Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours
1879
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1879
;
par : Université De France / Académie de Nancy
seance_rentree_1879_complet.pdf, application/pdf, 4,95 Mo,
Filtrer par propriété
Identifiant (dcterms:identifier)
sr1879
Créateur (dcterms:creator)
Université De France / Académie de Nancy
Titre (dcterms:title)
Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de Berger-Levrault et Cie. 11, Rue Jean-Lamour, 11
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1879
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1880
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
DE FRANCE.
— ACADÉMIE
COMPTES
TRAVAUX
L'ÉCOLE
DE NANCY
RENDUS
DES
FACULTÉS
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Lus devant le Conseil Académique Le 22 décembre 4879
ET
RAPPORTS
SUR
PU
ÿ
LES
perme
ro
ti
i.
URL
ï
Uouts
Èi
î
!
Loan
ë
:
Î
::
:
.
1.
.
me 2
CONCOURS
me
NS
Ame etre
:
de
ur.
+
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1880
11
ET
Cie
ACADÉMIE
DE
ADMINISTRATION
Recteur de l'Académie
Recteurs
honoraires,
: M. MOURIN
.
..
NANCY
ACADÉMIQUE
%#.
MM. DUNOYER COX, 1U.
MAGGIOLO %,I4.
Inspecteur d'Académie honoraire : M. PERCIN
Inspecteurs de l'Académie
%, I &3,
MM. MELLIER, 143, à Nancy.
CONUS 3%, L&, à Épinal.
LANGROGNET, I1&, à Barle-Duc.
Secrétaire de l'Académie : M. BÉCOURT,, I 4.
ACADÉMIE
CONSEIL
M. le Recteur MOURIN
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
%X.
M. BALLOT-BEAUPRÉ %,
d'appel.
I,
Premier
Président
de
la
Cour
M. Manriar BAIÏLE %, À 43, Préfet de Meurthe-ct-Moselle.
Mer FOULON
%, Évêque de Nancy et de Toul.
Mer HACQUART O 3%, Évêque de Verdun.
M. FOURCADE
%, l’rocurcur général près la Cour d'appel,
M. le comte de LAMBEL,
Membre
du Conseil général de Meurthe-
et-Moselle.
M. le Pasteur SCHMIDT %, I£ÿ, Président du Consistoire de l'Église
réformée.
. MELLIER,
1 &, Inspecteur d’Académie à Nancy.
. CONUS %, I 43, Inspecteur d'Académie à Épinal.
. LANGROGNET,
14, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc.
. JALABERT %#, 14, Doyen de la Faculté de Droit.
. TOURDES
. GRANDEAU
. BENOIT
3%, 143, Doyen de la Faculté de Médecine.
O %,14, Doyen de la Faculté des Sciences.
3%, L£ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres.
. JACQUEMIN
‘%,
Léÿ, Directeur de l'École supérieure de Phar-
macie.
. BÉCOURT,
143, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil,
ne
ER
D
ACADÉMIE
DE
NANCY.
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
ï
SUPÉRIEUR
DE: DROIT
MM. JALABERT %,16, Doyen, Professeur de Code civil {1'° chaire)
et Chargé du cours de Droit constitutionnel.
HEIMBURGER
:%, I 43, ancien
Droit de Strasbourg,
LEDERLIN.
TI &ÿ,
Professeur
de la Faculté
de
Professeur honoraire.
Professeur
de
Droit
romain
(2° chaire),
autorisé à faire le cours de l’andectes, et Chargé du cours de
Droit
français étudié dans ses origines
féodales
et coutu-
I #3, Professeur de Droit commercial,
et Chargé
mières.
LOMBARD,
du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, À #3. Professeur de Droit administratif.
DUBOIS,
Chargé
I&ÿ, Professeur
de
Droit
romain
du cours de Droit civil approfondi
(1"°
chaire),
ct
dans ses rapports
avec l'Enregistrement.
BLONDEL, A &ÿ, Professeur de Code civil (2° chaire), et Chargé
du cours d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BINET, Professeur de Code civil (8° chaire).
LOMBARD
(P.), Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
GARNIER, Agrégé, Chargé du cours d'Économie politique.
MAY, Agrégé, Chargé du cours de Droit romain (2° chaire).
CHAVEGRIN,
Agrégé,
Chargé du cours de Procédure
civile.
GARDEIL, Agrégé.
LACHASSE, Aëÿ, Docteur en Droit, Secrétaire agent-comptable.
ACADÉMIE
FACULTÉ
Doyen : M.
TOURDES
%, 16.
C 3%, I 3.
MM. SÉDILLOT C 3%, 16.
CAILLIOT %, 16.
STOLTZ C X, I g.
SIMONIN %, I &.
Professeurs honoraires
MM. TOURDES
NANCY,
DE MÉDECINE
Doyen honoraire : M. STOLTZ
#
CE
3%, I &3, Professeur de Médecine légale,
RIGAUD
%, I&, Professeur de Clinique externe.
MICHEL
3%, I6ÿ, Professeur de Clinique externe.
COZE
3%, IH, Professeur
de Matière médicale et de Théra-
peutique.
BACILX, I &, Professeur de Pathologieesterne; M. BÉCHET, I,
Professeur adjoint.
MOREL,
I &, Professeur d'Histologie.
V. PARISOT
3%, I &ÿ, Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT F4
14,
Professeur
accouchements ; M. ROUSSEL
de Clinique
obstétricale
%, I #5, Professeur
et
adjoint;
M. E. PARISOT, A &3, Professeur adjoint.
HECHT,
1%, Professeur de Pathologie générale et de Patho-
logie interne ; M. DEMANGE
ENGEL,
A4,
%, I &ÿ, Professeur adjoint,
Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle
médicale,
BEAUNIS
%,
A3,
Professeur
de Physiologie;
FELTZ %, À 4, Profcsseur d'Anatomie et de Physiologie patho
logiques.
ACADÉMIE
DE NANCY.
3
MM. RITTER, À #3, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie,
BERNHEIM,
A &, Professeur de Clinique interne.
GROSS, A &ÿ, Professeur de médecine opératoire.
médicale.
Professeur de Physique
CHARPENTIER,
A {ÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
LALLEMENT,
POINCARÉ, A &5, Professeur d'Hygiène,
{ MM. SCHLAGDENHAUFFEN,
À y.
CHRÉTIEN, À 4}.
Agrégés en excreice,
SPILLMANN.
.
DEMANGE (Émile).
HERRGOTT
(Alphonse).
HEYDENREICH.
M. BONNET,
A &ÿ, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
DE
NANCY
Doyen : M. GRANDEAU O 3,I «3.
|
Doyens honoraires
MM. GODRON,
BACH,
OX. IE.
#, 16.
RENARD, I &.
MM. RENARD, 1 4, Professeur de Mathématiques appliquées.
G, FLOQUET,
GRANDEAU
Suppléant.
O %#, Iéÿ, Professeur de Chimie
et de Physio-
lugie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, I,
Professeur de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME
#%, 143, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A ##, Professeur de Mathématiques pures
10
ACADÉMIE
MM. VIGUIER,
DE
NANCY.
Chargé du cours de Zoologie.
BICHAT,, Professeur de Physique.
LE MONNIER, Professeur de Botanique.
FLOQUET,
Maître de Conférences de Mathématiques.
:FRIANT, Maître de Conférences de Zoologie.
HALLER,
Maître de conférences de Chimie.
GODEFRING,
À &ÿ, Secrétaire agent-comptable,
FACULTÉ
MM. BENOIT
DES
LETTRES
%#, 14, Doyen, Professeur de Littérature française,
LACROIX
%, Ië, Professeur d'Histoire.
RAMBAUD
%, À £3, Professeur suppléant d'Histoire.
BOUTROUX,
Professeur de Philosophie, À £ÿ,.
GERARD, À #ÿ, Professeur suppléaut de Philosophie.
CAMPAUX
%, IE,
DECHARME,
GEBHART,
VIDAL
Professeur de Littérature latine.
I &ÿ, Professeur de Littérature grecque.
A &, Professeur de Littérature étrangère.
LABLACIIE,
DEBIDOUR,
À &ÿ, Professeur de Géographie,
Professeur suppléant de Géographie.
RIEMANN, Maître de Conférences de Philologie grecque et latine,
KRANTZ,
HOMOLLE,
Maître de Conférences de Littérature française.
Maître
de Conférences
d'Antiquités
grecques
et
latines.
LICHTENBERGER,
étrangère.
Maitre
de
Conférences
GODEFRING, 4 43, Secrétaire agent-comptable,
de
Littérature
ACADÉMIE
ÉCOLE
DE
NANCY.
SUPÉRIEURE
Directeur : M. JACQUEMIN
LE3,
PHARMACIE
3%, I 63.
Directeur honoraire : M. OBERLIN
MM. JACQUEMIN %,
DE
11
%, I &.
Professeur
de Chimie
minérale
ct de
Chimie organique.
OBERLIN
3%, Iéÿ, Professeur de Matière
médicale
et de Miné.
ralogic.
SCHLAGDENHAUFFEN,
Toxicologie.
A&ÿ, Professeur de Physique et de
BLEICHER %, À &ÿ, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
DESCAMPS.
À &3, Professeur de Pharmacie.
DELCOMINÈTE, A &, Suppléant.
HALLER, Agrégé.
BONNET,
A &ÿ, Secrétaire agent-comptable.
RAPPORT
DE M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAYAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
MoxsiEun
L'ANNÉE
LE
SCOLAIRE
1878-1819
RECTEUR,
Messieurs,
Appelés à vous rendre compte chaque année des travanx de
la Faculté de Droit, nous avons un cadre tout tracé : nous
devons vous entretenir du personnei des élèves, de leurs
études, de leurs examens, et vous rappeler Les principaux
événements de notre vie universitaire, tant au point de vue
des maîtres qu'à celui de l’enseignement.
tutions comme
Il en est des insti-
des personnes, leur histoire
est marquée
par
des joies et des tristesses, des regrets et des espérances; heureuses celles qui, les veux fixés sur le but, y marchent avec
une inébranlable constance, pour lesquelles les résultats obtenus sont le point de départ de progrès nouveaux, et dont les
forces se renouvellent incessamment sous l’action du feu
intérieur qui les anime.
fût de celles-là.
Les éléments de notre
celui des maîtres, l'appui
des familles, organes de
l'envoi de leurs enfants;
Nous
voudrions
que
notre Faculté
prospérité sont le travail des élèves,
de l'opinion publique. La confiance
cette opinion, nous est attestée par
dans cette région de l'Est, presque
14
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
tous ceux qui se destinent aux carrières auxquelles conduisent
les études de droit viennent à nous; le nombre de ceux qui se
rendentà Paris ou dansd’autres Facultés est tellement restreint
qu'il constitue une véritable exception à la règle commune.
Aussi la moyenne
de nos inscriptions
trimestrielles ne varie
guère, 144 cette année (") au lieu de 146 dans la période précédente; le chiffre total des jeunes gens
ou
qui
ont
subi quelque
examen
qui
est resté
se sont
inscrits
le même
à une
unité près, il a été de 220 au lien de 219, Le département de
Mevwrthe-ct-Moselle à lui seul est représenté
par 106 élèves,
celui des Vosges par 43, celui de la Meuse par 24, le ressort
académique tout entier par 178; 28 étudiants sont originaires
d’Alsace-Lorraine, 21 sont venus des départements voisins
ou des autres contrées de la France, 3 de l'étranger.
En dehors des dispenses d’assiduité prévues par les règlements et des congés accordés en connaissance de cause, l'assistance aux
cours obligatoires
a été régulière
et 10 pertes
d'inscriptions seulement, au lieu de 19, ont été prononcées
cette année (?). Aux conférences facultatives il y a eu plus
(1)
ec
De capacité.
De
Novembre
Inscriptions.
1878.
, . . .
ire année.
.
De 2e année. , . . . .
TOTAUX.
.
. .
1879.
Avril
Juillet
1879.
1879.
Total
Moyenne
ar trimestre.
42
10
40
9
41
10
47
46
46
39
178
44
38
16
41
il
38
#
37
8
151
44
38 2
il
{58
147
4ù
De 3° année. . . . . .
De Doctorat. . . . . .
Janvier
39
43
147
31
159
{24
576
Ja
39 4
14%
Les études du Doctorat durant environ de deux ans et demi à trois ans, ce
sont 30 aspirants au Doctorat qui ont dû prendre et 4! qui ont pris effectivement
des inscriptions où subi des examens pendant l’année scolaire 1878-1879.
(2) Les pertes d'inscriptions se répartissent de la manière
Capacité.
ire année.
.
,
,
.
..
. .
2e année. . . . .
3e année . . . . .
TOTAUX,
{er trimestre.
tri
%e trimestre.
est
1
»
»
{
X
,
suivante :
9° trimestre,
mestre. 4 4° trimestre.
trimestre
»
»
»
»
Total
pour l'année.
1
{
3
»
3
2
»
»
»
»
8
2
4
6
»
»
10
FACULTÉ
l'exactitude
de
la
première aunée,
les concours.
des
part
des
DE
élèves
et les examens
Aucune
observations
peine
paternelles
DROIT.
inscrits (!), surtout
en
s'en sont ressentis connue
disciplinaire
ont
15
suffi
n'a
élé encourue,
pour
maintenir,
à
l’intérieur comme à l'extérieur de l’École, les bonnes traditions en honneur à Nancy depuis le rétablissement de la
Faculté,
Le nombre des examens de capacité, de Baccalauréat et de
Licence ne diminue pas, il était de 199 en 1876-75, de 211
en 1877-18, il a été de 215 cette année.
Dix élèves
ont été reçus
avec éloge, c’est-à-dire à lPunani-
mité de boules blanches, ce sont:
Pour la thèse de Licence, MM. Guiot de Saint-Remy (*) et
Lagrésille (Georges);
Pour le premier examen
sille (Georges) et Simon;
de Licence, MM.
Pour le second ‘examen de Baccalauréat,
Nachbaur ;
Déglin, LagréMM. Baradez ct
Pour le premier examen de Baccalauréat, MM. Geny et
Verdenal; ee dernier, chose rare, est à la fois étudiant en
droit et en médecine;
Pour l'examen de capacité, M. Hartin.
Trente-neuf élèves ont eu majorité de blanches (”), onze
égalité de blanches
{t) Nombre des élèves
sonférences
_
—
—
—
et de rouges, quarante-deux minorité de
inserits aux conférences facultatives et rétribuées :
de 1re année . . , . . . . . . , . 18
de 9e année. . . . . . , . . . . .
9 |
de 5° année. , , . ...
. . . . .
19
de Doctorat ({er examen). . . . . . 1 |
de Doctorat (2e examen). . . . . .
5
(2) M. Guiot de Saint-Remy à obtenu l'unanimité de boules blanches (19 sur
à tous ses examens de licence.
19)
(3) Sur 19 boules délivrées à la suite des cinq épreuves de Licence, ont obtenu : M, Lagrésille (Georges, 17 boules blanches : — M. Leclaire, 46 ; — M. Cretin,
15: — M. Pierre, 13. — Sur 15 boules délivrées à la suite des quatre examens
de Licence, ont obtenu : M. Déglin, !4 boules blanches: — M. Simon (Jules).
113 — M. Tourdes, 8,
16
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
blanches, vingt-sept toutes boules rouges, cinquante-un n’ont
été admis qu'avec une minorité de noires variant d’unc demic
à une et demie, trente-cinq enfin ont dû être ajournés avec
deux noires ou plus (‘). Ces échecs, éprouvés en moyenne
par un candidat sur six, se répartissent de la manière suivante : ils s'élèventà près du quart pour les examens de tapa-
cité, représentent un cinquième pour les seconds examens de
Licence, s’abaissent à un sixième pour les premiers examens
de Baccalauréat et de Licence,
descendent
au septième pour
les thèses, et tombent au dixième pour les seconds examens
de Baccalauréat dont le programme a, il est vrai, été réduit.
Si nous considérons le nombre et la couleur des 839 boules
délivrées, nous n'avons guère à noter que des variations
insignifiantes, eu égard au résultat de l’an dernicr, constatant
pourtant que les élèves de première année ont obtenu plus
de blanches que leurs devanciers,
ce qui est d’un favorable
augure pour l'avenir de cette promotion (?).
Si, des élèves de Capacité et de Licence, nous passons aux
aspirants au Doctorat, au nombre
relevons
@)
trente-quatre
épreuves
Nature des examens,
: ?® ex. de
subies,
Baccalauréat.
.
.
it
18
+
Blanches
Nature des examens,
Examen de capacité. , ,
ire année: ltr ex. de Baccalauréat
2e année: 2€ ex. de Baccalauréat.
ter ex. de Licence. .
38 année: À 2e ex. de Licence . .
Thèse de Licence
TOTAUX,
,
4.
.
215
. +
.
Bl
ne
T
36
‘20
2?
42
35
25
{16
?8
26
19
102
29
{
ce
(2)
«ee
.
7
.
Rouges.
16
9
57
71
suivies
Ajournements,
8
40
43
45
38
5
TOTAUX
Admissions,
30
.
.
{er ex. de Licence. , . . .
3e année { 2e ex. de Licence . . . . .
Thèse de Licence . . . . .
environ, nous
vingt-six
Nombre des exemens.
Examen de capacité, . . . .
{re année: 1er ex. de Baccalauréat ,
2e année
de quarante
3
$
27
3
36
36
33
7
g
à
{80
35
Rouges
-
.
Noires.
Total,
3
39
10
50
6
13
7
13
at
192
99
172
84
32
18
16
152°
311
152
71
839
64
16
180
FACULTÉ
d'admission,
LE
DROIT.
huit ayant entraîné
.
l’ajournement
17
('). Cette
fois la proportion des réceptions est d’un peu plus de trois
quarts, l’année dernière elle n’était que de deux tiers et pourtant
nous
n'avons
certainement
pas
abaissé
le niveau
des
épreuves auxquelles nous voulons plus que jamais conserver
toute leur valeur; nous ne pouvons
attribuer ce progrès qu'à
la préparation plus forte des candidats, et nous les en félicitons
de grand cœur (?).
Il n’a fallu rien moins
qu’un sentiment très-prononcé des
légitimes exigences de l'État dans la collation des grades pour
que nous nous soyons refusé la douceur de conférer à l’unanimité de blanches, le grade de Docteur à quelques-uns de nos
meilleurs élèves, et à des candidats qui nous ont présenté des
travaux approfondis (*). Si l'éloge n’a été accordé à aucune
des sept thèses de Doctorat soutenues cette année, cela tient
à linégalité qui existait entre 1cs deux dissertations sur le
Droit romain et sur le Droit francais, tantôt au profit de l'une,
tantôt au profit de l’autre, ou bien à certaines imperfections
de toutes deux, Nous devons signaler des étuiles historiques
intéressantes, l’une pleine d’érudition et de sagacité, sur
V’Asile religieux dans l'Antiquité, par M. Maurice, l’autre exacte
(1)
Épreuves
Nature des épreuves.
ter ex. de Doctorat . . .
2e ex. de Doctorat. . , .
Thèse de Doctorat . . .
TOTAUX
(2)(2)
4.
, . . , . .
. . , . . .
. . . . ..
+ 4 +
NaNature des
1 examens.
a
s
de Doctorat.
Nombre des épreuves.
+
16
if
7
+ +
Ajournements.
10
9
nl
31
Blanches * Blanchesrouges.
Admissions.
6
2
»
26
Rouges
88.
Rougeshoires.
8
Noires +
Total .
er ex. de Doctorat .
2e ex, de Doctorat. . .
Thèse de Doctorat .
#3
Pr?
1?
22
13
2
»
l
»
4
»
»
80
5
42
TOTAUX
11
38
1
Î
197
.
13) Ont été admis : avec 5 boules hlanches et 1 boule blanche-rouge. MM. René
Hurtz, Maurice Spire et Paul de Tissot; — avec
boules blanches et 2? boules
blanches-ronges, MM. fenry Castillurd et Alexis Maurice; — avec trois boules
blanches et 3 boules blanches rouges, M. Félicien fSohin; — avec 3 boules
blanches,
1 boule
FACULTÉS.
blanche-rvuse
et 2 Loules
rouges,
M, Achille
Bernard.
2.
18
SÉANCE
el solide
dans
DE
sa précision,
RENTRÉE.
sur
Le
M. Spire, une troisième résumant
etsûres, sur la Puissance maritale
manie et en Gaule, par M. Bohin. —
nous a donné un précis substantiel
F
Droit
de
cüé
à Rome,
par
des vues générales élevées
en Orient, en Grèce, en GerEn Droitromain, M. Martz
des Juridictions criminelles.
M. Spire a exposé avec méthode la Condition des Latini veteres,
coloniarit et Juniani; maïs 1e travail le plus nouveau et le plus
complet est celui de M. de Tissot sur la Condition des Agrimen-
sores, au point de vue historique et juridique; c’est une monographie composée d’après
les sources et qui peut soutenir
la comparaison avec les meilleures
sujet. —
Le Droit
études
francais n’a pas été
allemandes sur ce
négligé, nous devons
à M. Martz une dissertation substantielle et éminemment pratique
sur le Pourvoi
M. Spire
une
étude
en cassation
en
matière criminelle,
excellente et d’une
chable en ce qui touche nos rapports
correction
et à
irrépro-
internationaux,
sur la
Condition des Alsaciens-Lorrains au point de vue de la nationalité.
— On peut juger, par le choix et la variété des sujets (*), des
tendances
historiques
de
plusieurs
candidats,
presque tous ont pris d'éviter les domaines
plorés, et les heureux résultats produits
du
trop
soin
que
souvent ex-
par notre enseigne-
ment si complet du Doctorat; chacune
de ces thèses est une
œuvre sérieuse et plusieurs ont exigé uue année de travail et
au delà.
{t} Voici les sujets des sept thèses :
M. Manxz : Droit romain. Des Juridictions
cais.
Du
Pourroi
M. See
en cassation
en matière
criminelles à Rome,
—
Droit fran-
criminelle.
: Droit romain. Des Latins. — Droit français. De la Condition des Alsa-
ciens-Lorrains
au point de vue de la nationalité,
M. ve Tissor : Droit romain. Étude historique et juridique sur la condition des
Agrimensores dans l'ancienne Rome. — Droit français. Étude sur l’action en bornage.
M. Casriszarp
: De la
Vente de la chose d'autrui,
en
Droit
romain
français.
M. Maurice: Droit romain. De l’Asile religieux dans l'Antiquité.
çais. De quelques Réformes en matière d'extradition.
M. Bourx : Droit romain.
De lu Manus. —
Droit
français.
—
et
en
Droit
Droit fran-
Droits et devoirs
des époux au point de vue personnel,
M. Benxann : Etude sur les donations entre époux, dans le droit romain, dans
l'ancien droit français et dans la législation française actuelle, civile et fiscale.
FACULTÉ
DE
DROIT,
19
Les sept docteurs de cette année se destinaient à la magistrature ; l’un d’eux, M. Martz, y est entré
sous les meilleurs
auspices (*), trois de ses émules, attachés au parquet, ne tarderont probablement pas à le rejoindre; le temps approche
où la très-grande majorité des procureurs de la République,
juges suppléants et substituts du ressort auront pris les grades dans notre Faculté. Les chefs de la Cour tiennent, en
effet, grand compte des fortes études de Doctorat, assistent
souvent aux soulenances de thèses et nous demandent de leur
signaler les gradués les plus méritants ; nous les en remercions
pour notre part et nous sommes heureux de fournir aux corps
judiciaires des membres instruits, pénétrés du sentiment profond
de leur
mission,
préparés
aux grands
devoirs profes-
sionnels qui les attendent.
Quatre
leur
Docteurs
vocation
vers
des années
précédentes
l’enseignement
du
étaient portés par
Droit;
formés
dans
notre conférence spéciale, ils ont pris part, les uns pour la
troisième fois, les autres pour la seconde, au concours d’agrégation. Trois d’entre eux, MM. CHaveGriN, Ganpeir et BEAUCHET,
60nt
sortis
victorieux
de
la lutte
préliminaire
entre
cinquante candidats et des épreuves définitives entre une
élite de seize concurrents; les numéros 1, 4 et 5 leur ont été
attribués dans le classement émané du jury (*). Le quatrième,
M. Jacquey, ne se décourage
pas, et il a raison;
nous sui-
vons ses efforts avec sympathie et espoir, il est fortement
préparé, et il ne le cède à aucun autre pour l'analyse méthodique et rigoureuse, il veut acquérir ou développer les qualités qui sont nécessaires au succès, la puissance de généralisa-
tion, l’ampleur et l'autorité de la parole; il le pourra sans
doute avec le temps, car c’est pour une intelligence et un
caractère comme les siens qu’on peut dire : vouloir c’est pouvoir.
Le succès si éclatant de trois de nos candidats a été pour nous
(1) Par décret du 31 juillet
1879, M. Martz a été nommé
substitut du Procu-
reur de la République près le tribunal de Gray (Haute-Saône),
(23 Délibération du jury du Concours d’agrégation, du ?o juillet 1879,
20
SÉANCE
un grand sujet de joie,
DE
RENTRÉE.
et comme
le couronnement
des sept
élections précédentes; maîtres et élèves y trouvent des motifs
pour redoubler d'ardeur et d'énergie, en vue de soutenir dans
les concours
prochains
l'honneur
du drapeau,
se souvenant
qu'un passé comme celui des dix dernières années nous
crée de graves et impérieuses obligations.
M. le Ministre nous à accordé unc première récompense,
en nous rendant, en qualité d’agrégés dela Faculté, MM. CHa-
VEGRIN et GaRDEIL (*). Attaché à la Faculté de Droit de Dijon,
M. Braucuer
rejoindra sans doute
un jour ses
collègues et
ses amis, s’il conserve l'esprit de retour auprès de ses anciens maîtres dont l'estime et l'attachement lui sont acquis.
MM.
CHaveGniN ot GARDEIL ont élé accueillis
la plus vive sympathie, nous connaissions
aplitude professionnelle, ils seront pour
par nous avec
leur mérite, leur
nous
des collabora-
teurs zélés, et leur profond sentiment Œu devoir, la sûreté de
leur caractère, leurs qualités de cœur, nous garantissent que
les plus jeunes de notre famille universitaire sont pénétrés
de cet esprit d'union et de dévouement qui ont fait notre
principale force et nous ont permis de suflire à notre tâche.
Leur
institution
est
survenue
à un
moment
où
nous
étions plongés dans la plus profonde affliction : le plus jeune
de nos. professeurs, lun des meilleurs d’entre nous, venait de
nous
être
enlevé.
Notre
collègue
et notre
ami
ORTLIEB
a
succombé dans toute la force de l’âge et du talent (*), laissant
de profonds regrets à ses élèves, à ses confrères, à ceux qui,
l'an dernier, avaient été si heureux de lui faire prendre rang
parmi les titulaires. Aucun hommage n’a manqué à cette chère
mémoire : à la Cour, au Tribunal, des paroles émues ont été
prononcées; sur sa tombe l'Ordre des Avocats s’est uni à la
Faculté pour exprimer
les sentiments
dont les cœurs étaient
pleins, et, par une manifestation unanime, les anciens élèves
de notre collègue, tous les étudiants de cette École onttémoi{1} Araëté du Ministre de l'instruction publique du 8 août
(2, Le 28 juin 1879.
18°9.
FACULTÉ
DE
DROIT,
21
gné de leur vif attachement, de leur profonde estime pour un
maître
si distingué;
jamais
l'union des
élèves ne s'était manifestée d’une
avons été profondément
facon
professeurs
et des
plus visible
touchés des marques
et nous
durables d’un
pieux souvenir. Nous avons perdu en ORTLIES un professeur
dun esprit vigoureux, à l'analyse pénétrante, à l'exposition
lucide, ayant à la fois la méthode, le jugement et le sens pratique, allant au cœur
des questions, riche
de connaissances
sûres, difficile pour lui-même, propre à faire progresser la
science, ayant le culte du Droit et l'esprit de sa vocation,
aimé de tous et digne de l'être. On
frémit à la pensée
de la
douleur de la mère qui pleure un fils unique et un tel fils!
L'emploi de sa vie, sa manière d'accueillir la mort nous laissent des exemples qui ne seront pas oubliés dans cette École où
l'on comptait sur lui pour le présent et surtout pour l’avenir(!).
C'est un de ses élèves, M. CHAvEGRiN, qui à dû être chargé
du cours de procédure civile devenu
si tristement vacant (?).
I s'y est donné tout entier, jaloux de suivre les traces de
celui dont le souvenir lui est aussi présent qu’à nous-mêmes.
Cet enseignement est en bonnes mains et nous ne pouvions
demander, pour continuer l’œuvre d'Onrcres, de plus digne
successeur que le premier élu du dernier concours.
Si les hommes
qui semblent le plus
sent, c’est le propre
nécessaires disparais-
des fortes institutions de vivre avec de
nouveaux éléments ; les survivants surmontent leur tristesse
pour remplir leurs devoirs
et suppléer
sents. De nouvelles générations
qui doivent être
initiés
de leur mieux les ab-
d'élèves sont là, d’ailleurs,
à la vie juridique,
il leur
faut des
guides dont l’ardeur ne s’amortisse pas; on peut être sûr qu'ils
ne leur feront pas défaut et que chacun de nous contribueraà
en former de nouveaux,
|
Les encouragements
ne
nous
manqueront
(1) Les Allocutions et Discours prononcés à l'occasion
ont été réunis et publiés par les soins de la Faculté.
Levrault
et Cie, Nancy,
18379.
pas, il faut le
de lu mort de M. Orilieb
Brachure in-80, Berger-
(2) Arrêté du Ministre de l'Instruction publique, du 9 octobre
1879.
22
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
reconnaître, et l'Administration supérieure saisit toutes les
occasions d’attester combien elle a apprécié les services des
membres de la Faculté, et en même temps, en attendant la
création des chaires d'Économie politique et de Pandectes,
pour lesquelles l'accord des pouvoirs publics est nécessaire,
elle se montre favorable aux mesures qui ont pour objet de
fortifier notre enseignement
spécial que nous
Droit civil
avons
approfondi
de Doctorat. Déjà, par un arrêté
sollicité,
dans
les matières
ses rapports
du cours de
avec l’Enregisirement
figurent dans le programme du second examen de Doctorat ('},
et les aspirants peuvent être interrogés sur cet enseignement
biennal comme
eur l'Histoire du Droit, le Droit coutumier ou
le Droit constitutionnel,
également enseignés dans la Faculté.
I] leur suffit de faire connaître les deux cours qu’ils préfèrent,
à condition d'y comprendre ou l'Histoire du Droit ou le Droit
coutumier. C’est M.
Dupois qui a inauguré le cours de Droit
civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement, institué pour la première fois en France sur la demande de la
Faculté et du Conseil académique de Nancy; depuis cinq ans il
se Consacre avec une rare sagacité et un constant bonheur à élu-
cider les délicates questions dans lesquelles les exigences légitimes d’une administration financière obligentlesjurisconsultes
à caractériser les actes les plus complexes. Les palmes d’Offcier de l’Instruction publique sont venues prouver au membre
de la Faculté chargé
de ce cours, au professeur
si goûté de
Droit romain, à l’auteur de tant de publications savantes,
qu'on n'oubliait aucun de ses mérites (*). Une autre distinction académique a témoigné à M. BroxpeL. le cas que le GrandMaître de l'Université faisait des services qu’il a déjà rendus
comme agrégé appelé à professer la procédure civile, la législation criminelle et le Droit romain, comme professeur de
Code civil et comme chargé du cours d'Histoire du Droit (*).
(1) Arrêté du Ministre de l'Instruction publique, du tt mars 1879.
(2) Arrêté du Ministre de l’Instruction publique, du 1t janvier 1879.
(3) Arrêté du Ministre de l'instruction publique, du !f janvier 1839. nom-
mant M, Blondel Officier d'académie.
FACULTÉ
DE
DROIT,
23
Je manquerais à un devoir de reconnaissance si je ne disais
la part que l'ancien chef de l'Académie a eue dans toutes les
mesures personnelles ou générales dont nous avons pu, depuis six ans, nous applaudir. M. JacquineT a toujours pris à
cœur les intérêts de la Faculté, nous secondant de tout son
pouvoir, et se montrant jaloux de tout ce qui devait développer notre action scientifique et accroître notre influence mo-
rale. Nous savons que M. le Recteur actuel est animé des
mêmes sentiments que son prédécesseur pour les établissements d'instruction supérieure qu’il est appelé à diriger au
nom du Ministre ; nous l’accueillons avec respect et confiance
et nous l’assurons de notre concours consciencieux et résolu.
Il ne trouvera ici que des serviteurs dévoués du pays, se con-
sacrant, avec tout ce qu'ils ont d'intelligence, de conscience
et de patriotisme, à l'œuvre éminemment nationale de l’instraction publique
et n’ouhlieront jamais
que l'Université de
France est l'État enseignant.
C’est en cherchant
grande mission, que
à nous mettre
nous
avons
à la hauteur
travaillé
de cette
depuis quinze ans
à créer un centre d’études juridiques dans cette libérale et
intelligente cité, au milieu de ces populations de l'Est laborieuses et énergiques, à l'esprit ferme, au caractère sûr, parmi
lesquelles l'instruction à tous ses degrés a toujours été si
répandue. Quinze ans sont un grand trajet dans la vie humaine,
grande mortalis
avons planté,
fortune
ævi spatium, suivant le mot
de
Tacite. Nous
nous avons cultivé, et nous avons eu Ia rare
de voir l’arbrisseau
devenir
un
arbre
aux branches
vigoureuses. Notre Faculté à jeté des racines profondes, sa
sève alimente pour sa part la vie littéraire et scientifique de
cette région de l'Est matéricllement
amoindrie, moralement
plus vivante que jamais, n'ayant oublié aucune des leçons de
l'épreuve, se retrempant dans le travail et sachant que l'avenir
appartient aux peuples les plus libres, les plus instruits, mais
aussi Les plus persévérants, les plus unis et les plus sages. C’est
l'esprit de ce patriotique pays qui a passé dans notre Faculté,
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
PENDANT
M.
LeDenzin: Loi de
LA
L'ANNÉE
l'Empire
FACULTÉ
SCOLAIRE
DE
DROIT
1878-1879
d'Allemagne,
du
18 juin
1878,
sur
les
frais de justice. Notice el analyse. (Annuaire de législation étrangère, publié par la Société de législation comparée, VIII année, 1879, pages 93 à 96.)
M. Lréorois
: Le Timbre des chèques de place à place.
(Répertoire pério-
dique de l'Enregistrement, t. XXVY, 1879, p. 193 à 214.)
Acudémie de Stanislas : Compte-rendu de l'année 1878-1879, par le
secrétaire annuel. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXIX® année,
1879, 4° série, t. XI, p. 297 à 320.)
M. Dunors : Questions d'ethnographie gauloise et de Linguistique (Ananes,
Anauni, Senonesj. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXIX° année,
1879, 4° série, t. XI, p. 24 à 45.)
Revue de la jurisprudence italienne en matière de droit international,
XV-XXXIV. (Journal du Droit international privé, t, V, 1879, p. 72 à 88,
209 à 214, 292 à 310)
Arréts des Cours d'appel de Milan, du 15 décembre 1STG, et de Paris, du
7 mars 1878, avec observations (Sirey, Recueil des lois et des arrêts, 1879,
2, 161 à 164, et Journal du Palais, 1879, p. 699
sous
et
de
le titre de : Législation
l'Italie,
sur
l'effet à
et jurisprudence
l'étranger
à 710), publié aussi à part
comparées de la France
du jugement
déclaratif de faillite
(Faillite Hoffmann, de Londres), Nancy, 1879.
Comptes rendus de divers ouvrages : Bibliographie raisonnée
civil, par Dramard
du Droit
(Revue critique de législation et de jurisprudence, t, VIT.
p. 504 à 512). — Traité d'enregistrement et de timbre, par Ducroquet et
Astrié (même Revue, t. VIE, p. 684 à 687).
Bibliographie juridique française (dans l'Archivio giuridico, t. XXII,
p. 496 à 500, Pise, 1879.)
Bibliographie juridique italienne, n° 802 à 1014; Revue critique de législation, t. VH, p. 757 à 775.
M. Bixer : Compte rendu du Cours élémentaire de Droit civil de M. Laurent, professeur à l'Université de Gand, (Revue critique de législation et
de jurisprudence, t. VHE, p. 599.)
FACULTÉ
DE
DROIT,
25
M. OnTeren : Bulletin de la jurisprudence allemande. (Journal du Droit
international privé et de la jurisprudence comparée, V{° année, 1879, p. 178
à 195.)
Notes sur divers arréts. (Sirey, Recueil général des lois et des arrêts,
année 1879.)
M.
Paul Lowsarp : Examen
électeur,
même
doctrinal.
La contrainte
exercée
sur un
lorsqu'elle n'a pas délerminé le vote ou l'abstention,
est-
elle punissable en vertu des lois des ? août et 30 novembre 1875? (Revue
critique de législation et de jurisprudence, t. VIE, p. 609.)
Traduction, avec notice et notes, de la loi allemande du
17 juillet 1878,
modifiant la loi sur l'industrie. (Annuaire de législation étrangère, publié
par la Société de législation comparée, VIIL° année, 1879, p. 102 à 118.)
M. May: Compte rendu du livre de M. Glasson : Le Mariage civil et le
Divorce dans les principaux pays de l'Europe. (Revue critique de législation et de jurisprudence, t. VIII, p. 430 à 438.)
RAPPORT
DE
M. LE
DOYEN
MonsIEUR
DE
LA
FACULTÉ
DE MÉDECINE
LE RECTEUR,
Messieurs,
Avant d'exposer le mouvement des études dans notre Faculté de médecine, pendant l’année scolaire de 1878 à 1879,
nous devons le témoignage de nos regrets aux hommes
nents
qui se sont séparés de nous,
et
l'expression
émi-
d’une
cordiale bienvenue aux professeurs nouvellement nommés.
M. le professeur Stoltz a été le dernier doyen de la Faculté
de Strasbourg, le premier doyen de la Faculté de Nancy;
triste honneur dans le passé, mission imporlante au jour de
nos
désastres
: transporter
ici
cette
école
qu’une
pensée
patriotique a maintenue sur notre frontière de l’Est, en com-
plétant et en fortifiant l’Université lorraine.
Il fallait un nom connu dans la science et dans l’enseigne-
ment pour répondre aux souvenirs de l’école qui se fermait,
comme pour recommander à l'attention publique l'institution
nouvelle qui allait s'ouvrir. Par sa situation incontestable
dans la spécialité où il occupait le premier rang, par ses longs
services universitaires, M. Stoltz présentait les conditions
d'autorité scientifique nécessaires à cette œuvre. En 1873, le
doyen retrace notre point de départ, Le triste tableau du
début : nous arrivons dénués de ressources scientifiques,
n'ayant rien emporté de notre riche matériel; la Faculté
28
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
s’installe dans des locaux restreints, les seuls qu’une activité
dévouée, à laquelle remonte l'expression de notre gratitude,
ait pu mettre alors à notre disposition. Le décret de transfert
et d'organisation est du 1° octobre 1872, et dès le mois de
novembre, les cours sont ouverts; les membres de notre
corps
enseignant
remplissent leur tâche avec
conscience
et
avec cette supériorité que leur reconnaît le monde médical.
Nos élèves anciens, des élèves nouveaux se groupent autour
de cette école qui sort des ruines et qui s'organise et se düve-
loppe peu à peu par de constants efforts. Constatant dans son
dernier rapport les progrès les plus accentués, M. Stoltz a pu
dire en se retirant : L'organisation de cette Faculté est à peu
près complète aujourd'hui, si ce n’est en ce qui concerne
l’enseignemeut clinique, tout ce qui se rapporte à l’enseignement théorique, tout ce qui fait partie de ce qu’on appelle
communément les sciences accessoires
ou préliminaires
à la
médecine, est établi de facon à ne rien laisser à désirer et
n'est
surpassé
jusqu'à
présent
dans
aucune
de nos
écoles
françaises. Sept années ont suffi à obtenir le fonctionnement
régulier
d’un
établissement
fondé
avec
des ressources
res-
treintes, le lendemain d’une calamité publique inouïe. Tous
ceux qui connaissent les détails si nombreux, presque innombrables, que comporte
une
Faculté
de
médecine,
compren-
dront les difficultés qu'il y avait à surmonter et conviendront
qu’elles l'ont été, pour la plupart, avec succès, et dans le plus
court espace de temps possible. L'expression de ces
faits est
le meilleur témoignage que nous puissions rendre au collègue
qui a attaché son nom à l'inauguration de cette école, ainsi
qu’à la dernière et à la plus florissante période de la Faculté
de Strasbourg, et qui a toujours porté à un si haut degré le
sentiment de la dignité du corps médical. S'il se retire de
l'enseignement,
M.
Stoltz
n'abandonne
pas
l'arène
de
la
science; il continuera à l'enrichir des fruits de sa longue
expérience, et les travaux qu'il lui promet contribueront encore au renom de notre école.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
29
Le dernier directeur de l’École préparatoire de médecine
et de pharmacie de Nancy,
M. le professeur Simonin, se reti-
rait presque en même temps de la nouvelle Faculté de médecine, où il occupait la chaire de clinique chirurgicale; qu’il
reroive aussi l’expression des regrets affectueux de ses collègucs ! M.
ouvrage
Simonin
de
venait
chirurgie
de
qui
mettre la dernière
résume
son
main
à un
enseignement
et sa
longue pratique. L'Académie des sciences a accordé une dis-
tinction à l’auteur de ce travail.
Le nom de M. Simonin
se rattache depuis longues années
à l’histoire médicale de Nancy. Lorsque le 29 juin 17%0, des
lettres patentes créèrent un collége de chirurgie dans la capitale de la Lorraine, un aïeul de notre confrère
est parmi
les
cinq membres qui se partagent alors l’enseignement de Part.
Le décret du 18 avril 1792 met un terme à l'existence légale
des Universités; le 8 août 1798, la Convention supprime les
Facultés et les colléges.
Alors
tombe
l’ancienne
Université
lorraine, transférée en 1768 de Pont-à-Mousson à Nancy, et
quand peu de temps après, le 14 frimaire an IET, la loi rétablit trois Écoles de médecine, à Paris, à Montpellier ec à
Strasbourg, Nancy n'a pas sa place dans l’organisation nouvelle; cette ville semble avoir définitivement perdu toutes
ses institutions universitaires. Quelques courageux citoyens
entreprennent alors de continuer l’œuvre de la Faculté et du
collége, et interrompent pour ainsi dire la prescription; le
nom de Simonin se retrouve encore dans ces tentatives d’enseignement libre qui se succèdent
et qui aboutissent enfin à
obtenir pour Nancy, le 27 juin 1822, une école secondaire
de médecine, qui devient en 1843 une école préparatoire.
M. Simonin père et M. Edmond Simonin, notre collègue, dirigent avec succès cette
institution médicale
qui représente
seule pendant longtemps l’Université lorraine et qui a été
le
point de départ de son rétablissement.
Après ces retraites et sur le vœu de la Faculté,
M. le pro-
fesseur Michel a été appelé à la clinique chirurgicale,
M. le
30
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
professeur Herrgott, à la clinique d'obstétrique et de gynéco-
logie. Les décrets du 22 novembre et du 51 décembre 1879,
comblant les vides qui existaient dans nos rangs, ont confié
les chaires de médecine opératoire, de physique médicale,
d'hygiène et d'anatomie descriptive à MM. Gross et Charpentier, professeurs agrégés, à MM. Poincaré et Lallement, professeurs adjoints. Ges nouveaux collègues, connus par leurs
travaux,
éprouvés déjà par la part
qu'ils
prenaient
à notre
enseignement, promettent à la Faculté de médecine un long
el utile concours. Permettez-moi de rappeler que notre coliègue, M. Gross, est encore un des professeurs qu'a formés
notre Faculté alsacienne.
°
Nous allons successivement passer en revue le mouvement
de notre école, les résultats des études et la marche de l'enseignement en indiquant les ressources nouvelles mises à la
disposition de notre Faculté de médecine.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
—
INSCRIPTIONS,
Le nombre de nos étudiants a été de 199 pendant
la der-
nière année scolaire 1878 à 1879, G de moins que pendant
l’année précédente. Sur ce nombre, on comptait:
Élèves en cours d'inscription.
-—
en cours d'examen.
Auditeurs bénévoles .
.
, .
.
121
.
.
.
.
66
.
.
.
.
12
.
199
Les 121 élèves en cours d'inscription étaient ainsi répartis
entre les quatre années d’études :
1" année
.
.
.
.
.
.
.
.
88
2 année,
Leu
8*année.
.
.
.
.
.
.
.
.
28
4 année,
.
.
.
.
.
.
.
.
25
#
121
Nous comptions 132 élèves inscrits en 1874-1818, soit 11
de plus que cette année. La diminution porte sur les 3° et 4°
années d'étude; une augmentation, au contraire, existe pour
les deux premières années, qui présentent 68 inscriptions au
lieu de 61.
FAGULYÉ
DE
MÉDECINE.
31
La situation aujourd’hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France, l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et l’Alsace, au delà
de
nos
frontières actuelles.
Ces
deux
provinces
nous four-
nissent toujours le plus grand nombre proportionnel de nos
élèves et qui jusqu'ici a peu varié, 47 pendant la dernière
annéc scolaire; l’année précédente ils étaient 52, le nombre
de 60 a aussi été atteint. Beaucoup d'obstacles s'opposent à
ce recrutement, qui Cependant nous reste fidèle.
Le département de Meurthe-el-Moselle nous fournit ensuite
le contingent le plus nombreux, avec 28 élèves, puis les
Vosges 19, la Meuse 8, la Haute-Saône 5, le territoire de
Belfort 2 ; 67 autres appartiennent à divers départements. La
bonne réputation d’une école, la certitude d’y trouver de
puissants moyens d'instruction, étendent sa sphère d’action;
dans d’autres pays, on tient moins compte de la distance.
Il a été pris 456 inscriptions, dont 412 de doctorat et 44
d'officiers de santé, pendant la dernière année scolaire. La
diminution a été de 26 sur l’année précédente, mais elle
porte presque entièrement
sur les inscriptions
d'officiers
de
santé, elle n'est que de 7 pour le doctorat. Les inscriptions
d'officiers de santé ont été prises pour la plupart avec projet
de conversion en inscriptions de doctorat par des élèves
qui
n'étaient pas encore bacheliers ès sciences. L'institution des
officiers de santé tend à se restreindre.
Deux causes nous enlèvent chaque année un certain nom-
bre de nos élèves de 3° et 4° année, le mode de recrutement
de la médecihe militaire et l'engagement conditionnel d’un an,
ÉLÈVES
MILITAIRES.
Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire
ne peuvent faire en province que leurs trois premières années
d'étude ; ils sont ensuite dirigés sur Paris où ils doivent soutenir leurs cinq examens de doctorat et leur thèse. Nous
832
8ÉANCE
avons
souvent
demandé
DE
que
RENTRÉE.
les élèves
militaires
puissent
terminer leurs études dans la Faculté où ils les ont commencées. L'École spéciale du Val-de-Grâce aurait tout avantage
à ne recevoir que des stagiaires, déjà docteurs, n'ayant plus
la préoccupation
de leurs
examens
et de leur thèse,
pourraient être exclusivement formés au service
et qui
de la méde-
cine militaire. C’est l’organisation qui existait à l’école spéciale
de
Strasbourg
où
nos
élèves
ne
nous
quittaient
que
docteurs, et l'expérience avait fait reconnaître toute l'utilité
de cette mesure,
Le nombre de nos élèves militaires a été de 14 pendant la
dernière année scolaire, 2 de 1° année, 4 de 2°, 8 dé 3°; ce
nombre est égal à celui de lannée précédente; 12 de ces
élèves nous quittent, appelés à terminer leurs études à la
Faculté de Paris ; cette année, 19 de nos élèves se sont présentés au concours pour la médecine
militaire;
9 y ont été
déclarés admissibles, et G ont été admis, avec un rang honorable, sur la liste d’ailleurs restreinte des candidats recus,
Sur les 60 stagiaires sortis cette annéc du Val-de-Grâce,
13 appartenaient à la Faculté de Nancy.
LES
ENGAGÉS
CONDITIONNELS
D'UN
AN.
Nos étudiants en médecine, engagés conditionnels d’un an,
sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui sont au siége des
Facultés de Lille, de Paris ou de Lyon; mais aucun étudiant
en médecine des autres circonscriptions ne peut choisir
Nancy, parce qu’il n’y existe pas de compagnié d’infirmiers
Militaires. Il en résulte que nous perdons des élèves sans en
recevoir, et au point de vue d’un intérêt plus général, que les
ressources
d'une
des
trois
Facultés
de l'État ne sont point
suffisamment utilisées pour l'instruction
des engagés
condi-
tionnels d'un an. C’est un état de choses préjudiciable à notre
École et sur lequel nous avons appelé l'attention.
e
FACULTÉ
LEs
DE
ÉLÈVES
MÉDECINE.
83
BOURSIERS.
L'institution des boursiers, qui avait été établie, lors de la
réorganisation des écoles de médecine, pour les besoins spé-
ciaux de l'armée et de la marine,
n'avait pas tardé à dispa-
raître; mais elle a été souvent signalée, dans les divers pro-
jets de réforme médicale, comme un des moyens de
l'accès d’une profession précédée d’études longues et
dieuses, et comme pouvant conduire à une meilleure
tion des secours médicaux par les conditions qu’on
à l'obtention des bourses.
un essai, dans
de
Cette
instilution
faibles proportions
a reparu
et à un
joint
différent, dans la loi de finances du 29 décembre
faciliter
dispenrépartimettrait
comme
de vue
1876; des
bourses ont éLé accordées aux Facultés de médecine, mais en
nombre
moindre qu'aux Facultés des letires el des
sciences.
Un arrêté du 29 juin 1878 à réglé les conditions de ces
bourses, en ce qui conceruc les Facullés de médecine et les
ëcoles
supérieures de pharmacie.
C'est au concours que ces
avantages 8e donneut, la valeur de la bourse est de 1,200 fr.
Un concours ouvert, le 25 juillet 1879, devant un jury de la
Faculté de médecine, entre cinq candidats, qui tous, suivant
les conditions du règlement, avaient eu la note Bien à leur
dernier examen, à eu pour résultat l’ohtention de trois bourses
accordées à des jeunes gens de mérite.
Les EXAMENS.
Des modifications importantes ont été introduites, dans
l'ordre et dans la nature des examens, par un décret du
20 juin 1878. Les examens de fin d'année, établis par un
décret du 7 septembre 1846, ont été supprimés; on en est
revepu à l'unité d'épreuves prescrite par la loi du 19 ventôse
an XI, mais en les classant d'une manière plus utile, en les
rendant pratiques et en les adaptant aux diverses périodes de
la scolarité. L'examen sur les seieuces physiques, chimiques
l'ACULTÉS.
3
34
SÉANCE
DE RENTRÉE.
et naturelles, est soutenu le premier,
à la fin de la première
année d'études. Les élèves arrivent tous à cette première année
avec les deux diplômes de bacheliers ès lettres et de bachelier
ès sciences; le décret du 20 juin 1878 exige ce double titre,
pour la première inscription de doctorat, à dater du 1 novembre 1879. La carrière rnédicale est la seule qui impose
ces deux garanties préalables. Trois examens, ceux d’anatomie ct de physiologie, de pathologie et de clinique, sont
subdivisés; de sorte que tout en conservant nominalement les
cinq épreuves réglementaires, c'est en réalité huit examens
que nos élèves auront à soutenir. Ge décret recoit son exécution à dater du 1° novembre 1879, mais Les aspirants inscrits
avant
cette
époque
ont pu
d'examen et le mode
ce droit dans
choisir
antérieur;
entre lc nouveau
25 de nos élèves
l'intérêt bien compris
résultats de leur premier
succès à la rentrée
de
examen
ont usé de
de leurs études,
de doctorat,
novembre,
prouvent
mode
et les
soutenu
qu'ils
avec
n'avaient
pas trop présumé de leurs forces.
Pendant la dernière
deux
ordres
nombre
déjà
année
d'examens
scolaire,
: les
nous
examens
de
décroissant, et les épreuves
avons
eu les
fin d'année
en
définitives pour le
doctorat.
Le nombre des examens de fin d'année a été de GT :
,
.
.
.
.
.
.
18
2année.
J'e année,
.
,
.
.
.
.
.
.
20
8année.
.
.
.
.
.
.
.
.
20
On en avait compté 94 pendant lPannée
|
67
précédente; cette
différence s'explique par deux causes : des élèves qui se pré-
sentaient à la session d’août au baccalauréat ès sciences, ont
été aulorisés
à ne
soutenir
leurs
examens
de
fin d'année
qu'au mois de novembre, et 25 de nos élèves optant, avec
raison, pour le nouveau mode, ont été dispensés de cel acte
scolaire.
Les résultats de ces examens ontété en général favorables.
