Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
1864
; Nancy (Meurthe-et-Moselle)
; Discours Officiel
;
Document
;
partie, publication en série imprimée
; sr1864
;
par : Université Impériale / Académie de Nancy
seance_rentree_1864_complet.pdf, application/pdf, 4,73 Mo,
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Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Identifiant (dcterms:identifier)
sr1864
Créateur (dcterms:creator)
Université Impériale / Académie de Nancy
Titre (dcterms:title)
Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864
Sujet (dcterms:subject)
Discours Officiel
Editeur (dcterms:publisher)
Imprimerie de Veuve Raybois, Imprimeur de l'Académie, Rue du faubourg Stanislas, 3
Direction de la Documentation et de l’Édition (Université de Lorraine)
Institut François Gény (EA 7301 Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté des Sciences (Université de Lorraine)
Décanat de la Faculté de Droit Sciences économiques et gestion de Nancy (Université de Lorraine)
Maison des sciences de l'homme Lorraine (Université de Lorraine)
Bibliothèque-médiathèque de Nancy
Date (dcterms:date)
1864
Droits (dcterms:rights)
Couverture spatiale (dcterms:spatial)
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Type (dcterms:type)
partie
publication en série imprimée
Date de publication (dcterms:issued)
1864
Format (dcterms:format)
PDF avec ocr
Langue (dcterms:language)
fr
extracted text (extracttext:extracted_text)
UNIVERSITÉ
IMPÉRIALE
ACADÉMIE
DE
NANCY
Re
SÉANCE
SOLENNELLE
D'INAUGURATION
FACULTÉ DE DROIT
RENTRÉE
DE
LA
ET
DE
DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET
DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE & DE PHARMACIE
DE
Le
R5
NANCY
novembre
1564
NANCY
V® RAYBOIS,
IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE
Rue du faubourg Stanislas,3
1864
DE STANISLAS
+
PROCES-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle d’inauguration de la Faculté de
‘Droit et de rentrée de la Faculté des Sciences, de la Faculté des Lettres et de l'Ecole de Médecine et de Pharma-
cie de Nancy, a eu lieu le lundi, 25 novembre 1864, sous
la présidence de M. Giraud, Inspecteur général des Facultés de Droit, délégué de S. Exc. M. le Ministre de
l'instruction publique.
À dix heures, une messe du Saint-Esprit célébrée par
Mgr l’Evêque de St-Dié et à laquelle assistait Mgr l’Evêque
de Nancy, réunissait dans la chapelle de l'Evêché M. Pinspecteur général, le Recteur, les Inspecteurs de l’Académie,
les Doyens, Directeur et Professeurs des quatre établissements d'enseignement supérieur.
À midi, la séance publique s’est ouverte dans le grand
amphithéâtre du Palais académique.
_—
6
—
M. Giraud, portant l’habit aux palmes vertes
des mem-
bres de l’Institut, était sur l’estrade entouré de M. le Recteur, de MM.
le Président Garnier et l'Abbé Bureaux,
membres du Conseil académique, des Inspecteurs d’Académie du ressort, de M. Percin, Inspecteur honoraire, des
Doyens et Professeurs des Facultés de Droit, des Sciences
et des Lettres, du Directeur et des Professeurs de l’Ecole
de Médecine et de Pharmacie, du Proviseur et des Profes-
seurs du Lycée, tous en robes.
Sur les fauteuils placés en avant de l’estrade, on remarquait S. Exc. M. le Maréchal Forey, M. Lezaud, premier Président et M. Leclerc, procureur général près la
Cour impériale de Nancy, M. le baron Alméras-Latour,
premier Président, et M. de Gérando, Procureur général
près la Cour impériale de Metz, M. Neveu-Lemaire, premier Président
Paul,
Meuse,
Préfet
de la Cour impériale de Dijon, M. de Stde la Meurthe,
M. le marquis
M.
Porriquet, Préfet de
de Fleury, Préfet
la
des Vosges, NN.
SS. Lavigerie et Caverot, Evêques de Nancy et de St-Dié,
M. le Général comte d’Alton, commandant le département
de la Meurthe, M. le baron Buquet, Député et Maire de
Nancy et ses Adjoints, M. le vicomte Drouot, Député de la
Meurthe, M. Buffet, Député des Vosges, MM. les Conseillers de Préfecture de la Meurthe, M. de Prailiy, Président
du Tribunal de 1"° instance, M. Bompard,
Procureur im-—
périal, M. le Colonel du 79° de ligne, MM. le Colonel et
_
7
—
le Commandant de la gendarmerie, des Officiers supérieurs de l'état-major de M. le Maréchal Forey, un grand
nombre de magistrats et de fonctionnaires du ressort.
Derrière ces hauts fonctionnaires, pour la plupart en
costume officiel, se pressaient des membres du Conseil général du département,
du Conseil municipal de Nancy,
du clergé, de la magistrature,
des Sociétés savantes,
parmi ces derniers, M. le baron
G.
de Dumast, enfin
et
un
publie nombreux et choisi.
M. Giraud a ouvert la séance par un discours qui a été
vivement applaudi.
‘
M. l’Inspecteur général a donné ensuite et successivement la parole à M. Jalabert, doyen de la Faculté de
Droit, à M. Godron, doyen de la Faculté des Sciences, à
M. Benoît, doyen de la Facultés des Lettres, et à M. Simo-
nin, Directeur de l'Ecole de Médecine.
Les prix accordés par M. le Ministre de l’Instruction
publique aux élèves de l’École de Médecine et de Pharmacie ont été proclamés.
A deux
heures
et demie,
,
la séance a été terminée par
une allocution de M. le Recteur.
DISCOURS DE M. GIRAUD
DE
INSPECTEUR
EXC.
GÉNÉRAL
MONSIEUR
DES
L'INSTITUT
FACULTÉS
DE
DROIT,
DÉLÉGUÉ
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION
DE
SON
PUBLIQUE
MESSIEURS,
Vous aitendiez, pour présider à cette séance solennelle,
et pour inaugurer la nouvelle Faculté de Droit de Nancy,
” le Ministre généreux dont l'esprit éminent a si bien compris ce qu’il y avait eu de grand dans vos désirs et de légitime dans vos vœux. Enchaîné par le devoir au service
de l'Empereur dans une autre enceinte, il n’a pu se rendre
à vos souhaits, et il m’a chargé de le représenter au milieu
de
vous en ce jour mémorable
transforme en un jour de
Si l’esprit du Ministre
fût aussi ému qu’il aurait
nifestation du sentiment
que
votre patriotisme
fête nationale.
a cherché
un représentant qui
pu l’êlre lui-même, par la mapublic qui se produit à cette
——
40
—
heure à Nancy, le choix de M. le Ministre a été bien inspiré. N’ai-je pas été le confident de vos anxiétés, le témoin
de vos sollicitudes? Et qui, mieux que moi, connaît tout
ce qu’il y avait de juste, de noble, d’élevé dans la passion
que la Lorraine a déployée pendant cinquante ans, pour
le rétablissement de sa vieille Ecole de Droit? J'en demeure
pénétré de respect et d’admiration.
Et cependant, je dois vous le dire, malgré la justice de
vos réclamations et la légitimité de vos instances, rendez
grâce avant tout à l'Empereur! rendez grâce au Souverain
magnanime dont le nom ne saurait être oublié dans cette
enceinte et dans ce jour. Il n’a pas voulu qu’une obligation de la vieille France envers vous restàt inaccomplie.
Malgré les difficultés graves qui vous étaient opposées,
son
âme à élé profondément
touchée de votre
élan,
et
vous savez mieux que moi combien sa puissante sympathie vous a aidés à lever tous les obstacles,
Enfin,
vous
avez gagné votre cause et vous assistez aujourd'hui à la
consécration de son triomphe.
Votre cause était celle du droit. Le rétablissement d’une
grande Ecole de jurisprudence au centre des départements
qui formaient l’ancienne Lorraine, avait l’avantage de renouer la chaîne des temps mal à propos interrompue en
ce point-là; de compléter le système d'éducation supérieure et libérale offert à la jeunesse dans cette grande et
noble ville, et de multiplier le bienfait d'un enseignement
important que la raison d’Elat doit placer, autant qu'il
est possible, à la portée du plus grand nombre et de la
surveillance des familles. Je suis de ceux qui pensent que, s’il est insensé de ne
pas s’inquiéter des idées et des besoins du temps présent,
il est également fatal de ne tenir aucun compte des idées
et des traditions du temps passé. À Dieu ne plaise que je
vienne ici vous raconter votre histoire, vous la savez mieux
que moi, ni vous redire ce qu’une voix éloquente et grave
que je regrette de n’avoir pas entendue, vous rappelait
hier de l'éclat de votre ancienne Université. Cet héritage
d'honneur exerce sur les âmes une influence qu’on ne
saurait méconnaître et dont il est utile de perpétuer l’acti-
vité. Continuez donc la gloire de l’ancienne capitale de
Stanislas et montrez que Nancy n’a point été amoindri par
votre réunion à la grande patrie française.
Votre
nationalité, Messieurs,
n'était point
réellement
séparée de la nôtre : nous étions frères par le sol; nous
étions frères avant et sous les Romains. Si les révolutions
du moyen âge nous ont un moment séparés, nous sommes
restés unis par les mœurs, par l'esprit, par l'intérêt, par
tout ce qui entraîne l'identité des sentiments. La séparation n'était qu’accidentelle et politique, et vous l’avez bien
prouvé dans nos grandes crises nationales : vous étiez avec
nous à Crécy, à Azincourt : depuis 1789, nous avons combattu et souffert pour la même cause, et, par un vœu unanime, nous sommes des Français confondus aujourd’hui
dans une puissante et glorieuse unité, dans une seule et
grande civilisation. Mais, dans cette société renouvelée,
chacun est entré avec l'honneur de son passé, chacun a le
droit et le devoir de le défendre; les esprits généreux vous
honorent d’y rester attachés.
L'enseignement public est, Messieurs, l’une des plus
fortes garanties de l'unité française. Tout ce qui menace
la puissance de l’enseignement public menace l'unité fran-
çaise. En demandant une participation plus ample à la
—
12
—
distribution générale de l’enseignement public en France,
vous avez fortifié le lien qui vous unit à la grande patrie.
Le droit, Messieurs, est la science nationale par excel-
lence; c’est une des
gloires de notre pays, c’est une des
forces de la société.
Fait-il autre chose que veiller à la conservation des lois
sociales et de l'intérêt privé des personnes? Il tient en
équilibre les prétentions de l'individu et les prétentions
de l'Etat; ïl règle et garantit la foi des conventions sur laquelle repose toute association civilisée; il défend la faiblesse contre la violence et la justice contre l’iniquité; en
un mot, et comme dit Bossuet, le droit estla raison même
en tant qu’elle s'applique au règlement des affaires humaines. Les biens les plus précieux de ce monde : la sécurité, la liberté, la propriété, la famille, sont sous sa sau-
vegarde, et la plus auguste mission de la force publique
est d’en faire respecter les règles dès qu’elles sont déclarées par l'autorité légitime.
L'enseignement des Ecoles de droit est donc le complément le plus élevé de l'éducation de la jeunesse. Il assure
un recrutement utile pour la magistrature, le barreau, les
conseils administratifs et politiques. C’est dans l’enseigne-
ment du droit que vous apprendrez, jeunes élèves,
ditions véritables de la vie de votre temps, à
points de vue des relations des hommes. Le lien
ciétés était chez les anciens ct dans le moyen âge
les contous les
des sogaranti
par une autorité politique et morale que le temps a modi-
fiée. Le droit est une autorité prédominante chez les modernes; il prévaut à la longue et en tout. Propageons la
culture du droit, le respect de ses maximes et la pratique
de ses préceptes.
—
13
—
Les révolutions politiques semblent fatales au développement du droit; mais la Providence a permis qu’il n’en
fût pas toujours ainsi. Dans les vicissitudes qui ont agité
notre patrie, nous avons vu chaque
parti, chaque faction,
chaque vaincu, invoquer le droit tour à tour, professer
des principes
d'équité, réclamer la garantie de la justice.
Au milieu de ces péripéties, il se forme une opinion sou
veraine,. une puissance morale, une expansion invincible
du droit qui triomphe de l'erreur ou de la passion. La
mission du jurisconsulte se rapproche encore de nos jours
de celle que définissait si magnifiquement un jurisconsulte romain en un langage que tout le monde connaît.
Jeunes gens qui m'écoutez, vous allez entrer dans le
monde, où vous attendent des devoirs nouveaux; ne vous
en plaignez pas. Voyez partout autour de vous l’ordre assurer la prospérité, le succès couronner le travail. Les
conditions de Ja vie étaient jadis plus simples; mais les
avantages en étaient pluslimités. Si les concurrents étaient
moins
nombreux,
la fortune du
travail était moins
bril-
lante : aussi bien l'obligation du travail ne fut jamais plus
impérieuse et plus universelle. Elevez plus haut votre pensée; la loi du travail est une loi providentielle : là où la
nature semble avoir tout fait pour l’homme, l’homme est
trop enclin à s’en rapporter pour tout à la nature.
Reconnaissez les bienfaits d’un gouvernement éclairé,
qui multiplie les moyens d'instruction sur tous les degrés
de l'échelle sociale. La création de l’École de droit de
Nancy va couronner vos institutions académiques. Rien n’a
été oublié pour assurer sa prospérité,
et l’administration
supérieure suivra ses progrès avec une sympathie paternelle, Elle sera grande et illustre comme son aînée, cette
—
{4
—
jeune école aux destinées de laquelle nos vœux unanimes
s'associent aujourd’hui avec tant d'émotion. Jai pour garant de son heureux avenir, la bénédiction qu’un prélat
vénéré, cher à cette ville comme à l’Université tout entière,
vient d'appeler sur elle. Nous en avons pour gage certain
l'empressement de la jeunesse lorraine à la première ouverture de la Faculté, le zèle et le‘talent de cette phalange
choisie de professeurs,
dont la réputation
vous assure le
succès et qui s’allient à vos sentiments avec celte ardeur
habile qui ne permet pas de douter du résultat.
Soutenue par la magistrature éminente de cette noble
ville et de la Lorraine tout entière {1}, en face d'un barreau
illustre qui vous offre de si beaux exemples, encouragée
par une administration éclairée autant que généreuse, aidée
par le concours fraternel des autres facultés qui honorent
cette Académie, aussi bien gouvernée qu’habilement dirigée, la Faculté de droit de Nancy ajoutera un nouvel éclat
à votre renommée scientifique et littéraire, et pour combler
tous vos souhaits, l’enseignement de l’économie politique
ne manquera point à ses leçons.
Je ne pourrais imaginer de spectacle plus consolant que
celui qui se manifeste aujourd’hui parmi vous, d'une ville
puissante, d’une contrée tout entière qui se lève comme un
seul homme pour applaudir au rétablissement d’une grande
institution littéraire. Permettez-moi de le dire, le mou-
vement dont Nancy donne l'exemple, honore notre époque :
le cuite des intérêts matériels n’est pas le seul qui domine
en France et dans notre siècle.
N'est-il pas juste de payer ici un tribut de gratitude à
4} M. le Premier Président et M. le Procureur général de Metz étaient présents à la séance à côlé de leurs collègues de Nancy.
_
15ra
—
tous ceux dont l’activité persistante a si merveilleusement
préparé la grande œuvre de restauration aujourd’hui accomplie? Vos magistrats, vos députés, vos évêques, vos
préfets, vos recteurs, nul n’a fait défaut à vos vœux; il est,
parmi vous, des citoyens dont les noms sont dans toutes
les bouches et resteront dans tous les cœurs.
N’êtes-vous pas profondément touchés des marques de
sympathie que vous donne ce guerrier illustre, l'honneur
de nos armées, le premier représentant de l’empereur
dans la contrée,
devenu votre concitoyen par l'affection
qui l’anime pour vous et par le respect qu’il vous inspire?
Qu'il ait sa part dans les témoignages de la reconnaissance
publique.
Excusez-moi,
Messieurs,
d'oublier en apparence
dans
cette solennité dont le grand événement du jour domine le
caractère, d'oublier dis-je, en apparence les autres Facultés de cette Académie; leur application au devoir, leur
succès dû au talent de leurs maîtres autaut qu’à votre bon
esprit, n'en sont pas moins présents à notre pensée, et je
manquerais à ma mission si je ne leur exprimais pas la
satisfaction de M. le Ministre de l’Instruction publique.
Au nom du chef de l’Université, je déclare ouverts les
cours de la Faculté de Droit de Nancy en même temps que
les cours des autres Facultés et écoles de Nancy, et j'invite
MM. les Professeurs à vaquer sur le champ à leurs fonctions.
DISCOURS DE M. JALABERT
DOYEN
DE
LA
FACULTÉ
Monsieur
LE MARÉCHAL,
Monsieur
L'INSPECTEUR
DE
DROIT
GÉNÉRAL,
Messieurs,
Ea première parole prononcée au nom des membres de
la Faculté renaissante doit être une parole de reconnais-
sance. Désignés au choix de Sa Majesté par le Ministre libéral dont la puissante initiative et la féconde activité
réalisent le progrès dans touté les branches de l’enseignement public; présentés tout à l’heure à cette assemblée d'élite, avec une rare bienveillance par le savant
Historien du droit qui représente si dignement nos
Facultés à l’Institut, au sein du Conseil impérial de l’instruction publique et dans l'Inspection générale de l’enseignement supérieur, nous sommes pénétrés de gratitude,
et nous voudrions, en nous montrant à la hauteur de notre
2
—
18
—
tâche, répondre. aux sspérancés, qu’on: a pagué concevoir
de ROUS.
4:
spin on init
Quelle plus. belle mission aurions-nops pu. rêver. en
effet! Voués à l'étude du Droit, passionnés pour cette
grande et noble science, divine par son origine, humaine
par ses applications, nous sommes. appelés. àà en-être ici les
interprètes auprès de ces. jeunes générations avides de vésentiment du juste que Dieu a| déposé. dans l'esprit humain
comme Le: sceau de son œuvre, d'éclairer ce juge intérieur
que chacun de nous porte en soi, la conscience, et.de tellement affermir les convictions sociales qu ’elles résistent
aux attaques du dehors et aux orages plus dangereux encore du dedans.
ue
Nous. prenons l'adolescent au.
à sortir des éludes classiques, au moment où l’ homme se forme enJui: les trois
années qui s'écoulent dans nos Ecoles sont destinées à
exercer sur son avenir une influence décisive, il faut qu’il
sorte de là armé pour les luttes de la vie, prêt àà prendre
sa. place dans la société, à payer :sa. detteà la famille et à
la cité. Pour cela, qu ’ilne perde.aucune de. ses aspirations
généreuses, qu'il conserve la foi. de son enfance développée-dans l atmosphère vivifiante. de la famille. Il recevra
chez nous un, enseignements profondément spiritualiste,
propre à tremper fortement les âmes et à affermir toutes
les grandes croyances.
.
:
À cette époque critique où. le jeune. homme, prenant
possession de lui-même, s’essaie à faire usage de ses forces
et de sa liberté, il trouve devant lui deux voies, celles de la
passion et de l’égoïsme, celle du devoir et du sacrifice; —
lorsque tant de tentations le soilicitent à entrer dans la
—
49 —
préfère Paitorité Moralé ‘et l'éxemiple de Sés “maitrés
rt leur poids à toutes les influences salutaires ‘de
l'éditätion” Eéteine el” dés” Saintes afféctions domiesti-
qués.
AE
BTE
peer
er
Li
2
-
SEE voyait que Tétidé ét Ve hplicatiés du ‘droit positif
rouë féièné âu”souvérain Aüleur de toute: justice, que
nou pôürsüivons : Pafélidration incessante de la loi bumaine par lé cônéeption’ tôtjours moins ‘imparfait des
principes ét des institutions du Droit naturel, cet: énsemble des lois piovidéntiéllès du mondé moral, il s ’aperéevra
que nous né‘: consuñions pas notre vie dans la conéiliation
de règlés’arbitrairés ét'transitoires. |
Pour lui," le Droit conservera ses légitimes caractères et
ses vraies proportions, et lui apparaîtra comme la science
-soéiale par excellence!1 ÿ puisera la connaissance initelligente‘’des-rapports au iilieu desquels il vit; il appréciera les'efforts des générations précédentes pour assurer
à Là nôtre, la ‘Ferté’ civile; il’ aimera notre législation
“devénue le type de celtes des nations civilisées. Le respect
de la loi; ce signe’ dé virilité ét de santé politique des peu-plés s’irprimeraà dans sôn âme. Il concevra et pratiquera
celté soumission raisonnableà la volonté générale qui ennoblit les plus‘grands caractères. Il ne séparera pas dans
sa"vénération la loi mrorale et la loi civile, et la règle vo-
lontaire n’aura pas moins d'autorité sur lui que la règle
imposée. Îl rendra à César ce qui est à César, et à Dieu ce
qui eët à Dieu « par qui lés souverains règnent et les légis» latèurs décrètent de justes lois (4), »
Citoyen‘d’un grand pays sur lequel toutes les nations de
(1) Per me règes regnant et legum conditores justa decernunt, (Prov.}
l'Europe ont les yeux et qui peut tant pour la civilisation
et le repos du monde, il se montrera digne des libertés
que nous possédons et concourra à mériter celles qui nous
sont promises. N'est-ce pas par la conception toujours
plus élevée du Droit, par la pratiqne toujours plus sévère
des obligations civiles et sociales que les peuples grandissent? Et la civilisation est-elle autre chose que l’association
toujours plus volontaire et plus convaincue. des membres
du corps social marchant dans cette voie? La justice
dominant la force, le droit remplaçant l'arbitraire, l’éga-
lité civile effaçant les priviléges, la liberté limitée par la
liberté d'autrui et par l'intérêt social qui n’est autre que
l'intérêt de la conservation et du développement des libertés individuelles, et, par-dessus tout, l'esprit chrétien
pénétrant les mœurs et les lois, ce sont les conditions
vitales des sociétés modernes, elles ouvrent la carrière du
progrès indéfini tel qu’il est compatible avec la faiblesse
humaine soutenue par les secours d’en haut.
_Sitelle est la puissance, si tellés sont les destinées du
Droit, en quels temps et en quels lieux son enseignemént
fut-il mieux placé? De toute part, ilse fait un travail en
vue de la moralité et de l'instruction des masses que le
droit de suffrage à appelées à la vie politique. Le Gouvernement donne l'exemple, et les classes laborieuses ont la
première place dans ses préoccupations et dans sa sollieitude. Partout
l’école s'élève
à côté
de
l'atelier,
l’ensei-
gnement secondaire spécial à côté de l'éducation classique,
le nombre des institutions de propagande intellectuelle
s'accroît tous les jours. La Religion et le Droit doivent
fortifier les âmes, et diriger les esprits arrivés à la période
d'émancipation. Les classes süpérieures de la société,
—
Y
—
pari lesquelles. se recrutent nos élèves, doiventà tous
l'exemple,
ebes, fiennent, entre Jeurs
mains les destinées
-Au.pays; leur action directe sera toujours puissante, leur
influence indirecte sera décisive, car c’est sur ellés que s se
modeleront celles qui les suivent. |
Si les temps sont favorables, les lieux ne le sont
moins, En cette terre de Lorraine,
tions de. tout genre,
pas
féconde en illustra-
aussi. renommée par ses vertus mili-
taires que par son amour. pour les choses de l’esprit, le
Droit a une place à part. Chez ces loyales et intelligentes
populations on: {trouve le calme
de la force, le sens du
juste,da constance dans le bien, la patiente poursuite du
progrès. Elles. ont fourni de savants jurisconsultes dans le
passé, Jean Hordal, François Guinct, Charvet, Lefebvre,
de Mahuet, de Bourcier,
de Rogéville, Chevrier, Breyé,
pour ne nommer que les meilleurs. Elles ont donné à Ja
France moderne les Henrion de Pensey, les Regnier, les
Jacqueminot, les Zangiacomi, les Prugnon, les Boulay,
les. Bresson, les.Fabvier, pour ne parler que des morts.
‘Au sein.des départements de l’ancienne province, deux
Cours impériales, éminentes par le caractère et la science,
ont constamment appliqué les lois de manière à placer
bien haut l’idée de justice, et la magistrature lorraine, à
tous les degrés de la hiérarchie, en a affermi le sentiment
dans la conscience du peuple.
