Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1887-1888
1888
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1888
;
par : Université De France / Académie de Nancy
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1888
Créateur (dcterms:creator)
Université De France / Académie de Nancy
Titre (dcterms:title)
Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1887-1888
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1888
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1889
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
ŒNIVERSITÉE
DE FRANCE
ACADÉMIE
DE
COMPTES
DES
DES
RENDUS
TRAVAUX
FACULTÉS
ET
L'ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
DE
PENDANT
NANCY
DE PHARMACIE
NANCY
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1887-1888
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
She.
1889
11
ET
C*
ACADÉMIE
ADMINISTRATION
Recteur de l'Académie
: M. MOURIN
Inspecteurs de FAcadémie
DE
NANCY
ACADÉMIQUE
:K, IEÿ.
MM. MELLIER, I 4, à Nancy.
THOUVENIN 3%, I 43, à Épinal.
LANGROGNET 3%, 143, à Barle-Due.
Secrétaire de l’Académie : M, HUET,
I &ÿ.
ACADÉMIE
CONSEIL
. le Recteur MOURIN
ERRERÉRES
. MELLIER,
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
%, I £5, Président du Conseil.
I £ÿ, Inspecteur d'Académie à Nancy.
. THOUVENIN 2%, I 4, Inspecteur d'Académie à Épinal.
. LANGROGNET
3%, L'&ÿ, Inspecteur d'Académie
à Bar-le-Due,
. LEDERLIN 3%, 1#5, Doyen de la Faculté de Droit.
. HEYDENREICEH, A £ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
LIÉGEOIS, 14, Professeur à la Faculté de Droit.
COZE 3%, I, Professeur à la Faculté de Médecine.
MATHIEU 3%, I £ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
N..., Professeur à la Faculté des Lettres.
.
.
.
.
BLEICHER
macie.
E = BERERESEKESEE
M.
M.
M.
M.
M.
. BICHAT,, I£ÿ, Doyen de la Faculté des Sciences.
. DEBIDOUR, I #ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres,
. SCHLAGDENHAUFFEN, 1£ÿ, Directeur de l'École supérienre
de Pharmacie.
3%, 143,
Professeur
à l'École
supérieure
de Phar-
MÉALIN 3%, I &}, Proviseur du Lycée de Nancy.
CHICOULAN, JT £#, Principal du Collège de Lunéville,
MALDIDIER, Professeur au Lycée de Bar-le-Duc.
ÉTIENNE, 1 43, Professeur au Lycée de Nancy.
. HOSTEIN, I 55, Professeur au Lycée de Naney.
. LOO$SEN, I #, Professeur au Lycée de Nancy,
. THOUVENOT, I &ÿ, Professeur au Collège de Verdun.
. MANGIN, A 4, Professeur au Collège d'Épinal.
.
.
.
.
ADAM, Maire de Nancy.
DIDION, Conseiller général de Ia Meuse.
BLONDEL, I £ÿ, Conseiller général des Vosges.
MASSÉ %, Maire de Bar-le-Duc.
. HUET,
I à, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil,
ACADÉMIE
CONSEIL
DE
GÉNÉRAL
NANCY.
DES
î
FACULTÉS
M. MOURIN 3%, I 4, Recteur, Président du Conseil.
M. LEDERLIN 3%, 143, Vice-Président, Doyen de la Faculté de
Droit.
M.
M.
M.
M.
HEYDENREICH,
BICHAT,
À &ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
I #3, Doyen de la Faculté des Sciences.
DEBIDOUR, I #, Doyen de la Faculté des Lettres.
SCHLAGDENHAUFFEN, I 4, Directeur de l'École supérieure
de Pharmacie.
M. LOMBARD 3%, L£ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BLONDEL, I &, Professeur à la Faculté de Droit.
.
.
.
.
.
.
HECHT 3%, I 4, Professeur à la Faculté de Médecine.
BERNHEIM, I ##, Professeur à la Faculté de Médecine.
FLOQUET, I #ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
FRIANT, I £ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
EGGER, I #ÿ, Professeur à la Faculté des Lettres.
GRUCKER, I &#, Professeur à la Faculté des Lettres.
. BLEICHER 3%, I &, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
M. HUET, I 45, Secrétaire.
ACADÉMIE
8
DE NANCY.
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
MM.
|
LEDERLIN
SUPÉRIEUR
DE DROIT
3%, L£ÿ, Doyen, Professeur
torisé à faire le cours
de Pandectes,
de Droit romain, auet Chargé
du cours de
Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT %, I &ÿ, Doyen honoraire, Professeur à la Faculté
- de Droit de Paris.
LOMBARD
(Ad.) x, L4, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du eours de Droit des gens.
LIÉGEOIS,
L4ÿ, Professeur de Droit
administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit.
BLONDEL, I 4, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, I 4ÿ, Professeur de Code civil, et Chargé
d'Enregistrement.
LOMBARD (P.), I #, Professeur de Code civil.
du cours
GARNIER, I &, Professeur d'Économie politique,
MAY,
A £ÿ, Professeur de Droit romain.
GARDEIL,
A 6, Professeur de Droit criminel.
BEAUCHET,
À #3, Professeur de Procédure civile.
BOURCART,
À £ÿ,
Agrégé,
Chargé
du
cours
de
Pandectes,
autorisé à faire le cours de Droit romain.
GAVET,
À $ÿ, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du
Droit français publie et privé.
CHRÉTIEN,
A %, Agrégé, Chargé du cours de Droit inter-
national privé.
|
LACHASSE I 4, Docteur en Droit, Secrétaire,
ACADÉMIE
FACULTÉ
DE
NANCY.
9
DE MÉDECINE
Doyen : M. HEYDENREICH, 4 43.
Doyens honoraires : MM. STOLTZ C%, 143, TOURDES Ok, E&ÿ.
MM. STOLTZ OX, I 4.
TOURDES OX, I,
V. PARISOT 3%, I &ÿ,
Professeurs
honoraires
HERRGOTT
3k, I #ÿ.
ROUSSEL 3e, I.
DEMANGE 3%, 1:
BÉCHET, I 4.
MM. N..., Professeur de Médecine légale,
COZE 3%, L£ÿ, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique,
HECHT, 3, I #5, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne,
BEAUXNIS %,
FELTZ
I,
Professeur de Physiologie,
%K,I&ÿ, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patho-
logiques.
BERNHEIM, E£ÿ, Professeur de Clinique interne,
GROSS, I £3, Professeur de Clinique externe.
CHARPENTIER, À &ÿ, Professeur de Physique médicale.
LALELEMENT, I £ÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCAREÉ 3%, I&, Professeur d'Hygiène,
CHRÉTIEN, I, Professeur de Médecine opératoire,
HEYDENREICH, À &, Professeur de Clinique externe,
WEISS, À &ÿ, Professeur de Pathologie externe.
GARNIER,
À &ÿ, Professeur de Chimie médicale et de Foxico-
logie.
SPILLMANN, IL &, Professeur de Clinique interne.
À. HERRGOTT, À #5, Professeur de Clinique obstétricale
et
accouchements.
MACÉ, Agrégé, Chargé du cours de Botanique et d'Histoire
paturelle médicales,
BARABAN, Agrégé, Chargé du cours d'Histologie.
10
ACADÉMIE
DE
NANCY.
MM. E. PARISOT, Professeur adjoint.
LANGLOIS, Chargé du cours annexe de Clinique des Maladies
mentales.
DEMANGE,
A 4, Chargé du cours elinique des Maladies des
vieillards.
ROHMER, A £ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique ophthalmologique.
.
SCHMITT, A #ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
SIMON, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies des
enfants.
MM. SCHMITT, A &,
ROHMER, À &.
BARABAN, A &.
BAGNÉRIS.
MACÉ.
GUÉRIN.
RENÉ.
Agrégés en exercice, .
NICOLAS.
VAUTRIN.
SIMON.
REMY.
P. PARISOT.
M.F, LAMBERT DES CILLEULS, A t3, @, Secrétaire.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
Doyen : M. BICHAT,, I &,
MM. GRANDEAU
O %,
I #5, Professeur de
Chimie
et
de Physio-
logie appliquées à l’agriculture,
MATHIEU, I #4, Professeur de Mathématiques pures.
ACADÉMIE
DE
NANCY,
11
MM, BICHAT, L£ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER, I 4, Professeur de Botanique.
FRIANT, I£ÿ, Professeur de Zoologie,
FLOQUET,
I &ÿ, Professeur de Mathématiques appliquées.
THOULET, À 45, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
HALLER, A £#ÿ, Professeur de Chimie,
BLONDLOT,
A tÿ,
Professeur
adjoint,
Maître de conférences
de Physique.
WOHLGEMUTH,
Chargé d’un cours complémentaire de Géo-
logie.
KŒHLER,
Chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
GUNTZ, Chargé d’un cours complémentaire de Chimie.
MILLOT, Chef des travaux météorologiques, Chargé d'un cours
complémentaire de Météorologie.
ARTH, À £ÿ, Chargé de conférences de Chimie industrielle, Chef
des Travaux chimiques.
PARAF, Maître de conférences de Mathématiques.
HERVIEUX,
Chargé d’un cours complémentaire de Mathénati-
ques.
H. GRANDEAU, chef des travaux agronomiques.
GEORGEL, I &F, Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. DEBIDOUR,
DES
LETTRES
I éÿ.
Doyen honoraire : M. BENOIT 3%, I £.
MM, THIAUCOURT,, I£ÿ, Chargé du cours de Littérature latine.
GRUCKER, I &ÿ, Professeur de Littérature étrangère,
DEBIDOUR, I £&, Professeur d'Histoire.
EGGER, I #ÿ, Professeur de Philosophie.
KRANTZ,
A :ÿ, Professeur de Littérature française.
PFISTER, Chargé d'un cours d'Histoire et de Géographie
MARTIN (Albert), À &, Maître de conférences de Philologie
grecque.
12
ACADÉMIE DE NANCY.
COLLIGNON,
I £ÿ,
Maître
de
conférences
de
Littérature
latine.
AUERBACH, Maître de conférences d'Histoire et de Géographie.
DIEHL, Maître de conférences d'Histoire ancienne.
LICHTENBERGER, Maître de conférences de Langue et Littérature allemandes.
LEMERCIER, Maître de conférences de Littérature ancienne.
ÉTIENNE, À #&ÿ, Professeur au Lycée, Chargé d'un cours complémentaire de Langue
et Littérature françaises.
GEORGEL,, I ##, Secrétaire.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
Directeur : M. SCHEAGDENTHAUFFEN,
MM. JACQUEMIN
5K,
T£F,
Professeur
SCHLAGDENHAUFFEN,
PHARMACIE
I£ÿ.
de
Chimie.
I £ÿ, Professeur de Physique
et de
Toxicologie,
BLEICHER 3%, I &ÿ, Professeur d'Histoire naturelle.
GODFRIN A £5, Professeur de Matière médicale.
HELD, Agrégé, Chargé du cours de Pharmacie.
KLOBB, Chargé d’un cours complémentaire de Minéralogie et
d'Hydrologie.
(THOUVENIN, chargé d’un eours complémentaire de Zoologie.
F. LAMBERT DES CILLEULS, At, ®, Secrétaire,
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS
RAPPORT
SUR
SITUATION
DES
DE
ÉTABLISSEMENTS
AMÉLIORATIONS
SUR
DE
AU
BERNHEIM,
CONSEIL
SUPÉRIEUR
NANCY
LES
QUI POURRAIENT
PRÉSENTÉ
M.
D'ENSEIGNEMENT
L'ACADEMIE
ET
Par
LA
Y ÊTRE
GÉNÉRAL
professeur
à
DES
INTRODUITES
FACULTÉS
la Faculté
de
médecine
Monsieur LE REGTEUR,
MEssIEURS,
J'ai l'honneur de vous soumettre le rapport sur la situation
des établissements
d'enseignement
supérieur
de notre Aca-
démie et sur les améliorations qui pourraient y être introduites, rapport qui, conformément à l’article 14 du décret
du 28 décembre 1885, doit être envoyé chaque année au
Ministre de l'instruction publique.
Le nombre des élèves inscrits
rité dans les quatre Facultés
et ayant fait acte de scola-
et l'École supérieure
de phar-
macie pendant l’année scolaire 1887-1888 a été de 615, au
lieu de 672, tolal de l’année précédente. On a compté 170
étudiants à la Faculté de droit au lieu de 216, 141 à la Faculté
de médecine au lieu de 127, 101
à la Faculté des sciences
14
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
au lieu de 109, 124 à la Faculté des lettres au lieu de 118,
19 à l'École supérieure de pharmacie au lieu de 102,
La diminution du
nombre
d'élèves a donc
porté
presque
tout entière sur la Faculté de droit et l’École de pharmacie.
À quelle cause attribuer
ment
cette
diminution? Le rétablisse-
du droit d'inscription a pu détourner
de
la Faculté de
droit quelques élèves pour qui le droit n'était qu’un complé-
ment d'études utiles, mais non indispensables. Signalons
parmi les causes plus profondes : l'encombrement momentané
dans notre région des carrières auxquelles conduit l'étude
du droit et de la pharmacie, et la diminution du contingent
fourni par l’Alsace-Lorraine qui, dans les premières années
après l'annexion, fournissait un appoint considérable ; on en
conçoit facilement la raison.
” Les succès de nos élèves aux divers examens
et concours
ont continué celte année la série de ceux obtenus
les années
précédentes. À la Faculté de droit, au concours institué entre
les étudiants de 3° année de toutes les Facultés de l’État, un
élève de Nancy a remporté la première mention, 10° nomination obtenue par cette Faculté depuis 18 ans. La Faculté
de médecine a vu deux de ses élèves sortir du Val-de-Grâce
avec les n°2 et 5 de leur promotion ; et cette année au concours pour les places d'élèves au service de santé militaire,
parmi les élèves à 8 inscriptions, un des nôtres a été reçu 1°";
parmi les élèves à 4 inscriptions, l’un des nôtres a été reçu 2°.
La Faculté des sciences a eu un de ses élèves admis à l’agrégation pour les sciences physiques avec le deuxième rang.
La Faculté des lettres, sur 21 étudiants présentés aux agrégalions où à des épreuves du même genre, a eu 11 admissibles et 6 reçus, parmi lesquels le 7° rang sur 16 agrégés, à
‘l'agrégation d'histoire, le 2° et le 6° à l'agrégation d’allemand.
Dans l'ordre des sciences médicales, du droit et de la
pharmacie, il n'y a pas eu celte année de concours d’agré-
gation.
|
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
15
Le personnel enseignant subit cette année les modifications
suivantes : à la Faculté de médecine, M.le doyen Tourdes, professeur de médecine légale, à la Faculté des lettres, M, Campaux, professeur de littérature latine, ont été admis à faire
valoir leurs droits à la retraite. M. Thiaucourt, maître de
conférences, est chargé de ce dernier cours, et M. Collignon,
professeur de rhétorique au Lycée, le remplace lui-même dans
ses conférences. M. Alexandre Martin, chargé du cours de
pédagogie à la Faculté des lettres, quitie cet enseignement
pour d’autres fonctions.
À la Facullé des sciences, M. le doyen Grandeau a quitté
le décanat et est remplacé
dans ces fonctions par M. le pro-
fesseur Bichat.
L'enseignement continue dans ses diverses branches comme
les années précédentes, avec les modifications suivantes: la
Faculté de droit inaugure un cours nouveau
de droit naturel
ou de philosophie du droit dont M. Gavet, professeur, veut bien
se charger. À la Faculté de médecine, le laboratoire de bactériologie, organisé et dirigé par M. Macé, chargé du cours
d'histoire naturelle médicale, a reçu son complet développement et rend d'importants services aux cliniques et à
Phygiène publique ; un nouveau laboratoire de chimie appliquée aux recherches cliniques est installé aujourd’hui dans
les bâtiments de l’hôpital civil.
À la Faculté des sciences, M. Arih, maître de conférences
de chimie, a été chargé d’une conférence de chimie industrielle.
À la Faculté des lettres, les cours de pédagogie et de géo-
graphie physique ne figurent plus sur le programme de cette
année. Un nouveau cours d'archéologie a été inauguré l’année
dernière par M. Diehl, maître de conférences; les éléments
de paléographie et de diplomatique ont été enseignés par
M. Émile Duvernoy, archiviste paléographe et agrégé d’his-
toire, qui a de plus obtenu cette année l’autorisation de faire
un cours libre de bibliographie.
16
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FAOULTÉS,
Les Facultés expriment divers vœux relatifs à l’enseignement et à leur installation matérielle :
La Faculté
de médecine
insiste
depuis
plusieurs
années
sur la nécessité de modifier le système actuel des études et
des examens tel qu’il a été institué par le décret du 20 juin
1878. Le rapport qu'elle à adressé sur ce sujet le 19 mai 1886
au Ministre de l’Instruction publique est resté sans effet. Le
régime
actuel a l'inconvénient
de
retarder jusque
dans
le
cours de la troisième année le commencement des études
médicales pratiques. Sur cinq années d’études, deux à trois
seulement sont consacréesà la clinique. La partie importante
du
projet consiste à supprimer
la première année actuelle,
consacrée exclusivement aux sciences physiques et naturelles,
à fractionner ces études pendant la scolarité en les rattachant
aux diverses branches de la médecine, physiologie, pathologie, thérapeutique, etc., auxquelles leurs applications se rapportent, à commencer la première année par l’enseignement
de l’anatomie et de la physiologie, à envoyer les élèves à
l'hôpital dès la seconde année, de façon qu'ils aient un minimum
de
quatre
années
d’études
pratiques
et cliniques,
avant d'aborder l'exercice de leur profession.
La Faculté de médecine renouvelle deux autres vœux aux-
quels elle prie le Conseil général de s’associer. Le premier
a trait à la création d’un service de maladies des enfants
qu’elle n’a pu obtenir encore de l'administration des hôpitaux.
Cette création
serait un bienfait pour la population de
Nancy; elle est une nécessité pour l'instruction des élèves.
Le
second vœu
a pour
objet la prompte
construction
de
l'Institut anatomique, dont les fonds sont accordés par l'État,
la municipalité de Nancy et les Conseils généraux de Meurthe. et-Moselle et des Vosges.
L'installation actuelle des services
anatomiques est absolument défectueuse ; les locaux devenus
disponibles par la création de l’Institut serviraient à l’agrandissement des autres services de la Faculté de médecine
et de celle des sciences.
‘
..
-.
CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS.
17
La Faculté des sciences se plaint en effet de l’exiguité
de
ses laboratoires, insuffisants
élèves.
La
construction
d’être achevée
pour les
de l’Institut
travaux pratiques
chimique,
des
qui promet
pour la fin de l’année scolaire, mettra, il est
vrai, à sa disposition des locaux qui permettront d'aménager
d’une manière à peu près commode les services de la physique et de la zoologie. Le laboratoire de géologie pourra être
transféré dans le local affecté jusqu'alors à la chimie agricole,
et ce déplacement permettra d'agrandir quelque peu le musée,
frappé depuis trop longtemps d’un
arrêt complet de dévelop-
pement,
L'ouverture de l’Institut
chimique
nécessitera
la création d’une chaire de chimie industrielle
forcément
et l’augmen-
tation du nombre des préparateurs et des garcons de laboratoire. La Faculté renouvelle à ce propos le vœu que l’Admi-
nistration supérieure veuille bien accorder à certains élèves
méritants les moyens
de se préparer à la carrière de chimiste
en transformant une partie des bourses de licence en bourses
d'études.
Enfin, cette Faculté demande un second maître de conférences de mathématiques, nécessaire pour la préparation des
candidats à l'agrégation des sciences mathématiques.
La Faculté des lettres demande
d'anglais,
nécessaire
pour
la
un maître
préparation
de conférences
anx
épreuves
de
l’agrégation et de la licence, un maître de conférences de philosophie qui pourrait être chargé du cours doctrinal de pédagogie, un maîlre de conférences pour la littérature française,
destiné à seconder dans leur préparation les aspirants à l’agrégation des lettres, à l'agrégation de grammaire, à la licence
littéraire. Elle demande le renforcement de l’enseignement
historique et géographique, qui doit préparer à la fois et les
candidats à l'agrégation et les aspirants à la licence.
Enfin la Faculté demande que les candidats an baccalauréat (première partie) ne soient plusautorisés à désigner euxmêmes les auteurs qu'ils doivent expliquer.
FAGULTÉS,
2
18
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES FACULTÉ.
Üne question d'intérêt commun, est celle de la bibliothèque universitaire. Jusqu'ici elle a dû rester fractionnée en
plusieurs sections. La section médicale et pharmaceutique
est bien amenagée dans les bâtiments de l'École de médecine.
Celle des lettres est installée dans un local qu’on a dû louer
dans une maison de la ville, à proximité du palais des Facul-
tés. Celles du droit et des sciences restent mal installées dans
les locaux exigus des Facultés correspondantes. La conceniration de ces diverses sections et leur fusion en une bibliothèque unique n’a pu être réalisée faute de place. La création
des instituts chimique et anatomique ne laissera sans doute
pas une place suffisante pour permettre cette fusion, l’agrandissement des laboratoires devantabsorber les locaux devenus
disponibles.
Une
autre
combinaison pourrait être étudiée.
Un local assez vaste placé dans le voisinage de l’Académie,
appartenant à la ville de Nancy, va devenir vacant au rez-dechaussée de la Bibliothèque municipale. Des arrangements
pourraient être pris à cet égard entre la Ville et l’État. La
réunion de la Bibliothèque municipale avec la Bibliothèque
universitaire offrirait peut-être des avantages. C’est une ques-
tion à étudier et à soumettre à l'Administration supérieure,
Le Conseil général des Facultés ne fait actuellement que la
poser, sans émeltre encore un vœu.
Une autre question d'intérêt général a vivement agité notre
centre universitaire ; c'est l'école du service de santé militaire.
La Facullé de médecine a fait de nombreuses démarches auprès de l’Administration supérieure pour obtenir l'exécution
du décret de 1883, qui créait deux écoles auprès des Facultés
de Bordeaux
et de
Nancy.
Le
Conseil
général
a vivement
appuyé ces démarches. Il a pensé que l'héritage de Stras“bourg revenait, au moins en partie, à la Faculté de Nancy.
Son origine, les traditions de l’ancienne école de Strasbourg
conservées par ses maîtres, l'originalité et la valeur de leur
enseignement, qui n’a rien à envier à aucune autre Faculté de
médecine française, la valeur des élèves fournis par elle au
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
19
Val-de-Grâce et dont beaucoup comptent parmi les premiers
de leurs promotions, le recrutement considérable du service
de santé dans les provinces de l’Estet dans }’Alsace-Lorraine,
l'esprit militaire
de nos
populations,
les
offres
généreuses
faites par la Municipalité, l'initiative du Ministère pour la
création de nos instituts de chimie et d'anatomie, qui semblait préluder au développement de notre centre universitaire,
tout laissait espérer que le décret de 1888 ne serait pas abrogé
à son détriment.
-
L'Administration, obéissant sans doute à d'autre considérations, est restée sourde à nos vœux. Le départ de nos élèves
militaires serait pour la Faculté de médecine une perte sensible, plus sensible que pour les autres Facultés: une source
importante de son recrutement actuel serait tarie.
Il est
à prévoir
que le nombre
de ses élèves
diminuera
dans une proportion notable pendant les premières années, [l
y à lieu de penser cependant que cette diminution ne sera que
passagère.
Beaucoup
des
élèves
de notre
région
resteront
attachés à notre Faculté comme étudiants civils ; l’école du
service de santé militaire n'étant plus à la portée des familles,
n’exercera plus sur elles une attraction aussi puissante. La
médecine militaire perdra peut-être une partie de son meilleur recrutement, celui que fournissent nos provinces et l’Alsate-Lorraine.
De
sages
mesures
de décentralisation
et le
zèle apprécié de ses maîtres rendront à la Faculté son contingent d'élèves.
Avant-garde de la patrie
française, à l’extrême
frontière,
voisine de l’Alsace-Lorraine, de la Suisse, de la Belgique,
l’Université de Nancy a conscience de la double mission
scientifique et patriotique qu'elle est appelée à remplir. Les
familles
restées
françaises
des
provinces
perdues
savent
qu’elle est toujours pour leurs enfants l’aima mater de Strasbourg rapatriée.
Si l’organisation définitive et libérale des centres universitaires est conçue de façon à développer entre les Üniver-
20
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
sités des pays voisins de même langue et de nature analogue,
des relations scientifiques plus étroites, si elle arrive à réaliser entre nations amies une sorte de fédération universitaire
comme celle qui ailleurs fonctionne à notre détriment, alors
incombera à l'Université de Nancy un rôle actif dans l'œuvre
internationale et pacifique de progrès et de civilisation.
RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR
PENDANT
LES TRAVAUX
L'ANNÉE
DE
LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1587-1888,
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Ce rapport comprendra, comme les années précédentes,
deux parties essentielles, qui en forment le cadre à peu près
invariable: Ja première est consacrée à l’enseignement de la
Faculté, aux professeurs chargés de le distribuer; aux améliorations qui y ont été introduites et à celles que nous désirons y apporter encore; dans la seconde, j'aurai à vous entretenir des élèves, des inscriptions prises, des examens subis,
des grades délivrés,
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
Dans l’année scolaire qui vient de s'écouler, la Faculté de
Droit a poursuivi sa tâche avec le dévouement et le succès
que je me plais à constater chaque année. Les cours et les
conférences ont été suivis avec assiduité et profit.
Les conférences d'explication
de
textes,
que
M.
May
a
22
COMPTES
RENDUS.
jointes à son cours de Droit romain, ont continué à attirer un
auditoire nombreux et attentif *.
Des conférences analogues, données par M. P. Lowgarp
et
par M. Garnier, à côté de leurs cours de Code civil et d’Économie politique, ont donné aussi de très bons résultats.
Dans une série de conférences spéciales, et qui ont été fréquentées par 15 à 20 étudiants, M. Gaver, agrégé, leur a
donné d’utiles conseils et de précieuses indications pour la
direction à imprimer à leur travail personnel, et, en particulier, pour la préparation de leurs thèses de Doctorat, [] leur
a montré, notamment, les ressources qu'ils peuvent tirer de
l'histoire du droit français; il leur à indiqué l'esprit dans lequel
certains sujets spécialement
intéressants
peuvent
être
traités, certaines erreurs historiques qui ont cours et qui doivent être évitées, les moyens enfin d'utiliser la masse considérable de recueils documentaires, de livres, de mémoires,
d'articles de revues que renferment nos bibliothèques publiques, mais que trop souvent on ne sait pas y découvrir. À ce
dernier point de vue, ces exercices méritaient bien le nom de
conférence de bibliographie que M. Gaver leur a donné ; mais
si l’on songe qu’ils ont eu surtout pour objet de diriger les
recherches de nos aspirants au doctorat et de les former à la
composition
juridique, il serait
aux séminaires
toires d'exercices
des universités
plus
exact de les comparer
allemandes où aux labora-
pratiques de nos Facultés de médecine
des sciences.
Nous nous proposons d'ouvrir cette année un cours
veau, dont la Faculté prend l'initiative: celui de droit
rel où de philosophie du droit. Cet enseignement existe
toutes les universités étrangères et, en France depuis
ou
nounatudans
1875,
‘ dans les Facultés de droit des instituts catholiques. Pourquoi
ne serait-il pas donné aussi dans les Facultés de l'État? Il
nous à semblé qu’il y avait là une lacune d'autant plus sen1. Le nombre des conférences de M. Mar a été
nombre des élèves qui les on! suivies, de 15,
de
31,
et la moyenne
du
FACULTÉ
DE
DROIT.
sible et plus urgente à combler qu'elle
aux
étudiants
qu’elle
étrangers
en avait
déjà
apparaissait surtout
désireux de fréquenter nos cours
décidé
plusieurs
aller faire leurs études en Allemagne.
charger de cet enseignement,
le double
23:
à nous
et
pour
M. Gaver veut bien se
Nous comptons
but de servir d'initiation
quitter
qu’il remplira
aux élèves
de première
année en facilitant pour eux le passage des écudes classiques
aux études juridiques, et de compléter les études de nos licenciés, en leur montrant l'unité des principes fondamentaux
du droit et l’accord qui s’est établi à cet égard dans la généralité des législations modernes .
Notre collègue, M. Garnier, à été promu Officier de l’Instruction publique *; les palmes d'Officier d’'Académie ont
été dévernées à M. Bourcanr* et à M. Gaver*.
Le Conseil académique a dû être renouvelé au mois de
mai dernier pour une nouvelle période quadriennale ; M. Lté-
GEOIS y a été réélu délégué de la Faculté de Droit*.
Comme les années précédentes, les membres de la Faculté
ont consacré une grande partie de leurs loisirs à des publications
sur des
sujets
divers,
entre lesquels le droit interna-
tional privé, la législation comparée,
la jurisprudence fran-
caise ou étrangère
importante;
tiennent une place
plusieurs
d’entre eux ont fourni à la Grande Encyclopédie des articles si-
gnés sur des matières de Droit civil, de Droit romain,
Droit criminel, d'histoire du Droit,
Je dois
une
mention
commencé la publication
de
spéciale à l'ouvrage dont M. May
a
sous Le titre d'Éléments du droit ro-
main, à l'usage des étudiants des Facultés de Droit, C’est la
substance
même
M. May de mettre
de
son
enseignement.
Le
soin
surtout en relief les choses
1. Depuis la rédaction de ce rapport, le cours de M, Gaver
est suivi par 20 à 25 auditeurs,
2, Arrêté du 27 décembre 1887.
3.
4.
5.
6.
Arrêté du
Arrêté du
Scrutin du
Tome Jer,
27 décembre 1887.
9 juillet 1888.
12 mai 1888,
Paris, 1889. 1 vol. in-80. (Larose et Forcel.)
qu'a
pris
vraiment ima été ouvert; il
24
COMPTES
RENDUS.
portantes, essentielles; l'attention particulière qu’il a apportée à l’histoire du Droit romain, à la recherche des origines
des institutions et de leur évolution historique, à l’explication de certaines
matières
qui sont le plus
souvent
négli-
gées dans les ouvrages élémentaires, telles que le droit de
cité,
les sacra, la condition des fonds italiques
et des fonds
provinciaux, les lois agraires: tels sont les caractères distinc-
tifs qui font de ce livre une œuvre véritablement originale et
qui sera consultée avec fruit non seulement par les étudiants,
mais encore par tous ceux qui s'intéressent à la science.
M. Lré@eois a repris à nouveau
les études qui avaient fait
l'objet d’un mémoire communiqué par lui il y a quatre ans à
l’Académie des sciences
tion hypnotique dans
morales
ses rapports
et politiques
sur la sugges-
avec le Droit civil et le Droit
criminel. Il a consigné le résultat de
ses recherches
nouvel-
les dans un volume intitulé : De la Suggestion et du Somnambulisme dans leurs rapports avec la jurisprudence et la médecine lé-
gale *. Il y a réuni avec un soin minutieux nombre de faits et
d'expériences de nature à élucider le grave problème de l’influence de l’état hypnotique
sur la volonté
humaine
et à en
préparer la solution.
Enfin, je dois vous signaler une distinction particulière
que notre collègue M. BEAUGHET a due à la notoriété de ses
travaux, et dont l'honneur rejaillit sur la Faculté. L'Institut
pour l’avancement des sciences sociales, récemment fondé à
Stockholm, lui a demandé de faire, du 1* octobre au 15 décembre, une série de conférences sur les Relations de l’État et
de l'individu dans l'ordre économique. Nous savons que son en-
seignement y est très goûté. M. BraucueT
trouvera dans ce
séjour l’occasion de poursuivre ses études sur les législations
anciennes des peuples du Nord°;
une mission scientifique
1. Paris, 1889. 1 vol. in-12. (0. Doin.)
2. Voir notamment l'important travail do M. Bsaucaer sur la Loi de Vestrogothie. (Nouvelle Revue historique de droit français et étranger, 11° année,
1887, Pages 189-295; 335-400; 725-757.)
FACULTÉ
DE
DROIT,
25
qui lui a été confiée par le gouvernement français lui en fa-
cilitera le moyen ‘.
INSCRIPTIONS,
EXAMENS
ET
GRADES,
Le nombre total des élèves en cours d’études ayant fait
acte de scolarité, soit en prenant des inscriptions, soit en
passant des examens, a été de 170. Il se décompose ainsi par
années d’études:
|
Étudiants de première
. . . . . . .
44
—
de seconde année . . . . . . . .
—
de troisième année . . . . . . .
Aspirants au Doctorat. . . . . . . . . . .
28
48
28
—
année
au certificat de capacité.
. . . .
22
Total.
. . . .
110
Le plus grand nombre nous est venu, comme
tous les ans,
soit de La ville de Nancy et du département de Meurthe-etMoselle (50 de Nancy, 81 du département), soit des autres
départements du ressort académique (28 du département des
Vosges, 17 de celui de la Meuse); les autres départements
nous en ont envoyé 23 ; nos anciennes provinces, 15 ; Les pays
étrangers, 3.
Ji a été pris sur les registres de la Faculté un total de
497 inscriptions trimestrielles, ce qui nous donne par trimestre une moyenne de 124.95 ?., La diminution qui s'était pro1. Par arrêté de M. le Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts
du 30 avril 1888, M. Buaucxrr, professeur à la Faculté de Droit de Nancy, esl
chargé d’une mission scientifique en Suède, à l'effet d'y poursuivre des recherches historiques sur l’ancienne législation suédoise,
2. Relevé du nombre des inscriptions :
NOVEMBRE
INSGRIPHIONSe
1887.
JANVIER
MARS
MA
TOTAUX
1388.
1888.
1888.
re.
MOYERNES
utrestre.
De capacité. . , .
De 1r: année. . .
24
50
13
38
12
32
12
38
61
158
15.25
39.50
De 3e année. . . .
55
33
29
81
148
27. »
118
96
De 2° année.
. .
.
De doctorat.
. . .
84
14
174
38
6
19
4
25
8
109
193
27
497
25.15
6.75
194,45
26
COMPTES
RENDUS.
duite l'année précédente a donc persisié. Faut-il l’attribuer
au rétablissement du droit d’inscriplion avec lequel elle a
coïncidé? Cette charge nouvelle a pu détourner sans doute
quelques-uns de nos élèves, pour qui le Droit n’était qu’un
complément d’études, utile, mais non indispensable à leur
carrière. Mais il y en a d’autres causes plus profondes, dont
l'influence ‘s’est fait sentir ailleurs
crise commerciale,
encore
qu'à
Nancy:
la
l’élan qui pousse Les jeunes gens vers les
Écoles du Gouvernement, l'attrait irrésistible de la capitale,
d’autres causes encore qui échappent à notre examen.
Aucune perte d'inscription pour défaut d’assiduité n’a été
prononcée.
Soixante-quatre
élèves se sont fait inscrire aux conféren-
ces facultatives !.
La Faculté a admis, dans le courant de l’année dernière,
21 bacheliers, 38 licenciés, 5 docteurs ; elle a délivré 12 certificats de capacité en Droit.
Les divers examens de Baccaliuréat, de Licence, de Doctorat et de Capacité, auxquels se sont présentés 168 candidats, ont atteint ls nombre total de 266 épreuves ; la proportion des admissions y a été de 78.19 p. 100 contre 21.80
p. 100 d’ajournements, soit 208 admissions et 58 ajournements *. La proportion s'est légèrement élevée aux examens
1, Nombre
des étudiants inscrits aux conférences facultatives:
dre année, , , , 4,4...
de année , ee su se es
+
8
année ,
20
15
MR
Doctorat,
,
17
ss.
4.
12
64
2. Relevé
NATURE
général des examens
DES EXAMENS.
subis pendant l'année
sn
.
didnts.
Baccalanréat et Licénce,
. . .
Capacité,
4...
Doctorat,
4
,
4,
, ,,
4,
,
4.
4,
0. .
NOMBRE
adnis-
éprenvés.
‘P
scolaire
DES:
Ÿ
1897-1888 :
proPonT.
ajou?-
P. {00
er
almis-
sions,
nements,
126
220
174
45
79.09
17
18
12
6
66.66
78.57
21.43
58
18.19
21,80
25
168
28
266
22
.
RS
6
208
286
sions,
pes
ajour-
nétments.
2G.91
33.33
FACULTÉ
DE
DROIT.
27
de Baccalauréat et de Licence : (79.09 p. 100 contre 20.91
p. 109), surtout à la session de juillet ? (80.48 p. 100 d’agmissions contre 19.52 p. 100 d'ajournements); et aux examens de Doctorat * (78.57 contre 21.48): elle est tombée à
75 p. 100 dans les sessions de novemhre et de jauvier “; elle
1. Relevé délaillé des examens
l’année scolaire 1887-1388:
de Baccalauréat el de Licenco subis pondant
NOMBRE
rkoponTion P. 1OÙ
eo,
NATURE
DES EXAMENS,
’
des
CET
didats,
lér Examen
de Bac: Ir: partie.
ar
de
3
calauréat,
Hxamen
calauréat.
, .
.
,
partie{
|
4
{
81
Examen de Licence, Le partie. !
mens.
25
40
18
15
39
5
88.63
46
79.08
174
NATURE
DES
2e
à
EXAMENS.
Exuinen
de
:
BR
des
Ent
PPTETÉES
97
tie. |
29
de partie.
A jte
41.94
&
5
81.42
87.50
21.77
18.58
12.50
11.37
20.9:
nee
Î
F#
prie)
}
9
Bxainen de Licence, ne ÿ
83
la session
rRoponTion P. 100
nee
des
can:
Examen de Bac-fire
el
galaurént, .
, . . 2e partie.
enlaurégt, 4..
25.59
58.06
88.23
NOMBRE
didats,
le
nemerits,
de Baccalauréat et de Licence subis dans
ne
”
Ti.4i
4
220
2. Relevé des examens
de juillet 1888 :
ee
des
ajour-
-siuns,
11
30
35
220
nn"
des
admis-
32
30
44
126
des
ajourne-.
ions.
RE”
8
{9e partie.|
le partie
des
admis-
CPPEUVÉS.
a
. , . .12 partie.
Rae
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En
des
admis.
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ments,
23
23
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des
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sions,
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85.18
85.18
14.82
14.82
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3
des
admis.
34
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iG£
132
50,
7
»
63.
50.
»
35.
»
»
5.8
nn"
164
3. Voir le tableau
2 de la page
26 et le tableau
1 de la page
4. Relevé des examens de Baccalauréat et de Licence
dé novembre 1887 et de janvier 1888:
.
NATCRE
iér Bxamen de Bac-fire
calauréat, . . , , 2
2" Examen de Bac
catauréat. . , . ,12*
x
fxamen
_
|
.
DES PXAMENS,
4
partiel
partie.
Det
partie.
lee partie
de Licence. {he partie.
NOMBRE
des
CAD
didats.
17
14
Î
c
\
12
43
|
PROPORTION P. {00
des
aëdmisions,
16
î
9
5
3
7
7
d
5
7
»
2
1
7
3
42
14
6
36
les sessions
ES
des
poue
PFEUVES
10
30.
subis daus
des
ajourne.
ments,
1
mm
des
admis.
sions.
des
ajournements,
56.24
109, »
77,11
87.50
43.76
a
22.22
13.59
83.35
70.
»
“16.66
30.
»
75,
»
25,
»
28
COMPTES
est inférieure
encore aux
RENDUS.
examens
de Capacité
qui ne nous
offrent que deux admissions sur rois épreuves ! (66.66 contre
33.33), et qui ont été, comme d'habitude, très faibles *.
En considérant spécialement les examens de Baccalauréat et
de Licence de la session de juillet, nous constatons avec plaisir
que la proportion
des admissions y à notahlement dépassé la
moyenne générale, du moins pour la première et la troisième
année; elle a atteint 85.18 pour chacune
des deux épreuves
du premier examen de Baccalauréat; 88.23 et 94.11 pour les
deux parties de l'examen de Licence, Ces résultats indiquent
aussi que
les élèves de ces deux années avaient
soin égal à la préparation
n'en a pas été de même
de chacune
pour
de leurs
apporté
un
épreuves. Il
la seconde année, où les deux
épreuves ont donné des résultats très dissemblables, et où la
proportion des admissions n’a été que de 50 et de 65 p. 100.
Les
notes
obtenues
aux
examens
de
Baccalauréat
et de
Licence daas la session de juillet, ont été généralement satisfaisantes; la proportion des boules blanches et blanches-rouges y à dépassé 44 p. 100, tandis que celle des boules rouges
n’a guère
été que de 28; nous y comptons
pourtant plus
de
27 p. 100 de boules rouges-noires ou noires. En novembre,
au contraire, les boules blanches
et blanches-rougés ne for-
ment plus que 14 à 15 p. 100 du nombre
total; à cette dimi-
nution correspond une augmentation pareille, qui se répartit
1. Voir le lableau 2 de la page 26.
2. Relevé des boules
distribuées aux examens
NATURE
DES BOULES.
Boules blanches. , , , . . . , , . ...
..
—
blanches-rouges , . . , . . . . . . .
—— FOURS,
, Le
ee
4 ee +
.
—
J'OUges-Noires. , 4, , 4 «
+ + + +
—
noires.
. 4...
,. 4 4e
8. Voir le tableau 2 de la page
27.
de Capacité:
NOMBRE.
1
3
37
26
5
PRoporTiION P, 100,
1.88
3.16
51.38
36, »
6.94
FACULTÉ
DÉ
DROIT.
,
29
presque également entre les boules rouges d’une part, et les
boules rouges-noires et noires de l’autre !,
Aux mêmes examens, l'unanimité des boules blanches, à
la suite de laquelle le candidat est déclaré admis avec éloge, a
été méritée
Ce sont:
par dix-huit
étudiants dans vingi-sept
épreuves.
Pour Le premier examen de Baccalauréat :
1° et 2° parties: MM. Cézard, Pavin de Courleville, Larcher
(Émile), Lévy (Henri);
1° partie: MM.
Arnoult, Cura, Rey;
2° partie: M. Didion;
L’éloge spécial a été décerné à M. Larcher pour la seconde
partie.
Pour le second examen de Baccalauréat:
2° partie: M. Lecomie;
Pour l'examen de Licence:
1° et 2° parties : MM. Beaudoin, Bruneau, Daupleix, Gauckler,
Grosjean;
l' partie: MM.
Drioton, Thil;
2° partie: MM. Gauckler, Miclescu.
Nous aimons à rappeler l’ensemble des notes obtenues par
nos meilleurs élèves dans le cours
des
trois années de leurs
études de Licence. M. Grosjean a été admis avec élogeà tous
ses examens (18 boules blanches sur 18 suffrages). M. Daupleix
a presque
atteint
la même
unanimité
1. Relevé des boules distribuées aux examens
En
DES
BOULES,
Boules blanches , . . . . .
—
bianches-rouges., . ,
—
TOULES, eu 6 +
—
FOULES-HOIES, à à à
—
HOÎÏTES .
4 4 4
NOMBRE.
4
. . +
, , ,
0 +
4 + +
i34
8ô
140
81
52
492
boules
blanches
de Baccalauréat et de Licence:
SESSION
de juillet 1888,
NATURE
de
SESSIONS
de nov, 4887 et janv, 1888.
© 2 0e
nn
©
PROPORTION
NOMBRE,
PROPORTION
24.23
17.87
28.45
16.46
10,56
3
21
77
46
BL
1,78
£2.50
45.83
27.58
12,50
r, 160,
.
168
r. 106,
‘
30
. COMPTES
RENDUS.
(17 boules blanches, 1 boule blanche-rouge). Quatre élèves
ont mérité dans leurs divers examens réunis majorité de boules blanches, sans mélange de rouges-noires ou de noires:
MM.
Drioion
Bruneau
(15
boules
(9 boules blanches,
blanches,
8 blanches-rouges);
9 blanches-rouges) ; Haffner
(10 boules blanches, 6 blanches-rouges, 2 rouges) ; Gauckler
(9 boules blanches, 6 blanches-rouges, 3 rouges). Un élève
a obtenu
12 boules blanches,
4 blanches-rouges,
1 rouge,
1 rouge-noire.
Sur 22 admissions prononcées aux examens de Doctorat,
huit l'ont été avec la mention éloge, attachée à l'unanimité
des boules blanches, savoir :
Au 1° examen : MM. Michon, Huyn de Vernéville ;
Au 2° examen : MM. Benoit (Auguste); Hartemann;
Au 3° examen : M. Hartemann;
À la thèse:
MM.
Fietta, Houot, Krug-Basse.
L'éloge spécial a été accordé à MM.
mann (au 2° et au 3° examen), Houot.
Michon, Benoit, Harte-
Les autres candidats admis, quatre ont dépassé la majorité
de boules blanches exigée par les règlements:
dix l’ont sim-
plement atteinte.
Dans l’ensemble de ces épreuves, ia proportion des boules
blanches et blanches-rougesa été supérieure aux trois quarts
(exactement 77.67 p. 100);
1. Relevé des examens
celle des boules rouges est d’un
de Doctorat subis pendant l’année scolaire 1887-1888:
NOMBRE
PRoponTiIox
EE
NATURE
DES
EXAMENS.
des
sprauva
ÉPTEUVÉS.
{er Examen de Dostorat . . 4,
2: Examen de Doctorat. . , .
3° Examen de Doctorat. . , .
Thèse de Doctorat. . 4 . . .
,
,
,
4
à
.
.
,
,
.
,
4
. .
..
. ,
«
P. 100
En,
des
admis
Gone,
des
ajourne-
ments,
des
admis.
des
ajourne
sions,
ments,
8
7
dl
6
6
5
6
5
2
2
1
75. »
71.42
86.71
83.35
95.»
28,58
14.25
15.66
25
22
6
78.57
21,43
FACULTÉ
DE
DROIT.
31
peu plus d’un cinquième; les boules rouges-noires n’atteignent pas L p. 100; il n’y a pas de boules noires ‘.
Les thèses de Doctorat de M. Houot traitaient, l’une, de
la Negotiorum gestio du tuteur de l'impubère, en Droit romain ;
l’autre, des Conflits des lois relalives aux effets du mariage quant
à ia personne des époux. Dans l’une et autre de ses deux dissertations, ila montré des connaissances sérieuses et exactes,
une méthode sûre, un esprit ferme et judicieux. Dans la
seconde, en particulier, le jury d'examen a constaté avec
satisfaction une vigueur d'esprit peu commune.
Sans perdre
de vue les applications, M. Houot a su s'élever à la théorie
pure ; il a cherché et le plus souvent il est parvenu à donner
des formules générales destinées à résoudre les conflits que
soulève
la diversité
des
lois
en
matière
de
mariage.
Les
législations étrangères ont été étudiées avec soin, et Les renseignements qu'elles fournissent mis en œuvre avec discernement
pour
servir d'application aux règles
du droit inter-
national.
L'étude de M. Krug-Basse sur la Propriélé des mines dans le
Droë romain et dans le Droit français est le fruit de recherches
consciencieuses, qui ont été mises judicieusement à profit et
dont
les résultats ont
été exposés
avec
méthode
et clarté.
Après avoir examiné les divers sysièmes qui ont été proposés
sur le principe de la propriété des mines, il passe au Droit
romain
et nous
voit dans
montre
la mine
tribue par suite
que
une
le système
partie intégrante
de l'accession qui
du fonds et lat-
au propriétaire de la surface, y a dominé
à
toutes les époques de l’histoire. Il étudie ensuite le prin1. Relevé des boules distribuées aux examens
NATURE
Boules
—
—
——
blanches
DES BOULES.
, ,
. . , . . . .
blanches-rouges,
JOULES, 4 4 4e
à
.
+
, .
eo
.
.
.
..
..
rouges-noires , 4 à , 4 + « + «
noires, . 44,44.
+
de Doctorat:
NOMBRE.
proronrion P. 100,
63
56.25
1
»
0.80
»
at
24
21.49
21.42
32
._
COMPTES
RENDUS.
cipe général de la loi de 1810, la nature de la propriété des
mines,
les rapports
du concessionnaire
avec le propriétaire
du sol. Le travail se termine par un exposé
intéressant de la
législation minière dans les colonies françaises,
lations étrangères
et des
projets
de réforme
qui
des légisont
surgi
dans ces derniers temps.
De remarquables qualités se rencontrent dans la thèse de
M. Fietta: une grande indépendance, une rare vigueur d’es-
prit, beaucoup d’originalité, de finesse, de pénétration. Dans
son Étude sur les origines de la théorie classique des actions, en
Droit romain, il s’est proposé de déterminer la théorie primitive des actions, au double point de vue des règles de la procédure et des divisions des actions ; il a recherché ensuite quel
en a été le développement
et quelles
modifications
dans le système
ment du système formulaire. C’est un
dont les déductions sont peut-être trop
mais où nous trouvons la preuve d’un
connaissances historiques et juridiques
La thèse de Droit
des Legis actiones
y ont été apportées par l’établisse-
travail considérable,
souvent divinatoires,
labeur opiniâtre et de
étendues.
francais traite des Caractères et des effets
de la vente de la chose d'autrui. Ge n’était pas uue tâche
facile d'édifier avec les dispositions du Code civil un système
irréprochable ou
tière. Il faut
du
moins
savoir gré à M.
satisfaisant
sur cette ma-
Fietta de l’avoir tenté. Si ses
opinions sont parfois contestables, on doit reconnaître que
son travail reuferme de très bonnes parties, qu’il est ingénieux, agencé
En
tenant
avec
compte
art, et atteste
des qualités
des
études
approfondies.
de ces deux dissertations et
de la bonne soutenance, qui a été vigoureuse, nourrie, subtile quelquefois, la Faculté n’a pas hésité à décerner à
M. Fietta la mention éloge, attachée à l’unanimité des boules
blanches.
FACULTÉ
DE
DROIT.
33
CONCOURS.
Nos concours annuels de Licence sont l’objet d'un rapport
spécial confié à M. Lréerors, professeur; je me bornerai à
dire qu’ils nous ont donné de la satisfaction.
Au concours général, instilué entre les étudiants de troisième année de toutes les Facultés de Droit de l'État, un de
nos meilleurs élèves, M. Grosjean, Jules, a remporté la première mention. C’est la dixième
Faculté aux concours généraux,
tionnent.
Ces
succès
attestent
nomination
obtenue par la
depuis 18 ans qu’ils fonctout
à la fois la valeur
de
notre enseignement et l’applicalion de nos élèves au travail.
FACULTES.
3
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
DROIT
1887-1888
M. Liéceois. — De la Suggestion et du somnambulisme dans leurs rapports avec la jurisprudence et la médecine légale. Paris, 1889. 1 vol.
in-18.
— Des Expertises médico-légales en matière d'hypnotisme ; recherche
de l’auteur d’une suggestion criminelle. (Revue de l’hypnotisme, 1* juillet 1888, page 8 ; et France judiciaire.)
— Un nouvel état psychologique. (Revue de l'hypnotisme, {°r août
1888, page 33.)
M. BLonpez. — Arlicles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication: Bénéfice de discussion. — Bénéfice
d'inventaire.
M. Biner. — Articles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Bonne foi. — Bordereau d'inscription.
—
Brevet (acte en). —
Brevet
(procuration
en).
M. May, — Éléments de Droit romain à l'usage des étudiants des Facultés de Droit. Tome {®, contenant l’histoire du Droit romain, les personnes,
1889.
—
cours
lions.
les choses, les
successions
testamentaires
et ab
înéestat.
Paris,
1 vol. in-8°.
Articles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en
de publication: Bénéfice d'abstention. — Bénéfice de cession d’ac— Bénéfice de compétence. — Béryte (École de droit de). — Biens
vacants, —
Loi Boebia. —
rum distractio. —
caduca
— Bona damnaitorum.
Bonorum possessio.
Bona
— Bonorum sectio. —
—
Bono-
Bonorum
venditio.
Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 14 janvier 1888.
(Gazette du Palais, 3 novembre 1888.)
— Annotations d'arréts de la Cour d'appel de Nancy, parues sans nom
d'auteur dans la Gazette du Palais.
‘
FACULTÉ
DE
DROIT.
3)
M. Garpei. — Articles imprimés ou sous presse dans là Grande Encyclopédie, en cours de publication: Bestialité. — Blime. — Blasphème.
—
Braconnage.
— Analyse et traduction des lois et décrets publiés
canton d'Unterwald (Suisse). (Annuaire de iégislation
par la Société de législation comparée, 16° année, 1887,
— Analyse et traduction des lois ef décrets publiés
canton d'Uri (Suisse). (Ibid., pages 362-364.)
M. Braucner. — La Loi de Vestrogothie, (Nouvelle
du droit français et étranger,
1887,
pages
en 1886 dans le
étrangère publié
pages 360-862.)
en 1886 dans le
Revue
historique
725-757.)
— Bulletin de la jurisprudence allemande en matière commerciale et
maritime. (Journal du Droit international privé, 1888, pages 106-114;
271-276; 402-408.)
_—
1888,
—
—
153.)
Bulletin de la jurisprudence danoise. {bid., 1887, pages 751-754;
pages 419-421.)
Bullelin de la jurisprudence suédoise, (1bid., 1887, pages 758-761.)
Bulletin de la jurisprudence norvégienne, (fbid., 1888, pages 151-
— La
ros des
— La
— Du
change.
—
Réforme des conseils de préfecture. (Gazette du Palais, numé8 et 12 décembre 1587.)
Réforme de la législation des protéts. (Ibid., 21 janvier 1888.)
Droit allemand sur les conflits de lois en matière de leltres de
(Annales de droit commercial, 1888, pages 20-31 et 61-75.)
Bulletin
de
la jurisprudence
norvégienne
(Revue interualionale de droit maritime, 1887-1888.)
en
matière
marilime.
— Bulletin de la jurisprudence suédoise en matière maritime. (Ibid.)
— Bulletin de la jurisprudence danoise en matière maritime. (Ibid.).
— La Législation chilienne en matière d'avaries. (Ibid., 1887-1888,
pages 794 et suiv.; 1888-1889, pages 108 et suiv.)
— Norvège. Notice sur Les lois publiées en 1886. {Annuaire de législation étrangère publié par la Société de législation comparée, 1887,
page 585.)
— Suède. Notice sur les lois publiées en 1886 [en collaboration avec
M. P. Dareste]. (Ibid., pages 586-588.)
— Suède. Traduclion de la loidu 12 mars 1886 sur la responsabilité du
dommage résultant de l'exploitation d'un chemin de fer. (Ibid., pages
588-591.)
— Projets de réforme sur l’organisation de la défense en justice. (Recueil de procédure,
1888,
pages 89-96;
181-139.)
— Comptes rendus. Bidrag tel læren om fordringsrettigheders forældelse, par M. Thomsen. (Bulietin de la Société de législation comparée,
1888, pages 240-241.) — Projet de loi établissant un nouveau Code de
commerce portugais. (Ibid)
36
COMPTES
RENDUS.
… Notes sur des arréts. (Pandectes françaises, recueil périodique,
1888.)
M. Bouncanr. — Bulletin de jurisprudence allemande. (Revue de droit
international maritime, tome {l, pages 458-464.)
M. GAVET. — Comple rendu critique de l'ouvrage suivant: P. Riston,
avocat, docteur en droit,
rain.
Fiefs.
Censives.
pages
105-109.)
1887,
pages
Contribution
Servitudes.
à l'étude du
(Annales
de
droit coutumier lor-
FEst,
2° année, 1888.
M Carériex. — Revue de la jurisprudence italienne en matière civile,
commerciale et maritime. (Journal du Droit international privé, année
581-558.)
706-738;
année
1888,
pages
143-151,
288-293,
428-438,
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1887-1888
Ce rapport, en exécution des articles 4 et 6 du décret du
26 juin 1880, et 23 du décret du 28 décembre 1885, a pour
but d'exposer les faits Les plus importants qui se sont passés
dans notre École, et qui concernent les points suivants : la
situation de la Faculté, le personnel enseignant, le personnel
des élèves, les actes scolaires accomplis, les ressources de
l’enseignement et la direction des études, les. améliorations
qui peuvent être introduites dans notre Faculté.
QUESTIONS
GÉNÉRALES.
École de santé du service militaire. — La question la plus
importante pour notre Faculté de médecine a été celle de
l'École de santé du service militaire, bien près de recevoir une solution, et dont l'intérêt est si notable pour l’enseignement, pour la prospérité de notre École, et au point
de vue militaire et patriotique. La Facullé de Nancy succède à celle de Strasbourg qui, de 1856 à 1870, a été en
possession de cette École qui y a fonctionné de la manière
la plus utile, ainsi que l’atteste le mérite des promotions de
38
COMPTES
RENDUS.
médecins militaires qui en sont sortis. Nous avons fait valoir
les titres de la Faculté de Nancy à étre mise en possession
de cette École, la valeur et les ressources de son enseignement. La municipalité de Nancy, par ses offres généreuses,
renouvelées le 10 janvier 1887, assurait l’organisation
prompte et complète de cette École. Le Conseil général des
Facultés et le Conseil académique avaient appuyé nos vœux.