6 élèves ont été reçus avec la note très-bien, 10 avec bien, 22
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
30
avec assez bien. La note médiocre a été donnée 22 fois, et les
ajournements, au nombre de 7, ne forment qu’un neuvième
du nombre total. Nous voyons dans ces résultats une preuve
d’assiduité aux cours et aux exercices pratiques,
Le nombre des examens de fin d’études s’est élevé à 156,
dont 5 seulement pour le grade d’officier de santé. On en
comptait 148 l’année précédente et 140 en 1877; il y a donc
une augmentation sur le nombre de ces épreuves. Les résultats de ces examens ont été en général favorables; 11 élèves
ont élé recus avec la note érès-bien, 36 avec bien, 57 avec
assez bien, 32 avec médiocre; il y a eu 20 ajournements,
soit 1 sur 7 pour les docteurs, 1 sur 5 pour les officiers de
santé. Les ajournements les plus nombreux ont porté sur
lexamen d'anatomie.
On ne
peut
trop engager
les élèves
à
profiter des ressources si importantes que présente à cet égard
la Faculté de Nancy, et à s'attacher à l'étude d'une science
qui est la base de la médecine.
Le tableau suivant fait connaître la valeur relative des
différents examens
:
#
2
5
a
SZ
Éd
| Admis.
æ
TrèsCrès
bien.
. ..
Assez
bieu.
9
EXAMEN
1° examen.
.
Bien.
POUR
LE
3
Ë
DOCTORAT.
9
6
ss.
21
28
y
7
1
7
4
ge
—
ss.
22
20
1
5
6
8
2
4
8
6
—
—
—
4
,....
(Thése). |
93
23
%6
20
25
26
;
2
6
8
à
8
8
6
10
4
4
2
5
3
,
151
132
11
ÿ4
65
31
19
.|[
1
8
<
Que]
—
.
18
a
&
2e
Total.
23
S
3
A
Lis
OFFICIERS
lroxamen,
:
DE
*
E
1
—
us
1
1
,
L
,
:
3:
ge
—_
es
2
2
,
l
1
3:
;
2
y
»
3
1
i
1
. .
2
l
,
,
SANTÉ,
2e
‘Total.
«,
5
|
36
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
Les THÈsEs.
26 thèses nous ont été présentées; c’est Le chiffre le plus
considérable que nous ayons atteint, c’étaient 10, 18, 19 pour
les annécs 1876 à 1878. Nous signalcrons comme l’année
précédente, et plus encore, le niveau scientifique élevé auquel
s’est tenue celte épreuve. Presque toutes nos thèses sont des
travaux d’une notable étendue,
tance qu'y out attachée
leurs
qui
montrent
auteurs;
toute
la plupart des
l’imporcandi-
dats ont tenu à en faire une œuvre personnelle, à produire le
résultat de leurs observations et de leurs recherches,
ment où
ils satisfaisaient à ce
dernier
devoir
an mo-
académique.
C'est une tradition maintenant établie à notre école. Plusieurs de ces thèses sortent de nos laboratoires et donnent
une preuve de plus de leur utilité; d’autres ont pour point de
départ des faits recueillis à nos cliniques et révèlent un véritable esprit d'observation.
Ces travaux représentent une
par-
tie du mouvement scientifique de notre école et indiquent la
direction donnée à l’enseignement. Un rapport approfondi
de M. le professeur Hécht met en évidence la valeur de ces
dissertations inaugurales, et fait voir combien sont méritécs
les distinctions que nous avons accordées.
La dissertation qui ale prix est une monographie d’une
haute
valeur
avec
des
documents
nouveaux;
six mentions
honorables ont ensuite été accordées à des thèses qui, faites
avec soin, contiennent des faits où des points de vue d’un
grand intérêt, et cinq citations signalent encore des travaux
estimables,
COXCOURS
POUR
LES
PRIX.
Seize élèves se sont présentés aux concours pour les prix de
l'Université, et les quatre prix, correspondant à chacune des
années d'études, ont élé accordés; indépendamment des avan-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
37
lages matériels attachés à ces récompenses, ce sont des distinctions qui restent dans la carrière du jeune médecin,
conne la marque d’études sérieuses. Les Gpreuves pratiques,
analyses chimiques, dissections, expériences physiologiques,
qui font
maintenant
partie
de ces concours,
lPutilité et dirigent les élèves vers
cessaires au médecin.
Ces
en augmentent
ce genre de travaux si né-
concours sont
d'ailleurs pour eux
aux examens
du doctorat. La pre-
une excellente préparation
mière année, 1e jury a accordé le prix et une mention, après
des épreuves brillantes: en seconde année, les quatre
candi-
dats ont été récompensés et ont dû particulièrement cette distinction à leur habileté pratique; la troisième
année
a eu
le
prix et une inention, la quatrième, où les candidats sont habituellement moins nombreux,
à obtenu
un prix.
Le concours de l’internat, pour le prix Bénit, a principalement pour but d'encourager
compenser les services
hôpitaux. Les
attentifs et dévoués
candidats
cine professeurs, une
l'esprit d'observation,
présentent
rendus
à un jury,
série de faits recueillis
cliniques
de médecine,
épreuves
spéciales
de
chirurgie
permettent
leur instruction pratique. Deux
en
el de rédans
composé
dans
les
temps
de
trois
et C’obstétricie;
même
les
des
d'apprécier
candidats très-méritants ont
obtenn le prix et la mention.
CONCOURS
.
POUR
LES
PLACES
RÉTRIBUÉES.
Les concours pour les places rétribuées out
à nos jeunes
étudiants de nombreuses
encore
occasions
de
fourni
se pro-
duire. L'organisation nouvelle des travaux pratiques va mettre
à leur disposilion d'autres
positions
analogues qui plus
tard
aussi seront données au concours. Les places d'aides, de préparateurs,
d'auxiliaires de nos enseignements, font plus spé-
cialement profiter ceux qui les occupent
nos
laboratoires;
elles
conduisent
à
une
des ressources
instruction
de
plus
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
approfondie et donnent aux études une direction particulière,
elles peuvent
fiques.
Sept
être
de
le point
de
ces places,
départ
cette
de
vocations
année,
ont
été
scientimises
au
concours. 45 candidats se sont présentés, et les concours,
presque tous salisfaisants, ont été suivis de nominations.
D'autres concours ouvrentà nos élèves l'accès des hôpitaux; c'est dans les fonctions d’externe et d’interne que se
forme l'élite de nos médecins,
c’est
là que
nos jeunes
doc-
teurs, sous une direction habile, ont appris l’art médical.
Nous avons trop peu d'internes dans nos hôpitaux, mais nous
avons l'espoir d'en voir augmenter le nombre, à l’occasion
de l'organisation de nos cliniques complémentaires. Une vive
impulsion a été imprimée à toutes nos études scientifiques,
nous {a demandons aussi pour les services hospitaliers où se
font les praticiens. Les concours nous ont donné, cette année,
18 externes et 5 internes, dont deux provisoires. Des concours
fort distingués ont en outre permis au Ministre de nommer
deux chefs de clinique, l'un pour la chirurgie, l’autre pour le
service obstétrical.
Un jury spécial, composé de trois professeurs, examine les
aspirantes au titre de sage-femme; 2 ont
été recues pour
la
classe supérieure, 18 pour la seconde classe, 8 avec la note
très-bien, 10 avec bien, T avec assez bien. Les aspirantes ont
presque toutes fait leurs études à l’École départementale de
Nancy, qui réunit maintenant les élèves des
Vosges
à celles
de Meurthe-et-Moselle.
L'ENSEIGNEMENT.
La Faculté de médecine a multiplié ses cours et ses conférences, tout en s’occupant de perfectionner son organisation;
elle a été au-devant des mesures importantes qui, celte année,
ont fortifié les études pratiques
dans nos Facultés
de
méde-
cine et les ont rendues obligatoires. Le décret du 20 juin 1878
a déclaré que les travaux de laboratoire, de dissection et le
FACULTÉ
stage
dans
les hôpitaux
élèves en cours
d'étude;
DE
élaient
un
choix, aux élèves
circulaire
14
pour
tous
les
octobre
1879
ac-
série de ces exercices,
qui ont pris
du 20 novembre
39
obligatoires
décret du
corde le droit de suivre une
6
MÉDECINE,
toutes
leurs
à leur
inscriptions,
1878 détermine
les
travaux
La
qui
sont devenus obligatoires à dater du mois de novembre 1879;
ce sont les dissections et la médecine opératoire, les manipulations chimiques, la physique, la botanique et l’histoire
naturelle médicale, l’histologie, la physiologie et l'anatomie
pathologique. Sur ces huit catégories d’exercices, sept étaient
déjà en activité à Nancy, le huitième laboratoire, celui de
botanique et d'histoire naturelle, est en voie de création.
Le Ministre, augmentant notre personnel, a pourvu chacun
de ces laboratoires d'un chef des travaux
des crédits nous ont été
accordés
et de préparatcurs;
pour l'installation
des
lo-
eaux et pour les dépenses annuelles. Un projet de règlement,
constatant eu grande
parlie
ce qui exisle
et ce
que
lexpé-
rience à reconnu utile, a été présenté à M. le Ministre.
Les
bâtiments
transformation
de notre
dans le sens
Faculté ont
de
ces
subi
besoins
une
véritable
nouveaux.
Les
arcades intérieures de l'édifice, interceptant de vastes espaces, bien aérés et éclairés, ont été successivement utilisées
pour les besoins de l'enseignement. Une large rotonde, au
fond de la cour, avec les arceaux voisins, a recu d'abord nos
salles de dissection, placées ainsi au rez-de-chaussée et dans
les conditions les plus commodes pour le service.
Le laboratoire de Pécole pratique à été établi sous
les huit
arcades qui s'étendaient au côté sud de la Faculté, au-devant
du service de chimie. Disposé pour 34 places, recevant l’eau et
le gaz, aéré et avec un excellent jour, le laboratoire complète
notre service de chimie. Construil sous la direction de M. le
professeur Ritter, pourvu de touies les ressources de Ja
science
moderne,
il peut être considéré
comme
un
établis-
sement modèle.
Les trois arcades placées au côté est de La cour reçoivent
40
8SÉANCE
DE
RENTRÉE,
maintenant notre laboratoire d'histoire naturelle et de botanique, dont la construction est achevée. En face de ce laboratoire, la cour de la Faculté
de
médecine,
vaste
espace
jus-
qu'ici non utilisé, va être transformée en un jardin botanique
pour les plantes médicinales, placé ainsi à la portée de nos
élèves et près de la salle des cours. Les fonds sont alloués, le
plan est tracé pour ce jardir,
Deux autres constructions, au milieu de l’ancienne
complètent nos moyens
d'instruction pratique.
tation sur les animaux a pris une
recherches
place
médicales; il faut des
cour,
L’expérimen-
importante
dans les
locaux disposés
pour un
service aussi utile. Une construction on coutre-bas du ‘sol,
entourée d’un mur à hauteur d'appui, renferme les loges des
animaux destinés aux expériences,
rapport, comme
et un
vaste
aquarium,
en
l’autre construction, avec le plan général du
jardin, offre une nouvelle ressource à l'observation.
Le déplacement du laboratoire
de
l’école
pratique
donné une précieuse occasion de développer notre
nous a
enseigne-
ment anatomique. Le local devenu libre à été approprié à des
destinations importantes.
tion municipale,
un
Grûve au concours de l’a lministra-
dépôt
pour
les morts, organisé
pière à donner toutes les garanties à l'hygiène,
de
ma-
a été annexé
à nos établissements d'anatomie. Une salle et des locaux pour
les opérations de médecine
légale complètent
cette
morgue.
La Faculté trouve de nouveaux moyens d'instruction dans cet
établissement, qui répond à des nécessités publiques. Le
reste du local, occupé autrefois par le professeur de chimie,
a été transformé
en
une
salle
d'autopsie
spacieuse
et bien
éclairée, où se font les recherches que l'intérêt de la science,
aussi bien
que
des
motifs
de
salubrité,
ont
éloignées
des
hôpitaux.
Nos laboratoires fonctionnent toute l’année, grâce
vouement des professeurs qui continuent en même
enseignement théorique.
toire des cliniques
où
au dé-
temps leur
La préparation des cours, le laborase font les
recherches nécessaires au
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
41
diagnostic des maladies, les exercices pratiques des élèves,
maintiennent dans une activité constante l’enseignement de
notre collègue,
M. Ritter, et nous ne pouvons omettre les ser-
vices incessants que son laboratoire rend à l'hygiène publique, en dévoilant les fraudes qui altèrent les denrées alimentaires. Nos élèves continuent à être exercés au maniement
des
appareils
de
physique
par
leur
nouveau
professeur,
M. Charpentier, comme ils l’étaient par notre regretté collègue, M. Rameaux,
qui avait institué ces exercices. Dans le
laboratoire de physiologie, nos élèves sont excrcés aux expériences les plus délicates, qui développent à la fois leurs connaissances théoriques et leur habileté manuelle ; M. Beannis,
dans la seconde édition d’un important ouvrage, résume ses
intéressantes lecons ct les progrès de la science.
L’histologie tient toujours une grande place dans notre enscignement,
et nous ne ponvous oublier que cette étude a été
organisée à Strasbourg, pour la première fois, par notre
regretté collègue Küss et par M. Morel, qui vient de publier
sur cette science la troisième édition d’un traité devenu classique. M. le professeur agrégé Chrétien a dirigé, cette année,
avec la même distinction, cette partie de l’enseignement.
Notre laboratoire
d'anatomie
double service des autopsies
pathologique
et des recherches
est chargé
du
anatomiques
et histologiques qui les complètent. Nos élèves sont exercés
à ces travaux minutieux, ils prennent part, en même temps,
aux remarquables expériences par lesquelles M. Feltz examine le développement des germes qui
transmettent les ma-
ladies contagieuses, et étudie l’action de diverses substances
sur l'organisme.
Nous devons une mention spéciale aux travaux de l’amphithéâtre d'anatomie, qui out pris un grand développement;
d’après une statistique récemment publiée relativement au
nombre
des élèves,
notre
Faculté
est
au premier rang
pour
l'importance de ses ressourres.
Voici le mouvement
de notre amphithéâtre du 1% novembre
42
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
1878 au 1° novembre 1879 ; le nombre des sujets transportés
à notre école a été de 420; sur ce nombre, 157 sont restés,
non réclamés, pour les dissections; les 263 autres ont été
tous l’objet d’autopsies et ont aussi offert des occasions d’exer-
cer la médecine opératoire.
Nous indiquons le détail de l’origine pour 381 de ces corps,
du 1% novembre 1878 au 26 septembre 1879:
Hôpital
Saint-Charles.
Hôpital
Saint-Léon,
Hôpital
Saint-Julien.
Maison
de
.
FT
..
177
28
, , 4...
4, 0 0. 4 . ..
58
5
63
9
.
..
.
.
Cas
.
. . .
accidentels.
Origines
diverses.
..
.
.
.
,,
. .
. : ..
.
.
EE
E
.
..
..
.
,
.
.
.
.
.
.....,.
44,444,
,.
. . . . .
,,.,
..
.
.
.,.
. .
..
Maréville, ,,..,..,..,....4.
4...
La prison.
5
À
ñ
,.
secours.
£
ORIGINE.
.
..
.......
. . . . . . ..
..
.
4
. . .
4.
0...
. 4 4.
TOTAL.
.
. 4
, .
2
,
87
87
3
. . . ..
.
È
11
ä
,
20
.
. . .
831
157
Ces importantes ressources, dans une ville dont la population s'accroît,
ne peuvent
diminuer.
L'arrêté
du
préfet
qui
permet le transport à la Faculté des corps des individus décédés à la prison, quand
ils ne sont pas réclamés,
est d’une
date récente ; et le chiffre qui figure dans ce tableau est loin
du total d’une année. Nous obliendrons, sans aucun doute,
une mesure analogue pour tous les cas non réclamés de la
Maison de secours, ct l'ouverture du dépôt annexé à nos établissements
anatomiques
aura
pour
conséquence
nécessaire
le transport, dans le dépôt, de tons les individus non réclamés, ayant succombé par suite d'accidents ou de suicide, cas
nombreux dans une grande ville.
Nous insistons sur ces détails qui montrent l'importance de
nos ressources, parce que les éludes anatomiques sont un des
points essentiels dans l’enseignement d'une Faculté de médecime et que rien ne peut y suppléer.
Nos élèves ont pu être exercés chaque jour à la médecine
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
43
opératoire en été, comme ils l'élaient en hiver aux dissections;
et M. Gross, nouvellement nommé, a suivi en cela les traditions de son prédécesseur, M. Michel, qui avait donné à cette
étude le plus grand degré de précision, en accompagnant ses
lecons de préparations anatomiques.
Ceux de nos cours
qui
n’ont
point
encore
de
laboratoire
proprement dit, ont toujours ajouté des faits pratiques et les
démonstrations dont elle était susceptible à l'exposition de la
science. Nous ne pouvons ici qu'indiquer les recherches de
M. Engel sur les organismes inférieurs,
les lecons de M. Coze
sur les substances médicamenteuses nouvelles et sur les eaux
minérales, nos deux cours de pathologie externe et interne
professés par MM. Bach et Hecht, la visite des établissements
insalubres sous la direction de M. Poincaré, professeur adjoint
chargé
de
l'hygiène,
les
autopsies
diverses qui accompagnent le cours
Faculté,
dans
son
enseignement
et
les
opérations
de médecine
varié,
légale.
trouve un
La
concours
dévoué et utile dans ses professeurs agrégés et adjoints,
LES
GLINIQTES.
Une Faculté de médecine doit, avant tout, former des praticiens, des hommes capables d'exercer utilement leur art. La
science pure est un moyen,
elle ne doit jamais nous distraire
du but. L'enseignement clinique à donc une importance capitale dans une école, tout doit tendre à le développer, mais il
exige des conditions matérielles qui ne s'improvisent pas.
Une imporlante extension a été obtenue cetle année, et le pro-
jet qui s'exécute
mettra
cette partie pratique
de l’enseigne-
ment au niveau de nos ressources scientifiques.
Une subvention départementale
de 5,000 fr. est accordée
par le conseil général de Meurthe-et-Moxelle pour l'admission
de malades indigents présentant un intérêt clinique; le rap-
port annuel adressé au préfet, le 28 mars 1879, sur les résultats de cette mesure, montre
notre
enseignement,
combien
elle à été
profitable à
44
SÉANCE
DÉ
RENTRÉE,
Voici le mouvement de notre clinique médicale, confiée à
MM. les professeurs Victor Parisot ct Bernheim:
w
À
2
£
£
£
=
Restant au Er janvier 1978...
.
.
4.
,
à
.
ET
Total...
6S
SR
Bortis en ISTR
Décédés
4.
4.0...
ee
eee.
2404
dues
ue
KRestant au 1 r janvier 1879...
Fa
47
ntréa en 1878, ...,...............
.
Total
Total.
SJ
=
42
30
421
1952
453
RES
|
1181
CS
a
513
337
850
|
126
Ko
200
55
46
191
|Î
6S3
|
464
|
|
| 1151
Les travaux qui sont sortis de nos cliniques, montreul loute
la variété et l’importance des cas observés.
La clinique chirurgicale
de
Saint-Léon
nous
présente les
Restant au 1er janviér 1858,
.
.
.
. .
Entrés peudaut l'année...
Sortis
Décédés
, ,
,
Total.
. . . ..
51
14
65
...
. . , . «.
HHES
108
500
Total.
445
120
565
850
99
460
31
ü
37
HI
15
68
440
129
565
res
, .|
sus
, 44444444
4e ee eu se
Restant au 1er janvier 1819...
Femmes.
Houimmes.
résultats suivants :
....
0. .,
Total.
. .!
|
Cette clinique est maintenant confiée à MM. Les professeurs
Rigaud et Michel.
Une
notice,
publiée
par M.
Michel, sur
FACULTÉ
les résultats
DE
MÉDECINE.
45
du dernier semestre montre
des opérations pratiquées
et les succès
toute
l’inportance
obtenus
dans la voie
de la chirurgie moderne, qu s'attache à conserver les organes
et à les rétablir, autant que possible, dans
l'intégrité
forme et de leurs fonctions. Nous signalerons
sultats heureux du traitement antiseptique,
de leur
encore Les
employé
ré-
pendant
son intérim, par M. le professeur Gross.
La clinique obstélricale est maintenant confiée à M. le professeur Herrgott, praticien el professeur éprouvé.
Voici quelles ont été les ressources
de cette clinique
pen-
dant l’année 1878 :
Femmes restant au 1°" janvier 1878,
20 |}
Entrées pendant l'année
Sorties . . . . . . .
. . , . .
. . . . .
Décédées
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
168
163
.
Restant au 1° janvier 1879, . .
Enfants nés en 1878, . , .
Sortis. . . . . . . . . .
Décédés, . . . . . . . .
188
|
|
6
188
.
19
. . .
. . .
. . .
|
158
118
29
La clinique des maladies des veux est la première
cliniques complémentaires
successivement
confiée
qui
à MM.
ait été
de nos
organisée; elle a été.
les professeurs agrégés Mo-
noyer, Gross et Heydenreich. Cette clinique a pris un développement notable; du 1* novembre 1878 au 1° novembre
1879, on à compté :
Malades traités et séjournant à l'hôpital.
Malades traités à la consultation,
. .
Les opérations ont été nombreuses,
71
.
390
249
avec
d’heureux
ré-
sultats.
La clinique
organiques
des maladies
à fonctionné,
Saint-Julien,
des vicillards et des affections
pendant
cette
année,
à Fhôpital
confiée à M. le professeur agrégé Demange;
hôpital présente aussi un mouvement
considérable, avec
cas variés, qu'il importait d'utiliser pour l’enseignement.
cet
des
46
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
Un pas important a été fait pour l’organisation de nos eliniques complémentaires, conformément au décret du 20 août
1877, qui crée des cliniques annexes dans les Facultés de
l'État, et du 15 avril 1879, qui porte règlement pour les cours
de clinique annexe dans les hôpitaux. L'article 1° du décret
du 20 août 1877 détermine la spécialité de ces cliniques, qui
sont
au
nombre
de six;
le
même
article
établit
que
les
services spéciaux nécessaires pour le fonctionnement de
ces Cours seront mis à la disposition des Facultés de médecine par les soins des administrations hospitalières, et
resteront affectés à ces services. L'accord s’est établi entre
les administrations hospitalières et notre Faculté de médecine
pour cinq de ces cliniques, celles des maladies des yeux,
des maladies des vieillards et des affections chroniques, des
maladies
syphilitiques, des maladies
de la peau et des affec-
tions scrofuleuses et des maladies mentales.
Une seule de ces cliniques complémentaires ne peut être
organisée en ce moment, C’est celle des maladies des enfants,
aucun local n'ayant pu encore être mis à notre disposition;
l'établissement de cette clinique est d’ailleurs prévu
grand hôpital actuellement
eu construction, mais
vons espérer que les difficultés seront levées
dans
le
nous pon-
avant l’époque
où la Faculté entrera en possession de ses nouveaux services.
Lo commission administrative des hospices de Naney a
déjà favorisé l'établissement de nos cliniques des maladies
des yeux et des maladies des vieillards. M. le préfet de
Meurthe-et-Moselle, par suite d’une décision du conseil géné-
ral du 25 avril 1879, et d’une délibération de la commission
départementale en date du 28 juin suivant, a mis à la disposition de la Faculté deux services nouvellement créés à la
Maison de secours, et dont l'importance est considérable,
l'un de 90 lits pour les maladies syphilitiques, l’autre de 64
pour les affections cutanées et scrofuleuses,
La statistique de cet hôpital montre
tout l'intérêt qu'avait
notre Faculté de médecine à concourir au service médical de
FACULTÉ
ce vasle établissement,
où
DE
MÉDECINE.
nous
étions
47
déjà représentés
par
M. Béchet, professeur adjoint.
Maison de secours (non compris la Maternité) :
Restant au 1°" janvier 1878.
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décédés.
.
.
.
,
.
Restant au 1
.
.
.
, .
.
.
. .
janvier
.
.
230
64
.
.
. .
.
534
‘
.
.
.
509
.
.
.
.
45
.
.
.
210
1879.
.
.
.
764
Nous avons, pour les cliniques, la certitude d’un fonctionnement complémentaire prochain; la proposition
d'en char-
ger des agrégés en exercice, conformément à l'article 2 du
décret du 20 août 1877, à été adressée à M. le Ministre de
l'instruction publique. Par suite d’un accord avec M. le directeur de Maréville, asile d’aliénés considérable à 8 kilomètres de Nancy, nous avons
demandé
la clinique des maladies mentales,
le rétablissement
qui avait
déjà
de
fonctionné
dans cet asile jusqu’au départ de M.
le D' Christian,
chargé
provisoirement de cet enseignement
par le doyen de
la Fa-
culté de médecine
et avec
l'autorisation du
directeur.
L'ar-
ticle 1° du décret du 15 avril 1879 permet de donner à cette
clinique
une
existence
officielle;
faites pour charger du cours
un des
des
propositions
médecins
ont
été
distingués de
l'asile, et cette source importante d'instruction s'ouvrira bientôL à nos élèves,
Comme perspective de développement considérable pour
notre enseignement clinique, nous devons signaler l'adoption
définitive du plan et le commencement des travaux du grand
hôpital, destiné à donner satisfaction aux besoins de la population et entièrement adapté aux services cliniques. Sur un
vaste terrain de + hectares qui, par sa situation, convient à
un établissement hospitalier, s'élèvent des constructions qui
renfermeront nos cliniques de médecine et de chirurgie, le
service des inaladies des enfants et un pavillon isolé pour les
maladies
contagieuses.
Cet hôpital, bäti d'abord
pour
300
46
SÉANCE
lits,
500
que
des
qui
DE
RENTRÉE.
pourra, par Pextension du plan d'ensemble, en recevoir
et répondre ainsi à toutes les nécessités, d'autant plus
cette enceinte ne comprendra ni la Maternité, ni l'asile
vieillards, ni les imaladies cutanées et syphilitiques,
sont placés dans d’autres établissements. L'avenir de notre
École sera donc assuré par l'extension
de nos services
clini-
ques, comme il l’est par l'excellente organisation de nos lahoratoires.
Une dernière remarque
s'applique à nos collections ; notre
bibliothèque comprend 8,100 ouvrages, avec 11,000 volumes.
Nous recevons 41 publications périodiques francaises et
étrangères; notre Faculté, par son origine, tient à donner
une large
place
à tout ce qui concourt, à l'étranger
comme
chez nous, au progrès de la srience, Le lravail incessant de
nos amphithéâtres ajoute à nos musées de nombreuses pièces
anatomiques.
Nos différents moyens d'étutle ont recu cette année un notable accroissement: le dévouement des maîtres, comme le
zèle des élèves, s'est efforcé l'utiliser ces importantes ressources.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE LA FACULTÉ
PENDANT
PUBLICATIONS
L'ANNÉE
DK
M.
DE MÉDECINE
SCOLAIRE
LE
1818-1879.
PROFESSEUR
TOURDES
1878-1879.
1° Rapport
sur les
thèses
de la Faculté
de
médecine
de
Nancy,
1811-
1878 (Revue médicale de l'Est, Nancy, 1879).
2° Article FRo1D (Médecine légale). (Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. Paris,
1880.)
83° Article OBrroines (idem).
4° La Réunion de la Lorraine
Stanislas. Nancy, 1579).
PUBLICATIONS
DE
à la France (Mémoires
M.
LE
PROFESSEUR
de l'Académie de
MICHEL
1878-1879.
1° Discours d'ouverture de la clinique chirurgicale de la Faculté de
Nancy (Revue médicale de l'Est, 1879).
2° Deux Mois d'enseignement de
médecine de Nancy Ubid.,
clinique
chirurgicale
de la Faculté de
1879).
3° Note sur une cause du bruit qui résulte de mouvements forcés tmprimés à l'articulation coxo-fémorale atteinte de fausse ankylose (Ibid.
1879).
4° Palatoplastie (bid., 1875).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
MOREL
1378-1879.
1° Traité élémentaire d'hislologie humaïne, normale et pathologique,
avec planches. 3° édition. (Paris, 1879).
29 Le Cerveau humain ct sa topographie anatomique, avec planches
(Paris,
1580).
FACULTÉS.
4
50
SÉANCE
PUBLIGATIONS
DE
DE
M.
RENTRÉE.
LE
PROFESSEUR
SIMONIN
1878-1879.
1° De l'Emplot de l'éther sulfurique et du chloroforme
chirurgicale de Nancy
(4° volume.
Paris,
{579i.(Mention
à la clinique
honorable
décer-
née par l'Académie des sciences. Février 1880.)
2° Service de l'assistance médicale et de la vaccine dans le département
de Meurthe-ct-Moselle
(Nancy,
1879).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
HECHT
1878-1879.
1° Les Rapports de la médecine avec les sciences physiques el naturelles, discours de réception publié dans les Mémoires de l'Académie de
Stanislas (tirage à part).
2° Article Sémélococte publié dans le Dictionnaire encyclopédique des
sciences médicales,
3° Rapport sur
médecine
les thèses
de doctorat
soutenues
de Nancy pendant l'année scolaire
devant
la Faculté
de
1878-1879
(paraitra inces-
4° Les Colonies lorraines et alsaciennes en Hongri,
Mémoires de l'Académie de Stanislas (tirage à part).
publié dans les
sammenl).
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS DE
1575-1879.
M.
LE
D'
BEAUNIS
{2 Nouveaux Éléments d'anatomie descriplive et d'embryologie. — 3° édit.,
un vol. in-8° de xvI-1072 pages, avec 456 figures (en collaboration avec
M. Bouchard. Traduction espagnoler.
2° Nouveaux Éléments de physiologie humaine, 2° édit.; 1° partie; un
vol. in-5° de 454 pages avec 140 figures (la seconde et dernière partie paraltra dans les premiers
3° La
Physiologie
mois de 1880}.
de l'esprit,
d'après
Mandsley
(Revue
scientifique,
10 mai 1879).
4 Les
19 juillet
Maludies de l'esprit, d'après Mandsley (Revue scientifique,
1879). Communications diverses à la Société des sciences de
Nancy.
PUBLICATIONS
|
DE
M.
FELTZ
1878-1879.
1° Sur la Provocation de conditions de terrain défavorables à la végétation du leptothrix infectieux (Revue médicale de l'Est, 1879).
2° Influence de l'air et de l'oxygène comprimés sur
les animaux
septi-
cémiques {Ibid., 1875).
3° Inoculation du sang pris pendant la vie sur une femme atteinte de
fièvre puerpérale (Ibid., 187).
4 Leptothrix spécial rencontré dans le sang vivantd'une femme aiteinte
de fièvre puerpérale ilbid., 1879).
FACULTÉ
PUBLICATION
DE
DE
M.
MÉDECINE.
LE
51
PROFESSEUR
RITTER
1878-1579.
Les Eaux de Nancy au point de vue hygiénique (Nancy, 1879).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
BERNHEIM
1873-1879.
1° Traduction italienne et espagnole des leçons de clinique médicale.
2° Arlicles ŒsorHaGire, OŒsoPHAGISME (22 Dictionnaire encyclopédique
des sciences médicales).
3° Blessures du poumon par arme à feu. (Observation recueillie par
M. le D Albert René, ix Gazette des hôpitaux.)
4° Sur un Cas de néphrite parenchymateuse ([bid.).
5° Allocution prononcée à l'ouverture de la clinique médicale (Revue
médicale de l'Est, 1878).
6° Observations de syphilis cérébrale. (Communication à la Société de
médecine du 12 mars.)
1°
Observations
de
seplicémie d'origine
puerpérale.
(Communication
à
la Société de médecine du 26 mars.)
S° Sur un Cas de carie des articulations occipilo-atloïdo-axoidiennes
(Ibid., 14 mai 1879).
99 Sur
de l'Est,
un
Cas d'anévrysme
de
l'aorte
abdominale
(Revue médicale
1879).
10° Fièvre typhoïde de la première enfance
PUBLIGATION
DE
M
LE
\Ibid.).
PROFESSEUR
ENGEL.
1878-1879.
Des Bactéries dans leur rapport avec la fièvre puerpérale. (Communication à la Société des sciences de Nancy. Juillet 1879.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D
GROSS
1878-1879.
1° Laryngite pseudo-membraneuse. Trachéotomtie. Difficulté de l'entévement de la canule. Guérison. (Communication à la Société de médecine,
séance du 24 juillet 1878.)
20 Résection larso-métalarsienne, procédé de M. Michel. Guérison. (Communication
à la Société de médecine,
séance du 24 juillet 1$78.)
3° Luxation de la sixième vertèbre cervicale sur la septième. (Communication à la Société de médecine, séance du 9 juin 1875, et leçon clinique.
(Revue méd. de l'Est, 1878, tome X, pages 200 et 238.)
4° Le Goitre kystique et son
traitement par le procédé
chel. Leçon clinique et observation
298 et 361):
(Rev.
mixte de M. Mi-
méd. de l'Est, 1878, t. X, pages
52
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
5° La Methode antiseptique de Lister à l'hôpital ”"Saïnt-Léon
(Rev. méd. de l'Est, 1879, t. XI, pages 132, 196, 261 et 297).
G° Luxalion sous-coracoïdienne droite.
meningitiques.
Alcoolisme.
Observations et réflexions
Moré par
[Revue médic.
de Nancy
accidents
de l'Est,
1879,
7° À propos du chancre buccal, lctire à M. le Dr Spillmann {Revue
de l'Est, 1879, t. XI, p. 145j.
méd.
ft. XIE, p. 76).
8° Observalion
d'une
absence
congénilule du radius et du pouce droits,
et d'une absence congénitale du péroné droit. (Communication à la Société
des sciences de \ancy,
séance du 20 janvier
1879.)
9° Fracture de la buse du crêne par coup de feu.
Société de médecine, 22 janvier
10° Résection tibio-tursienne
Société de médecine, 12 février
11° Observation de cataracte
la Société de médecine,
12° Opération
(Communication
à la
1879.)
partielle, guérison. {Communication à la
1879.)
congénitale pyramidale. (Communication à
26 février
1879;.
d'urano-staphyloraphie
suivie
d'un
succès
immédiat
et
complet. \Gommunication à la Socëté de médecine, 26 février 1879, et Revue
médicale de l'Est, tome X[E, p. 558.)
13° Contribulion à l'étude de l'influence des affections chirurgicales sur
les maladies du cœur. (Mémoire présenté à la Société de chirurgie, 5 mars
1879.)
14° Quatre Observations de polydactylie de la main et du pied. (Gommunication à la Société des sciences, 17 mars 1879.)
15° Traumatisme
et Syphilis.
Une amputulion de jambe chez une syphi-
ditique. (Mémoire présenté à la Société de médecine, 11 mai 1879, et Revue
médicale de l'Est, tome VE, page 551.)
‘
16% Lecons de clinique chirurgicale, 2° fascicule (Nancy, 1879.)
17° Deuxième Série de faits relatifs à l'étude de la méthode antiseptique
de Lister (Revue médicale de l'Est, tome XI, pages 353 et 517).
18°
Cysto-sarcome
ceps fémoral.
d'un
volume
Désarticulalion
énorme
développé
coxo-fémorale.
Succès
dans
le muscle
opératoire.
tri-
[asuccès
thérapeutique. Mort par généralisation de lu néoplaste. (Mémoire présenté
à la Société de médecine, séance du 11 juin 1879.)
19° Bulletins, revues, articles bibliographiques dans la Revue médicale
de l'Est.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
POINCARÉ
1878-1879.
19 Sur les Dangers de l'emploi de l'alcool méthylique dans L'industrie.
(Académie des sciences, Séance du 4 novembre 1878.)
2% Recherches sur les effets du sulfure de carbone. (Archives de physiologie,
1879.)
3° Sur la Présence duns le sang et Les tissus, sous lu forme sphéroidale,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
53
de certains liquides non miscibles à l'eau et ayant pénétré par la voie
pulmonaire. (Annales d'hygiène, mai 1879.)
4° Sur les Effets des cxhalations d'essence de térébenthine. (Revue d'hygiène, juin 1879.)
5° Sur les Effets des vapeurs de nilrobensine. (\cadémic des sciences,
séance du 98 juillet 1879.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
.
DE
M.
LE
D
LALLEMENT.
1878-1979.
1° Rapport sur la réorganisation
Nancy,
et sur la création d'un bureau
du
service
médical municipal
de
municipal d'hygiène.
2° Compte rendu des actes de l'Association des médecins de Meurthe-etMoselle.
3° Tumeurs polypiformes de la fuce postérieure de la portion prostatique de l'urèthre. (Société de médecine de Nancy.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
CHRÉTIEN
1578-1579.
1° Article
CouTEaUX
4
oPérarions. (Dictionnaire
encyclopédique
des
sciences médicales.)
2° Article VEINES SAP#ÈNES (anat., physiol. path.) (Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales).
3° De la Coexistence de certains vices de conformation
du cerveau avec
des divisions congénilales de La voite et du voile du palais Revue
médi-
cale de l'Est).
4° Fracture par écrasement de la partie antérieure du corps de la
troïsième verlèbre cervicale. Déplacement considérable de l'axis; absence
de compression de la moelle (Revue médicale de l'Est et Mémoire de la
Société de médecinei.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
SPILLMANN
1878-1979.
{° Contribution à l'étude du chancre buccal (Revue médicale de l'Est,
novembre 1878).
9
Des
Applications
du
collaboration avec M. Dumont
microphone
aux
recherches
cliniques,
(Archives générales de médecine,
mai
en
(879).
39 Notes sur La pilorarpine (Archives générales de médecine, septembre
1579).
4 Occlusion intestinale par une bride cicatricielle. Mort par périlonile
aiguë (Revue médicale de PEst, avril 1879).
5° Ruplure du ranal rystique (Rev. méd. de l'Est, octobre 1879).
6° Revue de syphiliographie (Arch. de dermatologie, novembre 1879).
54
SÉANCE
TRAVAUX
ET
DE
PUBLICATIONS
RENTRÉE.
DE
M.
IE
D°
DEMANGE
FILS
1878-1879.
1° Observation
d'une femme
atteinte
de mouvements
choréiformes
de
da maïn gauche déterminés par une tumeur cérébrale siégeant dans le
centre moteur cortical correspondant. (Société de médecine, 8 juin 1879,
et Revue médicale de l'Est, 1879, page 87.)
2° Cancer colloïde primitif de la plèvre (Revue médicale de l'Est, "1879,
page
108).
3° De la Cause de certains bruits musicaux du cœur (Revue médicale
de l'Est, 1879, p. 289).
4° De la Glycérine comme médicament interne (Revue médicale de l'Est,
1879, p. 321).
5° De l'Influence de la stéatose hépatique el rénale sur la production
de l'iclère grave, particulièrement chez les alcooliques Revue médicale
de l'Est, 1879, p. 358).
6° De la Syphilis hépatique (Revue médicale de l'Est, 1879, p. 181).
T° Essai sur l'anatomie
el la physiologie pathologiques
de la paralysie
agitante (Revue médicale de l'Est. 1879, p. 615).
8° Des Soufles cardiaques qui se produisent dans l'ictère (Revue médicale de l'Est, sous presse).
9° Le Rein sénile (Revue médicale de l'Est, sous presse!.
10°
Ancorysme
de l'aorte thoracique; rupture dans
{Société de médecine,
25 juin
1879, et Rev. médic.
la cavité pleurale.
de l'Est, 1879,
p. 499.)
{1° Perforation ancienne de TS iliaque obturée par des adhérences épiploiques, rupture de ces adhérences, mort par péritonile suraiguë, (Soc.
de médecine, 25 juin 1879, et Revue médicale de l'Est, 1879, page 500.)
12° Obésité, (Art. du Dict. encyel. des sciences médicales de Dechambre,
sous presse).
13°
Revues
bibliographiques
sur
la
pleurésie
multiloculaire
aiguë
(Revue médicale de l'Est, 1879, p. 501) cé sur l'étiologie du diabète (Rev.
médicale de l'Est, p. 503;.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
HEYDENREICH
1878-1579.
1° L'Ostéomyélite pendant
1879, tome XI, p. 225).
la croissance
(in Revue
médicale
de l'Est,
29 Contribution à l'étude des lésions rénales consécutives à la rétention
d'urine, et des accidents provoqués par ces lésions tin Revue médicale de
l'Est, 1879, tome XI, page 582; à continuer dans les numéros suivants).
3° Bulletins, revues chirurgicules et analyses bibliographiques diverses
(in Revue
médicale
313, 410,
513, 534, 609,
de
l'Est,
634).
1879,t.
X{, p.
120,
161,
182,
193,
217,
289
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
TRAVAUX ET PUBLICATIONS DU D' HERRGOTT
55
(Alphonse)
1578-1879.
19 Compte rendu annuel el procès-verbaux des séances de la Société de
médecine de Nancy pour l'année 1878-1879.
20 De l'Insufflation artificielle chez les nouveau-nés: le nouveau fube
laryngien du D' À. Ribemont. (Communication à la Socicté de médecine de
Nancy,séance âu 14 mai 1879.)
3° Grossesse gémellaire, cause de procidences el de présentation compliquée. (Travail lu à la Société de médecine de Nancy, séance du 28 mai
1879.) (In Annales de gynécologie et Revue médicale de l'Est.)
49 Sur un Vice de conformation du vagin. (Gommunication à la Société
de médecine, séance du 11 juin 1879.)
5° De la Ceinture eutocique. (Communication à la Société de médecine
de Nancy, séance du ?5 juin 1879.)
6° Revues et analyses bibliographiques (in Revue médicale de l'Est).
RAPPORT
DE
M. LE
DOYEN
DE
LA
FACULTÉ
DES
SCIENCES
Moxsïeur LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'an dernier, à pareille époque, en acceptant pour la seconde fois l'intérim du décanat, j'exprimais l’espoir que notre
excellent doyen reprendrait prochainement la direction de la
Faculté. Nos vœux et nos espérances ont été décus. L'état de
sa santé à obligé M. Renard à se faire suppléer dans la chaire
qu'il occupe depuis 22 ans et à résigner les fonctions qu'il
tenait à la fois de la confiance du chef de l’Université et de
l’affectueuse estime de ses collègues.
M. le Ministre de l'instruction publique m'a fait l'honneur
de m'appeler à lui succéder. Encouragé par les témoignages
de sympathie de mes collègues, assuré de leur entier concours,
connaissant leur dévouement à la jeunesse qui vient demander à l'Université l'éducation libérale que la France républicaine doit exiger de tous ceux qui aspirent à l'honneur de la
servir, j'ai accepté un mandat rendu facile grâce à l'excellent
esprit des membres
de la Faculté et au zèle de chacun d'eux.
Les Hiens déjà anciens qui m'unissent à l’Université et à la
Faculté de Nancy rendent superflue, de ma part, toute déclaration de principes : mes convictions libérales,
mon dévoue-
ment absolu à l’Université de France, mon ardeur à défendre
58
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
et à propager les idées de progrès, seules capables de préparer pour l'avenir des généralions fortes, sont connus du mi.
nistre courageux qui lutte pour la défense et le développement
de l’enseignenent
national,
de mes
Je suis en parfaite communaulé
collègues
avec lesquels
d'idées, de nos élèves qui me
trouveront toujours prêt à diriger leurs travaux, à encourager
leurs efforts et à suivre avec sollicitude leurs premiers pas
dans la carrière.
Comme par le passé, je consacrerai tous mes soins au développement de notre enseignement, à la prospérité de la
Faculté. De concert avec mes collaborateurs, je ne négligerai
aucune occasion de reconnaître, par les améliorations
técs dans les différentes parties de nos
services,
appor-
l’empresse-
ment généreux de l'État ct de la municipalité à mettre, au
prix de sacrifices considérables, en harmonie avec les exigences de l’enseignement scientifique, les moyens d’instruction et de travail que nous leur devons.
Qu'il me soit permis, à ce sujet, d'adresser, au nom de la
Faculté, un témoignage publir de gratitude au recteur si
dévoué aux intérêts de l’enseignement supérieur, qui vient
de nous quitter. La Faculté n’oubliera pas la part active et si
utile que M. Jacquinet à prise dans l’amélioration des divers
services dont je vais avoir l'honneur de vous entretenir.
ÏJ. —— PERSONNEL
ET ENSEIGNEMENT.
l' Cours et Conférences.
L'appel que nous adressions l’an dernier à la jeunesse stu-
dieuse a été entendu, 85 élèves inscrits ont suivi régulièrement
les cours,
conférences
et exercices
pratiques
prépara-
toires aux Licences des trois ordres : ces 35 élèves réguliers
étaient répartis de la manière suivante :
Sciences mathématiques.
Sciences physiques. . .
Sciences naturelles. . .
. .
. .
. .
14
13
8
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
59
. Sur ce nombre, 24 candidats se sont présentés en novembre
1878 et juillet 1879 aux épreuves de la Licence, 16 ont été
jugés dignes du grade (‘}. La Faculié à lieu de se réjouir d’un
pareil résultat dû, pour une bonne part, à la fréquence des
rapports établis entre professeurs et élèves, par les conférentes,
les compositions
laboratoires
mis
mensuelles
et la fréquentation des
à la disposition des étudiants
permanente.
Pendant l’année scolaire 1878-1879
d’une
le nombre
façon
des cours
et conférences à été, par semaine, le suivant:
Cours publics, . . . . .
Conférences . . . . . .
Travaux pratiqués. . . .
Quatre candidats à la Licence,
16
8
8
que leurs fonctions
PUniversité tenaient éloignés de la Faculté,
ont envoyé
devoirs et des rédactions de Physique, de Chimie
dans
des
et de Ma-
thématiques que les professeurs leur retournaient corrigés et
annotés.
Aucun changement n’a eu lieu dans le personnel de la
Faculté pendant l’année scolaire 1878-1879.
.
La démission de M. Jourdain, professeur de Zoologie,
l'autorisation
de
se faire
suppléer
dans
sa chaire
pendant
l’année 1879-1880 accordée à M. Renard, professeur de Mécanique, enfin la création d’une place de maître de conférences
de Chimie, ont modifié de la manière suivante la composition
du corps enseignant pour l'exercice 1880. M. le D' Viguier a
été chargé du cours
de
Zoologie
et Physiologie
par arrêté
ministériel en date du 22 octobre 1879, M. Viault, qui avait
suppléé M. Jourdain l’an dernier, avant obtenu un congé de
disponibilité.
M. C. Viguicr, docteur en médecine et docteur ès sciences,
lauréat de la Faculté de médecine de Paris, élève de
{t) En novembre 1879, la Faculté à recu 4 nouveaux licenciés, ce qui porte
à 20 le nombre des élève: admis aux épreuves des diverses Licences. Tous les
candidats reçus sont élèves de la Faculté.
re
60
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
MM. Perrier, Lacaze-Duthiers et Milne Edwards, s’est fait
connaître par d'estimables travaux de Zoologie; il a donné
un précieux complément à des
études
de
cabinet
par deux
voyages d'outre-mer qui lui ont permis de recueillir en Algérie et daus l'Amérique centrale d'importantes collections et
des sujets d'étude et d'observation si utiles aux naturalistes,
La Faculté, en lui souhaitant la bienvenue, ne donte pas
que M. Jourdain ne trouve en lui un digne successeur.
M. G. Floquet a été choisi par M. le Professeur Renard et
agréé par le ministère pour la suppléance
de la chaire de Mé-
canique rationnelle. M. Floquet appartenait depuis
déjà à la Faculté à titre de maître de conférences.
deux
Le
ans
succès
légitime qu'il a obtenu dans ces fonctions le suivra dans la
chaire de Mécanique.
M. Haller, agrégé à l’École supérieure de pharmacie, a été
appelé à remplir la place de maître de conférences de Chimie
instituée par arrêté en date du 23 octobre 1879 près de la
Faculté des sciences. Préparé à l'enseignement de la Chimie
organique par ses travaux antérieurs, par ses études pour
l'Agrégation et par ses fonctions à l'École supérieure de phar-
macie, M. Haller rencontrera auprès des professeurs et des
élèves de la Faculté l'accueil le plus sympathique.
2, Bourses d'Études.
L'institution des bourses de Licence peut
être maintenant
jugée par les fruits qu'elle porte. La Faculté comptait en
1879 sept boursiers, dont quatre de 2° année ont été reçus
licenciés
avec
de
bonnes
notes,
d'entrer dans leur 2° aunée
à la Licence.
Le
nouveaux boursiers,
dernier
Les
trois autres
et achèvent
concours
nous
leur
viennent
préparation
à donné
ce qui porte à sept le nombre
quatre
des étu-
diants bénéficiant pour l’année scolaire 1879-1880 de la libéralité du ministère de l'instruction publique.
Les boursicrs lirenciés de 1879 sont MM. Guillin, Godfrin,
FACULTÉ
Macé et Joublot. —
DES
SCIENCES.
Les boursiers
61
en exercice
sont
MM.
E.
Collardetu, P. Collardeau, Grenier, Corvisy, Dreyfuss, Fèvre
et Vosgien.
La Faculté verrait avec plaisir la création
de
bourses
de
Doctorat permettant aux jeunes gens que des qualités spéciales
désignent comme
aptes à aspirer à l’enseignement supérieur,
de compléter auprès de leurs maîtres des études que
fisauce
de
ressources
les oblige
création de ces bourses
de
souvent
Doctorat
l’insuf-
à abandonner.
La
serait particulièrement
souhaitable pour les licenciés ès sciences naturelles.
Le recrutement des maîtres de
conférences
et des profes-
seurs de Botanique, de Zoologie et de Géologie estaujourd’hui
difficile, et parmi les moyens de nature à modifier la situation
actuelle, la création de bourses de Doctorat semble à la
Faculté l’un des plus simples et des plus avantageux.
8. Prix du Conseil général et de la ville de Nancy.
La Faculté a décerné cette année, sur les fonds généreusement mis à sa disposition
par le Conseil
général
et par
le
Conseil municipal de Nancy, les récompenses suivantes :
M. Arth, préparateur de chimie à la Faculté, recu Hicencié
ès sciences physiques avec la mention Très-bien, une médaille d’or grand module.
M. Godfrin, boursier te la Faculté, recu licencié ès sciences
naturelles avec la mention Bien, une médaille d'argent et
200 tr.
M. E. Henry, garde général des forêts, recu licencié ès
sciences naturelles avec la mention Bien, une inédaille d’argent et 100 fr.
M. Guillin, préparateur à l’École
de
pharmacie,
élève
de
la Faculté, recu licencié ès sciences physiques avec la mention Bien, une médaille d'argent et 100 fr.
La Faculté est heureuse de pouvoir donner un témoignage
public de satisfaction à res jeunes gens dont le zèle, l’assiduité et Le travail ne se sont pas démentis un seul instant.
62
SÉANCE
IT. —
DE
SERVICE
RENTRÉE.
MÉTÉOROLOGIQUE.
On a continué, en 1879, à faire régulièrement au lahoratoire de Physique
de lai Faculté
des
sciences et à la Station
agronomique (le l'Est les observations journalières qui intéressent la Météorologie, Ces travaux, par suite de la reconstitution de la Commission météorologique départementale dont
je vous ai entretenus
l'an
dernier,
out pris une importance
plus grande. Grâce au concours dévoué de cette Corumission
et particulièrement
à l’aide
sympathique
des ingénieurs
du
service des ponts et chaussées qui en font partie, le zélé secrétaire, M. Millot, à pu, sous l’habile direction du président de
la Commission, M. Bichat, publier, avec une partie des fonds
alloués par le Conseil général, un résumé complet des observations faites à La Faculté et dans les stations installées au dehors.
Le nombre de ces stations à été augmenté d’une facon no-
table.
Quatre nouvelles communes
ont été ou vont être pourvues
incessamment des instruments les plus indispensables.
Grâce an dévouement de MM.
les Instituteurs
et à l’obli-
geant concours de l'Inspection académique, nous aurons désor-
mais des renseignements précis sur les principaux phénomènes météorologiques que l’on pourra observer dans le
département. Nous aurons ainsi contribué à la formation du
vaste réseau qui devra couvrir toute la France, fournissant un
ensemble d'observations sans lequel la Météorologie ne saurait faire des progrès notables.
,
H
ne
reste plus
aujourd'hui
qu’à centraliser
les observations faites dans chaque point, pour
le parti possible, surtout au point de vue de la
temps.
Ce résultat si important pour l’agriculture et
ne peut être atteint que par la création d’un
régional, où des hommes
spéciaux,
rapidement
en tirer tout
prédiction du
le commerce
observatoire
par la comparaison
des
FACULTÉ
DES
SUIENUES,
63
dépêches envoyées de tous les côtés avec les observations
locales, arriveront certainement, dans un avenir peu éloigné,
à découvrir quelques-unes
des
grandes
lois qui régissent la
marche des perturbations atmosphériques.
Le Conseil
général
de
Meurthe-et-Moselle
et le
municipal de Nancv, comprenant
tion d’un observatoire régional à
la création de cet établissement,
10,000 fr., le second une somme
l'importance de
Nancy, ont déjà
le premier une
de 5,000 fr. Il y
d'espérer que la libéralité
deux
de ces
Conseil
l’organisavoté, pour
somme de
a tout licu
assemblées,
toujours
prêtes à donner leur concours aux œuvres de progrès, ne s’arrêtera pas là, et qu'en 1880 de nouveaux crédits permettrout
de
commencer
l'édification
de
l'observatoire
Meurthe-et-Moselle.
