Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1886-1887, Présentés au Conseil académique dans la session de novembre 1887
1887
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1887
;
par : Université De France / Académie de Nancy
seance_rentree_1887_complet.pdf, application/pdf, 9,88 Mo,
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1887
Créateur (dcterms:creator)
Université De France / Académie de Nancy
Titre (dcterms:title)
Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1886-1887, Présentés au Conseil académique dans la session de novembre 1887
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1887
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1888
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE FRANCE
ACADÉMIE
DE
COMPTES
DES
DES
RENDUS
TRAVAUX
FACULTES
ET
L'ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
DE
PENDANT
NANCY
DE
PHARMACIE
NANCY
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1886-1887
Présentés au Conseil académique dans la session de novembre 1887
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1338
1
ET
C'°
ACADÉMIE
DE
ADMINISTRATION
ACADÉMIQUE
Recteur de l’Académie : M. MOURIN
Recteur honoraire : M. MAGGIOLO
NANCY
3%, IE.
3k, I &ÿ.
MM. MELLIER, 14, à Nancy.
Inspecteurs de l'Académie
THOUVENIN %, Lx, À Épinal.
LANGROGNE'T 3,153, à Barle-Duc.
Secrétaire de l'Académie : M, HUET,
I &ÿ.
6
ACADÉMIE
CONSEIL
M. le Recteur MOURIN
M. MELLIER,
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
3%, I{ÿ, Président du Conseil.
I &ÿ, Inspecteur d'Académie à Nancy.
M. THOUVENIN 34, I, Inspecteur d’Académie à Épinal.
M. LANGROGNET 3%, I£F, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc,
M. LEDERLIN %X, I£ÿ, Doyen de la Faculté de Droit.
M. TOURDES OK, I£ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU Ok, It, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. DEBIDOUR,
I £, Doyen
M. SCHLAGDENHAUFFEN,
de Pharmacie.
M. LIÉGEOIS,
de la Faculté des Lettres.
I £ÿ, Dirceteur de l'École supérieure
L£ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
M. COZE 3%, I £ÿ3, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. MATHIEU, I #, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. EGGER, I #3, Professeur à la Faculté des Lettres,
M. BLEICHER 3%, I&ÿ, Professeur à l'École supérieure
macie.
de Pharh
M. MÉALIN
3%, IE,
Proviseur du Lycée de Nancy.
M. DOULIOT, I &, Principal du Collège d'Épinal.
M. MALDIDIER, Professeur au Lycée de Bar-le-Duc.
M. DUVERNOY 3%, I 45, Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN,
À £#, Professeur au Lycée de Nancy.
M. LOOSEN, I £ÿ, Professeur au Lycée de Nancy.
M. THOUVENOT,, I &ÿ, Professeur au Collège de Verdun.
M. MANGIN, À &ÿ, Professeur au Collège d'Épinal.
M. VOLLAND
3%, Maire de Nancy, Conseiller général,
M. DIDION, Conseiller général de la Meuse.
M. BLONDEL,, I #, Conseiller général des Vosges.
M. BALA
5%, Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, I &, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil.
= CES
——
ACADÉMIE
CONSEIL
DE
GÉNÉRAL
NANCY.
DES
7
FACULTÉS
M. MOURIN %, I 4, Recteur, Président du Conseil.
M, TOURDES O %,I &, Vice-Président,
M. LEDERLIN 3%, I4y, Doyen de la Faculté de Droit.
M, TOURDES O %, I &, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU O 3%, I £3, Doyen de la Faculté des Sciences,
M. DEBIDOUR, I &ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. SCHLAGDENHAUFFEN, I 4, Directeur de l'École supérieure
de Pharmacie.
M. LOMBARD
3%, I 4, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BLONDEËL,,
[ £&3, Professeur à la Faculté de Droit.
M. HEYDENREICH, À £ÿ, Professeur À la Faculté de Médecine.
M. BERNILEIM, I #3, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. BICHA, I &, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. FRIANT,
I 43, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. CAMPAUX 5%, I 3, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. GRUCKER, I 4#, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. BLEICHER 2%, I 43, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
M. HUET,
IL 4,
Secrétaire.
ES
LEE
À
ACADÉMIE
DE
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
NANCY.
SUPÉRIEUR
DE DROIT
MM. LEDERLIN 3%, L&ÿ, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de
Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumiéres.
JALABERT %, I&ÿ, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.) x, I5#, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, I £ÿ, Professeur de Droit administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit.
BLONDEL,, I £ÿ, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnei.
BINET,
I£ÿ, Professeur de Code
.
civil, et Chargé
du cours
d'Enregistrement.
LOMBARD (P.), I 4%, Professeur de Code civil.
GARNIER, I 4, Professeur d'Économie politique.
MAY, A #ÿ, Professeur de Droit romain.
GARDEIL,
À $#, Professeur de Droit criminel.
BEAUCHET,
AËF,
Professeur de Procédure eivile.
BOURCART, À £, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes,
autorisé à faire Le cours de Droit romain,
GAVET, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du Droit
français public et privé.
CHRÉTIEN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé,
LACHASSE, I 4, Docteur en Droit, Secrétaire.
ACADÉMIE
FACULTÉ
DE
NANCY.
9
DE MÉDECINE
Doyen : M. TOURDES O 3%, I 4.
Doyen honoraire : M. STOLTZ Cox, Is.
Professeurs
honoraires
MM. STOLTZ CH I.
V. PARISOT à I &,
HERRGOTT 3%, I 4,
ROUSSEL
La.
DEMANGE 3%, LE.
BÉCHET, I 4.
MM. TOURDES O %, I£5, Doyen, Professeur de Médecine légale,
COZE 3%, Là, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
HECHT, K, 1 #ÿ, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne,
BEAUNIS
FELTZ
%,
IE,
Professeur de Physiologie.
3%, IE, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patho-
logiques.
BERNHEIM, I £&ÿ, Professeur de Clinique interne,
GROSS,
I £5, Professeur de Clinique externe,
CHARPENTIER, A &ÿ, Professeur de Physique médicale,
LALLEMENT, I éÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ 3%, I &, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, I##, Professeur de Médecine opératoire,
HEYDENREICH, À &ÿ, Professeur de Clinique externe,
WEISS, À &ÿ, Professeur de Pathologie externe.
GARNIER, À #5, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
SPILLMANN, IL £, Professeur de Clinique interne,
À. HERRGOTT, A f#, Professeur de Clinique obstétricale et
accouchements,
MACÉ, Agrégé, Chargé du cours de Botanique et d'Histoire
naturelle médicales,
BARABAN, Agrégé, Chargé du cours d'Histologie.
10
ACADÉMIE
DE
NANCY.
MM. E, PARISOT, Professeur adjoint.
LANGLOIS, Chargé du cours annexe de Clinique des Maladies
mentales,
DEMANGE,
A #ÿ, Chargé du cours clinique des Maladies des
vieillards.
ROHMER, A {ÿ, Acrégé, Chargé du cours clinique ophthalmologique.
|
SCHMITT, À &ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
|
SIMON, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies des
enfants.
Agrégés en exercice.
%
M. F., LAMBERT
.
MM. SCHMITT, A,
ROHMER, À &ÿ,
BARABAN, A &.
BAGNÉRIS.
MACÉ.
GUÉRIN.
NICOLAS.
VAUTERIN.
SIMON.
REMY.
P. PARISOT.
DES CILLEULS @. Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. GRANDEAU
Assesseur:
DES
SCIENCES
O 3%, I 43.
M. BICHAT,
MM. GRANDEAU OX, I 4, Professeur de Chimie
logie appliquées à l’agriculture,
MATHIEU,
et de Physio-
I &ÿ, Professeur de Mathématiques pures,
ACADÉMIE
DE
NANCY.
11
.MM. BICHAT,, I £ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER, If, Professeur de Botanique.
FRIANT, L£ÿ, Professeur de Zoologie,
.
FLOQUET, I&, Professeur de Mathématiques appliquées.
THOULET, À 3, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
HALLER, À £, Professeur de Chimie,
BLONDEOT, A #3, Professeur adjoint, Maître de conférences
de Physique.
WOHLGEMUTEH,
Chargé
d'un
cours
complémentaire
de Géo-
logie.
KŒHLER, Chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
GUNTZ, Chargé d'un cours complémentaire de Chimie.
MILLOT, Chef des travaux météorologiques, Chargé d’un cours
complémentaire
de Météorologie.
ARTH, À &, Chargé de conférences de Chimie industrielle, Chef
_
des Travaux chimiques.
PARAF,
Maitre de conférences de Mathématiques.
HERVIEUX, Chargé d'un cours complémentaire de Mathématiques.
H. GRANDEAU, chef des travaux agronomiques,
GEORGEEL,, I 43, Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. DEBIDOUR,
%K, I£ÿ,
LETTRES
I &.
Doyen honoraire : M. BENOIT
MM. CAMPAUX
DES
3%, FL €.
Professeur de Littérature latine.
GRUCKER, I #5, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, I &ÿ, Professeur d'Histoire.
EGGER,
I 55, Professeur de Philosophie.
KRANTZ,
A&ÿ, Professeur de Littérature française.
PFISTER, Chargé d'un cours d'Histoire et de Géographie.
MARTIN (Albert), À 5, Maître de conférences de Philologie
grecque.
12
.
THIAUCOURT,
ACADÉMIE
À &,
DE
Maître
NANCY.
de conférences
de Philologie
ancienne.
AUERBACH, Maître de conférences d'Histoire et de Géographie.
DIEHL, Maître de conférences d'Histoire ancienne.
LICHTENBERGER,
Maître de conférences
de Langue
et Lit-
térature allemandes,
LEMERCIER, Maître de conférences de Littérature ancienne.
ÉTIENNE, A 4, Professeur au Lycée, Chargé d’un cours complémentaire de Langue et Littérature françaises.
GEORGEL, 1 #, Secrétaire.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
Directeur: M. SCHLAGDENHAUFFEN,
MM. JACQUEMIN %#%, 14,
Professeur
SCHLAGDENHAUFFEN,
PHARMACIE
I £5.
de
Chimie,
I 4, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
BLEICHER 3%, I &#, Professeur d'Histoire naturelle.
GODEFRIN A £&, Professeur de Matière médicale.
HELD, Agrégé, Chargé du cours de Pharmacie.
KLOBB,
Chargé d'un cours complémentaire
de
Minéralogie
et
d'Hydrologie.
THOUVENIN,
F. LAMBERT
chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
DES CILLEULS %, Secrétaire,
CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS
msn
RAPPORT
SÛR
SITUATION
DES
DE
LA
ÉTABLISSEMENTS
D'ENSEIGNEMENT
L'ACADÉMIE
DE
SUPÉRIEUR
NANCY
BT SUR LES
AMÉLIORATIONS
QUI POURRAIENT
Y ÊTRE
INTRODUITES
PRÉSENTÉ AU CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS
Par M.
À. HEYDENREICH,
professeur
Monsieur
RECTEUR,
_
LE
à la Faculté
de médecine.
Messieurs,
Conformément à l'article 14 du décret du 28 décembre
1885, j'ai l'honneur de vous présenter un rapport sur la situation des établissements
d’enseigneinent
supérieur de l’A.-
cadémie de Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887 et sur
les améliorations qui pourraient y être introduites.
L'année qui vient de s'écouler, n’a été signalée, dans
notre Académie, par aucun de ces événements qui exercent
sur la prospérité d’une Université une influence profonde.
Maïs le développement progressif de nos Facultés ne s’est
pas ralenti, et des améliorations importantes ont été réalisées.
Le total des élèves, dans les établissements d’enseignement supérieur de Nancy, a été de 672, au lieu de 607, total
de l’année
précédente.
On a compté
216 étudiants
culté de droit, 127 à la Faculté de médecine,
à la Fa-
109 à la Fa-
14
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
culté des sciences, 118 à la Faculté des lettres et 102 à l'École supérieure de pharmacie.
Ces divers
pondants de
constaté une
criplions, et
droits
chiffres
l’année
certaine
celle-ci
d'inscription
vrier 1887.
étudiants
sont plus élevés que les chiffres corres1885-1886. Seule la Faculté de droit a
diminution dans le nombre de ses insà coïncidé avec le rétablissement des
ordonné par la loi de finances du 26 fé-
Toutefois
réguliers,
cette diminution
ceux qui
n’a pas atteint les
se destinent
aux carrières du
droit; elle s’est limitée aux élèves qui semblent désireux
uniquement d'acquérir an litre, dont l'utilité pour eux n’est
pas absolue.
Cette année, de même que les précédentes, les succès des
élèves de Nancy ne se sont pas démentis. Aux concours pour
l'agrégation
de l’enseignement
secondaire, 8 candidats pré-
parés par la Faculté des sciences ont été admissibles et l’un
d'eux à été reçu, tandis que 8 élèves de la Faculté des lettres étaient admissibles et 6 reçus agrégés.
Durant l'année scolaire 1886-1887, il n’y a eu deconcours
d’agrégation ni dans l’ordre du droit, ni dans l’ordre de la
médecine. Mais, comme d'habitude, les élèves sortis de La
Faculté de médecine de Nancy ont obtenu des rangs favorables à l’École du Val-de-Grâce. Dans la promotion de 70 mé-
decins stagiaires, qui viennent d’être nommés aides-majors,
Nancy revendique le 4°, le 5°, le 7°, le 8°. Ces succès non
interrompus
de nos élèves sont un argument de plus en fa-
veur de lapplication du décret du 1° octobre 18838, qui place
à Nancy une école du service de santé militaire.
Un certain nombre
d'innovations ont été introduites dans
l’enseignement de nos Facultés.
Par suite d’un
accord
entre la Faculté
de droit et la Fa-
culté des letires, une conférence spéciale de droit romaina
été faite aux candidats à l'agrégation d'histoire.
À la Faculté de médecine, une modification, depuis longLemps désirée, à éLé apportée dans l’organisation des clini-
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
15
-ques complémentaires. La clinique des maladies cutanées à
été réunie à celle des maladies syphilitiques, et remplacée
par une clinique des maladies des enfants. Ce nouvel enseignement
utilise actuellement les ressources
que lui offre la
Maison départementale de secours; mais il est à désirer qu’il
puisse
se
développer davantage,
et ce vœu
serait réalisé si
l’on ouvrait, à l'hôpital civil, un service spécial pour les maladies des enfants. À côté de cette transformation des cliniques complémentaires, il faut citer la création d'un cours
d'accouchements, confié à l’agrégé de la section.
La Faculté des sciences possède, depuis cette année, une
conférence de chimie industrielle, et la chaire de chimie et
de physiologie appliquées à l’agriculture a été dotée d’un
chef des travaux agronomiques. Ajoutons que la Faculté des
sciences de Nancy est un des rares établissements d’enseignement
supérieur,
dont
les membres
aient
accepté
le
surcroît considérable de travail occasionné par la préparation
à l'agrégation des lycées.
Les innovations, à la Faculté des lettres, ont consisté dans
l'institution d’une conférence de géographie physique et d’un
cours complémentaire d'archéologie. Toutefois la Faculté
souhaiterait encore la création d’une conférence d’histoire
ancienne, d’une conférence d'histoire du moyen âge, d'une
conférence d'histoire moderne, d’une conférence de langue
anglaise et d’une conférence de philosophie.
Par contre, la Faculté des lettres, tout en reconnaissant les
résultats favorables donnés
physique
récemment
par la conférence de géographie
instituée,
estime
que
l’enseignement
de la physique du globe serait mieux à sa place à la Faculté
des sciences.
La pédagogie est aujourd’hui l’objet d’un cours public et
d'une conférence pratique confiés au même chargé de cours.
La Faculté des lettres émet l'avis que le cours devrait incomber au professeur où au maître de conférences de philosophie, et qu'il y aurait lieu de rattacher la conférence à
16
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
l’enseignement primaire. Celle-ci, en effet, est fréquentée
exclusivement par des membres de ce dernier enseignement,
et elle n’a de sanction ni dans les examens du bacalauréat
ou de la licence, ni dans les divers concours d’agrégation.
Si maintenant j’aborde
la question de l'aménagement des
Facultés, j'ai à signaler plusieurs améliorations matérielles.
La Faculté de médecine
à réussi à créer un laboratoire de
bactériologie, laboratoire encore modeste, mais qui n’en a
pas moins rendu déjà des services. Elle à obtenu également
la construction, à l'hôpital civil, d’un laboratoire de chimie,
spécialement
chargé
des analyses utiles à la clinique;
jus-
qu'ici ces analyses avaient dû être faites à la Faculté de
médecine, et le transport, à une si grande distance de l’hôpilal, des substances à analyser, avait de sérieux inconvénients.
Mais la question qui, dans l’ordre matériel, a le plus d’importance pour les établissements d'enseignement supérieur
de
Nancy,
est la création projetée d’un Institut anatomique
et d’un Institut chimique. Depuis l’année dernière, un grand
pas a été fait vers une solution : une convention a été signée
entre l'État et la ville de Nancy. En ce qui concerne l’Institut chimique,
l'emplacement
est définitivement
arrêté,
les
plans sont approuvés, et les travaux sont
à la veille d’être mis
en adjudication. Il n’en est malheureusement
pas de même
pour l’Institut anatomique: des difficultésrelatives à l’acquisition des terrains
arrêtent
encore
l’exécution du projet. Le
Conseil général des Facultés émet le vœu que la solution de
cette question soit aussi prochaine que possible.
Îl me reste à exposer quelques desiderata d'ordre plus général et qui touchent aux règlements actuellement
en
vigueur.
La Faculté des lettres déplore les résultats médiocres fournis par les examens de licence, et elle attribue ce fâcheux
état de choses à la décadence des études latines et grecques
dans les établissements
d'enseignement secondaire.
elle, il y aurait avantage
Suivant
à autoriser les candidats qui se
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
17
destinent aux licences de philosophie et d'histoire à subir,
en deux examens et à un an d'intervalle, les épreuves littéraires communes et les épreuves spéciales qui leur sont
imposées.
La Faculté des lettres remarque aussi, chez les aspirants à
la licence, un découragement,
dont la cause n’est que trop
réelle. Un grand nombre de licenciés
ès lettres sont aujour-
d’hui sans emploi, et pour beaucoup de boursiers de licence
ou de maîtres auxiliaires
des lycées, l'obtention du diplôme de
licencié n’a d'autre résultat que
de les priver de leur bourse
ou de leur emploi. Les
mêmes
regrets
Faculté
chaque
année
des
sciences:
sont exprimés par la
uu certain nombre de
ses élèves, pourvus des doubles diplômes de licencié ès
sciences mathématiques et de licencié ès sciences physiques,
ne reçoivent aucune nomination
dans
l’enseignement secon-
daire.
Le mal est donc le même dans les deux Facultés, mais le
remède qu'elles indiquent est différent. La Faculté des
sciences propose
de substituer en partie aux
bourses
de li-
cence des bourses d’études, ne créant pour les boursiers aucun droit à une fonction, que, faute de vacance, l'adminuistration est dans
l'impossibilité de leur accorder. La Faculté
des lettres, au contraire, affirme que les emplois ne manqueraient pas, si l’État renonçait à donner, dans les collèges,
à de simples bacheliers des chaires qu'ils n’ont pas le droit
d'occuper.
mesure
qui
aurait pour résultat d'accroître notablement le nombre
L'École supérieure de pharmacie réclame une
de
ses élèves. Actuellement les pharmaciens de seconde classe
n'ont le droit de s'établir que dans un seul département, dé-
signé d'avance par eux. Or les candidats au diplôme de pharmacien de seconde classe ne sont admis à faire leurs études à
Nancy que s'ils ont l'intention de se fixer dans le département
de Meurthe-et-Moselle. L'École de pharmacie demande que
ces candidats soient libres de se présenter devant n'importe
FACULTÉS,
2
16
CONSEIÉ
GÉNÉRAL
DES FACULTÉS.
quelle école; comme par le passé, d’ailleurs, ilsne pourraient
s'établir que dans le département
désigné par eux.
Tels sont, Messieurs, les vœux, que les établissements
d'enseignement supérieur de Nancy soumettent à la bienveillante attention de M. le Ministre.
Le Conseil général des Facultés, après avoir entendu ce rapport,
l'approuve, le fait sien et décide qu'il sera envoyé à M. le Ministre.
Pour
extrait conforme
Le Secrétaire
du
HuErT,
:
Conseil
RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
Monsieur
SCOLAIRE
1886-1887.
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Je dois, dans ce rapport, vous exposer sommairement les
faits les plus
importants
qui se sont accomplis dans la Fa-
culté de Droit pendant la dernière année scolaire, tant en ce
qui concerne les professeurs que les élèves; je dois vous ren-
‘dre compte de son enseignement, des inscriptions prises, des
examens subis, des grades délivrés.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL,
Ti ne s’est produit en 1886-1887 aucune modification ni
dans le personnel de la Faculté, ni dans la répartition des
enseignements
de
ses
chaires
magisirales
ei de ses cours
complémentaires.
M. May a, comme l’année précédente, ajouté à son cours
de Droit romain une conférence spéciale d'explication de
textes
: elle a rempli vingt-trois
séances et a été fréquentée
par quinze étudiants.
À
la suite d’une
entente
éjablie avec la Faculté des Let-
20
COMPTES
RENDUS.
tres, le même professeur à réuni une fois par semaine les
candidats
à l’agrégation
d'histoire
pour leur
faire
étudier
sous sa direction plusieurs titres du Digeste qui leur étaient
désignés comme
textes latins à expliquer : le titre De Origine
juris, le titre De Senaloribus, et plusieurs autres consacrés aux
diverses
magistratures.
Get
enseignement
moins de dix-neuf leçons.
M.
tant
de Pomponius !,
le
célèbre
fragment
May
n'a pas compris
y a exposé, en commentoute
l’histoire
externe du Droit romain jusqu’à l’époque des Antonins et des
Sévères;
il a retracé
ensuite
l’organisation
des
magistra-
tures, les devoirs des magistrats et leurs privilèges, dans le
Droit public et dans le Droit privé,
Deux de nos collègues, M. Bixer et M. Paul Lousan», ont
été promus au titre d'officier de Instruction publique, pour
lequel ils étaient désignés par leurs services et par la distinction de leur enseignement *.
Les publications des
membres
de la Faculté ont élé nom-
breuses et importantes ; la liste détaillée en est donnée
à la
suite de ce rapport.
INSCRIPTIONS
La
moyenne
des
AUX COURS
ET AUX
inscriptions
CONFÉRENCES.
trimestrielles
avait
varié,
pendant les six dernières années, entre 164 et 172°. Elle est
restée à peu près la même pour les deux premiers
trimestres
de l’année 1886-1887 ; il a été pris, en effet, 156 inscriptions
en novembre, 164 en janvier; mais nous n’en comptons
que 265 pour les deux derniers trimestres réunis,’ et,
1. L. 2, Dig., De Origine juris (1, 2).
2, Arrêtés du 30 décernbre 1886 ct du 4 juillel 1857.
3. Moyenne des inscriptions par trimestre, dans les six dernières années
1855-1886,
1884-1885.
1883-1884.
1882-1883.
1881-1882.
1880-1881.
.
.
,
,
,
.
. . . . .
, . . , .
. . . . .
. . . . ,
. . . . .
, . . . .
.
.
,
.
.
.
.
,
. ,
. .
. 4.
. . .
« . .
. . .
. . .
171.25
172.50
166.00
166.75
164.00
174.95
soit en moyenne, sur l’ensemble de ces six années : 168.
De 1864 à 1880, la moyenne avait été de 148.75.
:
FACULTÉ
DE
DROIT.
91
. par suite, la moyenne de l’année est descendue à 146‘. On
ne saurait
douter que
cette
diminution ne soit due au réta-
blissement du droit d'inscription, pertu à dater du second
semestre de 1886-1887, en vertu de la loi de finances du 26
février 1887. Un phénomène inverse s'était produit en 1880;
la loi
qui
avait
établi
la gratuité
des inscriptions avait eu
pour résultat immédiat une augmentation notable du nombre
Ge nos
étudiants.
Le
but
de
plusieurs
n’était pas
d'entrer
dans l’une ou l’autre des carrières auxquelles les études juridiques donnent accès, mais simplement d'accroître leurs
connaissances
où d'améliorer
leur
situation
dans les admi-
nistrations publiques auxquelles ils appartenaient, Le sacrifice que leur demandait
la loi nouvelle leur a paru trop lourd;
c’est
la principale
cause
du
déficit que
j'ai à constater au-
jourd’hui et qui, je l'espère du moins, ne sera que passager.
Cette diminution ne s'est pourtant pas étendue, quané à
présent, à nos étudiants réguliers, c’est-à-dire à ceux qui se
destinent
aux carrières
du Droit.
sentir dans le nomhre
Elle s'est à peine fait res-
des élèves en cours d’études et dans
celui des examens.
En 1885-1886, nous avions eu 224 élèves en cours d’étu-
des, c’est-à-dire ayant fait acte de scolarité, soit en prenant
des inscriptions, soit en subissant des examens. Le nombre
en a été, l'an dernier, de 216*. Comme d'habitude, la ville
1. Relevé
du nombre
INSCRIPTION
NOVEMBRE
NSGRIPTIONSe
De
De
De
De
De
capacité,
ir'année.
2e année,
8e année,
doctorat.
2. Nombre
°
.
.
.
.
.
,
.
.
,
des inscriptions
1886.
.
.
.
.
.
. . .
, , .
. ,.,
. ..
. ..
:
TANVIER
MARS
1887.
@l MAX
Fee
MOYENNES
1887.
rime,
annee,
trimestre.
, Per
30
45
39
22
16
27
4k
45
33
17
36
65
54
58
22
93
158
166
113
55
23.25
39.50
41,50
28.25
13,78
156
164
265
585
46.25
des élèves en cours d'études
jre année,
2e année
8 année
Doctorat,
Capacité
.
. ,
, .
,
. .
, 4, 44
. , , .
, ,,
.
,
:
4 4 0 +
.
22
COMPTES
de
ont
34
23
RENDUS,
Nancy et le département de Meurthe-et-Mosélle nous en
envoyé le plus grand nombre (599 pour la ville de Nancy,
pour le déparement); 40 nous sont venus des Vosges;
de la Meuse; 82 des autres départements français: 25 de
nos anciennes provinces: à de l’étranger.
L’assiduité aux cours à été, en général, satisfaisante;
la
Faculté n’a eu à prononcer que cinq pertes d'inscriptions !.
Le nombre des étudiants inscrits aux conférences facultatives s’est élevé à 67, soit près de moitié de celui des inscriptions aux cours 2 .
EXAMENS
ET
GRADES,
Le relevé général des examens donne exactement le même
total
que l’année
précédente : 837. IL accuse toutefois pour
le Baccalauréat et la Liceuce, une diminution de 8 épreuves
(281 au lieu de 289), compensée par une augmentation pareille des examens de Doctorat (38 au lieu de 34) et des examens de capacité (18 au lieu de 14). Ces 337 épreuves ont
donné lieu à 264 admissions, soit 78.83 p. 100, et à 73 ajournements, soit 21.67 p. 100.
1. Relevé des pertes d'inscriptions
,
ANNÉES
re
D'ÉTUDES.
à
ler reimestTue.
Capaeité , , . . ...
l'e année. . , - … ,
2e
année
.
3° année
4
4.
«à . «
Doctorat
.
.
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2, Nombre
,
.
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:
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de
TRIMESTRE,
8
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É
4
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5
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Capacité.
NATURE
»
»
»
Doctorat,
es
TOTAL
p. l'année
»
des élèves inscrits aux conférences
général
TRIMESTRE.
»
:
dre année,
44e
ee.
2e année, , , , 4 0...
Branhée , Lo ous
eee
3,Relové
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,
oxamens
DES EXAMENS,
—
Ca
it
1
subis pendant l'année
NOMBRE
dits,
Baccalauréat et Licence, . . .
Doctorat. , , . . , 4, 4
Capacité.
, 4 0, 4 4, 0.
4.4.....,
, ,,,
4 4...
19
25
5 } 61
Eovenves
PPS
146
58
17
281
53
18
196
387
DES
admis-
Gps
scolaire 1886-1887:
enoronr,
-
ajüuni-
némients.
P, 400 pxs
mr
admis
ajoui
sions,
némenfs,
225
27
12
56
il
6
80.07
71.05
66.66
19.83
28.95
33.33
264
13
78.83
21.67
RS
FACULTÉ
DE
2380
DROIT.
La Faculté a admis, en conséquence, 46 bacheliers, 35 licenciés,
et 6 docteurs ; elle a délivré 12 certificats d'aptitude
pour l’exercice de la profession d’avoué.
La proportion d’admissions
épreuves
indiquée pour l’ensemble des
de l’année subit quelques variations suivant la na-
ture des examens
et les époques des sessions. Elle s'élève à
80 p. {00 pour l’ensemble des examens de Baccalauréat et de
Licence*. Elle est même supérieure (82.82 p. 100) dans la
session de juillet”, que nous devons surtout envisager, puisque c'est celle où se présente la généralité de nos étudiants,
et qu'elle nous offre, par suite, les éléments d'appréciation les
plus certains pour nous rendre compte du travail de l’année.
Les sessions de novembre 1886 et de janvier 1887 ont donné
1. Rolcvé détaillé des examens
l'année scolaire 1886-1887 :
de
Baccalauréat et de Licence subis pondant
NOMBRE
rRorôaTion P, 100
,
on
NATURE
der Examen
DES EXAMENS.
des
des
CA
.
didats,
CPFEUVESS
de Bae-[ircpartie.
calauréat,
.
. . . 9e partie.
calauréat,
,
, ,
2e Jxamen de Bac-[ise partiel
à
ie
, 12e partie.|
ire partie
Examen de Licence. f}, res
46
\
kg
Î
°
42
|
|
des
admisions
des
adinissiONs,
des
ajontnéments,
48
83
16
66.66
83.33
68
49
16
15.88
21,62
81
3
dl
33
BL
46
42
4
84
146
des
ajournements.
Si
8
80.48
5
50.19
91.17
8
225
56
RS ous
“
19.82
9.81
8.83
80.95
19.03
80.07
19.93
S
281
2. Relevé
des
de juillet 1887
cxamens
de
Baccalauréat
at de
Licence
subis dans
NOMBRE
sossion
PRoponTion », 100
ns
NATURE
la
:
DES EXAMENS.
jer Hixamen de Bac-fire partiel
catauréat, , , . . ge partie.
2e Hixamen de Bac que para
calauréat. 0 , . . 3e partie
:
, fire partie
Examen de Licence.)
es
des
des
candidate,
a
des
des
des
des
snranca
CPPEUSRSS
admissions,
ajournements,
admis.
sionts.
ajourne«
ments.
28
54
32
39
38
27
28
23
26
34
4
24
99
il
6
5
4
8
6
67.64
81,25
81.17
89.47
83.88
78.67
32.39
18.75
12,83
10.53
14.12
21.43
101
198
163
35
82.89
17.68
o4
‘
29
Ÿ
{
j
24
COMPTES
RENDUS.
des résultats moins satisfaisants ‘ ; il n’y a pas lieu de s’en
étonner, si l’on songe que ces sessions ne sont ouvertes qu’à
des
étudiants
ajournements
qui onL subi antérieurememt
ou qui, pour des
causes
un ou plusieurs
légitimes, mais peu
favorables aux études, ont obtenu de différer leurs épreuves ;
les candidats qui y figurent appartiennent d’ailleurs par leur
origine
à l’année
précédente,
La
plus
grande
diversité
se
fait remarquer dans ces deux sessions, non seulement entre les
trois années d’études, mais encore entre les deux épreuves
du même examen. Sans être égales entre elles, les trois années ont été moins
dissemblables
dans
la session de juillet.
La seconde année y à éié de beaucoup la meilleure; les deux
épreuves de l'examen ont donné pour elle 87 et 89 p. 100
d’admissions. La première épreuve
de l’examen de Licence
a été également bonne (88.88 p. 100 d’admissions), tandis que
la seconde épreuve du même examen a été notablement inférieure (78.57 p. 100). Les étudiants de première année, enfin, n'ont obtenu que 81 p. 100 d’admissions à la première
partie de leur examen, et 67.64 seulement à la seconde. Ces
écarts enlre les deux épreuves d’un même examen sont dus
manifestement à la préparation insuMsante des candidats sur
certaines matières auxquelles ils affectent d'attribuer moins
d'importance et d'accorder moins d'attention.
La qualité des examens
diffère aussi beaucoup suivant les
sessions. La proportion des boules blanches et blanches-rou1. Relevé des examens de Baccalauréat et de Licence subis daus
de novembre 1888 el janvier 1887:
RATURR
.
.
DES EXAMENS.
iér Hxamen de Bac-fire pare!
.talauréat, ,
, .. 12: partie,
2: Examen de nr
Le
calauréat, , . , _12° pariie.
_
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Examen de Licence,
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didats,
1
“
19
14
45
NOMBRE
es Er de:
srouves
admisCOPSUVES
ions,
14
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7
26
13
6
15
85
ajourne.
ments,
5
2.
PROPORTION P. 100
ë es
admissions,
64.28
77.11
45
12
8
il
1
»
57.69
82.30
100.00
62
21
14,70
13
.
des
les sessions
2
86.66
des
ajournements.
55.71
22.93
42,81
7.70
5
13.33
23.80
FACULTÉ
. ges, qui
en
DE
DROIT.
25
est de 35 à 36 p. 100 en juillet, alleint à peine 22
novembre
et janvier;
tandis que celle des boules rouges
s'accroît de 35 à 42, et celle des houles rouges-noires et noires, de 29 à 35 p. 1007.
À la session de juillet, quatorze étudiants ont mérilé dans
quinze épreuves la mention éloge, attachée de droit à l’unanimité des boules blanches. Ce sont:
Pour lé premier examen de Baccalauréai :
1'° partie: M. Lecomie;
2° partie: M. Fehner.
Pour le second examen de Baccalauréat :
1" et 2° parties : M. Daupleix;
L' partie: MM. Beaudoin, Bruneau, Grosjean, Miclesco;
Pour l’examen de Licence :
1® partie: MM. Gérardin, Desloges, Florentin, Gervais,
Poncelet, Winsback;
2° partie: M. Michon.
L'éloge spécial a été décerné à M. Gérardin.
Des
étudiants
semble
de
recus
licenciés,
cinq ont obtenu dans l’en-
leurs épreuves une majorité de boules blanches,
sans
mélange
chon
(15
de
boules
boules
rouges-noires
blanches,
ou noires: MM.
2 blanches-rouges
sur 18 suffrages) ; Baugue
(11
ji.
et 1 rouge,
boules blanches,
6 blan-
ches-rouges et 1 rouge); Florentin, Gérardin (chacun 10
boules blanches, 6 blanches-rouges et 2 rouges); Poncelet (9
boules blanches, 7 blanches-rouges et 2 rouges).
Aux examens de Doctorat, l'admission n’est prononcée qu’au1. Relevé
des boules distribuées aux examens
de Baccalauréat et de Licence:
SESSION
de juillet 1887.
SESSIONS
de nov. 1886 et janv. 1887.
En"
NATURE
DES
BOULES.
Boules blanches . . . . .
—
blanchesronges, .
mm
——
—
TOUSES,
4
,
rotiges-noires,
Roires 4, 4
4
+,
NOMBRE.
. . . .
, , ..
4
.
, , , , ,
4 0 4 4
«à
.
PROPORTION
r. 100,
109
102
18.35
17.17
125
50
21.01
8.41
208
394
35.02
NOMBRE,
PROPORTION
r, 400.
7
48
2,81
19.27
58
30
23.29
12.04
196
318
42,57
26
COMPTES
RENDUS.
tant que le candidat a obtenu
L boule blanche-rouge.
au moins 2 houles blanches et
Cette
exigence
du
règlement et le
souci de la Faculté de maintenir aussi élevé que possible le
nivean de ces épreuves expliquent que le nombre des almis-
sions y soit resté plus faible qu'au Baccalauréat et à Ia Licence; il n'a été que de 27 sur 388 examens’. Mais la proportion des boules donne près de 86 boules blanches ou blanches-rouges
contre
14 boules rouges; il n’y a point de bou-
les rouges-noires ou noires ?.
M.
Hartemann
a mérité l'éloge spécial au premier examen.
Ont été admis avec éloge (unanimité de boules blanches) :
MM. Cuny (Gustave) et Mélin, au second examen; Houol, au
troisième examen ; Fourcade (Manuel) et Rision, à la thèse.
9 autres candidats
ont dépassé la majorité de houles blan-
ches exigée par les règlements;
La thèse de M.
12 l’ont simplement atteinte.
Fourcade portait sur les sujets suivants:
Droit romain : De l’Acquisition de la possession per extraneam
personam ; Droit français : De la Simulation en droit civil et en
droit fiscal. L’une et l’autre de ces matières offrait un grand
intérêt doctrinal et de nombreuses applications pratiques,
1. Relevé des examens
de Doctorat
subis dans l'année scolaire 1886-1887 :
NOMBRE
02
NATURE DES EXAMENS,
des
des
épreus
preuves,
1er Examen de Doctorat. . , , ,
2e Examen de Doctorat, . . . .
8e Examen de Doctorat, . . . .
Thèse de Doctorat. . , , , . .
. . , .
. . . .
, . . .
, . ..
DES
louges-noires. .
MOÎTRS à
ee
4 4 4
es
ajour-
sions.
nements,
13
12
1
6
î
7
7
6
38
27
D
38
de
+
me
6
5
»
»
53.84
58.33
100.00
100.00
46.16
41.67
»
x
AE
71.05
28.95
Doctorat :
NOMBRE.
4.
4
es
me
des
admis-
neéments,
BOULES,
,
des
ajour-
sions.
Boules blanches, . . . . . . . . . . , . ..
—
blanches-rouges. . . 4 , . . . , . , ,
mr
FOURES,. 4 4, 4, 4 4 4 4
4 0 ee
—
me
des
admis-
2, Relevé des boules distribuées aux examens
NATURE
rnoronrion P, {00
ce
89
50
22
»
»
PROPORTION
52.63
32,89
14.47
»
3
P.
100,
FACULTÉ
M.
Fourcade
DE
DROIT.
27
a su les mellre en lumière de la facon la plus
heureuse; il a montré qu'il était au courant des travaux de
la scienre et des décisions de la jurisprudence; tout en en
tirant le meilleur
parti possible, il a voulu faire œuvre per-
sonnelle et y a réussi. Une érudition de bon aloi, une exposition méthodique et nette, une discussion fine et pénétrante,
une forme
toujours
correcte et souvent élégante constituent
les caractères distinctifs de cette thèse, qui a été le digne
couronnement de brillantes et fortes études.
M. Riston nous a présenté deux intéressantes études d’histoire du Droit: un Essai sur la gens et les gentiles à Rome; une
Contribution à l'étude du Droit coutumier lorrain,
sur les fiefs,
les censives, les servitudes réelles. 11 est probable que la notion
de la gens restera longtemps encore un problème : M. Rision
ne pouvait pas avoir et n'a pas eu la prétention de le résoudre. Du moins a-t-il résumé
avec
exactitude et discuté avec
sagacité les diverses hypothèses proposées parles érudits, et
présenté à son tour une opinion très rationnelle el très vraisemblable,
nombreux
et
qui
parvenus
s'accorde
fort bien
avec
jusqu'à
nous. Dans
sa
les textes peu
thèse
de
Droit
français, il a étudié avec soin et coordonné avec méthode les
renseignements
documents
importants que lui ont fournis de nombreux
de notre
ancien droit lorrain: les coutumes gé-
nérales du duché de Lorraine, de Saint-Mihiel, de Bassigny,
d'Épinal, de Bar, quelques coutumes locales, les édits et ordonnances des ducs de Lorraine, les arrêts de la Cour souveraine.
On doit féliciter M.
attention
diants
ne
sur
des
s'étaient
questions
Riston
d’avoir ainsi porté son
intéressantes
point occupés
et dont
nos
étu-
encore; il a ouvert ainsi
une voie nouvelle et féconde; il est désirable que son exemple soit suivi par d’autres aspirants an Doctorat.
Les
breux
examens
que
de capacité
les années
ont
été sensiblement
précédentes;
nous
en
plus
comptons
nom18,
dont 12 ont été suivis d'admission et 6 d’ajournement. La
plupart n’ont pas dépassé la moyenne généralement très fai-
28
COMPTES
RENDUS.
ble à laquelle nous sommes habitués pour cette catégorie d'épreuves *,
CONCOURS,
Les concours entre nos étudiants forment l'objet d’un rapport spécial
de
mon
collègue
M. À, Lowpann; je n'ai donc
pas à insister en ce qui les concerne.
Mais je suis heureux d’avoir à signaler le succès que l’un
de nos
anciens
et meilleurs
vient de remporter
grégation*.
aux
disciples,
M.
Gény (François),
difficiles épreuves du concours d’a-
Sa nomination porte à 14 le nombre de nos doc-
teurs qui ont obtenu le titre d'agrégé des Facultés de Droit,
1. Relevé des boules distribuées aux examens de capacité:
NATURE
DES BOULES.
Boules blanches, , , , . . .
—
blanches-rouges . . :
——. TOULES + 4 ss
es
——
rouges-noires, . . , ,
RE OC
. . . , . . ..
. . . . . . ..
ss
te
. , . 4 « . .
NOMBRE,
»
18
26
20
7
pnoponTion P. 100,
»
26.38
36.11
27,7
9,72
a
2. Décision du jury du concours d'agrégation des Facultés de Droit, du
15 novembre 1887, et arrêté d'institulion du 17 du même mois. Par un autre
arrêlé, eu date du 29 noverabre, M. Gény esl ailaché à l'École de Droil d’Algor
et chargé du conrs complémentaire de Droût francais civil et pénal.
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
DROIT
1886-1887.
M. LEDERLIN. — Code de procédure civile pour l'empire d'Allemagne
{30 janvier 1877}, éraduat et annoté. [En collaboration avec MM, GLassox
ot F. À. DARESTE.] Paris, Imprimerie nationale, 4887, 1 vol, in-8°. — Cet
ouvrage fait partie de la collection des principaux Codes étrangers
publiée sous les auspices du ministère de la justice, par les soins du
Comité de législation étrangère et de la Société de législation comparée.
M. BLonpez. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Ârrhes. — Bailleurs de fonds. — Beaufrère,
belle-sœur.
—
Bénéfice de division.
M. Bixer, — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Aubergiste. — Aveugle. — Ayant cause.
—
Ayant droit, —
Blé en veré,
M. Mav. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication: Balance, — Barbares. — Basiliques.
— Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 1 décembre 1886.
(Gazette du Palais, 1887, {9 semestre, page 47.)
— Note sur un arrêt de la Cour d’appei de Nancy, du 5 mars 887,
{lbidem, 1° semestre, page 338.)
— Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 16 juin 1887.
(Ibidem, 2° semestre, page 19.)
M. Garperr. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publications : Ban (Rupture de), — Bandes armées.
— Beccarta.
— Analyse ét traduction des lois et décrets publiés en 1885 dans le
canton d'Unterwald (Suisse). [Annuaire de légisiation étrangère, publié
par la Société de législation comparée, 15° année, 1886, pages 489 et 490.]
— Notice sur les lois et décrets publiés en 1886 dans Le canton d'Uri
(Suisse). {Ibidem, page 491 et suivantes.]
M. Beaucaer, — La Loi de Vestrogothie. (Nouvelle Revue historique du
droit français, 1887, pages 182-225, 335-400.)
30
COMPTES
RENDUS.
M. Beaucuer.— Bulletin de ln jurisprudence allemande en matière conmerciale
et maritime.
(Journal
du droit
international
privé,
1887, pages
76-88, 192-200, 339-848, 485-491, 623-635.)
—
—
Bulletin de la jurisprudeñce danoise. (Ibidem, pages 221-228.)
Bulletin de la jurisprudence norvégienne. (Ibidem, 1886, pages 232-
242.)
— Du Testament fait par un mineur autrichien ex pays étranger.
(bidem, 1886, pages 683-688.)
— Condition des sociétés étrangères en Hongrie. (Ibidem, 1887, pages
171-176.)
— Le Projet de loi sur ta nationalité. (Gazette du Palais des 30 décembre
1886, 6, 14 janvier et 27 février 1887.)
— De la Capacité juridique des aliénés, d'après de projet de loi voté par
de Sénat. {bidem, 2 et {8 juillet, 17 et 28 août 1887.)
— Norvège. Traduction des lois du 16 juin ef du 17 juin 1883.
(Annuaire de législation étrangère, 1886, pages 505 à 516.)
— Suède. Traduction des lois des 5 et 12 juin 1885. (Ibidem, pages
330-542.)
—
Bulletin
de
la jurisprudence
norvégiente
en
matière
maritime.
(Revue internationale du droif maritime, 1886-1887, pages 595-616.)
—
Bulletin de lajurisprudence suédoise en mafière maritime.
([Ibidem,
1887-1888, pages 101-110.)
— Bulletin de la jurisprudence danoise en matière maritime. (Ibidem,
pages 848-861.)
— Observations critiques sur les dispositions du projet de Code de procédure concernant les étrangers. (Recueil périodique de procédure civile,
1887, pages
— Projets
1-14.)
de réforme
sur
l'organisation
de
la
défense
en justice.
{bidem, pages 476 et suivantes.)
— Comptes rendus : Des Faillites en droit comparé, par M. Thallec.
(Gazette du Palais, 23 avril 1887.) — Ur Jorhandlings principens hisioria,
par M. Grenaudec. (Bulletin de la Société de législation comparée, 1887,
pages 211 et suivantes.) —Om en reformi : Afscende pao de juridiska eludiana, par M. D. Olivecrona. (Ibidem, pages 380 et suivantes.) — Om lirJôriskrings kontraktens natur, par M. d'Olaton. (Ibidem, pages 449.)
—
Notes sur des
arréts.
(Gazette du Palais,
14 février
1887;
landectes
françaises périodiques, 1887.)
M. BourcartT. — Du Fondementde la responsabilité des locataires en cas
d'incendie, in-8°. (Extrait de la France judiciaire.) Paris, 1887.
. — Bulletin de jurisprudence allemande. (Revue de droit international
maritime, tome I, pages 710-718; tome IE, pages 208-214.)
M. Gaver, — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Baëilli, — Bailliage. — Ban (4rrière-).
—
Bannerelt.
—
Bans de inariage.
À CaRËriEN.— Revue de la jurisprudence italienne en matière de droit
FACULTÉ
internationul
617-629.)
privé. (Journal
M. CHRÉTIEN. —
—
Idem.
du
DE
droit
DROIT.
international privé,
31
1886, pages
Idem. (Ibidem, 1886, pages 743-748.)
({bidem,
1887,
pages
501-504.)
— Îdein. (Ibidem, 1887, pages 669-674.)
— De l'Autorité des jugements élrangers en ltalie. (Journal du droit
international privé, 1886, pages 667-676.)
— Du Mariage célébré à l'étranger, par M. Pasquai Fiore, éraduction el
notes. {(Ibidem, 1887, pages 46-54 et 151-164.)
— Bulletin de la jurisprudence commerciale et marilime. {ibidem,
1887, pages 101-105 ct 256-242.)
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR
LA SITUATION
PENDANT
ET LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
DE LA
FACULTÉ
SCOLAIRE
1886-1887
MoxstEur LE RECTEUR,
Messieuns,
Conformément aux articles 4 et
1880, j'ai l'honneur de présenter au
rapport annuel sur la situation et sur
de médecine et sur les améliorations
duites dans notre Faculté.
QUESTIONS
Deux
questions
d’une
6 du décret du 26 juin
Conseil académique le
les travaux de la Faculté
qui peuvent être intro-
GÉNÉRALES,
grande
importance
dominent
tou-
jours la situation de uotre Faculté, celles de l’Institut anatomique
et de la création de
l'École
de santé du service mili-
taire.
L'établissement de l'Institut anatomique est admis par
le ministre comme par la municipalité de Nancy : d’après la
convention arrêtée entre l'État el la ville, l’Institut sera
construit dans un délai de trois ans à partir du jour où les
terrains auront été achetés. Nos plaus sont prêts et ont reçu
une première approbation; ils donnent
tion aux besoins de ce service, Mais une
une
entière satisfac-
difficulté relative à
l'acquisition des terrains arrête encore l'exécution du projet.
FACULTÉS,
3
34
COMPTES
L'entente n’est pas
faite
RENDUS.
entre la ville et les propriétaires;
nous devons espérer que cette entente ne tardera pas à s'établir, ou qu’à son défaut, l’expropriation pour cause d’utilité
publique permettra bientôt de commencer des travaux d’un
si grand intérêt pour notre
École.
Nous vous proposons
d’é-
mettre un vœu à cel égard.
L'EGOLE
DE
SANTÉ
DU
SERVICE
MILITAIRE.
La question de l’École de santé du service militaire est
entrée dans une nouvelle phase. IL ne s'agit plus de la stricte
exécution du décret du 1* octobre 1888, qui plaçait à Nancy
une des deux divisions
nistre de la guerre,
de cette École.
Une
dépêche du mi-
en date du 8 décembre 1887, nous fait
connaître que « le chef du service de santé
est invité à sou-
mettre au ministre, à bref délai, un projet de réorganisation
de l’École du service de santé militaire
qui
a fonctionné
si
utilement à Strasbourg, avant la guerre de 1870 ». L'École
comprendräit
200 élèves, répartis
en trois promotions,
cor-
respondant aux trois dernières années des études médicales,
et qui seraient exercés journellement à la clinique, aux dissections où à la médecine opératoire, et aux travaux pratiques
de tout genre que comporte l’enseignement d’une Faculté.
Nous avons de nouveau à faire valoir les arguments qui
militent en faveur de l'établissement de cette École à Nancy,
dans l'intérêt de l'institution elle-même, comme dans celui
de notre Faculté et de la région d’Est, si importante aujourd’hui au point de vue militaire et patriotique.
La Faculté de médecine de Nancy succède à celle de
Strasbourg, qui pendant quinze années, de 1856 à 1870, a été
-en possession de cette École dont
été reconnus
promotions
ment.
Notre
et sont attestés
de
médecine
Faculté
l'utilité et les services ont
par le mérite si distingué des
militaire
est celle
de
formées
à cet enseigne-
Strasbourg
transférée
à
Nancy, elle en a les doctrines, les traditions d’un enseigne-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
35
-ment à la fois théorique et pratique, une partie encore de
son personnel, et des collaborateurs nouveaux, dans la même
direction. La Faculté de médecine de Nancy est une des trois
Facultés de l’État ; une pensée patriotique l’a rétablie dans le
centre principal de la région de l'Est; en face de nos anciennes provinces, il faut assurer la prospérité, la vitalité, d’une
institution de ce genre. Les départements de cette région ont
toujours fourni un notable contingent au recrutement de Ia
médecine militaire; tenons compte aussi des nombreux jeunes
gens
appartenant
à l’Alsace-Lorraine
leur instruction médicale
à notre
qui
École;
viennent
puiser
elle recevrait une
atteinte fatale si on lui retirait les élèves qui, dans notre
province et dans les régions voisines, <e destinent au service
de santé militaire. Nos Facultés sont solidaires, et le centre
universitaire de Nancy, qu'un intérêt national doit maintenir,
serait notablement affaibli, si notre Faculté de médecine subissait une pareille diminution,
L'École du service
de santé serait à Nancy dans la région
où son recrutement serait le plus facile; par suite de l'esprit
militaire de notre contrée, elle serait placée dans le milieu
le plus favorable à son développement. Les sympathies lui
seraient acquises et cette situation même
entretiendrait dans
l'École, à côté de l'instruction professionnelle, cet esprit militaire si utile au point de vue du service auquel nos jeunes
médecins sont appelés. La ville de Nancy augmente en
im-
portance militaire ; l'accroissement notable de la garnisony
développe
le service hospitalier. Placée dans la circonscrip-
tion du 6° corps d'armée, dont l’importance est si considérable, l’École, en cas de mobilisation, verserait au premier
signal son personnel dans les hôpitaux et dans les ambulances de la région.
.
Le personuel et le matériel sont prêts pour une institution
de ce genre.
Ce
rapport
sources anatomiques
même
constate
l'étendue
des
res-
et cliniques que possède notre École,
les développements dont elles sont susceptibles, l’organisation
36
COMPTES
RENDUS.
de notre enseignement pratique, le nombre et l’activité de
nos laboratoires. L'institut anatomique, accordé par le mi-
nistre, et placé à proximité de l'hôpital des cliniques, établira
dans les conditions les plus favorables
le service des dissec-
tions et celui de la médecine opéraioire. Aux ressources ana-
tomiques
que
présentent
nos
grands
celles que peuvent fournir d'autres
hôpitaux,
établissements
s'ajoutent
de la ré-
gion. La population limitée de notre Faculté, par suite de sa
position
géographique,
permettra
de donner aux
élèves
un
enseignement pratique plus individuel et plus direct, et
d'assurer ainsi leur instruction professionnelle.
La municipalité de Nancy, par ses offres généreuses du
11 avril et du 18 août 1883, avait puissamment influé sur
les décisions du Gouvernement à l’époque où a été rendu le
décret du 1° octobre 1883, qui plaçait à Nancy une des divisions
de l’École du
service de santé.
L'emplacement
et les
locaux nécessaires avaient été mis à la disposition du minisire
de la guerre, avec l'engagement de faire les dépenses qu’exigerait l'organisation provisoire
et définitive de l'École, con-
formémentau programme qui serait adoplé. Sur la proposition
de M. le maire, le conseil municipal de Nancy, dans sa
séance du 10 janvier 1887, a renouvelé ses offres. L'École
serait placée à proximité de nos établissements d'instruction
pratique, dans les conditions les plus favorables pour son
fonctionnement. Des garanties sont également données
l'installation provisoire
pour
de l’École qui pourrait s'ouvrir dès
le commencement de la prochaine année scolaire.
Le décret du 1% octobre 1883 dirigeait sur Nancy les élèves
pharmaciens : nous ferons remarquer à cet égard l’organisation si complète de notre École supérieure de pharmacie.
PERSONNEL
ENSEIGNANT.
Les modifications suivantes ont eu lieu dans notre person-
nel enseignant.
Par décret du 18 mars
1887, sur la présen-
FACULTÉ
tation de la Faculté
DE
MÉDECINE.
et conformément
31
à l’article 33 du
du 28 décembre 1885, ont été nommés
décret
à notre Faculté de
médecine, M. Spillmann, agrégé, professeur de clinique médicale, M, Herrgott, agrégé,
professeur
d'accouchements
et
de clinique obstétricale; nos deux nouveaux collègues, bien
connus par leurs travaux et par leurs services, marchent sur
les traces de leurs prédécesseurs,
Herrgott,
auxquels
nous
avons
MM.
rendu
Victor
un
Parisot
juste
et
hommage
dans la dernière session du Conseil, et continuent dans notre
École
les traditions
d'un
enseignement
utile et élevé. Une
décision préfectorale attribue à notre collègue, M. Le professeur
Herrgott,
la direction
de
l’enseignement à l'École dé-
partementale d’accouchements qui comprend les élèves sagesfemmes de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire
de Belfort. Geite disposition a Pavantage d'établir l'unité
dans la direction d'un grand service qui correspond à la fois
à deux ordres d'enseignement.
Sur la proposition de la Faculté, une
tante
à été introduite
dans
modification impor-
l’organisation de nos cliniques
complémentaires, à l’occasion de la nomination de deux titulaires nouveaux.
La clinique des maladies cutanées a été réu-
mie à celle des maladies
syphilitiques;
elle à été remplacée
par une clinique des maladies des enfants, qui ne figurait pas
encore dans le cadre de notre enseignement. La Maison de secours nous présente à cet égardd’importantes ressources ; mais
il reste un progrès à accomplir
dans l’organisation de cette
dernière clinique, c’est l'ouverture, à l'hôpital civil, d’un service
spécial
pour
les maladies
dans les autres Facultés,
des enfants, tel qu'il existe
tel que nous l'avions à Strasbourg.
Conformément à l’article 29 du décret, c’est une amélioration
sur laquelle
nous
appelons
figuré parmi les vœux que
l'attention
nous
avons
du
Conseil,
présentés
et qui a
au conseil
général de la Faculté. Les deux titulaires des cliniques nouvelles, désignés par le ministre, sur notre présentation, ont
été MM.
Schmitt
et
Simon, agrégés
de
médecine.
Le mi-
5
COMPTES
nisire nous à en même
RENDUS.
temps accordé
la création
d’un cours
complémentaire d'accouchement confié à l’agrégé de la section, M. Remy.
Une rétribution de 1,500 fr. est accordée pour
ce cours ; MM. Schmitt et Simon ont chacun un trailement
de 2,000 fr.
La Faculté a ensuite arrêté, conformément à l’article 3 du
décret du 20 juillet 1886, l’organisation de ses conférences :
six agrégés, MM. Bagneris, Guérin, Nicolas, Remy, Parisot,
Vautrin, nombre égal au tiers de nos chaires, ont été chargés
de ces conférences qui ont pour objet la physique
médicale,
la chimie, l'anatomie et la physiologie, la pathologie interne,
la chirurgie et la médecine opératoire.
Les distinctions suivantes ont été accordées à nos collègues : M. Hecht, professeur de pathologie
interne, a été dé-
coré de l’ordre
juste récompense
de
la Légion
d'honneur,
des services dans l’enseignement et des travaux scientifiques
qui ont fait à notre collègue une
situation si honorable dans
la profession médicale. M. Weiss, professenr de pathologie
externe, et M. Schmitt, agrégé, ont été nommés officiers
d'académie.
Trois
de
nos
professeurs
oni
été élevés de la
3° à la 2° chasse, MM. Hecht, Feltz et Beaunis: trois de la
4° à la 8° classe, MM. Charpentier, Heydenreich et Weiss.
Nous
devons
ici un dernier témoignage
d'estime
et de regrets à deux de nos anciens collaborateurs
de Siras-
bourg, MM.
rendre
Sarazin
et Aronssohn,
pendantle cours de la dernière
agrégés
année
libres,
scolaire.
décédés
Une notice
jointe à ce rapport fait connaître leurs services universitaires
et l'intérêt de leurs travaux.
M.
Bonnet, secrétaire
de
admis à faire valoir ses droits
taire honoraire; nous
la Faculté
de médecine,
à la retraite et nommé
constatons
a été
secré-
ici la valeur de ses ser-
vices utiles el dévoués. Le secrétaire
de la
Faculté de
Bor-
deaux, M. des Gilleuls, à été appelé à la Faculté de Nancy.
FACULTÉ
PERSONNEL
DES
DE
MÉDECINE.
ÉTUDIANTS.
—
89
INSCRIPTIONS.
Le nombre des inscriptions prises à la Faculté
de méde-
cine pendant l'année scolaire de 1886-1887, a été de 354,
dont 540 pour le doctorat et 14 pour le grade d'officier de
santé, Ges chiffres avaient été, pour les deux années précédentes, 330 et 838 pour le doctorat, 21 et 5 pour l’officiat.
Le décret du 1% août 1883, qui augmente d'une année la
durée des études pour le grade d’officier de santé, celui du
30 juillet 1886, qui exige pour ce grade un nouveau certificat
d'études à dater du 1° novembre 1887, auront pour résuliat de
diminuer le nombre des aspirants à ce grade et constituent un
pas de plus vers l’unité de la profession médicale. Pour plusieurs
des
candidats, ces inscriptions
d'être admis
anx études médicales,
placer plus tard dans les conditions
ne sont qu'un moyen
avec l'intention
nécessaires
pour
de se
arriver
au doctorat.
Le nombre des élèves qui ont accompli des actes scolaires
pendant
l’année scolaire 1886-1887,
en cours d'inscription et 89 en cours
ter les élèves bénévoles,
Ce
chiffre
a été de 127, dont 88
d'examen,
est
sans
comp-
supérieur à celui de
l'année précédente, 83 en cours d'inscription, 39 en cours
d'examen. Pour l'année scolaire actuelle, 1887-1888, ce
nombre est de 149.Les élèves en cours d'inscription se répar-
tissent ainsi qu'il suit entre les quatre années d'études:
22 pour la première année, le même nombre pour la seconde,
28 pour la troisième, 16 pour la quatrième, 39 en cours
d'examen, dans leur cinquième ou sixième année d’études,
et fréquentant
surtout
Ou
sur
ne compte
les cours
ce nombre
pratiques
d'élèves
que
el les
cliniques.
5 aspirants
au
grade d’officier de santé.
Les élèves qui ont fait des actes scolaires devant la Faculté de médecine se répartissent ainsi quant à leur origine :
nous mettons
en regard les chiffres de cette année avec ceux
de l'année précédente :
40
COMPTES
RENDUS.
1887
Alsace-Lorraine.
,
Meurthe-et-Moselle,
Vosges.
Meuse
.
,
,
.
.
.
.
Haute-Marne
,
.
,
,.
,
,
.
,
.
1886
49
50
52
28
à
.
.
.
.
.
.
16
Ï4
.
.
,
.
.
.
.
11
7
.
.
.
3
.
.
.
.
,
.
2
Territoire de Belfort
.
.
.
.
.
2
»
Divers départements
,
.
.
.,
10
17
.
,
.
,.
1
»
Marne.
.
Roumanie,
,
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
,
États-Unis d'Amérique
. ,
.
»
Le recrutement est, comme ies années précédentes, en rapport avec notre situation géographique et avec les souvenirs
qui se rattachent à notre ancienne École de Strasbourg. Cette
année, l’accroissement a été notable
pour
de
et de la Meuse.
Meurthe-et-Moselle, des Vosges
constatons que le mouvement progressif
les
départements
Nous
s’est accentué pour
l’année scolaire actuelle: le nombre des étudiants pour la
première année s'élève à 85 au lieu de 20.
Élèves boursiers,
année au
— Cinq
concours
candidais se sont présentés cette
pour les
bourses, deux bourses entières
et une demi-bourse ont été accordées ; une seule bourse avait
été obtenue l’année précédente. La longueur des études médicales, la nécessité des deux baccalauréats, imposent aux
familles de lourds sacrifices ; l'institution des bourses ouvre
la carrière à des jeunes gens de mérite
arrêtés
par l’insuff-
sance de leur fortune. L’allocation des bourses est d’ailleurs
entourée de toutes
les garanties
nécessaires,
le concours et
la note bien acquise aux examens pour le doctorat.
Le
rétablissement
des
droits
d'inscription
par la loi de
- finances du 26 février 1887 a donné lieu pour la première
fois, au mois de juillet dernier, à l’examen des motifs de
dispenses prévus par le décret du 31 mars 1887. La commission désignée à cet effet par le conseil de la Faculté, conformément à l’article 5 du décret précité, a pu accorder à 5 élèves
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
41
da dispense du droit d'inscription, fondée sur des motifs d’insuffisance de fortune, et en tenant compte aussi de la régularité des études et des notes obtenues aux examens: Les
dispenses ont été au nombre de 10 pour le mois de novembre
1887.
Élèves militaires. — Le nombre des élèves du service de
santé militaire a été de 30 pendant la dernière année scolaire,
dont 20 en cours d'inscription et 10 en cours d'examen. Ge
nombre avait été de 82 pendant l’année précélente. Ces élè-
ves suivent les mêmes cours que les élèves civils, ils sont
assujettis aux mêmes études cliniques et pratiques; ils peuvent se présenter aux mêmes concours pour les emplois
auxiliaires de l’enseignement.
Ils sont en outre sous la sur-
veillance et la direction du médecin en chef de l'hôpital militaire, Nous constatons ici la valeur de leurs notes et le rang
favorable qu'ont obtenu nos anciens élèves à l’examen de
sortie du Val-de-Grâce; les n° 4, 5,7 et 8 sur la liste générale appartiennent à notre École.
Nous devons signaler l'utilité
d’une mesure
prise qui permet aux étudiants en médecine
service militaire dans les hôpitaux
fonctions médicales.
récemment
d'accomplir leur
en y étant chargés
de
Avec douze inscriptions ils peuvent se
présenter an concours pour être nommés médecins auxiliaires, un sursis leur permettant d'attendre le moment où ils
sont arrivés à cette période de leurs études. Ils satisfont
ainsi aux obligations mililaires, en rendant des services et
sans être entravés dans leur vocation médicale.
EXAMENS.
Les
examens
de
fin d'année
n'ont
plus
lieu que pour le
grade d’officier de santé, le nouveau régime d'études ayant
été appliqué sans exception depuis le 1% novembre
Faculté avait exprimé le vœu que ces examens,
1885, La
qui sont une
garantie de l’assiduité aux cours et de la continuité des étu-
42
COMPTES
RENDUS.
des, fussent rétablis. Un seul examen de ce genre a eu lieu
pour l'officiat, et a été suivi d’un ajournement.
Le nombre des examens de réception à été de 201, soit
3 de plus que l’année précédente. 200 de ces examens ont
eu lieu pour le doctorat, un
seul pour
le grade d’officier de
santé, avec la note très bien. Pendant l’année précédente,
nous avions eu 194 examens pour le doctorat et 4 pour le
grade d’officier de santé.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
suivant les épreuves :
RTE
IE
TN
ur
ë
ss
Norss.
de Examen.|3°
.
Ë
SAR
a
ss
+
Trés bien,
Bien.
,
,
.
Assez bien
Passabie
Ajotrmé
,
À
. . . .
, ,
.
: .
, . .
.
.
»
.
.
.
5
si
£
a
E
El
AIR
v
si
5e Examen.
4%
È
S
Ê
S
él
Es
2
+
di
ele
v
=
.
4
a
5
»
El
»
1
4
ô
10
6
3
2
7
G
7
7
î
55
»
13
8
5
8
3
5
ÿ
49
8
15
&
d
3
4
5
5
3
ä0
4
10
1
1
1
»
4
ü
»
25
33
21
16
17
18
29
6
.
, ..
5
4
2
..
. . .
. .
TOTAUXx.
à
5
Hxamen.i
33
|
on
25
26 | 509
En retranchant du total des examens les thèses, travaux
généralement faits avec soin et qui celte année onf mérilé
des notes très favorables, nous voyons que pour les examens
proprement dits le nombre des ajournements a été de 28 sur
174 épreuves,
née
soit un ajournement sur 7 ‘}, examens. L’an-
précédente,
le
nombre
des
ajournements
avait
été
moindre, soit 18 sur 174 épreuves ou 1 sur 9'},. En cal.
culant la moyenne sur 100 examens, les proportions d’ajournements ont été de 13 ef de 10 pendant les deux dernières
.années. Cette proportion varie suivant la nature des épreuves; elle est en général plus considérable au début de la
scolarité. La proportion des ajournements pour le premier
examen, qui roule sur les sciences physiques et naturelles, a
été de ? sur 9 ‘[,; elle s'est élevéeà 1 sur 3 ‘/, pour l'anato-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
43
. mie; pour les deux examens de pathologie, elle n’a été que
de 1 sur 17 et sur 16 ; il n’y a pas eu d’ajournement au quatrième examen, 1 seul à la première partie du cinquième;
5 ajournements pour la seconde partie du
sur 6.
Si nous examinons
maintenant,
cinquième,
soit Î
comme les années précé-
dentes, la proportion des notes favorables, en faisant encore
abstraction des thèses, nous trouvons 15 très bien sur 174
épreuves, soit 1 sur 11 ‘/,; 46 fois la note bien, soit environ
1 sur 4; 43 fois la note assez bien, proportion analogue, et
la note passable donnée 47 fois.
La note très bien n’a été obtenue ni au premier examen,
ni aux secondes parties du second et Au troisième; nous la
retrouvons dans des proportions assez notables pour les exa-
mens cliniques, 10 fois au cinquième, 4 à la première partie,
6 à la seconde.
plus
égale
La note b'en se présente
entre
les
différentes
bien et bien réunies forment
avec une fréquence
épreuves.
un total
de
106
Les
notes
épreuves
irès
satis-
faisantes sur 174. Les notes passable, au nombre de 50,
avec les 28 ajournements, s'appliquent à 78 épreuves. Une
supériorité notable dans le nombre des notes favorables existe
pour l’ensemble des épreuves:
.
En ce qui concerne la répartition des examens par année
Vétudes,
nous
ferons remarquer
que les épreuves
relatives
aux sciences accessoires et préliminaires occupent une grande
partie de la scolarité. L'examen de
partie du second examen (décret du
porté jusqu’à la 13° inscription, ce
moment où les sciences médicales
l'occupation principale
de
physiologie, deuxième
23 juillet 1882), est requi retarde d'autant le
pratiques doivent être
l'étudiant
en
médecine.
La Fa-
culté de Nancy à insisté sur la nécessité de modifier la nature et l’époque de ces épreuves, elle a proposé de supprimer
l’examen spécial sur les sciences physiques et naturelles qui
termine la première année des études;
rattacher cet examen,
comme l’enseignement de ces sciences, aux différentes bran-
44
COMPTES
RENDUS.
ches de la médecine auxquelles
le vœu exprimé
elles se rapportent. Tel est
par la Faculté sur cette importante question.
Un rapport détaillé de M. le professeur Coze indique les motifs et la nature de ces modifications.
Sages-femmes. — La
Maternité de Nancy recoit les élèves
sages-femmes de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire de Belfort. L’internat y est établi dans les conditions
les plus convenables pour la direction et l'instruction des
élèves. Un certain nombre d'élèves y sont admises aux frais
de ces départements. L'enseignement est aujourd’hui confié
au professeur de clinique obstétricale de
notre
Faculté. Un
jury composé de professeurs de la Faculté examine les élèves
et délivre les titres de sage-femme de 2° classe. Cette année,
18 sages-femmes
ont
été reçues, 10 pour le département de
Meurthe-et-Moselle, 8 pour
les Vosges, avec les notes
sui-
vantes : 4 très bien, T bien, 4 assez bien, 8 passable. L'année
précédente, le nombre des réceptions avait été de 13. Cette
maternité,
avec
son
organisation
et ses ressources, compte
parmi nos utiles institutions.
Les
Trèses.
26 thèses pour le doctorat ont été soutenues cette année
devant la Faculté de Nancy; c’est une augmentation notable
sur le chiffre de l’année précédente, qui avait été de 17. Sur
ce nombre, 16 thèses ont été soutenues par des élèves civils,
10 par des élèves militaires.
Cette épreuve a continué à se maintenir à un niveau scien-
tifique élevé, supérieur même à celui de l’année précédente.
Les notes obtenues ont été les suivantes : très bien, 10: bien, 7;
assez bien, 6; passable, 8 ; aucun ajournement. On remarque
la proportion notable des notes favorables ; les bien et très bien
forment un total de 17 sur 26 thèses; 6 assez bien représentent encore un niveau convenable. 3 thèses seulement
ont été faibles, mais suffisantes pour motiver l'admission.
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
45
Üz rapport détaillé de M. le professeur Bernheim
met
en
évidence la valeur de ces travaux, dont plusieurs concernent
des faits nouveaux et constituent de véritables monographies. Les recherches cliniques tiennent dans ces dissertations
une
place
plus
notable
que
l’année
précédente.
La
commission permanente des thèses a cru devoir appeler une
attention
spéciale
sur
7 de
ces
travaux;
elle a accordé le
prix, une
mention
hors ligne et ciny mentions
honorables
aux auteurs de ces dissertations.