Vous avez voulu, Messieurs, que vos fils n’allassent pas
puiser ailleurs les premiers principes du droit, et qu'ici
mème, ils fussent initiés à la vie juridique. C’est au nom
de la foi jurée que vous avez respectueusement demandé le
rétablissement de cette Faculté lorraine autrefois si florissante, fondée par un grand jurisconsulte, Grégoire XII,
_—
2
—
sous l'inspiration du cardinal dé Lorraine, protégée par vos’
dues les plus aimés, devenue Française ‘avec vos:pères;ret
dont le-maïntien avait été stipulé au nom,du bon roi-Stanislas dans l’acte de cession.
Quels furent, pendant plus
d'un demi-siècle, vos regrets, quels efforts. persévérants
marquèrent ces dernières années, je n’ai point.à le:rappe-.
ler ici; un Ministre (1), dont l’Université n’oublie point
les actes réparateurs, en rendait témoignage en inaugurant
ce palais consacré à l'intelligence. Et quand ce que vous
avez considéré comme un bienfait vous a été solennellement accordé, la reconnaissance publique a trouvé d’éloquents interprètes dans les représentants dela cité .(2) et
la Cour impériale de Nancy a rendu, à deux reprises (3),
avec une hauteur de vues et une noblesse d'expression
dont vous avez gardé le souvenir, le pris digne Forme
à la pensée impériale.
:
.
mere
Aucun sacrifice ne vous a coûté pour obtenir:ce que
vous considériez comme le complément. de votre Université. En un temps où les villes, comme les:individus;'sont.
trop portées à attendre: tout: de l'État;.vous avez donné.un,
grand exemple d'initiative municipale. Vous:ne,
vous êtes
point laissé arrêter par les étroites limites du:budget de:
l'instruction publique, et vousavezgénéreusementoffertune.
subvention qui vous laissait toutes.les charges. dela nou
velle institution. Votre confiance dans les destinées de votre.
(1) M. Rouland, alors Ministre de l’Instruction-publique. :.: . ,::%: .
(2) Adresse de la ville de Nancy portée à Sa Majesté par. une: députation' à læ
tête de laquelle se trouvait M. Welche, premier. adjoint.
gui
(3) Adresse de la Cour à Sa Majesté (janvier 4864); discours de M. lee Procureur général, Neveu-Lemaire, dans l'audience solennelle de d rentrée du 5 novemtee ba
doom
Dour
bre 1864.
_—
93
—
Faculté était inébranlable,
«elle vous a permis d’engagér l'a
venir. Vous avez fait plus encore : dans cet édifice oùi vous
avez splendidement ‘installé vos Facultés des: Lettres etides,
Sciences et votre Ecole de Médecine, vous nous aviez réservé:
par avance une partie des bâtiments. Par vos soins, . nos amphithéâtres se sont élevés, tous nos services ont'été organi-’
sés; vous avez voulu que nous n’eussions rien
à envier à nos’
aînés, et qu'aucune Faculté de droit ne fût mieux pourvue
que la vôtre de moyens d'instruction. Une bibliothèque'toute
entière de droit nouveau a été ajoutée à celle de droitancien,
si riche et si.complète, que vous possédiez déjà. Enfin
vous ne nous avez rien refusé de ce qui nous était vraiment
utile pour l'accomplissement de notre mission, et je ne
dirai jamais assez tout ce.que j'aïrencontré de haute intelligence et de bon vouloir dans l’habile administrateur que.
la confiance de l'Empereur autant que la reconnaissance
de ses concitoyens a placé à la tête de la cité.
Votre attente et la nôtre n’ont point été trompées et le
résultat.
a dépassé
toutes les espérances; les familles ont
répondu à votre-appel et.montré qu’elles voulaient soutenir énergiquement l'établissement. qu’elles avaient appelé
de leurs vœux. « Ce que la Lorraine entreprend,
elle sait le
poursuivre et l'achever » .me-disait un. jour le plus ardent.
promotéur du rétablissement de notre Faculté, l'esprit initiateur par-excellence; qui se fait lepatron de toutes les
grandes idées et de toutes les nobles causes, et dont la vie
entièrement consacrée au bien-public, est le type de celles de
tant d'amis désintéressés des sciences et des lettres dans cette
province (1). Nous avons eu la preuve de cette vérité dans
Poe
{4} M. le baron Guerrier de Dumast, correspondant de l’Institut.
# : … |
——
94
—
cês cent-six étudiants qui ont tenu à honneur d’inserire les
premiers. leurs noms. sur nos registres; douze aspirants au
‘cerlificat. de capacité, soixante-cinq élèves de première année, dix-sept
de seconde,
six de troisième, six aspiranfsau
doctorat sont -Yenus se grouper autour de nous, » ets dès les
d’ une manière qui ne à permet
de conserver aucun | doute
sur sn avenir. Elle n’aspire à .dépouiller ‘aucune de ses
sœurs aînées de leur auditoire naturel, mais elle tend à
rassembler tous les enfants. des. départements de l’ancienne
Lorraine et de ces: contrées .que des. affinités naturelles et
historiques font graviter vers. ce. centre provincial. Strasbourg.et Dijon conserveront. leur attraction ‘légitime ‘pour
les habitants des régions au milieu. desquelles ils-rayonnent;
Paris aura foujours. une prépondérance. incontestée ‘due:à
sa situation exceptionnelle et à la présence dans som sein
des maitres de la science. Notre. Faculté; comme
toutes
celles. de province, a.,sa raison d’être, son. caractère et sa
mission. Ici les étudiants sont- plus. rapprochés :de leurs
maîtres ef les familles, frouvent; plus de garanties. L’obligation de l'assiduité aux cours. est plus. étroite, elle peut
ètre, mieux assurée ;
les. cponnes résolntions, rencontrent
vail. est1 plus facile,
les secours.s-pour le bien D Iusmorbreux,
plus d'appuis.
Lean
la pente. vers le mal moins glissante et le relèvement trouve
De
er
os
Messieurs les étudiants, . noÿs, comptons. beaucoup s sur
vous, SUE, votre don esprit, sur. yotre:-amour du:travail, sur
vos inspirations généreuses. Nous Nous aïmons par-avänce;
sans, Pamour. de là jeunesse, sans Ja. passion de. Jui être
uile, nous, seriions. .indignes de notre, missign,. Vous.trou-
_—
D
—
verez toujours en nous ue indulgence pateënelle unié à
Une consciencieuse fermeté. Nous aspirons à établir’ avet
vous ces relations de maîtres et de disciples qui sont le
charme de notre profession et la récompense de nos travaux, en attendant qu’elles deviennent l’un des plus chers
souvenirs de notre vieillesse. Rèndez-noûs notre tâche facile, comprenez quels sont vos devoirs, montrez-vous à fa
hauteur de votre vocation: Vous êtes responsables envers
vos successeurs dés traditions que vous allez inaugurer ;
vos fils viendront
un jour, pensez-y, s'asseoir sur ces bancs,
qu’ils puissent, à l'Ecole et dans la ville, marcher sur vos
traces laborieuses et honorées.
Ici tout se fait pour vous et les efforts de tous se réunis-
sent en vue de votre ävancementet de vos progrès; partout
vous trouvez intérêt, sympathie, sacrifice.
Le Prélat éclairé
qui gouverne avec tant de prudence le diocèse confiéà sa
charité pastorale et dont les prières s’élevaient tout à
l'heure pour vous et pour nous, avec celles du pieux Évé-
que des Vosges, vers le souverain Auteur de toute lumière
et de tout-amour, a trouvé: dans son cœor‘urié inspiration
dont les familles ne sauraient Assez le béni. Îl & «préparé
asile de travail, ouvert à toutes les saines infliencés et donant à: là liberté tot ce qui est compatible avec Pordte iñtérieur d’urie vie régulièreé.‘+Au’ sein de là Faculté, de
jeunes agrégés, éprouvés par de glorieux concours, vous
ouvrent des coriférences deëtiniéesà réunir les plus Hibo-
rieux d’entre: vous, "et déscéndent de leurs chaires pour
vous former par des exercices variés à parler el à ‘écrire
sur le droit. _—_ À côté dé: nous, noss hororables collègues
Da
tot
_—
2%
—
les:vou$'avez
opté librement; suivant vos goûts'et‘vos'ap-
titüdés! mettent
à ‘votre-portée avéc ün talent que la voix
publique 4’ depuis longtemps‘consacré, cequé la littérature
et-Fhisioiré, la philosophie et lés sciences ont de plus at-
frayant et de plus-élevé. -— Au mioment où vous enviiez à
Paris un enseignement récemment institué, un Économiste
distingué-{1)}a offert de vous initier à la science dont il fut
toujours un des plus fervénts adeptes.
H fallait une consécrationà vos efforts, un but prochain
à-vos travaux : les Conseils généraux de la Lorraine, s’associant à nos vœux, 6nt fondé-des médailles et des prix qui
mañquaient à la première et à la:seconde année. Grâce à
Jéur libéralité, nous-pourrons établir parmi vous ces concours; ‘conditions de la‘vie de. l’enseignement supérieur à
tous ses degrés, où chacun fait ses preuves au grand jour
ét'où:là palme est au plus digne et au mieux préparé. —
Comme conronnement de ces luttes académiques, deux médailles d’or.sont proposées’
à l'ambition des Docteurs et des
äspirants au Doctorat:: « De l'autorité de la chose jugée en
»-tatière criminelle et des vdies de-reèours contre les dé-.
»’tisions: des juridictions: pénales, »: tel est lé sujet choisi
pour le-concours de 1865 -par Son Exe. M. le Ministre de
l'instruction publique sur“la proposition: de la Faculté.
Pour'lès jeuñes avocats qüisé vouentà la‘libre défense des
accusés; pour de futurs membres desparquets, quel plus
digne ‘objet de recherches
et de méditation. 11 peut sortir
de là une dissertation substañtiélle-ét concluante qui révéJera ‘ühr jurisconSulte ‘et: attirera” sur Ii: V'atteñtion de la
Cour et du barreau :
@i M. Den Melz-Noblt, menibre de l'Académie de Staoists, aauteur de analyse
des phénomènes ‘économiques, d voi. né, 4885
|
— H —
-Noustdesvayez; Messieui les étudiants las sesoursstof:
frent en fouledesimaeyensdetrasaihsemultiplient, l'érbur:
lation-dansste guellera-ae;-meillentrob devenir upsitra
citatioripuissaate
bien faires Dançoeermilien intellentitel.
sk agtif-où agus allezsivres quel-ne seralpasrtotse dévelop
pementnei.fous le voulez. Mouillesdone,etiquie-cette;égole’t
littéainesiscientifiques jatitiquecdesNaneys qui komprendi.
depuis le lycée impériabiqépaière de maîtres, habiles, din
rigésiavec tant de supériorité fanaimchef;éprouvé; jüsqi'à
celle Aradémiecde:Stahislas:qu ohiberd'unséclatisi puran,.
miheu;-des:dompaghiéssavantes
dés iprovinees, quescette.
écolesEoreinequiaomentréilacveie;de: Ja; décentralisation
intallectuelle,-enresqu'éllesa decpessible et de légitime
set:
quermosommandentèiunreéssé giéletéle :sérieux-desétur.
+ dess.lashautenr dessyuyesslaifargeunides. conceptions zcla.
libérale: dnitiativespientidignementcontinuée, ‘par vous.et.
Par. VOS:SACCESSEUTS bros aff
20 sb Snomociainos armes
| e-Pour-monsa Messie qui sommes espansables dE;là:
direchon que Roussdonmernns ces jeunes. gêns: auxquels
noùs.devans,dansdaspdcialité debnos.Htudes:-la-nourri_ tuieintelleeluelkes nous noissomumes-teeueillis: axarit ide,
mettradartfain alouresiadificiesqui: nousest-confiées
Etàdasuite de cebiexamen: intérieur s0ehui qui-doit Guise:
huit ans-desseruites dans Jésnseignement;duadroit-lihans<
neur denportez lasparele devanb:vous: ptit été -peu rassusé.
sigommemnes élétesifhnraaititraués:er: dehors die dur,
denonibreummatifsd'espétinenatde fobisiinain ave Gt as:
aCommentnethésentirais-jéipastatlermicen-faisant la:
revue de nos forces, en regardant à ceux..dont dés -diree“:
tions, les exemples, l'alliance, doivent nous soutenir, en
recueiflant dés sphères"! FES Plus.
élevéès” 16$" “plus puissants
tt
—
28
—
brfeoiragentents) em vécevahé pantoubleplusssypaipathique
appui® 9D too Ge in aatt#bess Ptoszgi 29 areb tuatôque
Pourvontevoirune légitime confiante;1il me, suffirait
démesouvenir-dece:que valent:meshoniorablée‘et::chers
-collaborateuts:: Formésiau seiw'dé"-la rmagistratuie, du
barreau;'de l'agrégation; ilssapportent ici, avec desiméritès
diverset éprouvés, ‘le: 'cultedesla"seience; lesdévoüment
à leurs fonétions, la volonté"énergiqueset ‘le’ pouvoir de les
remplir dignement: Unis de-vœursæt:dersentiments,
nous
poürsuivronsensemble:le But commum:proposé à nos efforts.-Dans cette marche incébsante vers:l'avenir;:nous: se-
+ohsSoutenus.par les'‘souvenirs:du passé iet-lésrexemples
du présent, Nous rétrouveronsfatilement la: trace:de nos
‘devanciers dont la‘viéét Tes:travaux: ont été ‘retracés avec
tant'dé'charme, auprix:dés plus-patienites recherches, .:par
l’un deschefs les plus aimés deïcetté Académie (4). Renouant
la chiäîne interrompue:des:traditions, nousles continuerons
dans céiqu'’elles avaientde meïlleur:;:.dans ce quitest aj-
‘plicablé à: tous les’tenps;' je-véux diresl'amour-du vrai,
Jindéperidänce des convictions, il'ardeur scientifique.-et.le
Jabéur'infatigable:
en vue: d'acquérifet:de:vulgariser lés
saines“doctrines juridiques/’Noüsitrouvoñs-plus de:dou-
<eur‘encore à nous attacher aux exeiplèszque nous don
‘nent-tous
les jours nos céllègues des Facultés-des Sciences
‘et'dés Lettres, ‘et de l'Ecole: de Médecine:'Ils ont constitué
une tradition:vivante-de läquelle-nousctiendrons à:l'hon-
rieur de ne -pas.nous écarter: esta eux::que nous devons
l'estime et la considération anticipées qui nous entourent :
” “{OYM: Maggiolo, doctéur ës-lctres; ‘inspecteur: d'Académie, ‘en: résidence” à
Naney,-a’fait, à Paris, dans les réunions des Sociétés savantes, deux lectures. sur
PHistoire de l'Université de Poht-àMoussbn, "vs
lee
ue,
—
29
—
ils: oùt: digneméntsouténu; l'honneur:de: l’enseignement
supérieur dans ce ressort académique, au sein des Sogiétés
saväñtes,odevant l'Institut, et-les-services-les plus-dévoüés,
les succès: les:plus légitimes; les cauronnés les plus-enviéas
les ont placés bien haut dats l'opinion püblique. En mêr+
chant dans cette voie qu'ils:ont-ouverte dexant-aous;netre
plus cher désir sera de resserrer:lesliens qui nous unissent,
et de vivre avec eux dans-cette. sflèctueuse harimenie Àà
laquelle nous convie leur fraternel accueil... +. +45...
Quand nous aurons. besoin de directions et de conseils,
nous.irons les demander au-Recteur respecté de cette Aca-
démie dont.les lumières et l'expérience ont,:en toute madière, unesi-gravé autorité, et.qui.gouverneavec.une sagesse
et une fermeté vraiment paternelles. une famille -unie.et
«confiante, rendant’ à:sog chef: en: déférence et en : alection
ce qu’elle.en reçoit.en: dévoñment..
En dehors de l’Université,
Lu
une
enseignement. supérieur. du
droit trouve le plus puissant appui: dans son union intime
avee la magistrature C'est. celte. aianee que pren
| du parquet qui javant. derprendre p possession. de son siêge
à la tête d’une Cour souyeraine, retraçait eu penseur.
et
en historien des-déstinées de Fenseïgnement, du. droit.en
Lorraine;et:célébraitéloquemment sa restauration {1).C'est
elle que les Chëfs éminents des-Cours impériales de Naney
et de Metz veulent.bien consacrer par-leurs :paroles-et;par
leurs actes: Gomnre nos: devancierse nousaspirons çà lex
Eu
PEUR
NuONU cet
QUE
Bees men
BAR
. rives
Dons
It
eu
ce es
{t) « De l’enseignement du Droit en Lorraine; — Rétablissement de Ja
Faculté .de. Nancy; — » Discours prononcé. par M. Neveu-Lemaire; procureur
général impériat (Premier-Président nommé.de la.Cour impériale de. Dijon), dans
la séance solenaclle de rentrée de la Coue.impériale de-Naney,:si
à nf:
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.
Siyauprétdiu
0 fAEmiente done 85h re PRÉ Er ET Te
aneirenidnementpeutilététinesdé Dot nous tent
-dunoibégasemgrpont nous <iriphréthément.
Noûs essagerori
de former dés.eRe"dtnèb defendre
path SONORE OEM EU HAT tobitif
anis del perpeués Re tniiah liant
tent Poû
barreau aëduel”noûs sommelier d'apparténio gai
liens d’une cordiale confraternité.
S'il est des alliances fécondes, il est des encouragements
qui doublent les forces: tel est celui que nous apporte
lillustre Maréchal qui, après avoir ajouté, par delà les
mers, à la gloire de ce règne, et inscrit son nom au Livre
d’or de la France, veut bien montrer, par sa présence,
l'intérêt qu’il prend à nos travaux. Que le premier magistrat de ce département, promoteur influent du rétablissement de notre Ecole et dont l'administration, si libérale
et si ferme à la fois, tend à réunir toutes les forces vives
de ce pays en un faisceau en -vue du bien public, — que
les Députés et les Préfets des départements voisins, organes
autorisés de leurs vœux et de leurs intérêts, qui ont concouru à faire consacrer notre existence et à nous assurer
de nouveaux moyens d’émulation, reçoivent l'expression
de notre gratitude. Que toutes ces notabilités si nombreuses qui représentent toutes les grandes situations sociales, toutes les puissances intellectuelles de cette contrée
soient bien convaincues que leurs précieuses sympathies
ne demeureront pas stériles : ce sont elles qui ravivent et
alimentent notre foi. En présence de l’étendue et des difficultés de notre tâche,
nous nous souviendrons
de cette
journée. Et puis nous nous dirons que le secret des grandes
découvertes, révélé un jour par l’un des vastes génies des
a
—
31
—
temps modernes,, dans ce.mot..si.simple:-«ren,y. pensant
toujours», doit, être. aussi :le:secret de: Vaccomplissement
des, grands devoirs. Nous prenons ici l'e engagement.de
sui
vre le procédé de Newton,.et, en-regardant. comme:lui-en
haut, c’est du fond du cœur que.nous ajouterons avec.nos
prédécesseurs de la Faculté.de droit lorraine-dans leur.ser
ment professionnel : que Dieu-NOUS SOIT. EN AIDE! ri.
RAPPORT
DE
M. GODRON,
DOYEN
DE
LA FACULTÉ
DES
SCIENCES.
Messieurs,
H'y a dix ans que nous arrivions ici pour inaugurer
l'enseignement des Facultés des Sciences, ct, nous avions
. à peine secoué Îa poussière de la route, que déjà nous
commencions nos cours. Cette précipitation eût été, peutêtre, ailleurs qu’à Nancy, une grande imprudence. Car,
malgré la bonne volonté la plus active de l’aulorité municipale, il n’était pas possible de faire surgir instantanément
de terre les locaux assez considérables qu'exige l'enseignement des Facultés des Sciences. Nous nous trouvions forcément resserrés dans un bâtiment provisoire, où nos différents services
s’entravaient
mutuellement:
nos
labo-
ratoires étaient insuffisants et faisaient même défaut pour
certains enseignements; les collections étaient en grande
partie à créer et à organiser. Nous étions donc privés de
5
À
—
4
—
ces. objets. d'études qui parlent aux-yeux:et dé.ces:appa-
reils qui, sous la. main du professeur, fécondent, la théorie
par. l’expérimentation directe des phénomènes. Bien que
dépourvus à l'origine de. ces moyens d'action, nous n'avons pas hésité à ouvrir au public nos amphithéâtres et à
commencer immédiatement l'œuvre que nous avions mission d'accomplir.
. Mais, nous savions que la population intelligente de notre ville n’avait pas. perdu le. souvenir de son ancienne
Université, supprimée par le malheur des temps depuis
plus d’un demi-siècle; nous n’ignorions pas avec quelle
impatience elle désirait
voir revivre .ces enseignements,
qui n'avaient pas été sans gloire et sans utilité pour le
pays. La persévérance mise à réclamer. notre ancienne Faculté de Droit, et l'accueil si sympathique qui. lui est fait
aujourd’hui par toute les classes de la population, peut
donner une juste idée de l'état des esprits au moment de
Pinauguration des Facultés
des Lettres et des Sciences.
Cest que, Messieurs, si les révolutions peuvent briser une
inslitution utile, elles n’ont .pas. lé pouvoir. de rompre du
même coup. la chaîne des:traditions-d’études,
ni d’anéantir les besoins intellectuels d’une grande province. . -—
On nous à tenu compte et de notre empressement et de
nos efforts, dans la situation défavorable où, à nos débuts, nous nous trouvions placés. Mais.la ville de Nancy
avait à cœur de doter notre Faculté des éléments indispen-
sables pour mettre nos leçons au niveau de la science actuelle. Bientôt nos collections ont pris un développement
rapide et tous nos cours sont aujourd’hui pourvus des
principaux objets qui seuls peuvent leur donner la vie.
Enfin, dans ce palais élevé à l'enseignement supérieur,
=
$
—
notre Faculté trétépourivuédeslocaux régleméntäirés re
Rtiféäux couésj aux éonférénees; aux-mañipulationis, aux
examenS et'au matériel scientifique ‘encombrants qu'en
traînent nécessairement à leur suite lanature ét-ta: variété
des matières qui font Pobjét demos leçons. +:
‘""""
+ La bibliothèque publique dé Nancy, mise à notre äispo‘ sition, était, au point de vue scientifique;l’üne des plus
riches qui se ’rencéntrént;en province, et chaqué anñée y
apporte :son:tribut d excellents ouvrages que nous sonimes
heureux d'y rencontrer. :
RE
Ur
Puissimment “encouragés par” les. sacrifices” que a ville
s’est’imposés, : et-par'l'assiduité de-nos auditeurs, nous
n’hésitions ‘pas, dès la seconde ‘année, sous l’ardenté imi-
pulsion de:notie-‘ancien ‘Recteur:.et collègue,. M. Faye,
avéc son: concours personnel; à entreprendre un enseignement noûveau, à créer ces cours du :sotr destinésà répan-
dre des connaissances scientifiques utiles parmi.notre
populatiôn ouvrière. Céès Jeçons suüpplémentaires, qui n’ont
jamais: rien‘énlévé à’ notrè tâche officielle, existent
tou-
jours, sont suivies avet Fa mêmé afflüence, et l’on peut dire
sans exagération: qu’eles-sônt passées à la fois et dans les
habitudes des professeurs et dans celles des auditeurs auxquels elles: s'adressent."
‘Vers la même époque, M. Faye établissait dans les -qua-
tre Ecoles normales primaires du ressort académique, des
observations météorologiques régulières et les rattachaità
notre Faculté des Sciences, où elles sont concentrées : un
résumé de ces observations est, chaque année, publié par
les soins de notre collègue, M. Chautard. Cette institution,
dont Nancy a pris l'initiative, vient d'être généra-
liséé dans toute l’étendue de l'Empire,
par une décision
_
36
—
récente :de:S..E. M. le. Ministre. de:l’Instruction publique.
* Leïservice dés Conférences et:des Manipulations, malgré
lessaérifices pécuniaires. qu’elles imposentaux jeuñies gens.
qui ‘désirent. en: profiter, a: jusqu'i ici fonctionné régulière
ment.
E
,
Le
Do
oc
ses
L'autorité supérieure attend.des Professeurs:des. Fauls
tés, en dehors de.leur énseignement, des. fravaux particu-
ers de nature à faire faire &_ la science quelques: pas: en
avant et elle impose même au Doyen l'obligation d'en,
rendre compte dans les séances de rentrée. Aucune année.
n'a été stérile, et, dans tous mes-rapports précédents, j'ai
eu chaque fois à énumérer d'assez nombreux travaux Sor-
tis de la plumede mes laborieux-collègues.: +.
