Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1900
1900
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1900
;
par : Université de Nancy
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1900
Créateur (dcterms:creator)
Université de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1900
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie Coopérative de l'Est, 51, rue Saint-Dizier, 51
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
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Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1900
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1901
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PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
LE
EE
NANCY
NOVEMBRE
1900
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
NANCY
IMPRIMERIE
COOPÉRATIVE
51, Rue Saint-Dizier, 51
1901
DE
L'EST
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
7
CONSEIL DE L'UNIVERSITÉ
MM.
GASQUET,
KRANTZ,
&, I &, Recteur, Président du Conseil,
%, 143, Doyen de la Faculté des Lettres, Vice-
Président.
. LEDERLIN,
%, I &ÿ, Doyen de la Faculté de Droit.
GROSS, &, 1%, Doyen de la Faculté de Médecine.
BICHAT, O %, I 4, Doyen de la Faculté des Sciences.
BLEICHER,
%,
Pharmacie,
BLONDEL,
[&,
Directeur
|
de l’École supérieure
de
|
I &ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
BINET, I #ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
‘
BERNHEIM, # , I &ÿ, Professeur à la Faculté de Médecine.
CHARPENTIER, I &, Professeur à la Faculté de Médecine.
FLOQUET, &, 14, Professeur à la Faculté des Sciences.
CUÉNOT, I #&, Professeur à la Faculté des Sciences,
PFISTER, I &b, Professeur à la Faculté des Lettres.
MARTIN, I &, Professeur à la Faculté des Lettres.
GODFRIN,
Iéb, Professeur à l'École supérieure de Phar-
macie.
HELD, I &, Professeur à l’École supérieure de Pharmacie.
ROVEL, À fà, Secrétaire.
S
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
M. LEDERLIN,
DE
NANCY
DE DROIT
& , I 4.
Doyen honoraire : M. JALABERT, $& ,1 4.
Professeur honoraire : M. LOMBARD, & , [68
MM. LEDERLIN, & , 1 &, Professeur de Droit romain, chargé du
cours de Pandectes et chargé du cours d'Histoire du Droit
(Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumières).
LIÉGEOIS, 1 #, Professeur de Droit administratif, et chargé
du cours d'Histoire des doctrines économiques.
BLONDEL, I #, Professeur de Code civil.
BINET, L4ÿ, Professeur de Code civil, et chargé du cours
d’'Enregistrement.
GARNIER, I #ÿ, Professeur d'Économie politique, et chargé
du cours de Législation financière.
MAY, ]l&ÿ, Professeur de Droit romain, chargé du cours de
Pandectes et chargé du cours de Droit international publie
(Doctorat).
GARDEIL, I éÿ, Professeur de Droit criminel, et chargé du
cours de Législation et Économie industrielles.
BEAUCHET, I &}, Professeur de Procédure civile, chargé du
cours de Procédure civile (voies d'exécution), et chargé du
cours de Législation et Économie coloniales.
: BOURCART, I #3, Professeur de Droit commercial, et chargé
du cours de Droit administratif (Doctorat).
GAVET, I éx, Professeur d'Histoire du Droit, et chargé du
cours d'Histoire
du Droit et des Institutions juridiques
de l'Est.
|
CHRÉTIEN, I #, Professeur de Droit international public et
privé, et chargé du cours de Droit civil approfondi.
CARRÉ DE MALBERG, A 43, professeur de Droit public et
constitutionnel.
GAUCKLER, I &ÿ, Professeur de Code civil.
* MELIN, Docteur en Droit, chargé de Conférences.
RENARD,
Docteur en
droit, chargé de Conférences.
M. LACHASSE, I #&#, Docteur en Droit, Secrétaire honoraire.
M. VALEGEAS, A #3, Docteur en Droit, Secrétaire.
M. THOUVENEL, Commis au Secrétariat.
eme
a
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen : M. GROSS,
DE
DE MÉDECINE
| MM.
BERNEHEIM,%&,
GROSS,
9
%&, l'es.
Professeurs honoraires
MM.
NANCY
&, I,
.
.
HERRGOTT, &,1S.
HECHT, &, 18.
BEAUNIS »
TE.
&3, Professeur de Clinique médicale.
Lee seur de Clinique
chirurgicale.
CHARPENTIER, FL 43, Professeur de Physique médicale.
CHRÉTIEN, I #, Professeur de Médecine opératoire.
WETSS, I &ÿ, Professeur de Clinique chirurgicale.
GARNIER, 1 &, Professeur de Chimie médicale et Toxicologte.
SPILLMANN, I £&ÿ, Professeur de Clinique médicale,
A. HERRGOTT, I &#, Professeur de Clinique obstetricale et
Accouchements.
E, DEMANGE, I &ÿ, Professeur de Médecine légale.
MACÉ, I &ÿ, Professeur d'Hygiène.
SCHMITT, FE &, Professeur de Thérapeutique et Matière
médicale.
|
BARABAN, I #5, Professeur d’Anatomie pathologique.
NICOLAS, T'£, Professeur d’Anatomie descriptive.
MEYER, I $, Professeur de Physiologie.
SIMON, I £F, Professeur de Pathologie générale et Pathologie
intérne.
PRENANT, I #3, Professeur d'Histologie.
VUILLEMIN, A #ÿ, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
ROHMER, I $, Professeur de Clinique ophtalmologique.
10
UNIVERSITÉ
Cours
DE
et Cliniques
NANCY
complémentaires
P. PARISOT, I &, Agrégé libre, chargé du cours complémentaire de Clinique des Maladies des vieillards.
HAUSHALTER, À &ÿ, Agrégé, chargé du cours complémenlaire de Clinique des Maladies des enfants.
FÉVRIER, &, À &, Agrégé, chargé du cours complémentaire
de Clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
SCHUHL, À 4, Avrévé, chargé du cours complémentaire
d’Acconchements.
VAUTRIN, À à, agrégé libre, chargé du cours coinplémentaire de Pathologie externe.
MM.
|
GUÉRIN, 1 6.
HAUSHALTER, À &.
FÉVRIER, & À #3.
ÉTIENNE, À 4},
ZILGIEN.
GUILLOZ, À &ÿ.
PROELICH, ne
À 3.
SCHUAL, A &.
JACQUES, À &,.
LAMBERT.
BOUIN.
ANDRÉ.
! MM.
SCHLAGDENHAUFFEN,
|
Ayrégés en exercice. .
Agrégés libres. .
, . .
. . . , ..
&, 1.
VAUTRIN, À 4.
|
Secrétaire: M. F. LAMBERT
REMY, A &à.
P, PARISOT,
DES CILLEULS,
I &g.
#, À &.
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
11
DES SCIENCES
Doyen : M. BICHAT, O &, I &ë.
MM. BICHAT, O &, I &ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER,
FLOQUET %&,
%, I #3, Professeur de Botanique.
I 4, Professeur d'Analyse.
THOULET, $ ,14g, Professeur de Géologieet de Minéralogie.
MOLK, I £ÿ, Professeur de Mécanique rationnelle.
BLONDLOT, &, I &, Professeur de Physique.
ARTE, I&ÿ, Professeur de Chimie industrielle,
de l’Institut chimique.
GUNT2, 1 #3, Professeur de Chimie minérale.
PETIT,
Directeur
%&, xx,I &ÿ, Professeur de Chimie agricole, Directeur
de l’École de Brasserie,
VOGT, I &ÿ, Professeur de Mathématiques appliquées.
CUÉNOT, T &, Professeur de Zoologie.
MULLER,
Professeur de Chimie physique.
NICKLÉS, À $, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours complémentaire de Géologie.
BOUVEAULT, I &, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours
complémentaire de Chimie organique.
MILLOT, I €, Chargé d’un cours complémentaire de Météo-
rologie.
LACOUR, I &ÿ, Professeur-adjoint, Maitre de conférences de
Mathématiques.
SAINT-REMY, Professeur-adjoint, Maître de conférences de
Zoologie.
PERREAU, Maitre de conférences de Physique.
GAIN, À 63, Maître de conférences de Botanique.
MINGUIN, Maitre de conférences de Chimie.
GUYOT, À &g, Maître de conférences de Chimie appliquée à
la teinture et à l'impression.
MAUDUIT, Maître de conférences d'électro-technique.
MONAL, Chef des Travaux à l’École de Brasserie.
FÉRÉE, A 43, Chef des Travaux chimiques.
DELATOUR, A &ÿ, Chef des Travaux à l’Institut Électrotechnique.
HECHT, Chef des Travaux d’hisioire naturelle.
DANIS, Chef des travaux chimiques.
GUTTON, Chef des Travaux de physique.
RICHARD, A #3, Chef des Travaux chimiques.
WILLEMIN, Chef des travaux chimiques.
GEORGEL, I #, Secrétaire honoraire.
VALEGEAS, À $, secrétaire.
THOUVENEL, Commis au Secrétariat,
12
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen : M. E. KRANTZ,
DE
DES
LETTRES
&, 14.
Doyen honoraire : M. A. DEBIBOUR,
Professeurs honoraires : M. CAMPAUX,
M. GRUCKER,
MM.
NANCY
&,I 48.
$, I &ÿ.
%&, I 4.
EGGER, I &ÿ, Professeur de Philosophie, Chargé de cours à
la Sorbonne.
KRANTZ, %, I 4}, Professeur de Littérature française.
PFISTER,
Léÿ,
Professeur
d'Histoire de l'Est de la France,
P. SOURIAU, I #8, Professeur, chargé du cours de Philosophie.
MARTIN (AIb.), [&, Professeur de Langue et Littérature
grecques.
DIELH, I 4, Professeur d'Histoire ancienne, Chargé de
cours à la Sorbonne.
COLLIGNON, !'&s, Professeur d'Histoire de la Littérature
latine.
THIAUCOURT, I &ÿ, Professeur de langue et Littérature
latines.
AUERBACE, I &, Professeur de Géographie.
LICHTENBERGER,
[ #,
Protesseur
de Littérature
étran-
gère,
PARISET, A €, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours
d'histoire.
ÉTIENNE, I &ÿ. Professeur au lycée, Chargé d’un cours
complémentaire de Litlérature française du Moyen-Age.
COUSIN, A #5, Maitre de conférences de Grammaire.
BALDENSPERGER, A #3, Maitre de conférences de Langue
et Littérature allemandes.
LAURENT, Maitre de conférences d'Histoire ancienne.
PERDRIZET, À éÿ, Maître de conférences de Langue et Littérature grecques.
HUCHON, Maître de conférences d’Anglais et de Littératures
modernes comparées.
M. GEORGEL, I #, Secrétaire honoraire,
M. VALEGEAS, A &ÿ, Secrétaire.
M. THOUVENEL, Commis au Secrétariat,
UNIVERSITÉ
ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
NANCY
DE
13
PHARMACIE
Directeur: M. BLEICHER, &, I &.
Directeurs honoraires.
,
{ MM. JACQUEMIN &, 1 &.
À
SCHLAGDENHAUFFEN, &, I 4.
MM. BLEICHER, $&, I £ÿ, Professeur d'Histoire naturelle.
GODFRIN, I 6}, Professeur de Matière médicale,
HELD, 1%, Professeur de Chimie.
KLOBB, À #ÿ, Professeur de Pharmacie.
FAVREL, Agrégé, chargé du cours de Physique et de Toxicologie
Cours
DELCOMINÈTE,
nique.
complémentaires.
I #3, Chargé du cours de Pharmacie galé-
HELD, I &, Chimie.
Agrégés en exercice.
Agrégé libre. .
Secrétaire. . .
.
.
.
. , .
| MM. MESLANS, A &&,
‘
FAVREL.
GRÉLOT.
. . . . . M. BRUNOTTE, À &ÿ.
. M. F. LAMBERT DES CILLEULS.
&, À 6.
DISCOURS
PRONONCÉ
M. GODFRIN,
PAR
professeur à l'École supérieure de Pharmacie
À LA SÉANCE DE RENTRÉE
Le 8 novemhre
MONSIEUR
DE L'UNIVERSITÉ
1900.
LE RECTEUR,
MESDAMES.
MESSIEURS,
La fin d’un siècle est à juste titre une date impressionnante, Chacun de nous, en effet, ne passant qu’une fois
cette frontière du temps,
peut, à cette occasion,
être con-
duit à faire sur la fragilité humaine de tristes réflexions,
que j'ai hâte d'écarter en ce moment. En outre, chaque
période séculaire qui se termine et s'enfuit dans le passé
s’y fixe désormais dans une individualité distincte et
conserve une physionomie particulière, selon qu’elle a
plus ou moins contribué au mouvement d'idées, aux
actes, aux travaux qui ont influé de facons diverses
sur le développement de la civilisation.
Au seuil d’un siècle dont nous ne sommes plus séparés que par quelques semaines, nous nous retournons
involontairement pour considérer le chemin parcouru et
juger des progrès accomplis dans linexorable marche en
avant de Fhumanité.
Aussi, répondant à cet état d'esprit, assistons-nous à
une extraordinaire éclosion d’expositions centennales
qui offrent à nos regards comme un inventaire rétrospectif du travail humain. Mais si certaines productions de
16
DISCOURS
DE
GODFRIN.
notre activité sont susceptibles de revêtir une forme palpable, accessibleà nos sens, il en est d’autres, immatérielles, dont les premières du reste dérivent de près ou de
loin, qui ne peuvent être saisies que par les yeux de
l'esprit.
À ces dernières appartiennent les sciences, avec l’his-
toire de leur naissance,
de leur développement, de leurs
transformations,
tableau
quelle
progrès
occasion
et
le
serait
plus
scientifique pendant
de
leur
favorable
le xix°
état
pour
actuel.
Et
retracer
le
siècle, que cette
séance de rentrée d’une université dont le but est d’enseigner et de faire avancer constamment toutes les parties de notre savoir?
Un tel exposé excède les forces de celui à qui incombe
la tâche et l'honneur de vous entretenir aujourd’hui
quelques instants : le professeur, enchaîné par son devoir
professionnel d'approfondir en tous sens la science qu'il
a adoptée et qu'il doit communiquer à ceux qui lui ont
remis le soin de leur instruction, ne peut jeter qu’un
regard furtif sur les sciences sœurs que cultivent ses
collègues.
Aussi dois-je me contenter
de
vous
parler
seulement de celle qui m’est le moins étrangère, la Botanique. Vous jugerez sans doute qu’elle mérite bien un
peu notre attention, puisque l'objet de son étude, le
règne végétal, représente une des deux formes sous les- quelles se manifeste la vie à la surface de la terre.
Le souci constant de l'humanité d'échapper à la maladie et à la mort suscita dès les premiers âges une méde-
cine primitive, dont un de nos collègues nous exposait
naguère, magistralement, ici même, les débuts hésitauts. Elle chercha quelques-uns de ses remèdes parmi
les plantes, qui nous apparaissent ainsi dès le principe
comme des auxiliaires de la médecine et non en tant
qu'êtres organisés ayant une existence propre. D'ailleurs
DISCOURS
DE
M.
GCDFRIN.
17
on les appelle d’abord des simples, parce qu’elles entrent
comme éléments dans ces médicaments mystérieusement
complexes alors en usage, dont quelques-uns sont parvenus jusqu'à nous, imposés par une routinière tradition.
Les philosophes du commencement de notre ère semblent déjà avoir acquis la notion de l’être végétal, notion
que le moyen âge empêcha de porter ses fruits, Ce n’est
que bien plus tard, après la Renaissance, que reprenant
ces vues anciennes, on s’avise que les plantes ont d’au-
tres titres à notre attention que leurs propriétés cura-
tives, souvent problématiques; qu'étant vivantes, elles
remplissent des fonctions servies par des organes, enfin
que ressortent de leur examen des ressemblances qui ne
doivent pas être fortuites. La botanique tend insensiblement à se séparer de la médecine; au xvi* siècle elle a
conquis
son indépendance et est
devenue
une
science
théorique ayant son but particulier.
Cependant, non encore libres des entraves du passé,
les botanistes emploient le meilleur de leur temps à re-
chercher les plantes citées dans les textes anciens ; mais
les descriptions sur lesquelles ils s'appuient, ne relevant
que du caprice et du tempérament de chaque auteur, les
unes trop longues et diffuses, les autres d’une déconcer-
tante brièveté, ne sont pas comparables entre elles ;
aucune règle non plus ne préside à la composition du
nom des espèces, de sorte qu’une même plante peut
être désignée par des expressions différentes, et il est
impossible de rapporter avec certitude une espèce à
la description qui la concerne.
C'est avec de tels documents que les botanistes s’épui-
sent en vains efforts à retrouver en Allemagne et en
France des plantes autrefois observées dans l’Asie et
dans la Grèce. Aussi ressentent-ils bientôt l’impérieuse
nécessité de remédier à cet état de choses et s’appliquentils à mettre l’ordre dans cette autre tour de Babel. De
18
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
leurs travaux disséminés, repris, condensés et élaborés
par Linné, qui y ajouta la marque
de son génie,
sortit
une méthode descriptive simple, rationnelle et uniforme.
On attribua à chaque plante un nom patronymique et un
prénom et, au moyen de cette combinaison de deux
mots, tous les êtres purent être désignés avec exactitude et sans confusion,
.
Cette réforme du langage de l’histoire naturelle, opérée
à la fin du xvin* siècle, était en usage au commencement du xix°.
Suivant la loi de développement de toutes les connaissances humaines, on s'applique d'abord aux faits qui
frappent le plus l'attention et peuvent s’observer sans
instruments ni méthodes spéciales, et c'est ainsi que la
reconnaissance et la description purement externes des
plantes fut la partie de la botanique en ce temps
presque exclusivement cultivée. — Une autre gradation
s'établit encore dans les recherches relativement aux
difficultés qu'offraient à vaincre les différents groupes
de plantes. Les plantes supérieures ou à fleurs, à cause
du grand nombre de leurs organes, de la différenciation
souvent profonde de ceux-ci, contiennent des espèces
d’une détermination facile. Les Cryptogames supérieures,
Fougères, Prêles, plus mystérieuses dans leurs fonclions, offrant à la vue un moins grand nombre d’organes,
ne sollicitent que plus tard l'attention des
botanistes. Enfin, les Cryptogames inférieures, de con-
formation toujours plus simples, présentent encore moins
de ressources aux spécificateurs. La plupart d’entre elles,
qui semblent vouloir suppléer par le nombre à la dimen-
sion, souvent dissimulées dans le sol ou dans les tissus
des autres organismes, vivants ou morts, durent attendre des observateurs jusqu’à ces derniers temps, lorsque
du reste les Phanérogames, étudiées de longue date,
avaient fourni d’atondantes moissons et ne laissaient
DISCOURS
plus guère à glaner.
DE
Leur
M.
GODFRIN.
19
étude, aujourd’hui en pleine
prospérité, formera le principal objet de
systématique du xx° siècle.
la botanique
L’exploration botanique des différentes parties du
monde, déjà commencée au xvir° siècle, parvient à nous
faire connaître les plantes de toutes les parties acces-
sibles du globe. Depuis près de cinquante ans, les
richesses en grands végétaux non seulement des princi-
pales contrées de PEurope, mais encore des plus petites
provinces ou territoires géographiques sont connues et
soigneusement cataloguées dans des flores locales. Ces
voyages scientifiques augmentent dans une rapide progression le nombre des plantes connues, lequel, après
s'être élevé péniblement à environ dix mille jusqu’à la
fin du xvine siècle, dépasse aujourd’hui cent mille, c’està-dire près
exister.
de
la moitié
des
plantes
que
l'on
suppose
La nécessité de classer ces végétaux de plus en plus
abondants ne tarde pas à préoccuper les botanistes.
Tandis que les uns ne voient dans la classification qu’un
moyen d'établir l'ordre dans une collection devenue
nombreuse, d’autres se proposent un but plus élevé, On
avait remarqué de bonne heure des ressemblances évidentes entre certaines espèces végétales, et on avait
rassemblé celles dont la parité est le plus étroite en des
groupes
appelés
genres,
familles, qui ont persisté
jus-
qu'à nous. On pensa dès lors avec raison que les espèces,
que l’on croyait immuables
et invariablement distinctes
entre elles, n’avaient pas été créées au hasard et indépendamment l’une de l’autre, puisqu’un lien les rattachait.
Mais
quelle
était la nature de ce lien?
Pendant
plus de la première moitié du siècle, sous l'influence du
dogme de la constance des espèces, on admit que les
groupes de végétaux étaient l'expression d’une idée particulière du Créateur, d'où le nom d'idées créatrices don-
20
DISCOURS
nées à ces groupes;
=
DE
M.
GODFRIN.
l’ensemble des idées particulières
formait le plan de la création. Par-là où n’expliquait
rien; on ne faisait qu'exprimer par d'autres termes ce
qui était connu.
:
Quoi qu'il en soit, c’est dès à présent à reproduire
les relations établies par la nature entre les plantes
semblables, que doit tendre la classification, qui prend
pour cette raison le nom de classification naturelle.
Bien que certains faits, chaque jour plus nombreux,
révélés par l'anatomie et l'embryologie, qui venaient de
prendre leur essor, fussent en désaccord avec lidée d’un
plan de création dans lequel les espèces n'auraient
entre elles que des rapports de similitude et excitassent .
le doute des naturalistes, cette théorie régna sans partage jusqu’en 1859, époque à laquelle Darwin fut conduit
à admettre la doctrine de la descendance avec modification. Alors les ressemblances s’expliquent par une héré.dité commune. De même qu'on dit d'hommes qui se
ressemblent qu'ils sont de la même famille, sinon frères,
ainsi il est naturel de penser que les espèces dont les
affinités sont le plus nombreuses et le plus étroites descendent de parents communs.
Une parenté réelle, résultant d’une filiation directe,
vient remplacer l’idée d’une similitude à laquelle on ne
donnait pas de raison. La présence des organes sans
fonctions, soit transitoires, comme l’albumen de certaines
graines, soit permanents, comine les feuilles sans chlorophylle, les étamines sans anthères, n’est plus une
énigme ; ces formations sont des restes héréditaires qui
n'ont plus trouvé d'emploi dans les conditions biologiques
nouvelles où se sont trouvées les plantes qui les possèdent.
En même temps qu'elle nous permet de concevoir un
plan général de création, la théorie de la descendance
nous indique encore les caractères à l’aide desquels nous
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN,.
21
pouvons découvrir la place qu'occupe chaque plante dans
la série généalogique ou autrement déterminer son
ancienneté relative. N'’est-il pas évident qu’une espèce
sera de création d'autant plus récente que ses organes
présenteront par rapport à ceux d’autres espèces une
transformation plus profonde des dispositions primitives,
par le moyen de soudures, d’avortements,
tion plus grande dans la forme ?
de
complica-
Ce critérium, d’une application souvent délicate, doit
tenir compte des caractères de tous ordres que l'on peut
relever chez une plante. Mais les sciences anatomiques
nous ont appris qu’ils ne doivent pas peser tous du même
poids dans le classement. Ceux qui ont été acquis par
une espèce en vue du rôle spécial qu’elle doit jouer dans
le milieu où elle prospère et qui lui appartiennent en
propre, ont la plus faible importance ; on accordera au
contraire la plus grande valeur à ceux qu’elle tient de
ses ancêtres, aux caractères héréditaires. C’est pour avoir
méconnu cette notion de la dépendance des caractères
que les botanistes des premiers temps n'ont pu concevoir
que des classifications imparfaites.
En résumé, toutes les découvertes dans le domaine de
la nature, en même temps qu’elles portent en elles leur
valeur et leur importance propres concourent dans des
mesures diverses à parfaire la classification naturelle,
qui nous apparaît comme le couronnement de l'œuvre de
la botanique.
L'observation la plus superficielle montre le végétal,
non pas formé d’une masse homogène comme le métal ou
la pierre,
mais ainsi
que tous les êtres vivants, par la
. réunion de parties dissemblables. De tout temps on y a
distingué une enveloppe extérieure ou écorce souvent
divisée en feuillets, entourant un corps principal dur et
fibreux ; au centre, une moelle fragile, Dès la plus haute
antiquité, la préparation des
fibres de
lin avait appris
22
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
qu’il existe dans l’écorce des filaments longs
L'écoulement des pleurs
neux
de la vigne,
et déliés.
des liquides
des Conifères et des Térébinthes
rési-
et du lait des
Euphorbes, avait fait naître l’idée de vaisseaux analogues
à ceux des animaux. On dut se contenter pendant longtemps de ces notions sommaires, car l'étude approfondie
et si captüvante de la structure de ces êtres exige des
appareils
grossissants
qu’on
était encore loin de pos-
séder.
Cependant, vers la fin du xvu* siècle, bien qu'armés
de microscopes de tous points imparfaits, Grew et Malpighi, et quelques autres curieux de la nature, tentent
de scruter l’organisation végétale interne et méritent par
leurs recherches, remarquables pour le temps, d’être considérés comme les premiers fondateurs de l'anatomie.
Ils voient dans la plante de petites vésicules
d’une membrane solide close de toutes
parent à de
minuscules
chambrettes,
formées
parts qu’ils com-'
d'où le nom de
cellules qui leur a été donné. Ils décrivent les principales
formes extrêmement nombreuses et variées de ces petits
Corps.
À cette première lueur que jette l'anatomie succède une
extinction de près d’un siècle pendant laquelle elle est
l’objet d’une complète indifférence. Selon les idées qui
régnaient alors, on n’y voit suère qu'une futile curiosité,
un innocent passe-temps, incapable de faire avancer les
questions relatives à l’organisation de la nature vivante.
Le botaniste devait avant tout se préoccuper de reconnaître nominalement le plus possible de plantes ; c’était
le seul but qui fût digne de ses efforts,
À la fin du xvinrt siècle et au commencement
du xix!,
plusieurs chercheurs durent cependant entrevoir Pavenir
brillant réservé aux études microscopiques, qu’ils mettent
en honneur.
Ils publient
d’abondantes
observations
viennent enrichir la collection de documents
qui
déjà accu-
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
23
mulés par leurs devanciers du xvrr siècle. Maïs pas plus
qu'eux ils ne peuvent encore s'élever à la conception
synthétique de l'organisme végétal.
Pour arriver à ce résultat ultime, il fallait relier entre
eux les faits particuliers. L'étude du développement, qui
suit l’être vivant dans la continuité de son existence,
était seule capable d'atteindre Le but depuis longtemps
désiré.
Elle ne devint possible que vers 1840, et parvint de
suite à des résultats surprenants. On démontra que
toujours à Pétat jeune, les cellules présentent des formes
simples semblables entre elles et des membranes minces;
que c’est dans leur passage à l’état adulte que, revétant
les caractères qui conviennent au rôle physiologique
qaw’elles sont appelées à remplir, elles se différencient
en épaississant leurs membranes et en l’accroissant en
superficie de diverses manières.
D'autre part, les recherches sur l’origine des cellules
établissent qu’elles procèdent toujours de cellules préexistantes et ne se forment jamais spontanément.
Il découle de ces observations cette notion que le corps
d’une plante est exclusivement composé
quelles que soient leurs dimensions,
leurs formes, dérivent
des mêmes
d'éléments
qui,
la complication de
cellules primordiales.
C’est ce qu’on appelle la théorie cellulaire.
Jusqu'au premier tiers de ce siècle on n'avait observé
dans la cavité cellulaire qu’un liquide muqueux qui la
remplissait totalement et auquel on n’attachait que peu
d'importance. Mais les choses vont bientôt changer de
face; ce qui était considéré comme accessoire occupera
bientôt le premier rang. En 1831, Robert Brown distingue le premier dans le liquide cellulaire un petit corps
solide plus réfringent que le milieu ambiant, le noyau.
En 1846, on démontre la nature albuminoïde du soi-disant
corps muqueux et son identité avec la gelée vivante que
24
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
Dujardin, en 1835, avait appelée
sarcode
et reconnue
constituer les organismes les plus inférieurs ; on décou-
vre enfin que ce même
substance de
mobiles qui
manifestent
appelle dès
avec tous les
corps
est aussi identiqueà
la
certains champignons et de quelques spores
n’ont jamais de membranes et cependant
une active vitalité. Si ce sarcode, que l’on
maintenant protoplasma, peut exister seul
attributs des êtres vivants, c’est qu’il cons-
titue la partie essentielle, nécessaire de la cellule, tandis
que la membrane n’est qu'un produit accessoire de son
activité et n’en forme que le squelette.
Dès lors, la théorie cellulaire entre dans une nouvelle
phase et se complète; la notion de fonction vient se joindre à la notion de structure. De même que le corps d’une
plante est la somme des cellules qui le composent, son
activité totale représente la somme des activités de ses
éléments. Un végétal pluricellulaire devient limage
d’une colonie où chaque individu, représenté par une cellule, outre qu’il pourvoit à sa propre conservation, se
rend encore utile à l’ensemble en remplissant un rôle
déterminé par une division du travail préétablie et à laquelle il s’est de bonne heure adapté.
La théorie cellulaire, découverte en premier
lieu chez
ment
aux ani-
les végétaux à cause de la présence chez eux de la membrane cellulaire qui se voit sans peine et délimite netiechaque
élément,
fut rapidement
étendue
maux, aussitôt que l’existence du corps protoplasmique
eut été reconnue dans l’un et l’autre règne et eut montré
qu’il n’y à pas entre eux de différences essentielles.
C’est là une des conquêtes les plus fécondes de ces
derniers temps; grâce à elle, les observations qui ne
seraient en elles-mêmes que des faits isolés et sans signification,
s’orientent
dans
une même
direction,
s’or-
donnent et deviennent les parties intégrantes d’un admirable
édifice. Cette
doctrine
est à l'individu
ce
que
la
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
25
doctrine de la descendance est à l’ensemble de la nature
vivante.
Elle montre comment
déré en particulier au moyen
cellulaires formatifs, comme
se construit l'être consi-
de ses premiers
éléments
l'autre établit la dérivation
du règne organisé tout entier des premières espèces ap-
parues sur la terre.
L’anatomie ne s'arrête pas dans cette voie, grâce à
Pappui qu’elle trouve dans de nouveaux moyens d’investigation. La chimie lui fournit des réactifs qui saisissent
le protoplasma, substance éminemment altérable, en
pleine activité et conservent intacis tous les détails de sa
structure et de sa forme; elle obtient dans ses cornues,
en partant de matières premières qui ne semblaient pas
destinées à une telle fortune, les colorants les plus riches
etles plus variés, permettant, en leur donnant des teintes
dissemblables, de distinguer dans le protoplasma des
particules extrêmement déliées jusque-là invisibles et
confondues dans la masse générale. De nouvelles méthodes de préparation permettent de diviser, sans altérer
la disposition de leurs parties, les objets d'études en
fragments tellement minces que plus aucun recoin de la
cellule, qui, malgré son exiguité est devenue un monde,
ne peut échapper à l’œil de l'observateur, armé lui aussi
d'appareils
portés
par
les physiciens à une perfection
inespérée. Le protoplasma et le noyau, explorés à nouveau, laissent voir dans leur intérieur des corps d’une
petitesse infinie, granuleux ou filamenteux, qui paraissent jouef Le rôle prépondérant dans tous les phénomènes
vitaux de la cellule et principalement dans sa reproduc-
tion par division. Certains
anatomistes vont jusqu’à
demander si ces parties du protoplasma, qui
unes des autres par voie de division comme
elles-mêmes, ne sont pas les unités de toute
ganisée, les plus petits dépositaires de la
se
dérivent les
les cellules
matière orvie, et sont
tentés de substituer la théorie granulaire ou fibrillaire à
26
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
la théorie cellulaire, Celle-ci demeure cependant jusqu'ici
victorieuse, car le complexe formé par le protoplasma.et
le noyau continue d'être considéré comme la plus petite
masse de matière organisée capable de vie indépendante.
Pour concourir
si merveilleusement à l’organisation
harmonieuse du végétal, les cellules ne peuvent être dis-
posées
sans
ordre préétabli;
des lois
générales
qu’il
s’agit maintenant de découvrir doivent présider à leur
arrangement. L’étude du développement, à laquelle la
botanique doit déjà tant de magnifiques résultats, va
encore lui venir en aide. Cette admirable méthode de
recherche a montré les cellules constituant des matériaux
susceptibles de toutes les applications, s’unissant entre
elles dans des combinaisons déterminées pour édifier
les grandes lignes, les clefs d'œuvre, si l’on peut
s’exprimer, de l’architecture de la plante.
Et, à l’aide de ces données, on
le végétal s’est revêtu d’une
mée, l'épiderme,
ainsi
put découvrir comment
enveloppe exactement fer-
qui, l’isolant de l’extérieur, lui permet
de se constituer un milieu intérieur propre;
comment
des communications vasculaires se sont ouvertes dans la
masse de ses tissus, reliant les parties les plus éloignées;
comment il s’est construit des laboratoires où se préparent les produits de son activité, sucre, amidon, matières
albuminoïdes, alcaloïdes ; comment il se ménage, le long
des parties vascularisées, des greniers où il met en réserve pendant la saison favorable l’excédant de sa fabri-
cation,
qui devra servir après l'hiver, à la reprise de la
végétation, à former de nouveaux organes.
À l'encontre de l'animal, la plante renouvelle à chaque
période végétative les organes les plus essentiels de la
nutrition et de la reproduction. Les extrémités absorbantes des racines
sont remplacées par des parties plus
jeunes et plus actives; les feuilles et les fleurs renaissent
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
27
à chaque saison sur de nouveaux rameaux. C’est encore
l'étude du développement qui nous a appris par quel
mécanisme compliqué les liges et leurs ramifications
s’épaississent constamment pour supporter le poids tou-
jours croissant des parties sans cesse surajoutées.
Mais la plante, sujette à la mort, se perpétue en donnant naissance à d’autres plantes semblables à elles. Si
de tout temps on a considéré la graine comme l'intermédiaire visible de cette transmission de existence d’indi-
vidu à individu végétal, la question de la génération
n’en à pas pour cela été résolue. Le plus simple examen
fait voir, en effet, que la graine renferme déjà tout formé
un embryon, plante en miniature, qui n’a plus, une fois
confié au sol, qu’à s’accroîitre pour devenir semblable à
ses parents; etle phénomène de la reproduction se trouve
ramené au mode de formation de cet embryon au sein
de la fleur.
:
Il va de soi que les anciens n’eurent sur ce phénomène
que des idées erronnées que nous ne citerons que pour
mieux faireapprécierlechemin parcouru. Les premiers philosophes, qui connaissaient la fécondation artificielle du
Dattier, pratiquée dès la plus haute antiquité par les
Babyloniens comme elle l’est encore par les Arabes du
Sud, ne paraissent pas s'être préoccupés de cet usage,
dont l’étrangeté eût dû éveiller leur curiosité. L'idée de
sexualité, c’est-à-dire de dualité de cause dans la pro-
duction de la graine, ne leur vint pas à l'esprit.
Aristote émet
à ce sujet
une
conception qui avait au
moins le mérite de la simplicité : la graine naissait par
un phénomène de nutrition et de végétation comme les
autres parties de la plante. Le moyen-âge se contente de
affirmation du Maître et encore au xvi* siècle nous
retrouvons une théorie, qui n’est qu’une variante de la
précédente, d’après laquelle la graine naîtrait, comme
le bourgeon, de la moelle, bien déchue aujourd’hui, mais
28
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
longtemps considérée comme le principe vital des végétaux. Quant aux parties externes de la fleur et jusqu'aux
étamines, on les suppose réduites à l’humble rôle d’attirer à elles les parties impures de la sève, afin que la
graine ne soit nourrie que de sucs épurés.
La théorie de la reproduction
des végétaux
en est
encore [à à une époque relativement rapprochée de
nous, et si certaines plantes dioïques portent déjà des
épithètes qui supposent la connaissance des sexes, c’est
par une analogie purement extérieure avec les animaux,
et parce qu’elles revêtent deux formes, dont une seule
produit des graines.
C’est seulement à la fin du xvrr* siècle que Camerarius,
en isolant des plantes dioïques, met hors de doute la
nécessité de l'intervention du pollen dans la fructifica-
tion et jette ainsi le premier fondement de la doctrine de
la sexualité végétale. Sous l'influence des idées domi
nantes,
hostiles
à
la génération
sexuée,
et sur
la
foi
d’une théorie qui régnait alors, la part que l’on accordait
au pollen dans la formation de l'embryon était des plus
restreintes. On admettait en effet que les rudiments
extrêmement petits de tous ses descendants existeraient
tous formés dans lorganisme maternel, n'ayant par
conséquent plus qu’à se déployer et grandir pour reproduire Pindividu adulte; d’où le nom de théorie de la préformation qui lui fut donnée. De plus ces germes seraient
emboîtés les uns dans les autres, et à chaque génération le germe extérieur seul se développerait, enfermant
intérieurement tous les autres qui, à leur tour, pourvoiraient aux générations suivantes. Le rôle du pollen se
bornerait donc à communiquer à un être déjà formé, par
une influence mystérieuse qui s’exercerait à distance, une
impulsion spéciale qui déterminerait son développement.
Cependant la création d’hybrides végétaux qui reflètent
les caractères de leurs deux parents était venue démon-
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
29
trer que lè pollen participe dans la même mesure que la
plante mère à la formation de l'embryon.
Il faut arriver en 1822, date mémorable, pour que la
question fasse un pas décisif. Amici voit le grain de
pollen germer sur le stigmate et produire une cellule
filamenteuse qui s'enfonce dans son tissu. A la suite de
nombreuses recherches qui passent par bien des vicissitudes, on reconnaît enfin que le tube pollinique est le
vecteur d’un corps protoplasmique, qui se mêle intimement à un autre corps de même nature, préexistant dans
l'ovaire. La doctrine de la sexualité végétale, qui, à sa
naissance est enveloppée de vague et de mystère se
précise; elle réside en principe dans cette conjugaison
de deux cellules morphologiquement équivalentes, mais
d'origine distincte, d’où résulte une cellule nouvelle,
l'initiale de la plante fille.
Pour des raisons diverses inhérentes à leur organisa-
tion et surtout parce que beaucoup d’entre elles présentent à un haut degré le phénomène de l’alternance des
générations,
n'eut
games.
la découverte de la reproduction
lieu que
plus tard,
vers
1850, chez
Les recherches ultérieures
sexuelle
les
Crypto-
démontrèrent
que
dans ces groupes la reproduction est due à la même
cause essentielle que chez les plantes supérieures, mais
que
les
dispositions
anatomiques
destinées
à
donner
naissance aux éléments de la conjugaison et à les amener en contact varient dans de larges limites. Ces dispositions se modifient d’un groupe à l'autre par des
transitions ménagées en formant une chaîne ininter-
rompue, mais se montrent très différentes si on les con-
sidère aux extrémités de la série.
Ces découvertes, en révélant dans les
tères embryologiques de la plus haute
d'établir sur des bases inébranlables
sions du règne végétal et apportèrent
plantes des caracvaleur, permirent
les grandes divil’appoint peut-être
30
DISCOURS
le plus considérable
sifcation naturelle.
J'ai déjà trop abusé
DE
M.
GODFRIN.
au perfectionnement
de votre patience
de
la clas-
et je ne vous
ai pas encore parlé des découvertes relatives aux fonc-
tions des végétaux. Parmi les principales de celles-ci,
VPune d'elles, la reproduction, est liée d’une façon si
étroite à la structure des organes qui la rendent possible,
qu’il est inutile que j'y revienne. Quant à l’autre, la
fonction de nutrition, je me bornerai à rappeler que
c'est seulement dans ces dernières années, à partir de
1840, que Liebig et Boussingault, par des expériences
de la plus grande précision, ont réfuté une théorie qui
fut longtemps toute puissante, la théorie dela nutrition par
les matières organiques, et l’ont remplacée par la doctrine,
bientôt féconde en résultats pratiques, de l’alimentation minérale de la plante. De leurs travaux il résulte
que le carbone, qui entre pour une si grande proportion
dans la composition des végétaux, est d’origine exclusivement atmosphérique; que les autres corps simples,
azote, phosphore, soufre, chaux, potasse, fer..., qui contribuent à former les principes immédiats des végétaux,
sont absorbés dans le sol par les racines à l'état de dissolutions salines.
MESSIEURS,
De ce résumé
trop succinct,
ne ressort-il pas que
le
xix® siècle se détache avec éclat de l’ensemble des
siècles passés? Lui seul à pu donner à la plupart des problèmes fondamentaux relatifs au monde végétal des
solutions
qui,
ne
seront
menacées
de ruine, étayées
qu’elles
agrandies,
si elles doivent
complétées,
être un jour
jamais
modifiées,
au
moins
sont par la double
épreuve de l'examen souvent répété et de l'application.
Cette prééminence incontestable qu’il présente sur ses
devanciers, parce qu'elle s'étend au delà de l'étroit
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
31
domaine que j'envisage ici, l’a fait surnommer depuis
longtemps le Siècle des lumières, glorification à laquelle
la Botanique, dans son humble sphère, a toutes les raisons d’applaudir.
Si nous nous hasardons maintenant à lever un coin
du voile qui nous cache l’avenir, nous voyons avec une
parfaite netteté qu’en raison de l’élan qu’ont acquis les
sciences naturelles, les observations se multiplieront
dans des proportions qu’il ne nous a pas été donné de
connaître ; que sur les faits qu’elles révèleront s’appuieront des idées générales et des doctrines qui n’auront
pas à craindre l’injure du temps;
que des lacunes que
nous connaissons et sur l'étendue desquelles nous ne
nous faisons pas illusion seront comblées; qu'en un
mot le défrichement du champ immense qua entrepris
le siècle présent et qu’il n’a pu qu’ébaucher sera pour-
suivi avec ardeur, sans que toutefois nous puissions pré-
voir la fin de ce travail gigantesque.
Il est infiniment probable que des points de vue nouveaux s’ouvriront à l’activité des chercheurs et que des
chapitres inédits s’ajouteront au livre qui fut le nôtre.
Il n’est peut-être pas téméraire de penser qu’il deviendra
possible de pénétrer plus profondément la structure intime
des êtres, de découvrir les éléments de ce que nous considérons aujourd’hui comme simple, et ainsi de se rapprocher des causes premières des phénomènes vitaux, qui
sont actuellement l’objet de tant de conjectures gratuites.
Toujours est-il cependant, quelque grands que nous supposions les progrès plus tard réalisés, qu’ils n’effaceront
pas le caractère qui distinguera à jamais le xrx° siècleentre
tous les autres. En faisant justice des doctrines philosophiques vaines et stériles du passé, en instaurant à leur place
l'observation et l'expérimentation, il a mérité d’être con-
sidéré comme l’initiateur de la méthode scientifique; il a
tracé la voie que les autres n’auront plus qu’à suivre.
ALLOCUTION
DE
M.
GASQUET,
RecTeuRr
MESSIEURS,
Nous avons pris l'habitude, dans ces séances solennelles de rentrée, afin d’attester la permanence et Ia
solidité des liens qui unissent l'Université à la population
nancéienne, de vous
tenir au courant des événements
petits et grands de notre vie studieuse, de nos projets el
de nos espérances, de notre présent et de notre avenir.
L'accueil que vous faites à ces comptes rendus témoignent de l'intérêt que vous voulez bien y prendre. C'est
donc une joie pour moi que d’inaugurer cette année mon
exposé, en rappelant léclatant succès remporté à l’Exposition universelle par l’Université de Nancy. Elle a obtenu
la plus haute récompense accordée aux établissements
d'enseignement supérieur, c'est-à-dire un des grands
prix; et ce qui ajoute encore
à cette distinction, c’est
que ce grand prix est le seul qui ait été décerné aux
universités de province. Un autre grand prix a été at:
tribué à l’Institut chimique. Enfin, deux médailles d'or
ont été accordées à M. Petit, l’une pour son laboratoire
de brasserie, l’autre pour son enseignement pratique.
C’est Là pour nous un juste sujet de satisfaction, en même
temps que le plus efficace des encouragements à persévé
rer dans une voie qui est la bonne et la vraie, et à essayer
34
ALLOCUTION
DE M.
LE RECTEUR,
d’accroître notre action intellectuelle en ajoutant au bon
renom de notre enseignement.
A ce succès collectif, toutes nos Facultés, tous nos
maitres ont collaboré. Il n’en est pas un, qui, par ses
travaux personnels, ses découvertes de laboratoire, le
talent de sa parole ou l'activité de sa propagande, ne se
soit évertué de son mieux et ne puisse revendiquer sa
part dans la récompense
générale, chacun
cœur
dans
commune.
L'émulation
son cercle d’études
de ne se laisser devancer
par
ayant
personne.
a été
eu à
De cet
effort unanime, M. Bichat, l'honorable doyen de la Faculté des sciences, a été depuis de longues années le plus
actif et le plus heureux protagoniste; il a recu la croix
d'officier de la Légion d'honneur. Nous le félicitons et
nous nous félicitons en même temps de cette haute distinction, qui rejaillit sur l’Université tout entière.
Mais il ne faut pas oublier que ce succés nous ne le
devons pas à nous seuls. Nous en sommes en grande
partie redevables à la province où l'Université a pris racine et trouvé les éléments principaux de son développement. Cette Université n’est qu’une des formes de
Pactivité et de l’initiative lorraines, une des expressions
multiples de son génie particulier. Ses généraux, ses
industriels, ses savants lui font une triple couronne ef
concourent ensemble à son illustration et à sa prospérité.
Si l’Université de Nancy à été distinguée entre toutes
les autres, c’est, sans nul doute, qu'elle à mieux compris
et plus tôt, ses conditions nécessaires d'existence et la
nature
des
liens qui
lattachent à un
milieu déterminé,
où les idées de patriotisme et de décentralisation sont de
tradition atavique. Elle a tenu à être, non la création
anonyme d’une volonté officielle, mais une œuvre locale,
de tempérament et de physionomie lorraine. Par là, elle
a retrouvé le sens, depuis longtemps perdu
chez nous,
des véritables traditions universitaires, vivantes partout
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
35
ailleurs en dehors de notre sol. Sans la participation de
la ville de Nancy, du département de Meurthe-et-Moselle
et des départements voisins, sans le concours intelligent
et généreux
l'État,
nous
des
particuliers,
n’aurions
pu
réduits aux subventions de
donner
que
l'enseignement
uniforme et restreint, borné aux connaissances générales
et théoriques, sans souplesse, sans adaptation possible,
que l’on retrouve partout semblable à lui-même. Nous
n’aurions jamais pu édifier ni ces nombreux laboratoires
annexes de l'Institut chimique, dont la prospérité croissante prouve l'efficacité d’une idée juste servie par une forte
volonté, ni cet Institut électrotechnique dont les portes
s'ouvrent cette année même, ni entreprendre de grouper
en un ensemble nécessaire les services dispersés de notre
Faculté de médecine. La faveur publique nous a du premier jour encouragés
et soutenus ; elle nous a fait ce que
nous sommes devenus ; appuyés
sur elle et forts de sa
confiance, nous pouvons envisager d’un regard assuré
les perspectives de l'avenir.
L’Exposition est à la veille de fermer ses portes. Elle
est encore d'actualité. Ne laissons pas son souvenir s’obscurcir à nos yeux et s’enfoncer dans le passé, sans essayer
de fixer les enseignements qu’elle comporte pour nous.
On peut contester le principe de ces vastes exhibitions
qui mettent en présence et en concurrence les échantillons les plus divers du labeur humain. Elles ont pour
nous cet avantage de résumer en un raccourci saisissant
la situation économique d'un peuple, de suivre la marche
ascendante ou descendante de sa production, de déterminer le point précis de son évolution, et, par les comparaisons qu’elles suggèrent et provoquent, de constater les
causes qui déterminent ces mouvements. Chaque nation
nous apparaît dans cette féerique hôtellerie avec sa physionomie propre et son tempérament tel que l’ont façonné
deux éléments principaux : la race et l’éducation. Cette
36
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
éducation, selon qu’elle est bien ou mal comprise, qu’elle
s’adapte plus où moins exactement aux facultés et aux
besoins, est capable d’exalter les énergies latentes d'un
peuple ou de les énerver, de les développer ou de les
trahir. Personne ne conteste aujourd’hui que la prospérité
économique ne soit en raison directe du développement
scientifique, c’est-à-dire de l’utilisation raisonnée
gique des ressources
estune;
et lo-
d’un pays. Sans doute, la science
elle ne connaît pas de frontières; toute décou-
verte faite sur un point quelconque du globe
se propage
presque aussitôt sur le globe tout entier. Mais il est des
modes différents d'appliquer la science à la réalité, de la
faire servir à des fins utilitaires et pénétrer dans la pra-
tique.
C’est affaire d'enseignement et de méthode,
sont les peuples qui ont le mieux
et ce
compris cette accom-
modation, trouvé les procédés les plus précis et les plus
ingénieux pour amener cette rencontre et ce contact, qui
triomphent à bref délai dans les luttes de la concurrence
industrielle et commerciale.
Or, si nous laissons de côté les nations exotiques ou de
second ordre, un fait saillant se dégage de l'Exposition:
c'est l'avance énorme prise depuis dix ans par les EtatsUnis et l’Allemagne.
Rien de plus malaisé que d'exprimer par une formule
synthétique le mode d'activité des Etats-Unis. C’est un
peuple neuf exploitant un pays neuf. Je dis un peuple et
non une race, Car son type n’est pas encore bien arrêté
dans ses lignes essentielles ni parvenu à se définir. La
nature y prépare, comme en un gigantesque laboratoire
où. s’amalgament les éléments les plus hétérogènes,
l'expérience d’une humanité nouvelle. Ce peuple dans
lequel tous les peuples retrouvent les représentants les
plus audacieux et les plus indépendants de leurs natio-
nalités, déploie
son
énergie
sur un
sol dont les res-
sources paraissent inépuisables. Les métaux précieux, la
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR,.
37
houiïlle, le fer, le cuivre, s’y amassent en immenses dépôts ; le pétrole y coule en ruisseaux. Affranchi des
lentes initiations et des longues étapes par lesquelles a
passé le vieux continent, il a fait l’économie de siècles
d'efforts, et s’est porté d'emblée aux derniers perfectionnements. La facilité de ses progrès lui a enseigné le
mépris
de Pobstacle,
le goût
du démesuré
et la con-
fiance imperturbable en son génie et en sa fortune. La
conquête économique, la spéculation, sont devenues pour
lui un sport, un jeu et comme
le besoin de ses facultés
incessamment tendues vers l’action.
Aujourd'hui,
l'Américain,
de producteur
de matière
première et d’importateur, est devenu exportateur. Sa
production industrielle déborde sur l’Europe. Sa houille
vient jusque dans nos ports faire concurrence aux
houilles anglaises, et ses machines s'imposent sur la
plupart des marchés. L’ingéniosité de sa technique
industrielle le laisse presque sans rivaux. Mais l’Amérique, en même temps, a le sentiment et le souci de ce
qui lui manque. A défaut de tradition, elle cherche de
plus en plus à se rattacher aux civilisations de l'Occident,
qu'elle prétend un jour dépasser et à s'approprier ce que
leur culture a de plus raffiné. Dans ce pays d’autodidactes, où l'éducation de l’école fut presque partout pratique et sommaire, nous voyons les grands seigneurs du
commerce et de l’industrie s'intéresser à la haute culture, en comprendre la nécessité et prodiguer les millions à fonder des universités, des instituts, des conser-
vatoires,
des musées.
Nulle part
la science n’a été si
magnifiquement patronée et rentée que dans ce pays de
parvenus intelligents. Il n’est pas jusqu'aux lettres
anciennes, si inopportunément battues en brèche chez
les héritiers
naturels
des civilisations grecque
et
latine, qui n'y soient étudiées avec passion et n’y
deviennent la base de l'éducation libérale, aussi bien
38
ALLOCUTION
DE
M.
LE RECTEUR.
pour la femme que pour l’homme, comme si l’on attendait
d'elles la révélation d’un secret de beauté et de perfection que la science par elle-même est impuissante à
suggérer. On peut dès à présent prévoir, non sans quelque angoisse, ce que pèsera à court délai dans les destinées du monde, ce peuple de quatre-vingt millions
d’âÂmes, qui n’a qu’un siècle de date et qui, dès ses premiers pas, a pu égaler et parfois devancer les vieilles
nations du globe, attardées dans leurs traditions et leurs
routines.
L'Allemagne escomptait un succès grandiose à l'Exposition et elle a tout fait pour le préparer. Si l'événement
n’a peut-être pas justifié en tout son attente, si rien
d'absolument neuf et de génial ne s’est révélé dans son
effort, du moins peut-on constater le prodigieux progrès
de son essor économique et le développement régulier et
menaçant d'une force consciente d'elle-même et sûre de
ses fins. Elle triomphe dans la plupart des industries qui
sont des applications des sciences, spécialement les industries chimiques et les applications de lélectricité.
Mais elle-même ne fait pas mystère des causes de son
succès. Elle proclame qu’elle doit tout à ses savants et
à l'introduction de leurs méthodes dans le domaine des
réalités pratiques. Pendant deux siècles, l'Allemagne
s'est évertuée à défricher avec une admirable patience,
le vaste champ de la philologie classique, en même
temps qu’elle explorait tous les horizons de la spéculation
métaphysique.
Quand
l'ambition de
la fortune
lui est
venue avec le sentiment de son unité et le succès de ses
armes, elle n'eut qu’à tourner vers d’autres objets ses
qualités
conquête
de méthode, de patience et de discipline. À la
industrielle et commerciale,
elle a appliqué la
première systématiquement les procédés de la recherche
scientifique. Chaque branche de la production lui a posé
comme un problème à résoudre. L'étude chimique de la
ALLOCUTION
betterave a
créé
chez
DE M.
LE
REACTEUR,.
elle l’industrie
39
sucrière, et 'lui a
permis de déposséder en quelques années la France de
l'espèce de monopole qu'elle détenait. L'exploitation
raisonnée
des produits dérivés de la houille lui a valu
plus de trésors qu’à d’autres les goldfelds d’Australie ou
du Transvaal. Les couleurs chimiques ont partout détrôné
les couleurs d'essence
végétale. L’aniline a tué la garance, et voici que l’indigo obtenu chimiquement est
sur le point de ruiner les plantations de l'Inde et celles
de Java, Cinq cent millions, tel est le tribut prélevé
chaque année sur le monde, par ls seule exportation
allemande des produits chimiques. Je pourrais multiplier
les exemples.
Cet esprit
d'ordre, d'énergie concentrée
sur son objet, d'audace calculatrice, l'Allemagne l'a
porté partout, dans la métallurgie, dans l’organisation
deses gigantesques usines d'électricité, dans la création de
sa marine marchande et de sa marine de guerre, aussi
bien que dans l’étude des débouchés commerciaux et
lextension de ses relations d’affaires. Un Anglais en
veine de franchise & pu dire: « Si PAllemagne est en
train de nous battre, c’est grâce à son armée permanente
d'hommes de science ».
Toutefois, au cours de cette évolution, elle a senti le
besoin de rajeunir ses méthodes d'enseignement et de les :
adapter plus étroitement aux nécessités de sa politique
économique. Pendant que nous lui empruntions, dans la
mesure que permet notre centralisation, son système
d’universités, il semble qu'elle nous empruntait à son
tour nos écoles spéciales et techniques. Mais elle se gardait bien de porter atteinte à son antique orgañisation,
si souple, si plastique et qui a fait ses preuves. Elle se
contentait presque partout de greffer sous forme d'instituts notre système sur le sien. Il n’est pas jusqu'aux
hautes écoles d'agriculture et de commerce qui ‘ne
soient le plus souvent en Allemagne des dépendances de
.
40
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
PUniversité. Ces écoles techniques d'ailleurs elle les a
multipliées dans tous les ordres d’enseignement. Leur
chiffre a passé en dix ans de trois mille à douze mille
et nous ne sommes pas au bout de cette transformation.
Même quelques bons esprits commencent à s’alarmer
Outre-Rhin et à hasarder quelques timides protestations
contre cet engouement, Ils redoutent les entraînements
de lutilitarisme, le dédain et le délaissement de la haute
culture désintéressée, la diminution de la foi dans la
science cultivée pour elle-même,
sans arrière pensée de
lucre, qui, d’après eux, est seule capable de vivifier et
de renouveler la production nationale, et détient la
source de toute rénovation. Mais c’est voir de bien loin
des périls, qui n’ont pour l'Allemagne rien de prochain.
C’est l'Angleterre surtout qui s’est sentie touchée au
vif par la croissance subite de ces deux rivales. Assise
sur un bloc de houille et de fer, séparée par la ceinture
de ses mers du continent, dont sa politique alimentait
assidûment les divisions, elle se croyait inattaquable
dans lhégémonie industrielle et commerciale qu’elle
exerçait sur le monde. Et voici que, comme des bulletins
de défaite,
consuls et
marchés de
l'Amérique
retentissent à ses
de ses chambres
l’Extrême-Orient,
du Sud qui, un à
oreilles les rapports de ses
de commerce: ce sont les
ceux de l'Asie-Mineure et de
un, lui échappent ; ce sont
tous les vieux pays qui se ferment; c’est le home anglais
lui-même qui est envahi par l’article germanique. A quoi
tient cette déconvenue? Je ne voudrais parler de l’Angleterre qu'avec réserve; j'admire trop ses rares qualités
d'énergie individuelle, son autonomie intellectuelle et
morale, son antique foi dans la liberté, Il n’est pas moins
vrai de dire que, pour réparer ses pertes, l’orgueil anglais n’a, de prime abord, entrevu que le recours à la
force. La politique de Pimpérialisme n’a pas d’autre origine, Du haut de la tribune du Parlement a retenti cette
ALLOCUTION
DE
M,
LE
RECTEUR.
AT
menace à l’adresse des peuples : Maïlheur aux faibles et
aux débiles!
créer
races
Remplacer
les débouchés
perdus
et s’en
de nouveaux en expropriant par les armes des
et dés continents entiers, tel est dans sa crudité
brutale le dernier mot de cette politique. Elle avait réussi
jadis à inoculer par l'effet du canon le goût de l’opium
indien aux Chinois. L'efficacité du procédé semblait la
recommander pour d’autres entreprises. Malheureusement pour l'Angleterre quelques-unes comportent des
déboires et ne se soldent pas par les bénéfices attendus.
Mais tous les Anglais ne sont pas possédés par la fièvre
jingoïste.
Nombre
hésité à rechercher
force le
remède
au
d’esprits
aïlleurs
malaise
sains
et
solides
n'ont pas
que dans le recours à la
dont souffre le pays.
Rien
d'intéressant à cet égard comme les réflexions d’un politique comme lord Rosebery, d’un penseur comme John
Morley. Tous deux dénoncent Péducation généralement
détestable de la jeunesse anglaise et les vices de l'organisation scolaire. Juste au moment où en France les
publicistes vantent les mérites des méthodes d'OutreManche, ce sont des Anglais qui recommandent notre
centralisation universitaire et ses sanctions officielles.
Ils estiment que lidéal de l'éducation ne saurait être de
former « ces florissantes brutes » vantées par Rudyard
Kypling, que l’abus de l'athlétisme et des sports engendre
le mépris de la science et des études longuement et patiemment poursuivies, que l’homme ainsi préparé à la vie
ne l’envisage plus que comme
une lutte grossière où la
force du poing doit avoir le dernier mot. C’est là une
philosophie de la vie courte et bornée, une application
mal comprise du darwinisme, qui a le défaut de ne tenir
compte dans les choses humaines, comme facteurs décisifs du succès, ni des merveilleuses ressources de l’intelligence ni des réserves héroïques du sentiment. C’est
pourquoi l’échec relatif de l'Angleterre doit être
consi-
42
ALLOCUTION
DE M.
LE RECTEUR.
déré comme la revanche légitime de la science sur
lempirisme en qui elle a mis sa foi. Je doute qu’une
réforme scolaire suffise à guérir le mal dont elle commence à se plaindre; ce mal a des causes complexes
et
profondes ; il y faudrait une réforme radicale des mœurs
et de l'esprit public, qui ne semble pas imminente.
La France fait bonne figure à l'Exposition. Il est vrai
que c’est elle qui l’a préparée et qu’elle n’a rien négligé
pour s’y faire valoir, Ii y a là une part d'illusion dont il
faut tenir compte pour apprécier la juste portée de son
effort. Cet effort est sensible, surtout depuis quelques
années, et l'amélioration certaine. Dans les œuvres de
Vintelligence elle n’a rien perdu du rang élevé qu’elle
a toujours su garder; sa contribution au progrès scientifique et social est des plus larges ; ses colonies ne sont plus
seulement un champ d’exercice et d’héroïsme pour ses
soldats, un lieu de déportation pour ses fonctionnaires ;
elle apprend à les exploiter et à en tirer profit. Si son
commerce languit encore, attardé dans le préjugé et la
routine, son industrie, qui avait un moment fléchi, soutient vaillamment la concurrence. Entre l'usine productrice du travail et le laboratoire n'existent pas encore
cette harmonie parfaite, cette pénétration complète, qui
font la fortune de l'Allemagne et conjurent la déperdition
des forces.
Mais
la nécessité de cette collaboration com-
mence à s'imposer à tous les esprits; on la surprend
à l'œuvre dans l'Est, dans le Nord, dans la région lyonnaise et ailleurs encore. Partout devant elle la routine
perd peu à peu du terrain et le découragement se reprend
à l'espérance. Toutefois la France ne saurait se flatter
de conquérir dans le siècle qui s'ouvre la prépondérance
industrielle, dont ellea joui à un moment de son histoire.
Sans parler des maux particuliers dont elle souffre et dont
le principal est la faiblesse de sa natalité, la nature lui à
refusé les ressources qu’elle a prodiguées à ses rivales;
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
43
son sol n’a pas ces réserves immenses de minerais qui
sont les matières premières de l’industrie. Cette inférioriorité est compensée par quelques avantages.
est le seul pays
dont les ressources agricoles
suffire à sa consommation.
L'Angleterre,
La France
puissent
réduite à elle-
même, ne pourrait nourrir pendant deux mois sa population, et en Allemagne 62 p. 100 de la population s’entassent dans les villes
des campagnes.
subitement
accrues
aux dépens
Mais, si la France ne peut lutter pour la quantité, elle
peut et doit se sauver par la qualité de sa production. Il
y aura de plus en plus dans le monde une clientèle
riche et instruite qui recherchera ce qui vient d'elle. À
cet égard, l'Exposition a donné une fois de plus, mais
peut-être d’une manière plus décisive encore, la preuve
de sa prééminence dans l'art et les industries artistiques. Ceux mêmes des étrangers, qui essaient de rivaliser avec nous, nous imitent; pour la plupart, c'est
encore l'empreinte du génie français qu'on admire en
eux. Or, l’art et le goût tendront, il faut l’espérer, de
plus en plus à s'associer à la matière, à la pénétrer et à
la déguiser pour satisfaire à des besoins plus exigeants.
Le culte du beau généralisé nous fera donc des prosélytes et des clients.
La voie à suivre semble dès lors clairement tracée
devant nous. D’une manière générale, il nous faut chercher notre développement dans le sens de nos traditions
nationales; elles ont pétri nos cerveaux, forgé notre
idéal, affiné notre jugement et agissant obscurément en
nous de génération en génération, assoupli les doigts de
nos artisans et de nos artistes. À ces civilisations
antiques dont nous sommes les héritiers, nous devons
le meilleur
de
nous-mêmes.
Mais
cette prééminence
acquise à besoin pour se maintenir d’un commerce intel-
ligent et assidu, non seulement avec les modèles qu’elles
44
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
nous ont laissés, mais surtout avec l'esprit dont ils procèdent. Autrement, elle peut nous échapper et se
perdre. Des peuples mieux doués que nous ne sommes
en ont fait l’expérience; .ils témoignent à l'Exposition
même qu’une habileté prestigieuse de main peut aboutir
à des résultats pires que la gaucherie et la rudesse d'un
art
inexpérimenté.
Gardons
cependant
notre
ouvert aux influences et aux idées du dehors;
en,
s'il y a lieu,
la
nouveauté
ou
le charme
esprit
goûtons-
exotique;
-et tâchons de nous en assimiler l’essentiel tout en refusant de nous laisser absorber par elles.
Au point de vue du haut enseignement, insistons sur
la nécessité de favoriser le goût de la science pure ; car
elle seule est capable de renouveler les sources de l’in-
vention;
mais ne dédaignons pas comme inférieures et
subalternes les applications qu’elle appelle et provoque;
car c’est d'elles que vient la richesse et la prospérité des
nations ; et pour cela dirigeons vers la pratique, selon
les principes de méthodes éprouvées, une jeunesse qui,
faute de cet apprentissage, se trouverait désemparée en
face des réalités. Enfin, au point de vue de la production
nationale, ne croyons pas que la pratique et l'usage suffisent à assurer le succès et à fixer la fortune. Multiplions
les contacts entre l’industrie et la science; et, puisque c’est
pour l’industrie moderne une condition inéluctable que de
s’amélioreretdesetransformersans cesse, qu’elle apprenne
ce secret de la science, qui, elle ne s'arrête pas plus que
la pensée. Telles sont les réflexions de bon sens et d’expé-
rience, que peut suggérer une enquête même sommaire
dans ces galeries et ces palais qui vont disparaître après
avoir brillé six mois d'un éclat de féerie. Quand PExposition n'aurait servi qu’à donner tout leur lustre et comme
le relief d’une démonstration rigoureuse à quelques vérités
auparavant imprécises et flottantes, nous n’aurions pas à
nous plaindre des services qu’elle nous a rendus,
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
45
Pardonnez-moi, Messieurs, de m'être attardé en de si
longues digressions. Aussi bien le prétexte ne s'en
renouvellera pas de sitôt. Je terminerai par une revue
rapide des principaux événements qui ont marqué cette
année notre vie universitaire.
Nous avons perdu,
à peu de jours d'intervalle,
M. Mourin et M. Tourdes, qui tous deux nous étaient
attachés très étroitement par les liens de Fhonorariat.
M. Mourin avait donné à l'Université le commence-
ment et la fin de sa carrière. Après avoir professé avec
succès l’histoire en divers lycées, des travaux très
remarqués, dont l’un, l'Histoire des comtes de Paris,
lui valut le prix Gobert, semblaient le destiner à
l'enseignement supérieur. Il en fut détourné d'abord par
des convenances de famille qui le fixèrent longtemps à
Angers, puis par la politique, qui fit de lui le maire de
cette ville. I1 revint à l’Université pour diriger comme
recteur l’Académie de Nancy. Il est resté quatorze ans à
sa tête, et, lorsqu’en mars 1893, l'âge de la retraite fut
venu pour lui, c’est à Nancy, au milieu des sympathies
qu’il s'était créées, qu’il voulut achever ses dernières
années, Il donna à ce pays un gage délicat de sa reconnaissance en consacrant les heures de son loisir à résumer en un livre attachant et lucide l'histoire de la
Lorraine. Provençal par ses origines, Angevin, puis
Lorrain
d'adoption,
il
semblait
prédestiné
à
retracer
Phistoire des princes les plus glorieux de votre dynastie
nationale, qui, eux aussi comptèrent ces trois provinces
parmi leurs fiefs souverains. Le souvenir de M. Mourin
mérite de rester parmi nous.
Vous
n’oublierez pas sa
fermeté de jugement, sa droiture, le large libéralisme de
ses idées, la bienveillance naturelle qui lui gagnait les
cœurs, et qui, de ses administrés lui fit tant d'amis restés pieusement fidèles à sa mémoire.
La figure de M. le docteur Tourdes était une des plus
46
ALLOCUTION
populaires
de Nancy.
DE
M.
Parvenu
LE
RECTEUR.
à la limite extrême de
l'existence humaine, il semblait oublié par le temps,
tant il était resté semblable à lui-même. Il aimait d’ailleurs à livrer le secret de sa longévité: la fidélité invariable à des habitudes raisonnées, une humeur toujours
égale et souriante, infiniment indulgente aux maux
inséparables de notre nature, un optimisme qu'aucune
épreuve ne déconcerta, enfin, le goût du travail quotidien, qui entretenait en lui le mouvement
comme
88 ans,
par
réflexe celui de la vie.
Rappellerai-je
il publiait une édition nouvelle,
ment augmentée,
de l'esprit, et
qu’à
considérable-
d’un traité de médecine légale qui fait
autorité? Jusqu'à son dernier jour, il resta aussi exact à
l’observance de ses obligations sociales qu’assidu aux
séances de commissions et d’assemblées, où sa compétence le faisait rechercher. Chaque fois qu’une cérémonie nous rassemble, il m'arrive encore de le chercher des
yeux, tant sa présence nous était familière. Ajoutons,
qu’à Strasbourg. comme à Nancy, il fut un professeur
illustre; sa science était servie par une parole éloquente
et facile. Il contribua plus que personne en ce siècle,
par ses nombreux travaux, à établir sur des fondements
scientifiques la médecine légale. Son nom restera
attaché au développement de cette partie de la science.
Pour nous, il nous sera deux fois cher, puisqu’en même
temps que le savant il nous rappellera l’homme aimable,
courtois et charmant qui fut si longtemps notre collègue.
Ceux-là du moins, quelle que soit l’amertume de la
séparation finale, avaient achevé leur carrière et rempli
leur vie. Mais que dire du deuil récent qui vient de nous
atteindre en la personne de M. Couve, maître de conférences de langue et littérature hellénique? M. Couve
n'avait pas trente-quatre ans. Il a succombé à un mal
inexorable, que n’ont pu conjurer ni la clémence du ciel
ALLOCUTION DE M. LE RECTEUR.
de
Naples,
ni
le réconfort des
hautes
47
altitudes
des
Alpes, ni surtout les tendres soins d’une jeune femme
courageuse, que cette mort laisse veuve avec deux petits
enfants. Il y a peu de temps encore l'avenir semblait
offrir à notre collègue ses plus souriantes promesses. Il
l'avait préparé par l’effort soutenu d’une jeunesse sérieuse
et studieuse. Élève de l’École normale supérieure, membre
de l'École d’Athènes, il débutait il y a six ans dans
l’enseignement à la Faculté de Nancy; prochainement il
devait soutenir ses thèses de doctorat, dont les fouilles
du sanctuaire de Delphes, auxquelles il avait pris une
part
active,
lui avaient
famille grandissait
fourni
auprès
le
sujet.
de lui, et ce
Une
jeune
bonheur
domes-
tique mettait un pur rayon de joie dans cette existence
vouée jusque-là tout entière au travail. Nul n'avait fait
plus que lui pour mériter les longs jours et les faveurs
de la fortune. C’est la destinée qui lui a manqué et qui à
fait banqueroute aux plus légitimes espérances.
La
Faculté perd en lui un professeur dévoué, la science un
érudit de haute valeur, tous ceux qui l’ont approché
dans l'intimité, un ami précieux et à jamais regretté.
M. Couve était dès l’an dernier suppléé par M. Perdrizet, qui nous vient lui aussi d'Athènes. Il y est resté
cinq années. M. Perdrizet est déjà connu du monde
savant par ses travaux d’épigraphie hellénique et par une
exploration
archéologique
de la Macédoine,
qui
n'était
pas sans péril et a été fructueuse en documents inédits.
La
limite d'âge a atteint,
au cours
de cette année, le:
directeur de l’École supérieure de pharmacie,
M. Schlag-
denhauften ; il a cessé ses fonctions le 1% novembre. Ce
n’est pas sans regrets que l’Université se sépare de lui.
Comme
M.
Tourdes,
sa
carrière
s'était
partagée
entre
Strasbourg et Nancy. Il appartenait à ce groupe de:
savants des Facultés d'Alsace, que la guerre de 1870
arracha brutalement à leur patrie d’origine, à lèur foyer,
48
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
à leur clientèle et qui par leur accession mêlèrent à notre
jeune Université lorraine le prestige et la gloire de
l'antique Université strashbourgeoiïise. Savant des plus
distingués, bien connu par ses travaux de toxicologie
végétale et minérale, qui lui valurent le titre d’associé
national de l’Académie de Médecine, M. Schlagdenhauffen
était le plus dévoué des maîtres et le plus consciencieux
des directeurs. Jusqu'à l'expiration de son mandat et
presque
jusqu’à
la dernière
heure de
l'exercice
de ses
fonctions, il s’est occupé avec une inquiète sollicitude de
la situation et de l'avenir de ses collègues et de ses
élèves. Il emporte dans sa retraite tous leurs regrels et
toute leur reconnaissance. Et ce n'est pas non plus sans
émotion qu'il quitte lui aussi cette maison qui fut si
longtemps la sienne, que dis-je ? qui restera toujours la
sienne, ce laboratoire où sa vie s’est écoulée dans le travail, où il s’attardait jusqu'à la nuit tombante et qu'il se
hâtait
de
regagner
dès
le matin,
pour
surveiller et
poursuivre une expérience commencée.
Au surplus
pouvons-nous affirmer que M. Schlagdenhauffen, en
prenant sa retraite, n’abdiquera pas toute activité. Le
professeur cesse ses fonctions, mais l’homme de science
tient à continuer les travaux auxquels il a voué sa vie. Il
est remplacé, comme directeur, par M. le D" Bleicher,
dont la bienveillance égale la notoriété scientifique et
qui continuera les traditions de son prédécesseur.
Le départ de M. Baldensperger, maitre de conférence
d'allemand, nommé chargé de cours de littératures comparées à l’Université de Lyon, a été pour nous une pénible
surprise.
Disciple de choix, il avait fait ses débuts au
milieu de ses anciens maîtres, et nous aimions à penser
que ce jeune homme
d’une distinction si parfaite, d’une
érudition si précoce et si sûre, resterait pour longtemps
attaché à notre Faculté des lettres. Ses thèses sur le
romancier
suisse
Gottfried
Keller
et
sur
le
Danois
ALLOCUTION
DE
M.
LE RECTEUR.
49
Œhlenschlæger dénonçaient en même temps qu’une culture générale très étendue, une critique pénétrante et
un rare talent d'écrivain. Mais cette connaissance même
de la plupart des littératures du Nord le prédestinaient
à lune
des chaires de littératures
comparées
qui
existent dans nos Universités françaises. Lyon l’enlève à
Nancy. Je souhaite qu’un jour, Nancy puisse le reprendre à sa rivale, en lui offrant un enseignement conforme
à ses goûts et à ses aptitudes. M. Baldensperger est
remplacé par M. Bahon, ancien élève de l'École normale
supérieure, pensionnaire de VInstitut Thiers, qu’un
mérite reconnu et attesté par ses maîtres recommandait
au choix du ministre.
L'Université de Nancy a récolté sa moisson habituelle
de distinctions et de récompenses.
M. Liégeois, professeur à la Faculté de droit, a été élu
correspondant de l’Académie des sciences morales et
politiques.
M. le D' Demange a été élu correspondant national de
PAcadémie de Médecine.
M. Lichlenberger a obtenu un des prix Bordin de
l’Académie française pour son ouvrage
« Wagner, poète
et penseur » dont je vous résumais l’an dernier les conclusions et vous signalais le mérite.
Le prix Lacaze, d’une valeur de 10,000 francs a été
décerné par l’Académie des sciences à M. Blondlot, pour
l'ensemble de ses travaux, et en particulier pour ses
recherches si nouvelles et si originales sur la propagation des ondes électro-magnétiques dans les différents
milieux. La science de M. Blondlot n’a d’égale que sa
modestie et la sympathie qu’il inspire se mesure au respect que l’on doit à son caractère. Il est de ceux qui ont
concouru le plus efficacement à placer très haut dans
l'estime et la faveur publique notre Faculté des sciences.
Je me fais l'interprète de tous ses collègues et de ses
50
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR,.
amis du dehors en lui exprimant ici toutes nos félicitations.
Je me ferais scrupule — et c’est par là que je veux
terminer — de ne pas mentionner après le succès des
maîtres ceux de leurs élèves. Au concours général institué entre toutes les facultés de droit, M. Binet, le jeune
fils du professeur de Code civil, a obtenu le 2° prix. Le
rapporteur loue le talent, l'originalité et la sobriété de
ce travail. On sent à le lire, que s’il n'eut tenu qu'à lui,
il eut donné la préférence à cet essai sur un travail plus
complet et plus mûr. Nous félicitons à la fois et le fils et
le père. Ce sont-là les premiers gages d’un avenir plein
de promesses et comme un espoir de rajeunissement et
de renouvellement pour l'Umiversité.
RAPPORT
SUR
LA
SITUATION GÉNÉRALE DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY
PENDANT L'ANNÉE 1899-1900.
PRÉSENTÉ
Par
M.
HELD, professeur
MONSIEUR
LE
à l’École
supérieure
de
pharmacie.
RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter le rapport d'ensemble
sur la situation de l’Université de Nancy pendant Pannée
scolaire 1899-1900,
[, —
PERSONNEL
ET
ENSEIGNEMENT.
Dans son rapport de lan dernier, M. le doyen de la
Faculté de droit vous signalait les modifications apportées dans le personnel et l'enseignement par suite de la
transformation de la chaire de droit constitutionnel et
administratif ; ces modifications ont eu leur plein effet à
partir du mois de novembre 1899. Les deux cours nouveaux, créés par l’Université et confiés à MM. Chrétien et
Gavet, ont également été inaugurés cette année. Un cours
libre de science sociale a été professé par M. Mélin pendant le semestre d'hiver. M. Mélin a ajouté à son enseignement théorique un côté pratique sous forme de
promenades
ou excursions,
pour
étudier sur place
les
divers sujets traités dans les leçons. Cours et excursions
ont été régulièrement suivis. La Faculté a applaudi à la
58
-
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
distinction échue à M. le professeur Liégeois, élu correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques.
La Faculté de médecine,
et on peut ajouter l’'Univer-
sité entière, à vivement ressenti la perte causée par la
mort de M. le doyen honoraire Tourdes, malgré l’âge
avancé auquel il s’est éteint; la faveur spéciale qui lui
avait été accordée de conserver jusque dans l'extrême
vieillesse toute son intelligence, toute la lucidité d’un
esprit d'élite, avait habitué ses collègues, tous ses amis,
à la pensée qu'il ne pourrait pas leur être enlevé. M. le
professeur Tourdes nous laisse l'exemple d’une vie de
travail, de dévouement à la science et à ses élèves, Un
pareil enseignement ne saurait être perdu.
Les mutations dans le personnel, les modifications
qwelles ont amenées dans l’enseignement, indiquées dans
le rapport de l’année dernière, ont eu leur effet cette
année.
Par arrêté ministériel du 5 mai 1900, M. Guérin,
agrégé, a été prorogé dans ses fonctions pour une nou-
velle période
de 3 ans, M.
le professeur Weiss a été
réélu membre du Conseil académique, M. le professeur
Demange a été nommé correspondant national de l’Aca-
démie de médecine, M. le professeur Meyer a été nommé
officier de lInstruction publique, et M. G. Etienne,
agrégé, officier d’Académie.
Un grand nombre de professeurs de la Faculté ont
contribué à l’organisation et pris part aux travaux du
XIIIe Congrès international de médecine à Paris (2-9 août).
M. le professeur Bernheim a été président de section
au Congrès spécial de psychiatrie.
L'enseignement clinique n’a subi aucune modification
cette année; seule
la clinique magistrale
d’accouche-
ment amène M. le doyen de la Faculté à insister sur
l'insuffisance et les défectuosités, déjà signalées, de son
SITUATION
installation,
GÉNÉRALE
malgré
les
DE
L'UNIVERSITÉ.
améliorations
qui
y
53
ont
été
introduites.
L'installation du nouvel hôpital Saint-Julien permettra
de donner un nouveau développement à la clinique
complémentaire des maladies des vieillards. L'Institut
sérothérapique, dont les six années d'existence ont été
six années de succès croissant, a vu se développer cette
année encore, d'une part le service de la préparation
et des dépôts de sérum, d'autre part le nombre des
analyses des matières suspectes. Le distingué directeur
de cet établissement, M. le professeur Macé, a demandé
l'adjonction d’un collaborateur; satisfaction lui à été
accordée par la nomination de M. le docteur Thiry, aux
fonctions de sous-directeur.
Enfin, il vient d’être créé, par les soins de la commission des hospices et avec l’aide de la Ville et du
Département, une école d’infirmières à l'hôpital civil;
l’enseignement en a été confié par la Faculté à un certain nombre d’agrégés.
À la Faculté des sciences, le départ de M. Haller,
nommé professeur à la Sorbonne et professeur honoraire
de l'Université de Nancy, a amené la transformation de
la chaire de chimie organique en une chaire de chimie
physique. M. P.-Th. Muller, professeur adjoint, a été
nommé titulaire de cette chaire, à laquelle l’appelait sa
compétence bien connue, et le dévouement avec lequel il
s'était attaché depuis dix ans à propager cet enseignement nouveau n'avait d’égal que son désintéressement,
M. Bouveault, maître de conférences à la Faculté des
sciences de Lille, a été nommé
Faculté
de Nancy
et
chargé
professeur adjoint à la
de l’enseignement
de
la
chimie organique. La succession de M. Haller ne pouvait
être recueillie par un plus digne.
M. Saint-Remy, maître de conférences, a été nommé
professeur adjoint,
et M. Guyot,
docteur ès-sciences, a
54
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
été chargé, comme maître de conférences, de l’enseignement de la chimie appliquée à la teinture et à l’impression, création nouvelle rendue possible grâce à la
subvention du Conseil municipal.
Outre les récompenses officielles et collectives obtenues
par la Faculté
des sciences à l'Exposition Universelle,
savoir un Grand-Prix à l’Institut chimique
et deux
mé-
dailles d’or à l’École de brasserie, votre rapporteur croit
devoir vous signaler une omission dans le rapport de
M. le doyen de la Faculté des sciences ; c’est la promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur de M. le
professeur Bichat, doyen de la Faculté des sciences.
Une autre distinction, aussi flatteuse, et qui comme la
précédente a obtenu l'approbation générale, est celle
dont a été l’objet M. le professeur Blondlot, à qui l’Académie des sciences a décerné un de ses prix les plus
enviés, le prix Lacaze, pour l'ensemble de ses travaux.
MM. Bouveault et Cuénot ont été nommés officiers de
Instruction publique ; MM. Guyot,
Delatour et Richard
ont obtenu les palmes académiques.
Signalons enfin l'importance d’un enseignement nouveau, créé grâce à la persévérance de M. le doyen de la
Faculté et aux libéralités des industriels de la région:
celui de l’électrotechnique confié à un ingénieur électricien. Les services de ce nouvel enseignement, installés
à proximité de l’Institut chimique, des laboratoires d’électrochimie et de chimie physique dont il est l’heureux
complément,
sont ouverts
dès cette année
aux
élèves qui
y trouveront un outillage absolument perfectionné.
Le service météorologique est heureux d'enregistrer les
récompenses accordées par M. le Ministre de l’Instruc-
tion publique à deux instituteurs correspondants
Commission météorologique départementale, MM.
ment, de Hussigny, et Marchal, de Pexonne.
de Ia
Cauf-
La Faculté des lettres est heureuse de voir reprendre
SITUATION GÉNÉRALE
DE L'UNIVERSITÉ.
55
son enseignement à M. Etienne, que sa santé avait mis
dans l'obligation de demander un congé d’un an. Ce
plaisir est malheureusement atténué par la perte d’un
jeune collègue, M. Couve, dont la trop courte carrière,
si bien remplie, laissait entrevoir les plus brillantes.
espérances.
|
A la fin de septembre ]900, un arrété ministériel pri-
vait la Faculté de la collaboration d’un de ses collègues
les plus jeunes et les plus sympathiques, M. Baldensperger à Nancy, nommé à l'Université de Lyon à un
poste plus avantageux. La Faculté ne peut que regretter
de n’avoir pu retenir M. Baldensperger à Nancy, où son
brillant enseignement à été si vivement goûté. M. Bahon,
ancien élève de l’École normale, ancien pensionnaire de
l’Institut Thiers, a été nommé maître de conférences à
la Faculté, en remplacement de M. Baldensperger. Les
cours publics et les conférences fermées ont eu lieu sui-
vant le programme arrêté au commencement de l’année
scolaire. L'enseignement de l'anglais, confié à M. Huchon,
a été inauguré cette année et a reçu sa consécration officielle par un arrêté ministériel du 12 juillet 1900, autorisant la Faculté à délivrer le diplôme de licence
d'anglais. Dans le courant de l’année, la Faculté à procédé à l'élection de son doyen ; pour la quatrième fois,
M. le professeur Krantz a été réélu par ses collègues, et
M. le professeur Pfister nommé assesseur. M. le professeur Collignon a été nommé membre du Conseil académique.
L'Académie française a décerné à M. le professeur
H. Lichtenberger le prix Bordin, d’une valeur de
1.000
poète
francs, pour son ouvrage: « Richard Wagner,
et penseur ». M. le professeur Auerbach a êté
nommé officier de la Couronne de Roumanie.
L'événement dominant de cette année, pour l’École
supérieure de pharmacie, à été l'admission à la retraite
56
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
de M. le professeur Schlagdenhauffen, directeur de l’École
depuis 1886, et nommé directeur honoraire par arrêté
ministériel du 28 juillet 1900.
Ce départ laisse un vide profond
macie,
où
pendant
toute
l’année
M.
à l’École de pharSchlagdenhauffen
donnait à tous l'exemple de l’assiduité, on pourrait dire
de l’acharnement au travail. Les nombreux travaux de
laboratoire et de cabinet dont il est l’auteur lui laissaient
encore
le
loisir de
s'occuper
de l'administration
de
l’École et de suivre ses anciens élèves, qui trouvaient
toujours auprès de lui un accueil plein d’affabilité. Nous
espérons qu'après une longue carrière aussi bien remplie,
le repos mérité dont il va pouvoir jouir le conservera
longtemps encore à ses nombreux amis. Par arrêté
ministériel du 2 août 1900, M. le professeur Bleicher à
été nommé directeur de l’École supérieure de phar-
macie, pour une période de 3 ans. L’enseignement de la
toxicologie et de la physique, devenu vacantpar suite du
départ de M. Schlagdenhauffen,
a été confié à M.
Favrel,
agrégé, nommé chargé du cours par arrêté ministériel
du 7 novembre 1900. L'enseignement des autres chaires
n’a subi cette année aucune modification importante:
M. Klobb avait été chargé du cours complémentaire de
chimie minérale, en raison du congé accordé à M. Held
pendant le semestre d'hiver, et en l’absence de M. Meslans,
agrégé. Les conférences de botanique et le cours complémentaire de minéralogie et d’hydrologie ont été confiés
à MM. Grélot et Favrel, agrégés, installés au mois de
novembre 1899. Enfin M. Brunotte, agrégé à l'École
depuis
1889,
a
vu
arriver le terme
de
son mandat.
L’inflexibilité des règlements et surtout l'insuffisance
des ressources budgétaires n’ont permis de le maintenir
à l'École, qu’en qualité de chef des travaux d’histoire
naturelle, mais
nous
avons
la conviction
que M.
