Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 22 novembre 1866.
1866
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1866
;
par : Université Impériale / Académie de Nancy
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1866
Créateur (dcterms:creator)
Université Impériale / Académie de Nancy
Titre (dcterms:title)
Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 22 novembre 1866.
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Veuve Raybois, Imprimeur des Facultés, Rue du faubourg Stanislas, 3
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1866
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1866
Format (dcterms:format)
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Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
RENTRÉE SOLENNELLE
DÉS ÉTABLISSEMENTS
D'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR
UNIVERSITÉ
IMPÉRIALE
‘ AGADÉNIE DE NANCY.
RO
—,
RENTREE SOLENNELLE
FACULTÉS
DE DROIT
DES
SCIENCES
DES LETTRES
|
ET
| L'ÉCOLE
DE
DE
MÉDECINE
|
‘Le
DE
RR
|
Ve RAYBOIS,
ET
DE
PHARMACIE
NANCY
novembre
1866
NANCY
|
IMPRIMEUR
DES
L
FACULTÉS
Rue duu faubourg Stanislas, 8.
4
…:
|
Persomel des Facultés et. de. l'Ecole: de Médecine Li de
: Pharmacie Le
- FACULTÉ
ein
DE DROIT.
MM. Jacaserr, doyen.
LACHASSE, secrétaire, agent comptable...
PROFESSEURS.
MM. Jazagerr, Code Napoléon.
LowsarD, Droit commercial.
j ARNAULT DE LA MéNARDIÈRE, Gode Napoléon.
:.
Vaucrors, Code Napoléon.
Lécxois, Droit administratif.
GLasson, agrégé, chargé de. cours, Droit r romain.
Dusois,
id.
id.
id.
ABNAULT,
id.
id.
Procédure civile
Législation criminelle.
|
et
| FAOULTÉ
MM.
DES SCIENCES.
Gopron, 0. %, doyen.
|
GODEFRING, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM.
Gopron,: 0. 3; Hikioiré naturelle.
Nicxrës #, Chimie.
HU €
CHAUTARD, Physique.
Rexarp, Mathématiques pures. et-appliquées.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. Bsvorr %, doyen.
GoprrrinG, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM. Benorr %#, Littérature française.
© Burnour &, Litiérätare : ancienne.
Lacroix X, Histoire.
‘
DE MaRGERIE, Philosophie.
|
SES
Geranr (suppléant), Littérature étrangère.
ÉCOLE. PRÉPARATOIRE
DE | MÉDECINE
YÆT : RE } PHARMACIE.
a
NM. E. Butte x, Men
SIMONIN père #3, ‘directeur honoraire.
Dance, secrétaire du Conseil.
Gopsrrinc, secrétaire, agent comptable...
PROFESSEURS
TITULAIRES.
MM. E. Simonx #, Clinique chirurgicale.
Bconpcor #, Chimie, Toxicologie et Pharmacie.
Roussez, cours d’Accouchementis,
des enfants.
|
Maladies des
femmes et
Vicror Parisor #, Clinique médicale.
Léon Parrsor #X, Anatomie et Physiologie, chargé des
cours d’Anatomie.
Demaxcs, Pathologie médicale..
-Bécuzr, Pathologie chirurgicale et Médecine opératoire.
Granpyean 3, Matière médicale et Thérapeutique.
PROFESSEURS
ADJOINTS.
MM. Xarpez, Clinique médicale.
Pomcaré, Anatomie et Physiologie, chargé du cours de
: Physiologie.
|
Éve Parsor, Clinique chirurgicale.
PROFESSEURS
SUPPLÉANTSe
M. Dercomnère, suppléant des chaires de Chimie, Pharmacie,
Toxicologie et Matière médicale.
s
° MM. bre
, suppléant des chaires de FAMMsER interne et
de Clinique interne.
CE. Éarcement, suppléant: des “aies ‘de Clhiqué dhirurgicale, de Pathologie externe et Accouchements.
Hexrion, suppléant des chaires d’Anatomie et de Physiologie.
“ge
<
CHEF DES TRAVAUX
= LaLLEMENT (Edmondÿis2 2025
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ANATOMIQUES.
ie
ernaregne
5: De
LA SÉANCE © FOUT
nice: solernélle” de sditrèe: ‘dés Facultés: .
Droit, ‘des Sciences, des Lettres ét dé l'École ‘de
Médecine et de Phérmaëié de Naney:a ew lieu le
jeudi; 22 riovémbre 1866, dans le grand amphithéâtre de Ja Faculté des Éettres? soûs la. pu
de°M. Guillemin, Recteur de l'Académie::
D;
-"A'onze heures, üné Messe dû” Saint-Bipfit, ‘célé
brée dans le Palais: académique p&r Mr Lavigerie,
Evêque de Nancy,. réunissait M. Ke “Recteur, les
Membres du Conseil académique, es Doyéns, Diréc-
teur et Professeurs desquatre établisséments:d'Ên-
seignement supérieur, les: Fonctionnaires
et ceux de l'Ecole normale.
: La séance publique
HR
du HORS
s 'aétronventé à. midi.
_
6
—
M. le Recteur était sur l’estrade, entouré des In_specteurs d’Académie du ressort, des Doyens et Professeurs
des trois Facultés,
du Directeur
et
des
Professeurs de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie,
du Proviseur et des Professeurs du Lycée impérial,
tous en robes.
Sur les fauteuils placés en: saint de l’estrade on
‘remarquait M. Lezaud, premier Président de la
Cour impériale, M. Podevin, Préfet de la Meurthe,
Me l’Evêque de Nancy, M. Leclere, Procureur général, M. le baron Buquet, Député et Maire de Nancy,
M. le général Duportal Dugoasmeur, commandant
le département de la Meurthe, M. le général Besson,
chef d'état-major de S..Exc. M.:le Maréchal Forey,
M. le vicomte Drouot, Député de la Meurthe, M: Moreau, Conseiller honoraire de ‘la. Cour. de: Cassation,
..M.:Paillart,. premier. Président honoraire, M. -Bom=
| pard, Président du. Tribunal
de première
instance;
M. Demontzey, Procureur impérial,
M. de Chamberet, Colonel de la Gendarmerie; M. Trancart, Ad-
joint au Maire
de Noneys:
M. demhois;:
Vicaire
général du diocèse. A
Fo:
cs
Derrière ces hauts Fnéféniaieee snpedtèts tous
en costume officiel, on remarquait des membres du
Conseil général du département, du Conseil muni-
cipal de Nancy, du Clergé, de la Magistrature,
de |
|
_
7
l'Armée, des Sociétés savantes , enfin un public L
nombreux et choisi.
LE
Fe
Un grand nombre d étudiants occupaient les tribunes.
|
|
M. le Recteur a ouvert la séance par une allocue
tion, puis il a donné successivement la parole à
M. Jalabert, Doyen de la Faculté de Droit, à M. Go-
dron, Doyen de la Faculté des Sciences, à M. Benoit, Doyen de la Faculté des Lettres, à M. Simonin,
Directeur de l'Ecole de Médécine et de Pharmacie,
à M. Arnault de la Ménardière, chargé du rapport
sur le concours ouvert entre les étudiants
de première et de deuxième année.
en Droit
he
À la fin de la séance on a proclamé les prix mérités par les étudiants de la Faculté de Droit et par
les élèves de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie.
Les lauréats ont reçu des mains de M. le Président |
les médailles et les prix qui leur étaient décernés.
|
ALLOGUTION
dE
MESSEURS,
discipline ; ‘elle: prospère. sous une habile direction et sous
des maitres. savants, qui, à la vaillante ardeur. de la jeu
nesse, ‘joignent la pureté de la doctrine et l'éclat de la
.
».thez-les
49
—
enfañts,: l'orgueïl: dans les familles ; wévéillent
»-des ambitions: dangerérises;: et: ne: Pepe un alé
| ».elassement funeste à Jai société?» :
j
tr ces:craintes, Messieufs,: nous: pépdbiroé: dès la
démocratie française ne sauait: s’érrêter dans l’accomplissemerit de'ses destinées;: qu'elle:a besoin de:lûmières
“et: dé ;croyancés pour-exeicer .ses -dioits;:poûr connaître
ses: devoirs,et que :soïplus’pressänt intérêt-ésf; cette
heure; de n'être: dépassée: pâr: aucun” peuple: däns:csa
-vie--morale,: dans: ses: arts industrièls: set: dans © Fordre
économique: Voilà pourquoi: instruction: populdirer est
‘unei question: d'intérêt: national; ret;:àce:titre; elleine
pouvait: sranquer:àDRE Twsolkieitude-dix Her eÈrs
RÉLES
FARM
5
idgor0Hdc ahanescla subnasx nA ALES
Dernièrement;: denis un discours. qui::nous: at-Côùs
émus,, M. le Maire: de: Nancy nous montrait :la ‘Lorraine,
jadis agricole ét:cheväleresque
; cédant ;: ele ‘aussk au
_ grand mouvément qui emporte Les sbeiétés Modernes:Îl
nous rontrait-cette” vieille terre: ‘qui rés contiaissait(que
la: chatrue, sé couvrant anjourd’huir dé: productions: mouvellés;-et livrant a Phonmmé des. trésors: incommus quelle
reifermait dans son sehb; il nousr parlait: de” ces :gigame
tesquestusines qui vontentourer cette’ paisible etrélégante
cité d’une ceinture-de
fér et de feus etiil hivitait la jeumesse àse préparer par lx sciendéauxoluttes del'avéhir. |
Enieffet;: Méssieurs cquispeût dire quel sera: be :rôle: de: la
séience:. de l'intelligeice-dans/le: mouvemetit: dent nous
sommes: témoins? J'ajouté: qui peut: préveir:touti ee : que
|
=
18 —
ire)
celte diversité de talents qui nous entourent, tout ce que
ces Ecoles de Nancy et ces Facultés, qui en sont la brillante couronne, feront un jour pour la grandeur et la.
prospérité de ce pays?
Jeunes étudiants qui fréquentez ces Ecoles, préparezvous aussi par la science à la tâche que la Providence
vous réserve!
Elle sera laborieuse,
n’en doutez pas, car
les sociétés comme la nôtre ne laissent guère de loisirs
ni de repos à leurs enfants. Mais elle sera honorable, si
vous fécondez par le travail votre intelligence, si vous.
soumettez votre volonté à une sage discipline, si, enfin,
vous demeurez fidèles aux enseignements de ces maitres,
qui, par leur dévouement au devoir et par la Her
leur vie,
méritent
aussi d’être vos modèles.
de
RAPPORT
(M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT.
Mosstsun
28 RAGTEUR,
MONSEIGNEUR,
Messieurs,
Deux ans d'existence permettent de pressentir les desti-
nées de la Faculté de Droit rétablie à Nancy aux acclamations de l’ancienne province
de Lorraine. Ni cette ville
intelligente entre toutes, qui s’est portée garante de l’ave-
nir, ni le Ministre qui a résolument proposé cette création
sans précédent, ni l'Empereur qui l’a décrétée par un
acte d’intuition souveraine, n’ont été entraînés par un
mirage aujourd'hui évanoui. Aucune attente n'a été
déçue : cent neuf inscriptions au jour de l'ouverture,
cent quarante-sir en moyenne pendant le cours de la
—.
‘ seconde année (1),
16
—.
cent soixante et dix-neuf au début de
la troisième (2), tels sont les chiffres officiels qui attestent la vitalité et les progrès de notre Ecole; ils sont d’un
tiers au-dessus des prévisions admises il y a trois ans.
Le temps viendra, il approche, nous en avons la ferme
confiance, où cette ‘institution soutenue depuis son origine par la libéralité de nos concitoyens, ne leur imposera
plus aucun sacrifice. Elle démeurera pour ces patriotiques
contrées de l'Est, comme. un. monument de: leur puissante.
initiative, comme
comme
un acte de foi en leur force morale,
une démonstration
éclatante de leur fécondité
intellectuelle. L’instruction supérieure, désormais com-
plète dans cette Académie, n’aura rien à envier à l’instruction secondaire à laquelle tant de succès
de bon aloi
rendent depuis si longtemps témoignage,
ni à l’instruc.
|
(4) Année scolaire 1865-1866.
"Novembre 1865...... +.
Janvier 4866 .:,......
:455 inscriptions.
145
—".
Avril 48865
F2 55
- Juillet 1866... Era
EG res
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otalie.
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Moyenne aies
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Capacité...
4re année. ....... ç
“9e: année 2.:.1/:
:
9
58
2
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, 8%. ARRÉE sus see 2
: @E
Doctorat .......,.., "A
‘
MÉTIER
ee Totale
à
|
ES
429 insoniphions. ::
tion: pritaaire. qui. est: à: Vavant-garde dé la France dans a;
grande.croisade-organisée contré l'ignorance, À tous les.
degrés du développement.de Pesprit humain, dans toutes.
les,branches:de: Factivité sociale et de la vie militante,
nous.mettrons hotre hônrieur à.occuper un des-prémiers:
rangs
de combat. C'est, à former des: jeunes:générations.
pour..ces luttes pacifiques
que: NOUS. consacrons. notre,
viei-Ges cômptes. reñdus ‘annuels .qüe nous :dèvons a.
Conseil. ‘académique
et-au pays; nous: permettent. de: nes
surer, l’espace parëouru et.de nous recueillir avant. de
recominencer; une, douvelle. carrières
La. bienveillince
même; avec.laquelle ils sont: écoutés':est. un éncouragément pour.cette jeunesse, ardenté au frävail, désirèuse: de
bien faire et qui nous prouve tous les jours ‘que nous: ne
consumons pas riotré proféssotät en stériles efforts.
:
L'augmentation du chiffre de nos élèves fous fouthie=
rait peu si le nombre des traväilleurs re s'élevait pas aÿec
da pôpulation. de l’Ecolé;.et sila discipline intérieure ét
l'assiduité.avaient à en-souffrir. Nous. n’en. sommes: point
là heureusement, les cours ont été aussi suivis: qu'au .
début, les appels: journäliers ont constaté là. présence de
presque tous les étudiants inscrits qui n’étaient pas retenus chez eux. par quelque empêchement légitime .(4),
l'attention a été soutenue, quelle que füt la longueur des
leçons. La proportion des élèvés qui ont suivi, là plume
F8 iischpliôns setlément dd: ‘été pénales pour usé dinfésiduilé (4 èn
capacité, 2, par le même élève, en seconde année, 2 en lroisième année}?
‘
ER
à la main, les explications:
des Professeurs, à varié entre’
les deux tiers et les trois quarts; iles ‘cours ont été:
rédigés par la moitié des auditeurs;
— près
du tiers dés
étudiants se sont fait insciire aux conférences facultatives dirigées par les agrégés de la Faculté
(1). "En
dehors de ces exercices ily a eu des travaux sérieux, dés
compositions sur: des’ sujets donnés par les professeurs,
des plaidoiries au Palais sous la présidence d’un ancien:
du barreau auquel nous renouvelons l’expréssion publique
de notre gratitude (2). Les cours des Facultés:des Lettres:
et des Sciences nous ont emprunté: des élèves zélés sa
chant: profiter de l’enseignement si élevé ‘qui leur ‘est
offert. Le cours libre d'Economie politique a'aitiré cette
année, comme la précédente; un nombreux et fidèle
auditoire au sein duquel EE
de Droit était coristam=
ment représentée,
21
: =
af
repiiuises
La loi féconde du travail a donc été observée par le
.plus:grand nombre, et ces années:si précieuses-‘de la
jeunesse, destinées providentiellementà Pétude passion. née du beau et du
vrai, n’ont point été détournées de
“leur but. L’élite
de nos élèves affirme sa: volonté deper=
|: (4) Conférences de4*° année...
.<.
20 élèves inscrits.
Conférences de 22 année ........
20.
—
Conférences de Doctorat..….......
9
—
Total... : 49 sur 446 élèves.
(2) M
de Naney.
Besyal, membre du Conseil de POrdre des aypents à la Cour impériale
%
_—
19
—
sévérer dans cette voie, et se fait respecter par ceux-là
inême qui n'ont pas la force de l’imiter. Elle montre par
son exemple: comment la mâle résolution de conformer
sa conduité à'ses principes, et de ne manquer à aucun de
ses devoirs
envers Dieu ,
ses
semblables
et soi-même,
peut ‘étre accomplie” à travers les difficultés de l'inexpérience et les périls de la liberté. Tsolés ou demeurant dans
leur
famille, : ou vivant en commun
dans cette maison
hospitalière qui la remplace (il ), nos meilleurs étudiants
se distinguent par les mêmes traits. La tradition est fondéeà Nancy, le travail et le dévoir y sont en honneur ; de
mauvaises théories bouleversant toutes les notions morales
ne prétendent pas à dominer, et les fautes et les défaillances conservent leur vrai caractère. et
Sans êtré une pierre de touche infaillible de an moralité et du travail, les examens pour les différents grades
el les concours pour les prix en donnent la mesure approximative. I est infiniment rare en effet que le succès
soit conquis autrement que par de sérieux efforts, et ces
efforts supposent l'énergie dans le bien et la résistance
‘aux mauvais ‘entraînements. Mon honorable collègue,
M. de la Ménardière, vous entretiendra tout à l'heure. du
résultat des concours, je ne veux vous parler-ici que des
examens.
|
Sur 179 épreuves
C
subies dans. l’année qui
ne man ane
vient -de
(4) La Maison des Etudiants, fondée par Mgr l’Evêque de Nancy, réunit, au
mois de novembre 1866, 27 aspirants à la Licence ou au Doctorat.
‘
= 90 —
ee
Ga
8 ’écouler, il y a eu 162 admissions et 17. surement VaTE
FE
vf
blanches équivalant à| le note dns sr rouges tépIÉseNe
tant la note passable,
et 47 noires. seulement COITESpON-.
dant à la note mal.
sara
.
w
des boùles hanches
te
a été
mt
LE
travaux, “correctement. és, 6
sérieuses, une direction d'e
les propositions émises ont
avec fermeté. La Faculté a pu 6
costes, Hast et Moszi
;
deux premiers une distine ionexception
e en décident
qu’elles seraient. déposées dans sa bibliothèq e.. +
|
4
Vingt-cing élèves de licence ou de capacité , ont obtenu
l'éloge dans leurs, examens ; ; l'unanimité des suffrages est,
: trop difficile àà réunir. pour que des noms qui figurent, sur
{ ) ces 179 épreuves se. répartissent, de la manière8 suivante :
s
Roue des gamers. : Admissions.
neue de capacité. DEEE
Prémiers examens de: Baccalauréat.
0
Seconds. examens de: Feerhnos à A
Premiers examens de Licence...
Seconds examens de Licence . ....
Fe
18
Thèses dé. Licence. 104143 20 SABEE
Premiers examens de Doctorat...
6
Thèses de Doctorat. ....,..,.. +
2.
D
.
NC
0
BE
21.
47
POMBETTS
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” nec
8
À
23
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Fig
6
A eo nee A bo
5
2.
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M
cette:site d'honneur! ne sent 1e proclämés. sde. ‘cétte
enceinte; ce soñt::
ge
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Pouf le sécond -éxämen de liséncx M: Aubry: on
:
‘Pour le premier examen ‘Âe licence:r-MME. “Abrre È
Régiault (Gohzalve)s
RE
Te
Pour le second examen de baccalauréat : MM. Ball,
Binét, Haine Joy Pr
Thirys
so
proto
241084 Parisot: se
t
; BG
TMS
88
Pour. de eds
examen: de. donniititits MM: de
Chambre, Forcioli; Grillon, Heïsser; Jadart CR
Mousseaux, Lépezel;:: Obtin: (Hubeït);, dot, FE
Michel; de Tours;.Zæppfek;
7
Pour l'examen de.capacité: M Munetrez:;
x
ui
boit
À
RE
::Les jurys d'examen :n’ont'pas ru: ponvoir: décerner
l'éloge, qui doit. être un. témoignage :de. -complète: satisfac:
tion, à:de.très“bons élèves qui avaient:fajbli dans: quelques
réponses ; Limpartialité,. las nécessité. de. maintenir Je-ni+
_ veau. de ces-épreuves, leur en. faisaient. une loi: Mais.je
tiens à mentionner honorablement, dans: € compte. rendu;
les candidats qui. ont obtenu une. ranjaité de bsies are
ches,. ce. sont: .:.
Pour la thèse de licence : MM, : Au
DüuenEt. Nialiéasssie maxi mur
Pour le. second @examen,à de Licence
«Pour. Je. «premier examen. « de. licence
quel, Grandyille, Pasquier: si
nu
Late gui
Bitschi “Gours
gièé &3
GG du
MM. Bitsch, Hasts
: MM. Bitsohs Bris
di Tribu coelue
. Pour le second, examen, de. rt
MM, bn
Contal, Dubois, , Fouillette, Garnier, Gérardin, ‘Laumont;
Louis, Michaut, Thomas, Thomy;
ss
9
: Pour le premier examen de ‘baccalauréat : MM. Boidin,
Boquillon, Chassignet, Collot, Godart, de Golbery, Grand:
george, Grivél; Latlernarit; ‘ELaviron, Lejeune PAU Ets
kopowicz, Thomy; :
Fest
RUE
Pour l'examen de | capacité: MM. Goubeux, Obin
(Pierre).
5
RE
En
no:
. Tous ces noms sont ceux de bons ou de très-honis élèves
de notre Ecole; la plupart d’entre eux qui n’ont pas terminé leurs études conquerront, on peut:en être sûr, l'éloge
dans une de leurs dernières épreuves; ils ‘ont tellement
approché du but, qu’il ne leur faut plus qu’un effort heu_reux pour l’atteindre. Une progression correspondante
pourra être signalée, nous l’espérons, dans les exarñens
de ceux qui ont obtenu quelques blanches sans en réunir
là majorité et qui sont au-dessus du médiocre. Enfin, nous
aurons sans doute à signaler, lannée prochaine; ‘dés retours'au travail; comme ceux À ‘a suite desquels, à notre
_-grande joie, dés réceptions avéc majorité de blanches
ont
récemment remplacé, pour quelques-uns, ‘les ajournements'ou:les mauvaises notes précédentes. à ©"
Les épreuves
é
du Doctorat doivent avoir une ‘place'à:part
dans celte revue de nos travaux. Trois ajournements, dont
deux pour une même thèse, une réception à la simple
inajorité, ont montré que Ja Faculté avait le ferme propos
de maintenir toute sa valeur au grade:le plus élevé qu ’elle
puisse conférer. Le succès de quatre licenciés qui ont ob
tenu, à leur premier ‘examen de Doctorat voulant tout
entier sur le Droit romain, Punanimité des suffrages, n’en
.
_
2%
—
|
est que plus honorable. L'éloge a été décerné sans hésita-
tion à MM. Briard, Damin, de Saint-Vincent et de Vienne:
solidité de connaissances, maturité de jugement, sens ju=
ridique, précision scientifique, toutes ces qualités
se sont
trouvées réunies chez euxà un -degré remarquable. Une
grande part de mérite leur en revient sans doute, mais
ils m’en voudraient certainement si je ne signalais l’heureuse influence exercée sur leurs études par MM. les Agrégés chargés des cours et des conférences de Droit romain.
Cette année,
‘en ‘effet, M. Glasson, dans sa conférence
de Pandectes , consacrée en grande partie à l'explication
d’un titre important du Digeste (de coñdictione indebiti) ,
leur avait; avec sa méthode et sa clarté supérieures, donné
l'exemple
d’une synthèse rigoureuse unie à une exégèse
approfondie. De son côté, M. Arnault à groupé autour de
Jui, dans une conférence facultative, préparatoire
au pre-
mier examen de Doctorat, huit aspirantsà ce grade (1).
La sûrêté de-ses doctrines, la vigueur de ses démonstrations les à rendus familiers avec les théories les plus difficiles de la “jurisprudence Romaine: il leur a communiqué
son ardeur scientifique. Pour tenter d’instituer
en pro—
vince üné réunion de ce genre,
il fallait, même à Nancy,
une foi profonde dans la vocation de nos licenciés pour les
hautes études juridiques; le drapeau, arboré d’une main
résolue, a été suivi par des enrôlés volontaires qui, dès le
pirate engagement, ont sû gagnèr 1 ARS chevrons. ns
(4) Uni neuvième s’est inscrit dans le cours du 3° trimestre.
—
%
—
. L'impulsion donnée: dès l'inauguration. de laFaculté,.
aux. études: de Doctorat n’& dénc faitques ’accroîtres Dès.
maintenant, nous-pouvons affirmerqu'il y:a à Nancy.un.
excellent noyau de licenciés. qui: veulent: conquérir; Par:
de. fortes études, ce:grade envié.Le Barreau: nous saura
gré de lui-envoyer des:recrues éprouvées; la Magistratures.
nous en recevons tous les jours assurance de ses.chefs.les
plus, éminents. tiendra compte à.nos.Docteurs d'élite. de
J'unanimité. de nos suffrages. et. peut-être, avant qu’il.soi
longtemps, les concours d’Agrégation. verront de nos- Fo
ciples soutenir dignement l'honneur, de notre Faculté:
Di icilà, nous: xedoublerons. de.zèle.et d'efforts, “cherchant
par tous les moyens
en notre. pouvoir à entretenir. et à
fortifier cette aspiration. de. nos meilleurs. élèves vers, les
sommets de la science.
—
… Tous.ces: jeunes. hommes dsstiné
SEFVIE is
:
pays àet
à honorer leur nom,.marcheront: un jour sur.les traces de.
“ces” “Magistrats. intègres, ;-de ces- Administrateurs: habiles ;;
de:ces Avocats. renommés, parmi. lesquels: ils-cherehent:
_des.modèles et, qui viennent ici-applaudir à leurs succès.
S'ils veulent. suivre la carrière difficilede leurs maîtres,
nous. leur aurons au: moins.donné l'exemple, en.consacrant toutes.nos forces. à notre œuvre. de
gars tLon, et.
de propagande. scientifique. - …
te,
catho
ed
: Témoin, des : labeurs. incessants de. .mes. collègues; je.
voudrais pouvoir rendreà. chacun. Ja justice qui. Jui. .est
due; mais, outre que notre union fraternelle m imposerait
quelque réserve, je.ne saurais distinguer entre. ceux qui
|
=
5.
—
AT,
ont vaiHlammient
et au même degré porté le poids de l'œu-
vre commune. Je me borneraià dire simplement que cha“ein a fait son’ devoir et que cé devoir! Int a été rendu
facile pâr la" hatite bienveillance du Ministrésde Finstruetion:publiqué, la sollicitude éclairée du Recteur -de ‘cétte
“Acadétitie, 1e faveur de RE et le mpathie Res os
“élèves PRESS
oi
15
5
4ù
“En dehors dès “obligations de’ nos. fonétions, plusieürs
Meribres de la Faculté ont su trouver le temps: de rendre
des services à Fenséignement où de contribuer }par des pu-bficatiôns au progrès de la science: M. de
Ménardière
à épontänémient offert d’initier nos futurs instituteurs aux
notions les plus élémentaires du Droit et de les préparer à
PRÉMETE desspasconcernant lé sat civil; 3. ces lecons,
que et pratiqu “su % Consentement des sou
we: Moriage, sujet délicat et difficile qui emprunte. un intérêt
particulier.à de
récentes. controverses (1)..Ce n 'est. pas. dei
‘le lieu d'apprécier ce remarquable travail, œuvre de recherches personnelles, mais il doit nous. être, permis. de
dire que:le Droit canonique et: l'ancienne: Jurisprudence
Française, sur cetle matière n'avaient pas été explorés jus-
qu'ici avec. cette étendue. et cette. sagacité. Une autre étude
| (1) Du échseñtément ‘des ‘époux du marge,
d'après Le Droit romain, le
“Droit canonique, l'ancien Droit Français, de Coüe RARES
“étrüngères. —— In:8v de 16° pages, Paris, Durand, #866. -
éE les’ PEER
ne
06.
mi
du, même auteur« sur /4 BONORUM POSSESSIO, ‘établie par
LEdit. Carbonien, a obtenu. les suffrages des Romanistes les
plus autorisés (1) Ces prémices
de l’activité. scientifique
de nos collègues seront: suivis un. jour. de consciencieux
travaux, dont les: éléments lentement amassés sont journellement soumis à léépreuve de l enseignement . oral. 2).
* En terminant ce compte rendu de la seconde période
de notre existence, pourrais-je oublier que cette année
a vu frapper une magnifique médaille commémorative |
du rétablissement des Facultés Nancéiennes, .monument
épigraphique de la résurrection de notre Ecole de :Droit,
disparue il y a trois quarts de siècle au milieu de la tour(4) De la bonorum 1 possessio » établie par p Edit Carbonien (Revue bistoriqne à
Droit Français et étranger, année 1866, pages 355 àà 363).
|
Frs
(à) Nous
à Naney et
professeur
comme un
nous réprocherions de ne pas signaler ici
à deux publications’ préparées
qui nous appartiennent à divers. titres. — L'une: est de.M. Paringault,
honoraire de cette Faculté, que nous .ne. cessOns .pas de considérer
des nôtres: fruit du savoir ét de “Péxpérience, ce travail sur la
réfor me'dé la: législation. dés défauts en ‘matière -correctionnelle.et de police
(Revue pratique, année 1866, pages 182:à 293) est destiné, comme les précédents du même auteur, à être pris en ‘grande considération par le législateur
-dans la révision dénotre procédure: ‘criminelle. — L'autre publication (de l’action
‘præscriptis.verbis, Revue historique, année. 1865, pages 623 à 642) est. le
résumé des conférences faites en 1865, dans notre Faculté, sur un titre des
Pandéctes, par M. Albert Desjardins, actuellement Agrégé près: la ‘Faculté de
Droit de Paris..M. Desjardins
est uni.à nous: par:les liens d’une inaltéräble confraternité, ses succès.nous vont loujours au cœur; cette année encore nous avons
eu'la joie d’applaudir à une nouvelle distinction qu’il a obtenue
de l'Institut : à
‘la suite d’un concours ouvert sur le Sénatus-consulte Velleien,. une ‘mention :
honorable a été décernée par l'Académie des Sciences morales et. politiques à
l'œuvre commune de deux frères qui suivent avec une égale distinction la.carrière
dela magistrature et celle de l'enseignement, M. Arthur. Desjardins, avocat
général à la Cour Impériale d'Aix, et M. Albert Desjardins,
notre ancien collègue.
97
mente
int
=),
Le nombre et le. caractère
des
souscripteurs ont fait de ce témoignage de la reconnais
sance publique pour l’Auguste Restaurateur de l'Université
-de Nancy un hommage de la petite patrie à la grande (1),
Pour nous, nous nous inspirerons de ces paroles pronon-
cées par l'Empereur, en accordant le rétablissement d'une
Faculté sœur de la nôtre: « JE SERAI TOUJOURS FAVORABLE
» A TOUT CE QUI RAPPROCHERA LES JEUNES GENS DE LEURS FA» MILLES. » C’est à faire porter à ce rapprochement tous les
fruits qu'il recèle en germe, en multipliant nos rapports
avec les familles, et en veillant avec une sollicitude infati-
gable sur les grands intérêts d'avenir qui nous sont confiés,
_que nous donnerons à notre Institution la durée du bronze
qui sert à perpétuer le souvenir de sa restauration.
L'amour
—
de la jeunesse, la passion de la science, fécondés
par le spiritualisme chrétien, montrent distinctement à
notre Ecole sa mission : elle saura la remplir.
(4) La première idée de cette commémoration
Guerrier de Dumast, de
envers lequel les Facultés
dette de reconnaissance,
sommes qui ont varié de
appartient à M. le Baron
l’Académie de Stanislas, correspondant de Finstitut,
de Nancy on! contracté depuis longtemps une large
Plus de 400 souscripteurs se sont inscrits pour des.
3 à 150 fr. et dont le lotal a dépassé 8,000 fr. Le
48 juillet 4866, au nom du Comité dans lequel M. Volland, ancien Bâätonnier, et
M. le Baron
de
Soubeyran, Receveur.
général,
avaient bien voulu accepter les
fonctions
de Secrétaire et de Trésorier, M. le premier Président Lezaud a fait
hommage : à S. M. l’Impératrice du premier exemplaire de Ja médaille, frappé en
argent pour être offert à S. M. FN
‘
RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
Monsieur Le RECTEUR,
MonselanEUR, .
Méssiurs, :
Tous les ans, à pareille époque,
je viens ici vous entretenir de notre enseignement, des travaux particuliers des
professeurs et de la collation des grades universitaires.
Quand
bien
même
les règlements ne m'en
feraient
pas
une obligation, je:ne devrais pas pour cela m’abstenir de
vous présenter ce-résumé des travaux accomplis pendant
la précédente année scolaire: Bien que condamné à vous
parler perpétuellement des mêmes sujets, vous accueïllez
avec tant d'indulgence ce:rapport annuel, qu'il faut bien
en conclure que: tout ce qui tient à notre Enseignement
supérieura toujours pour vous‘un intérêt véritable. …
Notre personnel enséignant a subi, cette année, une .
5:
—
80. —:
|
|
modification importante. M. Lafon, professeur adjoint de
mathématiques,
nous a été enlevé au profit de la Faculté
des sciences de Lyon et a laissé parmi nous de profonds
regrets.
Cependant, l’enseignement de
la
mécanique
rationnelle qu'il professait, ne pouvait être supprimé à
notre Faculté, sans priver d’un cours indispensable les
jeunes gens relativement assez nombreux qui se préparent
à la licence ès sciences. Son
Excellence,
Monsieur
le
Ministre, l'a si bien compris qu’il a chargé immédiatement
M. Laroque, professeur au lycée de Nancy, de faire, pour
compléter
leur instruction, un cours complémentaire sur
_ cette partie importante des sciences mathématiques.
‘À notre
grande
satisfaction, M. Renard, jusque-là pro-
fesseur suppléant, a été nommé professeur titulaire de la
chaire de mathématiques, qu’en quittant Nancy, pour
devenir inspecteur général, notre ancien recteur et collègue, M. Faye, avait laissé vacante. .
FT
ENSRIGNEMENT,
::. Nos cours officiels ont eu lieu régulièrement ; :ils.ont.eu
pour-base les programmes de la licence ès sciences. Celte
indication générale me dispense de vous entretenir :des
matières qni ont été traitées par chaque professeur, ‘et de
la direction donnée à chaque enseignement. Je m’arrêterai
de préférence sur nos cours du soir. Vous savez déjà qu’ils
ont pour objet lés applications des sciences aux arts, à
. l'industrie, à l'économie domestique, à l'hygiène: Mais
ns,
ces applications ‘sont: aujourd'hui tellement nombreuses
que;: pour! être ‘exposées: avec un développement. suffisant,
elles exigent. un temps considérable. Aussi, depuis onze
années que:ces cours existent, ils ont constamment offert
des enseignements variés:et: fourni des aliments nouveaux
à. l’avidité’ FR
qu caractérise notre Fuel
nancéienne.