Les candidats aux grades ‘ont été nombreux. Nousavons:
dans: la période des dix années qui'viennent de's’écouler;i
admis dans l’ordre des sciences :.5 candidats
au grade de.
docteur, examiné 64 candidats.à la licence et 3267 candi-;
dats au baccalauréat. Nancy qui,au point de vue:politique,.
n’est plus qu'un chef-lieu de:départementiet
qu n'aipas.
lieu de le regretter depuis quet& borrainé est:rétinie "la
grände unité française;: àlaquelle:ses ‘habitants: dpparte<
. naiënt déjà par leur origine: etmiquer: est:dorre resté’ un.
centre intellectuel important:
“5 4 etre
eg
“Véèuillez,. Messieurs, me pardonner. .cette;revuë:rétros::
pectives Il m'a paru utile, pour bien établir:notte situation:
présente, de vous signalerild raute-que nons:avons-jus-:
qu'ici-parcourue. J'ai cru nécessaire égalèmentide-eonêta- ter dé nouveau que le terrain-que :nous::sommès:appelés at
mèttre en culture est fécond.:et në demandait: qu'à'êtreensemencé pour: produire. des fruits. utiles: C'est: cette.
profondé:conviclion qui‘a soutenw:lé vèle: de” mies collèz:-
—
1
—
gues,lqui a -stimulé: léur: ardeur;fet: je’ sûis heureux::de
pouvoir ici. leurxendre - publiquemènt .ce témoignage à Si
ænedistinchionsexceptionnelle à.6té--âaccordée :celté-année
à l'un de nous, permeltez-moi, de penser: que: le:gonver:
nement de l'Empereur a voulu, sans aucun doute, récome
-penser dans son chef la Fâcullé.tout-entières:
:: ,-::,,.t
= Maisj'athâte, après vousavoir fait de l’histoire ancienne;
d'arriver enfin à Fépoque actuelle. : . ; 4: ai :
PU
Eee
Je € comttera
gros
pe
ue
gun
See : ENSEIGNEMENT, 7 0 eu
ein
ui
3,
dune
ue
ee
re
ape,
:
4 De
ge fines eee
:
tot d'abord ques pendant ladernière an à}
3
leu: sans auaucune; “éntorsuption et conformément. aux pro=
grammes officiels: Cette dernière indication:suffit pour.
juger. la marche que ‘chaque professeur à suivie et l'esprit.
quia dirigé. nos. lecons.;:elles ont:éu spécialement; pOur,
objet:la préparation à la dicence sciences... …
à
Nous:n'avons fait d'exception àicette règle qu’en faveur :
des’ étudiants,
en niédecine .et..én, pharmacie, qui suivent,
deux de nos:cours; et.noûs: avons:développé les parties des |
sciences chimiques et naturelles:iqui
leur sont pius.spé-.
ciatement.-utiles:: C’est. ainsi que M. :Nicklès, . en .par-
courant, cette -anñée, tout: le domaine de la chimie.mi-.
nérale,:a plus particulièrement insisté sur les nombreuses ;
substances qui. fournissent.à la thérapeutique des. agents.
précieux.et au crime des -poisons que ila.science. actuelle,
dévoile,.. du moins pour la’ plupart d’entre eux, avec.
une certitude véritablement mathématique. Le. profes-.
seur d'histoire naturelle, -en.traitant,
l'hiver passé, des,
—
‘38
—
animaux invertébrés, s’est rattaché à: faire:connaitre:ceux
’entr’eux qui fournissent
des : médicaments. à la méde-
-cine;’ceux-qui sont nuisibles à notre espèce :par leurs-pi‘qûres incommodes
.ou vénimeuses ;.il a décrit, en:outre,
avec détails, les caractères zoologiques de.ces hideux:parasites qui établissent leur domicile: dans: les orgànes.inté-
rieurs de l’homme et vivent là.comme chez.eux::ila: étudié leursmigrations, leurs métamorphoses si‘rémarquables,
“enfin leur origine et leur mode de propagation, inconnu
encore il y a une dizaine d'années, mais-que nous ont tout
récemment révélé les travaux “des. zologistes” Allemands,
Belges et Français.
nt
avelile
Je m'étendrai de préférence «sut ÿ cet autre: enseignement
à la fois élémentaire et-pratiqué, .que. la:Faculte s’est bénévolemment imposé, depuis neufannées;:eh::faveur:-dès
ouvriers de la ville: Pour ces cours du soir; les sujets d'études ‘sont livrés à l'initiative. des-professeurs :etroffrent,
chaque année, desaliments nouveaux-àl'ardeur.d'appren‘dre que témoigne notre”populalionlaborieuses.Jer:puis
donc, dans chacun ‘de:mes rappertsçcebsans risque-de me
répéter périodiqueméït-eomme:pour:notre:enseigrrernent
officiel; vous indiquer sommäirément: quellesssont été les
:matièrés enseignées pendätit:la-dernière année:seolaire...
‘: M. Nicklèsa consacré:ses: leçons dur8oir à. l’étde-du
“zinc, dé ce métal dont lusäge,‘au:commencement de.ce
- siècle, ‘était encore fort restreint:etiqui,:de: nos.jours; èst
d’un emploi si varié et si: étendu. -Recherehant lacause:de
cette différence, notre collègue la:trouve::dans:la-décou- verte de la malléabilité'
de: ce métal; dans linvention:des
moyens propres à le couler®et à lui faire prendreila-forme
‘des-moules; enfin dans la:sübstitutionde.son oxyde: ä:cette
Lo op
os
couleur.si dangereuse-conhue sous le: nom -de céruse ou
blanc de plomb. H s'est occupé .avec détail des-différents
services que le zinc rend, sous chacune
de ces: {rois-for
mes, à l'industrie des bâtiments, aux arts plastiques-dont
il popularise les chefs-d’œuvres au moyen de la galvanoplastie, à la médecine,
à. laquelle
médicament,
il fournit.un précieux
à l’économie domestique, sous la condition
toutefois qu’on préviendra les inconvénients qui peuvent
résulter de son emploi. inconsidéré ,-à la t&légraphie
électrique en prévenant parlé zingage la destruction.rapide des fils conducteurs par la rouille, etc.
res
M. Chautard, poursuivant l'étude des sourées de chaleur, s’est occupé de la combustion, de la théorie -de la
flamme, et spécialement de la: valeur calorifique des. dif-
férents combustibles'en'usage.Il a exposé ensuite la construction et les avantages spéciaux des différents appareils
destinés à élever la température déterminée par les corps
en ignition, tels que les machines.soufflantes, les différents
chalumaux, les lampes éolypiles, les foyers fumivores, et
‘il a terminé ses leçons par la discussion des différents pro..cédés thermométriques employés dans l'industrie.
M. Renard a enseigné les. applications de la. géométrie
descriptive: à la coupe. des pierres, à la charpente, àla
théorie des ombres, à la topographie .et au nivellement.
L’utilité de cet ‘enseignement. pour. des ouvriers ressort
d'une manière si évidente de l'indication -seule.des
prinei-
paux objets .dont il s’occupe,:qu’il me paraît inutile d’enirer ici dans de plus grands-détails. J’ajouterai, toutefois,
que les travaux graphiques ‘institués à la Faculté et confiés
à l'habile direction :de M; Mélin, ajoutent un élément im-
portant aux résultats pratiques. de l’enseignement
de M.
Renard.
—
40
—
: M.Lafon s’est occupé de l'étude des principaux moteurs
‘hydrauliques, question d’un grand intérêt, surtout dans un
:pays conime
le nôtre,
où les chutes d’eau
sont assez fré-
quentes et sont ulilisées en grand nombre pour des indus-
tries. variées. Le professeur, après avoir signalé les défauts
.de construction qui ont pour résultat la perte d’une partie
dela forée motrice que la nature a si généreusement mise
àda disposition
de l’homme, s’est attachéà rechercher le
parti que l’on peut tirer d’une chute d’eau déterminée
et le genre de machine applicable pour.en obtenir le plus
grand ‘profit possible..
M. le docteur Léon Parisot qui, depuis l'origine de nos
cours du.soir, a bien voulu s'associer à notre œuvre, con-
linueà attirer de nombreux auditeurs à ses. savantes lecous
d'hygiène. Cette fois il s’est. occupé plus spécialement des
boissons alcooliques, qui se sant imposées comme une né-
éessité dans lavie des peuples, à ce point qu’on s’épuiserait
en vains efforts pour en déraeiner l’usage. Le seul but qu’on
paisse aujourd’hui se proposer, c’est d’en régler l'émploi,
e*est de substituer l'usageà l'abus déplorable qu on en fait
op souvent:
ue
oi
5.
x En étudiant tautesles boissons aledoliques dont r homme
fait usage; M. L: Parisot a insisté sur la différence .essen-
tielle:qui existe-entre les boissons fermentées et les hois-
sepsdistillées. Les premières, telles que: le vin, la bière et
Je cire; peuvent aider à la nutrition en.raison: des prin‘oipes sucrés.et. albumineux qu'elles renferment ; mais les
secondes;-chargées uniquementi d'alcool et d'huiles essen-
tielles qui ne-subissent aucune décomposition par l’action
des forces digestives, agissent:toujours: à l'instar des vérilables poisons.…. .
:
—"
hi
—
: Après avoir établisque:liabus habituel: des aleoéliques,
livrognerie, puisqu'ilfaut l'appeler par: son nom;'estturie
des plaies les plas hideuses de la société, .qu'elle:avilitet
dégrade l’homme, qu’elle abrutit des classes entières parmi
lesquelles elle éteint toute force physique; toute puissance
_intellectuelle et-tout ressort moral, qu’elle. est enfin l’une
des causes les plus actives.de l’aliénation mentale, le pro‘fesseur a recherché les moyens:propres à ‘arrêter les prégrès d’un pareil fléau. ['asétabh que ce n’était pasà Faide
de mesures répressives:
qu’on peut ‘y opposer .une. digue
infranchissable, mais par des puissances d'un autre ordre,
par Pinstruction et:l’éducation morale..
.
Le professeur d'histoire naturelle consacre. ses. leçons
supplémentairesà un autre auditoire: et s'adresse principalement:à la:partie:la plus:éclairée de. la population.
Moins utiles, sans aucun doute, au point de:vue pratique,
que celles de ses collègues, .elles ont-toutefois pour-but de
répandré quelques-idées exaetes'suecessivement sur-chacune des grandes fuestions:quisont du domaine de la z00logie oude::la'sciencé"anthrôpologique. "Cette fois il:s’est
occupé de lantiquité de l’homme et des produits
de son
industrie primitive; de-bes instruments'et.de ces:armes de
pierre, qu'aväñt Ja découverte du bronze et du:fer; nos pré-
miers. ancêtres ‘ont:su inventer pour: pourvoir à leurs be:
soins domestiques.ou pour se-défendre contre les atimaux
et: contre leurs:semblalilest Cette. situation miséralile. de
notre: espèceàsés débuts:ne: ressemble igüèrerà :cet âge
d'or.-que nous.ont fant vänté:tes:poôtes:de
la Grèce; et c’est
avec Juste;raison que les géologues scandinases.ont, de nos
jours, substituéà cette: dénomination le’nom plus prosai-
que d’üge de pierre. Cette période de l'humanité:ne coris:
——
D
—
titüe pas une: époque limitée dans le’ temps; ‘car l'âge de
pierré ‘existe peut-être
encore chez certaines péuplades
Sétvages"qui ont’ jusqu'ici échappé au contact des Euro-péeris: il régnait encore exclusivement chez les Polynésiens
à l'époque relativement peu éloignée de la découverte des
îles disséminées dans l’immense’étendue de. l'Océan Pacifique; du temps de Christophe Colomb, l’usage des instruments et-des armes de pierre’était encore général sur le
‘évntinent américainet chez: deux: peuples ‘du NouveauMonde’; l'âge de ‘bronze avaità peine commencé. Ces objéts-de pierre conservés dans le sol constituent des témoins
‘inaltérables, de véritables médailles primitives et viennent
céractériser
les origines de notre espècé: Mais; ce quia surtout frappé le professeur, c’est l’analogie des formes que
-ménitrent:cés premières ébauches de l'industrie dans. les
rpärties
dé’ la terre les plus ‘éloignées:les unes des:autres:
cétte: analogié est telle: pour chaque ‘genre d’instrument,
‘que’leur’'invention doit avoir une origine“unique:et a dû
‘ée répandre dans les différents. continents:aÿec
la. dispersiôn:elle-même ‘du genre ‘humain: :Les‘professeur avait
atitérieurement traité ‘de:l’unité. de l'espèce humaine; en
éohsidérant .la questionexclusivement::au point de ‘vue
-phsivlogique;-etsés nouvelles :lecons'se‘ratiächent:par
‘eur conclusion à celles. de Tannée prétédente” LE Ru
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L TRAVAUX PARTICULIERS:DES: PROFESSEURS. : ::.
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13
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F Ceux “dè- M. Nicklès peuvént'étré ‘rahgés sus trois caté#goriés ::lravauxpratiques, théoriques et critiques
t8Nôtre: collègue a analysé dlatérré des maigres'pâturages
_—
43
—
du Fhekhr alsacien; eva recénnu':que leur:infertilité
tient
daïcouche superficielle du :sol qui nest-qu'unesancienie
tourbe:-décomposée. Mais-au-dessous: se: rénçontrerune
couche: âssez:puissante: de‘loesssalpin,c ’est-à-dire d'un.des
‘sols'les plus:-richés :que-puisse exploiter: l ‘agriculteur,
parcé. qui est. émineminent-meuble et:renfermeuri mé-
Jange:convenable des.éléments -siliceux.et-çalcaires pour
déterminer .une bonneivégétation. Ces prairies:paurraient
être amélidrées économiquement, : puisque. le remèderest
-en présence. du.mal:;: un: labour profond suffirait pour«atteindré le but, et c'est läle:conseil: pratique que M: Nicklès
donne. à ses-compatrioles, 52,1,
ee,
ile;
. Gomme: résultats. théoriques,
nous. “citerons- la. décou-
. verte:de F'alun à: base.de fer et de thallium, celles-des:açides. bromo-thalliques; iodé-thalliques et des combinaisons
-éthérées-formées-par:eux;. celle des bromo-thallates.et des
iodo:thallates, enfin celle de: la. polybasicité
de: ces nou-
.veaux-arides. Nous. devons ‘aussi au: même. professeur la
découverte d'une:sérié:de. composés halogènes, vainement
‘poursuivie’par.les uns: déclarée-rmpossible
par les autres,
savoir:les: chlorides. et: les:hrémides correspondant:.aux
-peroxydes
et notimment:au:; peroxyde de manganèse.:Par
lapparéit:-Spectral,‘tes:ichitaistes ont: pu :analyserla:substance dont. sést: formé: les soleil: ile y:ont reconnu-la-présence d'assez nombreux éléments qui existent aussi dans
l'écorce terrestre. Le Thallium, toutefois, n°y a pas été constaté; mais, parune.expérience:hien:simple, M..Nicklès a fait
voir que l'absence de la raie du thallium dans le spectre
-solaire-ne .prouve-en aueune:façon: que:ce-métal:n’y.figure
pas, attendu.que, s’iky-existe, il,doit: être:occulté.par: la
“famme-du-sodium:
flamme jauné, qui est;aussi-la couleur
4
du.soleil,, dont. on.connait! lacrichesse; ent sodiumitséinon
en sel marin.
sffoi
sAuinémbre: destravaux éritiqués déM: Nike fidus
avons-sigihalé, l'année déritièrc, one
di M HO
existence comme élément fouveah Qu vaéiut, Cut fps dé
dé-
diécälà dynastie-des Wasa :pär R chimiste Suédois Qui’ en
a-fditla découverte: Notre cétègue, side par des’ is pi”
renient: théoriques, ayantannénee que le *asiunif fl? ét
qu'un composé :d'yttrium,'dé térbiud'et‘déididyine, trié”
polémique:scientifique's'en:éstisuivie ctviéhtidé"sé-térmte
neï:à l'honneur: du profésséur: de Nancy: aprèsnié dtpé"
rimentation. et des: ‘analyses tapprofuiidies;fàai£e ü Tabôra"
toire -de.M. Wœhler,‘à Gocttirigué>
Fa'thuté'dw Was”
vient :d'entrainer à sa'suite ‘celle de trois' aüitres lb ps #6:
ré:
putés:simples; savoir 1°e Perbitm léterbitmnr ét félañthame.s
en
dead
h as ne mie gtstier
Nous’dévons aussi rai. Chäutard plusieurs irävaux. Û a
comme d'habitude; réunie ‘les’ ébéervatiüns méléorologi |
qués récuéillies dans lès gate Ecbleé" horinalés €riinaires,
duréssürt” académique et'ily a'join'éetiés"
4
qui Sont faites |
avec tänit'de éoñséiènce par M. 16" décrit Marchal, dtLor- ! ..
drgispite fs
D
HE
quin: nie shot
.
at
an
apte
“HRIR SE
dit je
l'a übri, en outre, une note sur l'acide. eaproïque..
extrait des fleurs du Sat, yrüun hircuiri et un._mémoire. sur
l'emploi du polarimètre
pour reconnaitre, da pureté | des .
huiles ésseritiellés les plus répañdues dans le commerce. |
ü a présenté à l'Académie. des. Sciences le “résultat de.
recherches complétement nouvelles et qui ont pour.objet..
l'influence. exercte
sur Jes: raies. du, spectre ui sont: .dues |.
à la lumière électrique dans les gaz, raréfiés, . -par-certaines…
——
5
—
résistances itceidentellésiintroduites:-danit-le éireuit fidués
teur.
LE
la pression sur Je fond des vases.
2.
4
à.
vis4
5
. Enfin.il a mis:sous.les.yeux de-l'Académie deStanislas,
une disposition nouvelle .de l'appareil propre à démontrer.
M. Renard a poursuivi le cours de sesétudes sur l’ élec
tricité et.le- magnétisme
il avait Jusqu'ici cherchéà expli-.
quer les phénomènes développés par ces deux agènts-phy:
siques, en: s'appuyant
sur la théorie des vibrations-longi-
tudinales.de l'éther,.
ce qui rattaclierait à une: même caube:
les phénomènes de chaleur; de: lumièré et d'électricité
3:
mais il s’est aperçu, chemin: faisant, que: tous ses travaux:
antérieurs. sur. cette. queslion:.peuvent être exposés en.
substituant le mot condensation au, mot tension. qui.ést ires:
latif aux idées.de: Laplace. et:de: Fourrier:. Adoptant- cette‘
nouvelle manière de voir, ila cherché à établir les formus:
les fondamentales.de l'électricité dynamique et.pense.avoir
atteint ce but d’une manière satisfaisante,
te, gens
M. Lafon a continué, ses: recherches sur. le. mouvement, .
d'un.corps ‘sol de autour, d’ un point fixe. Bien, que-Poinsol:.
ait, dans uu,n rémoire. spécial, . donné .une idée.très-nette.…
de ce ‘mouvement, notre collègue a eu pour but de. géné,
raliser iies. démonstrations que cet illustre. mathématicien:
n avait ‘données que. pour des
d
cas. particuliers, a taire
I mé “réslerait àà vous ‘exposer les travaux du professeur J
d' histoire naturelle. Ne pouvant, être juge. dans. ma propre
cause, je mie contentérai de vous indiquer les titres de ces
nouveaux opus
< 48 dc l'edéiee ancienne du easlor
suyet deS. “Géraid, ‘évêques dé Toi; ‘3 Une visité géblo-" h
gique -et botanique au lac ÆFondréinéyx : {Vo sges) : 45 Ünë
=
EG
=
proinéade hotämiqué auxenvironsideBenfeld
{BasRhin} y
BéoDélasvégélationtdu-Kaïserstof:dänstsés rapportéævec
celle des coteaux jurassiques:de Je iorraineb sise sl sio:
of
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2OOASES 24 A,4069,À si ao
Hi es pbs suis
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EXAMENS.
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ie, op: sh DR HOUR LE Lisiouérgrliss
Enfin, Messieurs, unà dernier devoir m'estiimposé.; jai
mission de vous entretenir des épreuves relativesà la collation des grades univergitaires. ess
sur &Ù des ts
ireentt
45 tièunin une
oi he “à 3 ut ashias sb gun dec qu
#Déttorkt:
és sctentées:3-2MiReuss, lactuellément iégenit
aü‘céHége ‘dé Mirecourt qui avait sotiténu:avec succés: Le:
Sjuin:#845; devantiure ‘autreFreulté "urié’thièse de mas
thérñaliques pures, été “aütoriséa-subie ‘devantanens à
Seconde série des ‘épreuves qui‘conduisént'aü doctorat.
4 nous à soumisüñe.‘thèse d'astronomie:
qui a püur ob
jet letCaleul des échiises
de soteilét déhinésGetoléiineux.
travail de M{Reuss offéuné-etpositioncoläiréietinéthédi:
éuetdes différents ‘procédés employés-pourila détermiha
tiôn-dès phénomènes âétrünomiques doritiil'estiict ques
tibn: Irest'assez complét étiprésénte: l'avantage: de réunit.
en un même corps des travaux
:ün peu épars'et-que-le can:
didat &:sur plus ‘d'un point simplifiés “ace doutile ‘titre,
il sera consulté avec profit par les jeunes mathématiciens.
La discussion de cette thèse a démontré les connaissances
étendues que possède M. Reuss, et le jury l’a jugé digne
du diplôme de docteur ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences. — Les candidats à ce grade ont été
—
KT. —
moin$ :nombreux:.querles années précédentes:
nous:nen
comptons que cinq: Frois!d'entre.eux'ont.subi.avesisuccès
toute la série des épreuves.Ge-sont:2.11
ani: 89h aflan
1° Pour la licence ès sciences mathématiques, M. Renaud, capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole de pyrotechnie de Metz;
_2° Pour la licence ès sciencés physiques, MM. Chrétien,
maître-répétiteur au Lycée de Nancy, et Joffrès, régent au
Gollége
de SHDié:
BUvS FRANCE On Le Gore Et
sus ee etes
sn, Dis frgseséo
Baccalauréat àês SCLENCES =" Notre: province, académii:
que est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement. répandu.:: aussi les pères de.famille ontsils,
en très-grand nombre, l'ambition -de donner à leurs..en-
fants une éducation libérale. Il ne. faut pas dès Jors-s’éton:
ner du grand nombre de.jeunes gens qui viennent..nous
demander le diplôme
de
bachelierès sciences Dans -le
cours de la dernière année scolaire,
3 62 candidats se sont
présentés devant. nous, pour subir. les épreuves de: ce
grade; 163 d’entre.eux.ont atteint le. but désiré. La pro=
_ portion des admissions a:donc été de 45 p.. 0/0; c'està
peu près la moyenne pour. toute la France et ce résultat
prouve que nous nous éloignons. tout autant d’une. sévérité
exagérée que d'une indulgence, coupable.
D
cup Ge Li
me
Nos opérations se résument dans le tableau suivant : un
_—
ES
—
7
Nombre
des
complet... ...
4
{re
partie
vs.
Baccalauréat 2 partie, ....
restreint. ....
Folaux…
:
++
Gandidats
admis aux
. Candidats. .
|épreuves orales.|
242
415
9
7
74
a
37
20
562
183
.
:
Carididats. |
|
admis
ï
|
définitivement. |
100
.
|
6
88
19
|
163
Nous constatons, depuis plusieurs annêes, un progrès
lent, mais continu dans Ja force des études ; ce n’est pas
cependant que les réceptions soient plus nombreuses, mais
les bonnes notes, dont nous sommes,
il faut bien l’avouer,
un peu avares, deviennent moins rares que par le passé.
Nous avons fait observer, dans notre précédent rapport,
que depuis 1859, la proportion des candidats qui se présentent devant nous, déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres, suit une marche progressivement croissante.
Elle était de 22 pour 0/0 pendant l’avant-dernière année
scolaire : elle atteint aujourd’hui 27 pour 0/0. Ces chiffres
démontrent, dans notre pays, un retour bien marqué par
l'étude des lettres. Ce résultat est d'aulant plus remarquable, que les aptitudes générales des jeunes gens de
notre province les ont jusqu'ici dirigés de préférence vers
les carrières scientifiques. is commencent enfin à comprendre qu’une forte éducation littéraire, à côté des précieux avantages qui lui sont propres, est en définitive [a
meilleure préparalion à Pétude des sciences.
Tels sont, Messieurs, les résultats obtenus pendant la
k
—
4)
—
dernière année scolaire; telle est la position qui nous est
faite
et qui ne peut que s'améliorer encore, aujourd'hui
que la Faculté de Droit vient compléter notre enseigne-
ment-supérieur. D'une autre part,:l’union intime qui n’a
cessé de
régner parmi-nous, qui
anime
nos nouveaux
comme nos anciens collègues, ‘fera notre force: dans l’avenir comme elle l’a fait dans le passé; nous mn aurons ‘oùs*
tant que nous sommes, ‘qu’une même pensée, celle de
concourir par nos eflorts individuels à la prospérité de.
l'ensemble et nous conservons l'espoir que, sous l’action
de ces heureuses influences,
nous verrons grandir notre
nouvelle Université lorraine,
RAPPORT
DE
M. Cu. BENOIT, DOYEN
DE
LA FACULTÉ
DES
LETTRES.
