à Verdun,
1789-1795 (Nancy, 1905, in 8). C’est un ouvrage considérable
qui, avec les pièces justificatives, comprend plus de 700 pages.
Cette fois l'intérêt abonde.
position,
a souvent joué
La
un
ville de Verdun,
grâce
à sa
rôle important dans notre his-
toire. Pendant la Révolution, elle a soutenu un siège marqué
par des épisodes dont le souvenir est dans toutes les mémoires. M. Pionnier s'est montré à la hauteur de la tâche
qu'il avait entreprise. Î} a fait véritablement œuvre d'historien. Son étude est conduite avec un sens critique très
éveillé ; la documentation
y est abondante et presque
tou-
jours de bon aloi ; la discussion méthodique et souvent ingé-
nieuse.
Le style est clair, coulant, un
peu
trop abondant
peut être ; on désirerait plus de sobriété et de vigueur. Les
épisodes, comme la mort de Beaurepaire, les Vierges de
Verdun, sont étudiés avec le plus grand détail ; la recherche
y est complète et sûre; et, si quelquefois on n'est pas de
l'avis de l’auteur, on doit au moins reconnaître qu'il fournit
toujours lui-même les éléments qui permettent de contrôler
ou même de combattre ses jugements. On constate enfin
dans tout l'ouvrage un effort très sérieux pour apprécier
avec impartialité les hommes et les événements.
M. Pionnier a été recu docteur avec la mention érès honuarable ; sa thèse sur la Révolution à Verdun a été couronnée
par l'Académie des Inscriptions el Belles-Lettres.
M. Adelphe a présenté comme
petite thèse une étude
intitulée: Comment la notion de loi humaine, conçue
Spinoza, peut-elle être déduite de sa philosonhie générale?
par
FACULTÉ
DES
es
LETTRES
155
Cette thèse traite une question précise sous une forme
condensée. Les textes sont exacts, bien combinés et mis en
ordre pour faire ressortir l’idée générale. C'est une étude
intéressante, qui présente un caractère vraiment scientifique.
Cependant M. Adelphe n'a pas prouvé que les idées de
Spinoza sur la loi humaine soient vraiment déduites de sa
métaphysique; il a montré seulement qu'elles ne sont pas en
contradiction avec elle; il n'a pas suffisamment indiqué
l'action des influences extérieures ; il a exagéré
le rôle de la
déduction dans la méthode de Spinoza; enfin il n'a pas
donné un soin suffisant à l'information bibliographique,
La thèse principale traite de la Votion de conscience morale.
À première vue, on la croirait un peu banale. A la réflexion
et sur une lecture plus attentive, on reconnaît qu'elle est
originale
; elle dénote un don très particulier d'observation
psychologique. On a reproché au candidat d'avoir laissé de
côté des idées d'une importance capitale: l'hérédité, la
théorie de l'inconscient; et de s'être cantonné dans le champ
nécessairement trop étroit de l'introspection. En somme,
cetle thèse a une valeur psychologique et surtout morale;
sur une question qui semblait épuisée, elle apporte des
observations inédites, et dont il faudra tenir compte.
M. Paul Denis, a soutenu le 3 juillet 1906, sa thèse de
doctorat d'Université, intitulée: Ligier Richier et son temps.
Ce livre vaut surtout par les descriptions; M. Denis décrit
la plupart des œuvres de Richier avec beaucoup
de soin et
de compétence. La partie critique est moins satisfaisante.
En qualité d'élève de Courajod, M. Denis s'est plu à isoler
Richier et son école de tout contact, de toute relation avec
d’autres écoles, pour assurer à la dynastie sanmielloise une
originalité locale,
gène et
de
une
clocher,
a présenté
d'inspiration provinciale
qu'il a évidemment
tenance, présidée par M
Parisot,
sorte
exagérée.
Cette
inäisou-
Krantz, assisté de MM. Perdrizet et
un vif intérêt : « matière
« à la Faculté de Nancy; mise
en œuvre
tout à fait neuve
et mise
en scène
« de documents photographiques des plus curieux et des
« mieux choisis, soit par Le candidat lui-même, soit par
(€ M. Perdrizet,
qui.
à
son
tour.
a intercalé dans
la «onte-
456
COMPTES
RENDUS
me OR
OZ
æ
æ
ER
RER
SRR
=2
« nance une brillante leçon personnelle sur quelques morceaux de sculpture alsacienne;
évocation continue de
choses et d'œuvres lorraines, de grands noms lorrains;
enfin véritable inauguration de l'enseignement de l'Histoire
de l’art dans notre Faculté et premier appel heureux à des
travaux semblables, teltes sont les conditions qui, avec la
valeur de la thèse et la bonne
attitude du candidat à la
soutenance, ont décidé le jury à décerner à M. P. Denis,
presque sans discussion, le titre de docteur avec la mention
« très honorable. » (E. KRanrz).
M. Denis a eu à répondre sur les trois propositions sui-
vantes données par la Faculté:
4° De quelques monuments romains
de
selle : examinateur M. R. Parisot;
Meurthe-et-Mo-
20 L'art du vitrail à Troyes au xvr et xvir siècles ; exami-
nateur M. Perdrizet;
3° Discussion des leçons de Courajod sur le « Rococo » à
Nancy; examinateur M. E. Krantz.
Licence.
crits 13.
—
Session
de
novembre
1905.
—
Candidats
Lettres...
Philosophie........,.....,,,.....,,...........:.
Allemand...
......,...,
,.....,
Deus
cos
.
ins
|
à
à
7
Eliminés après les épreuves écrites .....,...........
Ajourné après les épreuves orales ........ se sure
Admis au grade.........,...........,..
... :.
Licence ès-lettres. —
reçus:
Session de novembre
1905,
Avec la mention assez bien: M. Massé (lettres) ;
Avec la mention passable: MM.
BRAVIELLE (philosophie).
Dérrez,
—
Vouaux
2
{
k
Ont
été
(lettres) ;
FACULTÉ
DES LETTRES
157
Session de juillet 1906. — Candidats inscrits, 30.
Lettres. .,....,...
... ...... ....... ..........
Philosophie. ....... .... ,.....,. ..............
Histoire. ..,.,........
.. .. . ...... ....... .
Allemand.......,
.... . . .. .., . ... ..... .
Anglais. ....,..........,.,...
.,, 4. .........
43
3
3
10
1
30
Eliminés après les épreuves écrites. ..... Lesses
.
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand . …
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais). ....,
Admis au grade. ...........,......
....... .....
42
À
4
16
30
Ont été reçus :
Avec la mention bien:
MM.
CozziGnon
{philosophie} ; Troni (allemand).
Avec la mention assez bien:
MasseT,
MM.
ABour,
(lettres);
BaumonT,
GaRDEIL (philosophie) ; Scamrrr (histoire).
JEANJEAN
‘
DRUON,
Avec la mention passable: MM. BerGer, Lecoo, THiRiON
(lettres); CLaune (histoire); Hocann, MarcHanb, Mascmrwor
{allemand}.
Baccalauréat.
— Session d'octobre 1905.
—
tre partie clas-
sique, examinés, 2; éliminé, À ; reçu, 1.
2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 16; éliminé, 1!
reçus, 45.
dre partie moderne, inscrit, 1; reçu, 1.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 4; ajourné, 1;
reçUS, 3.
Proportion des admis pour cent examinés:
{re partie classique, 50 pour cent.
2e partie classique, lettres-philosophie, 93, 75 pour cent.
Are partie moderne, 100 pour cent.
2° partie moderne, lettres-philosophie, 75 pour cent.
Session de juillet 4906. — 2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 19; éliminé, 1 ; ajournés, 2; reçus, 9.
Proportion des admis,
75 pour cent.
FACULTÉ
DES LETTRES
157
Session de juillet 1906. — Candidats inscrits, 30.
Lettres. .,....,...
... ...... ....... ..........
Philosophie. ....... .... ,.....,. ..............
Histoire. ..,.,........
.. .. . ...... ....... .
Allemand.......,
.... . . .. .., . ... ..... .
Anglais. ....,..........,.,...
.,, 4. .........
43
3
3
10
1
30
Eliminés après les épreuves écrites. ..... Lesses
.
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand . …
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais). ....,
Admis au grade. ...........,......
....... .....
42
À
4
16
30
Ont été reçus :
Avec la mention bien:
MM.
CozziGnon
{philosophie} ; Troni (allemand).
Avec la mention assez bien:
MasseT,
MM.
ABour,
(lettres);
BaumonT,
GaRDEIL (philosophie) ; Scamrrr (histoire).
JEANJEAN
‘
DRUON,
Avec la mention passable: MM. BerGer, Lecoo, THiRiON
(lettres); CLaune (histoire); Hocann, MarcHanb, Mascmrwor
{allemand}.
Baccalauréat.
— Session d'octobre 1905.
—
tre partie clas-
sique, examinés, 2; éliminé, À ; reçu, 1.
2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 16; éliminé, 1!
reçus, 45.
dre partie moderne, inscrit, 1; reçu, 1.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 4; ajourné, 1;
reçUS, 3.
Proportion des admis pour cent examinés:
{re partie classique, 50 pour cent.
2e partie classique, lettres-philosophie, 93, 75 pour cent.
Are partie moderne, 100 pour cent.
2° partie moderne, lettres-philosophie, 75 pour cent.
Session de juillet 4906. — 2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 19; éliminé, 1 ; ajournés, 2; reçus, 9.
Proportion des admis,
75 pour cent.
1538
COMPTES
RENDUS
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 5; éliminé, 1;
ajourné, » : reçus, 4.
Proportion des admis, 80 pour cent.
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (nouveau régime)
Session d'octobre 1905. — 1° partie. — Section
À. — Latin,
grec. — Examinés, 34 ; éliminés, 5; ajournés, 7; admis, 22.
Proportion des admis, 64,70
Section B. — Latin, langues vivantes.
minés,
9; ajournés,
3;
admis,
pour cent.
—
Examinés, 17; éli-
ÿ.
Proportion des admis, 29,41 pour cent.
Section C. — Latin, sciences. — Examinés, 47 ; éliminés, 20;
ajournés, 10; admis, 17.
Proportion des admis, 36,17 pour cent.
2e partie. — Philosophie. — Examinés, 17: éliminés,
ajournés, 2; admis, 10.
Proportion des admis, 58,82 pour cent.
Session de juillet 1906. — 1e partie. —
5:
Section À. — Latin,
grec. — Examinés, 66 ; éliminés, 22; ajournés,5 ; admis, 39.
Proportion des admis, #9,09 pour cent.
Section B. — Latin, langues vivantes. — Examinés, 86; éliminés, 35; ajournés, 3; admis, 20.
:
Proportion des admis, 34,48 pour cent.
Section UC. — Latin, sciences.
— Examinés,
ajournés, 12 ; admis, 55.
116 ; éliminés, 49;
Proportion des admis, 47,41 pour cent.
2e partie. — Philosophie.
—
Examinés,
132; éliminés, 35; .
ajournés, 12; admis, 85.
Proportion des admis 64,39 pour cent.
Le total des examinés pour les baccalauréats est de 527.
Agrégations. — M. Lecouce,
ancien boursier de la Faculté,
a été reçu à l'agrégation de grammaire; M. MaGnieN, boursier, a été admissible, MM. Apam, boursier, GRANDIAGQUOT,
étudiants libres, ont été sous-admissibles à l'agrégation
grammaire.
de
FACULTÉ
DES LETTRES
159
Allemand. — MM. Brun, Gozcz, Maynarp, anciens-boursiers, SouizLarp, étudiant libre, ont été reçus à l'agrégation
d'allemand;
MM.
Ruiner,
boursier,
LAURET,
ancien boursier,
Gogrscuy, ancien boursier, ont été admissibles.
Certificat d’aptitudes à l'enseignement de l'allemand. — A été
recu : M. CRÉMIEUX, ancien boursier.
PERSONNEL
Par arrêté ministériel du 28 octobre 1905, M. Albert Lévy,
docteur ès-letires, professeur d'allemand au lycée Montaigne,
a été nommé maître de conférences de langue et littérature
allemandes.
Par
arrêté
du
%5
juillet
1906,
M.
Lévy
a
été
chargé d'un cours de littérature étrangère.
Par
arrêlé
rectoral
du
15
novembre
1905,
M.
ANGLADE,
docteur ès lettres, professeur au lycée de Bordeaux, a été
nommé maitre de conférences de langue et littérature fran
çaises (fondation de l'Université).
Par arrêté ministériel du 7 décembre 1905, M
Albert
MarriN, professeur, a été nommé Doyen pour trois ans.
Par décret en date du
7 janvier
1906,
M.
LICHTENBERGER
a
été nommé professeur honoraire.
Par décret en date du 27 juillet 1906, M. Prister a été
nommé professeur d'histoire de la civilisation et des institutions du moyen âge à la Faculté des Lettres de Paris.
Par arrêté ministériel du 17 octobre 1906, M. Lévy, dit
LÉvy-SCANEIDER, a été chargé d'un cours d'histoire moderne
pendant le congé d'inactivité accordé à M. Paniser, professeur
titulaire.
ENSEIGNEMENT
COLONIAL
Deux de nos professeurs ont donné, cette année, leur colla-
boration à l'Institut colonial, organisé à l'Université de Nancy.
M. AuenBaca, professeur de géographie, a donné une série
de lecons, à raison d'une beure par semaine, sur l'Afrique
occidentale française.
M. Panier, professeur d'histoire moderne, a fait, dans les
|
160
COMPTES
RENDUS
mêmes conditions un cours sur l'histoire coloniale de l’Amérique du Nord.
Ces cours ont attiré un auditoire toujours plus nombreux ;
nous sommes heureux
enseignement.
de constater le succès de ce nouvel
Prix
DE
LA
FACULTÉ
Les 325 francs offerts annuellement par la ville de Nancy
et le Conseil général de Meurthe-et-Moselle ont été répartis,
sous le titre de Prix de licence, à MM. CozziGNon, étudiant
libre (philosophie), recu fer; JEANSEAN {philosophie}, reçu 2;
CHARMOILLAUx, boursier (histoire) ; GARDEIL,
(lettres) ; THONY, étudiant libre.
étudiant libre
VŒUx
Enseignement : Vœu en faveur de la création d’une maîtrise
de conférences de philosophie. Création d'un cours complémentaire d'archéologie.
RAPPORT
DE
M. GODFRIN, directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
Monsieur
LE
L'ANNÉE
SGOLATRE
1905-1906
RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter le rapport anouel sur
l’enseignement, le personnel, la statistique des étudiants de
l'Ecole supérieure de pharmacie.
ENSEIGNEMENT
_
ÆT
PERSONNEL.
Pendant l'année qui vient de s'écouler, il ne s’est produit
aucun changement dans le personnel des professeurs, agrégés
et chargés de cours.
|
Si nous nous louons de cette stabilité parmi les membres
de l'enseignement proprement dit, nous ne pouvons faire de
même au sujet des chefs de travaux. Celui de pharmacie est
particulièrement instable. Depuis quatre ans que le service
et l'emploi sont créés, deux titulaires s'y sont déjà succédés,
et nous sommes à la veille d'en voir un troisième. M. PRIMOT,
le chef actuel, nous à, en effet, annoncé sa décision formelle
de nous quitter à la rentrée. Il est bien difficile d'admettre
que ces mutations ne se répéteront pas dans Favenir aussi
fréquentes, la cause qui Les détermine continuant d'exister.
Il faut voir cette cause dans la modicité, sans perspective:
d'augmentation, du traitement qui leur est dévolu. On ne
162
COMPTES
RENDUS
peut demander à un jeune homme pourvu d'un diplôme qui
lui ouvre un certain avenir, et qui a le désir légitime de se
créer une situation, de se contenter indéfiniment d'un traitement de 1.500 francs. Aussi cherche-t-il bientôt ailleurs, et
généralement dans l'exercice de la pharmacie, ce que nous
ne pouvons même lui laisser espérer. [l résulte de là, pour
nous, un réel embarras. Ces chefs de travaux ont une tâche
des plus difficiles. Chargés de faire examiner aux étudiants
la valeur des produits médicamenteux et de beaucoup d'autres, ils ne doivent ignorer aucun des procédés de l'analyse,
appliquée aux substances les plus complexes et les plus
variées. Aussi comprend-on qu'à leurs débuts ils ne peuvent,
malgré leur bonne volonté, fournir le même rendement qu'un
maitre qui a accompli, en quelque sorte, son stage professionnel. Et ils sont à peine initiés qu'ils nous prient de leur
choisir un successeur. D'un autre côté, les professeurs qui se
sont chargés bénévolement de la haute direction de ces tra-
vaux de pharmacie, passent un temps considérable, au détriment de leurs études personnelles, à former sans cesse des
chefs de travaux qui se renouvellent à courte période.
Il serait temps de porter remède à une telle situation. Ces
travaux de pharmacie, que nous avons inaugurés et que seuls
nous possédons, rentrent tout à fait dans l’espril des études
pharmaceutiques, et nous devons leur accorder une importance prépondérante. [ls sont très goütés de nos étudiants,
qui se rendent parfaitement compte de l'utilité directe qu'ils
en retireront plus tard, dans l'exercice de leur profession.
Aussi, je demanderai à M. le Recteur de lut présenter, en
temps opportun, un projet d'amélioration de la maitrise des
travaux pratiques de pharmacie.
Si nous constatons l'insuffisance du crédit destiné au chef
des travaux de pharmacie, ce n'est pas à dire que Îles alloca-
cations accordées aux autres chefs de travaux soient assez
larges. J'ai déjà parlé de cette question dans les précédents
rapports, et son importance m'engage à y revenir. Le pharmacien doit non seulement se rendre compte de la valeur de
toutes les substances qu'il reçoit et qu’il délivre, mais encore,
dans les localités éloignées des centres universitaires, il est
ÉCOLE
SUPÈRIEURE
DE
PHARMACIE
163
une des rares personnes qui aient des connaissances sur les
sciences chimiques et paturelles, et qui possèdent un laboratoire. C'est à lui que le publie a l'habitude de s'adresser
lorsqu'il veut se renseigner sur les questions Îes plus diverses: détermination d'une plante ou d’un animal, indication
sur la valeur alimentaire ou la toxicité d'un champignon ou
de tout autre végétal, analyse des liquides de l'économie, des
aliments, ete. Des renseignements de toute nature lui sont
demandés journellement, et il peut rendre, en y répondant,
des services qui sont très appréciés des populations qui lentourent et qui ne peuvent, pour tous les cas, s'adresser à des
centres éloignés. Pour remplir ce rôle, il doit posséder une
grande habitude de l'analyse appliquée, sous toutes ses
formes. C'est uniquement par la fréquentation des laboratoi.
res qu'il acquerra ces connaissances variées ei celle habileté
qui lui sont nécessaires. Aussi, j'estime que nos étudiants
devraient consacrer beaucoup plus de temps qu'ils ne le font
actuellement aux travaux pratiques. Mais il faudrait, pour
atteindre ce but, une augmentation du personnel dirigeant.
Je ne veux, ici, qu'indiquer cette question.
DISTINCTIONS
HONORIFIQUES
—
PROMOTIONS.
Nous avons été heureux d'applaudir à la promotion de
M. Favrez, professeur de chimie, à la distinction d'Officier
de l'instruction publique.
M. PETITMENGIN, préparateur d'histoire naturelle, a obtenu
une promotion de classe bien méritée.
Missions
SCIENTIFIQUES
ET
CONGRÈS
—
EXPOSITIONS.
MM. GRÉLoT, professeur de pharmacie, et Giranper, agrégé
de chimie et toxicologie, ont représenté 1 École de pharmacie
au Congrès de chimie appliquée qui s'est tenu à Rome, au
mois d'avril de cette année.
Le jury de l'Exposition universelle de Milan (section iran-
çaise) a décerné à M. Goprrin, professeur d'histoire naturelle,
un diplôme d'honneur pour ses (travaux sur les champignons
164
COMPTES
supérieurs,
qu'il avait
RENDUS
présentés
sous les auspices
de
la
Société mycologique de France.
M. PETITMENGIN, préparateur d'histoire naturelle, a été
chargé, conjointement avec M. Maire, chef de travaux à la
Faculté des sciences, d’une mission en Grèce et en Turquie,
à l'effet d’y poursuivre des recherches
de botanique.
Nul
doute que les eflorts déployés par ces intrépides et savants
chercheurs, dans un pays d'accès particulièrement difficile,
n'apportent une contribution des plus remarquées à la con
naissance des plantes en général, et de la phytobotanique en
particulier.
NOMINATIONS
DANS
LE
PERSONNEL.
M. Brunortre, professeur de matière médicale, a été désigné
pour présider les sessions d'août et de novembre d'examens
de pharmaciens et d'herboristes de ®% classe, près l’École de
médecine et de pharmacie de Besançon. M. Favrel, professeur
de chimie, a été nommé pour présider les mêmes examens
à l'École de Reims (arrêté ministériel du 45 juin 1906).
Ont été chargés de cours complémentaires, pendant l'année 1906-1907: M. KioBs, professeur, physique ; M. GIRARDET,
agrégé, minéralogie et hydrologie ; M. Brunrz, docteur ès
sciences,
1906).
Par
histoire
arrêté
naturelle
rectoral
(arrêté
du 24 octobre
ministériel
du
25 juillet
1905, M. NézanD, de la
Faculté de droit, a été chargé du cours de législation pharmaceutique (fondation de l’École de pharmacie).
La direction des travaux pratiques de chimie, toxicologie
et analyse chimique a été confiée à M. GiRARDET, agrégé;
celle des travaux de micrographie à M. Brunrz, chargé de
cours (25 juillet 4906).
Par arrêté rectoral du 8 août 1906, M. PrIMOT, pharmacien
de 1re classe, a été nommé, pour un an, chef des travaux de
pharmacie {fondation de l'Université).
MM. Garnier, GoNer, THiRieT, ont été nommés préparateurs de pharmacie, de toxicologie ei de travaux pratiques
de chimie {novembre 1905).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
165
LOCAUX.
Un des vœux que nous avions depuis longtemps formés, et
qui est de la plus grande importance, s'est réalisé au cours
de cette année. Dans sa séance du 23 janvier 1906, le Conseil
municipal de Nancy a voté le principe de la concession d'un
terrain pour reconstruire l'École de pharmacie, dans la propriété dite des Sœurs, contiguë au pare Sainte Marie. Nous
saisissons cette occasion de remercier ici M. le Maire, le prolesseur BEAUCHET, qui nous a manifesté, en toutes occasions,
et particulièrement en celle-ci, la plus dévouée bienveillance ;
la Municipalité, où notre cause a Lrouvé de chauds et éclairés
partisans, le Conseil municipal, qui a admis nos revendieations, du don qui nous a été fait.
Cette libéralité a été consentie par la Ville de Nancy à la
condition
que
la nouvelle
École
serait bâtie
en
trois
ans,
faute de quoi la donation deviendrait sans objet. Nous espérons que l'Administration supérieure, le Conseil de l'Université ne laisseront pas arriver à caducité l'avantage qui nous a
été fait, et qu'avant peu l'enseignement de la pharmacie sera
doté d'un édifice où pourront se développer comme il convient les différentes parties théoriques et pratiques qu'il
comporte.
°
SUBVENTIONS
DU DÉPARTEMENT
ET DE LA VILLE
DE MEURTRE-ET-MOSELLE
DE Naxcy.
|
Lé Département de Meurthe-et-Moselle et la Ville de Nancy
nous ont continué les subventions de 250 et de 75 francs qu'ils
nous accordent depuis plusieurs années. Ces secours sont on
ne peut plus nécessaires pour encourager les étudiants peu
fortunés à entreprendre, dans nos laboratoires, des recherches désintéressées et dont les frais d'impression ne man-
quent pas d'être onéreux. Nous remercions sincèrement les
deux assemblées départementale et municipale de l'intérêt
qu'elles veulent bien nous témoigner.
Le nombre
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS.
total des étudiants ayant fréquenté l'École de
pharmacie à été de 78, dont 2 en doctorat, 48 de fre classe et
28 de 2° classe.
166
COMPTES
RENDUS
Ces étudiants ont pris 179 inscriptions, dont 8 de doctorat,
147 de re classe et 54 de 2e classe.
Comme toujours, ce sont les départements, trop peu nombreux, immédiatement proches de Nancy {Meurthe-et-Moselle, Vosges, Meuse, et un peùü l'Alsace-Lorraine) qui nous
out fourni la plus grande partie de notre contingent d'élèves.
Sur 78 étudiants, il nous en ont envoyé 58. Notre recrutement
est donc très local, ce que l'on peut attribuer au voisinage
immédiat de la frontière et à la proximité de Paris. Nous
prions les pouvoirs publics de prendre en considération cette
situation géographique singulièrement défavorable, de chercher à y apporter une compensation en nous dotant de mañière à pouvoir attirer à nous les étudiants d'une zone beau-
coup plus étendue.
Les tableaux suivants rassemblent les indications ci-dessus
EL dounent en outre quelques détails statistiques qui ne peuvent trouver place dans un EXpOSÉ
:
Siahshique des Etudiants
NOMBRE
LT
TT
S
és
DEGRE
Es
ya
DE
SCOLARITÉ
É
È æ9!
SOA!
a S,5
sEeD!
…
€
&
S
o£z |
E AT
À
Ua
Fm
3 &
ETS ES
ren
A7 ANMÉE.
D
sise
ANNÉE.
ess
ss
es ses see
ess vrvs eee
à
a
o
RE
len vue dela
D
2
o
ë
£
ë
£&
=
5
À
=
<
5
É<
&
+
sers
nl
5
5
&
9
oresesee unes us
3
»
48
7
2û
23
DE ARMÉE.
oc cii so resveeu sense see
Doctorat.
.,,,,,,, 444,
vesee
D'ÉTUDIANTS
qe
3
»
46
7
voseersess
»
2
»
»
2
En cours d'examens... ,...,.,.,,,..,....,
0.
]
3
42
40
22
Rayés par suite de cessation d’études, décédés ete.
»
>
2
»
2
Partis pour
5
>
»
>
3
>»
à
48
28
78
eus
cereusreseauues
uses
d'autres établissements ....,,..,.,...
ToTaz
des étudiants... ....
&
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
467
Inscriptions
.
…
a
>
Ê
À
&
à
L
#4
ë
&
2
2
dre année ....,....,..,.44...
ñ
49
2e annéé
....,,,.
.. ,,.,,,..
»
38
49
8 ft)
27
57
Bo ANNÉE. eee oser.
AS RAMÉB, ie
ouseseeee.
»
8
60
»
27
»
87
8
8
AIT
|
TOGFTAUX...,.... #.
5
|
I
Sat
179
{1} Dont 4 universitaires,
Origine
des Etudiants
:
|
25
+
DÉPARTEMENTS
SÉ2s)
ER
85 +)
Meurthe-et-Moaselle...,......,...
Vosges ............4.s.4.s..
Meuse........ stores terseureses
Alsace-Lorraine... ,.,,..,.,,..,
Haute-Marne..... .,,....,,..
Haute-Saône. ....,....,,.......
AUDE, esessesusussee.s. Lise
Marne, ....,.,,...4.44s
sus
Ile de Grète... :.,,..,,..,.4...,
Huit autres départements. ...,,..
TOTAUX,,......
8|
….
++
o
€
£
$
|
à
8
|
7
£
+
à
E4
Ë
E
En
à
&
5
»
»
9
»
B
D
;
»
>
»
1
»
À
»
3
»
»
»
»
1
12
1#
3
3
4
4
2
»
8
7
8
5
3
a
À
ÿ
»
2
48
38
À
»
44
21
46
7
5
a
À
8
A ft;
8
18
{1} Universitaire.
EXAMENS.
Examens semestriels et de fin d'année.
Les examens de passage, qui comprennent
semestriels pour les étudiants de première classe
année d'étude, et les examens de fin d'année
étudiants de première et de deuxième année,
nombre de #5, dont 38 de première classe et 17
classe.
les examens
en troisième
pour tous Îles
ont été au
de deuxième
Le tableau suivant répartit les examens subis par classes
et par années d'études, et indique en même temps Îles notes
obtenues.
168
COMPTES RENDUS
Examens semestriels et de fin d'année
DÉSIGNATION
ë
.
DES
a
S
.
:
EXAMENS
ë
ÿRe
Es
ä
dre
3 È
a
&
œ5
“
ë
5
£
Le]
u
ae
4 à
BA
Ê
5
83
<
<
EsE
S
So
CLASSE
Semestriels.. ....,....,,..
2
8
a
$
Fin de Îre année.,.,.......
À
2
4
2
2
8
Fin
de 2 année ..,..,,,...
9
2
5
&
4
40
TOTAUX ........
5
42
7
8
6
38
2
45
CLASSE
Fin de {re année. .....,,...
>»
3
À
2
à
7
Fin de 2e année...,.,,,.....
1
3
ÿ
6
3
140
TOTAUX........
4
3
4
8
1
47
Total pour les 2 classes...
6
2
8
16
43
ü5
DES
GRADES,
COLLATION
Examens probatoires. — 87 examens prebatoires, dont 55 de
première classe et 32 de deuxième classe, ont été subis cette
année.
Sur
ce
nombre,
if y eut
22
ajournements,
soit
une
proportion de 25 0/0.
|
Diplômes de pharmaciens. — Nous avons délivré le certificat
d'aptitude à 15 pharmaciens, dont 14 de première
4 de deuxième classe.
classe
et
|
Doctorats de l'Université (pharmacie}.— Deux de nos anciens
élèves, MM. Quirix et FaNDRE, ont entrepris et mené à bien,
dans les laboratoires de l'École, des recherches qui ont été
jugées dignes d'être admises à la soutenance.
M. Quirin, après avoir fait l'historique des travaux ayant
trait à la toxicologie du vanadium, étudie l'action physiologique du métavanadate de sodium sur le lapin, le chien, le
cobaye.
. Les conclusions auxquelles il arrive sont les mêmes que
celles formulées par Kobert, Hallion et Laran, tant en ce qui
concerne
la
dose toxique
par
kilogramme
d'animal,
que
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
l’action des sels de vanadium
DE
PHARMACIE
sur les mouvements
169
du cœur.
L'auteur indique ensuite la marche à suivre pour la des-
truction des matières organiques contenant du vanadium, et
montre qu'en modifiant légèrement le procédé Gautier, on
arrive facilement au but.
. Dans un autre chapitre, enfin, M. Quirin indique l'aspect
particulier (lünpidité, changement de couleur, etc.) que
prennent certains aliments additionnés de petites quantités
de métavanadate de sodium.
En
résumé,
M.
Quirin
a contribué
à l'établissement de
données certaines relatives à la toxicologie du vanadium et
fait ainsi un travail méritoire.
M. Fandre a présenté une thèse ayant pour titre : « Contribution à l'étude de la composition chimique de la Linaire. »
Ce travail contient un grand nombre de faits intéressants. En
particulier, Pextrait obtenu par l’éther de pétrole n'avait été
examiné que sommairement. M. Fandre a réussi à en extraire
des carbures d'hydrogène bien définis, ainsi qu'une huile qui
renferme une substance analogue à la cholestérine. L'acide
Hparique de M. Schlagdenhauflen, qu'il convient plutôt d'appeler linaréine, est un corps neutre dont l'auteur à fixé la
formule par l'analyse élémentaire et la cryoscopie. Traitée
par les oxydants, cette linaréine se transforme en linaroléine,
substance neutre douée d'une odeur très agréable, dont la
formule a été également déterminée. Ce travail contient, en
outre, un grand nombre de résultats numériques relatifs à la
richesse des divers organes de la plante en extrait.
M. Fandre, aussi bien par l'originalité de son travail que
par
la façon
dont
il l’a
soutenu
devant
le jury, a mérité
la
mention très bien.
HERBORISTES.
Deux herboristes de première classe se sont présentés
devant l'École de pharmacie et ont été reçus, l'un avec la
mention bien et l'autre avec la mention passable.
On à réuni dans le tableau ci-dessous les examens proba-.
toires et ceux d'aptitude aux grades.
470
COMPTES
RENDUS
Examens probatoires et collation des grades
,
DÉSIGNATION
È&
=
DES EXAMENS
à
m
A
ë
DOCTORAT
Thèses ......,....,....,..,)
|
È5
À
|
a
28
&
à 8
$
5:
FE
ë,
5
Fo
à
<
Êe
Ë
<
<
o
Es
(Universitaire)
3
4
«
no!»
|
os
2
|
1: CLASSE
d' probatoire
.,,,,.,,..,...
8
&
k&
6
4
18
28
.,,... héssseecteesesess
À
»
À
7
8
48
qe
Ar partie...
À
&
3
à
4
1 probatoire ..............
»
>
»
5
9
Dosssnenevsssreesesemerses
»
»
î
&
&
3
ge
Arepartie...
»
1
»
2
2
5
‘2
»
ñ
4
8
#
&
ot
3 patie..….|
1
2
4
&
2
|
42
13
2* CHASSE
DO
partie...
44
HERBORISTES
Ar classe .........,..,.....
»
4
»
À
»
2
2e classe, .,,..,,,,.,,,,,,.,
»
»
»
»
»
>»
7
43
14
36
22
ÆOTAUX .....4
1
Prix.
49
Prix
universitaires.
Les concours institués sous les auspices du Ministère
l'instruction publique ont donné les résultats suivants :
de
dre année. — Médaille d'argent: M. Éarwen (Henri-Roger),
né le 26 mai 1885, à Thaon-les-Vosges.
9e année. — Médaille d'argent : M. Goner (Léon-Alexandre),
né le 40 mai 1883, à Benay (Meuse).
ge année. — Mention honorable: M. BussrENNE (GeorgesHenry Joseph), né le 24 décembre 1881, à Dieulouard (Meur
the-et-Moselle).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
171
2° Prix de travaux pratiques.
re année.— Chimie.— Médaille d'argent: M. Rocxe (HenriAlbert-Lucien), né le 12 octobre 1882, à Limoges.
2e année. — Botanique. —
Médaille d'argent:
M. VERNIER
(Paul-Louis}, né le 20 mai 1880, à Longuyon.
3 année. — Micrographie appliquée. — Médaille d'argent:
M. THIRIET {Léon-Auguste), né le 11 septembre-1882, à Remiremont.
Mention honorable: MM. Bussienne (Georges-Henry-Joseph),
déjà nommé ; Loœuizzer (Henri-Marie-Auguste), né le 14 septembre 1882, à Belrupt (Vosges).
3
Prix du Directeur
Bleicher.
D'après les intentions de la donatrice, M®e Bleicher, le prix
du Directeur Bleicher revenait,
pharmacie. Il a été attribué à M.
nommé.
4
cette année, à l'École de
Vernier (Paul-Louis}), déjà
Prix de thèse.
(Fondation du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et de la Ville de Nancy.)
Médaille
d'argent: M.
Fanpre
(Auguste-Sébastien),
né le
42 mars 1879, à Colmar.
Médaille de bronze : M. Quirin (Marie-Gustave-Georges), né
le 15 décembre 1877, à Domfaing (Vosges).
VŒUX.
En terminant, je résume nos desiderata par les vœux suivants:
1° Que l'École de pharmacie soit reconstruite le plus tôt
possible;
20 Qu'il soit institué aux hôpitaux de Nancy un personnel
pharmaceutique régulier, comprenant un pharmacien et des
internes ;
|
.
172
COMPTES
RENDUS
30 Que le nombre des préparateurs soit augmenté,
nière à en pourvoir toutes les chaires ;
4o Je formulerai
ie même
vœu
de ma-
au sujet des garçons de
laboratoire qui, dans l’état actuel, doivent chacun
vices à plusieurs chaires.
leurs ser-
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
CONCOURS
DE
LA
FACULTÉ
ANNÉE
Par
Eugène
LES
GARDEIL,
DE
DROIF
DE
NANCY
1905-1906
professeur
à la Faculté
MESSIEURS,
J'ai à vous rendre compte, suivant l'usage, des
résultats des concours ouverts entre les étudiants de Ia
Faculté de droit, à la fin de la dernière année scolaire.
Pris dans leur ensemble, ils ne sont ni meilleurs ni
pires que ceux qui les ont précédés. Toutefois, la Fa-
culté a le regret de ne pouvoir décerner
mier
ne
prix
pouvoir
en seconde
attribuer
année
et,
en
à personne
aucun
première
Île premier
droit civil. Je ne parle pas du concours
pre-
année,
de
prix
de
de doctorat,
qui, malgré l'intérêt du sujet proposé, n'avait attiré
aucun amateur. [ semblerait donc qu'il ÿ ait une
certaine mollesse dans l'effort fait par nos étudiants
pour atteindre [es récompenses qui leur sont proposées.
Espérons,
toutefois,
que
ce
fléchissement
passager el que l’année prochaine nous
compensations et des succès meilleurs.
n’est que
apportera
des
174
COMPTES
CONCOURS
DE
RENDUS
TROISIÈME
ANNÉE
Droit civil (1). — Le sujet du concours était le suivant: « Quels sont les pouvoirs du mari, administra« teur des biens personnels de sa femme, sous les
« divers régimes, et quelle est la valeur des actes
« accomplis par lui, soit dans les limites, soit au delà
« de ses pouvoirs. »
Les concurrents devaient se demander, tout d’abord,
si la mission d’administrer les biens personnels de la
femme, qui, sous tous les régimes, incombe, sauf
exceptions
très
rares,
au
mari,
ne
dérive
pas
de
la
notion même « d'association conjugale » inhérente au
mariage, « en soi », et de la qualité de chef-né de cette
association qui appartient au mari, plutôt que d’un
mandat à lui conféré par la femme. Toutefois, cette
dernière idée, complétée au besoin par l’idée de gestion
d’affaires, est nécessaire pour permettre de reconnaître
quelque effet aux actes du mari sur les biens réservés
à la femme par leur caractère paraphernal. De cette
dualité de conception résultent déjà certaines conséquences importantes qu’on pouvait dégager de suite.
Il convenait aussi, pour. bien préparer une étude plus
détaillée des questions proposées, de rappeler, en quelques mots, les sources des biens personnels de la
femme, sous les divers régimes matrimoniaux, en
distinguant avec soin, d’après la nature et parfois
l'origine de ces biens, les propres parfaits et les propres imparfaits, distinction essentielle autant pour
préciser le sujet que pour le limiter, puisqu'il ne peut
être question de considérer le mari comme administrateur à pouvoirs plus ou moins larges, que quant aux
(4)
Commission
NEzAaBn.
: MM.
Gaver,
président:
GÉNY,
rapporteur,
et
FACULTÉ
DE DROIT
175
aux biens qui restent la propriété de la femme, à titre
de propres parfaits.
Après un préambule, ainsi largement posé, on pouvait pénétrer dans le développement du sujet, sans
risquer d’en perdre
de vue l'unité fondamentale,
soit
que l’on commencçât par déterminer les pouvoirs du
mari, administrateur des biens de sa femme, sous les
différents régimes, pour s'expliquer ensuite sur la
sanction du dépassement de ces pouvoirs, suivant les
régimes : soit que, préférant un plan moins ingénieux,
mais plus simple et peut-être plus clair, on passât
successivement en revue les divers régimes matrimoniaux,
des
étudiant,
pouvoirs
excès.
—
à propos de chacun d'eux, et l'étendue
à préciser
Sur tous
et les
ces points,
conséquences
il importait
de leur
de faire
ressortir, à côté des analogies, les différences entre les
régimes, notamment régime de communauté ou de
non communauté d’une part, régime dotal d'autre
part. Et spécialement, quant à la sanction d’un dépassement
de ses pouvoirs
par le mari,
il était essentiel
de faire comprendre que, si les difficultés qu’elle soulève paraissent,
ges
en matière de régime dotal, des vesti-
de la vieille idée romaine
du mari,
dominus
dotis,
encore reconnaissable dans les textes du Code civil
de 1804, elles tiennent, toutes les fois qu'il y a commu-
nauté entre les époux, à une cause beaucoup plus profonde, savoir: la qualité d’associée du mari, que l’ac-
ceptation de la communauté imprimera définitivement
à la femme,
et qui, sauf le bénéfice
fera participer à la garantie
auteur de l’acte critiqué
d'émolument,
assumée
par
la
le mari,
Enfin, à la suite de cette étude de détail, un essai de
synthèse des pouvoirs du mari, envisagés par dessus les :
diversités derégimes. pouvait étretenté, quieütconstitué
une
conclusion
personnelle
et intéressante
du
travail.
176
COMPTES
Aucune
RENDUS
des compositions
rempli le programme.
remises
Toutefois,
n’a pleinement
dans l’une d'elles (1),
on reconnait un effort sérieux pour dominer les détails
et réaliser œuvre
que
assez
personnelle.
complet,
l’auteur
À Ïa suite d’un histori-
étudie
successivement,
d'abord l'étendue des pouvoirs du mari, tant dans les
régimes d’origine coutumière que dans le régime dotal;
puis, les sanctions à admettre en cas d’excès de ces
pouvoirs. En dépit de quelques incertitudes sur certains points et d’un défaut général d'ampleur dans les
développements, M.
lensemble du sujet
Lang a traité convenablement
et a su construire une théorie
homogène. Les questions importantes y trouvent
place et sont judicieusement résolues. La Faculté lui
décerne un premier prix.
La composition de M. Vogin (2) se distingue de la
précédente par un manque presque absolu d’esprit
de généralisation
et l’absence de plan nettement coor-
donné.
Les idées
de l’auteur
sont alignées,
non
pas
précisément sans aucun art, mais sans une préoccupation suffisante de la hiérarchie à établir entre elles
d'après
leur
importance.
En
revanche,
abondent et, sauf une lacune, d’ailleurs
cernant l'effet, à l'égard de la femme
communauté,
des actes
interdits
au
les
détails
notable, con-
qui accepte
mari,
toutes
la
les
questions sont indiquées, et traitées, au moins sommairement. [l est vrai qu’en voulant tout dire, l’auteur
s’est exposé à ne pas toujours pouvoir préciser sa pen-
sée. Certaines
essentiels,
sont
de ses affirmations,
contestables,
sinon
(4) Devise: Nulla pœna sine lege.
Tenir el donner ne vaut.
(2) Devise : Nemo liberalis ante Hiberatns.
Laisser faire, laisser passer.
sur des principes
erronées.
Néan-
FACULTÉ
DE
DROIT
177
moins, il a paru à la Faculté que cette composition
recommande
comme
dénotant,
chez
son
auteur,
se
une
compréhension d'ensemble assez complète des princei-
pes
généraux
du
droit et de la
théorie
des
régimes
matrimoniaux. M. Vogin obtient un second prix.
La composition de M. Filliol (1) est récompensée par
une mention honorable. C’est un travail, quelque peu
grêle et décharné, mais témoignant d’une connaissance
générale assez exacte du sujet, que M. Filliol a eu le
tort de ne pas serrer d'assez près. Car il nous entretient
de questions qui n’y rentrent pas : de la responsabilité
du mari administrateur, de la capacité de la femme
séparée, etc. I eût été préférable de traiter l’essentiel
avec plus d'ampleur.
Droit international privé (2): « Organisation et fonc-
« tionnement de la tutelle d’un mineur français domi« cilié en pays étranger. » Tel était le sujet proposé
aux étudiants de troisième année. Il a tenté quatre
candidats, sur lesquels trois sont récompensés.
Le
premier
M. Claudel,
prix
appartient
qui se place
incontestablement
à
à une notable distance devant
les autres 18). Son étude est la seule organisée méthodiquement; seule, elle établit bien, dès le début, les
principes généraux qui devront servir
pour la solution de toutes Les questions
de directrice
de détail qui
seront examinées ultérieurement; seule, elle est écrite
en
une
langue
ferme
et
juridique,
affranchie
des
bégaiements de l'enfance. Ce n’est pas qu'elle soit par(1) Bien faire et laisser dire, c’est la maxime du sage.
Vox populi, vox Dei.
(2) Commission: MM. BEAUGHET, président ; CHRÊTIEN,
et GENY.
(3) Devises : Silent leges inter arma.
Hn'y a qu'un Huillécourt en France.
rapporteur,
178
COMPTES
RENDELS
faite. Il y a des difficultés d'ordre pratique qu'il eût été
bon de sigaaler et dont l'auteur ne parait pas toujours
avoir eu assez de souci. Ï peut êire assuré de rester
seul de son avis lorsqu'il affirme que le bribunal compétent pour homologuer une décision du conseil de
famille est celui du lieu où la décision doit recevoir
exécution. C'est aussi s'écarter trop de la vérilé juridique que de dire qu'une tutelle ne peut jamais être
exercée par un étranger. Malgré ces taches, le travail
de M. Claudel se recommande par des qualités pré-:
cieuses, bien supérieures à celles qui seront signalées
dans les œuvres de ses concurrents.
Les deux autres compositions récompensées appartiennent à une caléçgorie inférieure. Elles ont des mérites et surtoul des défauts communs. On y trouve un
examen complet el minutieux des difficultés pratiques
qui se présenteront nécessairement à p'opos de la mise
en tutelle d’un Français domicilié à létranger. Les
solutions admises sont généralement bonnes. Ce qui y
manque surtout, ce sont les idées générales, les principes, lesprit de synthèse. Les questions sont traitées
à la suite les unes des autres,
quelquefois selon l’ordre
chronologique, quelquelois sans qu'aucun ordre paraisse avoir été suivi. La langue n’est pas nette, et ce
manque de netieté semble devoir être trop souvent
attribué à Fincertitude de la pensée elle-nême.
Un second
prix est cependant décerné au travail
de
M. Lang (1). H dénote chez son auleur une réelle connaissance du sujet. I est exempt d'erreurs graves. On
y trouve
même
quelques
bonnes
parties:
celle consa-
crée à la détermination du siège de la tutelle, à l'exposé
des règles formulées par la convention de La Haye,
(4) Devises
: Quot sunt hbona diversis {erritoriis
patrimoia,
Toutes coutumes sont réelles
obnoxia,
tot
sunt
|
FACULTÉ
DE
DROIT
179
en 1902. Klle est, dans son ensemble, incontestablement supérieure à la troisième composition, qui pa-
raisse à la Faculté mériter une récompense.
Celle-ci (1}, qui obtient une mention honorable, est
l’œuvre de M. Vogin. Elle présente les mêmes défauts
que la précédente, mais à un plus haut degré. Toute
notion d'ordre, même matériel, semble lui être étrangère. La langue est quelque peu enfantine. L'auteur
qualifie d'ennuyeuses les solutions de notre jurispru-
dence qui le gênent. Il y a des longueurs et des horsd'œuvre.
Toutefois,
éléments
sérieux,
la
qui,
composition
mieux
renferme
ajustés
et
des
présentés,
permettraient de réaliser une étude à peu près complète
du sujet. À ce titre, la Faculté lui a décerné une men-
tion honorable.
Procédure civile (2). — La générosité d’un anonyme a
permis, cette année encore, à la Faculté, d’instituer
entre les étudiants de troisième année un concours
spécial de procédure civile. Nous y retrouvons les
mêmes vainqueurs que dans le concours de droit civil.
_ Le
sujet
était
le
suivant
: « Des
principales
divi-
« sions des actions, sauf les actions possessoires, et de
« leur intérêt au point de vue de la procédure. »
‘Sur
six compositions
remises,
trois ont élé
écartées
sans discussion, en raison de leur insuffisance. Sur les
trois qui ont été retenues, une certaine hésitation pou-
vait d’abord se produire pour le classement
des travaux de MM. Lang
(4 Devises : [ntrasti urbem ; juxta ritum ejus ambula,
Toutes coutumes sont réelles.
(2) Commission : MM.
BLonpez,
président;
rapporteur.
{3} Devises: Sammum jus, summa injuria.
Honneur et Patrie.
{4) Devises : Non inultus premor.
respectif
(3) et Vogin (4).
Laisser faire, laisser passer.
BINET
et BEAUCHET,
180
COMPTES
Ce sont,
en effet, deux
RENDUS
œuvres
excellentes,
qui trai-
tent également de toutes les questions comprises dans
le sujet, présentent assez heureusement la distinction
théorique des différentes classes d'actions, réelles, personnelles
ou
mixtes,
mobilières
principales ou introductives
exposent
de
façon
ou
d'instance.
satisfaisante
immobilières,
l’intérèt
Toutes deux
pratique
de
ces divisions, au point de vue de la compétence et de
la procédure. Elles ne diffèrent sur celte question que
par la méthode, M. Lang exposant cet intérêt, après
chacune des divisions indiquées, M. Vogin, dans un
chapitre spécial pour toutes les divisions.
Dans aucune des deux compositions, il n’y a d'erreur
grave à signaler.
Sur certains points, M. Vogin parait supérieur à
M. Lang, notamment en ce qui concerne les questions
de la capacité et des pouvoirs nécessaires pour exercer
les actions mobilières ou immobilières, et en ce qui
touche les actions introductives d'instance dont il donne
une bonne définition, en expliquant judicieusement
comment la garantie peut se présenter sous la forme
d’une action principale ou d’une action incidente.
Mais ce qui assure la supériorité réelle de la composition de M. Lang, c’est la manière dont il a exposé et
résolu la question principale du sujet, très délicate,
d’ailleurs, celle des actions mixtes. En termes excellents, M. Lang a dégagé la question des obscurités
dont on a voulu l’envelopper, écartant, par de bonnes
raisons, de la liste des actions mixtes sous le code de
procédure,
les anciennes
actions
divisoires
du
droit
romain, montrant qu'aujourd'hui elles constituent des
actions personnelles, avec compétence spéciale ; démontrant, enfin, que les actions mixtes ne peuvent pas
provenir d’un droit à la fois personnel et réel, mais
bien de la juxtaposition de deux droits, l’nn personnel,
FACULTÉ
DE
DROIT
184
l'autre réel, dérivant ous deux d'un mime fail juridique. La démonstration est illustrée par des exemples
multiples et exacts.
Sur cette question importante, M. Vogin, qui laisse
également à désirer en ce qui concerne les actions
d'état, est beaucoup moins net, beaucoup moins com-
plet que son
concurrent.
premier prix à M. Lang,
Quant
à la composition
rieure aux deux
La Faculté décerne donc le
le deuxième
à M. Vogin.
(1) de M. Filliol,
premières,
bien
infé-
elle témoigne d’une con-
naissance un peu superficielle du sujet; elle renferme
certaines erreurs où confusions, notamment à propos
des
demandes
reconventionnelles ; expose
d’une
façon
trop concise et quelque peu obscure la théorie des
actions mixtes. Si son auteur pêche en ce qui concerne
la partie théorique, en revanche il révèle un esprit
pratique dans l’exposé assez exact de l'intérêt de procédure que présentent les divisions des actions. Il
obtient une mention honorable.
DEUXIÈME
ANNÉE.
Droit civil (2). — Sujet : « Du sort de l’hypothèque ou
« du privilège en cas de perte de l'immeuble
« qué. »
.
hypothé-
Sur cinq compositions, la Faculté a le regret de n’en
pouvoir récompenser que deux, et encore n'obtiennent-
elles qu'un second prix et une mention. Les autres
ont été écartées parce que leurs auteurs n’ont pas
compris
ce
qu'on
leur
demandait
toujours travaillé à côté du sujet.
et, par
suite,
ont
(1) Devises : Abe Jove principium.
L'homme est an apprenti : la douleur est son maître.
(@) Commission:
rapporteur.
MM.
Biner,
président; GARDEIL
et CHRÉTIEN,
18?
Le second
COMPTES
prix
RENDUS
est décerné
à M.
Chatelot
(1). Son
travail est l’œuvre d’un esprit lucide et précis. L'auteur
a bien compris le sujet. Avec raison, il examine
deux parties distinctes le cas de perte partielle,
celui de perte totale de l’immeuble.
Son style
dans
est,
puis
en
général, clair et juridique. Malheureusement, il y a des
ombres au tableau: une grave erreur doctrinale d’abord, dans cette affirmation que le contrat d’hypothèque est un contrat synallagmatique ; une:autre, non
moindre, dans cette proposition que le paiement de
l'indemnité par les compagnies d'assurance, au cas de
sinistre, constitue ie remboursement des primes payées
par l'assuré. Il faut ajouter que, sur un des points les
plus importants du sujet, lexplication de la loi du
14 février 1889, la dissertation est très imparfaite, très
incomplète. Telles sont les raisons pour lesquelles la
Faculté n’a pu lui décerner qu'un second prix. La”
valeur intrinsèque de la composition ne permettait
vraiment pas de lui en attribuer un premier.
M. Vanazzi (2) obtient une mention honorable. Sa
composition commence par un hors-d’œuvre, se continue par des hors-d’œuvre; ce n’est guère qu'à la
page 5, sur 8 pages, que l’on aborde vraiment l'étude
du sujet. Point n’était besoin, en effet, de développer
cette idée que l’hypothèque
est un démembrement
droit de propriété, d'étudier longuement
du Code civil, non
plus que
du
l’article 213
la responsabilité du pro-
priétaire vis-à-vis des créanciers pour
perte ou dété-
rioration. Si les concurrents devaient envisager
de perte partielle, c'était uniquement
pour
le cas
tirer les
(4) Devises : Suum cuique reddere.
H n’est pour voir que l’œil du maître.
(2) Devises : Honeste vivere, neminem
Vive Laheur.
lœdere, sum cniqne tribuere,
FACULTÉ
DE
PROIT
iS3
conséquences du principe de l’indivisibilité de l’hypothèque.
Au
cas
de
perte totale,
la
seule
question
traiter élait celle de savoir si les créanciers privilégiés
à
ou hypothécaires sont autorisés à exercer leur droit de
préférence sur l’indermnité qui peut être due au pro-:
priétaire.
Dans les trois pages qu'il a consacrées au sujeb,
M. Vanazzi montre cependant qu'il en a une réelle
connaissance. Îl interprèle assez bien les dispositions
de la loi de 1889. La Faculté a donc jugé son travail
digne d’une mention
honorable.
Droit romain (D. — « De l'effet des dettes contractées
« par l'intermédiaire de personnes en puissance où de
« tiers. » Telle était la question que les concurrents
avaient à traiter. Il s'agissait, pour eux, après avoir
rappelé lPabsence primitive de représentation en droit
romain,
ses raisons etses inconvénients, d'établir, dans
une première partie, le développement juridique qui a
mis à la charge des chefs de famille, vers la fin de la
République,
conditions,
les
par
dettes
les
contraclées,
personnes
en
dans
certaines
leur puissance;
et,
dans une seconde partie, l’extension progressive, dans
an droit plus récent, du système
qualitatis,
aux
engagements
pris
des actions adjectitiæ
par
une
personne
quelconque pour le compte d’une autre, vis-à-vis
laquelle elle se trouve être une extranea persona.
La
composition
de M.
Vanazzi
(2), qui
occupe
de
la
première place, n'obtient toutefois qu'un second prix.
Il commence par une exposilion assez heureuse des
conditions économiques qui paraissent avoir amené la
(4) Commission: MM.
STMONNET, rapporleur.
(2)
Douuses : Honeste
CarRé
pi
MALBERG,
président:
viverr, gaeminem ledere, sum
Vive Labour
MIcox
ctique tribuere,
et
184
GOMPTES
RENDUS
création des actions adjechili® qualitatis. Il expose
exactement la distinction entre celles de ces actions qui
sont données
pour le tout, contre le chef de famille. et
celles dont la portée est limitée. Il connaît bien les
conditions d'application de celles du premier groupe.
L'extension de la réforme à la représentation par les
tiers n’est pas ignorée de lui. Son exposé, enfin, d’un
style clair et simple, se lit, en général, avec facilité.
Malheureusement,
quelques inexactitudes s’y sont
glissées; il s’y trouve quelques lacunes assez graves,
notamment en ce qui concerne l'origine prétorienne
des actions adjectitiæ qualitatis et la rédaction de leurs
formules. Surtout quelques questions importantes sont
trop faiblement indiquées ou trop succinctement traitées; ainsi en est-il, par exemple, de la distinction,
d'un intérêt essentiel, pourtant, entre l’action de peculio
et l’action tributoria; ainsi encore de la plus grande
partie de l'histoire de l’extension de la théorie aux
dettes contractées par l'intermédiaire de tiers.
M. Chatelot (1) obtient une mention honorable avec
un travail qui, comme
le précédent, donne
une idée
assez exacte du sujet. Mais les inexactitudes de détail
sont plus fréquentes, les lacunes plus graves. On y
cherche, en vain, un développement quelconque sur les
actions de peculio ét de in rem verso. L'étude de la
représentation passive par les tiers est des plus incom-
plètes. Pour ces raisons, la composition de M. Chatelot
n’a qu'une seconde mention.
PREMIÈRE
Droit
romuin
(2).
—
Le
ANNÉE
sujet
du
concours
était:
(4) Devises : Reddere cuique suum.
Il n'est pour voir que l'œil du maitre.
(2) Commission : MM. Bourcarr, président; CARRÉ DE MALBERG
MIcHOXN, rapporteur.
‘
et
FACULTÉ
« Étudier l’in jure cessio
DE
dans
BR
DROIT
485
toutes ses applications
« aux diverses époques du droit romain. »
Les termes très larges de cet intitulé impliquaient
l'étude de l’in jure cessio, envisagée comme acte de
juridiction gracieuse, servant non seulement à transmettre la
général. Il
principale
une sorte
propriété, mais à constituer des droits, en
fallait montrer que l’in jure cessio n’a pas sa
application, et encore moins son origine dans
de concurrence à la mancipation, mode de
translation normale des res mancipi, où à la tradition,
mode de transmission des res nee mancipi ; elle leur est
inférieure par l’incommodité de ses formes, par le
concours du magistrat quelle implique ; ses effets
comme mode translatif sont inférieurs à ceux de la
mancipation,
en ce que, déclarative
dans
la
forme,
plutôt que translative, elle n’entraine pas de garantie,
d'action auctorülatis; inférieure aussi à la tradition, en
ce que, moins souple que celle-ci, elle ne s’adapte pas,
comme elle, aux opérations à crédit et implique toujours un effet immédiat. La vraie raison d'être de lin
jure cessio: est ailleurs: jugement dans la forme, elle
est, bien plutôt que translative, déclarative, créatrice,
constitutive de droits, et elle s’est peut-être dégagée,
par l'influence d'une pratique d’abord illicite, ou tout
au moins non légale, pour constituer des droits
intransmissibles
d'après leur nature, soil parce qu’ils
sont incorporels, servitudes, hérédités, tutelles de
femmes, soit parce qu'ils sont hors du commerce, non
pécuniaires: adoption, affranchissement d’un esclave.
Les créances ne rentraient véritablement pas dans le
domaine de l’in qure cessio: la procuralio in rem suam,
qui, loin d’être une legis actio, n’est née que sous
le
système formulaire, ne pouvait être citée ici qu’à titre
de comparaison, de rapprochement assez éloigné. Enfin,
il fallait montrer que le droit romain. en se perfection-
186
COMPTES
RENDUS
nant, en se détachant progressivement de ses concep-
tions matérielles primitives, a dégagé, avec le temps,
pour les droits incorporels et intransmissibles qui
formaient
le
domaine
réservé
de
l'in jure
cessio,
des
modes de translation plus appropriés ef moins compliqués; quasi tradition, affranchissement sans formes,
adoption par simple déclaration, si bien que l'in jure
cessio, réduile à un rôle translatif pour lequel elle était
concurrencée, est tombée en désuétude assez vite au
cours du Bas-Empire.
Des quatre compositions récompensées, deux se détachent nettement des autres, non qu’elles soient parfaites ; mais
elles
dénotent
une
intelligence
exacte
et
une vue complète du problème. Celle de M. Pierre
Barbé (1) mérile bien un peu le reproche de ne pas
avoir assez explicitement mis en lumière le rôle créa-
teur et, par suite, la vraie nécessité d’être de l’in jure
cessio ; ne tirant point un parti suflisant de ce principe
directeur, elle a été également brève et énigmatique
sur {a fin de l’in jure cessio. Mais si elle est un peu
faible sur le terrain des idées générales, elle est très
complète el très solide quant aux détails et aux applications, n’omettant aucun des cas propres à l'in jure
cessio,
exposant
d’exactitude
bien
choisis
chacun
et avec
à fond,
l’invocation
(phénomène
signalé). L'auteur
d'eux
avec
piquante
trop rare pour
connait bien son
beaucoup
de
textes
ne pas être
droit romain;
seu-
lement, il ne le domine pas encore. C’est un. défaut qui
mérite quelque indulgence pour un débutant; c’est la
raison pour laquelle la Faculté décerne à M. Barbé un
premier prix.
(4) Devises : Que jure contraluntur, contrario jure perennt,
Pas de nullité.sans texte,
FACGLTÉ
DE
DROIT
ÿs7
M. Lorber (1) le suit de près, avec des qualités différentes. L'idée générale ressort mieux
dans son étude:
Vorigine, la raison d’être de l'in jure cessio y est mieux
expliquée. Le travail donne une impression de sûreté
remarquable. Cependant, il ne vient qu'en seconde
ligne. C'est que, si cette composition a, en général,
la
précision d’un théorème, elle en a aussi la sécheresse.
C’est une
course rapide
dans
laquelle bien des choses
sont marquées d'une touche trop légère. L’affranchissement vindicia est incomplètement expliqué; de même
la cession de l’hérédité; le problème soulevé par la
mancipalio des servitudes rurales est oublié. D'autre
part, il y a quelques mentions inutiles sur le bénéfice
d'inventaire, sur la cession des créances, qui est mal
comprise.
En
somme,
le
travail
de M.
Lorber
est
encore bon dans l’ensemble. Mais il a le souflle un peu
court. La Faculté le récompense par un second prix.
Les deux autres compositions (2) {3) retenues
obtiennent une mention honorable ex-æquo. MM. Rolle
et Pierre Durant viennent à une notable distance der-
rière les deux premiers. Leurs études contiennent l’ensemble du sujet et l'ont ordonné assez exactement.
Mais M. Rolle a adopté un plan singulier, pe: compréhensible: il a oublié de parler de l’adoption et de
la cession de la tutelle; en revanche, il aurait sagement
-agi en ne nous
parlant
pas de
la revendication
des
créances. M. Durant présente, bien à tort, la cessio in
jure comme un remède au formalisme, oublie de parler
de la tutelle et s’égare dans la loi Œlia Sentia. Il a tou(4) Devises : Salus populi suprema lex esto.
Qui s’y frotte s’y pique.
(2) Devises : Sie vos non vobis.
Qui s’y frolte s’y pique.
(3) Devises: Super nebula, stella.
Aide toi, le Ciel t'aidera.
188
COMPTES
RENDUS
tefois paru à la Faculté qu'un peu d’indulygence ébail
de mise à l'égard de débutants : mais la mention hono-
rable qui leur est accordée est, à certains égards, une
traite tirée sur l'avenir.
Droit civil (4). — Les concurrents
avaient à traiter le
sujet suivant: « Des nullilés de mariage pour défaut
« ou vices du consentement chez les époux, et pour
« défaut de consentement de la part des ascendants et
« de la famille.
» Il s'agissait, suivant un plan simple
dont les textes du Code soutenaient le développement,
de déterminer les circonstances qui donnent ouverture
à ces diverses nullités, de préciser le caractère de
celles-ci en les opposant aux nullités d'espèce différente, d'en exposer enfin les effets.
Aucune
des
quatre compositions
retenues
n’a
paru
à la Faculté suffisante pour remporter un premier prix.
Elle classe en première ligne celle de M. Durant (2),
qui donne une idée d'ensemble suffisamment exacte
de la question
proposée et en a touché tous les points
essentiels. Notamment sur la distinction des empêche-
ments prohibitifs
sur
l'exclusion
et dirimants, sur le vice de violence,
en notre
matière
du vice de dol,
sur
l'erreur sur la personne, sur la durée et sur l'extinction
de l’action en nullité,
sur les effebs de la nullité pro-
noncée, les solutions qu’il donne sont, en général,
satisfaisantes. Mais la présence d'un certain nombre.
d'erreurs de détail; l’indigence de certains développe-
ments, en particulier à propos de l’article 181 ; enfin, à
un certain degré, la défectuosité du style, ont conduit
la Faculté à ne décernerà M. Durant qu’un second prix.
(4) Commission
porteur.
: MM.
BLONDEL,
(2) Devises : Cuique saum.
L'union fait la force.
président ; GAVET,
SIMONNET.
rap-
FACOLTÉ
Une
travail
DE DROIT
première mention
de
M.
Dreux
honorable
(1).
Cette
189
est attribuée
composition
au
contient
quelques bonnes parties, notamment sur la distinction
des nullités et le vice de violence Mais elle se réduit
trop souvent, quoique assez bien ordonnée, à une copie
pure et simple des articles du Code civil.
Une seconde mention honorable est décernée à
MM.
Kohn
bon exposé
(2) et Rolle (3). Le
de l'erreur sur
premier donne
la personne
un
et des
assez
règles
sur le consentement des parents. Maïs les autres parties contiennent des erreurs graves, en particulier sur
la distinction des nullités et sur le dol. Erreurs et
lacune que ne compense pas, loin de là, la critique
violente et exagérée, écrite dans une phraséologie pré-
tentieuse, à laquelle l’auteur se livre, à propos des
règles du Code sur le consentement des parents.
M. Rolle avait débuté très heureusement : netteté
d'idées, qualités de style. Malheureusement, il a tourné
un peu court; la fin ne répond pas au commencement.
La Faculté a cru, néanmoins, devoir récompenser
d’une seconde mention honorable les promesses du
début.
Le prix Fabricius, qui perpétue parmi nous le pieux
souvenir
presque
d'un
étudiant
à son entrée dans
de
première
la Faculté
année,
à la
enlevé
tendresse
de
ses parents, est décerné par le suffrage des professeurs
et des maîtres de conférences de première année. Leur
choix, en tenant compte de l’assiduité, du travail, des
(4} Devises : Homo, homini, lupus.
Liberté, égalité, fraternité.
(2) Devises : Sursum corda.
Aimous-nous, aidons-nous.
(3) Devises : Nisi in bonis, amicitia esse non potest (CIGÉRON).
Il n’y a point de mariage, lorsqu'il n’y à pont de consentement (OC, C., 446).
190
COMPTES
RENDES
résultats des concours et du succès des examens, s’est
| porté sur le nom de M. Pierre Barhbé.
Enfin, M. Lang a obtenu une quatrième mention au ”
concours général des Facultés.
J'aurais fini, Messieurs, ce rapport déjà trop long si,
chemin
faisant; une idée ne s'était peu à peu imposée
à moi, touchant les devises que
nos étudiants,
pour
laisser à la Faculté le piaisir de récompenser des compositions anonvmes, placent en tête de leurs copies et
sur les enveloppes qui nous cachent les noms, jusqu’au
jour où elles sont ouvertes. Lisez-les, si vous pouvez
aller, sans trop rire, jusqu’au bout de cette lecture.
Elles témoignent, en général, d’une pauvreté d’imagination, d’une indigence de lectures et de souvenirs qui
ne fait pas honneur à ceux qui les ont choisies
entre
toutes pour parer la tête de leurs travaux. Ce sont
tantôt des brocarts juridiques: Nulla pæna sine lege;
Toutes
coutumes
classiques
sont
réelles:
: Silent leges inter
parfois
arma.
—
des
citations
Nisi in bonis
_amiciia non est; mais que de platitudes et de banalités :
Sursum
t'aidera.
corda.
—
—
Bien
Cuique suuwm. —
faire
et laisser
Aide
dire. —
toi, le Giel
Honneur
et
Patrie. KE encore, il arrive souvent que le texte n'est
pas reproduit fidèlement: Tenir et donner ne vaut. —
Suum cuique reddere. — Voilà les maximes qu’inspirent
les souvenirs que laissent à nos étudiants six ou sept
années d’études classiques. Jai cru devoir attirer leur
attention sur ce point, sans me dissimuler toutefois
qu'il y a longtemps, déjà, que le mal a.commencé;
mais, positivement, il empire.
PALMARÈS DE 1905-1906
rar
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LES
ET
FACULTÉS
PENDANT
rrnm
nn
eue
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SCOLAIRE
FACULTÉ
DE PHARMACIE
414005-1906
DE DROIT
CONCOURS GÉNÉRAL ENTRE LES ÉLÈVES DE 8° ANNÉE DES FAGULTES
ET ÉCOLES DE L’ÉTAT
4e MENTION .............
M.
TROISIÈME
Droit
M.
36 Prix
M.
..
MENTION HONORABLE ......
de
ANNÉE
civil
der Prix. ...........
..,..,....
LANG (Charles-Emile),
Meuse (Haute-Marne).
LANG (Charles-Emile), déjà
nommé.
VOGIN
(Auguste-FrançoisMarie}, de Lunéville.
M. FILLIOL{Viclor), d'Aflonnes
(Maine-et-Loire).
Droit international privé
fer Prix........,....5
Le
..
|
2e PRIX ..... .,......,..
MENTION HONORABEE....,.
M.
CLAUDEL
(Serge-AdrienStanislas), de Bourg-Sainte-
Marie (faute Marne).
M. LANG, déjà norme.
M. VOGIN, déjà nommé.
192
PALMARES
Procédure
Aer PRix.................
26 Prix ....... .........
MENTION HONORABLE ......
M. LANG, déjà nommé.
M. VOGIN, déjà nommé.
M. FILLIOL, déjà nommé.
DEUXIÈME
Droit
2e PRIX .................
MENTION
moNorABLe....
civil
CHATELOT {Louis XavierClément),
de
Dambelin
{Doubs).
M. VANAZZI (Charles-Maurice),
de Besançon.
.
de PRIX ......,.........
romain
M. VANAZZI,
MENTION HONORABLE......
Droit
Aer PRIX. eee
ANNÉE
romain
M. BARBÉ
Rochefort
|
rieure).
26 PRIX ...........,..1..
(Pierre-Nicolas), de
(Charente
Infé-
M. LORBER
(Jules-Maurice), de
M.
(Gaston-Emile),
Beaucourt (Haut-Rhin).
(er |
quo)... ee...
déjà nommé.
M. CHATELOT, déjà nommé.
PREMIÈRE
HONORABLE
ANNÉE
M.
Droit
MENTION
civile
ROLLE
Nancy.
de
| M. DURAND (Pierre-AlphonseHenri), de Montpellier.
Droit
civil
2e PRIX .................
M. DURAND, déjà nommé.
47 MENTION HONORABLE ...
M.
DREUX
Benjamin},
_et-M.).
(Fernand-Victorde Longwy (M.
PALMARES
193
| M. KAHN
2 MENTION HONORABLE (ex
ŒUO Luna see
|
Prix
(Michel-André),
de
Toul.
M. ROLLE, déjà nommé.
Marcel
Fabricius
Le prix Marcel Fabricius, destiné à l'élève Le plus méritant
de première année, est décerné à M. BARBE, déjà nommé.
FACULTÉ
2 ANNÉE.
—
DE
MÉDECINE
Prix d'anatomie
PRix....,....,,.,.,.....
MENTIONS TRÈS HONORABLES.
Prix
PRix........,...........
MENTION TRÈS HONORABLE..
et d’histologie
M.
HAMANT
Nancy.
{ M. MANSUY
Edmond),
|
et-M.).
M. MATHIS
Lunéville.
(Aïimé-Julien),
de
(Marie-René-Louisde
Dieulouard
(Charles-Antoni),
(M.de
de physiologie
M. HAMANT
nommé.
M. MANSUY,
(Aimé-Julien), déjà
déjà nommé.
4 ANNÉE. — Prix de médecine
PRix.....,
..,....4.....
MENTION TRÈS HONORABLE ..
M.
M.
RICHARD
(Joseph-Gabriel),
de Moutiers (Savoie).
HANNS (Antoine-Alfred), de
Bindernheim (Alsace-Lorraine).
Prix de chirurgie
Prix.......,,,..,..,....
M. BINET (André-Augustin-René-
MENTION TRÈS HONORABLE ..
M. HANNS
Marie), de Nancy.
NOTDIERE.
(Antoine-Alfred), déjà
194
PALMARÉES
Prix de thèse
Donné par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et la Ville de Nancy
Prix.....,......,..: ...
M.
BLUM
(Paul-Alexandre)
Charmes (Vosges).
l
/ M. BARTHÉLÉMY
| : Nancy.
MeNTioNs TRÈS HoNoRABLEs | M.
(ex æquo)..,.,.,.......
j
GÉRARD
Thaon
M
(Marc),
de
(Henri-Alcide),
de
(Vosges).
VANEY (François-Auguste),
de
‘
Baccarat (M.-et-M.).
Î M.
M.
MENTIONS HONORABLES....,
GEORGE
Nancy.
HÉRIQUE
(André-Léon),
M.).
RINN (Paul),
(Vosges).
Prix Albert Heydenreich-Victor
.....4.,...
M.
LUCIEN
de
(Marie-Joseph-Au-
guste), de Marainvillers
M.
PRIX....4...
de:
de
(M.-et-
Mirecourt
Parisot
(Maurice-Charles-
Camille), de Châlons-sur-Marne
(Marne).
Prix
Bénit,
PRix..............,.....
|
MENTION TRÈS HONORABLE.,.
dit « de l’Internat »
M.
PARISOT
(Jacques- Victor-
Jules) de Nancy.
M. VOIRIN (Paul), de Nancy.
PALMARES
FACULTÉ
PRIX
DES
,
498
SCIENCES
décernés sur les subventions du département de
Meurthe-et-Moselle et de la ville de Nancy
Prix
MM.
de
licence
RIVIER (William), de Bienne (Suisse).
FERRY (Arthur-Charles-Nicolas-Joseph-Hector),
court (Meurthe-et-Moselle).
DÉVELOTTE
(Ernest-Marie-Alfred),
de
de Xiro-
Parey-sous-Mont-
fort (Vosges).
CANET (Paul-Albert), de Minorville (Meurthe-et-Moselle),
CUARRIÈRE(Jacques-Auguste-Emile), de Saint-André (Gard).
DESMARETS (Fernand-Marcel), de Caen (Calvados).
Prix
de
l’enseignement des sciences
chimiques et naturelles
physiques,
M. CLAUDE (Louis-François-Nicolas), de Bulligny (M.-et-M.).
PRIX
décernés
sur La subvention
de la Société
industrielle
de l'Est
INSTITUT
CHIMIQUE
9 ANNÉE. rresccrese.
M. TRIMBACH. (Jacques-Robert),
2e année ..........
.. ...
|
dre gnnée.....,...........
M.
de Ribeauvillé (Alsace).
MAILLET ({Gaston-Pierre),
du Havre (Seine-Inférieure).
M. BON (Paul-Marie), de Vesoul
(Haute-Saône).
Médailles offertes par la même Société
ic INSTITUT
Grande
MÉDAILLE
CHIMIQUE
industrie
D'ARGENT, .......
chimique
M. DESMARETS,
déjà nommé.
196
PALMARES
Teinture
MÉDAILLE
et
matières
D'ARGENT... ...,.
colorantes
M, TRIMBACH,
déjà nommé,
Flectrochimie
MÉDAILLE D'ARGENT... .......
Chimie
M, CARRIÈRE, déjà nommé.
appliquée à la métallurgie
MÉDAILLE D'ARGENT ...
....
M, GARDEIL
(Pierre-Marie-Mau
rice), de Nancy.
Roc INSTITUT D'ELECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE APPLIQUÉE
TROISIÈME
MÉDAILLE D'ARGENT ..,
....
DE
ANNÉE
M.
COURTOT
(Alfred-Marie-
Pierre Stephen),
Abbès (Algérie).
DEUXIÈME
MÉDAILLE DE BRONZE.......
ET
de
Sidi-Bel-
ANNÉE
M. VALENTIN {(Charles-Auguste),
d'Epinal.
- PREMIÈRE
MÉDAILLE DE BRONZE ....,..
ANNÉE
M. PUECH (Hippolyte-Joseph), de
Saint-Jean (Aveyron).
So SECTION
DES
ÉTUDES
Enseignement
MÉDAILLE D'ARGENT ......
Prix
M.
.
Gin,
Peix..............,0 ....
COLONIALES
coloniales
M.JOUBER (Léon), de Châtillonen-Diois (Drôme).
de langue
MÉDAILLE D'ARGENT .,.,....
Prix offert par
des forêts
M.
pour
M.
malgache
VOGIN (Auguste-FrançoisMarie), de Lunéville.
le premier
en. électrachimie
CARRIERE, déjà nommé.
PALMARÊE
FACULTÉ
PRIX
DES
197
LETTRES
décernés sur les subventions du département de
Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
MM.
COLLIGNON (Amélien-Adrien),
de Rugney {Vosges).
JEANJEAN (Joseph-Gustave), de Barbas (M.-et-M.).
CHARMOILLAUX
(Doubs).
(François-Eugène-Henri)
de Montandon
GARDETL {Paui-Marie Joseph), de Nancy.
FEHIONT (Jacques),
de Chaudeney (Haute-Marne).
a
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
I.— PRIX UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDAILLE D'ARGENT ..,....
M. EHR WEÏIN (Ilenri- Roger),
T'haon-les- Vosges (Vosges).
DEUXIÈME
MéparLLe D'ARGENT... .....
HONORABLE . .....
M.
de
ANNÉE
M. GONET (Léon-Alexandre),
Beney (Meuse).
TROISIÈME
MENTION
ANNÉE
de
ANNÉE
BUSSIENNE (Georges-HenryJoseph},
de Dieulouard ({M.-
et-M.)
198
PALMARÉS
II. — PRIX
DE TRAVAUX
PREMIÈRE
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE D'ARGENT .......
. M. ROCHE {Henri-Albert-Lucien),
de Limoges (Haute-Vienne).
DEUXIÈME
ANNÉE
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT... .....,.
M.
VERNIER
{Paul-Louis),
Longuyon (M.-et-M.).
TROISIÈME
ANNÉE
Micrographie
appliquée
MÉDAILLE D'ARGENT...
...
MENTIONS HONORABLES.. .
Prix
M. THIRIET
de
(Léon Auguste), de
Reémiremont (Vosges).
/ M. BUSSIENNE (Georges-HenryJoseph}, déjà nommé.
M. LŒUILLET (Henri-Marie-Au\ _ guste), de Belrupt (Vosges),
de
thèse
Donné par le Conseil général de Meurthe-et-Moselie
et la Ville de Nancy.
MÉDAILLE D'ARGENT. ..,,.,
M. FANDRE (Auguste-Sébastien),
de Colmar (Alsace).
MÉDAILLE DE BRONZE , .....
M. QUIRIN {Marie-Gustave-Georges}, de Domfaing { Vosges).
Prix de M. le Directeur Bleicher
M: VERNIER (Paul-Louis), de Longuyon (M.-et-M.).
PUBLICATIONS
PROFESSEURS
1905-1906
PUBLICATIONS
DES
FACULTÉ
DE
PROFESSEURS
DROIT
L, BEAUCGHET, professeur de procédure civile.
4. Loi d’'Upland,
droit, 4905 et 1906.)
traduite et œnnotée, (Nouvelle Revue historique du
2. K. d'Olivecrona. Biographie (Ibid)
3. Bulletin de jurisprudence danoise de droit maritime,
uationale du droit marilime, 4905 et 1906.)
k. Bulletin de jurisprulence
(Revue
suédoise de droit maritime.
inter-
(Tbid.]
d. Bulletin de jurisprudence norvégrenñe de droit maritüne. (Hbid.)
6. Balletin de jurisprudence allemande en matière de droit international
privé. (Journal du droit international privé, 4905-4906.)
7. Bulletin de jurisprudence danoise en matière de droit international
privé. (Ibid, 1905-1906.)
5. Bulletin de jurisprudence norvégienne en matière de droit interna-
tional privé, {Ibid., 1905.)
8. Bulletin de jurisprudence italienne en matière de drort international
privé. ({bid., 1906.)
.
16. bulletin de jurisprudence autrichienne en matière de droit internutional privé, (Ibid., 1906.)
A4. Note de jurisprudence sous plusieurs arrêts algériens. (Dalloz,
1906, 3, 81.)
42. Arlicles dans le Dictionnuire des antiquités grecques et romaines de
Darenberg et Saglio: voir Ousins diké, Pactum,
thékès diké, Parousias diké..
Parakatabalé, Parakata-
Biner (Edouard). professeur de code civil.
À. Examen doclrinal de la jurisprudence en matière d'enregistrement.
(Revuë critique de législation et de jurisprudence, 1906, p. 449, ssq.)
2. Hhisserlation
91 février 1906.
en note sous ün drrêt de la Chambre
(Dalloz, 1906, E, 295}
des Bequôtes
du
209
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
BocrGART (Gabriel), professeur de droit commercial.
4. Des onesures législatives relatives à l’expropriation en matière
d'hygiène et de salubrité. Rapport au Congrès de l’Alliance d'hygiène
sociale, ténu à Nancy, 22-24 juin 1906.
2. Note sous l'arrêt de la cour de Nancy du 4 avril 1906. Sep, 1906.
Sous presse. (Paris, Larose, 1906.)
GAVET (Gaston),
4. V.
professeur d'histoire du droit.
Frresr ct E. LIFSEGANG,
Magdeburger Schæffensprüche. (Revue
historique, 4905, fase. 3, pp. 476-377.)
2. Paul VioLLEer, Histoire du droit civil français. (Tbid., 1906, fasc. À,
pp. 403-405.)
3. S. ADLER, Zur Rechisgeschichte des adeligen Grundbesilzes in
CEsterreich. (Ibid, 1906, fase. 2, pp. 362-367.)
MiLix (Gabriel), chargé d’un cours de science sociale.
Henri de Tourville et son œuvre sociale. (Paris et Nancy, 1906, Berger-
Levrauit et Cie.)
FACULTÉ DE
I. —
MÉDECINE
Anatomie
NicoLas (A.}, professeur.
Texte français de l’ouvrage de BeLousow : Delineatio synoptica
nervorum hominis. Planches murales en couleurs avec texte de 88 p.
Edition allemande-française par R. Kaause
Berlin-Wien, Urban et Schwarzenberg.}
et A,
NicoLas. (1906,
WeBer (A.), agrégé, chef de laboratoire d'anatomie normale.
4. Les premiers stades du développement de la vessie natatoire
chez les Lophobranches. {Comptes rendus de l'Association des anato-
nistes. 8 réunion, Bordeaux, 1906, pp. 90-93 avec 2 fig.)
2. Les apophyses ptérygoides du crâne de l’homme. Développement,
orientation, variation. (Bibliographie anatomique, 14906, t. xv, 2e
fase , pp. 7-84, avec 40 fig.)
3. L'origine de la vessie natatoire chez les Lophobranches. (Ibid,
4e fasc,, pp. 494-214, avec 10 fig.)
L, Recherches sur quelques stades du développement du cœur des
Lophobranches. (Ibid., 5e fasc., p 266-287, avec 8 fig.)
5. Les variations éthniques du
trou
ovale
du
7. Les
de
l'ébauche
sphénoïde humain.
(1bid., pp. 288-289.)
6. Le trou de Vésale du sphénoïde humain. (Comptes rendus de fa
Société de biologie, 1906, no 3, pp. 157-158.)
phénomènes
de
torsion
cardiaque
chez
Lophobranches. (1bid., no 27, pp. 253-254.)
8, Collaboration à l'Année biologique publiée sous la direction
Ÿ. DerAGE, Analyses critiques pour 1905.
les
de
CoLcuix (Remy), prosecteur.
1. Sur les arborisations péricellulaires dans le noyau du corps
trapézoïde. (Bibliographie anatomique, 4905, t. xrv, fase. 5, pp. 341-545,
avec.3 fig.)
2. Sur l’évolution pondérale du thymus chez le fœtus et chez
l'enfant. En collaboration avec M. Lucren. ({bid., 4906, t. xv, fase. 1,
pp. 24-38 avec un graphique.)
204
PUBLICATIONS
3. De l'emploi du silicate de potasse comme milieu solide transpa-
rent pour la conservation de pièces anatomiques, (Comples rendus dé
la Société de biologie, Paris. 4905, {, Lrx, p. 489.)
4. Nouveaux documents relatifs à l’évolution pondérale du thymus
chez le fœtus et chez l’enfunt. En collaboration avec M, Lucren. ({bid.,
p. 716.)
5. Coloration de la substance chromatique de la cellule nerreuse
dans des pièces préalablement traitées nar la méthode de 8. R. Cajal.
(Ibid, 4906, t. Lx, p. 155.)
6. Atrophie
p. 764.)
bilatérale
non
symétrique
d'un
métacarpien
(Ibid.,
7. Histolyse de certains neuroblastes au cours du développement du
tube nerveux chez le poulet. {Ibid.)
8. Sur l'évolution de la substance chromatophile de la ‘cellule
nerveuse; à propos d'une note de M. 1, Lacre. (Jbid., p, 344)
9. Sur
l'involution
accidentelle
du thymus.