CE
SL
M
e
M. Nicklès a. étudié la tetiéolagie de l'étain, Ce métis
que les Phéniciens ont les premiers répandu en Europe, a
joué un rôle ‘important dans l'antiquité et a permis de
substituer, dans nos contrées, aux instruments. de. pierre,
dont les ancêtres faisaient usage, des outils de ‘bronze
d’une action plus puissante. Après avoir fait connaître ses
gisements et son.mode d'extraction, notre collègue a
étudié ses. principales applications: Par
sa ductilité,
sa
fusibilité et son innocuité, ce mélal est employé à de
nombreux usages. Par sa combinaison avec les métalloïdes, ‘il donne une série de produits colorés. dont la
teinture et l’impression, la cristallerie,; l’art du potier
et de l’'émailleur tirent un parti considérable.
Les laques
obtenues avec un: sel d’étain sont indispensables aux
peintres ordinaires, et la peinture sur verre, sur porcelaine et-sur. cristaux, ne sauraient se passer du pourpre:
de Cassius,
dans
la préparation
duquel ce sel entre
comme -un des éléments.essentiels. Le bi-chlorure d'étain,
que .les aalchimistès nous: ont: légué sous
le nom
dé
liquéur fumante
de Libavius, n’était connu jusqu’à ces.
derniers temps que. par sés propriétés malfaisantes; il sert
le
Bi
aujourd'hui, en le faisant réagirs surr le goudron. de houille,
à Ja préparation des couleurs d’aniline. Le -professeur ‘n’a
pas manqué de faire ressortir les: merveilleuses conséquences de ‘cette réaction qui, en révolutionnant
l’art :
del teinture: et de l'impréssion, est devenue: le point
de ‘départ de riches industries: créées avec'des ‘résidus
naguères sans aucune valeur. S’occupant ensuite d'industries:plus modestes, il pénètre. dans l'atelier
du :pôtier
d’étain, dans celui du ferblantier et'de létameur, ‘pour .
leur faire voir comment
on distingue l’étain pur de l’étain
falsifié avec-du plomb et dont l’emploi,:en compromettant
la:santé de leurs clients, engage gravement leur responsabilité. Enfin les alliages de l'étain; le métal des. cloches, le
bronze des canons, le bronze de doublage : des vaisseaux,
1Porféverie “en
ont été Fe de “Hecons itipornt
M. Chautard a continué l'étude 7 applications. do 7”
_ chaleur, et la dilatation des corps parcet agent''a été :le
sujét principal de,ses leçons. La thermométrie; les divérs
systèmies de calorifères: à air ou par: cireulation! d’eau
chaude, : les aérostats, les. péndulés. compensateurs ‘ont
fourni, la: matière dela première partie‘ du. cours. Les
courants océaniens, si bien:connus: depuis: les travaux:
du
commodore Maury, et ces mouvements atmosphériques,
étudiés avec tant de soins ‘par:les capitaines de vaisseau
français Bourgeois et Kérhallet,
et désignés sous le nom
de vents réguliers, se rattachent de trop près aux phéno-
mènes calorifiques et ont trop d'importance au point de
nm « BD
vie de:la nâvigation, pour. n’avoir pas él traités: avec
_ tous.les: développements: nécessaires.
S
Fat
: M:Renard, qui avalt coïnmencé. Yétude des applications
de la géométrie descriptiveà la coupe des pierres et à:la
charpente; s'est vu, par suite: des ménagernents! qu ’exigeait
sà santé, dans la nécessité de suspendre ses leçons du soir;
ais ‘nous avons l'espoir Hs qu’il pourra: Hiemôt: les
seprendres
GUN
LHC
:Le- professeur: d'histoire. idelles a traité de Loft
dans les êtres-organisés, lies doctrines récentes de Därwin,
réssuscitant sous une autre: forme celles.de Lamark, donrérit à la: diseussion.dé:vette question importante un cachet
d'actuali Le professeur étäblit tout d’abord une distinctiôn “eapi täle-entre les“espècés ;ani males :et: végétales qui
vivent à l'état sauvage et celles qui sé propagent à l’état de
domesticité ou de culture. Les premières
ne varient pas
dé’nôs jours, si'ce n’est dans les caractères les: plus superficiels; et cés légères Variations ne sont pas même. permahentes. Les espèces sauvages n’ont pas plus-varié dans les
tefnps: antérieurs, ‘en remontant aussi haut que. possible
vérs l'origine
de ‘la période géologique actuelle. Les animaux et les végétaux sauvagés trouvés dans les hyÿpogés
égyptiens
où même conservés dañs les briquesdont sont
construites les plusanciénnes pyramides de la vallée du
Nil; ceux qui se rencontrent dans les tumuli de l’âge
de. “pierre, dans les habitâtions. lacustres, dans les R
bières, enfin les arbres encore. nivants qui, par le non
considérable des couches concentriques de leur & d
—
SE
—
datent évidemment d’une haute antiquité, n’ont pas subi
de modifications. dans. leurs caractères. ‘spécifiques, et.ces
‘espèces ne se sont pas” transformées Rs” unes dans les
autres,
MERS
mpous Pa
mel Sp
e
sta
L'hybridité er
n'a-pas _ pouvoirdec créer de
Héutolles: espèces, ‘puisque les'produits hybrides sont:stériles, ou bien rentrent après quelques générations dans les
pe qui leur ont donné naissance.
Rime
Dans les temps géologiques, l'espèce n’a pas lus varié
que dans les temps actuels; les flores et les faunes sont
tranchées d’une période géologique à l'autre,
et l’on ne
_ “rencontre pas dans les strates du globe d'exemples
de ces
transitions qui,. d'après là doctrine. de la mutabilité,- se
seraient ‘nécessairement : prodüites -entre les ‘espèces anciennes et celles. qui leur ont:succédé; RE
Fac sauvage est fixe.
CR
“Mais l'étude: des êtres que l'homme, à soumis. à son
empire, dont il a changé les: ‘conditions: d'existence, les
animaux ‘domestiques
et les plantes. cultivées, : permet de
constater les modifications qu’ils ont subies, et c’est sur
ces faits que: repose
la théorie de la formation des races,
que l’homme crée et modifie à ‘son gré, non pas. par. la
sélection aveugle que Darwin nomme naturelle, maïs. par
‘la sélection: dirigée par son intelligence.
;
: Le professeur a conclu que les races sont le produit de
: industrie de l’homme et qu’elles ne conservent leurs
catactères acquis qu’autant-qu’on les maintient pures de
tout mélange et qu’on ne modifie pas les conditions d' existence au milieu desquelles elles ont pris naissance.
.
_
35
_
_
‘M. le docteur Léon Parisot a continué
ses savantés
leçons d'hygiène et s’est occupé spécialement des causes
d’insalubrité qui proviennent de l'homme lui-même.
La
matière, et nous prenons ce ‘mot dans son sens général, ;en
traversant nos organes, subit de: nombreuses métamorphosés qui changent et sa forme et sa constitution moléculaire: Sous cét état, elle ne peut plus entretenir la vie;
aussi la nature s'empressé-t-elle de la rejeter au dehors,
où elle menace encore la santé de l’homme, s’il ne s'oc-
cupe pas de l’éloigner de sa personne. lei elle imprègne la
surface de son corps, souille ses vêtements ou bien séjourne
dans
sa demeure, où elle se mêle aux détritus des maté-
riaux que J'industrie et l’économie domestique mettent
en œuvre; elle devient dans toutés ces circonstances la
cause de maladies et engendre n même des Re qui
déciment la population.
Après avoir établi que la propreté, c'est-à-dire le respect
de soi-même, est uné des conditions les plus essentielles
de la santé, ‘il insiste sur l'usage des bains, sur la bonne
tenue des vêtements et des habitations. Passant ensuite
aux exigences de la salubrité publique, àà ce qu’ on pourrait
appeler l'hygiène municipale, il passe successivement en
revue la pureté des ‘eaux et de l'atmosphère, l’assainissement du sol, et se trouve ainsi conduit à discuter les”
causes qui peuvent Y “porter atteinte et notamment les
différentes industries tolérées dans l'intérieur des villes.
Il s’est enfin occupé de la distribution des eaux, des aque| ducs,
des égouts, de la voirie, de l’entretien
de la voie
Les
[08e
+
les opüscules suivants: 4° Observations ‘sur ds bourgeons
“ét sur l'inflorescence des Papilionacées; 2 Sur les trois
floraisons de Wistaria chinensis DC: 3° delà bélorie des
‘Pélargonium; 4° Nouvelles expériences sur l'hybridité dans
de règne végétal; 5° Recherches sur les animaux saubages
de Rte
autrefois da chaine desRE Pa: cs
|
| . COLLATOX DES GRADES (UNIVERSITAIRES. FPE
IL me reste encore
grades
universitaires.
à vous Parker de la collation
ne
ef
#i;
ss
des
Licence Ês SCIENCES« — Min deux sessions réglementaires
“qui ont eu lieu pendant |la dernière année scolaire, treize
candidats sont. venus subir devant. nous les. “épreuves qui
‘conduisent à à ce grade. Dans ce. nombre, 7 se présentaient
pour la licence ès sciences mathématiques, 5 pour la
licenceès sciences physiques, 4enfin pour la. en
ès
: sciences naturelles.
_
Te
Le résultat de ces longues épreuves. a été Tahñission ::.
: 4° Au grade dé licencié ès
à sciences mathématiques : 1.
-de MM. l'abbé Blau, élève de la Faculté, :
à
“Heigns, élève de la: Faculté et maître répéti=
. teur au lycée de Nancy;
"2° Au grade de licencié ès sciences physiques :
_ de MM. Demange, élève de la Faculté,
Ratisbonne, élève de la Faculté,
Comert, élève de l'Ecole d’Application de
Metz;
+ Au grade de licencié ès sciences$ naturelles :
“dèM. Spielmann, ancien élève de Ja Faculté.
Parmi ces ‘candidats qui ‘ont convenablement satisfait
aux divérses épreuves et ont.été jugés dignes du diplôme,
objet de leurs: travaux et de leur légitime ambition, iben
est deux que je dois signaler comme s'étant particulièretient Manage
cê sont M. Vabbé Bla et 1 “Spiéliaun.
sBacealirbat àès Sciences: — Un. assez rar nombre de
jeunes gens continuent:à se présenter aux examens de
tous. les points de notre circonscription académique. Nous
-en comptons 260 cette année, et 132.ont obtenu le certificat d'aptitude.
|
nee Eu
Nos opérations sont résumées dans le tea suivant : |
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NOMBRE | CANDIDATS! CANDIDATS
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DE.
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Re
444 .: | 152
La proportion des admissions a donc été de 55 0/2,
rapport plus élevé que celui des années précédentes. La
compensation qu’il nous est permis de faire actuellement
—
40
—
entre les. compositions, scientifiques « et dittéraires, lorsque
V une étant faible, l'autre est très-bonne, explique en:partie
le. nombre. des réceptions... D'une autre. part, Pabolition
des questions. tirées au sort qui, pendant. trop longtemps,
ont: favorisé. les, préparations. arbficielles,. permet aujourd'hui AUX, membres du. jury de. juger :plus: sûrement Jes
connaissances sérieuses el raisonnées acquises par le:candidat, et non plus un effort de mémoire qui, en raison
même de: soi exagération, ne‘donnait que des résultats
| incomplets et: fugaces.* Nos ‘cndidats semblent l'avoir
compris et: avoir-modifié ‘une méthode:dé préparation qui
n’était plus en rapport avec les exigences des nouveaux
règlements.
|
UBROE EE
: Eé noïnbre dés candidats, déjà bacheliers ès:s'léftres;’ qui .
se. présentent. aaux épreuves du baccalauréat
ès sciences,
continue à à s’accroître d’une manière progressive; nous en
‘complôns. aujourd'hui 34. vo. prôportion que nous n’au-
_:rions_pas cru. possible, il. quelques
années, et qui
“prouve d’une manière évidente un retour. de. plus en plus
marqué vers l'étude des lettres.
RE
; Tel est, Messieurs, le résumé succinct des me de la
‘dernière année scolaire: assiduité aux. Cours, nombreux
candidats aux-grades, travaux particuliers des professeurs,
“telles : sont les éirconstances favorables qui constituent,
‘depuis douze années, l'état normal de notre Faculté.
RAPPORT
DE
M. Cu. BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
Monsieur LE Recreur,
Messreurs,
Rassurëz-vous, je serai bref. Je n’ai pas oublié la longue
séance de l’an dernier. Ce n’est pas moi qui prolongerai
celle d'aujourd'hui. Je vous sais trop de gré de l'intérêt
que vous prenez à nos travaux et aux études de notre jeu-
nesse Lorraine, pour en abuser. D'ailleurs dans le cercle
régulier de notre enseignement, j'ai, Dieu merci!
peu
de
choses nouvelles à vous apprendre. On a dit : heureux les
peuplées qui n’ont pas d'histoire! Jé dirai presque
la même
chose des Ecoles, où se forme Fesprit de la jeunesse. Heu:
reuses sont-elles, quand éllés. ont trouvé leurs conditions
49
—
de stabilité, et qu’elles poursuivent en paix leur mission.
Après surtout que les études classiques avaient été si pro-
fondément troublées en France par des innovations téméraires, il faut s’applaudir de les voir ramenées enfin à une
organisation, qui paraît désormais durable, parce qu en
faisant dans l'éducation: aux sciences et à leurs applications la place légitime que réclamait opinion, notre sage
Ministre a restitué aux lettrés et à la philosophie le rang
qu’ on n'avait pu | leur contester un instant, sans qu'on ne.
ressentit aussitôt un äbaissemeni dans le niveau intellectuel et moral des générations nouvelles. En rendant la
Classe de philosophie à peu près obligatoire, M. Duruy a
rendu à l'éducation libérale son couronnement nécessaire.
« Car (comme il le disait naguère dans son Discours de
». Mont-de-Marsan ) les études classiques ressemblent à
» une voûle, qui ne peut servir qu'après qu’ on en a posé la
» clef: et cette clef ne se pose que dans les grandes clas-
.».ses de Rhétorique et de Philosophie. »
,
“af
si:
Fe
Ro
;
EXAMENS,
Rance
ës.: Dares — 264 Candidats. se. sin pré
sentés.à cet Examen ;. la plupart: de cette Académie.
Ce
n'est pas que nous ne comptions. dans.:notre ressort quel-
ques déserteurs. Certains .Colléges ne nous'envoient que
AS
leur élite, et laissent: leurs ‘élèves douteux tenter fortune
aieurs: Mais en revanche notre: Académie...
:
“Voit accourir de tous côtés
“Dés enfants, a en son sein elle n’a point
à
portés.
‘
Nancy. en effet, sb: sur Un fnset de chemins de an
appelle à soi maints jeunes gens des Académies voisines,
qui trouvent notre Faculté plusà leur portée.
‘On faisait dès la session
d’août l'application du nouveau
Programme, qui rend à la Philosophie, dansle plan des
Etudes et dans les Examens, la place qu’elle n'aurait jamais
dû perdre. La. Dissertation philosophique ; ‘ajoutée aux
autres Compositions, donneenfin
à l’Examen
du Bacca-
lauréat son vrai caractère, en en faisant le contrôle le plus
complet d’une éducation classique. : Désormais ‘plus ‘de
place aux préparations hâtives et‘hasardeuses; plus de
chances pour les ouvriers de la dernière -heure.:Il n’y à
plus d’autre préparation, qu’un Cours régulier d’études.
Applaudissons, Messieurs, à une mesure, qui en même
temps
a été si efficace pour retenir nos jeunes gens dans
la Classe de Philosophie, et les empêcher de déserter désormais une année si généreuse
.et si utile. Je suis heureux d'ajouter que le succès de cette nouvelle Composition
a dépassé notre espérance. Nous avons eu maintes dissertations. vraiment distinguées; la moyenne même était
bonne, et prouvait manifestement combien de jeunes esprits, dans ce commerce des ‘idées philosophiques,
peuvent acquérir de maturité, de solidité, d'ordre,
de rigueur
TT
4x
re
n
logique et-de clarté. Voilà pour-lesprit, sans compter le
- profit moral. Cariassurémentee n’est pointen :vain;"qu'a
vant d’entrer dans le monde, nos enfants auront ainsi
vécu une année entière dans” ‘cette saine atmosphère des
doctrines spiritualistes, et familiarisé leurs pensées avec.
les grandes: questions, qui intéressent :la destinée” morale
et -réligieuse de l'homme: :: 46:51 É
+
Les autres Compositions cesemblént s'être ‘aussi:
si relevées;
du :moinsà certains-égards. On: sent. bien par ‘exémple, :
que le Discours Lalin'exerce en arrière une:influence prolongée sur les:étudés;: nos enfants entrevoient dès les’elasses:inférieures ce but de leur travail,.et
s’y préparent par
une-pratique studieuse
du Thème et de la Grammaire.
Le
Æatin:s’améliore ;: mais:le fond reste bien: mince. ‘Belle
tête mais de cervelle point:
Du style, mais la'pensée ab=
sente, Ge n’est: pas:assez nourri d’idées:et de connaissances
historiques.
On néllit:;plus;:on n’en a plus ni letemps:ni
le goût. Le matériel des ‘étüdes absorbe:les esprits
etine
leurlaisse guère de-loisir pour penser.Puisnos Candidats,
quine songent.:plus: qu'à d'histoire moderne i(sèule: é
mäintenantà l'épreuve:orale), ‘ont:trop oublié ‘déjà Phistoire dé.la Grècéiet de Rome; ces patries pourtant dé:leurs
‘études :classiques. : Leurs: Compositions ne:s'en réssentent
que.trop, J'ai-beau, dans le .choix des:sujets de: Discours;
me tenir aux grandes époques, aux événements: les:plus
connus, aux personnages les plus familiers et les plus célèbres, aux ‘lieux communs
de l’histoire. 11 n’y a-plus:de
lieux communs assez communs pour nos Candidats.
.
—
A5
—.
Avec ces trois Compositions, qui. percent à jour de
toutes parts l’esprit de nos Elèves, et nous livrent. le: fort
et le faible de leur pensée et de leurs études classiques, il
‘est tout naturel que nous accordions à TÉpreuve ‘écrite
üne’ influence considérable. Car on peut dire, que ces.
_'noyens: de juger ‘concourant ensémble rendent mainte“nant Pexargen à peu près infaillible; et l'Epreuve orale,
sans perdre cependant son importance, ne peut plus prétendre au premier rôle. Aussi, sur 264 Candidats qui se
‘sont présentés dans les trois sessions d'Avril, d’Août et de
Novembre 1866, 400 ont été éliminés après les Compositions, et 10 seulement après l’£preuve orale.
154 Candidats (sur:les :264,. qui: s'étaient présentés à à
V’Examen) ont-obtenu leur. diplôme de- Bacheliers àès Lettres (e est-Mdire 58, 33, pouf cent.
ns.
TS
| 3 Seulement ont été admis. avec. a Mention
MM. Pierre, Antoine, Sordoillet.
Très.
.
:94,avec, la Hero Bien; .
ë Ce sont :
MM. Masson,
:.
:
Tournier,
Moser, Heinrich, May, Hüum-
bert, La Rivière ; Daviller,
Moürot , Blondlot,
Guérin, Raoult , Feuillätre, Chaumont, Rullier,
Lu ‘ : de: Metz-Noblat, Georgeot, Wainker, Balhazard,
| à Mignardot et Pierre.
—
46.
81, avec la mention Assez Bi, et 1. ‘avec l'humble
sous lon
FE
ne Passablement (De
There. ous. espérions ph. de nos . deux sessions.
Quatre Candidats se sont présentés à à cet Examen en Novembre 1865, et 7 en Juillet 1866. Sur. ces. onze Candidats, quatre seulement ont. été. admis. M. Berthé, notre
.unique, Licencié de Novembre, est un espritdélicat, orné
“et littéraire, que nous. avons vu avec plaisir. appelé d’unè
Classe de 6”, qu il professait au Collége de Vitry. le Franais, dans une Chaire d’humanités. Nos Licenciés de Juillet
© (4) Voici ie tableau statistique: des trois sessions:
|
NOMBRE
des
s.
:. Canpipar
E
FENT
*Séssion d'Avril
|
Session d’Août
163
£
DER REE
Er
pr
2 |
145 |
, |
63
5
68 |
3
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-400
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[40-410
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Bieni| Bien SA lsablel- 2
MREPASS
écrite.| ‘orale: | “orau.
45
2 à.
25: ADMIS.
ÉLIMINÉS.
:
© °°.
rids--qee
3113 | 10 | 26
ss
|15
PL | 50 | 29 | 95
|» | 5 |"18
| 5 ||
|‘10 | 33
84 | 49 [154
M
|
sont MM. Persil, Grosjean et Collot; le premier et le troi-
sième, Maîtres répétiteurs au Lycée de Nancy; lé second,
Professeur au Collége de la Malgrange. M. Persi] joint à
an esprit heureux et-facile
un fonds excellent de premières
études: M: V’Abbé Grosjean
èst un disciple. de l'Ecole des
-Cärmes, qui par ses qualités ‘d’esprit et la solidité de:son
instructionijustifie parfaitement le choix que son Evêque
‘a fait de lui pour l’enseignement. M. Cof/of valait certainement mieux que son Examen; il a une vigueur originale
d'esprit et surtout une chaleur d'âme,
qu’on ne peut trop
souhaiter chez ceux qui sont chargés d'élever la jeunesse,
—
Ce sont là, Messieurs, de solides succès : mais ils sorit
trop rares; et nous pouvions désirer davantage. Quand
nous voyons lémulation des jeunes Maîtres à solliciter de
venir au Lycée de Nancy au titre même le plus précaire,
nous-nous demandons en vérité, si c’est par l'insuffisance
de nos Cônférences ou par leur négligence à en profiter,
que la moisson reste parfois un peu maigre. Nous ne
-croyons-pas trop exiger. Nous comprenons bien, que quel-
ques-un$, qui-ne: se doutaient pas assez des lacunes de
leur prémière instruction classique, éprouvent parfois un
peu de découragement, quand'on leur laisse entrevoir ce
qui leur reste à faire pour atteindre à l’Examen. Nous sa-
vons que d’autres, au milieu de leurs devoirs de surveil-
lance, ne trouvent pas toujours aisément la liberté d’esprit
nécessaire pour se livrer à des études élevées et recueillies.
Sans doute il faut de la vaillance de cœur à ceux qui sa-
vent, à travers urie journée ainsi absorbéé, consacrer dés
+
RTE
Loisirs
à ce’ ‘travail assidu. Mais. nous regréttonsnm
vertu soit trop rares
7 mine
RCE
cette
PURE
À| Doctorat, c est dans notre Faculté un événement rare,
moins rare pourtant que: la. fleur
de l'aloës; qui ne fleurit
que-tous les cent ans: Dans douzé ans; deux Docteurs. Les
Candidats sans doute ont été bién plus: nonibreux: Mais
nos: exigences: en ont découragé: la-plüs grande païtie, qui
sont allés chercher ailleurs plus: de eondescendance. Nous
ne: voulons qu’une élite; ‘ét il:ne tiendra pas à nous, que le
titre
de Docteur pris devant notre Faculté n’ait la même
renommée; que s’ileût
été conféré en Sorbonne … : Cette
fois encore c'était. un des Maîtres les plus honorés de l'Univeräité; qui: nous apportait ses Thèses,
M: Charaut; Professeur de philosophie au Éycée de Bar.
- Sa Thèsé Latine est d’un:excellent humaniste.Il yessaye.
de refairele- Traité perdu-dé Cicéron sur 4 Gloire. La
“Gloire, ; on. le sait, avait été pour le grand-orateur.dès sa
jeunesse. l’aiguillon de son génie, le ‘principe de ses vertus. «Mais, après -en. avoir -adoré ‘et poursuivi d’abord le
fantôme, instruit de plus en‘plus par la vie; le malheur,
le spectacle des passions. ambitieuses et.coupables.de:son
temps, il avait appris ainsi
à relever plus haut sa propre
ambition, et renoncé à la vaine popularité; pour viser à
‘cette gloire durable:et sûre, qui est comme la splendeur
du bien, et résulte-de l'association.de la vertu et du génie.
— On.eût pu souhaiter
sans doute,.que M. Charaux,
en
replaçant Cicéron plus complétementau milieu de:son
—
49
—
temps, nous fit mieux comprendre la transformation progressive de cette religion de la Gloire dans l’âmé d’un
wi grand homme, -dont'le rôlé s’élève toujours avec les
événements, Mais nul du «moins n’a su mieux ressentir
que M: Charaux et nous CoMmuniquer là flamme géné:
reuse de cet enthousiasmé civique, qui a soutenu ne au
bout dans l'épreuve èe martyr de la patrie.
PE
-Sa Thèse française 4 été pour lui l’œuvre capitale: l
s'y ést proposé d'élargir la méthode philosophique, et de
conviërà la fois toutes les facultés de l'âme à concourir
avéc'la raison à la recherche de la vérité. — Peut-être en
éffet Descartés,
en n’adméttart que l'intelligenceà cette
œuvre.et en :én écartant l'imagination et le sentiment,
a-t-ilà la fois mutilé âme humaine, et trop restreint les
ressourées que Dieu lui à donnéés pour connaître le vrai
et-surtout pour y atteindre. Car le vraï.est en même temps
le bien et le beau ; et dé même qu’on s'élève au vrai par
- l'intelligence;
c’est par l'amour qu’on va au bien. Que la
raison donc soit la faculté maîtresse ; mais la raison n’est
pas tout. ‘La raison, at-on dit, n’est que l'œil de l’âme;
élle n’en est pas la force ; la force sied dans le cœur; et
les. vérités morales sont de telle nature,
qu'on
ne saurait
en avoir la complète intelligence, sans les vouloir, sans
les aimer. — La vraie philosophie, selon M. Charaux, ne
saurait donc séparer ces grandes puissances de l’âme,
la raison
et l'amour;
l'esprit
humain,
comme
OEdipe,
soutenu par Antigone et Ismène, n’a pas trop de l’appui
de ses deux filles poûr arriver au terme. Rendez donc à
|
=
56
—
l'âme toutes ses ailes, non-seulement l'intelligence, mais
l'imagination, Ja foi, l'amour, destinées. par_Dieù mêmeà
là porter plus haut dans la:sphère des: éternelles vérités,:
mais dont le propre est surtout de communiquer à l’âme
la vertu
de s’assimiler élle-mêmeà:la vérité par la pratique
moïale. —L'objet-de la Thèse de M. Charaux est de res-
tituer ainsi à nos facultés morales leur place légitime à
côté:de
la raison. dans une nouvelle Méthode. ‘philosophique, mais. en les subordonnant à la raison, et en réglant
leur concours dé façon: à s’assurer.contre leurs erreurs.
La chose sans doute avait été tentée avant lui par les
grands mystiques. du Moyen Age, “et surtout par saint
Bonaventure. Mais il était utile, après Descartes, d’y revenir. Si M. Charaux n’a pu encore ‘en tirer une méthoderigoureuse, nous avons dû admirer du moins.son noble. et
vaillant essai et applaudir à son éloquente. provocation.
Son livre, tout ‘inspiré du spiritualisme. chrétien, communique à ceux .qui le lisent une foi généreuse
dans.les
facultés humaines tournées vers le :bien.et le vrai. On y
sent l’onétion d’une
belle âme, l'amour de la vérité.et des
hommes, Il fait le plus grand. honneur à son auteur et à
l'Université, fière de trouver en son.sein de tels Maîtres
pour leur confier l’éducation philosophique de la jeunesse.
a:
Le
ENSEIGNEMENT.
| Je laisserai surtout à mnes Collègues le’ soin de vous
expôser, ‘chacun dans sa leçon d'ouverture, le cadre et la
pensée de. leurs Cours. Je me borneà signaler en
ee
mots la matière de FR EERIARS 8e cette"e année.
Phbsgphés M. do Méréirie ‘traitait lan dérateë de la
Psychologie. En présence
de tous ces systèmes chimériques
de ‘philosophie, qui troublent aujourd’hui tant d’esprits,
et les” jettent dans le ‘scepticisme,
ce Maître éprouvé à
voulu nous ramener à la source même, d’où procède toute
philosophie rationnellé; au fond de cette âme humaine,
- que Dieu
a’ créée à son image, et-où il a gravé en carac-
tères immortels les principes de toute science et'les règles
dé la vie. Qu'est-ce que l’homie, en effet? D'où vient-il?
Où va-t-il? Qu'est-ce qué ce vrai, ce bien, ce beäu, auxquelsil aspire, pour lesquels il est fait? Quels moyens a-t-il
de discerner cet objet suprême de sa destinée et d’y
attéindre? C’est dans l’étnde même de l'âme qu’il faut
chercher la solution
de ces importants problèmes. Lés fa
cultés de l’âme, en effet, nous en révèlent lés lois. = M. de
Margerie s’est donc attaché d’abord à l'analyse des facultés
intellectuelles, en commençant par le plus humble degré
a Sr des
de la connaissance, pour s "élever successivement de faculté
en faculté jusqu’à la raison, cette faculté supérieure, qui
impose au monde des idées des principes souverains et .
antérieurs à toute expérience, et qui est comme le caractère spécifique de l’homme.
Cette année, poussant à bout cette intéressante étude,
dont. vous avez compris comme. lui Popportunité,: M.:de
Margerie: traitera. de la. sensibilité, et de..la volonté; et.
“par.une scrupuleuse analyseil. démontrera; que (quoi qu’en
disent les matérialistes) les instincts, les inclinations et les
passions, qui se développent en nous sous l’aveugle influence du plaisir et:de da douleur; neisonit pas le tüut de
l’homme; mais qu'à côté de :cés. penchants: corporels : “et
égoïstes; il:y a dans Pâme humäine :des.aspirâtions géné .
reuses, des inelinations étrangères :à la vie du corps, et
tournées tou tentières au contraire à:la vie intellectuelle;
morale et religieuse de l’äme. Dans ce mystère: de nôtre
nature complexe, ils ’attachera àà dégager -surtout lé principe d’une activité. supérieure: .et. indépendante,: dont |
l’homme garde-Vintime conscience
en dépit des mouve<
ments contraires.qui le’sollicitent. — Pour couronner
cette vaste-étude psychologique; M. de Margerie se propose
‘de considérer lâme dans son. ensemble,:.en rapprochant
les- diverses facultés les unes. des: autres dans: leur.action
réciproque, afin de constater d'après et examen: leur.
équilibre normal-et la hiérarchie ‘qu'il faut maintenir
entre elles, pour que l'âme vive:.et se développe selon
sa vraie
nalure et sa destinée. — Ce. Gours aboutira à.
pe
HS
ae
pôser le grand et décisif problème de ld'mature dé Pare,
Le Professeur passera en revüo tous lessgstèmes imédetiies,
qui abusent dès progrès deila physiologie: pour ‘fäiienck |
leé fonctions de: lâmé an jetf des ‘organes;
ét renouveler
ainsi le matérialisme: et il montrerx combien, qu-déssus
dé ves impuissantes théories; s'élève toujours la claire ét
impérieusé conscience, que nous conservonis, «en dépit de
tous les sgstèmes, de notre intelligencé’et de nôtre liberté ;-
facultés ‘absolurtient ‘incompatibles avéc toutes les: idées
qu'e‘on: HE CNE de se fire “# la matière.
: HEésénites: M Rat
s'arrétait l'an Scies avec cor
plaisanceà vous-retracer le règhe.de saint Louis,
ce règhe
qui résplendit au Moyéh Agé comme dans une: auréole de
sagesse “et.de-vértit. A1 aitnait à :vous moûtrer éommiént, à
une époque encore si barbare; ce grand: Roi, quisemblait:
avoir troûvé..le'gériie politique dahs. la sainteté, les: yeux
fixés sur'un:idéakde vérité iet de justice avait à:la fois par:
ses:réformes : consolidé l'édifice de a monarchie, : eten:
même temps jété les bases d'une législation supérieure, et.
ouvert la voieà {ous les progrès sociaux
de l’avenir,
.Gelie-année,-M;: Lacroix reviént au: XVII
siècle, dont il
a déjà,il y a deux ans, pareoutu là première moitié. :Îlen
reprend
le tableau à la mort de Louis XV, où il:s'était
arrêté: Il y va retrouver un‘autre Roi de France; sanctifié
aussi par le-mialheur, .et auquel était échuë, comme à saint:
Louis, la mission rédoutable de réformer'et:de rafférir,:
avec les mœurs,
l’état sociàl:et politique
de son siècle,
—
|
mais d’un siècle bien autrement travaillé par mille agents
de dissolution, que-ne l’avait été la société du Moyen Age.
M: Lacroix suivra cette œuvre si laborieuse et si ingrate de:
Louis. XVI, jusqu’au jour, ‘où, avec les Etats Généraux de
1789,;.s’ouvre la Révolution française. Dans cette: période: de quinze ans, il: aura à. passer en. rèvue: la suité
d’honnêtes-efforts,: par lesquels le pouvoir royal, ‘en con
sultant l'opinion dans ses aspirations légitimes et les :besoins des esprits, tâchait, au moyen de réformes prôgressives, de remédier aux abus de l’ordre social et aux vices
de la vieille monarchie. On put espérer un instant, que,
grâce à la bonne volonté du: Roï, et au zèle de: Ministres
éclairés et actifs comme Turgot et Necker, la réforme
pourrait s’accomplir :sans crise. Pourquoi l'énergie du
caractère n’égalait-elle pas chez Louis XVI la droiture de
cœur et la pureté des intentions? Mais l’œuvre était trop
forte pour ‘cet homme de bien à l'âme indécise. Depuis la
guerre d'Amérique
surtout, lé travail essayé de régénéra-
tion intérieure:est de plus en plus entravé et compromis
par. l’embarras: croissant des finances :et la Cour: après.
d’impuissants efforts, qui dévorent successivement plusieurs Ministères, en. est réduite à prendre enfin une réso-
lution: suprême, par où elle eût dû commencer; à en
appelerà la nation elle-même, qui, écartée depuis deux
siècles des affaires, va se venger du passé, en le détruisant:
avec furie. — M. Lacroix nous amènera ainsi jusqu au
seuil de la Révolution, mais
sans le franchir; au moins
cette année. Il ne veut cette fois qu'étudier de plus près
:
—
65
—
l'époque; qui prépare i mimédiatement cegrand événément..
Epoque en.effet bien mal:connué.encore: et: bien diverse-
ment: jugée. - Car ‘tandis :que les uns ‘n’y veuleñt: voir
qu’une
accumulation
de faiblesses, d’obstinations,: dé.
fausses démarches, ou même
de lâches concessions, les-
quelles n'auraient servi qu’ à rendre plus nécessaire et inévitable Ja catastrophe où ‘tout vint s’abimer; d’autres
croient au contraire que ces réformes loyales- et ces réparations progressives auraient suffi à régénérer: sûrement
l'ordre social et politique, si la Révolution n’en était bts
venue en son impatience aveugle interrompre le cours.