Les observations météorologiques
dans les stations suivantes:
ont
régional
de
été faites en 1879
Faculté des Sciences, Station agronomique de l'Est,
Laboratoire de physique.
École nationale forestière.
Corcéce DE LA MarGraxee (A. T'hiébault).
Nancy
Maxévizce
(M. Pidolot, instituteur).
Fova (M. Maillard, instituteur).
Moxcer-sur-SeiLe (M. Peignier, instituteur).
- Vésenise (M. Pierson, instituteur).
Mogrvirer (M. David, instituteur).
Neuves-Maisons (M. Ferry, instituteur),
AzLaix-aux-Bœcrs (M. Olry, instituteur),
Stations nouvelles :
RouéviLre,
MANGE,
Hurriexy,
PEXONXE.
64
SÉANCE
II. —
DE
STATION
RENTRÉE,
AGRONOMIQUE.
La Stalion agronomique, qui compte aujourd’hui onze années d'existence, poursuit régulièrement ses travaux et voit
chaque année sa sphère d'action s'étendre dans un plus vaste
rayon. Aux usines de matières fertilisantes et de produits alimentaires qui s'étaient placécs sous son contrôle est venue
s'ajouter en 1879 l’une des plus grandes fabriques d'engrais
d'Angleterre. La maison Ohlendorff et Ci° de Londres, Anvers et Hambhourg, a placé
le guano
dissous du Pérou
sous
le contrôle de la Station agronomique de l'Est.
L'un des principaux buts que s'était proposés en 1868 le
fondateur
de la Station, semble aujourd’hui en grande partie
atteint.
La vente
sur titre garanti des diverses
substances
fertili-
santes est entréc désormais dans les habitudes de tous les
agriculteurs soucicux de leurs véritables intérêts. Le développement des stations en France, qui fait chaque année des
progrès,
concourt
pour une
très-large
part
à moraliser
les
transactions, et cette seule considération suflirait à justifier
les encouragements inscrits au budget pour la création ct
l'entretien des stations agronomiques.
Cing jeunes chimistes ont fréquenté assidûment le laboratoire de la Station pendant l'année écoulée; Fun d’eux à été
appelé eu qualité de préparateur au laboratoire de recherches
organisé par la Compagnie générale
des voitures à Paris, et
placé sous la direction du foadateur de la Station de l'Est et
de son collaborateur, M. Leclerc.
Plus que jamais l'intervention de la science est devenue indispensable à l’agriculture, qui, dans la crise terrible
qu’elle traverse en ce moment daus toute l'Europe, par suite
de conditions chimatologiques si funestes, ne saurait faire de
progrès
relles.
sans le concours
des
sciences
physiques
et natu-
FACULTÉ
IV. —
DES
CoLLATION
SCIENCES.
DES
65
GRADES.
1° Licence.
La Faculté a tenu en 1878-1879 deux
dont voici les résultats généraux :
À. Session de novembre
sessions de Licence
1878.
Dix candidats se sont présentés: ils étaient répartis de la
manière suivante :
Licence ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences physiques.
—
6 candidats,
— 8 candidats.
Licence ès sciences naturelles. —
1 candidat.
Quatre candidats ont été admis au grade :
MM.
Corvisy et Prancher (Licence ès sciences mathématiques).
Chevalier (abbé) (Licence ès sciences physiques).
Mangin (Licence ès sciences naturelles),
DB. Session de juillet 1879.
Quatorze candidats
se sont inscrits:
12
ont
été admis au
grade de licencié, 1 avec la mention Très-bien, 8 avec la mention Bien, 9 avec lamention Assez bien, et 3 seulement avec la
noie
Passable.
Les licenciés reçus à cette session se répartis-
sent de la manière suivante :
Licence ès sciences mathématiques (3). — MM.
Poulain,
Collot et Vosgien.
Licence ès sciences physiques (6). — MM. Arth, Guillin,
Grandeau, Tarillon, Joublot et Lepoire.
Licence ès sciences naturelles (3). — MM. Godfrin, Henry
et Macé,
La Faculté à donc recu, en 1878-1879, 16 licenciés des
divers ordres sur 24 candidats, soit les deux tiers des concur-
|
FACULTÉS.
LC
rents.
66
‘
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
2° Baccalauréat.
À. Baccalauréat ès sciences complet.
815 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 18781879, les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit
22 candidats de plus qu'en 1877-1878 et 57 de plus qu’en
1876-1877. 6 candidats ont obtenu la note Bien: MM. Étienne,
Bailleux, Gérard, Heun, lmbeaux et Lebon ; 47 la note Assez
bien et 79 la mention Passable.
|
42.9 p. 100 des candidats ont été admis au grade (132 sur
814).
Le tableau suivant résume
KOUDRE
A
SESSIONS.
ä=
l’ensemble
DES
nb TS
ÿ=
5
“1
ESS
=
de ces examens
ADMIS
.
a
|A
_
Novembre 1873. .
Avril
1879
LA NOTE
Z
sF1
$à ©à
E
3
s
a
È
ss
| 40.2 0,
ls!
3 |
. . . , ..
72
43
29
1
11
12
69
gi
29
,
7
22
43.3
132
108
î$
5
29
46
49.6
su)
182
132
6
47
79
42.9
admis
l’au
1879,.
, . . .
Totaux...
. . . .
moyenne
générale
des
candidats
£
£
=
4...
. . . .
Juillet et août
La
AVEC
—
:
était de 40 p. 100 seulement au lieu de 42.9 p. 100,
%
dernier
chiffre
de cette année,
BL. Baccalauréat
ès sciences restreint.
Eu 1878-1879, 57 candidats se sont présentés au Baccalauréat ès sciences
restreint,
le nombre
total des candidats
au
Baccalauréat s’est donc élevé à 571, en excédant de 17 sur
celui de la précédente année scolaire.
Sur les 57 candidats, 22 ont été admis au grade, soit 38,6
{1} Il y a eu un défaillant sur les 315 inscrits.
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
61
p. 100. 1 seul candidat, M. Leroy, a obtenu la note Bien, 4 la
nole Assez bien, les 17 autres ont été recus avec la note Passable.
Il est à souhaiter que les candidats au Baccalauréat ès
sciences restreint, qui pour la plupart se destinent à la carrière
médicale, soient préparés par de meilleures études scientifiques à suivre les cours de la Faculté de médecine.
Voici le résumé
de ces examens:
i
NOMBRE
i
SESSIONS.
:
: Novembre 1878
. . . . , . .
DES CANDIDATS
L'ADMIB AVEC LA NOTE
ns
SG
É
£
En
=
Ë
È
5
é
5
£
9
5:
—
£
=
=
#
ÿ
£
ë
à
S
Ë #
12
9
3
1
,
2
Avril 1859...
.
22
7
15
»
3
12
|681%
Juillet 1879...
. . . . ..
231]
18
4
,
1
3
181%,
87
34
22
1
à
17
36ti
Totaux, ...,,,...
|250;
En terminant l'exposé des faits relatifs aux examens
subis
devant la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 18781879, non devoir est de signaler l'extrême faiblesse des candidats au Baccalauréat ës lettres pour li partie scientifique.
Les notions scientifiques paraissent être à peu pres complé-
tement étrangères
Baccalauréat
signalée
es
au plus grand
lettres.
à l'attention du
Celte
nombre
lacune
Conseil
des candidats
regrettable
doit
au
être
supérieur de l'instruction
publique, qui aura à s'occuper prochainement, sans doute, de
la révision el du remaniement des programmes de l’enseigne-
ment secondaire classique, si peu en accord avec les besoins
de la masse des élèves de nos établissements
avec la marche
d'instruction
et
de l'esprit humain depuis un siècle. Le grand
mouvement scientifique qui sera la gloire du xix° siècle exige
desréformes complètes dans l'enseignement secondaire ; l’ur(1) t défaillant.
68
BÉANCE
DE
RENTRÉE.
gence de ces réformes que nous appelons de tous nos vœux
et dont l'exposé ne saurait trouver place dans ce rapport,
est manifeste
pour tous ceux qui ont
parti
examens
pris les
du
suivi de près et sans
Baccalauréat.
Au
futur
Conseil
supérieur de l'instruction publique échoit l'honneur d'entrer résolûment dans la voie des réformes que réclame l’immense majorité des hommes compétents en matière d’instruction,
L. GRANDEAU.
PUBLICATIONS
PROFESSEURS DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE
M. Gonnox, doyen honoraire
1878-1879.
:
i° Études morphologiques sur la famille des graminées (Revue des Sciences
naturelles, t. VI, p. 393 à 411).
2° Les Cavernes des environs de Toul et les Mammifères qui ont disparu
de la vallée de la Moselle (Mémoires de l’Académie de Stanislas pour 1878,
p. { à 28).
3° Histoire des premières découvertes, faites aux environs de Toul et de
Nancy,
des
produits
de
l'industrie
Société des Sciences de Nancy
pour
primitive
de l'homme
(Bulletin
de la
1878, p. 47 à 55).
4° Note sur un fait remarquable de tératologie végétale (Bulletin de la
Société centrale d'horticullure de Nancy pour 1879, p. 98 à 95}.
5° Le Rôle politique des fleurs (Mémoires de l'Académie de Stanislas pour
1878, p. 88 à 94).
M. GRANDEAU,
doyen, professeur de chimie et physiologie appliquées à
d'agriculture :
1e Chimie et Physiologie appliquées à l'agriculture, leçons professées à la
Faculté des sciences et à l'École forestière, t. Ie", gr. in-$e de 624 pages avec
figures dans le texte et planches.
29 Recherches chimiques sur les papilionacées ligneuses, en collaboration
avec
M.
P. Fliche.
(Annales
de chimie
et de physiologie.
5°
série,
t. XVOI, 1879).
M. Emile Maraieu,
1° Extrait
d'un
comètes {Comptes
20 Mémoire
sur
professeur de calcul intégral.
mémoire
sur
la détermination
des
rendus de l'Académie des sciences,
l'application
du problème des
perturbations
nov.
des
1878).
trois corps à la détermi-
70
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
pation des perturbations de Jupiter et de Saturne (Journal de l’École polytechnique,
44° cahier),
3° Mémoire sur la solution simple des équations aux différences partielles
de la physique mathématique (Journal de mathématiques pures et appliquées, t. V).
°
M. BicHaT, professeur de physique.
‘1e Pouvoir rotatoire maguétique des liquides et de leurs vapeurs
{Comptes rendus de l'Académie
physique, juin 1879).
des
sciences,
mai
1879,
et
Journal
de
2 Étude critique du voluménomètre (Journal de physique, juillet 1879).
M. Jourpais, professeur de zoologie.
|
1° Observations sur l'action de la cyclamine chez les poissons (Bulletin
de l'Association scientifique, décembre 1878.
20 Recherches sur les organes de la génération de quelques Limaciens
(Revre des sciences nalurelles,
mars
1879, avec une planche).
3° Sur la Terminaison des arlérioles viscérales de l'Arion rufus (Comptes
rendus de l’Académie des sciences, janvier 18791.
4s Des Muscles de l'appareil maxillo-mandibulaire de quelques poissons
osseux
(Revue des sciences naturelles, juin
1879, avec
une planche).
5° Sur les Poissons du genre Lepadogastes des côtes de la Manche {Bulletin de l'Association scientifique, avril 1879).
6° Recherches sur l'appareil respiratoire de l'Ampullaria canaliculala
(Comptes rendus de l'Académie des sciences, mai 1879),
7° Sur les Armodytes des côtes de la Manche (Revue des sciences nalurelles, septembre 1879, avec une planche).
89 Analyse de travaux de zoologie (Revue des sciences naturelles, année
1878-1879).
RAPPORT
DE
M.
LE
DOYEN
Monsieur
DE
LA
FACULTÉ
DES
LETTRES
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des lettres de Nancy entre aujourd’hui dans sa
vingt-sixième année d'existence. Un quart de siècle s’est
écoulé depuis que je suis venu ici, avec quelques jeunes
Professeurs, Membres comme moi de l’École d'Athènes,
pour y fonder une colonie Athénienne.
Depuis
ce jour,
j'ai
vu maintes fois, non sans mélancolie, se renouveler autour
de moi ce personnel de nos Maîtres, qui, après avoir contribué
à la fortune de notre
carrière
sur un plus
fière consolation
Faculté,
grand
qu’ils
théâtre.
ne nous
allaient
J'avais
quittaient
d’ailleurs
de
la
sollicitude
avec
laquelle
un homme
çait de lui donner un successeur digne
Cette année, l’École normale
MM.
Vidai-Lablache
empruntés
fondé
depuis
ici l'enseignement
ans:
cette
moins
J'étais touché
l'Administration
de talent, s’effor-
de lui et de nous.
nous a repris définitivement
et Bouiroux,
deux
leur
du
que pour la Sor-
bonne, l'École normale ou l’École d'Athènes.
supérieure, en nous reprenant
poursuivre
qu'elle
le premier,
de la géographie,
nous
après
avec
avait
déjà
qu'il avait
un
talent,
avec une supériorité et une étendue de connaissances qu'on n’a
72
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
pas oubliés; le second, qui avait montré ici une puissance si
origine d'esprit philosophique, et qu’elle prédestinait à
former des maîtres de la pensée. L'un a été remplacé comme
professeur titulaire -par M. Debidour, lequel a bientôt préféré
l'histoire à la géographie;
l’autre par
nous sommes applaudis de
voir
mont,
M.
quitter
Gérard,
que nous
la Faculté
de
Cler-
pour revenir vers nous comme dans sa famille.
Mais une
perle qui
à particulièrement
est celle du cher Recteur,
pagné des
regrets
de
affligé mon
qui vient de nous
toute
l'Université,
cœur,
quitter, accom-
J'avais
commencé
ma carrière à l'École normale avec M. Jacquinet et j'cspérais
la finir ici avec lui. Mais
moins, et il aspirait
il était fatigué:
à sa retraite.
il le
croyait
Heureusement
que
du
le Mi-
nisire n’a pu consentir à se priver d’un collaborateur si plein
d'expérience, d'autorité et de dévouement, et l’a prié d’accepter l'administration d’une Académie voisine. Si M. Jacquinet est ainsi perdu
moins pour
pour
l'Université,
nous,
il ne
à laquelle
sera
il avait
pas
perdu
au
voué
sa vie
et
peut rendre encore d’éminents services.
EXSEIGNEMENT.
Notre enseignement à un double objet. D’un côté, ce sont
des leçons publiques libéralement ouvertes à la population
éclairée de notre ville, et où une élite d’esprits cultivés, qui
ont gardé le goût des choses de la pensée, aiment
retremper,
coinme en un sanctuaire des Muses,
à venirse
dans
les en-
seignements élevés des lettres, de la philosophie et de l’his-
toire. — C'est, d’un autre côté, l’enseignement plus intime
et plus pratique des Conférences, destinées aux jeuues Maitres qui se préparent à la carrière des lettres ou de l'instruction,
ou
encore aux jeunes gens qui ont fait d'assez
bonnes
études classiques pour avoir l'ambition de les poursuivre plus
haut.
FACULTÉ
DES
LEÇONS
LETTRES.
73
PUBLIQUES.
Je ne fais ici que rappeler sommairement
lecons publiques de la Faculté pendant
qui vient de s’écouler; et je laisse à mes
de vous annoncer chacun
le sujet
le cours
de
des
l’année
collègues le plaisir
prochainement daus sa leçon d'ou-
verture le sujet des Cours de cette année.
Philosophie. — Le Professeur à étudié le développement
progressif de la philosophie de l’histoire dans
les temps mo-
dernes.
humaine
Quelque part qu'on fasse à la liberté
les événements Au monde,
ordre supérieur
qui
les gouverne,
une
logique
compliquée
et mystérieuse, qui les fait sortir les uns des autres
enchaîfnement nécessaire.
sens des
faits au
milieu
dans
la raison sent bien qu’il y a un
C'est à la science
de
leur apparente
par un
de démêler le
confusion,
d'en
constater la vraie nature et les relations essentielles, et de découvrir les 16is constantes de l’ordre qui les régit, et les conditions vraies du progrès
social. Mais
cetie
science
ne peut
être qu'un fruit tardif de la maturité des peuples. M. Gérard
Va vue naître au xvi et au xvu' siècle; et pendant le premicr semestre,
dans
il en a étudié successivement les divers essais
la Science nouvelle de Vico,
Montesquieu
dans
et ses Considérations sur
l'Esprit des Lois de
Rome, dans l'Essai sur
les Mœurs de Voltaire, et enfin dans les œuvres de Turgot et
de Condorcet. — Au second semestre, poursuivant sa recherche en dehors de ia France, il a apprécié tour à tour les
doctrines de Herder, de Kant, de Schiller, de Gœthe et d'Hegel sur la philosophie de l’histoire, pour aboutir aux brutales
théories
de
l’École
positiviste,
qui
fait consister
dans ie progrès dn bien-être toute la civilisation.
Littérature
grecque.
—
M.
Decharme
à étudié
et borne
|
le théâtre
d’'Eschyle, en s'atarhant en particulier à l'étrange et mystériense tragédie du Prométhée, qui offre à l'artiste, à larchéologue, au philosophe tant de curieux
problèmes
à résoudre.
74
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
Car cette tragédie sacerdotale, qu’on peut comparer à nos
mystères dramatiques du moyen âge, met sur la scène dans
la forme à la fois la plus simple et la plus lyrique les dogmes
sacrés de la religion primitive, et égale vraiment par la
grandeur du spectacle et Ia sublimité du langage cette légende redoutable du Titan, auteur de la civilisation humaine.
Nul déjà ne connaissait mieux que M. Decharme les ressorts
et l'harmonie
intine
du
drame
hellénique.
Mais,
pour
en
éclairer les parties mystérieuses autant qu’elles pouvaient
l'être, personne n'avait plus d'autorité que l’auteur du beau
livre sur la Mythologie de la Grèce antique, ouvrage excellent,
qui nous fait pénétrer dans
le sens profond de
ces traditions
religieuses, où l’on n'avait vu jusqu'alors que des fantaisies
gracieuses des poètes, et où l’on découvre désormais le merveilleux symbolisme de cette antique religion
de
la nature.
Voilà un livre de science véritablement francaise, écrit avec
une clarté, une simplicité
élégante et une
grâce charmante,
qui honore l'esprit et les études de notre pays,
et dont notre
Faculté de Nancy à lieu d'être fière.
Littérature
de son cours
latine. — M.
les
Fastes
Campaux
d'Ovide,
avait choisi
ce poétique
pour
sujet
calendrier de
l'ancienne Rome, dans lequel l'écrivain, prenant mois par
mois les fêtes publiques et privées de l’année romaine, en
redit les origines réelles ou légendaires, et en décrit les ritcs
sacrés, les pratiques et les cérémonies. On a pu voir, par le
commentaire savant du Professeur, quel jour nouveau et curieux ce poème des Fastes jelte sur une foule de particularités
morales ou religicuses
de la vie
romaine.
on assez regretter qu'Ovide n’en ait pu
mière moitié. M. Campaux,
partant
Aussi
ne saurait-
achever que
avec son
poète
la predes
Ca-
lendes de Janvier, nous a fait assister tour à tour aux Agonales,
aux
Carmentales,
aux
solenuités
de
Jupiter
Capitolin,
aux
Lupercales, aux fêtes du dieu Faune, à celles de Mars, de
Vénus, de Cybèle, enfin aux rites mystérieux du culte de
Vesta. Partout une érudition sûre, au service d’une poétique
FACULTÉ
DES
LETTRES.
75
imagination, permettait au Professeur, en suppléant même
aux lacunes d'Ovide, de ressusciter devant nos yeux toule
la vieille religion du Latium dans sa physionomie si originale et si pittoresque.
°
Littérature française. — J'avais
entrepris de retracer l’his-
toire des lettres en France sous la Restauration, c’est-à-dire à
l’une des époques les plus brillantes de notre génie national.
Après avoir signalé d’abord l'influence
de l'Allemagne et de
l'Angleterre sur ce grand essor de l'esprit et de l’art français
au lendemain
de l'empire, j'ai étudié
pendant
le premier
semestre les poètes qui alors dominent l'opinion et ouvrent à
notre poésie épuisée des voies nouvelles, Casimir Delavigne,
Béranger, Lamartine
et Victor Hugo;
et j'ai suivi
ce mou-
vement littéraire jusqu’à la révolution romantique. — Le
second semestre a été tout entier consacré à la prose, et en
particulier à l’histoire, représentée alors avec tant d'éclat par
Augustin Thierry, de Barante, Michelet et surlout Guizot.
Mais
il est difficile
contemporains,
de toucher
ainsi
quand on veut avant
à des
tout
sujets
maintenir
presque
son
en-
seignement dans la sphère sereine des idées et loin du tumulte des passions. Aussi ai-je renoncé à pousser plus loin
cette histoire qui déjà nous touche de si près, pour retourner
cette année aux origines.
Littérature
étrangère. — M.
Gebhart,
selon
son
usage,
a
partagé son année entre les Littératures du Nord et celles du
Midi. Il donnait son semestre d'hiver à l'Angleterre; et choi-
sissant quelques tragédies de Shakspeare, Hamlet, le Roi Lear,
Jules César, il en faisait une étude littéraire, morale et philosophique, pleine d'originalité. Dans ces régions si neuves et
d’un aspect souvent si fantastique, où nous introduit le grand
dramaturge
anglais, on a besoin d’un guide
car c’est tout un monde
sombre
et mystérieux,
expérimenté;
et tout à fait
étranger aux allures de notre esprit et aux habitudes de notre
drame classique. — Pendant le semestre d'été le Professeur
nous ramenait en
Espagne,
où il suivait à travers
le moyen
76
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
âge les progrès de la civilisation, des lettres et des
les Arabes
et chez les Chrétiens.
arts chez
Il achevait son cours sur la
légeude du Cid, en qui le génie populaire a idéalisé les sou-
venirs héroïques de sa ‘croisade de six cents ans contre les
Mores.
.
Dans le même temps le Professeur publiait son livre si
intéressant ct si curieux sur la Renaissance des Lettres et des
Arts en Llalie. Vous avez pu
admirer avec quelle sagacité sa-
vante l’auteur remonte dans cet ouvrage aux origines
taines de cette brillante renaissance, et nous montre
loincom-
ment en Italie la liberté des esprits, l’état social, l'Église
concourent
à faire
germer
et à développer
ment sous ce climat fortuné les semences
tiquité
y avait
semces.
Nul
harmonieuse-
fécondes que l’an-
aujourd’hui,
je crois,
ne
sait
mieux que M. Gebhart l'Italie du moyen âge. C’est La patrie
préférée de son imagination
pèlerinages
assidus.
Elle
et de ses études,
est à lui.
Cette
le but
œuvre
de ses
exquise
qu'il vient de publier, justificrait à elle seule la création à la
Sorbonne d’une chaire spéciale pour les littératures du
Midi, et y donne à notre collègue des titres incontestables.
Histoire. —
M, Rambaud avait commencé
d'intérêt et d’à-propos
sur la politique
depuis
Après
le xvi° siècle.
nous
avoir
un
française
montré
Cours plein
en Orient
d'abord
la
puissance ottomane établie en Europe aux bords du Bosphore sur les ruines de l'Empire Byzantin, et après nous
avoir exposé la politique suivie
lider leur conquête,
peine
échappée
il était
à la
par les sullans
revenu
guerre
de
vers
Gent
pour
la France,
ans,
et
consoqui,
refaite
à
par
Louis XI, songeait déjà à reprendre la croisade contre l’infidèle, et au delà de la conquête de l'Italie, rêvait celle de
Constantinople. Mais, sous le règne de Francois
vel esprit a souflé. Pour
I*, un nou-
contrebalancer la domination de la
Maison d’Autriche,
la France
Charles-Quint.—
On
entrait dans cette phase nouvelle, quand
soudainement
collègue
notre
s'allie avec
fut appelé
Soliman
contre
à Paris par M.
le
FACULTÉ
DES
LETTRES.
77
Ministre de l'instruction publique, pour étre son chef de cabi-
net. Heureusement qu'en cette conjoncture une singulière
bonne fortune nous faisait trouver dans M. Zeller, Professeur
d'histoire
au
Lycée
pour continuer
longtemps M.
de
Nancy,
un
suppléant
ce cours brusquement
Zeller étudiait lui-même
tout
préparé
interrompu.
Depuis
cette
question, dont
il avait fait le sujet de ses thèses de doctorat, en sorte qu’il a
pu entrer de plain-pied dans le programme de M. Rambaud.
Mais, en reprenant la suite de cette histoire, il a insisté plus
particulièrement
Venise,
dont
sur
le rôle
il avait
qu'y
étudié
a joué
11 République de
spécialement
cette époque. Le début de M. Zeller parmi
nous
confirmer
dans
le désir de
la diplomatie
nous
n'a pu
l’attacher à notre
à
que
Faculté
par des liens durables. Il continuera cette année de suppléer
M.
Rambaud,
mais
dans
la chaire
de Géographie,
et non
plus dans celle d'Histoire.
Géographie. —
Il y a eu
en
effet un
échange
de
chaires
entre nos Professeurs. M. Debidour, qui venait d’être appelé
à la chaire de Géographie de la Faculté de Bordeaux,
féré nous rester,
M. Lacroix,
mais en reprenant, à titre
de
à pré-
suppléant de
l’enseignement de l’Histoire qui a toujours été
plus que la géographie
la vocation
de
son
esprit
et de
ses
études. Il laisse la chaire de Géographie à M. Rambaud, qui
y sera suppléé lui-même par M.
Zeller.
lection de M. Debidour pour l'Histoire,
Malgré
cette
prédi-
la jeune et vaillante
Société de géographie récemment fondée parmi
nous ne per-
dra pas le zélé Président qu'elle s’est donné. Il faut nous en
féliciter. Car, outre le Cours si instructif que M. Debidour a
professé cette année sur le Brésil au xix° siècle, et ses recherches
si neuves et si originales
sur
Andes, il a montré avec éclat, dans ses
mensuelles à la Société
l’ethnographie
des
Conférences presque
de géographie, à la fois sa science
élevée et étendue, et son zèle ardent pour l'extension de ces
études.
78
8ÉANCE
DE
RENTRÉE.
CONFÉRENCES.
À côté des Professeurs et sous leurs auspices, une jeune
milice de Maîtres de Conférences s'exerce aux hautes études
et à la pratique de l’enseignement. Je voudrais, si le temps
me le permettait,
vous
rendre
un compte
plus
explicite de
l’heureux concours qu'ils nous prêtent. Car ces Conférences
si utiles, et où tant de
talent
ne recoivent que des élèves
se déploie
entre
quatre
ou des auditeurs
murs,
inscrits. Le
grand public en est banni; et j'ai eu souvent lieu de regretter
cette discipline bien sévère.
C'est qu'aussi en vérité nous avons êlé bien partagés
dans
le choix des Maîtres chargés d’inaugurer auprès de nous cette
institution nouvelle.
On les a triés tout exprès à l’Agrégation
ou à l'École d'Athènes pour cet emploi: et nous pouvons,
en
les voyant faire, être rassurés sur la fortune à venir de notre
Faculté. Certes ni la science
ni le talent n’y
feront
défaut.
Tout jeune qu'il est, M. Othon Riemann estun vrai maître, que
la savante
Allemagne
pourrait nous envier. En même
qu'il seconde à merveille M.
Decharme
par une
temps
Conférence
de Grec pour la Licence, il a institué de concert avec lui une
véritable école de philologie romparée à l’usage des candidats
à l'Agrégation de Grammaire. Ia déjà d'ailleurs sa renommée
au dehors. Outre sa collaboration à des revues savantes, les
thèses qu’il a soutenues cette année en Sorbonne pour le
Doctorat, mais
surtout
sa thèse
Grammaire
Tüte-Live
sont
de
francaise sur
déjà
proposées
la Langue et la
comme
sujet
d’études et comme modèle à nos jeunes philologues francais,
jaloux de rivaliser avec les érudits d’outre-Rhin dans la critique des textes.
A côté de lui M. Krantz, un littérateur doublé d’un philosophe, partage avec moi les Conférences
térature francaises.
de langue
et de lit-
C’est ponr nos élèves un guide d’un goût
élevé et délicat, en même temps que d’un esprit vigoureux et
FACULTÉ
DES
LETTRES,
original, bien propre à éveiller en eux
savoir et à leur communiquer
19
la vive
la flamme.
curiosité
de
C'est le succès
de
ces deux premiers maîtres qui nous à valu l’an dernier l’ad-
jonction de deux nouvelles Conférences.
M.
Lichtenberger
est venu
doubler l’enseignement
de la
littérature étrangère, trop vaste pour un seul Professeur. Dans
une Faculté aussi voisine de l'Allemagne que l'est la nôtre,
il était convenable que l'étude de la langue et de la littérature
allemandes prit une place spéciale et importante. L’an dernier, en mème
temps
qu'il préparait par des exercices litté-
raires les candidats au Certificat ou à l’Agrégation des Langues
vivantes,
M.
Lichtenberger
exposait
dans
une
Conférence
particulière l’histoire de ce grand mouvement des esprits,
qui au xvur siècle avait enfin donné à l'Allemagne une littérature nationale, laquelle (chose étrange !) avait été préparée
par la critique. Il s’est attaché en particulier à Lessing, ce
critique
de génie
qui,
par ses
Lettres sur
la littérature, son
Laocoon, sa Dramaiurgie, découvre aux écrivains de
des continents nouveaux;
son pays
puis à Herder, cet esprit si profon-
dément germanique, à la fois littérateur, théologien,
philo-
sophe, eritique, philologue, poète, génie vraiment universel,
mais plus étendu que puissant,
qui embrasse
tout sans
étreindre en maitre,
mais qui du moins
eut le mérite
primer
en
impulsion
aux
esprits
tous
seus
une
rien
d’im-
féconde.
M. Lichtenberger est lui-même un critique des plus délicats,
que l’Académie française distinguail dans sa dernière séance
solennelle, eu lui décernant un des deux prix Bordin pour
l'étude psychologique si fine et si pénélrante qu’il nous a
donnee des Poésies de Gæthe.
,
Enfin M. Homolle était venu pour inaugurer ici l'enseigne-
ment de l’Archéologie. Mais, faute de collections nécessaires,
il a dû se réduire d’abordà une Conférence d’épigraphie, fort
goûtée des maîtres et des élèves les
plus
iustruits
de
notre
Faculté de Droit, qui étaient curieux de trouver dans cette
science des inscriptions tant de lumières nouvelles pour éclai-
80
SÉANCE
rer les
secrets
les
DE
RENTRÉE.
plus intimes
de la vie civile et sociale à
Rome. Malheureusement ce Cours, après trois mois à peine,
est resté suspendu. Üne mission archéologique renvoyait
M. lomolle en Orient, pour y poursuivre des fouilles pleines
de promesses qu’il avait commencées à Délos. Il en revient
après une exploration féconde, qui va rendre à la lumière
berceau d’Apollon.
Ces Conférences,
instituées ainsi
depuis
deux
ans
ce
autour
des chaires de nos Facultés des Lettres, sont un moyen heureux d’y essayer des enseignements nouveaux. À mesure en
effet qu’une branche de la science humaine se développe et
demande
à entrer
dans
l’enseignement
public,
on en peut
ainsi éprouver l'opportunité par l'institution d’une Conférence
spéciale, et voir ainsi jusqu’à quel point telle science répond
aux besoins des esprits dans telle ou telle province. On pourra
ensuite fonder une chaire définitive partout où le succès
en
aura justifié l'essai préalable.
C'est grâce à ce concert nombreux de Cours et de Gonférences, qu'à côté de notre enseignement public, nous sommes
arrivés à organiser ici une sorte d'École normale à l’image
de la grande, où nous préparons des Professeurs de lettres à
l'Université.
Nulle
part, je
crois,
l’on
ne
trouverait
un
ensemble plus complet d'études et d'exercices pour la Licence,
L'État du reste seconde notre zèle et stimule l’émulation
nos candidats à l’enseignement
avec
une
admirable
de
sollici-
tude. Outre les Maîtres répétiteurs des Lycées, qui sont invités à prendre leurs grades, vous savez que
temps
on a fondé
auxiliaires, nommés
au Lycée
même
au concours,
déjà depuis long-
des places
de Maîtres
et qui viennent s’y prépa-
rer à la Licence sous notre direction. Sept bourses de Licence
ont été en outre attribuées depuis à notre Faculté;
cours à la suite duquel elles sont distribuées,
et le con-
s'élève chaque
année. Ajoutez-y quelques
Maîtres de l’enscignement
libre,
et quelques
Faculté
d'une
élèves
de
la
de
Droit,
jaloux
instruction classique plus élevée ct plus complète; et vous
FACULTÉ
DES
LETTRES.
si
voyez quelle salutaire influence cette École pratique peut
doit exercer sur l’enseignement
de nos
Lvcées
et
et Colléges,
dont les Professeurs jusqu'ici, en dehors de l’École normale,
étaient rostés si dénnés de ressources el de discipline.
Mais ce n'est pas tout. Depuis longtemps nous nous étions
ris en rapport
mique,
qui
avec
les Professeurs
avaient
l'ambition
grades et qui réclamaient
dance asstlue
leurs
nos conseils.
nous dirigeons
compositions.
Cet
de notre ressort avadé-
généreuse
de
Par
leurs études,
euscignement
prendre
leurs
une
correspon-
nous
corrigeons
à distance
ct par la
poste a semblé si utile, qu'un arrété récent du Ministre de
l’Instruction publique vient d'en imposer l'application aux
Facultés de toutes les Académies.
Est-ce tout ? Non;
Licence.
notre ambition ne s’est pas bornée
Nous préteudons
jusqu'à Agrégation,
seiguement
des
conduire
à la
l'élite de nos disciples
où enrore au certificat exigé pour l’en-
Langues
vivantes.
commencé par organiser le jeudi
Pour
une
cela,
nous
avons
de
Cours
et de
série
Conférences concertés particulièrement en vue del'Agrégation
de Grammaire. M. Gérard vient à son tour d'ouvrir ici une
Conférence spéciale pour les aspirants à l'Agrégation de Philosophie. -— M. Lichteuherger fait la même
concours des Langues vivantes, —
chose
Beaucoup
pour les
de nos jeunes
Professeurs viennent assidfiment à ces Conférences spéciales
de tous les points de notre Académie, En 1878 deux d'entre
eux
étaient
recus
Agrègés
de Grammaire.
Lun
des
deux,
M. Fleurichamp, vient de se présenter avec succès à lAgrégation
des
professeur
Classes
au
supérieures.
Collége
pèlerins du jeudi,
d'Épinal,
à la suite
Cette
l’un
année,
de
de brillantes
nos
M.
Cordelet,
plus
vaillants
épreuves,
sortait
quatrième du concours d'Agrégation de Grammaire. — L’Administration supérieure à été touchée du zèle de ces laborieux
champions de la science,
et a bien
voulu,
à ma
prière,
dédommager en graude partie des frais de leur voyage
domadaire à Nancy. Tout vient
FAUULTÉS.
donc
les
heb-
concourir à la fortune
ô
82
SÉANCE
de cette utile
DE
RENTRÉE.
institution; et nous
pouvons
en attendre les
meilleurs fruits, si le zèle de nos candidats à l'enseignement
répond toujours à notre propre Lonne
volonté
et aux
encou-
ragements de l’État.
ExaAMENs.
—
BACCALAURÉAT
ÈS LETTRES.
Aujourd’hui qu’on songe à remanier encore le programme
de nos
Études
classiques,
la statistique
des
examens,
qui
constate les résultats de la discipline actuelle, offre plus d’intérêt que jamais. On juge ici de l'arbre par ses fruits. Et
tout d’abord on peut s'étonner en vérité
au grade définitif de Bachelier
que
les admissions
ès lettres ne soient
ni plus
nombreuses ni plus brillantes ; et l’on est tenté parfois de se
demander si c’est la faute des candidats
si
nos
programmes
surchargés
ou des
répondent
examens,
et
convenablement
dans leur mesure et leur distribution aux facultés moyennes
de nos élèves.
Dans le cours de l’année classique (1878-1879), 725 can-
didats se sont présentés aux diverses épreuves de l'examen,
448 pour la première partie, et 282 seulement pour la
seconde.
Étrange
disproportion
assurément
degrés correspondants d’un même
écart?
C’est
que
maints
candidats
entre
les
deux
examen ! D'où vient cet
se
contentent
du
demi-
grade, pressés qu'ils sont d'aller aux études spéciales de mathématiques : beaucoup d’entre eux en outre sont obligés de se
reprendre à plusieurs fois pour franchir le premier degré.
Nous en comptons souvent le tiers, parfois presque la moitié,
qui se représentent à cet examen pour la seconde ou mêmela
troisième fois.
Première partie. — Sur les 443 candidats du premier degré,
180 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 40 à l'épreuve orale;
en tout 220 (près de la moitié).
C'est toujours lépreuve écrite qui nous donne la plus
exacte mesure d’études régulières,
Le Discours latin en effet
FACULTÉ
témoignerait
à lui
seul
DES
LETTRES,
de la valeur
83
de
toute
l'instruction
classique depuis le commencement ; et l’on peut y apprécier
le profit que ces jeunes esprits ont
retiré
de leur commerce
prolongé avec les écrivains antiques, soit pour
leur intelligence et leur âme,
d'écrire.
Quelque
dernier résultat
médiocre
pour
en
Mais il faut
convenir
l’art
effet que puisse paraître ce
beaucoup,
on
la vertu essentielle d’un tel exercice
esprit.
y développer
soit pour y apprendre
sent
encore
chez
pour la culture
qu'aujourd'hui
eux
de leur
la moyenne de
ces discours de nos rhétoriciens est inférieure, au moins
quant à la composition, à ce qu’elle était quand les candidats
ne se présentaient qu'après avoir achevé leur philosophie. Si
le latin en effet vaut un peu mieux, le plan
bien défectueux, et il y a une
singulière
en revanche
indigence
développement des idées. Cela seul suffirait pour
est
pour
le
démontrer
l'importance de la elasse de philosophie. Je me hâte d'ajouter
toutefois que nous rencontrons parfois, dans le nombre, de
ces compositions vraiment intéressantes, qui attestent [a solidité et l'excellente
direction
des
études
plus grands Établissements.
À l'éprouve orale, 40 candidats
au moins
ont encore
dans
nos
succomphé.
C'étaient pour la plupart les douteux, que nous y avions admis
à la dernière limite.
Ici les explications de grec et de latin
ke soutiennent assez bien.
programmes à cet égard,
mieux
préparer.
En
limitant
on à permis
plus
aux
étroitement
candidats
L'étude des Auteurs français gagne
chaque année. Les questions
entrent pareillement de plus
les
de s’y
aussi
de rhétorique et de littérature
en plus dans l’éducation clas-
sique. C’est en histoire et en géographie que la plupart de
ceux qui ont échoué ont été jugés insuffisants. Dans beaucoup
de collèges il semble que cet enseignement ne soit pas assez
au niveau de nos exigences.
293 candidats ont été admis à franchir ce premier degré du
Baccalauréat ès lettres, à savoir :
3 avec la mention Bien; MM. Bertrand, Résal et Riemann (J.);
84
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
72 avec la mention Assez bien;
148 avec la note Passablement.
Deuxième partie. — Ici, la proportion des candidats
tivement admis au grale estencore moindre.
défini-
Sur 282 qui
se
sont présentés, 171 seuleinent ont été admis à l'épreuve orale,
et 130 recus enfin Bacheliers (46 p. 100).
Ceux du moins, qui ont élé ainsi jusqu'au bout du Baccalauréat, ont fait pour cela une classe de philosophie complète,
On peut signaler en effet uu progrès sensible dans la dissertation. Les connaissances des candidats semblent plus étendues
et plus mûres ; les copies absolument mauvaises deviennent
plus rares. À l'épreuve écrite, c’est plutôt l'insuffisance de
l'allemand qui a entraîné l'élimination des candidats écartés.
Mais
pas
aussi
d'assez
savent
pas
pourquoi
ces jeunes
loin
de
assez
de mots. Aussi
gens
ne
se préoccupent-ils
cette partie de leur programme? Ils ne
passent-ils
Le temps
de
la
composition à feuilleter leur dictionnaire, au lieu de méditer
leur texte. IL faut que
l'allemand,
considéré jusqu'à
présent
comme accessoire, devienne une partie essentielle des études
classiques.
Si Pépreuve orale à fait à son tour 41 victimes, c’est encore
à Pinsuffisance des candidats sur l'allemand qu'il faut attribuer en grande partie ce désastre. Les mathématiques, l’histoire naturelle et l'histoire
ont fait le reste.
une note inférieure sur ces matières
Non-seulement
à entrainé souvent
l’ex-
clusion, mais encore nous à empèchés d'attribuer an candidat
la mention honorable, à laquelle d’ailleurs la sonnne
points lui eût donné droit,
de ses
Sur les 150 candidats déclarés dignes du titre de Bachelier
ès lettres,
5 l'ont été avec la mention
Bien; MM.
Dor,
Fournier,
Le-
moine, Paraf et Rehberg;
27 candidats ont obtenu la note Assez bien;
98 ont été reçus avec la mention Passablement.
Si maintenant je compare le nombre
des
élèves,
qui dans
FACULTÉ
DES
LETTRES,
85
le cours de l’année se présentaient pour la première épreuve,
au chiffre de ceux qui sont sortis Bacheliers complets, je suis
inquiet de n’en compter que 130 pour 443, c’est-à-dire le
quart seulement,
En
vérité c'est trop peu, si le Baccalauréat
doit s'accommoder à la portée
moyenne
des
élèves,
comme
contrôle d’études communes et régulières, et n’est pas destiné
seulement à en cribler l'élite. Aussi un tel résultat troublet-il souvent mon sommeil, suspendu entre la crainte d'exagérer la rigueur de l'épreuve, où d’abaisser par trop de condes-
cendance les études, en en inelinant le niveau.
a
#
À
m
ÉLIMINÉS,
h
En
28É1.
le SE
OEl
SE!
2 S
Es
.[
129
47
il
5$S
, .
(HE
jt
7
at
———
,
£ ©
les
ie
HS
3
;
OS
=
=
1878
Session de 1uars 1479.
.
Session de juillet 1379 . . .|
Total... ...
260
og |
413
|oaiso |
Session de novembre 1873 .|
81
os |
Session de mars 1879,
, . .
Ai
21
.
.|
134
. .|
23:
22
di
40 |
vo
Session de
juillet
1874,
Total.
. .
£
ä
LS
le
12
|
A
=
=
ls
|);
|*
—
&
5
|) | —i
EXAMEN.
il
*
,
21 |
ho:
»
2 |
1
À
+|
3!
M
,|
8 | sy
Le
SECOND
15 |
ST
ls
‘| #
| Æ
PREMIÉR
Session de novembre
ADMIS.
46)
38
2) |
90!
E
Æ
|
:
62
22
139
lits | 923
EXAMEN.
at à
«|
1!
8!
31{!
8
5Ù
3
,
»|
17
40
17
62
19
sl
,
4
13}
50
73
lil
di
152
,
5
21 | 981
130
nes | mme | manne | ma | men.
Total général
.
. .
.
.
.
125
LICENCE
291
ES
SL
l
372
|
à
8 |
99
|216 | 855
LETTRES.
Certes ni l'État, ni les villes, ni la
leurs sacrifices el leur bonne volonté
jeunes Professeurs à prendre leur grade
les places de Maîtres auxiliaires, et les
Facullé n’épargnent
pour encourager nos
de Licencié. Ouire
Bourses de Faculté
86
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
fondées pour cet objet, L'État aujourd’hui attribue un traitement
supplémentaire à ceux qui en sont pourvus,
et la plupart
des
villes suivent cet exemple. Je disais toutà l'heure ce que nous
faisions nous-mêmes pour exciter l’'émulation et diriger les
études de nos jeunes Maîtres amhitieux d'assurer leur avenir
par le travail. Aussi pouvons-nous nous étonner qu'avec
toutes ces ressources la Licence ne nous donne pas encore de
plus riches moissons.
Cette année, 24 candidats seulement
l'épreuve : 8 à la Session de novembre
juillet 1879,
Sur ce nombre,
se sont présentés à
1878,
ct 16
12 ont été déclarés
à celle de
admissibles
l'épreuve orale, et 10 ont été définitivement admis
à
au grade.
C'est, dans la session de novembre 1878 :
MAL. Besson, candidat à l'École des hautes études}
Porxea£, élève de la Faculté de Droit,
Ex œquo,
avec la
mention Très-bien.
Bropiez, professeur an Collège de Mirecourt.
Véraix,
boursier de la Faculté,
Et dans la session de juillet 1879:
MM. Denvix, maître d’études au Collège de Charleville.
BLtrx, ancien boursier de la Faculté.
Ortror, professeur au Collége de Toul.
L'abbé Lancezze,
élève de la Faculté libre de Lille,
L'abbé Srœuxez, élève de la Maisou des hautes études de Nancy.
Cornier, boursier de la Faculté.
Rarement
nous
avons rencontré
lants et aussi bien préparés que MM.
des candidats
aussi
bril-
Besson ct Poincaré,
à la
session de novembre. C'était à nous rendre jaloux de ne point
les avoir comptés parmi nos disciples ; et nous ne les voyons
pas sans regret échapper à PUniversité. — Avec les autres,
nous sommes
du moins
ment des professeurs
peut confier une
classe
assurés
solides,
d'avoir
vraiment
d’'hummanités.
donné
à l’enseigne-
lettrés,
Parmi
eux,
auxquels
M.
on
Dervin
mérite particulièrement d'être cité en exemple. Maître d’étu-
FACULTÉ
DES
LETTRES,
87
des dans un collège éloigné, et livré à lui seul, il a montré
avec éclat ce que peut faire un bon esprit avec du goût, de
la lecture et un travail assidu.
DocTonRAT
ÈS
LETTRES.
Nous avons eu dès le début de l’année classique une remarquable soutenance pour le Doctorat ès lettres. M. l’abhé
Mathieu, ancien licencié de la Faculté des Lettres de Nancy, et
Professeur d'Histoire au Petit Séminaire de Pont-à-Mousson,
présentait deux thèses pour obtenir le titre de Docteur.
La Thèse latine, intitulée De Joannis Abbatis Gorziensis vita,
nous reportait
à une
époque
obscure
de l’histoire
de notre
Lorraine. Gette biographie de Jean de Vandières, abbé du monastère de Gorse au x° siècle, a été en effet pour le candidat
l’occasion et le point de départ des discussions
les plus amples
et les plus érudites sur l’histoire politique, morale, religieuse
et littéraire de cette époque si sombre et d'apparence si barbare. Nous avons pu voir combien, malgré les calamités de
ces temps sinistres, l'impulsion donnée aux études par Charlemagne s'était prolongée dans les monastères,
sant par une
xu* siècle. Un
condui-
tradition
non interrompue
à la renaissance du
épisode
particulièrement
intéressant
de
cette
de Jean
de
Van-
biographie était la Araunatique
ambassade
dières auprès du Khalife de Cordoue. —
d'abord manquer
candidat
nous
de
y a suppléé
développements
largement
Si la thèse semblait
sur certains points,
à la soutenance
avec
le
une
science aussi sûre que fertile et présente. Tout ce passé repre-
nail pour un moment le mouvement
et la vie; la vive parole
ranimait cette poussière du x° siècle ; événements
et person-
nages ressuscitaient dans la vérité de leur physionomie conternporaine,
«
La Thèse française, qui a pour titre l'Ancien Régime dans la
province
de
Lorraine
et Barrois
d’après
des documents
inédits
88
SÉANCE
DE RENTRÉE,
(1698-1789), comptera parmi les meilleurs livres et les plus
originaux
qui
aient été
publiés
depuis
longtemps
sur Phis-
toire de Lorraine. — L'auteur, après un excellent et substanticl
résumé
des
destinées
de ce
jusqu'au traité de Ryswick
duché
depuis
son origine
qui le restiluait à ses ducs héré-
ditaires, nous retrace à partir de celte époque le tableau de la
situation politique, morale, religieuse, sociale, matérielle de
celte provinee irrésistiblement entraînée dans la sphère d'ac-
tion de la France; et il en poursuit l'exposition jusqu'au jour
de la Révolution francaise. Le règne heureux de Léopold qui
répare les calumités
de
la Lorraine
de l'invasion française, puis
à la France,
l'annexion
dont les bienfaits de Stanislas
dissimulent d'abord les rigueurs et les misères plutôt qu'elles
ne les tempèrent;
tutions,
les
les transformalions que subissent les insti-
mars
et les
esprits
enfin les vœux des populations
États généraux,
sons
ce
régime
nouveau,
à la veille de la réunion des
sont les diverses étapes
de cette intéressante
étude.
Ce vaste sujet se déroule à nos veux dans le plan le micux
ordonné. Couvents, clergé séculier et régulier, administration
ecclésiastique,
gouvernement,
administration
civile,
justice, impôts, droits seigneuriaux, situation morale et économique des campagnes, état des esprits et des méæurs en
Lorraine au xviu*
siècle,
manifestations
de l'opinion,
nous
voyons successivement défiler sous nos regards tout l’ancien
régime, dans là complication de ses institutions séculaires &i
confuses et des abus qui s'y étaient introduits avec le temps;
et nous sentons de plus en plus le désaccord de cette législation surannée avec l’état des mœurs et des idées. Aussi l’ou-
vrage se clôt-il naturellement par l'expression des vœux consignés dans
les
États généraux.
Cahiers
lors
de
l'élection
Cette étude à la fois précise et étendue
teur d'immenses recherches. Archives
mvoutales,
et celles des
évêchés,
des députés
a exigé
|
aux
de son au-
nationales où départe-
des couvents,
des
tribu-
FACULTÉ
DES
LETTRES,
89
naux, des villes et des villages, il a tout fouillé, tout analvsé,
tout
rapproché.
avec une
À
ces
agréable
renseignements
variété
statistiques
de piquanles
anecdotes,
il mêle
des
des-
criptions heureuses, des vues morales pénétrantes, des considérations générales inspirées par l'esprit le plus judicieux,
plus impartial,
le plus généreusement
est écrit d'ailleurs
dans
libéral.
le
Tout le livre
le vrai style de l’histoire,
simple,
clair, précis, élégant, parfois éloquent, toujours proportionné
ä son objet.
La
dente,
soutenance
de
a répondu
cette
thèse,
à Pattente
comme
d'un
celle
noinbreux
de
la précé-
public
et à la
nôtre. Les débats jes plus vifs et les plus instructifs se sont
cnigagés sur uue foule de points,
candidat
avee
une verve
et ont été soutenus
heureuse,
par le
une grande fécondilé de
ressources, une spirituelle franchise ; en sorte que cette longue
séance à été une vraie fête de l'esprit pour tous ceux qui
s'intéressent
ici aux
études
et à l’histoire
de
la Lorraine.
Aussi, quand la Faculté a déclaré qu'elle recevait M. Mathieu
Docteur &s lettres à l'unanimité des suffrages, cette proclama-
tion à été accueillie par des applaudissements prolongés.
C'était un premier succès pour ce livre excellent, auquel
aucun
succès
ne
devait
manquer,
Gobert, qui lui était décerné
caise, comme
jusqu'à
naguère
ce glorieux
par
l'Académie
prix
fran-
à l’un des ouvrages historiques les plus remar-
quables de notre temps.
CONCOURS
Au début de ce Concours,
LITTÉRAIRE.
fondé
il y a quatre ans par le
bienfait du Conseil général, nous espérions que cette institution allait exciter
dans
toute
Écoles supérieures une noble
toujours répondu
soient trop
à notre
absorbés
que l'instinct d’une
la jeunesse
émulation. Mais
attente;
par leurs
ambition
studieuse
de
l'effet n'a pas
soit que nos jeunes
études
professionnelles,
généreuse
ne
nos
parle
pas
gens
soit
assez
90
SÉANCE
DB
RENTRÉE.
haut à leur cœur. L’an dernier, en cffet, le Concours n’a rien
produit. Cette année, ayant à notre disposition les ressources
accumulées de deux prix, nous avons proposé deux questions
distinctes, qui s'adressent à deux catégories différentes de
concurrents ; une question de pure critique littéraire pour les
élèves spéciaux de nos Conférences;
sophie du Droit
à l'adresse
Droit, qui se rattachent,
des
au
et une autre de philo-
élèves
de
notre Faculté
moins par leurs
de
Inscriptions, à
notre Facullé des Lettres.
Cette
dernière
question,
qui
avait
pour
sujet
l'étude du
livre de Beccaria sur les Délits et les Peines, ne nous a fourni
que deux Mémoires,
mais
dont l’un du moins
à une
valeur
réelle. Je vous en rendrai compte tout à l'heure. — La question littéraire, après avoir excité d'abord une certaine fermentation dans les esprits, n’a abouti à rien. On proposait pourtant d'étudier le beau livre de M"° de Staël sur la Littérature
considérée dans
ses rapports avec les Institutions sociales, et de
montrer comment cette femme de génie avait renouvelé dans
cet ouvrage les principes
de la critique littéraire dans notre
siècle. Permettez-moi d'en dire un mot.
On sait en effet que Laharpe, à la fin Qu siècle dernier,
semblait avoir épuisé la fécondité de la vieille rhétorique.