Cormnianication
°
au
XV° congrès interndtional de médecine de Lisbonne. Section d’analonie, 4806.
19. Les affections spastiques de l'enfance : Classification et pathogénie. En collaboralion avec M. P. Hausnarren. (Fbid., section VI.
Pédiatrie, 66 p., 1906.)
44, Evolution du nucléole dans les neuroblastes de la inoelle
épinière chez l'embryon de poulet. (Comptes reudus de'la 8e rénnion
PAssociation des Analomistes, Bordeaux, 4906. pp. 74-74.)
Lucren
(Maurice), aide d'anatomie.
4,2, 3. Voir ci-avant, publications de R, Corrain, 2, &, 9.
4. Développement du lgament dorsal du carpe chez l’homme.
{Comptes rendus de la 8e rénnion de lAssociation des anatomisies,
Bordeaux, 1906, pp. 97-104, avec 2 fig.)
3. Kyste hydatique &u foie Inéerose aseptique spontanée). En collaboration avee lo Dr M. Perrrx. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4906.)
6, Îmbécillité et épilepsie consécutives à un kyste hydatique de la
dure-mère & parois ossifiés. En collaboration avec M. le Dr ÂGBRY%.
{Archives de neurologie, février 4906.)
IT. —
Kistologie.
Prananwr (Auguste), professeur.
4. Réponse à l'nquête de la Reruc sclenbfique sur lt réforme
Etudes medicale. Revue scientifique. uv 44,7 avril.)
des
DES
9. Sur
PROFESSEURS
l'utilité d’un enseignement
205
du dessin pour les étudiants en
medecine, (Revue médicale de PEst, septembre 4906.)
3 Collaboration à l'Année biologique, dirigée par M. Vves DELAGE.
k. Analyses critiques dans la Revue générale des Sciences, dirigée par
L. Orrvier.
Travauæ du Laboratoire d’'histo/ogie,
Dr Soyer, élève libre.
4. Sur un type d'ovocytes romifiés
el à forme hydroïde.
(Comptes.
rendus le la société de biologie, juillet 1906. Communication à la réunion
biologique de Nancy.)
2. Sur l'ovogenèse de lu punaise des
bois. (1bid.}
D' Sau-Lévy, élève libre.
Sur les cellules de soutien de lu muqueuse
Ami
olfaetive, (Ibid)
(P.), élève libre.
Les cellules interstitielles de l'ovaire chez le cheval. (Jbid.)
TT.
—
Physiologie,
Mever, professeur de physiologie.
Travaux
du laboratoire de Physiologie: J, PaRISOT,
préparaleur.
. 4. Les phosphaies urinaires dans la paralysie agitunte. Collaboration avec M. Rosrnr. (Société de biologie, 23 juin 4906, L. Lx, p. 1084.)
2. Action physiologique de la sconolamine sur lexcitubilité
nerveuse et musculaire. (Ibid. p. 1088.)
+
3. Action de la scopolamine sur Le système nerveux et les muscles.
(Journal de physiologie et de pathologie générale, 45 sept. 1906, avec
1 planches.)
LamBerTr, agrégé, chef des travaux de physiologie.
1. Rôle favorable de l'urée ajoutée aux liquides de circulation
artificielle du cœur de la grenouille. (Comptes rendns de la Société de
biologie, 48 nov. 1905, £. rax, p. 460.)
2. Appareil jour l'étude du cœur isole. (Ibid. 9 déc. 1905, p. 646.)
%
Sur
lu
durée
de
la persstance
de
Pactivité
du
cœur
isolé
206
PUBLICATIONS
(Comples rendus de l'Académie des Sciences, 5 mars 4906, &. GxLu,
p. 597.)
&. Collaboration (analyses) au Journal de physiologie et de pathelogie générale.
IV.
—
Physique
médicale.
Guicroz (Théodore), professeur-adjoint, chef des travaux de physique,
chargé de la clinique complémentaire d’électrothérapie.
4, Le diamètre du champ dans
l'observation
microscopique
déduit des numéros dioptriques de l'objectif et de l’oculaire. (Réunion
biologique de Nancy, 13 nov. 1905.)
2. Procédé pour atténuer ou éliminer les reflets dans l'observation
et la photographie endoscopique. (Ibid.)
3. Rapport sur la stéréoscopie et la stéréométrie radiographique et
radioscopique. (3e congrès international d’électrologie et de radiologie.
Milan, sept. 4905, 30 pages.)
V. —
Chimie
médicale.
GARNIER (Léon), professeur de chimie médicale.
4.
Quelques
chiffres sur la teneur
du Joie humain
en glycogène.
(Comptes rendus de la Société de biologie, 4906, t. Lx, p. 425.)
2. Chiore organique et acidité de la muqueuse de l'intestin grêle
chez l'homme. (Ibid., p. 426.)
à. Empoisonnement après avortement par la sabine. (Annales
d'hygiène publique et de médeeine légale, 1906, t. v, p. 849-537.)
Laboratoire de chimie des cliniques
Dr H. ROBERT,
en collaboration avec M. J. PaRIsoT).
Les phosphates urinaires dans la paralysie agitante. (Comptes
rendus de la Société de biologie, 23 juin 4906, t. x, pp. 4084 }
VI. — Histoire
VuILLEMIN
naturelle médicale.
(Paul), professeur d'histoire naturelle médicale.
1. Sur les causes de l'apparition des formes dites anormales.
(Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 6 août 1906, t, axLr,
pp. 320-322.)
DES
t
PROFESSEURS
207
2. Le‘problème de l'origine des levures. (Revue générale des Sciences,
xvir, 1906, pp. 244-229 avec 31 figures.)
3. Sur les variations de l « Kquisetum palustre
». {Bulletin de la
Société botanique de France, t. Lrir, 4906, pp. 37-45, avec diagrammes.)
k. Un nouveau genre de Mucédinées « Hemispora stellata » (Builetin de la Société mycologique de France, t, xx11, 1906, pp 425-129,
pl. vrr.)
S. Identité des genres Meria et Hartigiella.
t. x, 4905, pp. 340-343, fig. 1 à 8.)
6.
Recherches
sur
les
Champiynons
Tilleul. ({bid., pp. 421-496, fig. 4 à 14.)
(Annales mycologici.
parasites
des
feuilles
de
7. La Munte religieuse en Lorraine. (Feuille des jeunes naturalistes,
t, xxxv, 4905, pp. 30-31.)
8. Opinion sur la réforme des études médicales. (Revue scientifique,
Be sér. t. v, 4906, pp. 526-527.)
9. Mycologie et Phytopathologie. Travaux publiés en France. (Botaaisches Centralblatt, LE. Gr et rx.)
Laboratoire d'histoire naturelle médicale.
G. Tuaray, chef des travaux d'histoire naturelle médicale et du laboratoire
de bactériologie des cliniques.
1. Microbiologie. (Compte rendu des travaux de 1904, dans l'Année
biologique. 1905; publiée sous la direction de M. Yves DeraGe.}
2. L'acétol.
(Bull.
Soc.
Lorr.
Photographie,
43e
année,
no
4, avril
1906, pp. 86-91-97.)
3. Participation au Congrès des Sociétés savantes : Contribution à
l'étude des liquides d’ascites. (En collaboration avec M. le Dr Perrin.)
&, Divers rapports à la demande de la direction du service de santé :
Le Field Assay of Water de Murshall O. Leighton;
Les méthodes d'analyse en usage dans l’armée britannique:
La Croix-Rouge allemande. Les nouvelles cartes photographiques
allemandes ;
Sur les installations de bactériologie clinique de campagne;
Sur lu vérification de stérilisation des pansements.
5. Participation à Exposition internationale de Liège : Æxposition de
quelques cultures microbiennes Médaille d'argent.
VII
Hocxe,
agrégé,
—
Anatomie
pathologique.
chargé d'un cours complémentaire
pathologique.
d'anatomie
1. Hémopéricarde par rupture de l'aorte au niveau d’un ulcère
athéromateux. En collaboration avec M. le Dr Saxcerr. (Sociélé de
208
médecine
… PUBLICATIONS
de Nancy,
1906, pp. 91-94.)
8 nov.
1905. Revue
|
médicale
de l'Est, 4er février
‘
2. Deux cas d'hémopéricarde. (Société de médecine de Nancy,
22 nov. 1905. Revue médicale de PEst, 15 février 1906.)
3. Les ganglions nerveuæ des racines postérieures appartiennent-ils
au système du grand sympathique? Aulopsie d’un cas de neuvofibromatose, En collaboration avec le prof. Simon. (Réunion biologique de
Nancy. 13 nov. 1905.)
k. Sur lVecistence de territoires distinets dans
veine porte hépatiqu:. ({bid., 19 déc. 4905.)
le domuine
de
la
5. Rupture du cœur. Présentation. (Société de médecine de Nancy,
14 mars 4906.)
6. Comples rendus d'aulopsies publiés sans indication par MM. PERRIN
et Panisor,
pulmonaires.
in: Thromboses
(Soc.
du
de médecine
plexus
de
de Nancy,
Santorini
%4 janvier
et
embolies
1906.
Revue
médicale de l'Est, n. 274.) — Hémorrhagie protubérantielle. {Société
de médecine de Nancy, 23 mai 4906. Revue médicale de l'Est, p. 886.) —
Complications pulmonaires et pleurales des corps étrangers des
bronches latents ou méconnus. (Presse médicale, 8 sept, 1906. Obs. [.}
VIII. — Pathologie
et clinique
médicales,
Bernuerm, professeur de clinique médicale.
4. Sur le cœur des artérioscléreux. (Province médicale, 7 avril 4906,
et Revue médicale de l'Est, 45 avril 1906.)
2. Le titulariat personnel et la Faculté
(Province méilicale, 44 avril 4806.)
3. Questions d'hygiène morale. (Rapport
d'hygiène sociale, Naucy, juin 4906.)
&. Docirine de l’aphasie.
l'Est, 1906.)
de
’
médecine
au Congrès
Conception nouvelle, (Revue
de Nancy
de
Alliance
|
médicale
de
5. De l'anesthésie dite nerveuse ou hystérique. (Revue médicale de
l'Est, der mars 4906.)
6. Observations dans la thèse du Dr Bzum . De l’anesthésie psychique,
1906.
1. Tumeur cérébelleuse et hystérie Société de médecine de Nancy,
23 mai, et Bulletin médical, 4906.)
8. Aphasie motrice (Société de médecine de Nancy, juin 4966.)
SPILLMANN
(Paul), professeur de clinique médicale.
À. Préservation de la jeunesse contre les maladies vénériennes.
(Rapport au congrès d'hygiène sociale, 23-24 juin 1906, in-80, 14 pages).
? Précis de diagnostic médical et d’explorution clinique. (n-80,
DES
550 pages avec
collaboration
agrégé.
PROFESSEURS
160 planches.
avec
le professeur
209
Paris, G. Masson,
HAUSHALTER
novembre 1906.) En
et Louis
SPILLMANN,
3. Association de la paralysie générale avec des syphilides cutanées
en évolution. En collaboration avec le Dr M. Pernix, chef de clinique.
(Société de médecine de Nancy, 28 mars 1906.)
L. Effets favorables de l'extrait de capsules surrénales chez un
addisonien. En collaboration avec le D° M. Perrin. ({bid.)
5. Syphilides serpigineuses chez un ataxique. (Ibid., 6 juin 1906.)
6.
Atrophie
musculaire
Aran-Duchenne;
fausses
arthropathies
par distension ligamenteuse. En collaboration avec le Dr M. PERRIN.
(Jbid., 28 juillet 1906.)
7. Des lésions syphilitiques en évolution au cours des affections
parasyphilitiques. (La Province médicale, 4er septembre 4906, p. 413,
n° 35.) En collaboration avec le Dr M. PERRIN.
8. Le rôle de l'4 syphilis dans l’éliologie de la paralysie générale.
‘En collaboration avec le D' M. Perrin. (Ibid., 21 avril 4906, p. 484,
no 46.)
9. Congrès du bureau central international pour la lutte contre la
tuberculose.
Rapport
sur la question: Tuberculose
(La Haye, 7 septembre 1906.)
Paul Simon,
et prostitution.
professeur de pathologie générale et interne.
1 Rapport du comité régional de Nancy: Congrès international
de la tuberculose, t. 1. (Paris, Masson. 4906.)
2. En collaboration avec M. L. SPILLMANN. Technique de la récolte
du sang chez les petits animaux de laboratoire. (Bull. mensuel de
la Réunion biologique, 43 février 4906.)
3. Recherches expérimentales sur l’action des injections d'extrait
de rate : réaction du sang. (lbid., 8 mai 1906.)
4. Altération du sang dans l'intoxication saturnine expérimentale.
(bid., 12 mars 1906.)
5. Altération du sang dans l’intoxication par le chlorate de potasse.
(bid., k juillet 1966.)
6.
Préservation
de
la jeunesse
contre
la tuberculose.
(Rapport
aù Congrès de l’Alliance d'hygiène sociale. Nancy, 22-24 juin 4906.)
HAUSHALTER, professeur de clinique des maladies des enfants.
1. Rhumatisme chronique d’origine hérédo-syphilitique chez un
enfant de2 ans 1,2. (Société de médecine de Nancy, 44 février 1906.)
2. Rhumatisme chronique à forme ankylosante chez un enfant de
7 ans. (Ibid., 28 mars 4906.)
210
PUBLICATIONS
3. Rhumatisme
(Ibid., 6 juin 1906.)
articulaire chronique déformant chez un enfant.
k. Ostéopathies hérédo-syphilitiques chez un enfant de 5 ans. (Ibid.,
28 mars 1906.)
8. Dilatation des bronches et atrophie du poumon chez une fillette.
(lbid., 14 mars 1906.)
6. Pachyvaginalite hérédo-syphilitique chez un poupon de 2 mois.
(ibid., 14 mars 4906.)
7. Intoxication par de la pâle phosphorée chez un enfant de 7 ans.
(Ibid., 28 février 1906.)
8. Développement anormal
des organes
génitaux chez
de 9 ans. (Réunion biologique, 13 février 1906.)
un garçon
9. Nanisme achondroplasique chez une fillette de 19 mois. (Ibid,
11 juin 14906.)
40 Les portes d'entrée de lu tubsrculose. Conférence à la réunion
biologique, 29 mai 4906.
441. Affections spustiques de l'enfance. Classification ct pathogénie,
(Avec M.
CoLLiN.)
Rapport
de 66 pages au Congrès
international de
Lisbonne, avril 4906.)
12. Préservation de la jeunesse contre les maladies infectieuses.
{Rapport de 26 pages au congrès de l’Alliance d'hygiène sociale de Nancy,
juin 1905.)
ETIENNE (G.), agrêgé libre, chargé de la clinique des maladies des
vieillards.
À. Îetère infectieux aigu par angiocholite, seule manifestation d'un
cancer de lu tête du pancréas. (Archives générales de médecine, 6 février
1906.)
2.
Cancer
cholédoque.
de
lépiploon
comprimant
Généralisation au péritoine.
partiellement
Ictère chronique.
le
canal
(Société
de médecine de Nancy, 13 décembre 1905.)
|
83 Rôle du froid intense dans la pathogénie des acropathies. (Ibid.,
déc. 1905.)
&. Types thermiques de la pneumonie
chez le vieillard. (Ibid., & janvier 1906.)
et de la broncho-pneumonie
5. Les anévrysmes dans leurs rupports avec la syphilis in Traité
de la syphilis, du professeur Fournier, t. 11, fase. 2.
6. Ulcère utéro-vaginul phagédénique et gangrène cutinée de
nature hystérique. (Revue neurologique, 30 janvier 1906.)
7. Fièvre puratyphoide à bacilles de Gaertner. (Soc. méd
Nancy,
28 mars 1906. Revue médicale de l'Est, 4906, Ler mai.)
8. Anévrysme fusiforme de l'aorte chez un homme antérivurement
opéré pour extirpalion d'un anévrysme de l’aillaire gauche. (Soc.
médecine de Nancy. 923 mai 1906 )
DES
9.
Quatre cus de rupture
PROFESSEURS
211
du cœur. En collah. avec le professeur
Panisor. (Soc. médecine de Nancy, 25 mai 1966.)
40. Des infections vrimitives des glandes salivaires chez le vieil.
lard. (Société de médecine de Nancy, 1906, 26 mai 4906. Province
médicale, 26 mai 1906.)
11, Amaurose par atrophie bilatérale de la papille, et contracture
hystérique du bras gauche, dans la convalescence d'une fièvre typhoïde.
(Soc. médec., Nancy, 1906, 6 juin.)
12. Névrite du médian par compression consécutive à l’ablation
d'un anévrysme de l’axillaire gauche. Présentation et pièce. Soc. de
médecine, 44 juillet 4906.)
13. Arthropathies séniles des doigts. En collaboration avec le profes-
seur PARISOT, avec 2 planches.
juillet 4906.)
(Nouvelle Iconographie de la Salpétrière,
SPILLMANN
(L.), agrégé.
À. À propos d’un cas de tétanos subaigu traité par
tétanique et le chloral.
Guérison.
Coll.
le ‘sérum anti-
avec ie Dr Nizus
(Société
de médecine de Nancy, 22 novembre 4905.)
2. Technique de la récolte du sang chez les petits animaux de labo-
ratoire. Coll. avec M.
43 février 4906.)
le prof. Simon. (Réunion biologique de Nancy,
8.
Présentation de pièces d’ostéomalacie
sénile.
M. Pennin (Société de médecine de Nancy, mars 1906.)
(Coll.
avec
4. Recherches expérimentales sur l’action des injections d'extrait
de rate. Réaction du sang. Coll. avec M. Srmon. (Réunion biologique
de Nancy, 8 mai 4906.)
5. Aliérations du sang dans l'intoxication saturnine expérimentale.
Coll. avec M. Simon. (Ibid, 12 mars 4906.)
6. Altérations du sang dans l’intoxication expérimentale par le
chlorate de potusse. Coll. avec M
Simon.
(Ibid., 11 juillet 1906).
7. À propos d’un cas d'ostéomalacie sénile. Coll. avec M. PERRIN.
(Archives générales de médecine, 47 juillet 1906, 16 pages et 4 figures.)
8. Un cas de tumeur de la protubérance. Coll. avec M. J. PaARISOT.
(Société de médecine de Nancy, juillet 1906.)
9. Un cas d’abcès de la rate et d’abcès du cerveuu. Coll. avec M, J.
ParisorT. (lbid., juillet 1906.)
M.
10.
Préservation de
Srmon.
la jeunesse contre
la
tuberculose.
Coll.
avec
Rapport présenté au Congrès d'hygiène sociale de Nancy,
22-94 jnin 4906, 48 pages.
11. Précis de diagnostic médical et d'exploration clinique. Col.
avec MM. P. SpiLLMANN 8t HausHaLTER. (1 vol. de 532 pages avec
153 figures. Masson, éditeur, 4906.)
42. Conférence de prophylaæie antituberculeuse faite aux membres
de la Société de secours mutuels des ouvriers cordonniers, 30 septembre
1906. au sanatorium de Eay-Saint-Christophe.
2412
‘
PUBLICATIONS
Dr RICHON, agrégé.
4. À propos d’un infantile à longs membres avec persistance des
cartilages épiphysaires. En collaboration avec MM. Auprv, JEANDE-
L12E. Comptes rendus de la Société de biologie, 45 janvier 4906. Communication à la Société de médecine de Naney.|
2. Sur l'origine testiculaire possible de certains cas d'infantilisme.
En collab, avec M. JEANDELIZK. (Province inédicale, no 98, 93 juin
1906.)
Dr Perrin
(Maurice), chef de clinique.
À. Maladie de Basedow consécutive à Pablation des ovaires. Coll.
avec M. P. Bcom. (Société de médecine de Nancy, 25 octobre 4905).
2. Maladie de Basedow uvec hallucinations
Coll. avec M. BLUM.
(bid., 28 octobre 4908.)
8. Volumineux anévrysme latent. (Ibid, 22 novembre 1908.)
&. Arthropathie labétique métatarso-phalangienne (Jbid., 22 nov.
1905.)
5. Tétanos à porte d'entrée auriculaire.
Coll
avec M. P,
Jacours.
(fbil., 29 novembre 1908.)
k
'
6. Asphyie symétrique des extrémités. Coll. avec M. P. BLuM.
{Ibid., 40 janvier 4906 }
7. Tuberculose cavitaire, évolution elinique anormale. Coll, avec
M. P. Bzum. ({bid., 40 janvier 1906.)
8. Observations de syphilis transmise pur
phylaxie sanitaire et morale, 40 décembre 1908.)
le rasoir. (Soc.
de pro-
9. Paralysie pseudo-buibaire ef dysarthrie; rhumatisme chronique.
(Soc. de méd. de Nancy, 24 janvier 4906.)
40. Thromboses du plexus de Santorini ef embolies pulmonaires.
Coll. avec M. J. Parisor. ({bid., 24 janvier 4906.)
A1 Paraplégies syphililiques Nécessité du diagnostic éliologique
et d'un traitement précoce, incensif et prolongé. Coll. avec M
J.
Parisor. (Revue médicale de l'Est, Ler février 1906, 45 février, 4% mars,
er avril.)
12. Kyste hydatique du
foie
(nécrase
aseptique
avec M. M. Lucien. (Soc. de méd. de Nancy,
spontanée).
14 février 1906.)
Col.
43. Abcès cérébral, méningite fronto-pariétale et abcès vertébral
au cours d'une broncho-pneumonie. Coll. avec M. 3 Parisor. ({bid.,
4% février 1906.)
44. Un cas de lungue noire. Coll. avec M. P. BLum. (Zbid., 28
février 4906 }
48.
Claudication
iniermiltentie
Colt. avec M. P. Brum.
et gangrène
({bid., 28 février 1966.)
d'origine
artérielle,
16 Fractures spontanées de la rotule au cours du tabes dersalis,
Coll. avec M. I. Pazisor. (Province médicale, 3 mars'1906.)
DES
PROFESSEURS
DA4G
47. La mort subite dans l'enfance. (Presse médicale, n° 20, 40 mars
1906.)
48. Polynévrite apoplectiforme. (Soc. de méd. de Nancy, 14 mars.
{Revue médicale de l'Est, 48 juin.)
49
Présentation de pièces et de radiographies W’ostéomalacie
sénile; comparaison avec les os d'un vieillard normal. Coll. avec
M. Louis SPILLMANN, professeur agrégé. (Jbid., 14 mars 1966.)
20 Etude comparative de divers liquides d’ascite considérée comme
milieux de culture. Coil. avec M. G. Tiny. (Congrès des Sociétés
savantes, Paris, 47-24 avril 4906.)
21. Hémorrhagie protubérantielle
de méd. de Nancy, 23 mai 4906.)
Coll. avec M. J. ParisorT. (Soc.
22. Lésions osseuses au cours du rhumatisme chronique déformant
polyarticulaire. Coll. avec M, 4. Panrisor. (Jbid., 93 mai 1906.)
23. Arthropathie nerveuse chez un paralytique général
tabétique. Coll. avec M. G. ETIENNR,
de la Salpétrière, no 3, mai-juin 4906.)
non
agrégé. (Nouvelle iconographie
24. A propos d'un cas d'ostéomalacie.
Coll. avec M.
SPILLMANN, agrégé.
(Archives générales de médecine, "47
Louis
juillet
1906.)
28 Syphilis cérébro-spinale à forme de sclérose en plaques. Coll.
avec M
J. Parisot.
26. Complications
(Soc. de médecine de Nancy, 25 juillet 1906.)
pulmonaires ei pleurales des corps
étrangers
des
bronches latents ou méconnus. Coll. avec M. F. PARISOT (Presse médicale,
4906, no 72, 8 septembre.)
27. ÀArthrite suppurée primilive à staphylocoques. Etude clinique et”
eæpérimentale
Coll.
avec MM.
Ch.
Jovrux
et J. Panisor.
mnensuelle des maladies de l'enfance, octobre 19606.)
28. Un
Parisor,
(Revue
cas de pleurésie consécuiive uux oreillons. Coll. avec M.
(Province médicale, 4906, ne 38, 22 septembre.)
J.
PanisoT (Jacques), interne des hôpitaux,
4.
Fracture
spontanée
de
la rotule au
cours
du
tabes dorsalis, avec
2 planches. En collaboration avec M. PERRIN. (Province médicale, no 9,
3 mars 4906.)
2. Thrombose du plexus périvésical et embolie pulmonaire. En collabo-
ration
avec
M.
Perrin.
(Société de médecine,
médicale de l'Est, er mai 4906.)
24 janvier 4906. Revue
3. Abcès cérébral, méningite purulente ei abcès rachidien au cours
lune broncho-pneumonte. En collaboration avec M. PéRRIN. (Société de
médecine, 44 février 4906. Revue médicale
k. Paraplégies syphilitiques. Nécessité du
traitement précoce, intensif et prolongé. En
(Revue médicale de PEst, 4% et 15 février,
de l'Est, 15 mai 4906.)
diagnostic étiologique et d'un
collaboration avec M. PERRIN.
1er mars et 4er avril 1906.)
214
PUBLICATIONS
5. Hémorrhagie
protubérantielle.
En
collaboration avec M. PERRIN.
(Société de médecine, 23 mai 1906. Revue médicale de l'Est, 15 sept.
1906, p. 585.
6. Lésions osseuses au cours du rhumatisme chronique déformant polyarticulaire. En collaboration avec M. PERRIN. (Société de médecine,
23 mai 1906. Revue médicale de l’Est, 45 septembre 4906, p. 587.
7. Abcès multiples de la rate, du foie et ubcès cérébraux et cérébelleux.
En collaboration avec M. L. SPILLMANN,
25 juillet 1906.)
8. Un cas de tumeur
de la protubérance.
agrégé. (Société de médecine,
Kn
collaboration
L. SPILLMANN, agrégé. (Société de médecine, 95 juillet 1906.)
avec
M.
9. Myélite syphilitique à forme de sclérose en plaques. En collaboration
avec M. Perrin. (Société de médecine, 25 juillet 1906.)
10.
Le tremblement dans la maladie de Parkinson.
Al.
Complications
(Revue médicale de
VPEst, avec une planche, 4er septembre 1906, pp. 538-552.)
pulmonaires
et pleurales
des corps
étrangers
des
bronches latents ou méconnus (avec une planche). En collaboration avec
M. PerRin. (Presse médicale, 8 septembre 4906, ne 72, p. 575.)
42. Un cas de pleurésie consécutive aux oreillons. En collaboration avec
M. PERRIN. (Province médicale, 22 septembre 1906, n° 38, p. 448.)
13. Arthrile suppurée primitive à staphylocoques. (Etude clinique et
expérimentale). En collaboration avec MM. Perrix et Joyeux. (Revue
mensuelle des Maladies de l'enfance, octobre 1906.)
1&. Action thérapeutique de la scopolainine dans la maladie de Parkin-
son. (Revue médicale de l'Est, 4er octobre et 4er novembre 1906.)
IX. — Thérapeutique
et matière médicale.
Dr Saamrrr (J.}, professeur de thérapeutique.
1. Le traitement salicylé du rhumatisme articulaire aïgu. (Revue médi-
cale de l'Est, Ler novembre 1905.)
2. Préservation de l'adolescence contre l’alcoolisme. Rapport au Congrès
de l'Alliance d'hygiène sociale, Nancy, 22-24 juin, in-8o, 40 p.)
3. Nouveaux anesthésiques locaux [slovaine, alypine, novocuine. (Revue
méd. de l'Est, 45 octobre 1906.)
X.
— Hygiène
et Institut sérothérapique.
Dr GaRNiER (Ch.}), sous-directeur de l’Eustitut sérothérapique de l’Est,
chef des travaux de bactériologie et d'hygiène.
1. La nouvelle alimentation en eau de rivière filtrée de Philadeiphie,
avec fig. (Revue technique, 1905 }
DES
PROFESSEURS
2. Muluatité maternelle et infantile.
la Mutualité, Nancy, 4906.)
215
(Rapport présenté au congrès de
”
3. Analyses. (Revue d'hygiène générale et appliquée.)
XI. — Médecine
légale.
PanrisoT (Pierre), professeur de médecine légale.
40 Témoignage du vieillard en justice; sa valeur médico-légale. (Congrès
des sociétés savantes, Paris, avril 4966.)
2. De la viabilité dans ses rapporis avec les progrès de la chirurgie.
Coll. avec M. SexcreT. (Congrès des Sociétés savantes, Paris, avril 4906.)
8. Secret médical et syphilis. (Société de médecine de Nancy. Séance
solennelle, juin 4906.)
&. Arthropathies séniles des doigts. Coll. avec M. G. ErrexNe. (Nouvelle iconographie de la Salpétrière, juillet-août 4906.)
5. Allocutions prononcées à la Société de médecine de Nancy à propos
de la mort du professeur HecxT et des docteurs HENRION el STœBER.
(Revue médicale de l'Est, 1906.)
XII. — Pathologie
et clinique chirurgicales.
Gross (F.), professeur de clinique chirurgicale.
À prepos de la seméiclogie urinaire et hématologique des opérés.
En collab. avec M. SExcERT. (Comptes rendus de la Société de biologie,
1906.)
Weiss (Th.), professeur de clinique chirurgicale.
4. Un cas de rupture traumatique du foie terminé par guérison. (Revue
médicale de l'Est, 48 février 1906, p. 118.)
2. Un cas de corps étranger de l’urèthre. Présentation à la Société de
médecine de Nancy. (Jbid., 45 avril 4906, p. 246.)
3. Le manuel opératoire de lappendicectomie. (Ibid, 4er juin 1906,
p. 343.)
4. Des hémorrhagies sur le champ de bataille et leur traitement, En
collaboration avec M. Févaren. (Bulletin de l’Association des médecins
de la réserve de l’armée territoriale, mars 4906, p. 96.)
VAUTRIN, agrégé libre, chargé du cours de pathologie externe.
1. Méningo-encephalocèle chez un enfant d'un mois, Présentation et communication à la Société de médecine de Nancy, le 13 décembre 1905.)
216
PUBLICATIONS.
2. Conservation de lutérus
anneæites. (Revue
.
et des ovaires
médicale de l’Est,
dans les opérations pour
n° 2%, 45 décembre
1905, p. 737.)
3. Dégénérescence kystique des ovaires au centre des eæsudats pelviens.
{Gommunication à la Société de médecine de Nancy, le 40 janvier 4906.)
L, Grossesse tubaire après hystérectomie vaginale. (Tbid., 40 janvier
1806.)
5. De la dégénérescence kysiique des ovaires après certaines interventions pour anneites chroniques. (Annales de gynécologie et d’obstétrique,
février 4906, p. 74.)
6. Un cas d'utérus double, enlevé par hystéreciomie abdominale totale.
(Société de médecine, 6 juin 1906.)
7. Abcès du parenchyme utérin, produit par inoculation directe.
(Ibid)
8. Deux cas rares de hernies interstitielles de la parot abdominale.
(/bid.)
Dr Février, agrégé, chargé de la clinique des maladies syphilitiques,
: et cutanées.
Des hémorrhagies sur le champ de bataille et de leur traitement. En
collaboration avec le professeur Wiss. (Bulletin de l'Association des
médecins de réserve, mai 1906, 20 pages, in-80).
Dr FræzLicx, agrégé libre, chargé de la clinique de chirurgie
orthopédique
À. Décollement épiphysaire chez l'enfant: influence sur l'accroissement
du membre. (Revue d’orthopédie, 4er janvier 1906.)
2. Compte rendu analytique du &e congrès allemand de chirurgie ortho-
pédique. (Tbid.)
‘
8. Fracture suscondylienne de l'humérus chez l'enfant. (Communication
à la Société de médecine de Nancy, le 10 janvier 1906.)
&. Traitement des arthrites tuberculeuses par des appareils permettant
la marche. (Congrès international de la tuberculose, Paris, 2-7 oct. 4908.
B. Einige Faelle von auf ein Gelenk beschränkten rhythmischen
Bewegungen bei Kindern.{Zeitschrift für orthopædische chirurgie, bd. xvr,
1906.)
6. Luæation et subluxation du semi-lunaire. (Société de médecine de
Nancy, juillet 4906.) :
7. Hallus valqus traité par la résection de la tête du premier métatarsien. (Ibid, 6 juin 1906.)
‘
8. Balle de revolver dans le genou. (Ibid., 6 juin 1906.)
9. Radiographie de corps étranger chez l'enfant, sifflet dans l'estomac,
{lbid.. 6 juin 1906.)
DES PROFESSEURS
247
410. Un cas de tumeur crénienne congénitale. (Revue médicale de PEst,
1° octobre 1906.)
A4.
Exostoses
multiples chez une fillette, leur pathogénie. Communica-
tion à la Société de médecine de Nancy, 14 février 1906.)
42. Guérison spontanée de la luxationcon génitale de la hanche.
(Congrès français de chirurgie, Paris, 1908.)
43. Contribution au traitement de l'ectopie testiculatre. (Société de
médecine de Nancy, 6 juin 4906.)
Dr Jacours, agrégé libre, chargé de la clinique d’oto-rhino-laryngologie.
À. Anosmie traumatique par plongeon.
{Bulletin de laryngologie, t. 1x,
ne À, janvier 4906.)
°
2. Deux cas d'ectopie thyroïdienne. (Réunion biologique de Nancy,
séance du 42 déc. 4905 et Bulletin et Mémoires de la Société de biologie,
t. rx, no 9, pp.
107-409.)
3. Goitres linguaux. Présentation à la Société de médecine, séances des .
23 nov.
et 6.)
et 43
déc.
4905, et Revue médicale de l'Est, 33° année,
nos 5
k. Pince trépan pour le sinus de la face. (Ibid., 24 janv. 1906, et
Revue médidale de l'Est, 33e année, n° 9, p. 278.)
5 Opéré de sinusite frontale bilatérale avec déhiscence symétrique de
lu table cérébrale ; — opéré de fibrome nasopharingien extirpé par les
votes naturelles. {Ibid., Âk févr. 4906, et Revue médicale de lEst,
33° année, no 40, pp. 8315-16-17.)
6. Tétanos à porte d'entrée auriculaire. En collaboration avec M. PEr-
RIN. (Communication à la Société de médecine de Nancy,
29 nov. 1905, et Revue médicale de l'Est, 33° année, no 5.)
séance
7. Traitement des scrofulides ulcéreuses bucco-pharyngées.
28 mars 1906 et Province médicale, n° 20, 19 mai 1906.)
du
(Tbid.,
|
8. Corps étrangers des voies uériennes et digestives supérieures extraits
par la méthode de Killian. (Séance solennelle de la Société de médecine,
juin 1906.)
9. Sur le traitement opératoire de la sinusité frontale chronique
suppurée. (Communication au Congrès international de médecine de
Lisbonne, avril 1906.)
10. Contribution à l'étude du syndrome de Gradeénige. (Communication
au Congrès français de laryngologie, Paris, mai 4906, et Annales des
maladies de l'oreille, du larynx, t xxx1r, n° 6, pp. 589-599.)
i1. Sinusite frontale bilatérale avec ostéomyélite de la paroi faciale
d’un côté et déhiscence spontanée symétrique de lu paroë cérébrale. (Ibid.,
Bulletin de laryngologie, {. 1x, 3e trimestre, pp. 189-193.)
248
PUBLICATIONS
D'ANDRÉ,
agrégé,
chargé
de clinique
urinaires .
des
maladies
des
voies
4. Appendicite gangréneuse. Présentation de pièces. (Société de méde-
cine
2.
3.
4.
de Nancy, 7 novembre 1905.)
Tumeurs de la vessie. Présentation de pièces. (Hbid., 28 nov. 1905.)
Discussion sur le tétanos. (Ibid.)
Calcul du rein. Néphrotomie. Présentation de pièce. (Ibid., 13 dé-
cembre 1905.)
$. De la prostatectomie, Indications.
Résultats, (9e session de l’Asso-
ciation française d'arologie, Paris. 4905, pp. 443-451.)
6 Calouls salivaires et inflammation chronique de la glande sousmazillaire, Présentation de pièces. (Soc. de médecine, 40 janvier 1906.)
7. Tuberculose rénale. Néphrectomie. Présentation de pièces. (Ibid.,
44 février 1906.)
8. Volumineux calcul de l'urèthre prostatique. Présentation de pièces,
(ibid., 28 février 1906, et Bulletin médical, 93 juin 4906.)
°
S. Des prétendues
récidives
après la prostatectomie pour hyperhr'ophie
simple. (Annales génito-urinaires, Le* juillet 4906. p. 980.)
19. Traitement des pyélites par le lavage du bassinet. (Province médicale, 24 juillet 4906, p. 349.)
A1. Volumineux calcul vésical. Tumeur de rein Tuberculose rénale.
Présentation de pièces. (Soc. de médecine, 28 juillet 4906.)
12.
Tuberculose rénale. Néphrectomie
tuberculeuse.
Néphrectomtie
lombaire,
transpéritonéale.
Enorme
Hydronéphrose
tomir). Présentation de pièces. (Ibid, 24 octobre 1906.)
Dr Micez
A.
Tnversion
chronique
de
pyonéphrose
(Néphrec-
(G.), agrégé
l'utérus,
Hystérectomie.
ptèces. (Société de médecine, 8 novembre 4908.)
Présentation
de
2. Trépanation pour plaie du crâne par balle de revolver, Guérison.
Présentation de malade. {fbid., du 48 décembre 1905.)
3. De l’'appencite pendant les suites de couches. (1bid., 10 janvier 4906,
et Province médicale, no 44, 47 mars 1906.)
4. De lextivpation abdomino-périnéale des cancers du rectum haut
situés. Communication sur un cas opéré, suivi d’une guérison dalant de
plus de deux ans. Présentation de malade.
(Ibid , 44 mars 1906.)
5. Torsion bilatérale des deux trompes. (Hématosalpinx. Hystérectomre
par décollation. Présentation de pièces. (fbid., 6 juin 1906.)
6. Salpingo-ovarite et appendicite. Hystérectomie par hémi-section.
Présentation de pièces. (Ibid.)
7. Présentation de trois appendices presque sectionnés. Considérations
sur les lésions observées après des crises d'appendicite d'allure bénigne.
(Société de médecine, 6 juin 1908.)
DES
PROFESSRURS
319
Dr Gross (Georges), agrégé.
4. L'hôpital Sadiki (de Tunis). Communication à la Société de géogra-
phie commerciale, section de Tunis, 4er février 1906. Revue
médicale de
l'Est, 45 mars 1906, 7 pages. Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris, juillet 1906, 8 pages.}
2. Anévrysme artério-veineux de lu jambe. Extirpation. Guérison. En
collaboration avec M. SexcerT. (Société de médecine de Nancy, 14 mars
1906 )
3. Ulcère perforé du duodenum.
(Ibid., 23 mai 4906.)
En
collaboration avec M.
SENCERT
L. Fracture du bassin, fracture par arrachement de la branche horizontale du pubis. En collaboration avec M. Sencerr. {fbid., 27 juin 1906.)
5. Deux cas de traumatisme du foie. En collaboration avec M. SEx-
ceRT. ({bid., 414 juillet 4906.)
SENCERT (Louis), chef de clinique chirurgicale.
4. Deux nouveaux cas de grossesses extra-utérines rompues. Laparotomte. Guérison. (Société de médecine et Revue médicale de l'Est, 4905.)
2.
Hémopéricarde
par
rupture
de
l'aorte
au
niveau
d'un
ulcère
ahéromateux. En collaboration avec M. Hocnrx
(Ibid)
3. Rétrécissements cicatriciels dits « infranchissables » de l'œsophage et
æsophagoscopie. (Province médicale, 4906.1
k.
De
l'œsophagoscopie
dans
les
rétrécissements
cicatriciels
dits
« énfranchissables » de l'œsophage. (Société de médecine et Revue médicale
de l'Est, 14905.)
5. Rétrécissement congénital de l’æsophage opéré et guéri. (Ibid.)
6, De l'œsophagotomie interne œsophagoscopique. (Ibid.)
7. Luæation compliquée de l'astragale chez un facteur. Astragalectomte.
Résultats éloignés. (Ibid }
8. Anévrisme artério-veineux de
la jambe.
Extirpalion.
Guérison
En collaboration avec M. G Gross {ibid }.
9. Tuberculose iléo-cœcile. En coll. avec M. G. Gross. (fbid.)
10. Corps étranger de l'æsophage lune trompette d'enfant) extrait
l'aide de l'Ͼsophagoscopie. {Tbid.)
44. Perforation du duodénum par ulcère
(Ibid.
Æn coll. avec M. G. Gross.
°
|
12. Diverticule de l'æsophage et leucoplasie æsophagienne (Ibid)
43. Une fracture singulière du bassin. En coll. avec M. G. Gross
(Ibid).
‘
|
1%.
Deux cas de rupture
45.
Corps étranger de l'urètre et urétroscopie. (Ibïd.)
(Ibid)
traumatique du foie. En coll. avec M. Gross.
&
220
PUBLICATIONS
A6. À propos de la séméiologie urinaire et hémiatologique des opérés.
En coll. avec M. le professeur Gross, (Comptes rendus de la Société de
biologie, 1906.)
47. De l'æsophagotomie interne œsophagoscopique dans le traitement des
rétrécissements cicatriciels infranchissables de l'æsophage. (Presse médicale, 1906.)
-
18. Sur le rétrécissement spasmodique du cardia
de laryngologie, d'otologie et de rhinologie, 4906
}
{Revue hebdomadaire
49. De la viabilité du fœtus dans ses rapports avec les progrès de la
chirurgie. En coll. avec M. le D Panisor. (Comptes rendus du Congrès
des Sociétés savantes, Paris, 4906.)
Dr Mronez (L.), chef de clinique chirurgicale.
À. Hernies du diverticule de Meckel. (Revue médicale de l'Est, 4#
vembre 4905.)
no-
2. Deux nouveaux cas de fractures du larynæ. (1bid., 45 janvier 4906.)
3. Intoæication par le calomel, (Sociélé de médecine,
4er février 1906.)
k. Appendicite herniaire. (Société de médecine, juillet 4906.)
5. Fracture grave de l'étage antérieur de la voûte du erdne avec destrusc-
tion étendue de la base. Trépanation. Guérison el présentation du malade.
(Ibid.)
BarraëceMv, chef de clinique chirurgicale,
4. De l’appendice chez le vieillard, étude anatomique. (Revue médicale
de l'Est, 4905.)
.
2. Gonsidérations sur les arthriles chroniques et en particulier le
rhumastisme noueux à propos d'un cas de polyarthrite chronique déformante progressive. (Revue médicale de FEst, 1905-06.)
3. De la valeur du syndrôme cérébelleux et en particulier des troubles
oculaires. (Archives province. de chirurgie, 4906.)
L. L’uppendicite chez le vieillurd. Etude clinique. (Revue médicale de
l'Est, 1906.)
XIII, — Clinique
obstétricaler
HerRGOTT, professeur de clinique obstétricale.
1. Du nanisme au point de vue obstétrieal, (Annales
d’obstétriqne, janvier 1906, 18 pages, 8 figures }
de gynécologie et
2. But et fonctionnement de l'œuvre de lu maternité à la clinique obstétricale de Nancy. (lbid. juillet 1906, et Revue médicale de l'Est, juillet
1906, 5 pages.)
DES
PROFESSEURS
291
Dr Sauver (M.), agrégé libre, chargé dun cours complémentaire.
d’accouchements.
Gungrène d'un membre inférieur pendant
Province médicale, $ mai 1906.)
les suites de couches.
(La
D' FRUHINSHOL?Z, agrégé.
4.
Collaboration,
médico-chirurgicale,
sous
forme
d'articles
6 volumes,
disséminés,
des professeurs
Reczus. (Paris, Masson et Cie, éditeurs, à nov.
à
la
Pratique
BrissAUD, PINARD et
1906.)
2. De l'opération césarienne répétée chez la même femme. Pronostic
fœætal et adhérences utéro-pariétales. (Communication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 12 février 1906, 43 pages grand format )
3. De la dystorie des épaules dans les bassins normaux. (Revue pratique
d'obstétrique et de pédiatrie, février 1906, 16 pages.)
k.
Considérations
sur
la physiologie
pathologique
(Revue médicale de l'Est, 15 février 1906, 43 pages).
5. Ultérus bicorne et grossesse.
de
l'avortement.
(Province médicale, 31 mars 4906.)
6. Syphilis et parturition. (Revue médicale de l'Est, der juin 1906.)
T. Présentation du front. (Revue pratique d'obstétrique et de pédiatrie,
juillet 1906, 20 pages, 4 figures.)
Dr Remy (S.), agrégé libre.
1. Contribution à l'étude de
médicale de l'Est, 4906, p. 204.)
la rétention
de
l’arrière-faix.
(Revue
2. À propos des mento-iliaques postérieures. (Tbid., p. 263.)
3. À propos de l'avortement. (Ibid., p. 403.)
&. Considérations sur lhémorrhagie par inertie utérine au moment de
la délivrance. (fbid., p. 564.)
8. Terminaisons exceptionnelles dans les présentations du tronc. (Ibid.,
45 octobre 1906.)
ÆIV.
— Clinique
ophtalmologique.
Ronmer (M.), professeur d'ophtalmologie.
© À. De l’artério-sclérose oculaire. (Rapport à la Société française d’ophtal-
mologis, Paris, mai 1906, Steinheil, édit., vol. de 217 pages).
2.
Eléments
d'ophtalmologie.
(Vol.
de
50
pages
avec
préface,
Steinheil, éditeur.)
3. Trois cas de hératite parenchymateuse traités avec succès par les
injections de tuberculine. T, R. (Socièlé de médecine de Nancy, 14 mars
1906.)
19
x =
no
PUBLICATIONS
XV.
— Clinique
des maladies
mentales.
. Dr Paris (Alexandre), chargé d’un cours complémentaire de clinique des
maladies mentales.
1. Enfants épileptiques ou enfants prédisposés à l'épilepsie, et enfants
indisciplinés. (Revue médicale de l'Est, 1906.)
2. Statistiques
et rapport
sur le service médical de la section
des
femmes de l'asile d'aliénés de Maréville en 1905, (Nancy, Berger-Levrault,
1906.)
8. Quelques
moraux
considérations spéciales relatives aux soins physiques et
nécessaires
aux femmes
enceintes
et aux nourrices, pour elles-
mêmes, pour les enfants et pour la société. (Revue médicale de l'Est,
4906.)
L'idée de persécution, stigmate de dégénérescence, par M. JorcœuR.—
Travail de la clinique.
FACULTÉ
DES
Sciences
Encyclopédie
des
sciences
SCIENCES
mathématiques
mathématiques,
édition
française
rédi-
gée et publiée sous la direction de Jules MoLx, professeur de mécanique
rationnelle.
Premier fascicule du tone 1, volume # (20 mars 1906, Paris, GauthierVillars, et Leipzig, B. G. Teubner): 10 Ze Calcul des probabilités, par
J. Le Roux, d'après &. CzuBer ; 26 le Calcul des différences el
la théorie des interpolations, par H. ANDOYER, d'après D. SELIVANOY
et #. BAUSCHINGER, avec notes et adiitions; 3° premier numéro de la
Tribune publique de l'Encyclopédie, publiée par F Moix.
Premier fascicule du tome 1, volume 3 (49 juillet 4906, Paris, Gauthier-
Villars, et Leipzig, B. G. Teubner}: 19 Zes Propositions élémentaires
de la théorie
des nombres,
par E.
avec notes et additions {la plupart
la Tribune
publique
de
MAïLLEeT, d'après P. BAGHMANN,
de J. Molk): 2e second numéro de
l'Encyclopédie,
Sciences
publiée
par J. Morx.
physiques
GUTTON (Camille), professeur de physique.
Expériences photographiques sur laclion des rayons N sur
une étincelle électrique. (Comptes rendus des séances de l’Académie
des Sciences, 45 janv. 4906, t. cxctr, p. 145.)
ROTHÉ (Edmond), maître de conférences de physique.
4. Recherches sur la photographie des couleurs. En collaboration avec GRÉGOIRE DE BoLLEmonT. (Congrès de l'Association fran-
çaise pour lavancement des Sciences: session de Lyou, août 4906.)
2. Sur la photographie interférentielle : pholographie d'u blanc.
{La Photographie des couleurs, revue mensuelle de H. MENDEr,, 4'e année, n°0 3, novembre 1906, p. 97)
DeLarour (Félix), chef des travaux d'électrotechnique,
Note sur la mesure pratique de lVintensilé d'un courant confinu. (Association amicale des Ingénieurs sortis de l'Institut électrotech-
uique de Nancy, Bulletin n° 4, jauvier 4906.)
4
Ex
PUBLICATIONS
Verain
(Louis), chef des travaux d'électricité.
Note sur la mesure de Visolement des réseaux à courant
continu en service et spécialement des réseaux à trois fs. (Bulletin de l'Association amicale des Ingénieurs sortis de l’Institut électrotechnique de Nancy, n° 4, janvier 4906.)
GréGorre De Borcemonr (Charles-Eugène), préparateur de physique.
4. Essais photographiques à l'aide de la lampe à mercure;
comparaison avec diverses poudres au magnésium. En collabo-
ration avec M. Gurron. (Bulletin de la Société lorraine de photographie,
janv. 4906).
2. Recherches sur la photographie des couleurs. En collabora-
tion avec M. Rorxé. (Congrès de l’Association française pour l’avancement des Sciences à Lyon, 20 juill. 1966.)
3. Association amicale des anciens Élèves de l'Institut chi-
mique de Nancy. Bulletin no 8. (Royer et Cie, Nancy.)
Mrzcor (Charles), chargé d'un cours de météorologie.
À. La lune rousse. (Bulletin de la Commission météorologique, 1908.)
2. Chronique. (Bulletin de la Société de géographie de l'Est.)
HAœN (Ernest), directeur du laboratoire de mécanique appliquée.
4. De
l’utilisation
de l'énergie dans
les machines thermiques.
Progrès récents réalisés dans ce domaine. (Bulletin trimestriel de
la Société industrielle de l'Est, no 48, année 4906 }
20 Les turbines à vapeur, ouvrage suivi de considérations sur
les machines
thermiques
et ler avenir,
ainsi
que sur
la turbine
à gaz. (Traduction française de louvrage Die Dampfturbinen, de
A. Sropora, professeur à l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich. 4 vol.
in-8e, xx1v-633 p., 434 fig., 2 pl. — Paris, H. Dunod et Æ, Pinat, éditeurs,
sept. 1906.)
Sciences
ARTE
chimiques
|
(G.), directeur de l'Institut chimique.
1. Sur l'évaluation du pouvoir calorifique des houülles et autres
combustibles hydrogénés.
(Kevue de Métallurgie, E. r1x, 4906, p. 407.)
2. Sur la dissolution du sulfate de calcium dans l’eau salée.
En collaboration avec M. Crérien. (Bulletin de la Société chimique,
1906, {. xxxv, p. 778.)
PROFESSEURS
19
Lo
Et
DES
Braise (E.), chargé du cours de chimie organique.
À. Remarques au sujet de deux mémoires de MM.
Stapler. (Bulletin de la Société chimique, t, xxxv, p. 90.)
Ahrens
et
2, Sur la constitution des acides dimélhylvinylacétiques. Coll.
avec M, CourTor.
(Jbid., t. xxxv,
p. 451.)
3. Deshydratation anormale des élhers alcoylomypivaliques.
Coll. avec M. Courtor. (1bid., 4. xxxv, p.860.)
&. Sur la lacionisation des acides non saturés. Qoll. avec
M. Courror. (1bid., t, xxxv, p. 580.)
5. Deshydratalion anormale des éihers alcoyloæypivaliques.
Coll. avec M. CourTor. (1bi4.,t. xxxv, p. 589.)
6. Sur le mécanisme de la formation des bases quinoléiques.
Coll. avec M. Marne. (1bëd., t.-xxxv, p. 4B8.)
1. Réponse à M. Voerman. (Ibid., & xxxv, p. 666.)
8. Sur la caractérisalion des lactones au moyen de l'hydrazine.
Coll. avec M, Lurrrinéer. (Tbid., t. xxxrn, p. 4095.)
9. Transposilions
dans
la deshydralalion
des acides
alcools.
Coll. avec M. Courror. (Comptes rendus des séances de l’Académie des
Sciences, {. OXLI, p. 724.)
10. Recherches dans la série du pyrane.
(lbid., t. oxrt, p. 482.)
Coll. avec M. GAULT,
14. Sur les f-chloréthyt- et vinyt-cétones. Coll. avee M. Mars.
(fbid., t&. oxLir, p. 215.)
12. Siéréoisomérie dans
M, BaGanp. (Ibid., t. ax,
les acides
p. 4087.)
non
saturés.
(Coll.
avec
13. Relations entre les groupements fonctionnels en positions
éloignées. Coll. avec M. HowrzLon. (1bid., L. axunr, p. 1841.)
14. Relations entre les groupements fonctionnels en positions
éloignées. Coll. avec M. HowrzLon.
(Jbid., &, cxLrir, p. 864.
GAULT (Henry), préparateur de chimie organique.
4. Recherches dans la série du Pyrane. Coll. avec M. BLarsx.
(Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. GxLIT,
19 févr. 1906, p. 452.)
2. Recherches
dans
la
série du
Pyrane,
Thèse pour le doctorat
ès-sciences, soutenue le 22 février 1906. (Nancy, imp. P. Pierron.)
GunTz (Antoine), professeur de chimie minérale.
À. Sur un nouveau mode de préparation du baryum. (Comptes
rendus des séances de l’Académie des Sciences, 1, cxurt, p. 400, 19 févr,
1906.)
226
PUBLICATIONS
2. Sur la préparalion du baryum pur à partir de
oœyde. (Tbid., t. oxcrrr, p. 339, 48 août 1906.)
3. Sur
son
sOous-
l'azoture de cuivre. Coll. avec M. Henri BASSETT junior.
(Bulletin de la Société chimique, t. xxxv, p 204, mars-1906.)
4. Essais de préparation des sous-sels de calcium. (Ibid.,
t. xxxv, p. 404, mai 4906.)
5. Sur la chaleur de formation de quelques composés du cal-
cium. Coll. avec M. Georges R&DERER. (Journal de chimie physique de
Guye, t. rv, p. 4, fév. 1906.)
6. Sur les amalgames de strontium. (Bulletin de la Société chimique, t. xxxv. p. 494, juin 4906.)
7. Sur la préparation el les propriélés du strontium métalli-
que. (lbid., t. xxxv, p. 503, juin 1906.)
Guyxor
(Alfred),
chargé
du
cours
de
chimie
appliquée à la teinture et à l'impression.
1. Contribution
à l'étude des dérivés anthracéniques y. substi-
tués. Trois mémoires en collaboration avec Ch. STraEHLING. (Bulletin de
la Société chimique, t. xxx1r, pp. 1104, 1144, 4152.)
2. Contribution à l'étude des dérivés arylés du benzodihyärofurfurane. Trois mémoires en collaboration avec J. GATEL. (Jbid.,
t, xxx v, pp. 551, 562, 567.)
Minauin (Jules), professeur-adjoint de chimie.
Sur les produits de la réaction à haute température des isobutytate et propylale de sodium sur le camphre. Coll. avee M. HALLER.
(Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t:cxLarr, 41 juin
1906.)
MuiLer (P. Th.), professeur de chimie physique.
4. Sur
la mobilité
de l'ion perchlorique.
Coll. avec C. Fucus.
{Bulletin de la Société chimique, L. xxxv, p. 196, 9 fév. 1906.)
2. Hydratalion des ions et coefficient d'ionisation (notice). Coll.
avec C. Fucns. (bi )
3. Sur la conductibililé en milieu hydrométhylique. Coll. avec
M. Pau, (Bulletin de la Société chimique, t. xxxv, p. 197, 9 fév. 1906.)
Perir
(Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l’École de Brasserie.
4. Variation de composilion et pertes au maltage.
l'École, ne 8, octobre 1906.)
2. L'Azote des moûts et des bières. (Tbid.)
3. Protéine assimilable
par les levures. (Tbid.}.
L. Orges et escourgcons 1908. Coll
(Bulletin de
avec M. Raux. (/6id.)
DES PROFESSEURS
Raux
221
(Jean), sous-directeur de l'École de Brasserie,
Collaboration au Bulletin de l'Association amicale des anciens
élèves de l'Ecole de Brasserie: n° 25, 45 nov. 1908; no 29, 45 juillet
1906 ; no 30, 15 septembre 1906
Sciences
naturelles
Cuénor (Lucien), professeur de zoologie.
4.
Sur
une
sole
à
deux
faces
colorées. (Bulletin
de la station
biologique d'Arcachon, 8e ann., 1904-1905, pp. 82-89, 2 pl.)
2. L'hérédité. (Revue Scientifique, Be série, t. v, 28 avril 1906.
pp. 816-521.) Conférence faite à la Réunion Biologique de Nancy.
3 Rapport sur l'hérédité.
des sciences, Congrès de Lyon,
k. Rôle biologique de la
des oursins. (CG. R." Société de
5
Analyses
(Association française pour l'avancement
1906.)
coagulation du liquide corlomique
hiologie, t. xt, 1906, p. 255 )
de thèses et travaux
de zoologie. (Revue générale
des Sciences, 16e ann., 15 déc. 1905 ; 17e ann , 15 fév. et 15 avr. 1906.)
6 Anatyses de. l’Année biologique pour 1903, tome vrrr.
Mercier (Louis), chef des travaux de zoologie.
4. Traduction du Précis d'embryologie de l’homme et des vertébrés, par O. HerrwiG. (4 vol. de 534 p, avec 373 fig.; Paris, Steinheil,
1966.)
2. Phénomènes de seœualité chez Myxobolus Pfeifferi. Note
préliminaire, (Comptes rendus des séances de la Société de biologie, t. Lx,
13 fév. 1906.)
3. Contribution
à l'étude
du
développement
Myæobotus Pfeifreri. (Ibid. t. vx, 98 avril 1906.)
&.
neta
5.
6
des
spores.
chez
‘
Un organisme à forme levure parasite de la blatte (Periplaorientalis L.) Levure et nosema. (Tbid., t. Lx, 28 juin 1906.)
Sur une Microsporidie du Talitre (Tbid., t. Lx, 21 juill. 4906.)
Collaboration à l'Année biologique de Yves DéLAGE, année 1904.
Hecur (Émile), chef des travaux d'histoire naturelle.
Analyses critiques dans l’'Annnée biologique, tome vitr.
Gain (Edmond), professeur-adjoint de botanique, directeur des études
agronomiques et coloniales,
1. Les consulats el les intérêts du commerce français. (Bulletin
de la Chambre de commerce de Nancy, no 42, déc. 190B, p. 394.)
de
228
2
PUBLICATIONS
Dimorphisme
floral chez la primevère officinale. (Congrès de
l'Association française pour l’avancement des sciences; Lyon, 4906.)
3. Bulletins de l'Institut colonial (n° k, nov. 1905: no 5, mars
1906). Rapports aux gouverneurs généraux des colonies sur le fonctionnement de l’Institut colonial de Nancy
&. Collaboration à la Revue générale des sciences pures et appli-
quées. 1906. (Analyses critiques.)
B. Slatistiques du commerce extérieur de la France el du
commerce des colonies françaises. (4 br., oct. 1906.)
6, Sur le recrutement des agents des services forestiers colo-
niauaæ. (Congrès colonial de Marseille. Section des forêts coloniales, sept.
1906.)
Mate (René), chef de travaux.
1. Notes mycologiques (Annales mycologiei, vol. rv, n° 4, 4906.)
2. Contribulions à l'étude de la flore
mycologique des îles Ba-
léares. (Bulletin de la Société mycologique de France, 4905, pp. 213-224.)
3. Rapport sur les eæcursions
Société mycologique
et cæpositions organisées par la
de France
en oclobre 1905. (Session générale
Nancy-Saint-Dié-Gérardmer-Épinal.) [Zoid., 4906, pp. 1-Xxx1x.]
TsouLer
4. Sur
ques.
(Julien-Olivier), professeur de minéralogie.
l’imporiance
et l'élat actuel
des études
iComptes rendus du Congrès colonial
aocéanographi-
français de 4905, p. 232.
Paris, au Secrétariat général des Congrès coloniaux français, 18, rue Le
Peletier, 1905 )
2. Tubes d'échantillons types du sot sous-marin. (Le Yacht,
Journal de la Marine, 48 uov. 1905, p. 722.)
3 Les travaux scientifiques de $. À. $. le prince de Monaco.
{Report of the Eighth International Geographie Congress heldt in the
United States, 4904. Washington. Government printing Office, 1905,
pp. 495-498, 439-444.)
|
k. La lunette d'eau. (Le Yacht, Jourual de la Marine, 43 janv. 1906,
p. 48.)
B. Sur la cireulation océanique. Coll. avec M. CHEVALLIER.
(Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. cxzni, p. 245, 22 janv.
1906.)
6. Le levé et la construction des cartes bathymétriques et litho-
logiques
sous-marines.
7.
applications
24 fév. 1906.)
Les
(Revue
Scientifique, 6e
pratiques
de
série, t, v, p. 229,
locéanographie.
(Bulletin
mensuel de la Société de géographie commerciale, t, xxvrn, p. 73, fév.
1906.)
8. Le calcaire et l'argile dans les fonds marins. (Comptes ren-
dus de l'Académie des Sciences, & axzur, p. 738, 19 mars 1906).
DES PROFESSEURS
229
9. La circulation océanique. (Revue générale des Sciences pures et
appliquées, no 7, 45 avril 1906, p. 324.
10. Instructions océanographiques à l’usage des pêcheurs. (Le
Yacht, Journal de la Marine, 5 mai 4906, pp. 281-283.)
44. Le sol de l'Océan et son analyse.
t. xxxInT, pp. 431-446, 45 mai 1906.)
(Revue des Deux-Mondes,
42. Expéditions polaires (Revue scientifique, 5° série, &. vr, pp. 440-
112, 28 juillet 4906.)
43.
Les premières
mesures
A4.
Le raz de marée
syslémaliques
de températures
de densités de la mer. (La Nature, n° 1740, p. 275, 49 sept. 4906 }
et
de GCascaes. (Le Yachi, Journal de la Marine,
n° 4493, p. 674, 20 oct. 4906 }
CagvaLLier (Adolphe), préparateur de minéralogie.
1. Courants profonds de l'Atlantique Nord. (Comptes rendus de
FAcadémie des Sciences, t. oxtrt, p. 416, 8 janv. 4966, et Bulletin du
Musée océanographique de Monaco, n° 63, 15 fév. 1906.)
2. Sur
la circulation océanique.
t. cxLIt, p. 245, 22 janv. 1906.)
Coll. avec M. THouLeT.
(Jbid.,
NicxLËs (René), professeur-adjoint de géologie.
1. Carte géologique de France: feuille du Vigan au 80.000e. Coll. avec
MM. BeraæroN et ROMAN. (Ministère des travaux publics.)
2. Notice explicative de la feuille du Vigan. (7oid.)
3. Carte géologique de la France au millionième. Coll. pour l'Est du
bassin de Paris et pour le Langnedoc. (Carte géologique de la France, Ministère des travaux publics, Baudry, Paris, 1906.)
L, V. pe Lespinats. Nolice nécrologique (Bulletin de l’Association
amicale des élèves de l'École nationale supérieure des mines )
5. Rapports aux Préfets de Meurthe-et-Moselle, Meuse el HauteMarne, sur l'origine géologique des sources à capler et les dan-
gers decontaminalion qu'elles présentent. Communes de Heïllecourt,
Bagneux, Parey-Saint-Césaire, Bayon, Bouxières-sous-Froidmont, Xiro-
court, Sivry,
Pont-Saint-Vincen(
(Meurthe-et-Moselle}:
Bar-le-Duc,
Vouthon-Bas, Lérouville, Mouilly, Goussaincourt (Meuse); Coublane,
Chatoillenot, le Païlly, Occey, Brainviile, Rosoy, Vauxbons, Landéville,
Bourg, Créancey, Beaucharmoy, Poiseul, Eriseul, Dancevoir (Haute-
Marne.)
JoLY (Henry), préparateur de géologie.
1. Rapports aux Préfets de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse sur
l’origine géologique des sources à capter cl Les dangers de conlaminalion qu'elles présentent. Communes de Onville, Viviers-sur-
230
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
Chiers, Moineville, Neuves-Maisons, Cutry (Meurthe-et-Moselle), et Bras
(Meuse).
2
Rapport
au conseil d'hygiène du déparlement de la Meuse. Même
sujet. Commune de Deux-Nouds-devant-Beauzée.
NoEL (Eugène), préparateur.
4. Rapports aux préfets de Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de Îla
Haute-Marne, sur l'origine des sources à capler el les dangers de
contamination qu'elles présentent. Communes de Thiaville et Loromontzey (Meurthe-et-Moseile}, et Aigremont {Haute-Marne}.
2, Note sur l'orientation que prend un corps allongé pouvant
rouler sur le fonds dans un courant liquide. (Comptes rendus de
l'Académie des Sciences, 4 déc, 4905. Paris, Gauthier-Villars.)
3. Note sur l’orientalion des galets dans un courant et la
direction des courants en quelques points du grès vosgien. (Bul-
letin de la Société des Sciences de Nancy, déc. 1905.
Levrault.)
k, Note sur la délerminalion du courant
ments d'un conglomérat. {(Ibid., mars 1906.)
Nancy, Berger-
qui « amené
|
les élé-
FACULTÉ
DES
LETTRES
ADAM (Charles), recteur de l’Académie, professeur honoraire de Faculté.
OEuvres de Descartes, publiées par Charles Adam et Paul Tannery,
t. vit. Première partie : Principia Plhalosaphiæ. Deuxième partie :
Epistola ad Voetium. Lettre upologétique aux Magistrats d'Utrecht,
Notæ in programme, ete. (Vol. in-4o, xx-348 p., et xxrr-378 p., Paris,
Léopoid Cerf. Achevé d'imprimer, 22 déc. 1905).
ANGLADE (Joseph), maître de conférences de littérature française.
4. Comptes rendus des ouvrages concernant le provençal ancien et
moderne dans le Jahresbericht über die Fortschritte der romanischen
Philologie.
. 2. Conception de l'amour chez les troubadours. (Mercure de France,
er juin 1906.)
3. Préparation des Mélanges Chaboneau. Contribution auxdits Mélanges
(Les troubadours 4 Narbonne, 14 D.)
COLLIGNON (Albert), professeur d'histoire de la littérature latine.
Le portrait des esprits (Icon Animorum), de Jean BarcLAY. (Mémoires
de l'Académie de Stanislas, année 1906.)
Cousin (Georges), professeur-adjoint de littérature grecque.
- Etudes de géographie ancienne. ({n-Lo, xvix1-572 pages, Paris et Nancy,
Berger-Levrault,
4906.)
Diger, (Ch.}, professeur d’histoire du moyen âge.
A. Etudes bysantines. (Un vol. in-8°, Paris, A. Picard, 1905.)
2. L'impératrice Irène. (Revue des Deux-Mondes, ler mars 4906.)
3. Figures byzantines.
(Un vol. in-126, Paris, À. Colin, 1906.)
&. Botticelli. {Un voi. in-80, Paris, librairie de l'Art ancien et moderne,
1906.)
Marvin
À.
2,
tions
3.
{Albert}, professeur de littérature grecque, doyen de la Faculté,
La phalange. (Dictionnaire des antiquités grecques et romaines.)
L'ostracisme & Athènes, (Communication à l’Académie des Inscripet belles-lettres, séance du 25 juin 1906.)
Collaboration à la Revue critique et à la Revue de Philologte.
Eù
Ce
ÿ
PUBLICATIONS
PariserT (Georges), professeur d'histoire moderne.
À. La Revue germanique de Dollfus et Neffizer (1858-1868). (Revue
germanique, nov. 1905 et janv. 1906. Tirage à part avec table alphabétique, Alcan, 1906, in-8°.)
2. The Consulate. (The Cambridge Modern History, vol. 9, chap. kr,
Cambridge, University Press, 1906, in-80.)
3. France under the Empire. (Ibid. chap. V.)
L.
Bibliographie
pp. 789 et suiv.)
de la France
sous
le Consulat et l'Empire,
(Ibid,
5. La Politique du Grand Electeur, (Journal des Savants, avril 4906.)
6. Sieyès et Spinoza (Revue de synthèse historique, juin 1906.)
1. Compte rendu de l'exercice 1905-1906. (Mémoires de l'Académie de
Stanislas, 6° série, f. tir, Nancy, 1906, in-80.)
8. La question ouvrière sous le Consulat et l’Empire. (L'Education
sociale, octobre 4906.)
9. Témoignages anglo-français sur 1814 et 1815. (Journal des Savants,
nov. 1906.)
10. Comptes rendus critiques dans les Annales de l'Est et du Nord, la
Revue germanique, la Revue de synthèse historique, le Temps.
ParisoT (Robert), chargé de cours d'histoire du moyen âge et
d'histoire de l'Est de la France.
1. L'Enseignement de l'Histoire et de la Géographie à la Faculté des
lettres de Nancy, de 1854 à 1906. (Discours prononcé à la séance de
rentrée de l'Université de Nancy, le 16 novembre 1905.)
2. De la cession faite à Louis d'Ontremer par Otton Te de quelques
« pagi » de la Lotharingie (Lorraÿne) occidentule, 940-942. (Annales de
l'Est et du Nord, janv. 4906.)
3, Collaboration aux Annales de Est et du Nord et au Pays lorrain.
PerDrizeT (Paul), maître de conférences de langue et littérature
grecques, conservateur du Musée archéologique.
4. Fouilles de Delphes publiées sous la direction de Th. Homorrer
(Paris, Fontemoing, t. v.) Bronxes, vases, lerres cuites, par Paul
PerDRiZzeT. (Feuilles 4 à 6, avec album de 20 planches in-F.}
2. La galerie Campana
et les musées français. En collaboration avec
M. René Jean, sous-bibliothécaire de l'Union
(Bordeaux, Féré, 4907, in-8o avec planches.)
des
Arts
décoratifs.
3. Cratère à figures rouges du Musée national (en grec, avec planche
en couleurs), dans l'’Eonneote épyaokoyrf, Athènes, 1908.)
&. Sur deux reliefs grecs de l'Asie Mineure. (Revue archéologique,
1906, 1, pp. 225-236.)
DES
5. Nudroke reûs Méocw,
PROFESSEURS
233
dans Corolla numismatiea, recueil en l'hon-
neur de M. BancLav HEaDp, Oxford, University Press, 1906.)
6. Verres de Sidon donnés en prix dans des concours, (Mémoires de la
Société des Antiquaires, 1905, pp. 289-360.)
7, La Vierge qui baise la main de l'Enfant. (Revue de l'Art chrétien,
1906, pp. 289-294.)
8. Fresque de la chartreuse de Pesio représentant la Vierge de Miséricorde. (Bulletin de la Société des Antiquaires, 1906.)
9. Une miniature touloise datée de 1856, représentant la Vierge de
Miséricorde. (Bultetin de la Société d'archéologie lorraine, 4905, pp. 193-
129.)
GARDEIL (Paul), Hcencié ès-lettres : Les sept sciences universitaires
(artes liberales) au tombeau de Hugues des Hazards dans l'église de Blénod-
les-Toul. (Bulletin de la Société d'archéologie lorraine, 4908, fascicules de
mai et de juin).
PRISTER (Chr.), professeur d'histoire de l'Est de la France.
4. Les bätiments de la place Stanislas. (Bulletin de la Société d'archéologie lorraine).
2. Un monument en l'honneur de Louis XIV à Domèvre-lès-Toul.
(Ibid.)
3. Le magasin de grains de Nancy. (Ibid.)
k, Le Conseil sauverain de Nancy,
1684. (Ibid.)
5. Nancy sous le due Léopold, 1697-1728. (Mémoires de la Société
philomatique de Saint-Dié.)
|
6. Héré et la place Stanislas. (Mémoires de l’Académie de Stanislas.)
SOURIAU (Paul), professeur de philosophie.
4. La réverie esthétique, essai sur la psychologie du poète. (1 vol. in-12, -
170 p., Alcan, 4906.)
3. Revue d'esthétique. {Année psychologique, t. x11, 1906, pp. 407-494.)
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
BRuNOTTE (Camille), professeur de matière médicale,
4. Deuxième
observation relative au genre
Humulus hermaphrodite.
(Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, 1906.)
2. Communication sur les haricots de Java à acide cyanhydrique
de
M. Guignard. (Présentation à la Société des Sciences, mars 4906.)
3. En préparation : Flore du Nord et de l'Est de la France, En collaboration avec M le prof. FLicHE.
Bruxez (Louis), chargé de cours de micrographie.
4. Etudes physiologiques sur les Phyllopodes branchiopodes. Phagocytose
et exerétion. (Archiv. de Zoolog. exp., 4e série, t. 1v, pp. 183-198, déc
1905, une planche double).
2, Un organe globuligène chez les stomatopodes. (Bulletin de la Société
des Sciences de Nancy,
45 février 4906, t. vrr, série &, fascicule 4, p. 1
Comptes rendus des séances de la Société de biologie, 8 mars, t. 1x,
n° 8, p. 428.) 3. À propos de la structure histologique de l'organe globuligène des
crustacés décapodes. {Archiv. ‘de zoolog. exp., 4906, vol. v. Notes et
revues, n° 3, PP. LIX-LXIV.}
&, Sur l'existence d'un organe globuligène chez les schizopodes. (Comptes
rendus des séances de la Société de biologie, 42 mai 1906, t. Lx, p. 832.)
5. L'organe phagocytatre des Polydesmes. (Comptes rendus des séances
de la Société de biologie, 44 juillet 4906, t. rv, no 6, p. 252.)
6. Orthopières d'Algérie. Un cas d’homochromte. (Bulletin de la
Société zoologique de France, vol. 34, 1906.)
7. Les globules sanguins des crustacés arthrostracés. (Comptes rendus
des séances de la Société de biologie, 12 mai 4906, €. Lx, no 17, p. 835.)
FAVREL ((reorges), professeur de chimie.
Note sur un appareil permettant de distiller sous une pression réduite
quelconque déterminée et toujours invariable.
chimique Ge Paris, 20 mars 1906, p. 196.)
(Bulletin
de
la Société
GRÉLOY (P.), professeur de pharmacie galénique,
1. Sur la falsification des pdtes dites boules de gomme.
{Bulletin des
Sciences pharmacologiques, t, xrer, nos Let, avril-mai 4906, 6 p. et 2 fig.)
236
‘
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
2. Sur la dissimulation de l'iade en présence de matières sucrées. (Journ.
de pharmacie et de chimie, t. xxtv, août 4906, 8 pages, 7 tabl., 2 graph.)
3. Analyses de seize articles du Pharmaceutical Journal (Londres).
(Bulletin des Sciences pharmacologiques, £ xx1x, n° 2, pp. 123 et suivantes,
et n° 7, pp. 390 et suivantes.)
GuÉRIN (Gabriel), professeur de toxicologie et analyse chimique. ”
4. Modification aux méthodes de Liébig et de Fordos et Gélis pour le
dosage volumétrique de Pacide cyanhydrique libre an solution aqueuse.
Application au titrage de l'eau de laurier-cerise et de l'eau d'amandes
amères, (Journal de pharmacie et de chimie, 46 novembre 1905. Octave
Doïn, éditeur).
2. Dosage de l'acide urique. (Ibid., 4e* juin 4906.)
KLoggs (Timothée), professeur de pharmaeie chimique,
4. Sur la phényluréthane de l'arnidiol, (Bull. de la Soc
Paris, 1906, p. 744.)
2.
Analyse
de
la
source
minérale
de la Larwière
k, Contribution
à
l'étude de la composition
Chimique de
(sulfatée
caloique
magnésienne), à Laneuveville-aux-Bois (Meurthe-et-Moselle). (Ibid.,
p. 744.)
3. Tablettes de kermès falsifiées. (Buil. des Sciences pharmacologiques,
1906, p. 242.)
chimique
de la Linaire
(Linaria vulgaris), {Bull. des Sciences pharmacologiques et Bull. de la
Soc. chimique de Paris, 2e semestre 4906. En collah. avec M. FANDRE.)
PETITMENGIN (Marcel-Georges-Charles).
1. Considérations botaniques sur le massif du Mont-Viso. (Bulletin
de la Société des Sciences de Nancy, série 3, t. vi, fascicule 4, 1905,
Berger-Levrauit, Nancy.)
2, Sur
quelques
cule 4, 1906.)
nouveautés
de la flore
3. À propos des Isatis Djundjunae
{lbid., t, vir, fascicule 2, 1906.)
lorraine.
Coss,
|
(Ibid,
et Dun.
t. vit, fasci-
et 1. alpina vill.
k. Excursions botaniques en Savore, (Monde des plantes, 1e" mai 1906,
8e année, 2e série, imprimerie Monnoyer, Le Mans.)
5. Notes sur la flore asiatique. {Ibid., 4er juillet
6. Notes sur le gnaphalium neglectum Soy.-Wüll,
tion pyrénéenne d’exsiccatas, Orléans, 1905-1906.)
7. Mission botanique en Grèce, conjointement
docteur ès-sciences, préparateur de botanique à la
4906.)
(Bulletin de l'Associaavec M. R, Marx
Faculté des Sciences,
:
TABLE
DES
MATIÈRES
Ro
Conseil de l’Université... ...............,.,,..,,.............
Faculté de Droit.,.,........,........ ,,..,...,, éseeseseee
—
de Médecine. ..... ....,....., oteeneseneeseeeessesss
—
des Sciences ......,..,....,,,.,,
,,,, 4...
—
des Lettres... ,.........,...,,.4.,,,..,.
2...
.
École supérieure de Pharmacie... ......,,...,,...,...,........
Rapport de M. Charles Adam, recteur de l'Académie. ............
—
de M. Blondel, doyen de la Faculté de Droit, .........,..
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ........
—
le M. Aïbert Martin, doyen de la Faculté des Lettres. ....
—
de M. Godfrin, directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
par M. F. Senn, professeur agrégé à la Faculté. .....,....,. .
Discours prononcés aux obsèques de Georges Cousin :
Par M. Albert Martin, doyen de la Faculté des Lettres, ....,..,
Par M, Chr. Pfister, professeur honoraire de l'Université de Nancy.
Palmarès de 1906-1907.....................,.,...,...,,.....
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit
ns
om
ss
—
—
—
de Médecine... ,..,....,,,,..,...,.,,,.,,.,.4,,....
des Sciences... ..,...,.....4....,..,..,....... sn.
des Lettres... ..,.,,
.,.:,,,.,.,,,..,,.,.4.4,4,,2,
École supérieure de Pharmacie, ...........,................
TABLE
DES
MATIÈRES
Ro
Conseil de l’Université... ...............,.,,..,,.............
Faculté de Droit.,.,........,........ ,,..,...,, éseeseseee
—
de Médecine. ..... ....,....., oteeneseneeseeeessesss
—
des Sciences ......,..,....,,,.,,
,,,, 4...
—
des Lettres... ,.........,...,,.4.,,,..,.
2...
.
École supérieure de Pharmacie... ......,,...,,...,...,........
Rapport de M. Charles Adam, recteur de l'Académie. ............
—
de M. Blondel, doyen de la Faculté de Droit, .........,..
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ........
—
le M. Aïbert Martin, doyen de la Faculté des Lettres. ....
—
de M. Godfrin, directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
par M. F. Senn, professeur agrégé à la Faculté. .....,....,. .
Discours prononcés aux obsèques de Georges Cousin :
Par M. Albert Martin, doyen de la Faculté des Lettres, ....,..,
Par M, Chr. Pfister, professeur honoraire de l'Université de Nancy.
Palmarès de 1906-1907.....................,.,...,...,,.....
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit
ns
om
ss
—
—
—
de Médecine... ,..,....,,,,..,...,.,,,.,,.,.4,,....
des Sciences... ..,...,.....4....,..,..,....... sn.
des Lettres... ..,.,,
.,.:,,,.,.,,,..,,.,.4.4,4,,2,
École supérieure de Pharmacie, ...........,................
NANCY.
—
IMPRIMERIE
DE
L'EST,
51, RÜE
SAINT-DIZIER
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITE
DE
=
ET CD
A7 En IE
NANCY
ES FR
ES
LOS
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
BE
NOV
NANCY
ENMES Et
1906
NANCY
IMPRIMERIE
DE
L'EST,
5,
1907
RUE
SAINT-DIZIER
UNIVERSITÉ
CONSEIL
DE
NANCY
VE
DE L'UNIVERSITÉ
1905-1906
MM.
Ana, %, [| &, Recteur, Président du Conseil.
BLonpez, #4, | #, Doyen de la Faculté de Droit, VicePrésident.
Gross, #, 1 #, Doyen de la Faculté de Médecine.
FLoquer, #, [ &, Doyen de la Faculté des Sciences.
Marin, 4, 1 #3, Doyen de la Faculté des Lettres.
GoprriN, | ##, Directeur ‘de l'École supérieure de
Pharmacie.
Biner. ! ##, Professeur à la Faculté de Droit.
GARNIER, | #, Professeur à la Faculté de Droit.
Bernaeim, #, 1 #, Professeurà la Faculté de Médecine.
CHarpenTier, %, LE}, Professeur
à la Faculté de Médecine.
ArTa, #%,
I &ÿ, Professeur
à la Faculté des Sciences.
Cuéxor, [ #, M À, Professeur à la Faculté des Sciences.
CGLLIGNON. | #, Professeur à la Faculté des Lettres.
AUERBACH, À &, Professeur à la Faculté des Lettres.
KLoes, LE, Professeuràl'Écolesupérieure de Pharmacie.
Brunorre, 1 #, MA, Professeur à l'École supérieure
de Pharmacie.
Oravier,
I &#, Secrétaire.
VIIL
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
DE DROIT
Doyen : M. BLonDez, #k, [ 4.
Assesseur : M. Biner, I #,
Doyen honoraire : M. JacaBerr, #, I &.
Doyen honoraire et professeur honoraire : M. LEpERLIN, Ke, LE.
Professeurs
Professeur
honoraire... ...
MM.
Lriécrois, %, #.
Code civil........,,.........
Code civil...,.....,.,,...,..
MM.
Bconpez, #, I ©.
Biner, [ #,
Économie politique. .….........
GARNIER,
Droit romain.............. .
Droit criminel... ... .,.....
Procédure civile ,............
Droit commercial ............
Histoire du Droit............
Droit international... ..,,....
Droit public et constitutionnel .
Code civil. .,...,,.........
Droit romain...............
May, 1%.
GarDetz, ! #ë.
BEaucHeT, Ï #.
BourcarT, K€, Ï #3.
Gaver, [ #8.
CHRÉTIEN, [| #3.
Carré DE MALBERG, Ï 68.
Gény, L 4.
MicHon, À $&.
Agrégés et Chargés de cours
Droit romain et Pandectes....
Droit administratif. .........
Seience sociale.
MM.
.....,......
Cours
SIMONNET.
NézaRD, À &g.
MELIN, À
complémentaires
Enregistrement... ...........
Histoire du Droit français
Histoire du Droit et des Institu.
tions juridiques de FEst.....
Histoire du Droit public (dact.)
Droit civil approfondi .…......
MM.
Brner, Et,
GAveT, Ï £8.
.
NézarD, À #3.
TENv, T4,
UNIVERSITÉ
Droit administratif
DE
NANCY
(doct.)...
Histoire des Doctrines éconoMAQUES ns.
Législation et Économie industrielles ............,..,...
Législation et Économie coloniales .,........,....., sou
Législation financière... ......
Science sociale... ...,.....
..
Secrétariat
M. Rover,I ##, Secrétaire.
M. BertrranD, Commis.
CARRÉ DE MALBERG,
,
Micuon,| 68.
BouRcarTt.3f | #8.
BEAUCRET, I #ë.
GARNIER, | #8.
MELIN, À %ë,
IX.
Î #8.
x
ENIVERSITÉ
FACULTÉ
E,NANCY
DE MÉDECINE
Doyen : M. Gross, #, F Ex.
Assesseur: M.
BERNHRIM,
“MM.
Professeurs honoraires . ....
Herecorr,
€,
Hecur,
LES.
3,
I €.
Beaunis, 36, [ €,
Frofesseurs
Clinique médirale. …..........
Clinique chirurgicale...
Physique médicale... .
Médecine opératoire .......... |
MM.
Berne, #6, Î 6e.
Gross, 3, | &, correspondant de FAcadémie de Médecine.
CHARPENTIER, LE.
CARÉTIEN, | &.
Clinique chirurgicale...
Chimie médicale et Toxicologie.
Clinique médicale...
Weiss, 4 Dé.
GaRnER, LS.