Le prix de thèse à été décerné à M. Lorain pour sa disser-
tation intitulée : De l'Eau chaude en obstétrique, travail fondé
sur l’observation, d’un grand intérêt clinique et d’une utilité
pratique qui a déjà attiré l’attention.
Une mention hors ligne est accordée à M. Prenant pour
ses recherches sur le tube séminifère ; c’est un travail histologique, qui est le fruit de longues et de patientes recherches et qui renferme
des faits et des aperçus nouveaux.
Cinq mentions honorables
ont ensuite été décernées aux
travaux suivants :
MM.
Bavauez,
Contribution à l'étude de lu tuberculisation pulmonaire
chez les alcoolisés ;
CLarxe,
Contribution à l'étude de la laparo-élytrotomie ;
Lenez, Du
Traitement des tumeurs
érectiles et en particulier de
leur extirpation par le thermo-cautère ;
Viczauwe,
De la Forme cardiaque de la fièvre typhoïde;
Eurxaxn, Recherches expérimentales
pathologiques.
D'autres dissertations
présentent
sur la toxicité des urines
encore des observations
ou des recherches dignes d'intérêt. Le rapport de M. Bernheim fait ressortir la valeur de ces divers travaux.
CONCOURS
POUR
LES
PRIX.
Les prix de fin d'année, au nombre de quatre, se donnent
aux spécialités suivantes : aux sciences physiques et natu-
46
COMPTES
RENDUS.
relles, à l'anatomie et à la physiologie, à la chirurgie et à la
médecine ; ils sont
répartis
par
année
d’études.
Un
arrété
du 30 mai 1851 en a déterminé la composition et la valeur
comme récompense, et une décision du 16 juin 1884 a mis
l’époque de ces concours en rapport avec celle des examens.
Notre Faculié a ajouté
épreuves
pratiques
pour
aux
quelques-uns
questions
de
ces
prix
des
écrites et orales, voulant
ainsi affirmer la direction des études. L'article 16 du décret
du 28 décembre 1885, qui autorise les conseils de Facullé à
faire
les règlements
relatifs
au
concours,
nous
permettra
d'introduire encore dans ces épreuves quelques modifications
jugées utiles, parmi lesquelles pourra se trouver
lPautorisa-
tion pour les élèves de seconde année de concourir aussi pour
le prix d'anatomie.
Cette année, 18 élèves
se sont fait inscrire pour prendre
part à ces concours, dont 5 pour la première année d’études,
mais
ici la force
que le jury
des
ait cru
épreuves
pouvoir
physiques et naturelles.
n’a pas
accorder
le
été sufisante
prix des
Le prix d'anatomie
pour
sciences
a été décerné à
M. Sénique, M. Vigneron a obtenu une mention honorable.
Le prix de médecine a été accordé à M. Simon, et une mention honorable
à M.
de Langenhagen;
celui de chirurgie à
M. Janot, avec uue mention honorable à M. Sturel.
Le prix de l’internat, fondé par le D'Bénit, a été disputé par
quatre candidats ; il a été obtenu, après un concours dont le
jury a constaté la valeur, par M. Licht, élève du service de
santé militaire.
PLACES
AUXILIAIRES
DE
L'ENSEIGNEMENT,
Une modification a été introduite par le conseil de La Facullé, au mois de mars 1887, dans le mode de nomination à
ces places, en ce qui concerne les sciences physiques et naturelles. À l'avenir, le conseil de la Faculté, sur la proposition du professeur,
directeur du laboratoire, pourra présenter
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
4
directement à ces places, sans concours préalable; la nomination
sera faite pour une année seulement,
la prolongation
des fonctions pouvant être accordée, l’année suivante, dans
les mêmes
formes. Cette disposition a été étendue aux labora-
toires d'hygiène et de
thérapeutique. Maïs le concours a élé
maintenu pour toutes les places se rapportant à l'anatomie,
à l’histologie,
à l’anatomie
pathologique
et au
service des
hôpitaux.
Conformément
année: chef des
au nouveau
mode,
travaux de physique,
ont été nommés
M. Bagneris,
cette
agrégé;
de chimie, M. Guérin, agrégé; chefs des travaux des laboratoires d'hygiène et de thérapeutique, MM. les DS Ganzinoliy et Vallois. Ont été nommés, à la suite de concours,
MM.
Janot et Sturel, aides d'anatomie; aide de physiologie,
M. Laine; chefs de clinique, MM. les D Haushalter et
Knæpfler; aides de clinique et internes des hôpitaux, MM. Michel, de Langenhagen et Watrin; internes provisoires,
MM.
Clément
et Vaté;
huit
externes,
MM.
Baseil, Adam,
Schnitzler, Zilgien, Riche, Étienne, Vaton et Wolf, ont ensuite été désignés pour le service des hôpitaux.
ENSEIGNEMENT.
Le programme de l’enseignement pour l’année scolaire a
été arrêté par l'assemblée de la Faculté de médecine conformément à l’article 19 du décret du 28 décembre 1885. Cet
enseignement a été donné avec régularité dans des cours an-
nuels et semestriels, dans les conférences qui s’y ajoutent
conformément au décret du 30 juillet 1886. Les exercices pratiques de nos laboratoires complètent le cadre
de cet
enseignement
dont
nous
résumons
ici
le
tableau:
18 chaires magisirales, un cours complémentaire, neuf conférences, dix catégories d'exercices pratiques, dont sept sont
obligatoires, par les arrêtés du 20 juin et du 14 octobre 1878,
cinq cliniques magistrales dans lesquelles le stage est obliga-
48
COMPTES
RENDUS.
toire pendant la 3° et la 4* année d’études, tel est l’ensemble
des ressources
que possède
notre enseignement théorique et
pratique. Le crédit ouvert pour les achats
que la Faculté répartit entre ses différents
mément à la circulaire du 21 janvier 1881,
moyens sérieux d'instruction pratique ei
d'instruments et
services, confornous fournit des
nous permet de
suivre, dans
les progrès de la
leurs
applications
médicales,
science, et d'y contribuer par ces recherches. Nous signalerons encore les avantages de Ja décision ministérielle du
10 février 1880 qui permet lacquisition, pour nos laboratoires, des ouvrages nécessaires à leur fonctionnement,
ÂÀNATOMIE,
Voici les ressources que notre Facultéa utilisées, pendant
l’année scolaire 1886 à 1887, pour les études d'anatomie et
d'anatomie pathologique. Nous les résumons en deux tableaux;
le premier
présente
l'indication
Faculté pour les études,
des autopsies
des
corps
transportés
à la
le second fait connaître le nombre
pratiquées
à la Faculté
même
ou à l’hospice
civil.
1° État des corps transportés à la Faculté de médecine.
ORIGINE.
NOMBRE
total,
Maréville,
Hôpital
4. 4,
civil,
"Hospice
ae
4,4.
Saint-Julien
Maison
de secours.
Prison
.
Morgue
4.
.
eu
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
4
us
,
. ,,
4,
4
esse
4.444444
Fotal.
ee
4.440.
us
. ..,
es
seu
4.
su
études
ee
4
.,,..
, 4... ., ..,
Ces sujets ont servi aux disseclions,
toire, aux
eu,
su
see
es
d'anatomie
NON
| réclames,
ë&l
51
82
32
5t
il
al
L
4
4
24
4
179
1:55
à la médecine opéra-
pathologique.
Le nombre des
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
49
. Sujets transportés à la Faculté avait été de 169 et de 178 pendant les deux années précédentes, pour l’année actuelle il a
été de 179. L’asile de Maréville tient toujours une large
place avec le chiffre de 51 sujets, parmi nos ressources anatomiques,
moindre cependant
que l’année précédente, où le
chiffre était de 81. L'hôpital civil nous a donné 32 sujets au
lieu de 22. Les sujets non réclamés ont été au nombre de 118
au lieu de 132, bien què le chiffre total de cette année ait été
supérieur d'une unité à celui de l’année précédente. Gette
proportion moindre
provient
de l’abaissement
du chiffre de
Maréville. Une augmentation des sujels non réclamés a eu
lieu par contre sur l'hôpital civil. Il serait vivement à désirer pour notre École
que des transports
semblables pussent
s'effectuer de la part des autres asiles de la circonscription
de l'Est, et nous espérons à cet égard un utile concours;
c'est par
des
mesures
lemagne
maintiennent
miques.
Les corps non
pendant
les
deux
de ce genre que les universités d'AIle niveau
de leurs
réclamés
années
ressources
anato-
ont été de 106 et de 132
précédentes ; ce nombre
à été de
118 pendant l’aunée actuelle. Nous signalcrons encore l’éloignement de l’hôpital comme une des causes du nombre
moins élevé des transports provenant de cet établissement.
La division de notre service en deux parties, l’une à la Faculté, l’autre à l’hospice civil, présenle aussi des inconvéuients. La création de l’Institut
anatomique au voisinage de
l'hôpital aura, à tous égards, des avantages incontestables;
il
éloignera
du
genre ; il mettra
centre
de
la ville un
établissement
de
ce
un terme à des transports qu'il vaut mieux
éviter, et il aura la plus grande influence sur le développement d’un service qui tient une place si importante parmi nos
moyens d'instruction.
Nous croyons utile d'indiquer à cette occasion
le total des
FACULTÉS.
Re
décès dans les hôpitaux de Nancy.
pù
COMPTES
2°
RENDUS.
Tableau des décès dans les hospices.
Hôpital civil. . , . . . . . . . . . . . .
Maison de secours. . . . . . . . . . . . .
Saint-Julien .
75
Maréville
.
Prison
.
.
.
.
,
.
.
.
.
Morgue.
916
34
.
.
.
,
,
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
Total général .
155
&
. . .
24
.
668
C'est un total de 668 sujets qui, suivant les circonstances,
peuvent être utilisés pour les dissections, pour la médecine
opératoire ou pour les autopsies el les études d'anatomie pathologique.
Le service des dissections s’est fait avec régularité pendant le semestre d'hiver, sousla direction de M. le professeur
Lallement, et conformément à notre règlement du 25 octobre
1885, qui en a déterminé les heures et le mode de fonctionnement en l’entourant de toutes les garanties
Pendant
le semestre
d'été, nos
nécessaires.
ressources
anatomiques
sont utilisées pour le cours et les examens de médecine opé-
ratoire, sous la direction de M. le professeur Chrétien et du
chef des travaux anatomiques, M. Nicolas.
3° Tableau des autoysies faites à la Faculié et à l'Hôpital civil,
du 5 novembre 1886 au 5 novembre 1887.
(Provenance.)
Hôpital civil.
.
,
Saint-Julien.
.
.
Maison
.
.
.
.
.
.
.
.
.,
.
.
.
.
.
de secours,
,
.
.
.
,
.
Morgue et prison,
.
. ,
.
.
. .
Total,
.
,
.
.
.
.
.
,.
.
4
.
.
.
..
810
65
.
10
. .
. . .
28
,
.
.
..
413
Pendant les deux années précédentes, le nombre des auLopsies avait été de 851 et de 356. Leur nombre cette année
a été de 418, augmentatiou de D7 sur l’année précédente,
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
bi
Ces autopsies sont pratiquées par le chef des travaux anatomiques où par son aide,
sous la direction
du professeur de
clinique dans le service duquel l'individu est décédé. Ces
opérations faites en présence des élèves, soit à la Faculté,
soit à l'hôpital civil, sont pour eux un puissaut moyen d'ins-
truction. Les pièces sont ensuite utilisées pour le laboratoire
d'anatomie pathologique; l'étude histologique en est faite
dans nos laboratoires spéciaux ; d'importantes recherches ont
été faites à cette occasion.
L'enseignement
de
la médecine
légale
est
favorisé
par
l'annexion de la Morgue à nos établissements. Des autopsies,
à la suite de submersions, pendaisous, de mort subite, de
brûlures, de chutes, de suicide par armes à feu, l'examen du
corps d'enfants nouveau-nés,
élèves
et avec
sont pratiqués
leur concours;
des
en présence des
expériences
maux, l'examen de pièces anatomiques
sur les ani-
et histologiques,
ont
permis au professeur de donner à son enseignement une
direction pratique et de continuer cette clinique médico-légale qu’ilavait depuis longues années inaugurée à Strasbourg.
LABORATOIRES,
Nos laboratoires de chimie, de physique, d'histoire naturelle médicale, d’histologie, de physiologie, d'anatomie pathologique, d'hygiène, de thérapeutique et de médecine
légale, ont fonctionné dans les conditions habituelles pour
l'instruction des élèves ei pour les recherches scientifiques.
Des notices particulières font connaître la nature et l'intérêt
de ces différents travaux; plusieurs ont été ulilisés pour nos
thèses inaugurales.
Deux remarques particulières doivent étre présentées au
Conseil général; l’une est relative au laboratoire de bactériologie, l’autre à celui des cliniques.
Dans la session du mois de novembre 1886, nous avions
ëmis
le vœu,
adopté par
le Conseil,
qu'un
laboratoire spé-
52
COMPTES
RENDUS.
cial fût créé pour les recherches de bactériologie. Nous avons
pu disposer de nos crédits de manière à réaliser cette utile
création.
Un
local
faisant
partie
naturelle
a été disposé de manière
du
laboratoire
d’histoire
à recevoir les appareils
nécessaires à ces recherches; des étuves, des stérilisateurs
à vapeur,
appareil
à air chaud,
sous pression,
photographique
filtres et balances,
d’intéressantes
et
chambre
avec
noire,
trompe
à eau,
microscopes,
ont été installés dans ce local, où déjà
études ont été faites, sur la qualité des eaux,
sur les microbes
de la fièvre typhoïde
et de la pneumouie
infectieuse. Des conférences de bactériologie, confiées à
M. Macé, agrégé, chargé du cours d'histoire naturelle mé(icale, vont être prochainement ouvertes à la Faculié. Nous
constatons que le vœu
notahle commencement
adopté par le Conseil a ainsi reçu un
d'exécution.
La seconde remarque se rapporte au laboratoire des cliniques. Ce laboratoire, qui est chargé desanalyses qui ont pour
but Le diagnostic et le traitement des maladies, a fonctionné
jusqu'ici à la Faculté de médecine
dans un local
notre laboratoire. Le transport des
matières à une si grande
attenant à
distance de l'hôpital avait des inconvénients; il était impor-
tant que ces recherches pussent étre faites à l'hôpital même,
à portée des services qui les réclament. La Faculté de médecine a demandé à la Commission administrative des hospices
de vouloir bien mettre à sa disposition, pour un service si
utile aux malades, un local de l'hôpital même. La Commission des hospices a agréé cette demande faite dans un intérêt
public. Un local déclaré convenable par la Commission des
professeurs de clinique, a été mis
à notre
disposition.
Les
plans et le devis ont été préparés par l'architecte des hos_pices d’après le programme de notre commission. Ils ont été
approuvés par le ministre, qui a bien voulu accorder à la
Faculté de médecine un crédit spécial de 5,000 fr. pour la
construction ef l’organisation de ce laboratoire. Les travaux
sont en voie d'exécution, el, par un arrêté en dale du 8 dé-
FACULTÉ
. cembre,
le ministre
DE
a bien
MÉDECINE.
voulu,
58
sur la proposition de la
Faculté, désigner notre agrégé de chimie pour la direction de
ce laboratoire.
‘
L'activité de nos
laboratoires
est attestée par les travaux
qui en sont sortis; nos élèves y ont trouvé d’intéressants sujets pour leur disseration inaugurale. Au laboratoire de phy-
sique médicale, les recherches de M. Charpentier se sont
rapportées à d'intéressantes questions de physiologie oculaire; la durée et la succession des impressions rétiniennes
ont été déterminées par des expériences
précises, dont notre
Bulletin bibliographique indique le nombre et l’importance.
L’électricité et la météorologie, sous la direction de M. Bagneris, ont élé l’occasion de conférences
Les
travaux
pratiques
direction de M.
de l’année
du
laboratoire
pratiques.
de
chimie,
sous
la
Garnier, ont continué pendant tout le cours
scolaire,
exerçant particulièrement
nos élèves à
des recherches d'analyse et de chimie pathologique. Pendant
l’année 1886-1887, l'enseignement de la chimie médicale,
confié
à M. le professeur
Garnier,
a été, comme précédem-
ment,
à la fois théorique
et pratique.
Pendant
le semestre
d'hiver, le professeur à étudié à son cours les questions de
chimie biologique suivantes: principes immédiats de l’économie
animale,
et
spécialement
matières
albuminoïdes ;
secrétions du tube digestif, salive, suc gastrique,
pancréatique,
suc
intestinal;
matières
biliaires; analyse des urines normales
bile,
intestinales,
suc
calculs
et pathologiques.
Les
travaux pratiques des élèves ont eu pour but de compléter
les connaissances de chimie minérale
sont
nécessaires
et organique
qui leur
pour profiter de l’enseignement théorique.
Pendant le semestre d’élé, les questions de chimie biologique
traitées ont été les suivantes: digestion et assimilation,
étude
de la Iymphe et du sang, phénomènes chimiques de la respiration. Les exercices pratiques des élèves leur ont fait étudier expérimentalement diverses questions de chimie biologique; ils ont passé en revue
successivement
les principes
54
COMPTES
RENDUS.
immédiats de l’économie, les phénomènes de la (ligestion,
l'analyse des urines et du sang. Du 8 novembre 1886 au
29 avril 1887, ila été procédé, dans le laboratoire des cliniques,
sous la direction
de M.
Garnier,
aux
opérations sui-
vantes:
Analyses
d'urines.
Loue
84
Recherche de l’iode dans les urines, la salive, des liquides
d’expectoration et de ponction
.
.
Recherche du plomb dans le cerveau.
Recherche
,
.
.
,
.
.
.
5
,
,
.
,
.
.
.
1
.
.
3
de l’acétone dans le sang et le cerveau.
Analyses de liquides de ponction
.
.
,
.
.
.
.
.
,
11
.
,
,
...
. .
.
.
. .
86
Recherche de lPalcool dans divers organes,
Analyses diverses.
,
.
. . ,
. .
.
.
6
soit en tout 146 opérations analytiques diverses.
du
Des recherches particulières ont été faites sous la direction
professeur, sur les questions suivantes: Influence de la
pepionurie
M.
sur la recherche
Thorion,
préparateur
l'élimination du mercure
de la glucose
du
cours;
dans
dans les urines, par
Étude des
variations
de
les urines à la suite d’un traite-
ment mercuriel, par M. Rémond, prosecteur d'anatomie ; Élude
de liquide de ponction d'un kyste hydatique à deux poches
com-
muniquant avec la vésicule biliaire, par M. Riboulot.
Au laboratoire d'histoire naturelle, de nombreuses recherches ont été faites par M. Macé, au point de vue de la bactériologie. L'eau des casernes de Nancy, de Lunéville, de Ghäions,
de Vouziers,
de
Sampigny,
épidémies de fièvre typhoïde,
isolée et mise
adressés au
en évidence;
a été analysée.
Dans
des
la bactérie soupconnée à été
des rapporis à cet égard ant été
directeur du service
de santé
du 6° corps.
La
pneumonie infectieuse a été l’objet d'un inléressant travail.
M. Legrain, aide-préparateur,
a publié
dans
les Archives
de
physiologie, avril 1887, un mémoire sur les rapports du gonococcus avec le pus blennorrhagique.
Le lahoratoire d’histologie, auxiliaire aussi de nos études
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
55
cliniques, a été le point de départ de diverses recherches.
La thèse de M. Prenant, quia obtenu une mention hors ligne,
est une étude complète avec des aperçus nouveaux sur le développement embryogénique
des éléments des tubes sémini-
fères. Sous la direction de M, Baraban,
chargé
du
étudié
pour
cours
d'histologie,
MM.
leur thèse les kystes
professeur agrégé,
Bardot
et Michel
spermatiques,
dans
ont
leur
origine et leur siège, et le sarcome mélanique qui se produit
daus les tumeurs
congénitales
de la peau.
Nous mentionne-
rons encore les expériences de MM. Baraban et Rohmer
la transplantation de la greffe oculaire.
Constatons
des
recherches
sur
la
commissure
grise
sur
du
cerveau faites par M. Villers, au laboratoire d'anatomie, sous
la direction de M. Nicolas.
Notre laboratoire de physiologie
a contribué par des expériences à la partie physiologique de
la thèse de M. Lorain sur l'emploi de l’eau chaude en obsté-
trique. MM. René el Schlagdenhauffen ont examiné les effets
de la corallinine. L'action antitoxique du foie, la cardiographie comparée,
ont été l’objet de recherches entreprises par
M. René, chef des travaux.
Dans notre laboratoire d'hygiène, des recherches ont été
faites par M. le professeur Poincaré sur les effets Loxiques
des conserves, sur la valeur nutritive des farines de meule
et de cylindre, sur les microbes des égouts de Nancy, sur la
durée de la virulence de la terre charbonneuse. Les usines
visitées
par
les
élèves,
sous la direction du professeur, ont
élé : la manufacture des tabacs, une mine de sel gemme, une
verrerie, une meunerie,
une fahrique de prussiate de potasse,
Notons aussi des expériences
sur les formes et la transmis-
sion de la rage, faites dans nos laboratoires d'hygiène et de
thérapeutique
utilisés à cet égard pour l'hygiène
À la suite des travaux
de
son laboratoire,
M.
publique.
le professeur
Coze à exposé, dans des feuilles autographiées, l’histoire des
maladies du cœur au point de vue de la thérapeutique.
56
COMPTES
RENDUS.
CLINIQUES,
Nos
cinq cliniques
de médecine,
daut
toute
magistrales,
deux de chirurgie, deux
ei la clinique ohbstétricale, ont fonctionné pen-
la durée
de
l’année scolaire sous la direction de
nos collègues, les professeurs titulaires, MM. Gross et Heydenréich, Bernheim
ticulieres feront
et Spillmann, Herrgott. Des notices par-
connaître
la statistique de
ces
services
et
quelques-uns des faits principaux qui y ont été observés.
Les cinq cliniques complémentaires d’ophthalmologie, des
maladies culanées et syphililiques, des maladies des enfants,
des maladies des vieillards, et un service des maladies chro-
niques, forment, avec nos cliniques magistrales, un total de
ouze services mis à la disposition de la Faculté
et qui indi-
quent toute l'étendue des ressources dont nous disposons pour
l’enseignement et pour Pinstruction pralique de nos élèves.
Aux malades traités dans
les hospices s'ajoutent les cas plus
nombreux encore qui se présentent aux consultations quotidiennes
ouvertes à l'issue de chaque
service.
Les
malades
y trouvent des sains dévoués, des conseils utiles, avec l’application des moyens nouvéaux de diagnostic et de lraitement que possède la science. Ces consultations, qui soni sur-
tout
nombreuses pour les maladies chirurgicales,
pour les
affections des yeux, pour les maladies des enfants, étendent
à une partie notable de la population les bienfaits de l'assistance hospitalière, et ont
des moyens
de
une utilité incontestable par suite
diagnostic et de traitement chirurgical dont
notre enseignement dispose.
C’est la polielinique utile aussi
à l'instruction de nos élèves.
Nous devons rappeler ici les subventions accordées à nos
cliniques par les conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et
des Vosges,
ei qui permettent l'admission de malades étran-
gers à la ville de Nancy, lorsque leur état présente un intérêt clinique, C'est à la fois un bienfait pour les malades qui
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
91
trouvent dans nos services des soins utiles et shéClaux qui
ne pourraient leur être donnés à domicile; c’est un avantage
notable pour nos cliniques, surtout pour celles de chirurgie
et d'ophthaimologie,
importantes
qui ont ainsi l'occasion
d'opérations
et exceptionnelles,
Le département
subvention
la dernière
22 dans les
mologique,
de Meurthe-et-Moselle
nous accorde une
de 5,000 fr. Cette subvention a permis, pendant
année scolaire, l’admission de 41 malades, dont
services de chirurgie, 16 à la clinique ophthal8 à la clinique obstétricale. Un rapport détaillé
adressé au Préfet, et présenté
au Conseil
général, fait con-
naître chaque année la nature et la gravité des cas, avec
l'emploi détaillé de la subvention, La subvention des Vosges,
qui est de 500 fr., a permis l'admission de 8 malades appartenant à ce département,
atteints d’affections
qui ont exigé
des opérations délicates et graves.
L'importance de nos cliniques médicales et chirurgicales
est indiquée par le tableau suivant qui présente
ment de l'hôpital civil pendant l’année 1886.
HOMMES. | FEMMES.
Restant
le ltr janv.
lntrés
en 1886. .
Total.
,
,
,
1856.
. .
, . ..
Sortis. 0,
Décèdés,
KRestant
.
TOTAL
des
adnltes.
EARÇONS]
FILEES.
Le mouve-
FOFAR
des
TOTAL
enfer, | SENÉRAL
98
86
184
2$
21
4
235
1,228
797
2,025
221
189
401
2,496
1,346
553
2,209
249
204
450
2,659
1,054
671
1,736
199
163
362
2,087
, ,, Ue
161
125
289
15
12
27
316
le 1er janv. 1887.
111
SL
195
35
25
GE
236
1,526
883
3,509
249
301
450
2,659
.
Total,
. ,.
,
.
, 4 ..
Pour l'année 1886, c'est un total de 91,525 journées de
présence, avec une population moyenne de 251 malades par
jour. La durée moyenne du séjour a été de 86 jours pour les
services médicaux, de 42 pour la chirurgie, de 28 jours
58
COMPTES
RENDUS.
pour le service des maladies des yeux. La mortalité totale a
été de 316 sur 2,659 malades, soit 1 sur 8.4; la proportion
a été pour les hommes
de 1 décès sur 8.22; pour les femmes
de 1 sur 6.90 ; pour les enfants
de
1 sur 16. Pendant l’an-
née précédente, le total des décès avait été de 800 sur 2,889
malades, soit 1 sur 9.63, avec une proportion de 1 sur
9 pour les hommes et de 1 sur 8.25 pour les femmes.
Le
pavillon
des
contagieux,
toujours
occupé comme
les
années précédentes, a été, sur la demande de nos professeurs de cliniques, l’objet de modifications qui ont rendu
plus complet l'isolement des différentes maladies traitées
dans cette partie de nos établissements hospitaliers.
Nos cliniques
internes, sous la direction de MM.
les pro-
fesseurs Bernheiïm et Spillmann, ont répondu à toutes les
nécessités de l’enseignement: aux malades traités dans les
salles s'ajoutent, chaque jour, des consultants nombreux,
condition utile à l'instruction et qui étend à une partie notable de la population les bienfaits de l’assistance publique.
GLINIQUES
CHIRURGICALES.
Nos deux cliniques chirurgicales, confiées à MM. les professeurs
Gross
le nombre
et Heÿdenreich,
et par
l'importance
se sont
des
fait remarquer
opérations,
comme
par
par
leur succès.
Les opérations pratiquées à la clinique de M. le professenr
Gross ont été au nombre de 112, parmi lesquelles 11 résections, 10 amputations, T lrachéotomies, 7 ovarictomies, 6 Lénotomies, 6 redressements articulaires, 4 ostéotomies, 29
extirpations de tumeurs diverses, 4 urétrotomies, 1 uréiro.plastie, 4 hydrocèles, 2 uranoplasties, 3 polypes utérins et
2 sutures tendineuses, 2 tailles hypogasiriques, 1 vésicovaginale et diverses autres opéralions d’autoplastie, de becde-lièvre, de staphyloraphie, de rhinoplastie, de suture
osseuse, de hernie étranglée, de reclotomie. Sur Les 112 opé-
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
59
. rations, les décès, au nombre de 10, ont eu lien à la suite
de la trachéotomie et de l’ovariotomie, dans un cas d'amputation et de taille, dans deux cas d'extraction de tumeurs.
Le nombre des opérations faites à la clinique de M. Heydenreich a été de 113, parmi lesquelles il y a eu 26 ablations
de tumeurs et 4 grandes ampuintions. 1 ovariotomie, 1 litholapaxie, 2 ostéotomies, 1 opération d’épispadias, cas suivi de
guérison,
comptent parmi
les plus notables. Les décès post-
opératoires ont été au nombre
chéotomies
d’une
de 6, dont 4 à la suite de tra-
pratiquées dans des cas de
hernie
étranglée,
croup,
un à la suite
un antre après l'oblitération
d’un
sein Cancéreux.
M. Rohmer,
professeur agrégé, chargé de
la clinique des
maladies des yeux, a traité 212 malades à l'hôpital et 905 à
la consultation, total 1,117 malades. Les opérations ont été
au nombre de 171: cataracte, 56; cataractes secondaires, 10,
total 66; strabisme, T; paracentèse Ge la cornée, 11; cathétérisme des voies lacrymales, 13; symblépharon, à; ptérygion, 3; trichiasis, 2: affections diverses des paupières, 8;
autoplasties, 4; extraction d’une parcelle métallique du corp:
vitré, 1; extraction de corps mélalliques de la cornée, 40;
énucléation de l'œil, 12.
La clinique des maladies des vieillards, confiée à M. Demange,
professeur agrégé, a été, comme les années précéden-
tes, l’occasion d’intéressants
travaux
qui sont indiqués à la
fin de ce rapport. Gette clinique comprend 85 lits, 40 d'hommes, 45 de femmes, toujours occupés. La population de
l’hospice est de 300 vieillards où infirmes; les décès ont
été au nombre de 75 avec 65 autopsies. Les altérations chroniques des organes,
les ressources de la thérapeutique
dans
le dernier âge de la vie, sont ici l’objet de sérieuses études.
Les
autopsies
provenant
de l'hôpital
utilisées pour les recherches
thologiques,
Saint-Julien
d'anatomie
ont
été
et d’histologie pa-
60
COMPTES
GLINIQUES
DE
RENDUS.
L4
MAISON
DE
SECOURS.
Le tableau suivant fait connaître l'importance des services
établis à la Maison de secours :
1883.
Maternité. — Femmes.
.
4, ,
Nouvean-nés
,.
4
4 4 4 «
, . ,
Maladies cutanées et scrofulenses.
Maladies
syphilitiques.
Maladies chroniques.
Dépôt daliénés
,
, . .
,
, .
.
, . . ,
. .
.
4,
283
. . . .
. .
0,
323
.
297
, .
182$
. .
310
312
. 4 .
+ +
285
818
..
191
102
1,376
1,523
Lotal.
Notre enseignement
313
0,
. , 4 4.
.
1886,
clinique trouve
174
des ressources nota-
bles dans cet établissement départemental ouvert aux malades de Meurthe-et-Moselle : sa population va en croissant, le
mouvement de 1886 dépasse de 147 malades celui de Fannée
précédente. Tous les
confiés
à des
services de la maison
professeurs
de secours
sont
ou à des agrégés de la Faculté
de
médecine.
MATERNITÉ,
La
Maternité
de la Faculté
comprend
de médecine
à !a fois la clinique obstétricaie
et l'École départementale
d’ac-
couchements pour les élèves sages-femmes des départements
de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire de Belfort. Ces deux services fonctionnent sous la même direction,
celle du professeur de clinique obstétricale de la Faculté de
mé lecine.
M.
le docteur
Roussel,
professeur adjoint de la
Faculté, chargé de l’enseignement à l'École départementale,
à laquelle il avait rendu
d’éminents
services en dirigeant
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
GE
pendant tant d'années l'instruction des élèves sages-femmes.
Ayant cru devoir se retirer de ces fonctions, en même temps
qu'il était admis à faire valoir
professeur adjoint,
ohstéiricale,
notre
ses droits à la retraite comme
nouveau
professeur
M. Alphonse Herrgott,
de
à été nommé
clinique
par M. le
Préfet de Meurthe-et-Moselle, professeur à l'École d’accouchements; les deux services, utilisés à des heures différentes,
pour l'instruction
des étudiants
en
médecine
et des élèves
sages-femmes, sont ainsi placés sous la même direction.
La Maternité à présenté, en 1886, le mouvement suivan :
pure
FEMMES,
KRestant le [er janvier 1484.
,
Entrées en 1886, 4,
. . . .
Lg
297
NOUVEAU
NÉS.
Le L'r janvier
Nés en 1886.
1886
,
Venus du dehors,
FEotal,
Sorties en 1886.
Décédées,
,
,
316
.
0
. .
.
280
. . , . . 4...
Restant le Ler jauvier 1587.
5
.
2
Total
Suortis en 1856.
Mortnés
Décédés,
,
.
.
4
à
+
Nous
,
.
4.
constatons
..
BEG
Total.
l’augmentation
du
274
. .
12
.
, + «
297
. à .
247
, 4 . .
.
27
4.
4.
4,
Restant le 1er janvier 1887.
Total,
al
, . . .
. : .
,
. , , ,
,
, . , , .
. , .
.
4...
nombre
.
11
.
9
397
des femmes
admises à l'hôpital départemental, qui de 231 en 1884, s’est
élevé à 270 en 1885, à 316 en 1886; pour les nouveau-nés,
l'accroissement à été de 216 à 397. Le nombre des décès ne
s'est pas accru; il a été de D en 1886, comme en 1885, ce
qui représente une mortalité de 1 sur B4 et de 1 sur 63, pendant les deux dernières années, chiffres qui attestent la sa-.
jubrité de la maison et les améliorations notables introduites dans le service, Il convient aussi de noter les précautions
minutieuses prises pour l’examen des malades et les méthodes
employées
à l'effet
de prévenir loute infection. Les
62
COMPTES
RENDUS,
causes de mort ont été l’albuminurie, la pneumonie, la péritonite et un cas de fièvre typhoïde.
La proportion
des
mort-
nés a été de 1 sur 21. La mortalité a été de 1 sur 21, au lieu
de 1 sur 13 l’année précédente. Le professeur a fait remarquer
l'efficacité
d'augmenter
des méthodes
les chances
nouvelles
de
qui
ont pour effet
conserver la vie dans les nais-
sances prémalurées,
MALADIES
DES
ENFANTS.
Les affections cutanées et les maladies scrofuleuses dominent
dans
le service qui a été confié d’abord à M. Îe profes-
seur agrégé Schmitt, puis à M. Simon.
11 a présenté le mouvement
Restant
au
1e7 janvier
35
Ga
üü
193
Totaux, 4,44,
4 4 4 4 4 4 2.
82
89
171
5y
45
10
»
à
Sortis eu 1886. .
Décédés
.
.
,
. . .
..
Le total
de
,
4
. . .
,
. . !.
. .
.
4...
4... . . .
4.4
Restant au itr janvier 1887.
Totaux,
.
.
TOTAL,
52
. , 4...
.
FILLES,
30
.
.
GAEÇONS.
..
Entrés en 1886,
1886,
qu'indique ce tableau :
4 44
171
44,
,
,
4 4
4
0,
,
, . . , .
4
es
malades
à
4
..,
.
ë
83
4
64
82
#2
iTi
traités présente
une
augmenta-
tion sur les années précédentes; en 1885, ce nombre avait
été de 125. Les formes chroniques des maladies, affections
scrofuleuses, teigne faveuse, expliquent la longue durée du
séjour à l'hôpital. Des abcès scrofuleux, des abcès avec carie, la tuberculisation pulmonaire, ont été les causes de mort.
Les diverses formes des maladies cutanées ont été ici l’objet
d’une étude particulière.
Le vœu depuis longtemps exprimé par la Faculié de méde-
cine à l’occasion de nos cliniques, était que notre enseignement pratique fût complété par l'établissement d’une clinique
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
63
.des maladies des enfants. Ge vœu a recu un commencement
d'exécution, la clinique a été ouverte à la Maison de secours
pour les enfants qui v sont admis et il s’y ajoute une
consultation extérieure. Mais c'est à l'hôpital civil qu’il conviendrait d'établir ce service; le local existe, les enfants
malades atteints dl'affections internes et qui sont disséminés
dans les salles, pourraient y être réunis. C’est un vœu qui
a élé transmis, avec ses graves motifs, à la Commission administrative
des
hospices
et nous
devons
espérer
que les
circonstances permettront bientôt de le réaliser. Dans l’intérêt des malades, comme au point de vue de l'instruction
médicale, nous devons constater qu'il serait utile de compléter ainsi l’organisation de la clinique des maladies des
enfants, el ce vœu acquiert une nouvelle force par l'accueil:
favorable qu'il à reçu du Conseil général des Facultés.
CLINIQUE
DES
MALADIES
SYPHILITIQUES,
Ce service, après la nomination de M. le professeur Spillmann
du
à la clinique
Conseil
interne, a été confié, sur la proposition
de Faculté,
à M. le professeur agrégé Schmits.
Ïl se compose, en proportions à peu près égales, d'hommes
el de femmes syphilitiques. Le nombre des malades a un
peu
diminué
ainsi que
l'indique le tableau comparatif
qui
suit:
1886.
uonmes, | remurs. |
Restant au fer jauvier
a
“
—
Torau.
27
40
67
18
37
55
.
.
.
..
123
103
245
156
129
2856
,
.
.
..
150
162
312
174
166
840
Bortis, 4...
. 4, . . .
186
187
213
146
126
278
»
»
»
È
»
1
if
25
39
27
40
ë7
130
162
HE
174
166
3419
Hntrés.
.
.
.
Totaux,
Décédés,
.
Restant au
.
,
.
4,
,
,
81 décembre
Totaux.
ss
.
à . .
1885.
roTas. | Hommes. | rEmwws, |
,
.
, ,
..
. .
.
.
64
COMPTES
La
statistique
de
ce
RENDUS.
service
altirer l'attention : le nombre
présente
total des
ce résultai qui doit
syphilitiques
admis
est en diminution depuis un certain nombre d'années, malgré
l'accroissement notable de la population
portion des hommes
de Nancy; la pro-
augmente pendant que celle des femmes
diminue, Pendant les cinq années comprises entre 1891 et
1855, on a compté 1,472 admissions d'hommes ef 2,081 admissions
de femmes,
tandis que pour la période
de
1881
à
1885 les chiffres sont 817 hommes et 108 femmes, soit 1,525,
malgré
l’accroissement
si notable de la population
civile et
militaire de la ville de Nancy. L'année 1886 présente encore
une diminution sur les deux années précédentes, 245 malades au lieu de 276 et de 28). Ces faits ont leur importance au point de vue de lhygiène publique. Les formes les
‘ plus graves de la syphilis ont été observées
tance explique la longue
durée du séjour
et cette
circons-
à l'hôpital
d’un
certain nombre de malades.
SERVICE
DES
MALADIES
CHRONIQUES.
Ce service, confié à M. le professeur Feltz, réunit les cas
les plus graves des malades atteints d’affections souvent incurables et qui viennent chercher dans l’hospice un dernier
soulagement,
Voici lemouvement qu’il a présenté pendant l'année 1886 :
HOMMES:
Restant au tr janvier
Entrés,
1886, ,
,
Totaux
Sortis en 1885,
Décédés,
, ,
,
04.
,
,
,
.
.
.
. . .
. , . , . ,
,
.
..
.
.
Restant au ter janvier 1887,
Pofaux
.
. 4
,
0.
,
.
. . ,
TOTAL.
50
60
110
0...
140
68
208
. .
150
128
518
170
..
. .
,
.
.
129
4i
.
.
.
.
£
21
di
47
60
107
190
128
318
4 . . , ..
4.
FEMMES,
, ,
,
:
.
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
65
Le nombre des malades traités, qui avait été de 282 et de
283 en 1884 et 1885, s'est élevé cette année à 318. Le nombre des hommes
est {oujours
plus élevé que celui des fem-
mes, 179 et 190 hommes, 104 et 128 femmes pour les deux
dernières années. Par la nature même des maladies traitées,
affections
cancéreuses,
paralysies,
lésions
chroniques
du
cœur, dégénérescences diverses, la mortalité est élevée dans
un service de ce genre; elle a été de 41 décès sur 818 malades,
soit 1 sur 73/4, chiffre analogue à celui des années précédentes, 1 sur 7 et1 sur 8 1/2. La mortalité est notablement
plus élevée chez les femmes, 1 sur 4 3/4, et chez les hommes
1 sur 13 1/2. En 1885, la différence avait été moindre, 1 sur
7 et 1 sur 10. La nature des maladies explique cette différence de mortalité entre les deux sexes; 19 femmes sur 27
ont succombé
à des
affections
cancéreuses;
deux
genre seulement
sont indiqués
tions cérébrales,
les maladies de la vessie, figurent ensuite
parmi
les causes
prédominé
chez
pour les hommes.
Cas de ce
de la mortalité,
les hommes.
Ce
avec
Les affec-
la pneumonie
qui a
service présente ainsi des
cas nombreux utilisés pour les recherches d'anatomie pathologique. Il permet d'étudier les ressources de la thérapeuti-
que et les soins particuliers nécessaires daus le traitement
de ces affections qui altèrent lentement et profondément l'organisme.
CLINIQUE
DES
MALADIES
MENTALES,
Le dépôt d’aliénés présente un mouvement de 102 individus, 50 hommes et 52 femmes, avec 8 décès. Ici, la question
d'isolement a une grande importance, le séjour des aliénés à
l’hospice ne dépasse pas
un temps
très court.
Deux
conges-
tions cérébrales, une hypertrophie du cœur, ont été les causes
de la mort de trois aliénés.
C'est à l'asile de Maréville que nos élèves reçoivent l’enseignement
pratique
FACULTÉS.
de l’aliénation
mentale.
L'importance
5
66
COMPTES
RENDUS,.
de cet asile, un des plus considérables
de France, est attes-
tée par les chiffres suivants, extraits du rapport du directeur,
M. Mirepoix. Le nombre
est de 1,910, sur lesquels
mes, 66 femmes. En 1885,
lades traités et 148 décès.
total des malades traités en 1886
on à constaté 155 décès, 89 homces chiffres avaient été 1,912 maToutes les formes de l’aliénation
mentale sont représentées
dans
M. le D' Langlois,
médecin
cette population nombreuse.
en chef,
chargé
de la clinique
complémentaire des maladies mentales, utilise ces importantes ressources pour l'instruction de nos élèves, et leur
indique en même temps les formalités nécessaires pour l’admission des malades. Comme les années précédentes, un
crédit a été alloué à la Faculté pour le transport gratuit des
élèves à cette clinique.
COLLECTIONS
ET
BIBLIOTHÈQUE.
Nous constaterons encore l'accroissement
de nos collec-
tions dans les différentes spécialités, grâce au crédit
qui jus-
qu'ici nous a été accordé par le ministre; ce sont des ressources importantes pour notre enseignement.
d'instruments nouveaux maintient
L’acquisition
nos collections au niveau
des progrès de la science,
La section médicale de la bibliothèque universitaire comprend aujourd’hui 15,000 volumes avec BT publications périodiques, françaises
et étrangères;
le nombre
des lecteurs,
pendant la dernière année scolaire, a été de 2,237, celui des
ouvrages prêtés, de 1,478. Notre bibliothèque, qui forme une
section de la bibliothèque universitaire, renferme dans deux
vastes salles avec des cabinets attenants, tous les ouvrages
qui appartiennent
à la Faculté de médecine et à l’École
périeure de pharmacie. Notre
su-
salle de lecture a été fréquen-
tée par 2,976 lecteurs en 1886 et le nombre des ouvrages
prêtés a été de 1,498. La situation de notre bibliothèque, au
centre même de nos établissements d'instruction, présente
pour nos élèves de nombreux avantages.
FACULTÉ DE MÉDECINE.
67
Nous terminerons cet exposé des travaux de notre École
en constatant le nombre et l'intérêt des publications qui,
pendant cette année
scolaire,
sont dues à notre corps ensei-
gnant. Pendant la précédente année scolaire, le nombre des
mémoires ou ouvrages publiés avait été de 91; ce nombre
s’est élevé à 113 pour l’année scolaire de 1886-1887. Nos
cliniques, nos laboratoires, ont été le point de départ d’importantes recherches dont la liste ci-jointe montre tout l’intérêt et qui ont servi à l'instruction de nos élèves et aux progrès de la science.
Le Doyen,
G.
Touross.
NOTICE
ARONSSOHN
Paul Aronssohn, né à Strasbourg, le 6 janvier 1853, dé.
cédé à Paris, le 28 mai 1887, nous appartenait comme docteur en
médecine
et comme
agrégé.
Au
nom
des anciens
élèves de la Faculté de Strasbourg, M. Straus, agrégé de Paris, qui est aussi un des nôtres, est venu rendre un dernier
hommage
à un collègue et à un ami. Au bord de cette tombe
prématurément
ouverte,
il a évoqué
le passé
de notre an-
cienne École, son travail assidu, ses aspirations constantes
vers le progrès.
La vie médicale s’ouvrait pour le jeune Aronssohn toute
tracée et pleine de promesses. Son père, qui fut aussi agrégé
de la Faculté de Strasbourg, était un des praticiens les plus
habiles et les plus renommés de l'Alsace.
|
Interne des hôpitaux, reçu docteur en 1856, il nous présente une thèse inaugurale sur les corps étrangers dans le
larynx, qui est à la fois une œuvre d’érudition et de pratique,
une monographie avec des observalions nouvelles *. Docteur,
il continue ses études à Paris, à Vienne, à Wurtzbourg,
s’occupant spécialement d'anatomie pathologique. Plus tard,
la traduction du traité
recherches
deviendra
des
tumeurs”,
vaste
encyclopédie de
anatomiques et histologiques, œuvre laborieuse,
le principal
titre scientifique de notre jeune
col-
lègue.
1. Les
Corps
étrangers
dans
les
8 juillet 1856.
2. Traité des tumeurs de Vérchow,
Berger-Levrault, 1867 à 1876.
votes
aériennes.
Dissert,
traduction française.
inaug, 5 Strasbovr
Paris et Slrashourg,
3
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
69
Nommé agrégé en 1863 *, après un concours remarquable
par le mérite
des candidais,
Aronssohn
participe
à l’ensei-
gnement de la Faculté ; il est nommé, au concours, médecin
adjoint de nos hospices civils.
Alors éclatent les funestes
événements
de
1870;
Arons-
sohn remplit à Strasbourg ses fonctions de médecin d'hôpital,
et pendant les calamilés du siège il s’acquilte de ses devoirs
avec dévouement.
Il se met ensuite à la disposition
du gou-
_vernement de la Défense nationale, et le 24 décembre 1870,
‘il recoit une commission de médecin-major auxiliaire; la dé-
coration de la Légion
d'honneur
devient la récompense
de
ses services.
Ses sentiments patriotiques ñe lui permettent plus de rester dans sa ville natale ; il quitte
Strasbourg
pour n'y plus |
revenir; sa carrière universitaire est terminée. Il va s'établir
à Paris, où il exerce la médecine pratique, principalement
dans la colonie alsacienne, qui est si nombreuse. II s’acquitte
de ces devoirs avec désintéressement et dévouement.
une consolation pour beaucoup de nos compatriotes
comme lui à Paris, de le savoir,
prêt à faire œuvre de
médecin
« C’est
réfugiés
au milieu d'eux, toujours
et d'ami.
» La vie a été pour
lui courte et peu clémente, mais utilement remplie;
il laisse
un honorable souvenir dont je traduis ici l'expression.
1. Des Aliérations du sang dans
1868,
les maladies.
Thèse de concours,
8 janvier
NOTICE
SARAZIN
Né à Calais en 1833, c’est à Strasbourg, de 1856 à 1870,
que M. Sarazin à fait sa carrière universitaire et à parcouru
les premiers
degrés
de la médecine
militaire.
Sous-aide
à
l’armée d'occupation de Rome, en 1855, il revient avec ce
grade à Strasbourg, et il soutient sa thèse pour le doctorat le
18 janvier 1857. Il a utilisé son séjour en Italie pour ce
travail; c'est l’intoxication palusire observée à Rome qui est
le sujet de sa thèse. De l'hôpital militaire de Strasbourg il
passe au Val-de-Grâce, d’où il sort, en 1858, lauréat et le
premier de sa promotion. Il revient à Strasbourg, où il est
nommé répéliteur à l’école de santé du service militaire,
fonclions qu'il exerce de 1862 à 1870. C'est pendant cette
période que se place son concours pour l'agrégation, concours brillant dont il nous reste une remarquable thèse sur
les résections osseuses”. Agrégé, le 30 juin 1863, jusqu’en
1870, il prend une part active à notre enseignement chirurgical,
par
des
répétilions
et des
externe et de médecine opératoire.
conférences de pathologie
Sa carrière universitaire
se dessine; ses services militaires prennent de l’importance.
Pendant la période où il peut se livrer à l’étude, des travaux
nombreux
attestent
son
activité
scientifique.
Pour la
pathologie externe, ce sont des recherches sur les tumeurs,
sur les kystes ovariques et vésicaux, sur les accidents tardifs
1. L'Intoxicalion paludéenne à Rome en 1856. Thèse inaugorale, Sirashourg,
18 décembre 1857.
.
9. Des Résections osseuses dins les maladies chirurgicales, Thèse de concours, Strasbourg, 4 mars 1883,
‘
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
71
.à la suite des blessures des os par coups de feu, sur les effets
de l’immobilisation des membres dans les plaies de ce genre”.
Ji publie la clinique chirurgicale de l’hôpital militaire de
Strasbourg; une collaboration active, et qui continue jusqu'à
la fin de sa carrière, au Dictionnaire de médecine pratique*, lui
permet de traiter d'importantes questions de chirurgie.
La médecine opératoire est de sa part l’objet d’une attention particulière,
Des appareils
nouveaux,
septique des plaies à la suite des opérations
l’occlusion
les plus graves,
des procédés particuliers pour les pansements,
tement
des
fractures
produiles
par les
anti-
pour le trai-
armes à feu, témoi-
gnent d'un esprit sérieux, de la direction pratique des recherches, aboutissant à des résultats utiles.
L'hygiène hospitalière a été surtout
l’objet des études
de
Sarazin *; il publie une notice sur les hôpitaux de Londres;
dans un travail approfondi, il indique
les
conditions
d’em-
placement, de dimensions, de dispositions, d’après lesquelles
un hôpital doit être construit ; il publie des remarques utiles
sur les ambulances en temps de guerre, et quand, plus tard,
il occupe à Bourges une position importante, il a la satisfaction de voir
ses
idées
passer
de
la théorie à l’application.
L'hôpital militaire de Bourges se construit d’après ses plans,
dans un système
qui appelle l'attention des hygiénistes
qui assure aux malades le bien-être et la salubrité.
et
La cons-
truction de cet hôpital est le point de départ d’un progrès notable dans cette question toujours nouvelle
de l'organisation
de nos établissements hospitaliers.
La carrière militaire de notre collègue appelle maintenant
1. Des Accidents tardifs provoqués pur les coups de feu des os. Lyon, 1873.
— Des Accidents consécuhfs à l'immobilisation des membres dans les plaies
par coups de feu. (Revue méd. de l'Est, 1874.)
2. Nouvenn Dicl, de méd. et de chirurg. pratiques, articles Ainbulances,
Cautérisalion, Dentition,
Lanseite, Ligature, etc.
Hôpital,
Ilernie
inquinale,
Injection,
Irrigation,
8. Essai sur les hôpitaux. Paris, 1865. — Les Hôpitaux de Londres. (Annales
d'hygiène et de md. légale, Paris 1866.) — Le Nouvel Hôpilal de Bourges,
(Revue d'hygiéne, 1877.)
12
COMPTES
une
douloureuse
attention.
d'août
1870,
quitte
Strasbourg,
vers les
à la nouvelle
champs
avec
RENDUS.
Âu
des premiers
d’autres
de baluille,
commencement
du
mois
combats, Sarazin
collègues.
Ils vont
droit
et l’on sait dans quelles tristes
conditions se fait ce départ, sans malériel, sans aucune des
ressources nécessaires. On arrive à Frœæschwiller, où les
premiers soins sont donnés aux blessés, sous le feu même
de l'ennemi: deux infirmiers sont tués dans l’ambulance.
Pendant quatre jours, les pansements, les opérations se suc-
cèdent dans cette localité bientôt envahie. L’évacuation des
blessés sur Haguenau se fait le 10 et le 11 août; plus de
deux cents voitures s'arrêtent devant l’ambulance pour y
prendre les blessés, Notre collègue y trouve Sédillot, à la retraite alors, mais qui était venu donner ses soins aux blessés;
plusieurs de nos confrères, Bæckel, Feltz, Baudelot, Grollemund, et une trentaine de nos étudiants en médecine accomplissent avec dévouement ce triste devoir.
Rentrant ensuite en France, par les provinces rhénanes
et par la Belgique, Sarazin est placé à l’ambulance de la 1°°
division du 1° corps
d'armée
qui
se dirige vers
Rethel
et
Sedan. Là, il assiste à cette lamentable journée, et nous le
retrouvons encore sur le champ de bataille, faisant son service dévoué de médecin militaire.
Le siège de Paris est la troisième phase
de
ses services.
Attaché à l’ambulauce du quartier général, il donne ses soins
aux blessés pendant les combats de Châtillon, du Bourget,
de Busigny, de Champigny, dernière lueur d'espoir; c’est
après cette journée qu’il reçoit la décoration de la Légion
d'honneur.
Sarazin, dans des pages émouvantes, a retracé les étapes
de cette voie douloureuse ; sur son lit de souffrance, d’où il
ne devait pas se relever, il a corrigé les épreuves de son livre
intitulé : Récits de la dernière querre franco-allemande, rédigé
sur des notes prises au jour le jour, au milieu des événements, pages sincères et émues qui renferment de doulou-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
13
reux enseignements ‘. La vérité, comme il le dit Ini-même,
est ce qu'il y a de plus utile à faire connaître, de plus paitriotique à révéler,
C'est à Bourges que se termine sa carrière active. Il y est
retenu
par
une
amitié
qui
l’honore,
celle du général
Du-
crot qui avait été contractée au milieu des périls. Divers travaux, sa nomination comme membre correspondant de l’Aca.
démie de médecine, appartiennent à cette période. Parmi ses
dernières publications se trouvent encore des récits qui con-
cerment l'Alsace”. Il se retire à Versailles, quand sa santé
s’altère; il y succombe le 7 mars 1887 ; parmi les hommages
rendus à sa mémoire le Jour des funérailles, se trouve cette
mention qu'il avait aussi consacré son talent de praticien au
soin de la population indigente.
Nous
devions
ce
témoignage
à la mémoire
de nos deux
anciens collègues de Strasbourg; c'est un exemple
coux qui entrent dans la carrière.
1. Récits sur la dernière
1887,
2, Contes d'Alsace
querre
franco-allemande.
offert
Berger-Lovrault
(ûges de la pierre el du bronze). H1., 1886.
8t
à
Ge,
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
LA
PENDANT
PUBLICATIONS
FACULTÉ
L'ANNÉE
DE
AM.
SCOLAIRE
LE
DE
MÉDECINE
1836-1887
PROFESSEUR
TOURDES.
1° Compte rendu des travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1886-1887.
2° De L'Hermaphrodisine (médecine légale}. Dictionnaire encyclopédique
des sciences médicales, Paris, 1887.
3° De l'Homicide {médecine légale). Dictionnaire encyelopédique des
sciences médicales.
lFaris, 1887.
PUBLICATION
Des Maladies du cœur
Nancy,
DE
M.
LE
PROFESSEUR
COZE,
(thérapeutique). Feuilles autographiées du cours.
1886-8817,
PUBLICATION
DU
DOCTEUR
HECHT,
Rapport sur les thèses pour Le doctorat soutenues devant la Faculté de
médecine de Nancy, pendant l'année scolaire 1888-1687.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
BEAUNIS.
{1° Impressions de campagne (1870-1871). [Siège de Strasbourg. —Campagne de la Loire. — Campagne de l'Est]. 1 vol. in-18 de 304 pages.
25 Le Somnambulisme provoqué. Études physiologiques el psychologiques.
2e édition,
1 vol. in-16
3° Communications
logie physiologique,
de 292 pages.
à la Sociélé
1887.
de biologie et à la Société de psycho-
FACULTÉ
PCBLICATIONS
DE
DE
M.
MÉDECINE,
LE
15
PROFESSEUR
GROSS,
1° De la Tarsectomie orthopédique dans les pieds bots varus anciens.
Communication à la Société de médecine : séances du 10 et du 24 novembre 1886 (x Revuc médicale de FEst, 1886, p. 730, et 1887, p. 201.
9 Observations de corps éfrangers dans lu vessie. Gommunication à la
Sociélé de médecine,
1887, p. 550).
séance
du
({ mai
1887
{in Revue médicale
de l'Est,
3° Observations d'ovariotomie {Revuc médicale de l'Est, 1887, p. 427).
49 Observation de sarcome thoracique. Communication à la Sociélé de
médecine, séance du 22 juin 1887 (ia Revue médicale de l'Est, 1887,
p. 527).
5° Du Traitement de l’hydrocèle par l’incision antiseptique. Gommunication au Gongrès de l'Association pour l'avancement des sciences, à Toulouse (i2 Revue médicale de l'Est, 1887, p. 607).
°
6° Observation de kyste dermoïde de l'ovaire {in thèse du D° Lefranc :
Étude sur les kystes dormoïdes de l'ovaire. Nancy, 15861.
1° Observations de tumeurs érectiles {in thèse du D' Lenez: Du Traitcment des tumeurs érectiles. Nancy, 1887).
8° (En collaboration avec le D' Schmitt} Traité d'histologie pathologique,
par le professeur Rindfleisch, Traduction française. Paris, 1887.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
CHARPENTIER.
1° Nouveau Mode de perception entoptique des vaisseaux
{Société des sciences de Nancy, 17 novembre 1886).
29 Influence
de
ta
durée
d'action
d'une
lumière
sur
son
rétiniens
Intensité
(Société des sciences de Naucy, {°° décembre 1886).
3° Nouveaux Faits sur la sensibilité lumineuse {Archives d'ophtalmulogie, janvier-février 1887),
4° Loi de Bloch relative aux lumières de courte durée {Société de biologie, 8 janvier 1887}.
5° Théorie des disques rotatifs (Société de biologie, 22 janvier 1887).
6’ Nouveaux Faits relatifs aux excilations lumineuses de courte durée
{Société de biologie,
22 janvier 1887).
7° Influence de l'intensité lumineuse sur la persistance des impressions
rétiniennes (Société de biologie, 19 févricr 1887),
8° La Persistance des tmpressions rétiniennes (Société des sciences de
Nancy, 16 févricr 1887}.
90 Variations de la persistance des impressions rétiniennes dans différentes conditions
10°
(Société de biologie,
Nouvelle Série
d'expériences
sur
19 février
la
1887}.
persistance
des
impressions
des
tmpressions
rétinteunes (Société de biologie, 26 lévricr 1887).
119
Influence
exercée
sur
la persistance
apparente
76
COMPTES
RENDUS.
rétiniennes par la durée des excitalions consécutives (Société de hiologic, 12 mars 1887).
129 Observations relatives à la persistance visuelle (Socièlé de biologie, 19 mars 1887}.
139 Sur la période d'addition des
biologie, 24 mars 1887).
149 Quelques phénomènes
juin 1887).
159
Sur
l'appréciation
impressions
entoptiques
du
temps
par
lumineuses
(Société de
(Archives d'ophtalmologie, maila
rétine
(Société
de
biologie,
4 juin {887}.
16° Nouvelle Nofe sur l'appréciation du temps par la rétine (Société
de biologie, 11 juin 1887).
179 Note sur le synchronisme apparent de deux excitations lumineuses successives et voisines (Société de biologie, 9 juillet 1887).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
POINCARÉ.
1° Recherches expérimentales sur les effets toxiques des conserves.
29 Recherches sur les valeurs nufritives des farines de meules et des
farines de cylindres.
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
CHRÉTIEN.
1° Palmature pénienne sans hypospadias. Cause insolile de coudure
de la verge (in Gazette hebdomadaire, août 1887}.
20 Du Brise-pierre uréthral de Civiale (tn Gazette hebdomadaire, scpicmbre 1887).
PUBLICATIONS
DE
LE
PROFESSEUR
HEYDENREICH.
1°
chirurgicale
contemporaine.
1
pages.
Thérapeutique
Paris, G. Steinheil,
M.
vol.
in-8°
de
300
1887.
20 Article Périoste (pathologie, médecine opératoire) [tx Dictionnaire
encyclopédique des sciences médicales}.
3° Article Péroné (anatomie, physiologie, anatomie comparée, pathologie,
médecine opératoire) fin Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales].
4° Article Péronéo-tibiales {Articulations} (anatomie, physiologie) fix
Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales].
5° Article Épaule (anatomie, physiologie, anatomie comparèe) [ir Dietionnaire encyclopédique des seiences médicales}.
6° Article T'ibia (anatomie, physiologie, anatomie comparée, pathologie,
médecine opératoire) fix Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales|.
7° Du Traitement des fractures de La rotule (Semaine médicale, {6 novembre 1886).
FACULYÉ
DE
MÉDECINE.
17
. 8° Preumofomie et pneumectomie (Semaine médicale, 8 décembre 1886).
9 L'Énucléation intragtandutaire du goître (Semaine médicale, 12 jan-
vier 1887).
10°
De la Splénectomie
11° Des
Incisions
9 mars 1887).
(Semaine
permettant
12° La Laparo-dlytrotomie
médicale,
d'aborder
(Semaine
9 février 1887).
le rein
médicale,
(Sémaine
11 mai
médicale,
887).
13° Du Traitement de l'érysipèle par Les scarifications (Semaine médicale, 8 juiu 1887).
14° Du Traitement des calculs vésicaux chez la femme (Semaine
médicale, 6 juillet 1887).
15° Les Nouveaux
cale, 24 août 1887).
16° Du
Traitement
vembre 1887).
Procédés de
curatif
résection tibio-tarsienne (Semaine médi-
du
spina-bifida
(Semaine
°
médicale,
9 no-
{T° Corps fibreux calcifié de l'utérus. Communication à la Société de
médecine de Nancy, 22 décembre 1886.
18° Exostose de l'humérus. Communication à la Société de médecine
de Nancy, 11 mai 1887.
199
Tumeurs
congénilales
cine de Naney, 22 juin
20° Un cas d’érysipèle
cine de Nancy, 22 juin
21° Des Modifications
l'agrégation.
Rapport
du cou.
Communication à la Société de méde-
1887.
intestinal, Communication à la Société de inéde1887.
à apporter dans le régime et les épreuves de
fait au nom d'une commission
nommée par la Faculté
de médecine de Nancy (Revue médicale de l'Est, 1887, p. 65).
22° De la Situation des établissements d'enseignement supérieur
l’Académie de Nancy
el
des
améliorations
qui
de
pourraient y dire tnéro-
duiles. Rapport fait au nom du Conseil général des Facultés (Revue médicale de l'Est, 1887, p. 193).
23° L'Organisation de l'enseignement des sciences physiques el nalturelles dans les Facultés de médecine. Rapport fait au nom d'une commission nommée par le Conseil général des Facultés de Nancy (Revue
médicale de l'Est, 1887, p. 387).
PUBLICATION
DE
M.
LE
PROFESSEUR
HERRGOTT,
De l'Accouchement dans les cas de fœtus thoracopages. (Annales de gynCcologic, 1887.)
PUBLICATIONS
DE M. E. DEMANGE,
PROFESSEUR AGRÉGÉ.
io Étude clinique et analomo-pathologique sur la vieillesse. Paris, chez
F, Alcan. { vol. in-8°.
20 Émaciation. Article du Dictionnaire de Dechambre.
18
COMPTES
RENDUS.
3° Tremblement. Article du Dictionnaire de Dechambre.
4° De l'Hymen biperforé, sa valeur médico-légale {Annales d'hygiène et
de médecine légale, 1887.}
5° Cirrhose hypertrophique
sans ictère. Société
de médecine
de Nancy,
1887.
PUBLICATIONS
DE
M.
ROHMER,
PROFESSEUR
AGRÉGÉ.
1° Observations d'hystérectomie vaginale et d’ovuriotemie. (Société de
chirurgie.)
20 Observations de syndactylie congénitale. Opération. Guérison. (Société
de chirurgie.)
3° Maturotion artificielle de li calaructe; trois nouveaux cas. (Travail
lu à Ja Société française d'ophthalmologie, 8 mai 1887.)
4° De l'Antisepsie en ophthalmotogie. (Archives d'ophthalmologie, mars-
avril 1887.)
5° Expériences de greffes oculaires intra-périlonéales. En collaboration
avec M. Baraban. {Archives d'ophihalmologie, 1887.)
6° De la Réunion primo-secondaire des plaies. (Société de chirurgie,
1887.)
1° Article : Hydrorackhis. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales.
PUBLICATIONS
DE
M.
MAUÉ,
PROFESSEUR
AGRÉGE.
1° La Phosphorescence des géophiles. (Comptes rendus des séances de
l'Académie des sciences, 20 décembre 1886.)
20 L'Hétérogamie de l'Ascaris dactyluris. (Comptes rendus des séances
de l’Acadéinie des sciences, 31 janvier 1887.)
3e Les Glandes préanales et la Phosphorescence des géophiles. (Comptes
rendus de la Société de Biologie, 1887.)
4° Quelques Bactéries des eaux de boisson. (Annales d'hygiène publique
et de médecine légale, avril
1887.)
5° La Préparalion des milieux à la gélose pour la culture des buctéries.
{Annales de l’Institut Pasteur, avril 1887.)
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
SPILIMANN.
19 Leçon d'ouverture du cours de clinique médicale (Revue médicale
de l'Est).
° 2 De la Valeur diagnostique de l'herpès fébrite (Revue médicale de
l'Est).
3° De la Valeur hypnotique des injections rectales d'acide carbonique
et de gaz sulfhydrique tavec M. le D" P, Parisot) [in Bulletin de la Société
de biologie].
.
4° Étude clinique sur Paction des injections rectales d'acide carbonique
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
19
cé de guz sulfhydrique (avec M, le Dr P, Parisot) [tr Revue médicale
de PEst].
5° Article Érysipèle dans le Dictionnaire encyclopédique des scicnees
médicales.
6° Tabes el raumatisme (avec M. Le D' P. Parisot} [èx Revuc de méd.;
1° Disséminalion du bacille de la tuberculose par les mouches (avec
M. Haushalter). [Comptes rendus de l’Académie des sciences.]
PUBLICATIONS
DE
M.
RENÉ,
PROFESSEUR
AGRÉGÉ.
1° Cardiographe à poids. Modification à la pince cardiographique de Marey.
2°
Tambour
à levier
rectifiable.
Modification
Marey (Socièté de biologie, 1887).
au
tambour
à
levier
de
3° Étude physiologique de la coronilline (avec M. le professeur Schlagdenhauffen).
PUBLICATIONS
DE
M.
NICOLAS.
1° Observation d'apophyse sus-épitrochléenne bilatérale chez l’homme.
{Gompies rendus de la Sociéié de biologie, 1887, n° 7.)
2° Observation d'apophyse sus-épitrochléenne bilatérale chez l'homme
{2° cas). [Comptes
3° Sur
rendus
quelques
de la Société des
particularités
{Comptes rendus dc la Société de
4° Sur l'appareil copulateur
organes érectiles) [Journal de
28 p., 2 pl]
o° Note sur les capillaires des
Société de biologie,
6° Muscles
néen
interne}
1887,
de
sciences de Nancy, nov. 1887.!
l'appareil
copulateur
du
Bélier.
biologie, 1887, n° 10.)
du Bélier (Contribution à l'étude des
l'Anatomie et de la Physiologie. 1887,
organes érectiles {Comptes rendus de la
n° 17}.
surnuméraires
[Bulletin
de
(muscle
la Société
présternal,
des sciences
muscle
péronéo-calca-
de Nancy,
1887,
avec
{ planche}.
1° L'Épiderme des doigts du Gecko. (journal international d'Anatomic ct
\’iistologie, 1887, 12 p., { pl.}.
S° La Karyokinèse dans l'épithélium intestinal (Gomptes rendus de la
Société de biologie, août 1887).
99
Goigi}
100
dique
Note sur l'histologie des centres nerveux (procédé du professeur
[Comptes rendus de la Société des sciences de Nancy, inai 1887].
Article Esfomac (analomie et histologie) Dictionnaire encyclopédes sciences médicales] {sous presse).
PUBLICATION
DE
M.
VAUTRIN.
Article Érysipèle chirurgical (Dictionnaire encyclopédique des sciences
médicales).
80
COMPTES
PUBLICATIONS
DE
M,
RENDUS.
LE
DOCTEUR
REMY,
1° Antéversion et antéflexion de l'utérus pendant le lravail, période
d'expulsion (Revue médicale de PEst, 1887).
2 Hémorrhagie grave provenant d'une déchirure du col utérin (Revue
médicale de l'Est, 1887).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
DOCTEUR
SIMON.
1° De la Gangrène du poumon dans la fièvre typhoïde (Revue médicale
de PEst, mars 1887).
29 Olite moyenne suppurée
carie du
rocher,
phlébite
des
de date ancienne
sinus supérieur
chez une enfant de 9 ans;
et latéral.
Infarctus pul-
monaire consécutif (Revue médicale de l'Est, septembre 1887).
{En collaboration avec M. le professeur Beruhcim) :
1° Contribution à l'étude de l'intorication diabétique (Revue médicale
de l'Est, novembre 1886).
20 Contribution à l'étude clinique des lumeurs du cervelet (Revue
médicale
de l'Est, janvier
1887).
3° Sur des troubles d'équitibration dans deux cas de tumeurs du lobe
pariétal du cerveau (Revue médicale de l'Esl, mars 1887).
4° De l'Emploi de l'antipyrine dans le rhumatisme articulaire (Revue
médicale de l'Est, juin 1887, et Revuc générale de thérapeutique et de
clinique, août 1887),
5° Sur deux cas de cancer pranilif des votes biliaires (Revue
médicale
de l'Est, uoûit 1887).
6° Méningite el pneumonie (Revue mé licale de l'Est, septembre
PUBLICATIONS
DE
M.
PARISOT,
1887).
AGRÉGÉ.
1° De la Valeur hypnotique des injections rectales d'acide carbonique
et de gaz sulfhydrique (en collaboration avec M. le professeur Spillmann)
[Société de médecine de Nancy, 8 décembre 1886, et 2x Bulletin de la
Société de biologie, 1886].
29 Note sur un cas d'ulcère rond de l'estomac avec obstruction pylorique
intermittente {Société de médecine de Nancy, 8 décembre 1886).
3°
De la Valeur thérapeutique des injections gazeuses
carbonique
el d'acide
sulfhydrique
rectales
d'acide
dans la tuberculose pulmonaire
(en
collaboration avec M. le professeur Spillmann) Société de médecine de
Nancy, 22 décembre 1886 et suiv., et Revue médicale de l'Est, 1887].
4° Nole‘sur un cas de pleuro-périlonile luberculeuse avec occlusion
intestinale {en collaboration avec M. le professeur Spillmann) [Société de
médecine
5° De
de Nancy,
9 mars
la Médicalion
1887, et Revue
opiacée-belladonée
médicale
dans
de l'Est,
le diabète
18871.
sucré
et {a
FACULTÉ
polyurie
nerveuse
(Société de médecine
DE
(en coilaboration
de Nancy
MÉDECINE.
avec
M.
8i
le professeur
Spillmann}
et Revue médicaic de l'Est, juillet
1887].
6° Considéralions cliniques, physiologiques et thérapeutiques à propos
d'un cas de cancer de l'estomac (en collaboration avec M. ie professeur
V. Parisot) [Société de médecine de Nancy, 13 juillet 1887, et Revue
médicale de l'Est, 1887].
|
T Traumatisme périphérique et tabes (en collaboration avec M. le professeur Spillmann) [Société de médecine de Nancy, 27 juillet 1887].