Le décret du 1°" octobre 1888 leur donnait satisfaction en
plaçant à Nancy une des divisions de l'École de santé du
service militaire. En 1888, par des mémoires adressés aux
Ministres de la guerre et de l’Instruction publique, notre
Faculté a de nouveau fait valoir ses titres, parmi lesquels se
place cette considération que le recrutement de la médecine
militaire se fait en proportion notable dans la région de l’Est,
Nous avons montré les conséquences fatales qu’aurait pour
notre centre universitaire la non-exécution du décret de 1883,
et la triste impression, qu’à tous les points de vue, ferait
cette mesure. Une députation composée de MM. les professeurs Tourdes, Beaunis, Bernheim, Gross, Heydenreich,
accueillie avec bienveillance par le Chef de l'État, par le
Ministre de l’Instruction publique, a soumis à toutes les
autorités
compétentes
l'exposé
des motifs
de diverse nature
qui militent en faveur du choix de notre École. Le Conseil
général des Facultés de Nancy, lors de l'inauguration de la
Faculté de médecine de Bordeaux, nous avait délégué poury
assister comme Doyen de notre Faculté de médecine; c'était
l’occasion de démarches en faveur de l'exécution du décret
de 1883. Notre Faculté, par des communications directes, s’est
adressée à chacun des membres de la Ghambre des députés
et du Sénat, et leur a exposé l’état de cette question et son
- importance, avec les titres de notre École. Nous devons ici
mentionner avec reconnaissance l'appui chaleureux que nous
ont prêté les représentants de notre région. Les justes efforts
faits par notre Faculté de médecine, pour obtenir une solution
favorable,
devaient
être indiqués
dans ce rapport.À défaut
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
39
de l’exécution du décret de 1883, le maintien de la situation
actuelle aurait sauvegardé les intérêts de notre École.
L'institut anatomique.— Une autre question d'un grand
intérêt pour notre École est celle de l'institut anatomique.
Get inslitut est admis
par le Ministre comme par la munici-
palité de Nancy ; d’après la convention arrêtée entre l'État et
la Ville, l'institut serait construit dans un délai de trois ans,
à partir du jour où les terrains auraient été acquis. Les fonds
ont été promis, nos plans sont prêts et ont reçu une première
approbation. L'emplacement de l'insiitut ne peut être douteux, c'est à proximité du nouvel hôpital qu’il doit être établi.
Une difficulté relative à l’acquisition des terrains a arrêté
l'exécution du projet;
nexe à celui de l'École
il a aussi été considéré
de
santé
comme
con-
militaire, l'institut devant
avoir un développement plus ou moins considérable, suivant
la solution donnée à cette question. Mais l’utilité de cet
institul ne peut être révoquée en doute. Nos salles de dissection ne peuvent rester au centre de la ville. La création de
cet institut, avec toutes ses dépendances, est une nécessité
pour notre École; elle en assurera l’avenir. La convention
avec l’État, la subvention considérable votée par le Conseil
général de Meurthe-et-Moselle, la subvention votée par le
département des Vosges, les dispositions favorables de notre
municipalité qui comprend si bien les intérêts de notre centre
universitaire, assureront, pour notre Faculté de médecine,
l'exécution complète de ces projets d’institut, dont une partie
est déjà réalisée pour la Faculié des sciences. Nous avons
proposé au Conseil général
d'émettre
de nouveau un vœu à
cet égard.
PERSONNEL
Aucune
pendant
ENSEIGNANT,
modification dans le corps enseignant n’a eu lieu
le cours
de cette année
scolaire. La déclaration de
40
COMPTES
vacances
des chaires
RENDUS.
d’histologie et d'histoire
naturelle de-
mandée par la Faculté de médecine n’a pas encore été accordée par le Ministre. Des arrêtés ministériels ont maintenu
pour un an MM. Baraban et Macé dans la suppléance de ces
chaires. M. E. Demange, professeur agrégé, a fini son temps
d'exercice, maïs il nous reste attaché comme chargé de la
clinique
complémentaire
des
maladies des vieillards.
MM.
Schmitt et Simon ont été de nouveau désignés pour les
.cliniques complémentaires
des maladies
cutanées
et syphi-
litiques et des maladies des enfants. En ce qui concerne
cette dernière clinique, nous exprimons de nouveau le vœu
qu'un service spécial pour les maladies des enfants soit ouvert à l’hôpital civil ; cette mesure est demandée dans l’intérêt des malades
qu'au
que
moment
comme dans
où
ce service
la consultation pour les
celui de l’enseignement.
aura
été organisé,
maladies
des
Jus-
il importe
enfants, ouverte
à l'hôpital civil, soit le complément de notre clinique.
Le cours complémentaire d’accouchements est de nouveau
confié à M. Remy,
agrégé de la section.
Conformément au
décret du 20 juillet 1886 (art. 3), le cours de physiologie a
été confié à M. le professeur agrégé René, pendant le semestre
d'été, un congé ayant été accordé à M. Le professeur Beaunis.
La Faculté arrête l’organisation de ses conférences, confiées
à MM. les agrégés Bagnéris, Guérin, Nicolas, René, Schmitt,
Parisot, Vautrin, et qui ont pour objet la physique et la
chimie médicale, l'anatomie et la physiologie, la pathologie
interne
et la chirurgie, notamment
les exercices
pratiques
relatifs aux bandages et aux appareils.
Les récompenses
aux membres
et les distinctions accordées cette année
de notre
École
ont
été
les suivantes:
M. le
. professeur Feltz a été élevé à la 1" classe du professorat et
M. le professeur Poincaré à la seconde, à dater du 1‘ janvier
1888 ; le titre d'Officier de l’Instruction publique à été
accordé à M. le professeur Spillmann, le 27 décembre 1887;
celui d'Officier d'académie à M. Rohmer,
agrégé, à la même
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
ai
date; le même titre à MM. Macé et René, agrégés, Le 9 juillet 1888.
PERSONNEL
Inscriptions.
—
DES
Le nombre
ÉTUDIANTS.
des inscriptions
prises à la
Faculté de médecine pendant la dernière année scolaire a été
de 458, dont 450 pour le Doctorat, et 8 pour le grade d'oficier de santé. L'année précédente, ce chiffre avait été de
354, dont 340 pour le Doctorat et 14 pour le second grade.
C'est une augmentation de 104 inscriptions. Pendant les
années 1884 à 1885 et 1885 à 1886, les inscriptions avaient
été au nombre de 851 et de 343. Pendant que lesinscriptions
pour le Doctorat augmentent, la diminution s’accentue sur
le nombre des inscriptions pour le grade
d'officier de santé,
elles ne sont plus qu'au nombre de 8, pendant que les chiffres
des deux années précédentes étaient 14 et 21. C’est une des
conséquences
du décret
du
1° avril 1883,
qui a augmenté
d’une année la durée des études pour ce grade et qui a exigé
comme condition préalable un nouveau certificat d’études, à
dater du 1* novembre 1887. Comme nous l'avons fait remarquer, c’est un pas de plus vers l'unité de titre dans la profession médicale.
Le nombre des élèves qui ont accompli des actes scolaires
pendant l’année 1887 à 1888 a été de 141, dont 110 en cours
d'inscriptions et 31 en cours d'examens. Pendant les deux
années précédentes, ces nombres avaient été 118 et 127. Les
élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi qu'il suit
entre les quatre années d’études : 37 pour la première année,
16 pour la deuxième, 26 pour la troisième, 81 pour la quatrième, plus 31 élèves en cours d'examens. L'augmentation
porte sur la L-emière année, 87 inscriptions au lieu de 22
l’année précédente.
Origine. — Nos élèves se répartissent ainsi qu’il suit quant
à leur origine :
42
COMPTES
RENDUS.
Alsace-Lorraine. . . . . . , , . . . .
Meurthe-et-Moselle , . . . . , , . . .
Vosges. . . , . . . . , . . . . . . .
Meuse, . . . . . , . . . . . . . . .
Marne... ...............
Haute-Marne, , . . . . . . . . . ..
Autres départements. . . , .
. «+
Étrangers, Luxembourg,
Suisse, Roumanie
|
50
40
17
12
2
2
14
4
Ces chiffres avaient été, l’année précédenie : 49 pour l’Alsace-Lorraine, 32 pour le département de Meurthe-et-Moselle,
16 pour les Vosges, 11 pour la Meuse, 5 pour la Marne et la
Haute-Marne, 10 pour divers départements,2 pour l'étranger.
Ce recrutement est, comme les années précédentes, en rapport avec notre situation géographique; les mêmes éléments
se maintiennent en progressant.
Élèves boursiers. — Six élèves ont obtenu des bourses, dont
quatre accordées par l’État, deux bourses et deux demi-bourses.
Cette année, une mesure prise au mois d'octobre a momentanément suspendu les bourses dans les Facultés de médecine; nous ne pouvons qu'exprimer le vœu qu’une institution
qui ouvre la carrière à des jeunes gens de mérite, arrêtés par
l'insuffisance de leur fortune, ne tarde pas à fonctionner de
nouveau.
Le
droit
d'inscription,
rétabli
par la loi de finances
du
26 février 1887, a donné lieu aux dispenses prévues par le
décret du 31 mars 1887. 9 dispenses ont été accordées, sur
l'avis de la Commission scolaire, qui a tenu compte de la
régularité
des
études
et des noles
des
examens, en même
temps que de la situation de famille.
Élèves militaires. —
Le nombre des élèves militaires a été
de 26, dont 20 en cours d'inscriptions et 6 en cours d'examens ;
l’année précédente, ces chiffres avaient été : 20 en cours
d'inscriptions et 10 en cours
d'examens.
Suivant les mêmes
études théoriques et pratiques que les élèves civils, ayant le
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
43
droit de concourir pour les emplois auxiliaires de l’enseignement, ils font en même temps le service de l’hôpital militaire, placés sous la direction du médecin en chef. Notons Îa
valeur des notes obtenues par eux aux examens et leur rang
de sortie à l'École du Val-de-Grâce ; les n°° 2 et 5 ont appartenu cette année à deux de nos élèves. Les facilités données
aux
étudiants
en médecine
de
faire
leur
service
militaire
dans les hôpitaux, sont un progrès notable au point de vue
des études. Plusieurs de nos élèves ayant 12 inscriptions se
sont présentés au concours pour les places de médecins auxiliaires et ont été admis.
Examens. —
Les
examens
de fin d'année
n'existent
plus
que pour le grade d’officier de santé; la Faculté avait émis
le vœu qu'ils fussent rétablis pour le Doctorat, à cause des
garanties qu’ils donnent pour l’assiduité au cours. Quatre
examens de fin d'année ont eu lieu cette année, deux avec
admission avec les notes assez bien et passable: deux avec
ajournement pour l'officiat. Les examens de réception ont
été au nombre de 240, au lieu de 200 et 194 pendant les
deux années précédentes.
de
Le tableau suivant fait connaître la nature et le nombre
ces examens, avec l'indication des notes suivant les
épreuves :
Tableau des examens.
£
Notes,
8e Examen.|se
S | SE | $
#u
Très bieu,
Bien.
.
.
, , ,.
, ...
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Assez bien
. . , . .
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1
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17
18
18 |
241
18
16 | 244
44
COMPTES
RENDUS.
Sur les 244 examens, les deux notes très bien et bien, données 1 fois, dans la proportion de 81 p. 100; les 188 notes
assez bien et passable forment une proportion de 55 sur 100;
pour les 36 ajournements, la proportion est de 15 p. 100.
L'année précédente, la proportion des ajournements était de
11 p. 100, soit 23 sur 200.
Une
différence
très grande
existe entre les notes, suivant
la nature
et l’époque des épreuves. Ainsi la note
n’est pas
donnée
dans
sciences physiques
premières études.
sur 54, soit 85 sur
du 2° examen, la
note
bien,
mais
le premier examen
très bien
qui porte sur les
et naturelles et qui se soutient après les
Les ajournements sont au nombre de 19
100. Pour l'examen d'anatomie, 1" partie
note très bien est donnée 2 fois, 10 fois la
les ajournements,
au nombre
de
11,
sont
encore dans la proportion de 24 sur 100; près de la moitié
des candidats, 24 sur 45, n’a obtenu que la note passable. A
la seconde
partie
du 2° examen,
qui correspond à une
époque
l'épreuve
de physiologie,
plus avancée des études et qui
est reportée jusqu'à la 18° inscription, un seul ajournement
est prononcé,
la note
très
bien
est accordée
une
fois;
on
compte 8 bien et 13 assez bien. Aux épreuves sur les sciences
médicales proprement dites, la pathologie interne et externe,
un seul ajournement a lieu pour les deux parties du 8° examen,
soit 1 sur 35, et la note très bien est méritée 8 fois. Point
d’ajournement
au 4*,
avec
une
répartition
égale
des notes
bien, assez bien et passable. Les deux épreuves cliniques, qui
forment le 5° examen, ont 4 ajournements sur 42 épreuves,
soit 9 p. 100, mais la note très bien n’est donnée qu’une fois;
les notes bien et assez bien, réunies au nombre de 28, forment
la proportion favorable de 70 p. 100.
Nous croyons devoir rappeler ici que la Faculté de Nancy
a demandé une modification dans la nature et dans l’ordre
des examens, dont la disposition actuelle a l'inconvénient de
retarder le moment où les études médicales pratiques doivent
être le but principal de l'étudiant; la Faculté a été d'avis de
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
45
modifier l’examen sur les applications des sciences physiques
et naturelles qui se fait aujourd’hui après la première année
d’études, et de le fractionner en le rattachant aux branches
de la médecine auxquelles ces applications se rapportent.
Réception des sages-femmes. — Un jury, composé de membres
de la Faculté, a reçu cette année 3 sages-femmes de 1" classe
et1i de 2° classe. Nous avons demandé que ce jury fût chargé
de procéder aux examens
des
sages-femmes du département
des Vosges et du territoire de Belfort, qui font, comme les
élèves de Meurthe-et-Moselle, leurs études à la Maternité de
Nancy. Un vœu a aussi été exprimé; de concert avec le directeur l’École, notre collègue, M. le professeur Herrgott,
pour création d’une biblothèque et d’un prix de fin d'année à
la Maternité de Nancy.
LES
THÈSES.
Seïize thèses ont été soutenues celte année devant la Faculté
de Nancy, 10 par des élèves civils, 6 par des élèves militaires.
Le nombre de ces soutenances avait été de 26 pendant la précédente année scolaire et de 17 en 1883.
Voici la proportion des notes obtenues :
Élèves civils.. . . , . . .
Élèves militaires. . . . . .
Total
. . . . . ..
Très bien.
Bien,
Passable.
Totai,
3
3
3
3
Assez
1
»
bien.
3
»
10
6
6
6
4
3
16
Nous ferons remarquer, comme les années précédentes,
la forte proportion des notes favorables obtenues à cette
épreuve,
12 bien et très bien,
soit une
proportion
des trois
quarts; un quart des thèses seulement a eu des notes inférieures; aucun ajournement n'a été prononcé.
Un rapport détaillé de M. le professeur Spillmann fait ressortir le mérite
de ces travaux qui ont pour base des obser-
46
COMPTES
RENDUS.
vations cliniques et les recherches opérées dans nos laboratoires, Des faits nouveaux sont produits dans quelques-unes
de ces dissertations et méritent d'appeler l'attention. La
Faculté à particulièrement distingué sept de ces dissertations.
Elle a accordé le prix de thèse à M. de Langenhagen, pour sa
thèse intitulée : De l'Érythème polymorphe infectieux, travail
qui présente un notable intérêt théorique et pratique, en
jetant sur cette question un jour nouveau.
Six mentions ont ensuite été décernées dans l’ordre suivan :
MM. Hecur, Contribution à l'étude de l’aphasie;
Janor, Pathogénie du phlegmon diffus ;
Crauve, Étude sur la syphilis du système nerveuz ;
Srurer, Des Lésions nerveuses consécutives aux fractures de la
Jambe;
Rémon», Contribution à l'étude de la vitesse des courants nerveux et de la durée des actes psychiques les plus simples à
l'état physiologique et à l’état pathologique ;
Guenuer, Étude physiologique et thérapeutique sur l'adonidine.
Le rapport de M. Spillmann signale encore le mérite
d’autres dissertations et constate que cette épreuve s’est
mainienue au niveau élevé qu'elle a toujours eu dans notre
École.
CONCOURS
POUR
LES
PRIX.
Les cinq prix à la disposition de la Faculté ont été décernés après des épreuves favorables; des mentions
ont égale-
ment été accordées.
°
Prix des sciences physiques et naturelles, 1* année d'études, M. Voirin; mention honorable, M. Dettling.
Prix d'anatomie et de physiologie, 2° et 3° années, M. Thomas ; mentions honorables, MM. Duffner et Thiébaut.
Prix de chirurgie, 4° année, M. Riche.
Prix de médecine,
M. Senique.
4° année,
mention
très
honorable,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
Des épreuves pratiques sont ajoutées
pour
quelques-uns
de ces prix
41
aux questions orales
et affirment
ainsi
la direc-
tion des études. Conformément à l’article 16 du décret du
28 décembre 1885, le conseil de Faculté peut utilement modifier ces épreuves, et il a fait usage de cette disposition en
ouvrant le concours
d'anatomie aux élèves de seconde année
comme à ceux de troisième.
Le prix fondé par M. le docteur Bénit et qui
s'applique à
l'internat, a été obtenu par M. de Langenhagen; une
men-
tion honorable a été accordée à M. Simon.
PLAGES
AUXILIAIRES
DE
L'ENSEIGNEMENT.
Ces nominations sont faites au concours ou sur la présen-
tation de la Faculté, suivant les services. Ont été nommés :
aides de clinique, MM. de Langenhagen, Adam et Quirlet;
internes, MM. Vaté, Specker; MM. Schuhl, Vautrin et
Étienne
ont été
maintenus
pour un an dans leurs fonctions
de chefs de clinique. M. Prautois a été nommé prosecteur
d'anatomie ; M. Zilgien, aide d'anatomie pathologique,
M. Friant, aide d’histologie, M. Maugieul, aide d'histoire
naturelle,
M.Thorion, chef des travaux de chimie ; M. Fistié,
préparateur.
MM. Zunubrich, Vigneron, Senique, Saucerotte, Dengler,
Düffner, Pichon, Thomas, Hierron, Sibut, Thiébaut, Prautois ont été désignés comme externes pour le service des
hôpitaux
à la suite d’un concours ; ces différentes situations
sont pour nos élèves et pour nos jeunes docteurs l’occasion
d’utiles études.
|
ENSEIGNEMENT.
L'assemblée de la Faculté, dans sa séance de juillet 1888,
conformément à l’article 19 du décret du 28 décembre 1885,
a arrêté le programme de son enseignement, conforme à
48
COMPTES
RENDUS.
celui qui avait été suivi pendant l’année scolaire 1884 à 1885,
Dix-huit chaires, dont cinq cliniques magistrales, cinq cliniques et un cours complémentaires, dix catégories d’exercices pratiques, neuf conférences, tel est l’ensemble des
moyens
d'instruction ouverts à nos élèves
et qui ont
fonc-
tionné d’une manière régulière pendant la dernière année
scolaire; les cours, suivant les catégories d'études, étaient
semestriels ou annuels. Pour la première année d’études,
comme
pour
tout l’enseignement
clinique,
les
cours
sont
annuels.
ANATOMIE,
Deux
tableaux font connaître
l’état des ressources
anato-
miques dont dispose la Faculté de médecine : le premier
indique le nombre des corps transportés à la Faculté de médecine et leur origine; le second
autopsies
présente La statistique des
pratiquées à la Faculté même
ou dans les hôpi-
taux.
Corps transportés à la Faculté.
NOMBRE
ORIGINE.
Maréville.
Hôpital
.
eivil
Hospice
RÉCLAMÉS.
ns
1888,
1887,
.,...,
51
LA
61
44
, , ,..,
. .. . ..
32
81
32
31
. . .
57
41
al
6
. . . . . ,
al
21
£
. ,,.,,..
Saint-Julien
de secours.
Prison,
,
,
, , .
. ,
. .
44...4 4.
. ,
NON
1887.
Maison
Morgue
TOTAL,
ne
, . . . ..
Total,
ns.
,
. , ,
. ..
1888.
4
8
4
8
24
38
14
20
179
194
118
1158
|
Les dissections, la médecine opératoire ont utilisé ces ressources; un certain nombre d’autopsies
ont été pratiquées à
la Faculté même, et les pièces ont été utilisées pour l’étude
de l’anatomie pathologique ; elles ont été analysées dans n06
FACULTÉ
laboratoires d’histologie
DE
MÉDECINE.
49
physiologique et pathologique. On
voit par ce tableau le nombre considérable de corps qui sont
transportés
au centre
de la ville et les inconvénients de la
situation qui éloigne des hôpitaux notre établissement anatomique. Nous signalons aussi les difficultés qui résultent
de la division de notre service anatomique en deux parties,
l'une à la Faculté, l’autre à l'hôpital civil. La construction
de l'institut anatomique sur les terrains voisins de l'hôpital
mettra un terme
à cette situation et aura
la plus grande in-
fluence sur le développement et sur l’utile fonctionnement
de ce service.
Avec l’organisation actuelle, bien des ressources qui pour- :
raient être utilisées nous échappent. On en trouve la preuve
dans la statistique des décès des hôpitaux de Nancy, en 1886 :
Tableau des décès.
Hôpital civil.
.
. .
816
Saint-Julien, , , . ,
Maréville . . . . . ,
. .
..
75
155
Prison
.
Maison de secours.
Morgue.
.
.
.
.
.
, ,
Total.
. .
,
,
,
.
,
. .
.
.
. ..
,
.
. ..
.
.
94
4
24.
668
Ce tableau fait connaître le développement
que pourrait
prendre notre service anatomique en utilisant des ressources
dont une partie notable ne peut être employée avec l’organi-
sation actuelle du service.
Nos ressources actuelles ont suffi au fonctionnement régulier du service des dissections, pendant le semestre d’hiver,
sous la direction de M. le professeur Lallement, età celui de
la médecine opératoire, pendant le semestre d'été, cours et
exercices pratiques; M. le professeur Chrétien a dirigé ce service avec le chef des travaux anatomiques, M. Nirolas. La
partie pratique des examens d'anatomie et de médecine opéFACULTÉS.
4
50
COMPTES
‘ratoire s’est également
nables; les séries
RENDUS.
effectuée
dans
des conditions conve-
ont trouvé les ressources nécessaires
aux
époques indiquées. La conservation des corps s’est effectuée
dans de bonnes conditions et avec les procédés nouveaux.
Service des autopsies.
Pendant les deux années précédentes, le nombre de ces
opérations faites à la Faculté ou à l'hôpital est indiqué dans
le tableau suivant :
|
Hôpital
eivil.
,
.
.
1886.
1887.
.
310
321
65
10
41
27
413
424
.
.
.
.
.
Saint-Julien . . , ,
Maison de secours. .
.
,
.
.
,.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
Morgue et prison . . , . . . . .
Total
.
28
35
Ce nombre va en progressant comme l'importance de nos
hôpitaux; les chiffres pour les années précédentes avaient
été 351 et 356.
Ces
opérations
sont un
puissant moyen d'instruction,
elles ont été l’occasion de travaux et de publications
grand intérêt.
Si l'accroissement de notre Faculté
grand
développement
de
nos
et
d’un
devait exiger un plus
ressources
anatomiques,
des
traités avec cinq autres établissements, en obtenant d'eux des
dispositions analogues à celles qui ont été prises avec l’asile
de Maréville, pourraient satisfaire à ces nouveaux besoins,
‘Les établissements de notre région avec lesquels des traités
de ce genre pourraient être conclus, et auxquels déjà des
communications ont été faites à cet égard, sont les suivants:
les asiles d’aliénés de Fains, de Saint-Dizier, de Châlons,
de Dôle, la maison centrale de Clairvaux. Les hospices de
villes voisines pourraient entrer dans la même voie. Il impor-
tait de connaître à cet égard le nombre des individus non ré-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
51
clamés qui pourraient être l’objet de ces transports, usités
dans un pays voisin, où ils ont pour résultat d'assurer des
ressources aux universités placées dans des centres de population peu considérables. D’après les documents que nous
avons recueillis, le nombre des individus non réclamés serait
de près de 300 dans les cinq établissements suivants :
Maison centrale de Clairvaux .
Asile d'aliénés de Fains , . .
—
de Châlons . .
—
de Saint-Dizier.
—
de Dôle, . . .
Total
. . .
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
29
88
46
60
70
.
.
293
L'importance des études anatomiques exige qu’on ne perde
pas de vue la possibilité de pareilles ressources.
COURS
Nos
cours se sont faits
conformément
ET
CONFÉRENCES.
avec la régularité
au programme indiquant
pour
accoutumée
chaque
et
année
d’études l’enseignement qui doit être suivi par les élèves. Il
en a été de même pour les conférences et les exercices pratiques.
Nos cours de première année, physique, chimie, histoire naturelle, ont leur direction bien marquée vers les applications
médicales. Leur programme est communiqué aux écoles prépa-
ratoires de Reims et de Besançon, dont les élèves doivent soutenir, devant un jury formé des professeurs de notre Faculté,
le premier examen de Doctorat.
LABORATOIRES,
Nous
avons dix
catégories
d'exercices pratiques
sont obligatoires par les arrêtés
dont
sept
du 20 juin et du 14 octobre
52
COMPTES
RENDUS.
1878. L'activité de nos laboratoires est constatée
par les tra-
vaux dont ils sont le point de dépari. Le crédit ouvert pour
les instruments et qui est réparti par la Faculté entre les dif-
férents services, conformément à la circulaire du 21 janvier
1881, nous permet d'augmenter nos moyens d'instruction
pratique et de suivre les progrès de la science. El a été diminué
cette année, il serait
utile
de le reporterà son
chiffre
primitif. Nous constatons encore l'utilité de la décision ministérielle du 10 février 1880, qui permet d'acquérir pour
les laboratoires et d'y conserver les livres nécessaires à leurs
travaux.
|
Notre laboratoire“e chimie, sous la direction de M. le professeur Garnier, est ouvert toute l’année aux exercices pratiques des élèves; c'est dans ce laboratoire que se font encore
les analyses
qui
se rapportent aux cliniques.
Un
crédit de
5,000 fr., qui nous a été accordé par le ministre, a eu pour
but d'organiser à l'hôpital même ce laboratoire, d’une si
grande importance pour le diagnostic et le traitement. des
maladies.
Ce laboratoire est aujourd’hui établi dans un local
qui a été mis à notre
disposition par l’administration des
hospices ; placé ainsi à la portée
de nos cliniques, il rendra
d'importants services.
Au
laboratoire
de
physique,
des
conférences
qui
sont
aussi annuelles, ont pour but d'exercer nos élèves au maniement des divers instruments usités en médecine, au point de
vue
du
diagnoslic
et de la thérapeutique;
M.
le professeur
Charpentier y a trouvé l’occasion d’intéressantes recherches
sur divers points de physiologie.
BACTÉRIOLOGIE.
Nous devons noter le développement remarquable qu'a pris
uotre laboratoire de bactériologie. Organisé dans un local de
dimensions convenables et pourvu des instruments nécessai-
res, ce laboratoire répond à tous les besoins de la pratique
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
53
et de l’enseignement et a déjà rendu &’incontestables services.
M. Macé, professeur agrégé, chargé du cours d'histoire naturelle, a ouvert dans le laboratoire qu’il dirige des conférences
spéciales suivies par les médecins
militaires. Il à été chargé,
par la direction médicale du corps d'armée, de l'analyse bactériologique des eaux de différentes villes: Châlons, Vouziers,
Champigny, Stenay, où avaient éclaté dans les corps de troupe
des cas nombreux de fièvretyphoïde, et il a donné des renseignements
précis sur les causes de ces affections et sur la né-
cessité de renoncer à l’usage de certaines eaux. Notez qu'un
traité de bactériologie
vient
d’êlre publié par notre collègue
M.
Macé, qui y a consigné les résultats de nos recherches.
Nous avons encore à constater le fonctionnement utile de
nos laboratoires d'anatomie pathologique, d’histologie, de
physiologie,
sous la direction de nos collègues : MM.
Feltz,
Baraban, Beaunis, René.
HYGIÈNE.
Dans le laboratoire d'hygiène, M. le professeur Poincaré
a réalisé un progrès notable en installant, dans une salle attenante, un musée
d'hygiène
qui
renferme déjà des
pièces
d'un grand intérêt, au point de vue des procédés de désinfection et de ventilation. Nos élèves y trouvent tous les
éléments d'un enseignement utile, et an point de vue de l’hygiène
générale,
un
musée
de
ce genre à une réelle
tance, et nous ne pouvons que constater
tive prise par notre École.
impor-
à cet égard l’initia-
THÉRAPEUTIQUE.
Dans le laboratoire de thérapeutique, où nos élèves trouvent
la collection
des
produits les plus
nouveaux,
M. le profes-
seur Coze a fait diverses expériences sur leur action, notamment sur la phénacétine et sur ses propriétés antinévralgi-
54
COMPTES
RENDUS.
ques; des bulletins autographiés ont exposé la thérapeutique
des maladies de l’appareil respiratoire.
MÉDECINE
LÉGALE.
L’annexion de la morgue à nos établissements d'anatomie,
mesure obtenue par la Faculté dès les premières années de
notre séjour à Nancy, a été d’une grande utilité pour l’enseignement pratique de la médecine légale. Nous avons pu ainsi
continuer
dans notre
légale que nous
Faculté
avions
“dernière année scolaire,
veau-nés
nouvelle
la clinique
inaugurée à Strasbourg.
médico-
Dans
cette
31 autopsies d'adultes ou de nou-
ont servi de base à cet enseignement: des
cas de
pendaison, de strangulation, de submersion, de mort par
brûlure, d’écrasement par éboulement et par chemin de fer,
des autopsies de nouveau-nés. Le tatouage, les moyens de ré-
tablir l'identité après une submersion prolongée, ont été l’occasion de recherches et de démonstrations utiles aux élèves
et complètent
l’enseignement théorique.
CLINIQUES.
L'enseignement
clinique, celui
qui
fait le médecin,
a été
donné dans cinq cliniques magistrales et dans six cliniques
complémentaires. Notons qu'aujourd'hui tout le service hospitalier si important de la ville de Nancy est confié à des professeurs et à des agrégés
de la Faculté
de médecine,
ce qui
met les ressources les plus considérables à la disposition de
notre
enseignement.
chirurgie, deux
MM.
Cinq
cliniques
de médecine,
les professeurs Gross,
magistrales,
une d’obstétricie,
Heydenreich,
deux
confiées
Bernheim,
de
à
Spill-
mann et Herrgott; cinq cliniques complémentaires des maladies des yeux, des maladies des vieillards, des maladies mentales, dirigées par MM. Rohmer, Schmitt, Simon, Demange,
agrégés, et M. Langlois, chargé de cours; un service des ma-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
55
ladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, forment les
onze services dans lesquels se fait notre enseignement clinique.
LES
SUBVENTIONS
AUX
CLINIQUES.
Une subvention annuelle accordée à nos cliniques par les
départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges ouvre
nos services à des malades étrangers à la ville, et étend ainsi
les ressources de notre enseignement.
La
subvention de 5,000 fr., qui nous est accordée
par le
Conseil général de Meurthe-et-Moselle, a permis cette année à
47 malades l'entrée de nos cliniques. Laplupartétaientatteints
d'affections d’une gravité particulière et exigeant des opérations sérieuses et difficiles. 26 de ces malades sont entrés
dans les services de chirurgie, 20 à la clinique des maladies
des yeux, 1 au service gynécologique de la Maïson de secours. La subvention des Vosges, qui est de 500 fr., s’est ap-
pliquée à 5 malades : tumeur ovarique, lésions osseuses, cataracte, tels étaient les cas qui ont exigé une intervention
chirurgicale,
CLINIQUES
DE L'HÔPITAL
CIVIL.
Cinq de nos cliniques sont placées à l'hôpital civil ; la statistique de cet hôpital montre l’étendue de leurs ressources.
Mouvement de l’hépital civil.
1886.
Restant au 1% janvier.
.
Entrés pendant l'année.
.
233
256
.
2,426
2,538
, . . .
2,659
2,194
. . . . . . . . .
2,087
2,237
2,659
2,794
Total.
Sortis,
.
,
1887.
Décédés. . . . . . . . .
Restant au 1% janvier . . .
Total.
.
.
.
.
316
256
301
247
36
COMPTES
RENDUS.
En subdivisant cette population pour une des années, nous
trouvons 1,326 hommes, 883 femmes, 450 enfants, distribuion qui indique la variété des cas. La mortalité pour les
hommes a été de 1 sur 8.22, pour les femmes de 1 sur 6.90,
pour les enfants de 1 sur 16. La mortalité pour l’année 1887
a été de À sur 9, inférieure à celle de l’année précédente.
Nos deux cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs Bernheim'et Spillmann,
ble extension,
pourraient recevoir une nota-
en présence des cas nombreux qui se présen-
tent. Les consultations répondent en partie à ce besoin, elles
sont nombreuses ; elles ont une utilité manifeste en étendant
l'assistance médicale, et elles ont un intérêt réel pour l’enseignement.
Le pavillon des maladies contagieuses, récemment modifié
dans
ses
dispositions,
toujours
occupé,
continue
à rendre
d’incontestables services.
CHIRURGIE.
Des opérations nombreuses, et quelques-unes d’une gravité
exceptionnelle,
ont
été
pratiquées par nos deux professeurs
de clinique chirurgicale, MM. Gross et Heydenreich, et ont
été de leur part l’objet de publications d’un grand intérêt. Le
succès
de
ces
opérations
aiteste
en
même
temps
la
salu-
brité de l'hôpital, l’habileté de nos chirurgiens, l'application
utile et constante des moyens antiseptiques et les soins assi-
dus dont
trouvent
plication
mortalité
les malades sont l'objet. Nos élèves, à tous égards,
ici le plus utile enseignement et se forment à l’apde ces méthodes qui ont si notablement diminué la
à la suite des opérations les plus graves.
La clinique ophthalmologique, dirigée par M. le professeur
agrégé Rohmer,
à toujours
des cas nombreux
et graves.
La
consultation est très fréquentée: 900 à 1,000 individus s’y
présentent chaque année. Les opérations de calaracte ont été,
l’année précédente, au nombre de 66. On a aussi noté la fré-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
57
quence des extractions de corps étrangers. Notre clinique est
aujourd’hui pourvue de tous les instruments nécessaires au
diagnostic er rend ainsi d’incontestables services,
La clinique des maladies des vieillards à l’hospice SaintJulien,
dirigée par M.
E. Demange,
professeur agrégé,
est
toujours l’occasion d’intéressanis travaux.
MAISON
DE
SECOURS.
Üne partie importante de nos ressources cliniques nous est
fournie par la Maison de secours, ainsi que le constate le
mouvement de sa population : pendant les années 1885, 1886,
1887, ie nombre des malades traités dans cet établissement
a été de 1,374, 1,523, 1,341. Cet établissement comprend
trois de nos cliniques et un service des maladies chroniques.
CLINIQUE
OBSTÉTRICALE.
La Maternité comprend l’école départementale d’accouche-
ments et la clinique obstétricale de la Faculté. Ces deux services sont sous la direction de M. le professeur Herrgott.
des
avantages
élèves dans
de notre École est le libre accès donné
Un
à nos
le service clinique qui comprend toutes les res-
sources de la Maternité, l'examen de toutes les femmes étant
utilisé pour l’enseignement.
Le mouvement de la Maternité pendant l’année 1887 a compris 267 femmes et 240 nouveau-nés, avec une mortalité de
7 femmes, 18 mort-nés et 7 enfants décédés. Aucune épidémie ne s'est déclarée; nous constatons l’état favorable de ce
service par suite des précautions minutieuses prises par le
professeur, dont il donne l'exemple aux élèves, et des travaux
qui, dans ces derniers temps, ont notablemeni amélioré l’état
des bâtiments.
58
COMPTES
MALADIES
RENDUS.
SYPHILITIQUES
ET
CUTANÉES.
La clinique des maladies syphilitiques et cutanées, confiée
à M.
Schmitt,
professeur agrégé, a présenté
le mouvement
suivant en 1887: 251 malades traités, dont 113 hommes et
138 femmes;
ces nombres
avaient
été
l’année
précédente
312 : 150 hommes et 162 femmes. On a encore constaté ce fait,
qui doit appeler l’attention, que le nombre des admissions
dans ce service a diminué, en même temps que beaucoup de
cas présentent une gravilé particulière. Ge service a d’ailleurs une grande importance comme moyen d'instruction
pour nos élèves.
La clinique des maladies des enfants, dont est chargé M. Simon, professeur agrégé, a présenté un mouvement de 111 malades, dont 82 garcons et 89 filles. Les maladies cutanées et
srrofuleuses dominent. Cette clinique a pour complément la
consultation de l'hôpital civil, qui reçoit les cas les plus variés.
Nous
AUTRES
SERVICES
DE
LA
MAISON
avons
indiqué
l’utilité
de
DE SECOURS,
cette
consultation
et
exprimé le vœu qu'un service spécial pour les maladies des
enfants soit bientôt ouvert à l'hôpital civil.
Le service des maladies chroniques, sous la direction de
M. le professeur Feltz, à recu 295 malades, 169 hommes et
126 femmes.
Par la nature de ce service où ne sont recus que
les cas chroniques les plus graves, la mortalité y est notable ;
le nombre des décès a été de 44, occasionnés pour la plupart
par des affections cancéreuses et des lésions
chroniques
du
cerveau, de la moelle épinière et du cœur. L’anatomie pathologique trouve ici une importante occasion d’études.
FACULTÉ
CLINIQUE
DES
DE
MÉDECINE.
MALADIES
59
MENTALES.
Le dépôt d’aliénés a reçu 121 personnes en 1887, mais leur
séjour à l’hospice est trop court pour qu’il y ait lieu à enseignement clinique. C’est à l’asile de Maréville, si considérable, que M. Langlois, chargé du cours, fait des leçons sur
lPaliénation mentale. Les cas utiles à examiner sont choisis
dans la population de cet asile
où
sont
traités,
chaque
an-
née, environ 1,900 malades. C’est un utile complément d’instruction pour nos élèves qui sont ainsi préparés au diagnostic
et qui apprennent les formalités
et les constatations
néces-
saires pour l'admission dans les asiles.
COLLECTIONS
ET
BIBLIOTHÈQUE.
Nous devons constater laccroissement de nos collections,
dans
le
musée
même,
mis
en
ordre
par
le conservateur,
M. Baraban, et dans les différents services qui conservent les
pièces que le professeur juge nécessaire à son enseignement.
La section médicale de la bibliothèque universitaire reçoit
chaque
année
un
nouvel
accroissement.
Les
acquisilions
ont été faites dans les mêmes proportions que les années
précédentes. En 1887, le total des livres de médecine était
de 15,000 volumes environ. Nous avions 57 publications
périodiques.
L'année
dernière,
le
nombre
total
des
lec-
teurs avait dépassé 2,000; celui des ouvrages prêtés s'élevait à environ 1,500. Ces chiffres ont de l'intérêt en ce
qu'ils indiquent l’assiduité de nos élèves et le zèle à profiter des
ressources
qui sont à leur portée, la section médi-
cale de la bibliothèqur étant dans le bâtiment de la Faculté
de médecine.
Nous avons exposé
les ressources dont notre Faculté
dis-
pose, et, nous le croyons, leur utile emploi pendant la der-
60
COMPTES
nière année
RENDUS.
scolaire. Nous terminerons ce rapport
par
l’ex-
pression des vœux suivants:
Vœux exprimés.
1° En ce qui concerne l’École de
l'exécution du décret de 1883 ou
actuelle ;
2° La construction de l’Institut
aussi rapproché que possible, à
d’après les plans convenus ;
3° L'organisation
d’un
service
santé du service militaire,
le maintien de la situation
anatomique, dans un délai
l'emplacement désigné et
spécial pour
les enfants à
l'hôpital civil.
Le Doyen de la Faculté de médecine,
G. Tourpnss.
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
LA FACULIÉ
PENDANT
PUBLICATIONS
1° Compte
pendant
rendu
des
l'année scoluire
L'ANNÉE
DE
M.
SOOLAIRE
LE
travaux
DE MÉDECINE
de
1837-1888
PROFESSEUR
la
Faculté
TOURDES.
de médecine de Nancy
1887-1588.
20 Notices sur MM. Sarazin el Arronsohn, anciens agrégés de la Faculté
de médecine de Strasb_.urg.
3° L'École de santé militaire et la Faculté de médecine de Nancy.
4° De l'Homicide au point de vue médico-légal. (Diclionnaire cncyclo-
pédique. Paris, 1888).
ô° De l'identité [médecine légale. Dictionnaire encyclopédique.
1889).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
BEAUNIS.
{9 Nouveaux Éléments de physiolohie humaine. 2 vol. gr.
136-936 pages avec 626 fig. intercalées dans le texte. 8° édition.
20 L'Évolution du système nerveux (Revue scientifique des 1°
tembre, du 15 décembre 1888 et du 5 janvier 1889).
3° Recherches physiologiques sur la contraction simultanée
cles antagonistes, avec quelques applications à la pathologie
publié dans les Archives de physiologie, 1889).
4 Recherches
sur
la mémoire des sensations
6° L'École
service
musculaires
du
de
de Strasbourg
santé
de
militaire
1856 à 1870,
de rentrée de la Faculté de médecine
de
Strasbourg
in-8° de
1888,
et 22 sepdes mus(Mémoire
(Bulletin de
la Société de psychologie physiologique et Revue philosophique,
5° Du Nystagmus expérimental (Société de biologie, 1888).
de médecine
Paris,
1888).
et la Faculte
discours prononcé à la séance
de Naney,
le 831 octobre
1888.
62
COMPTES
TRAVAUX
DE
M.
RENDUS.
LE
PROFESSEUR
GROSS.
1° Du Traitement des angiomes chez Les jeunes enfants
de l'Est, 1888, L XX, p. 1 et 37).
(Revue médicale
2° Kyste de l’ovaire avec lorsion du pédicule.
on
ciété de médecine (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 273).
à la So-
8° De l'Extirpation des tumeurs pr ofondes et bénignes du creux de la
main. Communication au congrès pour l'avancement des sciences. Session d'Oran (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 289).
4° Tumeur ovarique rompue dans le périloine. Gommunication à la
Société de médecine (Revue médicale de l’Est, 1888, p. 437).
5° Tumeur ovarique avec torsion du pédicule. Gommunication à la Société de médecine {Revue médicale de l'Est, 1888, p. 437).
6° Mucocèle du sinus frontal.
Communication
(Revue amédicale de l'Est, 1888, p. 499).
PUBLICATIONS
1° Mesure de la
DE
vitesse
à la Société de médecine
M.
LE
PROFESSEUR
CHARPENTIER.
des
réactions d'origine tactile (Société de iné-.
decine de Nancy, {4 mars 1888).
90 Durée de l'excitation latente de l'appareil visuel (Société de biologie, 17 mars 1888).
3° Temps perdu du nerf optique pour les excilations lumineuses et
colorées (Société de biologie, 24 mars 1888).
4° La Persistance des images réfiniennes au centre et à périphérie
de La rétine (Société de biologie, 14 avril 1888).
5° Influence de l'excitation d'un œil
{Société de biologie, 21 avril 1888).
6° Nouvelle note sur le temps perdu
gie, 21 avril 1888).
7° Sur la perception différentielle
de biologie, {9 mai 1888).
sur
l'acuité
du nerf optique (Société de biolodes lumières instantanées \Société
8° La Perception directe et indirecte des différences
nées (Socièté de biologie,
90 Sur
l'intensité
visuelle de l’autre
de clarté simulta-
19 mai 1888).
comparative
des
lumières
brèves
et
des
lumières
continues (Socièté de biologie, 26 mai 1888).
10° Acuité visuelle el dynamogénie (Socièté de biologie, 2 juin 1888).
11° Persistance visuelle et inertie du nerf optique (Société de biologie,
9 juin 188$).
12 Influence de la surface sur la sensibililé lumineuse dans Le cas
des lumtères
tnstantances
(Société de biologie,
13° Perceplion des lumières
instantanées
ciété de biologie, 7 juillet 1888).
9 juin
1888).
de différentes surfaces (So-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
63
14° Influence inhibitoire de l'excitation de La rétine sur la contraction
des muscles de l'œit (Société de biologie, 7 juillet 1888).
15° lafluences diverses sur la contraction des muscles de l'œil (Société
de biologie, 21 juillet 1888).
169 La Lumière eb les couleurs au point de vue physiologique. 1 vol.
in-16 de xr-358 p. (J. Baillièré et fils).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
POINCARÉ.
1° Un premier
mémoire
sur Les effets toxiques des conserves.
29 Un
mémoire
sur
second
le
même
sujet
en
collaboration
avec
D' Macé, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Nancy.
30 Étude sur les égouts de Naney (en voie d'impression}.
4° Rapport sur les épidémies et l'hygiène dans le département
Meurthe-et-Moselle pendant l'année 1887.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
le
de
HEYDENREICH.
1° Thérapeutique chirurgicale contemporaine. 1 vol. in-8° de 300 p.
Paris, G. Steinheil, 1887.
,
2° Du Traitement curatif du spina bifida (Semaine médicale, 9 novembre 1887).
3° De la Gastrotomie (Semaine médicale, 7 décembre 1887).
4° La Résection de l'estomac (Semaine médicale, 18 janvier 1888).
5° De l’Intervention chirurgicale dans les rétrécissements du pylore
(Semaine médicale, 8 février 1888).
6° Des Anaplasties secondaires
(Semaine
médicale,
25 avril
1888).
7° Nouveau procédé d'arrachement des polypes naso-pharyngiens (Semaine médicale, 9 mai 1888).
8° La Greffe cutanée suivant lu méthode de Thiersch (Semaine médicale, 6 juin 1888).
9° La Valeur de l'opération de la cure radicale des hernies (Semaine
médicale, 11 juillet et 22 août 1888).
‘
10° La créatine (Semaine médicale, 7 novembre 1888).
119 Sur
deux
cas
de
lésions nerveuses
consécutives
à des fractures.
(Communication à la Société de chirurgie, séance du 28 mars 1888.)
120 Sur un cas de rupture traumatique de l'urèthre (Revue médicale
de l'Est, 1888, p. 76).
189 Quelques considérations sur la pathogénie du phlegmon diffus.
{Communication à la Société de médecine de Nancy, séance du 22 février
1888, et Revue médicale de l'Est, 1888, p. 391.)
14° Tube à drainage retiré de la plèvre au bout de trente mois. (Communication à la Société de médecine
de Nancy.
séance
du 25 avril
1888.)
64
COMPTES
15° Sur
RENDUS.
un cas de péritonile traumatique
(Commuuication
à la Société
de médecine de Nancy, séance du 23 mai 1888).
16° Rapport sur la situation des établissements d'enseignement supérieur de l'Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourraient
y étre introduites,
présenté
au
Conseil
général
des Facultés
(Revue mé-
dicale de l'Est, 1888, p. 83).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
WEISS.
1° Quelques faits relatifs à l'emploi de la pulvérisation phéniquée
(Revue générale de clinique et de thérapeutique, 1888).
29 Exostose de l'orbite. Ablation suivie de guérison (Revue générale
de clinique et de thérapeutique, 1888),
3v De la Chloroformisation dans la trachéotomie chez les enfants (Revue
médicale de l'Est, 1888).
49 Andvrysme poplité. Ligature de l'artère fémorale,
Guérison (Revue
medicale de l'Est, 1888).
PUBLICATIONS
1° Ferments
DE
M.
LE
ct fermentations,
PROFESSEUR
étude biologique
GARNIER.
des ferments,
fermentations dans la nature et dans l'industrie (4 vol, in-{6
de la Bibliothèque scientifique contemporaine, J.-B. Baillière).
20 Analyse
chimique des liquides
et des
tissus
de l'organisme
in-8° de 808 p. de l'Encyclopédie clinique de M. Frémy,
par MM.
Garnier
(1 vol.
en collaboration
et Sclilagdenhauffen).
PUBLICATIONS
19 Annales
rôle des
de 318 p.
DE
M.
LE
de clinique médicale
PROFESSEUR
(en
Collaboration
SPILLMANN.
avec M. Haushalter,
in Revue médicale de l'Est).
2° Traitement des anévrysmes de Paorte par l'électrolyse (Sociêté de
médecine de Nancy}.
8° Observation de myopathie progressive à type facio-scapulo-huméral
(en collaboration avec M. Haushalter, in Revue de médecine).
4° Du Traitement des abcès du poumon consécutifs à la pneumonie
franche {en collaboration avec M. Haushalter, 1x Revue de médecine).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
1° De l'Albuminurie gravidique.
PROFESSEUR
Lecons
cliniques
de Nancy (Revue médicale de l'Est, février 1888).
2° Les
annuelle
1888).
Progrès
de
la
récents
Société
en
de
obstétricie, discours
médecine
ALPH.
(Revue
HERRGOTT,
faites à la Maternité
prononcé à la réunion
médicale
de
PEst,
juillet
FACULTÉ
PUBLICATIONS
DE
MÉDECINE.
65
DE M. E. DEMANGE,
AGRÉGÉ.
1° De l’Hymen biperforé; sa valeur médico-légale (Annales d'hygiène
et de médecine légale, 1887).
2° Cirrhose hypertrophique sans tctère (Revue médicale de l'Est, 1888,
p. 215).
3° Ataxie
symptomatique,
et
hémichorée
bilatérale
par
lésions syiné-
triques du cerveau {Revue de médecine, 1888, p. 150).
4° Ataxie posthémiplégique (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 129).
5° Tremblement. Article du dictionnaire de Dechambre.
6° De
l'Hymen
l'Est, 1888).
en
spirale;
variété
non
décrite
(Revue
médicale
de
1° De l'Impétigo contagieux des enfants (Société de médecine de Nancy,
1888).
8° De l’Adonidine comme médicament cardiaque (Société de médecine,
1888).
9° Hématocèle par rupture d'une grossesse tubaire ; prévention d’empoisonnement (Société de médecine, 1888).
10° Grossesse nerveuse avec apparition de la sécrétion lactée {Sacitté
de médecine, 1888}.
PUBLICATIONS DE M. SCHMITT,
1° Traité d'histologie pathologique,
par le
AGRÉGÉ.
D° Édouard
Rindileisch,
pre-
fesseur d'anatomie pathologique à l'Université de Wurzbourg, traduit sur
la 6° édition allemande et annoté (en collaboration avec M. le professeur
Grossi.
2° Sur un cas de bronchopneumonie infectante (Société de médecine
de Nancy, séance du 9 novembre
1887, et Revue
médicale
de l'Est, {5 oc-
tobre 1888).
3° Cirrhose mixte du foie (Société de médecine de Nancy, 14 février
1888, et Revue médicale de l'Est, 1° septembre 1888).
4° Du Traitement de l'orchiépididymite blennorrhagique (en coliaboration avec M. le professeur Spitlmann, Société de médecine, 9 mai 1888, et
Revue médicale de l'Est, 15 août 1888).
5° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Analgésie et
anesthésie (Société de médecine, {1 avril 1888, et Revue médicale de l'Est,
1% octobre 1888).
6° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Hémiplégie
et endartérite syphilitique précoces (en collaboration avec le D' Daubrr,
Revue médicale de l'Est, 1 novembre 1888).
T° Divers articles bibliographiques et revues, parus
dicale de l'Est.
FACULTÉS.
dans la Revue mé5
66
COMPTES
PUBLICATIONS
{° De
DE
RENDUS.
M. ROHMER,
la Réunion primo-secondaire
rapport du D' P. Berger).
AGRÉGÉ.
des plaies
(Socièté de chirurgie,
20 Article: Hydrorachis (Dictionnaire encyclopédique des sciences mé-
dicales).
8° Trois observations de castration ovarienne pour tumeurs fibreuses
de l’utérus {Société de chirurgie, 1888),
PUBLICATIONS
DE M. BARABAN,
AGRÉGÉ.
1° Description microscopique d’un spina bifida, in thèse de Clément
(Nancy, n° 274).
20 Étude sur les artères de l’encéphale, dans un cas de syphilis, in
thèse de Claude (Nancy, n° 273).
3° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Hémiplégie
et endartérite syphilitiques précoces (en collaboration avec le Dr Schmitt,
in Revue médicale de l'Est, {®* novembre 1888 — avec planche).
4° Note sur un cas de syringomyélie (in Revue médicale de lEst, ter
et 15 décembre 1888, avec planche. En collaboration avec le D' Schmitt},
PUBLICATIONS
DE M.
BAGNÉRIS,
AGRÉGÉ.
{° Exploration électrique des mruscles dans un cas de myopathie progressive, pour servir à une observation de M. Le professeur Spillmann
publiée dans la Revue de médecine du 10 juin 1888.
20 Amaurose
d'oxyures
1888).
et strabisme
et d'un
tænia
dus
(Revue
PUBLICATIONS
à la
présence
médicale
DE M.
de
MACÉ,
simultanée
l'Est
du
15
d'ascarides,
septembre
AGRÉGÉ.
1° L'Analyse bactériologique de l’eau (Annales d'hygiène publique et
de médecine légale, 1888).
2 Sur la présence du Bacille typhique dans le sol (Compte rendu des
séances de l’Académie des sciences, 28 mai 1888)..
3° L'Eau
1888).
potable
et les bactéries (Journal
de pharmacie de Lorraine,,
À Sur la récupération de la vitalilé des cultures de bactéries par passages sur certains milieux (Bulletin de la Société des sciences de Nancy,
1888).
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
67
5° Sur les caractères des cultures de Cladothrix dichotoma (Cokn)
(Compte rendu des séances de l'Académie des sciences, 1888).
6° Traité pratique de bactériologie, 1 vol. de 711 p. avec 173 fig. Paris,
J. B. Baillière.
PUBLICATIONS
1° Physiologie
du
muscle
DE
M.
cardiaque;
RENÉ,
AGRÉGÉ.
caractères
qui
rapprochent
sa
contraction de la contraction des muscles lisses (Académie de médecine,
1888 ; mémoire récompensé par l'Académie, concours pour le prix Pourat).
2° Interprétation des sphygmogrammes obtenus avec le sphygmographe
de Dudgeon: contribution à l'étude de la théorie des mouvements du
cœur (Société de biologie, 1888).
8° Étude expérimentale sur la fonction anti-loxique du foie (Société
de biologie, 1888), paraîtra prochainement.
PUBLICATIONS
DE M. NICOLAS,
AGRÉGÉ.
1° Organes génito-urinaires (Développement. — Anatomie. — Histologie). Conférences faites à la Faculté de médecine. In-4°. Paris, Steinheil,
éditeur, 1° et 2° fascicules (en cours de publication).
20 Sur quelques détails relatifs à la morphologie des éléments épitheliaux des canalicules du corps de Wolff (Compte rendu de la Société de
biologie, t. V).
3° Observation d'une monstruosité rare {en collaboration avec M. le
D' Prenant, Journal de l'anatomie et de la physiologie, t. XXI).
4° La Karyokinèse dans l’épithélium intestinal (Comptes rendus de la
Société de biologie).
PUBLICATIONS DE M. SIMON,
1° Contribution à l'étude de l’'antifébrine
AGRÉGÉ.
{en collaboration
professeur Bernheim, Revue médicale de l'Est, février 1888).
avec M. le
20 Note sur la peptonurie dans la pneumonie franche {en collaboration
avec M, Thorion, Revue médicale de l'Est, mars 1888).
3° De l'Antifébrine contre le rhumatisme articulaire et la douleur en
général (en collaboration avec M. le professeur Bernheim, Revue médicale
de l'Est, avril 1888).
4 Sur un cas
de
monoplégie
brachiale
de nature
dynamique
(Revue
médicale de l'Est, août 1888).
5° Des Formes atténuëes du rachitisme (Revue générale de clinique et
de thérapeutique, 1888).
6° Contribution à l'étude de l'érythème infectieux (en collaboration
avec M. Legrain, Annales de dermatologie et de syphil. Novembre 1888),
68
COMPTES
RENDUS.
PUBLICATIONS DE M. REMY, AGRÉGÉ.
1° Éclampsie
chez
une
multipare ; OIGP,
forceps,
rotation
telle de l'occiput en arrière; accipitosacrée; basiotripsie,
mort,
accidenobserva-
tions et réflexions (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 113).
29 Contribulion à l'étude
de
lPinfluence
de la grossesse
sur les mata-
dies du cœur (Revue médicale de l’Est, 1888, p. 169).
3° Bassin rétréci; présentation de la face. Basiotripsie, extraction
avec le forceps (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 240).
4 Du Forceps comme moyen d'extraction dans les présentations du
siège; mode des fesses (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 204).
PUBLICATIONS
DE M. P. VUILLEMIN, CHEF
D'HISTOIRE NATURELLE.
DES
TRAVAUX
1° Piptocephalis corymbifer, nouvelle espèce de mucorinées. (Bulletin
de la Société mycologique de France, t. III, fasc. 2, 1887, p. 111-116).
2 Recherches sur quelques glandes épidermiques (Annales des sciences
naturelles, —
Botan.;
3° Sur une
de botanique;
4° Sur une
{Bulletin de la
maladie des cerisiers et des pruniers en Lorraine (Journal
t. fe", p. 315-320 avec figures).
maladie des amygdalées observée en Lorraine en 1887
Société botanique de France. — Session cryptogamique de
7° série, t. V,
1887,
p. 152-177
et planche IV),
Paris. Séance du 20 octobre 1887, p. XL-XLvIt),
e Note sur le même
tionale
d'agriculture
sujet,
présentée
par M. Prillieux à la Société na-
(séance du 28 novembre
6° Syncephalastrum
nigricans,
nouvelle
1887).
espèce de mucorinées
(Buille-
tin de la Société des sciences de Nancy. Séance du 1% décembre 1887).
7° Recherches
& y apporter
sur le Rouge des feuilles du Pin sylvestre et les remèdes
(en collaboration avec M.
l’Académie des sciences,
séance
E, Bartet;
du 27 février 1888,
Comptes
rendus de
et Bulletin du minis-
têère de l'agriculture, t. VIE, p. 498-495).
80 Sur l'étiologie des maladies parasitaires. À propos de quelques
épiphyties récemment observées en Lorraine (Bulletin de la Société des
sciences de Nancy, 1888, 27 p. et 1 pl}.
9° Revue des travaux récents sur les adaptations des plantes auæ animaux (Ibid.; séance du 16 avril 1888).
10° La Biologie végétale (1 vol. in-16 de la Bibliothèque scientifique
contemporaine,
880 p. et 82 fig.).