Car on eût dit vraiment alors qu'il n’y avait plus désormais
qu'à jeter toutes les œuvres de l'esprit dans les moules classiques consacrés par le temps. — Mais voilà que M" de
Staël a senti au contraire, que, pour faire revivre la poésie
frappée d’une stérilité mortelle, il fallait l’affranchir
des lois
arbitraires où l'avait enfermée trop longtemps la superstition
classique. Au lieu de suivre une discipline surannée, elle
s'efforce de ramener les esprits à la nature; elle rouvre au
fond même des âmes
tarie et désertée.
la source
Il faut
revenir
national et à ces traditions
lesquelles
la France
entraînée
par
son
religieuse
inspirations
longtemps
du
génie
chrétiennes et populaires, avec
avait rompu
admiration
aux
depuis
lors
fanatique
de
la
pour
Renaissance,
la beauté des
FACULTÉ
DES
LETTRES.
91
œuvres antiques, qui reparaissaient alors à la lumière dans
l'éclat de leur immortelle jeunesse,
La Littérature en effet doil se transformer avec le temps,
et suivre la marche de la civilisation du monde. La première,
M°° de Staël a posé
l’axiome,
que la Littérature
sion de la Société; et sans cesse
elle
rattache
est l’expres-
le développe-
ment des Lettres et des Arts à celui des mœurs et des institutions. Avant tout, son grand éœur croit au progrès d’une
foi invincible. Dans son ouvrage,
qui
parut en même
temps
que le Génie du Christianisme, de Chateaubriand, et qu'on pourrait intituler le Génie de l'humanité, elle se propose de montrer l'esprit
humain
se développant
à travers
le monde
et
l'histoire par une force intime de progrès, parfois latent, maïs
continu,
qui est la loi même
dépit même
de notre destinée,
et qui, en
des événements contraires, élève d'âge en âge le
niveau des mœurs et de la civilisation.
La première
partie de
son livre est historique.
L'auteur,
remontant au berceau de la Littérature classique, en suit la
marche de siècle en siècle, non-seulement chez les Grecs et
les Romains,
mais
encore
à travers
ces temps
obscurs
du
moyen âge, où la religion chrétieune d’une part et de l’autre
le génie
germanique
des
peuples
du
Nord
ont jeté
dans
le monde de nouveaux germes; et elle arrive ainsi jusqu’au
seuil de la Révolution française,
comparant,
eux l'esprit des peuples modernes,
littéraire, rapide
et condensée,
opposant
entre
et semant cette histoire
des aperçus
les plus brillants. C’est ainsi qu’elle
nous
juger les œuvres de la poésie antique,
les plus neufs et
apprend
à mieux
en les replaçant
pour
les étudier sur le sol où elles sont nées et dans la lumière de
leur horizon d'autrefois; esquissant
ainsi
en traits
de génie
cette critique littéraire historique, qui sera une des créations
les plus fécondes de notre temps.
La seconde partie
de son
ouvrage
est toute
théorique
et
conjecturale. En s'appuyant sur cette étude du passé, l'auteur
cherche à pressentir ce que pourra devenir désormais la Lit-
92
SÉANCE
térature dans
et
les
sociale que
nouvelles
la
rale de
a
d'existence
faites
elle
C’est
ainsi que,
identifie
politique
à la France.
M°° de Staël écril vraiment
la Littérature.
goût,
RENTRÉE,
conditions
Révolution
règles artificielles,
théorie du
DE
dans
le beau
Plus
de
ici la mo-
son admirable
et le bien.
Pour
elle en effet, comme pour Vauvenargucs, les grandes pensées
viennent du cœur, et les plus nobles œuvres de l'imagination,
comme les plus généreux mouvements de l’éloquence, s’inspirent aux mêmes
sources
que
les actes
les
plus
sublimes
de
vertu et d'héroisme. Elle rattache ainsi le culte des Lettres et
des Arts à la dignité de l'âme humaine; et elle arbore devant
la Société nouvelle qui sort de la fournaise les principes reli-
gieux et moraux, qui doivent inspirer tout ensemble la régénération sociale
el en
même
temps
l'ère nouvelle; esthétique généreuse,
les arts et la poésie de
qui exerce
sur l'esprit
je ne sais quelle bienfaisante influenre! Quand Pauteur, en
effet, ne souge qu'à vous parler de Littérature, l’on se sent
enflanmé
en l’écoutant d’un noble amour pour Dieu, pour
la
patrie et pour le genre humain.
avait-il, je vous le demande, un plus beau sujet? je dirai
même, plus opportun ? Car l’auteur, qui croyait alors à la République et à la liberté, voulait enseigner en même
temps ici
le rôle et la vertu des Lettres, des Arts et del'Éloquence sous
un Gouvernement républicain. Parmi les jeunes gens de nos
Conférences, plus d’un s'est épris de cette question, je le sais.
Mais la constance leur a manqué pour meuer l’œuvre à bout.
La splendeur du sujet les a comme éblouis. Pour moi, je
viens de n'y arrèler un instant, afin que celte esquisse, si La
question est maintenue au Concours, leur en trace du moins
le programme général.
La question du livre de Beccaria sur les Délits et les Peines a
provoqué, vous disais-je, deux Mémoires.
crit n° 1, et dont
l’auteur a pris
pour
Celui qui à été insdevise la boutade
de
Voltaire: Si je n'avuis pas l'amour du travail et de la gaieté, il
y à longtemps
que je serais
mort
de désespoir,
n’est
qu'une
FACULTÉ
DES
LETTRES,
53
ébauche, où je ne in’arrêterai pas. Mais le Mémoire n° 2, qui
a pour devise la pensée de Pascal : la justice sans la force est
unpuissunte, et la force sans la justice est tyrannique, à été una-
nimement jugé digne du prix. C'est l'œuvre de M. BaRADEz
(Ferdinand-Marie-Louis), né à Nancy le 24 janvier 1858,
élève de seconde année à notre Faculté de Droit, lequel
montre avec quel prolit il a étudié le Droit criminel sous la
direction d’un Maître excellent.
Non-seulement, en effet, notre jeune étudiant analyse l’ouvrage de Beccaria, mais il le juge, et dans le chaos du publi-
ciste italien il apporte l’ordre et la lumière, Il va droit aux
questions fondamentales, en négligeant les points accessoires.
Avant tout, la Société
a-t-elle
le droit
de punir?
Sur quels
fondements ce droit repose-t-il? Quel en est le but et [a mesure? — Tous ces principes sont discutés
phie élevée et sûre. Puis, prenant
dans
avec une
leur ordre
philosotoutes les
questions qui se rattachent à ce droit reconnu de punir, notre
jeune critique traite à son
tour,
après
Beccaria,
de la rédac-
tion et de l'interprétation
des lois pénales, de la procédure
crhninelle, de la juste proportion à établir entre les peines
les délits ou les crimes
qu'elles
et surtout de la peine de mort,
doivent
atteindre,
et
et eufiu,
ce châtiment dont la rigueur
suprème n'a pas cessé depuis ce temps d'inquiéter la conscience des peuples, et reste encore aujourd'hui
un problème
ardernment
théorique
controversé. — Toute
cette partie
du
Mémoire est remarquable par la solidité judicicuse et l’éléva-
tion de la pensée.
Mais
on
aurait voulu que cette œuvre de
critique fût précédée d’une introduction historique plus éten-
due et plûs complète,
où l'auteur
eñt replacé
le livre de
Beccaria en son temps, et où il eût apprécié jusqu’à quel point
dans
sa pensée
généreuse
de
réforme
le publiciste
italien
était l'interprète des idées de son pays et de son siècle. Pareillement
on
peut
regretter
singulière
de
cet ouvrage
qu'il
n'ait pas suivi la fortune
chez la plupart
des
nations euro-
péennes, et marqué son éclatante popularité et son influence
94
SÉANCE
sur la réforme
DE
RENTRÉE.
de la législation
criminelle.
Il
a craint
sans
doute que ces considérations ne l’entraînassent trop loin.
Quoi qu'il en soit, et malgré ces lacunes, le Mémoire
M. Baradez a convenablement répondu aux
Faculté.
L'auteur
y
a
soutenu
espérances
noblement
de
de la
l'honneur
Concours, de notre Faculté de Droit, et du nom paternel;
du
et
nous souhaitons que son vaillant exemple et le prix que nous
lui décernons provoquent parmi notre jeunesse studieuse une
émulation généreuse et de nombreux imitateurs.
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
MoxsIEUR
CONSEIL
LE
ACADEMIQUE
RECTEUR,
MESSIEURS,
Le compte rendu de nos travaux pendant l'année scolaire
1878-79, s’il ne présente rien d'imprévu ni d’extraordinaire
dans les faits qui remplissent ses
moins
une
page
nouvelle
et
cadres,
n’en
intéressante
des
constitue pas
Annales
de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy.
Nos cours ont été suivis d’une façon permanente (ou temporaire pour deux ou trois individualités) par 92 étudiants
régulièérement inscrits, tandis
que
l'an dernier nous
comp-
tions 99 étudiants, et que nous avions atteint le nombre 100
en 1877. Si l’on voulait tirer du chiffre de cette année des
conclusions irop absolues, on affirmerait sans doute que
notre École a baissé, partageant en ce sens le sentiment de
ces esprits superficiels
qui,
pour évaluer l'importance
établissement universitaire et scientifique, s'attachent
sivement au nombre de ses auditeurs régulièrement
d’un
exclu-
attitrés,
96
SÉANCE
saus
mettre
en
compte
DE
leur
RENTRÉE.
qualité,
ct surtout
sans
com-
prendre que sa valeur réelle dépend du talent des maîtres ot
des succès des étudiants ou disciples. Les chiffres d’ailleurs
ne possèdent une éloquence indiscutable que par linterprétation vraie qu'on entire,
Je n'aurai pas de
peine
à démon-
trer ainsi l'erreur matérielle que l'on commettrait
tenant au geure banal d'appréciation.
en
s’en
En effet notre population scolaire était composée en 187778 de :
60 étudiants en cours d'inscriptions;
24 étudiants en cours d'examens;
15 auditeurs bénévoles inscrits.
99
Celle de 1878-79 était ainsi répartie :
Le.
.
_
G1 étudiants en cours d'inscriptions, dont :
29 de 1'elasse;
de
| 32 de 2° classe;
24 étudiants en cours d'examens;
4 auditeurs
bénévoles.
92
Il résulte
done
de
la comparaison
réalité nous avons compté
quatre
de
ces
chiffres
qu’en
étudiants de plus que
l'an
dernier et onze auditeurs bénévoles de moins. Si j'ajoule que
huit personnes, qui avaient négligé
d’anditeur bénévole en
de prendre
temps opportun,
l'inscription
ont été directement
autorisées par moi à suivre nos cours, il deviendra
dent encore
que,
pour
ce point
de
statistique,
vient de s'écouler vaut les années précédentes,
plus évi-
l’année
el que
qui
notre
situation est restée prospère.
|
.
Le total des inscriptions a été de 221, dontt
Nous
avons
fait subir
T0
examens
\106 de 1" classe.
2
1115 de 2% classe.
semestriels
d'année, dont 43 à des étudiants de 1" classe,
et de
fin
et 27 à des
ÉCOLE
étudiants
de
SUPÉRIEURE
2° classe.
tions obtenues
Le
DE
PHARMACIE.
tableau
suivant
NOTES.
Trés-bien . . .
les
men-
1": CLASSE, | 2° CLASSE.
. . . .
. .
.
.
Bien...
.
. .
.:..
Assez
résume
:
|
|
97
bien,
,
.
.
.
Passable.
.
Ajournés
. .....
.
.
...
.
..
.
.
..
.
,
.
.
.
.
.
..
9
1
Li
5
.
..,......
LOTAUX,
7
3
12
10
À
8
43
27
a
—
10
L'inspection
de
ce
tableau
prouve
que
les
examens
de
1'° classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2° classe.
Le nombre
de nos examens définitifs ou de réception pour
le grade, sans porter en compte celui d'un herboriste de
1" classe, a été de 64, savoir :
classe.
. . . . . . %] ,
2° classe, , . . . . . 99 64
C'est 19 de moins qu'en 1877-78, par des raisons que
j'exposerai plus loin.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se résument
ainsi:
NOTES.
Distinction.
.
OBSERVATION.
. . .
. . .
1
.
. . .
. .
6
,
de
Bien, ...,....,..,,
6
2
reçue
Bien.
Très-bien,
,
1re CLASSE. | 2e CLASSE.
.
.
Assez bien . .
Passable
Ajourués.
,
.
.
. . . .
. . . . . .
.
. ,.
, , .
TOTAUX
-
5
9
.
.,
.
4
16
. .
.
J
12
.
25
39
.
.
.
.
Üueaspiraute herboriste
1e
classe
avec
à
la
©
61
FACULTÉS.
7
été
note
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
La proportion générale des ajournements a été de 28 p.
100; mais en considérant les classes, la proportion pour la
1
n'est
que
de
12
p.
109,
31 p. 100 pour les candidats
des étudiants
de 1'° classe,
tandis
qu'elle
de 2° classe.
que
atteint presque
Cette supériorité
j'ai toujours signalée,
encore aujourd’hui à la différence
dans le temps
assigné aux études
scolaires.
EHe
est appelée
aussi sensible,
dans
aveuir
car
un
tient
jusqu'alors
à n'être
très-rapproché
plus
tous
les
étudiants de 2° classe devront, comme leurs confrères de 1",
passer
par
les trois années
ront astreints à la mème
d’études
réglementaires,
et se-
durée des travaux praliques de
tout
genre.
L'École supérieure de pharmacie n’a délivré en 1878-79
que douze diplômes de pharmacien, et je dois Le dire, sept de
moins que l'an dernier:
6 diplômes de pharmacien de 1" classe, dont:
1 avec la note Distinction, obtenu par M. Maillot;
L'avec la note Très-bien, obtenu par M. Godfrin;
3 avec la note Bien, obtenus
mont et Schefilur;
par MM.
Chomette,
Dapre-
L avec la note Assez bien, obtenu par M. Girard.
6 diplômes de pharmacien
de 2° classe, dont:
1 avec la mention Bien, ohtenu par M. Kroël;
3 avec la mention 4ssez bien, obtenus par MM, Balme, Cary
et Gouy ;
2 avec la mention Passable.
Cette différence du chiffre des examens probatoires et de
celui des diplômes délivrés tient à deux causes. D'une part, la
3° année, qui comptaitonze étudiants de 1" classe,
adonné que
deux pharmaciens le 1" classe (les quatre autres recus étaient
en cours d'examen),
parce que les
autres
candidats désirant
profiter d’un avantage offert par le nouveau règlement, dont la
mise en viguour date seulement du 1* novembre 1849, n'ont
pas vouln
passer
leurs examens
avant
ladite
époque.
Nous
reprendrons donc nos avantages pour la statistique de 1880.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
39
D'autre part, nous n'avons plus le droit, depuis l'arrêté du
22 juillet 1877, de donuer le diplôme de pharmacien de
2° classe que pour
l'unique
selle. Bon nombre
de
département
nos étudiants,
de
après
Meurthe-et-Moavoir
subi leurs
deux premiers exanens, se sont donc vus forcés d'aller prendre
diplôme à Besancon et à Reims.
J'ai déjà Pan dernier en pareille circonstance,
attiré votre attention sur le côté essentiellement
Messieurs,
défavorable
de l'arrêté ministériel, signé par M. Bardoux, pour les Écoles
supérieures de pharmacie et les Facultés mixtes de métlecine
et de pharmacie.
Nous
avouons
donc,
une
fois de
plus
et
avec tout le respect dû à un Ministre aussi libéral, que nous
ne comprenons pas encore les raisons qui ont pu le déterminer à gratifier de tels avantages les Ctablissements d’enscignement supérieur de second ordre, an détriment des
Facultés mixtes de premier orûre.
Écoles et
S'il n’était pas possible au Ministre si distingué et si populaire qui dirige
aujourd'hui
l'instruction
publique, M. Jules
Ferry, de revenir sur cette décision, qu'il me soit permis, en
ma qualité de porte-parole de
moins
tenus de faire
leurs études
établissements
tion
mes
collègues, d'exprimer au
le vœu qu'à Paveuir les étwliauts de
de
de
donner
premier
un
d'une
manière
ordre,
qui
enseignement
1" classe
absolue
seuls
sont
suffisamment
soient
dans les
en
situa-
élevé
et
complet.
Les concurrents pour les prix universitaires n'étaient cette
année qu'au nombre de dix : trois en 1"® année, quatre en 2°
ettrois
en
3° année,
Les
résultats
de
ce concours
ont
ôté
très-satisfaisants en 1" et en 8° année, aussi Le jury a-t-il pu
proposer
de
décerner
des prix;
mais
en
seconde
année les
épreuves n'ont pas atteint le niveau exigé, et l'École, au lien
d'un prix, ne décernera qu'une mention honorable.
Il uous est donné d'offrir pour la première
penses aux étudiants qui suivent
nos
travaux
fois des récompratiques. Les
articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet 1875 et du 12 juillet
100
1878
SÉANCE DE
RENTRÉE.
stipulent que toute somme
disponible, après payement
des frais afférents aux travaux, pourra être employée en prix
et encouragements à décerner aux élèves les plus méritants.
Nous avous élé autorisés par M. le Ministre à employer l’excé-
dant constaté en clôture de l'exercice 1878 conformément
aux
dispositions réglementaires ci-dessus.
L'assemblée
décisions
tant sur
les
des
notes
l'assiduité
professeurs,
prenant
des
pratiques
travaux
et le travail,
ainsi
pour
base
de
que
de
ses
l’année,
por-
le résultat
des
épreuves pratiques du concours pour les prix nniversitaires, a
accordé :
Des médailles de bronze
et des livres pour
tions chimiques et pharmaceutiques
née;
des
chimique
médailles
d'argent
et toxicologique,
et
les manipula-
de la {et de la 2° an-
des
livres
ainsi que pour
pour
l'analyse
la micrographie
en 8° année.
Ce nouvel ordre de récompenses
zèle
et l'émulation
de
nos
excitera
étudiants.
rarement à nous plaindre de l'assiduité,
certainement le
Nous
avons
nous
eu
aurons
trèsà Pa-
venir sujet de nous féliciter plus que jamais de lapplication
et du travail.
En général
Quelques-uns,
nos élèves sont animés du meilleur esprit.
désireux d'acquérir des connaissances plus
étendues, suivent en même
temps que les nôtres les cours de
la Faculté des sciences et s’y font remarquer.
présentés en juillet à la licence ès sciences
Trois
se sont
physiques ou na-
turelles, je tiens à les en féliciter publiquement,
car
M. Godfrin à été recn avec la note Bien,
M. Guillin
—
avec la note Bien,
M. Macé
—
avec la note Assez bien.
Ce monvement vers les hautes études se continuera, d’autres
étudiants de notre École suivront cette belle voie, et me donneront aussi, j'en ai la persuasion,
haut leurs succès.
le plaisir de répéter
bien
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
101
Nous n'avons pas eu cette année la satisfaction de décerner le prix de thèses, dû à la libéralité du Conseil général et
des municipalités de Nancy et de Lunéville,
thèse n’est pas olligaioire pour
pharmacien,
le diplôme
et l'on concoit qu'elle ne
ceptionnellement en vue de ce grade.
On
sait que
la
professionnel de
soit présentée
qu'ex-
Mais aujourd’hui que
des études sérieuses sont poursuivies par plusieurs étudiants
dans le but d'obtenir le diplôme
supérieur de pharmacien,
que nous appelons le doctorat ès sciences pharmaceutiques,
nous avons la certitude que l’année prochaine le prix de
thèses sera vivement disputé.
Le concours pour les bourses d'études
boursiers nouveaux, qui
nous a donné
trois
remplacent trois de leurs collègues
arrivés au terme de leur scolarité. Celte institution nous rendra des services réels, parce que la plupart des jeunes gens
qui sont dotés de la bourse, arriveront au diplôme supérieur
par les fortes études auxquelles
ils sont astreints, cl assure-
ront
personnel
le recrutement
de
notre
enseignant,
après
avoir passé par les épreuves de l'agrégation.
Ce concours a été abordé pour la première fois par un
élève de la jeune École de Nancy, M. Haller, dont j'ai signalé déjà à différentes
reprises
le profond savoir uni à une
véritable aptitu-le pour le professorat.
Après avoir conquis à la Sorbonne avec éloges le grade de
docteur ès sciences physiques, M. Haller à gagné son titre
d’agrégé à la suite d'une lutte des plus brillantes, au concours
près l’École supérieure de pharmacie
de Paris,
en mai der-
nier. Nous nous félicitons de lui avoir vu prendre définitivement rang au milieu
de nous après
de
tels
succès,
et nous
souhaitons grandement que les deux et peut-être trois candidats que nous
enverrons
au
concours
marchent sur ses traces et soutiennent
de notre École.
d’agrégation de 1881,
comme
lui honneur
Enfin, Monsieur le Recteur, je suis heureux de pouvoir
rendre hommage, comme dans mes précédents rapports, au
102
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
zèle de mes collègues dans l’accomplissement de
tions. Les cours ont été faits avec
la plus
et conformément à nos programmes;
en outre
efforcé
par ses
travaux
leurs fonc-
grande
régularité
chaque professeur s'est
particuliers, ainsi
que
par
leur publication, à contribuer à l'avancement de la science.
J'ai eu la douce satisfaction cle remettre à M. Bleicher,
dans le courant de cette année,
dée à l'ensemble de
une médaille d'argent accor-
ses mémoires
sur la géologie,
qui
figu-
aient à PExposition universelle de 1878, dans la section du
ministère de l'instruction publique.
Ce sentiment du devoir, cet esprit de corps qui nous anime
et nous porte à des efforts pour maintenir la prospérité ct le
renom de notre École, se continuera et trouvera même le
moyen
de
s'accroîire,
pleine possession
lorsque
nous
de l'édifice
que
serons
entrés
la générosité
dans
de
la
la ville
de Naney ct du Ministre de l'instruction publique nous élève
sur la rue Lepoix. Gette construction, à l'aspect monumental
que vous avez remarqué, sera entièrement consacrée aux travaux pratiques de nos étudiants. Six vastes laboratoires mis à
leur disposition, laboratoires de chimie, d'analyse et de toxicologie, de manipulations de physique,
de
pharmacie
el de
imnicrograplue, leur douneront toutes facilités d'acquérir de la
facon la plus large la”science
pratique,
plément obligé et indispensable
rique,
et les mettront
instruits,
École.
qui
en
soutiendront
c’est-à-dire
le com-
pour eux de la science théo-
état de
devenir
dignement
des
pharmaciens
l'honneur
de
notre
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
PENDANT
TRAVAUX
ET
L'ANNÉE
SCOLAIRE
POBLICATIONS
DE
DE PHARMACIE
1878-1879.
M.
OBERLIN
1378-1879.
19 Sur l'Écorce d’Alstonia constricta {en collaboration
fesseur Schlagdenhauffen).
Journal
de pharmacie
avec
M. le pro-
et de chimic.}
29 De L'Alstonia et de son alcaloide, de leurs propriétés jluorescentes
{en collaboration avec M. le professeur Schlagdenhauffen), (Société des
sciences de Nancy.)
3° De la Substitution de la graine du l'hycostisma venenosum par celle
du Dolichos &rens. (Société des sciences de Nancy.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
BLEICHER
1378-1879.
1° Matériaux pour servir à une élude préhistorique de l'Alsace; en
collaboration avec M. l'audel. 2® partie, sous presse. (Colmar : Bulletin de la
Société d'histoire naturelle, avec planches.)
2 Résumé de La géologie du
département
de Meurthe-et-Moselle d'après
les travaux de M. Braconnier. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy.}
3° Communication sur la découverte d'un silex taillé dans les alluvions
quaternuires de la Meurlhe. (Société des sciences de Nancy.)
49 Communication sur da géologie et la minéralogie de la province
d'Oran, ef présentation de coupes microscopiques de roches relalives à
cette communication. (Société des sciences de Nancy.)
104
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE,
5° Communication sur la géologie et la lithologie de l'Alsace et présentation de coupes microscopiques relatives à celle communication. {So-
ciété d'histoire naturelle de Colmar.)
6° Essai sur les lemps préhistoriques en Alsace. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy.) Avec planches.
T° Rapport à l'Académie de Stanislas sur la Candidature de M. Braconnier comme membre associé lorrain.
19 Note sur lu découverte d'un horizon de poissons,
de
crustacés,
d'in-
sectes, de plantes fossiles dans le terrain tungrien d'Alsace. [Bulletin de
la Société géologique de France.)
TRAVAUX
ET
POBLICATIONS
DE
M.
DESCAMPS
1573-1879.
1° Étude
complète
des
manganocyanures
aicalins,
ulcalino-terreux
et
de leurs diverses combinaisons.
20 Étude des cobaltocyanures de potassium, sodium, calcium, strontium,
baryum, de leurs réactions diverses.
3° Étude
des
calcium.
4 Préparation
chromocyanures
de potassium,
des nitrocyanures
TRAVAUX
ET
de magnésie,
PUBLICATIONS
DE
sérontium,
baryum
et
de cobalt et de chrome.
M.
HALLER
1873-1879.
10 Contribution à l'étude du camphre et d'un certain nombre de ses
dérivés. (Thèse pour le doctorat ès sciences, présentée en Sorbonne en
mars
20
1879.)
Théorie générale des alcoots. (Thèse
pour le concours de l'agrégation
des Écoles supérieures de pharmacie. Paris, avril 1879.)
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS
ENTRE
LES
ÉTUDIANTS
DE LA
FACULTÉ
DE
PENDANT
DROIT
L'ANNÉE
DE
SCOLAIRE
NANCY
1878-1879
Lu à la séance de Distribution des récompenses du 29 décembre
4879,
PAR
M.
Juzes
GARNIER
Agrégé
à la Faculté.
Messieurs,
La lecture publique du rapport sur les concours de la
Faculté de Droit est attendue lous Îes ans avec une certaine
curiosité par les lauréats de ces concours, et ceux qui s’intéressent particulièrement,
comme
parents,
amis
où
condis-
ciples, à leurs succès. Elle se fait ordinairement à la fin de
la séance solennelle de rentrée des Facultés ; mais la séance
solennelle n'ayant pas lieu cette année, la Faculté de droit
n'a pas voulu que cette attente fût décue. Jugeant avec raison
que la proclamation du résultat des concours devant un auditoire sympathique rehausse la valeur des récompenses accor-
déces à scs meilleurs étudiants, qu'elle peut être un encouragement pour eux,
et un stimulant
pour ceux qui aspirent à
les imiter, elle à organisé cette réunion, avec lautorisation
de
M.
le Recteur
et du
Conseil
académique.
Je
suis
sûr
106
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
d’être le fidèle interprète des sentiments de mes collègues et
de nos étudiants,
en remerciant
les personnes
qui
ont bien
voulu y assister, et témoigner ainsi de l'intérêt qu’elles por-
tent à nos études
et à l’Université de France.
Si d’ailleurs
elles avaient craint, en venant ici, unc longue séance, qu'elles
se rassurent ! Les rapporteurs des années précédentes se sont
toujours appliqués à ne pas retenir longtemps
l'attention
de
leur auditoire, et je me garderai bien de rompre avec cette
sage tradition.
PREMIÈRE
Le sujet du concours
ANNÉE.
de droit romain
pour
de première année était : De la Mancipation'.
nos
étudiants
Cinq concur-
rents sur Onze sont récompensés.
M. Gény * obtient le premier prix. Il a Lraité le sujet complétement, avec une méthode, une netteté et une vigueur
remarquables.
Un second prix est attribué à M. Gauckler. Son travail,
exact et assez complet, fait preuve d'une étude consciencieuse
du droit romain ; mais le développement des idées y est souvent trop écourté, et le style n’y a pas’toujours
la précision
désirable,
Une première mention honorable, ar æquo, est accordée
MM.
Aubry ‘et Claude.
très-complet,
mais
à
Le travail de M. Aubry n'est pas
se distingue
par la netteté
des idées
et
l'élégance de la forme ; celui de M. Claude est plus complet,
mais on y rencontre des
longueurs,
et le style
en
châtié.
{1} Commission : MM. Lenerurs, président, Dunoïs, Max,
() Devises : Quod tibi fieri non vis, alteri ne feceris.
Travaillez. prenez de la peine,
C'est le fonds qui manque le moins.
(3) Devises : Cuique suum.
Hâte-toi lentement.
(i) Devises : Verba volant. seripta manent.
Les paroles passent, les écrits restent,
{5) Devises : lac et spera.
rapporteur.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
est peu
CONCOURS
Une seconde mention
DE
DROIT,
honorable
107
revient à M.
Schæffer!,
pour un travail assez bon au fond, mais extrêmement sommaire.
En droit civil francais, les concurrents avaient à traiter :
Des
Conséquences
privation
des
des condamnations
droùs
civils”,
pénales
relativement
sujet présentant
assurément
à la
de
grandes difficultés pour des étudiants peu familiarisés encore
avec la science du droit. Cinq compositions sur neuf ont élé
récompensées.
M. Gény* obtient dans ce concours, comme dans celui de
droit romain, le premier prix. Sa composition a été classée
sans hésitation au-dessus des autres, tant pour les qualités de
forme que pour le fond. Si elle ne contenait quelques détails
inexacts,
elle ne mériterait que des éloges. Nous
adressons
nos félicilations et nos encouragements à M. Gény, qui enlève
ainsi brillamment deux premiers prix.
La composition de M. Claude *, quoique
quelques
points,
et contenant
dant, prise dans son ensemble,
imparfaite
plusieurs
erreurs,
assez
satisfaisante
en
est cepen-
et assez
complète pour ohtenir un second prix.
Des mentions honorables, qui doivent surtout êlre considérées comme des encouragements, sont accordées à trois
concurrents qui ont exposé conveuablement certaines parties
du
sujet,
mais
auxquels
on
quelques erreurs. La Faculté
doit reprocher
décerne
première mention, et à MM.
seconde mention, € æquo.
(1) Derises
à M.
Boursier*
Devises
lacunes
et
et Læderich” une
: Nemo me impune lacesset.
Mieux vant mourir que ternir.
@) Commission : MM. BLoxpez, président ; P. LowunarD,
(3) Devises : Cuique sun.
Plus fait douceur que violence,
{4} Devises : Quæctummuue ferat, fortuna ferenda est.
Häte-toi lentement.
(6)
des
Holtzapffel‘ une
: Nemo
ante
morten
beatus,
Tont ou rien.
(6) Devises : Fac et spera.
De bien en mieux.
(7) Devises : Fac et spera.
Qui s’y frotte s'v pique.
Gannigr,
rapporteur.
108
SÉANCE
DE
SECONDE
RENTRÉE.
ANNÉE.
Les étudiants de seconde année avaient, en droit civil, à
comparer la situation juridique
des héritiers saisis
et celle des
successibles non saisis, avant et après l'envoi en possession ‘, sujet
de la plus haute importance, donnant l'occasion d'examiner
les questions les plus intéressantes de la matière des successions et des testamonts.
Des
compositions
ont
élé
remises
par cinq
concurrents,
dont trois ont mérité une récompense.
M. Chesney? obtient un premier prix. {l a traité le sujet
dans un style fort précis, el sans commettre d'erreur; loutefois, certaines parties très-imporlantes auraient pu être expo-
sées plus complétement.
Un second prix est attribué à M.
Nachhaur*
qui a exposé
les questions que comportait la matière avec clarté,
peu trop sommairement
et en commettant
une
mais
un
erreur au sujet
de l'article 790 du Code civil.
M. Maure ‘ obtient une
mention
honorable pour
position bonne au début, mais qui ensuite
une com-
devient un
peu
confuse et contient plusieurs inexactitudes.
Le sujet du concours de Procédure était: De la Règle qu’interdit le cumul du possessoire et du pétitoireÿ,
Les concurrents avaient Gté initiés à la procédure par
M. Orilieb, et leurs compositions fout toutes honneur au
talent de notre cher collègue, si tristement et si prématurément cnlevé à tant de vives affections, et dont ils ont été,
(1) Commission
: MM,
Lifaxors, président; Bixer,
Garnier,
rapporteur.
(2) Devises : Pauca sed bona.
Ce siècle est grand et fort: un noble instinct le mène:
Partout on voit marcher l'dée en mission.
(3) Devises : Scire leges non est verha earum
Qui
ne sut se borner
(4) Devises : Otium
cum
ne
tenere, sed vim
sut jainais
écrire.
ac potestatem,
dignitate.
Beaucoup de patience.
{5} Commission
: MM, JaLaserr,
président; Boxer,
P, LomsArD,
rapporteur,
CONCOURS
DE
DROIT.
109
hélas, les derniers élèves. Les quatre compositions remises à
la Faculté sont dignes de récompense.
Eu première ligne vient M.
le sujet complétement,
Nachhaur',
suivant une méthode
qui a développé
excellente,
avec
autant de vigueur que de simplicité.
M.
Baradez”
arrive en seconde
ligne:
œuvre, qui témoigne de connaissances
d'idées
exprimées
et surtout
moins
il y a dans
très-sérieuses,
de
celle de M. Nachbaur.
M. Chesney”, dont la composition
précision
est
ferme et élégant, et révèle une heureuse
son
moins
que
dans
écrite en un
style
aptitude
à la géné-
ralisation, mais présente des lacunes importantes, recoit une
première mention honorable.
M. Maure‘ obtient une seconde mention.
Sa composition,
écrite dans un style aisé et clair, reste cependant
taine distance
des
autres:
elle
est
moins
à une cer-
complète,
moins
exacte et moins méthodique.
TROISIÈME
Le concours
de
ANNÉE.
droit romain
portait, en troisième année,
sur: les Actions de la loi.
Chacune des deux compositions
qui nous
ont été
remises
recoit un prix.
Le premier appartient à M. Lagrésille®,
qui a su dégager
{1) Devises : Juris præcepta sunt hæc : honeste vivere,
cuique tribuere.
Fais ce que dois, advienne que pourra.
neminein lædere, suum
(2j Devises : Fraus omnia corrumpit.
Fais ce que dois.
(3) Devises
: Hoc opus.
hic lahor est.
Aimez donc la raison; que toujours vos écrits
Empruntent d'elle seule et leur luxe et leur prix.
(1) Devises : Vade, vale, cave ne titubes, mandataque frangas.
Mieux vaut tard que jamais.
3)
fommission
: MM.
Leverrain,
?
?
président à ; Dumors,
Max, rapporteur,
(6) Devises : Donec eris felix, inultos numerabis amicos.
Teiwpora si fuerint nubila, solus eris (Ovide).
L'homme peut aimer son semblable jusqu'à mourir pour lui,
Mais il ne l'aime pas jusqu'à travailler pour lui, (Proudhon.}
110
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
avec netteté, dans un style ferme, les idées essentielles du
sujet, sans se perdre dans les détails, et sans erreur.
Le second prix revient
à M.
Déglin!,
On
trouve souvent
dans sa composition, qui atteste des efforts consciencicux
une
science
sérieuse,
celle de M. Lagrésille,
des
détails plus
abondants
que
et
dans
mais elle est inférieure sous le rap-
port de la généralisation, de la méthoile et de la vigueur.
En droit civil,
les étudiants
de
troisième
comparer les pouvoirs du mari administrateur
femme sous le régime de lu communauté,
année
devaient
des propres de la
et ceux du mari admi-
nistraleur de la dot, sous le régime dotul*.
Nous cspérions que ce sujet, donnant l'occasion de passer
en revue des questions fort intéressantes et de la plus haute
importance pratique, nous vaudrait d'excellentes compositions
de la part d'étudiants sur le point de devenir licenciés en droit
eb avocats; mais notre espoir a été décu,
Trois compositions sur les quatre qui nous avaient été
remises, ont dû être écartées, soit pour insuffisance de fond,
soit pour erreurs.
Une seule composition, dont l'auteur est M. Pierre, recoit
une récompense.
rempli,
Le plan
en
est bien
concu,
el assez bien
en uu style simple et approprié au sujet;
rencontre un assez grand
nombre
de légères
mais
on y
erreurs, et des
lacunes importantes, qui n’ont permis d'attribuer à M. Pierre
qu'un second prix.
Depuis
quinze
ans
que des concours de Doctorat
sont ou-
verts à la Faculté de droit de Nancy, elle n'a recu que deux
mémoires, et accordé qu'une mention honorable. Elle continue à proposer tous les ans de nouveaux sujets de concours,
{t} Devises : Potins mori quan fædari.
Le moi est haissuble,
(2) Commission
(3) Devises
: MM.
: Etiamsi,
Javanerr,
omnes,
eco
président ; À.
non,
Louvarn,
Biswr,
rapporteur,
Mon verre n'est pas grand, maisje bois dans mon verre.
CONCOURS
DE
DROIT.
111
espérant toujours — mais sans désespérer — qu'il lui sera
enfin présenté quelque mémoire digne de la médaille d'or.
Le sujet choisi l'année dernière ne nous a valu aucun
mémoire; cette année, nous proposons de traiter: De la Simulation et de l’Interposition de personnes dans les obligations civiles
et commerciales el dans les artes de disposition à titre gratuit. Ge
sujet est de
nature
à attirer nos
docteurs,
car il comporte
Pexamen de questions de législation, de doctrine et de jurisprudence toujours très intéressantes,
et dont
quelques-unes
ont même l'aitrait de l'actualité.
Messieurs les Étudiants,
Rien n'est plus difficile à chacun que de se rendre exacicment compile de ses qualités, et surtout de ses défauts; et
pourtant la connaissance de soi-même est d’une incontestable
utilité
pour
quiconque
l'année, ou dans
donnons
notre
veut
progresser.
nos rapports
Lorsque,
sur les concours,
apprécialion sur vous-mêmes
en
pendant
nous
vous
toute sincé-
rilé, ne nous bornaut pas à louer vos heureuses qualités, mais
inliqnant aussi les côtés faibles dé chacun de vous, nous avons
la certitude de bien
servir vos intérêts
espère trouver
eu vous
des
ciloyeus
étiez
trouver
nos
éloges
tentés de
et ceux du pays,
qui
d'élite. Si parfois vous
trop peu enthousiastes et
uos critiques trop sévères, songez qu'une fois sortis de l'École
et engagés daus
les diverses
carrières qui s'offriront à vous,
vous cutendrez rarement sur vous-mémes
aussi
sincères,
aussi
déshméressées
que
des appréciations
les nôtres,
songez
qu'il vous arrivera à l'oreille Beaucoup de louanges exagéréces
et peu
de
critiques
hienveillantes.
Avez
confiance
en
vos
professeurs : quelque haute idée que vous puissiez vous faire
de l’affectueux intérèt avec lequel ils suivront vos travaux et
vos succès, à l'École et au deli de l’École, elle sera toujours,
soyez-eu sûrs, au-dessous de la réalité.
DISTRIBUTION
FACULTÉ
Extrait
du procès-verbal
« Il a été procédé
« lesquelles
étaient
DE
les
PRIX
DROIT
de la séance
à l'ouverture
renfermés
DES
des
du 9 août
enveloppes
bulletins
1879.
cachetées
indiquant
dans
les noms
des
« concurrents.
« D'après le rapprochement
« dissertations jugées
dignes
fait entre les devises portées sur les
de
récompenses
et les
mêmes
devises
« portées sur les enveloppes, les prix et les mentions honorables ont
« été décernés dans l'ordre suivant » :
PRIX DONNÉS
CONCOURS
DE
PAR L'ÉTAT.
TROISIÈME
ANNÉE.
Droit romain.
1 Pxix (Médaille d'argent). M. LAGRÉSILLE (Pierre-Maric-Georges), né à Nancy (Meurthe), le 8 mai
1859.
2° Prix (Médaille de bronze). M. DÉGLIN
({enri-Edmond), né à Ma-
drid (Espague), le 7 février 1859.
Droit français.
2* Prix (Médaille de bronze). M. PIERRE (Aimé-Gaston), né à Seigneulles (Meuse), le 80 janvier 1857.
PRIX
LE
DONNÉS
PAR
LES
MEURSTHE-ET-MOSELLE,
CONCOURS
DE
DE
CONSEILS
LA
GÉNÉRAUX
MEUSE
SECONDE
ET
DES
VOSGES.
ANNÉE.
Code civil.
1% Prix (Médaille d'argent). M. CIESNEY (Ferdinand), né à Nancy
(Meurthe), le 7 août 1858.
FACULTÉS.
8
114
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
2° Prix (Médaille de bronze). M. NACHBAUR (Paul-Alphonse-Eu‘
gènc), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 avril 1860,
Mention noxonaBse. ...
.. M.
MAURE (Françuis-Germain-MarieMarcei), né à Saint-Mihiel (Meuse),
le 31 octobre 1859.
Procédure
1° Prix (Médaille d'argent). M.
2° Prix (Médaille de bronze). M.
civile.
NACHBAUR ({Paul-Alphonse-Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
L4 avril 1860.
BARADEZ
(Ferdinand - Marie Louis}, né à Naucy (Meurthe), le
24 janvier
1" Mexrion
noxonaBLe ....
1858.
M. CHESNEY
°
(Ferdinand), né à Nancy
(Meurthe), le € août 1858.
2 Mexrion
moxorasse.....
M.
MAURE
Marcel},
CONCOURS
DE
(François-(fermain-Marie-
né à Saint-Mihiel
le 31 octobre
189.
PRÉMIÈRE
ANNÉE.
(Meuse),
Droit romain.
1° Prix (Médaille d'argent), M
GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
2° Prix (Médaille de bronze). M GAUCKLER (Philippe - Édouard),
né
à
Wissembourg
26 juin 1858.
. M. AUBRY
|
(Meurthe),
(Bas-Rhin),
(Charles-René},
le
né à Toul
le 4 oetobre 1859.
1% MENTION
HONORABLE
M, CLAUDE
(Charles-Marie-Jules),né
ex œquo. .
. . .
.
à Charmes-sur-Moselle
(Vosges),
le
9 juillet 1861.
2° MexrioN nonoRABLE.....
‘
M.
SCHÆFTER (Donat-Victor-Maurice), né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
6 août 1860.
Droit français.
1 Pix
(Médaille d'argent). M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe). le 17 décembre 1861.
DISTRIBUTION
DES
PRIX.
2° Prix (Médaille de bronze). M. CLAUDE
à
115
(Charles-Maric-Jules), né
Charmes-sur-Moselle
(Vosges),
le
9 juillet 1861.
1e Mention nonorasne....
M.
HOLTZAPFFEL
(Paul-Jules),
à Lure (Haute-Saône), le 19
2 MENTION HONORABLE
EX ŒQUO. .
. ..
né
octobre
1561.
: M. BOURSIER (Charles-Marie-Adolphe), né à Nancy (Meurthe), le 6 mai
|
1861.
M. LÆDERICH
(Charles-Roger), né à
Mulhouse (Haut-Rhin), le 3 juin 1860.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 1854, il est distribué annuellement, dans
la Faculté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables, d'après le résultat de quatre concours distincts, correspondant
à chacune des quatre années d'études.
Les jurys chargés de prononcer, cette année, sur le mérite
,
;
,
:
épreuves, ont décerné les récompenses
;
:
dans l'ordre suivant :
des
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
Chimie,
Physique
et
Histoire
naturelle.
Prix : M. Barsier (Charles-Flenri), né le 5 décembre 1859, à Bruyères
(Vosges).
Mention honorable : M. Corzixer (Lucien), né le 30 décembre 1859,
à Metz (Moselle).
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie
et
Physiologie.
Prix : M. Hurix (Joseph), né le 17 janvier 1858,
(Meuse).
1'e Mention honorable : M. Jacquixor
à Vaux-la-Grande
(Jules), né le 13 mars
1859, à
Étain (Meuse).
9e Mention honorable. ex eau
‘
M. Mositaxx (L.), né le 18 février
1860, à Badonviller (Meurthe).
M. Perir (Jules), né le 29 juillet
|
1858, à Nancy (Meurthe).
116
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
TROISIÈME ANNÉE
Médecine.
Pris : M. Bave (François-Xavier-Victor),
né le 10 septembre
1857, à
Bervwiller (Haut-Rhin).
Mention très-honorable : M. Simox (Paul), né le 2 juillet 1857,
à Lu-
néville (Meurthe).
QUATRIÈME
ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M. Weiss (Frédérie-Georgcs-Albert),
Strasbourg.
né le 15 avril 1856, à
PRIX BÉNIT.
Un concours auquel ont pris part les élèves internes, a été ouvert,
à la fin de l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit : Prix de
UTnternat, fondé par M. le docteur Bénit.
Le jury chargé de prononcer sur le mérite des épreuves de ce
concours a décerné le Prix à M. Txiésaur (Hubert), né le 22 juillet
1854, à Belleville (Meurthe), et une Mention honorable à M, Rouwer
(Joseph), né le 2 avril 1856, à Lorentzen (Bas-Rhin).
PRIX DE THÈSE.
Prix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle et des municipalités
de Nancy et de Lunéville.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeur des
thèses soutenues pendant l'année scolaire 1878-1879, à proposé à
M. le Ministre, d'accorder le prix de thèse à M. le D' Hxrourre
(Charles-Victor), né le 4 juillet 1854, à Dagonville (Meuse).
! Baaxeris (Eugène), de Haguenau (BasRhin).
Buexor (IHenri-Flavien), de Neufchef (Moselle).
Une mention honorable | Lonser (Émile), de Mulhouse (Haut-Rhin).
à MM. les D"
MaGuix (Jules-Paul-Albert), de Nancy
(Meurthe).
SapLer (Auguste), de Forbach (Moselle).
FirssiNuEr ( Charles - Albert ), de Mutzig
|
(Bas-Rhin).
DISTRIBUTION
DES
PRIX.
117
" LaRCHé (Charles-Éticnne).
Savourer
de Jainvillotte (Vosges).
(Marie-Charles- Louis},
de
Naint-Blin
(Haute-Marne).
Une citation
à MM.
| Feuvré
les pr | Axoré
{Alph.-Marie-Camille}, de
Faulx
(Meurthe).
(Jean-François-Charles),
de
Courcelles-
Chaus:y
Risocior
(Moselle).
(Jean-Frauçois-Joscph).
de
Coutures
(Meurthe).
FACULTE
PRIX
HU
CONSEIL
DES
GÉNÉRAL
ET
SCIENCES
DE
LA
VILLE
DE
NANCY.
La Faculté a décerné cette année, sur les fonds généreusement
mis à sa disposition par le Conseil général et par le (Conseil municipal de Nancy. les récompenses suivantes
19 Prix (Médaille d'or grand
module).
mie à la Faculté, reçu licencié
meution
2
Prix
:
M. Axvru, préparateur de chi-
ês scicaces physiques
(Médaille d'argent et 200 fr.),
Faculté,
avec
la
Très-bien,
reçu
licencié
M.
ès sciences
Goprrix.
boursier
de
la
naturelles avec la mention
Bien.
39 Prix (Médaille d'argent et 100 fr.}, M. L. Hexnx,
garde général
des forcts. reçu licencié ès sciences naturelles avee la mention
Bien.
4° Prix (Médaille d'argent et 100 fr.) M Guru, préparateur à
l'Ecole de pharmacie, élève de la Faculté. reçu licencié ès
sciences physiques avec la mention
Hier.
118
SÉANCE
ÉCOLE
Conformément
la circulaire
mentions
DE
RENTRÉE.
SUPÉRIEURE
aux
DE
dispositions du
ministérielle
houorables,
du
PHARMACIE
décret
6 juillet
du 21 avril 1869
suivant,
des
prix,
et de
avec
des
s'il y a lieu, sont accordés annuellement, À Ia
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La
connmission
des épreuvex
des
chargée
de prononevr,
candidats,
ecftte année, sur le
a décerné les récompenses
mérite
dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie
Price : M.
Hezv
minrrale,
Physique
(Alfred-Charles),
ct Histoire
né
le
16
naturelle.
juillet
1858,
à
Colmar
(Haut-Rhin).
Mention
honorable : M.
Brexericx
à Nenukirseh
(Nicolas), né le
22 janvier
1858,
(Moselle).
DEUXIÈME
Pharmacie
et
Mention honorable : M. Sorrrurr
ANNÉE
Muaitiere
médicale,
(Léopold-Firmin),
né le 7 novembre
1855, à Rourilly-sur-Seine (Aube).
TROISIÈME
Chimie
organique
et
Prix (Médaille d'or) : M. Focuxte
Plombières (Vosges).
L'École,
autorisée
ANNÉE
par
Toxicologie
(Prosper),
décision
miuistériclle
répartir à titre de prix et encouragements,
l'artiele 8 du décret du
12 juillet
né le 4 juin
1878,
selon
une
du
10
mai
1855,
1879
les dispositions
somme
de
188
à
fr,
à
de
re-
présentant l'exeédant de recettes constaté sur le produit des rétribntions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses
PREMIERE
suivantes :
ANNEL
Jne médaille de bronze avve livres, pour manipulations chimiques. à
M. Jos {Étionne-Lonis),
de Boulay (Moselle)
DISTRIBULION
DES
PRIX.
119
DEUXIÈME ANNÉE
Une
médaille de bronze avec livres, pour manipulations chimiques ct
pharmaveutiques,
Fiammexéeourt
à
M.
Paurix
(Henri-Anguste},
de
(Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE
Deux médailles d'argent avec livres: l'une pour l'analyse chimique et
la toxicologie, à M. Guizrix (Louis-(harles), de Besançon (Doubs).
L'autre pour la micrographie. à M.
Morel (Ardennes).
Darrewoxr
(Eugène),
de
Saint-
TABLE
Administration académique
. , , 44
Conseil agcadémique,
Enseignement supérieur,
444444
4
Faenlté de droit. , . , , .
.
ee
su ee
. . . . . ..
—
Faculté de médecine.
, , .
.
, , . . . , .
—
Faculté des sciences,
, . .
, .
—
4.
4 4 4.
44e
4 os
, .
. . .
—
Faculté des lettres, . . . . . . . . . . . .
—
École supérieure de pharmacie. . . , . , .
Rapport de M. le Doren de la Faculté de droit . , . . . . , . . . . . .
Publications des inembres
de la Faculté de droit pendant l’année scolaire
1878-1879...
..
......:...............
Rapport de M, le Doven de Ja Faculté de médecine . . . . . 4. . . . .
Publications des membres de Fa Faculté de médecine pendant l’année scoPaire 4878-1879, .
4444
Rapport de M. le Doyen de lu Faculté des sciences.
4
. ,
.
.
, . .
, , .
,
Publications des SROSEEUTS de la Faculté des sciences pendant l'année scobaire
1878 -L8
ss
ne
nn
nn
69
71
ms
Rapport de M. “ Doyen de ta faculté des lettres . . , . . . . 4... .
Rapport de M. le Directeur de l'École supérieure de pharmacie au conseil
académique
,
4,
Publications des membres
4
44
es
de l'École
rs
supérieure
ee
ee
de pharmacie
LE)
pendant
l'année scolaire 1878-1879. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rapport sur les eoncours entre les étudiants de la Faculté de droit de Naner
pendant
l'année
scolaire
1878-1879. par M.
Jules Garnier,
Agrégé
103
à
la Faeulté , 4, 444444.
es use
Distribution des prix. — faculté de droit. . . . . . . . . . . . , ..
—
Faculté de
—-
Faculté des sciences
—
Ecole supérieure de pharmacie,
Nancr,
imp.
médecine
,
,
,
. . . .
,
.
, ,
Berger-Levrauit
,
.
ct
Cie.
,..
,
.,
.
105
113
.
, , .
. . . . . . , .
i15
117
118
DE FRANCE.
— ACADÉMIE
COMPTES
TRAVAUX
L'ÉCOLE
DE NANCY
RENDUS
DES
FACULTÉS
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
Lus devant le Conseil Académique Le 22 décembre 4879
ET
RAPPORTS
SUR
PU
ÿ
LES
perme
ro
ti
i.
URL
ï
Uouts
Èi
î
!
Loan
ë
:
Î
::
:
.
1.
.
me 2
CONCOURS
me
NS
Ame etre
:
de
ur.
+
NANCY
IMPRIMERIE
BERGER-LEVRAULT
11,
RUE
JEAN-LAMOUR,
1880
11
ET
Cie
ACADÉMIE
DE
ADMINISTRATION
Recteur de l'Académie
Recteurs
honoraires,
: M. MOURIN
.
..
NANCY
ACADÉMIQUE
%#.
MM. DUNOYER COX, 1U.
MAGGIOLO %,I4.
Inspecteur d'Académie honoraire : M. PERCIN
Inspecteurs de l'Académie
%, I &3,
MM. MELLIER, 143, à Nancy.
CONUS 3%, L&, à Épinal.
LANGROGNET, I1&, à Barle-Duc.
Secrétaire de l'Académie : M. BÉCOURT,, I 4.
ACADÉMIE
CONSEIL
M. le Recteur MOURIN
DE
NANCY.
ACADÉMIQUE
%X.
M. BALLOT-BEAUPRÉ %,
d'appel.
I,
Premier
Président
de
la
Cour
M. Manriar BAIÏLE %, À 43, Préfet de Meurthe-ct-Moselle.
Mer FOULON
%, Évêque de Nancy et de Toul.