Bru-
notte, aujourd’hui docteur ès-sciences, reprendra avant
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
57
peu la place qui lui est due dans l’enseignement, et qu’il
y a si brillamment occupée pendant dix ans.
M. Klobb a été élu membre du Conseil académique.
IT. — ÉTUDIANTS.
La Faculté de droit a compté, pendant l’année scolaire
1899-1900, 357 étudiants en cours d’études, dont 10 de
nationalité étrangère; 9 étudiants, dont, 5 étrangers,
étaient simplement immatriculés. À la Faculté de méde-
cine, on compte 800 étudiants dont 296 candidats au doc-
torat, et 4 à l’officiat. Sur les 296 candidats au doctorat,
214 sont en cours d'inscriptions, 82 en cours d'examens.
Les étrangers y figurent au nombre de 49. La Faculté
a fait admettre 10 de ses élèves à l’École du service de
santé militaire de Lyon, à la suite du
À la Faculté des sciences, le nombre
élevé à 314, dont 27 étrangers, contre
précédente. La Faculté des lettres a
concours de 1900.
des étudiants s’est
262 élèves l’année
eu 101 étudiants,
dont 98 Français, 3 Allemands, 1 Ottoman. Enfin, l’École
supérieure de pharmacie a compté 68 étudiants en 1899-
1900.
Le total des étudiants inscrits à l'Université de Nancy
s'élève donc à 1140, nombre sensiblement supérieur à
celui des deux années précédentes, savoir 1107 en 1898-
1899, et 1105 en 1897-1898.
III,
—
EXAMENS.
La Faculté de droit a conféré, en 1899-1900, 103 grades
d'État, savoir : 36 de
doctorat,
13
baccalauréat,
certificats de
38
de
licence,
16 de
capacité. Elle a délivré de
plus 1 certificat d’études juridiques, titre d'ordre exclu-
sivement scientifique,
3
58
SITUATION
Les épreuves
GÉNÉRALE
ou
examens
DE
L’UNIVERSITÉ.
subis se sont
élevés
au
nombre de 386, dont 282, soit 73,05 p. 100 ont été suivis
d'admission. L'éloge spécial a été accordé à quatre candidats, dont l’un l’a mérité deux fois ; je ne surprendrai
personne en nommant
M. Pierre
Binet, lauréat, en outre
du concours entre étudiants de 3° année, concours qui à
été particulièrement brillant, et lauréat (2 prix) du
concours général des Facultés et Écoles de droit de
l'État. La Faculté de médecine a fait passer cette année
375 examens, dont 355 pour le doctorat, 1 pour l’officiat,
et 19 examens de sage-femme. Elle a délivré 49 diplômes
de docteur, 1 d’officier de santé, 2 de sage-femme de
re classe et 6 de 2° classe.
Le prix de thèse, fondé par le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy, a été partagé
entre M. le D' Georges Thiry et M. le D' Louis Spillmann.
Le prix Albert Heydenreich-Victor Parisot, fondé il y a
un an, a été décerné pour la première fois cette année, à
M. L. Michel.
Cette année encore la Faculté des sciences à eu l’occasion de délivrer un diplôme de doctorat d’État ès-sciences naturelles à M. Klorenün, préparateur d'histoire
naturelle à la Faculté des sciences. Le mouvement qui
s'était dessiné l'an dernier en faveur d’une plus juste
appréciation de la valeur des diplômes conférés par les
Facultés de province semble donc se continuer, et tout
nous permet de croire qu'il ne s'arrêtera pas en si
bonne voie. M. Florentin a obtenu la meñtion honorable.
Au concours de l'agrégation des sciences mathéma-
tiques, 3 élèves et un ancien élève de la Faculté ont été
déclarés
admissibles.
L’un de ceux-là, M. Serrier, a été
définitivement recu avec le n° 6.
La Faculté a délivré deux diplômes de docteur de
VUniversité (sciences physiques et chimiques), à MM. Meyer
et Grégoire de Bollemont.
Les deux thèses présentées,
SITUATION
renfermant
GÉNÉRALE
DE
ea
L'UNIVERSITÉ.
59
des faits nouveaux et intéressants, ont valu à
leurs auteurs la mention honorable.
|
Aux sessions de novembre 1889 et juillet 1900, la
Faculté a délivré 92 certificats d’études supérieures, dont
44 à des élèves de l’Institut chimique. Le diplôme de
chimiste a été
accordé
à 15 étudiants et le certificat
P. C. N. à 56 d'entre eux.
Enfin le nombre des candidats aux
réats, s'est élevé à 250.
divers baccalau-
132 au baccalauréal classique (lettres-mathématiques},
avec 66 admis, soit 50 p. 100.
102 au baccalauréat moderne (letires-mathématiques),
avec 52 admis, soit 50.99 p. 100.
16 au baccalauréat moderne (lettres-sciences), avec
10 admis, soit 62.50 p. 100.
La Faculté des lettres a examiné en 1899-1900, 34 candidats aux diverses licences, et en a admis 17. Elle a
jugé dignes du diplôme d'études supérieures d'histoire el
de géographie, les deux candidats qui avaient présenté
des mémoires en vue de ce diplôme.
Parmi ses élèves et anciens élèves, la Faculté à fait
recevoir 4 agrégés, dont 2 dans l’ordre de l'histoire, 2 à
l'agrégation d'allemand; 3 autres ont été déclarés admissibles. Deux élèves ont obtenu le certificat d'aptitude à
l'enseignement de l'allemand, et un troisième, celui de
l'anglis.
Pour
le baccalauréat,
la Faculté
à examiné
911
can-
didats aux 8 sessions de novembre 1899, mars et juillet
1900:
494 au baccalauréat classique (1"° partie) avec 184 reçus,
soit 43.89 p. 100.
285 au baccalauréat classique (2° partie) avec 146 reçus,
soit 62.10 p. 100.
282 au baccalauréat moderne (l" partie) avec 114 reçus,
soit 49,13 p. 100,
60
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
33 au baccalauréat moderne (2° partie) avec 21 reçus,
soit 63.63 p. 100.
L'École supérieure de pharmacie
année
11 examens
d'herboriste,
46 examens
de validation
51 examens
définitifs,
de
a fait passer
semestriels
et a délivré 11
cette
stage,
2 examens
et de
fin d’année,
diplômes,
dont 2
de docteur de Université, 6 de pharmacien de 1"° classe,
3 de pharmacien de ?° classe. Les concours de fin d'année
ont été très satisfaisants et l’École a décerné
les récom-
penses mises à sa disposition par M. le Ministre de
l'Instruction publique. Le prix du Conseil général de
Meurthe-et-Moselle à été attribué aux deux candidats au
diplôme de docteur de l’Université, en raison de l’originalité du travail présenté et de la valeur des résultats
obtenus.
Les deux candidats, MM. Pagel et Malméjac, ont obtenu
tous deux la mention très honorable.
Signalons encore la décision récente du Syndicat des
pharmaciens de Meurthe-et-Moselle, mettant annuellement à la disposition de l’École une médaille d'argent,
destinée au candidat qui aura le mieux satisfait aux
épreuves de l'examen de validation de stage. Cette
médaille à été décernée cette année
fois.
EV. —
La Faculté de médecine
pour la première
BATIMENTS.
espère pouvoir prendre pos-
session, en 1901, des nouveaux bâtiments qui lui sont
destinés et dont l'achèvement est poursuivi avec un zèle
louable sous la direction de M. Jasson, architecte muni-
cipal.
V, —
Vœux.
La Faculté de médecine émet les vœux suivants :
1° Création
des cours et cliniques
suivants:
complémentaires
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
61
Anatomie topographique,
Electrothérapie,
Oto-rhino-laryngologie,
‘
Orthopédie,
Maladies des voies urinaires.
2° Dispense, pour les aspirantes au diplôme de sagefemme
de
l"® classe,
de
l'obligation
d’avoir
acquis
le
brevet élémentaire ou le certificat d’études secondaires.
3° Création d’une nouvelle Maternité, l'installation
actuelle
étant
absolument
défectueuse,
et
les
locaux
insuffisants.
4 Rappel du vœu déjà émis précédemment, relatif à
la création d’une École dentaire annexée à la Faculté de
mnédecine.
La Faculté des sciences exprime les vœux suivants :
1° Voir, dans un avenir aussi rapproché que possible,
les laboratoires de physique transférés à côté des Instituts chimique, électrochimique et électrotechnique, en
raison des liens de proche parenté qu'ont entre eux les
divers enseignements qui s’y donnent, et du mutuel
appui qu’ils pourraient plus facilement se prêter ainsi.
2 Avoir à sa disposition des emplacements qui manquent totalement en ce moment, pour les expériences de
culture expérimentale
et l'élevage
destinés aux recherches biologiques.
des petits animaux
3° Agrandissements des locaux dont elle dispose pour
les collections de botanique et de géologie,
L'École de pharmacie émet les vœux suivants:
1° Création, à l'hôpital civil de Nancy, de places d’in-
ternes et d’externes en pharmacie. Le titre d’interne et
d’externe accordant aux étudiants de 2° classe des avan-
tages considérables au point de vue du service militaire,
PEcole supérieure de pharmacie de Nancy doit-pouvoir
offrir à ses élèves les mêmes avantages que les Écoles
secondaires de la région, celle de Reims en particulier,
62
SITUATION
sous peine de
jeunes gens,
se
GÉNÉRALE
DE
voir désertée
L'UNIVERSITÉ.
par
cette
.
catégorie
de
2° Rappel du vœu déjà exprimé, relatif à l’agrandisse-
ment des locaux
des
synthèses,
destinés en
au
laboratoire
des balances, à l'installation
MM. les professeurs.
particulier
au laboratoire
des recherches,
à la salle
d’une salle de réunion
Messieurs, avant de terminer le rapport
de
que J'ai eu
l'honneur de vous présenter, je crois devoir rappeler ici
le succès incontesté remporté par l’Université de Nancy
dans la grande lutte pacifique qu’a été l'Exposition universelle.
°.
Seule des Universités de province, l’Université de
Nancy à obtenu la plus haute récompense, un Grand-Prix.
_
Certes,
nous avons Le droit d’être fiers de cette distinc-
tion, car ce résultat est dû au seul concours de toutes les
bonnes volontés, aux efforts communs, à la persévérance .
avec laquelle chacun est venu apporter sa pierre à
l'édifice, et cela le plus souvent avec des ressources des
plus modestes,
Aussi, me permettrai-je de formuler ici un vœu qui, il
est vrai, ne se trouve explicitement exprimé dans aucun
des rapports de MM. les doyens, mais qui se trouve implicitement contenu dans chacun d'eux: c'est qué l’administration supérieure, tenant compte d’un succès brillant,
mais trop exclusivement honorifique, veuille bien, à
Pavenir, encourager ces efforts, soutenir ces bonnes
volontés, en accordant dans une large mesure les res=.
sources nécessaires à leur plein et entier développement,
dans l'intérêt de la science, dans l'intérêt supérieur de
noire pays.
RAPPORT
M. LEDERLIN, Doyen de la Faculié de Droit
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
DE LA FACULTÉ
L'ANNÉE SCOLAIRE 1899-1900
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter mon rapport sur la
situation et les travaux de la Faculté de Droit de l’Université de Nancy pendant l'année scolaire 1899-1900;
J'aurai, comme tous les ans, à vous parler d'abord de
l’enseignement de la Faculté et du personnel de ses
professeurs, puis des étudiants, des inscriptions, des
examens, des grades, des concours.
I. — ENSEIGNEMENT ET PERSONNEL
Je dois d’abord rappeler ici plusieurs modifications
et créations dont J'ai eu à vous entretenir déjà l’année
dernière, puisqu'elles ont été décidées dès le mois de
juillet 1899, mais qui n’ont eu leur effet que du 1* novembre suivant.
Un décret du 29 juillet 1899 a transformé la chaire
de Droit constitutionnel et adininistratif en une chaire
de Droit
public
el constitutionnel;
un autre décret
du
64
COMPTES
RENDUS.
même jour confie cette chaire nouvelle
MALBERG, précédemment
à M. CARRÉ
titulaire de la chaire
constitutionnel et administratif.
Ces décrets
DE
de Droit
ont eu pour
conséquence la réunion dans les mains du même professeur
des deux enseignements
consacrés au droit consti-
tutionnel, l’un en première année sous le titre d'Éléments
du Droit constitutionnel et organisation des pouvoirs
publics, l’autre en quatrième année, sous ce titre: Prencipes du Droit public et Droit constitutionnel comparé.
M. Carré de Malberg a continué pour les étudiants de
première année l’enseignement élémentaire et général
qu'il
leur donnait
depuis
1895;
dans
son
cours
de
Doctorat, il a exposé avec une haute compétence et tous
les développements dont la matière est susceptible, les
règles relatives à la Responsabilité des agents du pouvoir.
D'autre part, l'enseignement du Droit administratif
(Doctorat, sciences politiques et économiques), réuni
jusque-là
à la chaire
de Droit constitutionnel et admi-
nistratif, a dû être constitué comme
enseignement dis-
üinct, dans un cours complémentaire. M. BouRcART,
professeur, en a été chargé, en outre de sa chaire magistrale (1). Il est revenu ainsi à un enseignement qui lui
avait été confié précédemment (1892-1894), dans le cours
de droit administratif (matières
spéciales) destiné alors
aux étudiants de troisième année
et supprimé lors de la
réforme de la Licence et du Doctorat, en 1893. Il a pré-
senté à ses auditeurs une étude approfondie de l'Histoire
et des attributions du Conseil d'Etat.
Répondant, avec un empressement dont nous lui
sommes vivement reconnaissants, au vœu de la Faculté,
le Conseil de l’Université a bien voulu décider la création
de deux cours nouveaux: un cours de Droit civil approfondi et un cours d’ÆHistoire du Droit et des institu-
{1} Arrêté du Ministre de instruction publique, du 28 octobre 1899,
FACULTÉ DE DROIT.
lions
juridiques
65
de l'Est (1). lis ont
été
remis
l'un
à
M. CHRÉTIEN, professeur de Droit international public et
privé, l’autre à M.
Droit (2).
M.
Chrétien
Gaver,
a pensé
qu'il
professeur
d'Histoire du
convenait
de ne pas res-
treindre: son enseignement à l'exposition doctrinale et
approfondic de notre législation nationale actuelle; mais
qu'il serait plus intéressant d'étudier une institution dans
ses origines
les plus
anciennes et ses
successifs; 11 a pris pour. objet de
développements
ses recherches
la
Famille et le Mariage, qu'il a envisagés aux divers âges
de l’histoire et chez les principaux peuples soit. de l’antiquité ou des temps modernes, en insistant plus parti-
culièrement sur l’ancien droit français. Nos aspirants au
Doctorat (Sciences juridiques) ont suivi avec assiduité et
avec profit ce cours, dont la création constitue une amélioration sérieuse dans notre enseignement.
La législation bénéficiale de l’ancienne Lorraine à été,
dela part
de M.
Gavet,
chargé du cours
d'Histoire du
Droit et des Institutions juridiques de l'Est, l’objet d'une:
étude approfondie. D'autres études suivront sur d’autres
matières du droit lorrain. Nous savons un gré infini à
M. Gavet de ses efforts pouf reconstituer ainsi Phistoire de
la législation et de la jurisprudence de notre ancienne
province. Nous ne doutons pas que les études historiques,
qui sont grandement en honneur dans notre Faculté, n’en
recoivent une nouvelle et heureuse impulsion, et que
plusieurs parmi nos meilleurs étudiants
ne se décident:
à entreprendre, sous la direction de leur savant professeur, des recherches personnelles sur des questions
{1} Délibération du Conseil de l’Université, du 29 mai
prouvée par arrêté du Ministre de l’Instruction publique,
suivant,
(2) Arrêtés de M. le Recteur, du 2 octobre 1899.
1899, ap
du 9 juin
66
COMPTES
RENDUS.
encore inexplorées et qui sont de nature à les intéresser
vivement.
La Faculté appelle de tous ses vœux une autre création, qu’elle attend de la générosité éclairée du Conseil
de l’Université : celle d’un cours de Science sociale. Elle
Ja demandée par deux délibérations du 11 juillet 1898
et du 13 juillet 1900. Personne n'ignore la place de plus
en plus considérable que la question sociale ou plutôt les
questions sociales tiennent dans les préoccupations des
écrivains, des penseurs, des industriels, des administrateurs, des hommes d'Etat; les Universités ne doivent
pas rester en dehors de ce mouvement, il leur appartient
au contraire d’y apporter la contribution d’études poursuivies avec le calme, la méthode, limpartialité, l’indépendance, l'élévation de vues, qui conviennent à l'esprit
scientifique.
|
Une expérience concluante a, d’ailleurs, été faite dans
l'intervalle de nos deux délibérations, M. Melin, docteur
en droit, a donné à la Faculté, avec l’autorisation du
Conseil de l’Université, un cours libre et gratuit de
science sociale. Ce cours a été ouvert le 2 décembre 1899
et poursuivi pendant tout le semestre d'hiver ; il a
comporté vingt lecons. Le sujet en a été le suivant: La
méthode
méthode
attaché
tituer en
de la SCIENCE SOCIALE et l'application de cette
à l'étude du TRAVAIL. M. Melin s’est surtout
à démontrer que la science sociale doit se consdehors de toute spéculation d’ordre philosophique
et par la seule méthode d'observation, méthode objective
et inductive ; elle doit décrire les phénomènes, les com-
parer,
les classer, rechercher
les rattachent les uns aux
les liens permanents
autres,
les relations
qui
de cause
à effet qui existent entre eux, les lots qui président à
leur développement. Les applications de la méthode ont
porté sur l'étude du Travail. Parmi les diverses espèces
de travaux, M. Meïin a choisi l'une des plus importantes,
FACULTÉ
DE
DROIT.
67
la Culture; il Pa étudiée suivant la méthode d’observation, dans les sociétés les plus simples d’abord, pour
terminer par les sociétés
les
plus
compliquées;
il à,
comme il convenait, accordé une attention particulière à
la culture française, en en décrivant l’état actuel, en
indiquant les malaises dort elle souffre et en recherchant
les remèdes qui pourraient y être apportés.
Une série de promenades ou d’excursions sociales,
dirigées par le maître, ont complété le cours théorique.
On s’est transporté à la campagne, pour étudier de visu,
contrôler, vérifier, compléter les indications fournies
dans les leçons précédentes ; les reiseignements les plus
précis sur la petite et la grande propriété, le morcellement
du sol, les assolements, le patronage rural, les syndicats
agricoles, ont été recueillis ainsi sur place auprès
des
cultivateurs, des grands propriétaires, des maires, des
instituteurs, des présidents de syndicats. L'enseignement
est devenu ainsi plus vivant, plus animé, et il a en même
temps revêtu ce caractère régional qui forme
l'une
des
raisons d’être et des plus légitimes préoccupations de
nos Universités, et en particulier de celle de Nancy.
Cours et excursions ont été régulièrement suivis! les
excursions l’ont été surtout par des étudiants; le cours,
par un public nombreux et fidèle où l’on pouvait, à côté
des étudiants, distinguer des professeurs de l’enseignement supérieur ou secondaire, des avocats, des ecclésiastiques, des industriels, des négociants, des officiers;
plusieurs élèves de la Faculté de médecine, de la Faculté
des lettres et de l'Institut chimique s’y sont mélés aux
étudiants en droit, qui ont été pourtant les plus nombreux.
Je suis heureux
de
constater
l'éclatant succès
de cet
enseignement et d'adresser à M. Melin nos plus vives
félicitations. Nous avons la confiance qu’il ne réussira
pas moins dans le cours qu’il se propose de nous donner
pendant l’année scolaire 1900-1901, et dont le sujet sera
68
COMPTES
RENDÜS.
le suivant: La méthode de la science sociale et l'application de cette méthode à l’élude de PART DES MINES et des
TRAVAUX DE FABRICATION.
Une haute distinction est échue à M. Liégeois, profes-
seur, par son élection au titre de correspondant de l’Ins-
titut (Académie
des Sciences morales
et politiques) :
légitime hommage rendu à ses nombreux
travaux.
IT. —
INSCRIPTIONS, EXAMENS,
et intéressants
GRADES.
Inscriptions. — Le nombre des élèves en cours d’études
et celui des inscriptions ont été légèrement inférieurs à.
ceux
de
l'année
précédente,
tout
en
restant supérieurs
aux moyennes des dernières années.
Nous avons compté 357 élèves en cours d’études, au
lieu de 365 en 1898-1899, de 334 en 1897-1898, de 333
en 1896-1897; de 319 en 1895-1896; de 267 en 1894
1895.
Ce nombre de 357 élèves comprend 347 Français et 10
étrangers.
Les étudiants
pour les
de nationalité
quatre cinquièmes
mique, savoir:
:
française appartiennent
à la circonscription
Ville de Nancy...... ....,,.....,...,...,.....,.. ..
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy)...
—
—
de la Meuse..........,.....,
des Vosges.......
.........
,..............
...
Soit pour le ressort académique... ...... eee
acadé-
4100
80
59
#7
286
Les autres départements français nous en ont envoyé....
Nos anciens départements. .............,..,..... so.
Nous comptons de plus deux Allemands ...........,..
Un Russe ............,...,,......,
61
4
2
4
TOTAL..,..,,,....
357
Et trois Luxembourgeois... ....... ..
3
FACULTÉ DE DROIT.
69
Le total des inscriptions trimestrielles a été de 677,
soit une moyenne de 169.25 par trimestre (1).
Le nombre des étudiants simplement immatriculés, en
dehors de ceux qui ont pris des inscriptions pendant
l’année scolaire,
5 étrangers.
a été de
neuf,
savoir:
4 Français
ét
Les inscriptions aux conférences facultatives ont atteint,
pour les deux semestres, le nombre de 143,
Soit pour le premier semestre.....,.....
Pour le second semestre, ...............
Examens
grades
et grades.
—
La
Faculté
77
66
143 ()
a conféré
d'Etat (au lieu de 101 en 1898-1899),
Baccalauréat. .....,..,,.,...,.. ...
Licence. .....,.., sure verse.
103
savoir;
96
30
Doctorat ..,,,.,...,...... seu...
Certificat de capacité en droit....... +
16
15
pe
ToTar..,...... 408
ves
Considérés dans leur ensemble, les examens
subis en vue dés grades
et épreu-
d'Etat se sont élevés au
CE
(4) Relevé des inscriptions par années d’études et par trimestres,
Novembre
Inscriptions
1809
Capacité. .,,.,,..,.,,...,.,.
Âre année. ..,,...,,,,,.,44:
2e année...
,.. ses
3e ANNÉE...
,., 44, Pousseur
4e année... esse
Totaux ..,,,,,,.
20
56
50
Al
47
pt
48%
Janvier
Mars
1906
1900
48
42
20
43
49
58
1909
45
38
44
45
36
1%
458
158
Damas
Mai
ts
Totaux
pour l'année par
47
44
14
rl
477
Moyenne
trimestre
78
194
19,50
48.50
ae
témieenéenntinr
187
158
59
677
46.75
89.75
44.75
369.25
La moyenne trimestrielle avait été, en 1898-1899, de 177 ; en 18971898, de 180.25; en 1896-1897, de 180.95
; en 1895-1896, de 194,95;
en 1894-1895, de 178.
(2) Relevé des étudiants inscrits aux conférences facultatives.
1er semestre
1899-1900
2e semestre
3899-1909
ire année. ...,..,.,., sonne
De ANNÉE.
soc esseuos ésssese
39 ANNÉE, . ss ssess screens
4 ANNÉE, ess cssaesersress
23
27
49
8
"48
26
19
8
LOTAUX ,... ss...
73
66
‘
70
COMPTES :RENDUS,
nombre de 386, dont 282, soit 73.05 pour cent ont été
suivis d'admission, et 104, soit 26.94 pour cent, d’ajournement (1).
Il faut, pour se rendre un compte exact des résuliats
des examens, les décomposer par nature d'épreuves, et
aussi par années d’études et par sessions.
Baccalauréat et Licence. — La session de juillet constitue,
pour
le
Baccalauréat
et la
Licence,
normale, celle qui permet de juger du
la session
travail accompli
dans l’année par la généralité des étudiants. Les résultats
en ont été bons pour la troisième année, satisfaisants
pour le seconde, mauvais pour la première. (2)
L'ensemble
d'environ
des trois années nous offre une proportion
trois quarts
d'admissions
(exactement 73.84
admissions contre 26.16 ajournements). Les étudiants
de troisième année atteignent cette proportion pour la
deuxième parte de lexamen de licence (exactement 75
contre 25); 1is la dépassent notablement à la première
partie (exactement 91.89 contre 8.10 à l'épreuve écrite,
(1)
Relevé
1899-1900.
général
des
TT
Naiure
des épreuves
candidats
examens
subis
NOMBRE DES
I
épreuves
admissions
pendant
l’année
scolaire
PROPORTION »?, 400 DES
ES
a
ajournements
215
3142
234
Capacité. ...,,.,....,,..,
18
48
45
30
21
ü
: 12,22
27.71
386
282
104
73,05
26.94
56
‘
289
56
7 886
(2) Relevé des examens de baccalauréat
session de juillet 1900.
NOMBRE
__ eo
Nature des épreuves
4erexäamende baccalauréat
Se examen de baccalauréat
Aro partie... ,.,...,
De partie, .....,..,
Examen de licence ......
4re
parti (épreuve écrite;
par ie Ramon oral À
2e partie, examen oral...
62.50
>
25
37.50
et de licence subis dans la
DES
PROPORTION
RS
candidats
15
,
ajournement
Baccalauréat et Licence...
Doctorat. ....,,,,.,..,.,
18
admissions
2. 100 DES
Re
épreuves
admissions
ajourmements
ù
Ai
»
42
FA
»
37
36
40
24
>»
81
29
3
- 84
30
20
>
11
42
»
8
6
54.21
»
18.80
70.78
p
91.89
83.83
48:78
>»
26.19
29.26
»
8,10
16.66
165
237
175
62
73.84
26,16
ai
&2
»
»
A2
>
»
30
10
ment
TT
admissions
7
5»
ajournements
25
»
FACULTÉ
DE DROIT,
71
83.33 contre 16.66, à l’examen oral); les étudiants de
seconde année sont à peu près dans la moyenne générale
(exactement 73.80 contre 26.19 à la première partie,
70.73 contre 29.26 à la seconde partie); les étudiants
de première année, au contraire, sont restés beaucoup
au-dessous : sur 41 candidats, 21 seulement ont été
admis, 20 ajournés; la proportion des admissions a donc
à peine dépassé la moitié, elle est exactement de 51.21
pour cent contre 48.78 d’ajournements.
Des
20
candidats
baccalauréat,
ajournés
8 ont réparé leur
au
premier
échec
examen
à la session
de
de
novembre ; 7 y ont subi un nouvel ajournement et sont
par suite remis à la session de juillet 1901, avec sus. pension du cours des inscriptions; il en est de même
d’un huitième candidat, qui se présentait pour la première
fois en novembre; 5 autres ne se sont pas représentés.
Quatre étudiants de seconde année et cinq étudiants de
troisième année se trouvent également remis à la session
de juillet 1901, par suite d’ajournements réitérés en
juillet et novembre 1900.
Parmi les élèves
admis, nous aimons à signaler
ceux
qui ont mérité la mention éloge, attachée à l’unanimité
des
dans
1
2°
boules blanches ; elle à été donnée à cinq étudiants
sept épreuves, savoir:
Examen de baccalauréat : M. Reibel {éloge spécial).
Examen de baccalauréat, 1° et 2° parties: M.
Pierron (René).
Examen
de licence, l'®
|
partie:
MM.
Aerts
Binet féloge spécial) ; Thiébault (éloge spécial) ;
Examen de licence, 2% partie: MM. Binet
(Emile);
(éloge
spécial) ; Thiébault (éloge spécial).
La session de novembre est destinée à des étudiants
qui, par la date de leurs inscriptions, appartiennent à
l’année antérieure, et qui ont été ajournés dans la session
de juillet de ladite année ou ont obtenu alors
l’autori-
72
COMPTES
RENDUS,
sation de différer leur examen. Elle nous présente un total
de 75 épreuves dont 59, soit 78.66 pour cent, ontété suivies
d'admission et 16, soit 21.33 pour cent, d'ajournement (1).
Cette proportion correspond à celle de la session de juillet
1899, qui avait été de 78.33 contre 21,66 pour cent.
Les notes y sont pourtant plus faibles qu'en juillet (2);
la proportion des boules rouges, rouges-noires ou noires
s’accroit notablement, aux dépens de celle des boules
blanches ou blanches-rouges (3); la mention éloge,
(4) Relevé des examens de baccalauréat
session de novembre 1899.
NOMBRE
et de
licence subis dans la
DES
PROPORTION P. 100 DES
TT
Nature
des épreuves
candidats
4crexamen de baccalauréat
9e examendebaccalanréat
Ars partie .........
2e partie. .........
Examen de licence ......
re
nartie épreuve écrite)
1 partie} oxamen oral.
2e partie, examen oral...
épreuves
admissions
ajournements
23
15
»
»
45
»
23
»
42
9
»
7
4%
»
41
9
>
7
9
»
4
»
»
»
53
73
59
16
»
»
14
43
19
8
Nature des boules
Nombre
Boules blanches... ....,.
—
blanches-rouges.,
—
—
—
rouges.......
rouges-noires.
..
noires.....,,.
..
.
60.86
»
91.66
1400 »
o »
400 >»
1
5
” (2) Relevé des boules distribuées aux examens
licence subis dans la session de juillet 4900,
Proportion
p. 100
44 38
20 42
457
21 37
58
641
ajournements
39.18
»
8.33
»
»
»
90.90
61.53
9.09
38,46
78.66
241.33
de baccalauréat et de
73
429
244
admissions
,
58.06
9.04
99.97
(8) Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de
licence subis pendant la session de novembre 1899 :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. ...,...
4
—
—
—
—
blanches-rouges..
rouges......,....
rouges-n
on
noires....,......
25
192
&8
10
Proportion
p. 100
1.82
41.44
60.27
24.91
4.56
219
99.97
Dans la session de juillet 1899, les boules distribuées aux examens de
baccalauréat et de licence avaient été réparlies de la manière suivante :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. .....,,
100
—
—
blanches-rouges..
xouges....,...,..,
=
noires........ .
—
rouges-noires .
125
239
88
24
B1È
Proportion
p. 100
47.45
21.81
44,74
45.35
3.66
99,98
FACULTÉ
DE DROIT.
73
c’est-à-dire l'unanimité de boules blanches, ne s’y rencontre pas, tandis que beaucoup d’admissions y sont
prononcées à la limite extrême.
Doctorat. —
Le nombre des
épreuves
de Doctorat a
été de 56; nous y relevons 34 admissions seulement,
soit 62,50 pour cent contre 21 ajournements, soit 37.50
pour cent (1). La proportion des admissionsy est donc
inférieure à la moyenne
générale;
aussi qu'aux examens subis par nos
de 3° année,
elle est plus faible
étudiants de 2 ei
|
Cela ne tient pas seulement à la sévérité plus grande
des règlements, qui exigent pour l’admission deux boules
blanches et une blanche-rouge, Nous avons le regret de
constater aussi un abaissement sensible dans la valeur
de nos aspirants au doctorat. Il n’est plus comme autrefois l'apanage d’une élite de jeunes gens, sérieusement
préparés par de fortes études de licence et désireux
avant tout d'étendre et de fortfier leur instruction juri-
dique. Hi est recherché aussi par nombre d'étudiants qui
n'auraient pas demandé mieux que de se contenter de la
licence, s'ils n'avaient pas eu la préoccupation d’être
dispensés de deux années de service militaire; beaucoup
d’entre eux sontinsuffisamment préparés et ne se rendent
pas compte de ce que doivent être les études du dacCS
(4) Relevé des examens de doctorat
1899-1900 :
NOMBRE
Es
Nature
des épreuves
subis pendant l’année scolaire
DES
. BROPORTION P. 400 DES
RE
een
ajournements
admissions
nn,
épreuves
admissions
ajcurnements
9
12
ai
si
5
10
8
7
1
41.11
44 .66
90.90
88.88
58.33
9.09
&
44
ô
à
40
6
4
&
»
75. >
71.42
100
25
28,57
3
Doctorat
Seiences juridiques
1 examen de doctorat...
26 examen de doctorat...
Thèse .....,...,.,,..,..
.
.
Doctorat
Sciences politiques et économiques
der examen de doctorat...
2e exarmen de doctorat...
Thèse...
56
55
21
62.50
37.50
|
74
COMPTES
RENDUS.
torat, du travail personnel qu'elles exigent. Nous
avons ainsi le regret de devoir prononcer un plus grand
nombre d’ajournements, et d'avoir
beaucoup des candidats admis, des
à constater, pour
notes inférieures à
celles que nous rencontrions jadis (1).
Quatre candidats seulement ont obtenu l'unanimité des
boules blanches, et par suite la mention éloge: :
Doctorat (sciences juridiques), 2° examen: MM. Garnier
(Pierre) (éloge spécial) ; Weymuller.
Doctorat (Sciences politiques et économiques),
2° exa-
men : MM. Deubel (Maurice); Gomien (éloge spécial).
Aucune des seize thèses que nous avons admises n'a
mérité la mention éloge,
La Faculté a décerné la mention érès bien aux thèses
qui lui ont été présentées en vue du doctorat (sciences
juridiques), par M. Bossert (Paul), sur La situation
Juridique en France des sociétés commerciales étrangères,
en particulier des sociétés anonymes par actions; par
M. Liégeois (Gaston), sur Le régime cellulaire en France
et à l'étranger; et par M. Villemin (Paul), sur Les actions
soctales et individuelles dans les sociétés en commandite
par actions et dans les sociétés anonymes.
Elle à décerné la mention bien aux thèses présentées
pour le même doctorat, par M. Chenevier, sur le sujet
suivant: Responsabilité contractuelle et responsabilité
délictuelle, et par M. Fould (Charles), sur La résiliation
du louage de services à durée indéterminée (étude sur la
loi du 27 décembre 1890, qui a compeeté l'article 1780
du Code civil).
(1) Relevé des boules distribuées aux examens de doctorat :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. ...,...
62
—
—
=
-
blanthes-rouges..
TOURES....,..,...
Fouges-noires ....
HONMBS,, .. . ...
57
37
156
»
»
Proportion
p. 109
99.74
36.58
28 71
#
»
99.98
-
FACULTÉ
Pour le doctorat
DE
DROIT.
75
(sciences politiques et économiques),
la mention bien a été décernée aux thèses de M. Baudot
(Maurice), sur Les soctiélés coopératives — leur développement en Meurthe-et-Moselle ; de M. Benoist (Charles),
sur La condition juridique des Protestants sous le
régime de l'Édit de Nantes et après sa révocation; et de
M. Cosson (André), sur Les cessions de territoire.
Capacité. — Sur 18 examens de capacité, 13 ont été
suivis d'admission et 5 d’ajournement (1}. On pourrait
se réjouir de cette proportion d'admissions, qui approche
les trois quarts,
si l'on ne devait pas
constater en même
temps la faiblesse des notes obtenues (2): on peut à
peine y relever un cinquième (exactement 22.21 pour
cent) de boules blanches et blanches-rouges, tandis que
les boules rouges y atteignent presque la moitié {44.44
pour cent) et les boules rouges-noires et noires, le tiers
(33.32 pour cent). II est difficile de se montrer sévère à
l'égard de cette catégorie d'étudiants qui n’ont à justifier
d’aucunes études antérieures et qui, pour la plupart, sont
retenus loin de la Faculté par des occupations professionnelles qu'ils ne peuvent ni abandonner ni inter-
rompre.
Concours. — Je n'ai pas à vous parler avec détail de
nos concours,
qui font l’objet d'un
rapport
spécial de
M. Gauckler, professeur. Ils ont été très remarquables en
troisième année, où les deux premiers prix et les deux
seconds prix dont la Faculté disposait ont été chaude(4) Voyez
la note 1 de la page 70.
(2) Relevé des boules distribuées aux examens de capacité :
Nature
des hotles
Boules blanches. ........
—
blanches-rouges.
—
FOUSES... .... ..
rouges-noires ...
—
noires...
.,
...
Nombre
Proportion
p. 100
2
14
92
15
4
2.77
19.44
4% 44
18.05
45.27
72
99.97
76
“
COMPTES RENDUS.
#
ment disputés entre deux excellents étudiants, MM. Binet
(Pierre) et Thiébaut (Lucien). En première année, nous
avons été heureux d’applaudir aux succès de M. Reibel
(Charles), qui à remporté les deux premiers prix de
droit
romain
et de
droit
constitutionnel,
et
le
prix
Marcel Fabricius, décernéà l'étudiant le plus méritant
de cette année, Le second prix de droit romain a récompensé une bonne dissertation de M. Aweng; mais nous
n'avons pas pu attribuer lé second prix de droit constitutionnel. En seconde année, il n'a pas été décerné de
premier prix ; les deux compositions jugées les meilleures, en
droit civil et en droit criminel,
pas le niveau des seconds prix.
ne dépassaient
Au concours général des Facultés et École dé droit de
l'État, M. Pierre Binet a obtenu le second prix pour une
dissertation dans
nalité,
laquelle il a montré beaucoup d’origi-
de méthode et de talent (1). Ce brillant succès
couronne dignement des études poursuivies avec un zèle
et une persévérance qui ne se sont pas démentis un instant; il honore également le lauréat et les maîtres sous
la direction desquels il s’est formé; nous leur adressons
à tous nos plus vives félicitations.
Titres d'ordre exclusivement scientifique. — La délibération du Conseil de lUniversité, du 18 novembre
1898, approuvée par arrêté ministériel du 26 décembre
suivant, qui institue dans la Faculté de droit des titres
d'ordre exclusivement scientifique, à été mise en vigueur
au cours de la dernière année scolaire. Un étudiant de
nationalité française, pourvu du baccalauréat de l'enseignement secondaire moderne, a demandé ét obtenu,
(4j Voir: Rapport au Ministre
de l'instruction publique sur le
concours général des Facultés et École de droit de l'État, par
M. Glasson, doyen de la Faculté de droit de Paris (Journal Officiel, du
44 octobre 1900, pages 6683 et suivantes).
FACULTÉ
DÉ DROiT.
77
après un examen très satisfaisant, le certificat d’études
juridiques, avec la mention: Droit criminel et instruclion criminelle.
Un autre étudiant, de nationalité française, vient de
prendre, en novembre 1900, le certificat d’études juridiques, avec la mention : Droit constitutionnel et droit
administratif français.
Trois étudiants de nationalité étrangère se sont fait
immatriculer pour l’année scolaire 1900-1901, en vue
d'obtenir un ou plusieurs certificats et la licence de FUniversité, et peut-être plus tard le doctorat.
Nous
nous
réjouissons
de la faveur que
nos
titres
d'ordre exclusivement scientifique paraissent rencontrer
surtout auprès des étudiants de nationalité étrangère;
nous espérons qu'elle ne fera que s’accroître el que nous
pourrons
bientôt délivrer le titre de licencié ou de doc-
teur à un certain nombre d'étrangers qui répandront au
dehors le bon renom de notre Faculté.
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
DE LA FACULTÉ DE DROIT
DE L’UNIVERSITÉ DE NANCY
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-4900.
M. BINET. — Étude de droit fiscal sur l'assurance sur la vie con-
tractée au profit d’un tiers déterminé. (Revue de l’Enregistrement,
tome 1x, année 1900, art. 9951, pages 305 et suivantes.)
— Examen doctrinal de la jurisprudence en matière
ment.
(Revue critique de
d’enregistre-
législation et de jurisprudence,
nouvelle
série, tome xx1x, année 4900, pages 257 et suivantes.)
M. Mav. —— Éléments de droit romain, sixième édition, Paris, 1900,
4 vol. in-8°.
— Articies imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie,
en cours de publication:
Procédure civile et criminelle des Romains. — Province. —
Quaestiones perpetuae. — Quarte Antonine. — Quarie Afinienne. —
Quarte du conjoint pauvre. — Quarte Falcidie. — Quarte légitime.—
Quarte Pégasienne. — Quarte
— Quasi contrat. — Rationales,
Règle catonienne. — Responsa
— Revendication. — Rutilius
Caelius.—Sabinus Massurius. -
Tribellienne. — Quarte Sabinienne.
— Receptum. — Recuperatores, —
prudentium.— Restitutio in integrum.
Maximus. — Sabiniens. — Sabinus
Scaevola (Publius Mucius). — Scaevola
(Quintus Mucius). — Serment. — Servitude. — Servius Sulpicius. —
Société. — Solidarité, — Spécification. — Sponsio. — Statuliber,
—… Stipulation. — Substitution, — Successions. — Syngraphae.
M. Beaucaer. — Bulletin de la jurisprudence allemande
en
matière de droit international privé, (Journal du droit international
privé, 1899, t. xxvi, pages 395 et suivantes; 606 et suivantes.)
— Bulletin. de la jurisprudence danoise en matière de droit
international privé, (Ibid., pages 1043 et suivantes )
—… Bulletin de la jurisprudence norvégienne en matière de droit
international privé, (Ibid., pages 1043 et suivantes.)
—
Bulletin
de
la jurisprudence
“
danoise
en matière
maritime.
80
COMPTES
RENDUS.
(Revue internationale de droit maritime, 1898-1899, pages 385 et suivantes.)
— Bulletin de la jurisprudence norvégienne en matière maritime.
({bid., pages 400 et suivantes.)
— Puiletin de la jurisprudence suédoise
(Ibid., pages 404 et suivantes.)
en matière maritime.
. M. Bourcant. — Revue des périodiques anglais.
public, novembre-décembre 4899, pages 542 à 547.)
(Revue de droit
— Chronique législative du Landtag prussien, session de 1898.
(Bulletin de {a Société de législation comparée, octobre-novembre-
décembre 1899, pages 554 à 6516.)
— Notice sur le Landtag prussien, session de 1898, (Annuaire de
législation étrangère, publié par la Société de législation comparée,
année 4899.)
M. CHRËTIEN. — Principes du droit international privé,
(sous
presse).
2
partie
— Bulletin de la jur isprudence italienne. (Journal du droit inter-
national privé.)
. M. GaucrLEr. — Rapport sur les sentences indéterminées, présenté
au Congrès pénitentiaire international de Bruxelles (août 1900). (Actes
du Congrès.)
+
M. GAVET. — Compte rendu du « Catalogue des livres et documents impriinés du fonds lorrain de la Bibliothèque municipale de
Nancy, dressé et publié sous la direction de J: Favier ». (Revue historique, tome LxxHI, mai-août 1900, pages 180-182.)
RAPPORT
M. GROÔSS,
SUR
LA
Doyen de la Faculté de Médecine
SITUATION
PENDANT
ET
LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
SCOLAIRE
DE
LA
FACULTÉ
1899-1900
. MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Le rapport
que j'ai
l'honneur de vous présenter con-
tent l'exposé de la situation de la Faculté de médecine
pendant l’année scolaire 1899-1900.
[, =
PERSONNEL
ENSEIGNANT
Au mois de Janvier s'est éteint à l’âge de 90 ans, quelques ‘jours avant l’anniversaire de sa naissance, notre
doyen honoraire et professeur honuraire de médecine
légale, M. Gabriel TouRDES.
|
M. Tourdes était parmi nous le dernier
de cette
représentant
brillante phalange de professeurs titulaires qui
ont porté si haut le renom de la Faculté de médecine de
Strasbourg.
Agrégé en 1835, il a été nommé, après un Concours
mémorable, professeur de médecine légale, en 1840.
Une ère nouvelle s’ouvrit avec lui pour l’enseignement
de la médecine légale. Il créa pour cette branche de la
_médecine, l’enseignement pratique. Ce fut lui qui intro-
82
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
duisit la pratique des autopsies médico-légales en présence des élèves et avec leur coopération. H complétait
ainsi, par une véritable « clinique médico-légale »,
comme il le disait, les études théoriques « en initiant les
élèves
à l’art des
d'exercer
decin
expertises
dignement
cette
et les
partie
mettant
des
devoirs
à même
du
mMé-
».
Venu à Nancy, en 1872, au moment du transfert de
la Faculté de médecine en notre cité lorraine, M, Tourdes
a puissamment contribué au développement et à la prospérité de notre école. Il y a réorganisé cet enseignement
médico-légal qui avait fait la gloire de la Faculté de
Strasbourg,
Profondément dévoué à notre Faculté, M. Tourdes en
a été le doyen de 1878 à 1888, et nous avons tous apprécié son caractère conciliant et ses qualités d’administrateur. Il a siégé parmi vous, au Conseil général des Fa-
cultés, puis au Conseil de l’Université.
Sa vie faite d'honneur et de probité à été toute entière
consacrée à la science. Jusqu'à ses 90 ans, il a su conserver ses qualités de cœur et d'esprit qui l'ont fait aimer
ei respecter par tous ceux qui l'ont connu.
La Faculté de médecine conservera pieusement le souvenir du collègue excellent, du savant éminent qu’elle a
perdu (1).
Aucune modification
ne s’est produite
dans
le corps
enseignant de notre école pendant l’année scolaire 18991900.
Par arrété ministériel du 28 juillet 1899, MM. P.
PARISOT, agrégé libre, HAUSITALTER et FÉVRIER, agrégés en
exercice, ont été prolongés pour l’année 1899-1900, dans:
leurs fonctions de chargés de cliniques complémentaires
(1) Discours prononcé aux obsèques, annexé au présent rapport,
COMPTES
RENDUS.
-
83
des maladies des vieillards, des maladies des enfants,
des maladies syphilitiques et cutanées.
À la même date, M. ScHuuL, agrégé à été chargé à
nouveau du cours complémentaire d’accouchements.
Par arrêté du 30 juillet 1899, M. VAUTRIN, agrégé ..
libre, a été désigné pour la charge de cours de pathologie
externe,
ancienne
charge de cours complémentaire des
maladies des yeux, transformée.
Par arrêté ministériel en date du 5 mai 1900, M. GüRIN, agrégé de chimie, a été prolongé dans ses fonctions
pour une nouvelle période de trois ans.
La Faculté est .
heureuse de conserver un collaborateur aussi dévoué.
Une décision rainistérielle du 28 mai 1900, approuvant
l'élection de PAssemblée de la Faculté, a renouvelé le
mandat de notre collègue, M. Weiss, comme délégué de
la Faculté de médecine, au Conseil académique.
Dans sa séance du 3 mai dernier, l’Assemblée de la
Faculté
a désigné
M. ScamrTT
pour
son
représentant
dans la commission de la bibliothèque de l'Université.
Par des décisions ministérielles en date du 9 novem-
bre 1899, 13 janvier et 31 mai 1900, MM. Simon, NicoLas,
MEYER ont été appelés à présider les sessions de novembre 1899, d'avril et d’août 1900, des examens des Écoles
de médecine
de
Besançon
et de Reims,
qui
sont du
ressort de la Faculté de médecine de Nancy.
En terminant l’énumération de ce qui concerne le personnel enseignant, je dois donner ici un souvenir d’estime et de regret à un de nos anciens collaborateurs de
la Faculté de médecine de Strasbourg, M. Eugène
BoEcKEL, ancien agrégé de la section de chirurgie, décédé
à Marseille, le 28 février dernier.
M. Eugène Boeckel appartenait à une famille médicale,
hautement estimée en Alsace, et s’était distingué par de
brillantes études à la Faculté de médecine de Strashonro
84
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
à laquelle il fut successivement attaché comme prosecteur
et chef des travaux anatomiques. Élève aimé de Sédillot,
M. Boeckel a été nommé agrégé de chirurgie, au Concours
de 1857, et s’est fait rapidement connaître par l'étendue
de ses connaissances et ses grandes qualités de chirurgien. La chirurgie lui doit de nombreux travaux justement
appréciés, marqués tous d’un grand sens clinique et
pratique. Opérateur brillant et habile, M. Boeckel a attaché son nom à plusieurs opérations importantes.
Il a été correspondant de la Société de chirurgie de
Paris
et, en 1895, l’Association française de chirurgie le
désigna à l’unanimité pour présider son 9° Congrès.
J'ai cru répondre à la pensée de ceux d’entre nous qui
ont été les collègues de M. Boeckel à la Faculté de médecine de Strasbourg, en adressant ici l'assurance de notre
profonde sympathie à notre excellent collègue, le professeur Weiss, neveu de l’éminent et bien regretté chirurgien d'Alsace.
Distinctions el nominations. — Le titre d’Officier de
l’Instruction publique a été accordé à M. MEYER, pro-
fesseur ; celui d'Officier d'Académie à M. ÉTIENNE (Geor-
ges), agrégé, par arrêtés ministériels du 13 juillet 1960,
Nous avons été heureux d'enregistrer ces distinctions
accordées à nos collègues.
C’est avec satisfaction aussi que la Faculté a appris que
l'Académie de médecine de Paris, dans sa séance du
24 juillet, a porté son choix sur M. DEMANGE, professeur, |
et a inscrit notre collègue parmi ses correspondants
nationaux. La Faculté a applaudi à l'élection de M. De-
mange.
Dans son assemblée générale du 18 mars, l’Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins de
Meurthe-et-Moselle a désigné M, Gross, pour la succes-
sion du regretté M. Tourdes, à la présidence de PAsso-
COMPTES
RENDUS.
80
ciation, et, le 29 juillet, l’Assemblée générale de l’Association
des
médecins
de France
a élu M.
Gross membre
de son Conseil général.
Congrès international de médecine. — Je ne puis omettre de signaler la part active que nos collègues de la Fa-
culté de médecine ont pris à l'organisation et aux travaux
des différents Congrès internationaux tenus à Paris, à propos de PExposition universelle de 1900.
MM.
À.
BERNnEIM,
SPILLMANN,
GRoss,
HERRGOTT,
CHARPENTIER,
DEMANGE,
GARNIER,
NICOLAS,
MEYER,
VUILLEMIN, ROHMER, HAUSHALTER,
ÉTIENNE, ont été
membres des différents comités de section du XIII Congrès international de médecine.
M. HERRGOTT a été vice-président de la section de gynécologie et d’obstétrique, et M. DEMANGE, vice-président
de la section de médecine légale.
.
MM. SPILLMANN, HERRGOTT, NicoLas, ROHMER, professeurs;
MM.
HAUSHALTER,
ÉTIENNE,
FRŒLICH,
JACQUES,
agrégés; WEBER, prosecteur, et L. SPILLMANN, aide de
clinique, ont fait des communications remarquées à leurs
sections respectives.
Congrès
internationaux
de Psychologie
et d’Hypno-
tisme. — M. BERNHEIM a présidé la 5° section du Congrès
de Psychologie et participé aux travaux du Congrès
d'Hypnotisme, qui se sont réunis à Paris en août et septembre derniers.
Congrès international de Physique. — Au Congrès
international de Physique, M. CHARPENTIER à présidé ia
section de Physique biologique, et pris une part active à
ses {rAVAUX.
Congrès international d'Electrologie et de Radiologie.
— M. GuizLoz a fait une communication remarquée au
Congrès international d’Electrologie et de Radiologie.
Notre collègue a été membre du comité d'admission de
86
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
la classe XXVIT' (Applications diverses de l’Electricité)
à l'Exposition universelle.
Personnel auæiliaire. — Par décision ministérielle du
24 juillet 1899, ont été prorogés dans leurs fonctions:
MM.
Guérin,
agrégé,
directeur
LAMBERT, agrégé,
id.
du
laboratoire
des
cliniques;
GuiLLoz, agrégé, chef des travaux de physique;
de physiologie;
BouIN, agrégé,
id.
d’histologie;
HOCHE,
id.
d'anatomie
MicueL (L.),
id.
pa-
thologique ;
de chimie ;
Sur la proposition de la Faculté, M. le D' Hocue, chef
des travaux d’anatomie pathologique, a été à nouveau,
chargé des rechérches d'anatomie pathologique des cliniques et M. THiRY, préparateur d'hygiène, chargé des
recherches bactériologiques des cliniques (arrêté rectoral
du 9 octobre).
Une série de changements se sont produits parmi les
élèves attachés aux différents services pratiques et
occupés comme auxiliaires de l’enseignement.
Ont été nommés par Décision rectorale du 27 juillet:
MM.
Tæiry, préparateur d'hygiène;
ARNOULD, préparateur du cours de chimie;
ROBERT,
préparateur
des
travaux
pratiques de
Maxaur,
aide préparaieur de physique ;
chimie;
PoTRoN, préparateur d'histoire naturelle ;
CROSMARIE, préparateur de physiologie;
CHéry, aide préparateur de physiologie ;
Vornor, aide préparateur d'anatomie pathologique;
HENRY, préparateur d’histologie ;
WEBER, aide d'anatomie ;
COMPTES
RENDUS.
87
M. BÉNÉDIC, ayant donné sa démission de prosecteur,
a été remplacé dans cet emploi par M. WEBER, aide
d'anatomie, nommé au dit emploi, par arrêté rectoral du
13 octobre ; il a été lui-même remplacé comme aide d’anatomie, par M. BAUMANN (arrêté rectoral du 13 octobre).
M. BARTHELEMY, à été délégué dans les fonctions d’aide
d'anatomie par le même arrêté.
M.
Henry,
ayant
démissionné
de
ses
fonctions
préparateur d’histologie a été remplacé par M.
de
Limow,
nommé par arrêté rectoral du 21 octobre.
M. Prpancer, dont la démission de préparateur du
cours de physique a été acceptée, a été remplacé dans
son emploi par M. DELSART, nommé par arrêté rectoral
du 30 octobre.
M. VESQUE, préparateur de médecine légale a été remplacé par M. URMÈS, nommé par arrêlé rectoral du
4 novembre.
M. Gousser, dont les fonctions de préparateur de thérapeutique expiraient le 31 octobre, a été remplacé par
M. BERTIGNON, nommé par arrêté rectoral du 4 novembre.
MM.
Bicuar et FROHINSIOLZ, ont été nommés
clinique, par arrêté rectoral du 4 novembre.
aides de
Le Concours pour l’Internat des Hôpitaux s’est terminé
par la nomination de MM. RüugrF, JEANDELIZE, MICHEL,
L. DREYFoUus, VIGNERON et DREYER au titre d’internes
titulaires et de M. ENGEL, au titre d’interne provisoire.
Le concours pour l'Æxlernat à eu comme résultat la
nomination de MM. SENCERT, Dasse, Durays, Louis,
BLum, Bécus, BARRET, LONG-PRETZ, BOULOUMIÉ, GROSDE-
MANGE,
BERTIGNON,
DELANGE,
HARTEMANN,
CHAUDRON,
MALKASSIAN, SIRANTOINE, HOGUILLON, LÉVY $., GUINIER,
HazimsourG, Morizor, Lévy À., LAUVRAY, KLOTz.
Administration. — La place d’appariteur de la Faculté, devenue vacante par la nomination de M. Thomas
88
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
(Louis) à l'emploi de commis du secrétariat, a été
donnée par arrêté ministériel du 1% décembre 1899, à
M.
Ghérardi,
ancien
adjudant,
décoré de la médaille
militaire.
Il. — PERSONNEL DES ÉTUDIANTS
Le nombre des élèves inscrits à la Faculté pendant
l’année scolaire 1899-1900 s’est élevé à 300 dont 296
candidats au Doctorat et 4 candidats à l’officiat. L’année
précédente,
ces
chiffres
étaient
de 307
candidats
au
doctorat et 3 candidats à l’officiat. Les chiffres de l’année
qui vient de s’écouler sont donc à quelques unités près
les mêmes que ceux de l’année précédente.
Sur
les 296
candidats
au
doctorat,
214
cours d'inscriptions et 82 en cours d'examens.
Les 214 en cours d'inscriptions
étaient
se sont répartis
en
de la
façon suivante: 71 en première année (N R), 64 en seconde année (N R), 54 en troisième année dont 41 (NR)
et 13 (A R}), et 25 en quatrième année dont 14 (N R) et
11 (AR); dans ces chiffres sont compris 13 étudiants
étrangers inscrits en vue du diplôme de docteur de l'Université de Nancy.
Sur les 4 candidats à l’officiat, 3 étaient en cours
d'examens et 1 en cours d’études.
|
Les chiffres qui précèdent ne comprennent pas l'élève
unique de l’École de médecine de Reims qui est venu subir
un examen devant la Faculté,
Origine des élèves. — Les étudiants de la Faculté de
médecine se répartissent de la manière suivante au point
de vue de leur origine appréciée d’après leur lieu de
naissance :
|
COMPTES
RENDUS,
89
Meurthe-et-Moselle..............,......,..,.........
Vosges. .......,.....,....,,...,,,4.4,,.....
....,..
Meuse ...,.......,,..,..,..,.,.,,,................
Marne ..,..... ..,...,, ..,
4...
Doubs ................, ........,.,,..........,,..4
Haute-Saône. ........., ........,..,..,.,...........
Seine. ,.........,.
ee. eee
euresesesss
Haute-Marne. ..........,...,.....,....,............
Ardennes. ......,..,,,......,...,....,..,......,...
Autres départements ......,.,..,....,.......
.......
Algérie .................,.,........ Vers cotes
Aïlsace-Lorraine...........,.......,,.,,,............
Russie....,,,....,...,,,.4.,.... nossessersereseuse
Bulgarie. .............,.........,.,.,,..4..,,
4,2.
Turquie...
...,.........,.,, ..,4,...,... sorcouse
Angleterre ...,...,..,........,....,,, ..........,..
Luxembourg............,.,....,,,,,..,.,..,,..,,...
69
56
32
8
8
5
5
3
.2
86
|
26
40
5
2
2
4
Serbie.....,.....,...,.
.. ,4.......4,,,e.......s..
4
Allemagne ....,.......,.....,..
l
.,.,..,,....
Sur les 26 étudiants originaires
,.....
d’Alsace-Lorraine,
13
appartiennent à l’ancien département de la Moselle; 5 à
celui du Haut-Rhin; 5 à celui du Bas-Rhin; 8 à celui de
la Meurthe.
Sur les 49 étudiants étrangers, 45 sont originaires des
pays d'Orient.
‘
Élèves boursiers. — Aucune bourse n’a été attribuée à
la Faculté de médecine pendant la dernière année sco-
laire; 13 de nos étudiants ont bénéficié de la dispense
des droits d'inscription.
Élèves admis à l'École de santé militaire. — Onze élèves
de notre Faculté ont été admis au concours de 1900, à
l'Ecole du service de santé militaire de Lyon. Ce sont
MM. Crémadells (23°), Morisot (33°), Guillon (48°), Ma-
lard (58°), Dennery (63°), Rabaïoye (78°), Martinet (78e),
Muller (92°), Barthélemy (100°), Grenier (101°), Jeanty
(1029.
90
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Élèves décédés. — Parlant de nos élèves, je ne puis
oublier combien notre population scolaire à été cruellement éprouvée depuis la rentrée dernière. Trois de
nos bons élèves, pleins d'avenir, MM. Dufour et Gauthier, externes des hôpitaux, M. Frœreisen, élève de
1'e année, ont succombé dans le cours de l'année. Je leur
devais ici un souvenir d'estime et de regret.
IT. —
INSCRIPTIONS, —
Inscriptions. —
Le
EXAMENS,
—
PRIX
nombre des inscriptions prises à
la Faculté pendant l’année scolaire 1899-1900 a été de
603. Un officier de santé a pris cumulativement 16 inscriptions
de
doctorat,
en
vertu
du
décret du
81
juillet
1893; en outre, 24 étudiants ont pris des inscriptions
de travaux pratiques facultatifs et un a acquitté les
droits de travaux de recherches dans le laboratoire
d'anatomie normale. Un étudiant en officiat a pris 4 inscriptions pendant l’année. L’année précédente on avait
compté 470 inscriptions pour le doctorat et 10 de travaux
pratiques.
Examens.—
375 examens,
La
Faculté
a fait subir en
1899-1900,
dont 355 pour le doctorat et 1 pour l’offi-
ciat; 19 examens
de sages-femmes, dont 2 de 1"° classe.
Elle a reçu 49 docteurs, 1 officier de santé,
femmes de 1re classe et 6 de seconde.
2 sages-
Sur les 49 docteurs, un était officier de santé et a bé-
néficié des facilités accordées par le décret du 81 juillet
1895.
l’année précédente, la Faculté avait fait subir 551
examens dont 526 pour le doctorat, 1 pour l'officiat, 24
examens de sages-femmes et avait reçu 57 docteurs.
La proportion des ajournements a été de 19°/, pour
COMPTES
RENDUS.
91
les épreuves de doctorat du nouveau régime et de 10 °/,
pour celles de l’ancien régime.
Il y a eu ? ajournements de sages-femmes de 2° classe.
Résultats généraux des examens de doctorat
ancien régime.
DÉTAIL DES EXAMENS
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NOTES
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38
ET
13
4
92
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
C’est à partir du 1* juillet dernier que sont appliquées
les dispositions du décret du 24 juillet 1899, relatif au
doctorat en médecine. Les modifications les plus importantes à l’ancien état de choses portent sur le régime des
examens. Ainsi:
« Les épreuves pratiques de dissection et de médecine
opératoire, celles d’anatomie pathologique sont éliminatoires.
« À chaque épreuve, qu’il s'agisse d’une épreuve pra-
tique ou d’une épreuve orale, le délai d’ajournement est
de 3 mois avec augmentation progressive à chaque nouvel échec.
« Il n’est fait d'exception à cette règle que pour l’exa-
men pratique de médecine opératoire. L’ajournement à
cette épreuve est de 6 semaines, sans progression. »
D’après l’article 5 du décret, les examens sont divisés
en examens à matière unique ou à matières multiples.
« Pour les examens à matière unique, le mode de notation est analogue à celui du décret de 1875. Pour les
examens à matières multiples, tout examen sera considéré comme trois examens subis en une seule séance,
chaque note conservera sa valeur absolue, et la boule
noire entrainera le refus sur la matière pour laquelle elle
aura été donnée, »
Frappé de voir que dans la classification
adoptée,
le
5° examen de doctorat (1° partie), comprenant la clinique
chirurgicale et la clinique d’accouchements, se trouvait
rangé parmi les examens à matière unique, le Conseil
ce la Faculté, dans sa séance du 23 décembre 1899, avait
émis le vœu que cet examen, en raison de Pimportance
de l’épreuve de clinique d’accouchements, fut reporté au
groupe des examens à matières multiples. Il eût été très
regrettable qu’un élève, possédant des connaissances suf-
fisantes en clinique chirurgicale,
eut
pu
être
reçu à
cet examen, tout en se montrant absolument insuffisant
COMPTES
RENDUS.
|:
93
en clinique obstétricale. En s'établissant dans ces condi-
tions, un jeune docteur compromettait non seulement
son avenir, mais aussi la réputation de l'école dans
laquelle il avait fait ses études.
Le vœu émis par la Faculté à reçu l’approbation
du Comité consultatif de l’enseignement public (lettre
ministérielle du 26 juin) et par un décret, en date du
23 juillet dernier, le 5° examen de doctorat (1° partie)
a été rangé dans les examens à matières multiples. Avec
cette modification, les dispositions nouvelles du régime
des examens de doctorat ne peuvent qu'être un encouragement au travail et auront certainement le meilleur effet
sur la force des études.
Examens d'officiat. — Un candidat a été recu au 8° examen définitif, avec Ia note médiocre.
Sages-femimes.. — Le résultat général des examens de
sages-femmes est le suivant:
4er EXAMEN
NOTES
dre classe | 2e
TrË
:
2* EXAMEN
7
Très bien......,..,,,,,.,,,,.,,,,,...
>
Bien... 4er
ss
»
Assez hien.,,......,,,.,..,,.,,,,.,.4
P
Médiocre... ......,.,,,......,..,.4,...
Ajournées .,,,,, 44e
©
classe
2
D
|'4re classe | 9° classe
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À
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à
»
3
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2
6
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sources
sacs
11
nn
8
. Je rappeilerai à nouveau l'attention de M. le Ministre
de l'Instruction publique sur la situation faite aux élèves
sages-femmes de 2 classe de l’École départementale de
Meurthe-et-Moselle. Tout en étant placée auprès d'une
94
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Faculté de médecine, notre École ne peut délivrer le
diplôme de sage-femme de 2° classe à foutes ses élèves.
Celles qui désirent exercer leur profession dans le département des Vosges doivent subir leurs examens proba-
toires à l’École de médecine de Besançon, et, fait à relevér,
devant un Jury présidé par un Professeur de la Faculté
de Nancy.
Quant aux aspirantes
au diplôme de sage-femme
de
1% classe, le Directeur de l’École départementale, le professeur Herrgott, en déplore toujours l’absence à peu près
totale,
malgré
la disposition du décret
du 31
décembre
1893, qui autorise la Maternité de Nancy à donner la
seconde année d’études, prescrite par le décret du 25 juillet de la même année. Notre École départementale ne
bénéficie malheureusement pas de la faveur qui lui est
accordée parce que, pour être sage-femme de 1" classe,
il faut avoir le brevet élémentaire de l’enseignement primaire ou le certificat d’études secondaires. D’après les
renseignements qui me sont fournis par M. Herrgott, les
élèves sages-femmes ne possèdent qu'exceptionnellement,
ou même jamais, le certificat exigé. L'obligation de le
présenter est d'autant plus fâcheuse que l’enseignement
et les examens
obstétricaux
sont
les
mêmes
pour
les
sages-femmes de 1'° classe que pour celles de ?* classe.
Il serait très à désirer que, comme autrefois, le certificat
d’études secondaires ne soit pas obligatoire. Son maintien est la suppression des sages-femmes de 1'° classe.
Concours pour les prix. — Voici la liste des lauréats
des différents prix pour l’année 1899-1900:
Priæ d'Anatomie et d’histologie. — Non décerné.
Mention honorable. — M. BAuManN (Alexandre), né à
Châlons-sur-Marne le 15 septembre
1875.
Prix de Physiologie. — M. CHÉRY (Robert-Louis), né à
Nancy le 11 janvier 1879.
° COMPTES
RENDUS.
95
Mention honorable. — M. GRosIEAN
Albert), né à Gérardmer le 6 mars 1877.
Prix
de Médecine.
—
Non
(Marie-Joseph-
décerné.
Prix de Chirurgie. — M. ENGEL (Pierre-Roland), né à
Luxembourg le 22 janvier 1876.
Prix Bénit (dit de l'Internat).
—
M. FRüumINSHOrz
(Albert-Auguste}, né à Bayon le 27 janvier 1876.
Priæ À. Heydenreich-V. Parisot. — Pour la première
fois, la Faculté a décerné, cette année, le prix Albert
Heydenreich-Victor Parisot, fondé par M" veuve Albert
Heydenreich, en mémoire de son mari, notre regretté
doyen Heydenreich, et de son père, le professeur Victor
Parisot, Conformément au règlement admis par le Conseil de la Faculté, ce prix est donné au concours, et le
concours consiste dans la présentation d’un travail original et inédit, manuserit ou imprimé, sur un sujet se
rapportant à la chirurgie et à la médecine alternativement. Sont admis à concourir tous les étudiants de la
Faculté de médecine de l’Université de Nancy.
Le premier prix à décerner était un prix de chirurgie.
Le concours à été ouvert le 1* juin, Un seul mémoire a
été
présenté
à
la
Faculté.
Le
jury,
composé
de
MM. Gross, Chrétien, Weiss, Herrgott, Rohmer, approuvant les conclusions de son rapporteur, a proposé pour
le prix, l’auteur du mémoire,
Limoges le 15 juin 1876 (1).
M. MIcueL (Louis),
né à
Thèses. — La Faculté de médecine a délivré cette
année 48 diplômes de docteur en médécine ; Fannée précédente, elle en avait délivré 57.
Parmi ces 49 thèses dont la plupart traitent de ques_
tions de pathologie et de clinique, 24 appartiennent à la
médecine ; 10, à la chirurgie; 4, à l’obstétricie: 3, à
(1) Rapport sur le prix, annexé au présent rapport.
|
96
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
l’ophtalmologie. Elles ont pour base des observations cliniques. Huit thèses sont des travaux faits dans les labo-
ratoires d’histologie, de physique,
de chimie, d’histoire
naturelle, de thérapeutique, d'anatomie pathologique et
d'hygiène.
Un rapport présenté à la Faculté au nom d’une commission composée de MM. Demange, Simon, Prenant,
Vuillemin, Rohmer, a fait ressortir le mérite d’un certain nombre de ces travaux, et la Faculté a accordé les
récompenses suivantes :
Prix de thèse, fondé par le Conseil général de Meur-
the-et-Moselle et la ville de Nancy, partagé entre M, le:
D' Triry (Georges-Antoine-Nicolas), de Nancy, pour sa
thèse intitulée: Bacille polychrome et actinomyces mordoré et M. le D' SPILLMANN
(François-Louis),
de Nancy,
pour sa thèse intitulée: Le rachitisme.
Mentions très honorables, — M. le D' Gross (GeorgesVictor-Frédéric), de Nancy, pour sa thèse intitulée:
Hématométrie et Hématocolpos dans les cas de duplicité
du canal génital.
M. le D' Henry (Joseph-Lucien-Albert), de Charmoisl'Orgueilleux (Vosges), pour sa thèse intitulée: Étude
histologique de la fonction secrétoire de l'épididyme
che: les vertébrés supérieurs.
Mentions honorables. — M. le D' Ar (Etienne- -FélixJoseph}, pour sa thèse intitulée: Recherche et localisation emacte des corps étrangers de l’œil et de l'orbite par
les rayons X.
Mie la Dése Azmanova (Nevenka), de Stara-Zagora (Bul-
garie), pour sa thèse intitulée: Traitement de la tuberculose pulmonaire par le cinnamate de soude.
M. le D' DesyarpiN (Edmond-Aibert), de Mauvages
(Meuse), pour sa thèse intitulée: Du pneumothorax dans
la preumonte et la broncho-pneumonie.
M. le D' GueuraL (Bénoni-Alfred-Othon), de Montéche-
COMPTES
+
RENDUS.
97
voux (Doubs), pour sa thèse intitulée: Des indications
de l'extraction du cristallin transparent en dehors de la
Myopie forte.
Mie
Ja
DS®
(Bulgarie),
pour
Kovaroneva
sa thèse
Lumeurs.
M. le D' Mare
(Kalina),
intitulée:
de
Dobritche
Blastomycètes
et
(Marie-Joseph-François-Xavier), de
Rambervillers (Vosges), pour sa thèse intitulée: Action
du courant continu sur la nutrition.
M. le D'RENY (Francçois-Amédée), d’Arrancy (Meuse),
pour sa thèse intitulée: Contribution à l'étude des
mernbres fantômes.
M. le D' Soaniès (Henry-Adolphe), de Nancy, pour sa
thèse intitulée:
Traitement prophylactique et diétélohygiénique de la tuberculose.
M. le D' Vorxor (Jean-Baptiste-Marie-Joseph), de Vroncourt (Meurthe-et-Moselle), pour sa thèse intitulée :
Essai sur l’épithélium de la trompe de Fallope chez la
ferme,
Championnat
de
tir des Écoles
supérieures.
—
Au
8 championnat de tir des Écoles supérieures, la Faculté
de médecine de Nancy a été classée 9° sur 382 établisse-
ments classés.
Dans
noms de
le
classement
8 de
nos
individuel,
étudiants:
MM.
nous
relevons
GARNIER,
les
n° 68;
DESJARDIN, n° 83; CHAUDRON, n° 88; FRÉLIER, n° 133;
ISAMBERT, n° 139; GUEUTAL, n° 160 ; Paxau, n° 181;
GRANJEAN, n° 188: sur 200 élèves classés.
IV. —
Tous
les
services,
les
ENSEIGNEMENT.
cours
et
cliniques
des
Profes-
seurs, les cours et cliniques complémentaires confiés aux
agrégés chargés de cours, les travaux pratiques obliga-
98
FACÜLTÉ
DE MÉDECINE.
toires dirigés par les directeurs et chefs des travaux,
les conférences faites par les agrégés, Conformément
à l’article 2 du décret du 80 juillet 1886, ont fonctionné
avec régularité, d’après le programme arrété par l’Assemblée de la Faculté, dans sa séance du 27 juillet
1899.
Anatomie et Laboratoires. — De même que lan dernier, M. Nicolas, professeur, a ajouté à son cours magistral d'anatomie descriptive, un cours d'embryologie,
complément indispensable de toute étude de l'anatomie
normale. Une conférence d'anatomie générale et descriptive a été faite par M. Bouin, agrégé.
J’appelle de nouveau l'attention de M. le Recteur et du
Conseil sur la situation faite à notre Enseignement
d'anatomie topographique. Cette partie de l’anatomie est
comprise aujourd’hui parmi les matières exigées pour la
première partie du 8° doctorat. Elle est donc un enseignement obligatoire, indispensable, qui doit être régulièrement inscrit sur notre programme. Or, elle n'y est représentée que par une conférence faite par M. Jacques,
agrégé, Il serait de toute justice que cette partie de
l’enseignement fut officiellement consacrée par une
charge de cours, donnée par l'Etat.
Les ressources mises à notre disposition pour les études
anatomiques sont toujours importantes, quoique en diminution., comme dans les autres Facultés de médecine,
d’ailléurs, depuis quelques années. Le nombre des sujets
non réclamés reçus à l'Institut anatomique a été de 107
(11 de moins que l’année dernière). C’est toujours l’asile
de Maréville qui nous prête à cet égard le plus utile
concours. Un certain nombre de sujets non réclamés
nous ont encore été fournis par les établissements hospitaliers de la ville, la morgue, la prison, le dépôt de mendicité de Faulx. I] serait vivement à désirer que no
COMPTES
RENDUS.
99
ressources pour les études anatomiques puissent être
augmentées et qu’il nous soit permis d’utiliser les sujets
non réclamés des établissements hospitaliers et autres
de toute la région de l'Est. Comme je Pai dit dans mon
précédent rapport, accroître nos ressources anatomiques
serait le moyen d’étendre encore la bonne réputation des
études anatomiques faites à notre Ecole, et un moyen de
nous altirer des élèves. J’appelle l’attention de M. le
Recteur et du Conseil, sur l'importance de la question.
C’est le semestre d'hiver qui est spécialement consacré
à l'étude de l'anatomie; pendant le semestre d'été, les
sujets apportés à l’Institut anatomique servent à lenseignement de la #édecine opératoire, fait par M. Chrétien, et aux exercices pratiques de cette branche importante de l'Enseignement, dirigés par M. Février, agrégé.
Les desiderata formulés à propos de nos ressources ana-
tomiques s'appliquent également à celles de la médecine
opératoire.
L'enseignement de l'anatomie pathologique
a été
assuré par le cours magistral de M. Baraban, les fravauæ
pratiques d'anatomie pathologique, placés sous la direction de notre collègue, ét une conférence avec démonstrations faites par M. Zilgien, agrégé. 599 autopsies ont
été pratiquées au laboratoire d'anatomie pathologique
avec la coopération directe des élèves de 3° et de 4° années, pendant l’année scolaire 1899-1900.
L'enseignement pratique de la médecine légale à
compris un certain nombre d’autopsies médico-légales
faites devant les élèves et avec leur concours, sous la
direction du professeur,
M. Demange.
Comme
complé-
ment à l’enseignement de la médecine légale, M. Garuier à ajouté à son enseignement de chimie biologique,
un cours pratique de foæicologie,
Les cours et travaux pratiques des laboratoires de
physique et de chimie biologique, d'hygiène, de thérapeu-
100
FACULTÉ DE MÉDECINE.
hique, de physiologie, d’histologie, d'histoire naturelle
ont régulièrement fonctionné sous la direction de nos
collègues Charpentier, Garnier, Macé, Schmitt, Meyer,
Prenant, Vuillemin. Les’ travaux personnels des professeurs, plusieurs thèses et travaux inspirés sous leur
direction et basés sur des recherches faites dans nos
laboratoires, témoignent de l'importance des études qui
s'y font.
Cliniques. — Les cliniques ont continué à hénéficier
cette année de la subvention de 5.000 francs votée annuellement parle Conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Le Conseil général des Vosges a bien voulu nous renouveler sa subvention de 2.000 francs. Une subvention de
300 francs nous a été votée par le Conseil général de la
Meuse, et une autre de 150 francs par le Conseil général
du département de la Haute-Saône. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de
Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de la Meuse et de la
Haute-Saône, de leurs décisions si favorables au développement de notre enseignement clinique.
|
Grâce à ces subventions départementales, les professeurs de clinique ont la facilité d'admettre dans leurs
services, des malades étrangers à la ville dont l’état
présente un intérêt particulier pour la science et l’insitruction de nos élèves. Ces subventions sont tout spécialement avantageuses pour les cliniques de chirurgie et
d’ophtalmologie,
qui ont ainsi occasion d'opérations
importantes et exceptionnelles ; elles sont encore un
bienfait pour les malades indigents étrangers à la ville,
qui trouvent dans les cliniques de la Faculté des soins
utiles et spéciaux qui ne pourraient leur être donnés à
domicile.
139 malades,
dont 60 originaires de Meurthe-etMoselle, 47 des Vosges, 21 de la Meuse, 8 de la Haute-
COMPTES
Marne,
7 de la Haute-Saône,
RENDUES.
101
1 d’Alsace-Lorraine, ont été
admis dans nos cliniques aux frais de ces différentes
subventions ; 91 d’entre eux, dans les services de chirurgie, 30 dans les services d’ophtalmologie, 10 dans les
services de médecine, 4 dans le service d’obstétrique.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander, pour 1901, le renouvellement de ces subventions si bien motivées, dans
l'intérêt de l’enseignement et des malades. M. le Recteur
a bien voulu appuyer de son autorité nos demandes, et
nous avons enregistré avec la plus vive
qu’elles ont été favorablement accueillies.
satisfaction
Il est de notre devoir de remercier notre collègue,
M. Blondel, d’avoir bien voulu, cette année encore,
plaider la cause de la Faculté
de médecine
auprès
de
ses collègues du Conseil général des Vosges, dont il est
un des membres les plus écoutés et les plus autorisés.
Qu'il me soit permis de regretter que le Conseil général
du département de la Haute-Marne, qui envoie tous les
ans un certain nombre de malades dans nos services cliniques, ne soit pas encore entré dans la voie si généreusement ouverte par les Conseils généraux de Meurtheet-Moselle, des Vosges, de la Meuse et de la HauteSaône.
Cliniques de T'Hôpital civil. — Le total des malades
traités dans les six grandes cliniques placées à l'Hôpital
civil pendant l’année 1899-1900,
dans
les services
services
de
de
chirurgie,
d’ophtalmologie,
586
médecine,
2.267
à été de 5.378, savoir:
1 934 malades;
malades;
malades;
dans
dans
le
dans
les
le service
service
des
enfants (médecine), 591 malades.
Les cliniques médicales confiées à MM. Bernheim et
Spillmann ont fonctionné avec une égale activité. Les
deux cliniques chirurgicales, dirigées par MM. Gross et
Weiss, ont reçu une
nouvelle extension par l'ouverture,
102
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
au premier étage du pavillon Mauvais, de deux salles
spécialement affectées aux enfants atteints d’affections
chirurgicales.
M. Rohmer,
nommé
professeur de
clinique ophtalmo-
logique à inauguré, à la rentrée dernière, son enseignement magistral,
|
M. Haushalter, agrégé, reste chargé de la clinique
annexe des maladies des enfants, qu'il dirige avec zèle
et talent,
La clinique d'électrothérapie, confiée à M. Guilloz,
agrégé, a reçu, pendant l’année 1899-1900, 347 malades
(66 de plus que l’année précédente); ils ont nécessité
2.412 applications électriques diverses ainsi réparties :
électrodiagnostic 92, électrolyses 83; transports électriques de chlore 139, de lithium 101; applications diverses (courant continu, interrompu, faradique, statique, etc., 1.997).
136 radiographies
ont été faites au laboratoire créé
à cet elfet lan dernier,
grâce
à une subvention
spéciale libéralement accordée par le Conseil municipal.
Presque toutes ont nécessité la prise de plusieurs clichés
dans des positions différentes. IL à été pratiqué de plus
44 examens fluoroscopiques qui n’ont pas été suivis de
radiographies. Ces chiffres démontrent, une fois de plus,
l'importance de la découverte de Rœntgen au point de vue
de ses applications à la clinique.
À la clinique d’oto-rhino-laryngologie ouverte, 1ly a
deux ans, à l'Hôpital civil, et dirigée par M. Jacques,
agrégé, le mouvement des malades, déjà considérable
l’an dernier, s’est accru dans de fortes proportions. Du
15 mars 1899 au 15 mars 1900, le service a recu 767
malades, soit 175, ou près du tiers de plus que l’année
précédente (593).
Ce
total
comprend
341 hommes, 249
femmes, 174 enfants (86 garçons et 88 filles). Indépendamment de l'examen des malades avec tous les instru-
COMPTES
RENDUS.
103
ments spéciaux nécessaires, la consultation de M. Jacques
est consacrée aux traitements externes (pansements et
opérations) nécessités par les différentes affections de
la spécialité. Le chiffre des opérations, dans la statistique de M. Jacques, est de 167, parmi lesquelles figurent
plusieurs interventions importantes.
La clinique d’orthopédie, créée en même temps que Ja
précédente, et dirigée par M. Frœlich, agrégé, a recu,
durant l’année scolaire 1899-1900, 407 malades, près de
100 de plus que l’année précédente. Ces 407 malades
comprennent 181 filles et 226 garcons, 290 de ces malades
ont subi des traitements variés à la salle d’orthopédie.
La clinique ouverte l’an dernier à l'Hôpital civil pour
les maladies des voies urinaires et sous la direction de
M. André, agrégé, nous promet des résulats non moins
utiles pour
l'instruction
des
élèves. Dans sa première
année d'exercice, 105 malades y ont été examinés et
traités. Pour la plupart, les traitements ont eu une
durée de plusieurs semaines. Ces malades se répartissent de la façon suivanie : 78 hommes et 27 femmes;
28 malades dont 28 hommes et 5 femmes ont dû subir
des opérations d'importance variable.
Les détails dans lesquels je viens d'entrer montrent
l'importance prise par l’enseignement de spécialités, qui
figurent aujourd’hui sur le programme de toutes les
Facultés de médecine. Ils montrent aussi l’utilité de ces
enseignements,
qui mériteraient d'être officiellement
reconnus et consacrés par la création de charges de
cours cliniques.
Nous avons indiqué, dans notre précédent rapport, les
améliorations indispensables à apporter à l'installation
matérielle de ces différents services et les demandes que
nous avons présentées à cet effet à la Commission des
Hospices.
La
consultation des maladies
des voies uri-
paires, provisoirement installée dans la salle des consul.
104
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
tations de chirurgie générale, recevra prochainement un
local spécial, ce qui permettra à M. André de développer
l’enseignement spécial qu’il a créé. Quant à l’insuffisance
du local attribué à la clinique oto-rhino-laryngologique,
local trop exigu, mal approprié, réduit à une simple
petite salle, et dont M. Jacques n’a même pas la jouissance
exclusive,
puisqu'il le partage
avec
le
service
d’orthopédie, la Commission des hospices nous à promis
d'étudier
le moyen
de
remédier
à un
état de
choses
qui présente de nombreux et sérieux inconvénients.
Elle vient, d’ailleurs, de nous donner la preuve de tout
l'intérêt qu’elle porte à nos nouveaux enseignements
cliniques en créant, sur notre demande, deux places
d’internes spécialement réservés aux services d'oto-rhino-laryngologie et d’orthopédie. Nous remercions la
Commission des Hospices de l’empressement qu'elle a
mis à nous donner satisfaction.
Cliniques de la Maison départementale de secours. —
Deux de nos cliniques fonctionnent à la Maison départementale de secours.
La clinique magistrale d'accouchements installée à la
Maternité, avec l’École départementale pour les élèves
sages-femmes du département de Meurthe-et-Moselle,
des Vosges et du territoire de Belfort, a recu 675 femmes
pendant l’année 1899. La statistique du service indique
encore
588
nouveau-nés,
46 mort-nés. Je ne puis
dont
5836
nés
vivants
et
omettre de rappeler les grands
services que continue à rendre l’'Œuvre de la Maternilé,
fondée à Nancy par l’heureuse initiative que M. A. Herr.
gott a eue il y à quelques années, Il a été distribué en
1899, à 298 mères, une somme de 2.720 fr. pour leur
faciliter l'élevage de leurs enfants après leur sortie de
la Maternité.
|
Dans mon rapport annuel sur les services de la Maison
de secours, j'ai à nouveau rappelé à l'attention de M. le
COMPTES
RENDUS.
105
Préfet, l'installation défectueuse et insuffisante de la
Maternité. Le nombre des femmes qui viennent demander les soins spéciaux nécessités par leur état, augmente
d'année en année. De 142 en 1879, il s’est élevé à 675 en
1899.
Les locaux affectés à un service aussi important
laissent beaucoup à désirer. Les récentes modifications
introduites dans la distribution des services de la Maïson de secours vont remédier prochainement en partie
aux inconvénients que j'ai signalés dans mon précédent:
rapport; mais malgré les améliorations projetées, les
salles seront toujours basses, d’un cubage d’air Insuffisant, ét la Maternité ne sera jamais ce qu'elle devrait
être dans une ville comme Nancy. Je ne puis donc
qw’exprimer à nouveau le vœu formulé l’an dernier, de
voir notre ville dotée d’une nouvelle Maternité.
Le service des maladies cutanées et syphilitiques profitera également de la nouvelle distribution des services
à la Maison
de
secours.
lui être attribuées.
Quelques
salles nouvelles
vont
Je dois signaler, à propos de l’enseignement clinique
spécial qui s’y fait avec talent et distinction par M. Février, agrégé, chargé de la clinique, une mesure prise
l'an dernier sur l’initiative du doyen par le Conseil de la
Faculté (séance du 6 novembre 1899).
Ayant eu connaissance du vœu exprimé par la conférence internationale de Bruxelles pour la prophylaxie de.
de la syphilis, au sujet de Pimportance qu’il y aurait de
renforcer l’enseignement spécial de la vénéréologie dans
les Facultés de médecine, j'avais proposé au Conseil de
la Faculté
d'imposer aux élèves de 4° année, un
stage à
la clinique des maladies vénériennes et syphilitiques. Le
Conseil de la Faculté approuva ma proposition et décida
que ce stage obligatoire serait de un semestre. Il a été
réglementé dès la rentrée de 1899. La Faculté avait
répondu ainsi par anticipation à un desideratum exprimé
106
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
par M. le Ministre dans sa lettre circulaire du
vembre
6 no-
1900.