SPILLMANN, À #, Corres-
Clinique obstétrirale
À. HERRGOrT, À #, correspondant de lAcadémie de Médecine.
Mack, LE.
Hygiène...
Thérapeutique et Matière médi.
ARGIOMIE ROTMAE. 4...
Physiologie... .,.........
Pathologie générale et Pathologle interne...
Histologie ............ +.
Histoire naturelle médicale.
Clinique ophialmolegique
Médecine légale...
....... .
Clinique des maladies des en.
fanis....,.......,....... .
pondant de lAcadémie de Médecine.
SCRMITT,
À É.
Nicozas, Lt.
Mevenr,
IS
SIMON,
PSE
PRENANT, | 83.
VUILLEMIN, | 4e.
Roamer,
6.
ParisoT,
Lt.
HAUSHALTER,
-Professeur-adjoint
Physique...
.....
..........
GuiLLoz,
ES
1 #,
À 6
UNIVERSITÉ
Cours
DE
et Cliniques
NANCY
x1
complémentaires
Clinique des maladies des vieillards...
MM.
ETIENNE, I ÉF,
agrégé libre.
Clinique des maladies syphilitiques et
CULANÉES eur
more resunse
Février,
agrégé
ScRuHL,
agrégé
VAUTRIN,
agrégé
Accouchements ......, soon sure
Pathologie externe. ........
Clinique d'Orthopédie
Hondation
de
l'Université} ...............,...
|
FRoëLiCH, LEE,
agrégé libre.
de l'Université}
Guizzoz, LEb, professeur adjoint.
Clinique d'Électrothérapie (fondation
|
3, [ #
libre.
| 68.
libre.
[ #,
libre.
Clinique
.....,..........
d'Oio - Rhino - Laryngologie
fondation
de l'Université). ......
Clinique des Maladies des
JAUQUES, À &
agrégé fibre.
Voies uri-
naires (fondation de l'Université).
ANDRÉ, À #, agr.
Clinique des Maladies mentales...
Anatomie pathologique... noue
PARIS, À #
Hocue. A: :3, age.
Agrégés en exereice :
MM.
LAMBERT, À 6.
MM.
ANDRÉ, À #.
Bouin,
À #8.
Hocee,
À &.
SPELLMANXN (L.), À &E.
MicHez, À #3.
Agrégés
MM.
SCHLAGDENHAUFFEN,
36,
LÉE,
VAUTRIN, L #.
Remy, À 6.
FÉVRIER, 34, | 68.
Ricaon.
Gross {G.), À #3.
FRUHINSHOLEZ.
|
LABORDE.
WEBER, À #.
libres :
MM.
Érrenne, LS.
ZALGIEN,
À S.
Frozron, ! #.
SOBUHL, | #.
JAGQUES, À #E.
Conservateur des collections : M. WEBER,
A4ÿ, agrégé.
XII
UNIVERSITÉ
Directeurs
DE
NANCY
et chefs
de travaux
Anatomie normale. ....... .….....
MM.
Chimie des cliniques... ,....... . ..
Anatornie normale... .....
Loue
Physiologie. ......,........... ...
Nicoras, Î #à, Professeur,
directeur des trav.
Physique ................,........
BÉLASKY.
WEBER, À fà.
LAMBERT, À %,
agrégé.
Bouin, À ##,
agrégé.
GurLLoz, | #,
Chimie...
ROBERT.
Histologie ..,......,....,,.,..
.
profess.-ad).
Histoire naturelle... .......,.......,
Bactériologie. .......,.,........ .
Clinique dentaire ‘et laboratoire de
prothèse. ...............,.,... ..
Prothèse dentaire. .................
Chefs
nn
R. ROSENTHAL,
À4
BLANC.
de cliniques
og
Clinique médicale. .......,....
CPE
Tam.
Ch. GARNIER.
\ MM.
.,
|
linique chirurgicale...
Clinig
grea
Clinique d'accouchements …..........
PERRIN.
,
Ch. GARNIER.
SENCERT.
Micagz (L.), A €.
UN
!
SPIRE.
Clinique ophtalmologique ...........
CHÉRY.
Secrétariat
M. F, LamBerT Des CiLLeuLs. &, EL #, Secrétaire.
M. Paourer,
INSTITUT
Directeur. .............
&, Commis.
SÉROTHÉRAPIQUE
..,...2....
Sous-Directeur...........,......,.
M.
Macé,
M. Ch.
| &,
fesseur.
GARNIER.
Pro-
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
XIII
FACULTÉ DES SCIENCES
Doyen: M. FLoquer, #, | ##°
Assesseur: M. Anra, dé, | &,
Doyen honoraire : M. GRanprau, C 4, I &.
MM. GRanprac, C3, LE.
FRIANT, ! 6.
Professeurs honoraires
|
Hazzer, OK, L'é5, de l'Acadé\
mie des Sciences.
Analyse, ...,.....,...,.......
Mécanique rationnelle... ........
Mathématiques appliquées...
Calcul différentiel et intégral. ….
Physique. .........,..........
MM.
FLoquer, %,I &.
Monk, L #&.
Voer, | &.
CARTAN, À #à.
BLonpLor, O 3, I #3,
Correspondant
de
l'Institut.
Physique .........,.....,....
Physique... ......,..:...... .
Electrotechnique... ............
GUTTON, À ##.
ROTHÉ, À 4x.
Mavpurr, A#F, m. dec.
Chimie minérale...
Gunrz, XK, 1 6.
Météorologie. .......,..,.....
© Chimie industrielle... ..........
...
...... '..
Chimie agricole... ............,
Mizior, | &ÿ, ch.
Ant, l& Directeur
de l'Institut chimi-
(que.
Pevrr,
3%, &, L &, Di-
recteur
de l'Ecole
de Brasserie.
Chimie physique. .......,......
Muczer, [4
Chimie organique. .....
BLaIse, À #, ch.
Chimie
analytique... loose
......
Chimie appliquée à la teinture et
à l'impression. .....
.. .....
Botanique ....... ...........
Géologie et Minéralogie.
..
Mincauix, 1 &, Profes-
seur-adjoint.
Guyot, L#, m. de c.
Le Monnier,
2x, LES,
TaouLer, %4, Î 4.
XIV
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
Zoologie. ................. ...
fréologie..........
die
Cuénor, [ %.
musee
NicuLës, [L &,
seur adjoint.
Botanique. ...................
Gain, 1 &, Professeur
adjoint,
Directeur
de l'institut agricole.
.
Zoologie appliquée...
Bouin, maître de conf.
À #ÿ, M
Chefs
Institut électrotechnique...
Physique. .......,.....
Institut chimique...
École de brasserie... ...
A.
de travaux
MM.
Decarour, | #.
Meyee.
FéRÉE, À 4: Danis.
RicHarD,
MIN, À €,
Histoire naturelle... .
Botanique agricole... .....
Géologie appliquée... ....
Zoologie. ...... drus ve
Prolies-
Raux.
Hecur, À %,
Maire, À €.
Joux.
MERCIER.
Secrétariat
G£orcGeL, À #, Secrétaire honoraire.
Rover, Ï #, Secrétaire.
BERTRAND, Commis.
À &,
| &:;
et WILLE-
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
DES
NANCY
LETTRES
: M. A. Martin, %, 1 #, Correspondant de l'institut.
Doyen
Assesseux
: M.
À. COLLIGNON,
À &ë.
Philosophie... .......,.... .
Pédagogie ........... sis.
MM.
Histoire du moyen âge et de
Est de la France...
Histoire moderne. ..........
Créographie.........,.......
Lanque et littérature grecques
Archéologie et philologie grec
QUES ee.
duree
Philologie classique... ....,.,
Histoire de la littérature latine
Langue et littérature latines. .
Littérature française. ....... ,
Littérature étrangère... .....
Langue
et
littérature
marées... esse
alle-
Langue et littérature anglaises
Lectorat allemand... ....... .
P. Soürtau,
[ &.
P. Socriau,
Î &#, cb.
RoveL,
À. ManrTIN, Î #3.
PErDruzer,
BERTRAND,
Secrétaire.
Commis.
LÉ,
Cousin, À #:,
À. COLLIGRON,
THIAUCOURT, À
Khanrz, #6, L
m.de
m.dec.
| #8.
6.
68.
ANGLADE, À &, M. de €.
|
Lévy, À #,
em. de €.
:
BARON, À #, m. de €.
Hucron, À 6, m. d. c.
Haac, eh.
1 #, Secrétaire honoraire.
| #,
1 #8. Corresde l'institut.
#5, m. de €.
| 65, Corresde Finstitut.
R. Parisor, ch.
PARISET, | É8.
AUERBACH, À #&.
Secrétariat
GeonGeL,
F4, et KRanTz, 36, LE.
Diraz, #K,
pondant
LAURENT, À
Prisrer, %€,
pondant
Histoire ancienne... ........,
Pt
+
Doyens honoraires : MM. Deminour, OK,
MM.
KY
€.
XVI
UNIVERSITÉ
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE NANCY
DE
|
PHARMACIE
Directeur : M. Goprnin, | ##.
Assesseur : M. KLoBs, L ##.
|"6 MM.
à
urs honorai:res...
Directe
t
JacquEemi
@ Ix, » #6, F8.
SCHLAGDENHAUFFEN, ٣, | &.
Histoire naturelle... .....,...........
MM.
Matière médicale. ............ voeu.
Chimie...
8,
Toxicologie et analyse chimique.
Pharmacie...
4...
..
......
serres
Pharmacie galénique. ...............
Cours
Histoire naturelle... ....
Physique. ........
Gonrrin,
M A.
ILE,
Brunorre, | #,
M A.
FAVREL, L #.
GUÉRIN,L'Æ.
KLogz, [ #.
GRÉLOT, À 5.
complémentaires
drsessesre ...
Agrégé
MM.
BRENTz.
GIRARDET.
en exercice
M. GIRARDET,
Secrétariat
M, F. LamgerrT Des CizLEULS, &, | #, Secrétaire.
M. Paquier, &, Commis.
DISCOURS
M.
CHARLES
ADAM
Recteur de l'Académie de Nuncy
Correspumlant de l'Institut
8 novembre 4906)
,
MEsDaMEs,
MESSIEGRS,
A Nancy, plus que
sité est, chaque
partout ailleurs,
année, comme
l'histoire de l’Univer-
une petite page de l'histoire
de Ia Cité, lant les événements de l'une et de l'autre sont
intimement méêlés, tant elles participent toutes deux à la
même vie. Aussi est-ce un devoir agréable de raconter cette
histoire (1) devant les chefs de la Municipalité et de toutes
les Administrations publiques, les chefs de l'Armée et de la
Magistrature, toujours si empressés à répondre à notre appel
et même à collaborer avec nous, devant les plus hauts représentants du Comimerce, de l'Industrie et de l'Art, enfin
devant
cette Assemblée toute nancéienne, qui prend chaque
(4) Assistaient à la séance.solennelle de rentrée : le général Baïlloud,
commandant le 20+ Corps d’arméei: le premier président de la Cour d'appel,
M. Georges; M. Beauchet, maire de Nancy, et M. Maringer, ancien maire;
les généraux Pistor, Faurie, Boëlle, de Barberin et Thevenet, le médecin-
inspecteur Benech ; les présidents de la Chambre de Commerce el du Tribunal de Commerce, MM. Vilgrain et Auguste Daum: le directeur de
l'École nationale des eaux et forêts, M. Guyot; Me Henri Mengin, ancien
bâtonnier, président de la Société des Amis de l'Université de Nancy, etc.
S'étaient excusés : le préfet de Meurthe-et-Moselle, les généraux Gauthier
et Groth, lintendant militaire Gardien, le trésorier général, etc.
XVI
UNIVERSITÉ DE NANCY
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
Directeur
DE
: M. Goprnin,
PHARMACIE
L #.
Assesseur : M. KLops, Ï ##.
.
3
.
eurs honoraires..
Direct
{
: MM.
xnx,, 3,F, E è.
JacouEe
QUEMIN
SCHLAGDENHAUFFEN, ٣, | ##,
Histoire naturelle... .....,.....,.....,
Matière
médicale. .... sers
venus
Chimie. ......
Toxicologie et analyse chimique.
M À.
.….
Pharmacie galénique......... érrsssse
Goprrin,
M A.
Brunorre,
I&,
| #,
Favre, 1 #à.
......
Pharmacie...
Cours
MM.
Guérin,1 &.
-
Kio,
| #.
GRÉLOT, À #8.
complémentaires
Histoire naturelle... .....,..............
Physique. ......,,
Agrégé
MM.
BRunrz.
GIRARDET.
en exercice
M. GIRARDET.
Secrétariat
M. F. LamBEerT Des CiLLEULS, ©. | €, Secrétaire.
M. Paouier, $&, Commis.
DISCOURS
M.
CHARLES
ADAM
Recteur de PAcadémie de Nancy
Correspondant
de l’Institut
5 novembre 1906)
.
MESDAMES,
MESSIEURS,
A Nancy,
plus que partout ailleurs,
sité est, chaque
année, comme
l'histoire
de l'Univer-
une petite page de l'histoire
de la Cité, tant les événements de l’une et de l’autre sont
intimement mêlés, tant elles participent toutes deux à la
même vie. Aussi est-ce un devoir agréable de raconter cette
histoire (1) devant les chefs de la Municipalité et de toutes
les Administrations publiques, les chefs de l'Armée et de la
Magistrature, toujours si empressés à répondre à notre appel
et même à collaborer avec nous, devant les plus hauts représentants du Commerce, de l'Industrie et de FArt, enfin
devant cette Assemblée toute nancéienne, qui prend chaque
(1} Assistaient à la séance solennelle de rentrée: le général
Baïlloud,
commandant le 26e Corps d'armée; le premier président de la Cour d'appel,
M. Georges ; M. Beauchet, maire de Nancy, et M. Maringer, ancien maire;
les généraux Pistor, Faurie, Boëlle, de Rarberin et Thevenet, le médecininspecteur Benech : les présidents de la Chambre de Commerce et du Tri-
bunal de Commerce,
MM.
Vilgrain et Auguste Daum;
l'École nationale des eaux et forêts, M. Guyot:
le directeur de
Me Henri Mengin, ancien
bâtonnier, président de la Société des Amis de l'Université de Nancy, ete.
S’étaient excusés : le préfet de Meurthe-et-Moselle, les généraux Gauthier
et Groth, Pintendant militaire Gardien, le trésorier général, ele...
2
DISCOURS DE M. LE RECTEUR
année plus d'intérêt, ce semble, à voir grandir et s’accroitre
sans cesse l'Université de Naney (1).
Avant
tout, si
souvenir aux
vous
morts.
de Médecine,
ie voulez
bien, donnons
Au D' Baraban,
ensemble
un
professeur à la Faculté
membre du Conseil municipal, et qui par ses
services, d'un côté comme de l'autre, a bien mérité de l'Uni-
versité de Nancy (2). Au mathématicien Alphonse
Hervieux,
longtemps professeur au lycée, mais attaché quelque temps à
la Faculté des Sciences, et qui excelfait (ce n'est pas un mince
éloge} dans la préparation à l'École Polytechnique {3}. À Henri
Bagard, physicien, mort prématurément après avoir enseigné
aux Facultés
des
Sciences
de
Dijon et de
Grenoble;
ses
anciens professeurs et condisciples de Nancy l'ont accompagné pieusement au cimetière de Lunéville, où il repose non
loin de son maître, Ernest Bichat{4). Au vénérable Louis
des
(4) Fait significatif : deux Sociétés, celle des Amis de Nancy et celle
Amis de l'Université, out le même président, Me Henri Mengin. Il
a tenu à diriger Rui-même, cet hiver, en faveur de l'Université, une véritable campagne de conférences dans les Vosges, à Saint-Dié, Épinal,
Remiremont, avec nos professeurs Brunotte, Michon et Laurent, laquelle
s’est terminée par une excursion, le 24 juin, à Gérardmer, la Schlucht et
le Hohneck, et au jardio alpin de Monthabev, créé par M. Brunotte.
(2)
1850.
BaraBax (Dominique-Lion), né à Oëlleville (Vosges), 15 sept.
Docteur en médecine, 16 avrii 4875. Chef des travaux d'anatomie
pathologique, à janv. 1878. Conservateur des collections, 47 sept. 1880.
Agrégé de chirurgie, 24 juillet 1883. Chargé du cours d’histologie, 43 mars
1884. Professeur d’histologie, 28 avril 1891. Professeur d'anatomie patho-
logique, 3 juillet 41893. Décédé à Nancy, 18 nov. 1908.
(3)
Hervieux
(Alphonse),
de l'École normale supérieure,
né à Metz (Mosellei,
1867.
29 janv
1846. Élève
Agrégé de mathématiques,
4877.
Professeur aux lycées de Coutances, 1873 ; la Rochelle 4874 : Bar-le-Duc,
1875; Nancy, 6 sept. 1880. Professeur honoraire, 16 fév. 1908. Chargé
de conférences de mathématiques à la Facalté des Sciences de Nancy,
LA janv. 4882 à nov. 1889. Décédé à Nancy, 9 juillet 1906.
(4) BagarD
(Henri), né à Lunéville (Meurthe),
46 avril 4867. Étudiant
de licence, 4886-89, puis d'agrégation, 1889-90, à la Faculté des Sciences
de Nancy. Agrégé de physique, 4890. Docteur ès-sciences physiques,
16 mars 1894. Professeur de physique au iycée de Bar-le-Duc, 94 août
DISCOURS
Hecht
enfin,
qui
DE M. LE RECTEUR
suivit, voilà
trente-quatre
3
aus,
en i872, la
Faculté de Médecine de Strasbourg à Nancy (1) : témoin fidèle
d'un passé qui, comme à lui, nous reste toujours cher, il ne
voulut sur son cercueil qu'une couronne de sapin d'Alsace,
nouée d'un ruban tricolore.
L'année
1906
a été bonne
pour l'Université de Nancy,
en
particulier pour la Facuité des Sciences. Non seulement cette
Faculté a vu le nombre de ses étudiants s’accroître, de 598 à
702 (2); mais surlout son Institut de Physique est définitivement fondé, C'était une idée de notre cher doyen, toujours si
regretté, Ernest Bichat : aussi était-elle appelée à une prompte
réalisation (3). La Ville, il convient de le rappeler, offrit, la
1893 ; au {yeée de Poitiers, 24 août 4894. Maître de conférencesà la Faculté
des Sciences de Dijon,
40 oct. 1894.
Chargé
de cours à la Faculté des
Sciences de Grenoble, 214 oct. 1904. Décédé à Grenoble, 9 mars 1906.
(4) Hecwr (Louis-Émile), né à Strasbourg (Bas-Rhin), 19 nov. 1830.
Interne à l'hôpital civil de Strasbourg, 22 juin 1852. Aide-major, 42 déc.
1834, puis médecin-major,
15 mai
1855,
à l'hôpital
militaire
de Stras-
bourg. Agrégé près la Faculté de médecine de Strasbourg, 3 mars 1857.
Conservaleur des coltections, 42 juillet 1858. Professeur de pathologie
générale et de pathologie interne à la Faculté de médecine de Nancy, #9 oct,
1872. Professeur honoraire, 4er janvier 1894. Décédé à Nancy, 95 avrij
1906.
(2) Les 702 étudiants de la Faculté des Sciences, en 1905-1906, se répartissent ainsi : doctorat d'État, 2: doctorat de l'Université, 8; agréga-
tion. 3: certificats d’études supérieures, 155: P. €. N., 95; Institut chimique, 126; Institut électrotechnique et de mécanique appliquée, 991;
École de brasserie, 30; Institut agricole, 6; institut colonial, 7; Écote
de laïilerie, 4; ne préparant aucun grade, 45, Notons que 39 élèves de
Piostitut chimique et 59 de lnstitut électrotechnique préparaient, en
outre, certains certificats, ce qui porte à 253 le nombre des candidats à
des certificats (39 ++ 59 + 155). L'an passé, 1904-1905, la Facuté des
Sciences avait compté
898 étudiants:
1903; 353 en 4901-1902,
etc.
506 en 1903-1904; 459 en 4902-
(3) Le doyen Bichat exposa son idée à M. Affred Massé, député, lors de
la visite que celui-ci fit à Université de Nancy, le 29 juin 1904, comme
rapporteur du budget de l'Instruction publique.
ke
|
première,
DISCOURS
le
terrain
DE
M.
et 50,000
LE
RECTEUR
francs {4).
Notre
généreux
bienfaiteur, M. Ernest Solvay, souscrivit aussitôt une somme
égale, pour commencer (2); et FUniversité elle-même, engageant toutes ses réserves, donna ce qu'elle avait, 106,000
francs (3). Comment ensuite l'État ne nous aurait-il pas aidés?
A l'instruction publique, deux ministres successifs, MM. Bienvenu-Martin et Briand, nous ont témoigné la même bienveil-
lance, persuadés par notre Directeur, M. Bayet; et M. Liard,
qui demandait de son côté pour l'Université de Paris, déclara
pourtant que Paris ne devail pas faire tort à Nancy. La
Commission du Budget était tout entière favorable, avec ses
deux rapporteurs, MM. Alfred Massé. et Pierre Baudin, et
son président, M. Georges Cochery (4). Même faveur unanime
à la Chambre des Députés, dont le président, M. Paul Doumer, n'oublie pas la Faculté des Sciences, où il a été étudiant (5). Même faveur au Sénat, où siège un des premiers
fondateurs
de cette Université, M. Alfred Mézières.
Enfin, au
Ministère des Finances, où toute dépense nouvelle est d'abord
peu favorablement accueillie, nous avons eu la bonne fortune
de rencontrer un secrétaire général, M. Charles Laurent, qui
se rendit compte par lui-même combien notre demande était
ustiliée; et surtout
un
ministre
lorrain,
qui
put
dire, en
(4) Délibération du Conseil municipal, en date du 4er février 1905,
sur
le rapport de notre collègue le Dr Baraban conseiller, La promesse du
terrain avait été faite à M. Bayel, directeur de l'Enseignement supérieur,
par M. Beauchet, maire de Naney, à la célébration du cinquantenaire des
Falceultés des Sciences et des Lettres, le 26 nov. 4904.
(2) Don ie M. Solvay à notre doyen Bichai, lors de cette même fête
du 26 nov. 1904.
(3) Délibération du Conseil de l’Université de Nancy, en date dn 22 mai
1905.
(4) À deux reprises, M. Alfred Massé était revenu sur cette question
daus ses rapports sur le budget de l’{nstrauction pablique, pour l'exercice
4905 (p. 81), et pour l'exercice 1966 (p. 416). M. Georges Cochery avait
visité l'Université de Nancy, Le 8 août 4905.
(3) M. Paul Doumner visita tout exprès, comme président de la Chambre
des Députés, l'Université de Naucv, le 21 mai 1905.
DISCOURS
BE
M.
LE
RECTEUR
5
toute connaissance de cause, le dernier mot, le mot décisif,
M. Raymond Poincaré. Par une loi spéciale, des 5 et 11 avril
1906, une subvention nous fut votée, de 300,000 francs {1).
Nous
étions prêts
d'ailleurs:
le
terrain était nivelé,
sol le nouvel Institut de Physique. Nous
n’y entendrons pas,
et on jette maintenant
déjà
les fondations; dans peu sortira du
malheureusement, retentir la voix sonore et joyeuse d'Érnest
Bichat. Du moins le jeune maître que lui-même avait désigné,
et qui sut mériter aussi les suffrages de notre cher Blondlot
et de tous nos collègues, M. Camille Gutton, a été nommé
professeur de physique (2). Blondlot et Gutton,
avec notre
dévoué et distingué Rothé, représentent dignement le futur
Institut : à eux trois ils en seront l'âme.
Non loin de l'édifice qu'on élève, et de l'autre côté de la rue
de la Citadelle, notre enseignement des sciences appliquées
attire des recrues de plusen plus nombreuses, pour lesquelles
il fallait un nouveau règlement d'études. Ce fut Fœuvre de
M. Vogt, notre excellent directeur de l'Institut électro-technique et de mécanique appliquée: il n°y consacra pas moins
de j'année entière (3). Mais maintenant nous savons comment
(4) La Chambre vota le crédit, sur le rapport de M. Massé, Le 5 avril;
et le Sénat, sur le rapport de M. Lintilhac, lu par M. Boudenoot, le 44 avril
1906. La loi fut promulguée à Officiel, Le 20 avril 1906.
(2) Gurrox (Camille), né à Nancy, 30 août 1872. Élève de l'École
normale supérieure, 1893. Agrêgé de physique, 4896. Docteur ès-sciences,
23 juin 1899, Chef des travaux de physique à la Faculté des Sciences de
Nancy, 9 oct. 1899. Maïtre de conférences, 34 janv. 1902. Chargé de
cours, 27 oct. 4905, Professeur, # août 1906.
(3) Délibérations du Conseil ‘de l’Université,
en date des 13 et 29 nov.
190$, approuvées par arrêtés ministériels du 15 décembre, Délibération
du 24 février 1966; approbations du 24 juin. du 2 et du 3 juillet. — Le
18 janvier 1906, M. Vogt, professeur de mécanique appliquée à la Faculté
des Sciences, a été nommé directeur de l’Institut réorganisé d'électrotech- .
nique et
de
mécanique
appliquée,
-.
L'École
professionnelle de l'Est,
grâce au généreux concours du Conseil d'administration et du directeur
M. Danis,
a mis à la disposition
des étudiants de cet Institut, pour
leur
apprentissage technique, non seulement ses ateliers (travail du fer et travail du bois;, mais surtoué, pour le dessin de machines,
construite tout exprès et parfaitement aménagée.
une vaste salle
ü
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
diriger cette foule {car c’en est une} d'étudiants venus de tous
côtés, et principalement de Russie : une première année, ils
travaïilleront tous ensemble; puis les uns s'occuperont surtout d'électricité, futurs ingénieurs-électriciens, après deux
années d'études encore; et les autres, surtout de mécanique
appliquée, futurs ingénieurs-mécaniciens ; et comme il sera
loisible aux uns et autres de se munir des deux diplômes,
l'industrie trouvera en eux des ingénieurs complets. Tel est
le programme auquel nous nous sommes arrêtés, après
six ans d'essais (1}, qui d'ailleurs n’ont pas été infructueux,
puisque nous comptons déjà six promotions d'ingénieursélectriciens, la plus récente, celle de 1906, comprenant jus
qu'à 33 jeunes gens, dont trois anciens élèves de l'École Polytechnique (2). A vrai dire, cet enseignement des sciences
appliquées nécessite des laboratoires spéciaux, qui ne peuvent étre aménagés qu'à grands frais. Pour l'électricité, grâce
aux efforts persévérants de M. Delatour et de M. Mauduit,
notre installation est bonne, et notre outillage, incessamment
mis au point, peut suffire. Mais pour la mécanique appliŒquée, notre premier laboratoire est devenu vite insuffisant.
Un spécialiste éprouvé, et d'un zèle aussi à toute épreuve,
M. Hahn, travaille à le compléter: déjà les machines hydrauliques ‘seront bientôt en place et fonetionneront; restera
Finstallation, beaucoup plus coûteuse, des machines thermi-
ques (3). Pourquoi ne pas le dire tout de suite : il nous fau-
{4) Voici l'effectif des étudiants à l'Institut électrotechnique d'année en
année,
de 4900
à 1906:
nieurs-électriciens: 5 en
24 en 4905 ;: 99 en 1906.
(2) MM. Courtot, Mena
6,
73, 430, 448. 206 el. 291. Diplômes d’ingé-
1901; 16 en 1902: 43 en 1903:
30 en 1904;
et Villaume. — Ajoutons ce détail, qui a bien
sou intérêt, c'est que les ingénieurs-électriciens de notre dernière promotion sont tous, à Pheure qu’il est (nov. 1906), placés dans l'industrie.
(3) Le premier laboratoire de mécanique appliquée, construit et aménagé
en
1902-1905,
par les soins de MM.
Bichat
et Vogt,
sera complété
dès
celte aitnée 1906-1907, pour les machines hydrauliques, par un agrandis-
sement dont la Faculté des Sciences supporte seule tous les frais (40,000
francs). Les projet et devis pour les machines thermiques sont arrêtés
{175,000 fr.); une brochure, qui va paraitre prochainement, en saisira
l'opinion publique dans [a région lorraine.
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
Î
dra encore bien de l'argent. Et à qui nous adresser, sinon à
ces grands industriels de la région, pour qui, en définitive,
nous travaillons, et qui connaissent le prix de la science,
véritables savanis eux-mêmes dans leurs usines, comme nos
professeurs sont presque des industriels dans leurs laboratoires. La Belgique est fière, à bon droit, de son Institut de
Liège, et la Suisse de son Polyteknikum de Zurich; Nancy
{est-ce donc un rêve si ambitieux ?}), Nancy rendra un jour de
semblables services à la France.
|
On le comprend de mieux en mieux en Lorraine, et cette
année nous en avons encore eu la preuve. Du 9 au 11 décem
bre 1905, la Chambre
de Commerce de Nancy
célébrait son
cinquantenaire (1), comme notre Faculté des Sciences en 1904.
L'Université fut heureuse, à cette occasion, d'accorder aux
commerçants la plus belle de ses salles; elle fut heureuse
surtout qu'on la lui ait demandée.
Non seulement aux
conférences et aux discussions qui s'y Linrent, mais aussi
dans des réunions moins austères, banquets et galas, nous
nous retrouvions ensemble, professeurs. de Nancy, commerçants et industriels de toute cette France de l'Est, ne
demandant qu'à nous entendre et à nous unir, pour que
celte union soil une des forces vives du pays. A l'Exposition
universelle
lorraine
de
Saint-Louis,
et l'Université de
aux
Nancy,
Etats-Unis,
l'industrie
pour ainsi dire coude à
coude et la main dans la main, n'avaient-elles pas remporté des prix, et même des grands prix? L’honneur en
(4) Un
merce
de
beau volume a été publié à cette occasion: Ghambre de ComMeurthe-et-Moselle,
Cinquantenaire,
1855-1905.
Revue
des
Padustries du département. (Naney, Berger-Levranit, 1905, in-80, xxrr403 p.) — Au Congrès des Chambres de Commerce de l'Est, tenu les 9 ct
16 décembre 4905 dans la grande salle de la Faculit des Lettres, ont été
présentés et discutés les rapports suivants : Raccordement des voies ferrées
aux voies navigables, par M. À. PAPELIER, de la chambre de commerce
de Nancy.
Travail des mineurs duns
les manufactures, par M. FLEURY,
de la chambre de commerce de Saint-Dizier. Étude sur les relations internationales pur les départements de l'est de la France: incidemment le
Sémplon, par M. Albert LxBrüN, dépuié de Meurthe-et-Moselle. Les Consulats et les intérêts du Commerce français, par Edmond Gain,
seur-adjoint à la Facnlté des Sciences de l’Université de Nancy.
profes-
8
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
revient, pour nous, principalement à notre Institut chimique,
en pleine prospérité depuis juste seize ans qu'il fonctionne :
son
directeur
actuel,
notre
cher
M.
Arth,
fut donc
décoré.
On n'’attendit même pas pour cela, et on fit bien, la promo
tion générale du #1 octobre dernier. Le ministre de l'Instruction publique, M. Bienvenu-Martin, voulut se donner à luiméme cette joie : avant de quitter le ministère, il prépara un
décret, que son successeur, M. Briand, s’empressa de signer, fe
4 avril. Alors, Messieurs, tous les amis de M. Arth, c'est-à-dire
tous ses collègues et ses élèves d’une part, et de l'autre tous
les industriels de la région, unis une fois de plus dans une
même pensée, voulurent fêter ensemble cette belle décoration : l'album des souscripteurs contient jusqu'à 452 noms,
qui voisinent el fraternisent, véritable livre d'or pour notre
cher Arth, mais aussi, qu'il me permette de le dire, pour son
Institut chimique, et pour toute l'Université de Nancy (1).
Celle-ci devait avoir encore d’autres récompenses : parmi les
décorés du {1 octobre figure M. Guntz, également professeur
à l’Institut chimique
(2}.
C'est
surtout
le savant
que
l'on
(1) Un beau marbre, du sculpteur Bussières, fut offert à M. Arth le jour
de la Fête annuelle de l'institut chimique, le 9 juin 4906.
(2, Dans la même promotion de la Légion d'honneur, pour les Expositions de Saint-Louis et de Liège (décrets du 14 octobre, publiés à
FOffhciel du 143 octobre 1906), nons
relevons ces noms
de £srands
indus-
triels de la région lorraine, qui comptent parmi les bienfaiteurs de
l'Université de Nancy : MM. BerrkAND-OsER, administrateur des grandes
brasseries
de Maxéville:
gique de Gorcy;
LaABBé, administraleur
LEeDerLIN
de la société métallur-
fils, directeur de la société de blanchisserie
et teinturerie
de Thaon-les-Vosges:
PERRIN,
manufacturier en filature et
tissage à Cornimont. — Le 44 juiliet 1906, ont été promus officiers d’Ins-
truction publique, à la Faculté des Sciences, MM. Guyor, maître de conit-
rences de chimie appliquée à la teinture et à limpression; RICHARD, chef
des travaux à l'Institut chimique; Drcarour, chef des travanx à
l'Institut électrotechnique; CHEVALIER, préparateur de minéralogie. Ont
été nommés, à la même date, officiers d'Acadénie, le professeur HAHN,
directeur du laboratoire de mécanique appliquée, et M. GRÉGOITRE DE
Borzemowr, chef de travaux pratiques de physique.— Enfin, le 28 janvier
1966, ont été nommés ofliciers d'Académie, pour services à l'Ecole de
Brasserie, M. Kocs, et pour services à l’Institut
de physique, M. 'THrEeRRY,
conducteur des travaux dela Ville de Nancy.
DISCOURS
DE
M.
LÉ
RECTEUR
9
récompensait, le chimiste à qui l'Académie des Sciences
avait décerné en 1903 le prix La Caze {10,000 franes) ainsi
que la médaille Berthelot, pour ses travaux, en particulier
sur le lithium, auquel notre collègue a attaché son nom (1),
Les applications de la science ne nous font donc pas négliger
la science elle-même, ni à nos maîtres, témoin M. Guntz, ni.
à nos étudiants : six encore cette année, par leurs recherches
personnelles et déjà leurs petites découvertes, ont mérité le
titre de docteur ès sciences. Et ce sont toujours des chimistes,
MM. Bagard, Catel, Courtot, Fuchs, Gault et Paul (2). Quel
plus beau cadeau ces jeunes gens pouvaient-ils offrir à leurs
maitres, que six thèses de doctorat ?
id) Comples
rendus
des
séances
de
l'Académie
des
Sciences,
séance
solennelle du 24 déc. 4903. (Tome CXXX VE, p. 1145 et p. 4153.)
2) MM. Courtot et Gaült ont soutenu teurs thèses pour Îe doctorat
d'Etat. MM. Bagard, Catel, Fuchs et Paul, pour le doctorat de l’Üniversité
de Nancy. MM. Courtol et Paul sont tous deux anciens élèves de l’Ecole
polytechnique. — Rappelons que Fan dernier (1904-1905), nous avions eu
déjà cinq thèses de doctorat ës-sciences, toutes les cinq également pour la
chimie, — L'Institat chimique comptait, eu 1905-1906, 426 élèves, le plus
haut chiffre atteint jusqu'à ce jour. En 1904-1905,
années précédentes, 106, 92, etc. L'effectif des
1897, avait été de 7, 46, 36, 92, 31, 95, 933,
brasquement à 72, et il a poursuivi depuis lors
nous avions eu 442. et les
premières années, 1889 à
38. En 1897-98, il passa
sa marche ascendante. Le
uombre des diplômes d'ingénienrs-chimistes délivrés cette année a été de
26. D'ailleurs chaque année ajoute quelque chose à l'outillage de l'Institut,
gr âce à la vigilance inlassable de M. Arth : achèvement d’un lahoratoire
de métallographie, aménagement d’un atelier d’échantillonnage industriel
et &e broyage, achat d’un uouvel appareil à air liquide perfectionné, et de
bobines d'induction nouveau modèle. salle de collections pour ia teinture
et les matières
colorantes, ete
— L'École
de Brasserie à atteint aussi sa
complète organisation, telle que la rêvait notre actif et dévoué directenr
M.
Petit
: avec sa
malterie annexe
et ses laboratoires
agrandis,
c'est
vraiment une Ecole modèle. Les trente places disponibles ont été toutes
occupées: 46 élèves ont suivi la première série des études, et 14 ont été
jasqu'au bonf de Fa seconde. — Enfin PEcole de literie, dirigée par
M. Maurice Bouin, à maintenant anssi son installation complète, à la fois
pour ün enseignement théorique et pratique, et pour les recherches et
analyses, el les services à rendre à l’industrie laitière de la région. Un
certificat d'études de l'École de luiterie de l'Université de Nancya été créé
par arrôté minisfériet du 34 octobre 1905.
[1
BISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
C'est par ses publications scientifiques qu'une Université se
fait connaître dans le monde savant. Ainsi Fun des nôtres,
qui dirige en France l'Eneyelopédie des Sciences mathéma-
tiques, Jules Molk, vient d'être cet été, et l'honneur en est
grand, élu membre de la plus ancienne Académie d'Allemagne,
Academia
Cæsarea Leopoldino-Carolina,
fondée
en
1651
(1).
D'autres encore, parmi nos collègues, ou bien se sont rendus
à de savantes
Rome
réunions, comme
le congrès des chimistes
(2), ou le cinquantenaire de Perkinà
bien ont figuré comme
l'Exposition
de Milan,
exposants
où
il obtint
à
Londres (3), ou
: le professeur Godirin à
un
diplôme
d'honneur;
notre Institut colonial, avec son directeur M. Gain, à l'expo-
sition de Marseiile, où il fut honoré d'une médaille d'or.
D'autre part, nos professeurs de la Faculté de Médecine
allaient à des Congrès internationaux, tenus à Lisbonne (4)}
(4) M. Blondlot fait également partie, depuis 1903, de ta Société des
Sciences de Harlem et de la Société de physique de Genève; et M. Per-
drizet, de l'Institut archéologique de Berlin.
(2) MM.
Arth et Guutz, de la Faculté des Sciences, Grélot et Girardet,
de l'Ecole supérieure de pharmacie, se sont rendus à ce Congrès. Naturel-
lement, le voyage de leurs professeurs à Rome a fait, cette année, la
joie de la représentation scénique que donnent les étudiants à la fète
annuelle de Ffnstitut chimique, célébrée le 9 juin dernier.
(33 M. Guyot, chargé de l’enseignement de la chimie appliquée à la teinture. — Déjà un de nos professeurs de la Faculté des Sciences, M. Cuénot,
avait représenté l'Université de Nancy à la réception faite aux Universitaires français en Angleterre (juin). En inême temps, un de nos étudiants,
Marcel Knecht, représentait ses camarades de Nancy auprès des étudiants
anglais à Cambridge et à Londres. Enfin deux membres de l'Université de
Nancy, MM. René Maire, de la Faculté des Sciences, et Petitmengin, de
l'Ecole de pharmacie, ont reçu une mission à l'effet de poursuivre leurs
études de hotanique en Grèce et en Turquie.
(4) Congrès international de Médecine {19-96 avril). Section de
pédiatrie : rapport de MM Haushalter, professeur, et Collin, interne des
hôpitaux de Nancy. Seclion d'anatomie : mémoire de MM. Collin, prosec-
teur, et Lucien, aide d'anatomie,
DISCOURS
et à Berlin
DE
M,
LE
RECTEUR
il
(t}, à Francfort et à Heidelberg (2), à la Haye (3),
et plus près de nous,
à Bordeaux
{4} et à Paris (5), tandis
que déjà leurs élèves, les jeunes docteurs Sencert et Gæpfert,
recevaient de l'Académie de Médecine,
vaux, l’un Île prix Amussat (6) et l'autre
pour leurs traune médaille de
bronze (7}.
Ainsi s'étend au dehors le bon renom de nos laboratoires
et de nos cliniques. L'une de ces cliniques, l’une des plus
intéressantes, celle des maladies des enfants, a été érigée (ce
fut un
événement)
en chaire magistrale
pour le Dr Haus-
halter, qui a su laire du pavillon Virginie-Mauvais, depuis
treize ans qu'il le dirige à Hôpital civil, un foyer de science
et de bienfaisance, dont on connait au loin le rayonnement ($}.
(1)
Fe Congrès allemand de chirurgie orthopédique
(3 avril}. Mémoire
du Dr Frœlich, agrégé.
(2} Conférence internationale pour l'étude du cancer, 24-97 sept. 1906.
Mémoire du D' Hoche, agrégé.
(3) Congrès pour la luile contre la Inberentose. Mémoire du professenr
Paut Spillmann.
(4) Association
cations de MM.
internationale des À aalomistes (9 11 avril}. Commani-
Nicolas. professeur, Weber, agrégé, Collin, prosecteur, et
Lucien. aide d'anatonite.
(5) Congrès français de chirurgie (4er octobre). La Faculté de Nancy y
fui représentée par son Doyen, le professeur Gross. et par les docteurs
Vautrin et Frælich, agrégés. — Le Dr Lambert, agr égé, a aussi assisté au
Congrès de l'alimentation rationnelle, Paris, 22-27 oct. M. Try à
ohtenu une médaille d'argent à l'Exposition de Liège, en 4905, pour son
Exposilion de quelques cultures microbiennes.
(6) Décerné au D' Sencert, che de clinique chirurgicale, pour sa thèse:
Chirurgie
de
l'œesophage
thoracique
et «bdominal,
(Académie
de Méde-
cine séance publique du 42 déc. 1905.)
(7) Décernée au D' Gæpfert, assistant bénévole à la clinique du
Prof. Haushalter, pour sa thèse: Protection et nssistance de la première
enfance.
(8) La mort du professeur Baraban laissait vacante la chaire d'A nratomie pathologique. Var décret du 42 février 1906, cette chaire ful transformée en chaire de Clinique des maladies des enfants. Par décret du
même jour, le Dr Haushalter, agrègé, fut nommé professeur de la chaire
nouvelle. Le Dr Hoche, agrégé, fut chargé du cours d’Anatomie pathologique. Voici les étals de services de Fun et de l’autre :
|
HAUSHALTER
(Paul), né
à Sierck
(Moselle,,
6 juillet
1860.
Aide
de
12
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
Une autre clinique méritait d'attirer l'attention, celle d'électrothérapie : le D” Guilloz, qui l'a aussi créée voilà dix ans,
a été nommé professeur-adjoint (1). Dirai-je, une fois de
plus, le succès grandissant de la clinique des maladies des
oreilles, de la gorge et du nez, sous l'impulsion d'un de nos
agrégés, le Dr Jacques ? {2}. Et de cette sorte d'institut que
devient notre enseignement dentaire ? Cinquante-trois élèves
l'ont fréquenté cette année, à la vive satisfaction de lexcellent doyen Gross, qui avait pris si heureusement l'initiative
d'une telle innovation à la Faculté de Médecine (3). Ajoutons
clinique à la Faculté de Médecine de Nancy, 26 novembre
en médecine,
9 août
1884. Docteur
1886. Chef de clinique médicale, 4 janvier 1887.
Agrégé, 5 août 1892. Suppléant de la clinique des maladies des vieillards,
4er janvier 1893. Suppléant du cours d'anatomie pathologique, terarit 1893.
Chargé de la clinique complémentaire
des
maladies
des enfants,
cembre 1893. Professeur de ladite clinique érigée en chaire,
1906.
1er dé-
12 février
Hocue (Léon, né à Boismont (Moseller, 28 juin 1869. Préparateur de
physiologie, en novembre 1891. Docteur en médecine, 29 janv. 1896.
Chef des travaux d’anatomie pathologique, 12 novembre 4897. Chargé
des recherches anatomo-pathologiques pour le laboratoire des cliniques,
$ octobre 1899. Chef dun laboratoire d'anatomie pathologique des cliniques,
28 mars 1902. Agrégé (section de pathologie interne et de médecine
légale), 8 mars 1904. Chargé d'un cours complémentaire d'anatomie pathologique, 12 février 1906.
(D Guirroz (Théodore), né à Rougemont {Donbs), 48 mai 1868. Licen-
cié ès-sciences physiques ef docteur en médecine, 4 déc. 1893. Chef des
travaux du laboratoire de physique à la Faculté de médecine de Nancy,
21
nov.
25 juin
1889.
Agrégé
de
médecine
(section
des
sciences
physiques),
1895. Chargé de la clinique d'élecirologie et de radiologie, no-
vembre 1896. Professeur adjoint, 28 juillet 4906.
(2) Le service spécial
année d'existence.
d’oto-rhino-laryngologie en est à sa nenvième
En 1905-1906, le nombre des malades {raités, qui Pan
dernier n'atteignait pas 1.800, s’est élevé à 2.106 ; et le nombre des opérations, à 734. Un agrandissement, devenu depuis longtemps nécessaire,
vient d'être réalisé pour les locaux.
(3) Notre enseignement dentaire, créé par arrêté ministériel dn 48 juillet 41901, est réparli de la façon suivante : 40 cours préparatoires, fails
bénévolement par divers professeurs el agrégés ; 20 clinique dentaire à
l'hôpital, avec un service de consultations, dont voici la statistique pendant ces cinq années, 1.064, 1.500, 2.016, 2.424 et 4.891 ; 30 laboratoire
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
13
enfin une bonne nouvelle, doublement bonne au
vue scientifique et au point de vue humanitaire
droit aux doléances sans cesse répétées
point de
: faisant
de notre doyen, le
Conseil général de Meurthe-et-Moselle a décidé la recons
truction de la Maternité.
Notre Faculté de Médecine a*obtenu aussi cette année, non
pas certes toutes les décorations qu'elle mérite, mais deux
auxquelles nous avons de tout cœur applaudi. Le 7 février,
le professeur Weïss, médecin-principal dans l'armée territoriale, a été décoré par le Ministre de la Guerre : ce fut, naturellement, le général Bailloud qui lui remit cette croix;
mais, je le déclare ici, notre collègue, avec sa grande clinique
chirurgicale, l’une des gloires de la Faculté, l'avait bien
gagnée également au titre universitaire. Et le 11 octobre, le
professeur Charpentier était compris
Saint-Louis: le physicien
à qui
dans
Fa promotion de
l'Académie
des
Sciences
avait aussi décerné en 1901 le prix La Caze pour ses découvertes d'optique physiologique (1), était tout désigné pour
être promu dans la Légion d'honneur.
Mais ce qui m'a réjoui, vous l’'avouerai-je, non moins que
ces distinctions personnelles, ce fut, à Nancy même, au mois
de juin dernier, la grande part que prit notre Faculté de
Médecine
au
Congrès
de
l'Alliance
d'hygiène
sociale.
Ce
Congrès fut, à vrai dire, l'œuvre de nos professeurs, et
surtout l’œuvre de notre doyen Gross. Des hommes, tels
que les docteurs Spillmann, père et fils, Macé, Haushalter,
de prothèse, à la Faculté, fréqueuté pendant le même temps par 5, 20, 24,
28 el 53 élèves. Un agrandissement des locaux s'impose, et pour la clini-
que el pour le laboratoire, ainsi qu'une augmentation du personnel.
— Le Dr René Rosenthal, directeur de la clinique et du laboratoire, à
été nommé officier d’Académie, le 44 juillet 1906. — À la Faculté de méde-
cinea été promu,
à la même
date,
officier
d'instruction
publique, le
Dr Etienne, agrégé, chargé de la elinique des maladies des vieillards ; ont
été nommés officiers d’Académie les deux docteurs Spillmann {Louis) et
Gross {Georges}, agrégés. — À l'Ecole supérieure de Pharmacie : le professeur de chimie Favrel a été promu officier d'instruction publique.
(4) Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences: séance
publique annuelle, 46 déc 1901. (Tome CK KT
p. 1120).
T4
DISCOURS
Schmitt
leur cœur
DE M.
LE RECTEUR
et Simon, avec leur autorité de savant, mais aussi
de citoyen et de Français,
y firent entendre de
chaleureux appels contre ces fiéaux destructeurs de la race,
alcoolisme, tuberculose, d'autres encore que je ne nommerai
pas. Un Médecin-inspecteur de l'armée, le Dr Benech, qui est
bien des nôtres par ses sympathies si souvent manifestées,
des nôtres aussi par le savoir et le lalent, y ajouta le précieux appoint de son expérience et de son éloquence. Enfin
un maître entre tous, le professeur Bernheim, s'élevant à
des hauteurs où bien peu le suivirent, présenta au Congrès
quelques considérations, de la philosophie la plus élevée
moralement aussi bien que scientifiquement. Et ces trois
journées, du 22 au 24 juin 1906, furent marquées par la
présidence d'une haute personnalité qui, après avoir exercé
la première magistrature politique, s'est trouvée nalurellement investie d’une sorte de magistrature morale dans tout
le pays, M. Casimir-Périer (1).
(1) L'idée de ce Congrès
avait été lancée à Nancy, le 45 octobre 1905,
dans une grande conférence donnée par MM. Jules Siegfried, Cavé et
Fuster. Aussitôt fut constitué un Comité régional de l'Est ainsi composé :
President d'honneur, M Mézières, de l’Académie française, sénateur de
Meurthe-et-Moselie : Président, Prof. Grosss, doyen de la Faculté de
médecine ; Vice-présidents, Prof. Paul SPILLMANN, de la Faculté de
médecine, et G. BourcauTr, de la Faculté de droit ; Secrétaires, Pierre
Bové, docteur ês-lettres, el Charles Sapour, docteur en droit. Le Congrès
se tint les 22-24 juin. Voici la liste des mémoires lus aux séances :
Prof. BeRNHEIM, Questions d'hygiène morale, Prof, BourcartT, Des
mesures législatives relatives à l'expropriation en matière d'hygiène et de
salubrité. Prof. HAUSHALTER, Présercation de la jeunesse contre les
maladies infectieuses (abstraction faite de la taberculose el des maladies
vénériennes). M. Paul LALLEMENT, vice-président du Bureau de bienfaisance de Nancy, De l'action des Bureaux de bienfaisance en hygiène sociale.
Prof, MAGE et Dr M. [ugraux ingénieur, De l’ensemble des mesures
techniques propres à rendre et & maintenir salubres les agglomérations
humaines. Dr Paut Parisor, Mesures à adopter pour la réglementation
de l'hygiène scolaire. Prof. Scamrrr, Préservation de l'adolescence contre
l'alcoolisme. Prof. Srmon et Dr Louis SPILLMANN agrégé, Préservation
de la jeunesse contre la tuberculose. Prof. Paul SPILLMANN,
de la jeunesse contre les maladies vénériennes.
Préservation
Enfin, dans la matinée du 24 juin, une visite a été faite par les membres
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
15
Les questions sociales, au moins sous leur forme économique, forcent de plus en plus l'entrée de nos Facultés de
Droit. Aussi l'enseignement de l'économie politique deman-
dait à être doublé
chez nous, à la fois pour répondre
aux
nouveaux programmes, et pour satisfaire ces nombreux
étudiants (492 cette année, soit 48 de plus que l'année dernière}, dont beaucoup se tourneront sans doute vers les
sciences économiques et politiques (4). Sur 17 docteurs en
droit de cette année, 8 ont choisi le doctorat ès-sciences poli-
tiques et économiques, étudiant, par exemple, /a Conciliation
et l'arbitrage entre ouvriers et patrons (Georges Masson), ou
des questions de droit international, comme les Câbles sousmarins et la Télégraphie sans fil en temps de guerre (Henri
Lorentz}, ou des problèmes
land (Julien Pierrat),
coloniaux, le Procédé
de lhinter-
et les Compagnies coloniales déléjataires
du pouvoir souverain (Albert Cabasse}, tandis que leurs cama
rades traitaient des sujets d'histoire locale, le Testament en
Lorraine (Pierre Bretagne), le Notariat en Lorraine (Maurice
Louyot), {e Formulaire de Marculfe (Paul Gubian}), ou méme des
cas de conseïl de guerre, comme fit Ie lieutenant Alix. Donc
pour renforcer l'enseignement économique, un nouveau
maitre était nécessaire : au défaut de l'Etat, l'Université dut
le créer elle-même, par un sacrifice d'argent, qui sans doute
sera suivi de plusieurs autres encore (2). L'an dernier, en
du Congrès au Sanatorinm de Lay-Saint-Christophe, près de Nancy, fondé
pour Îles tubereuleux à laide de souscriptions recueillies par deux de nos
professeurs, P. Spillmann, de la Faculté de Médecine, président, et
À. Guutz, de la Facullé des Sciences, vice-président.
|
À la suite de ce Congrès d'Hygiène sociale (auquel s'était joint un
Congrès de la Mutualité, présidé par M. Léopold Mabilleau), des médailles
d'argent de l’Assistance publique ont été décernées par le Ministre de
l'Intérieur aux Prof. Macé et Haushalter {34 juillet), et M. Paul
Lallement a été décoré de la Légion d'Honneur (14 juillet).
(1) Répartition des étudiants en droit, cette année 1905-1906 : {re année, 244; 2e arinée, 73; 3e année, 60; doctorat juridique, 33; doctorat
politique, 44; certificat de capacité, 60; divers, 8. Total 492,
(2 Délibération du Conseil de l'Université, en dale du 41 juin 4906”
créant un emploi d'agrégé (section des sciences économiques}. Approbation
16
DISCOURS
DE
M,
LE
effet, 1l a été question, ici même,
RECTEUR
d'un
Institut commercial.
Mais pour prendre rang dans l'enseignement supérieur eL
figurer dignement dans une Université, un tel Institut ne
pouvait s'embarrasser de toutes les études qui y préparent.
Le terrain paraît maintenant déblayé:
Commerce de Nancy subsiste, excellente
tion technique, qui n'est pas notre affaire.
ensuite la compléter et Ia couronner, en
l’ancienne
pour cette
Mais nous
travaillant
Ecole de
préparapouvons
à former
par nos méthodes scientifiques un esprit commercial plus
étendu, plus élevé. Nous en sommes toujours en France à
cette division en quatre ou cinq Facultés,
âge, et le nom
nouveau
de « Faculté
qui date du moyen
de Commerce » nous
étonne. Maïs les Anglais ont maintenant le nom et la chose à
Birmingham, et les Belges à Bruxelles, et les ltaliens à
Milan (1). Les Allemands, après plusieurs orgauisations à
Aix-la-Chapeile, à Cologne, à Francfort, à Leipzig, viennent
d'inaugurer une Faculté de Commerce à Bertin (2). Soyez
sûrs que Paris ne tardera pas à avoir aussi la sienne. Et
Nancy
n'a
moment
point
est
commercial,
l'habitude
décisif:
non
pas
nous
de demeurer
devons
quelconque,
en
organiser
mais
avec
arrière.
un
sa
Le
[Institut
marque
propre et son caractère original, répondant à l'attente et aux
besoins du commerce en cette région, comme nos Instituts
ministérielle, 48 juin. — En outre, le Conseil de l'Université, par délibération du 29 novembre 1905, approuvée le 7 février 4906, a pris à sa
charge un cours de Droit naturel, spécialement destiné aux étudiants
luxembourgeois.
(1j University of Birmingham,
Faculties of Science.
Arts and
Commerce. — À Milan, Universià Commerciale Luicr Boccont, inau-
gurée le 10 novembre 4962. — Université libre de Bruxelles, Æcole de
Commerce, ouverte le 4 octobre 190%, fondation Ernest Solvay.
(2) Aix-la-Chapelle a commencé,
1880.
Leipzig a suivi : ouverture,
23 avril 4898. Puis Cologne, semestre d'été 1904, et Francfort-sur-le-Meiu,
octobre 4904. Enfin tout récemment Berlin, octobre 1906. — Berlin vient
aussi de créer, cette année 1906, un Institut océanographique, et Paris
également.
Rappelons à ce propos, que l’enseignement de l’océanégraphie
a été inauguré, il y a plusieurs années, à Nancy,
qui fait de l'Océan son domaine, M. Thoulet.
par
un
maitre
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
chimique et électro-technique répondent,
aux besoins de Meurthe-et-Moselle, de
Vosges.
17
pour l'industrie,
la Meuse et des
Si la région lorraine nous intéresse ainsi passionnément
et dans le présent el surtout dans l'avenir, nous ne sommes
pas non plus insensibles à son passé. C’est à notre Faculté
des Lettres que la ville de Nancy doit son historien actuel, le
professeur Pfster, désormais, il est vrai, incorporé à l'Université de Paris, mais qui nous reste attaché de nom, et aussi
de cœur, comme professeur honoraire (1). Tout un mouvement
historique en Lorraine date de lui; et nous avons vu cette
année encore une thèse de doctorat sur l'Histoire de Verdun
pendant
la Révolution
: l'auteur, M. Pionnier,
a méme
été
récompensé par un prix de l'Académie des Inscriptions; il
l'est aussi, et le sera de plus en plus, par l'intérêt avec lequel
se lisent ses chapitres sur le siège de 4792, et ie drame mystérieux de la mort de Beaurepaire, et le tragique épisode des
vierges de Verdun (2). D'autres thèses d'histoire
locale ont
{4} M. Pfster a été nommé professeur d'histoire de la civilisation et
de l'Uuiversité
de
cn
des institutions du moyen âge à la Faculté des Lettres
Paris, le 27 juillet 1906. Un décret tout récent, du 30 octobre 1906, Le
nomde professeur honoraire à uotre Faculté des Lettres. Le tome ! de
l'Histoire de Nancy, dédiée à la Ville el à l'Université de Nancy, à paru
en 1962 (gr. in-8s de 750 pages, Berger-Levrault}, Le tome IT est tout
prèt pour l'impression. Le tome EE, qui viendra ensuile, ne tardera guère,
el louvrage, véritable monumetit d'érudition, sera complet. — M. Debi-
dour, professeur d'histoire à notre Faculté des Lettres de 1878 à 1890, et
doyen de 1886 à 1890, puis doyen honoraire, vient aussi, après seize
années d’inspeclion générale des lycées et collèges, d'être nommé professeur histoire du christianisme dans les temps modernes & la Faculté des
Lettres de l'Université de Paris, 44 septembre 1906.
(@) Edmond PronniEr, professeur d'histoire au collège de
Essai
sur
l'histoire
de la Révolution
à
Verdun,
1789-4795
Verdun
(in-80
de
865-cxxx
vi pages, Nancy, Crépin-Lehlond, 1906.) Le eollève de Verdun
après le départ des Jésuites et l'Ecole centrale de la Meuse, 1762-4808.
(Eu-80, 134 pages, Verdun, Freschard, 1906.) L'Académie des Inscriptions
décernait: à la première de ces deux thèses une partie du pris Prost, dans
sa séance du 27 avril 4906 {voir Officiel du 5 mai).
:
18
DISCOURS
DE
M,
LE
RECTEUR
élé présentées à notre Faculté des Lettres, en particulier sur
le pasteur Oberlin, pédagogue alsacien de la fin du xvrre siècle,
qui déjà faisait commencer à la première enfance, avec ses
salles d'asile, et n'hésitait pas à étendre aux filles, même
réunies aux garçons, le grand œuvre de l'éducation {1).
L'auteur de cette thèse, M. Parisot, était un élève d'un maître
en pédagogie,
(les
deux
vont
Paul Souriau
bien
de le
{2), qui
ensemble}
un
proclamer
est
en même
maître
l'Académie
en
des
temps
esthétique,
comme
vient
morales
en décernant le prix Charles Lévèque à son dernier
Sciences
ouvrage, de la Beauté rationnelle (3). Nous enseignons le beau
par nos livres, et nous l’'enseignons aussi par les reproductions
visibles, je n'ose dire vivantes et parlantes, des chefs-d'œuvre:
notre Musée d'archéologie, de création si récente et déjà
organisé, présente, méthodiquement et artistement à la fois,
les exemplaires typiques de chaque école où de chaque
période, en remontant aux plus lointaines époques de
la
Grèce.
Perdrizet,
Mais
n'est
le
directeur
pas
seulement
de
ce
amourèux
Musée,
{4} Edmond Parisor, répélitenr au Iycée de Nañcy
Obertin, 1740-1826.
Essat pédagogique.
{Xn-8°,
M.
de l'antique
323 p.,
Paul
: ses
: Jean-Frédéréc
Paris,
Paulin,
1905.) — Rappelons qu'en 1833 furent fondés aux Etais-Unis la ville et
le collège d'Oberlin, prentier essai du système de la coéducation en Ammé-
rique. — Ajoutons eucore une thèse plus récente de Louis ADErLPHE : De
la notion de conscience inorale. ({n-80,
1905.)
234 p., Nancy, Crépin-Leblond,
{2) Quatre années de suite, 1904-1905, M. Paul Souriau a fait, dans la
. grande safle de la Faculté des Lettres, une série de conférences pédagogiques (suivies de discussions) aux instituteurs et institutrices de Nancy,
ainsi qu'aux élèves des Écoles normales. Voici les sujets traités : 1° Cours
de morale, adapté à l'enseignement primuire, 1904-1902, — %o L'ensetgnement de la morale à l’école, 4903. — 30 Psychologie de l’écolier, 1904.
— 4e Applications de la psychologie à l'éducation, 4905. -- Cette année
1906, un nouvel enseignement de la pédagogie, s'adressant aux étudiants,
a été organisé par te même professeur : une série de conférences ont été
faites par MM. Souriau, Pariset, Lévy et Anglade, de la Faculté des
Lettres, Ferté, proviseur, et Job, professeur au lycée de Nancy.
(4) Séauce du 27 oct, 1006 (Officiel du 30 octobre}, Prix de 3.000 fr.
DISCOURS
DE M. LE RECTEUR
49
préférences vont peut-être à l'art religieux du moyen âge (1)
jusqu’au xvie siècle, et c'est à son.inspiration que nous devons
encore une thèse bien lorraine sur le-grand artiste de SaintMibiel, Ligter-Richier. L'auteur, M. Paul Denis, est un ancien
élève de l'Ecole des Beaux-Arts à Paris, et de l'Ecole du
Louvre, devenu étudiant de l'Université de Nancy (2}. Et je
me réjouis, Messieurs, de ce renouveau du doctorat à notre
Faculté des Lettres : il y avait là une tradition à reprendre,
une belle tradition, si l’on songe que l'une des premières
thèses en ce genre, l'année 1878, a été celle d’un futur
membre de l'Académie française, élu cet été; c'est le sixième
lorrain de Fillustre Compagnie,
diants, le
Nancy,
d’attraits
encore à
être nous
et l’un de nos anciens étu-
cardinal Mathieu (3).
ville d art et ville de science, offre de plus en plus
aux étrangers. Ils ont afflué cette année, ils affluent
nos Instituts scientifiques, au point que là peut-
serons
bientôt forcés, sinon de leur opposer une
digue, au moins d'en canaliser le flot (4). Maïs ceux qui vien-
(+) Cette année encore, M. Perdrizet à fait une série de conférences
subventionnées par la Société lorraine des Amis des Arts, illustrées de
projections, grâce à un appareil donné par la Société des Amis de l’Université de Nancy. Le titre en était: L'Art religieux du xv° siècle.
(2) Paul Dents: Le Maitre de Saint-Mihiel. Recherches sur la vie et
l'œuvre de Ligier-Richier. (Gr. in-80, 323 p., Nancy, Berger-Levrault,
1906.) La ville de Saint-Mihiel a décidé Fa création d'un Musée Ligier-
Richier; l’Université de Nancy a aussitôt souscrit une somme de 100 francs.
(3) Thèse de François-Désiré Marateu : L'ancien régime dans la pro-
vince de Lorraine
chette, 1878 )
et Barrois,
Les six membres
lorraine, sont, avec
sonville (1888),
Mathieu (4906).
1698-1789,
de l’Académie
les dates
Theuriet
française,
{In-80,
d'élection : MM.
(4896).
Gebhart
465
p., Paris,
appartenant
à Îa région
Mézières (4874),
(1904),
(4) La Faculté des Sciences a complé cette année
Barrès
Ha-
d'Haus-
(1906)
|
et
234 étrangers (dont
164 Russes, 17 Italiens, 9 Espagnols, 8 Bulgares, 6 Grecs, 6 Roumains, etc.); 124 étaient inscrits à Finstitut électrotechnique, et 39 à
l'Institut chimique, les autres à l’Institut agronomique et ailleurs. En outre,
la Faculté de Médecine comptait 32 étrangers, plus 22 Alsaciens-Lorrains,
20
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
nent pour s'exercer et se perfectionner en notre langue, trouve-
ronttoujoursà notre Faculté des Lettres Les portes largement
ouvertes. ls en profitent aussi, ou plutôt elles en profitent:
car ce sont surtout de jeunes étrangères qui viennent à
436 étudiantes cette année, contre 110 étudiants (t}. La
organisation des cours, due à M. Laurent, les retient, et
quelques-uns au moins, l'étude du vieux français, si
sante outre-Rhin,
nous,
bonne
aussi,
floris-
et que vient d'implanter à Nancy, après
M. Etienne, un spécialiste, M. Anglade, dont les travaux ont
été récompensés cet été par l'Académie française (2}.
À Naney également,
le 24 octobre dernier, se sont donné
rendez-vous, de la Belgique et du Luxembourg, de la Suisse,
du Canada, des professeurs aux Universités de Liège et de
Bruxelles, de Lausanne et de Genève, de Québec enfin, qui ont
formé une Association pour étendre et cultiver dans leurs
pays la langue française (3}. Ils ont bien voulu être les hôtes
et la Faculté de Droit, 12 étrangers. Ce qui donne un total de: 534 +32
+99 + 49 297. Ajoutons-y 96 étudiants hnmatriculés sur tes 246
étrangers {voir ci-dessous) qui ont suivi les cours spéciaux pour étrangers
à la Faculté
des Lettres.
Soit en tout : 297 + 96, ou 393, sur 4.900 étu-
diants, un peu plus du cinquième,
{4) Ce total se décompose ainsi: 74 pour ie semestre d'hiver {dont
29 hommes et 52 femmes): 63, semestre d'été (92 hi. et 41 [.); 109,
cours de vacances (66 h. et 43 ©}. Sur ce nombre de 246, nous avons eu
96 immatriculations en vue du Certificat d'études françaises: 46 se sont
présentés à ce Certificat,
et 39 ont été reçus, dont 19 en mars, 47 en juin
(2 bien, Â1 assez bien et seulement4 passuble}, el 3 eu octobre. — Un
laboratoire de Phonélique expérimentale, avec appareil enregistreur, a été
installé
par
les
soins
de M,
Roudet,
spécialement
pour
les auditeurs
étrangers; il sert aussi à nos étudiants en philologie.
(2) Prix Saintour {4.000 fr.), décerné dans la séance du 28 juin 1906,
à M.
Joseph
ANGLADE,
pour
son
livre sur:
Le
troubadour
Riquier. Etude sur la décadence de l’ancienne poésie provençale,
xix-047
p., Bordeaux et Paris, Fontemoing,
1905.)
Guiraut
({n-8,
{3) Association tnternationale pour l'extension et la culture de la
langue francaise, fondée l'an dernier à lExposition de Liège, en
septembre 4905. Bureau permanent : M. Maurice Wilmolte, professeur
à l’Université de Liège, président: MM. Ansiaux, professeur à l’Université
libre de Bruxelles; Zahn, directeur de l'Ecole industrielle de Luxembourg,
et d'Huart, professeur à l’Athénée de Luxembourg; les professeurs
DISCOURS
de notre
Université;
DE
M.
celle-ci,
LE
RECTEUR
avec
21
le concours de ses amis
(jai nommé Me Henri Mengin) et de l'Alliance française à
Nancy, a eu à cœur de témoigner à cette œuvre internatio-
nale, d'une portée si haute, les vives sympathies qu'elle ren-
contre en France. —
Mais
on est
venu
de bien plus loin
encore: comme l'Université de Nancy s'occupe d'enseignement colonial, et que depuis plus de quatre ans le gou
vernement de l'Indo-Chine lui a confié la mission de faire
connaître en Lorraine notre empire d'Extrême-Orient, Nancy
a donc
été
compris,
avec
Paris
et Lyon,
parmi
les
trois
grandes villes de France qui recevraient une mission indochinoise.
Non
loin d'ici,
dans
une
autre
ville
lorraine,
à
Saint-Dié, s'élève une statue de Jules Ferry, avec un piédestal
décoré de ce symbole vraiment prophétique: deux enfants,
un petit Français et un petit Indo-Chinoiïs, fraternellement,
lisent dans le même livre. Et voici que le rêve d’un de nos
. plus grands hommes d'Etat se réalise à l'Université de Nancy :
nos étudiants ont comme compagnons d'études des camarades Tonkinois, Annamites, Cambodgiens, conduits cette
année par l'excellent D' Hahn, inspecteur. des services civils
en [ndo-Chine (4); il savait bien, le vieux
Strasbourgeoïis,
Bonnard, de l'Université de Lausanne, et Bouvier, de l'Université de
Genève; Rivard, de l’Université Laval, à Québec, et Simart, avocat
à Québec: Grosfils, secrétaire, à Bruxelles, Les délégnés canadiens s'étaient
excusés, et le professeur Charles Burnier de l'Université de Lausanne représentait ses collègues suisses. Enfin étaient venus de Paris les deux
membres français du Bureau permanent: M. Dufourmantelle, secrétaire
général
de l'Alliance française, et surtout M. Jules Gautier,
inspecteur
général, directeur du cabinet du Ministre de l’Instruction publique. — Le
30 mars 1906, conférence en anglais sur Emerson, par un professeur
de l'Université Harward
de
Nancy.
Pierre
Le 30
OEsterby,
au
aux
Etats-Unis,
mai, conférence
nom
d’un
M.
Santayana,
professeur
de
de l'Alliance franco-scandinave,
à l'Université
Copenhague,
sur le Dane-
mark économique. Le 14 juillet, visite à Nancy de 20 étudiants forestiers
de l'Université d'Oxford.
(4) L'idée était du gouverneur général de l’Indo-Chine, M. Beau.
Trois missions officielles vinrent donc successivement, cette année 1906.
à Nancy:
2
47
du
21
dv du 20 avril au 24 juin, 5 Cambodgiens
juin
septembre
au
der septembre,
au 42
novembre,
1 Tonkinois
9 Tonkinois.
et
et 3 Annamites;
7 Annamites;
Plusieurs étaient
30 du
membres
22
DISCOURS
DE
M,
LE
RECTEUR
que dans cette ville et dans cette région on trouve comme
un abrégé de tout ce que peut offrir notre pays de France,
science,
art,
industrie,
sans
oublier
les
œuvres
sociales,
(c'est peut-être ce qui a le plus intéressé ces hommes
autre
justice
race,
mais
qui
et à l'équité,
Comment
ne pas
d’une
sont des hommes aussi, sensibles à la
sensibles
rappeler,
surtout à la bienfaisance).
à ee propos, la visite du
roi de
Cambodge, et ce qu'il disait lui-même de son pays, (enfant
« adoptif de la France, appelé par elle à s'élever de nouveau à
« cette haute civilisation dont il avait brillé jadis», et à laquelle
le souverain
songeait
sans
doute
devant
les splendeurs de
l'hospitalité nancéienne, et les merveilleux spectacles de notre
industrie à Neuves-Maisons ou de notre puissance militaire,
si magnifiquement déployée pour lui au plateau de Malzéville.
Cette armée,
même
que
nous avons
temps une studieuse
vue prête à combattre,
armée.
Nous le savions
est en
déjà, soit
par les conférences de quelques-uns de ses chefs, soit par
le nombre de ses officiers fréquentant notre Faculté de Droit
(36 encore cette année).
Nous le savons maintenant
Que jamais. Aux manœuvres
candidats à l'Ecole de guerre,
nos jeunes professeurs, Albert
serve en période d'instruction.
mieux
de 1905, de jeunes officiers,
se sont rencontrés avec un de
Lévy, lui-même officier de ré
On a causé de ce qu’on pourrait
faire l'hiver prochain à Nancy : on s’est promis de travailler
ensemble. La jeunesse à de ces bonnes idées; etcomment alors
ne pas lui faire fête? Le général Bailloud et le recteur furent
vite d'accord, pour la création de cours spéciaux : géographie,
histoire, allemand.
Puis, avec une promptitude de décision
qui appelait également
une
exécution
du conseil des ministres au Cambodge,
ou pour
le moins
vive et prompte, les
où préfets indigènes au Tonkin,
lettrés (docteurs, licenciés
et
bacheliers ès-lettres). —
La visite du roi de Cambodge, Sisowath, eut lieu du 6 au 9 juillet à
Nancy. — Rappelons que l’Institut colonial de PÜniversité de Nancy
reçut une médaille d'or, en octobre
dernier, à l'Exposition de Marseilte.
— Voir, à ce sujet, le Bulletin de lnstitut colonial de Nancy (directeur:
Edmond Gain, professeur à la Faculté des Sciences), dont cinq fascicules
ont paru depuis 1904; voir surtout, pour les résultats obtenus, p. 181-184
du fascicule V.
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
0
maîtres furent désignés, les programmes arrêtés. Cinquantesept officiers se sont aussitôt fait inscrire ; et jamais, je puis
bien le dire, nos professenrs n'ont eu si bel auditoire, ni avec
qui ils éprouvaient tant de joie à cet échange, à cette communication de pensées, qu'est le véritable enseignement (t).
Le commandant du 20e corps, et ce fut pour nous un grand
honneur, assista en personne à tous les cours jusqu'à la fin ;
le recteur s'était cru jusque-là le premier étudiant de
l’Uni-
versité de Nancy : il doit céder ce titre désormais au général Bailloud. Ajouterai-je que le Ministre de lInstruction
publique, M. Briand, avait hautement approuvé, dès le début,
cette organisation, qui ne pouvait manquer, disait-il, de
donner « les résultats les plus heureux au point de vue du
« développement des relations cordiales qui unissent l'Uni« versité et l'Armée » (2). De son côté, le Ministre de la
Guerre, M. Etienne, frappé des résultats obtenus, recommandait, dans une circulaire du 10 juillet, de faire de même dans
les autres centres universitaires. Enfin, cette nouvelle année
1906-1907, non seulement nous continuons
(nous avons déjà
(4) Ces cours furent confiés à trois de nos maitres de la Faculté des
Lettres : M. Auerhach, professeur de géographie, M. Pariset, professeur
d'histoire moderne, et M. Albert Lévy, chargé de cours
Ministre de la guerre, M
d'allemand. Le
Etienne, venu à Nancy pour le Concours national
de tir, le 4er juillet 1906, remit lui-même les palmes d’officier d'Académie
à M. Lévy, ainsi qu'au lieutenant colonel Maistre. du 79e d'infanterie, et
au commandant Devaux, du 8e d'artillerie, qui s'étaient particulièrement
occupés avec nos professeurs de l’organisation de ces cours. Les palmes
d’officier de l'Instruction publique furent aussi remises au lieutenantcolonel Ganeval,
nial.
—. À
Helbronner,
du
37e,
l'occasion
de Nancy,
du
pour son concours actif à notre
après
Congrès
des
plusieurs
Sociétés
campagnes
Institut colo-
savantes,
M.
Paul
géodésiques dans les
Alpes, qui ont déjà rectifié et complété sur bien des points la carte d'Étatmajor, à été nommé officier d'Académie (24 avril 4906).
(2) Lettre du Ministre de l'instruction publique au recteur, en date du
& avril 1906. Une délibération avait été prise à cet effel par fe Conseil
de l’Université de Naney, le 28 mars. — Voir aussi le Bulletin administratif de l'Instruction publique, 49 mai 1906, p. 666; et dans la Revue
internationale de l'Enseignement supérieur, du 15 juillet, p.44, un article.
de notre doyen de la Faculté des Lettres, Albert Martin.
2%
DISCOURS
DE M.
LE RECTEUR
recommencé hier), mais nous instituons comme une contrex;
partie, je veux dire des conférences faites à nos étudiants
par des officiers (t}, comme nous avions des cours faits aux
officiers par nos professeurs. La liste de ces conférences
s'imprime en ce moment, sous la double signature du général
et du
recteur; à la
semaine
prochaine
l'inauguration.
L'Université de Nancy aura été fidèle, une fois de plus, à la
devise que lui assignait dans sa pensée à l'origine Guerrier
de Dumast : devenir un des centres, un des foyers des « initiatives lorraines » (2).
Nous avons donc fait quelque chose cetteannée, Messieurs ;
peut-être même nos amis estimerontque nous avons fait beaucoup. Mais combien peu, cependant, à mon avis, en compa
raison de ce que nous avons à faire! En particulier, que faisons-nous pour nos étudiants, au nombre total de 1900 cette
année (3), et quels souvenirs garderont-ils plus tard, autres
(4) Conformément à une lettre-circulaire du Ministre de la Guerre aux
commantdants de corps d'armée, du 8 mai 1906, transmise aux recteurs
par le Ministre de lInstruction publique le 6 juin. Ces conférences vien-
nent de commencer à Nancy le 416 novembre.
(2) Terminons par cette note sur la Bibliothèque de FUniversité de
Nancy. Elle s’est eurichie, cette année 4905-1906, 1e par voie d’acquisi-
tions (4.290 volumes!, dons ordinaires (262), échange des thèses (1552) :
20 par un legs fort important du regretté professeur Grucker, de la Faculté
des Lettres (2.930 volimes, dont 68 seulement sont des doubles, et 43
utilisables pour le service des examens : restent 2.849).
La bibliothèque
possède donc, à l’heure qu'il est, 89.595 volumes, plus 68.724 thèses et
brochures, soit un total de 138.349. — Le legs Gracker comprend: Littérature allemande (4.400 volumes), puis Littérature anglaise, enfin Philosophie et Esthétique, Littérature française et. Liltératures anciennes. —
Parmi les acquisitions de cette année citons : Philosophical Transactions
of the Royal Society of London (collection complète, 169 volames); Du
CaANGE, Glossarium medie et infimæ græcitatis. Dom CazLMer, Histoire
de Lorraine, 4 vol. Vurzsacx, Biographische Lexikon OŒEsterreich, 60 vol.
Romanische
Bibliothek, t. £ à XVIE
Quérarp,
La
France
littéraire,
12 vol. Journal des Savunts. 1853-1876, 24 vol. (complément de collection).
(3) Ce total de‘1900, pour 1905-1906, se décompose ainsi : Sciences,
702 ; Médecine, 340,
et Pharmacie,
78 ; Droit, 492;
Lettres,
288.
Le
DISCOURS
DE
M.
LE
RECTEUR
25
que de cours suivis, d'examens passés, de diplômes obtenus ?
Naguère on appelait encore la grande Université de France,
présente el agissante sur tout le territoire, une mère et une
nourrice, alma mater, disait-on avec un sourire. Chaque
Université régionale reprendra-t-elle, à son compte, cette
noble fonction à l'égard de ses disciples ? Nous avons déjà sans
doute ce qu'on appelle la personnalité civile: mais sommesnous aussi,
comme
il faudrait,
une personne
morale,
avec
pleine conscience de tous nos devoirs? On nous demande beaucoup, à vrai dire. Dans toutes ces réunions que je rappelais
tout à l'heure, s’agissait-it du commerce ou de l'industrie, d'un
eoncours de tir où de gymnastique, de discipline morale ou
d'hygiène sociale, toujours la même conclusion revenait:
c'est là encore une affaire d'éducation ; nous ne pouvons rien
sans les éducateurs. Pour la solution de tant de problèmes,
on fait appel à l'Université, Avons-nous bien conscience, je
le répète, de la charge de plus en plus lourde qui nous incombe, et du rôle que de toutes parts on nous convie à prendre-dans la nation ? L'Université doit se faire maintenant
toute à tous. Cette tâche grandiose, sublime même, mais
immense et infinie, ne sera pas du inoins au-dessus de sa
bonne volonté. Et telle est bien la pensée de notre ministre
actuel, M. Briand, lorsqu'il a prononcé naguère cette parole,
qui a été entendue et comprise, et qui demande à être
méditée de nous afin de la faire passer dans nos actes:
faire de son Département, au lieu du Ministère de FIns-
itruction
publique,
au
sens
strict
du
mot,
un
ministère
élargi, auquel seraient rattachées toutes les catégories d’'enseignement, et qui serait le grand Ministère de l'Éducation
nationale (1).
|
gain est de 246 sur l’année précédente 4904-1905, qui comptait en tout
4,654 étudiants : Sciences, 598; Médecine, 307, et Pharmacie, 88 ;
Droit, 444 : Lettres, SAT.
(4) Congrès de la Ligue de l'Enseignement, à Angers, le 5 août 1906.
Discours de M. À. Briand.
DISCOURS
PRONONCE
SÉANCE
DE
À
RENTRÉE
LA
DE
LE 8 NovemBre
Par
PROFESSEUR
MONSIEUR
MESDAMES,
M.
À
L'ÉCOLE
LE
T.
L'UNIVERSITÉ
1906
KLOBRB
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
RECTEUR,
MESSIEURS,
En ce temps de science à outrance, les découvertes
‘se succèdent si rapidement et l’esprit s'habitue si bien
au progrès que l’on oublie un peu, bien malgré soi, les
hardis pionniers qui ont frayé la voie à leurs successeurs. C’est pourquoi, bien que je ne me dissimule pas les
difficultés de cette tâche, je voudrais jeter aujourd'hui
un coup d'œil sur le passé et vous entretenir de quelques-uns des hommes qui ont ie plus illustré notre
profession, par les services rendus à la science eb particuliérement à Ia chimie.
Comme
phärmacie
l'écrivait autrefois J.-B. Dumas
qui a fondé et perpétué
(1), c’est la
l’enseignement de
la chimie, qui en à créé les méthodes expérimentales.
Dès le xvu' siècle, en effet, de fervents disciples de
Galien travaillent au foxd de leurs laboratoires à la:
rénovation des sciences. C’est l’époque où, grâce au
génie de François Bacon, la vieille scolastique est
débordée de toutes parts par l'observation exacte des
faits. Renonçant désormais à enfouir jalousement leurs
(1) Dumas. — Préface du Codex de 1866.
38
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
inventions dans d'obseures cryptographies ou dans des
symboles inintelligibles, les savants de toutes les
nations .civilisées, dans un élan unanime, commuuiquent largement entre eux, grâce à ces jeunes
Académies
qui, coup sur coup, se fondaient à Florence,
à Paris, à Londres, à Berlin.
C'est alors que Nicolas Lémery
écrivait son
fameux
Cours de Chymie, où pour la première fois étaient
exposées, dans un langage clair et accessible à tous, Les
nombreuses données accumulées par ses devanciers.
L'ouvrage de Lémery, qui contenait en outre bien des
observations inédites, devait avoir jusqu’à trente-etune éditions, on le traduisait dans toutes les langues;
pendant près d’un siècle il servira de guide aux
chimistes de l’Europe entière (4).
Lémery qui attirait la foule jusqu'auprès de ses four-
neaux de la rue Galande,
n’est pas le seui apothicaire
qui, à cette époque, s'efforce de populariser la science.
À la même heure, la boutique de Geoffroy donne asile
à l’astronome Cassini, qui y apporte ses cartes, à
Du Verney, qui y fait des dissections, à Homberg, qui
l’encombre de ses alambics et de ses cornues (2). C’est
A) Lémerv (1648-4715), — Outre son Cours de Chimie, on à de lui
une Pharmacopée traduite aussi dans toutes les langues, un Traité de
l'antimoine et un Traité universel des draques simples. Lémery out deux
fils, Louis, qui fut médecin et démonstrateur de chimie, et Jacques,
également chimiste et associé de l'Académie des sciences.
(2) TN
s’agit
ici
de
Mathieu-Francois
GEeorrrov
(1644-1708;,
dont
M. Dorveaux, le sympathique bibliothécaire de FEcole de pharmacie de
Paris, vient de retrouver le journal relatant fes principaux événements de
sa vie {Buil. des Sciences pharmacologiques 4906). Son fils, Etienne-
François, connn sous le nom de Geoffroy Vlainé, succède à Fagon
comme démonstrateur de chimie au Jardin du Roï, et devient doyen de la
Faculté de médecine de Paris. Un autre de ses fils, Claude-Joseph, dit
Geoffroy le jeune, chimiste, étudie la botanique ef la pharmacie, fait des.
observations sur les essences, le bleu de Prusse, Le sel de Seignette, l'acide
borique, la saponification des graisses, la terre aluneuse.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
29
un lieu de réunion où des savants fameux se rencontrent avec des jeunes gens portant de beaux noms. De
même que Lémery, Geoffroy fait souche, c'est son fils
ainé Etienne-Francois qui nous a laissé les Tables
d'affinités, première ébauche d’une théorie qui, entre les
mains de Berthollet et de ses élèves, deviendra plus tard
la loi des doubles décompositions.