. Dans cés appréciations si diverses, qu'y a-t-il de vrai? qu'y |
ä=t-il d’exagéré? Problème intéressant d’ histoire, ‘que le
Professeur posera au début même de son Cours, pour en
demander la solution à une étude attentive et impartiale
des faits
;
aber
= “Littérature ancienne. M. Burnouf quitte cètte année la
Poésie pour l'Eloquence. En retraçant l'histoire de la
Parole publique à Rome depuis son origine jusqu’ à sa fin,
il se propose surtout de considérer l'Eloquence dans ses
rapports avec la vie politique et civile des Romains et avec
les révolutions de la Cité. L’éloquence en effet est à Rome
comme la respiration de la vie publique. Née dans les
uttes. factieuses des deux ordres de lEtat, elle n'arrive
sans doute à s'élever et à se discipline qu’au contact de la
Grèce et comme au souffle libéral du génie athénien. Mais
c’est dans les orages de la République, que vous la verrez
RO
atteindre à tôut son éclat; pour s’éteindre avec: la liberté
mème. La tribune est demeurée muette du jour, où les
trumviré 3 Ni fait: attacher: Fe tête el dsmains s'eoupées
| Lätiérature Franpaise. Le XIE siècle r m'a._retenu dexe
ans, Pour réparer le temps perdu, je. me propose. cette
année de vous.transporter au XVIF,: que je .veux..étudier
dans. sa première parlie:On connaît mieux en général les
grandes œuvres écloses sous le règne de Louis XIV, mais
_ il.est curieux de rechercher dans Ja période précédente,
quel travail a préparé. cette magnifique explosion, du génie
national. Le temps de Henri. IV et de Richelieu est comme
le printemps. du grand, siècle, où: tout .germe et. veut
éclore, -et où l'on peut déjà. pressentir, à la puissante.élaboration de toutes les forces de la nature, la riche moisson
que réserve l'été. Peut-être alors reconnaîtrons-nous, que
l'heureux petit-fils de Henri IV, bien qu'i"il ait donné son
nom. au siècle, et qu il semble en avoir müri à
de son soleil l'opulente. récolte, n’a guère. fait que re
| éueillir. lui- mème ce que d’autres. avaient semé, cet que
presque. tout ce qu ’l ya de grand. SOUS son règne. datait |
d'avant lui.
F Littérature étrangère. M. Gebhärt, cette annéé, suivant
le réglement de sa Chaire, passe de l'Italie, “dont il vous
éxposait l'an dernier la brillante renaissance littéraire,àà.
l'Angleterre dont il a le dessein d'étudier la littérature
humoristique au: XVI
siècle. —
C’est assurément là
|
si
ne
l'une des veines les plus originales et les plus curieusés de
l'esprit-anglais. Car l'Aumour anglaise n'a d'analogie nulle
part, comme le:mot même
n’ad’équivalent-en aucune
langue. C'est, au fond, de l'esprit satirique
sans doute,
mais comme les. Anglais seuls peuvent l'avoir. La satire
en général.est la revanche d’une âme rêveuse. et amou-
reuse d’idéal, que blesse-le contact de la: vie, quand -elle
-est précipitée
du haut des illusions qu’elle s’était faites sur
Jes‘hommes et le monde, en pleine réalité.
Ce contraste
souvent si dur.de
ce qui est avec ce qu’on avait rêvé,
vous afflige, vous irrite, ou parfois encore vous jette dans
des accès de.gaieté ironique et de raillerie : on rit de 6a
chimère,
pour n’en plus
être dupe;
et l'on s'amusé à
opposer âu monde, tel qu’on s'était plu à l’imaginer, le
monde vulgaire, plat et méchant, contre lequel on s'est
venu: heurter. Plus le contraste aura
été: grand, et plus
Jâme blessée par la réalité sera sensible et délicate, plus
_ æissi l'ironie: éclatera d’une façon viveet amère.
Or la vie
“est tiste:et dure en Angleterre,
le climat impitoyable:et
maussade, les besoins ‘multipliés;
‘les hommes souvent
d'un égoïsme brutal comme
leur pays; aussi est-ce la
patrie de l'ennui et du suicide. Le poëte Gay faisait inscrire
sur son tombeau : « La vie est une sotte plaisanterie; je
-» avais bien pensé autrefois ; je le sais maintenänt.» Voilà
Tinspiration de. la poésie humorislique. On rit le plus
souvent, pour ne pas pleurer ; on se venge de la réalité de
la vie en s’en moquant.. Jusqu'à quel:point cependant :de
sensibilité maladiveou.de cynisme: un Anglais peut pousser
|
ue 58 —
l'ironie; nous autres, Français; ne l’imaginons pas aisé-
ment: La sève en ce pays est beaucoup:
plus forte-que chez
nous: leurs sensations sont plus: profondes, comme leurs
pensées plus originales. On le’ sent surtout dans
les imitations que leurs poëtes ont fait des nôtres. Que ‘Wicherley,
par exemple; transporte sur la scène anglaise le’ “Misan‘thrope de: Molière, il fait 'de la sémillante Célimène la
coquette la plus effrontée et la plus méprisable, et Alceste
devient un marin grossier et -butor. Le goût anglais apre
ét sans discrétion vaaisément dans la satire jusqu’à l'excès,
et. ne connaît pas cette: mesure décenté et cette délicatésse
‘des nuances, que nos écrivains ont apprise: dans ja bonne
-compagnie. Vous le voyez, étudier la littérature humoristique, ‘c’est étudier la poésie anglaise dans sa veine la plus.
intime. M..Gebhart, après s'être arrèté d’abord aux comiques. du. temps de la Restauration: des, Stuarts, ‘étudiera
successivement Swiit,; Addison et Steele, son collaborateur,
puis. Pope,-Fielding. et Sterne. W'rapprochera: naturellement:de
ce groupe des humoristes le peintre Hogarth, qui a ant. de: ressemblance avec -eux ; et partout il-mêlera la
biographie de l’auteur:à l'analyse de son œuvre. Car,
dans.des productions ‘d’un'caractère aussi. personnel; “quel
‘commentaire.peus être plus instructif, que la viesine de
dE
Y écrivain?
M. Gebhart aavait bien: voulu, à-notre dites
Oùûvrir
Van dernier une Conférence sur l'Art d'écrire et la parole
publique, spécialement. destinée. aux Elèves de l'Ecole de
Droit. Mais ces jeunes gens ne paraissent: pas avoir assez
ES
compris combien ce Cours leur était utile, pour compléter
Jeurs études littéraires en :vue de la carrièreà laquelle ils
se destinent,
et n’ont pas répondu à notre espérance.
= Voilà, Messieurs,
notre enseignement ral. = Mais au
dehors nôtre Faculté ne: cesse pas non plus dé poursuivre
“ur autré enseignement par'ses publications. M: Burnouf
continue dans la Revue des Deux-Mondes ses articles de
critique littéraire
et philosophique si remarqués. Récemment c’était une communication
des plus curieuses sur
les origines de la civilisation grecque, qui, à mesure
qu’on l’étudie davantage, paraît moins autochthone, et
laisse entrevoir qu’elle aussi a pris en grande partie sa
source -dans les vallées védiques de l'Himalaya. — De son |
côté, M. de Margerie, établi dans la Revue d'Economie
Chrétienne et le Correspondant, ne manque aucune occasion d’y traiter les grandes questions philosophiques et
religieuses de notre temps, et de-signaler à l'opinion les
ouvrages les plus
considérables
qui
sy
rapportent;
et
cela, avec une autorité de raison et une sûreté de doctrine,
également acceptées des gens du monde et du clergé.
Pour moi, absorbé dans mon enseignement, je me borne
à détacher
de loin en loin quelque chapitre de l’histoire
de la Comédie grecque, à laquelle je travaille depuis :
longtemps. — Quant au succès de cet enseignement extérieur, je n’ai pas besoin de vous l’apprendre. M. Lacroix
vient de voir consacrer par le suffrage de l’Académie
française le Livre excellent, où, sous le titre de Dir Ans
="
“usé:
d Enseignement à la: Faculté de Nancy, de avait. résumé.et
appliqué aux. diverses époques de Yhistoiré du: monde les
grands principes
de sa philosophie historique. En: même
temps que l’Académie française décernait à ce travail l’un
de ses prix les plus honorables, :le. Pape envoyait:à.
l’au-
teur. la Croix .de Grégoire-le-Grand, —:Notre. Faculté
soutient ainsi pèr, un ‘ictoie Prerque. annuelle sa bonne
r
l'esprit.
“Espérons: que à l'année mr
-une nouvelle couronne.
—
nous apporter
he die
RAPPORT
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOLE! DE: MÉDECINE
ET
DE PHARMACIE.
MONSIEUR | LE RECTEUR,
Messieurs,
Les questions qui concernent l'Ecole de médecinede
Fee
la vie est Fit
dons, eaË
depuis près de VS
nel à sans,ad ntes
cenéBlieus à çar il
m'est pas-une seule de ces questions qui, dans. les quinze
séances solepnelles. qui ont précédé celle de ce jour n'ait
été traitée parfois même avec de grands. développe
ments. {4).: Votre attention ne sera donc attirée, aujour-
d'hui, que sur.les faits qui ont une véritable actualité.
: Au premier rang des préoccupations
de l'Ecole de Nancy
|
5
—
62
—
.
se trouve toujours le difficile problème de l’organisation
de l’enseignement médical et pharmaceutique en France.
L'École, pendant la dernière année scolaire, s’est conformée
à la demande de S. E, lé Ministre de l’Instruction
publique et elle lui a transmis une étude sérieuse (2) sur
cette question, au momént où allait se clore l'enquête
officielle la plus considérable de toutes celles qui ont été
faites depuis qu’on se préoccupe de ce sujet important,
c'est-à-dire depuis plus’d’un demi-siècle. La publicité
donnée au travail de l'Ecole dispense d'en faire l'analyse
- et en faisant connaître que ses conclusions les plus importantes ont été élevées à la hauteur de vœux officiels
par le Conseil académique de Nancy, notamment dans une
récente session extraordinaire, c’est prouver que l'Ecole
ne s’est point fait d’illusion sur l'importance de ses nombreuses ressources scientifiques. Si, en présence des demandes officielles, le devoir de l'Ecole a été de dire toute
“ sa pensée, aujourd’hui la convenance indique de ne pas
‘rentrer dans ‘toutes les discussions théoriques: D'ailleurs
‘Venquête ministériellé devant, biéniôt ‘révéler à tous, les
admirables éléménts de prospérité que possèdent lés pro- |
vinces ‘pour l'Enseignement de la médecine fera comprendre,
aussi, comment YEcole
de Nancy réclame, avec
tant d’insistancé, dans une sage mesure toutefois, pour
l’enseignement médical et pharmaceutique; la décentrali-
sation réelle qui existé aujourd’hui, si naturellément
déjà, pour les Etudes du Droit et pour celles’ des Sciences
et des Lettres. L'enquête en démontrant que lés: condi-
|
— B—
tions; spéciales et multiples il cest vrai, ‘indispensables - à
l'Enseignèment médical:se trouvent-réunies dans un certain
nombre de grandes villes aura pour. effet .de résoudre le
problème:de décéntralisation, en principe du moins,
car
-on‘n& peut faire la supposition: que l’Enseignément mé-
dical lui-même ne puisse, dans:ces différents.centres, être
-donñé par des:professeurs:savants et dévoués, à.la hauteur |
-de:leur mission ‘en ‘un mot, comme ils existent. dans:les.
cinquante: Facultés. de: différents ordres établies, . déjà,
dans:nos divérses’provinces. :Dans la’ pensée de l'Ecole de
Nancy la réalisation du problème d’organisation de l’Enseignement n'est: doné plus, : désormais, une. question
d'appréciation des.choses.et des hommes mais bien une
-question:de pondération en présence de: situations hiérar-chiques, au ‘milieu de. nombreux intérêts traditionnels et
d'antagonismes
nés très-légitimement, à diverses époques,
de succès incontestés. Aussi malgré la pensée si‘haute qui
a présidé
à l’eñquête dont il vient d'être question; malgré
le ‘désir :si’connu de la-recherche du bien qui: présidera
également àisés: conclusions ‘pratiques , ‘les: Ecoles de
-médecine:éprouvent ‘une vive appréhension , lors de la
“discussionrdés intérêts qu'elles ont mission de protéger, én
‘se trouvant; de quelque::côté ‘qu’elles tournent leurs regards, ‘en présence de résistances nombreuses; diverses,
“bien puissantes: et qui: malheureusement rappellent l’une
des allégories de:notre célèbre fabuliste. : “ee
“Mais en réclamant des destinées: plus en rapport avec
les grandes ressources dont elle dispose, l'Ecole. de Nancy
LE
n'a-garde
ms
d'oublier, dans ses actes, la vieille formule:
aide-toi, le:cièl t'aidera; et tout en appelant l'assistance des
“commissions qui représentent le ciel; dans cette: affaire
d'organisation médicale, elle a eu, en:4865-1866, la bonne
fortune. de. profiter de: circonstances:
nées de la. science
générale pour tenter de nouveau, et cette:fois avec: succès,
il faut Pespérer, le développement des. études. diverses
“dont le corps humain est:la base. Après un: certain nombre
d'essais entrepris en 1864; l'Ecole a institué,'sur une large
” échelle, la pratique des injections :conservatrices au moyen
de. l'acide phénique. Les résultats de cette. méthode. en
démontrant que durant l'hiver, la: conservation des sujets
‘d’études, pendant plusieurs semaines, :était un problème
résolu, sans grande dépense et sars inconvénients. trèsnotables, ont permis d'établir, pendant les: deux premiérs
mois du semestre d'été, sous la direction:de
M. Lallemenit,
des répétitions pratiques du cours
de ‘médecine opératoire
_-professé: pendant l'hiver: par: M. ‘Béchet,et:faciliteront désormais, dès la fin du mois d'octobre, les:travaux anatomiques quelle que: soit l'élévation: de-la température
(3).
L'emploi de ‘cette: méthode de conservation a coïncidé,
Tan-passé, avec un:élan:tout nouveau des étudiants vers
ces belles et fécondes études. Sans doute, da salubrité. plus
grande
des amphithéâtres, : le. dangèr amoindri. des: bles‘sures anatomiques et la diminution, très-notable.des inconvénients
attachés. à dés préparations. qui. exigent. un
-grand nombre de jours.de travail n’ont pas.été sans: quel- :
“que influence sur. le retour.à ces traditions scientifiques
AR
——
65
—
_
spéciales dont l'an dernier,à cette même place, je regret.
{ais l'abandon) maïs-cette renaissance de traditions lointai:.
nes, déjà, doitétté surtout attribuée à M: Lallement notre
| nôuveïn chef des travaux anätomiques: Cet heureüx retour
à des recherchès qui ne sont point dimitées-aux exigences
dés'examens fera rétrouver-dans ‘les colléctions: de l'Ecole
le ‘souvenir de’‘jetmes et zélés travailleurs et en même
temps certains objets de démonstrations théoriques. -. :
© J'en'est des ‘établissements
comme
des individus; les
succès sont rarémént isolés, et pendant que l'anatomie,
sous tous &es aspects, teprenaïit dans l'estime des étudiants
Hi place élévée qu’elle: n'aurait jamais dû perdre; l’école
constatait, dans les éoncours:et dans ‘certainés parties des
étüdés; là preuve du travail sérieux et persévérant d'un
grand nombre: d'étudiants (4). Le ‘oncours;: ouvert en
Hi, pour l’internat;
pour ne parler que ‘des concours les
plus élevés; à donné: lieu à des épreuves orales satisfai=
santes et à des épreuves écrites d’une très-grande valeur.
La quéstion de: là Confoïmation et -de:la structure. ‘du
globe oculaire;
celle:du mécarisme de l'appareil de perfectionnément
ét de l'appareil. fondamental de la vision
ont été traitées avec‘une:grande précision,
par MM: Chrétien et Emile Demange. Nous sommes. héureux d'ajouter |
qu’en outre de ses succès à l'Ecole,M. E. Demange a conquis à la Fäcülté des sciencés le titre dé licencié ès-sciences
physiques et chimiques. : :
Fer
HE Re
Dans
les cliniques, plus de 70 observations ont été
rédigées, lües dans les conférences ou appréciées
par les
.
“= ée
divérs chefs de service’et ces'travaux-ont donné la ne
des connaissances solides acquises dans les-hôpitaux.:°
LT faut espérer qu'aux observations médicales:et: chirurgicales, les étudiants pourront, “bientôt, joindre: des:.observations puisées dans le service de: làmaternité. M. Po-
devin, préfet de la Meurthe, en développant, à:partir de :
cette année; les cours faits aux élèves de la:Maison déparmentale-de secours, n’a point “oublié :que la sage-femme
contrainte par la‘loi,: dans. certaines occurrences:grayes, à
invoquer . l'assistance. des: médecins devait. trouver
eux
en
le savoirqui doit justifier la tutelle édictée par le
_code, et'il'a décidé que tous-lés-ans, durant l’année:sco_Jaire;les étudiants en médecine pourraient:suivre la clinique ‘de la: HaisOn de: SéCOUTss ét: nn
de plus en. plus:
jâté des MBre; et céllé: de nf. Sn
bonheur des: familles dns. ce ne elles’ ont deplus cher et
de plus précieux, 2 ©
4:
st
!Les autres:sourcës d'instruction: ‘clinique vont :s’accroitre, aussi, grâce aux
libéralités faites, récemment,
aux
hôpitaux de Nancy, notamment: par M. de la Salle. ‘Dans
quelques jours, 20 nouveaux ‘lits :seront,: à: l'hôpital des
cliniques, ajoutés aux 135 lits qui-existent. déjà, ten
. augmentant d’une manière très-notable les bienfaits. de
_ l'enseignement pratique, ces libéralités
vont faire cesser :
pour lés chefs de service la triste obligation qui résultait
pour eux, dépuis plus de quinze:années, .de. l'exiguité.-des
ressources hospitalières, de.
désigner tous les jours:les
;
ES
67
=
malades ou les blessés. qui. avant. leur complète. guérison
devaient céder leurs lits aux individus ateinis. d'affections
ou de blessures. sérieuses.
er a
1
.s
Aux appréciations générales dont il vient d'être Guesioie
il faut joindre,
Messieurs,: un. rapide: exposé. des examens
des. divers: ordres (5). Aux examens de fin “d'année, un
seul.candidat sur 31 a été ajourné. L’assiduité aux cours
maintenue par des appels journaliers et par. Je système
disciplinaire mis en -usage par l'Ecole, explique ce résul-
tat remarquable que l’on
: pourrait, en jugeant superficiel
lement, rapporter à une facilité trop grande des. -examina=
teurs. Une preuve, en effet, en faveur de explication. qui
vient dê tre énoncée se trouve, dans le chiffre des insuccès
constatés, lors .des épreuves subies en vue des titres professionnels. Des sept candidats. inscrits en septembre, en vue
des: grades. de pharmacien où d'officier -de santé, quatre
| candid {ss seulement, en. effet, ont été jugés signes, des
certificats d'aptitude par les jjurys. d'examen. (6).
Pour terminer les renseignements qui sont relatifs. aux
Etudiants. il faut. ajouter, Messieurs, que l'an . passé, au
moment où. le: choléra jetait le deuil dans un. grand: nombre. de localités, un certain nombre d'Etudiants, dignes
successeurs de leurs devanciers dont la belle conduite, en
1844, est encore présente à. esprit. de.tous et dont. les 28
sorts mis avec le plus louable
prend, à h Re
tion de. l'administration. Les services de ces courageux
jeunes gens
n'ont. point été nécessaires , ‘heureusement,
ombre, éhägeté ä est vräi, mais rm
Lt
CL
dé sde Phüéanité.
qu
“une
récé
au:«pl
As
ge décision ministérielle fient aésseiéé
M. dé Doctéur Hénrion, nee de > longs ét Lséiiéeux ser
séance “olenn
_ plus diverses. M1 Atlémént à dônné unë Gbéérvétion tin
portanté sur ui Gas grave dé grossesse: ‘anormale (8); l’en-"
. fânce 4 trouvé dâûs M. Démange, chargé d'un cours
d'hygiène : aux Ecoles de Ja villé, ün' conséillér ‘éompétent
: pour les soins à donnér péñdätit és premières : ânnéès de
là vie (9). M. Léon Parisot: à réuni d'iiportantes rechérches pratiqués pôur servir À Vhistoire des énchondromes
dé là ain (1ù). M: Delcominète après ävoir longtemps
expérimenté le’ sulfure de carbone comme agént: sédatif |
des ‘douleurs névralgiques ét rhumatisrhalesà peñsé que
cet agent, Sur lequel M: Simpson d'Edimbourg avait déjà
dé:Sa
hébééux see
dans ‘éét érdré de |
réchèréhés"et qui räppéllent les effets” détérminés
e jus
et par les mélanges de la glace avee
Î
ar la
TS
“M Blondlot qui, l’än passé, à ranimé Pintérét offért par
lé phosphore : hoir dont l'éxisténce avait fiüi par ‘être mise
en doûte: a publié, celle année,
à
deux lravaux | suë le phos:
phore. Dans un premier “mémoire il a examiné Vaction de
ce corps sur les sels dé cuivre et dans ün second travail il
. s'est occupé dé la cristallisation dé ce métalloïde. Ces’ reéheïches se rapportent, “tout particulièrement, aux and:
… Iÿsés toxicologiques, ‘et elles détnontrént ‘la- possibilité" de
retrouver dans le corps hurnaïü le FRE à lé at élé=
mentaire (12).
0
Re
M. Poincaré a étudié;.sur des animaux; les symptômes
-d empoisonnement déterminés par un produit connu sous
lé ‘nom dé Delphine et qui possèdé un ÿéiire d'action tout
spécial ét très-curièux Sur le système nervéux (13).
MM. Grandjean et Bertin ont indiqué les. Succès récents
de Vassociation médicale :(14): Enfin üñ autre professeur (15), dans des mémoires successifs, à étudié là théo-
rié de l'action des agents anésthésiques, a indiqué Péssai
des divers: inoyéns employés par lui pour rétnplacér, d’une
manière générale où ‘d’üné manière locale, l'éther et le
éhloroformé, ‘et à fait: connaître les conséquences heu
feuses du preniier essai fait ‘avec le sulfurè dé carboneà
&a clinique éhirurgicale. Le même auteur lu aux réu-
——
70
_
nions de la Sorbonne, en avril dernier, un parallèle, de Yac-
tion. de. l'éther. et du. chloroforme, et dans une autre..enceinte,. à Nancy, il a. exposé. les résultats constatés pour.
1865, dans. les services de: l'assistance médicale et.de.la
vaccine du département de la: Meurthe.
La
‘Un certain. nombre des travaux particuliers. qui vienni d’être cités et dont l'analyse: se trouve jointeà ce rapport ont attiré l'attention de plusieurs Sociétés savantes,
celle. de l’Académie Impériale de Médecine et de l’Institut,
Quant. aux travaux collectifs. des professeurs ils ont reçu
une haute récompense dans la. personne de l’un des plus
anciens et des plus brillants maîtres de l'Ecole, lorsque. le,
nom de. M. Victor Parisot a été Jnsqrit parmi les noms des
chevaliers de Ja Légion d honneur. |
:
MES
ÎLES run aus,
dr
venait de: Charmes. Ori sa première. nseription Àà.
l'Ecole de Nancy. En y acquérant | la plus solide instruction
médicale, il s'occupait, aussi, des lettres avec passion.
Trois ans après son-arrivée il était rédacteur du Spectateur
de la Lorraine et faisait. paraître. dans cette. revue de nombreux articles parmi lesquels. on distinguait des réflexions
sur la littérature française, -une description du palais ducal
que vous connaissez tous, celle de la Collégiale St-Georges
que nul de nous n’a connue et: qui après avoir gardé le
corps de Charles de Bourgogne conserva, aussi, pendant
—
TE
—
- longtemps; son épée perdue aujourd’hui, Deux.ans-encoré
s'écouläient et: l'Académie. de Stanislas couronnait. pour,
son poëme sur la :mort de. Charles-le-Téméraire, : de-jeune:
étudiant, reçu
déjà, officier de santé. Ces nombreux tra.
vaux littéraires ne portaient point, cependant, de.préjudice aux. études médicales, car l’année: suivante, éni
18928; le lauréat de 1Académie de Nancy-obtenait l'un des
grands prix. décernés au: Val-de-Grâce pour l'anatomie et,
la pathologie.
Bien peu de temps après ce nouveau:succès,
_une- heureuse hardiesse permettait: à notre. compatriote de
faire connaître publiquement. à Dupuytren le procédé. dé
réduction des luxations
de l’épaulé inventé. par White, en
1748.-Cette. circonstance popularisale nom de l’étudiant
au déhors de Penceinte de la Faculté et dès lors le nom de
Malgaigne, fut connu de tous les médecins. Je ne veux.pas,
Messieurs, vous dire. longuement..comment Malgaigne prit
_part:à la campagne de Pologne avec le doyen d’âge de nos
professeurs titulaires ; ; peut-être le chirurgien militaire
s’inspira-t-il de l’héroïsme lorrain qui, en 1476, avait
sauvé Nancy, et qu'il avait chanté, et d’ailleurs après le
règne de Stanislas le Bienfaisant; Roi de Pologne,
comme
on disait alors, et après nos grandes guerres nationales
dans lesquelles la Pologne fut toujours fidèle au drapeau
de la France, ilest facile de comprendre | la sympathie de
nos populations pour un peuple héroïtque:et toujours malheureux: Je
ne veux pas,
non plus,
Messieurs, vous’ re-
tracer la vie de Malgaigne si remplie et si agitée par les
concours, par des polémiques. ardent, par la production
==
Q,
2e
d'nvtes incesäntes, Variéés et savantes, par Les fonétions
du professorat
et par :les émotions hièmés dé là tribane$:
la-chambre des députés: Un ‘historien de Malgaigne vient
de raconter; heuréusernent, les faits principaux de ‘cette
existence frappée sur le fäuteüil mème de la présidénce à
l’Académie impériale de Médecine. Je veux, seulement,
émprunier
au discours prononcé
à la Faculté de Médéciné
de Paris le 3 de:ce rois
par M:
Tajarvay l’expressiôn:d'une
pensée
que vous partagerez,
Messicurs; comiplétement avec.
moi, L'honorable cratèu ‘ei “rappelant lesmot du journal
l'Edio
de l'Est, que l'hiStoirè de Malgaigne avait presqué
la magie d’un conte d'Hoffimiann; ajoutait:: € mais, Mes:
s'sieurs, la fée qui transforme les‘existences et qui a élevé
ÿ l'officier dé: santé des Vosgés au point calrinant où ibest
»pârvénu, Voùs la connaissez, t’ést l'énérgie d’une volonté
» ‘invincible ‘dans la ‘rauvaise écrñme dans la/bonie for:
5otuñé, ‘c'est la persistance dañs l'élude et dansté travail:
“D Budget. EE fapporié avec
à le Conseil imunicipal de Nancy, avec
è Conseil général de la Meurthe. — Local. = Mobilier. = Rapports
avec la Faculté dés: Sciénces, avec l'hôpital St-Charles, la Maison
départementale de secours, l'asile public d’aliénés de. Maréville,. les
hospices
St-Julien et St-Stanislas, l'hôpital. militaire, le jerdin
botanique, la bibliothèque publique. — Rappor (s avec l'administration départementale. Envoi d'étudiants en mission lors dù cho-
me SR
Jéra: — Rapports avec. MMerlapsé militaire; -mébietine militaire,
“élèves requis.:
Organisation. général
:
ER T
de LEE
aber et
re
en
éeutique.. — Rapports avec: le Ministère, ; avec l'administration
académique.
— Programme des. cours. — Cours accessoires. —
Collections, musées, bibliothèque. de: l'Ecole. -— Matériel scientifique. -— Direction
de l'Ecole. — Système disciplinaire de l'Ecole.
— Etudiants en médecine et en pharmacie. — “Baccalauréat ès
lettres, ès sciences, ès sciences restreint. — Inscriptions. — Examens de-fin d’année..— Prix établis. — Concours. pour internat
et les.places de préparateur-aide. — Professeurs titulaires, adjoints,
- suppléants;
leurs travaux. — Attachés. — Chef des travaux anatomiques; conservateur des collections, chefs de elinique, préparateurs des: cours, préparateurs-aides d'anatomie, de physiologie,
‘d'accouchements, de médecine opératoire. —:Sessions en vue des
titres: professionnels, d’officier de santé, de psornacièns À de “sage
ns et d’ herboriste.
&
C2) De
ones de Rares
médical. en Foires —=
Plan d'enseignement. médical, et pharmaceutique. étudié par | l'Ecole
.de: Médecine et de. Pharmacie de.9e
44 pages.
:
+. 5, mars :1866,..in-8°,
6) Nous pensons rendre service aux. divers établissements d'ensignement mé ea en rep produisant quelques, passages du L'apport
| nr
"pk
v.
Le liquide à mis actuellement
en usage. est préparé de la manière
et UE
»
»
nv
ff
suivante :‘L’acide phénique impur: aëhété: au prix de 3 fr. 50:le
litre ést. versé dans de l’eau commune, dans la proportion de
1H0%:environ; le mélange, bien-agité d'abord, est laissé ensuite
ên repos pendant. quelques: minutes, pour: laisser. déposer:la
‘” matière goudronneuse qui souille ce produit et-qui aurait l'in-
‘# convénient d’adhérer à la face interne
des instruments, d'injection, .
#-d’obstruer les petits: vaisseaux et: de-mettre ‘ainsi: ébstacle aux
"injections artérielles ultérieures.:Un litre ou’un litre et demi du
r liquide ainsi:péparé suffit. pour un sujet entier. Le:même liquide
=
‘# est également employé pour la conservation des. pièces isolées,
mais il: lés. pâlit beaucoup. L'expérience de cet hiver: nous:-a..
‘#-complètement démontré l'excellence de:ce moyen
conservateur
; ‘Économique (45 centimes ‘par sujet), car:la température douce
.wet-humide qui régnait était peu: favorable aux'travaux anato“u-miques: Chacun sait que-par une. température ; moyenne de 1 5°
“wà 2 AQil est fort-difficile de disséquér une même pièce anato# mique pendant plus de 10 à 12 jours. Dans’ ces. conditions,
‘il
:s faut, de la part des Etudiants, une bonne volonté et un certain
4 | courage, et leurs travaux ne sont pas exempts de: dangers pour
sieur sänté.’ ‘Après l emploi des injections à l'acide phénique, nous
n'avons vu les pièces se conserver facilement pendant 3° et même
-n-4 semaines: Pour en citer un exemple frappant, je rapportérai
“un seul fait: le 10 février, les membres
inférieurs d’une femme
"âgée sont injeclés ; le 23 février les parties supérieures non in‘n 'jectées sont dans un état dé putréfaction avancé, et le 5 mars,
ne *est-à-dire après 21 jours, la dissection s "opérait encore très
w bien. sur les membres abdominaux. Lorsque les in jections à l'a
n eide phénique sont faites peu dé temps après “la mort, pendant
Ü nn rigidité cadavérique et avant ‘que la décomposition: ait: com
ñ mené, celle-ci tarde considérablement à se manifester. “Les
" parties revêtues de la peau se conservent beaucoup mieux que ‘2
.n celles qui sont dénudées ; celles di se. .putréfient assez rapidement
“à la surface, et c’est peut-être le seul point par “lequel l'acide
”. phéni ue est inférieur ? à l hyposulfite de soude employé dans les
# amphithéâtres de Paris; avec cet agent, les’ portions dénudéés
=
75
‘y se dessèchent et se racornissent. C’est pour. cette raisonn que l ‘hy.n posulfite de soude ôu le sulfate d’aluminie en bain’ Conviennent
# mieux pour les pièces à consérver indéfiniment. M ce
:
u L'acide phéniqué donne ‘aux muscles * uné téinté plus vive,
“ mais cette coloration brünit assez rapidement. par. Je contact de
u l'air. »
|
|
“A L'acide -phénique: présente pourtant: op a
ete
:m'qu'il doit à-son-odeur et à.sa causticité; son odeur, analogueà
‘ celle du gaz à éclairage
où à celle du goudron; s’imprègne d’une
: n façon très- désagréable et très-tenace aux mains et aux vêtements;
ou lorsque la solution un peu côncentréé touche les tégunients, ‘elle
“ produit au moins une desquammation notable, souvent une brü-.
“ luré au premier dégré, parfois même la vésication accompagnée
_s d’un prurit avec fourmillement spécial. n
;
:#.Je-n'oserais-päs, d’après mon-éxpérience, conelureique
l'acide
n phénique agit. aussi comme désinfectant sur l'atmosphère. des
» amphithéâtres; je dois dire cependant que nous n'avons observé
‘aucune piqüre anatomique suivie d'accidents sérieux. L° ‘ampli
n théâtre avait bien à un ‘certain degré son odeur infecte particu“ lière, mais il faut remarquer que tous les sujets n'étaient pas
+ injectés et que les pièces. étaient utilisées le. plus complètement
M.possible. Dans tout l'hiver, un ou deux de nos. étudiants. ont êté
-" indisposés et ce n ‘étaient pas les plus assidus aux.travaux. Me
Il n'est pas-sans intérèt d'ajouter aux renseignements q ui précèdent que des injections partielles .et multiples. du système artériel
ont été faites en 1865-66 sur 21 sujets et que la préférence parait
devoir être donnée: aux injections partielles qui donnent un meilleur résultat. que l'ipjegtion générale du système artériel.
|
.&
En 1865-66, les cours de l'Ecole ont äë suivis par pee
15
diants et 10 auditeurs bénévoles.
_@). En 1865- 66, l'Ecole a “adopté
Fe |
je notes d’ examens de fin
d’année mises en usage par la Faculté de Paris, et les résultats
tirés du registre d'examens de Nancy ont été les suivants:
Le
6
—
Extrémement, guisfait… sai
:(6) Les-Jurys des sessions ‘ouvertes en: septémbre ‘én vue des
‘tres professionnels ont examiné l:candidat au’titre d’officier de
sn 6 ‘candidats au titre de PRRORMOT et # sages-femmes. : :
LA M Je docteur Henrion a été, par arrêté ministér iel, en | date j
du 44 août 1866, nommé professeur suppléant (des chaires d'a natomie et de physic logie, en remplacement de . LE de Sehacke D,
démissionnaire.
(8) M: Lallément. Observation, suivie:
s de réforiin d un Cas sde
“grossesse tubaire terminée par une hémorrhagie mortelle dans le
“Périoine; causée Pa Ja FARELE du cm SERA
(9)!M. Demange,
première. enfance.
Conseils sur les. soins à donner pendant la!
40) M: ‘L: Parisot. Le wavail de l'autèur ‘a‘ün but éminemment |
pense qué les ‘thimeuñs
cartilagineuses des doigts’ et des‘ ‘métagarpiens : nécessitent la.