En parlant des cliniques installées à la Maison de
secours, je ne puis omettre de signaler que les autres
services hospitaliers de l'établissement, viennent de
subir à leur tour d'heureuses transformations par suite de
l'attribution qui leur à été faite d’un certain nombre de
salles devenues vacantes par le transfert des enfants
malades à l’hospice J.-B. Thierry, nouvellement élevé à
Maxéville, et spécialement aménagé pour les recevoir.
Nos élèves tireront profit des améliorations introduites
dans ces différents services de la Maison de secours.
Je renouvellerai le regret que le dépôt des aliénés, autrefois annexé aux services de la Maison de secours, ait
été supprimé l’an dernier. La mesure est d'autant plus
fâcheuse
que notre
tales, autrefois
clinique annexe
des maladies
men-
à l'asile de Maréville, pour des raisons
diverses, n’a pu être réorganisée. Je rappellerai que la
Faculté a suppléé à cette lacune en créant à l’hospice
Saint-Julien une consultation de maladies nerveuses confiée à M. P. Parisot, agrégé libre, chargé de la clinique
complémentaire des maladies des vieillards, Quant à ce
dernier service, l’ouverture du nouvel hôpital SaintJulien, dont la construction vient d’être achevée, lui
donnera un nouveau développement.
V,
—
INSTITUT
SÉROTHÉRAPIQUE.
L'Institut sérothérapique de l'Est a été créé en 1894,
avec le produit d’une souscription publique ouverte dans
la région, et avec l’aide d’un généreux donateur, M. Osiris,
dans le but principal de préparer et de distribuer le
sérum antidiphtéritique et de s'occuper du diagnostic
bactériologique de la diphtérie ; secondairement, il devait
COMPTES
aider aux
progrès
de
la
RENDUS.
bactériologie
107
appliquée
à la
médecine.
|
Construit rue Lionnois, à proximité de l’Institut ana-
tomique, l'Institut sérothérapique est dérigé depuis sa
fondation par M. Macé, professeur d'hygiène à la Faculté.
Sa réputation s’est rapidement établie, grâce à la notoriété scientifique et à la compétence de notre collègue,
dont les travaux d’hygiène et de bactériologie sont uni-
versellement connus et appréciés.
Les services rendus par l’Institut dans la région sont
considérables.
Pour ce qui est de la diphtérie, le résultat
du traitement par le sérum antidiphtéritique fourni par
l’Institut à été de faire tomber la mortalité de la maladie
à Nancy de 55 0/0 (1893) à 11 0/0 (1900). Près
de trois
mille examens de produits suspects ont été demandés
par les médecins et chirurgiens des hôpitaux civils et
militaires, par les praticiens de Nancy et autres localités
des départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges
et de la Meuse.
Après les examens des produits suspects de diphtérie,
les opérations faites à l'Institut ont été la recherche des
bacilles de la tuberculose dans le pus et les crachats
tuberculeux, le séro-diagnostic de la fièvre typhoïde,
l'examen de produits recueillis au cours d’infections
diverses,
entre autres, d'infections puerpérales, de pro-
duits actinomycosiques
recueillis sur l’homme et sur les
animaux. À plusieurs reprises, on a eu à faire des diagnostics bactériologiques de la morve et du charbon;
enfin de nombreuses analyses bactériologiques d’eaux de
différentes provenances, surtout de nos trois départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et de la Meuse.
(Eaux suspectes de transmissions infectieuses, demandes
en autorisations de captage pour les communes, etc.)
L'Institut sérothérapique, par la force des choses,
est devenu un véritable Institut régional de bactériologie
108
FACDLTÉ
appliquée,
centre
rendant
des
d'enseignement
DE MÉDECINE.
services
ouvert
appréciés.
aux
IL est un
travailleurs.
Des
re-
cherches intéressantes et de valeur s’y sont faites ; beaucoup d’entre elles ont fait l’objet de mémoires scientifiques
divers, ou sont consignées dans des thèses à la Faculté
de médecine.
Depuis l’an dernier, l’Institutt appartient à l'Université,
et votre Conseil a bien voulu laffecterà la Faculté de
médecine (séance du 10 juillet 1899). I fonctionne régulièrement sous son nouveau régime, grâce aux sub-"
ventions
que
les
départements
de
Meurthe-et-Moselle,
des Vosges, de la Meuse, les villes de
Verdun,
Bar-le-Duc,
Lunéville,
Nancy,
Pont-à-Mousson,
Epinal,
Remi-
remont, veuillent bien généreusement lui continuer.
Pendant lPannée 1899, le service d'échange
des
dépôts de sérum a été très suivi, permettant ainsi aux
médecins de la région
de trouver dans les pharmacies,
du sérum toujours frais et bien actif. Il est sorti de
l'Institut 1.782 tubes de 10% (tubes gratuits, assistance
gratuite, hôpitaux civils et militaires, 174; tubes vendus,
718 ; tubes échangés, 890).
Le service des diagnostics bactériologiques à
accru son importance. Les produits suspects de
rie ont demandé 308 examens.
Le chiffre des examens de produits divers
demandés par les médecins et vétérinaires, les
hospitaliers de la région est de 350 opérations.
encore
diphtéautres,
services
La prospérité de l'établissement, le nombre sans cesse
croissant des recherches et des travaux de ioutes sortes
qui s’y font, ont déterminé son directeur, M. Macé, à
vous demander de lui adjoindre un sous-directeur; vous
avez bien voulu accueillir favorablement sa requête, et
dans votre séance de juillet, vous avez nommé à ces
fonctions
M. Thiry, préparateur d'hygiène à la Faculté,
dont la compétence
comme
bactériologiste
est reconnue
COMPTES
RENDUS.
109
et qui à été le collaborateur désintéressé de M. Macé
depuis la fondation de l'Institut. A la même date,
M. Roussel, préparateur à l’Institut, ayant quitté Nancy
pour s'établir comme médecin, à été remplacé par
M. Grosjean.
Des agrandissements importants sont en voie d'exécution à l’Institut; les locaux nouveaux recevront le
service d'Hygiène
avec ses
laboratoires
et son.musée.
à prendre
une grande im-
L'établissement deviendra ainsi un /nstitut d'Hygiène
et de Bactérioloyie
portance.
VI. -— ECOLE
destiné
D'INFIRMIÈRES
À L'HOPITAL
CIVIL.
Conformément à un vœu exprimé par le Conseil supérieur de l’Assistance publique, et transmis par M. le
Préfet de Meurthe-et-Moselle, la Commission adminis-
trative des Hospices vient de créer avec
le concours de
la ville et du département, une Ecole de surveillantes et
d’infirmières à l'hôpital civil. La Commission a bien
voulu charger le Doyen de la Faculté de médecine d’assurer, de concert avec les professeurs et chargés de
cliniques, chefs de services dans les différents établissements hospitaliers, le fonctionnement d’une institution
des plus utiles, destinée à faciliter le recrutement du
personnel secondaire des hôpitaux de Nancy. Les demarches faites par le Doyen auprês de ses collègues
attachés aux hôpitaux ont été accueillies avec empressement. MM. Hérrgott et Rohmer, professeurs, MM. P.
Parisot, Guérin, Haushalter, Etienne, Zilgien, Frœælich,
Jacques, André, agrégés, ont bien voulu se charger de
l'enseignement essentiellement pratique de l’École qui a
ouvert ses cours ces jours derniers.
110
FACULTÉ
VII.
—
ACHÈVEMENT
DE MÉDECINE.
DE LA FACULTÉ
DE MÉDECINE.
La Faculté suit avec satisfaction l'élévation des nouvelles constructions qu’elle doit à la générosité de la
Ville, de l'Etat et de l'Université. Elle ne peut étre que
reconnaissante
à
l’architecte
de la ville, M. Jasson,
du
rapide avancement des travaux. Tout permet d'espérer
qu’à la rentrée de 1901, la Faculté pourra entrer en
possession de ses nouveaux locaux.
VIII. — Pour être complet, je mentionnerai, en terminant, la contribution de la Facullé de médecine à la part
prise par l’Université de Nancy d l'Exposition universelle
de 1900.
VŒUX
EXPRIMÉS.
CS
Les vœux
exprimés
dans ce rapport peuvent être ré-
sumés dans les propositions suivantes: |
1° Création de charges de cours et cliniques comyplé-
mentaires
d'anatomie
topographique,
d’oto-rhino-laryngologie,
voies urinaires.
|
d’électrothérapie,
d’orthopédie, de maladies
des
29 Dispense pour les aspirantes au diplôme de sagefemme de 1" classe de lobligation d'avoir le brevet
élémentaire de l’enseignement primaire ou le certificat
d’études secondaires.
90 Création
d'une nouvelle Maternité.
4 Et dernier vœu, rappelé de l’année dernière, création d'une École dentaire annexée à la Faculté de
médecine.
COMPTES
Discours prononcé aux
Tourdes,
Gross.
le 29
RENDUS.
111
obsèques
janvier
1900,
de M. le Doyen
par
M.
le
Doyen
MEssiEURs. C'est une grande et longue existence
qui vient de s’éteindre, et c’est avec un sentiment de
profonde vénération que la Faculté de médecine s’incline
devant cette tombe pour rendre un dernier hommage au
Professeur et Doyen éminent qui a honoré notre Ecole,.
au
maître
aimé
des
élèves,
au
médecin
qui
ne laisse
après lui que des souvenirs de bienveillance et de
dévouement.
Gabriel-Alexandre- Hippolyte-Joseph TourDEs est né
à Strasbourg, le 21 janvier 1810, et nous a été enlevé
vendredi dernier, le 26 janvier 1900, quelques jours
après l'anniversaire de sa naissance; il venait d’entrer
dans sa 91° année.
Bachelier
ëès-lettres,
le
21
juillet
1827,
bachelier
ès-sciences physiques, le 24 novembre de la même année,
M. Tourdes a fait ses études à la Faculté de médecine de
Strasbourg, sous la direction entendue de son père, qui
lui à donné le plus bel exemple de labeur et du culte de
la science.
Comme lui, il a débuté dans la médecine militaire,
comme lui, son amour du travail, son goût pour l’étude
des problèmes
élevés
Professorat,
Médecin des
armées
de la science
d'Italie,
le conduisirent au
Tourdes
père,
pendant
son séjour au delà des Alpes, était devenu lami des
maîtres de l’Université de Pavie, de Volta, de Spallanzani, de Scarpa, dont il fit connaître en France les travaux et les découvertes. En 1801, la Faculté de médecine
de Strasbourg le porta en tête de sa liste de présenta-
tion à la chaire de Pathologie et d'Hygiène.
I cumul
112
FACULTÉ DE MÉDECINE.
ses fonctions universitaires
avec celles de Professeur
à
Le fils devait suivre une voie aussi bien tracée.
Le 8 juin 1829, il entre comme chirurgien-élève
à
l'Hôpital militaire d'instruction.
PHôpital militaire d'instruction où professait
son père;
le 25 novembre de la même année, il est nommé chirurgien sous-aide.
Recu docteur en médecine, à Strasbourg, le 14 août
1832; Tourdes est appelé au Val-de-Grâce, à Paris, avec
le. srade de chirurgien aide-major. Attaché en 1834, à
l'Hôpital militaire de Metz, il revint, l’année après, à
l'Hôpital militaire de Strasbourg, comme professeur ad-
joint. Le 7 octobre 1840, il est nommé professeur titulaire.
Mais M. Tourdes avait un autre but. L'exemple de
son illustre père devait le conduire à la Faculté de médecine. Le 20 février 1845,
il est un des élus à l’Agrégation.
C'était l'époque des grands et mémorables concours
pour le Professurat. Après un échec très honorable, M.
Tourdes prit une glorieuse revanche, et sort victorieux
d’une lutte prolongée avec des émules distingués et
puissants. Le 29 mai 1840, il est nommé à la chaire de
médecine légale, devenue vacante par la mort de Goupil,
qui ne l'avait occupée que pendant une courte durée,
après Fodéré, le créateur de cette importante branche
de la médecine,
M. Tourdes sut s'acquitter dignement de la tâche qui
lui était dévolue. Il démissionna comme professeur à
l'Hôpital
militaire,
fonctions
universitaires
pour
se
consacrer
et aux
études
tout
entier
spéciales
aux
aux-
quelles il s’était voué.
Une ère nouvelle s’ouvrit avec M. Tourdes pour l’en-
seignement de la médecine légale. Il créa pour cette
branche de la médecine, l’enseignement pratique, qui
doit servir de base aux préceptes et sanctionner tout
enseignement théorique.
COMPTES
RENDUS,
113
Le premier, il a compris que le jeune docteur, en
quittant les bancs de l’École « devait être capable de
résoudre un problème de médecine légale, comme il est
apte
à traiter
un
malade.
De
même
que
la
clinique,
écrivait-il, complète les études théoriques de pathologie,
de même une observation spéciale, une véritable clinique
médico-légale, est nécessaire pour initier l'élève à l’art
des expertises et pour le mettre en état d’exercer dignement cette partie des devoirs du médecin ».
C’est à remplir le programme qu’il s'était ainsi tracé,
que M. Tourdes à mis toute son activité, tous ses efforts.
Les
nombreux
cas
médico-légaux
qui
se présentaient
dans une grande ville et ses environs, devaient lui fournir les ressources pour organiser l’enseignement tel qu’il
l'avait conçu. À force de requêtes et de démarches,
ïl
réussit à centraliser à la Faculté toutes les expertises.
Celles qui se prêtaient à une démonstration publique
étaient faites devant les élèves et avec leur coopération.
Les observations microscopiques, les constatations chi-
miques devenaient le sujet de lecons spéciales; des
recherches nécroscopiques et des expérimentations sur
les animaux complétalent ce mode d'enseignement, Un
musée réunissait les pièces provenant des expertises.
L'organisation
de l’enseignement pratique de la médecine légale, telle est la caractéristique de l’œuvre de
Tourdes, œuvre considérable qui ne pût être édifiée sans
labeur, sans difficultés, sans lutte contre des obstacles
et des préjugés de tout genre et de toute provenance;
œuvre considérable, couronnée par le plus légitime
succès .
Quelques-uns
|
d'entre
nous
voient encore,
dans
leurs
souvenirs, le grand amphithéâtre de la Faculté de Strasbourg, trop exigu pour contenir étudiants en médecine
et en droit, médecins civils et militaires, avocats et magistrats, empressés de s’instruire aux savantes lecons,
114
FACULTÉ DE MÉDECINE.
aux intéressantes et fructueuses démonstrations du
maître.
De nombreux et importants travaux et mémoires sur
les questions
et les problèmes les plus divers de la mé-
decine légale forment le monument impérissable d’un
enseignement dont la valeur à si puissamment contribué
à la réputation de la Faculté de Strasbourg.
Les éminents services rendus comme professeur et
médecin
légiste furent récompensés,
dès
1849, par la
croix de la Légion d'honneur.
En outre de l’enseignement de la médecine légale,
M. Tourdes élait chargé de la clinique des maladies
des enfants. La Faculté de Strasbourg, la première, avait
compris dans son enseignement officiel, cette branche
importante de la clinique. C’est Victor Stoeber, Pami et
le collègue de Tourdes, qui avait été chargé le premier
de ce service, en 1837. Notre estimable collègue lui succéda, en 1846 ; il donna un grand développement à l’enseignement de la clinique infantile, toujours activement
fréquentée, non seulement par les élèves, mais encore
par de nombreux praticiens de la ville.
Tandis que M. Tourdes consacrait ainsi la plus grande
activité, et toute sa science à son double enseignement,
il se donnait
encore,
avec
un
dévouement
sans
limite,
toutes les fois qu'il pouvait être utile, à cette
Faculté
alsacienne,
Forget,
qu'avec
Ehrmann,
Stoeber, Schutzenberger,
tant illustrer.
Rappellerai-je qu’il a
d’années, le rapporteur
chargée de rendre compte
Stoltz,
Coze,
Sédillot, Hirtz, Kuss, il devait
été, durant une longue série
de la commission permanente,
des Thèses, et de désigner celle
qui méritait le prix. De 1858 à 1870, ses rapports ont porté
sur près d'un millier de dissertations inaugurales. Ils
sont un modèle de patientes et consciencieuses analyses
et représentent une somme de travail considérable,
COMPTES
RENDUS,
115
Nous devons aussi à M. Tourdes une série d’études
sur des questions d'ordre général, sur l’enseignement
de la médecine et ses réformes, l’organisation et le déve-
loppement de la Faculté et des Hôpitaux de Strasbourg.
Grande encore à été la place occupée par notre vénéré
collègue, en dehors du Professorat. Son profond sentiment du devoir, son grand dévouement pour la profession et le corps médical, pour sa ville natale, lui avaient
fait accepter bien des charges, bien des fonctions, dans
lesquelles il a rendu les plus importants et les plus
utiles services.
Il a été membre de la Commission administrative des
Hospices civils de Strasbourg, membre et secrétaire du
Conseil de salubrité du département du Bas-Rhin, où ses
très nombreux et consciencieux rapports sur les différentes questions de salubrité, d'hygiène, d’épidémiologie
ont été justement remarqués. Il faut citer ici ses mémoires
sur les épidémies de choléra et de 1849, 1850 et 1855,
sur les épidémies qui ont régné en Alsace, de 1864 à
1869,
études qui valurent à leur auteur une médaille de
l'Académie
de médecine. Mentionnons aussi les remar-
quables travaux faits en collaboration avec son ami et
collègue Victor Stoeber sur l’hydrographie, l’hydrologie,
la topographie et l'histoire médicale de Strasbourg et du
département du Bas-Rhin.
La Société de médecine de Strasbourg, l'Association de
prévoyance et de secours mutuels des médecins du BasRhin, le comptaient parmi leurs membres les plus dévoués.
Avec Victor Sioeber, il était l'âme de la Gazette médicale de Strasbourg, dont la collection, depuis sa fonda-
tion, en 1841,
compte parmi les publications médicales
les plus riches en faits intéressants, mémoires importants, documents précieux.
Tel a été M. Tourdes, telle a été son œuvre à Strasbourg jusqu'en 1870.
’
116
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
1870 ! — A cette période fatale, se rattache une page
honorable de la vie de notre estimable collègue.
M. Tourdes était membre de la Cominission administrative des Hospices, et chargé d’un service hospitalier. |
De grands devoirs lui incombaient à la fois comme
administrateur et comme médecin; il sut les remplir.
Pendant
les
sept
longues
semaines
du siège
et du
bombardement, M. Tourdes ne manqua pas un jour à
son service des enfants. Et nombreux ont été les petits
malades dans ses salles, pendant ces tristes journées.
La population enfantine de la ville, non seulement a été
cruellement éprouvée par les maladies, mais encore les
projectiles et leurs éclats y ont fait de nombreuses victimes, victimes bien innocentes des horreurs du siège.
Comme
administrateur,
M. Tourdes a pris une part
des plus actives aux travaux exceptionnels de la Commission des Hospices. Il s’installa à l’hôpital, et contribua
puissamment à toutes les mesures qui ont été prises
pour faire face aux exigences d'une situation sans precédent.
Comment ne rappellerai-je pas la belle conduite de
M. Tourdes, dans cette nuit terrible du 25 août, où les
projectiles ennemis semèrent par toute la ville l'incendie
et la mort, et où malgré le drapeau noir, emblème de la
souffrance, malgré le drapeau de la Croix de Genève, un
obus incendiaire mit le feu à la chapelle du vieil hôpital.
M. Tourdes n’hésita pas un instant à se joindre au personnel valide de l'établissement pour organiser les
secours. Les efforts persévérants de tous empéchèrent
seuls les flammes de gagner les bâtiments contigus
encombrés de blessés et de malades.
Douloureux souvenir !
En 1872, M. Tourdes suit à Nancy la Faculté de médecine.
Dans notre cité lorraine, il réorganise cet enseigne-
COMPTES
ment de la médecine
RENDUS.
117
légale qu’il avait élevé
si haut à
Strasbourg. Retrouver lés ressources nécessaires pour
ses démonstrations pratiques fut son premier souci, et
grande fut sa satisfaction lorsqu'il réussit à faire installer dans les locaux mêmes de la Faculté, une morgue,
qui lui permit de rétablir cette clinique médico-légale
qu’il avait su créer ailleurs, 30 ans auparavant.
M. Tourdes ne consacra pas uniquement ses efforts à
la réorganisation de son enseignement; il apporta
encore la plus précieuse. activité à l’installation et àu
développement de notre École, dont la prospérité lui a
toujours tenu profondément à cœur. Les multiples services qu’il lui à rendus, lui avaient depuis longtemps
assuré l’estime et la reconnaissance générale, lorsqu’en
1879, après la retraite du doyen Stoltz, ses collègues le
désignèrent à l’unanimité pour sa succession.
C’est M. Tourdes qui apporta le plus utile concours:
aux études préliminaires à la construction de notre grand
Hôpital des cliniques, l'Hôpital civil. I fut le rapporteur
de la commission qui élabora le programme à suivre pour
élever ce bel et vaste établissement. Son « Projet de
reconstruction des Hospices civils » reste une étude remarquable où tous les éléments d’une question aussi impor-
tante sont examinés
de la manière la plus approfondie
et avec une exactitude de détails des plus
scrupuleuses.
C'est sous le décanat de M. Tourdes que PHôpital civil:
a été inauguré.
C'est aussi sous son décanat que furent commencées
les premières études qui devaient aboutir à l'élévation de
cet autre monument qui fait tant d'honneur à l’Université et à la ville, l’Institut anatomique.
M. Tourdes avait sa place au Conseil académique, à
l’ancien Conseil général des Facultés, aujourd’hui Conseil
de l’Université. Il a représenté les Facultés de médecine
au Conseil supérieur. de l’Instruction publique,
.
118
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Tant de services importants devaient être officielle.
ment reconnus. M. Tourdes était officier de l'Instruetion
publique; en 1884, il fut promu officier dans la Légion
d'honneur.
Récompense
ment rendu
à l’homme
bien
de
méritée,
science,
nent, au doyen dévoué à la Faculté.
hommage
juste-
au professeur émi-
Le renom du savant, l’autorité incontestée du médecin
légiste et de lhygiéniste désignaient notre estimable
collègue pour les fonctions publiques, M. Tourdes acceptait toutes celles dans lesquelles
croyait pouvoir être
utile, C'était pour lui, non un honneur, mais un devoir
qu’il remplissait avec conscience. Son exactitude augmentait la valeur de sa précieuse collaboration. Il fit
partie de la Commission municipale des logements insa-
|
lubres."du Conseil d'hygiène et de salubrité du départe-
ment. Comme membre et comme vice-président, il s’y
est signalé par de nombreux travaux, par la sagesse de
ses avis, par:la direction imprimée à une institution qui
rend à la population de réels services.
D'une honorabililé professionnelle parfaite, toujoursdisposé à se dévouer pour le corps médical, la confiance
et l'estime de ses confrères l'avaient désigné comme
successeur du regretté Lallement, pour présider l’Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins de Meurthe-et-Moselle. Son dévouement pour l’œuvre
lui valurent le grand honneur d'être appelé à siéger
comme vice-président au Conseil central de l’Association
générale des médecins de France,
exercées jusqu’au dernier jour.
Ces fonctions, il les a
C’est en novembre dernier, en se rendant à une
séance importante de la Commission administrative de
notre Association locale, qu’il a ressenti les premières
atteintes du mal qui devait nous l'enlever.
M. Tourdes vient de s’éteindre après une longue vie,
noblement remplie, vie de labeur, de dévouement pour
COMPTES
RENDUS.
119
la science et l’enseignement, de probité et d’honorabilité
professionnelles, de patriotisme élevé.
Longue est la liste des services rendus par le savant;
imposante aussi celle des travaux du professeur et du
médecin. Comme médecin légiste, M. Tourdes a acquis
une renommée universelle; il est une des gloires françaises de la médecine légale.
Le
talent
du
maître,
sa
grande
bienveillance,
son
entier dévouement pour les élèves, la bonté toute paternelle avec laquelle il les accueillait et s’efforçait de leur
être utile, la simplicité et la bonhomie avec lesquelles il
se plaisait au milieu d'eux, nous tous les avons admirés
et en avons apprécié les bienfaits. Nous en conserverons
le plus reconnaissant souvenir.
maître
restera
gravé
dans nos
Le nom de notre vénéré
cœurs
comme
il
l’est
dans le livre d’or de la Faculté, où ajouté à celui du
père, il marque une période glorieuse d’un grand siècle
de durée.
Ce que M. Tourdes a fait pour la science, pour lenseignement, pour ses élèves, pour sa chère Faculté de
médecine, il l'a fait aussi pour la profession médicale, à
laquelle il était profondément attaché et dévoué. Il avait
le sentiment le plus profond de la confraternité, accordait une estime et une sympathie égales à tous ses
confrères, au plus modeste comme au plus renommé; il
les aimait et recherchait leur compagnie. Son assiduité
à toute réunion de médecins est unanimement
Notre estimable confrère voulait le corps
reconnue.
médical puis-
sant, entouré de la considération générale, du public et
des pouvoirs. En toute occasion, en toute circonstance,
il encourageait les médecins à s'unir, à s’entr’aider dans
l’'accomplissement de leur mission humanitaire, à se
dévouer partout où, de par leurs connaissances spéciales,
ils pouvaient être utiles. Celui que nous pleurons préchait
d'exemple.
120
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
À l'autorité du savant et du maïître, à l'admiration
età la reconnaissance que collègues, confrères, élèves
lui conservaient, s’ajoutaient l'estime et le respect de
tous.
Touchante
était sa réception,
lorsqu'il se présentait
à quelque assemblée de médecins ! Quelle belle fête, les
associations médicales du département des Vosges ne lui
avaient-elles pas préparées, il y a trois ans. Quelle belle
ovation lui était faite, lorsqu'il venait assister à une
séance de Société savante! À Paris, à l'Académie de
médecine, où il aimait aller, heureux d’y retrouver de
ses anciens élèves, aujourd’hui, à leur tour, des maîtres,
chaque fois lillustre Compagnie s’empressait de rendre
un solennel
hommage
au savant
modeste,
universelle-
ment estimé et vénéré, qui à honoré la science ‘et la
profession médicale durant une si longue série d'années.
Outre
ses nombreuses
obligations,
ses multiples
devoirs, M. Tourdes trouvait encore le temps, dans ses
rares loisirs d'homme de science et de médecin de cultiver les leitres. Il affectionnait entre toutes, les études
d'histoire, était membre de l’Académie de Stanislas, et
son remarquable discours sur les origines de l'enseignement médical en Lorraine et la Faculté de Pont-àMousson a été le fruit de ses lectures et de ses patientes
recherches.
Aux services rendus par le savant, aux mérites de la
vie publique, le vénéré M, Tourdes joignait ceux de la
vie privée, les vertus du père de famille. Il en a trouvé la
juste récompense dans le tendre attachement d’enfants
qui ont fait son honneur, et qui jusqu’à ses derniers moments l'ont entouré de l'affection la plus touchante et
des soins les plus dévoués. Cette affection et ce dévouement, ils en avaient eux-mêmes eu l'exemple dans Ia
grande bonté, la bienveillance extrême que leur père
témoignait à tous ceux qui l'approchaient.
Ces qualités
COMPTES
du cœur trouvaient
RENDUS.
121
leur appui, chez
M.
Tourdes, dans
une grande piété,
|
Toute cetie longue vie si honorable et si utile, suscite
des sentiments d’admiration et de vénération profondes.
Elle est un exemple qui fortifie et qui encourage. La
Faculté de médecine, la Cité, le corps médical de la
France entière en conserveront le pieux souvenir.
Cher collègue, cher doyen, cher maître, vous avez
rempli votre mission ; recevez, au nom de la Faculté de
médecine,
que vous
éternel adieu.
Concours
pour
avez tant aimée,
le prix Albert
Victor Parisot.
tant
honorée,
un
Heydenreich-
Rapport sur le concours présenté à la Facullé de médecine par
une Commission
président;
CHRÉTIEN,
composée
WEiss,
de MM.
HERRGOTT,
GRoss,
ROHMER,
rapporieur,
Cette année, le prix Heydenreich-Parisot doit être
décerné à un travail de chirurgie, et c'est M. Louis
Michel, interne des hôpitaux, qui, dans le but d'obtenir
la récompense et l'honneur dont nos anciens et si regrettés maîtres et collègues nous ont transmis le droit de
disposer, nous
présente un travail intitulé:
Considéra-
tions sur les hernies chez les vieillards, M. Michel a
profité de son passage comme interne, à l’hospice Saint-
Julien, pour étudier les hernies qu'il rencontrait fréquem-
ment chez les vieux hospitalisés de l'asile des vieillards
de notre ville, et nous montrer les particularités intéressantes qui ressortent des faits qu’il a eu occasion d'observer, Ces faits sont au nombre d'une soixantaine,
chiffre qui est loin d’être énorme,
comparé aux statisti-
122
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
ques qu’on pourrait appeler monstrueuses, de Berger, de
Wernher, de Mac-Hardy et d’autres, qui portent chacune
sur plusieurs milliers de cas.
Mais cette pénurie n’est pas un si grand défaut et ne
peut surtout lui être reprochée, puisque notre candidat a
su, en étudiant attentivement les faits, en tirer toute la
quintessence, redresser quelques erreurs échappées aux
auteurs qni l’avaient précédé, rectifier certaines opinions
émises sans base d’observation suffisamment étudiée,
indiquer quelques points anatomiques intéressants, enfin,
appuyer d'exemples probants quelques faits encore trop
récents pour être sans conteste admis par tout le monde ;
en un mot, M. Michel a su, dans
son travail, remplacer
la quantité des observations recueillies par la qualité de
ses critiques. Les considérations qu'il émet dans ce
travail
portent surtout
sur la fréquence,
l’étiologie,
le
pronostic des hernies chez les vieillards; puis, dans un
chapitre d'anatomie pathologique, il décrit quelques dissections de hernies qu’il a pu pratiquer, sans résumer :
servilement les descriptions que donnent sur ce point les
livres classiques.
Parlant de la fréquence des hernies chez le vieillard,
M. Michel fait remarquer que, de ce qu'il à pu noter
59 cas de hernieux parmi les 200 pensionnaires de
Saint-Julien, il n’en concluera pas immédiatement que
la fréquence des hernies est de 25 p. 100 chez les vieillards, quoique Malgaigne et Berger aient montré depuis
longtemps que la fréquence des hernies augmente avec
Pâge; ceci montre seulement que les malheureux sans
asile qui sont hospitalisés sur leurs vieux jours ont, en
général, mené une vie assez dure, et les efforts répétés
dans leurs travaux, les traumatismes, le peu de soins de
leurs personnes
sont autant de
causes
qui
augmentent
le nombre des hernies dans cette classe de la société;
cela prouve aussi et seulement, qu'après 75 ans, il y à
COMPTES
moins
de
malades
bandage.
RENDUS.
qui réclament
128
une opération ou un
.
D'autre part, le vieillard a collectionné les infirmités
pendant sa longue carrière; de plus, l’involution sénile
par elle-même est une cause d’affaiblissement de la
paroi abdominale et de relâchement des orifices herniaires; enfin, l’amaigrissement, la toux, l’emphysème, la
sonstipation, l'hypertrophie de la prostate favorisent par
divers mécanismes la production des hernies.
Aussi, d’un graphique tracé par M. Michel, d’après les
}1 hernies rencontrées
>bservés, ressort-il que
chez les 59 individus qu’il a
c'est entre 60 et 70 ans que se
sroduisent le plus fréquemment les hernies.
Je ne suivrai pas M. Michel dans les intéressantes
onsidérations auxquelles il se livre à propos du nombre
le ces hernies et les comparaisons qu’il fait avec les
:hiffres des auteurs compétents, ceux de Berger en parti-
culier; pas plus que nous n’en analyserons en détail son
hapitre
d'étiologie;
je m’arrêterai
seulement
à cette
»pinion qu'il défend et qu'avaient défendue bien avant lui,
Malgaigne, Berger, Le Dentu, Jaboulay et d’autres, à
savoir que l’hérédité joue un grand rôle dans la production
les hernies qui, en cette occurrence, sont souvent doubles,
arfois triples. Pour M. Michel, l'influence
de l’hérédité
erniaire se fait sentir chez l’homme adulte dans 1/3 des
as. Puis, il nous montre la fréquence des hydrocèles et
les varicocèles
chez les
vieillards
atteints de hernies
nguinales.
Dans un bien court chapitre, M. Michel nous parle
tes hernies chez les vieilles femmes, mais pour nous
apporter seulement 2 observations sur les 5 qu'il a
u occasion d'observer. Il est véritablement regrettable
ue Ja pénurie des cas ne lui ait pas permis d'étudier
ss hernies chez les vieilles femmes avec autant de
étails qu’il a pu le faire chez le vieillard ; mais néces-
124
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
sité fait loi, et nous ne pouvons sérieusement faire un
reproche à notre candidat de ne parler que de choses
vues, car les opinions et les critiques émises par lui n’en
ont que plus de poids.
Puis, M.
Michel
nous indique l’évolution et le pronostic
des hernies chezle vieillard: l'impossibilité presqu’absolue
de la guérison spontanée, leur tendance à grossir sous
l'influence des efforts de toute sorte, les accidents herniaires, tels que l’étranglement que la kélotomie appliquée à temps guérit très bien, la péritonite herniaire,
les étranglemenis incomplets et passagers traités favorablement par les applications chaudes plutôt que par le
froid, que le vieillard supporte mal, enfin la colique herniaire.
Un chapitre intéressant d'anatomie pathologique termine le travail de M. Michel : on y trouve les dissections
de deux anciens sacs herniaires cruraux vides et d’une
hernie inguinale inhabitée, dans lesquels les collets
épaissis par une inflammation ne permettaient plus que
difficilement ou même pas du tout la sortie de l'intestin.
Une petite hernie sus-ombilicale à contenu épiploïque
n'a pas présenté grand intérêt. Mais bien plus instructif
est le dernier examen d’une hernie scrotale cæco-appendiculaire rapporté par M. Michel, autant à cause des
détails anatomiques curieux que lui a révélés la dissection, et des dessins très clairs et très nets qui nous les
font facilement saisir, que parce que cette observation
vient s'ajouter à 21 autres déjà publiées par un de
nos collègues, où celui-ci nous montre le cœcum et le
colon ayant glissé sous le péritoine, et pouvant être très
difficilement réduits, sinon même pas du tout, à cause
d’adhérences contractées; partant, la guérison complète
est rarement obtenue et souvent on n'arrive qu’à créer
un anus arlficiel en voulant détacher la portion intestinale dépourvue de péritoine que l’on déchire. C’est là le.
COMPTES
RENDUS.
125
danger de ces sortes de hernies; heureusement que
c'est le plus souvent l'intestin grêle hernié avec le
cœcum qui est étranglé et qui peut être réduit, et qu’à son
tour, dans beaucoup de cas, le gros intestin peut aussi
être disséqué et rentré dans le ventre, ce qui diminue singulièrement la sévérité du pronostic de ces hernies.
J'en ai fini de l’analyse un peu longue du travail que
nous a présenté M. Michel;
mais il s’agit
de faits, et
ceux-ci peuvent difficilement être condensés. Ce travail,
du reste, est semé d'observations cliniques nombreusés,
bien prises, accompagnées souvent de photographies
intéressantes,
et, comme au chapitre de l’anatomie
pathologique, de dessins très nets qui jettent un jour singulier sur une question parfois un peu aride.
Certes, le sujet choisi par M. Michel peut paraître peu
original au premier abord ; depuis longtemps la question
des hernies semble être définitivement mise au point,
qu’il s'agisse des hernies chez les vieillards ou de celles
survenues à tout autre âge. Mais il faut tenir compte à
M. Michel du milieu dans lequel …l a observé; il a eu
précisément le grand mérite de savoir tirer parti des
observations qu'il avait à sa disposition dans un hôpital
de vieillards; il en a profité pour redresser quelques
erreurs, mais surtout pour confirmer quelques points
de la question jusqu'alors encore sujets à caution. Sans
doute, ainsi que je le disais déjà, quelques lacunes
existent dans ce travail; mais elles sont le fait des cir-
constances, du défaut de matériaux, et non d’omission
ou de négligence de la part du candidat. Celui-ci à
montré, au contraire, qu'il est un observateur sagace,
un travailleur consciencieux et, par-dessus tout, qu’il
possède un sens clinique véritable.
M. Michel nous paraît, en tous points, digne d’être
gratifié
du
prix
Heydenreich-Parisot,
qui
doit
décerné, cette année, à un travail de chirurgie. |
être
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
MÉDECINE
1890-1900
M. BERNHEIM, Prefesseur de clinique médicale.
10
Tumeur sarcomaleuse
du
cerveau.
(Communication
ciété de médecine. — Revue médicale de l'Est, 1899, p. 758.)
20 Endocardite
régélante
chez
un
à la So-
typhique. (Communication à
la Société de médecine. —— Revue médicale de l'Est, 1900, p. 56.)
30 Pyélile ascendante et cystlile. (Comm à la Soc. de médecine.—
Revue médicale de l'Est, 1900, p. 56.)
40 De la lubereulose emphysémateuse.
(Gomm. à la Société de
médecine. — Revue médicale de l'Est, 4900, p. 14 )
50 Deus cas de pseudo-tympanisine hystérique (Ventre en ace.
cordéon). (Gomm. à la Soc. de médecine. — Revue médicale de F Est,
1900, p. 245.)
60 Définilion et conceplion
médicale de l'Est, 1900, p. 641.)
générale
de
la
maladie.
(Revue
19 Du pseudo-tympanisme nerveux ou ventre en accordéon.
(Communication au Congrès international de médecine, section de neurologie.}
80 La doctrine de la suggestibilité et ses conséquences.(Discours
prononcé à la 5° section du Congrès international de Psycholegie.)
(Revue des Revues, {et septembre 1900.)
9 Des anesthésies hystériques. Leur mécanisme psychique.
‘Communication à la 45e section du Congrès international de Psychoogie.}
M. Gross, Professeur de clinique chirurgicale.
Às Lithiase biliaire el cholecystectomie. (Gomm à la Société de
nédecine; séances du 9 mai et du 27 juin 1900. — Revue médicale de
"Est, t, xxxit, p, 411 et 500).
So Hémorrhagie utérine el dégénérescence scléro-hystique des
aires. (Oomm. à la Soc. de médecine; séance
2evue médicale de l'Est, t. xxxit, p. 437.)
du
23
mai 1900.
128
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
30 Fibrome ulérin myxomaleux. (Présentation à la Soc. de méd.;
séance du 97 juin 4900. — Revue médicale de l'Est, t. xxxnt, p. 501.)
4 Grossesse tubaire et rupture de la trompe. (Comm. à la Soc.
de médecine; séance du 25 juillet 1900. — Revue médicale de l'Est,
t. xxxu, p. 692.)
5o Les premiers
soins
en
cas
d'accident. (Gonférence faite le
99 octobre 1899 à la Réunion des Médecins de fa Gie des chemins de fer
de l'Est.)
69 Rapport présenté au Conseil de l’Université sur la situation de la
Faculté de médecine pendant l’année 4898-1899.
o Discours prononcé aux obsèques de M. le doyen Tourdes, le
29 janvier 1900. (Revue médicale de l'Est, t. xxxut, p. 66.)
80 Allocution à la séance solennelle du 40 juin 4900 de l'Association
de prévoyance et de secours mutuels des médecins de Meurthe-etMoselle, (Actes de l'Association, exercice 4900; chez Berger-Levrault.)
M. CHARPENTIER, Professeur de physique médicale.
4° Les phénomènes réliniens. (Rapport présenté au Congrès inter-
national de physique, août 1900.)
90 Les oscillations dans les nerfs et dans la rétine. (Gonférence
faite à la section de physique biologique du même
congrès.)
M. Weiss, Professeur de clinique chirurgicale,
40 Quelques fais exceptionnels d'appendicite, (Revue médicale
de l'Est, 4900.)
90 Traitementdes ruptures ulérines pendant Le travail. (Annales
de gynécologie et d’obstétrique, 4900, en collaborat. avec le Dr Schuhl.}
30 Un cas de cholécystostomie par le procédé de Delagenière avec
ablation d’un gros calcul du cholédoque. (Comm. à la Soc. de médecine
de Nancy, 1900.)
40 Ruplure
traumatique
des
voies
biliaires;
laparotomie,
guérison. (Comm. à la Soc. de médecine
de Nancÿ, 1900.)
M. GanNIER, Professeur de chimie médicale,
1° Tentative d'empoisonnement par le sulfate de cuivre. (Ann.
d'hygiène publ. et de méd. légale, 1899, t, zur, pp. 356-362.)
20 Influence de la glucose sur le dosage de l’urée par l’'hypo-
bromite. (En collaboration avec L. Michel. — Journ. de pharm. et de
chimie, 1900, t. x11, pp. 53-61.)
So Influence des inhalations
de
chloroforme sur la teneur du
sang en sucre. (En collaboration avec M. M. Lambert. — Journal de
physiol. normale et patholog., novembre
1900.)
COMPTES
RENDUS.
129
M. P. SPILLMANN, Professeur de clinique médicale.
19 La syphilis et les maladies vénériennes, par E. Finger, professeur à l'Université de Vienne. (Deuxième édition française, traduction
d'après la quatrième édition allemande, avec notes, par les D's A,
Doyon et P. SPIZLMANN. — Félix Alcan, éditeur.)
20 Tumeur cérébrale el neuro-fibromatiose.
Soc. de médecine de Nancy.)
(Gomm. faite
à {a
39 Deuæ cas d'aplasie pancréatique avec diabète maigre. (Gom.
faite au Congrès international de Paris.)
40 Syphilis el Erythème polymorphe. (Gomm. faite au Gongrès
nternational de Paris.)
M. À. Hennçoïrr, Professeur de clinique obstétricale.
10 Un cas d’achondroplasie (Mémoire présenté à la Soc. d’obstét.,
le gynéc. et de pœdiatrie de Paris, Le 2 février 1900.)
20 Appendicite et accouchement. (Comm. faite au XIIIe Congrès
nternat. des sciences médicales, et Annales de gynécologie, août 1900.)
M. Macé, Professeur d'hygiène.
À Recherches sur la teneur inicrobienne des eaux de la Moselle
2 de la Meurthe. (Annales d'hygiène publique et de médecine légale.)
20 Trailé pratique de bactériologie, 4e édition. (1 volume in-8 de
|.200 pages
et 350 figures noires
M.
et coloriées.}
Nicozas, Professeur d'anatomie.
lo Contribulion à l’élude de la fécondation chez les reptiles.
Comptes rendus du XIIe Congrès international de médecine.)
2 Recherches sur Fembryologie des Reptiles.— 1. Contribulion
: l'étude de la fécondation chez les Reptiles. (Archives d'anatomie
nicroscopique, t. Hi.)
39 Sur les rapports
des
cavilés
céphaliques
avec
la poche de
tathhe chez les embryons d'oiseau. (En collaborat. avec M. WEBER.
— Comptes rendus du XITIe Congrès international de médecine.)
40 Note sur la présence de fibres musculaires striées dans la
lande pinéale
de quelques
société de biologie )
Mammifères.
(Comptes rendus de la
‘
M. Meyer, Professeur de Physiologie.
Contractions fibrillaires des veines caves des Mammifères
rdulles. Note préliminaire. (Réunion biologique de Nancy, mars 1900.)
130
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
M. Simon, Professeur de pathologie interne.
Empoisonnement alimentaire par un émait plombifère. (En
coilaboration avec M. le professeur GARNIER. — Archives des maladies
des enfants.)
M. PRENANT,
Professeur d’histologie.
io Notes cylotogiques. N, Contribution à l’étude des cellules
cilides el des éléments analogues. (Archives d'anatomie microscopique, t. I, fase, 2-8.)
;
% Les théories du système nerveux. (Revue génér.
° année.)
3 La
notion
cellulaire
des sciences,
et les cellules trachéales. (Bulletin des
séances de la Société des sciences de Nancy.)
40 Les cellules trachéales de la larve de l'Œstre du cheval.
(Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy.)
50 Présentation ct inierprélation de préparalions de M. G.
Weiss (de Paris) sur la fibrillation du cylindre-axe. (Bulletin des
séances de la Société des sciences de Nancy.)
Go Histologie des organes et des personnes. (Rev. méd. de l'Est.)
70 L'enseignement ralionnel de l'histologie. (Revue générale des
sciences, 11e année.)
8 Sur les cavités céphaliques des repliles. (Bulletin des séances
de la Société des sciences de Nancy.)
9% Différenciation des cils vibraliles sur les cellules de la gra
nulosa dans des foliicules ovaricns kystiques. (En collaboration
avec M. P. Bouin. -—— Bulletin des séances de la Société des sciences
de Nancy.)
100 Analyses critiques dans la Revue générale des Sciences.
110 Collaboration à l'Année biologique.
Travaux du laboratoire d'hislotogie. D' Ch. GarNIER:
De
quelques
délails cylologiques
concernant
les éléments
séreuæ
des glandes salivaires du Rat. (Bibliographie anatomique, t. var.)
— Dr V, ELLERMANN (Copenhague) : Ueber die Schieimsecretion im
Eïileiter der Amphibien. (Anatomischer Anzeiger, t. XVHI, n° 8.)
M. VuiLcemiN, Professeur d'histoire naturelle.
Îo Essai de classification des microbes. (Bulletin de la Société des
sciences de Nancy.)
® Cancers el tumeurs végétales. (Bull. de la Société des sciences
de Nancy.)
30 Qu'est-ce que le Microsporum Audouint Gruby? (Bulletin de
la Société mycologique de France.)
COMPTES
RENDUS.
131
4 Remarques sur la phyllotaxie de l'Impaliens glanduligera.
{Bulletin de la Société botanique de France.)
5° Développement des azygospores des Entomophthorées. (Gompt.
rendus de l’Académie des sciences.)
Go Apocytie ct apogarnie chez lFEntomophthora olæospora.
(Report of the British Association of the advancement of science.)
7e Pourquoi le Museum ne resterail-il pas un établissement
d'enseignement? (Revue générale des sciences.)
80 Sur un cas de saccharomycose humaine. (En collaboration
avec M. E. LEGRaIN. — Archives de parasitologie )
9 À propos des tubes pénicillés des Phyllactinia. (Revue myco-
logique.)
M. RoHmEr,
Professeur de clinique ophtalmologique.
4o De l'angio-mégalie symétrique des paupières supérieures.
(Gongrès international de Paris, 1900, section d’ophthalmologie.)
90 Articles: Plaies de l'œil, Contusions de l'œil, Corps étran-
gers, Blessures de guerre. (Encyclopédie française d’ophthalmologie.
M. VAUTRIN, agrégé libre, chargé du cours de pathologie externe.
1° Sur les rétrécissements inflammatoires du cecum. (Congrès
de chirurgie.)
20 Du
déciduome
malin.
Hystérectomie
abdominale
(Société de médecine de Nancy, le 9 mai 1900.)
80 Sur Les accidents hémorrhagiques graves
rescence
dus à la dégéné-
scléro-hyslique des ovaires, Hystérectomie
totale. (Société de médecine de Nancy, mai 1900.)
40 Les progrès récents
de
la chirurgie.
précoce.
(Discours
séance solennelle de la Société de médecine, 1900.)
abdominale
prononcé à la
M. Reuy, agrégé libre.
4o Note sur l'emploi du forceps dans les occipilo-postérieures.
(Revue médicale de PEst, 15 janvier 1900.)
% De Phemoptysie à répétition.
Un cas de guérison par le
serum gelatineuz. (Revue médicale de l'Est, 45 août 1900).
M. P. Parisor, agrégé libre, chargé de clinique
des vieillards.
des maladies
1 Nourasthénie et vieillesse. (Congrès international de médecine,
section de neurologie, Paris, 1900.)
90 Des hallucinations visuelles
putés. (Congrès
Paris, 1900.)
international
de
complémentaires
médecine, section
chez
les am-
de psychiatrie,
132
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
8° De l'automatisme anbulaloire, son importance au point de
vue médico-légal. (En collaboration avec M. le professeur agrégé
Février. — Revue médicale de l'Est.)
M. GuÉRIN, agrégé,
Sur un caraclère distinctif de loralbumine, des sérines el des
serum globulines. (Journal de pharmacie et de chimie, 45 nov.1900.)
M.
HAUSHALTER, agrégé, chargé de la clinique des maladies
des enfants.
40 La fièvre typhoide
à la
clinique des
de méd. de Nanev, 95 octobre 1899 )
Qc Statistique
de
la fièvre
enfants en 1899. (Soc.
lyphoïae à la clinique des enfants
dans les six dernières années. (Soc. de méd.
bre 1899.)
de Nancy, 22 novem-
& La syphilis héréditaire à la clinique infantile. (Soc. de méd.
de Nancy, 27 juin 4900.)
40 Présentation
de
trois
enfants
d'une même
famille alleints
de favus de l’ongle. (Soc. de méd. de Nancy, 98 février 4900.)
5° Présentation d'une fillette avec lésions hérédo syphililiques
du tarynæ. (Soc. de méd. de Nancy, 28 février 4900.)
60 Présentation d'un enfant épileplique atteint d'atrophie de la
papille. (Soc. de méd. de Nancy, 28 février 1900.)
70 Présentalion de flèches empoisonnées. (Soc. de méd.de Nancy,
22 novembre 1899.)
'
8° Microbes dans la mœælle osseuse au cours des infections et
intoxications chez les enfants et chez les jeunes animaux. (Avec
M. Louis SPILLMANN. — Soc. de biologie de Paris, 20 janvier 1900.)
90 Recherches sur les alléralions de la mælle osseuse dans le
jeune dge au cours des infections el intoæicalions. (Avec M. Louis
SPILLMANN.— Commun. au XIIIe Congrès international de méd. à Paris,
août 1900, section de pathologie générale.)
100 Sur Les effets expérimentaux des inoculalions d'extraits
de malières fécales
de nourrisson à l’élat normal
et patholo-
gique. (Avec M Louis SPILLMANN. — Comm. au XIIIe Congrès intern.
de méd. à Paris, août 1900, section de médecine des enfants.)
Ao Un cas de dermo-neurofibromatose compliquée de phénomênes spinauæ et de déformation considérable de la colonne
vertébrale. (Commun. au XII Congrès internat. de médec. de Paris,
août 1900, section de neurologie.)
M. FÉVRIER, agrégé, chargé de la clinique
et cutanées.
10 Traileiment chirurgical de
(Revue médicale de l'Est, 1900.)
la
des
maladies syphilitiques
blennorrhagie du col utérin.
COMPTES
RENDUS.
133
2% La luberculose testiculaire et son trailement chirurgical.
(Séance annuelle de la Société de médecine de Nancy, 4900.)
30 Rapport Sur la progression des maladies
Nancy. (Société de médecine de Nancy, juillet 1900.)
&
De
l'aulormnalisme
ambulatoire.
Son
vénériennes
importance
de vue médico-légal. (Revue médicale de l'Est, 1900.)
à
au point
M. GuiLzLoz, agrégé.
1o Sur une interprétation
erronée d’une image fluoroscopique.
(Soc. de méd, de Nancy, 18 et 27
de l'Est, 1900, pp. 55 et 87.)
décembre
1899. — Revue
médicale
20 Radiographie des ligaments articulaires du pied. (Soc. de
méd. de Nancy, 27 décembre 1899. — Revue médicale de l'Est, 1900,
p. 89.)
30 Sur l'examen binoculaire avec une simple loupe. (Soc. de
méd. de Nancy, 14 mars 1900.— Revue méd. de l'Est, 1900, p.279.)
& Aléralions osseuses dans le rhumalisme blennorrhagique.
(Soc. de méd. de Nancy, 45 mai 1900. — Revue méd. de l’Est, p. 310.)
50 Action du courant continu sur la nutrilion des tissus. (Soc.
de méd. de Nancy, 25 avril 1900. —
Revue méd,
de l'Est, p. 344.)
Go Sur lu production des rayons X secondaires par le corps
humain el sur un point imporlant de la technique radiographique. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. axxx, pp. 355397, 25 février 1900.)
70 Action du courant continu sur la respiration du muscle pen-
dant sa survie. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. xxx,
pp. 200-208, 22 janvier 1900.)
80 Action du courant continu sur les phénomènes
dans le muscle. (ler Congrès international
d'oxydation
d’électrologie et de radio-
logie, Paris, 4900.)
90 Rhéostat médical. (Congrès de radiol. et d’électrol., Paris 1900.)
100 Dispositif pour l'examen fluoroscopique stéréoscopique.
{Congrès de radiol. et d’électrol., Paris. 1900.)
140 Procédé pour la localisation précise, par la radiographie,
des corps étrangers dans l'organisme. (Congrès de radiologie et
d’électrologie, Paris, 1900.)
1% De l’uction des champs électriques oscillatoires à grande
fréquence sur la respiration du muscle pendant sa survie.
(Congrès de radiol. et d’électrol., Paris, 4900.)
180 Étude de la respiration dans un cas de pseudo-lympanisme
hyslérique. (Soc. de médecine de Nancy,
médicale de PEst, 1900, p. 218.)
28 février 1906. —
Revue
134
FACULTÉ
M
DE MÉDECINE.
ETIENKE, agrégé.
40 Double récidive de la fièvre typhoïde. (Revue médicale de l'Est,
4900, 15 avril.)
20 Dothienentérie
26 janvier.)
apyrétique.
(Soc.
médic.
des hôpitaux,
1900,
80 Note sur l'épidémie de fièvre typhoïde dans les réseaux de
distribution des eaux de Boudonville; ses relations avec les
épidémies antérieures. (Annales d'hygiène pubiique, 1900, février.)
40 Luæation de la hanche au cours de la fièvre typhoïde. (Soc.
de méd. de Nancy, 1900, 24 octobre.)
59 Formation autonome de subslance aggtutinante par l'orga-
nisme fœlal au cours de la fièvre typhoïde maternelle. (Soc. de
biologie, 1899, 3 novembre.)
6e Évolution de la fièvre typhoïde au cours de la syphilis active.
{Archives générales de médecine, 1900, septembre.)
To Accidents pyoseptiques consécutifs aux néoplasmes. (Congrès
internat. de médecine, section de pathologie générale, 4900.)
80 Le traitement sérothérapique du tétanos. (Revue médicale de
V'Est, 1900, 1er septembre.)
90 Purpura hystérique spontané. (Soc. de neurologie, 1899, déc.)
100 Ecchymoses spontanées chez un neurasthénique. (Société de
neurologie, 4899, décembre.)
11° Méningite de la base, de nature hérédo-syphilitique. (Société
de médecine de Nancy. 1899, 13 décembre.)
12 Sclérose en plaques consécutive à l’intoication
bonée. (Revue neurologique, 1900, septembre.)
oxy-car-
180 Documents sur lalcootisme en Lorraine. (Soc. de méd. de
Naney, 1900, 28 mars.)
140 La prostitulion; ses lois, les rapports avec la prophylaxie
des maladies vénériennes, en particulier à Nancy.{(Soc. de méd.
de Nancy, 1900, 24 mai et 24 juin }
. Thèses inspirées. — NÉNOr : Contribution à lélude du pur-
pura
l'étude
dans
des
la fièvre
typhoïde. —
manifestations
Grérasimorr: Contributionà
pyoseplicémiques
consécutives
cancer. — Mansion : Syphilis el tuberculose. — DoumaNorr
au
: Con-
tribution à Vélude de la pneumonie pendant la grossesse. —
Kovarcnorr: La tuberculose pulmonaire dans les armées. —
GenriL: De la peste en Lorraine. — AvraNorr: Contribution à
l'étude des affections nerveuses chroniques consécutives aux in-
toæications aiguës. — Vircer : Le sérum gélatiné en injections
sous-cutanées, dans le traitement des maladies à forme hémorrhagique et des anévrismes de l'aorte. — Jacquor: De l’obstruction
du duodenum.
COMPTES
RENDUS.
135
M. ZILGIEN, agrégé.
15 Observations de pneumothoraæ. {Thèse du Dr DesraRDiNs.)
20 Observation d'oblitération de la veine morte. (Thèse du
Dr FRÉLIER.)
M. FrœLicn,
10 Du trailement orthopédique
agrégé.
de la coæalgie infantile. (Revue
médicale de l'Est, 15 avril 4900.)
2 Enfant opéré avec succès de spina bifida. (Revue médic. de
PEst, 45 janvier 1900.)
30 Hernic propéritonéale étranglée,
(Revue médicale de l'Est, 1er mai 1900.)
sans lumeur
extérieure.
40 Enfant opéré de picd-bot double par le redressement manuel
méthodique. (Revue médicale de PEst, 4er juillet 1900.)
50 Ostéoclasie
pour
genu
valgum
double;
instruments
el ap
pareils nouvèaux. (Revue médicalede l'Est, 4er février 1900.)
60 Contribution
à l'étude du coma vara des adolescents (avec
planches). (Revue d'orthopédie, 4er novembre
1900.)
To Traitement du mal de Pot. (Congrès intern. de médecine. —
Revue d’orthopédie, 4er novembre 1900.)
& Un cas d’éléphanltiasis congénital (avec planches). — Revue
d’orthopédie, 1% mars 4900.)
9 Un cas d'absence congénitale du péroné
(Gazette hebd, de médecine et chirurgie, 4900.)
(avec
planches).
—
100 Traitement de la luxation congénitale de la hanche. (Gong.
internat. de méd., section de chirurgie infantile, 4900 )
io Une erreur d'interprétation des radiographies
dans
le
traitement de la luxation congénitale de la hanche (avec planch.}.
— Soc. de pédiatrie de Paris, 1900.)
1% Un cas de coxa vara des adolescents. (Revue médic. de l'Est,
4er août 4900.)
Thèses du service d’orlhopédie. — G. KESkINEFF : De l’éléphantrasis congénilal. — D. Dimrrrorr: De l’absence congénitale du
péroné. — ETIENNE: Trailement ambulaloire de la comalgie infantile.
M. ScxuxL, agrégé libre.
1o Quelques réflexions
à propos de deux Cas de
ruplure spon-
tanée de l'utérus et de leur traitement chirurgical. (En collabor.
avec M. le professeur Waiss, — Annales de gynécologie, avril 1900.)
20
Hemorrhagie
intra-amniotique
due
au
décollement
du
placenta normalement inséré. (Revue méd, de l'Est, 1900, p. 289.)
‘
136
FACULTÉ
M
DE MÉDECINE.
P. JACQUES,
agrégé.
4 Un cas d'anosmie complète. (Revue hebdom.
de laryngologie,
n° 49, 20e année, 9 décembre 1899.)
20 Traumatisme grave de la paroi orbilaire interne: sinusile
sphénoïidale séreuse secondaire; opéralion ct guérison. (Gazette
des hôpitaux, 12 décembre 1899. — En collabor. avec le Dr WiLHeLm.)
30 Des progrès récents réalisés dans le diagnostic et le traite-
ment des maladies des cavilés annees des fosses nasales (Revue
méd. de l'Est, t. xxx1r, n0 4, 45 février 4900.)
4o Contribution à l'étude des Kystes dentaires du maxillaire
supérieur; leurs rapports avec le sinus maxillaire; leur traile-
ment. (Revue hebd
de laryngol, 21e année,
no 11,17 mars 1900
—
En collab. avec le D' MICHEL.)
5° Causes el mécanismes de la surdité. (Gonférence à la réunion
biologique de la Société des sciences de Nancy, 4 mai 4900.)
60 Les épistaæis el leur traitement. (Revue méd. de
n° 18. 4er juillet 4900. — En collabor. avec M. JRANDELIZE )
l'Est,
70 De la fine innervalion de la membrane du tympan. (Comm.
au Congrès internat. de médec., section d'otologie, Paris, août 1900.)
8& Un cas de Leptoméningite suppurée d’origine olique. (Revue
méd. de l'Est, noS 19 et 94, 1er octobre et 4er novembre 1900, — En
collaboration avec M. PERRIN.)
96 Diverses présentations à la Société de médecine de Nancy.
Travaux de la clinique de laryngologie: M. BERTEMÉS, assistant
libre : Étude anatomotopographique du sinus sphénoïdal, thèse
de doctorat. — Polypes muqueuæ et épilhélioma des fosses nasales.
(Revue hebdom. de laryngol, 2° année, n° 17, 45 sept. 1900.)
M. LAMBERT, agrégé,
1° Lutte contre la mort du cœur, (Comm, à la Réunion biolog.,
avril 4900.)
-
9 Action des inhatations de chloroforme sur la teneur du
sang en sucre. (En collabor. avec M. le prof. GARNIER. — Journal de
physiologie et de pathologie générale, 4900.)
M. P. Bouin, agrégé.
45 À propos du noyau
de la cellule de Sertoli. Phénomènes
de division amitosique par clivage et nucléodiérèse dans certaines conditions pathologiques. (Bibl. anatomique, fase. 5, 1899,
t. VI.)
20 À propos du follicule de de Graaf des Mammifères. Fol-
licules
polyovulaires.
Mitoses
de
maturation
prématurées,
COMPTES
RENDUS.
137
(En collabor. avec M. À. BouIN. — Comptes rendus de La Soc. de biologie, no 2, 13 janvier 4900.)
3 Aléérations du tube séminifère
au
|
de l’alcootisme
cours
expérimental chez le rat blanc. (En collab. avec M. Ch. GARNIER.
— Compte rendu de la Soc. de biologie, n° 2, 43 janvier 1900.)
4 Artésie des follicules de de Graaf et formation de faux
corps jaunes. (Bibl. anat , fase. G, 4899, t. vir.)
50 Sur la différenciation de cils vibratiles sur les cellules de
la granulosa dans les follicules ovariens kystiques. (En collab.
avec M.
À. Prenant.
Bulletin de la Soc. des Sciences de Nancy,
et de
la Réunion biolog , 1900.)
60 Mitoses spermatagénésiques dans le testicule de Lithobius
forfcatus.
Études
sur les variations
de la caryocinèse.
(Comm. faite au Congrès intern, de méd., sect, d’hystologie et embryol.,
août 1900.)
70 Fonction sécrétoire de l’épithélium tubaire chez le cobaye.
(En collab, avec M. Limon. — Comptes rendus de la Soc. de biologie,
novembre 4900.)
80 Collaboration à l’« Année biologique », publiée sous la direction
de M. Yves DNELAGE.
(Analyses pour
le tome iv.)
M. ANDRÉ, agrégé.
io Grenouillette
40 janvier 4900.)
90 Ouverture
à la Soc,
bilatérale
intermittente.
(Bulletin
de l'épaule par un emplätre caustique.
de médecine de Nancy, 13 décembre 1899.)
médical,
(Comm.
8° Tarsectomie postérieure pour tuberculose tibio-tarsienne.
(Comm. à la Soc, de médecine, 24 janvier 1900.)
& Lithiase biliaire et cholécystostomie. Fislule persistante
cholécystectomie secondaire. (Commun. à la Société de médecine,
9 mai 1900.)
5° Calcul du rein. Pyonéphrose.
Soc. de médecine, 25 juillet 1900.)
Go Actinomycose cervico-faciate.
24 octobre 1900.)
M. Ancez,
Néphrotomie.
(Comm.
à la
(Comm. à la Soc, de médecine,
chef de laboratoire
d'anatomie.
lo Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté
de médecine de Nancy. (Semestre d'hiver 1899-1900. — Bibliographie anatomique, t. vint, fase. 1.)
% Recherches
sur le développement
des glandes cutanées
Batraciens. (Comptes rendus de la Soc. de biologie.)
des
138
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
M. À. FRUHINSHOLZ, aide de clinique.
Un cas de hernie
diaphargmatique
avec autopsie.
En collabo-
ration avec le docteur Ch. GARNIER, — (Revue médicale de l'Est, 1900.)
M. Gross, aide de clinique.
40 Deux observations de brülures par la Radiographie (en
collaboration avec M. le professeur agrégé FÉVRIER). (Gommunication
au XIIe congrès de chirurgie, octobre 1899, et Archives provinciales de
chirurgie, 4er mars 1900 )
2 Des communications
appendiculo-intestinales
dans l'ap-
pendicite. (Gazette hebdomadaire, 26 novembre 1898.)
30
Fracture
de
la
malléole
tibiale,
avec
cherauchement,
simulant une luxation du pied en dedans. — (Société
cine de Nancy, 27 décembre 1899, et Revue médicale
4er mars 1900.)
la
4
.
Trois observations d'ablation de cancer
voie périnéale (procédé de M. Quenu). —
de médede l'Est,
du Rectum par
(Bulletin médical,
3 mars 1900,)
M. L. Maizrarp, chef des travaux chimiques.
10 Sur une fibrine cristallisée (%e note). —
l'Académie des sciences, 22 janvier 1900.)
20 Variété cristalline de la fibrine du
Comptes rendus de
sang.
—
(Bull.
de la
Soc. des Sciences et de la Réunion Biolog., Nancy, avril-mai 1900.)
80 Dosage
Paris, t. xx,
colorimétrique
du
vanadiusn.
n° 12, p. 559, 20 juin 1900.)
= (Bu,
Soc. Chim.,
M. G. MicueL, Chef de clinique chirurgicale.
4
Tuberculose
pseudo-lymphadénique
et
lymphadénome.
(Communication à la Soc. de médecine de Nancy, 10 janvier
Présentation de pièces.)
1900. —
20 De la tuberculose pseudo- Lymphadépique (avec une figure),
— En collaboration avec le D' Hocxe. — Revue médic. de l'Est, 1900.
30 Kystes du maxillaire supérieur, rapports avec le sinusmasillaire. Traitement, — (En collaboration avec le Dr Jacques.
— Revue de Moure, 1900).
& Principes généraux de ta chirurgie du cœur. (Conférence à
la Réunion biologique.)
50 Du Pincement latéral de l'Tntestin. (Présentation de pièces,
—
Soc. de méd , 24 mars 1900.)
60 Deux Tumeurs du pied, (Présentat. de pièces.
24 janvier 1900.)
Soc.
de méd.,
COMPTES
RENDUS.
139
T De l'emploi du Sérum gelatiné comme
(Gonfér. à la Réun. hiol.\.
80 De l'embodie pulmonaire,
après
hémostatique local.
les opérations pour
êu-
meurs fivreuses de l'utérus, surtout après l'Hystérectomie.
(Rev. de Gynécol. et de chirurg. abdominale, juillet-août 1900 (nc 4).
9e Appendicite et suppuration des Kystes de l'ovaire. (Bull.
méd. de Paris).
100 Sufure de la rotule par le procéde
(Comm. à la Soc. de méd., 27 juin 1900).
116 Evidement
de la partie supérieure
de Wallas, de Lyon.
du
Hbia, ostéoplastie
directe, procédé de Oltier. (Comm. à la Soc. de méd., 25 juillet
1900).
|
120 Un cas d'Hémimétie. (Présentat. de radiographies. — Soc, de
méd., 25 juillet 4900)
48° Sarecome de l'astragale. Considérations sur les sarcoines
des os du Tarse. (Rev. d'orthop., 1% novembre 1900.)
440 Rupture
tération
sous cutanée directe de l'artère humérale, obli-
consécutive,
Hôpitaux de Paris.)
guérison
sans
gangrène.
(Gazette
|
des
M. PERRIN, aide de clinique.
Un cas de leptomeningite suppurée d'origine otfique. —
(Revue médicale de V'Est, 1er octobre et fer novembre 4900, en collaboration avec M. le professeur agrégé JACQUES.)
M. WEBER,
prosecteur.
Recherches sur les premiers développements du cerveau antérieur chez les oiseaux. (Comptes Rendus du XITIS congrès
international de médecine et Archives d'anatomie microscopique, t. TE.)
RAPPORT
DE
M. BICHAT, Doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
MONSIEUR
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J’ai l'honneur de vous adresser mon rapport annuel
sur le fonctionnement de la Faculté des Sciences pendant
l’année scolaire 1899-1900.
Personnel. —— La chaire de Chimie organique de la
Faculté des Sciences, devenue vacante par suite du départ
de M. Haller, nommé Professeur honoraire, a été transformée, sur la proposition de la Facuité et du Conseil de
PUniversité, en chaire de Chimie physique. C’est la première fois qu'une chaire porte ce nom en France; elle
correspond à un enseignement dont l'importance, long-
temps méconnue dans notre pays, bien qu'il y ait pris
naissance, est considérable, soit qu'on se place au point
de vue de la Chimie pure, soit qu'on considère ses applications. Cette chaire revenait de droit à celui de nos
collègues qui, depuis 1890, consacrait trois conférences
. par semaine à l’enseignement de la Chimie physique,
avec une science, un dévouement et un désintéressement
absolus. Aussi, avons-nous enregistré avec le plus grand
142
plaisir
FACULTÉ DES SCIENCES.
la
nomination
M. P.-Th.
Muller,
questions
de
comme
Professeur
dont la compétence
Chimie
physique
titulaire
de
en ce qui touche les
est incontestable,
et qui
jouit de l’estime et de la confiance de ses anciens maitres,
de ses collègues et de ses élèves.
Le cours de chimie organique a été confié à M. Bouveault, qui était auparavant maître de conférences à la
Faculté des
Sciences
de l'Université
de
Lille,
Depuis
1886, date à laquelle il est entré dans l’enseignement,
M. Bouveault s’est exclusivement occupé de chimie organique dans ses recherches qui embrassent des matières
très diverses dans cette branche de la Science. Pour
apprécier la valeur de ses études, il suffira de rappeler
qu’elles ont valu à leur auteur une partie du prix Jecker
en 1896.
Nous connaissions les beaux travaux de
M. Bouveault
et sa réputation de professeur
était par-
venue jusqu'à nous. Aussi avons-nous été très heureux
de le voir accepter le poste qui lui était offert à Nancy.
Désirant lui témoigner l'estime qu’elle a pour ses travaux, la Faculté l’a proposé pour le titre de professeur
adjoint, qui lui à été conféré par décret du 24 février 1900.
À la même date, M. Saint-Remy, maitre de conférences
de zoologie, à été également nommé professeur adjoint
sur ia proposition de la Faculté, qui a été unanime
pour
désirer que cette récompense fût accordée à l’un de ses
maitres les meilleurs et les plus dévoués,
Grâce à une généreuse subvention du Couseil muni-
cipal de la
ville de Nancy,
Conférences a pu être créée
une nouvelle
à la Faculté
maîtrise
de
des Sciences.
Cette création a pour but de fonder d’une façon définitive
l’enseignement de la chimie appliquée
à la teinture
et à
l'impression, Le titulaire de ce nouveau poste est un de
nos anciens élèves, M. Guyot, docteur ès-sciences qui,
depuis quelques années, s’est livré d’une façon spéciale
à l’étude de cette branche si importante de la Science,
COMPTES
RENDUS.
143
Distinclions honorifiques. — En même temps que
PUniversité de Nancy remportait un Grand-Prix à P'Exposition universelle de 1900, la Faculté
des
Sciences
a été,
de la part des jurys, l’objet de hautes distinctions qu'elle
a été heureuse et fière d'enregistrer.
L'Institut chimique a obtenu un Grand-Prix et l'Ecole
de Brasserie deux Médailles d’or: l’une pour la brasserie
et l’autre pour l’enseignement technique.
Nous devons reporter tout l’honneur de ces récompenses
aux maîtres dévonés qui ont contribué à créer et à développer ces deux institutions. C’est à leur labeur souvent
ingrat et à leur désintéressement absolu que nous devons
les récompenses flatteuses qui nous ont été accordées,
Sur la proposition faite à l'unanimité par sa Commission spéciale, l'Académie des Sciences a décerné l’un de
ses prix les plus importants et les plus enviés, le prix
Lacaze, à notre excellent collègue, M. Biondlot, Elle a
voulu récompenser ainsi ses nombreux et beaux travaux,
notamment ceux qui sont relatifs à la détermination de
la vitesse de propagation d’une perturbation électrique
et des ondes électromagnétiques dans les différents milieux. Nous, qui avons suivi ses travaux et qui sommes
chaque jour émerveillés par l'étendue de son savoir et
par l'extrême originalité de son esprit, nous avons ap-
plaudi de tout cœur
à la récompense bien
méritée que
l'Académie lui a décernée. Nul n’était plus digne que lui
de l'obtenir.
MM. Bouveault et Cuénot ont été nommés officiers de
l’Instruction publique, et MM. Guyot, Delatour et Richard
ont obtenu les palmes académiques.
Laboratoires. — Nous avons terminé cette année la
construction des bâtiments destinés à la Chimie physique,
à l’électrochimie et à l’électrotechnique. Les nouveaux
laboratoires sont bien outillés; ils ont pu être mis à la
disposition des élèves dès la rentrée de l'année scolaire
144
FACULTÉ
1900-1901.
Toute
cette
DES
SCIENCES.
installation
nouvelle
faite, en très grande partie, grâce aux
a pu être
généreuses
sub-
ventions qui nous ont été fournies par les industriels de
la région, auxquels nous témoignons, une fois de plus,
toute notre reconnaissance. Nous avons ainsi complété
notre École de Chimie, vers laquelle ont convergé presque
tous nos efforts depuis une dizaine d’années.
Nous avons la satisfaction de constater que cette École,
qui compte aujourd’hui plus de cent élèves, a atteint
rapidement, grâce à sa bonne organisation, à la valeur
et au dévouement de ses maîtres, un degré de prospérité
que bien peu soupçonnaient, lors de ses modestes débuts,
en 1889. On peut la citer comme modèle; elle n'a rien
à envier aux laboratoires similaires de l’étranger.
Au point de vue de la Science pure et de ses applications, nous
avons
fait un
nouveau
pas,
cette année,
en
créant un laboratoire spécial destiné à toutes les mesures
électriques de précision. Ce laboratoire est muni d'un
outillage aussi perfectionné que le permet l’état actuel
de la Science.
Nous y avons adjoint une
autre série
de laboratoires
destinés plus spécialement aux opérations
industrielles
relatives aux applications de l'électricité. A côté de l’enseignement théorique donné par les maîtres de la Faculté,
nous avons organisé un enseignement pratique qui à été
confié à un ingénieur électricien. Nous avons créé dans
ce but une véritable petite usine électrique où les élu- :
diants trouveront et manieront les modèles les plus
divers de dynamos et de leurs accessoires.
En instituant ce nouvel enseignement, nous avons
cédé au désir exprimé par les industriels, qui ont fait
d’ailleurs à peu près tous les frais d'installation.
Nous aurons fait ainsi une œuvre utile, à la condition
que notre enseignement technique conserve un
élevé,
qu'il
soit vraiment
supérieur.
caractère
Aussi, avons-nous
COMPTES
RENDUS.
145
imposé à ceux qui veulent le suivre l'obligation de faire
la preuve, soit par les grades universitaires qu’ils pos-
sèdent, soit par les examens qu’ils devront subir, qu'ils
sont pourvus des connaissances en mathématiques et
en physique que l’on ne peut acquérir qu’en suivant des
cours d'enseignement supérieur.
Du côté de la Physique, il ne nous reste plus qu’un
seul désir à exprimer : c’est que le laboratoire actuel soil
transféré à côté des
trois Instituts,
chimique,
électrochi-
mique et électrotechnique, sur les terrains que l'Université .
possède grâce à la libéralité de la ville de Nancy. Tous
les enseignements que l’on donne dans ces Instituts ont
un grand nombre de points communs avec l'enseignement de la physique; ils se prêtent aide mutuellement;
il y a un intérêt de premier ordre à les rassembler sous
le même toit ou sous des toits très voisins.
Je dois enfin signaler une lacune regrettable qui existe
dans l’organisation de nos laboratoires d’histoire naturelle.
Nous n'avons aucun local bien aménagé pour les expériences de cultures expérimentales, ou pour l'élevage des
petits animaux. Or, les recherches de biologie, si intéressantes, ne réclament pas seulement un petit coin de laboratoire et de la lumière, comme les études microscopiques ;
elles exigent la possibilité de faire des élevages de longue
durée, Jusqu’ici,
faute de mieux, on a accumulé
plantes,
cages et aquariums dans la grande salle des travaux pratiques. La gêne qu'ils occasionnent, les déménagements
nécessités par chaque séance de travaux, nous font désirer
vivement la création d'un local spécialement aménagé
pour ce genre de recherches. D'autre part, nous n’avons
aucune salle pour recevoir les collections botaniques autres
que l’herbier, soit qu'il s'agisse des échantillons qu’il est
utile de montrer dans certains cours de physiologie vég'étale, soit qu’il s’agisse des produits intéressants à conserver qui proviennent des cultures expérimentales,
146
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
‘ Enfin, les collections de géologie, qui s’enrichissent
chaque jour, soit par les dons généreux qui nous sont faits,
soit grâce aux échantillons recueillis par le professeur et
ses élèves, ont fini par remplir toute la place dont
nous pouvons disposer. C’est à peine si on peut se mou-
voir au milieu de celles que l’on peut exposer; les autres
sont reléguées dans des caisses remisées elles-mêmes
dans les caves ou dans les greniers. Là encore un
agrandissement est désirable.
Doctorat d'Etat. —
M. Florentin, préparateur
d’'His-
toire naturelle à la Faculté des Sciences, a présenté,
comme thèse de doctorat, une étude sur la faune des
mares salées de Lorraine. Il a cherché d’où viennent les
êtres qui peuplent les lacs salés situés loin de la mer et
quelles sont les modifications qu’ils présentent. Il à
montré, sur une petite échelle, comment a pu se faire
autrefois le peuplement des milieux nouveaux,
aux
dépens d'espèces préexistantes d'une plasticité particu-
Bière, apportant ainsi une contribution d’une rare précision aux théories sur l’origine des espèces.
M. Florentin a été admis au grade avec
la
mention
honorable.
Doctorat d'Université. — Pendant
la dernière année
scolaire, la Faculté à délivré deux diplômes de docteur
de l’Université de Nancy
à deux de ses élèves,
MM. Meyer et Grégoire de Bollemont.
M. Meyer avait pris pour sujet de son travail l’étude
de la résistance électrique du
soufre à l’état liquide ; il
est parvenu à élucider certains points encore insuffisamment éclaircis malgré les recherches de plusieurs physiciens. Les expériences de M. Meyer ont été faites avec
un zèle infatigable et un soin scrupuleux. Plusieurs des
résultats qu'il a obtenus resteront acquis à la science.
COMPTES
RENDUS,
147
Aussi le jury a-t-il été heureux de lui conférer le titre de
Docteur de PUniversité de Nancy avec mention honorable.
M. Grégoire de Bollemont a soumis à Pexamen du jury
un travail sur quelques dérivés oxyméthéniques des
éthers cyanacétiques. Ce travail se rapporte à l'étude des
propriétés que possèdent, dans une molécule organique,
les atomes d'hydrogène qui sont voisins de groupements
négatifs. L'étude chimique
de plusieurs
dérivés
obtenus
a été complétée par l’examen de quelques-unes de leurs
propriétés physiques dans le but de déterminer leur constitution. Les résultats obtenus ont valu à l’auteur de ce
mémoire le titre de Docteur de l’Université de Nancy,
avec la mention honorable.
Agrégation.
des
Sciences
— Au dernier concours
mathématiques,
trois
de l’agrégation
de
nos
élèves,
MM. Parrod, Renaud, Serrier, et un de nos anciens
élèves, M. Cailier, ont été déclarés admissibles. L’un
d'eux, M.
Serrier, a été reçu définitivement
avec le n° 6.
ÉTUDIANTS.
Le nombre
des étudiants de la Faculté des Sciences
pendant l’année scolaire
1899-1900 a été de 314,
partissant de la façon suivante :
se ré-
5 candidats à l’agrégation;
100 candidats aux certificats d'études supérieures;
79 candidats au certificat P. C. N.;
94 élèves de PInstitut chimique ;
21 élèves de l'École de brasserie; :
43 élèves ne suivant que certains cours et w’aspirant à aucun
grade;
Toraz
2 candidats au doctorat d'Université.
: 314.
Parmi
Français.
ces étudiants,
il y avait 27 étrangers
Parmi les 94 élèves de l’Institut chimique,
et 287
44 se sont
148
FACULTÉ DES
présentés aux
certificats
SCIENCES.
d'enseignement
supérieur, de
telle sorte que le nombre total des étudiants candidats à
ces certificats a été de 144.
COLLATION
I. —
DES
GRADES.
Certificats d'études supérieures.
À. —
Session
de novembre
1899.
29 candidats étaient inscrits pour l’obtention de un ou
plusieurs
certificats.
Ces 29 étudiants ont
subi 81 exa-
mens.
28 certificats ont été délivrés, savoir :
2
À
4
8
de calcul différentiel et intégral;
d'analyse supérieure;
de chimie générale;
de géologie;
2 de physique appliquée;
1 de minéralogie; 2 de zoologie;
3 de botanique.
Toraz : 93.
B. — Session de juillet 1900.
73 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d’un ou
plusieurs
certificats;
ces 73 étudiants ont subi 87 exa-
mens.
69 certificats ont été délivrés,
savoir :
2 de calcul différentiel et intégral;
2 de mécanique rationnelle;
3 d'astronomie;
À
de géométrie supérieure;
6 de physique générale;
5 de physique appliquée;
45 de chimie générale;
10 de chimie appliquée;
À de minéralogie;
10 de géologie;
6 de zoologie;
Toraz
:
8 de botanique.
69,
COMPTES
RENDUS.
If. — Diplôme
149
de chimiste,
Le diplôme de chimiste institué par
la Faculté
des
Sciences à été délivré par une commission composée des
professeurs de l’Institut chimique à quinze étudiants ; ce
sont MM. BoicEauU, MAIRE, MENTREL, GRÉGY, CAMPAGNE,
PETIIJEAN, HARTMANN,
ISRAËL,
III,
ROYER,
FERRY,
GRAFFE
BAUER,
BROHM,
VALANCE,
et GODEL.
— Certificat de l’enseignement préparatoire
sciences physiques. chimiques et naturelles.
des
80 candidats se sont présentés; 56 ont été admis au
grade :
a
En
SESSIONS
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»
167.74 0/0
Juillet 4900 ...,.,.,.,,,.,,,,.
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35
»
»
»
»
174,42 0/0
IV.
—
Baccalauréat.
250 candidats se sont présentés aux divers baccalauréats, dont 132 au baccalauréat classique (lettres-mathématiques); 102 au baccalauréat moderne (lettres-mathématiques) ; 16 au baccalauréat moderne (lettres-sciences).
Les résultats des examens sont donnés
bleaux ci-dessous :
dans les {a-
150
FACULTÉ
DES SCIENCES.
A. — Baccalauréat classique (lettres-mathématiques).
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SESSIONS
ES
Z.
MENTIONS
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2
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8
&
25
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13,8 0.0
|33,39 0/0
[54,250,0
B. — Baccalauréal moderne 2° partie, 2° série
(lettres-sciences).
A
SESSIONS
MENTIONS
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Novembre 1899 ..,.,....
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C. — Baccalauréat moderne 2° partie 3° série
(lettres-mathématiques).
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6
4
8 | 47
49
53
6
À
8
37
COMPTES
SERVICE
RENDUS.
151
MÉTÉOROLOGIQUE.
Pour les raisons indiquées dans notre rapport de l’année dernière, aucune modification
n’est à signaler dans
le service météorologique, qui fonctionne toujours avec
la plus louable régularité.
Deux instituteurs, correspondants
météorologique
départementale,
ont
de la Commission
été
récompensés
cette année par M. le Ministre de F’Instruction publique :
MM. CAUFMENT, d'Hussigny, et MARCHAzr, de Pexonne.
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LA
Grâce à la libéralité du Conseil
FACULTÉ,
général
de Meurthe-
et-Moselle, de la Municipalité de Nancy et de la Société
industrielle de l'Est, la Faculté a pu décerner les prix
suivants :
|
1° Prix de licence
MAIRE, CHEVALLIER,
2° Prix
de
: MM.
PAGEL,
MENTREL,
l’enseignement
DEMENGEON,
NAVEL.
des Sciences
chimiques et naturelles : M. MAHAUT.
8° Prix de la Société industrielle de l'Est :
Prix de l'année { M. MARCHAL,
eX-ÆGUO :
M. DrouUxoT.
Prix
de
2
année
: M.
MOLLY,
GUITARD.
Prix de 3° année : M. BoILEAU.
physiques,
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
M. Froquer,
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
4899-1900,
professeur d'analyse :
10 Sur le mouvement d'un fil dans l'espace. (Gomptes rendus de
l’Académie des sciences, 25 juin 1900.)
20 Sur le même sujet. (Gomptes rendus de F Académie des sciences,
9 juillet 1900.)
80 Sur les équations du mouvement d'un fil en coordonnées quelconques. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 9 juillet 1900.)
40 Sur le mouvement d’un fil dans un cas où il présente partout
égale chance à la rupture. (Bulletin de la Société des sciences de
Naney, juin-juillet 1900.)
50 Sur les équations intrinseques du mouvement d’un fil et sur le
calcul de sa tension. (Comptes rendus de l’Académie des sciences,
22 octobre 1900.)
60 Sur l'énergie solaire et son rôle dans l’industrie. (Bulletin de la
Société industrielle de l'Est, année 1899.)
70 Sur la photographie des astres. (Bulletin de la Société lorraine
de photographie, année 1906.)
8o Sur l'éclipse de soleil du 28 mai 1900. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy, mars 1960.)
90 Compte rendu de l'Année 1899-1900 à l’Académie Stanislas.
(Mémoires de l’Académie Stanislas, 1899-1900.)
100 Les sciences mathématiques et astronomiques à l’Académie
Stanislas. (Rapport envoyé pour PExposition.)
io Un article
année 4900.)
bibliographique.
(Revue
générale
des sciences,
M. LaAcOUR, professeur adjoint de mathématiques :
10 Formules elliptiques pour
l'étude
des mouvements de
‘Annales de l’École normale supérieure, juin 4900.)
Poinsot.
do Sur la surface de l'onde el la surface correspondante d'élasticité,
Nouvelles Annales de mathématiques, août 1900.)
154
FACULTÉ
M. Vocr,
Une
DES
SCIENCES.
professeur de mathématiques appliquées :
application
de
mathématiques, 1900.)
la formule
de Stokes.
(Nouvelles
Annales de
M. BrcHar, professeur de physique :
Rapport
sur
les phénomènes
actino-électriques
produits par
les
rayons violets. (Congrès de physique de 1900.) {En collaboration avec
M. SWYNGEDAw.]
M. R. BLONDLOT, professeur de physique :
10 Sur les principes de la mécanique.
philosophie de 4900.)
(Bibliothèque du Congrès de
20 Rapport sur la détermination expérimentale de la vitesse de
propagation des ondulations électromagnétiques. (Gongrès de phy-
sique de 1900.) [En collaboration avec M. G. Gurron.]|
M. PERREAU, maitre de conférences de physique:
19 Sur l'influence des rayons X sur la résistance électrique du
sélénium. (Comptes rendus, décembre 1899.)