Mer HACQUART O 3%, Évêque de Verdun.
M. FOURCADE
%, l’rocurcur général près la Cour d'appel,
M. le comte de LAMBEL,
Membre
du Conseil général de Meurthe-
et-Moselle.
M. le Pasteur SCHMIDT %, I£ÿ, Président du Consistoire de l'Église
réformée.
. MELLIER,
1 &, Inspecteur d’Académie à Nancy.
. CONUS %, I 43, Inspecteur d'Académie à Épinal.
. LANGROGNET,
14, Inspecteur d'Académie à Bar-le-Duc.
. JALABERT %#, 14, Doyen de la Faculté de Droit.
. TOURDES
. GRANDEAU
. BENOIT
3%, 143, Doyen de la Faculté de Médecine.
O %,14, Doyen de la Faculté des Sciences.
3%, L£ÿ, Doyen de la Faculté des Lettres.
. JACQUEMIN
‘%,
Léÿ, Directeur de l'École supérieure de Phar-
macie.
. BÉCOURT,
143, Secrétaire de l'Académie, Secrétaire du Conseil,
ne
ER
D
ACADÉMIE
DE
NANCY.
ENSEIGNEMENT
FACULTÉ
ï
SUPÉRIEUR
DE: DROIT
MM. JALABERT %,16, Doyen, Professeur de Code civil {1'° chaire)
et Chargé du cours de Droit constitutionnel.
HEIMBURGER
:%, I 43, ancien
Droit de Strasbourg,
LEDERLIN.
TI &ÿ,
Professeur
de la Faculté
de
Professeur honoraire.
Professeur
de
Droit
romain
(2° chaire),
autorisé à faire le cours de l’andectes, et Chargé du cours de
Droit
français étudié dans ses origines
féodales
et coutu-
I #3, Professeur de Droit commercial,
et Chargé
mières.
LOMBARD,
du cours de Droit des gens.
LIÉGEOIS, À #3. Professeur de Droit administratif.
DUBOIS,
Chargé
I&ÿ, Professeur
de
Droit
romain
du cours de Droit civil approfondi
(1"°
chaire),
ct
dans ses rapports
avec l'Enregistrement.
BLONDEL, A &ÿ, Professeur de Code civil (2° chaire), et Chargé
du cours d'Histoire du Droit romain et du Droit français.
BINET, Professeur de Code civil (8° chaire).
LOMBARD
(P.), Agrégé, Chargé du cours de Droit criminel.
GARNIER, Agrégé, Chargé du cours d'Économie politique.
MAY, Agrégé, Chargé du cours de Droit romain (2° chaire).
CHAVEGRIN,
Agrégé,
Chargé du cours de Procédure
civile.
GARDEIL, Agrégé.
LACHASSE, Aëÿ, Docteur en Droit, Secrétaire agent-comptable.
ACADÉMIE
FACULTÉ
Doyen : M.
TOURDES
%, 16.
C 3%, I 3.
MM. SÉDILLOT C 3%, 16.
CAILLIOT %, 16.
STOLTZ C X, I g.
SIMONIN %, I &.
Professeurs honoraires
MM. TOURDES
NANCY,
DE MÉDECINE
Doyen honoraire : M. STOLTZ
#
CE
3%, I &3, Professeur de Médecine légale,
RIGAUD
%, I&, Professeur de Clinique externe.
MICHEL
3%, I6ÿ, Professeur de Clinique externe.
COZE
3%, IH, Professeur
de Matière médicale et de Théra-
peutique.
BACILX, I &, Professeur de Pathologieesterne; M. BÉCHET, I,
Professeur adjoint.
MOREL,
I &, Professeur d'Histologie.
V. PARISOT
3%, I &ÿ, Professeur de Clinique interne.
HERRGOTT F4
14,
Professeur
accouchements ; M. ROUSSEL
de Clinique
obstétricale
%, I #5, Professeur
et
adjoint;
M. E. PARISOT, A &3, Professeur adjoint.
HECHT,
1%, Professeur de Pathologie générale et de Patho-
logie interne ; M. DEMANGE
ENGEL,
A4,
%, I &ÿ, Professeur adjoint,
Professeur de Botanique et d'Histoire naturelle
médicale,
BEAUNIS
%,
A3,
Professeur
de Physiologie;
FELTZ %, À 4, Profcsseur d'Anatomie et de Physiologie patho
logiques.
ACADÉMIE
DE NANCY.
3
MM. RITTER, À #3, Professeur de Chimie médicale et de Toxicologie,
BERNHEIM,
A &, Professeur de Clinique interne.
GROSS, A &ÿ, Professeur de médecine opératoire.
médicale.
Professeur de Physique
CHARPENTIER,
A {ÿ, Professeur d'Anatomie descriptive.
LALLEMENT,
POINCARÉ, A &5, Professeur d'Hygiène,
{ MM. SCHLAGDENHAUFFEN,
À y.
CHRÉTIEN, À 4}.
Agrégés en excreice,
SPILLMANN.
.
DEMANGE (Émile).
HERRGOTT
(Alphonse).
HEYDENREICH.
M. BONNET,
A &ÿ, Secrétaire agent-comptable.
FACULTÉ
DES
SCIENCES
DE
NANCY
Doyen : M. GRANDEAU O 3,I «3.
|
Doyens honoraires
MM. GODRON,
BACH,
OX. IE.
#, 16.
RENARD, I &.
MM. RENARD, 1 4, Professeur de Mathématiques appliquées.
G, FLOQUET,
GRANDEAU
Suppléant.
O %#, Iéÿ, Professeur de Chimie
et de Physio-
lugie appliquées à l'agriculture.
DELBOS, I,
Professeur de Minéralogie et de Géologie.
FORTHOMME
#%, 143, Professeur de Chimie.
MATHIEU, A ##, Professeur de Mathématiques pures
10
ACADÉMIE
MM. VIGUIER,
DE
NANCY.
Chargé du cours de Zoologie.
BICHAT,, Professeur de Physique.
LE MONNIER, Professeur de Botanique.
FLOQUET,
Maître de Conférences de Mathématiques.
:FRIANT, Maître de Conférences de Zoologie.
HALLER,
Maître de conférences de Chimie.
GODEFRING,
À &ÿ, Secrétaire agent-comptable,
FACULTÉ
MM. BENOIT
DES
LETTRES
%#, 14, Doyen, Professeur de Littérature française,
LACROIX
%, Ië, Professeur d'Histoire.
RAMBAUD
%, À £3, Professeur suppléant d'Histoire.
BOUTROUX,
Professeur de Philosophie, À £ÿ,.
GERARD, À #ÿ, Professeur suppléaut de Philosophie.
CAMPAUX
%, IE,
DECHARME,
GEBHART,
VIDAL
Professeur de Littérature latine.
I &ÿ, Professeur de Littérature grecque.
A &, Professeur de Littérature étrangère.
LABLACIIE,
DEBIDOUR,
À &ÿ, Professeur de Géographie,
Professeur suppléant de Géographie.
RIEMANN, Maître de Conférences de Philologie grecque et latine,
KRANTZ,
HOMOLLE,
Maître de Conférences de Littérature française.
Maître
de Conférences
d'Antiquités
grecques
et
latines.
LICHTENBERGER,
étrangère.
Maitre
de
Conférences
GODEFRING, 4 43, Secrétaire agent-comptable,
de
Littérature
ACADÉMIE
ÉCOLE
DE
NANCY.
SUPÉRIEURE
Directeur : M. JACQUEMIN
LE3,
PHARMACIE
3%, I 63.
Directeur honoraire : M. OBERLIN
MM. JACQUEMIN %,
DE
11
%, I &.
Professeur
de Chimie
minérale
ct de
Chimie organique.
OBERLIN
3%, Iéÿ, Professeur de Matière
médicale
et de Miné.
ralogic.
SCHLAGDENHAUFFEN,
Toxicologie.
A&ÿ, Professeur de Physique et de
BLEICHER %, À &ÿ, Professeur d'Histoire naturelle médicale.
DESCAMPS.
À &3, Professeur de Pharmacie.
DELCOMINÈTE, A &, Suppléant.
HALLER, Agrégé.
BONNET,
A &ÿ, Secrétaire agent-comptable.
RAPPORT
DE M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT
SUR LES TRAYAUX DE LA FACULTÉ
PENDANT
MoxsiEun
L'ANNÉE
LE
SCOLAIRE
1878-1819
RECTEUR,
Messieurs,
Appelés à vous rendre compte chaque année des travanx de
la Faculté de Droit, nous avons un cadre tout tracé : nous
devons vous entretenir du personnei des élèves, de leurs
études, de leurs examens, et vous rappeler Les principaux
événements de notre vie universitaire, tant au point de vue
des maîtres qu'à celui de l’enseignement.
tutions comme
Il en est des insti-
des personnes, leur histoire
est marquée
par
des joies et des tristesses, des regrets et des espérances; heureuses celles qui, les veux fixés sur le but, y marchent avec
une inébranlable constance, pour lesquelles les résultats obtenus sont le point de départ de progrès nouveaux, et dont les
forces se renouvellent incessamment sous l’action du feu
intérieur qui les anime.
fût de celles-là.
Les éléments de notre
celui des maîtres, l'appui
des familles, organes de
l'envoi de leurs enfants;
Nous
voudrions
que
notre Faculté
prospérité sont le travail des élèves,
de l'opinion publique. La confiance
cette opinion, nous est attestée par
dans cette région de l'Est, presque
14
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
tous ceux qui se destinent aux carrières auxquelles conduisent
les études de droit viennent à nous; le nombre de ceux qui se
rendentà Paris ou dansd’autres Facultés est tellement restreint
qu'il constitue une véritable exception à la règle commune.
Aussi la moyenne
de nos inscriptions
trimestrielles ne varie
guère, 144 cette année (") au lieu de 146 dans la période précédente; le chiffre total des jeunes gens
ou
qui
ont
subi quelque
examen
qui
est resté
se sont
inscrits
le même
à une
unité près, il a été de 220 au lien de 219, Le département de
Mevwrthe-ct-Moselle à lui seul est représenté
par 106 élèves,
celui des Vosges par 43, celui de la Meuse par 24, le ressort
académique tout entier par 178; 28 étudiants sont originaires
d’Alsace-Lorraine, 21 sont venus des départements voisins
ou des autres contrées de la France, 3 de l'étranger.
En dehors des dispenses d’assiduité prévues par les règlements et des congés accordés en connaissance de cause, l'assistance aux
cours obligatoires
a été régulière
et 10 pertes
d'inscriptions seulement, au lieu de 19, ont été prononcées
cette année (?). Aux conférences facultatives il y a eu plus
(1)
ec
De capacité.
De
Novembre
Inscriptions.
1878.
, . . .
ire année.
.
De 2e année. , . . . .
TOTAUX.
.
. .
1879.
Avril
Juillet
1879.
1879.
Total
Moyenne
ar trimestre.
42
10
40
9
41
10
47
46
46
39
178
44
38
16
41
il
38
#
37
8
151
44
38 2
il
{58
147
4ù
De 3° année. . . . . .
De Doctorat. . . . . .
Janvier
39
43
147
31
159
{24
576
Ja
39 4
14%
Les études du Doctorat durant environ de deux ans et demi à trois ans, ce
sont 30 aspirants au Doctorat qui ont dû prendre et 4! qui ont pris effectivement
des inscriptions où subi des examens pendant l’année scolaire 1878-1879.
(2) Les pertes d'inscriptions se répartissent de la manière
Capacité.
ire année.
.
,
,
.
..
. .
2e année. . . . .
3e année . . . . .
TOTAUX,
{er trimestre.
tri
%e trimestre.
est
1
»
»
{
X
,
suivante :
9° trimestre,
mestre. 4 4° trimestre.
trimestre
»
»
»
»
Total
pour l'année.
1
{
3
»
3
2
»
»
»
»
8
2
4
6
»
»
10
FACULTÉ
l'exactitude
de
la
première aunée,
les concours.
des
part
des
DE
élèves
et les examens
Aucune
observations
peine
paternelles
DROIT.
inscrits (!), surtout
en
s'en sont ressentis connue
disciplinaire
ont
15
suffi
n'a
élé encourue,
pour
maintenir,
à
l’intérieur comme à l'extérieur de l’École, les bonnes traditions en honneur à Nancy depuis le rétablissement de la
Faculté,
Le nombre des examens de capacité, de Baccalauréat et de
Licence ne diminue pas, il était de 199 en 1876-75, de 211
en 1877-18, il a été de 215 cette année.
Dix élèves
ont été reçus
avec éloge, c’est-à-dire à lPunani-
mité de boules blanches, ce sont:
Pour la thèse de Licence, MM. Guiot de Saint-Remy (*) et
Lagrésille (Georges);
Pour le premier examen
sille (Georges) et Simon;
de Licence, MM.
Pour le second ‘examen de Baccalauréat,
Nachbaur ;
Déglin, LagréMM. Baradez ct
Pour le premier examen de Baccalauréat, MM. Geny et
Verdenal; ee dernier, chose rare, est à la fois étudiant en
droit et en médecine;
Pour l'examen de capacité, M. Hartin.
Trente-neuf élèves ont eu majorité de blanches (”), onze
égalité de blanches
{t) Nombre des élèves
sonférences
_
—
—
—
et de rouges, quarante-deux minorité de
inserits aux conférences facultatives et rétribuées :
de 1re année . . , . . . . . . , . 18
de 9e année. . . . . . , . . . . .
9 |
de 5° année. , , . ...
. . . . .
19
de Doctorat ({er examen). . . . . . 1 |
de Doctorat (2e examen). . . . . .
5
(2) M. Guiot de Saint-Remy à obtenu l'unanimité de boules blanches (19 sur
à tous ses examens de licence.
19)
(3) Sur 19 boules délivrées à la suite des cinq épreuves de Licence, ont obtenu : M, Lagrésille (Georges, 17 boules blanches : — M. Leclaire, 46 ; — M. Cretin,
15: — M. Pierre, 13. — Sur 15 boules délivrées à la suite des quatre examens
de Licence, ont obtenu : M. Déglin, !4 boules blanches: — M. Simon (Jules).
113 — M. Tourdes, 8,
16
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
blanches, vingt-sept toutes boules rouges, cinquante-un n’ont
été admis qu'avec une minorité de noires variant d’unc demic
à une et demie, trente-cinq enfin ont dû être ajournés avec
deux noires ou plus (‘). Ces échecs, éprouvés en moyenne
par un candidat sur six, se répartissent de la manière suivante : ils s'élèventà près du quart pour les examens de tapa-
cité, représentent un cinquième pour les seconds examens de
Licence, s’abaissent à un sixième pour les premiers examens
de Baccalauréat et de Licence,
descendent
au septième pour
les thèses, et tombent au dixième pour les seconds examens
de Baccalauréat dont le programme a, il est vrai, été réduit.
Si nous considérons le nombre et la couleur des 839 boules
délivrées, nous n'avons guère à noter que des variations
insignifiantes, eu égard au résultat de l’an dernicr, constatant
pourtant que les élèves de première année ont obtenu plus
de blanches que leurs devanciers,
ce qui est d’un favorable
augure pour l'avenir de cette promotion (?).
Si, des élèves de Capacité et de Licence, nous passons aux
aspirants au Doctorat, au nombre
relevons
@)
trente-quatre
épreuves
Nature des examens,
: ?® ex. de
subies,
Baccalauréat.
.
.
it
18
+
Blanches
Nature des examens,
Examen de capacité. , ,
ire année: ltr ex. de Baccalauréat
2e année: 2€ ex. de Baccalauréat.
ter ex. de Licence. .
38 année: À 2e ex. de Licence . .
Thèse de Licence
TOTAUX,
,
4.
.
215
. +
.
Bl
ne
T
36
‘20
2?
42
35
25
{16
?8
26
19
102
29
{
ce
(2)
«ee
.
7
.
Rouges.
16
9
57
71
suivies
Ajournements,
8
40
43
45
38
5
TOTAUX
Admissions,
30
.
.
{er ex. de Licence. , . . .
3e année { 2e ex. de Licence . . . . .
Thèse de Licence . . . . .
environ, nous
vingt-six
Nombre des exemens.
Examen de capacité, . . . .
{re année: 1er ex. de Baccalauréat ,
2e année
de quarante
3
$
27
3
36
36
33
7
g
à
{80
35
Rouges
-
.
Noires.
Total,
3
39
10
50
6
13
7
13
at
192
99
172
84
32
18
16
152°
311
152
71
839
64
16
180
FACULTÉ
d'admission,
LE
DROIT.
huit ayant entraîné
.
l’ajournement
17
('). Cette
fois la proportion des réceptions est d’un peu plus de trois
quarts, l’année dernière elle n’était que de deux tiers et pourtant
nous
n'avons
certainement
pas
abaissé
le niveau
des
épreuves auxquelles nous voulons plus que jamais conserver
toute leur valeur; nous ne pouvons
attribuer ce progrès qu'à
la préparation plus forte des candidats, et nous les en félicitons
de grand cœur (?).
Il n’a fallu rien moins
qu’un sentiment très-prononcé des
légitimes exigences de l'État dans la collation des grades pour
que nous nous soyons refusé la douceur de conférer à l’unanimité de blanches, le grade de Docteur à quelques-uns de nos
meilleurs élèves, et à des candidats qui nous ont présenté des
travaux approfondis (*). Si l'éloge n’a été accordé à aucune
des sept thèses de Doctorat soutenues cette année, cela tient
à linégalité qui existait entre 1cs deux dissertations sur le
Droit romain et sur le Droit francais, tantôt au profit de l'une,
tantôt au profit de l’autre, ou bien à certaines imperfections
de toutes deux, Nous devons signaler des étuiles historiques
intéressantes, l’une pleine d’érudition et de sagacité, sur
V’Asile religieux dans l'Antiquité, par M. Maurice, l’autre exacte
(1)
Épreuves
Nature des épreuves.
ter ex. de Doctorat . . .
2e ex. de Doctorat. . , .
Thèse de Doctorat . . .
TOTAUX
(2)(2)
4.
, . . , . .
. . , . . .
. . . . ..
+ 4 +
NaNature des
1 examens.
a
s
de Doctorat.
Nombre des épreuves.
+
16
if
7
+ +
Ajournements.
10
9
nl
31
Blanches * Blanchesrouges.
Admissions.
6
2
»
26
Rouges
88.
Rougeshoires.
8
Noires +
Total .
er ex. de Doctorat .
2e ex, de Doctorat. . .
Thèse de Doctorat .
#3
Pr?
1?
22
13
2
»
l
»
4
»
»
80
5
42
TOTAUX
11
38
1
Î
197
.
13) Ont été admis : avec 5 boules hlanches et 1 boule blanche-rouge. MM. René
Hurtz, Maurice Spire et Paul de Tissot; — avec
boules blanches et 2? boules
blanches-ronges, MM. fenry Castillurd et Alexis Maurice; — avec trois boules
blanches et 3 boules blanches rouges, M. Félicien fSohin; — avec 3 boules
blanches,
1 boule
FACULTÉS.
blanche-rvuse
et 2 Loules
rouges,
M, Achille
Bernard.
2.
18
SÉANCE
el solide
dans
DE
sa précision,
RENTRÉE.
sur
Le
M. Spire, une troisième résumant
etsûres, sur la Puissance maritale
manie et en Gaule, par M. Bohin. —
nous a donné un précis substantiel
F
Droit
de
cüé
à Rome,
par
des vues générales élevées
en Orient, en Grèce, en GerEn Droitromain, M. Martz
des Juridictions criminelles.
M. Spire a exposé avec méthode la Condition des Latini veteres,
coloniarit et Juniani; maïs 1e travail le plus nouveau et le plus
complet est celui de M. de Tissot sur la Condition des Agrimen-
sores, au point de vue historique et juridique; c’est une monographie composée d’après
les sources et qui peut soutenir
la comparaison avec les meilleures
sujet. —
Le Droit
études
francais n’a pas été
allemandes sur ce
négligé, nous devons
à M. Martz une dissertation substantielle et éminemment pratique
sur le Pourvoi
M. Spire
une
étude
en cassation
en
matière criminelle,
excellente et d’une
chable en ce qui touche nos rapports
correction
et à
irrépro-
internationaux,
sur la
Condition des Alsaciens-Lorrains au point de vue de la nationalité.
— On peut juger, par le choix et la variété des sujets (*), des
tendances
historiques
de
plusieurs
candidats,
presque tous ont pris d'éviter les domaines
plorés, et les heureux résultats produits
du
trop
soin
que
souvent ex-
par notre enseigne-
ment si complet du Doctorat; chacune
de ces thèses est une
œuvre sérieuse et plusieurs ont exigé uue année de travail et
au delà.
{t} Voici les sujets des sept thèses :
M. Manxz : Droit romain. Des Juridictions
cais.
Du
Pourroi
M. See
en cassation
en matière
criminelles à Rome,
—
Droit fran-
criminelle.
: Droit romain. Des Latins. — Droit français. De la Condition des Alsa-
ciens-Lorrains
au point de vue de la nationalité,
M. ve Tissor : Droit romain. Étude historique et juridique sur la condition des
Agrimensores dans l'ancienne Rome. — Droit français. Étude sur l’action en bornage.
M. Casriszarp
: De la
Vente de la chose d'autrui,
en
Droit
romain
français.
M. Maurice: Droit romain. De l’Asile religieux dans l'Antiquité.
çais. De quelques Réformes en matière d'extradition.
M. Bourx : Droit romain.
De lu Manus. —
Droit
français.
—
et
en
Droit
Droit fran-
Droits et devoirs
des époux au point de vue personnel,
M. Benxann : Etude sur les donations entre époux, dans le droit romain, dans
l'ancien droit français et dans la législation française actuelle, civile et fiscale.
FACULTÉ
DE
DROIT,
19
Les sept docteurs de cette année se destinaient à la magistrature ; l’un d’eux, M. Martz, y est entré
sous les meilleurs
auspices (*), trois de ses émules, attachés au parquet, ne tarderont probablement pas à le rejoindre; le temps approche
où la très-grande majorité des procureurs de la République,
juges suppléants et substituts du ressort auront pris les grades dans notre Faculté. Les chefs de la Cour tiennent, en
effet, grand compte des fortes études de Doctorat, assistent
souvent aux soulenances de thèses et nous demandent de leur
signaler les gradués les plus méritants ; nous les en remercions
pour notre part et nous sommes heureux de fournir aux corps
judiciaires des membres instruits, pénétrés du sentiment profond
de leur
mission,
préparés
aux grands
devoirs profes-
sionnels qui les attendent.
Quatre
leur
Docteurs
vocation
vers
des années
précédentes
l’enseignement
du
étaient portés par
Droit;
formés
dans
notre conférence spéciale, ils ont pris part, les uns pour la
troisième fois, les autres pour la seconde, au concours d’agrégation. Trois d’entre eux, MM. CHaveGriN, Ganpeir et BEAUCHET,
60nt
sortis
victorieux
de
la lutte
préliminaire
entre
cinquante candidats et des épreuves définitives entre une
élite de seize concurrents; les numéros 1, 4 et 5 leur ont été
attribués dans le classement émané du jury (*). Le quatrième,
M. Jacquey, ne se décourage
pas, et il a raison;
nous sui-
vons ses efforts avec sympathie et espoir, il est fortement
préparé, et il ne le cède à aucun autre pour l'analyse méthodique et rigoureuse, il veut acquérir ou développer les qualités qui sont nécessaires au succès, la puissance de généralisa-
tion, l’ampleur et l'autorité de la parole; il le pourra sans
doute avec le temps, car c’est pour une intelligence et un
caractère comme les siens qu’on peut dire : vouloir c’est pouvoir.
Le succès si éclatant de trois de nos candidats a été pour nous
(1) Par décret du 31 juillet
1879, M. Martz a été nommé
substitut du Procu-
reur de la République près le tribunal de Gray (Haute-Saône),
(23 Délibération du jury du Concours d’agrégation, du ?o juillet 1879,
20
SÉANCE
un grand sujet de joie,
DE
RENTRÉE.
et comme
le couronnement
des sept
élections précédentes; maîtres et élèves y trouvent des motifs
pour redoubler d'ardeur et d'énergie, en vue de soutenir dans
les concours
prochains
l'honneur
du drapeau,
se souvenant
qu'un passé comme celui des dix dernières années nous
crée de graves et impérieuses obligations.
M. le Ministre nous à accordé unc première récompense,
en nous rendant, en qualité d’agrégés dela Faculté, MM. CHa-
VEGRIN et GaRDEIL (*). Attaché à la Faculté de Droit de Dijon,
M. Braucuer
rejoindra sans doute
un jour ses
collègues et
ses amis, s’il conserve l'esprit de retour auprès de ses anciens maîtres dont l'estime et l'attachement lui sont acquis.
MM.
CHaveGniN ot GARDEIL ont élé accueillis
la plus vive sympathie, nous connaissions
aplitude professionnelle, ils seront pour
par nous avec
leur mérite, leur
nous
des collabora-
teurs zélés, et leur profond sentiment Œu devoir, la sûreté de
leur caractère, leurs qualités de cœur, nous garantissent que
les plus jeunes de notre famille universitaire sont pénétrés
de cet esprit d'union et de dévouement qui ont fait notre
principale force et nous ont permis de suflire à notre tâche.
Leur
institution
est
survenue
à un
moment
où
nous
étions plongés dans la plus profonde affliction : le plus jeune
de nos. professeurs, lun des meilleurs d’entre nous, venait de
nous
être
enlevé.
Notre
collègue
et notre
ami
ORTLIEB
a
succombé dans toute la force de l’âge et du talent (*), laissant
de profonds regrets à ses élèves, à ses confrères, à ceux qui,
l'an dernier, avaient été si heureux de lui faire prendre rang
parmi les titulaires. Aucun hommage n’a manqué à cette chère
mémoire : à la Cour, au Tribunal, des paroles émues ont été
prononcées; sur sa tombe l'Ordre des Avocats s’est uni à la
Faculté pour exprimer
les sentiments
dont les cœurs étaient
pleins, et, par une manifestation unanime, les anciens élèves
de notre collègue, tous les étudiants de cette École onttémoi{1} Araëté du Ministre de l'instruction publique du 8 août
(2, Le 28 juin 1879.
18°9.
FACULTÉ
DE
DROIT,
21
gné de leur vif attachement, de leur profonde estime pour un
maître
si distingué;
jamais
l'union des
élèves ne s'était manifestée d’une
avons été profondément
facon
professeurs
et des
plus visible
touchés des marques
et nous
durables d’un
pieux souvenir. Nous avons perdu en ORTLIES un professeur
dun esprit vigoureux, à l'analyse pénétrante, à l'exposition
lucide, ayant à la fois la méthode, le jugement et le sens pratique, allant au cœur
des questions, riche
de connaissances
sûres, difficile pour lui-même, propre à faire progresser la
science, ayant le culte du Droit et l'esprit de sa vocation,
aimé de tous et digne de l'être. On
frémit à la pensée
de la
douleur de la mère qui pleure un fils unique et un tel fils!
L'emploi de sa vie, sa manière d'accueillir la mort nous laissent des exemples qui ne seront pas oubliés dans cette École où
l'on comptait sur lui pour le présent et surtout pour l’avenir(!).
C'est un de ses élèves, M. CHAvEGRiN, qui à dû être chargé
du cours de procédure civile devenu
si tristement vacant (?).
I s'y est donné tout entier, jaloux de suivre les traces de
celui dont le souvenir lui est aussi présent qu’à nous-mêmes.
Cet enseignement est en bonnes mains et nous ne pouvions
demander, pour continuer l’œuvre d'Onrcres, de plus digne
successeur que le premier élu du dernier concours.
Si les hommes
qui semblent le plus
sent, c’est le propre
nécessaires disparais-
des fortes institutions de vivre avec de
nouveaux éléments ; les survivants surmontent leur tristesse
pour remplir leurs devoirs
et suppléer
sents. De nouvelles générations
qui doivent être
initiés
de leur mieux les ab-
d'élèves sont là, d’ailleurs,
à la vie juridique,
il leur
faut des
guides dont l’ardeur ne s’amortisse pas; on peut être sûr qu'ils
ne leur feront pas défaut et que chacun de nous contribueraà
en former de nouveaux,
|
Les encouragements
ne
nous
manqueront
(1) Les Allocutions et Discours prononcés à l'occasion
ont été réunis et publiés par les soins de la Faculté.
Levrault
et Cie, Nancy,
18379.
pas, il faut le
de lu mort de M. Orilieb
Brachure in-80, Berger-
(2) Arrêté du Ministre de l'Instruction publique, du 9 octobre
1879.
22
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
reconnaître, et l'Administration supérieure saisit toutes les
occasions d’attester combien elle a apprécié les services des
membres de la Faculté, et en même temps, en attendant la
création des chaires d'Économie politique et de Pandectes,
pour lesquelles l'accord des pouvoirs publics est nécessaire,
elle se montre favorable aux mesures qui ont pour objet de
fortifier notre enseignement
spécial que nous
Droit civil
avons
approfondi
de Doctorat. Déjà, par un arrêté
sollicité,
dans
les matières
ses rapports
du cours de
avec l’Enregisirement
figurent dans le programme du second examen de Doctorat ('},
et les aspirants peuvent être interrogés sur cet enseignement
biennal comme
eur l'Histoire du Droit, le Droit coutumier ou
le Droit constitutionnel,
également enseignés dans la Faculté.
I] leur suffit de faire connaître les deux cours qu’ils préfèrent,
à condition d'y comprendre ou l'Histoire du Droit ou le Droit
coutumier. C’est M.
Dupois qui a inauguré le cours de Droit
civil approfondi dans ses rapports avec l'Enregistrement, institué pour la première fois en France sur la demande de la
Faculté et du Conseil académique de Nancy; depuis cinq ans il
se Consacre avec une rare sagacité et un constant bonheur à élu-
cider les délicates questions dans lesquelles les exigences légitimes d’une administration financière obligentlesjurisconsultes
à caractériser les actes les plus complexes. Les palmes d’Offcier de l’Instruction publique sont venues prouver au membre
de la Faculté chargé
de ce cours, au professeur
si goûté de
Droit romain, à l’auteur de tant de publications savantes,
qu'on n'oubliait aucun de ses mérites (*). Une autre distinction académique a témoigné à M. BroxpeL. le cas que le GrandMaître de l'Université faisait des services qu’il a déjà rendus
comme agrégé appelé à professer la procédure civile, la législation criminelle et le Droit romain, comme professeur de
Code civil et comme chargé du cours d'Histoire du Droit (*).
(1) Arrêté du Ministre de l'Instruction publique, du tt mars 1879.
(2) Arrêté du Ministre de l’Instruction publique, du 1t janvier 1879.
(3) Arrêté du Ministre de l'instruction publique, du !f janvier 1839. nom-
mant M, Blondel Officier d'académie.
FACULTÉ
DE
DROIT,
23
Je manquerais à un devoir de reconnaissance si je ne disais
la part que l'ancien chef de l'Académie a eue dans toutes les
mesures personnelles ou générales dont nous avons pu, depuis six ans, nous applaudir. M. JacquineT a toujours pris à
cœur les intérêts de la Faculté, nous secondant de tout son
pouvoir, et se montrant jaloux de tout ce qui devait développer notre action scientifique et accroître notre influence mo-
rale. Nous savons que M. le Recteur actuel est animé des
mêmes sentiments que son prédécesseur pour les établissements d'instruction supérieure qu’il est appelé à diriger au
nom du Ministre ; nous l’accueillons avec respect et confiance
et nous l’assurons de notre concours consciencieux et résolu.
Il ne trouvera ici que des serviteurs dévoués du pays, se con-
sacrant, avec tout ce qu'ils ont d'intelligence, de conscience
et de patriotisme, à l'œuvre éminemment nationale de l’instraction publique
et n’ouhlieront jamais
que l'Université de
France est l'État enseignant.
C’est en cherchant
grande mission, que
à nous mettre
nous
avons
à la hauteur
travaillé
de cette
depuis quinze ans
à créer un centre d’études juridiques dans cette libérale et
intelligente cité, au milieu de ces populations de l'Est laborieuses et énergiques, à l'esprit ferme, au caractère sûr, parmi
lesquelles l'instruction à tous ses degrés a toujours été si
répandue. Quinze ans sont un grand trajet dans la vie humaine,
grande mortalis
avons planté,
fortune
ævi spatium, suivant le mot
de
Tacite. Nous
nous avons cultivé, et nous avons eu Ia rare
de voir l’arbrisseau
devenir
un
arbre
aux branches
vigoureuses. Notre Faculté à jeté des racines profondes, sa
sève alimente pour sa part la vie littéraire et scientifique de
cette région de l'Est matéricllement
amoindrie, moralement
plus vivante que jamais, n'ayant oublié aucune des leçons de
l'épreuve, se retrempant dans le travail et sachant que l'avenir
appartient aux peuples les plus libres, les plus instruits, mais
aussi Les plus persévérants, les plus unis et les plus sages. C’est
l'esprit de ce patriotique pays qui a passé dans notre Faculté,
PUBLICATIONS
MEMBRES
DE
PENDANT
M.
LeDenzin: Loi de
LA
L'ANNÉE
l'Empire
FACULTÉ
SCOLAIRE
DE
DROIT
1878-1879
d'Allemagne,
du
18 juin
1878,
sur
les
frais de justice. Notice el analyse. (Annuaire de législation étrangère, publié par la Société de législation comparée, VIII année, 1879, pages 93 à 96.)
M. Lréorois
: Le Timbre des chèques de place à place.
(Répertoire pério-
dique de l'Enregistrement, t. XXVY, 1879, p. 193 à 214.)
Acudémie de Stanislas : Compte-rendu de l'année 1878-1879, par le
secrétaire annuel. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXIX® année,
1879, 4° série, t. XI, p. 297 à 320.)
M. Dunors : Questions d'ethnographie gauloise et de Linguistique (Ananes,
Anauni, Senonesj. (Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXIX° année,
1879, 4° série, t. XI, p. 24 à 45.)
Revue de la jurisprudence italienne en matière de droit international,
XV-XXXIV. (Journal du Droit international privé, t, V, 1879, p. 72 à 88,
209 à 214, 292 à 310)
Arréts des Cours d'appel de Milan, du 15 décembre 1STG, et de Paris, du
7 mars 1878, avec observations (Sirey, Recueil des lois et des arrêts, 1879,
2, 161 à 164, et Journal du Palais, 1879, p. 699
sous
et
de
le titre de : Législation
l'Italie,
sur
l'effet à
et jurisprudence
l'étranger
à 710), publié aussi à part
comparées de la France
du jugement
déclaratif de faillite
(Faillite Hoffmann, de Londres), Nancy, 1879.
Comptes rendus de divers ouvrages : Bibliographie raisonnée
civil, par Dramard
du Droit
(Revue critique de législation et de jurisprudence, t, VIT.
p. 504 à 512). — Traité d'enregistrement et de timbre, par Ducroquet et
Astrié (même Revue, t. VIE, p. 684 à 687).
Bibliographie juridique française (dans l'Archivio giuridico, t. XXII,
p. 496 à 500, Pise, 1879.)
Bibliographie juridique italienne, n° 802 à 1014; Revue critique de législation, t. VH, p. 757 à 775.
M. Bixer : Compte rendu du Cours élémentaire de Droit civil de M. Laurent, professeur à l'Université de Gand, (Revue critique de législation et
de jurisprudence, t. VHE, p. 599.)
FACULTÉ
DE
DROIT,
25
M. OnTeren : Bulletin de la jurisprudence allemande. (Journal du Droit
international privé et de la jurisprudence comparée, V{° année, 1879, p. 178
à 195.)
Notes sur divers arréts. (Sirey, Recueil général des lois et des arrêts,
année 1879.)
M.
Paul Lowsarp : Examen
électeur,
même
doctrinal.
La contrainte
exercée
sur un
lorsqu'elle n'a pas délerminé le vote ou l'abstention,
est-
elle punissable en vertu des lois des ? août et 30 novembre 1875? (Revue
critique de législation et de jurisprudence, t. VIE, p. 609.)
Traduction, avec notice et notes, de la loi allemande du
17 juillet 1878,
modifiant la loi sur l'industrie. (Annuaire de législation étrangère, publié
par la Société de législation comparée, VIIL° année, 1879, p. 102 à 118.)
M. May: Compte rendu du livre de M. Glasson : Le Mariage civil et le
Divorce dans les principaux pays de l'Europe. (Revue critique de législation et de jurisprudence, t. VIII, p. 430 à 438.)
RAPPORT
DE
M. LE
DOYEN
MonsIEUR
DE
LA
FACULTÉ
DE MÉDECINE
LE RECTEUR,
Messieurs,
Avant d'exposer le mouvement des études dans notre Faculté de médecine, pendant l’année scolaire de 1878 à 1879,
nous devons le témoignage de nos regrets aux hommes
nents
qui se sont séparés de nous,
et
l'expression
émi-
d’une
cordiale bienvenue aux professeurs nouvellement nommés.
M. le professeur Stoltz a été le dernier doyen de la Faculté
de Strasbourg, le premier doyen de la Faculté de Nancy;
triste honneur dans le passé, mission imporlante au jour de
nos
désastres
: transporter
ici
cette
école
qu’une
pensée
patriotique a maintenue sur notre frontière de l’Est, en com-
plétant et en fortifiant l’Université lorraine.
Il fallait un nom connu dans la science et dans l’enseigne-
ment pour répondre aux souvenirs de l’école qui se fermait,
comme pour recommander à l'attention publique l'institution
nouvelle qui allait s'ouvrir. Par sa situation incontestable
dans la spécialité où il occupait le premier rang, par ses longs
services universitaires, M. Stoltz présentait les conditions
d'autorité scientifique nécessaires à cette œuvre. En 1873, le
doyen retrace notre point de départ, Le triste tableau du
début : nous arrivons dénués de ressources scientifiques,
n'ayant rien emporté de notre riche matériel; la Faculté
28
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
s’installe dans des locaux restreints, les seuls qu’une activité
dévouée, à laquelle remonte l'expression de notre gratitude,
ait pu mettre alors à notre disposition. Le décret de transfert
et d'organisation est du 1° octobre 1872, et dès le mois de
novembre, les cours sont ouverts; les membres de notre
corps
enseignant
remplissent leur tâche avec
conscience
et
avec cette supériorité que leur reconnaît le monde médical.
Nos élèves anciens, des élèves nouveaux se groupent autour
de cette école qui sort des ruines et qui s'organise et se düve-
loppe peu à peu par de constants efforts. Constatant dans son
dernier rapport les progrès les plus accentués, M. Stoltz a pu
dire en se retirant : L'organisation de cette Faculté est à peu
près complète aujourd'hui, si ce n’est en ce qui concerne
l’enseignemeut clinique, tout ce qui se rapporte à l’enseignement théorique, tout ce qui fait partie de ce qu’on appelle
communément les sciences accessoires
ou préliminaires
à la
médecine, est établi de facon à ne rien laisser à désirer et
n'est
surpassé
jusqu'à
présent
dans
aucune
de nos
écoles
françaises. Sept années ont suffi à obtenir le fonctionnement
régulier
d’un
établissement
fondé
avec
des ressources
res-
treintes, le lendemain d’une calamité publique inouïe. Tous
ceux qui connaissent les détails si nombreux, presque innombrables, que comporte
une
Faculté
de
médecine,
compren-
dront les difficultés qu'il y avait à surmonter et conviendront
qu’elles l'ont été, pour la plupart, avec succès, et dans le plus
court espace de temps possible. L'expression de ces
faits est
le meilleur témoignage que nous puissions rendre au collègue
qui a attaché son nom à l'inauguration de cette école, ainsi
qu’à la dernière et à la plus florissante période de la Faculté
de Strasbourg, et qui a toujours porté à un si haut degré le
sentiment de la dignité du corps médical. S'il se retire de
l'enseignement,
M.
Stoltz
n'abandonne
pas
l'arène
de
la
science; il continuera à l'enrichir des fruits de sa longue
expérience, et les travaux qu'il lui promet contribueront encore au renom de notre école.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
29
Le dernier directeur de l’École préparatoire de médecine
et de pharmacie de Nancy,
M. le professeur Simonin, se reti-
rait presque en même temps de la nouvelle Faculté de médecine, où il occupait la chaire de clinique chirurgicale; qu’il
reroive aussi l’expression des regrets affectueux de ses collègucs ! M.
ouvrage
Simonin
de
venait
chirurgie
de
qui
mettre la dernière
résume
son
main
à un
enseignement
et sa
longue pratique. L'Académie des sciences a accordé une dis-
tinction à l’auteur de ce travail.
Le nom de M. Simonin
se rattache depuis longues années
à l’histoire médicale de Nancy. Lorsque le 29 juin 17%0, des
lettres patentes créèrent un collége de chirurgie dans la capitale de la Lorraine, un aïeul de notre confrère
est parmi
les
cinq membres qui se partagent alors l’enseignement de Part.
Le décret du 18 avril 1792 met un terme à l'existence légale
des Universités; le 8 août 1798, la Convention supprime les
Facultés et les colléges.
Alors
tombe
l’ancienne
Université
lorraine, transférée en 1768 de Pont-à-Mousson à Nancy, et
quand peu de temps après, le 14 frimaire an IET, la loi rétablit trois Écoles de médecine, à Paris, à Montpellier ec à
Strasbourg, Nancy n'a pas sa place dans l’organisation nouvelle; cette ville semble avoir définitivement perdu toutes
ses institutions universitaires. Quelques courageux citoyens
entreprennent alors de continuer l’œuvre de la Faculté et du
collége, et interrompent pour ainsi dire la prescription; le
nom de Simonin se retrouve encore dans ces tentatives d’enseignement libre qui se succèdent
et qui aboutissent enfin à
obtenir pour Nancy, le 27 juin 1822, une école secondaire
de médecine, qui devient en 1843 une école préparatoire.
M. Simonin père et M. Edmond Simonin, notre collègue, dirigent avec succès cette
institution médicale
qui représente
seule pendant longtemps l’Université lorraine et qui a été
le
point de départ de son rétablissement.
Après ces retraites et sur le vœu de la Faculté,
M. le pro-
fesseur Michel a été appelé à la clinique chirurgicale,
M. le
30
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
professeur Herrgott, à la clinique d'obstétrique et de gynéco-
logie. Les décrets du 22 novembre et du 51 décembre 1879,
comblant les vides qui existaient dans nos rangs, ont confié
les chaires de médecine opératoire, de physique médicale,
d'hygiène et d'anatomie descriptive à MM. Gross et Charpentier, professeurs agrégés, à MM. Poincaré et Lallement, professeurs adjoints. Ges nouveaux collègues, connus par leurs
travaux,
éprouvés déjà par la part
qu'ils
prenaient
à notre
enseignement, promettent à la Faculté de médecine un long
el utile concours. Permettez-moi de rappeler que notre coliègue, M. Gross, est encore un des professeurs qu'a formés
notre Faculté alsacienne.
°
Nous allons successivement passer en revue le mouvement
de notre école, les résultats des études et la marche de l'enseignement en indiquant les ressources nouvelles mises à la
disposition de notre Faculté de médecine.
PERSONNEL
DES
ÉTUDIANTS.
—
INSCRIPTIONS,
Le nombre de nos étudiants a été de 199 pendant
la der-
nière année scolaire 1878 à 1879, G de moins que pendant
l’année précédente. Sur ce nombre, on comptait:
Élèves en cours d'inscription.
-—
en cours d'examen.
Auditeurs bénévoles .
.
, .
.
121
.
.
.
.
66
.
.
.
.
12
.
199
Les 121 élèves en cours d'inscription étaient ainsi répartis
entre les quatre années d’études :
1" année
.
.
.
.
.
.
.
.
88
2 année,
Leu
8*année.
.
.
.
.
.
.
.
.
28
4 année,
.
.
.
.
.
.
.
.
25
#
121
Nous comptions 132 élèves inscrits en 1874-1818, soit 11
de plus que cette année. La diminution porte sur les 3° et 4°
années d'étude; une augmentation, au contraire, existe pour
les deux premières années, qui présentent 68 inscriptions au
lieu de 61.
FAGULYÉ
DE
MÉDECINE.
31
La situation aujourd’hui frontière de Nancy limite notre
recrutement à une demi-circonférence en France, l'autre
moitié du cercle s'étend sur la Lorraine et l’Alsace, au delà
de
nos
frontières actuelles.
Ces
deux
provinces
nous four-
nissent toujours le plus grand nombre proportionnel de nos
élèves et qui jusqu'ici a peu varié, 47 pendant la dernière
annéc scolaire; l’année précédente ils étaient 52, le nombre
de 60 a aussi été atteint. Beaucoup d'obstacles s'opposent à
ce recrutement, qui Cependant nous reste fidèle.
Le département de Meurthe-el-Moselle nous fournit ensuite
le contingent le plus nombreux, avec 28 élèves, puis les
Vosges 19, la Meuse 8, la Haute-Saône 5, le territoire de
Belfort 2 ; 67 autres appartiennent à divers départements. La
bonne réputation d’une école, la certitude d’y trouver de
puissants moyens d'instruction, étendent sa sphère d’action;
dans d’autres pays, on tient moins compte de la distance.
Il a été pris 456 inscriptions, dont 412 de doctorat et 44
d'officiers de santé, pendant la dernière année scolaire. La
diminution a été de 26 sur l’année précédente, mais elle
porte presque entièrement
sur les inscriptions
d'officiers
de
santé, elle n'est que de 7 pour le doctorat. Les inscriptions
d'officiers de santé ont été prises pour la plupart avec projet
de conversion en inscriptions de doctorat par des élèves
qui
n'étaient pas encore bacheliers ès sciences. L'institution des
officiers de santé tend à se restreindre.
Deux causes nous enlèvent chaque année un certain nom-
bre de nos élèves de 3° et 4° année, le mode de recrutement
de la médecihe militaire et l'engagement conditionnel d’un an,
ÉLÈVES
MILITAIRES.
Les élèves qui appartiennent au service de santé militaire
ne peuvent faire en province que leurs trois premières années
d'étude ; ils sont ensuite dirigés sur Paris où ils doivent soutenir leurs cinq examens de doctorat et leur thèse. Nous
832
8ÉANCE
avons
souvent
demandé
DE
que
RENTRÉE.
les élèves
militaires
puissent
terminer leurs études dans la Faculté où ils les ont commencées. L'École spéciale du Val-de-Grâce aurait tout avantage
à ne recevoir que des stagiaires, déjà docteurs, n'ayant plus
la préoccupation
de leurs
examens
et de leur thèse,
pourraient être exclusivement formés au service
et qui
de la méde-
cine militaire. C’est l’organisation qui existait à l’école spéciale
de
Strasbourg
où
nos
élèves
ne
nous
quittaient
que
docteurs, et l'expérience avait fait reconnaître toute l'utilité
de cette mesure,
Le nombre de nos élèves militaires a été de 14 pendant la
dernière année scolaire, 2 de 1° année, 4 de 2°, 8 dé 3°; ce
nombre est égal à celui de lannée précédente; 12 de ces
élèves nous quittent, appelés à terminer leurs études à la
Faculté de Paris ; cette année, 19 de nos élèves se sont présentés au concours pour la médecine
militaire;
9 y ont été
déclarés admissibles, et G ont été admis, avec un rang honorable, sur la liste d’ailleurs restreinte des candidats recus,
Sur les 60 stagiaires sortis cette annéc du Val-de-Grâce,
13 appartenaient à la Faculté de Nancy.
LES
ENGAGÉS
CONDITIONNELS
D'UN
AN.
Nos étudiants en médecine, engagés conditionnels d’un an,
sont dirigés sur les hôpitaux militaires qui sont au siége des
Facultés de Lille, de Paris ou de Lyon; mais aucun étudiant
en médecine des autres circonscriptions ne peut choisir
Nancy, parce qu’il n’y existe pas de compagnié d’infirmiers
Militaires. Il en résulte que nous perdons des élèves sans en
recevoir, et au point de vue d’un intérêt plus général, que les
ressources
d'une
des
trois
Facultés
de l'État ne sont point
suffisamment utilisées pour l'instruction
des engagés
condi-
tionnels d'un an. C’est un état de choses préjudiciable à notre
École et sur lequel nous avons appelé l'attention.
e
FACULTÉ
LEs
DE
ÉLÈVES
MÉDECINE.
83
BOURSIERS.
L'institution des boursiers, qui avait été établie, lors de la
réorganisation des écoles de médecine, pour les besoins spé-
ciaux de l'armée et de la marine,
n'avait pas tardé à dispa-
raître; mais elle a été souvent signalée, dans les divers pro-
jets de réforme médicale, comme un des moyens de
l'accès d’une profession précédée d’études longues et
dieuses, et comme pouvant conduire à une meilleure
tion des secours médicaux par les conditions qu’on
à l'obtention des bourses.
un essai, dans
de
Cette
instilution
faibles proportions
a reparu
et à un
joint
différent, dans la loi de finances du 29 décembre
faciliter
dispenrépartimettrait
comme
de vue
1876; des
bourses ont éLé accordées aux Facultés de médecine, mais en
nombre
moindre qu'aux Facultés des letires el des
sciences.
Un arrêté du 29 juin 1878 à réglé les conditions de ces
bourses, en ce qui conceruc les Facullés de médecine et les
ëcoles
supérieures de pharmacie.
C'est au concours que ces
avantages 8e donneut, la valeur de la bourse est de 1,200 fr.
Un concours ouvert, le 25 juillet 1879, devant un jury de la
Faculté de médecine, entre cinq candidats, qui tous, suivant
les conditions du règlement, avaient eu la note Bien à leur
dernier examen, à eu pour résultat l’ohtention de trois bourses
accordées à des jeunes gens de mérite.
Les EXAMENS.
Des modifications importantes ont été introduites, dans
l'ordre et dans la nature des examens, par un décret du
20 juin 1878. Les examens de fin d'année, établis par un
décret du 7 septembre 1846, ont été supprimés; on en est
revepu à l'unité d'épreuves prescrite par la loi du 19 ventôse
an XI, mais en les classant d'une manière plus utile, en les
rendant pratiques et en les adaptant aux diverses périodes de
la scolarité. L'examen sur les seieuces physiques, chimiques
l'ACULTÉS.
3
34
SÉANCE
DE RENTRÉE.
et naturelles, est soutenu le premier,
à la fin de la première
année d'études. Les élèves arrivent tous à cette première année
avec les deux diplômes de bacheliers ès lettres et de bachelier
ès sciences; le décret du 20 juin 1878 exige ce double titre,
pour la première inscription de doctorat, à dater du 1 novembre 1879. La carrière rnédicale est la seule qui impose
ces deux garanties préalables. Trois examens, ceux d’anatomie ct de physiologie, de pathologie et de clinique, sont
subdivisés; de sorte que tout en conservant nominalement les
cinq épreuves réglementaires, c'est en réalité huit examens
que nos élèves auront à soutenir. Ge décret recoit son exécution à dater du 1° novembre 1879, mais Les aspirants inscrits
avant
cette
époque
ont pu
d'examen et le mode
ce droit dans
choisir
antérieur;
entre lc nouveau
25 de nos élèves
l'intérêt bien compris
résultats de leur premier
succès à la rentrée
de
examen
ont usé de
de leurs études,
de doctorat,
novembre,
prouvent
mode
et les
soutenu
qu'ils
avec
n'avaient
pas trop présumé de leurs forces.
Pendant la dernière
deux
ordres
nombre
déjà
année
d'examens
scolaire,
: les
nous
examens
de
décroissant, et les épreuves
avons
eu les
fin d'année
en
définitives pour le
doctorat.
Le nombre des examens de fin d'année a été de GT :
,
.
.
.
.
.
.
18
2année.
J'e année,
.
,
.
.
.
.
.
.
20
8année.
.
.
.
.
.
.
.
.
20
On en avait compté 94 pendant lPannée
|
67
précédente; cette
différence s'explique par deux causes : des élèves qui se pré-
sentaient à la session d’août au baccalauréat ès sciences, ont
été aulorisés
à ne
soutenir
leurs
examens
de
fin d'année
qu'au mois de novembre, et 25 de nos élèves optant, avec
raison, pour le nouveau mode, ont été dispensés de cel acte
scolaire.
Les résultats de ces examens ontété en général favorables.
6 élèves ont été reçus avec la note très-bien, 10 avec bien, 22
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
30
avec assez bien. La note médiocre a été donnée 22 fois, et les
ajournements, au nombre de 7, ne forment qu’un neuvième
du nombre total. Nous voyons dans ces résultats une preuve
d’assiduité aux cours et aux exercices pratiques,
Le nombre des examens de fin d’études s’est élevé à 156,
dont 5 seulement pour le grade d’officier de santé. On en
comptait 148 l’année précédente et 140 en 1877; il y a donc
une augmentation sur le nombre de ces épreuves. Les résultats de ces examens ont été en général favorables; 11 élèves
ont élé recus avec la note érès-bien, 36 avec bien, 57 avec
assez bien, 32 avec médiocre; il y a eu 20 ajournements,
soit 1 sur 7 pour les docteurs, 1 sur 5 pour les officiers de
santé. Les ajournements les plus nombreux ont porté sur
lexamen d'anatomie.