L'enseignement de la chimie à Paris était alors tout
entier aux mains de la corporation, d’abord au Jardin
du Roi, aujourd'hui le Muséum, puis au Jardin des
Apothicaires. Berceau
de la vieille Ecole de la rue de
l’Arbalète, cet établissement devait être, dans Ïa pensée
de son fondateur, à la fois une maison hospitalière et
une officine pour la préparation
en commun des
drogues. C’est 1à que venaient s’instruire les jeunes
gens dans
les belles-lettres et Farl de Ïa pharmacie,
c’est là que les fulurs
maîtres
assistaient solennelle-
ment à la préparation de la thériaque. Puis, pour se
délasser de leurs travaux, ils se répandaient dans les
jardins, vaste espace de plus de 2.000 toises, où ils sé
livraient à la culture et à l’étude des simples.
Dès 1702 {1', la communauté des maîtres apothicaires
délègue au Jardin l’un de ses membres pour y faire des
démonstrations de chimie.
Voici en quels termes le Mercure Galant nous informe
de -la chose: &« La Compagnie des Maistres Apoti-
quaires de Paris, si distinguée par tant d'habiles gens
dont elle est composée, et qui ont donné tant de preuves
de leur suffisance,
vient encore de signaler
son
zèle en
(1) Et non pas 1705, ainsi que nous l’apprend M. Dorveaux, qui grâce
aux archives de la communauté des maitres apothicaires-épiciers et aux
journaux de l’époque a pu compléter heureusement sur ce point les documents réunis i} y a quelques années par Pianchon (Journ. de Pharmacie
et de Chimie, 4897) | Dorveaux, Buil. des Se. Pharmac. 19081.
30
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
faveur du public. Elle a establi, dans son jardin du
Faubourg Saint-Marcel, si connu par le grand nombre
de plantes curieuses et médicinales qu'il contient, un
des plus
beaux
laboratoires d'Europe pour enseigner
tous les ans, publiquement et gratuitement, toutes les
opérations utiles et curieuses de Ia chimie. MM. les
magistrats de police ont été charmez de la beauté de ce
laboratoire où toutes sortes de vaisseaux propres aux
opérations de chimie sont en abondance... ». Interrompue à deux reprises, cette organisation avait fini par
porter ombrage à la Faculté de médecine, qui trouvait
ces apothicaires vraiment bien encombrants. Aussi,
profitant du scandale de La Planche, démonstrateur
trop habile qui trompait sans vergogne ses auditeurs
candides, elle obligeait un jour le lieutenant de police
à fermer l’amphithéâtre (en 1768).
Pendant ce temps, Rouelle Faiîné était démonstra-
teur au Jardin du Roi, et l’on trouvait parmi ses audi-:
teurs Proust et Lavoisier (1). En 1744, il publie son
Mémoire sur Les substances salines. Avant
lui,
on
appelait sels, indistinctement, toute substance cristal-
lisable et soluble dans
zoïque
étaient
des
l’eau; la potasse
sels
tout
comme
et l’acide ben-
les
vitriols
et
Bécher ailait mème jusqu'à confondre sous ce nom les
pierres,
l'argile et le grès.
Rouellé
s'efforce de
débrouiller ce chaos. « J’appelle sel neutre, moyen ou
salé, dit-il, toute substance formée
par l'union de
(1) RovELLr, Guillaurme-François (1703-1770), dit Rouelle l'aîné,
emploie le premier le terme de principe tinmédiat des végétaux, étudie
l'inflammation des essences par l'esprit de nitre, lembaumement chez les
Egyptiens, découvre le bichlorure d’étain.
RoueLLe le jeune (Hilaire-Marie), d'abord préparateur, puis successeur de
son frère, publie des Tableaux de l'analyse chimique (4774), obtient pour
la première fois l’urée.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
34
quelque acide avec un alcali fixe ou volatil, une terre
absorbante ou une substance métallique ». Dix ans
après, sa théorie s’aflirme et s'étend. « Dans les sels
acides, l’acide surabondant n’est pas simplement
ajouté, mais il est combiné à un point au delà duquel
le sel ne peut en absorber une seconde dose ». Cette
affirmation,
hardie
tenait
en
déjà
pour
germe
la
l’époque,
grande
mais
loi
exacte,
des
con-
proportions
définies, qui ne sera admise définitivement que 50 ans
plus tard, après les mémorables discussions entre
Proust et Berthollet.
C'est une figure bien originale que celle de Rouelle.
Chaque cours était fait au Jardin du Roi par deux professeurs. Le premier, d'ordinaire médecin du Roi, se
confinait dans
la
théorie ; ses
explications
terminées,
il cédait la place à un démonstrateur, le plus souvent
apothicaire de la Cour, qui ayant rassemblé à l'avance
tous ses appareils, faisait devant un auditoire toujours
avide, les expériences capables d'illustrer la leçon du
maître.
Or,
tandis
que
Bourdelin,
le
professeur
en
titre, élait écouté froidement, l’attention se peignait sur
tous les visages dès que Rouelle prenait la parole, et
plein de fougue et de verve, rejetant l’un après l’autre
perruque et habit, laissait échapper des vues neuves et
hardies, — et même des secrets qu’il aurait bien voulu
garder pour lui, quitte à accuser plus tard les autres
chimistes de plagiaires, ce qui était sa manie favorite.
Les théories nébuleuses de Bourdelin devenaient elles-
mêmes l’objet des sarcasmes
qu'un jour celui-ci s’écria
abasourdis: « Ce
dire, Messieurs,
prouver ».
que
est
de Rouelle; on raconte
devant ses auditeurs
M. le professeur vient de vous
absurde, et je vais vous
le
|
32
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
En Allemagne ce sont Neumann (1) et Margraf (2)
qui brillent d'un vif éclat dans la première moitié du
xvi’ siècle. Après avoir étudié l'art pharmaceutique
chez son père, Margraf va se perfectionner à Francfort,
à Strasbourg où nous le trouvons
à la pharmacie
Cerf, puis à Halle, à Freyberg et à Berlin.
En 4747, il a le bonheur de faire une
capitale. Apercevant une efflorescence
du
observation
saline sur des
tranches sèches de betterave, il goûte ces cristaux,
Les
examine au microscope :3), et à l’aide de quelques ré-
actifs reconnait leur identité avec le sucre de canne.
Se mettant aussitôt au travail il trouve bientôt un
procédé d'extraction qui, dans ses grandes lignes, est
encore utilisé de nos jours. Margraf sachant combien
le sol de l’Allemagne est favorable à la culture de la
betterave, pressent bien l'avenir qui est réservé à sa
découverte et les immenses services qu’elle pourrait
rendre au pays, mais il meurt sans avoir récolté
le fruit
de ses travaux. En 1801 seulement, la première fabrique
de sucre s’établissait en Silésie, et elle aurait succombé
sans le blocus continental, car elle n'aurait pu lutter
avantageusement avec le sucre de canne, importé alors
par quantités énormes des colonies anglaises. EL
(4) NEUMANN. — Etudes sur le camphre, F'ambre gris, l'esprit de
fourmis, la bière et les boissons fermentées, les extraits pharmaceutiques
(1683-1737).
(2) MarnaRar (1709-1782). — Préparation de Fanhydride phosphorique,
action du phosphore sur les métaux, reconnait l'existence du zinc dans le.
minerai appelé blende, de l’alumine dans Falun et dans Pargile, de la
magnésie dans le tale et la serpentine Distingue la soude de la potasse,
obtient l'acide fuorhydrique,
Pargent
réduit par voie humide, le chloro-
platinate d’ammoniaque ; propose l'emploi du sel lixiviel du sang (cyanure
jaune) comme réactif sensible des sels de fer. Les écrits de Margraf se distinguent par la clarté et la précision du style.
(3: Première application authentique du microscope aux recherches de
chimie.
DISCOURS
DE
M.
KLOBR
33
l'Angleterre sentait si bien le danger qu'elle faisait
offrir à Achard une somme de 200.000 thalers, à condition qu'il s'engageñt à cesser sa fabrication. Mais
Achard, qui avait du sang français dans les veines,
refusa les présents d'Albion.
C'est
à
ce
même
Margrai
que
nous devons l'acide
|
formique et les formiates dans lesquels certaines ima- :
ginations, trop promptes à s'enflammer, ont voulu
voir un remède héroïque, capable de restituer indéfiniment des forces à l'organisme affaibli; quelque chose
comme l'or potable du moyen âge.
Contemporain
de Rouelle et de Margraf, Parmentier
est une des plus grandes gloires de la pharmacie française (1). Pharmacien aux armées du Roi pendant la
querre de Sept aus, Antoine-Augustlin Parmentier, au
lieu de se livrer à la dissipation comme les brillants
cavaliers de Soubise, s'attirait bientôt l’estime de son
chef hiérarchique Bayen(2). Fait prisonnier jusqu'à cinq
fois, il profile de ses loisirs pour étudier la chimie, et
Mever, apothicaire à Francfort, lui propose même de
le prendre comme gendre et successeur. Mais Parmentier ne prend pas au sérieux de semblables éuvertures.
{1} PaRMENTIER (4737-1813).
(2) Bavex (4725-1798). — Fès 1774, faisait connaitre que le mercure,
en. se Calcinant, el en auginentant de poids, empruntait quelque chose à
l'air ef non pas aux particules matérielles du feu. EH obtint oxygène par
chauffage de l'oxyde rouge, constala qu'il était plus lourd que l'air, mas
n'eut pas l'idée d'y introduire une bougie, comme Île faisaient peu de
temps après Lavoisier el Pristley.
(Expériences chimiques sur quelques précipités de mercure, en vue d’en
découvrir la nature) (1774-4775).
Sur une certaine séance de l’Académie, à laquelle auraient assisté en
inême temps Lavoisier et Bayen, voir BALLAND (Travaux scientifiques
des Pharmactens français, Paris, 4882), Enfin, d'après JaGxAUx (Histoire
de la Chimie,
découvert
Lomme Aer) : « En
presque
simultanément
1774,
l'oxygéne est indiscutablement
par Priestiey,
cependant, ce dernier ne l’a pas caractérisé. »
Scheele
el Bayen..,..
34
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
De retourà Paris. il reçoit le brevet d’apothicaire-major
aux Invalides, et dès lors son esprit curieux se tourne
tout entier du côté de la science ; ce ne sera pas pour
lui un simple délassement, mais toutes ses recherches
auront désormais pour but l'amélioration de la condition de l’homme.
L'Académie de Besançon ayant proposé comime sujet
de concours l'étude des végétaux utilisables en temps
de disette, Parmentier remporte le prix; puis, successivement. il publie ses analyses et ses essais sur les
grains,
les farines, les maladies
du blé. Appelé,
avec
Cadet de Vaux, par les Etats de Bretagne à donner son
avis
sur
les
cette
province,
procédés
de
panification
il reçoit une
médaille
en
usage
d’or
en
dans
récom-
pense de ses travaux, et peu après, le gouvernement
lPautorise à ouvrir une boulangerie modèle. Toujours
à la recherche
de quelque
application
utile, il
recommande l'usage des champignons, fait connaître
la valeur nutritive de la châtaigne.
Mais c’est surlout à la vulgarisation
de la pomme
de terre qu’il consacra tout son zèle. Malgré les efforts
de Duhamel du Monceau, des préjugés absurdes faisaient
encore rejeter ce végétal en France ; il répugnait d’admettre qu’une plante de la même famille que la belladone
et la jusquiame ne fût pas elle-même dangereuse; on
allait même jusqu’à l'accuser de propager la lèpre. C'est
alors que Parmentier, se livrant à une analyse chimique
approfondie de ce tubercule
abondance
une
fécule
blanche
si méprisé, en retire en
et nutritive.
d'exemple, il en fait servir à sa table vingt
tions différentes; tout est à base de pomme
même
brant
l’eau-de-vie
partout
que
Préchant
prépara-
de
terre,
l’on mêle au café. Il va, célé-
les vertus du précieux
végétal.
Mais il
fallait galvaniser l'opinion publique ; on sait comment
il
réussit. Un jour de cérémonie il se rend à Versailles
DISCOURS
DE M, KLOBB
95
et persuade Louis XVI d'’orner sa boutonnière des jolies
fleurs violettes de son végétal de prédilection. Aussitôt
les courtisans imitent le roi, chacun s’informe de la
solanée parmentiére, bientôt les gens du monde n’ont
plus d'autre conversation. Les Sablons sont transformés
en plantation d'essai, et l’affluence est telle que le
lieutenant de police se voit obligé de faire garder le
terrain par la force armée. Enfin, en 1785, le blé vient à
manquer, mais la pomme de terre y supplée, et désor-
mais la France
puisable (4).
s’est enrichie
d'une
ressource
iné-
Avec Bayen et Parmentier commence cette brillante
lignée
de
pharmaciens
militaires
qui
s'appellent
Sérullas (2), Millon (3), Poggiale (4) et enfin Braconnot,
(4) Les plus grands esprits tounbent dans l'erreur. Parmentier combattit
le sucre de betterave avec autant d'acharnement qu'il en mit à prôner la
pomme de terre; il préconisait, ui, le sucre de raisin découvert par
… Proust, qu'on avait commencé à fabriquer pendant le blocus continental,
mais fut abandonné plus tard. Cette opinion défavorable retarda de
plusieurs années l'introduction en France du sucre de betterave,
(2) SÉRULLAS. — Né en 1774, enlevé par le choléra en 1832. Campagnes d'Italie et d'Allemagne, professeur à l'hôpital militaire d'instruction
de Melz, puis au Val-de-Grâce. Découvre le bromure et l’iodure de cyanogène, le chlorure de cyanogène solide, l’acide cyanurique, Fiodoforme;
obtient Le premier l'acide perchlorique cristailisé, montre que le perchlorate de potasse se forme dans la calcination du chlorate. Réduction de la
morphine par l'acide iodique. Mémoire sur l’action de l'acide sulfurique
sur l’alcoo!, étude du cltiorure d'iode, du bromure de sélénium, etc.
(3; MIL£LON. — Né en 1842, pharmacien militaire, puis professeur au
Vai-de-Grâce. Les Arabes vendaient à l'intendance des blés trempés. Pour
déjouer cette fraude très lucrative, Millon inventa l'hygromètre des blés
qui indiquait la quantité d'eau ajoatée. Chimiste distingué, Millon a
découvert l’acide chioreux, les acides iodique et hypoiodique, le chlorure
de soufre cristallisé, plusieurs bases animonio-mercuriques. Avec Cominaille, délermination de l'équivalent du cuivre. Études sur les hypochlo-
rites, les blés, le sang, le lait (lactoprotéine), À proposé un nouveau réactif
pour les albuminoïdes.
|
Envoyé en disgrâce en Algérie, après le 2 décembre, il dut cesser ses
travaux de chimie pure et s’occupa principalement de la nitrification.
(4) PoGGraLE. — Pharmacien inspecteur du Service de Santé, membre
nf
36 -
DISCOURS
l'inventeur de la bougie
DE M. KLOBE
stéarique,
qui devenait plus
tard directeur du Jardin botanique de Nancy et auquel
la ville reconnaissante a dédié une de ses rues (1).
Pendant que Parmentier se consacrait avec cette
activité infatigable à l’économie rurale, arrivait du
Nord la réputation d’un jeune chimiste suédois qui était
appelé à renouveler la science. Né à Stralsund en 1742,
Guillaume Scheele montrait dans son collège si peu de
goût pour les auteurs classiques que sa famiile se
de l'Académie
de Médecine,
professeur
au
Val-de-Grâce,
Travaux
sur
l'analyse chimique appliquée 4 l'hygiène et à là médecine.
(4) Braconnor (4780-1855). — Né à Commerey, fait deux ans de stage
chez Graux, pharmacien à Naucy, aide-pharmacien à l'hôpital de la Monlagne à Strasbourg en 1795, pharmacieu à l’armée du Rbin en 1800-1801,
étudie la médecine à Paris, succède en 1867 à Villemet comme professeur
de botanique et directeur du fardin des plantes de Nancy.
FAcadémie
de Stanislas
en 1807, reprend
du
service
comme pharmacien en chef de l'hospice de Bosserville,
brique de sucre de Mathieu de Dombasle.
Les travaux de Braconnot sont
en
Membre de
1814
et 1815
chimiste à la fa-
très variés et out pour principal objet :
l'analyse chimique; si Bracounot y eût toujours apporté autant de rigueur
que dans son élude du sucre de chiffons, par exemple, il aurait découvert
les alcaloïdes végétaux « qu'il avait eu mains » suivant l'expression de
J. Nickiès { Braconnot, sa vie, ses travaux, par d. Nickiès, 4856). Braconnot,
eu effet, s'est, beaucoup occupé de l'extraetif des auteurs, qu'il regarde avec
raison comme un ensemble de principes particuliers à chaque plante, et non
comme ane entité chimique invariable, ainsi qu'on le croyait jusque là.
Les bougies de Braconnot étaient à base de stéarine et nou d'acide stéarique, elles fumaient encore beaucoup; [a fabrication en était faite en grand
par F, Simonin, pharmacien à Nancy. Chevreul ayant fait une réclamation
de priorité, Braconnot
ne continua pas ses travaux sur les corps gras.
Conversion de la sciure de bois, de la paille, du vieux linge en sucre avec
indication des rapports quantitatifs; Braconnot conelut qu'il y à fixation
d'eau, observation remarquable pour l’époque. Découverte de l'acide stéarique, du giycocoile, de la leucine. de la datiscine, de la légurnine, de ta
populine, du pyrogallol, de la pectine, de fa xyloïdine, Trouve le secret
de La fabrication du vert de Schweinfarth, pour lequel on était tributaire
de l'Allemagne (Voir Mémoires de l’Académie de Stanislas), E faut recon-
naïtre que si la plus grande partie de la carrière de Braconnot s'est écoulée
en dehors de la pharmacie, il doit à celle-ci son goût tout particulier pour
la recherche des principes actifs des drogues d’origine végétale,
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
37
décidait un jour brusquement à lui faire apprendre un
métier. On le place donc chez un apothicaire de Go-
thenbourg ; de là il se rend à Malmoë
entre
Lémery
temps
il se procure
et de Neumann,
les
écrits
et à Stockolm ;
de
Stahl,
de
dont il fait ses livres de chevet,
et déjà il effraye les pharmaciens chez lesquels il tra-
vaille par le bruit des explosions que déterminent ses
expériences souvent faites en cachette. En 1772 il va
à Upsal où, tout en s’engageant chez Look, maître
en pharmacie, il suit les cours de Bergmann. Déjà
illustrée par Linné, l’université d'Upsal était alors la
première école de chimie du monde, Bergmann y rayon-
nant de tout son éclat. Les biographes racontent difté-
remment comment se fit la rencontre de ces deux
hommes illustres qui devaient jusqu’à leur mort rester
unis de l’amitié la plus vive.
Kopp, dans son Histoire de la chimie, dit que le jeune
. Scheele avait d’abord adressé à Bergmann un mémoire
sur l'acide tartrique, et que n’en ayant jamais reçu de
nouvelles, il en conçut le plus vif chagrin. Suivant
Dumas, Bergmann
ayant un jour besoin de salpôtre,
en fait prendre chez Look, mais quelques heures après
il le renvoie en disant qu'il était falsifié. Scheele proteste et démontre que tout salpêtre, préalablement calciné, dégage des vapeurs rouges au contact des acides.
Aussitôt Bergmann d’accourir. Mais laissons la parole
à Vicq d'Azyr,
le biographe
de Scheele à l'Académie
royale de médecine : « Scheele, timidement et dans la
contenance d'un homme qui demande grâce, fait voir
à Bergmann
veaux,
et lui
des terres, des
explique
théorie de l'air et du
les
acides, des
éléments
régules nou-
d’une
nouvelle
feu. Muet d’étonnement,
Berg-
mann ne comprend pas comment tant de résultats peuvent être l'ouvrage d’un jeune homme inconnu. Après
un moment de silence, il saisit Scheele avec transport,
38
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
ce ne sont pas des applaudissements qu'il lui donne, ce
sont des hommages qu’il lui rend ».
Saluons la parfaite droiture de Bergmann, qui, maitre
incontesté de la science,
arrivé
au faite des
honneurs,
eût pu facilement s'approprier les découvertes du pauvre petit élève pharmacien. Bien au contraire, dans la
correspondance qu’il entretenait activement avec les
physiciens de l’Europe, il ne cessait de faire l’éloge de
Scheele et de propager ses travaux. Fort heureusement.
pour Scheele, car né dans l’obhscurité, il entend y rester. Il accepte bien de travailler dans un local que fail
aménager pour lui le prince de Sudermanie et compte
bientôt parmi les membres de l'Académie de Stockolm,
mais les postes les plus enviables ne le séduisent pas.
Il refuse une chaire de chimie à Upsal, la direction des
manufactures royales ne le Lente pas davantage et il
donne à Voltaire un grand
exemple de patriotisme
en
restant sourd à la voix de Frédéric Il qui lappelait lui
aussi à Berlin, comptant bien l'y retenir pour toujours.
Il veut vivre dans la retraite, et s'éteint en effet à
Kæping, dans une petite pharmacie qu'il avait achetée
quelques années auparavant: il n'avait que 44 ans. On
rapporte que le roi de Suède, qui voyageait beaucoup
hors de ses Etats pour s’entretenir avec les artistes et
les hommes de lettres, entendant partout faire l'éloge
de Scheele pria à son retour le ministre de lui faire
remettre
la
croix
de
dit le chambellan,
chevalier
peu au
de Wasa.
courant
chimie, Scheele, c'est singulier!
et fut exéculié,
mais
on
se trompa,
Scheele qui recut la décoration.
Grâce
à
l'emploi de méthodes
des
L'ordre
Scheele,
progrès
se
de la
était formel
et ce fut
nouvelles,
un
autre
le grand
chimiste suédois peut être considéré à bon droit comme
le fondateur
de la méthode d’analvse des végétaux. Il
était grand temps d'abandonner les procédés surannés,
DISCOURS
héritage
de l’alchimie,
DE
M,
qui,
KLOBB
39
basés
simplement
sur
l'action du feu, donnaient avec les plantes les plus
vénéneuses
comme
avec
des herbes inoffensives,
invariablement les mêmes produits : phlegme, huile
empyreumatique et caput morluum. Avec une habileté
remarquable, Scheele réussit à retirer du citron un
nouvel acide (l'acide citrique) par un procédé tellement
parfait qu'il n’a pas été nécessaire de le modifier depuis.
À
cette époque,
le croirait-on,
que l’eau, un des quatre éléments
on
admettait
encore
d’Aristote, pouvait
se changer en terre, et Margraf venait de passer toute
l'année 1755 à distiller avec le plus grand soin de l’eau
de pluie pour démontrer cette vérité. Mais Scheele, en
même
temps
que Lavoisier,
fait voir
que
n'est pas autre chose que la substance même
cette terre
du verre
que l’eau attaque par une ébullition prolongée. Dans
les aaux-mères d’une préparation banale de pharmacie,
il distingue une nouvelle substance sucrée, la glycérine, qui, modifiée par l'acide nitrique, deviendra plus
tard l’auxiliaire indispensable de l'ingénieur ou un
instrument terrible de destruction et de mort.
Nous ne pouvons suivre Scheele pas à pas au cours
de ses recherches qui aftiraient à ce point l'attention
des contemporains
qu'une femme, M
Guyton de
Morveau,
devait
apprendre
les langues
suédoise
allemande à seule fin de traduire ses œuvres
(1} Tout le monde
connaît les travaux
de Scheele,
en
et
(1). Mais
premier lieu le
chlore, l'oxyde de manganèse, la baryte et l'oxygène, quatre éléments
nouveaux reconnus en eéxaminant les propriétés de la magnésie noire. On
doit à Scheele l'extraction de l'acide phosphorique
des os, de l'acide tar-
trique de la crême de tartre, la préparation rationnelle du bleu de Prusse,
jusque-là tenue secrète et très employé déjà comme couleur. Scheeleà
découvert le permanganate de potasse. l'acide arsénique, Pacide benzoïque
par voie humide, l'acide saccharin où oxalique, Facide urique (dans les
calculs), l’or fulminant,
le calomel
précipité,
zoique, l'acide prussique, les acides malique,
les éthers acétique
et ben-
citrique, gallique, lactique,
A0
on ne
DISCOURS
peut passer sous
DE
M.
KLOBR
silence le Traité sur l'air et le
feu qui parut en 1779. Après une longue série d’expé-
_ riences, Scheele arrive à conclure que l’air est un mélange de deux fluides élastiques bien distincts, dont
l’un s'appelle « air vicié ow air corrompu, parce qu'il
est absolument dangereux et mortel pour les animaux
et [es végétaux » — c'était l'azote — « dont l'autre
s'appelle air pur, air du feu, parce qu'il est tout à fait
salutaire
et entretient la respiration » — c'était l’oxygène. Il sait même que les deux gaz sont mélangés
dans la proportion d'environ 25 pour 400, chiffre peu
éloigné de la vérité. Mais, fidèle jusqu’au bout à la
doctrine de Stahl, il explique ces magnifiques résultats
en disant que l'air du feu s’unit au phlogistique pour
traverser les parois du verre, tandis que l'air vicié,
moins subtil, reste dans le vaisseau! Incomparable
comme expérimentateur, il lui manque
cependant
l'étincelle créatrice qui illumine les faits à la clarté
d’une théorie nouvelle. Cet honneur était réservé à un
savant français.
|
C’est qu'on était arrivé à une époque mémorable
entre toutes, et l’on ne peut se défendre d’une certaine
émotion en parcourant les écrits des chimistes du
temps ; il semble qu'après une longue période d'attente
les voiles se déchirent brusquement : les faits s'accumulent et de toutes parts l'on entend craquer l'édifice
fragile de Stahl, orgueïl de la science allemande. Indépendamment l'un de l’autre,
Scheele s’attaquent au grand
Priestley, Lavoisier et
problème qui va enfin
taugstique, molybdique, le minerai de molvhdène confondu jusque-là avec
le graphite, les oxalates de potasse et de chaux dans le règne végétal. H a
obtenu le premier l'acide nitrique à son maximum de concentration et
savait déjà stériliser le vinaigre en le chauffant en vase clos à 1000;
enfin il à préparé l'acide fluorhydrique seulement entrevu par ses prédécesseurs {au moyen du spath fluor dont il détermine la composition).
BISCOURS
BE
M,
KLOBB
41
donner la clef de tant de phénomènes naturels, La
respiration et la combustion : cet air du feu, ceb air
déphlogistiqué, principe de toute vie terrestre, c’est
l'oxygène, c’est la clef de voûüle du nouveau système
chimique. Puis, s'élevant au-dessus de tous ses rivaux,
Lavoisier arrive bientôt au couronnement de son œuvre:
au souflle puissant de son génie, le phogistique, ce
fantôme
insaisissahle
s'évanouit
enfin,
et,
désormais,
la chimie moderne repose sur des bases indestructibles.
c'est un tel homme que la Révolution — tache
ineffaçable — allait sacrifier, sous prétexte qu'il était
fermier général. Ah! c’est qu’en ces temps troublés les
savants, aussi bien que les généraux qui contenaient
l'ennemi à nos frontières, devenaient vite suspects.
L'heure étail grave, la poudre, aussi bien que les vivres
et les souliers, faisait défaut,
où tu iras à la quillotine
« Fais-nous
du
salpêtre,
», écrivait le Comité de Salut
public à Vauquelin, alors pharmacien à l'hôpital militaire de Melun; et Vauquelin partait, parcourait
fiévreusement les départements voisins, fouillait sans
relâche le sol des caves el les murs des étahles, et
réussissait à expédier à Paris son contingent du précieux explosif, base de la défense nationale. Tandis
qu'à la même heure le Collège de pharmacie, seule
institution savante restée debout aux jours sanglants
de’ la Terreur, retenait la confiance du gouvernement
en organisant à l'usage des citoyens des démonstrations théoriques el pratiques sur la fabrication du sel
de nitre.
Possesseur d’une officine dans la rue Sainte-Anne,
premier directeur de l’École de pharmacie créée à Paris
par le décret de 1803, Louis-Nicolas Vauquelin avait
connu
les débuts
les plus humbles.
Simple
garçon de
laboratoire à Rouen, il prenait des notes à la dérohée,
tandis que son patron faisait quelques dissertations de
42
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
chimie devant les jeunes gens du voisinage. Ceci ne
faisait pas l'affaire de l’apothicaire, qui lui déchirait un
jour son cahier en le renvoyant prestement à ses fourneaux. Navré de ce procédé, notre jeune apprenti, âgé
de quatorze ans seulement,
saisit sa balle et son bâton,
et riche d’un écu pour toute fortune, prend bravement
la route de Paris. Après un stage chez deux pharmaciens uniquement absorbés par le souci des affaires, il
se décourage,
tombe
malade
eb est emmené
à l'Hôtel-
Dieu. Guéri, mais pâle et misérable, il frappait en vain
à toutes les portes lorsqu'un homme de cœur, du nom
de Chéradame, consent à le recueillir. C’élait le salut,
car Chéradame était le cousin de Fourcroy, alors professeur au Jardin des plantes. Frappé de son intelligence, Fourcroy s'intéresse au jeune Vauquelin, l’emmène chez lui comme aide, lui fait lire Les chefs-d'œuvre
des
auteurs
anciens
et modernes
(car son
était très sommaire) jusqu'à ce qu’enfin
collaborateur, puis son ami inséparable.
instruction
il en fait son
En 1787, il fait admettre son jeune protégé aux conférences où lui-même, avec Lavoisier et Guyton de
Morveau,
arrélent
les bases
de ia nouvelle
nomencla-
ture chimique — œuvre admirable du génie français et
si parfaite que plus d'un siècle après elle s'adapte aussi
aisément aux nouvelles découvertes. De même une
collection d'histoire naturelle bien ordonnée peut s’accroître très longtemps sans déborder de son cadre,
chaque objet nouveau trouvant immédiatement la place
que lui assignent ses affinités. Devenu très puissant,
Fourcroy, alors directeur général de l'Instruction publique, obtient pour son ami les postes les plus enviés ;
Vauquelin s'élève peu à peu jusqu’au sommet des
honneurs : l’Académie des Sciences lui ouvre ses
portes,
l’École des
Mines,
l’École
polytechnique
le
comptent parmileurs professeurs. Et plus tard, Fourcroy
DISCOURS
et Vauquelin
DE
M.
KLOBB
43
se retrouveront encore, lorsque sous l'œil
vigilant du Premier Consul, en train de reconstruire
une France nouvelle, se réunira la commission préparatoire
de
la
loi
de
Germinal,
loi
aujourd'hui notre profession.
En
présence de cette collaboration
qui
régit
encore
de tous les ins-
tants faut-il s'étonner qu’une bonne partie des travaux
de Vauquelin lui soit commune avec Fourcroy? Et
cependant, sur les deux cent cinquante notes ou
mémoires qu’il a publiés, plus de la moitié lui appartient en propre. Il serait téméraire d'essayer de donner
ici une idée de l'œuvre de Vauquelin ({}, qui embrasse
toutes les parties de la chimie ; signalons seulement
(1)Vauouerin (4763-1829).— Détermine la composition d’un grand nom-
bre de minéraux : aragonite, rubis spinelle, émeraude, topaze, stéatite, wol-
fraun ; signale la présence de la potasse dans les feldspaths, Découvre une nouvelle
hase,
Panalvse
la
glucine,
du zircon
dans
l'émerande
et dans
l'aigue-marine,
reprend
et de la gadolinite. Découvre ke chrôme dans la cro-
coïse (plomb rouge dle Sibérie), puis plus tard dans le fer chrômé. Avec
Chaptal, il montre la présence de la potasse dans lalun; il donne une
méthode de séparation des métaux du platine. En étudiant les minerais de
fer, il amène des améliorations dans le traitement métallurgique — méthodes pour lanalyse des fers, foutes et aciers. Confirine la découverte de la
Hthine, faite précédemment par Arfvedson. Travaux sur la fabrication du
laitou, du salin et des cendres gravelées; essais des alcalis du commerce ;
analyse des eaux de Plombhières et de Néris.
Continue la tradition de Sèheele en analyse immédiate : analyse de la
joubarbe, de la belladone, du daphné alpina, du tabac (où it entrevoit les
alcaloïdes végétaux), de la bryone, de la canelle, du riz, de Pipéca. Études
sur les acides sorbique, citrique, malique,
pectique.
Avec Robiquet,
il
trouve lPasparagine: avec Bouillon-Lagrange, il étudie l'acide camphorique; avec Fourcroy, il lronve la morphine dans le pavot indigène, puis il
reconnaît la présence de l’acule cyanhydrique dans un certain nombre de
végétaux.
En chimie animale, Vauquelin étudie l’urée, l'allantoïne, Pacide bippu-
rique et l’acide benzoïque, dont il reconnait la présence dans l’urine des
herbivores; fait launalyse du sang, de la bile, du lait, de la salive, des
larmes, des os, de la malière cérébrale, etc Travaux sur la respiration
des animaux à sang blanc. — En hygiène publique, action du vin. du
vinaigre, des huiles sur les vases en plomb et en étain, etc.
44
DISCOURS
DE
M.
KLOBEB
l’un de ses plus beaux titres de gloire, le chrôme, ce
métal dont les sels splendidement colorés ravissent le
regard et que Delille célèbre
en
ces vers improvisés :
Peintre des minéraux, de nos plus helles fleurs
Il distribue entre eux les brillantes couleurs.
L'émeraude par fui d’un beau vert se colore,
1} transmet au rubis la pourpre de l’anrore.
Quelquefois du plomb vil fidèle associé
Teint d'an vif incarnat sou obscur allié;
Tantôt rival heureux des couleurs japonaises
Avant qu'elle ait de Sèvre enduré les fournaises,
H peini la porcelaine, et lui prête à nos yenx
Ces fonds verts et brillants qui résistent aux feux.
Notre siècle en est fier et par un juste hommage
Un jour de Vauquelin y gravera l’image.
{Les Trois Régnes, Chant
Si Delille avait vécu
v.
quelque soixante ans de plus,
il eût pu ajouter que le chrôme joue parfois un rôle
moins poétique, mais non moins
utile, lorsqu'il sert à
renforcer les plaques de blindage des cuirassés contre
la morsure des projectiles.
Il resterait
maintenant,
pour terminer
cet exposé,
à
montrer quelle part importante revient à la pharmacie
dans le mouvement
général des sciences au xrx° siècle;
c’est une tâche que je n’entreprendrai pas aujourd’hui.
Lors de l'Exposition universelle de 1889, les pharmaciens français (sur la proposition de M. André Pontier)
avaient pris l’heureuse initiative de réunir dans une
même vitrine, sous le nom d’Exposition
Centenaire,
les produits découverts,
collective du
et même
les spé-
cimens originaux du travail scientifique de nos représentants les plus illustres.
C'était là une belle et attrayante leçon de choses. Ici,
l’on
pouvait voir le chloroforme
de
Soubeiran
(1), le
(1) SourwiraN (1797-1858). — Découvre le sulfure d'azote et perfectionne la préparation de l'hydrogène arsénié. Professeur à l'École de Pharmacie et à la Faculté de Médecine de Paris.
DISCOURS
DE
M.
KLOBB
45
brôme de Balard (1), le magnésium de Bussy (2), l’iodoforme de Sérullas.
la
xyloïdine
populaire
de
Plus loin, c’étaient l’acide pectique,
Braconnot,
parmi
les paysans
notre
grand
lorrains,
chimiste,
si
qu'il quérissait
de la fièvre en leur administrant de l'écorce de peuplier.
La digitaline de Nativelle, les alcaloïdes de Pelletier
et Caventou offraient aux regards ce que la thérapeutique compte de plus précieux, de plus fidèle parmi
ses agents. Je ne me flatte pas que vous me suivrez
jusqu'au bout le long de ces galeries du Cente-
naire, mais le nom de Joseph Pelletier (3) fait époque
dans l’histoire des sciences et je ne résiste as au plaisir
de m'y arrêter quelques instants.
De même que les Geoffroy, les Brongniart, les Cadet
de Gassicourt, Pelletier et Caventou (4) étaient tous
(1) BaLARD (1802-1876). — Découverte de Pacide oxamique.
(2) Bussy
(1794-4882).
pharmacien
—
Ancien
élève
de
l’École
polytechnique,
(1823), professeur Litulaire à l'École de Pharmacie de Paris
(1830), directeur de la même École (1844-1873)
des végétaux
récemment
découverts
renferment
Fait voir que les alcaloi-
de l'azote.
liquéfaction des gaz, découvre l’anhydride sulfurique,
Étudie la
puis le magnésiun
et Le glucinium mélalliques par action du sodium sur les chlorures anhydres. Étude de la paraffine, de la saponine. Formation de l'essence de
moutarde,
Pœnanthol,
lacétone.
découverte
du
myronate
de
potasse
de la margarone et de l’oléone,
et de la
homologues
myrosine,
de
supérieurs de
(3) PELLETIER, Pierre-Josephi (1788-1842) .— Analyse de la myrrhe, de
l'oliban,
de l’euphorbe,
de la résine de gayac,
orcanelte,
santal,
curare,
poivre. Découverte du pipérin dans le poivre noir, de l’oli-ile de la
gomme d'olivier; de la narcéine, de la thébaïne, de la coichicine, des
acides cévadique et crotonique. Travaux sur le rouge d’Andrinople. Avec
Magendie, découverte de l’'émétine ; avec Coriol, l’aricine. Avec Caventou:
ambre gris, cholestérine, calculs biliaires, chlorophylle, strychnine, brucine, caféine, vératrine, quinine, cinchonine (cette dernière déjà trouvée,
en 1844, par Gomez, qui n'en avait pas pénétré la véritable nature).
‘ collaboration avec Dumas,
détermination
de la formule
quelques-uns des alcaloïdes découverts par Jui.
(4) CavenTou, Joseph-Bienaimé (1795-1877).
élémentaire
En
de
46
DISCOURS
DE
M.
HLOBB
deux fils de pharmaciens. Fidèles à la tradition paternelle, ils s'étaient installés l’un rue Jacob, l’autre rue
Gaillon; puis sans abandonner le côté pratique de
leur profession, ils avaient été dotés chacun d’une
chaire à l’Ecole de pharmacie. C’est alors que les deux
amis, après s’y être préparés par de longues recherches
préliminaires, entreprirent un vaste travail d'ensemble
sur la composition chimique des végétaux. S'il étais
vrai,
Comme
l'avait
observé
Linné, que
les plantes
d'une même famille étaient le plus souvent douées de
propriétés médicales analogues, n’était-ce pas « parce
qu'elles renfermaient les mêmes matériaux immédiats,
et parmi eux un principe prépondérant, qui imprimait
son caractère à toutes les
L'expérience allait décider.
parties
du
végétal ? ».
Débutant par la famille des Loganiacées, si riche en
espèces vénéneuses,
Pelletier et Caventou
isolent
en 1818 Ia strychnine, dont vous connaissez tous les
effets foudroyants, puis l’année suivante la brucine,
qui en est en quelque sorte le reflet, l’image affaiblie.
En même
temps
que Robiquet (1); ils extraient
l'alcaloïde du café dont la thérapeutique ne saurait plus
se passer aujourd’hui. L’eilébore, cette panacée fameuse,
qui avait tué tant de malades au lieu de les guérir, le
colchique
d'automne,
dont les
corolles
élégantes
décorent nos prairies, livrent à leur tour le secret de :
leur poison. Faisant enfin porter leurs investigations
4) RoBiQuET (4780-1840. -- Collaborateur de Vauquelin, pharma
cien au Val-de-Grâce, prof, à l'Ecole polytechnique, administrateur de
l'Ecole de pharmacie. Travaux sur la formation de l'essence d'amandes
ainères, la cantharidine, l'essence de montarde,
fliadigotine.
Découverte
de la codéine, de l’amygdaline, de l’asparagine, de l’orcine, de ia narcotine, de l'alizarine, de la purpurine, de la caf£ine. La narcotine avait été
obtenue par Derosne sous le nom de sel d’opium, mais on n’en connaissait
pas la nature.
DISCOURS
sur le quinquina,
remède
DE M.
si
KLOBB
4
justement
célèbre,
mais
d'un eflel inégal et incertain, Pelletier et Caventou en
retirent
deux
substances
nouvelles,
et l’on
apprend
bientôt que l’une d'elles, la quinine, concentre en elle,
mais décuplée, mais centuplée, toute la vertu bienfaisante de l’écorce.
Ainsi se réalisait, à plusieurs siècles de distance, le
rêve de Raymond Lulle et de Paracelse, ces alchimistes
de génie; la partie active, l'élément prédestiné, la quin-
essence des végétaux apparaissait enfin, dépouillée de
la masse grossière qui l’environnait. Telle était en eftet
l'activité de ces nouveaux agents que rien ne pouvait
être mis en balance avec eux. Et si l'hypothèse émise
par Pelletier et Caventou apparaissait comme trop
absolue, la science s'enrichissait, en revanche, d’une
ample moisson de faits fondamentaux et éminemment
suggestifs: dans le nouveau sillon ainsi ouvert, les
chercheurs
de la jeune génération
marcher de avant,
n'avaient plus qu’à
pour puiser à pleines mains.
Si l’on songe maintenant aux innombrables existences sauvées depuis près d'un siècle par la quinine,
si l’on ajoute que rien n'a pu remplacer le précieux
alcaloïde. et que, dédaigneux de la fortune, Pelletier et
Caventou se sont hâtés de porter à la connaissance
de
tous les résultats de leurs travaux, pourra-t-on leur
refuser le titre de bienfaiteurs de l'humanité ?
Messieurs,
la
France
est
couverte
de
monuments,
juste hommage rendu au talent et au génie; artistes,
poètes, penseurs, hommes d’État,
savants même
s'offrent, grâce au ciseau du sculpteur, au souvenir ému
de leurs compatriotes; eb sur la grande place de plus
d’une bourgade de nos provinces se dresse fièrement
la mâle figure de quelque héroïque défenseur du sol.
Et cependant, il n’y a pas bien longtemps encore, vous
eussiez cherché vainement quelque œuvre d'art destinée
48
DISCOURS
à perpétuer
la mémoire
DE M. KLOBB
des
inventeurs de la quinine.
Est-ce donc que nos deux savants, qui tout en écrivant
une des plus belles
pages de la chimie,
quoi terrasser la douleur,
ont trouvé de
est-ce donc que Pelletier et
Caventou n'ont pas eux aussi, bien mérité de la Patrie?
Pour être tardive, la réparation n’en fut pas moins
éclatante.
En
1896,
un
éloquent
appel était adressé
aux chimistes, aux amis de la science du monde entier.
Bientôt les dons affluaient de toutes parts; au dehors
on s'inscrivait
avec autant d'enthousiasme
qu'en
France;
l’Alsace-Lorraine,
PAutriche-Hongrie,
la
Roumanie, la Suêde, la Turquie d'Asie, la République
Argentine répondaient chaleureusement à l'attente des
organisateurs.
Et enfin, au mois d'août 1900, en présence de la foule
des étrangers accourus à Paris pour embrasser d’un coup
d'œil l'effort économique de tout un siècle, on inaugurait, boulevard Saint-Michel, un monument digne de
la mémoire de nos deux grands chimistes.
MESSIEURS LES ÉTUDIANTS,
Tôt ou tard, vous allez nous quitter, après avoit.
conquis vaillamment votre diplôme. Que ces quelques
exemples soient pour vous une leçon d'énergie. Cette
science,
sement
qu'on vous
peut-être,
distribue
à votre
gré,
un peu trop
n’est pas un
généreu-
vain
luxe,
vous l'avez bien compris, c’est une arme nécessaire
dans la lutte pour l'existence. Si vous voulez ne pas
déchoir à vos propres yeux, si vous voulez conserver
la place honorable à laquelle vous avez droit dans la
Société, travaillez. En le faisant, non seulement vous
aurez
satisfait
une
des
plus
l'âme, mais vous aurez bien
Nancy, qui vous a formés.
nobles
aspirations
de
mérité de l'Université de
RAPPORT
DE
M. BLONDEL,
SUR LA
Doyen de la Faculté de Droit
SILUATION
PENDANT
MoNsiEUR
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉR
SCOLAIRE
DE LA
FACULTÉ
905-1906
LE RECTEUR,
Messieurs,
Au risque de tomber dans la répétition, nous ne pouvons
nous empêcher de constater une fois encore que le mouvement ascensionnel, déjà signalé il y à deux ans, s'est accentué
en 1905-1906, ainsi que l'établissent les chiffres qui vont
suivre. Peut-être serait-il osé d'affirmer qu'il durera et se
développera dans l'avenir. La nouvelle loi sur le service
militaire n'a pas reçu, jusqu'à présent, son application
intégrale à nos étudiants et, à deux reprises différentes, ils
ont été autorisés à contracter des
engagements
volontaires,
les plaçant sous le bénéfice de l'articie 23 de l'ancienne loi.
La suppression des dispenses n'a donc pas jusqu'ici produit
les conséquences qu'on pouvait envisager; Fexpérience seule
‘en décidera; on peut cependant conjecturer que si l'on doit
craindre un fléchissement dans le personnel des étudiants de
licence, il n'est pas interdit d'escompter une augmentation
dans le personnel des aspirants au certificat de capacité.
INSCRIPTIONS,
Inscriptions.
—
De
444
EXAMENS,
le
nombre
GRADES.
des
élèves,
en
cours
. d'études s'est élevé à 492 dont 480 Français et 12 étrangers.
Cet accroissement
de 48 unités est à peu près dû entièrement.
à la première et à la deuxième année de licence ?
50
COMPTES
RENDUS
Le nombre des étudiants se répartit comme suit, d'après
les origines diverses d'oû nous Viennent nos élèves :
1904-1905
1905-1906
147
165
69
78
76
86
Soit, pour le ressort académique... ..............
382
425
Autres départements ,....,,,...,,.,...,........
Indo-CGhine...................,.,..........2..
Bulgarie... ...,................,.,.....4.....
Grand-Duché de Luxembourg... ....... ..,..,....
Es]
{
6
4
50
»
ÿ
4
Empire Russe. .........,...,.........,.:...,..
Serbie ........,..,,,,.,,,,.44,4..04400.4
2
i
Î
1
Total. .,.......,,.,,.. ….
444
492
Ville de Nancy..................,,.,.,........
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy)...
—
—
de la Meuse ..,.....,...........
des Vosges... ..,...,............
SUISSE ............... Vocueeeerr
ere uen
Allemagne, ........... .....,..,.,...,,.,.....
{rèee, ....,..4.,, 4e...
sessions sense.
88
98
4
Î
»
;
1
1
Le total des inscriptions trimestrielles s'est élevé à 918,
soit 229.50 par trimestre au lieu de 775 (194.75 par trimestre)
l'an dernier (1).
E y a lieu d'ajouter dix immatriculations concernant deux
Français et huit étrangers.
L'augmentation sensible du nombre d'étudiants pouvait
faire espérer un accroissement proportionnel du nombre des
élèves inscrits aux conférences facultatives. La diminution
qui s'était manifestée l'an dernier dans ce contingent paraît
s'être arrêtée. Le chiffre s'est élevé, en effet, à 135 inscrits,
contre 124 l'année dernière (72 inscriptions pour le premier
(1 Relevé des inscriptions par années d'études et par (trimestres.
Fascriptions
Novembre
1905
Capacité. .,..,,...,.....,,.. ‘
dre année. ..,,,..,.,...,,,.
De année... .,.,..,.......,..
BE ANRÉE.
sas cuvereerss .
ds année...
,, socio...
33
105
56
56
24
Totaux .........
“25
Janvier
1906
24
92
44
29
4i
260
Mars
+006
Mai
1906
18
83
42
26
14
34
1148
13
39
16
183
080
Totaux
pour Fanñée
109
396
ais
+30
65
9JI8
par
Moyenne
trimestre
21.25
99
»
54,50
92.00
16.25
219.50
FACULTÉ
semestre
DE
DROIT
J1
et 63 pour le second {{}. On ne saurait se lasser de
rappeler aux étudiants et à leurs parents que les exercices de
la conférence,
pour être
facultatifs,
sont
des
plus
utiles;
c'est par là surtout que l’on peut éclairer et soutenir
les
bonnes volontés dans la voie parfois ardue où nos élèves
s'engagent sans savoir toujours quel but précis ils entendent
viser.
_ Examens
et grades.
—
La Faculté a conféré
111
grades,
savoir :
Baccalauréat ........... Lonesseresrese
re
Licence... ,............ Fe dessus
.
Doctorat | Sciences juridiques. rer De
&A
39
9
Certificat de capacité en droët..................
16
Sciences politiques et économiques...
Soit 18 de plus
Le nombre total
379 en 4904-1905),
. soit 78,79 p. 100
8
Eat
qu’en 1904-1905.
des épreuves subies s'est élevé à 415 (contre
dont 327 admissions et 88 ajournements,
{admissions} contre 21,214 p. 109 (ajourne-
ments), d'où résulte une hausse très légère d'ailleurs, dans la
moyenne
proportionnelle
des admissions par comparaison
avec Fannée précédente.
C'est toujours la première année qui fournit le plus fort
contingent aux ajournements. L'an dernier déjà je signalais
une baisse de 7 p. 100 sur les admissions au premier examen
de baccalauréat; je constate encore cette année un nouveau
fléchissement de plus de 1 p. 100 (66,67 p. 100, au fieu de
67,80). Il est décidément impossible d'obtenir des étudiants,
ou du moins d’un trop grand nombre d'entre eux, qu'ils
veuillent bien considérer les études de droit comme sérieuses
(1) Relevé des étudiants
inscrits aux conférences facultatives.
ter semestre
1905-1966
dc semestre
1905-1906
AFS ARMÉE, , russes
De année...
4e
sssssusse
Se année, .,,..
css.
sv
4e ANNÉE,
ses
esures
29
45
13
46
27
41
12
43
TOtRUX ,....,,,...,,
7à
63
2
k?
DA
COMPTES
RENDUS
dès le début; peut-être ne serait-il pas inutile de réitérer
cette observation à l'adresse de quelques parents.
RÉSULTATS
D'ENSEMBLE
DES
EXAMENS.
Session de juillet 1906
Relevé des examens de baccalauréat et de licence subis dans
la session de juillet 1906 (1) :
PROPORTION
p. 100 des
NOMBRE DES
Neture
candidats
des épreuves
Ler examen de baccalauréat :
ancien régime. .......
nouveau { dre partie };
épreuves
à
admissions
5
3
L1
| régime. { 2 partie.. )
2e examen de baccalauréat
dre partie
...,..... j
:
de partie...
À
Jre partie .............. |
9e partie
Ÿ
des
boules
2
16
33
ne
+
43
np
35
25
mms
mens
nn
30
9
Re
198
aux
ajournements
60 »
7193
40 »
28 07
7907
26 93
8333
16 67
8750
8621
3
61
7644
examens
RS
admissions
6364
3
4&
25
259
distribuées
20
34
40
2
135
Relevé
ajournements
de
36 36
12 50
1370
23 56
baccalau
réat et de licence subis dans la session de juillet 1906 :
Nature des boules.
Boules
—
—
—
—
{4} Relevé
Preportion
Nombre.
blanches. ...,...
146
blanches-rouges..….
Fouges...... sr
TOULES-NOIPES ..,..
HOires, ...... .
14.83
182
275
23.27
35 16
784
100
168
A
des examens de baccalauréat
session de juillet 1905.
NOMBRE
p. 100.
DES
21.49
5.25
et de licence subis dans la
:
PROPORTION
RE
candidats
épreuves
admissions
ajournements
admissions
isrerxamen debaccalauréat
2e examen de baccalauréat
tre partie, .,,,,...
de partie. .,,. .,..
Examen de licence ......
4
épreuve écrite.
59
31
>
>
27
»
57
5
31
30
»
27
40
»
23
35
x
26
19
»
8
5
»
À
67.88
»
14,2%
83,33
»
96.30
»
25
22
4
partie, examen oral...
»
117
27
499
24
3
160
LS
FE
dre partie} Pamen oral
3
pr. 100 DES
as
ne
Nature des épreuves
198
88.82
88
»
80.40
ajournements
32.20
>
25.80
16.17
5
8,70
11411
42
+
19.60 -
FACULTÉ
DE
DROIT
53
Dans la session de juillet 1965, les boules distribuées aux
examens avaient été réparties de la manière suivante:
Nature des boules,
Boules
—
—
—
=
blanches.
Nombre.
,.... ..
blanches-rouges...
rouges. ......... .
rouges-noires . ....
Proportion
p, 100.
114
19,82
29
5 05
437
206
83
HOIrTES.....,...4.
23.83
35.82
15.48
D75
100
Le niveau générai des examens a un peu fléchi cette année ;
on le doit à la première année, où la proportion des boules
blanches et blanches-rouges est sensiblement plus faible, et
celle des rouges-noires
années.
plus
élevée
que
dans
les
autres
Session de novembre 1905
Relevé
des
examens
de
baccalauréat
dans la session de novembre
et de
licence
subis
1905 (1) :
NOMBRE
FROPORTION
p. 100 des
DES
ne 7Er,
candi-
Nature des épreuves
fer examen
dats
de baccalauréat,
2e examen de baccalauréat.
{re partie, ........ .
2 partie ..........
Examen de licence. ..... ..
. { épreuve écrite .
dre partie |
2e
partie,
F |
{ examen-oral
examen oral
.
..
...
épreu-
admis-
ajourne-
admis.
ajourne-
34
26.
8
76 53
23.47
ves
34
41
».
»
45
»
»
41
8
»
9
»
di
ne
60
Relevé
des
boules
pour cent
contre
11
ee
8%
distribuées
(4) Pour la session de novembre
“avait été de 80.34
»
9
7
»
9
{1
»
sions
it
73
aux
en
ments
sions
ments ©
»
2
1
»
»
81 90
87 50
»
400 »
»
400
»
ne
14
examens
»
100
»
cms
»
86 90
de
»
18 10
12.50
»
»
»
»
ne
13 10
baccalau.
4904, la proportion des admissions
19.66
pour cent
d’ajournements,
54
COMPTES
RENDUS
réat et de licence, pendant la session de novembre 1905 (1) :
Nature
Boules
—
des
boules
blanches, ...,....
24
TOUgPS...........
128
—
——
blanches-rouges...
rouges-noires .....
—
Proportion
p. 400
Nombre
noires,......
9,16
62
23.60
38
14.50
48.85
10
3.83
262
Relevé des examens
scolaire 1905-1906 (2) :
de doctorat
NOMBRE DES
Nature
des épreuves
épreuves
»
subis pendant
TT
admissions
100
l'année
PROPORTION
p. 100 des
Te
Re
ajournements
admissions
ajournements
Doctorat.
Ancien
Thèse...
régime
,......... .
»
»
»
»
er examen de doctorat...
7
&
4
‘
à
57.4h
Thèse. ....,............
9
9
»
13
5
9
10
5
8
3
»
‘|
76.99
400
»
88.89
23.08
»
14.41
»
»
»
»
»
5û
4€)
4û
Doctorat
Sciences iuridiques
2e
examen de doctorat...
Doctorat
Sciences politiques et éconcrniques
4er examen de doctorat...
2e examen de doctorat...
Thèse, ......,.
. ,.....
7
»
‘
42 86
57.44
400
-
&2 86
»
»
Doctorat, 22 mention
Examen. ,........ louvuus
|
86
(1} Relevé des boules distribuées aux examens de
Nombre
Boules bianches.. .., ..
—
blanches-rouges..
— . lOUES,.....
.
—
rouges-noires,
—
neues,,. ....
2
82
87
37
6
164
20
baccalauréat
licence pendant la session de novembre 1904":
Nature des boules
»
»
et de
Proportion
p. 160
4.22
49 51
55.04
22 56
3 67
100
»
(2) En 1904-1905, ces proportions avaient été de 76.19
{adinissions), contre 23,81 pour cent (ajournements).
pour
cent
FACULTÉ
DE
ss as
DROIT
1)
Relevé des boules distribuées aux examens de doctorat (4):
Kature
‘Boules
Nombre
des boules
blanches.
rouges
9.23
24.22
26
6
ete
nm
p. 480
63
31
vases
blanches-rouges. . .
rouges-noires
noires As rem
Proportion
20.31
4.69
2
es
1.56
28
190
»
Relevé des boules distribuées aux examens de capacité :
Nature
Boules
Nombre.
des boules.
Proportion
p, 400,
ÿ
14
48
13
ai
blanches. ........
blanches-rouges.….
rouges...,,,.....
rouges-noires
noires CE
5.68
12.50
54.55
44.77
12.50
88
Le résultat des
dément certains
En 1904-1905,
admis, soit une
année,
nons
soit 72,73 p.
400
»
examens de capacité semble marquer déciprogrès.
en eflet, sur 26 candidats, 17 avaient été
proportion de 65,58 p. 100, tandis que, cette
enregistrons
100.
Mais
16 admissions sur 22 candidats,
si l'on envisage la qualité
des notes
obtenues, on constate que le niveau de l'examen a plutôt
baissé. L'an dernier, nous avions décerné 32 boules blanches
et blanches-rouges sur un total de 104 boules soit 30,68
p. 400 ; cette année
soit
nous n'avons
pu en donner que
16 sur 88,
18,18 p. 400.
Pour les épreuves de la licence, il n'y a pas dans les résul(4) En 1904-4905, le relevé des boules donnait les chiffres suivants :
Nature
des houles
rouges-noires ....
HUESS
noires
éreso
ere
Nombre
Proportion
re. 100
85
68
4
3
»
44.27
32.81
21.35
1.57
»
182
100
»
56
COMPTES
RENDUS
tats des examens d'oscillation sensible par comparaison aux
années précédentes.
2
Quant aux épreuves de doctorat, la moyenne des admissions
a été légèrement supérieure à celle de l’an dernier: 80 p. 100
au lieu de 76,19. D'autre part, le nombre des éloges est de
trois, comme en 1904-1905. Il n’y a eu aucun éloge spécial.
L'éloge simple a été décerné à MM. HergiN, au premier
examen, et Drianr et NicoLas, au deuxième examen {sciences
politiques et économiques).
Dix-huit thèses de Doctorat ont été soutenues, dont 17 sui-
vies d'admission.
Elles se répartissent ainsi :
Sciences juridiques. .................
Sciences politiques et économiques .. .
g
9 (dont l’ajournementt.
Ces chiffres élaient respectivement, pour 1904-1905, de 6
{sciences juridiques), de 7 (sciences politiques et économi
ques) et de 1 {2° mention, sciences politiques et économiques).
Aucune de ces épreuves n'a mérité la mention « Eloge
spécial » ; mais deux ont obtenu la mention (Très bien », et
neuf la mention « Bien ».
Mention « Très bien ». — M. Gugran (Doctorat jiridique),
pour
sa thèse
lorrain?
et M.
intitulée
: Le Formulaire
Louyor (Doctorat
de Harculfe
juridique), avec
une
est-il
thèse
intitulée : Recherches historiques sur le Notariat en Lorraine et
Barrois.
Mention « Bien »: — 1. Doctorat juridique. M. ANDRE :
L'Œuvre du droit révolutionnaire en matière de filiation naturelle.
M. Azrx. — Lu vol militaire et de sa répression.
M. BreTaGne. —
Le Testament en Lorraine.
M. Bronrz. — L'Examen à futur, — Demande à titre principal
d'enquête, d'expertise et de vue des lieux...
M. Lavraue. — Les Libéralités détournées entre époux.
2. Doctorat politique. — M. Capasse : Les Compagnies de
colonisation délégataires du pouvoir souverain dans la seconde
moitié du XIXe siècle et au début du XXe.
M. Drianr. — De la Location du droit de chasse,
FACULTÉ
DE
DROIT
57
M. Lorentz. — Les Câbles sous-marins et la Télégraphie sans
fil dans les rapports internationaux.
M. PrerraT. — Le Procédé de l'Hinterland.
Tous ces sujets ont été, en général, traités très convenable. ment et
plaudir
chez nos
se tenir
d'une manière assez complète. On ne peut qu’apau choix de quelques-uns d'entre eux qui attestent,
aspirants au Doctorat, l'ambition de ne pas toujours
dans les sentiers battus.
ENSEIGNEMENT. ET
PERSONNEL
L'année 1905-1906 à été marquée par la mise en vigueur de
la nouvelle organisation de la licence en Droit. Le cours d'histoire
générale
du Droit
français,
antérieureurement
semes-
triel, est devenu annuel. On a reporté à l'examen du premier
examen de baccalauréat, les matières concernant les droits
de famille et les incapacités qui figuraient au programme de
l'examen de troisième année, et contribuaient singulièrement
à surcharger le cours. I est vrai que les professeurs restaient
libres de distribuer à leur gré, et dans l'ordre qu'ils préfé
raient, l'enseignement de toutes les parties du Code civil;
aussi, quelques-uns avaient-ils gardé l'habitude d'expliquer
en première année les matières en question. L'inconvénient
était l'absence de sanction, car on ne pouvait, à l'examen de
première année, interroger les étudiants sur cetle partie du
programme, et il pouvait paraître délicat de reporter l'interrogation à la troisième année, alors que les souvenirs du cours
risquaient d'être quelque peu affaiblis.
Le Ministère n'ayant pas cru pouvoir continuer la subvention attribuée au cours de Droit naturel, la Faculté à fait appel
au concours du Conseil de l'Université et de la Société des
Amis de l'Université. Ces deux assemblées, considérant que
‘le cours de Droit naturel est un instrument très efficace d'éducation juridique, que, de plus, il répond aux programmes
de certains examens professionnels d'un pays voisin et nous
vaut, tous les ans, la présence de quelques étudiants luxembourgeois, ont consenti à unir leurs sacrifices pour parfaire
ensemble, par moitié, la somme de mille francs représentant,
38
COMPTES
annuellement,
le
montant
RENDUS
de
l'indemnité
en
question.
La
délibération du Conseil de l'Université, en date du 29 novem-
bre 1905, portant création de ce cours, a été approuvée par
arrêté
ministériel
du
7 février
1906,
et par arrêté rectoral
du 8 du même
mois, M. Gaver en a été chargé pour l'année
M. Srmonner,
docteur en Droit, a été chargé d'un cours de
scolaire 1905-1906.
Droit romain pour la même
remplacement de M. Micnon,
La nouvelle organisation
consisté seulement à reporter
année (chaire de M. May}, en
nommé titulaire.
de la licence en Droit n'a pas
d’une année à l'autre certaines
matières du programme. Elle a réduit l'enseignement du
Droit romain à une seule année obligatoire, la seconde
demeurant facultative. Espérons que les élèves qui se contenteront de ce minimum sauront s'approprier les leçons qui
leur seront données et qu'ils en tireront, sinon une connaissance entière du Droit romain qu'il n'est pas possible d’ac
quérir dans un si court espace de temps, du moins cette forte
éducation juridique qui aiguise l'esprit et lui imprime en
même temps la discipline nécessaire. Quoi qu'il en soit, le
terrain autrefois si largement ouvert aux études purement
juridiques se restreint de plus en plus à leur détriment. Les
sciences politiques et économiques se font de plus en plus
envahissantes, el voici que l'Économie politique, qui avait
‘autrefois pénétré, non sans peine, dans nos. Facultés, vient
de se voir pourvue d’une seconde année d'enseignement. Le
mouvement qui emporte les sociétés modernes vers cette
orientation ne semble pas devoir s'apaiser de sitôt. Rien ne
servirait de s'en plaindre: il est plus sage et plus pratique
de s'en accommoder et de s'y adapter — on est bien obligé
d'être de son temps. Toutefois, au point de vue des voies et
moyens d'adaptation, je n'hésite pas à dire que nous avons
traversé,
à
Nancy,
des
moments
sinon
d'inquiétude,
du
moins de perplexité. Nous n'avions, en effet, qu'un seul
économiste... pratiquant, notre excellent collègue et ami
J. GaARNIER ; on ne pouvait, évidemment, lui demander de se
-charger de l'enseignement des deux années d'économie politique. D'autre part, le Ministère. visiblement inspiré par
FACULTÉ
DE DROIT
59
d'impérieuses nécessités budgétaires, entendait limiter à une
somme
vraiment bien modeste
l'indemnité qui serait accor-
dée au chargé de cours pourvu de cette tâche. Il n’était pas
possible, enfin, d'espérer qu'un agrégé serait détaché d’une
autre Faculté pour nous être adjoint. Que faire dans ces conditions ? Nous avons essayé de résoudre la difficulté par un
moyen... un peu héroïque, mais que nous avons cru conforme
à l'intérêt de la Faculté et de son avenir, et à l'intérêt aussi
des études et de l'Enseignement, que nous n'entendons pas
laisser déchoir. Nous avons demandé au Conseil de l'Université de voter les fonds nécessaires à la création d’une place
d'agrégé {section d'économie politique}. Cette place, affectée
à la Faculté de Nancy, sera mise au prochain concours et le
titulaire en sera désigné pour la rentrée prochaine. Le Doyen
de la Faculté de Droit a été heureux, pour ses collègues et
pour lui, de l'accueil fait par le Conseil de l'Université à sa
demande. Chacun, pour parler familièrement, ? & mis du sien,
et c'est dans un esprit de véritable confraternité que la ques
tion à été examinée et résolue. A côté de cet hommage rendu
aux sentiments de nos collègues, peut-être me sera-t-il permis d'exprimer un regret : c’est que l’État n'ait pu faire luimême les frais de l'innovation réalisée par le nouveau prograiame. Les Universités, celles de province surtout, et par-
ticulièrement celle de Nancv, ont leurs charges propres qui
ne laissent pas d’être lourdes, et leurs budgets ne sont pas
non plus d'une bien grande élasticité. Ceci uniquement pour
faire observer, en passant, que si de semblables éventualités
venaient à se reproduire, il serait peut-être difficile d'y pourvoir, tout au moins de la même facon.
La délibération du Conseil de l'Université portant création
d'un emploi d'agrégé {section des sciences économiques) a été
approuvée par arrêté ministériel du 48 juin 1906.
Un
autre
M. Micnow,
arrêté,
en
date
du
25
juillet
1906,
a
chargé
pour l’année scolaire 1906-1907, du cours complé-
mentaire d'histoire du Droit publie (Doctorat).
Enfin, par arrêté ministériel du 25 juillet 1906, M. SIMONNET,
docteur en Droit, a été chargé, pour l'année scolaire 1906-1907,
d'un cours complémentaire d'éléments du Droit eivil, institué
60
COMPTES
RENDUS
en vue du certificat de capacité en Droit. Le régime nouveau
de ces études et des examens qui en forment la sanction, créé
par décret du 14 février 1905, est mis en vigueur à partir du
4er novembre 1906. Désormais, les aspirants au certificat de
capacité seront astreints à faire deux années d'études; ils
auront à prendre huit inscriptions et à subir deux examens,
l’un à la fin de la première année, l'autre à la fin de la seconde.
Aucun examen isolé ou collectif ne pourra plus avoir lieu en
dehors des deux sessions réglementaires de juillet et de
novembre.
L
En aucun cas, les inscriptions de capacité ne pourront être
converties en inscriptions de licence. Des dispositions tran-
sitoires ont pour objet de faciliter aux titulaires de l’ancien
certificat de capacité
leur permettre
l'accès au
nouveau
de profiter des avantages
certificat, en vue de
faits par la loi du
12 juillet 1905 sur les justices de paix, aux titulaires du nou-
veau certificat.
L'institution de ces deux cours de Code civil nécessite cette .
année l'adjonction d'un collaborateur de plus, et exigera l'an
prochain
un
second
auxiliaire.
Nous avons
été heureux
de
rencontrer la bonne volonté de M. Srmonner, déjà plus d'une
fois mise à l'épreuve, el nous espérons que l'an prochain
nous aurons la même bonne fortune pour ke cours de seconde
année. Je ne crains pas de dire, cependant, qu'en ce qui concerne cet enseignement spécial du Droit civil, on eût pu,
peut-être, en faire l'économie, en faisant participer les aspirants au certificat de capacité, aux cours des différents professeurs de Code civil. Cela se pratiquait autrefois, pour certaines parties du Code seulement, il est vrai, mais étant
donné qu'on portait à deux ans au lieu d'un an la durée des
études de cette catégorie d'élèves, il n'eût pas été impossible
de les rattacher aux cours ordinaires de Code civil.
C'est également un enseignement spécial et distinct qui
devra être organisé en première année à l'usage des aspirants
au certificat de capacité, sur les éléments du Droit public et
administratif. ,
La Faculté n'a pas songé un seul instant à se dérober aux:
nouvelles tâches qui lui incombent ; elle est prête à y faire face,
FACULTÉ
DE DROIT
61
Je n'ai pas eu à parler, dans ce rapport, des concours de fin
d'année auxquels nos étudiants ont pris part et qui font
l'objet d'un rapport spécial d'un professeur de la Faculté. Je
ne puis cependant omettre de signaler le succès obtenu par
la Faculté dans la personne d'un de ses étudiants,
qui a remporté une quatrième mention dans le
général ouvert entre les élèves de troisième année
les Facultés de France. Nous en félicitons à la fois
et son maître, M. GÉNY.
M. EanG,
concours
de toutes
le lauréat.
RAPPORT
M. GROSS,
Doyen de la Faculté de Médecine
SUR LA
SITUATION ET LES TRAVAUX
PENDANT
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
L'ANNÉE
MONSIEUR LE
MESSIEURS,
SCOLAIRE
1905-1906
RECTEUR,
Le rapport que j'ai l'honneur de vous présenter contient
l'exposé de la situation el des travaux de la Faculté de
Médecine pendant l’année scolaire 1905-1906.
Ï.
—
PERSONNEL
ENSEIGNANT
29
collègue,
le
professeur
BaraBan,
nous
à été
enlevé
notre
dans
la
force de l’âge, à un moment où nous étions dans le droit de
compter, pendant de longues années encore, sur sa collabaration.
BaraBan était un travailleur de laboratoire; de bonne
heure, il s'était distingué par son goût et ses aptitudes pour
les recherches d'anatomie pathologique et de micrographie.
Comme cheî des travaux, if avait déjà enrichi, de nombreuses
et importantes préparations, les collections du laboratoire
‘ d'anatomie pathologique et le Musée de la Faculté.
Nommé professeur d'histologie, par décret du 28 mars
1891, il occupa, par mutation, deux ans plus tard, le 3 juillet
1893, la chaire d'anatomie pathologique, devenue vacante
par la mort de son maitre, le professeur FELTZ.
La
caractéristique
de
l'enseignement
de
notre
collègue
æ
L'année scolaire 1805-1906 a été une année de deuil,
Quelques jours après la rentrée, le 18 novembre,
64
COMPTES
était
la
méthode
et
la
RENDUS
conscience;
il
étudiait,
contrôlait
scrupuleusement tout fait nouveau avant de l’enseigner.
Nous
lui devons
l’organisation
des
travaux
pratiques
d'anatomie pathologique et du service des autopsies,
fonctionnement à notre Faculté a été cité comme
par les autorités Les plus compétentes
Notre collègue ne s'adonnait guëre
était
conseiller
bienfaisance,
municipal,
dont le
exemple
à la clientèle, mais
administrateur
adjoint au Maire.
du
Bureau
il
de
Terrassé par un mal implacable, dont le germe, peut-être,
fut pris dans les recherches de laboratoire, il disparait
prématurément, victime du devoir professionnel et de son
dévouement à ses fonctions multiples.
Quelques mois plus tard, la Faculté de Médecine perdait
un de ses professeurs honoraires, M. Hecar.
|
Le professeur HEcar est venu à Nancy, lors du transfert en
notre
ville, de
la Faculté
de Médecine
de Strasbourg,
à
laquelle, comme agrégé, il avait rendu d’éminents services.
En même temps qu'il se distinguait dans l'enseignement,
M. Hrcar avait su conquérir, comme médecin praticien, une
autorité incontestée, et tout lui promettait un brillant avenir
dans sa ville natale, quand survinrent les terribles épreuves
de 1870.
À l'hôpital civil, dans les ambulances, M. Hecer à grandement fait son devoir pendant les cruelles el sanglantes
journées du siège et du bombardement de Strasbourg.
Par décret du 4° octobre 1872, il est nommé professeur
pathologie générale et interne à la Faculté de Naney®
de
Il se distingua, à notre École, par son enseignement métho-
dique,
ment
toujours basé sur un sens clinique parfait, enseigne
éminemment
par tous.
Maître
utile
et fructueux,
hautement apprécié
bienveillant et aimé des élèves, collègue excellent,
profondément dévoué à la Faculté et à l’Université, M. Hecar
se dépensait
sans
mesure,
dans
l'exercice de
sa
profession.
I jouissait de l'estime et de la considération générales.
La croix de la Légion d'honneur
une carrière noblement remplie.
à justement
récompensé
°
FACULTÉ
DE MÉDECINE
65
Des raisons de santé obligèrent, en 1894, M. Hecar à faire
valoir, avant l'âge, ses droits à la retraite. Après de longues
années de souffrance, notre collègue s’est éteint, le 25 août
dernier.
Je dois ici un juste tribut d'hommages
à sa mémoire. I]
nous laisse à tous le souvenir d'un collègue de haut mérite
et d’un homme de bien (1}.
À propos de nos collègues disparus, je dois mentionner le
don du buste de notre regretté collègue, le professeur DEMANGE,
que Mne Demange a bien voulu offrir à la Faculté. Le buste
est placé dans notre salle de délibérations où il perpétue le
souvenir d’un collègue honoré et estimé. La Faculté est
reconnaissante à Mme Demange de sa généreuse attention.
La vacance de [a chaire d'anatomie pathologique motiva des
changements assez importants dans le personnel enseignant,
Cherchant un titulaire pour la chaire, le Conseil de la
Faculté s'adressa à l'un de nos agrégés, à tous égards, des
plus méritants, M. Hausaazrer, dont les travaux antérieurs
aflirmaient la compétence. M. HausHaLTER était agrégé de la
section de médecine depuis 1892; en 1893, il avait fait une
suppléance du cours d'anatomie pathologique; de 1887 à
1892, il avait été chargé du laboratoire de bactériologie des
cliniques. Nous connaissions de lui des travaux d'anatomie
pathologique. Mais, M. HausHaLTER, depuis douze ans, s'était
spécialisé à la clinique des maladies des enfants, dont il était
chargé, et par un scrupule des plus honorables, il déclina
l'offre qui jui était faite, estimant que ses études el son genre
de travail ne l'avaient pas suffisamment préparé a occuper
dignement une chaire d’un caractère, à tous points de vue,
très spécial et à assumer la responsabilité
des importants
services qui ressortissentà cette chaire.
Le Conseil devait s'incliner devant la décision si désinté-
ressée de M. HAUSHALTER.
(1; Le discours prononcé aux obsèques du professeur BARABAN, Pallocution prononcée à l'assemblée de la Faculté après la mort du professeur Hecirr, sont joints à ce rapport el font connaître Îes titres
scientifiques et autres de nos regrettés collègues,
RENDEUS
COMPTES
66
Parmi
gnait
les autres
à l'attention
agrégés
du
de la Faculté, M. Hoone se dési-
Conseil
par ses services et par ses
travaux d'anatomie pathologique.
M. Hocue était chef des travaux d'anatomie pathologique
et directeur des autopsies depuis 1897, chef du laboratoire
d'anatomie
pathologique
des cliniques
depuis
1899.
C'est
dire que, depuis huit ans, il s'était consacré à l'anatomie
pathologique. I en donnait encore la preuve dans une longue
série de publications et de mémoires sur des questions d’anatomie pathologique et de très nombreuses études de pièces
recueillies dans nos cliniques et au service des autopsies. Je
signalais, dans mon rapport de l'an dernier, la part prise par
M. Hoone à l'Exposition du Congrès international de la tuber
cuiose d'octobre 1905, où notre jeune collègue avait envoyé
une très riche collection de préparations, de photographies,
de diapositives concernant la tuberculose. Je rendais compte
aussi du voyage d'études fait par M. Hocse, en vue de connaître l'organisation de l’enseignement et des laboratoires
d'anatomie pathologique dans les Universités allemandes.
Malgré des titres scientifiques déjà sérieux, le Conseil
jugeait cependant que M. Hocne était de trop fraîche date
agrégé, pour être titularisé, mais il désirait voir le service
d'anatomie pathologique, que M. Hocne avait dans la main,
rester sous sa direction.
Si le Conseil trouvait chez M. Hoou£ les connaissances et
lexpérience voulues pou:
assurer le service d'anatomie
pathologique, il ne pouvait
renoncer au désir de titulariser
M. Havwsrarer, que la valeur de son enseignement, les titres
scientifiques nombreux et la sympathie des maîtres et des
élèves recommandaient à son attention, alors que par une
grande délicatesse de conscience, il se dérobait à la chaire
vacante.
M. HauSHALTER élait chargé de la clinique complémentaire
des maladies des enfants depuis 1893; il avait le plus grand
succès dans son enseignement: sa clinique était suivie non
seuleinent avec grande assiduité par les élèves, mais encore
par de
nombreux
nombreux
travaux
médecins
de
M.
civils et militaires.
HatsmaLTer,
en
Les
pathologie
très
et
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
67
clinique infantiles étaient très avantageusement connus et
appréciés; leur auteur avait une notoriété incontestée.
Reconnaïissant les titres et les travaux de MM. HAUSHALTER
et Hocxe, les services signalés et spéciaux rendus par l'un et
l'autre, le Conseil à jugé que dans l'intérêt de la Faculté et de
l’enseignement,
il était autorisé
Ministre la transformation
: 1° à demander
à M.
le
de la chaire d'anatomie patholo-
gique en une chaire de clinique des maladies des enfants et la
transformation de la charge de clinique complémentaire des
maladies des enfants en une charge de cours complémentaire
d'anatomie pathologique; % à désigner à M. le Ministre
M. Hausnazter pour la chaire de clinique des maladies des
enfants, et M. Hocue pour le courscomplémentaire d'anatomie
pathologique.
Le
Conseil
de l'Université
a bien
voulu
appuyer
de
son
autorité les décisions du Conseil de la Faculté, et après avis
favorable de la section permanente, le Ministre a donné
satisfaction à la Faculté, en supprimant la chaire d'anatomie
pathologique et en créant à sa place une chaire de elinique
des maladies des enfants (décret du 42 février 1906), puis en
remplaçant la charge du cours complémentaire de clinique
des maladies des enfants par une charge de cours complé-
mentaire d'anatomie pathologique (arrêté ministériel du
12 février 1906).
|
Par décret du 12 février 1906, M. HAUSHALTER a été nommé.
titulaire de la chaire de clinique des maladies des enfants
et par arrêté ministériel du mêmè jour, M. HocxE a été chargé
du cours complémentaire
d'anatomie pathologique.
Le Conseil eut encore à prendre une décision importante
à propos d'une demande qui lui a été faite par M. GuirLoz,
agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire d’électro-
thérapie et de radiologie.
Sollicité de poser sa candidature pour une chaire de
physique vacante dans une autre Université et inquiet de
la situation
Nancy,
aléatoire
malgré
enseignement,
qui
lui
était
faite
à
la
Faculté
de longues années de collaboration
de
à son
M. GuiLLoz se crut autorisé à demander
à la
Faculté s’il ne pouvait pas espérer quelque sécurité au point
68
COMPTES
de vue de son
elle, à titre de
déjà,
la
genre;
avenir et
professeur
Faculté avait émis
ses requêtes
RENDUS
être définitivement attaché à
adjoint. À différentes reprises
le vœu
n'avaient
de
jamais
nomination
de
ce
été accueillies favora-
blement.
M. Guiicoz remplissait les conditions requises par l’article
40 du décret de 1885. [Il était chargé de cours, et s'était
distingué par des services nombreux et importants.
Chef des travaux de physique depuis 1889, agrégé de
physique depuis 1895, prolonge en 190%, il est attaché à la
Faculté depuis 17 ans et prend une part active à son enseignement depuis cetie époque.
C'est à M. Guizcoz que la Faculté doit la création, au début
de l’année scolaire 1896-1897, d’un service clinique d'électrothérapie, auquel notre collègue ajouta, en 1900, un laboratoire de radiologie. Le 15 février 1901, le Conseil de l’Univer-
sité consacra
l'enseignement
créé par
M.
Guirzoz,
par la
fondation
d'une charge de cours spéciale, de clinique
d'électrothérapie et de radiologie. Grâce au dévouement que
M. GuizLoz apporte à son œuvre, grâce à la bonne dt'ection
de son service, la clinique d'électrothérapie et de radiologie
fonctionne de la manière la plus satisfaisante et a le plus
grand succès.
.
M. Gucoz est un iravailleur de laboratoire dont les
recherches et les travaux de physique biologique;notamment
d'électrologie, sont hautement appréciés dans la science
Pour toutes ces raisons, ie Conseil a cru devoir émettre un
avis favorable à la demande de M. GuizLoz.
Après approbation par la section permanente,
le Ministre,
par décret en date du 28 juillet 1906, a conféré le titre de
professeur adjoint à M. GuüiLroz.
Un arrêté ministériel de même date, 28 juillet, nous a
annoncé que M. LABORDE, agrégé en chimie, a été attaché,
sur sa demande, en la même qualité, à partir du 1 novembre,
à la Faculté de médecine et de pharmacie à Toulouse. C'est
la première fois, croyons-nous, que pareil transfert a lieu
entre Facultés de Médecine. M. LaBorpe, nommé
agrégé au
dernier
ans
concours, était
des
nôtres
depuis
deux
seule-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
69
ment. La Faculté regrette le départ d'un collaborateur estimé
et apprécié par tous.
La place d'agrégé de chimie, devenue vacante à la Faculté,
a été mise au concours pour l'année prochaine.
Quatre de nos agrégés sont arrivés à la limite de leur temps
d'exercice. Pour trois d'entre eux, MM. GwizLoz, agrégé de
physique; LamBerr, agrégé de physiologie; Bouin, agrégé
d'histologie,
gation
du
le
Conseil de
la
Faculté
temps d'exercice.
a
demandé
la prolon-
Contrairementà @es décisions
prises, il y a trois ans, dans des circonstances analogues, au
sujet de deux de nos collègues, M. le Ministre, se rapportant
strictement aux statuts, aujourd'hui anciens, de l'agrégation en médecine, n'a accordé aucune des prolongations
demandées. Il nous a laissé toutefois l'espoir de conserver
nos anciens collaborateurs, à titre de chargés de cours.
Par dépêches ministérielles en date des 21 février, 21 mai
et 4 octobre, MM. PRENANT, Meyer, GARNIER ont été successivement appelés à présider les jurys d'examens de doctorat,
d'officiat de’ santé et de
sages-femmes,
aux
Ecoles
de Méde-
cine de Besancon et de Reims.
Par arrêté ministériel du 22 décembre 1905, M. LAMBERT,
agrégé, est maintenu en exercice jusqu'au 841 octobre 1907.
Par arrêté ministériel du 12 juillet, M. Wéper, agrégé et
chef du laboratoire d'anatomie normale, est nommé, en
outre, pour l’année scolaire 1906-1907, conservateur des
collections.
Par
veau
M.
M.
|
arrêté ministériel du 25
à partir du 4e novembre
Vaurrin, agrégé libre, du
Février, agrégé libre, de
juillet, ont été chargés à nouprochain :
Cours de Pathologie externe ;
la Clinique complémentaire des
Maladies syphilitiques et cutanées :
M. Scauux, agrégé
chement;
libre,
M. ETIENNE, agrégé libre,
Maladies des Vieillards;
M.
Hocur,
pathologique ;
agrégé
M. Paris, médecin
du
en
du Cours
complémentaire
de la €“linique
Cours
complémentaire des
complémentaire
cheî de l'Asile
d'accou-
public
d'Anatomie
d’aliénés
de
70
COMPTES
RENDUS
Maréville, de la Clinique complémentaire des Maladies mentales.
Par arrêté rectoral du 43 août, ont été chargés à nouveau
à partir du 4er novembre prochain:
M. Guicroz, agrégé, de la Clinique complémentaire d'Electrothérapie et de Radiologie ;
M. Froœric, agrégé libre, de la Clinique complémentaire de
Chirurgie orthopédique ;
M.
Jacques,
agrégé
libre,
de
la
Clinique
complémentaire
d'Otorhino-laryngologie ;
M. Anpré, agrégé, de la Clinique complémentaire des Maladies
des voies urinaires ;
M. RosenraaL (R.), docteur en médecine, de la Hirection de
la Clinique dentaire et du Laboratoire de prothèse.
Promotions et Distinctions. — Le personnel des professeurs
n’a fait l’objet cette année d'aucune promotion de classe.