PUBLICATION
DE
M.
GUÉRIN,
AGRÉGÉ,
Nouveau Procédé de dosage de l'acide phosphorique par la méthode valumétrique. Naucy, 1887.
FACGULTÉS,
RAPPORT
DE
M. L. GRANDEAU, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1886-1887.
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
pee
L'an dernier, à pareille époque, j'ai eu l'honneur de vous
exposer le plan général des études du futur Institut chimique
dont la création est assurée par la libéralité de l’État, de la
ville de Nancy et des départements
de
Meurthe-et-Moselle
et des Vosges. Depuis la dernière réunion du Conseil académique, un grand pas à été fait. L'emplacement concédé
par la ville pour l'érection de l’Institut chimique a été défnitivement arrêté. Les plans d'ensemble et de détail dressés
par l’architecte de la ville, après entente complète avec cha-
cun des chefs de service du futur institut, ont été approuvés
par le ministre de l'instruction publique et les travaux seront
prochainement mis en adjudication. Nous avons lieu d'espérer que nous pourrons prendre possession de l’Institut chimique à la rentrée des cours de l’année scolaire 1889-1890,
au plus tard.
Dès cette année et dans la mesure que comporte l’installation si incomplète et si insuffisante de nos laboratoires, nous
84
COMPTES
RENDUS.
pouvons réaliser une amélioration importante dans notre en-
seignement. Par arrêté, en date du 20 juillet 1887, M. le miuistre de l'instruction publique, sur la proposition du Conseil
de
la
Faculté, a
chargé
M.
Arth,
chef
des
travaux
chimiques, d'une conférence de chimie industrielle, donnant
ainsi satisfaction au vœu bien des fois émis par la Faculté et
ratifié par vous, de la création d’un enseignement indispensable dans cette région et qui ne pouvait être confié à un professeur plus compétent. Un autre arrêté, en date du 30 octobre 1886, à doté la chaire de chimie et de physiologie appliquée
à l’agriculture
d’un
chef
des
travaux
agronomiques.
M. H. Grandeau, docteur ès sciences, préparateur à l’École
des hautes études, à l’École normale supérieure, a été appelé
à ces fonctions. Grâce à ces nominations, la Faculté des
sciences se trouve en mesure, dès cette année, d'entrer, si
modestement que ce soit, dans
la voie des applications de la
science à l'industrie et à l'agriculture et d'appeler dans ses
laboratoires quelques élèves d’une catégorie spéciale, en
attendant que l'organisation de l’Institut chimique lui permette d'ouvrir largement ses portes aux jeunes gens qui se
proposeut
de se préparer par de fortes études
aux
carrières
industrielles et agricoles. fl n’est pas besoin d’insister sur
l'importance
rieur
dans
de
une
ces améliorations
région
de l’enseignement
où l’agriculture
et l’industrie
supésont
fort en honneur ef conslituent des branches si importantes de
l’activité locale. Tout porte à penser que la création de l’Institut chimique sera accueillie favorablement et que de nombreux élèves viendront y chercher l’enseignement théorique
et pratique sur les avantages duquel il me semble inutile
de m'arrêter à nouveau. La Faculté est convaincue que l’État, la ville et les départements qui concourent à cette fondation
ont rendu
un
grand
service
à la région
de l'Est et
qu'ils auront lieu de s’applaudir des sacrifices pour lesquels
nous leur adresserons une fois encore tous nos remerciements, au nom de l’industrie et de l’agriculture lorraines.
FACULTÉ
Ï. —
DES
PERSONNEL
ET
SCIENCES.
85
ENSEIGNEMENT.
1° Cours et Conférences.
En dehors
des
nominations de
MM.
deau que je viens de rappeler, aucun
venu, durant la dernière
année
Arth et H.
changement
Gran-
n’est sur-
scolaire, dans le personnel
enseignant. Les Cours, conférences et travaux pratiques ont eu
lieu avec leur
régularité habituelle, conformément
aux pro-
grammes arrêlés en séance du Conseil généràl des Facultés.
La préparation aux diverses agrégations et licences a continué à être l’objet des
voués de mes
soins
collègues.
Au
les plus
assidus
et les plus dé-
pour
l’agrégation de
concours
l’enseignement secondaire, trois élèves de la Faculté ont été
déclarés admissibles, MM. Adam (François), Pillot et Adam
(Étienne). M. Adam (François) a subi avec succès les épreuves orales qui lui ont valu un très bon rang dans le classement des agrégés de cette année.
La Faculté des sciences de Nancy
semenis
d'enseignement
accepté le surcroît
préparation
à
supérieur
dont
considérable de
l'agrégation
ciera, j’eu suis certain, au
des
est un des rares établisles
travail
lycées ; le
témoignage
crois devoir exprimer à ceux de mes
de
membres
ont
qu'occasionne la
conseil
gratitude
collègues
s’assoque
je
qui ont bien
voulu continuer à l’accepier.
Je prie également le Conseil de renouveler le vœu exprimé
par la Faculté
et agréé
par lui
sième chaire de mathématiques
de la création
où
d’une
troi-
serait enseignée l'astro-
nomie.
2
Boursiers.
—
Maîtres auxiliaires. —
Élèves libres.
Le nombre des élèves inscrits, dès le mois de novembre
1886, sur les registres de la Faculté, s’est élevé à 109 répartis
de la manière suivante :
86
COMPTES
1.
Agrégation
Agrégation
Licence ès
Licence ès
RENDUS,
Boursiers
de l'État.
des sciences mathématiques. .
des sciences physiques.
sciences mathématiques
sciences physiques ,
9.
Maûtres
. .
5
3
Maîtres répétiteurs.
4.
Élèves
12
2
Licence ès sciences physiques
|
14
libres.
Licence ès sciences mathématiques
ès sciences
46
2
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licence
1]
|
auxiliatres.
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
3.
8
+
2
.
8
.
15
.,
15
naturelles
Candidats aux diverses agrégations
Élèves des cours de chimie et physiologie appliquées à l’agriculture. . . . .
74
4
32
}
109
Total.
Ces 109 élèves se groupent, suivant les divers ordres
d'enseignement auxquels ils appartiennent, de la facon suivante :
1. Sciences mathématiques
2.
Sciences physiques.
8.
Sciences naturelles pures
4. Agronomie et agriculture . , . .
5. Enseignement spécial (agrégarion).
..
109
Tous les élèves inscrits ont suivi avec assiduité les cours,
les conférences et Les travaux pratiques de la Faculté pendant
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
87
l’année scolaire 1886-1887. En novembre 1886 et juillet
1887, 37 candidats élèves de la Faculté se sont présentés
aux examens de licence; 17 ont été jugés dignes du grade.
La Faculté exprime à nouveau le regret qu’elle éprouve de
voir chaque année un certain nombre de ses élèves pourvus
du double diplôme de licence ès sciences mathématiques
et ès sciences physiques ne recevoir aucune nomination dans
l’enseignement secondaire. Il y à lieu, d’après elle,
tituer en partie aux bourses de licence des bourses
qui, tout en permettant aux jeunes gens auxquels
raient accordées au concours, de faire leurs études
culté, ne leur créeraient pas de droits à une fonction
sence de vacances met l’administration
l'impossibilité de leur accorder.
IE, —
Le
service
SERVICE
de subsd'études
elles seà la Faque l’ab-
supérieure
dans
MÉTÉOROLOGIQUE.
météorologique
organisé,
il y a dix ans, en
1878, n’a pas cessé de fonctionner régulièrement depuis cette
époque. Placé sous la haute direction de M. le professeur
Bichat, ce service important, qui concourt chaque jour à la
confection de la carte de l’atmosphère à la surface de l’Europe et à la rédaction de la dépêche quotidienne annonçant le
temps probable du lendemain, est spécialement confié à M, Millot, chef des travaux météorologiques, assisté de son zélé collaborateur, M. Thiéry, préparateur de physique à la Faculié.
Le nombre des stations d'observations s'élève à 38: plus de
170 communes sont chargées de fournir
relatifs aux orages.
Le
nombre
des
les renseignements
observateurs et des cor-
respondants ne peut être dépassé actuellement à raison des
ressourres trop modiques de la commission météorologique
et du surcroît de travail qui en résulterait pour Le dépouillement
des observations.
[1 serait
général de Meurthe-et-Moselle
qu'il alloue à la commission
à souhaiter que le conseil
élevât la modeste subvention
météorologique
et lui permit
88
COMPTES
RENDUS.
ainsi d'étendre sa sphère d'action et de reconnaître par une
indemnité, si faible qu'elle soit, le zèle deses collaborateurs,
presque tous instituteurs primaires du département.
La liste des stations, les noms des observateurs ont été plusieurs fois déjà publiés dans nos précédents rapports ; l'orga-
nisation du service n'ayant subi, cette année, aucune modification, il serait superflu de vous l'exposer à nouveau.
Les résumés mensuels et annuels ont
rement
et communiqués
à la presse
été
locale
publiés régulièet aux diverses
sociétés savantes de Nancy.
Les observations journalières
faites à l'observatoire de la
Faculté des sciences à 8 heures du matin, 2 heures et 6 heures du soir, sont envoyées, comme d'habitude, au Bureau
central à Paris, deux fois par jour, par voie télégraphique.
M. Millot a fait régulièrement
son
cours de météorologie
qui à été suivi assidûment par les candidats à la licence physique et à l'agrégation d'histoire et de géographie.
IIF. —
Le directeur
de
la
STATION
AGRONOMIQUE.
station agronomique de l'Est s’est ad-
joint celle année, en qualité de sous-directeur de la station,
M. H. Grandeau, chef des travaux agronomiques à la Facullé des sciences. Le nombre toujours croissant des travaux
de laboratoire et des analytes, la direction des champs d’expériences et l’admission d'élèves français ou étrangers au
laboratoire de la station, rendaient nécessaire cette collaboration.
Grâce au concours aussi intelligent que dévoué de M.Thiry,
directeur de l’École pratique d'agriculture Mathieu-de-Dom-
basle, de nombreux
essais
de culture ont pu étre continués
sur une grande échelle. Les résultats de ces expériences fort
instructives
pour
les agriculteurs
de la région
ne sauraient
trouver place ici. Ils ont d’ailleurs reçu, par les soins du
directeur de la station, une publicité suffisante pour que
FACULTÉ
les
intéressés
DES
SCIENCES.
en puissent profiter
pour
89
leurs propres
cul-
tures.
IV. —
COLLATION DES GRADES.
1° Licences.
En 1886-1887, la Faculté
à tenu les deux sessions régle-
mentaires pour la licence des trois ordres. Fidèle à ses habi-
tudes, la Faculté n’a accordé le certificat d'aptitu-le au grade
qu'aux candidats qui ont fait preuve de solides connaissances
dans toutes les épreuves de l'examen.
À.
—
Session
de
novembre
1886.
Les épreuves ont eu lieu les 17, 18, 19 et 20 novembre.
14 candidats s’y sont présentés. Un seul d’entre eux n’était
pas élève de la Faculté.
.
Licence
ès sciences
mathématiques: 8 candidats.
4 déclarés
admissibles après les épreuves écrites et pratiques.
Deux candidats admis au grade : M. Kroell, maître auxiliaire au lycée de Nancy, et M. Robert, boursier de l'État
(première année), tous deux ont été admis avec la note assez
bien.
Licence ès sciences physiques : 3 candidats.
Aucun
d’eux n’a
été déclaré admissible après les épreuves écrites.
Licence ès sciences naturelles: 8 candidats. 2 ont été éliminés pour les épreuves écrites. M. Monal a été admis au grade
avec la mention assez bien.
B. —
Session de juillet 1887.
23 candidats se sont présentés aux épreuves qui ont eu
lieu du 8 au 12 juillet: 14 pour la licence ës sciences mathématiques ; 6 pour la licence ès sciences physiques; 3 pour
la licence ès sciences naturelles. À la suite des diverses
épreuves, 12 candidats ont été admis au certificat d'aptitude
90
COMPTES
RENDUS.
du grade de licencié ès sciences. Le tableau suivant indique
Îles noms des candidats, l’ordre de la licence à laquelle ils se
présentaient et la note ohtenue par chacun d'eux :
Licence ès sciences mathématiques :
MM.
Bacanp, boursier de 1'® année,
Recu,
id.
,
,
Japix, maître répétiteur au Lycée
Parenr,
id.
Kirrer,
id.
Rouyer,
Henry,
maître
,
ue
,
.
Très bien.
.
.
Assez bien.
ee
.
.
Bien.
sous
ee
Id.
ous
Id.
auxiliaire au Lycée
.
,
.
Ja.
étudiant libre de la Faculté
,
. .,
Id.
,
. .
.
Très bien.
Bien.
.
Assez bien.
Licence ès sciences physiques :
MM.
Müucer, boursier de 2 année.
Fa:cror, boursier de 1" année,
, .
Crémexr,
.
boursier de 2° année.
.
,
Corrx (Ed.), élève libre de la Faculté.
.
..
Id.
Licence ès sciences naturelles :
M.
Féranvo,
élève libre de la Faculté.
.
.
.
.
Assez bien.
La proportion des candidats admis a été:
En novembre.
En juillet .
,
,
.
.
.
.
.
Lee
.
.
,.
.
Pour l’année scolaire 1886-1887.
.
.
21.40
.
b2.17
.
40.05
2° Baccalauréats.
444 candidats se sont présentés, en 1886-1887, aux épreuves des divers baccalauréats.
406 au baccalauréat ès sciences complet.
4 au baccalauréat ès sciences complémentaire.
34 au baccalauréat ès sciences restreint.
Sur les 406 candidats au baccalauréat ès sciences complet,
156, soit 38.42 p. 100, ont été jugés dignes du grade, La
moyenne des admissions à été de 36 p. 100 seulement en
1885-1886 et de 38.60 p. 100 en 1884-1885,
FACULTÉ
DES
91
SCIENCES.
À. — Baccalauréat ès sciences complet.
E
S
=
Novembre
1885,
,
.
,
.
.
..,
Avril 1887
Juillet 1887,
TOTAUX
,
ET
.
..
MOYENNE
B. —
il
4
1
ë
7
28
15
40
35
»
5
5
25
226 | 159
87
Te
El
5|
250 !
156
38.42
ès sciences restreint.
MHES CARDIDATS
Él
ADMIS
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..
AVEC
NOTE
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. | ES
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»
5
Juillet 1887.
21
7
14
1
3
1
8
66,64
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20
L
8
Hs
35
58.82
.
.
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UT MOYENNE
.
_
13
TOTAUX
.
.
à
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1887,
Avril
4
NOTE
:
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.
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1866.
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#
105
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Baccalauréat
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406 |
.
ADMIS
4
|
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SESSIONS.
PROPORFION
bp: 160
des admissions.
DES CANDIDATS
|
NOBRE
TS
46,15
Baccalauréat ès sciences complémentaire.
NOMBRE DES CANDIATS | ADMIS AvVRC LA NOTE À &
SESSIONS.
£
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1
»
»
ñ
1
80
4
3
1
»
3
»
Î
ès
1887
.
Juillet 1887,
TOTAUX
HT MOYENNE,
92
COMPTES
RENDUS.
La Faculté à inauguré, dans la session de juillet-août dernier, le mode d'examen adopté par un certain nombre de
Facultés et qui consiste à faire les épreuves écrites le même
jour dans les chefs-lieux du ressort académique (Nancy, Épi-
nal, Bar-le-Duc).
Les résultats de cet essai ont été favorables. De l’aveu des
professeurs des lycées que nous
avons
eu
occasion
de
con-
sulter à ce sujet, la session de juillet-août n'aurait donné
lieu à aucune de ces surprises
regrettables
qu’on reproche à
juste titre à l'épreuve du baccalauréat. Aucun des élèves
considérés par leurs professeurs comme suffisamment préparés pour se présenter na échoué. La Faculté estime qu'il y
a lieu de maintenir pour la session de juillet, au moins, où
le nombre des candidats est le plus élevé, le mode d’examen
expérimenté en juillet dernier.
V,
—
Prix
DE LA FACULTÉ.
Dans la réunion du 11 novembre 1887, le Conseil de Facuilté, après avoir examiné les notes des élèves régulièrement inscrits en 1886-1887 ainsi que les mentions chienues
par eux aux examens de licence, a décerné, ainsi qu’il suit,
les prix fondés par le conseil général de Meurthe-et-Moselle
et par la municipalité de la ville de Nancy :
Médaille de vermeil (graud module).
M. Ana
(François),
licencié,
agrégé
de l’enseignement
secon-
daire,
Prix en argent.
MM.
Müsrer,
reçu licencié avec la mention érès bien,
110,00
Bacanp, reçu licencié avec la mention très bien.
Farccor, reçu licencié avec la mention bien.
Recu, reçu licencié avec la mention bien.
.
110
,00
.
52
,50
,
52
,50
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
93
. Tels sont, Messieurs, les résultats de l'année scolaire 18861887. La note jointe à ce rapport énumère les travaux scientifiques des membres de la Faculté; elle atteste une fois de
plus l’activité du personnel enseignant.
Le Doyen,
L,
GRANDEAU.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
1896-1887.
M. HALLER :
|:
1° Jsomérie des camphols et des camphres. — Camphols de garance, de
Bornéo et de succin. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, €. GTV,
P. 68.)
|
90 Identité de l'éther cyanaceétoacétique de M, W. james avec l'éther
acétylcyanacétique. (En collaboration avec M. Held.) {Comptes rendus,
t. CIV, et Bulletin de la Société chimique, € 47, p. 888.i
39 Sur Le camphol racémique el certains de ses dérivés. (Comples rendus, t. CV, p. 66.)
4° Fonciion el dérivés de la cyanacélophénone.
(Comptes rendes,
6 juin 1837, et Bulletin de la Société chimique, {. 48, p. 23.)
5° Sur l'éther cyanacétique. (Comptes rendus, 6 jnin 1887, et Bulletin
de la Société chimique, t. 48, p. 27.)
6° Sur un nouveau mode de formultion de l'élher acélylcyanacétique.
{En collaboration avec M. Ileld,) [Comptes rendus, t. GV, p. 115.]
7° Préparation de deux bornéols inactifs donnant par oxydation du
cainphre droit ou du camphre gauche. {Comptes rendus, t. OV.)
8° Sur un nouveuu mode de formation des élhers cyancmalonique et
benzoylcyanacétique. (Comptes rendus, t, CV, p. 169.)
99 Sur Les éthers succinimido ef camphorimidoacéfique. (En collaboration avec M. Arth.) [Gomptes rendus, t. CV.
10° Sur les camphois el les camphres. (Conférence faite à la Société
chimique de Paris et parue dans la Revue scientifique du 13 octobre 1887.)
M. ARTE :
10 Sur l'amide
Nanev, juin 1887.)
de
l'acide
oxymenthylique.
(Société
des
20 Sur les éthers camphorinvido et succinimidoacétique.
tion avec M. Haller.} [Comptes rendus, avril 1887.
sciences
de
{En collabora-
FACULTÉ
M. Mizcor :
Première partic
du
Cours
de
DES
SCIENCES,
95
méléorologie, professé
à la Faculté
des
sciences. Autographié chez Berger-Levrault et Cie, { cahier in-4°, 200 pages,
M. KŒHLER :
1° Sur la parenté du Balanoglossus. (Zuologischer Anzeiger, t. 9.)
2° Recherches sur la structure des fibres musculaires chez les Crustacés
édriophtalmes. (Journal de l’Anatomie, 1887.)
3° Recherches sur la structure du système nerveux de la Mysis floxuosa.
(Annales des sciences naturelles : Zoologie, 1887.)
.
4° Recherches sur le système circulatoire des Ophiures. (Ann. se. nat. :
ool., 1887.)
o° Recherches
sur
la
struclure
el
le
développement
des
kystes
de
l'Échinorrhynchus angustatus ef de LE. proteus. {Comptes rendus, & GIV,
p. 710.)
6° Recherches sur les fibres musculaires de l’Echinorrhynchus gigas ef
de l'E. heruca. (Comptes rendus, t. CIV, p. 1192.)
,
1° Sur la morphologie des fibres musculaires
chez Les Échinorrhynques.
{Comptes rendus, t. GIV, p. 1684.)
M. BLONDLO" :
1° Recherches expérimentales sur La transmission de l'électricité à faible
tension par l'intermédiaire de l'air échauffé. (lournal de physique, mars
1887. — Un extrait de ce mémoire a été publié dans les Comples rendus
de l'Académie des sciences, séance du 31 janvier 1887.)
2° Démonstration élémentaire du théorème de Maxwell, relatif à l'action
mécanique
qui s'exerce entre des corps
électrisés.
(Journal
octobre 1887.)
3° Introduction à l'étude de la Thermodynamique.
en cours de publication, chez M. Gauthier-Villars.
de physique,
Ouvrage didactique
M. Gunra :
1° Sur la chaleur de formation du zinc éthylé. (üomptes rendus de
l'Académie des sciences, {. CV, p. 678.)
20 Sur la chaleur de formalion de l'émétique. (Comptes rendus, t. CIV,
p. 699.)
30 Sur Le tartrate d’antimoine.
(Gomptes rendus, t. GEV, p. 850.)
M. L. GRANDEAU, doyen :
1° Éludes agronomiques, 1883-1886 (83° édition). 1 vol. in-12. Hachette
et Ce, Paris.
90 Études agronomiques (deuxième série), 1886-1887. 1 vol. in-12.
Hachette et Cie, Paris.
30 Revue agronomique. (Journal {e Temps.}
4° Revue agricole. (Journal /e Globe.)
96
COMPTES
5° L'Alcool, la santé publique
du
RENDUS.
et le budget. 1 vol. in-8°. Paris, librairie
Temps.
6° Recherches chimiques et physiologiques sur les lichens. (En collaboration avec M. Fliche.) { br. in-8°, Berger-Levrault et Ge,
MM. L. GRANDEaU ©t H. GRANDEAU :
Annales de la science agronomique française et étrangère,
et 11}, 1887 (t. Ir), 3 vol. in-8°, Berger-Levrault et Gi,
1886
(Et. Ier
M. H. GRANDEAU :
1° Note sur les laboraloires agronomiques de l'Allemagne. 1 br. in-8°,
Berger-Levrault et Ci,
20 Notice sur le baron Arthur de Sechendorf-Gudent. 1 br. in-8°, Berger-Levrault et Gie,
3° Le Commerce des blés el la concurrence de l'Inde orientale, (Traduit
de l'allemand.) { vol, in-8, Berger-Levrauit et Cie,
4° L'Agricullture au Japon. Son état actuel et son avenir, par le docteur
Shinkizi Nagaï. {Traduit de l'allemand.) In-8°, Berger-Levrault et Cie.
M. Brauar :
Sur le tourniquet électrique et la déperdition de l'électricité par
de connection. (Annales de chimie et de physique, 1887.)
M. Le Moxnier :
19 Note sur la signification de l'albumine
de botanique.)
29 Sur la structure
des ovaires
des Angiospermes.
pluriloculaires.
(Socicté des
voie
(Journal
sciences
de Nancy.)
M. Fcoquer :
10 Sur le mouvement d'une surface autour d'un point fixe. (Comptes
rendus de l’Académie des sciences.)
20 Sur une propriété de la surface xyz = EF. (Comptes rendus de
l'Académie des sciences.)
M. THOULET :
1° Sur le mode de formation des bancs de
dus Académie des sciences, t. QI, p. 1042.)
20 Sur un mode
d'érosion
des
roches
par
Terre-Neuve. (Comptes renl'action
combinée de la mer
et de la gelée. (Comptes rendus, Académie des sciences, t. CHI, p. 1198.)
. 3° Expériences synthétiques sur l'abrasion des roches par le sable.
{Comptes rendus, Académie des sciences, t. CIV, p. 881, et Annales des
mines, mars-avril 1887.)
4° Un étéà Terre-Neuve. (Revue scientifique, &. XXXIX, p. 325.)
5° La Microchimie et la cristallographie dans les travaux de F.-V.
Raspail. (Revue scientifique, &. XXXIX, p. 522.)
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
6° Observations faites à Terre-Neuve à bord de
pendant
la
campagne
de
1886.
(Revue
maritime
97
la frégate la Glorinde
et
coloniale,
t. XQHI,
p. 398-430.)
T° Étude expérimentale et considérations générales sur l'inclinaison
des talus de matières meubles. (Comptes rendus, Académie des sciences,
ft GIV, p.
1537, et Annales
de
chimie
et
de
physique,
6°
série,
t. XII,
p. 34-64.)
So Observations
sur
le
Gulf-stream.
(Comptes
rendus,
Académie
des
sciences, t. CV, p. 862.)
99 Sur la mesure de La densité des eaux
rales sur
Neuve,
le régime
(Annales
M. MarHIeu
des courants
de chimie
marins
de mer;
qui
considéralions
entourent
géné -
l'ile de
Terre-
et de physique.)
:
19 Sur un nouveau principe de l'électrodynamique (octobre
29 Traité de l'électrodynamique. (Sous presse.)
FAGULTÉS
1887).
7
RAPPORT
DEN. DEBIDOUR, LOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE NANCY
SUR LES TRAVAUX ET LA SIFUATION
PENDANT
L'ANNÉE
MoxsiEUR
LE
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1886-1887
RECTEUR,
MESSIEURS,
Ii y a un an, la confiance de mes collègues
el des mem-
bres du Conseil général des Facultés m'a valu d’être désigné
par M. le Ministre
à M.
Decharme
de l'instruction
dans
ses
publique
fonctions
de
pour
doyen.
succéder
L'honneur
qui m'a été fait et dont je tiens à remercier hautement
ceux à qui je le dois, m'est d'autant plus sensible
mérites
de mon
prédécesseur
me
sont
mieux
tous
que les
connus.
Je
sais, en effet, qu'en l’appelant à elle la Sorbonne ne nous a
pas seulement enlevé un helléniste de premier ordre, un
professeur judicieux
et ferme.
Elle nous a pris aussi un ad-
ministrateur
vigilant,
soucieux
éclairé,
au plus haut point
des intérêts qui lui étaient confiés et que je ne puis songer
à faire
certes
oublier,
ni la
quand
même je
variété de ses
le voudrais. Je ne possède
aptitudes,
ni
l'expérience
qu'il
avait acquise. Mais, comme lui, je tiens passionnément à ce
que les études
littéraires gardent
et étendent,
s’il est pos-
sible, la large place qu’elles ont prise dans notre Üniversité de Nancy. Entouré comme lui de vaillants et dévoués
100
COMPTES
RENDUS.
collaborateurs, j'ai trouvé douce et presque légère dès la première heure la tâche nouvelle qui m’incombe.
concours, la Faculté
des.Letires, sous
Grâce
à leur
la vigoureuse impul-
sion qu’elle avait reçue, n’a pas cessé de progresser et ne
paraît point près de perdre sa force acquise. C’est ce qu'ont
prouvé, pendant la dernière année scolaire, ses travaux et ses
succès,
dont j'ai aujourd'hui
à vous
rendre
compte. Elle a
sans doute encore, Messieurs, vous l’allez voir, des vœux à
exprimer, des lacunes à remplir, des perfectionnements à
opérer,
Mais
à chaque jour suffit sa peine et, somme
toute,
elle a le droit de se déclarer satisfaite de l’exercice qui vient
de s’écouler.
Je dois, dans l'exposé que vous allez entendre, donner la
première
place à la question du personnel et de l’enseigne-
ment, qui sont comme l'organisme et la vie même de la Faculté ; la seconde est due à celle des examens, grâce auxquels
nous jugeons d’une part et, de l’autre, sommes jugés. La
troisième sera consacrée à notre indispensable instrument de
travail, c’est-à-dire à la bibliothèque.
Ï. —
PERSONNEL
ET
ENSEIGNEMENT.
Dès le mois de novembre 1886, la Faculté s’est vue privée du concours si précieux de M. Decharme, qui lui appartenait depuis quinze ans et sous la direction de qui elle avait
pu donner aux études grecques le plus heureux et le-plus fécond
développement.
Chargé d’un cours à la Sorbonne, no-
tre honorable collègue
professeur
nous reste sans doute attaché comme
titulaire, mais il n’est guère à espérer
que Paris
nous le reude. Sa place dans notre enseignement est demeu-‘rée vide
que
toute
l’année
et c’est seulement en juillet dernier
l'administration supérieure y a pourvu en chargeant
cours
de
sieurs
années
littérature
d’une
grecque
active
M.
Albert
collaboration
Martin,
du
à qui plu-
avaient déjà valu
parmi nous, en 1886, le rang de professeur adjoint. Ce der-
FACULTÉ
DES
. nier, qui accomplit depuis
lologique
LETTRES.
101
plusieurs mois une mission phi-
en Espagne, ne pourra prendre possession de son
nouvel emploi qu'à son retour, qui nous est annoncé comme
très prochain;
lui-même
dans ses anciennes
vient d’être remplacé parmi nous
fonctions
par M. Lemercier,
qui profes-
sait avec distinction la rhétorique au Lycée de Nancy et dont
le talent consciencieux et souple nous promet un helléniste
aussi sérieux que brillant,
L'année
dernière,
à pareille
époque,
mon
prédécesseur
souhaitait la bienvenue à M. Cousin, ancien membre de
l'École française d'Athènes, qui nous était envoyé comme
maître de conférences de grammaire et dont nous n’avions pas
encore apprécié les qualités professorales. Nous pouvons aujourd’hui le louer en connaissance de cause et nous remercions le ministère, non seulement d’avoir appelé un maître
spécial à l’enseignement
mais
de
l'avoir
ardu
et pénible
qui lui incombe,
confié à un esprit pénétrant, net,
pour qui
tout est précis et rien ne reste confus.
À côlé de cette collaboration nouvelle, nous devons en signaler une autre qui ne nous
est pas,
il esi vrai, assurée à
titre définitif, mais dont, en tous cas, nous sommes heureux
de
constater les bons
résultats.
C’est ceile de M. Bleicher,
professeur d'histoire naturelle à l’École de pharmacie, qui a
été chargé, il y à quelques mois,
d'une conférence complé-
mentaire de géographie physique à la Faculté des Lettres. En
attendant
que
l’administration veuille bien, suivant un vœu
plusieurs
fois
exprimé
Sciences un cours
par nous, instituer à la Faculté des
permanent
perflue, nous lui sommes
qui rende cette conférence su-
reconnaissants
d’avoir mis à la
portée d’une partie de nos élèves des connaissances qui leur
sont indispensables pour mener à bonne fin leurs études géographiques.
Notre personnel enseignant vient enfin d’être complété par
la nomination
chargé
des
de M.
conférences
Lichtenberger qu’un
de
arrêté
philologie allemande.
récent a
Ce jeune
102
COMPTES
RENDUS.
maître succède à M. Victor Basch, qui, après deux années
d'une très active coopération, nous a quittés pour aller occuper
à Rennes, grâ e à un légitime avancement, l'emploi de chargé
de cours (le littéraiure étrangère. Le nom
qu'il porte et qui
n'est pas oublié parmi nous lui garantissait le cordial accueil
que nous lui avons fait. Sa précoce érudition et les preuves
de mérite personnel qu'il a déjà données justifient à l'avance
la foi que nous avons dans son prochain succès.
La Faculté n’a pas encore recu, on le verra plus loin, tous
les renforts qui lui seraient nécessaires. Mais, fidèle à ses
traditions, elle a tenu à honneur, pendant le dernier exercice scolaire, de mener de front les deux enseignements, si
distincts, auxquels elle doit sa réputation dans les Lettres et
son
crédit dans
l'Université. Je veux parier de celui par le-
quel elle vulgarise ses travaux
pour
but linstruction
propres
technique
et de
celui qui a
et professionnelle
de
ses
élèves.
Les cours publics, dont on a dit beaucoup de mal il y a quel-
ques années, se relèvent de la défaveur dont ils paraïssaient
frappés en haut lieu. On s’apercoit que s'ils n’ont pas le droit
d’absorber toutes Les ressources intellectuelles de nos Facultés,
ils sont
rhétorique,
pourtant
que
la
autre chose que de vains exercices de
forme
en
eux n’exelut pas le fond, que,
s’il est nécessaire de bien penser, il n'est pas inutile de bien
dire,
que
moven
l'art ne gâte jamais
de faire passer
une
la science et que le meilleur
idée nouvelle est encore de la
rendre compréhensible à tous. J’ose affirmer que les cinq ou
six séries de leçons qui ont eu lieu l'hiver dernier dans notre amphithéâtre, et que 100, 200, parfois 300 auditeurs libres sont venus entendre, n'ont pas été sans utilité. Je n'ai
pas
besoin
de
signaler
l'importance
de
l'étude
historique
commencée par M. Campaux sur la littérature latine et, en
particulier, sur la critique du texte d’Horace. Quiconque, d’autre part, a entendu les lecons si pénétrantes de M. Gruckur
eur le thédtre allemand, en a gardé certainement
le souvenir.
FACULTÉ
M.
Kran!z peut être
DES LETTRES.
sûr que
ses
103
aperçus
ingénieux
et
ses jugements humoristiques sur le Romantisme français restent
gravés
dans
bien
des
esprits.
Les
doctrines pédagogi-
ques nettement exposées par M. Alexandre Martin ne seront
pas oubliées. M. Pfister sait avec quel recueillement sympathique, par suite avec quel profit ont été écoutés Les récits
où son filial patriotisme fait revivre le passé lointain de l'Alsace
et de la Lorraine devant des Alsaciens et devant des Lorrains.
Pour ma part, je me félicite, sans fausse
expliqué, pièces
de l'Unité
modestie,
d'avoir
en main, à un public français, la formation
allemande et dégagé de cette histoire complexe
saluiaires avertissements. —
Aussi, Messieurs,
sans la plus vive
que
jourd’hui
satisfaction
l'inauguration
j'ai à vous
prochaine
de
n'est-ce pas
annoncer
dans notre
au-
Faculté
de
plusieurs nouveaux cours, à nortes ouvertes. La philosophie,
qui,
depuis
trop
longtemps,
au gré
dans des conférences privées,
du public, se confinait
va reparaître au plein jour de
l’enseignement avec M. Egger.
Grâce à M. Auerbach, la géo-
graphie fera aussi sous peu
sa rentrée dans notre grand am-
phithéâtre. L'archéologie,
qui a eu pourtant parmi nous des
‘représentants d'uu haut mérite,
n’y a pour ainsi dire jamais
paru, C'est qu'il faut à cette science, aussi bien qu’à la précédente, pour être enseignée avec précision etavec fruit, un outillage matériel qui, jusqu'à ces derniers temps, nous faisait
complètement défaut. Si nos professeurs de géographie manquaient de cartes, d’atlas, de reliefs en plâtre, de recueils sérieux
d'informations,
ges, ni photographies,
nos archéologues
n'avaient ni moula-
ni publications artistiques de quelque
importance. Un premier crédit de 8,000 fr. accordé par le
ministère, d’après le vote du Conseil général des Facultés,
nous à permis, il y a quelques mois,
certains achats
en vue
des deux collections à constituer. Nous ne pouvons vous dissimnler
que
Ce concours
pécuniaire,
dont
nous
vous
s0mi-
mes profondément reconnaissants, a été bien loin de suffire
à nos besoins et qu’il nous faudra, pour acquérir seulement
104
COMPTES
l'indispensable,
une
somme
un peu
tionner, Votre
de
vous
demander
plusieurs
années
de
suite
supérieure à celle que je viens de men-
sollicitude
l’enseignement
RENDUS.
éclairée pour toutes les branches
représentées
dans
notre
Université
ne
nous laissera pas dans l’embarras. En attendant, l’administration à chargé M. Diehl, ancien membre de l’École d’Athènes, qui nous appartient
conférences
d'histoire
depuis
deux ans comme
ancienne,
mentaire d'archéologie
maître de
d'ouvrir le cours
complé-
dont nous lui avions instamment de-
mandé la création. Nous tenons à l'en remercier, d'autant
plus que la compétence spéciale de notre collègue en la matière nous
est hien
connue
et que nul ne semblait convenir
mieux que lui à l'emploi qui vient de lui être confié.
Les cours publics ne nuisent
time
que
la Faculté
réserve
en rien à l’enseignement inà ses étudiants attitrés et qui
restera, comme il est resté l'an dernier, sa principale préoccupation. La grande lecon, dans laquelle nous exposons cha
que semaine nos doctrines ou nos recherches personnelles,
ne saurait avoir, en général, d'utilité immédiate pour ces jeu-
nes gens. Ce qu’il leur faut, et par-dessus tout, c’est nne
préparation sériense, par l'étude des textes et par divers
exercices pratiques, aux examens et aux concours qui les attendent, Sous ce rapport,
la Faculté de Nancy a depuis lon-
gues années fait ses preuves. Il u’est pas un de nous qui ne
donne la meilleure partie de son temps à cette tâche. Plusieurs, et en particulier nos maîtres de conférences, y ont
même
consacré
tous leurs
Nos élèves
sont
répétiteurs
complaisants
diant
soins pendant la dernière année.
donc assurés de trouver en nous non de ces
et funestes
qui
épargnent
à l’étu-
la peine de penser, mais des guides dévoués qui leur
tracent la voie,
les
surveillent
et les laissent marcher. La
coordination de nos programmes les préserve,
possible, de perdre
de la Faculté
du
temps
ou
de
s’égarer.
autant
Le
que
personnel
s’est instinctivement divisé en autant de grou-
pes distincts qu’il à en vue de concours ou d'examens diffé-
FACULTÉ
.renis
et chacun
les membres
férences
DES
LETTRES.
d’eux forme comme
105
un instilut spécial dont
s'entendent entre eux sur l'emploi de leurs con-
et la direction
de
leurs
élèves
(saus préjudice de
l'assemblée générale, qui intervient naturellement dans les
questions d'intérêt commun).
C'est principalement sur l'organisation des conférences
préparatoires
aux
agrégations
que notre attention s’est por-
tée depuis quelque temps. A cet égard, bien qu’il reste encore quelque chose à faire, nous avons obtenu d'excellents
résultats. La préparation à l'agrégation de grammaire, renforcée par la création
du poste
qu’occupe M. Cousin et par
celle d’une conférence supplémentaire confiée à M. Krantz,
se partage entre ces deux maîtres et MM.
mercier,
Thiaucourt
et Étienne. Elle
Albert Martin,
Le-
sera complète quand
nous aurons obtenu l'institution d’une conférence hebdomadaire
d'histoire
beaucoup
ancienne
que
nos
élèves
réclament
avec
de raison. Pour l'agrégalion d'histoire, les efforts
combinés de MM. Debidour, Pfister, Diehl, Auerbach et
Bleicher assurent aux aspiranis une somme de secours qui
facilile singulièrement leurs études. J'ajoute que la Faculté
de Droit a bien voulu,
de
quelques-uns
ses programmes,
jeunes historiens,
de
l’année dernière, par la coordination
ses cours et l'adaptation de certains de’
rendre leur tâche encore
plus
aisée
à nos
Plusieurs de ses membres leur ont prêté
par leur enseignement un concours personnel dont nous sen-
tons tout le prix et dont je tiens à les remercier au nom de
tous
mes
qui,
par
collègues.
ses
Je
savantes
citerai notamment
lecons
sur le
M. Gaston May
Digeste, a rendu un si-
gnalé service à nos élèves eta certainement contribué au brillant succès
M.
Egger,
remporté
par l’un d’entre eux. En
philosophie,
grâce à un travail incessant et à un dévouement
qui ne s’est jamais ralenti, a jusqu’à présent suffi à la tâche.
Quant
férences
à l’agrégation
d'allemand,
très fortement
organisées
elle donne lieu à des conpar
M.
Grucker
et qui
produisent chaque année, vous le savez, les résultats les plus
106
COMPTES
honorables pour la Faculté.
l’examen
pour
langues
À ce concours on peut rattacher
le certificat d'aptitude
vivantes,
soins de notre
nous n’en
RENDUS.
dont
à l’enseignement
la préparation
est aussi l’objet des
expérimenté collègue.
doutons
nier consacrant,
M. Grucker
va être,
pas, excellemment secondé par M.
tenberger. Maïs il m'a fait observer
comme
des
Lich-
avec raison que, ce der-
lui, ses conférences exclusivement
à la langue allemande, la langue anglaise, qui tient une place
importante dans les épreuves de l'agrégation, devrait étre
représentée
une
dans l’enseignement
conférence
hebdomadaire
de la Faculté au moins par
d’une
heure. Nous
espérons
que ladministration, qui a déjà reconnu le bien fondé d’une
pareille demande, ne tardera pas à y faire droit.
Ce qu'il y a de plus défectueux à la Faculté, c'est évidemment le service des conférences pour la Licence. Je ne parle
pas de celles qui ont pour objet Ia préparation à la Licence
purement littéraire ; elles sont, de l’avis de tous mes collègues, assez nombreuses et agencées de telle sorte que nos
étudiants en tirent le meilleur parti possible. Mais la Licence
d'histoire
temps
et par
suite
est
forcément
même
ordre.
Il faudrait, pour
des
soins
un
peu
que
négligée,
réclame
faute
de
l'agrégation
du
donner sous ce rapport satis-
faction à nos élèves, que l'administration leur accordât deux
heures
supplémentaires
de
conférences
par
semaine,
une
d'histoire du moyen âge et une d'histoire moderne. C'est
ce que j'ai demandé plusieurs fois au nom de la Faculté sans
avoir pu jusqu’à présent l'obtenir. La préparationà la Licence
de philosophie
ne
donnera
les résultats
qu’on
est en droit
d'en attendre que lorsque M. Egger sera secondé par un mat-
tre de conférences,
nous,
et sans
Enfin,
pour
dont la nomination a été sollicitée par
succès également,
la Licence
au mois de juillet dernier.
Œ’allemand,
je signalerai,
comme
pour l'agrégation correspondante, et pour la même raison, la
nécessité d’une conférence d'anglais.
En dehors des enseignements
normaux
que je viens de
FACULTÉ
-passer en revue,
nées,
DES LETTRES.
107
il existe, Messieurs, depuis plusicurs an-
à la Faculté
des
Lettres, un enseignement parallèle,
celui de la pédagogie, confié à M. Alexandre Martin, inspecteur d'Académie
en congé.
Îl consiste en un cours public et
une conférence pratique par semaine. Le cours à été fait non
sans distinction et il en est sorti un livre dont chacun de
nous à pu apprécier la valeur. Maïs la Faculté a émis, il y a
quelques mois, l'avis qu'il devrait incomber au professeur
ou
au maître de conférences
de philosophie.
Quant à la confé-
rence, comme elle n’a de sanction ni dans les examens du
Baccalauréat, ni dans ceux de la Licence, ni dans les divers
concours d'agrégalion et qu’en fait elle est fréquentée exclusivement par des membres
de l’enseignement primaire,
mes
collègues ont été d'avis qu’il y aurait lieu de la rattacher à
ce dernier enseignement.
Ce n'est pas seulement, Messieurs, par le professorat que
les membres
vité.
de la Faculté ont signalé cette année leur acti-
Sans parler des études et travaux divers que chacun
d'eux a publiés pour son compte et dont le détail est annexé
au présent
rapport,
elle
a attiré
l'attention par une entre-
prise collective qui, j'ose l’espérer, est destinée à lui faire honneur. Les Annales de l'Est, dont mon honorable prédécesseur
vous annonçait la fondation l’an dernier à pareille époque,
ont paru pour la première
fois au mois de janvier 1887. La
plupart d’entre nous ont déjà collaboré à cette Revue trimestrielle
qui,
sans
exclure
les articles d’un intérêt général, a
surtout pour but, vous le savez, de mettre en lumière les
questions relatives à la Lorraine, à l'Alsace et aux régions
avoisinantes;
des
études
sérieuses,
des
d'une certaine importance ont été ainsi
sance
du public.
Éncouragés
cueillis par le monde
par
documents
portés
inédits
à la connais-
l'administration, bien ac-
savant, nous pensons que les popula-
tions de l'Est ne verront pas avec indifférence une publication
dont
Vous,
la portée
patriotique
ne
saurait
échapper à aucun de
108
COMPTES
IT. —
Deux sortes d'examens
les
RENDUS.
Examens.
intéressent la Faculté des Lettres :
uns sont subis par ses propres élèves, soit devant des ju-
rys spéciaux, soit devant elle-même; elle fait subir les
autres à des candidats venus du dehors et qui lui sont envoyés par l'enseignement secondaire.
La
première
grégation,
catégorie comprend
auxquels
peuvent
les divers concours d'’a-
se rattacher quelques épreuves
analogues,
mais moins
importantes, et les différents ordres
de Licence
littéraire. À la seconde appartient
le Baccalau-
réa.
$ 1. — Agrégations et Licences.
Le nombre des étudiants visant de près ou de loin l’Agrégation, la Licence ou des examens similaires et qui ont suivi
nos conférences pendant l’année 1886-1887, s'élève à 118
(dont 15 n’ont pu participer à nos exercices que par correspondance). C’est de beaucoup le chiffre le plus élevé qui ait
été atteint jusqu'à présent
à la Faculté
de
Nancy. Ce total
se décompose de la façon suivante :
1° Aspirants à l’Agrégation de grammaire .
—
à l’Agrégation d'histoire .
—
à l’Agrégation de philosophie,
—
à l’Agrégation des langues
vantes,
.
.
.
.
de
.
—
à l’Agrégation
—
au certificat d'aptitude
ment spécial.
seignement
vantes.
—
des
, . .
.
.
21
8
4
vi.
.
6
.
3
lenseigne-
. . . .
.
à l’en-
langues
vi-
. . . .
. .
10
à la direction et au professorat
des Écoles normales primai-
res et à l'Inspection primaire
10
FACULTÉ
DES
LETTRES.
109
2° Aspirants à la Licence ès lettres . .
—
à la Licence de philosophie.
—
à la Licence d'histoire. . .
—
35
5
11
à la Licence des langues vivau-
Les.
.
.
.
. .
. .
. .
.
D
118
Ce nombreux personnel d'étudiants comprenait 22 boursiers de l’État (15 pour l’Agrégation, 7 pour la Licence), 31
professeurs de lycées ou de collèges, 13 maîtres répétiteurs
ou maîtres auxiliaires, 11 fonctionnaires de l’enseignement
primaire et 35 élèves libres, dont plusieurs appartenant à La
Faculté de Droit et quelques-uns venus de l’étranger*.
Nous
devons
distinguer les résultats obtenus dans les di-
vers concours d'Agrégation de ceux auxquels ont donné lieu
les différents examens de Licence.
1° Agrègations
el concours
analogues.
De ce côté, le suecès de nos élèves, remarqué par M. Ie
Ministre de l'instruction publique, qui a bien voulu nous en
féliciter, a été
que
nous
considérable,
n’étions
grammaire,
admissibles
ves orales.
aux 2°, 25°
en
quoique un peu moins brillant
droit de l’espérer. À l’Agrégation de
sur 14 candidats présentés par nous, trois ont été
et tous les trois sont sortis victorieux des épreuCe sont MM. Monot, Duhaim et Monet (admis
et 26° rang sur 28). Nous avions lieu d'espérer
un résultat beaucoup plus satisfaisant encore. Mais les excellents élèves
sur
le
succès
desquels nous comptions se sont
ressentis de la diminution du nombre des heures consacrées
à l’enseignement du grec. Gette faculté, par suite du départ
de M. Decharme
remplacé,
qui, jusqu’à la fin de l’année, n’a pas été
a été forcément un peu négligée.
La préparation
1, La Faculté compte en outre, au nombre de ses élèves, un aspirant au
Doctoral, M. Duvernoy, agrégé d’histoire, pourvu depuis un an d’une bourse
d'études.
110
COMPTES
RENDUS.
des textes n’a pas été complète ; les exercices pratiques n’ont
pas
été aussi nombreux qu'ils auraient pu l'être si, au lieu
d’un
professeur
avions
eu
de
deux,
dats avaient perdu
rection d'un
langue
comme
et littérature grecques,
nous en
à présent.
J'ajoute que nos candi-
un très notable
avantage, celui de la di-
maître
qui,
ayant appartenu plusieurs années
au jury d'agrégation, était plus capable que personne de faire
comprendre
aux
éludiants
les exigences de ce concours.
Et
celte réflexion amène naturellement la suivante : C’est qu’en
thèse générale il serait équitable que chacune des Facultés
des
Leitres
qui
préparent
leurs
élèves
à une
ou plusieurs
Agrégations fût à tour de rôle représentée dans le jury chargé
de les juger.
Ce
roulement,
qui a été adopté pour les con-
cours de Droit et de Médecine,
aurait pour les professeurs et
pour les élèves de grands avantages, que je ne puis expliquer aujourd’hui, mais sur lesquels je me propose d'appeler
prochainement
la
bienveillante
attention
du
Conseil
gé-
néral.
Quatre de nos élèves ont affronté le concours de l’Agréga-
tion d'histoire. Deux ont été admissibles, MM. Poirel et
Dubois. Ge dernier a subi honorablement les épreuves orales, mais a été en fin de compte ajourné. Tout nous fait espérer qu'il prendra
l'an prochain
une
brillante
revanche.
Quant à M. Poirel, il a pleinement justifié l’excellente opinion que
nous
avions
de lui. Ge candidat, âgé de 21 ans,a
été reçu agrégé le 2° sur 18, et la Faculté n'a pas eu de peine
à obtenir pour lui une bourse de voyage qui lui permet de
compléter en Allemagne son éducation historique.
À l'Agrégation d'allemand, les résultats obtenus par nos
étudiants n'ont pas été moins satisfaisants. Sur trois d’entre
eux qui se sont présentés, deux ont éié admissibles et, fina-
lement, reçus. Ce sont M. Malye et M" Geissen, admis avec
les n° 4 et 6 sur une liste de 7 agrégés.
Parmi les quatre élèves de la Faculté qui ont recherché le
certificat d'aptitude
à l’enseignement
des langues vivantes,
FACULTÉ
DES
LETTRES.
1li
nous devons une mention spéciale à M"° Bernard qui l’a obtenu avec distinction et a mérité
sions.
Si l’on ajoute
aux
noms
que
le 5° rang sur 80 admisje viens
de
citer ceux
de
M. Potez, admissible à l’Agrégation des Lettres, et de M. Petit,
reçu (le 16° sur 28) à l'examen du certificat d'aptitude à l’Inspection primaire et à la direction des Écoles normales, on
voit que, dans les divers concours qui nous occupent, la Faculté
de Nancy
d’entre
ont
eux
a été représentée
ont eu les honneurs
conquis
par 26 candidats,
que 10
de l’admissibilité et que 8
le titre qu’ils ambitionnaient,
Sous ce rapport,
Messieurs, vous le voyez, elle à lieu d’être satisfaite de l’année scolaire qui vient de s'achever.
2
Licence,
Je n’en dirai pas tout à fait autant sije considère les résultats médiocres
que permettent de constater nos trois der-
uières sessions de Licence. Du mois de novembre 1886 au
mois de juillet 1887 (inclusivement), 28 candidats seulement
(sur 66 étudiants) out abordé les divers ordres d'examen qui
permettent d'obtenir ce
grade.
12 ont été éliminés soit aux
épreuves écrites, soit aux épreuves orales. Les 16 autres ont
réussi (8 dans l’ordre des lettres, 3 en philosophie, 3 en histoire et 2 en langues vivantes). Mais il n’en est que deux,
MM.
Brétignier
et Eugène
Martin,
qui aient été reçus avec
la note bien; trois en tout, MM. lunck-Brentano, Bivrum et
Chantriot, ont mérité la mention assez bien. Le reste n’a pu
s'élever au-dessus de la mention passuble.
À
que
quoi
devons-nous
ces chiffres rendent
attribuer
possible
le fâcheux
état de choses
de signaler?
Ce n'est pas
seulement aux défectuosités indiquées plus haut dans l’orgauisation
des
couférences
aussi à un défaut pour
préparatoires
à la Licence.
C'est
ainsi dire originel de la plupart de
uos étudiants. Les aspirauts à la Licence se ressentent de la
112
COMPTES
décadence
RENDUS.
des études latines et grecques dans les établisse-
ments d'instruction secondaire. Il faut péniblement leur apprendre, quand ils entrent à la Faculté, ce que savaient et
v'oubliaient
pas, il y a vingt ans,
les bons élèves de rhéto-
rique des Lycées. [ls ne savent écrire ni en latin ni même en
français et n’ont souvent qu’une idée fort vague des exigences
de
la grammaire dans les trois langues classiques. Le cours
supérieur,
institué l’année dernière
au Lycée
de Nancy
et
qui nous a fourni quelques bonnes recrues, ne suffit pas pour
remédier au mal. Les autres lycées et coilèges de l’Académie
n'ont pas le même
avantage
et les étudiants qu'ils nous en-
voient sont presque tous hors d'état de se présenter à la Licence
avec quelques chances de succès après leur première et même
après leur deuxième année de scolarité. Peut-être y aurait-il
profit pour l’Université aussi bien que pour eux-mêmes à autoriser ceux
d’entre
eux
qui
se destinent
aux
Licences
de
philosophie et d'histoire à subir en deux examens et à un an
d'intervalle les épreuves
littéraires communes
ves spéciales qui leur sont imposées.
M. Egger,
et les épreu-
C’est ce que demande
avec lassentimeut de la Faculté, Mais
tient qu'au
Couseil
supérieur
de
l'instruction
il n’apparpublique de
décider de cette importante question.
À côté de l'insuffisance, il faut aussi relever chez nos aspirants à la Licence un découragement trop explicable et qui
s'aggravera sans doute
si l'administration n’en supprime ré-
solument la cause. Ün grand nombre de jeunes gens, pourvus
du grade
de Licencié,
sont actuellement
sans emploi, saus
ressources et ne peuvent trouver place dans nos collèges, où
les
modestes
emplois
qu’ils ambitionnent
un bien plus grand nombre
sont occupés par
de simples bacheliers. Un bour-
sier de Licence ou un maître auxiliaire des Lycées n’a, dans
bien des cas, nul avantage à conquérir Le diplôme qu’il pour-
suit. Bien loin de là. Le lendemain du jour où il l’a obtenu,
on lui enlève sa bourse, ou on le renvoie de son Lycée. [luna
plus le moyen ni de continuer ses études ni même
de vivre.
FACULTÉ
DEN LETTRES.
113
Deux de nos meilleurs élèves se trouvent actuellement
dans cette condition déplorable, J'ai parfois entendu dire en
ces
derniers
temps:
Les
Facultés
font trop de licenciés et
l'État ne peut les placer. C’est une grave erreur. Que l’État
cesse d'appeler des bacheliers à des chaires qu'ils n'ont pas
le droit d'occuper; qu’il impose du moins à ceux qu’il y admet
l’obligation
de
conquérir
diplôme qui leur fait défaut,
dans
un
délai
déterminé
le
et tout licencié trouvera facile-
ment un emploi, et l’émulation, l'espoir, Le travail, renaîtront
dans les Facultés. Dans le cas contraire, les études continueront de languir et le diplôme
de licencié
sera de moins en
moins recherché.
L’extrême difficulté qu'ont à le conquérir la plupart des
étudiants qui le poursuivent a décidé la Faculté de Nancy à
suivre
l'exemple
donné
par
quelques
autres
en instituant,
sous le nom de certificat d’études supérieures, un titre intermédiaire entre le Baccalauréat et la Licence et qui, sans avoir
de valeur légale, puisse servir de recommandation dans certains cas, aider, par exemple, un élève laborieux et peu fortuné à obtenir une bourse d’études. Dans notre pensée, ce
titre devait
être
également
demandé
par
des
jeunes
gens
français ou étrangers dépourvus du grade de bachelier et désireux
de
faire constater
officiellement
leur
participation
active à nos conférences. Un règlement intérieur, en date du
is mars dernier, a réglé les conditions d'obtention du certicat qui, dès le mois de juillet, a pu être conféré, après un
sérieux examen du mérite des candidats, à trois de nos élè-
ves, M. Wüscher, M! Bernard et Ml Kænig.
Je ne terminerai pas la partie de ce rapport qui concerne
nos aspirants à la Licence sans signaler ceux d’entre eux qui
se sont
le plus
distingués,
dans la dernière année scolaire,
par leur travail et par leurs progrès. Ce sont, par ordre de
mérite, MM. Leclère, étudiant en philosophie; Favréaux et
Dodautourt, étudiants en lettres. La Faculté a tenu à partager entre ces excellents élèves le prix annuel qu’elle doit à
FACULTÉS.
8
114
la
COMPTES
libéralité
du
Conseil
RENDUS.
général
de
Meurthe-et-Moselle
et
des conseils municipaux de Nancy et de Lunéville.
3°
Buccaluuréat.
Pour en finir avec la question des examens, il me reste à
dire quelques mots du Baccalauréat. Celte épreuve, qui mérite certaines des critiques dont elle à été depuis peu l’objet,
mais
qui nous
semble
pour
placer, a produit cette année,
le moment
devant
fort difficile à rem-
la Faculté
de Nancy,
des résultats assez différents de ceux que mon honorable pré-
décesseur constatait devant vous l’an dernier.
D'abord le nombre
des candidats a sensiblement diminué,
Il était en 1885-1886 de 547, il n’est en 1886-1887 que de
516, dont 333 (au lieu de 344) pour la 1'° partie de l’examen,
et 183 (au lieu de 203) pour la 2° partie. D'où provient cet
abaissement? Peut-être de causes purement accidentelles,
peut-être aussi l’appréhension
dn mode d'examen déterminé
par l'arrêté du 6 juin 1882 et dont la Faculté à fait l’essai
dans la session de juillet dernier.
Le nombre des candidats admis a été cette année (toutes
proportions gardées) beaucoup moins élevé que la précédente
pour la première partie du Baccalauréat (109 au lieu de 131,
soit 32.83 au lieu de 41 p. 100). Mais on ne saurait attribuer cet écart à l'adoption
du système de la composition
unique, attendu que la session de novembre, au cours de laquelle le régime des compositions multiples à été appliqué,
a donné une proportion d'admis (80.17 p. 100) inférieure
à celle que nous constatons à la session de juillet (34.25
p. 100). Sur les 109 élèves reçus, 2 seulement ont obtenu la
mention très bien, 9 la mention bien et 22 la mention assez
bien.
83 candidats ont été jugés dignes de la 2° partie du Baccalauréat (1 avec la note très bien, T avec la note bien, 17 avec
la note assez bien). La proportion
est ici de 45.85 p. 100,
FACULTÉ DES LETTRES.
sensiblement
supérieure
à celle que
115
constatait l’an dernier
M. Decharme (41 p. 100). Elle n’était que de 41.50 à la session de novembre, maïs elle s’est élevée à 47.61 p. 100 en
avril, et à la session de juillet elle était encore de 45.88 p. 100.
Toutes
ces fluctuations
ne
signifient
nullement,
à mon
sens, que les études secondaires aient sensiblement progressé
d’une part ou décliné de l’autre. Je ne saurais les attribuer,
du moins en ce qui concerne la première partie du Baccalauréat, qu'à des alternatives d'indulgence ou de sévérité résultant de l'emploi d'examinateurs plus exigeants les uns que
les autres. Le juge qui débute au Baccalauréat est généralement rigoureux. L'âge et l'expérience le portent insensiblement à la mansuétude. C’est une loi presque invariable,
LIT,
—
BIBLIOTHÈQUE.
En droit, la Faculté des Lettres n’a plus de bibliothèque
et le fonds qu’elle possédait n’est plus qu'une section de Ia
Bibliothèque universitaire de Nancy. De fait, et en attendant
que
tous les éléments de cette dernière puissent être réunis
dans un même local, elle demeure distincte, sous la surveillance de M. Léal, sous-bibothécaire, dont l’activité, le zèle
et la compétence
professionnelle
méritent
tous
nos éloges.
Ouverte tous les jours aux étudiants, aux professeurs des
Facultés et du Lycée, elle a reçu, pendant l’année 1886-1887,
jusqu’à 4,157 lecteurs. Le total des prêts s’est élevé à 1,538.
Quant à l'effectif des volumes catalogués, il atteignait, le 10
octobre dernier, le chiffre de 12,812 (dont environ 8,000 brochures
volumes
ou
plaquettes
acquis
de peu d'importance). Le nombre des
pendant la dernière année scolaire a été de
521. C’est peu, si l’on considère nos besoins, qui se développent en même temps que notre enseignement et que j’ai déjà
signalés bien des fois à l'administration et au Conseil général. D'importantes collections et des ouvrages de fonds, indispensables à nos élèves comme à nous-mêmes, nous fout
116
COMPTES
encore
défaut.
tés voisines,
lées,
ne
truments
RENDUS.
La Faculté des Lettres espère que les Facul-
plus richement
dotées
qu’elle et mieux outil-
lui refuseront pas les moyens
d'acquérir des ins-
de travail dont elle ne pourrait être privée plus
longtemps sans grave préjudice pour les intérêts qui lui soni
confiés.
Comme vous le voyez, Messieurs, l’année dont je viens de
vous
rendre
compte
a été
satisfaisante, en somme, pour le
corps que j'ai honneur
de représenter ici. Nous souhaitons,
mes collègues et moi, que celle qui commence le soit également.
Nous
en avons
l'espoir;
en
tout cas, il ne dépendra
pas de nous qu’elle ne produise plus de fruits et de meilleurs
encore que la précédente.
Le Doyen de la Faculté,
Desipour.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
LA FACULTÉ
DES
LETTRES
#è
PENDANT
M.
L'ANNÉE
CAMPAUX,
ET
SCOLAIRE
PROFESSEUR
LITTÉRATURE
1886-1887
DE
LANGUE
LATINES,
David Richard, d’après des lettres inédites de La Mennaiïs et de George.
Sand (Annales de l'Est, numéros d'avril et de juillet 1887, p. 129-159 et
265-309).
19 Le
M.
DEBIDOUR,
Général
Fabvier,
sa
PROFESSEUR
D'HISTOIRE.
vie
(Annales
et ses
écrits
de
l'Est,
ros de janvier et de juillet 1887, p. 3-33 et 310-348),
99 L'Alsace avant 1789, compte rendu bibliographique
l'Est, numéro d'avril 1887, p. 247-248).
3°
Un
Soldat
de fortune
sous
la Révolution
: le
numé-
(Annales
général
de
Grangeret
{La Révolution française, numéro du 14 novembre 1887, p. 385-405).
4° Articles Bacciochi, Baraguey d'Hilliers lgénéral), Baraguey d'Hilliers (maréchal), Barrois, Barrot (Odilon), Barthélemy, Bar, dans la
Grande Encyclopédie.
M.
KGGER,
PROFESSEUR
DE
PHILOSOPHIE.
19 L’OEtl et l'Oreille (article publié dans les Annales de la Faculté des
Leitres de Bordeaux).
29 Article sur l'ouvrage de M. Azxam, intitulé : Hypnotisme, double conscience et altéralions de la personnalité (Revue philosophique, septembre
1887),
118
COMPTES
39 Article
sur
l'ouvrage
RENDUS.
de M. Alexandre
Martin,
intitulé
: ? Éducation
du caractère (Annales de l'Est, numéro d'avril 1887, p. 251).
4v Aïticles Expérience, Expérimentalion, dans le Dictionnaire
clopédique des Sciences médicales.
M.
KRANTZ,
ET
PROFESSEUR
LITTÉRATURE
DE
ency-
LANGUE
FRANCAISES.
1° L'Art en Lorraine {dans Nancy et la Lorraine, notice historique et
scientifique pour le XVe congrès de l'Association française pour lavancement des sciences; Nancy, Berger-Levrault et Ci, 1886, p. 160-209).
29 Palissot et son Cercte, histoire d’une première représentation sur le
théâtre de Nancy en 1755 (Annales de l'Est, numéros d'avril et d'octobre
1887,
M.
p. 160-183
PFISTER,
el 409-437),
PROFESSEUR
1° Jean-Daniel Schæpflin
D'HISTOIRE
ET
DE
GÉOGRAPHIE.
(Annales de l'Est, numéros de janvier,
avril
juillet 1887, p. 34-63, 184-220 et 319-368).
29 Comptes rendus dans la Revue
Annales de L'Est.
M.
CHARGÉ
ALBERT
DU COURS
MARTIN,
critique, la Revue historique et les
PROFESSEUR
DE LANGUE
et
ET
ADJOINT,
LITTÉRATURE
GRECQUES.
1° Les Manuscrits de la bibliothèque publique de Nancy (Annales de
l'Est, numéro d'avril 1887, p. 221-283).
29 Articles dans la Revue critique ct dans la Revue de philologie. .
M.
THIAUCOURT,
DE
1°
J.-C.
MAITRE
PHILOLOGIR
Le Procès des complices
de
DE
CONFÉRENCES
LATINE.
Catilina aux nones
(Extrait des Axnnales de la Faculié des Lettres de
de décembre
Caen;
63 av.
Caen,
1886,
broch, in-8°, 44 ps.
.
20 Étude sur la conjuration de Catilina, de Salluste (Paris, Hachette,
1886, broch, in-8°, 160 p.).
M.
AUERBACH,
MAITRE
ET
LE
DE
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
GÉOGRAPHIE.
Gomptes rendus critiques dans les Annales de l'Est.
M. DIEHL, MAITRE
lnscriplions de
DE
Lagina
que, janvier et mars
CONFÉRENCES
en
Carie (Bulletin
D'HISTOIRE
ANCIENNE.
de correspondance
1887), en collaboralion avec A. Cousin.
helléni-
FACULTÉ
M.
BASCH,
MAITRE
DE
DES LETTRES.
CONFÉRENCES
119
DE
PHILOLOGIE
ALLEMANDE.
Withelm Scherer el la ph'lologie allemande
contemporaine
(Annales de
L'Est, numéros de janvier ct octobre 1887, p. 64-91 et 454-473),
M. COUSIN,
MAÏTRE
DE CONFÉRENCES
DE GRAMMAIRE.
1° Inscriptions de Lagina (Bulielin de correspondance hellénique, X,
5-39, 145-163), en collaboration avec M, Diehl.
2° Inscriptions de Moughla en Curie (Bulletin de correspondance hellénique, IX, 485-494), en collaboration avec M. Deschamps, membre de
l'École francaise d'Athènes.
3° Sénalus-consulte
avec M. Deschamps.
4° Emplacement et
811), en collaboration
5° fnscriplions du
collaboration avec M.
de Panamara
ruines de la ville de K5s èn Carte {inid., X, 305avec M. Deschamps.
temple de Zeus Panamaros (ibid., X, 313-391), en
Deschamps.
M.
CHARGÉ
D'UN
(ibid, X, 225-289), en collaboration
ALEXANDRE
COURS
MARTIN,
COMPLÉMENTAIRE
DE
PÉDAGOGIE,
1° L'Éducation du caractère (Paris, Hachette, 1887, 1 vol, in-12).
99 Les Principaux Éléments de la question de l'éducation intellectuelle
{article publié dans la Revue pédagogique, numéro du 15 avril 1887).
3° Regnault-Warin, de Bar-le-Duc (Annales de l'Est, numéro d'octobre
1887, p. 439-458).
M.
BLEICHER,
CHARGÉ D'UN COURS COMPLÉMENTAIRE
DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
1° Guide du géologue en Lorraine [Meurthc-et-Moselle, Mense, Vosges).
Nancy, Berger-Levrault et G°, 18871 ; vol. in-12;
. 2e Compte rendu de la Section d'anthropologie du Congrès de Nancy (Association pour l'avancement des sciences);
3 Compte rendu de l'ouvrage de M. Sarazin sur les Contes de l’âge de la
pierre et du bronze en Alsace (Annales de l'Est, 1887);
40 Note sur la Découverte du lerrain carbonifère à fossiles marins ef à
plantes aux environs de Raon-sur-Plaine {Comples rendus de l'Académie des sciences, novembre 1887),
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
CONSEIL
Monsraur
ACADÉMIQUE
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Appelé à vous rendre compte de la situation de l’École supérieure de pharmacie, je vous exposerai successivement ce
qui
concerne
l’enseignement,
le personnel
et les étudianés,
durant l’année scolaire qui vient de s'écouler.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
L'enseignement de la chimie, de la botanique, de la matière médicale, de la physique et de la toxicologie est confié
à des professeurs titulaires; celui de la pharmacie à notre
uuique agrégé, chargé de ce cours depuis 1884 Quant aux
cours
complémentaires,
institués
depuis un certain nombre
d'années, ils ont été tous maintenus en vertu d’un arrêté
ministériel du 18 novembre 1886. C'est ainsi que M. Delcominète a continué
comme
précédemment
l’enseignement
de la
pharmacie galénique; M. Klobb, chef des travaux chimiques,
celui de la minéralogie et de l'hydrologie, et M. Thouvenin
est resté chargé provisoirement du cours de zoologie.
122
COMPFES
RENDUS.
Le cours complémentaire de chimie devrait être fait par un
agrégé, mais le Conseil de l’École, considérant que ce cours
représentant une chaire magistrale de l’École supérieure de
pharmacie de Paris et ne pouvant tomber sous le coup des
dispositions du 80 juillet 1880, relatif à la participation des
agrégés à l’enseignement
sous forme
de
conférences, à ex-
primé l'avis qu'il devait «être conservé et à demandé que
M. le professeur Jacquemin fût autorisé à continuer son
cours
jusqu'au
moment
où
un
agrégé
serait
attaché
à sa
chaire.
Par décret en date du 2 décembre 1886, M. Bleicher,
professeur d'histoire naturelle, a été nommé assesseur à l'École. Nos collègues n'auraient pas su faire un meilleur choix
pour proposer à ces fonctions le professeur distingué qui, depuis de longues années déjà, a contribué par ses travaux à
rehausser l'éclat de notre institution.
Dans sa première séance de 1887, le 21 janvier, l’École a
installé son nouveau secrétaire, M. Lambert des Cilleuls,
nommé secrétaire de la Faculté de médecine et de l’École
supérieure de pharmacie de Nancy, par arrêté ministériel en
date du 30 décembre 1886. M. des Cilleuls avait occupé les
mêmes fonctions à Bordeaux depuis 1882. Grâce à sa grande
activité et sa haute compétence dans les affaires, ila su bien
vite gagner la confiance et l'estime de tous ceux qui l’entouraient. En lui souhaitant la bienvenue, l’École a exprimé
le vœu de le voir pendant de longues années s'associer à ses
travaux et continuer avec elle les excellentes relations qu’il
avait eues avec les professeurs de Bordeaux.
11 vient prendre la place d’un fonctionnaire dévoué qui,
depuis la guerre, avait géré de la manière la plus conscien‘cieuse la direction du même secrétariat. M. Bonnet possédait à un
haut
degré
les qualités
spéciales
pour l'expédition prompte et en même
faires.
indispensables
temps précise des af-
|
Admis à faire valoir ses droits à la retraite après plus de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
123
40 ans d’une vie laborieuse, il quitte sa ville adoplive et
emporte dans son pays natal la sympathie et l'estime de tous
ceux qui l’ont connu.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
Le nombre des étudiants tant civils que militaires s’est
élevé à 102 pendant l’année scolaire 1886-1887. Dans ce
nombre ne sont pas compris ceux n’accomplissant aucun acte
depuis plusieurs années.
Pour des motifs
divers,
19
étudiants
ont
cessé
de faire
partie de l'École pour continuer leurs études dans d’autres
établissements dont voici le détail :
À Montpellier.