20 Collaboration au Journal de Physique. (Analyse d'articles parus
dans le Philosophical magazine.)
30 Éclairage électrique. (Analyses d'articles parus dans le Philosophical magazine.)
M. Gurron, chef des travaux de physique :
Ao Vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le
bitume et le long de fils noyés dans le bitume. (Comptes rendus,
23 avril 1900).
20 Sur la constante
diélectrique
de la glace pour
électro-magnétiques. (Comptes rendus, 93 avril 1900.)
les radiations
3e Rapport sur la détermination expérimentale de la vitesse de
propagation des ondulations électro magnétiques. (Rapport présenté
au congrès de physique.)
M. ARTH,
(En collaboration avec M. BLONDLOT.)
professeur de chimie industrielle,
Gas de transformation rapide de bois en une substance semblable
à un incombustible fossile, (Gomptes rendus, 1900, t. cxxxI, p. 719.)
M. GuNTz, professeur de chimie minérale.
Sur les amalgames de sodium et de potassium. (Comptes rendus,
+. cxxxl, p. 182.) (En collaboration avec M. FÉRÉE.)
COMPTES
RENDUS.
155
M. P.-Tx. MULLER, professeur de chimie physique.
40 Sur le calcul de la valeur exacte de la conductivité moléculaire
Bull. Soc.
chim.,t.
xxtir, p.324.)
2 Sur le coefficient d'association des molécules liquides, et
30 Sur l'association
de l’eau et sa chaleur
spécifique.
(Bull. Soc.
“hiva., t, xxrt, p. 325.)
40 Etudes optiques préliminaires sur les dérivés oximidés. (Bull.
Soc. chim., t. xxtr, p. 610.) (Notices).
50 (En collaboration avec M. HALLER): Sur les réfractions molécuaires, les dispersions moléculaires et le pouvoir rotatoire spécifique
le quelques alcoylcamphres. (Comptes rendus, t. cxxix, p. 1005.)
60 Sur les volumes moléculaires de quelques dérivés du camphre.
En collaboration avec M. HaLLer). (Comptes rendus, t. cxxx, p. 221.)
70 Collaboration à « l’Éclairage électrique ». (Comptes rendus de
ravaux d’électro-chimie, t. xxt, p. 456-466; t. xxrtr, p. 409-120.)
M. Perir, professeur de chimie agricole.
45 Sur les dextrines de saccharification. (Comptes rendus,
0 août 1900.)
20 Sur les matières azotées du malt. (Comptes rendus, 30 juillet.)
En collaboration avec M. LABOURASSE.)
30 Même sujet. (Comptes rendus, 6 août 4900.) (En collaboration
vec M. LABOURASSE.)
4 Bulletin no 2 de
‘M, Moxaz et RAUX.)
l'École
de
Brasserie.
‘
(En collaboration
avec
M. BouvrAuLrT, professeur adjoint de chimie.
40 Sur
. 1018.)
la formule
20 Synthèse
de
de
dérivés
constitution
du
du
cyclopentane
éthyle. (Bull, t. xxt, p. 1019.)
80 Sur l’acide à diméthylisocrotonique
camphre.
au
moyen
(Bull,
de
t,
xx,
l’adipate
(2 diméthythuténoïque 3).
jull., t, xxt, p. 4062.)
40 Synthèse totale de la phorone de l'acide camphorique. (Gomptes
ndus, t. xxx, p. 415.)
5e Synthèse de dérivés du cyclopentane à Pacide de l’adipate
éthyle Il, synthèse totale de la phorone du camphre. (Bull, t. xxH7r,
460.)
Go Rhodinol et citronnellol. (Bull., t. xxx, p. 458.) Sur la transrmation du rhodinol en menthone. (Bull., t, xxu1, p. 463.)
T Sur l'anhydride ethyloæalique. (Bull., t. xxut, p. 509.)
80 Action de l'acide nitrique fumant sur le cumphène.
XXIIL,
p. 590.)
(Bull.
156
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
90 Procédé de synthèse d'homologques supérieurs de l’éther acétylacétique et de l'acétylacétone. (Gomptes rendus, t. cxxxt, p. 45.)
100 Sur la nitration directe dans la série grasse. (Comptes rendus,
t. oxxxt, p. 687.) (En collaboration avec M. Wan.)
110 Action de l’hexaméthylène tétramine sur les éthers des acides
chlor et bromacétiques (Bull., t, xxrr, p. 660.) (En collaboration avec
M. Locquin.)
M. MinGuin,
lo Délermination
maître de conférences :
cristallographique de Panilidométhènecyanacé-
tate d'Éthyle. (Thèse d'Université, Grégoire de Bollemont, juillet 4900).
20 Dédoublement du benzal-camphre racémique. Isomorphisme des
deux composants actifs. (Gomptes rendus, t. oxxx, p. 510.)
30 Action de l’acide bromhydrique sur le benzylidène-camphre
droit. Benzyl-camphre monobromé. Acides benzylidène campholique
et phényloæy campholique droits. (Comptes rendus, t. oxxx, p. 1861.)
[En collaboration avec M. HaLLeR.]
M. Guyor, maitre de conférences de chimie :
Étude sur la tautomerie de l'acide benzoylbenzoïque. (Comptes
rendus, t. cxxix, p. 1218.) [En collaboration avec M. HaLcER.]
M. FÉRÉE, chef des travaux :
Sur les amalgames de sodium el de potassium.
t. oxxx1, p. 182.) [En collaboration avec M. GüunTz.]
(Gomptes
rendus,
M. GRÉGOIRE DE BOLLEMONT, préparateur de chimie:
Etude de quelques dérivés oxyméthéniques deséthers cyanacétiques.
(Thèse de doctorat d'Université soutenue à Nancy le 16 juillet 1900.)
M. TnouLer, professeur de minéralogie :
1o Sur une expérience relative aux courants sous-marins. (Gomptes
rendus de l’Académie des sciences, t. exxix, p. 891, 27 novembre 1899.)
2% Évaluation approchée de la dénudation du terrain crétacé des
côtes normandes. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CXxIx,
p. 1043, 11 décembre 1899.)
80 Les grands sondages
océaniques.
(Revue
des
Deux
Mondes,
t. cuvin, pp. 202-218, 1er mars 1900.)
46 À propos de télégraphie sous-marine. (Yacht, journal de a
marine, 49 mai 1900, p. 229.)
5o Les cycles de transformation de la matière dans l'Océan. (Revue
maritime, t. cizv, p. 37, avril 14900.)
60 Étude de lithologie sous-marine dans l'Iroise. (Comptes rendus
de l’Académie des sciences, t. oxxx, p. 1420, 21 mai 4900.)
79 Fixation des argiles en suspension dans l’eau par les corps po-
COMPTES
reux.
(Gomptes
rendus
44 juin 4900.)
RENDUS.
de l’Académie
,
157
des sciences,
t. oxxx, p. 1639,
80 Analyse mécanique des sols sous-marins. (Annales des Mines,
avril 4900.)
9o Les phénomèmes volcaniques dans leurs rapports avec l'océanographie. (Revue maritime, t. oxzvi, pp. 35-69, juillet 4900.)
400 Fixation par les corps poreux de l'argile en suspension dans
l’eau. (Gomptes rendus de l’Académie
bre 4900.)
|
des sciences, t cxxxr, 15 octo-
419 Publication des feuilles 1, IT, IIT, IV, VIT de l’attas de lithologie sous-marine des côtes de France. (Ghallamel, éditeur, Paris.)
M. À, CHEVALLIER, préparateur de minéralogie :
Forme cristalline de la tétraphénylpyrrolone. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy, 1900.)
M. Guénor, professeur de zoologie :
40 La fonction excrétrice du foie
tique d’un travail de Biedermann
expérimentale,
t. vn, notes et revue.)
des
Gastropodes
et Moritz.
Pulmonés,
cri
[Archives de zoologie
20 Sur la détermination du sexe chez les animaux. (Bulletin scien-
tifique France et Belgique, t. xxxir.)
35 La distribution des seres dans les pontes de pigeons (Comptes
rendus, t. Gxxxr, n0 49.)
& Présentation d'une poule à plumage de coq. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. 1, fase. &.)
50 Le Puceron lanigère du pommier. (Office agricole de la Stat'on
agronomique de Naney, n°0 2, février 4900.)
60 Les Fourmis, conférence faite à la Ligue de l’enseignement.
(Progrès de l'Est, 11 mars 4906.)
70 Analyses criliques des thèses de doctorat et d'ouvrages scientifiques. (Revue générale des sciences, 102 année, no 21; {1e année,
nes 3, 14, 20.)
M. Sar-Renmy, professeur-adjoint de zoologie:
19 Sur le développement embryonnaire des Cestodes. (Gomptes
rendus de l’Académie des sciences, t. Oxxx.)
20 Recherches sur le développement embryonnaire dans le genre
Anoplocephala. (Archive de Parasitologis, t. in, 4 pl. double.)
30 Collaboration (analyses critiques) à l'Année biologique. (T. 1v.)
. M. HecuT, chef des travaux d'histoire naturelle :
Collaboration
{analyses critiques) à l’Année biologique.
(FE, 1v.)
158
FACULTÉ DES SCIENCES.
M. Bouin, préparateur de zoologie:
4° 4 propos du follicule de de Graaf des mammifères. Follicules
polyovulaires. Mitoses de maturation prématurées. (Comptes rendus
des séances de la Société de biologie, séance du 13 janvier 1900.) [En
collaboration avec M. P. Boux.]
2 Origine des corps adipeux chez Rana temporaria (L.) {Bibliographie anatomique, année 1899, fasc, 6.]
80 Expulsion d'ovules primordiaux chez les tétards de grenouille
rousse. (Bibliographie anatomique, année 1900, fasc. 1.)
|
&
Ébauche
génitale
primordiale
chez
Rana
temporaria (L.).
{Bibliographie anatomique, année 1900, fasc. 2.)
5o Histogenèse de la glande génitale femelle chez Rana temporaria
(L.). (Archives de biologie, t. xvi, pp. 201-832, 4 pl.) (Thèse de doc-
torat d’État.)
6° Collaboration (analyses critiques) à l’Année biologique. (T, 1v.)
M. FLORENTIN, préparateur d'histoire naturelle.
Etudes sur la faune des mares salées de Lorraine. (Thèse de doc-
torat d'Etat. — Annales des sciences naturelles, 8° série, t. x.)
M. Gain, maître de conférences de botanique.
1° Expériences sur la valeur
des graines
floraison. (Office agricole, ne 2, 1900, p. 42.)
issues
d’une
deuxième
2 Sur la vulgarisation des connaissances agricoles dans les campagnés. (Rapport au Congrès international de l'enseignement agricole,
44 juin 1900.)
30 Sur les embryons du blé et de l'orge pharaoniques.
rendus Académ. des sciences, Paris, 41 juin 1900.)
4 Sur la tricotylie et l'anatomie des plantules
(Comptes
de Phaseolus trico-
tylés. (Revue générale de botanique, t, x1x, p. 369, 4900. 1 br. 95 p.,
avec figures dans le texte et planches.)
5° Sur les graines de l'époque mérovingienne. (Gongrès de l'A. F.
A. S., Paris, 1900, t. 1.)
6° La sélection des graines. (Office agricole, n° 8, p. 45, 1900.)
7° Les Universités
et l'enseignement
supérieur
de
l’agriculture.
(Gongrès international de l’agriculture (5 juillet 1900) et Congrès international
de l’enseignement
agricole. —
Revue
générale
pures et appliquées, t. xx, n° 46, p. 964-76. 1900.)
8
Analyses
critiques
d'ouvrages
scientifiques.
des
sciences
(Revue
générale
des sciences, t, x, n0 21, p. 833; — t, xt, n0 5, p. 256, no 9, p. 651.).
M. R. MAIRE, préparateur de botanique.
1° Sur les phénomènes cytolngiques précédant et accompagnant la
formation de la téleutospore chez le Puccinia liliacearum Duby.
(Compte rendu, 20 novembre 1899.)
-
COMPTES
RENDÜS.
159
20 Plantes rares ou nouvelles pour la région de Gray. (Bull. Soc.
grayloise d'émulation, 1899.)
3 Un parasite d'Encelia tomentosa Walp. (Bulletin acad. internat.
de géographie botanique, 1er février 1900.)
.
4 Quelques Urédinées et Ustilaginées nouvelles ou peu connues.
(Bulletin de la Soc. mycologique, 31 mars 4900.)
5° Sobre una nueva Uredinea Chilena. (Revista Chilena de historia
natural, Valparaiso, 1v, 4er avril 4900.)
6° L'évolution nucléaire
nique, 1900.)
chez
les Endophyllum.
(Journal
de bota-
T° Sur la cytologie des Hyménomyrcètes. (Comptesrendus, 9 juil. 1900.)
8 Sur un nouveau Botryosporium. (Note préliminaire. — Bull. de
la Soc, des sciences de Nancy, juin-juillet 1900.)
90 Contributions à l'étude de la flore de la Haute-Saône. (Fascicule 1v. — Bull. de la Soc. grayloise d’émulation, 1900.)
40° Une excursion au Hoheneck. (Revue d'Alsace, 1900.)
41° Amand Gasser (1832-1899). Notice biographique. (Bulletin de la
Soc. grayloise d'émulation, 4900.)
120 Quelques excursions mycologiques dans la Haute-Saône. (Bull.
de la Soc. grayloise d’émulation, 1900.)
M.
NIckLÈS,
professeur
adjoint.
4 Excursion du 18 août 1898 à Varangéville et à Saulœures.
(Bull, de la Soc. belge de géologie, et paléontologie et d’hydrologie,
t. xItr, 1899.)
2 Note sur la vallée de la Sorgues. (Feuille de Saint-Affrique.) (Bull.
de la Carte géologique de France, mai 4900. — Ministère des Travaux
publics.)
80 Sur un aptychus de Sonninia du bajocien
Nancy. (Bulletin de la Soc. des sciences de Nancy.)
des
environs
de
M. AUTHELIN, préparateur de géologie.
1° Terrains secondaires. (Feuille de Saint-Affrique.) (Bull. des services
de la Carte géologique de France et des topog. souterraines, mai 1900.)
90 Sur le calcaire ocreuæ. In Nicklès (Excursions du 40 août.
soc. belge de géologie, t. x1I1, 1899.)
30 Sur le Toarcien des environs de Nancy. Ibid.
Bull,
M. Mirvor, chargé d’un cours complémentaire de météorologie.
4° Répartition
des pluies
dans
le
département
de
Moselle. (Bull. de la Commission météorologique, 1899.)
Meurthe-et-
90 Chronique du Bulletin de la Soc. de géographie de l'Est,
RAPPORT
DE
M. KRANTZ,
Doyen de la Faculté des Lettres
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
MONSIEUR LE RECTEUR,
DE LA FACULTÉ
1859-1900
MESSIEURS,
Notre personnel a subi des modifications
qui ont été
pour la Faculté un mélange de joie, de regrets et, au
dernier moment, de tristesse profonde.
Nous avons eu d’abord le contentement de voir nous
revenir un collègue des plus anciens, que son état de
santé avait forcé de demander un congé d’un an:
M, Etenne, docteur ès-lettres, professeur au Lycée,
chargé depuis plus de quinze ans. de deux conférences
complémentaires d’ancien français, a pu reprendre ses
lecons, heureusement guéri d'une longue maladie éner-
giquement supportée. Son robuste tempérament et sa
force morale ont triomphé de cette douloureuse épreuve
qui n’a rien enlevé à notre excellent auxiliaire de son
entrain tii de sa vaillance professionnels.
M. Etienne avait été suppléé par M. Harmand, comme
lui docteur ès-lettres et professeur au Lycée. Cet intérim
a laissé aux étudiants aussi bien qu’au titulaire de la
chaire de littérature française une impression très favorable, avec le vif regret de le voir finir. Pourquoi
faut-il
que nous ne puissions nous réjouir du retour de
M. Etienne sans avoir à déplorer, par un fâcheux contre-
coup, le départ de M. Harmand? Rien ne serait si simple
162
FACULTÉ
DES LETTRES.
pourtant ni si avantageux que de les garder tous deux,
si PEtat, ou, à son défaut, l'Université nous en donnait
le moyen; et certes il y a place pour tous deux, depuis
longtemps et largement, dans l’enseignement du fran-
çais à la Faculté de Nancy.
Par un arrêté ministériel
de
la fin de septembre,
nous perdons M. Baldensperger, que son talent et son
mérite ont désigné au choix du ministre pour un poste
meilleur. Notre jeune maître de conférences a été appelé
à l’Université de Lyon pour y recueillir la succession de
M. Texte, prématurément enlevé par la mort; il y est
chargé du cours de littératures modernes comparées,
pour lequel il s'était spécialement préparé, signalé et
mis hors de pair. La valeur de ses thèses de doctorat,
le succès de sa soutenance en Sorbonne, la distinction
de son enseignement public à Nancy lui ont créé bien
vite des droits à un avancement que nous avons eu le
regret de ne pouvoir pas lui offrir sur place; et, je puis
bien le dire, c’est avec un sentiment de déception attristée
que ses collègues, et surtout ceux de ses collègues qui
furent ses maîtres, ont dû laisser partir cet ancien élève
d'élite et de prédilection, dont ils avaient jalousement
souhaité la collaboration magistrale et favorisé les débuts
dans la carrière.
Mais
je
m’empresse d'ajouter que ce
premier mouvement d’égoïsme légitime n’a pas duré.
Heureux sans réserve de la promotion de M. Baldens-
perger, nous sommes fiers aussi que l’Université de Lyon
ait dû emprunter à celle de Nancy le successeur du
maître renommé qu'elle a perdu.
M. Baldensperger est remplacé par M. Bahon,
ancien
élève de l’École Normale supérieure et ancien pension-
naire de l’Institut Thiers. En outre de ces titres, qui sont
autant de garanties, M, Bahon s'était signalé au choix
du ministre par une suppléance à l’École Normale, dans
la chaire de M. Andler, Le succès à l'agrégation de la
COMPTES
RENDUS.
163
section normalienne d'allemand
fut remarquable
et
consacra la valeur de M, Bahon. N’ayant pas été consultée
sur
le
choix
du
successeur
de
M.
Baldensperger,
la
Faculté ne peut que se féliciter de ce qu’il lui paraisse
avoir été si bien choisi.
Je venais d'écrire sur notre collègue Couve des lignes
d'espérance et d’affectueux encouragement destinées à
être lues par lui dans sa retraite de Leysin, quand le
1°" novembre, à huit heures du soir, une dépêche en deuil
vint m'apprendre soudain qu'il les fallait effacer et qu’il ne
les lirait pas. Louis Couve avait succombé la veille, 31
octobre, à la maladie qui le retenait éloigné de la Faculté
depuis plus d’un an. Bien qu’avertis de la gravité de son
mal, presque toujours inexorable, nous ne pouvions pas
croire la fin si proche, et nous en ressentimes comme
Pémotion cruelle d’un malheur imprévu. Si l'espoir que
nous voulions garder ne pouvait être au fond que le désir
ardent d’un long sursis, pourtant quel revirement sau-
veur n'était-il pas permis d’attendre encore de la jeunesse
de notre cher malade qui n’avait pas trente-quatre ans,
de l'efficacité bienfaisante du ciel de Naples d’abord
essayée, puis d’une cure méthodique et scrupuleuse à
Leysin, des soins dévoués d'une épouse au courage
admirable, enfin de cette foi volontaire dans la guérison
qui animait Couve, et de cette force de résistance qu’il
puisait, selon l’expression d’une de ses lettres, dans
« le devoir de vivre » pour sa récente famille? Mais la
mort, hélas! fut la plus forte: nous ne pouvons plus que
le pleurer, le louer et garder sa mémoire.
Ce fut le 12 décembre 1894 qu'un arrêté ministériel
restitua à la Faculté de Nancy une maitrise de conférences de langue et de littérature grecques et l’attribua à
M. Louis Couve, ancien élève de l’École Normale supérieure, agrégé des Lettres, ancien membre de l’École
française d'Athènes. Il avait été, en Grèce, l’un des colla-
164
FACULTÉ
DES
LETTRES.
borateurs préférés de M. Homolle pour les fameuses
fouilles de Délos, et il nous arrivait précédé de la réputa-
tion précoce
d'un
chercheur
habile et heureux,
d’un
archéologue érudit, au goût délicat, savant et artiste
tout ensemble. Pour qu'on prenne une juste idée de la
figure qu'il fit à Athènes, de ses recherches, de ses travaux personnels, des mémoires envoyés à l’Institut, des
articles écrits par lui pour des revues et des recueils,
de ses voyages d'exploration laborieux toujours et périlleux souvent, je ne saurais mieux faire que renvoyer au
touchant discours prononcé sur sa tombe, à Bordeaux,
par M. le Doyen Radet, au nom de ses camarades de
l'École d'Athènes,
et surtout à la copieuse
notice,
si
minutieusement complète, que notre collègue et son successeur, M. Perdrizet, lui a consacrée, pour paraître
dans le numéro de janvier des Annales de l'Est. On
trouvera dans ces pages écrites d’une plume compétente
et sympathique une bibliographie soigneusement relevée
de toutes les publications de M. Couve, en même temps
qu'un récit vivant et pittoresque de sa participation aux
fouilles de Delphes.
En venant à Nancy enseigner le grec et expliquer des
textes, à heure fixe, dans une salle austère, avec des
candidats à la licence et à l'agrégation, Couve quittait
une vie de mouvement et presque d'aventures pour des
fonctions pédagogiques bien différentes, d’un rythme
hebdomadaire qui pouvait lui donner la nostalgie du ciel,
de la mer et des marbres de la Grèce. Il n’en fut rien:
et il se mit à sa nouvelle tâche avec une souplesse, une
aisance et une bonne humeur qui nous le révélèrent dès
le premier abord tel qu'il était foncièrement, un homme
de conscience et de devoir. Sa gravité était souriante; sa
sérieuse jeunesse était sympathique aux jeunes, avec
autorité; son indulgence naturelle diminuait la distance
entre les étudiants et lui, et ceux-ci ne la sentaient que
COMPTES
RENDUS,.
165
davantage parce que ce n’était pas lui qui la leur faisait
sentir. Tous
l'ont aimé comme
un
maître supérieur, qui
savait être un bienveillant aîné.
Doué comme il Pétait, riche de travaux personnels, de
choses vues et accomplies, Couve se devait à l’enseignement public. Il s’y essaya et du premier coup y réussit
à souhait,
dans une série de lecons
sur la sculpture
grecque pendant le semestre d’hiver 1896-97. Sa parole
avait une précision sobre et élégante; ses lecons étaient
construites avec une sorte de grâce sévère qui rappelait
les belles lignes simples de l'architecture grecque. Quelque chose de l’art hellénique avait passé dans sa manière
de composer,
d’ordonner et de dire, Avec cela, une docu-
mentation énorme et impeccable, Quelles ressources,
quelles promesses pour l’enseignement de l’archéologie,
perdues à jamais !
La Faculté des Lettres a été représentée aux obsèques
de
Louis
M.
Pfister,
s'était
Couve,
à Bordeaux,
qui avait été l'ami
pendant
plusieurs
par l’assesseur du doyen,
particulier
années
du
rencontré
défunt
et
quotidien-
nement avec lui à la table commune, dans une douce ef
charmante intimité. M. Pfster, remplacé aux examens
déjà commencés, fit en hâte le voyage de Nancy à Bordeaux pour porter à M®% Couve nos
respectueuses
condoléances, et sur la tombe de notre regretté collègue,
des fleurs et nos derniers adieux. Dans un éloquent
discours, plein d'émotion et d'accent, il fit un portrait
saisissant de Louis Couve et dit ce qu'il y avait à dire, non
seulement de sa belie intelligence et de ses mérites universitaires, mais encore de son caractère élevé, de la
bonté de son cœur, de la solidité et de l’ardeur de ses
convictions évangéliques.
Nous remercions M. Pfister d’avoir interprété si bien
nos sentiments et d’avoir accepté la pénible mission de
nous représenter.
166
‘:
FACULTÉ
DES LETTRES.
M. Couve avait été provisoirement
remplacé
dans
la
conférence de grec, par un Athénien des plus distingués,
M. Perdrizet dont j'ai déjà dit dans mon précédent
rapport le talent original et le grand savoir. Voici qu’en
raison même de sa haute valeur, M. Perdrizet vient de
nous être enlevé par M. Homolle, sen directeur, qui le
redemande à Athènes, où il mènera à bonne fin des
travaux commencés et qui ne peuvent être mieux achevés
que par lui.
Tous nos vœux et tous nos regrets accompagnent
M. Perdrizet, qui nous reviendra, nous l’espérons, s’il le
désire, chargé de titres nouveaux à une belle situation
à la Faculté des Lettres de Nancy.
M. Perdrizet est remplacé à son tour par un de ses
camarades d'Athènes, M. Colin, qui a déjà fait ses
preuves dans l’enseignement supérieur par une sup-
pléance à l'Université de Clermont-Ferrand.
ENSEIGNEMENT.
L'enseignement à été
la forme de conférences
publics.
donné comme d’habitude sous
el cours fermés et de cours
Le nombre des premiers n’a pas varié.
Les cours publics ont été faits par :
M.
Paul
Sourrau,
professeur
de philosophie, sur la
Philosophie des poètes.
|
M. Émile KrANTZ, professeur de langue et littérature
françaises, sur le Théâtre de Molière : Religion et philosophie.
M. BALDENSPERGER, maître de conférences de philologie
allemande, sur l'Humour et les humoristes.
M. Prisrer, professeur
sur l'Histoire de Nancy.
d'histoire de l'Est de la France,
COMPTES
RENDUS.
167
M. PARISET, professeur adjoint d'histoire moderne, sur
le Développement économique de la Grande-Bretagne aux
XVII el XVIII siècles.
M. TaouLer, professeur à la Faculté des sciences:
cours libre de géographie physique, sur les Volcans.
LICENCE
D'ANGLAIS.
La consécration de l’enseignement de l’anglais, organisé l’an dernier par l’Université, a été donnée à notre
Faculté par un arrêté ministériel qui nous autoriseà
décerner le diplôme de Zicence d'anglais. La préparation à l'agrégation s'en suivra nécessairement, grâce au
dévouement et à la compétence de M. Hucuxox.
ÉTUDIANTS.
En 1899-1900 : 109, qui se répartissent ainsi :
Agrégation
—
—
—
—
de philosophie... ...,.......,..
des lettres ......... ,.....,...
de grammaire .................
d'histoire. ...., sources .
d'allemand. ......,....., ......
Total... &
Licence de philosophie...
—
—
—
EE
delettres......... terersssesses ..
d'histoire .......,.,.... ose
d'allemand. ,.........,,.... ......
Total......
Étudiants
2
1
11
7
22
suivant
aucun grade. ....
Français, ..,
Etrangers.
Total....
22
7
16
55
Totaux......,........,
certains cours sans aspirer
sosorresresee ss... ce
Total général... ..... …
106
3
4109
43
à
55
98
A
409
2 de l'empire allemand.
4 de l'empire ottoman.
168
FACULTÉ
DES
LETTRES.
COLLATION
DES GRADES
DIPLÔME D’ÉTUDES SUPÉRIEURES D'HISTOIRE
ET DE GÉOGRAPHIE.
Session de novembre
1899,
3 candidats inscrits, 2 reçus :
M. Floquet, qui à présenté un mémoire sur le sujet
suivant: Le mouvement reliyieux à Nancy sous la Révolution (1789-1802).
M. Davillé, dont le principal travail a pour titre:
ke-
lations d'Henri IV avec la Lorraine.
LACENCE.
Session de novembre
1899,
Candidats inscrits, 13.
Philosophie ...........,.....,..,,,,..,.......
Lettres. ............. ..,,.,.,,.4,4..,..022.
Histoire ...,.................,......,
...,...
Allemand............,
..... ..........,....
Éliminés après les épreuves écrites ..,....,......
Ajournés après les épreuves orales ...............
Admis au grade ...,...,.....,.,........,,,,..
Tous
avec
la mention
passable :
MM.
Cohen
3
3
4
3
43
6
2
5
43
(alle-
mand); Lenoir (histoire); Masson (philosophie); Leman
(histoire); Patrimonio (histoire).
Session de juillet 1900.
Candidats inscrits, 21 (dont 2 admissibles).
Philosophie. .......,......... érssssseesesses
Lettres....,........,....,...,.,........,.,...
Histoire. ...,...,,,....,,,,.......4.,,4,....
Allemand..,.....,..... .......... sense
Éliminés après les épreuves écrites .........,.....
Ajournés après les épreuves orales.
Admis au grade,.
...,.,,,,..,
...,....,....
.,.. Déressrssre
4
9
3
5
21
7
2
42
COMPTES
Avec
la mention
phie); Bieth
(lettres).
RENDUS.
assez bien : MM.
(allemand);
Krœll
169
Adelphe
(histoire);
(philoso-
Maillard
Avec la mention passable : MM. Beck, Godard et Zeter
(lettres); Dreyfuss, Lengrand et Lesage
Breistrotfer et Chambille (allemand).
(philosophie);
BACCALAURÉAT,
Session de novembre
1899,
1e partie classique, inscrits, 142; excusé, 1; éliminés, 52; ajournés, 25; reçus, 64.
2° partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 81;
éliminés, 18; ajournés, 11; reçus, 52.
1e partie moderne, inscrits, 76; éliminés, 26; ajournés, 18; reçus, 837.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 14;
éliminés, 3; ajourné, 1; reçus, 10.
Proportions pour cent :
1
2e
17e
2
partie
partie
partie
partie
classique,
classique,
moderne,
moderne,
45,39;
lettres-philosobhie, 64,19;
48,68;
lettres-philosophie, T1,42.
Session de
mars
1900.
1'e partie classique, inscrit, 1 ; reçu,
I.
Proportion 100 0/0,
2e partie
classique,
lettres-philosophie,
éliminés, 8; ajournés, 4; recus, 15.
inscrits,
27;
Proportion 55,55 0/0.
2e partie moderne, lettres-philosophie,
ajourné, 1 ; recus. 2.
Proportion 66,66 0/0,
inscrits,
3;
170
FACULTÉ
DES
LETTRES.
Session de juillet 1900.
1'e partie classique,
inscrits, 281:
excusé,
nés, 119; ajournés, 42; reçus 119.
Proportion 42,50 0/0.
2° partie classique, lettres-philosophie,
1; élimi-
inscrits,
127;
éliminés, 26; ajournés, 20; excusés aux épreuves orales,
2; reçus 79.
Proportion 63,20 0/0.
1'e partie moderne, inscrits, 156; excusé, l; éliminés, 59; ajournés, 19; reçus, 77.
Proportion 49 0/0.
2° partie moderne, lettres-philosophie,
inscrits,
16;
éliminés, 4; ajournés, 8; reçus, 9.
Proportion 56,25 0/0.
Le total des examinés pour les baccalauréats est de 911.
AGRÉGATIONS.
Histoire : reçu 7°:
Lycée d'Oran, ancien
M. Faugerr, professeur
M. FLoquer, boursier,
M. PorrT, chargé de cours au
boursier de la Faculté; 10:
au collège de Toul.
a été sous-admissible,
‘ Allemand : Reçu 5°: M. BECKER, étudiant libre, ancien
boursier de la Faculté ; 6: M. Burior, boursier.
Admissibles : MM. SCHLENGER et FLEURY.
CERTIFICAT
Allemand: Reçus : MM.
D'APTITUDE.
RapHaeL et GoLr, boursiers
de la Faculté.
Admissible : M. BREISTROFFER.
Anglais: Reçu : M. GAUTHIER (n° 1).
DISTINCTIONS HONORIFIQUES ; PRIX DE L'INSTITUT.
Par décret du 4 février 1900, le roi de Roumanie
conféré à M. AUERBACH, professeur de géographie,
titre d’officier de la Couronne de Roumanie,
à
le
COMPTES
PRIX
DE
L'ACADÉMIE
RENDUS.
171
FRANÇAISE,
Sur
la
fondation
Bordin : L,000 francs, à M. Henry LiCHTENBERGER,
son ouvrage: Richard Wagner, poète et penseur.
M. BALDENSPERGER, a été promu
pour
officier d'Académie,
ÉLECTIONS.
Sur la présentation de la Faculté et du Conseil de
l'Université, M. KRANTzZ a été nommé doyen pour une
nouvelle période de trois années, par arrêté ministériel
du 18 novembre 1899, et M. PFISTER, nommé assesseur.
— À la suite des élections générales pour le Conseil
académique,
M.
Albert COLLIGNON
a été
de ce Conseil pour la période 4900-1904.
PRIX
La Faculté
à partagé
nommé
membre
DE LA FAOULTÉ,
forme de prix de licence,
la somme de 325 francs,
sous
entre les trois premiers can-
didats reçus à la session de juillet 1900. Ce sont:
MM. ADpezpHe, boursier (125
fr.); Brerx,
boursier
(100 fr.); Ke&zr, étudiant libre (100 fr.).
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
LA
PENDANT
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
LETTRES
1809-1900
M. AUERBACH.
Rapport sur les travaux du VITe Congrès international de géographie
tenu à Berlin en sepiembre-ocitobre 1899. (Bulletin de la Société de
géographie de l'Est, 1900. p. 1-50.)
Bibliographie géographique de l’Alsace-Lorraine et de l'Allemagnè pour
1899. (Annales de géographie n° 47, 1900. — Collaboration à la Revue
critique.)
M. PFISTER, PROFESSEUR D'HISTOIRE DU MOYEN
AGE.
19 Elisabeth de Ranfaing (Mémoires de l’Académie de Stanislas).
20 La croix du couvent des Minimes, (Journal de la Société d’archéo-
logie lorraine.)
+ Les manuscrits lorrains des bibliothèques de Florence. (Mémoires de
la Société d'archéologie lurraine.)
49 L'annexion de l'Alsace à la France. (Revue de Paris, 15 juillet 1900.)
5° Comptes rendus critiques. (Annales de l'Est et Revue historique).
M. MARTIN.
Articles Lampadodromia et Zeitourgia. (Dictionnaire des antiquités
grecques et romaines de Darenberg-Saglio.
Article sur des figures contenues dans un manuscrit des Météorologiques
d'Aristote qui se trouve en Espagne. (Revue de Philologie, 1899.)
M. LICHTENBERGER.
Coilaboration à la Revue de Paris (ler octobre : La France et l'Allemagne, jugées par Nietzsche), à la Revue franco-allemande (octobre: F.
Nietzsche),
à
la Revue
encyclopédique
(janvier:
La
schéenne, — août: Franz Grillparzer), à la Revue
littérature
universitaire,
nietz-
à la
Revue critique, à la Revue de synthèse historique, à la Zeit (septembre:
Nietzsche in Frankreich}, à la J'ugend (octobre: Richard Wagner in
Frankreich}, à la Deutsche Litieraturzeitung, au Lütterarisches Echo.
174:
FACULTÉ
DES
LETTRES.
M. PARISET, PROFESSEUR ADJOINT,
Collaboration aux Annales de l'Est, (1900, ne 2, p.302, 308, no 4, p.
611), au Bulletin de la Société de Géographie de VEst. (1900, no 3, p.
325, et tirage à part intitulé: L’Arbitrage anglo-vénézuélien de Guyane
32 pages in-8e), à la Revue critique {1899 no 42,p. 309, 315; 1900, no 44,
p. 214, no 12, p. 298, no 17, p. 334, n0 24, p. 494, no 29, p. 51, no 59, p.
250 et 251), à la Revue historique (t. T4 p. 459.)
M.
ALBERT
COLLIGNON, PROFESSEUR D'HISTOIRE
DE LA LITTÉRATURE LATINE.
Les premiers essais poétiques de Stanislas de Guaita. (Mémoires
l'Académie de Stanislas).
Notes sur lEuphormion de Jean Barclay (Annales de FEst).
de
RAPPORT
BE
M. BLEICHER, Directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J’ai l'honneur de vous présenter l’exposé de la situation,
des travaux et des actes scolaires de notre
dant l'année 1899-1900.
École pen-
J'aurai donc à vous entretenir du personnel des étudiants, des modifications apportées à l’enseignement, du
personnel des professeurs et de leurs publications.
I. —
19 Nombre
PERSONNEL
des étudiants.
registres pour l’année
DES ÉTUDIANTS,
—
1899-1900,
1% novembre 53 étudiants.
Pendant l’année écoulée,
dont 11 à leur réception
au
Avant
louverlure
l’École
comptait
15 étudiants ont
grade
des
au
été rayés,
(2 au doctorat; 6
pharmaciens de 1° classe; 3 pharmaciens de 2° classe),
R de l'° classe pour suspension prolongée d'études, 2 de
2° classe, dont un pour renonciation aux études pharma-
ceutiques, un parti pour l’École de Paris.
En ajoutant ce chiffre de 15 aux 53 élèves qui repré-
176
ÉCOLÉ
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
sentent le nombre de nos étudiants au 1% novembre
1900, nous arrivons au total de 68 étudiants ; l’École en
comptant 67 l'an dernier. Dans le nombre de nos élèves
ne sont pas compris deux aspirants herboristes, ajournés
à leur examen...
Nous sommes heureux de constater que cette année-ci,
pour la première fois, nos élèves ont pris part au cham-
pionnat de tir des Écoles supérieures et que notre École
a été classée la 14°.
II. —
Origine des étudiants.
RE
un
DÉPARTEMENTS
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Doctorat
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Ardennes. ......,,........,
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Inscriptions.
Le nombre des inscriptions prises par
s'élève à 154, et se répartit comme suit:
les étudiants
COMPTES
ÉTUDIANTS
Doctorat
RENDUS.
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L’année dernière,
n'était que de 166.
le nombre
des
inscriptions prises
IV.— Examen de validation de stage.
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L’an dernier 20 candidats s'étaient présentés.
La nouvelle loi sur l’exercice de la pharmacie, promulguée le 18 avril 1898, n’a pas encore produit la
modification
favorable attendue
Quoique les inscriptions
par notre prédécesseur,
pour les stagiaires
aspirants
au titre de pharmacien de 2* classe ne soient plus autorisées à partir du mois d’avril de cette année, nous en.
sommes toujours à attendre le relèvement du chiffre de
nos élèves, et sans pouvoir lui attribuer l'unité de plus
signalée sur les tableaux de statistique.
En attendant les effets de cette loi, on nous permettra
178
ÉCOLE
d'émettre le
SUPÉRIEURE
vœu
DE PHARMACIE.
que l’École
de
Nancy,
marchant
de
pair avec l’École secondaire de médecine et de pharmacie
de Reims, soit mise, par la création de places d’internes
en pharmacie, en situation de stimuler le zèle de ses
élèves et partant, d’en accroître le nombre, conséquences
à prévoir de la création de ces nouvelles fonctions.
Par suite d’une disposition spéciale de la loi militaire,
les étudiants en pharmacie de 2° classe faisant norma-
lement trois années de service, peuvent, s'ils justifient
du ‘titre d’interne en pharmacie, ne faire qu’un an,
comme leurs camarades de lre classe. On conçoit dès
lors que Nancy, déjà très peu favorisée par sa situation
topographique, étant privée de ces avantages, le courant
des élèves de 2° classe en soit en partie détourné au
profit des Écoles secondaires de médecine et de phar-
macie, qui sont cependant moins bien pourvues de moyens
d'études que notre École supérieure de pharmacie.
Les 53 étudiants qui nous restent sont
façon suivante :
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À
180
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
VII. — Diplômes.
Le nombre des diplômes conférés pendant cette année
scolaire a été de
11, dont 2 de docteurs, 6 de pharma-
ciens de 1° classe et 3 de pharmaciens de ?° classe.
PRIX.
a). 19 Prix universitaires.
1" année. —
Edmond).
2 année. —
Médaille
d’argent,
Médaille
d'argent, M.
Georges).
Mention honorable,
M.
Argant (HenriRodillon
(Léon-
M. Jacquot (Albert-Marie-Joseph).
3 année. Médaille d’or, M. Didier (Marie-AlphonseRaymond).
b). 2° Prix de travaux pratiques.
1" année. —
(Léon-Louis).
Chimie:
médaille de bronze,
M.
Noël
2° année. — Chimie: non décerné. — Micrographie:
médaille d'argent, M. Rodillon (Léon-Georges).
|
3° année. -— Chimie et Toxicologie: médaille d'argent,
M.
Didier (Marie-Alphonse-Raymond) ;
Médaille
Joseph);
de
bronze,
M.
Micrographie appliquée:
Jeandon
médaille
(Adolphe-Marie-
d'argent,
M. Jus-
seaume (Eugène-Louis).
c)< 8 Prix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et de la ville de Nancy,
Ces prix,
depuis
avec une partie des
annuités
accumulées
qu’ils ont été décernés pour la dernière fois, ont
été attribués à MM. Pagel (Joseph-Jean-Baptiste-Eugène-
COMPTES
RENDUS.
181
Camille), et Malméjac (Jean-Marie-François), pour leurs
thèses de doctorat de l’Université de Nancy (pharmacie).
L’École de pharmacie de Nancy, désireuse d'encourager les jeunes pharmaciens de {' classe à couronner
leurs études universitaires par des recherches personnelles leur a accordé à chacun, à titre de prix, une
somme de 300 francs.
La thèse de M. Pagel a été inspirée par des recherches
nombreuses relativesà la détermination de la présence
de l’arsenic dans la glycérine commerciale.
Les conséquences imprévues jusqu'ici d’une expérience
banale sont devenues pour M. Pagel le point de départ
d'un procédé général de destruction des matières organiques en toxicologie, permettant de déceler les poisons
minéraux
volatils
(arsenic et antimoine),
ou fixes tels
que mercure, plomb, cuivre. L’auteur, de plus, a eu la
bonne fortune de trouver dans les appareils mêmes qui
lui ont servi, un composé nouveau, vert, d’un vif éclat,
parfaitement cristallisé, dont la composition correspond
à un chromotrisulfate de soude.
La thèse couronnée de M. Malméjac, préparée presque
complètement dans les hôpitaux militaires, avait pour
titre: Contributions à l'étude chimique des matières
organiques de leau. L'analyse complète, chimique et
bactériologique de nombreuses eaux de puits, de rivières,
de sources de nos régions en particulier, a précédé un
second travail dans lequel des échantillons de ces mêmes
eaux, reprises après six mois, ont étéà nouveau analysées,
et les différences révélées par les deux analyses, dues
aux transformations survenues dans la matière organique
des eaux, ont servi de base à ses conclusions sur la
qualité des eaux susceptibles d’être conservées
hsation des eaux de citerne.
et l’uti-
Un chapitre de son travail est consacréà l’étude de
l'épuration chimique et physique des eaux souillées; il
182
ÉCOLE
contient des
valeur
de
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
résultats intéressants
divers filtres, au point
civile et militaire.
sur
de vue
l’emploi
et la
de l'hygiène
Les travaux de laboratoire que nécessitent ces thèses
de doctorat d'Université nous engagent, avec d’autres
considérations, telles que l’absence de cabinet du direc-
teur, de salles de réunion ou de délibérations, ete., à
placer ici un vœu exprimé plus d’une fois dans les rap-
ports de nos prédécesseurs, celut de l'augmentation
de
nos locaux. Nous espérons que le transfert de la Faculté
de médecine dans ses nouveaux bâtiments, attendu pour
la fin de l’année scolaire présente, provoquera une répar-
ütion des locaux abandonnés par elle, dans laquelle nos
vœux trouveront satisfaction.
d). 4° Priæ de la Soctiété de pharmacie
des Vosges et du
Syndicat des pharmaciens de Meurthe-et-Moselle.
Le premier de ces prix, d’une somme
été décerné
de 100 francs, à
à M. Pagel (Joseph), suivant le vœu
de la
Société de pharmacie des Vosges qui l’a destiné au premier docteur de l'Université de Nancy (pharmacie).
Le second, qui consiste en une médaille d'argent mise
annuellement à la disposition de l’École, suivant une
décision du Syndicat des pharmaciens de Meurthe-etMoselle, du 11 juin 1900, doit être attribué à récompenser
Pélève stagiaire qui a le mieux satisfait à l'examen de
validation de stage.
Sur la proposition du jury d'examen, M. Trimbach
(Jacques-Robert), de Ribeauvillé (Alsace), a été jugé digne
de cette récompense, et une mention honorable accordée
à
M.
Quirin
(Vosges).
(Marie-Gustave-Georges),
de
Domfaing
COMPTES
RENDUS.
PERSONNEL
183
ENSEIGNANT.
L'événement dominant cette année a été la mise à la
retraite de notre excellent directeur, M. le professeur
Schlagdenhauffen, notifiée le 1 mai 1900; son effet a été
suspendu jusqu’au 1* novembre 1900.
|
L'École supérieure de pharmacie de Nancy ne se
sépare pas sans une certaine mélancolie du dernier
représentant de l’enseignement de l’École de pharmacie
de Strasbourg, de celui qui, avec les Oberlin, les Jacquemin, à aidé à la reconstituer à Nancy après l’annexion.
Elle conserve de son ancien directeur le souvenir et
l'exemple du travail, de la science et du dévouement
aux intérêts professionnels.
Nous ne rappellerons pas ici ses titres scientifiques,
son double enseignement à la Faculté de médecine et à
l'École supérieure de pharmacie, ses nombreux mémoires dont quelques-uns ont été couronnés par l’Académie
des sciences et par l’Académie de médecine, ses publications de longue haleine, traductions et collaborations
aux travaux scientifiques des sociétés savantes de France
et de l'étranger.
Ii nous suffira de dire que nul plus que lui n’a approfondi les questions de matière médicale et de thérapeu-
tique des plantes exotiques médicinales qui ont surgi en
grand nombre à la suite de notre expansion coloniale,
Quantité de corps nouveaux sont éclos ainsi dans ce
laboratoire où il a passé
la partie
de
sa vie
féconde et la plus laborieuse.
La durée des fonctions de directeur étant
la plus
expirée
le
16 octobre 1900, l'École, en vertu du décret du 22 dé-
cembre
1885,
à été
appelée
à procéder
à un
nouveau
choix. M. le professeur Bleicher ayant recueilli la majorité des suffrages, à été proposé par M. le Recteur
184
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
pour occuper ces fonctions pendant une période de 3 ans,
à partir du 1° novembre 1900, Cette proposition a été
ratifiée par arrêté ministériel du 2 août 1900.
L'École, en prévision de la vacance de la chaire de
physique et de toxicologie, et désireuse d'assurer au
plus tôt le service de ce cours du semestre d'hiver, a
décidé à l’unanimité en son conseil du 29 octobre 1900
de proposer à M. le Recteur, sous l’approbation de M. le
Ministre, M. Favrel, agrégé de pharmacie, pour remplir
les fonctions de chargé de ce cours pendant le semestre
d’hiver 1900-1901.
M. le professeur Bleicher a été promu de la 2° classe
à la le par arrêté ministériel du 22 décembre 1899.
M. le professeur Schlagdenhauffen, admis à faire valoir
ses droits à la retraite, a été nommé professeur honoraire
par décret du 19 avril 1900, et directeur honoraire à dater du
ls novembre 1960, par arrêté ministériel du 28 juillet 1900,
L’enseignement des professeurs et agrégés s’est effectué
suivant le programme tracé par notre prédécesseur. M. le
professeur Kiobb, remplaçant M. le professeur Held, a
fait le cours complémentaire de chimie minérale, dévolu
depuis quatre ans à un professeur titulaire à défaut de
lagrégé de chimie, M. Meslans, en congé depuis quatre
ans, Sans que nous ayons aucune raison d'espérer le
voir reprendre rang parmi nous.
MM. les professeurs agrégés Grélot et Favrel, dont
mon
prédécesseur vous
annonçait l'installation pour le
80 octobre 1899, ont pris part à l’enseignement dans les
conditions suivantes. Le premier, par des conférences
de
botanique,
à
raison
de
deux
par
semaine
dans
les deux
semestres;
Ie
second,
par
un double
enseignement comprenant également les deux semestres, conférence non rétribuée de minéralogie et d’hydrologie, et conférences préparatoires à la chimie, ressortis-
sant de sa fonction de chef des travaux.
COMPTES
RENDUS.
185
2
M. Brunotte, rentré dans la catégorie des agrégés
libres le 1% novembre 1899, a continué à être attaché à
l'École en qualité de chef des travaux de micrographie.
La rigueur des règlements qui régissent l’agrégation
de médecine, comme celle de la pharmacie, n’a pas pu
encore être fléchie en sa faveur, mais nous conservons.
l'espoir que le vœu déjà émis l'an dernier par notre prédécesseur, de retrouver pour lui dès qu’il aura passé sa
thèse de doctorat ès sciences, une situation analogue à
celles: qui ont été
crées l’an dernier
dans
les
Écoles
secondaires de Besançon, à Reims, à l'École supérieure
de pharmacie de Paris, à la Faculté mixte de Bordeaux,
sera pris en considération, Nous vous rappellerons que,
dans le courant de l’année, l'École a formulé auprès du
Conseiïl de l'Université une demande de création d’un
cours complémentaire de cryptogamie, symétrique de
celui de l’École supérieure de pharmacie de Paris, complété
par les travaux pratiques de bactériologie reconnus les
plus indispensables aux pharmaciens. Rappelons ici que
depuis quatre années, cet enseignement est donné par
M.
Brunoite
et nous-même
sans
rétribution aucune,
et
sans figurer sur nos programmes, mais que dans ces
conditions modestes nous avons déjà pu juger qu'il a
contribué à augmenter le bon renom de l’École et à
nous attirer des élèves,
Nous ne croyons pas devoir, en terminant, passer sous
silence la part active que les divers enseignements de
l'École ont pris à l’organisation de l'exposition collective de l’Université de Nancy à l'Exposition universelle
de 1900, qui lui a valu une distinction si méritée.
Les photographies de MM. Godfrin et Delcominète, les
produits chimiques de MM. Schlagdenhauffen,
Held,
Klobb, Favrel, les belles préparations botaniques de
M.
Brunotte
ont
été particulièrement
public et signalés par les connaisseurs,
remarqués
du
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900.
M. SCHLAGDENHAUFFEN.
lo Étude des graines de Ko-Sam. (En collaboration avec M. le professeur HecxeL. — Institut de pharmacie et de chimie, juillet.)
20 Sur le dosage de l’arsenic normal. (En collaboration avec M. Pace.
— Congrès international de pharmacie, août.)
30 Recherches sur la présence de l’'arsenic dans les glandes de l'organisme. (En collaboration avec M. Pacer. — Bulletin de la Société de
pharmacie de Lyon, octobre.)
40 Sur une cause d'erreur dans le dosage de l’iode dans les glandes de
l'arganisme. (En collaboration avec M. Pagez.— Union pharmaceutique,
octobre.)
50 Sur un nouveau glucoside extrait du genre Erysimum (Grucifères).
(En collaboration avec M. Rees. — Compte rendu de l’Académie des
sciences, octobre, et de l'Institut de pharmacie et de chimie.)
6a Contribution à l'étude chimique et physiologique du genre Erysimum.
(En collaboration avec M, Rep. — Union pharmaceutique, octobre}.
To Sur Pacide sulfurique sélénifère. (En collaboration avec M. PaceL.
— {nstitut de pharmacie et de chimie, mars.}
80 Étude de Barringtonia speciosa [myrtacées). (En collaboration avec le
professeur HeckeL.— Annales de l’Institut colonial de Marseille, juillet.)
M. BLEICHER.
lo Compte rendu détaillé des excursions de la session extraordinaire
annuelle de la Socièté belge de géologie, de paléontologie, d'hydrologie
tenue & Nancy et dans les Vosges en août 1898. (Bulletin de la Société,
avril 1900.)
do Sur la dénudation
du plateau
central
de Haye ou forêt
de Haye
(Meurthe-et-Moselle). (Comptes rendus de l’Académie des sciences,
15 janvier 1900.)
30 Note sur les phénomènes de métamorphisme, de production de mines
188
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
rai de fer consécutifs à la dénudation du plateau de Haye. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, 5 février 1900.)
45 Note sur la dénudation de l'ensemble du plateau lorrain et sur
quelques-unes de ses conséquences. (Comptes rendus de l'Académie des
sciences, 26 février 1900.)
50 Recherches sur l'origine et la nature des élèments du grès des Vosges.
(Bulletin de la Société des sciences, Nancy.)
60 Le plateau de Haye.
Recherches de géographie physique.
la Société de géographie de l'Est.}
(Bulletin de
10 Sur l’origine et la répartition des éléments de destruction des Vosges
sur le plateau lorrain ei dans les régions voisines du bassin de la Saône,
(Communication au Congrès
géologique
international
de
1900, 17 août
1900.)
80 Les sciences naturelles à l'Académie de Stanislas de son origine jus-
qu'à nos jours. (Rapport lu en séance et faisant partie de l’enquête géné-
rale faite sur les travaux de l'Académie an sujet de l'Exposition de 1900.)
M. GODFRIN.
40 Discours de rentrée de l'Université.
20 Recherches anatomiques sur le genre Panæolus.
ciété des sciences de Nancy, 1900.)
(Bulletin de la So-
M. HELD.
Appareil à doser l'acide carbonique dans les eaux minérales, (Bulletin
de la Société chimique de Paris, 8e série, t, xx1, p. 983, 1899.)
M. KLOBB.
lo Alun
de chrôme anhydre cristallisé,
sciences de Nancy,
1900, fase. 8.)
(Bulletin
de la Société des
20 Synthèse de l'acide phénylméthylbutanonoîque. (Bulletia de la Société
chimique de Paris, 1900, p. 514.)
30 Action de l’isocyanate de phényle et de l'aniline sur les acides tollyl-
butanonoique,
triphénylbutanonoïque, diphénacylacétique.
Société chimique de Paris, 1900, p. 520.)
(Bulletin de la
M. C.. BRUNOTTE, AGRÉGÉ LIBRE, CHEF DES TRAVAUX D'HISTOIRE
NATURELLE
19 Étude histologique des téguments seminaux
des Balsaminées, (Note
aux comples rendus de PAcadémie des sciences, janvier 1900.)
. 2° Recherches anatomiques et embryogéniques chez les Impatiens et les
Tropæolées. (Thèse de doctorat ès sciences naturelles à la Faculté des
sciences de Paris, ! vol, in-8 avec 10 pl, Berger-Levrault, éditeur.)
COMPTES
RENDUS.
189
M. FAYREL.
40 Note sur l'action des éthers cyanacétiques substitués sur les chlorures
diazoiques. (Société des sciences de Nancy.)
20 Note sur l'action des éthers cyanacétiques à radicaux acides substitués sur les chlorures diazoïiques
l'Académie des sciences.)
et bis diasoïiques. (Comptes
rendus
de
M, PAGEL.
19 Contribution à l'étude
tique, mars).
du cacodylaie
de soude. (Union
pharmaceu-
20 Nouvelle destruction des matières organiques. (Thèse pour l’obtention du diplôme de docteur de l'Université de Nancy, pharmacie, juillet).
30 Séparation du cobalt et du nickel. (Union pharmaceutique, sept.)
40 Sur le chromotrisulfate de soude. (Comptes rendus de l'Académie
des sciences.)
9° Sur le dosage de l'arsenie normal,
macie. Exposition universelle, août.)
(Congrès
international de phar-
60 Sur la présence de l'arsenic dans les glandes de l'organisme. (Bulletin
de la Société de pharmacie de Lyon, octobre.)
19 Sur l'acide sulfurique sélenifère. (En collaboration avec M. ScaLac-
DENHAUFFEN. — Institut de pharmacie et de chimie, mars 1900.)
80 Sur une cause d'erreur dans le dosage de liode contenu dans les
glandes de l'organisme. (En collahoration avec M. SCHLAGDENHAUFFEN.
— Union pharmaceutique, octobre 1960.)
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
DE
FACULTÉ
DE
PENDANT
Par
M.
MONSIEUR
LA
DROIT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
GAUCKLER,
DE
NANCY
4900-1901
Professeur.
DE RECTEUR,
La Faculté m'a confié la mission de vous rendre
compte des concours de fin d'année. Je m'en acquitterai
le plus brièvement possible.
CONCOURS
C’est
par
DE DOCTORAT
un procès-verbal
de carence qu’il me faut
débuter. Aucun mémoire n’a été remis pour le concours
de doctorat. Aucun de nos étudiants ou anciens étudiants
n'a été tenté par un sujet (1) dont l'intérêt,
tualité
cependant,
se manifestait
tant
tout d'ac-
au point de vue
du droit pur qu’au point de vue économique
et social,
Quelle que soit la cause de cette abstention, soit préoccupation d'études encore à terminer ou de carrière déjà
commencée,
soit lassitude de tant d’examens et de
concours rencontrés au cours des études, la Faculté
ne peut que la déplorer et renouveler l'expression de
regrets
dont
ses
rapporteurs
souvent les interprètes.
antérieurs
ont
été trop
(4) Le sujet du concours était le suivant : Ééudier dans la doctrine,
la législation et la jurisprudence, les théories nouvelles en matière de
contrat de travail.
192
FACULTÉ
CONCOURS
.DE DROIT.
DE LICENCE
TROISIÈME ANNÉE
Les concours de troisième année donnent une satisfac- .
tion toute particulière au rapporteur, lorsqu'il Iui est
permis de constater qu’à l’achèvement de leurs études de
licence nos étudiants ont tenu toutes les promesses
de
leurs débuts et terminé brillamment une carrière bien
remplie. C’est un éloge que l'on peut adresser en commun
aux
trois
lauréats
de
cette
année,
MM.
Binet,
Thiébault et Marchal (Gaston). Il est permis de mettre à
part le premier d’entre eux qui, jaloux de se montrer
digne du nom qu'il porte, a obtenu au Concours général
des Facultés et Ecole de Droit de l'Etat un succès dont
il a le droit d’être fier: le second prix (1). On pouvait
prévoir ce succès, en lisant les compositions remises par
M. Binet à nos concours, et surtout au concours de Droit
civil français.
Droit civil français (2)
‘Le sujet du concours était : De l’hypothèque légale de
la femme mariée sous le régime dotal. La composition
de M. Binet (3) est un travail très complet, très clair, écrit
dans un style précis non moins qu'élégant, et dont les
développements se déroulent suivant un plan fortement
4) Voir : Rapport au Ministre de l’'Instruction publique sur le
concours général des Facultés et Ecole de Droit de l'État, par
M.
GLasson, doyen de la Faculté de Droit de Paris
du 44 octobre 4900, pages 6685 et suivantes.)
(2) Commission : MM. Liéceors, président;
(Journal officiel,
GARDEIL,
GAUGKLER
rapporteur.
”
(8) Devises : Inter virum et uxorem res non sunt amare tractandae,
Votre sexe n’est là que pour la dépendance.
Du côté de la barbe est la toute-puissance.
COMPTES RENDUS.
conçu, bien fait pour mettre
essentiels. Ce n’est pas
que
en
198
relief tous les points
ces qualités
fassent
dans le travail de M. Thiébault (1)-qui obtient
défaut
le second
prix, mais elles s’y trouvent à un degré moindre. Si, non
moins que M. Binet, M. Thiébault montre un esprit mûr,
réfléchi, si comme lui
il est
talent
et
de
composition
maître
de
d’exposition
son
est
sujet,
inférieur
son
et
devait, sans hésitation, le faire placer au second rang.
À côté de ces deux compositions d’une valeur exceptionnelle, deux autres avaient été remises dont l’une a
été retenue et jugée digne d’une mention honorable (2).
Elle est l’œuvre de M. Marchal, dont le travail consciencieuxetsolide, témoignant d’une connaissañce très sérieuse
du sujet, méritait cette récompense, malgré les défectuosités de sa méthode et quelques erreurs de détail.
Droit international privé
Le concours de Droit international privé (3) avait pour
sujet : De la tutelle des mineurs en Droit internationul
privé.
Sur quatre compositions
remises,
celles de
MM. Thiébault (4) et Binet (5) ont été seules retenues
et reçoivent un premier et un second prix.
M. Thiébault l'a emporté ici sur son concurrent plus
heureux en droit civil, par une exposition plus nourrie,
une rédaction plus concise, plus nerveuse, et aussi, il
faut le dire, plus généralement exacte. Au surplus, on
retrouve
chez
l’un
et
lautre
les
qualités
que
j'ai
(1) Devises : Homo sum et nihil humani a me alienum puto.
À bon vin, pas d’enseigne.
(2) Devises : Habilis ad nuptias, habilis ad pacta nuptialia.
Donner et retenir ne vaut.
(3) Commission: MM. BEaucHET, président; BOURCART,
rapporteur,
CHRÉTIEN,
(4} Devises : Infandum regina jubes renovare dolorem.
Qui terre a, guerre à.
(5) Devises : Levius fit patientia quidquid corrigere est nefas.
Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre
194
FACULTÉ
DE DROIT.
signalées tout à l’heure et qui font de leurs
travaux
des
compositions excellentes, par lesquelles ces deux étudiants:
si distingués clôturent brillamment des études de licence
dont toutes les étapes ont été marquées par des succès
très mérités.
SECONDE ANNÉE
Droit
civil
français
En Droit civil (1), sept concurrents ont traité un sujet
ainsi conçu : Comparer la force probante de Pacte
authentique et de l'acte sous seing privé. Trois compositions seulement ont été retenues, encore faut-il constater qu’elles ont toutes trois en commun de très sérieux
défauts. Toutes trois, notamment, confondent la force
probante avec les conditions de validité, négligent la
théorie de la date, mais par contre, s'étendent sur des
questions étrangères au sujet, telles que lexplication des
articles 1825 et 1326. C’est parce que ces défauts déparent
même la composition de M. Obellianne (2), classée la pre-
mière, qu’elle n’a été jugée digne que d’un second prix.
Hi faut reconnaître qu'ils y sont cependant moins sensibles
que dans les autres et, qu’en revanche, l'exposition est:
claire et sobre, et le plan à peu près satisfaisant. Une
première mention honorable est attribuée à M. Zimmer-
mann (Albert) (3). Si, d'un côté, les défauts signalés sont
très marqués dans son travail, assez mal ordonné d'ailleurs, et dont les explications sont souvent embarrassées,
d'un autre côté, les explications données sur la foi due à
l’acte soit authentique soit sous seing privé, sont meil(1) Commission : MM. BiNeT, président ; GARNIER,
porteur.
CHRÉTIEN, rap‘
(2) Devises : Actori incumbit onus probandi.
Qui doit garantie ne peut évincer.
(3) Devises : Resoluto jure dantis resolvitur jus accipientis.
Décret forcé nettoie toutes hypothèques.
COMPTES
RENDUS.
195
leures que dans les autres travaux, et les solutions fournies sont généralement exactes. M. Pillot (1) se voit
décerner une seconde mention honorable. Sa composition,
sensiblement inférieure à la précédente, dénote néanmoins une connaissance sérieuse du sujet, en même
temps qu'elle présente à diverses reprises de bonnes
idées bien exprimées.
ot
Droit
criminel
De même que le concours de Droit civil, le concours de
Droit criminel (2), qui portait sur Les circonstances atté-
nuantes, n’a pas fourni l’occasion de décerner un premier
prix. C’est seulement un second prix qui est attribué à la
composition de M. Pillot (3), classée la première sur sept
compositions remises et quatre retenues.
M. Pillot a bien exposé les principes généraux
théorie
des
circonstances
montré
le rôle
capital
dans
alténuantes,
notre
il
de la
en
a
bien
législation
et
très
exactement étudié le mécanisme de leur application. De
bonnes vues générales ajoutent à l'intérêt de cet exposé,
que déparent malencontreusement
quelques erreurs,
notamment dans la partie historique du sujet, et un plan
mal conçu.
La
composition
de
M. Vautrin (Albert) (4) se
rap-
proche sensiblement de la précédente. Le sujet est traité
complètement et d’une facon généralement exacte ; par
contre, les erreurs de détail sont plus nombreuses et
{1} Devises : Spiro et spero.
Dévoue-toi
(2) Commission : MM.
GAUCKLER, rapporteur.
et lutte.
GARDE,
président;
-
CARRÉ De MALBERG,
(3) Devises : Periti ac parati.
Sévère pour toi, indulgent pour autrui.
(4) Devises : Nullum crimen, nulla poena sine lege.
Mieux
vaut
laisser
arracher le nez.
son
äne
morveux,
que
de
lui
”
196
FACULTÉ DE DROIT.
plus graves, et le style moins sobre. Une mention très
honorable lui est accordée, la Faculté voulant indiquer
par là que ce travail est plus près du précédent que des
deux suivants. Ceux-ci ont été classés eæ-æquo. L'étude
consciencieuse du sujet, que tous deux révèlent, méritait
d’être récompensée malgré les nombreuses erreurs de
détail et les gaucheries de l'exposition. Celui de ces deux
travaux qui a pour devises : Fluctuat nec mérgitur et
Agir est le fait d'un seul, délibérer est le fail de
plusieurs, a pour auteur M. René Pierron, qui reçoit
ainsi une mention honorable. Les devises de l’autre
composition sont : Hosles vulnerati fratres ; À vaincre
sans péril on triomphe sans gloire. Après ouverture
de l'enveloppe renfermant le nom de l’auteur, la Faculté
a dû constater qu'ayant échoué à la seconde partie de
son examen de fin d'année, il ne se trouvait pas dans
les conditions exigées pour prendre part au concours et
que, par suite, le règlement ne permettait pas de
lui décerner la mention honorable dont son travail avait
été jugé digne.
PREMIÈRE
ANNÉE
Les concours de première année
éveillent cet intérêt
particulier qui s’attache aux manifestations propres à
révéler un talent où une vocation ignorés et qui
s'ignorent. [l semble que cette fois notre attente ait été
quelque peu décue et que, pour nombreux qu'aient été
les concurrents, peu de promesses brillantes résultent
de leurs travaux, de valeur très sérieuse d’ailieurs.
Droit romain
(1)
En Droit romain, les concurrents avaient à étudier:
l'Histoire et les caractères généraux de la Propriété
(4) Commission : MM. LEDERLIN,
morfens.
président; May,
GAUCKLER, rape
COMPTES
RENDUS.
197
romaine. Sur six copies remises, trois ont été récompensées. M. Reibel (1) obtient ici le premier prix avec
une dissertation très complète, bien ordonnée, conçue
dans un bon esprit historique, entachée cependant de
quelques regrettables erreurs sur la propriété prétorienne, On retrouve de pareilles erreurs dans la composition de M. Awensg (2), qui obtient le second prix. En
outre, si elle témoigne d’une étude complète du sujet,
elle laisse fort à désirer au point de vue historique et,
à cet égard surtout, se classe bien nettement après la
précédente. Ce ne sont pas les vues originales qui font
défaut dans le travail de M. Haïllant (3), auquel est
attribuée une mention honorable, mais elles ne sauraient
compenser des lacunes nombreuses et notamment l'absence de toute indication sur les fonds provinciaux et
Vin bonis.
Droit constitutionnel
+
Huit concurrents ont pris part au concours de Droit
constitutionnel (4), dont le sujet était : Le Principe de ta
séparation du pouvoir constituant et des pouvoirs consti-
tuës. Un premier prix à été décerné à M. Reibel (5). Sa
composition témoigne d'une connaissance très complète
du sujet, qui a été étudié sous tous ses aspects; les idées
émises, sans mauifester une originalité qu'on
attendre d’un débutant,
d’une facon intéressante
ne saurait
sont judicieuses et s'appuient
sur les exemples que fournit
(1) Devises : Honos dux, sequor.
Tout par labeur.
(2) Devises : Ad tempus proprietas transferri nequit.
Que sais-je ?
(3) Devises : Nocet ignorantia juris.
N'écrivez jamais ce que vous ne pourriez signer.
(4) Commission : MM.
MALBERG, rapporteur,
BLONDEL,
(5) Devises : Virtus, lex, honor.
Jamais arrière,
président;
BourcanT,
CARRÉ
DE
198
FACULTÉ
DE DROIT.
l'Angleterre. Il faut constater que cette composition
laisse loin derrière elle toutes les aütres. Il n’en est
aucune qui s’en rapproche et c’est pourquoi la Faculté
n'a pas cru devoir décerner un second prix à celle-là
même qui se classait en deuxième ligne. C’est donc
seulement une première mention honorable qui est
attribuée à M. Gravel (1), dont la composition contient
des développements étendus et généralement exacts,
mais qui à négligé l’étude critique du principe de la
séparation des pouvoirs constituant et constitués et qui,
d'autre part, ne s’est pas expliqué nettement sur la
portée de. la constitution de 1875 à cet égard. Une
seconde mention est attribuée à M. Louyot (2), qui expose
convenablement les grandes lignes du sujet, mais présente à côté de hors-d’œuvreinutiles,
de grosses lacunes,
notammentdans lexposition du système de la constitution
de 1875. Enfin MM. Aweng (3) et Obrin (4), se partagent
une troisième mention eæ-æquo
bons
développements
: le premier,
sur la partie
avec
théorique du
de
sujet,
reste à peu près muet sur la constitution de 1875;
le
second fournit la preuve d’une connaissance exacte de
plusieurs parties du sujet, mais reste trop superficiel
dans l'étude théorique du principe et n’a pas su ordonner
convenablement son exposition.
|
Parmi les trois compositions que la Faculté n’a pas
cru devoir retenir, il en est une cependant qui a particulièrement attiré son attention et qu'il faut signaler.
Elle à pour devises : Nemo dat quod non habet;
Deux
{4) Devises : Quidquid principi placuit legis habet vigorem.
‘
Le Roi règne mais ne gouverne pas.
(2) Devises : Nulla poena sine lege.
À l'impossible nul n’est tenu.
(3) Devises : Tantum præsidium forti virtus.
La confiance doit venir d’en bas, et le pouvoir d’en haut,
(4) Devises : Quo vadis?
France d’abord !
ÎCOMPTES RENDUS.
bons amis vivaient au Monomotapa,
199
Le début de ce travail
est, en effet, excellent et bien supérieur aux
parties
cor-
respondantes des copies récompensées. Malheureusement,
la suite ne répond pas au début et témoigne, au
contraire, d'une connaissance tout à fait insuffisante du
sujet.
PRIX
MARCEL
FABRICIUS
Les deux premiers prix obtenus par M. Reibel, son
examen de fin d'année que, seul de tous ses camarades,
il a passé avec éloge, l'ensemble de son travail de toute
l’année, l'ont désigné tout naturellement pour recevoir le
prix Marcel Fabricius, fondé en faveur de l'étudiant le
plus méritant de première année.
Tels ont été, Monsieur le Recteur, les résultats de nos
concours. Malgré les quelques réserves qu'il m'a fallu
faire, on peut dire que par la valeur des épreuves comme
par le nombre des concurrents, ces concours attestent
que les études juridiques se maintiennent au
élevé où notre Faculté a toujours été jalouse
soutenir.
niveau
de les
PALMARES DE 1899-1900
PRIX
ET MENTIONS
HONORABLES
PRIX DÉCERNÉS PAR LES FACULTÉS ET L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
FACULTÉ
DE
TROISIÈME
1899-1600
DROIT
ANNÉE
Gode civil
4er Prix (Médaille d’argent)..
M. BINET (Pierre-Edmond-Marie),
né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 2 juin 4879,
2e Prix (Médaille de bronze).
M.
MENTION
Marne), le 93 janvier 1880.
M. MARCHAL (Gaston-Joseph)},
HONORABLE...
Droit
..
THIÉBAULT (Jules -MarieLucien), né à Andelot (Haute-
internsetional
4er Prix (Médaille d'argent).
2e Prix (Médaille de bronze).
M. THIÉBAULT
Code
civil
|
M, OBELLIANNE (Marie-René), né
(Alsace-Lorraine),
septembre 1881.
HONORABLE....
(déjà nommé .
ANNÉE
à Magny
1'e MENTION
privé
M. BINET (déjà nommé).
SECONDE
2 Prix (Médaille de bronze...
né
à Grand (Vosges), le 6 mars 1880.
M. ZIMMER MANN
le 8
(Albert-Georges-
Jules), né à Lunéville (Meurtheet-Moselle), le 43 octobre 1879. . :
202
.
PALMARES.
2e MENTION HONORABLE.....
M. PILLOT
Lafauche
(Emile), né à Prez-sous-
(Haute-Marne),
le 20
mai 1880.
Droit
2e Prix (Médaille de bronze.
MENTION TRÈS HONORABLE..
MENTION HONORABLE.....
criminel
M. PILLOT (déjà nommé).
M. VAUTRIN
(Adolphe-Albert),
né à Beauzée (Meuse), le 49 juin
1878.
M. PIERRON (Nicolas-Marie-René),
- né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 49 juin 1881.
.
PREMIÈRE
Droit
ANNÉE
romain
4e Prix (Médaille d'argent).
M.
2e Prix (Médaille de bronze).
M,
MENTION HONORABLE..
René), né à Styring- Wendel (AIsace-Lorraine), le 9 juillet 4881.
M. HAILLANT
(Marie-FrançoisMaurice), né à Epinal (Vosges), le:
25 juillet 1882.
....
Droit
REIBEL (Félix-Jules-Charles),.
né à Vesoul (Haute-Saône), le
29 décembre 1882.
AWENG
(Marie-Joseph-Paul-
constitutionnel
4e Prix (Médaille d'argent).
M. REIBEL (déjà nommé).
re MENTION HONORABLE.. ..
M. GRAVEL (Georges), né à Toul
(Meurthe-et-Moselle), le 13 no-
vembre 1881.
M.LOUYOT (Maurice-Marie-Albert),
né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 43 novembre 14880.
.
M. AWENG (déjà nommé).
3e MENTION HONORABLE €6x- | M. OBRIN (Joseph-Paul), né à
æAUO....... Lu se ue
|
Montmédy (Meuse), le 13 juillet
Qe Menrion HoNoRagLe. ...
|
Prix
Décerné
à l'étudiant
1881.
Marcel
le plus
Fabricius
méritant
M. REIBEL (déjà nommé).
de
première
année.
‘
+
PALMARÈES.
FACULTE
Prix
DE
d'anatomie
PRIX NON DÉCERNÉ.
MENTION HONORABLE. ....
203
MEDECINE
et d'histologie.
M. BAUMANN
(Alexandre),
Châlons-sur-Marne
septembre 1875.
Prix
PRiIX.........,
.......
MENTION HONORABLE.. ...
de
(Marne,
né
à
le 15
physiologie.
M. CHÉRY (Robert-Louis), néä Nancy
(Meurthe-et-Moselle), le 11 janvier
1879,
M. GROSJEAN (Marie-Joseph-Albert),
né à Gérardmer {Vosges}, le 6 mars
1877.
Prix de médecine.
PRIX NON DÉCERNÉ.
Prix
PRIX. ..,..............
de
M.
chirurgie.
ENGEL (Pierre-Roland),
Luxembourg (Grand-Duchér,
janvier 1876.
né à
le 22
PRIX BÉNIT, DIT DE L'INTERNAT
PRIX.........,........
PRIX
M. FRUHINSHOLZ {Albert-Auguste),
né à Bayon (Meurthe-et-Moselle), le
21 janvier 1876.
ALBERT-HEVDENREICH-VICTOR
PRIxX............. ....
PARISOT
M. MICHEL (Louis), né à Limoges
(Haute-Vienne), le 15 juin 1876.
æ
PALMARÈS.
2U4
Prix
de thèse.
Fondé par le Gonseil général de Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy.
M.
le D' THIRY
(Georges-Antoine-
Nicolas),
de Nancy (Meurthe-etMoselle), pour sa thèse intitulée :
Bacille polychrome et actinomyces
imordoré, et M. le D' SPILLMANN
{François-Louis), de Nancy (Meurthe-
et-Moselle), pour sa thèse intitulée :
Le rachitisme.
MENTIONS
TRÈS HONORABLES
M.
le
D'
Frédéric),
GROSS
de
(Georges
- Victor-
Nancy
(Meurthe-et-
Moselle), pour sa thèse intitulée:
Hématométrie
et Hématocolpos
dans les cas de duplicité du canal
génital.
M. le D* HENRY (Joseph-LucienAlbert), de Charmois-lOrgueilleux
(Vosges), pour
sa thèse intitulée:
Etude histologique de la fonction
secrétoire de l’épididyme chez les
vertébrés supérieurs.
|
MENTIONS
HONORABLES,
....
Me Dr ABT (Etienne-Félix-Joseph),
pour sa thèse intitulée: Recherche
et localisation exacte des corps
étrangers de l'œil et de l'orbite
par les rayons X.
Mie la Dsse AZMANOVA (Nevenka),
de Stara-Zagora (Bulgarie), pour
sa thèse intitulée : Traitement
de la tuberculose pulmonaire
par le cinnamate de soude.
M. le D* DESJARDIN (Edmond-
Albert),
de
Mauvages
(Meuse),
pour sa thèse intitulée : Du preuinothorax dans la pneumonie
et la broncho-pneumonie.
de
PALMARÈES.
MENTIONS
205
HONORABLES (suite) M. le D' GUEUTAL (Bénoni-Alfred:
Othon), de Montéchevoux (Doubs),
pour sa thèse intitulée : Des indications
de l'extraction
du
cristallin transparent en dehors
de la myopie forte.
Mie la Dsse KO VATCHEVA(K alina),
de Dobritche (Bulgarie), pour sa
thèse intitulée : Blastomycètes et
tumeurs,
M. le De MATHIEU (Marie-JosephFrançois-Xavier), de Rambervillers (Vosges), pour sa thèse intitulée : Action du courantcontinu
sur La nutrition.
M. le Dr RENY (François-Amédée),
d'Arrancy (Meuse), pour sa thèse
intitulée : Contribution à l'étude
des membres fantômes.
M. le Dr SOGNIES (Henry-Adolphe),
de
Nancy
(Meurthe-et-Moselle),
pour sa thèse intitulée : Traîte-
M.
ment prophylactique et d'iététohygiénique de la tuberculose.
le D' VOINOT
(Jean-Bapüste-
Marie - Joseph},
de
(Meurthe-et-Moselle),
Vroncourt
pour
sa
thèse intitulée : Essai sur l'épithélium de la trompe de Fallope
chez la femme.
FACULTÉ
DES SCIENCES
;
PRIX DÉCERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT DE MEURTHEET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
MM.
de
Licence
CHEVALLIER (Henry-Adolphe}, né à Malzéville (Meurthe };
le 5 février 1868.
DEMENGEON
(Marie-Joseph-Alix;, né à La Bañle (Vosges),
le 114 juillet 4873,
206
PALMARÈS.
MAIRE
(Jules),
né
à Lunéville
80 novembre 1879.
(Meurthe-et-Moselle},
le
MENTREL (Charles-Sébastien-Ernest), né à Épinal (Vosges),
le 27 janvier 1881.
MOLLY (Marie-Théophile-Jean-Baptiste), né à Giromagny
(Haut-Rhin), le 11 juillet 1884.
NAVEL (Jules), né à Vandière (Meurthe), le 15 juin 1861.
PAGEL (Maurice-Georges), né à Gye(Meurthe-et-Moselle), le
22 septembre 1879.
Prix
de l’enseignement
des
sciences
physiques,
chimiques et naturelles.
M. MAHAUT
1882.
(Albert-Jules), né à Commercy
(Meuse), le 14 mars
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOCIÉTÉ
BE L'EST
MM.
INDUSTRIELLE
BOIÏLEAU (Charles-Joseph-Gabriel), né à Passavant (HauteSaône), le 29 juillet 1877.
DROUHOT (Alphonse-Louis-Marie-Étienne), né à Villersexel
(Haute Saône), le 3 octobre 1877.
GUITARD (Maurice), né à Tamaris (Gard), le 15 octobre
1879.
MARCHAL
(Robert),
1882.
né à Gérardmer (Vosges), le 24 juin
FACULTÉ DES LETTRES
Prix
de
licence
département
ville
de
décernés
de
sur les subventions
Meurthe-et-Moselle
et de
du
la
Nancy.
MM. ‘ADELPHE (Louis), né à Dommartin (Meurthe-et-Moselle), Le
3 février 1879.
BIETH (Frédéric-Jules-René), né à Montpellier (Hérault), le
15 avril 1880.
KRCŒLL (Maurice), né à.Nancy (Meurthe- “et-Moselle; le
20 septembre 1881.
.
PALMARÈS.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
D'ARGENT...
M.
D'ARGENT, ....
MENTION HoNORABLE..,
M.
.
© MÉDAILLE D'OR...
DE
ANNÉE
ARGANT
(Henri-Edmond),
de
(Léon-Georges),
de
ANNÉE
RODILLON
Paris.
M. JACQUOT (Aïlbert-Marie-Joseph),
d’Agéville (Haute-Marne).
TROISIÈME
PRIX
PHARMACIE
Remiremont (Vosges).
DEUXIÈME
MÉDAILLE
DE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDAILLE
207
ANNÉE
M. DIDIER (Marie-Alphonse-Raymond), du Thillot (Vosges).
TRAVAUX
PREMIÈRE
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie.
MÉDaiLLE
DE BRONZE....
M. NOEL
(Léon-Louis), de Loaguyon
(Meurthe-et-Moselle).
DEUXIÈME
ANNÉE
Chimie.
PRIX
NON
DÉCERNÉ.
Micrographie.
Mépaizze v'ARGENT,.,.,
M.
RODILLON (Léon-Georges), déjà
nommé,
208
PALMARÈES.
TROISIÈME
Chimie
Mépaizce
D'ARGENT...
..
et toxicologie.
M.
MéDaiLLe DE BRoNZe....
DIDIER
mond),
(Marie-Alphonse-Rar-
déjà nommé.
M.JEANDON (Adolphe-Marie-Joseph)
de Longchamp (Vosges).
Micrographie
D'ARGENT.
PRIX
CONSEIL GÉNÉRAL DE MEURTHE-ET-MOSELLE
ET DE LA VILLE DE NANCY
M.
.
appliquée.
MÉDaiLLE
DU
.
ANNÉE
M. JUSSEAUME
(Eugène-Louis), de
Belfort (Haut-Rhin).
PAGEL (Joseph-Jean-Baptiste-Eugène-Camille),
(Meurthe-et-Moselle),
M. MALMÉJAC
de
Vannes
(Jean-Marie-François), d’Aurillac (Cantal).
PRIX DE DOCTORAT DE LA SOCIËTÉ DE PHARMACIE
DES VOSGES
M.
PAGEL
PRIX
(Joseph-Jean-Raptiste-Eugène-Camiile), déjà nommé.
DE VALIDATION DE STAGE INSTITUÉ
LA SOCIÉTÉ DE PHARMACIE LORRAINE
PAR
M. TRIMBACH (Jacques-Robert), de Ribeaurillé (Alsace).
MENTION HONORABLE : M, QUIRIN (Marie-Gustave-Georges),
Domfaing (Vosges).
de
TABLE DES MATIÈRES
Conseil
de PUÜniversité........,..
..,...,, ...,,......,.....
Enseignement supérieur,
—
—
_
—
Discours de M.
— Faculté de Droit. ...,,....,...,,..
Faculté de Médecine... ..., Lessons
Faculté des Sciences. .....,,,... .
Faculté des Lettres. .......,.....,
École supérieure de Pharmacie...
Godfrin, professeur à l’École supérieure de Phar-
mMaCIe........,..,,..,...4,,
Allocution de M,
Gasquet, recteur...
sécu
.,,.
.......,..,..,..,....
Rapport sur la situation générale de l’Université de Nancy, pendant l’année scolaire 1899-4900, présenté par M. Held, professeur à l’École supérieure de Pharmacie. ........,..,....
Rapport de M. Lederlin, doyen de la Faculié de Droit, sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
4899-1900.
.........
.,.....,.....,..,...
4,4...
Publications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année
scolaire 4899-1900. .....,............,..,,.,..,,4......
Rapport de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine,
sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
1899-1900. ........,,.....,..,,,,,,....4444
Publications
des
membres
de
la Faculté
dues.
de Médecine
pendant
7
8
9
#1
12
43
45
33
51
C3
79
81
l’année scolaire 1899-4900..........................,....
Rapport de M. Bichat, doyen de la Faculté des Sciences, sur la
127
4899-4900 . ..............,...,.,...44...44..uss...e..
Publications des membres de la Faculté des Sciences pendant
l’année scolaire 1899-1900.........,,....,.........,.,...
14
situation et les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire
Rapport de M. Krantz, doyen de la Faculté des Tettres, sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
1899-1900...
....
......,...,...,,,, soserss pauses .…..
158
161
TABLE
DES
MATIÈRES.
Publications des membres de la Faculté des Lettres, pendant
l’année scolaire 1899-1900, ..,...,, .,.,.,........ RE
Rapport de M. Bleicher, directeur, sur la situation et les travaux
de l'École supérieure de Pharmacie,
pendant l’année scolaire
4899-1900. ....... .,,.........,.,,,....,...,,,.,.402
Publications des membres de l'École supérieure de Pharmacie,
Pages.
173
175
pendant l'année scolaire 1899-1900....,.,.....,... verse
187
Droit de Nancy, pendant lannée scolaire 1906-1901, par
M. Gauckler, professeur. ..,,,........ véustereseseseurere
491
Rapport
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de
Palmarès de 4899-1900. ,................ sos. soso. .......
Nancy. — Imp.
Coopératuve de PEss
201
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
L'UNIVERSITÉ
DE
LE
EE
NANCY
NOVEMBRE
1900
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
SÉANCE DE RENTRÉE
DE
L'UNIVERSITÉ
DE
NANCY
NANCY
IMPRIMERIE
COOPÉRATIVE
51, Rue Saint-Dizier, 51
1901
DE
L'EST
UNIVERSITÉ
DE
NANCY
7
CONSEIL DE L'UNIVERSITÉ
MM.
GASQUET,
KRANTZ,
&, I &, Recteur, Président du Conseil,
%, 143, Doyen de la Faculté des Lettres, Vice-
Président.
. LEDERLIN,
%, I &ÿ, Doyen de la Faculté de Droit.
GROSS, &, 1%, Doyen de la Faculté de Médecine.
BICHAT, O %, I 4, Doyen de la Faculté des Sciences.
BLEICHER,
%,
Pharmacie,
BLONDEL,
[&,
Directeur
|
de l’École supérieure
de
|
I &ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
BINET, I #ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
‘
BERNHEIM, # , I &ÿ, Professeur à la Faculté de Médecine.
CHARPENTIER, I &, Professeur à la Faculté de Médecine.
FLOQUET, &, 14, Professeur à la Faculté des Sciences.
CUÉNOT, I #&, Professeur à la Faculté des Sciences,
PFISTER, I &b, Professeur à la Faculté des Lettres.
MARTIN, I &, Professeur à la Faculté des Lettres.
GODFRIN,
Iéb, Professeur à l'École supérieure de Phar-
macie.