Par contre, la Faculté a applaudi à la promotion dans
la
Légion d'Honneur de deux de nos collègues. Le Ministre de la
Guerre a décerné la croix à M. Wrss, professeur de clinique
chirurgicale, médecin principal de le classe de l'armée territoriale (février), et M. CHARPENTIER, professeur de Physique
médicale, a été compris dans la promotion des décorations
attribuées à l'occasion des Expositions de Saint-Louis, Lille
et Arras
({l octobre).
Nous
renouvelons
toutes
nos félici-
tations à nos collègues.
M. Eniexne {G.}), agrégé libre, chargé de la clinique complé-
mentaire des Maladies des vieillards, a été nommé Officier de
l'Instruction publique et MM. Spizzmanx (Louis),
Gnoss
(Georges), agrégés; RosENTHAL, docteur en médecine, directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse
ont été nommés
14 juillet).
M.
Gross
Oficiers d'Académie (arrêté
(Georges)
a
obtenu,
en
outre,
ministériel
la
du
décoration
d'Officier du Nichan Iftikar, pour sa collaboration aux travaux
de la section de Tunis de la Société de Géographie commer
ciale de Paris (17 septembre 1906).
À l’occasion du Congrès d'alliance d'hygiène sociale, tenu
à Nancy du 22 au 24 juin, le Ministre de l'Intérieur a attribué
des Hédailles d'argent de l'Assistance publique à nos collègues
FACULTÉ
DE MÉDECINE
71
MM. Macé et HAUSHALTER, pour services rendus aux œuvres
de bienfaisance de Nancy (Lettre préfectorale du 31 juillet).
À l'occasion de la visite de S. M. Sisowath, roi du
Cambodge, notre collègue, M. CHRÉTIEN, adjoint au Maire,
membre de l’Alliance française, a reçu la décoration de
l'Ordre Royal de Muni Seraphon (palmes du Mérite Cambod-
gien).
Nominations. — M. Vuizemmn a été nommé membre de la
Commission de nomenclature des Plantes cellulaires par le
Congrès international de Botanique de Vienne 1905. I a été
nommé, en outre, vice-président de la Société mycologique
de France pour l’année 1906.
Par arrêté de M. le Maire,
en date du
47 janvier 1906,
MM.
Ronmer,
professeur
de clinique ophtalmologique,
Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique complémentaire
d'oto-rhino-laryngologie et leurs assistants MM. Cnéry, chef
de elinique aphtalmologique, Drranp, aide de clinique d’otorhino-laryngologie, ont été chargés de l'Inspection sanitaire
des Ecoles municipales pour les maladies des veux, des
oreilles, du nez et de la gorge.
Par un autre arrêté tout récent, MM. RosenrHaL, docteur
en médecine, directeur de la elinique dentaire et BLANC,
chirurgien dentiste, chef des travaux de prothèse, ont été
chargés d’une mission analogue pour les maladies des dents.
Nous remercions M. le Maire pour la marque de confiance
accordée à nos collègues et à nos collaborateurs.
Par arrêté de M. le Préfet, en date du 9 mai 1906, notre
collègue M. Ronmer, a encore été nommé professeur d'anatomie à l'Ecole des Beaux-Arts.
Participalion aux Congrès. — La Faculté de Naney a été
représentée à la 8 Réunion de l’Association des Anatamistes,
tenue à Bordeaux du 9 au 11 avril, par notre collègue,
M. Nicozas, fondateur et secrétaire perpétuel de
et par MM. Wéper, agrégé, COLLIN, prosecteur,
d'anatomie, qui y ont communiqué des travaux
sortis du laboratoire d'anatomie de la Faculté.
M. Nicozas a assisté en outre à la réunion de la
(resellschaft, à Rostock-Copenhague, 2 au 6 juin.
l'Association
LUCIEN, aide
remarqués,
Anatomische
72
COMPTES
RENDUS
MM. HausHaLtTER, professeur, et Cozrin, interne des hôpitaux, ont envoyé un important rapport à la section de
Pediatrie du 18e Congrès international de médecine, à Lisbonne
(19-26 avril}. En outre, MM. CoLLuiIN, prosecteur, et LUCIEN,
aide d'anatomie, ont présenté à la section d'Anatomie un
travail fait au Laboratoire d'Anatomie.
M. FrœLica, agrégé, chargé de la clinique de chirurgie
orthopédique, a communiqué
un travail au
Ve Congrès alle-
mand de Chirurgie orthopédique, à Berlin, le 17 avril, et a assisté
au Congrès allemand de Chirurgie (18-26 avril).
M. Jacques, agrégé libre, chargé de la clinique d’oto-rhinolaryngologie, a assisté au Congrès de la Société française de
Laryngologie, à Paris, en mai 1906.
Le te octobre s’est réuni, à Paris, le 19 Congrès français
de Chirurgie. MM. Gross, VaurRiN, FRozic y onf assisté.
M. FROLICH y a présenté un mémoire,
Je dois une mention spéciale à la part active et importante
que les membres de la Faculté de Médecine ont prise au
3
Congrès de l'Alliance d'Hygiène sociale, tenu à Naney, les
23-95 juin, sous
la présidence
Président de la République.
de M. Casimir-PÉRIER, ancien
Les très remarquables Rapports présentés au Congrès par
nos collègues, M. Macé (en collaboration avec M. le Dr IMBraUx,
Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Directeur du service municipal), sur l'assainissement des villes; M. Haus-
HALTER,
sUr la préservation
de la jeunesse contre les mala-
dies infectieuses ; M. SPILLMANN {Paul}, sur la préservation
de la jeunesse contre les maladies vénériennes; MM. Simon et
SPILLMANN (Louis), sur la préservation de la jeunesse contre
la tuberculose ; M. Scaurrr, sur la préservation de la jeunesse
contre l'alcoolisme : de M. Bernueim, sur des questions
d'Hygiène morale, ont éte hautement appréciés et font le plus
grand honneur à leurs auteurs.
Ajoutons la contribution apportée par MM. SPILLMANN (P.),
Macé, HAUSHALTER, à l'Exposition du Congrès.
M. G. Enexwe, agrégé libre, chargé de la clinique des
maladies des vieillards, a assisté au Congrès de l'Association
française pour l'avancement des sciences, à Lyon, août 1906,
FACULTÉ
Enfin, M.
pathologique,
HocHe,
agrégé,
DE
MÉDECINE
chargé
du
a assisté à la Conférence
13
cours
d'anatomie
internationale pour
l'Étude du Cancer, à Heïdelberg-Franctort, 24-27 septembre
et M. LAMBERT, agrégé, a assisté au Congrès de l'Alimentation
rationnelle, tenu à Paris du 22 au 27 octobre.
JT.
—
PERSONNEL
AUXILIAIRE
4
Une série de changements se sont produits, durant le cours
de l’année, parmi les docteurs et élèves attachés aux différents
services pratiques, et occupés comme auxiliaires de l’Enseignement:
M. Lamperr, agrégé, a été chargé, en outre, pour l'exercice
1905-1906, des fonctions de chef des traxaux de physiologie (arr.
ministériel du 2? décembre 4905) ;
MM. Driour, Biner et BanTHÉLEMY ont été nommés aides de
clinique (arr. rectoral du 24 novembre 1905);
M. KeLLer a été nommé préparateur d'histologie (arr. recto
ral du 31 octobre
1905);
M. Pacorre, licencié ès sciences naturelles, a été nommé
préparateur de physique, en remplacement de M. Lamy, démissionnaire (arr. rectoral du F0 mars 4906) ;
Ont été prorogés dans leurs fonctions de chefs des travaux,
ou de chefs de laboratoire :
MM. Guizzoz, agrégé, chef des travaux de physique;
Roserr, chef du laboratoire de chimie des cliniques :
LamBerr, agrégé, chef des travaux de physiologie;
Try,
chef des travaux d'histoire naturelle:
Bouin, agrégé, chef des travaux d'histolagie ;
Wéper, agrégé, chef de laboratoire d'anatomie normale.
M. Lucrex est délégué dans les fonctions de chef des travaux
d'anatomie pathologique (arr. ministériel du 95 juillet).
Ont été maintenus, par arrêté rectoral du 13 août, pour
l'année scolaire 1906-1907, dans les fonctions suivantes :
M. Hocur, agrégé, chef du laboratoire d'anatomie pathologique
des cliniques;
M. Tiny, chef du laboratoire de oactériologie des cliniques ;
14
COMPTES
RENDUS
M. Rosentai, directeur de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse.
Sont délégués, pendant l'année scolaire 1906-1907, dans les
fonctions suivantes :
MM. Braxc, chirurgien-dentiste, chef des travaux de prothèse;
Duran, docteur, aide de clinique d'ato-rhino-laryngo-
logie (arr. rectoral du 43 août).
M. Hawanr est nommé aide d'anatomie, en remplacement de
M. Lucrex, appelé à d’autres fonctions (arr. rectoral du 15 octo
bre 1906).
Sont nommés, pour l'année 1906-1907, dans les fonctions
suivantes (arr. rectoraux des 31 octobre et 18 novembre) :
MM. BarrHéLeny, chef de clinique chirurgicale ;
Parsor (Jacques) chef de clinique médicale ;
Cuéry, chef de clinique ophtalmologique;
Micuer (Louis), chef de cliniqne chirurgicale ;
Ruerr, chef de clinique médicale ;
SvrRE, chef de clinique obstétricale;
CoLLIN, prosecteur d'anatomie ;
Mars, aide d'anatomie ;
Minerr, aide d'anatomie (sans traitement) ;
KezLenr, préparateur d'histologie;
Rave, préparateur de physiologie;
HENRY, aide préparateur de physiologie;
Pacorre, préparateur de physique;
HanRior, préparateur des travaux pratiques de physique ;
Roserr, chef des Lravaux de chimie:
HameL, chef des travaux
du laboratoire de chimie des
cliniques ;
GAILLARDOT, préparateur des cours de chimie;
CHATELAIN, préparateur des travaux pratiques de chimie ;
\ JOYEUX, préparateur d'histoire naturelle ;
HARTER, préparateur d'analomie pathologique ;
ALAMELLE, préparateur de thérupeutique ;
Garnier, chef des travaux d'hygiène et de bactériologie ;
Bizot, préparateur d'hygiène et préparateur à lTnstitut
sérothérapique ;
MM.
MÉDECINE
De
DE
mi
KACULTÉ
Bepis, préparateur de médecine légale ;
Driovur, aide de clinique;
Bixer, aide de clinique;
GauTater, aide de clinique.
Le concours pour l'{nternat des hôpitaux {29 octobre 1906)
s’est terminé
par la nomination,
comme
internes titulaires, de
MM. Dezrourt, PaiitPpe, OBÉLIANNE, ALISON, Bizor, GAUTHIER,
Gournetr, et comme
énternes provisoires, de MM. Raver,
HEUILLY.
À la suite du concours pour l'Externat des hôpitaux (31 octobre}, ont été nommés externes : MM. Scamirr, Murez, GRUYER,
Caampy, Hutin, BRaAHANT, GOURAND, BARACHON, WEILL, BuLLIARD, Porort, Rozer, VoinIER, Nizus, Courer.
Promotions, Récompenses. — Dans le classement des chefs de
travaux, de clinique et préparateurs, ont été l'objet de promotion avec augmentation de traitement : MM. Micarz
{Louis}, chef de clinique chirurgicale ; BÉLAskyY, préparateur
de chimie (arrêté ministériel du 10 février).
M.
SourrraiN
étudiant
en
médecine.
a
recu
Îles
palmes
acädémiques, en sa qualité de Président de l'Association
générale des étudiants (mars 1906).
Je mentionne ici la récompense accordée par l'Académie
de Médecine {séance publique du 13 décembre 1905), à
M. SencerT, chef de clinique chirurgicale, pour sa thèse inti-
tulée: « La Chirurgie de l'æsophage thoracique et abdominal. » L'Académie de Médecine a décerné à M. Sencenrr le
prix Amussat.
En. outre, l’Académie de Médecine a accordé
de
bronze
à
M.
GorPrerT,
docteur
en
une médaille
médecine,
assistant
bénévole à la clinique des maladies des enfants de M. HarsHALTER, pour ses travaux sur l'Hygiène de l'Enfance.
|
Secrétariat.
— À l'occasion du
tes, à la Sorbonne,
M.
F.
Congrès des Sociétés savan-
LamBerT
DES CILLEULS,
secrétaire à
la Faculté de Médecine et à l'École supérieure de Pharmacie,
a été nommé Oficier de l'Enstruction publique (2t avril 4906),
Le 42 avril, M. F. LamBerr pes CILLEULS à recu, en outre, la
décoration d'Officier du Nichan Iftikar.
76
COMPTES
RENDUES
(rarçons de laboratoire. — L'indemnité de M. Rorx (Nicolas),
garçon de laboratoire, est portée de 1,200 à 1.300 francs (arr.
20 janvier 1906).
[TL —
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
Le nombre des étudiants inscrits à la Faculté, pendant
l'année scolaire 1905-1906, s'est élevé à 340, dont 287 candidats au doctorat et 53 aspirants chirwrgiens-dentistes.
L'année précédente, ces chiffres étaient de 307, dont 279
candidats au doctorat et 28 aspirants chirurgiens-dentistes.
À la clôture des registres de l'année scolaire 1905-1906, la
population de nos étudiants, au point de vue de leur scolarité,
était la suivante:
D
qe
1
: POCTORAT
DEGRÉ DE SCOLARITE
Te
;
|
.
65 :
ANNÉE, Less
eu seuues vrueroe ….)
ANNÉE...
dus
secs seseeeseesreesses |
ARMÉE...
ee sscesucesrerese, érrsrrres |
cours d'examens. ........ detsssere rue
4
2
69
D,
at
à
:
| &=
de année ....,...,......,,,,... errors
DENTISTES
| Te
=
i
1
5,
5,
8)
oi
:
;
"
||
scolaire 1905-4906, et se décomposant comme;
suit .
:
LYON...
sosie eeenssnses
vrrecvess !
6
l'artis pour d'autres Facultés ,.,,..,,..,,,.., |
Ayant cessé leurs études ou rayés.
Reçus aux grades...
...,.,
..........)
|
|
Î
470
à
|
di»
4
5
11!
|
86
1
|
j
j
56
37
67
27
F
li| 27
|
|
|
»
1.
14
:
»
D
5
Î
|
E
|
3
| |
mor
|
à
6:
2
8 | »
» | »
os lo
L
|
7 |
30
|
TOTAUX...... 44e,
|
CE
.....,.,,,...,....
À
:!
|
|
|
Élèves admisà l'Ecole de santé militaire de:
|
E
Lu
=
je
| 28 14)
81
Unités perdues pendant le courant de l'année |
|
|
3S lÀ
17
Î
|
1
CHIRURGIENS-
L
Si,
=
=
|Î
20
40
49
En
NOMBRE D'ÉTUDIANTS
ER
48
à
:
6
|
8
|
A5
8
ES
| 340
re
FACULTÉ
Origine des Etudiants. —
D£ MÉDECINE
11
Les étudiants de la Faculté de
de Médecine se répartissent de la manière
de vue de leur origine :
suivante
DOGTORAT
r
Dei
Re.0
DÉPARTEMENTS
OU PAYS DE NAISSANCE
au point
"
ne
z
| El
RE
slETlS
-
Meurthe-et-Moselle...,,,,,....,...........,.
Vosges ...,.,,,.....,,,,.,,,.,éuuse...,
Meuse, ...........,, 44,4
87
86
82
+
»
»
Haute-Saône... ,....,.,,..,..,,.,.,......
13
10
Æ
x
Ai
2
8
»
»
»
98
38
34
ù
3
>
42
»
1
10
D
2
»
y»
ai
ATDENNES. esse
sec cecereererese
5
3
»
»
ë
DouDS.
6
»
4
»
7
5
»
7
»
42
Marne. .,...,,,...
4, isa de ueuquus
Haute-Marne... issues.
is
Seine...
ed
44,4.
ei
sure reuauuceeses
eee see
ssee
42
Nord,.....,.....44
4444 se sssesssscsssssssss
7
»
»
ÿ
7
Haut-Rhin...........,.....,,.,,.44..,,,,,
28 autres départements. ..............,,..,,
Alsace-Lorraine....,,,,,44,,44.4eusis
sue
Turquie...
44, eee
5
34
18
Â
»
»
»
à
4
1Ù
&
8
»
»
»
»
ô
£a
22
B
5
Bulgarie. .........,.,,......,...4444
sus
»
Russie. ,.,,.,.,,..,,
4444 sos eme
4
Serbie...
ÿ
Allemagne.........,,,,...............,,,..
»
Uruguay,
»
,,,.,,..,..444 44e
Chili,
Amérique
Roumanie ...,...
du
ces.
Nord....,
...,
.,.,.,..,.,2,.........4...
»
5
40
3
»
5
2
>»
»
2
>
À
»
À
4
À
»
2
À
5
»
4
Luxembourg..,....,,,......,...4,.........
4
»
1
L
à
SUISSE. ..,,.,, 4444
5
»
4
»
4
#7
48
5
3-0
issu sveusesneeses
nes
TOFAUX...
EV. —
Inscriptions.
4... essieu
INSCRIPTIONS,
—
270
Examens,
Le nombre
|
GRaDes,
des inscriptions
Prix
prises
à la
Faculté pendant l’année scolaire 1905 1906 a été de 675, dont
134 pour les aspirants chirurgiens-dentistes ; en oufre, il a été
pris 33 inscriptions de travaux pratiques facultatifs.
L'année précédente, la Faculté avait compté 688 inscriptions et 106 inscriptions de travaux pratiques facultatifs.
18
COMPTES
RENDUES
Examens. — La Faculté a fait subir 370 examens, dont 278
pour le doctorat d'Etat, 24 pour le diplôme universitaire,
46 pour le grade de chirurgien-dentiste d'État, 22 examens
de sage-femme de 2° classe.
a) Doctorat. — Les résultats des examens pour le doctorat
(État et Université), sont indiqués dans les tableaux ci-après:
Résultats généraux des examens de Doctorat
(Diplôme d'Etat).
DES EXAMENS
7
AUX
1er EXAMEN
OBTENUES
EXAMENS
Ass
atvsstemanenssttessonetesse
Assez bien
Resa
rs eme
Médiocre où passable
Ajournés
en
a
TOTAUX.
enr
serons
nunerress
resserites
lsle
£ | à
Li
al
slot
ls)
9
|
8 | 40 | 14 À 40 | 10 | 12
8|16
#11
940 | 12
6|13:13]
81
7,
4
srrretassessucre
mrsrrestest
ÿe EXAKEN
TRÈSES
ge EXAMEN
NOTES
TOTAUX
DÉTAIL
5171»
30 | 51 | 45 | 84| 80 | 29
sets
218
}
Résultats généraux des examens (Doctorat de l'Université).
DES EXAMENS
2
OBTENUES
AUX
Let
EXAMENS
ge
ea
SE
le
ils
His
|e
Sal
ei
a
Fa
ä,
L
»
2
slot
Assez bien
5e EXAMEN
À
mr
=
21212
le
SISIE
isisisle
EL | à
œ
|
ue
F&
TS
i
dd
LA
11,1
La
411
1)
151».
|
î
31
2 |
1
2
»
»
versus es
anvprsmenseseressrstasaretre
3
2
4
ÿ
D
1
à
>
Î
fes
Arvsrnas
ane
Médiocre où passable
Ajournés
AR
3° EXAMEN
NOTES
TorAUXx
rames
cute
rte
en ets
ste
Ta
»|
3
541
THÈSES
DÉTAIL
»
»1
|
f
»
4
:
:
FACULTÉ
DE MÉDECINE
b) Chirurgiens-dentistes.
— Le
79
tableau
suivant
donne
le
résultat des examens pour l'obtention du grade de chirurgien
dentiste :
NOTES
|
OBTENTES AUX
EXAMENS
|
Lor
94
examen |
ge
examén |
TOTAUX
examen
Très bien.......... |
.&
à
3
À
Bien,,............, |
»
ü
#
410
Assez bien .....,., |
Passableou médiocre)
4
5
5
4
3
&
42
Ajournés
3
È
2
6
46
46
46
......... |
TOTAUX,...
|
ce. Sages-femmes.
US
|
—
‘1
Le résultat des examens
des sages-
temmes est le suivant :
NOTES
OBTENUES
-
tee EXAMEN
2e EXAMEN
TT
AUX EXAMENS
dre classe | 2e classe | Art classe ! %e classe
Tres hien....,...,
ses
ssesst ose
»
2
»
Bien
sr réeseses
»
3
»
....,.,,. eee
isssse
»
8
»
|
ou médiocre. ...,.,
...,.,..
»
5
5
|
Ajournées .,,..,,..,,,.,.,...,......,
ÿ
3
»
%
143
»
rat ursuss
Agsez Die.
Passable
térrutsséue
2
2
2
1
2
Î
ET
TOraux,.....,..,..,.......,
nn
|
9
me
18
9
RS
TOTAL
Grades. —
GÉNÉUAL. .....,.....
a) Doctorat. — La
°
22
Faculté de médecine a reçu,
pendant l'année scolaire 1905-1906, 31 docteurs, dont 30 doec-
teurs d'État et { docteur d'Universilé. Les notes accordées
pour les thèses soul indiquées précédemment.
c) Chirurgiens-dentistes. — Les chirurgiens-dentisles reçus
ont été au nombre de 16, Lous au diplôme d'État.
e) Sages-femmes. — La Facultéa délivré 9 diplômes de sagefemme de 2 classe.
80
COMPTES
RENDUS
Je rappelleräi, comme tous les ans, l'attention de M. le
Ministre de l'instruction publique sur la situation faite aux
élèves sages-femmes de 2 classe de l'École départementale
de Meurthe-et-Moselle. Tout en étant placée auprès d'une
Faculté de médecine, notre École ne peut délivrer le diplôme
de sage-femme de 2 classe à toutes ses élèves. Celles qui dési
rent exercer leur profession dans le département des Vosges
doivent subir leurs examens probatoires à l’École de médecine de Besançon, et, fait à noter, devant un Jury présidé par
un professeur de la Faculté de Nancy. C'est ainsi que 40 aspirantes sages-femmes de 2 classe, après avoir accompli leurs
deux années d'études à la Maternité, ont dù aller subir leur
examen probatoire à Besançon pour pouvoir exercer dans les
Vosges.
Quant aux aspirantes au diplôme de sage-femme de
tre classe,
mon
collègue,
M.
HerRGorT,
directeur
de
l'École
départementale, en déplore toujours l'absence à peu près
totale, par la raison déjà indiquée dans mes précédents rapports, à savoir que, pour être sage-femme de Lre classe, il faut
avoir le brevet élémentaire de l'enseignement primaire ou le
certificat d’études
secondaires,
que
les élèves
ne possèdent qu'exceptionnellement ou même
sages-femmes
jamais.
Concours pour les Prix. — Voici la liste des lauréats pour
les différents prix de l'année 1905 1906:
Prix d'anatomie et d'histologie. M. Hawanr (Aimé-Julien), né
le 13 mars 1884, à Nancy. Mentions très honorables : M. Max-
suy (Marie-René-Louis-Edmond), né le 18 août 1884 à Dieulouard {M.-et-M.), et M. Matris (Charles-Antoine), né le 8 octobre 1881, à Lunéville {M.-et-M.).
Prix de physiologie. M. Hamanr (Aimé-Julien), déjà nomméMention très honorable : M. Mansuy (Marie-René-Louis-
Edmond), déjà nommé.
Prix
32 mars
de
médecine.
M.
1883, à Moutiers
Ricnarp
(Joseph Gabriel),
(Savoie).
Mention
né
le
très honorable:
M. Hawns (Antoine-Altred), né le 6 août 1882, à Bindernheim
{Alsace-Lorraine). :
Prix de chirurgie et d'accouchement. M. Biner (André-Augustin-René-Marie), né le 10 mars 1883, à Nancy {(M.-et-M.). Mon.
FACULTÉ DE MÉDECINE
81
tion très honorable: M. Hanxs (Antoine-Alfred), déjà nommé.
Prix Bénit (dit de l'internat). Prix : M. Parisor (Jacques), de
Nancy. Mention très honorable avec prolongation d'un an dans
les fonctions d’interne: M. Vornix {Paul}, de Nancy.
Prix À. Heydenreich-V. Parisot. — Le prix à décerner était
le prix de Chirurgie. Un seul mémoire a été présenté à la
Faculté pour le prix, par M. LOGIN, interne des hôpitaux. fl
est intitulé : Traumatisme des nerfs.
Le Jury,
composé
de
MM. Gross, Weiss, HERRGOTT, PRENANT, ROHMER, a proposé
d'accorder le prix à M. Lucien. La Faculté a approuvé les
conelusions de la Commission {{).
.
Prix de Thèse, fondé par le Conseil général de Meurthe-et-
Moselle et la Ville de Nancy. — Le nombre des thèses soute.
ques devant la Faculté a été de 31. Un rapport, présenté au
Conseil de la Faculté, au nom d’une commission composée
de MM. Curérien, Maven, PRENANT, Panisor, HausHaLzrer (L},
a fait ressortir le mérite d'un certain nombre de ces travaux
et la Faculté a accordé les récompenses suivantes :
Prix : M. Bium (Paul Alexandre), de Charmes (Vosges),
peur sa thèse intitulée : Des Anesthésies psychiques dites nervenses où hystériques. Étude historique, clinique, expérimentale et
critique.
Mentions très honorables (ex-tæquo) : MM. BarTaéLemy (Marc),
de Nancy, pour sa thèse: fndications thérapeutiques dans les
névralgies faciales rebelles et régénération nerveuse. Étude clinique, expérimentale et critique; Gérarp (Henri-Alcide}, de
Thaon (Vosges), pour sa thèse : Étude médico-légale sur les
armes à.feu courtes (pistolets et revolvers) ; VaxEy (FrançoisAuguste}, de Baccarat (M.-et-M.), pour sa thèse : Des Processus
phlébitiques du tractus génital au cours de la puerpéralité (métrophlébites puerpérales).
Mentions honorables (ex-wquo) : MM. Grorer (André Léon),
de Nancy, pour sa thèse : Le corpuscule de Malpighi dans la rate
humaine. Notions anatomo-pathologiques; Hérique (MarieJoseph-Auguste),
de
Marainviller
(M.-et-M.),
pour
sa
thèse
(4) Rapport de la Commission du prix, annexé au présent rapport.
82
COMPTES
RENDUS
intitulée : Les Consultations des nourrissons dans les œuvres d'assistance de la première enfance (en particulier de l'œuvre du Bon
laic de Nancy):
RiNn
(Paul), de Mirecourt
(Vosges),
pour sa
thèse : Le Venin des vipères françaises. L'envenimation vipérique
et la sérothérapie antivenimeuse.
Étudiants admis à l'École de santé militaire de Lyon. — Sept
de nos étudiants ont été admis. Ce sont : MM. Marc (9),
VERMELIN (12e), Ferry (359), BarBier (36°), BRUNHAMMER (39°),
Rosneïm (4le), Marre (42e).
Championnat des Écoles supérieures. — La Faculté de médecine a été classée 7e parmi les établissements ayant pris
part au CONCOUFS,
Au tir individuel, ont été classés: MM. HamanT, 3°, HABERT,
8e; GouranD, %; Henry, 11°; Savourer, 14°; Licourr, 92.
V. —
ENSEIGNEMENT.
Les cours et cliniques, travaux pratiques, conférences ont eu
lieu conformément au programme arrêté par l'Assemblée de
la Faculté, dans sa séance du 42 mai 1906.
LABORATOIRES. — Une des grandes préoccupations de mon
collègue, M. Nicoras, professeur d'anatomie, est toujours la
question des ressources mises à notre disposition pour les
"études anatomiques. Comme partout, d’ailleurs, dans les cen-
tres d'enseignement médical, ces ressources vont en diminuant d'année en année. Nous espérons toujours qu'une
entente s’établira un jour entre les Ministères de l’Instruction
publique et de Flintérieur pour nous aider à les augmenter.
|
La question est tout aussi importante pour le laboratoire de
médecine
opératoire.
Pendant
le semestre
apportés à l'Institut anatomique
d'été,
les sujets
servent à l’enseignement de
la médecine opératoire, fait par M. CHRÉTIEN, el aux exercices
pratiques de cette branche importante de l’enseignement,
dirigés par M. MickeL, agrégé.
Si nous avons des vœux à formuler au point de vue des
FACULTÉ
#
DE
à
MÉDECINE
83
ressources matérielles des services d'anatomie normale et de
médecine opératoire, par contre, le matériel d’études au labo-
ratoire d'anatomie pathologique est considérable. Cette année
encore, 352 autopsies ont été pratiqués par M. Hooxe, agrégé,
chargé du cours et chef des travaux, avec la coopération
directe des élèves de 3° et 4° années.
Une subvention extraordinaire de 2.000 francs a été accor-
dée au laboratoire d'anatomie pathologique, pour installation
de vitrines destinées aux collections (dépêche ministérielle
du 24 novembre 1905).
Au laboratoire de médecine légale, les élèves ont assisté et
coopéré à 33 autopsies médico-légales,
faites par notre collè-
gue M. Parisor. Ils ont été régulièrement initiés aux recherches d'expertises et à la rédaction de rapports médico légaux.
Grâce à l'extrême obligeance de M. Leyeune, Directeur de
la Prison, M. Panisor a pu faire assister ses élèves à une très
intéressante conférence faite, à la Prison même, par M. LeJEUNE, sur la méthode anthropométrique de Bertillon et le
fonctionnement du service anthropométrique à la Prison de
Nancy. La Faculté est reconnaissante à M. LeseunE de tout
l'intérêt qu’il lui porte et de son concours si utile à l'instruction de ses élèves.
|
Les travaux pratiques d’histologie, de physiologie, de physique et de chimie médicales, d'histoire naturelle médicale, d'hygiène et de thérapeutique, ont régulièrement fonctionné sous la
direction de nos collègues: MM. PRENANT, MEYER, CHARPENTIER, GARNIER, VUILLEMIN, Macé, Scamrrr, et de leurs chefs de
travaux et préparateurs.
J'appelle l’attention du Conseil sur le laboratoire de patho-
logie générale, créé il ÿ a trois ans par notre collègue, M. Srmox.
L'institution du certificat d'études médicales supérieures, qui
sera exigé, à l'avenir, pour l'agrégation, demandera la fréquentation du laboratoire de pathologie générale par nos
futurs candidats. Il serait donc nécessaire que notre collègue,
qui n'a pu encore attacher à son laboratoire qu'un assistant
bénévole, puisse être secondé dans sa nouvelle mission par un
chef de laboratoire ou, pour le moins, par un préparateur
attitré.
8%
COMPTES RENDUS
Criniques. — Les cliniques
ont conlinué
subventions votées annuellement
à bénéficier
des
par les Conseils généraux
de Meurthe-et-Moselle (5.000 fr.}, des Vosges (3.000 fr.}, de la
Meuse (300 fr.}, de la HauteSaüne (150 fr), et de la HauteMarne (300 fr.}. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de ces départements de leurs
décisions si utiles à notre enseignement clinique. Grâce à ces
subventions départementales, les professeurs de clinique ont
la facilité d'admettre,
dans
leurs services, des malades étran-
gers à la ville, et dont l'état présente un intérêt particulier pour la science et l'instruction de nos élèves. Ces subventions sont tout particulièrement avantageuses pour les
cliniques de chirurgie et d'ophtalmologie : elles sont encore
un bienfait pour les malades indigents, étrangers à la ville,
qui trouvent ainsi dans les eliniques de ia Facuité, des soins
utiles et spéciaux, qui ne
domicile.
Dans le couts de l’année
pourraient
leur
1905-1906,
ont
être donnés
été admis
à
dans
nos cliniques, aux comptes de ces différentes subventions,
417 malades, dont 36 originaires de Meurthe-et-Moselle,
50 des Vosges, 16 de la Meuse, 6 de la Haute-Marne, 6 de la
Haute-Saône, 1 de la Marne et2 d'Alsace Lorraine.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander, pour 907, le renouvellement de ces subventions si bien motivées dans l'intérêt à la
fois de l'Enseignement et des malades. M. le Recteur a bien
voulu appuyer de son autorité nos requêtes, et nous avons
enregistré avec la plus vive salisfaction qu'elles ont été favorablement accueillies.
Îl est de notre devoir, aussi, de remercier notre coilègue,
M. BLonpez, d’avoir bien voulu, cette année encore, plaider la
cause de la Faculté de Médecine auprès de ses collègues du
Conseil général
des Vosges, dont il est un des membres
les
plus écoutés et Les plus autorisés.
Nous remercions d’une facon spéciale MM. les Conseillers
généraux de la Haute-Marne, qui viennent de porter à 500 fr.
la subvention de ce département.
Cliniques de l'Hôpital civil. — Dans les six grandes cliniques
FACULTÉ
de l'Hôpital
DE
MÉDECINE
85
civil ont été admis, pendant
lannée
1905-1906,
5.629 malades : les cliniques médicales de MM. BeRNREIM et
SpiLLMANS (P.) ont reçu 1.721 malades; les cliniques chirurgicales de MM. Gross et Warss, 2.845 malades ; la clinique des
maladies des yeux, 784 malades; la clinique des maladies des
enfants, 519 malades.
La clinique de M. HausnaLTER, devenue récemment clinique
magistrale, comprend : a) au Pavillon Mauvais, à FHôpital
civil, un service de maladies aiguës avec une moyenne d’en-
trées de 500 entants par an: b} un service de consultations où
passent, annuellement, plus de 3.500 enfants; c) au Pavillon
des Contagieux, un service avec une moyenne de 200 entrées
par an; d} à l'Hospice d.-B. Thiéry, à Maxéville, un service
de maladies chroniques avec une moyenne de 300 entrées par
an. L'Enseignement des maladies des enfants est donc des
plus complets et des plus prospères, et il serait de toute
nécessité que M. HAUSHALTER puisse être secondé dans ses
importantes fonctions par un chef de clinique, J'émets le vœu
qu'un emploi de chef de clinique infantile puisse être créé.
À la clinique complémentaire d'électrothérapie de M. GuizLoz,
ont été traités 730 malades et faites 5.033 applications diverses, parmi lesquelles nous relevons 400 radiographies et
4.056 applications de radiothérapie.
Le service de M. Guricoz, et particulièrement celui de la
radiologie, prennent de jour en jour plus d'extension, et
les locaux
qui y sont affectés,
placés
dans
le sous-sol du
pavillon Alhâtre et très défectueux déjà par eux-mêmes,
sont devenus absolument insuffisants. Nous n'ignorons pas
les difficultés que ! Administration des Hospices rencontre
actuellement pour apporter à cet état de choses, qu'elle ne
méconnaît pas, une amélioration qui s'impose. Sachant tout
l'intérêt qu'elle porte au bon fonctionnement de nos services
cliniques, nous nous en rapportonsà elle, certain qu’elle ne
perdra pas de vue le vœu que nous lui adressons ici.
Le nombre toujours croissant des radiographies, le développement des applications radiothérapiques, rend encore
nécessaire l'augmentation du personnel du service que
M. GuiLoz, depuis plusieurs années déjà, n'a pu assurer, du
86
COMPTES
RENDUS
reste, qu'avec le concours de collaborateurs bénévoles et
désintéressés qui vont lui faire défaut. L'adjonction d'un
2e préparateur est encore urgente pour cette autre raison que
les opérations de radiologie ne sont pas sans exposer le
personnel à certains dangers dont l'expérience a malheureu-
sement démontré toute la gravité. M. GuizLoz demande un
2e préparateur, afin de pouvoir établir un roulement par
quinzaine dans le personnel chargé des applications cliniques et thérapeutiques des Rayons de Ræœntgen.
Le service de radiologie établi à l'Hôpital civil ne sert pas
seulement aux services cliniques, mais est encore ouvert à
tous les services
l’Assistance
hospitaliers de Ia ville, aux médecins de
publique et des différents services
municipaux,
et la Faculté ayant déjà attaché au service d’électrothérapie
et de radiologie un de ses préparateurs de physique, nous
émettons le vœu que l'emploi de préparateur que nous solli“citons soit créé par l'Administration des Hospices ou la
Municipalité.
À la clinique complémentaire d’oto-rhino-laryngologie, dirigée
par M. Jacoues, agrégé libre, chargé de clinique, le nombre
des malades traités qui, l'an dernier, avait été de 1.780, a
monté à 2.108, soit 328 de plus qu'au précédent exercice. Le
chiffre des opérations a été de 734, au lieu de 487, soit 247 de
plus que l'année précédente. Nous avons donc la satisfaction
d'enregistrer un accroissement marqué de l'activité de la
clinique.
|
Par contre, nous déplorons toujours l'insuffisance de l'installation matérielle du service. Sur ce point, toutefois, un
progrès sera réalisé sous peu ; la construction d'un nouveau
local destiné aux consultations de médecine et de chirurgie
infantiles, laissera dorénavant à l'oto-laryngologie l'entier
usage du modeste pavillon où elle fonctionnait, depuis sa fondation, en 1897, en commun avec la consultation médicale
infantile. La salle acquise de ce chef sera exclusivement consacrée à l'enseignement. Le chef de service, relativement isolé
du bruit et du mouvement de la consultation, pourra y exa-
miner et y démontrer méthodiquement aux élèves les malades les plus typiques ou les plus intéressants. Dans cette
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
S7
même salle aura lieu la conférence hebdomadaire de pathologie spéciale.
Malgré cette amélioration, le service de la clinique d'otorhino-laryngologie sera loin d'avoir une installation en rapport avec l'importance de cet enseignement. Il conviendrait,
entre autres, d’affecter au service un certain nombre de lits.
À la clinique complémentaire de chirurgie orthopédique, confiée
à M. Frœzricu, le mouvement
des malades, déjà considérable,
s'est encore accru pendant l'année 1905-1906. Le nombre des
consultations données a été de 3.276; celui des pansements
faits à la consultation externe, de 1.860; celui des séances à
la salle de gymnastique orthopédique {exercices et massage),
de 720; celui des malades nouveaux reçus au service, de 780.
Le développement et l'importance pris par la clinique com-
plémentaire de chirurgie orthopédique ont nécessité l'adjonc-
tion au service d’une salle d'opérations et d’un certain nombre de lits. Le nombre des malades hospitalisés a été de 225,
dont 150 garçons et 75 filles.
À la clinique complémentaire des maladies des voies urinaires,
dont M. AnpRé, agrégé, est chargé, 300 malades sont venus
réclamer des soins. Il a été pratiqué 95 grandes et 35 petites
opérations. Une amélioration du service s'impose.
Hospice Saint-Julien. — A Vhospice Saint-Julien, la clinique
complémentaire des maladies des vieillards, confiée à M. ÉrienNe,
agrégé libre, est toujours assidûment suivie par les élèves. Un
total de près de 500 malades constitue le mouvement du
service.
École’des infirmières à l'Hôpital civil. — La commission
des
hospices a bien voulu charger, cette année encore, nos collègues : MM. P. Parisor, HausHaLTER, professeurs, ÉTIENNE,
FROELICH, JACQUES, ANDRÉ, agrégés, de l enseignement à
l'École des infirmières établie à l'Hôpital civil. Les cours de
nos collègues ont été suivis par un grand nombre d'auditrices, en majorité des religieuses de Saint-Charles et autres
congrégations, dont 51 ont obtenu le diplôme d’ infirmières de
l'École, après examen théorique et pratique, passé devant des
Jurys composés de nos collègues chargés de l'enseignement à
l'École et des professeurs chefs de service aux hospices civils.
88
COMPTES
que
RENDUS
Cliniques de la Maison départementale de secours. — La clini.
d'accouchements, installée à la Maternité avec l'École
départementale des sages-femmes, a reçu 716 femmes pendant l’année 1905. La statistique du service indique encore
606 nouveau-nés vivants. Rappelons les services que l'Œuvre
de la Maternité, londée par notre collègue, M. HeRRGoTT,
directeur de la Maternité, continue à rendre. Elle a permis
de secourir 334 mères, auxquelles 2.649 francs ont été distribués pour faciliter l'élevage de leurs enfants après leur sortie
de la Maison de secours.
.
J’ai la satisfaction d'annoncer au Conseil, cette année, que
le vœu si longtemps émis de la création d'une nouvelle
Maternité a enfin été entendu. M. ie Préfet vient de saisir de
la question à la fois la Commission de surveillance de la
Maison de secours et la Commission des hospices. Espérons
que
la Ville de Nancy
sera bientôt dotée d’une Maternité
digne d'’eile.
A la clinique des maladies syphilitiques et eutanées, dirigée
par M. Févarer, agrégé libre, chargé de la clinique, le mouvement
du service a été de 516 malades atteints d'aflections
vénériennes et syphilitiques, et 226 malades atteints d'affections cutanées. Une installation mieux appropriée aux exigences du traitement des malades et aux besoins de l'instruction pratique des élèves serait nécessaire. Le nombre des
malades qui viennent se faire traiter à la consultation externe
de la clinique est toujours considérable. L'affectation, depuis
longtemps réclamée, d'une salle spéciale à cette importante
partie du service vient enfin d'être accordée.
La Maison départemeutale de secours comprend encore des
services
de
maladies
chroniques
et
incurables,
confiées
à
MM. CaRéTEN, ScaMrrr, Simon. Les services de nos collègues
sont le refuge des malades atteints d'affections incurables et
chroniques aggravées par l'âge et la misère, mais qui sont
encore pour la science un utile sujet d'études.
Nous avons été heureux d'apprendre que le Conseil général
venait de décider la création d’un poste d’interne affecté à
ces services.
|
À l'Hospice J.-B.
Thierry,
à Maxéviile, dépendance
de la
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
89,
Maison de secours, el dont le service médical appartient à
M. HausnarTer, 464 enfants ont pu être admis en 1908. Les
ressources cliniques que notre collègue trouve ainsi à sa disposition à l’hospice forment toujours un complément des
plus utiles pour l'enseignement des maladies infantiles dont
il est chargé.
Asile d'aliénés de Maréville. — La clinique complémentaire
des maladies mentales, ouverte à l'asile d'aliénés de Maréville
et dirigée
par
M.
Paris,
médecin
en
chef
de
l'asile,
a
été
fréquentée, comme l'an passé, par nos élèves de 4‘ et 5° années et un certain nombre de docteurs qui ont ainsi tiré
profil des ressources cliniques considérables qu'offre cet
établissement. M. Paris complète son cours théorique avec
présentation de malades, par des exercices pratiqués qui
consistent en interrogations et examens de malades par les
élèves, rédaction, discussion et critique des observations
recueillies par eux.
ENSEIGNEMENT
DENTAIRE.
L'enseignement dentaire que, par arrêté ministériel du 8 juillet 1904, la Faculté de Médecine a été autorisée à organiser,
vient d'accomplir sa cinquième année d'exercice.
Le nombre des aspirants chirurgiens dentisles qui ont
suivi, cette année, l'enseignement dentaire, a été de 53; l'année dernière, il a été de 28.
Le nombre des examens probatoires à été de 46 et la
Faculté a délivré 16 diplômes de chirurgiens-dentistes.
Les cours destinés aux élèves dentistes ont été fails par
MM. Meven, professeur: Bouin, SPILLMANN (L.), Gross (G.},
Wiéper, agrégés.
M. Rosenrmaz (R.}, docteur en | médecine, directeur de la
clinique dentaire et du laboratoire de prothèse, assisté de
M. Bcano, chirurgien-dentiste, chef des travaux.
Du ter août 1905 au 31 juillet 1906, 4.89 malades ont reçu
des soins au service de consultations pour maladies des
dents, établi à l'Hôpital civil, où les élèves dentistes reçoivent
90
COMPTES
RENDUS
leur instruction clinique. Le total des opérations dentaires,
dont un grand nombre pratiquées par les élèves, a été de
3.740 avulsions, 2.930 obturations, maslications, aurifications
et opérations diverses.
J'appelle, de la façon la plus pressante, l'attention du Con-
seil sur les grands besoins de notre enseignement dentaire.
La progression croissante du nombre de nos aspirants
chirurgiens-dentistes
(28
en
1904-1905,
53
en
1905-1906),
réclame impérieusement un agrandissement du service de la
clinique dentaire et du laboratoire de prothèse.
Les locaux de la clinique dentaire sont encore insuffisants
en raison du nombre des consultants, qui s'accroît d'année
en année (2.491 en 1904-1905, 4.891 en 1905-1906). La Commission des hospices a bien voulu mettre à notre disposition,
pour améliorer le service de la clinique dentaire, le local
situé au deuxième étage, au-dessus de ses locaux actuels. Îl
s'agit d'aménager la nouvelle salle.
À la Faculté,
le laboratoire
de prothèse est devenu absolu-
ment insuffisant pour le nombre des élèves et les besoins du
service; son agrandissement exigera des constructions nouvelles. L'augmentation du nombre des élèves demanderait
aussi la création d'un emploi de préparateur de prothèse.
J'ose espérer que M. le Ministre et le Conseil n'oublieront
pas que notre Université a été la première
à posséder un
enseignement pour chirurgiens-dentistes, qu'ils voudronthien
soutenir les efforts de la Faculté et lui venir en aide pour
donner à son enseignement dentaire le développement qu'il
doit avoir et assurer son avenir.
Je renouvelle aussi le vœu déjà émis l'an dernier: Que le
Conseil veuille bien créer, ainsi que l'Université de Lille l'a
fait en organisant son enseignement dentaire, une charge de
cours complémentaire pour les applications des sciences
médicales à l’art dentaire.
INSTITUT
SÉROTHÉRAPIQUE.
Les départements de Meurthe-et Moselle, des Vosges, de la
Meuse, les villes de Nancy, Épinal, Bar-le-Duc, Lunéville,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
gi
Pont-à-Mousson, Remiremont, qui ont contribué à la création
de l’Institut sérothérapique, ont bien voulu, généreusement,
lui continuer leurs subventions pendant l'année 1905-1906.
Mon collègue, M. Macé, directeur de l'Institut, m'a remis
sur le fonctionnement de l'Institut, du 4er octobre 1905 au
4 octobre 1906, les renseignements suivants:
« Pendant cette période, le nombre des tubes de sérum
antidiphtérique sortis de l’Institut a été de 1923. Ces tubes
ont servi aux besoins de la pratique médicale, à l'entretien
et au renouvellement des dépôts dans les pharmacies de la
région de l'Est, aux hôpitaux, à l'Assistance médicale gratuite. Le nombre des tubes fournis gratuitement aux divers
services publics s'est élevé à 267.
« Les mêmes
services gratuits ont utilisé, en outre,
239 tubes de sérum antitétanique, 47 tubes de sérum antistreptococcique et 7 tubes'de sérum antivenimeux. L'institut
sérothérapique, sur la demande de MM. les Préfets de Meurthe-et-Moselle,
de
la
Meuse
ces sérums en dépôt, pour
et des
Vosges, continue
les besoins de l'Assistance
cale gratuite des trois départements.
à avoir
médi-
« Le nombre des examens bactériologiques, demandés par
des médecins ou des services divers, est toujours élevé. If a
été procédé, cette année, à 109 examens de produits suspects
de diphtérie ; à 445 examens d'autres produits pathologiques
très divers, sang, pus, crachats, urines, matières fécales,
liquides et exsudats divers. Des examens de produits alimentaires, pain, farines, poivres, lait, viandes, eaux, surtout, ont
été fréquents, beaucoup demandés par des services publics.
Ces examens relèvent plus spécialement du laboratoire d'hy-
giène, réuni à l'Institut.
« Les
laboratoires ont
été fréquentés,
comme
d'habitude,
par des médecins civils et militaires, des étudiants, par des
travailleurs d’autres catégories désirant se livrer à des
recherches de bactériologie, principalement de bactériologie
appliquée à la clinique et à l'hygiène. »
Quant au personnel attaché à l'Institut, par arrêté rectoral
du 13 octobre 1906, ont été maintenus dans leurs fonctions
pour l’année 1906-1907 : MM. Garnier, sous-directeur et chef des
|
92
COMPTES
travaux
de bactériologie
RENDUS
et d'hygiène; Bizot,
préparateur ;
JACQUOT, vétérinaire,
|
VŒUX
EXPRIMÉS.
Les vœux exprimés dans ce rapport peuvent être résumés
dans les propositions suivantes :
40 Création d'un emploi de chef de laboratoire de pathologie
générale ;
20 Création d'un emploi de chef de clinique de médecine infantie:
30 Réorganisation du service de la clinique complémentaire
d'électrothéragie et de radiologie, et eréation d'un emploi de préparateur d'électrothérapie et de radiologie (vœu renouvelé) ;
AS Agrandissement du service de la clinique complémentaire
d'oto-rhino-laryngologie (vœu renouvelé) ;
5° Agrandissement du service de la clinique complémentaire des
maladies des voies urinaires (vœu renouvelé) ;
Go Agrandissement du service de la clinique dentaire et du laboratoire de prothèse ; création d'un emploi de préparateur de prothèse;
1 Création d'un chargé de cours complémentaire pour les
applications des sciences médicales à l’art dentaire (vœu renou_velé).
DISCOURS
le 21
prononcé
au nom
de la Faculté de Médecine,
novembre 1905, aux obsèques de M.
professeur
Gross.
d'anatomie
pathologique,
par
BARABAN,
M.
le doyen
MESSIEURS,
FH y à un an et quelques mois, seulement, nous rendions
les derniers hommages à un collègue aimé, frappé à cette
période de la vie où l'homme donne toute son intelligence,
toute son activité ; nous nous retrouvons réunis, aujourd'hui,
. autour
d'une
autre
tombe,
attristés,
douloureñsement
émus
FACULTÉ
DE MÉDECINE
93
par ja perte d'un des nôtres, sur la collaboration duquel nous
comptions pour de longues années encore.
Au nom de la Faculté de médecine, au nom de l'Université
de Nancy, je viens adresser Le suprême adieu à notre collegue M. Baraban, professeur d'anatomie pathologique.
Issu
d’une
honorable
famille
de
cultivateurs
vosgiens,
notre collègue a été élevé dans l'amour du travail; de bonne
heure, il a donné la preuve de courage et de dévouement à
son pays.
Né le 15 septembre 1850, à (Elleville, dans le canton de
Mirecourt, Léon-Dominique Baraban a fait ses études au
collège de la Malgrange, où il a laissé les meilleurs souvenirs
et conservé l'amitié de ses maîtres.
Après avoir conquis le diplôme de bachelier ès lettres, le
3 août 1868, et l'année suivante, à la même date, celui de
bachelier ès sciences complet, Léon Baraban choisit la carrière
médicale et prit sa première inscription de médecine en
novembre 4869, à l'ancienne École préparatoire de médecine
et.de pharmacie de Nancy. Il s’apprétait à suivre l'enseignement des Simonin, des Victor Parisot, des Blondlot, des
Demange, des Roussel, des Poincaré, lorsque éclata la fatale
guerre de 1870.
Nos régions de l'Est, hélas, sont envahies; la classe à
laquelle appartenait Léon Baraban est appelée sous les drapeaux; meis le village où il est né, le chef-lieu de canton,
Mirecourt, où il devait tirer au sort, sont occupés par l’armée
allemande. Il va se présenter à la conscription à Vittel.
Léon Baraban est'envoyé à Brest et versé dans le corps des
fusiliers marins. Loin de son foyer natal, loin des siens, il fait
le plus dur apprentissage, et remplit avec dévouement son
devoir pendant
guerre,
De
retour
en
la
longue
Lorraine,
ëet douloureuse
après
sa
libération,
Nancy, reprend le cours de ses études
de
durée
de
il revient
la
à
médecine; il est
recu docteur le 16 avril 14875.
” Simple élève, Léon Baraban avait déjà pris le goût des travaux et des recherches de laboratoire, et la thèse qu'il a pré
sentée à la Faculté pour l'obtention du grade est une.étude
94
expérimentale
COMPTES
RENDUS
sur les effets toxiques
du tartre stibié, qu'il
avait entreprise dans les laboratoires d'anatomie pathologique
et de chimie médicale de nos regrettés collègues Feltz et
Ritter.
|
Son assiduité, son goût et ses aptitudes spéciales pour les
travaux d'anatomie
pathologique, aptitudes admirablement
servies par une grande habileté dans le mäniement du
scapel et du microscope, désignèrent bientôt le jeune docteur
pour les fonctions de chef des travaux. Nommé à cet emploi,
le 5 janvier 1878, ii se distinga aussitôt par la précision, la
minutie, la conscience qu'il sut apporter à ses travaux ; nous
admirons tous, aujourd'hui encore, les nombreuses et belles
préparations d'anatomie et d'histologie pathologiques dont il
a su enrichir, dès son entrée en fonctions, non seulement les
collections du laboratoire d'anatomie pathologique, mais
encore le Musée de la Faculté, auquel il fut bientôt attaché
en qualité de conservateur.
|
Léon Baraban devait viser plus haut; encouragé par ses
maîtres, il se prépara à l'agrégation. Ses connaissances éten.
dues en anatomie pathologique formaient chez lui une base
solide pour la spécialisation aussi bien en médecine
qu’en
chirurgie. Son goût pour les études anatomiques détermina
son choix. F se présenta au concours pour l'agrégation de
chirurgie et fut reçu agrégé de la section, le 24 juillet 1883.
Presque aussitôt après, la chaire d’histologie devint
vacante, par suite de la mort de notre regretté collègue
Morel. Nul n'était mieux préparé à l'enseignement de l'histo-
logie que Léon Baraban.
Sa grande compétence, son expé-
rience acquise au laboratoire auquel il avait été attaché antérieurement, la minutie qu'il savait apporter aux recherches
si délicates de la science micrographique, le signalèrent à
l'attention de la Faculté, qui le présenta en première ligne
au choix du Ministre de l'instruction publique pour occuper
la chaire.
Par décret du 28 avril 1894, il fut nommé professeur d’his-
tologie à la Faculté de médecine.
Notre collègue ne resta guère longtemps
enseignement.
chargé
de cet
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
95
Le 3 juillet 4893, il est nommé, par mutation, titulaire de
la chaire d'anatomie pathologique, devenue vacante par la
mort de son ancien maître, le professeur Feltz.
Léon Baraban rentra ainsi dans le laboratoire auquel, pendant de longues années, il avait été attaché en qualité de
chef des travaux, et put s’adonner définitivement à ses études
favorites d'anatomie pathologique.
La caractéristique de l’enseignement de notre collègue a
été la méthode et la conscience. Il ne s’aventurait guère dans
les hypothèses, si souvent hasardeuses. C'est Le scapel à la
main,
l'œil
sur le microscope,
qu'il observait,
étudiait
contrôlait tout fait nouveau avant de l’enseigner.
et
Nous ne possédons que peu de travaux de notre collègue,
mais tous, ils reflètent les qualités du chercheur modeste et
habile,
n'avançant
une interprétation,
une
donnée
nouvelle,
que lorsqu'il pouvait la baser sur des démonstrations maintes
fois répétées et vérifiées. Telles ses études sur les épithéliums
des
séreuses
et
quelques-unes
de
leurs
altérations,
ses
recherches sur l'épithélium des voies aériennes sur diverses
productions morbides, sur des questions spéciales de para-
sitisme.
Si
ses
publications
personnelles
sont
peu
nombreuses,
quelle longue série ne pourrais-je citer, de travaux de collègues, de thèses d'élèves, dans lesquels se trouvent relatées
des descriptions soit d’histologie, soit d'anatomie pathologique, dues aux patientes études faites par le professeur Baraban ou sous sa direction.
|
Et puis, après les recherches de laboratoire, quels soins
notre collègue n'a-t il pas donnés aux travaux pratiques des
élèves ? Nous Ini devons une organisation nouvelle. Au laboratoire d'anatomie pathologique, chaque élève est directement initié, par un apprentissage pratique, à tous les procédés d'investigation du corps humain, pour y découvrir les
altérations
morbides; et nos jeunes docteurs, grâce à cette
initiation, associée à d’autres enseignements spéciaux puisés
à Ja Faculté, n'auront plus de surprise plus tard, lorsqu'ils
auront à scruter, le scapel en main, les laborieux problèmes
que leur pose entre autres la médecine légale,
96
Reconnaissant
COMPTES
RENDUS
les services
rendus
par
notre
collègue
à.
l’enseignement et à l'instruction des élèves, le Ministre de
Instruction publique lui décerna successivement les palmes
académiques et la rosetle d’officier de l'instruction publique
(23 décembre 1835, 13 juillet 1893).
Le professeur Baraban ne s'adonnait pas à la pratique
médicale, mais il n'oubliait pas qu'il était médecin quand
les pauvres de son quartier de Saint-Pierre recouratent à ses
conseils. Foncièrement charitable, il prodiguail à lous sa
personne,
son
expérience,
et souvent
ainsi une grande popularité qui
Conseil municipal.
Des voix plus autorisées diront
dans ses fonetions de conseiller,
bienfaisance, quels ont été les
lui
sa
bourse
ouvrit
les
; il acquit
portes
du
combien il s'est dépensé
de membre du Bureau de
services rendus, comme
adjoint,à l'administration de la cité.
Sa grande activité, son labeur incessant, son dévouement
à ses fonctions multiples devaient bientôt ruiner sa santé.
Une première atteinte, il y a irois ans, avait déjà donné de
sérieuses inquiétudes à ses collègues et à ses amis. À peine
remis, et malgré les conseils qui lui furent donnés à l'époque, il se fit illusion sur l’état de ses forces, reprit toutes ses
vccupations, lorsque, vers la fin de l'été dernier, nous
apprîimes que le professeur Baraban était de nouveau alité ;
nos appréhensions devinrent aussitôt grandes. C'est avec une
anxiété
extrême
que nous avons suivi l’évolution inexorable
du mal qui devait nous l'enlever.
Et quand nous songeons que notre collègue, qui avait
passé sa vie à scruter les lésions multiples cachées dans l'or-
ganisme et à les méditer, devait suivre avec un jugement sûr
le drame pathologique dont son propre organisme était le
théâtre, une sympathie douloureuse nous étreint! C'est dans
la fermeté de ses convictions qu'il a trouvé, sans doute, la
force d'âme et la résignation pour attendre avec sérénité
l'heure fatale du dénouement.
Baraban disparaît dans la force de l'âge, Lerrassé par la
terrible maladie dont le germe, peut être — qu’en savonsnous ? — fut puisé dans. les recherches de laboratoire, vic
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
time du devoir professionnel
et surmené
97
par une activité
incessante de dévouement.
|
Nous conserverons, à la Faculté de médecine, le souvenir
impérissable du collègue excellent, du maître aimé de ses
élèves.
Puissent les regrets que sa perte nous inspire apporter
quelque consolation aux siens.
Au nom de la Faculté de médecine, cher collègue, adieu!
ALLOCUTION
prononcée
à l’Assemblée de la Faculté de
médecine, le 18 mai 1906, à l'occasion de la mort de
M. le professeur Hecur, par M. Gross, doyen.
Mes
chtRs
COLLÈGUES,
Un deuil nous à frappés depuis notre dernière réunion.
Nous avons perdu un de nos anciens collègues, resté attaché
a la Faculté par les liens de l’honorariat, le professeur Hecht.
La plupart d'entre nous ont encore connu le professeur
Hecht en pleine activité de ses fonctions, et gardé le souvenir
du savant modeste, du maître bienveillant, du collègue excellent.
.
M. Hecht est venu à Nancy, lors du transfert en notre ville
de la Faculté de médecine de Strasbourg, à laquelle il a ppar-
tenail depuis 1887.
ll est né à Strasbourg, le 19 novembre 1830, d'une famille
des plus honorablement connues ; son père avait exercé la
profession dé pharmacien.
Après avoir couronné ses études classiques, faites au Col-
lège Royal, par l'obtention, Le # décembre 1849, du diplôme
de bachelier ès sciences physiques, Louis-Émile Hecht a pris
sa première inscription de médecine en novembre 1848.
Élève studieux et laborieux, nous en avons la preuve dans
les notes d'examens mentionnéesà l’époque, dans des rap‘ poris spéciaux sur les études faites à la Faculté, Louis Hecht
lut nommé le deuxième au concours pour l’externat, en 1851,
puis le premier, au concours pour l'internuat, en 1852.
98
COMPTES
En
1853,
ger.
La
il est aide
RENDUS
de clinique
médicale
x
à la Faculté
et
attaché au service de son maître, le professeur Schutzenbermême
année,
il obtint,
au
concours,
le
deuxième
prix de l'Université, le premier lui ayant été disputé par son
camarade d’études, Eugène Bækel, auquel il était toujours
resté lié par la plus sincère amitié.
En 1854, sa dissertation inaugurale intitulée Essai sur le
spiromètre est classée la première parmi
celles
de l’année
scolaire, et lui a valu le prix de thèse.
Une scolarité aussi brillante devail conduire le jeune
docteur à lagrégation. Au concours de 1856-1857, il sort
victorieux de la lutte. Sa thèse sur les Causes et les symptômes
de la coagulation du sang dans les veines et les artères, œuvre de
valeur à l'époque, témoigne des brillantes aptitudes de notre
collègue,
Nomimé agrégé stagiaire, le 3 mars 1857, il est appelé à
l'exercice Le 10 janvier IS60, et prolongé pour une période de
trois années, le 20 avril 1868. Il est chargé successivement
par la Faculté d'une conférence de diagnostic, d’une confé-
rence de médecine pratique, du service de la clinique médicale supplémentaire, qui n'était autre qu'un enseignement
chinique propédeutique.
À partir de 1858, il remplit les fonctions de conservateur
de Musée et des collections.
Au concours des hôpitaux de mars 1866, il est nommé
médecin adjoint de l'Hôpital civil.
M. Hecht était membre de la Société de médecine de Strasbourg, dont il a été l'un des secrétaires, de 1865 à 1867; ses
rapports annuels, consignés dans les mémoires de la Société,
sout des modèles de rédaction el d'analyse consciencieuses.
La Société des sciences naturelles de Strasbourg comptait
également M. Hecht parmi ses titulaires.
Le docteur Hecht s'était ainsi signalé de bonne heure, non
seuleinent par les services rendus dans l'enseignement et par
une collaboration active aux Sociétés scientifiques, il avail
su conquérir encore comine médecin praticien une notoriété
incontestiée.
|
Jouissant de l'estime générale, tout lui promettait un bril-
FACULTÉ
DE MÉDECINE
99
Jant avenir dans sa ville natale, quand survinrent les terribles
épreuves de 1870.
Pendant
M. Hecht
l'Hôpital
protégea
dépensé
le
siège
et le bombardement
de
|
Strasbourg,
a contribué à assurer les services de médecine à
civil, que le drapeau de la Convention de Genève ne
pas contre les obus allemands. Il s’est largement
encore à l’une des grandes ambulances établies par
la Société française de secours
aux
blessés
et malades
milt-
taires, à l’ambulance du Séminaire de Saint-Thomas. Notre
collègue a fait ainsi son devoir, tout son devoir, pendant les
cruelles et sanglantes journées de six semaines d’un bombardement incessant.
Au terme de l'option fixé par le traité de Francfort, le
docteur Hecht quitte avec les siens sa ville natale pour conserver sa nationalité française, et vient à Nancy.
Par décret du 4e octobre 1872, il est nommé
professeur de
pathologie générale et de pathologie interne à la Faculté.
À partir de ce moment, vous Connaissez notre collègue.
Ceux d'entre vous, qui ont été ses élèves, ont pu apprécier
son enseignement méthodique et simple, exempt de toute
discussion abstraite, de toute vue théorique non confirmée
par la pratique et l'expérience, enseignement essentiellement
classique, toujours basé sur un sens clinique parfait. Le but
du maître était de faire de bons praticiens. Le souvenir de
profonde reconnaissance que lui ont conservé ses nombreux
élèves des deux côtés des Vosges est la meïlleure preuve des
qualités de son enseignement éminemment utile et fructueux.
Le'professeur
Hecht n’était pas seulement un maître bien-
veillant, aimé des élèves, il était aussi pour nous un collègue
excellent; il était profondément dévoué à la Faculté, cherchant à lui être utile en toutes circonstances, souvent même
dans les fonctions les plus ingrates. C'est aïnsi que M. Hecht,
durant de longues années, s'est chargé du rapport annuel sur
les thèses de la Faculté. Durant une assez longue période, il
a été notre représentant à la commission de la bibliothèque
et au Conseil académique.
Je viens de vous dire ce qu'était le maître, le collègue. J'ai
encore à vous rappeler l'exactitude, l’assiduité et le grand
100
COMPTES
BENDUS
intérêt avec lesquels le docteur Hecht suivait les travaux de
notre. Sociélé de médecine. Accuellli, en 1879, au sein de la
Société, avec ses collègues venus de Strasbourg, Ü n'a cessé
de lui prodiguer son concours empressé et de lui apporter le
fruit de ses observations et de ses méditations.
Après qu'il fut secrétaire général, ses coufrères, en 1886,
l'ont élevé à la présidence de la Société.
Son goût, son attraction pour les queslions de science, ont
aussi porié noire collègue à suivre les travaux de la Société
des sciences. Transiérée de Strasbourg à Nancy, cette Société,
ancienne Sociélé des sciences naturelles de Strasbourg, a
trouvé dans notre collègue un de ses plus vaillanis soutiens.
C'est à lui qu'elle a dû sa prospérité; durant une longue
période d'années. le professeur Hecht en à été son dévoué et
infatigable
secrétaire général.
La Société,
d'ailleurs,
s'est
empressée de reconnaitre les éminents services qu'il lui a
rendus, en le nommant secrétaire général honoraire ; c'était
la première lois que pareil titre était décerné.
Le professeur Hecht était membre titulaire de l'Académie
de Stanislas, et son discours sur les Rapports de la médecine
avec les sciences physiques et naturelles moutra une fois de plus
le sentiment élevé qu'il avait de la science médicale.
Nous devons à notre collègue une série de travaux, parmi
lesquels ses articles de séméiologie dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales ont été tout particulièrement
remarqués.
Que dirai-je du médeein?
Pour notre collègue, l'exercice
de la médecine était un véritable sacerdoce.
11 se dépensait
sans mesure. Nous savons lous quelle attention scrupuleuse,
quelle conscience absolue, quel dévouement profond il apportait aux soins de ses malades. Aussi ne saurait-on s'étonner.
de la reconnaissance profonde et de la respectueuse admiration qu'il inspirait aux familles qu'il approchait, de l'estime
et de la considération générales dont il jouissait. Et quelle
délicatesse
encore
apportait-il
dans
ses
rapports
avec
es
confrères. I était égaiement bienvetliant pour ses collègues
et pour le praticien le plus humbie et le plus modeste.
La générosité de son caractère devait aussi le porter à se
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
101
rendre utile en toute occasion à ses confrères ef à ses conci:
toyens. Nous retrouvons notre collègue dans la Commission
d'administration de notre Société de Prévoyance el de Secours
multuels des médecins de Meurthe-et Moselle, dans le Conseil
d'hygiène, dont il a été le secrétaire, dans le Conseil de la
Société française de Secours aux blessés et aux malades
milllaires, où il apportait le fruit de son expérience acquise
à Strasbourg, en 1870.
Une vie si noblement remplie, tant de services rendus, ne
devaient laisser le gouvernement indiflérent, et élèves, confrères, collègues, nous avons tous hautement applaudi,
en 1887, à la nomination
comme
chevalier de la Légion
d'honneur, du savant si modeste, du médecin si profondément dévoué à secs semblables et aux choses publiques, du
professeur Hecht.
Quelle a été notre peine, iorsqu'en 1894, nous apprîmes
que notre collègue avait fait valoir ses droits à Ja retraite.
En observateur attentif, le docteur Hecht reconnut que sa
santé était atteinte; il renoncça à l'enseignement, à sa clientèle, à toutes ses charges, pour partager son temps entre sa
petite patrie lorraine, où il s'était tont dépensé, et les régions
des Vosges, chez des parents ou des amis, à la Schlucht, où
contemplantavec tristesse sa chère Alsace, il trouvait quelque
réconfort dans les souvenirs des temps passés.
Peu à peu, sa santé décline ; on ne rencontre plus que fort
rarement le docteur Hecht sur le quai Isabey.
Cette intelli-
gence si noble et si haute, s'est progressivement éteinte;
lorsque quelques rares amis le voyaient encore, ils ne pouvaient le quitter que profondément attristés, le cœur serré
devant les progrès lents, implacables, du mal que la science
ne pouvait conjurer, imalgré les trésors de dévouement que
sa compagne et son fils jui prodiguaient.
Le 25 avril dernier, le professeur Hechi s'est éteint.
Votre doyen a dn se conformer à la volonté du défunt, et
garder le silence au bord de la Lomhe de notre regretté collègue. Mais nous devons rendre ici à sa mémoire un hommage
de sineère et profond regret, et adresser aux siens l'expression &mue de notre respectueuse sympathie.
102
COMPTES
RENDUS
Le souvenir de notre vénéré collègue restera impérissable
dans nos cœurs ; son nom
restera gravé dans le Livre d’or de
l'ancienne Faculté française de Strasbourg et de Ia Faculté de
médecine de l’Université de Nancy.
Concours pour le prix À. Heydenreich-V.
Parisot.
Rapport présenté à la Faculté de médecine par MM. PRENANT ét RonMer, au nom de la Commission du prix,
composée de MM.
Gross,
et ROHMER, professeurs.
Weiss,
HERGOTT,
PRENANT
Le travail de M. Lucren, intitulé : Traumatisme des nerfs,
comprend trois parties. Dans la première, on trouve un
aperçu rapide de lhistogénèse de la fibre nerveuse; il était
nécessaire, puisque la régénération n'est qu'une histogénèse
renouvelée. Dans la seconde, l'auteur expose les lésions des
fibres nerveuses consécutives aux traumatismes
(section et
compression); car il fallait connaître le terrain sur lequel se
déroulent les phénomènes de la régénération. La troisième
partie forme en définitive le fond même
du travail et com-
prend l'étude de Fa régénération nerveuse proprement dite.
Elle renferme elle-même plusieurs chapitres, dont le premier est consacré à l'exposé des théories de la régénération.
Les
autres
sont
les
plus
importants;
ce
sont
les
chapitres
vraiment chirurgicaux de ce mémoire. On y trouvè successivement : la régénération spontanée consécutive aux sections
nerveuses; la régénération après suture nerveuse; la régéné-
ration consécutive à la compression des nerfs; un chapitre
pour les conditions de la régénération nerveuse ; un autre et
dernier sur les indications chirurgicales résullant de la
connaissance des conditions de la régénération nerveuse,
Le mémoire de M. Lucien est un gros manuserit de plus de
300 pages grand format qui a l'allure d'un beau volume, tant
par sa facture extérieure que par la rédaction, toutes deux
remarquablement soignées.
Le fond même
est plus critiquable, pour
ce qui concerne,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
103
tout au moius, les chapitres anatomiques et physiologiques.
On peut reprocher tout d'abord à l'introduction de mal indiquer le thème principal du morceau. Ce n’est pas qu’il n'y ait
un leit-motiv, qu'on entendra de nouveau dans les conclu
sions. Mais, comme on en va juger, il paraît sonner quelque
peu faux.
Ainsi que l'auteur s'en est rendu compte, la question de la
régénération nerveuse est étroitement liée à celle de l'histogénèse des nerfs. Si l'on veut se faire une idée de la façon
dont les nerfs se reproduisent, il faut être fixé sur celle dont
ils se produisent. D'ailleurs, pour le dire en passant, toute
question de système nerveux, celle de son fonctionnement
elle-même, nécessite la solution préalable de la question
histogénétique. Or, deux interprétations sont en présence:
la théorie du neurone et la théorie de la chaîne ou autogène,
pour expliquer la génèse des fibres nerveuses, et elles sont à
peu près de forces égales. De même, deux théories différentes
ont été logiquement proposées pour la régénération par deux
groupes de biologisies, se rattachant, les uns aux partisans
du neurone, les autres aux adeptes de la théorie autogène.
D'après les premiers, les fibres nerveuses se régénèrent à
partir du bout central ; selon
les autres,
fait sur place, indépendammént
nerveux auquel il se rend. Les
différentes pour le chirurgien.
rencontrer des faits cliniques
mière,
les autres à la seconde
leur régénération se
du bout central et du centre
conditions seront donc bien
Mais M. Lucien, craignant de
favorables les uns à la pre-
théorie,
préfère,
dans
les con-
clusions de ses premiers chapitres, dire éclectiquement mais
peu prudemment que les deux théories adverses de l'histogènèse et de la régénération nerveuse ont du bon toutes
deux, et que les deux processus qu'elles invoquent se réalisent. Get éclectisme évite à l’auteur bien des difficultés et le
dispense de toute critique. La critique, d'ailleurs, fait trop
souvent défaut dans ce mémoire,
scientifiquement un peu
timoré.
Ou peut y relever aussi quelques erreurs comme celle-ci:
les bourgeons gustatits ne s’altèreraient pas à la suite de la
section du nerf glosso-pharyngien. Or, on saït que ces bour-
104
.
COMPTES
RENDUS
geons disparaissent en quelques jours, après la section du
nerf, L'opinion est, il est vrai, attribuée à Baginsky, qui
aurait fait sur le sujet des « recherches récentes ». Maïs on
ne trouve pas l'indication bibliographique de ces recherches,
ce qui fait craindre que la bibliographie, très copleuse
d’ailleurs, ne soit faite que de seconde main.
Maigré ces réserves, le mémoire de M. Lucien est important dans l'ensemble et bien fait. S'il y a quelques critiques
à lui adresser, cela tient peut-être à ce que les candidats
se
croient obligés de présenter de gros mémoires traitant de
grandes questions: « La Régénération nerveuse dans ses
rapports avec la chirurgie des nerfs. » Mieux vaudrait, sans
doute pour les candidats, laisser là ces questions d'ensemble,
trop pesantes pour leurs bras, manier des sujets moins
lourds, et faire dans un domaine très restreint œuvre de
critique médico-chirurgicale.
La partie clinique du travail de M. Lucien est non moins
intéressante, et plus volumineuse encore que la partie anatomique et physiologique. Après avoir étudié, au point de vue
anatomique et expérimental, les effets des traumatismes en
général sur les nerfs, l’auteur nous montre ce que produit
sur eux et la compression lâche et de courte durée, qui permet le retour rapide des fonctions après suppression de
l'agent compresseur, et la compression serrée ou de longue
durée, équivalente à la section nerveuse qui produit la dégénérescence rétrograde et wallérienne. La régénération nerveuse, avec ses différentes théories, fait l'objet d'un chapitre
particulier.
La
régénération
spontanée,
très
rare
chez
l'homme, ne s’observe guère que chez les jeunes animaux ;
pour qu'elle puisse s'effectuer, il faut la proximité et la con-
tiguité des deux bouts du nerf sectionné.
Vient ensuite l’étude de la régénération après suture nerveuse; la réunion par première intention consiste simplement en un rétablissement de la continuité anatomique des
segments suturés, mais sans qu'il y ait pour autant coaptation
effective entre les conducteurs nerveux ; de plus, la suture
précoce n'empêche pas non plus la dégénérescence du bout:
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
105
périphérique ; comme aussi, d'un autre côté, le retour immé.diat des fonctions à la suite des sutures précoces ou tardives
ne saurait être une preuve suffisante en faveur de la réunion
par première intention. Les expériences de Sherrington,
d’Arloing et Tripier, les observations cliniques de Létiévant,
ont montré que le retour de la sensibilité immédiatement
conséculif à la suture nerveuse s'explique par la présence de
fibres sensitives venues des neris voisins dans le lerritoire
macroscopiquement desservi par un seul nerf, et par l'exis
tence des anastomoses qui réunissent entre eux des nerfs
différents. La théorie de linhibition et de la dynamogénèse
de Brown-Séquard est nécessaire pour interpréter l'apparition
et la disparition rapides des troubles sensilifs el moteurs
chez les sujets atteints de plaies des neris el chez lesquels on
a pratiqué la suture nerveuse.
Dans un chapitre consacré à la régénération tardive consé-
cutive à la suture nerveuse, l’auteur reproduit trente-deux
observations desquelles il résulte que la suture nerveuse est
essentiellement favorable à la régénération nerveuse; Îles
observations cliniques sont en concordance parfaite avec les
données expérimentales des physiologistes.
La durée de la
régénération, consécutivement à la suture immédiaie, est
souvent extrêmement rapide el peut se faire en quelques
jours, tandis que la sulure secondaire ne donne son résultat
physiologique qu en plusieurs mois.
Quant à la régénération nerveuse après compression, elle
ne peut se produire qu'après Hbéralion des ironcs nerveux ;
et quand le bout périphérique est dégénéré, la régénéralion
par l'intermédiaire du bout central est la seule que lon
puisse invoquer; ici, le retour fonctionnel est plus rapide
qu'a la suite de la suture nerveuse.
Outre les conditions qui tiennent à l'âge, à l'espèce animale,
aux
nerfs
eux-mêmes,
l’auteur nous montre
blir plus sûreinent la
extrémités peuvent
pratique la suture à
d'osséise,
d'un
tube
à l'éloignement
des bouts sectionnés,
que la suture est le seul moyen de rélarégénération. Après avivement, les deux
être réunies bout à boul, ou bien on
distance par l'intermédiaire d'un drain
de
caoutchouc
ou
de
magnésium,
où
106
COMPTES
RENDUS
encore par interposition d'un fragment de nerf retiré fraîchement à un animal.
Enfin, l'auteur termine par des conclusions générales qui
résument celles qu'il avait déjà données à la suite de chaque
chapitre en particulier; ces conclusions sont suivies d’un
Index bibliographique qui contient, à peu de choses près, la
liste de tous les travaux qui ont paru sur la question.
Le travail de M. Lucien, ainsi que nous l'avons déjà dit,
est
dont
une
œuvre
considérable,
la
partie
clinique,
sérieuse,
surtout,
bien
s'étaie
coordonnée,
sur
les
et
nombreuses
observations qui ont été publiées; grâce à ce travail, on ne
peut pas dire que la question apparaisse plus claire et plus
nette qu'elle n'était auparavant, mais il a le mérite de la
résumer toute entière et, s’il était publié, ce livre épargneraît au chercheur d'avenir l'ennui de longues compilations
et la perte d'un temps précieux.
La commission est d'avis que, vus l'importance et le grand
mérite intrinsèque du travail de M. Lucien, il lui soit délivré
pour l'année 1906 le prix Heydenreich Parisot.
Les conclusions de la commission ont été approurées par le
Conseil de la Faculté, dans sa séance du 6 norembre 1906.
Concours
Rapport
pour le prix de thèse.
présenté à la Faculté par
M. HAUSIHALTER,
4U
nom
de la commission du prix de thèse, composée de
MM.
CHRÉTIEN, président,
MEYER, PRENANT, PARISOT,
HAUSHALTER.
31 thèses ont été soutenues devant la Faculté durant l'année
scolaire qui vient de s'écouler.
15 ont trait à la pathologie médicale, 6 à la pathologie chirurgicale, 2 à l'obstétrique et à la gynécologie, 2 à la médeciue légale, { à l'assistance médicale, 3 à l'anatomie patholologique, 2 à l'histoire naturelle médicale et à la parasitologie.
14 ont
obtenu
la note
très-bien,
assez bien, 1 la note passable.
10 la note
|
La commission du prix de thèse a porté
bien,
9 la note
spécialement son
,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
107
appréciation sur les travaux qui lui semblaient, tant par la
note obtenue que par l'originalité du sujet, ou la façon dont
il fut traité, aptes à disputer les récompenses. Et, parmi eux,
elle a jugé dignes de ces récompenses, les thèses de MM. BLum
BARTHÉLEMY, GÉRARD, VaNEY, GEonGEs, HÉRIQUE et RINx.
La commission propose à la Faculté d'accorder le prix de
thèse à la thèse de M. Blum, portant comme titre : Des AÂnes
thésies psychiques dites nerveuses on hystériques.
que, clinique, expérimentale et critique.
Étude histori.
Ce travail bien pensé, bien écrit, tout en reflétant la doctrine du Maître qui l’imposa, n’en est pas moins üne œuvre
très originale, à laquelle les qualités propres de l'auteur ont
su donner une touche personnelle. Elle résume une conception de l'hystérie, à une époque où la conception classique
de l’hystérie est battue en brèche; elle vient parfaitement à
son heure ; en récompensant le travail de M. Blum, la Faculté
rendra,
par le fait même,
honneur
à l'École
de
Nancy,
dont
il est l'expression et dont il synthétise la doctrine.
‘
La commission vous propose d'accorder des mentions très
honorables ex-æquo à MM. BarTuëLEMY, GÉRARD et VANEY.
M. Barthélemy, dans sa thèse intitulée: Indications thérapeutiques dans les névralgies faciales rebelles et régénération
nerveuse. Étude clinique, erpérimentale et critique, a abordé une
question de thérapeutique chirurgicale difficile, et même
iagrate. Après avoir examiné les indications thérapeutiques
générales dans les névralgies faciales, les divers modes de
traitement, après une étude critique des plus rigoureuses de
la valeur comparative de ces traitements, M. Barthélemy
donne l'exposé de nos connaissances sur la régénération des
nerfs, et la relation des expériences qu'il a instituées pour
apprécier, avec le secours de la physiologie et de l'examen
histologique, l'effet des injections intranerveuses d'acide
osmique
écrite,
et d'alcool. La thèse de M. Barthélemy,
est
un
très
bon
travail
où
Fauteur
fait
fort bien
preuve
de
sérieuses qualités: elle témoigne d'un sens clinique ef eritique développé, d'une prudence toute scientifique dans le
diagnostic et le pronostie. Elle représente, à plusieurs points
de vue, un labeur considérable.
108
COMPTES
RENDUES
La thèse de M. Gérard, intitulée : Étude médico-égale sur les
armes à feu courtes {pistolets et revolrers), repose sur l'étude
d'observations personnelles et d'expertises judiciaires, et sur
ane large expérimentation entreprise au laboratoire de médecine légale; elle à nécessité de son auteur, outre une compétence spéciale, un travail prolongé. C’est une œuvre origiginale, où de belles planches reproduisant les photographies
d'expériences de M. Gérard, illustrent le texle el en facilitent
la compréhension. Écrile dans un siyle clair ot précis, cette
thèse est parfaitement ordonnée; elle constitue le premier
iravail d'ensenble sur une question des plus importantes de
la médecine légale.
La thèse de M. Vaney, intitulée: Des Processus phlébitiques
du tractus génital au cours de la puerpéralité (métrophlébires
puerpérales), a eu pour but d'étudier les processus inflammaioires qui peuvent se développer dans les veines de l'appareil
génital de la femme
au eours de la puerpéralité; étendant
d'une facon considérable le sens habituel donné au mot phlébite, M. Vaney montre que la phébile n'est pas seulement le
résultat d'une infection de ja paroi veineuse, mais qu'elle
peut être la réaction de cette paroi contre d'autres causes
irrilantes, telles les actions traumatiques, thermiques, Loxiques. La thèse de M. Vaney est une mise au point excellente
de la question si importante des métrophlébites; colle est
d'une documentation des plus complètes; de plus, par Îles
questions de pathologie et de prophylaxie qu'elle soulève,
elle a une portée générale qui n'est pas son moindre mérile.
La commission, enfin, propose d'accorder des mentions
honorables ex-vuuo à MM. GrorGrs, HéRique et RINn.
M. Georges, dans sathèse intitulée: Le Corpuseule de Malmighi
dans la rate humaine. Recherches anatomo-pathologiques, après
une introduction anatomo-physiologique consacrée à l'étude
du
développement,
du
corpuseule
nelles
appuyées
de
la structure
de Malpighi,
sur
expose
quarante
normale,
des
variations
ses recherches
examens
person-
nécroscopiques
et
hisiologiques, et concluant finalement à la variabilité de Ja
rate pathologique en fonction des divers états pathologiques.
L'œuvre de M. Georges constilue surtout un travail de statis-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
109
tique et d'assemblage de faits, à la documentation desquels
manque un peu un examen histologique plus fouillé. Elle
n'en est pas moins très digne d'intérêt : elle soulève une
grande question d'anatomie patholegique en apportant quelques
données originales ; elle est, de
plus, fort bien rédigée.
M. Hérique, dans sa thèse intitulée: Les Consultations de
nourrissons dans les Œurres d'assistance de la sremière enfance
(en particulier à l'Œurre du Bon Lait, de Nancy), présente
l'étude d'une question toute d'actualité parmi les questions
d'hygiène sociale: il expose le fonctionnement
des princi-
paux types de consultalion de nourrissons, fait une judicieuse critique des desiderala à formuler, indique les buts
essentiels à atteindre pour lutter Le plus efficacement contre
la mortalité de la première enfance, montre les effets obtenus
à l'Æuvré nancéienne. La thèse de M. Hérique est bien composée, écrite avec conviction, d'un style agréable.