Lyon
Lille,
.
.
.
. .
.
. .
2 élèves de 1'° classe.
.
.
..
1
.
......,...
Poitiers.
,
Besançon.
Âmiens.
.
Reims
.
Tours
.
Dijon
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
..
id.
3:
.
1
6
2 P élèves de 9° classe.
2
.
1
1
19
1 a cessé ses études.
.
.
15 ont été reçus au grade de pharmacien
Total,
,
,
.
.
.
.
.
. .
1
15
.
.
.
.
.
.
85
.
Des 19 élèves qui nous quittent, il y en a 3 de 1" classe
et 16 de 2° classe, soit 15 p. 100 et 85 p. 100 du chiffre
total.
Les Facultés
mixtes
iageront ces nouveaux
68 p. 100.
et Écoles
venus
dans
de pharmacie
la proportion
se par-
de 32
à
Ce n'est pas sans regret que nous enregistrons ces départs
parce
bre
qu’ils entraînent
forcément une diminution
du nom-
de diplômes que nous aurions eu à délivrer dans le cou-
rant de la nouvelle année,
194
COMPTES
RENDUS.
Ïl reste donc au 1" novembre
de
cette
année
67
étudiants
classés, quant à leur scolarité, de la manière suivante :
À 1 inscription.
À 4
à:
2
2h
Sdsl
a
ia
5
aLes
S
5
SO
ï
LS
a |
A 38
inscriptions.
Éà
|
4
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Si
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26 octobre 1887.
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Aiorisés par l’École à changer de résidence soit pour continuer leurs études
ou pour se présenter aux examens & d'autres écoles.
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France.
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67
It
»
étudiants
1
———
»
1 { 11 | 19
nous
11 y en a un qui
|
1
arrivent
»
de
est originaire
”
1
divers
du
& | LI
2
coius
de
grand-duché
»
——
à
la
de
Bade, mais dont les certificats d'option et de nationalité française sont parfaitement en règle.
Leur répartition par pays d'origine peut s'établir comme
suit:
TOTAL.
École supérieure de Pharmacie,
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
LOCALITÉS,
AIger,
,
AÏgng.
4,444
sue
»
L
1
1
È
2
»
2
3
»
2
1
»
x
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3
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1
»
1
à
1
»
1
8
»
2
, . . . . ,.
Bas-Rhin
0...
. , . .
Cantal,
. ,
,
, .
. 4
.
.,. 44,44.
. 444,
.
,
444,
4 4
4
Grand-Duché de Bade
GEr8,
uso
Haute-Loire,
Marne,
mu
.
,.
ss
,
, . ,
ss
ses
. , .
ss
, 44044
4, 4
4... ,
1
»
1
4,
.
5
À
6
. 4...
Haute-Marne
Meurthe.
.
.
. . , , ,
0
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5
7
18
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4
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5
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Orne, La
sus es eu
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1
1
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»
L
l
4.
5
5
8
. .
Meuse,
.
POTAT.
»
Ardennes
Pure
125
ire CLASSE, | 9e CLASSE,
4,444
eue a
.
PHARMACIE,
,.,,
Moselle,
.
. ,
Hautes-Pyrénées.
,
Haut-Rhin.
Haute-Saône,
Seine.
Somme
,
,,
, ,
. . 0,
..,
, 4...
Vosges...
.
44.4,
.
.
. .
. .
.
4...
1
3
3
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1
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1
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ü
5
9
..
4,
.
4,
4.
sus
. ...,
, 4.
,
. ,
à
i
La majeure partie de nos étudiants est donc originaire de
la Meuse, des anciens départements de la Meurthe, de la Moselle, du Haut-Rhin (territoire de Belfort) et des Vosges. Le
Bas-Rhin qui, peu après le transfert de l'École à Nancy et
dans lesannées suivantes, augmentail considérablement notre
contingent,
ne
nous fournit
plus
actuellement
qu’une part
très minime.
Ce n’est donc que la région
limitrophe
du siège
de notre
École et le département de Meurthe-et-Moselle qui coniribuent principalement à sa viabilité. Celle-ci pourrait être
mieux accentuée
et en même
temps plus
complète s’il exis-
tait, comme nous le proposerons plus loin, une mesure capable de l’assurcr.
Le nombre
des étudiants ayant pris des inscriptions s'élève
à 60 ainsi répartis:
126
COMPTES
ÉTUDIANTS.
dre année
Br année.
3: année.
,
1
, 0,
,
0.
4,
. , .
,
,
.
CLASSE. | 2e CLASSE,
_i
0... , , . . .
Total
RENDUX.
.
..
.
11
J'OTAL.
.
23
13
d
17
18
5
21
40
20
60
Inscriptions. — I] a été pris 223 inscriptions dont 149 pour
la 1'° classe et 74 pour la 2°.
Elles se répartissent ainsi par trimestres.:
FRIMESTRES.
16 CLASS. |
2' CLASSE.
TOTAL,
LS se
35
18
83
CD
38
18
ü1
Fos
ss
4
Le uses
es ss
Année
scolaire.
. ..
36
17
53
40
20
60
149.
T4
221
Examens semestriels et de fin d'année.
52 examens, tant
semestriels que de fin d'année, ont été subis : 39 par des
étudiants de L'° classe et 17 par des étudiants de 2° classe.
Les notes obtenues sont indiquées dans le lableau suivani :
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DÉSIGNATION
.
.
Erès bien.
des examens.
Biens.
1ré
Fin de ire année
. ,
Fin de % année.
Examen
. ,
.
.
.
,
.,
semestriel
.
,
. ,
DE
PHARMACIE.
|
Assez
Passable
bien.
Ajournés. | "FOTAI.
CLASSE.
»
3
&
»
4
2
3
7
8
1
È
8
5
13
3
3
18
3
6
35
ï
i
.
—.
ou
médiocre.
l
Totaux.
127
à
14
8
|
2° CLASSE.
Fin de 1" année
Fin de 2: année,
. . .
.
Totaux...
.
. .
»
, ,,
|
l
4,
1
|
»
2
4
5
11
»
1
2
2
6
3
6
7
17
»
i
|
Î
Le nombre des ajournements pour la 1° classe est donc de
17 p. 100 et ceux de la 2° classe de 41.2 p. 100.
Les
notes
deux classes
Enfin, en
et assez bien,
el pour La 2°
Cet
passable
et médiocre
ont
dans les proportions de
faisant la somme des 3
on arrive pour la 1'°
classe seulement à 8.57
excédent des travailleurs
nant à la 1 classe
sur
ceux
été données
dans
les
8.5 à 35 p, 100.
mentions: très bien, bien
classe au nombre de T4
p. 100.
où étudiants
zélés apparte-
de la seconde se retrouve pour
ainsi dire toujours sur les tableaux
statistiques
similaires.
Pour n’en citer qu'un exemple, je ferai le rapprochement en-
tre les résultats fournis l’an dernier et ceux de l’année qui
vient de s’écouler.
a
sun
BXAMENS SEMRSTRIELS
1835-86
1586-57
dre ciasse,
2e classe
.
ire classe.
2e classe
4,
Les
Passable
réunies,
médiocre.
ou
Ajournés.
p. 100,
p. 190.
p. 100.
3 mentions
et de fins d'années.
,
,,
.
,
.
71
20.8
46
14
. . .
4.5
,
34
.,
‘
8,5
35
8.8
49
it
di
128
COMPTES
Examens
définitifs. —
KRENDUS.
55 examens
définitifs
ont été subis
pour le grade de pharmacien : 45 de 1 élasse : 9 de 2° classe
et 1 pour le diplôme supérieur.
Le tableau suivant indique les notes obtenues:
s
DÉSIGNATEOS
sta
ces examens.
-
*
Frés Hien,
DIPLÔME
Diplôme supérieur
.
:
Bien.
Asset bief.:
Passable
til
| médiatre.
|
|
;
ï | TOTAL.
Ajournés,
SUPÉRIEUR.
1
»
|
»
»
|
|
»
L
12
1
1'e
1er définitif.
, . ,
2e
era
DT
PI
. . ..
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Totaux,
.
CLASSE,
1
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1er définitif.
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2
4
2
9
sn
3e
Toiaux.
.
.
.
.
.
.
M. Klobb à été reçu avec distinction.
Le parallèle entre Les notes
obtenues aux examens
défini-
Lifs des candidats au grade de 1" et de 2° classe fournit les
résultats
suivants:
EXAMENS
1885-88
1886-87
La
Les
5 mentions
réunies,
Passable
ou
médiocre,
Ajournés,
p. 100.
p. 100.
p. 1600.
29.8
35,5
24,6
24
4S
23
dut classe .
55.4
33.3
15.3
ve classe
44.4
44,4
22.5
DÉFINITIFS,
| dre classe,
2e classe
conclusion
est que:
,.
. .
.
à tirer
les élèves
.
de
ce tableau
et de
|
l’avant-dernier
dont les notes avaient été satisfaisantes
ÉCOLE
pendant
les
SUPÉRIEURE
deux
premières
DE
PIHARMACIE..
129
années de leur scolarité se né-
gligeut en général dans la troisième, ainsi que l’attestent les
chiffres 71 et 46 p. 100, comparés à 29.9 et 24 pour les 3 mentions réunies, obtenues en 1885-1886 aux examens de fin
d'année et aux définitifs, puis les suivants 74.5 et 53.4 pour
les candidats de 1" classe soumis aux deux mêmes ordres
d'épreuves.
Cette
conséquence,
toutefois,
n’est pas générale,
car les
bounes notes obtenues par les élèves de 2° classe aux examens
de fin d'année ne sont que de 24 p. 100 en 1886-1887, tandis
qu'elles s'élèvent à 4d.4 aux examens définitifs.
Diplômes. — Le nombre
a été de 15 dont:
de diplômes conférés celte année
|
1 supérieur,
Total.
.
.,
13
de 1° classe.
1
de 2° classe,
15
Ont obtenu la mention très bien pour leur diplôme,
—
bien
—
—
assez bien
——
—
passable
—
Le cundidat au dipiôme de 2e classe a élé reçu avec
la mention passable , .
soeurs
M. Klobb enfin pour son diplôme supérieur a passé
uvec distinction. , . . . . . . . . 4... 4 . . .
3
à
à
6
Torar.
. , . . . . .
15
candidals de
—
—
—
ire ci,
1
Ce chiffre est de beaucoup inférieurà celui de l'an dernier
qui a 6té de 25, dont {8 pour la 1'° classe, 6 pour la 2° classe
et 1 diplôme supérieur.
.
La
constatation
de
cette
différence
si
considérable
en
moius, dont il serait difficile assurément de rechercher la
cause, nous a produit une impression des plus pénibles quand
nous
l’avons
plus tard des
FACULTÉS.
relevée sur nos
variations
registres.
de même
Mais
en retrouvant
ordre dans d'autres séries
9
130
COMPTES
RENDUS.
d'années, nos appréhensions se sont dissipées, Nous voyons
en effet en 1878 le nombre des diplômes de 1" classe s’élever à 15 pour retomber à 8 en 1879 et remonter de nouveau
à 17 l’année suivante. Mêmes alternatives de haut et de bas
pour les diplômes de seconde classe en 1884, 1885 et 1886.
Celle de l’année qui vient de s’écouler ne présente donc rien
de particulier.
Malgré la baisse que nous venons designaler, on peut dire
qu’en moyenne Le uombre des diplômes conférés chaque année par l'École a été toujours en croissant. A la suite de débuts
très modestes qui se chiffrent par 6 diplômes de 1° classe
et 7 de seconde ou 4 de 1° et 8 de seconde, nous sommes arrivés à quadrupler et à sextupler même ces résultats, ainsi
qu'il est facile de s’en convaincre en jetant un coup d'œil
sur le tableau ci-dessous :
DIPLÔMES
DU {tr JANVIER 1878
AU
$i DÉCEMBRE
Pharmaciens,
|
1886.
Îre classe,
STE.
4,
1874,
1875,
0,
.
.
.
.
.
.
.
,
,
0,
1877,
,
4444
1878,
.
,
.
88,
,
1882,
.
. ,
7
»
»
»
»
..
3
10
»
»
..,
8
7
»
»
4...
.,
1888...
.
. ,
.
. ,
. . .
8
15
1
»
15
3
»
»
»
.
.
..
1886.
. . ..
8
6
1
17
9
»
»
44
4 0,
14
7
»
»
. .,
. . .
..
23
À
»
»
. . . . , ..,
24
3
À
»
..
2
4
»
»
, . . . , ..
18
5
2
1
198
88
7
1
1884, ...,
1885,
2e classe,
8
1879. ses.,
1880.
dre classe,
6
44.
.
2e classe,
Herboristes.
a
eee,
4
4...
0.
1876...
CONFÉRÉS.
nn
.
.
.
.
.
26
3
1
2
En tout 294 diplômes, soit en moyenne 21 par an.
Quoique exceptionnellement et momentanément au-dessous
de son chiffre d’affaires normal, — pour me servir d'une ex-
ÉCOLE
pression
moins
d'ordre
son
SUPÉRIEURE
financier,
état prospère
DE PHARMACIE.
—
l'École
qu'elle
n’en
à inauguré
131
continue pas
depuis
plus
de
dix ans.
Cette prospérité cependant irait certainement et très rapide-
ment en croissant si le recrutement des élèves pouvait s'assurer par une voie nouvelle. Un des moyens d'aboutir à ce résultat
consisterait peut-être à élendre la délivrance du diplôme de
pharmacien
de 2° classe au delà
pas la restreindre
au
des limites actuelles, à ne
seul département
de Meurthe-et-Mo-
selle, mais à l'accorder pour la France entière, à charge toutefois de ne le rendre
valable que pour un
seul
département,
désigné d'avance par l'impétrant, comme on le fait actuellement aux Écoles préparatoires.
Cette mesure générale, prise en faveur des Écoles supérieures et des Facultés mixtes, ne causerail aucua préjudice
aux Écoles préparatoires réorganisées, ni aux Écoles de plein
exercice et serait cependant tout à l'avantage
Elle
assurerait
un auditoire
aux
professeurs
plus nombreux
des
universitaire
puisqu'il
des moyens
supérieures
en ce que l’élève, ayant com-
mencé sa scolarité dans une école supérieure,
térêt à l'y terminer,
des premières.
Écoles
trouve
aurait tout in-
dans un grand
centre
d'instruction plus parfaite qu'ail-
leurs. Elle donnerait au personnel
enseignant la satisfaction
d’apprécier à la fin de la 3° année la valeur des connaissances
acquises
par
l'élève
qu'il a formé.
Elle
ne le mettrait
pas
dans l'obligation de se déplacer deux fois par an pour prési-
der les examens d’une École préparatoire, retarder pendant
trois semaines à uu mois les cours du semestre d'hiver et
laisser chômer par cela même son enseignement au moment
où les étudiants devraient
se mettre avec
ardeur au travail.
Elle ne mettrait pas à contribution les caisses municipales
des villes où siègent les Écoles préparatoires
tés à allouer aux présidents
pas
du jury
pour
et eufin ne forcerait
l'étudiant à un surcroît de frais, nécessités
placement.
indemni-
par son dé-
132
COMPTES
RENDUS,
Décret du à août 1887 concernant la péremption des inscriptions
du stage officinal.
Déjà en 1878 le Conseil
supérieur a adopté un règlement
établissant, à la fin de la période des trois années de stage,
un examen dit de validation, que l'élève doit avoir subi pour
être admis à prendre la première inscription de scolarité.
En approuvant ces dispositions, le Conseil supérieur a
voulu comprendre le stage officinal dans le
cadre des études
pharmaceutiques.
Comme conséquence, il a estimé qu'il y avait lieu d’assimiler sur
certains points
les inscriptions de stage aux ins-
criptions correspondant à l’enseignement théorique; et c’est
dans cette pensée qu’il a, dans sa dernière session, adopté le
décret du 5 août 1887.
Ce décret a pour but d'étendre aux inscriptions
de
stage
les règles de péremption qui, aux termes du décret du 30 juillet 1883, s'appliquent aux inscriptions prises dans les diffé.
rents ordres de Facultés.
Les dispositions de ce décret ont également pour objet
d'assurer au stage
officinal une
régularité qui n’a pas suffi-
samment été observée jusqu'ici, et d'y prévenir les interruptions
considérables,
trop
souvent
injustifiées; elles exerce-
ront enfin une influence salutaire sur les élèves, en soumettant
toute suspension non motivée de cette période triennale à un
contrôle sérieux ct efficace,
Ii ne s'applique qu'aux élèves qui ont commencé leurs
études sous le régime établi par le décret de 1885. Le temps
passé sous les drapeaux ne sera pas compté
traînant la péremption.
décrel,
tout
élève
En
stagiaire,
dans le délai en-
conséquence, aux termes de ce
qui,
sans
motifs
valables
et
jugés tels par la Faculté mixte ou École, néglige pendant
trois ans de prendre des inscriptions de stage, perd le bénéfice de l'inscription prise
une année de stage.
antérieurement
‘
et correspondant
à
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
Concours pour les bourses,
DE
PHARMACIE.
Gratuité
133
des inscriptions. —
À la
suite d'un concours durant lequel deux candidats avaient fait
valoir leurs connaissances étendues dans les diverses épreu-
ves écrites et orales, M. le ministre, sur la proposition de
l'École, a bien voulu accorder une bourse entière à M. Daviot et une demi-bourse à M. Marcotte,
Le 25 octobre dernier, il s’est présenté à un même concours deux élèves à 4 inscriptions et quatre élèves à 8 inscriptions, presque tous lauréats de l'École en 1885-1886 et
1886-1887. Quoique les candidats n'aient pas été favorisés
par les sujets des compositions écrites, attendu que dans nos
cours
bisannuels
les questions
imposées
n'avaient
pas
été
traitées d’une manière complète par les professeurs, les memoires
des
candidats
ont
17 points sur un maximum
resté
au-dessous
de
cette
néanmoins
élé
de 20. Un
limite.
cotés
entre
14 et
seul d’entre eux est
L'École
espère
donc,
en
raison de ces excellentes notes, obtenir pour les candidats les
mêmes avantages que creux dout ont bénéficié leurs prédécesseurs,
En vertu de la loi du 26 février 1887
el du règlement
du
31 mars suivaut, la gratuité des inscriptions a été accordée à
cinq élèves :
MM. Garnier, Camet, Lamaze,
1% classe;
Delhaye, Rolin, 2° classe.
Concours pour les prix universüaires, —
Les
concours
pour
les prix ont eu lieu, comme Îles années précédentes, dans le
courant le juillet. L’ordre et la nature des épreuves ont été
réglés en séance d’École le lundi 11 de ce mois.
Il a été décidé que les candidats de l’année auraientà faire
une composition
d'histoire
écrite de chimie
naturelle, à subir
une
minérale, de physique et
épreuve
orale sur un sujet
de pharmacie galénique, à reconnaître 10 produils chimiques
et à déterminer les bases de quatre sels.
En 2° année, la composition
écrite devait avoir pour objet
154
COMPTES
RENDUS.
une question de matière médicale et une autre de botanique.
La
pharmacie
chimique
avait
été
choisie
pour
l'épreuve
orale. La reconnaissance de 10 produits de matière médicale
et de 19 plantes fraîches, la recherche d’un mélange de sels,
un dosage et une question
d’organographie
et de microgra-
phie végétales faisaient l’objet des épreuves pratiques.
Enfin en 8° année les épreuves consislaient en : 1° une composition
écrite de chimie
organique et de toxicologie; 2° le
développement
d’une question
épreuve orale;
3° une reconnaissance de 10
d'analyse
chimique
comme
produits de ma-
tière médicale, de 10 plantes fraîches et de 10 minéraux, une
séparation d’un nombre
une
analyse
indéterminé de sels en dissolution,
toxicologique
et une épreuve de micrographie
appliquée à la matière médicale.
‘
En première année, sur 6 candidats inscrits il ne s’en est
présenté que 4.
Les candidats de 2° année ont été au nombre de 7.
M. Noël seul a pris part au concours de 3° année,
1° année. La
composition
de
M.
la 1° avec 27 points sur un maximum
Lamaze n'ont pas été de beaucoup
Grandsire
a été classée
de 80. MM.
Gérard et
inférieurs à lui, puisqu'ils
ont eu respectivement 26 et 25 points, mais M. Ackermann
m'en à obtenu que 18.
Dans les épreuves subséquentes, M. Grandsire a su conserver
son
rang
et M.
Lamaze a été classé second. En consé-
quence, le jury accorde le prix (médaille d'argent) à 1. Grandsire etune mention honorable à M. Lamaze.
En 2° année, M. Marcotte s’est montré supérieur à ses concurrents
dans
sa composition
écrite.
Sur
uu
maximum
de
50 points, il en a obtenu 40. Il est suivi de près par
° MM. Rouyer et Simon, ex æquo, 88,9 poinis, et par M. Fahri,
37,5. Quant aux trois derniers, MM. Dufour, Bœtzner et Daviot, ils n’ont eu respectivement que 25, 22 et 15 points.
La lutte une fois engagée, les premières places ont été vi-
vement disputées, de sorte que le classement des concurrents
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
-devenait difficile à un
moment
d'un virement de fortune,
DE
PHARMACIE.
donné.
135
Néanmoins par suite
M. Marcoîte a perdu du terrain et
MM. Fabri et Rouyer ont pris le dessus. Le jury,
appréciant
la somme des points de chaque candidat et tenant compte de
la difficulté des diverses épreuves,
a proposé :
MA. Fabri pour le prix (médaille d'argent);
Rouyer pour une mention honorable.
3° année. Quoique
pariies
du
M. Noël ait pris seul part aux diverses
concours, ses
compositions
écrites
ainsi que ses
épreuves orales et pratiques ont été parfaitement à la hauteur
et de nature à éclipser toutes
celles
de compétiteurs qui au-
raient pu survenir au dernier moment.
s'était fait autour de
lui témoignait
D'ailleurs, le vide qui
de
linfériorité
notoire
de lous ses camarades qui depuis plus de trois mois n'osaient
plus songer à s'engager
dans
la lutte. Doué d’une mémoire
prodigieuse et en même
temps d'un esprit d'observation très
fin et d'une méthode parfaite, M. Noël était presque désigné
d'avance
pour
l'unanimité
réussir
l’a
dans
toutes
d'ailleurs jugé
d'or.
L'École, en lui accordant
les
digne
cette
branches.
d'obtenir
Le jury à
la médaille
distinction, est heureuse
de voir couronnée ainsi la scolarité de cet élève distingué.
Préparateur du cours de matière médicale durant trois ans,
auteur
de
plusieurs
mémoires de chimie et de matière mé-
dicale dont le dernier lui a valu en 1886 le prix des travaux
de recherches à l'École, collaborateur de M. Godfrin de l’atlas histologique des drogues
simples
dont
l'utilité
pratique
est constatée par tous les spécialistes tant en France qu’à
l'étranger, lauréat de 1'* et de 2° année, HW. Noël, qui avait su
gagner
l'estime
el l'affection non seulement
de ses maîtres
mais encore de tous ses camarades, laisse après lui le souvenir
d'un
citer comme
travailleur
infatigable
exemple à suivr
que
l’École
est fière
de
136
COMPTES
RENDUS.
Concours pour les prix de travaux pratiques de F École. —
dépendamment
l’École des prix de travaux pratiques décernés chaque
aux élèves dont l’assiduité aux travaux
de micrographie ct de toxicologie
ports
spéciaux
sont jointes
Tn-
des prix universitaires, il a été institué par
par les divers
celles
qui
ont
est
chefs
pratiques
année
de chimie,
signalée dans des rapde service. À ces notes
été méritées
aux concours pour
les prix universitaires.
Or, comme en 1885-1886, par exception, les concurrents
pour le prix de 3* année, que vient d'obtenir M. Noël, avaient
fait défaut, on à établi un concours spécial comprenant une
analyse
chimique
graphie
appliquée,
crire,
C’est sur
et
toxicologique et une épreuve de micro-
pour
7 candidats
l’ensemble
de ces
qui s'étaient fait ins-
diverses
épreuves que le
jury a eu à se prononcer et à fournir son classement définitif
qui est résumé comme
suit:
1" année. Médaille de travaux pratiques de chimie : #. Lamare.
2° année. Médaille de travaux pratiques de chimie:
M, Rouyer.
‘2° année. Médaille de micrographie : #,. Harcoitte.
3° année.
Médaille
de travaux
pratiques
de chimie et de
toxicologie: M. Darbour.
3° année.
Médaille
de
travaux pratiques de
micrographie
professeurs.
les ouvrages
appliquée: #. Durand,
Travaux personnels des
publiés
par
notre
avons à signaler
de
tout
Parmi
son Guide du géoloque en Lorraine qw’il vient
de faire paraître. Get
les mains
—
collègue, M. le professeur Bleicher, nous
ouvrage
amateur de
est
destiné
à éire mis
entre
géologie, de minéralogie, de
paléontologie des trois départements des Vosges, de la
Meuse, de Meurthe-et-Moselle et jusqu'à un certain point
des touristes qui chaque année visitent les Vosges. Impression élégante, format pratique, tout est réuni dans ce livre
ÉCOLE
. qui a l'avantage
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
137
d’être peu volumineux, transportable en ex-
cursion et susceptible d’être consulté sur le terrain.
Un
avant-propos,
lorraine
France,
résumant
et l’évolution
la bibliographie
précède le Guide. Dans une introduction d’une ving-
taine de pages, M. Bleicher expose
de
géologique
de la géologie dans cette partie de la
cet ouvrage, la manière
dont
ensuite le but
ét le plan
le géologue doit procéder
sur le terrain, les points qui fixeront particulièrement son
attention dans les divers gisements, la récolte des échantillons (fossiles où roches) ainsi que l’outillage nécessaire à
cet effet. Le chapitre suivant est consacré à la description
des terrains qui affleurent
du bassin de Paris.
des Vosges
C’est une
à la bordure crétacée
revue
condensée, mais com-
plète et au niveau des progrès de la science. Certains terrains
sont étudiés sur des bases nouvelles et d’après les recherches
personnelles de noire collègue; ce sont le trias et dans le
trias les marnes trisées, surtout le jurassique inférieur et surtout le diluvium. Les environs de Nancy sont particulière.
ment à signaler à re point de vue et M. Bleicher y à retrouvé
sur les plateaux qui couronnent
la ville des traces positives
d’étages géologiques actuellement disparus par dénudation.
La seconde partie de ce volume
aux excursions.
est uniquement
Elles sont divisées
en
consacrée
deux catégories: les
unes, au nombre de quatorze, sont celles qu’il est indispensable de faire pour se rendre
divers terrains que l’on
compte de
rencontre
en
l'aspect général
Lorraine:
les
des
autres,
ou complémentaires, sont plus spécialement destinées à permettre d'approfondir
les points différentiels.
La chaîne «les
Vosges, comme la région des calcaires lorrains,
en détail et dans des conditions telles qu’il
péter
les
excursions
dont
le cadre
se
y est étudiée
est facile de ré-
irouve
tracé dans le
Guide.
L'intelligence du texte est aidée par un certain nombre
de
figures, dans et hors texte, destinées à compléter les cadres
d’excursions et disposées de telle façon que l'amateur de géo-
1388
COMPTES
RENDUS.
logie et de minéralogie puisse aborder sûrement les gisements
le roches et de fossiles les plus intéressants.
Nous
souhaitons
la bienvenue
à ce nouvel
ouvrage
de
notre laborieux collègue; venant combler une lacune importante dans celte partie des sciences naturelles, il ne peut
manquer d’être favorablement accueilli.
Rappelons
aussi
que
la compétence de notre collègue en
géographie physique, affirmée dès 1870 par sa thèse de doctorat ès sciences sur la Géologie comparée des Pyrénées, du plaeau
central
et des
dans
les travaux
Vosges, qui
les
plus
se
trouve citée avec honneur
récents sur la matière, l'a appelé
dès le mois d'avril dernier à être chargé d’un cours de géographie physique à la Faculté des lettres. L'École est fière
de
cette distinction
accordée
une preuve que la barrière
groupes
d'enseignement
à notre
qui
collègue;
séparait jusqu'ici les divers
supérieur
peut
grand bénéfice des études classiques.
J'ai eu l'honneur, l’an dernier, de
M. le professeur
Godfrin
elle y voit
venait de
être
vous
franchie
informer
Lerminer un
au
que
travail im-
portant d'histologie végélale destiné principalement aux éturdiants en pharmacie
et aux
pharmaciens
trouvent dans le cas d'examiner
praticiens
qui
se
la nature et le degré de pu-
reté des produits tirés de la matière médicale, Notre collègue
a eu la satisfaction de voir couronner par la Société de pharmacie de Paris cet ouvrage, fruit de longues et patientes recherches, et l'École tout entière s’est associée avec plaisir à
ce brillant succès.
Dans
son compte rendu présenté
à la savante
compagnie,
au sujet du prix Dubail que vient d'obtenir M. Godfrin pour
son Atlas manuel
rapporteur, relève
de lhistologie des drogues simples, M. Collin,
diverses
omissions
que
je
passerai sous
silence, fait remarquer que l’auteur s’est préoccupé de repro-
duire,
avec plus d'art et de nelteté que ses devanciers,
structure
des
organes
dont les caractères
la
anatomiques sont
exposés dans tons les cours et traités de matibre médicale et
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
139
_ qu'il a recherché à simplifier ce nouveau mode de détermination, par des coupes bien choisies et des dessins très exacts
représentant l’œuvre de la nature,
et quelquefois même
Mais
il ajoute
avec beaucoup de fidélité
avec une certaine élégance,
qu’il aurait pu utiliser d'une facon plus
intéressante son habileté de l’art d'observer et de reproduire
les préparations
généralement
microscopiques,
s’écarter un peu
de la voie
suivie par les auteurs et donner à son travail
un cachet tout particulier
et plus
original en se livrant, par
exemple, à l'étude histologique détaillée de certaines substances que lui, M. Collin, avait examinées antérieurement et
dont il avait signalé l'importance. II lui reproche, en outre,
de ne pas avoir apporté assez de méthode dans la préparation
de ses
coupes,
identiques
de ne
pour
s’êlre
opérer
pas placé
la section
dans
des
des organes soumis à l'é-
tude et enfin de ne pas avoir suivi la méthode
iracée
par
haute
compétence
des
botanistes
dont
en pareille
conditions
l'autorité
matière
si ingéniense
scientifique
sont
connus
et la
depuis
fort longtemps.
M. le rapporteur aurait désiré aussi voir
cuper d’une
manière
plus
complète
de
M. Godfrin s’oc-
l’étude des fruits et
des graines et faire ressortir l'utilité de l'emploi du micros-
cope pour la détermination des denrées alimentaires.
C'est,
dit-il
M. Godfrin
en
terminant
son
rapport,
pour
engager
à poursuivre la tâche qu'il a si courageusement
entreprise que la commission a décidé de lui décerner le
prix Dubail.
Ce rapport, qui ne brille ni par un excès de modestie de
la part
de
son
auteur,
l'adresse de celui qui
ni par une
trop grande
courtoisie à
en est l’objet, est bien loin de relever
les précieuses qualités de l'ouvrage en question; il est même
peu encourageant pour celui qui vient de consacrer plusieurs
années à l'exécution d’une
œuvre
qui
lui
semblait
mériter
un plus digne sort.
La presse étrangère, fort heureusement, à fait un accueil
140
COMPTES
plus favorable à ce mémoire
RENDUS.
ef a su apprécier
À sa juste va-
leur les efforts de notre excellent collègue. Elle est unanime
à féliciter M. Godfrin de la voie
qu’il a suivie et des procé-
dés si simples et en
si précis qu'il a imaginés
même
temps
pour graver dans l'esprit la composition élémentaire des subs-
tances tirées de la matière médicale.
Comme il n’est pas possible de représenter graphiquement
toutes les drogues fournies par la nature, M. Godfrin
a prisle
parti le plus sage, qui consiste dans le choix judicieux d’un
certain nombre de types destinés à servir de schémas dans
l'étude des cas particuliers. Grâce à cette méthode, l'élève
ui a suivi,
dans
ses cours où dans un traité quelconque
de
matière médicale, la description d’un produit naturel, de
même que le praticien qui doit l’examiner et l'utiliser ensuite
dans son officine, sauront toujours reconnaître la nature de
la substance à laquelle ils ont affaire. Le manuel de M. God-
frin n’est donc pas sans valeur et trouve sa place indiquée
dans la bibliothèque de tout pharmacien.
Quant à l’exécution typographique de l'ouvrage, tous les
journaux spéciaux, tels que le Progrès pharmaceutique de Ge-
nève, le Botanisches Centralblait de Gœættingen, de Breslan,
de Munich et de Stockholm, le Journal de pharmacie de Philadelphie, s'accordent à en vanter la perfection.
Le plus grand éloge d’ailleurs qui ait été fait de ce manuel
est celui du docteur Flückiger, l'homme le plus compétent
en fait de matière médicale. Le savant pharmacologiste de
Vuniversité de Strasbourg l’adopie dans ses cours comme
ouvrage
classique à partir de la présente année
eu est de même
dans
les collèges
de pharmacie
scolaire.
II
des États-
Unis. Enfin, il y a quelques jours à peine nous avons appris
avec le plus grand plaisir que l’Instirut pharmaceutique de
Leipzig demandait à l’auteur d’en faire la traduction.
L'utilité de l'Atlas de M. Godfrin est donc incontestable,
En vous la signalant, l’École est fière de pouvoir enregistrer
ce brillant succès, obtenu dans le monde savant, par un de
ÉCOLE
.ses
membres
SUPÉRIEURE
et
d’accentuer
DE
PHARMACIE.
une
fois
141
de plus la valeur des
études professionnelles de son personnel enseignant,
Dans une note préseutée à l’Académie des sciences, notre
chargé du cours de pharmacie, M. Held, en collaboration
avec M. Haller, établit l'identité d’un dérivé cyané de substitution
de
l'éther
acétylacétique
étudié par un chimiste an-
glais, avec celui qu’il avait obtenu lui-même
nées auparavant
de dérivés.
et dont il a étudié
Outre
quelques an-
déjà uu certain nombre
sa réclamation
de priorité,
établi que le composé obtenu par M.
M.
Held à
James n’était pas celui
qu’il croyait avoir, mais bien un isomère, identique à celui
qu'il avait préparé lui-même.
Dans une seconde note à l’Académie, MM. Held et Haller ont publié un nouveau mode de préparation de ce même
composé en traitant l’éther cyanacétique sodé par le chlorure
d’acétyle. Ge procédé, moins avantageux au point de vue du
rendement
du produit
que
celui
primitivement
sur lui l'avantage d'établir d’une
tution
de l’éther acétylacétique,
jusqu'alors par la synthèse
indiqué,
façon certaine
constitution
de son
dérivé
a
la consli-
très discuiée
cyané
de substi-
tution.
M. Held poursuit
ses recherches
série et aura prochainement
sur les dérivés de celte
l’occasion
d’en
publier les ré-
sultats complets.
Notre collègue
enfin, dans une
communication faite à la
Société.
de pharmacie de Lorraine, a présenté un appareil spécial
qu’il emploie avec le plus grand succès pour la distillation
et la purification dans le vide de l'acide sulfurique commercial, Cet appareil très simple permet d'obtenir de l'acide
sulfurique distillé pur, sans crainte d'accidents produits souvent par les soubresauts de l'acide en ébullition et à une
température relativement basse.
M. Klobb, chef des
travaux de chimie, chargé des cours
de minéralogie et d'hydrologie, a présenté et soutenu à l'École, en vue d'obtenir le diplôme supérieur, une thèse
ayant
142
COMPTES
pour
titre : Recherches
Sur
RENDUS.
les combinaisons
ammonio-cobal-
tiques.
Un certain nombre de chimistes, tant en France qu’à l'étranger,
occupés
depuis une
trentaine
d'années environ du
même sujet, avaient déjà obtenu, en associant dans des conditions multiples, le cobalt, l’'ammoniaque, les acides minéraux et le chlore, un grand nombre de produits, différank
entre eux par leur composition moléculaire
tés chimiques
plus
variées
et leurs proprié-
et physiques. Les formules de constitution les
ont
été
imaginées
des éléments de ces corps
pour
établir le groupement
et essayer
de justifier les causes
de leurs liens naturels. Et tous ces composés, les uns amorphes, les autres crislailisés, généralement d’un coloris très
brillant, ont été baptisés de noms particuliers destinés à rappeler soit leur mode de préparation,
soit la nature chimique
ou l’une des propriétés physiques les plus
remarquables des
éléments qui entrent dans leur constitution, soit enfin la
nuance spéciale du composé résultant.
L’empressement des savants à diriger leurs recherches du
côté des sels ammoniacaux de cobalt a amené un encombrement de produits et une confusion regrettable dans leur nomenclature.
Essayer de classer ces nombreux composés en leur conservant leurs dénominations propres, sans éliminer leurs synonymes, chercher à donner à chacun d'eux sa place rationnelle
dans l'édifice, comme ferait un architecte pour reconstruire
une voûte où une porte monumentale avec les matériaux
épars gisant sur Le sol, telle est la première partie de la tâche
que s’est imposée M. Klobb. Il s’est occupé dans
beaucoup plus étendue que la précédente,
de produits nouveaux d’une
ixréprochable,
toires,
grande beauté
la seconde,
de la préparation
et d'une
pureté
en indiquant avec soin les conditions opéra-
de manière à permettre à ceux
qui seraient
désireux
de l’imiter, d'y arriver à coup sûr dès la première fois.
Ce
mémoire,
d’une
soixantaine de pages environ,
vient
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE L'HARMACIE.
145
. combler une lacune dont l’importance avait été reconnue par
tous ceux qui se sont occupés
de
l'étude
de
composés
ana-
logues à ceux de la série du cobalt et à constitution moléculaire complexe.
Ii sera donc
pourra servir de guide
consulté plus
à plus d'un
tard
avec fruit et
chimiste
désireux
de
suivre la même voie.
Son auteur s’est affirmé en
nipulateur
habile
cette circonstance comme
et théoricien
distingué,
qualités
que
male
jury non seulement, mais l'École entière avaient su apprécier depuis plusieurs années, par l’enseignement méthodique
et gradué de leur jeune collègue,
M. Schlagdenhauffen a établi l'analyse immédiate d’un cerain nombre de végétaux el parties de plantes dont son collaborateur le professeur Heckel, de Marseille, à étudié la constitution au point de vue histologique.
Travaux personnels des élèves. — M. le professeur Jacquemin a admis cette année dans son laboratoire par exception
un étudiant à deux inscriptions,
M. Ackermann,
très laborieux et qu'il avait jugé
capable
d'entreprendre des
travaux originaux. Doué en effet d’un esprit
de recherches
qu'il savait
tout particulier
et d'une assiduité au travail exemplaire, le
jeune élève passait des journées entières à chercher des réactions nouvelles ou des synthèses
distingués n'avaient
devant
pas encore
que
pu
les
chimistes les plus
effectuer
et ne
reculait
aucun des problèmes les plus difficiles de la science.
Le courage, je dirai presque l’audace des conceptions hardies
ne lui manquait pas, mais les moyens de les réaliser pratiquement lui faisaient défaut. Il eût fallu pour cela une maturité d'esprit
premières
plus
publiés, mais
plus grande
et une
somme
de connaissances
étendue. Plusieurs de ses mémoires
le plus grand nombre
ont élé
demandent à être corri-
gés et complétés avant de voir Le jour.
M. Fabri, élève de 2° année, s’est occupé de modifications
à introduire dans un certain nombre de préparations
pharma-
144
COMPTES
RENDUS.
ceutiques et a eu la bonne fortune de trouver un procédé nouveau
pour
la reconnaissance
de la falsification des poivres
du commerce.
Parmi les élèves de 3° année, je citerai M. Durand qui a
entrepris l'étude des cires, mais sans aboutir à des résultats
concluants.
|
M. Noël, qui a obtenu l’an dernier une médaille d’or pour
ses recherches sur les huiles essentielles, s’est livré celte année à d'importants travaux sur les résines qui ont eu un-plein
succès. Hors concours à notre École, il a présenté l’ensemble
de ses
travaux,
entrepris sous la direction de M. le profes-
seur Godfrin, pour un prix de l’École supérieure de pharmacie de Paris.
Des recherches
nouvelles
mercurique ont occupé M.
sur l'uréthane et sur Furéthane
Georges
Jacquemin
pendant une
grande partie de l’année. Vers la fin d'août 1886, il a entrepris l'étude du ferment elliptique ou levure de vin. Ges essais
Font conduit
à une
découverte
qui ne manquera pas
d'être
exploitée par l’industrie, Ses expériences seront publiées dès
qu'il sera pourvu des brevets d'invention qu'il a demandés
pour la France et l'étranger.
Enfin, M. le professeur Bleicher a engagé son préparateur,
M. Péquart, à rechercher s’il y a quelque chose de fondé dans
le vieil adage des botanistes, en vertu duquel une plante, renfermant un principe actif, alcaloïde ou glucoside, change de
nature au point de vue chimique par suite de son habitat, el
notamment perd ses propriétés toxiques en allant du Sud au
Nord.
°
La grande ciguë, si bien étudiée au point de vue botanique
et chimique, semblait, mieux que tout autre végétal, se préter parfaitement à la solution du problème.
Après le dépouillement d’une bibliographie volumineuse,
puisqu'il s’agit d’une plante qui a joué un grand rôle daus
l'antiquité, le moyen âge et les temps modernes, il a fallu
tout
d’abord
vérifier
un à un
les procédés
d'extraction
de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
145
Valcaloïde, la conicine, qui en est la caractéristique, ainsi
que ses méthodes de dosage.
Cette revue a conduit tout d’a-
bord M. Péquart à la découverte d’un nouveau moyen opératoire beaucoup
plus
simple
et à la fois plus
expéditif que
tâche d’opérer
les extractions
ceux de ses devanciers.
Il s'est donné
ensuite
pour
et le dosage dans des conditions identiques, avec des fruits
1° arrivés
à maturité complète, 2° provenant de la plante âgée
de deux ans ou extraite de terrains naturellement différents,
mais
dont la position géographique et la nature géologique
étaient parfaitement connues.
Les échantillons sur lesquels il a opéré provenaient
Nancy, de Colmar, de Toulouse, d'Alger et finalement
de
de
Lund en Suède,
Les résultats obtenus ne cadrent pas avec les opinions qui
ont encore cours à l'heure qu’il est en géographie botanique;
car, au lieu d’aller en décroissant en se dirigeant du Sud au
Nord,
semble
la teneur,
en conicine,
du fruit de la grande ciguë
rester constante et ne varie guère du 38° au 55° de la-
titude. El arrive par conséquent à des conclusions entièrement
identiques à celles de
l’éminent
chimiste des
manufactures
de l’État, M. Schlæsing, relatives au tabac, à savoir que la
richesse en nicotine de cette
plante
est indépendante
de la
latitude, mais varie avec la nature du sol. Pour M. Péquart,
la richesse
en
conicine
de
la grande cigué, cueillie à Lund
en Suède à 55° de latitude, ne peut s'expliquer que par une
différence
en
plus
de
matières
organiques
sur
celle
des
mêmes principes dans les siations de latitude plus basses.
L'étude si complète de M. Péquart et les conclusions qui
en découlent serviront à dissiper les illusions que l’on peut
avoir à l’heure qu’il est au sujet de la richesse en alcaloïdes
de
certaines
préparations
pharmaceutiques
qui ont joui et
jouissent encore aujourd’hui d'une certaine faveur. Elles
éclairent d'un jour nouveau certaines questions controversées en chimie
FACULTÉS,
biologique
végétale
et en géographie
bota10
146
COMPTES
RENDUS,
nique et présentent, enfin, une utilité pratique incontestable,
puisqu'elles fixent d’une manière précise la composition chïmique
de
plusieurs
médicaments
dont le médecin
ne doit
pas ignorer la valeur.
Ce travail dont la première partie comprend,comme il vient
d’être dit, une bibliographie très complète, et la deuxième,
plusieurs séries d'expériences et d'analyses de toute nature,
exécutées
avec une exactitude scrupuleuse, a été jugé digne
du prix de travaux de recherches que l’École a accordé à son
auteur lors de sa séance de rentrée le 7 novembre dernier.
L'exposé de l’ensemble de
ces travaux vous montre donc,
Messieurs, que maîtres et élèves sont toujours restés à la
hauteur de leur tâche et onf cherché par leur activité et leur
zèle à continuer les bonnes lraditions de notre École.
_ RAPPORT
SUR LES
CONCOURS
ENTRE
DE
FACULTÉ
DE
PENDANT
Par
M.
LES
LA
DROIT
L'ANNÉE
A.
ÉTUDIANTS
DE
SCOLAIRE
LOMBARD,
NANCY
1886-1887
professeur.
MESSIEURS,
Je dois rendre compte des résultats
cours
je vais
de
nos derniers
con-
de fin d'année. C'est l’appréciation de la Faculté que
faire
connaître
sur
chacune
des
compositions
qui
ont obtenu une médaille où une mention honorable.
TROISIÈME
ANNÉE.
Le sujet proposé aux élèves de troisième année, en droit
civil, était : La vente entre époux".
La dissertation qui obtient le premier prix, celle de M. Mi-
chon”, à de sérieuses qualités de méthode et de style. Les
développements s’y succèdent sur un plan bien conçu que
seulement
il
convenait
d'indiquer
tout
d’abord.
L’aperçu
historique qui précède l'exposé du système de la loi française, a de la justesse et de la précision; il se distingue notamment par l'indication
très
exacte de la doctrine
romaine
et de ses conséquences, l'interdiction de la vente entre époux
1. La Commission chargée de l'examen des compositions était formée de
MM. BroxpeL, professeur, président; Ganrvers, professeur; (faveur, agrégé;
roaæporieur,
3, Devises: Fac et spera!
Pour être roi encore fallait-il être borgne.
+
148
COMPTES
RENDUS.
n'ayant pour objet, dans cette doctrine, que d'assurer l’application
du
principe
de la révocabilité
des
donations
entre
époux. Mais notre législation se fonde eu outre, en cette matière, sur d'autres considérations qui donnent à la disposition
prohibitive et à ses conséquences une poriée plus grande ; à
cel égard encore, l’auteur conserve le mérite d’une exposition
vraie et neiîte.
L'étude des exceptions à la règle prohibitive, ou, pour
mieux dire, celle des trois cas de dation en paiement qu'admet
notre loi, est aussi très bonne, chacun de ces cas étant éclaïrei
par un choix judicieux d'exemples empruntés
aux divers ré-
gimes matrimoniaux. Seulement, dans la dernière partie, relative à la sanction applicable selon qu’il s’agit d’une vente ou
d’une donation déguisée sous la forme de ce contrat, l’auteur
faiblit un peu; il abrège, comme forcément pressé d'atteindre
au terme. On serait d'autant moins fondé à lui en faire un
reproche que cette partie, inférieure aux autres, est encore
satisfaisante en elle-même ; c'est-à-dire que M. Michon, jusqu'à la fin, a montré qu’il possédait très bien son sujet.
Le style est simple et clair. L'auteur dit bien ce qu'il
veut dire; les mots lui arrivent aisément, quoiqu’une phrase
malheureuse
lui échappe au début. Ce style a dans l’ensemble
un mouvement naturel
qui répond à la marche de la pensée.
La composition qui obtient le second prix, celle de M. Florentin*, n’égale la première ni par le fond ni par la forme.
Néanmoins, elle révèle du savoir et du jugement. Ge qu’il y
a d’essentiel au sujet est convenablement développé, réserve
faite des questions de sanction dans lesquelles l’auteur donne
des solutions non erronées sans doute, mais seulement indi_quées. C’est là une imperfection
de
ce que
court,
1,
M.
Florentin
sérieuse. Ne vient-elle pas
a d’abord été long où il devait être
si dans les préliminaires il jugeait à propos de parier
Devises: Una salus victis nullam sperarc salutem.
Le husard n’est que l'incognito de la Providence,
(Me Sweicixe.}
FACULTÉ
DE
DROIT.
149
de la question générale des contrats entre époux? Quoi qu’il
en soit, cette dissertation,
bon,
est très digne
dont le style est généralement
encore
de la récompense qui lui est dé-
cernée.
M. Baugue', qui n'arrive qu'au troisième rang, a fait cependant un travail plus complet et mieux proportionné que le
précédent, mais non exempt d'erreurs. Assurément l’auteur
connaissait son sujet: il est ingénieux et vise à l'esprit ; mais
il n’exerce pas sur ses idées juridiques et sur le développement de sa pensée un contrôle assez rigoureux.
En droit commercial,
les concurrents avaient
à traiter de
la nullité des sociétés commerciales pour défaut de publication: de
son
caractère et de ses
effets à l'égard: 1° des associés ; 2° des
créanciers sociaux ; 8° des créanciers
Tous
les jurisconsultes
particuliers des associés *.
reconnaissent
que
cette
matière
présente des difficultés nombreuses, exceptionnelles. Ge qui
.importait, c'était de bien poser les principes suivant lesquels
elles doivent étre résolues, sans se perdre dans Les détails.
Le travail de M. Michon*, auquel la Faculté accorde un
premier prix, a les mêmes mérites de méthode et de style
que sa dissertation de droit civil, et ne tombe en aucune
erreur de
quelque
gravité.
Seulement une réserve doit être
faite : un manque de logique
s’est glissé dans la composition
vers la fin seulement ; il a amené un hors-d'œuvre d’une longueur regrettable. L'auteur, considérant les effets de la nullité à l'égard des créanciers sociaux, s’occupe de leur action
directe
question,
contre
les
C'était
commanditaires
inutile ; les
termes
ef
discute
n’en
cette grosse
sont
nullement
changés par cette nullité que les commanditaires ne peuvent
opposer
aux
créanciers
sociaux,
[Ii n’y
avait
donc
qu'à
Devises: Cuique suum.
Main de justice ne saisit ni ne dessaisit personne.
2. Commission d'examen: MM. A. Lomsarn, professeur, président;
cuer, professeur; Cueérries, agrégé, rapporieur,
3. Devises: Novi, sed non nova,
la
1.
Qui
trop embrasse
mal
étreint.
Beau-
130
COMPTES
RENDUS.
laisser de côté. Telle est la seule fante sérieuse de ce travail
dont l’ensemble est excellent.
La Faculté n'a pu, pour
qui
vient
au second
rang,
la dissertation
accorder
de M.
qu'une
Florentin!
mention
hono-
rable. Elle présente en effet de bonnes parties, mais aussi
des choses inutiles, des longueurs, et certaines erreurs ou
inconséquences que la réflexion aurait dû prévenir. Comment
M. Florentin, qui sait bien que la publicité des sociétés est
d'ordre public, peut-il ensuite admettre qu'à défaut d’insertion dans un journal, c’est-à-dire de l’un des deux éléments
légaux de la publicité,
la nullité peut ne pas être prononcée
par les tribunaux? Il était d’ailleurs inutile d'entrer dans de
longs
détails
sur les formalités de la publication. Après de
bonnes parties qui suivent ce hors-d’œuvre, la fin du travail
s’est évidemment ressentie du temps perdu; de telle sorte
que les effets de la nullité, en ce qui concerne les créanciers
particuliers de chacun des associés, n’ont pu être qu'indiqués
à la hâte. Telles sont les imperfections de ce travail estimable
que la Faculté a regretté
de ne pouvoir récompenser par un
prix.
SECONDE
En seconde
ANNÉE,
aunée, les concurrents
avaient pour sujet de
droit civil : Des droits de l'enfant naturel et de ses descendants
dans la succession de ses père et mère*?.
M. Grosjean,
qui obtient le premier
plan qui est bien conçu
et bien
prix,
s'est tracé
un
suivi. Saisissant l’ensemble
du sujet, l’auteur a su en distribuer
les parties, les mettre à
leur place, en quoi il a fait preuve d’une remarquable intel1.
Devises: In idem flumen bis non descendimus; manel idem fluminis
nomen, aqua transmissa est,
Les lois sont comme les toiles d’araignée,
les petits insectes s’y
prennent, les gros passent à travers.
2. Commission d'examen : MM. Bixew, professeur, président; Paul Lomearp,
professeur; Gaver, agrégé, rapporteur.
3. Devises: Scire leges non hoc est verha earum tenere sed vim ac potes-
tatem.
La recherche de la palernité est interdite (art, 340).
FACULTÉ
-ligence.
Mais
en quelques
DE
DROIT.
points
151
ce travail, généralement
exact, est un peu faible; l'exposé historique est dans ce cas.
L'auteur ne considère
les droits
des
descendants
légitimes
de l'enfant naturel que sous le rapport de la représentation ;
pourquoi
négliger le cas où ils viendraient de leur chef à la
succession? L’imputation à laquelle
la loi soumet les droits
de l’enfant naturel n’est pas exposée avec toute la clarté désirable. Aussi, {out considéré, arrive-t-on à cette conclusion
que M. Grosjean qui a bien fait doit faire mieux
Le travail de M. Bruneau‘,
qui a mérité
encore.
la seconde
mé-
aille, n’est pas conçu méthodiquement comme le précédent.
C'est là son infériorité. L'auteur, qui n’a nullement cherché
à déterminer
les lignes générales du sujet, suit simplement
les dispositions du Gode, article par article. Maïs le Code ne
fait pas
œuvre
de doctrine;
il tire
ses prescriptions
de la
doctrine générale dont il s’est inspiré. L’inconvénient de la
marche adoptée par M. Bruneau est donc manifeste ; car les
questions se succèdent sans être liées l’une à l’autre et sans
que leurs rapports
se présentent clairement à l'esprit. De là
vient aussi que M. Bruneau, <e renfermant dans le texte des
articles 756 et suivants, ne dit rien de la réserve de l'enfant
naturel, et même ne pense pas à l’article 908, par lequel la
loi sanctionne
le règlement
des droits de cet enfant sur les
biens de ses père ou mère décédés.
Maintenant, laissant de côté cette absence de méthode générale, nous ajouterons que la dissertation de M. Bruneau se
rapproche beaucoup de la précédente et par ses bonnes parties
et par celles où il y a quelque faiblesse, comme l’aperçu histo-
rique. C'est l'œuvre d’un esprit judicieux, exact, qui gagnera
beaucoup s'il s'attache à embrasser un sujet dans son ensemble
et à enchaîuer
logiquement
M. Beaudoin”, à qui est accordée
ses différentes
la première
1, Devises : Bona non intelliguntur nisi deducto ærc alieno.
Bâtards ne succèdent,
2, Devises : Quidui?
Fais ce que dois,
parties.
mention,
a
152
COMPTES
RENDUS.
fait une dissertation correcte. Point d’erréur ni d’omission
grave, réserve faite du silence gardé sur le cas où les descendants légitimes de l’enfant naturel viennent à la succession
non par représentation,
mais de leur chef. Pourquoi donc ce
travail, très digne assurément d'une mention honorable,
n'a-t-il pas été classé mieux encore? C’est qu'il est trop abrégé.
Aïnsi les questions
sont bien
posées, exactement mais som-
mairement résolues ; or, il faut que des solutions soient motivées de manière à contenir une réponse aux principales
objections que présentent les systèmes contraires. La brièveté
n’a de mérite qu’à la condition
elle devient la concision;
de
satisfaire
l'esprit:
alors
sinon, ce n’est qu'une insuffisance;
il faut, avant tout, s’efforcer de faire un travail complet.
La dissertation de M. Féry', seconde mention honorable,
contient d’abord un bon exposé du système du Code civil
considéré dans son ensemble, Malheureusement la suite n’y
répoud que d'une manière imparfaite: elle présente dans les
diverses parties du sujet plus d’omissions ou d’inexaclitudes
que les compositions précédentes.
Le sujet du concours d'Économie politique était ainsi conçu:
Du
système
de la
balance
du commerce et de l'importance
qu'il
faut atiribuer aux tableaux des importations et des exportations”,
Une observation sur cette question paraît utile,
de rendre compte du jugement
en vue
de la Faculté sur les compo-
sitions qu'elle à distinguées.
Le système de la balance du commerce ne représente pas
l’idée générale de la protection ; mais on pourrait dire qu'il
en
est le mode
le plus
erroné,
comme
l'expression la plus
simple. Un peuple pour s'enrichir devrait vendre le plus et
acheter le moins
possible. Mais
il y a des achats
1. Devises : Dulce est aliquando desipere,
Qui le sien donne avant mourir,
Bientôt s'apprête à moult souffrir.
Loysez,
2. Commission d'examen: MM. Lréexors, professeur,
professeur; Rourcarr, agrégé, rapporteur.
qui enri-
président;
Garnier,
FACULTÉ
DE
DROIT,
153
Chissent, qui fournissent à l’industrie nationale un aliment
indispensable ; or, c’est l’activité du travail et de l’industrie
qui développent les ressources d’un pays. D'un autre côté, la
protection, nous l’avons
dit,
ne
s’identifie
pas
avec ce sys-
tème; elle peut reposer sur des considéraiions de toute sorte,
elle est susceptible,
suivant les circonstances,
d'application
plus ou moins étendue à divers objets. C’est ce qu'il faHait
montrer, du moins par quelques exemples, pour l’éclaircissement du sujet.
En outre, l’énoncé de la question indique un élément principal, un système qui a son
nom
riser par son but imaginaire
propre,
qu'il faut caracté-
et ses résultats réels, puis il
demande des explications sur la portée des tableaux d'impor-
tation et d'exportation, lesquelles étant bien données serviront à démontrer l'erreur du système de la balance du commerce.
Par conséquent, le sujet est un; il faait comprendre cette
unité, éviter le dualisme.
Cela
demandait
une
certaine finesse
de conception et de
l’habileté dans l'exécution. ‘Tel est justement
le mérite
de
M. Grosjean‘, dont la dissertation obtient le premier prix.
À l'intelligence de la question, à la méthode, ce travail joint
le mérite d’un siyle facile, d’une expression ordinairement
juste, sauf ces négligences qui échappent dans la rapidité de
la composition,
À la dissertation de M. Daupleix*,
placé
la Faculté accorde simplement une première
au second
rang,
mention
hono-
rable, Cependant l'auteur a encore très bien compris le sujet.
Malheureusement, l'exécution, surtout par suite du défaut
d'ordre, n’a pas paru assez bonne pour permettre à la Faculté
de décerner une seconde médaille.
1. Devises : Naturæ non
Je
imperatur nisi parendo,
marcherai pour vous,
vous
ÿ
verrez pour moi.
2. Devises : Jungit nos etiam dispersos fœdus amoris.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mats, pour le dire, arrivent aisément,
154
COMPTES
RENDUS.
M. Féry', à l'inverse, s’est trop peu rendu compte du rapport essentiel qui devait constituer l'unité de l’œuvre. C'est
pourquoi il n’a que le troisième rang, malgré les qualités
distinguées
OS
dique,
que révèle
son
travail,
1
une
exposition
métho-
un style simple et non sans agrément.
©
3
PREMIÈRE
ANNÉE.
Nous arrivons à la première année, dont les concurrents
avaient à traiter, en droit romain, la question des pouvoirs du
luteur ?.
Exposer
la
nature
de
ces pouvoirs,
limites, telle était la tâche
en
déterminer
les
et ce qu'il fallait, en quelque
sorte, dégager de l’ensemble de la tutelle. Les obligations du
tuteur
ne devaient
être envisagées que dans
leurs
rapports
avec la question des pouvoirs, soit pour limiter ceux-ci,
pour montrer que par la marche
soit
du droit ils sont devenus
des moyens de protection. Autant
il en faut dire de la capa-
cité du pupille ou de la mesure de son incapacité. [l fallait
simplement en tirer ce qui était nécessaire pour caractériser
les pouvoirs.
Si cela eût été bien compris, nous n’aurions pas eu à regretter des hors-d’œuvre, des longueurs, défauts communs
même
aux travaux récompensés.
Mais pour la première année, il faut tenir compte du peu
d'expérience acquise ; et ces dissertations
ont
d’ailleurs
des
qualités qui motivent les distinctions accordées.
Que celle de M. Boulay*, laquelle emporte le premier prix,
ne soit pas exempte des défauts
signalés, c'est un fait. Mais
on y trouve un certain nombre de pages où les idées se suiveni très bien et qui renferment heureusementtous
Devises : Fluctuat nec mergitur,
Honny soit qui mal y pense.
2. Commission d'examen : MM. Lepsrux,
professour-doyen,
May, professeur ; Bourcarr, agrégé, rapporteur.
8. Devises: Labor omnia vincit.
Rien sans peine.
le corps
1.
président:
FACULTÉ
DE
DROIT.
155
Au sujet. Gette excellente partie, qui devient en quelque sorte
le tout, suffit pour justifier la décision de la Faculté.
Vient ensuite une dissertation qui débute fort bien, celle
de M. Lecomte'. La définition de la tutelle, ses origines, sa
nature romaine, tout cela est exposé avec exactitude. Mais la
suite du travail ne répond pas à cet heureux commencement.
Les prémisses
sont bien posées,
les conséquences mêélées à
des hors-d’œuvre ne sont déduites qu'imparfaitement, Toutefois cette composition est digne d’un second prix.
M. Masson”,
première
mention
travail court, sans digression,
honorable,
a donné
un
le seul qui ait ce mérite.
Ce
qu'on y trouve est bon, mais il n’y a pas assez ; l’auteur eût
dû entrer plus avant dans la question. Aussi ce travail estimable n’a-t-il pu être placé qu’au troisième rang.
Ensuite, et pour la seconde mention honorable, arrive la
composition de M. Jacques*. En qualités, en défauts, elle
contraste avec la précédente. Elle a un fort bon début, comparable
à celui
de
M. Lecomte.
choses, mais n'évite pas
La confusion
loppements qui n’ont avec
présente enfin quelques
Elle contient beaucoup de
et multiplie les déve-
le sujet qu’un
erreurs
qui ne
rapport
peuvent
indirect,
être
mises
au compte de la rapidité du travail.
Le concours de droit criminel n’atteint
pas
au niveau
du
droit romain. La détention préventive et la liberté provisoire“, tel
était le sujet proposé. La Faculté
n’a
pu
accorder
que
deux
mentions honorables, la première à M. Lecomte*, dont le travail est satisfaisant en ce sens qu'il a généralement compris
1.
Devises : Adversus hostem #æterna auctoritas.
Fief et justice c’est tout un.
2, Devises: Excelsior! Excelsior!
L'union fait la force,
3. Devises: Tulor person non roi dalur,
Travail et liborté.
4. Commission d'examen : MM, Gauowre, professeur, président; Beaucuzr,
professeur; Carérien, agrégé, rappot leur.
5. Devises: Legis virtus hæc est: Velare, imperare, permittere, punire.
La loin’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la
sociélé.
156
COMPTES
RENDUS.
le sujet et qu'on ne peut lui reprocher qu'une erreur sérieuse,
relative à l’imputation de la détention préventive sur la peine.
Seulement ce travail est trop sommaire pour valoir une médaille.
La dissertation de: M. Contal',
ble, a le même
seconde mention honora-
caractère que la précédente, œuvre sommaire
où l’on reconnaît cependant l'intelligence du sujet; mais elle
est conduite
avec
moins
d'ordre
et généralement
elle
est
moins exacte.
Nous avons cherché ainsi, sans refuser à nos lauréats les
éloges qui leur sont dus, à signaler également les défauts de
leurs
compositions.
Ne
faut-il
pas
que
chacun
comprenne
bien ce qui lui manque, et par suite dans quel sens ses efforts
doivent être dirigés? Les
uns ont besoin
de s'attacher
sur-
tout à concevoir un sujet dans son ensemble, c’est-à-dire de
se rendre compte de ses idées principales, afin d'en distribuer
convenablement
digressions
les parties
et les longueurs,
et de
se
prémunir
La vraie
contre
les
clarté, celle qui est
égale et continue et se porte sur l’ensemble
de
est inséparable de l’ordre. La méthode a aussi
sur le style qu'un gran! écrivain définit, non
deur, l’ordre et le mouvement qu'on met dans
D'autres, qui ont l’esprit méthodique et juste,
la matière,
son influence
saus profonles pensées.
ne savent pas
pénétrer assez vivement et assez profondément dans les conséquences des principes.
Que
tous enfin
restent convaincus
qu’il faut travailler et toujours travailler,
qu'un succès n’est
qu'un encouragement à mieux faire, que
ce devoir de notre
vie n’exisle pas envers nous seulement, mais surtout envers
le pays, et que la valeur intellectuelle ou morale de l'homme
dépend de cette énergie de l’âme qui emploie sa réflexion et sa
force à comprendre cette
obligation
du
tiquer.
1. Devises : Omnia labore.
Qui trop embrasse
travail
‘
.
mal étreint.
et à la pra-
PRIX
DÉCERNÉS
ET
MENTIONS
A LA SUITE
DES
HONORABLES
CONCOURS
TROISIÈME
OUVERTS
EN
1886-1587.
ANNÉE.
Droit civil français.
1% Prix (Médaille d'argent).
M.
MICHON
|
(Joseph-Kugène-Lu-
cien), né à Sarrebourg (Meurthe),
le 27 avril 1866.
2° Prix (Médaille de bronze).
M.
FLORENTIN
Joseph-Léonce),
(Jean-Mariené à Nancy
(Meurthe), le 25 mars 1867.
Mexvion monoragze . .
.
.
M. BAUGUE (Georges), né à Chàlons-sur-Marne), le 14 décembre
1866.
Droit commercial.
1 Prix (Médaille d'argent).
M.
MICHON (Joseph-Eugène-Lucien), né à Sarrebourg (Meurthe),
le 27 avril 1866,
La Faculté n'a pus décerné de second prix.
Mewrion HonorABze
.
.
.
.
M.
SECONDE
Droit
civil
19 Prix (Médaille d'argent).
FLORENTIN (Jean-Marie-Joseph-Léonce), né à Nancy (Meurthe), le 25 mars 1867.
ANNÉE.
français.
M. GROSJEAN (Jules), né à Corniéville (Meuse), le 20 novembre
1863.
2% Prix (Médaille de brouze),
ire Mention nonoragze.
.
M.
.
BRUNEAU
Louis),
né
(Vosges), le 18
M. BEAUDOIN
Edmond), né à
(Nicolas-Émile- à Raon-l'Étape
mars 1867.
(Charles-FrançoisObreck (Meurthe),
le 2 septembre 1867,
158
COMPTES
2° Menrion
monoragze,
.
.
RENDUS.
M. FÉRY (Joseph-Marie-Paul), né à
Longwy (Moselle), le 17 mai 1866.
Économie politique.
1% Prix (Médaille d'argent).
‘
M.
GROSJEAN (Jules), né à Corniéville (Meuse), le 20 novembre
1865.
La Faculté n’a pas décerné de second prix.
1e Mexvion monorasze.
. .
M.
:
DAUPLEIX
(Charles-Aibert-
Louis-Auguste),
né à Commercy
(Meuse), le 7 mai 1866.
9° Mention uonoraBce.
.
.
M. FÉRY
(Joseph-Marie-Paul), né à
Longwy (Meurthe), le 17 mai1866.
PREMIÈRE
|
Droit
ANNÉE.
romain.
1° Prix (Médaille d'argent).
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore), né à Chaumouzey (Vosges),
2° Prix (Médaille de bronze).
M. LECOMTE (Henri), né à Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
le 27 septembre 1866.
17
MexrTionx
uonoragze
.
.
M.
MASSON
(Charles-François-
Marie-Joseph}, né à Neuvillersur-Moselle (Meurthe), le 10 août
1866.
2° Mention
nonoRagre,
,
,
M.
JACQUES
(Marie-François-
René), né à Nancy (Meurthe), le
2 mai 1869.
Droit
criminel.
La Faculté n'a décerné ni premier ni second prix,
1%
Menrion
monoragze.
.
.
M. LECOMTE
.
M.
|
(Henri), néà Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
2° Menrion
monosaszs
,
.
CONTAL
(Marie-Camille-Ma-
thieu), né à Girancourt (Vosges),
le 21 septembre 1864,
TABLE
Enseignement supérieur. — Faculté
de Droit.
Rapport de M.
la Faculté
.
. .
. .
, ..
su
—
Faculté de Médecine . . . . . , . .,
—
Faculté des Sciences, . . . . . vo
—
Faculté des Lettres . . . . . . . . . .
——
École supérieure de Pharmacie. . . . .
Rapport sur la situution des établissements d'enseignement supérieur de l'Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourraient y être introduites, présenté au conseil général des Faculiés par M. À, Heydenreich, professeur à la Faculté de
Médecine. ,.......,..,.......,.
.
Lederlin, doyen
de
de Droit, sur les tra-
vaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1886-1887. .
Publications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année
scolaire 1886-1887 . . , . . . . . . . , , . . . . . .. .
Rapport de M. Tourdes, doyen de la Faculté de Médecine, sur 1es
travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1886-1887. , . .
Publications des membres de
née scolaire 1886-1887. .
Rapport de M. L. Grandeau,
les travaux de la Faculté
Publications des membres de
née
scolaire
1886-1887.
la Faculté de Médecine
. . . . . . . . . . ..
doyen de la Facullé des
pendant l’année scolaire
la Faculté des Sciences
. .
.
. , . . . . .
.
.
pendant Pan.
Sciences, sur
$
1886-1887.
pendant l’an-
. . . . . . .
Rapport de M. Debidour, doyen de la Faculté des Lettres de Nancy,
sur les travaux et la situation de la Faculté pendant l’année scolaire 1886-1887, . , . . ., .. . . . . . . . . . . . . . . ...
Publications des membres de la Faculté des Lettres pendant l'année
1886-1887 . . . . . , . . . . , . . . . . ... . . . , ..,.
Rapport de M. le directeur de l’École supérieure de pharmacie au
Gonseil académique, . , . . , . . . . . . . . . . . .. re
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
de Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887, par M. À. Lombard,
professeur . , .
, . ,
sors
es
mes
Faculté de Droit. Prix
des concours
et mentions
ouverts
Nancy.
cn
bonorables
décernés à la suite
1886-1887.
— Imprimerie Berger-Levrault et Oie,
.
147
137
DE FRANCE
ACADÉMIE
DE
COMPTES
DES
DES
RENDUS
TRAVAUX
FACULTES
ET
L'ÉCOLE
DE
SUPÉRIEURE
DE
PENDANT
NANCY
DE
PHARMACIE
NANCY
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1886-1887
Présentés au Conseil académique dans la session de novembre 1887
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1338
1
ET
C'°
ACADÉMIE
DE
ADMINISTRATION
ACADÉMIQUE
Recteur de l’Académie : M. MOURIN
Recteur honoraire : M. MAGGIOLO
NANCY
3%, IE.
3k, I &ÿ.
MM. MELLIER, 14, à Nancy.
Inspecteurs de l'Académie
THOUVENIN %, Lx, À Épinal.
LANGROGNE'T 3,153, à Barle-Duc.
Secrétaire de l'Académie : M, HUET,
I &ÿ.
6
ACADÉMIE
CONSEIL
M. le Recteur MOURIN
M. MELLIER,
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
3%, I{ÿ, Président du Conseil.
I &ÿ, Inspecteur d'Académie à Nancy.