“soustraction ‘du “membre sûr lequel ellés sont: implañtées, ‘Jors-
‘que, par “‘Teur ‘volume, elles apportent dela: ‘gêne dans les mou
verñents. M:L. Parisot croit que c'est alors exiger un saérifice trop
Jourd, puisque là vié n *est-pas compromise. D'ailleurs, Fopération
est loin d'être: inoffensive, comme Fättesté : malheuréusement
: l'expérience : quelquefois elle a entrainé la
; ou bien le
malade, après des luttes longues: et
pénit
186
membre mutilé qui lui rend moins ‘de services qu ‘autrefois,
Cest en présence de pareils mécomptes que M. L. Parisot n’hé- …
Site pas à à proscrire une opération
qui peut avoir des conséquences
| ‘aussi funestes. et qu Al conseil le “ablation de la tunx ur que cètie
——
NT
—
dernière naisse directement de l'os ou qu'elle y soit surajoutée;
cette résection serait pour Jui insuffisante, si elle n’était suivie de
l'évidement de l'os. Cette intervention conservatrice de la chirurgie
trouve aussi sa raison dans la nature bénigne du produit patholo-
gique. M. L. Parisot a mis en pratique les’ préceptes qu'il a formulés,
persuadé que si la tumeur se reproduisait, ‘il-serait toujours libre,
dans un temps plus ou moins éloigné, d’avoir recours à l’amputation.
M. L. Parisot a fait, il y a deux ‘ans, l’ablation d’un enchondrèôme
volumineux de la première phalange de l'indicateur, avec évidement de l'os. À Ja même époque, il assistait M. le docteur Poin-
caré dans une opération semblable. Aujourd’hui, on peut constater
que dans l’un et l’autre cas, il n’y a pas-eu de récidive, que l’intégrité absolue des mouvements est conservée, et que la guérison
rapide n’a été enrayée par aucune complication. Dans ces deux
faits, la difformité a disparu sans aucune mutilation. M. L. Parisot
se croit donc en droit de-conseiller l’ablation des enchondrômes des
doigts ou des métacarpiens , lorsque la tumeur est surajustée,
toutefois en la faisant suivre de l’évidement de l'os. Quelques chi-
rurgiens avaient déjà formulé timidement ce: précepte et encore
plutôtà titre de desiderata, parce qu’ils n'avaient aucune donnée
sur les.suites de l'opération. Mais aujourd’hui, d’après les obser- vations.de M. L. Parisot, on peut être plüs explicite ; on sait qu’on
a. beaucoup de chances pôur que la récidive n'ait pas lieu, et
qu'on peut énlever une difformité sans recourir à une mutilation
qui compromet ranjanré gravement l'existence.
A) x. Det
iinrer
a travail sur l'Action mt
du
sulfure de carbone contient’ sept observations
de l'emploi de cet
agent suivi d’un succès complet. Une partie de ces observations
ont été recueillies à Ia clinique de l'hôpital Saint-Charles. M. Del-
cominète, pour démontrer le degré de l'abaissement de la température déterminé par le sulfure de carbone, a indiqué l'expérience
comparative
suivante: en pulvérisant de l’éther avec le tube ‘du
pulvérisateur hygiénique, on obtient du froid, mais sans eongélation; si on substitue le sulfure de carbone à l’éther, on congèle
-
6
ee
intatatiement Ta Väpéurd'ésu du coùrant d'éxpiration; ‘célle-ci
‘se déôse “et forme ‘ünè ‘évuctie
iiiié tré
SA. |
42) M
de: ‘give qui peut ‘attéindre un
Blondiot. ei Dar. le rroiil intitalé : sidétion e” shsée
phoe sur les Sels: de cuivre, Tauteur démontre ‘la possibilité
d’enlever-ce' métal-aux liquides-qui-én renfermaient en ‘dissolution, .
au-moyen de -quelquès petits ‘bâtons de phosphore. Ceux-ci, én
effet; ne -tardent :pâs à ‘s°ÿ couvrir 'd'une-couche superficielle soit
de: phosphore noir, :soitde:euivre:métallique-cristallisé.
Dans tous
les-cas; il suffit d'immerger-les. bâtons. de phosphore :ainsi recous-
verts dans urie:petite quantité d'âcide «azotique étendu, pour que :
le.cuivre s'y dissolve-et-se ‘trouve ainsi concentré; ‘à ‘l'étatde:puz
reté, dansun faible volume de ‘liquide où «les ‘réaûtifs “ordinaires
peuvent. facilement: le déceler. Ce-moyen péut-étreutilisé avanta-
geusement dans les recherches où.ôn:n'a-affaire-qu'à des:traces de
métal , et:plus-partieulièrement-dans les analyses toxicologiques. :
Le second/mémoire de M. Blondlot est relatif:à ‘la eristallisa:
tion du phosphore. On sait que
le caraétère ‘distinetif du:phos= |
phore ordinaire est:de: pouvoir: cristalliser. Moutéfois, ‘ce n'estipas
chose facile que d'amener cecorpsà l'état’eristallin. Après avoir
_vainement..essayé d'obtenir ce résultat par:füsiôn. ou ‘par dissolu-
tion, l'auteur. a parfaitement réussi au: .moyende la sublimation:
A..cet effet, il introduit des bâtons: de: phosphore ‘dans un petit
matras de verre, qu'il.ferme ensuite-à la-lampeavec-les:précau
‘tions que réclame ee corps éminemment inflammable. Au bout de
vingt-quatre heures, quand. tout J'oxigène
ide: l'air'a"étéiabsorbé
par le :phosphoré, il -chauffe-le fond du: matras: au-bain-marie ;
entre
45 .et 50 degrés. Ainsi chauffé, le-phosphore -fondet:se:su—
blime lentément à- la ‘partie supérieure du.vase: soûs-forme:d' une
magnifique arborisation cristalline, Ces'cristaux,'qui appartiennent
au système cubique, brillent., à la lumière , ‘de toutés les éouleurs
et avec un éclat comparableà celui du diamant.-S'ils ont’été cpréservés de la lumière solaire, ils soht -parfaitémént-blanes:;-autre-
ment, ils. deviennent rouges comme ‘de -petits-rübis, «tout “en
us
V9
consérvant leur éclat et leur forme
géométrique. Ce. qui semble
prouver que le phosphore. rougè me mérite pas la qualification
d'amorphe sous Jaquélle on le “désigne communément. ee
Ces CRPAMEDUE
démontrent aussi un fait important pour la toxi-
cologie: C'est qu'on ‘obtient iles «mêmes résultats, bien: ‘que: plus
lenternent, si l'on ne éhauüffe pas le phosphore au-dessus ‘de-40
degrés, qui est la température u:corps-des-animaux supérieurs.
Or, s si. le phosphore. qui.ne fand qu à 44 fegréen est cs
duit dans le tube digestif, Y. émet. des. vapeurs. qui. sont. facilement
absorbées: ce qui explique comment, bien qu ‘insoluble dans: les
différents liquides qui se$ tr ouvent dans ce ï canal, il pénètre néanmentaire, par le procédé Mitchterlitch, si on l'y.
temps après la mort.
EE peu
de
33) M. ‘Poincaré. — La delphine est très-rarement einployée
en médecine; mais, par sa présence dans une plante très--répandûüe, ‘éllé ‘peut facilement donner lieu à à des accidents. MM. ‘Feu-
nuüille et Orfila qui, seuls jusqu'ici, s'étaient occupés de cé principe,
né ‘lui avaient toutefois ‘accordé qu’ uné attention Î
avaient surtout manqué, dans. leur analyse des symptômes ner-
veux, de ces données indispensables que le vivisecteur possède
aujourd’hui, grâce aux nombreux travaux des physiologistes mo-
dernes sur l'innervation. Aussi ont-ils forcément commis des erreurs. Îls ont à tort rangé parmi les poisons irritants une substance
qui, en définitive, détermine la mort sans laisser de traces maté.
rielles nulle part et qui agit seulement en troublant le fonction
nement de l'axe cérébro-spinal. Ils n’ont point entrevu non plus
un fait de la plus haute importance au point de vue de la physiologie pathologique, cette science qui, dès son berceau, a fait voir
qu'elle seule pouvait ouvrir à la médecine une voie réellement. .
rationnelle et scientifique. La delphine a, en effet, un genre d'action tout spécial sur le système nerveux. Elle provoque artificielle-
80
——
ment une maladie que les cliniciens appellent ataxie locomotrice.
Êlle peut. donc venir se ranger à côté de ces précieux principes
immédiats qui. permettent au physiologiste de disséquer, pour
“ainsi dire, chez les animaux, les phénomènes de l'innervation..
|
(4)
M. Giandjean. — Discours: à l'Association de Prévoyance
de Médecins. de la, Meurthe (août 1866). — M. Bertin. From
rendu de l'état de l'Association (août 1866).
1
(13) M. Edmond Simonin. — Des théories relatives à l'action
de l’éther et du chloroforme; Recherches des €causes de mort pendant l'emploi-de ces agents ; :
‘ Teniatives d'anésthésie générale et locale faites par l'auteur à
l’aide d'agents nombreux autres que l'éther et le chloroforme;.
Du sulfure- dé carbone employé comme _anésthésique local.
(Gaz. méd. de Paris, 17 mars 1866);
:
Parallèle ‘de l'action de l'éther et de l'action du chicroforme
.
tracé d’après deux cents anésthésiations faites par l’auteur; motifspour. préférer le chloroforme. dans la pratique chirurgicale;. mé-
moire Ju à la Sorbonne en avril 1866;
zs
Rapport sur le service de l'Assistance médicale. dE les. -circonseriptions rurales et sur le service de. la Vaccine du départe-
ment de la Meurhe, pond
le 45; pin 1866.
l'exercice 4865, lu au Comité central
.
:
| RAPPORT
SUR LES :
CONCOURS ENTRE
FACULTÉ
DE
POUR
LES ÉTUDIANTS
DROIT
DE NANCY
L'ANNÉE 1865-66
.: PAR :
M. DE LA MÉNARDIÈRE, PROFESSEUR,
Messœurs,
On
ne saurait assister indifférent à une solenmté où
tous ceux qui prennent, à des titres divers, leur part des
| travaux de l'intelligence, se trouvent réunis. Ce retour
sur l’année qui s’est écoulée ; cette exposition des projets
et des espérances de l’année qui commence, établissent
du
. une cinbipalion
DE
pus
intime ‘entre les
interprètes
des
Sciences et des Lettres, et la partie du public dont les”
sympathies soutenues sont la récompense de leurs tra-
vaux.
.
.
. Cependant, il est permis de le dire, une réunion de ce
genre en celte ville savante--et lettrée, était peut-être
moins nécessaire qu ‘ailleurs. Nulle part, en effet, ne
s'était manifesté avec plus d'éélät le goût éclairé des choses de l'esprit. Nulle part, non:plus; la parole: des: maîtres,
plus fidèlement recueillie, n’était entourée d’un plus
juste et plus pur renom. Vous deviez, Messieurs, au commeñcerent de chaque année vous retrouver les uns ét les
autres dans une union parfaite et, une confiance mutuelle
qui ne pouvait être et n’a jamais été trompée. — Mais
c’est le propre de l'esprit de progrès de ne pas se contenter des plus beaux résultats obtenus; tant qu’il reste une
carrière nouvelle où se puisse montrer son actif dévoue_ment.. Vous avez souhaité longtemps qu’à la recherche
attentive et inquiète des secrets de la vie de l’homme,
qu’à l'exposition admirable des sciences mathématiques
et naturelles,
qu'au
culte profond
et désintéressé
des
lettres, vint se joindre l’étude d’une science qui complète
au milieu de vous le faisceau des études humaines,
Ce fut un acte juste etre de de la mpnure ? à cie
contrée.
| Cette science antique et toujours vivante du Droit, vos
pères l'avaient cultivée avec honneur. “Elle se présentait
avec > le .Préslige d des: souvenirs 2 en inême temps elle
—
rencontrait dns
83
—
le. présent: les. conditions les plus favora-
bles, à. ses. développements : ‘un.
état de civilisation. avancé,
une agriculture, qui. s'efforce.de, réaliser tous, les. progrès,
une industrie. qui.sait utiliser les trésors des riches bassins
sillonnés par vos rivières, une magistrature illustrée, par
plus, d'un nom glorieux et toujours digne de s’enhonorer,
partout. l'instruction répandue. partout, un. esprit. sage,
équitable, libéral, qui. anime votre vieille.
et noble Loy ne
Beaumont comme les: derniers commentaires de vos cou-.
tumes, et qui demeure le trait caractéristique de ce pays:
. Comment avons-nous profité de. ces circonstances, heu
reuses? C’est à ceux qui nous ont entendus et suivis, c’est
à nos élèves de répondre. Autour de ces chaires est
accourue se grouper une jeunesse studieuse. Par son travail elle a mérité de n’être jamais oubliée dans ces Jours.
solennels,
et, a même. CRD» le. caracière de
| UGC depaee dont: Yous à
ne
rs
ces. réu-
d'étude ct "le,
marche à suivre. poux les mener à bonne fin; . les maitres
ont dû faire davantage et vous montrer, pour ainsi parler, |
avec. les succès des. disciples, Ja méthode vivante. et le.
programme qu’ils avaient rempli.
Les travaux et les succès des élèves en Doctorat qui sont
venus poursuivre près de nous le couronnement de leurs
études juridiques ont égalé toutes nos espérances. Ils ne
_se sont cependant pas élevés encore à l’accomplissement
de la grande tâche qui permetà la Faculté de décerner
la
—
88
—
plus haute récompense dont elle dispose, la médaille d'or
du Doctorat. Le long travail qui seul peut Ja mériter ét
qui doit absorbér üne année tout entière semble trop sou
vent faire reculer les intelligences les mieux préparées. +
“Le sujet offert aux méditations des aspirants au Doctorat était l'Etune HISTORIQUE ET PRATIQUE DU LOUAGE D'IN—
pusTRiE. Ÿ avait-il à exposer une pure théorie de droit?
Y avait-il, au contraire, à $ inspirer de ce qu’on appelle
de nos jours, dans une langüe peu définie, les rapports du
Droit et de l'Economie politique ? Le rechercher serait
inutile. Chacun eût suivi sa pente naturelle, et la palme
eût été pour celui qui nous eût montré les jurisconsultes
traçant les règles d’un contrat communà tous les temps
et à tous les pays, parce qu il FOOT aux besoins mêmes
dé la vies
| C'était déjà une œuvre sé
|
rappeler ces
iègles; et cependant elle pouvait encore être agrandie
“par l'histoire et l’économie politique.
“La première
Fe
eût révélé, au sein même de Rome,
à côté-
des travaux serviles, le labeur volontairement accepté par
les plébéiens et les affranchis. Elle eût montré plus tard,
et vers le temps de la chute de l'Empire, les artisans
réunis en des colléges dont l'existence se maintient pen-
dant toute la première période de notre histoire et qui
revivent au XIF siècle dans nos vieilles corporations de
métiers , ouvrières actives de l'éSHOP,
munes.
des com|
C'eût été le but économique d’une telle étude que dé
montrer les sociétés modernes accomplissant, ‘avec grand
“honneur, par un libré travail, des entreprises que Le tavail esclave de l'antiquité eût à peine tentées.
ie
- Enfin, jetant les yeux sur la transformation industrielle
dont nous sommes témoins,
il y'avait à contempler cette
immense industrie des transports qui semble la mise en
œuvre de ce qué les économistes ont pu appeler la solida=
rité des industries.
C'est déjà trop parler d'une étudé qui n’a pas été réali_sée. Le sujet mis au concours pour l’année qui va s'ouvrir
offre les mêmes développements et la même ‘importance.
Les concurrents devront traiter T'Hisrornx : ET LA Taéorte DU
CONTRAT DE GAGE EN MATIÈRE CIVILE ET EN MATIÈRE COMMER—
GALE. — On peut exprimer l'espoir que la Faculté n’aura
plus à retenir des
décerner.
couronnes
ni elle serait fière de
Les concurrents de la troisième année, peu nombreuse
encore au moment du concours, devaient avoir réuni Ja
majorité des boules blanches dans toutes leurs épreuves
antérieures.
Ils ne pouvaient
se présentér
qu’en petit
nombre. Trois compositions seulement nous ont été fournies en Droit romain et en Droit français. OEuvres rapides,
écrites en 6 heures sur des sujets difficiles et indiqués par
le sort, imparfaites à la vérité, mais dont les mérites
divers ont fait obtenir aux concurrents des distinctions
présque également réparties, comme pour associer "leurs
noms dans le travail et dans l'honneur.
——:
46.
—
La REPRÉSENTATION. EN JUSTICE. ET LA. CESSION D'ACTION; la:
curieuse. application de l’idée: de. mandat qu'elles. présen-
tent dans les écrits des, jurisconsultes. romains, n’ont. pas
été traitées avec un. égal. bonheur. Les, dispositions, sur la
représentation en justice ont seules été bien rendues. 7.
. Destinées singulières et frappantes, en. effet, que celles,
de cette institution, du Droit! Elle. est d'abord. défendue,
admise plus tardà des conditions rigoureuses et dans des.
foymes solennelles, généralisée enfin et perfectionnée au.
temps d'Alexandre Sévère ; puis, au moment
où les justices
des pays de Droit écrit et les cours ecclésiastiquesacceptent,
cet héritage du Droit des Empereurs et autorisent ceux qui
plaident devant elles à à,se faire représenter, nos Pays CON
tumiers reprendront pour leur couple. la vieille RENE
» due | de Eur en ‘T cour du Roÿ, »»
RE ns
» que, dit l'Hospital, si le demandeur est bonne personne
».6 et Ja demande Joyale, il %: doit, volontiers être en.
per-
» sonne, mais si la demande est ung peu tricheresse, le dit
» demandeur aurait vergogne que.l'on aperçust sa maul» vaiseté et son. faux serment... -.» ou.bien encore : «le
» siége du juge€est mieux. ne de la présence de nobles
» et vaillants hommes que des personnes des procureurs.».
Ces préventions devaient disparaître. Ea représentation si
Jongtemps défendue est aujourd’hui imposée au plaideur,
et cependant, pour le tourment des interprètes et pour que
ne soit pas trop complet le triomphe de ceux qui sont
chargés de représenter les parties, survit, comme un sou
.
=
87
us
- venir, celle. sorte. d'adage w «En Fran, nul ne Phide
» par procureur.»
L
Bye
C’est la partie. romaine Fa ral Liahes quis nrésathe
avec d’heureux. détails, dans la. composition de. M. Charles
Aubry, lui & fait obtenir une seconde médaille. de. Droit.
romain. Une mention honorable est en même temps ac:
cordéeà M. Adolphe Bitsch, dont nous allons retrouver le
nom tout à l'heure.
C'est une histoire encore, mais toute moderne, qui
faisait l'objet du concours de Droit français. Quers sonr,
sous L'emrrre où Cons NaroLÉON,
DE LA LOI DU 28 max 1838
ET DE. CÉLLE DU, 23 :MARS: ' 1855, LES BFFETS, DE LA FAILEITE Dü:
DÉBITEUR. SUR: L ACQUISITION.
OÙ. L INSCRIPTION DES PRIVELÉGES,
* ET HYPOTHÈQUES . DE SES, CRÉANCIERS? QUELS. ERERTS, PROBUEEELLE SUR L”ACTION RÉSOLUTOTRE, QUI. POURRAIE APPARTENIR. À
L'UN D'EUX?
£
Pour. répondre à cette question dans c ce rapport, il me
riinversese du conseil dg paëes. En
plus encore. Celle
énTie pe nuls
de M. Adolphe Bitsch, nette, précise,
exacte le plus souvent, obtient la première médaille.
C'était la difficulté d'un tel. sujet que. son. caractère
technique. Les questions qu’il comprend se pressent et se.
posent avec une précision toute mathématique, et les solutions devaient être présentées sous la forme de déductions
rigoureuses, .C’en était aussi l’écueil. Une exposition trop
générale ne pouvait permettre à M. François Descostes de.
=
88
—
traiter complétement la quéstion spéciale qu'il avait à
résoudre. Les connaissances dont il a fait preuve lui ont
cependant fait obtenir la seconde médaille.
“M Charles Aubry, couronné tout à l’heüre dans un
autre concours, obtient une mention honorable
français.
en Droit
Fur
Les élèves de seconde année avaient à traiter DES DoNA-
| TIONS ENTRE ÉPOUX PENDANT LE MARIAGE, à rappeler comment
dans le droit commun coutumier « donation en mariage
ne vaut, » et comment le Code Napoléon emprunte aux
pays de Droit écrit une jurisprudence différente. Cés do-
nations ne sont plus défendues, mais le donateur conserve
lé droit inamissible de les révoquer si les raisons ou l'afféction qui les avaient dictées venaient à s’ évanouir. Combien dürent être anxieuses les sollicitudés ‘du législateur
dans la fixation de la portion de biens disponible? Com. bien en ‘même temps la fraude se doit-elle efforcer |
d'échapper à cette juste limitation, et de dissimuler ces
dispositions gratuites pour rendre vaine la sagesse de Ja
“loi qui les avait voulu toujours révocables?
Toutes ces questions ont été abordées et résolues dans
‘une composition bien faite. La 1” médaillé est accordée : à
son auteur, M. Edouard Binet.
“Au second rang viennent se placer deux compositions
distinguées par des mérites différents : l'une, conçue
d’une manière plus largé, mais d’une doctrine moins
sûre, évidemment écrite d’une plume exercée; l'autre,
——
simple, exacte, €concise.
89
—
Il était difficile de les comparer,
plus difficile encore de les préférer l’une à l'autre. Leurs
auteurs, MM:
À
Nerpiine
Mishand et
fred SR reçoivent
La Faculté acer, en roftéertié PéSrEre
et: uno ées
conde mention: honorable à MM: Julien Louis et Léon
Pusset..
Il Smble cependant que cette cons année avait réservé toutes
ses forces pour le concours de Droit crimi-
nel. Dix compositions au moins portaient l'empreinte d’un
heureux travail et-d’un puissant effort.
TR
En
traitant pes PEINES ACCESSOIRES
‘EN MATIÈRE ‘CRIMI-
NELLE, les concurrents se trouvaient en présence .des progrès les plus: récemment accomplis: À l’abolition de la
confiscation générale, de la:marque, de la mort civile,
survivent cependant dans: nos lois des déchéances multi-
ples, mesures complémentaires où précautions rigoureuses
rattachées les unes à la. condamnation devenue irrévocable,
d’autres.à l'exécution même de la peine principale, d’au- |
tres encore destinées
à atteindre ‘dans ‘sa fuite l'accusé
qui s’est soustraità l'autorité judiciaire, ou le condamné
contumax.
_—
sé
m ibe
portée
Li À
atennsx
k
Il était difficile de. mieux : foutre cette matière éribos!
. Au premier rang vient se placer une composition vraiment supérieure, partout la méthode et l'harmonie des
parties, partout la marque d’un esprit droit et d’une instruction solide. Ceux qui se souviennent des éloges: décernés ici l’année dernière à M. Alphonse Joly seront
CE 2
fine
d'épphidié: au ‘premier prix 4‘de Droit criminel
qu'ila.si bien mérité.
Se,
ch
diasseconde rméduille est obtenue par M. Edouard Binet
dot la compositiôn de Droit français était “couronnée tout
à l’heure.-—;Une:première méntion honorable st accordée.er æquo à MM. Alfred Thiry ét Gabriel Thomas, une
seconde ent
à M. Me Gérarin, 2une PRÔNE Re
es«axoir déneiné: ces
récompensesns eprépér né
.
aux-mérites:des sept :concurrents dont ‘j'ai proclamé Îles
noms, la Faculté doit ‘encore des éloges particuliers à
quelques-uns de :ceux qui m'ont «obtenu ni médaille, ni
mention. Qn:peut dire:que:s’ils:se fussent présentés ‘seuls -
leurs. travaux eussent eux ;aussi : mérité ‘des couronnes.
Je ‘dois signaler publiquement les compositions ‘portant
les devises suivantes: Vanumiest:vabis ante lucem suryere.
—Laboremus. = Ægnoténulla scupido:
FEAT
î
kes noms «des-auteurs «de ices: compositions :»nous rit
ooonotehitemei seront pas ‘entendus ici. Mais: -céux qui
” les:portent :$e econnaîtront :eux-mêmes et foïtifiés par
la conscience :d’avoir bien fait, ‘ils se prépareront plus
courageusement à de nouvelles luttes scolaires, seniblables,
à la-vérité avix luttes-de:la
wie, 1où la victoire
ét leisuecès
importentibien moins queslamanière dont'onca combattu.
4 me reste ä-parlér-de la:première:arnnée dont les itra-
nir.
aussi
vaux-et-les mérites:sont-l’espérance del'aveElle
nous-a présenté deux sortes :de:compositions ét. élle a:
== Mis:
mérité deux séries de récompensés. Maisil‘hui a’êté donné
de fournir unsaisissant exemple. Soit égal amour ‘du tra
yail ‘dans toutes les ‘branches des-étüdes juridiques, ‘soit
natürelle rectitude :d'ésprit, soit confiance dans Péxpérience ét les conseils dés Maäïîtrés, ceux dont vous allez
applaudir-les noms se-soïit livrés'avec üne : ardeur égale à
l'étude du'Droït romain ét'du Droit français.
ls devaient traitér'en Droit romain IDE L'ÉTABLISSEMENT
DES SERVITUDÉS PERSONNELLES
ÈT RÉELLES; én Droit français,
DE LA CONDITION -DES ÉTRANGERS INON ‘AUTORISÉS PAR. LE GOU-
VERNEMENT A :FIXER LEUR DOMICILE <EN FranGe. Matières
choisies, l'uneau-cœur même des institutions juridiques
de Rome, l’autre parmi ces-théories-élevées
que ‘dominent
les principes modernes et dans l'exposition desquelles
le
Droit civil confine le Droit international.
Si les mêmes succès attendent les mêmes concurrents,
en des matières si: dissemblables, ny aura-f-il pas une
preuve: frappante de. l'appui que.se ‘prêtent, dans .une
alliance intime, l'étude de. la législation vivante :et: celle
de. cette législation éteinte qui reste l’ école des.bons jurisconsultes et le modèle incomparable. du style: même des
lois.
.
Au premier rang du Droit romain et du Droit. pneR
nous rencontrons deux compositions excellentes. Elles
sont sœurs, évidemment, par la méthode, la connaissance
_des principes et des textes et je ne sais quelle claire. élé-
gance que le style comme la pensée reçoivent de fortes
études liftéraires. Les règlements de nos antiques Üni-
—
92
—
versités portaient: « On fera.une exhortation aux maîtres
».et pédagogues de la part de l’Université
que les enfants
‘ ».ne viennent aux leçons de Droit, s'ils nesont première». ment bien fondés. ès. sciences premières...» Celui: de:
nos. Elèves qui, avait. si bien, suivi, sans les connaître,
ces
vieux statuts eût pu nous être révélé par les succès mêmes
_ qu’il savait, près de nous, conquérir.
En même temps qu’il
étudiait le Droit, il perfectionnait avec ardeur les études
littéraires: les: mieux .commencées
et méritait, il y a peu
de jours, les palmes de la licence ès lettres.
La Faculté: est ‘heureuse’
de proclamer le nom dé
M. Hubert Zæpffel qui: reçoit la première médaille de
Droit romain et:la première médaille de Droit français.
Le second prix ‘de Droit romain a été “longtemps dé- |
battu. La Faculté demeurait incertaine entre deux compositions, l’une courte et substantielle, Vautre trop longue
mais également: complète: et claire. Un examen attentif
“lisse apparaître dans la prémière ‘cornme une conception
plus forte ét son auteur, M. Armand Heisser, recoit la : seconde médaille. ‘Une mention très-honorable est ‘accordée
à M. Hypolite : de Tours qui en cédantà un émule plus
“héureux n’en reçoit pas moins toutes les FREINER de
ses maitres.
de
‘
F La Faculté accorde Me le Droit romain une première
ét uné seconde mention honorable à MM. Hubert Obrin
et Félicien Grivel.
. Comme à à M. Zæpftel, il était réservé à M. Heïsser duunir
— 98 —
au prix de Droit romain le prix de Droit français, maïs
cette seconde couronne M. Heïsser la doit partager. Dans
une composition d’une lecture pénible, défectueuse par
le style et la méthode, M. Grivela su présenter un grand
nombre de solutions exactes et faire preuve d’un: sérieux
travail. Îl recoit ex æguo avec M. Heisser une seconde
médaille de Droit français. :
-_ La
Faculté accorde,
en outre, une premièré
mention
honorable à M. Henri de Tours, une secondé et une troisième mention à MM. Hubert Obrin et René Michel.
Tels sont, Messieurs,
les travaux qui
ont obtenu nos
couronnes et les noms qui devaient être proclamés devant
vous. N'était-il pas vrai de diré que cette fête n’eût pas
été complète si de telles œuvres et de telles espérances n’y
avaient eu leur place?
Tout, en effet, jeunes gens, est ici pour vous: les travaux et les espérances. C'est pour vous encore que vos
Maîtres demandent la force, le dévouement à leurs devoirs,
le constant et pur amour de la vérité.
Une seule chose n’est pas toute à vous, ce sont ces couronnes elles-mêmes. Elles sont aussi les nôtres. Elles vous
engagent envers nous, car les récompenses que nous vous
donnons ici vous pourrez un jour nous les rendre. — Elles
n’ont toute leur grandeur que comme promesse d'avenir!
Elles vous auront encouragés, soutenus, signalés à ceux qui
sont les dépositaires de la puissance comme de la justice du
7
dE
—
pays. Ne laissant: ees: pas entrevoir, plus tard: d'autres tra>
vaux pour vous ét aussi des mérites plus grands? D'un
|
esprit éclairé par l'étude, rompus au: travail taux affaires,
d’un caractère affermi par les épreuves de:la vie vous accep-
terez la responsabilité de Vœuvreïincomparable de la justice
ou vous prendrez votre part de. l’ administration d’un grand
peuple. Vous sentirez s’augmentér:en vous le dévouerhent
au: pays avec l'importance des charges qui vous seront
confiées: Vos: Maîtres seront Heureux de vous retrouver à
la hauteur:de-ces grandes:imissions: et, dans ce temps: B,
si vous rattachez par la pensée aux souvenirs ét aux tradi-
tions. de cette Ecole, le.succès et lhonneur de. vôtre
-carrière.; vous. lui aurez rendu
les. récompenses et les
couronnes qu’elle vous avait données. :
5
-
DISTRIBUTION DES PRIX.
M Lachaise, docteur en Droit, secrétaire de la Faculté de Droit,
de Phiriaale,
proclament,. dans l'ordre suivant, “les noms des
. lauréats de 1866.
|
FACUÉTÉ DE DROIT.
© PRÊX DONNÉS PAR L'ÉTAT.
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Droit Romain.
F2 Prix (médaille de brônze) : M. Avr (Charles- Jules), de Bac_.
carat (Meurthe).
Mention honorable :.5... M. Brrson (Félix-Louis-Adolphe),.
ST
le
3
de
de voire ane
M + us Arahçais.
1% Prix (médaille d'argent) : M. Birscü, déjà nommé:
© Prii RAREAIE de PRE M. Descosres (Anne- François“Ar
ES
Mention honorable:
” Marie-Joseph- Eloi),
(Haute-Savoie).
de Remilly
M. Ausry, déjà nommé.
— 96 —
PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE LA MEURTHE, DE LA MEUSE ET DES VOSGES.
| CONCOURS DE SECONDE ANNÉE.
Code
Napoléon.
4 Prix (médaille d’argent) : M. Biner (Edouard-Adolphe), de
Rocroi (Ardennes).
|
lc
a
°æ Prix ex æquo
(deux' médailles dé bronze) :
{ M. “Micsaur (Narcisse-Nicolas), de
| Robert-Espagne (Meuse).
|
M.
©
: 4 mention honorable : : M:
FLE
ET
. 2 mention honorable : M.
CU
Procédure
Tamvy (Charles-Victor-Alfred) ,
de Gorze (Moselle).
.
Pusser (Pierre-Joseph-Léon),
de Pierre (Saône-et-Loire).
Lou (Jacques-Julien), de St-
M
el (Meuse).
FN TR
EE
LA
civile et Lériaetion ‘criminelle.
4 Pris2 (médaille d'argent) : A. Joux (loseph--Jean--BaptisteL
: Alphonse), de Chaligny (Meur
th)
Z Prix (médaille de bronze) : M. Biner, déjà nommé.
4° Mention
honor able
(ex æquo) :
2 Mention honorable :..
{ M. Tumy, déjà nommé.
M. Towas (Charles-Marie-Gabriel),
** de Nancy (Meurthe).
M.. Gérarnin
(Charles
- Mare -
… Henri), d'Epinal (Vosges).
ana ho bla Ÿ {M Dusois (Stéphane-Virgile), de
(ex quo)” 5,4" Sens (Yonne). Ma
rose
M. Pusser, déjà nommé.
:
a
97
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Droit
Romain.
4% Prix (médaille d'argent) : M.
9e Prix (pedale de bronze)
Tan
(Hubert - Edmond
Charles- Marie),
(Meurthe).
de
Dieuze
: M. Huisser (Armand- -Marie-Xavier)
a
de Colmar (Haut-Rhin)..
Mention trés-honorablé : * M. Rosser pe Tours (Christophe-
ce
Hippolyte-Jules),
4 Mention honorable :
0
age
.d
2° Mention honorable :
. Code
(Savoie),
M. Ori (Hubert),
de Moutiers
de Moineville
(Moselle).
M. Gnivez (Nicolas-Félicien), du
Valtin (Vosges)..
Napoléon.
4%. Prix (médaille d'argent) : M. Zarrrrez, déjà nommé.
2 Prix ex æquo
‘ ( M. Gmvez, déjà nommé.
(deux médailles de bronze) :
M. Heissen, déjà nommé.
4 Mention honorable :
M. Rosser ne Tous, déjà nommé.
8° Mention honorable :
ne
|
. M. Micuec (Jean-René),
de Nancy
(Meurthe).
2 Mention honorable :
M. On, déjà nommé.
—
Prix spéciaux
4100 ms
pour la rédaction
des observations
cliniques,
CLINIQUE CHIRURGICALE.
tar
Prix.
Ex œquo MM. :
CU
Crérien (Henry), de Chaligny (Meurthe).
Leserr (Gustave), de Colombey (Meurthe).
EL CLINIQUE MÉDICALE.
dd.
Prix.
M. Cosiaar
(Claude), de Charmes (Vosges).
20 ÉruptanTs EN PHARMACIE.
PREMIÈRE, DEUXIÈME ET TROISIÈME ANNÉE D'ÉTUDES:
- Prix.’
M. Durouer (Louis), de Vassy Caute-Märne),
4° année.
Etudiant de
Résultats: des Concours.
À la suite du ténanuté ouvert 1e 3 mai 1866, pour e deux places”
d'élève interne dans les hôpitaux, ont été nommés:
MM. Canérien (Henry), de Chaligny (Meurthe).
-Dewance (Emile), de Nancy (Meurthe).
_ A la süite du Concours ouvert le 15 novembre 1866, pour les
‘fonctions de préparateur-aide des cours d'anatomie, conférences
anatomiques et physiologie, a été nommé:
M. Hinrzmanx (Jules), de Thionville
(Moselle).
|
si
: “Nancy, imprimerie de vè Raybois, rue du faubourg Stanislas, 5.
DÉS ÉTABLISSEMENTS
D'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR
UNIVERSITÉ
IMPÉRIALE
‘ AGADÉNIE DE NANCY.