.M. Rinn, dans sa thèse intitulée : Le Venin des vipères francaises, l'encenimation vipérique el la sérothérapie antivenimeuse,
a fort soigneusement étudié les travaux susceptibles d'éclairer
la question qu'il a pour but de traiter ; on ne peut reprocher
à l’auteur le défaut d'expériences personnelles, qui eussent
demandé non seulement beaucoup de lemps, mais encore
une éducation spéciale, Une heureuse disposition de ce traail consiste en des index bibliographiques spéciaux, fort
complets, placés à la fin de chaque chapitre. La thèse de
M. Rinn, sans rien contenir de très original, est une mise au
point des plus complètes de la question ; elle sera consultée
avec de plus grand profit.
En résumé, la commission propose à la Faculté de décer-
ner :
|
Le prix de thèse à M. P. Brun:
Des mentions très honorables ex-æquo à MM. BARTHÉLEMY,
GÉRARD et VANEY ;
Des mentions honorables ex-æquo à MM. GeonGes, HÉRIQUE et
RrNN.
Les conclusions de la commission ont été adoptées par le Conseil
de la Faculté, dans sa séance du 6 novembre 4906.
RAPPORT
DE
M. FLOQUET, Doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION
PENDANT
Monsieur
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
GCOLAIRE
DE LA FACULTÉ
1905-1966
LE RECTEUR,
MEssIEURS,
Appelé, pour la première fois aujourd'hui, à présenter le
rapport annuel sur le fonctionnement de la Faculté des
sciences, aux Hieu et place de celui dont nous ressentons to7-
jours ‘si vivement la perte, j'ai à cœur de mentionner avant
tout que, si Lunéville a donné le nom d’'Ernuest Bichat à Ja
rue qu'il aimait tant, la souscription ouverte pour lui ériger
un buste à Nancy a donné des résultats excellents: avant
deux ans, un monument digne de notre regretté Doyen
prendra place dans le nouvel Institut de Mathématiques et
de Physique et l'été de 1909 pourrait voir, en même temps
que l'Exposition projetée à Nancy, l'inauguration simultanée
du buste et de l'Institut.
L'obtention des sommes nécessaires à la construction de
cet Institut est l'événement capital de cette année à la
Faculté des sciences. Aux 50,000 francs que la Ville avait
dounés avec le terrain, aux 50,000 francs donnés par
M. Solvay, aux 100,000 franes votés par le Conseil de F'Université,
sont venus
se
joindre, en
eflet, 300,000 francs
votés
par les Chambres. A deux reprises, M. Massé, député, dans
ses rapports sur le budget de l'instruction publique, avait
112
COMPTES
RENDUS
signalé à la Chambre
la nécessité du nouvel établissement.
Un projet de loi, engageant l'Etat pour une somme de
300,000 francs. fui voté par elle le 5 avril, puis par le Sénat
le it du même mois. Nous disposons ainsi de 500,000 francs,
somme qui dépasse à peine les frais de construction de l'Ins
titut proprement dit. Il restera à trouver l'argent indispen-
sable
pour le mobilier,
et l'Université devra
pourvoir
au
nouvel aménagement des locaux que nous allons abandonner.
Sur les indications de Bichat, que cette question a préoc-
cupé jusqu'à son dernier souflle, et, avec son talent habituel,
M. l'architecte Jasson a dressé Les plans. [ls ont été étudiés
par une commission composée du Doyen et de MM. Blondlot,
Vogt, Gutton, Rothé, puis approuvés par le ministère. Les
travaux de terrassement sont terminés, et l'on jette en ce
moment les fondations.
Ainsi va se trouver réalisé un désir maintes fois manifesté
par notre Doyen. Les laboratoires de Physique, actuellement
si exigus, si insuffisants et si mal disposés pour nos nombreux élèves, vont avoir l'ampleur et l'aménagement voulus.
Les professeurs de mathématiques, qui n'ont aujourd'hui que
deux salles à leur disposition et qui, par là, se trouvent sans
cesse dans
l'embarras,
en auront
désormais
plus
du double,
dont une vaste salle nécessaire pour les travaux pratiques.
Enfin, nous bénéficierons de l'avantage inappréciable d'avoir
groupés
en un
même
point de la ville
les services de Îa
Faculté qui ont entre eux des rapports incessants.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance
à la Ville
de Nancy, au Conseil de l'Université, qui a bien voulu engager pour nous toutes ses
réserves, à notre
perpétuel bienfai-
teur M. Solvay, aux Chambres et à toutes les personnes qui,
comprenant nos besoins, se sont associées généreusement à
l'œuvre de la Faéulté des sciences. Nous adressons un
hommage
particulier
de notre gratitude
Adam, dont les démarches
mullipliées
à M.
le Recteur
ont été si efficaces et
nous saluons avec émolion le nom de Bichat dont le décanat
inoubliable a préparé et amené cet heureux événement.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
413
Personnel.
La Faculté a eu le regret de voir disparaître cette année le
distingué professeur honoraire de mathématiques spéciales
du
lycée
de
Nancy,
M.
Hervieux,
décédé
en
cette
ville
le
2 juillet. Pendant près de dix ans, M. Hervieux fut un de
nos meilleurs collaborateurs. Dès 1879, la Faculté avait
accepté de préparer à l'agrégation des sciences mathématiques et, en 1881, son personnel, déjà si absorbé à cette
époque, n'étant pas assez nombreux
pour suflire à cette
lourde tâche, elle fit appel au dévouement du professeur
du Lycée.
Le 11 janvier i882, M. Hervieux
conférences à la Faculté
ions
jusqu'à la
fin
des
était chargé de
sciences.Il remplit
de l'année
scolaire
1890-91.
ces
À
fonc-
cette
date, pour les besoins de notre enseignement, une maîtrise
de conférences en titre fut créée et nous dûmes nous priver
des services de notre excellent collaborateur. M. Hervieux a
| été à la Faculté ce qu'il était au Lycée : un maître de talent,
se dépensant, se prodiguant en faveur de ses élèves. Il a
travaillé avec grand succès à cette tâche essentiellement
ingrate de la préparation à l'agrégation des sciences mathématiques. La Faeulté est pleine de gratitude pour ce professeur distingué, qui lui a apporté un concours vraiment utile
etelle conservera pieusement son souvenir.
°
Par arrêté ministériel du 28 septembre dernier, un nou
veau Congé d’une anuée est accordé, sur.sa demande et pour
raison de santé, à M. Saint-Remy, maître de conférences
de zoologie, Nous voulons croire encore que Îles soins qui
entourent notre cher collègue auront raison de sa maladie el
que le jour viendra où il sera en état de reprendre ses fonctions. En attendant, M. Mercier, chel de travaux, est chargé
des deux
conférences
que
faisait M. Saint-Remy, ainsi que
de sa séance de travaux pratiques, et il s'acquitte de cette
tâche à la satisfaction de tous.
Par décret en date du 4 août dernier, M. Camille Gutton
qui, par suite du décès de Bichat, avait été chargé d'un cours
114
de
COMPTES
Physique,
RENDUS
s'est vu nommé
professeur
de Physique
en
titre. La Faculté a accueilli avec joie cette nomination, pour
laquelle elle avait unanimement proposé le jeune maitre.
-M. Gutton nous appartient depuis sept ans. Agrégé des
sciences physiques, il est venu, dës sa sortie de l'Ecole nor
male, préparer dans nos laboratoires son excellente thèse de
doctorat. Attaché à la Faculté dès le 9 octobre 1899, comme
chef de travaux, puis maître de conférences, chargé de cours,
ils'y est fait constamment apprécier tant par ses travaux
personnels que par la valeur de son enseignement.
La
Faculté est
mettant
heureuse
d’une
d'importantes
nomination
recherches
qui,
tout en Ini
scientifiques,
pro:
assure
la
continuation du remarquable fonctionnement des servicesde
la Physique à Nancy.
Par une
innovation des
plus
heureuses,
l'Institut
électro-
technique, fondé, dirigé et développé par notre regretté
Doyen, a été dédoublé cette année, ainsi que je l'expliquerai
plus loin. [l comporte désormais, non seulement une section
d'électrotechnique, mais aussi une section de mécanique
appliquée.
Par arrêté ministériel du 18 janvier 1906, M. Vogt, professeur de mathématiques appliquées, a été chargé de la direction de l'Institut d'électrotechnique et de mécanique appliquée.
Nul
n'était
mieux
désigné
pour
ees
fonctions.
Depuis
plusieurs années déjà, M. Vogt avait, pour ainsi dire, amorcé
la nouvelle section. Faisant des lecons de mathématiques
appliquées, dirigeant les travaux des étudiants au laboratoire
de mécanique, les exerçant à la mesure de la résistance des
matériaux, à l'étude età la conduite des principales machines
industrielles, il avait préparé l'avènement de la section de
mécanique. Les talents d'organisation de M. Vogt, son dévouement sans bornes garantissent La prospérité de l'établissement.
Pour organiser l'enseignement et les travaux pratiques de
laboratoire
dans
cette
section de
mécanique,
il était néces
saire de faire appel à un ingénieur au courant à la fois de
jenseignement et de la pratique des moteurs industriels
jouant un rôle analogue à celui que remplit si bien M. Mau-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
115
duit dans la section d'électrotechnique. Grâce aux démarches
personnelles de MM. Vogt et Moilk, nous avons pleinement
réussi. M. Hahn, ingénieur diplômé du Polytechnikum de
Zurich, a bien voulu renoncer à ses fonctions de professeur
à l'Ecole d'ingénieurs de l'Université de Lausanne pour
venir à nous et, par arrêtés de M. le Recteur en date du
25 novembre 1905, puis du 8 août 1906, M. Hahn a été
nommé directeur de laboratoire de mécanique appliquée,
La Faculté se félicite hautement de son choix. Professeur
accompli, d'une compétence remarquable, M. Hahn s'acquitte de ses fonctions avec un zèle digne de tout éloge.
M. Vogt a été nommé membre du jury chargé d'examiner
en 1906 les candidats à l'agrégation des sciences mathéma- .
tiques.
Comme les années précédentes, M. Cartan a fait partie du
jury d'admission à l'Ecole navale.
Par arrêté en date du 1x
janvier 1906, notre
lègue M. Blondlot a été promu
En raison de l’état de
éminent
col-
à la {re classe.
santé du
Doyen,
M.
Arth, son asses-
_seur, à rempli effectivement les fonctions de Doyen depuis
le début de l’année scolaire jusqu’au {1er avril. I l’a fait avec
un soin, un dévouement et une compétence qui n’étonneront
personne, mais que je me plais néanmoins à signaler et dont
je ne saurais vraiment trop le remercier.
Je ne puis abandonner ce chapitre du personnel sans appeler l'attention sur une question qui préoccupait déjà mon
prédécesseur. Il s’agit de la situation des chefs de travaux
pratiques et des préparateurs de la Faculté. Pour bon nombre d’entre eux, en raison du nombre croissant des élèves,
le service est devenu très absorbant et même pénible par
moments. [l conviendrait d'améliorer leur situation trop
modeste et de leur
faire une
position
suffisante. Si
d'ailleurs cette amélioration ne se produisait pas, on pour-
rait craindre, dans le personnel de ces indispensables
et dévoués auxiliaires, une instabilité qui serait des plus
préjudiciables au bon fonctionnement de nos services.
4116
COMPTES
Fersonnel
Le nombre des éiudiants
dant l’année
scolaire
RENDUS
des
Éiudiants.
de la
Facullé des sciences, pen.
1965 1906, a été de 702, se répartissant
de la facon suivante:
185 candidats aux certificats d'étndes supérieures;
3 candidats 4 lagrégation ;
GS
3
8
426
candidais
candidats
candidats
élèves de
221 élôves
30
6
7
4
45
au certificat P, ©, N::
au doctorat &'flai;
au doctorat d'Université:
l'institut chimique;
de l'instilui d'électrolechnique
ei de mécanique
appliquée ;
élèves de l'École de’Brasserte:
élèves de Pinetitut agricole:
élèves de l'instituf colonial;
élèves de microbiologie ei i de l'École de laiterie;
élèves ne suivant que certains cours et n'aspirant à aucun
grade,
Total : 702
Parmi ces étudiants, il v avait 241 élrangers et 411 Krançais. Le nombre total des étudiants aspirant aux certificats
d'études supérieures à été eu réalité de 253: aux 155$ étu-
diants portés dans le tableau ci-dessus, I} faut conte
en
ettet, 39 élèves de l'institut chimique et 59 élèves de l’Institut
d'Électrotechnique ei de mécanique appliquée qui,
«
en même
temps qu'ils poursuivent leurs études spéciales, préparent
aussi certains certificats.
convient aussi de signaler la présence de quelques étudiants bénévoles, vor complés par
conséquent dans le tableau qui précède: & al Institut agricole, 6 à l'institut colonial et 6 à la m icrobtoleogie el à l'École
de laiterie
Enseignement
général
Les cours, les conférences
lieu
conformément
au
eb laboratoires.
et les travaux praliques ont eu
programme
arrêté
par la
Faculté,
et
FACULTÉ
DES
SCIENCES
147
Us ont été suivis par un grand sombre d'étudiants, ainsi que
cela résulte du tableau précédent.
456 candidats se sont fait inscrire pour l'obtention d'un ou
de plusieurs certificats. Ces 156 candidats ont subi 175 examens et 104 certifieats ont 6t6 délivrés: 7 avec la mention
très bien, 17 avec la mention bien, 48 avec la mention a°sez
bien et 38 avec la noie passable.
Par
voulu
nique
risé le
|
arrêlé du 28 décembre 1908, M. le ministre a hien
autoriser la Faculié à délivrer un certificat de « mécaappliquée » ef, par arrêté du 10 juillet 4906, il a autocertificat de {géographie physique et océanographie »,
ce qui porte à vingt le nombre des certificats d'études supé
rieures délivrés par notre Facullé.
°
Comme les années précédentes ef avec le succès qui lui est
familier, M. Thoulel à fait us cours public de géographie
physique dans le grand amphithéâire de la Faculté des
leltres.
Notre
nouveau
maîlre
de conférences de
Physique,
M. Rothé, qui est déjà si anprécié de tous, à fait, à la Faculté
des sciences, un cours publie de Physique industrielle qui a
pleinement réussi. Le talent du jeune maître et d’intéressantes expériences ont altiré à ce cours un nombreux auditoire. Plus de cent cinquante personnes assistaient aux
leçons.
En raison da développement de l'institut d'Électrotechnique et de mécanique applioués, en raison aussi de la préparation à l'agrégation des sciences mathématiques, la tâche
des professeurs de mathématiques est très lourde à la Faculté.
Grâce au zèle et au dévouement sans liruiles de MM. Molk,
Vogt et Cartan, nous avons pu y suffire iusqu'à présent, en
multipliant nos cours el nos interrogations. Mais cette multiplicilé est au déiriment de nos travaux personnels et
nous appelons de tous nos vœux la eréation, dans un avenir
très prochain, d'une maîtrise de conférences de mathémetiques. La Facultéa pourvu au plus pressé en instituant un
chef des travaux pratiques de mathématiques. C'est un de
se s anciens élèves, M. Sinon. qui a été désigné pour ces
fonctions, Î collabore à la direction des travaux pratiques de
118
COMPTES
mathématiques,
fait des
RENDUS
interrogations
et corrige des rédac
tions. [Il a inauguré ces fonctions cette année et la Faculté n'a
qu'à
se louer de
ses
services.
En
outre, comme
elle l'avait
fait il ya 24 ans, la Faculté s'est adressée à l’un des profes-
seurs du Lycée pour l'aider dans la tâche de la préparation à
l'agrégation des sciences mathématiques. M. Lapointe, pro |
fesseur de mathématiques spéciales, a bien voulu accepter de
faire des conférences sur ce sujet. Elles ont été suivies avec
grand profit par nos candidats.
Institut chimique.
Le nombre des étudiants inscrits à l'Institut chimique,
pendant l'année scolaire 1905-1906, a été de 126. C’est le plus
fort contingent atteint jusqu'à ce jour. Parmi ces élèves, se
trouvaient 32 étrangers, soit un peu plus de 25 p. 100. Actuel
lement, cette proportion tend encore à augmenter, si bien
que, pour éviter d'être mis dans l'obligation fâcheuse de
refuser
des
élèves
français,
nous
nous
verrons
contraints d'assigner une date à partir de laquelle
diants étrangers pourraient seulement être admis.
L'Institut
dont 5 à
élèves ont
Gault, et
et Bagard,
a
délivré
la session
en outre
4 docteurs
résultats
26
diplômes
peut-être
les étu-
d'ingénieur chimiste,
de novembre et 21 à celle de juillet. Ses
fourni 2 docteurs d'État, MM. Courtot et
de l'Université, MM. Catel, Fuchs, Paul
qui font grand honneur à l'établissement
et attestent éloquemment l'intensité de la vie scientifique qui
y règne.
Les programmes de l'enseignement chimique n'ont pas
subi de modifications, mais M. Je directeur Arth a dû prendre
des mesures pour remédier à l'insuffisance des recrues en
physique élémentaire. Il a été constaté, en effet, que bien des
jeunes gens ne connaissent plus un seul mot des théories de
la Chaleur, c'est-à-dire des théories les plus importantes de
la Physique pour ceux qui se destinent aux sciences appli-
quées à l'industrie.
Cetté
ignorance
très fâcheuse
est une
FACULTÉ
DES
SCIENCES
419
conséquence de la nouvelle organisation des études secondaires, où cette partie de la Physique est enseignée dès la
classe de Seconde et ne figure plus ensuite parmi les matières
demandées aux exa mens, nide la première, ni de la deuxième
partie du baccalauréat. Pour combler cette grave lacune,
M. Arth a institué des conférences spéciales, qui sont faites à
l'Institut, aux
élèves
de
première
année.
Cet
enseignement
est donné pendant l’année entière, une fois par semaine, par
notre distingué collègue M. Muller, si bien qualifié pour
cela et si bien placé pour choisir judicieusement les matières
à traiter. Dès maintenant, après l'expérience de la première
année, tout fait présager les meilleurs résultats de cette
innovation.
M. Chanzy, professeur au lycée de Nancy, a bien voulu
continuer ses conférences à ceux des élèves de l'Institut qui
ne sont pas en état de suivre les cours de mathématiques de
la Faculté; et M. Noël, sous-directeur de la soudière de la
Madeleine, s’est de nouveau mis gracieusement à notre disposition pour exposer à nos futurs ingénieurs-chimistes les
“notions relatives au matériel employé dans les établissements
industriels.
Les installations de l'Enstitut chimique, déjà satisfaisantes
en bien des
points,
sont
cependant
loin d'être
complètes;
elles ne le seront d'ailleurs jamais, les besoins augmentant
et se modifiant sans cesse avec les progrès de la science.
de
Cette année, on à pu terminer l'organisation du laboratoire
métallographie,
monter
un
atelier
d'échantillonnage
industriel et de broyage (pilerie, moulins, ete.}), compléter
les appareils à air liquide, devenus réellement pratiques.
L'Institut ne possédail pas encore de bobines d'induction
convenables : il en a acquis du modèle le plus perfectionné
et leur installation, dans une salle spéciale, pourvue de tous
les accessoires
néoessaires,
sera prochainement
chose
faite.
En projets, M. Arth a l'aménagement d'une salle de collections pourle service de la teinture et des matières colorantes
et l'acquisition d'un uouveau
vaporiseur.
La création d'un
laboratoire de cryoscopie de précision est demandée par le
service de Chimie-physique. ainsi que Fachat d'un appareil
120
COMPTES
spécial de polarisation
magnétiques.
RENDUS
pour l'élude des pouvoirs
rotatoires
C'est grâce à ces efforts continus, au zèle et au dévouement
de tous ses maitres, que notre Institut chimique peut soutenir la comparaison avec tout autre établissement du même
genre et nous ne négligerons rien pour maintenir, pour
développer encore sa légitime réputation,
Institut
d'électrotechnique
et de
mécanique
appliquée.
Le fait saillant de cette année à été la création de la section
de mécanique appliquée, adjointe à la section d’électrotechnique déjà existante. Un arrêté ministériel, en date du
15 décembre 1905, a approuvé la délibération du Conseil de
l'Université relative à cette création. Elle complète, de Ia
manière la plus heureuse, l'Institut fondé par Bichat, en
l'adaptant entièrement aux besoins de la carrière de l'ingénieur électricien ou mécanicien. L'ensemble des deux sections,
placé sous la direction de M.
Vogt
et organisé
par lui,
a pris le nom d'institut d'électrotechnique et de mécanique
appliquée de la Faculté des sciences.
Les études, dans la nouvelle section, ont une durée de trois
années. Elles sont sanctionnées par le diplôme, institué le
45 décembre 1905, portant le titre d'ingénieur-mécanicien de
l'Université de Nancy. La création de cette section a eu pour
corollaires: 4° l'institution d'un nouveau certificat d'études
supérieures, mentionnée
plus haut, le certificat de mécani-
que appliquée que peuvent acquérir les élèves mécaniciens à
la fin de leur deuxième année d'études ; 2° la réorganisation
de la section d’électrotechnique. Jusqu'alors, les études dans
cette section étaient faites en une année, mais étaient précédées d'un enseignement préparatoire de deux années, identique à celui qui conduit au certificat de calcul différentiel et
intégral, et à celui de Physique générale. Désormais, dans
la section d'électrotechnique,
comme dans la section de
mécanique l’enseignement complet a une durée de trois
FACULTÉ
DES
SCIENCES
ai
années, et il a pour sanction, de même qu'auparavant, le
diplôme d'ingénienr-électricien de l'Université de Nancy. Les
étudiants ont d'ailleurs tout intérêt à compléter les connaissances qu'ils ont acquises dans l'une des sections en
suivant, pendant une quatrième année d'études, les cours
supérieurs de l'autre section. Grâce à la parfaite entente qui
existe avec l'École professionnelle de l'Est, dès les deux pre
mières années, nos élèves reçoivent à cette École un ensei-
gnement du dessin industriel bieu organisé, en même temps
qu'ils y trouvent le nécessaire pour s'exercer aux travaux
d'atelier.
Le nombre des étudiants inscrits à l'fnstitut d'électrotechnique etde mécanique appliquée, pendant l'année 4905-1906,
s'est élevé à 22!
alors que
précédemment
l'Institut
électro-
technique comptait 206 élèves en 1904 1905, f48 en 19034904, 130 en 1902-1903, 73 en 1901-1902 et 6 en 1900-1901. Ces
chiffres témoignent hautement de la prospérité croissante de
notre jeune établissement, Sur les 221 éludiants
formant le
contingent de cetle année, E24 venaient de l'élranger, attes
tant par leur présence le bon renom dont jouit l'institut
au-delà des frontières.
Fait bien digne de remarque. la première année de leur
fonctionnement, les cours de la section de mécanique ont
été fréquentés, non seulement en première année, mais
encore en deuxième
el en troisième.
Nous avons eu, en ellet,
86 élèves mécaniciens en première année, {5 en deuxième
année et % en troisième, soit un total de 32 élèves
mécdaiciens. Ce résultat montre nettement à quel point le:
besoin de la nouvelle section se faisait sentir.
L'Institut a délivré cette année 33 diplômes d'ingénieur
électricien,
dont
22
ont
été
mérilés
par
des
étudiants
français.
Ainsi que j'ai eu l'oceasion de le dire au chapitre du per
sonnel, l'institut bénéficie de la compétence de M. l'ingénieur
Hahn. Pour coiw pléter les enseignements, la Facuité s'adresse
d'ailleurs à des personnes étrangères à FUniversité, qui
viennent faire, aux élèves de troisième année, de l'une et de
l'autre section, des conférences sur des sujets spéciaux.
122
COMPTES
RENDUS
M. Sokolowski, ingénieur, M. Germain,
vaux de
la Ville et M. Banos,
successeur
conducteur des trade
M. Patient,
ont
bien voulu nous donner leur concours, et leurs conférences
ont été suivies avec fruit par les étudiants. Des visites
d'usines ont encore complété l'enseignement
pratique.
L'institution si utile de la section de mécanique exige une
installation meilleure et plus vaste du laboratoire de méca-
nique. Grâce à la subvention
ministérielle de 6,006 francs,
accordée par décision ministérielle du 22? novembre 1905,
gràce au reliquat disponible des droits de travaux pratiques,
grâce aux généreuses donations des industriels de la région,
la Faculté peut réaliser les améliorations
relatives à l'hy-
draulique : les travaux d’agrandissement nécessaires ont été
commencés au mois de juillet et seront bientôt menés à
bonne
fin
; en
outre,
une
pompe
rotative,
en
construction
chez M. Rateau, et une turbine, provenant des ateliers de
M. Singrün, prendront prochainement place dans le laboratoire agrandi. Mais nous voudrions voir réalisés également,
et dans un avenir très prochain, les agrandissements destinés aux moteurs thermiques. Malheureusement les fonds
nécessaires nous font encore totalement défaut. Néanmoins,
oserali-je le dire, nous avons quelque espoir. Ces agrandissements indispensables sont appelés à rendre de grands
services,
non
seulement
aux
étudiants,
mais
aussi à l'Indus-
trie, qui trouvera au laboratoire de précieux renseignements
sur
les
meilleures conditions de fonctionnement
des
moteurs et des machines. Nous voulons donc espérer que
notre détresse sera secourue et que, une fois encore, de
généreuses libéralités viendront nous aider.
Ainsi sera complété notre Institut d'électrotechnique et de
mécanique appliquée qui, à peine né, en raison des efforts
continuels de ses professeurs,
de ses
ingénieurs,
de ses chefs
de travaux, jouit déjà d'un renom si honorable.
École
de Brasserie.
L'École de Brasserie est toujours prospère sous l'habile et
très active direction de M. Petit. Avec sa malterie, utilisée
FACULTÉ
DES
SCIENCES
193
pour la première fois en 1903-1904, avec les nouveaux locaux
qu'a nécessités la modification récemment
l'organisation
des cours, elle est une
modèle.
introduite dans
école vraiment
Le nombre de ses élèves est resté le même qu'en 19041905,
soit un total de 30, dont 16 ont suivi la première partie du
cours seulement, et 14 le cours complet.
Il n'y a de particulier à signaler cette année que le remplacement de M. Bloch par M. Nicolas, comme chef de travaux,
et celui de M. Patient par M. Banos, comme chargé du cours
de comptabilité. .
Institut agricole et colonial.
L'Institut agricole et colonial, qui doit l'une et l'autre de
ses sections à l'initiative de son directeur actuel, M. Gain,
avait figuré avec succès au Concours national agricole de
Nancy en 1904 et son exposition lui avait mérité une médaille
d'or.
La
même
distinction
vient de
lui
être
conférée, dans
une région bien différente. L'Institut colonial figurait comme
exposant,
dans
le
Pavillon
du
ministère
des
Colonies,
à
l'Exposition coloniale nationale de Marseille. 11 concourait
dans la classe 7 du 2 groupe: « Moyens d'action employés
dans la métropole pour développer et répandre l'idée de
colonisation. Propagande coloniale, conférences, enseignement dans les [Instituts coloniaux, écoles secondaires-et universités. École coloniale et jardins coloniaux. Recherches
scientifiques propres à aider la colonisation. » Le Jury vient
de lui attribuer une médaille d'or. La Faculté des sciences et
l'Université
tout entière enregistrent avec plaisir cette dis-
tinction, qui récompense les eflorts incessants de M. Gain et
de ses collaborateurs.
Les enseignements agronomiques et coloniaux de l'Univer-
sité ont d’ailleurs fonctionné régulièrement en 1905-1906. Le
nombre des étudiants était de 25 au 1er janvier; en y ajoutant
48 Forestiers du cours de Forêts coloniales institué à l'École
nationale des Eaux et Forêts, on obtient le chiffre de 43
étudiants :
124
COMPTES
Enseignement
RENDUES
agronomique.
Enseignement colonial,
Forestists . ..,,
..
.
.
. . ...
.
...,
4
.....
....,
43
18
43
7 examens ont été subis : {0 dans l'ordre des études agricoles et 7 dans l'ordre des études ccloniales.
Le dimiôme d'éludes coloniales de F{niversité de Nancy,
sciences forestières coloniales, à été obtenu, avec la mention
assez-bien, par deux candidats, l'un fonctionnaire en congé
dun gouvernement de l’indo-Chine, l'autre boursier d'études
du gouvernement de Madagascar. Pour la seconde lois, des
. examens écrits el oraux de langue malgache ei de langue
annamite ont été subis à l'Université de Nancy.
Le cours de langue
maigache,
inauguré
eu octobre 1905,
a Gé suivi nar 8 étudiants et ÿ ont obtenu un certifical
d'étudesà la suite d'un examen spécial, passé en fin d'année;
une mention irés-bien et deux mentions bien ont été décer
nées à cet examon.
M.
Daeschner,
Ces
répétiteur
résullâts
de
langue
font
grand
malgache
honueur
à
à
Fl'nstitut
colonial. Pour les examens de langue annainite, le jury a été
heureux de s'adjoindre M. Chéon, membre correspondant de
la mission française d'Extréme-Orient et directeur intéri-
maire de la mission indo-chinoise à Nanev.
On sait que, grâce à M. Doumer, nos enseignements prépa-
ratoires aux trois certilieats d'études supérieures agricoles
sont subventionnés par l'indo-Chine. Ils recoivent pour le
personnel, environ 4,000 francs par an el cela d'accord avec
les termes de la donation. 10 candidats ont été examinés en
vue de ces certificats et 4 ont été admis au grade.
Cela donne au total. pour le groupe d'étades, 7 candidats
examinés
et fl reçus,
soit une proportion de 65 p.
400.
3 étudiants ont suivi les cours de l'Ecole des Eaux el
Forêts ot 2 out subi avec sucebs les épreuves relatives à ces
enseignements. Celle année, aucun
élève n'a demandé à
suivre les cours de l'École supérieure de commerce; de son
côLé, cette écolea envoyé seulement étudiants dans la section
d'études économiques et conuaerciales de l'institut colonial.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
125
Les conférences coloniales trihebdomadaires de MM. Auerbach, Pariset, Chantriot et Joachim ont d'ailleurs été suivies
par un nombreux auditoire, comprenant au moins de 35 à
40 étudiants assidus,
L'Iustitut colonial a recu la visite de la mission indo-chinoise, fixée depuis plusieurs mois à Nancy; il a prété son
concours à l'organisation d'une section des Forèls coloniales
au Congrès colonial de Marseille et à l'organisation des fêtes
données à Nancy en l'honneur du roi du Cambodge.
Son infatigable directeur, M. Gain, se préoccupe toujours
de l'installation d'un musée colonial, qui devient de plus en
plus indispensable aux étudiants, el qui serait en même
temps d'une graude utilité, comme office de renseignements,
pour ke commerce
de la région. Nous aimons à espérer que
prochainement un grand local, ouvert au public, pourra être
affecté à ce musée,
En ce qui concerne Îles éinides agronoiniques, nous exprimerons de nouveau le regret que la région de FEstse montre
siindiflérente. L'année qui commence s'ouvre dans d'excel
lentes conditions, plus de 20 étudiants agricoles étant déjà
là. Mais, parmi eux, les étudiants d’origine lorraine sont
rares et il semble que les départements iorrains connaissent
mal
les ressources
que
leur offre notre
resssources qu'ils pourraient cependant
et profil.
Service
microbiologique
{nslilul
et Hicole de laiterie.
L'École de laiterie, fondée sur l'initiative de M.
Adam et de M. fe doyen Bichat, est dirigée par
maître de conférences à la Facuité. Les premières
ont été procurées à l'École par des subventions
ière de l'instruction publique. L'importance des
de bactériologie
laitière
a tout
agricole,
utiliser avec facilité
nalurellement
le recteur
M. Bouin,
ressources
du minisprincipes
amené
les
organisateurs à l'annexer au Service de microbiologie existant à la Faculté.
La création de l'École a pour but:
1° De permettre au laitier de laire analyser ses produits,
126
COMPTES
RENDUS
contrôler sa fabrication, rechercher les causes de maladies
ou d'accidents et les remèdes à y apporter ;
2 Donner aux élèves Îles connaissances scientifiques et
techniques nécessaires pour diriger une laiterie comme
directeur technique ou chef de fabrication.
L'enseignement doit ainsi comprendre non seulement la
connaissance de la composition et des propriétés du lait,
l'étude des ferments et des transformations qui se produisent
pendant la fabrication, mais encore
pratique de ces notions.
et surtout l'application
L'installation de l'École permet de réaliser ce programme
en donnant aux applications
qu'elles méritent.
pratiques
toute
l'importance
L'École comprend : 4° un laboratoire de bactériologie, avec
une salle annexe d'élevage pour les animaux en expérience ;
20 un laboratoire de chimie; 3° une laiterie expérimentale.
Outre ces locaux, spécialement destinés aux élèves, des labora-
toires de chimie laitière et de bactériologie sont ouverts aux
jeunes gens qui veulent se livrer à des recherches originales.
Les cours ont une durée de six mois et les élèves subissent,
à la fin des études, un examen portant sur l’ensemble des
cours et travaux pratiques pour l'obtention du Certificat
d'études de l'École de laiterie de l'Université de Nancy,
institué par arrêté ministériel en date du 31 octobre 1905.
L'École de laiterie a fonctionné pour la
année, à titre d'essai. Cet essai ayant été
fonctionner normalement en 1906-1907.
année 4 élèves et l’un d'eux, M. Bailly, a
première fois cette
satisfaisant, elle va
L'École a eu cette
mérité le certificat.
En outre, il a été fait environ 200 analyses de lait.
été
Quant au
des
service de microbiologie, son fonctionnement
meilleurs.
Les
médecins
vétérinaires
lui
a
ont
demandé :
4° 1700 flacons de 40 * et 250 flacons de 20 © de sérum
antitétanique ;
|
20 45 flacons «de 10 ‘° de sérum antistreptococcique;
30 45 doses de vaccin contre le rouget;
Lo 414 doses de malléine diluée ;
80 1150 doses du tuberculine diluée.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
127
En outre, des doses de tuberculine ont été délivrées gratuitement à divers services, notamment 30 doses à l'œuvre
du Bon lait. Enfin, le laboratoire a fourni 26 tubes de virus
contagieux et 22 flacons d'ün demi-litre de virus contagieux
en bouillon. Il a été fait, d'autre part, 17 analyses microbiologiques dans le cours de l'année.
Distinctions honorifiques.
Par décret en date du 4 avril 1906, M. Arth, professeur de
Chimie industrielle, directeur de l’Institut chimique, a été
nommé chevalier de la Légion d'honneur. Maîtres, indusiriels, étudiants, tous ont applaudi à cette distinction pour
laquelle notre excellent collègue était désigné depuis long-
temps par ses travaux scientifiques, par son enseignement,
par son habile et absorbante direction de l'Institut chimique.
Après le brillant succès remporté par cet Institut à l'Exposition de Saint-Louis, la croix était bien assurée à son directeur, Mais des titres aussi exceptionnels que les siens ne
devaient pas attendre et nous remercions M. le ministre de
l'avoir compris.
Tout récemment et à l'occasion de l'Exposition de SaintLouis, M. Guntz, professeur de chimie minérale, a été
également
nommé
chevalier de la Légion
d'honneur.
C'est
encore avec la plus vive satisfaction que cette nomination a
été accueillie. Les nombreux et intéressants travaux de
M. Guntz en chimie minérale, le prix La Caze qu'il reçut de
l'Institut en 4903 Iui constituaient des titres qui méritaient
amplement cette haute récompense.
M. Molk, professeur de mécanique rationnelle, qui, en
dépit du nombre de ses cours, de ses conférences, de ses
interrogations, poursuit sans cesse son importante publica-
tion
de l'Encyclopédie
des sciences
mathématiques,
s'est
vu
nommé membre de l’Académie impériale allemande Léopold-
Charles.
M. Gain, directeur de l'Institut agronomique et colonial,
malgré les charges de son service, malgré sa publication du
Bulletin de l'Institut colonial de Nancy, continue toujours avec
128
COMPTES
RENDUS
la méme ardeur la série de ses recherches personnelles. Cette
année, l'institut lui a décerné un prix Montyon (statistique),
juste récompense de ses intéressants travaux et de sa belle
élude
bioméirique
sur la Pulmonaire
langue française dans
officinale,
insérée en
fiometrika.
Notre éminent océanographe, M. Thoulet, a été nommé
commandeur de l'ordre Saint Jacques, du Portugal. Son
préparateur, M. Ghevallier, chargé des travaux pratiques de
minéralogie, a reçu l'ordre du Christ du inême pays.
Enfin, à l'occasion du 14 juillet, ont été nommés :
Officiers de l'instruction publique :
MM. Guvor, imaîlre de conférences de chimie.
Decarour, chef de travaux d’électrotechnique.
Ricnanp. chef de travaux de chimie.
CHEVALLIER, préparateur chargé des travaux nratiques
minéralogie.
Officiers d'académie :
MM. Haun, directeur du laboratoire de mécanique appli.
juée.
GRÉGOIRE DE BOLLEMONT, préparateur chargé des travaux
pratiques de Physique.
Travaux personnels.
La liste que l’on trouvera plus loin des travaux publiés
dans le cours de l'année scolaire témoigne une fois de plus
de l'activité scientifique des membres de la Faculté des
sciences. En dépit de leurs multiples el absorbantes occupalions
professorales
où administratives,
ils trouvent encore
le temps et l'énergie nécessaires pour faire progresser la
science, qui leur est chère à Lous.
Plusieurs de nos collègues ont pris part à des Congrès
scientifiques.
M. Maire, chargé des iravaux pratiques de botanique, a
obtenu une mission gratuite pour se livrer à des études
botaniques dans la péuinsule hellénique.
On sait que celte année, les représentants de notre ensei-
gnement supérieur out reeu un admirable accueil en Angle-
FACULTÉ
terre. Notre savant
zoologie, membre du
DES SCIENCES
129
collègue, M. Cuénot,
Conseil, a représenté
professeur
l’Université
de
de
Nancy sur le sol britannique.
Vœu.
La Faculté émet le vœu qu'il soit créé à Nancy une maîtrise
de conférences de mathématiques.
Agrégation.
Nous
avions
seulement
trois élèves
se destinant
au
con-
cours : deux candidats à l'agrégation des sciences mathématiques et un candidat à l'agrégation des sciences physiques.
L'un d'eux a été déclaré admissible et a approché beaucoup
du succès complet.
Doctorat
d'État.
La Faculté a conféré deux fois le grade de docteur ès-sciences physiques : le 14 décembre 1905 à M. Courror, et le 22
février 1906 à M. GauLT.
M. Alfred Courror, ancien élève de l'École Polytechnique,
a présenté une thèse de chimie, relative à la déshydratation
des acides alcoyloxypiraliques.
exécuté
sur près
aus sont
quables.
Ce travail considérable a été
au laboratoire de notre Institut chimique. Il porte
de deux cents corps nouveaux et les résultats obte
intéressants, quelques-uns particulièrement remarLa seconde thèse, proposée par la Faculté, avait
pour.sujet: Le phénomène de Zeemann.
Dans son exposition,
le candidat a fait preuve de connaissances approfondies en
en ce qui concerne la physique supérieure. La soutenance
des deux thèses a d'ailleurs permis de constater que
M. Courror possède des qualités d'exposition peu communes.
f a été admis au doctorat avec la mention trés honorable et
avec félicitations particulières du jury.
M. Henry GauLr, préparateur de chimie
à notre Faculté, a
présenté également une thèse de chimie : elle est relative à
ses recherches dans La série du Pyrane. Les résultats obtenus
mettent en évidence des faits nombreux et intéressants. Les
130
COMPTES
RENDUS
recherches ont été conduites avec méthode et les observations out été constatées par tous les procédés chimiques et
physicochimiques en usage. La thèse constitue un excellent
travail, où M. Gaurr a fait preuve de persévérance et d'habileté expérimentale. La seconde thèse, proposée par la Faculté,
avait pour sujet:
la Polarisation rotatoire magnétique. Elle
a été brillamment soutenue par le candidat. Dans sa soutenance, M. Gaurr, qui est doué d'une éloculion facile et
correcte, a su mettre en relief les points les plus intéressants
des sujets traités. Ces qualités le rendraient, le cas échéant,
particulièrement apte au professorat. Le Jury lui a conféré
le titre de docteur ès-sciences avec la mention trés hona
rable.
Doctorat
d'Université.
La Faculté des sciences a conféré le titre de docteur de
l'Université de Nancy à MM. Jules Gate et Carlos Fucus,
préparateurs à l'Institut chimique, à M. Marcel Paur, ancien
élève de l'École polytechnique, et à M. Paul Bacarp, ingénieur
chimiste.
MM,
trés honorable;
CarTeL, Pauz et BacarD ont mérité la mention
M. Fucus la mention honorable.
des thèses étaient les suivants :
Carez (14 décembre 4905}. 1°
Contribution
Les sujets
à
l'étude des
dérivés du benzo-8.®.-dihydro-x.«'-furfurane. Leur transformation en dérivés-;-arylès de l'anthracène ;
20 Étude des gaz de l'air.
Fucas (24 février 1908). 10 Sur une méthode de détermination
des chaleurs spécifiques des solutions ; contribution à l'étude des
hydrates ;
2 L'ozone. Sa formation. Ses applications.
Pauz (17 mars 1906).
10 Contribution à l'étude de la dissacia-
tion électrolytique en milieu hydroalcoolique;
20 Fabrication de la fonte.
BaGarp (9 juillet 1906). Lo Action de la chaleur sur les acides-
alcools «;
20 Les pseudo-acides.
Ces travaux
ont
élé tous
l'institut chimique.
exécutés
dans
les
laboratoires
de
FACULTÉ
Certificats
A. —
DES
SCIENCES
d’études
131
supérieures.
Session d'octobre 1905.
80 candidats étaient inscrits pour l'obtention d'un ou plusieurs certificats. Ces 50 candidats ont subi 56 examens.
31 certificats ont été délivrés, savoir:
6 de calcul différentiel et intégral;
À de mécanique ralionuelle ;
À d'analyse ;
5
4
1
à
&
de
de
de
de
de
physique générale ;
physique appliquée;
chimie générale;
chimie appliquée;
chimie physique et électrochimie;
À de zoologie;
4 de hotanique;
2 de géologie;
1 de botanique agricole ;
4 de chimie et géologie agricoles ;
À de zoologie agricole :
Total : 81
13 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont :
MM. AnpRé (Georges-Théodore-Henri); Barzzy (Louis-JeanMarcel) ; Boussez (Georges - Valérien - Henry) : CARRIÈRE
(Jacques-Auguste Émile) ; Corn (Ernest-Henri) ; FLoquer
{Adrien-Joseph-Paul); Gasramgine (Robert); Hazcey (AlbertMarie-François-Joseph} ; Ilexmie
(André-Louis Prosper) ;
Mare
(Romain-Jean-Maurice) ; Mancorre
(Pierre -LouisGaston) ; Mourinxs (Georges-André);
Vanier (Charles-Gilbert)}.
B. — Session de juillet 1906.
406 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d'un ou
plusieurs certificats. Ces 106 étudiants ont subi 419 examens.
73 certificats ont été délivrés, savoir :
132
COMPTES
RENDUS
41 de calcul différentiel et intégral;
& de mécanique rationnelle :
8 de géométrie ;
6 de physique générale;
7 de physique appliquée;
9 de chimie générale ;
42
7
4
7
5
1
de
de
de
de
de
de
chimie appliquée;
chimie physique et électrochimie ;
minéralogie;
zoologie;
géologie;
chimie et géologie agricoles;
Total : 73
49 de ces candidats, qui se présentaient au troisième certificat, ont obtenu le diplôme de licencié ès sciences. Ce sont:
MM. Bourcarr (Victor-Émile); Caner (Paul-Albert); DEveLOTTE {Ernest Marie-Alfred); Gurron (Georges-André); TicHER
{Albert) ; Vivier (Maurice-Clovis) ; Desmarers (Fernand-
Marcel), KonLer
dore)
; Écouux
(André); Vesseaux
(Pierre-Georges-Théo-
(Gaston-Marie Célestin) ; GARDEIL
Marie-Maurice); Immæaus (Henry Norbert-Daniel);
(Pierre-
RunacHer
{Marie-Charles-Maurice); Tonnerre (Lucien-Edmond) ; Maury
(Joseph-Achille) ; PETITMENGIN (Georges Léopold-Edmond) ;
Renon (Marcel-Constant-Auguste); Morrror (Alfred-Théodule) ;
Pinrener (Mathieu-Fernand-Noël}.
Diplôme d’ingénieur-chimiste.
Le diplôme d'ingénieur-chimisle institué par la Faculté des
sciencesà été
délivré,
sur
la
proposition
d’une
commission
des professeurs de l'Institut chimique, à 26 étudiants, savoir:
MM. Carrière (Jacques-Auguste-Émile) ; CHAMPAGNE (AndréPaul-Justin}) ; DARTEVELLE {Armand-Ghislain) ;: DEsmMaRETs
{Fernand-Marcel); ÉcouriN {Gaston-Marie-Célestin); ForrikRes
{René-Raphaël-Lucien-Henri) ; Garpaiz (Pierre-Marie-Mau
rice); Iumaus [Henry-Norbert Daniel) ; KoruLer (André) ;
LoManowITCH (Alexandre); Marancre (Charles-Pierre); Massar
{François Paul) ; MÉLiNE (Georges-Paul); Nicoras (Mario);
Pricareros {Clisthènes); Qinresco (Corneliu); Rogerr (Paul-
FACULTÉ
DES
SCIENCES
133
Félix-Théodule); Rüonacaer (Marie-Charles Maurice); TaurrLIER (Arthur-Henri-Charles) ; Tonnezzre (Lucien Edmond) ;
TarmBaca (Jacques-Robert) ; Tsounras (Constantin); Ricæarp
(Louis-Marie): Mourins (Georges-André); HexinG (André.
Louis-Prosper) ; GERMaiN (Marie-Charles-Henri).
Diplôme
d’ingénieur-électricien.
Le diplôme d'ingénieur-électricien institué par la Faculté
des sciences a élé délivré, sur la proposition des professeurs
de l'Institut électrotechnique, à 33 étudiants. Ce sont:
MM. Baracx (Claya); Bisor {(René-Joseph-Étienne} : Bourcarr
{(Victor-Émile); Brion (Victor-Mareel); Bropsky (Max-Mordouelx) ; CamErant (Aldo); Caner {Paul-Albert); CHARBONNIER
{Henri-Paul}; Courror {Alfred Marie-Pierre-Stephen); Dxmisca(Émile-Eugène-Albert); Dévecorre(Ernest-Marie-Alfred);
FasoLo (Jean- André); Guérrror (Maurice); GurrTon (GeorgesAndré); Hisscer (Marie-Charles-André),; KisortTr (Domini
que);
Ken
(Paul);
Lenroze
(Philéinon-Charles);
LÉROYER
{(Ernest-Jean-Baptiste) ; Marrcngrr (Pierre); MÉNAa (LouisAlbert); NemrzocLou (Christos); OnDiNas (Henri) ; Osrer
{Louis-Germain-René); Panine (Wiladimir); ScmipeLenr (PierreAlexandre); SÉBiLLorTe (Jules-Lucien) ; Serrier (Joseph-Joannès-Marius); Ticher (Albert); Vagr {Jules-Henri-Joseph);
Va£enTIN (Léon-Sébastien) ; Vitiaume (Pierre-Auguste) ;
Voyener {Victor-Gustave).
Diplôme d’études coloniales.
Le diplôme d'études coloniales a été délivré à 2 étudiants.
Ce sont: MM. Bourremy (Jules), avec mention : Sciences
forestières coloniales, note: assez bien; Fagé (Georges-Gabriel-Clément}, avec mention : Sciences forestières coloniales,
note: assez bien.
.
5 étudiants ont, en outre, obtenu
un
Certificat d'études
de
Langue malgache, à la suite des interrogations de fin d'année,
Ce sont: MM. Voarw, Cnanior, ScHERRER,
BOUTTEMY,
VALANCE,
134
COMPTES
Diplôme
RENDUS
d’ingénieur-brasseur.
Le diplôme d'ingénieur-brasseur a été délivré à 4 étudiants,
savoir : MM. Durowr {Charles François-Joseph); HEIMERDINGER
(Charles-Henri); Hornune (Georges Désiré-Emmanuel)} ; Our-
TERS (Élie-Remy).
Diplôme
d'études
supérieures
de
brasserie.
Le diplôme d'études supérieures de brasserie a été délivré
à 6 étudiants, Ce sont : MM. Brocarp (Jules-Pierre-Florent);
Bezrez (Paul-Alvire); Poxcerer (Charles-Paul-Ernest); RiGaüD
(Jules-Firmin); Ruscon (Louis-Charles Marie) ; Scamibr (André-Jules-Emile).
Certificat d’études de l’École de laiterie.
Ce certificat a été délivré à un étudiant:
Jean Marcel}.
Certificat de l’enseignement
Sciences
physiques,
chimiques
M.
Barzevy (Louis-
préparatoire des
et naturelles
(P.
©. N.,).
70 candidats se sont présentés : 5l ont été admis au grade:
SESSIONS
Novembre 190%...
Juillet 4906 .,,..,,.4,,,,.,.4.
POTAUX,..
....!
et
a
=
A
&
£
<
2 |
2
MENTIONS
Jagl
ES ii
HS |
»
as
SO
A
£
[Sels |
|2S
SE |
l<s
le |
3
18 |
31
2
5
70
51
2
5
2 |
48
7
|
8
47
|
A
2%
Su
& £
|90,»00
164,58 0,0
85
Baccalauréat,
331 candidals se sont présentés aux divers baccalauréats,
dont 17 au baccalauréat classique (lettres-mathématiques),
17 au baccalauréat moderne (letires-mathéimatiques}, 194 au
baccalauréat de l'enseignement secondaire (série D: sciences langues vivantes) {nouveau régime, et 4103 au bäccalau.
réal de l'enseignement secondaire {2° partie, mathématiques).
Les résultats des examens sont donnés dans les tableaux
ci-dessous :
|
|
FACULTÉ
DES
SCTENCES
43
Baccalauréat classique (lettres-mathématiques).
a7 |
SESSIONS
# | & |
MENTIONS
un
a
©
Fe
#
F3
Novembre
|
É
ë
mn
<<
a
Ë
DE
Ê E
5 | »
É
2
À
Z
pe
=
8
mi
3
de
ÿ
re
196:
D
o
À
OU
A
E S
4905 .....,..
10
5
5
»
»
»
5
150, »00
Juillet 1906... ........
7
5
2
»
»
»
2
|28,570,0
TOTAUX..,.!
17
40
7
»
»
»
7
Baccalauréat moderne (lettres-mathématiques).
|
|
MENTIONS
8 | 8
||
|
æ
lo
F3
||
Novembre 4905.
à=
5
£
OT a ee
,
D
a7
iië
ere
SESSIONS
2
12/15
à
8
8
È
....)
42
x
8
Juillet 4906 ...,..,.,.,.
5
2
8
TOTAUX,...i
17
5
41
-
ä
Z
D
CESm'as
&
2
ISSE
ë
ë
ë
a
[as
LT
£ | 23
ASE
» |
+
»
»
»
>
3
66,660/0
5
»
D
it
{60.000/0
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (4% partie,
série D, sciences-lanques vivantes).
B
:
SESSIONS
7
FA
Novembre 1906.,,.,.,.,
Toraux....)
MENTIONS
5
BOT
©
Æ
3 | 5.12 16%
Der
os
Juillet 4906 ...,...,....
1 À
43
Les
4
"
OT
EB
n
LT
5 | 2
a
le]
B
A
a
ÿ
2
S
Z «
QE
ë
4
[SE
D
D
D a
ë
à
26
47
»
»n
4ê
30,580,0
93
58
>
3
4
43
|38,410,0
18% | 419
75
»
3
18 |
59
1
Î
&
lé
136
COMPTES
RENDUS
Baccalauréat de l'enseignement secondaire {2° partie,
2e série, mathématiques),
—.
SESSIONS
a
A
ë
Ë
a
à
p
À=
ee5
bé
5
<
8,1, ë
Novermbre
1905...,....
nes
cars
MENTIONS
=
Z #
nee
Sse
5
E
&Ÿ
£
=
à
Es
2
$É
| EU
LR
ORE
à
4
©
5"
[ÈS
2 | Ex8
<
45
5
10
»
»
»
10
166,6600
...,.
88
24
64
»
1
18
44
[72,720/0
Toraux....|
103
29
74
»
4
18
54
Juillet 4906 ....,.
!
Service
météorologique.
La Commission météorologique départementale a douloureusement ressenti la perte de son éminent président Bicæar.
Il présidait la Commission
mois
d'octobre
de
la
même
depuis sa création, en 1878. Au
année,
élle
a eu,
en
outre,
le
regret de voir M. Hosrein, proviseur du Lycée de Nancy,
prendre sa retraite et quitter notre ville. [1 appartenait à la
Commission depuis 1889.
Pour combler ces vides importants, M. le Préfet, par un
arrêté en date du 20 novembre 1905, a nommé MM. Bzoxpcor,
professeur de physique à la Faculté, et Marsar, professeur
de physique au Lycée. Ainsi complétée, la Commission s'est
réunie le 27 novembre 1965 pour élire son président. M. BLox-
pLoT à été nommé à l'unanimité.
|
H ne s'est rien passé dans le service météorologique qui
soit digne de mention. Grâce au dévouement de M. Mirzor et
de ses collaborateurs, il fonctionne
toujours
avec toute la
ponctualité désirable et il est en possession, depuis assez
longtemps, de tout le développement que lui permettent ses
modestes ressources, qui consistent uniquement dans la
subvention de 700 francs votée, chaque année, par le Conseil
général de Meurthe-et Moselle.
M.
le
Ministre
de
l'Instruction
publique
a accordé
les
FACULTÉ
DES
SCIENCES
137
récompenses suivantes aux observateurs correspondants de
la Commission méléorologique :
M. Gnuven, instituteur à Villey Saint-Étienne, 24 années
d'observations, médaillé en 1898, a élé nommé officier d'Académie;
M. le docteur Prenron, médecin-major du 20 bataillon de
chasseurs,
à Baccarat,
41 années
d'observations,
a recu
une
médaille de bronze ;
M. Marin, instituteur à Euvezin, 10 années d'observations,
a reçu un livre.
RAPPORT
|
DE
M. Albert MARTIN, Doyen de la Faculté des Lettres
SUR
LA SITUATION
BENDANT
MONSIEUR
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE LA FACULTÉ
4905-1906
LE RECTEUR,
MEssIEURS,
L'année qui vient de s'écouler n'a pas été mauvaise pour
la Faculté. Des enseignements nouveaux ont été créés ; d’aures enseignements, organisés depuis quelques années, ont
‘commencé à donner les résultats sur lesquels nous avions eru
pouvoir compter ; nos installations se développent; le Musée
archéologique est ouvert au public; aux concours d'agrégation, nous avons obtenu des succès très bonorables ; les sou-
tenances de thèses pour le doctorat ont élé nombreuses; et,
déjà, plusieurs des ouvrages présentés à la Faculté ont été
couronnés par l'Institut.
PERSONNEL
Le départ de M. Lichtenberger, appelé à la Sorbonne, et la
création, par le Conseil de l'Université de Naney, d'une maltrise Ge conférences de français, a amené la nomination de
deux maîtres de conférences.
Par un arrêté ministériel du 28 octobre 1905, M. Albert
Lévy a été nommé maître de couférences d'allemand. M. Lévy
est un normalien. À sa sortie de l'École, en 1896, il fut nommé
professeur au Lycée de Toulouse. Tout en remplissant très
exactement
ses devoirs
professionnels,
M. Lévy
trouva
Île
120
COMPTES
RENDUS
temps d'écrire ses deux thèses pour le doctorat. Sa grande
thèse a pour titre : La philosophie de Feuerback et son influence
sur la littérature allemande (Paris, Alcan, 1904), M. Lévy
étudie d'abord le caractère de cette philosophie; c'est un
positivisme qu'on a rapproché de celui d'Aug. Comte, mais
qui présente cette différence capitale que le philosophe fran:
çais esi plus soucieux d'ordre el moins pénétré d'individua
lisme. L'auteur montre ensuite combien cette philosophie a
agi sur les écrivains allemands, Strauss, Ruge, Stirner,
G. Keller, et même sur R. Wagner; le grand musicien, avant
de se convertir
à la doctrine
de Schopenhauer,
à été un
adepte de la philosophie de Feuerbach. Dans sa seconde thèse
{Stirner et Nietzsche), M. Lévy combat le préjugé qui consiste
à attribuer à Stirner une grande influence sur le développement philosophique de Nietzsche. Cette influence n'est attestée par aucune preuve: de plus, les idées de Nietzsche, sur:
des points essentiels, sont l'opposé de celles de Stirner: le
Christianisme, la Réforme, la Renaïssance, etc. Nietzsche
s'inspire plutôt de l’hellénisme dorien,
surtout de Platon;
il a été, comme
des théoriciens
le philosophe
grec,
un
l'aristocratie. Aussitôt arrivé à la Faculté,
M.
Lévy
s'est
de
dis-
tingué par son activité et son esprit d'initiative ; il a eu une
grande part dans la création de nos cours aux officiers. M. le
Ministre a bien voulu reconnaître les services rendus par
M. Lévy, dans cetie première année, en le nommant chargé
de cours,
'
La maitrise de conférences de francais étant une création de
l'Université
de
Nancy,
la nomination
de ce
maître
nous
appartenait. Les candidats furent nombreux et presque tous
pouvaient faire valoir des titres sérieux. La Faculté des
lettres avait à les classer en indiquant les raisons de son clas
sement. Sur la liste qu'elle dressa, M. J. Anglade était en
tête; le Conseil voulut bien le présenter en première ligne,
et M. le Recteur ratifia notre choix en nommant, par un
arrêté du 43 novembre 1895, M. Anglade maître de conlérences dc langue et littérature françaises.
M. Anglade est un élève de l'Université de Montpellier.
Recu agrégé de grammaire en 1895, 1 enseigna d'abord dans
FACULTÉ
plusieurs
DES
LETTRES
444
lycées; en 1899, it obtint une bourse de voyage et
passa un an en Allemagne ;
en
1901-1902,
il suppléa,
à l'Uni-
versité de Rennes, le maître de conférences de philologie
romane ; en 1903, il fut recu docteur. Sa thèse lalitie est une
sérieuse étude d'un texte en latin vulgaire, qui a été découvert, il y a une
vingtaine
d'années,
et qui contient
le récit
d'un voyage aux lieux saints, au ive ou au ve siècle. La thèse
française
est consacrée
au troubadour Guiraut Riquier. Elle
comprend deux parties: la première traite de l'œuvre de ce
poète; le dernier représentant de cette littérature provençale
qui
brilla,
un moment,
d'un si
vif éclat;
la seconde
est un
tableau du Midi, après la terrible croisade, et un exposé des
conséquences qu'eurent, pour la poésie du Midi, l'établissement de l'inquisition et la fondation des ordres religieux. Le
beau livre de M. Anglade vient de recevoir de l'Académie
française le prix Saintour.
Par un décret du 27 juillet 1966, M. Pfster à été nommé professeur de l’histoire de la civilisation et des institutions du
moyen âge à l'Université de Paris. Ainsi se rompt le dernier
lien qui attachait encore M. Pfister à notre Faculté.
Il nous a
appartenu près de vingt ans; c’est près de nous qu'il a composé sa thèse sur Robert le Pieur, qui Jai valut le grand prix
Gobert, et qu'il a commencé sa belle Histoire de Nancy.
Cette histoire, il l'a professée dans notre grand amphithéâtre,
trop étroit pour le public avide d'écouter le professeur. Ses
publications historiques, la préparation toujours très soignée
de ses cours, ne suffisaient pas à son activité ; il trouvait
encore le temps de fonder notre revue, les Annales de l'Est,
qu'il a dirigée jusqu'à son départ ; il était l'âme de la Société
de géographie; à l'Académie de Stanislas, il fut un des mem
bres les plus assidus et les plus laborieux. Je ne parle pas des
nombreuses conférences qu'il a faites dans la plupart des
villes importantes de la Lorraine, heureux de porter partout
la bonne parole scientifique et patriotique.
Nous devons un souvenir et un regret à M. Rambaud,
ancien Ministre de l'instruction publique, membre de lInstitut. Il avait professé l'histoire à notre Faculté pendant les
aunées 473 IN70, Quand il arriva à Naney, il venait de
142
COMPTES
RENDUS
publier son ouvrage sur l'empereur Constantin Porphyrogénète, ouvrage qui a marqué en France la renaissance des
études byzantines, délaissées depuis du Cange.
ENSEIGNEMENT
Nos
cours
se sont
ouverts,
cette
année,
dans
notre grand
amphithéâtre à peu près remis à neuf, Vous savez si la chose
était nécessaire. Notre amphithéâtre, comme ces vieux serviteurs dont on a un peu abusé, élait marqué de rides précoces; il sentait aussi un peu son vieux temps. Il avait été
construità une époque où la science n'était pas encore bien
exigeante en fait d'installations. Une chaire pour le profes
seur, des chaises, ou plus souvent des bancs pour les auditeurs, voilà à quoi se réduisait notre mobilier scolaire. Il
n'en va plus ainsi aujourd'hui. Bien de nos enseignements
ont un matériel assez compliqué; ils réclament des installations particulières. Grâce à des hienfaiteurs généreux, nous
avons pu remettre à neuf notre amphithéâtre ; nous avons pu
le doter de quelques-uns des organes qui sont aujourd'hui
nécessaires à la vie d’une Faculté.
Ces bienfaiteurs se sont
souvenus que notre amphithéâtre a l'humeur hospitalière et
que, s’il a été fatigué de bonne heure, c’est parce qu’il a beau-
coup servi. La Municipalité,
Hdèle à une
tradition depuis
longtemps en honneur à l'hôtel de ville de Naney, a bien
voulu nous donner, cette fois encore, un témoignage de sa
bienveillance en prenant la plus grosse part de la dépense.
J'exprime ici le sentiment de reconnaissance de la Faculté,
eu particulier envers M. le Maire el A. l'adjoint Michaut. La
Société des Amis de l'Université de Nancy, avant même que
nous ayons fait appel à sa générosité, nous avait fait don
spontanément d'une lanterne pour les projections d'une valeur
de 401 francs. À ce premier don, elle ajouta plus tard une
somme de 400 francs pour les travaux à exécuter. Depuis
* longtemps, la Société subventioune un de nos enseignements;
aujourd hui, elle nôus rend un nouveau service ; elle prévient
même nos désirs. On sait avec quel zèle le président de la
Société, M. H. Mengin, a toujours pris en main Îles intérêts
FACULTÉ
DES
LETTRES
143
de notre Université; c'est à lui, surtout, que vont nos remerciements, car c'est lui qui a le plus fait pour nous en cette
circonstance.
Le
Conseil
de
l'Université,
lui aussi,
nous
est
venu en aide; sur la proposition de M. le Recteur, il nous a
voté une subvention de 300 francs, qui a élé portée ensuile à
400 francs. Le reste de la dépense a été couvert par la Faculté
elle même.
Aujourd'hui, tout est terminé:
les murs ont été
repeints à neuf; un grand store ferme la grande baie et per
met de faire l'obscurité ; l'électricilé est installée et une
lumière nouvelle éclaire notre salle rajeunie et transformée.
ENSEIGNEMENT
AUX
ÉTUDIANTS
ÉTRANGERS
Depuis quelques années, à côté des enseignements régulers qui figurent sur uotre affiche, il s'est développé tout un
ordre d'enseignements que les Facultés ont le plus souvent
créés elle-mêmes, pour répondre aux besoins nouveaux qui
se manifestent aujourd'hui de tous côtés et que nos Universités croient de leur honneur de satisfaire.
Le premier en date de ces enseignements — je ne puis pas
dire le plus ancien, car il ne date que de quelques années —
est l'enseignement aux étudiants étrangers. Dans mon rapport de 1904, j'ai exposé comment ces cours ont été institués
à Nancy. Une Université de province, celle de Grenoble, avait
pris l'initiative ; elle avait créé et organisé cet enseignement.
il nous sembla que nous pouvions suivre cet exemple ; nous
pensâmes que l'Université de Nancy devait avoir l'ambition
d'attirer les étrangers désireux de connaître la France. Avec
votre appui et l'approbation de M. le Minisire, des cours pour
les étrangers furent institués en 1903. Ces cours, après une
période un peu indécise, prennent le développement que
nous avions espéré. Le progrès s’est affirmé, surtout pendant
ces dernières vacances. Ce succès est dù à M. Laurent, qui a
élé chargé de la direction de cet enseignement. Les éloges
que je lui ai adressés, dès le premier jour, se trouvent donc
pleinement justifiés. Par son zèle, par son activité, par ses
qualités de caractère, M. Laurent a mis en excellente voie
l'œuvre entreprise par la Faculté. Le tableau ci-dessous.
144
COMPTES
RENDUS
dressé par M. Laurent, vous mettra sous les veux la marche
ascendante
de cet enseignement.
, FHIVER
ÉTÉ
VACANCES (|
om. | Fam. | Tot, À Aow, ! Fe, | Tot. À How, | Fem. | Tet.
RES | HN
Allemagne...
| éicun À
sommes
ANNÉE {1}
om. | Fe. | Toi.
amd | avec À acanenx À scene | acces À mummnes ! ouece | avons
,..,..
45:
Alsace-Lorraine,..,.
»
»
>
si
»
£
x
»
»
À
»
£
Angleterre... ........
2 |
1
8
»
»
»
è
2!
5
5!
3!
8
Argentine, ....,.,,..
»
»
»
1
»
Î
»
»
ù
4
»
1
Bulgarie, ,...,..,...
Espagne. ..,........
États-Unis. .........
1
»
sl
2
»
rt
» |
»
at
£
»
24
»
»
i
»
|
Autriche-Hongne... | 14 |
Hollande... ,.,....,
1
35 | 50 À 14 | 251
»|
»
sh
#1
1
»
pt
5!
»}
3
84 | 57 | 27 : 84 1 88 | 82
1123!
»
1
2!
8
1
»i
911
Î
»
4)
8
î
4
ù
»
»
4
5
2
8
»
2
2
»
»
a
2
>
€
î
s |
4
À
Luxembourg.......,
Roumanie,
.., ..,f
»
»
y
4
»
à
4
4
ÿ
À
4
»
»
Russie, ,..,,.,
2
9 | d!
5
9 ! 44
3
8 | 14 | 16 | 26 | 36
Suède.,....
4
»
À
»
2
2
»
2
2
À
&
5
Suisse
1
»
È
t
3
4
»
»
p
2
3
5
. 74
02 | 4i ! 68 { 66 | 48
100
1140
[136
]246
1406
103
129
1223
90 À 9G | 83
|179
.....
,........:..,
TOTAUX
,..,......
29 | 52
Toraux
14904-48051
25 | 91 | 66 F 20 |
En 1908-4904...
»
4
8f
166
41 À Gi 1 58 |
EF 96 | 29 | 46 L 18 | 30 | 43 |
E y a donc eu, pour l'année 1905-1906,
malgré
le départ
pendant l'été
de
Me
Lohmann
1905, pendant
qui
57
48
| 83}
un gain de 23 unités,
les vacances
nous
avait assuré,
1905 et pendant
l'hiver 1905-1966, de 18 à 20 inscriptions par série. L'été 1906
et les vacances 1906, malgré la disparition de cette maison et
de sa elientèle, sont cependant encore en progrès sur les
périodes correspondantes de 1905, où Mile Lohmann nous
amenait ses pensionnaires, Ce qui nous avait valu une augmentalion considérable sur 1903-1904. El y a donc lieu d'être
satisfait du nombre des auditeurs des cours cette année,
(4) 29 septembre. Les cours da vacances dureront oricore pendant
d'octobre La statistique n’est donc pas définitive en ce qui les concerne.
font
le
mois
FACULTÉ
DES
LETTRES
145
IMMATRICULATIONS
Hiver. —
Lettres, 65:
droit,
1;
médecine,
1;
sciences,
non immatriculées, 6. Total, 74.
Été. — Lettres, 3: lettres du semestre précédent,
sciences, 7; non immatriculées, 9. Total, 68.
Soit 96 immatriculations
acquises
Î;
16;
pendant l'année à la
Faculté des lettres par les cours pour les étrangers.
CERTIFICAT
D'ÉTUDES
FRANÇAISES
Octobre 1905
Mars 1906
Juin 1906
Totai
7
6
23
49
20
47
50
42
Candidats présentés...
.
——
TEGUS ....,....
soit 8 éliminés sur 50 candidats. Celte proportion très faible
des échecs s'explique par ce fait que les auditeurs des cours
ne se présentent que s'ils se sentent capables d'affronter
l'examen avec succès. On le voit bien en comparant le nombre des candidats
à celui des auditeurs des cours ; en mars,
ik y a 23 candidats sur 74 inscrits aux cours ; en juin, 20 candidats sur 63 inscrits. Enfin, voici de quoi établir que les
candidats sont, en général, assez forts : en juin dernier, sur
20 candidats, il y a eu 17 reçus, dont ? avec bien, 11 avec
assez bien et 4 seulement avec passable.
CONFÉRENCES
L'année
prochaine,
DE PÉDAGOGIE
la science
pédagogique
tiendra une
place importante dans nos concours d'agrégation. Nous avons
cru qu'il était bon, dès cette année, de faire quelque
chose pour cet enseignement.
M. Souriau ut chargé par
la Faculté de rédiger un rapport sur la question. Ce rapport, plein d'idées neuves et originales, fut approuvé
par la Faculté ; il mentionne une série de réformes qui vien‘dront sûrement à leur heure. En attendant, M, Souriau pensait que des conférences de pédagogie devaient être organisées pendant le second semestre. Obéissant à un excellent
146
COMPTES
RENDUS
sentiment de confraternité envers nos collègues de l'enseignement secondaire, M. Souriau demanda qu'on fit appel à
leur bonne volonté pour collaborer avec nous à l'œuvre que
nous allions entreprendre. Cet appel fut tout de suite entendu.
Nous nous félicitons grandement du concours qu'ont bien
voulu nous apporter les professeurs du Lycée de Nancy ; cette
collaboration donne à cet enseignement
un caractère nouveau ; elle est un lien de plus entre la Faculté et le Lycée.
Cinq conférences ont été faites, aux mois de mai et de
juin, dans l'ordre suivant :
12 mai, M. Souriau, professeur à la Faculté : De l'utilité
d'un enseignement pédagogique, but et méthode ;
19 mai, M. À. Lévy, maître de conférences à la Faculté :
De l’enseignement des langues vivantes ;
26 mai, M. Pariset, professeur à la Faculté: La littérature
pédagogique, bibliographie ;
8 juin, M. Job, professeur au Lycée:
l'attention ({);
16 juin, M. Anglade,
maitre
Des stimulants
de
.
de conférences à la Faculté :
L'enseignement secondaire en Allemagne.
M. Ferté, proviseur du Lycée, a été empéché de faire La
conférence qu'il nous avait promise. Il nous dédommagera
l'année prochaine.
‘
CONFÉRENCES SUR L'HISTOIRE DE L'ART — MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE
Comme les années précédentes, la Société Lorraine des Amis
des Arts a bien voulu charger M. Perdrizet, conservateur du
Musée d'archéologie, de faire une série de conférences sur
l'histoire de l'art. Le professeur a traité de l’art du moyen
âge ; il s'est appliqué surtout à montrer combien le symbole
avait envahi
l'art religieux; il a noté
tères et a étudié,
avec
détails,
les deux
l'influence des mysouvrages
si curieux
la Bible des Pauvres et le Miroir de l'humaine Rédemption. Il a
{1} Cette conférence viènt d'être publiée dans la Revue fnternationale
de C'Enseignement, n° du 15 janvier 1907, pp. 49-30.
FACULTÉ
DES
LETTRES
147
terminé par deux lecons sur les Van Dyck, conduisant ainsi
son sujet jusqu'au moment où commence la Renaissance.
Les explications du professeur étaient illustrées par de nombreuses projections qui ont mis sous les yeux des auditeurs
la reproduction de bon nombre
des œuvres artistiques les
plus importantes de cette époque. M. Perdrizet
travaille,
en
ce moment, avec M. J. Leitz, à une édition du Speculum
humanϾ salvatronis; elle comprendra un texte critique, la
traduction inédite qu'un clerc français, Jean Melot, fit,
en 1449, pour le duc de Bourgogne; enfin, un commentaire
explicatif et la reproduction, en 140 planches, du manuscrit
de Sélestat, de la série complète des vitraux de Mulhouse, de
vitraux
de Colmar,
Wissembourg,
etc.
L'idée d’un musée de moulages près de notre Faculté est
aussi ancienne que notre Faculté. Elle appartient à notre
premier doyen, le regretté M. Benoit. Il rêvait de voir,
près de nos salles de cours, la reproduction des chefsd'œuvre qu'il avait admirés en Grèce. La nomination de
M. Homolle à Nancy, pour y enseigner les antiquités grecques et romaines, pouvait être considérée comme une pro-
messe. En 1889, M. Liard, directeur de l'enseignement supérieur, revenait d'Alsace; il avait admiré le magnifique
Musée archéologique que les Allemands avaient créé à Stras-
bourg, Que trouvait-il à Nancy ? Trois ou quatre bas-reliefs
de la frise de la Cella au Parthénon, et la métope d'Olympie
représentant Héraklès domptant le taureau. M. Liard voulut
que Nancy, en face de Strasbourg, eût son musée archéologique. fl nous accorda une subvention annuelle de 3.750 francs
dont la plus grande partie devait être mise de côté, pour
constituer un fonds de réserve qui nous permettrait, un jour,
de créer le musée. À la fin de 1902, Le transfert de la Faculté
de médecine dans le quartier Saint-Pierre nous a donné les
locaux nécessaires. Le successeur de M. Liard, M. Bayet, a
tenu à témoigner son intérêt à l'œuvre de son prédécesseur.
A deux reprises, il nous a accordé une subvention extraordinaire de 10.000 francs. Les travaux nécessaires pour approprier Les locaux à leur nouvelle destination devaient, néces-
148
COMPTES
RENDUS
sairement, être un peu longs. M. Jasson, architecte de la
Ville, a su tirer un excellent parti des constructions existantes; le musée qu'il a construit répond à toutes les exigences.
Il fallait plus de temps encore pour organiser le musée ; une
“ollection de moulages ne se constitue pas ;jaisément, surtout
‘ en province. Ces grosses masses, si lourdes et si fragiles, ne
voyagent pas sans difficulté, même pour de faibles distances.
La plupart de nos moulages
viennent de loin, de Berlin, de
Londres, de Grèce même. Une fois arrivés, il faut les installer, savoir bien choisir la place qui convient à chacun d'eux.
. Un musée est un classement d'œuvres d'art; ce classement
exige du soin, du goût, de la compétence. M. Perdrizet a
montré, en organisant notre musée, qu’il possédait à un haut
degré toutes ces qualités. L'ouverture du musée a eu lieu le
dimanche 7 octobre. Nous sommes convaincus que tous les
visiteurs qui ont parcouru nos salles ce jour-là ont tous payé
un juste tribut d'éloges à M. Perdrizet. Le choix des moula
ges est excellent ; notre musée possède les reproductions des
principales œuvres de chacune des grandes écoles d'art de a
Grèce, depuis l'époque archaïque, depuis Mycènes, la porte
des Lions et les masques d’or, jusqu'à la période galloromaine. Les œuvres les plus récemment découvertes à
Mycènes, Olympie, Délos, Delphes, Pergame et Rome, y figu
rent à côté du Torse du Belvédère, de la Vénus d'Arles, des
frontons du Parthénon et de la Vénus de Milo. Pendant
quatre ans, M. Perdrizet n'a cessé de s'occuper de notre
musée ; pas un
instant,
son
zèle ne s’est ralenti pour mener
à bonne fin l'œuvre que le public est aujourd’hui appelé à
visiter. M. Perdrizet peut être fier de cette œuvre et du ser-
vice qu'il a rendu à la Faculté.
COURS
SPÉCIAUX
«
POUR
LES
OFFICIERS
Vous savez, Messieurs, comment ces cours ont été institués.
Dans la séance du 28 mars de cette année, nous vous avons
fait connaître comment l’idée de ces cours avait été suggérée
par les officiers eux-mêmes à un de nos maîtres de conférences, officier dans la réserve. Cette idée avait été accueillie de
la
façon
la
plus
bienveillante
par
M.
le Général
Bailloud,
FAGULTÉ
commandant
Adam. Vous
DES
LETTRES
[49
le 20° corps d'armée, et par M. le Recteur
avez bien voulu, à votre tour, donner votre
approbation au projet qui vous était présenté.
J'ai exposé
ailleurs (1) l’organisation que nous avions adoptée ; elle était
très simple : les officiers devaient être immatrieulés à la
Faculté des lettres ; — l’enseignement devait s'inspirer du
programme de l'École supérieure de guerre, interprété de la
façon la plus large; — trois cours seraient créés dès le
début: histoire, géographie, allemand; — les cours comprendraient deux périodes: du mois de mai au 44 juillet ; du
mois de novembre à la Noël. Malgré le départ d'une moitié
de la garnison pour les grèves du Nord, les cours furent
inaugurés
le ‘7? mai,
en présence
du
Général
Bailloud
et du
Recteur Adam ; 23 officiers s'étaient fait inscrire et le premier
de la liste était le général commandant le 20° corps. Aujourd'hui, le nombre des officiers inscrits est de 72; le succès
peut donc être considéré comme assuré. Plusieurs Universités se préparent à suivre l'exemple que nous avons donné.
M. le Miuistre de la guerre a bien voulu, à deux reprises,
nous témoigner l'intérêt qu'il porte au nouvel enseignement.
Lors de sa dernière visite à Nancy, au mois de juin, il a
apporté les palmes académiques à deux de nos collaborateurs
les plus dévoués, M. le lieutenant-colonel Maistre, et notre
collègue, M. Albert Lévy. Cet oïficier supérieur avait été
désigné par M. le Général Baïlloud pour nous aider de ses
conseils dans l’organisation de nos cours; son concours a été
pour nous des plus précieux. Par une circulaire datée du
10 juillet, M. le Ministre attirait l'attention
de
MM.
les géné-
raux commandants d'armes sur «!l'heureuse organisation,
« par la Faculté de Nancy, de cours réservés aux officiers de
« cette garnison, et par l'intérêt qu'il y aurait à créer des
« cours semblables dans les autres villes de garnison où se
« trouvent des Facultés ». M. le Ministre de l’Instruction
publique, en approuvant l'initiative que nous avons prise,
disait qu’ «il y avait lieu d'attendre de l’organisation de ces
« cours
les résultats
(4) Revue
internationale
les plus heureux
de l'enseignement,
au
point
de
vue de
ne de juillet 4906, p. 44,
150
‘
COMPTES
RENDUS
« l'instruction
« des relations
« mée ». C'est
guidés, quand
générale des officiers et du développement
cordiales qui unissent l'Université et l'arbien là, en effet, l'unique pensée qui nous a
nous avons pris l'initiative dont nous nous
honorons,
collègues et moi.
mes
Cours
ET CONFÉRENCES
RÉGLEMENTAIRES
Les cours publics ont été nombreux; ils ont attiré une
foule toujours plus grande d'auditeurs.
M. Collignon a traité de Pline le Jeune et de ses amis. Il a
vivement intéressé un public de lettrés par ses fines descriptions de la Société romaine pendant l'âge d'or de l'empire, le
règne
de Trajan.
M. Collignon
continue, d'autre part, ses
études sur Jean Barclay, cet écrivain qui jouit d’une si
_grande vogue au xvir siècle et qui a tant d'attaches avec la
Lorraine. Il a publié, dans les Mémoires de l’Académie de
Stanislas un long article sur F'Zcon animorum ou Portrait des
esprits. La partie la plus curieuse de ce livre est consacrée à
la peinture du caractère des principales nations de l'Europe :
la France, l'Angleterre, l'Ecosse, l'Irlande, l'Allemagne,
l'Italie, l'Espagne, etc. Barclay est un esprit avisé qui sou-
vent voit juste et dont les remarques sont encore aujourd’hui
intéressantes.
|
M. Cousin a inauguré le premier cours de géographie .
ancienne qui ait été professé dans une Université française.
Ses thèses l'avaient conduit sur ce terrain ; il y est resté et il
l'a fouillé avec ardeur. Dans son cours publie, il a décrit la
côte méridionale et orientale de l'Asie, de Suez à Tien-Tsin,
en s'appliquant à identifier les noms anciens. Le résultat
du travail acharné auquel s’est livré l'auteur a été la publication d'un gros volume de 572 pages. M. Foucart à signalé
à l'Académie des Inscriptions, dans la séance du fer juin, la
méthode nouvelle imaginée par l'auteur dans les cas où les
plus sûrs moyens d'information, les inscriptions, les monuments, les auteurs, nous font défaut. Cette méthode consiste
à dégager les règles et de l'évolution naturelle qui a modifié
les noms anciens et des altérations qu'a introduites une
influence extérieure.
FACULTÉ
DES
s
À peine arrivé à la Faculté.
LETTRES
15
M. Albert Lévy
a voulu
se
faire connaître du grand public. Le sujet de son cours était
la littéräture allemande de 1848 à 1870. En réalité, dans les
leçons de M. Lévy, il a été beaucoup plus question d'histoire
que de littérature; mais le public n'y a rien perdu et le
succès:s'est maintenu jusqu'au dernier jour.
Le succès de M. Laurent n'a pas été moindre. Le cours
qu'il a professé était consacré à raconter la conquête de
l'Etat romain par l'Eglise. La question était délicate, M. Laurent a su la traiter avec la plus grande impartialité et une
science des plus sérieuses.
M. Parisot, chargé du cours d'hisloire de l'Est de la
France, avait cette fois pris son sujet dans l'histoire moderne;
il a exposé les luttes de la Lorraine pour son indépen-
dance au xvir siècle ; c’est la France essayant déjà de mettre
la main sur la Lorraine; la guerre entre la grande patrie
française et la petite patrie lorraine. Cette période de Fhistoire de la Lorraine est toujours du plus vif intérêt;
M. Parisot l’a racontée avec sa compétence habituelle.
M. Auerbach s'occupe de géographie coloniale. I a traité
cette année de l'Afrique occidentale française: il a déerit,
devant un public vivement intéressé, ce bel empire qui a
été donné à la France par le courage et le dévouement de
quelques héros.
M. Thoulet a bien voulu nous continuer sa précieuse collaboration; il poursuit ses études d'océanographie et il a traité
cette année des propriétés physiques de la mer, vagues,
courants.
En dehors du cours public, professé par M. Thoulet, les
étudiants de géographie ont le bénéfice de leçons ‘spéciales
daus le laboratoire du maître, où leur sont montrés les
instruments et les cartes et où ils s'initient aux méthodes de
la science océanographique.
Notre lecteur allemand, M. Rau, a parlé de Schiller, dont
l'Allemagne célébrait le centenaire.
ment
réussi dans
débit
net, clair, une
lecons ont attiré
son
cours
voix vibrante,
un nombreux
M.
en langue
Rau
avait parfaite-
allemande;
il a le
une élocution facile; ses
auditoire.
#
Malheureusement
159
COMPTES
il nous quitte ; il revient
en
RENDUS
Allemagne
collaborer à une éducation princière.
Je dois signaler
le nouvel
ouvrage
où
que
il
M.
est appelé
Souriau,
à
tou-
jours infatigable, vient de publier sur la Réverie esthétique,
essai de psychologie du poète (F. Alcan, Paris, 1906). Ce livre
est en partie une reproduction
du
psychologie du
s'applique
professé
l'an dernier à la Faculté
style.
L'auteur
cours
que
M.
Souriau
sur l’art d'écrire
d'abord
a
et la
à donner
une définition psychologique de la poésie ; il aboutit à cette
formule : « toute poésie est rêverie esthétique, toute réverie
esthétique est poésie ». M. Souriau étudie les diverses formes
par lesquelles la poésie se manifeste:
d’abord
cette poésie
intérieure, comme l'appelle l’auteur, que nous créons pour
nous-mêmes, sans aucune intention de l'utiliser dans une
œuvre artistique quelconque ; ensuite la poésie de la nature,
de l'art, la poésie littéraire. Dans le dernier chapitre,
l'auteur expose des idées intéressantes sur l'avenir de la
poésie en France, particulièrement pour ce qui concerne Îa
technique du vers. Du reste, dans tout l'ouvrage, abondent
les vues ingénieuses et les idées fines et délicates.
Les conférences
fermées ont été faites régulièrement
donnent par semaine un total de quarante-quatre
ÉTODYTANTS
Candidats au doctorat... ..........,,.....