M. THOUVENIN 34, I, Inspecteur d’Académie à Épinal.
M. LANGROGNET 3%, I£F, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc,
M. LEDERLIN %X, I£ÿ, Doyen de la Faculté de Droit.
M. TOURDES OK, I£ÿ, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU Ok, It, Doyen de la Faculté des Sciences.
M. DEBIDOUR,
I £, Doyen
M. SCHLAGDENHAUFFEN,
de Pharmacie.
M. LIÉGEOIS,
de la Faculté des Lettres.
I £ÿ, Dirceteur de l'École supérieure
L£ÿ, Professeur à la Faculté de Droit.
M. COZE 3%, I £ÿ3, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. MATHIEU, I #, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. EGGER, I #3, Professeur à la Faculté des Lettres,
M. BLEICHER 3%, I&ÿ, Professeur à l'École supérieure
macie.
de Pharh
M. MÉALIN
3%, IE,
Proviseur du Lycée de Nancy.
M. DOULIOT, I &, Principal du Collège d'Épinal.
M. MALDIDIER, Professeur au Lycée de Bar-le-Duc.
M. DUVERNOY 3%, I 45, Professeur au Lycée de Nancy.
M. HOSTEIN,
À £#, Professeur au Lycée de Nancy.
M. LOOSEN, I £ÿ, Professeur au Lycée de Nancy.
M. THOUVENOT,, I &ÿ, Professeur au Collège de Verdun.
M. MANGIN, À &ÿ, Professeur au Collège d'Épinal.
M. VOLLAND
3%, Maire de Nancy, Conseiller général,
M. DIDION, Conseiller général de la Meuse.
M. BLONDEL,, I #, Conseiller général des Vosges.
M. BALA
5%, Maire de Bar-le-Duc.
M. HUET, I &, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil.
= CES
——
ACADÉMIE
CONSEIL
DE
GÉNÉRAL
NANCY.
DES
7
FACULTÉS
M. MOURIN %, I 4, Recteur, Président du Conseil.
M, TOURDES O %,I &, Vice-Président,
M. LEDERLIN 3%, I4y, Doyen de la Faculté de Droit.
M, TOURDES O %, I &, Doyen de la Faculté de Médecine.
M. GRANDEAU O 3%, I £3, Doyen de la Faculté des Sciences,
M. DEBIDOUR, I &ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres.
M. SCHLAGDENHAUFFEN, I 4, Directeur de l'École supérieure
de Pharmacie.
M. LOMBARD
3%, I 4, Professeur à la Faculté de Droit.
M. BLONDEËL,,
[ £&3, Professeur à la Faculté de Droit.
M. HEYDENREICH, À £ÿ, Professeur À la Faculté de Médecine.
M. BERNILEIM, I #3, Professeur à la Faculté de Médecine.
M. BICHA, I &, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. FRIANT,
I 43, Professeur à la Faculté des Sciences.
M. CAMPAUX 5%, I 3, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. GRUCKER, I 4#, Professeur à la Faculté des Lettres.
M. BLEICHER 2%, I 43, Professeur à l'École supérieure de Pharmacie.
M. HUET,
IL 4,
Secrétaire.
ES
LEE
À
ACADÉMIE
DE
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
NANCY.
SUPÉRIEUR
DE DROIT
MM. LEDERLIN 3%, L&ÿ, Doyen, Professeur de Droit romain, autorisé à faire le cours de Pandectes, et Chargé du cours de
Droit français étudié dans ses origines féodales et coutumiéres.
JALABERT %, I&ÿ, Doyen honoraire.
LOMBARD (Ad.) x, I5#, Professeur de Droit commercial, et
Chargé du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, I £ÿ, Professeur de Droit administratif, et Chargé
du cours d'Histoire du Droit.
BLONDEL,, I £ÿ, Professeur de Code civil, et Chargé du cours
de Droit constitutionnei.
BINET,
I£ÿ, Professeur de Code
.
civil, et Chargé
du cours
d'Enregistrement.
LOMBARD (P.), I 4%, Professeur de Code civil.
GARNIER, I 4, Professeur d'Économie politique.
MAY, A #ÿ, Professeur de Droit romain.
GARDEIL,
À $#, Professeur de Droit criminel.
BEAUCHET,
AËF,
Professeur de Procédure eivile.
BOURCART, À £, Agrégé, Chargé du cours de Pandectes,
autorisé à faire Le cours de Droit romain,
GAVET, Agrégé, Chargé du cours d'Histoire générale du Droit
français public et privé.
CHRÉTIEN, Agrégé, Chargé du cours de Droit international
privé,
LACHASSE, I 4, Docteur en Droit, Secrétaire.
ACADÉMIE
FACULTÉ
DE
NANCY.
9
DE MÉDECINE
Doyen : M. TOURDES O 3%, I 4.
Doyen honoraire : M. STOLTZ Cox, Is.
Professeurs
honoraires
MM. STOLTZ CH I.
V. PARISOT à I &,
HERRGOTT 3%, I 4,
ROUSSEL
La.
DEMANGE 3%, LE.
BÉCHET, I 4.
MM. TOURDES O %, I£5, Doyen, Professeur de Médecine légale,
COZE 3%, Là, Professeur de Matière médicale et de Thérapeutique.
HECHT, K, 1 #ÿ, Professeur de Pathologie générale et de Pathologie interne,
BEAUNIS
FELTZ
%,
IE,
Professeur de Physiologie.
3%, IE, Professeur d'Anatomie et de Physiologie patho-
logiques.
BERNHEIM, I £&ÿ, Professeur de Clinique interne,
GROSS,
I £5, Professeur de Clinique externe,
CHARPENTIER, A &ÿ, Professeur de Physique médicale,
LALLEMENT, I éÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
POINCARÉ 3%, I &, Professeur d'Hygiène.
CHRÉTIEN, I##, Professeur de Médecine opératoire,
HEYDENREICH, À &ÿ, Professeur de Clinique externe,
WEISS, À &ÿ, Professeur de Pathologie externe.
GARNIER, À #5, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie.
SPILLMANN, IL £, Professeur de Clinique interne,
À. HERRGOTT, A f#, Professeur de Clinique obstétricale et
accouchements,
MACÉ, Agrégé, Chargé du cours de Botanique et d'Histoire
naturelle médicales,
BARABAN, Agrégé, Chargé du cours d'Histologie.
10
ACADÉMIE
DE
NANCY.
MM. E, PARISOT, Professeur adjoint.
LANGLOIS, Chargé du cours annexe de Clinique des Maladies
mentales,
DEMANGE,
A #ÿ, Chargé du cours clinique des Maladies des
vieillards.
ROHMER, A {ÿ, Acrégé, Chargé du cours clinique ophthalmologique.
|
SCHMITT, À &ÿ, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies syphilitiques et cutanées.
|
SIMON, Agrégé, Chargé du cours clinique des Maladies des
enfants.
Agrégés en exercice.
%
M. F., LAMBERT
.
MM. SCHMITT, A,
ROHMER, À &ÿ,
BARABAN, A &.
BAGNÉRIS.
MACÉ.
GUÉRIN.
NICOLAS.
VAUTERIN.
SIMON.
REMY.
P. PARISOT.
DES CILLEULS @. Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. GRANDEAU
Assesseur:
DES
SCIENCES
O 3%, I 43.
M. BICHAT,
MM. GRANDEAU OX, I 4, Professeur de Chimie
logie appliquées à l’agriculture,
MATHIEU,
et de Physio-
I &ÿ, Professeur de Mathématiques pures,
ACADÉMIE
DE
NANCY.
11
.MM. BICHAT,, I £ÿ, Professeur de Physique.
LE MONNIER, If, Professeur de Botanique.
FRIANT, L£ÿ, Professeur de Zoologie,
.
FLOQUET, I&, Professeur de Mathématiques appliquées.
THOULET, À 3, Professeur de Minéralogie et de Géologie.
HALLER, À £, Professeur de Chimie,
BLONDEOT, A #3, Professeur adjoint, Maître de conférences
de Physique.
WOHLGEMUTEH,
Chargé
d'un
cours
complémentaire
de Géo-
logie.
KŒHLER, Chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
GUNTZ, Chargé d'un cours complémentaire de Chimie.
MILLOT, Chef des travaux météorologiques, Chargé d’un cours
complémentaire
de Météorologie.
ARTH, À &, Chargé de conférences de Chimie industrielle, Chef
_
des Travaux chimiques.
PARAF,
Maitre de conférences de Mathématiques.
HERVIEUX, Chargé d'un cours complémentaire de Mathématiques.
H. GRANDEAU, chef des travaux agronomiques,
GEORGEEL,, I 43, Secrétaire.
FACULTÉ
Doyen : M. DEBIDOUR,
%K, I£ÿ,
LETTRES
I &.
Doyen honoraire : M. BENOIT
MM. CAMPAUX
DES
3%, FL €.
Professeur de Littérature latine.
GRUCKER, I #5, Professeur de Littérature étrangère.
DEBIDOUR, I &ÿ, Professeur d'Histoire.
EGGER,
I 55, Professeur de Philosophie.
KRANTZ,
A&ÿ, Professeur de Littérature française.
PFISTER, Chargé d'un cours d'Histoire et de Géographie.
MARTIN (Albert), À 5, Maître de conférences de Philologie
grecque.
12
.
THIAUCOURT,
ACADÉMIE
À &,
DE
Maître
NANCY.
de conférences
de Philologie
ancienne.
AUERBACH, Maître de conférences d'Histoire et de Géographie.
DIEHL, Maître de conférences d'Histoire ancienne.
LICHTENBERGER,
Maître de conférences
de Langue
et Lit-
térature allemandes,
LEMERCIER, Maître de conférences de Littérature ancienne.
ÉTIENNE, A 4, Professeur au Lycée, Chargé d’un cours complémentaire de Langue et Littérature françaises.
GEORGEL, 1 #, Secrétaire.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
Directeur: M. SCHLAGDENHAUFFEN,
MM. JACQUEMIN %#%, 14,
Professeur
SCHLAGDENHAUFFEN,
PHARMACIE
I £5.
de
Chimie,
I 4, Professeur de Physique et de
Toxicologie.
BLEICHER 3%, I &#, Professeur d'Histoire naturelle.
GODEFRIN A £&, Professeur de Matière médicale.
HELD, Agrégé, Chargé du cours de Pharmacie.
KLOBB,
Chargé d'un cours complémentaire
de
Minéralogie
et
d'Hydrologie.
THOUVENIN,
F. LAMBERT
chargé d’un cours complémentaire de Zoologie.
DES CILLEULS %, Secrétaire,
CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS
msn
RAPPORT
SÛR
SITUATION
DES
DE
LA
ÉTABLISSEMENTS
D'ENSEIGNEMENT
L'ACADÉMIE
DE
SUPÉRIEUR
NANCY
BT SUR LES
AMÉLIORATIONS
QUI POURRAIENT
Y ÊTRE
INTRODUITES
PRÉSENTÉ AU CONSEIL GÉNÉRAL DES FACULTÉS
Par M.
À. HEYDENREICH,
professeur
Monsieur
RECTEUR,
_
LE
à la Faculté
de médecine.
Messieurs,
Conformément à l'article 14 du décret du 28 décembre
1885, j'ai l'honneur de vous présenter un rapport sur la situation des établissements
d’enseigneinent
supérieur de l’A.-
cadémie de Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887 et sur
les améliorations qui pourraient y être introduites.
L'année qui vient de s'écouler, n’a été signalée, dans
notre Académie, par aucun de ces événements qui exercent
sur la prospérité d’une Université une influence profonde.
Maïs le développement progressif de nos Facultés ne s’est
pas ralenti, et des améliorations importantes ont été réalisées.
Le total des élèves, dans les établissements d’enseignement supérieur de Nancy, a été de 672, au lieu de 607, total
de l’année
précédente.
On a compté
216 étudiants
culté de droit, 127 à la Faculté de médecine,
à la Fa-
109 à la Fa-
14
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
culté des sciences, 118 à la Faculté des lettres et 102 à l'École supérieure de pharmacie.
Ces divers
pondants de
constaté une
criplions, et
droits
chiffres
l’année
certaine
celle-ci
d'inscription
vrier 1887.
étudiants
sont plus élevés que les chiffres corres1885-1886. Seule la Faculté de droit a
diminution dans le nombre de ses insà coïncidé avec le rétablissement des
ordonné par la loi de finances du 26 fé-
Toutefois
réguliers,
cette diminution
ceux qui
n’a pas atteint les
se destinent
aux carrières du
droit; elle s’est limitée aux élèves qui semblent désireux
uniquement d'acquérir an litre, dont l'utilité pour eux n’est
pas absolue.
Cette année, de même que les précédentes, les succès des
élèves de Nancy ne se sont pas démentis. Aux concours pour
l'agrégation
de l’enseignement
secondaire, 8 candidats pré-
parés par la Faculté des sciences ont été admissibles et l’un
d'eux à été reçu, tandis que 8 élèves de la Faculté des lettres étaient admissibles et 6 reçus agrégés.
Durant l'année scolaire 1886-1887, il n’y a eu deconcours
d’agrégation ni dans l’ordre du droit, ni dans l’ordre de la
médecine. Mais, comme d'habitude, les élèves sortis de La
Faculté de médecine de Nancy ont obtenu des rangs favorables à l’École du Val-de-Grâce. Dans la promotion de 70 mé-
decins stagiaires, qui viennent d’être nommés aides-majors,
Nancy revendique le 4°, le 5°, le 7°, le 8°. Ces succès non
interrompus
de nos élèves sont un argument de plus en fa-
veur de lapplication du décret du 1° octobre 18838, qui place
à Nancy une école du service de santé militaire.
Un certain nombre
d'innovations ont été introduites dans
l’enseignement de nos Facultés.
Par suite d’un
accord
entre la Faculté
de droit et la Fa-
culté des letires, une conférence spéciale de droit romaina
été faite aux candidats à l'agrégation d'histoire.
À la Faculté de médecine, une modification, depuis longLemps désirée, à éLé apportée dans l’organisation des clini-
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
15
-ques complémentaires. La clinique des maladies cutanées à
été réunie à celle des maladies syphilitiques, et remplacée
par une clinique des maladies des enfants. Ce nouvel enseignement
utilise actuellement les ressources
que lui offre la
Maison départementale de secours; mais il est à désirer qu’il
puisse
se
développer davantage,
et ce vœu
serait réalisé si
l’on ouvrait, à l'hôpital civil, un service spécial pour les maladies des enfants. À côté de cette transformation des cliniques complémentaires, il faut citer la création d'un cours
d'accouchements, confié à l’agrégé de la section.
La Faculté des sciences possède, depuis cette année, une
conférence de chimie industrielle, et la chaire de chimie et
de physiologie appliquées à l’agriculture a été dotée d’un
chef des travaux agronomiques. Ajoutons que la Faculté des
sciences de Nancy est un des rares établissements d’enseignement
supérieur,
dont
les membres
aient
accepté
le
surcroît considérable de travail occasionné par la préparation
à l'agrégation des lycées.
Les innovations, à la Faculté des lettres, ont consisté dans
l'institution d’une conférence de géographie physique et d’un
cours complémentaire d'archéologie. Toutefois la Faculté
souhaiterait encore la création d’une conférence d’histoire
ancienne, d’une conférence d'histoire du moyen âge, d'une
conférence d'histoire moderne, d’une conférence de langue
anglaise et d’une conférence de philosophie.
Par contre, la Faculté des lettres, tout en reconnaissant les
résultats favorables donnés
physique
récemment
par la conférence de géographie
instituée,
estime
que
l’enseignement
de la physique du globe serait mieux à sa place à la Faculté
des sciences.
La pédagogie est aujourd’hui l’objet d’un cours public et
d'une conférence pratique confiés au même chargé de cours.
La Faculté des lettres émet l'avis que le cours devrait incomber au professeur où au maître de conférences de philosophie, et qu'il y aurait lieu de rattacher la conférence à
16
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
l’enseignement primaire. Celle-ci, en effet, est fréquentée
exclusivement par des membres de ce dernier enseignement,
et elle n’a de sanction ni dans les examens du bacalauréat
ou de la licence, ni dans les divers concours d’agrégation.
Si maintenant j’aborde
la question de l'aménagement des
Facultés, j'ai à signaler plusieurs améliorations matérielles.
La Faculté de médecine
à réussi à créer un laboratoire de
bactériologie, laboratoire encore modeste, mais qui n’en a
pas moins rendu déjà des services. Elle à obtenu également
la construction, à l'hôpital civil, d’un laboratoire de chimie,
spécialement
chargé
des analyses utiles à la clinique;
jus-
qu'ici ces analyses avaient dû être faites à la Faculté de
médecine, et le transport, à une si grande distance de l’hôpilal, des substances à analyser, avait de sérieux inconvénients.
Mais la question qui, dans l’ordre matériel, a le plus d’importance pour les établissements d'enseignement supérieur
de
Nancy,
est la création projetée d’un Institut anatomique
et d’un Institut chimique. Depuis l’année dernière, un grand
pas a été fait vers une solution : une convention a été signée
entre l'État et la ville de Nancy. En ce qui concerne l’Institut chimique,
l'emplacement
est définitivement
arrêté,
les
plans sont approuvés, et les travaux sont
à la veille d’être mis
en adjudication. Il n’en est malheureusement
pas de même
pour l’Institut anatomique: des difficultésrelatives à l’acquisition des terrains
arrêtent
encore
l’exécution du projet. Le
Conseil général des Facultés émet le vœu que la solution de
cette question soit aussi prochaine que possible.
Îl me reste à exposer quelques desiderata d'ordre plus général et qui touchent aux règlements actuellement
en
vigueur.
La Faculté des lettres déplore les résultats médiocres fournis par les examens de licence, et elle attribue ce fâcheux
état de choses à la décadence des études latines et grecques
dans les établissements
d'enseignement secondaire.
elle, il y aurait avantage
Suivant
à autoriser les candidats qui se
CONSEIL
GÉNÉRAL
DES
FACULTÉS.
17
destinent aux licences de philosophie et d'histoire à subir,
en deux examens et à un an d'intervalle, les épreuves littéraires communes et les épreuves spéciales qui leur sont
imposées.
La Faculté des lettres remarque aussi, chez les aspirants à
la licence, un découragement,
dont la cause n’est que trop
réelle. Un grand nombre de licenciés
ès lettres sont aujour-
d’hui sans emploi, et pour beaucoup de boursiers de licence
ou de maîtres auxiliaires
des lycées, l'obtention du diplôme de
licencié n’a d'autre résultat que
de les priver de leur bourse
ou de leur emploi. Les
mêmes
regrets
Faculté
chaque
année
des
sciences:
sont exprimés par la
uu certain nombre de
ses élèves, pourvus des doubles diplômes de licencié ès
sciences mathématiques et de licencié ès sciences physiques,
ne reçoivent aucune nomination
dans
l’enseignement secon-
daire.
Le mal est donc le même dans les deux Facultés, mais le
remède qu'elles indiquent est différent. La Faculté des
sciences propose
de substituer en partie aux
bourses
de li-
cence des bourses d’études, ne créant pour les boursiers aucun droit à une fonction, que, faute de vacance, l'adminuistration est dans
l'impossibilité de leur accorder. La Faculté
des lettres, au contraire, affirme que les emplois ne manqueraient pas, si l’État renonçait à donner, dans les collèges,
à de simples bacheliers des chaires qu'ils n’ont pas le droit
d'occuper.
mesure
qui
aurait pour résultat d'accroître notablement le nombre
L'École supérieure de pharmacie réclame une
de
ses élèves. Actuellement les pharmaciens de seconde classe
n'ont le droit de s'établir que dans un seul département, dé-
signé d'avance par eux. Or les candidats au diplôme de pharmacien de seconde classe ne sont admis à faire leurs études à
Nancy que s'ils ont l'intention de se fixer dans le département
de Meurthe-et-Moselle. L'École de pharmacie demande que
ces candidats soient libres de se présenter devant n'importe
FACULTÉS,
2
16
CONSEIÉ
GÉNÉRAL
DES FACULTÉS.
quelle école; comme par le passé, d’ailleurs, ilsne pourraient
s'établir que dans le département
désigné par eux.
Tels sont, Messieurs, les vœux, que les établissements
d'enseignement supérieur de Nancy soumettent à la bienveillante attention de M. le Ministre.
Le Conseil général des Facultés, après avoir entendu ce rapport,
l'approuve, le fait sien et décide qu'il sera envoyé à M. le Ministre.
Pour
extrait conforme
Le Secrétaire
du
HuErT,
:
Conseil
RAPPORT
DE M. LEDERLIN, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
Monsieur
SCOLAIRE
1886-1887.
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Je dois, dans ce rapport, vous exposer sommairement les
faits les plus
importants
qui se sont accomplis dans la Fa-
culté de Droit pendant la dernière année scolaire, tant en ce
qui concerne les professeurs que les élèves; je dois vous ren-
‘dre compte de son enseignement, des inscriptions prises, des
examens subis, des grades délivrés.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL,
Ti ne s’est produit en 1886-1887 aucune modification ni
dans le personnel de la Faculté, ni dans la répartition des
enseignements
de
ses
chaires
magisirales
ei de ses cours
complémentaires.
M. May a, comme l’année précédente, ajouté à son cours
de Droit romain une conférence spéciale d'explication de
textes
: elle a rempli vingt-trois
séances et a été fréquentée
par quinze étudiants.
À
la suite d’une
entente
éjablie avec la Faculté des Let-
20
COMPTES
RENDUS.
tres, le même professeur à réuni une fois par semaine les
candidats
à l’agrégation
d'histoire
pour leur
faire
étudier
sous sa direction plusieurs titres du Digeste qui leur étaient
désignés comme
textes latins à expliquer : le titre De Origine
juris, le titre De Senaloribus, et plusieurs autres consacrés aux
diverses
magistratures.
Get
enseignement
moins de dix-neuf leçons.
M.
tant
de Pomponius !,
le
célèbre
fragment
May
n'a pas compris
y a exposé, en commentoute
l’histoire
externe du Droit romain jusqu’à l’époque des Antonins et des
Sévères;
il a retracé
ensuite
l’organisation
des
magistra-
tures, les devoirs des magistrats et leurs privilèges, dans le
Droit public et dans le Droit privé,
Deux de nos collègues, M. Bixer et M. Paul Lousan», ont
été promus au titre d'officier de Instruction publique, pour
lequel ils étaient désignés par leurs services et par la distinction de leur enseignement *.
Les publications des
membres
de la Faculté ont élé nom-
breuses et importantes ; la liste détaillée en est donnée
à la
suite de ce rapport.
INSCRIPTIONS
La
moyenne
des
AUX COURS
ET AUX
inscriptions
CONFÉRENCES.
trimestrielles
avait
varié,
pendant les six dernières années, entre 164 et 172°. Elle est
restée à peu près la même pour les deux premiers
trimestres
de l’année 1886-1887 ; il a été pris, en effet, 156 inscriptions
en novembre, 164 en janvier; mais nous n’en comptons
que 265 pour les deux derniers trimestres réunis,’ et,
1. L. 2, Dig., De Origine juris (1, 2).
2, Arrêtés du 30 décernbre 1886 ct du 4 juillel 1857.
3. Moyenne des inscriptions par trimestre, dans les six dernières années
1855-1886,
1884-1885.
1883-1884.
1882-1883.
1881-1882.
1880-1881.
.
.
,
,
,
.
. . . . .
, . . , .
. . . . .
. . . . ,
. . . . .
, . . . .
.
.
,
.
.
.
.
,
. ,
. .
. 4.
. . .
« . .
. . .
. . .
171.25
172.50
166.00
166.75
164.00
174.95
soit en moyenne, sur l’ensemble de ces six années : 168.
De 1864 à 1880, la moyenne avait été de 148.75.
:
FACULTÉ
DE
DROIT.
91
. par suite, la moyenne de l’année est descendue à 146‘. On
ne saurait
douter que
cette
diminution ne soit due au réta-
blissement du droit d'inscription, pertu à dater du second
semestre de 1886-1887, en vertu de la loi de finances du 26
février 1887. Un phénomène inverse s'était produit en 1880;
la loi
qui
avait
établi
la gratuité
des inscriptions avait eu
pour résultat immédiat une augmentation notable du nombre
Ge nos
étudiants.
Le
but
de
plusieurs
n’était pas
d'entrer
dans l’une ou l’autre des carrières auxquelles les études juridiques donnent accès, mais simplement d'accroître leurs
connaissances
où d'améliorer
leur
situation
dans les admi-
nistrations publiques auxquelles ils appartenaient, Le sacrifice que leur demandait
la loi nouvelle leur a paru trop lourd;
c’est
la principale
cause
du
déficit que
j'ai à constater au-
jourd’hui et qui, je l'espère du moins, ne sera que passager.
Cette diminution ne s'est pourtant pas étendue, quané à
présent, à nos étudiants réguliers, c’est-à-dire à ceux qui se
destinent
aux carrières
du Droit.
sentir dans le nomhre
Elle s'est à peine fait res-
des élèves en cours d’études et dans
celui des examens.
En 1885-1886, nous avions eu 224 élèves en cours d’étu-
des, c’est-à-dire ayant fait acte de scolarité, soit en prenant
des inscriptions, soit en subissant des examens. Le nombre
en a été, l'an dernier, de 216*. Comme d'habitude, la ville
1. Relevé
du nombre
INSCRIPTION
NOVEMBRE
NSGRIPTIONSe
De
De
De
De
De
capacité,
ir'année.
2e année,
8e année,
doctorat.
2. Nombre
°
.
.
.
.
.
,
.
.
,
des inscriptions
1886.
.
.
.
.
.
. . .
, , .
. ,.,
. ..
. ..
:
TANVIER
MARS
1887.
@l MAX
Fee
MOYENNES
1887.
rime,
annee,
trimestre.
, Per
30
45
39
22
16
27
4k
45
33
17
36
65
54
58
22
93
158
166
113
55
23.25
39.50
41,50
28.25
13,78
156
164
265
585
46.25
des élèves en cours d'études
jre année,
2e année
8 année
Doctorat,
Capacité
.
. ,
, .
,
. .
, 4, 44
. , , .
, ,,
.
,
:
4 4 0 +
.
22
COMPTES
de
ont
34
23
RENDUS,
Nancy et le département de Meurthe-et-Mosélle nous en
envoyé le plus grand nombre (599 pour la ville de Nancy,
pour le déparement); 40 nous sont venus des Vosges;
de la Meuse; 82 des autres départements français: 25 de
nos anciennes provinces: à de l’étranger.
L’assiduité aux cours à été, en général, satisfaisante;
la
Faculté n’a eu à prononcer que cinq pertes d'inscriptions !.
Le nombre des étudiants inscrits aux conférences facultatives s’est élevé à 67, soit près de moitié de celui des inscriptions aux cours 2 .
EXAMENS
ET
GRADES,
Le relevé général des examens donne exactement le même
total
que l’année
précédente : 837. IL accuse toutefois pour
le Baccalauréat et la Liceuce, une diminution de 8 épreuves
(281 au lieu de 289), compensée par une augmentation pareille des examens de Doctorat (38 au lieu de 34) et des examens de capacité (18 au lieu de 14). Ces 337 épreuves ont
donné lieu à 264 admissions, soit 78.83 p. 100, et à 73 ajournements, soit 21.67 p. 100.
1. Relevé des pertes d'inscriptions
,
ANNÉES
re
D'ÉTUDES.
à
ler reimestTue.
Capaeité , , . . ...
l'e année. . , - … ,
2e
année
.
3° année
4
4.
«à . «
Doctorat
.
.
.
2, Nombre
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.
»
À
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‘
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Îe vRitgsThe,
.
de
TRIMESTRE,
8
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»
3
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»
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ñ
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»
5
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»
»
»
É
4
»
»
5
,
Capacité.
NATURE
»
»
»
Doctorat,
es
TOTAL
p. l'année
»
des élèves inscrits aux conférences
général
TRIMESTRE.
»
:
dre année,
44e
ee.
2e année, , , , 4 0...
Branhée , Lo ous
eee
3,Relové
4e
,
oxamens
DES EXAMENS,
—
Ca
it
1
subis pendant l'année
NOMBRE
dits,
Baccalauréat et Licence, . . .
Doctorat. , , . . , 4, 4
Capacité.
, 4 0, 4 4, 0.
4.4.....,
, ,,,
4 4...
19
25
5 } 61
Eovenves
PPS
146
58
17
281
53
18
196
387
DES
admis-
Gps
scolaire 1886-1887:
enoronr,
-
ajüuni-
némients.
P, 400 pxs
mr
admis
ajoui
sions,
némenfs,
225
27
12
56
il
6
80.07
71.05
66.66
19.83
28.95
33.33
264
13
78.83
21.67
RS
FACULTÉ
DE
2380
DROIT.
La Faculté a admis, en conséquence, 46 bacheliers, 35 licenciés,
et 6 docteurs ; elle a délivré 12 certificats d'aptitude
pour l’exercice de la profession d’avoué.
La proportion d’admissions
épreuves
indiquée pour l’ensemble des
de l’année subit quelques variations suivant la na-
ture des examens
et les époques des sessions. Elle s'élève à
80 p. {00 pour l’ensemble des examens de Baccalauréat et de
Licence*. Elle est même supérieure (82.82 p. 100) dans la
session de juillet”, que nous devons surtout envisager, puisque c'est celle où se présente la généralité de nos étudiants,
et qu'elle nous offre, par suite, les éléments d'appréciation les
plus certains pour nous rendre compte du travail de l’année.
Les sessions de novembre 1886 et de janvier 1887 ont donné
1. Rolcvé détaillé des examens
l'année scolaire 1886-1887 :
de
Baccalauréat et de Licence subis pondant
NOMBRE
rRorôaTion P, 100
,
on
NATURE
der Examen
DES EXAMENS.
des
des
CA
.
didats,
CPFEUVESS
de Bae-[ircpartie.
calauréat,
.
. . . 9e partie.
calauréat,
,
, ,
2e Jxamen de Bac-[ise partiel
à
ie
, 12e partie.|
ire partie
Examen de Licence. f}, res
46
\
kg
Î
°
42
|
|
des
admisions
des
adinissiONs,
des
ajontnéments,
48
83
16
66.66
83.33
68
49
16
15.88
21,62
81
3
dl
33
BL
46
42
4
84
146
des
ajournements.
Si
8
80.48
5
50.19
91.17
8
225
56
RS ous
“
19.82
9.81
8.83
80.95
19.03
80.07
19.93
S
281
2. Relevé
des
de juillet 1887
cxamens
de
Baccalauréat
at de
Licence
subis dans
NOMBRE
sossion
PRoponTion », 100
ns
NATURE
la
:
DES EXAMENS.
jer Hixamen de Bac-fire partiel
catauréat, , , . . ge partie.
2e Hixamen de Bac que para
calauréat. 0 , . . 3e partie
:
, fire partie
Examen de Licence.)
es
des
des
candidate,
a
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des
des
snranca
CPPEUSRSS
admissions,
ajournements,
admis.
sionts.
ajourne«
ments.
28
54
32
39
38
27
28
23
26
34
4
24
99
il
6
5
4
8
6
67.64
81,25
81.17
89.47
83.88
78.67
32.39
18.75
12,83
10.53
14.12
21.43
101
198
163
35
82.89
17.68
o4
‘
29
Ÿ
{
j
24
COMPTES
RENDUS.
des résultats moins satisfaisants ‘ ; il n’y a pas lieu de s’en
étonner, si l’on songe que ces sessions ne sont ouvertes qu’à
des
étudiants
ajournements
qui onL subi antérieurememt
ou qui, pour des
causes
un ou plusieurs
légitimes, mais peu
favorables aux études, ont obtenu de différer leurs épreuves ;
les candidats qui y figurent appartiennent d’ailleurs par leur
origine
à l’année
précédente,
La
plus
grande
diversité
se
fait remarquer dans ces deux sessions, non seulement entre les
trois années d’études, mais encore entre les deux épreuves
du même examen. Sans être égales entre elles, les trois années ont été moins
dissemblables
dans
la session de juillet.
La seconde année y à éié de beaucoup la meilleure; les deux
épreuves de l'examen ont donné pour elle 87 et 89 p. 100
d’admissions. La première épreuve
de l’examen de Licence
a été également bonne (88.88 p. 100 d’admissions), tandis que
la seconde épreuve du même examen a été notablement inférieure (78.57 p. 100). Les étudiants de première année, enfin, n'ont obtenu que 81 p. 100 d’admissions à la première
partie de leur examen, et 67.64 seulement à la seconde. Ces
écarts enlre les deux épreuves d’un même examen sont dus
manifestement à la préparation insuMsante des candidats sur
certaines matières auxquelles ils affectent d'attribuer moins
d'importance et d'accorder moins d'attention.
La qualité des examens
diffère aussi beaucoup suivant les
sessions. La proportion des boules blanches et blanches-rou1. Relevé des examens de Baccalauréat et de Licence subis daus
de novembre 1888 el janvier 1887:
RATURR
.
.
DES EXAMENS.
iér Hxamen de Bac-fire pare!
.talauréat, ,
, .. 12: partie,
2: Examen de nr
Le
calauréat, , . , _12° pariie.
_
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ire partie
Examen de Licence,
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didats,
1
“
19
14
45
NOMBRE
es Er de:
srouves
admisCOPSUVES
ions,
14
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g
7
26
13
6
15
85
ajourne.
ments,
5
2.
PROPORTION P. 100
ë es
admissions,
64.28
77.11
45
12
8
il
1
»
57.69
82.30
100.00
62
21
14,70
13
.
des
les sessions
2
86.66
des
ajournements.
55.71
22.93
42,81
7.70
5
13.33
23.80
FACULTÉ
. ges, qui
en
DE
DROIT.
25
est de 35 à 36 p. 100 en juillet, alleint à peine 22
novembre
et janvier;
tandis que celle des boules rouges
s'accroît de 35 à 42, et celle des houles rouges-noires et noires, de 29 à 35 p. 1007.
À la session de juillet, quatorze étudiants ont mérilé dans
quinze épreuves la mention éloge, attachée de droit à l’unanimité des boules blanches. Ce sont:
Pour lé premier examen de Baccalauréai :
1'° partie: M. Lecomie;
2° partie: M. Fehner.
Pour le second examen de Baccalauréat :
1" et 2° parties : M. Daupleix;
L' partie: MM. Beaudoin, Bruneau, Grosjean, Miclesco;
Pour l’examen de Licence :
1® partie: MM. Gérardin, Desloges, Florentin, Gervais,
Poncelet, Winsback;
2° partie: M. Michon.
L'éloge spécial a été décerné à M. Gérardin.
Des
étudiants
semble
de
recus
licenciés,
cinq ont obtenu dans l’en-
leurs épreuves une majorité de boules blanches,
sans
mélange
chon
(15
de
boules
boules
rouges-noires
blanches,
ou noires: MM.
2 blanches-rouges
sur 18 suffrages) ; Baugue
(11
ji.
et 1 rouge,
boules blanches,
6 blan-
ches-rouges et 1 rouge); Florentin, Gérardin (chacun 10
boules blanches, 6 blanches-rouges et 2 rouges); Poncelet (9
boules blanches, 7 blanches-rouges et 2 rouges).
Aux examens de Doctorat, l'admission n’est prononcée qu’au1. Relevé
des boules distribuées aux examens
de Baccalauréat et de Licence:
SESSION
de juillet 1887.
SESSIONS
de nov. 1886 et janv. 1887.
En"
NATURE
DES
BOULES.
Boules blanches . . . . .
—
blanchesronges, .
mm
——
—
TOUSES,
4
,
rotiges-noires,
Roires 4, 4
4
+,
NOMBRE.
. . . .
, , ..
4
.
, , , , ,
4 0 4 4
«à
.
PROPORTION
r. 100,
109
102
18.35
17.17
125
50
21.01
8.41
208
394
35.02
NOMBRE,
PROPORTION
r, 400.
7
48
2,81
19.27
58
30
23.29
12.04
196
318
42,57
26
COMPTES
RENDUS.
tant que le candidat a obtenu
L boule blanche-rouge.
au moins 2 houles blanches et
Cette
exigence
du
règlement et le
souci de la Faculté de maintenir aussi élevé que possible le
nivean de ces épreuves expliquent que le nombre des almis-
sions y soit resté plus faible qu'au Baccalauréat et à Ia Licence; il n'a été que de 27 sur 388 examens’. Mais la proportion des boules donne près de 86 boules blanches ou blanches-rouges
contre
14 boules rouges; il n’y a point de bou-
les rouges-noires ou noires ?.
M.
Hartemann
a mérité l'éloge spécial au premier examen.
Ont été admis avec éloge (unanimité de boules blanches) :
MM. Cuny (Gustave) et Mélin, au second examen; Houol, au
troisième examen ; Fourcade (Manuel) et Rision, à la thèse.
9 autres candidats
ont dépassé la majorité de houles blan-
ches exigée par les règlements;
La thèse de M.
12 l’ont simplement atteinte.
Fourcade portait sur les sujets suivants:
Droit romain : De l’Acquisition de la possession per extraneam
personam ; Droit français : De la Simulation en droit civil et en
droit fiscal. L’une et l’autre de ces matières offrait un grand
intérêt doctrinal et de nombreuses applications pratiques,
1. Relevé des examens
de Doctorat
subis dans l'année scolaire 1886-1887 :
NOMBRE
02
NATURE DES EXAMENS,
des
des
épreus
preuves,
1er Examen de Doctorat. . , , ,
2e Examen de Doctorat, . . . .
8e Examen de Doctorat, . . . .
Thèse de Doctorat. . , , , . .
. . , .
. . . .
, . . .
, . ..
DES
louges-noires. .
MOÎTRS à
ee
4 4 4
es
ajour-
sions.
nements,
13
12
1
6
î
7
7
6
38
27
D
38
de
+
me
6
5
»
»
53.84
58.33
100.00
100.00
46.16
41.67
»
x
AE
71.05
28.95
Doctorat :
NOMBRE.
4.
4
es
me
des
admis-
neéments,
BOULES,
,
des
ajour-
sions.
Boules blanches, . . . . . . . . . . , . ..
—
blanches-rouges. . . 4 , . . . , . , ,
mr
FOURES,. 4 4, 4, 4 4 4 4
4 0 ee
—
me
des
admis-
2, Relevé des boules distribuées aux examens
NATURE
rnoronrion P, {00
ce
89
50
22
»
»
PROPORTION
52.63
32,89
14.47
»
3
P.
100,
FACULTÉ
M.
Fourcade
DE
DROIT.
27
a su les mellre en lumière de la facon la plus
heureuse; il a montré qu'il était au courant des travaux de
la scienre et des décisions de la jurisprudence; tout en en
tirant le meilleur
parti possible, il a voulu faire œuvre per-
sonnelle et y a réussi. Une érudition de bon aloi, une exposition méthodique et nette, une discussion fine et pénétrante,
une forme
toujours
correcte et souvent élégante constituent
les caractères distinctifs de cette thèse, qui a été le digne
couronnement de brillantes et fortes études.
M. Riston nous a présenté deux intéressantes études d’histoire du Droit: un Essai sur la gens et les gentiles à Rome; une
Contribution à l'étude du Droit coutumier lorrain,
sur les fiefs,
les censives, les servitudes réelles. 11 est probable que la notion
de la gens restera longtemps encore un problème : M. Rision
ne pouvait pas avoir et n'a pas eu la prétention de le résoudre. Du moins a-t-il résumé
avec
exactitude et discuté avec
sagacité les diverses hypothèses proposées parles érudits, et
présenté à son tour une opinion très rationnelle el très vraisemblable,
nombreux
et
qui
parvenus
s'accorde
fort bien
avec
jusqu'à
nous. Dans
sa
les textes peu
thèse
de
Droit
français, il a étudié avec soin et coordonné avec méthode les
renseignements
documents
importants que lui ont fournis de nombreux
de notre
ancien droit lorrain: les coutumes gé-
nérales du duché de Lorraine, de Saint-Mihiel, de Bassigny,
d'Épinal, de Bar, quelques coutumes locales, les édits et ordonnances des ducs de Lorraine, les arrêts de la Cour souveraine.
On doit féliciter M.
attention
diants
ne
sur
des
s'étaient
questions
Riston
d’avoir ainsi porté son
intéressantes
point occupés
et dont
nos
étu-
encore; il a ouvert ainsi
une voie nouvelle et féconde; il est désirable que son exemple soit suivi par d’autres aspirants an Doctorat.
Les
breux
examens
que
de capacité
les années
ont
été sensiblement
précédentes;
nous
en
plus
comptons
nom18,
dont 12 ont été suivis d'admission et 6 d’ajournement. La
plupart n’ont pas dépassé la moyenne généralement très fai-
28
COMPTES
RENDUS.
ble à laquelle nous sommes habitués pour cette catégorie d'épreuves *,
CONCOURS,
Les concours entre nos étudiants forment l'objet d’un rapport spécial
de
mon
collègue
M. À, Lowpann; je n'ai donc
pas à insister en ce qui les concerne.
Mais je suis heureux d’avoir à signaler le succès que l’un
de nos
anciens
et meilleurs
vient de remporter
grégation*.
aux
disciples,
M.
Gény (François),
difficiles épreuves du concours d’a-
Sa nomination porte à 14 le nombre de nos doc-
teurs qui ont obtenu le titre d'agrégé des Facultés de Droit,
1. Relevé des boules distribuées aux examens de capacité:
NATURE
DES BOULES.
Boules blanches, , , , . . .
—
blanches-rouges . . :
——. TOULES + 4 ss
es
——
rouges-noires, . . , ,
RE OC
. . . , . . ..
. . . . . . ..
ss
te
. , . 4 « . .
NOMBRE,
»
18
26
20
7
pnoponTion P. 100,
»
26.38
36.11
27,7
9,72
a
2. Décision du jury du concours d'agrégation des Facultés de Droit, du
15 novembre 1887, et arrêté d'institulion du 17 du même mois. Par un autre
arrêlé, eu date du 29 noverabre, M. Gény esl ailaché à l'École de Droil d’Algor
et chargé du conrs complémentaire de Droût francais civil et pénal.
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
PENDANT
LA
FACULTÉ
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DE
DROIT
1886-1887.
M. LEDERLIN. — Code de procédure civile pour l'empire d'Allemagne
{30 janvier 1877}, éraduat et annoté. [En collaboration avec MM, GLassox
ot F. À. DARESTE.] Paris, Imprimerie nationale, 4887, 1 vol, in-8°. — Cet
ouvrage fait partie de la collection des principaux Codes étrangers
publiée sous les auspices du ministère de la justice, par les soins du
Comité de législation étrangère et de la Société de législation comparée.
M. BLonpez. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Ârrhes. — Bailleurs de fonds. — Beaufrère,
belle-sœur.
—
Bénéfice de division.
M. Bixer, — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Aubergiste. — Aveugle. — Ayant cause.
—
Ayant droit, —
Blé en veré,
M. Mav. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication: Balance, — Barbares. — Basiliques.
— Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 1 décembre 1886.
(Gazette du Palais, 1887, {9 semestre, page 47.)
— Note sur un arrêt de la Cour d’appei de Nancy, du 5 mars 887,
{lbidem, 1° semestre, page 338.)
— Note sur un arrêt de la Cour d'appel de Nancy, du 16 juin 1887.
(Ibidem, 2° semestre, page 19.)
M. Garperr. — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publications : Ban (Rupture de), — Bandes armées.
— Beccarta.
— Analyse ét traduction des lois et décrets publiés en 1885 dans le
canton d'Unterwald (Suisse). [Annuaire de légisiation étrangère, publié
par la Société de législation comparée, 15° année, 1886, pages 489 et 490.]
— Notice sur les lois et décrets publiés en 1886 dans Le canton d'Uri
(Suisse). {Ibidem, page 491 et suivantes.]
M. Beaucaer, — La Loi de Vestrogothie. (Nouvelle Revue historique du
droit français, 1887, pages 182-225, 335-400.)
30
COMPTES
RENDUS.
M. Beaucuer.— Bulletin de ln jurisprudence allemande en matière conmerciale
et maritime.
(Journal
du droit
international
privé,
1887, pages
76-88, 192-200, 339-848, 485-491, 623-635.)
—
—
Bulletin de la jurisprudeñce danoise. (Ibidem, pages 221-228.)
Bulletin de la jurisprudence norvégienne. (Ibidem, 1886, pages 232-
242.)
— Du Testament fait par un mineur autrichien ex pays étranger.
(bidem, 1886, pages 683-688.)
— Condition des sociétés étrangères en Hongrie. (Ibidem, 1887, pages
171-176.)
— Le Projet de loi sur ta nationalité. (Gazette du Palais des 30 décembre
1886, 6, 14 janvier et 27 février 1887.)
— De la Capacité juridique des aliénés, d'après de projet de loi voté par
de Sénat. {bidem, 2 et {8 juillet, 17 et 28 août 1887.)
— Norvège. Traduction des lois du 16 juin ef du 17 juin 1883.
(Annuaire de législation étrangère, 1886, pages 505 à 516.)
— Suède. Traduction des lois des 5 et 12 juin 1885. (Ibidem, pages
330-542.)
—
Bulletin
de
la jurisprudence
norvégiente
en
matière
maritime.
(Revue internationale du droif maritime, 1886-1887, pages 595-616.)
—
Bulletin de lajurisprudence suédoise en mafière maritime.
([Ibidem,
1887-1888, pages 101-110.)
— Bulletin de la jurisprudence danoise en matière maritime. (Ibidem,
pages 848-861.)
— Observations critiques sur les dispositions du projet de Code de procédure concernant les étrangers. (Recueil périodique de procédure civile,
1887, pages
— Projets
1-14.)
de réforme
sur
l'organisation
de
la
défense
en justice.
{bidem, pages 476 et suivantes.)
— Comptes rendus : Des Faillites en droit comparé, par M. Thallec.
(Gazette du Palais, 23 avril 1887.) — Ur Jorhandlings principens hisioria,
par M. Grenaudec. (Bulletin de la Société de législation comparée, 1887,
pages 211 et suivantes.) —Om en reformi : Afscende pao de juridiska eludiana, par M. D. Olivecrona. (Ibidem, pages 380 et suivantes.) — Om lirJôriskrings kontraktens natur, par M. d'Olaton. (Ibidem, pages 449.)
—
Notes sur des
arréts.
(Gazette du Palais,
14 février
1887;
landectes
françaises périodiques, 1887.)
M. BourcartT. — Du Fondementde la responsabilité des locataires en cas
d'incendie, in-8°. (Extrait de la France judiciaire.) Paris, 1887.
. — Bulletin de jurisprudence allemande. (Revue de droit international
maritime, tome I, pages 710-718; tome IE, pages 208-214.)
M. Gaver, — Articles imprimés ou sous presse, dans la Grande Encyclopédie, en cours de publication : Baëilli, — Bailliage. — Ban (4rrière-).
—
Bannerelt.
—
Bans de inariage.
À CaRËriEN.— Revue de la jurisprudence italienne en matière de droit
FACULTÉ
internationul
617-629.)
privé. (Journal
M. CHRÉTIEN. —
—
Idem.
du
DE
droit
DROIT.
international privé,
31
1886, pages
Idem. (Ibidem, 1886, pages 743-748.)
({bidem,
1887,
pages
501-504.)
— Îdein. (Ibidem, 1887, pages 669-674.)
— De l'Autorité des jugements élrangers en ltalie. (Journal du droit
international privé, 1886, pages 667-676.)
— Du Mariage célébré à l'étranger, par M. Pasquai Fiore, éraduction el
notes. {(Ibidem, 1887, pages 46-54 et 151-164.)
— Bulletin de la jurisprudence commerciale et marilime. {ibidem,
1887, pages 101-105 ct 256-242.)
RAPPORT
DE M. TOURDES, DOYEN DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
SUR
LA SITUATION
PENDANT
ET LES
L'ANNÉE
TRAVAUX
DE LA
FACULTÉ
SCOLAIRE
1886-1887
MoxstEur LE RECTEUR,
Messieuns,
Conformément aux articles 4 et
1880, j'ai l'honneur de présenter au
rapport annuel sur la situation et sur
de médecine et sur les améliorations
duites dans notre Faculté.
QUESTIONS
Deux
questions
d’une
6 du décret du 26 juin
Conseil académique le
les travaux de la Faculté
qui peuvent être intro-
GÉNÉRALES,
grande
importance
dominent
tou-
jours la situation de uotre Faculté, celles de l’Institut anatomique
et de la création de
l'École
de santé du service mili-
taire.
L'établissement de l'Institut anatomique est admis par
le ministre comme par la municipalité de Nancy : d’après la
convention arrêtée entre l'État el la ville, l’Institut sera
construit dans un délai de trois ans à partir du jour où les
terrains auront été achetés. Nos plaus sont prêts et ont reçu
une première approbation; ils donnent
tion aux besoins de ce service, Mais une
une
entière satisfac-
difficulté relative à
l'acquisition des terrains arrête encore l'exécution du projet.
FACULTÉS,
3
34
COMPTES
L'entente n’est pas
faite
RENDUS.
entre la ville et les propriétaires;
nous devons espérer que cette entente ne tardera pas à s'établir, ou qu’à son défaut, l’expropriation pour cause d’utilité
publique permettra bientôt de commencer des travaux d’un
si grand intérêt pour notre
École.
Nous vous proposons
d’é-
mettre un vœu à cel égard.
L'EGOLE
DE
SANTÉ
DU
SERVICE
MILITAIRE.
La question de l’École de santé du service militaire est
entrée dans une nouvelle phase. IL ne s'agit plus de la stricte
exécution du décret du 1* octobre 1888, qui plaçait à Nancy
une des deux divisions
nistre de la guerre,
de cette École.
Une
dépêche du mi-
en date du 8 décembre 1887, nous fait
connaître que « le chef du service de santé
est invité à sou-
mettre au ministre, à bref délai, un projet de réorganisation
de l’École du service de santé militaire
qui
a fonctionné
si
utilement à Strasbourg, avant la guerre de 1870 ». L'École
comprendräit
200 élèves, répartis
en trois promotions,
cor-
respondant aux trois dernières années des études médicales,
et qui seraient exercés journellement à la clinique, aux dissections où à la médecine opératoire, et aux travaux pratiques
de tout genre que comporte l’enseignement d’une Faculté.
Nous avons de nouveau à faire valoir les arguments qui
militent en faveur de l'établissement de cette École à Nancy,
dans l'intérêt de l'institution elle-même, comme dans celui
de notre Faculté et de la région d’Est, si importante aujourd’hui au point de vue militaire et patriotique.
La Faculté de médecine de Nancy succède à celle de
Strasbourg, qui pendant quinze années, de 1856 à 1870, a été
-en possession de cette École dont
été reconnus
promotions
ment.
Notre
et sont attestés
de
médecine
Faculté
l'utilité et les services ont
par le mérite si distingué des
militaire
est celle
de
formées
à cet enseigne-
Strasbourg
transférée
à
Nancy, elle en a les doctrines, les traditions d’un enseigne-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
35
-ment à la fois théorique et pratique, une partie encore de
son personnel, et des collaborateurs nouveaux, dans la même
direction. La Faculté de médecine de Nancy est une des trois
Facultés de l’État ; une pensée patriotique l’a rétablie dans le
centre principal de la région de l'Est; en face de nos anciennes provinces, il faut assurer la prospérité, la vitalité, d’une
institution de ce genre. Les départements de cette région ont
toujours fourni un notable contingent au recrutement de Ia
médecine militaire; tenons compte aussi des nombreux jeunes
gens
appartenant
à l’Alsace-Lorraine
leur instruction médicale
à notre
qui
École;
viennent
puiser
elle recevrait une
atteinte fatale si on lui retirait les élèves qui, dans notre
province et dans les régions voisines, <e destinent au service
de santé militaire. Nos Facultés sont solidaires, et le centre
universitaire de Nancy, qu'un intérêt national doit maintenir,
serait notablement affaibli, si notre Faculté de médecine subissait une pareille diminution,
L'École du service
de santé serait à Nancy dans la région
où son recrutement serait le plus facile; par suite de l'esprit
militaire de notre contrée, elle serait placée dans le milieu
le plus favorable à son développement. Les sympathies lui
seraient acquises et cette situation même
entretiendrait dans
l'École, à côté de l'instruction professionnelle, cet esprit militaire si utile au point de vue du service auquel nos jeunes
médecins sont appelés. La ville de Nancy augmente en
im-
portance militaire ; l'accroissement notable de la garnisony
développe
le service hospitalier. Placée dans la circonscrip-
tion du 6° corps d'armée, dont l’importance est si considérable, l’École, en cas de mobilisation, verserait au premier
signal son personnel dans les hôpitaux et dans les ambulances de la région.
.
Le personuel et le matériel sont prêts pour une institution
de ce genre.
Ce
rapport
sources anatomiques
même
constate
l'étendue
des
res-
et cliniques que possède notre École,
les développements dont elles sont susceptibles, l’organisation
36
COMPTES
RENDUS.
de notre enseignement pratique, le nombre et l’activité de
nos laboratoires. L'institut anatomique, accordé par le mi-
nistre, et placé à proximité de l'hôpital des cliniques, établira
dans les conditions les plus favorables
le service des dissec-
tions et celui de la médecine opéraioire. Aux ressources ana-
tomiques
que
présentent
nos
grands
celles que peuvent fournir d'autres
hôpitaux,
établissements
s'ajoutent
de la ré-
gion. La population limitée de notre Faculté, par suite de sa
position
géographique,
permettra
de donner aux
élèves
un
enseignement pratique plus individuel et plus direct, et
d'assurer ainsi leur instruction professionnelle.
La municipalité de Nancy, par ses offres généreuses du
11 avril et du 18 août 1883, avait puissamment influé sur
les décisions du Gouvernement à l’époque où a été rendu le
décret du 1° octobre 1883, qui plaçait à Nancy une des divisions
de l’École du
service de santé.
L'emplacement
et les
locaux nécessaires avaient été mis à la disposition du minisire
de la guerre, avec l'engagement de faire les dépenses qu’exigerait l'organisation provisoire
et définitive de l'École, con-
formémentau programme qui serait adoplé. Sur la proposition
de M. le maire, le conseil municipal de Nancy, dans sa
séance du 10 janvier 1887, a renouvelé ses offres. L'École
serait placée à proximité de nos établissements d'instruction
pratique, dans les conditions les plus favorables pour son
fonctionnement. Des garanties sont également données
l'installation provisoire
pour
de l’École qui pourrait s'ouvrir dès
le commencement de la prochaine année scolaire.
Le décret du 1% octobre 1883 dirigeait sur Nancy les élèves
pharmaciens : nous ferons remarquer à cet égard l’organisation si complète de notre École supérieure de pharmacie.
PERSONNEL
ENSEIGNANT.
Les modifications suivantes ont eu lieu dans notre person-
nel enseignant.
Par décret du 18 mars
1887, sur la présen-
FACULTÉ
tation de la Faculté
DE
MÉDECINE.
et conformément
31
à l’article 33 du
du 28 décembre 1885, ont été nommés
décret
à notre Faculté de
médecine, M. Spillmann, agrégé, professeur de clinique médicale, M, Herrgott, agrégé,
professeur
d'accouchements
et
de clinique obstétricale; nos deux nouveaux collègues, bien
connus par leurs travaux et par leurs services, marchent sur
les traces de leurs prédécesseurs,
Herrgott,
auxquels
nous
avons
MM.
rendu
Victor
un
Parisot
juste
et
hommage
dans la dernière session du Conseil, et continuent dans notre
École
les traditions
d'un
enseignement
utile et élevé. Une
décision préfectorale attribue à notre collègue, M. Le professeur
Herrgott,
la direction
de
l’enseignement à l'École dé-
partementale d’accouchements qui comprend les élèves sagesfemmes de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire
de Belfort. Geite disposition a Pavantage d'établir l'unité
dans la direction d'un grand service qui correspond à la fois
à deux ordres d'enseignement.
Sur la proposition de la Faculté, une
tante
à été introduite
dans
modification impor-
l’organisation de nos cliniques
complémentaires, à l’occasion de la nomination de deux titulaires nouveaux.
La clinique des maladies cutanées a été réu-
mie à celle des maladies
syphilitiques;
elle à été remplacée
par une clinique des maladies des enfants, qui ne figurait pas
encore dans le cadre de notre enseignement. La Maison de secours nous présente à cet égardd’importantes ressources ; mais
il reste un progrès à accomplir
dans l’organisation de cette
dernière clinique, c’est l'ouverture, à l'hôpital civil, d’un service
spécial
pour
les maladies
dans les autres Facultés,
des enfants, tel qu'il existe
tel que nous l'avions à Strasbourg.
Conformément à l’article 29 du décret, c’est une amélioration
sur laquelle
nous
appelons
figuré parmi les vœux que
l'attention
nous
avons
du
Conseil,
présentés
et qui a
au conseil
général de la Faculté. Les deux titulaires des cliniques nouvelles, désignés par le ministre, sur notre présentation, ont
été MM.
Schmitt
et
Simon, agrégés
de
médecine.
Le mi-
5
COMPTES
nisire nous à en même
RENDUS.
temps accordé
la création
d’un cours
complémentaire d'accouchement confié à l’agrégé de la section, M. Remy.
Une rétribution de 1,500 fr. est accordée pour
ce cours ; MM. Schmitt et Simon ont chacun un trailement
de 2,000 fr.
La Faculté a ensuite arrêté, conformément à l’article 3 du
décret du 20 juillet 1886, l’organisation de ses conférences :
six agrégés, MM. Bagneris, Guérin, Nicolas, Remy, Parisot,
Vautrin, nombre égal au tiers de nos chaires, ont été chargés
de ces conférences qui ont pour objet la physique
médicale,
la chimie, l'anatomie et la physiologie, la pathologie interne,
la chirurgie et la médecine opératoire.
Les distinctions suivantes ont été accordées à nos collègues : M. Hecht, professeur de pathologie
interne, a été dé-
coré de l’ordre
juste récompense
de
la Légion
d'honneur,
des services dans l’enseignement et des travaux scientifiques
qui ont fait à notre collègue une
situation si honorable dans
la profession médicale. M. Weiss, professenr de pathologie
externe, et M. Schmitt, agrégé, ont été nommés officiers
d'académie.
Trois
de
nos
professeurs
oni
été élevés de la
3° à la 2° chasse, MM. Hecht, Feltz et Beaunis: trois de la
4° à la 8° classe, MM. Charpentier, Heydenreich et Weiss.
Nous
devons
ici un dernier témoignage
d'estime
et de regrets à deux de nos anciens collaborateurs
de Siras-
bourg, MM.
rendre
Sarazin
et Aronssohn,
pendantle cours de la dernière
agrégés
année
libres,
scolaire.
décédés
Une notice
jointe à ce rapport fait connaître leurs services universitaires
et l'intérêt de leurs travaux.
M.
Bonnet, secrétaire
de
admis à faire valoir ses droits
taire honoraire; nous
la Faculté
de médecine,
à la retraite et nommé
constatons
a été
secré-
ici la valeur de ses ser-
vices utiles el dévoués. Le secrétaire
de la
Faculté de
Bor-
deaux, M. des Gilleuls, à été appelé à la Faculté de Nancy.
FACULTÉ
PERSONNEL
DES
DE
MÉDECINE.
ÉTUDIANTS.
—
89
INSCRIPTIONS.
Le nombre des inscriptions prises à la Faculté
de méde-
cine pendant l'année scolaire de 1886-1887, a été de 354,
dont 540 pour le doctorat et 14 pour le grade d'officier de
santé, Ges chiffres avaient été, pour les deux années précédentes, 330 et 838 pour le doctorat, 21 et 5 pour l’officiat.
Le décret du 1% août 1883, qui augmente d'une année la
durée des études pour le grade d’officier de santé, celui du
30 juillet 1886, qui exige pour ce grade un nouveau certificat
d'études à dater du 1° novembre 1887, auront pour résuliat de
diminuer le nombre des aspirants à ce grade et constituent un
pas de plus vers l’unité de la profession médicale. Pour plusieurs
des
candidats, ces inscriptions
d'être admis
anx études médicales,
placer plus tard dans les conditions
ne sont qu'un moyen
avec l'intention
nécessaires
pour
de se
arriver
au doctorat.
Le nombre des élèves qui ont accompli des actes scolaires
pendant
l’année scolaire 1886-1887,
en cours d'inscription et 89 en cours
ter les élèves bénévoles,
Ce
chiffre
a été de 127, dont 88
d'examen,
est
sans
comp-
supérieur à celui de
l'année précédente, 83 en cours d'inscription, 39 en cours
d'examen. Pour l'année scolaire actuelle, 1887-1888, ce
nombre est de 149.Les élèves en cours d'inscription se répar-
tissent ainsi qu'il suit entre les quatre années d'études:
22 pour la première année, le même nombre pour la seconde,
28 pour la troisième, 16 pour la quatrième, 39 en cours
d'examen, dans leur cinquième ou sixième année d’études,
et fréquentant
surtout
Ou
sur
ne compte
les cours
ce nombre
pratiques
d'élèves
que
el les
cliniques.
5 aspirants
au
grade d’officier de santé.
Les élèves qui ont fait des actes scolaires devant la Faculté de médecine se répartissent ainsi quant à leur origine :
nous mettons
en regard les chiffres de cette année avec ceux
de l'année précédente :
40
COMPTES
RENDUS.
1887
Alsace-Lorraine.
,
Meurthe-et-Moselle,
Vosges.
Meuse
.
,
,
.
.
.
.
Haute-Marne
,
.
,
,.
,
,
.
,
.
1886
49
50
52
28
à
.
.
.
.
.
.
16
Ï4
.
.
,
.
.
.
.
11
7
.
.
.
3
.
.
.
.
,
.
2
Territoire de Belfort
.
.
.
.
.
2
»
Divers départements
,
.
.
.,
10
17
.
,
.
,.
1
»
Marne.
.
Roumanie,
,
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
,
États-Unis d'Amérique
. ,
.
»
Le recrutement est, comme ies années précédentes, en rapport avec notre situation géographique et avec les souvenirs
qui se rattachent à notre ancienne École de Strasbourg. Cette
année, l’accroissement a été notable
pour
de
et de la Meuse.
Meurthe-et-Moselle, des Vosges
constatons que le mouvement progressif
les
départements
Nous
s’est accentué pour
l’année scolaire actuelle: le nombre des étudiants pour la
première année s'élève à 85 au lieu de 20.
Élèves boursiers,
année au
— Cinq
concours
candidais se sont présentés cette
pour les
bourses, deux bourses entières
et une demi-bourse ont été accordées ; une seule bourse avait
été obtenue l’année précédente. La longueur des études médicales, la nécessité des deux baccalauréats, imposent aux
familles de lourds sacrifices ; l'institution des bourses ouvre
la carrière à des jeunes gens de mérite
arrêtés
par l’insuff-
sance de leur fortune. L’allocation des bourses est d’ailleurs
entourée de toutes
les garanties
nécessaires,
le concours et
la note bien acquise aux examens pour le doctorat.
Le
rétablissement
des
droits
d'inscription
par la loi de
- finances du 26 février 1887 a donné lieu pour la première
fois, au mois de juillet dernier, à l’examen des motifs de
dispenses prévus par le décret du 31 mars 1887. La commission désignée à cet effet par le conseil de la Faculté, conformément à l’article 5 du décret précité, a pu accorder à 5 élèves
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
41
da dispense du droit d'inscription, fondée sur des motifs d’insuffisance de fortune, et en tenant compte aussi de la régularité des études et des notes obtenues aux examens: Les
dispenses ont été au nombre de 10 pour le mois de novembre
1887.
Élèves militaires. — Le nombre des élèves du service de
santé militaire a été de 30 pendant la dernière année scolaire,
dont 20 en cours d'inscription et 10 en cours d'examen. Ge
nombre avait été de 82 pendant l’année précélente. Ces élè-
ves suivent les mêmes cours que les élèves civils, ils sont
assujettis aux mêmes études cliniques et pratiques; ils peuvent se présenter aux mêmes concours pour les emplois
auxiliaires de l’enseignement.
Ils sont en outre sous la sur-
veillance et la direction du médecin en chef de l'hôpital militaire, Nous constatons ici la valeur de leurs notes et le rang
favorable qu'ont obtenu nos anciens élèves à l’examen de
sortie du Val-de-Grâce; les n° 4, 5,7 et 8 sur la liste générale appartiennent à notre École.
Nous devons signaler l'utilité
d’une mesure
prise qui permet aux étudiants en médecine
service militaire dans les hôpitaux
fonctions médicales.
récemment
d'accomplir leur
en y étant chargés
de
Avec douze inscriptions ils peuvent se
présenter an concours pour être nommés médecins auxiliaires, un sursis leur permettant d'attendre le moment où ils
sont arrivés à cette période de leurs études. Ils satisfont
ainsi aux obligations mililaires, en rendant des services et
sans être entravés dans leur vocation médicale.
EXAMENS.
Les
examens
de
fin d'année
n'ont
plus
lieu que pour le
grade d’officier de santé, le nouveau régime d'études ayant
été appliqué sans exception depuis le 1% novembre
Faculté avait exprimé le vœu que ces examens,
1885, La
qui sont une
garantie de l’assiduité aux cours et de la continuité des étu-
42
COMPTES
RENDUS.
des, fussent rétablis. Un seul examen de ce genre a eu lieu
pour l'officiat, et a été suivi d’un ajournement.
Le nombre des examens de réception à été de 201, soit
3 de plus que l’année précédente. 200 de ces examens ont
eu lieu pour le doctorat, un
seul pour
le grade d’officier de
santé, avec la note très bien. Pendant l’année précédente,
nous avions eu 194 examens pour le doctorat et 4 pour le
grade d’officier de santé.
Le tableau suivant fait connaître la répartition des notes
suivant les épreuves :
RTE
IE
TN
ur
ë
ss
Norss.
de Examen.|3°
.
Ë
SAR
a
ss
+
Trés bien,
Bien.
,
,
.
Assez bien
Passabie
Ajotrmé
,
À
. . . .
, ,
.
: .
, . .
.
.
»
.
.
.
5
si
£
a
E
El
AIR
v
si
5e Examen.
4%
È
S
Ê
S
él
Es
2
+
di
ele
v
=
.
4
a
5
»
El
»
1
4
ô
10
6
3
2
7
G
7
7
î
55
»
13
8
5
8
3
5
ÿ
49
8
15
&
d
3
4
5
5
3
ä0
4
10
1
1
1
»
4
ü
»
25
33
21
16
17
18
29
6
.
, ..
5
4
2
..
. . .
. .
TOTAUXx.
à
5
Hxamen.i
33
|
on
25
26 | 509
En retranchant du total des examens les thèses, travaux
généralement faits avec soin et qui celte année onf mérilé
des notes très favorables, nous voyons que pour les examens
proprement dits le nombre des ajournements a été de 28 sur
174 épreuves,
née
soit un ajournement sur 7 ‘}, examens. L’an-
précédente,
le
nombre
des
ajournements
avait
été
moindre, soit 18 sur 174 épreuves ou 1 sur 9'},. En cal.
culant la moyenne sur 100 examens, les proportions d’ajournements ont été de 13 ef de 10 pendant les deux dernières
.années. Cette proportion varie suivant la nature des épreuves; elle est en général plus considérable au début de la
scolarité. La proportion des ajournements pour le premier
examen, qui roule sur les sciences physiques et naturelles, a
été de ? sur 9 ‘[,; elle s'est élevéeà 1 sur 3 ‘/, pour l'anato-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
43
. mie; pour les deux examens de pathologie, elle n’a été que
de 1 sur 17 et sur 16 ; il n’y a pas eu d’ajournement au quatrième examen, 1 seul à la première partie du cinquième;
5 ajournements pour la seconde partie du
sur 6.
Si nous examinons
maintenant,
cinquième,
soit Î
comme les années précé-
dentes, la proportion des notes favorables, en faisant encore
abstraction des thèses, nous trouvons 15 très bien sur 174
épreuves, soit 1 sur 11 ‘/,; 46 fois la note bien, soit environ
1 sur 4; 43 fois la note assez bien, proportion analogue, et
la note passable donnée 47 fois.
La note très bien n’a été obtenue ni au premier examen,
ni aux secondes parties du second et Au troisième; nous la
retrouvons dans des proportions assez notables pour les exa-
mens cliniques, 10 fois au cinquième, 4 à la première partie,
6 à la seconde.
plus
égale
La note b'en se présente
entre
les
différentes
bien et bien réunies forment
avec une fréquence
épreuves.
un total
de
106
Les
notes
épreuves
irès
satis-
faisantes sur 174. Les notes passable, au nombre de 50,
avec les 28 ajournements, s'appliquent à 78 épreuves. Une
supériorité notable dans le nombre des notes favorables existe
pour l’ensemble des épreuves:
.
En ce qui concerne la répartition des examens par année
Vétudes,
nous
ferons remarquer
que les épreuves
relatives
aux sciences accessoires et préliminaires occupent une grande
partie de la scolarité. L'examen de
partie du second examen (décret du
porté jusqu’à la 13° inscription, ce
moment où les sciences médicales
l'occupation principale
de
physiologie, deuxième
23 juillet 1882), est requi retarde d'autant le
pratiques doivent être
l'étudiant
en
médecine.
La Fa-
culté de Nancy à insisté sur la nécessité de modifier la nature et l’époque de ces épreuves, elle a proposé de supprimer
l’examen spécial sur les sciences physiques et naturelles qui
termine la première année des études;
rattacher cet examen,
comme l’enseignement de ces sciences, aux différentes bran-
44
COMPTES
RENDUS.
ches de la médecine auxquelles
le vœu exprimé
elles se rapportent. Tel est
par la Faculté sur cette importante question.
Un rapport détaillé de M. le professeur Coze indique les motifs et la nature de ces modifications.
Sages-femmes. — La
Maternité de Nancy recoit les élèves
sages-femmes de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire de Belfort. L’internat y est établi dans les conditions
les plus convenables pour la direction et l'instruction des
élèves. Un certain nombre d'élèves y sont admises aux frais
de ces départements. L'enseignement est aujourd’hui confié
au professeur de clinique obstétricale de
notre
Faculté. Un
jury composé de professeurs de la Faculté examine les élèves
et délivre les titres de sage-femme de 2° classe. Cette année,
18 sages-femmes
ont
été reçues, 10 pour le département de
Meurthe-et-Moselle, 8 pour
les Vosges, avec les notes
sui-
vantes : 4 très bien, T bien, 4 assez bien, 8 passable. L'année
précédente, le nombre des réceptions avait été de 13. Cette
maternité,
avec
son
organisation
et ses ressources, compte
parmi nos utiles institutions.
Les
Trèses.
26 thèses pour le doctorat ont été soutenues cette année
devant la Faculté de Nancy; c’est une augmentation notable
sur le chiffre de l’année précédente, qui avait été de 17. Sur
ce nombre, 16 thèses ont été soutenues par des élèves civils,
10 par des élèves militaires.
Cette épreuve a continué à se maintenir à un niveau scien-
tifique élevé, supérieur même à celui de l’année précédente.
Les notes obtenues ont été les suivantes : très bien, 10: bien, 7;
assez bien, 6; passable, 8 ; aucun ajournement. On remarque
la proportion notable des notes favorables ; les bien et très bien
forment un total de 17 sur 26 thèses; 6 assez bien représentent encore un niveau convenable. 3 thèses seulement
ont été faibles, mais suffisantes pour motiver l'admission.