11° L'Acospora Bedjerinchit et la maladie des cerisiers (Journal de botanique; t. Il, p. 255-260,
avec figures).
190 Les Tubercules radicaux des légumineuses (Annales de
agronomique,
5€ année,
t, Ir;
96 p. et 2 pl.
in-4°).
la science
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
69
13° Les Pésises des chancres des conifères (Bulletin de la Société botanique de France. Session extraordinaire dans les Corbières, Séance du
17 juin 1888. Sous presse).
14° Collaboration à la Revue bibliographique du Journal de botanique;
t Letil
PUBLICATIONS
DE
M.
PRENANT,
CHEF
DES
TRAVAUX
D'HISTOLOGIE.
1° Observations cytologiques sur les éléments séminaux de la Scolopendre et de la Lithobie (Communication préalable à Ja Société des sciences
de Nancy
8° fasc,,
et à la Société de biologie;
#7
extenso
dans
la
Celluie,
t.
HI,
1887).
2° Observations cytologiques sur les éléments séminaux des Gastéropodes pulmonés (Communication préliminaire à la Société des sciences
de Naney et à la Société de biologie; 4x extenso dans la Gellule, £. IV,
1er fasc., 1888).
3° Observations cytologiques sur les éléments séminaux
(Note à la Société des sciences et à la Sociôté de biologie;
dans la Gellule, t. IV, 19° fase, 1888).
4° Note sur la structure des Spermalozoïdes de l'homme
biologie).
5° Recherches sur la signification des éléments du tube
adulte des mammifères,
eic.
(Revue
mensuelle
des Reptiles
tr extenso
(Société de
séminifère
internationale d'anat,
et
de phys., E IX-X, 1887}.
6° Observation d'une monstruosité rare, elc. (Journal de l'anatomie et
de la physiologie, 1888), en collaboration avec M. Nicolas.
T° Conférences sur l’embryologie normale des vertébrés, faîtes à la Faeulté de médecine de Nancy durant l’année 1887-1888 (cahiers autographiés).
8° Contribution à l'histogénèse du tube séminifère, etc. (Revue mensuelle internationale d’anat. et de phyx.}, en cours de publication.
9° Sur la métamérie céphalique (Communication à la Société des sciences de Nancy).
10° Note sur l'existence des replis médullaires chez l'embryon du porc;
sous presse, à paraître dans le Bulletin de la Société des sciences de Nancy
pour lannée 1888-1889).
PUBLICATION
DE
M.
ÉTIENNE,
CHEF
DE
CLINIQUE
CHIRURGICALE.
Des Accidents ostéo-périostiques consécutifs à la fièvre typhoïde (Communication à la Société de médecine de Nancy).
.
70
COMPTES
PUBLICATION
DE
M.
RENDUS.
SCHUHL,
CHEF
DE
CLINIQUE
OBSTÉTRICALE.
Note sur un cas de grossesse molaire accompagnée
Revue médicale de l'Est, 1* janvier 1888).
PUBLICATIONS
DE
M.
HAUSHALTER,
d’albuminurie {in
CHEF
DE
CLINIQUE
MÉDICALE.
1° Sur un cas de cirrhose du foie {in Revue médicale de l'Est).
2° Endocardite à Pneumocoque (in Revue de médecine).
3° Contributions à l'étude de l’érythème polymorphe (in Annales
dermatologie et syphiligraphie).
de
(En collaboration avec M. Spilimann.)
1° Du Traitement des abcès du poumon consécutifs à la pneumonie
franche {in Revue de médecine).
2° Observation de myopathie progressive à type facio-scapulo-huméral
{in Revue de médecine).
3° Action thérapeutique du Strophantus hispidus {ir Revue médicale
de l'Est).
4° Annales de clinique médicale (in Revue médicale de l'Est).
PUBLICATION
DE
M.
KNOEPFLER,
CHEF
DE
CLINIQUE
OPHTHALMOLOGIQUE.
Note sur deux observations de
(présentée à la Société de médecine
médicale de l'Est du 15 mars {888).
TRAVAUX
PUBLIÉS
PAR
coloboma de l'iris el de la choroïde
de Nancy. — Publiée dans la Revue
LE
D' VAUTRIN,
1° Communication au Congrès pour l'avancement
d'Oran. Sur les Kystes spermatiques du scrotum.
90 Étude sur les
vier 1889),
Kystes
spermatiques
tin
Revuc
AGRÉGÉ.
des sciences.
de chirurgie,
Session
10 jan-
RAPPORT
DE
M. BICHAT,
DOYEN
DE LA FACULTÉ
SUR LES TRAVAUX
. PENDANT
L'ANNÉE
DES
SCIENCES
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1887-1888
Monsreur LE RECTEUR,
Messieurs,
Conformément
de la Faculté des
de deux candidats
de M. Grandeau,
nier.
Mes collègues
au décret de décembre 1885, l’assemblée
sciences a été appelée à présenter une liste
aux fonctions de doyen en remplacement
dont les pouvoirs expiraient Le 12 août deront pris la résolution d’inaugurer le droit
de présentation qu’ils possèdent en vertu de ce décret, en rem-
placant M. L. Grandeau par un autre membre de la Faculté.
Ils ont pensé sans doute qu'il serait utile d'établir une sorte
de roulement qui permit successivement aux divers professeurs d'organiser les services et de soutenir les intérêts
communs.
M. L. Grandeau lui-même, adoptant cette manière de voir,
a décliné toute nouvelle candidature.
Pour mon compte personnel, j'étais loin d’ambitionner la
lourde tâche de succéder à M. L. Grandeau ; j'ai dû néanmoins céder aux pressantes sollicitations de mes collègues,
12
COMPTES
RENDUS.
et le Conseil général des Facultés s’est associé à eux
présentant
en me
en première ligne au choix de M. le Ministre de
l'instruction publique.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont bien voulu contribuer à mon élection et qui, se faisant peut-être illusion sur
mes capacités administratives, m'ont honoré en me présentant
comme capable de remplir les fonctions délicates de doyen.
Unis comme nous l'avons toujours été, nous ferons tous
nos efforts, mes collègues et moi, pour que la Faculté des
sciences de Nancy conserve la haute réputation qu'elle s'est
acquise par la valeur de son enseignement, les succès de ses
élèves et l'importance de ses travaux scientifiques.
En même temps qu’il me plaçait à la tête de la Faculté,
M. le Ministre de l'instruction publique conférait à M. L.
Grandeau le titre de doyen honoraire. Il a voulu ainsi récompenser les services qu’il a rendus dans ses onze années
de décanat, durant lesquelles il s’est efforcé de concourir au
développement
des divers
services
au
double
point
de
vue
du personnel et des installations scientifiques.
Malgré tout ce qui a été fait déjà, il reste beaucoup à faire
encore, Les divers laboratoires sont trop exigus; il n'y en a
pas un seul qui soit pourvu de salles de dimensions suffisantes
pour que nos élèves puissent se livrer d'une manière
| tueuse aux
travaux
pratiques
fruc-
exigés par les programmes de
licence. La construction de l'Institut chimique, dont le grosœuvre
est,
actuellement,
presque
complètement
terminé,
mettra à notre disposition des locaux qui permettront d’amé-
nager d'une manière à peu près convenable les services de
la physique et de la zoologie. Le laboratoire de géologie
pourra être transféré dans le local affecté jusqu'alors à la
.thimie agricole, et ce déplacement permettra
de
donner au
musée le développement que l'importance toujours croissante
de ses collections a rendu indispensable.
Lorsque l’Institut chimique sera définitivement installé,
ce qui pourra avoir lieu, sans doute, dès la rentrée prochaine,
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
il sera nécessaire de lui fournir les moyens
73
d'arriver à rem-
plir le double but que l’on s'est proposé en décidant sa construction.
À côté de l’enseignement qui conduit les élèves aux différents grades universitaires, nos professeurs de chimie auront
en outre à s'occuper
d’une facon
toute spéciale
des applica-
tions de cette science à l’industrie et à l’agriculture. Le per-
sonnel
prévoir,
chimie
bre des
actuel ne suffira pas à cette double tâche et il faut
dès maintenant, à côté de la création d’un cours de
industrielle proprement dit, laugmentation du nompréparateurs et des garçons de laboratoire. L'État,
nous en avons d'ailleurs la promesse,
assurer le succès
du nouvel
ne négligera rien pour
établissement. Dès l’an dernier
déjà, il a donné, en partie, satisfaction
à un vœu exprimé par
la Faculté en chargeant M. Arth, chef des travaux chimiques,
l’un de nos plus zélés et de nos plus sympathiques collabora-
teurs, d’une conférence de chimie industrielle. On ne pouvait placer en de meilleures
mains le nouvel enseignement,
qui a déjà produit des résultats, Malgré le nombre fatalement
restreint des cours
industriels, malgré
l’exiguité des locaux,
le laboratoire de chimie a pu recevoir six élèves qui, n'ayant
en vue lPobtention d'aucune place dans l'Université, viennent
simplement apprendre la chimie pour utiliser plus tard,
dans l’industrie, les solides connaissances qu’ils auront
acquises.
Nous
avons la conviction
que
aura ouvert ses portes, le nombre
quand
l’Institut
chimique
des élèves qui ne se desti-
nent pas uniquement au professorat augmentera rapidement
d'année en année et que nous réaliserons ainsile désir exprimé
par M. le Ministre
de l'instruction publique de voir les Fa-
cultés des sciences utiliser une bonne partie de leurs
forces
pour le développement et les progrès de nos industries nationales.
Nous espérons d’ailleurs que l'Administration supérieure,
donnant salisfaction à un vœu maintes fois exprimé, voudra
74
COMPTES
RENDUS.
bien accorder à certains élèves méritants les moyens de se
préparer à la carrière de chimiste en transformant une partie
des bourses de licence en bourses d'études.
I. — PERSONNEL ET COURS.
Aucun changement n’a été apporté, cette année, dans le
personnel enseignant; et je n’ai aucune observation à présenter au sujet des différents cours, conférences et travaux
pratiques, qui ont eu lieu d’une manière régulière et conformément au programme arrêté par le Conseil général des Facultés. Comme
les années précédentes, grâce
à l’obligeance
de M. de Lacaze-Duthier, directeur des laboratoires de Roscoff et Bagnols, les services de zoologie et d’histologie ont
été largement pourvus d'animaux marins. La Faculté exprime
sa gratitude à M. de Lacaze-Duthiers pour la libéralité avec
laquelle il l’a fait participer aux ressources des laboratoires
qu'il dirige.
IL, — ÉrTunrants.
Le nombre
des
élèves inscrits sur les registres
de
la Fa-
culté pendant l’année scolaire 1887-88 s’est élevé au chiffre
de 101, répartis de la manière suivante :
1° Boursiers
de l'État.
Agrégation des sciences mathématiques,
Agrégation des sciences physiques.
:
de cn
:
Licence ès sciences mathématiques.
.
.
4 ;
3 |
, . . . . .
Licence ès sciences physiques
8
18
8
2° Maîtres auxiliaires.
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
,
. , .
.
,
.
. . .
.
.
. .
21]
3
5
FACULTÉ
DES
SCIENCES,
75
8° Maîtres répétiteurs.
Licence ès sciences mathématiques , . . . . .
Licence ès sciences physiques . . . . . . . .
14 |
6
19
4 Élèves libres.
Agrégation des sciences mathématiques.
Licence ës sciences mathématiques.
Licence ès sciences physiques.
sue
.
A
at
Licence ès sciences naturelles.
,
ee
1
8
6
see
8
Chimie agricole (élèves de l’École d'agriculture) .
Chimie industrielle . , . . , . . . . . . , .
Total
.
59
30
6
. ..
.
.
Ces 101 élèves se groupent suivant les différents
101
ordres
d'enseignement de la manière suivante:
Sciences mathématiques .
.
Sciences physiques . . . . . .
Sciences naturelles . . . . . .
Chimie agricole.
+... .
Chimie industrielle
Total.
.
.
. .
,
.
. ,
.
.
.
.
+
81
26
8
80
..
. .
6
.
101
ÎTI. — PRÉPARATION A L'AGRÉGATION.
Depuis quelques années, on à demandé aux professeurs de
la Faculté des sciences de Nancy de préparer, d’une manière
spéciale, à l’agrégation de l'enseignement secondaire. Malgré
le surcroît de travail considérable que ces nouvelles fonctions
imposent, on n’a pas fait appel en vain au dévouement
mes collègues.
madaires
Si, grâce à deux
supplémentaires,
de
ou trois conférences hebdo-
les candidats pour la section des
sciences physiques ont pu trouver les ressources
nécessaires
pour affronter, souvent avec succès, le concours si difficile de
l'agrégation, il n’en est pas de même pour les sciences mathé-
76
COMPTES
RENDUS.
matiques. L'examen,
en physique, roule
à peu près exclusive-
ment sur les matières traitées dans les cours de la Faculté des
sciences ; en mathématiques,
au contraire, deux épreuves seu-
lement sur huit que comporte le concours tout entier, dépendent
de l’enseignement
des
Facultés. Les
trois
quarts
des
épreuves de l’agrégation des sciences mathématiques se rapportent au p'ogramme des lycées. Or le seul grade exigé des
caudidats
à la licence
étant celui de bachelier, tout bache-
lier peut prétendre à la licence et, ensuite, se présenter an
concours d’agrégation où il doit, nécessairement, faire triste
figure. Il est vrai qu’à côté de ces étudiants qui ont quitté le
lycée après avoir obtenu le diplôme de bachelier, il en est
d’autres qui, continuant leurs études, ont suivi pendant une
ou plusieurs années
les cours
de mathématiques
Cette catégorie d'élèves nous est fournie surtout
spéciales.
par le con-
cours des hourses de licence. Mais, même pour ceux-là, on
peut affirmer, dès leur entrée à la Faculté, que les élémentaires et les spéciales sont les points faibles. S'ils ont concouru, en effet, pour l'obtention des bourses de licence, c’est
qu’ils ont échoué à l’École polytechnique ou à l’École nor-
male, en raison de leur insuffisance en ces matières. Or c’est
précisément
contre
les
élèves
de
l’École
normale
qu’ils
auront à lutter à l’agrégation.
I] faut ajouter enfin qu'après la licence mathématiques,
nos
étudiants
préparent pendant
deux ans
leur
licence
ès
sciences physiques. Durant cette longue période, ils oublient
une bonne partie de ce qu’ils ont appris avant à la Faculté, et
le peu qu'ils savaient en élémentaires ou en spéciales est
bien loin dans leur mémoire.
On a essayé et on a réussi en partie à éviter ces inconvénients en adjoignanc aux professeurs de la Faculté un profes-
seur du lycée,
candidats
qui consacre deux heures par
à l’agrégation.
Ce
concours
est
semaine aux
assurément
bien
précieux, mais qu'est-ce que deux heures par semaine pour
apprendre à faire un problème, à faire une lecon, à apprendre,
FACULTÉ
SCIENCES.
77
en somme, ce que l’on ne possède que bien
imparfaitement,
par deux
années au moins
DES
d'un
travail
continu
dans une
classe de mathématiques élémentaires ou spéciales ?
Sila Faculté des sciences de Nancy est décidée à poursuivre
encore, au grand détriment des travaux personnels de ses
professeurs, la préparation à l'agrégation, c’est qu'elle trouve
convenable de ne pas abandonner
ses élèves; c'est qu’elle’a
obtenu déjà quelques résultats heureux; c'est surtout qu’elle
a le ferme espoir que l’on voudra bien créer prochainement
une troisième chaire de mathématiques réclamée depuis longtemps déjà.
Cette année, la Faculté comptait 8 candidats à l'agrégation,
dont 5 pourles sciences mathématiques et 3 pour les sciences
physiques.
En mathématiques, nous avons eu un admissible, M. Collin
(Brice). En physique, deux candidais ont été amis aux épreuves orales ; ce sont MM. Faillot et Poinielin. M. Faïllot a été
définitivement admis et il a obtenu le deuxième rang.
IV. —
COLLATION DES GRADES.
1° Licence.
Pendant l’année 1887-1888, la Faculté a tenu les deux
sessions réglementaires pour les trois ordres de licence.
A. —
Session de novembre
1887.
Les épreuves ont eu lieu les 15, 16, 17 et 18 novembre.
12 candidats se sont présentés. Tous, sauf un, étaient élèves
de la Faculté.
Licence ès sciences mathématiques. —
9 candidats ; 3 on£ été
déclarés admissibles après les épreuves écrites
Ces trois candidats ont été admis au
grade
avec
et pratiques.
la mention
assez bien. Ce sont MM. Marque, Dincher et Férée.
18
COMPTES
RENDUS.
Licence ès sciences physiques. —
Un
seul
candidat, déclaré
admissible après Les épreuves écrites et pratiques;
ce candi-
dat, M. Remy, à été admis au grade avec la mention assez
bien.
Licence ès sciences naturelles. — Deux candidats ; tous deux
admissibles après
deux
enfin
les
épreuves
définitivement
écrites et pratiques
admis au grade
et
tous
avec la mention
assez bien; ce sont MM. Georges et Huss.
B. —- Session de juillet 1888.
28 candidats se sont présentés:
14 pour la licence ès sciences mathématiques.
15
—
—
physiques.
1
—
13 ont été admissibles
—
naturelles.
après
les épreuves écrites et prati-
ques et 10 ont été admis définitivement au grade. Le tableau
suivant contient les noms des différents candidats, l'ordre de
licence à laquelle ils se présentaient
et la note obtenue par
chacun d'eux.
Licence ès sciences mathématiques :
MM.
Mansau, boursier de licence . , . . . . .
GUILLAUME,
id.
Lou o os ue à
Vanix, étudiant libre . . , . . . . . . .
Noiïré,
maître auxiliaire,
,
,
.
,.
.
,.
.
Bien.
Id.
Assez bien.
.
Id.
Maxrair, maître répétiteur au lycée . , , .
Id.
Licence ès sciences physiques:
MM. Cozix, boursier de licence.
. , , , . . .
Laviriier (Henry), maître auxiliaire, . , .
Laurvrrer (Jules), boursier de licence
Srocx,
id.
.
..
ee
Bien.
Assez bien,
Id.
Id.
La proportion des candidats admis a été de 35.71 p. 100.
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
2 Baccalauréats.
407 candidats se sont présentés
aux épreuves
des divers
baccalauréats.
342 au baccalauréat ès sciences complet.
35 au baccalauréat ès sciences restreint.
La proportion des candidats recus a été de 37.36 p. 100
pour le baccalauréat ès sciences complet et de 71.42 pour le
baccalauréat ès sciences restreint.
A. — Baccalauréat ès sciences complet.
NOMBRE
TE
SESSIONS.
Novembre
1887,
,
o
,
.
Juillet 1888,
.
.
CANDIDATS
.
,
,
4
4.
à »
.
,
.
.
, . , . . . . .
TOTAUX,
,
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.
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ADMIS
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Avril 1888
DE
FA
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a
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29
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»
60
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23
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5
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NOTE
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B. — Baccalauréat ès sciences restreint.
NOMBRE
SESSIONS.
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Novembre
1887,
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Avril 1888...
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Juillet 1888.
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»
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3
1
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35
10
25
»
8
5
2
décernées
aux
19
15 |
candidats qui ont subi
80
COMPTES
avec succès les diverses
RENDUS.
épreuves
de l'examen
du baccalau-
réat suivant Les prescriptions du règlement de 1882. Il résulte
de ce règlement que tel élève qui, sur un
notes, à dix notes
ensemble de onze
bien ou très bien et une seule note mai, ne
peut ohtenir une mention autre que passable sans une délibération spéciale du jury, tandis que tel autre
candidat
qui
a
dix notes passable et une seule note assez bien mérite la mention assez bien.
D'après le même règlement, un candidat peut être admis
avec la mention bien sans avoir mérité la note bien dans aucune des parties de l'examen,
La Faculté pense que ces anomalies qu’elle rencontre à
chaque session d'examens pourraient être évitées en appliquant
la règle qu'elle suivait autrefois et qui peut se résumer ainsi:
À. — Tout candidat qui, à la suite des épreuves orales, a
plus de deux notes mal ou dont la moyenne des notes est inférieure à deu est ajourné.
B.
4°
notes
2°
— Est attribuée :
La mention passable à tout candidat dont la moyennedes
est comprise entre deux et deux el demi:
La mention assez bien à tout candidat dont la moyenne
des notes est comprise entre deux et dem et trois et dem ;
3° La mention bien à tout candidat dont la moyenne
des
notes est comprise entre rois et demi et quatre et demi;
4° La mention très bien à tout candidat dont la moyenne des
notes est supérieure à quatre et demi.
C. — Par délibération spéciale du jury, la mention très
bien pourra être accordée à tout candidat qui a une majorité
de notes supérieure à quatre.
STATION
AGRONOMIQUE.
Comme les années précédentes, Le laboratoire de la station
agronomique à fait pour les agriculteurs de nombreuses ana-
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
81
lyses de sols, d'eaux, d'engrais, de fourrages, etc. Les essais
de culture institués à l’école Mathieu de Dombasle, de concert avec son zélé directeur, M. H. Thiry, ont été poursuivis
sans interruption par le directeur de la station. Les cases
de
végélation oni été consacrées comme l’année précédente à la
culture du blé en vue de la création de semences prolifiques
de blé de pays.
|
Les résulials obtenus dans les champs d'expériences de
Tomblaine ont reçu une publicité qui nous dispense d’entrer,
à leur sujet, dans des détails qui ne sauraient trouver place
dans ce rapport.
Les laboratoires de la station ont été fréquentés par quatre
élèves durant l'année scolaire 1887-88 ; MM. Simon, Rousseau et Maréchal, fils de propriétaires cultivateurs des départements de la Meuse et des Ardennes, et par M. Tomescu,
étudiant
roumain,
accrédité dans
ce but par son
gouverne-
ment auprès du directeur de la station.
De nombreuses
recherches
de chimie
et de physiologie
appliquées à l’agriculture ont été faites, en 1887-88, à la station agronomique, en dehors des analyses demandées
par le
public.
M. Vivier, préparateur de M. Grandeau, classé avec Le n° 1
dans le concours ouvert au commencement de l’année 1888
pour les fonctions de directeur de la station agronomique de
Seine-et-Marne, a été appelé
à ce poste
dans le courant de
l'été.
SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE.
Ainsi que nous l'avons dit l’année dernière, le service météorologique, annexe du laboratoire de physique, dispose
actuellement de 33 postes d'observations, parmi lesquels 22
sont
des stations presque
complètes,
observant
à la fois la
température, la pression, la hauteur d'eau tombée, l’état du
ciel, la direction du vent et fournissant en outre des renseiFACULTÉS,
6
82
COMPTES
RENDUS.
gnements relatifs aux phases de la végétation et au passage
des animaux migrateurs.
170 communes
sont en outre
dési-
gnées pour recueillir les données nécessaires à la statistique
des orages. Le dépouillement des observations est fait par
M. Miilot, chef des travaux météorologiques, assisté de
M. Thiéry, préparateur de physique.
Le
premier rédige des
bulletins mensuels qui sont distribués aux observateurs, à la
presse locale, aux sociétés savantes de Nancy et, moyennant
échange, à plusieurs commissions météorologiques, notamment à celles des départements voisins. Un bulletin annuel,
qui reçoit également la plus grande publicité, résume les ca-
ractères généraux des saisons écoulées et donne les moyennes
ou les totaux des indications fournies pendant toute l'année
par les divers instruments de l’observatoire et des diverses
stations.
À la Faculté des sciences, on lit les instruments trois fois
par jour, et les nombres corrigés sont envoyés par dépêche à
Paris, chaque matin et chaque soir. Joints à ceux que
four-
nissent tous les observatoires de l’Europe, ces nombres servent à dresser la carte synoptique affichée à l'entrée du palais
des Facultés et à la rédaction de la dépêche météorologique
quotidienne qui indique le temps probable pour le lendemain.
Une carte de la distribution moyenne des pluies à la surface de notre département, dressée par M. Millot,et qui parattra dans le bulletin de 1888, a fait voir que plusieurs stations
étaient encore nécessaires pour compléter le réseau
vations.
d’obser-
Nous espérons pouvoir, peu à peu, faire face à cette
nouvelle cbligationavec les ressources modiques dont dispose
la Commission et malgré le surcroît de travail qui en résultera pour les personnes chargées du dépouillement des observations.
Il convient enfin d'exprimer ici un regret : nous voulons
parler de la trop grande parcimonie avec laquelle le Bureau
central météorologique accorde les médailles destinées à ré-
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
83
compenser le zèle absolument désintéressé des observateurs.
Ce sont, vous
le savez, des instituteurs pour la plupart, qui
veulent bien, sans rétribution aucune, s’astreindre à faire des
observations journalières et à rédiger des bulletins mensuels,
avec une ponctualité que les vacances ne viennent pas interrompre; aussi prenons-nous la liberté de recommander ces
utiles collaborateurs à la bienveillante attention de M. l'Inspecteur d'académie.
M. Millot a fait régulièrement son cours de météorologie,
qui a été suivi assidüment par les candidats à la licence de
physique et à l'agrégation d'histoire et de géographie.
PRIX
DÉCERNÉS
PAR LA FACULTÉ.
Grâce à la libéralité du Conseil général de Meurthe-et-Moselle et de la municipalité de Nancy, là Faculté à pu, comme
les années précédentes, récompenser les élèves les plus méri-
tants. Trois prix d’une valeur de 80 fr. chacun ont été décernés
à MM. Colin, Guillaume et Marsal, boursiers de licence reçus
à la licence avec la mention bien.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
1887-1888
M. L. GRanDEauU, doyen honoraire:
1° Études agronomiques,
1° série, in-12. 4° édition. — Hachette,
20 Études agronomiques, 3° série, in-12. — Hachette.
3° Revue agronomique du Temps (bi-mensuelle),
4° Revue agronomique du Globe (bi-mensuelle).
5° Études expérimentales sur l'alimentation du
—
cheval; 3° Mémoire.
(En cotlaboration avec M. Leclerc.)
6° Recherches chimiques sur les lichens (En collaboration avec M. Fliche).
{Annales de la Science agronomique française et étrangére.]
4° L’Assainissement des villes par la fertilisation des campagnes, In-8°
avec planche,
8° Annales de lu Science agronomique française et étrangère ; 2% volume de l’année 1888. Berger-Levrault et Ge, (En collaboration avec M. H.
Grandeau.)
M.
£. MATHIEU:
Thévrie de l'Electrodynamique.
AL. BICHAT
Un volume in-4°, chez Gauthier- Villars.
:
1° Sur les phénomènes actino-électriques. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CVIE, p. 557.)
29 Action des radiations ullra-violeltes sur le passage de l'électricité à
faible tension à travers l'air. {8n collaboration avec M. KR. Blondiot.
Gouptes rendus de l'Académie des sciences, t, GVI, p. 1349.)
3° Action combinée de l'insuflation et de l'illumination sur Les couches
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
85
électriques qui recouvrent les corps conducteurs, (Eu collaboration avec
M. R. Blondlot. Comptes rendus de l’Académie des sciences, t, GVIT, p. 29.)
45 Sur la production de l'ozone par les décharges électriques. (&n collaboration avec M. Guntz. Comptes rendus de l'Académie des sciences,
t. CVIT, p. 834.)
M. HaLLER
:
19 Sur l'influence qu'exercent certains radicaux dits négatifs sur les
fonctions de certains groupements. (Bulletin de la Société chimique de
Paris, {. XLIX, p. 31.)
2° Synthèses au moyen de l'éther cyanacétique. Homologues supérieurs
de l'éther acétylcyanacétique. (Comptes rendus, t. GVI, p. 1083.)
3° Synthèses au moyen de l'acide cyanacétique, Éthers azobensol, azoorthotoluol, azoparatoluol cyanacétique. (Gomptes rendus, t. GVE, p. 1171.)
49 Synthèses au moyen
de l'acide cyanacétique.
Éthers orthotoluyt, phé-
nylacétyl, cinnamyl ef dicinnamyl eyanacétique. (Comptes rendus,
t. CVE, p. 104.)
50 Sur l'acétyleyanacétate de méthyle. (En collaboration avec M. Held.
(Comptes rendus, t. GVI, p. 210.)
6° Synthèses au moyen de l'éther cyanacétique, Éthers cyanosuccinique
et cyanotricarbollylique. (fn collaboration avec M. Barthe. Comptes rendus, t, QVE, p. 1413.)
T° Sur les chaleurs de neutralisation des éthers cyanomalonique, acétyl et bensoylcyanacétique. (En collaboration avec M. Guntz. Comptes
rendus, t. CVE p. 1473.)
M. THOULET :
Sur la mesure de la densité des eaux de mer ; considérations générales
sur le régime des courants marins qui entourent l’île de Terre-Neuve,
(Annales de chimie et de physique, juillet 1888.)
M. R. BLONDLOT :
1° Sur la double réfraction diélectrique. Simultanéité des phénomènes
électrique et optique. (Comptes rendus et Journal de physique, mars
1888.)
20 Sur le diamagnétisme. (Gomptes rendus, 1888.)
89 Action des radiations ultra-violettes sur le passage de l'électricité
à faible tension à travers l'air. (En collaboration avec M. Bichat, Comptes
rendus, t, GVI, p. 1349.)
4° Action combinée
de l’insu fation
et de Pillumination sur les couches
électriques qui recouvrent les corps conducteurs.
M. Bichat. Gomptes rendus, t, GVIE, p. 19.)
(En collaboration avec
86
COMPTES
RENDUS.
59 Sur un électromèêtre astalique pouvant fonctionner comme
tre, (En collaboration avec M. Gurie. Comptes rendus, 1888.)
M. GONTZ
Wattinè-
:
1° Sur Les chaleurs de neutralisalion des élhers cyanomalonique, acétyl et benzoylcyanacélique. (En ccollaboration avec M. Haller. Comptes rendus, t. CVI, p. 1473.)
29 Sur la production de l’osone par les décharges électriques. (En coilaboration avec M. Bichat. Comptes rendus, t CVIT, p. 334.)
M. ANTE :
Sur l'acide pimélique
p. 107.)
M, Paraf:
sur
deux
dérivé
théorèmes
ques. {Comptes rendus, 1888.)
du
menthol.
(Gomptes
de Jacobi relatifs aux
rendus,
t. CVIL-
lignes géodési-
M. Miccor :
io Deuxième et troisième parties du cours de méléorologie professé à
la Faculté des sciences. Autographié chez Berger-Levrault et Cie, un cahier
in-49 de 250 pages,
20 Un voyage de Téte à Zumbo en 1861-1862. Journal du capitaine-major
Albino Manoel Pacheco, traduit du portugais. (Bulletin de la Société de
géographie de l’Est des années 1886 à 1888.)
RAPPORT
DE M. DEBIDOUR, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES *
SUR LES TRAVAUX
PENDANT
MonsIEUR
ET LA SITUATION DE LA FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1887-1888
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Dans
le rapport que je vais avoir l'honneur
de vous lire,
je dois vous exposer quelles modifications le dernier exercice
scolaire
à fait subir à notre personnel
et à notre enseigne-
ment; quels ont été, pendant l’année 1887-1888, le fonctionnement de n0s cours et de nos conférences, Le succès de nos
élèves
aux
concours
d’agrégation
licence, le résultat des examens
et
et les
épreuves
de
la
du baccalauréat, enfin quel
développement ont pris, dans la même
la bibliothèque
lettres.
aux
collections
période, la section de
propres
à la Faculté
des
En ce qui touche au personnel, je tiens tout d’abordà vous
exprimer le profond
regret avec lequel la Faculté des lettres
s’est séparée de son doyen d'âge, M. Campaux, qui, atteint en
juillet dernier par une loi inflexible, a été admis à faire
-valoir ses droits à la retraite. Notre vénéré collègue appartient à l'instruction publique
depuis
près d’un demi-siècle.
88
COMPTES
RENDUS.
Durant cette longue période, il n’a cessé de lui faire honneur, soit à l'École normale, soit dans l’enseignement secondaire, soit dans l’administration, soit dans l’enseignement
supérieur,
par ses leçons, par
ses livres, par ses exemples.
Il y a 27 années qu'il est entré à la Faculté de Strasbourg;
il y en a 16 que celle de Nancy a l'honneur de le posséder.
Humanisie passionné, poète ému et délicat, homme de cœur
dans la plus haute
acception du
terme, il recueille de toutes
parts, au déclin d’une longue vie, l'estime et la sympathie
qu'appelle
forcément
l'union
d’un noble
caractère
et d’un
beau talent. Nous saluons avec respect ce vétéran sans reproche de l'Université, et, s’il ne peut plus être pour nous
un Collaborateur, nous souhaitons du moins de garder en lui
bien longtemps encore un conseiller et un ami.
En
attendant
que
la chaire
quittée
par M. Campaux
soit
occupée par un nouveau titulaire, M. Thiaucourt, docteur ès
lettres, qui nous appartient depuis six ans comme maître de
conférences et dont le mérite nous est bien connu, a été
chargé du cours de littérature latine. Le nouvel emploi auquel
il est appelé lui permettra non seulement de nous rendre, par
des leçons intimes, Les mêmes services que parle passé, mais
de donner par un enseignement public la pleine mesure de
ses aptitudes professorales. Il est lui-même remplacé dans
ses conférences par M. Coiïlignon, fin lettré, qui a longtemps
professé, avec le plus vif succès, la rhétorique
Nancy
et qui n’est pour
indifférent.
La
Faculté
déjà, il y a quelques
au lycée de
nous-mêmes ni un étranger, ni un
n'avait
point
oublié
années, au nombre
qu'il
avait été
de ses auxiliaires.
Elle est heureuse de le compter aujourd’hui parmi ses membres et de le posséder
sans partage. Elle le tient et compte
bien maintenant qu’il ne la quittera plus.
Le mouvement de personnel dont je viens de vous rendre
compte
n’a modifié
ni la nature, ni l’organisation
de notre
enseignement. [l en est de même de celui que je signalais,
l’année dernière, en annonçant les nominations de MM. Le
FACULTÉ
DES
LETTRES.
89
mercier et Lichtenberger qui, succédant à MM. Albert Martin
et Victor Basch, ont élé chargés des conférences de philologie grecque
et de philologie
allemande.
Ces
deux jeunes
maîtres ont justifié pleinement les espérances dont je m'étais
fait l'interprète dans
mon
précédent
déjà
stage
fort honorable
éprouvé
par un
rapport.
Le premier,
dans
les lycées,
nous à montré que chez lui l’amour de ia littérature française
n'avait point fait lort à l'étude des langues
révélé comme
antiques et s’est
un helléniste instruit, judicieux et sûr. Le
second, à peine
sorti des
épreuves de l'agrégation, s’est dis-
tingué dès le premier jour par une maturité de jugement, un
esprit de méthode et une instruction technique qui lui ont
valu tous nos suffrages.
Deux ordres d’études, qui étaient représentés l’an dernier
à la Faculté
des lettres, ne le sont plus aujourd’hui. Pour
l’un (la Pédagogie), le fait provient du départ de M. Alexandre
Martin qui, nommé
inspecteur d'académie à Angers, n’a pas
été remplacé dans le cours complémentaire dont il était
chargé. Pour l’autre (la Géographie physique, enseignée avec
beaucoup de zèle et de compétence par M. Bleicher), il
résulte
sans
doute
de
ce que
l'administration juge comme
nous suffisant que le cours ait lieu seulement une année sur
deux, à moins qu'elle ne préfère, ce qui serait fort rationnel,
le rattacher à l’enseignement de la Faculté des sciences.
Mais si deux portes se sont fermées chez nous, deux autres
se sont ouvertes, au grand
avantage
du public en général et
de nos étudiants en particulier. M. Diehl, qui est des nôtres
depuis plusieurs années
toire ancienne
l'hiver
comme maître de conférences d’his-
et dont je n'ai plus à faire l'éloge, a inauguré
dernier
le
cours
d'Archéologie
dont
je
vous
avais
annoncé la création. Le brillant succès qu’il a obtenu l’encourage
naturellement
à le continuer.
Îl prouve
non seule-
ment en quelle haule estime est tenu son talent, mais quel
aitrait
exerce
ici sur
sations antiques,
le public
démontrée
lettré l’histoire
par les
monuments
des
civili-
de Part.
90
COMPTES
RENDUS.
D'un autre côté, un de nos anciens
vernoy,
archiviste-paléographe
élèves, M. Émile Du-
et agrégé
d'histoire,
a bien
voulu mettre officieusement, pendant plusieurs mois de l’an-
née, au service de nos étudiants, l'instruction toute spéciale
qu’il a rapportée de l’École des Chartes. La Paléographie et la
Diplomatique, dont il leur a fourni les éléments, et la Bibliographie, qu'il se propose de leur enseigner, sont, pour nos
futurs historiens, des sciences accessoires, mais nécessaires,
et que nul, mieux que lui, ne saurait mettre à leur portée.
M. Duvernoy nous a demandé, il y a quelques mois, l’autorisation
d'ouvrir
un
cours
libre
à la
Faculté.
Ses
leçons
avaient déjà porté de trop bons fruits pour qu’elle pût lui être
refusée, Sa requête a donc été bien accueillie non seulement
par nous, mais aussi par vous-mêmes, et l'ouverture du nouveau cours à pu être officiellement annoncée pour le 12 novembre 1888. Nous regrettons qu'un autre enseignement,
qui paraissait devoir être d’un vif intérêt et d’une sérieuse
utilité, et qui avait été institué dans les mêmes conditions
par le Conseil général, ne doive pas être inauguré en même
temps. C'est celui de l’Archéologie lorraine, que se proposait
de donner M. Alfred Bourgeois, jeune savant connu et apprécié de plusieurs d'entre nous. Nommé
récemment
archiviste
départemental du Loir-et-Cher, ce nouveau collaborateur
s’est éloigné de nous avant d’avoir pu profiter de l’autorisa.tion que vous lui aviez libéralement accordée.
Les créations
dont je viens
de vous
entretenir sont sans
doute fort utiles. Mais nous voudrions pouvoir vous en signaler plusieurs autres, qui nous sont presque indispensables et
que, depuis plusieurs années, nous appelons vainement de
nos vœux, Le grand développement qu'ont pris à la fois dans
ces derniers temps à la Faculté des lettres et l’enseignement
public et les conférences préparatoires aux agrégations et aux
licences, nous fait vivement souhaiter l’adjonction de nouveaux auxiliaires, faute desquels plusieurs des ordres d’études auxquels
nous
avons à donner nos soins seront forcé-
FACULTÉ
ment
un peu
DES
en souffrance.
LETTRES.
91
Sans parler de l’enseignement
historique et géographique, qui aurait besoin d'être renforcé
de telle sorte que la préparation
tion à la licence
fondues,
à l'agrégation et la prépara-
correspondante,
fussent
désormais
certain que notre Faculté
ne
jusqu'ici
tout
peut
à fait
à peu près con-
distinctes,
il est
se passer plus longtemps
d'un maître d'anglais, cette langue tenant uue place relativement importante, même
dans les épreuves de l'agrégation et
de la licence d'allemand. IL est évident, d'autre part, en ce
qui concerne la philosophie, qu’un seul professeur, quels que
soient son zèle, son activilé, son mérite, ne saurait suflire et
qu’il y aurait lieu d'appeler près de lui un maître de conférences,
lequel
pourrait
être
chargé
du
cours
doctrinal
de
pédagogie, actuellement interrompu. Enfin, l'administration
paraissant désirer que la Faculté seconde dans leur prépara-
tion les aspirants à l'agrégation des lettres (ce qui est une innovation), le même secours serait nécessaire au professeur de
littérature française, qui ne saurait sans y succomber
assu-
mer la tâche de surveiller ces derniers dans leurs travaux,
fout en continuant à diriger dans les leurs les aspirants à
l'agrégation de grammaire
et à la licence littéraire, si nom-
breux dans notre Faculté.
Telle qu’elle
est et en
aitendant le soulagement
réclame, notre École s'efforce de ne pas
qu'elle
faillir à la mission
complexe qui Jui incombe et c’est ce qu'ont notamment prouvé,
pendant la dernière année scolaire, les manifestations multiples et simultanées de son activité.
Notre principale préoccupation est de donner, avant tout,
un enseignement vraiment supérieur, qui soit de la part de
chacun de nous
le produit
d’études personnelles, de recher-
ches approfondies et de méthodes originales. Nous réagissons
de plus en plus contre la tendance fâcheuse qui semblait pré-
valoir il y à quelques années et qui menaçait de transformer
les Facultés des lettres, asile naturel de la science pure,
désintéressée et pourtant si féconde, en d’obscurs ateliers
92
COMPTES
RENDUS.
pédagogiques, en je ne sais quelles
asservis à des programmes
fabriques où, étroitement
d'examens, nous
eussions eu l’u-
nique ambition de produire des candidats chauffés
pour la licence ou pour l'agrégation. On sait ce que
Écoles préparatoires au baccalauréat. Devions-nous les
pour modèles? Nous ne l’avons pas cru, nous ne le
jamais. Sans doute nous
ne devons
et nous
à blanc
sont les
prendre
croirons
ne voulons pas
nous désintéresser des épreuves universitaires auxquelles se
préparent sous nos yeux nos élèves. Nous les aidons de notre
mieux à conquérir les titres ou les grades qu’ils ambitionnent
en les exerçant dans nos conférences pratiques à l'explication
des textes, à l’art de la parole et à la composition écrite.
Mais ce n’est à nos yeux qu’une partie de notre tâche et nous
pensons travailler plus utilement encore pour ces jeunes gens
quand nous leur donnons, au moyen de nos cours, la culture
générale qui leur fait trop souvent défaut. C’est à cette partie
de notre enseignement que nous faisons, plus que jamais, la
place d'honneur. L'exposé systématique de nos idées propres
et de nos
sentiments
philosophiques
sur les
grandes
questions
littéraires,
où historiques qui nous préoccupent
affecte
soit la forme de leçons intimes et familières, destinées uniquement à un auditoire d'élèves, soit celle de lecons publiques, profitables’à tout le monde et d'où le souci du bien
dire ne doit jamais exclure celui du bien penser. Vous pourrez juger, Messieurs, par la simple désignation lettres, dans
des sujets traités, de l'importance qu'a prise à la Faculté des
la dernière année scolaire, Le genre d'enseignement dont j'ai
l’honneur de vous entretenir.
Six cours, qui ont duré toute l’année, ont été consacrés
exclusivement à nos élèves. Ce sont ceux de MM. Pfister
(Institutions
carolingiennes
et institutions
capétiennes),
Diehl
(Institutions grecques), Cousin (Grammaire des langues clas:
siques), Étienne (Histoire de la conjugaison française), Debidour (Élude sur les Chroniqueurs français, du xin° au xvi‘
siècle), et Bleicher (Étude du relief du globe terrestre).
FACULTÉ
Les cours publics,
DES
LETTRES.
93
qui n’ont lieu en général que pendant
le semestre d'hiver, ont eu un constant succès. Plusieurs
d’entre eux ont attiré une affluence d’auditeurs que notre
grand
a
amphithéâtre
continué
cette
qu’il écrira
suffisait. à peine
piquante
Hisioire
à contenir.
M. Krantz
du romantisme
français,
quelque jour, nous l’espérons bien. —
M. Cam-
paux a retracé à grands traits l'Histoire de la littérature latine
jusqu'aux Antonins. — Celle de La Comédie allemande au xvur°
siècle a été, de la part de M. Grucker, l’objet d’une étude
aussi savante qu'ingénieuse. — M. Egger a exposé, avec une
rigueur
de
déduction
quable, ses Principes de
jusqu’au milieu du 1x°
Lorraine, modèle d’art
sa vie universitaire, —
et une
netteté de parole
fort remar-
psychologie. — M. Pfster a poursuivi
siècle cette Histoire de l'Alsace et de la
et d’érudition, qui sera l'honneur de
Les Grandes découvertes de l'archéologie
classique au x1x° siècle ont été racontées, avec une compétence
parfaite et une charmante
bonne
grâce,
par M.
Diehl.
—
Enfin, la Géographie, trop longtemps muette, a repris la parole
avec M. Auerbach,
dont la verve primesautière a su parcourir,
sans s’y égarer, les solitudes les plus mystérieuses du continent australien.
Ce n’est pas par son enseignement seul, c’est aussi par ses
écrils que
la Faculté
activité, M.rAuerbach,
des lettres a signalé
que je viens
cette année
de nommer,
son
a soutenu
avec succès, en Sorbonne, au mois de janvier dernier, ses
deux intéressantes thèses pour le doctorat (1° Quid sibi voluerit
Strabo rerum
geographicarum
libros
componendo; 2° la Diplo-
matie française et la Cour de Saxe). MM.
Lemercier et Diehl y
défendront les leurs dans peu de jours et nous ne doutons pas
qu'ils ne s’acquittent tous les deux très vaillamment de cette
tâche. Quant aux autres membres de la Faculté, on trouvera,
dans la notice annexée au présent rapport, le détail de leurs
publications pendant l’année scolaire 1887-1888. Le nombre
et l'importance de ces travaux, ainsi que la viialité toujours
croissante
des Annales de l'Est, revue trimestrielle fondée
et
94.
COMPTES
RENDUS.
alimentée par la Faculté, attestent que nous avons à cœur,
mes collègues et moi, de maintenir la bonne renommée que
notre École doit au mérite de nos devanciers.
Si notre
chaque
zèle
et notre énergie
année, c'est que
nous
semblent ainsi
tenons surtout
s’accroître
à honneur
de
justifier la confiance d’un personnel d'étudiants chaque année
plus nombreux, plus assidu, plus laborieux. On peut dire
qu’à certains égards c’est l'élève qui fait le maître. Le groupe,
naguère encore si faible, de nos élèves inscrits, s'était élevé,
pendant l’avant-dernier exercice, au chiffre respectable de 118;
il a atteint pendant l’année 1887-1888 celui de 124 (dont 16
élèves correspondanis), et tout nous
fait supposer qu’il s’é-
lèvera sous peu plus haut encore. Mais ce qui nous satisfait le
plus, c’est qu’en général ces jeunes gens ont suivi avec régularité nos cours
et conférences et participé activement à nos
exercices pratiques. Sans doute il y a eu parmi eux, à certains
moments, quelques défaillances. Mais elles n’ont jamais été
assez graves pour entraîner l'emploi des mesures de rigueur
édictées par notre règlement disciplinaire.
La
totalité
de
nos étudiants
se décomposait de
la facon
suivante, d’après les différents concours ou examens auxquels
ils se préparaient :
Aspirants
à l'agrégation de grammaire.
. «
28
—
—
—
à l'agrégation de philosophie. . .
à l'agrégation d'histoire. . . . .
à l'agrégation d'allemand . . . .
6
10
7
—
à
—
—
l'agrégation
de
ment primaire.
—
—
l’enseignement
spécial. . . . . ,
au certificat d'aptitude à
ment de l’allemand.
aux divers concours de
.
.
. . . . .
l’enseigne. . . . .
l’enseigne.
.
.
.
1
8
.
10
à la licence littéraire, , . . . .
à la licence philosophique. . . .
26
5
FACULTÉ
DES
LETTRES
Aspirants à la licence historique.
—
à la licence
. . .
des langues
Aspirant au doctorat . . .
95
. .
12
vivantes.
. . . .
.
6
. .
Élèves ne se destinant à aucun examen.
.
1
.
4
124
Sous le rapport des conditions personnelles, voici comment
étaient classés nos élèves :
Boursiers d’agrégation
.
. .
.
Boursier de doctorat
.
.
Boursiers de licence
.
. .
.
.
.
. . .
.
.
.
.
1
, . . .
16
.
.
Maîtres répétiteurs et maîtres auxiliaires,
Professeurs de lycées on de collèges.
Maîtres de l’enseignement primaire.
Élèves libres . . . . . . . . . .
Dans cette dernière
diants
.
10
. . .
. . .
40
10
. . .
catégorie sont compris
en droit et quelques
étrangers
12
80
plusieurs étu-
(Luxembourgeois
ou
Suisses), qui ont fréquenté nos cours et conférences pendant
une bonne partie de la période scolaire.
La Faculté a remporté, cette année encore, daus la personne
de ses élèves, de très honorables succès aux diverses agrégations de l’enseignement secondaire et dans quelques concours
analogues. Elle les aurait voulus plus brillants en ce qui
touche à la grammaire et à l’histoire, vu le nombre relativement important des candidats qu’elle avait à mettre en ligne.
L’échec subi par beaucoup d’entre eux leur sera du moins une
leçon profitable en ce qu’il les obligera de compter un peu
plus que par le passé, dans
leur préparation, sur leurs re-
cherches et leurs études personnelles que sur le concours de
leurs maîtres.
leur ouvrir
Ces derniers peuvent et doivent leur tracer,
la voie. Mais c’est à eux de marcher
et de voir
clair. Quoi qu’il en soit, nous sommes heureux d’avoir à en-
registrer les succès de MM. Vessereau et Didier, reçus agrégés
96
COMPTES
RENDUS.
de grammaire (l’un le 21°, l’autre le 28°), de M. Parisot,
qui, sur 16 agrégés d'histoire, a obtenu le 7° rang, et de
MM. Roustan et Maresquelie, admis Le 2° et Le 6° à l’agrégation d'allemand. Un de nos élèves, M. Schœnlaub, a conquis
le certificat d'aptitude à l’enseignement primaire de l’allemand. Au total, sur 21 étudiants de notre Faculté présentés
aux agrégations ou à des épreuves du même genre, 11 ont
été admissibles et 6 finalement reçus. Ce sont là des résultats
dont l’Université de Nancy a le droit d’être fière.
Par contre, en ce qui concerne la licence, nous ne sommes
que médiocrement satisfaits. Sans doute, sur 20 candidats
qui sont venus nous demander ce grade en novembre 1887 et
en juillet 1888, 13 ont eu les honneurs de l’admissibilité et
12 ceux de l’admission (dont un, M. Dosda, avec la mention
bien, et deux, MM. Vorbe et Couyba, avec la mention assez
bien). Le rapport des élèves reçus aux élèves présentés a de
quoi
nous
compte
compte
plaire. Mais il
est étrange
qu'une
Faculté
qui
49 aspirants à la licence et une Académie qui en
sans doute davantage, n’en présentent effectivement
que 20 aux examens. Le peu d’empressement que l'on met
depuis quelque
temps
à affronter
cette épreuve
provient, à
mou sens et comme je crois lavoir expliqué dans mon précédent
rapport,
de
deux
causes
principales.
La première
est
l’affaiblissement des études latines dans l’enseignement secondaire, d’où il résulte que beaucoup de bacheliers doivent
travailler non
pas
deux, mais
trois, quatre et cinq
années
pour se mettre en état de subir les examens de licence avec
quelque chance de succès (et quelques-uns finissent par se
décourager et y renoncer); la seconde est que trop de jeunes
gens pourvus du grade demeurent encore sans emploi, alors
que l'Université, en les adoptant comme boursiers, avait
semblé
prendre l'engagement
moral de les placer
dans les
lycées ou dans les collèges le jour où ils seraient devenus
licenciés.
La Faculté
décerne chaque
année
à ses meilleurs
élèves
FACULTÉ
DES
LETTRES.
de licence des prix, d'une valeur
97
totale de 325
fr., qu’elle
doit à la libéralité du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et du Conseil municipal de Nancy. Elle les a attribués en 1888
à MM. Dosda, Voxrbe et Couyba, pour le mérite dont ils ont
fait preuve non seulement dans leurs examens, mais dans
tout le cours de leurs études.
Quant au
certificat d’études
supérieures,
institué
par le rè-
glement du 1* mars 1887, elle l’a accordé à M. Knaff, étudiant luxembourgeois, qui a participé avec fruit à plusieurs
de ses cours ou conférences
et dont elle a pu
apprécier
les
solides qualités d'esprit.
J'arrive maintenant, Messieurs, à vous exposer la partie
la plus pénible et la plus ingrate de nos travaux, je veux
parler de nos trois dernières sessions de baccalauréat. Je
passerai le plus vite possible sur ce sujet aride, et vous ne
m'en voudrez certainement pas. Pendant l’année qui vient
de s’écouler, nous avons eu à juger 315 aspirants à la première partie du grade; 162 ont été déclarés admissibles et
143 ont étéadmis (dont 2, MM. Drouin et Henry, avec la note
très bien, 41 avec la note bien et 33 avec la note assez bien). La
proportion des candidais reçus est cette année de 44 p. 100.
(Elle n’était l’année dernière que de 32 p. 100.) Elle indique
que les élèves ont, en général, été moins faibles qu’en 18861887 ; peut-être aussi signifie-t-elle simplement (ce que j’inclinerais
à croire) que les examinateurs
ont élé moins
exi-
geants. Les principales causes d'échec ont été la composition
française et le thème allemand, qui paraissent depuis quelque
temps fort négligés. Aux épreuves orales, les explications
(surtout pour le grec) ont été insuffisantes. En général, du
reste, les candidats ne préparent pas même
les auteurs qu'ils
ont la faculté de désigner à leurs juges. Cette faculté, par
parenthèse, ne devrait pas leur être laissée. C’est l'avis de
tous mes collègues, aussi bien que le mien propre. J'ajoute
qu’en ce qui concerne l’histoire, les aspirants ne font presque
jamais appel qu’à leur mémoire, j'entends une mémoire ser
FACGULTÉS,
7
98
COMPTES
RENDUS.
vile, étroitement liée à un certain ordre
que l’on ne
peut
essayer
de modifier
de mots et d’idées
sans
les
dérouter
et
leur faire perdre la tête.
Les candidats à la deuxième partie du baccalauréat ontété
au nombre de 166 : 89 ont été jugés dignes de l’admissibilité ;
72 (dont 13 avec la mention bien et 12 avec la mention assez
bien) ont obtenu leur diplôme. C’est une proportion de 43 p.
100, légèrement inférieure à celle que nous constations l'an
dernier et qui était de 45 p. 100. Les échecs s'expliquent
principalement : aux épreuves écrites, par l'insuffisance de la
composition scientifique ; aux épreuves orales par la faiblesse
des réponses en histoire el surtout en sciences. Je me permettrai de faire remarquer une fois de plus que le programme
scientifique
du
baccalauréat
ès lettres
est beaucoup
trop
étendu. Il faudrait, ou l’alléger résolument de moitié, ou en
reporter une partie aux épreuves de la première série, comme
le Conseil académique
de Nancy l’a demandé il y a un an.
Ce dédoublement offrirait l'avantage
non seulement de sou-
lager les élèves de philosophie, mais
d’obliger les aspirants
à suivre avec application, dès la rhétorique et même dès les
classes antérieures, leurs cours de sciences, dont actuellemené la plupart ne paraissent avoir nul souci avant leur dernière année d’études.
Le nombre total des candidats a été, pour les deux parties
du baccalauréat, de 481, dont 215, c’est-à-dire un peu moins
de 45 p. 100, ont été reçus. L'année dernière il s'était élevé
à 516, et en 1886 à 547. La diminution assez considérable
que nous
constatons peut être
attribuée, dans
une
certaine
mesure, à la sévérité, fort juste d’ailleurs, de quelques examinateurs el à ce fait que la plupart des aspirants qui ont eu
à se présenter au baccalauréat en 1887 et en 1888 sont venus
au monde en 1871, année où, par suite de la guerre, lenombre des naissances n'a pas été aussi élevé dans notre pays que
les années précédentes. IL nous vient aussi d’Alsace-Lorraine
un peu moins de candidats que par le passé. Mais les prinei-
FACULTÉ
DES
LETTRES.
99
pales raisons du mouvement de décroissance dont il est ici
question sont, à mon avis, le développement pris depuis peu
par l’enseignement spécial et les conditions nouvelles auxquelles sont ouvertes diverses carrières, à l’entrée desquelles
le diplôme de bachelier ès lettres était autrefois exigé.
Il ne me reste plus à faire connaître au Conseil que quelques détails relatifs à la section littéraire de la bibliothèque
universitaire et aux collections spéciales de la Faculté.
Nos instruments
de
travail, ce sont
surtout les livres.
Il
nous en faut beaucoup, vous ne l’ignorez pas. Notre bibliothèque, qui n'est, il est vrai, qu'une division de la bibliothèque
de l'Université, mais qui à sa clientèle propre et qui a quinze
enseignements différents à alimenter, n'a pu acquérir cette
année que 848 volumes; elle en compte aujourd’hui 14,820,
ou seulement 7,560, si l’on défalque de ce total les thèses
françaises ou étrangères et les périodiques. C’est peu, si l’on
considère le grand nombre des lecteurs qui la fréquentent
(elle en a reçu 3,175 pendant la dernière année scolaire) et
les exigences légitimes de l’érudition
française, qui ne veut
pas se laisser distancer par l’érudition allemande. Certains
recueils, d’un prix assez élevé, qui nous sont absolument
nécessaires, nous font encore défaut. Nous espérons que la
commission de la bibliothèque voudra bien, dans l’année
qui commence,
nous permettre d’en acquérir quelques-uns et
nous aider ainsi à combler en partie une lacune tout à fait
préjudiciable à nos élèves, comme à nous-mêmes,
Quant aux collections, nous comprenons sous Ce titre: 1°les
moulages, gravures, photographies
et publications savantes,
dont l'emploi estnécessité par l’enseignement de l’archéologie,
introduit depuis peu à la Faculté ; 2° Les fac-similés et ouvrages divers sans lesquels le cours de paléographie,
de diploma-
tique et de bibliographie, qui est également
de création récente,
ne saurait avoir lieu; 8° le matériel géographique qui, jusqu'à l’an dernier, nous faisait presque absolument défaut;
4° enfin les ouvrages manuels, dictionnaires et livres classi-
100
COMPTES
RENDUS.
ques que nous avons besoin d'avoir à notre disposition, dansles
locaux de la Faculté, tant pour le service des conférences que
pour celui des examens. Tout cet outillage est encore chez
nous à l’état rudimentaire. Pour en commenter la formation,
le conseil général des Facultés a bien voulu nous accorder,
en 1887 et en 1888, deux crédits, l'un de 8,000 fr., l’autre
de 5,000
fr.,
auxquels nous
qui
ont
avions
été employés
au mieux
à pourvoir. Nous
l’en
des
intérêts
remercions
et
nous lui demanderons de se montrer, dans l'exercice qui va
s'ouvrir, aussi libéral et aussi soucieux de nos besoins qu'il
l'a été jusqu'à présent. Nous avons, du reste, la ferme confiance qu’il ne se refurera jamais à favoriser la croissance et à
encourager les travaux d’une Faculté qui n’a qu'une ambition, celle de faire honneur par ses succès à notre belle Université de Nancy.