Agrégation de grammaire ........,.....,.
—
. d'histoire. ...................
—
d’allemand..,................
Certificat d'allemand .....,..... .,,.,...
3
6
ô
21
2
—
de lettres. .....,.... ..,...,....
—
d'histoire....... ......,.......,
—
d'allemand. ...,....4 ........ ..
—
d'anglais ......... ...,....,,,..
Candidats aux diplômes universitaires .....
Etudiants suivant certains cours sans aspirer
32
12
20
À
34
Licence de philosophie...
....
..,........
16
à aucun grade, particulièrement des étrangèrs et des étrangères. .............., +
80
POUF QUX,.....,.4.
55
Officiers
suivant les cours spéciaux institnés
4..,.............
; elles
heures.
FACULTÉ
DES
LETTRES
483
Se décomposant ainsi :
Boursiers.......................,......
Libres ...,...... erreueis coreosteseree
Professeurs ou répétiteurs.....,..........
18
24
29
TOTAL.................
Sur
ce
nombre,
186
étaient
Français,
283
101
étrangers;
78 femmes, 7 Françaises, 66 étrangères.
COLLATION
DES GRADES
Doctorat
Nous avons eu cette année trois soutenances
deux pour le doctorat d'état, une pour
de thèses
le doctorat
d'Univer
sité. Nous croyons devoir, dans ce rapport, accorder à l'examen de ces thèses une place plus
était réservée jusqu'ici. Aussi
grande
bien,
que
celle qui leur
depuis la réforme
de
l'agrégation et la transformation de l'Ecole normale, la préparation au doctorat sera-t-elle une des dernières ressources
qui seront laissées pour l'enseignement aux Facultés de pro-
vince.
|
M. Pionnier, professeur d'histoire au Collège de Verdun,
ancien étudiant de notre Faculté, élève de MM. Pfster, Diehl
et Pariset, a soutenu, le 31 décembre 1905, ses thèses pour le
doctorat d'État.
|
Le matin on a examiné la thèse intitulée: Le Collège de
Verdun après le départ des Jésuites et l'Ecole centrale de la
Meuse 1762-1803 (Verdun, 1905). C'est un volume in-8 de
133 pages. Le sujet était un peu ingrat sous certains rapports.
L'histoire du
collège
de
Verdun
est
très
modeste,
et aussi
celle de l'école centrale. Pendant
la période de près d'un demisiècle qu'étudie M. Pionnier, ni le collège, ni l’école n'ont
compté de professeur où d'élève dont le nom ait mérité d'être
retenu.
C'est pour l'histoire des doctrines pédagogiques en
France que le sujet
surtout pendant la
présentait quelque intérêt. En 1762, et
Révolution, des tentatives originales
furent faites à Verdun pour réformer l'enseignement et pour
le mettre mieux en rapport avec les exigences de la civilisa-
n7
COMPLES
RENDUS
tion moderne ; il m® suffira de citer le projet d’études dû au
professeur Pierron, qui fut principal en 1791. M. Pionnier a
traité ce sujet d'une façon sérieuse; et il s'est documenté
avec soin; il a discuté
relatives
quelques
ville de
ailleurs.
avec compétence
toutes les questions
à l'enseignement. On à pu cependant lui reprocher
erreuts, la tendance à trop s’enfermer dans l'unique
Verdun, sans essayer de voir ce qui avait été fait
Les travaux publiés sur d'autres Ecoles centrales
lui auraient appris bien des choses utiles.
Le soir, de 2 heures à 5 heures, la discussion a porté sur la
thèse intitulée : Essai sur l'histoire de la Révolution à Verdun,
1789-1795 (Nancy, 1905, in 8). C’est un ouvrage considérable
qui, avec les pièces justificatives, comprend plus de 700 pages.
Cette fois l'intérêt abonde.
position,
a souvent joué
La
un
ville de Verdun,
grâce
à sa
rôle important dans notre his-
toire. Pendant la Révolution, elle a soutenu un siège marqué
par des épisodes dont le souvenir est dans toutes les mémoires. M. Pionnier s'est montré à la hauteur de la tâche
qu'il avait entreprise. Î} a fait véritablement œuvre d'historien. Son étude est conduite avec un sens critique très
éveillé ; la documentation
y est abondante et presque
tou-
jours de bon aloi ; la discussion méthodique et souvent ingé-
nieuse.
Le style est clair, coulant, un
peu
trop abondant
peut être ; on désirerait plus de sobriété et de vigueur. Les
épisodes, comme la mort de Beaurepaire, les Vierges de
Verdun, sont étudiés avec le plus grand détail ; la recherche
y est complète et sûre; et, si quelquefois on n'est pas de
l'avis de l’auteur, on doit au moins reconnaître qu'il fournit
toujours lui-même les éléments qui permettent de contrôler
ou même de combattre ses jugements. On constate enfin
dans tout l'ouvrage un effort très sérieux pour apprécier
avec impartialité les hommes et les événements.
M. Pionnier a été recu docteur avec la mention érès honuarable ; sa thèse sur la Révolution à Verdun a été couronnée
par l'Académie des Inscriptions el Belles-Lettres.
M. Adelphe a présenté comme
petite thèse une étude
intitulée: Comment la notion de loi humaine, conçue
Spinoza, peut-elle être déduite de sa philosonhie générale?
par
FACULTÉ
DES
es
LETTRES
155
Cette thèse traite une question précise sous une forme
condensée. Les textes sont exacts, bien combinés et mis en
ordre pour faire ressortir l’idée générale. C'est une étude
intéressante, qui présente un caractère vraiment scientifique.
Cependant M. Adelphe n'a pas prouvé que les idées de
Spinoza sur la loi humaine soient vraiment déduites de sa
métaphysique; il a montré seulement qu'elles ne sont pas en
contradiction avec elle; il n'a pas suffisamment indiqué
l'action des influences extérieures ; il a exagéré
le rôle de la
déduction dans la méthode de Spinoza; enfin il n'a pas
donné un soin suffisant à l'information bibliographique,
La thèse principale traite de la Votion de conscience morale.
À première vue, on la croirait un peu banale. A la réflexion
et sur une lecture plus attentive, on reconnaît qu'elle est
originale
; elle dénote un don très particulier d'observation
psychologique. On a reproché au candidat d'avoir laissé de
côté des idées d'une importance capitale: l'hérédité, la
théorie de l'inconscient; et de s'être cantonné dans le champ
nécessairement trop étroit de l'introspection. En somme,
cetle thèse a une valeur psychologique et surtout morale;
sur une question qui semblait épuisée, elle apporte des
observations inédites, et dont il faudra tenir compte.
M. Paul Denis, a soutenu le 3 juillet 1906, sa thèse de
doctorat d'Université, intitulée: Ligier Richier et son temps.
Ce livre vaut surtout par les descriptions; M. Denis décrit
la plupart des œuvres de Richier avec beaucoup
de soin et
de compétence. La partie critique est moins satisfaisante.
En qualité d'élève de Courajod, M. Denis s'est plu à isoler
Richier et son école de tout contact, de toute relation avec
d’autres écoles, pour assurer à la dynastie sanmielloise une
originalité locale,
gène et
de
une
clocher,
a présenté
d'inspiration provinciale
qu'il a évidemment
tenance, présidée par M
Parisot,
sorte
exagérée.
Cette
inäisou-
Krantz, assisté de MM. Perdrizet et
un vif intérêt : « matière
« à la Faculté de Nancy; mise
en œuvre
tout à fait neuve
et mise
en scène
« de documents photographiques des plus curieux et des
« mieux choisis, soit par Le candidat lui-même, soit par
(€ M. Perdrizet,
qui.
à
son
tour.
a intercalé dans
la «onte-
456
COMPTES
RENDUS
me OR
OZ
æ
æ
ER
RER
SRR
=2
« nance une brillante leçon personnelle sur quelques morceaux de sculpture alsacienne;
évocation continue de
choses et d'œuvres lorraines, de grands noms lorrains;
enfin véritable inauguration de l'enseignement de l'Histoire
de l’art dans notre Faculté et premier appel heureux à des
travaux semblables, teltes sont les conditions qui, avec la
valeur de la thèse et la bonne
attitude du candidat à la
soutenance, ont décidé le jury à décerner à M. P. Denis,
presque sans discussion, le titre de docteur avec la mention
« très honorable. » (E. KRanrz).
M. Denis a eu à répondre sur les trois propositions sui-
vantes données par la Faculté:
4° De quelques monuments romains
de
selle : examinateur M. R. Parisot;
Meurthe-et-Mo-
20 L'art du vitrail à Troyes au xvr et xvir siècles ; exami-
nateur M. Perdrizet;
3° Discussion des leçons de Courajod sur le « Rococo » à
Nancy; examinateur M. E. Krantz.
Licence.
crits 13.
—
Session
de
novembre
1905.
—
Candidats
Lettres...
Philosophie........,.....,,,.....,,...........:.
Allemand...
......,...,
,.....,
Deus
cos
.
ins
|
à
à
7
Eliminés après les épreuves écrites .....,...........
Ajourné après les épreuves orales ........ se sure
Admis au grade.........,...........,..
... :.
Licence ès-lettres. —
reçus:
Session de novembre
1905,
Avec la mention assez bien: M. Massé (lettres) ;
Avec la mention passable: MM.
BRAVIELLE (philosophie).
Dérrez,
—
Vouaux
2
{
k
Ont
été
(lettres) ;
FACULTÉ
DES LETTRES
157
Session de juillet 1906. — Candidats inscrits, 30.
Lettres. .,....,...
... ...... ....... ..........
Philosophie. ....... .... ,.....,. ..............
Histoire. ..,.,........
.. .. . ...... ....... .
Allemand.......,
.... . . .. .., . ... ..... .
Anglais. ....,..........,.,...
.,, 4. .........
43
3
3
10
1
30
Eliminés après les épreuves écrites. ..... Lesses
.
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand . …
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais). ....,
Admis au grade. ...........,......
....... .....
42
À
4
16
30
Ont été reçus :
Avec la mention bien:
MM.
CozziGnon
{philosophie} ; Troni (allemand).
Avec la mention assez bien:
MasseT,
MM.
ABour,
(lettres);
BaumonT,
GaRDEIL (philosophie) ; Scamrrr (histoire).
JEANJEAN
‘
DRUON,
Avec la mention passable: MM. BerGer, Lecoo, THiRiON
(lettres); CLaune (histoire); Hocann, MarcHanb, Mascmrwor
{allemand}.
Baccalauréat.
— Session d'octobre 1905.
—
tre partie clas-
sique, examinés, 2; éliminé, À ; reçu, 1.
2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 16; éliminé, 1!
reçus, 45.
dre partie moderne, inscrit, 1; reçu, 1.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 4; ajourné, 1;
reçUS, 3.
Proportion des admis pour cent examinés:
{re partie classique, 50 pour cent.
2e partie classique, lettres-philosophie, 93, 75 pour cent.
Are partie moderne, 100 pour cent.
2° partie moderne, lettres-philosophie, 75 pour cent.
Session de juillet 4906. — 2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 19; éliminé, 1 ; ajournés, 2; reçus, 9.
Proportion des admis,
75 pour cent.
FACULTÉ
DES LETTRES
157
Session de juillet 1906. — Candidats inscrits, 30.
Lettres. .,....,...
... ...... ....... ..........
Philosophie. ....... .... ,.....,. ..............
Histoire. ..,.,........
.. .. . ...... ....... .
Allemand.......,
.... . . .. .., . ... ..... .
Anglais. ....,..........,.,...
.,, 4. .........
43
3
3
10
1
30
Eliminés après les épreuves écrites. ..... Lesses
.
Admis aux épreuves communes (licence d'allemand . …
Admis aux épreuves spéciales (licence d'anglais). ....,
Admis au grade. ...........,......
....... .....
42
À
4
16
30
Ont été reçus :
Avec la mention bien:
MM.
CozziGnon
{philosophie} ; Troni (allemand).
Avec la mention assez bien:
MasseT,
MM.
ABour,
(lettres);
BaumonT,
GaRDEIL (philosophie) ; Scamrrr (histoire).
JEANJEAN
‘
DRUON,
Avec la mention passable: MM. BerGer, Lecoo, THiRiON
(lettres); CLaune (histoire); Hocann, MarcHanb, Mascmrwor
{allemand}.
Baccalauréat.
— Session d'octobre 1905.
—
tre partie clas-
sique, examinés, 2; éliminé, À ; reçu, 1.
2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 16; éliminé, 1!
reçus, 45.
dre partie moderne, inscrit, 1; reçu, 1.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 4; ajourné, 1;
reçUS, 3.
Proportion des admis pour cent examinés:
{re partie classique, 50 pour cent.
2e partie classique, lettres-philosophie, 93, 75 pour cent.
Are partie moderne, 100 pour cent.
2° partie moderne, lettres-philosophie, 75 pour cent.
Session de juillet 4906. — 2e partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 19; éliminé, 1 ; ajournés, 2; reçus, 9.
Proportion des admis,
75 pour cent.
1538
COMPTES
RENDUS
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 5; éliminé, 1;
ajourné, » : reçus, 4.
Proportion des admis, 80 pour cent.
Baccalauréat de l'enseignement secondaire (nouveau régime)
Session d'octobre 1905. — 1° partie. — Section
À. — Latin,
grec. — Examinés, 34 ; éliminés, 5; ajournés, 7; admis, 22.
Proportion des admis, 64,70
Section B. — Latin, langues vivantes.
minés,
9; ajournés,
3;
admis,
pour cent.
—
Examinés, 17; éli-
ÿ.
Proportion des admis, 29,41 pour cent.
Section C. — Latin, sciences. — Examinés, 47 ; éliminés, 20;
ajournés, 10; admis, 17.
Proportion des admis, 36,17 pour cent.
2e partie. — Philosophie. — Examinés, 17: éliminés,
ajournés, 2; admis, 10.
Proportion des admis, 58,82 pour cent.
Session de juillet 1906. — 1e partie. —
5:
Section À. — Latin,
grec. — Examinés, 66 ; éliminés, 22; ajournés,5 ; admis, 39.
Proportion des admis, #9,09 pour cent.
Section B. — Latin, langues vivantes. — Examinés, 86; éliminés, 35; ajournés, 3; admis, 20.
:
Proportion des admis, 34,48 pour cent.
Section UC. — Latin, sciences.
— Examinés,
ajournés, 12 ; admis, 55.
116 ; éliminés, 49;
Proportion des admis, 47,41 pour cent.
2e partie. — Philosophie.
—
Examinés,
132; éliminés, 35; .
ajournés, 12; admis, 85.
Proportion des admis 64,39 pour cent.
Le total des examinés pour les baccalauréats est de 527.
Agrégations. — M. Lecouce,
ancien boursier de la Faculté,
a été reçu à l'agrégation de grammaire; M. MaGnieN, boursier, a été admissible, MM. Apam, boursier, GRANDIAGQUOT,
étudiants libres, ont été sous-admissibles à l'agrégation
grammaire.
de
FACULTÉ
DES LETTRES
159
Allemand. — MM. Brun, Gozcz, Maynarp, anciens-boursiers, SouizLarp, étudiant libre, ont été reçus à l'agrégation
d'allemand;
MM.
Ruiner,
boursier,
LAURET,
ancien boursier,
Gogrscuy, ancien boursier, ont été admissibles.
Certificat d’aptitudes à l'enseignement de l'allemand. — A été
recu : M. CRÉMIEUX, ancien boursier.
PERSONNEL
Par arrêté ministériel du 28 octobre 1905, M. Albert Lévy,
docteur ès-letires, professeur d'allemand au lycée Montaigne,
a été nommé maître de conférences de langue et littérature
allemandes.
Par
arrêté
du
%5
juillet
1906,
M.
Lévy
a
été
chargé d'un cours de littérature étrangère.
Par
arrêlé
rectoral
du
15
novembre
1905,
M.
ANGLADE,
docteur ès lettres, professeur au lycée de Bordeaux, a été
nommé maitre de conférences de langue et littérature fran
çaises (fondation de l'Université).
Par arrêté ministériel du 7 décembre 1905, M
Albert
MarriN, professeur, a été nommé Doyen pour trois ans.
Par décret en date du
7 janvier
1906,
M.
LICHTENBERGER
a
été nommé professeur honoraire.
Par décret en date du 27 juillet 1906, M. Prister a été
nommé professeur d'histoire de la civilisation et des institutions du moyen âge à la Faculté des Lettres de Paris.
Par arrêté ministériel du 17 octobre 1906, M. Lévy, dit
LÉvy-SCANEIDER, a été chargé d'un cours d'histoire moderne
pendant le congé d'inactivité accordé à M. Paniser, professeur
titulaire.
ENSEIGNEMENT
COLONIAL
Deux de nos professeurs ont donné, cette année, leur colla-
boration à l'Institut colonial, organisé à l'Université de Nancy.
M. AuenBaca, professeur de géographie, a donné une série
de lecons, à raison d'une beure par semaine, sur l'Afrique
occidentale française.
M. Panier, professeur d'histoire moderne, a fait, dans les
|
160
COMPTES
RENDUS
mêmes conditions un cours sur l'histoire coloniale de l’Amérique du Nord.
Ces cours ont attiré un auditoire toujours plus nombreux ;
nous sommes heureux
enseignement.
de constater le succès de ce nouvel
Prix
DE
LA
FACULTÉ
Les 325 francs offerts annuellement par la ville de Nancy
et le Conseil général de Meurthe-et-Moselle ont été répartis,
sous le titre de Prix de licence, à MM. CozziGNon, étudiant
libre (philosophie), recu fer; JEANSEAN {philosophie}, reçu 2;
CHARMOILLAUx, boursier (histoire) ; GARDEIL,
(lettres) ; THONY, étudiant libre.
étudiant libre
VŒUx
Enseignement : Vœu en faveur de la création d’une maîtrise
de conférences de philosophie. Création d'un cours complémentaire d'archéologie.
RAPPORT
DE
M. GODFRIN, directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
Monsieur
LE
L'ANNÉE
SGOLATRE
1905-1906
RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter le rapport anouel sur
l’enseignement, le personnel, la statistique des étudiants de
l'Ecole supérieure de pharmacie.
ENSEIGNEMENT
_
ÆT
PERSONNEL.
Pendant l'année qui vient de s'écouler, il ne s’est produit
aucun changement dans le personnel des professeurs, agrégés
et chargés de cours.
|
Si nous nous louons de cette stabilité parmi les membres
de l'enseignement proprement dit, nous ne pouvons faire de
même au sujet des chefs de travaux. Celui de pharmacie est
particulièrement instable. Depuis quatre ans que le service
et l'emploi sont créés, deux titulaires s'y sont déjà succédés,
et nous sommes à la veille d'en voir un troisième. M. PRIMOT,
le chef actuel, nous à, en effet, annoncé sa décision formelle
de nous quitter à la rentrée. Il est bien difficile d'admettre
que ces mutations ne se répéteront pas dans Favenir aussi
fréquentes, la cause qui Les détermine continuant d'exister.
Il faut voir cette cause dans la modicité, sans perspective:
d'augmentation, du traitement qui leur est dévolu. On ne
162
COMPTES
RENDUS
peut demander à un jeune homme pourvu d'un diplôme qui
lui ouvre un certain avenir, et qui a le désir légitime de se
créer une situation, de se contenter indéfiniment d'un traitement de 1.500 francs. Aussi cherche-t-il bientôt ailleurs, et
généralement dans l'exercice de la pharmacie, ce que nous
ne pouvons même lui laisser espérer. [l résulte de là, pour
nous, un réel embarras. Ces chefs de travaux ont une tâche
des plus difficiles. Chargés de faire examiner aux étudiants
la valeur des produits médicamenteux et de beaucoup d'autres, ils ne doivent ignorer aucun des procédés de l'analyse,
appliquée aux substances les plus complexes et les plus
variées. Aussi comprend-on qu'à leurs débuts ils ne peuvent,
malgré leur bonne volonté, fournir le même rendement qu'un
maitre qui a accompli, en quelque sorte, son stage professionnel. Et ils sont à peine initiés qu'ils nous prient de leur
choisir un successeur. D'un autre côté, les professeurs qui se
sont chargés bénévolement de la haute direction de ces tra-
vaux de pharmacie, passent un temps considérable, au détriment de leurs études personnelles, à former sans cesse des
chefs de travaux qui se renouvellent à courte période.
Il serait temps de porter remède à une telle situation. Ces
travaux de pharmacie, que nous avons inaugurés et que seuls
nous possédons, rentrent tout à fait dans l’espril des études
pharmaceutiques, et nous devons leur accorder une importance prépondérante. [ls sont très goütés de nos étudiants,
qui se rendent parfaitement compte de l'utilité directe qu'ils
en retireront plus tard, dans l'exercice de leur profession.
Aussi, je demanderai à M. le Recteur de lut présenter, en
temps opportun, un projet d'amélioration de la maitrise des
travaux pratiques de pharmacie.
Si nous constatons l'insuffisance du crédit destiné au chef
des travaux de pharmacie, ce n'est pas à dire que Îles alloca-
cations accordées aux autres chefs de travaux soient assez
larges. J'ai déjà parlé de cette question dans les précédents
rapports, et son importance m'engage à y revenir. Le pharmacien doit non seulement se rendre compte de la valeur de
toutes les substances qu'il reçoit et qu’il délivre, mais encore,
dans les localités éloignées des centres universitaires, il est
ÉCOLE
SUPÈRIEURE
DE
PHARMACIE
163
une des rares personnes qui aient des connaissances sur les
sciences chimiques et paturelles, et qui possèdent un laboratoire. C'est à lui que le publie a l'habitude de s'adresser
lorsqu'il veut se renseigner sur les questions Îes plus diverses: détermination d'une plante ou d’un animal, indication
sur la valeur alimentaire ou la toxicité d'un champignon ou
de tout autre végétal, analyse des liquides de l'économie, des
aliments, ete. Des renseignements de toute nature lui sont
demandés journellement, et il peut rendre, en y répondant,
des services qui sont très appréciés des populations qui lentourent et qui ne peuvent, pour tous les cas, s'adresser à des
centres éloignés. Pour remplir ce rôle, il doit posséder une
grande habitude de l'analyse appliquée, sous toutes ses
formes. C'est uniquement par la fréquentation des laboratoi.
res qu'il acquerra ces connaissances variées ei celle habileté
qui lui sont nécessaires. Aussi, j'estime que nos étudiants
devraient consacrer beaucoup plus de temps qu'ils ne le font
actuellement aux travaux pratiques. Mais il faudrait, pour
atteindre ce but, une augmentation du personnel dirigeant.
Je ne veux, ici, qu'indiquer cette question.
DISTINCTIONS
HONORIFIQUES
—
PROMOTIONS.
Nous avons été heureux d'applaudir à la promotion de
M. Favrez, professeur de chimie, à la distinction d'Officier
de l'instruction publique.
M. PETITMENGIN, préparateur d'histoire naturelle, a obtenu
une promotion de classe bien méritée.
Missions
SCIENTIFIQUES
ET
CONGRÈS
—
EXPOSITIONS.
MM. GRÉLoT, professeur de pharmacie, et Giranper, agrégé
de chimie et toxicologie, ont représenté 1 École de pharmacie
au Congrès de chimie appliquée qui s'est tenu à Rome, au
mois d'avril de cette année.
Le jury de l'Exposition universelle de Milan (section iran-
çaise) a décerné à M. Goprrin, professeur d'histoire naturelle,
un diplôme d'honneur pour ses (travaux sur les champignons
164
COMPTES
supérieurs,
qu'il avait
RENDUS
présentés
sous les auspices
de
la
Société mycologique de France.
M. PETITMENGIN, préparateur d'histoire naturelle, a été
chargé, conjointement avec M. Maire, chef de travaux à la
Faculté des sciences, d’une mission en Grèce et en Turquie,
à l'effet d’y poursuivre des recherches
de botanique.
Nul
doute que les eflorts déployés par ces intrépides et savants
chercheurs, dans un pays d'accès particulièrement difficile,
n'apportent une contribution des plus remarquées à la con
naissance des plantes en général, et de la phytobotanique en
particulier.
NOMINATIONS
DANS
LE
PERSONNEL.
M. Brunortre, professeur de matière médicale, a été désigné
pour présider les sessions d'août et de novembre d'examens
de pharmaciens et d'herboristes de ®% classe, près l’École de
médecine et de pharmacie de Besançon. M. Favrel, professeur
de chimie, a été nommé pour présider les mêmes examens
à l'École de Reims (arrêté ministériel du 45 juin 1906).
Ont été chargés de cours complémentaires, pendant l'année 1906-1907: M. KioBs, professeur, physique ; M. GIRARDET,
agrégé, minéralogie et hydrologie ; M. Brunrz, docteur ès
sciences,
1906).
Par
histoire
arrêté
naturelle
rectoral
(arrêté
du 24 octobre
ministériel
du
25 juillet
1905, M. NézanD, de la
Faculté de droit, a été chargé du cours de législation pharmaceutique (fondation de l’École de pharmacie).
La direction des travaux pratiques de chimie, toxicologie
et analyse chimique a été confiée à M. GiRARDET, agrégé;
celle des travaux de micrographie à M. Brunrz, chargé de
cours (25 juillet 4906).
Par arrêté rectoral du 8 août 1906, M. PrIMOT, pharmacien
de 1re classe, a été nommé, pour un an, chef des travaux de
pharmacie {fondation de l'Université).
MM. Garnier, GoNer, THiRieT, ont été nommés préparateurs de pharmacie, de toxicologie ei de travaux pratiques
de chimie {novembre 1905).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
165
LOCAUX.
Un des vœux que nous avions depuis longtemps formés, et
qui est de la plus grande importance, s'est réalisé au cours
de cette année. Dans sa séance du 23 janvier 1906, le Conseil
municipal de Nancy a voté le principe de la concession d'un
terrain pour reconstruire l'École de pharmacie, dans la propriété dite des Sœurs, contiguë au pare Sainte Marie. Nous
saisissons cette occasion de remercier ici M. le Maire, le prolesseur BEAUCHET, qui nous a manifesté, en toutes occasions,
et particulièrement en celle-ci, la plus dévouée bienveillance ;
la Municipalité, où notre cause a Lrouvé de chauds et éclairés
partisans, le Conseil municipal, qui a admis nos revendieations, du don qui nous a été fait.
Cette libéralité a été consentie par la Ville de Nancy à la
condition
que
la nouvelle
École
serait bâtie
en
trois
ans,
faute de quoi la donation deviendrait sans objet. Nous espérons que l'Administration supérieure, le Conseil de l'Université ne laisseront pas arriver à caducité l'avantage qui nous a
été fait, et qu'avant peu l'enseignement de la pharmacie sera
doté d'un édifice où pourront se développer comme il convient les différentes parties théoriques et pratiques qu'il
comporte.
°
SUBVENTIONS
DU DÉPARTEMENT
ET DE LA VILLE
DE MEURTRE-ET-MOSELLE
DE Naxcy.
|
Lé Département de Meurthe-et-Moselle et la Ville de Nancy
nous ont continué les subventions de 250 et de 75 francs qu'ils
nous accordent depuis plusieurs années. Ces secours sont on
ne peut plus nécessaires pour encourager les étudiants peu
fortunés à entreprendre, dans nos laboratoires, des recherches désintéressées et dont les frais d'impression ne man-
quent pas d'être onéreux. Nous remercions sincèrement les
deux assemblées départementale et municipale de l'intérêt
qu'elles veulent bien nous témoigner.
Le nombre
STATISTIQUE DES ÉTUDIANTS.
total des étudiants ayant fréquenté l'École de
pharmacie à été de 78, dont 2 en doctorat, 48 de fre classe et
28 de 2° classe.
166
COMPTES
RENDUS
Ces étudiants ont pris 179 inscriptions, dont 8 de doctorat,
147 de re classe et 54 de 2e classe.
Comme toujours, ce sont les départements, trop peu nombreux, immédiatement proches de Nancy {Meurthe-et-Moselle, Vosges, Meuse, et un peùü l'Alsace-Lorraine) qui nous
out fourni la plus grande partie de notre contingent d'élèves.
Sur 78 étudiants, il nous en ont envoyé 58. Notre recrutement
est donc très local, ce que l'on peut attribuer au voisinage
immédiat de la frontière et à la proximité de Paris. Nous
prions les pouvoirs publics de prendre en considération cette
situation géographique singulièrement défavorable, de chercher à y apporter une compensation en nous dotant de mañière à pouvoir attirer à nous les étudiants d'une zone beau-
coup plus étendue.
Les tableaux suivants rassemblent les indications ci-dessus
EL dounent en outre quelques détails statistiques qui ne peuvent trouver place dans un EXpOSÉ
:
Siahshique des Etudiants
NOMBRE
LT
TT
S
és
DEGRE
Es
ya
DE
SCOLARITÉ
É
È æ9!
SOA!
a S,5
sEeD!
…
€
&
S
o£z |
E AT
À
Ua
Fm
3 &
ETS ES
ren
A7 ANMÉE.
D
sise
ANNÉE.
ess
ss
es ses see
ess vrvs eee
à
a
o
RE
len vue dela
D
2
o
ë
£
ë
£&
=
5
À
=
<
5
É<
&
+
sers
nl
5
5
&
9
oresesee unes us
3
»
48
7
2û
23
DE ARMÉE.
oc cii so resveeu sense see
Doctorat.
.,,,,,,, 444,
vesee
D'ÉTUDIANTS
qe
3
»
46
7
voseersess
»
2
»
»
2
En cours d'examens... ,...,.,.,,,..,....,
0.
]
3
42
40
22
Rayés par suite de cessation d’études, décédés ete.
»
>
2
»
2
Partis pour
5
>
»
>
3
>»
à
48
28
78
eus
cereusreseauues
uses
d'autres établissements ....,,..,.,...
ToTaz
des étudiants... ....
&
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
467
Inscriptions
.
…
a
>
Ê
À
&
à
L
#4
ë
&
2
2
dre année ....,....,..,.44...
ñ
49
2e annéé
....,,,.
.. ,,.,,,..
»
38
49
8 ft)
27
57
Bo ANNÉE. eee oser.
AS RAMÉB, ie
ouseseeee.
»
8
60
»
27
»
87
8
8
AIT
|
TOGFTAUX...,.... #.
5
|
I
Sat
179
{1} Dont 4 universitaires,
Origine
des Etudiants
:
|
25
+
DÉPARTEMENTS
SÉ2s)
ER
85 +)
Meurthe-et-Moaselle...,......,...
Vosges ............4.s.4.s..
Meuse........ stores terseureses
Alsace-Lorraine... ,.,,..,.,,..,
Haute-Marne..... .,,....,,..
Haute-Saône. ....,....,,.......
AUDE, esessesusussee.s. Lise
Marne, ....,.,,...4.44s
sus
Ile de Grète... :.,,..,,..,.4...,
Huit autres départements. ...,,..
TOTAUX,,......
8|
….
++
o
€
£
$
|
à
8
|
7
£
+
à
E4
Ë
E
En
à
&
5
»
»
9
»
B
D
;
»
>
»
1
»
À
»
3
»
»
»
»
1
12
1#
3
3
4
4
2
»
8
7
8
5
3
a
À
ÿ
»
2
48
38
À
»
44
21
46
7
5
a
À
8
A ft;
8
18
{1} Universitaire.
EXAMENS.
Examens semestriels et de fin d'année.
Les examens de passage, qui comprennent
semestriels pour les étudiants de première classe
année d'étude, et les examens de fin d'année
étudiants de première et de deuxième année,
nombre de #5, dont 38 de première classe et 17
classe.
les examens
en troisième
pour tous Îles
ont été au
de deuxième
Le tableau suivant répartit les examens subis par classes
et par années d'études, et indique en même temps Îles notes
obtenues.
168
COMPTES RENDUS
Examens semestriels et de fin d'année
DÉSIGNATION
ë
.
DES
a
S
.
:
EXAMENS
ë
ÿRe
Es
ä
dre
3 È
a
&
œ5
“
ë
5
£
Le]
u
ae
4 à
BA
Ê
5
83
<
<
EsE
S
So
CLASSE
Semestriels.. ....,....,,..
2
8
a
$
Fin de Îre année.,.,.......
À
2
4
2
2
8
Fin
de 2 année ..,..,,,...
9
2
5
&
4
40
TOTAUX ........
5
42
7
8
6
38
2
45
CLASSE
Fin de {re année. .....,,...
>»
3
À
2
à
7
Fin de 2e année...,.,,,.....
1
3
ÿ
6
3
140
TOTAUX........
4
3
4
8
1
47
Total pour les 2 classes...
6
2
8
16
43
ü5
DES
GRADES,
COLLATION
Examens probatoires. — 87 examens prebatoires, dont 55 de
première classe et 32 de deuxième classe, ont été subis cette
année.
Sur
ce
nombre,
if y eut
22
ajournements,
soit
une
proportion de 25 0/0.
|
Diplômes de pharmaciens. — Nous avons délivré le certificat
d'aptitude à 15 pharmaciens, dont 14 de première
4 de deuxième classe.
classe
et
|
Doctorats de l'Université (pharmacie}.— Deux de nos anciens
élèves, MM. Quirix et FaNDRE, ont entrepris et mené à bien,
dans les laboratoires de l'École, des recherches qui ont été
jugées dignes d'être admises à la soutenance.
M. Quirin, après avoir fait l'historique des travaux ayant
trait à la toxicologie du vanadium, étudie l'action physiologique du métavanadate de sodium sur le lapin, le chien, le
cobaye.
. Les conclusions auxquelles il arrive sont les mêmes que
celles formulées par Kobert, Hallion et Laran, tant en ce qui
concerne
la
dose toxique
par
kilogramme
d'animal,
que
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
l’action des sels de vanadium
DE
PHARMACIE
sur les mouvements
169
du cœur.
L'auteur indique ensuite la marche à suivre pour la des-
truction des matières organiques contenant du vanadium, et
montre qu'en modifiant légèrement le procédé Gautier, on
arrive facilement au but.
. Dans un autre chapitre, enfin, M. Quirin indique l'aspect
particulier (lünpidité, changement de couleur, etc.) que
prennent certains aliments additionnés de petites quantités
de métavanadate de sodium.
En
résumé,
M.
Quirin
a contribué
à l'établissement de
données certaines relatives à la toxicologie du vanadium et
fait ainsi un travail méritoire.
M. Fandre a présenté une thèse ayant pour titre : « Contribution à l'étude de la composition chimique de la Linaire. »
Ce travail contient un grand nombre de faits intéressants. En
particulier, Pextrait obtenu par l’éther de pétrole n'avait été
examiné que sommairement. M. Fandre a réussi à en extraire
des carbures d'hydrogène bien définis, ainsi qu'une huile qui
renferme une substance analogue à la cholestérine. L'acide
Hparique de M. Schlagdenhauflen, qu'il convient plutôt d'appeler linaréine, est un corps neutre dont l'auteur à fixé la
formule par l'analyse élémentaire et la cryoscopie. Traitée
par les oxydants, cette linaréine se transforme en linaroléine,
substance neutre douée d'une odeur très agréable, dont la
formule a été également déterminée. Ce travail contient, en
outre, un grand nombre de résultats numériques relatifs à la
richesse des divers organes de la plante en extrait.
M. Fandre, aussi bien par l'originalité de son travail que
par
la façon
dont
il l’a
soutenu
devant
le jury, a mérité
la
mention très bien.
HERBORISTES.
Deux herboristes de première classe se sont présentés
devant l'École de pharmacie et ont été reçus, l'un avec la
mention bien et l'autre avec la mention passable.
On à réuni dans le tableau ci-dessous les examens proba-.
toires et ceux d'aptitude aux grades.
470
COMPTES
RENDUS
Examens probatoires et collation des grades
,
DÉSIGNATION
È&
=
DES EXAMENS
à
m
A
ë
DOCTORAT
Thèses ......,....,....,..,)
|
È5
À
|
a
28
&
à 8
$
5:
FE
ë,
5
Fo
à
<
Êe
Ë
<
<
o
Es
(Universitaire)
3
4
«
no!»
|
os
2
|
1: CLASSE
d' probatoire
.,,,,.,,..,...
8
&
k&
6
4
18
28
.,,... héssseecteesesess
À
»
À
7
8
48
qe
Ar partie...
À
&
3
à
4
1 probatoire ..............
»
>
»
5
9
Dosssnenevsssreesesemerses
»
»
î
&
&
3
ge
Arepartie...
»
1
»
2
2
5
‘2
»
ñ
4
8
#
&
ot
3 patie..….|
1
2
4
&
2
|
42
13
2* CHASSE
DO
partie...
44
HERBORISTES
Ar classe .........,..,.....
»
4
»
À
»
2
2e classe, .,,..,,,,.,,,,,,.,
»
»
»
»
»
>»
7
43
14
36
22
ÆOTAUX .....4
1
Prix.
49
Prix
universitaires.
Les concours institués sous les auspices du Ministère
l'instruction publique ont donné les résultats suivants :
de
dre année. — Médaille d'argent: M. Éarwen (Henri-Roger),
né le 26 mai 1885, à Thaon-les-Vosges.
9e année. — Médaille d'argent : M. Goner (Léon-Alexandre),
né le 40 mai 1883, à Benay (Meuse).
ge année. — Mention honorable: M. BussrENNE (GeorgesHenry Joseph), né le 24 décembre 1881, à Dieulouard (Meur
the-et-Moselle).
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
171
2° Prix de travaux pratiques.
re année.— Chimie.— Médaille d'argent: M. Rocxe (HenriAlbert-Lucien), né le 12 octobre 1882, à Limoges.
2e année. — Botanique. —
Médaille d'argent:
M. VERNIER
(Paul-Louis}, né le 20 mai 1880, à Longuyon.
3 année. — Micrographie appliquée. — Médaille d'argent:
M. THIRIET {Léon-Auguste), né le 11 septembre-1882, à Remiremont.
Mention honorable: MM. Bussienne (Georges-Henry-Joseph),
déjà nommé ; Loœuizzer (Henri-Marie-Auguste), né le 14 septembre 1882, à Belrupt (Vosges).
3
Prix du Directeur
Bleicher.
D'après les intentions de la donatrice, M®e Bleicher, le prix
du Directeur Bleicher revenait,
pharmacie. Il a été attribué à M.
nommé.
4
cette année, à l'École de
Vernier (Paul-Louis}), déjà
Prix de thèse.
(Fondation du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et de la Ville de Nancy.)
Médaille
d'argent: M.
Fanpre
(Auguste-Sébastien),
né le
42 mars 1879, à Colmar.
Médaille de bronze : M. Quirin (Marie-Gustave-Georges), né
le 15 décembre 1877, à Domfaing (Vosges).
VŒUX.
En terminant, je résume nos desiderata par les vœux suivants:
1° Que l'École de pharmacie soit reconstruite le plus tôt
possible;
20 Qu'il soit institué aux hôpitaux de Nancy un personnel
pharmaceutique régulier, comprenant un pharmacien et des
internes ;
|
.
172
COMPTES
RENDUS
30 Que le nombre des préparateurs soit augmenté,
nière à en pourvoir toutes les chaires ;
4o Je formulerai
ie même
vœu
de ma-
au sujet des garçons de
laboratoire qui, dans l’état actuel, doivent chacun
vices à plusieurs chaires.
leurs ser-
FACULTÉ
DE
DROIT
DE
NANCY
RAPPORT
SUR
CONCOURS
DE
LA
FACULTÉ
ANNÉE
Par
Eugène
LES
GARDEIL,
DE
DROIF
DE
NANCY
1905-1906
professeur
à la Faculté
MESSIEURS,
J'ai à vous rendre compte, suivant l'usage, des
résultats des concours ouverts entre les étudiants de Ia
Faculté de droit, à la fin de la dernière année scolaire.
Pris dans leur ensemble, ils ne sont ni meilleurs ni
pires que ceux qui les ont précédés. Toutefois, la Fa-
culté a le regret de ne pouvoir décerner
mier
ne
prix
pouvoir
en seconde
attribuer
année
et,
en
à personne
aucun
première
Île premier
droit civil. Je ne parle pas du concours
pre-
année,
de
prix
de
de doctorat,
qui, malgré l'intérêt du sujet proposé, n'avait attiré
aucun amateur. [ semblerait donc qu'il ÿ ait une
certaine mollesse dans l'effort fait par nos étudiants
pour atteindre [es récompenses qui leur sont proposées.
Espérons,
toutefois,
que
ce
fléchissement
passager el que l’année prochaine nous
compensations et des succès meilleurs.
n’est que
apportera
des
174
COMPTES
CONCOURS
DE
RENDUS
TROISIÈME
ANNÉE
Droit civil (1). — Le sujet du concours était le suivant: « Quels sont les pouvoirs du mari, administra« teur des biens personnels de sa femme, sous les
« divers régimes, et quelle est la valeur des actes
« accomplis par lui, soit dans les limites, soit au delà
« de ses pouvoirs. »
Les concurrents devaient se demander, tout d’abord,
si la mission d’administrer les biens personnels de la
femme, qui, sous tous les régimes, incombe, sauf
exceptions
très
rares,
au
mari,
ne
dérive
pas
de
la
notion même « d'association conjugale » inhérente au
mariage, « en soi », et de la qualité de chef-né de cette
association qui appartient au mari, plutôt que d’un
mandat à lui conféré par la femme. Toutefois, cette
dernière idée, complétée au besoin par l’idée de gestion
d’affaires, est nécessaire pour permettre de reconnaître
quelque effet aux actes du mari sur les biens réservés
à la femme par leur caractère paraphernal. De cette
dualité de conception résultent déjà certaines conséquences importantes qu’on pouvait dégager de suite.
Il convenait aussi, pour. bien préparer une étude plus
détaillée des questions proposées, de rappeler, en quelques mots, les sources des biens personnels de la
femme, sous les divers régimes matrimoniaux, en
distinguant avec soin, d’après la nature et parfois
l'origine de ces biens, les propres parfaits et les propres imparfaits, distinction essentielle autant pour
préciser le sujet que pour le limiter, puisqu'il ne peut
être question de considérer le mari comme administrateur à pouvoirs plus ou moins larges, que quant aux
(4)
Commission
NEzAaBn.
: MM.
Gaver,
président:
GÉNY,
rapporteur,
et
FACULTÉ
DE DROIT
175
aux biens qui restent la propriété de la femme, à titre
de propres parfaits.
Après un préambule, ainsi largement posé, on pouvait pénétrer dans le développement du sujet, sans
risquer d’en perdre
de vue l'unité fondamentale,
soit
que l’on commencçât par déterminer les pouvoirs du
mari, administrateur des biens de sa femme, sous les
différents régimes, pour s'expliquer ensuite sur la
sanction du dépassement de ces pouvoirs, suivant les
régimes : soit que, préférant un plan moins ingénieux,
mais plus simple et peut-être plus clair, on passât
successivement en revue les divers régimes matrimoniaux,
des
étudiant,
pouvoirs
excès.
—
à propos de chacun d'eux, et l'étendue
à préciser
Sur tous
et les
ces points,
conséquences
il importait
de leur
de faire
ressortir, à côté des analogies, les différences entre les
régimes, notamment régime de communauté ou de
non communauté d’une part, régime dotal d'autre
part. Et spécialement, quant à la sanction d’un dépassement
de ses pouvoirs
par le mari,
il était essentiel
de faire comprendre que, si les difficultés qu’elle soulève paraissent,
ges
en matière de régime dotal, des vesti-
de la vieille idée romaine
du mari,
dominus
dotis,
encore reconnaissable dans les textes du Code civil
de 1804, elles tiennent, toutes les fois qu'il y a commu-
nauté entre les époux, à une cause beaucoup plus profonde, savoir: la qualité d’associée du mari, que l’ac-
ceptation de la communauté imprimera définitivement
à la femme,
et qui, sauf le bénéfice
fera participer à la garantie
auteur de l’acte critiqué
d'émolument,
assumée
par
la
le mari,
Enfin, à la suite de cette étude de détail, un essai de
synthèse des pouvoirs du mari, envisagés par dessus les :
diversités derégimes. pouvait étretenté, quieütconstitué
une
conclusion
personnelle
et intéressante
du
travail.
176
COMPTES
Aucune
RENDUS
des compositions
rempli le programme.
remises
Toutefois,
n’a pleinement
dans l’une d'elles (1),
on reconnait un effort sérieux pour dominer les détails
et réaliser œuvre
que
assez
personnelle.
complet,
l’auteur
À Ïa suite d’un histori-
étudie
successivement,
d'abord l'étendue des pouvoirs du mari, tant dans les
régimes d’origine coutumière que dans le régime dotal;
puis, les sanctions à admettre en cas d’excès de ces
pouvoirs. En dépit de quelques incertitudes sur certains points et d’un défaut général d'ampleur dans les
développements, M.
lensemble du sujet
Lang a traité convenablement
et a su construire une théorie
homogène. Les questions importantes y trouvent
place et sont judicieusement résolues. La Faculté lui
décerne un premier prix.
La composition de M. Vogin (2) se distingue de la
précédente par un manque presque absolu d’esprit
de généralisation
et l’absence de plan nettement coor-
donné.
Les idées
de l’auteur
sont alignées,
non
pas
précisément sans aucun art, mais sans une préoccupation suffisante de la hiérarchie à établir entre elles
d'après
leur
importance.
En
revanche,
abondent et, sauf une lacune, d’ailleurs
cernant l'effet, à l'égard de la femme
communauté,
des actes
interdits
au
les
détails
notable, con-
qui accepte
mari,
toutes
la
les
questions sont indiquées, et traitées, au moins sommairement. [l est vrai qu’en voulant tout dire, l’auteur
s’est exposé à ne pas toujours pouvoir préciser sa pen-
sée. Certaines
essentiels,
sont
de ses affirmations,
contestables,
sinon
(4) Devise: Nulla pœna sine lege.
Tenir el donner ne vaut.
(2) Devise : Nemo liberalis ante Hiberatns.
Laisser faire, laisser passer.
sur des principes
erronées.
Néan-
FACULTÉ
DE
DROIT
177
moins, il a paru à la Faculté que cette composition
recommande
comme
dénotant,
chez
son
auteur,
se
une
compréhension d'ensemble assez complète des princei-
pes
généraux
du
droit et de la
théorie
des
régimes
matrimoniaux. M. Vogin obtient un second prix.
La composition de M. Filliol (1) est récompensée par
une mention honorable. C’est un travail, quelque peu
grêle et décharné, mais témoignant d’une connaissance
générale assez exacte du sujet, que M. Filliol a eu le
tort de ne pas serrer d'assez près. Car il nous entretient
de questions qui n’y rentrent pas : de la responsabilité
du mari administrateur, de la capacité de la femme
séparée, etc. I eût été préférable de traiter l’essentiel
avec plus d'ampleur.
Droit international privé (2): « Organisation et fonc-
« tionnement de la tutelle d’un mineur français domi« cilié en pays étranger. » Tel était le sujet proposé
aux étudiants de troisième année. Il a tenté quatre
candidats, sur lesquels trois sont récompensés.
Le
premier
M. Claudel,
prix
appartient
qui se place
incontestablement
à
à une notable distance devant
les autres 18). Son étude est la seule organisée méthodiquement; seule, elle établit bien, dès le début, les
principes généraux qui devront servir
pour la solution de toutes Les questions
de directrice
de détail qui
seront examinées ultérieurement; seule, elle est écrite
en
une
langue
ferme
et
juridique,
affranchie
des
bégaiements de l'enfance. Ce n’est pas qu'elle soit par(1) Bien faire et laisser dire, c’est la maxime du sage.
Vox populi, vox Dei.
(2) Commission: MM. BEAUGHET, président ; CHRÊTIEN,
et GENY.
(3) Devises : Silent leges inter arma.
Hn'y a qu'un Huillécourt en France.
rapporteur,
178
COMPTES
RENDELS
faite. Il y a des difficultés d'ordre pratique qu'il eût été
bon de sigaaler et dont l'auteur ne parait pas toujours
avoir eu assez de souci. Ï peut êire assuré de rester
seul de son avis lorsqu'il affirme que le bribunal compétent pour homologuer une décision du conseil de
famille est celui du lieu où la décision doit recevoir
exécution. C'est aussi s'écarter trop de la vérilé juridique que de dire qu'une tutelle ne peut jamais être
exercée par un étranger. Malgré ces taches, le travail
de M. Claudel se recommande par des qualités pré-:
cieuses, bien supérieures à celles qui seront signalées
dans les œuvres de ses concurrents.
Les deux autres compositions récompensées appartiennent à une caléçgorie inférieure. Elles ont des mérites et surtoul des défauts communs. On y trouve un
examen complet el minutieux des difficultés pratiques
qui se présenteront nécessairement à p'opos de la mise
en tutelle d’un Français domicilié à létranger. Les
solutions admises sont généralement bonnes. Ce qui y
manque surtout, ce sont les idées générales, les principes, lesprit de synthèse. Les questions sont traitées
à la suite les unes des autres,
quelquefois selon l’ordre
chronologique, quelquelois sans qu'aucun ordre paraisse avoir été suivi. La langue n’est pas nette, et ce
manque de netieté semble devoir être trop souvent
attribué à Fincertitude de la pensée elle-nême.
Un second
prix est cependant décerné au travail
de
M. Lang (1). H dénote chez son auleur une réelle connaissance du sujet. I est exempt d'erreurs graves. On
y trouve
même
quelques
bonnes
parties:
celle consa-
crée à la détermination du siège de la tutelle, à l'exposé
des règles formulées par la convention de La Haye,
(4) Devises
: Quot sunt hbona diversis {erritoriis
patrimoia,
Toutes coutumes sont réelles
obnoxia,
tot
sunt
|
FACULTÉ
DE
DROIT
179
en 1902. Klle est, dans son ensemble, incontestablement supérieure à la troisième composition, qui pa-
raisse à la Faculté mériter une récompense.
Celle-ci (1}, qui obtient une mention honorable, est
l’œuvre de M. Vogin. Elle présente les mêmes défauts
que la précédente, mais à un plus haut degré. Toute
notion d'ordre, même matériel, semble lui être étrangère. La langue est quelque peu enfantine. L'auteur
qualifie d'ennuyeuses les solutions de notre jurispru-
dence qui le gênent. Il y a des longueurs et des horsd'œuvre.
Toutefois,
éléments
sérieux,
la
qui,
composition
mieux
renferme
ajustés
et
des
présentés,
permettraient de réaliser une étude à peu près complète
du sujet. À ce titre, la Faculté lui a décerné une men-
tion honorable.
Procédure civile (2). — La générosité d’un anonyme a
permis, cette année encore, à la Faculté, d’instituer
entre les étudiants de troisième année un concours
spécial de procédure civile. Nous y retrouvons les
mêmes vainqueurs que dans le concours de droit civil.
_ Le
sujet
était
le
suivant
: « Des
principales
divi-
« sions des actions, sauf les actions possessoires, et de
« leur intérêt au point de vue de la procédure. »
‘Sur
six compositions
remises,
trois ont élé
écartées
sans discussion, en raison de leur insuffisance. Sur les
trois qui ont été retenues, une certaine hésitation pou-
vait d’abord se produire pour le classement
des travaux de MM. Lang
(4 Devises : [ntrasti urbem ; juxta ritum ejus ambula,
Toutes coutumes sont réelles.
(2) Commission : MM.
BLonpez,
président;
rapporteur.
{3} Devises: Sammum jus, summa injuria.
Honneur et Patrie.
{4) Devises : Non inultus premor.
respectif
(3) et Vogin (4).
Laisser faire, laisser passer.
BINET
et BEAUCHET,
180
COMPTES
Ce sont,
en effet, deux
RENDUS
œuvres
excellentes,
qui trai-
tent également de toutes les questions comprises dans
le sujet, présentent assez heureusement la distinction
théorique des différentes classes d'actions, réelles, personnelles
ou
mixtes,
mobilières
principales ou introductives
exposent
de
façon
ou
d'instance.
satisfaisante
immobilières,
l’intérèt
Toutes deux
pratique
de
ces divisions, au point de vue de la compétence et de
la procédure. Elles ne diffèrent sur celte question que
par la méthode, M. Lang exposant cet intérêt, après
chacune des divisions indiquées, M. Vogin, dans un
chapitre spécial pour toutes les divisions.
Dans aucune des deux compositions, il n’y a d'erreur
grave à signaler.
Sur certains points, M. Vogin parait supérieur à
M. Lang, notamment en ce qui concerne les questions
de la capacité et des pouvoirs nécessaires pour exercer
les actions mobilières ou immobilières, et en ce qui
touche les actions introductives d'instance dont il donne
une bonne définition, en expliquant judicieusement
comment la garantie peut se présenter sous la forme
d’une action principale ou d’une action incidente.
Mais ce qui assure la supériorité réelle de la composition de M. Lang, c’est la manière dont il a exposé et
résolu la question principale du sujet, très délicate,
d’ailleurs, celle des actions mixtes. En termes excellents, M. Lang a dégagé la question des obscurités
dont on a voulu l’envelopper, écartant, par de bonnes
raisons, de la liste des actions mixtes sous le code de
procédure,
les anciennes
actions
divisoires
du
droit
romain, montrant qu'aujourd'hui elles constituent des
actions personnelles, avec compétence spéciale ; démontrant, enfin, que les actions mixtes ne peuvent pas
provenir d’un droit à la fois personnel et réel, mais
bien de la juxtaposition de deux droits, l’nn personnel,
FACULTÉ
DE
DROIT
184
l'autre réel, dérivant ous deux d'un mime fail juridique. La démonstration est illustrée par des exemples
multiples et exacts.
Sur cette question importante, M. Vogin, qui laisse
également à désirer en ce qui concerne les actions
d'état, est beaucoup moins net, beaucoup moins com-
plet que son
concurrent.
premier prix à M. Lang,
Quant
à la composition
rieure aux deux
La Faculté décerne donc le
le deuxième
à M. Vogin.
(1) de M. Filliol,
premières,
bien
infé-
elle témoigne d’une con-
naissance un peu superficielle du sujet; elle renferme
certaines erreurs où confusions, notamment à propos
des
demandes
reconventionnelles ; expose
d’une
façon
trop concise et quelque peu obscure la théorie des
actions mixtes. Si son auteur pêche en ce qui concerne
la partie théorique, en revanche il révèle un esprit
pratique dans l’exposé assez exact de l'intérêt de procédure que présentent les divisions des actions. Il
obtient une mention honorable.
DEUXIÈME
ANNÉE.
Droit civil (2). — Sujet : « Du sort de l’hypothèque ou
« du privilège en cas de perte de l'immeuble
« qué. »
.
hypothé-
Sur cinq compositions, la Faculté a le regret de n’en
pouvoir récompenser que deux, et encore n'obtiennent-
elles qu'un second prix et une mention. Les autres
ont été écartées parce que leurs auteurs n’ont pas
compris
ce
qu'on
leur
demandait
toujours travaillé à côté du sujet.
et, par
suite,
ont
(1) Devises : Abe Jove principium.
L'homme est an apprenti : la douleur est son maître.
(@) Commission:
rapporteur.
MM.
Biner,
président; GARDEIL
et CHRÉTIEN,
18?
Le second
COMPTES
prix
RENDUS
est décerné
à M.
Chatelot
(1). Son
travail est l’œuvre d’un esprit lucide et précis. L'auteur
a bien compris le sujet. Avec raison, il examine
deux parties distinctes le cas de perte partielle,
celui de perte totale de l’immeuble.
Son style
dans
est,
puis
en
général, clair et juridique. Malheureusement, il y a des
ombres au tableau: une grave erreur doctrinale d’abord, dans cette affirmation que le contrat d’hypothèque est un contrat synallagmatique ; une:autre, non
moindre, dans cette proposition que le paiement de
l'indemnité par les compagnies d'assurance, au cas de
sinistre, constitue ie remboursement des primes payées
par l'assuré. Il faut ajouter que, sur un des points les
plus importants du sujet, lexplication de la loi du
14 février 1889, la dissertation est très imparfaite, très
incomplète. Telles sont les raisons pour lesquelles la
Faculté n’a pu lui décerner qu'un second prix. La”
valeur intrinsèque de la composition ne permettait
vraiment pas de lui en attribuer un premier.
M. Vanazzi (2) obtient une mention honorable. Sa
composition commence par un hors-d’œuvre, se continue par des hors-d’œuvre; ce n’est guère qu'à la
page 5, sur 8 pages, que l’on aborde vraiment l'étude
du sujet. Point n’était besoin, en effet, de développer
cette idée que l’hypothèque
est un démembrement
droit de propriété, d'étudier longuement
du Code civil, non
plus que
du
l’article 213
la responsabilité du pro-
priétaire vis-à-vis des créanciers pour
perte ou dété-
rioration. Si les concurrents devaient envisager
de perte partielle, c'était uniquement
pour
le cas
tirer les
(4) Devises : Suum cuique reddere.
H n’est pour voir que l’œil du maître.
(2) Devises : Honeste vivere, neminem
Vive Laheur.
lœdere, sum cniqne tribuere,
FACULTÉ
DE
PROIT
iS3
conséquences du principe de l’indivisibilité de l’hypothèque.
Au
cas
de
perte totale,
la
seule
question
traiter élait celle de savoir si les créanciers privilégiés
à
ou hypothécaires sont autorisés à exercer leur droit de
préférence sur l’indermnité qui peut être due au pro-:
priétaire.
Dans les trois pages qu'il a consacrées au sujeb,
M. Vanazzi montre cependant qu'il en a une réelle
connaissance. Îl interprèle assez bien les dispositions
de la loi de 1889. La Faculté a donc jugé son travail
digne d’une mention
honorable.
Droit romain (D. — « De l'effet des dettes contractées
« par l'intermédiaire de personnes en puissance où de
« tiers. » Telle était la question que les concurrents
avaient à traiter. Il s'agissait, pour eux, après avoir
rappelé lPabsence primitive de représentation en droit
romain,
ses raisons etses inconvénients, d'établir, dans
une première partie, le développement juridique qui a
mis à la charge des chefs de famille, vers la fin de la
République,
conditions,
les
par
dettes
les
contraclées,
personnes
en
dans
certaines
leur puissance;
et,
dans une seconde partie, l’extension progressive, dans
an droit plus récent, du système
qualitatis,
aux
engagements
pris
des actions adjectitiæ
par
une
personne
quelconque pour le compte d’une autre, vis-à-vis
laquelle elle se trouve être une extranea persona.
La
composition
de M.
Vanazzi
(2), qui
occupe
de
la
première place, n'obtient toutefois qu'un second prix.
Il commence par une exposilion assez heureuse des
conditions économiques qui paraissent avoir amené la
(4) Commission: MM.
STMONNET, rapporleur.
(2)
Douuses : Honeste
CarRé
pi
MALBERG,
président:
viverr, gaeminem ledere, sum
Vive Labour
MIcox
ctique tribuere,
et
184
GOMPTES
RENDUS
création des actions adjechili® qualitatis. Il expose
exactement la distinction entre celles de ces actions qui
sont données
pour le tout, contre le chef de famille. et
celles dont la portée est limitée. Il connaît bien les
conditions d'application de celles du premier groupe.
L'extension de la réforme à la représentation par les
tiers n’est pas ignorée de lui. Son exposé, enfin, d’un
style clair et simple, se lit, en général, avec facilité.
Malheureusement,
quelques inexactitudes s’y sont
glissées; il s’y trouve quelques lacunes assez graves,
notamment en ce qui concerne l'origine prétorienne
des actions adjectitiæ qualitatis et la rédaction de leurs
formules. Surtout quelques questions importantes sont
trop faiblement indiquées ou trop succinctement traitées; ainsi en est-il, par exemple, de la distinction,
d'un intérêt essentiel, pourtant, entre l’action de peculio
et l’action tributoria; ainsi encore de la plus grande
partie de l'histoire de l’extension de la théorie aux
dettes contractées par l'intermédiaire de tiers.
M. Chatelot (1) obtient une mention honorable avec
un travail qui, comme
le précédent, donne
une idée
assez exacte du sujet. Mais les inexactitudes de détail
sont plus fréquentes, les lacunes plus graves. On y
cherche, en vain, un développement quelconque sur les
actions de peculio ét de in rem verso. L'étude de la
représentation passive par les tiers est des plus incom-
plètes. Pour ces raisons, la composition de M. Chatelot
n’a qu'une seconde mention.
PREMIÈRE
Droit
romuin
(2).
—
Le
ANNÉE
sujet
du
concours
était:
(4) Devises : Reddere cuique suum.
Il n'est pour voir que l'œil du maitre.
(2) Commission : MM. Bourcarr, président; CARRÉ DE MALBERG
MIcHOXN, rapporteur.
‘
et
FACULTÉ
« Étudier l’in jure cessio
DE
dans
BR
DROIT
485
toutes ses applications
« aux diverses époques du droit romain. »
Les termes très larges de cet intitulé impliquaient
l'étude de l’in jure cessio, envisagée comme acte de
juridiction gracieuse, servant non seulement à transmettre la
général. Il
principale
une sorte
propriété, mais à constituer des droits, en
fallait montrer que l’in jure cessio n’a pas sa
application, et encore moins son origine dans
de concurrence à la mancipation, mode de
translation normale des res mancipi, où à la tradition,
mode de transmission des res nee mancipi ; elle leur est
inférieure par l’incommodité de ses formes, par le
concours du magistrat quelle implique ; ses effets
comme mode translatif sont inférieurs à ceux de la
mancipation,
en ce que, déclarative
dans
la
forme,
plutôt que translative, elle n’entraine pas de garantie,
d'action auctorülatis; inférieure aussi à la tradition, en
ce que, moins souple que celle-ci, elle ne s’adapte pas,
comme elle, aux opérations à crédit et implique toujours un effet immédiat. La vraie raison d'être de lin
jure cessio: est ailleurs: jugement dans la forme, elle
est, bien plutôt que translative, déclarative, créatrice,
constitutive de droits, et elle s’est peut-être dégagée,
par l'influence d'une pratique d’abord illicite, ou tout
au moins non légale, pour constituer des droits
intransmissibles
d'après leur nature, soil parce qu’ils
sont incorporels, servitudes, hérédités, tutelles de
femmes, soit parce qu'ils sont hors du commerce, non
pécuniaires: adoption, affranchissement d’un esclave.
Les créances ne rentraient véritablement pas dans le
domaine de l’in qure cessio: la procuralio in rem suam,
qui, loin d’être une legis actio, n’est née que sous
le
système formulaire, ne pouvait être citée ici qu’à titre
de comparaison, de rapprochement assez éloigné. Enfin,
il fallait montrer que le droit romain. en se perfection-
186
COMPTES
RENDUS
nant, en se détachant progressivement de ses concep-
tions matérielles primitives, a dégagé, avec le temps,
pour les droits incorporels et intransmissibles qui
formaient
le
domaine
réservé
de
l'in jure
cessio,
des
modes de translation plus appropriés ef moins compliqués; quasi tradition, affranchissement sans formes,
adoption par simple déclaration, si bien que l'in jure
cessio, réduile à un rôle translatif pour lequel elle était
concurrencée, est tombée en désuétude assez vite au
cours du Bas-Empire.
Des quatre compositions récompensées, deux se détachent nettement des autres, non qu’elles soient parfaites ; mais
elles
dénotent
une
intelligence
exacte
et
une vue complète du problème. Celle de M. Pierre
Barbé (1) mérile bien un peu le reproche de ne pas
avoir assez explicitement mis en lumière le rôle créa-
teur et, par suite, la vraie nécessité d’être de l’in jure
cessio ; ne tirant point un parti suflisant de ce principe
directeur, elle a été également brève et énigmatique
sur {a fin de l’in jure cessio. Mais si elle est un peu
faible sur le terrain des idées générales, elle est très
complète el très solide quant aux détails et aux applications, n’omettant aucun des cas propres à l'in jure
cessio,
exposant
d’exactitude
bien
choisis
chacun
et avec
à fond,
l’invocation
(phénomène
signalé). L'auteur
d'eux
avec
piquante
trop rare pour
connait bien son
beaucoup
de
textes
ne pas être
droit romain;
seu-
lement, il ne le domine pas encore. C’est un. défaut qui
mérite quelque indulgence pour un débutant; c’est la
raison pour laquelle la Faculté décerne à M. Barbé un
premier prix.
(4) Devises : Que jure contraluntur, contrario jure perennt,
Pas de nullité.sans texte,
FACGLTÉ
DE
DROIT
ÿs7
M. Lorber (1) le suit de près, avec des qualités différentes. L'idée générale ressort mieux
dans son étude:
Vorigine, la raison d’être de l'in jure cessio y est mieux
expliquée. Le travail donne une impression de sûreté
remarquable. Cependant, il ne vient qu'en seconde
ligne. C'est que, si cette composition a, en général,
la
précision d’un théorème, elle en a aussi la sécheresse.
C’est une
course rapide
dans
laquelle bien des choses
sont marquées d'une touche trop légère. L’affranchissement vindicia est incomplètement expliqué; de même
la cession de l’hérédité; le problème soulevé par la
mancipalio des servitudes rurales est oublié. D'autre
part, il y a quelques mentions inutiles sur le bénéfice
d'inventaire, sur la cession des créances, qui est mal
comprise.
En
somme,
le
travail
de M.
Lorber
est
encore bon dans l’ensemble. Mais il a le souflle un peu
court. La Faculté le récompense par un second prix.
Les deux autres compositions (2) {3) retenues
obtiennent une mention honorable ex-æquo. MM. Rolle
et Pierre Durant viennent à une notable distance der-
rière les deux premiers. Leurs études contiennent l’ensemble du sujet et l'ont ordonné assez exactement.
Mais M. Rolle a adopté un plan singulier, pe: compréhensible: il a oublié de parler de l’adoption et de
la cession de la tutelle; en revanche, il aurait sagement
-agi en ne nous
parlant
pas de
la revendication
des
créances. M. Durant présente, bien à tort, la cessio in
jure comme un remède au formalisme, oublie de parler
de la tutelle et s’égare dans la loi Œlia Sentia. Il a tou(4) Devises : Salus populi suprema lex esto.
Qui s’y frotte s’y pique.
(2) Devises : Sie vos non vobis.
Qui s’y frolte s’y pique.
(3) Devises: Super nebula, stella.
Aide toi, le Ciel t'aidera.
188
COMPTES
RENDUS
tefois paru à la Faculté qu'un peu d’indulygence ébail
de mise à l'égard de débutants : mais la mention hono-
rable qui leur est accordée est, à certains égards, une
traite tirée sur l'avenir.
Droit civil (4). — Les concurrents
avaient à traiter le
sujet suivant: « Des nullilés de mariage pour défaut
« ou vices du consentement chez les époux, et pour
« défaut de consentement de la part des ascendants et
« de la famille.
» Il s'agissait, suivant un plan simple
dont les textes du Code soutenaient le développement,
de déterminer les circonstances qui donnent ouverture
à ces diverses nullités, de préciser le caractère de
celles-ci en les opposant aux nullités d'espèce différente, d'en exposer enfin les effets.
Aucune
des
quatre compositions
retenues
n’a
paru
à la Faculté suffisante pour remporter un premier prix.
Elle classe en première ligne celle de M. Durant (2),
qui donne une idée d'ensemble suffisamment exacte
de la question
proposée et en a touché tous les points
essentiels. Notamment sur la distinction des empêche-
ments prohibitifs
sur
l'exclusion
et dirimants, sur le vice de violence,
en notre
matière
du vice de dol,
sur
l'erreur sur la personne, sur la durée et sur l'extinction
de l’action en nullité,
sur les effebs de la nullité pro-
noncée, les solutions qu’il donne sont, en général,
satisfaisantes. Mais la présence d'un certain nombre.
d'erreurs de détail; l’indigence de certains développe-
ments, en particulier à propos de l’article 181 ; enfin, à
un certain degré, la défectuosité du style, ont conduit
la Faculté à ne décernerà M. Durant qu’un second prix.
(4) Commission
porteur.
: MM.
BLONDEL,
(2) Devises : Cuique saum.
L'union fait la force.
président ; GAVET,
SIMONNET.
rap-
FACOLTÉ
Une
travail
DE DROIT
première mention
de
M.
Dreux
honorable
(1).
Cette
189
est attribuée
composition
au
contient
quelques bonnes parties, notamment sur la distinction
des nullités et le vice de violence Mais elle se réduit
trop souvent, quoique assez bien ordonnée, à une copie
pure et simple des articles du Code civil.
Une seconde mention honorable est décernée à
MM.
Kohn
bon exposé
(2) et Rolle (3). Le
de l'erreur sur
premier donne
la personne
un
et des
assez
règles
sur le consentement des parents. Maïs les autres parties contiennent des erreurs graves, en particulier sur
la distinction des nullités et sur le dol. Erreurs et
lacune que ne compense pas, loin de là, la critique
violente et exagérée, écrite dans une phraséologie pré-
tentieuse, à laquelle l’auteur se livre, à propos des
règles du Code sur le consentement des parents.
M. Rolle avait débuté très heureusement : netteté
d'idées, qualités de style. Malheureusement, il a tourné
un peu court; la fin ne répond pas au commencement.
La Faculté a cru, néanmoins, devoir récompenser
d’une seconde mention honorable les promesses du
début.
Le prix Fabricius, qui perpétue parmi nous le pieux
souvenir
presque
d'un
étudiant
à son entrée dans
de
première
la Faculté
année,
à la
enlevé
tendresse
de
ses parents, est décerné par le suffrage des professeurs
et des maîtres de conférences de première année. Leur
choix, en tenant compte de l’assiduité, du travail, des
(4} Devises : Homo, homini, lupus.
Liberté, égalité, fraternité.
(2) Devises : Sursum corda.
Aimous-nous, aidons-nous.
(3) Devises : Nisi in bonis, amicitia esse non potest (CIGÉRON).
Il n’y a point de mariage, lorsqu'il n’y à pont de consentement (OC, C., 446).
190
COMPTES
RENDES
résultats des concours et du succès des examens, s’est
| porté sur le nom de M. Pierre Barhbé.
Enfin, M. Lang a obtenu une quatrième mention au ”
concours général des Facultés.
J'aurais fini, Messieurs, ce rapport déjà trop long si,
chemin
faisant; une idée ne s'était peu à peu imposée
à moi, touchant les devises que
nos étudiants,
pour
laisser à la Faculté le piaisir de récompenser des compositions anonvmes, placent en tête de leurs copies et
sur les enveloppes qui nous cachent les noms, jusqu’au
jour où elles sont ouvertes. Lisez-les, si vous pouvez
aller, sans trop rire, jusqu’au bout de cette lecture.
Elles témoignent, en général, d’une pauvreté d’imagination, d’une indigence de lectures et de souvenirs qui
ne fait pas honneur à ceux qui les ont choisies
entre
toutes pour parer la tête de leurs travaux. Ce sont
tantôt des brocarts juridiques: Nulla pæna sine lege;
Toutes
coutumes
classiques
sont
réelles:
: Silent leges inter
parfois
arma.
—
des
citations
Nisi in bonis
_amiciia non est; mais que de platitudes et de banalités :
Sursum
t'aidera.
corda.
—
—
Bien
Cuique suuwm. —
faire
et laisser
Aide
dire. —
toi, le Giel
Honneur
et
Patrie. KE encore, il arrive souvent que le texte n'est
pas reproduit fidèlement: Tenir et donner ne vaut. —
Suum cuique reddere. — Voilà les maximes qu’inspirent
les souvenirs que laissent à nos étudiants six ou sept
années d’études classiques. Jai cru devoir attirer leur
attention sur ce point, sans me dissimuler toutefois
qu'il y a longtemps, déjà, que le mal a.commencé;
mais, positivement, il empire.
PALMARÈS DE 1905-1906
rar
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LES
ET
FACULTÉS
PENDANT
rrnm
nn
eue
MENTIONS
ET L'ÉCOLE
L'ANNÉE
SUPÉRIEURE
SCOLAIRE
FACULTÉ
DE PHARMACIE
414005-1906
DE DROIT
CONCOURS GÉNÉRAL ENTRE LES ÉLÈVES DE 8° ANNÉE DES FAGULTES
ET ÉCOLES DE L’ÉTAT
4e MENTION .............
M.
TROISIÈME
Droit
M.
36 Prix
M.
..
MENTION HONORABLE ......
de
ANNÉE
civil
der Prix. ...........
..,..,....
LANG (Charles-Emile),
Meuse (Haute-Marne).
LANG (Charles-Emile), déjà
nommé.
VOGIN
(Auguste-FrançoisMarie}, de Lunéville.
M. FILLIOL{Viclor), d'Aflonnes
(Maine-et-Loire).
Droit international privé
fer Prix........,....5
Le
..
|
2e PRIX ..... .,......,..
MENTION HONORABEE....,.
M.
CLAUDEL
(Serge-AdrienStanislas), de Bourg-Sainte-
Marie (faute Marne).
M. LANG, déjà norme.
M. VOGIN, déjà nommé.
192
PALMARES
Procédure
Aer PRix.................
26 Prix ....... .........
MENTION HONORABLE ......
M. LANG, déjà nommé.
M. VOGIN, déjà nommé.
M. FILLIOL, déjà nommé.
DEUXIÈME
Droit
2e PRIX .................
MENTION
moNorABLe....
civil
CHATELOT {Louis XavierClément),
de
Dambelin
{Doubs).
M. VANAZZI (Charles-Maurice),
de Besançon.
.
de PRIX ......,.........
romain
M. VANAZZI,
MENTION HONORABLE......
Droit
Aer PRIX. eee
ANNÉE
romain
M. BARBÉ
Rochefort
|
rieure).
26 PRIX ...........,..1..
(Pierre-Nicolas), de
(Charente
Infé-
M. LORBER
(Jules-Maurice), de
M.
(Gaston-Emile),
Beaucourt (Haut-Rhin).
(er |
quo)... ee...
déjà nommé.
M. CHATELOT, déjà nommé.
PREMIÈRE
HONORABLE
ANNÉE
M.
Droit
MENTION
civile
ROLLE
Nancy.
de
| M. DURAND (Pierre-AlphonseHenri), de Montpellier.
Droit
civil
2e PRIX .................
M. DURAND, déjà nommé.
47 MENTION HONORABLE ...
M.
DREUX
Benjamin},
_et-M.).
(Fernand-Victorde Longwy (M.
PALMARES
193
| M. KAHN
2 MENTION HONORABLE (ex
ŒUO Luna see
|
Prix
(Michel-André),
de
Toul.
M. ROLLE, déjà nommé.
Marcel
Fabricius
Le prix Marcel Fabricius, destiné à l'élève Le plus méritant
de première année, est décerné à M. BARBE, déjà nommé.
FACULTÉ
2 ANNÉE.
—
DE
MÉDECINE
Prix d'anatomie
PRix....,....,,.,.,.....
MENTIONS TRÈS HONORABLES.
Prix
PRix........,...........
MENTION TRÈS HONORABLE..
et d’histologie
M.
HAMANT
Nancy.
{ M. MANSUY
Edmond),
|
et-M.).
M. MATHIS
Lunéville.
(Aïimé-Julien),
de
(Marie-René-Louisde
Dieulouard
(Charles-Antoni),
(M.de
de physiologie
M. HAMANT
nommé.
M. MANSUY,
(Aimé-Julien), déjà
déjà nommé.
4 ANNÉE. — Prix de médecine
PRix.....,
..,....4.....
MENTION TRÈS HONORABLE ..
M.
M.
RICHARD
(Joseph-Gabriel),
de Moutiers (Savoie).
HANNS (Antoine-Alfred), de
Bindernheim (Alsace-Lorraine).
Prix de chirurgie
Prix.......,,,..,..,....
M. BINET (André-Augustin-René-
MENTION TRÈS HONORABLE ..
M. HANNS
Marie), de Nancy.
NOTDIERE.
(Antoine-Alfred), déjà
194
PALMARÉES
Prix de thèse
Donné par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et la Ville de Nancy
Prix.....,......,..: ...
M.
BLUM
(Paul-Alexandre)
Charmes (Vosges).
l
/ M. BARTHÉLÉMY
| : Nancy.
MeNTioNs TRÈS HoNoRABLEs | M.
(ex æquo)..,.,.,.......
j
GÉRARD
Thaon
M
(Marc),
de
(Henri-Alcide),
de
(Vosges).
VANEY (François-Auguste),
de
‘
Baccarat (M.-et-M.).
Î M.
M.
MENTIONS HONORABLES....,
GEORGE
Nancy.
HÉRIQUE
(André-Léon),
M.).
RINN (Paul),
(Vosges).
Prix Albert Heydenreich-Victor
.....4.,...
M.
LUCIEN
de
(Marie-Joseph-Au-
guste), de Marainvillers
M.
PRIX....4...
de:
de
(M.-et-
Mirecourt
Parisot
(Maurice-Charles-
Camille), de Châlons-sur-Marne
(Marne).
Prix
Bénit,
PRix..............,.....
|
MENTION TRÈS HONORABLE.,.
dit « de l’Internat »
M.
PARISOT
(Jacques- Victor-
Jules) de Nancy.
M. VOIRIN (Paul), de Nancy.
PALMARES
FACULTÉ
PRIX
DES
,
498
SCIENCES
décernés sur les subventions du département de
Meurthe-et-Moselle et de la ville de Nancy
Prix
MM.
de
licence
RIVIER (William), de Bienne (Suisse).
FERRY (Arthur-Charles-Nicolas-Joseph-Hector),
court (Meurthe-et-Moselle).
DÉVELOTTE
(Ernest-Marie-Alfred),
de
de Xiro-
Parey-sous-Mont-
fort (Vosges).
CANET (Paul-Albert), de Minorville (Meurthe-et-Moselle),
CUARRIÈRE(Jacques-Auguste-Emile), de Saint-André (Gard).
DESMARETS (Fernand-Marcel), de Caen (Calvados).
Prix
de
l’enseignement des sciences
chimiques et naturelles
physiques,
M. CLAUDE (Louis-François-Nicolas), de Bulligny (M.-et-M.).
PRIX
décernés
sur La subvention
de la Société
industrielle
de l'Est
INSTITUT
CHIMIQUE
9 ANNÉE. rresccrese.
M. TRIMBACH. (Jacques-Robert),
2e année ..........
.. ...
|
dre gnnée.....,...........
M.
de Ribeauvillé (Alsace).
MAILLET ({Gaston-Pierre),
du Havre (Seine-Inférieure).
M. BON (Paul-Marie), de Vesoul
(Haute-Saône).
Médailles offertes par la même Société
ic INSTITUT
Grande
MÉDAILLE
CHIMIQUE
industrie
D'ARGENT, .......
chimique
M. DESMARETS,
déjà nommé.
196
PALMARES
Teinture
MÉDAILLE
et
matières
D'ARGENT... ...,.
colorantes
M, TRIMBACH,
déjà nommé,
Flectrochimie
MÉDAILLE D'ARGENT... .......
Chimie
M, CARRIÈRE, déjà nommé.
appliquée à la métallurgie
MÉDAILLE D'ARGENT ...
....
M, GARDEIL
(Pierre-Marie-Mau
rice), de Nancy.
Roc INSTITUT D'ELECTROTECHNIQUE
MÉCANIQUE APPLIQUÉE
TROISIÈME
MÉDAILLE D'ARGENT ..,
....
DE
ANNÉE
M.
COURTOT
(Alfred-Marie-
Pierre Stephen),
Abbès (Algérie).
DEUXIÈME
MÉDAILLE DE BRONZE.......
ET
de
Sidi-Bel-
ANNÉE
M. VALENTIN {(Charles-Auguste),
d'Epinal.
- PREMIÈRE
MÉDAILLE DE BRONZE ....,..
ANNÉE
M. PUECH (Hippolyte-Joseph), de
Saint-Jean (Aveyron).
So SECTION
DES
ÉTUDES
Enseignement
MÉDAILLE D'ARGENT ......
Prix
M.
.
Gin,
Peix..............,0 ....
COLONIALES
coloniales
M.JOUBER (Léon), de Châtillonen-Diois (Drôme).
de langue
MÉDAILLE D'ARGENT .,.,....
Prix offert par
des forêts
M.
pour
M.
malgache
VOGIN (Auguste-FrançoisMarie), de Lunéville.
le premier
en. électrachimie
CARRIERE, déjà nommé.
PALMARÊE
FACULTÉ
PRIX
DES
197
LETTRES
décernés sur les subventions du département de
Meurthe-et-Moselle et de la Ville de Nancy
MM.
COLLIGNON (Amélien-Adrien),
de Rugney {Vosges).
JEANJEAN (Joseph-Gustave), de Barbas (M.-et-M.).
CHARMOILLAUX
(Doubs).
(François-Eugène-Henri)
de Montandon
GARDETL {Paui-Marie Joseph), de Nancy.
FEHIONT (Jacques),
de Chaudeney (Haute-Marne).
a
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
I.— PRIX UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDAILLE D'ARGENT ..,....
M. EHR WEÏIN (Ilenri- Roger),
T'haon-les- Vosges (Vosges).
DEUXIÈME
MéparLLe D'ARGENT... .....
HONORABLE . .....
M.
de
ANNÉE
M. GONET (Léon-Alexandre),
Beney (Meuse).
TROISIÈME
MENTION
ANNÉE
de
ANNÉE
BUSSIENNE (Georges-HenryJoseph},
de Dieulouard ({M.-
et-M.)
198
PALMARÉS
II. — PRIX
DE TRAVAUX
PREMIÈRE
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie
MÉDAILLE D'ARGENT .......
. M. ROCHE {Henri-Albert-Lucien),
de Limoges (Haute-Vienne).
DEUXIÈME
ANNÉE
Botanique
MÉDAILLE D'ARGENT... .....,.
M.
VERNIER
{Paul-Louis),
Longuyon (M.-et-M.).
TROISIÈME
ANNÉE
Micrographie
appliquée
MÉDAILLE D'ARGENT...
...
MENTIONS HONORABLES.. .
Prix
M. THIRIET
de
(Léon Auguste), de
Reémiremont (Vosges).
/ M. BUSSIENNE (Georges-HenryJoseph}, déjà nommé.
M. LŒUILLET (Henri-Marie-Au\ _ guste), de Belrupt (Vosges),
de
thèse
Donné par le Conseil général de Meurthe-et-Moselie
et la Ville de Nancy.
MÉDAILLE D'ARGENT. ..,,.,
M. FANDRE (Auguste-Sébastien),
de Colmar (Alsace).
MÉDAILLE DE BRONZE , .....
M. QUIRIN {Marie-Gustave-Georges}, de Domfaing { Vosges).
Prix de M. le Directeur Bleicher
M: VERNIER (Paul-Louis), de Longuyon (M.-et-M.).
PUBLICATIONS
PROFESSEURS
1905-1906
PUBLICATIONS
DES
FACULTÉ
DE
PROFESSEURS
DROIT
L, BEAUCGHET, professeur de procédure civile.
4. Loi d’'Upland,
droit, 4905 et 1906.)
traduite et œnnotée, (Nouvelle Revue historique du
2. K. d'Olivecrona. Biographie (Ibid)
3. Bulletin de jurisprudence danoise de droit maritime,
uationale du droit marilime, 4905 et 1906.)
k. Bulletin de jurisprulence
(Revue
suédoise de droit maritime.
inter-
(Tbid.]
d. Bulletin de jurisprudence norvégrenñe de droit maritüne. (Hbid.)
6. Balletin de jurisprudence allemande en matière de droit international
privé. (Journal du droit international privé, 4905-4906.)
7. Bulletin de jurisprudence danoise en matière de droit international
privé. (Ibid, 1905-1906.)
5. Bulletin de jurisprudence norvégienne en matière de droit interna-
tional privé, {Ibid., 1905.)
8. Bulletin de jurisprudence italienne en matière de drort international
privé. ({bid., 1906.)
.
16. bulletin de jurisprudence autrichienne en matière de droit internutional privé, (Ibid., 1906.)
A4. Note de jurisprudence sous plusieurs arrêts algériens. (Dalloz,
1906, 3, 81.)
42. Arlicles dans le Dictionnuire des antiquités grecques et romaines de
Darenberg et Saglio: voir Ousins diké, Pactum,
thékès diké, Parousias diké..
Parakatabalé, Parakata-
Biner (Edouard). professeur de code civil.
À. Examen doclrinal de la jurisprudence en matière d'enregistrement.
(Revuë critique de législation et de jurisprudence, 1906, p. 449, ssq.)
2. Hhisserlation
91 février 1906.
en note sous ün drrêt de la Chambre
(Dalloz, 1906, E, 295}
des Bequôtes
du
209
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
BocrGART (Gabriel), professeur de droit commercial.
4. Des onesures législatives relatives à l’expropriation en matière
d'hygiène et de salubrité. Rapport au Congrès de l’Alliance d'hygiène
sociale, ténu à Nancy, 22-24 juin 1906.