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
45
Üz rapport détaillé de M. le professeur Bernheim
met
en
évidence la valeur de ces travaux, dont plusieurs concernent
des faits nouveaux et constituent de véritables monographies. Les recherches cliniques tiennent dans ces dissertations
une
place
plus
notable
que
l’année
précédente.
La
commission permanente des thèses a cru devoir appeler une
attention
spéciale
sur
7 de
ces
travaux;
elle a accordé le
prix, une
mention
hors ligne et ciny mentions
honorables
aux auteurs de ces dissertations.
Le prix de thèse à été décerné à M. Lorain pour sa disser-
tation intitulée : De l'Eau chaude en obstétrique, travail fondé
sur l’observation, d’un grand intérêt clinique et d’une utilité
pratique qui a déjà attiré l’attention.
Une mention hors ligne est accordée à M. Prenant pour
ses recherches sur le tube séminifère ; c’est un travail histologique, qui est le fruit de longues et de patientes recherches et qui renferme
des faits et des aperçus nouveaux.
Cinq mentions honorables
ont ensuite été décernées aux
travaux suivants :
MM.
Bavauez,
Contribution à l'étude de lu tuberculisation pulmonaire
chez les alcoolisés ;
CLarxe,
Contribution à l'étude de la laparo-élytrotomie ;
Lenez, Du
Traitement des tumeurs
érectiles et en particulier de
leur extirpation par le thermo-cautère ;
Viczauwe,
De la Forme cardiaque de la fièvre typhoïde;
Eurxaxn, Recherches expérimentales
pathologiques.
D'autres dissertations
présentent
sur la toxicité des urines
encore des observations
ou des recherches dignes d'intérêt. Le rapport de M. Bernheim fait ressortir la valeur de ces divers travaux.
CONCOURS
POUR
LES
PRIX.
Les prix de fin d'année, au nombre de quatre, se donnent
aux spécialités suivantes : aux sciences physiques et natu-
46
COMPTES
RENDUS.
relles, à l'anatomie et à la physiologie, à la chirurgie et à la
médecine ; ils sont
répartis
par
année
d’études.
Un
arrété
du 30 mai 1851 en a déterminé la composition et la valeur
comme récompense, et une décision du 16 juin 1884 a mis
l’époque de ces concours en rapport avec celle des examens.
Notre Faculié a ajouté
épreuves
pratiques
pour
aux
quelques-uns
questions
de
ces
prix
des
écrites et orales, voulant
ainsi affirmer la direction des études. L'article 16 du décret
du 28 décembre 1885, qui autorise les conseils de Facullé à
faire
les règlements
relatifs
au
concours,
nous
permettra
d'introduire encore dans ces épreuves quelques modifications
jugées utiles, parmi lesquelles pourra se trouver
lPautorisa-
tion pour les élèves de seconde année de concourir aussi pour
le prix d'anatomie.
Cette année, 18 élèves
se sont fait inscrire pour prendre
part à ces concours, dont 5 pour la première année d’études,
mais
ici la force
que le jury
des
ait cru
épreuves
pouvoir
physiques et naturelles.
n’a pas
accorder
le
été sufisante
prix des
Le prix d'anatomie
pour
sciences
a été décerné à
M. Sénique, M. Vigneron a obtenu une mention honorable.
Le prix de médecine a été accordé à M. Simon, et une mention honorable
à M.
de Langenhagen;
celui de chirurgie à
M. Janot, avec uue mention honorable à M. Sturel.
Le prix de l’internat, fondé par le D'Bénit, a été disputé par
quatre candidats ; il a été obtenu, après un concours dont le
jury a constaté la valeur, par M. Licht, élève du service de
santé militaire.
PLACES
AUXILIAIRES
DE
L'ENSEIGNEMENT,
Une modification a été introduite par le conseil de La Facullé, au mois de mars 1887, dans le mode de nomination à
ces places, en ce qui concerne les sciences physiques et naturelles. À l'avenir, le conseil de la Faculté, sur la proposition du professeur,
directeur du laboratoire, pourra présenter
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
4
directement à ces places, sans concours préalable; la nomination
sera faite pour une année seulement,
la prolongation
des fonctions pouvant être accordée, l’année suivante, dans
les mêmes
formes. Cette disposition a été étendue aux labora-
toires d'hygiène et de
thérapeutique. Maïs le concours a élé
maintenu pour toutes les places se rapportant à l'anatomie,
à l’histologie,
à l’anatomie
pathologique
et au
service des
hôpitaux.
Conformément
année: chef des
au nouveau
mode,
travaux de physique,
ont été nommés
M. Bagneris,
cette
agrégé;
de chimie, M. Guérin, agrégé; chefs des travaux des laboratoires d'hygiène et de thérapeutique, MM. les DS Ganzinoliy et Vallois. Ont été nommés, à la suite de concours,
MM.
Janot et Sturel, aides d'anatomie; aide de physiologie,
M. Laine; chefs de clinique, MM. les D Haushalter et
Knæpfler; aides de clinique et internes des hôpitaux, MM. Michel, de Langenhagen et Watrin; internes provisoires,
MM.
Clément
et Vaté;
huit
externes,
MM.
Baseil, Adam,
Schnitzler, Zilgien, Riche, Étienne, Vaton et Wolf, ont ensuite été désignés pour le service des hôpitaux.
ENSEIGNEMENT.
Le programme de l’enseignement pour l’année scolaire a
été arrêté par l'assemblée de la Faculté de médecine conformément à l’article 19 du décret du 28 décembre 1885. Cet
enseignement a été donné avec régularité dans des cours an-
nuels et semestriels, dans les conférences qui s’y ajoutent
conformément au décret du 30 juillet 1886. Les exercices pratiques de nos laboratoires complètent le cadre
de cet
enseignement
dont
nous
résumons
ici
le
tableau:
18 chaires magisirales, un cours complémentaire, neuf conférences, dix catégories d'exercices pratiques, dont sept sont
obligatoires, par les arrêtés du 20 juin et du 14 octobre 1878,
cinq cliniques magistrales dans lesquelles le stage est obliga-
48
COMPTES
RENDUS.
toire pendant la 3° et la 4* année d’études, tel est l’ensemble
des ressources
que possède
notre enseignement théorique et
pratique. Le crédit ouvert pour les achats
que la Faculté répartit entre ses différents
mément à la circulaire du 21 janvier 1881,
moyens sérieux d'instruction pratique ei
d'instruments et
services, confornous fournit des
nous permet de
suivre, dans
les progrès de la
leurs
applications
médicales,
science, et d'y contribuer par ces recherches. Nous signalerons encore les avantages de Ja décision ministérielle du
10 février 1880 qui permet lacquisition, pour nos laboratoires, des ouvrages nécessaires à leur fonctionnement,
ÂÀNATOMIE,
Voici les ressources que notre Facultéa utilisées, pendant
l’année scolaire 1886 à 1887, pour les études d'anatomie et
d'anatomie pathologique. Nous les résumons en deux tableaux;
le premier
présente
l'indication
Faculté pour les études,
des autopsies
des
corps
transportés
à la
le second fait connaître le nombre
pratiquées
à la Faculté
même
ou à l’hospice
civil.
1° État des corps transportés à la Faculté de médecine.
ORIGINE.
NOMBRE
total,
Maréville,
Hôpital
4. 4,
civil,
"Hospice
ae
4,4.
Saint-Julien
Maison
de secours.
Prison
.
Morgue
4.
.
eu
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
4
us
,
. ,,
4,
4
esse
4.444444
Fotal.
ee
4.440.
us
. ..,
es
seu
4.
su
études
ee
4
.,,..
, 4... ., ..,
Ces sujets ont servi aux disseclions,
toire, aux
eu,
su
see
es
d'anatomie
NON
| réclames,
ë&l
51
82
32
5t
il
al
L
4
4
24
4
179
1:55
à la médecine opéra-
pathologique.
Le nombre des
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
49
. Sujets transportés à la Faculté avait été de 169 et de 178 pendant les deux années précédentes, pour l’année actuelle il a
été de 179. L’asile de Maréville tient toujours une large
place avec le chiffre de 51 sujets, parmi nos ressources anatomiques,
moindre cependant
que l’année précédente, où le
chiffre était de 81. L'hôpital civil nous a donné 32 sujets au
lieu de 22. Les sujets non réclamés ont été au nombre de 118
au lieu de 132, bien què le chiffre total de cette année ait été
supérieur d'une unité à celui de l’année précédente. Gette
proportion moindre
provient
de l’abaissement
du chiffre de
Maréville. Une augmentation des sujels non réclamés a eu
lieu par contre sur l'hôpital civil. Il serait vivement à désirer pour notre École
que des transports
semblables pussent
s'effectuer de la part des autres asiles de la circonscription
de l'Est, et nous espérons à cet égard un utile concours;
c'est par
des
mesures
lemagne
maintiennent
miques.
Les corps non
pendant
les
deux
de ce genre que les universités d'AIle niveau
de leurs
réclamés
années
ressources
anato-
ont été de 106 et de 132
précédentes ; ce nombre
à été de
118 pendant l’aunée actuelle. Nous signalcrons encore l’éloignement de l’hôpital comme une des causes du nombre
moins élevé des transports provenant de cet établissement.
La division de notre service en deux parties, l’une à la Faculté, l’autre à l’hospice civil, présenle aussi des inconvéuients. La création de l’Institut
anatomique au voisinage de
l'hôpital aura, à tous égards, des avantages incontestables;
il
éloignera
du
genre ; il mettra
centre
de
la ville un
établissement
de
ce
un terme à des transports qu'il vaut mieux
éviter, et il aura la plus grande influence sur le développement d’un service qui tient une place si importante parmi nos
moyens d'instruction.
Nous croyons utile d'indiquer à cette occasion
le total des
FACULTÉS.
Re
décès dans les hôpitaux de Nancy.
pù
COMPTES
2°
RENDUS.
Tableau des décès dans les hospices.
Hôpital civil. . , . . . . . . . . . . . .
Maison de secours. . . . . . . . . . . . .
Saint-Julien .
75
Maréville
.
Prison
.
.
.
.
,
.
.
.
.
Morgue.
916
34
.
.
.
,
,
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
Total général .
155
&
. . .
24
.
668
C'est un total de 668 sujets qui, suivant les circonstances,
peuvent être utilisés pour les dissections, pour la médecine
opératoire ou pour les autopsies el les études d'anatomie pathologique.
Le service des dissections s’est fait avec régularité pendant le semestre d'hiver, sousla direction de M. le professeur
Lallement, et conformément à notre règlement du 25 octobre
1885, qui en a déterminé les heures et le mode de fonctionnement en l’entourant de toutes les garanties
Pendant
le semestre
d'été, nos
nécessaires.
ressources
anatomiques
sont utilisées pour le cours et les examens de médecine opé-
ratoire, sous la direction de M. le professeur Chrétien et du
chef des travaux anatomiques, M. Nicolas.
3° Tableau des autoysies faites à la Faculié et à l'Hôpital civil,
du 5 novembre 1886 au 5 novembre 1887.
(Provenance.)
Hôpital civil.
.
,
Saint-Julien.
.
.
Maison
.
.
.
.
.
.
.
.
.,
.
.
.
.
.
de secours,
,
.
.
.
,
.
Morgue et prison,
.
. ,
.
.
. .
Total,
.
,
.
.
.
.
.
,.
.
4
.
.
.
..
810
65
.
10
. .
. . .
28
,
.
.
..
413
Pendant les deux années précédentes, le nombre des auLopsies avait été de 851 et de 356. Leur nombre cette année
a été de 418, augmentatiou de D7 sur l’année précédente,
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
bi
Ces autopsies sont pratiquées par le chef des travaux anatomiques où par son aide,
sous la direction
du professeur de
clinique dans le service duquel l'individu est décédé. Ces
opérations faites en présence des élèves, soit à la Faculté,
soit à l'hôpital civil, sont pour eux un puissaut moyen d'ins-
truction. Les pièces sont ensuite utilisées pour le laboratoire
d'anatomie pathologique; l'étude histologique en est faite
dans nos laboratoires spéciaux ; d'importantes recherches ont
été faites à cette occasion.
L'enseignement
de
la médecine
légale
est
favorisé
par
l'annexion de la Morgue à nos établissements. Des autopsies,
à la suite de submersions, pendaisous, de mort subite, de
brûlures, de chutes, de suicide par armes à feu, l'examen du
corps d'enfants nouveau-nés,
élèves
et avec
sont pratiqués
leur concours;
des
en présence des
expériences
maux, l'examen de pièces anatomiques
sur les ani-
et histologiques,
ont
permis au professeur de donner à son enseignement une
direction pratique et de continuer cette clinique médico-légale qu’ilavait depuis longues années inaugurée à Strasbourg.
LABORATOIRES,
Nos laboratoires de chimie, de physique, d'histoire naturelle médicale, d’histologie, de physiologie, d'anatomie pathologique, d'hygiène, de thérapeutique et de médecine
légale, ont fonctionné dans les conditions habituelles pour
l'instruction des élèves ei pour les recherches scientifiques.
Des notices particulières font connaître la nature et l'intérêt
de ces différents travaux; plusieurs ont été ulilisés pour nos
thèses inaugurales.
Deux remarques particulières doivent étre présentées au
Conseil général; l’une est relative au laboratoire de bactériologie, l’autre à celui des cliniques.
Dans la session du mois de novembre 1886, nous avions
ëmis
le vœu,
adopté par
le Conseil,
qu'un
laboratoire spé-
52
COMPTES
RENDUS.
cial fût créé pour les recherches de bactériologie. Nous avons
pu disposer de nos crédits de manière à réaliser cette utile
création.
Un
local
faisant
partie
naturelle
a été disposé de manière
du
laboratoire
d’histoire
à recevoir les appareils
nécessaires à ces recherches; des étuves, des stérilisateurs
à vapeur,
appareil
à air chaud,
sous pression,
photographique
filtres et balances,
d’intéressantes
et
chambre
avec
noire,
trompe
à eau,
microscopes,
ont été installés dans ce local, où déjà
études ont été faites, sur la qualité des eaux,
sur les microbes
de la fièvre typhoïde
et de la pneumouie
infectieuse. Des conférences de bactériologie, confiées à
M. Macé, agrégé, chargé du cours d'histoire naturelle mé(icale, vont être prochainement ouvertes à la Faculié. Nous
constatons que le vœu
notahle commencement
adopté par le Conseil a ainsi reçu un
d'exécution.
La seconde remarque se rapporte au laboratoire des cliniques. Ce laboratoire, qui est chargé desanalyses qui ont pour
but Le diagnostic et le traitement des maladies, a fonctionné
jusqu'ici à la Faculté de médecine
dans un local
notre laboratoire. Le transport des
matières à une si grande
attenant à
distance de l'hôpital avait des inconvénients; il était impor-
tant que ces recherches pussent étre faites à l'hôpital même,
à portée des services qui les réclament. La Faculté de médecine a demandé à la Commission administrative des hospices
de vouloir bien mettre à sa disposition, pour un service si
utile aux malades, un local de l'hôpital même. La Commission des hospices a agréé cette demande faite dans un intérêt
public. Un local déclaré convenable par la Commission des
professeurs de clinique, a été mis
à notre
disposition.
Les
plans et le devis ont été préparés par l'architecte des hos_pices d’après le programme de notre commission. Ils ont été
approuvés par le ministre, qui a bien voulu accorder à la
Faculté de médecine un crédit spécial de 5,000 fr. pour la
construction ef l’organisation de ce laboratoire. Les travaux
sont en voie d'exécution, el, par un arrêté en dale du 8 dé-
FACULTÉ
. cembre,
le ministre
DE
a bien
MÉDECINE.
voulu,
58
sur la proposition de la
Faculté, désigner notre agrégé de chimie pour la direction de
ce laboratoire.
‘
L'activité de nos
laboratoires
est attestée par les travaux
qui en sont sortis; nos élèves y ont trouvé d’intéressants sujets pour leur disseration inaugurale. Au laboratoire de phy-
sique médicale, les recherches de M. Charpentier se sont
rapportées à d'intéressantes questions de physiologie oculaire; la durée et la succession des impressions rétiniennes
ont été déterminées par des expériences
précises, dont notre
Bulletin bibliographique indique le nombre et l’importance.
L’électricité et la météorologie, sous la direction de M. Bagneris, ont élé l’occasion de conférences
Les
travaux
pratiques
direction de M.
de l’année
du
laboratoire
pratiques.
de
chimie,
sous
la
Garnier, ont continué pendant tout le cours
scolaire,
exerçant particulièrement
nos élèves à
des recherches d'analyse et de chimie pathologique. Pendant
l’année 1886-1887, l'enseignement de la chimie médicale,
confié
à M. le professeur
Garnier,
a été, comme précédem-
ment,
à la fois théorique
et pratique.
Pendant
le semestre
d'hiver, le professeur à étudié à son cours les questions de
chimie biologique suivantes: principes immédiats de l’économie
animale,
et
spécialement
matières
albuminoïdes ;
secrétions du tube digestif, salive, suc gastrique,
pancréatique,
suc
intestinal;
matières
biliaires; analyse des urines normales
bile,
intestinales,
suc
calculs
et pathologiques.
Les
travaux pratiques des élèves ont eu pour but de compléter
les connaissances de chimie minérale
sont
nécessaires
et organique
qui leur
pour profiter de l’enseignement théorique.
Pendant le semestre d’élé, les questions de chimie biologique
traitées ont été les suivantes: digestion et assimilation,
étude
de la Iymphe et du sang, phénomènes chimiques de la respiration. Les exercices pratiques des élèves leur ont fait étudier expérimentalement diverses questions de chimie biologique; ils ont passé en revue
successivement
les principes
54
COMPTES
RENDUS.
immédiats de l’économie, les phénomènes de la (ligestion,
l'analyse des urines et du sang. Du 8 novembre 1886 au
29 avril 1887, ila été procédé, dans le laboratoire des cliniques,
sous la direction
de M.
Garnier,
aux
opérations sui-
vantes:
Analyses
d'urines.
Loue
84
Recherche de l’iode dans les urines, la salive, des liquides
d’expectoration et de ponction
.
.
Recherche du plomb dans le cerveau.
Recherche
,
.
.
,
.
.
.
5
,
,
.
,
.
.
.
1
.
.
3
de l’acétone dans le sang et le cerveau.
Analyses de liquides de ponction
.
.
,
.
.
.
.
.
,
11
.
,
,
...
. .
.
.
. .
86
Recherche de lPalcool dans divers organes,
Analyses diverses.
,
.
. . ,
. .
.
.
6
soit en tout 146 opérations analytiques diverses.
du
Des recherches particulières ont été faites sous la direction
professeur, sur les questions suivantes: Influence de la
pepionurie
M.
sur la recherche
Thorion,
préparateur
l'élimination du mercure
de la glucose
du
cours;
dans
dans les urines, par
Étude des
variations
de
les urines à la suite d’un traite-
ment mercuriel, par M. Rémond, prosecteur d'anatomie ; Élude
de liquide de ponction d'un kyste hydatique à deux poches
com-
muniquant avec la vésicule biliaire, par M. Riboulot.
Au laboratoire d'histoire naturelle, de nombreuses recherches ont été faites par M. Macé, au point de vue de la bactériologie. L'eau des casernes de Nancy, de Lunéville, de Ghäions,
de Vouziers,
de
Sampigny,
épidémies de fièvre typhoïde,
isolée et mise
adressés au
en évidence;
a été analysée.
Dans
des
la bactérie soupconnée à été
des rapporis à cet égard ant été
directeur du service
de santé
du 6° corps.
La
pneumonie infectieuse a été l’objet d'un inléressant travail.
M. Legrain, aide-préparateur,
a publié
dans
les Archives
de
physiologie, avril 1887, un mémoire sur les rapports du gonococcus avec le pus blennorrhagique.
Le lahoratoire d’histologie, auxiliaire aussi de nos études
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
55
cliniques, a été le point de départ de diverses recherches.
La thèse de M. Prenant, quia obtenu une mention hors ligne,
est une étude complète avec des aperçus nouveaux sur le développement embryogénique
des éléments des tubes sémini-
fères. Sous la direction de M, Baraban,
chargé
du
étudié
pour
cours
d'histologie,
MM.
leur thèse les kystes
professeur agrégé,
Bardot
et Michel
spermatiques,
dans
ont
leur
origine et leur siège, et le sarcome mélanique qui se produit
daus les tumeurs
congénitales
de la peau.
Nous mentionne-
rons encore les expériences de MM. Baraban et Rohmer
la transplantation de la greffe oculaire.
Constatons
des
recherches
sur
la
commissure
grise
sur
du
cerveau faites par M. Villers, au laboratoire d'anatomie, sous
la direction de M. Nicolas.
Notre laboratoire de physiologie
a contribué par des expériences à la partie physiologique de
la thèse de M. Lorain sur l'emploi de l’eau chaude en obsté-
trique. MM. René el Schlagdenhauffen ont examiné les effets
de la corallinine. L'action antitoxique du foie, la cardiographie comparée,
ont été l’objet de recherches entreprises par
M. René, chef des travaux.
Dans notre laboratoire d'hygiène, des recherches ont été
faites par M. le professeur Poincaré sur les effets Loxiques
des conserves, sur la valeur nutritive des farines de meule
et de cylindre, sur les microbes des égouts de Nancy, sur la
durée de la virulence de la terre charbonneuse. Les usines
visitées
par
les
élèves,
sous la direction du professeur, ont
élé : la manufacture des tabacs, une mine de sel gemme, une
verrerie, une meunerie,
une fahrique de prussiate de potasse,
Notons aussi des expériences
sur les formes et la transmis-
sion de la rage, faites dans nos laboratoires d'hygiène et de
thérapeutique
utilisés à cet égard pour l'hygiène
À la suite des travaux
de
son laboratoire,
M.
publique.
le professeur
Coze à exposé, dans des feuilles autographiées, l’histoire des
maladies du cœur au point de vue de la thérapeutique.
56
COMPTES
RENDUS.
CLINIQUES,
Nos
cinq cliniques
de médecine,
daut
toute
magistrales,
deux de chirurgie, deux
ei la clinique ohbstétricale, ont fonctionné pen-
la durée
de
l’année scolaire sous la direction de
nos collègues, les professeurs titulaires, MM. Gross et Heydenréich, Bernheim
ticulieres feront
et Spillmann, Herrgott. Des notices par-
connaître
la statistique de
ces
services
et
quelques-uns des faits principaux qui y ont été observés.
Les cinq cliniques complémentaires d’ophthalmologie, des
maladies culanées et syphililiques, des maladies des enfants,
des maladies des vieillards, et un service des maladies chro-
niques, forment, avec nos cliniques magistrales, un total de
ouze services mis à la disposition de la Faculté
et qui indi-
quent toute l'étendue des ressources dont nous disposons pour
l’enseignement et pour Pinstruction pralique de nos élèves.
Aux malades traités dans
les hospices s'ajoutent les cas plus
nombreux encore qui se présentent aux consultations quotidiennes
ouvertes à l'issue de chaque
service.
Les
malades
y trouvent des sains dévoués, des conseils utiles, avec l’application des moyens nouvéaux de diagnostic et de lraitement que possède la science. Ces consultations, qui soni sur-
tout
nombreuses pour les maladies chirurgicales,
pour les
affections des yeux, pour les maladies des enfants, étendent
à une partie notable de la population les bienfaits de l'assistance hospitalière, et ont
des moyens
de
une utilité incontestable par suite
diagnostic et de traitement chirurgical dont
notre enseignement dispose.
C’est la polielinique utile aussi
à l'instruction de nos élèves.
Nous devons rappeler ici les subventions accordées à nos
cliniques par les conseils généraux de Meurthe-et-Moselle et
des Vosges,
ei qui permettent l'admission de malades étran-
gers à la ville de Nancy, lorsque leur état présente un intérêt clinique, C'est à la fois un bienfait pour les malades qui
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
91
trouvent dans nos services des soins utiles et shéClaux qui
ne pourraient leur être donnés à domicile; c’est un avantage
notable pour nos cliniques, surtout pour celles de chirurgie
et d'ophthaimologie,
importantes
qui ont ainsi l'occasion
d'opérations
et exceptionnelles,
Le département
subvention
la dernière
22 dans les
mologique,
de Meurthe-et-Moselle
nous accorde une
de 5,000 fr. Cette subvention a permis, pendant
année scolaire, l’admission de 41 malades, dont
services de chirurgie, 16 à la clinique ophthal8 à la clinique obstétricale. Un rapport détaillé
adressé au Préfet, et présenté
au Conseil
général, fait con-
naître chaque année la nature et la gravité des cas, avec
l'emploi détaillé de la subvention, La subvention des Vosges,
qui est de 500 fr., a permis l'admission de 8 malades appartenant à ce département,
atteints d’affections
qui ont exigé
des opérations délicates et graves.
L'importance de nos cliniques médicales et chirurgicales
est indiquée par le tableau suivant qui présente
ment de l'hôpital civil pendant l’année 1886.
HOMMES. | FEMMES.
Restant
le ltr janv.
lntrés
en 1886. .
Total.
,
,
,
1856.
. .
, . ..
Sortis. 0,
Décèdés,
KRestant
.
TOTAL
des
adnltes.
EARÇONS]
FILEES.
Le mouve-
FOFAR
des
TOTAL
enfer, | SENÉRAL
98
86
184
2$
21
4
235
1,228
797
2,025
221
189
401
2,496
1,346
553
2,209
249
204
450
2,659
1,054
671
1,736
199
163
362
2,087
, ,, Ue
161
125
289
15
12
27
316
le 1er janv. 1887.
111
SL
195
35
25
GE
236
1,526
883
3,509
249
301
450
2,659
.
Total,
. ,.
,
.
, 4 ..
Pour l'année 1886, c'est un total de 91,525 journées de
présence, avec une population moyenne de 251 malades par
jour. La durée moyenne du séjour a été de 86 jours pour les
services médicaux, de 42 pour la chirurgie, de 28 jours
58
COMPTES
RENDUS.
pour le service des maladies des yeux. La mortalité totale a
été de 316 sur 2,659 malades, soit 1 sur 8.4; la proportion
a été pour les hommes
de 1 décès sur 8.22; pour les femmes
de 1 sur 6.90 ; pour les enfants
de
1 sur 16. Pendant l’an-
née précédente, le total des décès avait été de 800 sur 2,889
malades, soit 1 sur 9.63, avec une proportion de 1 sur
9 pour les hommes et de 1 sur 8.25 pour les femmes.
Le
pavillon
des
contagieux,
toujours
occupé comme
les
années précédentes, a été, sur la demande de nos professeurs de cliniques, l’objet de modifications qui ont rendu
plus complet l'isolement des différentes maladies traitées
dans cette partie de nos établissements hospitaliers.
Nos cliniques
internes, sous la direction de MM.
les pro-
fesseurs Bernheiïm et Spillmann, ont répondu à toutes les
nécessités de l’enseignement: aux malades traités dans les
salles s'ajoutent, chaque jour, des consultants nombreux,
condition utile à l'instruction et qui étend à une partie notable de la population les bienfaits de l’assistance publique.
GLINIQUES
CHIRURGICALES.
Nos deux cliniques chirurgicales, confiées à MM. les professeurs
Gross
le nombre
et Heÿdenreich,
et par
l'importance
se sont
des
fait remarquer
opérations,
comme
par
par
leur succès.
Les opérations pratiquées à la clinique de M. le professenr
Gross ont été au nombre de 112, parmi lesquelles 11 résections, 10 amputations, T lrachéotomies, 7 ovarictomies, 6 Lénotomies, 6 redressements articulaires, 4 ostéotomies, 29
extirpations de tumeurs diverses, 4 urétrotomies, 1 uréiro.plastie, 4 hydrocèles, 2 uranoplasties, 3 polypes utérins et
2 sutures tendineuses, 2 tailles hypogasiriques, 1 vésicovaginale et diverses autres opéralions d’autoplastie, de becde-lièvre, de staphyloraphie, de rhinoplastie, de suture
osseuse, de hernie étranglée, de reclotomie. Sur Les 112 opé-
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
59
. rations, les décès, au nombre de 10, ont eu lien à la suite
de la trachéotomie et de l’ovariotomie, dans un cas d'amputation et de taille, dans deux cas d'extraction de tumeurs.
Le nombre des opérations faites à la clinique de M. Heydenreich a été de 113, parmi lesquelles il y a eu 26 ablations
de tumeurs et 4 grandes ampuintions. 1 ovariotomie, 1 litholapaxie, 2 ostéotomies, 1 opération d’épispadias, cas suivi de
guérison,
comptent parmi
les plus notables. Les décès post-
opératoires ont été au nombre
chéotomies
d’une
de 6, dont 4 à la suite de tra-
pratiquées dans des cas de
hernie
étranglée,
croup,
un à la suite
un antre après l'oblitération
d’un
sein Cancéreux.
M. Rohmer,
professeur agrégé, chargé de
la clinique des
maladies des yeux, a traité 212 malades à l'hôpital et 905 à
la consultation, total 1,117 malades. Les opérations ont été
au nombre de 171: cataracte, 56; cataractes secondaires, 10,
total 66; strabisme, T; paracentèse Ge la cornée, 11; cathétérisme des voies lacrymales, 13; symblépharon, à; ptérygion, 3; trichiasis, 2: affections diverses des paupières, 8;
autoplasties, 4; extraction d’une parcelle métallique du corp:
vitré, 1; extraction de corps mélalliques de la cornée, 40;
énucléation de l'œil, 12.
La clinique des maladies des vieillards, confiée à M. Demange,
professeur agrégé, a été, comme les années précéden-
tes, l’occasion d’intéressants
travaux
qui sont indiqués à la
fin de ce rapport. Gette clinique comprend 85 lits, 40 d'hommes, 45 de femmes, toujours occupés. La population de
l’hospice est de 300 vieillards où infirmes; les décès ont
été au nombre de 75 avec 65 autopsies. Les altérations chroniques des organes,
les ressources de la thérapeutique
dans
le dernier âge de la vie, sont ici l’objet de sérieuses études.
Les
autopsies
provenant
de l'hôpital
utilisées pour les recherches
thologiques,
Saint-Julien
d'anatomie
ont
été
et d’histologie pa-
60
COMPTES
GLINIQUES
DE
RENDUS.
L4
MAISON
DE
SECOURS.
Le tableau suivant fait connaître l'importance des services
établis à la Maison de secours :
1883.
Maternité. — Femmes.
.
4, ,
Nouvean-nés
,.
4
4 4 4 «
, . ,
Maladies cutanées et scrofulenses.
Maladies
syphilitiques.
Maladies chroniques.
Dépôt daliénés
,
, . .
,
, .
.
, . . ,
. .
.
4,
283
. . . .
. .
0,
323
.
297
, .
182$
. .
310
312
. 4 .
+ +
285
818
..
191
102
1,376
1,523
Lotal.
Notre enseignement
313
0,
. , 4 4.
.
1886,
clinique trouve
174
des ressources nota-
bles dans cet établissement départemental ouvert aux malades de Meurthe-et-Moselle : sa population va en croissant, le
mouvement de 1886 dépasse de 147 malades celui de Fannée
précédente. Tous les
confiés
à des
services de la maison
professeurs
de secours
sont
ou à des agrégés de la Faculté
de
médecine.
MATERNITÉ,
La
Maternité
de la Faculté
comprend
de médecine
à !a fois la clinique obstétricaie
et l'École départementale
d’ac-
couchements pour les élèves sages-femmes des départements
de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du territoire de Belfort. Ces deux services fonctionnent sous la même direction,
celle du professeur de clinique obstétricale de la Faculté de
mé lecine.
M.
le docteur
Roussel,
professeur adjoint de la
Faculté, chargé de l’enseignement à l'École départementale,
à laquelle il avait rendu
d’éminents
services en dirigeant
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
GE
pendant tant d'années l'instruction des élèves sages-femmes.
Ayant cru devoir se retirer de ces fonctions, en même temps
qu'il était admis à faire valoir
professeur adjoint,
ohstéiricale,
notre
ses droits à la retraite comme
nouveau
professeur
M. Alphonse Herrgott,
de
à été nommé
clinique
par M. le
Préfet de Meurthe-et-Moselle, professeur à l'École d’accouchements; les deux services, utilisés à des heures différentes,
pour l'instruction
des étudiants
en
médecine
et des élèves
sages-femmes, sont ainsi placés sous la même direction.
La Maternité à présenté, en 1886, le mouvement suivan :
pure
FEMMES,
KRestant le [er janvier 1484.
,
Entrées en 1886, 4,
. . . .
Lg
297
NOUVEAU
NÉS.
Le L'r janvier
Nés en 1886.
1886
,
Venus du dehors,
FEotal,
Sorties en 1886.
Décédées,
,
,
316
.
0
. .
.
280
. . , . . 4...
Restant le Ler jauvier 1587.
5
.
2
Total
Suortis en 1856.
Mortnés
Décédés,
,
.
.
4
à
+
Nous
,
.
4.
constatons
..
BEG
Total.
l’augmentation
du
274
. .
12
.
, + «
297
. à .
247
, 4 . .
.
27
4.
4.
4,
Restant le 1er janvier 1887.
Total,
al
, . . .
. : .
,
. , , ,
,
, . , , .
. , .
.
4...
nombre
.
11
.
9
397
des femmes
admises à l'hôpital départemental, qui de 231 en 1884, s’est
élevé à 270 en 1885, à 316 en 1886; pour les nouveau-nés,
l'accroissement à été de 216 à 397. Le nombre des décès ne
s'est pas accru; il a été de D en 1886, comme en 1885, ce
qui représente une mortalité de 1 sur B4 et de 1 sur 63, pendant les deux dernières années, chiffres qui attestent la sa-.
jubrité de la maison et les améliorations notables introduites dans le service, Il convient aussi de noter les précautions
minutieuses prises pour l’examen des malades et les méthodes
employées
à l'effet
de prévenir loute infection. Les
62
COMPTES
RENDUS,
causes de mort ont été l’albuminurie, la pneumonie, la péritonite et un cas de fièvre typhoïde.
La proportion
des
mort-
nés a été de 1 sur 21. La mortalité a été de 1 sur 21, au lieu
de 1 sur 13 l’année précédente. Le professeur a fait remarquer
l'efficacité
d'augmenter
des méthodes
les chances
nouvelles
de
qui
ont pour effet
conserver la vie dans les nais-
sances prémalurées,
MALADIES
DES
ENFANTS.
Les affections cutanées et les maladies scrofuleuses dominent
dans
le service qui a été confié d’abord à M. Îe profes-
seur agrégé Schmitt, puis à M. Simon.
11 a présenté le mouvement
Restant
au
1e7 janvier
35
Ga
üü
193
Totaux, 4,44,
4 4 4 4 4 4 2.
82
89
171
5y
45
10
»
à
Sortis eu 1886. .
Décédés
.
.
,
. . .
..
Le total
de
,
4
. . .
,
. . !.
. .
.
4...
4... . . .
4.4
Restant au itr janvier 1887.
Totaux,
.
.
TOTAL,
52
. , 4...
.
FILLES,
30
.
.
GAEÇONS.
..
Entrés en 1886,
1886,
qu'indique ce tableau :
4 44
171
44,
,
,
4 4
4
0,
,
, . . , .
4
es
malades
à
4
..,
.
ë
83
4
64
82
#2
iTi
traités présente
une
augmenta-
tion sur les années précédentes; en 1885, ce nombre avait
été de 125. Les formes chroniques des maladies, affections
scrofuleuses, teigne faveuse, expliquent la longue durée du
séjour à l'hôpital. Des abcès scrofuleux, des abcès avec carie, la tuberculisation pulmonaire, ont été les causes de mort.
Les diverses formes des maladies cutanées ont été ici l’objet
d’une étude particulière.
Le vœu depuis longtemps exprimé par la Faculié de méde-
cine à l’occasion de nos cliniques, était que notre enseignement pratique fût complété par l'établissement d’une clinique
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
63
.des maladies des enfants. Ge vœu a recu un commencement
d'exécution, la clinique a été ouverte à la Maison de secours
pour les enfants qui v sont admis et il s’y ajoute une
consultation extérieure. Mais c'est à l'hôpital civil qu’il conviendrait d'établir ce service; le local existe, les enfants
malades atteints dl'affections internes et qui sont disséminés
dans les salles, pourraient y être réunis. C’est un vœu qui
a élé transmis, avec ses graves motifs, à la Commission administrative
des
hospices
et nous
devons
espérer
que les
circonstances permettront bientôt de le réaliser. Dans l’intérêt des malades, comme au point de vue de l'instruction
médicale, nous devons constater qu'il serait utile de compléter ainsi l’organisation de la clinique des maladies des
enfants, el ce vœu acquiert une nouvelle force par l'accueil:
favorable qu'il à reçu du Conseil général des Facultés.
CLINIQUE
DES
MALADIES
SYPHILITIQUES,
Ce service, après la nomination de M. le professeur Spillmann
du
à la clinique
Conseil
interne, a été confié, sur la proposition
de Faculté,
à M. le professeur agrégé Schmits.
Ïl se compose, en proportions à peu près égales, d'hommes
el de femmes syphilitiques. Le nombre des malades a un
peu
diminué
ainsi que
l'indique le tableau comparatif
qui
suit:
1886.
uonmes, | remurs. |
Restant au fer jauvier
a
“
—
Torau.
27
40
67
18
37
55
.
.
.
..
123
103
245
156
129
2856
,
.
.
..
150
162
312
174
166
840
Bortis, 4...
. 4, . . .
186
187
213
146
126
278
»
»
»
È
»
1
if
25
39
27
40
ë7
130
162
HE
174
166
3419
Hntrés.
.
.
.
Totaux,
Décédés,
.
Restant au
.
,
.
4,
,
,
81 décembre
Totaux.
ss
.
à . .
1885.
roTas. | Hommes. | rEmwws, |
,
.
, ,
..
. .
.
.
64
COMPTES
La
statistique
de
ce
RENDUS.
service
altirer l'attention : le nombre
présente
total des
ce résultai qui doit
syphilitiques
admis
est en diminution depuis un certain nombre d'années, malgré
l'accroissement notable de la population
portion des hommes
de Nancy; la pro-
augmente pendant que celle des femmes
diminue, Pendant les cinq années comprises entre 1891 et
1855, on a compté 1,472 admissions d'hommes ef 2,081 admissions
de femmes,
tandis que pour la période
de
1881
à
1885 les chiffres sont 817 hommes et 108 femmes, soit 1,525,
malgré
l’accroissement
si notable de la population
civile et
militaire de la ville de Nancy. L'année 1886 présente encore
une diminution sur les deux années précédentes, 245 malades au lieu de 276 et de 28). Ces faits ont leur importance au point de vue de lhygiène publique. Les formes les
‘ plus graves de la syphilis ont été observées
tance explique la longue
durée du séjour
et cette
circons-
à l'hôpital
d’un
certain nombre de malades.
SERVICE
DES
MALADIES
CHRONIQUES.
Ce service, confié à M. le professeur Feltz, réunit les cas
les plus graves des malades atteints d’affections souvent incurables et qui viennent chercher dans l’hospice un dernier
soulagement,
Voici lemouvement qu’il a présenté pendant l'année 1886 :
HOMMES:
Restant au tr janvier
Entrés,
1886, ,
,
Totaux
Sortis en 1885,
Décédés,
, ,
,
04.
,
,
,
.
.
.
. . .
. , . , . ,
,
.
..
.
.
Restant au ter janvier 1887,
Pofaux
.
. 4
,
0.
,
.
. . ,
TOTAL.
50
60
110
0...
140
68
208
. .
150
128
518
170
..
. .
,
.
.
129
4i
.
.
.
.
£
21
di
47
60
107
190
128
318
4 . . , ..
4.
FEMMES,
, ,
,
:
.
FACULTÉ
DE MÉDECINE.
65
Le nombre des malades traités, qui avait été de 282 et de
283 en 1884 et 1885, s'est élevé cette année à 318. Le nombre des hommes
est {oujours
plus élevé que celui des fem-
mes, 179 et 190 hommes, 104 et 128 femmes pour les deux
dernières années. Par la nature même des maladies traitées,
affections
cancéreuses,
paralysies,
lésions
chroniques
du
cœur, dégénérescences diverses, la mortalité est élevée dans
un service de ce genre; elle a été de 41 décès sur 818 malades,
soit 1 sur 73/4, chiffre analogue à celui des années précédentes, 1 sur 7 et1 sur 8 1/2. La mortalité est notablement
plus élevée chez les femmes, 1 sur 4 3/4, et chez les hommes
1 sur 13 1/2. En 1885, la différence avait été moindre, 1 sur
7 et 1 sur 10. La nature des maladies explique cette différence de mortalité entre les deux sexes; 19 femmes sur 27
ont succombé
à des
affections
cancéreuses;
deux
genre seulement
sont indiqués
tions cérébrales,
les maladies de la vessie, figurent ensuite
parmi
les causes
prédominé
chez
pour les hommes.
Cas de ce
de la mortalité,
les hommes.
Ce
avec
Les affec-
la pneumonie
qui a
service présente ainsi des
cas nombreux utilisés pour les recherches d'anatomie pathologique. Il permet d'étudier les ressources de la thérapeuti-
que et les soins particuliers nécessaires daus le traitement
de ces affections qui altèrent lentement et profondément l'organisme.
CLINIQUE
DES
MALADIES
MENTALES,
Le dépôt d’aliénés présente un mouvement de 102 individus, 50 hommes et 52 femmes, avec 8 décès. Ici, la question
d'isolement a une grande importance, le séjour des aliénés à
l’hospice ne dépasse pas
un temps
très court.
Deux
conges-
tions cérébrales, une hypertrophie du cœur, ont été les causes
de la mort de trois aliénés.
C'est à l'asile de Maréville que nos élèves reçoivent l’enseignement
pratique
FACULTÉS.
de l’aliénation
mentale.
L'importance
5
66
COMPTES
RENDUS,.
de cet asile, un des plus considérables
de France, est attes-
tée par les chiffres suivants, extraits du rapport du directeur,
M. Mirepoix. Le nombre
est de 1,910, sur lesquels
mes, 66 femmes. En 1885,
lades traités et 148 décès.
total des malades traités en 1886
on à constaté 155 décès, 89 homces chiffres avaient été 1,912 maToutes les formes de l’aliénation
mentale sont représentées
dans
M. le D' Langlois,
médecin
cette population nombreuse.
en chef,
chargé
de la clinique
complémentaire des maladies mentales, utilise ces importantes ressources pour l'instruction de nos élèves, et leur
indique en même temps les formalités nécessaires pour l’admission des malades. Comme les années précédentes, un
crédit a été alloué à la Faculté pour le transport gratuit des
élèves à cette clinique.
COLLECTIONS
ET
BIBLIOTHÈQUE.
Nous constaterons encore l'accroissement
de nos collec-
tions dans les différentes spécialités, grâce au crédit
qui jus-
qu'ici nous a été accordé par le ministre; ce sont des ressources importantes pour notre enseignement.
d'instruments nouveaux maintient
L’acquisition
nos collections au niveau
des progrès de la science,
La section médicale de la bibliothèque universitaire comprend aujourd’hui 15,000 volumes avec BT publications périodiques, françaises
et étrangères;
le nombre
des lecteurs,
pendant la dernière année scolaire, a été de 2,237, celui des
ouvrages prêtés, de 1,478. Notre bibliothèque, qui forme une
section de la bibliothèque universitaire, renferme dans deux
vastes salles avec des cabinets attenants, tous les ouvrages
qui appartiennent
à la Faculté de médecine et à l’École
périeure de pharmacie. Notre
su-
salle de lecture a été fréquen-
tée par 2,976 lecteurs en 1886 et le nombre des ouvrages
prêtés a été de 1,498. La situation de notre bibliothèque, au
centre même de nos établissements d'instruction, présente
pour nos élèves de nombreux avantages.
FACULTÉ DE MÉDECINE.
67
Nous terminerons cet exposé des travaux de notre École
en constatant le nombre et l'intérêt des publications qui,
pendant cette année
scolaire,
sont dues à notre corps ensei-
gnant. Pendant la précédente année scolaire, le nombre des
mémoires ou ouvrages publiés avait été de 91; ce nombre
s’est élevé à 113 pour l’année scolaire de 1886-1887. Nos
cliniques, nos laboratoires, ont été le point de départ d’importantes recherches dont la liste ci-jointe montre tout l’intérêt et qui ont servi à l'instruction de nos élèves et aux progrès de la science.
Le Doyen,
G.
Touross.
NOTICE
ARONSSOHN
Paul Aronssohn, né à Strasbourg, le 6 janvier 1853, dé.
cédé à Paris, le 28 mai 1887, nous appartenait comme docteur en
médecine
et comme
agrégé.
Au
nom
des anciens
élèves de la Faculté de Strasbourg, M. Straus, agrégé de Paris, qui est aussi un des nôtres, est venu rendre un dernier
hommage
à un collègue et à un ami. Au bord de cette tombe
prématurément
ouverte,
il a évoqué
le passé
de notre an-
cienne École, son travail assidu, ses aspirations constantes
vers le progrès.
La vie médicale s’ouvrait pour le jeune Aronssohn toute
tracée et pleine de promesses. Son père, qui fut aussi agrégé
de la Faculté de Strasbourg, était un des praticiens les plus
habiles et les plus renommés de l'Alsace.
|
Interne des hôpitaux, reçu docteur en 1856, il nous présente une thèse inaugurale sur les corps étrangers dans le
larynx, qui est à la fois une œuvre d’érudition et de pratique,
une monographie avec des observalions nouvelles *. Docteur,
il continue ses études à Paris, à Vienne, à Wurtzbourg,
s’occupant spécialement d'anatomie pathologique. Plus tard,
la traduction du traité
recherches
deviendra
des
tumeurs”,
vaste
encyclopédie de
anatomiques et histologiques, œuvre laborieuse,
le principal
titre scientifique de notre jeune
col-
lègue.
1. Les
Corps
étrangers
dans
les
8 juillet 1856.
2. Traité des tumeurs de Vérchow,
Berger-Levrault, 1867 à 1876.
votes
aériennes.
Dissert,
traduction française.
inaug, 5 Strasbovr
Paris et Slrashourg,
3
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
69
Nommé agrégé en 1863 *, après un concours remarquable
par le mérite
des candidais,
Aronssohn
participe
à l’ensei-
gnement de la Faculté ; il est nommé, au concours, médecin
adjoint de nos hospices civils.
Alors éclatent les funestes
événements
de
1870;
Arons-
sohn remplit à Strasbourg ses fonctions de médecin d'hôpital,
et pendant les calamilés du siège il s’acquilte de ses devoirs
avec dévouement.
Il se met ensuite à la disposition
du gou-
_vernement de la Défense nationale, et le 24 décembre 1870,
‘il recoit une commission de médecin-major auxiliaire; la dé-
coration de la Légion
d'honneur
devient la récompense
de
ses services.
Ses sentiments patriotiques ñe lui permettent plus de rester dans sa ville natale ; il quitte
Strasbourg
pour n'y plus |
revenir; sa carrière universitaire est terminée. Il va s'établir
à Paris, où il exerce la médecine pratique, principalement
dans la colonie alsacienne, qui est si nombreuse. II s’acquitte
de ces devoirs avec désintéressement et dévouement.
une consolation pour beaucoup de nos compatriotes
comme lui à Paris, de le savoir,
prêt à faire œuvre de
médecin
« C’est
réfugiés
au milieu d'eux, toujours
et d'ami.
» La vie a été pour
lui courte et peu clémente, mais utilement remplie;
il laisse
un honorable souvenir dont je traduis ici l'expression.
1. Des Aliérations du sang dans
1868,
les maladies.
Thèse de concours,
8 janvier
NOTICE
SARAZIN
Né à Calais en 1833, c’est à Strasbourg, de 1856 à 1870,
que M. Sarazin à fait sa carrière universitaire et à parcouru
les premiers
degrés
de la médecine
militaire.
Sous-aide
à
l’armée d'occupation de Rome, en 1855, il revient avec ce
grade à Strasbourg, et il soutient sa thèse pour le doctorat le
18 janvier 1857. Il a utilisé son séjour en Italie pour ce
travail; c'est l’intoxication palusire observée à Rome qui est
le sujet de sa thèse. De l'hôpital militaire de Strasbourg il
passe au Val-de-Grâce, d’où il sort, en 1858, lauréat et le
premier de sa promotion. Il revient à Strasbourg, où il est
nommé répéliteur à l’école de santé du service militaire,
fonclions qu'il exerce de 1862 à 1870. C'est pendant cette
période que se place son concours pour l'agrégation, concours brillant dont il nous reste une remarquable thèse sur
les résections osseuses”. Agrégé, le 30 juin 1863, jusqu’en
1870, il prend une part active à notre enseignement chirurgical,
par
des
répétilions
et des
externe et de médecine opératoire.
conférences de pathologie
Sa carrière universitaire
se dessine; ses services militaires prennent de l’importance.
Pendant la période où il peut se livrer à l’étude, des travaux
nombreux
attestent
son
activité
scientifique.
Pour la
pathologie externe, ce sont des recherches sur les tumeurs,
sur les kystes ovariques et vésicaux, sur les accidents tardifs
1. L'Intoxicalion paludéenne à Rome en 1856. Thèse inaugorale, Sirashourg,
18 décembre 1857.
.
9. Des Résections osseuses dins les maladies chirurgicales, Thèse de concours, Strasbourg, 4 mars 1883,
‘
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
71
.à la suite des blessures des os par coups de feu, sur les effets
de l’immobilisation des membres dans les plaies de ce genre”.
Ji publie la clinique chirurgicale de l’hôpital militaire de
Strasbourg; une collaboration active, et qui continue jusqu'à
la fin de sa carrière, au Dictionnaire de médecine pratique*, lui
permet de traiter d'importantes questions de chirurgie.
La médecine opératoire est de sa part l’objet d’une attention particulière,
Des appareils
nouveaux,
septique des plaies à la suite des opérations
l’occlusion
les plus graves,
des procédés particuliers pour les pansements,
tement
des
fractures
produiles
par les
anti-
pour le trai-
armes à feu, témoi-
gnent d'un esprit sérieux, de la direction pratique des recherches, aboutissant à des résultats utiles.
L'hygiène hospitalière a été surtout
l’objet des études
de
Sarazin *; il publie une notice sur les hôpitaux de Londres;
dans un travail approfondi, il indique
les
conditions
d’em-
placement, de dimensions, de dispositions, d’après lesquelles
un hôpital doit être construit ; il publie des remarques utiles
sur les ambulances en temps de guerre, et quand, plus tard,
il occupe à Bourges une position importante, il a la satisfaction de voir
ses
idées
passer
de
la théorie à l’application.
L'hôpital militaire de Bourges se construit d’après ses plans,
dans un système
qui appelle l'attention des hygiénistes
qui assure aux malades le bien-être et la salubrité.
et
La cons-
truction de cet hôpital est le point de départ d’un progrès notable dans cette question toujours nouvelle
de l'organisation
de nos établissements hospitaliers.
La carrière militaire de notre collègue appelle maintenant
1. Des Accidents tardifs provoqués pur les coups de feu des os. Lyon, 1873.
— Des Accidents consécuhfs à l'immobilisation des membres dans les plaies
par coups de feu. (Revue méd. de l'Est, 1874.)
2. Nouvenn Dicl, de méd. et de chirurg. pratiques, articles Ainbulances,
Cautérisalion, Dentition,
Lanseite, Ligature, etc.
Hôpital,
Ilernie
inquinale,
Injection,
Irrigation,
8. Essai sur les hôpitaux. Paris, 1865. — Les Hôpitaux de Londres. (Annales
d'hygiène et de md. légale, Paris 1866.) — Le Nouvel Hôpilal de Bourges,
(Revue d'hygiéne, 1877.)
12
COMPTES
une
douloureuse
attention.
d'août
1870,
quitte
Strasbourg,
vers les
à la nouvelle
champs
avec
RENDUS.
Âu
des premiers
d’autres
de baluille,
commencement
du
mois
combats, Sarazin
collègues.
Ils vont
droit
et l’on sait dans quelles tristes
conditions se fait ce départ, sans malériel, sans aucune des
ressources nécessaires. On arrive à Frœæschwiller, où les
premiers soins sont donnés aux blessés, sous le feu même
de l'ennemi: deux infirmiers sont tués dans l’ambulance.
Pendant quatre jours, les pansements, les opérations se suc-
cèdent dans cette localité bientôt envahie. L’évacuation des
blessés sur Haguenau se fait le 10 et le 11 août; plus de
deux cents voitures s'arrêtent devant l’ambulance pour y
prendre les blessés, Notre collègue y trouve Sédillot, à la retraite alors, mais qui était venu donner ses soins aux blessés;
plusieurs de nos confrères, Bæckel, Feltz, Baudelot, Grollemund, et une trentaine de nos étudiants en médecine accomplissent avec dévouement ce triste devoir.
Rentrant ensuite en France, par les provinces rhénanes
et par la Belgique, Sarazin est placé à l’ambulance de la 1°°
division du 1° corps
d'armée
qui
se dirige vers
Rethel
et
Sedan. Là, il assiste à cette lamentable journée, et nous le
retrouvons encore sur le champ de bataille, faisant son service dévoué de médecin militaire.
Le siège de Paris est la troisième phase
de
ses services.
Attaché à l’ambulauce du quartier général, il donne ses soins
aux blessés pendant les combats de Châtillon, du Bourget,
de Busigny, de Champigny, dernière lueur d'espoir; c’est
après cette journée qu’il reçoit la décoration de la Légion
d'honneur.
Sarazin, dans des pages émouvantes, a retracé les étapes
de cette voie douloureuse ; sur son lit de souffrance, d’où il
ne devait pas se relever, il a corrigé les épreuves de son livre
intitulé : Récits de la dernière querre franco-allemande, rédigé
sur des notes prises au jour le jour, au milieu des événements, pages sincères et émues qui renferment de doulou-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
13
reux enseignements ‘. La vérité, comme il le dit Ini-même,
est ce qu'il y a de plus utile à faire connaître, de plus paitriotique à révéler,
C'est à Bourges que se termine sa carrière active. Il y est
retenu
par
une
amitié
qui
l’honore,
celle du général
Du-
crot qui avait été contractée au milieu des périls. Divers travaux, sa nomination comme membre correspondant de l’Aca.
démie de médecine, appartiennent à cette période. Parmi ses
dernières publications se trouvent encore des récits qui con-
cerment l'Alsace”. Il se retire à Versailles, quand sa santé
s’altère; il y succombe le 7 mars 1887 ; parmi les hommages
rendus à sa mémoire le Jour des funérailles, se trouve cette
mention qu'il avait aussi consacré son talent de praticien au
soin de la population indigente.
Nous
devions
ce
témoignage
à la mémoire
de nos deux
anciens collègues de Strasbourg; c'est un exemple
coux qui entrent dans la carrière.
1. Récits sur la dernière
1887,
2, Contes d'Alsace
querre
franco-allemande.
offert
Berger-Lovrault
(ûges de la pierre el du bronze). H1., 1886.
8t
à
Ge,
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
LA
PENDANT
PUBLICATIONS
FACULTÉ
L'ANNÉE
DE
AM.
SCOLAIRE
LE
DE
MÉDECINE
1836-1887
PROFESSEUR
TOURDES.
1° Compte rendu des travaux de la Faculté de médecine pendant l'année scolaire 1886-1887.
2° De L'Hermaphrodisine (médecine légale}. Dictionnaire encyclopédique
des sciences médicales, Paris, 1887.
3° De l'Homicide {médecine légale). Dictionnaire encyelopédique des
sciences médicales.
lFaris, 1887.
PUBLICATION
Des Maladies du cœur
Nancy,
DE
M.
LE
PROFESSEUR
COZE,
(thérapeutique). Feuilles autographiées du cours.
1886-8817,
PUBLICATION
DU
DOCTEUR
HECHT,
Rapport sur les thèses pour Le doctorat soutenues devant la Faculté de
médecine de Nancy, pendant l'année scolaire 1888-1687.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
BEAUNIS.
{1° Impressions de campagne (1870-1871). [Siège de Strasbourg. —Campagne de la Loire. — Campagne de l'Est]. 1 vol. in-18 de 304 pages.
25 Le Somnambulisme provoqué. Études physiologiques el psychologiques.
2e édition,
1 vol. in-16
3° Communications
logie physiologique,
de 292 pages.
à la Sociélé
1887.
de biologie et à la Société de psycho-
FACULTÉ
PCBLICATIONS
DE
DE
M.
MÉDECINE,
LE
15
PROFESSEUR
GROSS,
1° De la Tarsectomie orthopédique dans les pieds bots varus anciens.
Communication à la Société de médecine : séances du 10 et du 24 novembre 1886 (x Revuc médicale de FEst, 1886, p. 730, et 1887, p. 201.
9 Observations de corps éfrangers dans lu vessie. Gommunication à la
Sociélé de médecine,
1887, p. 550).
séance
du
({ mai
1887
{in Revue médicale
de l'Est,
3° Observations d'ovariotomie {Revuc médicale de l'Est, 1887, p. 427).
49 Observation de sarcome thoracique. Communication à la Sociélé de
médecine, séance du 22 juin 1887 (ia Revue médicale de l'Est, 1887,
p. 527).
5° Du Traitement de l’hydrocèle par l’incision antiseptique. Gommunication au Gongrès de l'Association pour l'avancement des sciences, à Toulouse (i2 Revue médicale de l'Est, 1887, p. 607).
°
6° Observation de kyste dermoïde de l'ovaire {in thèse du D° Lefranc :
Étude sur les kystes dormoïdes de l'ovaire. Nancy, 15861.
1° Observations de tumeurs érectiles {in thèse du D' Lenez: Du Traitcment des tumeurs érectiles. Nancy, 1887).
8° (En collaboration avec le D' Schmitt} Traité d'histologie pathologique,
par le professeur Rindfleisch, Traduction française. Paris, 1887.
PUBLICATIONS
DE
M,
LE
PROFESSEUR
CHARPENTIER.
1° Nouveau Mode de perception entoptique des vaisseaux
{Société des sciences de Nancy, 17 novembre 1886).
29 Influence
de
ta
durée
d'action
d'une
lumière
sur
son
rétiniens
Intensité
(Société des sciences de Naucy, {°° décembre 1886).
3° Nouveaux Faits sur la sensibilité lumineuse {Archives d'ophtalmulogie, janvier-février 1887),
4° Loi de Bloch relative aux lumières de courte durée {Société de biologie, 8 janvier 1887}.
5° Théorie des disques rotatifs (Société de biologie, 22 janvier 1887).
6’ Nouveaux Faits relatifs aux excilations lumineuses de courte durée
{Société de biologie,
22 janvier 1887).
7° Influence de l'intensité lumineuse sur la persistance des impressions
rétiniennes (Société de biologie, 19 févricr 1887),
8° La Persistance des tmpressions rétiniennes (Société des sciences de
Nancy, 16 févricr 1887}.
90 Variations de la persistance des impressions rétiniennes dans différentes conditions
10°
(Société de biologie,
Nouvelle Série
d'expériences
sur
19 février
la
1887}.
persistance
des
impressions
des
tmpressions
rétinteunes (Société de biologie, 26 lévricr 1887).
119
Influence
exercée
sur
la persistance
apparente
76
COMPTES
RENDUS.
rétiniennes par la durée des excitalions consécutives (Société de hiologic, 12 mars 1887).
129 Observations relatives à la persistance visuelle (Socièlé de biologie, 19 mars 1887}.
139 Sur la période d'addition des
biologie, 24 mars 1887).
149 Quelques phénomènes
juin 1887).
159
Sur
l'appréciation
impressions
entoptiques
du
temps
par
lumineuses
(Société de
(Archives d'ophtalmologie, maila
rétine
(Société
de
biologie,
4 juin {887}.
16° Nouvelle Nofe sur l'appréciation du temps par la rétine (Société
de biologie, 11 juin 1887).
179 Note sur le synchronisme apparent de deux excitations lumineuses successives et voisines (Société de biologie, 9 juillet 1887).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
POINCARÉ.
1° Recherches expérimentales sur les effets toxiques des conserves.
29 Recherches sur les valeurs nufritives des farines de meules et des
farines de cylindres.
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
CHRÉTIEN.
1° Palmature pénienne sans hypospadias. Cause insolile de coudure
de la verge (in Gazette hebdomadaire, août 1887}.
20 Du Brise-pierre uréthral de Civiale (tn Gazette hebdomadaire, scpicmbre 1887).
PUBLICATIONS
DE
LE
PROFESSEUR
HEYDENREICH.
1°
chirurgicale
contemporaine.
1
pages.
Thérapeutique
Paris, G. Steinheil,
M.
vol.
in-8°
de
300
1887.
20 Article Périoste (pathologie, médecine opératoire) [tx Dictionnaire
encyclopédique des sciences médicales}.
3° Article Péroné (anatomie, physiologie, anatomie comparée, pathologie,
médecine opératoire) fin Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales].
4° Article Péronéo-tibiales {Articulations} (anatomie, physiologie) fix
Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales].
5° Article Épaule (anatomie, physiologie, anatomie comparèe) [ir Dietionnaire encyclopédique des seiences médicales}.
6° Article T'ibia (anatomie, physiologie, anatomie comparée, pathologie,
médecine opératoire) fix Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales|.
7° Du Traitement des fractures de La rotule (Semaine médicale, {6 novembre 1886).
FACULYÉ
DE
MÉDECINE.
17
. 8° Preumofomie et pneumectomie (Semaine médicale, 8 décembre 1886).
9 L'Énucléation intragtandutaire du goître (Semaine médicale, 12 jan-
vier 1887).
10°
De la Splénectomie
11° Des
Incisions
9 mars 1887).
(Semaine
permettant
12° La Laparo-dlytrotomie
médicale,
d'aborder
(Semaine
9 février 1887).
le rein
médicale,
(Sémaine
11 mai
médicale,
887).
13° Du Traitement de l'érysipèle par Les scarifications (Semaine médicale, 8 juiu 1887).
14° Du Traitement des calculs vésicaux chez la femme (Semaine
médicale, 6 juillet 1887).
15° Les Nouveaux
cale, 24 août 1887).
16° Du
Traitement
vembre 1887).
Procédés de
curatif
résection tibio-tarsienne (Semaine médi-
du
spina-bifida
(Semaine
°
médicale,
9 no-
{T° Corps fibreux calcifié de l'utérus. Communication à la Société de
médecine de Nancy, 22 décembre 1886.
18° Exostose de l'humérus. Communication à la Société de médecine
de Nancy, 11 mai 1887.
199
Tumeurs
congénilales
cine de Naney, 22 juin
20° Un cas d’érysipèle
cine de Nancy, 22 juin
21° Des Modifications
l'agrégation.
Rapport
du cou.
Communication à la Société de méde-
1887.
intestinal, Communication à la Société de inéde1887.
à apporter dans le régime et les épreuves de
fait au nom d'une commission
nommée par la Faculté
de médecine de Nancy (Revue médicale de l'Est, 1887, p. 65).
22° De la Situation des établissements d'enseignement supérieur
l’Académie de Nancy
el
des
améliorations
qui
de
pourraient y dire tnéro-
duiles. Rapport fait au nom du Conseil général des Facultés (Revue médicale de l'Est, 1887, p. 193).
23° L'Organisation de l'enseignement des sciences physiques el nalturelles dans les Facultés de médecine. Rapport fait au nom d'une commission nommée par le Conseil général des Facultés de Nancy (Revue
médicale de l'Est, 1887, p. 387).
PUBLICATION
DE
M.
LE
PROFESSEUR
HERRGOTT,
De l'Accouchement dans les cas de fœtus thoracopages. (Annales de gynCcologic, 1887.)
PUBLICATIONS
DE M. E. DEMANGE,
PROFESSEUR AGRÉGÉ.
io Étude clinique et analomo-pathologique sur la vieillesse. Paris, chez
F, Alcan. { vol. in-8°.
20 Émaciation. Article du Dictionnaire de Dechambre.
18
COMPTES
RENDUS.
3° Tremblement. Article du Dictionnaire de Dechambre.
4° De l'Hymen biperforé, sa valeur médico-légale {Annales d'hygiène et
de médecine légale, 1887.}
5° Cirrhose hypertrophique
sans ictère. Société
de médecine
de Nancy,
1887.
PUBLICATIONS
DE
M.
ROHMER,
PROFESSEUR
AGRÉGÉ.
1° Observations d'hystérectomie vaginale et d’ovuriotemie. (Société de
chirurgie.)
20 Observations de syndactylie congénitale. Opération. Guérison. (Société
de chirurgie.)
3° Maturotion artificielle de li calaructe; trois nouveaux cas. (Travail
lu à Ja Société française d'ophthalmologie, 8 mai 1887.)
4° De l'Antisepsie en ophthalmotogie. (Archives d'ophthalmologie, mars-
avril 1887.)
5° Expériences de greffes oculaires intra-périlonéales. En collaboration
avec M. Baraban. {Archives d'ophihalmologie, 1887.)
6° De la Réunion primo-secondaire des plaies. (Société de chirurgie,
1887.)
1° Article : Hydrorackhis. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales.
PUBLICATIONS
DE
M.
MAUÉ,
PROFESSEUR
AGRÉGE.
1° La Phosphorescence des géophiles. (Comptes rendus des séances de
l'Académie des sciences, 20 décembre 1886.)
20 L'Hétérogamie de l'Ascaris dactyluris. (Comptes rendus des séances
de l’Acadéinie des sciences, 31 janvier 1887.)
3e Les Glandes préanales et la Phosphorescence des géophiles. (Comptes
rendus de la Société de Biologie, 1887.)
4° Quelques Bactéries des eaux de boisson. (Annales d'hygiène publique
et de médecine légale, avril
1887.)
5° La Préparalion des milieux à la gélose pour la culture des buctéries.
{Annales de l’Institut Pasteur, avril 1887.)
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
SPILIMANN.
19 Leçon d'ouverture du cours de clinique médicale (Revue médicale
de l'Est).
° 2 De la Valeur diagnostique de l'herpès fébrite (Revue médicale de
l'Est).
3° De la Valeur hypnotique des injections rectales d'acide carbonique
et de gaz sulfhydrique tavec M. le D" P, Parisot) [in Bulletin de la Société
de biologie].
.
4° Étude clinique sur Paction des injections rectales d'acide carbonique
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
19
cé de guz sulfhydrique (avec M, le Dr P, Parisot) [tr Revue médicale
de PEst].
5° Article Érysipèle dans le Dictionnaire encyclopédique des scicnees
médicales.
6° Tabes el raumatisme (avec M. Le D' P. Parisot} [èx Revuc de méd.;
1° Disséminalion du bacille de la tuberculose par les mouches (avec
M. Haushalter). [Comptes rendus de l’Académie des sciences.]
PUBLICATIONS
DE
M.
RENÉ,
PROFESSEUR
AGRÉGÉ.
1° Cardiographe à poids. Modification à la pince cardiographique de Marey.
2°
Tambour
à levier
rectifiable.
Modification
Marey (Socièté de biologie, 1887).
au
tambour
à
levier
de
3° Étude physiologique de la coronilline (avec M. le professeur Schlagdenhauffen).
PUBLICATIONS
DE
M.
NICOLAS.
1° Observation d'apophyse sus-épitrochléenne bilatérale chez l’homme.
{Gompies rendus de la Sociéié de biologie, 1887, n° 7.)
2° Observation d'apophyse sus-épitrochléenne bilatérale chez l'homme
{2° cas). [Comptes
3° Sur
rendus
quelques
de la Société des
particularités
{Comptes rendus dc la Société de
4° Sur l'appareil copulateur
organes érectiles) [Journal de
28 p., 2 pl]
o° Note sur les capillaires des
Société de biologie,
6° Muscles
néen
interne}
1887,
de
sciences de Nancy, nov. 1887.!
l'appareil
copulateur
du
Bélier.
biologie, 1887, n° 10.)
du Bélier (Contribution à l'étude des
l'Anatomie et de la Physiologie. 1887,
organes érectiles {Comptes rendus de la
n° 17}.
surnuméraires
[Bulletin
de
(muscle
la Société
présternal,
des sciences
muscle
péronéo-calca-
de Nancy,
1887,
avec
{ planche}.
1° L'Épiderme des doigts du Gecko. (journal international d'Anatomic ct
\’iistologie, 1887, 12 p., { pl.}.
S° La Karyokinèse dans l'épithélium intestinal (Gomptes rendus de la
Société de biologie, août 1887).
99
Goigi}
100
dique
Note sur l'histologie des centres nerveux (procédé du professeur
[Comptes rendus de la Société des sciences de Nancy, inai 1887].
Article Esfomac (analomie et histologie) Dictionnaire encyclopédes sciences médicales] {sous presse).
PUBLICATION
DE
M.
VAUTRIN.
Article Érysipèle chirurgical (Dictionnaire encyclopédique des sciences
médicales).
80
COMPTES
PUBLICATIONS
DE
M,
RENDUS.
LE
DOCTEUR
REMY,
1° Antéversion et antéflexion de l'utérus pendant le lravail, période
d'expulsion (Revue médicale de PEst, 1887).
2 Hémorrhagie grave provenant d'une déchirure du col utérin (Revue
médicale de l'Est, 1887).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
DOCTEUR
SIMON.
1° De la Gangrène du poumon dans la fièvre typhoïde (Revue médicale
de PEst, mars 1887).
29 Olite moyenne suppurée
carie du
rocher,
phlébite
des
de date ancienne
sinus supérieur
chez une enfant de 9 ans;
et latéral.
Infarctus pul-
monaire consécutif (Revue médicale de l'Est, septembre 1887).
{En collaboration avec M. le professeur Beruhcim) :
1° Contribution à l'étude de l'intorication diabétique (Revue médicale
de l'Est, novembre 1886).
20 Contribution à l'étude clinique des lumeurs du cervelet (Revue
médicale
de l'Est, janvier
1887).
3° Sur des troubles d'équitibration dans deux cas de tumeurs du lobe
pariétal du cerveau (Revue médicale de l'Esl, mars 1887).
4° De l'Emploi de l'antipyrine dans le rhumatisme articulaire (Revue
médicale de l'Est, juin 1887, et Revuc générale de thérapeutique et de
clinique, août 1887),
5° Sur deux cas de cancer pranilif des votes biliaires (Revue
médicale
de l'Est, uoûit 1887).
6° Méningite el pneumonie (Revue mé licale de l'Est, septembre
PUBLICATIONS
DE
M.
PARISOT,
1887).
AGRÉGÉ.
1° De la Valeur hypnotique des injections rectales d'acide carbonique
et de gaz sulfhydrique (en collaboration avec M. le professeur Spillmann)
[Société de médecine de Nancy, 8 décembre 1886, et 2x Bulletin de la
Société de biologie, 1886].
29 Note sur un cas d'ulcère rond de l'estomac avec obstruction pylorique
intermittente {Société de médecine de Nancy, 8 décembre 1886).
3°
De la Valeur thérapeutique des injections gazeuses
carbonique
el d'acide
sulfhydrique
rectales
d'acide
dans la tuberculose pulmonaire
(en
collaboration avec M. le professeur Spillmann) Société de médecine de
Nancy, 22 décembre 1886 et suiv., et Revue médicale de l'Est, 1887].