On ne
peut
trop engager
les élèves
à
profiter des ressources si importantes que présente à cet égard
la Faculté de Nancy, et à s'attacher à l'étude d'une science
qui est la base de la médecine.
Le tableau suivant fait connaître la valeur relative des
différents examens
:
#
2
5
a
SZ
Éd
| Admis.
æ
TrèsCrès
bien.
. ..
Assez
bieu.
9
EXAMEN
1° examen.
.
Bien.
POUR
LE
3
Ë
DOCTORAT.
9
6
ss.
21
28
y
7
1
7
4
ge
—
ss.
22
20
1
5
6
8
2
4
8
6
—
—
—
4
,....
(Thése). |
93
23
%6
20
25
26
;
2
6
8
à
8
8
6
10
4
4
2
5
3
,
151
132
11
ÿ4
65
31
19
.|[
1
8
<
Que]
—
.
18
a
&
2e
Total.
23
S
3
A
Lis
OFFICIERS
lroxamen,
:
DE
*
E
1
—
us
1
1
,
L
,
:
3:
ge
—_
es
2
2
,
l
1
3:
;
2
y
»
3
1
i
1
. .
2
l
,
,
SANTÉ,
2e
‘Total.
«,
5
|
36
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
Les THÈsEs.
26 thèses nous ont été présentées; c’est Le chiffre le plus
considérable que nous ayons atteint, c’étaient 10, 18, 19 pour
les annécs 1876 à 1878. Nous signalcrons comme l’année
précédente, et plus encore, le niveau scientifique élevé auquel
s’est tenue celte épreuve. Presque toutes nos thèses sont des
travaux d’une notable étendue,
tance qu'y out attachée
leurs
qui
montrent
auteurs;
toute
la plupart des
l’imporcandi-
dats ont tenu à en faire une œuvre personnelle, à produire le
résultat de leurs observations et de leurs recherches,
ment où
ils satisfaisaient à ce
dernier
devoir
an mo-
académique.
C'est une tradition maintenant établie à notre école. Plusieurs de ces thèses sortent de nos laboratoires et donnent
une preuve de plus de leur utilité; d’autres ont pour point de
départ des faits recueillis à nos cliniques et révèlent un véritable esprit d'observation.
Ces travaux représentent une
par-
tie du mouvement scientifique de notre école et indiquent la
direction donnée à l’enseignement. Un rapport approfondi
de M. le professeur Hécht met en évidence la valeur de ces
dissertations inaugurales, et fait voir combien sont méritécs
les distinctions que nous avons accordées.
La dissertation qui ale prix est une monographie d’une
haute
valeur
avec
des
documents
nouveaux;
six mentions
honorables ont ensuite été accordées à des thèses qui, faites
avec soin, contiennent des faits où des points de vue d’un
grand intérêt, et cinq citations signalent encore des travaux
estimables,
COXCOURS
POUR
LES
PRIX.
Seize élèves se sont présentés aux concours pour les prix de
l'Université, et les quatre prix, correspondant à chacune des
années d'études, ont élé accordés; indépendamment des avan-
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
37
lages matériels attachés à ces récompenses, ce sont des distinctions qui restent dans la carrière du jeune médecin,
conne la marque d’études sérieuses. Les Gpreuves pratiques,
analyses chimiques, dissections, expériences physiologiques,
qui font
maintenant
partie
de ces concours,
lPutilité et dirigent les élèves vers
cessaires au médecin.
Ces
en augmentent
ce genre de travaux si né-
concours sont
d'ailleurs pour eux
aux examens
du doctorat. La pre-
une excellente préparation
mière année, 1e jury a accordé le prix et une mention, après
des épreuves brillantes: en seconde année, les quatre
candi-
dats ont été récompensés et ont dû particulièrement cette distinction à leur habileté pratique; la troisième
année
a eu
le
prix et une inention, la quatrième, où les candidats sont habituellement moins nombreux,
à obtenu
un prix.
Le concours de l’internat, pour le prix Bénit, a principalement pour but d'encourager
compenser les services
hôpitaux. Les
attentifs et dévoués
candidats
cine professeurs, une
l'esprit d'observation,
présentent
rendus
à un jury,
série de faits recueillis
cliniques
de médecine,
épreuves
spéciales
de
chirurgie
permettent
leur instruction pratique. Deux
en
el de rédans
composé
dans
les
temps
de
trois
et C’obstétricie;
même
les
des
d'apprécier
candidats très-méritants ont
obtenn le prix et la mention.
CONCOURS
.
POUR
LES
PLACES
RÉTRIBUÉES.
Les concours pour les places rétribuées out
à nos jeunes
étudiants de nombreuses
encore
occasions
de
fourni
se pro-
duire. L'organisation nouvelle des travaux pratiques va mettre
à leur disposilion d'autres
positions
analogues qui plus
tard
aussi seront données au concours. Les places d'aides, de préparateurs,
d'auxiliaires de nos enseignements, font plus spé-
cialement profiter ceux qui les occupent
nos
laboratoires;
elles
conduisent
à
une
des ressources
instruction
de
plus
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
approfondie et donnent aux études une direction particulière,
elles peuvent
fiques.
Sept
être
de
le point
de
ces places,
départ
cette
de
vocations
année,
ont
été
scientimises
au
concours. 45 candidats se sont présentés, et les concours,
presque tous salisfaisants, ont été suivis de nominations.
D'autres concours ouvrentà nos élèves l'accès des hôpitaux; c'est dans les fonctions d’externe et d’interne que se
forme l'élite de nos médecins,
c’est
là que
nos jeunes
doc-
teurs, sous une direction habile, ont appris l’art médical.
Nous avons trop peu d'internes dans nos hôpitaux, mais nous
avons l'espoir d'en voir augmenter le nombre, à l’occasion
de l'organisation de nos cliniques complémentaires. Une vive
impulsion a été imprimée à toutes nos études scientifiques,
nous {a demandons aussi pour les services hospitaliers où se
font les praticiens. Les concours nous ont donné, cette année,
18 externes et 5 internes, dont deux provisoires. Des concours
fort distingués ont en outre permis au Ministre de nommer
deux chefs de clinique, l'un pour la chirurgie, l’autre pour le
service obstétrical.
Un jury spécial, composé de trois professeurs, examine les
aspirantes au titre de sage-femme; 2 ont
été recues pour
la
classe supérieure, 18 pour la seconde classe, 8 avec la note
très-bien, 10 avec bien, T avec assez bien. Les aspirantes ont
presque toutes fait leurs études à l’École départementale de
Nancy, qui réunit maintenant les élèves des
Vosges
à celles
de Meurthe-et-Moselle.
L'ENSEIGNEMENT.
La Faculté de médecine a multiplié ses cours et ses conférences, tout en s’occupant de perfectionner son organisation;
elle a été au-devant des mesures importantes qui, celte année,
ont fortifié les études pratiques
dans nos Facultés
de
méde-
cine et les ont rendues obligatoires. Le décret du 20 juin 1878
a déclaré que les travaux de laboratoire, de dissection et le
FACULTÉ
stage
dans
les hôpitaux
élèves en cours
d'étude;
DE
élaient
un
choix, aux élèves
circulaire
14
pour
tous
les
octobre
1879
ac-
série de ces exercices,
qui ont pris
du 20 novembre
39
obligatoires
décret du
corde le droit de suivre une
6
MÉDECINE,
toutes
leurs
à leur
inscriptions,
1878 détermine
les
travaux
La
qui
sont devenus obligatoires à dater du mois de novembre 1879;
ce sont les dissections et la médecine opératoire, les manipulations chimiques, la physique, la botanique et l’histoire
naturelle médicale, l’histologie, la physiologie et l'anatomie
pathologique. Sur ces huit catégories d’exercices, sept étaient
déjà en activité à Nancy, le huitième laboratoire, celui de
botanique et d'histoire naturelle, est en voie de création.
Le Ministre, augmentant notre personnel, a pourvu chacun
de ces laboratoires d'un chef des travaux
des crédits nous ont été
accordés
et de préparatcurs;
pour l'installation
des
lo-
eaux et pour les dépenses annuelles. Un projet de règlement,
constatant eu grande
parlie
ce qui exisle
et ce
que
lexpé-
rience à reconnu utile, a été présenté à M. le Ministre.
Les
bâtiments
transformation
de notre
dans le sens
Faculté ont
de
ces
subi
besoins
une
véritable
nouveaux.
Les
arcades intérieures de l'édifice, interceptant de vastes espaces, bien aérés et éclairés, ont été successivement utilisées
pour les besoins de l'enseignement. Une large rotonde, au
fond de la cour, avec les arceaux voisins, a recu d'abord nos
salles de dissection, placées ainsi au rez-de-chaussée et dans
les conditions les plus commodes pour le service.
Le laboratoire de Pécole pratique à été établi sous
les huit
arcades qui s'étendaient au côté sud de la Faculté, au-devant
du service de chimie. Disposé pour 34 places, recevant l’eau et
le gaz, aéré et avec un excellent jour, le laboratoire complète
notre service de chimie. Construil sous la direction de M. le
professeur Ritter, pourvu de touies les ressources de Ja
science
moderne,
il peut être considéré
comme
un
établis-
sement modèle.
Les trois arcades placées au côté est de La cour reçoivent
40
8SÉANCE
DE
RENTRÉE,
maintenant notre laboratoire d'histoire naturelle et de botanique, dont la construction est achevée. En face de ce laboratoire, la cour de la Faculté
de
médecine,
vaste
espace
jus-
qu'ici non utilisé, va être transformée en un jardin botanique
pour les plantes médicinales, placé ainsi à la portée de nos
élèves et près de la salle des cours. Les fonds sont alloués, le
plan est tracé pour ce jardir,
Deux autres constructions, au milieu de l’ancienne
complètent nos moyens
d'instruction pratique.
tation sur les animaux a pris une
recherches
place
médicales; il faut des
cour,
L’expérimen-
importante
dans les
locaux disposés
pour un
service aussi utile. Une construction on coutre-bas du ‘sol,
entourée d’un mur à hauteur d'appui, renferme les loges des
animaux destinés aux expériences,
rapport, comme
et un
vaste
aquarium,
en
l’autre construction, avec le plan général du
jardin, offre une nouvelle ressource à l'observation.
Le déplacement du laboratoire
de
l’école
pratique
donné une précieuse occasion de développer notre
nous a
enseigne-
ment anatomique. Le local devenu libre à été approprié à des
destinations importantes.
tion municipale,
un
Grûve au concours de l’a lministra-
dépôt
pour
les morts, organisé
pière à donner toutes les garanties à l'hygiène,
de
ma-
a été annexé
à nos établissements d'anatomie. Une salle et des locaux pour
les opérations de médecine
légale complètent
cette
morgue.
La Faculté trouve de nouveaux moyens d'instruction dans cet
établissement, qui répond à des nécessités publiques. Le
reste du local, occupé autrefois par le professeur de chimie,
a été transformé
en
une
salle
d'autopsie
spacieuse
et bien
éclairée, où se font les recherches que l'intérêt de la science,
aussi bien
que
des
motifs
de
salubrité,
ont
éloignées
des
hôpitaux.
Nos laboratoires fonctionnent toute l’année, grâce
vouement des professeurs qui continuent en même
enseignement théorique.
toire des cliniques
où
au dé-
temps leur
La préparation des cours, le laborase font les
recherches nécessaires au
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
41
diagnostic des maladies, les exercices pratiques des élèves,
maintiennent dans une activité constante l’enseignement de
notre collègue,
M. Ritter, et nous ne pouvons omettre les ser-
vices incessants que son laboratoire rend à l'hygiène publique, en dévoilant les fraudes qui altèrent les denrées alimentaires. Nos élèves continuent à être exercés au maniement
des
appareils
de
physique
par
leur
nouveau
professeur,
M. Charpentier, comme ils l’étaient par notre regretté collègue, M. Rameaux,
qui avait institué ces exercices. Dans le
laboratoire de physiologie, nos élèves sont excrcés aux expériences les plus délicates, qui développent à la fois leurs connaissances théoriques et leur habileté manuelle ; M. Beannis,
dans la seconde édition d’un important ouvrage, résume ses
intéressantes lecons ct les progrès de la science.
L’histologie tient toujours une grande place dans notre enscignement,
et nous ne ponvous oublier que cette étude a été
organisée à Strasbourg, pour la première fois, par notre
regretté collègue Küss et par M. Morel, qui vient de publier
sur cette science la troisième édition d’un traité devenu classique. M. le professeur agrégé Chrétien a dirigé, cette année,
avec la même distinction, cette partie de l’enseignement.
Notre laboratoire
d'anatomie
double service des autopsies
pathologique
et des recherches
est chargé
du
anatomiques
et histologiques qui les complètent. Nos élèves sont exercés
à ces travaux minutieux, ils prennent part, en même temps,
aux remarquables expériences par lesquelles M. Feltz examine le développement des germes qui
transmettent les ma-
ladies contagieuses, et étudie l’action de diverses substances
sur l'organisme.
Nous devons une mention spéciale aux travaux de l’amphithéâtre d'anatomie, qui out pris un grand développement;
d’après une statistique récemment publiée relativement au
nombre
des élèves,
notre
Faculté
est
au premier rang
pour
l'importance de ses ressourres.
Voici le mouvement
de notre amphithéâtre du 1% novembre
42
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
1878 au 1° novembre 1879 ; le nombre des sujets transportés
à notre école a été de 420; sur ce nombre, 157 sont restés,
non réclamés, pour les dissections; les 263 autres ont été
tous l’objet d’autopsies et ont aussi offert des occasions d’exer-
cer la médecine opératoire.
Nous indiquons le détail de l’origine pour 381 de ces corps,
du 1% novembre 1878 au 26 septembre 1879:
Hôpital
Saint-Charles.
Hôpital
Saint-Léon,
Hôpital
Saint-Julien.
Maison
de
.
FT
..
177
28
, , 4...
4, 0 0. 4 . ..
58
5
63
9
.
..
.
.
Cas
.
. . .
accidentels.
Origines
diverses.
..
.
.
.
,,
. .
. : ..
.
.
EE
E
.
..
..
.
,
.
.
.
.
.
.....,.
44,444,
,.
. . . . .
,,.,
..
.
.
.,.
. .
..
Maréville, ,,..,..,..,....4.
4...
La prison.
5
À
ñ
,.
secours.
£
ORIGINE.
.
..
.......
. . . . . . ..
..
.
4
. . .
4.
0...
. 4 4.
TOTAL.
.
. 4
, .
2
,
87
87
3
. . . ..
.
È
11
ä
,
20
.
. . .
831
157
Ces importantes ressources, dans une ville dont la population s'accroît,
ne peuvent
diminuer.
L'arrêté
du
préfet
qui
permet le transport à la Faculté des corps des individus décédés à la prison, quand
ils ne sont pas réclamés,
est d’une
date récente ; et le chiffre qui figure dans ce tableau est loin
du total d’une année. Nous obliendrons, sans aucun doute,
une mesure analogue pour tous les cas non réclamés de la
Maison de secours, ct l'ouverture du dépôt annexé à nos établissements
anatomiques
aura
pour
conséquence
nécessaire
le transport, dans le dépôt, de tons les individus non réclamés, ayant succombé par suite d'accidents ou de suicide, cas
nombreux dans une grande ville.
Nous insistons sur ces détails qui montrent l'importance de
nos ressources, parce que les éludes anatomiques sont un des
points essentiels dans l’enseignement d'une Faculté de médecime et que rien ne peut y suppléer.
Nos élèves ont pu être exercés chaque jour à la médecine
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
43
opératoire en été, comme ils l'élaient en hiver aux dissections;
et M. Gross, nouvellement nommé, a suivi en cela les traditions de son prédécesseur, M. Michel, qui avait donné à cette
étude le plus grand degré de précision, en accompagnant ses
lecons de préparations anatomiques.
Ceux de nos cours
qui
n’ont
point
encore
de
laboratoire
proprement dit, ont toujours ajouté des faits pratiques et les
démonstrations dont elle était susceptible à l'exposition de la
science. Nous ne pouvons ici qu'indiquer les recherches de
M. Engel sur les organismes inférieurs,
les lecons de M. Coze
sur les substances médicamenteuses nouvelles et sur les eaux
minérales, nos deux cours de pathologie externe et interne
professés par MM. Bach et Hecht, la visite des établissements
insalubres sous la direction de M. Poincaré, professeur adjoint
chargé
de
l'hygiène,
les
autopsies
diverses qui accompagnent le cours
Faculté,
dans
son
enseignement
et
les
opérations
de médecine
varié,
légale.
trouve un
La
concours
dévoué et utile dans ses professeurs agrégés et adjoints,
LES
GLINIQTES.
Une Faculté de médecine doit, avant tout, former des praticiens, des hommes capables d'exercer utilement leur art. La
science pure est un moyen,
elle ne doit jamais nous distraire
du but. L'enseignement clinique à donc une importance capitale dans une école, tout doit tendre à le développer, mais il
exige des conditions matérielles qui ne s'improvisent pas.
Une imporlante extension a été obtenue cetle année, et le pro-
jet qui s'exécute
mettra
cette partie pratique
de l’enseigne-
ment au niveau de nos ressources scientifiques.
Une subvention départementale
de 5,000 fr. est accordée
par le conseil général de Meurthe-et-Moxelle pour l'admission
de malades indigents présentant un intérêt clinique; le rap-
port annuel adressé au préfet, le 28 mars 1879, sur les résultats de cette mesure, montre
notre
enseignement,
combien
elle à été
profitable à
44
SÉANCE
DÉ
RENTRÉE,
Voici le mouvement de notre clinique médicale, confiée à
MM. les professeurs Victor Parisot ct Bernheim:
w
À
2
£
£
£
=
Restant au Er janvier 1978...
.
.
4.
,
à
.
ET
Total...
6S
SR
Bortis en ISTR
Décédés
4.
4.0...
ee
eee.
2404
dues
ue
KRestant au 1 r janvier 1879...
Fa
47
ntréa en 1878, ...,...............
.
Total
Total.
SJ
=
42
30
421
1952
453
RES
|
1181
CS
a
513
337
850
|
126
Ko
200
55
46
191
|Î
6S3
|
464
|
|
| 1151
Les travaux qui sont sortis de nos cliniques, montreul loute
la variété et l’importance des cas observés.
La clinique chirurgicale
de
Saint-Léon
nous
présente les
Restant au 1er janviér 1858,
.
.
.
. .
Entrés peudaut l'année...
Sortis
Décédés
, ,
,
Total.
. . . ..
51
14
65
...
. . , . «.
HHES
108
500
Total.
445
120
565
850
99
460
31
ü
37
HI
15
68
440
129
565
res
, .|
sus
, 44444444
4e ee eu se
Restant au 1er janvier 1819...
Femmes.
Houimmes.
résultats suivants :
....
0. .,
Total.
. .!
|
Cette clinique est maintenant confiée à MM. Les professeurs
Rigaud et Michel.
Une
notice,
publiée
par M.
Michel, sur
FACULTÉ
les résultats
DE
MÉDECINE.
45
du dernier semestre montre
des opérations pratiquées
et les succès
toute
l’inportance
obtenus
dans la voie
de la chirurgie moderne, qu s'attache à conserver les organes
et à les rétablir, autant que possible, dans
l'intégrité
forme et de leurs fonctions. Nous signalerons
sultats heureux du traitement antiseptique,
de leur
encore Les
employé
ré-
pendant
son intérim, par M. le professeur Gross.
La clinique obstélricale est maintenant confiée à M. le professeur Herrgott, praticien el professeur éprouvé.
Voici quelles ont été les ressources
de cette clinique
pen-
dant l’année 1878 :
Femmes restant au 1°" janvier 1878,
20 |}
Entrées pendant l'année
Sorties . . . . . . .
. . , . .
. . . . .
Décédées
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
168
163
.
Restant au 1° janvier 1879, . .
Enfants nés en 1878, . , .
Sortis. . . . . . . . . .
Décédés, . . . . . . . .
188
|
|
6
188
.
19
. . .
. . .
. . .
|
158
118
29
La clinique des maladies des veux est la première
cliniques complémentaires
successivement
confiée
qui
à MM.
ait été
de nos
organisée; elle a été.
les professeurs agrégés Mo-
noyer, Gross et Heydenreich. Cette clinique a pris un développement notable; du 1* novembre 1878 au 1° novembre
1879, on à compté :
Malades traités et séjournant à l'hôpital.
Malades traités à la consultation,
. .
Les opérations ont été nombreuses,
71
.
390
249
avec
d’heureux
ré-
sultats.
La clinique
organiques
des maladies
à fonctionné,
Saint-Julien,
des vicillards et des affections
pendant
cette
année,
à Fhôpital
confiée à M. le professeur agrégé Demange;
hôpital présente aussi un mouvement
considérable, avec
cas variés, qu'il importait d'utiliser pour l’enseignement.
cet
des
46
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
Un pas important a été fait pour l’organisation de nos eliniques complémentaires, conformément au décret du 20 août
1877, qui crée des cliniques annexes dans les Facultés de
l'État, et du 15 avril 1879, qui porte règlement pour les cours
de clinique annexe dans les hôpitaux. L'article 1° du décret
du 20 août 1877 détermine la spécialité de ces cliniques, qui
sont
au
nombre
de six;
le
même
article
établit
que
les
services spéciaux nécessaires pour le fonctionnement de
ces Cours seront mis à la disposition des Facultés de médecine par les soins des administrations hospitalières, et
resteront affectés à ces services. L'accord s’est établi entre
les administrations hospitalières et notre Faculté de médecine
pour cinq de ces cliniques, celles des maladies des yeux,
des maladies des vieillards et des affections chroniques, des
maladies
syphilitiques, des maladies
de la peau et des affec-
tions scrofuleuses et des maladies mentales.
Une seule de ces cliniques complémentaires ne peut être
organisée en ce moment, C’est celle des maladies des enfants,
aucun local n'ayant pu encore être mis à notre disposition;
l'établissement de cette clinique est d’ailleurs prévu
grand hôpital actuellement
eu construction, mais
vons espérer que les difficultés seront levées
dans
le
nous pon-
avant l’époque
où la Faculté entrera en possession de ses nouveaux services.
Lo commission administrative des hospices de Naney a
déjà favorisé l'établissement de nos cliniques des maladies
des yeux et des maladies des vieillards. M. le préfet de
Meurthe-et-Moselle, par suite d’une décision du conseil géné-
ral du 25 avril 1879, et d’une délibération de la commission
départementale en date du 28 juin suivant, a mis à la disposition de la Faculté deux services nouvellement créés à la
Maison de secours, et dont l'importance est considérable,
l'un de 90 lits pour les maladies syphilitiques, l’autre de 64
pour les affections cutanées et scrofuleuses,
La statistique de cet hôpital montre
tout l'intérêt qu'avait
notre Faculté de médecine à concourir au service médical de
FACULTÉ
ce vasle établissement,
où
DE
MÉDECINE.
nous
étions
47
déjà représentés
par
M. Béchet, professeur adjoint.
Maison de secours (non compris la Maternité) :
Restant au 1°" janvier 1878.
Entrés pendant l'année.
Sortis.
Décédés.
.
.
.
,
.
Restant au 1
.
.
.
, .
.
.
. .
janvier
.
.
230
64
.
.
. .
.
534
‘
.
.
.
509
.
.
.
.
45
.
.
.
210
1879.
.
.
.
764
Nous avons, pour les cliniques, la certitude d’un fonctionnement complémentaire prochain; la proposition
d'en char-
ger des agrégés en exercice, conformément à l'article 2 du
décret du 20 août 1877, à été adressée à M. le Ministre de
l'instruction publique. Par suite d’un accord avec M. le directeur de Maréville, asile d’aliénés considérable à 8 kilomètres de Nancy, nous avons
demandé
la clinique des maladies mentales,
le rétablissement
qui avait
déjà
de
fonctionné
dans cet asile jusqu’au départ de M.
le D' Christian,
chargé
provisoirement de cet enseignement
par le doyen de
la Fa-
culté de médecine
et avec
l'autorisation du
directeur.
L'ar-
ticle 1° du décret du 15 avril 1879 permet de donner à cette
clinique
une
existence
officielle;
faites pour charger du cours
un des
des
propositions
médecins
ont
été
distingués de
l'asile, et cette source importante d'instruction s'ouvrira bientôL à nos élèves,
Comme perspective de développement considérable pour
notre enseignement clinique, nous devons signaler l'adoption
définitive du plan et le commencement des travaux du grand
hôpital, destiné à donner satisfaction aux besoins de la population et entièrement adapté aux services cliniques. Sur un
vaste terrain de + hectares qui, par sa situation, convient à
un établissement hospitalier, s'élèvent des constructions qui
renfermeront nos cliniques de médecine et de chirurgie, le
service des inaladies des enfants et un pavillon isolé pour les
maladies
contagieuses.
Cet hôpital, bäti d'abord
pour
300
46
SÉANCE
lits,
500
que
des
qui
DE
RENTRÉE.
pourra, par Pextension du plan d'ensemble, en recevoir
et répondre ainsi à toutes les nécessités, d'autant plus
cette enceinte ne comprendra ni la Maternité, ni l'asile
vieillards, ni les imaladies cutanées et syphilitiques,
sont placés dans d’autres établissements. L'avenir de notre
École sera donc assuré par l'extension
de nos services
clini-
ques, comme il l’est par l'excellente organisation de nos lahoratoires.
Une dernière remarque
s'applique à nos collections ; notre
bibliothèque comprend 8,100 ouvrages, avec 11,000 volumes.
Nous recevons 41 publications périodiques francaises et
étrangères; notre Faculté, par son origine, tient à donner
une large
place
à tout ce qui concourt, à l'étranger
comme
chez nous, au progrès de la srience, Le lravail incessant de
nos amphithéâtres ajoute à nos musées de nombreuses pièces
anatomiques.
Nos différents moyens d'étutle ont recu cette année un notable accroissement: le dévouement des maîtres, comme le
zèle des élèves, s'est efforcé l'utiliser ces importantes ressources.
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE LA FACULTÉ
PENDANT
PUBLICATIONS
L'ANNÉE
DK
M.
DE MÉDECINE
SCOLAIRE
LE
1818-1879.
PROFESSEUR
TOURDES
1878-1879.
1° Rapport
sur les
thèses
de la Faculté
de
médecine
de
Nancy,
1811-
1878 (Revue médicale de l'Est, Nancy, 1879).
2° Article FRo1D (Médecine légale). (Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales. Paris,
1880.)
83° Article OBrroines (idem).
4° La Réunion de la Lorraine
Stanislas. Nancy, 1579).
PUBLICATIONS
DE
à la France (Mémoires
M.
LE
PROFESSEUR
de l'Académie de
MICHEL
1878-1879.
1° Discours d'ouverture de la clinique chirurgicale de la Faculté de
Nancy (Revue médicale de l'Est, 1879).
2° Deux Mois d'enseignement de
médecine de Nancy Ubid.,
clinique
chirurgicale
de la Faculté de
1879).
3° Note sur une cause du bruit qui résulte de mouvements forcés tmprimés à l'articulation coxo-fémorale atteinte de fausse ankylose (Ibid.
1879).
4° Palatoplastie (bid., 1875).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
PROFESSEUR
MOREL
1378-1879.
1° Traité élémentaire d'hislologie humaïne, normale et pathologique,
avec planches. 3° édition. (Paris, 1879).
29 Le Cerveau humain ct sa topographie anatomique, avec planches
(Paris,
1580).
FACULTÉS.
4
50
SÉANCE
PUBLIGATIONS
DE
DE
M.
RENTRÉE.
LE
PROFESSEUR
SIMONIN
1878-1879.
1° De l'Emplot de l'éther sulfurique et du chloroforme
chirurgicale de Nancy
(4° volume.
Paris,
{579i.(Mention
à la clinique
honorable
décer-
née par l'Académie des sciences. Février 1880.)
2° Service de l'assistance médicale et de la vaccine dans le département
de Meurthe-ct-Moselle
(Nancy,
1879).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
HECHT
1878-1879.
1° Les Rapports de la médecine avec les sciences physiques el naturelles, discours de réception publié dans les Mémoires de l'Académie de
Stanislas (tirage à part).
2° Article Sémélococte publié dans le Dictionnaire encyclopédique des
sciences médicales,
3° Rapport sur
médecine
les thèses
de doctorat
soutenues
de Nancy pendant l'année scolaire
devant
la Faculté
de
1878-1879
(paraitra inces-
4° Les Colonies lorraines et alsaciennes en Hongri,
Mémoires de l'Académie de Stanislas (tirage à part).
publié dans les
sammenl).
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS DE
1575-1879.
M.
LE
D'
BEAUNIS
{2 Nouveaux Éléments d'anatomie descriplive et d'embryologie. — 3° édit.,
un vol. in-8° de xvI-1072 pages, avec 456 figures (en collaboration avec
M. Bouchard. Traduction espagnoler.
2° Nouveaux Éléments de physiologie humaine, 2° édit.; 1° partie; un
vol. in-5° de 454 pages avec 140 figures (la seconde et dernière partie paraltra dans les premiers
3° La
Physiologie
mois de 1880}.
de l'esprit,
d'après
Mandsley
(Revue
scientifique,
10 mai 1879).
4 Les
19 juillet
Maludies de l'esprit, d'après Mandsley (Revue scientifique,
1879). Communications diverses à la Société des sciences de
Nancy.
PUBLICATIONS
|
DE
M.
FELTZ
1878-1879.
1° Sur la Provocation de conditions de terrain défavorables à la végétation du leptothrix infectieux (Revue médicale de l'Est, 1879).
2° Influence de l'air et de l'oxygène comprimés sur
les animaux
septi-
cémiques {Ibid., 1875).
3° Inoculation du sang pris pendant la vie sur une femme atteinte de
fièvre puerpérale (Ibid., 187).
4 Leptothrix spécial rencontré dans le sang vivantd'une femme aiteinte
de fièvre puerpérale ilbid., 1879).
FACULTÉ
PUBLICATION
DE
DE
M.
MÉDECINE.
LE
51
PROFESSEUR
RITTER
1878-1579.
Les Eaux de Nancy au point de vue hygiénique (Nancy, 1879).
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
BERNHEIM
1873-1879.
1° Traduction italienne et espagnole des leçons de clinique médicale.
2° Arlicles ŒsorHaGire, OŒsoPHAGISME (22 Dictionnaire encyclopédique
des sciences médicales).
3° Blessures du poumon par arme à feu. (Observation recueillie par
M. le D Albert René, ix Gazette des hôpitaux.)
4° Sur un Cas de néphrite parenchymateuse ([bid.).
5° Allocution prononcée à l'ouverture de la clinique médicale (Revue
médicale de l'Est, 1878).
6° Observations de syphilis cérébrale. (Communication à la Société de
médecine du 12 mars.)
1°
Observations
de
seplicémie d'origine
puerpérale.
(Communication
à
la Société de médecine du 26 mars.)
S° Sur un Cas de carie des articulations occipilo-atloïdo-axoidiennes
(Ibid., 14 mai 1879).
99 Sur
de l'Est,
un
Cas d'anévrysme
de
l'aorte
abdominale
(Revue médicale
1879).
10° Fièvre typhoïde de la première enfance
PUBLIGATION
DE
M
LE
\Ibid.).
PROFESSEUR
ENGEL.
1878-1879.
Des Bactéries dans leur rapport avec la fièvre puerpérale. (Communication à la Société des sciences de Nancy. Juillet 1879.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D
GROSS
1878-1879.
1° Laryngite pseudo-membraneuse. Trachéotomtie. Difficulté de l'entévement de la canule. Guérison. (Communication à la Société de médecine,
séance du 24 juillet 1878.)
20 Résection larso-métalarsienne, procédé de M. Michel. Guérison. (Communication
à la Société de médecine,
séance du 24 juillet 1$78.)
3° Luxation de la sixième vertèbre cervicale sur la septième. (Communication à la Société de médecine, séance du 9 juin 1875, et leçon clinique.
(Revue méd. de l'Est, 1878, tome X, pages 200 et 238.)
4° Le Goitre kystique et son
traitement par le procédé
chel. Leçon clinique et observation
298 et 361):
(Rev.
mixte de M. Mi-
méd. de l'Est, 1878, t. X, pages
52
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
5° La Methode antiseptique de Lister à l'hôpital ”"Saïnt-Léon
(Rev. méd. de l'Est, 1879, t. XI, pages 132, 196, 261 et 297).
G° Luxalion sous-coracoïdienne droite.
meningitiques.
Alcoolisme.
Observations et réflexions
Moré par
[Revue médic.
de Nancy
accidents
de l'Est,
1879,
7° À propos du chancre buccal, lctire à M. le Dr Spillmann {Revue
de l'Est, 1879, t. XI, p. 145j.
méd.
ft. XIE, p. 76).
8° Observalion
d'une
absence
congénilule du radius et du pouce droits,
et d'une absence congénitale du péroné droit. (Communication à la Société
des sciences de \ancy,
séance du 20 janvier
1879.)
9° Fracture de la buse du crêne par coup de feu.
Société de médecine, 22 janvier
10° Résection tibio-tursienne
Société de médecine, 12 février
11° Observation de cataracte
la Société de médecine,
12° Opération
(Communication
à la
1879.)
partielle, guérison. {Communication à la
1879.)
congénitale pyramidale. (Communication à
26 février
1879;.
d'urano-staphyloraphie
suivie
d'un
succès
immédiat
et
complet. \Gommunication à la Socëté de médecine, 26 février 1879, et Revue
médicale de l'Est, tome X[E, p. 558.)
13° Contribulion à l'étude de l'influence des affections chirurgicales sur
les maladies du cœur. (Mémoire présenté à la Société de chirurgie, 5 mars
1879.)
14° Quatre Observations de polydactylie de la main et du pied. (Gommunication à la Société des sciences, 17 mars 1879.)
15° Traumatisme
et Syphilis.
Une amputulion de jambe chez une syphi-
ditique. (Mémoire présenté à la Société de médecine, 11 mai 1879, et Revue
médicale de l'Est, tome VE, page 551.)
‘
16% Lecons de clinique chirurgicale, 2° fascicule (Nancy, 1879.)
17° Deuxième Série de faits relatifs à l'étude de la méthode antiseptique
de Lister (Revue médicale de l'Est, tome XI, pages 353 et 517).
18°
Cysto-sarcome
ceps fémoral.
d'un
volume
Désarticulalion
énorme
développé
coxo-fémorale.
Succès
dans
le muscle
opératoire.
tri-
[asuccès
thérapeutique. Mort par généralisation de lu néoplaste. (Mémoire présenté
à la Société de médecine, séance du 11 juin 1879.)
19° Bulletins, revues, articles bibliographiques dans la Revue médicale
de l'Est.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
POINCARÉ
1878-1879.
19 Sur les Dangers de l'emploi de l'alcool méthylique dans L'industrie.
(Académie des sciences, Séance du 4 novembre 1878.)
2% Recherches sur les effets du sulfure de carbone. (Archives de physiologie,
1879.)
3° Sur la Présence duns le sang et Les tissus, sous lu forme sphéroidale,
FACULTÉ
DE
MÉDECINE,
53
de certains liquides non miscibles à l'eau et ayant pénétré par la voie
pulmonaire. (Annales d'hygiène, mai 1879.)
4° Sur les Effets des cxhalations d'essence de térébenthine. (Revue d'hygiène, juin 1879.)
5° Sur les Effets des vapeurs de nilrobensine. (\cadémic des sciences,
séance du 98 juillet 1879.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
.
DE
M.
LE
D
LALLEMENT.
1878-1979.
1° Rapport sur la réorganisation
Nancy,
et sur la création d'un bureau
du
service
médical municipal
de
municipal d'hygiène.
2° Compte rendu des actes de l'Association des médecins de Meurthe-etMoselle.
3° Tumeurs polypiformes de la fuce postérieure de la portion prostatique de l'urèthre. (Société de médecine de Nancy.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D'
CHRÉTIEN
1578-1579.
1° Article
CouTEaUX
4
oPérarions. (Dictionnaire
encyclopédique
des
sciences médicales.)
2° Article VEINES SAP#ÈNES (anat., physiol. path.) (Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales).
3° De la Coexistence de certains vices de conformation
du cerveau avec
des divisions congénilales de La voite et du voile du palais Revue
médi-
cale de l'Est).
4° Fracture par écrasement de la partie antérieure du corps de la
troïsième verlèbre cervicale. Déplacement considérable de l'axis; absence
de compression de la moelle (Revue médicale de l'Est et Mémoire de la
Société de médecinei.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
SPILLMANN
1878-1979.
{° Contribution à l'étude du chancre buccal (Revue médicale de l'Est,
novembre 1878).
9
Des
Applications
du
collaboration avec M. Dumont
microphone
aux
recherches
cliniques,
(Archives générales de médecine,
mai
en
(879).
39 Notes sur La pilorarpine (Archives générales de médecine, septembre
1579).
4 Occlusion intestinale par une bride cicatricielle. Mort par périlonile
aiguë (Revue médicale de PEst, avril 1879).
5° Ruplure du ranal rystique (Rev. méd. de l'Est, octobre 1879).
6° Revue de syphiliographie (Arch. de dermatologie, novembre 1879).
54
SÉANCE
TRAVAUX
ET
DE
PUBLICATIONS
RENTRÉE.
DE
M.
IE
D°
DEMANGE
FILS
1878-1879.
1° Observation
d'une femme
atteinte
de mouvements
choréiformes
de
da maïn gauche déterminés par une tumeur cérébrale siégeant dans le
centre moteur cortical correspondant. (Société de médecine, 8 juin 1879,
et Revue médicale de l'Est, 1879, page 87.)
2° Cancer colloïde primitif de la plèvre (Revue médicale de l'Est, "1879,
page
108).
3° De la Cause de certains bruits musicaux du cœur (Revue médicale
de l'Est, 1879, p. 289).
4° De la Glycérine comme médicament interne (Revue médicale de l'Est,
1879, p. 321).
5° De l'Influence de la stéatose hépatique el rénale sur la production
de l'iclère grave, particulièrement chez les alcooliques Revue médicale
de l'Est, 1879, p. 358).
6° De la Syphilis hépatique (Revue médicale de l'Est, 1879, p. 181).
T° Essai sur l'anatomie
el la physiologie pathologiques
de la paralysie
agitante (Revue médicale de l'Est. 1879, p. 615).
8° Des Soufles cardiaques qui se produisent dans l'ictère (Revue médicale de l'Est, sous presse).
9° Le Rein sénile (Revue médicale de l'Est, sous presse!.
10°
Ancorysme
de l'aorte thoracique; rupture dans
{Société de médecine,
25 juin
1879, et Rev. médic.
la cavité pleurale.
de l'Est, 1879,
p. 499.)
{1° Perforation ancienne de TS iliaque obturée par des adhérences épiploiques, rupture de ces adhérences, mort par péritonile suraiguë, (Soc.
de médecine, 25 juin 1879, et Revue médicale de l'Est, 1879, page 500.)
12° Obésité, (Art. du Dict. encyel. des sciences médicales de Dechambre,
sous presse).
13°
Revues
bibliographiques
sur
la
pleurésie
multiloculaire
aiguë
(Revue médicale de l'Est, 1879, p. 501) cé sur l'étiologie du diabète (Rev.
médicale de l'Est, p. 503;.
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
LE
D°
HEYDENREICH
1878-1579.
1° L'Ostéomyélite pendant
1879, tome XI, p. 225).
la croissance
(in Revue
médicale
de l'Est,
29 Contribution à l'étude des lésions rénales consécutives à la rétention
d'urine, et des accidents provoqués par ces lésions tin Revue médicale de
l'Est, 1879, tome XI, page 582; à continuer dans les numéros suivants).
3° Bulletins, revues chirurgicules et analyses bibliographiques diverses
(in Revue
médicale
313, 410,
513, 534, 609,
de
l'Est,
634).
1879,t.
X{, p.
120,
161,
182,
193,
217,
289
FACULTÉ
DE
MÉDECINE.
TRAVAUX ET PUBLICATIONS DU D' HERRGOTT
55
(Alphonse)
1578-1879.
19 Compte rendu annuel el procès-verbaux des séances de la Société de
médecine de Nancy pour l'année 1878-1879.
20 De l'Insufflation artificielle chez les nouveau-nés: le nouveau fube
laryngien du D' À. Ribemont. (Communication à la Socicté de médecine de
Nancy,séance âu 14 mai 1879.)
3° Grossesse gémellaire, cause de procidences el de présentation compliquée. (Travail lu à la Société de médecine de Nancy, séance du 28 mai
1879.) (In Annales de gynécologie et Revue médicale de l'Est.)
49 Sur un Vice de conformation du vagin. (Gommunication à la Société
de médecine, séance du 11 juin 1879.)
5° De la Ceinture eutocique. (Communication à la Société de médecine
de Nancy, séance du ?5 juin 1879.)
6° Revues et analyses bibliographiques (in Revue médicale de l'Est).
RAPPORT
DE
M. LE
DOYEN
DE
LA
FACULTÉ
DES
SCIENCES
Moxsïeur LE RECTEUR,
MESSIEURS,
L'an dernier, à pareille époque, en acceptant pour la seconde fois l'intérim du décanat, j'exprimais l’espoir que notre
excellent doyen reprendrait prochainement la direction de la
Faculté. Nos vœux et nos espérances ont été décus. L'état de
sa santé à obligé M. Renard à se faire suppléer dans la chaire
qu'il occupe depuis 22 ans et à résigner les fonctions qu'il
tenait à la fois de la confiance du chef de l’Université et de
l’affectueuse estime de ses collègues.
M. le Ministre de l'instruction publique m'a fait l'honneur
de m'appeler à lui succéder. Encouragé par les témoignages
de sympathie de mes collègues, assuré de leur entier concours,
connaissant leur dévouement à la jeunesse qui vient demander à l'Université l'éducation libérale que la France républicaine doit exiger de tous ceux qui aspirent à l'honneur de la
servir, j'ai accepté un mandat rendu facile grâce à l'excellent
esprit des membres
de la Faculté et au zèle de chacun d'eux.
Les Hiens déjà anciens qui m'unissent à l’Université et à la
Faculté de Nancy rendent superflue, de ma part, toute déclaration de principes : mes convictions libérales,
mon dévoue-
ment absolu à l’Université de France, mon ardeur à défendre
58
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
et à propager les idées de progrès, seules capables de préparer pour l'avenir des généralions fortes, sont connus du mi.
nistre courageux qui lutte pour la défense et le développement
de l’enseignenent
national,
de mes
Je suis en parfaite communaulé
collègues
avec lesquels
d'idées, de nos élèves qui me
trouveront toujours prêt à diriger leurs travaux, à encourager
leurs efforts et à suivre avec sollicitude leurs premiers pas
dans la carrière.
Comme par le passé, je consacrerai tous mes soins au développement de notre enseignement, à la prospérité de la
Faculté. De concert avec mes collaborateurs, je ne négligerai
aucune occasion de reconnaître, par les améliorations
técs dans les différentes parties de nos
services,
appor-
l’empresse-
ment généreux de l'État ct de la municipalité à mettre, au
prix de sacrifices considérables, en harmonie avec les exigences de l’enseignement scientifique, les moyens d’instruction et de travail que nous leur devons.
Qu'il me soit permis, à ce sujet, d'adresser, au nom de la
Faculté, un témoignage publir de gratitude au recteur si
dévoué aux intérêts de l’enseignement supérieur, qui vient
de nous quitter. La Faculté n’oubliera pas la part active et si
utile que M. Jacquinet à prise dans l’amélioration des divers
services dont je vais avoir l'honneur de vous entretenir.
ÏJ. —— PERSONNEL
ET ENSEIGNEMENT.
l' Cours et Conférences.
L'appel que nous adressions l’an dernier à la jeunesse stu-
dieuse a été entendu, 85 élèves inscrits ont suivi régulièrement
les cours,
conférences
et exercices
pratiques
prépara-
toires aux Licences des trois ordres : ces 35 élèves réguliers
étaient répartis de la manière suivante :
Sciences mathématiques.
Sciences physiques. . .
Sciences naturelles. . .
. .
. .
. .
14
13
8
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
59
. Sur ce nombre, 24 candidats se sont présentés en novembre
1878 et juillet 1879 aux épreuves de la Licence, 16 ont été
jugés dignes du grade (‘}. La Faculié à lieu de se réjouir d’un
pareil résultat dû, pour une bonne part, à la fréquence des
rapports établis entre professeurs et élèves, par les conférentes,
les compositions
laboratoires
mis
mensuelles
et la fréquentation des
à la disposition des étudiants
permanente.
Pendant l’année scolaire 1878-1879
d’une
le nombre
façon
des cours
et conférences à été, par semaine, le suivant:
Cours publics, . . . . .
Conférences . . . . . .
Travaux pratiqués. . . .
Quatre candidats à la Licence,
16
8
8
que leurs fonctions
PUniversité tenaient éloignés de la Faculté,
ont envoyé
devoirs et des rédactions de Physique, de Chimie
dans
des
et de Ma-
thématiques que les professeurs leur retournaient corrigés et
annotés.
Aucun changement n’a eu lieu dans le personnel de la
Faculté pendant l’année scolaire 1878-1879.
.
La démission de M. Jourdain, professeur de Zoologie,
l'autorisation
de
se faire
suppléer
dans
sa chaire
pendant
l’année 1879-1880 accordée à M. Renard, professeur de Mécanique, enfin la création d’une place de maître de conférences
de Chimie, ont modifié de la manière suivante la composition
du corps enseignant pour l'exercice 1880. M. le D' Viguier a
été chargé du cours
de
Zoologie
et Physiologie
par arrêté
ministériel en date du 22 octobre 1879, M. Viault, qui avait
suppléé M. Jourdain l’an dernier, avant obtenu un congé de
disponibilité.
M. C. Viguicr, docteur en médecine et docteur ès sciences,
lauréat de la Faculté de médecine de Paris, élève de
{t) En novembre 1879, la Faculté à recu 4 nouveaux licenciés, ce qui porte
à 20 le nombre des élève: admis aux épreuves des diverses Licences. Tous les
candidats reçus sont élèves de la Faculté.
re
60
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
MM. Perrier, Lacaze-Duthiers et Milne Edwards, s’est fait
connaître par d'estimables travaux de Zoologie; il a donné
un précieux complément à des
études
de
cabinet
par deux
voyages d'outre-mer qui lui ont permis de recueillir en Algérie et daus l'Amérique centrale d'importantes collections et
des sujets d'étude et d'observation si utiles aux naturalistes,
La Faculté, en lui souhaitant la bienvenue, ne donte pas
que M. Jourdain ne trouve en lui un digne successeur.
M. G. Floquet a été choisi par M. le Professeur Renard et
agréé par le ministère pour la suppléance
de la chaire de Mé-
canique rationnelle. M. Floquet appartenait depuis
déjà à la Faculté à titre de maître de conférences.
deux
Le
ans
succès
légitime qu'il a obtenu dans ces fonctions le suivra dans la
chaire de Mécanique.
M. Haller, agrégé à l’École supérieure de pharmacie, a été
appelé à remplir la place de maître de conférences de Chimie
instituée par arrêté en date du 23 octobre 1879 près de la
Faculté des sciences. Préparé à l'enseignement de la Chimie
organique par ses travaux antérieurs, par ses études pour
l'Agrégation et par ses fonctions à l'École supérieure de phar-
macie, M. Haller rencontrera auprès des professeurs et des
élèves de la Faculté l'accueil le plus sympathique.
2, Bourses d'Études.
L'institution des bourses de Licence peut
être maintenant
jugée par les fruits qu'elle porte. La Faculté comptait en
1879 sept boursiers, dont quatre de 2° année ont été reçus
licenciés
avec
de
bonnes
notes,
d'entrer dans leur 2° aunée
à la Licence.
Le
nouveaux boursiers,
dernier
Les
trois autres
et achèvent
concours
nous
leur
viennent
préparation
à donné
ce qui porte à sept le nombre
quatre
des étu-
diants bénéficiant pour l’année scolaire 1879-1880 de la libéralité du ministère de l'instruction publique.
Les boursicrs lirenciés de 1879 sont MM. Guillin, Godfrin,
FACULTÉ
Macé et Joublot. —
DES
SCIENCES.
Les boursiers
61
en exercice
sont
MM.
E.
Collardetu, P. Collardeau, Grenier, Corvisy, Dreyfuss, Fèvre
et Vosgien.
La Faculté verrait avec plaisir la création
de
bourses
de
Doctorat permettant aux jeunes gens que des qualités spéciales
désignent comme
aptes à aspirer à l’enseignement supérieur,
de compléter auprès de leurs maîtres des études que
fisauce
de
ressources
les oblige
création de ces bourses
de
souvent
Doctorat
l’insuf-
à abandonner.
La
serait particulièrement
souhaitable pour les licenciés ès sciences naturelles.
Le recrutement des maîtres de
conférences
et des profes-
seurs de Botanique, de Zoologie et de Géologie estaujourd’hui
difficile, et parmi les moyens de nature à modifier la situation
actuelle, la création de bourses de Doctorat semble à la
Faculté l’un des plus simples et des plus avantageux.
8. Prix du Conseil général et de la ville de Nancy.
La Faculté a décerné cette année, sur les fonds généreusement mis à sa disposition
par le Conseil
général
et par
le
Conseil municipal de Nancy, les récompenses suivantes :
M. Arth, préparateur de chimie à la Faculté, recu Hicencié
ès sciences physiques avec la mention Très-bien, une médaille d’or grand module.
M. Godfrin, boursier te la Faculté, recu licencié ès sciences
naturelles avec la mention Bien, une médaille d'argent et
200 tr.
M. E. Henry, garde général des forêts, recu licencié ès
sciences naturelles avec la mention Bien, une inédaille d’argent et 100 fr.
M. Guillin, préparateur à l’École
de
pharmacie,
élève
de
la Faculté, recu licencié ès sciences physiques avec la mention Bien, une médaille d'argent et 100 fr.
La Faculté est heureuse de pouvoir donner un témoignage
public de satisfaction à res jeunes gens dont le zèle, l’assiduité et Le travail ne se sont pas démentis un seul instant.
62
SÉANCE
IT. —
DE
SERVICE
RENTRÉE.
MÉTÉOROLOGIQUE.
On a continué, en 1879, à faire régulièrement au lahoratoire de Physique
de lai Faculté
des
sciences et à la Station
agronomique (le l'Est les observations journalières qui intéressent la Météorologie, Ces travaux, par suite de la reconstitution de la Commission météorologique départementale dont
je vous ai entretenus
l'an
dernier,
out pris une importance
plus grande. Grâce au concours dévoué de cette Corumission
et particulièrement
à l’aide
sympathique
des ingénieurs
du
service des ponts et chaussées qui en font partie, le zélé secrétaire, M. Millot, à pu, sous l’habile direction du président de
la Commission, M. Bichat, publier, avec une partie des fonds
alloués par le Conseil général, un résumé complet des observations faites à La Faculté et dans les stations installées au dehors.
Le nombre de ces stations à été augmenté d’une facon no-
table.
Quatre nouvelles communes
ont été ou vont être pourvues
incessamment des instruments les plus indispensables.
Grâce an dévouement de MM.
les Instituteurs
et à l’obli-
geant concours de l'Inspection académique, nous aurons désor-
mais des renseignements précis sur les principaux phénomènes météorologiques que l’on pourra observer dans le
département. Nous aurons ainsi contribué à la formation du
vaste réseau qui devra couvrir toute la France, fournissant un
ensemble d'observations sans lequel la Météorologie ne saurait faire des progrès notables.
,
H
ne
reste plus
aujourd'hui
qu’à centraliser
les observations faites dans chaque point, pour
le parti possible, surtout au point de vue de la
temps.
Ce résultat si important pour l’agriculture et
ne peut être atteint que par la création d’un
régional, où des hommes
spéciaux,
rapidement
en tirer tout
prédiction du
le commerce
observatoire
par la comparaison
des
FACULTÉ
DES
SUIENUES,
63
dépêches envoyées de tous les côtés avec les observations
locales, arriveront certainement, dans un avenir peu éloigné,
à découvrir quelques-unes
des
grandes
lois qui régissent la
marche des perturbations atmosphériques.
Le Conseil
général
de
Meurthe-et-Moselle
et le
municipal de Nancv, comprenant
tion d’un observatoire régional à
la création de cet établissement,
10,000 fr., le second une somme
l'importance de
Nancy, ont déjà
le premier une
de 5,000 fr. Il y
d'espérer que la libéralité
deux
de ces
Conseil
l’organisavoté, pour
somme de
a tout licu
assemblées,
toujours
prêtes à donner leur concours aux œuvres de progrès, ne s’arrêtera pas là, et qu'en 1880 de nouveaux crédits permettrout
de
commencer
l'édification
de
l'observatoire
Meurthe-et-Moselle.
Les observations météorologiques
dans les stations suivantes:
ont
régional
de
été faites en 1879
Faculté des Sciences, Station agronomique de l'Est,
Laboratoire de physique.
École nationale forestière.
Corcéce DE LA MarGraxee (A. T'hiébault).
Nancy
Maxévizce
(M. Pidolot, instituteur).
Fova (M. Maillard, instituteur).
Moxcer-sur-SeiLe (M. Peignier, instituteur).