2. Note sous l'arrêt de la cour de Nancy du 4 avril 1906. Sep, 1906.
Sous presse. (Paris, Larose, 1906.)
GAVET (Gaston),
4. V.
professeur d'histoire du droit.
Frresr ct E. LIFSEGANG,
Magdeburger Schæffensprüche. (Revue
historique, 4905, fase. 3, pp. 476-377.)
2. Paul VioLLEer, Histoire du droit civil français. (Tbid., 1906, fasc. À,
pp. 403-405.)
3. S. ADLER, Zur Rechisgeschichte des adeligen Grundbesilzes in
CEsterreich. (Ibid, 1906, fase. 2, pp. 362-367.)
MiLix (Gabriel), chargé d’un cours de science sociale.
Henri de Tourville et son œuvre sociale. (Paris et Nancy, 1906, Berger-
Levrauit et Cie.)
FACULTÉ DE
I. —
MÉDECINE
Anatomie
NicoLas (A.}, professeur.
Texte français de l’ouvrage de BeLousow : Delineatio synoptica
nervorum hominis. Planches murales en couleurs avec texte de 88 p.
Edition allemande-française par R. Kaause
Berlin-Wien, Urban et Schwarzenberg.}
et A,
NicoLas. (1906,
WeBer (A.), agrégé, chef de laboratoire d'anatomie normale.
4. Les premiers stades du développement de la vessie natatoire
chez les Lophobranches. {Comptes rendus de l'Association des anato-
nistes. 8 réunion, Bordeaux, 1906, pp. 90-93 avec 2 fig.)
2. Les apophyses ptérygoides du crâne de l’homme. Développement,
orientation, variation. (Bibliographie anatomique, 14906, t. xv, 2e
fase , pp. 7-84, avec 40 fig.)
3. L'origine de la vessie natatoire chez les Lophobranches. (Ibid,
4e fasc,, pp. 494-214, avec 10 fig.)
L, Recherches sur quelques stades du développement du cœur des
Lophobranches. (Ibid., 5e fasc., p 266-287, avec 8 fig.)
5. Les variations éthniques du
trou
ovale
du
7. Les
de
l'ébauche
sphénoïde humain.
(1bid., pp. 288-289.)
6. Le trou de Vésale du sphénoïde humain. (Comptes rendus de fa
Société de biologie, 1906, no 3, pp. 157-158.)
phénomènes
de
torsion
cardiaque
chez
Lophobranches. (1bid., no 27, pp. 253-254.)
8, Collaboration à l'Année biologique publiée sous la direction
Ÿ. DerAGE, Analyses critiques pour 1905.
les
de
CoLcuix (Remy), prosecteur.
1. Sur les arborisations péricellulaires dans le noyau du corps
trapézoïde. (Bibliographie anatomique, 4905, t. xrv, fase. 5, pp. 341-545,
avec.3 fig.)
2. Sur l’évolution pondérale du thymus chez le fœtus et chez
l'enfant. En collaboration avec M. Lucren. ({bid., 4906, t. xv, fase. 1,
pp. 24-38 avec un graphique.)
204
PUBLICATIONS
3. De l'emploi du silicate de potasse comme milieu solide transpa-
rent pour la conservation de pièces anatomiques, (Comples rendus dé
la Société de biologie, Paris. 4905, {, Lrx, p. 489.)
4. Nouveaux documents relatifs à l’évolution pondérale du thymus
chez le fœtus et chez l’enfunt. En collaboration avec M, Lucren. ({bid.,
p. 716.)
5. Coloration de la substance chromatique de la cellule nerreuse
dans des pièces préalablement traitées nar la méthode de 8. R. Cajal.
(Ibid, 4906, t. Lx, p. 155.)
6. Atrophie
p. 764.)
bilatérale
non
symétrique
d'un
métacarpien
(Ibid.,
7. Histolyse de certains neuroblastes au cours du développement du
tube nerveux chez le poulet. {Ibid.)
8. Sur l'évolution de la substance chromatophile de la ‘cellule
nerveuse; à propos d'une note de M. 1, Lacre. (Jbid., p, 344)
9. Sur
l'involution
accidentelle
du thymus.
Cormnianication
°
au
XV° congrès interndtional de médecine de Lisbonne. Section d’analonie, 4806.
19. Les affections spastiques de l'enfance : Classification et pathogénie. En collaboralion avec M. P. Hausnarren. (Fbid., section VI.
Pédiatrie, 66 p., 1906.)
44, Evolution du nucléole dans les neuroblastes de la inoelle
épinière chez l'embryon de poulet. (Comptes reudus de'la 8e rénnion
PAssociation des Analomistes, Bordeaux, 4906. pp. 74-74.)
Lucren
(Maurice), aide d'anatomie.
4,2, 3. Voir ci-avant, publications de R, Corrain, 2, &, 9.
4. Développement du lgament dorsal du carpe chez l’homme.
{Comptes rendus de la 8e rénnion de lAssociation des anatomisies,
Bordeaux, 1906, pp. 97-104, avec 2 fig.)
3. Kyste hydatique &u foie Inéerose aseptique spontanée). En collaboration avee lo Dr M. Perrrx. (Revue médicale de PEst, 45 mai 4906.)
6, Îmbécillité et épilepsie consécutives à un kyste hydatique de la
dure-mère & parois ossifiés. En collaboration avec M. le Dr ÂGBRY%.
{Archives de neurologie, février 4906.)
IT. —
Kistologie.
Prananwr (Auguste), professeur.
4. Réponse à l'nquête de la Reruc sclenbfique sur lt réforme
Etudes medicale. Revue scientifique. uv 44,7 avril.)
des
DES
9. Sur
PROFESSEURS
l'utilité d’un enseignement
205
du dessin pour les étudiants en
medecine, (Revue médicale de PEst, septembre 4906.)
3 Collaboration à l'Année biologique, dirigée par M. Vves DELAGE.
k. Analyses critiques dans la Revue générale des Sciences, dirigée par
L. Orrvier.
Travauæ du Laboratoire d’'histo/ogie,
Dr Soyer, élève libre.
4. Sur un type d'ovocytes romifiés
el à forme hydroïde.
(Comptes.
rendus le la société de biologie, juillet 1906. Communication à la réunion
biologique de Nancy.)
2. Sur l'ovogenèse de lu punaise des
bois. (1bid.}
D' Sau-Lévy, élève libre.
Sur les cellules de soutien de lu muqueuse
Ami
olfaetive, (Ibid)
(P.), élève libre.
Les cellules interstitielles de l'ovaire chez le cheval. (Jbid.)
TT.
—
Physiologie,
Mever, professeur de physiologie.
Travaux
du laboratoire de Physiologie: J, PaRISOT,
préparaleur.
. 4. Les phosphaies urinaires dans la paralysie agitunte. Collaboration avec M. Rosrnr. (Société de biologie, 23 juin 4906, L. Lx, p. 1084.)
2. Action physiologique de la sconolamine sur lexcitubilité
nerveuse et musculaire. (Ibid. p. 1088.)
+
3. Action de la scopolamine sur Le système nerveux et les muscles.
(Journal de physiologie et de pathologie générale, 45 sept. 1906, avec
1 planches.)
LamBerTr, agrégé, chef des travaux de physiologie.
1. Rôle favorable de l'urée ajoutée aux liquides de circulation
artificielle du cœur de la grenouille. (Comptes rendns de la Société de
biologie, 48 nov. 1905, £. rax, p. 460.)
2. Appareil jour l'étude du cœur isole. (Ibid. 9 déc. 1905, p. 646.)
%
Sur
lu
durée
de
la persstance
de
Pactivité
du
cœur
isolé
206
PUBLICATIONS
(Comples rendus de l'Académie des Sciences, 5 mars 4906, &. GxLu,
p. 597.)
&. Collaboration (analyses) au Journal de physiologie et de pathelogie générale.
IV.
—
Physique
médicale.
Guicroz (Théodore), professeur-adjoint, chef des travaux de physique,
chargé de la clinique complémentaire d’électrothérapie.
4, Le diamètre du champ dans
l'observation
microscopique
déduit des numéros dioptriques de l'objectif et de l’oculaire. (Réunion
biologique de Nancy, 13 nov. 1905.)
2. Procédé pour atténuer ou éliminer les reflets dans l'observation
et la photographie endoscopique. (Ibid.)
3. Rapport sur la stéréoscopie et la stéréométrie radiographique et
radioscopique. (3e congrès international d’électrologie et de radiologie.
Milan, sept. 4905, 30 pages.)
V. —
Chimie
médicale.
GARNIER (Léon), professeur de chimie médicale.
4.
Quelques
chiffres sur la teneur
du Joie humain
en glycogène.
(Comptes rendus de la Société de biologie, 4906, t. Lx, p. 425.)
2. Chiore organique et acidité de la muqueuse de l'intestin grêle
chez l'homme. (Ibid., p. 426.)
à. Empoisonnement après avortement par la sabine. (Annales
d'hygiène publique et de médeeine légale, 1906, t. v, p. 849-537.)
Laboratoire de chimie des cliniques
Dr H. ROBERT,
en collaboration avec M. J. PaRIsoT).
Les phosphates urinaires dans la paralysie agitante. (Comptes
rendus de la Société de biologie, 23 juin 4906, t. x, pp. 4084 }
VI. — Histoire
VuILLEMIN
naturelle médicale.
(Paul), professeur d'histoire naturelle médicale.
1. Sur les causes de l'apparition des formes dites anormales.
(Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 6 août 1906, t, axLr,
pp. 320-322.)
DES
t
PROFESSEURS
207
2. Le‘problème de l'origine des levures. (Revue générale des Sciences,
xvir, 1906, pp. 244-229 avec 31 figures.)
3. Sur les variations de l « Kquisetum palustre
». {Bulletin de la
Société botanique de France, t. Lrir, 4906, pp. 37-45, avec diagrammes.)
k. Un nouveau genre de Mucédinées « Hemispora stellata » (Builetin de la Société mycologique de France, t, xx11, 1906, pp 425-129,
pl. vrr.)
S. Identité des genres Meria et Hartigiella.
t. x, 4905, pp. 340-343, fig. 1 à 8.)
6.
Recherches
sur
les
Champiynons
Tilleul. ({bid., pp. 421-496, fig. 4 à 14.)
(Annales mycologici.
parasites
des
feuilles
de
7. La Munte religieuse en Lorraine. (Feuille des jeunes naturalistes,
t, xxxv, 4905, pp. 30-31.)
8. Opinion sur la réforme des études médicales. (Revue scientifique,
Be sér. t. v, 4906, pp. 526-527.)
9. Mycologie et Phytopathologie. Travaux publiés en France. (Botaaisches Centralblatt, LE. Gr et rx.)
Laboratoire d'histoire naturelle médicale.
G. Tuaray, chef des travaux d'histoire naturelle médicale et du laboratoire
de bactériologie des cliniques.
1. Microbiologie. (Compte rendu des travaux de 1904, dans l'Année
biologique. 1905; publiée sous la direction de M. Yves DeraGe.}
2. L'acétol.
(Bull.
Soc.
Lorr.
Photographie,
43e
année,
no
4, avril
1906, pp. 86-91-97.)
3. Participation au Congrès des Sociétés savantes : Contribution à
l'étude des liquides d’ascites. (En collaboration avec M. le Dr Perrin.)
&, Divers rapports à la demande de la direction du service de santé :
Le Field Assay of Water de Murshall O. Leighton;
Les méthodes d'analyse en usage dans l’armée britannique:
La Croix-Rouge allemande. Les nouvelles cartes photographiques
allemandes ;
Sur les installations de bactériologie clinique de campagne;
Sur lu vérification de stérilisation des pansements.
5. Participation à Exposition internationale de Liège : Æxposition de
quelques cultures microbiennes Médaille d'argent.
VII
Hocxe,
agrégé,
—
Anatomie
pathologique.
chargé d'un cours complémentaire
pathologique.
d'anatomie
1. Hémopéricarde par rupture de l'aorte au niveau d’un ulcère
athéromateux. En collaboration avec M. le Dr Saxcerr. (Sociélé de
208
médecine
… PUBLICATIONS
de Nancy,
1906, pp. 91-94.)
8 nov.
1905. Revue
|
médicale
de l'Est, 4er février
‘
2. Deux cas d'hémopéricarde. (Société de médecine de Nancy,
22 nov. 1905. Revue médicale de PEst, 15 février 1906.)
3. Les ganglions nerveuæ des racines postérieures appartiennent-ils
au système du grand sympathique? Aulopsie d’un cas de neuvofibromatose, En collaboration avec le prof. Simon. (Réunion biologique de
Nancy. 13 nov. 1905.)
k. Sur lVecistence de territoires distinets dans
veine porte hépatiqu:. ({bid., 19 déc. 4905.)
le domuine
de
la
5. Rupture du cœur. Présentation. (Société de médecine de Nancy,
14 mars 4906.)
6. Comples rendus d'aulopsies publiés sans indication par MM. PERRIN
et Panisor,
pulmonaires.
in: Thromboses
(Soc.
du
de médecine
plexus
de
de Nancy,
Santorini
%4 janvier
et
embolies
1906.
Revue
médicale de l'Est, n. 274.) — Hémorrhagie protubérantielle. {Société
de médecine de Nancy, 23 mai 4906. Revue médicale de l'Est, p. 886.) —
Complications pulmonaires et pleurales des corps étrangers des
bronches latents ou méconnus. (Presse médicale, 8 sept, 1906. Obs. [.}
VIII. — Pathologie
et clinique
médicales,
Bernuerm, professeur de clinique médicale.
4. Sur le cœur des artérioscléreux. (Province médicale, 7 avril 4906,
et Revue médicale de l'Est, 45 avril 1906.)
2. Le titulariat personnel et la Faculté
(Province méilicale, 44 avril 4806.)
3. Questions d'hygiène morale. (Rapport
d'hygiène sociale, Naucy, juin 4906.)
&. Docirine de l’aphasie.
l'Est, 1906.)
de
’
médecine
au Congrès
Conception nouvelle, (Revue
de Nancy
de
Alliance
|
médicale
de
5. De l'anesthésie dite nerveuse ou hystérique. (Revue médicale de
l'Est, der mars 4906.)
6. Observations dans la thèse du Dr Bzum . De l’anesthésie psychique,
1906.
1. Tumeur cérébelleuse et hystérie Société de médecine de Nancy,
23 mai, et Bulletin médical, 4906.)
8. Aphasie motrice (Société de médecine de Nancy, juin 4966.)
SPILLMANN
(Paul), professeur de clinique médicale.
À. Préservation de la jeunesse contre les maladies vénériennes.
(Rapport au congrès d'hygiène sociale, 23-24 juin 1906, in-80, 14 pages).
? Précis de diagnostic médical et d’explorution clinique. (n-80,
DES
550 pages avec
collaboration
agrégé.
PROFESSEURS
160 planches.
avec
le professeur
209
Paris, G. Masson,
HAUSHALTER
novembre 1906.) En
et Louis
SPILLMANN,
3. Association de la paralysie générale avec des syphilides cutanées
en évolution. En collaboration avec le Dr M. Pernix, chef de clinique.
(Société de médecine de Nancy, 28 mars 1906.)
L. Effets favorables de l'extrait de capsules surrénales chez un
addisonien. En collaboration avec le D° M. Perrin. ({bid.)
5. Syphilides serpigineuses chez un ataxique. (Ibid., 6 juin 1906.)
6.
Atrophie
musculaire
Aran-Duchenne;
fausses
arthropathies
par distension ligamenteuse. En collaboration avec le Dr M. PERRIN.
(Jbid., 28 juillet 1906.)
7. Des lésions syphilitiques en évolution au cours des affections
parasyphilitiques. (La Province médicale, 4er septembre 4906, p. 413,
n° 35.) En collaboration avec le Dr M. PERRIN.
8. Le rôle de l'4 syphilis dans l’éliologie de la paralysie générale.
‘En collaboration avec le D' M. Perrin. (Ibid., 21 avril 4906, p. 484,
no 46.)
9. Congrès du bureau central international pour la lutte contre la
tuberculose.
Rapport
sur la question: Tuberculose
(La Haye, 7 septembre 1906.)
Paul Simon,
et prostitution.
professeur de pathologie générale et interne.
1 Rapport du comité régional de Nancy: Congrès international
de la tuberculose, t. 1. (Paris, Masson. 4906.)
2. En collaboration avec M. L. SPILLMANN. Technique de la récolte
du sang chez les petits animaux de laboratoire. (Bull. mensuel de
la Réunion biologique, 43 février 4906.)
3. Recherches expérimentales sur l’action des injections d'extrait
de rate : réaction du sang. (lbid., 8 mai 1906.)
4. Altération du sang dans l'intoxication saturnine expérimentale.
(bid., 12 mars 1906.)
5. Altération du sang dans l’intoxication par le chlorate de potasse.
(bid., k juillet 1966.)
6.
Préservation
de
la jeunesse
contre
la tuberculose.
(Rapport
aù Congrès de l’Alliance d'hygiène sociale. Nancy, 22-24 juin 4906.)
HAUSHALTER, professeur de clinique des maladies des enfants.
1. Rhumatisme chronique d’origine hérédo-syphilitique chez un
enfant de2 ans 1,2. (Société de médecine de Nancy, 44 février 1906.)
2. Rhumatisme chronique à forme ankylosante chez un enfant de
7 ans. (Ibid., 28 mars 4906.)
210
PUBLICATIONS
3. Rhumatisme
(Ibid., 6 juin 1906.)
articulaire chronique déformant chez un enfant.
k. Ostéopathies hérédo-syphilitiques chez un enfant de 5 ans. (Ibid.,
28 mars 1906.)
8. Dilatation des bronches et atrophie du poumon chez une fillette.
(lbid., 14 mars 1906.)
6. Pachyvaginalite hérédo-syphilitique chez un poupon de 2 mois.
(ibid., 14 mars 4906.)
7. Intoxication par de la pâle phosphorée chez un enfant de 7 ans.
(Ibid., 28 février 1906.)
8. Développement anormal
des organes
génitaux chez
de 9 ans. (Réunion biologique, 13 février 1906.)
un garçon
9. Nanisme achondroplasique chez une fillette de 19 mois. (Ibid,
11 juin 14906.)
40 Les portes d'entrée de lu tubsrculose. Conférence à la réunion
biologique, 29 mai 4906.
441. Affections spustiques de l'enfance. Classification ct pathogénie,
(Avec M.
CoLLiN.)
Rapport
de 66 pages au Congrès
international de
Lisbonne, avril 4906.)
12. Préservation de la jeunesse contre les maladies infectieuses.
{Rapport de 26 pages au congrès de l’Alliance d'hygiène sociale de Nancy,
juin 1905.)
ETIENNE (G.), agrêgé libre, chargé de la clinique des maladies des
vieillards.
À. Îetère infectieux aigu par angiocholite, seule manifestation d'un
cancer de lu tête du pancréas. (Archives générales de médecine, 6 février
1906.)
2.
Cancer
cholédoque.
de
lépiploon
comprimant
Généralisation au péritoine.
partiellement
Ictère chronique.
le
canal
(Société
de médecine de Nancy, 13 décembre 1905.)
|
83 Rôle du froid intense dans la pathogénie des acropathies. (Ibid.,
déc. 1905.)
&. Types thermiques de la pneumonie
chez le vieillard. (Ibid., & janvier 1906.)
et de la broncho-pneumonie
5. Les anévrysmes dans leurs rupports avec la syphilis in Traité
de la syphilis, du professeur Fournier, t. 11, fase. 2.
6. Ulcère utéro-vaginul phagédénique et gangrène cutinée de
nature hystérique. (Revue neurologique, 30 janvier 1906.)
7. Fièvre puratyphoide à bacilles de Gaertner. (Soc. méd
Nancy,
28 mars 1906. Revue médicale de l'Est, 4906, Ler mai.)
8. Anévrysme fusiforme de l'aorte chez un homme antérivurement
opéré pour extirpalion d'un anévrysme de l’aillaire gauche. (Soc.
médecine de Nancy. 923 mai 1906 )
DES
9.
Quatre cus de rupture
PROFESSEURS
211
du cœur. En collah. avec le professeur
Panisor. (Soc. médecine de Nancy, 25 mai 1966.)
40. Des infections vrimitives des glandes salivaires chez le vieil.
lard. (Société de médecine de Nancy, 1906, 26 mai 4906. Province
médicale, 26 mai 1906.)
11, Amaurose par atrophie bilatérale de la papille, et contracture
hystérique du bras gauche, dans la convalescence d'une fièvre typhoïde.
(Soc. médec., Nancy, 1906, 6 juin.)
12. Névrite du médian par compression consécutive à l’ablation
d'un anévrysme de l’axillaire gauche. Présentation et pièce. Soc. de
médecine, 44 juillet 4906.)
13. Arthropathies séniles des doigts. En collaboration avec le profes-
seur PARISOT, avec 2 planches.
juillet 4906.)
(Nouvelle Iconographie de la Salpétrière,
SPILLMANN
(L.), agrégé.
À. À propos d’un cas de tétanos subaigu traité par
tétanique et le chloral.
Guérison.
Coll.
le ‘sérum anti-
avec ie Dr Nizus
(Société
de médecine de Nancy, 22 novembre 4905.)
2. Technique de la récolte du sang chez les petits animaux de labo-
ratoire. Coll. avec M.
43 février 4906.)
le prof. Simon. (Réunion biologique de Nancy,
8.
Présentation de pièces d’ostéomalacie
sénile.
M. Pennin (Société de médecine de Nancy, mars 1906.)
(Coll.
avec
4. Recherches expérimentales sur l’action des injections d'extrait
de rate. Réaction du sang. Coll. avec M. Srmon. (Réunion biologique
de Nancy, 8 mai 4906.)
5. Aliérations du sang dans l'intoxication saturnine expérimentale.
Coll. avec M. Simon. (Ibid, 12 mars 4906.)
6. Altérations du sang dans l’intoxication expérimentale par le
chlorate de potusse. Coll. avec M
Simon.
(Ibid., 11 juillet 1906).
7. À propos d’un cas d'ostéomalacie sénile. Coll. avec M. PERRIN.
(Archives générales de médecine, 47 juillet 1906, 16 pages et 4 figures.)
8. Un cas de tumeur de la protubérance. Coll. avec M. J. PaARISOT.
(Société de médecine de Nancy, juillet 1906.)
9. Un cas d’abcès de la rate et d’abcès du cerveuu. Coll. avec M, J.
ParisorT. (lbid., juillet 1906.)
M.
10.
Préservation de
Srmon.
la jeunesse contre
la
tuberculose.
Coll.
avec
Rapport présenté au Congrès d'hygiène sociale de Nancy,
22-94 jnin 4906, 48 pages.
11. Précis de diagnostic médical et d'exploration clinique. Col.
avec MM. P. SpiLLMANN 8t HausHaLTER. (1 vol. de 532 pages avec
153 figures. Masson, éditeur, 4906.)
42. Conférence de prophylaæie antituberculeuse faite aux membres
de la Société de secours mutuels des ouvriers cordonniers, 30 septembre
1906. au sanatorium de Eay-Saint-Christophe.
2412
‘
PUBLICATIONS
Dr RICHON, agrégé.
4. À propos d’un infantile à longs membres avec persistance des
cartilages épiphysaires. En collaboration avec MM. Auprv, JEANDE-
L12E. Comptes rendus de la Société de biologie, 45 janvier 4906. Communication à la Société de médecine de Naney.|
2. Sur l'origine testiculaire possible de certains cas d'infantilisme.
En collab, avec M. JEANDELIZK. (Province inédicale, no 98, 93 juin
1906.)
Dr Perrin
(Maurice), chef de clinique.
À. Maladie de Basedow consécutive à Pablation des ovaires. Coll.
avec M. P. Bcom. (Société de médecine de Nancy, 25 octobre 4905).
2. Maladie de Basedow uvec hallucinations
Coll. avec M. BLUM.
(bid., 28 octobre 4908.)
8. Volumineux anévrysme latent. (Ibid, 22 novembre 1908.)
&. Arthropathie labétique métatarso-phalangienne (Jbid., 22 nov.
1905.)
5. Tétanos à porte d'entrée auriculaire.
Coll
avec M. P,
Jacours.
(fbil., 29 novembre 1908.)
k
'
6. Asphyie symétrique des extrémités. Coll. avec M. P. BLuM.
{Ibid., 40 janvier 4906 }
7. Tuberculose cavitaire, évolution elinique anormale. Coll, avec
M. P. Bzum. ({bid., 40 janvier 1906.)
8. Observations de syphilis transmise pur
phylaxie sanitaire et morale, 40 décembre 1908.)
le rasoir. (Soc.
de pro-
9. Paralysie pseudo-buibaire ef dysarthrie; rhumatisme chronique.
(Soc. de méd. de Nancy, 24 janvier 4906.)
40. Thromboses du plexus de Santorini ef embolies pulmonaires.
Coll. avec M. J. Parisor. ({bid., 24 janvier 4906.)
A1 Paraplégies syphililiques Nécessité du diagnostic éliologique
et d'un traitement précoce, incensif et prolongé. Coll. avec M
J.
Parisor. (Revue médicale de l'Est, Ler février 1906, 45 février, 4% mars,
er avril.)
12. Kyste hydatique du
foie
(nécrase
aseptique
avec M. M. Lucien. (Soc. de méd. de Nancy,
spontanée).
14 février 1906.)
Col.
43. Abcès cérébral, méningite fronto-pariétale et abcès vertébral
au cours d'une broncho-pneumonie. Coll. avec M. 3 Parisor. ({bid.,
4% février 1906.)
44. Un cas de lungue noire. Coll. avec M. P. BLum. (Zbid., 28
février 4906 }
48.
Claudication
iniermiltentie
Colt. avec M. P. Brum.
et gangrène
({bid., 28 février 1966.)
d'origine
artérielle,
16 Fractures spontanées de la rotule au cours du tabes dersalis,
Coll. avec M. I. Pazisor. (Province médicale, 3 mars'1906.)
DES
PROFESSEURS
DA4G
47. La mort subite dans l'enfance. (Presse médicale, n° 20, 40 mars
1906.)
48. Polynévrite apoplectiforme. (Soc. de méd. de Nancy, 14 mars.
{Revue médicale de l'Est, 48 juin.)
49
Présentation de pièces et de radiographies W’ostéomalacie
sénile; comparaison avec les os d'un vieillard normal. Coll. avec
M. Louis SPILLMANN, professeur agrégé. (Jbid., 14 mars 1966.)
20 Etude comparative de divers liquides d’ascite considérée comme
milieux de culture. Coil. avec M. G. Tiny. (Congrès des Sociétés
savantes, Paris, 47-24 avril 4906.)
21. Hémorrhagie protubérantielle
de méd. de Nancy, 23 mai 4906.)
Coll. avec M. J. ParisorT. (Soc.
22. Lésions osseuses au cours du rhumatisme chronique déformant
polyarticulaire. Coll. avec M, 4. Panrisor. (Jbid., 93 mai 1906.)
23. Arthropathie nerveuse chez un paralytique général
tabétique. Coll. avec M. G. ETIENNR,
de la Salpétrière, no 3, mai-juin 4906.)
non
agrégé. (Nouvelle iconographie
24. A propos d'un cas d'ostéomalacie.
Coll. avec M.
SPILLMANN, agrégé.
(Archives générales de médecine, "47
Louis
juillet
1906.)
28 Syphilis cérébro-spinale à forme de sclérose en plaques. Coll.
avec M
J. Parisot.
26. Complications
(Soc. de médecine de Nancy, 25 juillet 1906.)
pulmonaires ei pleurales des corps
étrangers
des
bronches latents ou méconnus. Coll. avec M. F. PARISOT (Presse médicale,
4906, no 72, 8 septembre.)
27. ÀArthrite suppurée primilive à staphylocoques. Etude clinique et”
eæpérimentale
Coll.
avec MM.
Ch.
Jovrux
et J. Panisor.
mnensuelle des maladies de l'enfance, octobre 19606.)
28. Un
Parisor,
(Revue
cas de pleurésie consécuiive uux oreillons. Coll. avec M.
(Province médicale, 4906, ne 38, 22 septembre.)
J.
PanisoT (Jacques), interne des hôpitaux,
4.
Fracture
spontanée
de
la rotule au
cours
du
tabes dorsalis, avec
2 planches. En collaboration avec M. PERRIN. (Province médicale, no 9,
3 mars 4906.)
2. Thrombose du plexus périvésical et embolie pulmonaire. En collabo-
ration
avec
M.
Perrin.
(Société de médecine,
médicale de l'Est, er mai 4906.)
24 janvier 4906. Revue
3. Abcès cérébral, méningite purulente ei abcès rachidien au cours
lune broncho-pneumonte. En collaboration avec M. PéRRIN. (Société de
médecine, 44 février 4906. Revue médicale
k. Paraplégies syphilitiques. Nécessité du
traitement précoce, intensif et prolongé. En
(Revue médicale de PEst, 4% et 15 février,
de l'Est, 15 mai 4906.)
diagnostic étiologique et d'un
collaboration avec M. PERRIN.
1er mars et 4er avril 1906.)
214
PUBLICATIONS
5. Hémorrhagie
protubérantielle.
En
collaboration avec M. PERRIN.
(Société de médecine, 23 mai 1906. Revue médicale de l'Est, 15 sept.
1906, p. 585.
6. Lésions osseuses au cours du rhumatisme chronique déformant polyarticulaire. En collaboration avec M. PERRIN. (Société de médecine,
23 mai 1906. Revue médicale de l’Est, 45 septembre 4906, p. 587.
7. Abcès multiples de la rate, du foie et ubcès cérébraux et cérébelleux.
En collaboration avec M. L. SPILLMANN,
25 juillet 1906.)
8. Un cas de tumeur
de la protubérance.
agrégé. (Société de médecine,
Kn
collaboration
L. SPILLMANN, agrégé. (Société de médecine, 95 juillet 1906.)
avec
M.
9. Myélite syphilitique à forme de sclérose en plaques. En collaboration
avec M. Perrin. (Société de médecine, 25 juillet 1906.)
10.
Le tremblement dans la maladie de Parkinson.
Al.
Complications
(Revue médicale de
VPEst, avec une planche, 4er septembre 1906, pp. 538-552.)
pulmonaires
et pleurales
des corps
étrangers
des
bronches latents ou méconnus (avec une planche). En collaboration avec
M. PerRin. (Presse médicale, 8 septembre 4906, ne 72, p. 575.)
42. Un cas de pleurésie consécutive aux oreillons. En collaboration avec
M. PERRIN. (Province médicale, 22 septembre 1906, n° 38, p. 448.)
13. Arthrile suppurée primitive à staphylocoques. (Etude clinique et
expérimentale). En collaboration avec MM. Perrix et Joyeux. (Revue
mensuelle des Maladies de l'enfance, octobre 1906.)
1&. Action thérapeutique de la scopolainine dans la maladie de Parkin-
son. (Revue médicale de l'Est, 4er octobre et 4er novembre 1906.)
IX. — Thérapeutique
et matière médicale.
Dr Saamrrr (J.}, professeur de thérapeutique.
1. Le traitement salicylé du rhumatisme articulaire aïgu. (Revue médi-
cale de l'Est, Ler novembre 1905.)
2. Préservation de l'adolescence contre l’alcoolisme. Rapport au Congrès
de l'Alliance d'hygiène sociale, Nancy, 22-24 juin, in-8o, 40 p.)
3. Nouveaux anesthésiques locaux [slovaine, alypine, novocuine. (Revue
méd. de l'Est, 45 octobre 1906.)
X.
— Hygiène
et Institut sérothérapique.
Dr GaRNiER (Ch.}), sous-directeur de l’Eustitut sérothérapique de l’Est,
chef des travaux de bactériologie et d'hygiène.
1. La nouvelle alimentation en eau de rivière filtrée de Philadeiphie,
avec fig. (Revue technique, 1905 }
DES
PROFESSEURS
2. Muluatité maternelle et infantile.
la Mutualité, Nancy, 4906.)
215
(Rapport présenté au congrès de
”
3. Analyses. (Revue d'hygiène générale et appliquée.)
XI. — Médecine
légale.
PanrisoT (Pierre), professeur de médecine légale.
40 Témoignage du vieillard en justice; sa valeur médico-légale. (Congrès
des sociétés savantes, Paris, avril 4966.)
2. De la viabilité dans ses rapporis avec les progrès de la chirurgie.
Coll. avec M. SexcreT. (Congrès des Sociétés savantes, Paris, avril 4906.)
8. Secret médical et syphilis. (Société de médecine de Nancy. Séance
solennelle, juin 4906.)
&. Arthropathies séniles des doigts. Coll. avec M. G. ErrexNe. (Nouvelle iconographie de la Salpétrière, juillet-août 4906.)
5. Allocutions prononcées à la Société de médecine de Nancy à propos
de la mort du professeur HecxT et des docteurs HENRION el STœBER.
(Revue médicale de l'Est, 1906.)
XII. — Pathologie
et clinique chirurgicales.
Gross (F.), professeur de clinique chirurgicale.
À prepos de la seméiclogie urinaire et hématologique des opérés.
En collab. avec M. SExcERT. (Comptes rendus de la Société de biologie,
1906.)
Weiss (Th.), professeur de clinique chirurgicale.
4. Un cas de rupture traumatique du foie terminé par guérison. (Revue
médicale de l'Est, 48 février 1906, p. 118.)
2. Un cas de corps étranger de l’urèthre. Présentation à la Société de
médecine de Nancy. (Jbid., 45 avril 4906, p. 246.)
3. Le manuel opératoire de lappendicectomie. (Ibid, 4er juin 1906,
p. 343.)
4. Des hémorrhagies sur le champ de bataille et leur traitement, En
collaboration avec M. Févaren. (Bulletin de l’Association des médecins
de la réserve de l’armée territoriale, mars 4906, p. 96.)
VAUTRIN, agrégé libre, chargé du cours de pathologie externe.
1. Méningo-encephalocèle chez un enfant d'un mois, Présentation et communication à la Société de médecine de Nancy, le 13 décembre 1905.)
216
PUBLICATIONS.
2. Conservation de lutérus
anneæites. (Revue
.
et des ovaires
médicale de l’Est,
dans les opérations pour
n° 2%, 45 décembre
1905, p. 737.)
3. Dégénérescence kystique des ovaires au centre des eæsudats pelviens.
{Gommunication à la Société de médecine de Nancy, le 40 janvier 4906.)
L, Grossesse tubaire après hystérectomie vaginale. (Tbid., 40 janvier
1806.)
5. De la dégénérescence kysiique des ovaires après certaines interventions pour anneites chroniques. (Annales de gynécologie et d’obstétrique,
février 4906, p. 74.)
6. Un cas d'utérus double, enlevé par hystéreciomie abdominale totale.
(Société de médecine, 6 juin 1906.)
7. Abcès du parenchyme utérin, produit par inoculation directe.
(Ibid)
8. Deux cas rares de hernies interstitielles de la parot abdominale.
(/bid.)
Dr Février, agrégé, chargé de la clinique des maladies syphilitiques,
: et cutanées.
Des hémorrhagies sur le champ de bataille et de leur traitement. En
collaboration avec le professeur Wiss. (Bulletin de l'Association des
médecins de réserve, mai 1906, 20 pages, in-80).
Dr FræzLicx, agrégé libre, chargé de la clinique de chirurgie
orthopédique
À. Décollement épiphysaire chez l'enfant: influence sur l'accroissement
du membre. (Revue d’orthopédie, 4er janvier 1906.)
2. Compte rendu analytique du &e congrès allemand de chirurgie ortho-
pédique. (Tbid.)
‘
8. Fracture suscondylienne de l'humérus chez l'enfant. (Communication
à la Société de médecine de Nancy, le 10 janvier 1906.)
&. Traitement des arthrites tuberculeuses par des appareils permettant
la marche. (Congrès international de la tuberculose, Paris, 2-7 oct. 4908.
B. Einige Faelle von auf ein Gelenk beschränkten rhythmischen
Bewegungen bei Kindern.{Zeitschrift für orthopædische chirurgie, bd. xvr,
1906.)
6. Luæation et subluxation du semi-lunaire. (Société de médecine de
Nancy, juillet 4906.) :
7. Hallus valqus traité par la résection de la tête du premier métatarsien. (Ibid, 6 juin 1906.)
‘
8. Balle de revolver dans le genou. (Ibid., 6 juin 1906.)
9. Radiographie de corps étranger chez l'enfant, sifflet dans l'estomac,
{lbid.. 6 juin 1906.)
DES PROFESSEURS
247
410. Un cas de tumeur crénienne congénitale. (Revue médicale de PEst,
1° octobre 1906.)
A4.
Exostoses
multiples chez une fillette, leur pathogénie. Communica-
tion à la Société de médecine de Nancy, 14 février 1906.)
42. Guérison spontanée de la luxationcon génitale de la hanche.
(Congrès français de chirurgie, Paris, 1908.)
43. Contribution au traitement de l'ectopie testiculatre. (Société de
médecine de Nancy, 6 juin 4906.)
Dr Jacours, agrégé libre, chargé de la clinique d’oto-rhino-laryngologie.
À. Anosmie traumatique par plongeon.
{Bulletin de laryngologie, t. 1x,
ne À, janvier 4906.)
°
2. Deux cas d'ectopie thyroïdienne. (Réunion biologique de Nancy,
séance du 42 déc. 4905 et Bulletin et Mémoires de la Société de biologie,
t. rx, no 9, pp.
107-409.)
3. Goitres linguaux. Présentation à la Société de médecine, séances des .
23 nov.
et 6.)
et 43
déc.
4905, et Revue médicale de l'Est, 33° année,
nos 5
k. Pince trépan pour le sinus de la face. (Ibid., 24 janv. 1906, et
Revue médidale de l'Est, 33e année, n° 9, p. 278.)
5 Opéré de sinusite frontale bilatérale avec déhiscence symétrique de
lu table cérébrale ; — opéré de fibrome nasopharingien extirpé par les
votes naturelles. {Ibid., Âk févr. 4906, et Revue médicale de lEst,
33° année, no 40, pp. 8315-16-17.)
6. Tétanos à porte d'entrée auriculaire. En collaboration avec M. PEr-
RIN. (Communication à la Société de médecine de Nancy,
29 nov. 1905, et Revue médicale de l'Est, 33° année, no 5.)
séance
7. Traitement des scrofulides ulcéreuses bucco-pharyngées.
28 mars 1906 et Province médicale, n° 20, 19 mai 1906.)
du
(Tbid.,
|
8. Corps étrangers des voies uériennes et digestives supérieures extraits
par la méthode de Killian. (Séance solennelle de la Société de médecine,
juin 1906.)
9. Sur le traitement opératoire de la sinusité frontale chronique
suppurée. (Communication au Congrès international de médecine de
Lisbonne, avril 1906.)
10. Contribution à l'étude du syndrome de Gradeénige. (Communication
au Congrès français de laryngologie, Paris, mai 4906, et Annales des
maladies de l'oreille, du larynx, t xxx1r, n° 6, pp. 589-599.)
i1. Sinusite frontale bilatérale avec ostéomyélite de la paroi faciale
d’un côté et déhiscence spontanée symétrique de lu paroë cérébrale. (Ibid.,
Bulletin de laryngologie, {. 1x, 3e trimestre, pp. 189-193.)
248
PUBLICATIONS
D'ANDRÉ,
agrégé,
chargé
de clinique
urinaires .
des
maladies
des
voies
4. Appendicite gangréneuse. Présentation de pièces. (Société de méde-
cine
2.
3.
4.
de Nancy, 7 novembre 1905.)
Tumeurs de la vessie. Présentation de pièces. (Hbid., 28 nov. 1905.)
Discussion sur le tétanos. (Ibid.)
Calcul du rein. Néphrotomie. Présentation de pièce. (Ibid., 13 dé-
cembre 1905.)
$. De la prostatectomie, Indications.
Résultats, (9e session de l’Asso-
ciation française d'arologie, Paris. 4905, pp. 443-451.)
6 Calouls salivaires et inflammation chronique de la glande sousmazillaire, Présentation de pièces. (Soc. de médecine, 40 janvier 1906.)
7. Tuberculose rénale. Néphrectomie. Présentation de pièces. (Ibid.,
44 février 1906.)
8. Volumineux calcul de l'urèthre prostatique. Présentation de pièces,
(ibid., 28 février 1906, et Bulletin médical, 93 juin 4906.)
°
S. Des prétendues
récidives
après la prostatectomie pour hyperhr'ophie
simple. (Annales génito-urinaires, Le* juillet 4906. p. 980.)
19. Traitement des pyélites par le lavage du bassinet. (Province médicale, 24 juillet 4906, p. 349.)
A1. Volumineux calcul vésical. Tumeur de rein Tuberculose rénale.
Présentation de pièces. (Soc. de médecine, 28 juillet 4906.)
12.
Tuberculose rénale. Néphrectomie
tuberculeuse.
Néphrectomtie
lombaire,
transpéritonéale.
Enorme
Hydronéphrose
tomir). Présentation de pièces. (Ibid, 24 octobre 1906.)
Dr Micez
A.
Tnversion
chronique
de
pyonéphrose
(Néphrec-
(G.), agrégé
l'utérus,
Hystérectomie.
ptèces. (Société de médecine, 8 novembre 4908.)
Présentation
de
2. Trépanation pour plaie du crâne par balle de revolver, Guérison.
Présentation de malade. {fbid., du 48 décembre 1905.)
3. De l’'appencite pendant les suites de couches. (1bid., 10 janvier 4906,
et Province médicale, no 44, 47 mars 1906.)
4. De lextivpation abdomino-périnéale des cancers du rectum haut
situés. Communication sur un cas opéré, suivi d’une guérison dalant de
plus de deux ans. Présentation de malade.
(Ibid , 44 mars 1906.)
5. Torsion bilatérale des deux trompes. (Hématosalpinx. Hystérectomre
par décollation. Présentation de pièces. (fbid., 6 juin 1906.)
6. Salpingo-ovarite et appendicite. Hystérectomie par hémi-section.
Présentation de pièces. (Ibid.)
7. Présentation de trois appendices presque sectionnés. Considérations
sur les lésions observées après des crises d'appendicite d'allure bénigne.
(Société de médecine, 6 juin 1908.)
DES
PROFESSRURS
319
Dr Gross (Georges), agrégé.
4. L'hôpital Sadiki (de Tunis). Communication à la Société de géogra-
phie commerciale, section de Tunis, 4er février 1906. Revue
médicale de
l'Est, 45 mars 1906, 7 pages. Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris, juillet 1906, 8 pages.}
2. Anévrysme artério-veineux de lu jambe. Extirpation. Guérison. En
collaboration avec M. SexcerT. (Société de médecine de Nancy, 14 mars
1906 )
3. Ulcère perforé du duodenum.
(Ibid., 23 mai 4906.)
En
collaboration avec M.
SENCERT
L. Fracture du bassin, fracture par arrachement de la branche horizontale du pubis. En collaboration avec M. Sencerr. {fbid., 27 juin 1906.)
5. Deux cas de traumatisme du foie. En collaboration avec M. SEx-
ceRT. ({bid., 414 juillet 4906.)
SENCERT (Louis), chef de clinique chirurgicale.
4. Deux nouveaux cas de grossesses extra-utérines rompues. Laparotomte. Guérison. (Société de médecine et Revue médicale de l'Est, 4905.)
2.
Hémopéricarde
par
rupture
de
l'aorte
au
niveau
d'un
ulcère
ahéromateux. En collaboration avec M. Hocnrx
(Ibid)
3. Rétrécissements cicatriciels dits « infranchissables » de l'œsophage et
æsophagoscopie. (Province médicale, 4906.1
k.
De
l'œsophagoscopie
dans
les
rétrécissements
cicatriciels
dits
« énfranchissables » de l'œsophage. (Société de médecine et Revue médicale
de l'Est, 14905.)
5. Rétrécissement congénital de l’æsophage opéré et guéri. (Ibid.)
6, De l'œsophagotomie interne œsophagoscopique. (Ibid.)
7. Luæation compliquée de l'astragale chez un facteur. Astragalectomte.
Résultats éloignés. (Ibid }
8. Anévrisme artério-veineux de
la jambe.
Extirpalion.
Guérison
En collaboration avec M. G Gross {ibid }.
9. Tuberculose iléo-cœcile. En coll. avec M. G. Gross. (fbid.)
10. Corps étranger de l'æsophage lune trompette d'enfant) extrait
l'aide de l'Ͼsophagoscopie. {Tbid.)
44. Perforation du duodénum par ulcère
(Ibid.
Æn coll. avec M. G. Gross.
°
|
12. Diverticule de l'æsophage et leucoplasie æsophagienne (Ibid)
43. Une fracture singulière du bassin. En coll. avec M. G. Gross
(Ibid).
‘
|
1%.
Deux cas de rupture
45.
Corps étranger de l'urètre et urétroscopie. (Ibïd.)
(Ibid)
traumatique du foie. En coll. avec M. Gross.
&
220
PUBLICATIONS
A6. À propos de la séméiologie urinaire et hémiatologique des opérés.
En coll. avec M. le professeur Gross, (Comptes rendus de la Société de
biologie, 1906.)
47. De l'æsophagotomie interne œsophagoscopique dans le traitement des
rétrécissements cicatriciels infranchissables de l'æsophage. (Presse médicale, 1906.)
-
18. Sur le rétrécissement spasmodique du cardia
de laryngologie, d'otologie et de rhinologie, 4906
}
{Revue hebdomadaire
49. De la viabilité du fœtus dans ses rapports avec les progrès de la
chirurgie. En coll. avec M. le D Panisor. (Comptes rendus du Congrès
des Sociétés savantes, Paris, 4906.)
Dr Mronez (L.), chef de clinique chirurgicale.
À. Hernies du diverticule de Meckel. (Revue médicale de l'Est, 4#
vembre 4905.)
no-
2. Deux nouveaux cas de fractures du larynæ. (1bid., 45 janvier 4906.)
3. Intoæication par le calomel, (Sociélé de médecine,
4er février 1906.)
k. Appendicite herniaire. (Société de médecine, juillet 4906.)
5. Fracture grave de l'étage antérieur de la voûte du erdne avec destrusc-
tion étendue de la base. Trépanation. Guérison el présentation du malade.
(Ibid.)
BarraëceMv, chef de clinique chirurgicale,
4. De l’appendice chez le vieillard, étude anatomique. (Revue médicale
de l'Est, 4905.)
.
2. Gonsidérations sur les arthriles chroniques et en particulier le
rhumastisme noueux à propos d'un cas de polyarthrite chronique déformante progressive. (Revue médicale de FEst, 1905-06.)
3. De la valeur du syndrôme cérébelleux et en particulier des troubles
oculaires. (Archives province. de chirurgie, 4906.)
L. L’uppendicite chez le vieillurd. Etude clinique. (Revue médicale de
l'Est, 1906.)
XIII, — Clinique
obstétricaler
HerRGOTT, professeur de clinique obstétricale.
1. Du nanisme au point de vue obstétrieal, (Annales
d’obstétriqne, janvier 1906, 18 pages, 8 figures }
de gynécologie et
2. But et fonctionnement de l'œuvre de lu maternité à la clinique obstétricale de Nancy. (lbid. juillet 1906, et Revue médicale de l'Est, juillet
1906, 5 pages.)
DES
PROFESSEURS
291
Dr Sauver (M.), agrégé libre, chargé dun cours complémentaire.
d’accouchements.
Gungrène d'un membre inférieur pendant
Province médicale, $ mai 1906.)
les suites de couches.
(La
D' FRUHINSHOL?Z, agrégé.
4.
Collaboration,
médico-chirurgicale,
sous
forme
d'articles
6 volumes,
disséminés,
des professeurs
Reczus. (Paris, Masson et Cie, éditeurs, à nov.
à
la
Pratique
BrissAUD, PINARD et
1906.)
2. De l'opération césarienne répétée chez la même femme. Pronostic
fœætal et adhérences utéro-pariétales. (Communication à la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 12 février 1906, 43 pages grand format )
3. De la dystorie des épaules dans les bassins normaux. (Revue pratique
d'obstétrique et de pédiatrie, février 1906, 16 pages.)
k.
Considérations
sur
la physiologie
pathologique
(Revue médicale de l'Est, 15 février 1906, 43 pages).
5. Ultérus bicorne et grossesse.
de
l'avortement.
(Province médicale, 31 mars 4906.)
6. Syphilis et parturition. (Revue médicale de l'Est, der juin 1906.)
T. Présentation du front. (Revue pratique d'obstétrique et de pédiatrie,
juillet 1906, 20 pages, 4 figures.)
Dr Remy (S.), agrégé libre.
1. Contribution à l'étude de
médicale de l'Est, 4906, p. 204.)
la rétention
de
l’arrière-faix.
(Revue
2. À propos des mento-iliaques postérieures. (Tbid., p. 263.)
3. À propos de l'avortement. (Ibid., p. 403.)
&. Considérations sur lhémorrhagie par inertie utérine au moment de
la délivrance. (fbid., p. 564.)
8. Terminaisons exceptionnelles dans les présentations du tronc. (Ibid.,
45 octobre 1906.)
ÆIV.
— Clinique
ophtalmologique.
Ronmer (M.), professeur d'ophtalmologie.
© À. De l’artério-sclérose oculaire. (Rapport à la Société française d’ophtal-
mologis, Paris, mai 1906, Steinheil, édit., vol. de 217 pages).
2.
Eléments
d'ophtalmologie.
(Vol.
de
50
pages
avec
préface,
Steinheil, éditeur.)
3. Trois cas de hératite parenchymateuse traités avec succès par les
injections de tuberculine. T, R. (Socièlé de médecine de Nancy, 14 mars
1906.)
19
x =
no
PUBLICATIONS
XV.
— Clinique
des maladies
mentales.
. Dr Paris (Alexandre), chargé d’un cours complémentaire de clinique des
maladies mentales.
1. Enfants épileptiques ou enfants prédisposés à l'épilepsie, et enfants
indisciplinés. (Revue médicale de l'Est, 1906.)
2. Statistiques
et rapport
sur le service médical de la section
des
femmes de l'asile d'aliénés de Maréville en 1905, (Nancy, Berger-Levrault,
1906.)
8. Quelques
moraux
considérations spéciales relatives aux soins physiques et
nécessaires
aux femmes
enceintes
et aux nourrices, pour elles-
mêmes, pour les enfants et pour la société. (Revue médicale de l'Est,
4906.)
L'idée de persécution, stigmate de dégénérescence, par M. JorcœuR.—
Travail de la clinique.
FACULTÉ
DES
Sciences
Encyclopédie
des
sciences
SCIENCES
mathématiques
mathématiques,
édition
française
rédi-
gée et publiée sous la direction de Jules MoLx, professeur de mécanique
rationnelle.
Premier fascicule du tone 1, volume # (20 mars 1906, Paris, GauthierVillars, et Leipzig, B. G. Teubner): 10 Ze Calcul des probabilités, par
J. Le Roux, d'après &. CzuBer ; 26 le Calcul des différences el
la théorie des interpolations, par H. ANDOYER, d'après D. SELIVANOY
et #. BAUSCHINGER, avec notes et adiitions; 3° premier numéro de la
Tribune publique de l'Encyclopédie, publiée par F Moix.
Premier fascicule du tome 1, volume 3 (49 juillet 4906, Paris, Gauthier-
Villars, et Leipzig, B. G. Teubner}: 19 Zes Propositions élémentaires
de la théorie
des nombres,
par E.
avec notes et additions {la plupart
la Tribune
publique
de
MAïLLEeT, d'après P. BAGHMANN,
de J. Molk): 2e second numéro de
l'Encyclopédie,
Sciences
publiée
par J. Morx.
physiques
GUTTON (Camille), professeur de physique.
Expériences photographiques sur laclion des rayons N sur
une étincelle électrique. (Comptes rendus des séances de l’Académie
des Sciences, 45 janv. 4906, t. cxctr, p. 145.)
ROTHÉ (Edmond), maître de conférences de physique.
4. Recherches sur la photographie des couleurs. En collaboration avec GRÉGOIRE DE BoLLEmonT. (Congrès de l'Association fran-
çaise pour lavancement des Sciences: session de Lyou, août 4906.)
2. Sur la photographie interférentielle : pholographie d'u blanc.
{La Photographie des couleurs, revue mensuelle de H. MENDEr,, 4'e année, n°0 3, novembre 1906, p. 97)
DeLarour (Félix), chef des travaux d'électrotechnique,
Note sur la mesure pratique de lVintensilé d'un courant confinu. (Association amicale des Ingénieurs sortis de l'Institut électrotech-
uique de Nancy, Bulletin n° 4, jauvier 4906.)
4
Ex
PUBLICATIONS
Verain
(Louis), chef des travaux d'électricité.
Note sur la mesure de Visolement des réseaux à courant
continu en service et spécialement des réseaux à trois fs. (Bulletin de l'Association amicale des Ingénieurs sortis de l’Institut électrotechnique de Nancy, n° 4, janvier 4906.)
GréGorre De Borcemonr (Charles-Eugène), préparateur de physique.
4. Essais photographiques à l'aide de la lampe à mercure;
comparaison avec diverses poudres au magnésium. En collabo-
ration avec M. Gurron. (Bulletin de la Société lorraine de photographie,
janv. 4906).
2. Recherches sur la photographie des couleurs. En collabora-
tion avec M. Rorxé. (Congrès de l’Association française pour l’avancement des Sciences à Lyon, 20 juill. 1966.)
3. Association amicale des anciens Élèves de l'Institut chi-
mique de Nancy. Bulletin no 8. (Royer et Cie, Nancy.)
Mrzcor (Charles), chargé d'un cours de météorologie.
À. La lune rousse. (Bulletin de la Commission météorologique, 1908.)
2. Chronique. (Bulletin de la Société de géographie de l'Est.)
HAœN (Ernest), directeur du laboratoire de mécanique appliquée.
4. De
l’utilisation
de l'énergie dans
les machines thermiques.
Progrès récents réalisés dans ce domaine. (Bulletin trimestriel de
la Société industrielle de l'Est, no 48, année 4906 }
20 Les turbines à vapeur, ouvrage suivi de considérations sur
les machines
thermiques
et ler avenir,
ainsi
que sur
la turbine
à gaz. (Traduction française de louvrage Die Dampfturbinen, de
A. Sropora, professeur à l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich. 4 vol.
in-8e, xx1v-633 p., 434 fig., 2 pl. — Paris, H. Dunod et Æ, Pinat, éditeurs,
sept. 1906.)
Sciences
ARTE
chimiques
|
(G.), directeur de l'Institut chimique.
1. Sur l'évaluation du pouvoir calorifique des houülles et autres
combustibles hydrogénés.
(Kevue de Métallurgie, E. r1x, 4906, p. 407.)
2. Sur la dissolution du sulfate de calcium dans l’eau salée.
En collaboration avec M. Crérien. (Bulletin de la Société chimique,
1906, {. xxxv, p. 778.)
PROFESSEURS
19
Lo
Et
DES
Braise (E.), chargé du cours de chimie organique.
À. Remarques au sujet de deux mémoires de MM.
Stapler. (Bulletin de la Société chimique, t, xxxv, p. 90.)
Ahrens
et
2, Sur la constitution des acides dimélhylvinylacétiques. Coll.
avec M, CourTor.
(Jbid., t. xxxv,
p. 451.)
3. Deshydratation anormale des élhers alcoylomypivaliques.
Coll. avec M. Courtor. (1bid., 4. xxxv, p.860.)
&. Sur la lacionisation des acides non saturés. Qoll. avec
M. Courror. (1bid., t, xxxv, p. 580.)
5. Deshydratalion anormale des éihers alcoyloæypivaliques.
Coll. avec M. CourTor. (1bi4.,t. xxxv, p. 589.)
6. Sur le mécanisme de la formation des bases quinoléiques.
Coll. avec M. Marne. (1bëd., t.-xxxv, p. 4B8.)
1. Réponse à M. Voerman. (Ibid., & xxxv, p. 666.)
8. Sur la caractérisalion des lactones au moyen de l'hydrazine.
Coll. avec M, Lurrrinéer. (Tbid., t. xxxrn, p. 4095.)
9. Transposilions
dans
la deshydralalion
des acides
alcools.
Coll. avec M. Courror. (Comptes rendus des séances de l’Académie des
Sciences, {. OXLI, p. 724.)
10. Recherches dans la série du pyrane.
(lbid., t. oxrt, p. 482.)
Coll. avec M. GAULT,
14. Sur les f-chloréthyt- et vinyt-cétones. Coll. avee M. Mars.
(fbid., t&. oxLir, p. 215.)
12. Siéréoisomérie dans
M, BaGanp. (Ibid., t. ax,
les acides
p. 4087.)
non
saturés.
(Coll.
avec
13. Relations entre les groupements fonctionnels en positions
éloignées. Coll. avec M. HowrzLon. (1bid., L. axunr, p. 1841.)
14. Relations entre les groupements fonctionnels en positions
éloignées. Coll. avec M. HowrzLon.
(Jbid., &, cxLrir, p. 864.
GAULT (Henry), préparateur de chimie organique.
4. Recherches dans la série du Pyrane. Coll. avec M. BLarsx.
(Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t. GxLIT,
19 févr. 1906, p. 452.)
2. Recherches
dans
la
série du
Pyrane,
Thèse pour le doctorat
ès-sciences, soutenue le 22 février 1906. (Nancy, imp. P. Pierron.)
GunTz (Antoine), professeur de chimie minérale.
À. Sur un nouveau mode de préparation du baryum. (Comptes
rendus des séances de l’Académie des Sciences, 1, cxurt, p. 400, 19 févr,
1906.)
226
PUBLICATIONS
2. Sur la préparalion du baryum pur à partir de
oœyde. (Tbid., t. oxcrrr, p. 339, 48 août 1906.)
3. Sur
son
sOous-
l'azoture de cuivre. Coll. avec M. Henri BASSETT junior.
(Bulletin de la Société chimique, t. xxxv, p 204, mars-1906.)
4. Essais de préparation des sous-sels de calcium. (Ibid.,
t. xxxv, p. 404, mai 4906.)
5. Sur la chaleur de formation de quelques composés du cal-
cium. Coll. avec M. Georges R&DERER. (Journal de chimie physique de
Guye, t. rv, p. 4, fév. 1906.)
6. Sur les amalgames de strontium. (Bulletin de la Société chimique, t. xxxv. p. 494, juin 4906.)
7. Sur la préparation el les propriélés du strontium métalli-
que. (lbid., t. xxxv, p. 503, juin 1906.)
Guyxor
(Alfred),
chargé
du
cours
de
chimie
appliquée à la teinture et à l'impression.
1. Contribution
à l'étude des dérivés anthracéniques y. substi-
tués. Trois mémoires en collaboration avec Ch. STraEHLING. (Bulletin de
la Société chimique, t. xxx1r, pp. 1104, 1144, 4152.)
2. Contribution à l'étude des dérivés arylés du benzodihyärofurfurane. Trois mémoires en collaboration avec J. GATEL. (Jbid.,
t, xxx v, pp. 551, 562, 567.)
Minauin (Jules), professeur-adjoint de chimie.
Sur les produits de la réaction à haute température des isobutytate et propylale de sodium sur le camphre. Coll. avee M. HALLER.
(Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences, t:cxLarr, 41 juin
1906.)
MuiLer (P. Th.), professeur de chimie physique.
4. Sur
la mobilité
de l'ion perchlorique.
Coll. avec C. Fucus.
{Bulletin de la Société chimique, L. xxxv, p. 196, 9 fév. 1906.)
2. Hydratalion des ions et coefficient d'ionisation (notice). Coll.
avec C. Fucns. (bi )
3. Sur la conductibililé en milieu hydrométhylique. Coll. avec
M. Pau, (Bulletin de la Société chimique, t. xxxv, p. 197, 9 fév. 1906.)
Perir
(Paul), professeur de chimie agricole,
directeur de l’École de Brasserie.
4. Variation de composilion et pertes au maltage.
l'École, ne 8, octobre 1906.)
2. L'Azote des moûts et des bières. (Tbid.)
3. Protéine assimilable
par les levures. (Tbid.}.
L. Orges et escourgcons 1908. Coll
(Bulletin de
avec M. Raux. (/6id.)
DES PROFESSEURS
Raux
221
(Jean), sous-directeur de l'École de Brasserie,
Collaboration au Bulletin de l'Association amicale des anciens
élèves de l'Ecole de Brasserie: n° 25, 45 nov. 1908; no 29, 45 juillet
1906 ; no 30, 15 septembre 1906
Sciences
naturelles
Cuénor (Lucien), professeur de zoologie.
4.
Sur
une
sole
à
deux
faces
colorées. (Bulletin
de la station
biologique d'Arcachon, 8e ann., 1904-1905, pp. 82-89, 2 pl.)
2. L'hérédité. (Revue Scientifique, Be série, t. v, 28 avril 1906.
pp. 816-521.) Conférence faite à la Réunion Biologique de Nancy.
3 Rapport sur l'hérédité.
des sciences, Congrès de Lyon,
k. Rôle biologique de la
des oursins. (CG. R." Société de
5
Analyses
(Association française pour l'avancement
1906.)
coagulation du liquide corlomique
hiologie, t. xt, 1906, p. 255 )
de thèses et travaux
de zoologie. (Revue générale
des Sciences, 16e ann., 15 déc. 1905 ; 17e ann , 15 fév. et 15 avr. 1906.)
6 Anatyses de. l’Année biologique pour 1903, tome vrrr.
Mercier (Louis), chef des travaux de zoologie.
4. Traduction du Précis d'embryologie de l’homme et des vertébrés, par O. HerrwiG. (4 vol. de 534 p, avec 373 fig.; Paris, Steinheil,
1966.)
2. Phénomènes de seœualité chez Myxobolus Pfeifferi. Note
préliminaire, (Comptes rendus des séances de la Société de biologie, t. Lx,
13 fév. 1906.)
3. Contribution
à l'étude
du
développement
Myæobotus Pfeifreri. (Ibid. t. vx, 98 avril 1906.)
&.
neta
5.
6
des
spores.
chez
‘
Un organisme à forme levure parasite de la blatte (Periplaorientalis L.) Levure et nosema. (Tbid., t. Lx, 28 juin 1906.)
Sur une Microsporidie du Talitre (Tbid., t. Lx, 21 juill. 4906.)
Collaboration à l'Année biologique de Yves DéLAGE, année 1904.
Hecur (Émile), chef des travaux d'histoire naturelle.
Analyses critiques dans l’'Annnée biologique, tome vitr.
Gain (Edmond), professeur-adjoint de botanique, directeur des études
agronomiques et coloniales,
1. Les consulats el les intérêts du commerce français. (Bulletin
de la Chambre de commerce de Nancy, no 42, déc. 190B, p. 394.)
de
228
2
PUBLICATIONS
Dimorphisme
floral chez la primevère officinale. (Congrès de
l'Association française pour l’avancement des sciences; Lyon, 4906.)
3. Bulletins de l'Institut colonial (n° k, nov. 1905: no 5, mars
1906). Rapports aux gouverneurs généraux des colonies sur le fonctionnement de l’Institut colonial de Nancy
&. Collaboration à la Revue générale des sciences pures et appli-
quées. 1906. (Analyses critiques.)
B. Slatistiques du commerce extérieur de la France el du
commerce des colonies françaises. (4 br., oct. 1906.)
6, Sur le recrutement des agents des services forestiers colo-
niauaæ. (Congrès colonial de Marseille. Section des forêts coloniales, sept.
1906.)
Mate (René), chef de travaux.
1. Notes mycologiques (Annales mycologiei, vol. rv, n° 4, 4906.)
2. Contribulions à l'étude de la flore
mycologique des îles Ba-
léares. (Bulletin de la Société mycologique de France, 4905, pp. 213-224.)
3. Rapport sur les eæcursions
Société mycologique
et cæpositions organisées par la
de France
en oclobre 1905. (Session générale
Nancy-Saint-Dié-Gérardmer-Épinal.) [Zoid., 4906, pp. 1-Xxx1x.]
TsouLer
4. Sur
ques.
(Julien-Olivier), professeur de minéralogie.
l’imporiance
et l'élat actuel
des études
iComptes rendus du Congrès colonial
aocéanographi-
français de 4905, p. 232.
Paris, au Secrétariat général des Congrès coloniaux français, 18, rue Le
Peletier, 1905 )
2. Tubes d'échantillons types du sot sous-marin. (Le Yacht,
Journal de la Marine, 48 uov. 1905, p. 722.)
3 Les travaux scientifiques de $. À. $. le prince de Monaco.
{Report of the Eighth International Geographie Congress heldt in the
United States, 4904. Washington. Government printing Office, 1905,
pp. 495-498, 439-444.)
|
k. La lunette d'eau. (Le Yacht, Jourual de la Marine, 43 janv. 1906,
p. 48.)
B. Sur la cireulation océanique. Coll. avec M. CHEVALLIER.
(Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. cxzni, p. 245, 22 janv.
1906.)
6. Le levé et la construction des cartes bathymétriques et litho-
logiques
sous-marines.
7.
applications
24 fév. 1906.)
Les
(Revue
Scientifique, 6e
pratiques
de
série, t, v, p. 229,
locéanographie.
(Bulletin
mensuel de la Société de géographie commerciale, t, xxvrn, p. 73, fév.
1906.)
8. Le calcaire et l'argile dans les fonds marins. (Comptes ren-
dus de l'Académie des Sciences, & axzur, p. 738, 19 mars 1906).
DES PROFESSEURS
229
9. La circulation océanique. (Revue générale des Sciences pures et
appliquées, no 7, 45 avril 1906, p. 324.
10. Instructions océanographiques à l’usage des pêcheurs. (Le
Yacht, Journal de la Marine, 5 mai 4906, pp. 281-283.)
44. Le sol de l'Océan et son analyse.
t. xxxInT, pp. 431-446, 45 mai 1906.)
(Revue des Deux-Mondes,
42. Expéditions polaires (Revue scientifique, 5° série, &. vr, pp. 440-
112, 28 juillet 4906.)
43.
Les premières
mesures
A4.
Le raz de marée
syslémaliques
de températures
de densités de la mer. (La Nature, n° 1740, p. 275, 49 sept. 4906 }
et
de GCascaes. (Le Yachi, Journal de la Marine,
n° 4493, p. 674, 20 oct. 4906 }
CagvaLLier (Adolphe), préparateur de minéralogie.
1. Courants profonds de l'Atlantique Nord. (Comptes rendus de
FAcadémie des Sciences, t. oxtrt, p. 416, 8 janv. 4966, et Bulletin du
Musée océanographique de Monaco, n° 63, 15 fév. 1906.)
2. Sur
la circulation océanique.
t. cxLIt, p. 245, 22 janv. 1906.)
Coll. avec M. THouLeT.
(Jbid.,
NicxLËs (René), professeur-adjoint de géologie.
1. Carte géologique de France: feuille du Vigan au 80.000e. Coll. avec
MM. BeraæroN et ROMAN. (Ministère des travaux publics.)
2. Notice explicative de la feuille du Vigan. (7oid.)
3. Carte géologique de la France au millionième. Coll. pour l'Est du
bassin de Paris et pour le Langnedoc. (Carte géologique de la France, Ministère des travaux publics, Baudry, Paris, 1906.)
L, V. pe Lespinats. Nolice nécrologique (Bulletin de l’Association
amicale des élèves de l'École nationale supérieure des mines )
5. Rapports aux Préfets de Meurthe-et-Moselle, Meuse el HauteMarne, sur l'origine géologique des sources à capler et les dan-
gers decontaminalion qu'elles présentent. Communes de Heïllecourt,
Bagneux, Parey-Saint-Césaire, Bayon, Bouxières-sous-Froidmont, Xiro-
court, Sivry,
Pont-Saint-Vincen(
(Meurthe-et-Moselle}:
Bar-le-Duc,
Vouthon-Bas, Lérouville, Mouilly, Goussaincourt (Meuse); Coublane,
Chatoillenot, le Païlly, Occey, Brainviile, Rosoy, Vauxbons, Landéville,
Bourg, Créancey, Beaucharmoy, Poiseul, Eriseul, Dancevoir (Haute-
Marne.)
JoLY (Henry), préparateur de géologie.
1. Rapports aux Préfets de Meurthe-et-Moselle et de la Meuse sur
l’origine géologique des sources à capter cl Les dangers de conlaminalion qu'elles présentent. Communes de Onville, Viviers-sur-
230
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
Chiers, Moineville, Neuves-Maisons, Cutry (Meurthe-et-Moselle), et Bras
(Meuse).
2
Rapport
au conseil d'hygiène du déparlement de la Meuse. Même
sujet. Commune de Deux-Nouds-devant-Beauzée.
NoEL (Eugène), préparateur.
4. Rapports aux préfets de Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de Îla
Haute-Marne, sur l'origine des sources à capler el les dangers de
contamination qu'elles présentent. Communes de Thiaville et Loromontzey (Meurthe-et-Moseile}, et Aigremont {Haute-Marne}.
2, Note sur l'orientation que prend un corps allongé pouvant
rouler sur le fonds dans un courant liquide. (Comptes rendus de
l'Académie des Sciences, 4 déc, 4905. Paris, Gauthier-Villars.)
3. Note sur l’orientalion des galets dans un courant et la
direction des courants en quelques points du grès vosgien. (Bul-
letin de la Société des Sciences de Nancy, déc. 1905.
Levrault.)
k, Note sur la délerminalion du courant
ments d'un conglomérat. {(Ibid., mars 1906.)
Nancy, Berger-
qui « amené
|
les élé-
FACULTÉ
DES
LETTRES
ADAM (Charles), recteur de l’Académie, professeur honoraire de Faculté.
OEuvres de Descartes, publiées par Charles Adam et Paul Tannery,
t. vit. Première partie : Principia Plhalosaphiæ. Deuxième partie :
Epistola ad Voetium. Lettre upologétique aux Magistrats d'Utrecht,
Notæ in programme, ete. (Vol. in-4o, xx-348 p., et xxrr-378 p., Paris,
Léopoid Cerf. Achevé d'imprimer, 22 déc. 1905).
ANGLADE (Joseph), maître de conférences de littérature française.
4. Comptes rendus des ouvrages concernant le provençal ancien et
moderne dans le Jahresbericht über die Fortschritte der romanischen
Philologie.
. 2. Conception de l'amour chez les troubadours. (Mercure de France,
er juin 1906.)
3. Préparation des Mélanges Chaboneau. Contribution auxdits Mélanges
(Les troubadours 4 Narbonne, 14 D.)
COLLIGNON (Albert), professeur d'histoire de la littérature latine.
Le portrait des esprits (Icon Animorum), de Jean BarcLAY. (Mémoires
de l'Académie de Stanislas, année 1906.)
Cousin (Georges), professeur-adjoint de littérature grecque.
- Etudes de géographie ancienne. ({n-Lo, xvix1-572 pages, Paris et Nancy,
Berger-Levrault,
4906.)
Diger, (Ch.}, professeur d’histoire du moyen âge.
A. Etudes bysantines. (Un vol. in-8°, Paris, A. Picard, 1905.)
2. L'impératrice Irène. (Revue des Deux-Mondes, ler mars 4906.)
3. Figures byzantines.
(Un vol. in-126, Paris, À. Colin, 1906.)
&. Botticelli. {Un voi. in-80, Paris, librairie de l'Art ancien et moderne,
1906.)
Marvin
À.
2,
tions
3.
{Albert}, professeur de littérature grecque, doyen de la Faculté,
La phalange. (Dictionnaire des antiquités grecques et romaines.)
L'ostracisme & Athènes, (Communication à l’Académie des Inscripet belles-lettres, séance du 25 juin 1906.)
Collaboration à la Revue critique et à la Revue de Philologte.
Eù
Ce
ÿ
PUBLICATIONS
PariserT (Georges), professeur d'histoire moderne.
À. La Revue germanique de Dollfus et Neffizer (1858-1868). (Revue
germanique, nov. 1905 et janv. 1906. Tirage à part avec table alphabétique, Alcan, 1906, in-8°.)
2. The Consulate. (The Cambridge Modern History, vol. 9, chap. kr,
Cambridge, University Press, 1906, in-80.)
3. France under the Empire. (Ibid. chap. V.)
L.
Bibliographie
pp. 789 et suiv.)
de la France
sous
le Consulat et l'Empire,
(Ibid,
5. La Politique du Grand Electeur, (Journal des Savants, avril 4906.)
6. Sieyès et Spinoza (Revue de synthèse historique, juin 1906.)
1. Compte rendu de l'exercice 1905-1906. (Mémoires de l'Académie de
Stanislas, 6° série, f. tir, Nancy, 1906, in-80.)
8. La question ouvrière sous le Consulat et l’Empire. (L'Education
sociale, octobre 4906.)
9. Témoignages anglo-français sur 1814 et 1815. (Journal des Savants,
nov. 1906.)
10. Comptes rendus critiques dans les Annales de l'Est et du Nord, la
Revue germanique, la Revue de synthèse historique, le Temps.
ParisoT (Robert), chargé de cours d'histoire du moyen âge et
d'histoire de l'Est de la France.
1. L'Enseignement de l'Histoire et de la Géographie à la Faculté des
lettres de Nancy, de 1854 à 1906. (Discours prononcé à la séance de
rentrée de l'Université de Nancy, le 16 novembre 1905.)
2. De la cession faite à Louis d'Ontremer par Otton Te de quelques
« pagi » de la Lotharingie (Lorraÿne) occidentule, 940-942. (Annales de
l'Est et du Nord, janv. 4906.)
3, Collaboration aux Annales de Est et du Nord et au Pays lorrain.
PerDrizeT (Paul), maître de conférences de langue et littérature
grecques, conservateur du Musée archéologique.
4. Fouilles de Delphes publiées sous la direction de Th. Homorrer
(Paris, Fontemoing, t. v.) Bronxes, vases, lerres cuites, par Paul
PerDRiZzeT. (Feuilles 4 à 6, avec album de 20 planches in-F.}
2. La galerie Campana
et les musées français. En collaboration avec
M. René Jean, sous-bibliothécaire de l'Union
(Bordeaux, Féré, 4907, in-8o avec planches.)
des
Arts
décoratifs.
3. Cratère à figures rouges du Musée national (en grec, avec planche
en couleurs), dans l'’Eonneote épyaokoyrf, Athènes, 1908.)
&. Sur deux reliefs grecs de l'Asie Mineure. (Revue archéologique,
1906, 1, pp. 225-236.)
DES
5. Nudroke reûs Méocw,
PROFESSEURS
233
dans Corolla numismatiea, recueil en l'hon-
neur de M. BancLav HEaDp, Oxford, University Press, 1906.)
6. Verres de Sidon donnés en prix dans des concours, (Mémoires de la
Société des Antiquaires, 1905, pp. 289-360.)
7, La Vierge qui baise la main de l'Enfant. (Revue de l'Art chrétien,
1906, pp. 289-294.)
8. Fresque de la chartreuse de Pesio représentant la Vierge de Miséricorde. (Bulletin de la Société des Antiquaires, 1906.)
9. Une miniature touloise datée de 1856, représentant la Vierge de
Miséricorde. (Bultetin de la Société d'archéologie lorraine, 4905, pp. 193-
129.)
GARDEIL (Paul), Hcencié ès-lettres : Les sept sciences universitaires
(artes liberales) au tombeau de Hugues des Hazards dans l'église de Blénod-
les-Toul. (Bulletin de la Société d'archéologie lorraine, 4908, fascicules de
mai et de juin).
PRISTER (Chr.), professeur d'histoire de l'Est de la France.
4. Les bätiments de la place Stanislas. (Bulletin de la Société d'archéologie lorraine).
2. Un monument en l'honneur de Louis XIV à Domèvre-lès-Toul.
(Ibid.)
3. Le magasin de grains de Nancy. (Ibid.)
k, Le Conseil sauverain de Nancy,
1684. (Ibid.)
5. Nancy sous le due Léopold, 1697-1728. (Mémoires de la Société
philomatique de Saint-Dié.)
|
6. Héré et la place Stanislas. (Mémoires de l’Académie de Stanislas.)
SOURIAU (Paul), professeur de philosophie.
4. La réverie esthétique, essai sur la psychologie du poète. (1 vol. in-12, -
170 p., Alcan, 4906.)
3. Revue d'esthétique. {Année psychologique, t. x11, 1906, pp. 407-494.)
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
BRuNOTTE (Camille), professeur de matière médicale,
4. Deuxième
observation relative au genre
Humulus hermaphrodite.
(Bulletin de la Société des Sciences de Nancy, 1906.)
2. Communication sur les haricots de Java à acide cyanhydrique
de
M. Guignard. (Présentation à la Société des Sciences, mars 4906.)
3. En préparation : Flore du Nord et de l'Est de la France, En collaboration avec M le prof. FLicHE.
Bruxez (Louis), chargé de cours de micrographie.
4. Etudes physiologiques sur les Phyllopodes branchiopodes. Phagocytose
et exerétion. (Archiv. de Zoolog. exp., 4e série, t. 1v, pp. 183-198, déc
1905, une planche double).
2, Un organe globuligène chez les stomatopodes. (Bulletin de la Société
des Sciences de Nancy,
45 février 4906, t. vrr, série &, fascicule 4, p. 1
Comptes rendus des séances de la Société de biologie, 8 mars, t. 1x,
n° 8, p. 428.) 3. À propos de la structure histologique de l'organe globuligène des
crustacés décapodes. {Archiv. ‘de zoolog. exp., 4906, vol. v. Notes et
revues, n° 3, PP. LIX-LXIV.}
&, Sur l'existence d'un organe globuligène chez les schizopodes. (Comptes
rendus des séances de la Société de biologie, 42 mai 1906, t. Lx, p. 832.)
5. L'organe phagocytatre des Polydesmes. (Comptes rendus des séances
de la Société de biologie, 44 juillet 4906, t. rv, no 6, p. 252.)
6. Orthopières d'Algérie. Un cas d’homochromte. (Bulletin de la
Société zoologique de France, vol. 34, 1906.)
7. Les globules sanguins des crustacés arthrostracés. (Comptes rendus
des séances de la Société de biologie, 12 mai 4906, €. Lx, no 17, p. 835.)
FAVREL ((reorges), professeur de chimie.
Note sur un appareil permettant de distiller sous une pression réduite
quelconque déterminée et toujours invariable.
chimique Ge Paris, 20 mars 1906, p. 196.)
(Bulletin
de
la Société
GRÉLOY (P.), professeur de pharmacie galénique,
1. Sur la falsification des pdtes dites boules de gomme.
{Bulletin des
Sciences pharmacologiques, t, xrer, nos Let, avril-mai 4906, 6 p. et 2 fig.)
236
‘
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
2. Sur la dissimulation de l'iade en présence de matières sucrées. (Journ.
de pharmacie et de chimie, t. xxtv, août 4906, 8 pages, 7 tabl., 2 graph.)
3. Analyses de seize articles du Pharmaceutical Journal (Londres).
(Bulletin des Sciences pharmacologiques, £ xx1x, n° 2, pp. 123 et suivantes,
et n° 7, pp. 390 et suivantes.)
GuÉRIN (Gabriel), professeur de toxicologie et analyse chimique. ”
4. Modification aux méthodes de Liébig et de Fordos et Gélis pour le
dosage volumétrique de Pacide cyanhydrique libre an solution aqueuse.
Application au titrage de l'eau de laurier-cerise et de l'eau d'amandes
amères, (Journal de pharmacie et de chimie, 46 novembre 1905. Octave
Doïn, éditeur).
2. Dosage de l'acide urique. (Ibid., 4e* juin 4906.)
KLoggs (Timothée), professeur de pharmaeie chimique,
4. Sur la phényluréthane de l'arnidiol, (Bull. de la Soc
Paris, 1906, p. 744.)
2.
Analyse
de
la
source
minérale
de la Larwière
k, Contribution
à
l'étude de la composition
Chimique de
(sulfatée
caloique
magnésienne), à Laneuveville-aux-Bois (Meurthe-et-Moselle). (Ibid.,
p. 744.)
3. Tablettes de kermès falsifiées. (Buil. des Sciences pharmacologiques,
1906, p. 242.)
chimique
de la Linaire
(Linaria vulgaris), {Bull. des Sciences pharmacologiques et Bull. de la
Soc. chimique de Paris, 2e semestre 4906. En collah. avec M. FANDRE.)
PETITMENGIN (Marcel-Georges-Charles).
1. Considérations botaniques sur le massif du Mont-Viso. (Bulletin
de la Société des Sciences de Nancy, série 3, t. vi, fascicule 4, 1905,
Berger-Levrauit, Nancy.)
2, Sur
quelques
cule 4, 1906.)
nouveautés
de la flore
3. À propos des Isatis Djundjunae
{lbid., t, vir, fascicule 2, 1906.)
lorraine.
Coss,
|
(Ibid,
et Dun.
t. vit, fasci-
et 1. alpina vill.
k. Excursions botaniques en Savore, (Monde des plantes, 1e" mai 1906,
8e année, 2e série, imprimerie Monnoyer, Le Mans.)
5. Notes sur la flore asiatique. {Ibid., 4er juillet
6. Notes sur le gnaphalium neglectum Soy.-Wüll,
tion pyrénéenne d’exsiccatas, Orléans, 1905-1906.)
7. Mission botanique en Grèce, conjointement
docteur ès-sciences, préparateur de botanique à la
4906.)
(Bulletin de l'Associaavec M. R, Marx
Faculté des Sciences,
:
TABLE
DES
MATIÈRES
Ro
Conseil de l’Université... ...............,.,,..,,.............
Faculté de Droit.,.,........,........ ,,..,...,, éseeseseee
—
de Médecine. ..... ....,....., oteeneseneeseeeessesss
—
des Sciences ......,..,....,,,.,,
,,,, 4...
—
des Lettres... ,.........,...,,.4.,,,..,.
2...
.
École supérieure de Pharmacie... ......,,...,,...,...,........
Rapport de M. Charles Adam, recteur de l'Académie. ............
—
de M. Blondel, doyen de la Faculté de Droit, .........,..
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ........
—
le M. Aïbert Martin, doyen de la Faculté des Lettres. ....
—
de M. Godfrin, directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
par M. F. Senn, professeur agrégé à la Faculté. .....,....,. .
Discours prononcés aux obsèques de Georges Cousin :
Par M. Albert Martin, doyen de la Faculté des Lettres, ....,..,
Par M, Chr. Pfister, professeur honoraire de l'Université de Nancy.
Palmarès de 1906-1907.....................,.,...,...,,.....
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit
ns
om
ss
—
—
—
de Médecine... ,..,....,,,,..,...,.,,,.,,.,.4,,....
des Sciences... ..,...,.....4....,..,..,....... sn.
des Lettres... ..,.,,
.,.:,,,.,.,,,..,,.,.4.4,4,,2,
École supérieure de Pharmacie, ...........,................
TABLE
DES
MATIÈRES
Ro
Conseil de l’Université... ...............,.,,..,,.............
Faculté de Droit.,.,........,........ ,,..,...,, éseeseseee
—
de Médecine. ..... ....,....., oteeneseneeseeeessesss
—
des Sciences ......,..,....,,,.,,
,,,, 4...
—
des Lettres... ,.........,...,,.4.,,,..,.
2...
.
École supérieure de Pharmacie... ......,,...,,...,...,........
Rapport de M. Charles Adam, recteur de l'Académie. ............
—
de M. Blondel, doyen de la Faculté de Droit, .........,..
—
de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine... ........
—
de M. Floquet, doyen de la Faculté des Sciences, ........
—
le M. Aïbert Martin, doyen de la Faculté des Lettres. ....
—
de M. Godfrin, directeur de l'École supérieure de Pharmacie.
—
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
par M. F. Senn, professeur agrégé à la Faculté. .....,....,. .
Discours prononcés aux obsèques de Georges Cousin :
Par M. Albert Martin, doyen de la Faculté des Lettres, ....,..,
Par M, Chr. Pfister, professeur honoraire de l'Université de Nancy.
Palmarès de 1906-1907.....................,.,...,...,,.....
Publications des professeurs de l’Université :
Faculté de Droit
ns
om
ss
—
—
—
de Médecine... ,..,....,,,,..,...,.,,,.,,.,.4,,....
des Sciences... ..,...,.....4....,..,..,....... sn.
des Lettres... ..,.,,
.,.:,,,.,.,,,..,,.,.4.4,4,,2,
École supérieure de Pharmacie, ...........,................
NANCY.
—
IMPRIMERIE
DE
L'EST,
51, RÜE
SAINT-DIZIER
Fichiers
seance_rentree_1906_complet.pdf, application/pdf, 24,28 Mo,
Classe
Document
Université de Nancy. (1906). Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1906. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8548, accès le 19 mai 2022