À. DEsIbour.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
M.
CAMPAUX,
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
PROFESSEUR
DES
SCOLAIRE
DE
LETTRES
1887-1888
LANGUE
ET
LITTÉRATURE
LATINES.
Le culte de Jeanne d'Are au xv° siècle. (Compte rendu critique dans les
Annales de l'Est, année 1888, p. 258-257.)
M.
DEBIDOUR,
PROFESSEUR
D'HISTOIRE.
1° Rapport sur les travaux ef la situation de la Faculté pendant l'année scolaire 1886-1887. (Comptes rendus des travaux des Facultés de
Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887, p. 99-119.)
29 Discours prononcé à l'assemblée générale du cercle nancéien de la
Ligue
de
l'enseignement.
(Gomptes
rendus
des
exercices
1885-1886
et
1886-1887, Nancy, {888, in-8°, p. 11-14.)
3° Les Chroniqueurs, 1"® série. (Paris, Lecène et Oudin, 1888, 1 vol.
in-80.)
4° Le général Fabvier, sa vie et ses écrits (suite). (Annales de l'Esé,
numéros d'avril et de juillet 1888, p. 133-175 et 293-323.)
5° Les origines de la Vendée. (Annales de l'Est, numéro de juillet 1888,
p. 417-424. La Gironde, numéro du 11 juillet 1888.)
6° Articles Beaufort d'Hautpoult [tes deux généraux de), Bedeau, Beurnonville (maréchal de), Beurnonville (général de), Besons {maréchal de),
Beauharnais
(famille
tense de), Bernadotte,
(administrateur),
teur),
Bertrand
de),
Beauharnais
(Eugène
Bessières (maréchal),
Bernier
(général),
(abbé),
Berthier
Bigarré (générat),
de),
Beauharnais
Bessières (général),
(maréchal),
Bignon
(Hor-
Bessières
Berthier
(diplomate),
(administrateur), Billard (général), dans la Grande Encyclopédie.
(séna-
Bignon
102
COMPTES
M.
EGGER,
RENDUS.
PROFESSEUR
DE
1° Le sommeil et la certitude ; le sommeil
théories de M. Delbœuf.
20 Article
sur
Le
et la mémoire ; examen
Caractère,
de
M.
Azam.
(Revue philosophique,
3° Articles Expérience, Expérimentation,
pédique des sciences médicales.
PFISTER,
des
(Crilique philosophique, mai 1888.)
1888.)
M.
PHILOSOPHIE,
PROFESSEUR
mars
dans le Dictionnaire encyclo-
D'HISTOIRE
ET
DE
GÉOGRAPHIE.
1° Jean-Daniel Schæpflin. (Paris, Berger-Levrault et Gie,1888, { vol in-8°.)
% Le comté de Horbourg et la seigneurie de Riquewihr sous la souveraineté française (1680-1793), Extrait de la Revue d'Alsace.
3° Les Revenus de la collégiale de Suint-Dié au x° siècle. (Annales de
PEst, numéro d'octobre 188$, p. 514-542.)
49 Comptes
rendus
critiques
dans
rique et les Annales de l'Est.
M.
ALBERT
MARTIN,
ET
la
Revue
CHARGÉ
DU
LIITÉRATURE
critique,
COURS
la
DE
Revue
histo-
LANGUE
GRECQUES.
1° Articie sur les éditions du Plulus et de la Paix d'Aristophane, par
M. Blaydes, et sur l'édition des Chevaliers, par M. Merry. (Revue critique,
12 mars 1888)
20 Article sur l'ouvrage de Callistrato et Philonide, par M. Albert Bricl,
(Revue critique, 23 avril 1888.)
8° Article
et sur
80 avril
les
sur
Les
Antiquités
Anéiguités
scéniques
militaires,
par
de la Grèce,
Hans
Droysin.
par Albert Müller,
(Revue
critique,
1888.)
4 Article
7 mai 1888.)
sur les Acfa
5° Comptes
rendus
seminarti
critiques
des
erlang
ensis,
ouvrages
t. IV. (Revue
critique,
suivants : Aug, Bœkh,
Die
Staatsaushaltung der Athener, 8° édit., par Max Fränkel ; J. M. Hoogvliet,
Studia Homerica ; S. Ledcrer, Eine neuc Handschrift von Arrians Anabasis; P. Wendland,
son de 1888.)
Quæstiones Musonianæ.
(Revue de philologie, 2° fivrai-
6° Collaboration à la Revue des revues dans la Revue de philologte.
FACULTÉ
M.
AUERBACH,
DES
MAITRE
ET
DE
DE
LETTRES.
103
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
GÉOGRAPHIE.
1° La diplomatie française et la Cour de Saxe. Paris, Hachette,
1 vol. in-$°.
20 Quid sibi voluerit Strabo rerum
Paris, Hachette, 1887, 1 vol. in-8°,
3° Tendance et méthode
numéro
de janvier
des sciences géographiques.
libros componendo.
(Annales de l'Est,
1888.)
4° Buffon géographe,
M.
geographicarum
1887,
DIEHL,
1% article. (Revue de géographie, décembre 1888.)
MAITRE
DE
°
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
ANCIENNE,
1° Etudes sur l'administration byzantine sous l’exarchat de Ravenne
(568-751). Paris, 1888, 1 vol. in-80.
2° Quo tempore, qua mente scriptus sit Xenophontis libellus qui Idoot
inscribitur.
Paris,
1888,
1 vol. in-8°.
3° Etudes d'archéologie byzantine ; l’église et les mosaïques
de Saint-Luc en Phocide. Paris, 1888, 1 vol. in-8°.
du couvent
4° Peintures byzantines de l’Ifalie méridionale. (Bulletin de correspondance hellénique, décembre 1888.)
50 Notice sur deux manuscrits à miniatures de la Bibliothèque de
l'Université de Messine.
(Mélanges de l’école de Rome,
6° Cours d'archéologie : leçon d'ouverture.
(Annales
1888.)
de
l'Est,
numéro
de janvier 1888.)
19 {Inscriptions de Mylasu. {Bulletin de correspondance hellénique, janvier 1888.) En collaboration avec M, Cousin.
M.
COUSIN,
MAIÏTRE
1° Inscriptions de Mylasa.
DE
CONFÉRENCES
DE
GRAMMAIRE.
(Bulletin de correspondance hellénique, XK,
p. 8-37.) En collaboration avec M. Dieht,
2° Inscriptions du temple de Zeus Panamaros.
273.)
En collaboration
39 Inscription de Magnésie
ration avec M. Deschamps,
M.
du Méandre,
LICHTENBERGER,
DE
(Ibid., p. 82-104 et 249-
avec M. Deschamps.
(Ibid., p. 201-228.) Eu collabo-
MAITRE
PHILOLOGIE
-
DE
CONFÉRENCES
ALLEMANDE.
Article sur la Légende des Nibelungen dans
de L'Est, numéro de janvier 1888.)
la vallée du Rhin. (Annales
104
M.
COMPTES
LEMERCIER,
MAITRE
DE
RENDUS.
CONFÉRENCES
DE
PHILOLOGIE
GRECQUE.
1° Etude littéraire
Fresnaye.
et morale
Paris, Hachette,
1888,
sur les poésies de Tean Vauquelin de la
1 vol. in-8°,
20 De Platonis
Phœdro
dialoga.
(Nanceïi,
MDCCCLXXXVII, in-8°.}
3° Comptes rendus dans les Annales de l'Est.
ex
typis
Sordoillet,
RAPPORT
DE
M.
SCHLAGDENHAUFFEN,
SUR LA SITUATION
DIRECTEUR
ET LES TRAVAUX
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
PENDANT L'ANNÉE SUOLAIRE 1887-1888
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous rendre
l'École supérieure de pharmacie
compte de la situation de
au
point de vue de l’ensei-
gnemeut donné, de son personnel et de ses étudiants.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
Pendant l’année scolaire 1887-1888 aucun changement n'a
été apporté dans le personnel enseignant.
Les cours et conférences ont été faits régulièrement, conformément au programme arrêté en Conseil de l’École et approuvé par M. le Recteur.
Par arrêté du 28 juillet dernier, M. le Ministre a décidé
que trois places d’agrégés à l'École supérieure de pharmacie
de Nancy,
L’une nour la chimie et la toxicologie;
106
COMPTES
RENDUS.
L'autre pour l’histoire naturelle ;
Et la troisième pour la pharmacie,
seraient mises au concours en 1889.
Celte bonne nouvelle a été accueillie avec une joie égale par
les candidats et les professeurs de l’École, car elle est un gage
précieux de la sollicitude de M. le ministre pour la prospérité
de notre Établissement.
Le concours pour la section de chimie et de toxicologie doit
s'ouvrir Je 17
sections
février prochain.
au mois
de mai
Celui pour
seulement.
les deux autres
Quant
aux
places
d'a-
grégés de pharmacie et d'histoire naturelle médicale, l'École
a pensé que la première n'était pas absolument indispensable,
attendu
M.
que
Held,
était
le cours de pharmacie
et que l’enseignement
confié
à M.
Delcominete.
chimique
était fait
de la pharmacie
Et
comme,
par
galénique
d'autre
part, la
chaire de matière médicale est très chargée — puisque le
cours est bisannuel et que le professeur peut à peine suffire à
la tâche — ïl lui a semblé qu'un deuxième
agrégé d'histoire
naturelle pourrait rendre
qu'un
pharmacie,
en devenant
fesseur titulaire, comme
plus
en
de services
quelque
agrégé
de
sorte l'aller ego du pro-
cela se fait du reste à Montpellier.
Nous avons donc prié M. le Recteur de vouloir bien intervenir auprès du ministre pour lui exposer l’état actuel de notre
situation et de nos besoins. Mais, malgré les arguments qui
nous
paraissaient
irréfutables, malgré le bienveillant appui
de M. le Recteur, nous n'avons pu obtenir de suite favorable
à notre proposition.
M. le Ministre de la guerre, paraît-il, aurait l'intention de
faire
suivre
pharmacie
_ardents
les
cours
militaire.
pour
que
de notre
Nous
École
faisons
par les étudiants
donc
les vœux
en
les plus
ces excellentes intentions ne soient pas
changées.
La nouvelle de cet arrêté en voie de préparation, confirmée
par divers journaux
de médecine,
nous laisse entrevoir
recrutement considérable dans le personnel des élèves.
un
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PERSONNEL
DE
PHARMACIE.
107
DES ÉTUDIANTS.
: Au 98 octobre 1887 nous avions 67 élèves. Pendant l'année scolaire 1887-1888, 12 nouveaux élèves ont élé inscrits
sur notre registre matricule, ce qui a porté le nombre
de nos
étudiants à 79.
Je me hâte d'ajouter que dans ce nombre ne sont pas compris ceux qui, depuis
plusieurs
années
déjà, n’ont accompli
aucun acte scolaire bien que leurs dossiers soient toujours à
l'École.
|
Pendant
l’année
écoulée
un
seul étudiant
à demandé
transfert de son dossier à la Faculté de Lille, ci, , . .
À ce chiffre, il y a lieu d'ajouter celui des étudiants
reçus pharmaciens et qui s'élève, pour cette année, au
nombre de . . ........,...........
Ie
1
23
Total. .......
24
En déduisant ce chiffre de 24 de nos 79 étudiants, il nous
reste avant le 1* novembre 1888, date de l'ouverture de nos
registres d'inscriptions, 55 étudiants classés, quant à leur
scolarité, de la manière suivante:
À 4
inscriptions.
ne
3
|
.
ÉISIl
a
E
5
vd
pes
es
LgK | “sé
# &
S
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Î
8
12
2
H
2
7
6
55
te
108
COMPTES
A ces chiffres viendront
RENDUS.
s’ajouter pendant ie premier tri-
mestre scolaire le contingent d'étudiants pour 1888-1889.
Les départements où sont nés les 55 étudiants sont indiqués dans le tableau ci-après :
NUMÉROS
DÉPARTEMENTS,
1re CLASSE. | 2e CLASSR.
TOTAL.
1
Aisne, ,:..,
... ...,.
»
1
1
2
Ardennes
. , , . , .
1
»
L
3
Côte-d'Or...
,...,,,,.,.
&
Gers
,.,,
5
Haute-Loire.
6
Marne,
1
Haute-Marne
8
Meétirthe. .
9
Meuse.
10
Moselle
, ,.
1
3
L
1
»
1
. . . . .,
1
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1
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1
. , . . ..
2
5
î
1
,.,,
. , , . 4,
11
Orne...
15
Hattes-Pyrénées
4... ..
»
î
»
1
18
Haut-Rhin
1
8
3
6
14
Bas-Rhin
. .
15
Rhône.
,,,.,.4.,
2
è
4
. .... ,......
»
1
16
Seine,
, .
1
2
»
17
Somme
2
.....,.,..,.,
»
1
18
Vosges
l
, . ,
ë
3
8
27
28
55
.
.
. , . . . . ,
, .,....
,
:
sus
, .
ss
4,
Totaux.
,
.
. . .
Comme l’année dernière, nous constatons que c'est la région limitrophe du siège de notre École et le département de
Meurthe-eit-Moselle
qui
fournissent
le contingent
le plus
élevé.
Le nombre des étudiants ayant pris des inscriptions s'élève
à 49, ainsi répartis:
|
ÉTUDIANTS.
1e année
ge année.
3 année.
1't CRASBE.
a
ns
CR
Fotaux.
,
.
.
,
.
2e CLASSE,
4
10
6
8
30
18
15
ô
21
20
49
29 :
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
109
Inseriptions. — 11 a été pris 180 inscriptions dout 111 pour
la première classe et 69 pour la seconde classe.
Elles se répartissent ainsi par trimestre:
|
TRIMESTRES,
PS
see
1re CLASSE. | 2
CLASSE.
TOTAL.
esse
27
18
Boss ss
49
17
46
8,
28
17
45
at
17
44
iii
69
180
,.,..,
4...
CR
Total pour l’année scolaire.
|
45
Examens de validation
de stage. — Le nombre des candidats
a été de 15, dont 4 en vue de la première classe et 7 en vue
de la seconde classe. Sur ce nombre, 4 candidats à la seconde
classe ont été ajournés.
Examens semestriels et de fin d'année. — 54 examens, tant
semestriels que de fin d'année, ont été subis: 34 par des étudiants de première classe et 20 par des éludiants de seconde
classe.
Les notes obtenues sont indiquées dans le tableau suivant:
DÉSIGNATION
R
d es
À«
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examens.
BIEN,
n
=F
Fin
, . . .
de Ze année.
Examen
Fotaux,
.
,
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-
LOrAt a.
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CLASSE,
.
»
8
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1
6
. .
5
1
3
5
3
15
. .
8
5
4
i
»
13
.
6
9
9
6
4
34
., . .
semestriel
5
ss
252
CR à
m<
1re
Fin de 1re année.
a
À=
EË
..
Ze CLASSE.
Fin de 1re année,
,
.
. . .
»
É)
3
3
ÿ
19
Fin de 2e année
, ,
.
. ,
.
»
1
»
ü
3
10
, . .
»
3
3
9
5
20
Totaux.
,
110
-
COMPEES
Examens définitifs.
grade de pharmacien,
la seconde classe, 1
certificat d'aptitude à
classe.
RENDUS,
— T9 examens ont été subis pour le
dont 46 pour la première classe, 33 pour
pour le diplôme supérieur et 2 pour le
la profession d’herboriste de première
Le tableau suivant indique les notes obtenues :
DÉSIGNATION
des examens.
Trés Lien.
Bis.
DIPLÔME
Thèse
, , , . ,
4,
4 ..
if
2e
«
eu
.
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CLASSE.
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2
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16
19
10
1
46
3
2
der définitif,
Ajournés. |
médiocre,
SUPÉRIEUR.
»
lre
{er définitif,
l'assable
et
Assez bien,
CLASSES
»
»
3
à
2
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»
»
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ô
il
»
2
5
5
»
18
à
2
8
15
8
33
4. Distinction,
M.
Brunotte
a été reçu avec distinction.
Nous avons constaté avec plaisir que nos élèves profitent
des avantages que présente le décret du 26 juillet 1885 qui
leur permet de subir les trois
examens
définitifs au mois de
juillet de la troisième année d’études au lieu d'attendre le
mois de septembre suivant. En effet, la scolarité étant terminée, les élèves ont donc encore très fraîches à la mémoire les
matières qui leur ont été enseignées; aussi se présentent-ils
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
111
dans de meilleures conditions, et, par suite, obtieunent leur
diplôme de pharmacieu avec de bonnes notes.
Diplômes. — Le nombre de diplômes conférés cette année
a été de 25 dont
1 supérieur.
17 de 1°° classe,
6 de 2° classe.
1 d'herboristerie de 1'° classe,
Total
.,
.
.
.
25
L'an dernier nous ne
1'° classe et de 2° classe.
comptions
Concours pour les bourses. —
1887, M. le Ministre
a accordé,
que
13 diplômes
de
Par arrêté du 25 novembre
après
cotte, une bourse entière, et à MM.
nal et Rouyer, une demi-bourse.
concours,
Lamaze,
à M. Mar-
Grandsire, Mo‘
Gratuité d'inscriptions. — En exécution de la loi du 26 février 1887 et de l’arrêlé ministériel du 81 mars suivant, la
gratuité a été accordée à six élèves.
Ün
étudiant
n'ayant pas suivi avec
assiduité les cours et
travaux pratiques, s’est vu retirer la faveur
accordée par le Gonseil de l’École.
Concours pour les priæ universitaires.
—
qui lui avait été
Comme
les années
précédentes, les concours ont eu lieu pendant le mois de
juillet, conformément à l’ordre et à la nature des épreuves
arrêtés en séance du Conseil de l’École.
À la suite des épreuves, le jury a arrété ainsi La liste des
propositions à faire à M. le Ministre, propositions qui ont été
agréées par décision du 17 septembre dernier.
1 année. Médaille d'argent et 80 fr. de livres: M, Henry.
2° année.
Médaille d'argent et 75 fr. de livres: M. Girard.
2° année. Mention honorable: M. Lamaze.
8° année. Médaille d’or de 300 fr. : M. Marcotte.
112
COMPTES
RENDUS.
Concours pour les prix des travaux pratiques de l'École, —
la suite des différentes épreuves
que les candidats
A
ont eu à
subir, le Conseil de l’École, sur la proposition du jury, a décerné les prix suivants :
1" année. Médaille d'argent. Chimie : M. Bourbon.
1" année. Médaille de bronze. Chimie : M. Ræsch.
2° année. Médaille d'argent. Chimie : M. Lamaze,
2° année. Médaille d'argent. Micrographie générale :
M. Grandsire.
3° année, Médaille d'argent. Chimie et toxicologie: M. Sïmon.
8° année. Médaille d'argent. Micrographie appliquée :
M. Fabri,
Le Conseil de l’École a décerné en outre à M. Klobb, chef
des travaux chimiques et pharmaceutiques, une médaille d’or
d'une valeur de 800 fr. pour sa thèse du diplôme
supérieur
intitulée: Recherches sur les combinaisons ammonio-colbatiques,
qu’il avait soutenue avec distinction le 28 mai 1887.
M.
pour
Brunotte
son
vient d'obtenir cette année
travail intitulé : Anaiomie
d’une
le même
succès
espèce nouvelle du
genre Branchiomma, présenté à l'École sous forme de thèse
pour l'obtention du diplôme de pharmacien supérieur.
Travaux des professeurs. — De même que par le passé, les
professeurs ont contribué cette année à rehausser la renommée
de notre École par des publications fort appréciées par le
monde savant.
Dans sa thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris
et soutenue publiquement le 8 juillet dernier, sous le titre :
Contribution à l’étude des nouveaux dérivés des éthers acétylcyan-
acétiques, M. Held étudie les dérivés chlorés et bromés de
substitution de ces éthers qui lui ont permis d'établir nettement leur formule chimique.
En faisant réagir l'ammoniaque ordinaire ainsi que les
ammoniaques composées sur les acétylcyanacétates d’éthyle
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
113
et de méthyle, il obtient deux séries de corps à fonctions bien
distinctes. [l étudie leurs combinaisons métalliques ainsi que
leurs propriétés et leur composition élémentaire.
Au cours de ses expériences, il a reconnu des modifications
très utiles à introduire dans les procédés d'analyse, qui ne
manqueront pas d’être mises à profit par les chimistes.
Ce travail fait le plus grand honneur à M. Held. I] a été
fort apprécié à Paris et a valu à son auteur les éloges du
jury. Docteur ès sciences depuis 15 jours à peine, il recevait
les palmes académiques. Nous sommes heureux de lui adresser nos plus
sincères félicitations, d’abord
pour son brillant
succès en Sorbonne, ensuite pour la haute distinction qui lui
a été conférée par M. le Ministre, et nous espérons
que nous
pourrons en faire autant, sous peu, pour son élévation au
titulariat.
Parmi les publications de M. le professeur Bleicher, je
vous citerai tout d’abord le 5° fascicule
des matériaux
une
ouvrage
étude
préhistorique
de
l'Alsace,
de
pour
longue
haleine, entrepris il y a une dizaine d'années en collaboration avec M. le docteur Faudel, de Colmar, sous les auspices
de la Société d'histoire naturelle de cette ville.
Puis sous le titre de : Contributions à l'étude de la céramique
préromaine el des matières premières utilisées par les populations
primitives de l’Alsace, de la Lorraine et dunord de l'Afrique, notre
savant
collègue a entrepris de
caractériser
scientifiquement
quelques-unes de ces matières, le lignite, le jayet, l’ambre, le
succin, le silex, et de débarrasser l'archéologie de définitions
inexactes ou basées sur des déterminations sans contrôle. À
cet effet, il a eu recours à la fois au microscope et à l’analyse
chimique
et a pu de la sorle éclairer d’un jour nouveau cer-
taines questions des plus controversées. Grâce à l'habileté de
M. Girard, préparaleur du cours de matière médicale, certains
de ces résultats ont pu être fixés par des épreuves photographiques
qui complètent
ces recherches
et leur donnent
grande valeur aux yeux des spécialistes en la matière.
FACULTÉS.
8
une
114
La publication
COMPTES
RENDUS.
des œuvres
oubliées
où peu connues d’an
naturaliste alsacien, Léonard Baldner, a fourni à M. Bleicher
l’occasion d’esquisser dans la Revue scientifique la curieuse
figure de ce modeste pêcheur qui, en pleine guerre de Trente
ans,
à fait paraître
un
livre d'histoire naturelle d’un très
grand intérêt.
Tout récemment, enfin, M. Bleicher, en collaboration avec
M. Thomas, vétérinaire en premier au 10° régiment de hus-
sards, membre de la commission d'exploration de la Tunisie,
et M. le professeur Fliche, de l'École nationale forestière, a
publié dans les Comptes
rendus
de l’Académie des sciences
un travail fort important duquel il résulte qu’à la fin de la
période tertiaire il a dû exister sur la lisière du désert saha-
rien, de l'Égypte au Maroc, une zone forestière où figuraient
des bambous
et des palmiers.
Ces recherches ont été basées
sur la découverte de bois silicifiés sur lout le parcours de
cette zone.
L'œuvre de notre collègue a surtout été celle du minéra-
logiste micrographe, du géologue, rendant compte des conditions dans lesquelles se sont détruites et fossilisées ces forêts
complètement disparues. L'analyse chimique lui a été d’un
puissant secours pour expliquer la transformation en silice
de ces débris végétaux si curieux.
Les publications de M. le professeur Jacquemin ont été
toutes consacrées, en 1888, à l'hydrologie. Eïles sont au nombre de six, dont nous nous contentons de mentionner le titre.
Ce sont d'abord, en procédant par ordre de date, des Considérations
sur l’état du fer dans
les eaux
minérales. Viennent
ensuite les Analyses de trois sources de Saini-Pierremont (Vosges),
puis
celle d’une
source
des environs
de Rambervillers,
toutes
analyses qui ont été effectuées avec la plus grande précision,
mais .qui n'ont amené
la découverte
d'aucun principe
veau, et en effet le travail portait sur des eaux
nou-
potables
et
non sur des eaux minérales. Il n'en réclamait pas moins
toute l’habileté et la précision du chimiste, car il était de-
ÉCOLE
mandé
SUPÉRIEURE
par l'administration
s’adressait
en même
tats obtenus
temps
DE
PHARMACIE.
préfectorale
des
115
Vosges,
qui
à l’École des mines: les résul-
de part et d'autre ont été parfaitement concor-
dants.
Une
4° publication
a été consacrée
à l'Étude de la Savon-
neuse de Martigny-les-Bains, au point de vue
dical,
dans
l'analyse
laquelle
notre
savant
de l’eau et de la matière
chimique et mé-
collègue
démontre
limoneuse
par
tenue en sus-
pension, que cette source, si différente des deux autres, ressemble en tous points à celle du célèbre Schlangenbad.
Enfin, M. Jacquemin a publié une note sur la Recherche
des bicarbonates dans les eaux et un mémoire sur le Dosage des
bicarbonates dans les eaux potables ou minérales.
J'ajouterai
en
terminant
que
M.
le professeur
Godfrin
met la dernière main à une publication qui, j'en suis persuadé, aura sa place marquée, non seulemeut dans la bibliothèque du pharmacien et du médecin, mais encore partout
où l’on s'occupe
C'est un
de produits commerciaux du règne végétal.
ouvrage
formé
de planches
photographiques, avec
légendes explicatives, qui représentent des coupes microscopiques de substances tirées de la matière médicale et des
matières premières
employées dans l’industrie
des produits
chimiques.
La copie par la photographie de coupes microscopiques est
connue depuis fort longtemps. Des savants
et des artistes de
divers pays s’en sont occupés à plus d’un point de vue, surtout pour l’enseignement de l'histologie animale et végétale,
mais
les
résultats
beaucoup
récemment
auxquels
à désirer. Témoin
l’occasion
on est arrivé jusqu'ici
les dessins que
nous
de voir et qui proviennent
laissent
avons
eu
de spécia-
listes les plus en renom de Paris. Les planches de M. Godfrin
ne présentent aucun de ces défauts ; elles sembient être la
reproduction fidèle des plus belles gravures en taille-douce.
Le succès de cet ouvrage
se propose
de le publier
cost assuré à l'avance.
M. Godfrin
à l'Exposition universelle de Paris
116
COMPTES
RENDUS.
en même temps que sou appareil photographique perfectionné
qui lui a servi à la reproduction de ses coupes.
D’autres professeurs, comme
lui, désireux
de participer à
la grande fête internationale, sont en voie de préparer leurs
documents
et n’attendent que l'invitation de M. le Ministre
pour mettre à exécution leurs projets caressés depuis longtemps.
Quand j'apprends de source
autorisée que les Écoles vété-
rinaires de Toulouse, de Lyon et d'Alfort ont obtenu des
sommes considérables, s’élevant à 4,000, 5,060 et 6,000 fr.
pour frais d'installation de leurs produits, machines et appa-
reils de toute espèce à l'Exposition de 1889, je me demande
s'il ne conviendrait pas que les établissements de l’enseignement primaire, secondaire
et supérieur, Facultés des scien-
ces et Écoles professionnelles, fussent dotés à leur tour, non
pas de crédits aussi élevés que les précédents, mais cependant
suffisants pour leur permettre de prendre rang dignement
dans le grand tournoi scientifique qui doit s'ouvrir à Paris
l'an prochain.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE L'ÉCOLE
PENDANT
PUBLICATIONS
DE
SUPÉRIEURE
L'ANNÉE
M.
LE
SCOLAIRE
DE PHARMACIE
1887-1358
PROFESSEUR
KE.
JACQUEMIN.
1° Du fer dans les eaux minérales. (Gazette des Eaux, Journal de pharmacie de Lorraine, etc.}
29 Analyse des eaux de Saint-Pierremont : source Gérard, source Cunin
et source Meule. (Gazette des Eaux.)
3° Analyse de la
Eaux.)
49 La Savonneuse
médical. (Gazette des
5° De la recherche
6° Application
source
Bru,
près
de
Rambervillers.
des
de Martigny-les-Bains au point de vue chimique et
Eaux.)
des bicarbonates dans les eaux. (Gazette des Faux.)
du
réactif ferrosopyrogallique
nates dans les eaux. (Gazette des Eaux.)
PUBLICATIONS
(Gazette
DE
M.
LE
PROFESSEUR
au
dosage
des
bicarbo-
SCHLAGDENHAUFFEN.
a) En collaboration avec M. le professeur Heckel, de Marseille.
1° Sur
la Sécrélion
des
Araucarias.
(Progrès
de
Genève,
novembre
1887.)
29 Présence de la caféine dans les gousses de Kola et le café de Liberia.
{Progrès de Genève, 5 et 15 mai 1888.)
3° Recherches sur des quttas-perchas de la famille des Sapoties. (Progrès de Genève, juin 1888.)
4° Nouvelles études chimiques et thérapeutiques sur le Baobab. (Progrès
de Genève, septembre et novembre 888.)
5° Sur le Batjentjor (Vernonia nigritiana) de l'Afrique fropique occidentale. (Nouv. remèdes, p. 300, 1888.)
118
COMPTES
RENDUS.
b} En collaboration avec M. Reeb, de Strasbourg.
6° Sur la Toxicité des Coroutlles. (Journal de pharmacie d’Alsace-Lorraine, mai 1888.)
7° Étude physiologique de la corouilline. (Journal de pharmacie d’Al-
sace-Lorraine, août 1888.)
8° Sur les Arséniates et Arsénites
sate-Lorraine, septembre 1888.)
PUBLICATIONS
DE
M.
de fer. (Journal de pharmacie d’Al-
LE
PROFESSEUR
BLÉICHER.
10 Cinquième fascicule des matériaux pour une étude préhistorique de
l'Alsace,
en collaboration avec M. le docteur Faudel.
(Bulletin de la Société
d'histoire naturelle de Colmar, 1888.)
29 Recherches lithologiques sur la formation à bots silicifiés de Tunisie
et d'Algérie. (Note. Comptes rendus Institut, 1°" octobre 1888.)
830 Recherche sur la flore pliocène du Monte-Mario, en collaboration
avec M. le professeur fliche. (Bull. Soc. Sciences de Nancy.)
4° Réponse du Président aux récipiendaires, à la séance solennelle de
l’Académie de Stanislas.
(Mémoires de l'Académie
PUBLICATIONS
DE
M.
de Stanislas,
1888.)
HELD.
1888.
Sur lAcélylcyanacélate de méthyle, en collaboration avec M. Haller.
{Bulletin Soc. chim., 1888, t. XLIX, p. 248.)
Contribution à l'étude de nouveaux dérivés des éthers acélylcyanacétiques.
(Thèse de doclorat
ès sciences.
PUBLICATIONS
DE
PRÉPARATEUR
Paris,
M.
DE
G.
1888.)
JACQUEMIN,
CHIMIK.
1° Du Saccharomyces ellypsoïdeus ef de son application industrielle à
la fabrication d’un vin d'orge.
[Mémoire présenté à l'Académie
des scien-
ces le 5 mars 1888, par M. Berthelot, et publié dans les Comptes rendus
de l’Académie, le Moniteur scientifique, le Bulletin de la Société chimique,
l’Union pharmaceutique, le Journal de pharmacie et de chimie, la Revue
universelle de la malterie et de la brasserie, etc., etc., Ghemisch-Technische-Zeitung, de Leipzig, et autres revues ou journaux scientifiques de
l'étranger.)
2° Du vin d'orge au point de vue alimentaire et hygiénique. (Mémoire
présenté à l’Académie de médecine par M. Chatin, appuyé avec éloges
par M. Pasteur, le 29 mai 1888.)
Il a été rendu compte de ce mémoire dans un grand nombre de journaux politiques et scientifiques de la France et du reste de l'Europe.
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS
ENTRE
DE
FACULTÉ
LES
ÉTUDIANTS
LA
DE DROIT DE NANCY
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
Par M. Jules LIÉGEOIS,
1887-1888
professeur.
MESSIEURS,
J'ai à vous rendre compte du résultat des concours ouverts,
au mois de juillet dernier, entre nos étudiants. Je tâcherai de
vous
exposer aussi brièvement
que
possible les raisons
sur
lesquelles se fondent les jugements rendus par la Faculté.
PREMIÈRE
ANNÉE.
Droit civil français.
Le sujet à traiter était ainsi formulé : Des Caractères d'apparence et de continuité en matière de servitudes,
y sont alitachés
et des
effets qui
au point de vue de l'acquisition et de l'extinction
des servitudes”.
Sur dix compositions, quatre
ont été jugées dignes
de ré-
compense.
1. La commission chargée de l'examen des compositions était formée de
MM. Bronour, professeur, président; Garoæiz, professeur, et Curéviex, agrégé,
rapporteur.
120
COMPTES
RENDUS.
Le premier prix est attribué à M. Lévy (Henri) ', quia fait
preuve d'un véritable talent d'exposition, jaint à un
sérieux
respect de la vérité juridique. L'auteur possède bien son «ujet, il le traite avec méthode, sobriété et clarté, dans un style
aisé et correct.
M. de Courteville*, qui remporte le second prix, suit de
près son concurrent plus heureux. Pressé d'arriver au cœur
du sujet, il juge toute introduction inutile; il ne distingue
pas
suffisamment
accessoires;
est d’une
sa
les
questions
composition,
principales
d’ailleurs
des
questions
exempte d'erreurs,
allure moins nette et d’un style moins souple que
celle de M. Lévy.
,
C'est une mention très honorable qu’obtient M. Perrout*.
Son travail dénote une connaissance parfaite
des questions à
traiter ; il est seulement quelque peu déparé par des dévelop-
pements excessifs et par un style qui manque trop souvent
de naturel et de simplicité. Nous espérons que M. Perroutse
corrigera facilement d'un défaut qui ne s'est montré qu'à un
degré bien moindre dans le concours de droit romain, auquel
nous arriverons tout à l'heure.
M. Lamasse “ a remis à la Facullé
ciencieuse,
qui,
malgré
quelques
une dissertation cons-
légères
chez son auteur beaucoup de bonne volonté
erreurs,
montre
et d'application.
Ici, la doctrine est moins sûre, la langue même laisse parfois
à désirer; malgré ces critiques, de réelles qualités de fond
ont paru mériter à M. Lamasse la mention honorable qui lui
est décernée.
9
M
. Devises : Nulli res sua servit. — Fais ce que dois.
. Devises: Vanitas vanitatum et omnia vanilas. — Liberté.
eo
. Devises : Error
communis
facit jus. —
4. Devises: Stulta scientia quæ
. acquêt que le don.
vult
lege
Que
sais-je?
sapientior
esse. —
Il n’est si bel
FACULTÉ
DE
DROIT.
121
Droit romain.
La question: De la Possession de bonne foi et de ses effets”,
était
d’une
année.
réelle
difficulté pour
11 ne suflisail pas,
des étudiants
de première
en effet, de bien connaître sépa-
rément les théories de la possession, de l’usucapion, de la
prescription, de l’acquisition des fruits, etc., il fallait encore
les combiner, pour en tirer une conception d'ensemble, empruntant ses éléments à différentes parties du cours.
Sur dix compositions, trois ont été écartées, quoiqu’elles
ne fussent pas absolument sans valeur, parce qu’elles ne traitaient qu'une partie du sujet.
Des sept autres, celle de M. Perrout* a mérité le premier.
prix. Ce travail est remarquable moins par l'étendue des con-
naissances juridiques (mérile qui lui estcommun avec les deux
compositions suivantes) que par les qualités de conception et
de méthode.
L'auteur est le seul qui ait vraiment essayé de
faire une théorie générale de la possession de bonne foi, et il
y à réussi, d’une façon très imparfaite sans doute, mais remarquable pour un début. On peut, à la vérité, lui reprocher
quelques légères erreurs ou incorrections, ou même certaines omissions, comme celle de la réforme du sénatus-consulte
Juventien,
en matière
d'acquisition
nous en a pas moins donné un très
sans conteste au premier rang.
M. Lévy qui, dans le précédent
premier prix, mérite ici le second.
M. Perrout, ni même tenté de faire
des fruits;
mais
il ne
bon travail, qui se place
concours, remportait le
Il n’a pas fait, comme
une théorie générale; il
s’est laissé aller à des hors-d’œuvre, par exemple sur les con-
ditions de la justa possessio: l'exposition des idées n’est pas
1. Commission d'examen : MM. May, professeur, président; Bourcanr, agrégé ;
Gaver, agrégé, rapporteur.
2. Devises : Unguibus et rostro. -— llaisante justice qu’une rivière borne!
3. Devises: Mala fides superveniens non impedit usucapionem. — Fais cé
que
dois,
122
COMPTES
RENDUS.
toujours très satisfaisante. Pourtant, ces défauts sont rachetés par de réelles qualités,
et, sur chaque
question
en par-
ticulier, l’auteur montre une sûreté de doctrine qui est même
parfois supérieure à celle de M. Perrout. Ainsi, pour l’acquisition des fruits, il n’a pas oublié le sénatus-consulte Juventien, ni l'effet de la litis conteslatio au profit du revendiquant,
Toutefois, en tenant compte de l’ensemble, le classement
des deux concurrents n’a soulevé aucune hésitation.
M. de Courteville ‘ obtient une mention très honorable.
Sa composition présente quelques bonnes remarques, que les
précédentes avaient oubliées ; seule entre toutes, elle montre
bien les effets de la possession indépendants
de
la bonne
ou
de la mauvaise foi; pourtant, d'une façon générale, elle révèle une science un peu plus superficielle, ce qui Va fait placer au troisième rang.
‘
La Faculté attribue une première mention honorable ex æquo
à M. Lamasse* et à M. Larcher *; Vun et l’autre présentent
à la fois des mérites et des défauts d'importance sensiblement
égale. Si, d’une part, ils ont très bien donné l’idée de la possession de bonne foi, ils ont, de l’autre, commis des erreurs
ou fait des omissions d’une certaine gravité; enfin, ils n’ont
pas donné au sujet proposé l’ampleur dont il était susceptible.
Une deuxième et une troisième mention honorable sont
encore accordées à MM.
Cézard* et Cura* pour deux disser-
tations où Le bon, quoique de plus en plus mélangé, est encore très appréciable.
1. Devises :
2. Devises.
censé ignorer
. 8. Devises:
4. Devises:
que pourra.
5. Devises:
buendi. —- Il
Fac ct spera. — Advienne que pourra.
Mala fides superveniens non impedit usucapionem. — Nul n’est
la loi.
Suum cuique. — Fais ce que dois.
Labor improbus omnia vineit. — Fais ce que dois, advienne
Justitia est constans et perpelua
n’est si bel acquét que le don.
volunlas
jus
suum
cuique {ri-
DE
SECONDE
DROIT.
12
CS
FACULTÉ
ANNÉE.
Droit civil français,
Les étudiants de seconde année avaient à étudier l’Autorité de la chose jugée en matière civile*, Sur cinq compositions,
quatre ont été, sans aucune hésitation, considérées comme
insuffisantes. Et, cependant, le sujet prêtait aux plus amples
développements et on ne pouvait lui reprocher que d’être trop
vaste,
Le travail de M. Boulay*, auquel la Faculté est heureuse de
décerner un premier prix, estbon, non seulementrelativement,
mais
encore
absolument.
Dès
le début se montre
un esprit
méthodique, qui sait se faire un plan et, ce qui est quelquefois
plus difficile, le suivre rigoureusement. L'auteur expose
d’abord l'utilité de la règle Res judicata pro veritate habetur; il
nous montre successivement quelles sont les juridictions dont
les décisions sont couvertes par l’autorité
de la chose jugée,
à quels jugements, à quelles parties de jugements s'applique
cette autorité, à quelles conditions elle est conférée; enfin,
dans
une
dernière partie, il étudie les effets de la chose ju-
gée au criminel sur le civil. Les principales
sujet sont traitées dans
questions
divers chapitres, notamment
du
ce qui
concerne la théorie délicate de la représentation imparfaite
et du contradicteur légitime, qui est exposée
très satisfaisante.
d’une manière
‘
Si, pour le fond, la composition de M. Boulay laisse peu à
désirer, il n’en est malheureusement pas de même dela forme.
L'expression n’est pas toujours suffisamment relevée, les
transitions y sont
trop peu
ménagées ; une
concision exces-
sive touche parfois à l’obscurité, sans que cependant on ait à
1. Commission d'examen : MM. les professeurs A. Loupann, président; Bixer
et Braucæer, rapporteur,
2. Devises : Res judicala pro veritate habetur. — Dieu seul fait lhéritier.
124
COMPTES
RENDUS.
relever aucune erreur grave. On pourrait reprocher
encore
à ce travail d’être le reflet un peu trop fidèle du cours, mais
peut-être montrerait-on ainsi une sévérité excessive, quand
on
voit
le profit
maître.
Quelques
que
erreurs
l'élève
à tiré
des
enseignements
pourraient être signalées,
du
par exemple
quand l’auteur dit que l'exécution des jugements est suspendue pendant les délais d'appel ou d'opposition.
Quoi qu’il en soit de ces critiques, M. Boulay a fait preuve
de qualités sérieuses
et fortes, qui ne pourront que grandir
par le travail et l'étude; il a un esprit très juridique, il sait
beaucoup
: il doit s'appliquer seulement
à corriger des im-
perfections de forme qui, la Faculté en exprime ici l'espoir,
ne dépareront plus, à l'avenir, la solidité du fond.
Droit romain.
En Droit
romain,
les
concurrents
avaient à traiter des
applications diverses du contrat de mandat'. Des trois compositions
qui
nous ont été remises, deux sont récompensées, la
troisième n'ayant pas révélé une
connaissance
suffisante
de
la matière.
La dissertation de M. Lecomte”, qui a mérité le 1° prix,
est excellente comme conception générale du sujet et comme
méthode d'exposition. Après un bon
successivement: 1° les applications du
vent presque forcément dans toutes les
qui sont particulières au Droit romain,
mandat ad litem, avec son
procuratio
mandat
in rem
donné
suam,
par une
début, elle examine
mandat qui se retroulégislations; 2° celles
et, parmi celles-ci, le
effet translatif indirect au
le
mandatum
pecuniæ
caution au créancier
de
cas de
credendæ,
le
poursuivre
le débiteur principal, etc. Tout cela est bien exposé, parfois
1. Commission d'examen : MM. Lavueziv, prolesseur-doyen, président; BourCaART, agrégé, Gaver, agrégé, rapporteur.
2. Devises: Unguibus et rostro. — En toule chose il faut considérer la fih.
FACULTÉ
DE
DROIT.
125
cependant avec une science un peu superficielle, mais, en
somme, sans ETTEUT grave.
M. Boulay’, qui, tout à l'heure, remportait l’unique récompense attribuée au Droit civil, y ajoute, en Droit romain,
le second prix. Sa composition est même parfois supérieure
à la précédente ; ainsi elle parle de l’adstipulator, que M. Lecomte a oublié, et elle explique, avec bien plus de détail
et de netteté, le mandatum pecuniæ credendæ et les motifs qui
en rendaient l'emploi si fréquent. Mais l’ensemble est inférieur comme style, comme conception générale et comme
conduite des développements.
Les proportions que M. Bou-
lay donne à la comparaison du procurator et du cognitor
dépassent le cadre du sujet et forment en partie des hors-
d'œuvre, qui ont pris un temps précieux et ont nui, par là
même, à l'étude du mandat ad lilem.
Le travail de M. Boulay, quoique très bon encore, est
donc légèrement, mais certainement, inférieur à celui de
M. Lecomte.
TROISIÈME
ANNÉE.
Droit civil français.
Les
étudiants
de
jusqu'à quelle époque
troisième
année
avaient
l'inscription des privilèges
à examiner:
et hypothèques
peut être utilement prise ?.
Quatre
compositions
ont été
présentées ; une
seule a été
jugée insuffisante; les trois autres, et en particulier les deux
premières, présentent un ensemble des plus satisfaisants.
M. Grosjean
bien
conçue,
obtient le premier prix pour une dissertation
bien
divisée,
complète presque sur tous les
1, Devises: Fraus omnia corrumpit.
vaut litre.
2. Commission d’examen: MM. les
Garperr, of Bravoner, rapporleur.
—
En
fait de meubles la
professeurs
P.
Lomrarn,
possession
président;
126
-
COMPTES
RENDUS.
points’. Son lravail est plus complet, en effet, que celui
auquel nous arriverons bientôt, notamment en ce qu'il expose
la question de savoir si une inscription est possible après la
transcription de la saisie, et qu’il examine ensuite si la loi
du 3 mai 1841
sur l’expropriation
pour
cause d'utilité pu-
blique (art. 17), qui appliquait le système de l’article 835
du Gode de procédure, a été modifiée sur ce point par la Loi
du 23 mars 1855. L'auteur discute aussi les systèmes par
lesquels MM. Paul Pont et Valette ont essayé de justifier
théoriquement la règle que le vendeur n’est assujetti à aucun
délai pour inscrire utilement son privilège.
Mais il a omis d'indiquer le motif fiscal du système
adopté par le Code de procédure (art. 855) pour rendre une
certaine utilité à la transcription. En outre, ilindique comme
le moment où s'arrête le cours des inscriptions, celui de
l'acceptation d’une succession bénéficiaire, au lieu de l’ouverture de la succession; mais peut-être y a-t-il là moins une
erreur qu'un simple lapsus.
M. Bruneau” vient au second rang, avec une composition
qui a longtemps balancéia première. Son travail, biendivisé,
est d’un style plus facile et plus élégant, sans être moins
clair ni moins précis. Il est même plus complet sur Particle 834 du Code de procédure, à propos duquel il'étudie la
question, omise par M. Grosjean, de la transcription de la
revente; il l’est également sur le cas de faillite; il expose
encore plus nettement que son concurrent l'effet relatif des
dispositions de l’article 2148 du Code civil.
Mais il lui est inférieur par le début, qui est un horsd'œuvre sur les avantages de la publicité en général
et
sur
l'histoire de ce principe; puis il a omis la transcription de la
1, Devises: ….. Versale diu quid ferre recusent,
Quid
valeant humeri..……
Fais ce
2. Devises : Judex
Je sais
Et que
(Horace)
que dois!
esto.
que vous avez de la bénignité,
vous ferez grâce à ma sincérité.
FACULTÉ
DE
DROIT.
127
saisie et la combinaison, dont nous avons tout àl’heure parlé,
de la loi du 3 mai 1841, sur l’expropriation pour cause
d'utilité publique, avec la loi du 23 mars 1855. Il discute
assez longuement une question qui est en dehors du sujet, à
propos de l’article 8 de la loi de 1855, c’est celle de savoir
si ce texte s'applique aux héritiers de la femme décédée pendant
le mariage
et non
pas seulement
aux
héritiers de la
veuve; il en est de même du cas où les héritiers de l’incapable sont eux-mêmes
incapables.
Une mention honorable est accordée à M. Daupleix'. Sa
dissertation est très sensiblement inférieure aux deux précé-
dentes; il y a, dès le début, des longueurs et des développements inutiles; l’auteur a le tort de commencer par les
privilèges, dont les règles sont plus compliquées en la matière
que celles des hypothèques; il est aussi moins complet, tout
en montrant une connaissance du sujet qui a paru mériter
un encouragement.
Droit administratif.
Le concours de Droit administratif n’a pas procuré
Faculté la même
satisfaction
d’attributions*, qui offraient
plus intéressants, n’ont pas
la même sûreté de doctrine,
Sur quatre compositions,
nues.
Les
deux
autres
que le précédent.
Les
à la
conflits
cependant un objet d'étude des
été traités avecla même ampleur,
ni la même clarté.
deux seulement ont pu être rete-
ont
été
écartées, soil parce qu’elles
reproduisaient les textes de la matière, sans explications
suffisantes, soit parce qu'elles contenaient des erreurs graves
sur
la
nature
des
rapports
qui
peuvent
exister
entre
le
Gouvernement et les juges administratifs.
1. Devises: Timeo Danaos et dona ferentes. (Vin@rz.)
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
2. Commission
leur; Garwrer,
L'espace d’un matin. (Maruwrpr.)
d'examens
professeur,
et
MM.
Lriéexors, professeur,
Cmérren,
agrégé.
président
el rappor-
128
COMPTES
RENDUS,
M. Bruneau, qui, tout à l'heure, n’obtenait que le second
prix, se voit décerner le premier’. Il présente d’abord un
assez bon historique de l'institution des Conflits, quoiqu'ony
puisse relever une indication inexacte sur l'autorité administrative, qui serait chargée d'assurer l'application de ioutes
les lois d'ordre publie. C’est aussi une erreur que de dire
que ce n’est pas seulement
naux
eux-mêmes
d’un
litige
porté
qui
le Préfet, mais encore
peuvent
devant
un
revendiquer
autre
ordre
Toutefois, la Faculté a apprécié, à côté
des qualités
d'ordre,
générale
matières,
des
de méthode,
la connaissance
de
juridiction.
de quelques
une
et enfin une
les tribu-
bonne
taches,
disposition
connaissance
du
sujet
qui lui ont paru pouvoir être récompensées par un 1° prix.
Le second prix est décerné à M.
Gauckler* dont le travail
présente sensiblement, mais à un degré un peu moindre, les
mêmes qualités que le précédent, et aussi quelques-unes de
ses incertitudes de doctrine. M. Gauckler a fait un historique
assez satisfaisant des origines du Conflit d'attributions ; il en a
assez bien exposé le mécanisme
Il y a pourtant
et décrit le fonctionnement.
encore, cà et là,
quelques
erreurs,
comme,
par exemple, quand l’auteur dit que, à défaut du Garde des
sceaux, la présidence du Tribunal des conflits est donnée au
Ministre de l'instruction publique; de même encore, quand
il indique,
en terminant,
que les
différents
rôles
confiés
à
lautorité judiciaire « ont passé peu à peu à l'autorité administrative ».
MESSIEURS LES ÉTUDIANTS,
Dans le rapport
que
vous
venez
d'entendre,
attaché à formuler avec une rigoureuse
je
exactitude
ments portés par la Faculté sur les travaux
me
suis
les juge-
qui lui ont été
remis. Peut-être avez-vous trouvé que la part de la critique
1. Devises: Fluctuat nec mergitur. — Le ciel ait pitié de ma témérité.
2. Devises : Una salus victis nullam sperare salutem. — Ni si grand, ni si
petit,
y est plus
grande
FACULTÉ
DE DROIT.
que
de l'éloge?
celle
129
Si
nous
n'avions
écoulé que nos sentiments pour vous, sans doute la proportion eût été renversée. Mais nous avons cru que le temps
m'était plus
aux vaines
louanges,
celui qui les recoit les trouve
d'autant plus inutiles que
toujours, quoi qu’on fasse,
un
peu au-dessous de ce qu’il pense. Mieux vaut, n'est-ce pas?
vous montrer non seulement ce qui a été fait de bien, mais
encore le mieux auquel on aurait pu atteindre ! Nous croyons
vous être ainsi plus vraiment
façon plus
efficace
l'intérêt
utiles,
et vous prouver
passionné
que
nous
d’une
portions
à
vos efforts.
À défaut d'autre mérite, j'ai voulu du moins avoir celui
d'être
court.
loppements
Nous
n'avons pas
de
temps à perdre en déve-
oratoires. Nous vivons à une époque où la Patrie
peut, du jour
au lendemain, avoir
à nous
demander
beau-
coup. Tenons-nous prêts, unissons-nous, serrons nos rangs,
et qu'au jour des suprêmes épreuves, la France puisse
compter que
ses enfants sont prêts
à faire leur devoir, tout
leur devoir, plus que leur devoir!
FAGURIÈS.
9
PRIX
DÉGERNÉS
ET MENTIONS
HONORABLES
A LA SUITE DES CONCOURS OUVERTS EN 1557-1888
CONCOURS GÉNÉRAL DES FACULTÉS DE DROIT
1e Mention
.
.
. .
. .
.
M. GROSJEAN
(Jules), élève de la
Faculté de Nancy.
CONCOURS
SPÉCIAUX
DE
TROISIÈME
LA
FACULTÉ
NANCY
DE
ANNÉE
Droit civil français.
14 Prix (Médaille d'argent),
M. GROSJEAN
2° Prix (Médaille de bronze).
M.
Manrionx
M.
nowona8re,
. , .
niéville
1865.
(Jules), né à Cor-
(Meuse), le 20 novembre
BRUNEAU
(Nicolas
- Émile -
Louis), né à Raon-l'Étape (Vosges), le 18 mars 1867.
DAUPLEIX
(Charles-AlbertLouis-Auguste), né à Commercy
(Meuse), le 7 mai 1866.
Droit administratif.
1 Prix (Médaille d'argent),
2° Prix (Médaille de bronze),
M.
BRUNEAU
(Nicolas- Émile Louis), né à Raon-l'Étape (Vosges), le 18 mars 1867.
M. GAUCRLER (Georges), né à
Wissembourg (Bas-Rhin),
le
20 janvier 1867.
FACULTÉ
DE
SECONDE
DROIT.
131
ANNÉE
Droit civil français.
19 Prix (Médaille d'argent).
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore), né à Chaumousey (Vosges),
le 27 septembre 1866.
Droit romain.
19 Prix (Médaille d'argent).
M. LECOMTE (Henri), né à Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore}, né à Chaumousey (Vosges),
2e Prix (Médaille de bronze).
le 27 septembre
PREMIÈRE
1866.
ANNÉE
Droit romain.
1 Prix (Médaille d'argent),
M.
PERROUT
(René-Pierre-Eugène), né à Épinal (Vosges), le
26 janvier 1868.
.
M. LÉVY (Henri-Adrien), né à Lunéville (Meurthe), le 5 mars 1870.
M. PAVIN px COURTEVILLE
(Constantin-Alexandre-Henri}, né
2° Prix (Médaille de bronze).
MexTion
Très
monorasze.
.
à Forbach
17e MENTION HONORABLE
ex æœque.
2 Mewrion.
3° Mention.
.
.
.
. .
.
. . .
. .
(Moselle), le 22 juillet
1869.
| M. LAMASSE (Paul-Xavier-Henri),
né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
25 avril 1869.
M. LARCHER (Eugène-Émile), né
à Nancy (Meurthe), le 1° janvier
.
\
M.
1869.
CÉZARD (Léonce-François-Nicolas), né à Nancy (Meurthe), le
10 mars 1868.
M. CURA (Raymond-Lucien-Anatole),né à Mulhouse (Haut-Rhin),
le 14 novembre 1868.
132
COMPTES
RENDUS.
Droit civil français.
1% Prix (Médaille d'argent).
M. LÉVY (Henri-Adrien), né à Lu-
2° Prix (Médaille de bronze}.
M.
MENTION TRÈS HONORABLE .
M.
MENTION
HONORABLE
,
néville (Meurthe),le 5 mars 1870.
PAVIN
pe
COURTEVILLE
PERROUT
(René-Pierre-Eu-
(Constantin-Alexandre-Henri), né
à Forbach (Moselle), le 22 juillet
1869.
gène), né à Épinal (Vosges), le
26 janvier 1868.
M. LAMASSE (Paul-Xavier-Henri),
né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
25 avril 1869.
TABLE
DES
MATIÈRES
Pages.
Enscignement supérieur. — Faculté de Droit .
—
Faculté de Médecine .
—Faculté des Sciences .
—
Faculté des Lettres .
ou
—
École supérieure de pharmacie.
Rapport sur
rieur de
raicnt y
Facultés
10
ii
12
la situation des établissements d'enseignement supél’Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourêtre introduites, présenté au conseil général des
par M. Bernheim, professeur à la Faculté de Médecine.
13
Rapport de NM. Lederlin, doyen de la Faculté de Droit, sur les
travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1887-1888. . .
Publications des membres de la Faculté
scolaire 1887-1888 . . . .
Rapport
de
M. Tourdes,
doyen
de
de Droit
la Faculté
situation et les travaux de la Faculté
de
pendant
pendant l'année
Médecine,
sur
la
l'année scolaire
37
1887-1888.
Publications des membres de la Faculté de Médecine pendant l’année
scolaire 1887-1888 . . . . . . . . ..
6
Rapport de M. Bichat doyen de la Faculté des Sciences, sur
travaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1887-1888.
T1
les
Publications des membres de la Faculté des Sciences pendant l'année scolaire 1887-1888 .
84
Rapport de M. Debidour, doyen de la Faculté des Lettres de Nancy,
sur les travaux et la situation de la Faculté pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
Publications des membres de la Faculté des Lettres pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
101
Rapport de M. Schlagdenhauffen, directeur, sur la situation et Ice
travaux de PÉcole supérieure de pharmacie pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
105
134
TABLE
DES
MATIÈRES.
Publications des meinbres de l'École supérieure
Gant l’année scolaire 1887-1888. .
:
.
de pharmacie pen-
Pages.
117
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
de Nancy pendant lannée scolaire 1887-1888, par M. Jules
Liégeois, professeur. .
.
. . «+
119
Faculté de Droit. — Prix et mentions honorables
suite des concours ouverts en 1887-1888, .
130
De
Nancy,
décernés
Re,
imprimerie Berger-Levrault et Cie.