RO
—,
RENTREE SOLENNELLE
FACULTÉS
DE DROIT
DES
SCIENCES
DES LETTRES
|
ET
| L'ÉCOLE
DE
DE
MÉDECINE
|
‘Le
DE
RR
|
Ve RAYBOIS,
ET
DE
PHARMACIE
NANCY
novembre
1866
NANCY
|
IMPRIMEUR
DES
L
FACULTÉS
Rue duu faubourg Stanislas, 8.
4
…:
|
Persomel des Facultés et. de. l'Ecole: de Médecine Li de
: Pharmacie Le
- FACULTÉ
ein
DE DROIT.
MM. Jacaserr, doyen.
LACHASSE, secrétaire, agent comptable...
PROFESSEURS.
MM. Jazagerr, Code Napoléon.
LowsarD, Droit commercial.
j ARNAULT DE LA MéNARDIÈRE, Gode Napoléon.
:.
Vaucrors, Code Napoléon.
Lécxois, Droit administratif.
GLasson, agrégé, chargé de. cours, Droit r romain.
Dusois,
id.
id.
id.
ABNAULT,
id.
id.
Procédure civile
Législation criminelle.
|
et
| FAOULTÉ
MM.
DES SCIENCES.
Gopron, 0. %, doyen.
|
GODEFRING, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM.
Gopron,: 0. 3; Hikioiré naturelle.
Nicxrës #, Chimie.
HU €
CHAUTARD, Physique.
Rexarp, Mathématiques pures. et-appliquées.
FACULTÉ DES LETTRES
MM. Bsvorr %, doyen.
GoprrrinG, secrétaire, agent comptable.
PROFESSEURS.
MM. Benorr %#, Littérature française.
© Burnour &, Litiérätare : ancienne.
Lacroix X, Histoire.
‘
DE MaRGERIE, Philosophie.
|
SES
Geranr (suppléant), Littérature étrangère.
ÉCOLE. PRÉPARATOIRE
DE | MÉDECINE
YÆT : RE } PHARMACIE.
a
NM. E. Butte x, Men
SIMONIN père #3, ‘directeur honoraire.
Dance, secrétaire du Conseil.
Gopsrrinc, secrétaire, agent comptable...
PROFESSEURS
TITULAIRES.
MM. E. Simonx #, Clinique chirurgicale.
Bconpcor #, Chimie, Toxicologie et Pharmacie.
Roussez, cours d’Accouchementis,
des enfants.
|
Maladies des
femmes et
Vicror Parisor #, Clinique médicale.
Léon Parrsor #X, Anatomie et Physiologie, chargé des
cours d’Anatomie.
Demaxcs, Pathologie médicale..
-Bécuzr, Pathologie chirurgicale et Médecine opératoire.
Granpyean 3, Matière médicale et Thérapeutique.
PROFESSEURS
ADJOINTS.
MM. Xarpez, Clinique médicale.
Pomcaré, Anatomie et Physiologie, chargé du cours de
: Physiologie.
|
Éve Parsor, Clinique chirurgicale.
PROFESSEURS
SUPPLÉANTSe
M. Dercomnère, suppléant des chaires de Chimie, Pharmacie,
Toxicologie et Matière médicale.
s
° MM. bre
, suppléant des chaires de FAMMsER interne et
de Clinique interne.
CE. Éarcement, suppléant: des “aies ‘de Clhiqué dhirurgicale, de Pathologie externe et Accouchements.
Hexrion, suppléant des chaires d’Anatomie et de Physiologie.
“ge
<
CHEF DES TRAVAUX
= LaLLEMENT (Edmondÿis2 2025
Le
ANATOMIQUES.
ie
ernaregne
5: De
LA SÉANCE © FOUT
nice: solernélle” de sditrèe: ‘dés Facultés: .
Droit, ‘des Sciences, des Lettres ét dé l'École ‘de
Médecine et de Phérmaëié de Naney:a ew lieu le
jeudi; 22 riovémbre 1866, dans le grand amphithéâtre de Ja Faculté des Éettres? soûs la. pu
de°M. Guillemin, Recteur de l'Académie::
D;
-"A'onze heures, üné Messe dû” Saint-Bipfit, ‘célé
brée dans le Palais: académique p&r Mr Lavigerie,
Evêque de Nancy,. réunissait M. Ke “Recteur, les
Membres du Conseil académique, es Doyéns, Diréc-
teur et Professeurs desquatre établisséments:d'Ên-
seignement supérieur, les: Fonctionnaires
et ceux de l'Ecole normale.
: La séance publique
HR
du HORS
s 'aétronventé à. midi.
_
6
—
M. le Recteur était sur l’estrade, entouré des In_specteurs d’Académie du ressort, des Doyens et Professeurs
des trois Facultés,
du Directeur
et
des
Professeurs de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie,
du Proviseur et des Professeurs du Lycée impérial,
tous en robes.
Sur les fauteuils placés en: saint de l’estrade on
‘remarquait M. Lezaud, premier Président de la
Cour impériale, M. Podevin, Préfet de la Meurthe,
Me l’Evêque de Nancy, M. Leclere, Procureur général, M. le baron Buquet, Député et Maire de Nancy,
M. le général Duportal Dugoasmeur, commandant
le département de la Meurthe, M. le général Besson,
chef d'état-major de S..Exc. M.:le Maréchal Forey,
M. le vicomte Drouot, Député de la Meurthe, M: Moreau, Conseiller honoraire de ‘la. Cour. de: Cassation,
..M.:Paillart,. premier. Président honoraire, M. -Bom=
| pard, Président du. Tribunal
de première
instance;
M. Demontzey, Procureur impérial,
M. de Chamberet, Colonel de la Gendarmerie; M. Trancart, Ad-
joint au Maire
de Noneys:
M. demhois;:
Vicaire
général du diocèse. A
Fo:
cs
Derrière ces hauts Fnéféniaieee snpedtèts tous
en costume officiel, on remarquait des membres du
Conseil général du département, du Conseil muni-
cipal de Nancy, du Clergé, de la Magistrature,
de |
|
_
7
l'Armée, des Sociétés savantes , enfin un public L
nombreux et choisi.
LE
Fe
Un grand nombre d étudiants occupaient les tribunes.
|
|
M. le Recteur a ouvert la séance par une allocue
tion, puis il a donné successivement la parole à
M. Jalabert, Doyen de la Faculté de Droit, à M. Go-
dron, Doyen de la Faculté des Sciences, à M. Benoit, Doyen de la Faculté des Lettres, à M. Simonin,
Directeur de l'Ecole de Médécine et de Pharmacie,
à M. Arnault de la Ménardière, chargé du rapport
sur le concours ouvert entre les étudiants
de première et de deuxième année.
en Droit
he
À la fin de la séance on a proclamé les prix mérités par les étudiants de la Faculté de Droit et par
les élèves de l'Ecole de Médecine et de Pharmacie.
Les lauréats ont reçu des mains de M. le Président |
les médailles et les prix qui leur étaient décernés.
|
ALLOGUTION
dE
MESSEURS,
discipline ; ‘elle: prospère. sous une habile direction et sous
des maitres. savants, qui, à la vaillante ardeur. de la jeu
nesse, ‘joignent la pureté de la doctrine et l'éclat de la
.
».thez-les
49
—
enfañts,: l'orgueïl: dans les familles ; wévéillent
»-des ambitions: dangerérises;: et: ne: Pepe un alé
| ».elassement funeste à Jai société?» :
j
tr ces:craintes, Messieufs,: nous: pépdbiroé: dès la
démocratie française ne sauait: s’érrêter dans l’accomplissemerit de'ses destinées;: qu'elle:a besoin de:lûmières
“et: dé ;croyancés pour-exeicer .ses -dioits;:poûr connaître
ses: devoirs,et que :soïplus’pressänt intérêt-ésf; cette
heure; de n'être: dépassée: pâr: aucun” peuple: däns:csa
-vie--morale,: dans: ses: arts industrièls: set: dans © Fordre
économique: Voilà pourquoi: instruction: populdirer est
‘unei question: d'intérêt: national; ret;:àce:titre; elleine
pouvait: sranquer:àDRE Twsolkieitude-dix Her eÈrs
RÉLES
FARM
5
idgor0Hdc ahanescla subnasx nA ALES
Dernièrement;: denis un discours. qui::nous: at-Côùs
émus,, M. le Maire: de: Nancy nous montrait :la ‘Lorraine,
jadis agricole ét:cheväleresque
; cédant ;: ele ‘aussk au
_ grand mouvément qui emporte Les sbeiétés Modernes:Îl
nous rontrait-cette” vieille terre: ‘qui rés contiaissait(que
la: chatrue, sé couvrant anjourd’huir dé: productions: mouvellés;-et livrant a Phonmmé des. trésors: incommus quelle
reifermait dans son sehb; il nousr parlait: de” ces :gigame
tesquestusines qui vontentourer cette’ paisible etrélégante
cité d’une ceinture-de
fér et de feus etiil hivitait la jeumesse àse préparer par lx sciendéauxoluttes del'avéhir. |
Enieffet;: Méssieurs cquispeût dire quel sera: be :rôle: de: la
séience:. de l'intelligeice-dans/le: mouvemetit: dent nous
sommes: témoins? J'ajouté: qui peut: préveir:touti ee : que
|
=
18 —
ire)
celte diversité de talents qui nous entourent, tout ce que
ces Ecoles de Nancy et ces Facultés, qui en sont la brillante couronne, feront un jour pour la grandeur et la.
prospérité de ce pays?
Jeunes étudiants qui fréquentez ces Ecoles, préparezvous aussi par la science à la tâche que la Providence
vous réserve!
Elle sera laborieuse,
n’en doutez pas, car
les sociétés comme la nôtre ne laissent guère de loisirs
ni de repos à leurs enfants. Mais elle sera honorable, si
vous fécondez par le travail votre intelligence, si vous.
soumettez votre volonté à une sage discipline, si, enfin,
vous demeurez fidèles aux enseignements de ces maitres,
qui, par leur dévouement au devoir et par la Her
leur vie,
méritent
aussi d’être vos modèles.
de
RAPPORT
(M. JALABERT, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT.
Mosstsun
28 RAGTEUR,
MONSEIGNEUR,
Messieurs,
Deux ans d'existence permettent de pressentir les desti-
nées de la Faculté de Droit rétablie à Nancy aux acclamations de l’ancienne province
de Lorraine. Ni cette ville
intelligente entre toutes, qui s’est portée garante de l’ave-
nir, ni le Ministre qui a résolument proposé cette création
sans précédent, ni l'Empereur qui l’a décrétée par un
acte d’intuition souveraine, n’ont été entraînés par un
mirage aujourd'hui évanoui. Aucune attente n'a été
déçue : cent neuf inscriptions au jour de l'ouverture,
cent quarante-sir en moyenne pendant le cours de la
—.
‘ seconde année (1),
16
—.
cent soixante et dix-neuf au début de
la troisième (2), tels sont les chiffres officiels qui attestent la vitalité et les progrès de notre Ecole; ils sont d’un
tiers au-dessus des prévisions admises il y a trois ans.
Le temps viendra, il approche, nous en avons la ferme
confiance, où cette ‘institution soutenue depuis son origine par la libéralité de nos concitoyens, ne leur imposera
plus aucun sacrifice. Elle démeurera pour ces patriotiques
contrées de l'Est, comme. un. monument de: leur puissante.
initiative, comme
comme
un acte de foi en leur force morale,
une démonstration
éclatante de leur fécondité
intellectuelle. L’instruction supérieure, désormais com-
plète dans cette Académie, n’aura rien à envier à l’instruction secondaire à laquelle tant de succès
de bon aloi
rendent depuis si longtemps témoignage,
ni à l’instruc.
|
(4) Année scolaire 1865-1866.
"Novembre 1865...... +.
Janvier 4866 .:,......
:455 inscriptions.
145
—".
Avril 48865
F2 55
- Juillet 1866... Era
EG res
A
mi
otalie.
ar.
Moyenne aies
"BB
iris
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Capacité...
4re année. ....... ç
“9e: année 2.:.1/:
:
9
58
2
We
, 8%. ARRÉE sus see 2
: @E
Doctorat .......,.., "A
‘
MÉTIER
ee Totale
à
|
ES
429 insoniphions. ::
tion: pritaaire. qui. est: à: Vavant-garde dé la France dans a;
grande.croisade-organisée contré l'ignorance, À tous les.
degrés du développement.de Pesprit humain, dans toutes.
les,branches:de: Factivité sociale et de la vie militante,
nous.mettrons hotre hônrieur à.occuper un des-prémiers:
rangs
de combat. C'est, à former des: jeunes:générations.
pour..ces luttes pacifiques
que: NOUS. consacrons. notre,
viei-Ges cômptes. reñdus ‘annuels .qüe nous :dèvons a.
Conseil. ‘académique
et-au pays; nous: permettent. de: nes
surer, l’espace parëouru et.de nous recueillir avant. de
recominencer; une, douvelle. carrières
La. bienveillince
même; avec.laquelle ils sont: écoutés':est. un éncouragément pour.cette jeunesse, ardenté au frävail, désirèuse: de
bien faire et qui nous prouve tous les jours ‘que nous: ne
consumons pas riotré proféssotät en stériles efforts.
:
L'augmentation du chiffre de nos élèves fous fouthie=
rait peu si le nombre des traväilleurs re s'élevait pas aÿec
da pôpulation. de l’Ecolé;.et sila discipline intérieure ét
l'assiduité.avaient à en-souffrir. Nous. n’en. sommes: point
là heureusement, les cours ont été aussi suivis: qu'au .
début, les appels: journäliers ont constaté là. présence de
presque tous les étudiants inscrits qui n’étaient pas retenus chez eux. par quelque empêchement légitime .(4),
l'attention a été soutenue, quelle que füt la longueur des
leçons. La proportion des élèvés qui ont suivi, là plume
F8 iischpliôns setlément dd: ‘été pénales pour usé dinfésiduilé (4 èn
capacité, 2, par le même élève, en seconde année, 2 en lroisième année}?
‘
ER
à la main, les explications:
des Professeurs, à varié entre’
les deux tiers et les trois quarts; iles ‘cours ont été:
rédigés par la moitié des auditeurs;
— près
du tiers dés
étudiants se sont fait insciire aux conférences facultatives dirigées par les agrégés de la Faculté
(1). "En
dehors de ces exercices ily a eu des travaux sérieux, dés
compositions sur: des’ sujets donnés par les professeurs,
des plaidoiries au Palais sous la présidence d’un ancien:
du barreau auquel nous renouvelons l’expréssion publique
de notre gratitude (2). Les cours des Facultés:des Lettres:
et des Sciences nous ont emprunté: des élèves zélés sa
chant: profiter de l’enseignement si élevé ‘qui leur ‘est
offert. Le cours libre d'Economie politique a'aitiré cette
année, comme la précédente; un nombreux et fidèle
auditoire au sein duquel EE
de Droit était coristam=
ment représentée,
21
: =
af
repiiuises
La loi féconde du travail a donc été observée par le
.plus:grand nombre, et ces années:si précieuses-‘de la
jeunesse, destinées providentiellementà Pétude passion. née du beau et du
vrai, n’ont point été détournées de
“leur but. L’élite
de nos élèves affirme sa: volonté deper=
|: (4) Conférences de4*° année...
.<.
20 élèves inscrits.
Conférences de 22 année ........
20.
—
Conférences de Doctorat..….......
9
—
Total... : 49 sur 446 élèves.
(2) M
de Naney.
Besyal, membre du Conseil de POrdre des aypents à la Cour impériale
%
_—
19
—
sévérer dans cette voie, et se fait respecter par ceux-là
inême qui n'ont pas la force de l’imiter. Elle montre par
son exemple: comment la mâle résolution de conformer
sa conduité à'ses principes, et de ne manquer à aucun de
ses devoirs
envers Dieu ,
ses
semblables
et soi-même,
peut ‘étre accomplie” à travers les difficultés de l'inexpérience et les périls de la liberté. Tsolés ou demeurant dans
leur
famille, : ou vivant en commun
dans cette maison
hospitalière qui la remplace (il ), nos meilleurs étudiants
se distinguent par les mêmes traits. La tradition est fondéeà Nancy, le travail et le dévoir y sont en honneur ; de
mauvaises théories bouleversant toutes les notions morales
ne prétendent pas à dominer, et les fautes et les défaillances conservent leur vrai caractère. et
Sans êtré une pierre de touche infaillible de an moralité et du travail, les examens pour les différents grades
el les concours pour les prix en donnent la mesure approximative. I est infiniment rare en effet que le succès
soit conquis autrement que par de sérieux efforts, et ces
efforts supposent l'énergie dans le bien et la résistance
‘aux mauvais ‘entraînements. Mon honorable collègue,
M. de la Ménardière, vous entretiendra tout à l'heure. du
résultat des concours, je ne veux vous parler-ici que des
examens.
|
Sur 179 épreuves
C
subies dans. l’année qui
ne man ane
vient -de
(4) La Maison des Etudiants, fondée par Mgr l’Evêque de Nancy, réunit, au
mois de novembre 1866, 27 aspirants à la Licence ou au Doctorat.
‘
= 90 —
ee
Ga
8 ’écouler, il y a eu 162 admissions et 17. surement VaTE
FE
vf
blanches équivalant à| le note dns sr rouges tépIÉseNe
tant la note passable,
et 47 noires. seulement COITESpON-.
dant à la note mal.
sara
.
w
des boùles hanches
te
a été
mt
LE
travaux, “correctement. és, 6
sérieuses, une direction d'e
les propositions émises ont
avec fermeté. La Faculté a pu 6
costes, Hast et Moszi
;
deux premiers une distine ionexception
e en décident
qu’elles seraient. déposées dans sa bibliothèq e.. +
|
4
Vingt-cing élèves de licence ou de capacité , ont obtenu
l'éloge dans leurs, examens ; ; l'unanimité des suffrages est,
: trop difficile àà réunir. pour que des noms qui figurent, sur
{ ) ces 179 épreuves se. répartissent, de la manière8 suivante :
s
Roue des gamers. : Admissions.
neue de capacité. DEEE
Prémiers examens de: Baccalauréat.
0
Seconds. examens de: Feerhnos à A
Premiers examens de Licence...
Seconds examens de Licence . ....
Fe
18
Thèses dé. Licence. 104143 20 SABEE
Premiers examens de Doctorat...
6
Thèses de Doctorat. ....,..,.. +
2.
D
.
NC
0
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21.
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POMBETTS
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” nec
8
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Fig
6
A eo nee A bo
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2.
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cette:site d'honneur! ne sent 1e proclämés. sde. ‘cétte
enceinte; ce soñt::
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Pouf le sécond -éxämen de liséncx M: Aubry: on
:
‘Pour le premier examen ‘Âe licence:r-MME. “Abrre È
Régiault (Gohzalve)s
RE
Te
Pour le second examen de baccalauréat : MM. Ball,
Binét, Haine Joy Pr
Thirys
so
proto
241084 Parisot: se
t
; BG
TMS
88
Pour. de eds
examen: de. donniititits MM: de
Chambre, Forcioli; Grillon, Heïsser; Jadart CR
Mousseaux, Lépezel;:: Obtin: (Hubeït);, dot, FE
Michel; de Tours;.Zæppfek;
7
Pour l'examen de.capacité: M Munetrez:;
x
ui
boit
À
RE
::Les jurys d'examen :n’ont'pas ru: ponvoir: décerner
l'éloge, qui doit. être un. témoignage :de. -complète: satisfac:
tion, à:de.très“bons élèves qui avaient:fajbli dans: quelques
réponses ; Limpartialité,. las nécessité. de. maintenir Je-ni+
_ veau. de ces-épreuves, leur en. faisaient. une loi: Mais.je
tiens à mentionner honorablement, dans: € compte. rendu;
les candidats qui. ont obtenu une. ranjaité de bsies are
ches,. ce. sont: .:.
Pour la thèse de licence : MM, : Au
DüuenEt. Nialiéasssie maxi mur
Pour le. second @examen,à de Licence
«Pour. Je. «premier examen. « de. licence
quel, Grandyille, Pasquier: si
nu
Late gui
Bitschi “Gours
gièé &3
GG du
MM. Bitsch, Hasts
: MM. Bitsohs Bris
di Tribu coelue
. Pour le second, examen, de. rt
MM, bn
Contal, Dubois, , Fouillette, Garnier, Gérardin, ‘Laumont;
Louis, Michaut, Thomas, Thomy;
ss
9
: Pour le premier examen de ‘baccalauréat : MM. Boidin,
Boquillon, Chassignet, Collot, Godart, de Golbery, Grand:
george, Grivél; Latlernarit; ‘ELaviron, Lejeune PAU Ets
kopowicz, Thomy; :
Fest
RUE
Pour l'examen de | capacité: MM. Goubeux, Obin
(Pierre).
5
RE
En
no:
. Tous ces noms sont ceux de bons ou de très-honis élèves
de notre Ecole; la plupart d’entre eux qui n’ont pas terminé leurs études conquerront, on peut:en être sûr, l'éloge
dans une de leurs dernières épreuves; ils ‘ont tellement
approché du but, qu’il ne leur faut plus qu’un effort heu_reux pour l’atteindre. Une progression correspondante
pourra être signalée, nous l’espérons, dans les exarñens
de ceux qui ont obtenu quelques blanches sans en réunir
là majorité et qui sont au-dessus du médiocre. Enfin, nous
aurons sans doute à signaler, lannée prochaine; ‘dés retours'au travail; comme ceux À ‘a suite desquels, à notre
_-grande joie, dés réceptions avéc majorité de blanches
ont
récemment remplacé, pour quelques-uns, ‘les ajournements'ou:les mauvaises notes précédentes. à ©"
Les épreuves
é
du Doctorat doivent avoir une ‘place'à:part
dans celte revue de nos travaux. Trois ajournements, dont
deux pour une même thèse, une réception à la simple
inajorité, ont montré que Ja Faculté avait le ferme propos
de maintenir toute sa valeur au grade:le plus élevé qu ’elle
puisse conférer. Le succès de quatre licenciés qui ont ob
tenu, à leur premier ‘examen de Doctorat voulant tout
entier sur le Droit romain, Punanimité des suffrages, n’en
.
_
2%
—
|
est que plus honorable. L'éloge a été décerné sans hésita-
tion à MM. Briard, Damin, de Saint-Vincent et de Vienne:
solidité de connaissances, maturité de jugement, sens ju=
ridique, précision scientifique, toutes ces qualités
se sont
trouvées réunies chez euxà un -degré remarquable. Une
grande part de mérite leur en revient sans doute, mais
ils m’en voudraient certainement si je ne signalais l’heureuse influence exercée sur leurs études par MM. les Agrégés chargés des cours et des conférences de Droit romain.
Cette année,
‘en ‘effet, M. Glasson, dans sa conférence
de Pandectes , consacrée en grande partie à l'explication
d’un titre important du Digeste (de coñdictione indebiti) ,
leur avait; avec sa méthode et sa clarté supérieures, donné
l'exemple
d’une synthèse rigoureuse unie à une exégèse
approfondie. De son côté, M. Arnault à groupé autour de
Jui, dans une conférence facultative, préparatoire
au pre-
mier examen de Doctorat, huit aspirantsà ce grade (1).
La sûrêté de-ses doctrines, la vigueur de ses démonstrations les à rendus familiers avec les théories les plus difficiles de la “jurisprudence Romaine: il leur a communiqué
son ardeur scientifique. Pour tenter d’instituer
en pro—
vince üné réunion de ce genre,
il fallait, même à Nancy,
une foi profonde dans la vocation de nos licenciés pour les
hautes études juridiques; le drapeau, arboré d’une main
résolue, a été suivi par des enrôlés volontaires qui, dès le
pirate engagement, ont sû gagnèr 1 ARS chevrons. ns
(4) Uni neuvième s’est inscrit dans le cours du 3° trimestre.
—
%
—
. L'impulsion donnée: dès l'inauguration. de laFaculté,.
aux. études: de Doctorat n’& dénc faitques ’accroîtres Dès.
maintenant, nous-pouvons affirmerqu'il y:a à Nancy.un.
excellent noyau de licenciés. qui: veulent: conquérir; Par:
de. fortes études, ce:grade envié.Le Barreau: nous saura
gré de lui-envoyer des:recrues éprouvées; la Magistratures.
nous en recevons tous les jours assurance de ses.chefs.les
plus, éminents. tiendra compte à.nos.Docteurs d'élite. de
J'unanimité. de nos suffrages. et. peut-être, avant qu’il.soi
longtemps, les concours d’Agrégation. verront de nos- Fo
ciples soutenir dignement l'honneur, de notre Faculté:
Di icilà, nous: xedoublerons. de.zèle.et d'efforts, “cherchant
par tous les moyens
en notre. pouvoir à entretenir. et à
fortifier cette aspiration. de. nos meilleurs. élèves vers, les
sommets de la science.
—
… Tous.ces: jeunes. hommes dsstiné
SEFVIE is
:
pays àet
à honorer leur nom,.marcheront: un jour sur.les traces de.
“ces” “Magistrats. intègres, ;-de ces- Administrateurs: habiles ;;
de:ces Avocats. renommés, parmi. lesquels: ils-cherehent:
_des.modèles et, qui viennent ici-applaudir à leurs succès.
S'ils veulent. suivre la carrière difficilede leurs maîtres,
nous. leur aurons au: moins.donné l'exemple, en.consacrant toutes.nos forces. à notre œuvre. de
gars tLon, et.
de propagande. scientifique. - …
te,
catho
ed
: Témoin, des : labeurs. incessants de. .mes. collègues; je.
voudrais pouvoir rendreà. chacun. Ja justice qui. Jui. .est
due; mais, outre que notre union fraternelle m imposerait
quelque réserve, je.ne saurais distinguer entre. ceux qui
|
=
5.
—
AT,
ont vaiHlammient
et au même degré porté le poids de l'œu-
vre commune. Je me borneraià dire simplement que cha“ein a fait son’ devoir et que cé devoir! Int a été rendu
facile pâr la" hatite bienveillance du Ministrésde Finstruetion:publiqué, la sollicitude éclairée du Recteur -de ‘cétte
“Acadétitie, 1e faveur de RE et le mpathie Res os
“élèves PRESS
oi
15
5
4ù
“En dehors dès “obligations de’ nos. fonétions, plusieürs
Meribres de la Faculté ont su trouver le temps: de rendre
des services à Fenséignement où de contribuer }par des pu-bficatiôns au progrès de la science: M. de
Ménardière
à épontänémient offert d’initier nos futurs instituteurs aux
notions les plus élémentaires du Droit et de les préparer à
PRÉMETE desspasconcernant lé sat civil; 3. ces lecons,
que et pratiqu “su % Consentement des sou
we: Moriage, sujet délicat et difficile qui emprunte. un intérêt
particulier.à de
récentes. controverses (1)..Ce n 'est. pas. dei
‘le lieu d'apprécier ce remarquable travail, œuvre de recherches personnelles, mais il doit nous. être, permis. de
dire que:le Droit canonique et: l'ancienne: Jurisprudence
Française, sur cetle matière n'avaient pas été explorés jus-
qu'ici avec. cette étendue. et cette. sagacité. Une autre étude
| (1) Du échseñtément ‘des ‘époux du marge,
d'après Le Droit romain, le
“Droit canonique, l'ancien Droit Français, de Coüe RARES
“étrüngères. —— In:8v de 16° pages, Paris, Durand, #866. -
éE les’ PEER
ne
06.
mi
du, même auteur« sur /4 BONORUM POSSESSIO, ‘établie par
LEdit. Carbonien, a obtenu. les suffrages des Romanistes les
plus autorisés (1) Ces prémices
de l’activité. scientifique
de nos collègues seront: suivis un. jour. de consciencieux
travaux, dont les: éléments lentement amassés sont journellement soumis à léépreuve de l enseignement . oral. 2).
* En terminant ce compte rendu de la seconde période
de notre existence, pourrais-je oublier que cette année
a vu frapper une magnifique médaille commémorative |
du rétablissement des Facultés Nancéiennes, .monument
épigraphique de la résurrection de notre Ecole de :Droit,
disparue il y a trois quarts de siècle au milieu de la tour(4) De la bonorum 1 possessio » établie par p Edit Carbonien (Revue bistoriqne à
Droit Français et étranger, année 1866, pages 355 àà 363).
|
Frs
(à) Nous
à Naney et
professeur
comme un
nous réprocherions de ne pas signaler ici
à deux publications’ préparées
qui nous appartiennent à divers. titres. — L'une: est de.M. Paringault,
honoraire de cette Faculté, que nous .ne. cessOns .pas de considérer
des nôtres: fruit du savoir ét de “Péxpérience, ce travail sur la
réfor me'dé la: législation. dés défauts en ‘matière -correctionnelle.et de police
(Revue pratique, année 1866, pages 182:à 293) est destiné, comme les précédents du même auteur, à être pris en ‘grande considération par le législateur
-dans la révision dénotre procédure: ‘criminelle. — L'autre publication (de l’action
‘præscriptis.verbis, Revue historique, année. 1865, pages 623 à 642) est. le
résumé des conférences faites en 1865, dans notre Faculté, sur un titre des
Pandéctes, par M. Albert Desjardins, actuellement Agrégé près: la ‘Faculté de
Droit de Paris..M. Desjardins
est uni.à nous: par:les liens d’une inaltéräble confraternité, ses succès.nous vont loujours au cœur; cette année encore nous avons
eu'la joie d’applaudir à une nouvelle distinction qu’il a obtenue
de l'Institut : à
‘la suite d’un concours ouvert sur le Sénatus-consulte Velleien,. une ‘mention :
honorable a été décernée par l'Académie des Sciences morales et. politiques à
l'œuvre commune de deux frères qui suivent avec une égale distinction la.carrière
dela magistrature et celle de l'enseignement, M. Arthur. Desjardins, avocat
général à la Cour Impériale d'Aix, et M. Albert Desjardins,
notre ancien collègue.
97
mente
int
=),
Le nombre et le. caractère
des
souscripteurs ont fait de ce témoignage de la reconnais
sance publique pour l’Auguste Restaurateur de l'Université
-de Nancy un hommage de la petite patrie à la grande (1),
Pour nous, nous nous inspirerons de ces paroles pronon-
cées par l'Empereur, en accordant le rétablissement d'une
Faculté sœur de la nôtre: « JE SERAI TOUJOURS FAVORABLE
» A TOUT CE QUI RAPPROCHERA LES JEUNES GENS DE LEURS FA» MILLES. » C’est à faire porter à ce rapprochement tous les
fruits qu'il recèle en germe, en multipliant nos rapports
avec les familles, et en veillant avec une sollicitude infati-
gable sur les grands intérêts d'avenir qui nous sont confiés,
_que nous donnerons à notre Institution la durée du bronze
qui sert à perpétuer le souvenir de sa restauration.
L'amour
—
de la jeunesse, la passion de la science, fécondés
par le spiritualisme chrétien, montrent distinctement à
notre Ecole sa mission : elle saura la remplir.
(4) La première idée de cette commémoration
Guerrier de Dumast, de
envers lequel les Facultés
dette de reconnaissance,
sommes qui ont varié de
appartient à M. le Baron
l’Académie de Stanislas, correspondant de Finstitut,
de Nancy on! contracté depuis longtemps une large
Plus de 400 souscripteurs se sont inscrits pour des.
3 à 150 fr. et dont le lotal a dépassé 8,000 fr. Le
48 juillet 4866, au nom du Comité dans lequel M. Volland, ancien Bâätonnier, et
M. le Baron
de
Soubeyran, Receveur.
général,
avaient bien voulu accepter les
fonctions
de Secrétaire et de Trésorier, M. le premier Président Lezaud a fait
hommage : à S. M. l’Impératrice du premier exemplaire de Ja médaille, frappé en
argent pour être offert à S. M. FN
‘
RAPPORT
DE
M. GODRON, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES.
Monsieur Le RECTEUR,
MonselanEUR, .
Méssiurs, :
Tous les ans, à pareille époque,
je viens ici vous entretenir de notre enseignement, des travaux particuliers des
professeurs et de la collation des grades universitaires.
Quand
bien
même
les règlements ne m'en
feraient
pas
une obligation, je:ne devrais pas pour cela m’abstenir de
vous présenter ce-résumé des travaux accomplis pendant
la précédente année scolaire: Bien que condamné à vous
parler perpétuellement des mêmes sujets, vous accueïllez
avec tant d'indulgence ce:rapport annuel, qu'il faut bien
en conclure que: tout ce qui tient à notre Enseignement
supérieura toujours pour vous‘un intérêt véritable. …
Notre personnel enséignant a subi, cette année, une .
5:
—
80. —:
|
|
modification importante. M. Lafon, professeur adjoint de
mathématiques,
nous a été enlevé au profit de la Faculté
des sciences de Lyon et a laissé parmi nous de profonds
regrets.
Cependant, l’enseignement de
la
mécanique
rationnelle qu'il professait, ne pouvait être supprimé à
notre Faculté, sans priver d’un cours indispensable les
jeunes gens relativement assez nombreux qui se préparent
à la licence ès sciences. Son
Excellence,
Monsieur
le
Ministre, l'a si bien compris qu’il a chargé immédiatement
M. Laroque, professeur au lycée de Nancy, de faire, pour
compléter
leur instruction, un cours complémentaire sur
_ cette partie importante des sciences mathématiques.
‘À notre
grande
satisfaction, M. Renard, jusque-là pro-
fesseur suppléant, a été nommé professeur titulaire de la
chaire de mathématiques, qu’en quittant Nancy, pour
devenir inspecteur général, notre ancien recteur et collègue, M. Faye, avait laissé vacante. .
FT
ENSRIGNEMENT,
::. Nos cours officiels ont eu lieu régulièrement ; :ils.ont.eu
pour-base les programmes de la licence ès sciences. Celte
indication générale me dispense de vous entretenir :des
matières qni ont été traitées par chaque professeur, ‘et de
la direction donnée à chaque enseignement. Je m’arrêterai
de préférence sur nos cours du soir. Vous savez déjà qu’ils
ont pour objet lés applications des sciences aux arts, à
. l'industrie, à l'économie domestique, à l'hygiène: Mais
ns,
ces applications ‘sont: aujourd'hui tellement nombreuses
que;: pour! être ‘exposées: avec un développement. suffisant,
elles exigent. un temps considérable. Aussi, depuis onze
années que:ces cours existent, ils ont constamment offert
des enseignements variés:et: fourni des aliments nouveaux
à. l’avidité’ FR
qu caractérise notre Fuel
nancéienne.
CE
SL
M
e
M. Nicklès a. étudié la tetiéolagie de l'étain, Ce métis
que les Phéniciens ont les premiers répandu en Europe, a
joué un rôle ‘important dans l'antiquité et a permis de
substituer, dans nos contrées, aux instruments. de. pierre,
dont les ancêtres faisaient usage, des outils de ‘bronze
d’une action plus puissante. Après avoir fait connaître ses
gisements et son.mode d'extraction, notre collègue a
étudié ses. principales applications: Par
sa ductilité,
sa
fusibilité et son innocuité, ce mélal est employé à de
nombreux usages. Par sa combinaison avec les métalloïdes, ‘il donne une série de produits colorés. dont la
teinture et l’impression, la cristallerie,; l’art du potier
et de l’'émailleur tirent un parti considérable.