HELD, I &, Professeur à l’École supérieure de Pharmacie.
ROVEL, À fà, Secrétaire.
S
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen:
M. LEDERLIN,
DE
NANCY
DE DROIT
& , I 4.
Doyen honoraire : M. JALABERT, $& ,1 4.
Professeur honoraire : M. LOMBARD, & , [68
MM. LEDERLIN, & , 1 &, Professeur de Droit romain, chargé du
cours de Pandectes et chargé du cours d'Histoire du Droit
(Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumières).
LIÉGEOIS, 1 #, Professeur de Droit administratif, et chargé
du cours d'Histoire des doctrines économiques.
BLONDEL, I #, Professeur de Code civil.
BINET, L4ÿ, Professeur de Code civil, et chargé du cours
d’'Enregistrement.
GARNIER, I #ÿ, Professeur d'Économie politique, et chargé
du cours de Législation financière.
MAY, ]l&ÿ, Professeur de Droit romain, chargé du cours de
Pandectes et chargé du cours de Droit international publie
(Doctorat).
GARDEIL, I éÿ, Professeur de Droit criminel, et chargé du
cours de Législation et Économie industrielles.
BEAUCHET, I &}, Professeur de Procédure civile, chargé du
cours de Procédure civile (voies d'exécution), et chargé du
cours de Législation et Économie coloniales.
: BOURCART, I #3, Professeur de Droit commercial, et chargé
du cours de Droit administratif (Doctorat).
GAVET, I éx, Professeur d'Histoire du Droit, et chargé du
cours d'Histoire
du Droit et des Institutions juridiques
de l'Est.
|
CHRÉTIEN, I #, Professeur de Droit international public et
privé, et chargé du cours de Droit civil approfondi.
CARRÉ DE MALBERG, A 43, professeur de Droit public et
constitutionnel.
GAUCKLER, I &ÿ, Professeur de Code civil.
* MELIN, Docteur en Droit, chargé de Conférences.
RENARD,
Docteur en
droit, chargé de Conférences.
M. LACHASSE, I #&#, Docteur en Droit, Secrétaire honoraire.
M. VALEGEAS, A #3, Docteur en Droit, Secrétaire.
M. THOUVENEL, Commis au Secrétariat.
eme
a
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen : M. GROSS,
DE
DE MÉDECINE
| MM.
BERNEHEIM,%&,
GROSS,
9
%&, l'es.
Professeurs honoraires
MM.
NANCY
&, I,
.
.
HERRGOTT, &,1S.
HECHT, &, 18.
BEAUNIS »
TE.
&3, Professeur de Clinique médicale.
Lee seur de Clinique
chirurgicale.
CHARPENTIER, FL 43, Professeur de Physique médicale.
CHRÉTIEN, I #, Professeur de Médecine opératoire.
WETSS, I &ÿ, Professeur de Clinique chirurgicale.
GARNIER, 1 &, Professeur de Chimie médicale et Toxicologte.
SPILLMANN, I £&ÿ, Professeur de Clinique médicale,
A. HERRGOTT, I &#, Professeur de Clinique obstetricale et
Accouchements.
E, DEMANGE, I &ÿ, Professeur de Médecine légale.
MACÉ, I &ÿ, Professeur d'Hygiène.
SCHMITT, FE &, Professeur de Thérapeutique et Matière
médicale.
|
BARABAN, I #5, Professeur d’Anatomie pathologique.
NICOLAS, T'£, Professeur d’Anatomie descriptive.
MEYER, I $, Professeur de Physiologie.
SIMON, I £F, Professeur de Pathologie générale et Pathologie
intérne.
PRENANT, I #3, Professeur d'Histologie.
VUILLEMIN, A #ÿ, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
ROHMER, I $, Professeur de Clinique ophtalmologique.
10
UNIVERSITÉ
Cours
DE
et Cliniques
NANCY
complémentaires
P. PARISOT, I &, Agrégé libre, chargé du cours complémentaire de Clinique des Maladies des vieillards.
HAUSHALTER, À &ÿ, Agrégé, chargé du cours complémenlaire de Clinique des Maladies des enfants.
FÉVRIER, &, À &, Agrégé, chargé du cours complémentaire
de Clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
SCHUHL, À 4, Avrévé, chargé du cours complémentaire
d’Acconchements.
VAUTRIN, À à, agrégé libre, chargé du cours coinplémentaire de Pathologie externe.
MM.
|
GUÉRIN, 1 6.
HAUSHALTER, À &.
FÉVRIER, & À #3.
ÉTIENNE, À 4},
ZILGIEN.
GUILLOZ, À &ÿ.
PROELICH, ne
À 3.
SCHUAL, A &.
JACQUES, À &,.
LAMBERT.
BOUIN.
ANDRÉ.
! MM.
SCHLAGDENHAUFFEN,
|
Ayrégés en exercice. .
Agrégés libres. .
, . .
. . . , ..
&, 1.
VAUTRIN, À 4.
|
Secrétaire: M. F. LAMBERT
REMY, A &à.
P, PARISOT,
DES CILLEULS,
I &g.
#, À &.
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
DE
NANCY
11
DES SCIENCES
Doyen : M. BICHAT, O &, I &ë.
MM. BICHAT, O &, I &ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER,
FLOQUET %&,
%, I #3, Professeur de Botanique.
I 4, Professeur d'Analyse.
THOULET, $ ,14g, Professeur de Géologieet de Minéralogie.
MOLK, I £ÿ, Professeur de Mécanique rationnelle.
BLONDLOT, &, I &, Professeur de Physique.
ARTE, I&ÿ, Professeur de Chimie industrielle,
de l’Institut chimique.
GUNT2, 1 #3, Professeur de Chimie minérale.
PETIT,
Directeur
%&, xx,I &ÿ, Professeur de Chimie agricole, Directeur
de l’École de Brasserie,
VOGT, I &ÿ, Professeur de Mathématiques appliquées.
CUÉNOT, T &, Professeur de Zoologie.
MULLER,
Professeur de Chimie physique.
NICKLÉS, À $, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours complémentaire de Géologie.
BOUVEAULT, I &, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours
complémentaire de Chimie organique.
MILLOT, I €, Chargé d’un cours complémentaire de Météo-
rologie.
LACOUR, I &ÿ, Professeur-adjoint, Maitre de conférences de
Mathématiques.
SAINT-REMY, Professeur-adjoint, Maître de conférences de
Zoologie.
PERREAU, Maitre de conférences de Physique.
GAIN, À 63, Maître de conférences de Botanique.
MINGUIN, Maitre de conférences de Chimie.
GUYOT, À &g, Maître de conférences de Chimie appliquée à
la teinture et à l'impression.
MAUDUIT, Maître de conférences d'électro-technique.
MONAL, Chef des Travaux à l’École de Brasserie.
FÉRÉE, A 43, Chef des Travaux chimiques.
DELATOUR, A &ÿ, Chef des Travaux à l’Institut Électrotechnique.
HECHT, Chef des Travaux d’hisioire naturelle.
DANIS, Chef des travaux chimiques.
GUTTON, Chef des Travaux de physique.
RICHARD, A #3, Chef des Travaux chimiques.
WILLEMIN, Chef des travaux chimiques.
GEORGEL, I #, Secrétaire honoraire.
VALEGEAS, À $, secrétaire.
THOUVENEL, Commis au Secrétariat,
12
UNIVERSITÉ
FACULTÉ
Doyen : M. E. KRANTZ,
DE
DES
LETTRES
&, 14.
Doyen honoraire : M. A. DEBIBOUR,
Professeurs honoraires : M. CAMPAUX,
M. GRUCKER,
MM.
NANCY
&,I 48.
$, I &ÿ.
%&, I 4.
EGGER, I &ÿ, Professeur de Philosophie, Chargé de cours à
la Sorbonne.
KRANTZ, %, I 4}, Professeur de Littérature française.
PFISTER,
Léÿ,
Professeur
d'Histoire de l'Est de la France,
P. SOURIAU, I #8, Professeur, chargé du cours de Philosophie.
MARTIN (AIb.), [&, Professeur de Langue et Littérature
grecques.
DIELH, I 4, Professeur d'Histoire ancienne, Chargé de
cours à la Sorbonne.
COLLIGNON, !'&s, Professeur d'Histoire de la Littérature
latine.
THIAUCOURT, I &ÿ, Professeur de langue et Littérature
latines.
AUERBACE, I &, Professeur de Géographie.
LICHTENBERGER,
[ #,
Protesseur
de Littérature
étran-
gère,
PARISET, A €, Professeur-adjoint, Chargé d’un cours
d'histoire.
ÉTIENNE, I &ÿ. Professeur au lycée, Chargé d’un cours
complémentaire de Litlérature française du Moyen-Age.
COUSIN, A #5, Maitre de conférences de Grammaire.
BALDENSPERGER, A #3, Maitre de conférences de Langue
et Littérature allemandes.
LAURENT, Maitre de conférences d'Histoire ancienne.
PERDRIZET, À éÿ, Maître de conférences de Langue et Littérature grecques.
HUCHON, Maître de conférences d’Anglais et de Littératures
modernes comparées.
M. GEORGEL, I #, Secrétaire honoraire,
M. VALEGEAS, A &ÿ, Secrétaire.
M. THOUVENEL, Commis au Secrétariat,
UNIVERSITÉ
ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
NANCY
DE
13
PHARMACIE
Directeur: M. BLEICHER, &, I &.
Directeurs honoraires.
,
{ MM. JACQUEMIN &, 1 &.
À
SCHLAGDENHAUFFEN, &, I 4.
MM. BLEICHER, $&, I £ÿ, Professeur d'Histoire naturelle.
GODFRIN, I 6}, Professeur de Matière médicale,
HELD, 1%, Professeur de Chimie.
KLOBB, À #ÿ, Professeur de Pharmacie.
FAVREL, Agrégé, chargé du cours de Physique et de Toxicologie
Cours
DELCOMINÈTE,
nique.
complémentaires.
I #3, Chargé du cours de Pharmacie galé-
HELD, I &, Chimie.
Agrégés en exercice.
Agrégé libre. .
Secrétaire. . .
.
.
.
. , .
| MM. MESLANS, A &&,
‘
FAVREL.
GRÉLOT.
. . . . . M. BRUNOTTE, À &ÿ.
. M. F. LAMBERT DES CILLEULS.
&, À 6.
DISCOURS
PRONONCÉ
M. GODFRIN,
PAR
professeur à l'École supérieure de Pharmacie
À LA SÉANCE DE RENTRÉE
Le 8 novemhre
MONSIEUR
DE L'UNIVERSITÉ
1900.
LE RECTEUR,
MESDAMES.
MESSIEURS,
La fin d’un siècle est à juste titre une date impressionnante, Chacun de nous, en effet, ne passant qu’une fois
cette frontière du temps,
peut, à cette occasion,
être con-
duit à faire sur la fragilité humaine de tristes réflexions,
que j'ai hâte d'écarter en ce moment. En outre, chaque
période séculaire qui se termine et s'enfuit dans le passé
s’y fixe désormais dans une individualité distincte et
conserve une physionomie particulière, selon qu’elle a
plus ou moins contribué au mouvement d'idées, aux
actes, aux travaux qui ont influé de facons diverses
sur le développement de la civilisation.
Au seuil d’un siècle dont nous ne sommes plus séparés que par quelques semaines, nous nous retournons
involontairement pour considérer le chemin parcouru et
juger des progrès accomplis dans linexorable marche en
avant de Fhumanité.
Aussi, répondant à cet état d'esprit, assistons-nous à
une extraordinaire éclosion d’expositions centennales
qui offrent à nos regards comme un inventaire rétrospectif du travail humain. Mais si certaines productions de
16
DISCOURS
DE
GODFRIN.
notre activité sont susceptibles de revêtir une forme palpable, accessibleà nos sens, il en est d’autres, immatérielles, dont les premières du reste dérivent de près ou de
loin, qui ne peuvent être saisies que par les yeux de
l'esprit.
À ces dernières appartiennent les sciences, avec l’his-
toire de leur naissance,
de leur développement, de leurs
transformations,
tableau
quelle
progrès
occasion
et
le
serait
plus
scientifique pendant
de
leur
favorable
le xix°
état
pour
actuel.
Et
retracer
le
siècle, que cette
séance de rentrée d’une université dont le but est d’enseigner et de faire avancer constamment toutes les parties de notre savoir?
Un tel exposé excède les forces de celui à qui incombe
la tâche et l'honneur de vous entretenir aujourd’hui
quelques instants : le professeur, enchaîné par son devoir
professionnel d'approfondir en tous sens la science qu'il
a adoptée et qu'il doit communiquer à ceux qui lui ont
remis le soin de leur instruction, ne peut jeter qu’un
regard furtif sur les sciences sœurs que cultivent ses
collègues.
Aussi dois-je me contenter
de
vous
parler
seulement de celle qui m’est le moins étrangère, la Botanique. Vous jugerez sans doute qu’elle mérite bien un
peu notre attention, puisque l'objet de son étude, le
règne végétal, représente une des deux formes sous les- quelles se manifeste la vie à la surface de la terre.
Le souci constant de l'humanité d'échapper à la maladie et à la mort suscita dès les premiers âges une méde-
cine primitive, dont un de nos collègues nous exposait
naguère, magistralement, ici même, les débuts hésitauts. Elle chercha quelques-uns de ses remèdes parmi
les plantes, qui nous apparaissent ainsi dès le principe
comme des auxiliaires de la médecine et non en tant
qu'êtres organisés ayant une existence propre. D'ailleurs
DISCOURS
DE
M.
GCDFRIN.
17
on les appelle d’abord des simples, parce qu’elles entrent
comme éléments dans ces médicaments mystérieusement
complexes alors en usage, dont quelques-uns sont parvenus jusqu'à nous, imposés par une routinière tradition.
Les philosophes du commencement de notre ère semblent déjà avoir acquis la notion de l’être végétal, notion
que le moyen âge empêcha de porter ses fruits, Ce n’est
que bien plus tard, après la Renaissance, que reprenant
ces vues anciennes, on s’avise que les plantes ont d’au-
tres titres à notre attention que leurs propriétés cura-
tives, souvent problématiques; qu'étant vivantes, elles
remplissent des fonctions servies par des organes, enfin
que ressortent de leur examen des ressemblances qui ne
doivent pas être fortuites. La botanique tend insensiblement à se séparer de la médecine; au xvi* siècle elle a
conquis
son indépendance et est
devenue
une
science
théorique ayant son but particulier.
Cependant, non encore libres des entraves du passé,
les botanistes emploient le meilleur de leur temps à re-
chercher les plantes citées dans les textes anciens ; mais
les descriptions sur lesquelles ils s'appuient, ne relevant
que du caprice et du tempérament de chaque auteur, les
unes trop longues et diffuses, les autres d’une déconcer-
tante brièveté, ne sont pas comparables entre elles ;
aucune règle non plus ne préside à la composition du
nom des espèces, de sorte qu’une même plante peut
être désignée par des expressions différentes, et il est
impossible de rapporter avec certitude une espèce à
la description qui la concerne.
C'est avec de tels documents que les botanistes s’épui-
sent en vains efforts à retrouver en Allemagne et en
France des plantes autrefois observées dans l’Asie et
dans la Grèce. Aussi ressentent-ils bientôt l’impérieuse
nécessité de remédier à cet état de choses et s’appliquentils à mettre l’ordre dans cette autre tour de Babel. De
18
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
leurs travaux disséminés, repris, condensés et élaborés
par Linné, qui y ajouta la marque
de son génie,
sortit
une méthode descriptive simple, rationnelle et uniforme.
On attribua à chaque plante un nom patronymique et un
prénom et, au moyen de cette combinaison de deux
mots, tous les êtres purent être désignés avec exactitude et sans confusion,
.
Cette réforme du langage de l’histoire naturelle, opérée
à la fin du xvin* siècle, était en usage au commencement du xix°.
Suivant la loi de développement de toutes les connaissances humaines, on s'applique d'abord aux faits qui
frappent le plus l'attention et peuvent s’observer sans
instruments ni méthodes spéciales, et c'est ainsi que la
reconnaissance et la description purement externes des
plantes fut la partie de la botanique en ce temps
presque exclusivement cultivée. — Une autre gradation
s'établit encore dans les recherches relativement aux
difficultés qu'offraient à vaincre les différents groupes
de plantes. Les plantes supérieures ou à fleurs, à cause
du grand nombre de leurs organes, de la différenciation
souvent profonde de ceux-ci, contiennent des espèces
d’une détermination facile. Les Cryptogames supérieures,
Fougères, Prêles, plus mystérieuses dans leurs fonclions, offrant à la vue un moins grand nombre d’organes,
ne sollicitent que plus tard l'attention des
botanistes. Enfin, les Cryptogames inférieures, de con-
formation toujours plus simples, présentent encore moins
de ressources aux spécificateurs. La plupart d’entre elles,
qui semblent vouloir suppléer par le nombre à la dimen-
sion, souvent dissimulées dans le sol ou dans les tissus
des autres organismes, vivants ou morts, durent attendre des observateurs jusqu’à ces derniers temps, lorsque
du reste les Phanérogames, étudiées de longue date,
avaient fourni d’atondantes moissons et ne laissaient
DISCOURS
plus guère à glaner.
DE
Leur
M.
GODFRIN.
19
étude, aujourd’hui en pleine
prospérité, formera le principal objet de
systématique du xx° siècle.
la botanique
L’exploration botanique des différentes parties du
monde, déjà commencée au xvir° siècle, parvient à nous
faire connaître les plantes de toutes les parties acces-
sibles du globe. Depuis près de cinquante ans, les
richesses en grands végétaux non seulement des princi-
pales contrées de PEurope, mais encore des plus petites
provinces ou territoires géographiques sont connues et
soigneusement cataloguées dans des flores locales. Ces
voyages scientifiques augmentent dans une rapide progression le nombre des plantes connues, lequel, après
s'être élevé péniblement à environ dix mille jusqu’à la
fin du xvine siècle, dépasse aujourd’hui cent mille, c’està-dire près
exister.
de
la moitié
des
plantes
que
l'on
suppose
La nécessité de classer ces végétaux de plus en plus
abondants ne tarde pas à préoccuper les botanistes.
Tandis que les uns ne voient dans la classification qu’un
moyen d'établir l'ordre dans une collection devenue
nombreuse, d’autres se proposent un but plus élevé, On
avait remarqué de bonne heure des ressemblances évidentes entre certaines espèces végétales, et on avait
rassemblé celles dont la parité est le plus étroite en des
groupes
appelés
genres,
familles, qui ont persisté
jus-
qu'à nous. On pensa dès lors avec raison que les espèces,
que l’on croyait immuables
et invariablement distinctes
entre elles, n’avaient pas été créées au hasard et indépendamment l’une de l’autre, puisqu’un lien les rattachait.
Mais
quelle
était la nature de ce lien?
Pendant
plus de la première moitié du siècle, sous l'influence du
dogme de la constance des espèces, on admit que les
groupes de végétaux étaient l'expression d’une idée particulière du Créateur, d'où le nom d'idées créatrices don-
20
DISCOURS
nées à ces groupes;
=
DE
M.
GODFRIN.
l’ensemble des idées particulières
formait le plan de la création. Par-là où n’expliquait
rien; on ne faisait qu'exprimer par d'autres termes ce
qui était connu.
:
Quoi qu'il en soit, c’est dès à présent à reproduire
les relations établies par la nature entre les plantes
semblables, que doit tendre la classification, qui prend
pour cette raison le nom de classification naturelle.
Bien que certains faits, chaque jour plus nombreux,
révélés par l'anatomie et l'embryologie, qui venaient de
prendre leur essor, fussent en désaccord avec lidée d’un
plan de création dans lequel les espèces n'auraient
entre elles que des rapports de similitude et excitassent .
le doute des naturalistes, cette théorie régna sans partage jusqu’en 1859, époque à laquelle Darwin fut conduit
à admettre la doctrine de la descendance avec modification. Alors les ressemblances s’expliquent par une héré.dité commune. De même qu'on dit d'hommes qui se
ressemblent qu'ils sont de la même famille, sinon frères,
ainsi il est naturel de penser que les espèces dont les
affinités sont le plus nombreuses et le plus étroites descendent de parents communs.
Une parenté réelle, résultant d’une filiation directe,
vient remplacer l’idée d’une similitude à laquelle on ne
donnait pas de raison. La présence des organes sans
fonctions, soit transitoires, comme l’albumen de certaines
graines, soit permanents, comine les feuilles sans chlorophylle, les étamines sans anthères, n’est plus une
énigme ; ces formations sont des restes héréditaires qui
n'ont plus trouvé d'emploi dans les conditions biologiques
nouvelles où se sont trouvées les plantes qui les possèdent.
En même temps qu'elle nous permet de concevoir un
plan général de création, la théorie de la descendance
nous indique encore les caractères à l’aide desquels nous
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN,.
21
pouvons découvrir la place qu'occupe chaque plante dans
la série généalogique ou autrement déterminer son
ancienneté relative. N'’est-il pas évident qu’une espèce
sera de création d'autant plus récente que ses organes
présenteront par rapport à ceux d’autres espèces une
transformation plus profonde des dispositions primitives,
par le moyen de soudures, d’avortements,
tion plus grande dans la forme ?
de
complica-
Ce critérium, d’une application souvent délicate, doit
tenir compte des caractères de tous ordres que l'on peut
relever chez une plante. Mais les sciences anatomiques
nous ont appris qu’ils ne doivent pas peser tous du même
poids dans le classement. Ceux qui ont été acquis par
une espèce en vue du rôle spécial qu’elle doit jouer dans
le milieu où elle prospère et qui lui appartiennent en
propre, ont la plus faible importance ; on accordera au
contraire la plus grande valeur à ceux qu’elle tient de
ses ancêtres, aux caractères héréditaires. C’est pour avoir
méconnu cette notion de la dépendance des caractères
que les botanistes des premiers temps n'ont pu concevoir
que des classifications imparfaites.
En résumé, toutes les découvertes dans le domaine de
la nature, en même temps qu’elles portent en elles leur
valeur et leur importance propres concourent dans des
mesures diverses à parfaire la classification naturelle,
qui nous apparaît comme le couronnement de l'œuvre de
la botanique.
L'observation la plus superficielle montre le végétal,
non pas formé d’une masse homogène comme le métal ou
la pierre,
mais ainsi
que tous les êtres vivants, par la
. réunion de parties dissemblables. De tout temps on y a
distingué une enveloppe extérieure ou écorce souvent
divisée en feuillets, entourant un corps principal dur et
fibreux ; au centre, une moelle fragile, Dès la plus haute
antiquité, la préparation des
fibres de
lin avait appris
22
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
qu’il existe dans l’écorce des filaments longs
L'écoulement des pleurs
neux
de la vigne,
et déliés.
des liquides
des Conifères et des Térébinthes
rési-
et du lait des
Euphorbes, avait fait naître l’idée de vaisseaux analogues
à ceux des animaux. On dut se contenter pendant longtemps de ces notions sommaires, car l'étude approfondie
et si captüvante de la structure de ces êtres exige des
appareils
grossissants
qu’on
était encore loin de pos-
séder.
Cependant, vers la fin du xvu* siècle, bien qu'armés
de microscopes de tous points imparfaits, Grew et Malpighi, et quelques autres curieux de la nature, tentent
de scruter l’organisation végétale interne et méritent par
leurs recherches, remarquables pour le temps, d’être considérés comme les premiers fondateurs de l'anatomie.
Ils voient dans la plante de petites vésicules
d’une membrane solide close de toutes
parent à de
minuscules
chambrettes,
formées
parts qu’ils com-'
d'où le nom de
cellules qui leur a été donné. Ils décrivent les principales
formes extrêmement nombreuses et variées de ces petits
Corps.
À cette première lueur que jette l'anatomie succède une
extinction de près d’un siècle pendant laquelle elle est
l’objet d’une complète indifférence. Selon les idées qui
régnaient alors, on n’y voit suère qu'une futile curiosité,
un innocent passe-temps, incapable de faire avancer les
questions relatives à l’organisation de la nature vivante.
Le botaniste devait avant tout se préoccuper de reconnaître nominalement le plus possible de plantes ; c’était
le seul but qui fût digne de ses efforts,
À la fin du xvinrt siècle et au commencement
du xix!,
plusieurs chercheurs durent cependant entrevoir Pavenir
brillant réservé aux études microscopiques, qu’ils mettent
en honneur.
Ils publient
d’abondantes
observations
viennent enrichir la collection de documents
qui
déjà accu-
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
23
mulés par leurs devanciers du xvrr siècle. Maïs pas plus
qu'eux ils ne peuvent encore s'élever à la conception
synthétique de l'organisme végétal.
Pour arriver à ce résultat ultime, il fallait relier entre
eux les faits particuliers. L'étude du développement, qui
suit l’être vivant dans la continuité de son existence,
était seule capable d'atteindre Le but depuis longtemps
désiré.
Elle ne devint possible que vers 1840, et parvint de
suite à des résultats surprenants. On démontra que
toujours à Pétat jeune, les cellules présentent des formes
simples semblables entre elles et des membranes minces;
que c’est dans leur passage à l’état adulte que, revétant
les caractères qui conviennent au rôle physiologique
qaw’elles sont appelées à remplir, elles se différencient
en épaississant leurs membranes et en l’accroissant en
superficie de diverses manières.
D'autre part, les recherches sur l’origine des cellules
établissent qu’elles procèdent toujours de cellules préexistantes et ne se forment jamais spontanément.
Il découle de ces observations cette notion que le corps
d’une plante est exclusivement composé
quelles que soient leurs dimensions,
leurs formes, dérivent
des mêmes
d'éléments
qui,
la complication de
cellules primordiales.
C’est ce qu’on appelle la théorie cellulaire.
Jusqu'au premier tiers de ce siècle on n'avait observé
dans la cavité cellulaire qu’un liquide muqueux qui la
remplissait totalement et auquel on n’attachait que peu
d'importance. Mais les choses vont bientôt changer de
face; ce qui était considéré comme accessoire occupera
bientôt le premier rang. En 1831, Robert Brown distingue le premier dans le liquide cellulaire un petit corps
solide plus réfringent que le milieu ambiant, le noyau.
En 1846, on démontre la nature albuminoïde du soi-disant
corps muqueux et son identité avec la gelée vivante que
24
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
Dujardin, en 1835, avait appelée
sarcode
et reconnue
constituer les organismes les plus inférieurs ; on décou-
vre enfin que ce même
substance de
mobiles qui
manifestent
appelle dès
avec tous les
corps
est aussi identiqueà
la
certains champignons et de quelques spores
n’ont jamais de membranes et cependant
une active vitalité. Si ce sarcode, que l’on
maintenant protoplasma, peut exister seul
attributs des êtres vivants, c’est qu’il cons-
titue la partie essentielle, nécessaire de la cellule, tandis
que la membrane n’est qu'un produit accessoire de son
activité et n’en forme que le squelette.
Dès lors, la théorie cellulaire entre dans une nouvelle
phase et se complète; la notion de fonction vient se joindre à la notion de structure. De même que le corps d’une
plante est la somme des cellules qui le composent, son
activité totale représente la somme des activités de ses
éléments. Un végétal pluricellulaire devient limage
d’une colonie où chaque individu, représenté par une cellule, outre qu’il pourvoit à sa propre conservation, se
rend encore utile à l’ensemble en remplissant un rôle
déterminé par une division du travail préétablie et à laquelle il s’est de bonne heure adapté.
La théorie cellulaire, découverte en premier
lieu chez
ment
aux ani-
les végétaux à cause de la présence chez eux de la membrane cellulaire qui se voit sans peine et délimite netiechaque
élément,
fut rapidement
étendue
maux, aussitôt que l’existence du corps protoplasmique
eut été reconnue dans l’un et l’autre règne et eut montré
qu’il n’y à pas entre eux de différences essentielles.
C’est là une des conquêtes les plus fécondes de ces
derniers temps; grâce à elle, les observations qui ne
seraient en elles-mêmes que des faits isolés et sans signification,
s’orientent
dans
une même
direction,
s’or-
donnent et deviennent les parties intégrantes d’un admirable
édifice. Cette
doctrine
est à l'individu
ce
que
la
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
25
doctrine de la descendance est à l’ensemble de la nature
vivante.
Elle montre comment
déré en particulier au moyen
cellulaires formatifs, comme
se construit l'être consi-
de ses premiers
éléments
l'autre établit la dérivation
du règne organisé tout entier des premières espèces ap-
parues sur la terre.
L’anatomie ne s'arrête pas dans cette voie, grâce à
Pappui qu’elle trouve dans de nouveaux moyens d’investigation. La chimie lui fournit des réactifs qui saisissent
le protoplasma, substance éminemment altérable, en
pleine activité et conservent intacis tous les détails de sa
structure et de sa forme; elle obtient dans ses cornues,
en partant de matières premières qui ne semblaient pas
destinées à une telle fortune, les colorants les plus riches
etles plus variés, permettant, en leur donnant des teintes
dissemblables, de distinguer dans le protoplasma des
particules extrêmement déliées jusque-là invisibles et
confondues dans la masse générale. De nouvelles méthodes de préparation permettent de diviser, sans altérer
la disposition de leurs parties, les objets d'études en
fragments tellement minces que plus aucun recoin de la
cellule, qui, malgré son exiguité est devenue un monde,
ne peut échapper à l’œil de l'observateur, armé lui aussi
d'appareils
portés
par
les physiciens à une perfection
inespérée. Le protoplasma et le noyau, explorés à nouveau, laissent voir dans leur intérieur des corps d’une
petitesse infinie, granuleux ou filamenteux, qui paraissent jouef Le rôle prépondérant dans tous les phénomènes
vitaux de la cellule et principalement dans sa reproduc-
tion par division. Certains
anatomistes vont jusqu’à
demander si ces parties du protoplasma, qui
unes des autres par voie de division comme
elles-mêmes, ne sont pas les unités de toute
ganisée, les plus petits dépositaires de la
se
dérivent les
les cellules
matière orvie, et sont
tentés de substituer la théorie granulaire ou fibrillaire à
26
DISCOURS
DE M.
GODFRIN.
la théorie cellulaire, Celle-ci demeure cependant jusqu'ici
victorieuse, car le complexe formé par le protoplasma.et
le noyau continue d'être considéré comme la plus petite
masse de matière organisée capable de vie indépendante.
Pour concourir
si merveilleusement à l’organisation
harmonieuse du végétal, les cellules ne peuvent être dis-
posées
sans
ordre préétabli;
des lois
générales
qu’il
s’agit maintenant de découvrir doivent présider à leur
arrangement. L’étude du développement, à laquelle la
botanique doit déjà tant de magnifiques résultats, va
encore lui venir en aide. Cette admirable méthode de
recherche a montré les cellules constituant des matériaux
susceptibles de toutes les applications, s’unissant entre
elles dans des combinaisons déterminées pour édifier
les grandes lignes, les clefs d'œuvre, si l’on peut
s’exprimer, de l’architecture de la plante.
Et, à l’aide de ces données, on
le végétal s’est revêtu d’une
mée, l'épiderme,
ainsi
put découvrir comment
enveloppe exactement fer-
qui, l’isolant de l’extérieur, lui permet
de se constituer un milieu intérieur propre;
comment
des communications vasculaires se sont ouvertes dans la
masse de ses tissus, reliant les parties les plus éloignées;
comment il s’est construit des laboratoires où se préparent les produits de son activité, sucre, amidon, matières
albuminoïdes, alcaloïdes ; comment il se ménage, le long
des parties vascularisées, des greniers où il met en réserve pendant la saison favorable l’excédant de sa fabri-
cation,
qui devra servir après l'hiver, à la reprise de la
végétation, à former de nouveaux organes.
À l'encontre de l'animal, la plante renouvelle à chaque
période végétative les organes les plus essentiels de la
nutrition et de la reproduction. Les extrémités absorbantes des racines
sont remplacées par des parties plus
jeunes et plus actives; les feuilles et les fleurs renaissent
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
27
à chaque saison sur de nouveaux rameaux. C’est encore
l'étude du développement qui nous a appris par quel
mécanisme compliqué les liges et leurs ramifications
s’épaississent constamment pour supporter le poids tou-
jours croissant des parties sans cesse surajoutées.
Mais la plante, sujette à la mort, se perpétue en donnant naissance à d’autres plantes semblables à elles. Si
de tout temps on a considéré la graine comme l'intermédiaire visible de cette transmission de existence d’indi-
vidu à individu végétal, la question de la génération
n’en à pas pour cela été résolue. Le plus simple examen
fait voir, en effet, que la graine renferme déjà tout formé
un embryon, plante en miniature, qui n’a plus, une fois
confié au sol, qu’à s’accroîitre pour devenir semblable à
ses parents; etle phénomène de la reproduction se trouve
ramené au mode de formation de cet embryon au sein
de la fleur.
:
Il va de soi que les anciens n’eurent sur ce phénomène
que des idées erronnées que nous ne citerons que pour
mieux faireapprécierlechemin parcouru. Les premiers philosophes, qui connaissaient la fécondation artificielle du
Dattier, pratiquée dès la plus haute antiquité par les
Babyloniens comme elle l’est encore par les Arabes du
Sud, ne paraissent pas s'être préoccupés de cet usage,
dont l’étrangeté eût dû éveiller leur curiosité. L'idée de
sexualité, c’est-à-dire de dualité de cause dans la pro-
duction de la graine, ne leur vint pas à l'esprit.
Aristote émet
à ce sujet
une
conception qui avait au
moins le mérite de la simplicité : la graine naissait par
un phénomène de nutrition et de végétation comme les
autres parties de la plante. Le moyen-âge se contente de
affirmation du Maître et encore au xvi* siècle nous
retrouvons une théorie, qui n’est qu’une variante de la
précédente, d’après laquelle la graine naîtrait, comme
le bourgeon, de la moelle, bien déchue aujourd’hui, mais
28
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
longtemps considérée comme le principe vital des végétaux. Quant aux parties externes de la fleur et jusqu'aux
étamines, on les suppose réduites à l’humble rôle d’attirer à elles les parties impures de la sève, afin que la
graine ne soit nourrie que de sucs épurés.
La théorie de la reproduction
des végétaux
en est
encore [à à une époque relativement rapprochée de
nous, et si certaines plantes dioïques portent déjà des
épithètes qui supposent la connaissance des sexes, c’est
par une analogie purement extérieure avec les animaux,
et parce qu’elles revêtent deux formes, dont une seule
produit des graines.
C’est seulement à la fin du xvrr* siècle que Camerarius,
en isolant des plantes dioïques, met hors de doute la
nécessité de l'intervention du pollen dans la fructifica-
tion et jette ainsi le premier fondement de la doctrine de
la sexualité végétale. Sous l'influence des idées domi
nantes,
hostiles
à
la génération
sexuée,
et sur
la
foi
d’une théorie qui régnait alors, la part que l’on accordait
au pollen dans la formation de l'embryon était des plus
restreintes. On admettait en effet que les rudiments
extrêmement petits de tous ses descendants existeraient
tous formés dans lorganisme maternel, n'ayant par
conséquent plus qu’à se déployer et grandir pour reproduire Pindividu adulte; d’où le nom de théorie de la préformation qui lui fut donnée. De plus ces germes seraient
emboîtés les uns dans les autres, et à chaque génération le germe extérieur seul se développerait, enfermant
intérieurement tous les autres qui, à leur tour, pourvoiraient aux générations suivantes. Le rôle du pollen se
bornerait donc à communiquer à un être déjà formé, par
une influence mystérieuse qui s’exercerait à distance, une
impulsion spéciale qui déterminerait son développement.
Cependant la création d’hybrides végétaux qui reflètent
les caractères de leurs deux parents était venue démon-
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
29
trer que lè pollen participe dans la même mesure que la
plante mère à la formation de l'embryon.
Il faut arriver en 1822, date mémorable, pour que la
question fasse un pas décisif. Amici voit le grain de
pollen germer sur le stigmate et produire une cellule
filamenteuse qui s'enfonce dans son tissu. A la suite de
nombreuses recherches qui passent par bien des vicissitudes, on reconnaît enfin que le tube pollinique est le
vecteur d’un corps protoplasmique, qui se mêle intimement à un autre corps de même nature, préexistant dans
l'ovaire. La doctrine de la sexualité végétale, qui, à sa
naissance est enveloppée de vague et de mystère se
précise; elle réside en principe dans cette conjugaison
de deux cellules morphologiquement équivalentes, mais
d'origine distincte, d’où résulte une cellule nouvelle,
l'initiale de la plante fille.
Pour des raisons diverses inhérentes à leur organisa-
tion et surtout parce que beaucoup d’entre elles présentent à un haut degré le phénomène de l’alternance des
générations,
n'eut
games.
la découverte de la reproduction
lieu que
plus tard,
vers
1850, chez
Les recherches ultérieures
sexuelle
les
Crypto-
démontrèrent
que
dans ces groupes la reproduction est due à la même
cause essentielle que chez les plantes supérieures, mais
que
les
dispositions
anatomiques
destinées
à
donner
naissance aux éléments de la conjugaison et à les amener en contact varient dans de larges limites. Ces dispositions se modifient d’un groupe à l'autre par des
transitions ménagées en formant une chaîne ininter-
rompue, mais se montrent très différentes si on les con-
sidère aux extrémités de la série.
Ces découvertes, en révélant dans les
tères embryologiques de la plus haute
d'établir sur des bases inébranlables
sions du règne végétal et apportèrent
plantes des caracvaleur, permirent
les grandes divil’appoint peut-être
30
DISCOURS
le plus considérable
sifcation naturelle.
J'ai déjà trop abusé
DE
M.
GODFRIN.
au perfectionnement
de votre patience
de
la clas-
et je ne vous
ai pas encore parlé des découvertes relatives aux fonc-
tions des végétaux. Parmi les principales de celles-ci,
VPune d'elles, la reproduction, est liée d’une façon si
étroite à la structure des organes qui la rendent possible,
qu’il est inutile que j'y revienne. Quant à l’autre, la
fonction de nutrition, je me bornerai à rappeler que
c'est seulement dans ces dernières années, à partir de
1840, que Liebig et Boussingault, par des expériences
de la plus grande précision, ont réfuté une théorie qui
fut longtemps toute puissante, la théorie dela nutrition par
les matières organiques, et l’ont remplacée par la doctrine,
bientôt féconde en résultats pratiques, de l’alimentation minérale de la plante. De leurs travaux il résulte
que le carbone, qui entre pour une si grande proportion
dans la composition des végétaux, est d’origine exclusivement atmosphérique; que les autres corps simples,
azote, phosphore, soufre, chaux, potasse, fer..., qui contribuent à former les principes immédiats des végétaux,
sont absorbés dans le sol par les racines à l'état de dissolutions salines.
MESSIEURS,
De ce résumé
trop succinct,
ne ressort-il pas que
le
xix® siècle se détache avec éclat de l’ensemble des
siècles passés? Lui seul à pu donner à la plupart des problèmes fondamentaux relatifs au monde végétal des
solutions
qui,
ne
seront
menacées
de ruine, étayées
qu’elles
agrandies,
si elles doivent
complétées,
être un jour
jamais
modifiées,
au
moins
sont par la double
épreuve de l'examen souvent répété et de l'application.
Cette prééminence incontestable qu’il présente sur ses
devanciers, parce qu'elle s'étend au delà de l'étroit
DISCOURS
DE
M.
GODFRIN.
31
domaine que j'envisage ici, l’a fait surnommer depuis
longtemps le Siècle des lumières, glorification à laquelle
la Botanique, dans son humble sphère, a toutes les raisons d’applaudir.
Si nous nous hasardons maintenant à lever un coin
du voile qui nous cache l’avenir, nous voyons avec une
parfaite netteté qu’en raison de l’élan qu’ont acquis les
sciences naturelles, les observations se multiplieront
dans des proportions qu’il ne nous a pas été donné de
connaître ; que sur les faits qu’elles révèleront s’appuieront des idées générales et des doctrines qui n’auront
pas à craindre l’injure du temps;
que des lacunes que
nous connaissons et sur l'étendue desquelles nous ne
nous faisons pas illusion seront comblées; qu'en un
mot le défrichement du champ immense qua entrepris
le siècle présent et qu’il n’a pu qu’ébaucher sera pour-
suivi avec ardeur, sans que toutefois nous puissions pré-
voir la fin de ce travail gigantesque.
Il est infiniment probable que des points de vue nouveaux s’ouvriront à l’activité des chercheurs et que des
chapitres inédits s’ajouteront au livre qui fut le nôtre.
Il n’est peut-être pas téméraire de penser qu’il deviendra
possible de pénétrer plus profondément la structure intime
des êtres, de découvrir les éléments de ce que nous considérons aujourd’hui comme simple, et ainsi de se rapprocher des causes premières des phénomènes vitaux, qui
sont actuellement l’objet de tant de conjectures gratuites.
Toujours est-il cependant, quelque grands que nous supposions les progrès plus tard réalisés, qu’ils n’effaceront
pas le caractère qui distinguera à jamais le xrx° siècleentre
tous les autres. En faisant justice des doctrines philosophiques vaines et stériles du passé, en instaurant à leur place
l'observation et l'expérimentation, il a mérité d’être con-
sidéré comme l’initiateur de la méthode scientifique; il a
tracé la voie que les autres n’auront plus qu’à suivre.
ALLOCUTION
DE
M.
GASQUET,
RecTeuRr
MESSIEURS,
Nous avons pris l'habitude, dans ces séances solennelles de rentrée, afin d’attester la permanence et Ia
solidité des liens qui unissent l'Université à la population
nancéienne, de vous
tenir au courant des événements
petits et grands de notre vie studieuse, de nos projets el
de nos espérances, de notre présent et de notre avenir.
L'accueil que vous faites à ces comptes rendus témoignent de l'intérêt que vous voulez bien y prendre. C'est
donc une joie pour moi que d’inaugurer cette année mon
exposé, en rappelant léclatant succès remporté à l’Exposition universelle par l’Université de Nancy. Elle a obtenu
la plus haute récompense accordée aux établissements
d'enseignement supérieur, c'est-à-dire un des grands
prix; et ce qui ajoute encore
à cette distinction, c’est
que ce grand prix est le seul qui ait été décerné aux
universités de province. Un autre grand prix a été at:
tribué à l’Institut chimique. Enfin, deux médailles d'or
ont été accordées à M. Petit, l’une pour son laboratoire
de brasserie, l’autre pour son enseignement pratique.
C’est Là pour nous un juste sujet de satisfaction, en même
temps que le plus efficace des encouragements à persévé
rer dans une voie qui est la bonne et la vraie, et à essayer
34
ALLOCUTION
DE M.
LE RECTEUR,
d’accroître notre action intellectuelle en ajoutant au bon
renom de notre enseignement.
A ce succès collectif, toutes nos Facultés, tous nos
maitres ont collaboré. Il n’en est pas un, qui, par ses
travaux personnels, ses découvertes de laboratoire, le
talent de sa parole ou l'activité de sa propagande, ne se
soit évertué de son mieux et ne puisse revendiquer sa
part dans la récompense
générale, chacun
cœur
dans
commune.
L'émulation
son cercle d’études
de ne se laisser devancer
par
ayant
personne.
a été
eu à
De cet
effort unanime, M. Bichat, l'honorable doyen de la Faculté des sciences, a été depuis de longues années le plus
actif et le plus heureux protagoniste; il a recu la croix
d'officier de la Légion d'honneur. Nous le félicitons et
nous nous félicitons en même temps de cette haute distinction, qui rejaillit sur l’Université tout entière.
Mais il ne faut pas oublier que ce succés nous ne le
devons pas à nous seuls. Nous en sommes en grande
partie redevables à la province où l'Université a pris racine et trouvé les éléments principaux de son développement. Cette Université n’est qu’une des formes de
Pactivité et de l’initiative lorraines, une des expressions
multiples de son génie particulier. Ses généraux, ses
industriels, ses savants lui font une triple couronne ef
concourent ensemble à son illustration et à sa prospérité.
Si l’Université de Nancy à été distinguée entre toutes
les autres, c’est, sans nul doute, qu'elle à mieux compris
et plus tôt, ses conditions nécessaires d'existence et la
nature
des
liens qui
lattachent à un
milieu déterminé,
où les idées de patriotisme et de décentralisation sont de
tradition atavique. Elle a tenu à être, non la création
anonyme d’une volonté officielle, mais une œuvre locale,
de tempérament et de physionomie lorraine. Par là, elle
a retrouvé le sens, depuis longtemps perdu
chez nous,
des véritables traditions universitaires, vivantes partout
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
35
ailleurs en dehors de notre sol. Sans la participation de
la ville de Nancy, du département de Meurthe-et-Moselle
et des départements voisins, sans le concours intelligent
et généreux
l'État,
nous
des
particuliers,
n’aurions
pu
réduits aux subventions de
donner
que
l'enseignement
uniforme et restreint, borné aux connaissances générales
et théoriques, sans souplesse, sans adaptation possible,
que l’on retrouve partout semblable à lui-même. Nous
n’aurions jamais pu édifier ni ces nombreux laboratoires
annexes de l'Institut chimique, dont la prospérité croissante prouve l'efficacité d’une idée juste servie par une forte
volonté, ni cet Institut électrotechnique dont les portes
s'ouvrent cette année même, ni entreprendre de grouper
en un ensemble nécessaire les services dispersés de notre
Faculté de médecine. La faveur publique nous a du premier jour encouragés
et soutenus ; elle nous a fait ce que
nous sommes devenus ; appuyés
sur elle et forts de sa
confiance, nous pouvons envisager d’un regard assuré
les perspectives de l'avenir.
L’Exposition est à la veille de fermer ses portes. Elle
est encore d'actualité. Ne laissons pas son souvenir s’obscurcir à nos yeux et s’enfoncer dans le passé, sans essayer
de fixer les enseignements qu’elle comporte pour nous.
On peut contester le principe de ces vastes exhibitions
qui mettent en présence et en concurrence les échantillons les plus divers du labeur humain. Elles ont pour
nous cet avantage de résumer en un raccourci saisissant
la situation économique d'un peuple, de suivre la marche
ascendante ou descendante de sa production, de déterminer le point précis de son évolution, et, par les comparaisons qu’elles suggèrent et provoquent, de constater les
causes qui déterminent ces mouvements. Chaque nation
nous apparaît dans cette féerique hôtellerie avec sa physionomie propre et son tempérament tel que l’ont façonné
deux éléments principaux : la race et l’éducation. Cette
36
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
éducation, selon qu’elle est bien ou mal comprise, qu’elle
s’adapte plus où moins exactement aux facultés et aux
besoins, est capable d’exalter les énergies latentes d'un
peuple ou de les énerver, de les développer ou de les
trahir. Personne ne conteste aujourd’hui que la prospérité
économique ne soit en raison directe du développement
scientifique, c’est-à-dire de l’utilisation raisonnée
gique des ressources
estune;
et lo-
d’un pays. Sans doute, la science
elle ne connaît pas de frontières; toute décou-
verte faite sur un point quelconque du globe
se propage
presque aussitôt sur le globe tout entier. Mais il est des
modes différents d'appliquer la science à la réalité, de la
faire servir à des fins utilitaires et pénétrer dans la pra-
tique.
C’est affaire d'enseignement et de méthode,
sont les peuples qui ont le mieux
et ce
compris cette accom-
modation, trouvé les procédés les plus précis et les plus
ingénieux pour amener cette rencontre et ce contact, qui
triomphent à bref délai dans les luttes de la concurrence
industrielle et commerciale.
Or, si nous laissons de côté les nations exotiques ou de
second ordre, un fait saillant se dégage de l'Exposition:
c'est l'avance énorme prise depuis dix ans par les EtatsUnis et l’Allemagne.
Rien de plus malaisé que d'exprimer par une formule
synthétique le mode d'activité des Etats-Unis. C’est un
peuple neuf exploitant un pays neuf. Je dis un peuple et
non une race, Car son type n’est pas encore bien arrêté
dans ses lignes essentielles ni parvenu à se définir. La
nature y prépare, comme en un gigantesque laboratoire
où. s’amalgament les éléments les plus hétérogènes,
l'expérience d’une humanité nouvelle. Ce peuple dans
lequel tous les peuples retrouvent les représentants les
plus audacieux et les plus indépendants de leurs natio-
nalités, déploie
son
énergie
sur un
sol dont les res-
sources paraissent inépuisables. Les métaux précieux, la
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR,.
37
houiïlle, le fer, le cuivre, s’y amassent en immenses dépôts ; le pétrole y coule en ruisseaux. Affranchi des
lentes initiations et des longues étapes par lesquelles a
passé le vieux continent, il a fait l’économie de siècles
d'efforts, et s’est porté d'emblée aux derniers perfectionnements. La facilité de ses progrès lui a enseigné le
mépris
de Pobstacle,
le goût
du démesuré
et la con-
fiance imperturbable en son génie et en sa fortune. La
conquête économique, la spéculation, sont devenues pour
lui un sport, un jeu et comme
le besoin de ses facultés
incessamment tendues vers l’action.
Aujourd'hui,
l'Américain,
de producteur
de matière
première et d’importateur, est devenu exportateur. Sa
production industrielle déborde sur l’Europe. Sa houille
vient jusque dans nos ports faire concurrence aux
houilles anglaises, et ses machines s'imposent sur la
plupart des marchés. L’ingéniosité de sa technique
industrielle le laisse presque sans rivaux. Mais l’Amérique, en même temps, a le sentiment et le souci de ce
qui lui manque. A défaut de tradition, elle cherche de
plus en plus à se rattacher aux civilisations de l'Occident,
qu'elle prétend un jour dépasser et à s'approprier ce que
leur culture a de plus raffiné. Dans ce pays d’autodidactes, où l'éducation de l’école fut presque partout pratique et sommaire, nous voyons les grands seigneurs du
commerce et de l’industrie s'intéresser à la haute culture, en comprendre la nécessité et prodiguer les millions à fonder des universités, des instituts, des conser-
vatoires,
des musées.
Nulle part
la science n’a été si
magnifiquement patronée et rentée que dans ce pays de
parvenus intelligents. Il n’est pas jusqu'aux lettres
anciennes, si inopportunément battues en brèche chez
les héritiers
naturels
des civilisations grecque
et
latine, qui n'y soient étudiées avec passion et n’y
deviennent la base de l'éducation libérale, aussi bien
38
ALLOCUTION
DE
M.
LE RECTEUR.
pour la femme que pour l’homme, comme si l’on attendait
d'elles la révélation d’un secret de beauté et de perfection que la science par elle-même est impuissante à
suggérer. On peut dès à présent prévoir, non sans quelque angoisse, ce que pèsera à court délai dans les destinées du monde, ce peuple de quatre-vingt millions
d’âÂmes, qui n’a qu’un siècle de date et qui, dès ses premiers pas, a pu égaler et parfois devancer les vieilles
nations du globe, attardées dans leurs traditions et leurs
routines.
L'Allemagne escomptait un succès grandiose à l'Exposition et elle a tout fait pour le préparer. Si l'événement
n’a peut-être pas justifié en tout son attente, si rien
d'absolument neuf et de génial ne s’est révélé dans son
effort, du moins peut-on constater le prodigieux progrès
de son essor économique et le développement régulier et
menaçant d'une force consciente d'elle-même et sûre de
ses fins. Elle triomphe dans la plupart des industries qui
sont des applications des sciences, spécialement les industries chimiques et les applications de lélectricité.
Mais elle-même ne fait pas mystère des causes de son
succès. Elle proclame qu’elle doit tout à ses savants et
à l'introduction de leurs méthodes dans le domaine des
réalités pratiques. Pendant deux siècles, l'Allemagne
s'est évertuée à défricher avec une admirable patience,
le vaste champ de la philologie classique, en même
temps qu’elle explorait tous les horizons de la spéculation
métaphysique.
Quand
l'ambition de
la fortune
lui est
venue avec le sentiment de son unité et le succès de ses
armes, elle n'eut qu’à tourner vers d’autres objets ses
qualités
conquête
de méthode, de patience et de discipline. À la
industrielle et commerciale,
elle a appliqué la
première systématiquement les procédés de la recherche
scientifique. Chaque branche de la production lui a posé
comme un problème à résoudre. L'étude chimique de la
ALLOCUTION
betterave a
créé
chez
DE M.
LE
REACTEUR,.
elle l’industrie
39
sucrière, et 'lui a
permis de déposséder en quelques années la France de
l'espèce de monopole qu'elle détenait. L'exploitation
raisonnée
des produits dérivés de la houille lui a valu
plus de trésors qu’à d’autres les goldfelds d’Australie ou
du Transvaal. Les couleurs chimiques ont partout détrôné
les couleurs d'essence
végétale. L’aniline a tué la garance, et voici que l’indigo obtenu chimiquement est
sur le point de ruiner les plantations de l'Inde et celles
de Java, Cinq cent millions, tel est le tribut prélevé
chaque année sur le monde, par ls seule exportation
allemande des produits chimiques. Je pourrais multiplier
les exemples.
Cet esprit
d'ordre, d'énergie concentrée
sur son objet, d'audace calculatrice, l'Allemagne l'a
porté partout, dans la métallurgie, dans l’organisation
deses gigantesques usines d'électricité, dans la création de
sa marine marchande et de sa marine de guerre, aussi
bien que dans l’étude des débouchés commerciaux et
lextension de ses relations d’affaires. Un Anglais en
veine de franchise & pu dire: « Si PAllemagne est en
train de nous battre, c’est grâce à son armée permanente
d'hommes de science ».
Toutefois, au cours de cette évolution, elle a senti le
besoin de rajeunir ses méthodes d'enseignement et de les :
adapter plus étroitement aux nécessités de sa politique
économique. Pendant que nous lui empruntions, dans la
mesure que permet notre centralisation, son système
d’universités, il semble qu'elle nous empruntait à son
tour nos écoles spéciales et techniques. Mais elle se gardait bien de porter atteinte à son antique orgañisation,
si souple, si plastique et qui a fait ses preuves. Elle se
contentait presque partout de greffer sous forme d'instituts notre système sur le sien. Il n’est pas jusqu'aux
hautes écoles d'agriculture et de commerce qui ‘ne
soient le plus souvent en Allemagne des dépendances de
.
40
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
PUniversité. Ces écoles techniques d'ailleurs elle les a
multipliées dans tous les ordres d’enseignement. Leur
chiffre a passé en dix ans de trois mille à douze mille
et nous ne sommes pas au bout de cette transformation.
Même quelques bons esprits commencent à s’alarmer
Outre-Rhin et à hasarder quelques timides protestations
contre cet engouement, Ils redoutent les entraînements
de lutilitarisme, le dédain et le délaissement de la haute
culture désintéressée, la diminution de la foi dans la
science cultivée pour elle-même,
sans arrière pensée de
lucre, qui, d’après eux, est seule capable de vivifier et
de renouveler la production nationale, et détient la
source de toute rénovation. Mais c’est voir de bien loin
des périls, qui n’ont pour l'Allemagne rien de prochain.
C’est l'Angleterre surtout qui s’est sentie touchée au
vif par la croissance subite de ces deux rivales. Assise
sur un bloc de houille et de fer, séparée par la ceinture
de ses mers du continent, dont sa politique alimentait
assidûment les divisions, elle se croyait inattaquable
dans lhégémonie industrielle et commerciale qu’elle
exerçait sur le monde. Et voici que, comme des bulletins
de défaite,
consuls et
marchés de
l'Amérique
retentissent à ses
de ses chambres
l’Extrême-Orient,
du Sud qui, un à
oreilles les rapports de ses
de commerce: ce sont les
ceux de l'Asie-Mineure et de
un, lui échappent ; ce sont
tous les vieux pays qui se ferment; c’est le home anglais
lui-même qui est envahi par l’article germanique. A quoi
tient cette déconvenue? Je ne voudrais parler de l’Angleterre qu'avec réserve; j'admire trop ses rares qualités
d'énergie individuelle, son autonomie intellectuelle et
morale, son antique foi dans la liberté, Il n’est pas moins
vrai de dire que, pour réparer ses pertes, l’orgueil anglais n’a, de prime abord, entrevu que le recours à la
force. La politique de Pimpérialisme n’a pas d’autre origine, Du haut de la tribune du Parlement a retenti cette
ALLOCUTION
DE
M,
LE
RECTEUR.
AT
menace à l’adresse des peuples : Maïlheur aux faibles et
aux débiles!
créer
races
Remplacer
les débouchés
perdus
et s’en
de nouveaux en expropriant par les armes des
et dés continents entiers, tel est dans sa crudité
brutale le dernier mot de cette politique. Elle avait réussi
jadis à inoculer par l'effet du canon le goût de l’opium
indien aux Chinois. L'efficacité du procédé semblait la
recommander pour d’autres entreprises. Malheureusement pour l'Angleterre quelques-unes comportent des
déboires et ne se soldent pas par les bénéfices attendus.
Mais tous les Anglais ne sont pas possédés par la fièvre
jingoïste.
Nombre
hésité à rechercher
force le
remède
au
d’esprits
aïlleurs
malaise
sains
et
solides
n'ont pas
que dans le recours à la
dont souffre le pays.
Rien
d'intéressant à cet égard comme les réflexions d’un politique comme lord Rosebery, d’un penseur comme John
Morley. Tous deux dénoncent Péducation généralement
détestable de la jeunesse anglaise et les vices de l'organisation scolaire. Juste au moment où en France les
publicistes vantent les mérites des méthodes d'OutreManche, ce sont des Anglais qui recommandent notre
centralisation universitaire et ses sanctions officielles.
Ils estiment que lidéal de l'éducation ne saurait être de
former « ces florissantes brutes » vantées par Rudyard
Kypling, que l’abus de l'athlétisme et des sports engendre
le mépris de la science et des études longuement et patiemment poursuivies, que l’homme ainsi préparé à la vie
ne l’envisage plus que comme
une lutte grossière où la
force du poing doit avoir le dernier mot. C’est là une
philosophie de la vie courte et bornée, une application
mal comprise du darwinisme, qui a le défaut de ne tenir
compte dans les choses humaines, comme facteurs décisifs du succès, ni des merveilleuses ressources de l’intelligence ni des réserves héroïques du sentiment. C’est
pourquoi l’échec relatif de l'Angleterre doit être
consi-
42
ALLOCUTION
DE M.
LE RECTEUR.
déré comme la revanche légitime de la science sur
lempirisme en qui elle a mis sa foi. Je doute qu’une
réforme scolaire suffise à guérir le mal dont elle commence à se plaindre; ce mal a des causes complexes
et
profondes ; il y faudrait une réforme radicale des mœurs
et de l'esprit public, qui ne semble pas imminente.
La France fait bonne figure à l'Exposition. Il est vrai
que c’est elle qui l’a préparée et qu’elle n’a rien négligé
pour s’y faire valoir, Ii y a là une part d'illusion dont il
faut tenir compte pour apprécier la juste portée de son
effort. Cet effort est sensible, surtout depuis quelques
années, et l'amélioration certaine. Dans les œuvres de
Vintelligence elle n’a rien perdu du rang élevé qu’elle
a toujours su garder; sa contribution au progrès scientifique et social est des plus larges ; ses colonies ne sont plus
seulement un champ d’exercice et d’héroïsme pour ses
soldats, un lieu de déportation pour ses fonctionnaires ;
elle apprend à les exploiter et à en tirer profit. Si son
commerce languit encore, attardé dans le préjugé et la
routine, son industrie, qui avait un moment fléchi, soutient vaillamment la concurrence. Entre l'usine productrice du travail et le laboratoire n'existent pas encore
cette harmonie parfaite, cette pénétration complète, qui
font la fortune de l'Allemagne et conjurent la déperdition
des forces.
Mais
la nécessité de cette collaboration com-
mence à s'imposer à tous les esprits; on la surprend
à l'œuvre dans l'Est, dans le Nord, dans la région lyonnaise et ailleurs encore. Partout devant elle la routine
perd peu à peu du terrain et le découragement se reprend
à l'espérance. Toutefois la France ne saurait se flatter
de conquérir dans le siècle qui s'ouvre la prépondérance
industrielle, dont ellea joui à un moment de son histoire.
Sans parler des maux particuliers dont elle souffre et dont
le principal est la faiblesse de sa natalité, la nature lui à
refusé les ressources qu’elle a prodiguées à ses rivales;
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
43
son sol n’a pas ces réserves immenses de minerais qui
sont les matières premières de l’industrie. Cette inférioriorité est compensée par quelques avantages.
est le seul pays
dont les ressources agricoles
suffire à sa consommation.
L'Angleterre,
La France
puissent
réduite à elle-
même, ne pourrait nourrir pendant deux mois sa population, et en Allemagne 62 p. 100 de la population s’entassent dans les villes
des campagnes.
subitement
accrues
aux dépens
Mais, si la France ne peut lutter pour la quantité, elle
peut et doit se sauver par la qualité de sa production. Il
y aura de plus en plus dans le monde une clientèle
riche et instruite qui recherchera ce qui vient d'elle. À
cet égard, l'Exposition a donné une fois de plus, mais
peut-être d’une manière plus décisive encore, la preuve
de sa prééminence dans l'art et les industries artistiques. Ceux mêmes des étrangers, qui essaient de rivaliser avec nous, nous imitent; pour la plupart, c'est
encore l'empreinte du génie français qu'on admire en
eux. Or, l’art et le goût tendront, il faut l’espérer, de
plus en plus à s'associer à la matière, à la pénétrer et à
la déguiser pour satisfaire à des besoins plus exigeants.
Le culte du beau généralisé nous fera donc des prosélytes et des clients.
La voie à suivre semble dès lors clairement tracée
devant nous. D’une manière générale, il nous faut chercher notre développement dans le sens de nos traditions
nationales; elles ont pétri nos cerveaux, forgé notre
idéal, affiné notre jugement et agissant obscurément en
nous de génération en génération, assoupli les doigts de
nos artisans et de nos artistes. À ces civilisations
antiques dont nous sommes les héritiers, nous devons
le meilleur
de
nous-mêmes.
Mais
cette prééminence
acquise à besoin pour se maintenir d’un commerce intel-
ligent et assidu, non seulement avec les modèles qu’elles
44
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
nous ont laissés, mais surtout avec l'esprit dont ils procèdent. Autrement, elle peut nous échapper et se
perdre. Des peuples mieux doués que nous ne sommes
en ont fait l’expérience; .ils témoignent à l'Exposition
même qu’une habileté prestigieuse de main peut aboutir
à des résultats pires que la gaucherie et la rudesse d'un
art
inexpérimenté.
Gardons
cependant
notre
ouvert aux influences et aux idées du dehors;
en,
s'il y a lieu,
la
nouveauté
ou
le charme
esprit
goûtons-
exotique;
-et tâchons de nous en assimiler l’essentiel tout en refusant de nous laisser absorber par elles.
Au point de vue du haut enseignement, insistons sur
la nécessité de favoriser le goût de la science pure ; car
elle seule est capable de renouveler les sources de l’in-
vention;
mais ne dédaignons pas comme inférieures et
subalternes les applications qu’elle appelle et provoque;
car c’est d'elles que vient la richesse et la prospérité des
nations ; et pour cela dirigeons vers la pratique, selon
les principes de méthodes éprouvées, une jeunesse qui,
faute de cet apprentissage, se trouverait désemparée en
face des réalités. Enfin, au point de vue de la production
nationale, ne croyons pas que la pratique et l'usage suffisent à assurer le succès et à fixer la fortune. Multiplions
les contacts entre l’industrie et la science; et, puisque c’est
pour l’industrie moderne une condition inéluctable que de
s’amélioreretdesetransformersans cesse, qu’elle apprenne
ce secret de la science, qui, elle ne s'arrête pas plus que
la pensée. Telles sont les réflexions de bon sens et d’expé-
rience, que peut suggérer une enquête même sommaire
dans ces galeries et ces palais qui vont disparaître après
avoir brillé six mois d'un éclat de féerie. Quand PExposition n'aurait servi qu’à donner tout leur lustre et comme
le relief d’une démonstration rigoureuse à quelques vérités
auparavant imprécises et flottantes, nous n’aurions pas à
nous plaindre des services qu’elle nous a rendus,
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
45
Pardonnez-moi, Messieurs, de m'être attardé en de si
longues digressions. Aussi bien le prétexte ne s'en
renouvellera pas de sitôt. Je terminerai par une revue
rapide des principaux événements qui ont marqué cette
année notre vie universitaire.
Nous avons perdu,
à peu de jours d'intervalle,
M. Mourin et M. Tourdes, qui tous deux nous étaient
attachés très étroitement par les liens de Fhonorariat.
M. Mourin avait donné à l'Université le commence-
ment et la fin de sa carrière. Après avoir professé avec
succès l’histoire en divers lycées, des travaux très
remarqués, dont l’un, l'Histoire des comtes de Paris,
lui valut le prix Gobert, semblaient le destiner à
l'enseignement supérieur. Il en fut détourné d'abord par
des convenances de famille qui le fixèrent longtemps à
Angers, puis par la politique, qui fit de lui le maire de
cette ville. I1 revint à l’Université pour diriger comme
recteur l’Académie de Nancy. Il est resté quatorze ans à
sa tête, et, lorsqu’en mars 1893, l'âge de la retraite fut
venu pour lui, c’est à Nancy, au milieu des sympathies
qu’il s'était créées, qu’il voulut achever ses dernières
années, Il donna à ce pays un gage délicat de sa reconnaissance en consacrant les heures de son loisir à résumer en un livre attachant et lucide l'histoire de la
Lorraine. Provençal par ses origines, Angevin, puis
Lorrain
d'adoption,
il
semblait
prédestiné
à
retracer
Phistoire des princes les plus glorieux de votre dynastie
nationale, qui, eux aussi comptèrent ces trois provinces
parmi leurs fiefs souverains. Le souvenir de M. Mourin
mérite de rester parmi nous.
Vous
n’oublierez pas sa
fermeté de jugement, sa droiture, le large libéralisme de
ses idées, la bienveillance naturelle qui lui gagnait les
cœurs, et qui, de ses administrés lui fit tant d'amis restés pieusement fidèles à sa mémoire.
La figure de M. le docteur Tourdes était une des plus
46
ALLOCUTION
populaires
de Nancy.
DE
M.
Parvenu
LE
RECTEUR.
à la limite extrême de
l'existence humaine, il semblait oublié par le temps,
tant il était resté semblable à lui-même. Il aimait d’ailleurs à livrer le secret de sa longévité: la fidélité invariable à des habitudes raisonnées, une humeur toujours
égale et souriante, infiniment indulgente aux maux
inséparables de notre nature, un optimisme qu'aucune
épreuve ne déconcerta, enfin, le goût du travail quotidien, qui entretenait en lui le mouvement
comme
88 ans,
par
réflexe celui de la vie.
Rappellerai-je
il publiait une édition nouvelle,
ment augmentée,
de l'esprit, et
qu’à
considérable-
d’un traité de médecine légale qui fait
autorité? Jusqu'à son dernier jour, il resta aussi exact à
l’observance de ses obligations sociales qu’assidu aux
séances de commissions et d’assemblées, où sa compétence le faisait rechercher. Chaque fois qu’une cérémonie nous rassemble, il m'arrive encore de le chercher des
yeux, tant sa présence nous était familière. Ajoutons,
qu’à Strasbourg. comme à Nancy, il fut un professeur
illustre; sa science était servie par une parole éloquente
et facile. Il contribua plus que personne en ce siècle,
par ses nombreux travaux, à établir sur des fondements
scientifiques la médecine légale. Son nom restera
attaché au développement de cette partie de la science.
Pour nous, il nous sera deux fois cher, puisqu’en même
temps que le savant il nous rappellera l’homme aimable,
courtois et charmant qui fut si longtemps notre collègue.
Ceux-là du moins, quelle que soit l’amertume de la
séparation finale, avaient achevé leur carrière et rempli
leur vie. Mais que dire du deuil récent qui vient de nous
atteindre en la personne de M. Couve, maître de conférences de langue et littérature hellénique? M. Couve
n'avait pas trente-quatre ans. Il a succombé à un mal
inexorable, que n’ont pu conjurer ni la clémence du ciel
ALLOCUTION DE M. LE RECTEUR.
de
Naples,
ni
le réconfort des
hautes
47
altitudes
des
Alpes, ni surtout les tendres soins d’une jeune femme
courageuse, que cette mort laisse veuve avec deux petits
enfants. Il y a peu de temps encore l'avenir semblait
offrir à notre collègue ses plus souriantes promesses. Il
l'avait préparé par l’effort soutenu d’une jeunesse sérieuse
et studieuse. Élève de l’École normale supérieure, membre
de l'École d’Athènes, il débutait il y a six ans dans
l’enseignement à la Faculté de Nancy; prochainement il
devait soutenir ses thèses de doctorat, dont les fouilles
du sanctuaire de Delphes, auxquelles il avait pris une
part
active,
lui avaient
famille grandissait
fourni
auprès
le
sujet.
de lui, et ce
Une
jeune
bonheur
domes-
tique mettait un pur rayon de joie dans cette existence
vouée jusque-là tout entière au travail. Nul n'avait fait
plus que lui pour mériter les longs jours et les faveurs
de la fortune. C’est la destinée qui lui a manqué et qui à
fait banqueroute aux plus légitimes espérances.
La
Faculté perd en lui un professeur dévoué, la science un
érudit de haute valeur, tous ceux qui l’ont approché
dans l'intimité, un ami précieux et à jamais regretté.
M. Couve était dès l’an dernier suppléé par M. Perdrizet, qui nous vient lui aussi d'Athènes. Il y est resté
cinq années. M. Perdrizet est déjà connu du monde
savant par ses travaux d’épigraphie hellénique et par une
exploration
archéologique
de la Macédoine,
qui
n'était
pas sans péril et a été fructueuse en documents inédits.
La
limite d'âge a atteint,
au cours
de cette année, le:
directeur de l’École supérieure de pharmacie,
M. Schlag-
denhauften ; il a cessé ses fonctions le 1% novembre. Ce
n’est pas sans regrets que l’Université se sépare de lui.
Comme
M.
Tourdes,
sa
carrière
s'était
partagée
entre
Strasbourg et Nancy. Il appartenait à ce groupe de:
savants des Facultés d'Alsace, que la guerre de 1870
arracha brutalement à leur patrie d’origine, à lèur foyer,
48
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR.
à leur clientèle et qui par leur accession mêlèrent à notre
jeune Université lorraine le prestige et la gloire de
l'antique Université strashbourgeoiïise. Savant des plus
distingués, bien connu par ses travaux de toxicologie
végétale et minérale, qui lui valurent le titre d’associé
national de l’Académie de Médecine, M. Schlagdenhauffen
était le plus dévoué des maîtres et le plus consciencieux
des directeurs. Jusqu'à l'expiration de son mandat et
presque
jusqu’à
la dernière
heure de
l'exercice
de ses
fonctions, il s’est occupé avec une inquiète sollicitude de
la situation et de l'avenir de ses collègues et de ses
élèves. Il emporte dans sa retraite tous leurs regrels et
toute leur reconnaissance. Et ce n'est pas non plus sans
émotion qu'il quitte lui aussi cette maison qui fut si
longtemps la sienne, que dis-je ? qui restera toujours la
sienne, ce laboratoire où sa vie s’est écoulée dans le travail, où il s’attardait jusqu'à la nuit tombante et qu'il se
hâtait
de
regagner
dès
le matin,
pour
surveiller et
poursuivre une expérience commencée.
Au surplus
pouvons-nous affirmer que M. Schlagdenhauffen, en
prenant sa retraite, n’abdiquera pas toute activité. Le
professeur cesse ses fonctions, mais l’homme de science
tient à continuer les travaux auxquels il a voué sa vie. Il
est remplacé, comme directeur, par M. le D" Bleicher,
dont la bienveillance égale la notoriété scientifique et
qui continuera les traditions de son prédécesseur.
Le départ de M. Baldensperger, maitre de conférence
d'allemand, nommé chargé de cours de littératures comparées à l’Université de Lyon, a été pour nous une pénible
surprise.
Disciple de choix, il avait fait ses débuts au
milieu de ses anciens maîtres, et nous aimions à penser
que ce jeune homme
d’une distinction si parfaite, d’une
érudition si précoce et si sûre, resterait pour longtemps
attaché à notre Faculté des lettres. Ses thèses sur le
romancier
suisse
Gottfried
Keller
et
sur
le
Danois
ALLOCUTION
DE
M.
LE RECTEUR.
49
Œhlenschlæger dénonçaient en même temps qu’une culture générale très étendue, une critique pénétrante et
un rare talent d'écrivain. Mais cette connaissance même
de la plupart des littératures du Nord le prédestinaient
à lune
des chaires de littératures
comparées
qui
existent dans nos Universités françaises. Lyon l’enlève à
Nancy. Je souhaite qu’un jour, Nancy puisse le reprendre à sa rivale, en lui offrant un enseignement conforme
à ses goûts et à ses aptitudes. M. Baldensperger est
remplacé par M. Bahon, ancien élève de l'École normale
supérieure, pensionnaire de VInstitut Thiers, qu’un
mérite reconnu et attesté par ses maîtres recommandait
au choix du ministre.
L'Université de Nancy a récolté sa moisson habituelle
de distinctions et de récompenses.
M. Liégeois, professeur à la Faculté de droit, a été élu
correspondant de l’Académie des sciences morales et
politiques.
M. le D' Demange a été élu correspondant national de
PAcadémie de Médecine.
M. Lichlenberger a obtenu un des prix Bordin de
l’Académie française pour son ouvrage
« Wagner, poète
et penseur » dont je vous résumais l’an dernier les conclusions et vous signalais le mérite.
Le prix Lacaze, d’une valeur de 10,000 francs a été
décerné par l’Académie des sciences à M. Blondlot, pour
l'ensemble de ses travaux, et en particulier pour ses
recherches si nouvelles et si originales sur la propagation des ondes électro-magnétiques dans les différents
milieux. La science de M. Blondlot n’a d’égale que sa
modestie et la sympathie qu’il inspire se mesure au respect que l’on doit à son caractère. Il est de ceux qui ont
concouru le plus efficacement à placer très haut dans
l'estime et la faveur publique notre Faculté des sciences.
Je me fais l'interprète de tous ses collègues et de ses
50
ALLOCUTION
DE
M.
LE
RECTEUR,.
amis du dehors en lui exprimant ici toutes nos félicitations.
Je me ferais scrupule — et c’est par là que je veux
terminer — de ne pas mentionner après le succès des
maîtres ceux de leurs élèves. Au concours général institué entre toutes les facultés de droit, M. Binet, le jeune
fils du professeur de Code civil, a obtenu le 2° prix. Le
rapporteur loue le talent, l'originalité et la sobriété de
ce travail. On sent à le lire, que s’il n'eut tenu qu'à lui,
il eut donné la préférence à cet essai sur un travail plus
complet et plus mûr. Nous félicitons à la fois et le fils et
le père. Ce sont-là les premiers gages d’un avenir plein
de promesses et comme un espoir de rajeunissement et
de renouvellement pour l'Umiversité.
RAPPORT
SUR
LA
SITUATION GÉNÉRALE DE L'UNIVERSITÉ DE NANCY
PENDANT L'ANNÉE 1899-1900.
PRÉSENTÉ
Par
M.
HELD, professeur
MONSIEUR
LE
à l’École
supérieure
de
pharmacie.
RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter le rapport d'ensemble
sur la situation de l’Université de Nancy pendant Pannée
scolaire 1899-1900,
[, —
PERSONNEL
ET
ENSEIGNEMENT.
Dans son rapport de lan dernier, M. le doyen de la
Faculté de droit vous signalait les modifications apportées dans le personnel et l'enseignement par suite de la
transformation de la chaire de droit constitutionnel et
administratif ; ces modifications ont eu leur plein effet à
partir du mois de novembre 1899. Les deux cours nouveaux, créés par l’Université et confiés à MM. Chrétien et
Gavet, ont également été inaugurés cette année. Un cours
libre de science sociale a été professé par M. Mélin pendant le semestre d'hiver. M. Mélin a ajouté à son enseignement théorique un côté pratique sous forme de
promenades
ou excursions,
pour
étudier sur place
les
divers sujets traités dans les leçons. Cours et excursions
ont été régulièrement suivis. La Faculté a applaudi à la
58
-
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
distinction échue à M. le professeur Liégeois, élu correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques.
La Faculté de médecine,
et on peut ajouter l’'Univer-
sité entière, à vivement ressenti la perte causée par la
mort de M. le doyen honoraire Tourdes, malgré l’âge
avancé auquel il s’est éteint; la faveur spéciale qui lui
avait été accordée de conserver jusque dans l'extrême
vieillesse toute son intelligence, toute la lucidité d’un
esprit d'élite, avait habitué ses collègues, tous ses amis,
à la pensée qu'il ne pourrait pas leur être enlevé. M. le
professeur Tourdes nous laisse l'exemple d’une vie de
travail, de dévouement à la science et à ses élèves, Un
pareil enseignement ne saurait être perdu.
Les mutations dans le personnel, les modifications
qwelles ont amenées dans l’enseignement, indiquées dans
le rapport de l’année dernière, ont eu leur effet cette
année.
Par arrêté ministériel du 5 mai 1900, M. Guérin,
agrégé, a été prorogé dans ses fonctions pour une nou-
velle période
de 3 ans, M.
le professeur Weiss a été
réélu membre du Conseil académique, M. le professeur
Demange a été nommé correspondant national de l’Aca-
démie de médecine, M. le professeur Meyer a été nommé
officier de lInstruction publique, et M. G. Etienne,
agrégé, officier d’Académie.
Un grand nombre de professeurs de la Faculté ont
contribué à l’organisation et pris part aux travaux du
XIIIe Congrès international de médecine à Paris (2-9 août).
M. le professeur Bernheim a été président de section
au Congrès spécial de psychiatrie.
L'enseignement clinique n’a subi aucune modification
cette année; seule
la clinique magistrale
d’accouche-
ment amène M. le doyen de la Faculté à insister sur
l'insuffisance et les défectuosités, déjà signalées, de son
SITUATION
installation,
GÉNÉRALE
malgré
les
DE
L'UNIVERSITÉ.
améliorations
qui
y
53
ont
été
introduites.
L'installation du nouvel hôpital Saint-Julien permettra
de donner un nouveau développement à la clinique
complémentaire des maladies des vieillards. L'Institut
sérothérapique, dont les six années d'existence ont été
six années de succès croissant, a vu se développer cette
année encore, d'une part le service de la préparation
et des dépôts de sérum, d'autre part le nombre des
analyses des matières suspectes. Le distingué directeur
de cet établissement, M. le professeur Macé, a demandé
l'adjonction d’un collaborateur; satisfaction lui à été
accordée par la nomination de M. le docteur Thiry, aux
fonctions de sous-directeur.
Enfin, il vient d’être créé, par les soins de la commission des hospices et avec l’aide de la Ville et du
Département, une école d’infirmières à l'hôpital civil;
l’enseignement en a été confié par la Faculté à un certain nombre d’agrégés.
À la Faculté des sciences, le départ de M. Haller,
nommé professeur à la Sorbonne et professeur honoraire
de l'Université de Nancy, a amené la transformation de
la chaire de chimie organique en une chaire de chimie
physique. M. P.-Th. Muller, professeur adjoint, a été
nommé titulaire de cette chaire, à laquelle l’appelait sa
compétence bien connue, et le dévouement avec lequel il
s'était attaché depuis dix ans à propager cet enseignement nouveau n'avait d’égal que son désintéressement,
M. Bouveault, maître de conférences à la Faculté des
sciences de Lille, a été nommé
Faculté
de Nancy
et
chargé
professeur adjoint à la
de l’enseignement
de
la
chimie organique. La succession de M. Haller ne pouvait
être recueillie par un plus digne.
M. Saint-Remy, maître de conférences, a été nommé
professeur adjoint,
et M. Guyot,
docteur ès-sciences, a
54
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
été chargé, comme maître de conférences, de l’enseignement de la chimie appliquée à la teinture et à l’impression, création nouvelle rendue possible grâce à la
subvention du Conseil municipal.
Outre les récompenses officielles et collectives obtenues
par la Faculté
des sciences à l'Exposition Universelle,
savoir un Grand-Prix à l’Institut chimique
et deux
mé-
dailles d’or à l’École de brasserie, votre rapporteur croit
devoir vous signaler une omission dans le rapport de
M. le doyen de la Faculté des sciences ; c’est la promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur de M. le
professeur Bichat, doyen de la Faculté des sciences.
Une autre distinction, aussi flatteuse, et qui comme la
précédente a obtenu l'approbation générale, est celle
dont a été l’objet M. le professeur Blondlot, à qui l’Académie des sciences a décerné un de ses prix les plus
enviés, le prix Lacaze, pour l'ensemble de ses travaux.
MM. Bouveault et Cuénot ont été nommés officiers de
Instruction publique ; MM. Guyot,
Delatour et Richard
ont obtenu les palmes académiques.
Signalons enfin l'importance d’un enseignement nouveau, créé grâce à la persévérance de M. le doyen de la
Faculté et aux libéralités des industriels de la région:
celui de l’électrotechnique confié à un ingénieur électricien. Les services de ce nouvel enseignement, installés
à proximité de l’Institut chimique, des laboratoires d’électrochimie et de chimie physique dont il est l’heureux
complément,
sont ouverts
dès cette année
aux
élèves qui
y trouveront un outillage absolument perfectionné.
Le service météorologique est heureux d'enregistrer les
récompenses accordées par M. le Ministre de l’Instruc-
tion publique à deux instituteurs correspondants
Commission météorologique départementale, MM.
ment, de Hussigny, et Marchal, de Pexonne.
de Ia
Cauf-
La Faculté des lettres est heureuse de voir reprendre
SITUATION GÉNÉRALE
DE L'UNIVERSITÉ.
55
son enseignement à M. Etienne, que sa santé avait mis
dans l'obligation de demander un congé d’un an. Ce
plaisir est malheureusement atténué par la perte d’un
jeune collègue, M. Couve, dont la trop courte carrière,
si bien remplie, laissait entrevoir les plus brillantes.
espérances.
|
A la fin de septembre ]900, un arrété ministériel pri-
vait la Faculté de la collaboration d’un de ses collègues
les plus jeunes et les plus sympathiques, M. Baldensperger à Nancy, nommé à l'Université de Lyon à un
poste plus avantageux. La Faculté ne peut que regretter
de n’avoir pu retenir M. Baldensperger à Nancy, où son
brillant enseignement à été si vivement goûté. M. Bahon,
ancien élève de l’École normale, ancien pensionnaire de
l’Institut Thiers, a été nommé maître de conférences à
la Faculté, en remplacement de M. Baldensperger. Les
cours publics et les conférences fermées ont eu lieu sui-
vant le programme arrêté au commencement de l’année
scolaire. L'enseignement de l'anglais, confié à M. Huchon,
a été inauguré cette année et a reçu sa consécration officielle par un arrêté ministériel du 12 juillet 1900, autorisant la Faculté à délivrer le diplôme de licence
d'anglais. Dans le courant de l’année, la Faculté à procédé à l'élection de son doyen ; pour la quatrième fois,
M. le professeur Krantz a été réélu par ses collègues, et
M. le professeur Pfister nommé assesseur. M. le professeur Collignon a été nommé membre du Conseil académique.
L'Académie française a décerné à M. le professeur
H. Lichtenberger le prix Bordin, d’une valeur de
1.000
poète
francs, pour son ouvrage: « Richard Wagner,
et penseur ». M. le professeur Auerbach a êté
nommé officier de la Couronne de Roumanie.
L'événement dominant de cette année, pour l’École
supérieure de pharmacie, à été l'admission à la retraite
56
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
de M. le professeur Schlagdenhauffen, directeur de l’École
depuis 1886, et nommé directeur honoraire par arrêté
ministériel du 28 juillet 1900.
Ce départ laisse un vide profond
macie,
où
pendant
toute
l’année
M.
à l’École de pharSchlagdenhauffen
donnait à tous l'exemple de l’assiduité, on pourrait dire
de l’acharnement au travail. Les nombreux travaux de
laboratoire et de cabinet dont il est l’auteur lui laissaient
encore
le
loisir de
s'occuper
de l'administration
de
l’École et de suivre ses anciens élèves, qui trouvaient
toujours auprès de lui un accueil plein d’affabilité. Nous
espérons qu'après une longue carrière aussi bien remplie,
le repos mérité dont il va pouvoir jouir le conservera
longtemps encore à ses nombreux amis. Par arrêté
ministériel du 2 août 1900, M. le professeur Bleicher à
été nommé directeur de l’École supérieure de phar-
macie, pour une période de 3 ans. L’enseignement de la
toxicologie et de la physique, devenu vacantpar suite du
départ de M. Schlagdenhauffen,
a été confié à M.
Favrel,
agrégé, nommé chargé du cours par arrêté ministériel
du 7 novembre 1900. L'enseignement des autres chaires
n’a subi cette année aucune modification importante:
M. Klobb avait été chargé du cours complémentaire de
chimie minérale, en raison du congé accordé à M. Held
pendant le semestre d'hiver, et en l’absence de M. Meslans,
agrégé. Les conférences de botanique et le cours complémentaire de minéralogie et d’hydrologie ont été confiés
à MM. Grélot et Favrel, agrégés, installés au mois de
novembre 1899. Enfin M. Brunotte, agrégé à l'École
depuis
1889,
a
vu
arriver le terme
de
son mandat.
L’inflexibilité des règlements et surtout l'insuffisance
des ressources budgétaires n’ont permis de le maintenir
à l'École, qu’en qualité de chef des travaux d’histoire
naturelle, mais
nous
avons
la conviction
que M.
Bru-
notte, aujourd’hui docteur ès-sciences, reprendra avant
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ.
57
peu la place qui lui est due dans l’enseignement, et qu’il
y a si brillamment occupée pendant dix ans.
M. Klobb a été élu membre du Conseil académique.
IT. — ÉTUDIANTS.
La Faculté de droit a compté, pendant l’année scolaire
1899-1900, 357 étudiants en cours d’études, dont 10 de
nationalité étrangère; 9 étudiants, dont, 5 étrangers,
étaient simplement immatriculés. À la Faculté de méde-
cine, on compte 800 étudiants dont 296 candidats au doc-
torat, et 4 à l’officiat. Sur les 296 candidats au doctorat,
214 sont en cours d'inscriptions, 82 en cours d'examens.
Les étrangers y figurent au nombre de 49. La Faculté
a fait admettre 10 de ses élèves à l’École du service de
santé militaire de Lyon, à la suite du
À la Faculté des sciences, le nombre
élevé à 314, dont 27 étrangers, contre
précédente. La Faculté des lettres a
concours de 1900.
des étudiants s’est
262 élèves l’année
eu 101 étudiants,
dont 98 Français, 3 Allemands, 1 Ottoman. Enfin, l’École
supérieure de pharmacie a compté 68 étudiants en 1899-
1900.