- Vésenise (M. Pierson, instituteur).
Mogrvirer (M. David, instituteur).
Neuves-Maisons (M. Ferry, instituteur),
AzLaix-aux-Bœcrs (M. Olry, instituteur),
Stations nouvelles :
RouéviLre,
MANGE,
Hurriexy,
PEXONXE.
64
SÉANCE
II. —
DE
STATION
RENTRÉE,
AGRONOMIQUE.
La Stalion agronomique, qui compte aujourd’hui onze années d'existence, poursuit régulièrement ses travaux et voit
chaque année sa sphère d'action s'étendre dans un plus vaste
rayon. Aux usines de matières fertilisantes et de produits alimentaires qui s'étaient placécs sous son contrôle est venue
s'ajouter en 1879 l’une des plus grandes fabriques d'engrais
d'Angleterre. La maison Ohlendorff et Ci° de Londres, Anvers et Hambhourg, a placé
le guano
dissous du Pérou
sous
le contrôle de la Station agronomique de l'Est.
L'un des principaux buts que s'était proposés en 1868 le
fondateur
de la Station, semble aujourd’hui en grande partie
atteint.
La vente
sur titre garanti des diverses
substances
fertili-
santes est entréc désormais dans les habitudes de tous les
agriculteurs soucicux de leurs véritables intérêts. Le développement des stations en France, qui fait chaque année des
progrès,
concourt
pour une
très-large
part
à moraliser
les
transactions, et cette seule considération suflirait à justifier
les encouragements inscrits au budget pour la création ct
l'entretien des stations agronomiques.
Cing jeunes chimistes ont fréquenté assidûment le laboratoire de la Station pendant l'année écoulée; Fun d’eux à été
appelé eu qualité de préparateur au laboratoire de recherches
organisé par la Compagnie générale
des voitures à Paris, et
placé sous la direction du foadateur de la Station de l'Est et
de son collaborateur, M. Leclerc.
Plus que jamais l'intervention de la science est devenue indispensable à l’agriculture, qui, dans la crise terrible
qu’elle traverse en ce moment daus toute l'Europe, par suite
de conditions chimatologiques si funestes, ne saurait faire de
progrès
relles.
sans le concours
des
sciences
physiques
et natu-
FACULTÉ
IV. —
DES
CoLLATION
SCIENCES.
DES
65
GRADES.
1° Licence.
La Faculté a tenu en 1878-1879 deux
dont voici les résultats généraux :
À. Session de novembre
sessions de Licence
1878.
Dix candidats se sont présentés: ils étaient répartis de la
manière suivante :
Licence ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences physiques.
—
6 candidats,
— 8 candidats.
Licence ès sciences naturelles. —
1 candidat.
Quatre candidats ont été admis au grade :
MM.
Corvisy et Prancher (Licence ès sciences mathématiques).
Chevalier (abbé) (Licence ès sciences physiques).
Mangin (Licence ès sciences naturelles),
DB. Session de juillet 1879.
Quatorze candidats
se sont inscrits:
12
ont
été admis au
grade de licencié, 1 avec la mention Très-bien, 8 avec la mention Bien, 9 avec lamention Assez bien, et 3 seulement avec la
noie
Passable.
Les licenciés reçus à cette session se répartis-
sent de la manière suivante :
Licence ès sciences mathématiques (3). — MM.
Poulain,
Collot et Vosgien.
Licence ès sciences physiques (6). — MM. Arth, Guillin,
Grandeau, Tarillon, Joublot et Lepoire.
Licence ès sciences naturelles (3). — MM. Godfrin, Henry
et Macé,
La Faculté à donc recu, en 1878-1879, 16 licenciés des
divers ordres sur 24 candidats, soit les deux tiers des concur-
|
FACULTÉS.
LC
rents.
66
‘
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
2° Baccalauréat.
À. Baccalauréat ès sciences complet.
815 candidats se sont fait inscrire pour subir, en 18781879, les épreuves du baccalauréat ès sciences complet, soit
22 candidats de plus qu'en 1877-1878 et 57 de plus qu’en
1876-1877. 6 candidats ont obtenu la note Bien: MM. Étienne,
Bailleux, Gérard, Heun, lmbeaux et Lebon ; 47 la note Assez
bien et 79 la mention Passable.
|
42.9 p. 100 des candidats ont été admis au grade (132 sur
814).
Le tableau suivant résume
KOUDRE
A
SESSIONS.
ä=
l’ensemble
DES
nb TS
ÿ=
5
“1
ESS
=
de ces examens
ADMIS
.
a
|A
_
Novembre 1873. .
Avril
1879
LA NOTE
Z
sF1
$à ©à
E
3
s
a
È
ss
| 40.2 0,
ls!
3 |
. . . , ..
72
43
29
1
11
12
69
gi
29
,
7
22
43.3
132
108
î$
5
29
46
49.6
su)
182
132
6
47
79
42.9
admis
l’au
1879,.
, . . .
Totaux...
. . . .
moyenne
générale
des
candidats
£
£
=
4...
. . . .
Juillet et août
La
AVEC
—
:
était de 40 p. 100 seulement au lieu de 42.9 p. 100,
%
dernier
chiffre
de cette année,
BL. Baccalauréat
ès sciences restreint.
Eu 1878-1879, 57 candidats se sont présentés au Baccalauréat ès sciences
restreint,
le nombre
total des candidats
au
Baccalauréat s’est donc élevé à 571, en excédant de 17 sur
celui de la précédente année scolaire.
Sur les 57 candidats, 22 ont été admis au grade, soit 38,6
{1} Il y a eu un défaillant sur les 315 inscrits.
FACULTÉ
DES
SCIENCES.
61
p. 100. 1 seul candidat, M. Leroy, a obtenu la note Bien, 4 la
nole Assez bien, les 17 autres ont été recus avec la note Passable.
Il est à souhaiter que les candidats au Baccalauréat ès
sciences restreint, qui pour la plupart se destinent à la carrière
médicale, soient préparés par de meilleures études scientifiques à suivre les cours de la Faculté de médecine.
Voici le résumé
de ces examens:
i
NOMBRE
i
SESSIONS.
:
: Novembre 1878
. . . . , . .
DES CANDIDATS
L'ADMIB AVEC LA NOTE
ns
SG
É
£
En
=
Ë
È
5
é
5
£
9
5:
—
£
=
=
#
ÿ
£
ë
à
S
Ë #
12
9
3
1
,
2
Avril 1859...
.
22
7
15
»
3
12
|681%
Juillet 1879...
. . . . ..
231]
18
4
,
1
3
181%,
87
34
22
1
à
17
36ti
Totaux, ...,,,...
|250;
En terminant l'exposé des faits relatifs aux examens
subis
devant la Faculté des sciences pendant l’année scolaire 18781879, non devoir est de signaler l'extrême faiblesse des candidats au Baccalauréat ës lettres pour li partie scientifique.
Les notions scientifiques paraissent être à peu pres complé-
tement étrangères
Baccalauréat
signalée
es
au plus grand
lettres.
à l'attention du
Celte
nombre
lacune
Conseil
des candidats
regrettable
doit
au
être
supérieur de l'instruction
publique, qui aura à s'occuper prochainement, sans doute, de
la révision el du remaniement des programmes de l’enseigne-
ment secondaire classique, si peu en accord avec les besoins
de la masse des élèves de nos établissements
avec la marche
d'instruction
et
de l'esprit humain depuis un siècle. Le grand
mouvement scientifique qui sera la gloire du xix° siècle exige
desréformes complètes dans l'enseignement secondaire ; l’ur(1) t défaillant.
68
BÉANCE
DE
RENTRÉE.
gence de ces réformes que nous appelons de tous nos vœux
et dont l'exposé ne saurait trouver place dans ce rapport,
est manifeste
pour tous ceux qui ont
parti
examens
pris les
du
suivi de près et sans
Baccalauréat.
Au
futur
Conseil
supérieur de l'instruction publique échoit l'honneur d'entrer résolûment dans la voie des réformes que réclame l’immense majorité des hommes compétents en matière d’instruction,
L. GRANDEAU.
PUBLICATIONS
PROFESSEURS DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
PENDANT L'ANNÉE SCOLAIRE
M. Gonnox, doyen honoraire
1878-1879.
:
i° Études morphologiques sur la famille des graminées (Revue des Sciences
naturelles, t. VI, p. 393 à 411).
2° Les Cavernes des environs de Toul et les Mammifères qui ont disparu
de la vallée de la Moselle (Mémoires de l’Académie de Stanislas pour 1878,
p. { à 28).
3° Histoire des premières découvertes, faites aux environs de Toul et de
Nancy,
des
produits
de
l'industrie
Société des Sciences de Nancy
pour
primitive
de l'homme
(Bulletin
de la
1878, p. 47 à 55).
4° Note sur un fait remarquable de tératologie végétale (Bulletin de la
Société centrale d'horticullure de Nancy pour 1879, p. 98 à 95}.
5° Le Rôle politique des fleurs (Mémoires de l'Académie de Stanislas pour
1878, p. 88 à 94).
M. GRANDEAU,
doyen, professeur de chimie et physiologie appliquées à
d'agriculture :
1e Chimie et Physiologie appliquées à l'agriculture, leçons professées à la
Faculté des sciences et à l'École forestière, t. Ie", gr. in-$e de 624 pages avec
figures dans le texte et planches.
29 Recherches chimiques sur les papilionacées ligneuses, en collaboration
avec
M.
P. Fliche.
(Annales
de chimie
et de physiologie.
5°
série,
t. XVOI, 1879).
M. Emile Maraieu,
1° Extrait
d'un
comètes {Comptes
20 Mémoire
sur
professeur de calcul intégral.
mémoire
sur
la détermination
des
rendus de l'Académie des sciences,
l'application
du problème des
perturbations
nov.
des
1878).
trois corps à la détermi-
70
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
pation des perturbations de Jupiter et de Saturne (Journal de l’École polytechnique,
44° cahier),
3° Mémoire sur la solution simple des équations aux différences partielles
de la physique mathématique (Journal de mathématiques pures et appliquées, t. V).
°
M. BicHaT, professeur de physique.
‘1e Pouvoir rotatoire maguétique des liquides et de leurs vapeurs
{Comptes rendus de l'Académie
physique, juin 1879).
des
sciences,
mai
1879,
et
Journal
de
2 Étude critique du voluménomètre (Journal de physique, juillet 1879).
M. Jourpais, professeur de zoologie.
|
1° Observations sur l'action de la cyclamine chez les poissons (Bulletin
de l'Association scientifique, décembre 1878.
20 Recherches sur les organes de la génération de quelques Limaciens
(Revre des sciences nalurelles,
mars
1879, avec une planche).
3° Sur la Terminaison des arlérioles viscérales de l'Arion rufus (Comptes
rendus de l’Académie des sciences, janvier 18791.
4s Des Muscles de l'appareil maxillo-mandibulaire de quelques poissons
osseux
(Revue des sciences naturelles, juin
1879, avec
une planche).
5° Sur les Poissons du genre Lepadogastes des côtes de la Manche {Bulletin de l'Association scientifique, avril 1879).
6° Recherches sur l'appareil respiratoire de l'Ampullaria canaliculala
(Comptes rendus de l'Académie des sciences, mai 1879),
7° Sur les Armodytes des côtes de la Manche (Revue des sciences nalurelles, septembre 1879, avec une planche).
89 Analyse de travaux de zoologie (Revue des sciences naturelles, année
1878-1879).
RAPPORT
DE
M.
LE
DOYEN
Monsieur
DE
LA
FACULTÉ
DES
LETTRES
LE RECTEUR,
MESSIEURS,
La Faculté des lettres de Nancy entre aujourd’hui dans sa
vingt-sixième année d'existence. Un quart de siècle s’est
écoulé depuis que je suis venu ici, avec quelques jeunes
Professeurs, Membres comme moi de l’École d'Athènes,
pour y fonder une colonie Athénienne.
Depuis
ce jour,
j'ai
vu maintes fois, non sans mélancolie, se renouveler autour
de moi ce personnel de nos Maîtres, qui, après avoir contribué
à la fortune de notre
carrière
sur un plus
fière consolation
Faculté,
grand
qu’ils
théâtre.
ne nous
allaient
J'avais
quittaient
d’ailleurs
de
la
sollicitude
avec
laquelle
un homme
çait de lui donner un successeur digne
Cette année, l’École normale
MM.
Vidai-Lablache
empruntés
fondé
depuis
ici l'enseignement
ans:
cette
moins
J'étais touché
l'Administration
de talent, s’effor-
de lui et de nous.
nous a repris définitivement
et Bouiroux,
deux
leur
du
que pour la Sor-
bonne, l'École normale ou l’École d'Athènes.
supérieure, en nous reprenant
poursuivre
qu'elle
le premier,
de la géographie,
nous
après
avec
avait
déjà
qu'il avait
un
talent,
avec une supériorité et une étendue de connaissances qu'on n’a
72
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
pas oubliés; le second, qui avait montré ici une puissance si
origine d'esprit philosophique, et qu’elle prédestinait à
former des maîtres de la pensée. L'un a été remplacé comme
professeur titulaire -par M. Debidour, lequel a bientôt préféré
l'histoire à la géographie;
l’autre par
nous sommes applaudis de
voir
mont,
M.
quitter
Gérard,
que nous
la Faculté
de
Cler-
pour revenir vers nous comme dans sa famille.
Mais une
perle qui
à particulièrement
est celle du cher Recteur,
pagné des
regrets
de
affligé mon
qui vient de nous
toute
l'Université,
cœur,
quitter, accom-
J'avais
commencé
ma carrière à l'École normale avec M. Jacquinet et j'cspérais
la finir ici avec lui. Mais
moins, et il aspirait
il était fatigué:
à sa retraite.
il le
croyait
Heureusement
que
du
le Mi-
nisire n’a pu consentir à se priver d’un collaborateur si plein
d'expérience, d'autorité et de dévouement, et l’a prié d’accepter l'administration d’une Académie voisine. Si M. Jacquinet est ainsi perdu
moins pour
pour
l'Université,
nous,
il ne
à laquelle
sera
il avait
pas
perdu
au
voué
sa vie
et
peut rendre encore d’éminents services.
EXSEIGNEMENT.
Notre enseignement à un double objet. D’un côté, ce sont
des leçons publiques libéralement ouvertes à la population
éclairée de notre ville, et où une élite d’esprits cultivés, qui
ont gardé le goût des choses de la pensée, aiment
retremper,
coinme en un sanctuaire des Muses,
à venirse
dans
les en-
seignements élevés des lettres, de la philosophie et de l’his-
toire. — C'est, d’un autre côté, l’enseignement plus intime
et plus pratique des Conférences, destinées aux jeuues Maitres qui se préparent à la carrière des lettres ou de l'instruction,
ou
encore aux jeunes gens qui ont fait d'assez
bonnes
études classiques pour avoir l'ambition de les poursuivre plus
haut.
FACULTÉ
DES
LEÇONS
LETTRES.
73
PUBLIQUES.
Je ne fais ici que rappeler sommairement
lecons publiques de la Faculté pendant
qui vient de s’écouler; et je laisse à mes
de vous annoncer chacun
le sujet
le cours
de
des
l’année
collègues le plaisir
prochainement daus sa leçon d'ou-
verture le sujet des Cours de cette année.
Philosophie. — Le Professeur à étudié le développement
progressif de la philosophie de l’histoire dans
les temps mo-
dernes.
humaine
Quelque part qu'on fasse à la liberté
les événements Au monde,
ordre supérieur
qui
les gouverne,
une
logique
compliquée
et mystérieuse, qui les fait sortir les uns des autres
enchaîfnement nécessaire.
sens des
faits au
milieu
dans
la raison sent bien qu’il y a un
C'est à la science
de
leur apparente
par un
de démêler le
confusion,
d'en
constater la vraie nature et les relations essentielles, et de découvrir les 16is constantes de l’ordre qui les régit, et les conditions vraies du progrès
social. Mais
cetie
science
ne peut
être qu'un fruit tardif de la maturité des peuples. M. Gérard
Va vue naître au xvi et au xvu' siècle; et pendant le premicr semestre,
dans
il en a étudié successivement les divers essais
la Science nouvelle de Vico,
Montesquieu
dans
et ses Considérations sur
l'Esprit des Lois de
Rome, dans l'Essai sur
les Mœurs de Voltaire, et enfin dans les œuvres de Turgot et
de Condorcet. — Au second semestre, poursuivant sa recherche en dehors de ia France, il a apprécié tour à tour les
doctrines de Herder, de Kant, de Schiller, de Gœthe et d'Hegel sur la philosophie de l’histoire, pour aboutir aux brutales
théories
de
l’École
positiviste,
qui
fait consister
dans ie progrès dn bien-être toute la civilisation.
Littérature
grecque.
—
M.
Decharme
à étudié
et borne
|
le théâtre
d’'Eschyle, en s'atarhant en particulier à l'étrange et mystériense tragédie du Prométhée, qui offre à l'artiste, à larchéologue, au philosophe tant de curieux
problèmes
à résoudre.
74
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
Car cette tragédie sacerdotale, qu’on peut comparer à nos
mystères dramatiques du moyen âge, met sur la scène dans
la forme à la fois la plus simple et la plus lyrique les dogmes
sacrés de la religion primitive, et égale vraiment par la
grandeur du spectacle et Ia sublimité du langage cette légende redoutable du Titan, auteur de la civilisation humaine.
Nul déjà ne connaissait mieux que M. Decharme les ressorts
et l'harmonie
intine
du
drame
hellénique.
Mais,
pour
en
éclairer les parties mystérieuses autant qu’elles pouvaient
l'être, personne n'avait plus d'autorité que l’auteur du beau
livre sur la Mythologie de la Grèce antique, ouvrage excellent,
qui nous fait pénétrer dans
le sens profond de
ces traditions
religieuses, où l’on n'avait vu jusqu'alors que des fantaisies
gracieuses des poètes, et où l’on découvre désormais le merveilleux symbolisme de cette antique religion
de
la nature.
Voilà un livre de science véritablement francaise, écrit avec
une clarté, une simplicité
élégante et une
grâce charmante,
qui honore l'esprit et les études de notre pays,
et dont notre
Faculté de Nancy à lieu d'être fière.
Littérature
de son cours
latine. — M.
les
Fastes
Campaux
d'Ovide,
avait choisi
ce poétique
pour
sujet
calendrier de
l'ancienne Rome, dans lequel l'écrivain, prenant mois par
mois les fêtes publiques et privées de l’année romaine, en
redit les origines réelles ou légendaires, et en décrit les ritcs
sacrés, les pratiques et les cérémonies. On a pu voir, par le
commentaire savant du Professeur, quel jour nouveau et curieux ce poème des Fastes jelte sur une foule de particularités
morales ou religicuses
de la vie
romaine.
on assez regretter qu'Ovide n’en ait pu
mière moitié. M. Campaux,
partant
Aussi
ne saurait-
achever que
avec son
poète
la predes
Ca-
lendes de Janvier, nous a fait assister tour à tour aux Agonales,
aux
Carmentales,
aux
solenuités
de
Jupiter
Capitolin,
aux
Lupercales, aux fêtes du dieu Faune, à celles de Mars, de
Vénus, de Cybèle, enfin aux rites mystérieux du culte de
Vesta. Partout une érudition sûre, au service d’une poétique
FACULTÉ
DES
LETTRES.
75
imagination, permettait au Professeur, en suppléant même
aux lacunes d'Ovide, de ressusciter devant nos yeux toule
la vieille religion du Latium dans sa physionomie si originale et si pittoresque.
°
Littérature française. — J'avais
entrepris de retracer l’his-
toire des lettres en France sous la Restauration, c’est-à-dire à
l’une des époques les plus brillantes de notre génie national.
Après avoir signalé d’abord l'influence
de l'Allemagne et de
l'Angleterre sur ce grand essor de l'esprit et de l’art français
au lendemain
de l'empire, j'ai étudié
pendant
le premier
semestre les poètes qui alors dominent l'opinion et ouvrent à
notre poésie épuisée des voies nouvelles, Casimir Delavigne,
Béranger, Lamartine
et Victor Hugo;
et j'ai suivi
ce mou-
vement littéraire jusqu’à la révolution romantique. — Le
second semestre a été tout entier consacré à la prose, et en
particulier à l’histoire, représentée alors avec tant d'éclat par
Augustin Thierry, de Barante, Michelet et surlout Guizot.
Mais
il est difficile
contemporains,
de toucher
ainsi
quand on veut avant
à des
tout
sujets
maintenir
presque
son
en-
seignement dans la sphère sereine des idées et loin du tumulte des passions. Aussi ai-je renoncé à pousser plus loin
cette histoire qui déjà nous touche de si près, pour retourner
cette année aux origines.
Littérature
étrangère. — M.
Gebhart,
selon
son
usage,
a
partagé son année entre les Littératures du Nord et celles du
Midi. Il donnait son semestre d'hiver à l'Angleterre; et choi-
sissant quelques tragédies de Shakspeare, Hamlet, le Roi Lear,
Jules César, il en faisait une étude littéraire, morale et philosophique, pleine d'originalité. Dans ces régions si neuves et
d’un aspect souvent si fantastique, où nous introduit le grand
dramaturge
anglais, on a besoin d’un guide
car c’est tout un monde
sombre
et mystérieux,
expérimenté;
et tout à fait
étranger aux allures de notre esprit et aux habitudes de notre
drame classique. — Pendant le semestre d'été le Professeur
nous ramenait en
Espagne,
où il suivait à travers
le moyen
76
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
âge les progrès de la civilisation, des lettres et des
les Arabes
et chez les Chrétiens.
arts chez
Il achevait son cours sur la
légeude du Cid, en qui le génie populaire a idéalisé les sou-
venirs héroïques de sa ‘croisade de six cents ans contre les
Mores.
.
Dans le même temps le Professeur publiait son livre si
intéressant ct si curieux sur la Renaissance des Lettres et des
Arts en Llalie. Vous avez pu
admirer avec quelle sagacité sa-
vante l’auteur remonte dans cet ouvrage aux origines
taines de cette brillante renaissance, et nous montre
loincom-
ment en Italie la liberté des esprits, l’état social, l'Église
concourent
à faire
germer
et à développer
ment sous ce climat fortuné les semences
tiquité
y avait
semces.
Nul
harmonieuse-
fécondes que l’an-
aujourd’hui,
je crois,
ne
sait
mieux que M. Gebhart l'Italie du moyen âge. C’est La patrie
préférée de son imagination
pèlerinages
assidus.
Elle
et de ses études,
est à lui.
Cette
le but
œuvre
de ses
exquise
qu'il vient de publier, justificrait à elle seule la création à la
Sorbonne d’une chaire spéciale pour les littératures du
Midi, et y donne à notre collègue des titres incontestables.
Histoire. —
M, Rambaud avait commencé
d'intérêt et d’à-propos
sur la politique
depuis
Après
le xvi° siècle.
nous
avoir
un
française
montré
Cours plein
en Orient
d'abord
la
puissance ottomane établie en Europe aux bords du Bosphore sur les ruines de l'Empire Byzantin, et après nous
avoir exposé la politique suivie
lider leur conquête,
peine
échappée
il était
à la
par les sullans
revenu
guerre
de
vers
Gent
pour
la France,
ans,
et
consoqui,
refaite
à
par
Louis XI, songeait déjà à reprendre la croisade contre l’infidèle, et au delà de la conquête de l'Italie, rêvait celle de
Constantinople. Mais, sous le règne de Francois
vel esprit a souflé. Pour
I*, un nou-
contrebalancer la domination de la
Maison d’Autriche,
la France
Charles-Quint.—
On
entrait dans cette phase nouvelle, quand
soudainement
collègue
notre
s'allie avec
fut appelé
Soliman
contre
à Paris par M.
le
FACULTÉ
DES
LETTRES.
77
Ministre de l'instruction publique, pour étre son chef de cabi-
net. Heureusement qu'en cette conjoncture une singulière
bonne fortune nous faisait trouver dans M. Zeller, Professeur
d'histoire
au
Lycée
pour continuer
longtemps M.
de
Nancy,
un
suppléant
ce cours brusquement
Zeller étudiait lui-même
tout
préparé
interrompu.
Depuis
cette
question, dont
il avait fait le sujet de ses thèses de doctorat, en sorte qu’il a
pu entrer de plain-pied dans le programme de M. Rambaud.
Mais, en reprenant la suite de cette histoire, il a insisté plus
particulièrement
Venise,
dont
sur
le rôle
il avait
qu'y
étudié
a joué
11 République de
spécialement
cette époque. Le début de M. Zeller parmi
nous
confirmer
dans
le désir de
la diplomatie
nous
n'a pu
l’attacher à notre
à
que
Faculté
par des liens durables. Il continuera cette année de suppléer
M.
Rambaud,
mais
dans
la chaire
de Géographie,
et non
plus dans celle d'Histoire.
Géographie. —
Il y a eu
en
effet un
échange
de
chaires
entre nos Professeurs. M. Debidour, qui venait d’être appelé
à la chaire de Géographie de la Faculté de Bordeaux,
féré nous rester,
M. Lacroix,
mais en reprenant, à titre
de
à pré-
suppléant de
l’enseignement de l’Histoire qui a toujours été
plus que la géographie
la vocation
de
son
esprit
et de
ses
études. Il laisse la chaire de Géographie à M. Rambaud, qui
y sera suppléé lui-même par M.
Zeller.
lection de M. Debidour pour l'Histoire,
Malgré
cette
prédi-
la jeune et vaillante
Société de géographie récemment fondée parmi
nous ne per-
dra pas le zélé Président qu'elle s’est donné. Il faut nous en
féliciter. Car, outre le Cours si instructif que M. Debidour a
professé cette année sur le Brésil au xix° siècle, et ses recherches
si neuves et si originales
sur
Andes, il a montré avec éclat, dans ses
mensuelles à la Société
l’ethnographie
des
Conférences presque
de géographie, à la fois sa science
élevée et étendue, et son zèle ardent pour l'extension de ces
études.
78
8ÉANCE
DE
RENTRÉE.
CONFÉRENCES.
À côté des Professeurs et sous leurs auspices, une jeune
milice de Maîtres de Conférences s'exerce aux hautes études
et à la pratique de l’enseignement. Je voudrais, si le temps
me le permettait,
vous
rendre
un compte
plus
explicite de
l’heureux concours qu'ils nous prêtent. Car ces Conférences
si utiles, et où tant de
talent
ne recoivent que des élèves
se déploie
entre
quatre
ou des auditeurs
murs,
inscrits. Le
grand public en est banni; et j'ai eu souvent lieu de regretter
cette discipline bien sévère.
C'est qu'aussi en vérité nous avons êlé bien partagés
dans
le choix des Maîtres chargés d’inaugurer auprès de nous cette
institution nouvelle.
On les a triés tout exprès à l’Agrégation
ou à l'École d'Athènes pour cet emploi: et nous pouvons,
en
les voyant faire, être rassurés sur la fortune à venir de notre
Faculté. Certes ni la science
ni le talent n’y
feront
défaut.
Tout jeune qu'il est, M. Othon Riemann estun vrai maître, que
la savante
Allemagne
pourrait nous envier. En même
qu'il seconde à merveille M.
Decharme
par une
temps
Conférence
de Grec pour la Licence, il a institué de concert avec lui une
véritable école de philologie romparée à l’usage des candidats
à l'Agrégation de Grammaire. Ia déjà d'ailleurs sa renommée
au dehors. Outre sa collaboration à des revues savantes, les
thèses qu’il a soutenues cette année en Sorbonne pour le
Doctorat, mais
surtout
sa thèse
Grammaire
Tüte-Live
sont
de
francaise sur
déjà
proposées
la Langue et la
comme
sujet
d’études et comme modèle à nos jeunes philologues francais,
jaloux de rivaliser avec les érudits d’outre-Rhin dans la critique des textes.
A côté de lui M. Krantz, un littérateur doublé d’un philosophe, partage avec moi les Conférences
térature francaises.
de langue
et de lit-
C’est ponr nos élèves un guide d’un goût
élevé et délicat, en même temps que d’un esprit vigoureux et
FACULTÉ
DES
LETTRES,
original, bien propre à éveiller en eux
savoir et à leur communiquer
19
la vive
la flamme.
curiosité
de
C'est le succès
de
ces deux premiers maîtres qui nous à valu l’an dernier l’ad-
jonction de deux nouvelles Conférences.
M.
Lichtenberger
est venu
doubler l’enseignement
de la
littérature étrangère, trop vaste pour un seul Professeur. Dans
une Faculté aussi voisine de l'Allemagne que l'est la nôtre,
il était convenable que l'étude de la langue et de la littérature
allemandes prit une place spéciale et importante. L’an dernier, en mème
temps
qu'il préparait par des exercices litté-
raires les candidats au Certificat ou à l’Agrégation des Langues
vivantes,
M.
Lichtenberger
exposait
dans
une
Conférence
particulière l’histoire de ce grand mouvement des esprits,
qui au xvur siècle avait enfin donné à l'Allemagne une littérature nationale, laquelle (chose étrange !) avait été préparée
par la critique. Il s’est attaché en particulier à Lessing, ce
critique
de génie
qui,
par ses
Lettres sur
la littérature, son
Laocoon, sa Dramaiurgie, découvre aux écrivains de
des continents nouveaux;
son pays
puis à Herder, cet esprit si profon-
dément germanique, à la fois littérateur, théologien,
philo-
sophe, eritique, philologue, poète, génie vraiment universel,
mais plus étendu que puissant,
qui embrasse
tout sans
étreindre en maitre,
mais qui du moins
eut le mérite
primer
en
impulsion
aux
esprits
tous
seus
une
rien
d’im-
féconde.
M. Lichtenberger est lui-même un critique des plus délicats,
que l’Académie française distinguail dans sa dernière séance
solennelle, eu lui décernant un des deux prix Bordin pour
l'étude psychologique si fine et si pénélrante qu’il nous a
donnee des Poésies de Gæthe.
,
Enfin M. Homolle était venu pour inaugurer ici l'enseigne-
ment de l’Archéologie. Mais, faute de collections nécessaires,
il a dû se réduire d’abordà une Conférence d’épigraphie, fort
goûtée des maîtres et des élèves les
plus
iustruits
de
notre
Faculté de Droit, qui étaient curieux de trouver dans cette
science des inscriptions tant de lumières nouvelles pour éclai-
80
SÉANCE
rer les
secrets
les
DE
RENTRÉE.
plus intimes
de la vie civile et sociale à
Rome. Malheureusement ce Cours, après trois mois à peine,
est resté suspendu. Üne mission archéologique renvoyait
M. lomolle en Orient, pour y poursuivre des fouilles pleines
de promesses qu’il avait commencées à Délos. Il en revient
après une exploration féconde, qui va rendre à la lumière
berceau d’Apollon.
Ces Conférences,
instituées ainsi
depuis
deux
ans
ce
autour
des chaires de nos Facultés des Lettres, sont un moyen heureux d’y essayer des enseignements nouveaux. À mesure en
effet qu’une branche de la science humaine se développe et
demande
à entrer
dans
l’enseignement
public,
on en peut
ainsi éprouver l'opportunité par l'institution d’une Conférence
spéciale, et voir ainsi jusqu’à quel point telle science répond
aux besoins des esprits dans telle ou telle province. On pourra
ensuite fonder une chaire définitive partout où le succès
en
aura justifié l'essai préalable.
C'est grâce à ce concert nombreux de Cours et de Gonférences, qu'à côté de notre enseignement public, nous sommes
arrivés à organiser ici une sorte d'École normale à l’image
de la grande, où nous préparons des Professeurs de lettres à
l'Université.
Nulle
part, je
crois,
l’on
ne
trouverait
un
ensemble plus complet d'études et d'exercices pour la Licence,
L'État du reste seconde notre zèle et stimule l’émulation
nos candidats à l’enseignement
avec
une
admirable
de
sollici-
tude. Outre les Maîtres répétiteurs des Lycées, qui sont invités à prendre leurs grades, vous savez que
temps
on a fondé
auxiliaires, nommés
au Lycée
même
au concours,
déjà depuis long-
des places
de Maîtres
et qui viennent s’y prépa-
rer à la Licence sous notre direction. Sept bourses de Licence
ont été en outre attribuées depuis à notre Faculté;
cours à la suite duquel elles sont distribuées,
et le con-
s'élève chaque
année. Ajoutez-y quelques
Maîtres de l’enscignement
libre,
et quelques
Faculté
d'une
élèves
de
la
de
Droit,
jaloux
instruction classique plus élevée ct plus complète; et vous
FACULTÉ
DES
LETTRES.
si
voyez quelle salutaire influence cette École pratique peut
doit exercer sur l’enseignement
de nos
Lvcées
et
et Colléges,
dont les Professeurs jusqu'ici, en dehors de l’École normale,
étaient rostés si dénnés de ressources el de discipline.
Mais ce n'est pas tout. Depuis longtemps nous nous étions
ris en rapport
mique,
qui
avec
les Professeurs
avaient
l'ambition
grades et qui réclamaient
dance asstlue
leurs
nos conseils.
nous dirigeons
compositions.
Cet
de notre ressort avadé-
généreuse
de
Par
leurs études,
euscignement
prendre
leurs
une
correspon-
nous
corrigeons
à distance
ct par la
poste a semblé si utile, qu'un arrété récent du Ministre de
l’Instruction publique vient d'en imposer l'application aux
Facultés de toutes les Académies.
Est-ce tout ? Non;
Licence.
notre ambition ne s’est pas bornée
Nous préteudons
jusqu'à Agrégation,
seiguement
des
conduire
à la
l'élite de nos disciples
où enrore au certificat exigé pour l’en-
Langues
vivantes.
commencé par organiser le jeudi
Pour
une
cela,
nous
avons
de
Cours
et de
série
Conférences concertés particulièrement en vue del'Agrégation
de Grammaire. M. Gérard vient à son tour d'ouvrir ici une
Conférence spéciale pour les aspirants à l'Agrégation de Philosophie. -— M. Lichteuherger fait la même
concours des Langues vivantes, —
chose
Beaucoup
pour les
de nos jeunes
Professeurs viennent assidfiment à ces Conférences spéciales
de tous les points de notre Académie, En 1878 deux d'entre
eux
étaient
recus
Agrègés
de Grammaire.
Lun
des
deux,
M. Fleurichamp, vient de se présenter avec succès à lAgrégation
des
professeur
Classes
au
supérieures.
Collége
pèlerins du jeudi,
d'Épinal,
à la suite
Cette
l’un
année,
de
de brillantes
nos
M.
Cordelet,
plus
vaillants
épreuves,
sortait
quatrième du concours d'Agrégation de Grammaire. — L’Administration supérieure à été touchée du zèle de ces laborieux
champions de la science,
et a bien
voulu,
à ma
prière,
dédommager en graude partie des frais de leur voyage
domadaire à Nancy. Tout vient
FAUULTÉS.
donc
les
heb-
concourir à la fortune
ô
82
SÉANCE
de cette utile
DE
RENTRÉE.
institution; et nous
pouvons
en attendre les
meilleurs fruits, si le zèle de nos candidats à l'enseignement
répond toujours à notre propre Lonne
volonté
et aux
encou-
ragements de l’État.
ExaAMENs.
—
BACCALAURÉAT
ÈS LETTRES.
Aujourd’hui qu’on songe à remanier encore le programme
de nos
Études
classiques,
la statistique
des
examens,
qui
constate les résultats de la discipline actuelle, offre plus d’intérêt que jamais. On juge ici de l'arbre par ses fruits. Et
tout d’abord on peut s'étonner en vérité
au grade définitif de Bachelier
que
les admissions
ès lettres ne soient
ni plus
nombreuses ni plus brillantes ; et l’on est tenté parfois de se
demander si c’est la faute des candidats
si
nos
programmes
surchargés
ou des
répondent
examens,
et
convenablement
dans leur mesure et leur distribution aux facultés moyennes
de nos élèves.
Dans le cours de l’année classique (1878-1879), 725 can-
didats se sont présentés aux diverses épreuves de l'examen,
448 pour la première partie, et 282 seulement pour la
seconde.
Étrange
disproportion
assurément
degrés correspondants d’un même
écart?
C’est
que
maints
candidats
entre
les
deux
examen ! D'où vient cet
se
contentent
du
demi-
grade, pressés qu'ils sont d'aller aux études spéciales de mathématiques : beaucoup d’entre eux en outre sont obligés de se
reprendre à plusieurs fois pour franchir le premier degré.
Nous en comptons souvent le tiers, parfois presque la moitié,
qui se représentent à cet examen pour la seconde ou mêmela
troisième fois.
Première partie. — Sur les 443 candidats du premier degré,
180 ont été éliminés à l'épreuve écrite, et 40 à l'épreuve orale;
en tout 220 (près de la moitié).
C'est toujours lépreuve écrite qui nous donne la plus
exacte mesure d’études régulières,
Le Discours latin en effet
FACULTÉ
témoignerait
à lui
seul
DES
LETTRES,
de la valeur
83
de
toute
l'instruction
classique depuis le commencement ; et l’on peut y apprécier
le profit que ces jeunes esprits ont
retiré
de leur commerce
prolongé avec les écrivains antiques, soit pour
leur intelligence et leur âme,
d'écrire.
Quelque
dernier résultat
médiocre
pour
en
Mais il faut
convenir
l’art
effet que puisse paraître ce
beaucoup,
on
la vertu essentielle d’un tel exercice
esprit.
y développer
soit pour y apprendre
sent
encore
chez
pour la culture
qu'aujourd'hui
eux
de leur
la moyenne de
ces discours de nos rhétoriciens est inférieure, au moins
quant à la composition, à ce qu’elle était quand les candidats
ne se présentaient qu'après avoir achevé leur philosophie. Si
le latin en effet vaut un peu mieux, le plan
bien défectueux, et il y a une
singulière
en revanche
indigence
développement des idées. Cela seul suffirait pour
est
pour
le
démontrer
l'importance de la elasse de philosophie. Je me hâte d'ajouter
toutefois que nous rencontrons parfois, dans le nombre, de
ces compositions vraiment intéressantes, qui attestent [a solidité et l'excellente
direction
des
études
plus grands Établissements.
À l'éprouve orale, 40 candidats
au moins
ont encore
dans
nos
succomphé.
C'étaient pour la plupart les douteux, que nous y avions admis
à la dernière limite.
Ici les explications de grec et de latin
ke soutiennent assez bien.
programmes à cet égard,
mieux
préparer.
En
limitant
on à permis
plus
aux
étroitement
candidats
L'étude des Auteurs français gagne
chaque année. Les questions
entrent pareillement de plus
les
de s’y
aussi
de rhétorique et de littérature
en plus dans l’éducation clas-
sique. C’est en histoire et en géographie que la plupart de
ceux qui ont échoué ont été jugés insuffisants. Dans beaucoup
de collèges il semble que cet enseignement ne soit pas assez
au niveau de nos exigences.
293 candidats ont été admis à franchir ce premier degré du
Baccalauréat ès lettres, à savoir :
3 avec la mention Bien; MM. Bertrand, Résal et Riemann (J.);
84
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
72 avec la mention Assez bien;
148 avec la note Passablement.
Deuxième partie. — Ici, la proportion des candidats
tivement admis au grale estencore moindre.
défini-
Sur 282 qui
se
sont présentés, 171 seuleinent ont été admis à l'épreuve orale,
et 130 recus enfin Bacheliers (46 p. 100).
Ceux du moins, qui ont élé ainsi jusqu'au bout du Baccalauréat, ont fait pour cela une classe de philosophie complète,
On peut signaler en effet uu progrès sensible dans la dissertation. Les connaissances des candidats semblent plus étendues
et plus mûres ; les copies absolument mauvaises deviennent
plus rares. À l'épreuve écrite, c’est plutôt l'insuffisance de
l'allemand qui a entraîné l'élimination des candidats écartés.
Mais
pas
aussi
d'assez
savent
pas
pourquoi
ces jeunes
loin
de
assez
de mots. Aussi
gens
ne
se préoccupent-ils
cette partie de leur programme? Ils ne
passent-ils
Le temps
de
la
composition à feuilleter leur dictionnaire, au lieu de méditer
leur texte. IL faut que
l'allemand,
considéré jusqu'à
présent
comme accessoire, devienne une partie essentielle des études
classiques.
Si Pépreuve orale à fait à son tour 41 victimes, c’est encore
à Pinsuffisance des candidats sur l'allemand qu'il faut attribuer en grande partie ce désastre. Les mathématiques, l’histoire naturelle et l'histoire
ont fait le reste.
une note inférieure sur ces matières
Non-seulement
à entrainé souvent
l’ex-
clusion, mais encore nous à empèchés d'attribuer an candidat
la mention honorable, à laquelle d’ailleurs la sonnne
points lui eût donné droit,
de ses
Sur les 150 candidats déclarés dignes du titre de Bachelier
ès lettres,
5 l'ont été avec la mention
Bien; MM.
Dor,
Fournier,
Le-
moine, Paraf et Rehberg;
27 candidats ont obtenu la note Assez bien;
98 ont été reçus avec la mention Passablement.
Si maintenant je compare le nombre
des
élèves,
qui dans
FACULTÉ
DES
LETTRES,
85
le cours de l’année se présentaient pour la première épreuve,
au chiffre de ceux qui sont sortis Bacheliers complets, je suis
inquiet de n’en compter que 130 pour 443, c’est-à-dire le
quart seulement,
En
vérité c'est trop peu, si le Baccalauréat
doit s'accommoder à la portée
moyenne
des
élèves,
comme
contrôle d’études communes et régulières, et n’est pas destiné
seulement à en cribler l'élite. Aussi un tel résultat troublet-il souvent mon sommeil, suspendu entre la crainte d'exagérer la rigueur de l'épreuve, où d’abaisser par trop de condes-
cendance les études, en en inelinant le niveau.
a
#
À
m
ÉLIMINÉS,
h
En
28É1.
le SE
OEl
SE!
2 S
Es
.[
129
47
il
5$S
, .
(HE
jt
7
at
———
,
£ ©
les
ie
HS
3
;
OS
=
=
1878
Session de 1uars 1479.
.
Session de juillet 1379 . . .|
Total... ...
260
og |
413
|oaiso |
Session de novembre 1873 .|
81
os |
Session de mars 1879,
, . .
Ai
21
.
.|
134
. .|
23:
22
di
40 |
vo
Session de
juillet
1874,
Total.
. .
£
ä
LS
le
12
|
A
=
=
ls
|);
|*
—
&
5
|) | —i
EXAMEN.
il
*
,
21 |
ho:
»
2 |
1
À
+|
3!
M
,|
8 | sy
Le
SECOND
15 |
ST
ls
‘| #
| Æ
PREMIÉR
Session de novembre
ADMIS.
46)
38
2) |
90!
E
Æ
|
:
62
22
139
lits | 923
EXAMEN.
at à
«|
1!
8!
31{!
8
5Ù
3
,
»|
17
40
17
62
19
sl
,
4
13}
50
73
lil
di
152
,
5
21 | 981
130
nes | mme | manne | ma | men.
Total général
.
. .
.
.
.
125
LICENCE
291
ES
SL
l
372
|
à
8 |
99
|216 | 855
LETTRES.
Certes ni l'État, ni les villes, ni la
leurs sacrifices el leur bonne volonté
jeunes Professeurs à prendre leur grade
les places de Maîtres auxiliaires, et les
Facullé n’épargnent
pour encourager nos
de Licencié. Ouire
Bourses de Faculté
86
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
fondées pour cet objet, L'État aujourd’hui attribue un traitement
supplémentaire à ceux qui en sont pourvus,
et la plupart
des
villes suivent cet exemple. Je disais toutà l'heure ce que nous
faisions nous-mêmes pour exciter l’'émulation et diriger les
études de nos jeunes Maîtres amhitieux d'assurer leur avenir
par le travail. Aussi pouvons-nous nous étonner qu'avec
toutes ces ressources la Licence ne nous donne pas encore de
plus riches moissons.
Cette année, 24 candidats seulement
l'épreuve : 8 à la Session de novembre
juillet 1879,
Sur ce nombre,
se sont présentés à
1878,
ct 16
12 ont été déclarés
à celle de
admissibles
l'épreuve orale, et 10 ont été définitivement admis
à
au grade.
C'est, dans la session de novembre 1878 :
MAL. Besson, candidat à l'École des hautes études}
Porxea£, élève de la Faculté de Droit,
Ex œquo,
avec la
mention Très-bien.
Bropiez, professeur an Collège de Mirecourt.
Véraix,
boursier de la Faculté,
Et dans la session de juillet 1879:
MM. Denvix, maître d’études au Collège de Charleville.
BLtrx, ancien boursier de la Faculté.
Ortror, professeur au Collége de Toul.
L'abbé Lancezze,
élève de la Faculté libre de Lille,
L'abbé Srœuxez, élève de la Maisou des hautes études de Nancy.
Cornier, boursier de la Faculté.
Rarement
nous
avons rencontré
lants et aussi bien préparés que MM.
des candidats
aussi
bril-
Besson ct Poincaré,
à la
session de novembre. C'était à nous rendre jaloux de ne point
les avoir comptés parmi nos disciples ; et nous ne les voyons
pas sans regret échapper à PUniversité. — Avec les autres,
nous sommes
du moins
ment des professeurs
peut confier une
classe
assurés
solides,
d'avoir
vraiment
d’'hummanités.
donné
à l’enseigne-
lettrés,
Parmi
eux,
auxquels
M.
on
Dervin
mérite particulièrement d'être cité en exemple. Maître d’étu-
FACULTÉ
DES
LETTRES,
87
des dans un collège éloigné, et livré à lui seul, il a montré
avec éclat ce que peut faire un bon esprit avec du goût, de
la lecture et un travail assidu.
DocTonRAT
ÈS
LETTRES.
Nous avons eu dès le début de l’année classique une remarquable soutenance pour le Doctorat ès lettres. M. l’abhé
Mathieu, ancien licencié de la Faculté des Lettres de Nancy, et
Professeur d'Histoire au Petit Séminaire de Pont-à-Mousson,
présentait deux thèses pour obtenir le titre de Docteur.
La Thèse latine, intitulée De Joannis Abbatis Gorziensis vita,
nous reportait
à une
époque
obscure
de l’histoire
de notre
Lorraine. Gette biographie de Jean de Vandières, abbé du monastère de Gorse au x° siècle, a été en effet pour le candidat
l’occasion et le point de départ des discussions
les plus amples
et les plus érudites sur l’histoire politique, morale, religieuse
et littéraire de cette époque si sombre et d'apparence si barbare. Nous avons pu voir combien, malgré les calamités de
ces temps sinistres, l'impulsion donnée aux études par Charlemagne s'était prolongée dans les monastères,
sant par une
xu* siècle. Un
condui-
tradition
non interrompue
à la renaissance du
épisode
particulièrement
intéressant
de
cette
de Jean
de
Van-
biographie était la Araunatique
ambassade
dières auprès du Khalife de Cordoue. —
d'abord manquer
candidat
nous
de
y a suppléé
développements
largement
Si la thèse semblait
sur certains points,
à la soutenance
avec
le
une
science aussi sûre que fertile et présente. Tout ce passé repre-
nail pour un moment le mouvement
et la vie; la vive parole
ranimait cette poussière du x° siècle ; événements
et person-
nages ressuscitaient dans la vérité de leur physionomie conternporaine,
«
La Thèse française, qui a pour titre l'Ancien Régime dans la
province
de
Lorraine
et Barrois
d’après
des documents
inédits
88
SÉANCE
DE RENTRÉE,
(1698-1789), comptera parmi les meilleurs livres et les plus
originaux
qui
aient été
publiés
depuis
longtemps
sur Phis-
toire de Lorraine. — L'auteur, après un excellent et substanticl
résumé
des
destinées
de ce
jusqu'au traité de Ryswick
duché
depuis
son origine
qui le restiluait à ses ducs héré-
ditaires, nous retrace à partir de celte époque le tableau de la
situation politique, morale, religieuse, sociale, matérielle de
celte provinee irrésistiblement entraînée dans la sphère d'ac-
tion de la France; et il en poursuit l'exposition jusqu'au jour
de la Révolution francaise. Le règne heureux de Léopold qui
répare les calumités
de
la Lorraine
de l'invasion française, puis
à la France,
l'annexion
dont les bienfaits de Stanislas
dissimulent d'abord les rigueurs et les misères plutôt qu'elles
ne les tempèrent;
tutions,
les
les transformalions que subissent les insti-
mars
et les
esprits
enfin les vœux des populations
États généraux,
sons
ce
régime
nouveau,
à la veille de la réunion des
sont les diverses étapes
de cette intéressante
étude.
Ce vaste sujet se déroule à nos veux dans le plan le micux
ordonné. Couvents, clergé séculier et régulier, administration
ecclésiastique,
gouvernement,
administration
civile,
justice, impôts, droits seigneuriaux, situation morale et économique des campagnes, état des esprits et des méæurs en
Lorraine au xviu*
siècle,
manifestations
de l'opinion,
nous
voyons successivement défiler sous nos regards tout l’ancien
régime, dans là complication de ses institutions séculaires &i
confuses et des abus qui s'y étaient introduits avec le temps;
et nous sentons de plus en plus le désaccord de cette législation surannée avec l’état des mœurs et des idées. Aussi l’ou-
vrage se clôt-il naturellement par l'expression des vœux consignés dans
les
États généraux.
Cahiers
lors
de
l'élection
Cette étude à la fois précise et étendue
teur d'immenses recherches. Archives
mvoutales,
et celles des
évêchés,
des députés
a exigé
|
aux
de son au-
nationales où départe-
des couvents,
des
tribu-
FACULTÉ
DES
LETTRES,
89
naux, des villes et des villages, il a tout fouillé, tout analvsé,
tout
rapproché.
avec une
À
ces
agréable
renseignements
variété
statistiques
de piquanles
anecdotes,
il mêle
des
des-
criptions heureuses, des vues morales pénétrantes, des considérations générales inspirées par l'esprit le plus judicieux,
plus impartial,
le plus généreusement
est écrit d'ailleurs
dans
libéral.
le
Tout le livre
le vrai style de l’histoire,
simple,
clair, précis, élégant, parfois éloquent, toujours proportionné
ä son objet.
La
dente,
soutenance
de
a répondu
cette
thèse,
à Pattente
comme
d'un
celle
noinbreux
de
la précé-
public
et à la
nôtre. Les débats jes plus vifs et les plus instructifs se sont
cnigagés sur uue foule de points,
candidat
avee
une verve
et ont été soutenus
heureuse,
par le
une grande fécondilé de
ressources, une spirituelle franchise ; en sorte que cette longue
séance à été une vraie fête de l'esprit pour tous ceux qui
s'intéressent
ici aux
études
et à l’histoire
de
la Lorraine.
Aussi, quand la Faculté a déclaré qu'elle recevait M. Mathieu
Docteur &s lettres à l'unanimité des suffrages, cette proclama-
tion à été accueillie par des applaudissements prolongés.
C'était un premier succès pour ce livre excellent, auquel
aucun
succès
ne
devait
manquer,
Gobert, qui lui était décerné
caise, comme
jusqu'à
naguère
ce glorieux
par
l'Académie
prix
fran-
à l’un des ouvrages historiques les plus remar-
quables de notre temps.
CONCOURS
Au début de ce Concours,
LITTÉRAIRE.
fondé
il y a quatre ans par le
bienfait du Conseil général, nous espérions que cette institution allait exciter
dans
toute
Écoles supérieures une noble
toujours répondu
soient trop
à notre
absorbés
que l'instinct d’une
la jeunesse
émulation. Mais
attente;
par leurs
ambition
studieuse
de
l'effet n'a pas
soit que nos jeunes
études
professionnelles,
généreuse
ne
nos
parle
pas
gens
soit
assez
90
SÉANCE
DB
RENTRÉE.
haut à leur cœur. L’an dernier, en cffet, le Concours n’a rien
produit. Cette année, ayant à notre disposition les ressources
accumulées de deux prix, nous avons proposé deux questions
distinctes, qui s'adressent à deux catégories différentes de
concurrents ; une question de pure critique littéraire pour les
élèves spéciaux de nos Conférences;
sophie du Droit
à l'adresse
Droit, qui se rattachent,
des
au
et une autre de philo-
élèves
de
notre Faculté
moins par leurs
de
Inscriptions, à
notre Facullé des Lettres.
Cette
dernière
question,
qui
avait
pour
sujet
l'étude du
livre de Beccaria sur les Délits et les Peines, ne nous a fourni
que deux Mémoires,
mais
dont l’un du moins
à une
valeur
réelle. Je vous en rendrai compte tout à l'heure. — La question littéraire, après avoir excité d'abord une certaine fermentation dans les esprits, n’a abouti à rien. On proposait pourtant d'étudier le beau livre de M"° de Staël sur la Littérature
considérée dans
ses rapports avec les Institutions sociales, et de
montrer comment cette femme de génie avait renouvelé dans
cet ouvrage les principes
de la critique littéraire dans notre
siècle. Permettez-moi d'en dire un mot.
On sait en effet que Laharpe, à la fin Qu siècle dernier,
semblait avoir épuisé la fécondité de la vieille rhétorique.