4° Nole‘sur un cas de pleuro-périlonile luberculeuse avec occlusion
intestinale {en collaboration avec M. le professeur Spillmann) [Société de
médecine
5° De
de Nancy,
9 mars
la Médicalion
1887, et Revue
opiacée-belladonée
médicale
dans
de l'Est,
le diabète
18871.
sucré
et {a
FACULTÉ
polyurie
nerveuse
(Société de médecine
DE
(en coilaboration
de Nancy
MÉDECINE.
avec
M.
8i
le professeur
Spillmann}
et Revue médicaic de l'Est, juillet
1887].
6° Considéralions cliniques, physiologiques et thérapeutiques à propos
d'un cas de cancer de l'estomac (en collaboration avec M. ie professeur
V. Parisot) [Société de médecine de Nancy, 13 juillet 1887, et Revue
médicale de l'Est, 1887].
|
T Traumatisme périphérique et tabes (en collaboration avec M. le professeur Spillmann) [Société de médecine de Nancy, 27 juillet 1887].
PUBLICATION
DE
M.
GUÉRIN,
AGRÉGÉ,
Nouveau Procédé de dosage de l'acide phosphorique par la méthode valumétrique. Naucy, 1887.
FACGULTÉS,
RAPPORT
DE
M. L. GRANDEAU, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
SUR LES TRAVAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
1886-1887.
MonsIEUR LE RECTEUR,
MESSIEURS,
pee
L'an dernier, à pareille époque, j'ai eu l'honneur de vous
exposer le plan général des études du futur Institut chimique
dont la création est assurée par la libéralité de l’État, de la
ville de Nancy et des départements
de
Meurthe-et-Moselle
et des Vosges. Depuis la dernière réunion du Conseil académique, un grand pas à été fait. L'emplacement concédé
par la ville pour l'érection de l’Institut chimique a été défnitivement arrêté. Les plans d'ensemble et de détail dressés
par l’architecte de la ville, après entente complète avec cha-
cun des chefs de service du futur institut, ont été approuvés
par le ministre de l'instruction publique et les travaux seront
prochainement mis en adjudication. Nous avons lieu d'espérer que nous pourrons prendre possession de l’Institut chimique à la rentrée des cours de l’année scolaire 1889-1890,
au plus tard.
Dès cette année et dans la mesure que comporte l’installation si incomplète et si insuffisante de nos laboratoires, nous
84
COMPTES
RENDUS.
pouvons réaliser une amélioration importante dans notre en-
seignement. Par arrêté, en date du 20 juillet 1887, M. le miuistre de l'instruction publique, sur la proposition du Conseil
de
la
Faculté, a
chargé
M.
Arth,
chef
des
travaux
chimiques, d'une conférence de chimie industrielle, donnant
ainsi satisfaction au vœu bien des fois émis par la Faculté et
ratifié par vous, de la création d’un enseignement indispensable dans cette région et qui ne pouvait être confié à un professeur plus compétent. Un autre arrêté, en date du 30 octobre 1886, à doté la chaire de chimie et de physiologie appliquée
à l’agriculture
d’un
chef
des
travaux
agronomiques.
M. H. Grandeau, docteur ès sciences, préparateur à l’École
des hautes études, à l’École normale supérieure, a été appelé
à ces fonctions. Grâce à ces nominations, la Faculté des
sciences se trouve en mesure, dès cette année, d'entrer, si
modestement que ce soit, dans
la voie des applications de la
science à l'industrie et à l'agriculture et d'appeler dans ses
laboratoires quelques élèves d’une catégorie spéciale, en
attendant que l'organisation de l’Institut chimique lui permette d'ouvrir largement ses portes aux jeunes gens qui se
proposeut
de se préparer par de fortes études
aux
carrières
industrielles et agricoles. fl n’est pas besoin d’insister sur
l'importance
rieur
dans
de
une
ces améliorations
région
de l’enseignement
où l’agriculture
et l’industrie
supésont
fort en honneur ef conslituent des branches si importantes de
l’activité locale. Tout porte à penser que la création de l’Institut chimique sera accueillie favorablement et que de nombreux élèves viendront y chercher l’enseignement théorique
et pratique sur les avantages duquel il me semble inutile
de m'arrêter à nouveau. La Faculté est convaincue que l’État, la ville et les départements qui concourent à cette fondation
ont rendu
un
grand
service
à la région
de l'Est et
qu'ils auront lieu de s’applaudir des sacrifices pour lesquels
nous leur adresserons une fois encore tous nos remerciements, au nom de l’industrie et de l’agriculture lorraines.
FACULTÉ
Ï. —
DES
PERSONNEL
ET
SCIENCES.
85
ENSEIGNEMENT.
1° Cours et Conférences.
En dehors
des
nominations de
MM.
deau que je viens de rappeler, aucun
venu, durant la dernière
année
Arth et H.
changement
Gran-
n’est sur-
scolaire, dans le personnel
enseignant. Les Cours, conférences et travaux pratiques ont eu
lieu avec leur
régularité habituelle, conformément
aux pro-
grammes arrêlés en séance du Conseil généràl des Facultés.
La préparation aux diverses agrégations et licences a continué à être l’objet des
voués de mes
soins
collègues.
Au
les plus
assidus
et les plus dé-
pour
l’agrégation de
concours
l’enseignement secondaire, trois élèves de la Faculté ont été
déclarés admissibles, MM. Adam (François), Pillot et Adam
(Étienne). M. Adam (François) a subi avec succès les épreuves orales qui lui ont valu un très bon rang dans le classement des agrégés de cette année.
La Faculté des sciences de Nancy
semenis
d'enseignement
accepté le surcroît
préparation
à
supérieur
dont
considérable de
l'agrégation
ciera, j’eu suis certain, au
des
est un des rares établisles
travail
lycées ; le
témoignage
crois devoir exprimer à ceux de mes
de
membres
ont
qu'occasionne la
conseil
gratitude
collègues
s’assoque
je
qui ont bien
voulu continuer à l’accepier.
Je prie également le Conseil de renouveler le vœu exprimé
par la Faculté
et agréé
par lui
sième chaire de mathématiques
de la création
où
d’une
troi-
serait enseignée l'astro-
nomie.
2
Boursiers.
—
Maîtres auxiliaires. —
Élèves libres.
Le nombre des élèves inscrits, dès le mois de novembre
1886, sur les registres de la Faculté, s’est élevé à 109 répartis
de la manière suivante :
86
COMPTES
1.
Agrégation
Agrégation
Licence ès
Licence ès
RENDUS,
Boursiers
de l'État.
des sciences mathématiques. .
des sciences physiques.
sciences mathématiques
sciences physiques ,
9.
Maûtres
. .
5
3
Maîtres répétiteurs.
4.
Élèves
12
2
Licence ès sciences physiques
|
14
libres.
Licence ès sciences mathématiques
ès sciences
46
2
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
Licence
1]
|
auxiliatres.
Licence ès sciences mathématiques
Licence ès sciences physiques
3.
8
+
2
.
8
.
15
.,
15
naturelles
Candidats aux diverses agrégations
Élèves des cours de chimie et physiologie appliquées à l’agriculture. . . . .
74
4
32
}
109
Total.
Ces 109 élèves se groupent, suivant les divers ordres
d'enseignement auxquels ils appartiennent, de la facon suivante :
1. Sciences mathématiques
2.
Sciences physiques.
8.
Sciences naturelles pures
4. Agronomie et agriculture . , . .
5. Enseignement spécial (agrégarion).
..
109
Tous les élèves inscrits ont suivi avec assiduité les cours,
les conférences et Les travaux pratiques de la Faculté pendant
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
87
l’année scolaire 1886-1887. En novembre 1886 et juillet
1887, 37 candidats élèves de la Faculté se sont présentés
aux examens de licence; 17 ont été jugés dignes du grade.
La Faculté exprime à nouveau le regret qu’elle éprouve de
voir chaque année un certain nombre de ses élèves pourvus
du double diplôme de licence ès sciences mathématiques
et ès sciences physiques ne recevoir aucune nomination dans
l’enseignement secondaire. Il y à lieu, d’après elle,
tituer en partie aux bourses de licence des bourses
qui, tout en permettant aux jeunes gens auxquels
raient accordées au concours, de faire leurs études
culté, ne leur créeraient pas de droits à une fonction
sence de vacances met l’administration
l'impossibilité de leur accorder.
IE, —
Le
service
SERVICE
de subsd'études
elles seà la Faque l’ab-
supérieure
dans
MÉTÉOROLOGIQUE.
météorologique
organisé,
il y a dix ans, en
1878, n’a pas cessé de fonctionner régulièrement depuis cette
époque. Placé sous la haute direction de M. le professeur
Bichat, ce service important, qui concourt chaque jour à la
confection de la carte de l’atmosphère à la surface de l’Europe et à la rédaction de la dépêche quotidienne annonçant le
temps probable du lendemain, est spécialement confié à M, Millot, chef des travaux météorologiques, assisté de son zélé collaborateur, M. Thiéry, préparateur de physique à la Faculié.
Le nombre des stations d'observations s'élève à 38: plus de
170 communes sont chargées de fournir
relatifs aux orages.
Le
nombre
des
les renseignements
observateurs et des cor-
respondants ne peut être dépassé actuellement à raison des
ressourres trop modiques de la commission météorologique
et du surcroît de travail qui en résulterait pour Le dépouillement
des observations.
[1 serait
général de Meurthe-et-Moselle
qu'il alloue à la commission
à souhaiter que le conseil
élevât la modeste subvention
météorologique
et lui permit
88
COMPTES
RENDUS.
ainsi d'étendre sa sphère d'action et de reconnaître par une
indemnité, si faible qu'elle soit, le zèle deses collaborateurs,
presque tous instituteurs primaires du département.
La liste des stations, les noms des observateurs ont été plusieurs fois déjà publiés dans nos précédents rapports ; l'orga-
nisation du service n'ayant subi, cette année, aucune modification, il serait superflu de vous l'exposer à nouveau.
Les résumés mensuels et annuels ont
rement
et communiqués
à la presse
été
locale
publiés régulièet aux diverses
sociétés savantes de Nancy.
Les observations journalières
faites à l'observatoire de la
Faculté des sciences à 8 heures du matin, 2 heures et 6 heures du soir, sont envoyées, comme d'habitude, au Bureau
central à Paris, deux fois par jour, par voie télégraphique.
M. Millot a fait régulièrement
son
cours de météorologie
qui à été suivi assidûment par les candidats à la licence physique et à l'agrégation d'histoire et de géographie.
IIF. —
Le directeur
de
la
STATION
AGRONOMIQUE.
station agronomique de l'Est s’est ad-
joint celle année, en qualité de sous-directeur de la station,
M. H. Grandeau, chef des travaux agronomiques à la Facullé des sciences. Le nombre toujours croissant des travaux
de laboratoire et des analytes, la direction des champs d’expériences et l’admission d'élèves français ou étrangers au
laboratoire de la station, rendaient nécessaire cette collaboration.
Grâce au concours aussi intelligent que dévoué de M.Thiry,
directeur de l’École pratique d'agriculture Mathieu-de-Dom-
basle, de nombreux
essais
de culture ont pu étre continués
sur une grande échelle. Les résultats de ces expériences fort
instructives
pour
les agriculteurs
de la région
ne sauraient
trouver place ici. Ils ont d’ailleurs reçu, par les soins du
directeur de la station, une publicité suffisante pour que
FACULTÉ
les
intéressés
DES
SCIENCES.
en puissent profiter
pour
89
leurs propres
cul-
tures.
IV. —
COLLATION DES GRADES.
1° Licences.
En 1886-1887, la Faculté
à tenu les deux sessions régle-
mentaires pour la licence des trois ordres. Fidèle à ses habi-
tudes, la Faculté n’a accordé le certificat d'aptitu-le au grade
qu'aux candidats qui ont fait preuve de solides connaissances
dans toutes les épreuves de l'examen.
À.
—
Session
de
novembre
1886.
Les épreuves ont eu lieu les 17, 18, 19 et 20 novembre.
14 candidats s’y sont présentés. Un seul d’entre eux n’était
pas élève de la Faculté.
.
Licence
ès sciences
mathématiques: 8 candidats.
4 déclarés
admissibles après les épreuves écrites et pratiques.
Deux candidats admis au grade : M. Kroell, maître auxiliaire au lycée de Nancy, et M. Robert, boursier de l'État
(première année), tous deux ont été admis avec la note assez
bien.
Licence ès sciences physiques : 3 candidats.
Aucun
d’eux n’a
été déclaré admissible après les épreuves écrites.
Licence ès sciences naturelles: 8 candidats. 2 ont été éliminés pour les épreuves écrites. M. Monal a été admis au grade
avec la mention assez bien.
B. —
Session de juillet 1887.
23 candidats se sont présentés aux épreuves qui ont eu
lieu du 8 au 12 juillet: 14 pour la licence ës sciences mathématiques ; 6 pour la licence ès sciences physiques; 3 pour
la licence ès sciences naturelles. À la suite des diverses
épreuves, 12 candidats ont été admis au certificat d'aptitude
90
COMPTES
RENDUS.
du grade de licencié ès sciences. Le tableau suivant indique
Îles noms des candidats, l’ordre de la licence à laquelle ils se
présentaient et la note ohtenue par chacun d'eux :
Licence ès sciences mathématiques :
MM.
Bacanp, boursier de 1'® année,
Recu,
id.
,
,
Japix, maître répétiteur au Lycée
Parenr,
id.
Kirrer,
id.
Rouyer,
Henry,
maître
,
ue
,
.
Très bien.
.
.
Assez bien.
ee
.
.
Bien.
sous
ee
Id.
ous
Id.
auxiliaire au Lycée
.
,
.
Ja.
étudiant libre de la Faculté
,
. .,
Id.
,
. .
.
Très bien.
Bien.
.
Assez bien.
Licence ès sciences physiques :
MM.
Müucer, boursier de 2 année.
Fa:cror, boursier de 1" année,
, .
Crémexr,
.
boursier de 2° année.
.
,
Corrx (Ed.), élève libre de la Faculté.
.
..
Id.
Licence ès sciences naturelles :
M.
Féranvo,
élève libre de la Faculté.
.
.
.
.
Assez bien.
La proportion des candidats admis a été:
En novembre.
En juillet .
,
,
.
.
.
.
.
Lee
.
.
,.
.
Pour l’année scolaire 1886-1887.
.
.
21.40
.
b2.17
.
40.05
2° Baccalauréats.
444 candidats se sont présentés, en 1886-1887, aux épreuves des divers baccalauréats.
406 au baccalauréat ès sciences complet.
4 au baccalauréat ès sciences complémentaire.
34 au baccalauréat ès sciences restreint.
Sur les 406 candidats au baccalauréat ès sciences complet,
156, soit 38.42 p. 100, ont été jugés dignes du grade, La
moyenne des admissions à été de 36 p. 100 seulement en
1885-1886 et de 38.60 p. 100 en 1884-1885,
FACULTÉ
DES
91
SCIENCES.
À. — Baccalauréat ès sciences complet.
E
S
=
Novembre
1885,
,
.
,
.
.
..,
Avril 1887
Juillet 1887,
TOTAUX
,
ET
.
..
MOYENNE
B. —
il
4
1
ë
7
28
15
40
35
»
5
5
25
226 | 159
87
Te
El
5|
250 !
156
38.42
ès sciences restreint.
MHES CARDIDATS
Él
ADMIS
&
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..
AVEC
NOTE
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S |
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»
»
»
6
»
»
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»
»
5
Juillet 1887.
21
7
14
1
3
1
8
66,64
34
1&
20
L
8
Hs
35
58.82
.
.
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a)s.
»
C. —
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UT MOYENNE
.
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13
TOTAUX
.
.
à
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1887,
Avril
4
NOTE
:
£
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En
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1866.
LA
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5
#
105
XOMBRE
Novembre
AVEC
<
Baccalauréat
SESSIONS.
.
F3
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8
Fa
F
406 |
.
ADMIS
4
|
ä | & |
SESSIONS.
PROPORFION
bp: 160
des admissions.
DES CANDIDATS
|
NOBRE
TS
46,15
Baccalauréat ès sciences complémentaire.
NOMBRE DES CANDIATS | ADMIS AvVRC LA NOTE À &
SESSIONS.
£
a
+
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:
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»
»
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1
80
4
3
1
»
3
»
Î
ès
1887
.
Juillet 1887,
TOTAUX
HT MOYENNE,
92
COMPTES
RENDUS.
La Faculté à inauguré, dans la session de juillet-août dernier, le mode d'examen adopté par un certain nombre de
Facultés et qui consiste à faire les épreuves écrites le même
jour dans les chefs-lieux du ressort académique (Nancy, Épi-
nal, Bar-le-Duc).
Les résultats de cet essai ont été favorables. De l’aveu des
professeurs des lycées que nous
avons
eu
occasion
de
con-
sulter à ce sujet, la session de juillet-août n'aurait donné
lieu à aucune de ces surprises
regrettables
qu’on reproche à
juste titre à l'épreuve du baccalauréat. Aucun des élèves
considérés par leurs professeurs comme suffisamment préparés pour se présenter na échoué. La Faculté estime qu'il y
a lieu de maintenir pour la session de juillet, au moins, où
le nombre des candidats est le plus élevé, le mode d’examen
expérimenté en juillet dernier.
V,
—
Prix
DE LA FACULTÉ.
Dans la réunion du 11 novembre 1887, le Conseil de Facuilté, après avoir examiné les notes des élèves régulièrement inscrits en 1886-1887 ainsi que les mentions chienues
par eux aux examens de licence, a décerné, ainsi qu’il suit,
les prix fondés par le conseil général de Meurthe-et-Moselle
et par la municipalité de la ville de Nancy :
Médaille de vermeil (graud module).
M. Ana
(François),
licencié,
agrégé
de l’enseignement
secon-
daire,
Prix en argent.
MM.
Müsrer,
reçu licencié avec la mention érès bien,
110,00
Bacanp, reçu licencié avec la mention très bien.
Farccor, reçu licencié avec la mention bien.
Recu, reçu licencié avec la mention bien.
.
110
,00
.
52
,50
,
52
,50
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
93
. Tels sont, Messieurs, les résultats de l'année scolaire 18861887. La note jointe à ce rapport énumère les travaux scientifiques des membres de la Faculté; elle atteste une fois de
plus l’activité du personnel enseignant.
Le Doyen,
L,
GRANDEAU.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE LA FACULTÉ
PENDANT
L'ANNÉE
SCOLAIRE
DES
SCIENCES
1896-1887.
M. HALLER :
|:
1° Jsomérie des camphols et des camphres. — Camphols de garance, de
Bornéo et de succin. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, €. GTV,
P. 68.)
|
90 Identité de l'éther cyanaceétoacétique de M, W. james avec l'éther
acétylcyanacétique. (En collaboration avec M. Held.) {Comptes rendus,
t. CIV, et Bulletin de la Société chimique, € 47, p. 888.i
39 Sur Le camphol racémique el certains de ses dérivés. (Comples rendus, t. CV, p. 66.)
4° Fonciion el dérivés de la cyanacélophénone.
(Comptes rendes,
6 juin 1837, et Bulletin de la Société chimique, {. 48, p. 23.)
5° Sur l'éther cyanacétique. (Comptes rendus, 6 jnin 1887, et Bulletin
de la Société chimique, t. 48, p. 27.)
6° Sur un nouveau mode de formultion de l'élher acélylcyanacétique.
{En collaboration avec M. Ileld,) [Comptes rendus, t. GV, p. 115.]
7° Préparation de deux bornéols inactifs donnant par oxydation du
cainphre droit ou du camphre gauche. {Comptes rendus, t. OV.)
8° Sur un nouveuu mode de formation des élhers cyancmalonique et
benzoylcyanacétique. (Comptes rendus, t, CV, p. 169.)
99 Sur Les éthers succinimido ef camphorimidoacéfique. (En collaboration avec M. Arth.) [Gomptes rendus, t. CV.
10° Sur les camphois el les camphres. (Conférence faite à la Société
chimique de Paris et parue dans la Revue scientifique du 13 octobre 1887.)
M. ARTE :
10 Sur l'amide
Nanev, juin 1887.)
de
l'acide
oxymenthylique.
(Société
des
20 Sur les éthers camphorinvido et succinimidoacétique.
tion avec M. Haller.} [Comptes rendus, avril 1887.
sciences
de
{En collabora-
FACULTÉ
M. Mizcor :
Première partic
du
Cours
de
DES
SCIENCES,
95
méléorologie, professé
à la Faculté
des
sciences. Autographié chez Berger-Levrault et Cie, { cahier in-4°, 200 pages,
M. KŒHLER :
1° Sur la parenté du Balanoglossus. (Zuologischer Anzeiger, t. 9.)
2° Recherches sur la structure des fibres musculaires chez les Crustacés
édriophtalmes. (Journal de l’Anatomie, 1887.)
3° Recherches sur la structure du système nerveux de la Mysis floxuosa.
(Annales des sciences naturelles : Zoologie, 1887.)
.
4° Recherches sur le système circulatoire des Ophiures. (Ann. se. nat. :
ool., 1887.)
o° Recherches
sur
la
struclure
el
le
développement
des
kystes
de
l'Échinorrhynchus angustatus ef de LE. proteus. {Comptes rendus, & GIV,
p. 710.)
6° Recherches sur les fibres musculaires de l’Echinorrhynchus gigas ef
de l'E. heruca. (Comptes rendus, t. CIV, p. 1192.)
,
1° Sur la morphologie des fibres musculaires
chez Les Échinorrhynques.
{Comptes rendus, t. GIV, p. 1684.)
M. BLONDLO" :
1° Recherches expérimentales sur La transmission de l'électricité à faible
tension par l'intermédiaire de l'air échauffé. (lournal de physique, mars
1887. — Un extrait de ce mémoire a été publié dans les Comples rendus
de l'Académie des sciences, séance du 31 janvier 1887.)
2° Démonstration élémentaire du théorème de Maxwell, relatif à l'action
mécanique
qui s'exerce entre des corps
électrisés.
(Journal
octobre 1887.)
3° Introduction à l'étude de la Thermodynamique.
en cours de publication, chez M. Gauthier-Villars.
de physique,
Ouvrage didactique
M. Gunra :
1° Sur la chaleur de formation du zinc éthylé. (üomptes rendus de
l'Académie des sciences, {. CV, p. 678.)
20 Sur la chaleur de formalion de l'émétique. (Comptes rendus, t. CIV,
p. 699.)
30 Sur Le tartrate d’antimoine.
(Gomptes rendus, t. GEV, p. 850.)
M. L. GRANDEAU, doyen :
1° Éludes agronomiques, 1883-1886 (83° édition). 1 vol. in-12. Hachette
et Ce, Paris.
90 Études agronomiques (deuxième série), 1886-1887. 1 vol. in-12.
Hachette et Cie, Paris.
30 Revue agronomique. (Journal {e Temps.}
4° Revue agricole. (Journal /e Globe.)
96
COMPTES
5° L'Alcool, la santé publique
du
RENDUS.
et le budget. 1 vol. in-8°. Paris, librairie
Temps.
6° Recherches chimiques et physiologiques sur les lichens. (En collaboration avec M. Fliche.) { br. in-8°, Berger-Levrault et Ge,
MM. L. GRANDEaU ©t H. GRANDEAU :
Annales de la science agronomique française et étrangère,
et 11}, 1887 (t. Ir), 3 vol. in-8°, Berger-Levrault et Gi,
1886
(Et. Ier
M. H. GRANDEAU :
1° Note sur les laboraloires agronomiques de l'Allemagne. 1 br. in-8°,
Berger-Levrault et Ci,
20 Notice sur le baron Arthur de Sechendorf-Gudent. 1 br. in-8°, Berger-Levrault et Gie,
3° Le Commerce des blés el la concurrence de l'Inde orientale, (Traduit
de l'allemand.) { vol, in-8, Berger-Levrauit et Cie,
4° L'Agricullture au Japon. Son état actuel et son avenir, par le docteur
Shinkizi Nagaï. {Traduit de l'allemand.) In-8°, Berger-Levrault et Cie.
M. Brauar :
Sur le tourniquet électrique et la déperdition de l'électricité par
de connection. (Annales de chimie et de physique, 1887.)
M. Le Moxnier :
19 Note sur la signification de l'albumine
de botanique.)
29 Sur la structure
des ovaires
des Angiospermes.
pluriloculaires.
(Socicté des
voie
(Journal
sciences
de Nancy.)
M. Fcoquer :
10 Sur le mouvement d'une surface autour d'un point fixe. (Comptes
rendus de l’Académie des sciences.)
20 Sur une propriété de la surface xyz = EF. (Comptes rendus de
l'Académie des sciences.)
M. THOULET :
1° Sur le mode de formation des bancs de
dus Académie des sciences, t. QI, p. 1042.)
20 Sur un mode
d'érosion
des
roches
par
Terre-Neuve. (Comptes renl'action
combinée de la mer
et de la gelée. (Comptes rendus, Académie des sciences, t. CHI, p. 1198.)
. 3° Expériences synthétiques sur l'abrasion des roches par le sable.
{Comptes rendus, Académie des sciences, t. CIV, p. 881, et Annales des
mines, mars-avril 1887.)
4° Un étéà Terre-Neuve. (Revue scientifique, &. XXXIX, p. 325.)
5° La Microchimie et la cristallographie dans les travaux de F.-V.
Raspail. (Revue scientifique, &. XXXIX, p. 522.)
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
6° Observations faites à Terre-Neuve à bord de
pendant
la
campagne
de
1886.
(Revue
maritime
97
la frégate la Glorinde
et
coloniale,
t. XQHI,
p. 398-430.)
T° Étude expérimentale et considérations générales sur l'inclinaison
des talus de matières meubles. (Comptes rendus, Académie des sciences,
ft GIV, p.
1537, et Annales
de
chimie
et
de
physique,
6°
série,
t. XII,
p. 34-64.)
So Observations
sur
le
Gulf-stream.
(Comptes
rendus,
Académie
des
sciences, t. CV, p. 862.)
99 Sur la mesure de La densité des eaux
rales sur
Neuve,
le régime
(Annales
M. MarHIeu
des courants
de chimie
marins
de mer;
qui
considéralions
entourent
géné -
l'ile de
Terre-
et de physique.)
:
19 Sur un nouveau principe de l'électrodynamique (octobre
29 Traité de l'électrodynamique. (Sous presse.)
FAGULTÉS
1887).
7
RAPPORT
DEN. DEBIDOUR, LOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES DE NANCY
SUR LES TRAVAUX ET LA SIFUATION
PENDANT
L'ANNÉE
MoxsiEUR
LE
DE LA FACULTÉ
SCOLAIRE
1886-1887
RECTEUR,
MESSIEURS,
Ii y a un an, la confiance de mes collègues
el des mem-
bres du Conseil général des Facultés m'a valu d’être désigné
par M. le Ministre
à M.
Decharme
de l'instruction
dans
ses
publique
fonctions
de
pour
doyen.
succéder
L'honneur
qui m'a été fait et dont je tiens à remercier hautement
ceux à qui je le dois, m'est d'autant plus sensible
mérites
de mon
prédécesseur
me
sont
mieux
tous
que les
connus.
Je
sais, en effet, qu'en l’appelant à elle la Sorbonne ne nous a
pas seulement enlevé un helléniste de premier ordre, un
professeur judicieux
et ferme.
Elle nous a pris aussi un ad-
ministrateur
vigilant,
soucieux
éclairé,
au plus haut point
des intérêts qui lui étaient confiés et que je ne puis songer
à faire
certes
oublier,
ni la
quand
même je
variété de ses
le voudrais. Je ne possède
aptitudes,
ni
l'expérience
qu'il
avait acquise. Mais, comme lui, je tiens passionnément à ce
que les études
littéraires gardent
et étendent,
s’il est pos-
sible, la large place qu’elles ont prise dans notre Üniversité de Nancy. Entouré comme lui de vaillants et dévoués
100
COMPTES
RENDUS.
collaborateurs, j'ai trouvé douce et presque légère dès la première heure la tâche nouvelle qui m’incombe.
concours, la Faculté
des.Letires, sous
Grâce
à leur
la vigoureuse impul-
sion qu’elle avait reçue, n’a pas cessé de progresser et ne
paraît point près de perdre sa force acquise. C’est ce qu'ont
prouvé, pendant la dernière année scolaire, ses travaux et ses
succès,
dont j'ai aujourd'hui
à vous
rendre
compte. Elle a
sans doute encore, Messieurs, vous l’allez voir, des vœux à
exprimer, des lacunes à remplir, des perfectionnements à
opérer,
Mais
à chaque jour suffit sa peine et, somme
toute,
elle a le droit de se déclarer satisfaite de l’exercice qui vient
de s’écouler.
Je dois, dans l'exposé que vous allez entendre, donner la
première
place à la question du personnel et de l’enseigne-
ment, qui sont comme l'organisme et la vie même de la Faculté ; la seconde est due à celle des examens, grâce auxquels
nous jugeons d’une part et, de l’autre, sommes jugés. La
troisième sera consacrée à notre indispensable instrument de
travail, c’est-à-dire à la bibliothèque.
Ï. —
PERSONNEL
ET
ENSEIGNEMENT.
Dès le mois de novembre 1886, la Faculté s’est vue privée du concours si précieux de M. Decharme, qui lui appartenait depuis quinze ans et sous la direction de qui elle avait
pu donner aux études grecques le plus heureux et le-plus fécond
développement.
Chargé d’un cours à la Sorbonne, no-
tre honorable collègue
professeur
nous reste sans doute attaché comme
titulaire, mais il n’est guère à espérer
que Paris
nous le reude. Sa place dans notre enseignement est demeu-‘rée vide
que
toute
l’année
et c’est seulement en juillet dernier
l'administration supérieure y a pourvu en chargeant
cours
de
sieurs
années
littérature
d’une
grecque
active
M.
Albert
collaboration
Martin,
du
à qui plu-
avaient déjà valu
parmi nous, en 1886, le rang de professeur adjoint. Ce der-
FACULTÉ
DES
. nier, qui accomplit depuis
lologique
LETTRES.
101
plusieurs mois une mission phi-
en Espagne, ne pourra prendre possession de son
nouvel emploi qu'à son retour, qui nous est annoncé comme
très prochain;
lui-même
dans ses anciennes
vient d’être remplacé parmi nous
fonctions
par M. Lemercier,
qui profes-
sait avec distinction la rhétorique au Lycée de Nancy et dont
le talent consciencieux et souple nous promet un helléniste
aussi sérieux que brillant,
L'année
dernière,
à pareille
époque,
mon
prédécesseur
souhaitait la bienvenue à M. Cousin, ancien membre de
l'École française d'Athènes, qui nous était envoyé comme
maître de conférences de grammaire et dont nous n’avions pas
encore apprécié les qualités professorales. Nous pouvons aujourd’hui le louer en connaissance de cause et nous remercions le ministère, non seulement d’avoir appelé un maître
spécial à l’enseignement
mais
de
l'avoir
ardu
et pénible
qui lui incombe,
confié à un esprit pénétrant, net,
pour qui
tout est précis et rien ne reste confus.
À côlé de cette collaboration nouvelle, nous devons en signaler une autre qui ne nous
est pas,
il esi vrai, assurée à
titre définitif, mais dont, en tous cas, nous sommes heureux
de
constater les bons
résultats.
C’est ceile de M. Bleicher,
professeur d'histoire naturelle à l’École de pharmacie, qui a
été chargé, il y à quelques mois,
d'une conférence complé-
mentaire de géographie physique à la Faculté des Lettres. En
attendant
que
l’administration veuille bien, suivant un vœu
plusieurs
fois
exprimé
Sciences un cours
par nous, instituer à la Faculté des
permanent
perflue, nous lui sommes
qui rende cette conférence su-
reconnaissants
d’avoir mis à la
portée d’une partie de nos élèves des connaissances qui leur
sont indispensables pour mener à bonne fin leurs études géographiques.
Notre personnel enseignant vient enfin d’être complété par
la nomination
chargé
des
de M.
conférences
Lichtenberger qu’un
de
arrêté
philologie allemande.
récent a
Ce jeune
102
COMPTES
RENDUS.
maître succède à M. Victor Basch, qui, après deux années
d'une très active coopération, nous a quittés pour aller occuper
à Rennes, grâ e à un légitime avancement, l'emploi de chargé
de cours (le littéraiure étrangère. Le nom
qu'il porte et qui
n'est pas oublié parmi nous lui garantissait le cordial accueil
que nous lui avons fait. Sa précoce érudition et les preuves
de mérite personnel qu'il a déjà données justifient à l'avance
la foi que nous avons dans son prochain succès.
La Faculté n’a pas encore recu, on le verra plus loin, tous
les renforts qui lui seraient nécessaires. Mais, fidèle à ses
traditions, elle a tenu à honneur, pendant le dernier exercice scolaire, de mener de front les deux enseignements, si
distincts, auxquels elle doit sa réputation dans les Lettres et
son
crédit dans
l'Université. Je veux parier de celui par le-
quel elle vulgarise ses travaux
pour
but linstruction
propres
technique
et de
celui qui a
et professionnelle
de
ses
élèves.
Les cours publics, dont on a dit beaucoup de mal il y a quel-
ques années, se relèvent de la défaveur dont ils paraïssaient
frappés en haut lieu. On s’apercoit que s'ils n’ont pas le droit
d’absorber toutes Les ressources intellectuelles de nos Facultés,
ils sont
rhétorique,
pourtant
que
la
autre chose que de vains exercices de
forme
en
eux n’exelut pas le fond, que,
s’il est nécessaire de bien penser, il n'est pas inutile de bien
dire,
que
moven
l'art ne gâte jamais
de faire passer
une
la science et que le meilleur
idée nouvelle est encore de la
rendre compréhensible à tous. J’ose affirmer que les cinq ou
six séries de leçons qui ont eu lieu l'hiver dernier dans notre amphithéâtre, et que 100, 200, parfois 300 auditeurs libres sont venus entendre, n'ont pas été sans utilité. Je n'ai
pas
besoin
de
signaler
l'importance
de
l'étude
historique
commencée par M. Campaux sur la littérature latine et, en
particulier, sur la critique du texte d’Horace. Quiconque, d’autre part, a entendu les lecons si pénétrantes de M. Gruckur
eur le thédtre allemand, en a gardé certainement
le souvenir.
FACULTÉ
M.
Kran!z peut être
DES LETTRES.
sûr que
ses
103
aperçus
ingénieux
et
ses jugements humoristiques sur le Romantisme français restent
gravés
dans
bien
des
esprits.
Les
doctrines pédagogi-
ques nettement exposées par M. Alexandre Martin ne seront
pas oubliées. M. Pfister sait avec quel recueillement sympathique, par suite avec quel profit ont été écoutés Les récits
où son filial patriotisme fait revivre le passé lointain de l'Alsace
et de la Lorraine devant des Alsaciens et devant des Lorrains.
Pour ma part, je me félicite, sans fausse
expliqué, pièces
de l'Unité
modestie,
d'avoir
en main, à un public français, la formation
allemande et dégagé de cette histoire complexe
saluiaires avertissements. —
Aussi, Messieurs,
sans la plus vive
que
jourd’hui
satisfaction
l'inauguration
j'ai à vous
prochaine
de
n'est-ce pas
annoncer
dans notre
au-
Faculté
de
plusieurs nouveaux cours, à nortes ouvertes. La philosophie,
qui,
depuis
trop
longtemps,
au gré
dans des conférences privées,
du public, se confinait
va reparaître au plein jour de
l’enseignement avec M. Egger.
Grâce à M. Auerbach, la géo-
graphie fera aussi sous peu
sa rentrée dans notre grand am-
phithéâtre. L'archéologie,
qui a eu pourtant parmi nous des
‘représentants d'uu haut mérite,
n’y a pour ainsi dire jamais
paru, C'est qu'il faut à cette science, aussi bien qu’à la précédente, pour être enseignée avec précision etavec fruit, un outillage matériel qui, jusqu'à ces derniers temps, nous faisait
complètement défaut. Si nos professeurs de géographie manquaient de cartes, d’atlas, de reliefs en plâtre, de recueils sérieux
d'informations,
ges, ni photographies,
nos archéologues
n'avaient ni moula-
ni publications artistiques de quelque
importance. Un premier crédit de 8,000 fr. accordé par le
ministère, d’après le vote du Conseil général des Facultés,
nous à permis, il y a quelques mois,
certains achats
en vue
des deux collections à constituer. Nous ne pouvons vous dissimnler
que
Ce concours
pécuniaire,
dont
nous
vous
s0mi-
mes profondément reconnaissants, a été bien loin de suffire
à nos besoins et qu’il nous faudra, pour acquérir seulement
104
COMPTES
l'indispensable,
une
somme
un peu
tionner, Votre
de
vous
demander
plusieurs
années
de
suite
supérieure à celle que je viens de men-
sollicitude
l’enseignement
RENDUS.
éclairée pour toutes les branches
représentées
dans
notre
Université
ne
nous laissera pas dans l’embarras. En attendant, l’administration à chargé M. Diehl, ancien membre de l’École d’Athènes, qui nous appartient
conférences
d'histoire
depuis
deux ans comme
ancienne,
mentaire d'archéologie
maître de
d'ouvrir le cours
complé-
dont nous lui avions instamment de-
mandé la création. Nous tenons à l'en remercier, d'autant
plus que la compétence spéciale de notre collègue en la matière nous
est hien
connue
et que nul ne semblait convenir
mieux que lui à l'emploi qui vient de lui être confié.
Les cours publics ne nuisent
time
que
la Faculté
réserve
en rien à l’enseignement inà ses étudiants attitrés et qui
restera, comme il est resté l'an dernier, sa principale préoccupation. La grande lecon, dans laquelle nous exposons cha
que semaine nos doctrines ou nos recherches personnelles,
ne saurait avoir, en général, d'utilité immédiate pour ces jeu-
nes gens. Ce qu’il leur faut, et par-dessus tout, c’est nne
préparation sériense, par l'étude des textes et par divers
exercices pratiques, aux examens et aux concours qui les attendent, Sous ce rapport,
la Faculté de Nancy a depuis lon-
gues années fait ses preuves. Il u’est pas un de nous qui ne
donne la meilleure partie de son temps à cette tâche. Plusieurs, et en particulier nos maîtres de conférences, y ont
même
consacré
tous leurs
Nos élèves
sont
répétiteurs
complaisants
diant
soins pendant la dernière année.
donc assurés de trouver en nous non de ces
et funestes
qui
épargnent
à l’étu-
la peine de penser, mais des guides dévoués qui leur
tracent la voie,
les
surveillent
et les laissent marcher. La
coordination de nos programmes les préserve,
possible, de perdre
de la Faculté
du
temps
ou
de
s’égarer.
autant
Le
que
personnel
s’est instinctivement divisé en autant de grou-
pes distincts qu’il à en vue de concours ou d'examens diffé-
FACULTÉ
.renis
et chacun
les membres
férences
DES
LETTRES.
d’eux forme comme
105
un instilut spécial dont
s'entendent entre eux sur l'emploi de leurs con-
et la direction
de
leurs
élèves
(saus préjudice de
l'assemblée générale, qui intervient naturellement dans les
questions d'intérêt commun).
C'est principalement sur l'organisation des conférences
préparatoires
aux
agrégations
que notre attention s’est por-
tée depuis quelque temps. A cet égard, bien qu’il reste encore quelque chose à faire, nous avons obtenu d'excellents
résultats. La préparation à l'agrégation de grammaire, renforcée par la création
du poste
qu’occupe M. Cousin et par
celle d’une conférence supplémentaire confiée à M. Krantz,
se partage entre ces deux maîtres et MM.
mercier,
Thiaucourt
et Étienne. Elle
Albert Martin,
Le-
sera complète quand
nous aurons obtenu l'institution d’une conférence hebdomadaire
d'histoire
beaucoup
ancienne
que
nos
élèves
réclament
avec
de raison. Pour l'agrégalion d'histoire, les efforts
combinés de MM. Debidour, Pfister, Diehl, Auerbach et
Bleicher assurent aux aspiranis une somme de secours qui
facilile singulièrement leurs études. J'ajoute que la Faculté
de Droit a bien voulu,
de
quelques-uns
ses programmes,
jeunes historiens,
de
l’année dernière, par la coordination
ses cours et l'adaptation de certains de’
rendre leur tâche encore
plus
aisée
à nos
Plusieurs de ses membres leur ont prêté
par leur enseignement un concours personnel dont nous sen-
tons tout le prix et dont je tiens à les remercier au nom de
tous
mes
qui,
par
collègues.
ses
Je
savantes
citerai notamment
lecons
sur le
M. Gaston May
Digeste, a rendu un si-
gnalé service à nos élèves eta certainement contribué au brillant succès
M.
Egger,
remporté
par l’un d’entre eux. En
philosophie,
grâce à un travail incessant et à un dévouement
qui ne s’est jamais ralenti, a jusqu’à présent suffi à la tâche.
Quant
férences
à l’agrégation
d'allemand,
très fortement
organisées
elle donne lieu à des conpar
M.
Grucker
et qui
produisent chaque année, vous le savez, les résultats les plus
106
COMPTES
honorables pour la Faculté.
l’examen
pour
langues
À ce concours on peut rattacher
le certificat d'aptitude
vivantes,
soins de notre
nous n’en
RENDUS.
dont
à l’enseignement
la préparation
est aussi l’objet des
expérimenté collègue.
doutons
nier consacrant,
M. Grucker
va être,
pas, excellemment secondé par M.
tenberger. Maïs il m'a fait observer
comme
des
Lich-
avec raison que, ce der-
lui, ses conférences exclusivement
à la langue allemande, la langue anglaise, qui tient une place
importante dans les épreuves de l'agrégation, devrait étre
représentée
une
dans l’enseignement
conférence
hebdomadaire
de la Faculté au moins par
d’une
heure. Nous
espérons
que ladministration, qui a déjà reconnu le bien fondé d’une
pareille demande, ne tardera pas à y faire droit.
Ce qu'il y a de plus défectueux à la Faculté, c'est évidemment le service des conférences pour la Licence. Je ne parle
pas de celles qui ont pour objet Ia préparation à la Licence
purement littéraire ; elles sont, de l’avis de tous mes collègues, assez nombreuses et agencées de telle sorte que nos
étudiants en tirent le meilleur parti possible. Mais la Licence
d'histoire
temps
et par
suite
est
forcément
même
ordre.
Il faudrait, pour
des
soins
un
peu
que
négligée,
réclame
faute
de
l'agrégation
du
donner sous ce rapport satis-
faction à nos élèves, que l'administration leur accordât deux
heures
supplémentaires
de
conférences
par
semaine,
une
d'histoire du moyen âge et une d'histoire moderne. C'est
ce que j'ai demandé plusieurs fois au nom de la Faculté sans
avoir pu jusqu’à présent l'obtenir. La préparationà la Licence
de philosophie
ne
donnera
les résultats
qu’on
est en droit
d'en attendre que lorsque M. Egger sera secondé par un mat-
tre de conférences,
nous,
et sans
Enfin,
pour
dont la nomination a été sollicitée par
succès également,
la Licence
au mois de juillet dernier.
Œ’allemand,
je signalerai,
comme
pour l'agrégation correspondante, et pour la même raison, la
nécessité d’une conférence d'anglais.
En dehors des enseignements
normaux
que je viens de
FACULTÉ
-passer en revue,
nées,
DES LETTRES.
107
il existe, Messieurs, depuis plusicurs an-
à la Faculté
des
Lettres, un enseignement parallèle,
celui de la pédagogie, confié à M. Alexandre Martin, inspecteur d'Académie
en congé.
Îl consiste en un cours public et
une conférence pratique par semaine. Le cours à été fait non
sans distinction et il en est sorti un livre dont chacun de
nous à pu apprécier la valeur. Maïs la Faculté a émis, il y a
quelques mois, l'avis qu'il devrait incomber au professeur
ou
au maître de conférences
de philosophie.
Quant à la confé-
rence, comme elle n’a de sanction ni dans les examens du
Baccalauréat, ni dans ceux de la Licence, ni dans les divers
concours d'agrégalion et qu’en fait elle est fréquentée exclusivement par des membres
de l’enseignement primaire,
mes
collègues ont été d'avis qu’il y aurait lieu de la rattacher à
ce dernier enseignement.
Ce n'est pas seulement, Messieurs, par le professorat que
les membres
vité.
de la Faculté ont signalé cette année leur acti-
Sans parler des études et travaux divers que chacun
d'eux a publiés pour son compte et dont le détail est annexé
au présent
rapport,
elle
a attiré
l'attention par une entre-
prise collective qui, j'ose l’espérer, est destinée à lui faire honneur. Les Annales de l'Est, dont mon honorable prédécesseur
vous annonçait la fondation l’an dernier à pareille époque,
ont paru pour la première
fois au mois de janvier 1887. La
plupart d’entre nous ont déjà collaboré à cette Revue trimestrielle
qui,
sans
exclure
les articles d’un intérêt général, a
surtout pour but, vous le savez, de mettre en lumière les
questions relatives à la Lorraine, à l'Alsace et aux régions
avoisinantes;
des
études
sérieuses,
des
d'une certaine importance ont été ainsi
sance
du public.
Éncouragés
cueillis par le monde
par
documents
portés
inédits
à la connais-
l'administration, bien ac-
savant, nous pensons que les popula-
tions de l'Est ne verront pas avec indifférence une publication
dont
Vous,
la portée
patriotique
ne
saurait
échapper à aucun de
108
COMPTES
IT. —
Deux sortes d'examens
les
RENDUS.
Examens.
intéressent la Faculté des Lettres :
uns sont subis par ses propres élèves, soit devant des ju-
rys spéciaux, soit devant elle-même; elle fait subir les
autres à des candidats venus du dehors et qui lui sont envoyés par l'enseignement secondaire.
La
première
grégation,
catégorie comprend
auxquels
peuvent
les divers concours d'’a-
se rattacher quelques épreuves
analogues,
mais moins
importantes, et les différents ordres
de Licence
littéraire. À la seconde appartient
le Baccalau-
réa.
$ 1. — Agrégations et Licences.
Le nombre des étudiants visant de près ou de loin l’Agrégation, la Licence ou des examens similaires et qui ont suivi
nos conférences pendant l’année 1886-1887, s'élève à 118
(dont 15 n’ont pu participer à nos exercices que par correspondance). C’est de beaucoup le chiffre le plus élevé qui ait
été atteint jusqu'à présent
à la Faculté
de
Nancy. Ce total
se décompose de la façon suivante :
1° Aspirants à l’Agrégation de grammaire .
—
à l’Agrégation d'histoire .
—
à l’Agrégation de philosophie,
—
à l’Agrégation des langues
vantes,
.
.
.
.
de
.
—
à l’Agrégation
—
au certificat d'aptitude
ment spécial.
seignement
vantes.
—
des
, . .
.
.
21
8
4
vi.
.
6
.
3
lenseigne-
. . . .
.
à l’en-
langues
vi-
. . . .
. .
10
à la direction et au professorat
des Écoles normales primai-
res et à l'Inspection primaire
10
FACULTÉ
DES
LETTRES.
109
2° Aspirants à la Licence ès lettres . .
—
à la Licence de philosophie.
—
à la Licence d'histoire. . .
—
35
5
11
à la Licence des langues vivau-
Les.
.
.
.
. .
. .
. .
.
D
118
Ce nombreux personnel d'étudiants comprenait 22 boursiers de l’État (15 pour l’Agrégation, 7 pour la Licence), 31
professeurs de lycées ou de collèges, 13 maîtres répétiteurs
ou maîtres auxiliaires, 11 fonctionnaires de l’enseignement
primaire et 35 élèves libres, dont plusieurs appartenant à La
Faculté de Droit et quelques-uns venus de l’étranger*.
Nous
devons
distinguer les résultats obtenus dans les di-
vers concours d'Agrégation de ceux auxquels ont donné lieu
les différents examens de Licence.
1° Agrègations
el concours
analogues.
De ce côté, le suecès de nos élèves, remarqué par M. Ie
Ministre de l'instruction publique, qui a bien voulu nous en
féliciter, a été
que
nous
considérable,
n’étions
grammaire,
admissibles
ves orales.
aux 2°, 25°
en
quoique un peu moins brillant
droit de l’espérer. À l’Agrégation de
sur 14 candidats présentés par nous, trois ont été
et tous les trois sont sortis victorieux des épreuCe sont MM. Monot, Duhaim et Monet (admis
et 26° rang sur 28). Nous avions lieu d'espérer
un résultat beaucoup plus satisfaisant encore. Mais les excellents élèves
sur
le
succès
desquels nous comptions se sont
ressentis de la diminution du nombre des heures consacrées
à l’enseignement du grec. Gette faculté, par suite du départ
de M. Decharme
remplacé,
qui, jusqu’à la fin de l’année, n’a pas été
a été forcément un peu négligée.
La préparation
1, La Faculté compte en outre, au nombre de ses élèves, un aspirant au
Doctoral, M. Duvernoy, agrégé d’histoire, pourvu depuis un an d’une bourse
d'études.
110
COMPTES
RENDUS.
des textes n’a pas été complète ; les exercices pratiques n’ont
pas
été aussi nombreux qu'ils auraient pu l'être si, au lieu
d’un
professeur
avions
eu
de
deux,
dats avaient perdu
rection d'un
langue
comme
et littérature grecques,
nous en
à présent.
J'ajoute que nos candi-
un très notable
avantage, celui de la di-
maître
qui,
ayant appartenu plusieurs années
au jury d'agrégation, était plus capable que personne de faire
comprendre
aux
éludiants
les exigences de ce concours.
Et
celte réflexion amène naturellement la suivante : C’est qu’en
thèse générale il serait équitable que chacune des Facultés
des
Leitres
qui
préparent
leurs
élèves
à une
ou plusieurs
Agrégations fût à tour de rôle représentée dans le jury chargé
de les juger.
Ce
roulement,
qui a été adopté pour les con-
cours de Droit et de Médecine,
aurait pour les professeurs et
pour les élèves de grands avantages, que je ne puis expliquer aujourd’hui, mais sur lesquels je me propose d'appeler
prochainement
la
bienveillante
attention
du
Conseil
gé-
néral.
Quatre de nos élèves ont affronté le concours de l’Agréga-
tion d'histoire. Deux ont été admissibles, MM. Poirel et
Dubois. Ge dernier a subi honorablement les épreuves orales, mais a été en fin de compte ajourné. Tout nous fait espérer qu'il prendra
l'an prochain
une
brillante
revanche.
Quant à M. Poirel, il a pleinement justifié l’excellente opinion que
nous
avions
de lui. Ge candidat, âgé de 21 ans,a
été reçu agrégé le 2° sur 18, et la Faculté n'a pas eu de peine
à obtenir pour lui une bourse de voyage qui lui permet de
compléter en Allemagne son éducation historique.
À l'Agrégation d'allemand, les résultats obtenus par nos
étudiants n'ont pas été moins satisfaisants. Sur trois d’entre
eux qui se sont présentés, deux ont éié admissibles et, fina-
lement, reçus. Ce sont M. Malye et M" Geissen, admis avec
les n° 4 et 6 sur une liste de 7 agrégés.
Parmi les quatre élèves de la Faculté qui ont recherché le
certificat d'aptitude
à l’enseignement
des langues vivantes,
FACULTÉ
DES
LETTRES.
1li
nous devons une mention spéciale à M"° Bernard qui l’a obtenu avec distinction et a mérité
sions.
Si l’on ajoute
aux
noms
que
le 5° rang sur 80 admisje viens
de
citer ceux
de
M. Potez, admissible à l’Agrégation des Lettres, et de M. Petit,
reçu (le 16° sur 28) à l'examen du certificat d'aptitude à l’Inspection primaire et à la direction des Écoles normales, on
voit que, dans les divers concours qui nous occupent, la Faculté
de Nancy
d’entre
ont
eux
a été représentée
ont eu les honneurs
conquis
par 26 candidats,
que 10
de l’admissibilité et que 8
le titre qu’ils ambitionnaient,
Sous ce rapport,
Messieurs, vous le voyez, elle à lieu d’être satisfaite de l’année scolaire qui vient de s'achever.
2
Licence,
Je n’en dirai pas tout à fait autant sije considère les résultats médiocres
que permettent de constater nos trois der-
uières sessions de Licence. Du mois de novembre 1886 au
mois de juillet 1887 (inclusivement), 28 candidats seulement
(sur 66 étudiants) out abordé les divers ordres d'examen qui
permettent d'obtenir ce
grade.
12 ont été éliminés soit aux
épreuves écrites, soit aux épreuves orales. Les 16 autres ont
réussi (8 dans l’ordre des lettres, 3 en philosophie, 3 en histoire et 2 en langues vivantes). Mais il n’en est que deux,
MM.
Brétignier
et Eugène
Martin,
qui aient été reçus avec
la note bien; trois en tout, MM. lunck-Brentano, Bivrum et
Chantriot, ont mérité la mention assez bien. Le reste n’a pu
s'élever au-dessus de la mention passuble.
À
que
quoi
devons-nous
ces chiffres rendent
attribuer
possible
le fâcheux
état de choses
de signaler?
Ce n'est pas
seulement aux défectuosités indiquées plus haut dans l’orgauisation
des
couférences
aussi à un défaut pour
préparatoires
à la Licence.
C'est
ainsi dire originel de la plupart de
uos étudiants. Les aspirauts à la Licence se ressentent de la
112
COMPTES
décadence
RENDUS.
des études latines et grecques dans les établisse-
ments d'instruction secondaire. Il faut péniblement leur apprendre, quand ils entrent à la Faculté, ce que savaient et
v'oubliaient
pas, il y a vingt ans,
les bons élèves de rhéto-
rique des Lycées. [ls ne savent écrire ni en latin ni même en
français et n’ont souvent qu’une idée fort vague des exigences
de
la grammaire dans les trois langues classiques. Le cours
supérieur,
institué l’année dernière
au Lycée
de Nancy
et
qui nous a fourni quelques bonnes recrues, ne suffit pas pour
remédier au mal. Les autres lycées et coilèges de l’Académie
n'ont pas le même
avantage
et les étudiants qu'ils nous en-
voient sont presque tous hors d'état de se présenter à la Licence
avec quelques chances de succès après leur première et même
après leur deuxième année de scolarité. Peut-être y aurait-il
profit pour l’Université aussi bien que pour eux-mêmes à autoriser ceux
d’entre
eux
qui
se destinent
aux
Licences
de
philosophie et d'histoire à subir en deux examens et à un an
d'intervalle les épreuves
littéraires communes
ves spéciales qui leur sont imposées.
M. Egger,
et les épreu-
C’est ce que demande
avec lassentimeut de la Faculté, Mais
tient qu'au
Couseil
supérieur
de
l'instruction
il n’apparpublique de
décider de cette importante question.
À côté de l'insuffisance, il faut aussi relever chez nos aspirants à la Licence un découragement trop explicable et qui
s'aggravera sans doute
si l'administration n’en supprime ré-
solument la cause. Ün grand nombre de jeunes gens, pourvus
du grade
de Licencié,
sont actuellement
sans emploi, saus
ressources et ne peuvent trouver place dans nos collèges, où
les
modestes
emplois
qu’ils ambitionnent
un bien plus grand nombre
sont occupés par
de simples bacheliers. Un bour-
sier de Licence ou un maître auxiliaire des Lycées n’a, dans
bien des cas, nul avantage à conquérir Le diplôme qu’il pour-
suit. Bien loin de là. Le lendemain du jour où il l’a obtenu,
on lui enlève sa bourse, ou on le renvoie de son Lycée. [luna
plus le moyen ni de continuer ses études ni même
de vivre.
FACULTÉ
DEN LETTRES.
113
Deux de nos meilleurs élèves se trouvent actuellement
dans cette condition déplorable, J'ai parfois entendu dire en
ces
derniers
temps:
Les
Facultés
font trop de licenciés et
l'État ne peut les placer. C’est une grave erreur. Que l’État
cesse d'appeler des bacheliers à des chaires qu'ils n'ont pas
le droit d'occuper; qu’il impose du moins à ceux qu’il y admet
l’obligation
de
conquérir
diplôme qui leur fait défaut,
dans
un
délai
déterminé
le
et tout licencié trouvera facile-
ment un emploi, et l’émulation, l'espoir, Le travail, renaîtront
dans les Facultés. Dans le cas contraire, les études continueront de languir et le diplôme
de licencié
sera de moins en
moins recherché.
L’extrême difficulté qu'ont à le conquérir la plupart des
étudiants qui le poursuivent a décidé la Faculté de Nancy à
suivre
l'exemple
donné
par
quelques
autres
en instituant,
sous le nom de certificat d’études supérieures, un titre intermédiaire entre le Baccalauréat et la Licence et qui, sans avoir
de valeur légale, puisse servir de recommandation dans certains cas, aider, par exemple, un élève laborieux et peu fortuné à obtenir une bourse d’études. Dans notre pensée, ce
titre devait
être
également
demandé
par
des
jeunes
gens
français ou étrangers dépourvus du grade de bachelier et désireux
de
faire constater
officiellement
leur
participation
active à nos conférences. Un règlement intérieur, en date du
is mars dernier, a réglé les conditions d'obtention du certicat qui, dès le mois de juillet, a pu être conféré, après un
sérieux examen du mérite des candidats, à trois de nos élè-
ves, M. Wüscher, M! Bernard et Ml Kænig.
Je ne terminerai pas la partie de ce rapport qui concerne
nos aspirants à la Licence sans signaler ceux d’entre eux qui
se sont
le plus
distingués,
dans la dernière année scolaire,
par leur travail et par leurs progrès. Ce sont, par ordre de
mérite, MM. Leclère, étudiant en philosophie; Favréaux et
Dodautourt, étudiants en lettres. La Faculté a tenu à partager entre ces excellents élèves le prix annuel qu’elle doit à
FACULTÉS.
8
114
la
COMPTES
libéralité
du
Conseil
RENDUS.
général
de
Meurthe-et-Moselle
et
des conseils municipaux de Nancy et de Lunéville.
3°
Buccaluuréat.
Pour en finir avec la question des examens, il me reste à
dire quelques mots du Baccalauréat. Celte épreuve, qui mérite certaines des critiques dont elle à été depuis peu l’objet,
mais
qui nous
semble
pour
placer, a produit cette année,
le moment
devant
fort difficile à rem-
la Faculté
de Nancy,
des résultats assez différents de ceux que mon honorable pré-
décesseur constatait devant vous l’an dernier.
D'abord le nombre
des candidats a sensiblement diminué,
Il était en 1885-1886 de 547, il n’est en 1886-1887 que de
516, dont 333 (au lieu de 344) pour la 1'° partie de l’examen,
et 183 (au lieu de 203) pour la 2° partie. D'où provient cet
abaissement? Peut-être de causes purement accidentelles,
peut-être aussi l’appréhension
dn mode d'examen déterminé
par l'arrêté du 6 juin 1882 et dont la Faculté à fait l’essai
dans la session de juillet dernier.
Le nombre des candidats admis a été cette année (toutes
proportions gardées) beaucoup moins élevé que la précédente
pour la première partie du Baccalauréat (109 au lieu de 131,
soit 32.83 au lieu de 41 p. 100). Mais on ne saurait attribuer cet écart à l'adoption
du système de la composition
unique, attendu que la session de novembre, au cours de laquelle le régime des compositions multiples à été appliqué,
a donné une proportion d'admis (80.17 p. 100) inférieure
à celle que nous constatons à la session de juillet (34.25
p. 100). Sur les 109 élèves reçus, 2 seulement ont obtenu la
mention très bien, 9 la mention bien et 22 la mention assez
bien.
83 candidats ont été jugés dignes de la 2° partie du Baccalauréat (1 avec la note très bien, T avec la note bien, 17 avec
la note assez bien). La proportion
est ici de 45.85 p. 100,
FACULTÉ DES LETTRES.
sensiblement
supérieure
à celle que
115
constatait l’an dernier
M. Decharme (41 p. 100). Elle n’était que de 41.50 à la session de novembre, maïs elle s’est élevée à 47.61 p. 100 en
avril, et à la session de juillet elle était encore de 45.88 p. 100.
Toutes
ces fluctuations
ne
signifient
nullement,
à mon
sens, que les études secondaires aient sensiblement progressé
d’une part ou décliné de l’autre. Je ne saurais les attribuer,
du moins en ce qui concerne la première partie du Baccalauréat, qu'à des alternatives d'indulgence ou de sévérité résultant de l'emploi d'examinateurs plus exigeants les uns que
les autres. Le juge qui débute au Baccalauréat est généralement rigoureux. L'âge et l'expérience le portent insensiblement à la mansuétude. C’est une loi presque invariable,
LIT,
—
BIBLIOTHÈQUE.
En droit, la Faculté des Lettres n’a plus de bibliothèque
et le fonds qu’elle possédait n’est plus qu'une section de Ia
Bibliothèque universitaire de Nancy. De fait, et en attendant
que
tous les éléments de cette dernière puissent être réunis
dans un même local, elle demeure distincte, sous la surveillance de M. Léal, sous-bibothécaire, dont l’activité, le zèle
et la compétence
professionnelle
méritent
tous
nos éloges.
Ouverte tous les jours aux étudiants, aux professeurs des
Facultés et du Lycée, elle a reçu, pendant l’année 1886-1887,
jusqu’à 4,157 lecteurs. Le total des prêts s’est élevé à 1,538.
Quant à l'effectif des volumes catalogués, il atteignait, le 10
octobre dernier, le chiffre de 12,812 (dont environ 8,000 brochures
volumes
ou
plaquettes
acquis
de peu d'importance). Le nombre des
pendant la dernière année scolaire a été de
521. C’est peu, si l’on considère nos besoins, qui se développent en même temps que notre enseignement et que j’ai déjà
signalés bien des fois à l'administration et au Conseil général. D'importantes collections et des ouvrages de fonds, indispensables à nos élèves comme à nous-mêmes, nous fout
116
COMPTES
encore
défaut.
tés voisines,
lées,
ne
truments
RENDUS.
La Faculté des Lettres espère que les Facul-
plus richement
dotées
qu’elle et mieux outil-
lui refuseront pas les moyens
d'acquérir des ins-
de travail dont elle ne pourrait être privée plus
longtemps sans grave préjudice pour les intérêts qui lui soni
confiés.
Comme vous le voyez, Messieurs, l’année dont je viens de
vous
rendre
compte
a été
satisfaisante, en somme, pour le
corps que j'ai honneur
de représenter ici. Nous souhaitons,
mes collègues et moi, que celle qui commence le soit également.
Nous
en avons
l'espoir;
en
tout cas, il ne dépendra
pas de nous qu’elle ne produise plus de fruits et de meilleurs
encore que la précédente.
Le Doyen de la Faculté,
Desipour.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE
LA FACULTÉ
DES
LETTRES
#è
PENDANT
M.
L'ANNÉE
CAMPAUX,
ET
SCOLAIRE
PROFESSEUR
LITTÉRATURE
1886-1887
DE
LANGUE
LATINES,
David Richard, d’après des lettres inédites de La Mennaiïs et de George.
Sand (Annales de l'Est, numéros d'avril et de juillet 1887, p. 129-159 et
265-309).
19 Le
M.
DEBIDOUR,
Général
Fabvier,
sa
PROFESSEUR
D'HISTOIRE.
vie
(Annales
et ses
écrits
de
l'Est,
ros de janvier et de juillet 1887, p. 3-33 et 310-348),
99 L'Alsace avant 1789, compte rendu bibliographique
l'Est, numéro d'avril 1887, p. 247-248).
3°
Un
Soldat
de fortune
sous
la Révolution
: le
numé-
(Annales
général
de
Grangeret
{La Révolution française, numéro du 14 novembre 1887, p. 385-405).
4° Articles Bacciochi, Baraguey d'Hilliers lgénéral), Baraguey d'Hilliers (maréchal), Barrois, Barrot (Odilon), Barthélemy, Bar, dans la
Grande Encyclopédie.
M.
KGGER,
PROFESSEUR
DE
PHILOSOPHIE.
19 L’OEtl et l'Oreille (article publié dans les Annales de la Faculté des
Leitres de Bordeaux).
29 Article sur l'ouvrage de M. Azxam, intitulé : Hypnotisme, double conscience et altéralions de la personnalité (Revue philosophique, septembre
1887),
118
COMPTES
39 Article
sur
l'ouvrage
RENDUS.
de M. Alexandre
Martin,
intitulé
: ? Éducation
du caractère (Annales de l'Est, numéro d'avril 1887, p. 251).
4v Aïticles Expérience, Expérimentalion, dans le Dictionnaire
clopédique des Sciences médicales.
M.
KRANTZ,
ET
PROFESSEUR
LITTÉRATURE
DE
ency-
LANGUE
FRANCAISES.
1° L'Art en Lorraine {dans Nancy et la Lorraine, notice historique et
scientifique pour le XVe congrès de l'Association française pour lavancement des sciences; Nancy, Berger-Levrault et Ci, 1886, p. 160-209).
29 Palissot et son Cercte, histoire d’une première représentation sur le
théâtre de Nancy en 1755 (Annales de l'Est, numéros d'avril et d'octobre
1887,
M.
p. 160-183
PFISTER,
el 409-437),
PROFESSEUR
1° Jean-Daniel Schæpflin
D'HISTOIRE
ET
DE
GÉOGRAPHIE.
(Annales de l'Est, numéros de janvier,
avril
juillet 1887, p. 34-63, 184-220 et 319-368).
29 Comptes rendus dans la Revue
Annales de L'Est.
M.
CHARGÉ
ALBERT
DU COURS
MARTIN,
critique, la Revue historique et les
PROFESSEUR
DE LANGUE
et
ET
ADJOINT,
LITTÉRATURE
GRECQUES.
1° Les Manuscrits de la bibliothèque publique de Nancy (Annales de
l'Est, numéro d'avril 1887, p. 221-283).
29 Articles dans la Revue critique ct dans la Revue de philologie. .
M.
THIAUCOURT,
DE
1°
J.-C.
MAITRE
PHILOLOGIR
Le Procès des complices
de
DE
CONFÉRENCES
LATINE.
Catilina aux nones
(Extrait des Axnnales de la Faculié des Lettres de
de décembre
Caen;
63 av.
Caen,
1886,
broch, in-8°, 44 ps.
.
20 Étude sur la conjuration de Catilina, de Salluste (Paris, Hachette,
1886, broch, in-8°, 160 p.).
M.
AUERBACH,
MAITRE
ET
LE
DE
CONFÉRENCES
D'HISTOIRE
GÉOGRAPHIE.
Gomptes rendus critiques dans les Annales de l'Est.
M. DIEHL, MAITRE
lnscriplions de
DE
Lagina
que, janvier et mars
CONFÉRENCES
en
Carie (Bulletin
D'HISTOIRE
ANCIENNE.
de correspondance
1887), en collaboralion avec A. Cousin.
helléni-
FACULTÉ
M.
BASCH,
MAITRE
DE
DES LETTRES.
CONFÉRENCES
119
DE
PHILOLOGIE
ALLEMANDE.
Withelm Scherer el la ph'lologie allemande
contemporaine
(Annales de
L'Est, numéros de janvier ct octobre 1887, p. 64-91 et 454-473),
M. COUSIN,
MAÏTRE
DE CONFÉRENCES
DE GRAMMAIRE.
1° Inscriptions de Lagina (Bulielin de correspondance hellénique, X,
5-39, 145-163), en collaboration avec M, Diehl.
2° Inscriptions de Moughla en Curie (Bulletin de correspondance hellénique, IX, 485-494), en collaboration avec M. Deschamps, membre de
l'École francaise d'Athènes.
3° Sénalus-consulte
avec M. Deschamps.
4° Emplacement et
811), en collaboration
5° fnscriplions du
collaboration avec M.
de Panamara
ruines de la ville de K5s èn Carte {inid., X, 305avec M. Deschamps.
temple de Zeus Panamaros (ibid., X, 313-391), en
Deschamps.
M.
CHARGÉ
D'UN
(ibid, X, 225-289), en collaboration
ALEXANDRE
COURS
MARTIN,
COMPLÉMENTAIRE
DE
PÉDAGOGIE,
1° L'Éducation du caractère (Paris, Hachette, 1887, 1 vol, in-12).
99 Les Principaux Éléments de la question de l'éducation intellectuelle
{article publié dans la Revue pédagogique, numéro du 15 avril 1887).
3° Regnault-Warin, de Bar-le-Duc (Annales de l'Est, numéro d'octobre
1887, p. 439-458).
M.
BLEICHER,
CHARGÉ D'UN COURS COMPLÉMENTAIRE
DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
1° Guide du géologue en Lorraine [Meurthc-et-Moselle, Mense, Vosges).
Nancy, Berger-Levrault et G°, 18871 ; vol. in-12;
. 2e Compte rendu de la Section d'anthropologie du Congrès de Nancy (Association pour l'avancement des sciences);
3 Compte rendu de l'ouvrage de M. Sarazin sur les Contes de l’âge de la
pierre et du bronze en Alsace (Annales de l'Est, 1887);
40 Note sur la Découverte du lerrain carbonifère à fossiles marins ef à
plantes aux environs de Raon-sur-Plaine {Comples rendus de l'Académie des sciences, novembre 1887),
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
CONSEIL
Monsraur
ACADÉMIQUE
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
Appelé à vous rendre compte de la situation de l’École supérieure de pharmacie, je vous exposerai successivement ce
qui
concerne
l’enseignement,
le personnel
et les étudianés,
durant l’année scolaire qui vient de s'écouler.
ENSEIGNEMENT
ET
PERSONNEL.
L'enseignement de la chimie, de la botanique, de la matière médicale, de la physique et de la toxicologie est confié
à des professeurs titulaires; celui de la pharmacie à notre
uuique agrégé, chargé de ce cours depuis 1884 Quant aux
cours
complémentaires,
institués
depuis un certain nombre
d'années, ils ont été tous maintenus en vertu d’un arrêté
ministériel du 18 novembre 1886. C'est ainsi que M. Delcominète a continué
comme
précédemment
l’enseignement
de la
pharmacie galénique; M. Klobb, chef des travaux chimiques,
celui de la minéralogie et de l'hydrologie, et M. Thouvenin
est resté chargé provisoirement du cours de zoologie.
122
COMPFES
RENDUS.
Le cours complémentaire de chimie devrait être fait par un
agrégé, mais le Conseil de l’École, considérant que ce cours
représentant une chaire magistrale de l’École supérieure de
pharmacie de Paris et ne pouvant tomber sous le coup des
dispositions du 80 juillet 1880, relatif à la participation des
agrégés à l’enseignement
sous forme
de
conférences, à ex-
primé l'avis qu'il devait «être conservé et à demandé que
M. le professeur Jacquemin fût autorisé à continuer son
cours
jusqu'au
moment
où
un
agrégé
serait
attaché
à sa
chaire.
Par décret en date du 2 décembre 1886, M. Bleicher,
professeur d'histoire naturelle, a été nommé assesseur à l'École. Nos collègues n'auraient pas su faire un meilleur choix
pour proposer à ces fonctions le professeur distingué qui, depuis de longues années déjà, a contribué par ses travaux à
rehausser l'éclat de notre institution.