MESSIEURS,
J'abrégerai désormais mon Rapport. Non pas que je n’aie
toujours un grand plaisir à vous entretenir de nos examens
et de nos éludes, auxquels vous prenez un si vif intérêt.
Mais c’est qu’il convient maintenant, il convenait surtout
aujourd’hui, de laisser la parole au Doyen de cette Ecole
de Droit, que nous avons enfin le bonheur de voir inaugurée parmi nous.
Qu'il me soit permis du moins (avant de vous parler de
nous)
de souhaiter,
au nom
de tous, la bienvenue
à ces
nouveaux collègues si longtemps désirés, et de nous féliciter avec vous, Messieurs, que cette Faculté de Droit
vienne enfin compléter notre Université renaissante de
Lorraine. — Le Ministre de l’Instruction publique a dai-
gné, non-seulement nous dire à nous-mêmes, mais encore
y
—
proclamer dans son rapport à T Empereur, que la fortune
de nos Facultés des Lettres et des Sciences était un dés
meilleurs arguments, qui avaient plaidé auprès de lui cette
noble cause. Que nous ayions pu contribuer à ce succès,
cet aveu sera assurément la plus belle récompense de nos
efforts. — Mais vous tous, Messieurs, vous avez le droit de
revendiquer dans cet heureux événement votre large part.
La sympathie constante dont vous avez entouré notre enseignement, la façon libérale avec laquelle notre administration municipale a doté ses Facultés, l'intérêt que prend
notre ville aux choses de Pesprit, Passiduité d’une population d'élite à nos Cours, tout a prouvé que Nancy était
vraiment prédestiné à devenir un foyer de hautes études:
que nul séjour ne pouvait être mieux choisi pour une jeu:_ nesse studieuse et destinée aux carrières libérales.
J'aime aussi, je l’avoue, les conditions auxquelles lEmpereur nous a accordé ce bienfait. En cédant aux vœux
réitérés de notre province, l Etat livre la Faculté de Droit
dans ce pacte, et ne recule dévañt” auéêuñi sactifite. Etle
a foi dans sa destinée; elle ne doute pas
}
qué l'événement
ne justifie son ambition. Déjà le succès ‘lui donne raison.
D'ici à peu d'années, la Faculté de Droit vivra par ellémême; et le Gouvernement, en T'adoptant florissante’,
en couronnera ainsi et en consacrera la fortune. Voilà,
Messieurs, à mon sens, l'essai le plus intelligent et le
plus généreux qu’on pt faire du principe de la décen-
tralisation. Que chaque province, que chaque ville, au
lieu de vouloir tout obtenir de l'Etat, montre ce qu’elle
peut faire par elle-même; qu'elle justifie ses prétentions
par ses actes; et vous voyez qu’un Gouvernement libéral
—
55
—
ne manquera pas de protéger ces nobles mouvements
d’ initiative provinciale.
|
_ EXAMENS.
Après
gueil, je
rapports
Examens
cette explosion bien naturelle d’un légitime orreviens à mon propos; et selon l'habitude de ces
annuels je vais vous dire quelques mots de noë
et de notre Énseignement.
Baccalauréat ès Lettres..— Le nombre de nos Candidats,
après s'être accru constamment d'année en année, est demeuré stationnaire pendant la dernière période. Cette statistique, dans laquelle le nouveau plan d’études avait jeté
un grand trouble, il y a tantôt douze ans, après bien des
oscillations, semble avoir atteint son chiffre normal dans
notre Académie; et l’on peut croire que le nombre des
aspirants à chacun des deux Baccalauréats mesure exactement désormais l’équilibre des études littéraires et scientifiques dans notre province, et la distribution de la jeunesse Lorraine entre les diverses carrières. — La plupart
de ces. candidats appartiennent à: notre ressort. Quelques
uns pourtant continuent à nous venir des Académies voi-
sines. Grâce à ses chemins de fer et à sa position centrale,
Nancy étend sa sphère d'influence au delà des limites de
son Académie, et il reste ou redevient la capitale intellectuelle de sept ou huitdépartements.
_
54
—
Le niveau de l'Examen ne s’est pas plus. élevé que le
nombre des aspirants au grade. Peut-être pourra-t-on y
constater du moins une médiocrité plus égale : mais l'élite
semble devenir de plus en plus rare. Je crains bien que
l’organisation actuelle des études, bien qu’elle tende à s’é-
largir et à se dilater, n’exagère encore trop néanmoins la
discipline dans les exercices de l'esprit, et qu’en soutenant
davantage sans doute les plus faibles, elle ne laisse pas au
talent assez de liberté. Les meilleurs esprits, en marchant
avec les autres au pas uniforme, risquent d’y perdre quelque chose de leur spontanéité et de leur ressort. La culture
libérale des Lettres semble réclamer un peu plus d’indépendance. Sans doute l'Administration supérieure met toute
sa sollicitude à remédier à cet abus de réglementation.
Elle a fait déjà beaucoup. Peut-être cependant doit-on encore souhaiter davantage. — Je n’ignore pas combien ici,
comme ailleurs, cet accord de l’ordre et de la liberté est
chose délicate; il est plus facile de rêver un système d’éducation idéale, que de trouver dans la pratique les moyens
d’y atteindre.
Mais je puis m'en fier pour cela à la prudence éclairée de
notre Ministre. De récentes communications témoignent
assez que c’est l’objet de sa constante sollicitude. Il se préoccupe de débarrasser, autant que possible, les Examens
(tout au moins les examens littéraires) de cet encombrement de programmes, qui dénaturent nos études classiques, en y substituant je ne sais quelle science indigeste,
superficielle, odieuse, laquelle ne laisse dans les esprits
qu’un long dégoût d'apprendre. « Z/voudrait (disait-il en
» une occasion solennelle) ramener l Examen du baccalau» réat ès Lettres à un article unique : Les candidats seront
» tenus de faire preuve d'humantés. »
—
99
—
C’est à cette constitution libérale, que nous-mêmes nous
n'avons cessé de tendre, du moins dans la mesure d’indépendance qui nous était faite. Voilà pourquoi, par exemple,
nous accordons dans notre jugement une vertu prépondérante aux Compositions. C'est là, en effet, que l’on peut
saisir d’une façon presque infaillible ce qu'ont été toutes
les études classiques d’un candidat. Ce qu’il a été d’abord
dans son cours de Grammaire, puis dans son cours d'Humanités; non-seulement ce qu’il a lu en latin et en français, mais encore le fruit qu’il en a tiré, le développement
de son intelligence, le tour de son esprit, la culture de son
goût, l'usage qu’il a de la composition et de l’art d'écrire;
tout se trahit à la fois, pour un regard expérimenté, dans
ces exercices de Discours latin et de Version, qui devien-
nent ainsi par leur nature l’épreuve suprême et décisive
du Baccalauréat.
Eh bien, ces Composilions ne signalent que trop communément un défaut de maturité chez nos candidats. Beau.
coup d'entre .eux, pressés par le besoin de se livrer ensuite
sans partage aux études mathématiques, nous viennent à
seize ans de. rhétorique; et avec eux, bien d’autres (aux-
quels le choix de
libre espace). se
leurs études. Une
dant si nécessaire,
classique! C’est là
Jeur carrière laisserait pourtant un plus
montrent aussi impatients de déserter
année de philosophie leur serait cepenpour. mürir et compléter leur éducation
seulement qu'ils apprendraient à ordon-
ner leur esprit, à discipliner la réflexion, à féconder ainsi
leurs pensées par la méthode, et à exposer ensuite un su-
jet avec clarté. Car voilà surtout ce qui leur manque. En
dehors de la routine du Conciones, ils ne savent plus com-
poser; sortez-les des discours aux formules banales, ils demeurent muets ou s ‘agitent tout essoufflés dans le vide.
—
56
—
Je ne cesse, jeunes gens, d’insister, sur ce, point; mais
voùs nè m’é écoutez pas. Entrainés par Pésprit positif. de
nôtre témps, vous râmenez vos études au strict nécessaire.
Cès nobles études dés leitres ont perdu leur caractère li.
béral; elles ñe sont plus que P âpprentissage d'un
(
métier. Le
diplôme du bachelier en est devenu Pobjet unique. À vos
yéux les progrämmes renferment la complète encyclopédie
de tout ce qu’un honnête homme doit savoir. Vous auriez
peur d’aller au delà. Etudiér pour le bonheur de savoir, et
le noblé orgueil d'ajouter ainsi à l'étendue de vos facullés
el à la valeur de votre être est une vanité. _Chimériqué,
que vous laissez aux gens de l’âge d'or. Faut-il s'étonner
après cela, que les Muses se soient enfuies du milieu de
vos, en se voilant la face de leurs ailes?
. .,
….
,
Dans un pareil état des esprits, combien, n avons-nous
pas dû applaudir, quand nous àayons vu, notre. Ministre instituer célte année un Concours entre les Lygées et les! Col-
léges de la province àà cl imitation du Concouis de. Paris, et.
RARE
plus nôble ur? 9 La mèdioerité
même “au premiereessai. È
qu’on en a fait, iôntre combien. ce ConÇours; était.néces- …
sairé. La plüpart de n0$ jeunes : concurrents, en effet, ont
été déconcertés par la nouveauté et l'ampleur du sujet. qui.
leur était proposé. On eût dit des oiseaux. élevés en .cage, :
qui ne savent pas déployer dans. l'espace Jeurs, ailes déprimées, On voyait des esprits timides, accoutumésà s’enfer-.
mer däns l'amplification modeste ei régulière des divers
chefs de là matière, n ’'osant pas montrer du talent, et met-
tant tôtie leur industrie à à së resserrer, pour ne pas risquer .
queue sottise et pour offrir ainsi moins de prise à l’adsù
valaient mieux que leurs maigres compositions, — Nous
ne doutons pas que cette éspèce de carrière olympique
ouverte aux plus vaillants de nos colléges, en offrant à leur
émulatiôn un plus noble idéal, ne suscite les talents, n’enflamnié lés courages, et he contribue à rendre aux études.
classiques, trop atteintes par l'esprit pratique et mercenaire de notre temps, cette inspiration généreuse, qui doit
être l'âme des zumaniores Litteræ.
Tout en accordant la prépondérance aux Compositions
dans l'examen
du Baccalauréat,
nous ne voudrions pas
toutéfois que l’Epreuve Orale fût trop négligée. Or, les
textes grecs et latins, quoique si restreints par le Programme, ne sont encoré que trop souvent étudiés par
fragments. Quant aux auteurs français, philosophes, historienis, ou mêmes poètes, on les à rarement Jus : on y
supplée à l'aide de quélque notice empruntée au Mañuüel.
C’est äu point que je crâins que nos enfanis, dans Jeurs
études actuelles, en pérdant fe loisit de lire, n’en perdent
en même temps le goût. L'histoire même semble n’avoir
_plus pour éux riulle curiésité; on se à peine les presser
sur ce boirit, tant est chétif et indigeste le éopendium
historique qu'ils se sônt préparés pour l’examen.
Cette épreuve orale est si généralement terne, qu’il nous
faut accépter définitivernent presque tous les Candidats qui
y ont été admis, mais avec la mention la plus modeste.
Ainsi,
sur 307
candidats,
qui se sont présentés
dans
le
cours de l'année classique, 171 ont été admis à l’épréüve
orale (c’est-à-dire 55 1/2 pour cent); et 148 ont obtenu
leur diplôme de bachelier ès Lettres (c'est-à-dire, 48,2
pour cent.)
Dans ce bataillon de vainqueurs, la compagnie d’élite est
58
——
sr
peu. nombreuse. Sur.nos. 148. bacheliers, 2: seulement. ont
été admis avec la mention Frès-hienie pme
nl
cer
MM. Gazin, Gallot.
Rue
|
17 avec la mention. Biens: Ce sont L MM. Zapfel, ‘allé,
Thirion, Habert, Hungauer. Aubry, Péchenard,. Bauret,
- Lacaille, Picot, Prud’homme,: Olry, Vicg,. Fournier»
Lejeune, Sommervogel.et Waliszweski. Lcpes te Dore.
37 avec la menlion Assez Bien; et 92 avec l'humble note
Passablement. L'année dernière était-plus. heureuse. Mais
de ces inégalités il ne faut tirer aucune conclusion téméraire : 11 y a des veines plus ou moins. fécondes. Parce
qu'une moisson aura été moins abondante, la terre n’a
rien perdu pour cela de sa fertilité. : + 2:
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156
148
Licence. — Le concours pour la Licence a été plus nombreux cette année que les années précédentes, sans être
beaucoup plus for. Si aucun des candidats ne s’est placé
hors de pair, ici encore la plupart du moins ont lutté avec
plus d'égalité, Cing candidats s'étaient présentés à la Ses sion de novembre 1863, et éreëze à la Session de juillet
1864. En novembre, nous n'avons pu conférerle grade de
Licencié qu’à M. l'abbé Boucher, professeur au collége
Saint-Vincent, de Senlis. — Mais en juillet cinq candidats
ont été admis; au premier rang M. l'abbé Füfte, élève de
l'Ecole des Carmes, qui par son examen a fait honneur aux
bonnes
études de cette Ecole
normale
ecclésiastique,
si
jeune encore et déjà si féconde. C’est un succès de bon augure pour les jeunes prêtres de notre diocèse, que leur
Pasteur se plaît à y envoyer comme à la maison paternelle,
d’où lui-même il est sorti. — M. Lambert, qui s’est placé
au second rang, est connu de vous; un vrai poète en même
temps qu’un homme de cœur, que nous souhaitions depuis
longtemps voir entrer dans notre famille universitaire,
alma mater; doué avec prédilection par les Muses, il lui
suffisait pour cela de rapprendre à ces filles de l'Hélicon à
parler la langue de Platon et de Virgile, leur langue maternelle. — Après eux, viennent M. Genay, régent au Collége de Remiremont, que son succès consciencieux invite
à se présenter à l'agrégation de Grammaire et à entrer dans
nos Lycées; — Le jeune Michaud, qui, à l'âge de 17 ans, a
su se préparer à la fois à la Licence ès Lettres et à l'Ecole
polytechnique, et montrer par la vigueur de son talent
qu'un bon esprit est également propre à l'étude des Scien-
ces et des Lettres; — Enfin M. Benorëst, de Lunéville, s’est
signalé comme un bon professeur d’humanités, et, grâce
—_
69
—
à soh: heureux examen, a mérité-de rentrer.en celte qualité
dans:le:Collége de sa ville natale.:— Maints autres candi-
dats’ont montré du-talent, auquel il ne manquait qu’un
soleil de plus pour les mürir. Nous aimons à voir en eux
une seconde récolte pleine d’espérances,
JE
ENSEIGNEMENT.
4
| Plus long äu su jet de nos Examens que je: n ‘auraisis voulu,
j 'abrègerai alors ce que j'ai à vous dire de nos Cours.
Vous savez d’ailleurs, Messieurs, pour Ja plupart, quel à
êlé. l'objet de notre enseignement l'an dernier. Je laisserai
à chacun de mes Céllègues de vous exposer bientôt en dé{ail dans sa leçon d'ouverture le sujet qu il a choisi pour
son enseignement de cetté añnée Quelques mots done ici
suffiront,
Philosophie.
L'an dernier, M. de Margerie traitait de la Théodicée :
Provoqué -par les audacieuses attaques ‘du: matérialisme
contemporain contre toutes :les vérités essentielles de la
réligion'et de la morale,
tout philosophe
une sophistique
de Dieu parmi
saurait résister
ika’ cru qu'il était du devoir de
de travaillerà dissiper les:ténèbres, dont
spécieuse ‘cherchait à: obscurcir:la notion
les hommes. Ge panthéisme effréné ne
à cette épreuve dù hoû sens; les-seules lu-
_—
1
—
mières de ‘la raison 6nt:suffi‘au professeur pour rendre à
ces ‘vérités :fondamèntales: leur irrésistible splendeur, et
pour réstituér au Diéu ‘de nos pèrés son existence’ personnelle;'sa toute-puissanee créatrice et: sa providence paternelle.
NS
vo
‘
rie
Cette année, M. de Margerie reste sur la brèche. Car il
a pris pour sujet de son Cours l'Histoire de la Philosoplue
française au XIX° siècle; et il va sur ce terrain retrouver
la plupart des mêmes questions. Sans doute c’est là un sol
encore brûlant ; mais après-tout;-ce mouvement philosophi-
que, qui a rempli en France la première moitié de notre siècle, a clos aujourd’hui son évolution, etappartient désormais
à l’histoire.
Si le sujet d'ailleurs
avait encôre’des périls,
la sagesse du maître nous rässurérait. Après rious aÿoir
donc fait assister au réveil de la philosophie spiritualisté,
qui, au lendemain de la Révolütion sort, pôur ainsi dire,
du tombeau, où le sensualisme du XVIH siècle croyait
l'avoir ensevelie pour jamais ; après avoir suivi les progrès
de cette réaction victorieuse depuis La Romiguièré j jusqu à
- Royer-Collard, Cousin et Maine de Biran, et nous avoir
montré dans une autre sphèreles efforts de Châteaubriand,
de Bonald, de La Mennais pour ramener la raison à la foi,
M. de Margerie s’attacheraà étudier la grande Ecole spi-
ritualiste, qui, après:avoir achevé la défaite du. sensua-
lisme, devait régner en France-péndant un quart de siècle;
sous le nom d’Eclectisme,
et :qui semblait porter en -elle
la promesse de l'avenir. — On aime en effet à en partager
l'espérance, quand on voit cette Ecole répudier à son début ces éléments panthéistes, avec lesquels elle nous était
venue d’outre-Rhin, et s'éloignant de plus
en plus de Hégel pour se rapprocher dè Descartes. Mais. bientôt s'eni-
D
82
—
vrant d'elle-même, elle commet l'irrémédiable faute de
rompre de parti pris avec le Christianisme ; et elle prépare
ainsi, sans le vouloir et sans le savoir, le retour agressif
des doctrines négatives les plus radicales et les plus redoutables.
J'entendais dernièrement le chef illustre de cette Ecole
gémir sur cette résurrection sinistre du matérialisme, à
laquelle nous assistons aujourd’hui, et inviter philosophes
et Chrétiens, tous ceux qui croient à Dieu et à l'âme, à se
donner la main pour défendre la vérité contre l'ennemi
commun. M. Cousin était heureux d'apprendre la vaillante campagne de M. de Margerie. « Nul, me disait-il,
» ne peut signaler avec plus d'autorité ces écueils,
»
»
»
»
»
où la
raison humaine peut encore faire naufrage; nul ne sait
mieux quelles peuvent être aujourd’hui pour la philosophie spiritualiste les conditions du succès, dans la lutte
qu’elle est appelée à soutenir contre la sophistique contemporaine. »
Histoire.
M. Lacroix,
l’an dernier,
a complété son tableau du
règne de Louis XV; et en vous signalant la décadence rapide de l’ancien ordre social et le désaccord toujours croissant des institutions avec les idées et les mœurs, il vous a
fait entrevoir la Révolution inévitable. Entrainés par le
torrent des choses, vous avez pu entendre déjà de loin le
bruit de la cataracte. Il-se réserve de compléter plus tard
ce grand enseignement,
Cette année, M. Lacroix est ramené par la règle trien-
_—
63
—
nale de nos Cours à l’histoire ancienne. — Vous allez
donc sortir avec lui de l'atmosphère toujours orageusè
des temps modernes, pour rentrer dans les régions-calmes
et sereines de l’histoire classique. Il y a quelques années,
il vous retraçait le tableau des Guerres Médiques, où Athènes, exaltée par l’orgueil de sa liberté et l'enthousiasme
de la patrie, avait défendu presque seule contre toutes les
forces de l'Orient l'indépendance de la Grèce et du
monde. Cette fois, il vous fera assister au contraireà la
décadence de la Grèce, qui, subjuguée par ses vices intérieurs plus encore que par les armes ennemies, finit par
devenir la proie des longues convoitises de Rome.
Vous verrez donc toutes ces brillantes mais frêles monarchies, formées du démembrement du royaume d’Adexandre, s’abimer les unes après les autres dans PEmpire
Romain. Cette conquête de Rome ne sera pas l’œuvre d’un
jour, comme l'avait été l'invasion d'Alexandre en Asie : et
sa domination ne sera point passagère, parce que le Sénat
Romain, prenant le temps pour complice de son œuvre, y
a déployé plus de patience encore que de force.
Ce sera pour vous, Messieurs, un spectacle instructif de
voir, d’une part, comment la Grèce, malgré des velléités
soudaines de patriotisme, déchue de plus en plus des vertus qui avaient fait sa grandeur et sa liberté, prépare ellemême
son asservissement; et d’un autre côté, de suivre
les progrès lents, mais infaillibles de la politique constante et astucieuse
de Rome,
laquelle, convoitant de loin
sa conquête, déguise cependant son ambition sous le masque d’un protectorat désintéressé, et qui, se montrant et
se dérobant tour à tour, s’insinuant tantôt par la ruse, et
tantôt
mtimidant
parles ‘armes, séduisant, -caressant ,
_
écrasant au besoin,
64
—
avance, :ävance toujours, quoiqu'avec
des oscillations, et finit, comme la marée de l'Océan, par
tout surmonter et tout engloutir, OEuvre prodigieuse.assurément, la plus grande peut-être qu'ait aceomplie la
politique humaine, et qui, dans sa marche irrésistible à
travers plusieurs siècles, samble avoir quelque chose de
l'ordre fatal du destin.
:
M. Lacroix vous retracera les. péripéties de ce. . drame,
depuis le jour où Rome,
victorieuse de Carthage, cam-
mence à entamer le monde Grec; jusqu'au jour, où sous
les Césars, tout, depuis les rives du Strymon jusqu’à celles
de l'Euphrate, est devenu province Romaine, A:ce «spectacle, vous apprendrez à quelles conditions se font les conquêtes, sinon légitimes du moins-solides, et comment un
peuple, en perdant ses vertus civiques, a mérité de perdre
sa liberté.
Littérature Ancienne.
M.Burnouf ale dessein d'étudier cette année Ja Tragédie
Grecque au siècle de Périclès. Ce sera d’abord le drame
sacré et national d'Eschyle, qui transporte dans ses œuvres
grandioses et pleines du destin l'enthousiasme des Guerres médiques. Sophocle ensuite, l'incomparable artiste,
donne à ces puissantes ébauches de la Tragédie la beauté
suprême et l’harmonie, qui feront de ses pièces les modèles immortels du théâtre. Enfin le romanesque Euripide cherche à renouveler les sujets usés de la scène, en y
substituant de plus en plus l'homme au héros et la fatalité
de la passion à l’implacable destin.
—.
65
—
+ Ponr-mieuxentrer dans/l'esprit de cesdrames antiques,
le Professeur; qui:semble avoir vécu :avecdes. anciens,
-vous replacera au milieu des circonstances e"ces: grandes
œuvres se sont produitesret comme dans la lumière de
leur horizon. Mais en outreà cette étude de Part d'autre-
fois, il se.propose de :mëler-maintes questions-d'un‘intérêt
moderne, à mesure qu’elles s’offriront chemin. faisant à
son esprit curieux. C'est ainsi; par exemple,
qu'il: compte
nous parler de la liberté::du théâtre chez les Grecs; ‘de
l'examen préalable des pièces:ou:de la censure, des représentatians gratuites, etc. 11 recherchera aussi jusqu’à quel
point, dans cette mise en.scène solennelle, la Musique s’alHait à la poésie, et-pouvait:en.faire quelque.chose de semblable à: l'Opéra:moderne;
quelle pouvait être l'influence
moraleidela scène tragique; quel:était l'idéal, que s'étaient
proposé les poètes
dramatiques,
etc. — Cela l’amènera
naturellement à comparer en détail l’antique Tragédie
Grecque avec la Tragédie et le Drame moderne. Ainsi,
tout en restant au cœur de la grande poésie Grecque, afin
de mieux s’accommoder aux goûts des jeunes gens, qui, en
faisant leur Droit, voudraient tout ensemble connaître de
plus près ces œuvres classiques, à peine entrevues dans
leurs études d'humanités,.
M. Burnouf usera des ressources
de son éruditionsi-diverse, pour en varier les points de
vue. et en rajeunir-la curiosité et l'intérêt.
Littérature: Française.