Le total des étudiants inscrits à l'Université de Nancy
s'élève donc à 1140, nombre sensiblement supérieur à
celui des deux années précédentes, savoir 1107 en 1898-
1899, et 1105 en 1897-1898.
III,
—
EXAMENS.
La Faculté de droit a conféré, en 1899-1900, 103 grades
d'État, savoir : 36 de
doctorat,
13
baccalauréat,
certificats de
38
de
licence,
16 de
capacité. Elle a délivré de
plus 1 certificat d’études juridiques, titre d'ordre exclu-
sivement scientifique,
3
58
SITUATION
Les épreuves
GÉNÉRALE
ou
examens
DE
L’UNIVERSITÉ.
subis se sont
élevés
au
nombre de 386, dont 282, soit 73,05 p. 100 ont été suivis
d'admission. L'éloge spécial a été accordé à quatre candidats, dont l’un l’a mérité deux fois ; je ne surprendrai
personne en nommant
M. Pierre
Binet, lauréat, en outre
du concours entre étudiants de 3° année, concours qui à
été particulièrement brillant, et lauréat (2 prix) du
concours général des Facultés et Écoles de droit de
l'État. La Faculté de médecine a fait passer cette année
375 examens, dont 355 pour le doctorat, 1 pour l’officiat,
et 19 examens de sage-femme. Elle a délivré 49 diplômes
de docteur, 1 d’officier de santé, 2 de sage-femme de
re classe et 6 de 2° classe.
Le prix de thèse, fondé par le Conseil général de
Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy, a été partagé
entre M. le D' Georges Thiry et M. le D' Louis Spillmann.
Le prix Albert Heydenreich-Victor Parisot, fondé il y a
un an, a été décerné pour la première fois cette année, à
M. L. Michel.
Cette année encore la Faculté des sciences à eu l’occasion de délivrer un diplôme de doctorat d’État ès-sciences naturelles à M. Klorenün, préparateur d'histoire
naturelle à la Faculté des sciences. Le mouvement qui
s'était dessiné l'an dernier en faveur d’une plus juste
appréciation de la valeur des diplômes conférés par les
Facultés de province semble donc se continuer, et tout
nous permet de croire qu'il ne s'arrêtera pas en si
bonne voie. M. Florentin a obtenu la meñtion honorable.
Au concours de l'agrégation des sciences mathéma-
tiques, 3 élèves et un ancien élève de la Faculté ont été
déclarés
admissibles.
L’un de ceux-là, M. Serrier, a été
définitivement recu avec le n° 6.
La Faculté a délivré deux diplômes de docteur de
VUniversité (sciences physiques et chimiques), à MM. Meyer
et Grégoire de Bollemont.
Les deux thèses présentées,
SITUATION
renfermant
GÉNÉRALE
DE
ea
L'UNIVERSITÉ.
59
des faits nouveaux et intéressants, ont valu à
leurs auteurs la mention honorable.
|
Aux sessions de novembre 1889 et juillet 1900, la
Faculté a délivré 92 certificats d’études supérieures, dont
44 à des élèves de l’Institut chimique. Le diplôme de
chimiste a été
accordé
à 15 étudiants et le certificat
P. C. N. à 56 d'entre eux.
Enfin le nombre des candidats aux
réats, s'est élevé à 250.
divers baccalau-
132 au baccalauréal classique (lettres-mathématiques},
avec 66 admis, soit 50 p. 100.
102 au baccalauréat moderne (letires-mathématiques),
avec 52 admis, soit 50.99 p. 100.
16 au baccalauréat moderne (lettres-sciences), avec
10 admis, soit 62.50 p. 100.
La Faculté des lettres a examiné en 1899-1900, 34 candidats aux diverses licences, et en a admis 17. Elle a
jugé dignes du diplôme d'études supérieures d'histoire el
de géographie, les deux candidats qui avaient présenté
des mémoires en vue de ce diplôme.
Parmi ses élèves et anciens élèves, la Faculté à fait
recevoir 4 agrégés, dont 2 dans l’ordre de l'histoire, 2 à
l'agrégation d'allemand; 3 autres ont été déclarés admissibles. Deux élèves ont obtenu le certificat d'aptitude à
l'enseignement de l'allemand, et un troisième, celui de
l'anglis.
Pour
le baccalauréat,
la Faculté
à examiné
911
can-
didats aux 8 sessions de novembre 1899, mars et juillet
1900:
494 au baccalauréat classique (1"° partie) avec 184 reçus,
soit 43.89 p. 100.
285 au baccalauréat classique (2° partie) avec 146 reçus,
soit 62.10 p. 100.
282 au baccalauréat moderne (l" partie) avec 114 reçus,
soit 49,13 p. 100,
60
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
33 au baccalauréat moderne (2° partie) avec 21 reçus,
soit 63.63 p. 100.
L'École supérieure de pharmacie
année
11 examens
d'herboriste,
46 examens
de validation
51 examens
définitifs,
de
a fait passer
semestriels
et a délivré 11
cette
stage,
2 examens
et de
fin d’année,
diplômes,
dont 2
de docteur de Université, 6 de pharmacien de 1"° classe,
3 de pharmacien de ?° classe. Les concours de fin d'année
ont été très satisfaisants et l’École a décerné
les récom-
penses mises à sa disposition par M. le Ministre de
l'Instruction publique. Le prix du Conseil général de
Meurthe-et-Moselle à été attribué aux deux candidats au
diplôme de docteur de l’Université, en raison de l’originalité du travail présenté et de la valeur des résultats
obtenus.
Les deux candidats, MM. Pagel et Malméjac, ont obtenu
tous deux la mention très honorable.
Signalons encore la décision récente du Syndicat des
pharmaciens de Meurthe-et-Moselle, mettant annuellement à la disposition de l’École une médaille d'argent,
destinée au candidat qui aura le mieux satisfait aux
épreuves de l'examen de validation de stage. Cette
médaille à été décernée cette année
fois.
EV. —
La Faculté de médecine
pour la première
BATIMENTS.
espère pouvoir prendre pos-
session, en 1901, des nouveaux bâtiments qui lui sont
destinés et dont l'achèvement est poursuivi avec un zèle
louable sous la direction de M. Jasson, architecte muni-
cipal.
V, —
Vœux.
La Faculté de médecine émet les vœux suivants :
1° Création
des cours et cliniques
suivants:
complémentaires
SITUATION
GÉNÉRALE
DE
L'UNIVERSITÉ,
61
Anatomie topographique,
Electrothérapie,
Oto-rhino-laryngologie,
‘
Orthopédie,
Maladies des voies urinaires.
2° Dispense, pour les aspirantes au diplôme de sagefemme
de
l"® classe,
de
l'obligation
d’avoir
acquis
le
brevet élémentaire ou le certificat d’études secondaires.
3° Création d’une nouvelle Maternité, l'installation
actuelle
étant
absolument
défectueuse,
et
les
locaux
insuffisants.
4 Rappel du vœu déjà émis précédemment, relatif à
la création d’une École dentaire annexée à la Faculté de
mnédecine.
La Faculté des sciences exprime les vœux suivants :
1° Voir, dans un avenir aussi rapproché que possible,
les laboratoires de physique transférés à côté des Instituts chimique, électrochimique et électrotechnique, en
raison des liens de proche parenté qu'ont entre eux les
divers enseignements qui s’y donnent, et du mutuel
appui qu’ils pourraient plus facilement se prêter ainsi.
2 Avoir à sa disposition des emplacements qui manquent totalement en ce moment, pour les expériences de
culture expérimentale
et l'élevage
destinés aux recherches biologiques.
des petits animaux
3° Agrandissements des locaux dont elle dispose pour
les collections de botanique et de géologie,
L'École de pharmacie émet les vœux suivants:
1° Création, à l'hôpital civil de Nancy, de places d’in-
ternes et d’externes en pharmacie. Le titre d’interne et
d’externe accordant aux étudiants de 2° classe des avan-
tages considérables au point de vue du service militaire,
PEcole supérieure de pharmacie de Nancy doit-pouvoir
offrir à ses élèves les mêmes avantages que les Écoles
secondaires de la région, celle de Reims en particulier,
62
SITUATION
sous peine de
jeunes gens,
se
GÉNÉRALE
DE
voir désertée
L'UNIVERSITÉ.
par
cette
.
catégorie
de
2° Rappel du vœu déjà exprimé, relatif à l’agrandisse-
ment des locaux
des
synthèses,
destinés en
au
laboratoire
des balances, à l'installation
MM. les professeurs.
particulier
au laboratoire
des recherches,
à la salle
d’une salle de réunion
Messieurs, avant de terminer le rapport
de
que J'ai eu
l'honneur de vous présenter, je crois devoir rappeler ici
le succès incontesté remporté par l’Université de Nancy
dans la grande lutte pacifique qu’a été l'Exposition universelle.
°.
Seule des Universités de province, l’Université de
Nancy à obtenu la plus haute récompense, un Grand-Prix.
_
Certes,
nous avons Le droit d’être fiers de cette distinc-
tion, car ce résultat est dû au seul concours de toutes les
bonnes volontés, aux efforts communs, à la persévérance .
avec laquelle chacun est venu apporter sa pierre à
l'édifice, et cela le plus souvent avec des ressources des
plus modestes,
Aussi, me permettrai-je de formuler ici un vœu qui, il
est vrai, ne se trouve explicitement exprimé dans aucun
des rapports de MM. les doyens, mais qui se trouve implicitement contenu dans chacun d'eux: c'est qué l’administration supérieure, tenant compte d’un succès brillant,
mais trop exclusivement honorifique, veuille bien, à
Pavenir, encourager ces efforts, soutenir ces bonnes
volontés, en accordant dans une large mesure les res=.
sources nécessaires à leur plein et entier développement,
dans l'intérêt de la science, dans l'intérêt supérieur de
noire pays.
RAPPORT
M. LEDERLIN, Doyen de la Faculié de Droit
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
DE LA FACULTÉ
L'ANNÉE SCOLAIRE 1899-1900
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous présenter mon rapport sur la
situation et les travaux de la Faculté de Droit de l’Université de Nancy pendant l'année scolaire 1899-1900;
J'aurai, comme tous les ans, à vous parler d'abord de
l’enseignement de la Faculté et du personnel de ses
professeurs, puis des étudiants, des inscriptions, des
examens, des grades, des concours.
I. — ENSEIGNEMENT ET PERSONNEL
Je dois d’abord rappeler ici plusieurs modifications
et créations dont J'ai eu à vous entretenir déjà l’année
dernière, puisqu'elles ont été décidées dès le mois de
juillet 1899, mais qui n’ont eu leur effet que du 1* novembre suivant.
Un décret du 29 juillet 1899 a transformé la chaire
de Droit constitutionnel et adininistratif en une chaire
de Droit
public
el constitutionnel;
un autre décret
du
64
COMPTES
RENDUS.
même jour confie cette chaire nouvelle
MALBERG, précédemment
à M. CARRÉ
titulaire de la chaire
constitutionnel et administratif.
Ces décrets
DE
de Droit
ont eu pour
conséquence la réunion dans les mains du même professeur
des deux enseignements
consacrés au droit consti-
tutionnel, l’un en première année sous le titre d'Éléments
du Droit constitutionnel et organisation des pouvoirs
publics, l’autre en quatrième année, sous ce titre: Prencipes du Droit public et Droit constitutionnel comparé.
M. Carré de Malberg a continué pour les étudiants de
première année l’enseignement élémentaire et général
qu'il
leur donnait
depuis
1895;
dans
son
cours
de
Doctorat, il a exposé avec une haute compétence et tous
les développements dont la matière est susceptible, les
règles relatives à la Responsabilité des agents du pouvoir.
D'autre part, l'enseignement du Droit administratif
(Doctorat, sciences politiques et économiques), réuni
jusque-là
à la chaire
de Droit constitutionnel et admi-
nistratif, a dû être constitué comme
enseignement dis-
üinct, dans un cours complémentaire. M. BouRcART,
professeur, en a été chargé, en outre de sa chaire magistrale (1). Il est revenu ainsi à un enseignement qui lui
avait été confié précédemment (1892-1894), dans le cours
de droit administratif (matières
spéciales) destiné alors
aux étudiants de troisième année
et supprimé lors de la
réforme de la Licence et du Doctorat, en 1893. Il a pré-
senté à ses auditeurs une étude approfondie de l'Histoire
et des attributions du Conseil d'Etat.
Répondant, avec un empressement dont nous lui
sommes vivement reconnaissants, au vœu de la Faculté,
le Conseil de l’Université a bien voulu décider la création
de deux cours nouveaux: un cours de Droit civil approfondi et un cours d’ÆHistoire du Droit et des institu-
{1} Arrêté du Ministre de instruction publique, du 28 octobre 1899,
FACULTÉ DE DROIT.
lions
juridiques
65
de l'Est (1). lis ont
été
remis
l'un
à
M. CHRÉTIEN, professeur de Droit international public et
privé, l’autre à M.
Droit (2).
M.
Chrétien
Gaver,
a pensé
qu'il
professeur
d'Histoire du
convenait
de ne pas res-
treindre: son enseignement à l'exposition doctrinale et
approfondic de notre législation nationale actuelle; mais
qu'il serait plus intéressant d'étudier une institution dans
ses origines
les plus
anciennes et ses
successifs; 11 a pris pour. objet de
développements
ses recherches
la
Famille et le Mariage, qu'il a envisagés aux divers âges
de l’histoire et chez les principaux peuples soit. de l’antiquité ou des temps modernes, en insistant plus parti-
culièrement sur l’ancien droit français. Nos aspirants au
Doctorat (Sciences juridiques) ont suivi avec assiduité et
avec profit ce cours, dont la création constitue une amélioration sérieuse dans notre enseignement.
La législation bénéficiale de l’ancienne Lorraine à été,
dela part
de M.
Gavet,
chargé du cours
d'Histoire du
Droit et des Institutions juridiques de l'Est, l’objet d'une:
étude approfondie. D'autres études suivront sur d’autres
matières du droit lorrain. Nous savons un gré infini à
M. Gavet de ses efforts pouf reconstituer ainsi Phistoire de
la législation et de la jurisprudence de notre ancienne
province. Nous ne doutons pas que les études historiques,
qui sont grandement en honneur dans notre Faculté, n’en
recoivent une nouvelle et heureuse impulsion, et que
plusieurs parmi nos meilleurs étudiants
ne se décident:
à entreprendre, sous la direction de leur savant professeur, des recherches personnelles sur des questions
{1} Délibération du Conseil de l’Université, du 29 mai
prouvée par arrêté du Ministre de l’Instruction publique,
suivant,
(2) Arrêtés de M. le Recteur, du 2 octobre 1899.
1899, ap
du 9 juin
66
COMPTES
RENDUS.
encore inexplorées et qui sont de nature à les intéresser
vivement.
La Faculté appelle de tous ses vœux une autre création, qu’elle attend de la générosité éclairée du Conseil
de l’Université : celle d’un cours de Science sociale. Elle
Ja demandée par deux délibérations du 11 juillet 1898
et du 13 juillet 1900. Personne n'ignore la place de plus
en plus considérable que la question sociale ou plutôt les
questions sociales tiennent dans les préoccupations des
écrivains, des penseurs, des industriels, des administrateurs, des hommes d'Etat; les Universités ne doivent
pas rester en dehors de ce mouvement, il leur appartient
au contraire d’y apporter la contribution d’études poursuivies avec le calme, la méthode, limpartialité, l’indépendance, l'élévation de vues, qui conviennent à l'esprit
scientifique.
|
Une expérience concluante a, d’ailleurs, été faite dans
l'intervalle de nos deux délibérations, M. Melin, docteur
en droit, a donné à la Faculté, avec l’autorisation du
Conseil de l’Université, un cours libre et gratuit de
science sociale. Ce cours a été ouvert le 2 décembre 1899
et poursuivi pendant tout le semestre d'hiver ; il a
comporté vingt lecons. Le sujet en a été le suivant: La
méthode
méthode
attaché
tituer en
de la SCIENCE SOCIALE et l'application de cette
à l'étude du TRAVAIL. M. Melin s’est surtout
à démontrer que la science sociale doit se consdehors de toute spéculation d’ordre philosophique
et par la seule méthode d'observation, méthode objective
et inductive ; elle doit décrire les phénomènes, les com-
parer,
les classer, rechercher
les rattachent les uns aux
les liens permanents
autres,
les relations
qui
de cause
à effet qui existent entre eux, les lots qui président à
leur développement. Les applications de la méthode ont
porté sur l'étude du Travail. Parmi les diverses espèces
de travaux, M. Meïin a choisi l'une des plus importantes,
FACULTÉ
DE
DROIT.
67
la Culture; il Pa étudiée suivant la méthode d’observation, dans les sociétés les plus simples d’abord, pour
terminer par les sociétés
les
plus
compliquées;
il à,
comme il convenait, accordé une attention particulière à
la culture française, en en décrivant l’état actuel, en
indiquant les malaises dort elle souffre et en recherchant
les remèdes qui pourraient y être apportés.
Une série de promenades ou d’excursions sociales,
dirigées par le maître, ont complété le cours théorique.
On s’est transporté à la campagne, pour étudier de visu,
contrôler, vérifier, compléter les indications fournies
dans les leçons précédentes ; les reiseignements les plus
précis sur la petite et la grande propriété, le morcellement
du sol, les assolements, le patronage rural, les syndicats
agricoles, ont été recueillis ainsi sur place auprès
des
cultivateurs, des grands propriétaires, des maires, des
instituteurs, des présidents de syndicats. L'enseignement
est devenu ainsi plus vivant, plus animé, et il a en même
temps revêtu ce caractère régional qui forme
l'une
des
raisons d’être et des plus légitimes préoccupations de
nos Universités, et en particulier de celle de Nancy.
Cours et excursions ont été régulièrement suivis! les
excursions l’ont été surtout par des étudiants; le cours,
par un public nombreux et fidèle où l’on pouvait, à côté
des étudiants, distinguer des professeurs de l’enseignement supérieur ou secondaire, des avocats, des ecclésiastiques, des industriels, des négociants, des officiers;
plusieurs élèves de la Faculté de médecine, de la Faculté
des lettres et de l'Institut chimique s’y sont mélés aux
étudiants en droit, qui ont été pourtant les plus nombreux.
Je suis heureux
de
constater
l'éclatant succès
de cet
enseignement et d'adresser à M. Melin nos plus vives
félicitations. Nous avons la confiance qu’il ne réussira
pas moins dans le cours qu’il se propose de nous donner
pendant l’année scolaire 1900-1901, et dont le sujet sera
68
COMPTES
RENDÜS.
le suivant: La méthode de la science sociale et l'application de cette méthode à l’élude de PART DES MINES et des
TRAVAUX DE FABRICATION.
Une haute distinction est échue à M. Liégeois, profes-
seur, par son élection au titre de correspondant de l’Ins-
titut (Académie
des Sciences morales
et politiques) :
légitime hommage rendu à ses nombreux
travaux.
IT. —
INSCRIPTIONS, EXAMENS,
et intéressants
GRADES.
Inscriptions. — Le nombre des élèves en cours d’études
et celui des inscriptions ont été légèrement inférieurs à.
ceux
de
l'année
précédente,
tout
en
restant supérieurs
aux moyennes des dernières années.
Nous avons compté 357 élèves en cours d’études, au
lieu de 365 en 1898-1899, de 334 en 1897-1898, de 333
en 1896-1897; de 319 en 1895-1896; de 267 en 1894
1895.
Ce nombre de 357 élèves comprend 347 Français et 10
étrangers.
Les étudiants
pour les
de nationalité
quatre cinquièmes
mique, savoir:
:
française appartiennent
à la circonscription
Ville de Nancy...... ....,,.....,...,...,.....,.. ..
Département de Meurthe-et-Moselle (moins Nancy)...
—
—
de la Meuse..........,.....,
des Vosges.......
.........
,..............
...
Soit pour le ressort académique... ...... eee
acadé-
4100
80
59
#7
286
Les autres départements français nous en ont envoyé....
Nos anciens départements. .............,..,..... so.
Nous comptons de plus deux Allemands ...........,..
Un Russe ............,...,,......,
61
4
2
4
TOTAL..,..,,,....
357
Et trois Luxembourgeois... ....... ..
3
FACULTÉ DE DROIT.
69
Le total des inscriptions trimestrielles a été de 677,
soit une moyenne de 169.25 par trimestre (1).
Le nombre des étudiants simplement immatriculés, en
dehors de ceux qui ont pris des inscriptions pendant
l’année scolaire,
5 étrangers.
a été de
neuf,
savoir:
4 Français
ét
Les inscriptions aux conférences facultatives ont atteint,
pour les deux semestres, le nombre de 143,
Soit pour le premier semestre.....,.....
Pour le second semestre, ...............
Examens
grades
et grades.
—
La
Faculté
77
66
143 ()
a conféré
d'Etat (au lieu de 101 en 1898-1899),
Baccalauréat. .....,..,,.,...,.. ...
Licence. .....,.., sure verse.
103
savoir;
96
30
Doctorat ..,,,.,...,...... seu...
Certificat de capacité en droit....... +
16
15
pe
ToTar..,...... 408
ves
Considérés dans leur ensemble, les examens
subis en vue dés grades
et épreu-
d'Etat se sont élevés au
CE
(4) Relevé des inscriptions par années d’études et par trimestres,
Novembre
Inscriptions
1809
Capacité. .,,.,,..,.,,...,.,.
Âre année. ..,,...,,,,,.,44:
2e année...
,.. ses
3e ANNÉE...
,., 44, Pousseur
4e année... esse
Totaux ..,,,,,,.
20
56
50
Al
47
pt
48%
Janvier
Mars
1906
1900
48
42
20
43
49
58
1909
45
38
44
45
36
1%
458
158
Damas
Mai
ts
Totaux
pour l'année par
47
44
14
rl
477
Moyenne
trimestre
78
194
19,50
48.50
ae
témieenéenntinr
187
158
59
677
46.75
89.75
44.75
369.25
La moyenne trimestrielle avait été, en 1898-1899, de 177 ; en 18971898, de 180.25; en 1896-1897, de 180.95
; en 1895-1896, de 194,95;
en 1894-1895, de 178.
(2) Relevé des étudiants inscrits aux conférences facultatives.
1er semestre
1899-1900
2e semestre
3899-1909
ire année. ...,..,.,., sonne
De ANNÉE.
soc esseuos ésssese
39 ANNÉE, . ss ssess screens
4 ANNÉE, ess cssaesersress
23
27
49
8
"48
26
19
8
LOTAUX ,... ss...
73
66
‘
70
COMPTES :RENDUS,
nombre de 386, dont 282, soit 73.05 pour cent ont été
suivis d'admission, et 104, soit 26.94 pour cent, d’ajournement (1).
Il faut, pour se rendre un compte exact des résuliats
des examens, les décomposer par nature d'épreuves, et
aussi par années d’études et par sessions.
Baccalauréat et Licence. — La session de juillet constitue,
pour
le
Baccalauréat
et la
Licence,
normale, celle qui permet de juger du
la session
travail accompli
dans l’année par la généralité des étudiants. Les résultats
en ont été bons pour la troisième année, satisfaisants
pour le seconde, mauvais pour la première. (2)
L'ensemble
d'environ
des trois années nous offre une proportion
trois quarts
d'admissions
(exactement 73.84
admissions contre 26.16 ajournements). Les étudiants
de troisième année atteignent cette proportion pour la
deuxième parte de lexamen de licence (exactement 75
contre 25); 1is la dépassent notablement à la première
partie (exactement 91.89 contre 8.10 à l'épreuve écrite,
(1)
Relevé
1899-1900.
général
des
TT
Naiure
des épreuves
candidats
examens
subis
NOMBRE DES
I
épreuves
admissions
pendant
l’année
scolaire
PROPORTION »?, 400 DES
ES
a
ajournements
215
3142
234
Capacité. ...,,.,....,,..,
18
48
45
30
21
ü
: 12,22
27.71
386
282
104
73,05
26.94
56
‘
289
56
7 886
(2) Relevé des examens de baccalauréat
session de juillet 1900.
NOMBRE
__ eo
Nature des épreuves
4erexäamende baccalauréat
Se examen de baccalauréat
Aro partie... ,.,...,
De partie, .....,..,
Examen de licence ......
4re
parti (épreuve écrite;
par ie Ramon oral À
2e partie, examen oral...
62.50
>
25
37.50
et de licence subis dans la
DES
PROPORTION
RS
candidats
15
,
ajournement
Baccalauréat et Licence...
Doctorat. ....,,,,.,..,.,
18
admissions
2. 100 DES
Re
épreuves
admissions
ajourmements
ù
Ai
»
42
FA
»
37
36
40
24
>»
81
29
3
- 84
30
20
>
11
42
»
8
6
54.21
»
18.80
70.78
p
91.89
83.83
48:78
>»
26.19
29.26
»
8,10
16.66
165
237
175
62
73.84
26,16
ai
&2
»
»
A2
>
»
30
10
ment
TT
admissions
7
5»
ajournements
25
»
FACULTÉ
DE DROIT,
71
83.33 contre 16.66, à l’examen oral); les étudiants de
seconde année sont à peu près dans la moyenne générale
(exactement 73.80 contre 26.19 à la première partie,
70.73 contre 29.26 à la seconde partie); les étudiants
de première année, au contraire, sont restés beaucoup
au-dessous : sur 41 candidats, 21 seulement ont été
admis, 20 ajournés; la proportion des admissions a donc
à peine dépassé la moitié, elle est exactement de 51.21
pour cent contre 48.78 d’ajournements.
Des
20
candidats
baccalauréat,
ajournés
8 ont réparé leur
au
premier
échec
examen
à la session
de
de
novembre ; 7 y ont subi un nouvel ajournement et sont
par suite remis à la session de juillet 1901, avec sus. pension du cours des inscriptions; il en est de même
d’un huitième candidat, qui se présentait pour la première
fois en novembre; 5 autres ne se sont pas représentés.
Quatre étudiants de seconde année et cinq étudiants de
troisième année se trouvent également remis à la session
de juillet 1901, par suite d’ajournements réitérés en
juillet et novembre 1900.
Parmi les élèves
admis, nous aimons à signaler
ceux
qui ont mérité la mention éloge, attachée à l’unanimité
des
dans
1
2°
boules blanches ; elle à été donnée à cinq étudiants
sept épreuves, savoir:
Examen de baccalauréat : M. Reibel {éloge spécial).
Examen de baccalauréat, 1° et 2° parties: M.
Pierron (René).
Examen
de licence, l'®
|
partie:
MM.
Aerts
Binet féloge spécial) ; Thiébault (éloge spécial) ;
Examen de licence, 2% partie: MM. Binet
(Emile);
(éloge
spécial) ; Thiébault (éloge spécial).
La session de novembre est destinée à des étudiants
qui, par la date de leurs inscriptions, appartiennent à
l’année antérieure, et qui ont été ajournés dans la session
de juillet de ladite année ou ont obtenu alors
l’autori-
72
COMPTES
RENDUS,
sation de différer leur examen. Elle nous présente un total
de 75 épreuves dont 59, soit 78.66 pour cent, ontété suivies
d'admission et 16, soit 21.33 pour cent, d'ajournement (1).
Cette proportion correspond à celle de la session de juillet
1899, qui avait été de 78.33 contre 21,66 pour cent.
Les notes y sont pourtant plus faibles qu'en juillet (2);
la proportion des boules rouges, rouges-noires ou noires
s’accroit notablement, aux dépens de celle des boules
blanches ou blanches-rouges (3); la mention éloge,
(4) Relevé des examens de baccalauréat
session de novembre 1899.
NOMBRE
et de
licence subis dans la
DES
PROPORTION P. 100 DES
TT
Nature
des épreuves
candidats
4crexamen de baccalauréat
9e examendebaccalanréat
Ars partie .........
2e partie. .........
Examen de licence ......
re
nartie épreuve écrite)
1 partie} oxamen oral.
2e partie, examen oral...
épreuves
admissions
ajournements
23
15
»
»
45
»
23
»
42
9
»
7
4%
»
41
9
>
7
9
»
4
»
»
»
53
73
59
16
»
»
14
43
19
8
Nature des boules
Nombre
Boules blanches... ....,.
—
blanches-rouges.,
—
—
—
rouges.......
rouges-noires.
..
noires.....,,.
..
.
60.86
»
91.66
1400 »
o »
400 >»
1
5
” (2) Relevé des boules distribuées aux examens
licence subis dans la session de juillet 4900,
Proportion
p. 100
44 38
20 42
457
21 37
58
641
ajournements
39.18
»
8.33
»
»
»
90.90
61.53
9.09
38,46
78.66
241.33
de baccalauréat et de
73
429
244
admissions
,
58.06
9.04
99.97
(8) Relevé des boules distribuées aux examens de baccalauréat et de
licence subis pendant la session de novembre 1899 :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. ...,...
4
—
—
—
—
blanches-rouges..
rouges......,....
rouges-n
on
noires....,......
25
192
&8
10
Proportion
p. 100
1.82
41.44
60.27
24.91
4.56
219
99.97
Dans la session de juillet 1899, les boules distribuées aux examens de
baccalauréat et de licence avaient été réparlies de la manière suivante :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. .....,,
100
—
—
blanches-rouges..
xouges....,...,..,
=
noires........ .
—
rouges-noires .
125
239
88
24
B1È
Proportion
p. 100
47.45
21.81
44,74
45.35
3.66
99,98
FACULTÉ
DE DROIT.
73
c’est-à-dire l'unanimité de boules blanches, ne s’y rencontre pas, tandis que beaucoup d’admissions y sont
prononcées à la limite extrême.
Doctorat. —
Le nombre des
épreuves
de Doctorat a
été de 56; nous y relevons 34 admissions seulement,
soit 62,50 pour cent contre 21 ajournements, soit 37.50
pour cent (1). La proportion des admissionsy est donc
inférieure à la moyenne
générale;
aussi qu'aux examens subis par nos
de 3° année,
elle est plus faible
étudiants de 2 ei
|
Cela ne tient pas seulement à la sévérité plus grande
des règlements, qui exigent pour l’admission deux boules
blanches et une blanche-rouge, Nous avons le regret de
constater aussi un abaissement sensible dans la valeur
de nos aspirants au doctorat. Il n’est plus comme autrefois l'apanage d’une élite de jeunes gens, sérieusement
préparés par de fortes études de licence et désireux
avant tout d'étendre et de fortfier leur instruction juri-
dique. Hi est recherché aussi par nombre d'étudiants qui
n'auraient pas demandé mieux que de se contenter de la
licence, s'ils n'avaient pas eu la préoccupation d’être
dispensés de deux années de service militaire; beaucoup
d’entre eux sontinsuffisamment préparés et ne se rendent
pas compte de ce que doivent être les études du dacCS
(4) Relevé des examens de doctorat
1899-1900 :
NOMBRE
Es
Nature
des épreuves
subis pendant l’année scolaire
DES
. BROPORTION P. 400 DES
RE
een
ajournements
admissions
nn,
épreuves
admissions
ajcurnements
9
12
ai
si
5
10
8
7
1
41.11
44 .66
90.90
88.88
58.33
9.09
&
44
ô
à
40
6
4
&
»
75. >
71.42
100
25
28,57
3
Doctorat
Seiences juridiques
1 examen de doctorat...
26 examen de doctorat...
Thèse .....,...,.,,..,..
.
.
Doctorat
Sciences politiques et économiques
der examen de doctorat...
2e exarmen de doctorat...
Thèse...
56
55
21
62.50
37.50
|
74
COMPTES
RENDUS.
torat, du travail personnel qu'elles exigent. Nous
avons ainsi le regret de devoir prononcer un plus grand
nombre d’ajournements, et d'avoir
beaucoup des candidats admis, des
à constater, pour
notes inférieures à
celles que nous rencontrions jadis (1).
Quatre candidats seulement ont obtenu l'unanimité des
boules blanches, et par suite la mention éloge: :
Doctorat (sciences juridiques), 2° examen: MM. Garnier
(Pierre) (éloge spécial) ; Weymuller.
Doctorat (Sciences politiques et économiques),
2° exa-
men : MM. Deubel (Maurice); Gomien (éloge spécial).
Aucune des seize thèses que nous avons admises n'a
mérité la mention éloge,
La Faculté a décerné la mention érès bien aux thèses
qui lui ont été présentées en vue du doctorat (sciences
juridiques), par M. Bossert (Paul), sur La situation
Juridique en France des sociétés commerciales étrangères,
en particulier des sociétés anonymes par actions; par
M. Liégeois (Gaston), sur Le régime cellulaire en France
et à l'étranger; et par M. Villemin (Paul), sur Les actions
soctales et individuelles dans les sociétés en commandite
par actions et dans les sociétés anonymes.
Elle à décerné la mention bien aux thèses présentées
pour le même doctorat, par M. Chenevier, sur le sujet
suivant: Responsabilité contractuelle et responsabilité
délictuelle, et par M. Fould (Charles), sur La résiliation
du louage de services à durée indéterminée (étude sur la
loi du 27 décembre 1890, qui a compeeté l'article 1780
du Code civil).
(1) Relevé des boules distribuées aux examens de doctorat :
Nature des boules
Nombre
Boules blanches. ...,...
62
—
—
=
-
blanthes-rouges..
TOURES....,..,...
Fouges-noires ....
HONMBS,, .. . ...
57
37
156
»
»
Proportion
p. 109
99.74
36.58
28 71
#
»
99.98
-
FACULTÉ
Pour le doctorat
DE
DROIT.
75
(sciences politiques et économiques),
la mention bien a été décernée aux thèses de M. Baudot
(Maurice), sur Les soctiélés coopératives — leur développement en Meurthe-et-Moselle ; de M. Benoist (Charles),
sur La condition juridique des Protestants sous le
régime de l'Édit de Nantes et après sa révocation; et de
M. Cosson (André), sur Les cessions de territoire.
Capacité. — Sur 18 examens de capacité, 13 ont été
suivis d'admission et 5 d’ajournement (1}. On pourrait
se réjouir de cette proportion d'admissions, qui approche
les trois quarts,
si l'on ne devait pas
constater en même
temps la faiblesse des notes obtenues (2): on peut à
peine y relever un cinquième (exactement 22.21 pour
cent) de boules blanches et blanches-rouges, tandis que
les boules rouges y atteignent presque la moitié {44.44
pour cent) et les boules rouges-noires et noires, le tiers
(33.32 pour cent). II est difficile de se montrer sévère à
l'égard de cette catégorie d'étudiants qui n’ont à justifier
d’aucunes études antérieures et qui, pour la plupart, sont
retenus loin de la Faculté par des occupations professionnelles qu'ils ne peuvent ni abandonner ni inter-
rompre.
Concours. — Je n'ai pas à vous parler avec détail de
nos concours,
qui font l’objet d'un
rapport
spécial de
M. Gauckler, professeur. Ils ont été très remarquables en
troisième année, où les deux premiers prix et les deux
seconds prix dont la Faculté disposait ont été chaude(4) Voyez
la note 1 de la page 70.
(2) Relevé des boules distribuées aux examens de capacité :
Nature
des hotles
Boules blanches. ........
—
blanches-rouges.
—
FOUSES... .... ..
rouges-noires ...
—
noires...
.,
...
Nombre
Proportion
p. 100
2
14
92
15
4
2.77
19.44
4% 44
18.05
45.27
72
99.97
76
“
COMPTES RENDUS.
#
ment disputés entre deux excellents étudiants, MM. Binet
(Pierre) et Thiébaut (Lucien). En première année, nous
avons été heureux d’applaudir aux succès de M. Reibel
(Charles), qui à remporté les deux premiers prix de
droit
romain
et de
droit
constitutionnel,
et
le
prix
Marcel Fabricius, décernéà l'étudiant le plus méritant
de cette année, Le second prix de droit romain a récompensé une bonne dissertation de M. Aweng; mais nous
n'avons pas pu attribuer lé second prix de droit constitutionnel. En seconde année, il n'a pas été décerné de
premier prix ; les deux compositions jugées les meilleures, en
droit civil et en droit criminel,
pas le niveau des seconds prix.
ne dépassaient
Au concours général des Facultés et École dé droit de
l'État, M. Pierre Binet a obtenu le second prix pour une
dissertation dans
nalité,
laquelle il a montré beaucoup d’origi-
de méthode et de talent (1). Ce brillant succès
couronne dignement des études poursuivies avec un zèle
et une persévérance qui ne se sont pas démentis un instant; il honore également le lauréat et les maîtres sous
la direction desquels il s’est formé; nous leur adressons
à tous nos plus vives félicitations.
Titres d'ordre exclusivement scientifique. — La délibération du Conseil de lUniversité, du 18 novembre
1898, approuvée par arrêté ministériel du 26 décembre
suivant, qui institue dans la Faculté de droit des titres
d'ordre exclusivement scientifique, à été mise en vigueur
au cours de la dernière année scolaire. Un étudiant de
nationalité française, pourvu du baccalauréat de l'enseignement secondaire moderne, a demandé ét obtenu,
(4j Voir: Rapport au Ministre
de l'instruction publique sur le
concours général des Facultés et École de droit de l'État, par
M. Glasson, doyen de la Faculté de droit de Paris (Journal Officiel, du
44 octobre 1900, pages 6683 et suivantes).
FACULTÉ
DÉ DROiT.
77
après un examen très satisfaisant, le certificat d’études
juridiques, avec la mention: Droit criminel et instruclion criminelle.
Un autre étudiant, de nationalité française, vient de
prendre, en novembre 1900, le certificat d’études juridiques, avec la mention : Droit constitutionnel et droit
administratif français.
Trois étudiants de nationalité étrangère se sont fait
immatriculer pour l’année scolaire 1900-1901, en vue
d'obtenir un ou plusieurs certificats et la licence de FUniversité, et peut-être plus tard le doctorat.
Nous
nous
réjouissons
de la faveur que
nos
titres
d'ordre exclusivement scientifique paraissent rencontrer
surtout auprès des étudiants de nationalité étrangère;
nous espérons qu'elle ne fera que s’accroître el que nous
pourrons
bientôt délivrer le titre de licencié ou de doc-
teur à un certain nombre d'étrangers qui répandront au
dehors le bon renom de notre Faculté.
PUBLICATIONS
DES
PROFESSEURS
DE LA FACULTÉ DE DROIT
DE L’UNIVERSITÉ DE NANCY
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-4900.
M. BINET. — Étude de droit fiscal sur l'assurance sur la vie con-
tractée au profit d’un tiers déterminé. (Revue de l’Enregistrement,
tome 1x, année 1900, art. 9951, pages 305 et suivantes.)
— Examen doctrinal de la jurisprudence en matière
ment.
(Revue critique de
d’enregistre-
législation et de jurisprudence,
nouvelle
série, tome xx1x, année 4900, pages 257 et suivantes.)
M. Mav. —— Éléments de droit romain, sixième édition, Paris, 1900,
4 vol. in-8°.
— Articies imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie,
en cours de publication:
Procédure civile et criminelle des Romains. — Province. —
Quaestiones perpetuae. — Quarte Antonine. — Quarie Afinienne. —
Quarte du conjoint pauvre. — Quarte Falcidie. — Quarte légitime.—
Quarte Pégasienne. — Quarte
— Quasi contrat. — Rationales,
Règle catonienne. — Responsa
— Revendication. — Rutilius
Caelius.—Sabinus Massurius. -
Tribellienne. — Quarte Sabinienne.
— Receptum. — Recuperatores, —
prudentium.— Restitutio in integrum.
Maximus. — Sabiniens. — Sabinus
Scaevola (Publius Mucius). — Scaevola
(Quintus Mucius). — Serment. — Servitude. — Servius Sulpicius. —
Société. — Solidarité, — Spécification. — Sponsio. — Statuliber,
—… Stipulation. — Substitution, — Successions. — Syngraphae.
M. Beaucaer. — Bulletin de la jurisprudence allemande
en
matière de droit international privé, (Journal du droit international
privé, 1899, t. xxvi, pages 395 et suivantes; 606 et suivantes.)
— Bulletin. de la jurisprudence danoise en matière de droit
international privé, (Ibid., pages 1043 et suivantes )
—… Bulletin de la jurisprudence norvégienne en matière de droit
international privé, (Ibid., pages 1043 et suivantes.)
—
Bulletin
de
la jurisprudence
“
danoise
en matière
maritime.
80
COMPTES
RENDUS.
(Revue internationale de droit maritime, 1898-1899, pages 385 et suivantes.)
— Bulletin de la jurisprudence norvégienne en matière maritime.
({bid., pages 400 et suivantes.)
— Puiletin de la jurisprudence suédoise
(Ibid., pages 404 et suivantes.)
en matière maritime.
. M. Bourcant. — Revue des périodiques anglais.
public, novembre-décembre 4899, pages 542 à 547.)
(Revue de droit
— Chronique législative du Landtag prussien, session de 1898.
(Bulletin de {a Société de législation comparée, octobre-novembre-
décembre 1899, pages 554 à 6516.)
— Notice sur le Landtag prussien, session de 1898, (Annuaire de
législation étrangère, publié par la Société de législation comparée,
année 4899.)
M. CHRËTIEN. — Principes du droit international privé,
(sous
presse).
2
partie
— Bulletin de la jur isprudence italienne. (Journal du droit inter-
national privé.)
. M. GaucrLEr. — Rapport sur les sentences indéterminées, présenté
au Congrès pénitentiaire international de Bruxelles (août 1900). (Actes
du Congrès.)
+
M. GAVET. — Compte rendu du « Catalogue des livres et documents impriinés du fonds lorrain de la Bibliothèque municipale de
Nancy, dressé et publié sous la direction de J: Favier ». (Revue historique, tome LxxHI, mai-août 1900, pages 180-182.)
RAPPORT
M. GROÔSS,
SUR
LA
Doyen de la Faculté de Médecine
SITUATION
PENDANT
ET
LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
SCOLAIRE
DE
LA
FACULTÉ
1899-1900
. MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Le rapport
que j'ai
l'honneur de vous présenter con-
tent l'exposé de la situation de la Faculté de médecine
pendant l’année scolaire 1899-1900.
[, =
PERSONNEL
ENSEIGNANT
Au mois de Janvier s'est éteint à l’âge de 90 ans, quelques ‘jours avant l’anniversaire de sa naissance, notre
doyen honoraire et professeur honuraire de médecine
légale, M. Gabriel TouRDES.
|
M. Tourdes était parmi nous le dernier
de cette
représentant
brillante phalange de professeurs titulaires qui
ont porté si haut le renom de la Faculté de médecine de
Strasbourg.
Agrégé en 1835, il a été nommé, après un Concours
mémorable, professeur de médecine légale, en 1840.
Une ère nouvelle s’ouvrit avec lui pour l’enseignement
de la médecine légale. Il créa pour cette branche de la
_médecine, l’enseignement pratique. Ce fut lui qui intro-
82
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
duisit la pratique des autopsies médico-légales en présence des élèves et avec leur coopération. H complétait
ainsi, par une véritable « clinique médico-légale »,
comme il le disait, les études théoriques « en initiant les
élèves
à l’art des
d'exercer
decin
expertises
dignement
cette
et les
partie
mettant
des
devoirs
à même
du
mMé-
».
Venu à Nancy, en 1872, au moment du transfert de
la Faculté de médecine en notre cité lorraine, M, Tourdes
a puissamment contribué au développement et à la prospérité de notre école. Il y a réorganisé cet enseignement
médico-légal qui avait fait la gloire de la Faculté de
Strasbourg,
Profondément dévoué à notre Faculté, M. Tourdes en
a été le doyen de 1878 à 1888, et nous avons tous apprécié son caractère conciliant et ses qualités d’administrateur. Il a siégé parmi vous, au Conseil général des Fa-
cultés, puis au Conseil de l’Université.
Sa vie faite d'honneur et de probité à été toute entière
consacrée à la science. Jusqu'à ses 90 ans, il a su conserver ses qualités de cœur et d'esprit qui l'ont fait aimer
ei respecter par tous ceux qui l'ont connu.
La Faculté de médecine conservera pieusement le souvenir du collègue excellent, du savant éminent qu’elle a
perdu (1).
Aucune modification
ne s’est produite
dans
le corps
enseignant de notre école pendant l’année scolaire 18991900.
Par arrété ministériel du 28 juillet 1899, MM. P.
PARISOT, agrégé libre, HAUSITALTER et FÉVRIER, agrégés en
exercice, ont été prolongés pour l’année 1899-1900, dans:
leurs fonctions de chargés de cliniques complémentaires
(1) Discours prononcé aux obsèques, annexé au présent rapport,
COMPTES
RENDUS.
-
83
des maladies des vieillards, des maladies des enfants,
des maladies syphilitiques et cutanées.
À la même date, M. ScHuuL, agrégé à été chargé à
nouveau du cours complémentaire d’accouchements.
Par arrêté du 30 juillet 1899, M. VAUTRIN, agrégé ..
libre, a été désigné pour la charge de cours de pathologie
externe,
ancienne
charge de cours complémentaire des
maladies des yeux, transformée.
Par arrêté ministériel en date du 5 mai 1900, M. GüRIN, agrégé de chimie, a été prolongé dans ses fonctions
pour une nouvelle période de trois ans.
La Faculté est .
heureuse de conserver un collaborateur aussi dévoué.
Une décision rainistérielle du 28 mai 1900, approuvant
l'élection de PAssemblée de la Faculté, a renouvelé le
mandat de notre collègue, M. Weiss, comme délégué de
la Faculté de médecine, au Conseil académique.
Dans sa séance du 3 mai dernier, l’Assemblée de la
Faculté
a désigné
M. ScamrTT
pour
son
représentant
dans la commission de la bibliothèque de l'Université.
Par des décisions ministérielles en date du 9 novem-
bre 1899, 13 janvier et 31 mai 1900, MM. Simon, NicoLas,
MEYER ont été appelés à présider les sessions de novembre 1899, d'avril et d’août 1900, des examens des Écoles
de médecine
de
Besançon
et de Reims,
qui
sont du
ressort de la Faculté de médecine de Nancy.
En terminant l’énumération de ce qui concerne le personnel enseignant, je dois donner ici un souvenir d’estime et de regret à un de nos anciens collaborateurs de
la Faculté de médecine de Strasbourg, M. Eugène
BoEcKEL, ancien agrégé de la section de chirurgie, décédé
à Marseille, le 28 février dernier.
M. Eugène Boeckel appartenait à une famille médicale,
hautement estimée en Alsace, et s’était distingué par de
brillantes études à la Faculté de médecine de Strashonro
84
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
à laquelle il fut successivement attaché comme prosecteur
et chef des travaux anatomiques. Élève aimé de Sédillot,
M. Boeckel a été nommé agrégé de chirurgie, au Concours
de 1857, et s’est fait rapidement connaître par l'étendue
de ses connaissances et ses grandes qualités de chirurgien. La chirurgie lui doit de nombreux travaux justement
appréciés, marqués tous d’un grand sens clinique et
pratique. Opérateur brillant et habile, M. Boeckel a attaché son nom à plusieurs opérations importantes.
Il a été correspondant de la Société de chirurgie de
Paris
et, en 1895, l’Association française de chirurgie le
désigna à l’unanimité pour présider son 9° Congrès.
J'ai cru répondre à la pensée de ceux d’entre nous qui
ont été les collègues de M. Boeckel à la Faculté de médecine de Strasbourg, en adressant ici l'assurance de notre
profonde sympathie à notre excellent collègue, le professeur Weiss, neveu de l’éminent et bien regretté chirurgien d'Alsace.
Distinctions el nominations. — Le titre d’Officier de
l’Instruction publique a été accordé à M. MEYER, pro-
fesseur ; celui d'Officier d'Académie à M. ÉTIENNE (Geor-
ges), agrégé, par arrêtés ministériels du 13 juillet 1960,
Nous avons été heureux d'enregistrer ces distinctions
accordées à nos collègues.
C’est avec satisfaction aussi que la Faculté a appris que
l'Académie de médecine de Paris, dans sa séance du
24 juillet, a porté son choix sur M. DEMANGE, professeur, |
et a inscrit notre collègue parmi ses correspondants
nationaux. La Faculté a applaudi à l'élection de M. De-
mange.
Dans son assemblée générale du 18 mars, l’Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins de
Meurthe-et-Moselle a désigné M, Gross, pour la succes-
sion du regretté M. Tourdes, à la présidence de PAsso-
COMPTES
RENDUS.
80
ciation, et, le 29 juillet, l’Assemblée générale de l’Association
des
médecins
de France
a élu M.
Gross membre
de son Conseil général.
Congrès international de médecine. — Je ne puis omettre de signaler la part active que nos collègues de la Fa-
culté de médecine ont pris à l'organisation et aux travaux
des différents Congrès internationaux tenus à Paris, à propos de PExposition universelle de 1900.
MM.
À.
BERNnEIM,
SPILLMANN,
GRoss,
HERRGOTT,
CHARPENTIER,
DEMANGE,
GARNIER,
NICOLAS,
MEYER,
VUILLEMIN, ROHMER, HAUSHALTER,
ÉTIENNE, ont été
membres des différents comités de section du XIII Congrès international de médecine.
M. HERRGOTT a été vice-président de la section de gynécologie et d’obstétrique, et M. DEMANGE, vice-président
de la section de médecine légale.
.
MM. SPILLMANN, HERRGOTT, NicoLas, ROHMER, professeurs;
MM.
HAUSHALTER,
ÉTIENNE,
FRŒLICH,
JACQUES,
agrégés; WEBER, prosecteur, et L. SPILLMANN, aide de
clinique, ont fait des communications remarquées à leurs
sections respectives.
Congrès
internationaux
de Psychologie
et d’Hypno-
tisme. — M. BERNHEIM a présidé la 5° section du Congrès
de Psychologie et participé aux travaux du Congrès
d'Hypnotisme, qui se sont réunis à Paris en août et septembre derniers.
Congrès international de Physique. — Au Congrès
international de Physique, M. CHARPENTIER à présidé ia
section de Physique biologique, et pris une part active à
ses {rAVAUX.
Congrès international d'Electrologie et de Radiologie.
— M. GuizLoz a fait une communication remarquée au
Congrès international d’Electrologie et de Radiologie.
Notre collègue a été membre du comité d'admission de
86
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
la classe XXVIT' (Applications diverses de l’Electricité)
à l'Exposition universelle.
Personnel auæiliaire. — Par décision ministérielle du
24 juillet 1899, ont été prorogés dans leurs fonctions:
MM.
Guérin,
agrégé,
directeur
LAMBERT, agrégé,
id.
du
laboratoire
des
cliniques;
GuiLLoz, agrégé, chef des travaux de physique;
de physiologie;
BouIN, agrégé,
id.
d’histologie;
HOCHE,
id.
d'anatomie
MicueL (L.),
id.
pa-
thologique ;
de chimie ;
Sur la proposition de la Faculté, M. le D' Hocue, chef
des travaux d’anatomie pathologique, a été à nouveau,
chargé des rechérches d'anatomie pathologique des cliniques et M. THiRY, préparateur d'hygiène, chargé des
recherches bactériologiques des cliniques (arrêté rectoral
du 9 octobre).
Une série de changements se sont produits parmi les
élèves attachés aux différents services pratiques et
occupés comme auxiliaires de l’enseignement.
Ont été nommés par Décision rectorale du 27 juillet:
MM.
Tæiry, préparateur d'hygiène;
ARNOULD, préparateur du cours de chimie;
ROBERT,
préparateur
des
travaux
pratiques de
Maxaur,
aide préparaieur de physique ;
chimie;
PoTRoN, préparateur d'histoire naturelle ;
CROSMARIE, préparateur de physiologie;
CHéry, aide préparateur de physiologie ;
Vornor, aide préparateur d'anatomie pathologique;
HENRY, préparateur d’histologie ;
WEBER, aide d'anatomie ;
COMPTES
RENDUS.
87
M. BÉNÉDIC, ayant donné sa démission de prosecteur,
a été remplacé dans cet emploi par M. WEBER, aide
d'anatomie, nommé au dit emploi, par arrêté rectoral du
13 octobre ; il a été lui-même remplacé comme aide d’anatomie, par M. BAUMANN (arrêté rectoral du 13 octobre).
M. BARTHELEMY, à été délégué dans les fonctions d’aide
d'anatomie par le même arrêté.
M.
Henry,
ayant
démissionné
de
ses
fonctions
préparateur d’histologie a été remplacé par M.
de
Limow,
nommé par arrêté rectoral du 21 octobre.
M. Prpancer, dont la démission de préparateur du
cours de physique a été acceptée, a été remplacé dans
son emploi par M. DELSART, nommé par arrêté rectoral
du 30 octobre.
M. VESQUE, préparateur de médecine légale a été remplacé par M. URMÈS, nommé par arrêlé rectoral du
4 novembre.
M. Gousser, dont les fonctions de préparateur de thérapeutique expiraient le 31 octobre, a été remplacé par
M. BERTIGNON, nommé par arrêté rectoral du 4 novembre.
MM.
Bicuar et FROHINSIOLZ, ont été nommés
clinique, par arrêté rectoral du 4 novembre.
aides de
Le Concours pour l’Internat des Hôpitaux s’est terminé
par la nomination de MM. RüugrF, JEANDELIZE, MICHEL,
L. DREYFoUus, VIGNERON et DREYER au titre d’internes
titulaires et de M. ENGEL, au titre d’interne provisoire.
Le concours pour l'Æxlernat à eu comme résultat la
nomination de MM. SENCERT, Dasse, Durays, Louis,
BLum, Bécus, BARRET, LONG-PRETZ, BOULOUMIÉ, GROSDE-
MANGE,
BERTIGNON,
DELANGE,
HARTEMANN,
CHAUDRON,
MALKASSIAN, SIRANTOINE, HOGUILLON, LÉVY $., GUINIER,
HazimsourG, Morizor, Lévy À., LAUVRAY, KLOTz.
Administration. — La place d’appariteur de la Faculté, devenue vacante par la nomination de M. Thomas
88
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
(Louis) à l'emploi de commis du secrétariat, a été
donnée par arrêté ministériel du 1% décembre 1899, à
M.
Ghérardi,
ancien
adjudant,
décoré de la médaille
militaire.
Il. — PERSONNEL DES ÉTUDIANTS
Le nombre des élèves inscrits à la Faculté pendant
l’année scolaire 1899-1900 s’est élevé à 300 dont 296
candidats au Doctorat et 4 candidats à l’officiat. L’année
précédente,
ces
chiffres
étaient
de 307
candidats
au
doctorat et 3 candidats à l’officiat. Les chiffres de l’année
qui vient de s’écouler sont donc à quelques unités près
les mêmes que ceux de l’année précédente.
Sur
les 296
candidats
au
doctorat,
214
cours d'inscriptions et 82 en cours d'examens.
Les 214 en cours d'inscriptions
étaient
se sont répartis
en
de la
façon suivante: 71 en première année (N R), 64 en seconde année (N R), 54 en troisième année dont 41 (NR)
et 13 (A R}), et 25 en quatrième année dont 14 (N R) et
11 (AR); dans ces chiffres sont compris 13 étudiants
étrangers inscrits en vue du diplôme de docteur de l'Université de Nancy.
Sur les 4 candidats à l’officiat, 3 étaient en cours
d'examens et 1 en cours d’études.
|
Les chiffres qui précèdent ne comprennent pas l'élève
unique de l’École de médecine de Reims qui est venu subir
un examen devant la Faculté,
Origine des élèves. — Les étudiants de la Faculté de
médecine se répartissent de la manière suivante au point
de vue de leur origine appréciée d’après leur lieu de
naissance :
|
COMPTES
RENDUS,
89
Meurthe-et-Moselle..............,......,..,.........
Vosges. .......,.....,....,,...,,,4.4,,.....
....,..
Meuse ...,.......,,..,..,..,.,.,,,................
Marne ..,..... ..,...,, ..,
4...
Doubs ................, ........,.,,..........,,..4
Haute-Saône. ........., ........,..,..,.,...........
Seine. ,.........,.
ee. eee
euresesesss
Haute-Marne. ..........,...,.....,....,............
Ardennes. ......,..,,,......,...,....,..,......,...
Autres départements ......,.,..,....,.......
.......
Algérie .................,.,........ Vers cotes
Aïlsace-Lorraine...........,.......,,.,,,............
Russie....,,,....,...,,,.4.,.... nossessersereseuse
Bulgarie. .............,.........,.,.,,..4..,,
4,2.
Turquie...
...,.........,.,, ..,4,...,... sorcouse
Angleterre ...,...,..,........,....,,, ..........,..
Luxembourg............,.,....,,,,,..,.,..,,..,,...
69
56
32
8
8
5
5
3
.2
86
|
26
40
5
2
2
4
Serbie.....,.....,...,.
.. ,4.......4,,,e.......s..
4
Allemagne ....,.......,.....,..
l
.,.,..,,....
Sur les 26 étudiants originaires
,.....
d’Alsace-Lorraine,
13
appartiennent à l’ancien département de la Moselle; 5 à
celui du Haut-Rhin; 5 à celui du Bas-Rhin; 8 à celui de
la Meurthe.
Sur les 49 étudiants étrangers, 45 sont originaires des
pays d'Orient.
‘
Élèves boursiers. — Aucune bourse n’a été attribuée à
la Faculté de médecine pendant la dernière année sco-
laire; 13 de nos étudiants ont bénéficié de la dispense
des droits d'inscription.
Élèves admis à l'École de santé militaire. — Onze élèves
de notre Faculté ont été admis au concours de 1900, à
l'Ecole du service de santé militaire de Lyon. Ce sont
MM. Crémadells (23°), Morisot (33°), Guillon (48°), Ma-
lard (58°), Dennery (63°), Rabaïoye (78°), Martinet (78e),
Muller (92°), Barthélemy (100°), Grenier (101°), Jeanty
(1029.
90
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Élèves décédés. — Parlant de nos élèves, je ne puis
oublier combien notre population scolaire à été cruellement éprouvée depuis la rentrée dernière. Trois de
nos bons élèves, pleins d'avenir, MM. Dufour et Gauthier, externes des hôpitaux, M. Frœreisen, élève de
1'e année, ont succombé dans le cours de l'année. Je leur
devais ici un souvenir d'estime et de regret.
IT. —
INSCRIPTIONS, —
Inscriptions. —
Le
EXAMENS,
—
PRIX
nombre des inscriptions prises à
la Faculté pendant l’année scolaire 1899-1900 a été de
603. Un officier de santé a pris cumulativement 16 inscriptions
de
doctorat,
en
vertu
du
décret du
81
juillet
1893; en outre, 24 étudiants ont pris des inscriptions
de travaux pratiques facultatifs et un a acquitté les
droits de travaux de recherches dans le laboratoire
d'anatomie normale. Un étudiant en officiat a pris 4 inscriptions pendant l’année. L’année précédente on avait
compté 470 inscriptions pour le doctorat et 10 de travaux
pratiques.
Examens.—
375 examens,
La
Faculté
a fait subir en
1899-1900,
dont 355 pour le doctorat et 1 pour l’offi-
ciat; 19 examens
de sages-femmes, dont 2 de 1"° classe.
Elle a reçu 49 docteurs, 1 officier de santé,
femmes de 1re classe et 6 de seconde.
2 sages-
Sur les 49 docteurs, un était officier de santé et a bé-
néficié des facilités accordées par le décret du 81 juillet
1895.
l’année précédente, la Faculté avait fait subir 551
examens dont 526 pour le doctorat, 1 pour l'officiat, 24
examens de sages-femmes et avait reçu 57 docteurs.
La proportion des ajournements a été de 19°/, pour
COMPTES
RENDUS.
91
les épreuves de doctorat du nouveau régime et de 10 °/,
pour celles de l’ancien régime.
Il y a eu ? ajournements de sages-femmes de 2° classe.
Résultats généraux des examens de doctorat
ancien régime.
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92
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
C’est à partir du 1* juillet dernier que sont appliquées
les dispositions du décret du 24 juillet 1899, relatif au
doctorat en médecine. Les modifications les plus importantes à l’ancien état de choses portent sur le régime des
examens. Ainsi:
« Les épreuves pratiques de dissection et de médecine
opératoire, celles d’anatomie pathologique sont éliminatoires.
« À chaque épreuve, qu’il s'agisse d’une épreuve pra-
tique ou d’une épreuve orale, le délai d’ajournement est
de 3 mois avec augmentation progressive à chaque nouvel échec.
« Il n’est fait d'exception à cette règle que pour l’exa-
men pratique de médecine opératoire. L’ajournement à
cette épreuve est de 6 semaines, sans progression. »
D’après l’article 5 du décret, les examens sont divisés
en examens à matière unique ou à matières multiples.
« Pour les examens à matière unique, le mode de notation est analogue à celui du décret de 1875. Pour les
examens à matières multiples, tout examen sera considéré comme trois examens subis en une seule séance,
chaque note conservera sa valeur absolue, et la boule
noire entrainera le refus sur la matière pour laquelle elle
aura été donnée, »
Frappé de voir que dans la classification
adoptée,
le
5° examen de doctorat (1° partie), comprenant la clinique
chirurgicale et la clinique d’accouchements, se trouvait
rangé parmi les examens à matière unique, le Conseil
ce la Faculté, dans sa séance du 23 décembre 1899, avait
émis le vœu que cet examen, en raison de Pimportance
de l’épreuve de clinique d’accouchements, fut reporté au
groupe des examens à matières multiples. Il eût été très
regrettable qu’un élève, possédant des connaissances suf-
fisantes en clinique chirurgicale,
eut
pu
être
reçu à
cet examen, tout en se montrant absolument insuffisant
COMPTES
RENDUS.
|:
93
en clinique obstétricale. En s'établissant dans ces condi-
tions, un jeune docteur compromettait non seulement
son avenir, mais aussi la réputation de l'école dans
laquelle il avait fait ses études.
Le vœu émis par la Faculté à reçu l’approbation
du Comité consultatif de l’enseignement public (lettre
ministérielle du 26 juin) et par un décret, en date du
23 juillet dernier, le 5° examen de doctorat (1° partie)
a été rangé dans les examens à matières multiples. Avec
cette modification, les dispositions nouvelles du régime
des examens de doctorat ne peuvent qu'être un encouragement au travail et auront certainement le meilleur effet
sur la force des études.
Examens d'officiat. — Un candidat a été recu au 8° examen définitif, avec Ia note médiocre.
Sages-femimes.. — Le résultat général des examens de
sages-femmes est le suivant:
4er EXAMEN
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2* EXAMEN
7
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11
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8
. Je rappeilerai à nouveau l'attention de M. le Ministre
de l'Instruction publique sur la situation faite aux élèves
sages-femmes de 2 classe de l’École départementale de
Meurthe-et-Moselle. Tout en étant placée auprès d'une
94
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Faculté de médecine, notre École ne peut délivrer le
diplôme de sage-femme de 2° classe à foutes ses élèves.
Celles qui désirent exercer leur profession dans le département des Vosges doivent subir leurs examens proba-
toires à l’École de médecine de Besançon, et, fait à relevér,
devant un Jury présidé par un Professeur de la Faculté
de Nancy.
Quant aux aspirantes
au diplôme de sage-femme
de
1% classe, le Directeur de l’École départementale, le professeur Herrgott, en déplore toujours l’absence à peu près
totale,
malgré
la disposition du décret
du 31
décembre
1893, qui autorise la Maternité de Nancy à donner la
seconde année d’études, prescrite par le décret du 25 juillet de la même année. Notre École départementale ne
bénéficie malheureusement pas de la faveur qui lui est
accordée parce que, pour être sage-femme de 1" classe,
il faut avoir le brevet élémentaire de l’enseignement primaire ou le certificat d’études secondaires. D’après les
renseignements qui me sont fournis par M. Herrgott, les
élèves sages-femmes ne possèdent qu'exceptionnellement,
ou même jamais, le certificat exigé. L'obligation de le
présenter est d'autant plus fâcheuse que l’enseignement
et les examens
obstétricaux
sont
les
mêmes
pour
les
sages-femmes de 1'° classe que pour celles de ?* classe.
Il serait très à désirer que, comme autrefois, le certificat
d’études secondaires ne soit pas obligatoire. Son maintien est la suppression des sages-femmes de 1'° classe.
Concours pour les prix. — Voici la liste des lauréats
des différents prix pour l’année 1899-1900:
Priæ d'Anatomie et d’histologie. — Non décerné.
Mention honorable. — M. BAuManN (Alexandre), né à
Châlons-sur-Marne le 15 septembre
1875.
Prix de Physiologie. — M. CHÉRY (Robert-Louis), né à
Nancy le 11 janvier 1879.
° COMPTES
RENDUS.
95
Mention honorable. — M. GRosIEAN
Albert), né à Gérardmer le 6 mars 1877.
Prix
de Médecine.
—
Non
(Marie-Joseph-
décerné.
Prix de Chirurgie. — M. ENGEL (Pierre-Roland), né à
Luxembourg le 22 janvier 1876.
Prix Bénit (dit de l'Internat).
—
M. FRüumINSHOrz
(Albert-Auguste}, né à Bayon le 27 janvier 1876.
Priæ À. Heydenreich-V. Parisot. — Pour la première
fois, la Faculté a décerné, cette année, le prix Albert
Heydenreich-Victor Parisot, fondé par M" veuve Albert
Heydenreich, en mémoire de son mari, notre regretté
doyen Heydenreich, et de son père, le professeur Victor
Parisot, Conformément au règlement admis par le Conseil de la Faculté, ce prix est donné au concours, et le
concours consiste dans la présentation d’un travail original et inédit, manuserit ou imprimé, sur un sujet se
rapportant à la chirurgie et à la médecine alternativement. Sont admis à concourir tous les étudiants de la
Faculté de médecine de l’Université de Nancy.
Le premier prix à décerner était un prix de chirurgie.
Le concours à été ouvert le 1* juin, Un seul mémoire a
été
présenté
à
la
Faculté.
Le
jury,
composé
de
MM. Gross, Chrétien, Weiss, Herrgott, Rohmer, approuvant les conclusions de son rapporteur, a proposé pour
le prix, l’auteur du mémoire,
Limoges le 15 juin 1876 (1).
M. MIcueL (Louis),
né à
Thèses. — La Faculté de médecine a délivré cette
année 48 diplômes de docteur en médécine ; Fannée précédente, elle en avait délivré 57.
Parmi ces 49 thèses dont la plupart traitent de ques_
tions de pathologie et de clinique, 24 appartiennent à la
médecine ; 10, à la chirurgie; 4, à l’obstétricie: 3, à
(1) Rapport sur le prix, annexé au présent rapport.
|
96
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
l’ophtalmologie. Elles ont pour base des observations cliniques. Huit thèses sont des travaux faits dans les labo-
ratoires d’histologie, de physique,
de chimie, d’histoire
naturelle, de thérapeutique, d'anatomie pathologique et
d'hygiène.
Un rapport présenté à la Faculté au nom d’une commission composée de MM. Demange, Simon, Prenant,
Vuillemin, Rohmer, a fait ressortir le mérite d’un certain nombre de ces travaux, et la Faculté a accordé les
récompenses suivantes :
Prix de thèse, fondé par le Conseil général de Meur-
the-et-Moselle et la ville de Nancy, partagé entre M, le:
D' Triry (Georges-Antoine-Nicolas), de Nancy, pour sa
thèse intitulée: Bacille polychrome et actinomyces mordoré et M. le D' SPILLMANN
(François-Louis),
de Nancy,
pour sa thèse intitulée: Le rachitisme.
Mentions très honorables, — M. le D' Gross (GeorgesVictor-Frédéric), de Nancy, pour sa thèse intitulée:
Hématométrie et Hématocolpos dans les cas de duplicité
du canal génital.
M. le D' Henry (Joseph-Lucien-Albert), de Charmoisl'Orgueilleux (Vosges), pour sa thèse intitulée: Étude
histologique de la fonction secrétoire de l'épididyme
che: les vertébrés supérieurs.
Mentions honorables. — M. le D' Ar (Etienne- -FélixJoseph}, pour sa thèse intitulée: Recherche et localisation emacte des corps étrangers de l’œil et de l'orbite par
les rayons X.
Mie la Dése Azmanova (Nevenka), de Stara-Zagora (Bul-
garie), pour sa thèse intitulée: Traitement de la tuberculose pulmonaire par le cinnamate de soude.
M. le D' DesyarpiN (Edmond-Aibert), de Mauvages
(Meuse), pour sa thèse intitulée: Du pneumothorax dans
la preumonte et la broncho-pneumonie.
M. le D' GueuraL (Bénoni-Alfred-Othon), de Montéche-
COMPTES
+
RENDUS.
97
voux (Doubs), pour sa thèse intitulée: Des indications
de l'extraction du cristallin transparent en dehors de la
Myopie forte.
Mie
Ja
DS®
(Bulgarie),
pour
Kovaroneva
sa thèse
Lumeurs.
M. le D' Mare
(Kalina),
intitulée:
de
Dobritche
Blastomycètes
et
(Marie-Joseph-François-Xavier), de
Rambervillers (Vosges), pour sa thèse intitulée: Action
du courant continu sur la nutrition.
M. le D'RENY (Francçois-Amédée), d’Arrancy (Meuse),
pour sa thèse intitulée: Contribution à l'étude des
mernbres fantômes.
M. le D' Soaniès (Henry-Adolphe), de Nancy, pour sa
thèse intitulée:
Traitement prophylactique et diétélohygiénique de la tuberculose.
M. le D' Vorxor (Jean-Baptiste-Marie-Joseph), de Vroncourt (Meurthe-et-Moselle), pour sa thèse intitulée :
Essai sur l’épithélium de la trompe de Fallope chez la
ferme,
Championnat
de
tir des Écoles
supérieures.
—
Au
8 championnat de tir des Écoles supérieures, la Faculté
de médecine de Nancy a été classée 9° sur 382 établisse-
ments classés.
Dans
noms de
le
classement
8 de
nos
individuel,
étudiants:
MM.
nous
relevons
GARNIER,
les
n° 68;
DESJARDIN, n° 83; CHAUDRON, n° 88; FRÉLIER, n° 133;
ISAMBERT, n° 139; GUEUTAL, n° 160 ; Paxau, n° 181;
GRANJEAN, n° 188: sur 200 élèves classés.
IV. —
Tous
les
services,
les
ENSEIGNEMENT.
cours
et
cliniques
des
Profes-
seurs, les cours et cliniques complémentaires confiés aux
agrégés chargés de cours, les travaux pratiques obliga-
98
FACÜLTÉ
DE MÉDECINE.
toires dirigés par les directeurs et chefs des travaux,
les conférences faites par les agrégés, Conformément
à l’article 2 du décret du 80 juillet 1886, ont fonctionné
avec régularité, d’après le programme arrété par l’Assemblée de la Faculté, dans sa séance du 27 juillet
1899.
Anatomie et Laboratoires. — De même que lan dernier, M. Nicolas, professeur, a ajouté à son cours magistral d'anatomie descriptive, un cours d'embryologie,
complément indispensable de toute étude de l'anatomie
normale. Une conférence d'anatomie générale et descriptive a été faite par M. Bouin, agrégé.
J’appelle de nouveau l'attention de M. le Recteur et du
Conseil sur la situation faite à notre Enseignement
d'anatomie topographique. Cette partie de l’anatomie est
comprise aujourd’hui parmi les matières exigées pour la
première partie du 8° doctorat. Elle est donc un enseignement obligatoire, indispensable, qui doit être régulièrement inscrit sur notre programme. Or, elle n'y est représentée que par une conférence faite par M. Jacques,
agrégé, Il serait de toute justice que cette partie de
l’enseignement fut officiellement consacrée par une
charge de cours, donnée par l'Etat.
Les ressources mises à notre disposition pour les études
anatomiques sont toujours importantes, quoique en diminution., comme dans les autres Facultés de médecine,
d’ailléurs, depuis quelques années. Le nombre des sujets
non réclamés reçus à l'Institut anatomique a été de 107
(11 de moins que l’année dernière). C’est toujours l’asile
de Maréville qui nous prête à cet égard le plus utile
concours. Un certain nombre de sujets non réclamés
nous ont encore été fournis par les établissements hospitaliers de la ville, la morgue, la prison, le dépôt de mendicité de Faulx. I] serait vivement à désirer que no
COMPTES
RENDUS.
99
ressources pour les études anatomiques puissent être
augmentées et qu’il nous soit permis d’utiliser les sujets
non réclamés des établissements hospitaliers et autres
de toute la région de l'Est. Comme je Pai dit dans mon
précédent rapport, accroître nos ressources anatomiques
serait le moyen d’étendre encore la bonne réputation des
études anatomiques faites à notre Ecole, et un moyen de
nous altirer des élèves. J’appelle l’attention de M. le
Recteur et du Conseil, sur l'importance de la question.
C’est le semestre d'hiver qui est spécialement consacré
à l'étude de l'anatomie; pendant le semestre d'été, les
sujets apportés à l’Institut anatomique servent à lenseignement de la #édecine opératoire, fait par M. Chrétien, et aux exercices pratiques de cette branche importante de l'Enseignement, dirigés par M. Février, agrégé.
Les desiderata formulés à propos de nos ressources ana-
tomiques s'appliquent également à celles de la médecine
opératoire.
L'enseignement de l'anatomie pathologique
a été
assuré par le cours magistral de M. Baraban, les fravauæ
pratiques d'anatomie pathologique, placés sous la direction de notre collègue, ét une conférence avec démonstrations faites par M. Zilgien, agrégé. 599 autopsies ont
été pratiquées au laboratoire d'anatomie pathologique
avec la coopération directe des élèves de 3° et de 4° années, pendant l’année scolaire 1899-1900.
L'enseignement pratique de la médecine légale à
compris un certain nombre d’autopsies médico-légales
faites devant les élèves et avec leur concours, sous la
direction du professeur,
M. Demange.
Comme
complé-
ment à l’enseignement de la médecine légale, M. Garuier à ajouté à son enseignement de chimie biologique,
un cours pratique de foæicologie,
Les cours et travaux pratiques des laboratoires de
physique et de chimie biologique, d'hygiène, de thérapeu-
100
FACULTÉ DE MÉDECINE.
hique, de physiologie, d’histologie, d'histoire naturelle
ont régulièrement fonctionné sous la direction de nos
collègues Charpentier, Garnier, Macé, Schmitt, Meyer,
Prenant, Vuillemin. Les’ travaux personnels des professeurs, plusieurs thèses et travaux inspirés sous leur
direction et basés sur des recherches faites dans nos
laboratoires, témoignent de l'importance des études qui
s'y font.
Cliniques. — Les cliniques ont continué à hénéficier
cette année de la subvention de 5.000 francs votée annuellement parle Conseil général de Meurthe-et-Moselle.
Le Conseil général des Vosges a bien voulu nous renouveler sa subvention de 2.000 francs. Une subvention de
300 francs nous a été votée par le Conseil général de la
Meuse, et une autre de 150 francs par le Conseil général
du département de la Haute-Saône. La Faculté est reconnaissante à MM. les Préfets et Conseillers généraux de
Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de la Meuse et de la
Haute-Saône, de leurs décisions si favorables au développement de notre enseignement clinique.
|
Grâce à ces subventions départementales, les professeurs de clinique ont la facilité d'admettre dans leurs
services, des malades étrangers à la ville dont l’état
présente un intérêt particulier pour la science et l’insitruction de nos élèves. Ces subventions sont tout spécialement avantageuses pour les cliniques de chirurgie et
d’ophtalmologie,
qui ont ainsi occasion d'opérations
importantes et exceptionnelles ; elles sont encore un
bienfait pour les malades indigents étrangers à la ville,
qui trouvent dans les cliniques de la Faculté des soins
utiles et spéciaux qui ne pourraient leur être donnés à
domicile.
139 malades,
dont 60 originaires de Meurthe-etMoselle, 47 des Vosges, 21 de la Meuse, 8 de la Haute-
COMPTES
Marne,
7 de la Haute-Saône,
RENDUES.
101
1 d’Alsace-Lorraine, ont été
admis dans nos cliniques aux frais de ces différentes
subventions ; 91 d’entre eux, dans les services de chirurgie, 30 dans les services d’ophtalmologie, 10 dans les
services de médecine, 4 dans le service d’obstétrique.
Dans nos comptes rendus à MM. les Préfets, nous nous
sommes empressés de demander, pour 1901, le renouvellement de ces subventions si bien motivées, dans
l'intérêt de l’enseignement et des malades. M. le Recteur
a bien voulu appuyer de son autorité nos demandes, et
nous avons enregistré avec la plus vive
qu’elles ont été favorablement accueillies.
satisfaction
Il est de notre devoir de remercier notre collègue,
M. Blondel, d’avoir bien voulu, cette année encore,
plaider la cause de la Faculté
de médecine
auprès
de
ses collègues du Conseil général des Vosges, dont il est
un des membres les plus écoutés et les plus autorisés.
Qu'il me soit permis de regretter que le Conseil général
du département de la Haute-Marne, qui envoie tous les
ans un certain nombre de malades dans nos services cliniques, ne soit pas encore entré dans la voie si généreusement ouverte par les Conseils généraux de Meurtheet-Moselle, des Vosges, de la Meuse et de la HauteSaône.
Cliniques de T'Hôpital civil. — Le total des malades
traités dans les six grandes cliniques placées à l'Hôpital
civil pendant l’année 1899-1900,
dans
les services
services
de
de
chirurgie,
d’ophtalmologie,
586
médecine,
2.267
à été de 5.378, savoir:
1 934 malades;
malades;
malades;
dans
dans
le
dans
les
le service
service
des
enfants (médecine), 591 malades.
Les cliniques médicales confiées à MM. Bernheim et
Spillmann ont fonctionné avec une égale activité. Les
deux cliniques chirurgicales, dirigées par MM. Gross et
Weiss, ont reçu une
nouvelle extension par l'ouverture,
102
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
au premier étage du pavillon Mauvais, de deux salles
spécialement affectées aux enfants atteints d’affections
chirurgicales.
M. Rohmer,
nommé
professeur de
clinique ophtalmo-
logique à inauguré, à la rentrée dernière, son enseignement magistral,
|
M. Haushalter, agrégé, reste chargé de la clinique
annexe des maladies des enfants, qu'il dirige avec zèle
et talent,
La clinique d'électrothérapie, confiée à M. Guilloz,
agrégé, a reçu, pendant l’année 1899-1900, 347 malades
(66 de plus que l’année précédente); ils ont nécessité
2.412 applications électriques diverses ainsi réparties :
électrodiagnostic 92, électrolyses 83; transports électriques de chlore 139, de lithium 101; applications diverses (courant continu, interrompu, faradique, statique, etc., 1.997).
136 radiographies
ont été faites au laboratoire créé
à cet elfet lan dernier,
grâce
à une subvention
spéciale libéralement accordée par le Conseil municipal.
Presque toutes ont nécessité la prise de plusieurs clichés
dans des positions différentes. IL à été pratiqué de plus
44 examens fluoroscopiques qui n’ont pas été suivis de
radiographies. Ces chiffres démontrent, une fois de plus,
l'importance de la découverte de Rœntgen au point de vue
de ses applications à la clinique.
À la clinique d’oto-rhino-laryngologie ouverte, 1ly a
deux ans, à l'Hôpital civil, et dirigée par M. Jacques,
agrégé, le mouvement des malades, déjà considérable
l’an dernier, s’est accru dans de fortes proportions. Du
15 mars 1899 au 15 mars 1900, le service a recu 767
malades, soit 175, ou près du tiers de plus que l’année
précédente (593).
Ce
total
comprend
341 hommes, 249
femmes, 174 enfants (86 garçons et 88 filles). Indépendamment de l'examen des malades avec tous les instru-
COMPTES
RENDUS.
103
ments spéciaux nécessaires, la consultation de M. Jacques
est consacrée aux traitements externes (pansements et
opérations) nécessités par les différentes affections de
la spécialité. Le chiffre des opérations, dans la statistique de M. Jacques, est de 167, parmi lesquelles figurent
plusieurs interventions importantes.
La clinique d’orthopédie, créée en même temps que Ja
précédente, et dirigée par M. Frœlich, agrégé, a recu,
durant l’année scolaire 1899-1900, 407 malades, près de
100 de plus que l’année précédente. Ces 407 malades
comprennent 181 filles et 226 garcons, 290 de ces malades
ont subi des traitements variés à la salle d’orthopédie.
La clinique ouverte l’an dernier à l'Hôpital civil pour
les maladies des voies urinaires et sous la direction de
M. André, agrégé, nous promet des résulats non moins
utiles pour
l'instruction
des
élèves. Dans sa première
année d'exercice, 105 malades y ont été examinés et
traités. Pour la plupart, les traitements ont eu une
durée de plusieurs semaines. Ces malades se répartissent de la façon suivanie : 78 hommes et 27 femmes;
28 malades dont 28 hommes et 5 femmes ont dû subir
des opérations d'importance variable.
Les détails dans lesquels je viens d'entrer montrent
l'importance prise par l’enseignement de spécialités, qui
figurent aujourd’hui sur le programme de toutes les
Facultés de médecine. Ils montrent aussi l’utilité de ces
enseignements,
qui mériteraient d'être officiellement
reconnus et consacrés par la création de charges de
cours cliniques.
Nous avons indiqué, dans notre précédent rapport, les
améliorations indispensables à apporter à l'installation
matérielle de ces différents services et les demandes que
nous avons présentées à cet effet à la Commission des
Hospices.
La
consultation des maladies
des voies uri-
paires, provisoirement installée dans la salle des consul.
104
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
tations de chirurgie générale, recevra prochainement un
local spécial, ce qui permettra à M. André de développer
l’enseignement spécial qu’il a créé. Quant à l’insuffisance
du local attribué à la clinique oto-rhino-laryngologique,
local trop exigu, mal approprié, réduit à une simple
petite salle, et dont M. Jacques n’a même pas la jouissance
exclusive,
puisqu'il le partage
avec
le
service
d’orthopédie, la Commission des hospices nous à promis
d'étudier
le moyen
de
remédier
à un
état de
choses
qui présente de nombreux et sérieux inconvénients.
Elle vient, d’ailleurs, de nous donner la preuve de tout
l'intérêt qu’elle porte à nos nouveaux enseignements
cliniques en créant, sur notre demande, deux places
d’internes spécialement réservés aux services d'oto-rhino-laryngologie et d’orthopédie. Nous remercions la
Commission des Hospices de l’empressement qu'elle a
mis à nous donner satisfaction.
Cliniques de la Maison départementale de secours. —
Deux de nos cliniques fonctionnent à la Maison départementale de secours.
La clinique magistrale d'accouchements installée à la
Maternité, avec l’École départementale pour les élèves
sages-femmes du département de Meurthe-et-Moselle,
des Vosges et du territoire de Belfort, a recu 675 femmes
pendant l’année 1899. La statistique du service indique
encore
588
nouveau-nés,
46 mort-nés. Je ne puis
dont
5836
nés
vivants
et
omettre de rappeler les grands
services que continue à rendre l’'Œuvre de la Maternilé,
fondée à Nancy par l’heureuse initiative que M. A. Herr.
gott a eue il y à quelques années, Il a été distribué en
1899, à 298 mères, une somme de 2.720 fr. pour leur
faciliter l'élevage de leurs enfants après leur sortie de
la Maternité.
|
Dans mon rapport annuel sur les services de la Maison
de secours, j'ai à nouveau rappelé à l'attention de M. le
COMPTES
RENDUS.
105
Préfet, l'installation défectueuse et insuffisante de la
Maternité. Le nombre des femmes qui viennent demander les soins spéciaux nécessités par leur état, augmente
d'année en année. De 142 en 1879, il s’est élevé à 675 en
1899.
Les locaux affectés à un service aussi important
laissent beaucoup à désirer. Les récentes modifications
introduites dans la distribution des services de la Maïson de secours vont remédier prochainement en partie
aux inconvénients que j'ai signalés dans mon précédent:
rapport; mais malgré les améliorations projetées, les
salles seront toujours basses, d’un cubage d’air Insuffisant, ét la Maternité ne sera jamais ce qu'elle devrait
être dans une ville comme Nancy. Je ne puis donc
qw’exprimer à nouveau le vœu formulé l’an dernier, de
voir notre ville dotée d’une nouvelle Maternité.
Le service des maladies cutanées et syphilitiques profitera également de la nouvelle distribution des services
à la Maison
de
secours.
lui être attribuées.
Quelques
salles nouvelles
vont
Je dois signaler, à propos de l’enseignement clinique
spécial qui s’y fait avec talent et distinction par M. Février, agrégé, chargé de la clinique, une mesure prise
l'an dernier sur l’initiative du doyen par le Conseil de la
Faculté (séance du 6 novembre 1899).
Ayant eu connaissance du vœu exprimé par la conférence internationale de Bruxelles pour la prophylaxie de.
de la syphilis, au sujet de Pimportance qu’il y aurait de
renforcer l’enseignement spécial de la vénéréologie dans
les Facultés de médecine, j'avais proposé au Conseil de
la Faculté
d'imposer aux élèves de 4° année, un
stage à
la clinique des maladies vénériennes et syphilitiques. Le
Conseil de la Faculté approuva ma proposition et décida
que ce stage obligatoire serait de un semestre. Il a été
réglementé dès la rentrée de 1899. La Faculté avait
répondu ainsi par anticipation à un desideratum exprimé
106
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
par M. le Ministre dans sa lettre circulaire du
vembre
6 no-
1900.
En parlant des cliniques installées à la Maison de
secours, je ne puis omettre de signaler que les autres
services hospitaliers de l'établissement, viennent de
subir à leur tour d'heureuses transformations par suite de
l'attribution qui leur à été faite d’un certain nombre de
salles devenues vacantes par le transfert des enfants
malades à l’hospice J.-B. Thierry, nouvellement élevé à
Maxéville, et spécialement aménagé pour les recevoir.
Nos élèves tireront profit des améliorations introduites
dans ces différents services de la Maison de secours.
Je renouvellerai le regret que le dépôt des aliénés, autrefois annexé aux services de la Maison de secours, ait
été supprimé l’an dernier. La mesure est d'autant plus
fâcheuse
que notre
tales, autrefois
clinique annexe
des maladies
men-
à l'asile de Maréville, pour des raisons
diverses, n’a pu être réorganisée. Je rappellerai que la
Faculté a suppléé à cette lacune en créant à l’hospice
Saint-Julien une consultation de maladies nerveuses confiée à M. P. Parisot, agrégé libre, chargé de la clinique
complémentaire des maladies des vieillards, Quant à ce
dernier service, l’ouverture du nouvel hôpital SaintJulien, dont la construction vient d’être achevée, lui
donnera un nouveau développement.
V,
—
INSTITUT
SÉROTHÉRAPIQUE.