Les laques
obtenues avec un: sel d’étain sont indispensables aux
peintres ordinaires, et la peinture sur verre, sur porcelaine et-sur. cristaux, ne sauraient se passer du pourpre:
de Cassius,
dans
la préparation
duquel ce sel entre
comme -un des éléments.essentiels. Le bi-chlorure d'étain,
que .les aalchimistès nous: ont: légué sous
le nom
dé
liquéur fumante
de Libavius, n’était connu jusqu’à ces.
derniers temps que. par sés propriétés malfaisantes; il sert
le
Bi
aujourd'hui, en le faisant réagirs surr le goudron. de houille,
à Ja préparation des couleurs d’aniline. Le -professeur ‘n’a
pas manqué de faire ressortir les: merveilleuses conséquences de ‘cette réaction qui, en révolutionnant
l’art :
del teinture: et de l'impréssion, est devenue: le point
de ‘départ de riches industries: créées avec'des ‘résidus
naguères sans aucune valeur. S’occupant ensuite d'industries:plus modestes, il pénètre. dans l'atelier
du :pôtier
d’étain, dans celui du ferblantier et'de létameur, ‘pour .
leur faire voir comment
on distingue l’étain pur de l’étain
falsifié avec-du plomb et dont l’emploi,:en compromettant
la:santé de leurs clients, engage gravement leur responsabilité. Enfin les alliages de l'étain; le métal des. cloches, le
bronze des canons, le bronze de doublage : des vaisseaux,
1Porféverie “en
ont été Fe de “Hecons itipornt
M. Chautard a continué l'étude 7 applications. do 7”
_ chaleur, et la dilatation des corps parcet agent''a été :le
sujét principal de,ses leçons. La thermométrie; les divérs
systèmies de calorifères: à air ou par: cireulation! d’eau
chaude, : les aérostats, les. péndulés. compensateurs ‘ont
fourni, la: matière dela première partie‘ du. cours. Les
courants océaniens, si bien:connus: depuis: les travaux:
du
commodore Maury, et ces mouvements atmosphériques,
étudiés avec tant de soins ‘par:les capitaines de vaisseau
français Bourgeois et Kérhallet,
et désignés sous le nom
de vents réguliers, se rattachent de trop près aux phéno-
mènes calorifiques et ont trop d'importance au point de
nm « BD
vie de:la nâvigation, pour. n’avoir pas él traités: avec
_ tous.les: développements: nécessaires.
S
Fat
: M:Renard, qui avalt coïnmencé. Yétude des applications
de la géométrie descriptiveà la coupe des pierres et à:la
charpente; s'est vu, par suite: des ménagernents! qu ’exigeait
sà santé, dans la nécessité de suspendre ses leçons du soir;
ais ‘nous avons l'espoir Hs qu’il pourra: Hiemôt: les
seprendres
GUN
LHC
:Le- professeur: d'histoire. idelles a traité de Loft
dans les êtres-organisés, lies doctrines récentes de Därwin,
réssuscitant sous une autre: forme celles.de Lamark, donrérit à la: diseussion.dé:vette question importante un cachet
d'actuali Le professeur étäblit tout d’abord une distinctiôn “eapi täle-entre les“espècés ;ani males :et: végétales qui
vivent à l'état sauvage et celles qui sé propagent à l’état de
domesticité ou de culture. Les premières
ne varient pas
dé’nôs jours, si'ce n’est dans les caractères les: plus superficiels; et cés légères Variations ne sont pas même. permahentes. Les espèces sauvages n’ont pas plus-varié dans les
tefnps: antérieurs, ‘en remontant aussi haut que. possible
vérs l'origine
de ‘la période géologique actuelle. Les animaux et les végétaux sauvagés trouvés dans les hyÿpogés
égyptiens
où même conservés dañs les briquesdont sont
construites les plusanciénnes pyramides de la vallée du
Nil; ceux qui se rencontrent dans les tumuli de l’âge
de. “pierre, dans les habitâtions. lacustres, dans les R
bières, enfin les arbres encore. nivants qui, par le non
considérable des couches concentriques de leur & d
—
SE
—
datent évidemment d’une haute antiquité, n’ont pas subi
de modifications. dans. leurs caractères. ‘spécifiques, et.ces
‘espèces ne se sont pas” transformées Rs” unes dans les
autres,
MERS
mpous Pa
mel Sp
e
sta
L'hybridité er
n'a-pas _ pouvoirdec créer de
Héutolles: espèces, ‘puisque les'produits hybrides sont:stériles, ou bien rentrent après quelques générations dans les
pe qui leur ont donné naissance.
Rime
Dans les temps géologiques, l'espèce n’a pas lus varié
que dans les temps actuels; les flores et les faunes sont
tranchées d’une période géologique à l'autre,
et l’on ne
_ “rencontre pas dans les strates du globe d'exemples
de ces
transitions qui,. d'après là doctrine. de la mutabilité,- se
seraient ‘nécessairement : prodüites -entre les ‘espèces anciennes et celles. qui leur ont:succédé; RE
Fac sauvage est fixe.
CR
“Mais l'étude: des êtres que l'homme, à soumis. à son
empire, dont il a changé les: ‘conditions: d'existence, les
animaux ‘domestiques
et les plantes. cultivées, : permet de
constater les modifications qu’ils ont subies, et c’est sur
ces faits que: repose
la théorie de la formation des races,
que l’homme crée et modifie à ‘son gré, non pas. par. la
sélection aveugle que Darwin nomme naturelle, maïs. par
‘la sélection: dirigée par son intelligence.
;
: Le professeur a conclu que les races sont le produit de
: industrie de l’homme et qu’elles ne conservent leurs
catactères acquis qu’autant-qu’on les maintient pures de
tout mélange et qu’on ne modifie pas les conditions d' existence au milieu desquelles elles ont pris naissance.
.
_
35
_
_
‘M. le docteur Léon Parisot a continué
ses savantés
leçons d'hygiène et s’est occupé spécialement des causes
d’insalubrité qui proviennent de l'homme lui-même.
La
matière, et nous prenons ce ‘mot dans son sens général, ;en
traversant nos organes, subit de: nombreuses métamorphosés qui changent et sa forme et sa constitution moléculaire: Sous cét état, elle ne peut plus entretenir la vie;
aussi la nature s'empressé-t-elle de la rejeter au dehors,
où elle menace encore la santé de l’homme, s’il ne s'oc-
cupe pas de l’éloigner de sa personne. lei elle imprègne la
surface de son corps, souille ses vêtements ou bien séjourne
dans
sa demeure, où elle se mêle aux détritus des maté-
riaux que J'industrie et l’économie domestique mettent
en œuvre; elle devient dans toutés ces circonstances la
cause de maladies et engendre n même des Re qui
déciment la population.
Après avoir établi que la propreté, c'est-à-dire le respect
de soi-même, est uné des conditions les plus essentielles
de la santé, ‘il insiste sur l'usage des bains, sur la bonne
tenue des vêtements et des habitations. Passant ensuite
aux exigences de la salubrité publique, àà ce qu’ on pourrait
appeler l'hygiène municipale, il passe successivement en
revue la pureté des ‘eaux et de l'atmosphère, l’assainissement du sol, et se trouve ainsi conduit à discuter les”
causes qui peuvent Y “porter atteinte et notamment les
différentes industries tolérées dans l'intérieur des villes.
Il s’est enfin occupé de la distribution des eaux, des aque| ducs,
des égouts, de la voirie, de l’entretien
de la voie
Les
[08e
+
les opüscules suivants: 4° Observations ‘sur ds bourgeons
“ét sur l'inflorescence des Papilionacées; 2 Sur les trois
floraisons de Wistaria chinensis DC: 3° delà bélorie des
‘Pélargonium; 4° Nouvelles expériences sur l'hybridité dans
de règne végétal; 5° Recherches sur les animaux saubages
de Rte
autrefois da chaine desRE Pa: cs
|
| . COLLATOX DES GRADES (UNIVERSITAIRES. FPE
IL me reste encore
grades
universitaires.
à vous Parker de la collation
ne
ef
#i;
ss
des
Licence Ês SCIENCES« — Min deux sessions réglementaires
“qui ont eu lieu pendant |la dernière année scolaire, treize
candidats sont. venus subir devant. nous les. “épreuves qui
‘conduisent à à ce grade. Dans ce. nombre, 7 se présentaient
pour la licence ès sciences mathématiques, 5 pour la
licenceès sciences physiques, 4enfin pour la. en
ès
: sciences naturelles.
_
Te
Le résultat de ces longues épreuves. a été Tahñission ::.
: 4° Au grade dé licencié ès
à sciences mathématiques : 1.
-de MM. l'abbé Blau, élève de la Faculté, :
à
“Heigns, élève de la: Faculté et maître répéti=
. teur au lycée de Nancy;
"2° Au grade de licencié ès sciences physiques :
_ de MM. Demange, élève de la Faculté,
Ratisbonne, élève de la Faculté,
Comert, élève de l'Ecole d’Application de
Metz;
+ Au grade de licencié ès sciences$ naturelles :
“dèM. Spielmann, ancien élève de Ja Faculté.
Parmi ces ‘candidats qui ‘ont convenablement satisfait
aux divérses épreuves et ont.été jugés dignes du diplôme,
objet de leurs: travaux et de leur légitime ambition, iben
est deux que je dois signaler comme s'étant particulièretient Manage
cê sont M. Vabbé Bla et 1 “Spiéliaun.
sBacealirbat àès Sciences: — Un. assez rar nombre de
jeunes gens continuent:à se présenter aux examens de
tous. les points de notre circonscription académique. Nous
-en comptons 260 cette année, et 132.ont obtenu le certificat d'aptitude.
|
nee Eu
Nos opérations sont résumées dans le tea suivant : |
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NOMBRE | CANDIDATS! CANDIDATS
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épreuves orales DÉFINITIYEMENT,
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DE.
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Re
444 .: | 152
La proportion des admissions a donc été de 55 0/2,
rapport plus élevé que celui des années précédentes. La
compensation qu’il nous est permis de faire actuellement
—
40
—
entre les. compositions, scientifiques « et dittéraires, lorsque
V une étant faible, l'autre est très-bonne, explique en:partie
le. nombre. des réceptions... D'une autre. part, Pabolition
des questions. tirées au sort qui, pendant. trop longtemps,
ont: favorisé. les, préparations. arbficielles,. permet aujourd'hui AUX, membres du. jury de. juger :plus: sûrement Jes
connaissances sérieuses el raisonnées acquises par le:candidat, et non plus un effort de mémoire qui, en raison
même de: soi exagération, ne‘donnait que des résultats
| incomplets et: fugaces.* Nos ‘cndidats semblent l'avoir
compris et: avoir-modifié ‘une méthode:dé préparation qui
n’était plus en rapport avec les exigences des nouveaux
règlements.
|
UBROE EE
: Eé noïnbre dés candidats, déjà bacheliers ès:s'léftres;’ qui .
se. présentent. aaux épreuves du baccalauréat
ès sciences,
continue à à s’accroître d’une manière progressive; nous en
‘complôns. aujourd'hui 34. vo. prôportion que nous n’au-
_:rions_pas cru. possible, il. quelques
années, et qui
“prouve d’une manière évidente un retour. de. plus en plus
marqué vers l'étude des lettres.
RE
; Tel est, Messieurs, le résumé succinct des me de la
‘dernière année scolaire: assiduité aux. Cours, nombreux
candidats aux-grades, travaux particuliers des professeurs,
“telles : sont les éirconstances favorables qui constituent,
‘depuis douze années, l'état normal de notre Faculté.
RAPPORT
DE
M. Cu. BENOIT, DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES.
Monsieur LE Recreur,
Messreurs,
Rassurëz-vous, je serai bref. Je n’ai pas oublié la longue
séance de l’an dernier. Ce n’est pas moi qui prolongerai
celle d'aujourd'hui. Je vous sais trop de gré de l'intérêt
que vous prenez à nos travaux et aux études de notre jeu-
nesse Lorraine, pour en abuser. D'ailleurs dans le cercle
régulier de notre enseignement, j'ai, Dieu merci!
peu
de
choses nouvelles à vous apprendre. On a dit : heureux les
peuplées qui n’ont pas d'histoire! Jé dirai presque
la même
chose des Ecoles, où se forme Fesprit de la jeunesse. Heu:
reuses sont-elles, quand éllés. ont trouvé leurs conditions
49
—
de stabilité, et qu’elles poursuivent en paix leur mission.
Après surtout que les études classiques avaient été si pro-
fondément troublées en France par des innovations téméraires, il faut s’applaudir de les voir ramenées enfin à une
organisation, qui paraît désormais durable, parce qu en
faisant dans l'éducation: aux sciences et à leurs applications la place légitime que réclamait opinion, notre sage
Ministre a restitué aux lettrés et à la philosophie le rang
qu’ on n'avait pu | leur contester un instant, sans qu'on ne.
ressentit aussitôt un äbaissemeni dans le niveau intellectuel et moral des générations nouvelles. En rendant la
Classe de philosophie à peu près obligatoire, M. Duruy a
rendu à l'éducation libérale son couronnement nécessaire.
« Car (comme il le disait naguère dans son Discours de
». Mont-de-Marsan ) les études classiques ressemblent à
» une voûle, qui ne peut servir qu'après qu’ on en a posé la
» clef: et cette clef ne se pose que dans les grandes clas-
.».ses de Rhétorique et de Philosophie. »
,
“af
si:
Fe
Ro
;
EXAMENS,
Rance
ës.: Dares — 264 Candidats. se. sin pré
sentés.à cet Examen ;. la plupart: de cette Académie.
Ce
n'est pas que nous ne comptions. dans.:notre ressort quel-
ques déserteurs. Certains .Colléges ne nous'envoient que
AS
leur élite, et laissent: leurs ‘élèves douteux tenter fortune
aieurs: Mais en revanche notre: Académie...
:
“Voit accourir de tous côtés
“Dés enfants, a en son sein elle n’a point
à
portés.
‘
Nancy. en effet, sb: sur Un fnset de chemins de an
appelle à soi maints jeunes gens des Académies voisines,
qui trouvent notre Faculté plusà leur portée.
‘On faisait dès la session
d’août l'application du nouveau
Programme, qui rend à la Philosophie, dansle plan des
Etudes et dans les Examens, la place qu’elle n'aurait jamais
dû perdre. La. Dissertation philosophique ; ‘ajoutée aux
autres Compositions, donneenfin
à l’Examen
du Bacca-
lauréat son vrai caractère, en en faisant le contrôle le plus
complet d’une éducation classique. : Désormais ‘plus ‘de
place aux préparations hâtives et‘hasardeuses; plus de
chances pour les ouvriers de la dernière -heure.:Il n’y à
plus d’autre préparation, qu’un Cours régulier d’études.
Applaudissons, Messieurs, à une mesure, qui en même
temps
a été si efficace pour retenir nos jeunes gens dans
la Classe de Philosophie, et les empêcher de déserter désormais une année si généreuse
.et si utile. Je suis heureux d'ajouter que le succès de cette nouvelle Composition
a dépassé notre espérance. Nous avons eu maintes dissertations. vraiment distinguées; la moyenne même était
bonne, et prouvait manifestement combien de jeunes esprits, dans ce commerce des ‘idées philosophiques,
peuvent acquérir de maturité, de solidité, d'ordre,
de rigueur
TT
4x
re
n
logique et-de clarté. Voilà pour-lesprit, sans compter le
- profit moral. Cariassurémentee n’est pointen :vain;"qu'a
vant d’entrer dans le monde, nos enfants auront ainsi
vécu une année entière dans” ‘cette saine atmosphère des
doctrines spiritualistes, et familiarisé leurs pensées avec.
les grandes: questions, qui intéressent :la destinée” morale
et -réligieuse de l'homme: :: 46:51 É
+
Les autres Compositions cesemblént s'être ‘aussi:
si relevées;
du :moinsà certains-égards. On: sent. bien par ‘exémple, :
que le Discours Lalin'exerce en arrière une:influence prolongée sur les:étudés;: nos enfants entrevoient dès les’elasses:inférieures ce but de leur travail,.et
s’y préparent par
une-pratique studieuse
du Thème et de la Grammaire.
Le
Æatin:s’améliore ;: mais:le fond reste bien: mince. ‘Belle
tête mais de cervelle point:
Du style, mais la'pensée ab=
sente, Ge n’est: pas:assez nourri d’idées:et de connaissances
historiques.
On néllit:;plus;:on n’en a plus ni letemps:ni
le goût. Le matériel des ‘étüdes absorbe:les esprits
etine
leurlaisse guère de-loisir pour penser.Puisnos Candidats,
quine songent.:plus: qu'à d'histoire moderne i(sèule: é
mäintenantà l'épreuve:orale), ‘ont:trop oublié ‘déjà Phistoire dé.la Grècéiet de Rome; ces patries pourtant dé:leurs
‘études :classiques. : Leurs: Compositions ne:s'en réssentent
que.trop, J'ai-beau, dans le .choix des:sujets de: Discours;
me tenir aux grandes époques, aux événements: les:plus
connus, aux personnages les plus familiers et les plus célèbres, aux ‘lieux communs
de l’histoire. 11 n’y a-plus:de
lieux communs assez communs pour nos Candidats.
.
—
A5
—.
Avec ces trois Compositions, qui. percent à jour de
toutes parts l’esprit de nos Elèves, et nous livrent. le: fort
et le faible de leur pensée et de leurs études classiques, il
‘est tout naturel que nous accordions à TÉpreuve ‘écrite
üne’ influence considérable. Car on peut dire, que ces.
_'noyens: de juger ‘concourant ensémble rendent mainte“nant Pexargen à peu près infaillible; et l'Epreuve orale,
sans perdre cependant son importance, ne peut plus prétendre au premier rôle. Aussi, sur 264 Candidats qui se
‘sont présentés dans les trois sessions d'Avril, d’Août et de
Novembre 1866, 400 ont été éliminés après les Compositions, et 10 seulement après l’£preuve orale.
154 Candidats (sur:les :264,. qui: s'étaient présentés à à
V’Examen) ont-obtenu leur. diplôme de- Bacheliers àès Lettres (e est-Mdire 58, 33, pouf cent.
ns.
TS
| 3 Seulement ont été admis. avec. a Mention
MM. Pierre, Antoine, Sordoillet.
Très.
.
:94,avec, la Hero Bien; .
ë Ce sont :
MM. Masson,
:.
:
Tournier,
Moser, Heinrich, May, Hüum-
bert, La Rivière ; Daviller,
Moürot , Blondlot,
Guérin, Raoult , Feuillätre, Chaumont, Rullier,
Lu ‘ : de: Metz-Noblat, Georgeot, Wainker, Balhazard,
| à Mignardot et Pierre.
—
46.
81, avec la mention Assez Bi, et 1. ‘avec l'humble
sous lon
FE
ne Passablement (De
There. ous. espérions ph. de nos . deux sessions.
Quatre Candidats se sont présentés à à cet Examen en Novembre 1865, et 7 en Juillet 1866. Sur. ces. onze Candidats, quatre seulement ont. été. admis. M. Berthé, notre
.unique, Licencié de Novembre, est un espritdélicat, orné
“et littéraire, que nous. avons vu avec plaisir. appelé d’unè
Classe de 6”, qu il professait au Collége de Vitry. le Franais, dans une Chaire d’humanités. Nos Licenciés de Juillet
© (4) Voici ie tableau statistique: des trois sessions:
|
NOMBRE
des
s.
:. Canpipar
E
FENT
*Séssion d'Avril
|
Session d’Août
163
£
DER REE
Er
pr
2 |
145 |
, |
63
5
68 |
3
[2
73
-400
|
[40-410
‘97
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EST E
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Bieni| Bien SA lsablel- 2
MREPASS
écrite.| ‘orale: | “orau.
45
2 à.
25: ADMIS.
ÉLIMINÉS.
:
© °°.
rids--qee
3113 | 10 | 26
ss
|15
PL | 50 | 29 | 95
|» | 5 |"18
| 5 ||
|‘10 | 33
84 | 49 [154
M
|
sont MM. Persil, Grosjean et Collot; le premier et le troi-
sième, Maîtres répétiteurs au Lycée de Nancy; lé second,
Professeur au Collége de la Malgrange. M. Persi] joint à
an esprit heureux et-facile
un fonds excellent de premières
études: M: V’Abbé Grosjean
èst un disciple. de l'Ecole des
-Cärmes, qui par ses qualités ‘d’esprit et la solidité de:son
instructionijustifie parfaitement le choix que son Evêque
‘a fait de lui pour l’enseignement. M. Cof/of valait certainement mieux que son Examen; il a une vigueur originale
d'esprit et surtout une chaleur d'âme,
qu’on ne peut trop
souhaiter chez ceux qui sont chargés d'élever la jeunesse,
—
Ce sont là, Messieurs, de solides succès : mais ils sorit
trop rares; et nous pouvions désirer davantage. Quand
nous voyons lémulation des jeunes Maîtres à solliciter de
venir au Lycée de Nancy au titre même le plus précaire,
nous-nous demandons en vérité, si c’est par l'insuffisance
de nos Cônférences ou par leur négligence à en profiter,
que la moisson reste parfois un peu maigre. Nous ne
-croyons-pas trop exiger. Nous comprenons bien, que quel-
ques-un$, qui-ne: se doutaient pas assez des lacunes de
leur prémière instruction classique, éprouvent parfois un
peu de découragement, quand'on leur laisse entrevoir ce
qui leur reste à faire pour atteindre à l’Examen. Nous sa-
vons que d’autres, au milieu de leurs devoirs de surveil-
lance, ne trouvent pas toujours aisément la liberté d’esprit
nécessaire pour se livrer à des études élevées et recueillies.
Sans doute il faut de la vaillance de cœur à ceux qui sa-
vent, à travers urie journée ainsi absorbéé, consacrer dés
+
RTE
Loisirs
à ce’ ‘travail assidu. Mais. nous regréttonsnm
vertu soit trop rares
7 mine
RCE
cette
PURE
À| Doctorat, c est dans notre Faculté un événement rare,
moins rare pourtant que: la. fleur
de l'aloës; qui ne fleurit
que-tous les cent ans: Dans douzé ans; deux Docteurs. Les
Candidats sans doute ont été bién plus: nonibreux: Mais
nos: exigences: en ont découragé: la-plüs grande païtie, qui
sont allés chercher ailleurs plus: de eondescendance. Nous
ne: voulons qu’une élite; ‘ét il:ne tiendra pas à nous, que le
titre
de Docteur pris devant notre Faculté n’ait la même
renommée; que s’ileût
été conféré en Sorbonne … : Cette
fois encore c'était. un des Maîtres les plus honorés de l'Univeräité; qui: nous apportait ses Thèses,
M: Charaut; Professeur de philosophie au Éycée de Bar.
- Sa Thèsé Latine est d’un:excellent humaniste.Il yessaye.
de refairele- Traité perdu-dé Cicéron sur 4 Gloire. La
“Gloire, ; on. le sait, avait été pour le grand-orateur.dès sa
jeunesse. l’aiguillon de son génie, le ‘principe de ses vertus. «Mais, après -en. avoir -adoré ‘et poursuivi d’abord le
fantôme, instruit de plus en‘plus par la vie; le malheur,
le spectacle des passions. ambitieuses et.coupables.de:son
temps, il avait appris ainsi
à relever plus haut sa propre
ambition, et renoncé à la vaine popularité; pour viser à
‘cette gloire durable:et sûre, qui est comme la splendeur
du bien, et résulte-de l'association.de la vertu et du génie.
— On.eût pu souhaiter
sans doute,.que M. Charaux,
en
replaçant Cicéron plus complétementau milieu de:son
—
49
—
temps, nous fit mieux comprendre la transformation progressive de cette religion de la Gloire dans l’âmé d’un
wi grand homme, -dont'le rôlé s’élève toujours avec les
événements, Mais nul du «moins n’a su mieux ressentir
que M: Charaux et nous CoMmuniquer là flamme géné:
reuse de cet enthousiasmé civique, qui a soutenu ne au
bout dans l'épreuve èe martyr de la patrie.
PE
-Sa Thèse française 4 été pour lui l’œuvre capitale: l
s'y ést proposé d'élargir la méthode philosophique, et de
conviërà la fois toutes les facultés de l'âme à concourir
avéc'la raison à la recherche de la vérité. — Peut-être en
éffet Descartés,
en n’adméttart que l'intelligenceà cette
œuvre.et en :én écartant l'imagination et le sentiment,
a-t-ilà la fois mutilé âme humaine, et trop restreint les
ressourées que Dieu lui à donnéés pour connaître le vrai
et-surtout pour y atteindre. Car le vraï.est en même temps
le bien et le beau ; et dé même qu’on s'élève au vrai par
- l'intelligence;
c’est par l'amour qu’on va au bien. Que la
raison donc soit la faculté maîtresse ; mais la raison n’est
pas tout. ‘La raison, at-on dit, n’est que l'œil de l’âme;
élle n’en est pas la force ; la force sied dans le cœur; et
les. vérités morales sont de telle nature,
qu'on
ne saurait
en avoir la complète intelligence, sans les vouloir, sans
les aimer. — La vraie philosophie, selon M. Charaux, ne
saurait donc séparer ces grandes puissances de l’âme,
la raison
et l'amour;
l'esprit
humain,
comme
OEdipe,
soutenu par Antigone et Ismène, n’a pas trop de l’appui
de ses deux filles poûr arriver au terme. Rendez donc à
|
=
56
—
l'âme toutes ses ailes, non-seulement l'intelligence, mais
l'imagination, Ja foi, l'amour, destinées. par_Dieù mêmeà
là porter plus haut dans la:sphère des: éternelles vérités,:
mais dont le propre est surtout de communiquer à l’âme
la vertu
de s’assimiler élle-mêmeà:la vérité par la pratique
moïale. —L'objet-de la Thèse de M. Charaux est de res-
tituer ainsi à nos facultés morales leur place légitime à
côté:de
la raison. dans une nouvelle Méthode. ‘philosophique, mais. en les subordonnant à la raison, et en réglant
leur concours dé façon: à s’assurer.contre leurs erreurs.
La chose sans doute avait été tentée avant lui par les
grands mystiques. du Moyen Age, “et surtout par saint
Bonaventure. Mais il était utile, après Descartes, d’y revenir. Si M. Charaux n’a pu encore ‘en tirer une méthoderigoureuse, nous avons dû admirer du moins.son noble. et
vaillant essai et applaudir à son éloquente. provocation.
Son livre, tout ‘inspiré du spiritualisme. chrétien, communique à ceux .qui le lisent une foi généreuse
dans.les
facultés humaines tournées vers le :bien.et le vrai. On y
sent l’onétion d’une
belle âme, l'amour de la vérité.et des
hommes, Il fait le plus grand. honneur à son auteur et à
l'Université, fière de trouver en son.sein de tels Maîtres
pour leur confier l’éducation philosophique de la jeunesse.
a:
Le
ENSEIGNEMENT.
| Je laisserai surtout à mnes Collègues le’ soin de vous
expôser, ‘chacun dans sa leçon d'ouverture, le cadre et la
pensée de. leurs Cours. Je me borneà signaler en
ee
mots la matière de FR EERIARS 8e cette"e année.
Phbsgphés M. do Méréirie ‘traitait lan dérateë de la
Psychologie. En présence
de tous ces systèmes chimériques
de ‘philosophie, qui troublent aujourd’hui tant d’esprits,
et les” jettent dans le ‘scepticisme,
ce Maître éprouvé à
voulu nous ramener à la source même, d’où procède toute
philosophie rationnellé; au fond de cette âme humaine,
- que Dieu
a’ créée à son image, et-où il a gravé en carac-
tères immortels les principes de toute science et'les règles
dé la vie. Qu'est-ce que l’homie, en effet? D'où vient-il?
Où va-t-il? Qu'est-ce qué ce vrai, ce bien, ce beäu, auxquelsil aspire, pour lesquels il est fait? Quels moyens a-t-il
de discerner cet objet suprême de sa destinée et d’y
attéindre? C’est dans l’étnde même de l'âme qu’il faut
chercher la solution
de ces importants problèmes. Lés fa
cultés de l’âme, en effet, nous en révèlent lés lois. = M. de
Margerie s’est donc attaché d’abord à l'analyse des facultés
intellectuelles, en commençant par le plus humble degré
a Sr des
de la connaissance, pour s "élever successivement de faculté
en faculté jusqu’à la raison, cette faculté supérieure, qui
impose au monde des idées des principes souverains et .
antérieurs à toute expérience, et qui est comme le caractère spécifique de l’homme.
Cette année, poussant à bout cette intéressante étude,
dont. vous avez compris comme. lui Popportunité,: M.:de
Margerie: traitera. de la. sensibilité, et de..la volonté; et.
“par.une scrupuleuse analyseil. démontrera; que (quoi qu’en
disent les matérialistes) les instincts, les inclinations et les
passions, qui se développent en nous sous l’aveugle influence du plaisir et:de da douleur; neisonit pas le tüut de
l’homme; mais qu'à côté de :cés. penchants: corporels : “et
égoïstes; il:y a dans Pâme humäine :des.aspirâtions géné .
reuses, des inelinations étrangères :à la vie du corps, et
tournées tou tentières au contraire à:la vie intellectuelle;
morale et religieuse de l’äme. Dans ce mystère: de nôtre
nature complexe, ils ’attachera àà dégager -surtout lé principe d’une activité. supérieure: .et. indépendante,: dont |
l’homme garde-Vintime conscience
en dépit des mouve<
ments contraires.qui le’sollicitent. — Pour couronner
cette vaste-étude psychologique; M. de Margerie se propose
‘de considérer lâme dans son. ensemble,:.en rapprochant
les- diverses facultés les unes. des: autres dans: leur.action
réciproque, afin de constater d'après et examen: leur.
équilibre normal-et la hiérarchie ‘qu'il faut maintenir
entre elles, pour que l'âme vive:.et se développe selon
sa vraie
nalure et sa destinée. — Ce. Gours aboutira à.
pe
HS
ae
pôser le grand et décisif problème de ld'mature dé Pare,
Le Professeur passera en revüo tous lessgstèmes imédetiies,
qui abusent dès progrès deila physiologie: pour ‘fäiienck |
leé fonctions de: lâmé an jetf des ‘organes;
ét renouveler
ainsi le matérialisme: et il montrerx combien, qu-déssus
dé ves impuissantes théories; s'élève toujours la claire ét
impérieusé conscience, que nous conservonis, «en dépit de
tous les sgstèmes, de notre intelligencé’et de nôtre liberté ;-
facultés ‘absolurtient ‘incompatibles avéc toutes les: idées
qu'e‘on: HE CNE de se fire “# la matière.
: HEésénites: M Rat
s'arrétait l'an Scies avec cor
plaisanceà vous-retracer le règhe.de saint Louis,
ce règhe
qui résplendit au Moyéh Agé comme dans une: auréole de
sagesse “et.de-vértit. A1 aitnait à :vous moûtrer éommiént, à
une époque encore si barbare; ce grand: Roi, quisemblait:
avoir troûvé..le'gériie politique dahs. la sainteté, les: yeux
fixés sur'un:idéakde vérité iet de justice avait à:la fois par:
ses:réformes : consolidé l'édifice de a monarchie, : eten:
même temps jété les bases d'une législation supérieure, et.
ouvert la voieà {ous les progrès sociaux
de l’avenir,
.Gelie-année,-M;: Lacroix reviént au: XVII
siècle, dont il
a déjà,il y a deux ans, pareoutu là première moitié. :Îlen
reprend
le tableau à la mort de Louis XV, où il:s'était
arrêté: Il y va retrouver un‘autre Roi de France; sanctifié
aussi par le-mialheur, .et auquel était échuë, comme à saint:
Louis, la mission rédoutable de réformer'et:de rafférir,:
avec les mœurs,
l’état sociàl:et politique
de son siècle,
—
|
mais d’un siècle bien autrement travaillé par mille agents
de dissolution, que-ne l’avait été la société du Moyen Age.
M: Lacroix suivra cette œuvre si laborieuse et si ingrate de:
Louis. XVI, jusqu’au jour, ‘où, avec les Etats Généraux de
1789,;.s’ouvre la Révolution française. Dans cette: période: de quinze ans, il: aura à. passer en. rèvue: la suité
d’honnêtes-efforts,: par lesquels le pouvoir royal, ‘en con
sultant l'opinion dans ses aspirations légitimes et les :besoins des esprits, tâchait, au moyen de réformes prôgressives, de remédier aux abus de l’ordre social et aux vices
de la vieille monarchie. On put espérer un instant, que,
grâce à la bonne volonté du: Roï, et au zèle de: Ministres
éclairés et actifs comme Turgot et Necker, la réforme
pourrait s’accomplir :sans crise. Pourquoi l'énergie du
caractère n’égalait-elle pas chez Louis XVI la droiture de
cœur et la pureté des intentions? Mais l’œuvre était trop
forte pour ‘cet homme de bien à l'âme indécise. Depuis la
guerre d'Amérique
surtout, lé travail essayé de régénéra-
tion intérieure:est de plus en plus entravé et compromis
par. l’embarras: croissant des finances :et la Cour: après.
d’impuissants efforts, qui dévorent successivement plusieurs Ministères, en. est réduite à prendre enfin une réso-
lution: suprême, par où elle eût dû commencer; à en
appelerà la nation elle-même, qui, écartée depuis deux
siècles des affaires, va se venger du passé, en le détruisant:
avec furie. — M. Lacroix nous amènera ainsi jusqu au
seuil de la Révolution, mais
sans le franchir; au moins
cette année. Il ne veut cette fois qu'étudier de plus près
:
—
65
—
l'époque; qui prépare i mimédiatement cegrand événément..
Epoque en.effet bien mal:connué.encore: et: bien diverse-
ment: jugée. - Car ‘tandis :que les uns ‘n’y veuleñt: voir
qu’une
accumulation
de faiblesses, d’obstinations,: dé.
fausses démarches, ou même
de lâches concessions, les-
quelles n'auraient servi qu’ à rendre plus nécessaire et inévitable Ja catastrophe où ‘tout vint s’abimer; d’autres
croient au contraire que ces réformes loyales- et ces réparations progressives auraient suffi à régénérer: sûrement
l'ordre social et politique, si la Révolution n’en était bts
venue en son impatience aveugle interrompre le cours.