Dans sa première séance de 1887, le 21 janvier, l’École a
installé son nouveau secrétaire, M. Lambert des Cilleuls,
nommé secrétaire de la Faculté de médecine et de l’École
supérieure de pharmacie de Nancy, par arrêté ministériel en
date du 30 décembre 1886. M. des Cilleuls avait occupé les
mêmes fonctions à Bordeaux depuis 1882. Grâce à sa grande
activité et sa haute compétence dans les affaires, ila su bien
vite gagner la confiance et l'estime de tous ceux qui l’entouraient. En lui souhaitant la bienvenue, l’École a exprimé
le vœu de le voir pendant de longues années s'associer à ses
travaux et continuer avec elle les excellentes relations qu’il
avait eues avec les professeurs de Bordeaux.
11 vient prendre la place d’un fonctionnaire dévoué qui,
depuis la guerre, avait géré de la manière la plus conscien‘cieuse la direction du même secrétariat. M. Bonnet possédait à un
haut
degré
les qualités
spéciales
pour l'expédition prompte et en même
faires.
indispensables
temps précise des af-
|
Admis à faire valoir ses droits à la retraite après plus de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
123
40 ans d’une vie laborieuse, il quitte sa ville adoplive et
emporte dans son pays natal la sympathie et l'estime de tous
ceux qui l’ont connu.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
Le nombre des étudiants tant civils que militaires s’est
élevé à 102 pendant l’année scolaire 1886-1887. Dans ce
nombre ne sont pas compris ceux n’accomplissant aucun acte
depuis plusieurs années.
Pour des motifs
divers,
19
étudiants
ont
cessé
de faire
partie de l'École pour continuer leurs études dans d’autres
établissements dont voici le détail :
À Montpellier.
Lyon
Lille,
.
.
.
. .
.
. .
2 élèves de 1'° classe.
.
.
..
1
.
......,...
Poitiers.
,
Besançon.
Âmiens.
.
Reims
.
Tours
.
Dijon
.
.
,
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
..
id.
3:
.
1
6
2 P élèves de 9° classe.
2
.
1
1
19
1 a cessé ses études.
.
.
15 ont été reçus au grade de pharmacien
Total,
,
,
.
.
.
.
.
. .
1
15
.
.
.
.
.
.
85
.
Des 19 élèves qui nous quittent, il y en a 3 de 1" classe
et 16 de 2° classe, soit 15 p. 100 et 85 p. 100 du chiffre
total.
Les Facultés
mixtes
iageront ces nouveaux
68 p. 100.
et Écoles
venus
dans
de pharmacie
la proportion
se par-
de 32
à
Ce n'est pas sans regret que nous enregistrons ces départs
parce
bre
qu’ils entraînent
forcément une diminution
du nom-
de diplômes que nous aurions eu à délivrer dans le cou-
rant de la nouvelle année,
194
COMPTES
RENDUS.
Ïl reste donc au 1" novembre
de
cette
année
67
étudiants
classés, quant à leur scolarité, de la manière suivante :
À 1 inscription.
À 4
à:
2
2h
Sdsl
a
ia
5
aLes
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SO
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LS
a |
A 38
inscriptions.
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À 160
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26 octobre 1887.
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Aiorisés par l’École à changer de résidence soit pour continuer leurs études
ou pour se présenter aux examens & d'autres écoles.
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2
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de
grand-duché
»
——
à
la
de
Bade, mais dont les certificats d'option et de nationalité française sont parfaitement en règle.
Leur répartition par pays d'origine peut s'établir comme
suit:
TOTAL.
École supérieure de Pharmacie,
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
LOCALITÉS,
AIger,
,
AÏgng.
4,444
sue
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1
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Meuse,
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Ardennes
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125
ire CLASSE, | 9e CLASSE,
4,444
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.
PHARMACIE,
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Moselle,
.
. ,
Hautes-Pyrénées.
,
Haut-Rhin.
Haute-Saône,
Seine.
Somme
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4,
4.
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,
. ,
à
i
La majeure partie de nos étudiants est donc originaire de
la Meuse, des anciens départements de la Meurthe, de la Moselle, du Haut-Rhin (territoire de Belfort) et des Vosges. Le
Bas-Rhin qui, peu après le transfert de l'École à Nancy et
dans lesannées suivantes, augmentail considérablement notre
contingent,
ne
nous fournit
plus
actuellement
qu’une part
très minime.
Ce n’est donc que la région
limitrophe
du siège
de notre
École et le département de Meurthe-et-Moselle qui coniribuent principalement à sa viabilité. Celle-ci pourrait être
mieux accentuée
et en même
temps plus
complète s’il exis-
tait, comme nous le proposerons plus loin, une mesure capable de l’assurcr.
Le nombre
des étudiants ayant pris des inscriptions s'élève
à 60 ainsi répartis:
126
COMPTES
ÉTUDIANTS.
dre année
Br année.
3: année.
,
1
, 0,
,
0.
4,
. , .
,
,
.
CLASSE. | 2e CLASSE,
_i
0... , , . . .
Total
RENDUX.
.
..
.
11
J'OTAL.
.
23
13
d
17
18
5
21
40
20
60
Inscriptions. — I] a été pris 223 inscriptions dont 149 pour
la 1'° classe et 74 pour la 2°.
Elles se répartissent ainsi par trimestres.:
FRIMESTRES.
16 CLASS. |
2' CLASSE.
TOTAL,
LS se
35
18
83
CD
38
18
ü1
Fos
ss
4
Le uses
es ss
Année
scolaire.
. ..
36
17
53
40
20
60
149.
T4
221
Examens semestriels et de fin d'année.
52 examens, tant
semestriels que de fin d'année, ont été subis : 39 par des
étudiants de L'° classe et 17 par des étudiants de 2° classe.
Les notes obtenues sont indiquées dans le lableau suivani :
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DÉSIGNATION
.
.
Erès bien.
des examens.
Biens.
1ré
Fin de ire année
. ,
Fin de % année.
Examen
. ,
.
.
.
,
.,
semestriel
.
,
. ,
DE
PHARMACIE.
|
Assez
Passable
bien.
Ajournés. | "FOTAI.
CLASSE.
»
3
&
»
4
2
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7
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8
5
13
3
3
18
3
6
35
ï
i
.
—.
ou
médiocre.
l
Totaux.
127
à
14
8
|
2° CLASSE.
Fin de 1" année
Fin de 2: année,
. . .
.
Totaux...
.
. .
»
, ,,
|
l
4,
1
|
»
2
4
5
11
»
1
2
2
6
3
6
7
17
»
i
|
Î
Le nombre des ajournements pour la 1° classe est donc de
17 p. 100 et ceux de la 2° classe de 41.2 p. 100.
Les
notes
deux classes
Enfin, en
et assez bien,
el pour La 2°
Cet
passable
et médiocre
ont
dans les proportions de
faisant la somme des 3
on arrive pour la 1'°
classe seulement à 8.57
excédent des travailleurs
nant à la 1 classe
sur
ceux
été données
dans
les
8.5 à 35 p, 100.
mentions: très bien, bien
classe au nombre de T4
p. 100.
où étudiants
zélés apparte-
de la seconde se retrouve pour
ainsi dire toujours sur les tableaux
statistiques
similaires.
Pour n’en citer qu'un exemple, je ferai le rapprochement en-
tre les résultats fournis l’an dernier et ceux de l’année qui
vient de s’écouler.
a
sun
BXAMENS SEMRSTRIELS
1835-86
1586-57
dre ciasse,
2e classe
.
ire classe.
2e classe
4,
Les
Passable
réunies,
médiocre.
ou
Ajournés.
p. 100,
p. 190.
p. 100.
3 mentions
et de fins d'années.
,
,,
.
,
.
71
20.8
46
14
. . .
4.5
,
34
.,
‘
8,5
35
8.8
49
it
di
128
COMPTES
Examens
définitifs. —
KRENDUS.
55 examens
définitifs
ont été subis
pour le grade de pharmacien : 45 de 1 élasse : 9 de 2° classe
et 1 pour le diplôme supérieur.
Le tableau suivant indique les notes obtenues:
s
DÉSIGNATEOS
sta
ces examens.
-
*
Frés Hien,
DIPLÔME
Diplôme supérieur
.
:
Bien.
Asset bief.:
Passable
til
| médiatre.
|
|
;
ï | TOTAL.
Ajournés,
SUPÉRIEUR.
1
»
|
»
»
|
|
»
L
12
1
1'e
1er définitif.
, . ,
2e
era
DT
PI
. . ..
se
us
Totaux,
.
CLASSE,
1
7
L
3
»
8
1
4
6
5
18
3
3
1
6
1
4
Il
&
15
6
45
7
dE CLASSE,
1er définitif.
ge
.
. . .
. ,.,
»
1
1
1
1
4
ss
à
1
I
2
1
à
uns
3
»
»
1
2
1
»
9
2
4
2
9
sn
3e
Toiaux.
.
.
.
.
.
.
M. Klobb à été reçu avec distinction.
Le parallèle entre Les notes
obtenues aux examens
défini-
Lifs des candidats au grade de 1" et de 2° classe fournit les
résultats
suivants:
EXAMENS
1885-88
1886-87
La
Les
5 mentions
réunies,
Passable
ou
médiocre,
Ajournés,
p. 100.
p. 100.
p. 1600.
29.8
35,5
24,6
24
4S
23
dut classe .
55.4
33.3
15.3
ve classe
44.4
44,4
22.5
DÉFINITIFS,
| dre classe,
2e classe
conclusion
est que:
,.
. .
.
à tirer
les élèves
.
de
ce tableau
et de
|
l’avant-dernier
dont les notes avaient été satisfaisantes
ÉCOLE
pendant
les
SUPÉRIEURE
deux
premières
DE
PIHARMACIE..
129
années de leur scolarité se né-
gligeut en général dans la troisième, ainsi que l’attestent les
chiffres 71 et 46 p. 100, comparés à 29.9 et 24 pour les 3 mentions réunies, obtenues en 1885-1886 aux examens de fin
d'année et aux définitifs, puis les suivants 74.5 et 53.4 pour
les candidats de 1" classe soumis aux deux mêmes ordres
d'épreuves.
Cette
conséquence,
toutefois,
n’est pas générale,
car les
bounes notes obtenues par les élèves de 2° classe aux examens
de fin d'année ne sont que de 24 p. 100 en 1886-1887, tandis
qu'elles s'élèvent à 4d.4 aux examens définitifs.
Diplômes. — Le nombre
a été de 15 dont:
de diplômes conférés celte année
|
1 supérieur,
Total.
.
.,
13
de 1° classe.
1
de 2° classe,
15
Ont obtenu la mention très bien pour leur diplôme,
—
bien
—
—
assez bien
——
—
passable
—
Le cundidat au dipiôme de 2e classe a élé reçu avec
la mention passable , .
soeurs
M. Klobb enfin pour son diplôme supérieur a passé
uvec distinction. , . . . . . . . . 4... 4 . . .
3
à
à
6
Torar.
. , . . . . .
15
candidals de
—
—
—
ire ci,
1
Ce chiffre est de beaucoup inférieurà celui de l'an dernier
qui a 6té de 25, dont {8 pour la 1'° classe, 6 pour la 2° classe
et 1 diplôme supérieur.
.
La
constatation
de
cette
différence
si
considérable
en
moius, dont il serait difficile assurément de rechercher la
cause, nous a produit une impression des plus pénibles quand
nous
l’avons
plus tard des
FACULTÉS.
relevée sur nos
variations
registres.
de même
Mais
en retrouvant
ordre dans d'autres séries
9
130
COMPTES
RENDUS.
d'années, nos appréhensions se sont dissipées, Nous voyons
en effet en 1878 le nombre des diplômes de 1" classe s’élever à 15 pour retomber à 8 en 1879 et remonter de nouveau
à 17 l’année suivante. Mêmes alternatives de haut et de bas
pour les diplômes de seconde classe en 1884, 1885 et 1886.
Celle de l’année qui vient de s’écouler ne présente donc rien
de particulier.
Malgré la baisse que nous venons designaler, on peut dire
qu’en moyenne Le uombre des diplômes conférés chaque année par l'École a été toujours en croissant. A la suite de débuts
très modestes qui se chiffrent par 6 diplômes de 1° classe
et 7 de seconde ou 4 de 1° et 8 de seconde, nous sommes arrivés à quadrupler et à sextupler même ces résultats, ainsi
qu'il est facile de s’en convaincre en jetant un coup d'œil
sur le tableau ci-dessous :
DIPLÔMES
DU {tr JANVIER 1878
AU
$i DÉCEMBRE
Pharmaciens,
|
1886.
Îre classe,
STE.
4,
1874,
1875,
0,
.
.
.
.
.
.
.
,
,
0,
1877,
,
4444
1878,
.
,
.
88,
,
1882,
.
. ,
7
»
»
»
»
..
3
10
»
»
..,
8
7
»
»
4...
.,
1888...
.
. ,
.
. ,
. . .
8
15
1
»
15
3
»
»
»
.
.
..
1886.
. . ..
8
6
1
17
9
»
»
44
4 0,
14
7
»
»
. .,
. . .
..
23
À
»
»
. . . . , ..,
24
3
À
»
..
2
4
»
»
, . . . , ..
18
5
2
1
198
88
7
1
1884, ...,
1885,
2e classe,
8
1879. ses.,
1880.
dre classe,
6
44.
.
2e classe,
Herboristes.
a
eee,
4
4...
0.
1876...
CONFÉRÉS.
nn
.
.
.
.
.
26
3
1
2
En tout 294 diplômes, soit en moyenne 21 par an.
Quoique exceptionnellement et momentanément au-dessous
de son chiffre d’affaires normal, — pour me servir d'une ex-
ÉCOLE
pression
moins
d'ordre
son
SUPÉRIEURE
financier,
état prospère
DE PHARMACIE.
—
l'École
qu'elle
n’en
à inauguré
131
continue pas
depuis
plus
de
dix ans.
Cette prospérité cependant irait certainement et très rapide-
ment en croissant si le recrutement des élèves pouvait s'assurer par une voie nouvelle. Un des moyens d'aboutir à ce résultat
consisterait peut-être à élendre la délivrance du diplôme de
pharmacien
de 2° classe au delà
pas la restreindre
au
des limites actuelles, à ne
seul département
de Meurthe-et-Mo-
selle, mais à l'accorder pour la France entière, à charge toutefois de ne le rendre
valable que pour un
seul
département,
désigné d'avance par l'impétrant, comme on le fait actuellement aux Écoles préparatoires.
Cette mesure générale, prise en faveur des Écoles supérieures et des Facultés mixtes, ne causerail aucua préjudice
aux Écoles préparatoires réorganisées, ni aux Écoles de plein
exercice et serait cependant tout à l'avantage
Elle
assurerait
un auditoire
aux
professeurs
plus nombreux
des
universitaire
puisqu'il
des moyens
supérieures
en ce que l’élève, ayant com-
mencé sa scolarité dans une école supérieure,
térêt à l'y terminer,
des premières.
Écoles
trouve
aurait tout in-
dans un grand
centre
d'instruction plus parfaite qu'ail-
leurs. Elle donnerait au personnel
enseignant la satisfaction
d’apprécier à la fin de la 3° année la valeur des connaissances
acquises
par
l'élève
qu'il a formé.
Elle
ne le mettrait
pas
dans l'obligation de se déplacer deux fois par an pour prési-
der les examens d’une École préparatoire, retarder pendant
trois semaines à uu mois les cours du semestre d'hiver et
laisser chômer par cela même son enseignement au moment
où les étudiants devraient
se mettre avec
ardeur au travail.
Elle ne mettrait pas à contribution les caisses municipales
des villes où siègent les Écoles préparatoires
tés à allouer aux présidents
pas
du jury
pour
et eufin ne forcerait
l'étudiant à un surcroît de frais, nécessités
placement.
indemni-
par son dé-
132
COMPTES
RENDUS,
Décret du à août 1887 concernant la péremption des inscriptions
du stage officinal.
Déjà en 1878 le Conseil
supérieur a adopté un règlement
établissant, à la fin de la période des trois années de stage,
un examen dit de validation, que l'élève doit avoir subi pour
être admis à prendre la première inscription de scolarité.
En approuvant ces dispositions, le Conseil supérieur a
voulu comprendre le stage officinal dans le
cadre des études
pharmaceutiques.
Comme conséquence, il a estimé qu'il y avait lieu d’assimiler sur
certains points
les inscriptions de stage aux ins-
criptions correspondant à l’enseignement théorique; et c’est
dans cette pensée qu’il a, dans sa dernière session, adopté le
décret du 5 août 1887.
Ce décret a pour but d'étendre aux inscriptions
de
stage
les règles de péremption qui, aux termes du décret du 30 juillet 1883, s'appliquent aux inscriptions prises dans les diffé.
rents ordres de Facultés.
Les dispositions de ce décret ont également pour objet
d'assurer au stage
officinal une
régularité qui n’a pas suffi-
samment été observée jusqu'ici, et d'y prévenir les interruptions
considérables,
trop
souvent
injustifiées; elles exerce-
ront enfin une influence salutaire sur les élèves, en soumettant
toute suspension non motivée de cette période triennale à un
contrôle sérieux ct efficace,
Ii ne s'applique qu'aux élèves qui ont commencé leurs
études sous le régime établi par le décret de 1885. Le temps
passé sous les drapeaux ne sera pas compté
traînant la péremption.
décrel,
tout
élève
En
stagiaire,
dans le délai en-
conséquence, aux termes de ce
qui,
sans
motifs
valables
et
jugés tels par la Faculté mixte ou École, néglige pendant
trois ans de prendre des inscriptions de stage, perd le bénéfice de l'inscription prise
une année de stage.
antérieurement
‘
et correspondant
à
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
Concours pour les bourses,
DE
PHARMACIE.
Gratuité
133
des inscriptions. —
À la
suite d'un concours durant lequel deux candidats avaient fait
valoir leurs connaissances étendues dans les diverses épreu-
ves écrites et orales, M. le ministre, sur la proposition de
l'École, a bien voulu accorder une bourse entière à M. Daviot et une demi-bourse à M. Marcotte,
Le 25 octobre dernier, il s’est présenté à un même concours deux élèves à 4 inscriptions et quatre élèves à 8 inscriptions, presque tous lauréats de l'École en 1885-1886 et
1886-1887. Quoique les candidats n'aient pas été favorisés
par les sujets des compositions écrites, attendu que dans nos
cours
bisannuels
les questions
imposées
n'avaient
pas
été
traitées d’une manière complète par les professeurs, les memoires
des
candidats
ont
17 points sur un maximum
resté
au-dessous
de
cette
néanmoins
élé
de 20. Un
limite.
cotés
entre
14 et
seul d’entre eux est
L'École
espère
donc,
en
raison de ces excellentes notes, obtenir pour les candidats les
mêmes avantages que creux dout ont bénéficié leurs prédécesseurs,
En vertu de la loi du 26 février 1887
el du règlement
du
31 mars suivaut, la gratuité des inscriptions a été accordée à
cinq élèves :
MM. Garnier, Camet, Lamaze,
1% classe;
Delhaye, Rolin, 2° classe.
Concours pour les prix universüaires, —
Les
concours
pour
les prix ont eu lieu, comme Îles années précédentes, dans le
courant le juillet. L’ordre et la nature des épreuves ont été
réglés en séance d’École le lundi 11 de ce mois.
Il a été décidé que les candidats de l’année auraientà faire
une composition
d'histoire
écrite de chimie
naturelle, à subir
une
minérale, de physique et
épreuve
orale sur un sujet
de pharmacie galénique, à reconnaître 10 produils chimiques
et à déterminer les bases de quatre sels.
En 2° année, la composition
écrite devait avoir pour objet
154
COMPTES
RENDUS.
une question de matière médicale et une autre de botanique.
La
pharmacie
chimique
avait
été
choisie
pour
l'épreuve
orale. La reconnaissance de 10 produits de matière médicale
et de 19 plantes fraîches, la recherche d’un mélange de sels,
un dosage et une question
d’organographie
et de microgra-
phie végétales faisaient l’objet des épreuves pratiques.
Enfin en 8° année les épreuves consislaient en : 1° une composition
écrite de chimie
organique et de toxicologie; 2° le
développement
d’une question
épreuve orale;
3° une reconnaissance de 10
d'analyse
chimique
comme
produits de ma-
tière médicale, de 10 plantes fraîches et de 10 minéraux, une
séparation d’un nombre
une
analyse
indéterminé de sels en dissolution,
toxicologique
et une épreuve de micrographie
appliquée à la matière médicale.
‘
En première année, sur 6 candidats inscrits il ne s’en est
présenté que 4.
Les candidats de 2° année ont été au nombre de 7.
M. Noël seul a pris part au concours de 3° année,
1° année. La
composition
de
M.
la 1° avec 27 points sur un maximum
Lamaze n'ont pas été de beaucoup
Grandsire
a été classée
de 80. MM.
Gérard et
inférieurs à lui, puisqu'ils
ont eu respectivement 26 et 25 points, mais M. Ackermann
m'en à obtenu que 18.
Dans les épreuves subséquentes, M. Grandsire a su conserver
son
rang
et M.
Lamaze a été classé second. En consé-
quence, le jury accorde le prix (médaille d'argent) à 1. Grandsire etune mention honorable à M. Lamaze.
En 2° année, M. Marcotte s’est montré supérieur à ses concurrents
dans
sa composition
écrite.
Sur
uu
maximum
de
50 points, il en a obtenu 40. Il est suivi de près par
° MM. Rouyer et Simon, ex æquo, 88,9 poinis, et par M. Fahri,
37,5. Quant aux trois derniers, MM. Dufour, Bœtzner et Daviot, ils n’ont eu respectivement que 25, 22 et 15 points.
La lutte une fois engagée, les premières places ont été vi-
vement disputées, de sorte que le classement des concurrents
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
-devenait difficile à un
moment
d'un virement de fortune,
DE
PHARMACIE.
donné.
135
Néanmoins par suite
M. Marcoîte a perdu du terrain et
MM. Fabri et Rouyer ont pris le dessus. Le jury,
appréciant
la somme des points de chaque candidat et tenant compte de
la difficulté des diverses épreuves,
a proposé :
MA. Fabri pour le prix (médaille d'argent);
Rouyer pour une mention honorable.
3° année. Quoique
pariies
du
M. Noël ait pris seul part aux diverses
concours, ses
compositions
écrites
ainsi que ses
épreuves orales et pratiques ont été parfaitement à la hauteur
et de nature à éclipser toutes
celles
de compétiteurs qui au-
raient pu survenir au dernier moment.
s'était fait autour de
lui témoignait
D'ailleurs, le vide qui
de
linfériorité
notoire
de lous ses camarades qui depuis plus de trois mois n'osaient
plus songer à s'engager
dans
la lutte. Doué d’une mémoire
prodigieuse et en même
temps d'un esprit d'observation très
fin et d'une méthode parfaite, M. Noël était presque désigné
d'avance
pour
l'unanimité
réussir
l’a
dans
toutes
d'ailleurs jugé
d'or.
L'École, en lui accordant
les
digne
cette
branches.
d'obtenir
Le jury à
la médaille
distinction, est heureuse
de voir couronnée ainsi la scolarité de cet élève distingué.
Préparateur du cours de matière médicale durant trois ans,
auteur
de
plusieurs
mémoires de chimie et de matière mé-
dicale dont le dernier lui a valu en 1886 le prix des travaux
de recherches à l'École, collaborateur de M. Godfrin de l’atlas histologique des drogues
simples
dont
l'utilité
pratique
est constatée par tous les spécialistes tant en France qu’à
l'étranger, lauréat de 1'* et de 2° année, HW. Noël, qui avait su
gagner
l'estime
el l'affection non seulement
de ses maîtres
mais encore de tous ses camarades, laisse après lui le souvenir
d'un
citer comme
travailleur
infatigable
exemple à suivr
que
l’École
est fière
de
136
COMPTES
RENDUS.
Concours pour les prix de travaux pratiques de F École. —
dépendamment
l’École des prix de travaux pratiques décernés chaque
aux élèves dont l’assiduité aux travaux
de micrographie ct de toxicologie
ports
spéciaux
sont jointes
Tn-
des prix universitaires, il a été institué par
par les divers
celles
qui
ont
est
chefs
pratiques
année
de chimie,
signalée dans des rapde service. À ces notes
été méritées
aux concours pour
les prix universitaires.
Or, comme en 1885-1886, par exception, les concurrents
pour le prix de 3* année, que vient d'obtenir M. Noël, avaient
fait défaut, on à établi un concours spécial comprenant une
analyse
chimique
graphie
appliquée,
crire,
C’est sur
et
toxicologique et une épreuve de micro-
pour
7 candidats
l’ensemble
de ces
qui s'étaient fait ins-
diverses
épreuves que le
jury a eu à se prononcer et à fournir son classement définitif
qui est résumé comme
suit:
1" année. Médaille de travaux pratiques de chimie : #. Lamare.
2° année. Médaille de travaux pratiques de chimie:
M, Rouyer.
‘2° année. Médaille de micrographie : #,. Harcoitte.
3° année.
Médaille
de travaux
pratiques
de chimie et de
toxicologie: M. Darbour.
3° année.
Médaille
de
travaux pratiques de
micrographie
professeurs.
les ouvrages
appliquée: #. Durand,
Travaux personnels des
publiés
par
notre
avons à signaler
de
tout
Parmi
son Guide du géoloque en Lorraine qw’il vient
de faire paraître. Get
les mains
—
collègue, M. le professeur Bleicher, nous
ouvrage
amateur de
est
destiné
à éire mis
entre
géologie, de minéralogie, de
paléontologie des trois départements des Vosges, de la
Meuse, de Meurthe-et-Moselle et jusqu'à un certain point
des touristes qui chaque année visitent les Vosges. Impression élégante, format pratique, tout est réuni dans ce livre
ÉCOLE
. qui a l'avantage
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
137
d’être peu volumineux, transportable en ex-
cursion et susceptible d’être consulté sur le terrain.
Un
avant-propos,
lorraine
France,
résumant
et l’évolution
la bibliographie
précède le Guide. Dans une introduction d’une ving-
taine de pages, M. Bleicher expose
de
géologique
de la géologie dans cette partie de la
cet ouvrage, la manière
dont
ensuite le but
ét le plan
le géologue doit procéder
sur le terrain, les points qui fixeront particulièrement son
attention dans les divers gisements, la récolte des échantillons (fossiles où roches) ainsi que l’outillage nécessaire à
cet effet. Le chapitre suivant est consacré à la description
des terrains qui affleurent
du bassin de Paris.
des Vosges
C’est une
à la bordure crétacée
revue
condensée, mais com-
plète et au niveau des progrès de la science. Certains terrains
sont étudiés sur des bases nouvelles et d’après les recherches
personnelles de noire collègue; ce sont le trias et dans le
trias les marnes trisées, surtout le jurassique inférieur et surtout le diluvium. Les environs de Nancy sont particulière.
ment à signaler à re point de vue et M. Bleicher y à retrouvé
sur les plateaux qui couronnent
la ville des traces positives
d’étages géologiques actuellement disparus par dénudation.
La seconde partie de ce volume
aux excursions.
est uniquement
Elles sont divisées
en
consacrée
deux catégories: les
unes, au nombre de quatorze, sont celles qu’il est indispensable de faire pour se rendre
divers terrains que l’on
compte de
rencontre
en
l'aspect général
Lorraine:
les
des
autres,
ou complémentaires, sont plus spécialement destinées à permettre d'approfondir
les points différentiels.
La chaîne «les
Vosges, comme la région des calcaires lorrains,
en détail et dans des conditions telles qu’il
péter
les
excursions
dont
le cadre
se
y est étudiée
est facile de ré-
irouve
tracé dans le
Guide.
L'intelligence du texte est aidée par un certain nombre
de
figures, dans et hors texte, destinées à compléter les cadres
d’excursions et disposées de telle façon que l'amateur de géo-
1388
COMPTES
RENDUS.
logie et de minéralogie puisse aborder sûrement les gisements
le roches et de fossiles les plus intéressants.
Nous
souhaitons
la bienvenue
à ce nouvel
ouvrage
de
notre laborieux collègue; venant combler une lacune importante dans celte partie des sciences naturelles, il ne peut
manquer d’être favorablement accueilli.
Rappelons
aussi
que
la compétence de notre collègue en
géographie physique, affirmée dès 1870 par sa thèse de doctorat ès sciences sur la Géologie comparée des Pyrénées, du plaeau
central
et des
dans
les travaux
Vosges, qui
les
plus
se
trouve citée avec honneur
récents sur la matière, l'a appelé
dès le mois d'avril dernier à être chargé d’un cours de géographie physique à la Faculté des lettres. L'École est fière
de
cette distinction
accordée
une preuve que la barrière
groupes
d'enseignement
à notre
qui
collègue;
séparait jusqu'ici les divers
supérieur
peut
grand bénéfice des études classiques.
J'ai eu l'honneur, l’an dernier, de
M. le professeur
Godfrin
elle y voit
venait de
être
vous
franchie
informer
Lerminer un
au
que
travail im-
portant d'histologie végélale destiné principalement aux éturdiants en pharmacie
et aux
pharmaciens
trouvent dans le cas d'examiner
praticiens
qui
se
la nature et le degré de pu-
reté des produits tirés de la matière médicale, Notre collègue
a eu la satisfaction de voir couronner par la Société de pharmacie de Paris cet ouvrage, fruit de longues et patientes recherches, et l'École tout entière s’est associée avec plaisir à
ce brillant succès.
Dans
son compte rendu présenté
à la savante
compagnie,
au sujet du prix Dubail que vient d'obtenir M. Godfrin pour
son Atlas manuel
rapporteur, relève
de lhistologie des drogues simples, M. Collin,
diverses
omissions
que
je
passerai sous
silence, fait remarquer que l’auteur s’est préoccupé de repro-
duire,
avec plus d'art et de nelteté que ses devanciers,
structure
des
organes
dont les caractères
la
anatomiques sont
exposés dans tons les cours et traités de matibre médicale et
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
139
_ qu'il a recherché à simplifier ce nouveau mode de détermination, par des coupes bien choisies et des dessins très exacts
représentant l’œuvre de la nature,
et quelquefois même
Mais
il ajoute
avec beaucoup de fidélité
avec une certaine élégance,
qu’il aurait pu utiliser d'une facon plus
intéressante son habileté de l’art d'observer et de reproduire
les préparations
généralement
microscopiques,
s’écarter un peu
de la voie
suivie par les auteurs et donner à son travail
un cachet tout particulier
et plus
original en se livrant, par
exemple, à l'étude histologique détaillée de certaines substances que lui, M. Collin, avait examinées antérieurement et
dont il avait signalé l'importance. II lui reproche, en outre,
de ne pas avoir apporté assez de méthode dans la préparation
de ses
coupes,
identiques
de ne
pour
s’êlre
opérer
pas placé
la section
dans
des
des organes soumis à l'é-
tude et enfin de ne pas avoir suivi la méthode
iracée
par
haute
compétence
des
botanistes
dont
en pareille
conditions
l'autorité
matière
si ingéniense
scientifique
sont
connus
et la
depuis
fort longtemps.
M. le rapporteur aurait désiré aussi voir
cuper d’une
manière
plus
complète
de
M. Godfrin s’oc-
l’étude des fruits et
des graines et faire ressortir l'utilité de l'emploi du micros-
cope pour la détermination des denrées alimentaires.
C'est,
dit-il
M. Godfrin
en
terminant
son
rapport,
pour
engager
à poursuivre la tâche qu'il a si courageusement
entreprise que la commission a décidé de lui décerner le
prix Dubail.
Ce rapport, qui ne brille ni par un excès de modestie de
la part
de
son
auteur,
l'adresse de celui qui
ni par une
trop grande
courtoisie à
en est l’objet, est bien loin de relever
les précieuses qualités de l'ouvrage en question; il est même
peu encourageant pour celui qui vient de consacrer plusieurs
années à l'exécution d’une
œuvre
qui
lui
semblait
mériter
un plus digne sort.
La presse étrangère, fort heureusement, à fait un accueil
140
COMPTES
plus favorable à ce mémoire
RENDUS.
ef a su apprécier
À sa juste va-
leur les efforts de notre excellent collègue. Elle est unanime
à féliciter M. Godfrin de la voie
qu’il a suivie et des procé-
dés si simples et en
si précis qu'il a imaginés
même
temps
pour graver dans l'esprit la composition élémentaire des subs-
tances tirées de la matière médicale.
Comme il n’est pas possible de représenter graphiquement
toutes les drogues fournies par la nature, M. Godfrin
a prisle
parti le plus sage, qui consiste dans le choix judicieux d’un
certain nombre de types destinés à servir de schémas dans
l'étude des cas particuliers. Grâce à cette méthode, l'élève
ui a suivi,
dans
ses cours où dans un traité quelconque
de
matière médicale, la description d’un produit naturel, de
même que le praticien qui doit l’examiner et l'utiliser ensuite
dans son officine, sauront toujours reconnaître la nature de
la substance à laquelle ils ont affaire. Le manuel de M. God-
frin n’est donc pas sans valeur et trouve sa place indiquée
dans la bibliothèque de tout pharmacien.
Quant à l’exécution typographique de l'ouvrage, tous les
journaux spéciaux, tels que le Progrès pharmaceutique de Ge-
nève, le Botanisches Centralblait de Gœættingen, de Breslan,
de Munich et de Stockholm, le Journal de pharmacie de Philadelphie, s'accordent à en vanter la perfection.
Le plus grand éloge d’ailleurs qui ait été fait de ce manuel
est celui du docteur Flückiger, l'homme le plus compétent
en fait de matière médicale. Le savant pharmacologiste de
Vuniversité de Strasbourg l’adopie dans ses cours comme
ouvrage
classique à partir de la présente année
eu est de même
dans
les collèges
de pharmacie
scolaire.
II
des États-
Unis. Enfin, il y a quelques jours à peine nous avons appris
avec le plus grand plaisir que l’Instirut pharmaceutique de
Leipzig demandait à l’auteur d’en faire la traduction.
L'utilité de l'Atlas de M. Godfrin est donc incontestable,
En vous la signalant, l’École est fière de pouvoir enregistrer
ce brillant succès, obtenu dans le monde savant, par un de
ÉCOLE
.ses
membres
SUPÉRIEURE
et
d’accentuer
DE
PHARMACIE.
une
fois
141
de plus la valeur des
études professionnelles de son personnel enseignant,
Dans une note préseutée à l’Académie des sciences, notre
chargé du cours de pharmacie, M. Held, en collaboration
avec M. Haller, établit l'identité d’un dérivé cyané de substitution
de
l'éther
acétylacétique
étudié par un chimiste an-
glais, avec celui qu’il avait obtenu lui-même
nées auparavant
de dérivés.
et dont il a étudié
Outre
quelques an-
déjà uu certain nombre
sa réclamation
de priorité,
établi que le composé obtenu par M.
M.
Held à
James n’était pas celui
qu’il croyait avoir, mais bien un isomère, identique à celui
qu'il avait préparé lui-même.
Dans une seconde note à l’Académie, MM. Held et Haller ont publié un nouveau mode de préparation de ce même
composé en traitant l’éther cyanacétique sodé par le chlorure
d’acétyle. Ge procédé, moins avantageux au point de vue du
rendement
du produit
que
celui
primitivement
sur lui l'avantage d'établir d’une
tution
de l’éther acétylacétique,
jusqu'alors par la synthèse
indiqué,
façon certaine
constitution
de son
dérivé
a
la consli-
très discuiée
cyané
de substi-
tution.
M. Held poursuit
ses recherches
série et aura prochainement
sur les dérivés de celte
l’occasion
d’en
publier les ré-
sultats complets.
Notre collègue
enfin, dans une
communication faite à la
Société.
de pharmacie de Lorraine, a présenté un appareil spécial
qu’il emploie avec le plus grand succès pour la distillation
et la purification dans le vide de l'acide sulfurique commercial, Cet appareil très simple permet d'obtenir de l'acide
sulfurique distillé pur, sans crainte d'accidents produits souvent par les soubresauts de l'acide en ébullition et à une
température relativement basse.
M. Klobb, chef des
travaux de chimie, chargé des cours
de minéralogie et d'hydrologie, a présenté et soutenu à l'École, en vue d'obtenir le diplôme supérieur, une thèse
ayant
142
COMPTES
pour
titre : Recherches
Sur
RENDUS.
les combinaisons
ammonio-cobal-
tiques.
Un certain nombre de chimistes, tant en France qu’à l'étranger,
occupés
depuis une
trentaine
d'années environ du
même sujet, avaient déjà obtenu, en associant dans des conditions multiples, le cobalt, l’'ammoniaque, les acides minéraux et le chlore, un grand nombre de produits, différank
entre eux par leur composition moléculaire
tés chimiques
plus
variées
et leurs proprié-
et physiques. Les formules de constitution les
ont
été
imaginées
des éléments de ces corps
pour
établir le groupement
et essayer
de justifier les causes
de leurs liens naturels. Et tous ces composés, les uns amorphes, les autres crislailisés, généralement d’un coloris très
brillant, ont été baptisés de noms particuliers destinés à rappeler soit leur mode de préparation,
soit la nature chimique
ou l’une des propriétés physiques les plus
remarquables des
éléments qui entrent dans leur constitution, soit enfin la
nuance spéciale du composé résultant.
L’empressement des savants à diriger leurs recherches du
côté des sels ammoniacaux de cobalt a amené un encombrement de produits et une confusion regrettable dans leur nomenclature.
Essayer de classer ces nombreux composés en leur conservant leurs dénominations propres, sans éliminer leurs synonymes, chercher à donner à chacun d'eux sa place rationnelle
dans l'édifice, comme ferait un architecte pour reconstruire
une voûte où une porte monumentale avec les matériaux
épars gisant sur Le sol, telle est la première partie de la tâche
que s’est imposée M. Klobb. Il s’est occupé dans
beaucoup plus étendue que la précédente,
de produits nouveaux d’une
ixréprochable,
toires,
grande beauté
la seconde,
de la préparation
et d'une
pureté
en indiquant avec soin les conditions opéra-
de manière à permettre à ceux
qui seraient
désireux
de l’imiter, d'y arriver à coup sûr dès la première fois.
Ce
mémoire,
d’une
soixantaine de pages environ,
vient
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE L'HARMACIE.
145
. combler une lacune dont l’importance avait été reconnue par
tous ceux qui se sont occupés
de
l'étude
de
composés
ana-
logues à ceux de la série du cobalt et à constitution moléculaire complexe.
Ii sera donc
pourra servir de guide
consulté plus
à plus d'un
tard
avec fruit et
chimiste
désireux
de
suivre la même voie.
Son auteur s’est affirmé en
nipulateur
habile
cette circonstance comme
et théoricien
distingué,
qualités
que
male
jury non seulement, mais l'École entière avaient su apprécier depuis plusieurs années, par l’enseignement méthodique
et gradué de leur jeune collègue,
M. Schlagdenhauffen a établi l'analyse immédiate d’un cerain nombre de végétaux el parties de plantes dont son collaborateur le professeur Heckel, de Marseille, à étudié la constitution au point de vue histologique.
Travaux personnels des élèves. — M. le professeur Jacquemin a admis cette année dans son laboratoire par exception
un étudiant à deux inscriptions,
M. Ackermann,
très laborieux et qu'il avait jugé
capable
d'entreprendre des
travaux originaux. Doué en effet d’un esprit
de recherches
qu'il savait
tout particulier
et d'une assiduité au travail exemplaire, le
jeune élève passait des journées entières à chercher des réactions nouvelles ou des synthèses
distingués n'avaient
devant
pas encore
que
pu
les
chimistes les plus
effectuer
et ne
reculait
aucun des problèmes les plus difficiles de la science.
Le courage, je dirai presque l’audace des conceptions hardies
ne lui manquait pas, mais les moyens de les réaliser pratiquement lui faisaient défaut. Il eût fallu pour cela une maturité d'esprit
premières
plus
publiés, mais
plus grande
et une
somme
de connaissances
étendue. Plusieurs de ses mémoires
le plus grand nombre
ont élé
demandent à être corri-
gés et complétés avant de voir Le jour.
M. Fabri, élève de 2° année, s’est occupé de modifications
à introduire dans un certain nombre de préparations
pharma-
144
COMPTES
RENDUS.
ceutiques et a eu la bonne fortune de trouver un procédé nouveau
pour
la reconnaissance
de la falsification des poivres
du commerce.
Parmi les élèves de 3° année, je citerai M. Durand qui a
entrepris l'étude des cires, mais sans aboutir à des résultats
concluants.
|
M. Noël, qui a obtenu l’an dernier une médaille d’or pour
ses recherches sur les huiles essentielles, s’est livré celte année à d'importants travaux sur les résines qui ont eu un-plein
succès. Hors concours à notre École, il a présenté l’ensemble
de ses
travaux,
entrepris sous la direction de M. le profes-
seur Godfrin, pour un prix de l’École supérieure de pharmacie de Paris.
Des recherches
nouvelles
mercurique ont occupé M.
sur l'uréthane et sur Furéthane
Georges
Jacquemin
pendant une
grande partie de l’année. Vers la fin d'août 1886, il a entrepris l'étude du ferment elliptique ou levure de vin. Ges essais
Font conduit
à une
découverte
qui ne manquera pas
d'être
exploitée par l’industrie, Ses expériences seront publiées dès
qu'il sera pourvu des brevets d'invention qu'il a demandés
pour la France et l'étranger.
Enfin, M. le professeur Bleicher a engagé son préparateur,
M. Péquart, à rechercher s’il y a quelque chose de fondé dans
le vieil adage des botanistes, en vertu duquel une plante, renfermant un principe actif, alcaloïde ou glucoside, change de
nature au point de vue chimique par suite de son habitat, el
notamment perd ses propriétés toxiques en allant du Sud au
Nord.
°
La grande ciguë, si bien étudiée au point de vue botanique
et chimique, semblait, mieux que tout autre végétal, se préter parfaitement à la solution du problème.
Après le dépouillement d’une bibliographie volumineuse,
puisqu'il s’agit d’une plante qui a joué un grand rôle daus
l'antiquité, le moyen âge et les temps modernes, il a fallu
tout
d’abord
vérifier
un à un
les procédés
d'extraction
de
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE PHARMACIE.
145
Valcaloïde, la conicine, qui en est la caractéristique, ainsi
que ses méthodes de dosage.
Cette revue a conduit tout d’a-
bord M. Péquart à la découverte d’un nouveau moyen opératoire beaucoup
plus
simple
et à la fois plus
expéditif que
tâche d’opérer
les extractions
ceux de ses devanciers.
Il s'est donné
ensuite
pour
et le dosage dans des conditions identiques, avec des fruits
1° arrivés
à maturité complète, 2° provenant de la plante âgée
de deux ans ou extraite de terrains naturellement différents,
mais
dont la position géographique et la nature géologique
étaient parfaitement connues.
Les échantillons sur lesquels il a opéré provenaient
Nancy, de Colmar, de Toulouse, d'Alger et finalement
de
de
Lund en Suède,
Les résultats obtenus ne cadrent pas avec les opinions qui
ont encore cours à l'heure qu’il est en géographie botanique;
car, au lieu d’aller en décroissant en se dirigeant du Sud au
Nord,
semble
la teneur,
en conicine,
du fruit de la grande ciguë
rester constante et ne varie guère du 38° au 55° de la-
titude. El arrive par conséquent à des conclusions entièrement
identiques à celles de
l’éminent
chimiste des
manufactures
de l’État, M. Schlæsing, relatives au tabac, à savoir que la
richesse en nicotine de cette
plante
est indépendante
de la
latitude, mais varie avec la nature du sol. Pour M. Péquart,
la richesse
en
conicine
de
la grande cigué, cueillie à Lund
en Suède à 55° de latitude, ne peut s'expliquer que par une
différence
en
plus
de
matières
organiques
sur
celle
des
mêmes principes dans les siations de latitude plus basses.
L'étude si complète de M. Péquart et les conclusions qui
en découlent serviront à dissiper les illusions que l’on peut
avoir à l’heure qu’il est au sujet de la richesse en alcaloïdes
de
certaines
préparations
pharmaceutiques
qui ont joui et
jouissent encore aujourd’hui d'une certaine faveur. Elles
éclairent d'un jour nouveau certaines questions controversées en chimie
FACULTÉS,
biologique
végétale
et en géographie
bota10
146
COMPTES
RENDUS,
nique et présentent, enfin, une utilité pratique incontestable,
puisqu'elles fixent d’une manière précise la composition chïmique
de
plusieurs
médicaments
dont le médecin
ne doit
pas ignorer la valeur.
Ce travail dont la première partie comprend,comme il vient
d’être dit, une bibliographie très complète, et la deuxième,
plusieurs séries d'expériences et d'analyses de toute nature,
exécutées
avec une exactitude scrupuleuse, a été jugé digne
du prix de travaux de recherches que l’École a accordé à son
auteur lors de sa séance de rentrée le 7 novembre dernier.
L'exposé de l’ensemble de
ces travaux vous montre donc,
Messieurs, que maîtres et élèves sont toujours restés à la
hauteur de leur tâche et onf cherché par leur activité et leur
zèle à continuer les bonnes lraditions de notre École.
_ RAPPORT
SUR LES
CONCOURS
ENTRE
DE
FACULTÉ
DE
PENDANT
Par
M.
LES
LA
DROIT
L'ANNÉE
A.
ÉTUDIANTS
DE
SCOLAIRE
LOMBARD,
NANCY
1886-1887
professeur.
MESSIEURS,
Je dois rendre compte des résultats
cours
je vais
de
nos derniers
con-
de fin d'année. C'est l’appréciation de la Faculté que
faire
connaître
sur
chacune
des
compositions
qui
ont obtenu une médaille où une mention honorable.
TROISIÈME
ANNÉE.
Le sujet proposé aux élèves de troisième année, en droit
civil, était : La vente entre époux".
La dissertation qui obtient le premier prix, celle de M. Mi-
chon”, à de sérieuses qualités de méthode et de style. Les
développements s’y succèdent sur un plan bien conçu que
seulement
il
convenait
d'indiquer
tout
d’abord.
L’aperçu
historique qui précède l'exposé du système de la loi française, a de la justesse et de la précision; il se distingue notamment par l'indication
très
exacte de la doctrine
romaine
et de ses conséquences, l'interdiction de la vente entre époux
1. La Commission chargée de l'examen des compositions était formée de
MM. BroxpeL, professeur, président; Ganrvers, professeur; (faveur, agrégé;
roaæporieur,
3, Devises: Fac et spera!
Pour être roi encore fallait-il être borgne.
+
148
COMPTES
RENDUS.
n'ayant pour objet, dans cette doctrine, que d'assurer l’application
du
principe
de la révocabilité
des
donations
entre
époux. Mais notre législation se fonde eu outre, en cette matière, sur d'autres considérations qui donnent à la disposition
prohibitive et à ses conséquences une poriée plus grande ; à
cel égard encore, l’auteur conserve le mérite d’une exposition
vraie et neiîte.
L'étude des exceptions à la règle prohibitive, ou, pour
mieux dire, celle des trois cas de dation en paiement qu'admet
notre loi, est aussi très bonne, chacun de ces cas étant éclaïrei
par un choix judicieux d'exemples empruntés
aux divers ré-
gimes matrimoniaux. Seulement, dans la dernière partie, relative à la sanction applicable selon qu’il s’agit d’une vente ou
d’une donation déguisée sous la forme de ce contrat, l’auteur
faiblit un peu; il abrège, comme forcément pressé d'atteindre
au terme. On serait d'autant moins fondé à lui en faire un
reproche que cette partie, inférieure aux autres, est encore
satisfaisante en elle-même ; c'est-à-dire que M. Michon, jusqu'à la fin, a montré qu’il possédait très bien son sujet.
Le style est simple et clair. L'auteur dit bien ce qu'il
veut dire; les mots lui arrivent aisément, quoiqu’une phrase
malheureuse
lui échappe au début. Ce style a dans l’ensemble
un mouvement naturel
qui répond à la marche de la pensée.
La composition qui obtient le second prix, celle de M. Florentin*, n’égale la première ni par le fond ni par la forme.
Néanmoins, elle révèle du savoir et du jugement. Ge qu’il y
a d’essentiel au sujet est convenablement développé, réserve
faite des questions de sanction dans lesquelles l’auteur donne
des solutions non erronées sans doute, mais seulement indi_quées. C’est là une imperfection
de
ce que
court,
1,
M.
Florentin
sérieuse. Ne vient-elle pas
a d’abord été long où il devait être
si dans les préliminaires il jugeait à propos de parier
Devises: Una salus victis nullam sperarc salutem.
Le husard n’est que l'incognito de la Providence,
(Me Sweicixe.}
FACULTÉ
DE
DROIT.
149
de la question générale des contrats entre époux? Quoi qu’il
en soit, cette dissertation,
bon,
est très digne
dont le style est généralement
encore
de la récompense qui lui est dé-
cernée.
M. Baugue', qui n'arrive qu'au troisième rang, a fait cependant un travail plus complet et mieux proportionné que le
précédent, mais non exempt d'erreurs. Assurément l’auteur
connaissait son sujet: il est ingénieux et vise à l'esprit ; mais
il n’exerce pas sur ses idées juridiques et sur le développement de sa pensée un contrôle assez rigoureux.
En droit commercial,
les concurrents avaient
à traiter de
la nullité des sociétés commerciales pour défaut de publication: de
son
caractère et de ses
effets à l'égard: 1° des associés ; 2° des
créanciers sociaux ; 8° des créanciers
Tous
les jurisconsultes
particuliers des associés *.
reconnaissent
que
cette
matière
présente des difficultés nombreuses, exceptionnelles. Ge qui
.importait, c'était de bien poser les principes suivant lesquels
elles doivent étre résolues, sans se perdre dans Les détails.
Le travail de M. Michon*, auquel la Faculté accorde un
premier prix, a les mêmes mérites de méthode et de style
que sa dissertation de droit civil, et ne tombe en aucune
erreur de
quelque
gravité.
Seulement une réserve doit être
faite : un manque de logique
s’est glissé dans la composition
vers la fin seulement ; il a amené un hors-d'œuvre d’une longueur regrettable. L'auteur, considérant les effets de la nullité à l'égard des créanciers sociaux, s’occupe de leur action
directe
question,
contre
les
C'était
commanditaires
inutile ; les
termes
ef
discute
n’en
cette grosse
sont
nullement
changés par cette nullité que les commanditaires ne peuvent
opposer
aux
créanciers
sociaux,
[Ii n’y
avait
donc
qu'à
Devises: Cuique suum.
Main de justice ne saisit ni ne dessaisit personne.
2. Commission d'examen: MM. A. Lomsarn, professeur, président;
cuer, professeur; Cueérries, agrégé, rapporieur,
3. Devises: Novi, sed non nova,
la
1.
Qui
trop embrasse
mal
étreint.
Beau-
130
COMPTES
RENDUS.
laisser de côté. Telle est la seule fante sérieuse de ce travail
dont l’ensemble est excellent.
La Faculté n'a pu, pour
qui
vient
au second
rang,
la dissertation
accorder
de M.
qu'une
Florentin!
mention
hono-
rable. Elle présente en effet de bonnes parties, mais aussi
des choses inutiles, des longueurs, et certaines erreurs ou
inconséquences que la réflexion aurait dû prévenir. Comment
M. Florentin, qui sait bien que la publicité des sociétés est
d'ordre public, peut-il ensuite admettre qu'à défaut d’insertion dans un journal, c’est-à-dire de l’un des deux éléments
légaux de la publicité,
la nullité peut ne pas être prononcée
par les tribunaux? Il était d’ailleurs inutile d'entrer dans de
longs
détails
sur les formalités de la publication. Après de
bonnes parties qui suivent ce hors-d’œuvre, la fin du travail
s’est évidemment ressentie du temps perdu; de telle sorte
que les effets de la nullité, en ce qui concerne les créanciers
particuliers de chacun des associés, n’ont pu être qu'indiqués
à la hâte. Telles sont les imperfections de ce travail estimable
que la Faculté a regretté
de ne pouvoir récompenser par un
prix.
SECONDE
En seconde
ANNÉE,
aunée, les concurrents
avaient pour sujet de
droit civil : Des droits de l'enfant naturel et de ses descendants
dans la succession de ses père et mère*?.
M. Grosjean,
qui obtient le premier
plan qui est bien conçu
et bien
prix,
s'est tracé
un
suivi. Saisissant l’ensemble
du sujet, l’auteur a su en distribuer
les parties, les mettre à
leur place, en quoi il a fait preuve d’une remarquable intel1.
Devises: In idem flumen bis non descendimus; manel idem fluminis
nomen, aqua transmissa est,
Les lois sont comme les toiles d’araignée,
les petits insectes s’y
prennent, les gros passent à travers.
2. Commission d'examen : MM. Bixew, professeur, président; Paul Lomearp,
professeur; Gaver, agrégé, rapporteur.
3. Devises: Scire leges non hoc est verha earum tenere sed vim ac potes-
tatem.
La recherche de la palernité est interdite (art, 340).
FACULTÉ
-ligence.
Mais
en quelques
DE
DROIT.
points
151
ce travail, généralement
exact, est un peu faible; l'exposé historique est dans ce cas.
L'auteur ne considère
les droits
des
descendants
légitimes
de l'enfant naturel que sous le rapport de la représentation ;
pourquoi
négliger le cas où ils viendraient de leur chef à la
succession? L’imputation à laquelle
la loi soumet les droits
de l’enfant naturel n’est pas exposée avec toute la clarté désirable. Aussi, {out considéré, arrive-t-on à cette conclusion
que M. Grosjean qui a bien fait doit faire mieux
Le travail de M. Bruneau‘,
qui a mérité
encore.
la seconde
mé-
aille, n’est pas conçu méthodiquement comme le précédent.
C'est là son infériorité. L'auteur, qui n’a nullement cherché
à déterminer
les lignes générales du sujet, suit simplement
les dispositions du Gode, article par article. Maïs le Code ne
fait pas
œuvre
de doctrine;
il tire
ses prescriptions
de la
doctrine générale dont il s’est inspiré. L’inconvénient de la
marche adoptée par M. Bruneau est donc manifeste ; car les
questions se succèdent sans être liées l’une à l’autre et sans
que leurs rapports
se présentent clairement à l'esprit. De là
vient aussi que M. Bruneau, <e renfermant dans le texte des
articles 756 et suivants, ne dit rien de la réserve de l'enfant
naturel, et même ne pense pas à l’article 908, par lequel la
loi sanctionne
le règlement
des droits de cet enfant sur les
biens de ses père ou mère décédés.
Maintenant, laissant de côté cette absence de méthode générale, nous ajouterons que la dissertation de M. Bruneau se
rapproche beaucoup de la précédente et par ses bonnes parties
et par celles où il y a quelque faiblesse, comme l’aperçu histo-
rique. C'est l'œuvre d’un esprit judicieux, exact, qui gagnera
beaucoup s'il s'attache à embrasser un sujet dans son ensemble
et à enchaîuer
logiquement
M. Beaudoin”, à qui est accordée
ses différentes
la première
1, Devises : Bona non intelliguntur nisi deducto ærc alieno.
Bâtards ne succèdent,
2, Devises : Quidui?
Fais ce que dois,
parties.
mention,
a
152
COMPTES
RENDUS.
fait une dissertation correcte. Point d’erréur ni d’omission
grave, réserve faite du silence gardé sur le cas où les descendants légitimes de l’enfant naturel viennent à la succession
non par représentation,
mais de leur chef. Pourquoi donc ce
travail, très digne assurément d'une mention honorable,
n'a-t-il pas été classé mieux encore? C’est qu'il est trop abrégé.
Aïnsi les questions
sont bien
posées, exactement mais som-
mairement résolues ; or, il faut que des solutions soient motivées de manière à contenir une réponse aux principales
objections que présentent les systèmes contraires. La brièveté
n’a de mérite qu’à la condition
elle devient la concision;
de
satisfaire
l'esprit:
alors
sinon, ce n’est qu'une insuffisance;
il faut, avant tout, s’efforcer de faire un travail complet.
La dissertation de M. Féry', seconde mention honorable,
contient d’abord un bon exposé du système du Code civil
considéré dans son ensemble, Malheureusement la suite n’y
répoud que d'une manière imparfaite: elle présente dans les
diverses parties du sujet plus d’omissions ou d’inexaclitudes
que les compositions précédentes.
Le sujet du concours d'Économie politique était ainsi conçu:
Du
système
de la
balance
du commerce et de l'importance
qu'il
faut atiribuer aux tableaux des importations et des exportations”,
Une observation sur cette question paraît utile,
de rendre compte du jugement
en vue
de la Faculté sur les compo-
sitions qu'elle à distinguées.
Le système de la balance du commerce ne représente pas
l’idée générale de la protection ; mais on pourrait dire qu'il
en
est le mode
le plus
erroné,
comme
l'expression la plus
simple. Un peuple pour s'enrichir devrait vendre le plus et
acheter le moins
possible. Mais
il y a des achats
1. Devises : Dulce est aliquando desipere,
Qui le sien donne avant mourir,
Bientôt s'apprête à moult souffrir.
Loysez,
2. Commission d'examen: MM. Lréexors, professeur,
professeur; Rourcarr, agrégé, rapporteur.
qui enri-
président;
Garnier,
FACULTÉ
DE
DROIT,
153
Chissent, qui fournissent à l’industrie nationale un aliment
indispensable ; or, c’est l’activité du travail et de l’industrie
qui développent les ressources d’un pays. D'un autre côté, la
protection, nous l’avons
dit,
ne
s’identifie
pas
avec ce sys-
tème; elle peut reposer sur des considéraiions de toute sorte,
elle est susceptible,
suivant les circonstances,
d'application
plus ou moins étendue à divers objets. C’est ce qu'il faHait
montrer, du moins par quelques exemples, pour l’éclaircissement du sujet.
En outre, l’énoncé de la question indique un élément principal, un système qui a son
nom
riser par son but imaginaire
propre,
qu'il faut caracté-
et ses résultats réels, puis il
demande des explications sur la portée des tableaux d'impor-
tation et d'exportation, lesquelles étant bien données serviront à démontrer l'erreur du système de la balance du commerce.
Par conséquent, le sujet est un; il faait comprendre cette
unité, éviter le dualisme.
Cela
demandait
une
certaine finesse
de conception et de
l’habileté dans l'exécution. ‘Tel est justement
le mérite
de
M. Grosjean‘, dont la dissertation obtient le premier prix.
À l'intelligence de la question, à la méthode, ce travail joint
le mérite d’un siyle facile, d’une expression ordinairement
juste, sauf ces négligences qui échappent dans la rapidité de
la composition,
À la dissertation de M. Daupleix*,
placé
la Faculté accorde simplement une première
au second
rang,
mention
hono-
rable, Cependant l'auteur a encore très bien compris le sujet.
Malheureusement, l'exécution, surtout par suite du défaut
d'ordre, n’a pas paru assez bonne pour permettre à la Faculté
de décerner une seconde médaille.
1. Devises : Naturæ non
Je
imperatur nisi parendo,
marcherai pour vous,
vous
ÿ
verrez pour moi.
2. Devises : Jungit nos etiam dispersos fœdus amoris.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mats, pour le dire, arrivent aisément,
154
COMPTES
RENDUS.
M. Féry', à l'inverse, s’est trop peu rendu compte du rapport essentiel qui devait constituer l'unité de l’œuvre. C'est
pourquoi il n’a que le troisième rang, malgré les qualités
distinguées
OS
dique,
que révèle
son
travail,
1
une
exposition
métho-
un style simple et non sans agrément.
©
3
PREMIÈRE
ANNÉE.
Nous arrivons à la première année, dont les concurrents
avaient à traiter, en droit romain, la question des pouvoirs du
luteur ?.
Exposer
la
nature
de
ces pouvoirs,
limites, telle était la tâche
en
déterminer
les
et ce qu'il fallait, en quelque
sorte, dégager de l’ensemble de la tutelle. Les obligations du
tuteur
ne devaient
être envisagées que dans
leurs
rapports
avec la question des pouvoirs, soit pour limiter ceux-ci,
pour montrer que par la marche
soit
du droit ils sont devenus
des moyens de protection. Autant
il en faut dire de la capa-
cité du pupille ou de la mesure de son incapacité. [l fallait
simplement en tirer ce qui était nécessaire pour caractériser
les pouvoirs.
Si cela eût été bien compris, nous n’aurions pas eu à regretter des hors-d’œuvre, des longueurs, défauts communs
même
aux travaux récompensés.
Mais pour la première année, il faut tenir compte du peu
d'expérience acquise ; et ces dissertations
ont
d’ailleurs
des
qualités qui motivent les distinctions accordées.
Que celle de M. Boulay*, laquelle emporte le premier prix,
ne soit pas exempte des défauts
signalés, c'est un fait. Mais
on y trouve un certain nombre de pages où les idées se suiveni très bien et qui renferment heureusementtous
Devises : Fluctuat nec mergitur,
Honny soit qui mal y pense.
2. Commission d'examen : MM. Lepsrux,
professour-doyen,
May, professeur ; Bourcarr, agrégé, rapporteur.
8. Devises: Labor omnia vincit.
Rien sans peine.
le corps
1.
président:
FACULTÉ
DE
DROIT.
155
Au sujet. Gette excellente partie, qui devient en quelque sorte
le tout, suffit pour justifier la décision de la Faculté.
Vient ensuite une dissertation qui débute fort bien, celle
de M. Lecomte'. La définition de la tutelle, ses origines, sa
nature romaine, tout cela est exposé avec exactitude. Mais la
suite du travail ne répond pas à cet heureux commencement.
Les prémisses
sont bien posées,
les conséquences mêélées à
des hors-d’œuvre ne sont déduites qu'imparfaitement, Toutefois cette composition est digne d’un second prix.
M. Masson”,
première
mention
travail court, sans digression,
honorable,
a donné
un
le seul qui ait ce mérite.
Ce
qu'on y trouve est bon, mais il n’y a pas assez ; l’auteur eût
dû entrer plus avant dans la question. Aussi ce travail estimable n’a-t-il pu être placé qu’au troisième rang.
Ensuite, et pour la seconde mention honorable, arrive la
composition de M. Jacques*. En qualités, en défauts, elle
contraste avec la précédente. Elle a un fort bon début, comparable
à celui
de
M. Lecomte.
choses, mais n'évite pas
La confusion
loppements qui n’ont avec
présente enfin quelques
Elle contient beaucoup de
et multiplie les déve-
le sujet qu’un
erreurs
qui ne
rapport
peuvent
indirect,
être
mises
au compte de la rapidité du travail.
Le concours de droit criminel n’atteint
pas
au niveau
du
droit romain. La détention préventive et la liberté provisoire“, tel
était le sujet proposé. La Faculté
n’a
pu
accorder
que
deux
mentions honorables, la première à M. Lecomte*, dont le travail est satisfaisant en ce sens qu'il a généralement compris
1.
Devises : Adversus hostem #æterna auctoritas.
Fief et justice c’est tout un.
2, Devises: Excelsior! Excelsior!
L'union fait la force,
3. Devises: Tulor person non roi dalur,
Travail et liborté.
4. Commission d'examen : MM, Gauowre, professeur, président; Beaucuzr,
professeur; Carérien, agrégé, rappot leur.
5. Devises: Legis virtus hæc est: Velare, imperare, permittere, punire.
La loin’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la
sociélé.
156
COMPTES
RENDUS.
le sujet et qu'on ne peut lui reprocher qu'une erreur sérieuse,
relative à l’imputation de la détention préventive sur la peine.
Seulement ce travail est trop sommaire pour valoir une médaille.
La dissertation de: M. Contal',
ble, a le même
seconde mention honora-
caractère que la précédente, œuvre sommaire
où l’on reconnaît cependant l'intelligence du sujet; mais elle
est conduite
avec
moins
d'ordre
et généralement
elle
est
moins exacte.
Nous avons cherché ainsi, sans refuser à nos lauréats les
éloges qui leur sont dus, à signaler également les défauts de
leurs
compositions.
Ne
faut-il
pas
que
chacun
comprenne
bien ce qui lui manque, et par suite dans quel sens ses efforts
doivent être dirigés? Les
uns ont besoin
de s'attacher
sur-
tout à concevoir un sujet dans son ensemble, c’est-à-dire de
se rendre compte de ses idées principales, afin d'en distribuer
convenablement
digressions
les parties
et les longueurs,
et de
se
prémunir
La vraie
contre
les
clarté, celle qui est
égale et continue et se porte sur l’ensemble
de
est inséparable de l’ordre. La méthode a aussi
sur le style qu'un gran! écrivain définit, non
deur, l’ordre et le mouvement qu'on met dans
D'autres, qui ont l’esprit méthodique et juste,
la matière,
son influence
saus profonles pensées.
ne savent pas
pénétrer assez vivement et assez profondément dans les conséquences des principes.
Que
tous enfin
restent convaincus
qu’il faut travailler et toujours travailler,
qu'un succès n’est
qu'un encouragement à mieux faire, que
ce devoir de notre
vie n’exisle pas envers nous seulement, mais surtout envers
le pays, et que la valeur intellectuelle ou morale de l'homme
dépend de cette énergie de l’âme qui emploie sa réflexion et sa
force à comprendre cette
obligation
du
tiquer.
1. Devises : Omnia labore.
Qui trop embrasse
travail
‘
.
mal étreint.
et à la pra-
PRIX
DÉCERNÉS
ET
MENTIONS
A LA SUITE
DES
HONORABLES
CONCOURS
TROISIÈME
OUVERTS
EN
1886-1587.
ANNÉE.
Droit civil français.
1% Prix (Médaille d'argent).
M.
MICHON
|
(Joseph-Kugène-Lu-
cien), né à Sarrebourg (Meurthe),
le 27 avril 1866.
2° Prix (Médaille de bronze).
M.
FLORENTIN
Joseph-Léonce),
(Jean-Mariené à Nancy
(Meurthe), le 25 mars 1867.
Mexvion monoragze . .
.
.
M. BAUGUE (Georges), né à Chàlons-sur-Marne), le 14 décembre
1866.
Droit commercial.
1 Prix (Médaille d'argent).
M.
MICHON (Joseph-Eugène-Lucien), né à Sarrebourg (Meurthe),
le 27 avril 1866,
La Faculté n'a pus décerné de second prix.
Mewrion HonorABze
.
.
.
.
M.
SECONDE
Droit
civil
19 Prix (Médaille d'argent).
FLORENTIN (Jean-Marie-Joseph-Léonce), né à Nancy (Meurthe), le 25 mars 1867.
ANNÉE.
français.
M. GROSJEAN (Jules), né à Corniéville (Meuse), le 20 novembre
1863.
2% Prix (Médaille de brouze),
ire Mention nonoragze.
.
M.
.
BRUNEAU
Louis),
né
(Vosges), le 18
M. BEAUDOIN
Edmond), né à
(Nicolas-Émile- à Raon-l'Étape
mars 1867.
(Charles-FrançoisObreck (Meurthe),
le 2 septembre 1867,
158
COMPTES
2° Menrion
monoragze,
.
.
RENDUS.
M. FÉRY (Joseph-Marie-Paul), né à
Longwy (Moselle), le 17 mai 1866.
Économie politique.
1% Prix (Médaille d'argent).
‘
M.
GROSJEAN (Jules), né à Corniéville (Meuse), le 20 novembre
1865.
La Faculté n’a pas décerné de second prix.
1e Mexvion monorasze.
. .
M.
:
DAUPLEIX
(Charles-Aibert-
Louis-Auguste),
né à Commercy
(Meuse), le 7 mai 1866.
9° Mention uonoraBce.
.
.
M. FÉRY
(Joseph-Marie-Paul), né à
Longwy (Meurthe), le 17 mai1866.
PREMIÈRE
|
Droit
ANNÉE.
romain.
1° Prix (Médaille d'argent).
M. BOULAY (Henry-Joseph-Théodore), né à Chaumouzey (Vosges),
2° Prix (Médaille de bronze).
M. LECOMTE (Henri), né à Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
le 27 septembre 1866.
17
MexrTionx
uonoragze
.
.
M.
MASSON
(Charles-François-
Marie-Joseph}, né à Neuvillersur-Moselle (Meurthe), le 10 août
1866.
2° Mention
nonoRagre,
,
,
M.
JACQUES
(Marie-François-
René), né à Nancy (Meurthe), le
2 mai 1869.
Droit
criminel.
La Faculté n'a décerné ni premier ni second prix,
1%
Menrion
monoragze.
.
.
M. LECOMTE
.
M.
|
(Henri), néà Nancy
(Meurthe), le 6 juin 1869.
2° Menrion
monosaszs
,
.
CONTAL
(Marie-Camille-Ma-
thieu), né à Girancourt (Vosges),
le 21 septembre 1864,
TABLE
Enseignement supérieur. — Faculté
de Droit.
Rapport de M.
la Faculté
.
. .
. .
, ..
su
—
Faculté de Médecine . . . . . , . .,
—
Faculté des Sciences, . . . . . vo
—
Faculté des Lettres . . . . . . . . . .
——
École supérieure de Pharmacie. . . . .
Rapport sur la situution des établissements d'enseignement supérieur de l'Académie de Nancy et sur les améliorations qui pourraient y être introduites, présenté au conseil général des Faculiés par M. À, Heydenreich, professeur à la Faculté de
Médecine. ,.......,..,.......,.
.
Lederlin, doyen
de
de Droit, sur les tra-
vaux de la Faculté pendant l’année scolaire 1886-1887. .
Publications des membres de la Faculté de Droit pendant l'année
scolaire 1886-1887 . . , . . . . . . . , , . . . . . .. .
Rapport de M. Tourdes, doyen de la Faculté de Médecine, sur 1es
travaux de la Faculté pendant l'année scolaire 1886-1887. , . .
Publications des membres de
née scolaire 1886-1887. .
Rapport de M. L. Grandeau,
les travaux de la Faculté
Publications des membres de
née
scolaire
1886-1887.
la Faculté de Médecine
. . . . . . . . . . ..
doyen de la Facullé des
pendant l’année scolaire
la Faculté des Sciences
. .
.
. , . . . . .
.
.
pendant Pan.
Sciences, sur
$
1886-1887.
pendant l’an-
. . . . . . .
Rapport de M. Debidour, doyen de la Faculté des Lettres de Nancy,
sur les travaux et la situation de la Faculté pendant l’année scolaire 1886-1887, . , . . ., .. . . . . . . . . . . . . . . ...
Publications des membres de la Faculté des Lettres pendant l'année
1886-1887 . . . . . , . . . . , . . . . . ... . . . , ..,.
Rapport de M. le directeur de l’École supérieure de pharmacie au
Gonseil académique, . , . . , . . . . . . . . . . . .. re
Rapport sur les concours entre les étudiants de la Faculté de Droit
de Nancy pendant l’année scolaire 1886-1887, par M. À. Lombard,
professeur . , .
, . ,
sors
es
mes
Faculté de Droit. Prix
des concours
et mentions
ouverts
Nancy.
cn
bonorables
décernés à la suite
1886-1887.
— Imprimerie Berger-Levrault et Oie,
.
147
137
Fichiers
seance_rentree_1887_complet.pdf, application/pdf, 9,88 Mo,
Classe
Document
Université De France / Académie de Nancy. (1887). Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie de Nancy, pendant l'année scolaire 1886-1887, Présentés au Conseil académique dans la session de novembre 1887. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8510, accès le 19 mai 2022