L'Institut sérothérapique de l'Est a été créé en 1894,
avec le produit d’une souscription publique ouverte dans
la région, et avec l’aide d’un généreux donateur, M. Osiris,
dans le but principal de préparer et de distribuer le
sérum antidiphtéritique et de s'occuper du diagnostic
bactériologique de la diphtérie ; secondairement, il devait
COMPTES
aider aux
progrès
de
la
RENDUS.
bactériologie
107
appliquée
à la
médecine.
|
Construit rue Lionnois, à proximité de l’Institut ana-
tomique, l'Institut sérothérapique est dérigé depuis sa
fondation par M. Macé, professeur d'hygiène à la Faculté.
Sa réputation s’est rapidement établie, grâce à la notoriété scientifique et à la compétence de notre collègue,
dont les travaux d’hygiène et de bactériologie sont uni-
versellement connus et appréciés.
Les services rendus par l’Institut dans la région sont
considérables.
Pour ce qui est de la diphtérie, le résultat
du traitement par le sérum antidiphtéritique fourni par
l’Institut à été de faire tomber la mortalité de la maladie
à Nancy de 55 0/0 (1893) à 11 0/0 (1900). Près
de trois
mille examens de produits suspects ont été demandés
par les médecins et chirurgiens des hôpitaux civils et
militaires, par les praticiens de Nancy et autres localités
des départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges
et de la Meuse.
Après les examens des produits suspects de diphtérie,
les opérations faites à l'Institut ont été la recherche des
bacilles de la tuberculose dans le pus et les crachats
tuberculeux, le séro-diagnostic de la fièvre typhoïde,
l'examen de produits recueillis au cours d’infections
diverses,
entre autres, d'infections puerpérales, de pro-
duits actinomycosiques
recueillis sur l’homme et sur les
animaux. À plusieurs reprises, on a eu à faire des diagnostics bactériologiques de la morve et du charbon;
enfin de nombreuses analyses bactériologiques d’eaux de
différentes provenances, surtout de nos trois départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et de la Meuse.
(Eaux suspectes de transmissions infectieuses, demandes
en autorisations de captage pour les communes, etc.)
L'Institut sérothérapique, par la force des choses,
est devenu un véritable Institut régional de bactériologie
108
FACDLTÉ
appliquée,
centre
rendant
des
d'enseignement
DE MÉDECINE.
services
ouvert
appréciés.
aux
IL est un
travailleurs.
Des
re-
cherches intéressantes et de valeur s’y sont faites ; beaucoup d’entre elles ont fait l’objet de mémoires scientifiques
divers, ou sont consignées dans des thèses à la Faculté
de médecine.
Depuis l’an dernier, l’Institutt appartient à l'Université,
et votre Conseil a bien voulu laffecterà la Faculté de
médecine (séance du 10 juillet 1899). I fonctionne régulièrement sous son nouveau régime, grâce aux sub-"
ventions
que
les
départements
de
Meurthe-et-Moselle,
des Vosges, de la Meuse, les villes de
Verdun,
Bar-le-Duc,
Lunéville,
Nancy,
Pont-à-Mousson,
Epinal,
Remi-
remont, veuillent bien généreusement lui continuer.
Pendant lPannée 1899, le service d'échange
des
dépôts de sérum a été très suivi, permettant ainsi aux
médecins de la région
de trouver dans les pharmacies,
du sérum toujours frais et bien actif. Il est sorti de
l'Institut 1.782 tubes de 10% (tubes gratuits, assistance
gratuite, hôpitaux civils et militaires, 174; tubes vendus,
718 ; tubes échangés, 890).
Le service des diagnostics bactériologiques à
accru son importance. Les produits suspects de
rie ont demandé 308 examens.
Le chiffre des examens de produits divers
demandés par les médecins et vétérinaires, les
hospitaliers de la région est de 350 opérations.
encore
diphtéautres,
services
La prospérité de l'établissement, le nombre sans cesse
croissant des recherches et des travaux de ioutes sortes
qui s’y font, ont déterminé son directeur, M. Macé, à
vous demander de lui adjoindre un sous-directeur; vous
avez bien voulu accueillir favorablement sa requête, et
dans votre séance de juillet, vous avez nommé à ces
fonctions
M. Thiry, préparateur d'hygiène à la Faculté,
dont la compétence
comme
bactériologiste
est reconnue
COMPTES
RENDUS.
109
et qui à été le collaborateur désintéressé de M. Macé
depuis la fondation de l'Institut. A la même date,
M. Roussel, préparateur à l’Institut, ayant quitté Nancy
pour s'établir comme médecin, à été remplacé par
M. Grosjean.
Des agrandissements importants sont en voie d'exécution à l’Institut; les locaux nouveaux recevront le
service d'Hygiène
avec ses
laboratoires
et son.musée.
à prendre
une grande im-
L'établissement deviendra ainsi un /nstitut d'Hygiène
et de Bactérioloyie
portance.
VI. -— ECOLE
destiné
D'INFIRMIÈRES
À L'HOPITAL
CIVIL.
Conformément à un vœu exprimé par le Conseil supérieur de l’Assistance publique, et transmis par M. le
Préfet de Meurthe-et-Moselle, la Commission adminis-
trative des Hospices vient de créer avec
le concours de
la ville et du département, une Ecole de surveillantes et
d’infirmières à l'hôpital civil. La Commission a bien
voulu charger le Doyen de la Faculté de médecine d’assurer, de concert avec les professeurs et chargés de
cliniques, chefs de services dans les différents établissements hospitaliers, le fonctionnement d’une institution
des plus utiles, destinée à faciliter le recrutement du
personnel secondaire des hôpitaux de Nancy. Les demarches faites par le Doyen auprês de ses collègues
attachés aux hôpitaux ont été accueillies avec empressement. MM. Hérrgott et Rohmer, professeurs, MM. P.
Parisot, Guérin, Haushalter, Etienne, Zilgien, Frœælich,
Jacques, André, agrégés, ont bien voulu se charger de
l'enseignement essentiellement pratique de l’École qui a
ouvert ses cours ces jours derniers.
110
FACULTÉ
VII.
—
ACHÈVEMENT
DE MÉDECINE.
DE LA FACULTÉ
DE MÉDECINE.
La Faculté suit avec satisfaction l'élévation des nouvelles constructions qu’elle doit à la générosité de la
Ville, de l'Etat et de l'Université. Elle ne peut étre que
reconnaissante
à
l’architecte
de la ville, M. Jasson,
du
rapide avancement des travaux. Tout permet d'espérer
qu’à la rentrée de 1901, la Faculté pourra entrer en
possession de ses nouveaux locaux.
VIII. — Pour être complet, je mentionnerai, en terminant, la contribution de la Facullé de médecine à la part
prise par l’Université de Nancy d l'Exposition universelle
de 1900.
VŒUX
EXPRIMÉS.
CS
Les vœux
exprimés
dans ce rapport peuvent être ré-
sumés dans les propositions suivantes: |
1° Création de charges de cours et cliniques comyplé-
mentaires
d'anatomie
topographique,
d’oto-rhino-laryngologie,
voies urinaires.
|
d’électrothérapie,
d’orthopédie, de maladies
des
29 Dispense pour les aspirantes au diplôme de sagefemme de 1" classe de lobligation d'avoir le brevet
élémentaire de l’enseignement primaire ou le certificat
d’études secondaires.
90 Création
d'une nouvelle Maternité.
4 Et dernier vœu, rappelé de l’année dernière, création d'une École dentaire annexée à la Faculté de
médecine.
COMPTES
Discours prononcé aux
Tourdes,
Gross.
le 29
RENDUS.
111
obsèques
janvier
1900,
de M. le Doyen
par
M.
le
Doyen
MEssiEURs. C'est une grande et longue existence
qui vient de s’éteindre, et c’est avec un sentiment de
profonde vénération que la Faculté de médecine s’incline
devant cette tombe pour rendre un dernier hommage au
Professeur et Doyen éminent qui a honoré notre Ecole,.
au
maître
aimé
des
élèves,
au
médecin
qui
ne laisse
après lui que des souvenirs de bienveillance et de
dévouement.
Gabriel-Alexandre- Hippolyte-Joseph TourDEs est né
à Strasbourg, le 21 janvier 1810, et nous a été enlevé
vendredi dernier, le 26 janvier 1900, quelques jours
après l'anniversaire de sa naissance; il venait d’entrer
dans sa 91° année.
Bachelier
ëès-lettres,
le
21
juillet
1827,
bachelier
ès-sciences physiques, le 24 novembre de la même année,
M. Tourdes a fait ses études à la Faculté de médecine de
Strasbourg, sous la direction entendue de son père, qui
lui à donné le plus bel exemple de labeur et du culte de
la science.
Comme lui, il a débuté dans la médecine militaire,
comme lui, son amour du travail, son goût pour l’étude
des problèmes
élevés
Professorat,
Médecin des
armées
de la science
d'Italie,
le conduisirent au
Tourdes
père,
pendant
son séjour au delà des Alpes, était devenu lami des
maîtres de l’Université de Pavie, de Volta, de Spallanzani, de Scarpa, dont il fit connaître en France les travaux et les découvertes. En 1801, la Faculté de médecine
de Strasbourg le porta en tête de sa liste de présenta-
tion à la chaire de Pathologie et d'Hygiène.
I cumul
112
FACULTÉ DE MÉDECINE.
ses fonctions universitaires
avec celles de Professeur
à
Le fils devait suivre une voie aussi bien tracée.
Le 8 juin 1829, il entre comme chirurgien-élève
à
l'Hôpital militaire d'instruction.
PHôpital militaire d'instruction où professait
son père;
le 25 novembre de la même année, il est nommé chirurgien sous-aide.
Recu docteur en médecine, à Strasbourg, le 14 août
1832; Tourdes est appelé au Val-de-Grâce, à Paris, avec
le. srade de chirurgien aide-major. Attaché en 1834, à
l'Hôpital militaire de Metz, il revint, l’année après, à
l'Hôpital militaire de Strasbourg, comme professeur ad-
joint. Le 7 octobre 1840, il est nommé professeur titulaire.
Mais M. Tourdes avait un autre but. L'exemple de
son illustre père devait le conduire à la Faculté de médecine. Le 20 février 1845,
il est un des élus à l’Agrégation.
C'était l'époque des grands et mémorables concours
pour le Professurat. Après un échec très honorable, M.
Tourdes prit une glorieuse revanche, et sort victorieux
d’une lutte prolongée avec des émules distingués et
puissants. Le 29 mai 1840, il est nommé à la chaire de
médecine légale, devenue vacante par la mort de Goupil,
qui ne l'avait occupée que pendant une courte durée,
après Fodéré, le créateur de cette importante branche
de la médecine,
M. Tourdes sut s'acquitter dignement de la tâche qui
lui était dévolue. Il démissionna comme professeur à
l'Hôpital
militaire,
fonctions
universitaires
pour
se
consacrer
et aux
études
tout
entier
spéciales
aux
aux-
quelles il s’était voué.
Une ère nouvelle s’ouvrit avec M. Tourdes pour l’en-
seignement de la médecine légale. Il créa pour cette
branche de la médecine, l’enseignement pratique, qui
doit servir de base aux préceptes et sanctionner tout
enseignement théorique.
COMPTES
RENDUS,
113
Le premier, il a compris que le jeune docteur, en
quittant les bancs de l’École « devait être capable de
résoudre un problème de médecine légale, comme il est
apte
à traiter
un
malade.
De
même
que
la
clinique,
écrivait-il, complète les études théoriques de pathologie,
de même une observation spéciale, une véritable clinique
médico-légale, est nécessaire pour initier l'élève à l’art
des expertises et pour le mettre en état d’exercer dignement cette partie des devoirs du médecin ».
C’est à remplir le programme qu’il s'était ainsi tracé,
que M. Tourdes à mis toute son activité, tous ses efforts.
Les
nombreux
cas
médico-légaux
qui
se présentaient
dans une grande ville et ses environs, devaient lui fournir les ressources pour organiser l’enseignement tel qu’il
l'avait conçu. À force de requêtes et de démarches,
ïl
réussit à centraliser à la Faculté toutes les expertises.
Celles qui se prêtaient à une démonstration publique
étaient faites devant les élèves et avec leur coopération.
Les observations microscopiques, les constatations chi-
miques devenaient le sujet de lecons spéciales; des
recherches nécroscopiques et des expérimentations sur
les animaux complétalent ce mode d'enseignement, Un
musée réunissait les pièces provenant des expertises.
L'organisation
de l’enseignement pratique de la médecine légale, telle est la caractéristique de l’œuvre de
Tourdes, œuvre considérable qui ne pût être édifiée sans
labeur, sans difficultés, sans lutte contre des obstacles
et des préjugés de tout genre et de toute provenance;
œuvre considérable, couronnée par le plus légitime
succès .
Quelques-uns
|
d'entre
nous
voient encore,
dans
leurs
souvenirs, le grand amphithéâtre de la Faculté de Strasbourg, trop exigu pour contenir étudiants en médecine
et en droit, médecins civils et militaires, avocats et magistrats, empressés de s’instruire aux savantes lecons,
114
FACULTÉ DE MÉDECINE.
aux intéressantes et fructueuses démonstrations du
maître.
De nombreux et importants travaux et mémoires sur
les questions
et les problèmes les plus divers de la mé-
decine légale forment le monument impérissable d’un
enseignement dont la valeur à si puissamment contribué
à la réputation de la Faculté de Strasbourg.
Les éminents services rendus comme professeur et
médecin
légiste furent récompensés,
dès
1849, par la
croix de la Légion d'honneur.
En outre de l’enseignement de la médecine légale,
M. Tourdes élait chargé de la clinique des maladies
des enfants. La Faculté de Strasbourg, la première, avait
compris dans son enseignement officiel, cette branche
importante de la clinique. C’est Victor Stoeber, Pami et
le collègue de Tourdes, qui avait été chargé le premier
de ce service, en 1837. Notre estimable collègue lui succéda, en 1846 ; il donna un grand développement à l’enseignement de la clinique infantile, toujours activement
fréquentée, non seulement par les élèves, mais encore
par de nombreux praticiens de la ville.
Tandis que M. Tourdes consacrait ainsi la plus grande
activité, et toute sa science à son double enseignement,
il se donnait
encore,
avec
un
dévouement
sans
limite,
toutes les fois qu'il pouvait être utile, à cette
Faculté
alsacienne,
Forget,
qu'avec
Ehrmann,
Stoeber, Schutzenberger,
tant illustrer.
Rappellerai-je qu’il a
d’années, le rapporteur
chargée de rendre compte
Stoltz,
Coze,
Sédillot, Hirtz, Kuss, il devait
été, durant une longue série
de la commission permanente,
des Thèses, et de désigner celle
qui méritait le prix. De 1858 à 1870, ses rapports ont porté
sur près d'un millier de dissertations inaugurales. Ils
sont un modèle de patientes et consciencieuses analyses
et représentent une somme de travail considérable,
COMPTES
RENDUS,
115
Nous devons aussi à M. Tourdes une série d’études
sur des questions d'ordre général, sur l’enseignement
de la médecine et ses réformes, l’organisation et le déve-
loppement de la Faculté et des Hôpitaux de Strasbourg.
Grande encore à été la place occupée par notre vénéré
collègue, en dehors du Professorat. Son profond sentiment du devoir, son grand dévouement pour la profession et le corps médical, pour sa ville natale, lui avaient
fait accepter bien des charges, bien des fonctions, dans
lesquelles il a rendu les plus importants et les plus
utiles services.
Il a été membre de la Commission administrative des
Hospices civils de Strasbourg, membre et secrétaire du
Conseil de salubrité du département du Bas-Rhin, où ses
très nombreux et consciencieux rapports sur les différentes questions de salubrité, d'hygiène, d’épidémiologie
ont été justement remarqués. Il faut citer ici ses mémoires
sur les épidémies de choléra et de 1849, 1850 et 1855,
sur les épidémies qui ont régné en Alsace, de 1864 à
1869,
études qui valurent à leur auteur une médaille de
l'Académie
de médecine. Mentionnons aussi les remar-
quables travaux faits en collaboration avec son ami et
collègue Victor Stoeber sur l’hydrographie, l’hydrologie,
la topographie et l'histoire médicale de Strasbourg et du
département du Bas-Rhin.
La Société de médecine de Strasbourg, l'Association de
prévoyance et de secours mutuels des médecins du BasRhin, le comptaient parmi leurs membres les plus dévoués.
Avec Victor Sioeber, il était l'âme de la Gazette médicale de Strasbourg, dont la collection, depuis sa fonda-
tion, en 1841,
compte parmi les publications médicales
les plus riches en faits intéressants, mémoires importants, documents précieux.
Tel a été M. Tourdes, telle a été son œuvre à Strasbourg jusqu'en 1870.
’
116
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
1870 ! — A cette période fatale, se rattache une page
honorable de la vie de notre estimable collègue.
M. Tourdes était membre de la Cominission administrative des Hospices, et chargé d’un service hospitalier. |
De grands devoirs lui incombaient à la fois comme
administrateur et comme médecin; il sut les remplir.
Pendant
les
sept
longues
semaines
du siège
et du
bombardement, M. Tourdes ne manqua pas un jour à
son service des enfants. Et nombreux ont été les petits
malades dans ses salles, pendant ces tristes journées.
La population enfantine de la ville, non seulement a été
cruellement éprouvée par les maladies, mais encore les
projectiles et leurs éclats y ont fait de nombreuses victimes, victimes bien innocentes des horreurs du siège.
Comme
administrateur,
M. Tourdes a pris une part
des plus actives aux travaux exceptionnels de la Commission des Hospices. Il s’installa à l’hôpital, et contribua
puissamment à toutes les mesures qui ont été prises
pour faire face aux exigences d'une situation sans precédent.
Comment ne rappellerai-je pas la belle conduite de
M. Tourdes, dans cette nuit terrible du 25 août, où les
projectiles ennemis semèrent par toute la ville l'incendie
et la mort, et où malgré le drapeau noir, emblème de la
souffrance, malgré le drapeau de la Croix de Genève, un
obus incendiaire mit le feu à la chapelle du vieil hôpital.
M. Tourdes n’hésita pas un instant à se joindre au personnel valide de l'établissement pour organiser les
secours. Les efforts persévérants de tous empéchèrent
seuls les flammes de gagner les bâtiments contigus
encombrés de blessés et de malades.
Douloureux souvenir !
En 1872, M. Tourdes suit à Nancy la Faculté de médecine.
Dans notre cité lorraine, il réorganise cet enseigne-
COMPTES
ment de la médecine
RENDUS.
117
légale qu’il avait élevé
si haut à
Strasbourg. Retrouver lés ressources nécessaires pour
ses démonstrations pratiques fut son premier souci, et
grande fut sa satisfaction lorsqu'il réussit à faire installer dans les locaux mêmes de la Faculté, une morgue,
qui lui permit de rétablir cette clinique médico-légale
qu’il avait su créer ailleurs, 30 ans auparavant.
M. Tourdes ne consacra pas uniquement ses efforts à
la réorganisation de son enseignement; il apporta
encore la plus précieuse. activité à l’installation et àu
développement de notre École, dont la prospérité lui a
toujours tenu profondément à cœur. Les multiples services qu’il lui à rendus, lui avaient depuis longtemps
assuré l’estime et la reconnaissance générale, lorsqu’en
1879, après la retraite du doyen Stoltz, ses collègues le
désignèrent à l’unanimité pour sa succession.
C’est M. Tourdes qui apporta le plus utile concours:
aux études préliminaires à la construction de notre grand
Hôpital des cliniques, l'Hôpital civil. I fut le rapporteur
de la commission qui élabora le programme à suivre pour
élever ce bel et vaste établissement. Son « Projet de
reconstruction des Hospices civils » reste une étude remarquable où tous les éléments d’une question aussi impor-
tante sont examinés
de la manière la plus approfondie
et avec une exactitude de détails des plus
scrupuleuses.
C'est sous le décanat de M. Tourdes que PHôpital civil:
a été inauguré.
C'est aussi sous son décanat que furent commencées
les premières études qui devaient aboutir à l'élévation de
cet autre monument qui fait tant d'honneur à l’Université et à la ville, l’Institut anatomique.
M. Tourdes avait sa place au Conseil académique, à
l’ancien Conseil général des Facultés, aujourd’hui Conseil
de l’Université. Il a représenté les Facultés de médecine
au Conseil supérieur. de l’Instruction publique,
.
118
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
Tant de services importants devaient être officielle.
ment reconnus. M. Tourdes était officier de l'Instruetion
publique; en 1884, il fut promu officier dans la Légion
d'honneur.
Récompense
ment rendu
à l’homme
bien
de
méritée,
science,
nent, au doyen dévoué à la Faculté.
hommage
juste-
au professeur émi-
Le renom du savant, l’autorité incontestée du médecin
légiste et de lhygiéniste désignaient notre estimable
collègue pour les fonctions publiques, M. Tourdes acceptait toutes celles dans lesquelles
croyait pouvoir être
utile, C'était pour lui, non un honneur, mais un devoir
qu’il remplissait avec conscience. Son exactitude augmentait la valeur de sa précieuse collaboration. Il fit
partie de la Commission municipale des logements insa-
|
lubres."du Conseil d'hygiène et de salubrité du départe-
ment. Comme membre et comme vice-président, il s’y
est signalé par de nombreux travaux, par la sagesse de
ses avis, par:la direction imprimée à une institution qui
rend à la population de réels services.
D'une honorabililé professionnelle parfaite, toujoursdisposé à se dévouer pour le corps médical, la confiance
et l'estime de ses confrères l'avaient désigné comme
successeur du regretté Lallement, pour présider l’Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins de Meurthe-et-Moselle. Son dévouement pour l’œuvre
lui valurent le grand honneur d'être appelé à siéger
comme vice-président au Conseil central de l’Association
générale des médecins de France,
exercées jusqu’au dernier jour.
Ces fonctions, il les a
C’est en novembre dernier, en se rendant à une
séance importante de la Commission administrative de
notre Association locale, qu’il a ressenti les premières
atteintes du mal qui devait nous l'enlever.
M. Tourdes vient de s’éteindre après une longue vie,
noblement remplie, vie de labeur, de dévouement pour
COMPTES
RENDUS.
119
la science et l’enseignement, de probité et d’honorabilité
professionnelles, de patriotisme élevé.
Longue est la liste des services rendus par le savant;
imposante aussi celle des travaux du professeur et du
médecin. Comme médecin légiste, M. Tourdes a acquis
une renommée universelle; il est une des gloires françaises de la médecine légale.
Le
talent
du
maître,
sa
grande
bienveillance,
son
entier dévouement pour les élèves, la bonté toute paternelle avec laquelle il les accueillait et s’efforçait de leur
être utile, la simplicité et la bonhomie avec lesquelles il
se plaisait au milieu d'eux, nous tous les avons admirés
et en avons apprécié les bienfaits. Nous en conserverons
le plus reconnaissant souvenir.
maître
restera
gravé
dans nos
Le nom de notre vénéré
cœurs
comme
il
l’est
dans le livre d’or de la Faculté, où ajouté à celui du
père, il marque une période glorieuse d’un grand siècle
de durée.
Ce que M. Tourdes a fait pour la science, pour lenseignement, pour ses élèves, pour sa chère Faculté de
médecine, il l'a fait aussi pour la profession médicale, à
laquelle il était profondément attaché et dévoué. Il avait
le sentiment le plus profond de la confraternité, accordait une estime et une sympathie égales à tous ses
confrères, au plus modeste comme au plus renommé; il
les aimait et recherchait leur compagnie. Son assiduité
à toute réunion de médecins est unanimement
Notre estimable confrère voulait le corps
reconnue.
médical puis-
sant, entouré de la considération générale, du public et
des pouvoirs. En toute occasion, en toute circonstance,
il encourageait les médecins à s'unir, à s’entr’aider dans
l’'accomplissement de leur mission humanitaire, à se
dévouer partout où, de par leurs connaissances spéciales,
ils pouvaient être utiles. Celui que nous pleurons préchait
d'exemple.
120
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
À l'autorité du savant et du maïître, à l'admiration
età la reconnaissance que collègues, confrères, élèves
lui conservaient, s’ajoutaient l'estime et le respect de
tous.
Touchante
était sa réception,
lorsqu'il se présentait
à quelque assemblée de médecins ! Quelle belle fête, les
associations médicales du département des Vosges ne lui
avaient-elles pas préparées, il y a trois ans. Quelle belle
ovation lui était faite, lorsqu'il venait assister à une
séance de Société savante! À Paris, à l'Académie de
médecine, où il aimait aller, heureux d’y retrouver de
ses anciens élèves, aujourd’hui, à leur tour, des maîtres,
chaque fois lillustre Compagnie s’empressait de rendre
un solennel
hommage
au savant
modeste,
universelle-
ment estimé et vénéré, qui à honoré la science ‘et la
profession médicale durant une si longue série d'années.
Outre
ses nombreuses
obligations,
ses multiples
devoirs, M. Tourdes trouvait encore le temps, dans ses
rares loisirs d'homme de science et de médecin de cultiver les leitres. Il affectionnait entre toutes, les études
d'histoire, était membre de l’Académie de Stanislas, et
son remarquable discours sur les origines de l'enseignement médical en Lorraine et la Faculté de Pont-àMousson a été le fruit de ses lectures et de ses patientes
recherches.
Aux services rendus par le savant, aux mérites de la
vie publique, le vénéré M, Tourdes joignait ceux de la
vie privée, les vertus du père de famille. Il en a trouvé la
juste récompense dans le tendre attachement d’enfants
qui ont fait son honneur, et qui jusqu’à ses derniers moments l'ont entouré de l'affection la plus touchante et
des soins les plus dévoués. Cette affection et ce dévouement, ils en avaient eux-mêmes eu l'exemple dans Ia
grande bonté, la bienveillance extrême que leur père
témoignait à tous ceux qui l'approchaient.
Ces qualités
COMPTES
du cœur trouvaient
RENDUS.
121
leur appui, chez
M.
Tourdes, dans
une grande piété,
|
Toute cetie longue vie si honorable et si utile, suscite
des sentiments d’admiration et de vénération profondes.
Elle est un exemple qui fortifie et qui encourage. La
Faculté de médecine, la Cité, le corps médical de la
France entière en conserveront le pieux souvenir.
Cher collègue, cher doyen, cher maître, vous avez
rempli votre mission ; recevez, au nom de la Faculté de
médecine,
que vous
éternel adieu.
Concours
pour
avez tant aimée,
le prix Albert
Victor Parisot.
tant
honorée,
un
Heydenreich-
Rapport sur le concours présenté à la Facullé de médecine par
une Commission
président;
CHRÉTIEN,
composée
WEiss,
de MM.
HERRGOTT,
GRoss,
ROHMER,
rapporieur,
Cette année, le prix Heydenreich-Parisot doit être
décerné à un travail de chirurgie, et c'est M. Louis
Michel, interne des hôpitaux, qui, dans le but d'obtenir
la récompense et l'honneur dont nos anciens et si regrettés maîtres et collègues nous ont transmis le droit de
disposer, nous
présente un travail intitulé:
Considéra-
tions sur les hernies chez les vieillards, M. Michel a
profité de son passage comme interne, à l’hospice Saint-
Julien, pour étudier les hernies qu'il rencontrait fréquem-
ment chez les vieux hospitalisés de l'asile des vieillards
de notre ville, et nous montrer les particularités intéressantes qui ressortent des faits qu’il a eu occasion d'observer, Ces faits sont au nombre d'une soixantaine,
chiffre qui est loin d’être énorme,
comparé aux statisti-
122
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
ques qu’on pourrait appeler monstrueuses, de Berger, de
Wernher, de Mac-Hardy et d’autres, qui portent chacune
sur plusieurs milliers de cas.
Mais cette pénurie n’est pas un si grand défaut et ne
peut surtout lui être reprochée, puisque notre candidat a
su, en étudiant attentivement les faits, en tirer toute la
quintessence, redresser quelques erreurs échappées aux
auteurs qni l’avaient précédé, rectifier certaines opinions
émises sans base d’observation suffisamment étudiée,
indiquer quelques points anatomiques intéressants, enfin,
appuyer d'exemples probants quelques faits encore trop
récents pour être sans conteste admis par tout le monde ;
en un mot, M. Michel a su, dans
son travail, remplacer
la quantité des observations recueillies par la qualité de
ses critiques. Les considérations qu'il émet dans ce
travail
portent surtout
sur la fréquence,
l’étiologie,
le
pronostic des hernies chez les vieillards; puis, dans un
chapitre d'anatomie pathologique, il décrit quelques dissections de hernies qu’il a pu pratiquer, sans résumer :
servilement les descriptions que donnent sur ce point les
livres classiques.
Parlant de la fréquence des hernies chez le vieillard,
M. Michel fait remarquer que, de ce qu'il à pu noter
59 cas de hernieux parmi les 200 pensionnaires de
Saint-Julien, il n’en concluera pas immédiatement que
la fréquence des hernies est de 25 p. 100 chez les vieillards, quoique Malgaigne et Berger aient montré depuis
longtemps que la fréquence des hernies augmente avec
Pâge; ceci montre seulement que les malheureux sans
asile qui sont hospitalisés sur leurs vieux jours ont, en
général, mené une vie assez dure, et les efforts répétés
dans leurs travaux, les traumatismes, le peu de soins de
leurs personnes
sont autant de
causes
qui
augmentent
le nombre des hernies dans cette classe de la société;
cela prouve aussi et seulement, qu'après 75 ans, il y à
COMPTES
moins
de
malades
bandage.
RENDUS.
qui réclament
128
une opération ou un
.
D'autre part, le vieillard a collectionné les infirmités
pendant sa longue carrière; de plus, l’involution sénile
par elle-même est une cause d’affaiblissement de la
paroi abdominale et de relâchement des orifices herniaires; enfin, l’amaigrissement, la toux, l’emphysème, la
sonstipation, l'hypertrophie de la prostate favorisent par
divers mécanismes la production des hernies.
Aussi, d’un graphique tracé par M. Michel, d’après les
}1 hernies rencontrées
>bservés, ressort-il que
chez les 59 individus qu’il a
c'est entre 60 et 70 ans que se
sroduisent le plus fréquemment les hernies.
Je ne suivrai pas M. Michel dans les intéressantes
onsidérations auxquelles il se livre à propos du nombre
le ces hernies et les comparaisons qu’il fait avec les
:hiffres des auteurs compétents, ceux de Berger en parti-
culier; pas plus que nous n’en analyserons en détail son
hapitre
d'étiologie;
je m’arrêterai
seulement
à cette
»pinion qu'il défend et qu'avaient défendue bien avant lui,
Malgaigne, Berger, Le Dentu, Jaboulay et d’autres, à
savoir que l’hérédité joue un grand rôle dans la production
les hernies qui, en cette occurrence, sont souvent doubles,
arfois triples. Pour M. Michel, l'influence
de l’hérédité
erniaire se fait sentir chez l’homme adulte dans 1/3 des
as. Puis, il nous montre la fréquence des hydrocèles et
les varicocèles
chez les
vieillards
atteints de hernies
nguinales.
Dans un bien court chapitre, M. Michel nous parle
tes hernies chez les vieilles femmes, mais pour nous
apporter seulement 2 observations sur les 5 qu'il a
u occasion d'observer. Il est véritablement regrettable
ue Ja pénurie des cas ne lui ait pas permis d'étudier
ss hernies chez les vieilles femmes avec autant de
étails qu’il a pu le faire chez le vieillard ; mais néces-
124
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
sité fait loi, et nous ne pouvons sérieusement faire un
reproche à notre candidat de ne parler que de choses
vues, car les opinions et les critiques émises par lui n’en
ont que plus de poids.
Puis, M.
Michel
nous indique l’évolution et le pronostic
des hernies chezle vieillard: l'impossibilité presqu’absolue
de la guérison spontanée, leur tendance à grossir sous
l'influence des efforts de toute sorte, les accidents herniaires, tels que l’étranglement que la kélotomie appliquée à temps guérit très bien, la péritonite herniaire,
les étranglemenis incomplets et passagers traités favorablement par les applications chaudes plutôt que par le
froid, que le vieillard supporte mal, enfin la colique herniaire.
Un chapitre intéressant d'anatomie pathologique termine le travail de M. Michel : on y trouve les dissections
de deux anciens sacs herniaires cruraux vides et d’une
hernie inguinale inhabitée, dans lesquels les collets
épaissis par une inflammation ne permettaient plus que
difficilement ou même pas du tout la sortie de l'intestin.
Une petite hernie sus-ombilicale à contenu épiploïque
n'a pas présenté grand intérêt. Mais bien plus instructif
est le dernier examen d’une hernie scrotale cæco-appendiculaire rapporté par M. Michel, autant à cause des
détails anatomiques curieux que lui a révélés la dissection, et des dessins très clairs et très nets qui nous les
font facilement saisir, que parce que cette observation
vient s'ajouter à 21 autres déjà publiées par un de
nos collègues, où celui-ci nous montre le cœcum et le
colon ayant glissé sous le péritoine, et pouvant être très
difficilement réduits, sinon même pas du tout, à cause
d’adhérences contractées; partant, la guérison complète
est rarement obtenue et souvent on n'arrive qu’à créer
un anus arlficiel en voulant détacher la portion intestinale dépourvue de péritoine que l’on déchire. C’est là le.
COMPTES
RENDUS.
125
danger de ces sortes de hernies; heureusement que
c'est le plus souvent l'intestin grêle hernié avec le
cœcum qui est étranglé et qui peut être réduit, et qu’à son
tour, dans beaucoup de cas, le gros intestin peut aussi
être disséqué et rentré dans le ventre, ce qui diminue singulièrement la sévérité du pronostic de ces hernies.
J'en ai fini de l’analyse un peu longue du travail que
nous a présenté M. Michel;
mais il s’agit
de faits, et
ceux-ci peuvent difficilement être condensés. Ce travail,
du reste, est semé d'observations cliniques nombreusés,
bien prises, accompagnées souvent de photographies
intéressantes,
et, comme au chapitre de l’anatomie
pathologique, de dessins très nets qui jettent un jour singulier sur une question parfois un peu aride.
Certes, le sujet choisi par M. Michel peut paraître peu
original au premier abord ; depuis longtemps la question
des hernies semble être définitivement mise au point,
qu’il s'agisse des hernies chez les vieillards ou de celles
survenues à tout autre âge. Mais il faut tenir compte à
M. Michel du milieu dans lequel …l a observé; il a eu
précisément le grand mérite de savoir tirer parti des
observations qu'il avait à sa disposition dans un hôpital
de vieillards; il en a profité pour redresser quelques
erreurs, mais surtout pour confirmer quelques points
de la question jusqu'alors encore sujets à caution. Sans
doute, ainsi que je le disais déjà, quelques lacunes
existent dans ce travail; mais elles sont le fait des cir-
constances, du défaut de matériaux, et non d’omission
ou de négligence de la part du candidat. Celui-ci à
montré, au contraire, qu'il est un observateur sagace,
un travailleur consciencieux et, par-dessus tout, qu’il
possède un sens clinique véritable.
M. Michel nous paraît, en tous points, digne d’être
gratifié
du
prix
Heydenreich-Parisot,
qui
doit
décerné, cette année, à un travail de chirurgie. |
être
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
MÉDECINE
1890-1900
M. BERNHEIM, Prefesseur de clinique médicale.
10
Tumeur sarcomaleuse
du
cerveau.
(Communication
ciété de médecine. — Revue médicale de l'Est, 1899, p. 758.)
20 Endocardite
régélante
chez
un
à la So-
typhique. (Communication à
la Société de médecine. —— Revue médicale de l'Est, 1900, p. 56.)
30 Pyélile ascendante et cystlile. (Comm à la Soc. de médecine.—
Revue médicale de l'Est, 1900, p. 56.)
40 De la lubereulose emphysémateuse.
(Gomm. à la Société de
médecine. — Revue médicale de l'Est, 4900, p. 14 )
50 Deus cas de pseudo-tympanisine hystérique (Ventre en ace.
cordéon). (Gomm. à la Soc. de médecine. — Revue médicale de F Est,
1900, p. 245.)
60 Définilion et conceplion
médicale de l'Est, 1900, p. 641.)
générale
de
la
maladie.
(Revue
19 Du pseudo-tympanisme nerveux ou ventre en accordéon.
(Communication au Congrès international de médecine, section de neurologie.}
80 La doctrine de la suggestibilité et ses conséquences.(Discours
prononcé à la 5° section du Congrès international de Psycholegie.)
(Revue des Revues, {et septembre 1900.)
9 Des anesthésies hystériques. Leur mécanisme psychique.
‘Communication à la 45e section du Congrès international de Psychoogie.}
M. Gross, Professeur de clinique chirurgicale.
Às Lithiase biliaire el cholecystectomie. (Gomm à la Société de
nédecine; séances du 9 mai et du 27 juin 1900. — Revue médicale de
"Est, t, xxxit, p, 411 et 500).
So Hémorrhagie utérine el dégénérescence scléro-hystique des
aires. (Oomm. à la Soc. de médecine; séance
2evue médicale de l'Est, t. xxxit, p. 437.)
du
23
mai 1900.
128
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
30 Fibrome ulérin myxomaleux. (Présentation à la Soc. de méd.;
séance du 97 juin 4900. — Revue médicale de l'Est, t. xxxnt, p. 501.)
4 Grossesse tubaire et rupture de la trompe. (Comm. à la Soc.
de médecine; séance du 25 juillet 1900. — Revue médicale de l'Est,
t. xxxu, p. 692.)
5o Les premiers
soins
en
cas
d'accident. (Gonférence faite le
99 octobre 1899 à la Réunion des Médecins de fa Gie des chemins de fer
de l'Est.)
69 Rapport présenté au Conseil de l’Université sur la situation de la
Faculté de médecine pendant l’année 4898-1899.
o Discours prononcé aux obsèques de M. le doyen Tourdes, le
29 janvier 1900. (Revue médicale de l'Est, t. xxxut, p. 66.)
80 Allocution à la séance solennelle du 40 juin 4900 de l'Association
de prévoyance et de secours mutuels des médecins de Meurthe-etMoselle, (Actes de l'Association, exercice 4900; chez Berger-Levrault.)
M. CHARPENTIER, Professeur de physique médicale.
4° Les phénomènes réliniens. (Rapport présenté au Congrès inter-
national de physique, août 1900.)
90 Les oscillations dans les nerfs et dans la rétine. (Gonférence
faite à la section de physique biologique du même
congrès.)
M. Weiss, Professeur de clinique chirurgicale,
40 Quelques fais exceptionnels d'appendicite, (Revue médicale
de l'Est, 4900.)
90 Traitementdes ruptures ulérines pendant Le travail. (Annales
de gynécologie et d’obstétrique, 4900, en collaborat. avec le Dr Schuhl.}
30 Un cas de cholécystostomie par le procédé de Delagenière avec
ablation d’un gros calcul du cholédoque. (Comm. à la Soc. de médecine
de Nancy, 1900.)
40 Ruplure
traumatique
des
voies
biliaires;
laparotomie,
guérison. (Comm. à la Soc. de médecine
de Nancÿ, 1900.)
M. GanNIER, Professeur de chimie médicale,
1° Tentative d'empoisonnement par le sulfate de cuivre. (Ann.
d'hygiène publ. et de méd. légale, 1899, t, zur, pp. 356-362.)
20 Influence de la glucose sur le dosage de l’urée par l’'hypo-
bromite. (En collaboration avec L. Michel. — Journ. de pharm. et de
chimie, 1900, t. x11, pp. 53-61.)
So Influence des inhalations
de
chloroforme sur la teneur du
sang en sucre. (En collaboration avec M. M. Lambert. — Journal de
physiol. normale et patholog., novembre
1900.)
COMPTES
RENDUS.
129
M. P. SPILLMANN, Professeur de clinique médicale.
19 La syphilis et les maladies vénériennes, par E. Finger, professeur à l'Université de Vienne. (Deuxième édition française, traduction
d'après la quatrième édition allemande, avec notes, par les D's A,
Doyon et P. SPIZLMANN. — Félix Alcan, éditeur.)
20 Tumeur cérébrale el neuro-fibromatiose.
Soc. de médecine de Nancy.)
(Gomm. faite
à {a
39 Deuæ cas d'aplasie pancréatique avec diabète maigre. (Gom.
faite au Congrès international de Paris.)
40 Syphilis el Erythème polymorphe. (Gomm. faite au Gongrès
nternational de Paris.)
M. À. Hennçoïrr, Professeur de clinique obstétricale.
10 Un cas d’achondroplasie (Mémoire présenté à la Soc. d’obstét.,
le gynéc. et de pœdiatrie de Paris, Le 2 février 1900.)
20 Appendicite et accouchement. (Comm. faite au XIIIe Congrès
nternat. des sciences médicales, et Annales de gynécologie, août 1900.)
M. Macé, Professeur d'hygiène.
À Recherches sur la teneur inicrobienne des eaux de la Moselle
2 de la Meurthe. (Annales d'hygiène publique et de médecine légale.)
20 Trailé pratique de bactériologie, 4e édition. (1 volume in-8 de
|.200 pages
et 350 figures noires
M.
et coloriées.}
Nicozas, Professeur d'anatomie.
lo Contribulion à l’élude de la fécondation chez les reptiles.
Comptes rendus du XIIe Congrès international de médecine.)
2 Recherches sur Fembryologie des Reptiles.— 1. Contribulion
: l'étude de la fécondation chez les Reptiles. (Archives d'anatomie
nicroscopique, t. Hi.)
39 Sur les rapports
des
cavilés
céphaliques
avec
la poche de
tathhe chez les embryons d'oiseau. (En collaborat. avec M. WEBER.
— Comptes rendus du XITIe Congrès international de médecine.)
40 Note sur la présence de fibres musculaires striées dans la
lande pinéale
de quelques
société de biologie )
Mammifères.
(Comptes rendus de la
‘
M. Meyer, Professeur de Physiologie.
Contractions fibrillaires des veines caves des Mammifères
rdulles. Note préliminaire. (Réunion biologique de Nancy, mars 1900.)
130
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
M. Simon, Professeur de pathologie interne.
Empoisonnement alimentaire par un émait plombifère. (En
coilaboration avec M. le professeur GARNIER. — Archives des maladies
des enfants.)
M. PRENANT,
Professeur d’histologie.
io Notes cylotogiques. N, Contribution à l’étude des cellules
cilides el des éléments analogues. (Archives d'anatomie microscopique, t. I, fase, 2-8.)
;
% Les théories du système nerveux. (Revue génér.
° année.)
3 La
notion
cellulaire
des sciences,
et les cellules trachéales. (Bulletin des
séances de la Société des sciences de Nancy.)
40 Les cellules trachéales de la larve de l'Œstre du cheval.
(Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy.)
50 Présentation ct inierprélation de préparalions de M. G.
Weiss (de Paris) sur la fibrillation du cylindre-axe. (Bulletin des
séances de la Société des sciences de Nancy.)
Go Histologie des organes et des personnes. (Rev. méd. de l'Est.)
70 L'enseignement ralionnel de l'histologie. (Revue générale des
sciences, 11e année.)
8 Sur les cavités céphaliques des repliles. (Bulletin des séances
de la Société des sciences de Nancy.)
9% Différenciation des cils vibraliles sur les cellules de la gra
nulosa dans des foliicules ovaricns kystiques. (En collaboration
avec M. P. Bouin. -—— Bulletin des séances de la Société des sciences
de Nancy.)
100 Analyses critiques dans la Revue générale des Sciences.
110 Collaboration à l'Année biologique.
Travaux du laboratoire d'hislotogie. D' Ch. GarNIER:
De
quelques
délails cylologiques
concernant
les éléments
séreuæ
des glandes salivaires du Rat. (Bibliographie anatomique, t. var.)
— Dr V, ELLERMANN (Copenhague) : Ueber die Schieimsecretion im
Eïileiter der Amphibien. (Anatomischer Anzeiger, t. XVHI, n° 8.)
M. VuiLcemiN, Professeur d'histoire naturelle.
Îo Essai de classification des microbes. (Bulletin de la Société des
sciences de Nancy.)
® Cancers el tumeurs végétales. (Bull. de la Société des sciences
de Nancy.)
30 Qu'est-ce que le Microsporum Audouint Gruby? (Bulletin de
la Société mycologique de France.)
COMPTES
RENDUS.
131
4 Remarques sur la phyllotaxie de l'Impaliens glanduligera.
{Bulletin de la Société botanique de France.)
5° Développement des azygospores des Entomophthorées. (Gompt.
rendus de l’Académie des sciences.)
Go Apocytie ct apogarnie chez lFEntomophthora olæospora.
(Report of the British Association of the advancement of science.)
7e Pourquoi le Museum ne resterail-il pas un établissement
d'enseignement? (Revue générale des sciences.)
80 Sur un cas de saccharomycose humaine. (En collaboration
avec M. E. LEGRaIN. — Archives de parasitologie )
9 À propos des tubes pénicillés des Phyllactinia. (Revue myco-
logique.)
M. RoHmEr,
Professeur de clinique ophtalmologique.
4o De l'angio-mégalie symétrique des paupières supérieures.
(Gongrès international de Paris, 1900, section d’ophthalmologie.)
90 Articles: Plaies de l'œil, Contusions de l'œil, Corps étran-
gers, Blessures de guerre. (Encyclopédie française d’ophthalmologie.
M. VAUTRIN, agrégé libre, chargé du cours de pathologie externe.
1° Sur les rétrécissements inflammatoires du cecum. (Congrès
de chirurgie.)
20 Du
déciduome
malin.
Hystérectomie
abdominale
(Société de médecine de Nancy, le 9 mai 1900.)
80 Sur Les accidents hémorrhagiques graves
rescence
dus à la dégéné-
scléro-hyslique des ovaires, Hystérectomie
totale. (Société de médecine de Nancy, mai 1900.)
40 Les progrès récents
de
la chirurgie.
précoce.
(Discours
séance solennelle de la Société de médecine, 1900.)
abdominale
prononcé à la
M. Reuy, agrégé libre.
4o Note sur l'emploi du forceps dans les occipilo-postérieures.
(Revue médicale de PEst, 15 janvier 1900.)
% De Phemoptysie à répétition.
Un cas de guérison par le
serum gelatineuz. (Revue médicale de l'Est, 45 août 1900).
M. P. Parisor, agrégé libre, chargé de clinique
des vieillards.
des maladies
1 Nourasthénie et vieillesse. (Congrès international de médecine,
section de neurologie, Paris, 1900.)
90 Des hallucinations visuelles
putés. (Congrès
Paris, 1900.)
international
de
complémentaires
médecine, section
chez
les am-
de psychiatrie,
132
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
8° De l'automatisme anbulaloire, son importance au point de
vue médico-légal. (En collaboration avec M. le professeur agrégé
Février. — Revue médicale de l'Est.)
M. GuÉRIN, agrégé,
Sur un caraclère distinctif de loralbumine, des sérines el des
serum globulines. (Journal de pharmacie et de chimie, 45 nov.1900.)
M.
HAUSHALTER, agrégé, chargé de la clinique des maladies
des enfants.
40 La fièvre typhoide
à la
clinique des
de méd. de Nanev, 95 octobre 1899 )
Qc Statistique
de
la fièvre
enfants en 1899. (Soc.
lyphoïae à la clinique des enfants
dans les six dernières années. (Soc. de méd.
bre 1899.)
de Nancy, 22 novem-
& La syphilis héréditaire à la clinique infantile. (Soc. de méd.
de Nancy, 27 juin 4900.)
40 Présentation
de
trois
enfants
d'une même
famille alleints
de favus de l’ongle. (Soc. de méd. de Nancy, 98 février 4900.)
5° Présentation d'une fillette avec lésions hérédo syphililiques
du tarynæ. (Soc. de méd. de Nancy, 28 février 4900.)
60 Présentation d'un enfant épileplique atteint d'atrophie de la
papille. (Soc. de méd. de Nancy, 28 février 1900.)
70 Présentalion de flèches empoisonnées. (Soc. de méd.de Nancy,
22 novembre 1899.)
'
8° Microbes dans la mœælle osseuse au cours des infections et
intoxications chez les enfants et chez les jeunes animaux. (Avec
M. Louis SPILLMANN. — Soc. de biologie de Paris, 20 janvier 1900.)
90 Recherches sur les alléralions de la mælle osseuse dans le
jeune dge au cours des infections el intoæicalions. (Avec M. Louis
SPILLMANN.— Commun. au XIIIe Congrès international de méd. à Paris,
août 1900, section de pathologie générale.)
100 Sur Les effets expérimentaux des inoculalions d'extraits
de malières fécales
de nourrisson à l’élat normal
et patholo-
gique. (Avec M Louis SPILLMANN. — Comm. au XIIIe Congrès intern.
de méd. à Paris, août 1900, section de médecine des enfants.)
Ao Un cas de dermo-neurofibromatose compliquée de phénomênes spinauæ et de déformation considérable de la colonne
vertébrale. (Commun. au XII Congrès internat. de médec. de Paris,
août 1900, section de neurologie.)
M. FÉVRIER, agrégé, chargé de la clinique
et cutanées.
10 Traileiment chirurgical de
(Revue médicale de l'Est, 1900.)
la
des
maladies syphilitiques
blennorrhagie du col utérin.
COMPTES
RENDUS.
133
2% La luberculose testiculaire et son trailement chirurgical.
(Séance annuelle de la Société de médecine de Nancy, 4900.)
30 Rapport Sur la progression des maladies
Nancy. (Société de médecine de Nancy, juillet 1900.)
&
De
l'aulormnalisme
ambulatoire.
Son
vénériennes
importance
de vue médico-légal. (Revue médicale de l'Est, 1900.)
à
au point
M. GuiLzLoz, agrégé.
1o Sur une interprétation
erronée d’une image fluoroscopique.
(Soc. de méd, de Nancy, 18 et 27
de l'Est, 1900, pp. 55 et 87.)
décembre
1899. — Revue
médicale
20 Radiographie des ligaments articulaires du pied. (Soc. de
méd. de Nancy, 27 décembre 1899. — Revue médicale de l'Est, 1900,
p. 89.)
30 Sur l'examen binoculaire avec une simple loupe. (Soc. de
méd. de Nancy, 14 mars 1900.— Revue méd. de l'Est, 1900, p.279.)
& Aléralions osseuses dans le rhumalisme blennorrhagique.
(Soc. de méd. de Nancy, 45 mai 1900. — Revue méd. de l’Est, p. 310.)
50 Action du courant continu sur la nutrilion des tissus. (Soc.
de méd. de Nancy, 25 avril 1900. —
Revue méd,
de l'Est, p. 344.)
Go Sur lu production des rayons X secondaires par le corps
humain el sur un point imporlant de la technique radiographique. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. axxx, pp. 355397, 25 février 1900.)
70 Action du courant continu sur la respiration du muscle pen-
dant sa survie. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. xxx,
pp. 200-208, 22 janvier 1900.)
80 Action du courant continu sur les phénomènes
dans le muscle. (ler Congrès international
d'oxydation
d’électrologie et de radio-
logie, Paris, 4900.)
90 Rhéostat médical. (Congrès de radiol. et d’électrol., Paris 1900.)
100 Dispositif pour l'examen fluoroscopique stéréoscopique.
{Congrès de radiol. et d’électrol., Paris. 1900.)
140 Procédé pour la localisation précise, par la radiographie,
des corps étrangers dans l'organisme. (Congrès de radiologie et
d’électrologie, Paris, 1900.)
1% De l’uction des champs électriques oscillatoires à grande
fréquence sur la respiration du muscle pendant sa survie.
(Congrès de radiol. et d’électrol., Paris, 4900.)
180 Étude de la respiration dans un cas de pseudo-lympanisme
hyslérique. (Soc. de médecine de Nancy,
médicale de PEst, 1900, p. 218.)
28 février 1906. —
Revue
134
FACULTÉ
M
DE MÉDECINE.
ETIENKE, agrégé.
40 Double récidive de la fièvre typhoïde. (Revue médicale de l'Est,
4900, 15 avril.)
20 Dothienentérie
26 janvier.)
apyrétique.
(Soc.
médic.
des hôpitaux,
1900,
80 Note sur l'épidémie de fièvre typhoïde dans les réseaux de
distribution des eaux de Boudonville; ses relations avec les
épidémies antérieures. (Annales d'hygiène pubiique, 1900, février.)
40 Luæation de la hanche au cours de la fièvre typhoïde. (Soc.
de méd. de Nancy, 1900, 24 octobre.)
59 Formation autonome de subslance aggtutinante par l'orga-
nisme fœlal au cours de la fièvre typhoïde maternelle. (Soc. de
biologie, 1899, 3 novembre.)
6e Évolution de la fièvre typhoïde au cours de la syphilis active.
{Archives générales de médecine, 1900, septembre.)
To Accidents pyoseptiques consécutifs aux néoplasmes. (Congrès
internat. de médecine, section de pathologie générale, 4900.)
80 Le traitement sérothérapique du tétanos. (Revue médicale de
V'Est, 1900, 1er septembre.)
90 Purpura hystérique spontané. (Soc. de neurologie, 1899, déc.)
100 Ecchymoses spontanées chez un neurasthénique. (Société de
neurologie, 4899, décembre.)
11° Méningite de la base, de nature hérédo-syphilitique. (Société
de médecine de Nancy. 1899, 13 décembre.)
12 Sclérose en plaques consécutive à l’intoication
bonée. (Revue neurologique, 1900, septembre.)
oxy-car-
180 Documents sur lalcootisme en Lorraine. (Soc. de méd. de
Naney, 1900, 28 mars.)
140 La prostitulion; ses lois, les rapports avec la prophylaxie
des maladies vénériennes, en particulier à Nancy.{(Soc. de méd.
de Nancy, 1900, 24 mai et 24 juin }
. Thèses inspirées. — NÉNOr : Contribution à lélude du pur-
pura
l'étude
dans
des
la fièvre
typhoïde. —
manifestations
Grérasimorr: Contributionà
pyoseplicémiques
consécutives
cancer. — Mansion : Syphilis el tuberculose. — DoumaNorr
au
: Con-
tribution à Vélude de la pneumonie pendant la grossesse. —
Kovarcnorr: La tuberculose pulmonaire dans les armées. —
GenriL: De la peste en Lorraine. — AvraNorr: Contribution à
l'étude des affections nerveuses chroniques consécutives aux in-
toæications aiguës. — Vircer : Le sérum gélatiné en injections
sous-cutanées, dans le traitement des maladies à forme hémorrhagique et des anévrismes de l'aorte. — Jacquor: De l’obstruction
du duodenum.
COMPTES
RENDUS.
135
M. ZILGIEN, agrégé.
15 Observations de pneumothoraæ. {Thèse du Dr DesraRDiNs.)
20 Observation d'oblitération de la veine morte. (Thèse du
Dr FRÉLIER.)
M. FrœLicn,
10 Du trailement orthopédique
agrégé.
de la coæalgie infantile. (Revue
médicale de l'Est, 15 avril 4900.)
2 Enfant opéré avec succès de spina bifida. (Revue médic. de
PEst, 45 janvier 1900.)
30 Hernic propéritonéale étranglée,
(Revue médicale de l'Est, 1er mai 1900.)
sans lumeur
extérieure.
40 Enfant opéré de picd-bot double par le redressement manuel
méthodique. (Revue médicale de PEst, 4er juillet 1900.)
50 Ostéoclasie
pour
genu
valgum
double;
instruments
el ap
pareils nouvèaux. (Revue médicalede l'Est, 4er février 1900.)
60 Contribution
à l'étude du coma vara des adolescents (avec
planches). (Revue d'orthopédie, 4er novembre
1900.)
To Traitement du mal de Pot. (Congrès intern. de médecine. —
Revue d’orthopédie, 4er novembre 1900.)
& Un cas d’éléphanltiasis congénital (avec planches). — Revue
d’orthopédie, 1% mars 4900.)
9 Un cas d'absence congénitale du péroné
(Gazette hebd, de médecine et chirurgie, 4900.)
(avec
planches).
—
100 Traitement de la luxation congénitale de la hanche. (Gong.
internat. de méd., section de chirurgie infantile, 4900 )
io Une erreur d'interprétation des radiographies
dans
le
traitement de la luxation congénitale de la hanche (avec planch.}.
— Soc. de pédiatrie de Paris, 1900.)
1% Un cas de coxa vara des adolescents. (Revue médic. de l'Est,
4er août 4900.)
Thèses du service d’orlhopédie. — G. KESkINEFF : De l’éléphantrasis congénilal. — D. Dimrrrorr: De l’absence congénitale du
péroné. — ETIENNE: Trailement ambulaloire de la comalgie infantile.
M. ScxuxL, agrégé libre.
1o Quelques réflexions
à propos de deux Cas de
ruplure spon-
tanée de l'utérus et de leur traitement chirurgical. (En collabor.
avec M. le professeur Waiss, — Annales de gynécologie, avril 1900.)
20
Hemorrhagie
intra-amniotique
due
au
décollement
du
placenta normalement inséré. (Revue méd, de l'Est, 1900, p. 289.)
‘
136
FACULTÉ
M
DE MÉDECINE.
P. JACQUES,
agrégé.
4 Un cas d'anosmie complète. (Revue hebdom.
de laryngologie,
n° 49, 20e année, 9 décembre 1899.)
20 Traumatisme grave de la paroi orbilaire interne: sinusile
sphénoïidale séreuse secondaire; opéralion ct guérison. (Gazette
des hôpitaux, 12 décembre 1899. — En collabor. avec le Dr WiLHeLm.)
30 Des progrès récents réalisés dans le diagnostic et le traite-
ment des maladies des cavilés annees des fosses nasales (Revue
méd. de l'Est, t. xxx1r, n0 4, 45 février 4900.)
4o Contribution à l'étude des Kystes dentaires du maxillaire
supérieur; leurs rapports avec le sinus maxillaire; leur traile-
ment. (Revue hebd
de laryngol, 21e année,
no 11,17 mars 1900
—
En collab. avec le D' MICHEL.)
5° Causes el mécanismes de la surdité. (Gonférence à la réunion
biologique de la Société des sciences de Nancy, 4 mai 4900.)
60 Les épistaæis el leur traitement. (Revue méd. de
n° 18. 4er juillet 4900. — En collabor. avec M. JRANDELIZE )
l'Est,
70 De la fine innervalion de la membrane du tympan. (Comm.
au Congrès internat. de médec., section d'otologie, Paris, août 1900.)
8& Un cas de Leptoméningite suppurée d’origine olique. (Revue
méd. de l'Est, noS 19 et 94, 1er octobre et 4er novembre 1900, — En
collaboration avec M. PERRIN.)
96 Diverses présentations à la Société de médecine de Nancy.
Travaux de la clinique de laryngologie: M. BERTEMÉS, assistant
libre : Étude anatomotopographique du sinus sphénoïdal, thèse
de doctorat. — Polypes muqueuæ et épilhélioma des fosses nasales.
(Revue hebdom. de laryngol, 2° année, n° 17, 45 sept. 1900.)
M. LAMBERT, agrégé,
1° Lutte contre la mort du cœur, (Comm, à la Réunion biolog.,
avril 4900.)
-
9 Action des inhatations de chloroforme sur la teneur du
sang en sucre. (En collabor. avec M. le prof. GARNIER. — Journal de
physiologie et de pathologie générale, 4900.)
M. P. Bouin, agrégé.
45 À propos du noyau
de la cellule de Sertoli. Phénomènes
de division amitosique par clivage et nucléodiérèse dans certaines conditions pathologiques. (Bibl. anatomique, fase. 5, 1899,
t. VI.)
20 À propos du follicule de de Graaf des Mammifères. Fol-
licules
polyovulaires.
Mitoses
de
maturation
prématurées,
COMPTES
RENDUS.
137
(En collabor. avec M. À. BouIN. — Comptes rendus de La Soc. de biologie, no 2, 13 janvier 4900.)
3 Aléérations du tube séminifère
au
|
de l’alcootisme
cours
expérimental chez le rat blanc. (En collab. avec M. Ch. GARNIER.
— Compte rendu de la Soc. de biologie, n° 2, 43 janvier 1900.)
4 Artésie des follicules de de Graaf et formation de faux
corps jaunes. (Bibl. anat , fase. G, 4899, t. vir.)
50 Sur la différenciation de cils vibratiles sur les cellules de
la granulosa dans les follicules ovariens kystiques. (En collab.
avec M.
À. Prenant.
Bulletin de la Soc. des Sciences de Nancy,
et de
la Réunion biolog , 1900.)
60 Mitoses spermatagénésiques dans le testicule de Lithobius
forfcatus.
Études
sur les variations
de la caryocinèse.
(Comm. faite au Congrès intern, de méd., sect, d’hystologie et embryol.,
août 1900.)
70 Fonction sécrétoire de l’épithélium tubaire chez le cobaye.
(En collab, avec M. Limon. — Comptes rendus de la Soc. de biologie,
novembre 4900.)
80 Collaboration à l’« Année biologique », publiée sous la direction
de M. Yves DNELAGE.
(Analyses pour
le tome iv.)
M. ANDRÉ, agrégé.
io Grenouillette
40 janvier 4900.)
90 Ouverture
à la Soc,
bilatérale
intermittente.
(Bulletin
de l'épaule par un emplätre caustique.
de médecine de Nancy, 13 décembre 1899.)
médical,
(Comm.
8° Tarsectomie postérieure pour tuberculose tibio-tarsienne.
(Comm. à la Soc, de médecine, 24 janvier 1900.)
& Lithiase biliaire et cholécystostomie. Fislule persistante
cholécystectomie secondaire. (Commun. à la Société de médecine,
9 mai 1900.)
5° Calcul du rein. Pyonéphrose.
Soc. de médecine, 25 juillet 1900.)
Go Actinomycose cervico-faciate.
24 octobre 1900.)
M. Ancez,
Néphrotomie.
(Comm.
à la
(Comm. à la Soc, de médecine,
chef de laboratoire
d'anatomie.
lo Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté
de médecine de Nancy. (Semestre d'hiver 1899-1900. — Bibliographie anatomique, t. vint, fase. 1.)
% Recherches
sur le développement
des glandes cutanées
Batraciens. (Comptes rendus de la Soc. de biologie.)
des
138
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
M. À. FRUHINSHOLZ, aide de clinique.
Un cas de hernie
diaphargmatique
avec autopsie.
En collabo-
ration avec le docteur Ch. GARNIER, — (Revue médicale de l'Est, 1900.)
M. Gross, aide de clinique.
40 Deux observations de brülures par la Radiographie (en
collaboration avec M. le professeur agrégé FÉVRIER). (Gommunication
au XIIe congrès de chirurgie, octobre 1899, et Archives provinciales de
chirurgie, 4er mars 1900 )
2 Des communications
appendiculo-intestinales
dans l'ap-
pendicite. (Gazette hebdomadaire, 26 novembre 1898.)
30
Fracture
de
la
malléole
tibiale,
avec
cherauchement,
simulant une luxation du pied en dedans. — (Société
cine de Nancy, 27 décembre 1899, et Revue médicale
4er mars 1900.)
la
4
.
Trois observations d'ablation de cancer
voie périnéale (procédé de M. Quenu). —
de médede l'Est,
du Rectum par
(Bulletin médical,
3 mars 1900,)
M. L. Maizrarp, chef des travaux chimiques.
10 Sur une fibrine cristallisée (%e note). —
l'Académie des sciences, 22 janvier 1900.)
20 Variété cristalline de la fibrine du
Comptes rendus de
sang.
—
(Bull.
de la
Soc. des Sciences et de la Réunion Biolog., Nancy, avril-mai 1900.)
80 Dosage
Paris, t. xx,
colorimétrique
du
vanadiusn.
n° 12, p. 559, 20 juin 1900.)
= (Bu,
Soc. Chim.,
M. G. MicueL, Chef de clinique chirurgicale.
4
Tuberculose
pseudo-lymphadénique
et
lymphadénome.
(Communication à la Soc. de médecine de Nancy, 10 janvier
Présentation de pièces.)
1900. —
20 De la tuberculose pseudo- Lymphadépique (avec une figure),
— En collaboration avec le D' Hocxe. — Revue médic. de l'Est, 1900.
30 Kystes du maxillaire supérieur, rapports avec le sinusmasillaire. Traitement, — (En collaboration avec le Dr Jacques.
— Revue de Moure, 1900).
& Principes généraux de ta chirurgie du cœur. (Conférence à
la Réunion biologique.)
50 Du Pincement latéral de l'Tntestin. (Présentation de pièces,
—
Soc. de méd , 24 mars 1900.)
60 Deux Tumeurs du pied, (Présentat. de pièces.
24 janvier 1900.)
Soc.
de méd.,
COMPTES
RENDUS.
139
T De l'emploi du Sérum gelatiné comme
(Gonfér. à la Réun. hiol.\.
80 De l'embodie pulmonaire,
après
hémostatique local.
les opérations pour
êu-
meurs fivreuses de l'utérus, surtout après l'Hystérectomie.
(Rev. de Gynécol. et de chirurg. abdominale, juillet-août 1900 (nc 4).
9e Appendicite et suppuration des Kystes de l'ovaire. (Bull.
méd. de Paris).
100 Sufure de la rotule par le procéde
(Comm. à la Soc. de méd., 27 juin 1900).
116 Evidement
de la partie supérieure
de Wallas, de Lyon.
du
Hbia, ostéoplastie
directe, procédé de Oltier. (Comm. à la Soc. de méd., 25 juillet
1900).
|
120 Un cas d'Hémimétie. (Présentat. de radiographies. — Soc, de
méd., 25 juillet 4900)
48° Sarecome de l'astragale. Considérations sur les sarcoines
des os du Tarse. (Rev. d'orthop., 1% novembre 1900.)
440 Rupture
tération
sous cutanée directe de l'artère humérale, obli-
consécutive,
Hôpitaux de Paris.)
guérison
sans
gangrène.
(Gazette
|
des
M. PERRIN, aide de clinique.
Un cas de leptomeningite suppurée d'origine otfique. —
(Revue médicale de V'Est, 1er octobre et fer novembre 4900, en collaboration avec M. le professeur agrégé JACQUES.)
M. WEBER,
prosecteur.
Recherches sur les premiers développements du cerveau antérieur chez les oiseaux. (Comptes Rendus du XITIS congrès
international de médecine et Archives d'anatomie microscopique, t. TE.)
RAPPORT
DE
M. BICHAT, Doyen de la Faculté des Sciences
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
MONSIEUR
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J’ai l'honneur de vous adresser mon rapport annuel
sur le fonctionnement de la Faculté des Sciences pendant
l’année scolaire 1899-1900.
Personnel. —— La chaire de Chimie organique de la
Faculté des Sciences, devenue vacante par suite du départ
de M. Haller, nommé Professeur honoraire, a été transformée, sur la proposition de la Facuité et du Conseil de
PUniversité, en chaire de Chimie physique. C’est la première fois qu'une chaire porte ce nom en France; elle
correspond à un enseignement dont l'importance, long-
temps méconnue dans notre pays, bien qu'il y ait pris
naissance, est considérable, soit qu'on se place au point
de vue de la Chimie pure, soit qu'on considère ses applications. Cette chaire revenait de droit à celui de nos
collègues qui, depuis 1890, consacrait trois conférences
. par semaine à l’enseignement de la Chimie physique,
avec une science, un dévouement et un désintéressement
absolus. Aussi, avons-nous enregistré avec le plus grand
142
plaisir
FACULTÉ DES SCIENCES.
la
nomination
M. P.-Th.
Muller,
questions
de
comme
Professeur
dont la compétence
Chimie
physique
titulaire
de
en ce qui touche les
est incontestable,
et qui
jouit de l’estime et de la confiance de ses anciens maitres,
de ses collègues et de ses élèves.
Le cours de chimie organique a été confié à M. Bouveault, qui était auparavant maître de conférences à la
Faculté des
Sciences
de l'Université
de
Lille,
Depuis
1886, date à laquelle il est entré dans l’enseignement,
M. Bouveault s’est exclusivement occupé de chimie organique dans ses recherches qui embrassent des matières
très diverses dans cette branche de la Science. Pour
apprécier la valeur de ses études, il suffira de rappeler
qu’elles ont valu à leur auteur une partie du prix Jecker
en 1896.
Nous connaissions les beaux travaux de
M. Bouveault
et sa réputation de professeur
était par-
venue jusqu'à nous. Aussi avons-nous été très heureux
de le voir accepter le poste qui lui était offert à Nancy.
Désirant lui témoigner l'estime qu’elle a pour ses travaux, la Faculté l’a proposé pour le titre de professeur
adjoint, qui lui à été conféré par décret du 24 février 1900.
À la même date, M. Saint-Remy, maitre de conférences
de zoologie, à été également nommé professeur adjoint
sur ia proposition de la Faculté, qui a été unanime
pour
désirer que cette récompense fût accordée à l’un de ses
maitres les meilleurs et les plus dévoués,
Grâce à une généreuse subvention du Couseil muni-
cipal de la
ville de Nancy,
Conférences a pu être créée
une nouvelle
à la Faculté
maîtrise
de
des Sciences.
Cette création a pour but de fonder d’une façon définitive
l’enseignement de la chimie appliquée
à la teinture
et à
l'impression, Le titulaire de ce nouveau poste est un de
nos anciens élèves, M. Guyot, docteur ès-sciences qui,
depuis quelques années, s’est livré d’une façon spéciale
à l’étude de cette branche si importante de la Science,
COMPTES
RENDUS.
143
Distinclions honorifiques. — En même temps que
PUniversité de Nancy remportait un Grand-Prix à P'Exposition universelle de 1900, la Faculté
des
Sciences
a été,
de la part des jurys, l’objet de hautes distinctions qu'elle
a été heureuse et fière d'enregistrer.
L'Institut chimique a obtenu un Grand-Prix et l'Ecole
de Brasserie deux Médailles d’or: l’une pour la brasserie
et l’autre pour l’enseignement technique.
Nous devons reporter tout l’honneur de ces récompenses
aux maîtres dévonés qui ont contribué à créer et à développer ces deux institutions. C’est à leur labeur souvent
ingrat et à leur désintéressement absolu que nous devons
les récompenses flatteuses qui nous ont été accordées,
Sur la proposition faite à l'unanimité par sa Commission spéciale, l'Académie des Sciences a décerné l’un de
ses prix les plus importants et les plus enviés, le prix
Lacaze, à notre excellent collègue, M. Biondlot, Elle a
voulu récompenser ainsi ses nombreux et beaux travaux,
notamment ceux qui sont relatifs à la détermination de
la vitesse de propagation d’une perturbation électrique
et des ondes électromagnétiques dans les différents milieux. Nous, qui avons suivi ses travaux et qui sommes
chaque jour émerveillés par l'étendue de son savoir et
par l'extrême originalité de son esprit, nous avons ap-
plaudi de tout cœur
à la récompense bien
méritée que
l'Académie lui a décernée. Nul n’était plus digne que lui
de l'obtenir.
MM. Bouveault et Cuénot ont été nommés officiers de
l’Instruction publique, et MM. Guyot, Delatour et Richard
ont obtenu les palmes académiques.
Laboratoires. — Nous avons terminé cette année la
construction des bâtiments destinés à la Chimie physique,
à l’électrochimie et à l’électrotechnique. Les nouveaux
laboratoires sont bien outillés; ils ont pu être mis à la
disposition des élèves dès la rentrée de l'année scolaire
144
FACULTÉ
1900-1901.
Toute
cette
DES
SCIENCES.
installation
nouvelle
faite, en très grande partie, grâce aux
a pu être
généreuses
sub-
ventions qui nous ont été fournies par les industriels de
la région, auxquels nous témoignons, une fois de plus,
toute notre reconnaissance. Nous avons ainsi complété
notre École de Chimie, vers laquelle ont convergé presque
tous nos efforts depuis une dizaine d’années.
Nous avons la satisfaction de constater que cette École,
qui compte aujourd’hui plus de cent élèves, a atteint
rapidement, grâce à sa bonne organisation, à la valeur
et au dévouement de ses maîtres, un degré de prospérité
que bien peu soupçonnaient, lors de ses modestes débuts,
en 1889. On peut la citer comme modèle; elle n'a rien
à envier aux laboratoires similaires de l’étranger.
Au point de vue de la Science pure et de ses applications, nous
avons
fait un
nouveau
pas,
cette année,
en
créant un laboratoire spécial destiné à toutes les mesures
électriques de précision. Ce laboratoire est muni d'un
outillage aussi perfectionné que le permet l’état actuel
de la Science.
Nous y avons adjoint une
autre série
de laboratoires
destinés plus spécialement aux opérations
industrielles
relatives aux applications de l'électricité. A côté de l’enseignement théorique donné par les maîtres de la Faculté,
nous avons organisé un enseignement pratique qui à été
confié à un ingénieur électricien. Nous avons créé dans
ce but une véritable petite usine électrique où les élu- :
diants trouveront et manieront les modèles les plus
divers de dynamos et de leurs accessoires.
En instituant ce nouvel enseignement, nous avons
cédé au désir exprimé par les industriels, qui ont fait
d’ailleurs à peu près tous les frais d'installation.
Nous aurons fait ainsi une œuvre utile, à la condition
que notre enseignement technique conserve un
élevé,
qu'il
soit vraiment
supérieur.
caractère
Aussi, avons-nous
COMPTES
RENDUS.
145
imposé à ceux qui veulent le suivre l'obligation de faire
la preuve, soit par les grades universitaires qu’ils pos-
sèdent, soit par les examens qu’ils devront subir, qu'ils
sont pourvus des connaissances en mathématiques et
en physique que l’on ne peut acquérir qu’en suivant des
cours d'enseignement supérieur.
Du côté de la Physique, il ne nous reste plus qu’un
seul désir à exprimer : c’est que le laboratoire actuel soil
transféré à côté des
trois Instituts,
chimique,
électrochi-
mique et électrotechnique, sur les terrains que l'Université .
possède grâce à la libéralité de la ville de Nancy. Tous
les enseignements que l’on donne dans ces Instituts ont
un grand nombre de points communs avec l'enseignement de la physique; ils se prêtent aide mutuellement;
il y a un intérêt de premier ordre à les rassembler sous
le même toit ou sous des toits très voisins.
Je dois enfin signaler une lacune regrettable qui existe
dans l’organisation de nos laboratoires d’histoire naturelle.
Nous n'avons aucun local bien aménagé pour les expériences de cultures expérimentales, ou pour l'élevage des
petits animaux. Or, les recherches de biologie, si intéressantes, ne réclament pas seulement un petit coin de laboratoire et de la lumière, comme les études microscopiques ;
elles exigent la possibilité de faire des élevages de longue
durée, Jusqu’ici,
faute de mieux, on a accumulé
plantes,
cages et aquariums dans la grande salle des travaux pratiques. La gêne qu'ils occasionnent, les déménagements
nécessités par chaque séance de travaux, nous font désirer
vivement la création d'un local spécialement aménagé
pour ce genre de recherches. D'autre part, nous n’avons
aucune salle pour recevoir les collections botaniques autres
que l’herbier, soit qu'il s'agisse des échantillons qu’il est
utile de montrer dans certains cours de physiologie vég'étale, soit qu’il s’agisse des produits intéressants à conserver qui proviennent des cultures expérimentales,
146
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
‘ Enfin, les collections de géologie, qui s’enrichissent
chaque jour, soit par les dons généreux qui nous sont faits,
soit grâce aux échantillons recueillis par le professeur et
ses élèves, ont fini par remplir toute la place dont
nous pouvons disposer. C’est à peine si on peut se mou-
voir au milieu de celles que l’on peut exposer; les autres
sont reléguées dans des caisses remisées elles-mêmes
dans les caves ou dans les greniers. Là encore un
agrandissement est désirable.
Doctorat d'Etat. —
M. Florentin, préparateur
d’'His-
toire naturelle à la Faculté des Sciences, a présenté,
comme thèse de doctorat, une étude sur la faune des
mares salées de Lorraine. Il a cherché d’où viennent les
êtres qui peuplent les lacs salés situés loin de la mer et
quelles sont les modifications qu’ils présentent. Il à
montré, sur une petite échelle, comment a pu se faire
autrefois le peuplement des milieux nouveaux,
aux
dépens d'espèces préexistantes d'une plasticité particu-
Bière, apportant ainsi une contribution d’une rare précision aux théories sur l’origine des espèces.
M. Florentin a été admis au grade avec
la
mention
honorable.
Doctorat d'Université. — Pendant
la dernière année
scolaire, la Faculté à délivré deux diplômes de docteur
de l’Université de Nancy
à deux de ses élèves,
MM. Meyer et Grégoire de Bollemont.
M. Meyer avait pris pour sujet de son travail l’étude
de la résistance électrique du
soufre à l’état liquide ; il
est parvenu à élucider certains points encore insuffisamment éclaircis malgré les recherches de plusieurs physiciens. Les expériences de M. Meyer ont été faites avec
un zèle infatigable et un soin scrupuleux. Plusieurs des
résultats qu'il a obtenus resteront acquis à la science.
COMPTES
RENDUS,
147
Aussi le jury a-t-il été heureux de lui conférer le titre de
Docteur de PUniversité de Nancy avec mention honorable.
M. Grégoire de Bollemont a soumis à Pexamen du jury
un travail sur quelques dérivés oxyméthéniques des
éthers cyanacétiques. Ce travail se rapporte à l'étude des
propriétés que possèdent, dans une molécule organique,
les atomes d'hydrogène qui sont voisins de groupements
négatifs. L'étude chimique
de plusieurs
dérivés
obtenus
a été complétée par l’examen de quelques-unes de leurs
propriétés physiques dans le but de déterminer leur constitution. Les résultats obtenus ont valu à l’auteur de ce
mémoire le titre de Docteur de l’Université de Nancy,
avec la mention honorable.
Agrégation.
des
Sciences
— Au dernier concours
mathématiques,
trois
de l’agrégation
de
nos
élèves,
MM. Parrod, Renaud, Serrier, et un de nos anciens
élèves, M. Cailier, ont été déclarés admissibles. L’un
d'eux, M.
Serrier, a été reçu définitivement
avec le n° 6.
ÉTUDIANTS.
Le nombre
des étudiants de la Faculté des Sciences
pendant l’année scolaire
1899-1900 a été de 314,
partissant de la façon suivante :
se ré-
5 candidats à l’agrégation;
100 candidats aux certificats d'études supérieures;
79 candidats au certificat P. C. N.;
94 élèves de PInstitut chimique ;
21 élèves de l'École de brasserie; :
43 élèves ne suivant que certains cours et w’aspirant à aucun
grade;
Toraz
2 candidats au doctorat d'Université.
: 314.
Parmi
Français.
ces étudiants,
il y avait 27 étrangers
Parmi les 94 élèves de l’Institut chimique,
et 287
44 se sont
148
FACULTÉ DES
présentés aux
certificats
SCIENCES.
d'enseignement
supérieur, de
telle sorte que le nombre total des étudiants candidats à
ces certificats a été de 144.
COLLATION
I. —
DES
GRADES.
Certificats d'études supérieures.
À. —
Session
de novembre
1899.
29 candidats étaient inscrits pour l’obtention de un ou
plusieurs
certificats.
Ces 29 étudiants ont
subi 81 exa-
mens.
28 certificats ont été délivrés, savoir :
2
À
4
8
de calcul différentiel et intégral;
d'analyse supérieure;
de chimie générale;
de géologie;
2 de physique appliquée;
1 de minéralogie; 2 de zoologie;
3 de botanique.
Toraz : 93.
B. — Session de juillet 1900.
73 élèves se sont fait inscrire pour l'obtention d’un ou
plusieurs
certificats;
ces 73 étudiants ont subi 87 exa-
mens.
69 certificats ont été délivrés,
savoir :
2 de calcul différentiel et intégral;
2 de mécanique rationnelle;
3 d'astronomie;
À
de géométrie supérieure;
6 de physique générale;
5 de physique appliquée;
45 de chimie générale;
10 de chimie appliquée;
À de minéralogie;
10 de géologie;
6 de zoologie;
Toraz
:
8 de botanique.
69,
COMPTES
RENDUS.
If. — Diplôme
149
de chimiste,
Le diplôme de chimiste institué par
la Faculté
des
Sciences à été délivré par une commission composée des
professeurs de l’Institut chimique à quinze étudiants ; ce
sont MM. BoicEauU, MAIRE, MENTREL, GRÉGY, CAMPAGNE,
PETIIJEAN, HARTMANN,
ISRAËL,
III,
ROYER,
FERRY,
GRAFFE
BAUER,
BROHM,
VALANCE,
et GODEL.
— Certificat de l’enseignement préparatoire
sciences physiques. chimiques et naturelles.
des
80 candidats se sont présentés; 56 ont été admis au
grade :
a
En
SESSIONS
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a
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3| £
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MENTIONS
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Novembre 1889 ..,.,,,,.,,...
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3
»
167.74 0/0
Juillet 4900 ...,.,.,.,,,.,,,,.
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35
»
»
»
»
174,42 0/0
IV.
—
Baccalauréat.
250 candidats se sont présentés aux divers baccalauréats, dont 132 au baccalauréat classique (lettres-mathématiques); 102 au baccalauréat moderne (lettres-mathématiques) ; 16 au baccalauréat moderne (lettres-sciences).
Les résultats des examens sont donnés
bleaux ci-dessous :
dans les {a-
150
FACULTÉ
DES SCIENCES.
A. — Baccalauréat classique (lettres-mathématiques).
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SESSIONS
ES
Z.
MENTIONS
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25
84
13,8 0.0
|33,39 0/0
[54,250,0
B. — Baccalauréal moderne 2° partie, 2° série
(lettres-sciences).
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SESSIONS
MENTIONS
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Novembre 1899 ..,.,....
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C. — Baccalauréat moderne 2° partie 3° série
(lettres-mathématiques).
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5
55,500/0
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6
4
8 | 47
49
53
6
À
8
37
COMPTES
SERVICE
RENDUS.
151
MÉTÉOROLOGIQUE.
Pour les raisons indiquées dans notre rapport de l’année dernière, aucune modification
n’est à signaler dans
le service météorologique, qui fonctionne toujours avec
la plus louable régularité.
Deux instituteurs, correspondants
météorologique
départementale,
ont
de la Commission
été
récompensés
cette année par M. le Ministre de F’Instruction publique :
MM. CAUFMENT, d'Hussigny, et MARCHAzr, de Pexonne.
PRIX
DÉCERNÉS
PAR
LA
Grâce à la libéralité du Conseil
FACULTÉ,
général
de Meurthe-
et-Moselle, de la Municipalité de Nancy et de la Société
industrielle de l'Est, la Faculté a pu décerner les prix
suivants :
|
1° Prix de licence
MAIRE, CHEVALLIER,
2° Prix
de
: MM.
PAGEL,
MENTREL,
l’enseignement
DEMENGEON,
NAVEL.
des Sciences
chimiques et naturelles : M. MAHAUT.
8° Prix de la Société industrielle de l'Est :
Prix de l'année { M. MARCHAL,
eX-ÆGUO :
M. DrouUxoT.
Prix
de
2
année
: M.
MOLLY,
GUITARD.
Prix de 3° année : M. BoILEAU.
physiques,
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
M. Froquer,
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
4899-1900,
professeur d'analyse :
10 Sur le mouvement d'un fil dans l'espace. (Gomptes rendus de
l’Académie des sciences, 25 juin 1900.)
20 Sur le même sujet. (Gomptes rendus de F Académie des sciences,
9 juillet 1900.)
80 Sur les équations du mouvement d'un fil en coordonnées quelconques. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 9 juillet 1900.)
40 Sur le mouvement d’un fil dans un cas où il présente partout
égale chance à la rupture. (Bulletin de la Société des sciences de
Naney, juin-juillet 1900.)
50 Sur les équations intrinseques du mouvement d’un fil et sur le
calcul de sa tension. (Comptes rendus de l’Académie des sciences,
22 octobre 1900.)
60 Sur l'énergie solaire et son rôle dans l’industrie. (Bulletin de la
Société industrielle de l'Est, année 1899.)
70 Sur la photographie des astres. (Bulletin de la Société lorraine
de photographie, année 1906.)
8o Sur l'éclipse de soleil du 28 mai 1900. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy, mars 1960.)
90 Compte rendu de l'Année 1899-1900 à l’Académie Stanislas.
(Mémoires de l’Académie Stanislas, 1899-1900.)
100 Les sciences mathématiques et astronomiques à l’Académie
Stanislas. (Rapport envoyé pour PExposition.)
io Un article
année 4900.)
bibliographique.
(Revue
générale
des sciences,
M. LaAcOUR, professeur adjoint de mathématiques :
10 Formules elliptiques pour
l'étude
des mouvements de
‘Annales de l’École normale supérieure, juin 4900.)
Poinsot.
do Sur la surface de l'onde el la surface correspondante d'élasticité,
Nouvelles Annales de mathématiques, août 1900.)
154
FACULTÉ
M. Vocr,
Une
DES
SCIENCES.
professeur de mathématiques appliquées :
application
de
mathématiques, 1900.)
la formule
de Stokes.
(Nouvelles
Annales de
M. BrcHar, professeur de physique :
Rapport
sur
les phénomènes
actino-électriques
produits par
les
rayons violets. (Congrès de physique de 1900.) {En collaboration avec
M. SWYNGEDAw.]
M. R. BLONDLOT, professeur de physique :
10 Sur les principes de la mécanique.
philosophie de 4900.)
(Bibliothèque du Congrès de
20 Rapport sur la détermination expérimentale de la vitesse de
propagation des ondulations électromagnétiques. (Gongrès de phy-
sique de 1900.) [En collaboration avec M. G. Gurron.]|
M. PERREAU, maitre de conférences de physique:
19 Sur l'influence des rayons X sur la résistance électrique du
sélénium. (Comptes rendus, décembre 1899.)
20 Collaboration au Journal de Physique. (Analyse d'articles parus
dans le Philosophical magazine.)
30 Éclairage électrique. (Analyses d'articles parus dans le Philosophical magazine.)
M. Gurron, chef des travaux de physique :
Ao Vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le
bitume et le long de fils noyés dans le bitume. (Comptes rendus,
23 avril 1900).
20 Sur la constante
diélectrique
de la glace pour
électro-magnétiques. (Comptes rendus, 93 avril 1900.)
les radiations
3e Rapport sur la détermination expérimentale de la vitesse de
propagation des ondulations électro magnétiques. (Rapport présenté
au congrès de physique.)
M. ARTH,
(En collaboration avec M. BLONDLOT.)
professeur de chimie industrielle,
Gas de transformation rapide de bois en une substance semblable
à un incombustible fossile, (Gomptes rendus, 1900, t. cxxxI, p. 719.)