Je comptais terminer lan dernier mon premier voyage
à travers la Littérature: française: Maisma santé, qui m'a
5
—. 66.
fait défaut presqu'aux bornes, de. LR FUEL RA foreé de,
laisser inachevée.. l'histoire
de
Lettres sous da. FSU
tion. Ÿ y reviendrai plus, tard.
re Pregans couplet
Cette année, remontant presqu’ aux sources, je. me pro...
pose de vous retracer le tableau littéraire du XIIF siècle,
et de vous faire assister au merveilleux développement de
notre génie national
dans la:poésie, les -arts, les sciences
et la philosophieà cette époque si glorieuse et jusqu'ici
encore si méconnue .de notre patrie. | Vous, Vetrez qUu«’alors
la France a exercé sur je monde par la féçondité et1 éclat |
de sa Littérature un ‘ascendant peut-être encore plus re
marquable qu’au siècle dé Louis XIV. On. dirait en effet,
qu'après D héroïque. effort des Groisades, où Ja France
s Sur |
Shot
5
st
tout ävait été le champio® de Dieu, quand ] Terre sdinte
échappa à à son héroïque espérance, notre pays. transporta |
son activité magnanime etson ‘énthousiäsme dans: la sphère
par cette inspiration généreuse
g
n n apu.
a
brie “nirement
sur le’ sol quil l'avait enfaniée, $ la tempête est. venue Ja
raväger avant l'heure, ‘du moins. les germes dispersés F par.
l'oras é à tous les coins ‘du monde seront féconds.. Car,
dans les Liltératures nationales des divers peuples 6de PEuropé au Moyen Âge, vous reconnaitrez l'inspiration directe :
et la tradition de notre Littérature française.
Puisque
même
je dois mentionner ‘dans ce Rapport les travaux
étrangers à nos Coûrs,
par lesquels nôus
nous ef-
forçons d'étendre en dehors l'influence de notre enseigne.
ment, je rappelleraii ici que TV cadémie française a accordé
le prix TE floquence à mon Eloge àà c héteaubriant. J'avoue
tenir, c “était dans le désir que cel honneur contribuât en-
h
:
"67 —
coré dI4 bonne rénomiiée ‘de’ otre Faculté. Aus
eêst |
à “elle Héaujodté"
hui, comité un vainqueur ‘des jeux
Olympiques rentrant dans sa patrie, je fais hôrimage de
mad Courünnes
Rite
CR
"ro
Loose
de
CT
ne le’ Pourrais “hiré mofméhie,
même des plus fiers
*
Se
er
à
festin.
5
tout ce que les” pays,
de leur” poésié nationale,
ont dû alors |
al iispiration et à V'exemple du génie | de la France. Car
c'est” l'Htälie sur out, qui, a recueilli Vhéritage de notre
“xt Siècle. Taddis qu en Fr rance notre langue trahissait
les efforts dés “poètes, ét que nos Trouvères ne laissaient
que de puissantes ébauches, auxquelles manquait Part du
style qui seul pêut faire vivre‘ les œuvres d'imagination,
Dante et Pétrarqué, ‘Téurs disciples, usant d’une langue
. plus heüréuse, et formés à à l'école des anciens, donnaient”
au éontrairé à leur pays des œuvres iramortelles. La Divine Comédie ét les Canzone Seront Je principal objet du
Cours de M. “Chaëles.' UT
Dans ces deux poètes le Professeur étudiera tout leur
siècle. Péfrarque, en même temps qu'il clôt la liste des
Troubadours, éveille le sentiment de l’art, renoue la tradition antique et prépare Ja Renaissance talienne : Dante,
tourné davantage vers le passé, consacre en un monument
d’une splendeur merveilleuse, les aspirations, les pensées, ”
les croyances, les tristesses, les espérances, les passions,
qui avaient été comimie l'âme de sa patrie au Moyen Agé.
_
68.
_
Nulle œuvre assurément, n’a plus. besoin. que, celle de
Dante d'être commentée par l’histoire. — Vous savez déjà,
Messieurs, avec quelle sagacité pénétrante M. Chasles excelle a éclairer ainsi ces livres d'autrefoisà la lumière des
événements contemporains. Il fera pour l'Italie ce qu’il a
fait dans ces dernières années pour l'Espagne, rapprochant
les œuvres litiérairés des circonstances où elles se sont
produites, pour les expliquer les unes par les autres. Le
voyage, qu'il vient d'accomplir au delà des Pyrénées
pour compléter ses recherches, lui a fait sentir encore davantage que ces œuvres indigènes, pour être comprises,
ont besoin d’être replacées sur le sol où elles sont nées.
De ces études, müries ainsi à travers les Castilles,
sortira
bientôt, je l'espère, un livre neuf et fécond en vues originales, qui propagera au loin l'influence et la lumièré de
ses intéressantes leçons.
choses au commencement,
nous inaugurons.aujourd” hui
une ère nouvelle pour notre Faculté des Lettres, désormais
associée à l'Ecole de Droit. Nous comptons bien, en effet,
que cette jeunesse, appeléeà Nancy par l'institution de
notre nouvelle Ecole, viendra grossir l’auditoire ordinaire
de nos leçons. Le règlement lui en fait une obligation:
mais nous voulons que ce soit pour elle un attrait encore
plus qu’un devoir.
Nous ne négligerons.rien, quantà nous, pour contracter
dès le début et resserrer de plus en plus avec le temps
cette. alliance fraternelle de deux Facultés si bien faites
par leur nature pour se donner la main. Sans que la
présence de ces nouveaux hôtes altère sans doule en rien
_—
69
—
le caractère libéral de notre enseignement, il est juste
pourtant que nous nous préoccupions désormais du fruit
qu'ils sont en droit
d’eñ attendre pour leur ‘carrière.
Ainsi, rien de plus naturel, que chemin faisant le Pro-
fesseur, en vue de ces jeunes gens, l'espoir. de notre barreau et de notre magistrature, s'arrête avec plus de
complaisance à toutes les questions de philosophie, de
morale ou d'histoire, qui se rapportent plus partieulière- .
ment à leurs études, ou encore s'occupe avec prédilection
de ces grandes œuvres de l’éloquence, qui restent encore
pour les orateurs de l'avenir les meilleurs modèles.
A votre lour, jeunes gens, nous espérons bien, que vous
saurez apprécier les avantages de cet enseignement littéraire,
qui
vous
sera offert ici, non-seulement
dans nos
Cours, mais plus particulièrement encore dans nos Conférences. Vous y trouverez les Magistrats les plus autorisés
de notre ville pour vous donner l’exemple : leur présence
assidue à nos leçons vous apprendra à honorer comme
eux les Lettres, auxquelles ils ont dû eux-mêmes en grande
partie le succès de teur carrière et le charme le plus doux
. de leurs loisirs. Croyez eri leur expérience, vous qui n’avez
guère connu des Lettres jusqu’à présent que l’apprentissage
assez ingrat de vos ‘études classiques. Quant l’heute est
enfin venue pour vous d'énrecueillir les fruits, gardez-vous
g
de les dédaigner.
Vous le verrez, jeunes gens. La Philosophie, par exemple, que vous avez peut-être négligée au Lycée, sera pour
vous
encore
la méillèure introduction à vos éludes de
Droit. Elle vous apprendra à retrouver au fond de l’âme
humaine comme gravés par le doigt même de Dieu les
principes souverains et les lois éternelles, dont toutes nos
_—
‘10
—
‘institutions politiques-et-civiles-ne .sont que: le:développe. ment:et l'application aux besoins:des:sociétés: humaines ;
--ensmême temps que la discussion: des :grands :problèmes
dela vie morale élevera votre esprit, affermira votre jugement, et vous exercera à la discipline de la pensée. —
L'Histoire,
de son côté, ‘en. vous montrant à travers les
vicissitudes de la vie des: peuples, comment des: lois de
chaque
pays se modifient selon le génie;:les mœurs:de
chacun et les progrès de la civilisation;vous instruira à
mieux discerner au milieu de ces transformations:ce qu'il
y a d’essentiel et d'immuable-dans.le‘code des:diverses
nations, et ce qui, amené au contraire:par des -circonstances particulières, a pu disparaître-avec elles:
Mais l’histoire
de France surtout.vous. expliquera mieux, qu’aucun;autre
commentaire, le concours d'événéments, :qui -ont préparé
tes ‘éléments de notre Gode civil, : de ‘ce: -Côde,::qui- restera
-une des plus grandes gloires du Premier Consul, en. même
temps qu’il est destiné: à. devenir le: ‘Code .univérsel .du
monde civilisé..
Re Lise ovni ce gts
* Qu'ai-je besoin en outre:de vousreeommtander ces -Cours
de Littérature, quanid:’ç'atoùjours ‘été uüne:des nobles
traditions de-notre barreau . français -d'unir-à:la jurisprudence le culte des Lettres’? Car, plus :que ‘toutes les autres
nations de l’Europe, la Frarice.s’est portée :l’héritièrerde
J’éloquence de la Grèce et de Rome. Elle-aime le bien dire,
et‘veut être à la fois convaincue ‘et tharmée:par
:ses .orateurs. Vous tous donc, obligés.par état d’être: éloquents,
venez ici, venez apprendre à‘connaître dahs‘un commerce
plus intime ces Maîtres anciens ou modernes:de dax’ iparole
humaine, dont nous sommes chargés:de::vouscentretenir.
Venez vous instruire à leurs propres: leçons, oustnourrir
Late fre
ces
tnt
si,
ee
UT
—
de’lèurs pensées, vous mspirer de‘leur âme: Ear:nous.:ne
sommes ici-que leurs'interprêtes nous nous:'efférconside
rendre: ha vie sous vos. yeux'à leurs œuvres éteintesetäe
surprendre, ‘pour vous les livrer, les secrets de leur génie.
Vous surtout. jeunes gens, l’avant-garde du siècle,
vous devez partager cette généreuse curiosité de savoir,
- qui en France aujourd’hui ramène de plus eni:plus:les
esprits un instant dévoyés-aux choses de la science et-dé la
pensée, et-qui semble: avoir pénétré dans toutesles:classes.
Car on voit partoutse manifester cette noble ambition; et
notre Ministre n’a:fait que céder: à cette soif générale de
s’instruire qui éclate de toutes parts, lorsque, comptant:sur
le sympathique concours de-tous les gens d'intelligence et
de-cœur, il invitait les Facultés des Sciencés et des. Lettres
« dans une récente circulaire àtétendre selon les. besoins des
esprits leur sphère d'activité.et
à multiplier leur influence.
Certes ce Ministre; bien ‘inspiré par son âme, avait le
droit de compter ici sur le’eoncours le plus dévoué pour
seconder son intention libérale, Avant son appel, déjà nous
avions demandé: à associer
à motrè.œuvre les. hommes qui,
"animés du zèle et de la charité dela
Science, voudraient
bien partager avec nous: Fhonneur d'enseigner dans nos
Chaires. C'est (vous vous. le.rappelez) M. Frédéric Passy,
‘qui a inauguré cetaniphithéâtre par des leçons d'Économie
Politique. Depuis lôrs, nous avons souhaité qu'un: Eeonomiste justement:.estimé, quernous possédons au milieu
de nous, reprit.cette mission :eommencée.
Tout homme,
qui nous. garantit un:enseigrementiutile; sérieux.et-étevé,
est-sûr d’être accueilli dans:nôs-vangs avéc-:unecordialité
fraternelle: Quiconque aspire: à ‘éclairer les hommes: par
la parole et-à les rendre. meilleurs, .est:.des: nôtres. Entre
nous nulle jalousie, sinon celle d’être utiles.
—
TD
—
Pareillemient noûs avons été vivement touchés de l’mvi-
tation, què plusieurs villes du ressort nous adreësäient ré-
cemment, de veuir à
l'esprit l'élite de leur
nous, les uns avaient
importance majèure
seignetment; (et nous
certains jours entretenir des choses de
population. Malheureusement, parmi
déjà engagé dans des œuvres d'une
le peu de‘ l6isirs que leur laisse l’ennous consolons du moins par la pén-
sée que ces publications
auront une influence non moins
salutaire et un retentissement bien autrement
rable) ; lès autres prématurément épuisés par
ont peine à suffire à leur tâche ordinaire, et ne
plus rien entreprendre au delà. Nous sommes
actuellement dans l'impuissance d'étendre au
sphère de nos leçons.
Peut-être
considéle travail,
sauraient
donc tous
dehors la
même tel d’entre
nous,
usé avant l'heure par l’enseignément, devra-t-il bientôt
demander
Maître
au Ministre de Je. relever, à à son poste par un
plus jeune, qui, vaillant comme nous l'avons été
nous mêmes,
porte au loin le drapeau
de notre Faculté et
en étende le domaine. À chacun sa tâche. En constituant
le Royaume de Macédoine, Philippe a préparé pour Alexandre la conquête
du monde.
RAPPORT
euh
L'ANNÉE
SCOLAÏRE
4808-1864
PRÉSENTÉ
Bar
DIRECTEUR
DE LéCOLE
M.
DE
Ed,
SÉMONIN
MÉDECINE
ET
DE
PHARMACIE
GË
NANCY
AU CONSEIL ACADÉMIQUE
… paNS LA SÉSGION DE NOFEMBRE tabs
Moxsi£uR LE MARÉCHAL,
Mowsièur
L'INSPECTEUR
GÉNÉRAL,
MESSIEURS,
L'intérêt profond que la séante de ce jour provoque
dans notre contrée est ressenti par l'Ecole de médecine
d'une manière toute spéciale parce qu'à côté de la sym-
pathic inspirée déjà par MM. les professeurs dela nouvelle.
Faculté, des liens nombreux’ét périnanents unisséñf;' nti-
“mement, la:science ‘du 'droït-et là écierice imédicalé!!
: Cés vastes branchies dés‘connaïssancés hurnaines‘Yécher| éents ‘en éffet, l'uné et l’autre, les vérités primordialés,
‘ét;‘pour moi; elles ont conquis lenom de science’et'elles
se
“sont ‘perféctionnées en -préhänt, aussi, l’une ‘ét l'autre,
“pour point dé départ, la connaissance de l’homme, éonsidérée sous les deux grands aspects de la physiologie et de
de: psychologie.
Di
TT #5
‘Jené puis, Messieurs, parcourir iél'avec Vous toute. Phis-
toire de l’hunianité por y rechercher
les préüves‘de l’idée
qué je vièns d'éxprimer; et je limiterai le champ dé «cette
‘étude;-en vous affirmant que le ‘souvenir des plaideurs: de
"Râcinéne m “abandonneræ pas: dans: Pexposition de quelFee
“ques considérations.: °°
L'iñéerlitude:et l'obscurité güirekilént ès partie, sur Le
‘droit, dans l’antiquité'greéque, aide; Messieurs;
à tenir ma
parole. Je frarichis donc, sans m'y"arfêter; ‘cette brillante
‘période de l’histoiré, hais pour”
nét pas’ être soupçônné de
‘mééôtinaître l'influénéé nécessaire dela” ‘philoséphié sur
l&: législation, je m'inclinié "en péssant” devänt 1a-grande
-figüre-de ‘cet athénien dui‘inérita: le sürnom:dé divif; et
‘voulant, d'abord, fixer votre atfntion'éuv:le‘dioit romain,
je: voüs demande la permission de “m'arrêtér ün: instant,
dans: e‘cours dés âges, à trois sièclés avanit Justinien.
:sjetsais, Messieuts, que ce nom indique ‘et ‘terminé pour
ef légistes une période de décadeñce. Dans une introdué‘tioni historique: à l'étude dur romain (t}, j'ai äppris que
‘dâus Fhistoire extérieuté”
&
‘de'ce’ droits laloi des douze’ tables
rite.
Rotation
5
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hiif lib
fiat bi
gs
LHITL
Ur
vise
\
--, Histoire. du droit romain et, introduction, us sorique. à l'étude. de celle. 1égislati on, par M. Ch. Giraud.
°
T8
—
dait jjusqu'àà Cicéron-et. ques saà maturité ne:
prenait pus
au delà d'Alexandre Sevères Mais; dans. ma recherche d'au-
jourd'hui, j'ai, surtout, en vue l'état actuel.des sciences'du
droit.et de la médecine; ét j’ ‘espère: n'être: point en, contra-
diction avec.le savant auteur auquel j'ai:fait-une. diserète
allusion,.en fixant mon-point.de- départ: ainsi que: je vais
tenter de. Je faire.: 5 rues
se
fe
it Set
BEN
cpertés
Si j'ai bien compris la portée de la découverte faite: à
Vérone, en 1816, par. Nieburh..d’un.curieux palimpseste,
l'origine des, institutes retrouvée dans le texte de Gaïus in-
dique: déjà, comme l'une. des.bases du. droit, :non-seule-
ment.la connaissance. des. choses humaines;: mais .aussi
celle de l'hommestel, du moins,.qu'il était comprisà cette
époque. Il y a quelques jours j'admirais; sur
les traits du plus.grand. des contemporains.
de,
de Marc Aurèle, cesouverain philosophe qu’un
à l’organisation; provisoire du musée.de Naples,
le: markre,
Gaïus, ceux
.hasard, dû
me présen-
tait -assis à. côté de Tibère, en face, même .de Sorrente.et
de cetteile de Capri rendue,hélas, tropcélèbre. Aujourd'hui
ces chefs d'œuvre de.lastatuaireiantique qui.se::sont ins-
pirés.du génie de Phidias; de-Scopas et. de-Praxitèle, com-
me
neRe nnanenle qu
à “homes sePrrpponent
eux, et il me. semble presquezque je
je songe au présent: Mais
pour..que le‘charme. des sonvenirsi
ne’ paraisse:poiñt. mie
guider-trop exclusivement dans-mes réflexions; je:ne hâte
d'ajouter qu'il me parait difficile de considérer, avant
l’époque que j'ai ‘rappeléé; le”droit comrié une
u science,
ar ié"
.—
6
—
car s’il est certain que la vérité fondamentale, la connaissance “de l’hoifime ait été indiquée, ‘sucéessivément, par
Gaïus élpar Justimien, cette base du droit était, alors même,
bien circénserite, et il a fallu encore treize cents ans pour
que la vérité dégagéëé lentement des impuretés qui la masqusient, en partie, pût apparaitre enfin, grâce à la science
médicale actuelle, comme un phare lumineux dont ke vif
éclat peut, sans doute, s’accroître encore. Ce n’est pointau
Hasard que j'indique la science moderne, parce qu’en admirant les considérations que l'autéur de l'esprit des lois
a tirées des climats, de la nature des divers terrains, de la
fertilité ou de la stérilité du sol et de tant d’autres circonstances dont il a étudié si habilement les rapports avec les
lois, oh regrette l'absence de ces fortes études,
relatives
à
Ja fois à la double nature de l'homme; que Fintuition de
Descartes pressentait:et qu'il annéngait au 17° siècle, en
disant: « Si la lumière arrivé un jour aux hommes, C est
par la médecine qü’elle viendra. »::ie
Pardonnéz-moi, Messieurs, cette assértion que l’on pourrait trouver
orgueilleuse, siielle’ émanait d'un médecin,
mais je n’ai pu résistér à la satisfaction:
de éonstäter, en:
présence de l’ancien Président-de l’Académie: des sciences
morales et politiques, la part heüréuse-prise par la-médecine pour ‘aider les jurisconsultes à s'approcher, de plus en
plus, ‘du but admirable :de leurs efforts: qui doivent permettre à la loi de se confondre avec la -iioralë, en
nant, par conséquent, de plus en plus imruable..
deve-
À ya vingt ans, Messieurs;-en 1844; entouré des mem.
bres de l’Académie de Stanislas. j'énonçais, sous d’autres
formes (1), les convictions que je viens d'indiquer relati(4) De l'influence sociale de la médecine, discours de réception prononcé
séance publique, le 11 avril 1844.
en
—
11
—
vemeyil àà la philosophie, dé droit, et, aujourd’ ‘hui, je suis
heureux. de rencontrer : dans les œuvres. classiques ces
mêmes. idées exposées. en termes qui ne laissent, vien à
désirer pour l'honneur de la Science médicale.
4
Oh-reconnait, en effet, -que les vérités, dans l'ordrenRa
tériel comme-dans- l'ordre moral, constituentla science du
droit comme-elles constituent la science médicale portée
à sa plus haute expression.
On voit que les déductions
tirées de ces vérités sont,.en droit, la source de la législation, comme, en médecine,
elles donnent naissance
à l'art
médical, et; aujourd’hui, les définitions données par les
légistes-ont non-séulement-une netteté scientifique parfaite, mais elles offrent-un charme particulier, parce qu'elles
se sont-affranchies d'un langage trop technique. S'agit-il,
‘en effet, de-prouver l'alliance de la physiologie et du droit;
il n'est pas possible d'imaginer un langage plus parfait
que celui que je rencontre dans un traité relatif au droit
pénal. La physiologie, dit l’auteur (1), cette science des
phénomènes--de la:vie-qui donne au droit des enseigne.-ments nécessaires sur -les phases diverses par lesquelles
passe l’homme dans le cours de sa vie, sur les lois suivant lesquelles il'naît,-se nourrit, se développe, se reproduit, se dégrade et meurt, sur les relations de ses vicissi-
tudes physiques ‘avec ‘les vicissiludes morales et, enfin,
qui intéresse plus particulièrement le droit pénal par celles.
de ses parties qui traitent des phénomènes intellectuels,
des instincts et: des passions sert, ainsi, de transition
sciences morales
(4) M. Ortolan.
aux sciences physiques
des
sur l’homme.
—
18 —
RE ehenfèt: Mésidurs, 6 lu te dat Son pobtouif
les actes Anpohtätis qe Aie AA
fée de 10
duétiéis tirées" de" éêlté à aa
de SH
AE, 4ge”
qu'ifs'agissé sit du mariage el’ dé GS jaléraité Ads
présosptions félatives à là
és aa érdié ‘dès suceés-
sion$’"s0ît del iniputabilité,* ge de la éulpabifité, "Soit ‘de
l'oppréssiôn ‘dé-là liberté morale, *Cekt la phÿs ologie Est"
la psyéhiologie; c'est: rechéréhe'dës altérations
Us
facuités. physiques et dañs’lés tétultés Ta tfectuel les'et mos "
ralës qui aident à définir ‘la! loi nälurelte et 1à 167 Positive. .
C'est en rapprochant les principes et leurs déductions
forcées: dans la science ‘du :droit-étdans 14" Science ‘né
dicdle; qüe' lon comprend, “éh * appréctant les “iehfats
des-élüdes nouvelles, ‘à mobilité nécéssaire ‘du droit,
comime’célle de la science’ édièalé” éllemètné; et get.
justement que l'auteur d'un livre,” “relatif au Codé Na-'
poléon, -proclame que l'Homirie * n'a pas la “perfection :
réalisée en lui de toùte étérnité” que. “Dieu”[ne l'a fait
qué pérfectible (1). ki, eléué uñé ‘frêuvé” crüèlle *
de‘cette vérité se représente" à EE
sétvente.* Prés dé
nous, .sur cette place” péut--être",» eV à ex siècles, .
huit Cents malheureux aliénés, PARTS
due période de :
seize ‘arinées, périssaient Sur les büchers “abkquels “étient É
condamnés les prétendus soréiers; ‘et C’est ja science médi- É
;
cale qui, éténdant au profit du droit, V'axiome ? « Aoù agi, US ‘E&
sed'agitur, «éteint les flatnimés des’ ‘béchérs, Fenversé un”
ÿ
infamant pilori et ouvert dès asilés' aux maladies ‘inënifales,”
Chacun, ici, Messiéutss pourrait, rétracèr le tableau dés.
positairés de l'autorité judiciaire, soit pour défendre laso-*"
GUNsé
Les
(A) M. Mourlon.
13 Fousvs.
sale
Lou
22
rar3 seii,,
st “ii
ciété contre les, individus, soit pour protéger l'individu lui-
même, $si menacé parfois. dans S02: isolement. .Je:neveux..
donc pas æetracer.ces serviçessi bien appréciés.et:je.passe,i,
également, sous, silence: les. rég ementations spéciales, rela-..
tives aux lazarets, aux quarantaines ! et, qui. Sont,
unique. 4“
ment, basées sur Pé état. même des connaissances. médicales, :
Je m ‘arrête. done, Messieurs, Car, ces: considérations suff-. :
sent pour montrer les. motifs sérieux qui portent, les: iPEOr ..
la bienvenue ‘de. Messieurs Les professeurs. de. Y'ordre
droit...
.
aborde , maintenant,
,
-
:
l'exposé
me
du.
des. faits de. Tannée…
scolaire. 1863-1864,
et je.commence ce compte, rendu:
par un. remerciment. adressé. À l'administration . munis.