. Dans cés appréciations si diverses, qu'y a-t-il de vrai? qu'y |
ä=t-il d’exagéré? Problème intéressant d’ histoire, ‘que le
Professeur posera au début même de son Cours, pour en
demander la solution à une étude attentive et impartiale
des faits
;
aber
= “Littérature ancienne. M. Burnouf quitte cètte année la
Poésie pour l'Eloquence. En retraçant l'histoire de la
Parole publique à Rome depuis son origine jusqu’ à sa fin,
il se propose surtout de considérer l'Eloquence dans ses
rapports avec la vie politique et civile des Romains et avec
les révolutions de la Cité. L’éloquence en effet est à Rome
comme la respiration de la vie publique. Née dans les
uttes. factieuses des deux ordres de lEtat, elle n'arrive
sans doute à s'élever et à se discipline qu’au contact de la
Grèce et comme au souffle libéral du génie athénien. Mais
c’est dans les orages de la République, que vous la verrez
RO
atteindre à tôut son éclat; pour s’éteindre avec: la liberté
mème. La tribune est demeurée muette du jour, où les
trumviré 3 Ni fait: attacher: Fe tête el dsmains s'eoupées
| Lätiérature Franpaise. Le XIE siècle r m'a._retenu dexe
ans, Pour réparer le temps perdu, je. me propose. cette
année de vous.transporter au XVIF,: que je .veux..étudier
dans. sa première parlie:On connaît mieux en général les
grandes œuvres écloses sous le règne de Louis XIV, mais
_ il.est curieux de rechercher dans Ja période précédente,
quel travail a préparé. cette magnifique explosion, du génie
national. Le temps de Henri. IV et de Richelieu est comme
le printemps. du grand, siècle, où: tout .germe et. veut
éclore, -et où l'on peut déjà. pressentir, à la puissante.élaboration de toutes les forces de la nature, la riche moisson
que réserve l'été. Peut-être alors reconnaîtrons-nous, que
l'heureux petit-fils de Henri IV, bien qu'i"il ait donné son
nom. au siècle, et qu il semble en avoir müri à
de son soleil l'opulente. récolte, n’a guère. fait que re
| éueillir. lui- mème ce que d’autres. avaient semé, cet que
presque. tout ce qu ’l ya de grand. SOUS son règne. datait |
d'avant lui.
F Littérature étrangère. M. Gebhärt, cette annéé, suivant
le réglement de sa Chaire, passe de l'Italie, “dont il vous
éxposait l'an dernier la brillante renaissance littéraire,àà.
l'Angleterre dont il a le dessein d'étudier la littérature
humoristique au: XVI
siècle. —
C’est assurément là
|
si
ne
l'une des veines les plus originales et les plus curieusés de
l'esprit-anglais. Car l'Aumour anglaise n'a d'analogie nulle
part, comme le:mot même
n’ad’équivalent-en aucune
langue. C'est, au fond, de l'esprit satirique
sans doute,
mais comme les. Anglais seuls peuvent l'avoir. La satire
en général.est la revanche d’une âme rêveuse. et amou-
reuse d’idéal, que blesse-le contact de la: vie, quand -elle
-est précipitée
du haut des illusions qu’elle s’était faites sur
Jes‘hommes et le monde, en pleine réalité.
Ce contraste
souvent si dur.de
ce qui est avec ce qu’on avait rêvé,
vous afflige, vous irrite, ou parfois encore vous jette dans
des accès de.gaieté ironique et de raillerie : on rit de 6a
chimère,
pour n’en plus
être dupe;
et l'on s'amusé à
opposer âu monde, tel qu’on s'était plu à l’imaginer, le
monde vulgaire, plat et méchant, contre lequel on s'est
venu: heurter. Plus le contraste aura
été: grand, et plus
Jâme blessée par la réalité sera sensible et délicate, plus
_ æissi l'ironie: éclatera d’une façon viveet amère.
Or la vie
“est tiste:et dure en Angleterre,
le climat impitoyable:et
maussade, les besoins ‘multipliés;
‘les hommes souvent
d'un égoïsme brutal comme
leur pays; aussi est-ce la
patrie de l'ennui et du suicide. Le poëte Gay faisait inscrire
sur son tombeau : « La vie est une sotte plaisanterie; je
-» avais bien pensé autrefois ; je le sais maintenänt.» Voilà
Tinspiration de. la poésie humorislique. On rit le plus
souvent, pour ne pas pleurer ; on se venge de la réalité de
la vie en s’en moquant.. Jusqu'à quel:point cependant :de
sensibilité maladiveou.de cynisme: un Anglais peut pousser
|
ue 58 —
l'ironie; nous autres, Français; ne l’imaginons pas aisé-
ment: La sève en ce pays est beaucoup:
plus forte-que chez
nous: leurs sensations sont plus: profondes, comme leurs
pensées plus originales. On le’ sent surtout dans
les imitations que leurs poëtes ont fait des nôtres. Que ‘Wicherley,
par exemple; transporte sur la scène anglaise le’ “Misan‘thrope de: Molière, il fait 'de la sémillante Célimène la
coquette la plus effrontée et la plus méprisable, et Alceste
devient un marin grossier et -butor. Le goût anglais apre
ét sans discrétion vaaisément dans la satire jusqu’à l'excès,
et. ne connaît pas cette: mesure décenté et cette délicatésse
‘des nuances, que nos écrivains ont apprise: dans ja bonne
-compagnie. Vous le voyez, étudier la littérature humoristique, ‘c’est étudier la poésie anglaise dans sa veine la plus.
intime. M..Gebhart, après s'être arrèté d’abord aux comiques. du. temps de la Restauration: des, Stuarts, ‘étudiera
successivement Swiit,; Addison et Steele, son collaborateur,
puis. Pope,-Fielding. et Sterne. W'rapprochera: naturellement:de
ce groupe des humoristes le peintre Hogarth, qui a ant. de: ressemblance avec -eux ; et partout il-mêlera la
biographie de l’auteur:à l'analyse de son œuvre. Car,
dans.des productions ‘d’un'caractère aussi. personnel; “quel
‘commentaire.peus être plus instructif, que la viesine de
dE
Y écrivain?
M. Gebhart aavait bien: voulu, à-notre dites
Oùûvrir
Van dernier une Conférence sur l'Art d'écrire et la parole
publique, spécialement. destinée. aux Elèves de l'Ecole de
Droit. Mais ces jeunes gens ne paraissent: pas avoir assez
ES
compris combien ce Cours leur était utile, pour compléter
Jeurs études littéraires en :vue de la carrièreà laquelle ils
se destinent,
et n’ont pas répondu à notre espérance.
= Voilà, Messieurs,
notre enseignement ral. = Mais au
dehors nôtre Faculté ne: cesse pas non plus dé poursuivre
“ur autré enseignement par'ses publications. M: Burnouf
continue dans la Revue des Deux-Mondes ses articles de
critique littéraire
et philosophique si remarqués. Récemment c’était une communication
des plus curieuses sur
les origines de la civilisation grecque, qui, à mesure
qu’on l’étudie davantage, paraît moins autochthone, et
laisse entrevoir qu’elle aussi a pris en grande partie sa
source -dans les vallées védiques de l'Himalaya. — De son |
côté, M. de Margerie, établi dans la Revue d'Economie
Chrétienne et le Correspondant, ne manque aucune occasion d’y traiter les grandes questions philosophiques et
religieuses de notre temps, et de-signaler à l'opinion les
ouvrages les plus
considérables
qui
sy
rapportent;
et
cela, avec une autorité de raison et une sûreté de doctrine,
également acceptées des gens du monde et du clergé.
Pour moi, absorbé dans mon enseignement, je me borne
à détacher
de loin en loin quelque chapitre de l’histoire
de la Comédie grecque, à laquelle je travaille depuis :
longtemps. — Quant au succès de cet enseignement extérieur, je n’ai pas besoin de vous l’apprendre. M. Lacroix
vient de voir consacrer par le suffrage de l’Académie
française le Livre excellent, où, sous le titre de Dir Ans
="
“usé:
d Enseignement à la: Faculté de Nancy, de avait. résumé.et
appliqué aux. diverses époques de Yhistoiré du: monde les
grands principes
de sa philosophie historique. En: même
temps que l’Académie française décernait à ce travail l’un
de ses prix les plus honorables, :le. Pape envoyait:à.
l’au-
teur. la Croix .de Grégoire-le-Grand, —:Notre. Faculté
soutient ainsi pèr, un ‘ictoie Prerque. annuelle sa bonne
r
l'esprit.
“Espérons: que à l'année mr
-une nouvelle couronne.
—
nous apporter
he die
RAPPORT
DIRECTEUR
DE
L'ÉCOLE! DE: MÉDECINE
ET
DE PHARMACIE.
MONSIEUR | LE RECTEUR,
Messieurs,
Les questions qui concernent l'Ecole de médecinede
Fee
la vie est Fit
dons, eaË
depuis près de VS
nel à sans,ad ntes
cenéBlieus à çar il
m'est pas-une seule de ces questions qui, dans. les quinze
séances solepnelles. qui ont précédé celle de ce jour n'ait
été traitée parfois même avec de grands. développe
ments. {4).: Votre attention ne sera donc attirée, aujour-
d'hui, que sur.les faits qui ont une véritable actualité.
: Au premier rang des préoccupations
de l'Ecole de Nancy
|
5
—
62
—
.
se trouve toujours le difficile problème de l’organisation
de l’enseignement médical et pharmaceutique en France.
L'École, pendant la dernière année scolaire, s’est conformée
à la demande de S. E, lé Ministre de l’Instruction
publique et elle lui a transmis une étude sérieuse (2) sur
cette question, au momént où allait se clore l'enquête
officielle la plus considérable de toutes celles qui ont été
faites depuis qu’on se préoccupe de ce sujet important,
c'est-à-dire depuis plus’d’un demi-siècle. La publicité
donnée au travail de l'Ecole dispense d'en faire l'analyse
- et en faisant connaître que ses conclusions les plus importantes ont été élevées à la hauteur de vœux officiels
par le Conseil académique de Nancy, notamment dans une
récente session extraordinaire, c’est prouver que l'Ecole
ne s’est point fait d’illusion sur l'importance de ses nombreuses ressources scientifiques. Si, en présence des demandes officielles, le devoir de l'Ecole a été de dire toute
“ sa pensée, aujourd’hui la convenance indique de ne pas
‘rentrer dans ‘toutes les discussions théoriques: D'ailleurs
‘Venquête ministériellé devant, biéniôt ‘révéler à tous, les
admirables éléménts de prospérité que possèdent lés pro- |
vinces ‘pour l'Enseignement de la médecine fera comprendre,
aussi, comment YEcole
de Nancy réclame, avec
tant d’insistancé, dans une sage mesure toutefois, pour
l’enseignement médical et pharmaceutique; la décentrali-
sation réelle qui existé aujourd’hui, si naturellément
déjà, pour les Etudes du Droit et pour celles’ des Sciences
et des Lettres. L'enquête en démontrant que lés: condi-
|
— B—
tions; spéciales et multiples il cest vrai, ‘indispensables - à
l'Enseignèment médical:se trouvent-réunies dans un certain
nombre de grandes villes aura pour. effet .de résoudre le
problème:de décéntralisation, en principe du moins,
car
-on‘n& peut faire la supposition: que l’Enseignément mé-
dical lui-même ne puisse, dans:ces différents.centres, être
-donñé par des:professeurs:savants et dévoués, à.la hauteur |
-de:leur mission ‘en ‘un mot, comme ils existent. dans:les.
cinquante: Facultés. de: différents ordres établies, . déjà,
dans:nos divérses’provinces. :Dans la’ pensée de l'Ecole de
Nancy la réalisation du problème d’organisation de l’Enseignement n'est: doné plus, : désormais, une. question
d'appréciation des.choses.et des hommes mais bien une
-question:de pondération en présence de: situations hiérar-chiques, au ‘milieu de. nombreux intérêts traditionnels et
d'antagonismes
nés très-légitimement, à diverses époques,
de succès incontestés. Aussi malgré la pensée si‘haute qui
a présidé
à l’eñquête dont il vient d'être question; malgré
le ‘désir :si’connu de la-recherche du bien qui: présidera
également àisés: conclusions ‘pratiques , ‘les: Ecoles de
-médecine:éprouvent ‘une vive appréhension , lors de la
“discussionrdés intérêts qu'elles ont mission de protéger, én
‘se trouvant; de quelque::côté ‘qu’elles tournent leurs regards, ‘en présence de résistances nombreuses; diverses,
“bien puissantes: et qui: malheureusement rappellent l’une
des allégories de:notre célèbre fabuliste. : “ee
“Mais en réclamant des destinées: plus en rapport avec
les grandes ressources dont elle dispose, l'Ecole. de Nancy
LE
n'a-garde
ms
d'oublier, dans ses actes, la vieille formule:
aide-toi, le:cièl t'aidera; et tout en appelant l'assistance des
“commissions qui représentent le ciel; dans cette: affaire
d'organisation médicale, elle a eu, en:4865-1866, la bonne
fortune. de. profiter de: circonstances:
nées de la. science
générale pour tenter de nouveau, et cette:fois avec: succès,
il faut Pespérer, le développement des. études. diverses
“dont le corps humain est:la base. Après un: certain nombre
d'essais entrepris en 1864; l'Ecole a institué,'sur une large
” échelle, la pratique des injections :conservatrices au moyen
de. l'acide phénique. Les résultats de cette. méthode. en
démontrant que durant l'hiver, la: conservation des sujets
‘d’études, pendant plusieurs semaines, :était un problème
résolu, sans grande dépense et sars inconvénients. trèsnotables, ont permis d'établir, pendant les: deux premiérs
mois du semestre d'été, sous la direction:de
M. Lallemenit,
des répétitions pratiques du cours
de ‘médecine opératoire
_-professé: pendant l'hiver: par: M. ‘Béchet,et:faciliteront désormais, dès la fin du mois d'octobre, les:travaux anatomiques quelle que: soit l'élévation: de-la température
(3).
L'emploi de ‘cette: méthode de conservation a coïncidé,
Tan-passé, avec un:élan:tout nouveau des étudiants vers
ces belles et fécondes études. Sans doute, da salubrité. plus
grande
des amphithéâtres, : le. dangèr amoindri. des: bles‘sures anatomiques et la diminution, très-notable.des inconvénients
attachés. à dés préparations. qui. exigent. un
-grand nombre de jours.de travail n’ont pas.été sans: quel- :
“que influence sur. le retour.à ces traditions scientifiques
AR
——
65
—
_
spéciales dont l'an dernier,à cette même place, je regret.
{ais l'abandon) maïs-cette renaissance de traditions lointai:.
nes, déjà, doitétté surtout attribuée à M: Lallement notre
| nôuveïn chef des travaux anätomiques: Cet heureüx retour
à des recherchès qui ne sont point dimitées-aux exigences
dés'examens fera rétrouver-dans ‘les colléctions: de l'Ecole
le ‘souvenir de’‘jetmes et zélés travailleurs et en même
temps certains objets de démonstrations théoriques. -. :
© J'en'est des ‘établissements
comme
des individus; les
succès sont rarémént isolés, et pendant que l'anatomie,
sous tous &es aspects, teprenaïit dans l'estime des étudiants
Hi place élévée qu’elle: n'aurait jamais dû perdre; l’école
constatait, dans les éoncours:et dans ‘certainés parties des
étüdés; là preuve du travail sérieux et persévérant d'un
grand nombre: d'étudiants (4). Le ‘oncours;: ouvert en
Hi, pour l’internat;
pour ne parler que ‘des concours les
plus élevés; à donné: lieu à des épreuves orales satisfai=
santes et à des épreuves écrites d’une très-grande valeur.
La quéstion de: là Confoïmation et -de:la structure. ‘du
globe oculaire;
celle:du mécarisme de l'appareil de perfectionnément
ét de l'appareil. fondamental de la vision
ont été traitées avec‘une:grande précision,
par MM: Chrétien et Emile Demange. Nous sommes. héureux d'ajouter |
qu’en outre de ses succès à l'Ecole,M. E. Demange a conquis à la Fäcülté des sciencés le titre dé licencié ès-sciences
physiques et chimiques. : :
Fer
HE Re
Dans
les cliniques, plus de 70 observations ont été
rédigées, lües dans les conférences ou appréciées
par les
.
“= ée
divérs chefs de service’et ces'travaux-ont donné la ne
des connaissances solides acquises dans les-hôpitaux.:°
LT faut espérer qu'aux observations médicales:et: chirurgicales, les étudiants pourront, “bientôt, joindre: des:.observations puisées dans le service de: làmaternité. M. Po-
devin, préfet de la Meurthe, en développant, à:partir de :
cette année; les cours faits aux élèves de la:Maison déparmentale-de secours, n’a point “oublié :que la sage-femme
contrainte par la‘loi,: dans. certaines occurrences:grayes, à
invoquer . l'assistance. des: médecins devait. trouver
eux
en
le savoirqui doit justifier la tutelle édictée par le
_code, et'il'a décidé que tous-lés-ans, durant l’année:sco_Jaire;les étudiants en médecine pourraient:suivre la clinique ‘de la: HaisOn de: SéCOUTss ét: nn
de plus en. plus:
jâté des MBre; et céllé: de nf. Sn
bonheur des: familles dns. ce ne elles’ ont deplus cher et
de plus précieux, 2 ©
4:
st
!Les autres:sourcës d'instruction: ‘clinique vont :s’accroitre, aussi, grâce aux
libéralités faites, récemment,
aux
hôpitaux de Nancy, notamment: par M. de la Salle. ‘Dans
quelques jours, 20 nouveaux ‘lits :seront,: à: l'hôpital des
cliniques, ajoutés aux 135 lits qui-existent. déjà, ten
. augmentant d’une manière très-notable les bienfaits. de
_ l'enseignement pratique, ces libéralités
vont faire cesser :
pour lés chefs de service la triste obligation qui résultait
pour eux, dépuis plus de quinze:années, .de. l'exiguité.-des
ressources hospitalières, de.
désigner tous les jours:les
;
ES
67
=
malades ou les blessés. qui. avant. leur complète. guérison
devaient céder leurs lits aux individus ateinis. d'affections
ou de blessures. sérieuses.
er a
1
.s
Aux appréciations générales dont il vient d'être Guesioie
il faut joindre,
Messieurs,: un. rapide: exposé. des examens
des. divers: ordres (5). Aux examens de fin “d'année, un
seul.candidat sur 31 a été ajourné. L’assiduité aux cours
maintenue par des appels journaliers et par. Je système
disciplinaire mis en -usage par l'Ecole, explique ce résul-
tat remarquable que l’on
: pourrait, en jugeant superficiel
lement, rapporter à une facilité trop grande des. -examina=
teurs. Une preuve, en effet, en faveur de explication. qui
vient dê tre énoncée se trouve, dans le chiffre des insuccès
constatés, lors .des épreuves subies en vue des titres professionnels. Des sept candidats. inscrits en septembre, en vue
des: grades. de pharmacien où d'officier -de santé, quatre
| candid {ss seulement, en. effet, ont été jugés signes, des
certificats d'aptitude par les jjurys. d'examen. (6).
Pour terminer les renseignements qui sont relatifs. aux
Etudiants. il faut. ajouter, Messieurs, que l'an . passé, au
moment où. le: choléra jetait le deuil dans un. grand: nombre. de localités, un certain nombre d'Etudiants, dignes
successeurs de leurs devanciers dont la belle conduite, en
1844, est encore présente à. esprit. de.tous et dont. les 28
sorts mis avec le plus louable
prend, à h Re
tion de. l'administration. Les services de ces courageux
jeunes gens
n'ont. point été nécessaires , ‘heureusement,
ombre, éhägeté ä est vräi, mais rm
Lt
CL
dé sde Phüéanité.
qu
“une
récé
au:«pl
As
ge décision ministérielle fient aésseiéé
M. dé Doctéur Hénrion, nee de > longs ét Lséiiéeux ser
séance “olenn
_ plus diverses. M1 Atlémént à dônné unë Gbéérvétion tin
portanté sur ui Gas grave dé grossesse: ‘anormale (8); l’en-"
. fânce 4 trouvé dâûs M. Démange, chargé d'un cours
d'hygiène : aux Ecoles de Ja villé, ün' conséillér ‘éompétent
: pour les soins à donnér péñdätit és premières : ânnéès de
là vie (9). M. Léon Parisot: à réuni d'iiportantes rechérches pratiqués pôur servir À Vhistoire des énchondromes
dé là ain (1ù). M: Delcominète après ävoir longtemps
expérimenté le’ sulfure de carbone comme agént: sédatif |
des ‘douleurs névralgiques ét rhumatisrhalesà peñsé que
cet agent, Sur lequel M: Simpson d'Edimbourg avait déjà
dé:Sa
hébééux see
dans ‘éét érdré de |
réchèréhés"et qui räppéllent les effets” détérminés
e jus
et par les mélanges de la glace avee
Î
ar la
TS
“M Blondlot qui, l’än passé, à ranimé Pintérét offért par
lé phosphore : hoir dont l'éxisténce avait fiüi par ‘être mise
en doûte: a publié, celle année,
à
deux lravaux | suë le phos:
phore. Dans un premier “mémoire il a examiné Vaction de
ce corps sur les sels dé cuivre et dans ün second travail il
. s'est occupé dé la cristallisation dé ce métalloïde. Ces’ reéheïches se rapportent, “tout particulièrement, aux and:
… Iÿsés toxicologiques, ‘et elles détnontrént ‘la- possibilité" de
retrouver dans le corps hurnaïü le FRE à lé at élé=
mentaire (12).
0
Re
M. Poincaré a étudié;.sur des animaux; les symptômes
-d empoisonnement déterminés par un produit connu sous
lé ‘nom dé Delphine et qui possèdé un ÿéiire d'action tout
spécial ét très-curièux Sur le système nervéux (13).
MM. Grandjean et Bertin ont indiqué les. Succès récents
de Vassociation médicale :(14): Enfin üñ autre professeur (15), dans des mémoires successifs, à étudié là théo-
rié de l'action des agents anésthésiques, a indiqué Péssai
des divers: inoyéns employés par lui pour rétnplacér, d’une
manière générale où ‘d’üné manière locale, l'éther et le
éhloroformé, ‘et à fait: connaître les conséquences heu
feuses du preniier essai fait ‘avec le sulfurè dé carboneà
&a clinique éhirurgicale. Le même auteur lu aux réu-
——
70
_
nions de la Sorbonne, en avril dernier, un parallèle, de Yac-
tion. de. l'éther. et du. chloroforme, et dans une autre..enceinte,. à Nancy, il a. exposé. les résultats constatés pour.
1865, dans. les services de: l'assistance médicale et.de.la
vaccine du département de la: Meurthe.
La
‘Un certain. nombre des travaux particuliers. qui vienni d’être cités et dont l'analyse: se trouve jointeà ce rapport ont attiré l'attention de plusieurs Sociétés savantes,
celle. de l’Académie Impériale de Médecine et de l’Institut,
Quant. aux travaux collectifs. des professeurs ils ont reçu
une haute récompense dans la. personne de l’un des plus
anciens et des plus brillants maîtres de l'Ecole, lorsque. le,
nom de. M. Victor Parisot a été Jnsqrit parmi les noms des
chevaliers de Ja Légion d honneur. |
:
MES
ÎLES run aus,
dr
venait de: Charmes. Ori sa première. nseription Àà.
l'Ecole de Nancy. En y acquérant | la plus solide instruction
médicale, il s'occupait, aussi, des lettres avec passion.
Trois ans après son-arrivée il était rédacteur du Spectateur
de la Lorraine et faisait. paraître. dans cette. revue de nombreux articles parmi lesquels. on distinguait des réflexions
sur la littérature française, -une description du palais ducal
que vous connaissez tous, celle de la Collégiale St-Georges
que nul de nous n’a connue et: qui après avoir gardé le
corps de Charles de Bourgogne conserva, aussi, pendant
—
TE
—
- longtemps; son épée perdue aujourd’hui, Deux.ans-encoré
s'écouläient et: l'Académie. de Stanislas couronnait. pour,
son poëme sur la :mort de. Charles-le-Téméraire, : de-jeune:
étudiant, reçu
déjà, officier de santé. Ces nombreux tra.
vaux littéraires ne portaient point, cependant, de.préjudice aux. études médicales, car l’année: suivante, éni
18928; le lauréat de 1Académie de Nancy-obtenait l'un des
grands prix. décernés au: Val-de-Grâce pour l'anatomie et,
la pathologie.
Bien peu de temps après ce nouveau:succès,
_une- heureuse hardiesse permettait: à notre. compatriote de
faire connaître publiquement. à Dupuytren le procédé. dé
réduction des luxations
de l’épaulé inventé. par White, en
1748.-Cette. circonstance popularisale nom de l’étudiant
au déhors de Penceinte de la Faculté et dès lors le nom de
Malgaigne, fut connu de tous les médecins. Je ne veux.pas,
Messieurs, vous dire. longuement..comment Malgaigne prit
_part:à la campagne de Pologne avec le doyen d’âge de nos
professeurs titulaires ; ; peut-être le chirurgien militaire
s’inspira-t-il de l’héroïsme lorrain qui, en 1476, avait
sauvé Nancy, et qu'il avait chanté, et d’ailleurs après le
règne de Stanislas le Bienfaisant; Roi de Pologne,
comme
on disait alors, et après nos grandes guerres nationales
dans lesquelles la Pologne fut toujours fidèle au drapeau
de la France, ilest facile de comprendre | la sympathie de
nos populations pour un peuple héroïtque:et toujours malheureux: Je
ne veux pas,
non plus,
Messieurs, vous’ re-
tracer la vie de Malgaigne si remplie et si agitée par les
concours, par des polémiques. ardent, par la production
==
Q,
2e
d'nvtes incesäntes, Variéés et savantes, par Les fonétions
du professorat
et par :les émotions hièmés dé là tribane$:
la-chambre des députés: Un ‘historien de Malgaigne vient
de raconter; heuréusernent, les faits principaux de ‘cette
existence frappée sur le fäuteüil mème de la présidénce à
l’Académie impériale de Médecine. Je veux, seulement,
émprunier
au discours prononcé
à la Faculté de Médéciné
de Paris le 3 de:ce rois
par M:
Tajarvay l’expressiôn:d'une
pensée
que vous partagerez,
Messicurs; comiplétement avec.
moi, L'honorable cratèu ‘ei “rappelant lesmot du journal
l'Edio
de l'Est, que l'hiStoirè de Malgaigne avait presqué
la magie d’un conte d'Hoffimiann; ajoutait:: € mais, Mes:
s'sieurs, la fée qui transforme les‘existences et qui a élevé
ÿ l'officier dé: santé des Vosgés au point calrinant où ibest
»pârvénu, Voùs la connaissez, t’ést l'énérgie d’une volonté
» ‘invincible ‘dans la ‘rauvaise écrñme dans la/bonie for:
5otuñé, ‘c'est la persistance dañs l'élude et dansté travail:
“D Budget. EE fapporié avec
à le Conseil imunicipal de Nancy, avec
è Conseil général de la Meurthe. — Local. = Mobilier. = Rapports
avec la Faculté dés: Sciénces, avec l'hôpital St-Charles, la Maison
départementale de secours, l'asile public d’aliénés de. Maréville,. les
hospices
St-Julien et St-Stanislas, l'hôpital. militaire, le jerdin
botanique, la bibliothèque publique. — Rappor (s avec l'administration départementale. Envoi d'étudiants en mission lors dù cho-
me SR
Jéra: — Rapports avec. MMerlapsé militaire; -mébietine militaire,
“élèves requis.:
Organisation. général
:
ER T
de LEE
aber et
re
en
éeutique.. — Rapports avec: le Ministère, ; avec l'administration
académique.
— Programme des. cours. — Cours accessoires. —
Collections, musées, bibliothèque. de: l'Ecole. -— Matériel scientifique. -— Direction
de l'Ecole. — Système disciplinaire de l'Ecole.
— Etudiants en médecine et en pharmacie. — “Baccalauréat ès
lettres, ès sciences, ès sciences restreint. — Inscriptions. — Examens de-fin d’année..— Prix établis. — Concours. pour internat
et les.places de préparateur-aide. — Professeurs titulaires, adjoints,
- suppléants;
leurs travaux. — Attachés. — Chef des travaux anatomiques; conservateur des collections, chefs de elinique, préparateurs des: cours, préparateurs-aides d'anatomie, de physiologie,
‘d'accouchements, de médecine opératoire. —:Sessions en vue des
titres: professionnels, d’officier de santé, de psornacièns À de “sage
ns et d’ herboriste.
&
C2) De
ones de Rares
médical. en Foires —=
Plan d'enseignement. médical, et pharmaceutique. étudié par | l'Ecole
.de: Médecine et de. Pharmacie de.9e
44 pages.
:
+. 5, mars :1866,..in-8°,
6) Nous pensons rendre service aux. divers établissements d'ensignement mé ea en rep produisant quelques, passages du L'apport
| nr
"pk
v.
Le liquide à mis actuellement
en usage. est préparé de la manière
et UE
»
»
nv
ff
suivante :‘L’acide phénique impur: aëhété: au prix de 3 fr. 50:le
litre ést. versé dans de l’eau commune, dans la proportion de
1H0%:environ; le mélange, bien-agité d'abord, est laissé ensuite
ên repos pendant. quelques: minutes, pour: laisser. déposer:la
‘” matière goudronneuse qui souille ce produit et-qui aurait l'in-
‘# convénient d’adhérer à la face interne
des instruments, d'injection, .
#-d’obstruer les petits: vaisseaux et: de-mettre ‘ainsi: ébstacle aux
"injections artérielles ultérieures.:Un litre ou’un litre et demi du
r liquide ainsi:péparé suffit. pour un sujet entier. Le:même liquide
=
‘# est également employé pour la conservation des. pièces isolées,
mais il: lés. pâlit beaucoup. L'expérience de cet hiver: nous:-a..
‘#-complètement démontré l'excellence de:ce moyen
conservateur
; ‘Économique (45 centimes ‘par sujet), car:la température douce
.wet-humide qui régnait était peu: favorable aux'travaux anato“u-miques: Chacun sait que-par une. température ; moyenne de 1 5°
“wà 2 AQil est fort-difficile de disséquér une même pièce anato# mique pendant plus de 10 à 12 jours. Dans’ ces. conditions,
‘il
:s faut, de la part des Etudiants, une bonne volonté et un certain
4 | courage, et leurs travaux ne sont pas exempts de: dangers pour
sieur sänté.’ ‘Après l emploi des injections à l'acide phénique, nous
n'avons vu les pièces se conserver facilement pendant 3° et même
-n-4 semaines: Pour en citer un exemple frappant, je rapportérai
“un seul fait: le 10 février, les membres
inférieurs d’une femme
"âgée sont injeclés ; le 23 février les parties supérieures non in‘n 'jectées sont dans un état dé putréfaction avancé, et le 5 mars,
ne *est-à-dire après 21 jours, la dissection s "opérait encore très
w bien. sur les membres abdominaux. Lorsque les in jections à l'a
n eide phénique sont faites peu dé temps après “la mort, pendant
Ü nn rigidité cadavérique et avant ‘que la décomposition: ait: com
ñ mené, celle-ci tarde considérablement à se manifester. “Les
" parties revêtues de la peau se conservent beaucoup mieux que ‘2
.n celles qui sont dénudées ; celles di se. .putréfient assez rapidement
“à la surface, et c’est peut-être le seul point par “lequel l'acide
”. phéni ue est inférieur ? à l hyposulfite de soude employé dans les
# amphithéâtres de Paris; avec cet agent, les’ portions dénudéés
=
75
‘y se dessèchent et se racornissent. C’est pour. cette raisonn que l ‘hy.n posulfite de soude ôu le sulfate d’aluminie en bain’ Conviennent
# mieux pour les pièces à consérver indéfiniment. M ce
:
u L'acide phéniqué donne ‘aux muscles * uné téinté plus vive,
“ mais cette coloration brünit assez rapidement. par. Je contact de
u l'air. »
|
|
“A L'acide -phénique: présente pourtant: op a
ete
:m'qu'il doit à-son-odeur et à.sa causticité; son odeur, analogueà
‘ celle du gaz à éclairage
où à celle du goudron; s’imprègne d’une
: n façon très- désagréable et très-tenace aux mains et aux vêtements;
ou lorsque la solution un peu côncentréé touche les tégunients, ‘elle
“ produit au moins une desquammation notable, souvent une brü-.
“ luré au premier dégré, parfois même la vésication accompagnée
_s d’un prurit avec fourmillement spécial. n
;
:#.Je-n'oserais-päs, d’après mon-éxpérience, conelureique
l'acide
n phénique agit. aussi comme désinfectant sur l'atmosphère. des
» amphithéâtres; je dois dire cependant que nous n'avons observé
‘aucune piqüre anatomique suivie d'accidents sérieux. L° ‘ampli
n théâtre avait bien à un ‘certain degré son odeur infecte particu“ lière, mais il faut remarquer que tous les sujets n'étaient pas
+ injectés et que les pièces. étaient utilisées le. plus complètement
M.possible. Dans tout l'hiver, un ou deux de nos. étudiants. ont êté
-" indisposés et ce n ‘étaient pas les plus assidus aux.travaux. Me
Il n'est pas-sans intérèt d'ajouter aux renseignements q ui précèdent que des injections partielles .et multiples. du système artériel
ont été faites en 1865-66 sur 21 sujets et que la préférence parait
devoir être donnée: aux injections partielles qui donnent un meilleur résultat. que l'ipjegtion générale du système artériel.
|
.&
En 1865-66, les cours de l'Ecole ont äë suivis par pee
15
diants et 10 auditeurs bénévoles.
_@). En 1865- 66, l'Ecole a “adopté
Fe |
je notes d’ examens de fin
d’année mises en usage par la Faculté de Paris, et les résultats
tirés du registre d'examens de Nancy ont été les suivants:
Le
6
—
Extrémement, guisfait… sai
:(6) Les-Jurys des sessions ‘ouvertes en: septémbre ‘én vue des
‘tres professionnels ont examiné l:candidat au’titre d’officier de
sn 6 ‘candidats au titre de PRRORMOT et # sages-femmes. : :
LA M Je docteur Henrion a été, par arrêté ministér iel, en | date j
du 44 août 1866, nommé professeur suppléant (des chaires d'a natomie et de physic logie, en remplacement de . LE de Sehacke D,
démissionnaire.
(8) M: Lallément. Observation, suivie:
s de réforiin d un Cas sde
“grossesse tubaire terminée par une hémorrhagie mortelle dans le
“Périoine; causée Pa Ja FARELE du cm SERA
(9)!M. Demange,
première. enfance.
Conseils sur les. soins à donner pendant la!
40) M: ‘L: Parisot. Le wavail de l'autèur ‘a‘ün but éminemment |
pense qué les ‘thimeuñs
cartilagineuses des doigts’ et des‘ ‘métagarpiens : nécessitent la.
“soustraction ‘du “membre sûr lequel ellés sont: implañtées, ‘Jors-
‘que, par “‘Teur ‘volume, elles apportent dela: ‘gêne dans les mou
verñents. M:L. Parisot croit que c'est alors exiger un saérifice trop
Jourd, puisque là vié n *est-pas compromise. D'ailleurs, Fopération
est loin d'être: inoffensive, comme Fättesté : malheuréusement
: l'expérience : quelquefois elle a entrainé la
; ou bien le
malade, après des luttes longues: et
pénit
186
membre mutilé qui lui rend moins ‘de services qu ‘autrefois,
Cest en présence de pareils mécomptes que M. L. Parisot n’hé- …
Site pas à à proscrire une opération
qui peut avoir des conséquences
| ‘aussi funestes. et qu Al conseil le “ablation de la tunx ur que cètie
——
NT
—
dernière naisse directement de l'os ou qu'elle y soit surajoutée;
cette résection serait pour Jui insuffisante, si elle n’était suivie de
l'évidement de l'os. Cette intervention conservatrice de la chirurgie
trouve aussi sa raison dans la nature bénigne du produit patholo-
gique. M. L. Parisot a mis en pratique les’ préceptes qu'il a formulés,
persuadé que si la tumeur se reproduisait, ‘il-serait toujours libre,
dans un temps plus ou moins éloigné, d’avoir recours à l’amputation.