M. GuNTz, professeur de chimie minérale.
Sur les amalgames de sodium et de potassium. (Comptes rendus,
+. cxxxl, p. 182.) (En collaboration avec M. FÉRÉE.)
COMPTES
RENDUS.
155
M. P.-Tx. MULLER, professeur de chimie physique.
40 Sur le calcul de la valeur exacte de la conductivité moléculaire
Bull. Soc.
chim.,t.
xxtir, p.324.)
2 Sur le coefficient d'association des molécules liquides, et
30 Sur l'association
de l’eau et sa chaleur
spécifique.
(Bull. Soc.
“hiva., t, xxrt, p. 325.)
40 Etudes optiques préliminaires sur les dérivés oximidés. (Bull.
Soc. chim., t. xxtr, p. 610.) (Notices).
50 (En collaboration avec M. HALLER): Sur les réfractions molécuaires, les dispersions moléculaires et le pouvoir rotatoire spécifique
le quelques alcoylcamphres. (Comptes rendus, t. cxxix, p. 1005.)
60 Sur les volumes moléculaires de quelques dérivés du camphre.
En collaboration avec M. HaLLer). (Comptes rendus, t. cxxx, p. 221.)
70 Collaboration à « l’Éclairage électrique ». (Comptes rendus de
ravaux d’électro-chimie, t. xxt, p. 456-466; t. xxrtr, p. 409-120.)
M. Perir, professeur de chimie agricole.
45 Sur les dextrines de saccharification. (Comptes rendus,
0 août 1900.)
20 Sur les matières azotées du malt. (Comptes rendus, 30 juillet.)
En collaboration avec M. LABOURASSE.)
30 Même sujet. (Comptes rendus, 6 août 4900.) (En collaboration
vec M. LABOURASSE.)
4 Bulletin no 2 de
‘M, Moxaz et RAUX.)
l'École
de
Brasserie.
‘
(En collaboration
avec
M. BouvrAuLrT, professeur adjoint de chimie.
40 Sur
. 1018.)
la formule
20 Synthèse
de
de
dérivés
constitution
du
du
cyclopentane
éthyle. (Bull, t. xxt, p. 1019.)
80 Sur l’acide à diméthylisocrotonique
camphre.
au
moyen
(Bull,
de
t,
xx,
l’adipate
(2 diméthythuténoïque 3).
jull., t, xxt, p. 4062.)
40 Synthèse totale de la phorone de l'acide camphorique. (Gomptes
ndus, t. xxx, p. 415.)
5e Synthèse de dérivés du cyclopentane à Pacide de l’adipate
éthyle Il, synthèse totale de la phorone du camphre. (Bull, t. xxH7r,
460.)
Go Rhodinol et citronnellol. (Bull., t. xxx, p. 458.) Sur la transrmation du rhodinol en menthone. (Bull., t, xxu1, p. 463.)
T Sur l'anhydride ethyloæalique. (Bull., t. xxut, p. 509.)
80 Action de l'acide nitrique fumant sur le cumphène.
XXIIL,
p. 590.)
(Bull.
156
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
90 Procédé de synthèse d'homologques supérieurs de l’éther acétylacétique et de l'acétylacétone. (Gomptes rendus, t. cxxxt, p. 45.)
100 Sur la nitration directe dans la série grasse. (Comptes rendus,
t. oxxxt, p. 687.) (En collaboration avec M. Wan.)
110 Action de l’hexaméthylène tétramine sur les éthers des acides
chlor et bromacétiques (Bull., t, xxrr, p. 660.) (En collaboration avec
M. Locquin.)
M. MinGuin,
lo Délermination
maître de conférences :
cristallographique de Panilidométhènecyanacé-
tate d'Éthyle. (Thèse d'Université, Grégoire de Bollemont, juillet 4900).
20 Dédoublement du benzal-camphre racémique. Isomorphisme des
deux composants actifs. (Gomptes rendus, t. oxxx, p. 510.)
30 Action de l’acide bromhydrique sur le benzylidène-camphre
droit. Benzyl-camphre monobromé. Acides benzylidène campholique
et phényloæy campholique droits. (Comptes rendus, t. oxxx, p. 1861.)
[En collaboration avec M. HaLLeR.]
M. Guyor, maitre de conférences de chimie :
Étude sur la tautomerie de l'acide benzoylbenzoïque. (Comptes
rendus, t. cxxix, p. 1218.) [En collaboration avec M. HaLcER.]
M. FÉRÉE, chef des travaux :
Sur les amalgames de sodium el de potassium.
t. oxxx1, p. 182.) [En collaboration avec M. GüunTz.]
(Gomptes
rendus,
M. GRÉGOIRE DE BOLLEMONT, préparateur de chimie:
Etude de quelques dérivés oxyméthéniques deséthers cyanacétiques.
(Thèse de doctorat d'Université soutenue à Nancy le 16 juillet 1900.)
M. TnouLer, professeur de minéralogie :
1o Sur une expérience relative aux courants sous-marins. (Gomptes
rendus de l’Académie des sciences, t. exxix, p. 891, 27 novembre 1899.)
2% Évaluation approchée de la dénudation du terrain crétacé des
côtes normandes. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CXxIx,
p. 1043, 11 décembre 1899.)
80 Les grands sondages
océaniques.
(Revue
des
Deux
Mondes,
t. cuvin, pp. 202-218, 1er mars 1900.)
46 À propos de télégraphie sous-marine. (Yacht, journal de a
marine, 49 mai 1900, p. 229.)
5o Les cycles de transformation de la matière dans l'Océan. (Revue
maritime, t. cizv, p. 37, avril 14900.)
60 Étude de lithologie sous-marine dans l'Iroise. (Comptes rendus
de l’Académie des sciences, t. oxxx, p. 1420, 21 mai 4900.)
79 Fixation des argiles en suspension dans l’eau par les corps po-
COMPTES
reux.
(Gomptes
rendus
44 juin 4900.)
RENDUS.
de l’Académie
,
157
des sciences,
t. oxxx, p. 1639,
80 Analyse mécanique des sols sous-marins. (Annales des Mines,
avril 4900.)
9o Les phénomèmes volcaniques dans leurs rapports avec l'océanographie. (Revue maritime, t. oxzvi, pp. 35-69, juillet 4900.)
400 Fixation par les corps poreux de l'argile en suspension dans
l’eau. (Gomptes rendus de l’Académie
bre 4900.)
|
des sciences, t cxxxr, 15 octo-
419 Publication des feuilles 1, IT, IIT, IV, VIT de l’attas de lithologie sous-marine des côtes de France. (Ghallamel, éditeur, Paris.)
M. À, CHEVALLIER, préparateur de minéralogie :
Forme cristalline de la tétraphénylpyrrolone. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy, 1900.)
M. Guénor, professeur de zoologie :
40 La fonction excrétrice du foie
tique d’un travail de Biedermann
expérimentale,
t. vn, notes et revue.)
des
Gastropodes
et Moritz.
Pulmonés,
cri
[Archives de zoologie
20 Sur la détermination du sexe chez les animaux. (Bulletin scien-
tifique France et Belgique, t. xxxir.)
35 La distribution des seres dans les pontes de pigeons (Comptes
rendus, t. Gxxxr, n0 49.)
& Présentation d'une poule à plumage de coq. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy, t. 1, fase. &.)
50 Le Puceron lanigère du pommier. (Office agricole de la Stat'on
agronomique de Naney, n°0 2, février 4900.)
60 Les Fourmis, conférence faite à la Ligue de l’enseignement.
(Progrès de l'Est, 11 mars 4906.)
70 Analyses criliques des thèses de doctorat et d'ouvrages scientifiques. (Revue générale des sciences, 102 année, no 21; {1e année,
nes 3, 14, 20.)
M. Sar-Renmy, professeur-adjoint de zoologie:
19 Sur le développement embryonnaire des Cestodes. (Gomptes
rendus de l’Académie des sciences, t. Oxxx.)
20 Recherches sur le développement embryonnaire dans le genre
Anoplocephala. (Archive de Parasitologis, t. in, 4 pl. double.)
30 Collaboration (analyses critiques) à l'Année biologique. (T. 1v.)
. M. HecuT, chef des travaux d'histoire naturelle :
Collaboration
{analyses critiques) à l’Année biologique.
(FE, 1v.)
158
FACULTÉ DES SCIENCES.
M. Bouin, préparateur de zoologie:
4° 4 propos du follicule de de Graaf des mammifères. Follicules
polyovulaires. Mitoses de maturation prématurées. (Comptes rendus
des séances de la Société de biologie, séance du 13 janvier 1900.) [En
collaboration avec M. P. Boux.]
2 Origine des corps adipeux chez Rana temporaria (L.) {Bibliographie anatomique, année 1899, fasc, 6.]
80 Expulsion d'ovules primordiaux chez les tétards de grenouille
rousse. (Bibliographie anatomique, année 1900, fasc. 1.)
|
&
Ébauche
génitale
primordiale
chez
Rana
temporaria (L.).
{Bibliographie anatomique, année 1900, fasc. 2.)
5o Histogenèse de la glande génitale femelle chez Rana temporaria
(L.). (Archives de biologie, t. xvi, pp. 201-832, 4 pl.) (Thèse de doc-
torat d’État.)
6° Collaboration (analyses critiques) à l’Année biologique. (T, 1v.)
M. FLORENTIN, préparateur d'histoire naturelle.
Etudes sur la faune des mares salées de Lorraine. (Thèse de doc-
torat d'Etat. — Annales des sciences naturelles, 8° série, t. x.)
M. Gain, maître de conférences de botanique.
1° Expériences sur la valeur
des graines
floraison. (Office agricole, ne 2, 1900, p. 42.)
issues
d’une
deuxième
2 Sur la vulgarisation des connaissances agricoles dans les campagnés. (Rapport au Congrès international de l'enseignement agricole,
44 juin 1900.)
30 Sur les embryons du blé et de l'orge pharaoniques.
rendus Académ. des sciences, Paris, 41 juin 1900.)
4 Sur la tricotylie et l'anatomie des plantules
(Comptes
de Phaseolus trico-
tylés. (Revue générale de botanique, t, x1x, p. 369, 4900. 1 br. 95 p.,
avec figures dans le texte et planches.)
5° Sur les graines de l'époque mérovingienne. (Gongrès de l'A. F.
A. S., Paris, 1900, t. 1.)
6° La sélection des graines. (Office agricole, n° 8, p. 45, 1900.)
7° Les Universités
et l'enseignement
supérieur
de
l’agriculture.
(Gongrès international de l’agriculture (5 juillet 1900) et Congrès international
de l’enseignement
agricole. —
Revue
générale
pures et appliquées, t. xx, n° 46, p. 964-76. 1900.)
8
Analyses
critiques
d'ouvrages
scientifiques.
des
sciences
(Revue
générale
des sciences, t, x, n0 21, p. 833; — t, xt, n0 5, p. 256, no 9, p. 651.).
M. R. MAIRE, préparateur de botanique.
1° Sur les phénomènes cytolngiques précédant et accompagnant la
formation de la téleutospore chez le Puccinia liliacearum Duby.
(Compte rendu, 20 novembre 1899.)
-
COMPTES
RENDÜS.
159
20 Plantes rares ou nouvelles pour la région de Gray. (Bull. Soc.
grayloise d'émulation, 1899.)
3 Un parasite d'Encelia tomentosa Walp. (Bulletin acad. internat.
de géographie botanique, 1er février 1900.)
.
4 Quelques Urédinées et Ustilaginées nouvelles ou peu connues.
(Bulletin de la Soc. mycologique, 31 mars 4900.)
5° Sobre una nueva Uredinea Chilena. (Revista Chilena de historia
natural, Valparaiso, 1v, 4er avril 4900.)
6° L'évolution nucléaire
nique, 1900.)
chez
les Endophyllum.
(Journal
de bota-
T° Sur la cytologie des Hyménomyrcètes. (Comptesrendus, 9 juil. 1900.)
8 Sur un nouveau Botryosporium. (Note préliminaire. — Bull. de
la Soc, des sciences de Nancy, juin-juillet 1900.)
90 Contributions à l'étude de la flore de la Haute-Saône. (Fascicule 1v. — Bull. de la Soc. grayloise d’émulation, 1900.)
40° Une excursion au Hoheneck. (Revue d'Alsace, 1900.)
41° Amand Gasser (1832-1899). Notice biographique. (Bulletin de la
Soc. grayloise d'émulation, 4900.)
120 Quelques excursions mycologiques dans la Haute-Saône. (Bull.
de la Soc. grayloise d’émulation, 1900.)
M.
NIckLÈS,
professeur
adjoint.
4 Excursion du 18 août 1898 à Varangéville et à Saulœures.
(Bull, de la Soc. belge de géologie, et paléontologie et d’hydrologie,
t. xItr, 1899.)
2 Note sur la vallée de la Sorgues. (Feuille de Saint-Affrique.) (Bull.
de la Carte géologique de France, mai 4900. — Ministère des Travaux
publics.)
80 Sur un aptychus de Sonninia du bajocien
Nancy. (Bulletin de la Soc. des sciences de Nancy.)
des
environs
de
M. AUTHELIN, préparateur de géologie.
1° Terrains secondaires. (Feuille de Saint-Affrique.) (Bull. des services
de la Carte géologique de France et des topog. souterraines, mai 1900.)
90 Sur le calcaire ocreuæ. In Nicklès (Excursions du 40 août.
soc. belge de géologie, t. x1I1, 1899.)
30 Sur le Toarcien des environs de Nancy. Ibid.
Bull,
M. Mirvor, chargé d’un cours complémentaire de météorologie.
4° Répartition
des pluies
dans
le
département
de
Moselle. (Bull. de la Commission météorologique, 1899.)
Meurthe-et-
90 Chronique du Bulletin de la Soc. de géographie de l'Est,
RAPPORT
DE
M. KRANTZ,
Doyen de la Faculté des Lettres
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
SCOLAIRE
MONSIEUR LE RECTEUR,
DE LA FACULTÉ
1859-1900
MESSIEURS,
Notre personnel a subi des modifications
qui ont été
pour la Faculté un mélange de joie, de regrets et, au
dernier moment, de tristesse profonde.
Nous avons eu d’abord le contentement de voir nous
revenir un collègue des plus anciens, que son état de
santé avait forcé de demander un congé d’un an:
M, Etenne, docteur ès-lettres, professeur au Lycée,
chargé depuis plus de quinze ans. de deux conférences
complémentaires d’ancien français, a pu reprendre ses
lecons, heureusement guéri d'une longue maladie éner-
giquement supportée. Son robuste tempérament et sa
force morale ont triomphé de cette douloureuse épreuve
qui n’a rien enlevé à notre excellent auxiliaire de son
entrain tii de sa vaillance professionnels.
M. Etienne avait été suppléé par M. Harmand, comme
lui docteur ès-lettres et professeur au Lycée. Cet intérim
a laissé aux étudiants aussi bien qu’au titulaire de la
chaire de littérature française une impression très favorable, avec le vif regret de le voir finir. Pourquoi
faut-il
que nous ne puissions nous réjouir du retour de
M. Etienne sans avoir à déplorer, par un fâcheux contre-
coup, le départ de M. Harmand? Rien ne serait si simple
162
FACULTÉ
DES LETTRES.
pourtant ni si avantageux que de les garder tous deux,
si PEtat, ou, à son défaut, l'Université nous en donnait
le moyen; et certes il y a place pour tous deux, depuis
longtemps et largement, dans l’enseignement du fran-
çais à la Faculté de Nancy.
Par un arrêté ministériel
de
la fin de septembre,
nous perdons M. Baldensperger, que son talent et son
mérite ont désigné au choix du ministre pour un poste
meilleur. Notre jeune maître de conférences a été appelé
à l’Université de Lyon pour y recueillir la succession de
M. Texte, prématurément enlevé par la mort; il y est
chargé du cours de littératures modernes comparées,
pour lequel il s'était spécialement préparé, signalé et
mis hors de pair. La valeur de ses thèses de doctorat,
le succès de sa soutenance en Sorbonne, la distinction
de son enseignement public à Nancy lui ont créé bien
vite des droits à un avancement que nous avons eu le
regret de ne pouvoir pas lui offrir sur place; et, je puis
bien le dire, c’est avec un sentiment de déception attristée
que ses collègues, et surtout ceux de ses collègues qui
furent ses maîtres, ont dû laisser partir cet ancien élève
d'élite et de prédilection, dont ils avaient jalousement
souhaité la collaboration magistrale et favorisé les débuts
dans la carrière.
Mais
je
m’empresse d'ajouter que ce
premier mouvement d’égoïsme légitime n’a pas duré.
Heureux sans réserve de la promotion de M. Baldens-
perger, nous sommes fiers aussi que l’Université de Lyon
ait dû emprunter à celle de Nancy le successeur du
maître renommé qu'elle a perdu.
M. Baldensperger est remplacé par M. Bahon,
ancien
élève de l’École Normale supérieure et ancien pension-
naire de l’Institut Thiers. En outre de ces titres, qui sont
autant de garanties, M, Bahon s'était signalé au choix
du ministre par une suppléance à l’École Normale, dans
la chaire de M. Andler, Le succès à l'agrégation de la
COMPTES
RENDUS.
163
section normalienne d'allemand
fut remarquable
et
consacra la valeur de M, Bahon. N’ayant pas été consultée
sur
le
choix
du
successeur
de
M.
Baldensperger,
la
Faculté ne peut que se féliciter de ce qu’il lui paraisse
avoir été si bien choisi.
Je venais d'écrire sur notre collègue Couve des lignes
d'espérance et d’affectueux encouragement destinées à
être lues par lui dans sa retraite de Leysin, quand le
1°" novembre, à huit heures du soir, une dépêche en deuil
vint m'apprendre soudain qu'il les fallait effacer et qu’il ne
les lirait pas. Louis Couve avait succombé la veille, 31
octobre, à la maladie qui le retenait éloigné de la Faculté
depuis plus d’un an. Bien qu’avertis de la gravité de son
mal, presque toujours inexorable, nous ne pouvions pas
croire la fin si proche, et nous en ressentimes comme
Pémotion cruelle d’un malheur imprévu. Si l'espoir que
nous voulions garder ne pouvait être au fond que le désir
ardent d’un long sursis, pourtant quel revirement sau-
veur n'était-il pas permis d’attendre encore de la jeunesse
de notre cher malade qui n’avait pas trente-quatre ans,
de l'efficacité bienfaisante du ciel de Naples d’abord
essayée, puis d’une cure méthodique et scrupuleuse à
Leysin, des soins dévoués d'une épouse au courage
admirable, enfin de cette foi volontaire dans la guérison
qui animait Couve, et de cette force de résistance qu’il
puisait, selon l’expression d’une de ses lettres, dans
« le devoir de vivre » pour sa récente famille? Mais la
mort, hélas! fut la plus forte: nous ne pouvons plus que
le pleurer, le louer et garder sa mémoire.
Ce fut le 12 décembre 1894 qu'un arrêté ministériel
restitua à la Faculté de Nancy une maitrise de conférences de langue et de littérature grecques et l’attribua à
M. Louis Couve, ancien élève de l’École Normale supérieure, agrégé des Lettres, ancien membre de l’École
française d'Athènes. Il avait été, en Grèce, l’un des colla-
164
FACULTÉ
DES
LETTRES.
borateurs préférés de M. Homolle pour les fameuses
fouilles de Délos, et il nous arrivait précédé de la réputa-
tion précoce
d'un
chercheur
habile et heureux,
d’un
archéologue érudit, au goût délicat, savant et artiste
tout ensemble. Pour qu'on prenne une juste idée de la
figure qu'il fit à Athènes, de ses recherches, de ses travaux personnels, des mémoires envoyés à l’Institut, des
articles écrits par lui pour des revues et des recueils,
de ses voyages d'exploration laborieux toujours et périlleux souvent, je ne saurais mieux faire que renvoyer au
touchant discours prononcé sur sa tombe, à Bordeaux,
par M. le Doyen Radet, au nom de ses camarades de
l'École d'Athènes,
et surtout à la copieuse
notice,
si
minutieusement complète, que notre collègue et son successeur, M. Perdrizet, lui a consacrée, pour paraître
dans le numéro de janvier des Annales de l'Est. On
trouvera dans ces pages écrites d’une plume compétente
et sympathique une bibliographie soigneusement relevée
de toutes les publications de M. Couve, en même temps
qu'un récit vivant et pittoresque de sa participation aux
fouilles de Delphes.
En venant à Nancy enseigner le grec et expliquer des
textes, à heure fixe, dans une salle austère, avec des
candidats à la licence et à l'agrégation, Couve quittait
une vie de mouvement et presque d'aventures pour des
fonctions pédagogiques bien différentes, d’un rythme
hebdomadaire qui pouvait lui donner la nostalgie du ciel,
de la mer et des marbres de la Grèce. Il n’en fut rien:
et il se mit à sa nouvelle tâche avec une souplesse, une
aisance et une bonne humeur qui nous le révélèrent dès
le premier abord tel qu'il était foncièrement, un homme
de conscience et de devoir. Sa gravité était souriante; sa
sérieuse jeunesse était sympathique aux jeunes, avec
autorité; son indulgence naturelle diminuait la distance
entre les étudiants et lui, et ceux-ci ne la sentaient que
COMPTES
RENDUS,.
165
davantage parce que ce n’était pas lui qui la leur faisait
sentir. Tous
l'ont aimé comme
un
maître supérieur, qui
savait être un bienveillant aîné.
Doué comme il Pétait, riche de travaux personnels, de
choses vues et accomplies, Couve se devait à l’enseignement public. Il s’y essaya et du premier coup y réussit
à souhait,
dans une série de lecons
sur la sculpture
grecque pendant le semestre d’hiver 1896-97. Sa parole
avait une précision sobre et élégante; ses lecons étaient
construites avec une sorte de grâce sévère qui rappelait
les belles lignes simples de l'architecture grecque. Quelque chose de l’art hellénique avait passé dans sa manière
de composer,
d’ordonner et de dire, Avec cela, une docu-
mentation énorme et impeccable, Quelles ressources,
quelles promesses pour l’enseignement de l’archéologie,
perdues à jamais !
La Faculté des Lettres a été représentée aux obsèques
de
Louis
M.
Pfister,
s'était
Couve,
à Bordeaux,
qui avait été l'ami
pendant
plusieurs
par l’assesseur du doyen,
particulier
années
du
rencontré
défunt
et
quotidien-
nement avec lui à la table commune, dans une douce ef
charmante intimité. M. Pfster, remplacé aux examens
déjà commencés, fit en hâte le voyage de Nancy à Bordeaux pour porter à M®% Couve nos
respectueuses
condoléances, et sur la tombe de notre regretté collègue,
des fleurs et nos derniers adieux. Dans un éloquent
discours, plein d'émotion et d'accent, il fit un portrait
saisissant de Louis Couve et dit ce qu'il y avait à dire, non
seulement de sa belie intelligence et de ses mérites universitaires, mais encore de son caractère élevé, de la
bonté de son cœur, de la solidité et de l’ardeur de ses
convictions évangéliques.
Nous remercions M. Pfister d’avoir interprété si bien
nos sentiments et d’avoir accepté la pénible mission de
nous représenter.
166
‘:
FACULTÉ
DES LETTRES.
M. Couve avait été provisoirement
remplacé
dans
la
conférence de grec, par un Athénien des plus distingués,
M. Perdrizet dont j'ai déjà dit dans mon précédent
rapport le talent original et le grand savoir. Voici qu’en
raison même de sa haute valeur, M. Perdrizet vient de
nous être enlevé par M. Homolle, sen directeur, qui le
redemande à Athènes, où il mènera à bonne fin des
travaux commencés et qui ne peuvent être mieux achevés
que par lui.
Tous nos vœux et tous nos regrets accompagnent
M. Perdrizet, qui nous reviendra, nous l’espérons, s’il le
désire, chargé de titres nouveaux à une belle situation
à la Faculté des Lettres de Nancy.
M. Perdrizet est remplacé à son tour par un de ses
camarades d'Athènes, M. Colin, qui a déjà fait ses
preuves dans l’enseignement supérieur par une sup-
pléance à l'Université de Clermont-Ferrand.
ENSEIGNEMENT.
L'enseignement à été
la forme de conférences
publics.
donné comme d’habitude sous
el cours fermés et de cours
Le nombre des premiers n’a pas varié.
Les cours publics ont été faits par :
M.
Paul
Sourrau,
professeur
de philosophie, sur la
Philosophie des poètes.
|
M. Émile KrANTZ, professeur de langue et littérature
françaises, sur le Théâtre de Molière : Religion et philosophie.
M. BALDENSPERGER, maître de conférences de philologie
allemande, sur l'Humour et les humoristes.
M. Prisrer, professeur
sur l'Histoire de Nancy.
d'histoire de l'Est de la France,
COMPTES
RENDUS.
167
M. PARISET, professeur adjoint d'histoire moderne, sur
le Développement économique de la Grande-Bretagne aux
XVII el XVIII siècles.
M. TaouLer, professeur à la Faculté des sciences:
cours libre de géographie physique, sur les Volcans.
LICENCE
D'ANGLAIS.
La consécration de l’enseignement de l’anglais, organisé l’an dernier par l’Université, a été donnée à notre
Faculté par un arrêté ministériel qui nous autoriseà
décerner le diplôme de Zicence d'anglais. La préparation à l'agrégation s'en suivra nécessairement, grâce au
dévouement et à la compétence de M. Hucuxox.
ÉTUDIANTS.
En 1899-1900 : 109, qui se répartissent ainsi :
Agrégation
—
—
—
—
de philosophie... ...,.......,..
des lettres ......... ,.....,...
de grammaire .................
d'histoire. ...., sources .
d'allemand. ......,....., ......
Total... &
Licence de philosophie...
—
—
—
EE
delettres......... terersssesses ..
d'histoire .......,.,.... ose
d'allemand. ,.........,,.... ......
Total......
Étudiants
2
1
11
7
22
suivant
aucun grade. ....
Français, ..,
Etrangers.
Total....
22
7
16
55
Totaux......,........,
certains cours sans aspirer
sosorresresee ss... ce
Total général... ..... …
106
3
4109
43
à
55
98
A
409
2 de l'empire allemand.
4 de l'empire ottoman.
168
FACULTÉ
DES
LETTRES.
COLLATION
DES GRADES
DIPLÔME D’ÉTUDES SUPÉRIEURES D'HISTOIRE
ET DE GÉOGRAPHIE.
Session de novembre
1899,
3 candidats inscrits, 2 reçus :
M. Floquet, qui à présenté un mémoire sur le sujet
suivant: Le mouvement reliyieux à Nancy sous la Révolution (1789-1802).
M. Davillé, dont le principal travail a pour titre:
ke-
lations d'Henri IV avec la Lorraine.
LACENCE.
Session de novembre
1899,
Candidats inscrits, 13.
Philosophie ...........,.....,..,,,,..,.......
Lettres. ............. ..,,.,.,,.4,4..,..022.
Histoire ...,.................,......,
...,...
Allemand............,
..... ..........,....
Éliminés après les épreuves écrites ..,....,......
Ajournés après les épreuves orales ...............
Admis au grade ...,...,.....,.,........,,,,..
Tous
avec
la mention
passable :
MM.
Cohen
3
3
4
3
43
6
2
5
43
(alle-
mand); Lenoir (histoire); Masson (philosophie); Leman
(histoire); Patrimonio (histoire).
Session de juillet 1900.
Candidats inscrits, 21 (dont 2 admissibles).
Philosophie. .......,......... érssssseesesses
Lettres....,........,....,...,.,........,.,...
Histoire. ...,...,,,....,,,,.......4.,,4,....
Allemand..,.....,..... .......... sense
Éliminés après les épreuves écrites .........,.....
Ajournés après les épreuves orales.
Admis au grade,.
...,.,,,,..,
...,....,....
.,.. Déressrssre
4
9
3
5
21
7
2
42
COMPTES
Avec
la mention
phie); Bieth
(lettres).
RENDUS.
assez bien : MM.
(allemand);
Krœll
169
Adelphe
(histoire);
(philoso-
Maillard
Avec la mention passable : MM. Beck, Godard et Zeter
(lettres); Dreyfuss, Lengrand et Lesage
Breistrotfer et Chambille (allemand).
(philosophie);
BACCALAURÉAT,
Session de novembre
1899,
1e partie classique, inscrits, 142; excusé, 1; éliminés, 52; ajournés, 25; reçus, 64.
2° partie classique, lettres-philosophie, inscrits, 81;
éliminés, 18; ajournés, 11; reçus, 52.
1e partie moderne, inscrits, 76; éliminés, 26; ajournés, 18; reçus, 837.
2e partie moderne, lettres-philosophie, inscrits, 14;
éliminés, 3; ajourné, 1; reçus, 10.
Proportions pour cent :
1
2e
17e
2
partie
partie
partie
partie
classique,
classique,
moderne,
moderne,
45,39;
lettres-philosobhie, 64,19;
48,68;
lettres-philosophie, T1,42.
Session de
mars
1900.
1'e partie classique, inscrit, 1 ; reçu,
I.
Proportion 100 0/0,
2e partie
classique,
lettres-philosophie,
éliminés, 8; ajournés, 4; recus, 15.
inscrits,
27;
Proportion 55,55 0/0.
2e partie moderne, lettres-philosophie,
ajourné, 1 ; recus. 2.
Proportion 66,66 0/0,
inscrits,
3;
170
FACULTÉ
DES
LETTRES.
Session de juillet 1900.
1'e partie classique,
inscrits, 281:
excusé,
nés, 119; ajournés, 42; reçus 119.
Proportion 42,50 0/0.
2° partie classique, lettres-philosophie,
1; élimi-
inscrits,
127;
éliminés, 26; ajournés, 20; excusés aux épreuves orales,
2; reçus 79.
Proportion 63,20 0/0.
1'e partie moderne, inscrits, 156; excusé, l; éliminés, 59; ajournés, 19; reçus, 77.
Proportion 49 0/0.
2° partie moderne, lettres-philosophie,
inscrits,
16;
éliminés, 4; ajournés, 8; reçus, 9.
Proportion 56,25 0/0.
Le total des examinés pour les baccalauréats est de 911.
AGRÉGATIONS.
Histoire : reçu 7°:
Lycée d'Oran, ancien
M. Faugerr, professeur
M. FLoquer, boursier,
M. PorrT, chargé de cours au
boursier de la Faculté; 10:
au collège de Toul.
a été sous-admissible,
‘ Allemand : Reçu 5°: M. BECKER, étudiant libre, ancien
boursier de la Faculté ; 6: M. Burior, boursier.
Admissibles : MM. SCHLENGER et FLEURY.
CERTIFICAT
Allemand: Reçus : MM.
D'APTITUDE.
RapHaeL et GoLr, boursiers
de la Faculté.
Admissible : M. BREISTROFFER.
Anglais: Reçu : M. GAUTHIER (n° 1).
DISTINCTIONS HONORIFIQUES ; PRIX DE L'INSTITUT.
Par décret du 4 février 1900, le roi de Roumanie
conféré à M. AUERBACH, professeur de géographie,
titre d’officier de la Couronne de Roumanie,
à
le
COMPTES
PRIX
DE
L'ACADÉMIE
RENDUS.
171
FRANÇAISE,
Sur
la
fondation
Bordin : L,000 francs, à M. Henry LiCHTENBERGER,
son ouvrage: Richard Wagner, poète et penseur.
M. BALDENSPERGER, a été promu
pour
officier d'Académie,
ÉLECTIONS.
Sur la présentation de la Faculté et du Conseil de
l'Université, M. KRANTzZ a été nommé doyen pour une
nouvelle période de trois années, par arrêté ministériel
du 18 novembre 1899, et M. PFISTER, nommé assesseur.
— À la suite des élections générales pour le Conseil
académique,
M.
Albert COLLIGNON
a été
de ce Conseil pour la période 4900-1904.
PRIX
La Faculté
à partagé
nommé
membre
DE LA FAOULTÉ,
forme de prix de licence,
la somme de 325 francs,
sous
entre les trois premiers can-
didats reçus à la session de juillet 1900. Ce sont:
MM. ADpezpHe, boursier (125
fr.); Brerx,
boursier
(100 fr.); Ke&zr, étudiant libre (100 fr.).
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
LA
PENDANT
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
LETTRES
1809-1900
M. AUERBACH.
Rapport sur les travaux du VITe Congrès international de géographie
tenu à Berlin en sepiembre-ocitobre 1899. (Bulletin de la Société de
géographie de l'Est, 1900. p. 1-50.)
Bibliographie géographique de l’Alsace-Lorraine et de l'Allemagnè pour
1899. (Annales de géographie n° 47, 1900. — Collaboration à la Revue
critique.)
M. PFISTER, PROFESSEUR D'HISTOIRE DU MOYEN
AGE.
19 Elisabeth de Ranfaing (Mémoires de l’Académie de Stanislas).
20 La croix du couvent des Minimes, (Journal de la Société d’archéo-
logie lorraine.)
+ Les manuscrits lorrains des bibliothèques de Florence. (Mémoires de
la Société d'archéologie lurraine.)
49 L'annexion de l'Alsace à la France. (Revue de Paris, 15 juillet 1900.)
5° Comptes rendus critiques. (Annales de l'Est et Revue historique).
M. MARTIN.
Articles Lampadodromia et Zeitourgia. (Dictionnaire des antiquités
grecques et romaines de Darenberg-Saglio.
Article sur des figures contenues dans un manuscrit des Météorologiques
d'Aristote qui se trouve en Espagne. (Revue de Philologie, 1899.)
M. LICHTENBERGER.
Coilaboration à la Revue de Paris (ler octobre : La France et l'Allemagne, jugées par Nietzsche), à la Revue franco-allemande (octobre: F.
Nietzsche),
à
la Revue
encyclopédique
(janvier:
La
schéenne, — août: Franz Grillparzer), à la Revue
littérature
universitaire,
nietz-
à la
Revue critique, à la Revue de synthèse historique, à la Zeit (septembre:
Nietzsche in Frankreich}, à la J'ugend (octobre: Richard Wagner in
Frankreich}, à la Deutsche Litieraturzeitung, au Lütterarisches Echo.
174:
FACULTÉ
DES
LETTRES.
M. PARISET, PROFESSEUR ADJOINT,
Collaboration aux Annales de l'Est, (1900, ne 2, p.302, 308, no 4, p.
611), au Bulletin de la Société de Géographie de VEst. (1900, no 3, p.
325, et tirage à part intitulé: L’Arbitrage anglo-vénézuélien de Guyane
32 pages in-8e), à la Revue critique {1899 no 42,p. 309, 315; 1900, no 44,
p. 214, no 12, p. 298, no 17, p. 334, n0 24, p. 494, no 29, p. 51, no 59, p.
250 et 251), à la Revue historique (t. T4 p. 459.)
M.
ALBERT
COLLIGNON, PROFESSEUR D'HISTOIRE
DE LA LITTÉRATURE LATINE.
Les premiers essais poétiques de Stanislas de Guaita. (Mémoires
l'Académie de Stanislas).
Notes sur lEuphormion de Jean Barclay (Annales de FEst).
de
RAPPORT
BE
M. BLEICHER, Directeur de l'École supérieure de Pharmacie
SUR LA SITUATION ET LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900
MONSIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J’ai l'honneur de vous présenter l’exposé de la situation,
des travaux et des actes scolaires de notre
dant l'année 1899-1900.
École pen-
J'aurai donc à vous entretenir du personnel des étudiants, des modifications apportées à l’enseignement, du
personnel des professeurs et de leurs publications.
I. —
19 Nombre
PERSONNEL
des étudiants.
registres pour l’année
DES ÉTUDIANTS,
—
1899-1900,
1% novembre 53 étudiants.
Pendant l’année écoulée,
dont 11 à leur réception
au
Avant
louverlure
l’École
comptait
15 étudiants ont
grade
des
au
été rayés,
(2 au doctorat; 6
pharmaciens de 1° classe; 3 pharmaciens de 2° classe),
R de l'° classe pour suspension prolongée d'études, 2 de
2° classe, dont un pour renonciation aux études pharma-
ceutiques, un parti pour l’École de Paris.
En ajoutant ce chiffre de 15 aux 53 élèves qui repré-
176
ÉCOLÉ
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
sentent le nombre de nos étudiants au 1% novembre
1900, nous arrivons au total de 68 étudiants ; l’École en
comptant 67 l'an dernier. Dans le nombre de nos élèves
ne sont pas compris deux aspirants herboristes, ajournés
à leur examen...
Nous sommes heureux de constater que cette année-ci,
pour la première fois, nos élèves ont pris part au cham-
pionnat de tir des Écoles supérieures et que notre École
a été classée la 14°.
II. —
Origine des étudiants.
RE
un
DÉPARTEMENTS
VoSpes......,..4
Doctorat
scsi.
Âre Classe
2e Classe
TOTAUX
»
42
3
45
Meurthe-et-Moselle,,,..,.,...
Meuse.......................
4
»
7
5
&
À
42
6
Alsace. .....,.,.,..44.......
Haut-Rhin........,..,,,,,...
»
»
2
3
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À
Hi
k
Haute-Saône.....,,..,..,.,..,
Haute-Marne ..,.,,,.,,,,,...
SEINE ,
sos essserrrseses
Aube, ..,,.,.,,,,.,,.,.,....
Meurthe, ,..,,,,,,,,.4..,....
Moselle. ..,..,,..,,.....,..,..
Seine-et-Oise.....,..........
Gard. ...,.,...... sers
Marne... sise
Ardennes. ......,,........,
Niëyre . 4...
uses
Bas-Rhin. ,........, severe
3
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Turquie ,......,,,,,.,.,,,,..
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»
1
4
»
4
4
37
19
68
Lorraine, ss...
Gantal................,.,... .
TOTAUX : couseues
III. —
»
8
À
»
2
2
»
5
4
Inscriptions.
Le nombre des inscriptions prises par
s'élève à 154, et se répartit comme suit:
les étudiants
COMPTES
ÉTUDIANTS
Doctorat
RENDUS.
177
| dre Classe |
9e Classe |
FOTAUX
Are année, sous.
»
28
20
48
de année...
)
49
46
56
»
8
52
ÿ
8
»
60
8
8
420
44
472
,,,
ess ussuses
99 ANNÉE sssseserescensscs .
äe année (doctorat)..,.......,
TOTAUX..,.....,
L’année dernière,
n'était que de 166.
le nombre
des
inscriptions prises
IV.— Examen de validation de stage.
a
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Novembre......
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L’an dernier 20 candidats s'étaient présentés.
La nouvelle loi sur l’exercice de la pharmacie, promulguée le 18 avril 1898, n’a pas encore produit la
modification
favorable attendue
Quoique les inscriptions
par notre prédécesseur,
pour les stagiaires
aspirants
au titre de pharmacien de 2* classe ne soient plus autorisées à partir du mois d’avril de cette année, nous en.
sommes toujours à attendre le relèvement du chiffre de
nos élèves, et sans pouvoir lui attribuer l'unité de plus
signalée sur les tableaux de statistique.
En attendant les effets de cette loi, on nous permettra
178
ÉCOLE
d'émettre le
SUPÉRIEURE
vœu
DE PHARMACIE.
que l’École
de
Nancy,
marchant
de
pair avec l’École secondaire de médecine et de pharmacie
de Reims, soit mise, par la création de places d’internes
en pharmacie, en situation de stimuler le zèle de ses
élèves et partant, d’en accroître le nombre, conséquences
à prévoir de la création de ces nouvelles fonctions.
Par suite d’une disposition spéciale de la loi militaire,
les étudiants en pharmacie de 2° classe faisant norma-
lement trois années de service, peuvent, s'ils justifient
du ‘titre d’interne en pharmacie, ne faire qu’un an,
comme leurs camarades de lre classe. On conçoit dès
lors que Nancy, déjà très peu favorisée par sa situation
topographique, étant privée de ces avantages, le courant
des élèves de 2° classe en soit en partie détourné au
profit des Écoles secondaires de médecine et de phar-
macie, qui sont cependant moins bien pourvues de moyens
d'études que notre École supérieure de pharmacie.
Les 53 étudiants qui nous restent sont
façon suivante :
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180
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
VII. — Diplômes.
Le nombre des diplômes conférés pendant cette année
scolaire a été de
11, dont 2 de docteurs, 6 de pharma-
ciens de 1° classe et 3 de pharmaciens de ?° classe.
PRIX.
a). 19 Prix universitaires.
1" année. —
Edmond).
2 année. —
Médaille
d’argent,
Médaille
d'argent, M.
Georges).
Mention honorable,
M.
Argant (HenriRodillon
(Léon-
M. Jacquot (Albert-Marie-Joseph).
3 année. Médaille d’or, M. Didier (Marie-AlphonseRaymond).
b). 2° Prix de travaux pratiques.
1" année. —
(Léon-Louis).
Chimie:
médaille de bronze,
M.
Noël
2° année. — Chimie: non décerné. — Micrographie:
médaille d'argent, M. Rodillon (Léon-Georges).
|
3° année. -— Chimie et Toxicologie: médaille d'argent,
M.
Didier (Marie-Alphonse-Raymond) ;
Médaille
Joseph);
de
bronze,
M.
Micrographie appliquée:
Jeandon
médaille
(Adolphe-Marie-
d'argent,
M. Jus-
seaume (Eugène-Louis).
c)< 8 Prix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et de la ville de Nancy,
Ces prix,
depuis
avec une partie des
annuités
accumulées
qu’ils ont été décernés pour la dernière fois, ont
été attribués à MM. Pagel (Joseph-Jean-Baptiste-Eugène-
COMPTES
RENDUS.
181
Camille), et Malméjac (Jean-Marie-François), pour leurs
thèses de doctorat de l’Université de Nancy (pharmacie).
L’École de pharmacie de Nancy, désireuse d'encourager les jeunes pharmaciens de {' classe à couronner
leurs études universitaires par des recherches personnelles leur a accordé à chacun, à titre de prix, une
somme de 300 francs.
La thèse de M. Pagel a été inspirée par des recherches
nombreuses relativesà la détermination de la présence
de l’arsenic dans la glycérine commerciale.
Les conséquences imprévues jusqu'ici d’une expérience
banale sont devenues pour M. Pagel le point de départ
d'un procédé général de destruction des matières organiques en toxicologie, permettant de déceler les poisons
minéraux
volatils
(arsenic et antimoine),
ou fixes tels
que mercure, plomb, cuivre. L’auteur, de plus, a eu la
bonne fortune de trouver dans les appareils mêmes qui
lui ont servi, un composé nouveau, vert, d’un vif éclat,
parfaitement cristallisé, dont la composition correspond
à un chromotrisulfate de soude.
La thèse couronnée de M. Malméjac, préparée presque
complètement dans les hôpitaux militaires, avait pour
titre: Contributions à l'étude chimique des matières
organiques de leau. L'analyse complète, chimique et
bactériologique de nombreuses eaux de puits, de rivières,
de sources de nos régions en particulier, a précédé un
second travail dans lequel des échantillons de ces mêmes
eaux, reprises après six mois, ont étéà nouveau analysées,
et les différences révélées par les deux analyses, dues
aux transformations survenues dans la matière organique
des eaux, ont servi de base à ses conclusions sur la
qualité des eaux susceptibles d’être conservées
hsation des eaux de citerne.
et l’uti-
Un chapitre de son travail est consacréà l’étude de
l'épuration chimique et physique des eaux souillées; il
182
ÉCOLE
contient des
valeur
de
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
résultats intéressants
divers filtres, au point
civile et militaire.
sur
de vue
l’emploi
et la
de l'hygiène
Les travaux de laboratoire que nécessitent ces thèses
de doctorat d'Université nous engagent, avec d’autres
considérations, telles que l’absence de cabinet du direc-
teur, de salles de réunion ou de délibérations, ete., à
placer ici un vœu exprimé plus d’une fois dans les rap-
ports de nos prédécesseurs, celut de l'augmentation
de
nos locaux. Nous espérons que le transfert de la Faculté
de médecine dans ses nouveaux bâtiments, attendu pour
la fin de l’année scolaire présente, provoquera une répar-
ütion des locaux abandonnés par elle, dans laquelle nos
vœux trouveront satisfaction.
d). 4° Priæ de la Soctiété de pharmacie
des Vosges et du
Syndicat des pharmaciens de Meurthe-et-Moselle.
Le premier de ces prix, d’une somme
été décerné
de 100 francs, à
à M. Pagel (Joseph), suivant le vœu
de la
Société de pharmacie des Vosges qui l’a destiné au premier docteur de l'Université de Nancy (pharmacie).
Le second, qui consiste en une médaille d'argent mise
annuellement à la disposition de l’École, suivant une
décision du Syndicat des pharmaciens de Meurthe-etMoselle, du 11 juin 1900, doit être attribué à récompenser
Pélève stagiaire qui a le mieux satisfait à l'examen de
validation de stage.
Sur la proposition du jury d'examen, M. Trimbach
(Jacques-Robert), de Ribeauvillé (Alsace), a été jugé digne
de cette récompense, et une mention honorable accordée
à
M.
Quirin
(Vosges).
(Marie-Gustave-Georges),
de
Domfaing
COMPTES
RENDUS.
PERSONNEL
183
ENSEIGNANT.
L'événement dominant cette année a été la mise à la
retraite de notre excellent directeur, M. le professeur
Schlagdenhauffen, notifiée le 1 mai 1900; son effet a été
suspendu jusqu’au 1* novembre 1900.
|
L'École supérieure de pharmacie de Nancy ne se
sépare pas sans une certaine mélancolie du dernier
représentant de l’enseignement de l’École de pharmacie
de Strasbourg, de celui qui, avec les Oberlin, les Jacquemin, à aidé à la reconstituer à Nancy après l’annexion.
Elle conserve de son ancien directeur le souvenir et
l'exemple du travail, de la science et du dévouement
aux intérêts professionnels.
Nous ne rappellerons pas ici ses titres scientifiques,
son double enseignement à la Faculté de médecine et à
l'École supérieure de pharmacie, ses nombreux mémoires dont quelques-uns ont été couronnés par l’Académie
des sciences et par l’Académie de médecine, ses publications de longue haleine, traductions et collaborations
aux travaux scientifiques des sociétés savantes de France
et de l'étranger.
Ii nous suffira de dire que nul plus que lui n’a approfondi les questions de matière médicale et de thérapeu-
tique des plantes exotiques médicinales qui ont surgi en
grand nombre à la suite de notre expansion coloniale,
Quantité de corps nouveaux sont éclos ainsi dans ce
laboratoire où il a passé
la partie
de
sa vie
féconde et la plus laborieuse.
La durée des fonctions de directeur étant
la plus
expirée
le
16 octobre 1900, l'École, en vertu du décret du 22 dé-
cembre
1885,
à été
appelée
à procéder
à un
nouveau
choix. M. le professeur Bleicher ayant recueilli la majorité des suffrages, à été proposé par M. le Recteur
184
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
pour occuper ces fonctions pendant une période de 3 ans,
à partir du 1° novembre 1900, Cette proposition a été
ratifiée par arrêté ministériel du 2 août 1900.
L'École, en prévision de la vacance de la chaire de
physique et de toxicologie, et désireuse d'assurer au
plus tôt le service de ce cours du semestre d'hiver, a
décidé à l’unanimité en son conseil du 29 octobre 1900
de proposer à M. le Recteur, sous l’approbation de M. le
Ministre, M. Favrel, agrégé de pharmacie, pour remplir
les fonctions de chargé de ce cours pendant le semestre
d’hiver 1900-1901.
M. le professeur Bleicher a été promu de la 2° classe
à la le par arrêté ministériel du 22 décembre 1899.
M. le professeur Schlagdenhauffen, admis à faire valoir
ses droits à la retraite, a été nommé professeur honoraire
par décret du 19 avril 1900, et directeur honoraire à dater du
ls novembre 1960, par arrêté ministériel du 28 juillet 1900,
L’enseignement des professeurs et agrégés s’est effectué
suivant le programme tracé par notre prédécesseur. M. le
professeur Kiobb, remplaçant M. le professeur Held, a
fait le cours complémentaire de chimie minérale, dévolu
depuis quatre ans à un professeur titulaire à défaut de
lagrégé de chimie, M. Meslans, en congé depuis quatre
ans, Sans que nous ayons aucune raison d'espérer le
voir reprendre rang parmi nous.
MM. les professeurs agrégés Grélot et Favrel, dont
mon
prédécesseur vous
annonçait l'installation pour le
80 octobre 1899, ont pris part à l’enseignement dans les
conditions suivantes. Le premier, par des conférences
de
botanique,
à
raison
de
deux
par
semaine
dans
les deux
semestres;
Ie
second,
par
un double
enseignement comprenant également les deux semestres, conférence non rétribuée de minéralogie et d’hydrologie, et conférences préparatoires à la chimie, ressortis-
sant de sa fonction de chef des travaux.
COMPTES
RENDUS.
185
2
M. Brunotte, rentré dans la catégorie des agrégés
libres le 1% novembre 1899, a continué à être attaché à
l'École en qualité de chef des travaux de micrographie.
La rigueur des règlements qui régissent l’agrégation
de médecine, comme celle de la pharmacie, n’a pas pu
encore être fléchie en sa faveur, mais nous conservons.
l'espoir que le vœu déjà émis l'an dernier par notre prédécesseur, de retrouver pour lui dès qu’il aura passé sa
thèse de doctorat ès sciences, une situation analogue à
celles: qui ont été
crées l’an dernier
dans
les
Écoles
secondaires de Besançon, à Reims, à l'École supérieure
de pharmacie de Paris, à la Faculté mixte de Bordeaux,
sera pris en considération, Nous vous rappellerons que,
dans le courant de l’année, l'École a formulé auprès du
Conseiïl de l'Université une demande de création d’un
cours complémentaire de cryptogamie, symétrique de
celui de l’École supérieure de pharmacie de Paris, complété
par les travaux pratiques de bactériologie reconnus les
plus indispensables aux pharmaciens. Rappelons ici que
depuis quatre années, cet enseignement est donné par
M.
Brunoite
et nous-même
sans
rétribution aucune,
et
sans figurer sur nos programmes, mais que dans ces
conditions modestes nous avons déjà pu juger qu'il a
contribué à augmenter le bon renom de l’École et à
nous attirer des élèves,
Nous ne croyons pas devoir, en terminant, passer sous
silence la part active que les divers enseignements de
l'École ont pris à l’organisation de l'exposition collective de l’Université de Nancy à l'Exposition universelle
de 1900, qui lui a valu une distinction si méritée.
Les photographies de MM. Godfrin et Delcominète, les
produits chimiques de MM. Schlagdenhauffen,
Held,
Klobb, Favrel, les belles préparations botaniques de
M.
Brunotte
ont
été particulièrement
public et signalés par les connaisseurs,
remarqués
du
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1899-1900.
M. SCHLAGDENHAUFFEN.
lo Étude des graines de Ko-Sam. (En collaboration avec M. le professeur HecxeL. — Institut de pharmacie et de chimie, juillet.)
20 Sur le dosage de l’arsenic normal. (En collaboration avec M. Pace.
— Congrès international de pharmacie, août.)
30 Recherches sur la présence de l’'arsenic dans les glandes de l'organisme. (En collaboration avec M. Pacer. — Bulletin de la Société de
pharmacie de Lyon, octobre.)
40 Sur une cause d'erreur dans le dosage de l’iode dans les glandes de
l'arganisme. (En collaboration avec M. Pagez.— Union pharmaceutique,
octobre.)
50 Sur un nouveau glucoside extrait du genre Erysimum (Grucifères).
(En collaboration avec M. Rees. — Compte rendu de l’Académie des
sciences, octobre, et de l'Institut de pharmacie et de chimie.)
6a Contribution à l'étude chimique et physiologique du genre Erysimum.
(En collaboration avec M, Rep. — Union pharmaceutique, octobre}.
To Sur Pacide sulfurique sélénifère. (En collaboration avec M. PaceL.
— {nstitut de pharmacie et de chimie, mars.}
80 Étude de Barringtonia speciosa [myrtacées). (En collaboration avec le
professeur HeckeL.— Annales de l’Institut colonial de Marseille, juillet.)
M. BLEICHER.
lo Compte rendu détaillé des excursions de la session extraordinaire
annuelle de la Socièté belge de géologie, de paléontologie, d'hydrologie
tenue & Nancy et dans les Vosges en août 1898. (Bulletin de la Société,
avril 1900.)
do Sur la dénudation
du plateau
central
de Haye ou forêt
de Haye
(Meurthe-et-Moselle). (Comptes rendus de l’Académie des sciences,
15 janvier 1900.)
30 Note sur les phénomènes de métamorphisme, de production de mines
188
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
rai de fer consécutifs à la dénudation du plateau de Haye. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, 5 février 1900.)
45 Note sur la dénudation de l'ensemble du plateau lorrain et sur
quelques-unes de ses conséquences. (Comptes rendus de l'Académie des
sciences, 26 février 1900.)
50 Recherches sur l'origine et la nature des élèments du grès des Vosges.
(Bulletin de la Société des sciences, Nancy.)
60 Le plateau de Haye.
Recherches de géographie physique.
la Société de géographie de l'Est.}
(Bulletin de
10 Sur l’origine et la répartition des éléments de destruction des Vosges
sur le plateau lorrain ei dans les régions voisines du bassin de la Saône,
(Communication au Congrès
géologique
international
de
1900, 17 août
1900.)
80 Les sciences naturelles à l'Académie de Stanislas de son origine jus-
qu'à nos jours. (Rapport lu en séance et faisant partie de l’enquête géné-
rale faite sur les travaux de l'Académie an sujet de l'Exposition de 1900.)
M. GODFRIN.
40 Discours de rentrée de l'Université.
20 Recherches anatomiques sur le genre Panæolus.
ciété des sciences de Nancy, 1900.)
(Bulletin de la So-
M. HELD.
Appareil à doser l'acide carbonique dans les eaux minérales, (Bulletin
de la Société chimique de Paris, 8e série, t, xx1, p. 983, 1899.)
M. KLOBB.
lo Alun
de chrôme anhydre cristallisé,
sciences de Nancy,
1900, fase. 8.)
(Bulletin
de la Société des
20 Synthèse de l'acide phénylméthylbutanonoîque. (Bulletia de la Société
chimique de Paris, 1900, p. 514.)
30 Action de l’isocyanate de phényle et de l'aniline sur les acides tollyl-
butanonoique,
triphénylbutanonoïque, diphénacylacétique.
Société chimique de Paris, 1900, p. 520.)
(Bulletin de la
M. C.. BRUNOTTE, AGRÉGÉ LIBRE, CHEF DES TRAVAUX D'HISTOIRE
NATURELLE
19 Étude histologique des téguments seminaux
des Balsaminées, (Note
aux comples rendus de PAcadémie des sciences, janvier 1900.)
. 2° Recherches anatomiques et embryogéniques chez les Impatiens et les
Tropæolées. (Thèse de doctorat ès sciences naturelles à la Faculté des
sciences de Paris, ! vol, in-8 avec 10 pl, Berger-Levrault, éditeur.)
COMPTES
RENDUS.
189
M. FAYREL.
40 Note sur l'action des éthers cyanacétiques substitués sur les chlorures
diazoiques. (Société des sciences de Nancy.)
20 Note sur l'action des éthers cyanacétiques à radicaux acides substitués sur les chlorures diazoïiques
l'Académie des sciences.)
et bis diasoïiques. (Comptes
rendus
de
M, PAGEL.
19 Contribution à l'étude
tique, mars).
du cacodylaie
de soude. (Union
pharmaceu-
20 Nouvelle destruction des matières organiques. (Thèse pour l’obtention du diplôme de docteur de l'Université de Nancy, pharmacie, juillet).
30 Séparation du cobalt et du nickel. (Union pharmaceutique, sept.)
40 Sur le chromotrisulfate de soude. (Comptes rendus de l'Académie
des sciences.)
9° Sur le dosage de l'arsenie normal,
macie. Exposition universelle, août.)
(Congrès
international de phar-
60 Sur la présence de l'arsenic dans les glandes de l'organisme. (Bulletin
de la Société de pharmacie de Lyon, octobre.)
19 Sur l'acide sulfurique sélenifère. (En collaboration avec M. ScaLac-
DENHAUFFEN. — Institut de pharmacie et de chimie, mars 1900.)
80 Sur une cause d'erreur dans le dosage de liode contenu dans les
glandes de l'organisme. (En collahoration avec M. SCHLAGDENHAUFFEN.
— Union pharmaceutique, octobre 1960.)
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS ENTRE LES ÉTUDIANTS
DE
FACULTÉ
DE
PENDANT
Par
M.
MONSIEUR
LA
DROIT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
GAUCKLER,
DE
NANCY
4900-1901
Professeur.
DE RECTEUR,
La Faculté m'a confié la mission de vous rendre
compte des concours de fin d'année. Je m'en acquitterai
le plus brièvement possible.
CONCOURS
C’est
par
DE DOCTORAT
un procès-verbal
de carence qu’il me faut
débuter. Aucun mémoire n’a été remis pour le concours
de doctorat. Aucun de nos étudiants ou anciens étudiants
n'a été tenté par un sujet (1) dont l'intérêt,
tualité
cependant,
se manifestait
tant
tout d'ac-
au point de vue
du droit pur qu’au point de vue économique
et social,
Quelle que soit la cause de cette abstention, soit préoccupation d'études encore à terminer ou de carrière déjà
commencée,
soit lassitude de tant d’examens et de
concours rencontrés au cours des études, la Faculté
ne peut que la déplorer et renouveler l'expression de
regrets
dont
ses
rapporteurs
souvent les interprètes.
antérieurs
ont
été trop
(4) Le sujet du concours était le suivant : Ééudier dans la doctrine,
la législation et la jurisprudence, les théories nouvelles en matière de
contrat de travail.
192
FACULTÉ
CONCOURS
.DE DROIT.
DE LICENCE
TROISIÈME ANNÉE
Les concours de troisième année donnent une satisfac- .
tion toute particulière au rapporteur, lorsqu'il Iui est
permis de constater qu’à l’achèvement de leurs études de
licence nos étudiants ont tenu toutes les promesses
de
leurs débuts et terminé brillamment une carrière bien
remplie. C’est un éloge que l'on peut adresser en commun
aux
trois
lauréats
de
cette
année,
MM.
Binet,
Thiébault et Marchal (Gaston). Il est permis de mettre à
part le premier d’entre eux qui, jaloux de se montrer
digne du nom qu'il porte, a obtenu au Concours général
des Facultés et Ecole de Droit de l'Etat un succès dont
il a le droit d’être fier: le second prix (1). On pouvait
prévoir ce succès, en lisant les compositions remises par
M. Binet à nos concours, et surtout au concours de Droit
civil français.
Droit civil français (2)
‘Le sujet du concours était : De l’hypothèque légale de
la femme mariée sous le régime dotal. La composition
de M. Binet (3) est un travail très complet, très clair, écrit
dans un style précis non moins qu'élégant, et dont les
développements se déroulent suivant un plan fortement
4) Voir : Rapport au Ministre de l’'Instruction publique sur le
concours général des Facultés et Ecole de Droit de l'État, par
M.
GLasson, doyen de la Faculté de Droit de Paris
du 44 octobre 4900, pages 6685 et suivantes.)
(2) Commission : MM. Liéceors, président;
(Journal officiel,
GARDEIL,
GAUGKLER
rapporteur.
”
(8) Devises : Inter virum et uxorem res non sunt amare tractandae,
Votre sexe n’est là que pour la dépendance.
Du côté de la barbe est la toute-puissance.
COMPTES RENDUS.
conçu, bien fait pour mettre
essentiels. Ce n’est pas
que
en
198
relief tous les points
ces qualités
fassent
dans le travail de M. Thiébault (1)-qui obtient
défaut
le second
prix, mais elles s’y trouvent à un degré moindre. Si, non
moins que M. Binet, M. Thiébault montre un esprit mûr,
réfléchi, si comme lui
il est
talent
et
de
composition
maître
de
d’exposition
son
est
sujet,
inférieur
son
et
devait, sans hésitation, le faire placer au second rang.
À côté de ces deux compositions d’une valeur exceptionnelle, deux autres avaient été remises dont l’une a
été retenue et jugée digne d’une mention honorable (2).
Elle est l’œuvre de M. Marchal, dont le travail consciencieuxetsolide, témoignant d’une connaissañce très sérieuse
du sujet, méritait cette récompense, malgré les défectuosités de sa méthode et quelques erreurs de détail.
Droit international privé
Le concours de Droit international privé (3) avait pour
sujet : De la tutelle des mineurs en Droit internationul
privé.
Sur quatre compositions
remises,
celles de
MM. Thiébault (4) et Binet (5) ont été seules retenues
et reçoivent un premier et un second prix.
M. Thiébault l'a emporté ici sur son concurrent plus
heureux en droit civil, par une exposition plus nourrie,
une rédaction plus concise, plus nerveuse, et aussi, il
faut le dire, plus généralement exacte. Au surplus, on
retrouve
chez
l’un
et
lautre
les
qualités
que
j'ai
(1) Devises : Homo sum et nihil humani a me alienum puto.
À bon vin, pas d’enseigne.
(2) Devises : Habilis ad nuptias, habilis ad pacta nuptialia.
Donner et retenir ne vaut.
(3) Commission: MM. BEaucHET, président; BOURCART,
rapporteur,
CHRÉTIEN,
(4} Devises : Infandum regina jubes renovare dolorem.
Qui terre a, guerre à.
(5) Devises : Levius fit patientia quidquid corrigere est nefas.
Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre
194
FACULTÉ
DE DROIT.
signalées tout à l’heure et qui font de leurs
travaux
des
compositions excellentes, par lesquelles ces deux étudiants:
si distingués clôturent brillamment des études de licence
dont toutes les étapes ont été marquées par des succès
très mérités.
SECONDE ANNÉE
Droit
civil
français
En Droit civil (1), sept concurrents ont traité un sujet
ainsi conçu : Comparer la force probante de Pacte
authentique et de l'acte sous seing privé. Trois compositions seulement ont été retenues, encore faut-il constater qu’elles ont toutes trois en commun de très sérieux
défauts. Toutes trois, notamment, confondent la force
probante avec les conditions de validité, négligent la
théorie de la date, mais par contre, s'étendent sur des
questions étrangères au sujet, telles que lexplication des
articles 1825 et 1326. C’est parce que ces défauts déparent
même la composition de M. Obellianne (2), classée la pre-
mière, qu’elle n’a été jugée digne que d’un second prix.
Hi faut reconnaître qu'ils y sont cependant moins sensibles
que dans les autres et, qu’en revanche, l'exposition est:
claire et sobre, et le plan à peu près satisfaisant. Une
première mention honorable est attribuée à M. Zimmer-
mann (Albert) (3). Si, d'un côté, les défauts signalés sont
très marqués dans son travail, assez mal ordonné d'ailleurs, et dont les explications sont souvent embarrassées,
d'un autre côté, les explications données sur la foi due à
l’acte soit authentique soit sous seing privé, sont meil(1) Commission : MM. BiNeT, président ; GARNIER,
porteur.
CHRÉTIEN, rap‘
(2) Devises : Actori incumbit onus probandi.
Qui doit garantie ne peut évincer.
(3) Devises : Resoluto jure dantis resolvitur jus accipientis.
Décret forcé nettoie toutes hypothèques.
COMPTES
RENDUS.
195
leures que dans les autres travaux, et les solutions fournies sont généralement exactes. M. Pillot (1) se voit
décerner une seconde mention honorable. Sa composition,
sensiblement inférieure à la précédente, dénote néanmoins une connaissance sérieuse du sujet, en même
temps qu'elle présente à diverses reprises de bonnes
idées bien exprimées.
ot
Droit
criminel
De même que le concours de Droit civil, le concours de
Droit criminel (2), qui portait sur Les circonstances atté-
nuantes, n’a pas fourni l’occasion de décerner un premier
prix. C’est seulement un second prix qui est attribué à la
composition de M. Pillot (3), classée la première sur sept
compositions remises et quatre retenues.
M. Pillot a bien exposé les principes généraux
théorie
des
circonstances
montré
le rôle
capital
dans
alténuantes,
notre
il
de la
en
a
bien
législation
et
très
exactement étudié le mécanisme de leur application. De
bonnes vues générales ajoutent à l'intérêt de cet exposé,
que déparent malencontreusement
quelques erreurs,
notamment dans la partie historique du sujet, et un plan
mal conçu.
La
composition
de
M. Vautrin (Albert) (4) se
rap-
proche sensiblement de la précédente. Le sujet est traité
complètement et d’une facon généralement exacte ; par
contre, les erreurs de détail sont plus nombreuses et
{1} Devises : Spiro et spero.
Dévoue-toi
(2) Commission : MM.
GAUCKLER, rapporteur.
et lutte.
GARDE,
président;
-
CARRÉ De MALBERG,
(3) Devises : Periti ac parati.
Sévère pour toi, indulgent pour autrui.
(4) Devises : Nullum crimen, nulla poena sine lege.
Mieux
vaut
laisser
arracher le nez.
son
äne
morveux,
que
de
lui
”
196
FACULTÉ DE DROIT.
plus graves, et le style moins sobre. Une mention très
honorable lui est accordée, la Faculté voulant indiquer
par là que ce travail est plus près du précédent que des
deux suivants. Ceux-ci ont été classés eæ-æquo. L'étude
consciencieuse du sujet, que tous deux révèlent, méritait
d’être récompensée malgré les nombreuses erreurs de
détail et les gaucheries de l'exposition. Celui de ces deux
travaux qui a pour devises : Fluctuat nec mérgitur et
Agir est le fait d'un seul, délibérer est le fail de
plusieurs, a pour auteur M. René Pierron, qui reçoit
ainsi une mention honorable. Les devises de l’autre
composition sont : Hosles vulnerati fratres ; À vaincre
sans péril on triomphe sans gloire. Après ouverture
de l'enveloppe renfermant le nom de l’auteur, la Faculté
a dû constater qu'ayant échoué à la seconde partie de
son examen de fin d'année, il ne se trouvait pas dans
les conditions exigées pour prendre part au concours et
que, par suite, le règlement ne permettait pas de
lui décerner la mention honorable dont son travail avait
été jugé digne.
PREMIÈRE
ANNÉE
Les concours de première année
éveillent cet intérêt
particulier qui s’attache aux manifestations propres à
révéler un talent où une vocation ignorés et qui
s'ignorent. [l semble que cette fois notre attente ait été
quelque peu décue et que, pour nombreux qu'aient été
les concurrents, peu de promesses brillantes résultent
de leurs travaux, de valeur très sérieuse d’ailieurs.
Droit romain
(1)
En Droit romain, les concurrents avaient à étudier:
l'Histoire et les caractères généraux de la Propriété
(4) Commission : MM. LEDERLIN,
morfens.
président; May,
GAUCKLER, rape
COMPTES
RENDUS.
197
romaine. Sur six copies remises, trois ont été récompensées. M. Reibel (1) obtient ici le premier prix avec
une dissertation très complète, bien ordonnée, conçue
dans un bon esprit historique, entachée cependant de
quelques regrettables erreurs sur la propriété prétorienne, On retrouve de pareilles erreurs dans la composition de M. Awensg (2), qui obtient le second prix. En
outre, si elle témoigne d’une étude complète du sujet,
elle laisse fort à désirer au point de vue historique et,
à cet égard surtout, se classe bien nettement après la
précédente. Ce ne sont pas les vues originales qui font
défaut dans le travail de M. Haïllant (3), auquel est
attribuée une mention honorable, mais elles ne sauraient
compenser des lacunes nombreuses et notamment l'absence de toute indication sur les fonds provinciaux et
Vin bonis.
Droit constitutionnel
+
Huit concurrents ont pris part au concours de Droit
constitutionnel (4), dont le sujet était : Le Principe de ta
séparation du pouvoir constituant et des pouvoirs consti-
tuës. Un premier prix à été décerné à M. Reibel (5). Sa
composition témoigne d'une connaissance très complète
du sujet, qui a été étudié sous tous ses aspects; les idées
émises, sans mauifester une originalité qu'on
attendre d’un débutant,
d’une facon intéressante
ne saurait
sont judicieuses et s'appuient
sur les exemples que fournit
(1) Devises : Honos dux, sequor.
Tout par labeur.
(2) Devises : Ad tempus proprietas transferri nequit.
Que sais-je ?
(3) Devises : Nocet ignorantia juris.
N'écrivez jamais ce que vous ne pourriez signer.
(4) Commission : MM.
MALBERG, rapporteur,
BLONDEL,
(5) Devises : Virtus, lex, honor.
Jamais arrière,
président;
BourcanT,
CARRÉ
DE
198
FACULTÉ
DE DROIT.
l'Angleterre. Il faut constater que cette composition
laisse loin derrière elle toutes les aütres. Il n’en est
aucune qui s’en rapproche et c’est pourquoi la Faculté
n'a pas cru devoir décerner un second prix à celle-là
même qui se classait en deuxième ligne. C’est donc
seulement une première mention honorable qui est
attribuée à M. Gravel (1), dont la composition contient
des développements étendus et généralement exacts,
mais qui à négligé l’étude critique du principe de la
séparation des pouvoirs constituant et constitués et qui,
d'autre part, ne s’est pas expliqué nettement sur la
portée de. la constitution de 1875 à cet égard. Une
seconde mention est attribuée à M. Louyot (2), qui expose
convenablement les grandes lignes du sujet, mais présente à côté de hors-d’œuvreinutiles,
de grosses lacunes,
notammentdans lexposition du système de la constitution
de 1875. Enfin MM. Aweng (3) et Obrin (4), se partagent
une troisième mention eæ-æquo
bons
développements
: le premier,
sur la partie
avec
théorique du
de
sujet,
reste à peu près muet sur la constitution de 1875;
le
second fournit la preuve d’une connaissance exacte de
plusieurs parties du sujet, mais reste trop superficiel
dans l'étude théorique du principe et n’a pas su ordonner
convenablement son exposition.
|
Parmi les trois compositions que la Faculté n’a pas
cru devoir retenir, il en est une cependant qui a particulièrement attiré son attention et qu'il faut signaler.
Elle à pour devises : Nemo dat quod non habet;
Deux
{4) Devises : Quidquid principi placuit legis habet vigorem.
‘
Le Roi règne mais ne gouverne pas.
(2) Devises : Nulla poena sine lege.
À l'impossible nul n’est tenu.
(3) Devises : Tantum præsidium forti virtus.
La confiance doit venir d’en bas, et le pouvoir d’en haut,
(4) Devises : Quo vadis?
France d’abord !
ÎCOMPTES RENDUS.
bons amis vivaient au Monomotapa,
199
Le début de ce travail
est, en effet, excellent et bien supérieur aux
parties
cor-
respondantes des copies récompensées. Malheureusement,
la suite ne répond pas au début et témoigne, au
contraire, d'une connaissance tout à fait insuffisante du
sujet.
PRIX
MARCEL
FABRICIUS
Les deux premiers prix obtenus par M. Reibel, son
examen de fin d'année que, seul de tous ses camarades,
il a passé avec éloge, l'ensemble de son travail de toute
l’année, l'ont désigné tout naturellement pour recevoir le
prix Marcel Fabricius, fondé en faveur de l'étudiant le
plus méritant de première année.
Tels ont été, Monsieur le Recteur, les résultats de nos
concours. Malgré les quelques réserves qu'il m'a fallu
faire, on peut dire que par la valeur des épreuves comme
par le nombre des concurrents, ces concours attestent
que les études juridiques se maintiennent au
élevé où notre Faculté a toujours été jalouse
soutenir.
niveau
de les
PALMARES DE 1899-1900
PRIX
ET MENTIONS
HONORABLES
PRIX DÉCERNÉS PAR LES FACULTÉS ET L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
FACULTÉ
DE
TROISIÈME
1899-1600
DROIT
ANNÉE
Gode civil
4er Prix (Médaille d’argent)..
M. BINET (Pierre-Edmond-Marie),
né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 2 juin 4879,
2e Prix (Médaille de bronze).
M.
MENTION
Marne), le 93 janvier 1880.
M. MARCHAL (Gaston-Joseph)},
HONORABLE...
Droit
..
THIÉBAULT (Jules -MarieLucien), né à Andelot (Haute-
internsetional
4er Prix (Médaille d'argent).
2e Prix (Médaille de bronze).
M. THIÉBAULT
Code
civil
|
M, OBELLIANNE (Marie-René), né
(Alsace-Lorraine),
septembre 1881.
HONORABLE....
(déjà nommé .
ANNÉE
à Magny
1'e MENTION
privé
M. BINET (déjà nommé).
SECONDE
2 Prix (Médaille de bronze...
né
à Grand (Vosges), le 6 mars 1880.
M. ZIMMER MANN
le 8
(Albert-Georges-
Jules), né à Lunéville (Meurtheet-Moselle), le 43 octobre 1879. . :
202
.
PALMARES.
2e MENTION HONORABLE.....
M. PILLOT
Lafauche
(Emile), né à Prez-sous-
(Haute-Marne),
le 20
mai 1880.
Droit
2e Prix (Médaille de bronze.
MENTION TRÈS HONORABLE..
MENTION HONORABLE.....
criminel
M. PILLOT (déjà nommé).
M. VAUTRIN
(Adolphe-Albert),
né à Beauzée (Meuse), le 49 juin
1878.
M. PIERRON (Nicolas-Marie-René),
- né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 49 juin 1881.
.
PREMIÈRE
Droit
ANNÉE
romain
4e Prix (Médaille d'argent).
M.
2e Prix (Médaille de bronze).
M,
MENTION HONORABLE..
René), né à Styring- Wendel (AIsace-Lorraine), le 9 juillet 4881.
M. HAILLANT
(Marie-FrançoisMaurice), né à Epinal (Vosges), le:
25 juillet 1882.
....
Droit
REIBEL (Félix-Jules-Charles),.
né à Vesoul (Haute-Saône), le
29 décembre 1882.
AWENG
(Marie-Joseph-Paul-
constitutionnel
4e Prix (Médaille d'argent).
M. REIBEL (déjà nommé).
re MENTION HONORABLE.. ..
M. GRAVEL (Georges), né à Toul
(Meurthe-et-Moselle), le 13 no-
vembre 1881.
M.LOUYOT (Maurice-Marie-Albert),
né à Nancy (Meurthe-et-Moselle),
le 43 novembre 14880.
.
M. AWENG (déjà nommé).
3e MENTION HONORABLE €6x- | M. OBRIN (Joseph-Paul), né à
æAUO....... Lu se ue
|
Montmédy (Meuse), le 13 juillet
Qe Menrion HoNoRagLe. ...
|
Prix
Décerné
à l'étudiant
1881.
Marcel
le plus
Fabricius
méritant
M. REIBEL (déjà nommé).
de
première
année.
‘
+
PALMARÈES.
FACULTE
Prix
DE
d'anatomie
PRIX NON DÉCERNÉ.
MENTION HONORABLE. ....
203
MEDECINE
et d'histologie.
M. BAUMANN
(Alexandre),
Châlons-sur-Marne
septembre 1875.
Prix
PRiIX.........,
.......
MENTION HONORABLE.. ...
de
(Marne,
né
à
le 15
physiologie.
M. CHÉRY (Robert-Louis), néä Nancy
(Meurthe-et-Moselle), le 11 janvier
1879,
M. GROSJEAN (Marie-Joseph-Albert),
né à Gérardmer {Vosges}, le 6 mars
1877.
Prix de médecine.
PRIX NON DÉCERNÉ.
Prix
PRIX. ..,..............
de
M.
chirurgie.
ENGEL (Pierre-Roland),
Luxembourg (Grand-Duchér,
janvier 1876.
né à
le 22
PRIX BÉNIT, DIT DE L'INTERNAT
PRIX.........,........
PRIX
M. FRUHINSHOLZ {Albert-Auguste),
né à Bayon (Meurthe-et-Moselle), le
21 janvier 1876.
ALBERT-HEVDENREICH-VICTOR
PRIxX............. ....
PARISOT
M. MICHEL (Louis), né à Limoges
(Haute-Vienne), le 15 juin 1876.
æ
PALMARÈS.
2U4
Prix
de thèse.
Fondé par le Gonseil général de Meurthe-et-Moselle et la ville de Nancy.
M.
le D' THIRY
(Georges-Antoine-
Nicolas),
de Nancy (Meurthe-etMoselle), pour sa thèse intitulée :
Bacille polychrome et actinomyces
imordoré, et M. le D' SPILLMANN
{François-Louis), de Nancy (Meurthe-
et-Moselle), pour sa thèse intitulée :
Le rachitisme.
MENTIONS
TRÈS HONORABLES
M.
le
D'
Frédéric),
GROSS
de
(Georges
- Victor-
Nancy
(Meurthe-et-
Moselle), pour sa thèse intitulée:
Hématométrie
et Hématocolpos
dans les cas de duplicité du canal
génital.
M. le D* HENRY (Joseph-LucienAlbert), de Charmois-lOrgueilleux
(Vosges), pour
sa thèse intitulée:
Etude histologique de la fonction
secrétoire de l’épididyme chez les
vertébrés supérieurs.
|
MENTIONS
HONORABLES,
....
Me Dr ABT (Etienne-Félix-Joseph),
pour sa thèse intitulée: Recherche
et localisation exacte des corps
étrangers de l'œil et de l'orbite
par les rayons X.
Mie la Dsse AZMANOVA (Nevenka),
de Stara-Zagora (Bulgarie), pour
sa thèse intitulée : Traitement
de la tuberculose pulmonaire
par le cinnamate de soude.
M. le D* DESJARDIN (Edmond-
Albert),
de
Mauvages
(Meuse),
pour sa thèse intitulée : Du preuinothorax dans la pneumonie
et la broncho-pneumonie.
de
PALMARÈES.
MENTIONS
205
HONORABLES (suite) M. le D' GUEUTAL (Bénoni-Alfred:
Othon), de Montéchevoux (Doubs),
pour sa thèse intitulée : Des indications
de l'extraction
du
cristallin transparent en dehors
de la myopie forte.
Mie la Dsse KO VATCHEVA(K alina),
de Dobritche (Bulgarie), pour sa
thèse intitulée : Blastomycètes et
tumeurs,
M. le De MATHIEU (Marie-JosephFrançois-Xavier), de Rambervillers (Vosges), pour sa thèse intitulée : Action du courantcontinu
sur La nutrition.
M. le Dr RENY (François-Amédée),
d'Arrancy (Meuse), pour sa thèse
intitulée : Contribution à l'étude
des membres fantômes.
M. le Dr SOGNIES (Henry-Adolphe),
de
Nancy
(Meurthe-et-Moselle),
pour sa thèse intitulée : Traîte-
M.
ment prophylactique et d'iététohygiénique de la tuberculose.
le D' VOINOT
(Jean-Bapüste-
Marie - Joseph},
de
(Meurthe-et-Moselle),
Vroncourt
pour
sa
thèse intitulée : Essai sur l'épithélium de la trompe de Fallope
chez la femme.
FACULTÉ
DES SCIENCES
;
PRIX DÉCERNÉS SUR LES SUBVENTIONS DU DÉPARTEMENT DE MEURTHEET-MOSELLE ET DE LA VILLE DE NANCY
Prix
MM.
de
Licence
CHEVALLIER (Henry-Adolphe}, né à Malzéville (Meurthe };
le 5 février 1868.
DEMENGEON
(Marie-Joseph-Alix;, né à La Bañle (Vosges),
le 114 juillet 4873,
206
PALMARÈS.
MAIRE
(Jules),
né
à Lunéville
80 novembre 1879.
(Meurthe-et-Moselle},
le
MENTREL (Charles-Sébastien-Ernest), né à Épinal (Vosges),
le 27 janvier 1881.
MOLLY (Marie-Théophile-Jean-Baptiste), né à Giromagny
(Haut-Rhin), le 11 juillet 1884.
NAVEL (Jules), né à Vandière (Meurthe), le 15 juin 1861.
PAGEL (Maurice-Georges), né à Gye(Meurthe-et-Moselle), le
22 septembre 1879.
Prix
de l’enseignement
des
sciences
physiques,
chimiques et naturelles.
M. MAHAUT
1882.
(Albert-Jules), né à Commercy
(Meuse), le 14 mars
PRIX DÉCERNES SUR LA SUBVENTION DE LA SOCIÉTÉ
BE L'EST
MM.
INDUSTRIELLE
BOIÏLEAU (Charles-Joseph-Gabriel), né à Passavant (HauteSaône), le 29 juillet 1877.
DROUHOT (Alphonse-Louis-Marie-Étienne), né à Villersexel
(Haute Saône), le 3 octobre 1877.
GUITARD (Maurice), né à Tamaris (Gard), le 15 octobre
1879.
MARCHAL
(Robert),
1882.
né à Gérardmer (Vosges), le 24 juin
FACULTÉ DES LETTRES
Prix
de
licence
département
ville
de
décernés
de
sur les subventions
Meurthe-et-Moselle
et de
du
la
Nancy.
MM. ‘ADELPHE (Louis), né à Dommartin (Meurthe-et-Moselle), Le
3 février 1879.
BIETH (Frédéric-Jules-René), né à Montpellier (Hérault), le
15 avril 1880.
KRCŒLL (Maurice), né à.Nancy (Meurthe- “et-Moselle; le
20 septembre 1881.
.
PALMARÈS.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PRIX
D'ARGENT...
M.
D'ARGENT, ....
MENTION HoNORABLE..,
M.
.
© MÉDAILLE D'OR...
DE
ANNÉE
ARGANT
(Henri-Edmond),
de
(Léon-Georges),
de
ANNÉE
RODILLON
Paris.
M. JACQUOT (Aïlbert-Marie-Joseph),
d’Agéville (Haute-Marne).
TROISIÈME
PRIX
PHARMACIE
Remiremont (Vosges).
DEUXIÈME
MÉDAILLE
DE
UNIVERSITAIRES
PREMIÈRE
MÉDAILLE
207
ANNÉE
M. DIDIER (Marie-Alphonse-Raymond), du Thillot (Vosges).
TRAVAUX
PREMIÈRE
PRATIQUES
ANNÉE
Chimie.
MÉDaiLLE
DE BRONZE....
M. NOEL
(Léon-Louis), de Loaguyon
(Meurthe-et-Moselle).
DEUXIÈME
ANNÉE
Chimie.
PRIX
NON
DÉCERNÉ.
Micrographie.
Mépaizze v'ARGENT,.,.,
M.
RODILLON (Léon-Georges), déjà
nommé,
208
PALMARÈES.
TROISIÈME
Chimie
Mépaizce
D'ARGENT...
..
et toxicologie.
M.
MéDaiLLe DE BRoNZe....
DIDIER
mond),
(Marie-Alphonse-Rar-
déjà nommé.
M.JEANDON (Adolphe-Marie-Joseph)
de Longchamp (Vosges).
Micrographie
D'ARGENT.
PRIX
CONSEIL GÉNÉRAL DE MEURTHE-ET-MOSELLE
ET DE LA VILLE DE NANCY
M.
.
appliquée.
MÉDaiLLE
DU
.
ANNÉE
M. JUSSEAUME
(Eugène-Louis), de
Belfort (Haut-Rhin).
PAGEL (Joseph-Jean-Baptiste-Eugène-Camille),
(Meurthe-et-Moselle),
M. MALMÉJAC
de
Vannes
(Jean-Marie-François), d’Aurillac (Cantal).
PRIX DE DOCTORAT DE LA SOCIËTÉ DE PHARMACIE
DES VOSGES
M.
PAGEL
PRIX
(Joseph-Jean-Raptiste-Eugène-Camiile), déjà nommé.
DE VALIDATION DE STAGE INSTITUÉ
LA SOCIÉTÉ DE PHARMACIE LORRAINE
PAR
M. TRIMBACH (Jacques-Robert), de Ribeaurillé (Alsace).
MENTION HONORABLE : M, QUIRIN (Marie-Gustave-Georges),
Domfaing (Vosges).
de
TABLE DES MATIÈRES
Conseil
de PUÜniversité........,..
..,...,, ...,,......,.....
Enseignement supérieur,
—
—
_
—
Discours de M.
— Faculté de Droit. ...,,....,...,,..
Faculté de Médecine... ..., Lessons
Faculté des Sciences. .....,,,... .
Faculté des Lettres. .......,.....,
École supérieure de Pharmacie...
Godfrin, professeur à l’École supérieure de Phar-
mMaCIe........,..,,..,...4,,
Allocution de M,
Gasquet, recteur...
sécu
.,,.
.......,..,..,..,....
Rapport sur la situation générale de l’Université de Nancy, pendant l’année scolaire 1899-4900, présenté par M. Held, professeur à l’École supérieure de Pharmacie. ........,..,....
Rapport de M. Lederlin, doyen de la Faculié de Droit, sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
4899-1900.
.........
.,.....,.....,..,...
4,4...
Publications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année
scolaire 4899-1900. .....,............,..,,.,..,,4......
Rapport de M. Gross, doyen de la Faculté de Médecine,
sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
1899-1900. ........,,.....,..,,,,,,....4444
Publications
des
membres
de
la Faculté
dues.
de Médecine
pendant
7
8
9
#1
12
43
45
33
51
C3
79
81
l’année scolaire 1899-4900..........................,....
Rapport de M. Bichat, doyen de la Faculté des Sciences, sur la
127
4899-4900 . ..............,...,.,...44...44..uss...e..
Publications des membres de la Faculté des Sciences pendant
l’année scolaire 1899-1900.........,,....,.........,.,...
14
situation et les travaux de la Faculté pendant l'année scolaire
Rapport de M. Krantz, doyen de la Faculté des Tettres, sur la
situation et les travaux de la Faculté pendant l’année scolaire
1899-1900...
....
......,...,...,,,, soserss pauses .…..
158
161
TABLE
DES
MATIÈRES.
Publications des membres de la Faculté des Lettres, pendant
l’année scolaire 1899-1900, ..,...,, .,.,.,........ RE
Rapport de M. Bleicher, directeur, sur la situation et les travaux
de l'École supérieure de Pharmacie,
pendant l’année scolaire
4899-1900. ....... .,,.........,.,,,....,...,,,.,.402
Publications des membres de l'École supérieure de Pharmacie,
Pages.
173
175
pendant l'année scolaire 1899-1900....,.,.....,... verse
187
Droit de Nancy, pendant lannée scolaire 1906-1901, par
M. Gauckler, professeur. ..,,,........ véustereseseseurere
491
Rapport
sur les concours entre les étudiants de la Faculté de
Palmarès de 4899-1900. ,................ sos. soso. .......
Nancy. — Imp.
Coopératuve de PEss
201
Fichiers
seance_rentree_1900_complet.pdf, application/pdf, 12,92 Mo,
Classe
Document
Université de Nancy. (1900). Séance de rentrée de l'Université de Nancy, le 8 novembre 1900. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8536, accès le 19 mai 2022