«cipale. L'École de Médecine possède . une. galerie curicuse..
de tableaux. qui retracent les, traits des premiers doyens et.
professeurs de la. Faculté de. médecine, transférée, en.
1768, de Pont-à-Mousson à à, Nancy, des ‘hommes qui,.sous :
le règne de. Stanislas ; , Ont marqué dans. l'Enseignement
médical où qui,
par leurs efforts. dans le professorat libre.
truit en 1792, et
l’enseignement. actuel. M. le baron. Bu-
-‘ont servi de trait d'union entre l’enseignement officiel, dé-
quet, maire de Nancy » à bien voulu enrichir cette curieuse:
galerie, quic commence au seizième siècle et quise continue.
jusqu’à nos jours, en faisant . don à l'Ecole de douze Nour.
veaux portraits retrouvés, récemment,
l'ancienne université lorraine. (1).
En 1863- -64, P Ecole de médecine
dans le bâtiment. de.
dog
our nn
opageee
a joui, aussi, du. Nou-
veau budget dont Pa doté le vole. volontaire du Conseil municipal et qui a permis de ‘doubler, immédiatement, les …
allocations faites auparavant aux divers cours de l'Ecole.
ë
—
80
—
Danse personnelenseignant, il n’est, heureusement, aueuve perte à signaler, et, au contraire, un vide vient.d’être
comblé, M. le docteur Eugène Bertin, appelé à lune des
grandes divisions de la maison départementale de secours,
et chargé d'un important service destiné aux aliénés, a
tourné ses efforts plus particulièrement vers les études médicales, et quittant la suppléance des chaires de chirurgie
où il avait rendu, avec dévouement, pendant bien des années, des services très-distingués, a été attaché aux chaires
de médecine, et a été remplacé dans ses anciennes fonctions par M. le docteur Edmond Lallement. Vous avez entendu, pendant trois années, retentir le nom de ce jeune
docteur comme celui de l’un des lauréats habituels de
l'Ecole, comme celui de lun-de ses attachés à la suite de
plusieurs concours, et l’an passé j’exposais, iei.même, les
beaux succès de ce premier interne de Paris, plusieurs fois
lauréat des hôpitaux et de l’école pratique. M. Eallement
s’est arraché aux séductions d'un brillant avenir à Paris,
pour.prendre place: parmi nous, à la satisfaction de tous:ses
anciens maîtres, et chargé, immédiatement, d’une double
mission,il apporteà l'Ecole, à côté de son concours comme
professeur.suppléant pour les chaires de chirurgie, le savoir
et le zèle qui assurent aux travaux anatomiques un .chef
éprouvé et tout à fait à la hauteur de l’importance.de ces
études.
Une
nouvelle
nomination vient, aussi, d'assurer aux
hôpitaux la continuation des bons services de MM. les
docteurs Henrion et Auguste Claude, chefs de clinique.
En 1863-64, MM. les professeurs de l'Ecole ont publié
plusieurs travaux importants :
M. Simonin père, utilisant les vastes matériaux dus à ses
5
recherches météorologiques, à comparé les Phénomènes
séparés par un ‘cycle lunaire el “observés pendant les phases
semblables de la luñe. Son travail avait pour. “objet de constaler si une premièré série ‘d'ébservations. pouvait. “faire
prévoir la coristitution météor. rologique dans notre contréë,
dix-neuf années à l'avance. Le rapprochement, des deux
séries indiquées a fait voir de grandes analogies, accompagnées, toutefois, de quelques différences, et lautéur croit
que les observations pour amener une conclusion, doivent
être comparées durant une période d'années assez Longue.
M. Blondiot, continuant ses utiles recherchés de chimie
et de toxicologie, a publié deux mémoires ; le premier est
relatif au dosage de l'antimoine et à la recher che toxicologique de ce métal (2); l’autre concer ñe la purification de
2
l'acide sulfurique (8)
M. Léon Parisot a.fait connaître un ‘cas de Luxation uni
latérale de la quatrième ver ‘tèbre cervicale sur la cinquième,
et l'heureuse guérison résultant de la réduction opérée si
habilement pr Jui (4),
L
Le professeur de clinique chirurgicale a terminé sesrresept annéës, el qui soit relatives à l'action de r ie et
du chloroforme sur les grandes fonctions de l'économie
Enfin l’on doit à M. Demange un rapport ggénéral sur les
travaux des conseils d'hsygiène de la Meurthe, en 1862 et
1863, ét à MM. ‘Grandjean ‘ét Bertin des publications qui
concernent Ê association médicale dont le but élevé est apprécié de tous (6).
**"
”
Les comptés rendus ‘Yécénts des séances de la Sorbonne,
en avril 1863, ont appelé l'attention du monde savant sur
her
rsireste
_—
82
—
un certain nombre de travaux au nombre
desquels figuren
PEN
rs
honürabléinent ceux de MM. Blonc lot et: Héncare
En regard des. travaux personnels.
l'Ecole, il est intéressant de montrer
dans son enseignement même, etj je tire
au mois d'août, à $. Exc. le Ministre
des professeurs. de
les. progrès réalisés
d'un travail adressé,
de l'instruction pu-
blique, l'indication de l'organisation des cliniques ouvertes
à nos étudiants et des magnifiques ressources qu'elles leur
présentent.
|
Lou
Loue
L'Ecole depuis dix années a renoncé à l'ordre. établi primitiverment dans les cliniqueset qui permettait aux. étudiants de suivre dans la même année et, àlafois, la crique
chirurgicale et la clinique médicale. Les avantages attribués
à.cet ordre étaient plus apparents que réels; les élèves. de
la deuxième année, à peine initiés
à la clinique chirurgicale
par le cours de pathologie externe quia lieu en hiver, dès
le commencement de la deuxième année scolaire, n’étaient
nullement préparés à la clinique médicale, parce que le
cours de pathologie interne est, aussi, un cours:de la .
deuxième année, professé seulement pendant:le semestre
d'été, et les étudiants effleuraient mat tous les:sujets ct ne..
pouvaient en approfondir aucun.
mt
Aujourd’hui les cliniques sont abordées, successivement,
par l'étudiant qui, consacrant à chacune d’elles le temps
qu’il donnait autrefois aux deux cliniques, retire de chaque
enseignement le résultat le plus sérieux. La progression
dans les cliniques est établie, actuellement,
suit:
ainsi qu'il
1® année d’études. Clinique générale et préparation au
stage d'élève externe.
—
83
—
2 ane. l'Étinique chirurgicale,
clinique de affections. [
syphilitiques ; ‘stage des étudiants dans les hôpitaux.
"3° th" dhnée. “Clinique médicale ; ‘clinique des acçou-
chéèits
continuation qu Stage.
Um
.
la élinique chirurgicale dé
gpital Saint- Charles qui, a
1863, a réçü it bléssés ; la Consultation gratuite, qui a
compté 3,000 consultätions où “pansements; le: service des
hommes à la maison départementale de secours, (chir urgie, syphilis; affections ‘dé la peau)-qui a, dans la: même
année, compté
: 200: individus; et le service des’ femmes
dans le: mêmeétablissement
(syphilis, äffections des en- |
fants), qui, pendant le même exercice, a reçu 250 malades.
En dehors des consultations gratuites, le nombre des ma« lades: traités: dans les trois services ouverts aux élèves de la clinique chirurgicale, s’est donc élevé au chiffre de 861.
Pour les élèves de la clinique:médicale, les sources d’instruction
ont été à 1,047 malades, reçus également ‘dans
trois services. La clinique médicale de St-Chaïles a reçu
610:de ces malades ;:le service administratif du même hô-
pital en a compté 337, et la clinique obstétricale de la
maison départementale de secours a reçu 100 femmes. En:
1863-64 les élèves ont été appelés à voir et à pratiquer 61
accouchements.
|
En outre de ces, vastes ressources cliniques, d’autres éta-
blissements
importants,
à l'hôpital
nislas (217
Enfin, il
s'ouvrent encore aux étudiants, lors des faits
et ils sont admis à l'hôpital militaire (500 lits);
St-Julien (150 vieillards); à l’hôpital St-Staenfants malades en 1863).
existe près de Nancy l'important asile d’aliénés
de Maréville qui, en 1863, a reçu
1727 malades et dont
—
84
—
l'effectif moyena été pendant cet exercice de 1,433. individus. Les internes de cet asile sortent presque: toujours de.
l'école de Nancy, et, pendant plusieursannées,ua cours de
clinique a été fait dans cet établissement au profit de nos
étudiants. Les bons rapports qui existent entre l’âsile de
Maréville et l'Ecole de médecine font espérer que l’interruption dans ce cours ne sera pas définitive.
En présence de ces sources nombreuses et fécondes
d'instruction, l’idée étrange de borner l’enseignement des
Ecoles de médecine aux études théoriques né peut, ce me
semble, être soutenue, et il ne me paraît pas nécessaire de
démontrer plus longuement la valeur des études cliniques
dans les centres secondaires d’instruction médicale.
Les musées de l'Ecole se sont, en. 1863-64, enrichis d’un
assez grand nombre de pièces d'anatomie pathologique et
des envois d’un certain nombre
de donateurs,
et la bi-
bliothèque des professeurs prend aussi chaque jour une
heureuse extension (7).
Ces nombreux moyens d'instruction ont été, en 1863-64,
utilisés par 38. étudiants inscrits, soit en vue du doctorat ou
du titre d'officier de santé, soit en vue du grade de phar-
macien de première ou de deuxième classe. J'ai, dans des
rapports précédents, indiqué le nombre des élèves, année
par année, et montré la courbe ascendante puis descendante observée, sousce rapport, depuis 1850. La diminution
du nombre des étudiants, notée depuis plusiéurs années,
paraît avoir, l'an dernier,
atteint sa dernière limite,. car
les inscriptions prises dans les 15 premiers jours de ce
mois dépassent de dix-sept le nombre des inscriptions prises en novembre 1863. J'ai exposé les causes réglemen-
taires qui déterminent, fatalement,le départ desétudiants
LL
85
—
des Ecoles de médecine, après ‘un ‘séjour beaucoup op
court dans ces établissements. Malgré ces causés quin’ont
pas cessé, l'Ecole de Nancy, ‘très-éprouvée ‘pendant quelques années, a toutefois conservé son rang parmi: des Ecoles
secondaires.
Je ne reproduis pas, aujourd’hui, lescohsidérations relatives à la nécessité d’une pronipte réorganisation, parce
que le 8 avril dernierj'ai eu l'honneur, au nom de l'Ecole,
d'exposer à S. Exc. le Ministre de l’Instruction publique les
causes réglementaires qui s'opposent au succès coriplet des
Écoles de médecine. L'accueil fait par M. Duruy aux observations présentées fidèlement, ét sans aucun détour, donne
à l'Ecole l'espoir de voir, prochainement, cesseï unesituation dont la prolongation deviendrait de plus en plus périlleuse pour les intérêts de son enseignement. Îl ne faut pas,
toutefois, à ce sujet, se faire illusion. Une nouvelle orga-
nisation, en améliorant la situation-des Ecoles de médecine,
sera en partie impuissante en ce qui concerne le recrute-
ment du corps médical. Le nombre des étudiantsa, depuis
quelques années, diminué dans tout l’Empire, et il est utile
d'arrêter,
Messieurs,
un instant votre attention
sur les
conséquences futures de ce fait important, au moment où
des études officielles ont lieu‘en vue de lois nouvelles, et au
moment où la question de la suppression des officiers
de santé a reparu à l’ordre du jour.
L'on s’est, naguère, beaucoup préoccupé, en'ce qui concerne les praticiens, des titres de docteur en médecine et
d'officier de santé, de ceux de pharmacien de 1° et de 2°
classe, et des fonctions résultant de ces divers titres. En
parlant du. médecin,
seulemeñt, il n’y
a point de demi-
malade, a-t-on dit, il ne peut y avoir de demi-médecin.
_—
86
—
. Cette formule a été l'argument le plus. ingénieux à, l’encontre d'un double titre. Ine m ’est pas possible. de. rentrer
‘longuement dans la discussion élevéeàà ce sujet, à ‘ant, de
reprises, et j'exposerai toutà à l'heure des faits: numériques bour arriver à une conclusion si non définitive, et cela
n’est pas nécessaire, du moins applicable au temps présent.
Les faits ont, dans la question qui concerne les officiers de
santé, devancé la loi. Ce n’est pas le. décret du 22 août 1852
quiseul a fortifié les études des praticiens du second degré.
Longtemps avant ce décret, les jurys dé réception, établis
par la loi du 10 mars 1803, sous Ja pression d'impérieuses
nécessités sociales, ne voyaient plus, depuis vingt ou trente
ans peut-être, des élèves, uniquement instruils par. la pra. tique, se présenter aux examens, et le décret de 1852, , qui
donna une entière satisfaction à la logique, avait déjà reçu
à l'avance, presque partout, la plusg grande partie de son
exécution. Depuis bien des années Je bon sens général
amenait, à des études réelles, sérieuses et publiques, les
candidats qui, aux termes de la loi de 1803, eussent pu
motiver, sur des certificats ilhisoires de pratique, leur
comparution devant
les examinateurs. Quant aux membres
des jurys, ils étaient, sur bien des points, choisis uniquement dans le sein même des Ecoles de médecine, et lorsque
le décret du 22 août 1852 réserva aux Facultés, aux Écoles
de pharmacie et aux Ecoles de médecine, le droit, de délivrer les certificats d'aptitude pour les professions d’officier de santé, de pharmacien, de sage-femme. et d’ herbo-
riste, ces établissements d'instruction supérieure D eurent
pas, parlout, à créer une nouvelle tradition, en vue. du
niveau des examens. Les officiers de santé actuels ont, en
effet, la valeur médicale que pouvaient offrir, il Y. a 30 ans,
—
81
—
les docteurs en médéëirie ; ‘inais il est vrai, l'insruction de
‘ces derniers s’est aussi agrandie et pérfectiontée, ‘tune
différence très-notable continue, toujours, àexistérentre les
deux ordres de praticiens,motivée surtout par l'instrüction
acquise avant les études médicales. Sans nul doute, il sérait |
_ à désirer que tous les médecins fussent revétus du titre ‘de
‘docteur, c’est-à-dire, pourvus du certificat d’une aptitude
aussi étendue qu’il est possible, et donnant, ainsi, les plus
hautes garanties pour le noble but proposé à l’art médical.
Mais il ne peut, malheureusement , én être ainsi. L’unité de titre eut pu être décrétée, lorsque le docteut’en
médecine n’était tena qu’à produire le diplôme de bachelier ès sciences, car tous les élèves, à peu d'exception,
eussent pu, tôt ou tard, obtenir ce diplôme. Désormais, il
ne peut être question de rendre le litre de docteur plus
aécessible, en abaissant sa signification,
et le rétablisse-
ment heureux du baccalauréat ès lettres en vue du doctorat
dans l’ordre de là médecine, paraît, à raison même de
l'importance de cetie épreuve, la cause principale qui rend
- impossible aujourd'hui la réalisation d’un seul ordre de
“praticiens.
‘
Je ne puis, ainsi que je le disais toutà l'heure, présenter Jonguemert des considérations générales relatives à la
législation, mais il a paru indispensable, en ce moment,
de reproduiré opinion de l’Ecole de Nancy, sur le point
important du double titre de docteur en médecine, et
d’officier de santé, à conserver pour la prâtique médicale.
Dès que ee point de départ sera en effet bien établi, il ést
certain qué les conséquences relatives à l'organisation de
l'enseignement, suivront nécessairement,
et que satisfac-
‘tion entière sera donnée au désir tant de fois exprimé du
—
88
—
parallélisme des études dans les Facultés, dans les écoles
secondaires de médecine et dans les écoles de pharmacie.
J'aborde donc la question numérique.
À l'appui de l’idée que deux titres, sous quelque nom
qu'on les désigne, doivent être conservés, qu’on admette,
pour un insfant, que le nombre total actuel des praticiens,
formé par les chiffres partiels relatifs
médecine
et
aux
officiers
de
santé,
aux docteurs en
doive suffire aux
besoins des populations, et, ici, une très-large
concession
est faite, car ce qui existe dans le département de la
Meurthe prouve, surabondamment,
que le chiffre actuel
ne répond plus à ces besoins. Or, soit que l’on établisse
le chiffre des réceptions dans les deux ordres de praticiens,
de 1794 à 1863, soit que l’on consulte les chiffres, en
considérant uniquement une période récente et composée
seulement des neuf dernières années, on est surpris de
trouver une proportion très-inattendue entre les chiffres
des diverses séries. En effet, de 1794 à 1863, 25,021 doc-
teurs
en médecine,
et 14,786
officiers
de santé
ont été
reçus par les Facultés, par les jurys et par les Fcoles de
médecine, et si l’on prend seulement les années écoulées
depuis 1855, c'est-à-dire depuis l’époque où les fonctions
des jurys médicaux ont été attribuées aux Ecoles préparatoires ou secondaires, ce qui enlève toute supposition
de
réceptions trop faciles, on trouve, en présence de 3,537
docteurs reçus par les Facultés, 1,136 officiers de santé
reçus dans la même période, soit 226 par les Facultés
mêmes, soit 910 par les Ecoles, En d’autres termes, plus
du quart du nombre total actuel des praticiens se trouve
être constitué, en
ce moment,
IL parait à l'Ecole de Naney
par les officiers de santé.
de toute impossibilité que,
—_
89
—
pendant bien des années encore, ce quart des praticiens
puisse être remplacé par des docteurs en médecine. La
direction, dans les études secondaires, donne la raison de
ce fait, Cette instruction ne peut toujours, pour les jeunes
gens qui se destinentà la profession médicale, être dirigée
partout, comme elle a lieu dans les Lycées, et le diplôme de
bachelier ès lettres ne peut-être conquis pour tous, à raison,
surtout, des exigences de l'épreuve relative au discours
latin. Après avoir tenté,
souvent,
à plusieurs reprises,
d'atteindre le niveau de l'épreuve, ces jeunes gens, qui ne
peuvent reculer d’une année entière leur entrée dans la
carrière médicale,
se rangent,
bien
à regret,
dans la 2°
catégorie de praticiens, espérant, et, il faut l'avouer, presque
toujours à tort, pouvoir en sortir un jour, en conquérant
“le diplôme désiré, et devenant de plus en plus difficile
à obtenir, parce que les études professionnelles -enlèvent
du temps nécessaire à la culture des Lettres. En présence
des facilités offertes par l’industrie pour permettre d’atteindre, sans fortes études, un assez grand nombre de posi-
tions lucratives, il faut savoir gré à un certain nombre de
jeunes gens de ne pas déserter les longues et pénibles
études relatives à la médecine, et apprécier à toute leur
valeur les services qu’ils rendront un jour à la société, car
une fois le double titre bien accepté, l'éducation médicale
sera presque la même pour le docteur et pour l'officier de
santé.
Les considérations qui se rapportent à ces deux ordres
de praticiens, s'appliquent, aussi, aux autres catégories. Pour ne parler ici que de ce qui concerne les pharmaciens, il faut savoir également qu’en regard des 5,324
pharmaciens de première classe, reçus de 1794 à 1863, se
—
90
—
trouvent 7,273 pharmaciens de 2° classe, et que si l’on ne
consulte que la période des 9 années dont il a déjà été
question, de 1855 à 1863, l'on rencontre, en présence de
741 pharmaciens de 1" classe, le chiffre énorme de 1,172
pharmaciens du 2° degré auxquels une partie des réflexions
émises au sujet des officiers
de santé et du baccalauréat ès
lettres, s'appliquent en ce qui concerne le baccalauréat ès
sciences.
7
Pour terminer, Messieurs, l'exposé des faits relatifs à la
dernière année scolaire, je n’ai plus à vous présenter que
“les résultats des examens de fin d'année, teux des sessions
“ouvertes en septembre, en vue des tres proféssionnels, et
jje n'ai plus qu’à citer les lauréats de l'École, et les noms
‘des étudiants qui-ont été. atlachés à son. ensrignement, à la
suite. des concours.
es
,cbruto
un .Des.22. étudiants qui, en 1863.Gé, ont. subi l'examen de
: fin d'année, 14-ont:obtenu:les notes sarrs/ait, bien satisfait
et frès-satisfait; 6 ont reçu la nole médiocremènt satisfait,
J'ontété gjournés, © ©
TRUE
Dans les sessions de septembre, les jurys d'examen ont
‘délivré des certificats. d'aptitude. à 4. candidat officier de
santé,à 41 élèves sages-femmes.et.à.:8. candidats pharmaciens. A l’occasion de cet ordre de. candidats; il faut ajouter
:que:les plus-instruits appartenaient:à l'Ecolé‘de Nancy.
Enfin, Messieurs, d'excellents concours ont eu lieu du
44 au'{7 de ce mois, en vuë de’ diverses fonctiôns près de
l'Ecole, et le tableau des” lauréats est." ‘complété par les
“noms, des concurrents doni le mérite a été constaté...
-(4) Les indications données par les portraits de la.galerié de. l'Ecole
de médecine ont permis. dans quelques.cas, de fixer la date de Ja naissance et de, la mort de quelques-uns des professeurs, mais, pour. plu-
sieurs autres üné seule date existe etles documents que j'ai pu consulter
râpidéieñt'he:m’ont pas permis de combler Iés ‘lacunes’ relatives à la
chronologie. Voici les noms des personnages représentés dans” eur é6stume officiel, et dont les portraits datent dû. temps même où ils vivaient.
Antoine. LE Pois, premier médecin ‘du Duc:Gharles LE, né-en. 1524,
mort en 4578,,
,
CRE
&
Nicolas LE Pois, premier “médecins du Duc Charles 1, né en 1597,
mort en 1590.
Charles LE Pois, de Chämpel, biciniér Doyen de la Faculté dè médecine de Pont-ä:Mousson, né èn 1563, ‘mort en 1633.
: Jean LevRECHON;-médetin di “gradid ‘due ‘Exärles, profeseur àë la
Faculté de.médecine.en:4606;:
:#1-1:.
À
5
Toussaint Fourniér, professeurà 1x: Faculté. ‘de. nélunes mort jen
AGE
a. dl
ir
Le LUE
Christophe. Ciçuer, |premier: médecin «au Due Chartes. IL, en,
François h et Charles IV, né en 4572, mori en. 624.
u
st
Jacob Lx LoRRain, premiersPéle
dé Dué châtles TV, Sréfésseur
à la Faculté de médecine, mort en 1657.
Jean-Baptiste ALL1OT, premier. médecin du Duc Léopold, mort en
1721,
ERA
is
set
92.
TT
Charles-Joseph Bacan,Dee des médecins de Nan
né en 1665,
mort en: 17923.
François-Nicolas Marquer, médecin du Duc Hopol, ‘né en 4683,
mort en 4759.
Réné Boni, professeurà la Faculté de médecine, , mort en 1635.
Charles RousseLor, médecin dela Ville de Nancy, né en 4622, mort
en 4669.
Pierre ALrior, médecin de Charles
d'Autriche, reine de France, né en 16
IV, premier
médecin
d'Anne
Mare Baror, professeur à la Faculté. de médecine en 4641, mort
en 1679.
Nicolas Gueszin, Doyen de la Faculté. de médecine, mort en 4720.
Joseph Le Lonnain, professeur à à la Faculté de médecine, mort en
1721.
Christophe PiczeuenT, Doyen de la Faculté de médecine, mort en
4791.
|
,
»
.
Charles Paguorre, Doyen de la Faculté de médecine, né elen 1675,
mort en 1793.
François Le Lonrain, professeur Àà la Faculté
1688, mort en 1766.
Maurice GRAS
mort en 1757
. Charles Bacare,
de
médecine,
né en
Doyen de la F aculté de médecine, né en 1689,
premier médecin du, Duc | Léopold et. de
né en 1696, mort en 1779..
Stanisias,
|
Anioine Baëarp, premier médecin du, Duc Léopolé,. mort à 7 ans,
Claude-François Azué, Doyen des médecins de Nancy, mort en
1746.
‘
Pierre PARIZOT, professeur 2 à Ja Faculté de médecine, né en 1726,
mort en 1763.
Jean-Baptiste SIMONIN, professeur au | Collége. toy ral. de chirurgie de
Nancy, né en 1750, mort en 1836.
.:
Chartes-Nicolas ALEXANDRE DE Hazar-Du-Lvs, directeur de V Ecole
secondaire de médecine; né en,1770, mort en 1852.
Le
François Bowrizs, professeurà l'Ecole secondaire. de médecine,
en 4770, mort en 1854.
né
—
93
—
Joseph-Francois Bonrics, professeur à l’Ecole secondaire de. médedecine, né‘en 1797, mort:eh. 4834.