à la
DE FRANCE
ACADÉMIE
DE
COMPTES
DES
DES
RENDUS
TRAVAUX
FACULTÉS
ET
L'ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
DE
PENDANT
NANCY
DE PHARMACIE
NANCY
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1887-1888
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
She.
1889
11
ET
C*
ACADÉMIE
ADMINISTRATION
Recteur de l'Académie
: M. MOURIN
Inspecteurs de FAcadémie
DE
NANCY
ACADÉMIQUE
:K, IEÿ.
MM. MELLIER, I 4, à Nancy.
THOUVENIN 3%, I 43, à Épinal.
LANGROGNET 3%, 143, à Barle-Due.
Secrétaire de l’Académie : M, HUET,
I &ÿ.
ACADÉMIE
CONSEIL
. le Recteur MOURIN
ERRERÉRES
. MELLIER,
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
%, I £5, Président du Conseil.
I £ÿ, Inspecteur d'Académie à Nancy.
. THOUVENIN 2%, I 4, Inspecteur d'Académie à Épinal.
. LANGROGNET
3%, L'&ÿ, Inspecteur d'Académie
à Bar-le-Due,
. LEDERLIN 3%, 1#5, Doyen de la Faculté de Droit.
. HEYDENREICEH, A £ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
LIÉGEOIS, 14, Professeur à la Faculté de Droit.
COZE 3%, I, Professeur à la Faculté de Médecine.
MATHIEU 3%, I £ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
N..., Professeur à la Faculté des Lettres.
.
.
.
.
BLEICHER
macie.
E = BERERESEKESEE
M.
M.
M.
M.
M.
. BICHAT,, I£ÿ, Doyen de la Faculté des Sciences.
. DEBIDOUR, I #ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres,
. SCHLAGDENHAUFFEN, 1£ÿ, Directeur de l'École supérienre
de Pharmacie.
3%, 143,
Professeur
à l'École
supérieure
de Phar-
MÉALIN 3%, I &}, Proviseur du Lycée de Nancy.
CHICOULAN, JT £#, Principal du Collège de Lunéville,
MALDIDIER, Professeur au Lycée de Bar-le-Duc.
ÉTIENNE, 1 43, Professeur au Lycée de Nancy.
. HOSTEIN, I 55, Professeur au Lycée de Naney.
. LOO$SEN, I #, Professeur au Lycée de Nancy,
. THOUVENOT, I &ÿ, Professeur au Collège de Verdun.
. MANGIN, A 4, Professeur au Collège d'Épinal.
.
.
.
.
ADAM, Maire de Nancy.
DIDION, Conseiller général de Ia Meuse.
BLONDEL, I £ÿ, Conseiller général des Vosges.
MASSÉ %, Maire de Bar-le-Duc.
. HUET,
I à, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil,
ACADÉMIE
CONSEIL
DE
GÉNÉRAL
NANCY.
DES
î
FACULTÉS
M. MOURIN 3%, I 4, Recteur, Président du Conseil.
M. LEDERLIN 3%, 143, Vice-Président, Doyen de la Faculté de
Droit.
M.
M.
M.
M.
HEYDENREICH,
BICHAT,
À &ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
I #3, Doyen de la Faculté des Sciences.
DEBIDOUR, I #, Doyen de la Faculté des Lettres.
SCHLAGDENHAUFFEN, I 4, Directeur de l'École supérieure
de Pharmacie.
M. LOMBARD 3%, L£ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BLONDEL, I &, Professeur à la Faculté de Droit.
.
.
.
.
.
.
HECHT 3%, I 4, Professeur à la Faculté de Médecine.
BERNHEIM, I ##, Professeur à la Faculté de Médecine.
FLOQUET, I #ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
FRIANT, I £ÿ, Professeur à la Faculté des Sciences.
EGGER, I #ÿ, Professeur à la Faculté des Lettres.
GRUCKER, I &#, Professeur à la Faculté des Lettres.
. BLEICHER 3%, I &, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
M. HUET, I 45, Secrétaire.
ACADÉMIE
8
DE NANCY.
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
MM.
|
LEDERLIN
SUPÉRIEUR
DE DROIT
3%, L£ÿ, Doyen, Professeur
torisé à faire le cours
de Pandectes,
de Droit romain, auet Chargé
du cours de
Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumières.
JALABERT %, I &ÿ, Doyen honoraire, Professeur à la Faculté
- de Droit de Paris.
LOMBARD
(Ad.) x, L4, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du eours de Droit des gens.
LIÉGEOIS,
L4ÿ, Professeur de Droit
administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit.
BLONDEL, I 4, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnel.
BINET, I 4ÿ, Professeur de Code civil, et Chargé
d'Enregistrement.
LOMBARD (P.), I #, Professeur de Code civil.
du cours
GARNIER, I &, Professeur d'Économie politique,
MAY,
A £ÿ, Professeur de Droit romain.
GARDEIL,
A 6, Professeur de Droit criminel.
BEAUCHET,
À #3, Professeur de Procédure civile.
BOURCART,
À £ÿ,
Agrégé,
Chargé
du
cours
de
Pandectes,
autorisé à faire le cours de Droit romain.
GAVET,
À $ÿ, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du
Droit français publie et privé.
CHRÉTIEN,
A %, Agrégé, Chargé du cours de Droit inter-
national privé.
|
LACHASSE I 4, Docteur en Droit, Secrétaire,
ACADÉMIE
FACULTÉ
DE
NANCY.
9
DE MÉDECINE
Doyen : M. HEYDENREICH, 4 43.
Doyens honoraires : MM. STOLTZ C%, 143, TOURDES Ok, E&ÿ.
MM. STOLTZ OX, I 4.
TOURDES OX, I,
V. PARISOT 3%, I &ÿ,
Professeurs
honoraires
HERRGOTT
3k, I #ÿ.
ROUSSEL 3e, I.
DEMANGE 3%, 1:
BÉCHET, I 4.
MM. N..., Professeur de Médecine légale,
COZE 3%, L£ÿ, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique,
HECHT, 3, I #5, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne,
BEAUXNIS %,
FELTZ
I,
Professeur de Physiologie,
%K,I&ÿ, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patho-
logiques.
BERNHEIM, E£ÿ, Professeur de Clinique interne,
GROSS, I £3, Professeur de Clinique externe.
CHARPENTIER, À &ÿ, Professeur de Physique médicale.
LALELEMENT, I £ÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCAREÉ 3%, I&, Professeur d'Hygiène,
CHRÉTIEN, I, Professeur de Médecine opératoire,
HEYDENREICH, À &, Professeur de Clinique externe,
WEISS, À &ÿ, Professeur de Pathologie externe.
GARNIER,
À &ÿ, Professeur de Chimie médicale et de Foxico-
logie.
SPILLMANN, IL &, Professeur de Clinique interne.
À. HERRGOTT, À #5, Professeur de Clinique obstétricale
et
accouchements.
MACÉ, Agrégé, Chargé du cours de Botanique et d'Histoire
paturelle médicales,
BARABAN, Agrégé, Chargé du cours d'Histologie.
10
ACADÉMIE
DE
NANCY.
MM. E. PARISOT, Professeur adjoint.
LANGLOIS, Chargé du cours annexe de Clinique des Maladies
mentales.
DEMANGE,
A 4, Chargé du cours elinique des Maladies des
vieillards.
ROHMER, A £ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique ophthalmologique.
.
SCHMITT, A #ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
SIMON, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies des
enfants.
MM. SCHMITT, A &,
ROHMER, À &.
BARABAN, A &.
BAGNÉRIS.
MACÉ.
GUÉRIN.
RENÉ.
Agrégés en exercice, .
NICOLAS.
VAUTRIN.
SIMON.
REMY.
P. PARISOT.
M.F, LAMBERT DES CILLEULS, A t3, @, Secrétaire.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
Doyen : M. BICHAT,, I &,
MM. GRANDEAU
O %,
I #5, Professeur de
Chimie
et
de Physio-
logie appliquées à l’agriculture,
MATHIEU, I #4, Professeur de Mathématiques pures.
ACADÉMIE
DE
NANCY,
11
MM, BICHAT, L£ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER, I 4, Professeur de Botanique.
FRIANT, I£ÿ, Professeur de Zoologie,
FLOQUET,
I &ÿ, Professeur de Mathématiques appliquées.
THOULET, À 45, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
HALLER, A £#ÿ, Professeur de Chimie,
BLONDLOT,
A tÿ,
Professeur
adjoint,
Maître de conférences
de Physique.
WOHLGEMUTH,
Chargé d’un cours complémentaire de Géo-
logie.
KŒHLER,
Chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
GUNTZ, Chargé d’un cours complémentaire de Chimie.
MILLOT, Chef des travaux météorologiques, Chargé d'un cours
complémentaire de Météorologie.
ARTH, À £ÿ, Chargé de conférences de Chimie industrielle, Chef
des Travaux chimiques.
PARAF, Maître de conférences de Mathématiques.
HERVIEUX,
Chargé d’un cours complémentaire de Mathénati-
ques.
H. GRANDEAU, chef des travaux agronomiques.
GEORGEL, I &F, Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. DEBIDOUR,
DES
LETTRES
I éÿ.
Doyen honoraire : M. BENOIT 3%, I £.
MM, THIAUCOURT,, I£ÿ, Chargé du cours de Littérature latine.
GRUCKER, I &ÿ, Professeur de Littérature étrangère,
DEBIDOUR, I £&, Professeur d'Histoire.
EGGER, I #ÿ, Professeur de Philosophie.
KRANTZ,
A :ÿ, Professeur de Littérature française.
PFISTER, Chargé d'un cours d'Histoire et de Géographie
MARTIN (Albert), À &, Maître de conférences de Philologie
grecque.
12
ACADÉMIE DE NANCY.
COLLIGNON,
I £ÿ,
Maître
de
conférences
de
Littérature
latine.
AUERBACH, Maître de conférences d'Histoire et de Géographie.
DIEHL, Maître de conférences d'Histoire ancienne.
LICHTENBERGER, Maître de conférences de Langue et Littérature allemandes.
LEMERCIER, Maître de conférences de Littérature ancienne.
ÉTIENNE, À #&ÿ, Professeur au Lycée, Chargé d'un cours complémentaire de Langue
et Littérature françaises.
GEORGEL,, I ##, Secrétaire.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
Directeur : M. SCHEAGDENTHAUFFEN,
MM. JACQUEMIN
5K,
T£F,
Professeur
SCHLAGDENHAUFFEN,
PHARMACIE
I£ÿ.
de
Chimie.
I £ÿ, Professeur de Physique
et de
Toxicologie,
BLEICHER 3%, I &ÿ, Professeur d'Histoire naturelle.
GODFRIN A £5, Professeur de Matière médicale.
HELD, Agrégé, Chargé du cours de Pharmacie.
KLOBB, Chargé d’un cours complémentaire de Minéralogie et
d'Hydrologie.
(THOUVENIN, chargé d’un eours complémentaire de Zoologie.
F. LAMBERT DES CILLEULS, At, ®, Secrétaire,
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS
RAPPORT
SUR
SITUATION
DES
DE
ÉTABLISSEMENTS
AMÉLIORATIONS
SUR
DE
AU
BERNHEIM,
CONSEIL
SUPÉRIEUR
NANCY
LES
QUI POURRAIENT
PRÉSENTÉ
M.
D'ENSEIGNEMENT
L'ACADEMIE
ET
Par
LA
Y ÊTRE
GÉNÉRAL
professeur
à
DES
INTRODUITES
FACULTÉS
la Faculté
de
médecine
Monsieur LE REGTEUR,
MEssIEURS,
J'ai l'honneur de vous soumettre le rapport sur la situation
des établissements
d'enseignement
supérieur
de notre Aca-
démie et sur les améliorations qui pourraient y être introduites, rapport qui, conformément à l’article 14 du décret
du 28 décembre 1885, doit être envoyé chaque année au
Ministre de l'instruction publique.
Le nombre des élèves inscrits
rité dans les quatre Facultés
et ayant fait acte de scola-
et l'École supérieure
de phar-
macie pendant l’année scolaire 1887-1888 a été de 615, au
lieu de 672, tolal de l’année précédente. On a compté 170
étudiants à la Faculté de droit au lieu de 216, 141 à la Faculté
de médecine au lieu de 127, 101
à la Faculté des sciences
14
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
au lieu de 109, 124 à la Faculté des lettres au lieu de 118,
19 à l'École supérieure de pharmacie au lieu de 102,
La diminution du
nombre
d'élèves a donc
porté
presque
tout entière sur la Faculté de droit et l’École de pharmacie.
À quelle cause attribuer
ment
cette
diminution? Le rétablisse-
du droit d'inscription a pu détourner
de
la Faculté de
droit quelques élèves pour qui le droit n'était qu’un complé-
ment d'études utiles, mais non indispensables. Signalons
parmi les causes plus profondes : l'encombrement momentané
dans notre région des carrières auxquelles conduit l'étude
du droit et de la pharmacie, et la diminution du contingent
fourni par l’Alsace-Lorraine qui, dans les premières années
après l'annexion, fournissait un appoint considérable ; on en
conçoit facilement la raison.
” Les succès de nos élèves aux divers examens
et concours
ont continué celte année la série de ceux obtenus
les années
précédentes. À la Faculté de droit, au concours institué entre
les étudiants de 3° année de toutes les Facultés de l’État, un
élève de Nancy a remporté la première mention, 10° nomination obtenue par cette Faculté depuis 18 ans. La Faculté
de médecine a vu deux de ses élèves sortir du Val-de-Grâce
avec les n°2 et 5 de leur promotion ; et cette année au concours pour les places d'élèves au service de santé militaire,
parmi les élèves à 8 inscriptions, un des nôtres a été reçu 1°";
parmi les élèves à 4 inscriptions, l’un des nôtres a été reçu 2°.
La Faculté des sciences a eu un de ses élèves admis à l’agrégation pour les sciences physiques avec le deuxième rang.
La Faculté des lettres, sur 21 étudiants présentés aux agrégalions où à des épreuves du même genre, a eu 11 admissibles et 6 reçus, parmi lesquels le 7° rang sur 16 agrégés, à
‘l'agrégation d'histoire, le 2° et le 6° à l'agrégation d’allemand.
Dans l'ordre des sciences médicales, du droit et de la
pharmacie, il n'y a pas eu celte année de concours d’agré-
gation.
|
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
15
Le personnel enseignant subit cette année les modifications
suivantes : à la Faculté de médecine, M.le doyen Tourdes, professeur de médecine légale, à la Faculté des lettres, M, Campaux, professeur de littérature latine, ont été admis à faire
valoir leurs droits à la retraite. M. Thiaucourt, maître de
conférences, est chargé de ce dernier cours, et M. Collignon,
professeur de rhétorique au Lycée, le remplace lui-même dans
ses conférences. M. Alexandre Martin, chargé du cours de
pédagogie à la Faculté des lettres, quitie cet enseignement
pour d’autres fonctions.
À la Facullé des sciences, M. le doyen Grandeau a quitté
le décanat et est remplacé
dans ces fonctions par M. le pro-
fesseur Bichat.
L'enseignement continue dans ses diverses branches comme
les années précédentes, avec les modifications suivantes: la
Faculté de droit inaugure un cours nouveau
de droit naturel
ou de philosophie du droit dont M. Gavet, professeur, veut bien
se charger. À la Faculté de médecine, le laboratoire de bactériologie, organisé et dirigé par M. Macé, chargé du cours
d'histoire naturelle médicale, a reçu son complet développement et rend d'importants services aux cliniques et à
Phygiène publique ; un nouveau laboratoire de chimie appliquée aux recherches cliniques est installé aujourd’hui dans
les bâtiments de l’hôpital civil.
À la Faculté des sciences, M. Arih, maître de conférences
de chimie, a été chargé d’une conférence de chimie industrielle.
À la Faculté des lettres, les cours de pédagogie et de géo-
graphie physique ne figurent plus sur le programme de cette
année. Un nouveau cours d'archéologie a été inauguré l’année
dernière par M. Diehl, maître de conférences; les éléments
de paléographie et de diplomatique ont été enseignés par
M. Émile Duvernoy, archiviste paléographe et agrégé d’his-
toire, qui a de plus obtenu cette année l’autorisation de faire
un cours libre de bibliographie.
16
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FAOULTÉS,
Les Facultés expriment divers vœux relatifs à l’enseignement et à leur installation matérielle :
La Faculté
de médecine
insiste
depuis
plusieurs
années
sur la nécessité de modifier le système actuel des études et
des examens tel qu’il a été institué par le décret du 20 juin
1878. Le rapport qu'elle à adressé sur ce sujet le 19 mai 1886
au Ministre de l’Instruction publique est resté sans effet. Le
régime
actuel a l'inconvénient
de
retarder jusque
dans
le
cours de la troisième année le commencement des études
médicales pratiques. Sur cinq années d’études, deux à trois
seulement sont consacréesà la clinique. La partie importante
du
projet consiste à supprimer
la première année actuelle,
consacrée exclusivement aux sciences physiques et naturelles,
à fractionner ces études pendant la scolarité en les rattachant
aux diverses branches de la médecine, physiologie, pathologie, thérapeutique, etc., auxquelles leurs applications se rapportent, à commencer la première année par l’enseignement
de l’anatomie et de la physiologie, à envoyer les élèves à
l'hôpital dès la seconde année, de façon qu'ils aient un minimum
de
quatre
années
d’études
pratiques
et cliniques,
avant d'aborder l'exercice de leur profession.
La Faculté de médecine renouvelle deux autres vœux aux-
quels elle prie le Conseil général de s’associer. Le premier
a trait à la création d’un service de maladies des enfants
qu’elle n’a pu obtenir encore de l'administration des hôpitaux.
Cette création
serait un bienfait pour la population de
Nancy; elle est une nécessité pour l'instruction des élèves.
Le
second vœu
a pour
objet la prompte
construction
de
l'Institut anatomique, dont les fonds sont accordés par l'État,
la municipalité de Nancy et les Conseils généraux de Meurthe. et-Moselle et des Vosges.
L'installation actuelle des services
anatomiques est absolument défectueuse ; les locaux devenus
disponibles par la création de l’Institut serviraient à l’agrandissement des autres services de la Faculté de médecine
et de celle des sciences.
‘
..
-.
CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS.
17
La Faculté des sciences se plaint en effet de l’exiguité
de
ses laboratoires, insuffisants
élèves.
La
construction
d’être achevée
pour les
de l’Institut
travaux pratiques
chimique,
des
qui promet
pour la fin de l’année scolaire, mettra, il est
vrai, à sa disposition des locaux qui permettront d'aménager
d’une manière à peu près commode les services de la physique et de la zoologie. Le laboratoire de géologie pourra être
transféré dans le local affecté jusqu'alors à la chimie agricole,
et ce déplacement permettra d'agrandir quelque peu le musée,
frappé depuis trop longtemps d’un
arrêt complet de dévelop-
pement,
L'ouverture de l’Institut
chimique
nécessitera
la création d’une chaire de chimie industrielle
forcément
et l’augmen-
tation du nombre des préparateurs et des garcons de laboratoire. La Faculté renouvelle à ce propos le vœu que l’Admi-
nistration supérieure veuille bien accorder à certains élèves
méritants les moyens
de se préparer à la carrière de chimiste
en transformant une partie des bourses de licence en bourses
d'études.
Enfin, cette Faculté demande un second maître de conférences de mathématiques, nécessaire pour la préparation des
candidats à l'agrégation des sciences mathématiques.
La Faculté des lettres demande
d'anglais,
nécessaire
pour
la
un maître
préparation
de conférences
anx
épreuves
de
l’agrégation et de la licence, un maître de conférences de philosophie qui pourrait être chargé du cours doctrinal de pédagogie, un maîlre de conférences pour la littérature française,
destiné à seconder dans leur préparation les aspirants à l’agrégation des lettres, à l'agrégation de grammaire, à la licence
littéraire. Elle demande le renforcement de l’enseignement
historique et géographique, qui doit préparer à la fois et les
candidats à l'agrégation et les aspirants à la licence.
Enfin la Faculté demande que les candidats an baccalauréat (première partie) ne soient plusautorisés à désigner euxmêmes les auteurs qu'ils doivent expliquer.
FAGULTÉS,
2
18
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES FACULTÉ.
Üne question d'intérêt commun, est celle de la bibliothèque universitaire. Jusqu'ici elle a dû rester fractionnée en
plusieurs sections. La section médicale et pharmaceutique
est bien amenagée dans les bâtiments de l'École de médecine.
Celle des lettres est installée dans un local qu’on a dû louer
dans une maison de la ville, à proximité du palais des Facul-
tés. Celles du droit et des sciences restent mal installées dans
les locaux exigus des Facultés correspondantes. La conceniration de ces diverses sections et leur fusion en une bibliothèque unique n’a pu être réalisée faute de place. La création
des instituts chimique et anatomique ne laissera sans doute
pas une place suffisante pour permettre cette fusion, l’agrandissement des laboratoires devantabsorber les locaux devenus
disponibles.
Une
autre
combinaison pourrait être étudiée.
Un local assez vaste placé dans le voisinage de l’Académie,
appartenant à la ville de Nancy, va devenir vacant au rez-dechaussée de la Bibliothèque municipale. Des arrangements
pourraient être pris à cet égard entre la Ville et l’État. La
réunion de la Bibliothèque municipale avec la Bibliothèque
universitaire offrirait peut-être des avantages. C’est une ques-
tion à étudier et à soumettre à l'Administration supérieure,
Le Conseil général des Facultés ne fait actuellement que la
poser, sans émeltre encore un vœu.
Une autre question d'intérêt général a vivement agité notre
centre universitaire ; c'est l'école du service de santé militaire.
La Facullé de médecine a fait de nombreuses démarches auprès de l’Administration supérieure pour obtenir l'exécution
du décret de 1883, qui créait deux écoles auprès des Facultés
de Bordeaux
et de
Nancy.
Le
Conseil
général
a vivement
appuyé ces démarches. Il a pensé que l'héritage de Stras“bourg revenait, au moins en partie, à la Faculté de Nancy.
Son origine, les traditions de l’ancienne école de Strasbourg
conservées par ses maîtres, l'originalité et la valeur de leur
enseignement, qui n’a rien à envier à aucune autre Faculté de
médecine française, la valeur des élèves fournis par elle au
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
19
Val-de-Grâce et dont beaucoup comptent parmi les premiers
de leurs promotions, le recrutement considérable du service
de santé dans les provinces de l’Estet dans }’Alsace-Lorraine,
l'esprit militaire
de nos
populations,
les
offres
généreuses
faites par la Municipalité, l'initiative du Ministère pour la
création de nos instituts de chimie et d'anatomie, qui semblait préluder au développement de notre centre universitaire,
tout laissait espérer que le décret de 1888 ne serait pas abrogé
à son détriment.
-
L'Administration, obéissant sans doute à d'autre considérations, est restée sourde à nos vœux. Le départ de nos élèves
militaires serait pour la Faculté de médecine une perte sensible, plus sensible que pour les autres Facultés: une source
importante de son recrutement actuel serait tarie.
Il est
à prévoir
que le nombre
de ses élèves
diminuera
dans une proportion notable pendant les premières années, [l
y à lieu de penser cependant que cette diminution ne sera que
passagère.
Beaucoup
des
élèves
de notre
région
resteront
attachés à notre Faculté comme étudiants civils ; l’école du
service de santé militaire n'étant plus à la portée des familles,
n’exercera plus sur elles une attraction aussi puissante. La
médecine militaire perdra peut-être une partie de son meilleur recrutement, celui que fournissent nos provinces et l’Alsate-Lorraine.
De
sages
mesures
de décentralisation
et le
zèle apprécié de ses maîtres rendront à la Faculté son contingent d'élèves.
Avant-garde de la patrie
française, à l’extrême
frontière,
voisine de l’Alsace-Lorraine, de la Suisse, de la Belgique,
l’Université de Nancy a conscience de la double mission
scientifique et patriotique qu'elle est appelée à remplir. Les
familles
restées
françaises
des
provinces
perdues
savent
qu’elle est toujours pour leurs enfants l’aima mater de Strasbourg rapatriée.
Si l’organisation définitive et libérale des centres universitaires est conçue de façon à développer entre les Üniver-
20
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
sités des pays voisins de même langue et de nature analogue,
des relations scientifiques plus étroites, si elle arrive à réaliser entre nations amies une sorte de fédération universitaire
comme celle qui ailleurs fonctionne à notre détriment, alors
incombera à l'Université de Nancy un rôle actif dans l'œuvre
internationale et pacifique de progrès et de civilisation.
RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR
PENDANT
LES TRAVAUX
L'ANNÉE
DE
LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1587-1888,
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Ce rapport comprendra, comme les années précédentes,
deux parties essentielles, qui en forment le cadre à peu près
invariable: Ja première est consacrée à l’enseignement de la
Faculté, aux professeurs chargés de le distribuer; aux améliorations qui y ont été introduites et à celles que nous désirons y apporter encore; dans la seconde, j'aurai à vous entretenir des élèves, des inscriptions prises, des examens subis,
des grades délivrés,
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
Dans l’année scolaire qui vient de s'écouler, la Faculté de
Droit a poursuivi sa tâche avec le dévouement et le succès
que je me plais à constater chaque année. Les cours et les
conférences ont été suivis avec assiduité et profit.
Les conférences d'explication
de
textes,
que
M.
May
a
22
COMPTES
RENDUS.
jointes à son cours de Droit romain, ont continué à attirer un
auditoire nombreux et attentif *.
Des conférences analogues, données par M. P. Lowgarp
et
par M. Garnier, à côté de leurs cours de Code civil et d’Économie politique, ont donné aussi de très bons résultats.
Dans une série de conférences spéciales, et qui ont été fréquentées par 15 à 20 étudiants, M. Gaver, agrégé, leur a
donné d’utiles conseils et de précieuses indications pour la
direction à imprimer à leur travail personnel, et, en particulier, pour la préparation de leurs thèses de Doctorat, [] leur
a montré, notamment, les ressources qu'ils peuvent tirer de
l'histoire du droit français; il leur à indiqué l'esprit dans lequel
certains sujets spécialement
intéressants
peuvent
être
traités, certaines erreurs historiques qui ont cours et qui doivent être évitées, les moyens enfin d'utiliser la masse considérable de recueils documentaires, de livres, de mémoires,
d'articles de revues que renferment nos bibliothèques publiques, mais que trop souvent on ne sait pas y découvrir. À ce
dernier point de vue, ces exercices méritaient bien le nom de
conférence de bibliographie que M. Gaver leur a donné ; mais
si l’on songe qu’ils ont eu surtout pour objet de diriger les
recherches de nos aspirants au doctorat et de les former à la
composition
juridique, il serait
aux séminaires
toires d'exercices
des universités
plus
exact de les comparer
allemandes où aux labora-
pratiques de nos Facultés de médecine
des sciences.
Nous nous proposons d'ouvrir cette année un cours
veau, dont la Faculté prend l'initiative: celui de droit
rel où de philosophie du droit. Cet enseignement existe
toutes les universités étrangères et, en France depuis
ou
nounatudans
1875,
‘ dans les Facultés de droit des instituts catholiques. Pourquoi
ne serait-il pas donné aussi dans les Facultés de l'État? Il
nous à semblé qu’il y avait là une lacune d'autant plus sen1. Le nombre des conférences de M. Mar a été
nombre des élèves qui les on! suivies, de 15,
de
31,
et la moyenne
du
FACULTÉ
DE
DROIT.
sible et plus urgente à combler qu'elle
aux
étudiants
qu’elle
étrangers
en avait
déjà
apparaissait surtout
désireux de fréquenter nos cours
décidé
plusieurs
aller faire leurs études en Allemagne.
charger de cet enseignement,
le double
23:
à nous
et
pour
M. Gaver veut bien se
Nous comptons
but de servir d'initiation
quitter
qu’il remplira
aux élèves
de première
année en facilitant pour eux le passage des écudes classiques
aux études juridiques, et de compléter les études de nos licenciés, en leur montrant l'unité des principes fondamentaux
du droit et l’accord qui s’est établi à cet égard dans la généralité des législations modernes .
Notre collègue, M. Garnier, à été promu Officier de l’Instruction publique *; les palmes d'Officier d’'Académie ont
été dévernées à M. Bourcanr* et à M. Gaver*.
Le Conseil académique a dû être renouvelé au mois de
mai dernier pour une nouvelle période quadriennale ; M. Lté-
GEOIS y a été réélu délégué de la Faculté de Droit*.
Comme les années précédentes, les membres de la Faculté
ont consacré une grande partie de leurs loisirs à des publications
sur des
sujets
divers,
entre lesquels le droit interna-
tional privé, la législation comparée,
la jurisprudence fran-
caise ou étrangère
importante;
tiennent une place
plusieurs
d’entre eux ont fourni à la Grande Encyclopédie des articles si-
gnés sur des matières de Droit civil, de Droit romain,
Droit criminel, d'histoire du Droit,
Je dois
une
mention
commencé la publication
de
spéciale à l'ouvrage dont M. May
a
sous Le titre d'Éléments du droit ro-
main, à l'usage des étudiants des Facultés de Droit, C’est la
substance
même
M. May de mettre
de
son
enseignement.
Le
soin
surtout en relief les choses
1. Depuis la rédaction de ce rapport, le cours de M, Gaver
est suivi par 20 à 25 auditeurs,
2, Arrêté du 27 décembre 1887.
3.
4.
5.
6.
Arrêté du
Arrêté du
Scrutin du
Tome Jer,
27 décembre 1887.
9 juillet 1888.
12 mai 1888,
Paris, 1889. 1 vol. in-80. (Larose et Forcel.)
qu'a
pris
vraiment ima été ouvert; il
24
COMPTES
RENDUS.
portantes, essentielles; l'attention particulière qu’il a apportée à l’histoire du Droit romain, à la recherche des origines
des institutions et de leur évolution historique, à l’explication de certaines
matières
qui sont le plus
souvent
négli-
gées dans les ouvrages élémentaires, telles que le droit de
cité,
les sacra, la condition des fonds italiques
et des fonds
provinciaux, les lois agraires: tels sont les caractères distinc-
tifs qui font de ce livre une œuvre véritablement originale et
qui sera consultée avec fruit non seulement par les étudiants,
mais encore par tous ceux qui s'intéressent à la science.
M. Lré@eois a repris à nouveau
les études qui avaient fait
l'objet d’un mémoire communiqué par lui il y a quatre ans à
l’Académie des sciences
tion hypnotique dans
morales
ses rapports
et politiques
sur la sugges-
avec le Droit civil et le Droit
criminel. Il a consigné le résultat de
ses recherches
nouvel-
les dans un volume intitulé : De la Suggestion et du Somnambulisme dans leurs rapports avec la jurisprudence et la médecine lé-
gale *. Il y a réuni avec un soin minutieux nombre de faits et
d'expériences de nature à élucider le grave problème de l’influence de l’état hypnotique
sur la volonté
humaine
et à en
préparer la solution.
Enfin, je dois vous signaler une distinction particulière
que notre collègue M. BEAUGHET a due à la notoriété de ses
travaux, et dont l'honneur rejaillit sur la Faculté. L'Institut
pour l’avancement des sciences sociales, récemment fondé à
Stockholm, lui a demandé de faire, du 1* octobre au 15 décembre, une série de conférences sur les Relations de l’État et
de l'individu dans l'ordre économique. Nous savons que son en-
seignement y est très goûté. M. BraucueT
trouvera dans ce
séjour l’occasion de poursuivre ses études sur les législations
anciennes des peuples du Nord°;
une mission scientifique
1. Paris, 1889. 1 vol. in-12. (0. Doin.)
2. Voir notamment l'important travail do M. Bsaucaer sur la Loi de Vestrogothie. (Nouvelle Revue historique de droit français et étranger, 11° année,
1887, Pages 189-295; 335-400; 725-757.)
FACULTÉ
DE
DROIT,
25
qui lui a été confiée par le gouvernement français lui en fa-
cilitera le moyen ‘.
INSCRIPTIONS,
EXAMENS
ET
GRADES,
Le nombre total des élèves en cours d’études ayant fait
acte de scolarité, soit en prenant des inscriptions, soit en
passant des examens, a été de 170. Il se décompose ainsi par
années d’études:
|
Étudiants de première
. . . . . . .
44
—
de seconde année . . . . . . . .
—
de troisième année . . . . . . .
Aspirants au Doctorat. . . . . . . . . . .
28
48
28
—
année
au certificat de capacité.
. . . .
22
Total.
. . . .
110
Le plus grand nombre nous est venu, comme
tous les ans,
soit de La ville de Nancy et du département de Meurthe-etMoselle (50 de Nancy, 81 du département), soit des autres
départements du ressort académique (28 du département des
Vosges, 17 de celui de la Meuse); les autres départements
nous en ont envoyé 23 ; nos anciennes provinces, 15 ; Les pays
étrangers, 3.
Ji a été pris sur les registres de la Faculté un total de
497 inscriptions trimestrielles, ce qui nous donne par trimestre une moyenne de 124.95 ?., La diminution qui s'était pro1. Par arrêté de M. le Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts
du 30 avril 1888, M. Buaucxrr, professeur à la Faculté de Droit de Nancy, esl
chargé d’une mission scientifique en Suède, à l'effet d'y poursuivre des recherches historiques sur l’ancienne législation suédoise,
2. Relevé du nombre des inscriptions :
NOVEMBRE
INSGRIPHIONSe
1887.
JANVIER
MARS
MA
TOTAUX
1388.
1888.
1888.
re.
MOYERNES
utrestre.
De capacité. . , .
De 1r: année. . .
24
50
13
38
12
32
12
38
61
158
15.25
39.50
De 3e année. . . .
55
33
29
81
148
27. »
118
96
De 2° année.
. .
.
De doctorat.
. . .
84
14
174
38
6
19
4
25
8
109
193
27
497
25.15
6.75
194,45
26
COMPTES
RENDUS.
duite l'année précédente a donc persisié. Faut-il l’attribuer
au rétablissement du droit d’inscriplion avec lequel elle a
coïncidé? Cette charge nouvelle a pu détourner sans doute
quelques-uns de nos élèves, pour qui le Droit n’était qu’un
complément d’études, utile, mais non indispensable à leur
carrière. Mais il y en a d’autres causes plus profondes, dont
l'influence ‘s’est fait sentir ailleurs
crise commerciale,
encore
qu'à
Nancy:
la
l’élan qui pousse Les jeunes gens vers les
Écoles du Gouvernement, l'attrait irrésistible de la capitale,
d’autres causes encore qui échappent à notre examen.
Aucune perte d'inscription pour défaut d’assiduité n’a été
prononcée.
Soixante-quatre
élèves se sont fait inscrire aux conféren-
ces facultatives !.
La Faculté a admis, dans le courant de l’année dernière,
21 bacheliers, 38 licenciés, 5 docteurs ; elle a délivré 12 certificats de capacité en Droit.
Les divers examens de Baccaliuréat, de Licence, de Doctorat et de Capacité, auxquels se sont présentés 168 candidats, ont atteint ls nombre total de 266 épreuves ; la proportion des admissions y a été de 78.19 p. 100 contre 21.80
p. 100 d’ajournements, soit 208 admissions et 58 ajournements *. La proportion s'est légèrement élevée aux examens
1, Nombre
des étudiants inscrits aux conférences facultatives:
dre année, , , , 4,4...
de année , ee su se es
+
8
année ,
20
15
MR
Doctorat,
,
17
ss.
4.
12
64
2. Relevé
NATURE
général des examens
DES EXAMENS.
subis pendant l'année
sn
.
didnts.
Baccalanréat et Licénce,
. . .
Capacité,
4...
Doctorat,
4
,
4,
, ,,
4,
,
4.
4,
0. .
NOMBRE
adnis-
éprenvés.
‘P
scolaire
DES:
Ÿ
1897-1888 :
proPonT.
ajou?-
P. {00
er
almis-
sions,
nements,
126
220
174
45
79.09
17
18
12
6
66.66
78.57
21.43
58
18.19
21,80
25
168
28
266
22
.
RS
6
208
286
sions,
pes
ajour-
nétments.
2G.91
33.33
FACULTÉ
DE
DROIT.
27
de Baccalauréat et de Licence : (79.09 p. 100 contre 20.91
p. 109), surtout à la session de juillet ? (80.48 p. 100 d’agmissions contre 19.52 p. 100 d'ajournements); et aux examens de Doctorat * (78.57 contre 21.48): elle est tombée à
75 p. 100 dans les sessions de novemhre et de jauvier “; elle
1. Relevé délaillé des examens
l’année scolaire 1887-1388:
de Baccalauréat el de Licenco subis pondant
NOMBRE
rkoponTion P. 1OÙ
eo,
NATURE
DES EXAMENS,
’
des
CET
didats,
lér Examen
de Bac: Ir: partie.
ar
de
3
calauréat,
Hxamen
calauréat.
, .
.
,
partie{
|
4
{
81
Examen de Licence, Le partie. !
mens.
25
40
18
15
39
5
88.63
46
79.08
174
NATURE
DES
2e
à
EXAMENS.
Exuinen
de
:
BR
des
Ent
PPTETÉES
97
tie. |
29
de partie.
A jte
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&
5
81.42
87.50
21.77
18.58
12.50
11.37
20.9:
nee
Î
F#
prie)
}
9
Bxainen de Licence, ne ÿ
83
la session
rRoponTion P. 100
nee
des
can:
Examen de Bac-fire
el
galaurént, .
, . . 2e partie.
enlaurégt, 4..
25.59
58.06
88.23
NOMBRE
didats,
le
nemerits,
de Baccalauréat et de Licence subis dans
ne
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Ti.4i
4
220
2. Relevé des examens
de juillet 1888 :
ee
des
ajour-
-siuns,
11
30
35
220
nn"
des
admis-
32
30
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des
ajourne-.
ions.
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admis-
CPPEUVÉS.
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sions,
ments,
85.18
85.18
14.82
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11
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32
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13
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admis.
34
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iG£
132
50,
7
»
63.
50.
»
35.
»
»
5.8
nn"
164
3. Voir le tableau
2 de la page
26 et le tableau
1 de la page
4. Relevé des examens de Baccalauréat et de Licence
dé novembre 1887 et de janvier 1888:
.
NATCRE
iér Bxamen de Bac-fire
calauréat, . . , , 2
2" Examen de Bac
catauréat. . , . ,12*
x
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|
.
DES PXAMENS,
4
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Det
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les sessions
ES
des
poue
PFEUVES
10
30.
subis daus
des
ajourne.
ments,
1
mm
des
admis.
sions.
des
ajournements,
56.24
109, »
77,11
87.50
43.76
a
22.22
13.59
83.35
70.
»
“16.66
30.
»
75,
»
25,
»
28
COMPTES
est inférieure
encore aux
RENDUS.
examens
de Capacité
qui ne nous
offrent que deux admissions sur rois épreuves ! (66.66 contre
33.33), et qui ont été, comme d'habitude, très faibles *.
En considérant spécialement les examens de Baccalauréat et
de Licence de la session de juillet, nous constatons avec plaisir
que la proportion
des admissions y à notahlement dépassé la
moyenne générale, du moins pour la première et la troisième
année; elle a atteint 85.18 pour chacune
des deux épreuves
du premier examen de Baccalauréat; 88.23 et 94.11 pour les
deux parties de l'examen de Licence, Ces résultats indiquent
aussi que
les élèves de ces deux années avaient
soin égal à la préparation
n'en a pas été de même
de chacune
pour
de leurs
apporté
un
épreuves. Il
la seconde année, où les deux
épreuves ont donné des résultats très dissemblables, et où la
proportion des admissions n’a été que de 50 et de 65 p. 100.
Les
notes
obtenues
aux
examens
de
Baccalauréat
et de
Licence daas la session de juillet, ont été généralement satisfaisantes; la proportion des boules blanches et blanches-rouges y à dépassé 44 p. 100, tandis que celle des boules rouges
n’a guère
été que de 28; nous y comptons
pourtant plus
de
27 p. 100 de boules rouges-noires ou noires. En novembre,
au contraire, les boules blanches
et blanches-rougés ne for-
ment plus que 14 à 15 p. 100 du nombre
total; à cette dimi-
nution correspond une augmentation pareille, qui se répartit
1. Voir le lableau 2 de la page 26.
2. Relevé des boules
distribuées aux examens
NATURE
DES BOULES.
Boules blanches. , , , . . . , , . ...
..
—
blanches-rouges , . . , . . . . . . .
—— FOURS,
, Le
ee
4 ee +
.
—
J'OUges-Noires. , 4, , 4 «
+ + + +
—
noires.
. 4...
,. 4 4e
8. Voir le tableau 2 de la page
27.
de Capacité:
NOMBRE.
1
3
37
26
5
PRoporTiION P, 100,
1.88
3.16
51.38
36, »
6.94
FACULTÉ
DÉ
DROIT.
,
29
presque également entre les boules rouges d’une part, et les
boules rouges-noires et noires de l’autre !,
Aux mêmes examens, l'unanimité des boules blanches, à
la suite de laquelle le candidat est déclaré admis avec éloge, a
été méritée
Ce sont:
par dix-huit
étudiants dans vingi-sept
épreuves.
Pour Le premier examen de Baccalauréat :
1° et 2° parties: MM. Cézard, Pavin de Courleville, Larcher
(Émile), Lévy (Henri);
1° partie: MM.
Arnoult, Cura, Rey;
2° partie: M. Didion;
L’éloge spécial a été décerné à M. Larcher pour la seconde
partie.
Pour le second examen de Baccalauréat:
2° partie: M. Lecomie;
Pour l'examen de Licence:
1° et 2° parties : MM. Beaudoin, Bruneau, Daupleix, Gauckler,
Grosjean;
l' partie: MM.
Drioton, Thil;
2° partie: MM. Gauckler, Miclescu.
Nous aimons à rappeler l’ensemble des notes obtenues par
nos meilleurs élèves dans le cours
des
trois années de leurs
études de Licence. M. Grosjean a été admis avec élogeà tous
ses examens (18 boules blanches sur 18 suffrages). M. Daupleix
a presque
atteint
la même
unanimité
1. Relevé des boules distribuées aux examens
En
DES
BOULES,
Boules blanches , . . . . .
—
bianches-rouges., . ,
—
TOULES, eu 6 +
—
FOULES-HOIES, à à à
—
HOÎÏTES .
4 4 4
NOMBRE.
4
. . +
, , ,
0 +
4 + +
i34
8ô
140
81
52
492
boules
blanches
de Baccalauréat et de Licence:
SESSION
de juillet 1888,
NATURE
de
SESSIONS
de nov, 4887 et janv, 1888.
© 2 0e
nn
©
PROPORTION
NOMBRE,
PROPORTION
24.23
17.87
28.45
16.46
10,56
3
21
77
46
BL
1,78
£2.50
45.83
27.58
12,50
r, 160,
.
168
r. 106,
‘
30
. COMPTES
RENDUS.
(17 boules blanches, 1 boule blanche-rouge). Quatre élèves
ont mérité dans leurs divers examens réunis majorité de boules blanches, sans mélange de rouges-noires ou de noires:
MM.
Drioion
Bruneau
(15
boules
(9 boules blanches,
blanches,
8 blanches-rouges);
9 blanches-rouges) ; Haffner
(10 boules blanches, 6 blanches-rouges, 2 rouges) ; Gauckler
(9 boules blanches, 6 blanches-rouges, 3 rouges). Un élève
a obtenu
12 boules blanches,
4 blanches-rouges,
1 rouge,
1 rouge-noire.
Sur 22 admissions prononcées aux examens de Doctorat,
huit l'ont été avec la mention éloge, attachée à l'unanimité
des boules blanches, savoir :
Au 1° examen : MM. Michon, Huyn de Vernéville ;
Au 2° examen : MM. Benoit (Auguste); Hartemann;
Au 3° examen : M. Hartemann;
À la thèse:
MM.
Fietta, Houot, Krug-Basse.
L'éloge spécial a été accordé à MM.
mann (au 2° et au 3° examen), Houot.
Michon, Benoit, Harte-
Les autres candidats admis, quatre ont dépassé la majorité
de boules blanches exigée par les règlements:
dix l’ont sim-
plement atteinte.
Dans l’ensemble de ces épreuves, ia proportion des boules
blanches et blanches-rougesa été supérieure aux trois quarts
(exactement 77.67 p. 100);
1. Relevé des examens
celle des boules rouges est d’un
de Doctorat subis pendant l’année scolaire 1887-1888:
NOMBRE
PRoponTiIox
EE
NATURE
DES
EXAMENS.
des
sprauva
ÉPTEUVÉS.
{er Examen de Dostorat . . 4,
2: Examen de Doctorat. . , .
3° Examen de Doctorat. . , .
Thèse de Doctorat. . 4 . . .
,
,
,
4
à
.
.
,
,
.
,
4
. .
..
. ,
«
P. 100
En,
des
admis
Gone,
des
ajourne-
ments,
des
admis.
des
ajourne
sions,
ments,
8
7
dl
6
6
5
6
5
2
2
1
75. »
71.42
86.71
83.35
95.»
28,58
14.25
15.66
25
22
6
78.57
21,43
FACULTÉ
DE
DROIT.
31
peu plus d’un cinquième; les boules rouges-noires n’atteignent pas L p. 100; il n’y a pas de boules noires ‘.
Les thèses de Doctorat de M. Houot traitaient, l’une, de
la Negotiorum gestio du tuteur de l'impubère, en Droit romain ;
l’autre, des Conflits des lois relalives aux effets du mariage quant
à ia personne des époux. Dans l’une et autre de ses deux dissertations, ila montré des connaissances sérieuses et exactes,
une méthode sûre, un esprit ferme et judicieux. Dans la
seconde, en particulier, le jury d'examen a constaté avec
satisfaction une vigueur d'esprit peu commune.
Sans perdre
de vue les applications, M. Houot a su s'élever à la théorie
pure ; il a cherché et le plus souvent il est parvenu à donner
des formules générales destinées à résoudre les conflits que
soulève
la diversité
des
lois
en
matière
de
mariage.
Les
législations étrangères ont été étudiées avec soin, et Les renseignements qu'elles fournissent mis en œuvre avec discernement
pour
servir d'application aux règles
du droit inter-
national.
L'étude de M. Krug-Basse sur la Propriélé des mines dans le
Droë romain et dans le Droit français est le fruit de recherches
consciencieuses, qui ont été mises judicieusement à profit et
dont
les résultats ont
été exposés
avec
méthode
et clarté.
Après avoir examiné les divers sysièmes qui ont été proposés
sur le principe de la propriété des mines, il passe au Droit
romain
et nous
voit dans
montre
la mine
tribue par suite
que
une
le système
partie intégrante
de l'accession qui
du fonds et lat-
au propriétaire de la surface, y a dominé
à
toutes les époques de l’histoire. Il étudie ensuite le prin1. Relevé des boules distribuées aux examens
NATURE
Boules
—
—
——
blanches
DES BOULES.
, ,
. . , . . . .
blanches-rouges,
JOULES, 4 4 4e
à
.
+
, .
eo
.
.
.
..
..
rouges-noires , 4 à , 4 + « + «
noires, . 44,44.
+
de Doctorat:
NOMBRE.
proronrion P. 100,
63
56.25
1
»
0.80
»
at
24
21.49
21.42
32
._
COMPTES
RENDUS.
cipe général de la loi de 1810, la nature de la propriété des
mines,
les rapports
du concessionnaire
avec le propriétaire
du sol. Le travail se termine par un exposé
intéressant de la
législation minière dans les colonies françaises,
lations étrangères
et des
projets
de réforme
qui
des légisont
surgi
dans ces derniers temps.
De remarquables qualités se rencontrent dans la thèse de
M. Fietta: une grande indépendance, une rare vigueur d’es-
prit, beaucoup d’originalité, de finesse, de pénétration. Dans
son Étude sur les origines de la théorie classique des actions, en
Droit romain, il s’est proposé de déterminer la théorie primitive des actions, au double point de vue des règles de la procédure et des divisions des actions ; il a recherché ensuite quel
en a été le développement
et quelles
modifications
dans le système
ment du système formulaire. C’est un
dont les déductions sont peut-être trop
mais où nous trouvons la preuve d’un
connaissances historiques et juridiques
La thèse de Droit
des Legis actiones
y ont été apportées par l’établisse-
travail considérable,
souvent divinatoires,
labeur opiniâtre et de
étendues.
francais traite des Caractères et des effets
de la vente de la chose d'autrui. Ge n’était pas uue tâche
facile d'édifier avec les dispositions du Code civil un système
irréprochable ou
tière. Il faut
du
moins
savoir gré à M.
satisfaisant
sur cette ma-
Fietta de l’avoir tenté. Si ses
opinions sont parfois contestables, on doit reconnaître que
son travail reuferme de très bonnes parties, qu’il est ingénieux, agencé
En
tenant
avec
compte
art, et atteste
des qualités
des
études
approfondies.
de ces deux dissertations et
de la bonne soutenance, qui a été vigoureuse, nourrie, subtile quelquefois, la Faculté n’a pas hésité à décerner à
M. Fietta la mention éloge, attachée à l’unanimité des boules
blanches.
FACULTÉ
DE
DROIT.
33
CONCOURS.
Nos concours annuels de Licence sont l’objet d'un rapport
spécial confié à M. Lréerors, professeur; je me bornerai à
dire qu’ils nous ont donné de la satisfaction.
Au concours général, instilué entre les étudiants de troisième année de toutes les Facultés de Droit de l'État, un de
nos meilleurs élèves, M. Grosjean, Jules, a remporté la première mention. C’est la dixième
Faculté aux concours généraux,
tionnent.
Ces
succès
attestent
nomination
obtenue par la
depuis 18 ans qu’ils fonctout
à la fois la valeur
de
notre enseignement et l’applicalion de nos élèves au travail.
FACULTES.
3
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
DROIT
1887-1888
M. Liéceois. — De la Suggestion et du somnambulisme dans leurs rapports avec la jurisprudence et la médecine légale. Paris, 1889. 1 vol.
in-18.
— Des Expertises médico-légales en matière d'hypnotisme ; recherche
de l’auteur d’une suggestion criminelle. (Revue de l’hypnotisme, 1* juillet 1888, page 8 ; et France judiciaire.)
— Un nouvel état psychologique. (Revue de l'hypnotisme, {°r août
1888, page 33.)
M. BLonpez. — Arlicles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication: Bénéfice de discussion. — Bénéfice
d'inventaire.
M. Biner. — Articles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Bonne foi. — Bordereau d'inscription.
—
Brevet (acte en). —
Brevet
(procuration
en).
M. May, — Éléments de Droit romain à l'usage des étudiants des Facultés de Droit. Tome {®, contenant l’histoire du Droit romain, les personnes,
1889.
—
cours
lions.
les choses, les
successions
testamentaires
et ab
înéestat.
Paris,
1 vol. in-8°.
Articles imprimés ou sous presse dans la Grande Encyclopédie, en
de publication: Bénéfice d'abstention. — Bénéfice de cession d’ac— Bénéfice de compétence. — Béryte (École de droit de). — Biens
vacants, —
Loi Boebia. —
rum distractio. —
caduca
— Bona damnaitorum.
Bonorum possessio.
Bona
— Bonorum sectio. —
—
Bono-
Bonorum
venditio.
Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 14 janvier 1888.
(Gazette du Palais, 3 novembre 1888.)
— Annotations d'arréts de la Cour d'appel de Nancy, parues sans nom
d'auteur dans la Gazette du Palais.
‘
FACULTÉ
DE
DROIT.
3)
M. Garpei. — Articles imprimés ou sous presse dans là Grande Encyclopédie, en cours de publication: Bestialité. — Blime. — Blasphème.
—
Braconnage.
— Analyse et traduction des lois et décrets publiés
canton d'Unterwald (Suisse). (Annuaire de iégislation
par la Société de législation comparée, 16° année, 1887,
— Analyse et traduction des lois ef décrets publiés
canton d'Uri (Suisse). (Ibid., pages 362-364.)
M. Braucner. — La Loi de Vestrogothie, (Nouvelle
du droit français et étranger,
1887,
pages
en 1886 dans le
étrangère publié
pages 360-862.)
en 1886 dans le
Revue
historique
725-757.)
— Bulletin de la jurisprudence allemande en matière commerciale et
maritime. (Journal du Droit international privé, 1888, pages 106-114;
271-276; 402-408.)
_—
1888,
—
—
153.)
Bulletin de la jurisprudence danoise. {bid., 1887, pages 751-754;
pages 419-421.)
Bullelin de la jurisprudence suédoise, (1bid., 1887, pages 758-761.)
Bulletin de la jurisprudence norvégienne, (fbid., 1888, pages 151-
— La
ros des
— La
— Du
change.
—
Réforme des conseils de préfecture. (Gazette du Palais, numé8 et 12 décembre 1587.)
Réforme de la législation des protéts. (Ibid., 21 janvier 1888.)
Droit allemand sur les conflits de lois en matière de leltres de
(Annales de droit commercial, 1888, pages 20-31 et 61-75.)
Bulletin
de
la jurisprudence
norvégienne
(Revue interualionale de droit maritime, 1887-1888.)
en
matière
marilime.
— Bulletin de la jurisprudence suédoise en matière maritime. (Ibid.)
— Bulletin de la jurisprudence danoise en matière maritime. (Ibid.).
— La Législation chilienne en matière d'avaries. (Ibid., 1887-1888,
pages 794 et suiv.; 1888-1889, pages 108 et suiv.)
— Norvège. Notice sur Les lois publiées en 1886. {Annuaire de législation étrangère publié par la Société de législation comparée, 1887,
page 585.)
— Suède. Notice sur les lois publiées en 1886 [en collaboration avec
M. P. Dareste]. (Ibid., pages 586-588.)
— Suède. Traduclion de la loidu 12 mars 1886 sur la responsabilité du
dommage résultant de l'exploitation d'un chemin de fer. (Ibid., pages
588-591.)
— Projets de réforme sur l’organisation de la défense en justice. (Recueil de procédure,
1888,
pages 89-96;
181-139.)
— Comptes rendus. Bidrag tel læren om fordringsrettigheders forældelse, par M. Thomsen. (Bulietin de la Société de législation comparée,
1888, pages 240-241.) — Projet de loi établissant un nouveau Code de
commerce portugais. (Ibid)
36
COMPTES
RENDUS.
… Notes sur des arréts. (Pandectes françaises, recueil périodique,
1888.)
M. Bouncanr. — Bulletin de jurisprudence allemande. (Revue de droit
international maritime, tome {l, pages 458-464.)
M. GAVET. — Comple rendu critique de l'ouvrage suivant: P. Riston,
avocat, docteur en droit,
rain.
Fiefs.
Censives.
pages
105-109.)
1887,
pages
Contribution
Servitudes.
à l'étude du
(Annales
de
droit coutumier lor-
FEst,
2° année, 1888.
M Carériex. — Revue de la jurisprudence italienne en matière civile,
commerciale et maritime. (Journal du Droit international privé, année
581-558.)
706-738;
année
1888,
pages
143-151,
288-293,
428-438,
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR LA SITUATION
PENDANT
ET LES TRAVAUX
L'ANNÉE
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1887-1888
Ce rapport, en exécution des articles 4 et 6 du décret du
26 juin 1880, et 23 du décret du 28 décembre 1885, a pour
but d'exposer les faits Les plus importants qui se sont passés
dans notre École, et qui concernent les points suivants : la
situation de la Faculté, le personnel enseignant, le personnel
des élèves, les actes scolaires accomplis, les ressources de
l’enseignement et la direction des études, les. améliorations
qui peuvent être introduites dans notre Faculté.
QUESTIONS
GÉNÉRALES.
École de santé du service militaire. — La question la plus
importante pour notre Faculté de médecine a été celle de
l'École de santé du service militaire, bien près de recevoir une solution, et dont l'intérêt est si notable pour l’enseignement, pour la prospérité de notre École, et au point
de vue militaire et patriotique. La Facullé de Nancy succède à celle de Strasbourg qui, de 1856 à 1870, a été en
possession de cette École qui y a fonctionné de la manière
la plus utile, ainsi que l’atteste le mérite des promotions de
38
COMPTES
RENDUS.
médecins militaires qui en sont sortis. Nous avons fait valoir
les titres de la Faculté de Nancy à étre mise en possession
de cette École, la valeur et les ressources de son enseignement. La municipalité de Nancy, par ses offres généreuses,
renouvelées le 10 janvier 1887, assurait l’organisation
prompte et complète de cette École. Le Conseil général des
Facultés et le Conseil académique avaient appuyé nos vœux.
Le décret du 1°" octobre 1888 leur donnait satisfaction en
plaçant à Nancy une des divisions de l'École de santé du
service militaire. En 1888, par des mémoires adressés aux
Ministres de la guerre et de l’Instruction publique, notre
Faculté a de nouveau fait valoir ses titres, parmi lesquels se
place cette considération que le recrutement de la médecine
militaire se fait en proportion notable dans la région de l’Est,
Nous avons montré les conséquences fatales qu’aurait pour
notre centre universitaire la non-exécution du décret de 1883,
et la triste impression, qu’à tous les points de vue, ferait
cette mesure. Une députation composée de MM. les professeurs Tourdes, Beaunis, Bernheim, Gross, Heydenreich,
accueillie avec bienveillance par le Chef de l'État, par le
Ministre de l’Instruction publique, a soumis à toutes les
autorités
compétentes
l'exposé
des motifs
de diverse nature
qui militent en faveur du choix de notre École. Le Conseil
général des Facultés de Nancy, lors de l'inauguration de la
Faculté de médecine de Bordeaux, nous avait délégué poury
assister comme Doyen de notre Faculté de médecine; c'était
l’occasion de démarches en faveur de l'exécution du décret
de 1883. Notre Faculté, par des communications directes, s’est
adressée à chacun des membres de la Ghambre des députés
et du Sénat, et leur a exposé l’état de cette question et son
- importance, avec les titres de notre École. Nous devons ici
mentionner avec reconnaissance l'appui chaleureux que nous
ont prêté les représentants de notre région. Les justes efforts
faits par notre Faculté de médecine, pour obtenir une solution
favorable,
devaient
être indiqués
dans ce rapport.À défaut
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
39
de l’exécution du décret de 1883, le maintien de la situation
actuelle aurait sauvegardé les intérêts de notre École.