M. L. Parisot a fait, il y a deux ‘ans, l’ablation d’un enchondrèôme
volumineux de la première phalange de l'indicateur, avec évidement de l'os. À Ja même époque, il assistait M. le docteur Poin-
caré dans une opération semblable. Aujourd’hui, on peut constater
que dans l’un et l’autre cas, il n’y a pas-eu de récidive, que l’intégrité absolue des mouvements est conservée, et que la guérison
rapide n’a été enrayée par aucune complication. Dans ces deux
faits, la difformité a disparu sans aucune mutilation. M. L. Parisot
se croit donc en droit de-conseiller l’ablation des enchondrômes des
doigts ou des métacarpiens , lorsque la tumeur est surajustée,
toutefois en la faisant suivre de l’évidement de l'os. Quelques chi-
rurgiens avaient déjà formulé timidement ce: précepte et encore
plutôtà titre de desiderata, parce qu’ils n'avaient aucune donnée
sur les.suites de l'opération. Mais aujourd’hui, d’après les obser- vations.de M. L. Parisot, on peut être plüs explicite ; on sait qu’on
a. beaucoup de chances pôur que la récidive n'ait pas lieu, et
qu'on peut énlever une difformité sans recourir à une mutilation
qui compromet ranjanré gravement l'existence.
A) x. Det
iinrer
a travail sur l'Action mt
du
sulfure de carbone contient’ sept observations
de l'emploi de cet
agent suivi d’un succès complet. Une partie de ces observations
ont été recueillies à Ia clinique de l'hôpital Saint-Charles. M. Del-
cominète, pour démontrer le degré de l'abaissement de la température déterminé par le sulfure de carbone, a indiqué l'expérience
comparative
suivante: en pulvérisant de l’éther avec le tube ‘du
pulvérisateur hygiénique, on obtient du froid, mais sans eongélation; si on substitue le sulfure de carbone à l’éther, on congèle
-
6
ee
intatatiement Ta Väpéurd'ésu du coùrant d'éxpiration; ‘célle-ci
‘se déôse “et forme ‘ünè ‘évuctie
iiiié tré
SA. |
42) M
de: ‘give qui peut ‘attéindre un
Blondiot. ei Dar. le rroiil intitalé : sidétion e” shsée
phoe sur les Sels: de cuivre, Tauteur démontre ‘la possibilité
d’enlever-ce' métal-aux liquides-qui-én renfermaient en ‘dissolution, .
au-moyen de -quelquès petits ‘bâtons de phosphore. Ceux-ci, én
effet; ne -tardent :pâs à ‘s°ÿ couvrir 'd'une-couche superficielle soit
de: phosphore noir, :soitde:euivre:métallique-cristallisé.
Dans tous
les-cas; il suffit d'immerger-les. bâtons. de phosphore :ainsi recous-
verts dans urie:petite quantité d'âcide «azotique étendu, pour que :
le.cuivre s'y dissolve-et-se ‘trouve ainsi concentré; ‘à ‘l'étatde:puz
reté, dansun faible volume de ‘liquide où «les ‘réaûtifs “ordinaires
peuvent. facilement: le déceler. Ce-moyen péut-étreutilisé avanta-
geusement dans les recherches où.ôn:n'a-affaire-qu'à des:traces de
métal , et:plus-partieulièrement-dans les analyses toxicologiques. :
Le second/mémoire de M. Blondlot est relatif:à ‘la eristallisa:
tion du phosphore. On sait que
le caraétère ‘distinetif du:phos= |
phore ordinaire est:de: pouvoir: cristalliser. Moutéfois, ‘ce n'estipas
chose facile que d'amener cecorpsà l'état’eristallin. Après avoir
_vainement..essayé d'obtenir ce résultat par:füsiôn. ou ‘par dissolu-
tion, l'auteur. a parfaitement réussi au: .moyende la sublimation:
A..cet effet, il introduit des bâtons: de: phosphore ‘dans un petit
matras de verre, qu'il.ferme ensuite-à la-lampeavec-les:précau
‘tions que réclame ee corps éminemment inflammable. Au bout de
vingt-quatre heures, quand. tout J'oxigène
ide: l'air'a"étéiabsorbé
par le :phosphoré, il -chauffe-le fond du: matras: au-bain-marie ;
entre
45 .et 50 degrés. Ainsi chauffé, le-phosphore -fondet:se:su—
blime lentément à- la ‘partie supérieure du.vase: soûs-forme:d' une
magnifique arborisation cristalline, Ces'cristaux,'qui appartiennent
au système cubique, brillent., à la lumière , ‘de toutés les éouleurs
et avec un éclat comparableà celui du diamant.-S'ils ont’été cpréservés de la lumière solaire, ils soht -parfaitémént-blanes:;-autre-
ment, ils. deviennent rouges comme ‘de -petits-rübis, «tout “en
us
V9
consérvant leur éclat et leur forme
géométrique. Ce. qui semble
prouver que le phosphore. rougè me mérite pas la qualification
d'amorphe sous Jaquélle on le “désigne communément. ee
Ces CRPAMEDUE
démontrent aussi un fait important pour la toxi-
cologie: C'est qu'on ‘obtient iles «mêmes résultats, bien: ‘que: plus
lenternent, si l'on ne éhauüffe pas le phosphore au-dessus ‘de-40
degrés, qui est la température u:corps-des-animaux supérieurs.
Or, s si. le phosphore. qui.ne fand qu à 44 fegréen est cs
duit dans le tube digestif, Y. émet. des. vapeurs. qui. sont. facilement
absorbées: ce qui explique comment, bien qu ‘insoluble dans: les
différents liquides qui se$ tr ouvent dans ce ï canal, il pénètre néanmentaire, par le procédé Mitchterlitch, si on l'y.
temps après la mort.
EE peu
de
33) M. ‘Poincaré. — La delphine est très-rarement einployée
en médecine; mais, par sa présence dans une plante très--répandûüe, ‘éllé ‘peut facilement donner lieu à à des accidents. MM. ‘Feu-
nuüille et Orfila qui, seuls jusqu'ici, s'étaient occupés de cé principe,
né ‘lui avaient toutefois ‘accordé qu’ uné attention Î
avaient surtout manqué, dans. leur analyse des symptômes ner-
veux, de ces données indispensables que le vivisecteur possède
aujourd’hui, grâce aux nombreux travaux des physiologistes mo-
dernes sur l'innervation. Aussi ont-ils forcément commis des erreurs. Îls ont à tort rangé parmi les poisons irritants une substance
qui, en définitive, détermine la mort sans laisser de traces maté.
rielles nulle part et qui agit seulement en troublant le fonction
nement de l'axe cérébro-spinal. Ils n’ont point entrevu non plus
un fait de la plus haute importance au point de vue de la physiologie pathologique, cette science qui, dès son berceau, a fait voir
qu'elle seule pouvait ouvrir à la médecine une voie réellement. .
rationnelle et scientifique. La delphine a, en effet, un genre d'action tout spécial sur le système nerveux. Elle provoque artificielle-
80
——
ment une maladie que les cliniciens appellent ataxie locomotrice.
Êlle peut. donc venir se ranger à côté de ces précieux principes
immédiats qui. permettent au physiologiste de disséquer, pour
“ainsi dire, chez les animaux, les phénomènes de l'innervation..
|
(4)
M. Giandjean. — Discours: à l'Association de Prévoyance
de Médecins. de la, Meurthe (août 1866). — M. Bertin. From
rendu de l'état de l'Association (août 1866).
1
(13) M. Edmond Simonin. — Des théories relatives à l'action
de l’éther et du chloroforme; Recherches des €causes de mort pendant l'emploi-de ces agents ; :
‘ Teniatives d'anésthésie générale et locale faites par l'auteur à
l’aide d'agents nombreux autres que l'éther et le chloroforme;.
Du sulfure- dé carbone employé comme _anésthésique local.
(Gaz. méd. de Paris, 17 mars 1866);
:
Parallèle ‘de l'action de l'éther et de l'action du chicroforme
.
tracé d’après deux cents anésthésiations faites par l’auteur; motifspour. préférer le chloroforme. dans la pratique chirurgicale;. mé-
moire Ju à la Sorbonne en avril 1866;
zs
Rapport sur le service de l'Assistance médicale. dE les. -circonseriptions rurales et sur le service de. la Vaccine du départe-
ment de la Meurhe, pond
le 45; pin 1866.
l'exercice 4865, lu au Comité central
.
:
| RAPPORT
SUR LES :
CONCOURS ENTRE
FACULTÉ
DE
POUR
LES ÉTUDIANTS
DROIT
DE NANCY
L'ANNÉE 1865-66
.: PAR :
M. DE LA MÉNARDIÈRE, PROFESSEUR,
Messœurs,
On
ne saurait assister indifférent à une solenmté où
tous ceux qui prennent, à des titres divers, leur part des
| travaux de l'intelligence, se trouvent réunis. Ce retour
sur l’année qui s’est écoulée ; cette exposition des projets
et des espérances de l’année qui commence, établissent
du
. une cinbipalion
DE
pus
intime ‘entre les
interprètes
des
Sciences et des Lettres, et la partie du public dont les”
sympathies soutenues sont la récompense de leurs tra-
vaux.
.
.
. Cependant, il est permis de le dire, une réunion de ce
genre en celte ville savante--et lettrée, était peut-être
moins nécessaire qu ‘ailleurs. Nulle part, en effet, ne
s'était manifesté avec plus d'éélät le goût éclairé des choses de l'esprit. Nulle part, non:plus; la parole: des: maîtres,
plus fidèlement recueillie, n’était entourée d’un plus
juste et plus pur renom. Vous deviez, Messieurs, au commeñcerent de chaque année vous retrouver les uns ét les
autres dans une union parfaite et, une confiance mutuelle
qui ne pouvait être et n’a jamais été trompée. — Mais
c’est le propre de l'esprit de progrès de ne pas se contenter des plus beaux résultats obtenus; tant qu’il reste une
carrière nouvelle où se puisse montrer son actif dévoue_ment.. Vous avez souhaité longtemps qu’à la recherche
attentive et inquiète des secrets de la vie de l’homme,
qu’à l'exposition admirable des sciences mathématiques
et naturelles,
qu'au
culte profond
et désintéressé
des
lettres, vint se joindre l’étude d’une science qui complète
au milieu de vous le faisceau des études humaines,
Ce fut un acte juste etre de de la mpnure ? à cie
contrée.
| Cette science antique et toujours vivante du Droit, vos
pères l'avaient cultivée avec honneur. “Elle se présentait
avec > le .Préslige d des: souvenirs 2 en inême temps elle
—
rencontrait dns
83
—
le. présent: les. conditions les plus favora-
bles, à. ses. développements : ‘un.
état de civilisation. avancé,
une agriculture, qui. s'efforce.de, réaliser tous, les. progrès,
une industrie. qui.sait utiliser les trésors des riches bassins
sillonnés par vos rivières, une magistrature illustrée, par
plus, d'un nom glorieux et toujours digne de s’enhonorer,
partout. l'instruction répandue. partout, un. esprit. sage,
équitable, libéral, qui. anime votre vieille.
et noble Loy ne
Beaumont comme les: derniers commentaires de vos cou-.
tumes, et qui demeure le trait caractéristique de ce pays:
. Comment avons-nous profité de. ces circonstances, heu
reuses? C’est à ceux qui nous ont entendus et suivis, c’est
à nos élèves de répondre. Autour de ces chaires est
accourue se grouper une jeunesse studieuse. Par son travail elle a mérité de n’être jamais oubliée dans ces Jours.
solennels,
et, a même. CRD» le. caracière de
| UGC depaee dont: Yous à
ne
rs
ces. réu-
d'étude ct "le,
marche à suivre. poux les mener à bonne fin; . les maitres
ont dû faire davantage et vous montrer, pour ainsi parler, |
avec. les succès des. disciples, Ja méthode vivante. et le.
programme qu’ils avaient rempli.
Les travaux et les succès des élèves en Doctorat qui sont
venus poursuivre près de nous le couronnement de leurs
études juridiques ont égalé toutes nos espérances. Ils ne
_se sont cependant pas élevés encore à l’accomplissement
de la grande tâche qui permetà la Faculté de décerner
la
—
88
—
plus haute récompense dont elle dispose, la médaille d'or
du Doctorat. Le long travail qui seul peut Ja mériter ét
qui doit absorbér üne année tout entière semble trop sou
vent faire reculer les intelligences les mieux préparées. +
“Le sujet offert aux méditations des aspirants au Doctorat était l'Etune HISTORIQUE ET PRATIQUE DU LOUAGE D'IN—
pusTRiE. Ÿ avait-il à exposer une pure théorie de droit?
Y avait-il, au contraire, à $ inspirer de ce qu’on appelle
de nos jours, dans une langüe peu définie, les rapports du
Droit et de l'Economie politique ? Le rechercher serait
inutile. Chacun eût suivi sa pente naturelle, et la palme
eût été pour celui qui nous eût montré les jurisconsultes
traçant les règles d’un contrat communà tous les temps
et à tous les pays, parce qu il FOOT aux besoins mêmes
dé la vies
| C'était déjà une œuvre sé
|
rappeler ces
iègles; et cependant elle pouvait encore être agrandie
“par l'histoire et l’économie politique.
“La première
Fe
eût révélé, au sein même de Rome,
à côté-
des travaux serviles, le labeur volontairement accepté par
les plébéiens et les affranchis. Elle eût montré plus tard,
et vers le temps de la chute de l'Empire, les artisans
réunis en des colléges dont l'existence se maintient pen-
dant toute la première période de notre histoire et qui
revivent au XIF siècle dans nos vieilles corporations de
métiers , ouvrières actives de l'éSHOP,
munes.
des com|
C'eût été le but économique d’une telle étude que dé
montrer les sociétés modernes accomplissant, ‘avec grand
“honneur, par un libré travail, des entreprises que Le tavail esclave de l'antiquité eût à peine tentées.
ie
- Enfin, jetant les yeux sur la transformation industrielle
dont nous sommes témoins,
il y'avait à contempler cette
immense industrie des transports qui semble la mise en
œuvre de ce qué les économistes ont pu appeler la solida=
rité des industries.
C'est déjà trop parler d'une étudé qui n’a pas été réali_sée. Le sujet mis au concours pour l’année qui va s'ouvrir
offre les mêmes développements et la même ‘importance.
Les concurrents devront traiter T'Hisrornx : ET LA Taéorte DU
CONTRAT DE GAGE EN MATIÈRE CIVILE ET EN MATIÈRE COMMER—
GALE. — On peut exprimer l'espoir que la Faculté n’aura
plus à retenir des
décerner.
couronnes
ni elle serait fière de
Les concurrents de la troisième année, peu nombreuse
encore au moment du concours, devaient avoir réuni Ja
majorité des boules blanches dans toutes leurs épreuves
antérieures.
Ils ne pouvaient
se présentér
qu’en petit
nombre. Trois compositions seulement nous ont été fournies en Droit romain et en Droit français. OEuvres rapides,
écrites en 6 heures sur des sujets difficiles et indiqués par
le sort, imparfaites à la vérité, mais dont les mérites
divers ont fait obtenir aux concurrents des distinctions
présque également réparties, comme pour associer "leurs
noms dans le travail et dans l'honneur.
——:
46.
—
La REPRÉSENTATION. EN JUSTICE. ET LA. CESSION D'ACTION; la:
curieuse. application de l’idée: de. mandat qu'elles. présen-
tent dans les écrits des, jurisconsultes. romains, n’ont. pas
été traitées avec un. égal. bonheur. Les, dispositions, sur la
représentation en justice ont seules été bien rendues. 7.
. Destinées singulières et frappantes, en. effet, que celles,
de cette institution, du Droit! Elle. est d'abord. défendue,
admise plus tardà des conditions rigoureuses et dans des.
foymes solennelles, généralisée enfin et perfectionnée au.
temps d'Alexandre Sévère ; puis, au moment
où les justices
des pays de Droit écrit et les cours ecclésiastiquesacceptent,
cet héritage du Droit des Empereurs et autorisent ceux qui
plaident devant elles à à,se faire représenter, nos Pays CON
tumiers reprendront pour leur couple. la vieille RENE
» due | de Eur en ‘T cour du Roÿ, »»
RE ns
» que, dit l'Hospital, si le demandeur est bonne personne
».6 et Ja demande Joyale, il %: doit, volontiers être en.
per-
» sonne, mais si la demande est ung peu tricheresse, le dit
» demandeur aurait vergogne que.l'on aperçust sa maul» vaiseté et son. faux serment... -.» ou.bien encore : «le
» siége du juge€est mieux. ne de la présence de nobles
» et vaillants hommes que des personnes des procureurs.».
Ces préventions devaient disparaître. Ea représentation si
Jongtemps défendue est aujourd’hui imposée au plaideur,
et cependant, pour le tourment des interprètes et pour que
ne soit pas trop complet le triomphe de ceux qui sont
chargés de représenter les parties, survit, comme un sou
.
=
87
us
- venir, celle. sorte. d'adage w «En Fran, nul ne Phide
» par procureur.»
L
Bye
C’est la partie. romaine Fa ral Liahes quis nrésathe
avec d’heureux. détails, dans la. composition de. M. Charles
Aubry, lui & fait obtenir une seconde médaille. de. Droit.
romain. Une mention honorable est en même temps ac:
cordéeà M. Adolphe Bitsch, dont nous allons retrouver le
nom tout à l'heure.
C'est une histoire encore, mais toute moderne, qui
faisait l'objet du concours de Droit français. Quers sonr,
sous L'emrrre où Cons NaroLÉON,
DE LA LOI DU 28 max 1838
ET DE. CÉLLE DU, 23 :MARS: ' 1855, LES BFFETS, DE LA FAILEITE Dü:
DÉBITEUR. SUR: L ACQUISITION.
OÙ. L INSCRIPTION DES PRIVELÉGES,
* ET HYPOTHÈQUES . DE SES, CRÉANCIERS? QUELS. ERERTS, PROBUEEELLE SUR L”ACTION RÉSOLUTOTRE, QUI. POURRAIE APPARTENIR. À
L'UN D'EUX?
£
Pour. répondre à cette question dans c ce rapport, il me
riinversese du conseil dg paëes. En
plus encore. Celle
énTie pe nuls
de M. Adolphe Bitsch, nette, précise,
exacte le plus souvent, obtient la première médaille.
C'était la difficulté d'un tel. sujet que. son. caractère
technique. Les questions qu’il comprend se pressent et se.
posent avec une précision toute mathématique, et les solutions devaient être présentées sous la forme de déductions
rigoureuses, .C’en était aussi l’écueil. Une exposition trop
générale ne pouvait permettre à M. François Descostes de.
=
88
—
traiter complétement la quéstion spéciale qu'il avait à
résoudre. Les connaissances dont il a fait preuve lui ont
cependant fait obtenir la seconde médaille.
“M Charles Aubry, couronné tout à l’heüre dans un
autre concours, obtient une mention honorable
français.
en Droit
Fur
Les élèves de seconde année avaient à traiter DES DoNA-
| TIONS ENTRE ÉPOUX PENDANT LE MARIAGE, à rappeler comment
dans le droit commun coutumier « donation en mariage
ne vaut, » et comment le Code Napoléon emprunte aux
pays de Droit écrit une jurisprudence différente. Cés do-
nations ne sont plus défendues, mais le donateur conserve
lé droit inamissible de les révoquer si les raisons ou l'afféction qui les avaient dictées venaient à s’ évanouir. Combien dürent être anxieuses les sollicitudés ‘du législateur
dans la fixation de la portion de biens disponible? Com. bien en ‘même temps la fraude se doit-elle efforcer |
d'échapper à cette juste limitation, et de dissimuler ces
dispositions gratuites pour rendre vaine la sagesse de Ja
“loi qui les avait voulu toujours révocables?
Toutes ces questions ont été abordées et résolues dans
‘une composition bien faite. La 1” médaillé est accordée : à
son auteur, M. Edouard Binet.
“Au second rang viennent se placer deux compositions
distinguées par des mérites différents : l'une, conçue
d’une manière plus largé, mais d’une doctrine moins
sûre, évidemment écrite d’une plume exercée; l'autre,
——
simple, exacte, €concise.
89
—
Il était difficile de les comparer,
plus difficile encore de les préférer l’une à l'autre. Leurs
auteurs, MM:
À
Nerpiine
Mishand et
fred SR reçoivent
La Faculté acer, en roftéertié PéSrEre
et: uno ées
conde mention: honorable à MM: Julien Louis et Léon
Pusset..
Il Smble cependant que cette cons année avait réservé toutes
ses forces pour le concours de Droit crimi-
nel. Dix compositions au moins portaient l'empreinte d’un
heureux travail et-d’un puissant effort.
TR
En
traitant pes PEINES ACCESSOIRES
‘EN MATIÈRE ‘CRIMI-
NELLE, les concurrents se trouvaient en présence .des progrès les plus: récemment accomplis: À l’abolition de la
confiscation générale, de la:marque, de la mort civile,
survivent cependant dans: nos lois des déchéances multi-
ples, mesures complémentaires où précautions rigoureuses
rattachées les unes à la. condamnation devenue irrévocable,
d’autres.à l'exécution même de la peine principale, d’au- |
tres encore destinées
à atteindre ‘dans ‘sa fuite l'accusé
qui s’est soustraità l'autorité judiciaire, ou le condamné
contumax.
_—
sé
m ibe
portée
Li À
atennsx
k
Il était difficile de. mieux : foutre cette matière éribos!
. Au premier rang vient se placer une composition vraiment supérieure, partout la méthode et l'harmonie des
parties, partout la marque d’un esprit droit et d’une instruction solide. Ceux qui se souviennent des éloges: décernés ici l’année dernière à M. Alphonse Joly seront
CE 2
fine
d'épphidié: au ‘premier prix 4‘de Droit criminel
qu'ila.si bien mérité.
Se,
ch
diasseconde rméduille est obtenue par M. Edouard Binet
dot la compositiôn de Droit français était “couronnée tout
à l’heure.-—;Une:première méntion honorable st accordée.er æquo à MM. Alfred Thiry ét Gabriel Thomas, une
seconde ent
à M. Me Gérarin, 2une PRÔNE Re
es«axoir déneiné: ces
récompensesns eprépér né
.
aux-mérites:des sept :concurrents dont ‘j'ai proclamé Îles
noms, la Faculté doit ‘encore des éloges particuliers à
quelques-uns de :ceux qui m'ont «obtenu ni médaille, ni
mention. Qn:peut dire:que:s’ils:se fussent présentés ‘seuls -
leurs. travaux eussent eux ;aussi : mérité ‘des couronnes.
Je ‘dois signaler publiquement les compositions ‘portant
les devises suivantes: Vanumiest:vabis ante lucem suryere.
—Laboremus. = Ægnoténulla scupido:
FEAT
î
kes noms «des-auteurs «de ices: compositions :»nous rit
ooonotehitemei seront pas ‘entendus ici. Mais: -céux qui
” les:portent :$e econnaîtront :eux-mêmes et foïtifiés par
la conscience :d’avoir bien fait, ‘ils se prépareront plus
courageusement à de nouvelles luttes scolaires, seniblables,
à la-vérité avix luttes-de:la
wie, 1où la victoire
ét leisuecès
importentibien moins queslamanière dont'onca combattu.
4 me reste ä-parlér-de la:première:arnnée dont les itra-
nir.
aussi
vaux-et-les mérites:sont-l’espérance del'aveElle
nous-a présenté deux sortes :de:compositions ét. élle a:
== Mis:
mérité deux séries de récompensés. Maisil‘hui a’êté donné
de fournir unsaisissant exemple. Soit égal amour ‘du tra
yail ‘dans toutes les ‘branches des-étüdes juridiques, ‘soit
natürelle rectitude :d'ésprit, soit confiance dans Péxpérience ét les conseils dés Maäïîtrés, ceux dont vous allez
applaudir-les noms se-soïit livrés'avec üne : ardeur égale à
l'étude du'Droït romain ét'du Droit français.
ls devaient traitér'en Droit romain IDE L'ÉTABLISSEMENT
DES SERVITUDÉS PERSONNELLES
ÈT RÉELLES; én Droit français,
DE LA CONDITION -DES ÉTRANGERS INON ‘AUTORISÉS PAR. LE GOU-
VERNEMENT A :FIXER LEUR DOMICILE <EN FranGe. Matières
choisies, l'uneau-cœur même des institutions juridiques
de Rome, l’autre parmi ces-théories-élevées
que ‘dominent
les principes modernes et dans l'exposition desquelles
le
Droit civil confine le Droit international.
Si les mêmes succès attendent les mêmes concurrents,
en des matières si: dissemblables, ny aura-f-il pas une
preuve: frappante de. l'appui que.se ‘prêtent, dans .une
alliance intime, l'étude de. la législation vivante :et: celle
de. cette législation éteinte qui reste l’ école des.bons jurisconsultes et le modèle incomparable. du style: même des
lois.
.
Au premier rang du Droit romain et du Droit. pneR
nous rencontrons deux compositions excellentes. Elles
sont sœurs, évidemment, par la méthode, la connaissance
_des principes et des textes et je ne sais quelle claire. élé-
gance que le style comme la pensée reçoivent de fortes
études liftéraires. Les règlements de nos antiques Üni-
—
92
—
versités portaient: « On fera.une exhortation aux maîtres
».et pédagogues de la part de l’Université
que les enfants
‘ ».ne viennent aux leçons de Droit, s'ils nesont première». ment bien fondés. ès. sciences premières...» Celui: de:
nos. Elèves qui, avait. si bien, suivi, sans les connaître,
ces
vieux statuts eût pu nous être révélé par les succès mêmes
_ qu’il savait, près de nous, conquérir.
En même temps qu’il
étudiait le Droit, il perfectionnait avec ardeur les études
littéraires: les: mieux .commencées
et méritait, il y a peu
de jours, les palmes de la licence ès lettres.
La Faculté: est ‘heureuse’
de proclamer le nom dé
M. Hubert Zæpffel qui: reçoit la première médaille de
Droit romain et:la première médaille de Droit français.
Le second prix ‘de Droit romain a été “longtemps dé- |
battu. La Faculté demeurait incertaine entre deux compositions, l’une courte et substantielle, Vautre trop longue
mais également: complète: et claire. Un examen attentif
“lisse apparaître dans la prémière ‘cornme une conception
plus forte ét son auteur, M. Armand Heisser, recoit la : seconde médaille. ‘Une mention très-honorable est ‘accordée
à M. Hypolite : de Tours qui en cédantà un émule plus
“héureux n’en reçoit pas moins toutes les FREINER de
ses maitres.
de
‘
F La Faculté accorde Me le Droit romain une première
ét uné seconde mention honorable à MM. Hubert Obrin
et Félicien Grivel.
. Comme à à M. Zæpftel, il était réservé à M. Heïsser duunir
— 98 —
au prix de Droit romain le prix de Droit français, maïs
cette seconde couronne M. Heïsser la doit partager. Dans
une composition d’une lecture pénible, défectueuse par
le style et la méthode, M. Grivela su présenter un grand
nombre de solutions exactes et faire preuve d’un: sérieux
travail. Îl recoit ex æguo avec M. Heisser une seconde
médaille de Droit français. :
-_ La
Faculté accorde,
en outre, une premièré
mention
honorable à M. Henri de Tours, une secondé et une troisième mention à MM. Hubert Obrin et René Michel.
Tels sont, Messieurs,
les travaux qui
ont obtenu nos
couronnes et les noms qui devaient être proclamés devant
vous. N'était-il pas vrai de diré que cette fête n’eût pas
été complète si de telles œuvres et de telles espérances n’y
avaient eu leur place?
Tout, en effet, jeunes gens, est ici pour vous: les travaux et les espérances. C'est pour vous encore que vos
Maîtres demandent la force, le dévouement à leurs devoirs,
le constant et pur amour de la vérité.
Une seule chose n’est pas toute à vous, ce sont ces couronnes elles-mêmes. Elles sont aussi les nôtres. Elles vous
engagent envers nous, car les récompenses que nous vous
donnons ici vous pourrez un jour nous les rendre. — Elles
n’ont toute leur grandeur que comme promesse d'avenir!
Elles vous auront encouragés, soutenus, signalés à ceux qui
sont les dépositaires de la puissance comme de la justice du
7
dE
—
pays. Ne laissant: ees: pas entrevoir, plus tard: d'autres tra>
vaux pour vous ét aussi des mérites plus grands? D'un
|
esprit éclairé par l'étude, rompus au: travail taux affaires,
d’un caractère affermi par les épreuves de:la vie vous accep-
terez la responsabilité de Vœuvreïincomparable de la justice
ou vous prendrez votre part de. l’ administration d’un grand
peuple. Vous sentirez s’augmentér:en vous le dévouerhent
au: pays avec l'importance des charges qui vous seront
confiées: Vos: Maîtres seront Heureux de vous retrouver à
la hauteur:de-ces grandes:imissions: et, dans ce temps: B,
si vous rattachez par la pensée aux souvenirs ét aux tradi-
tions. de cette Ecole, le.succès et lhonneur de. vôtre
-carrière.; vous. lui aurez rendu
les. récompenses et les
couronnes qu’elle vous avait données. :
5
-
DISTRIBUTION DES PRIX.
M Lachaise, docteur en Droit, secrétaire de la Faculté de Droit,
de Phiriaale,
proclament,. dans l'ordre suivant, “les noms des
. lauréats de 1866.
|
FACUÉTÉ DE DROIT.
© PRÊX DONNÉS PAR L'ÉTAT.
CONCOURS DE TROISIÈME ANNÉE.
Droit Romain.
F2 Prix (médaille de brônze) : M. Avr (Charles- Jules), de Bac_.
carat (Meurthe).
Mention honorable :.5... M. Brrson (Félix-Louis-Adolphe),.
ST
le
3
de
de voire ane
M + us Arahçais.
1% Prix (médaille d'argent) : M. Birscü, déjà nommé:
© Prii RAREAIE de PRE M. Descosres (Anne- François“Ar
ES
Mention honorable:
” Marie-Joseph- Eloi),
(Haute-Savoie).
de Remilly
M. Ausry, déjà nommé.
— 96 —
PRIX DES CONSEILS GÉNÉRAUX
DE LA MEURTHE, DE LA MEUSE ET DES VOSGES.
| CONCOURS DE SECONDE ANNÉE.
Code
Napoléon.
4 Prix (médaille d’argent) : M. Biner (Edouard-Adolphe), de
Rocroi (Ardennes).
|
lc
a
°æ Prix ex æquo
(deux' médailles dé bronze) :
{ M. “Micsaur (Narcisse-Nicolas), de
| Robert-Espagne (Meuse).
|
M.
©
: 4 mention honorable : : M:
FLE
ET
. 2 mention honorable : M.
CU
Procédure
Tamvy (Charles-Victor-Alfred) ,
de Gorze (Moselle).
.
Pusser (Pierre-Joseph-Léon),
de Pierre (Saône-et-Loire).
Lou (Jacques-Julien), de St-
M
el (Meuse).
FN TR
EE
LA
civile et Lériaetion ‘criminelle.
4 Pris2 (médaille d'argent) : A. Joux (loseph--Jean--BaptisteL
: Alphonse), de Chaligny (Meur
th)
Z Prix (médaille de bronze) : M. Biner, déjà nommé.
4° Mention
honor able
(ex æquo) :
2 Mention honorable :..
{ M. Tumy, déjà nommé.
M. Towas (Charles-Marie-Gabriel),
** de Nancy (Meurthe).
M.. Gérarnin
(Charles
- Mare -
… Henri), d'Epinal (Vosges).
ana ho bla Ÿ {M Dusois (Stéphane-Virgile), de
(ex quo)” 5,4" Sens (Yonne). Ma
rose
M. Pusser, déjà nommé.
:
a
97
CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE.
Droit
Romain.
4% Prix (médaille d'argent) : M.
9e Prix (pedale de bronze)
Tan
(Hubert - Edmond
Charles- Marie),
(Meurthe).
de
Dieuze
: M. Huisser (Armand- -Marie-Xavier)
a
de Colmar (Haut-Rhin)..
Mention trés-honorablé : * M. Rosser pe Tours (Christophe-
ce
Hippolyte-Jules),
4 Mention honorable :
0
age
.d
2° Mention honorable :
. Code
(Savoie),
M. Ori (Hubert),
de Moutiers
de Moineville
(Moselle).
M. Gnivez (Nicolas-Félicien), du
Valtin (Vosges)..
Napoléon.
4%. Prix (médaille d'argent) : M. Zarrrrez, déjà nommé.
2 Prix ex æquo
‘ ( M. Gmvez, déjà nommé.
(deux médailles de bronze) :
M. Heissen, déjà nommé.
4 Mention honorable :
M. Rosser ne Tous, déjà nommé.
8° Mention honorable :
ne
|
. M. Micuec (Jean-René),
de Nancy
(Meurthe).
2 Mention honorable :
M. On, déjà nommé.
—
Prix spéciaux
4100 ms
pour la rédaction
des observations
cliniques,
CLINIQUE CHIRURGICALE.
tar
Prix.
Ex œquo MM. :
CU
Crérien (Henry), de Chaligny (Meurthe).
Leserr (Gustave), de Colombey (Meurthe).
EL CLINIQUE MÉDICALE.
dd.
Prix.
M. Cosiaar
(Claude), de Charmes (Vosges).
20 ÉruptanTs EN PHARMACIE.
PREMIÈRE, DEUXIÈME ET TROISIÈME ANNÉE D'ÉTUDES:
- Prix.’
M. Durouer (Louis), de Vassy Caute-Märne),
4° année.
Etudiant de
Résultats: des Concours.
À la suite du ténanuté ouvert 1e 3 mai 1866, pour e deux places”
d'élève interne dans les hôpitaux, ont été nommés:
MM. Canérien (Henry), de Chaligny (Meurthe).
-Dewance (Emile), de Nancy (Meurthe).
_ A la süite du Concours ouvert le 15 novembre 1866, pour les
‘fonctions de préparateur-aide des cours d'anatomie, conférences
anatomiques et physiologie, a été nommé:
M. Hinrzmanx (Jules), de Thionville
(Moselle).
|
si
: “Nancy, imprimerie de vè Raybois, rue du faubourg Stanislas, 5.
Fichiers
seance_rentree_1866_complet.pdf, application/pdf, 46,20 Mo,
Classe
Document
Université Impériale / Académie de Nancy. (1866). Rentrée Solennelle des Facultés de droit, des sciences, des lettres et de l'École de médecine et de pharmarcie de Nancy, le 22 novembre 1866.. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8470, accès le 19 mai 2022