Stress
Jean-Léon Bonrirs, professeur à.à l'Ecole de médecine; né en 1804;
morten 1845.
:
.
L’Ecole de médecine possède encore dans sa galerie les portraits de
Gui de CnäuLrac, d'Hecverics, d'Antoine Louis, de-Ronxow et d’HumBert (de Morley}.
(2) Sur le dosage de l’antimoine ef sur la recherche toxicologique
de ce métal.
|
On sait que si, dans-une dissolution d’antimoine avec excès d’acide,
on plonge une lame de zinc, it se dégage de l'hydrogène
antimonié, en
même temps qu’il se dépose
M.
de l’antimoine métallique.
Blondlot a
cherché, à déterminer: dans quel rapport se produisent ces deux effets.
Après avoir acidulé de l’eau tantôt avec de lacide chlorhydrique’,
tantôt avec de l'acide sulfurique additioïné d’acide tartrique, l’auteur
gjoutait une quantité déterminée d’une solution titrée d’antimoine, puis
du zinc pur. Quand celui-ci avait disparu, on recueillait avec soin l’antimoine précipité, et, après lavoir bien desséché, on le pesait. La différence entre le poids obtenu et celui du rétal contenu dans la liqueur
titrée exprimait la proportion. d’antimoine échappé à Pétat d’hydrure
gazeux. Dans d’autres expériences, on dosait, aussi, directement ce dernier, en faisant passer le gaz à travers de Pacide azotique monchydraté.
Celui-ci Jassait par l’évaporation un résidu qui était pesé après avoir
été chauffé au rouge sombre, Du poids obtenu, on déduisait la quan-
tité de métal, que l’on comparait à celle qui s’était déposée directement.
|
Il est résulté de ces diverses expériences que le rapport cherché varie
selon
beaucoup
manière générale,
de gaz. Or, faute
tuellement suivie
est nécessairement
de circonstances. Toutefois, on peut admettre, d’une
qu’un tiers environ de l’antimoine s’échappe à l’état
d’avoir tenu compte de cette perte, la méthode habidans les analyses pour séparer l’antimoine de l’étain,
défectueuse, On sait qu’elle consiste à séparer en
deux parties égales la dissolution des deux métaux; dans l’une on les
précipite simultanément par le zinc et dans l’autre on précipite Panti-
Lune
4
—
0
98 —
méitie Séuf' arte üne ‘mie “d'étain. ad fébtce
h
adulte
Hi Brit
CENE
ee Je poids. des$ deux
prééipités' dat orisidérée côtimé “exprimaht dé üf de Pétain: : ce qui n°es.
point exact, puisque le zinc aa dégagé une e partie de Vantimoing à à L‘état
de'par,
canne ee
Vüict, sefoh” M Blondiot, “ebinriènt il conviendrait
;
opérer. ‘Dans ,
uñè' üantité ‘détériinée de le dissolution, on plongerail. üne ame dé.
tain ‘prétabiéiitent’ taréé”? on sébérerait, j’antimoïne, précipit ë pour en L
avôir k ‘poids; ‘on précipiterait à à ‘$on {our “Pétain ppar une
lame de. zinc... ‘
et;"aprég: avoit défaiqué la perte ‘éprouvéé “par là lame. d' étain, on aurait le poids des deux métaux.
FREE
Lis'toricologistes ‘sohl'torhbéé dans l'érreur: inverse, en “négligeant
la préportion. considérable d’antimoine qui se dépose dans l'appareil,
lorquon apblique äüx soluiions ntioniales le procédé. de Marsh.
Unétellé-erreur’ ne saurait véritablement êtrè attribuée qu’à. une inadvertaticë: Ellé explique, d'ailleurs, OUT, dans ces derniers temps, |
des toxicologistes distingués ayäht ‘voulu appliquer le procédé (en question à la recherche de l’antimoine, Pont trouvé tout à fait infidèle, et
ont.conseillé avec raison de’ Pabañtltrier ? pour àfécourir à l'ancienñe
méthode, par l'acide sülfhydrique.
Jr
on
Du
co
œ Sur lapurification dé lücidé silférique.
LE
Dés matières ‘étr ängères qui ‘ouitiént ordinairement l'acide s sulfuriquêÿ les’unes sont fixes et’ Iëf autrés ‘Volätilés
ë
On
se “débarrasse
des
preriières par la distillation :"fais comnie cètie Opération présente d’as-. |
sez‘brandes ‘difficultés, M. “Bloridlôt S'êst d’abord aitactié à perfectionner
les: appäreils de manière qu “atjotte
régularité parfaite.
‘
ul ête peut s ’éffectuer avec une
‘
Parmi les produits plus ou “moins volatils qui aécoimpagrient souvent
l'acidé sulfurique se trouve l'acide arséniéux. Les Procédés anciens de
purification par l’acidé sulfhyärique a ant été reconnus insufisante,
deux habiles chimistes, MM. Bussy êt Buignet av aient | proposé d cbienirte résultat eñ faisant d’abord’ passer “Vacide arsénieux à l'état d’acide"arsénique absolument fe, au ioyen ‘de l'acide azotique,. sauf à
détruire l’excès de ce dernier par “l'addition du sulfate d’ ammoniaque ; |
et à distiller ensuite. Or, ên "partant du même principe, M. Blondlot
_—
arrive au
95,
—
même résultat d’une. manière àà. ki foissplus, simple: et plus:
sûré ên “disiiant lacacide sulfurique
stsu
sur
su un
un PEU. de: peroryde;de AE:
nèse. Le
:
:
°
Lorsque Patidé sulfurique renferme d de Facide
o!
BUT
azotique
« Ppvé
TG
soit seuls
soit avec de Y'acide arsénieux,. M. Blondlot le chauffe, d'abord aveciyne
jam de cuivre, qui L détruit le composé ppitreux, Lorsqu’ ine; décolore..
plus le sulfate d'indigo, ilrelire. Je Jame de . cuivre, : à laquelle J: ubgins
titué du perokyaé de manganèse qui, Suroryde. l'acide. arsénie UXS si &
en existe et l'acide sulfüreux qui a dû s se prodvire 3 saprès, quoi. il. ;
distille coinnie précétémiment,
|
ue
Rat EU
tu
Enfin, si l'acide ne renfermait que,( de. acide, sulfure x, SQit. par
suite d'üné fabrication, .vicieuse, soit par. l'action de; quelque, Re
organique, ou éümprend que, pour Je pu il
sur "le ième agent. de, sls os yéalion, De sorte. que. la même,nie
’
‘
enyé
ce
Ji
ot
tee
avt
LEE
:
te
& La ‘luxation, dont il ae
s LE était produite à. la suitee d'une <hute:::.
1te-e-six heures après l'accident.
Les symptômes qui caractérisaient la lésion étaient une déformation du
cou qui, du côté luxé, présentait, une-concavité: la fête étant inclinée
aussi du même côté, les. mouvements élaient impossibles, en. même
temps qué des mpiômes de | paralysie,s'étaient. montrés graduellement :
vers Îles membres
supérieurs «et les. voies, respiratoires ; Ja réduction ne.
les avait pas fait disparaitre simultanément,
à lopération.
asphyxie-seule. ayait édé..
La malade fut parfaitement, rétablie, au bout d’un. mois.
Cette observation se recommande
par sa rareté. Les .luxations des. !
vertèbres ne sont pas Semmnunes <ct, sont, presque. toujours suivies de
mort.: ici l'opér tion qui, présente 1 tant de danger : a eu un plein. succès;
La syraptomatologiè à différé de celle. tracée par. Boyer, -et.a confirmé.
le fait que M. Michon a communiqué à Ja Société de. Chirurg aie. En..
effet, contrairemént au dire, de, Boyer, le
NÉ
& là tête iicline
ou était conçave
du même côté, senin, des
symplèmes dde para.
s’étaient pas mafeslés inmédiatement après l'accident. ,
+
au côté;
ibou
—
96
—
{5} Le travail communiqué par M. Edmond Simonin, en 1864, à
PAcadémie.
de Stanislas et À la Société de médecine de Nancy, est relatif
à l’action de l’éther et du chloroforme sur les fonctions.et sur la contractilité de Vutérus ; sur l'appareil digestif, sur la sécrétion des larmes,
sur celle de la salive, sur la sécrétion bronchique et celle de la muqueuse buccale ; sur la sécrétion du lait; sur la sécrétion urinaire ; sur
Pétat de la peau envisagée sous le rapport de sa coloration, de sa chaleur
et de ses sécrétions; sur la chaleur générales sur la' voix; sur Pexhalation pulmonaire.
Les recherches de l’auteur se rapportent, également, à la persistance
de l’action des agents anésihésiques et, aussi, à leur influence sur les
faits les plus importants de physiologie pathologique.
(6) Rapport général sur les travaux des conseils d'hygiène publique
et de salubrité du département de la Meurthe pendant les années 1862
et 1863, par M
Demange, secrétaire du Conseil central d’hygiène.
Compte rendu relatif à Passociation des médecins de la Meurthe,
par M. E. Bertin, secrétaire de Ia Commission administrative.
Discours prononcé à la 3° séance de l'Association des médeeins de la
Meurthe, par M. Grandjean, président.
(7) En dehors des dons fails par MM. les professeurs, l'École a
recu les grandes collections des thèses des Facultés de médecine et
plusieurs ouvrages adressés par le Ministère de l'instruction publique.
Au nombre des donateurs particuliers qui ont enrichi les Musées
et
la bibliothèque de l’École se trouvent Mesdames Humbert du Ménil,
Boileau et Claude; MM. Jules Blaize, Paul Bonfis, Claude, Jules
Etie, Fourrier. de Bacourt, Lebœuf, Lesaing,- Roussel, A. Tureck et
MM. les docteurs Bertin père, Boiner, Castara, Ch. Chatelain, Dalien,
Ch. Uerpin, Jaccoud, Lévylier, Lhuillier et T, Saucerotte.
PRIX
ACCORDÉS
PUBLIQUE.
—
PAR
S,
EXC.
LE
MENTIONS
MINISTRE
HONORABLES.
DE
-—
L'INSTRUCTION
RÉSULTATS
DES
CONCOURS.
Prix
cé
Mentions
HRonorables.
Les Professeurs de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie, réunis en
Conseil le 12 septembre 1864, ont décerné les récompenses dans l’or-
dre suivant :
19 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE.
PREMIÈRE
ANNÉE
D’'ÉTUDES.
Prix unique.
M. SPizzmann (Paul), de Nancy (Meurthe).
Hention
honorable.
M. Cosserar (Claude), de Charmes (Vosges.
DEUXIÈME
ANNÉE
D'ÉTUDES.
Premier prix.
M. Vinis {Henry}, de Raon-l’Etape (Vosges).
Second prix.
M. Nésezunc {Ferdinand}, de Ratishonne (Bavière).
Mention
honorable,
M. AxceL (Louis), de Vaudevilic (Vosges.)
TROISIÈME ANNÉE
D'ÉTUDES,
Pris unique.
M,
Max@enot (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
—
Prix
spéciaux
ponr
8
—
la rédaction des observations clinigqnes.
CLINIQUE
CHIRURGICALE.
Prix.
M. Ancez, déjà nommé.
.
|
Meñtion honorable
7"
M. Corxevix (Charles), de Brevannes (Haute-Marnc!.
CLINIQUE
MÉDICALE,
Prix.
M. Marc (Auguste), de Gironeourt { Vosges).
2° ÉTUDIANTS EN PHARMAGIE.
4e, 9° pt 9° ANNÉE L'ÉTUDES,
Mention honorable.
M. Hapiirox {Constantin}, de St-Jullien-les-Gorze (Moselle).
Résultats
des Concours.
eur
Mes
Sn
15'A la suite du éoncours ouvert le 14 "novémbre 1864, pour les
fonctions d’aide des cours de pathologie Shirargeiler dé médecine
ratoire et d’accouchements, a été nommé : pro
dr ge ul,
M. Axcez (déjà nommé).
opé-
- 29 "A Ja-suite du concours ouvert :le::15 novembre. 1864, pour les
fonctions de préparateur-aide
des çours d’analomic;, de: ‘Physiologie et-
des conférences d'anatomie, ont été nommés:
MM.
AnceL (déjà nommé).
:.
Leu
ConTaL (Gustave), de Mattaincourt (Vosges).
&
3° À la suite du concours ‘ouvert 1e, 46. ñovembre
place d’Interne, a été nommé:
M Ancer (déjà nommé).
°”
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18Gé pour. une
Ur ST
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ALLOCUTION
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Serie
Loge
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M. LE RECTEUR
"DE
DE
L'ACADÉMIE
DE
NANCY
Messieurs,
Si je prends aujourd'hui la parole, ce- n’est pas sans
avoir longtemps
hésité. Un sentiment facile à compren-
dre me retenait. Il me semblait peu discret de prolonger.
encore une séance déjà bien remplie.
.
:
D'ailleurs que me restait-il à vous dire?
Le tribut’
de reconnaissance que j'aurais été heureux
d’apporter:ici, d’autres Pont'acquitté. Ils vous ont:rappelé
en excellents termes ce que nous devons
de gratitude à
l'auguste volonté de l'Empereur, aux vues libérales d’un
Ministre éclairé, aux sages ‘conseillers qui l'entourent, à la
muüificencé de la ville de Nancy, à Vintélligente initiative,
au concours actif des administrateurs, des magistrats,
des
bons ciloyens, dont Ics persévérants efforts ont su mener
—
100
-—:
— HOE —
bonne
fin
l'œuvre
que.
la fête.
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Sais annous.moins
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ang «qu'il QEÇUpe. dans da, science, Keésleyont gravés: flans
sos IE bip eamiss 20! ennmaioge parle
Le
otre SOUVENT...
-;,Ge-deyoir. accompli, j'ajontérai quelques. mas engore : :
mais sans Qublier que touts ma.“invite à être bref.
: I ra;deux. ans,:M, .Roulaof 0 usa au, pomde À
-reur, à nos. écoles de, au! enspieguement, ce pal
ville de Nancy avait él evépoyr elles. Host 4h alu v
«1 Une seule. ghose, -est;-changée: rdepuis gelle, époque. Le
établissement, fe. ka. Fagallé. de, Di goit, qui ne était, glors
:qu'une. espérance..est maintenant un fait.
L
-samettez-moi,.M, l'inspecteur, agénéral, de xvous dire. é que
je disais au Ministre dont vous occupe
- fauteuils.
en ce moment le
EVE
travaux. de Vesprit TENEONLEENL ici ro
àcondilig 1$-
favorisent. . Des-rues Jargement. pergées,. | d es. plaies nom-
“sbreuses,-de, gracieuses promenades, lou, dgon eà. Nancy
—
101
—
cette physionomie qui sied si bien à un lieu d’étüdes. On
trouverait difficilement un séjour dont l'air pur et salubte,
l'aspect riant et tranquille, fussent mieux accommodés ataux
besoins d’une jeunesse studieuse.
Mais ce n’est pas seulement sous ce rapport que
Nancy se recommande comme ville universitaire.
Nulle part ne règne un goût plus marqué pour lés choses de l'intelligence, un sens plus droit, plus ferme, plus
pratique ; nulle part les habitudes de modération et dé rhe-
sure ne sont plus en honneur.
Nos Ecoles vivent dans une atmosphère saine, paisible,
éminemment propre à entretenir chez les jeunes gens qui
en respirent les vivifiantes émanations, la santé de P âme
et la santé du corps.
CU
La bonne et forte terre de Lorraine rend ‘toujours en
riches moissons les germes qui lui sont confiés.
Oui, M. le Délégué, j'ose vous promettre que nos étudiants, placés sous la bienfaisante influence d’une ville
polie, élégante et sensée, donneront des sujets d’élite à la
magistrature, au barreau, à toutes les professions dont
_ l'étude du Droit ouvre les àbords.
Nancy est un de ces lieux privilégiés que leur situation
‘ appelle à devenir le centre d’un vaste mouvement écono” mique, intellectuel et moral. Elle comprend ses destinées,
aucun sacrifice ne lui coûte quand il s’agit de les remplir.
Ce palais qui nous rassemble en serait au. besoin IE:
preuve. Il témoigne des vues élevées et généreuses de cette
intelligente cité. On dirait que ceux qui ont conçu le plan
de ce bel édifice, ont voulu le placer au point culminant
de la ville, sur üne vaste place, dans des conditions qui
_— 409 _—
ouvrent | le plus large accès: à. d'air.
ét à la. fanmiène fre qe ail
frappât vivement les regards.
sait
au'il est sage d' appeler :ainsi l'atlention.s sur:rés “choses de
l'esprit.
Le
.
LC
me
LE
op
ct
che
En présence des splendeurs, au milieu des ‘prodiges ‘de
l'industrie moderne, il importe. -d'entourer Lles':vérités de
ordre moral ‘d'un peu d'éclat, de. rattacher. les . grandes
idées de religion, de. justice, d'éducation, à des signes.extériéurs qui en relèvent la, dignité. et qui: éveillent le sentiment du respect.
UT
et
LU
À aucune époque, Messieurs, il n’a: été plus nécessaire
de demander à la science un point d'appui ferme el sotide, des principes que rien ne puisse ébranler. |
.
Jamais il ne s’est fait plus de bruit dans le monde; ja-
mais un mouvement, un tourbillon plus rapide, n'a-en-
trainé les choses d’ici-bas. L’électricité, les chemins de fer,
les mille révolutions de la politique, de la philosophie,
de la science,
tout
concourtà répandre: dans
les esprits
l'agitation et souvent le troubles
Cet état de la société a certainement sa grandeur ; mais
il a aussi ses périls. Nos idées perdent:en solidité ce qu ’el-
les gagnent en surface. La vie devient une. courseà toute
vapeur. Nous glissonsà la superficie des
«
objets;.sans pren-
dre le temps d’aller au fond de-rien.
:
Plus dé convictions fermes et réfléchics, plus de principes enracinés dans les âmes; à leur place de simples habitudes ou des instincts.
En
France,
je
me
hâte de le dire,
ces instincts.
sont
droits et généreux. Ils suffisent d'ordinaire pour nous
maintenir sur la voie et nous conduire au terme : cepen-
re His
“dant qui. auraît: lé séu: instinetpour
tr
vent de dérailler,
Voiläle dangér, *
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MIRE
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du pe caû
1
4
. Voué.à. l'étude sérieuse, approfondie; ‘du: juste ét de
linjuste, du vrai, du bien, du beau, sous leurs formes di-
verses.êt dans leurs prineipäles applications, Pénséignement supériéur peut Beaucoup |pour le conjurér. FU
: Quänd:je place à cétte häüteur là. mission dé nos grandes écoles,-cé ‘n’est! “pès “troyez-le bién,- Messieurs, pour
le vain plaisir” de les grandir àä-vos yeux. Mais marquer
ainsi le but, c’est dire que l’on s’efforcera del atteindre.
Orje suis ecrtain de répôndre au désir des hommes de
bien, des étimables et sävants professeurs à la tête des- quels je suis ficr de marcher en promettant pour. eux de
* travailler avec ardeurà répandre | les idées saines, les principes élevés
et sûrs, les sentinents généreux, les connais-
sances utiles et pratiqués:
Cet engagement d employer ce que nous avons de force
_à l'œuvre d’afférniissemient et de grandeur nationale que
le gouvernement de Napoléon il poursuit avec tant d’é-
_nergie, je suis heureux dela déposer entre les mains du
digne représentant de-M. le Ministre de l'instruction pu-
blique; de la renouvélér en brésence de cet imposant au
ditoire où je vois, avec ‘aütant: de bonheur que de reconnaissance, un maréchal‘illustre, dont le nom appartient
désormais: à l histoire ; “les éhefs éminents de l'Eglise, de
la magistrature et de l'administration; enfin Pélite d'une
population sympathique, à lout ce "qui, est généreux ci
grand...
cs
-
Ritiar
Nous croyons devoir insérer, à la suite de ce compte rendu, le
toast porté à la santé de l'Empereur, par S. Exe. M. Je Maréchal
Forey, au banquet offert, à l'occasion de l'inauguration de la
Faculté de Droit et de la rentrée des établissements d'enseignement supérieur, le 26 novembre, au Palais académique, par
M. le Recteur, à M. l'inspecteur général Giraud, aux Professeurs des Facultés, aux bauts fonctionnaires et notabilités de la
ville de Nancy et du pays lorrain :
e
« MESSIEURS,
» Dans
les
brillamment
divers
discours
le tournoi
d'éloquence
été permis
d'assister,
un
de l’art de bien
adepte
marqué
naissance
cette
un
ancienne
ont
marqué
auquel
et que j'ai admirés
sentiment
pour
qui
unanime
l'Empereur,
province
dire,
de
de
j'ai
si
il m'a
sans
être
surtout
de profonde
re-
recon-
ce qu'il a rendu
Lorraine,
si
à
francaise
aujourd'hui, le beau fleuron qui manquait à sa couronne académique : la Faculté de Droit.
» Je serai donc
bien recu ici,
doute pas, en venant
l'Empereur !
vous
Messieurs,
proposer
je
la santé
n'en
de
— 1066 —
ii» AdEmpereur!'qu'un Hbie" Stliairé, iën pé-
nétré: de: son sut, ‘ét voulant “eproduire, pour Thistoirey d'image ‘dé! ce‘ Souvérain ‘dans’ ‘lu orne ‘la
plus, vraic,;: devrait représenter" teriant” l'épée ‘de là
France: d’une -mainèt "le Hvré du: ‘droit dé l'ätre.
»H'Empereür n'est-il pas, ""e en ‘’efféf, Messieurs,
l'image vivante du droit soutenu par l'épée civilisatrice, de: la IFrange? 7 it TT
TS D
|
“»eN'est-co : pas au ‘nom di “at qi
n6s" armes
oùt:rendu naguèrës aux! chrétiens" ‘dir Liban, avec
la paix, la liberté de ‘conscience? N'és i--cè pas au
nom du droit que nos aiglès ônt fr anchi lès Alpes,
pour aller rendre à l'Italie la liberté politique?
N'est-ce
pas
la France
au
du
s’est montré
côté de la croix
» Enfin,
vaisseaux
nom
droit
sur
que
les
murs
de nos courageux
n'est-ce
pas au
ont transporté
nom
le
drapeau
de
de Pékin
à
missionnaires?
du
droit que nos
au delà de l'Atlantique nos
vaillants soldats, et les ont
déposés au pied des
Cor-
dillères pour y fonder un
nes d'un gouvernement
que le despotisme, dont la
hideusc anarchie, ct pour
grand empire sur les ruiqui n'avait d'autre règle
conséquence était la plus
rendre à tout un peuple
opprimé
sur la justice
la liberté, basée
et le droit?
À l'Empereur donc Messicurs!
» Et permettez-moi de vous demander, Messiours,
s'il ne me sera pas permis, avant de m'asseoir, à
moi, Ctranger, mais non indifférent à vos luttes
—
HOT
littéraires et, scientifiques,
—
de boire. à.la..$änté
nou veau -né, de ce phénix:qui
ün
renait aujourd'hui: de
ses cendres, de cette Faculté. de. Droit au: bércean;.
mais . qui, revoit. Je jour. sous.les auspices les: plus,
favorables, : et qui sera. bientôt. aussi. vivace ‘que: se$!
ainées, que je. renfonds vez.
dans: le. mème
toast,
|
L .
|
gté
Ecs
nr
| Puissent 1 mes | loisirs
fois écouter
hais
me
Go
dreac
dintt
permettre d'aller. par.
les Sayants professeurs. de, ces Facultés!
Ce serait. un grand plais pour moi, me rappelant.
que Ton. a quelque chose. à apprendre à tout âge.
» Aux Facultés de Nancy!»
IMPÉRIALE
ACADÉMIE
DE
NANCY
Re
SÉANCE
SOLENNELLE
D'INAUGURATION
FACULTÉ DE DROIT
RENTRÉE
DE
LA
ET
DE
DES FACULTÉS
DES SCIENCES ET DES LETTRES
ET
DE
L'ÉCOLE DE MÉDECINE & DE PHARMACIE
DE
Le
R5
NANCY
novembre
1564
NANCY
V® RAYBOIS,
IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE
Rue du faubourg Stanislas,3
1864
DE STANISLAS
+
PROCES-VERBAL
DE LA SÉANCE
La séance solennelle d’inauguration de la Faculté de
‘Droit et de rentrée de la Faculté des Sciences, de la Faculté des Lettres et de l'Ecole de Médecine et de Pharma-
cie de Nancy, a eu lieu le lundi, 25 novembre 1864, sous
la présidence de M. Giraud, Inspecteur général des Facultés de Droit, délégué de S. Exc. M. le Ministre de
l'instruction publique.