L'institut anatomique.— Une autre question d'un grand
intérêt pour notre École est celle de l'institut anatomique.
Get inslitut est admis
par le Ministre comme par la munici-
palité de Nancy ; d’après la convention arrêtée entre l'État et
la Ville, l'institut serait construit dans un délai de trois ans,
à partir du jour où les terrains auraient été acquis. Les fonds
ont été promis, nos plans sont prêts et ont reçu une première
approbation. L'emplacement de l'insiitut ne peut être douteux, c'est à proximité du nouvel hôpital qu’il doit être établi.
Une difficulté relative à l’acquisition des terrains a arrêté
l'exécution du projet;
nexe à celui de l'École
il a aussi été considéré
de
santé
comme
con-
militaire, l'institut devant
avoir un développement plus ou moins considérable, suivant
la solution donnée à cette question. Mais l’utilité de cet
institul ne peut être révoquée en doute. Nos salles de dissection ne peuvent rester au centre de la ville. La création de
cet institut, avec toutes ses dépendances, est une nécessité
pour notre École; elle en assurera l’avenir. La convention
avec l’État, la subvention considérable votée par le Conseil
général de Meurthe-et-Moselle, la subvention votée par le
département des Vosges, les dispositions favorables de notre
municipalité qui comprend si bien les intérêts de notre centre
universitaire, assureront, pour notre Faculté de médecine,
l'exécution complète de ces projets d’institut, dont une partie
est déjà réalisée pour la Faculié des sciences. Nous avons
proposé au Conseil général
d'émettre
de nouveau un vœu à
cet égard.
PERSONNEL
Aucune
pendant
ENSEIGNANT,
modification dans le corps enseignant n’a eu lieu
le cours
de cette année
scolaire. La déclaration de
40
COMPTES
vacances
des chaires
RENDUS.
d’histologie et d'histoire
naturelle de-
mandée par la Faculté de médecine n’a pas encore été accordée par le Ministre. Des arrêtés ministériels ont maintenu
pour un an MM. Baraban et Macé dans la suppléance de ces
chaires. M. E. Demange, professeur agrégé, a fini son temps
d'exercice, maïs il nous reste attaché comme chargé de la
clinique
complémentaire
des
maladies des vieillards.
MM.
Schmitt et Simon ont été de nouveau désignés pour les
.cliniques complémentaires
des maladies
cutanées
et syphi-
litiques et des maladies des enfants. En ce qui concerne
cette dernière clinique, nous exprimons de nouveau le vœu
qu'un service spécial pour les maladies des enfants soit ouvert à l’hôpital civil ; cette mesure est demandée dans l’intérêt des malades
qu'au
que
moment
comme dans
où
ce service
la consultation pour les
celui de l’enseignement.
aura
été organisé,
maladies
des
Jus-
il importe
enfants, ouverte
à l'hôpital civil, soit le complément de notre clinique.
Le cours complémentaire d’accouchements est de nouveau
confié à M. Remy,
agrégé de la section.
Conformément au
décret du 20 juillet 1886 (art. 3), le cours de physiologie a
été confié à M. le professeur agrégé René, pendant le semestre
d'été, un congé ayant été accordé à M. Le professeur Beaunis.
La Faculté arrête l’organisation de ses conférences, confiées
à MM. les agrégés Bagnéris, Guérin, Nicolas, René, Schmitt,
Parisot, Vautrin, et qui ont pour objet la physique et la
chimie médicale, l'anatomie et la physiologie, la pathologie
interne
et la chirurgie, notamment
les exercices
pratiques
relatifs aux bandages et aux appareils.
Les récompenses
aux membres
et les distinctions accordées cette année
de notre
École
ont
été
les suivantes:
M. le
. professeur Feltz a été élevé à la 1" classe du professorat et
M. le professeur Poincaré à la seconde, à dater du 1‘ janvier
1888 ; le titre d'Officier de l’Instruction publique à été
accordé à M. le professeur Spillmann, le 27 décembre 1887;
celui d'Officier d'académie à M. Rohmer,
agrégé, à la même
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
ai
date; le même titre à MM. Macé et René, agrégés, Le 9 juillet 1888.
PERSONNEL
Inscriptions.
—
DES
Le nombre
ÉTUDIANTS.
des inscriptions
prises à la
Faculté de médecine pendant la dernière année scolaire a été
de 458, dont 450 pour le Doctorat, et 8 pour le grade d'oficier de santé. L'année précédente, ce chiffre avait été de
354, dont 340 pour le Doctorat et 14 pour le second grade.
C'est une augmentation de 104 inscriptions. Pendant les
années 1884 à 1885 et 1885 à 1886, les inscriptions avaient
été au nombre de 851 et de 343. Pendant que lesinscriptions
pour le Doctorat augmentent, la diminution s’accentue sur
le nombre des inscriptions pour le grade
d'officier de santé,
elles ne sont plus qu'au nombre de 8, pendant que les chiffres
des deux années précédentes étaient 14 et 21. C’est une des
conséquences
du décret
du
1° avril 1883,
qui a augmenté
d’une année la durée des études pour ce grade et qui a exigé
comme condition préalable un nouveau certificat d’études, à
dater du 1* novembre 1887. Comme nous l'avons fait remarquer, c’est un pas de plus vers l'unité de titre dans la profession médicale.
Le nombre des élèves qui ont accompli des actes scolaires
pendant l’année 1887 à 1888 a été de 141, dont 110 en cours
d'inscriptions et 31 en cours d'examens. Pendant les deux
années précédentes, ces nombres avaient été 118 et 127. Les
élèves en cours d'inscriptions se répartissent ainsi qu'il suit
entre les quatre années d’études : 37 pour la première année,
16 pour la deuxième, 26 pour la troisième, 81 pour la quatrième, plus 31 élèves en cours d'examens. L'augmentation
porte sur la L-emière année, 87 inscriptions au lieu de 22
l’année précédente.
Origine. — Nos élèves se répartissent ainsi qu’il suit quant
à leur origine :
42
COMPTES
RENDUS.
Alsace-Lorraine. . . . . . , , . . . .
Meurthe-et-Moselle , . . . . , , . . .
Vosges. . . , . . . . , . . . . . . .
Meuse, . . . . . , . . . . . . . . .
Marne... ...............
Haute-Marne, , . . . . . . . . . ..
Autres départements. . . , .
. «+
Étrangers, Luxembourg,
Suisse, Roumanie
|
50
40
17
12
2
2
14
4
Ces chiffres avaient été, l’année précédenie : 49 pour l’Alsace-Lorraine, 32 pour le département de Meurthe-et-Moselle,
16 pour les Vosges, 11 pour la Meuse, 5 pour la Marne et la
Haute-Marne, 10 pour divers départements,2 pour l'étranger.
Ce recrutement est, comme les années précédentes, en rapport avec notre situation géographique; les mêmes éléments
se maintiennent en progressant.
Élèves boursiers. — Six élèves ont obtenu des bourses, dont
quatre accordées par l’État, deux bourses et deux demi-bourses.
Cette année, une mesure prise au mois d'octobre a momentanément suspendu les bourses dans les Facultés de médecine; nous ne pouvons qu'exprimer le vœu qu’une institution
qui ouvre la carrière à des jeunes gens de mérite, arrêtés par
l'insuffisance de leur fortune, ne tarde pas à fonctionner de
nouveau.
Le
droit
d'inscription,
rétabli
par la loi de finances
du
26 février 1887, a donné lieu aux dispenses prévues par le
décret du 31 mars 1887. 9 dispenses ont été accordées, sur
l'avis de la Commission scolaire, qui a tenu compte de la
régularité
des
études
et des noles
des
examens, en même
temps que de la situation de famille.
Élèves militaires. —
Le nombre des élèves militaires a été
de 26, dont 20 en cours d'inscriptions et 6 en cours d'examens ;
l’année précédente, ces chiffres avaient été : 20 en cours
d'inscriptions et 10 en cours
d'examens.
Suivant les mêmes
études théoriques et pratiques que les élèves civils, ayant le
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
43
droit de concourir pour les emplois auxiliaires de l’enseignement, ils font en même temps le service de l’hôpital militaire, placés sous la direction du médecin en chef. Notons Îa
valeur des notes obtenues par eux aux examens et leur rang
de sortie à l'École du Val-de-Grâce ; les n°° 2 et 5 ont appartenu cette année à deux de nos élèves. Les facilités données
aux
étudiants
en médecine
de
faire
leur
service
militaire
dans les hôpitaux, sont un progrès notable au point de vue
des études. Plusieurs de nos élèves ayant 12 inscriptions se
sont présentés au concours pour les places de médecins auxiliaires et ont été admis.
Examens. —
Les
examens
de fin d'année
n'existent
plus
que pour le grade d’officier de santé; la Faculté avait émis
le vœu qu'ils fussent rétablis pour le Doctorat, à cause des
garanties qu’ils donnent pour l’assiduité au cours. Quatre
examens de fin d'année ont eu lieu cette année, deux avec
admission avec les notes assez bien et passable: deux avec
ajournement pour l'officiat. Les examens de réception ont
été au nombre de 240, au lieu de 200 et 194 pendant les
deux années précédentes.
de
Le tableau suivant fait connaître la nature et le nombre
ces examens, avec l'indication des notes suivant les
épreuves :
Tableau des examens.
£
Notes,
8e Examen.|se
S | SE | $
#u
Très bieu,
Bien.
.
.
, , ,.
, ...
.,.
Assez bien
. . , . .
3
ëÉ
ËE
È
1
Ë
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5
8
8
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4
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L
13
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7
4
ai
11
19
11
1
54 |
45 |
Toraux,
, . .
+
1
22
..
&
è
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.
à=
10
. 0,
, 0.
8411
18
«
E&
»
Ajoutué
.
|.
5
Passable
.
Examen.|
S
5° Kxamen.!|
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5
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4
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»
1
6
6
8
6
57
6
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1
F£
8
6
d
5
3
79
»
3
1
à
»
56
17
18
18 |
241
18
16 | 244
44
COMPTES
RENDUS.
Sur les 244 examens, les deux notes très bien et bien, données 1 fois, dans la proportion de 81 p. 100; les 188 notes
assez bien et passable forment une proportion de 55 sur 100;
pour les 36 ajournements, la proportion est de 15 p. 100.
L'année précédente, la proportion des ajournements était de
11 p. 100, soit 23 sur 200.
Une
différence
très grande
existe entre les notes, suivant
la nature
et l’époque des épreuves. Ainsi la note
n’est pas
donnée
dans
sciences physiques
premières études.
sur 54, soit 85 sur
du 2° examen, la
note
bien,
mais
le premier examen
très bien
qui porte sur les
et naturelles et qui se soutient après les
Les ajournements sont au nombre de 19
100. Pour l'examen d'anatomie, 1" partie
note très bien est donnée 2 fois, 10 fois la
les ajournements,
au nombre
de
11,
sont
encore dans la proportion de 24 sur 100; près de la moitié
des candidats, 24 sur 45, n’a obtenu que la note passable. A
la seconde
partie
du 2° examen,
qui correspond à une
époque
l'épreuve
de physiologie,
plus avancée des études et qui
est reportée jusqu'à la 18° inscription, un seul ajournement
est prononcé,
la note
très
bien
est accordée
une
fois;
on
compte 8 bien et 13 assez bien. Aux épreuves sur les sciences
médicales proprement dites, la pathologie interne et externe,
un seul ajournement a lieu pour les deux parties du 8° examen,
soit 1 sur 35, et la note très bien est méritée 8 fois. Point
d’ajournement
au 4*,
avec
une
répartition
égale
des notes
bien, assez bien et passable. Les deux épreuves cliniques, qui
forment le 5° examen, ont 4 ajournements sur 42 épreuves,
soit 9 p. 100, mais la note très bien n’est donnée qu’une fois;
les notes bien et assez bien, réunies au nombre de 28, forment
la proportion favorable de 70 p. 100.
Nous croyons devoir rappeler ici que la Faculté de Nancy
a demandé une modification dans la nature et dans l’ordre
des examens, dont la disposition actuelle a l'inconvénient de
retarder le moment où les études médicales pratiques doivent
être le but principal de l'étudiant; la Faculté a été d'avis de
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
45
modifier l’examen sur les applications des sciences physiques
et naturelles qui se fait aujourd’hui après la première année
d’études, et de le fractionner en le rattachant aux branches
de la médecine auxquelles ces applications se rapportent.
Réception des sages-femmes. — Un jury, composé de membres
de la Faculté, a reçu cette année 3 sages-femmes de 1" classe
et1i de 2° classe. Nous avons demandé que ce jury fût chargé
de procéder aux examens
des
sages-femmes du département
des Vosges et du territoire de Belfort, qui font, comme les
élèves de Meurthe-et-Moselle, leurs études à la Maternité de
Nancy. Un vœu a aussi été exprimé; de concert avec le directeur l’École, notre collègue, M. le professeur Herrgott,
pour création d’une biblothèque et d’un prix de fin d'année à
la Maternité de Nancy.
LES
THÈSES.
Seïize thèses ont été soutenues celte année devant la Faculté
de Nancy, 10 par des élèves civils, 6 par des élèves militaires.
Le nombre de ces soutenances avait été de 26 pendant la précédente année scolaire et de 17 en 1883.
Voici la proportion des notes obtenues :
Élèves civils.. . . , . . .
Élèves militaires. . . . . .
Total
. . . . . ..
Très bien.
Bien,
Passable.
Totai,
3
3
3
3
Assez
1
»
bien.
3
»
10
6
6
6
4
3
16
Nous ferons remarquer, comme les années précédentes,
la forte proportion des notes favorables obtenues à cette
épreuve,
12 bien et très bien,
soit une
proportion
des trois
quarts; un quart des thèses seulement a eu des notes inférieures; aucun ajournement n'a été prononcé.
Un rapport détaillé de M. le professeur Spillmann fait ressortir le mérite
de ces travaux qui ont pour base des obser-
46
COMPTES
RENDUS.
vations cliniques et les recherches opérées dans nos laboratoires, Des faits nouveaux sont produits dans quelques-unes
de ces dissertations et méritent d'appeler l'attention. La
Faculté à particulièrement distingué sept de ces dissertations.
Elle a accordé le prix de thèse à M. de Langenhagen, pour sa
thèse intitulée : De l'Érythème polymorphe infectieux, travail
qui présente un notable intérêt théorique et pratique, en
jetant sur cette question un jour nouveau.
Six mentions ont ensuite été décernées dans l’ordre suivan :
MM. Hecur, Contribution à l'étude de l’aphasie;
Janor, Pathogénie du phlegmon diffus ;
Crauve, Étude sur la syphilis du système nerveuz ;
Srurer, Des Lésions nerveuses consécutives aux fractures de la
Jambe;
Rémon», Contribution à l'étude de la vitesse des courants nerveux et de la durée des actes psychiques les plus simples à
l'état physiologique et à l’état pathologique ;
Guenuer, Étude physiologique et thérapeutique sur l'adonidine.
Le rapport de M. Spillmann signale encore le mérite
d’autres dissertations et constate que cette épreuve s’est
mainienue au niveau élevé qu'elle a toujours eu dans notre
École.
CONCOURS
POUR
LES
PRIX.
Les cinq prix à la disposition de la Faculté ont été décernés après des épreuves favorables; des mentions
ont égale-
ment été accordées.
°
Prix des sciences physiques et naturelles, 1* année d'études, M. Voirin; mention honorable, M. Dettling.
Prix d'anatomie et de physiologie, 2° et 3° années, M. Thomas ; mentions honorables, MM. Duffner et Thiébaut.
Prix de chirurgie, 4° année, M. Riche.
Prix de médecine,
M. Senique.
4° année,
mention
très
honorable,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
Des épreuves pratiques sont ajoutées
pour
quelques-uns
de ces prix
41
aux questions orales
et affirment
ainsi
la direc-
tion des études. Conformément à l’article 16 du décret du
28 décembre 1885, le conseil de Faculté peut utilement modifier ces épreuves, et il a fait usage de cette disposition en
ouvrant le concours
d'anatomie aux élèves de seconde année
comme à ceux de troisième.
Le prix fondé par M. le docteur Bénit et qui
s'applique à
l'internat, a été obtenu par M. de Langenhagen; une
men-
tion honorable a été accordée à M. Simon.
PLAGES
AUXILIAIRES
DE
L'ENSEIGNEMENT.
Ces nominations sont faites au concours ou sur la présen-
tation de la Faculté, suivant les services. Ont été nommés :
aides de clinique, MM. de Langenhagen, Adam et Quirlet;
internes, MM. Vaté, Specker; MM. Schuhl, Vautrin et
Étienne
ont été
maintenus
pour un an dans leurs fonctions
de chefs de clinique. M. Prautois a été nommé prosecteur
d'anatomie ; M. Zilgien, aide d'anatomie pathologique,
M. Friant, aide d’histologie, M. Maugieul, aide d'histoire
naturelle,
M.Thorion, chef des travaux de chimie ; M. Fistié,
préparateur.
MM. Zunubrich, Vigneron, Senique, Saucerotte, Dengler,
Düffner, Pichon, Thomas, Hierron, Sibut, Thiébaut, Prautois ont été désignés comme externes pour le service des
hôpitaux
à la suite d’un concours ; ces différentes situations
sont pour nos élèves et pour nos jeunes docteurs l’occasion
d’utiles études.
|
ENSEIGNEMENT.
L'assemblée de la Faculté, dans sa séance de juillet 1888,
conformément à l’article 19 du décret du 28 décembre 1885,
a arrêté le programme de son enseignement, conforme à
48
COMPTES
RENDUS.
celui qui avait été suivi pendant l’année scolaire 1884 à 1885,
Dix-huit chaires, dont cinq cliniques magistrales, cinq cliniques et un cours complémentaires, dix catégories d’exercices pratiques, neuf conférences, tel est l’ensemble des
moyens
d'instruction ouverts à nos élèves
et qui ont
fonc-
tionné d’une manière régulière pendant la dernière année
scolaire; les cours, suivant les catégories d'études, étaient
semestriels ou annuels. Pour la première année d’études,
comme
pour
tout l’enseignement
clinique,
les
cours
sont
annuels.
ANATOMIE,
Deux
tableaux font connaître
l’état des ressources
anato-
miques dont dispose la Faculté de médecine : le premier
indique le nombre des corps transportés à la Faculté de médecine et leur origine; le second
autopsies
présente La statistique des
pratiquées à la Faculté même
ou dans les hôpi-
taux.
Corps transportés à la Faculté.
NOMBRE
ORIGINE.
Maréville.
Hôpital
.
eivil
Hospice
RÉCLAMÉS.
ns
1888,
1887,
.,...,
51
LA
61
44
, , ,..,
. .. . ..
32
81
32
31
. . .
57
41
al
6
. . . . . ,
al
21
£
. ,,.,,..
Saint-Julien
de secours.
Prison,
,
,
, , .
. ,
. .
44...4 4.
. ,
NON
1887.
Maison
Morgue
TOTAL,
ne
, . . . ..
Total,
ns.
,
. , ,
. ..
1888.
4
8
4
8
24
38
14
20
179
194
118
1158
|
Les dissections, la médecine opératoire ont utilisé ces ressources; un certain nombre d’autopsies
ont été pratiquées à
la Faculté même, et les pièces ont été utilisées pour l’étude
de l’anatomie pathologique ; elles ont été analysées dans n06
FACULTÉ
laboratoires d’histologie
DE
MÉDECINE.
49
physiologique et pathologique. On
voit par ce tableau le nombre considérable de corps qui sont
transportés
au centre
de la ville et les inconvénients de la
situation qui éloigne des hôpitaux notre établissement anatomique. Nous signalons aussi les difficultés qui résultent
de la division de notre service anatomique en deux parties,
l'une à la Faculté, l’autre à l'hôpital civil. La construction
de l'institut anatomique sur les terrains voisins de l'hôpital
mettra un terme
à cette situation et aura
la plus grande in-
fluence sur le développement et sur l’utile fonctionnement
de ce service.
Avec l’organisation actuelle, bien des ressources qui pour- :
raient être utilisées nous échappent. On en trouve la preuve
dans la statistique des décès des hôpitaux de Nancy, en 1886 :
Tableau des décès.
Hôpital civil.
.
. .
816
Saint-Julien, , , . ,
Maréville . . . . . ,
. .
..
75
155
Prison
.
Maison de secours.
Morgue.
.
.
.
.
.
, ,
Total.
. .
,
,
,
.
,
. .
.
.
. ..
,
.
. ..
.
.
94
4
24.
668
Ce tableau fait connaître le développement
que pourrait
prendre notre service anatomique en utilisant des ressources
dont une partie notable ne peut être employée avec l’organi-
sation actuelle du service.
Nos ressources actuelles ont suffi au fonctionnement régulier du service des dissections, pendant le semestre d’hiver,
sous la direction de M. le professeur Lallement, età celui de
la médecine opératoire, pendant le semestre d'été, cours et
exercices pratiques; M. le professeur Chrétien a dirigé ce service avec le chef des travaux anatomiques, M. Nirolas. La
partie pratique des examens d'anatomie et de médecine opéFACULTÉS.
4
50
COMPTES
‘ratoire s’est également
nables; les séries
RENDUS.
effectuée
dans
des conditions conve-
ont trouvé les ressources nécessaires
aux
époques indiquées. La conservation des corps s’est effectuée
dans de bonnes conditions et avec les procédés nouveaux.
Service des autopsies.
Pendant les deux années précédentes, le nombre de ces
opérations faites à la Faculté ou à l'hôpital est indiqué dans
le tableau suivant :
|
Hôpital
eivil.
,
.
.
1886.
1887.
.
310
321
65
10
41
27
413
424
.
.
.
.
.
Saint-Julien . . , ,
Maison de secours. .
.
,
.
.
,.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
Morgue et prison . . , . . . . .
Total
.
28
35
Ce nombre va en progressant comme l'importance de nos
hôpitaux; les chiffres pour les années précédentes avaient
été 351 et 356.
Ces
opérations
sont un
puissant moyen d'instruction,
elles ont été l’occasion de travaux et de publications
grand intérêt.
Si l'accroissement de notre Faculté
grand
développement
de
nos
et
d’un
devait exiger un plus
ressources
anatomiques,
des
traités avec cinq autres établissements, en obtenant d'eux des
dispositions analogues à celles qui ont été prises avec l’asile
de Maréville, pourraient satisfaire à ces nouveaux besoins,
‘Les établissements de notre région avec lesquels des traités
de ce genre pourraient être conclus, et auxquels déjà des
communications ont été faites à cet égard, sont les suivants:
les asiles d’aliénés de Fains, de Saint-Dizier, de Châlons,
de Dôle, la maison centrale de Clairvaux. Les hospices de
villes voisines pourraient entrer dans la même voie. Il impor-
tait de connaître à cet égard le nombre des individus non ré-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
51
clamés qui pourraient être l’objet de ces transports, usités
dans un pays voisin, où ils ont pour résultat d'assurer des
ressources aux universités placées dans des centres de population peu considérables. D’après les documents que nous
avons recueillis, le nombre des individus non réclamés serait
de près de 300 dans les cinq établissements suivants :
Maison centrale de Clairvaux .
Asile d'aliénés de Fains , . .
—
de Châlons . .
—
de Saint-Dizier.
—
de Dôle, . . .
Total
. . .
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
29
88
46
60
70
.
.
293
L'importance des études anatomiques exige qu’on ne perde
pas de vue la possibilité de pareilles ressources.
COURS
Nos
cours se sont faits
conformément
ET
CONFÉRENCES.
avec la régularité
au programme indiquant
pour
accoutumée
chaque
et
année
d’études l’enseignement qui doit être suivi par les élèves. Il
en a été de même pour les conférences et les exercices pratiques.
Nos cours de première année, physique, chimie, histoire naturelle, ont leur direction bien marquée vers les applications
médicales. Leur programme est communiqué aux écoles prépa-
ratoires de Reims et de Besançon, dont les élèves doivent soutenir, devant un jury formé des professeurs de notre Faculté,
le premier examen de Doctorat.
LABORATOIRES,
Nous
avons dix
catégories
d'exercices pratiques
sont obligatoires par les arrêtés
dont
sept
du 20 juin et du 14 octobre
52
COMPTES
RENDUS.
1878. L'activité de nos laboratoires est constatée
par les tra-
vaux dont ils sont le point de dépari. Le crédit ouvert pour
les instruments et qui est réparti par la Faculté entre les dif-
férents services, conformément à la circulaire du 21 janvier
1881, nous permet d'augmenter nos moyens d'instruction
pratique et de suivre les progrès de la science. El a été diminué
cette année, il serait
utile
de le reporterà son
chiffre
primitif. Nous constatons encore l'utilité de la décision ministérielle du 10 février 1880, qui permet d'acquérir pour
les laboratoires et d'y conserver les livres nécessaires à leurs
travaux.
|
Notre laboratoire“e chimie, sous la direction de M. le professeur Garnier, est ouvert toute l’année aux exercices pratiques des élèves; c'est dans ce laboratoire que se font encore
les analyses
qui
se rapportent aux cliniques.
Un
crédit de
5,000 fr., qui nous a été accordé par le ministre, a eu pour
but d'organiser à l'hôpital même ce laboratoire, d’une si
grande importance pour le diagnostic et le traitement. des
maladies.
Ce laboratoire est aujourd’hui établi dans un local
qui a été mis à notre
disposition par l’administration des
hospices ; placé ainsi à la portée
de nos cliniques, il rendra
d'importants services.
Au
laboratoire
de
physique,
des
conférences
qui
sont
aussi annuelles, ont pour but d'exercer nos élèves au maniement des divers instruments usités en médecine, au point de
vue
du
diagnoslic
et de la thérapeutique;
M.
le professeur
Charpentier y a trouvé l’occasion d’intéressantes recherches
sur divers points de physiologie.
BACTÉRIOLOGIE.
Nous devons noter le développement remarquable qu'a pris
uotre laboratoire de bactériologie. Organisé dans un local de
dimensions convenables et pourvu des instruments nécessai-
res, ce laboratoire répond à tous les besoins de la pratique
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
53
et de l’enseignement et a déjà rendu &’incontestables services.
M. Macé, professeur agrégé, chargé du cours d'histoire naturelle, a ouvert dans le laboratoire qu’il dirige des conférences
spéciales suivies par les médecins
militaires. Il à été chargé,
par la direction médicale du corps d'armée, de l'analyse bactériologique des eaux de différentes villes: Châlons, Vouziers,
Champigny, Stenay, où avaient éclaté dans les corps de troupe
des cas nombreux de fièvretyphoïde, et il a donné des renseignements
précis sur les causes de ces affections et sur la né-
cessité de renoncer à l’usage de certaines eaux. Notez qu'un
traité de bactériologie
vient
d’êlre publié par notre collègue
M.
Macé, qui y a consigné les résultats de nos recherches.
Nous avons encore à constater le fonctionnement utile de
nos laboratoires d'anatomie pathologique, d’histologie, de
physiologie,
sous la direction de nos collègues : MM.
Feltz,
Baraban, Beaunis, René.
HYGIÈNE.
Dans le laboratoire d'hygiène, M. le professeur Poincaré
a réalisé un progrès notable en installant, dans une salle attenante, un musée
d'hygiène
qui
renferme déjà des
pièces
d'un grand intérêt, au point de vue des procédés de désinfection et de ventilation. Nos élèves y trouvent tous les
éléments d'un enseignement utile, et an point de vue de l’hygiène
générale,
un
musée
de
ce genre à une réelle
tance, et nous ne pouvons que constater
tive prise par notre École.
impor-
à cet égard l’initia-
THÉRAPEUTIQUE.
Dans le laboratoire de thérapeutique, où nos élèves trouvent
la collection
des
produits les plus
nouveaux,
M. le profes-
seur Coze a fait diverses expériences sur leur action, notamment sur la phénacétine et sur ses propriétés antinévralgi-
54
COMPTES
RENDUS.
ques; des bulletins autographiés ont exposé la thérapeutique
des maladies de l’appareil respiratoire.
MÉDECINE
LÉGALE.
L’annexion de la morgue à nos établissements d'anatomie,
mesure obtenue par la Faculté dès les premières années de
notre séjour à Nancy, a été d’une grande utilité pour l’enseignement pratique de la médecine légale. Nous avons pu ainsi
continuer
dans notre
légale que nous
Faculté
avions
“dernière année scolaire,
veau-nés
nouvelle
la clinique
inaugurée à Strasbourg.
médico-
Dans
cette
31 autopsies d'adultes ou de nou-
ont servi de base à cet enseignement: des
cas de
pendaison, de strangulation, de submersion, de mort par
brûlure, d’écrasement par éboulement et par chemin de fer,
des autopsies de nouveau-nés. Le tatouage, les moyens de ré-
tablir l'identité après une submersion prolongée, ont été l’occasion de recherches et de démonstrations utiles aux élèves
et complètent
l’enseignement théorique.
CLINIQUES.
L'enseignement
clinique, celui
qui
fait le médecin,
a été
donné dans cinq cliniques magistrales et dans six cliniques
complémentaires. Notons qu'aujourd'hui tout le service hospitalier si important de la ville de Nancy est confié à des professeurs et à des agrégés
de la Faculté
de médecine,
ce qui
met les ressources les plus considérables à la disposition de
notre
enseignement.
chirurgie, deux
MM.
Cinq
cliniques
de médecine,
les professeurs Gross,
magistrales,
une d’obstétricie,
Heydenreich,
deux
confiées
Bernheim,
de
à
Spill-
mann et Herrgott; cinq cliniques complémentaires des maladies des yeux, des maladies des vieillards, des maladies mentales, dirigées par MM. Rohmer, Schmitt, Simon, Demange,
agrégés, et M. Langlois, chargé de cours; un service des ma-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
55
ladies chroniques, confié à M. le professeur Feltz, forment les
onze services dans lesquels se fait notre enseignement clinique.
LES
SUBVENTIONS
AUX
CLINIQUES.
Une subvention annuelle accordée à nos cliniques par les
départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges ouvre
nos services à des malades étrangers à la ville, et étend ainsi
les ressources de notre enseignement.
La
subvention de 5,000 fr., qui nous est accordée
par le
Conseil général de Meurthe-et-Moselle, a permis cette année à
47 malades l'entrée de nos cliniques. Laplupartétaientatteints
d'affections d’une gravité particulière et exigeant des opérations sérieuses et difficiles. 26 de ces malades sont entrés
dans les services de chirurgie, 20 à la clinique des maladies
des yeux, 1 au service gynécologique de la Maïson de secours. La subvention des Vosges, qui est de 500 fr., s’est ap-
pliquée à 5 malades : tumeur ovarique, lésions osseuses, cataracte, tels étaient les cas qui ont exigé une intervention
chirurgicale,
CLINIQUES
DE L'HÔPITAL
CIVIL.
Cinq de nos cliniques sont placées à l'hôpital civil ; la statistique de cet hôpital montre l’étendue de leurs ressources.
Mouvement de l’hépital civil.
1886.
Restant au 1% janvier.
.
Entrés pendant l'année.
.
233
256
.
2,426
2,538
, . . .
2,659
2,194
. . . . . . . . .
2,087
2,237
2,659
2,794
Total.
Sortis,
.
,
1887.
Décédés. . . . . . . . .
Restant au 1% janvier . . .
Total.
.
.
.
.
316
256
301
247
36
COMPTES
RENDUS.
En subdivisant cette population pour une des années, nous
trouvons 1,326 hommes, 883 femmes, 450 enfants, distribuion qui indique la variété des cas. La mortalité pour les
hommes a été de 1 sur 8.22, pour les femmes de 1 sur 6.90,
pour les enfants de 1 sur 16. La mortalité pour l’année 1887
a été de À sur 9, inférieure à celle de l’année précédente.
Nos deux cliniques médicales, confiées à MM. les professeurs Bernheim'et Spillmann,
ble extension,
pourraient recevoir une nota-
en présence des cas nombreux qui se présen-
tent. Les consultations répondent en partie à ce besoin, elles
sont nombreuses ; elles ont une utilité manifeste en étendant
l'assistance médicale, et elles ont un intérêt réel pour l’enseignement.
Le pavillon des maladies contagieuses, récemment modifié
dans
ses
dispositions,
toujours
occupé,
continue
à rendre
d’incontestables services.
CHIRURGIE.
Des opérations nombreuses, et quelques-unes d’une gravité
exceptionnelle,
ont
été
pratiquées par nos deux professeurs
de clinique chirurgicale, MM. Gross et Heydenreich, et ont
été de leur part l’objet de publications d’un grand intérêt. Le
succès
de
ces
opérations
aiteste
en
même
temps
la
salu-
brité de l'hôpital, l’habileté de nos chirurgiens, l'application
utile et constante des moyens antiseptiques et les soins assi-
dus dont
trouvent
plication
mortalité
les malades sont l'objet. Nos élèves, à tous égards,
ici le plus utile enseignement et se forment à l’apde ces méthodes qui ont si notablement diminué la
à la suite des opérations les plus graves.
La clinique ophthalmologique, dirigée par M. le professeur
agrégé Rohmer,
à toujours
des cas nombreux
et graves.
La
consultation est très fréquentée: 900 à 1,000 individus s’y
présentent chaque année. Les opérations de calaracte ont été,
l’année précédente, au nombre de 66. On a aussi noté la fré-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
57
quence des extractions de corps étrangers. Notre clinique est
aujourd’hui pourvue de tous les instruments nécessaires au
diagnostic er rend ainsi d’incontestables services,
La clinique des maladies des vieillards à l’hospice SaintJulien,
dirigée par M.
E. Demange,
professeur agrégé,
est
toujours l’occasion d’intéressanis travaux.
MAISON
DE
SECOURS.
Üne partie importante de nos ressources cliniques nous est
fournie par la Maison de secours, ainsi que le constate le
mouvement de sa population : pendant les années 1885, 1886,
1887, ie nombre des malades traités dans cet établissement
a été de 1,374, 1,523, 1,341. Cet établissement comprend
trois de nos cliniques et un service des maladies chroniques.
CLINIQUE
OBSTÉTRICALE.
La Maternité comprend l’école départementale d’accouche-
ments et la clinique obstétricale de la Faculté. Ces deux services sont sous la direction de M. le professeur Herrgott.
des
avantages
élèves dans
de notre École est le libre accès donné
Un
à nos
le service clinique qui comprend toutes les res-
sources de la Maternité, l'examen de toutes les femmes étant
utilisé pour l’enseignement.
Le mouvement de la Maternité pendant l’année 1887 a compris 267 femmes et 240 nouveau-nés, avec une mortalité de
7 femmes, 18 mort-nés et 7 enfants décédés. Aucune épidémie ne s'est déclarée; nous constatons l’état favorable de ce
service par suite des précautions minutieuses prises par le
professeur, dont il donne l'exemple aux élèves, et des travaux
qui, dans ces derniers temps, ont notablemeni amélioré l’état
des bâtiments.
58
COMPTES
MALADIES
RENDUS.
SYPHILITIQUES
ET
CUTANÉES.
La clinique des maladies syphilitiques et cutanées, confiée
à M.
Schmitt,
professeur agrégé, a présenté
le mouvement
suivant en 1887: 251 malades traités, dont 113 hommes et
138 femmes;
ces nombres
avaient
été
l’année
précédente
312 : 150 hommes et 162 femmes. On a encore constaté ce fait,
qui doit appeler l’attention, que le nombre des admissions
dans ce service a diminué, en même temps que beaucoup de
cas présentent une gravilé particulière. Ge service a d’ailleurs une grande importance comme moyen d'instruction
pour nos élèves.
La clinique des maladies des enfants, dont est chargé M. Simon, professeur agrégé, a présenté un mouvement de 111 malades, dont 82 garcons et 89 filles. Les maladies cutanées et
srrofuleuses dominent. Cette clinique a pour complément la
consultation de l'hôpital civil, qui reçoit les cas les plus variés.
Nous
AUTRES
SERVICES
DE
LA
MAISON
avons
indiqué
l’utilité
de
DE SECOURS,
cette
consultation
et
exprimé le vœu qu'un service spécial pour les maladies des
enfants soit bientôt ouvert à l'hôpital civil.
Le service des maladies chroniques, sous la direction de
M. le professeur Feltz, à recu 295 malades, 169 hommes et
126 femmes.
Par la nature de ce service où ne sont recus que
les cas chroniques les plus graves, la mortalité y est notable ;
le nombre des décès a été de 44, occasionnés pour la plupart
par des affections cancéreuses et des lésions
chroniques
du
cerveau, de la moelle épinière et du cœur. L’anatomie pathologique trouve ici une importante occasion d’études.
FACULTÉ
CLINIQUE
DES
DE
MÉDECINE.
MALADIES
59
MENTALES.
Le dépôt d’aliénés a reçu 121 personnes en 1887, mais leur
séjour à l’hospice est trop court pour qu’il y ait lieu à enseignement clinique. C’est à l’asile de Maréville, si considérable, que M. Langlois, chargé du cours, fait des leçons sur
lPaliénation mentale. Les cas utiles à examiner sont choisis
dans la population de cet asile
où
sont
traités,
chaque
an-
née, environ 1,900 malades. C’est un utile complément d’instruction pour nos élèves qui sont ainsi préparés au diagnostic
et qui apprennent les formalités
et les constatations
néces-
saires pour l'admission dans les asiles.
COLLECTIONS
ET
BIBLIOTHÈQUE.
Nous devons constater laccroissement de nos collections,
dans
le
musée
même,
mis
en
ordre
par
le conservateur,
M. Baraban, et dans les différents services qui conservent les
pièces que le professeur juge nécessaire à son enseignement.
La section médicale de la bibliothèque universitaire reçoit
chaque
année
un
nouvel
accroissement.
Les
acquisilions
ont été faites dans les mêmes proportions que les années
précédentes. En 1887, le total des livres de médecine était
de 15,000 volumes environ. Nous avions 57 publications
périodiques.
L'année
dernière,
le
nombre
total
des
lec-
teurs avait dépassé 2,000; celui des ouvrages prêtés s'élevait à environ 1,500. Ces chiffres ont de l'intérêt en ce
qu'ils indiquent l’assiduité de nos élèves et le zèle à profiter des
ressources
qui sont à leur portée, la section médi-
cale de la bibliothèqur étant dans le bâtiment de la Faculté
de médecine.
Nous avons exposé
les ressources dont notre Faculté
dis-
pose, et, nous le croyons, leur utile emploi pendant la der-
60
COMPTES
nière année
RENDUS.
scolaire. Nous terminerons ce rapport
par
l’ex-
pression des vœux suivants:
Vœux exprimés.
1° En ce qui concerne l’École de
l'exécution du décret de 1883 ou
actuelle ;
2° La construction de l’Institut
aussi rapproché que possible, à
d’après les plans convenus ;
3° L'organisation
d’un
service
santé du service militaire,
le maintien de la situation
anatomique, dans un délai
l'emplacement désigné et
spécial pour
les enfants à
l'hôpital civil.
Le Doyen de la Faculté de médecine,
G. Tourpnss.
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
LA FACULIÉ
PENDANT
PUBLICATIONS
1° Compte
pendant
rendu
des
l'année scoluire
L'ANNÉE
DE
M.
SOOLAIRE
LE
travaux
DE MÉDECINE
de
1837-1888
PROFESSEUR
la
Faculté
TOURDES.
de médecine de Nancy
1887-1588.
20 Notices sur MM. Sarazin el Arronsohn, anciens agrégés de la Faculté
de médecine de Strasb_.urg.
3° L'École de santé militaire et la Faculté de médecine de Nancy.
4° De l'Homicide au point de vue médico-légal. (Diclionnaire cncyclo-
pédique. Paris, 1888).
ô° De l'identité [médecine légale. Dictionnaire encyclopédique.
1889).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
BEAUNIS.
{9 Nouveaux Éléments de physiolohie humaine. 2 vol. gr.
136-936 pages avec 626 fig. intercalées dans le texte. 8° édition.
20 L'Évolution du système nerveux (Revue scientifique des 1°
tembre, du 15 décembre 1888 et du 5 janvier 1889).
3° Recherches physiologiques sur la contraction simultanée
cles antagonistes, avec quelques applications à la pathologie
publié dans les Archives de physiologie, 1889).
4 Recherches
sur
la mémoire des sensations
6° L'École
service
musculaires
du
de
de Strasbourg
santé
de
militaire
1856 à 1870,
de rentrée de la Faculté de médecine
de
Strasbourg
in-8° de
1888,
et 22 sepdes mus(Mémoire
(Bulletin de
la Société de psychologie physiologique et Revue philosophique,
5° Du Nystagmus expérimental (Société de biologie, 1888).
de médecine
Paris,
1888).
et la Faculte
discours prononcé à la séance
de Naney,
le 831 octobre
1888.
62
COMPTES
TRAVAUX
DE
M.
RENDUS.
LE
PROFESSEUR
GROSS.
1° Du Traitement des angiomes chez Les jeunes enfants
de l'Est, 1888, L XX, p. 1 et 37).
(Revue médicale
2° Kyste de l’ovaire avec lorsion du pédicule.
on
ciété de médecine (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 273).
à la So-
8° De l'Extirpation des tumeurs pr ofondes et bénignes du creux de la
main. Communication au congrès pour l'avancement des sciences. Session d'Oran (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 289).
4° Tumeur ovarique rompue dans le périloine. Gommunication à la
Société de médecine (Revue médicale de l’Est, 1888, p. 437).
5° Tumeur ovarique avec torsion du pédicule. Gommunication à la Société de médecine {Revue médicale de l'Est, 1888, p. 437).
6° Mucocèle du sinus frontal.
Communication
(Revue amédicale de l'Est, 1888, p. 499).
PUBLICATIONS
1° Mesure de la
DE
vitesse
à la Société de médecine
M.
LE
PROFESSEUR
CHARPENTIER.
des
réactions d'origine tactile (Société de iné-.
decine de Nancy, {4 mars 1888).
90 Durée de l'excitation latente de l'appareil visuel (Société de biologie, 17 mars 1888).
3° Temps perdu du nerf optique pour les excilations lumineuses et
colorées (Société de biologie, 24 mars 1888).
4° La Persistance des images réfiniennes au centre et à périphérie
de La rétine (Société de biologie, 14 avril 1888).
5° Influence de l'excitation d'un œil
{Société de biologie, 21 avril 1888).
6° Nouvelle note sur le temps perdu
gie, 21 avril 1888).
7° Sur la perception différentielle
de biologie, {9 mai 1888).
sur
l'acuité
du nerf optique (Société de biolodes lumières instantanées \Société
8° La Perception directe et indirecte des différences
nées (Socièté de biologie,
90 Sur
l'intensité
visuelle de l’autre
de clarté simulta-
19 mai 1888).
comparative
des
lumières
brèves
et
des
lumières
continues (Socièté de biologie, 26 mai 1888).
10° Acuité visuelle el dynamogénie (Socièté de biologie, 2 juin 1888).
11° Persistance visuelle et inertie du nerf optique (Société de biologie,
9 juin 188$).
12 Influence de la surface sur la sensibililé lumineuse dans Le cas
des lumtères
tnstantances
(Société de biologie,
13° Perceplion des lumières
instantanées
ciété de biologie, 7 juillet 1888).
9 juin
1888).
de différentes surfaces (So-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
63
14° Influence inhibitoire de l'excitation de La rétine sur la contraction
des muscles de l'œit (Société de biologie, 7 juillet 1888).
15° lafluences diverses sur la contraction des muscles de l'œil (Société
de biologie, 21 juillet 1888).
169 La Lumière eb les couleurs au point de vue physiologique. 1 vol.
in-16 de xr-358 p. (J. Baillièré et fils).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
POINCARÉ.
1° Un premier
mémoire
sur Les effets toxiques des conserves.
29 Un
mémoire
sur
second
le
même
sujet
en
collaboration
avec
D' Macé, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Nancy.
30 Étude sur les égouts de Naney (en voie d'impression}.
4° Rapport sur les épidémies et l'hygiène dans le département
Meurthe-et-Moselle pendant l'année 1887.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
le
de
HEYDENREICH.
1° Thérapeutique chirurgicale contemporaine. 1 vol. in-8° de 300 p.
Paris, G. Steinheil, 1887.
,
2° Du Traitement curatif du spina bifida (Semaine médicale, 9 novembre 1887).
3° De la Gastrotomie (Semaine médicale, 7 décembre 1887).
4° La Résection de l'estomac (Semaine médicale, 18 janvier 1888).
5° De l’Intervention chirurgicale dans les rétrécissements du pylore
(Semaine médicale, 8 février 1888).
6° Des Anaplasties secondaires
(Semaine
médicale,
25 avril
1888).
7° Nouveau procédé d'arrachement des polypes naso-pharyngiens (Semaine médicale, 9 mai 1888).
8° La Greffe cutanée suivant lu méthode de Thiersch (Semaine médicale, 6 juin 1888).
9° La Valeur de l'opération de la cure radicale des hernies (Semaine
médicale, 11 juillet et 22 août 1888).
‘
10° La créatine (Semaine médicale, 7 novembre 1888).
119 Sur
deux
cas
de
lésions nerveuses
consécutives
à des fractures.
(Communication à la Société de chirurgie, séance du 28 mars 1888.)
120 Sur un cas de rupture traumatique de l'urèthre (Revue médicale
de l'Est, 1888, p. 76).
189 Quelques considérations sur la pathogénie du phlegmon diffus.
{Communication à la Société de médecine de Nancy, séance du 22 février
1888, et Revue médicale de l'Est, 1888, p. 391.)
14° Tube à drainage retiré de la plèvre au bout de trente mois. (Communication à la Société de médecine
de Nancy.
séance
du 25 avril
1888.)
64
COMPTES
15° Sur
RENDUS.
un cas de péritonile traumatique
(Commuuication
à la Société
de médecine de Nancy, séance du 23 mai 1888).
16° Rapport sur la situation des établissements d'enseignement supérieur de l'Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourraient
y étre introduites,
présenté
au
Conseil
général
des Facultés
(Revue mé-
dicale de l'Est, 1888, p. 83).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
WEISS.
1° Quelques faits relatifs à l'emploi de la pulvérisation phéniquée
(Revue générale de clinique et de thérapeutique, 1888).
29 Exostose de l'orbite. Ablation suivie de guérison (Revue générale
de clinique et de thérapeutique, 1888),
3v De la Chloroformisation dans la trachéotomie chez les enfants (Revue
médicale de l'Est, 1888).
49 Andvrysme poplité. Ligature de l'artère fémorale,
Guérison (Revue
medicale de l'Est, 1888).
PUBLICATIONS
1° Ferments
DE
M.
LE
ct fermentations,
PROFESSEUR
étude biologique
GARNIER.
des ferments,
fermentations dans la nature et dans l'industrie (4 vol, in-{6
de la Bibliothèque scientifique contemporaine, J.-B. Baillière).
20 Analyse
chimique des liquides
et des
tissus
de l'organisme
in-8° de 808 p. de l'Encyclopédie clinique de M. Frémy,
par MM.
Garnier
(1 vol.
en collaboration
et Sclilagdenhauffen).
PUBLICATIONS
19 Annales
rôle des
de 318 p.
DE
M.
LE
de clinique médicale
PROFESSEUR
(en
Collaboration
SPILLMANN.
avec M. Haushalter,
in Revue médicale de l'Est).
2° Traitement des anévrysmes de Paorte par l'électrolyse (Sociêté de
médecine de Nancy}.
8° Observation de myopathie progressive à type facio-scapulo-huméral
(en collaboration avec M. Haushalter, in Revue de médecine).
4° Du Traitement des abcès du poumon consécutifs à la pneumonie
franche {en collaboration avec M. Haushalter, 1x Revue de médecine).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
1° De l'Albuminurie gravidique.
PROFESSEUR
Lecons
cliniques
de Nancy (Revue médicale de l'Est, février 1888).
2° Les
annuelle
1888).
Progrès
de
la
récents
Société
en
de
obstétricie, discours
médecine
ALPH.
(Revue
HERRGOTT,
faites à la Maternité
prononcé à la réunion
médicale
de
PEst,
juillet
FACULTÉ
PUBLICATIONS
DE
MÉDECINE.
65
DE M. E. DEMANGE,
AGRÉGÉ.
1° De l’Hymen biperforé; sa valeur médico-légale (Annales d'hygiène
et de médecine légale, 1887).
2° Cirrhose hypertrophique sans tctère (Revue médicale de l'Est, 1888,
p. 215).
3° Ataxie
symptomatique,
et
hémichorée
bilatérale
par
lésions syiné-
triques du cerveau {Revue de médecine, 1888, p. 150).
4° Ataxie posthémiplégique (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 129).
5° Tremblement. Article du dictionnaire de Dechambre.
6° De
l'Hymen
l'Est, 1888).
en
spirale;
variété
non
décrite
(Revue
médicale
de
1° De l'Impétigo contagieux des enfants (Société de médecine de Nancy,
1888).
8° De l’Adonidine comme médicament cardiaque (Société de médecine,
1888).
9° Hématocèle par rupture d'une grossesse tubaire ; prévention d’empoisonnement (Société de médecine, 1888).
10° Grossesse nerveuse avec apparition de la sécrétion lactée {Sacitté
de médecine, 1888}.
PUBLICATIONS DE M. SCHMITT,
1° Traité d'histologie pathologique,
par le
AGRÉGÉ.
D° Édouard
Rindileisch,
pre-
fesseur d'anatomie pathologique à l'Université de Wurzbourg, traduit sur
la 6° édition allemande et annoté (en collaboration avec M. le professeur
Grossi.
2° Sur un cas de bronchopneumonie infectante (Société de médecine
de Nancy, séance du 9 novembre
1887, et Revue
médicale
de l'Est, {5 oc-
tobre 1888).
3° Cirrhose mixte du foie (Société de médecine de Nancy, 14 février
1888, et Revue médicale de l'Est, 1° septembre 1888).
4° Du Traitement de l'orchiépididymite blennorrhagique (en coliaboration avec M. le professeur Spitlmann, Société de médecine, 9 mai 1888, et
Revue médicale de l'Est, 15 août 1888).
5° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Analgésie et
anesthésie (Société de médecine, {1 avril 1888, et Revue médicale de l'Est,
1% octobre 1888).
6° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Hémiplégie
et endartérite syphilitique précoces (en collaboration avec le D' Daubrr,
Revue médicale de l'Est, 1 novembre 1888).
T° Divers articles bibliographiques et revues, parus
dicale de l'Est.
FACULTÉS.
dans la Revue mé5
66
COMPTES
PUBLICATIONS
{° De
DE
RENDUS.
M. ROHMER,
la Réunion primo-secondaire
rapport du D' P. Berger).
AGRÉGÉ.
des plaies
(Socièté de chirurgie,
20 Article: Hydrorachis (Dictionnaire encyclopédique des sciences mé-
dicales).
8° Trois observations de castration ovarienne pour tumeurs fibreuses
de l’utérus {Société de chirurgie, 1888),
PUBLICATIONS
DE M. BARABAN,
AGRÉGÉ.
1° Description microscopique d’un spina bifida, in thèse de Clément
(Nancy, n° 274).
20 Étude sur les artères de l’encéphale, dans un cas de syphilis, in
thèse de Claude (Nancy, n° 273).
3° Contribution à l'étude de la syphilis nerveuse précoce. Hémiplégie
et endartérite syphilitiques précoces (en collaboration avec le Dr Schmitt,
in Revue médicale de l'Est, {®* novembre 1888 — avec planche).
4° Note sur un cas de syringomyélie (in Revue médicale de lEst, ter
et 15 décembre 1888, avec planche. En collaboration avec le D' Schmitt},
PUBLICATIONS
DE M.
BAGNÉRIS,
AGRÉGÉ.
{° Exploration électrique des mruscles dans un cas de myopathie progressive, pour servir à une observation de M. Le professeur Spillmann
publiée dans la Revue de médecine du 10 juin 1888.
20 Amaurose
d'oxyures
1888).
et strabisme
et d'un
tænia
dus
(Revue
PUBLICATIONS
à la
présence
médicale
DE M.
de
MACÉ,
simultanée
l'Est
du
15
d'ascarides,
septembre
AGRÉGÉ.
1° L'Analyse bactériologique de l’eau (Annales d'hygiène publique et
de médecine légale, 1888).
2 Sur la présence du Bacille typhique dans le sol (Compte rendu des
séances de l’Académie des sciences, 28 mai 1888)..
3° L'Eau
1888).
potable
et les bactéries (Journal
de pharmacie de Lorraine,,
À Sur la récupération de la vitalilé des cultures de bactéries par passages sur certains milieux (Bulletin de la Société des sciences de Nancy,
1888).
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
67
5° Sur les caractères des cultures de Cladothrix dichotoma (Cokn)
(Compte rendu des séances de l'Académie des sciences, 1888).
6° Traité pratique de bactériologie, 1 vol. de 711 p. avec 173 fig. Paris,
J. B. Baillière.
PUBLICATIONS
1° Physiologie
du
muscle
DE
M.
cardiaque;
RENÉ,
AGRÉGÉ.
caractères
qui
rapprochent
sa
contraction de la contraction des muscles lisses (Académie de médecine,
1888 ; mémoire récompensé par l'Académie, concours pour le prix Pourat).
2° Interprétation des sphygmogrammes obtenus avec le sphygmographe
de Dudgeon: contribution à l'étude de la théorie des mouvements du
cœur (Société de biologie, 1888).
8° Étude expérimentale sur la fonction anti-loxique du foie (Société
de biologie, 1888), paraîtra prochainement.
PUBLICATIONS
DE M. NICOLAS,
AGRÉGÉ.
1° Organes génito-urinaires (Développement. — Anatomie. — Histologie). Conférences faites à la Faculté de médecine. In-4°. Paris, Steinheil,
éditeur, 1° et 2° fascicules (en cours de publication).
20 Sur quelques détails relatifs à la morphologie des éléments épitheliaux des canalicules du corps de Wolff (Compte rendu de la Société de
biologie, t. V).
3° Observation d'une monstruosité rare {en collaboration avec M. le
D' Prenant, Journal de l'anatomie et de la physiologie, t. XXI).
4° La Karyokinèse dans l’épithélium intestinal (Comptes rendus de la
Société de biologie).
PUBLICATIONS DE M. SIMON,
1° Contribution à l'étude de l’'antifébrine
AGRÉGÉ.
{en collaboration
professeur Bernheim, Revue médicale de l'Est, février 1888).
avec M. le
20 Note sur la peptonurie dans la pneumonie franche {en collaboration
avec M, Thorion, Revue médicale de l'Est, mars 1888).
3° De l'Antifébrine contre le rhumatisme articulaire et la douleur en
général (en collaboration avec M. le professeur Bernheim, Revue médicale
de l'Est, avril 1888).
4 Sur un cas
de
monoplégie
brachiale
de nature
dynamique
(Revue
médicale de l'Est, août 1888).
5° Des Formes atténuëes du rachitisme (Revue générale de clinique et
de thérapeutique, 1888).
6° Contribution à l'étude de l'érythème infectieux (en collaboration
avec M. Legrain, Annales de dermatologie et de syphil. Novembre 1888),
68
COMPTES
RENDUS.
PUBLICATIONS DE M. REMY, AGRÉGÉ.
1° Éclampsie
chez
une
multipare ; OIGP,
forceps,
rotation
telle de l'occiput en arrière; accipitosacrée; basiotripsie,
mort,
accidenobserva-
tions et réflexions (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 113).
29 Contribulion à l'étude
de
lPinfluence
de la grossesse
sur les mata-
dies du cœur (Revue médicale de l’Est, 1888, p. 169).
3° Bassin rétréci; présentation de la face. Basiotripsie, extraction
avec le forceps (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 240).
4 Du Forceps comme moyen d'extraction dans les présentations du
siège; mode des fesses (Revue médicale de l'Est, 1888, p. 204).
PUBLICATIONS
DE M. P. VUILLEMIN, CHEF
D'HISTOIRE NATURELLE.
DES
TRAVAUX
1° Piptocephalis corymbifer, nouvelle espèce de mucorinées. (Bulletin
de la Société mycologique de France, t. III, fasc. 2, 1887, p. 111-116).
2 Recherches sur quelques glandes épidermiques (Annales des sciences
naturelles, —
Botan.;
3° Sur une
de botanique;
4° Sur une
{Bulletin de la
maladie des cerisiers et des pruniers en Lorraine (Journal
t. fe", p. 315-320 avec figures).
maladie des amygdalées observée en Lorraine en 1887
Société botanique de France. — Session cryptogamique de
7° série, t. V,
1887,
p. 152-177
et planche IV),
Paris. Séance du 20 octobre 1887, p. XL-XLvIt),
e Note sur le même
tionale
d'agriculture
sujet,
présentée
par M. Prillieux à la Société na-
(séance du 28 novembre
6° Syncephalastrum
nigricans,
nouvelle
1887).
espèce de mucorinées
(Buille-
tin de la Société des sciences de Nancy. Séance du 1% décembre 1887).
7° Recherches
& y apporter
sur le Rouge des feuilles du Pin sylvestre et les remèdes
(en collaboration avec M.
l’Académie des sciences,
séance
E, Bartet;
du 27 février 1888,
Comptes
rendus de
et Bulletin du minis-
têère de l'agriculture, t. VIE, p. 498-495).
80 Sur l'étiologie des maladies parasitaires. À propos de quelques
épiphyties récemment observées en Lorraine (Bulletin de la Société des
sciences de Nancy, 1888, 27 p. et 1 pl}.
9° Revue des travaux récents sur les adaptations des plantes auæ animaux (Ibid.; séance du 16 avril 1888).