Car on eût dit vraiment alors qu'il n’y avait plus désormais
qu'à jeter toutes les œuvres de l'esprit dans les moules classiques consacrés par le temps. — Mais voilà que M" de
Staël a senti au contraire, que, pour faire revivre la poésie
frappée d’une stérilité mortelle, il fallait l’affranchir
des lois
arbitraires où l'avait enfermée trop longtemps la superstition
classique. Au lieu de suivre une discipline surannée, elle
s'efforce de ramener les esprits à la nature; elle rouvre au
fond même des âmes
tarie et désertée.
la source
Il faut
revenir
national et à ces traditions
lesquelles
la France
entraînée
par
son
religieuse
inspirations
longtemps
du
génie
chrétiennes et populaires, avec
avait rompu
admiration
aux
depuis
lors
fanatique
de
la
pour
Renaissance,
la beauté des
FACULTÉ
DES
LETTRES.
91
œuvres antiques, qui reparaissaient alors à la lumière dans
l'éclat de leur immortelle jeunesse,
La Littérature en effet doil se transformer avec le temps,
et suivre la marche de la civilisation du monde. La première,
M°° de Staël a posé
l’axiome,
que la Littérature
sion de la Société; et sans cesse
elle
rattache
est l’expres-
le développe-
ment des Lettres et des Arts à celui des mœurs et des institutions. Avant tout, son grand éœur croit au progrès d’une
foi invincible. Dans son ouvrage,
qui
parut en même
temps
que le Génie du Christianisme, de Chateaubriand, et qu'on pourrait intituler le Génie de l'humanité, elle se propose de montrer l'esprit
humain
se développant
à travers
le monde
et
l'histoire par une force intime de progrès, parfois latent, maïs
continu,
qui est la loi même
dépit même
de notre destinée,
et qui, en
des événements contraires, élève d'âge en âge le
niveau des mœurs et de la civilisation.
La première
partie de
son livre est historique.
L'auteur,
remontant au berceau de la Littérature classique, en suit la
marche de siècle en siècle, non-seulement chez les Grecs et
les Romains,
mais
encore
à travers
ces temps
obscurs
du
moyen âge, où la religion chrétieune d’une part et de l’autre
le génie
germanique
des
peuples
du
Nord
ont jeté
dans
le monde de nouveaux germes; et elle arrive ainsi jusqu’au
seuil de la Révolution française,
comparant,
eux l'esprit des peuples modernes,
littéraire, rapide
et condensée,
opposant
entre
et semant cette histoire
des aperçus
les plus brillants. C’est ainsi qu’elle
nous
juger les œuvres de la poésie antique,
les plus neufs et
apprend
à mieux
en les replaçant
pour
les étudier sur le sol où elles sont nées et dans la lumière de
leur horizon d'autrefois; esquissant
ainsi
en traits
de génie
cette critique littéraire historique, qui sera une des créations
les plus fécondes de notre temps.
La seconde partie
de son
ouvrage
est toute
théorique
et
conjecturale. En s'appuyant sur cette étude du passé, l'auteur
cherche à pressentir ce que pourra devenir désormais la Lit-
92
SÉANCE
térature dans
et
les
sociale que
nouvelles
la
rale de
a
d'existence
faites
elle
C’est
ainsi que,
identifie
politique
à la France.
M°° de Staël écril vraiment
la Littérature.
goût,
RENTRÉE,
conditions
Révolution
règles artificielles,
théorie du
DE
dans
le beau
Plus
de
ici la mo-
son admirable
et le bien.
Pour
elle en effet, comme pour Vauvenargucs, les grandes pensées
viennent du cœur, et les plus nobles œuvres de l'imagination,
comme les plus généreux mouvements de l’éloquence, s’inspirent aux mêmes
sources
que
les actes
les
plus
sublimes
de
vertu et d'héroisme. Elle rattache ainsi le culte des Lettres et
des Arts à la dignité de l'âme humaine; et elle arbore devant
la Société nouvelle qui sort de la fournaise les principes reli-
gieux et moraux, qui doivent inspirer tout ensemble la régénération sociale
el en
même
temps
l'ère nouvelle; esthétique généreuse,
les arts et la poésie de
qui exerce
sur l'esprit
je ne sais quelle bienfaisante influenre! Quand Pauteur, en
effet, ne souge qu'à vous parler de Littérature, l’on se sent
enflanmé
en l’écoutant d’un noble amour pour Dieu, pour
la
patrie et pour le genre humain.
avait-il, je vous le demande, un plus beau sujet? je dirai
même, plus opportun ? Car l’auteur, qui croyait alors à la République et à la liberté, voulait enseigner en même
temps ici
le rôle et la vertu des Lettres, des Arts et del'Éloquence sous
un Gouvernement républicain. Parmi les jeunes gens de nos
Conférences, plus d’un s'est épris de cette question, je le sais.
Mais la constance leur a manqué pour meuer l’œuvre à bout.
La splendeur du sujet les a comme éblouis. Pour moi, je
viens de n'y arrèler un instant, afin que celte esquisse, si La
question est maintenue au Concours, leur en trace du moins
le programme général.
La question du livre de Beccaria sur les Délits et les Peines a
provoqué, vous disais-je, deux Mémoires.
crit n° 1, et dont
l’auteur a pris
pour
Celui qui à été insdevise la boutade
de
Voltaire: Si je n'avuis pas l'amour du travail et de la gaieté, il
y à longtemps
que je serais
mort
de désespoir,
n’est
qu'une
FACULTÉ
DES
LETTRES,
53
ébauche, où je ne in’arrêterai pas. Mais le Mémoire n° 2, qui
a pour devise la pensée de Pascal : la justice sans la force est
unpuissunte, et la force sans la justice est tyrannique, à été una-
nimement jugé digne du prix. C'est l'œuvre de M. BaRADEz
(Ferdinand-Marie-Louis), né à Nancy le 24 janvier 1858,
élève de seconde année à notre Faculté de Droit, lequel
montre avec quel prolit il a étudié le Droit criminel sous la
direction d’un Maître excellent.
Non-seulement, en effet, notre jeune étudiant analyse l’ouvrage de Beccaria, mais il le juge, et dans le chaos du publi-
ciste italien il apporte l’ordre et la lumière, Il va droit aux
questions fondamentales, en négligeant les points accessoires.
Avant tout, la Société
a-t-elle
le droit
de punir?
Sur quels
fondements ce droit repose-t-il? Quel en est le but et [a mesure? — Tous ces principes sont discutés
phie élevée et sûre. Puis, prenant
dans
avec une
leur ordre
philosotoutes les
questions qui se rattachent à ce droit reconnu de punir, notre
jeune critique traite à son
tour,
après
Beccaria,
de la rédac-
tion et de l'interprétation
des lois pénales, de la procédure
crhninelle, de la juste proportion à établir entre les peines
les délits ou les crimes
qu'elles
et surtout de la peine de mort,
doivent
atteindre,
et
et eufiu,
ce châtiment dont la rigueur
suprème n'a pas cessé depuis ce temps d'inquiéter la conscience des peuples, et reste encore aujourd'hui
un problème
ardernment
théorique
controversé. — Toute
cette partie
du
Mémoire est remarquable par la solidité judicicuse et l’éléva-
tion de la pensée.
Mais
on
aurait voulu que cette œuvre de
critique fût précédée d’une introduction historique plus éten-
due et plûs complète,
où l'auteur
eñt replacé
le livre de
Beccaria en son temps, et où il eût apprécié jusqu’à quel point
dans
sa pensée
généreuse
de
réforme
le publiciste
italien
était l'interprète des idées de son pays et de son siècle. Pareillement
on
peut
regretter
singulière
de
cet ouvrage
qu'il
n'ait pas suivi la fortune
chez la plupart
des
nations euro-
péennes, et marqué son éclatante popularité et son influence
94
SÉANCE
sur la réforme
DE
RENTRÉE.
de la législation
criminelle.
Il
a craint
sans
doute que ces considérations ne l’entraînassent trop loin.
Quoi qu'il en soit, et malgré ces lacunes, le Mémoire
M. Baradez a convenablement répondu aux
Faculté.
L'auteur
y
a
soutenu
espérances
noblement
de
de la
l'honneur
Concours, de notre Faculté de Droit, et du nom paternel;
du
et
nous souhaitons que son vaillant exemple et le prix que nous
lui décernons provoquent parmi notre jeunesse studieuse une
émulation généreuse et de nombreux imitateurs.
RAPPORT
DE
M. LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE
AU
MoxsIEUR
CONSEIL
LE
ACADEMIQUE
RECTEUR,
MESSIEURS,
Le compte rendu de nos travaux pendant l'année scolaire
1878-79, s’il ne présente rien d'imprévu ni d’extraordinaire
dans les faits qui remplissent ses
moins
une
page
nouvelle
et
cadres,
n’en
intéressante
des
constitue pas
Annales
de
l'École supérieure de pharmacie de Nancy.
Nos cours ont été suivis d’une façon permanente (ou temporaire pour deux ou trois individualités) par 92 étudiants
régulièérement inscrits, tandis
que
l'an dernier nous
comp-
tions 99 étudiants, et que nous avions atteint le nombre 100
en 1877. Si l’on voulait tirer du chiffre de cette année des
conclusions irop absolues, on affirmerait sans doute que
notre École a baissé, partageant en ce sens le sentiment de
ces esprits superficiels
qui,
pour évaluer l'importance
établissement universitaire et scientifique, s'attachent
sivement au nombre de ses auditeurs régulièrement
d’un
exclu-
attitrés,
96
SÉANCE
saus
mettre
en
compte
DE
leur
RENTRÉE.
qualité,
ct surtout
sans
com-
prendre que sa valeur réelle dépend du talent des maîtres ot
des succès des étudiants ou disciples. Les chiffres d’ailleurs
ne possèdent une éloquence indiscutable que par linterprétation vraie qu'on entire,
Je n'aurai pas de
peine
à démon-
trer ainsi l'erreur matérielle que l'on commettrait
tenant au geure banal d'appréciation.
en
s’en
En effet notre population scolaire était composée en 187778 de :
60 étudiants en cours d'inscriptions;
24 étudiants en cours d'examens;
15 auditeurs bénévoles inscrits.
99
Celle de 1878-79 était ainsi répartie :
Le.
.
_
G1 étudiants en cours d'inscriptions, dont :
29 de 1'elasse;
de
| 32 de 2° classe;
24 étudiants en cours d'examens;
4 auditeurs
bénévoles.
92
Il résulte
done
de
la comparaison
réalité nous avons compté
quatre
de
ces
chiffres
qu’en
étudiants de plus que
l'an
dernier et onze auditeurs bénévoles de moins. Si j'ajoule que
huit personnes, qui avaient négligé
d’anditeur bénévole en
de prendre
temps opportun,
l'inscription
ont été directement
autorisées par moi à suivre nos cours, il deviendra
dent encore
que,
pour
ce point
de
statistique,
vient de s'écouler vaut les années précédentes,
plus évi-
l’année
el que
qui
notre
situation est restée prospère.
|
.
Le total des inscriptions a été de 221, dontt
Nous
avons
fait subir
T0
examens
\106 de 1" classe.
2
1115 de 2% classe.
semestriels
d'année, dont 43 à des étudiants de 1" classe,
et de
fin
et 27 à des
ÉCOLE
étudiants
de
SUPÉRIEURE
2° classe.
tions obtenues
Le
DE
PHARMACIE.
tableau
suivant
NOTES.
Trés-bien . . .
les
men-
1": CLASSE, | 2° CLASSE.
. . . .
. .
.
.
Bien...
.
. .
.:..
Assez
résume
:
|
|
97
bien,
,
.
.
.
Passable.
.
Ajournés
. .....
.
.
...
.
..
.
.
..
.
,
.
.
.
.
.
..
9
1
Li
5
.
..,......
LOTAUX,
7
3
12
10
À
8
43
27
a
—
10
L'inspection
de
ce
tableau
prouve
que
les
examens
de
1'° classe continuent à donner des résultats bien supérieurs
à ceux de 2° classe.
Le nombre
de nos examens définitifs ou de réception pour
le grade, sans porter en compte celui d'un herboriste de
1" classe, a été de 64, savoir :
classe.
. . . . . . %] ,
2° classe, , . . . . . 99 64
C'est 19 de moins qu'en 1877-78, par des raisons que
j'exposerai plus loin.
Les résultats fournis par ces actes probatoires se résument
ainsi:
NOTES.
Distinction.
.
OBSERVATION.
. . .
. . .
1
.
. . .
. .
6
,
de
Bien, ...,....,..,,
6
2
reçue
Bien.
Très-bien,
,
1re CLASSE. | 2e CLASSE.
.
.
Assez bien . .
Passable
Ajourués.
,
.
.
. . . .
. . . . . .
.
. ,.
, , .
TOTAUX
-
5
9
.
.,
.
4
16
. .
.
J
12
.
25
39
.
.
.
.
Üueaspiraute herboriste
1e
classe
avec
à
la
©
61
FACULTÉS.
7
été
note
38
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
La proportion générale des ajournements a été de 28 p.
100; mais en considérant les classes, la proportion pour la
1
n'est
que
de
12
p.
109,
31 p. 100 pour les candidats
des étudiants
de 1'° classe,
tandis
qu'elle
de 2° classe.
que
atteint presque
Cette supériorité
j'ai toujours signalée,
encore aujourd’hui à la différence
dans le temps
assigné aux études
scolaires.
EHe
est appelée
aussi sensible,
dans
aveuir
car
un
tient
jusqu'alors
à n'être
très-rapproché
plus
tous
les
étudiants de 2° classe devront, comme leurs confrères de 1",
passer
par
les trois années
ront astreints à la mème
d’études
réglementaires,
et se-
durée des travaux praliques de
tout
genre.
L'École supérieure de pharmacie n’a délivré en 1878-79
que douze diplômes de pharmacien, et je dois Le dire, sept de
moins que l'an dernier:
6 diplômes de pharmacien de 1" classe, dont:
1 avec la note Distinction, obtenu par M. Maillot;
L'avec la note Très-bien, obtenu par M. Godfrin;
3 avec la note Bien, obtenus
mont et Schefilur;
par MM.
Chomette,
Dapre-
L avec la note Assez bien, obtenu par M. Girard.
6 diplômes de pharmacien
de 2° classe, dont:
1 avec la mention Bien, ohtenu par M. Kroël;
3 avec la mention 4ssez bien, obtenus par MM, Balme, Cary
et Gouy ;
2 avec la mention Passable.
Cette différence du chiffre des examens probatoires et de
celui des diplômes délivrés tient à deux causes. D'une part, la
3° année, qui comptaitonze étudiants de 1" classe,
adonné que
deux pharmaciens le 1" classe (les quatre autres recus étaient
en cours d'examen),
parce que les
autres
candidats désirant
profiter d’un avantage offert par le nouveau règlement, dont la
mise en viguour date seulement du 1* novembre 1849, n'ont
pas vouln
passer
leurs examens
avant
ladite
époque.
Nous
reprendrons donc nos avantages pour la statistique de 1880.
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
39
D'autre part, nous n'avons plus le droit, depuis l'arrêté du
22 juillet 1877, de donuer le diplôme de pharmacien de
2° classe que pour
l'unique
selle. Bon nombre
de
département
nos étudiants,
de
après
Meurthe-et-Moavoir
subi leurs
deux premiers exanens, se sont donc vus forcés d'aller prendre
diplôme à Besancon et à Reims.
J'ai déjà Pan dernier en pareille circonstance,
attiré votre attention sur le côté essentiellement
Messieurs,
défavorable
de l'arrêté ministériel, signé par M. Bardoux, pour les Écoles
supérieures de pharmacie et les Facultés mixtes de métlecine
et de pharmacie.
Nous
avouons
donc,
une
fois de
plus
et
avec tout le respect dû à un Ministre aussi libéral, que nous
ne comprenons pas encore les raisons qui ont pu le déterminer à gratifier de tels avantages les Ctablissements d’enscignement supérieur de second ordre, an détriment des
Facultés mixtes de premier orûre.
Écoles et
S'il n’était pas possible au Ministre si distingué et si populaire qui dirige
aujourd'hui
l'instruction
publique, M. Jules
Ferry, de revenir sur cette décision, qu'il me soit permis, en
ma qualité de porte-parole de
moins
tenus de faire
leurs études
établissements
tion
mes
collègues, d'exprimer au
le vœu qu'à Paveuir les étwliauts de
de
de
donner
premier
un
d'une
manière
ordre,
qui
enseignement
1" classe
absolue
seuls
sont
suffisamment
soient
dans les
en
situa-
élevé
et
complet.
Les concurrents pour les prix universitaires n'étaient cette
année qu'au nombre de dix : trois en 1"® année, quatre en 2°
ettrois
en
3° année,
Les
résultats
de
ce concours
ont
ôté
très-satisfaisants en 1" et en 8° année, aussi Le jury a-t-il pu
proposer
de
décerner
des prix;
mais
en
seconde
année les
épreuves n'ont pas atteint le niveau exigé, et l'École, au lien
d'un prix, ne décernera qu'une mention honorable.
Il uous est donné d'offrir pour la première
penses aux étudiants qui suivent
nos
travaux
fois des récompratiques. Les
articles 2 et 8 des décrets du 14 juillet 1875 et du 12 juillet
100
1878
SÉANCE DE
RENTRÉE.
stipulent que toute somme
disponible, après payement
des frais afférents aux travaux, pourra être employée en prix
et encouragements à décerner aux élèves les plus méritants.
Nous avous élé autorisés par M. le Ministre à employer l’excé-
dant constaté en clôture de l'exercice 1878 conformément
aux
dispositions réglementaires ci-dessus.
L'assemblée
décisions
tant sur
les
des
notes
l'assiduité
professeurs,
prenant
des
pratiques
travaux
et le travail,
ainsi
pour
base
de
que
de
ses
l’année,
por-
le résultat
des
épreuves pratiques du concours pour les prix nniversitaires, a
accordé :
Des médailles de bronze
et des livres pour
tions chimiques et pharmaceutiques
née;
des
chimique
médailles
d'argent
et toxicologique,
et
les manipula-
de la {et de la 2° an-
des
livres
ainsi que pour
pour
l'analyse
la micrographie
en 8° année.
Ce nouvel ordre de récompenses
zèle
et l'émulation
de
nos
excitera
étudiants.
rarement à nous plaindre de l'assiduité,
certainement le
Nous
avons
nous
eu
aurons
trèsà Pa-
venir sujet de nous féliciter plus que jamais de lapplication
et du travail.
En général
Quelques-uns,
nos élèves sont animés du meilleur esprit.
désireux d'acquérir des connaissances plus
étendues, suivent en même
temps que les nôtres les cours de
la Faculté des sciences et s’y font remarquer.
présentés en juillet à la licence ès sciences
Trois
se sont
physiques ou na-
turelles, je tiens à les en féliciter publiquement,
car
M. Godfrin à été recn avec la note Bien,
M. Guillin
—
avec la note Bien,
M. Macé
—
avec la note Assez bien.
Ce monvement vers les hautes études se continuera, d’autres
étudiants de notre École suivront cette belle voie, et me donneront aussi, j'en ai la persuasion,
haut leurs succès.
le plaisir de répéter
bien
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE.
101
Nous n'avons pas eu cette année la satisfaction de décerner le prix de thèses, dû à la libéralité du Conseil général et
des municipalités de Nancy et de Lunéville,
thèse n’est pas olligaioire pour
pharmacien,
le diplôme
et l'on concoit qu'elle ne
ceptionnellement en vue de ce grade.
On
sait que
la
professionnel de
soit présentée
qu'ex-
Mais aujourd’hui que
des études sérieuses sont poursuivies par plusieurs étudiants
dans le but d'obtenir le diplôme
supérieur de pharmacien,
que nous appelons le doctorat ès sciences pharmaceutiques,
nous avons la certitude que l’année prochaine le prix de
thèses sera vivement disputé.
Le concours pour les bourses d'études
boursiers nouveaux, qui
nous a donné
trois
remplacent trois de leurs collègues
arrivés au terme de leur scolarité. Celte institution nous rendra des services réels, parce que la plupart des jeunes gens
qui sont dotés de la bourse, arriveront au diplôme supérieur
par les fortes études auxquelles
ils sont astreints, cl assure-
ront
personnel
le recrutement
de
notre
enseignant,
après
avoir passé par les épreuves de l'agrégation.
Ce concours a été abordé pour la première fois par un
élève de la jeune École de Nancy, M. Haller, dont j'ai signalé déjà à différentes
reprises
le profond savoir uni à une
véritable aptitu-le pour le professorat.
Après avoir conquis à la Sorbonne avec éloges le grade de
docteur ès sciences physiques, M. Haller à gagné son titre
d’agrégé à la suite d'une lutte des plus brillantes, au concours
près l’École supérieure de pharmacie
de Paris,
en mai der-
nier. Nous nous félicitons de lui avoir vu prendre définitivement rang au milieu
de nous après
de
tels
succès,
et nous
souhaitons grandement que les deux et peut-être trois candidats que nous
enverrons
au
concours
marchent sur ses traces et soutiennent
de notre École.
d’agrégation de 1881,
comme
lui honneur
Enfin, Monsieur le Recteur, je suis heureux de pouvoir
rendre hommage, comme dans mes précédents rapports, au
102
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
zèle de mes collègues dans l’accomplissement de
tions. Les cours ont été faits avec
la plus
et conformément à nos programmes;
en outre
efforcé
par ses
travaux
leurs fonc-
grande
régularité
chaque professeur s'est
particuliers, ainsi
que
par
leur publication, à contribuer à l'avancement de la science.
J'ai eu la douce satisfaction cle remettre à M. Bleicher,
dans le courant de cette année,
dée à l'ensemble de
une médaille d'argent accor-
ses mémoires
sur la géologie,
qui
figu-
aient à PExposition universelle de 1878, dans la section du
ministère de l'instruction publique.
Ce sentiment du devoir, cet esprit de corps qui nous anime
et nous porte à des efforts pour maintenir la prospérité ct le
renom de notre École, se continuera et trouvera même le
moyen
de
s'accroîire,
pleine possession
lorsque
nous
de l'édifice
que
serons
entrés
la générosité
dans
de
la
la ville
de Naney ct du Ministre de l'instruction publique nous élève
sur la rue Lepoix. Gette construction, à l'aspect monumental
que vous avez remarqué, sera entièrement consacrée aux travaux pratiques de nos étudiants. Six vastes laboratoires mis à
leur disposition, laboratoires de chimie, d'analyse et de toxicologie, de manipulations de physique,
de
pharmacie
el de
imnicrograplue, leur douneront toutes facilités d'acquérir de la
facon la plus large la”science
pratique,
plément obligé et indispensable
rique,
et les mettront
instruits,
École.
qui
en
soutiendront
c’est-à-dire
le com-
pour eux de la science théo-
état de
devenir
dignement
des
pharmaciens
l'honneur
de
notre
PUBLICATIONS
DES
MEMBRES
DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
PENDANT
TRAVAUX
ET
L'ANNÉE
SCOLAIRE
POBLICATIONS
DE
DE PHARMACIE
1878-1879.
M.
OBERLIN
1378-1879.
19 Sur l'Écorce d’Alstonia constricta {en collaboration
fesseur Schlagdenhauffen).
Journal
de pharmacie
avec
M. le pro-
et de chimic.}
29 De L'Alstonia et de son alcaloide, de leurs propriétés jluorescentes
{en collaboration avec M. le professeur Schlagdenhauffen), (Société des
sciences de Nancy.)
3° De la Substitution de la graine du l'hycostisma venenosum par celle
du Dolichos &rens. (Société des sciences de Nancy.)
TRAVAUX
ET
PUBLICATIONS
DE
M.
BLEICHER
1378-1879.
1° Matériaux pour servir à une élude préhistorique de l'Alsace; en
collaboration avec M. l'audel. 2® partie, sous presse. (Colmar : Bulletin de la
Société d'histoire naturelle, avec planches.)
2 Résumé de La géologie du
département
de Meurthe-et-Moselle d'après
les travaux de M. Braconnier. (Bulletin de la Société des sciences de Nancy.}
3° Communication sur la découverte d'un silex taillé dans les alluvions
quaternuires de la Meurlhe. (Société des sciences de Nancy.)
49 Communication sur da géologie et la minéralogie de la province
d'Oran, ef présentation de coupes microscopiques de roches relalives à
cette communication. (Société des sciences de Nancy.)
104
ÉCOLE
SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE,
5° Communication sur la géologie et la lithologie de l'Alsace et présentation de coupes microscopiques relatives à celle communication. {So-
ciété d'histoire naturelle de Colmar.)
6° Essai sur les lemps préhistoriques en Alsace. (Bulletin de la Société
des sciences de Nancy.) Avec planches.
T° Rapport à l'Académie de Stanislas sur la Candidature de M. Braconnier comme membre associé lorrain.
19 Note sur lu découverte d'un horizon de poissons,
de
crustacés,
d'in-
sectes, de plantes fossiles dans le terrain tungrien d'Alsace. [Bulletin de
la Société géologique de France.)
TRAVAUX
ET
POBLICATIONS
DE
M.
DESCAMPS
1573-1879.
1° Étude
complète
des
manganocyanures
aicalins,
ulcalino-terreux
et
de leurs diverses combinaisons.
20 Étude des cobaltocyanures de potassium, sodium, calcium, strontium,
baryum, de leurs réactions diverses.
3° Étude
des
calcium.
4 Préparation
chromocyanures
de potassium,
des nitrocyanures
TRAVAUX
ET
de magnésie,
PUBLICATIONS
DE
sérontium,
baryum
et
de cobalt et de chrome.
M.
HALLER
1873-1879.
10 Contribution à l'étude du camphre et d'un certain nombre de ses
dérivés. (Thèse pour le doctorat ès sciences, présentée en Sorbonne en
mars
20
1879.)
Théorie générale des alcoots. (Thèse
pour le concours de l'agrégation
des Écoles supérieures de pharmacie. Paris, avril 1879.)
RAPPORT
SUR
LES
CONCOURS
ENTRE
LES
ÉTUDIANTS
DE LA
FACULTÉ
DE
PENDANT
DROIT
L'ANNÉE
DE
SCOLAIRE
NANCY
1878-1879
Lu à la séance de Distribution des récompenses du 29 décembre
4879,
PAR
M.
Juzes
GARNIER
Agrégé
à la Faculté.
Messieurs,
La lecture publique du rapport sur les concours de la
Faculté de Droit est attendue lous Îes ans avec une certaine
curiosité par les lauréats de ces concours, et ceux qui s’intéressent particulièrement,
comme
parents,
amis
où
condis-
ciples, à leurs succès. Elle se fait ordinairement à la fin de
la séance solennelle de rentrée des Facultés ; mais la séance
solennelle n'ayant pas lieu cette année, la Faculté de droit
n'a pas voulu que cette attente fût décue. Jugeant avec raison
que la proclamation du résultat des concours devant un auditoire sympathique rehausse la valeur des récompenses accor-
déces à scs meilleurs étudiants, qu'elle peut être un encouragement pour eux,
et un stimulant
pour ceux qui aspirent à
les imiter, elle à organisé cette réunion, avec lautorisation
de
M.
le Recteur
et du
Conseil
académique.
Je
suis
sûr
106
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
d’être le fidèle interprète des sentiments de mes collègues et
de nos étudiants,
en remerciant
les personnes
qui
ont bien
voulu y assister, et témoigner ainsi de l'intérêt qu’elles por-
tent à nos études
et à l’Université de France.
Si d’ailleurs
elles avaient craint, en venant ici, unc longue séance, qu'elles
se rassurent ! Les rapporteurs des années précédentes se sont
toujours appliqués à ne pas retenir longtemps
l'attention
de
leur auditoire, et je me garderai bien de rompre avec cette
sage tradition.
PREMIÈRE
Le sujet du concours
ANNÉE.
de droit romain
pour
de première année était : De la Mancipation'.
nos
étudiants
Cinq concur-
rents sur Onze sont récompensés.
M. Gény * obtient le premier prix. Il a Lraité le sujet complétement, avec une méthode, une netteté et une vigueur
remarquables.
Un second prix est attribué à M. Gauckler. Son travail,
exact et assez complet, fait preuve d'une étude consciencieuse
du droit romain ; mais le développement des idées y est souvent trop écourté, et le style n’y a pas’toujours
la précision
désirable,
Une première mention honorable, ar æquo, est accordée
MM.
Aubry ‘et Claude.
très-complet,
mais
à
Le travail de M. Aubry n'est pas
se distingue
par la netteté
des idées
et
l'élégance de la forme ; celui de M. Claude est plus complet,
mais on y rencontre des
longueurs,
et le style
en
châtié.
{1} Commission : MM. Lenerurs, président, Dunoïs, Max,
() Devises : Quod tibi fieri non vis, alteri ne feceris.
Travaillez. prenez de la peine,
C'est le fonds qui manque le moins.
(3) Devises : Cuique suum.
Hâte-toi lentement.
(i) Devises : Verba volant. seripta manent.
Les paroles passent, les écrits restent,
{5) Devises : lac et spera.
rapporteur.
A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.
est peu
CONCOURS
Une seconde mention
DE
DROIT,
honorable
107
revient à M.
Schæffer!,
pour un travail assez bon au fond, mais extrêmement sommaire.
En droit civil francais, les concurrents avaient à traiter :
Des
Conséquences
privation
des
des condamnations
droùs
civils”,
pénales
relativement
sujet présentant
assurément
à la
de
grandes difficultés pour des étudiants peu familiarisés encore
avec la science du droit. Cinq compositions sur neuf ont élé
récompensées.
M. Gény* obtient dans ce concours, comme dans celui de
droit romain, le premier prix. Sa composition a été classée
sans hésitation au-dessus des autres, tant pour les qualités de
forme que pour le fond. Si elle ne contenait quelques détails
inexacts,
elle ne mériterait que des éloges. Nous
adressons
nos félicilations et nos encouragements à M. Gény, qui enlève
ainsi brillamment deux premiers prix.
La composition de M. Claude *, quoique
quelques
points,
et contenant
dant, prise dans son ensemble,
imparfaite
plusieurs
erreurs,
assez
satisfaisante
en
est cepen-
et assez
complète pour ohtenir un second prix.
Des mentions honorables, qui doivent surtout êlre considérées comme des encouragements, sont accordées à trois
concurrents qui ont exposé conveuablement certaines parties
du
sujet,
mais
auxquels
on
quelques erreurs. La Faculté
doit reprocher
décerne
première mention, et à MM.
seconde mention, € æquo.
(1) Derises
à M.
Boursier*
Devises
lacunes
et
et Læderich” une
: Nemo me impune lacesset.
Mieux vant mourir que ternir.
@) Commission : MM. BLoxpez, président ; P. LowunarD,
(3) Devises : Cuique sun.
Plus fait douceur que violence,
{4} Devises : Quæctummuue ferat, fortuna ferenda est.
Häte-toi lentement.
(6)
des
Holtzapffel‘ une
: Nemo
ante
morten
beatus,
Tont ou rien.
(6) Devises : Fac et spera.
De bien en mieux.
(7) Devises : Fac et spera.
Qui s’y frotte s'v pique.
Gannigr,
rapporteur.
108
SÉANCE
DE
SECONDE
RENTRÉE.
ANNÉE.
Les étudiants de seconde année avaient, en droit civil, à
comparer la situation juridique
des héritiers saisis
et celle des
successibles non saisis, avant et après l'envoi en possession ‘, sujet
de la plus haute importance, donnant l'occasion d'examiner
les questions les plus intéressantes de la matière des successions et des testamonts.
Des
compositions
ont
élé
remises
par cinq
concurrents,
dont trois ont mérité une récompense.
M. Chesney? obtient un premier prix. {l a traité le sujet
dans un style fort précis, el sans commettre d'erreur; loutefois, certaines parties très-imporlantes auraient pu être expo-
sées plus complétement.
Un second prix est attribué à M.
Nachhaur*
qui a exposé
les questions que comportait la matière avec clarté,
peu trop sommairement
et en commettant
une
mais
un
erreur au sujet
de l'article 790 du Code civil.
M. Maure ‘ obtient une
mention
honorable pour
position bonne au début, mais qui ensuite
une com-
devient un
peu
confuse et contient plusieurs inexactitudes.
Le sujet du concours de Procédure était: De la Règle qu’interdit le cumul du possessoire et du pétitoireÿ,
Les concurrents avaient Gté initiés à la procédure par
M. Orilieb, et leurs compositions fout toutes honneur au
talent de notre cher collègue, si tristement et si prématurément cnlevé à tant de vives affections, et dont ils ont été,
(1) Commission
: MM,
Lifaxors, président; Bixer,
Garnier,
rapporteur.
(2) Devises : Pauca sed bona.
Ce siècle est grand et fort: un noble instinct le mène:
Partout on voit marcher l'dée en mission.
(3) Devises : Scire leges non est verha earum
Qui
ne sut se borner
(4) Devises : Otium
cum
ne
tenere, sed vim
sut jainais
écrire.
ac potestatem,
dignitate.
Beaucoup de patience.
{5} Commission
: MM, JaLaserr,
président; Boxer,
P, LomsArD,
rapporteur,
CONCOURS
DE
DROIT.
109
hélas, les derniers élèves. Les quatre compositions remises à
la Faculté sont dignes de récompense.
Eu première ligne vient M.
le sujet complétement,
Nachhaur',
suivant une méthode
qui a développé
excellente,
avec
autant de vigueur que de simplicité.
M.
Baradez”
arrive en seconde
ligne:
œuvre, qui témoigne de connaissances
d'idées
exprimées
et surtout
moins
il y a dans
très-sérieuses,
de
celle de M. Nachbaur.
M. Chesney”, dont la composition
précision
est
ferme et élégant, et révèle une heureuse
son
moins
que
dans
écrite en un
style
aptitude
à la géné-
ralisation, mais présente des lacunes importantes, recoit une
première mention honorable.
M. Maure‘ obtient une seconde mention.
Sa composition,
écrite dans un style aisé et clair, reste cependant
taine distance
des
autres:
elle
est
moins
à une cer-
complète,
moins
exacte et moins méthodique.
TROISIÈME
Le concours
de
ANNÉE.
droit romain
portait, en troisième année,
sur: les Actions de la loi.
Chacune des deux compositions
qui nous
ont été
remises
recoit un prix.
Le premier appartient à M. Lagrésille®,
qui a su dégager
{1) Devises : Juris præcepta sunt hæc : honeste vivere,
cuique tribuere.
Fais ce que dois, advienne que pourra.
neminein lædere, suum
(2j Devises : Fraus omnia corrumpit.
Fais ce que dois.
(3) Devises
: Hoc opus.
hic lahor est.
Aimez donc la raison; que toujours vos écrits
Empruntent d'elle seule et leur luxe et leur prix.
(1) Devises : Vade, vale, cave ne titubes, mandataque frangas.
Mieux vaut tard que jamais.
3)
fommission
: MM.
Leverrain,
?
?
président à ; Dumors,
Max, rapporteur,
(6) Devises : Donec eris felix, inultos numerabis amicos.
Teiwpora si fuerint nubila, solus eris (Ovide).
L'homme peut aimer son semblable jusqu'à mourir pour lui,
Mais il ne l'aime pas jusqu'à travailler pour lui, (Proudhon.}
110
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
avec netteté, dans un style ferme, les idées essentielles du
sujet, sans se perdre dans les détails, et sans erreur.
Le second prix revient
à M.
Déglin!,
On
trouve souvent
dans sa composition, qui atteste des efforts consciencicux
une
science
sérieuse,
celle de M. Lagrésille,
des
détails plus
abondants
que
et
dans
mais elle est inférieure sous le rap-
port de la généralisation, de la méthoile et de la vigueur.
En droit civil,
les étudiants
de
troisième
comparer les pouvoirs du mari administrateur
femme sous le régime de lu communauté,
année
devaient
des propres de la
et ceux du mari admi-
nistraleur de la dot, sous le régime dotul*.
Nous cspérions que ce sujet, donnant l'occasion de passer
en revue des questions fort intéressantes et de la plus haute
importance pratique, nous vaudrait d'excellentes compositions
de la part d'étudiants sur le point de devenir licenciés en droit
eb avocats; mais notre espoir a été décu,
Trois compositions sur les quatre qui nous avaient été
remises, ont dû être écartées, soit pour insuffisance de fond,
soit pour erreurs.
Une seule composition, dont l'auteur est M. Pierre, recoit
une récompense.
rempli,
Le plan
en
est bien
concu,
el assez bien
en uu style simple et approprié au sujet;
rencontre un assez grand
nombre
de légères
mais
on y
erreurs, et des
lacunes importantes, qui n’ont permis d'attribuer à M. Pierre
qu'un second prix.
Depuis
quinze
ans
que des concours de Doctorat
sont ou-
verts à la Faculté de droit de Nancy, elle n'a recu que deux
mémoires, et accordé qu'une mention honorable. Elle continue à proposer tous les ans de nouveaux sujets de concours,
{t} Devises : Potins mori quan fædari.
Le moi est haissuble,
(2) Commission
(3) Devises
: MM.
: Etiamsi,
Javanerr,
omnes,
eco
président ; À.
non,
Louvarn,
Biswr,
rapporteur,
Mon verre n'est pas grand, maisje bois dans mon verre.
CONCOURS
DE
DROIT.
111
espérant toujours — mais sans désespérer — qu'il lui sera
enfin présenté quelque mémoire digne de la médaille d'or.
Le sujet choisi l'année dernière ne nous a valu aucun
mémoire; cette année, nous proposons de traiter: De la Simulation et de l’Interposition de personnes dans les obligations civiles
et commerciales el dans les artes de disposition à titre gratuit. Ge
sujet est de
nature
à attirer nos
docteurs,
car il comporte
Pexamen de questions de législation, de doctrine et de jurisprudence toujours très intéressantes,
et dont
quelques-unes
ont même l'aitrait de l'actualité.
Messieurs les Étudiants,
Rien n'est plus difficile à chacun que de se rendre exacicment compile de ses qualités, et surtout de ses défauts; et
pourtant la connaissance de soi-même est d’une incontestable
utilité
pour
quiconque
l'année, ou dans
donnons
notre
veut
progresser.
nos rapports
Lorsque,
sur les concours,
apprécialion sur vous-mêmes
en
pendant
nous
vous
toute sincé-
rilé, ne nous bornaut pas à louer vos heureuses qualités, mais
inliqnant aussi les côtés faibles dé chacun de vous, nous avons
la certitude de bien
servir vos intérêts
espère trouver
eu vous
des
ciloyeus
étiez
trouver
nos
éloges
tentés de
et ceux du pays,
qui
d'élite. Si parfois vous
trop peu enthousiastes et
uos critiques trop sévères, songez qu'une fois sortis de l'École
et engagés daus
les diverses
carrières qui s'offriront à vous,
vous cutendrez rarement sur vous-mémes
aussi
sincères,
aussi
déshméressées
que
des appréciations
les nôtres,
songez
qu'il vous arrivera à l'oreille Beaucoup de louanges exagéréces
et peu
de
critiques
hienveillantes.
Avez
confiance
en
vos
professeurs : quelque haute idée que vous puissiez vous faire
de l’affectueux intérèt avec lequel ils suivront vos travaux et
vos succès, à l'École et au deli de l’École, elle sera toujours,
soyez-eu sûrs, au-dessous de la réalité.
DISTRIBUTION
FACULTÉ
Extrait
du procès-verbal
« Il a été procédé
« lesquelles
étaient
DE
les
PRIX
DROIT
de la séance
à l'ouverture
renfermés
DES
des
du 9 août
enveloppes
bulletins
1879.
cachetées
indiquant
dans
les noms
des
« concurrents.
« D'après le rapprochement
« dissertations jugées
dignes
fait entre les devises portées sur les
de
récompenses
et les
mêmes
devises
« portées sur les enveloppes, les prix et les mentions honorables ont
« été décernés dans l'ordre suivant » :
PRIX DONNÉS
CONCOURS
DE
PAR L'ÉTAT.
TROISIÈME
ANNÉE.
Droit romain.
1 Pxix (Médaille d'argent). M. LAGRÉSILLE (Pierre-Maric-Georges), né à Nancy (Meurthe), le 8 mai
1859.
2° Prix (Médaille de bronze). M. DÉGLIN
({enri-Edmond), né à Ma-
drid (Espague), le 7 février 1859.
Droit français.
2* Prix (Médaille de bronze). M. PIERRE (Aimé-Gaston), né à Seigneulles (Meuse), le 80 janvier 1857.
PRIX
LE
DONNÉS
PAR
LES
MEURSTHE-ET-MOSELLE,
CONCOURS
DE
DE
CONSEILS
LA
GÉNÉRAUX
MEUSE
SECONDE
ET
DES
VOSGES.
ANNÉE.
Code civil.
1% Prix (Médaille d'argent). M. CIESNEY (Ferdinand), né à Nancy
(Meurthe), le 7 août 1858.
FACULTÉS.
8
114
SÉANCE
DE
RENTRÉE,
2° Prix (Médaille de bronze). M. NACHBAUR (Paul-Alphonse-Eu‘
gènc), né à Colmar (Haut-Rhin), le
14 avril 1860,
Mention noxonaBse. ...
.. M.
MAURE (Françuis-Germain-MarieMarcei), né à Saint-Mihiel (Meuse),
le 31 octobre 1859.
Procédure
1° Prix (Médaille d'argent). M.
2° Prix (Médaille de bronze). M.
civile.
NACHBAUR ({Paul-Alphonse-Eugène), né à Colmar (Haut-Rhin), le
L4 avril 1860.
BARADEZ
(Ferdinand - Marie Louis}, né à Naucy (Meurthe), le
24 janvier
1" Mexrion
noxonaBLe ....
1858.
M. CHESNEY
°
(Ferdinand), né à Nancy
(Meurthe), le € août 1858.
2 Mexrion
moxorasse.....
M.
MAURE
Marcel},
CONCOURS
DE
(François-(fermain-Marie-
né à Saint-Mihiel
le 31 octobre
189.
PRÉMIÈRE
ANNÉE.
(Meuse),
Droit romain.
1° Prix (Médaille d'argent), M
GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe), le 17 décembre 1861.
2° Prix (Médaille de bronze). M GAUCKLER (Philippe - Édouard),
né
à
Wissembourg
26 juin 1858.
. M. AUBRY
|
(Meurthe),
(Bas-Rhin),
(Charles-René},
le
né à Toul
le 4 oetobre 1859.
1% MENTION
HONORABLE
M, CLAUDE
(Charles-Marie-Jules),né
ex œquo. .
. . .
.
à Charmes-sur-Moselle
(Vosges),
le
9 juillet 1861.
2° MexrioN nonoRABLE.....
‘
M.
SCHÆFTER (Donat-Victor-Maurice), né à Strasbourg (Bas-Rhin), le
6 août 1860.
Droit français.
1 Pix
(Médaille d'argent). M. GÉNY (François), né à Baccarat
(Meurthe). le 17 décembre 1861.
DISTRIBUTION
DES
PRIX.
2° Prix (Médaille de bronze). M. CLAUDE
à
115
(Charles-Maric-Jules), né
Charmes-sur-Moselle
(Vosges),
le
9 juillet 1861.
1e Mention nonorasne....
M.
HOLTZAPFFEL
(Paul-Jules),
à Lure (Haute-Saône), le 19
2 MENTION HONORABLE
EX ŒQUO. .
. ..
né
octobre
1561.
: M. BOURSIER (Charles-Marie-Adolphe), né à Nancy (Meurthe), le 6 mai
|
1861.
M. LÆDERICH
(Charles-Roger), né à
Mulhouse (Haut-Rhin), le 3 juin 1860.
FACULTÉ
DE
MÉDECINE
Aux termes des arrêtés de 1854, il est distribué annuellement, dans
la Faculté de médecine de Nancy, quatre prix et des mentions honorables, d'après le résultat de quatre concours distincts, correspondant
à chacune des quatre années d'études.
Les jurys chargés de prononcer, cette année, sur le mérite
,
;
,
:
épreuves, ont décerné les récompenses
;
:
dans l'ordre suivant :
des
PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDES
Chimie,
Physique
et
Histoire
naturelle.
Prix : M. Barsier (Charles-Flenri), né le 5 décembre 1859, à Bruyères
(Vosges).
Mention honorable : M. Corzixer (Lucien), né le 30 décembre 1859,
à Metz (Moselle).
DEUXIÈME ANNÉE
Anatomie
et
Physiologie.
Prix : M. Hurix (Joseph), né le 17 janvier 1858,
(Meuse).
1'e Mention honorable : M. Jacquixor
à Vaux-la-Grande
(Jules), né le 13 mars
1859, à
Étain (Meuse).
9e Mention honorable. ex eau
‘
M. Mositaxx (L.), né le 18 février
1860, à Badonviller (Meurthe).
M. Perir (Jules), né le 29 juillet
|
1858, à Nancy (Meurthe).
116
SÉANCE
DE
RENTRÉE.
TROISIÈME ANNÉE
Médecine.
Pris : M. Bave (François-Xavier-Victor),
né le 10 septembre
1857, à
Bervwiller (Haut-Rhin).
Mention très-honorable : M. Simox (Paul), né le 2 juillet 1857,
à Lu-
néville (Meurthe).
QUATRIÈME
ANNÉE
Chirurgie.
Prix: M. Weiss (Frédérie-Georgcs-Albert),
Strasbourg.
né le 15 avril 1856, à
PRIX BÉNIT.
Un concours auquel ont pris part les élèves internes, a été ouvert,
à la fin de l'année scolaire, pour l'obtention du prix dit : Prix de
UTnternat, fondé par M. le docteur Bénit.
Le jury chargé de prononcer sur le mérite des épreuves de ce
concours a décerné le Prix à M. Txiésaur (Hubert), né le 22 juillet
1854, à Belleville (Meurthe), et une Mention honorable à M, Rouwer
(Joseph), né le 2 avril 1856, à Lorentzen (Bas-Rhin).
PRIX DE THÈSE.
Prix du Conseil général de Meurthe-et-Moselle et des municipalités
de Nancy et de Lunéville.
La commission chargée, par la Faculté, d'apprécier la valeur des
thèses soutenues pendant l'année scolaire 1878-1879, à proposé à
M. le Ministre, d'accorder le prix de thèse à M. le D' Hxrourre
(Charles-Victor), né le 4 juillet 1854, à Dagonville (Meuse).
! Baaxeris (Eugène), de Haguenau (BasRhin).
Buexor (IHenri-Flavien), de Neufchef (Moselle).
Une mention honorable | Lonser (Émile), de Mulhouse (Haut-Rhin).
à MM. les D"
MaGuix (Jules-Paul-Albert), de Nancy
(Meurthe).
SapLer (Auguste), de Forbach (Moselle).
FirssiNuEr ( Charles - Albert ), de Mutzig
|
(Bas-Rhin).
DISTRIBUTION
DES
PRIX.
117
" LaRCHé (Charles-Éticnne).
Savourer
de Jainvillotte (Vosges).
(Marie-Charles- Louis},
de
Naint-Blin
(Haute-Marne).
Une citation
à MM.
| Feuvré
les pr | Axoré
{Alph.-Marie-Camille}, de
Faulx
(Meurthe).
(Jean-François-Charles),
de
Courcelles-
Chaus:y
Risocior
(Moselle).
(Jean-Frauçois-Joscph).
de
Coutures
(Meurthe).
FACULTE
PRIX
HU
CONSEIL
DES
GÉNÉRAL
ET
SCIENCES
DE
LA
VILLE
DE
NANCY.
La Faculté a décerné cette année, sur les fonds généreusement
mis à sa disposition par le Conseil général et par le (Conseil municipal de Nancy. les récompenses suivantes
19 Prix (Médaille d'or grand
module).
mie à la Faculté, reçu licencié
meution
2
Prix
:
M. Axvru, préparateur de chi-
ês scicaces physiques
(Médaille d'argent et 200 fr.),
Faculté,
avec
la
Très-bien,
reçu
licencié
M.
ès sciences
Goprrix.
boursier
de
la
naturelles avec la mention
Bien.
39 Prix (Médaille d'argent et 100 fr.}, M. L. Hexnx,
garde général
des forcts. reçu licencié ès sciences naturelles avee la mention
Bien.
4° Prix (Médaille d'argent et 100 fr.) M Guru, préparateur à
l'Ecole de pharmacie, élève de la Faculté. reçu licencié ès
sciences physiques avec la mention
Hier.
118
SÉANCE
ÉCOLE
Conformément
la circulaire
mentions
DE
RENTRÉE.
SUPÉRIEURE
aux
DE
dispositions du
ministérielle
houorables,
du
PHARMACIE
décret
6 juillet
du 21 avril 1869
suivant,
des
prix,
et de
avec
des
s'il y a lieu, sont accordés annuellement, À Ia
suite d'un concours, dans les Écoles supérieures de pharmacie.
La
connmission
des épreuvex
des
chargée
de prononevr,
candidats,
ecftte année, sur le
a décerné les récompenses
mérite
dans l'ordre
suivant:
PREMIÈRE ANNÉE
Chimie
Price : M.
Hezv
minrrale,
Physique
(Alfred-Charles),
ct Histoire
né
le
16
naturelle.
juillet
1858,
à
Colmar
(Haut-Rhin).
Mention
honorable : M.
Brexericx
à Nenukirseh
(Nicolas), né le
22 janvier
1858,
(Moselle).
DEUXIÈME
Pharmacie
et
Mention honorable : M. Sorrrurr
ANNÉE
Muaitiere
médicale,
(Léopold-Firmin),
né le 7 novembre
1855, à Rourilly-sur-Seine (Aube).
TROISIÈME
Chimie
organique
et
Prix (Médaille d'or) : M. Focuxte
Plombières (Vosges).
L'École,
autorisée
ANNÉE
par
Toxicologie
(Prosper),
décision
miuistériclle
répartir à titre de prix et encouragements,
l'artiele 8 du décret du
12 juillet
né le 4 juin
1878,
selon
une
du
10
mai
1855,
1879
les dispositions
somme
de
188
à
fr,
à
de
re-
présentant l'exeédant de recettes constaté sur le produit des rétribntions pour travaux pratiques, a décerné les récompenses
PREMIERE
suivantes :
ANNEL
Jne médaille de bronze avve livres, pour manipulations chimiques. à
M. Jos {Étionne-Lonis),
de Boulay (Moselle)
DISTRIBULION
DES
PRIX.
119
DEUXIÈME ANNÉE
Une
médaille de bronze avec livres, pour manipulations chimiques ct
pharmaveutiques,
Fiammexéeourt
à
M.
Paurix
(Henri-Anguste},
de
(Haute-Marne).
TROISIÈME ANNÉE
Deux médailles d'argent avec livres: l'une pour l'analyse chimique et
la toxicologie, à M. Guizrix (Louis-(harles), de Besançon (Doubs).
L'autre pour la micrographie. à M.
Morel (Ardennes).
Darrewoxr
(Eugène),
de
Saint-
TABLE
Administration académique
. , , 44
Conseil agcadémique,
Enseignement supérieur,
444444
4
Faenlté de droit. , . , , .
.
ee
su ee
. . . . . ..
—
Faculté de médecine.
, , .
.
, , . . . , .
—
Faculté des sciences,
, . .
, .
—
4.
4 4 4.
44e
4 os
, .
. . .
—
Faculté des lettres, . . . . . . . . . . . .
—
École supérieure de pharmacie. . . , . , .
Rapport de M. le Doren de la Faculté de droit . , . . . . , . . . . . .
Publications des inembres
de la Faculté de droit pendant l’année scolaire
1878-1879...
..
......:...............
Rapport de M, le Doven de Ja Faculté de médecine . . . . . 4. . . . .
Publications des membres de Fa Faculté de médecine pendant l’année scoPaire 4878-1879, .
4444
Rapport de M. le Doyen de lu Faculté des sciences.
4
. ,
.
.
, . .
, , .
,
Publications des SROSEEUTS de la Faculté des sciences pendant l'année scobaire
1878 -L8
ss
ne
nn
nn
69
71
ms
Rapport de M. “ Doyen de ta faculté des lettres . . , . . . . 4... .
Rapport de M. le Directeur de l'École supérieure de pharmacie au conseil
académique
,
4,
Publications des membres
4
44
es
de l'École
rs
supérieure
ee
ee
de pharmacie
LE)
pendant
l'année scolaire 1878-1879. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rapport sur les eoncours entre les étudiants de la Faculté de droit de Naner
pendant
l'année
scolaire
1878-1879. par M.
Jules Garnier,
Agrégé
103
à
la Faeulté , 4, 444444.
es use
Distribution des prix. — faculté de droit. . . . . . . . . . . . , ..
—
Faculté de
—-
Faculté des sciences
—
Ecole supérieure de pharmacie,
Nancr,
imp.
médecine
,
,
,
. . . .
,
.
, ,
Berger-Levrauit
,
.
ct
Cie.
,..
,
.,
.
105
113
.
, , .
. . . . . . , .
i15
117
118
Fichiers
seance_rentree_1879_complet.pdf, application/pdf, 4,95 Mo,
Classe
Document
Université De France / Académie de Nancy. (1879). Comptes Rendus des Travaux des Facultés et de l'École Supérieure de pharmacie, lus devant le Conseil Académique le 22 décembre 1879 et Rapports sur les concours. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8494, accès le 19 mai 2022