10° La Biologie végétale (1 vol. in-16 de la Bibliothèque scientifique
contemporaine,
880 p. et 82 fig.).
11° L'Acospora Bedjerinchit et la maladie des cerisiers (Journal de botanique; t. Il, p. 255-260,
avec figures).
190 Les Tubercules radicaux des légumineuses (Annales de
agronomique,
5€ année,
t, Ir;
96 p. et 2 pl.
in-4°).
la science
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
69
13° Les Pésises des chancres des conifères (Bulletin de la Société botanique de France. Session extraordinaire dans les Corbières, Séance du
17 juin 1888. Sous presse).
14° Collaboration à la Revue bibliographique du Journal de botanique;
t Letil
PUBLICATIONS
DE
M.
PRENANT,
CHEF
DES
TRAVAUX
D'HISTOLOGIE.
1° Observations cytologiques sur les éléments séminaux de la Scolopendre et de la Lithobie (Communication préalable à Ja Société des sciences
de Nancy
8° fasc,,
et à la Société de biologie;
#7
extenso
dans
la
Celluie,
t.
HI,
1887).
2° Observations cytologiques sur les éléments séminaux des Gastéropodes pulmonés (Communication préliminaire à la Société des sciences
de Naney et à la Société de biologie; 4x extenso dans la Gellule, £. IV,
1er fasc., 1888).
3° Observations cytologiques sur les éléments séminaux
(Note à la Société des sciences et à la Sociôté de biologie;
dans la Gellule, t. IV, 19° fase, 1888).
4° Note sur la structure des Spermalozoïdes de l'homme
biologie).
5° Recherches sur la signification des éléments du tube
adulte des mammifères,
eic.
(Revue
mensuelle
des Reptiles
tr extenso
(Société de
séminifère
internationale d'anat,
et
de phys., E IX-X, 1887}.
6° Observation d'une monstruosité rare, elc. (Journal de l'anatomie et
de la physiologie, 1888), en collaboration avec M. Nicolas.
T° Conférences sur l’embryologie normale des vertébrés, faîtes à la Faeulté de médecine de Nancy durant l’année 1887-1888 (cahiers autographiés).
8° Contribution à l'histogénèse du tube séminifère, etc. (Revue mensuelle internationale d’anat. et de phyx.}, en cours de publication.
9° Sur la métamérie céphalique (Communication à la Société des sciences de Nancy).
10° Note sur l'existence des replis médullaires chez l'embryon du porc;
sous presse, à paraître dans le Bulletin de la Société des sciences de Nancy
pour lannée 1888-1889).
PUBLICATION
DE
M.
ÉTIENNE,
CHEF
DE
CLINIQUE
CHIRURGICALE.
Des Accidents ostéo-périostiques consécutifs à la fièvre typhoïde (Communication à la Société de médecine de Nancy).
.
70
COMPTES
PUBLICATION
DE
M.
RENDUS.
SCHUHL,
CHEF
DE
CLINIQUE
OBSTÉTRICALE.
Note sur un cas de grossesse molaire accompagnée
Revue médicale de l'Est, 1* janvier 1888).
PUBLICATIONS
DE
M.
HAUSHALTER,
d’albuminurie {in
CHEF
DE
CLINIQUE
MÉDICALE.
1° Sur un cas de cirrhose du foie {in Revue médicale de l'Est).
2° Endocardite à Pneumocoque (in Revue de médecine).
3° Contributions à l'étude de l’érythème polymorphe (in Annales
dermatologie et syphiligraphie).
de
(En collaboration avec M. Spilimann.)
1° Du Traitement des abcès du poumon consécutifs à la pneumonie
franche {in Revue de médecine).
2° Observation de myopathie progressive à type facio-scapulo-huméral
{in Revue de médecine).
3° Action thérapeutique du Strophantus hispidus {ir Revue médicale
de l'Est).
4° Annales de clinique médicale (in Revue médicale de l'Est).
PUBLICATION
DE
M.
KNOEPFLER,
CHEF
DE
CLINIQUE
OPHTHALMOLOGIQUE.
Note sur deux observations de
(présentée à la Société de médecine
médicale de l'Est du 15 mars {888).
TRAVAUX
PUBLIÉS
PAR
coloboma de l'iris el de la choroïde
de Nancy. — Publiée dans la Revue
LE
D' VAUTRIN,
1° Communication au Congrès pour l'avancement
d'Oran. Sur les Kystes spermatiques du scrotum.
90 Étude sur les
vier 1889),
Kystes
spermatiques
tin
Revuc
AGRÉGÉ.
des sciences.
de chirurgie,
Session
10 jan-
RAPPORT
DE
M. BICHAT,
DOYEN
DE LA FACULTÉ
SUR LES TRAVAUX
. PENDANT
L'ANNÉE
DES
SCIENCES
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1887-1888
Monsreur LE RECTEUR,
Messieurs,
Conformément
de la Faculté des
de deux candidats
de M. Grandeau,
nier.
Mes collègues
au décret de décembre 1885, l’assemblée
sciences a été appelée à présenter une liste
aux fonctions de doyen en remplacement
dont les pouvoirs expiraient Le 12 août deront pris la résolution d’inaugurer le droit
de présentation qu’ils possèdent en vertu de ce décret, en rem-
placant M. L. Grandeau par un autre membre de la Faculté.
Ils ont pensé sans doute qu'il serait utile d'établir une sorte
de roulement qui permit successivement aux divers professeurs d'organiser les services et de soutenir les intérêts
communs.
M. L. Grandeau lui-même, adoptant cette manière de voir,
a décliné toute nouvelle candidature.
Pour mon compte personnel, j'étais loin d’ambitionner la
lourde tâche de succéder à M. L. Grandeau ; j'ai dû néanmoins céder aux pressantes sollicitations de mes collègues,
12
COMPTES
RENDUS.
et le Conseil général des Facultés s’est associé à eux
présentant
en me
en première ligne au choix de M. le Ministre de
l'instruction publique.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont bien voulu contribuer à mon élection et qui, se faisant peut-être illusion sur
mes capacités administratives, m'ont honoré en me présentant
comme capable de remplir les fonctions délicates de doyen.
Unis comme nous l'avons toujours été, nous ferons tous
nos efforts, mes collègues et moi, pour que la Faculté des
sciences de Nancy conserve la haute réputation qu'elle s'est
acquise par la valeur de son enseignement, les succès de ses
élèves et l'importance de ses travaux scientifiques.
En même temps qu’il me plaçait à la tête de la Faculté,
M. le Ministre de l'instruction publique conférait à M. L.
Grandeau le titre de doyen honoraire. Il a voulu ainsi récompenser les services qu’il a rendus dans ses onze années
de décanat, durant lesquelles il s’est efforcé de concourir au
développement
des divers
services
au
double
point
de
vue
du personnel et des installations scientifiques.
Malgré tout ce qui a été fait déjà, il reste beaucoup à faire
encore, Les divers laboratoires sont trop exigus; il n'y en a
pas un seul qui soit pourvu de salles de dimensions suffisantes
pour que nos élèves puissent se livrer d'une manière
| tueuse aux
travaux
pratiques
fruc-
exigés par les programmes de
licence. La construction de l'Institut chimique, dont le grosœuvre
est,
actuellement,
presque
complètement
terminé,
mettra à notre disposition des locaux qui permettront d’amé-
nager d'une manière à peu près convenable les services de
la physique et de la zoologie. Le laboratoire de géologie
pourra être transféré dans le local affecté jusqu'alors à la
.thimie agricole, et ce déplacement permettra
de
donner au
musée le développement que l'importance toujours croissante
de ses collections a rendu indispensable.
Lorsque l’Institut chimique sera définitivement installé,
ce qui pourra avoir lieu, sans doute, dès la rentrée prochaine,
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
il sera nécessaire de lui fournir les moyens
73
d'arriver à rem-
plir le double but que l’on s'est proposé en décidant sa construction.
À côté de l’enseignement qui conduit les élèves aux différents grades universitaires, nos professeurs de chimie auront
en outre à s'occuper
d’une facon
toute spéciale
des applica-
tions de cette science à l’industrie et à l’agriculture. Le per-
sonnel
prévoir,
chimie
bre des
actuel ne suffira pas à cette double tâche et il faut
dès maintenant, à côté de la création d’un cours de
industrielle proprement dit, laugmentation du nompréparateurs et des garçons de laboratoire. L'État,
nous en avons d'ailleurs la promesse,
assurer le succès
du nouvel
ne négligera rien pour
établissement. Dès l’an dernier
déjà, il a donné, en partie, satisfaction
à un vœu exprimé par
la Faculté en chargeant M. Arth, chef des travaux chimiques,
l’un de nos plus zélés et de nos plus sympathiques collabora-
teurs, d’une conférence de chimie industrielle. On ne pouvait placer en de meilleures
mains le nouvel enseignement,
qui a déjà produit des résultats, Malgré le nombre fatalement
restreint des cours
industriels, malgré
l’exiguité des locaux,
le laboratoire de chimie a pu recevoir six élèves qui, n'ayant
en vue lPobtention d'aucune place dans l'Université, viennent
simplement apprendre la chimie pour utiliser plus tard,
dans l’industrie, les solides connaissances qu’ils auront
acquises.
Nous
avons la conviction
que
aura ouvert ses portes, le nombre
quand
l’Institut
chimique
des élèves qui ne se desti-
nent pas uniquement au professorat augmentera rapidement
d'année en année et que nous réaliserons ainsile désir exprimé
par M. le Ministre
de l'instruction publique de voir les Fa-
cultés des sciences utiliser une bonne partie de leurs
forces
pour le développement et les progrès de nos industries nationales.
Nous espérons d’ailleurs que l'Administration supérieure,
donnant salisfaction à un vœu maintes fois exprimé, voudra
74
COMPTES
RENDUS.
bien accorder à certains élèves méritants les moyens de se
préparer à la carrière de chimiste en transformant une partie
des bourses de licence en bourses d'études.
I. — PERSONNEL ET COURS.
Aucun changement n’a été apporté, cette année, dans le
personnel enseignant; et je n’ai aucune observation à présenter au sujet des différents cours, conférences et travaux
pratiques, qui ont eu lieu d’une manière régulière et conformément au programme arrêté par le Conseil général des Facultés. Comme
les années précédentes, grâce
à l’obligeance
de M. de Lacaze-Duthier, directeur des laboratoires de Roscoff et Bagnols, les services de zoologie et d’histologie ont
été largement pourvus d'animaux marins. La Faculté exprime
sa gratitude à M. de Lacaze-Duthiers pour la libéralité avec
laquelle il l’a fait participer aux ressources des laboratoires
qu'il dirige.
IL, — ÉrTunrants.
Le nombre
des
élèves inscrits sur les registres
de
la Fa-
culté pendant l’année scolaire 1887-88 s’est élevé au chiffre
de 101, répartis de la manière suivante :
1° Boursiers
de l'État.
Agrégation des sciences mathématiques,
Agrégation des sciences physiques.
:
de cn
:
Licence ès sciences mathématiques.
.
.
4 ;
3 |
, . . . . .
Licence ès sciences physiques
8
18
8
2° Maîtres auxiliaires.
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
,
. , .
.
,
.
. . .
.
.
. .
21]
3
5
FACULTÉ
DES
SCIENCES,
75
8° Maîtres répétiteurs.
Licence ès sciences mathématiques , . . . . .
Licence ès sciences physiques . . . . . . . .
14 |
6
19
4 Élèves libres.
Agrégation des sciences mathématiques.
Licence ës sciences mathématiques.
Licence ès sciences physiques.
sue
.
A
at
Licence ès sciences naturelles.
,
ee
1
8
6
see
8
Chimie agricole (élèves de l’École d'agriculture) .
Chimie industrielle . , . . , . . . . . . , .
Total
.
59
30
6
. ..
.
.
Ces 101 élèves se groupent suivant les différents
101
ordres
d'enseignement de la manière suivante:
Sciences mathématiques .
.
Sciences physiques . . . . . .
Sciences naturelles . . . . . .
Chimie agricole.
+... .
Chimie industrielle
Total.
.
.
. .
,
.
. ,
.
.
.
.
+
81
26
8
80
..
. .
6
.
101
ÎTI. — PRÉPARATION A L'AGRÉGATION.
Depuis quelques années, on à demandé aux professeurs de
la Faculté des sciences de Nancy de préparer, d’une manière
spéciale, à l’agrégation de l'enseignement secondaire. Malgré
le surcroît de travail considérable que ces nouvelles fonctions
imposent, on n’a pas fait appel en vain au dévouement
mes collègues.
madaires
Si, grâce à deux
supplémentaires,
de
ou trois conférences hebdo-
les candidats pour la section des
sciences physiques ont pu trouver les ressources
nécessaires
pour affronter, souvent avec succès, le concours si difficile de
l'agrégation, il n’en est pas de même pour les sciences mathé-
76
COMPTES
RENDUS.
matiques. L'examen,
en physique, roule
à peu près exclusive-
ment sur les matières traitées dans les cours de la Faculté des
sciences ; en mathématiques,
au contraire, deux épreuves seu-
lement sur huit que comporte le concours tout entier, dépendent
de l’enseignement
des
Facultés. Les
trois
quarts
des
épreuves de l’agrégation des sciences mathématiques se rapportent au p'ogramme des lycées. Or le seul grade exigé des
caudidats
à la licence
étant celui de bachelier, tout bache-
lier peut prétendre à la licence et, ensuite, se présenter an
concours d’agrégation où il doit, nécessairement, faire triste
figure. Il est vrai qu’à côté de ces étudiants qui ont quitté le
lycée après avoir obtenu le diplôme de bachelier, il en est
d’autres qui, continuant leurs études, ont suivi pendant une
ou plusieurs années
les cours
de mathématiques
Cette catégorie d'élèves nous est fournie surtout
spéciales.
par le con-
cours des hourses de licence. Mais, même pour ceux-là, on
peut affirmer, dès leur entrée à la Faculté, que les élémentaires et les spéciales sont les points faibles. S'ils ont concouru, en effet, pour l'obtention des bourses de licence, c’est
qu’ils ont échoué à l’École polytechnique ou à l’École nor-
male, en raison de leur insuffisance en ces matières. Or c’est
précisément
contre
les
élèves
de
l’École
normale
qu’ils
auront à lutter à l’agrégation.
I] faut ajouter enfin qu'après la licence mathématiques,
nos
étudiants
préparent pendant
deux ans
leur
licence
ès
sciences physiques. Durant cette longue période, ils oublient
une bonne partie de ce qu’ils ont appris avant à la Faculté, et
le peu qu'ils savaient en élémentaires ou en spéciales est
bien loin dans leur mémoire.
On a essayé et on a réussi en partie à éviter ces inconvénients en adjoignanc aux professeurs de la Faculté un profes-
seur du lycée,
candidats
qui consacre deux heures par
à l’agrégation.
Ce
concours
est
semaine aux
assurément
bien
précieux, mais qu'est-ce que deux heures par semaine pour
apprendre à faire un problème, à faire une lecon, à apprendre,
FACULTÉ
SCIENCES.
77
en somme, ce que l’on ne possède que bien
imparfaitement,
par deux
années au moins
DES
d'un
travail
continu
dans une
classe de mathématiques élémentaires ou spéciales ?
Sila Faculté des sciences de Nancy est décidée à poursuivre
encore, au grand détriment des travaux personnels de ses
professeurs, la préparation à l'agrégation, c’est qu'elle trouve
convenable de ne pas abandonner
ses élèves; c'est qu’elle’a
obtenu déjà quelques résultats heureux; c'est surtout qu’elle
a le ferme espoir que l’on voudra bien créer prochainement
une troisième chaire de mathématiques réclamée depuis longtemps déjà.
Cette année, la Faculté comptait 8 candidats à l'agrégation,
dont 5 pourles sciences mathématiques et 3 pour les sciences
physiques.
En mathématiques, nous avons eu un admissible, M. Collin
(Brice). En physique, deux candidais ont été amis aux épreuves orales ; ce sont MM. Faillot et Poinielin. M. Faïllot a été
définitivement admis et il a obtenu le deuxième rang.
IV. —
COLLATION DES GRADES.
1° Licence.
Pendant l’année 1887-1888, la Faculté a tenu les deux
sessions réglementaires pour les trois ordres de licence.
A. —
Session de novembre
1887.
Les épreuves ont eu lieu les 15, 16, 17 et 18 novembre.
12 candidats se sont présentés. Tous, sauf un, étaient élèves
de la Faculté.
Licence ès sciences mathématiques. —
9 candidats ; 3 on£ été
déclarés admissibles après les épreuves écrites
Ces trois candidats ont été admis au
grade
avec
et pratiques.
la mention
assez bien. Ce sont MM. Marque, Dincher et Férée.
18
COMPTES
RENDUS.
Licence ès sciences physiques. —
Un
seul
candidat, déclaré
admissible après Les épreuves écrites et pratiques;
ce candi-
dat, M. Remy, à été admis au grade avec la mention assez
bien.
Licence ès sciences naturelles. — Deux candidats ; tous deux
admissibles après
deux
enfin
les
épreuves
définitivement
écrites et pratiques
admis au grade
et
tous
avec la mention
assez bien; ce sont MM. Georges et Huss.
B. —- Session de juillet 1888.
28 candidats se sont présentés:
14 pour la licence ès sciences mathématiques.
15
—
—
physiques.
1
—
13 ont été admissibles
—
naturelles.
après
les épreuves écrites et prati-
ques et 10 ont été admis définitivement au grade. Le tableau
suivant contient les noms des différents candidats, l'ordre de
licence à laquelle ils se présentaient
et la note obtenue par
chacun d'eux.
Licence ès sciences mathématiques :
MM.
Mansau, boursier de licence . , . . . . .
GUILLAUME,
id.
Lou o os ue à
Vanix, étudiant libre . . , . . . . . . .
Noiïré,
maître auxiliaire,
,
,
.
,.
.
,.
.
Bien.
Id.
Assez bien.
.
Id.
Maxrair, maître répétiteur au lycée . , , .
Id.
Licence ès sciences physiques:
MM. Cozix, boursier de licence.
. , , , . . .
Laviriier (Henry), maître auxiliaire, . , .
Laurvrrer (Jules), boursier de licence
Srocx,
id.
.
..
ee
Bien.
Assez bien,
Id.
Id.
La proportion des candidats admis a été de 35.71 p. 100.
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
2 Baccalauréats.
407 candidats se sont présentés
aux épreuves
des divers
baccalauréats.
342 au baccalauréat ès sciences complet.
35 au baccalauréat ès sciences restreint.
La proportion des candidats recus a été de 37.36 p. 100
pour le baccalauréat ès sciences complet et de 71.42 pour le
baccalauréat ès sciences restreint.
A. — Baccalauréat ès sciences complet.
NOMBRE
TE
SESSIONS.
Novembre
1887,
,
o
,
.
Juillet 1888,
.
.
CANDIDATS
.
,
,
4
4.
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.
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TOTAUX,
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Avril 1888
DE
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B. — Baccalauréat ès sciences restreint.
NOMBRE
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3
1
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35
10
25
»
8
5
2
décernées
aux
19
15 |
candidats qui ont subi
80
COMPTES
avec succès les diverses
RENDUS.
épreuves
de l'examen
du baccalau-
réat suivant Les prescriptions du règlement de 1882. Il résulte
de ce règlement que tel élève qui, sur un
notes, à dix notes
ensemble de onze
bien ou très bien et une seule note mai, ne
peut ohtenir une mention autre que passable sans une délibération spéciale du jury, tandis que tel autre
candidat
qui
a
dix notes passable et une seule note assez bien mérite la mention assez bien.
D'après le même règlement, un candidat peut être admis
avec la mention bien sans avoir mérité la note bien dans aucune des parties de l'examen,
La Faculté pense que ces anomalies qu’elle rencontre à
chaque session d'examens pourraient être évitées en appliquant
la règle qu'elle suivait autrefois et qui peut se résumer ainsi:
À. — Tout candidat qui, à la suite des épreuves orales, a
plus de deux notes mal ou dont la moyenne des notes est inférieure à deu est ajourné.
B.
4°
notes
2°
— Est attribuée :
La mention passable à tout candidat dont la moyennedes
est comprise entre deux et deux el demi:
La mention assez bien à tout candidat dont la moyenne
des notes est comprise entre deux et dem et trois et dem ;
3° La mention bien à tout candidat dont la moyenne
des
notes est comprise entre rois et demi et quatre et demi;
4° La mention très bien à tout candidat dont la moyenne des
notes est supérieure à quatre et demi.
C. — Par délibération spéciale du jury, la mention très
bien pourra être accordée à tout candidat qui a une majorité
de notes supérieure à quatre.
STATION
AGRONOMIQUE.
Comme les années précédentes, Le laboratoire de la station
agronomique à fait pour les agriculteurs de nombreuses ana-
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
81
lyses de sols, d'eaux, d'engrais, de fourrages, etc. Les essais
de culture institués à l’école Mathieu de Dombasle, de concert avec son zélé directeur, M. H. Thiry, ont été poursuivis
sans interruption par le directeur de la station. Les cases
de
végélation oni été consacrées comme l’année précédente à la
culture du blé en vue de la création de semences prolifiques
de blé de pays.
|
Les résulials obtenus dans les champs d'expériences de
Tomblaine ont reçu une publicité qui nous dispense d’entrer,
à leur sujet, dans des détails qui ne sauraient trouver place
dans ce rapport.
Les laboratoires de la station ont été fréquentés par quatre
élèves durant l'année scolaire 1887-88 ; MM. Simon, Rousseau et Maréchal, fils de propriétaires cultivateurs des départements de la Meuse et des Ardennes, et par M. Tomescu,
étudiant
roumain,
accrédité dans
ce but par son
gouverne-
ment auprès du directeur de la station.
De nombreuses
recherches
de chimie
et de physiologie
appliquées à l’agriculture ont été faites, en 1887-88, à la station agronomique, en dehors des analyses demandées
par le
public.
M. Vivier, préparateur de M. Grandeau, classé avec Le n° 1
dans le concours ouvert au commencement de l’année 1888
pour les fonctions de directeur de la station agronomique de
Seine-et-Marne, a été appelé
à ce poste
dans le courant de
l'été.
SERVICE MÉTÉOROLOGIQUE.
Ainsi que nous l'avons dit l’année dernière, le service météorologique, annexe du laboratoire de physique, dispose
actuellement de 33 postes d'observations, parmi lesquels 22
sont
des stations presque
complètes,
observant
à la fois la
température, la pression, la hauteur d'eau tombée, l’état du
ciel, la direction du vent et fournissant en outre des renseiFACULTÉS,
6
82
COMPTES
RENDUS.
gnements relatifs aux phases de la végétation et au passage
des animaux migrateurs.
170 communes
sont en outre
dési-
gnées pour recueillir les données nécessaires à la statistique
des orages. Le dépouillement des observations est fait par
M. Miilot, chef des travaux météorologiques, assisté de
M. Thiéry, préparateur de physique.
Le
premier rédige des
bulletins mensuels qui sont distribués aux observateurs, à la
presse locale, aux sociétés savantes de Nancy et, moyennant
échange, à plusieurs commissions météorologiques, notamment à celles des départements voisins. Un bulletin annuel,
qui reçoit également la plus grande publicité, résume les ca-
ractères généraux des saisons écoulées et donne les moyennes
ou les totaux des indications fournies pendant toute l'année
par les divers instruments de l’observatoire et des diverses
stations.
À la Faculté des sciences, on lit les instruments trois fois
par jour, et les nombres corrigés sont envoyés par dépêche à
Paris, chaque matin et chaque soir. Joints à ceux que
four-
nissent tous les observatoires de l’Europe, ces nombres servent à dresser la carte synoptique affichée à l'entrée du palais
des Facultés et à la rédaction de la dépêche météorologique
quotidienne qui indique le temps probable pour le lendemain.
Une carte de la distribution moyenne des pluies à la surface de notre département, dressée par M. Millot,et qui parattra dans le bulletin de 1888, a fait voir que plusieurs stations
étaient encore nécessaires pour compléter le réseau
vations.
d’obser-
Nous espérons pouvoir, peu à peu, faire face à cette
nouvelle cbligationavec les ressources modiques dont dispose
la Commission et malgré le surcroît de travail qui en résultera pour les personnes chargées du dépouillement des observations.
Il convient enfin d'exprimer ici un regret : nous voulons
parler de la trop grande parcimonie avec laquelle le Bureau
central météorologique accorde les médailles destinées à ré-
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
83
compenser le zèle absolument désintéressé des observateurs.
Ce sont, vous
le savez, des instituteurs pour la plupart, qui
veulent bien, sans rétribution aucune, s’astreindre à faire des
observations journalières et à rédiger des bulletins mensuels,
avec une ponctualité que les vacances ne viennent pas interrompre; aussi prenons-nous la liberté de recommander ces
utiles collaborateurs à la bienveillante attention de M. l'Inspecteur d'académie.
M. Millot a fait régulièrement son cours de météorologie,
qui a été suivi assidüment par les candidats à la licence de
physique et à l'agrégation d'histoire et de géographie.
PRIX
DÉCERNÉS
PAR LA FACULTÉ.
Grâce à la libéralité du Conseil général de Meurthe-et-Moselle et de la municipalité de Nancy, là Faculté à pu, comme
les années précédentes, récompenser les élèves les plus méri-
tants. Trois prix d’une valeur de 80 fr. chacun ont été décernés
à MM. Colin, Guillaume et Marsal, boursiers de licence reçus
à la licence avec la mention bien.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
LA FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
1887-1888
M. L. GRanDEauU, doyen honoraire:
1° Études agronomiques,
1° série, in-12. 4° édition. — Hachette,
20 Études agronomiques, 3° série, in-12. — Hachette.
3° Revue agronomique du Temps (bi-mensuelle),
4° Revue agronomique du Globe (bi-mensuelle).
5° Études expérimentales sur l'alimentation du
—
cheval; 3° Mémoire.
(En cotlaboration avec M. Leclerc.)
6° Recherches chimiques sur les lichens (En collaboration avec M. Fliche).
{Annales de la Science agronomique française et étrangére.]
4° L’Assainissement des villes par la fertilisation des campagnes, In-8°
avec planche,
8° Annales de lu Science agronomique française et étrangère ; 2% volume de l’année 1888. Berger-Levrault et Ge, (En collaboration avec M. H.
Grandeau.)
M.
£. MATHIEU:
Thévrie de l'Electrodynamique.
AL. BICHAT
Un volume in-4°, chez Gauthier- Villars.
:
1° Sur les phénomènes actino-électriques. (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CVIE, p. 557.)
29 Action des radiations ullra-violeltes sur le passage de l'électricité à
faible tension à travers l'air. {8n collaboration avec M. KR. Blondiot.
Gouptes rendus de l'Académie des sciences, t, GVI, p. 1349.)
3° Action combinée de l'insuflation et de l'illumination sur Les couches
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
85
électriques qui recouvrent les corps conducteurs, (Eu collaboration avec
M. R. Blondlot. Comptes rendus de l’Académie des sciences, t, GVIT, p. 29.)
45 Sur la production de l'ozone par les décharges électriques. (&n collaboration avec M. Guntz. Comptes rendus de l'Académie des sciences,
t. CVIT, p. 834.)
M. HaLLER
:
19 Sur l'influence qu'exercent certains radicaux dits négatifs sur les
fonctions de certains groupements. (Bulletin de la Société chimique de
Paris, {. XLIX, p. 31.)
2° Synthèses au moyen de l'éther cyanacétique. Homologues supérieurs
de l'éther acétylcyanacétique. (Comptes rendus, t. GVI, p. 1083.)
3° Synthèses au moyen de l'acide cyanacétique, Éthers azobensol, azoorthotoluol, azoparatoluol cyanacétique. (Gomptes rendus, t. GVE, p. 1171.)
49 Synthèses au moyen
de l'acide cyanacétique.
Éthers orthotoluyt, phé-
nylacétyl, cinnamyl ef dicinnamyl eyanacétique. (Comptes rendus,
t. CVE, p. 104.)
50 Sur l'acétyleyanacétate de méthyle. (En collaboration avec M. Held.
(Comptes rendus, t. GVI, p. 210.)
6° Synthèses au moyen de l'éther cyanacétique, Éthers cyanosuccinique
et cyanotricarbollylique. (fn collaboration avec M. Barthe. Comptes rendus, t, QVE, p. 1413.)
T° Sur les chaleurs de neutralisation des éthers cyanomalonique, acétyl et bensoylcyanacétique. (En collaboration avec M. Guntz. Comptes
rendus, t. CVE p. 1473.)
M. THOULET :
Sur la mesure de la densité des eaux de mer ; considérations générales
sur le régime des courants marins qui entourent l’île de Terre-Neuve,
(Annales de chimie et de physique, juillet 1888.)
M. R. BLONDLOT :
1° Sur la double réfraction diélectrique. Simultanéité des phénomènes
électrique et optique. (Comptes rendus et Journal de physique, mars
1888.)
20 Sur le diamagnétisme. (Gomptes rendus, 1888.)
89 Action des radiations ultra-violettes sur le passage de l'électricité
à faible tension à travers l'air. (En collaboration avec M. Bichat, Comptes
rendus, t, GVI, p. 1349.)
4° Action combinée
de l’insu fation
et de Pillumination sur les couches
électriques qui recouvrent les corps conducteurs.
M. Bichat. Gomptes rendus, t, GVIE, p. 19.)
(En collaboration avec
86
COMPTES
RENDUS.
59 Sur un électromèêtre astalique pouvant fonctionner comme
tre, (En collaboration avec M. Gurie. Comptes rendus, 1888.)
M. GONTZ
Wattinè-
:
1° Sur Les chaleurs de neutralisalion des élhers cyanomalonique, acétyl et benzoylcyanacélique. (En ccollaboration avec M. Haller. Comptes rendus, t. CVI, p. 1473.)
29 Sur la production de l’osone par les décharges électriques. (En coilaboration avec M. Bichat. Comptes rendus, t CVIT, p. 334.)
M. ANTE :
Sur l'acide pimélique
p. 107.)
M, Paraf:
sur
deux
dérivé
théorèmes
ques. {Comptes rendus, 1888.)
du
menthol.
(Gomptes
de Jacobi relatifs aux
rendus,
t. CVIL-
lignes géodési-
M. Miccor :
io Deuxième et troisième parties du cours de méléorologie professé à
la Faculté des sciences. Autographié chez Berger-Levrault et Cie, un cahier
in-49 de 250 pages,
20 Un voyage de Téte à Zumbo en 1861-1862. Journal du capitaine-major
Albino Manoel Pacheco, traduit du portugais. (Bulletin de la Société de
géographie de l’Est des années 1886 à 1888.)
RAPPORT
DE M. DEBIDOUR, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES *
SUR LES TRAVAUX
PENDANT
MonsIEUR
ET LA SITUATION DE LA FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1887-1888
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Dans
le rapport que je vais avoir l'honneur
de vous lire,
je dois vous exposer quelles modifications le dernier exercice
scolaire
à fait subir à notre personnel
et à notre enseigne-
ment; quels ont été, pendant l’année 1887-1888, le fonctionnement de n0s cours et de nos conférences, Le succès de nos
élèves
aux
concours
d’agrégation
licence, le résultat des examens
et
et les
épreuves
de
la
du baccalauréat, enfin quel
développement ont pris, dans la même
la bibliothèque
lettres.
aux
collections
période, la section de
propres
à la Faculté
des
En ce qui touche au personnel, je tiens tout d’abordà vous
exprimer le profond
regret avec lequel la Faculté des lettres
s’est séparée de son doyen d'âge, M. Campaux, qui, atteint en
juillet dernier par une loi inflexible, a été admis à faire
-valoir ses droits à la retraite. Notre vénéré collègue appartient à l'instruction publique
depuis
près d’un demi-siècle.
88
COMPTES
RENDUS.
Durant cette longue période, il n’a cessé de lui faire honneur, soit à l'École normale, soit dans l’enseignement secondaire, soit dans l’administration, soit dans l’enseignement
supérieur,
par ses leçons, par
ses livres, par ses exemples.
Il y a 27 années qu'il est entré à la Faculté de Strasbourg;
il y en a 16 que celle de Nancy a l'honneur de le posséder.
Humanisie passionné, poète ému et délicat, homme de cœur
dans la plus haute
acception du
terme, il recueille de toutes
parts, au déclin d’une longue vie, l'estime et la sympathie
qu'appelle
forcément
l'union
d’un noble
caractère
et d’un
beau talent. Nous saluons avec respect ce vétéran sans reproche de l'Université, et, s’il ne peut plus être pour nous
un Collaborateur, nous souhaitons du moins de garder en lui
bien longtemps encore un conseiller et un ami.
En
attendant
que
la chaire
quittée
par M. Campaux
soit
occupée par un nouveau titulaire, M. Thiaucourt, docteur ès
lettres, qui nous appartient depuis six ans comme maître de
conférences et dont le mérite nous est bien connu, a été
chargé du cours de littérature latine. Le nouvel emploi auquel
il est appelé lui permettra non seulement de nous rendre, par
des leçons intimes, Les mêmes services que parle passé, mais
de donner par un enseignement public la pleine mesure de
ses aptitudes professorales. Il est lui-même remplacé dans
ses conférences par M. Coiïlignon, fin lettré, qui a longtemps
professé, avec le plus vif succès, la rhétorique
Nancy
et qui n’est pour
indifférent.
La
Faculté
déjà, il y a quelques
au lycée de
nous-mêmes ni un étranger, ni un
n'avait
point
oublié
années, au nombre
qu'il
avait été
de ses auxiliaires.
Elle est heureuse de le compter aujourd’hui parmi ses membres et de le posséder
sans partage. Elle le tient et compte
bien maintenant qu’il ne la quittera plus.
Le mouvement de personnel dont je viens de vous rendre
compte
n’a modifié
ni la nature, ni l’organisation
de notre
enseignement. [l en est de même de celui que je signalais,
l’année dernière, en annonçant les nominations de MM. Le
FACULTÉ
DES
LETTRES.
89
mercier et Lichtenberger qui, succédant à MM. Albert Martin
et Victor Basch, ont élé chargés des conférences de philologie grecque
et de philologie
allemande.
Ces
deux jeunes
maîtres ont justifié pleinement les espérances dont je m'étais
fait l'interprète dans
mon
précédent
déjà
stage
fort honorable
éprouvé
par un
rapport.
Le premier,
dans
les lycées,
nous à montré que chez lui l’amour de ia littérature française
n'avait point fait lort à l'étude des langues
révélé comme
antiques et s’est
un helléniste instruit, judicieux et sûr. Le
second, à peine
sorti des
épreuves de l'agrégation, s’est dis-
tingué dès le premier jour par une maturité de jugement, un
esprit de méthode et une instruction technique qui lui ont
valu tous nos suffrages.
Deux ordres d’études, qui étaient représentés l’an dernier
à la Faculté
des lettres, ne le sont plus aujourd’hui. Pour
l’un (la Pédagogie), le fait provient du départ de M. Alexandre
Martin qui, nommé
inspecteur d'académie à Angers, n’a pas
été remplacé dans le cours complémentaire dont il était
chargé. Pour l’autre (la Géographie physique, enseignée avec
beaucoup de zèle et de compétence par M. Bleicher), il
résulte
sans
doute
de
ce que
l'administration juge comme
nous suffisant que le cours ait lieu seulement une année sur
deux, à moins qu'elle ne préfère, ce qui serait fort rationnel,
le rattacher à l’enseignement de la Faculté des sciences.
Mais si deux portes se sont fermées chez nous, deux autres
se sont ouvertes, au grand
avantage
du public en général et
de nos étudiants en particulier. M. Diehl, qui est des nôtres
depuis plusieurs années
toire ancienne
l'hiver
comme maître de conférences d’his-
et dont je n'ai plus à faire l'éloge, a inauguré
dernier
le
cours
d'Archéologie
dont
je
vous
avais
annoncé la création. Le brillant succès qu’il a obtenu l’encourage
naturellement
à le continuer.
Îl prouve
non seule-
ment en quelle haule estime est tenu son talent, mais quel
aitrait
exerce
ici sur
sations antiques,
le public
démontrée
lettré l’histoire
par les
monuments
des
civili-
de Part.
90
COMPTES
RENDUS.
D'un autre côté, un de nos anciens
vernoy,
archiviste-paléographe
élèves, M. Émile Du-
et agrégé
d'histoire,
a bien
voulu mettre officieusement, pendant plusieurs mois de l’an-
née, au service de nos étudiants, l'instruction toute spéciale
qu’il a rapportée de l’École des Chartes. La Paléographie et la
Diplomatique, dont il leur a fourni les éléments, et la Bibliographie, qu'il se propose de leur enseigner, sont, pour nos
futurs historiens, des sciences accessoires, mais nécessaires,
et que nul, mieux que lui, ne saurait mettre à leur portée.
M. Duvernoy nous a demandé, il y a quelques mois, l’autorisation
d'ouvrir
un
cours
libre
à la
Faculté.
Ses
leçons
avaient déjà porté de trop bons fruits pour qu’elle pût lui être
refusée, Sa requête a donc été bien accueillie non seulement
par nous, mais aussi par vous-mêmes, et l'ouverture du nouveau cours à pu être officiellement annoncée pour le 12 novembre 1888. Nous regrettons qu'un autre enseignement,
qui paraissait devoir être d’un vif intérêt et d’une sérieuse
utilité, et qui avait été institué dans les mêmes conditions
par le Conseil général, ne doive pas être inauguré en même
temps. C'est celui de l’Archéologie lorraine, que se proposait
de donner M. Alfred Bourgeois, jeune savant connu et apprécié de plusieurs d'entre nous. Nommé
récemment
archiviste
départemental du Loir-et-Cher, ce nouveau collaborateur
s’est éloigné de nous avant d’avoir pu profiter de l’autorisa.tion que vous lui aviez libéralement accordée.
Les créations
dont je viens
de vous
entretenir sont sans
doute fort utiles. Mais nous voudrions pouvoir vous en signaler plusieurs autres, qui nous sont presque indispensables et
que, depuis plusieurs années, nous appelons vainement de
nos vœux, Le grand développement qu'ont pris à la fois dans
ces derniers temps à la Faculté des lettres et l’enseignement
public et les conférences préparatoires aux agrégations et aux
licences, nous fait vivement souhaiter l’adjonction de nouveaux auxiliaires, faute desquels plusieurs des ordres d’études auxquels
nous
avons à donner nos soins seront forcé-
FACULTÉ
ment
un peu
DES
en souffrance.
LETTRES.
91
Sans parler de l’enseignement
historique et géographique, qui aurait besoin d'être renforcé
de telle sorte que la préparation
tion à la licence
fondues,
à l'agrégation et la prépara-
correspondante,
fussent
désormais
certain que notre Faculté
ne
jusqu'ici
tout
peut
à fait
à peu près con-
distinctes,
il est
se passer plus longtemps
d'un maître d'anglais, cette langue tenant uue place relativement importante, même
dans les épreuves de l'agrégation et
de la licence d'allemand. IL est évident, d'autre part, en ce
qui concerne la philosophie, qu’un seul professeur, quels que
soient son zèle, son activilé, son mérite, ne saurait suflire et
qu’il y aurait lieu d'appeler près de lui un maître de conférences,
lequel
pourrait
être
chargé
du
cours
doctrinal
de
pédagogie, actuellement interrompu. Enfin, l'administration
paraissant désirer que la Faculté seconde dans leur prépara-
tion les aspirants à l'agrégation des lettres (ce qui est une innovation), le même secours serait nécessaire au professeur de
littérature française, qui ne saurait sans y succomber
assu-
mer la tâche de surveiller ces derniers dans leurs travaux,
fout en continuant à diriger dans les leurs les aspirants à
l'agrégation de grammaire
et à la licence littéraire, si nom-
breux dans notre Faculté.
Telle qu’elle
est et en
aitendant le soulagement
réclame, notre École s'efforce de ne pas
qu'elle
faillir à la mission
complexe qui Jui incombe et c’est ce qu'ont notamment prouvé,
pendant la dernière année scolaire, les manifestations multiples et simultanées de son activité.
Notre principale préoccupation est de donner, avant tout,
un enseignement vraiment supérieur, qui soit de la part de
chacun de nous
le produit
d’études personnelles, de recher-
ches approfondies et de méthodes originales. Nous réagissons
de plus en plus contre la tendance fâcheuse qui semblait pré-
valoir il y à quelques années et qui menaçait de transformer
les Facultés des lettres, asile naturel de la science pure,
désintéressée et pourtant si féconde, en d’obscurs ateliers
92
COMPTES
RENDUS.
pédagogiques, en je ne sais quelles
asservis à des programmes
fabriques où, étroitement
d'examens, nous
eussions eu l’u-
nique ambition de produire des candidats chauffés
pour la licence ou pour l'agrégation. On sait ce que
Écoles préparatoires au baccalauréat. Devions-nous les
pour modèles? Nous ne l’avons pas cru, nous ne le
jamais. Sans doute nous
ne devons
et nous
à blanc
sont les
prendre
croirons
ne voulons pas
nous désintéresser des épreuves universitaires auxquelles se
préparent sous nos yeux nos élèves. Nous les aidons de notre
mieux à conquérir les titres ou les grades qu’ils ambitionnent
en les exerçant dans nos conférences pratiques à l'explication
des textes, à l’art de la parole et à la composition écrite.
Mais ce n’est à nos yeux qu’une partie de notre tâche et nous
pensons travailler plus utilement encore pour ces jeunes gens
quand nous leur donnons, au moyen de nos cours, la culture
générale qui leur fait trop souvent défaut. C’est à cette partie
de notre enseignement que nous faisons, plus que jamais, la
place d'honneur. L'exposé systématique de nos idées propres
et de nos
sentiments
philosophiques
sur les
grandes
questions
littéraires,
où historiques qui nous préoccupent
affecte
soit la forme de leçons intimes et familières, destinées uniquement à un auditoire d'élèves, soit celle de lecons publiques, profitables’à tout le monde et d'où le souci du bien
dire ne doit jamais exclure celui du bien penser. Vous pourrez juger, Messieurs, par la simple désignation lettres, dans
des sujets traités, de l'importance qu'a prise à la Faculté des
la dernière année scolaire, Le genre d'enseignement dont j'ai
l’honneur de vous entretenir.
Six cours, qui ont duré toute l’année, ont été consacrés
exclusivement à nos élèves. Ce sont ceux de MM. Pfister
(Institutions
carolingiennes
et institutions
capétiennes),
Diehl
(Institutions grecques), Cousin (Grammaire des langues clas:
siques), Étienne (Histoire de la conjugaison française), Debidour (Élude sur les Chroniqueurs français, du xin° au xvi‘
siècle), et Bleicher (Étude du relief du globe terrestre).
FACULTÉ
Les cours publics,
DES
LETTRES.
93
qui n’ont lieu en général que pendant
le semestre d'hiver, ont eu un constant succès. Plusieurs
d’entre eux ont attiré une affluence d’auditeurs que notre
grand
a
amphithéâtre
continué
cette
qu’il écrira
suffisait. à peine
piquante
Hisioire
à contenir.
M. Krantz
du romantisme
français,
quelque jour, nous l’espérons bien. —
M. Cam-
paux a retracé à grands traits l'Histoire de la littérature latine
jusqu'aux Antonins. — Celle de La Comédie allemande au xvur°
siècle a été, de la part de M. Grucker, l’objet d’une étude
aussi savante qu'ingénieuse. — M. Egger a exposé, avec une
rigueur
de
déduction
quable, ses Principes de
jusqu’au milieu du 1x°
Lorraine, modèle d’art
sa vie universitaire, —
et une
netteté de parole
fort remar-
psychologie. — M. Pfster a poursuivi
siècle cette Histoire de l'Alsace et de la
et d’érudition, qui sera l'honneur de
Les Grandes découvertes de l'archéologie
classique au x1x° siècle ont été racontées, avec une compétence
parfaite et une charmante
bonne
grâce,
par M.
Diehl.
—
Enfin, la Géographie, trop longtemps muette, a repris la parole
avec M. Auerbach,
dont la verve primesautière a su parcourir,
sans s’y égarer, les solitudes les plus mystérieuses du continent australien.
Ce n’est pas par son enseignement seul, c’est aussi par ses
écrils que
la Faculté
activité, M.rAuerbach,
des lettres a signalé
que je viens
cette année
de nommer,
son
a soutenu
avec succès, en Sorbonne, au mois de janvier dernier, ses
deux intéressantes thèses pour le doctorat (1° Quid sibi voluerit
Strabo rerum
geographicarum
libros
componendo; 2° la Diplo-
matie française et la Cour de Saxe). MM.
Lemercier et Diehl y
défendront les leurs dans peu de jours et nous ne doutons pas
qu'ils ne s’acquittent tous les deux très vaillamment de cette
tâche. Quant aux autres membres de la Faculté, on trouvera,
dans la notice annexée au présent rapport, le détail de leurs
publications pendant l’année scolaire 1887-1888. Le nombre
et l'importance de ces travaux, ainsi que la viialité toujours
croissante
des Annales de l'Est, revue trimestrielle fondée
et
94.
COMPTES
RENDUS.
alimentée par la Faculté, attestent que nous avons à cœur,
mes collègues et moi, de maintenir la bonne renommée que
notre École doit au mérite de nos devanciers.
Si notre
chaque
zèle
et notre énergie
année, c'est que
nous
semblent ainsi
tenons surtout
s’accroître
à honneur
de
justifier la confiance d’un personnel d'étudiants chaque année
plus nombreux, plus assidu, plus laborieux. On peut dire
qu’à certains égards c’est l'élève qui fait le maître. Le groupe,
naguère encore si faible, de nos élèves inscrits, s'était élevé,
pendant l’avant-dernier exercice, au chiffre respectable de 118;
il a atteint pendant l’année 1887-1888 celui de 124 (dont 16
élèves correspondanis), et tout nous
fait supposer qu’il s’é-
lèvera sous peu plus haut encore. Mais ce qui nous satisfait le
plus, c’est qu’en général ces jeunes gens ont suivi avec régularité nos cours
et conférences et participé activement à nos
exercices pratiques. Sans doute il y a eu parmi eux, à certains
moments, quelques défaillances. Mais elles n’ont jamais été
assez graves pour entraîner l'emploi des mesures de rigueur
édictées par notre règlement disciplinaire.
La
totalité
de
nos étudiants
se décomposait de
la facon
suivante, d’après les différents concours ou examens auxquels
ils se préparaient :
Aspirants
à l'agrégation de grammaire.
. «
28
—
—
—
à l'agrégation de philosophie. . .
à l'agrégation d'histoire. . . . .
à l'agrégation d'allemand . . . .
6
10
7
—
à
—
—
l'agrégation
de
ment primaire.
—
—
l’enseignement
spécial. . . . . ,
au certificat d'aptitude à
ment de l’allemand.
aux divers concours de
.
.
. . . . .
l’enseigne. . . . .
l’enseigne.
.
.
.
1
8
.
10
à la licence littéraire, , . . . .
à la licence philosophique. . . .
26
5
FACULTÉ
DES
LETTRES
Aspirants à la licence historique.
—
à la licence
. . .
des langues
Aspirant au doctorat . . .
95
. .
12
vivantes.
. . . .
.
6
. .
Élèves ne se destinant à aucun examen.
.
1
.
4
124
Sous le rapport des conditions personnelles, voici comment
étaient classés nos élèves :
Boursiers d’agrégation
.
. .
.
Boursier de doctorat
.
.
Boursiers de licence
.
. .
.
.
.
. . .
.
.
.
.
1
, . . .
16
.
.
Maîtres répétiteurs et maîtres auxiliaires,
Professeurs de lycées on de collèges.
Maîtres de l’enseignement primaire.
Élèves libres . . . . . . . . . .
Dans cette dernière
diants
.
10
. . .
. . .
40
10
. . .
catégorie sont compris
en droit et quelques
étrangers
12
80
plusieurs étu-
(Luxembourgeois
ou
Suisses), qui ont fréquenté nos cours et conférences pendant
une bonne partie de la période scolaire.
La Faculté a remporté, cette année encore, daus la personne
de ses élèves, de très honorables succès aux diverses agrégations de l’enseignement secondaire et dans quelques concours
analogues. Elle les aurait voulus plus brillants en ce qui
touche à la grammaire et à l’histoire, vu le nombre relativement important des candidats qu’elle avait à mettre en ligne.
L’échec subi par beaucoup d’entre eux leur sera du moins une
leçon profitable en ce qu’il les obligera de compter un peu
plus que par le passé, dans
leur préparation, sur leurs re-
cherches et leurs études personnelles que sur le concours de
leurs maîtres.
leur ouvrir
Ces derniers peuvent et doivent leur tracer,
la voie. Mais c’est à eux de marcher
et de voir
clair. Quoi qu’il en soit, nous sommes heureux d’avoir à en-
registrer les succès de MM. Vessereau et Didier, reçus agrégés
96
COMPTES
RENDUS.
de grammaire (l’un le 21°, l’autre le 28°), de M. Parisot,
qui, sur 16 agrégés d'histoire, a obtenu le 7° rang, et de
MM. Roustan et Maresquelie, admis Le 2° et Le 6° à l’agrégation d'allemand. Un de nos élèves, M. Schœnlaub, a conquis
le certificat d'aptitude à l’enseignement primaire de l’allemand. Au total, sur 21 étudiants de notre Faculté présentés
aux agrégations ou à des épreuves du même genre, 11 ont
été admissibles et 6 finalement reçus. Ce sont là des résultats
dont l’Université de Nancy a le droit d’être fière.
Par contre, en ce qui concerne la licence, nous ne sommes
que médiocrement satisfaits. Sans doute, sur 20 candidats
qui sont venus nous demander ce grade en novembre 1887 et
en juillet 1888, 13 ont eu les honneurs de l’admissibilité et
12 ceux de l’admission (dont un, M. Dosda, avec la mention
bien, et deux, MM. Vorbe et Couyba, avec la mention assez
bien). Le rapport des élèves reçus aux élèves présentés a de
quoi
nous
compte
compte
plaire. Mais il
est étrange
qu'une
Faculté
qui
49 aspirants à la licence et une Académie qui en
sans doute davantage, n’en présentent effectivement
que 20 aux examens. Le peu d’empressement que l'on met
depuis quelque
temps
à affronter
cette épreuve
provient, à
mou sens et comme je crois lavoir expliqué dans mon précédent
rapport,
de
deux
causes
principales.
La première
est
l’affaiblissement des études latines dans l’enseignement secondaire, d’où il résulte que beaucoup de bacheliers doivent
travailler non
pas
deux, mais
trois, quatre et cinq
années
pour se mettre en état de subir les examens de licence avec
quelque chance de succès (et quelques-uns finissent par se
décourager et y renoncer); la seconde est que trop de jeunes
gens pourvus du grade demeurent encore sans emploi, alors
que l'Université, en les adoptant comme boursiers, avait
semblé
prendre l'engagement
moral de les placer
dans les
lycées ou dans les collèges le jour où ils seraient devenus
licenciés.
La Faculté
décerne chaque
année
à ses meilleurs
élèves
FACULTÉ
DES
LETTRES.
de licence des prix, d'une valeur
97
totale de 325
fr., qu’elle
doit à la libéralité du Conseil général de Meurthe-et-Moselle
et du Conseil municipal de Nancy. Elle les a attribués en 1888
à MM. Dosda, Voxrbe et Couyba, pour le mérite dont ils ont
fait preuve non seulement dans leurs examens, mais dans
tout le cours de leurs études.
Quant au
certificat d’études
supérieures,
institué
par le rè-
glement du 1* mars 1887, elle l’a accordé à M. Knaff, étudiant luxembourgeois, qui a participé avec fruit à plusieurs
de ses cours ou conférences
et dont elle a pu
apprécier
les
solides qualités d'esprit.
J'arrive maintenant, Messieurs, à vous exposer la partie
la plus pénible et la plus ingrate de nos travaux, je veux
parler de nos trois dernières sessions de baccalauréat. Je
passerai le plus vite possible sur ce sujet aride, et vous ne
m'en voudrez certainement pas. Pendant l’année qui vient
de s’écouler, nous avons eu à juger 315 aspirants à la première partie du grade; 162 ont été déclarés admissibles et
143 ont étéadmis (dont 2, MM. Drouin et Henry, avec la note
très bien, 41 avec la note bien et 33 avec la note assez bien). La
proportion des candidais reçus est cette année de 44 p. 100.
(Elle n’était l’année dernière que de 32 p. 100.) Elle indique
que les élèves ont, en général, été moins faibles qu’en 18861887 ; peut-être aussi signifie-t-elle simplement (ce que j’inclinerais
à croire) que les examinateurs
ont élé moins
exi-
geants. Les principales causes d'échec ont été la composition
française et le thème allemand, qui paraissent depuis quelque
temps fort négligés. Aux épreuves orales, les explications
(surtout pour le grec) ont été insuffisantes. En général, du
reste, les candidats ne préparent pas même
les auteurs qu'ils
ont la faculté de désigner à leurs juges. Cette faculté, par
parenthèse, ne devrait pas leur être laissée. C’est l'avis de
tous mes collègues, aussi bien que le mien propre. J'ajoute
qu’en ce qui concerne l’histoire, les aspirants ne font presque
jamais appel qu’à leur mémoire, j'entends une mémoire ser
FACGULTÉS,
7
98
COMPTES
RENDUS.
vile, étroitement liée à un certain ordre
que l’on ne
peut
essayer
de modifier
de mots et d’idées
sans
les
dérouter
et
leur faire perdre la tête.
Les candidats à la deuxième partie du baccalauréat ontété
au nombre de 166 : 89 ont été jugés dignes de l’admissibilité ;
72 (dont 13 avec la mention bien et 12 avec la mention assez
bien) ont obtenu leur diplôme. C’est une proportion de 43 p.
100, légèrement inférieure à celle que nous constations l'an
dernier et qui était de 45 p. 100. Les échecs s'expliquent
principalement : aux épreuves écrites, par l'insuffisance de la
composition scientifique ; aux épreuves orales par la faiblesse
des réponses en histoire el surtout en sciences. Je me permettrai de faire remarquer une fois de plus que le programme
scientifique
du
baccalauréat
ès lettres
est beaucoup
trop
étendu. Il faudrait, ou l’alléger résolument de moitié, ou en
reporter une partie aux épreuves de la première série, comme
le Conseil académique
de Nancy l’a demandé il y a un an.
Ce dédoublement offrirait l'avantage
non seulement de sou-
lager les élèves de philosophie, mais
d’obliger les aspirants
à suivre avec application, dès la rhétorique et même dès les
classes antérieures, leurs cours de sciences, dont actuellemené la plupart ne paraissent avoir nul souci avant leur dernière année d’études.
Le nombre total des candidats a été, pour les deux parties
du baccalauréat, de 481, dont 215, c’est-à-dire un peu moins
de 45 p. 100, ont été reçus. L'année dernière il s'était élevé
à 516, et en 1886 à 547. La diminution assez considérable
que nous
constatons peut être
attribuée, dans
une
certaine
mesure, à la sévérité, fort juste d’ailleurs, de quelques examinateurs el à ce fait que la plupart des aspirants qui ont eu
à se présenter au baccalauréat en 1887 et en 1888 sont venus
au monde en 1871, année où, par suite de la guerre, lenombre des naissances n'a pas été aussi élevé dans notre pays que
les années précédentes. IL nous vient aussi d’Alsace-Lorraine
un peu moins de candidats que par le passé. Mais les prinei-
FACULTÉ
DES
LETTRES.
99
pales raisons du mouvement de décroissance dont il est ici
question sont, à mon avis, le développement pris depuis peu
par l’enseignement spécial et les conditions nouvelles auxquelles sont ouvertes diverses carrières, à l’entrée desquelles
le diplôme de bachelier ès lettres était autrefois exigé.
Il ne me reste plus à faire connaître au Conseil que quelques détails relatifs à la section littéraire de la bibliothèque
universitaire et aux collections spéciales de la Faculté.
Nos instruments
de
travail, ce sont
surtout les livres.
Il
nous en faut beaucoup, vous ne l’ignorez pas. Notre bibliothèque, qui n'est, il est vrai, qu'une division de la bibliothèque
de l'Université, mais qui à sa clientèle propre et qui a quinze
enseignements différents à alimenter, n'a pu acquérir cette
année que 848 volumes; elle en compte aujourd’hui 14,820,
ou seulement 7,560, si l’on défalque de ce total les thèses
françaises ou étrangères et les périodiques. C’est peu, si l’on
considère le grand nombre des lecteurs qui la fréquentent
(elle en a reçu 3,175 pendant la dernière année scolaire) et
les exigences légitimes de l’érudition
française, qui ne veut
pas se laisser distancer par l’érudition allemande. Certains
recueils, d’un prix assez élevé, qui nous sont absolument
nécessaires, nous font encore défaut. Nous espérons que la
commission de la bibliothèque voudra bien, dans l’année
qui commence,
nous permettre d’en acquérir quelques-uns et
nous aider ainsi à combler en partie une lacune tout à fait
préjudiciable à nos élèves, comme à nous-mêmes,
Quant aux collections, nous comprenons sous Ce titre: 1°les
moulages, gravures, photographies
et publications savantes,
dont l'emploi estnécessité par l’enseignement de l’archéologie,
introduit depuis peu à la Faculté ; 2° Les fac-similés et ouvrages divers sans lesquels le cours de paléographie,
de diploma-
tique et de bibliographie, qui est également
de création récente,
ne saurait avoir lieu; 8° le matériel géographique qui, jusqu'à l’an dernier, nous faisait presque absolument défaut;
4° enfin les ouvrages manuels, dictionnaires et livres classi-
100
COMPTES
RENDUS.
ques que nous avons besoin d'avoir à notre disposition, dansles
locaux de la Faculté, tant pour le service des conférences que
pour celui des examens. Tout cet outillage est encore chez
nous à l’état rudimentaire. Pour en commenter la formation,
le conseil général des Facultés a bien voulu nous accorder,
en 1887 et en 1888, deux crédits, l'un de 8,000 fr., l’autre
de 5,000
fr.,
auxquels nous
qui
ont
avions
été employés
au mieux
à pourvoir. Nous
l’en
des
intérêts
remercions
et
nous lui demanderons de se montrer, dans l'exercice qui va
s'ouvrir, aussi libéral et aussi soucieux de nos besoins qu'il
l'a été jusqu'à présent. Nous avons, du reste, la ferme confiance qu’il ne se refurera jamais à favoriser la croissance et à
encourager les travaux d’une Faculté qui n’a qu'une ambition, celle de faire honneur par ses succès à notre belle Université de Nancy.
À. DEsIbour.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
PENDANT
M.
CAMPAUX,
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
PROFESSEUR
DES
SCOLAIRE
DE
LETTRES
1887-1888
LANGUE
ET
LITTÉRATURE
LATINES.
Le culte de Jeanne d'Are au xv° siècle. (Compte rendu critique dans les
Annales de l'Est, année 1888, p. 258-257.)
M.
DEBIDOUR,
PROFESSEUR
D'HISTOIRE.
1° Rapport sur les travaux ef la situation de la Faculté pendant l'année scolaire 1886-1887. (Comptes rendus des travaux des Facultés de
Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887, p. 99-119.)
29 Discours prononcé à l'assemblée générale du cercle nancéien de la
Ligue
de
l'enseignement.
(Gomptes
rendus
des
exercices
1885-1886
et
1886-1887, Nancy, {888, in-8°, p. 11-14.)
3° Les Chroniqueurs, 1"® série. (Paris, Lecène et Oudin, 1888, 1 vol.
in-80.)
4° Le général Fabvier, sa vie et ses écrits (suite). (Annales de l'Esé,
numéros d'avril et de juillet 1888, p. 133-175 et 293-323.)
5° Les origines de la Vendée. (Annales de l'Est, numéro de juillet 1888,
p. 417-424. La Gironde, numéro du 11 juillet 1888.)
6° Articles Beaufort d'Hautpoult [tes deux généraux de), Bedeau, Beurnonville (maréchal de), Beurnonville (général de), Besons {maréchal de),
Beauharnais
(famille
tense de), Bernadotte,
(administrateur),
teur),
Bertrand
de),
Beauharnais
(Eugène
Bessières (maréchal),
Bernier
(général),
(abbé),
Berthier
Bigarré (générat),
de),
Beauharnais
Bessières (général),
(maréchal),
Bignon
(Hor-
Bessières
Berthier
(diplomate),
(administrateur), Billard (général), dans la Grande Encyclopédie.
(séna-
Bignon
102
COMPTES
M.
EGGER,
RENDUS.
PROFESSEUR
DE
1° Le sommeil et la certitude ; le sommeil
théories de M. Delbœuf.
20 Article
sur
Le
et la mémoire ; examen
Caractère,
de
M.
Azam.
(Revue philosophique,
3° Articles Expérience, Expérimentation,
pédique des sciences médicales.
PFISTER,
des
(Crilique philosophique, mai 1888.)
1888.)
M.
PHILOSOPHIE,
PROFESSEUR
mars
dans le Dictionnaire encyclo-
D'HISTOIRE
ET
DE
GÉOGRAPHIE.
1° Jean-Daniel Schæpflin. (Paris, Berger-Levrault et Gie,1888, { vol in-8°.)
% Le comté de Horbourg et la seigneurie de Riquewihr sous la souveraineté française (1680-1793), Extrait de la Revue d'Alsace.
3° Les Revenus de la collégiale de Suint-Dié au x° siècle. (Annales de
PEst, numéro d'octobre 188$, p. 514-542.)
49 Comptes
rendus
critiques
dans
rique et les Annales de l'Est.
M.
ALBERT
MARTIN,
ET
la
Revue
CHARGÉ
DU
LIITÉRATURE
critique,
COURS
la
DE
Revue
histo-
LANGUE
GRECQUES.
1° Articie sur les éditions du Plulus et de la Paix d'Aristophane, par
M. Blaydes, et sur l'édition des Chevaliers, par M. Merry. (Revue critique,
12 mars 1888)
20 Article sur l'ouvrage de Callistrato et Philonide, par M. Albert Bricl,
(Revue critique, 23 avril 1888.)
8° Article
et sur
80 avril
les
sur
Les
Antiquités
Anéiguités
scéniques
militaires,
par
de la Grèce,
Hans
Droysin.
par Albert Müller,
(Revue
critique,
1888.)
4 Article
7 mai 1888.)
sur les Acfa
5° Comptes
rendus
seminarti
critiques
des
erlang
ensis,
ouvrages
t. IV. (Revue
critique,
suivants : Aug, Bœkh,
Die
Staatsaushaltung der Athener, 8° édit., par Max Fränkel ; J. M. Hoogvliet,
Studia Homerica ; S. Ledcrer, Eine neuc Handschrift von Arrians Anabasis; P. Wendland,
son de 1888.)
Quæstiones Musonianæ.
(Revue de philologie, 2° fivrai-
6° Collaboration à la Revue des revues dans la Revue de philologte.
FACULTÉ
M.
AUERBACH,
DES
MAITRE
ET
DE
DE
LETTRES.
103
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
GÉOGRAPHIE.
1° La diplomatie française et la Cour de Saxe. Paris, Hachette,
1 vol. in-$°.
20 Quid sibi voluerit Strabo rerum
Paris, Hachette, 1887, 1 vol. in-8°,
3° Tendance et méthode
numéro
de janvier
des sciences géographiques.
libros componendo.
(Annales de l'Est,
1888.)
4° Buffon géographe,
M.
geographicarum
1887,
DIEHL,
1% article. (Revue de géographie, décembre 1888.)
MAITRE
DE
°
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
ANCIENNE,
1° Etudes sur l'administration byzantine sous l’exarchat de Ravenne
(568-751). Paris, 1888, 1 vol. in-80.
2° Quo tempore, qua mente scriptus sit Xenophontis libellus qui Idoot
inscribitur.
Paris,
1888,
1 vol. in-8°.
3° Etudes d'archéologie byzantine ; l’église et les mosaïques
de Saint-Luc en Phocide. Paris, 1888, 1 vol. in-8°.
du couvent
4° Peintures byzantines de l’Ifalie méridionale. (Bulletin de correspondance hellénique, décembre 1888.)
50 Notice sur deux manuscrits à miniatures de la Bibliothèque de
l'Université de Messine.
(Mélanges de l’école de Rome,
6° Cours d'archéologie : leçon d'ouverture.
(Annales
1888.)
de
l'Est,
numéro
de janvier 1888.)
19 {Inscriptions de Mylasu. {Bulletin de correspondance hellénique, janvier 1888.) En collaboration avec M, Cousin.
M.
COUSIN,
MAIÏTRE
1° Inscriptions de Mylasa.
DE
CONFÉRENCES
DE
GRAMMAIRE.
(Bulletin de correspondance hellénique, XK,
p. 8-37.) En collaboration avec M. Dieht,
2° Inscriptions du temple de Zeus Panamaros.
273.)
En collaboration
39 Inscription de Magnésie
ration avec M. Deschamps,
M.
du Méandre,
LICHTENBERGER,
DE
(Ibid., p. 82-104 et 249-
avec M. Deschamps.
(Ibid., p. 201-228.) Eu collabo-
MAITRE
PHILOLOGIE
-
DE
CONFÉRENCES
ALLEMANDE.
Article sur la Légende des Nibelungen dans
de L'Est, numéro de janvier 1888.)
la vallée du Rhin. (Annales
104
M.
COMPTES
LEMERCIER,
MAITRE
DE
RENDUS.
CONFÉRENCES
DE
PHILOLOGIE
GRECQUE.
1° Etude littéraire
Fresnaye.
et morale
Paris, Hachette,
1888,
sur les poésies de Tean Vauquelin de la
1 vol. in-8°,
20 De Platonis
Phœdro
dialoga.
(Nanceïi,
MDCCCLXXXVII, in-8°.}
3° Comptes rendus dans les Annales de l'Est.
ex
typis
Sordoillet,
RAPPORT
DE
M.
SCHLAGDENHAUFFEN,
SUR LA SITUATION
DIRECTEUR
ET LES TRAVAUX
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE
PENDANT L'ANNÉE SUOLAIRE 1887-1888
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
J'ai l'honneur de vous rendre
l'École supérieure de pharmacie
compte de la situation de
au
point de vue de l’ensei-
gnemeut donné, de son personnel et de ses étudiants.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
Pendant l’année scolaire 1887-1888 aucun changement n'a
été apporté dans le personnel enseignant.
Les cours et conférences ont été faits régulièrement, conformément au programme arrêté en Conseil de l’École et approuvé par M. le Recteur.
Par arrêté du 28 juillet dernier, M. le Ministre a décidé
que trois places d’agrégés à l'École supérieure de pharmacie
de Nancy,
L’une nour la chimie et la toxicologie;
106
COMPTES
RENDUS.
L'autre pour l’histoire naturelle ;
Et la troisième pour la pharmacie,
seraient mises au concours en 1889.
Celte bonne nouvelle a été accueillie avec une joie égale par
les candidats et les professeurs de l’École, car elle est un gage
précieux de la sollicitude de M. le ministre pour la prospérité
de notre Établissement.
Le concours pour la section de chimie et de toxicologie doit
s'ouvrir Je 17
sections
février prochain.
au mois
de mai
Celui pour
seulement.
les deux autres
Quant
aux
places
d'a-
grégés de pharmacie et d'histoire naturelle médicale, l'École
a pensé que la première n'était pas absolument indispensable,
attendu
M.
que
Held,
était
le cours de pharmacie
et que l’enseignement
confié
à M.
Delcominete.
chimique
était fait
de la pharmacie
Et
comme,
par
galénique
d'autre
part, la
chaire de matière médicale est très chargée — puisque le
cours est bisannuel et que le professeur peut à peine suffire à
la tâche — ïl lui a semblé qu'un deuxième
agrégé d'histoire
naturelle pourrait rendre
qu'un
pharmacie,
en devenant
fesseur titulaire, comme
plus
en
de services
quelque
agrégé
de
sorte l'aller ego du pro-
cela se fait du reste à Montpellier.
Nous avons donc prié M. le Recteur de vouloir bien intervenir auprès du ministre pour lui exposer l’état actuel de notre
situation et de nos besoins. Mais, malgré les arguments qui
nous
paraissaient
irréfutables, malgré le bienveillant appui
de M. le Recteur, nous n'avons pu obtenir de suite favorable
à notre proposition.
M. le Ministre de la guerre, paraît-il, aurait l'intention de
faire
suivre
pharmacie
_ardents
les
cours
militaire.
pour
que
de notre
Nous
École
faisons
par les étudiants
donc
les vœux
en
les plus
ces excellentes intentions ne soient pas
changées.
La nouvelle de cet arrêté en voie de préparation, confirmée
par divers journaux
de médecine,
nous laisse entrevoir
recrutement considérable dans le personnel des élèves.
un
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
PERSONNEL
DE
PHARMACIE.
107
DES ÉTUDIANTS.
: Au 98 octobre 1887 nous avions 67 élèves. Pendant l'année scolaire 1887-1888, 12 nouveaux élèves ont élé inscrits
sur notre registre matricule, ce qui a porté le nombre
de nos
étudiants à 79.
Je me hâte d'ajouter que dans ce nombre ne sont pas compris ceux qui, depuis
plusieurs
années
déjà, n’ont accompli
aucun acte scolaire bien que leurs dossiers soient toujours à
l'École.
|
Pendant
l’année
écoulée
un
seul étudiant
à demandé
transfert de son dossier à la Faculté de Lille, ci, , . .
À ce chiffre, il y a lieu d'ajouter celui des étudiants
reçus pharmaciens et qui s'élève, pour cette année, au
nombre de . . ........,...........
Ie
1
23
Total. .......
24
En déduisant ce chiffre de 24 de nos 79 étudiants, il nous
reste avant le 1* novembre 1888, date de l'ouverture de nos
registres d'inscriptions, 55 étudiants classés, quant à leur
scolarité, de la manière suivante:
À 4
inscriptions.
ne
3
|
.
ÉISIl
a
E
5
vd
pes
es
LgK | “sé
# &
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3 ©
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Î
8
12
2
H
2
7
6
55
te
108
COMPTES
A ces chiffres viendront
RENDUS.
s’ajouter pendant ie premier tri-
mestre scolaire le contingent d'étudiants pour 1888-1889.
Les départements où sont nés les 55 étudiants sont indiqués dans le tableau ci-après :
NUMÉROS
DÉPARTEMENTS,
1re CLASSE. | 2e CLASSR.
TOTAL.
1
Aisne, ,:..,
... ...,.
»
1
1
2
Ardennes
. , , . , .
1
»
L
3
Côte-d'Or...
,...,,,,.,.
&
Gers
,.,,
5
Haute-Loire.
6
Marne,
1
Haute-Marne
8
Meétirthe. .
9
Meuse.
10
Moselle
, ,.
1
3
L
1
»
1
. . . . .,
1
»
À
..,
1
”
1
4
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22
4...
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$
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À
»
1
. , . . ..
2
5
î
1
,.,,
. , , . 4,
11
Orne...
15
Hattes-Pyrénées
4... ..
»
î
»
1
18
Haut-Rhin
1
8
3
6
14
Bas-Rhin
. .
15
Rhône.
,,,.,.4.,
2
è
4
. .... ,......
»
1
16
Seine,
, .
1
2
»
17
Somme
2
.....,.,..,.,
»
1
18
Vosges
l
, . ,
ë
3
8
27
28
55
.
.
. , . . . . ,
, .,....
,
:
sus
, .
ss
4,
Totaux.
,
.
. . .
Comme l’année dernière, nous constatons que c'est la région limitrophe du siège de notre École et le département de
Meurthe-eit-Moselle
qui
fournissent
le contingent
le plus
élevé.
Le nombre des étudiants ayant pris des inscriptions s'élève
à 49, ainsi répartis:
|
ÉTUDIANTS.
1e année
ge année.
3 année.
1't CRASBE.
a
ns
CR
Fotaux.
,
.
.
,
.
2e CLASSE,
4
10
6
8
30
18
15
ô
21
20
49
29 :
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
109
Inseriptions. — 11 a été pris 180 inscriptions dout 111 pour
la première classe et 69 pour la seconde classe.
Elles se répartissent ainsi par trimestre:
|
TRIMESTRES,
PS
see
1re CLASSE. | 2
CLASSE.
TOTAL.
esse
27
18
Boss ss
49
17
46
8,
28
17
45
at
17
44
iii
69
180
,.,..,
4...
CR
Total pour l’année scolaire.
|
45
Examens de validation
de stage. — Le nombre des candidats
a été de 15, dont 4 en vue de la première classe et 7 en vue
de la seconde classe. Sur ce nombre, 4 candidats à la seconde
classe ont été ajournés.
Examens semestriels et de fin d'année. — 54 examens, tant
semestriels que de fin d'année, ont été subis: 34 par des étudiants de première classe et 20 par des éludiants de seconde
classe.
Les notes obtenues sont indiquées dans le tableau suivant:
DÉSIGNATION
R
d es
À«
#4à
examens.
BIEN,
n
=F
Fin
, . . .
de Ze année.
Examen
Fotaux,
.
,
ë
ë
ä&
©2
-
LOrAt a.
<
CLASSE,
.
»
8
H
»
1
6
. .
5
1
3
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13
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9
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semestriel
5
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252
CR à
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1re
Fin de 1re année.
a
À=
EË
..
Ze CLASSE.
Fin de 1re année,
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. . .
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3
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3
3
9
5
20
Totaux.
,
110
-
COMPEES
Examens définitifs.
grade de pharmacien,
la seconde classe, 1
certificat d'aptitude à
classe.
RENDUS,
— T9 examens ont été subis pour le
dont 46 pour la première classe, 33 pour
pour le diplôme supérieur et 2 pour le
la profession d’herboriste de première
Le tableau suivant indique les notes obtenues :
DÉSIGNATION
des examens.
Trés Lien.
Bis.
DIPLÔME
Thèse
, , , . ,
4,
4 ..
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CLASSE.
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19
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Ajournés. |
médiocre,
SUPÉRIEUR.
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CLASSES
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2
5
5
»
18
à
2
8
15
8
33
4. Distinction,
M.
Brunotte
a été reçu avec distinction.
Nous avons constaté avec plaisir que nos élèves profitent
des avantages que présente le décret du 26 juillet 1885 qui
leur permet de subir les trois
examens
définitifs au mois de
juillet de la troisième année d’études au lieu d'attendre le
mois de septembre suivant. En effet, la scolarité étant terminée, les élèves ont donc encore très fraîches à la mémoire les
matières qui leur ont été enseignées; aussi se présentent-ils
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
111
dans de meilleures conditions, et, par suite, obtieunent leur
diplôme de pharmacieu avec de bonnes notes.
Diplômes. — Le nombre de diplômes conférés cette année
a été de 25 dont
1 supérieur.
17 de 1°° classe,
6 de 2° classe.
1 d'herboristerie de 1'° classe,
Total
.,
.
.
.
25
L'an dernier nous ne
1'° classe et de 2° classe.
comptions
Concours pour les bourses. —
1887, M. le Ministre
a accordé,
que
13 diplômes
de
Par arrêté du 25 novembre
après
cotte, une bourse entière, et à MM.
nal et Rouyer, une demi-bourse.
concours,
Lamaze,
à M. Mar-
Grandsire, Mo‘
Gratuité d'inscriptions. — En exécution de la loi du 26 février 1887 et de l’arrêlé ministériel du 81 mars suivant, la
gratuité a été accordée à six élèves.
Ün
étudiant
n'ayant pas suivi avec
assiduité les cours et
travaux pratiques, s’est vu retirer la faveur
accordée par le Gonseil de l’École.
Concours pour les priæ universitaires.
—
qui lui avait été
Comme
les années
précédentes, les concours ont eu lieu pendant le mois de
juillet, conformément à l’ordre et à la nature des épreuves
arrêtés en séance du Conseil de l’École.
À la suite des épreuves, le jury a arrété ainsi La liste des
propositions à faire à M. le Ministre, propositions qui ont été
agréées par décision du 17 septembre dernier.
1 année. Médaille d'argent et 80 fr. de livres: M, Henry.
2° année.
Médaille d'argent et 75 fr. de livres: M. Girard.
2° année. Mention honorable: M. Lamaze.
8° année. Médaille d’or de 300 fr. : M. Marcotte.
112
COMPTES
RENDUS.
Concours pour les prix des travaux pratiques de l'École, —
la suite des différentes épreuves
que les candidats
A
ont eu à
subir, le Conseil de l’École, sur la proposition du jury, a décerné les prix suivants :
1" année. Médaille d'argent. Chimie : M. Bourbon.
1" année. Médaille de bronze. Chimie : M. Ræsch.
2° année. Médaille d'argent. Chimie : M. Lamaze,
2° année. Médaille d'argent. Micrographie générale :
M. Grandsire.
3° année, Médaille d'argent. Chimie et toxicologie: M. Sïmon.
8° année. Médaille d'argent. Micrographie appliquée :
M. Fabri,
Le Conseil de l’École a décerné en outre à M. Klobb, chef
des travaux chimiques et pharmaceutiques, une médaille d’or
d'une valeur de 800 fr. pour sa thèse du diplôme
supérieur
intitulée: Recherches sur les combinaisons ammonio-colbatiques,
qu’il avait soutenue avec distinction le 28 mai 1887.
M.
pour
Brunotte
son
vient d'obtenir cette année
travail intitulé : Anaiomie
d’une
le même
succès
espèce nouvelle du
genre Branchiomma, présenté à l'École sous forme de thèse
pour l'obtention du diplôme de pharmacien supérieur.
Travaux des professeurs. — De même que par le passé, les
professeurs ont contribué cette année à rehausser la renommée
de notre École par des publications fort appréciées par le
monde savant.
Dans sa thèse présentée à la Faculté des sciences de Paris
et soutenue publiquement le 8 juillet dernier, sous le titre :
Contribution à l’étude des nouveaux dérivés des éthers acétylcyan-
acétiques, M. Held étudie les dérivés chlorés et bromés de
substitution de ces éthers qui lui ont permis d'établir nettement leur formule chimique.
En faisant réagir l'ammoniaque ordinaire ainsi que les
ammoniaques composées sur les acétylcyanacétates d’éthyle
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
113
et de méthyle, il obtient deux séries de corps à fonctions bien
distinctes. [l étudie leurs combinaisons métalliques ainsi que
leurs propriétés et leur composition élémentaire.
Au cours de ses expériences, il a reconnu des modifications
très utiles à introduire dans les procédés d'analyse, qui ne
manqueront pas d’être mises à profit par les chimistes.
Ce travail fait le plus grand honneur à M. Held. I] a été
fort apprécié à Paris et a valu à son auteur les éloges du
jury. Docteur ès sciences depuis 15 jours à peine, il recevait
les palmes académiques. Nous sommes heureux de lui adresser nos plus
sincères félicitations, d’abord
pour son brillant
succès en Sorbonne, ensuite pour la haute distinction qui lui
a été conférée par M. le Ministre, et nous espérons
que nous
pourrons en faire autant, sous peu, pour son élévation au
titulariat.
Parmi les publications de M. le professeur Bleicher, je
vous citerai tout d’abord le 5° fascicule
des matériaux
une
ouvrage
étude
préhistorique
de
l'Alsace,
de
pour
longue
haleine, entrepris il y a une dizaine d'années en collaboration avec M. le docteur Faudel, de Colmar, sous les auspices
de la Société d'histoire naturelle de cette ville.
Puis sous le titre de : Contributions à l'étude de la céramique
préromaine el des matières premières utilisées par les populations
primitives de l’Alsace, de la Lorraine et dunord de l'Afrique, notre
savant
collègue a entrepris de
caractériser
scientifiquement
quelques-unes de ces matières, le lignite, le jayet, l’ambre, le
succin, le silex, et de débarrasser l'archéologie de définitions
inexactes ou basées sur des déterminations sans contrôle. À
cet effet, il a eu recours à la fois au microscope et à l’analyse
chimique
et a pu de la sorle éclairer d’un jour nouveau cer-
taines questions des plus controversées. Grâce à l'habileté de
M. Girard, préparaleur du cours de matière médicale, certains
de ces résultats ont pu être fixés par des épreuves photographiques
qui complètent
ces recherches
et leur donnent
grande valeur aux yeux des spécialistes en la matière.
FACULTÉS.
8
une
114
La publication
COMPTES
RENDUS.
des œuvres
oubliées
où peu connues d’an
naturaliste alsacien, Léonard Baldner, a fourni à M. Bleicher
l’occasion d’esquisser dans la Revue scientifique la curieuse
figure de ce modeste pêcheur qui, en pleine guerre de Trente
ans,
à fait paraître
un
livre d'histoire naturelle d’un très
grand intérêt.
Tout récemment, enfin, M. Bleicher, en collaboration avec
M. Thomas, vétérinaire en premier au 10° régiment de hus-
sards, membre de la commission d'exploration de la Tunisie,
et M. le professeur Fliche, de l'École nationale forestière, a
publié dans les Comptes
rendus
de l’Académie des sciences
un travail fort important duquel il résulte qu’à la fin de la
période tertiaire il a dû exister sur la lisière du désert saha-
rien, de l'Égypte au Maroc, une zone forestière où figuraient
des bambous
et des palmiers.
Ces recherches ont été basées
sur la découverte de bois silicifiés sur lout le parcours de
cette zone.
L'œuvre de notre collègue a surtout été celle du minéra-
logiste micrographe, du géologue, rendant compte des conditions dans lesquelles se sont détruites et fossilisées ces forêts
complètement disparues. L'analyse chimique lui a été d’un
puissant secours pour expliquer la transformation en silice
de ces débris végétaux si curieux.
Les publications de M. le professeur Jacquemin ont été
toutes consacrées, en 1888, à l'hydrologie. Eïles sont au nombre de six, dont nous nous contentons de mentionner le titre.
Ce sont d'abord, en procédant par ordre de date, des Considérations
sur l’état du fer dans
les eaux
minérales. Viennent
ensuite les Analyses de trois sources de Saini-Pierremont (Vosges),
puis
celle d’une
source
des environs
de Rambervillers,
toutes
analyses qui ont été effectuées avec la plus grande précision,
mais .qui n'ont amené
la découverte
d'aucun principe
veau, et en effet le travail portait sur des eaux
nou-
potables
et
non sur des eaux minérales. Il n'en réclamait pas moins
toute l’habileté et la précision du chimiste, car il était de-
ÉCOLE
mandé
SUPÉRIEURE
par l'administration
s’adressait
en même
tats obtenus
temps
DE
PHARMACIE.
préfectorale
des
115
Vosges,
qui
à l’École des mines: les résul-
de part et d'autre ont été parfaitement concor-
dants.
Une
4° publication
a été consacrée
à l'Étude de la Savon-
neuse de Martigny-les-Bains, au point de vue
dical,
dans
l'analyse
laquelle
notre
savant
de l’eau et de la matière
chimique et mé-
collègue
démontre
limoneuse
par
tenue en sus-
pension, que cette source, si différente des deux autres, ressemble en tous points à celle du célèbre Schlangenbad.
Enfin, M. Jacquemin a publié une note sur la Recherche
des bicarbonates dans les eaux et un mémoire sur le Dosage des
bicarbonates dans les eaux potables ou minérales.
J'ajouterai
en
terminant
que
M.
le professeur
Godfrin
met la dernière main à une publication qui, j'en suis persuadé, aura sa place marquée, non seulemeut dans la bibliothèque du pharmacien et du médecin, mais encore partout
où l’on s'occupe
C'est un
de produits commerciaux du règne végétal.
ouvrage
formé
de planches
photographiques, avec
légendes explicatives, qui représentent des coupes microscopiques de substances tirées de la matière médicale et des
matières premières
employées dans l’industrie
des produits
chimiques.
La copie par la photographie de coupes microscopiques est
connue depuis fort longtemps. Des savants
et des artistes de
divers pays s’en sont occupés à plus d’un point de vue, surtout pour l’enseignement de l'histologie animale et végétale,
mais
les
résultats
beaucoup
récemment
auxquels
à désirer. Témoin
l’occasion
on est arrivé jusqu'ici
les dessins que
nous
de voir et qui proviennent
laissent
avons
eu
de spécia-
listes les plus en renom de Paris. Les planches de M. Godfrin
ne présentent aucun de ces défauts ; elles sembient être la
reproduction fidèle des plus belles gravures en taille-douce.
Le succès de cet ouvrage
se propose
de le publier
cost assuré à l'avance.
M. Godfrin
à l'Exposition universelle de Paris
116
COMPTES
RENDUS.
en même temps que sou appareil photographique perfectionné
qui lui a servi à la reproduction de ses coupes.
D’autres professeurs, comme
lui, désireux
de participer à
la grande fête internationale, sont en voie de préparer leurs
documents
et n’attendent que l'invitation de M. le Ministre
pour mettre à exécution leurs projets caressés depuis longtemps.
Quand j'apprends de source
autorisée que les Écoles vété-
rinaires de Toulouse, de Lyon et d'Alfort ont obtenu des
sommes considérables, s’élevant à 4,000, 5,060 et 6,000 fr.
pour frais d'installation de leurs produits, machines et appa-
reils de toute espèce à l'Exposition de 1889, je me demande
s'il ne conviendrait pas que les établissements de l’enseignement primaire, secondaire
et supérieur, Facultés des scien-
ces et Écoles professionnelles, fussent dotés à leur tour, non
pas de crédits aussi élevés que les précédents, mais cependant
suffisants pour leur permettre de prendre rang dignement
dans le grand tournoi scientifique qui doit s'ouvrir à Paris
l'an prochain.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE L'ÉCOLE
PENDANT
PUBLICATIONS
DE
SUPÉRIEURE
L'ANNÉE
M.
LE
SCOLAIRE
DE PHARMACIE
1887-1358
PROFESSEUR
KE.
JACQUEMIN.
1° Du fer dans les eaux minérales. (Gazette des Eaux, Journal de pharmacie de Lorraine, etc.}
29 Analyse des eaux de Saint-Pierremont : source Gérard, source Cunin
et source Meule. (Gazette des Eaux.)
3° Analyse de la
Eaux.)
49 La Savonneuse
médical. (Gazette des
5° De la recherche
6° Application
source
Bru,
près
de
Rambervillers.
des
de Martigny-les-Bains au point de vue chimique et
Eaux.)
des bicarbonates dans les eaux. (Gazette des Faux.)
du
réactif ferrosopyrogallique
nates dans les eaux. (Gazette des Eaux.)
PUBLICATIONS
(Gazette
DE
M.
LE
PROFESSEUR
au
dosage
des
bicarbo-
SCHLAGDENHAUFFEN.
a) En collaboration avec M. le professeur Heckel, de Marseille.
1° Sur
la Sécrélion
des
Araucarias.
(Progrès
de
Genève,
novembre
1887.)
29 Présence de la caféine dans les gousses de Kola et le café de Liberia.
{Progrès de Genève, 5 et 15 mai 1888.)
3° Recherches sur des quttas-perchas de la famille des Sapoties. (Progrès de Genève, juin 1888.)
4° Nouvelles études chimiques et thérapeutiques sur le Baobab. (Progrès
de Genève, septembre et novembre 888.)
5° Sur le Batjentjor (Vernonia nigritiana) de l'Afrique fropique occidentale. (Nouv. remèdes, p. 300, 1888.)
118
COMPTES
RENDUS.
b} En collaboration avec M. Reeb, de Strasbourg.
6° Sur la Toxicité des Coroutlles. (Journal de pharmacie d’Alsace-Lorraine, mai 1888.)
7° Étude physiologique de la corouilline. (Journal de pharmacie d’Al-
sace-Lorraine, août 1888.)
8° Sur les Arséniates et Arsénites
sate-Lorraine, septembre 1888.)
PUBLICATIONS
DE
M.
de fer. (Journal de pharmacie d’Al-
LE
PROFESSEUR
BLÉICHER.
10 Cinquième fascicule des matériaux pour une étude préhistorique de
l'Alsace,
en collaboration avec M. le docteur Faudel.
(Bulletin de la Société
d'histoire naturelle de Colmar, 1888.)
29 Recherches lithologiques sur la formation à bots silicifiés de Tunisie
et d'Algérie. (Note. Comptes rendus Institut, 1°" octobre 1888.)
830 Recherche sur la flore pliocène du Monte-Mario, en collaboration
avec M. le professeur fliche. (Bull. Soc. Sciences de Nancy.)
4° Réponse du Président aux récipiendaires, à la séance solennelle de
l’Académie de Stanislas.
(Mémoires de l'Académie
PUBLICATIONS
DE
M.
de Stanislas,
1888.)
HELD.
1888.
Sur lAcélylcyanacélate de méthyle, en collaboration avec M. Haller.
{Bulletin Soc. chim., 1888, t. XLIX, p. 248.)
Contribution à l'étude de nouveaux dérivés des éthers acélylcyanacétiques.
(Thèse de doclorat
ès sciences.
PUBLICATIONS
DE
PRÉPARATEUR
Paris,
M.
DE
G.
1888.)
JACQUEMIN,
CHIMIK.
1° Du Saccharomyces ellypsoïdeus ef de son application industrielle à
la fabrication d’un vin d'orge.
[Mémoire présenté à l'Académie
des scien-
ces le 5 mars 1888, par M. Berthelot, et publié dans les Comptes rendus
de l’Académie, le Moniteur scientifique, le Bulletin de la Société chimique,
l’Union pharmaceutique, le Journal de pharmacie et de chimie, la Revue
universelle de la malterie et de la brasserie, etc., etc., Ghemisch-Technische-Zeitung, de Leipzig, et autres revues ou journaux scientifiques de
l'étranger.)
2° Du vin d'orge au point de vue alimentaire et hygiénique. (Mémoire
présenté à l’Académie de médecine par M. Chatin, appuyé avec éloges
par M. Pasteur, le 29 mai 1888.)
Il a été rendu compte de ce mémoire dans un grand nombre de journaux politiques et scientifiques de la France et du reste de l'Europe.
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS
ENTRE
DE
FACULTÉ
LES
ÉTUDIANTS
LA
DE DROIT DE NANCY
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
Par M. Jules LIÉGEOIS,
1887-1888
professeur.
MESSIEURS,
J'ai à vous rendre compte du résultat des concours ouverts,
au mois de juillet dernier, entre nos étudiants. Je tâcherai de
vous
exposer aussi brièvement
que
possible les raisons
sur
lesquelles se fondent les jugements rendus par la Faculté.
PREMIÈRE
ANNÉE.
Droit civil français.
Le sujet à traiter était ainsi formulé : Des Caractères d'apparence et de continuité en matière de servitudes,
y sont alitachés
et des
effets qui
au point de vue de l'acquisition et de l'extinction
des servitudes”.
Sur dix compositions, quatre
ont été jugées dignes
de ré-
compense.
1. La commission chargée de l'examen des compositions était formée de
MM. Bronour, professeur, président; Garoæiz, professeur, et Curéviex, agrégé,
rapporteur.
120
COMPTES
RENDUS.
Le premier prix est attribué à M. Lévy (Henri) ', quia fait
preuve d'un véritable talent d'exposition, jaint à un
sérieux
respect de la vérité juridique. L'auteur possède bien son «ujet, il le traite avec méthode, sobriété et clarté, dans un style
aisé et correct.
M. de Courteville*, qui remporte le second prix, suit de
près son concurrent plus heureux. Pressé d'arriver au cœur
du sujet, il juge toute introduction inutile; il ne distingue
pas
suffisamment
accessoires;
est d’une
sa
les
questions
composition,
principales
d’ailleurs
des
questions
exempte d'erreurs,
allure moins nette et d’un style moins souple que
celle de M. Lévy.
,
C'est une mention très honorable qu’obtient M. Perrout*.
Son travail dénote une connaissance parfaite
des questions à
traiter ; il est seulement quelque peu déparé par des dévelop-
pements excessifs et par un style qui manque trop souvent
de naturel et de simplicité. Nous espérons que M. Perroutse
corrigera facilement d'un défaut qui ne s'est montré qu'à un
degré bien moindre dans le concours de droit romain, auquel
nous arriverons tout à l'heure.
M. Lamasse “ a remis à la Facullé
ciencieuse,
qui,
malgré
quelques
une dissertation cons-
légères
chez son auteur beaucoup de bonne volonté
erreurs,
montre
et d'application.
Ici, la doctrine est moins sûre, la langue même laisse parfois
à désirer; malgré ces critiques, de réelles qualités de fond
ont paru mériter à M. Lamasse la mention honorable qui lui
est décernée.
9
M
. Devises : Nulli res sua servit. — Fais ce que dois.
. Devises: Vanitas vanitatum et omnia vanilas. — Liberté.
eo
. Devises : Error
communis
facit jus. —
4. Devises: Stulta scientia quæ
. acquêt que le don.
vult
lege
Que
sais-je?
sapientior
esse. —
Il n’est si bel
FACULTÉ
DE
DROIT.
121
Droit romain.
La question: De la Possession de bonne foi et de ses effets”,
était
d’une
année.
réelle
difficulté pour
11 ne suflisail pas,
des étudiants
de première
en effet, de bien connaître sépa-
rément les théories de la possession, de l’usucapion, de la
prescription, de l’acquisition des fruits, etc., il fallait encore
les combiner, pour en tirer une conception d'ensemble, empruntant ses éléments à différentes parties du cours.
Sur dix compositions, trois ont été écartées, quoiqu’elles
ne fussent pas absolument sans valeur, parce qu’elles ne traitaient qu'une partie du sujet.
Des sept autres, celle de M. Perrout* a mérité le premier.
prix. Ce travail est remarquable moins par l'étendue des con-
naissances juridiques (mérile qui lui estcommun avec les deux
compositions suivantes) que par les qualités de conception et
de méthode.
L'auteur est le seul qui ait vraiment essayé de
faire une théorie générale de la possession de bonne foi, et il
y à réussi, d’une façon très imparfaite sans doute, mais remarquable pour un début. On peut, à la vérité, lui reprocher
quelques légères erreurs ou incorrections, ou même certaines omissions, comme celle de la réforme du sénatus-consulte
Juventien,
en matière
d'acquisition
nous en a pas moins donné un très
sans conteste au premier rang.
M. Lévy qui, dans le précédent
premier prix, mérite ici le second.
M. Perrout, ni même tenté de faire
des fruits;
mais
il ne
bon travail, qui se place
concours, remportait le
Il n’a pas fait, comme
une théorie générale; il
s’est laissé aller à des hors-d’œuvre, par exemple sur les con-
ditions de la justa possessio: l'exposition des idées n’est pas
1. Commission d'examen : MM. May, professeur, président; Bourcanr, agrégé ;
Gaver, agrégé, rapporteur.
2. Devises : Unguibus et rostro. -— llaisante justice qu’une rivière borne!
3. Devises: Mala fides superveniens non impedit usucapionem. — Fais cé
que
dois,
122
COMPTES
RENDUS.
toujours très satisfaisante. Pourtant, ces défauts sont rachetés par de réelles qualités,
et, sur chaque
question
en par-
ticulier, l’auteur montre une sûreté de doctrine qui est même
parfois supérieure à celle de M. Perrout. Ainsi, pour l’acquisition des fruits, il n’a pas oublié le sénatus-consulte Juventien, ni l'effet de la litis conteslatio au profit du revendiquant,
Toutefois, en tenant compte de l’ensemble, le classement
des deux concurrents n’a soulevé aucune hésitation.
M. de Courteville ‘ obtient une mention très honorable.
Sa composition présente quelques bonnes remarques, que les
précédentes avaient oubliées ; seule entre toutes, elle montre
bien les effets de la possession indépendants
de
la bonne
ou
de la mauvaise foi; pourtant, d'une façon générale, elle révèle une science un peu plus superficielle, ce qui Va fait placer au troisième rang.
‘
La Faculté attribue une première mention honorable ex æquo
à M. Lamasse* et à M. Larcher *; Vun et l’autre présentent
à la fois des mérites et des défauts d'importance sensiblement
égale. Si, d’une part, ils ont très bien donné l’idée de la possession de bonne foi, ils ont, de l’autre, commis des erreurs
ou fait des omissions d’une certaine gravité; enfin, ils n’ont
pas donné au sujet proposé l’ampleur dont il était susceptible.
Une deuxième et une troisième mention honorable sont
encore accordées à MM.
Cézard* et Cura* pour deux disser-
tations où Le bon, quoique de plus en plus mélangé, est encore très appréciable.
1. Devises :
2. Devises.
censé ignorer
. 8. Devises:
4. Devises:
que pourra.
5. Devises:
buendi. —- Il
Fac ct spera. — Advienne que pourra.
Mala fides superveniens non impedit usucapionem. — Nul n’est
la loi.
Suum cuique. — Fais ce que dois.
Labor improbus omnia vineit. — Fais ce que dois, advienne
Justitia est constans et perpelua
n’est si bel acquét que le don.
volunlas
jus
suum
cuique {ri-
DE
SECONDE
DROIT.
12
CS
FACULTÉ
ANNÉE.
Droit civil français,
Les étudiants de seconde année avaient à étudier l’Autorité de la chose jugée en matière civile*, Sur cinq compositions,
quatre ont été, sans aucune hésitation, considérées comme
insuffisantes. Et, cependant, le sujet prêtait aux plus amples
développements et on ne pouvait lui reprocher que d’être trop
vaste,
Le travail de M. Boulay*, auquel la Faculté est heureuse de
décerner un premier prix, estbon, non seulementrelativement,
mais
encore
absolument.
Dès
le début se montre
un esprit
méthodique, qui sait se faire un plan et, ce qui est quelquefois
plus difficile, le suivre rigoureusement. L'auteur expose
d’abord l'utilité de la règle Res judicata pro veritate habetur; il
nous montre successivement quelles sont les juridictions dont
les décisions sont couvertes par l’autorité
de la chose jugée,
à quels jugements, à quelles parties de jugements s'applique
cette autorité, à quelles conditions elle est conférée; enfin,
dans
une
dernière partie, il étudie les effets de la chose ju-
gée au criminel sur le civil. Les principales
sujet sont traitées dans
questions
divers chapitres, notamment
du
ce qui
concerne la théorie délicate de la représentation imparfaite
et du contradicteur légitime, qui est exposée
très satisfaisante.
d’une manière
‘
Si, pour le fond, la composition de M. Boulay laisse peu à
désirer, il n’en est malheureusement pas de même dela forme.
L'expression n’est pas toujours suffisamment relevée, les
transitions y sont
trop peu
ménagées ; une
concision exces-
sive touche parfois à l’obscurité, sans que cependant on ait à
1. Commission d'examen : MM. les professeurs A. Loupann, président; Bixer
et Braucæer, rapporteur,
2. Devises : Res judicala pro veritate habetur. — Dieu seul fait lhéritier.
124
COMPTES
RENDUS.
relever aucune erreur grave. On pourrait reprocher
encore
à ce travail d’être le reflet un peu trop fidèle du cours, mais
peut-être montrerait-on ainsi une sévérité excessive, quand
on
voit
le profit
maître.
Quelques
que
erreurs
l'élève
à tiré
des
enseignements
pourraient être signalées,
du
par exemple
quand l’auteur dit que l'exécution des jugements est suspendue pendant les délais d'appel ou d'opposition.
Quoi qu’il en soit de ces critiques, M. Boulay a fait preuve
de qualités sérieuses
et fortes, qui ne pourront que grandir
par le travail et l'étude; il a un esprit très juridique, il sait
beaucoup
: il doit s'appliquer seulement
à corriger des im-
perfections de forme qui, la Faculté en exprime ici l'espoir,
ne dépareront plus, à l'avenir, la solidité du fond.
Droit romain.
En Droit
romain,
les
concurrents
avaient à traiter des
applications diverses du contrat de mandat'. Des trois compositions
qui
nous ont été remises, deux sont récompensées, la
troisième n'ayant pas révélé une
connaissance
suffisante
de
la matière.
La dissertation de M. Lecomte”, qui a mérité le 1° prix,
est excellente comme conception générale du sujet et comme
méthode d'exposition. Après un bon
successivement: 1° les applications du
vent presque forcément dans toutes les
qui sont particulières au Droit romain,
mandat ad litem, avec son
procuratio
mandat
in rem
donné
suam,
par une
début, elle examine
mandat qui se retroulégislations; 2° celles
et, parmi celles-ci, le
effet translatif indirect au
le
mandatum
pecuniæ
caution au créancier
de
cas de
credendæ,
le
poursuivre
le débiteur principal, etc. Tout cela est bien exposé, parfois
1. Commission d'examen : MM. Lavueziv, prolesseur-doyen, président; BourCaART, agrégé, Gaver, agrégé, rapporteur.
2. Devises: Unguibus et rostro. — En toule chose il faut considérer la fih.
FACULTÉ
DE
DROIT.
125
cependant avec une science un peu superficielle, mais, en
somme, sans ETTEUT grave.
M. Boulay’, qui, tout à l'heure, remportait l’unique récompense attribuée au Droit civil, y ajoute, en Droit romain,
le second prix. Sa composition est même parfois supérieure
à la précédente ; ainsi elle parle de l’adstipulator, que M. Lecomte a oublié, et elle explique, avec bien plus de détail
et de netteté, le mandatum pecuniæ credendæ et les motifs qui
en rendaient l'emploi si fréquent. Mais l’ensemble est inférieur comme style, comme conception générale et comme
conduite des développements.
Les proportions que M. Bou-
lay donne à la comparaison du procurator et du cognitor
dépassent le cadre du sujet et forment en partie des hors-
d'œuvre, qui ont pris un temps précieux et ont nui, par là
même, à l'étude du mandat ad lilem.
Le travail de M. Boulay, quoique très bon encore, est
donc légèrement, mais certainement, inférieur à celui de
M. Lecomte.
TROISIÈME
ANNÉE.
Droit civil français.
Les
étudiants
de
jusqu'à quelle époque
troisième
année
avaient
l'inscription des privilèges
à examiner:
et hypothèques
peut être utilement prise ?.
Quatre
compositions
ont été
présentées ; une
seule a été
jugée insuffisante; les trois autres, et en particulier les deux
premières, présentent un ensemble des plus satisfaisants.
M. Grosjean
bien
conçue,
obtient le premier prix pour une dissertation
bien
divisée,
complète presque sur tous les
1, Devises: Fraus omnia corrumpit.
vaut litre.
2. Commission d’examen: MM. les
Garperr, of Bravoner, rapporleur.
—
En
fait de meubles la
professeurs
P.
Lomrarn,
possession
président;
126
-
COMPTES
RENDUS.
points’. Son lravail est plus complet, en effet, que celui
auquel nous arriverons bientôt, notamment en ce qu'il expose
la question de savoir si une inscription est possible après la
transcription de la saisie, et qu’il examine ensuite si la loi
du 3 mai 1841
sur l’expropriation
pour
cause d'utilité pu-
blique (art. 17), qui appliquait le système de l’article 835
du Gode de procédure, a été modifiée sur ce point par la Loi
du 23 mars 1855. L'auteur discute aussi les systèmes par
lesquels MM. Paul Pont et Valette ont essayé de justifier
théoriquement la règle que le vendeur n’est assujetti à aucun
délai pour inscrire utilement son privilège.
Mais il a omis d'indiquer le motif fiscal du système
adopté par le Code de procédure (art. 855) pour rendre une
certaine utilité à la transcription. En outre, ilindique comme
le moment où s'arrête le cours des inscriptions, celui de
l'acceptation d’une succession bénéficiaire, au lieu de l’ouverture de la succession; mais peut-être y a-t-il là moins une
erreur qu'un simple lapsus.
M. Bruneau” vient au second rang, avec une composition
qui a longtemps balancéia première. Son travail, biendivisé,
est d’un style plus facile et plus élégant, sans être moins
clair ni moins précis. Il est même plus complet sur Particle 834 du Code de procédure, à propos duquel il'étudie la
question, omise par M. Grosjean, de la transcription de la
revente; il l’est également sur le cas de faillite; il expose
encore plus nettement que son concurrent l'effet relatif des
dispositions de l’article 2148 du Code civil.
Mais il lui est inférieur par le début, qui est un horsd'œuvre sur les avantages de la publicité en général
et
sur
l'histoire de ce principe; puis il a omis la transcription de la
1, Devises: ….. Versale diu quid ferre recusent,
Quid
valeant humeri..……
Fais ce
2. Devises : Judex
Je sais
Et que
(Horace)
que dois!
esto.
que vous avez de la bénignité,
vous ferez grâce à ma sincérité.
FACULTÉ
DE
DROIT.
127
saisie et la combinaison, dont nous avons tout àl’heure parlé,
de la loi du 3 mai 1841, sur l’expropriation pour cause
d'utilité publique, avec la loi du 23 mars 1855. Il discute
assez longuement une question qui est en dehors du sujet, à
propos de l’article 8 de la loi de 1855, c’est celle de savoir
si ce texte s'applique aux héritiers de la femme décédée pendant
le mariage
et non
pas seulement
aux
héritiers de la
veuve; il en est de même du cas où les héritiers de l’incapable sont eux-mêmes
incapables.
Une mention honorable est accordée à M. Daupleix'. Sa
dissertation est très sensiblement inférieure aux deux précé-
dentes; il y a, dès le début, des longueurs et des développements inutiles; l’auteur a le tort de commencer par les
privilèges, dont les règles sont plus compliquées en la matière
que celles des hypothèques; il est aussi moins complet, tout
en montrant une connaissance du sujet qui a paru mériter
un encouragement.
Droit administratif.
Le concours de Droit administratif n’a pas procuré
Faculté la même
satisfaction
d’attributions*, qui offraient
plus intéressants, n’ont pas
la même sûreté de doctrine,
Sur quatre compositions,
nues.
Les
deux
autres
que le précédent.
Les
à la
conflits
cependant un objet d'étude des
été traités avecla même ampleur,
ni la même clarté.
deux seulement ont pu être rete-
ont
été
écartées, soil parce qu’elles
reproduisaient les textes de la matière, sans explications
suffisantes, soit parce qu'elles contenaient des erreurs graves
sur
la
nature
des
rapports
qui
peuvent
exister
entre
le
Gouvernement et les juges administratifs.
1. Devises: Timeo Danaos et dona ferentes. (Vin@rz.)
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
2. Commission
leur; Garwrer,
L'espace d’un matin. (Maruwrpr.)
d'examens
professeur,
et
MM.
Lriéexors, professeur,
Cmérren,
agrégé.
président
el rappor-
128
COMPTES
RENDUS,
M. Bruneau, qui, tout à l'heure, n’obtenait que le second
prix, se voit décerner le premier’. Il présente d’abord un
assez bon historique de l'institution des Conflits, quoiqu'ony
puisse relever une indication inexacte sur l'autorité administrative, qui serait chargée d'assurer l'application de ioutes
les lois d'ordre publie. C’est aussi une erreur que de dire
que ce n’est pas seulement
naux
eux-mêmes
d’un
litige
porté
qui
le Préfet, mais encore
peuvent
devant
un
revendiquer
autre
ordre
Toutefois, la Faculté a apprécié, à côté
des qualités
d'ordre,
générale
matières,
des
de méthode,
la connaissance
de
juridiction.
de quelques
une
et enfin une
les tribu-
bonne
taches,
disposition
connaissance
du
sujet
qui lui ont paru pouvoir être récompensées par un 1° prix.
Le second prix est décerné à M.
Gauckler* dont le travail
présente sensiblement, mais à un degré un peu moindre, les
mêmes qualités que le précédent, et aussi quelques-unes de
ses incertitudes de doctrine. M. Gauckler a fait un historique
assez satisfaisant des origines du Conflit d'attributions ; il en a
assez bien exposé le mécanisme
Il y a pourtant
et décrit le fonctionnement.
encore, cà et là,
quelques
erreurs,
comme,
par exemple, quand l’auteur dit que, à défaut du Garde des
sceaux, la présidence du Tribunal des conflits est donnée au
Ministre de l'instruction publique; de même encore, quand
il indique,
en terminant,
que les
différents
rôles
confiés
à
lautorité judiciaire « ont passé peu à peu à l'autorité administrative ».
MESSIEURS LES ÉTUDIANTS,
Dans le rapport
que
vous
venez
d'entendre,
attaché à formuler avec une rigoureuse
je
exactitude
ments portés par la Faculté sur les travaux
me
suis
les juge-
qui lui ont été
remis. Peut-être avez-vous trouvé que la part de la critique
1. Devises: Fluctuat nec mergitur. — Le ciel ait pitié de ma témérité.
2. Devises : Una salus victis nullam sperare salutem. — Ni si grand, ni si
petit,
y est plus
grande
FACULTÉ
DE DROIT.
que
de l'éloge?
celle
129
Si
nous
n'avions
écoulé que nos sentiments pour vous, sans doute la proportion eût été renversée. Mais nous avons cru que le temps
m'était plus
aux vaines
louanges,
celui qui les recoit les trouve
d'autant plus inutiles que
toujours, quoi qu’on fasse,
un
peu au-dessous de ce qu’il pense. Mieux vaut, n'est-ce pas?
vous montrer non seulement ce qui a été fait de bien, mais
encore le mieux auquel on aurait pu atteindre ! Nous croyons
vous être ainsi plus vraiment
façon plus
efficace
l'intérêt
utiles,
et vous prouver
passionné
que
nous
d’une
portions
à
vos efforts.
À défaut d'autre mérite, j'ai voulu du moins avoir celui
d'être
court.
loppements
Nous
n'avons pas
de
temps à perdre en déve-
oratoires. Nous vivons à une époque où la Patrie
peut, du jour
au lendemain, avoir
à nous
demander
beau-
coup. Tenons-nous prêts, unissons-nous, serrons nos rangs,
et qu'au jour des suprêmes épreuves, la France puisse
compter que
ses enfants sont prêts
à faire leur devoir, tout
leur devoir, plus que leur devoir!
FAGURIÈS.
9
PRIX
DÉGERNÉS
ET MENTIONS
HONORABLES
A LA SUITE DES CONCOURS OUVERTS EN 1557-1888
CONCOURS GÉNÉRAL DES FACULTÉS DE DROIT
1e Mention
.
.
. .
. .
.
M. GROSJEAN
(Jules), élève de la
Faculté de Nancy.
CONCOURS
SPÉCIAUX
DE
TROISIÈME
LA
FACULTÉ
NANCY
DE
ANNÉE
Droit civil français.
14 Prix (Médaille d'argent),
M. GROSJEAN
2° Prix (Médaille de bronze).
M.
Manrionx
M.
nowona8re,
. , .
niéville
1865.
(Jules), né à Cor-
(Meuse), le 20 novembre
BRUNEAU
(Nicolas
- Émile -
Louis), né à Raon-l'Étape (Vosges), le 18 mars 1867.
DAUPLEIX
(Charles-AlbertLouis-Auguste), né à Commercy
(Meuse), le 7 mai 1866.
Droit administratif.
1 Prix (Médaille d'argent),
2° Prix (Médaille de bronze),
M.
BRUNEAU
(Nicolas- Émile Louis), né à Raon-l'Étape (Vosges), le 18 mars 1867.
M. GAUCRLER (Georges), né à
Wissembourg (Bas-Rhin),
le
20 janvier 1867.
FACULTÉ
DE
SECONDE
DROIT.
131
ANNÉE
Droit civil français.
19 Prix (Médaille d'argent).
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore), né à Chaumousey (Vosges),
le 27 septembre 1866.
Droit romain.
19 Prix (Médaille d'argent).
M. LECOMTE (Henri), né à Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore}, né à Chaumousey (Vosges),
2e Prix (Médaille de bronze).
le 27 septembre
PREMIÈRE
1866.
ANNÉE
Droit romain.
1 Prix (Médaille d'argent),
M.
PERROUT
(René-Pierre-Eugène), né à Épinal (Vosges), le
26 janvier 1868.
.
M. LÉVY (Henri-Adrien), né à Lunéville (Meurthe), le 5 mars 1870.
M. PAVIN px COURTEVILLE
(Constantin-Alexandre-Henri}, né
2° Prix (Médaille de bronze).
MexTion
Très
monorasze.
.
à Forbach
17e MENTION HONORABLE
ex æœque.
2 Mewrion.
3° Mention.
.
.
.
. .
.
. . .
. .
(Moselle), le 22 juillet
1869.
| M. LAMASSE (Paul-Xavier-Henri),
né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
25 avril 1869.
M. LARCHER (Eugène-Émile), né
à Nancy (Meurthe), le 1° janvier
.
\
M.
1869.
CÉZARD (Léonce-François-Nicolas), né à Nancy (Meurthe), le
10 mars 1868.
M. CURA (Raymond-Lucien-Anatole),né à Mulhouse (Haut-Rhin),
le 14 novembre 1868.
132
COMPTES
RENDUS.
Droit civil français.
1% Prix (Médaille d'argent).
M. LÉVY (Henri-Adrien), né à Lu-
2° Prix (Médaille de bronze}.
M.
MENTION TRÈS HONORABLE .
M.
MENTION
HONORABLE
,
néville (Meurthe),le 5 mars 1870.
PAVIN
pe
COURTEVILLE
PERROUT
(René-Pierre-Eu-
(Constantin-Alexandre-Henri), né
à Forbach (Moselle), le 22 juillet
1869.
gène), né à Épinal (Vosges), le
26 janvier 1868.
M. LAMASSE (Paul-Xavier-Henri),
né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
25 avril 1869.
TABLE
DES
MATIÈRES
Pages.
Enscignement supérieur. — Faculté de Droit .
—
Faculté de Médecine .
—Faculté des Sciences .
—
Faculté des Lettres .
ou
—
École supérieure de pharmacie.
Rapport sur
rieur de
raicnt y
Facultés
10
ii
12
la situation des établissements d'enseignement supél’Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourêtre introduites, présenté au conseil général des
par M. Bernheim, professeur à la Faculté de Médecine.
13
Rapport de NM. Lederlin, doyen de la Faculté de Droit, sur les
travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1887-1888. . .
Publications des membres de la Faculté
scolaire 1887-1888 . . . .
Rapport
de
M. Tourdes,
doyen
de
de Droit
la Faculté
situation et les travaux de la Faculté
de
pendant
pendant l'année
Médecine,
sur
la
l'année scolaire
37
1887-1888.
Publications des membres de la Faculté de Médecine pendant l’année
scolaire 1887-1888 . . . . . . . . ..
6
Rapport de M. Bichat doyen de la Faculté des Sciences, sur
travaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1887-1888.
T1
les
Publications des membres de la Faculté des Sciences pendant l'année scolaire 1887-1888 .
84
Rapport de M. Debidour, doyen de la Faculté des Lettres de Nancy,
sur les travaux et la situation de la Faculté pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
Publications des membres de la Faculté des Lettres pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
101
Rapport de M. Schlagdenhauffen, directeur, sur la situation et Ice
travaux de PÉcole supérieure de pharmacie pendant l'année
scolaire 1887-1888 .
105
134
TABLE
DES
MATIÈRES.
Publications des meinbres de l'École supérieure
Gant l’année scolaire 1887-1888. .
:
.
de pharmacie pen-
Pages.
117
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
de Nancy pendant lannée scolaire 1887-1888, par M. Jules
Liégeois, professeur. .
.
. . «+
119
Faculté de Droit. — Prix et mentions honorables
suite des concours ouverts en 1887-1888, .
130
De
Nancy,
décernés
Re,
imprimerie Berger-Levrault et Cie.
à la
Fichiers
seance_rentree_1888_complet.pdf, application/pdf, 7,03 Mo,
Classe
Document
Université De France / Académie de Nancy. (1888). Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1887-1888. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8512, accès le 19 mai 2022