À dix heures, une messe du Saint-Esprit célébrée par
Mgr l’Evêque de St-Dié et à laquelle assistait Mgr l’Evêque
de Nancy, réunissait dans la chapelle de l'Evêché M. Pinspecteur général, le Recteur, les Inspecteurs de l’Académie,
les Doyens, Directeur et Professeurs des quatre établissements d'enseignement supérieur.
À midi, la séance publique s’est ouverte dans le grand
amphithéâtre du Palais académique.
_—
6
—
M. Giraud, portant l’habit aux palmes vertes
des mem-
bres de l’Institut, était sur l’estrade entouré de M. le Recteur, de MM.
le Président Garnier et l'Abbé Bureaux,
membres du Conseil académique, des Inspecteurs d’Académie du ressort, de M. Percin, Inspecteur honoraire, des
Doyens et Professeurs des Facultés de Droit, des Sciences
et des Lettres, du Directeur et des Professeurs de l’Ecole
de Médecine et de Pharmacie, du Proviseur et des Profes-
seurs du Lycée, tous en robes.
Sur les fauteuils placés en avant de l’estrade, on remarquait S. Exc. M. le Maréchal Forey, M. Lezaud, premier Président et M. Leclerc, procureur général près la
Cour impériale de Nancy, M. le baron Alméras-Latour,
premier Président, et M. de Gérando, Procureur général
près la Cour impériale de Metz, M. Neveu-Lemaire, premier Président
Paul,
Meuse,
Préfet
de la Cour impériale de Dijon, M. de Stde la Meurthe,
M. le marquis
M.
Porriquet, Préfet de
de Fleury, Préfet
la
des Vosges, NN.
SS. Lavigerie et Caverot, Evêques de Nancy et de St-Dié,
M. le Général comte d’Alton, commandant le département
de la Meurthe, M. le baron Buquet, Député et Maire de
Nancy et ses Adjoints, M. le vicomte Drouot, Député de la
Meurthe, M. Buffet, Député des Vosges, MM. les Conseillers de Préfecture de la Meurthe, M. de Prailiy, Président
du Tribunal de 1"° instance, M. Bompard,
Procureur im-—
périal, M. le Colonel du 79° de ligne, MM. le Colonel et
_
7
—
le Commandant de la gendarmerie, des Officiers supérieurs de l'état-major de M. le Maréchal Forey, un grand
nombre de magistrats et de fonctionnaires du ressort.
Derrière ces hauts fonctionnaires, pour la plupart en
costume officiel, se pressaient des membres du Conseil général du département,
du Conseil municipal de Nancy,
du clergé, de la magistrature,
des Sociétés savantes,
parmi ces derniers, M. le baron
G.
de Dumast, enfin
et
un
publie nombreux et choisi.
M. Giraud a ouvert la séance par un discours qui a été
vivement applaudi.
‘
M. l’Inspecteur général a donné ensuite et successivement la parole à M. Jalabert, doyen de la Faculté de
Droit, à M. Godron, doyen de la Faculté des Sciences, à
M. Benoît, doyen de la Facultés des Lettres, et à M. Simo-
nin, Directeur de l'Ecole de Médecine.
Les prix accordés par M. le Ministre de l’Instruction
publique aux élèves de l’École de Médecine et de Pharmacie ont été proclamés.
A deux
heures
et demie,
,
la séance a été terminée par
une allocution de M. le Recteur.
DISCOURS DE M. GIRAUD
DE
INSPECTEUR
EXC.
GÉNÉRAL
MONSIEUR
DES
L'INSTITUT
FACULTÉS
DE
DROIT,
DÉLÉGUÉ
LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION
DE
SON
PUBLIQUE
MESSIEURS,
Vous aitendiez, pour présider à cette séance solennelle,
et pour inaugurer la nouvelle Faculté de Droit de Nancy,
” le Ministre généreux dont l'esprit éminent a si bien compris ce qu’il y avait eu de grand dans vos désirs et de légitime dans vos vœux. Enchaîné par le devoir au service
de l'Empereur dans une autre enceinte, il n’a pu se rendre
à vos souhaits, et il m’a chargé de le représenter au milieu
de
vous en ce jour mémorable
transforme en un jour de
Si l’esprit du Ministre
fût aussi ému qu’il aurait
nifestation du sentiment
que
votre patriotisme
fête nationale.
a cherché
un représentant qui
pu l’êlre lui-même, par la mapublic qui se produit à cette
——
40
—
heure à Nancy, le choix de M. le Ministre a été bien inspiré. N’ai-je pas été le confident de vos anxiétés, le témoin
de vos sollicitudes? Et qui, mieux que moi, connaît tout
ce qu’il y avait de juste, de noble, d’élevé dans la passion
que la Lorraine a déployée pendant cinquante ans, pour
le rétablissement de sa vieille Ecole de Droit? J'en demeure
pénétré de respect et d’admiration.
Et cependant, je dois vous le dire, malgré la justice de
vos réclamations et la légitimité de vos instances, rendez
grâce avant tout à l'Empereur! rendez grâce au Souverain
magnanime dont le nom ne saurait être oublié dans cette
enceinte et dans ce jour. Il n’a pas voulu qu’une obligation de la vieille France envers vous restàt inaccomplie.
Malgré les difficultés graves qui vous étaient opposées,
son
âme à élé profondément
touchée de votre
élan,
et
vous savez mieux que moi combien sa puissante sympathie vous a aidés à lever tous les obstacles,
Enfin,
vous
avez gagné votre cause et vous assistez aujourd'hui à la
consécration de son triomphe.
Votre cause était celle du droit. Le rétablissement d’une
grande Ecole de jurisprudence au centre des départements
qui formaient l’ancienne Lorraine, avait l’avantage de renouer la chaîne des temps mal à propos interrompue en
ce point-là; de compléter le système d'éducation supérieure et libérale offert à la jeunesse dans cette grande et
noble ville, et de multiplier le bienfait d'un enseignement
important que la raison d’Elat doit placer, autant qu'il
est possible, à la portée du plus grand nombre et de la
surveillance des familles. Je suis de ceux qui pensent que, s’il est insensé de ne
pas s’inquiéter des idées et des besoins du temps présent,
il est également fatal de ne tenir aucun compte des idées
et des traditions du temps passé. À Dieu ne plaise que je
vienne ici vous raconter votre histoire, vous la savez mieux
que moi, ni vous redire ce qu’une voix éloquente et grave
que je regrette de n’avoir pas entendue, vous rappelait
hier de l'éclat de votre ancienne Université. Cet héritage
d'honneur exerce sur les âmes une influence qu’on ne
saurait méconnaître et dont il est utile de perpétuer l’acti-
vité. Continuez donc la gloire de l’ancienne capitale de
Stanislas et montrez que Nancy n’a point été amoindri par
votre réunion à la grande patrie française.
Votre
nationalité, Messieurs,
n'était point
réellement
séparée de la nôtre : nous étions frères par le sol; nous
étions frères avant et sous les Romains. Si les révolutions
du moyen âge nous ont un moment séparés, nous sommes
restés unis par les mœurs, par l'esprit, par l'intérêt, par
tout ce qui entraîne l'identité des sentiments. La séparation n'était qu’accidentelle et politique, et vous l’avez bien
prouvé dans nos grandes crises nationales : vous étiez avec
nous à Crécy, à Azincourt : depuis 1789, nous avons combattu et souffert pour la même cause, et, par un vœu unanime, nous sommes des Français confondus aujourd’hui
dans une puissante et glorieuse unité, dans une seule et
grande civilisation. Mais, dans cette société renouvelée,
chacun est entré avec l'honneur de son passé, chacun a le
droit et le devoir de le défendre; les esprits généreux vous
honorent d’y rester attachés.
L'enseignement public est, Messieurs, l’une des plus
fortes garanties de l'unité française. Tout ce qui menace
la puissance de l’enseignement public menace l'unité fran-
çaise. En demandant une participation plus ample à la
—
12
—
distribution générale de l’enseignement public en France,
vous avez fortifié le lien qui vous unit à la grande patrie.
Le droit, Messieurs, est la science nationale par excel-
lence; c’est une des
gloires de notre pays, c’est une des
forces de la société.
Fait-il autre chose que veiller à la conservation des lois
sociales et de l'intérêt privé des personnes? Il tient en
équilibre les prétentions de l'individu et les prétentions
de l'Etat; ïl règle et garantit la foi des conventions sur laquelle repose toute association civilisée; il défend la faiblesse contre la violence et la justice contre l’iniquité; en
un mot, et comme dit Bossuet, le droit estla raison même
en tant qu’elle s'applique au règlement des affaires humaines. Les biens les plus précieux de ce monde : la sécurité, la liberté, la propriété, la famille, sont sous sa sau-
vegarde, et la plus auguste mission de la force publique
est d’en faire respecter les règles dès qu’elles sont déclarées par l'autorité légitime.
L'enseignement des Ecoles de droit est donc le complément le plus élevé de l'éducation de la jeunesse. Il assure
un recrutement utile pour la magistrature, le barreau, les
conseils administratifs et politiques. C’est dans l’enseigne-
ment du droit que vous apprendrez, jeunes élèves,
ditions véritables de la vie de votre temps, à
points de vue des relations des hommes. Le lien
ciétés était chez les anciens ct dans le moyen âge
les contous les
des sogaranti
par une autorité politique et morale que le temps a modi-
fiée. Le droit est une autorité prédominante chez les modernes; il prévaut à la longue et en tout. Propageons la
culture du droit, le respect de ses maximes et la pratique
de ses préceptes.
—
13
—
Les révolutions politiques semblent fatales au développement du droit; mais la Providence a permis qu’il n’en
fût pas toujours ainsi. Dans les vicissitudes qui ont agité
notre patrie, nous avons vu chaque
parti, chaque faction,
chaque vaincu, invoquer le droit tour à tour, professer
des principes
d'équité, réclamer la garantie de la justice.
Au milieu de ces péripéties, il se forme une opinion sou
veraine,. une puissance morale, une expansion invincible
du droit qui triomphe de l'erreur ou de la passion. La
mission du jurisconsulte se rapproche encore de nos jours
de celle que définissait si magnifiquement un jurisconsulte romain en un langage que tout le monde connaît.
Jeunes gens qui m'écoutez, vous allez entrer dans le
monde, où vous attendent des devoirs nouveaux; ne vous
en plaignez pas. Voyez partout autour de vous l’ordre assurer la prospérité, le succès couronner le travail. Les
conditions de Ja vie étaient jadis plus simples; mais les
avantages en étaient pluslimités. Si les concurrents étaient
moins
nombreux,
la fortune du
travail était moins
bril-
lante : aussi bien l'obligation du travail ne fut jamais plus
impérieuse et plus universelle. Elevez plus haut votre pensée; la loi du travail est une loi providentielle : là où la
nature semble avoir tout fait pour l’homme, l’homme est
trop enclin à s’en rapporter pour tout à la nature.
Reconnaissez les bienfaits d’un gouvernement éclairé,
qui multiplie les moyens d'instruction sur tous les degrés
de l'échelle sociale. La création de l’École de droit de
Nancy va couronner vos institutions académiques. Rien n’a
été oublié pour assurer sa prospérité,
et l’administration
supérieure suivra ses progrès avec une sympathie paternelle, Elle sera grande et illustre comme son aînée, cette
—
{4
—
jeune école aux destinées de laquelle nos vœux unanimes
s'associent aujourd’hui avec tant d'émotion. Jai pour garant de son heureux avenir, la bénédiction qu’un prélat
vénéré, cher à cette ville comme à l’Université tout entière,
vient d'appeler sur elle. Nous en avons pour gage certain
l'empressement de la jeunesse lorraine à la première ouverture de la Faculté, le zèle et le‘talent de cette phalange
choisie de professeurs,
dont la réputation
vous assure le
succès et qui s’allient à vos sentiments avec celte ardeur
habile qui ne permet pas de douter du résultat.
Soutenue par la magistrature éminente de cette noble
ville et de la Lorraine tout entière {1}, en face d'un barreau
illustre qui vous offre de si beaux exemples, encouragée
par une administration éclairée autant que généreuse, aidée
par le concours fraternel des autres facultés qui honorent
cette Académie, aussi bien gouvernée qu’habilement dirigée, la Faculté de droit de Nancy ajoutera un nouvel éclat
à votre renommée scientifique et littéraire, et pour combler
tous vos souhaits, l’enseignement de l’économie politique
ne manquera point à ses leçons.
Je ne pourrais imaginer de spectacle plus consolant que
celui qui se manifeste aujourd’hui parmi vous, d'une ville
puissante, d’une contrée tout entière qui se lève comme un
seul homme pour applaudir au rétablissement d’une grande
institution littéraire. Permettez-moi de le dire, le mou-
vement dont Nancy donne l'exemple, honore notre époque :
le cuite des intérêts matériels n’est pas le seul qui domine
en France et dans notre siècle.
N'est-il pas juste de payer ici un tribut de gratitude à
4} M. le Premier Président et M. le Procureur général de Metz étaient présents à la séance à côlé de leurs collègues de Nancy.
_
15ra
—
tous ceux dont l’activité persistante a si merveilleusement
préparé la grande œuvre de restauration aujourd’hui accomplie? Vos magistrats, vos députés, vos évêques, vos
préfets, vos recteurs, nul n’a fait défaut à vos vœux; il est,
parmi vous, des citoyens dont les noms sont dans toutes
les bouches et resteront dans tous les cœurs.
N’êtes-vous pas profondément touchés des marques de
sympathie que vous donne ce guerrier illustre, l'honneur
de nos armées, le premier représentant de l’empereur
dans la contrée,
devenu votre concitoyen par l'affection
qui l’anime pour vous et par le respect qu’il vous inspire?
Qu'il ait sa part dans les témoignages de la reconnaissance
publique.
Excusez-moi,
Messieurs,
d'oublier en apparence
dans
cette solennité dont le grand événement du jour domine le
caractère, d'oublier dis-je, en apparence les autres Facultés de cette Académie; leur application au devoir, leur
succès dû au talent de leurs maîtres autaut qu’à votre bon
esprit, n'en sont pas moins présents à notre pensée, et je
manquerais à ma mission si je ne leur exprimais pas la
satisfaction de M. le Ministre de l’Instruction publique.
Au nom du chef de l’Université, je déclare ouverts les
cours de la Faculté de Droit de Nancy en même temps que
les cours des autres Facultés et écoles de Nancy, et j'invite
MM. les Professeurs à vaquer sur le champ à leurs fonctions.
DISCOURS DE M. JALABERT
DOYEN
DE
LA
FACULTÉ
Monsieur
LE MARÉCHAL,
Monsieur
L'INSPECTEUR
DE
DROIT
GÉNÉRAL,
Messieurs,
Ea première parole prononcée au nom des membres de
la Faculté renaissante doit être une parole de reconnais-
sance. Désignés au choix de Sa Majesté par le Ministre libéral dont la puissante initiative et la féconde activité
réalisent le progrès dans touté les branches de l’enseignement public; présentés tout à l’heure à cette assemblée d'élite, avec une rare bienveillance par le savant
Historien du droit qui représente si dignement nos
Facultés à l’Institut, au sein du Conseil impérial de l’instruction publique et dans l'Inspection générale de l’enseignement supérieur, nous sommes pénétrés de gratitude,
et nous voudrions, en nous montrant à la hauteur de notre
2
—
18
—
tâche, répondre. aux sspérancés, qu’on: a pagué concevoir
de ROUS.
4:
spin on init
Quelle plus. belle mission aurions-nops pu. rêver. en
effet! Voués à l'étude du Droit, passionnés pour cette
grande et noble science, divine par son origine, humaine
par ses applications, nous sommes. appelés. àà en-être ici les
interprètes auprès de ces. jeunes générations avides de vésentiment du juste que Dieu a| déposé. dans l'esprit humain
comme Le: sceau de son œuvre, d'éclairer ce juge intérieur
que chacun de nous porte en soi, la conscience, et.de tellement affermir les convictions sociales qu ’elles résistent
aux attaques du dehors et aux orages plus dangereux encore du dedans.
ue
Nous. prenons l'adolescent au.
à sortir des éludes classiques, au moment où l’ homme se forme enJui: les trois
années qui s'écoulent dans nos Ecoles sont destinées à
exercer sur son avenir une influence décisive, il faut qu’il
sorte de là armé pour les luttes de la vie, prêt àà prendre
sa. place dans la société, à payer :sa. detteà la famille et à
la cité. Pour cela, qu ’ilne perde.aucune de. ses aspirations
généreuses, qu'il conserve la foi. de son enfance développée-dans l atmosphère vivifiante. de la famille. Il recevra
chez nous un, enseignements profondément spiritualiste,
propre à tremper fortement les âmes et à affermir toutes
les grandes croyances.
.
:
À cette époque critique où. le jeune. homme, prenant
possession de lui-même, s’essaie à faire usage de ses forces
et de sa liberté, il trouve devant lui deux voies, celles de la
passion et de l’égoïsme, celle du devoir et du sacrifice; —
lorsque tant de tentations le soilicitent à entrer dans la
—
49 —
préfère Paitorité Moralé ‘et l'éxemiple de Sés “maitrés
rt leur poids à toutes les influences salutaires ‘de
l'éditätion” Eéteine el” dés” Saintes afféctions domiesti-
qués.
AE
BTE
peer
er
Li
2
-
SEE voyait que Tétidé ét Ve hplicatiés du ‘droit positif
rouë féièné âu”souvérain Aüleur de toute: justice, que
nou pôürsüivons : Pafélidration incessante de la loi bumaine par lé cônéeption’ tôtjours moins ‘imparfait des
principes ét des institutions du Droit naturel, cet: énsemble des lois piovidéntiéllès du mondé moral, il s ’aperéevra
que nous né‘: consuñions pas notre vie dans la conéiliation
de règlés’arbitrairés ét'transitoires. |
Pour lui," le Droit conservera ses légitimes caractères et
ses vraies proportions, et lui apparaîtra comme la science
-soéiale par excellence!1 ÿ puisera la connaissance initelligente‘’des-rapports au iilieu desquels il vit; il appréciera les'efforts des générations précédentes pour assurer
à Là nôtre, la ‘Ferté’ civile; il’ aimera notre législation
“devénue le type de celtes des nations civilisées. Le respect
de la loi; ce signe’ dé virilité ét de santé politique des peu-plés s’irprimeraà dans sôn âme. Il concevra et pratiquera
celté soumission raisonnableà la volonté générale qui ennoblit les plus‘grands caractères. Il ne séparera pas dans
sa"vénération la loi mrorale et la loi civile, et la règle vo-
lontaire n’aura pas moins d'autorité sur lui que la règle
imposée. Îl rendra à César ce qui est à César, et à Dieu ce
qui eët à Dieu « par qui lés souverains règnent et les légis» latèurs décrètent de justes lois (4), »
Citoyen‘d’un grand pays sur lequel toutes les nations de
(1) Per me règes regnant et legum conditores justa decernunt, (Prov.}
l'Europe ont les yeux et qui peut tant pour la civilisation
et le repos du monde, il se montrera digne des libertés
que nous possédons et concourra à mériter celles qui nous
sont promises. N'est-ce pas par la conception toujours
plus élevée du Droit, par la pratiqne toujours plus sévère
des obligations civiles et sociales que les peuples grandissent? Et la civilisation est-elle autre chose que l’association
toujours plus volontaire et plus convaincue. des membres
du corps social marchant dans cette voie? La justice
dominant la force, le droit remplaçant l'arbitraire, l’éga-
lité civile effaçant les priviléges, la liberté limitée par la
liberté d'autrui et par l'intérêt social qui n’est autre que
l'intérêt de la conservation et du développement des libertés individuelles, et, par-dessus tout, l'esprit chrétien
pénétrant les mœurs et les lois, ce sont les conditions
vitales des sociétés modernes, elles ouvrent la carrière du
progrès indéfini tel qu’il est compatible avec la faiblesse
humaine soutenue par les secours d’en haut.
_Sitelle est la puissance, si tellés sont les destinées du
Droit, en quels temps et en quels lieux son enseignemént
fut-il mieux placé? De toute part, ilse fait un travail en
vue de la moralité et de l'instruction des masses que le
droit de suffrage à appelées à la vie politique. Le Gouvernement donne l'exemple, et les classes laborieuses ont la
première place dans ses préoccupations et dans sa sollieitude. Partout
l’école s'élève
à côté
de
l'atelier,
l’ensei-
gnement secondaire spécial à côté de l'éducation classique,
le nombre des institutions de propagande intellectuelle
s'accroît tous les jours. La Religion et le Droit doivent
fortifier les âmes, et diriger les esprits arrivés à la période
d'émancipation. Les classes süpérieures de la société,
—
Y
—
pari lesquelles. se recrutent nos élèves, doiventà tous
l'exemple,
ebes, fiennent, entre Jeurs
mains les destinées
-Au.pays; leur action directe sera toujours puissante, leur
influence indirecte sera décisive, car c’est sur ellés que s se
modeleront celles qui les suivent. |
Si les temps sont favorables, les lieux ne le sont
moins, En cette terre de Lorraine,
tions de. tout genre,
pas
féconde en illustra-
aussi. renommée par ses vertus mili-
taires que par son amour. pour les choses de l’esprit, le
Droit a une place à part. Chez ces loyales et intelligentes
populations on: {trouve le calme
de la force, le sens du
juste,da constance dans le bien, la patiente poursuite du
progrès. Elles. ont fourni de savants jurisconsultes dans le
passé, Jean Hordal, François Guinct, Charvet, Lefebvre,
de Mahuet, de Bourcier,
de Rogéville, Chevrier, Breyé,
pour ne nommer que les meilleurs. Elles ont donné à Ja
France moderne les Henrion de Pensey, les Regnier, les
Jacqueminot, les Zangiacomi, les Prugnon, les Boulay,
les. Bresson, les.Fabvier, pour ne parler que des morts.
‘Au sein.des départements de l’ancienne province, deux
Cours impériales, éminentes par le caractère et la science,
ont constamment appliqué les lois de manière à placer
bien haut l’idée de justice, et la magistrature lorraine, à
tous les degrés de la hiérarchie, en a affermi le sentiment
dans la conscience du peuple.
Vous avez voulu, Messieurs, que vos fils n’allassent pas
puiser ailleurs les premiers principes du droit, et qu'ici
mème, ils fussent initiés à la vie juridique. C’est au nom
de la foi jurée que vous avez respectueusement demandé le
rétablissement de cette Faculté lorraine autrefois si florissante, fondée par un grand jurisconsulte, Grégoire XII,
_—
2
—
sous l'inspiration du cardinal dé Lorraine, protégée par vos’
dues les plus aimés, devenue Française ‘avec vos:pères;ret
dont le-maïntien avait été stipulé au nom,du bon roi-Stanislas dans l’acte de cession.
Quels furent, pendant plus
d'un demi-siècle, vos regrets, quels efforts. persévérants
marquèrent ces dernières années, je n’ai point.à le:rappe-.
ler ici; un Ministre (1), dont l’Université n’oublie point
les actes réparateurs, en rendait témoignage en inaugurant
ce palais consacré à l'intelligence. Et quand ce que vous
avez considéré comme un bienfait vous a été solennellement accordé, la reconnaissance publique a trouvé d’éloquents interprètes dans les représentants dela cité .(2) et
la Cour impériale de Nancy a rendu, à deux reprises (3),
avec une hauteur de vues et une noblesse d'expression
dont vous avez gardé le souvenir, le pris digne Forme
à la pensée impériale.
:
.
mere
Aucun sacrifice ne vous a coûté pour obtenir:ce que
vous considériez comme le complément. de votre Université. En un temps où les villes, comme les:individus;'sont.
trop portées à attendre: tout: de l'État;.vous avez donné.un,
grand exemple d'initiative municipale. Vous:ne,
vous êtes
point laissé arrêter par les étroites limites du:budget de:
l'instruction publique, et vousavezgénéreusementoffertune.
subvention qui vous laissait toutes.les charges. dela nou
velle institution. Votre confiance dans les destinées de votre.
(1) M. Rouland, alors Ministre de l’Instruction-publique. :.: . ,::%: .
(2) Adresse de la ville de Nancy portée à Sa Majesté par. une: députation' à læ
tête de laquelle se trouvait M. Welche, premier. adjoint.
gui
(3) Adresse de la Cour à Sa Majesté (janvier 4864); discours de M. lee Procureur général, Neveu-Lemaire, dans l'audience solennelle de d rentrée du 5 novemtee ba
doom
Dour
bre 1864.
_—
93
—
Faculté était inébranlable,
«elle vous a permis d’engagér l'a
venir. Vous avez fait plus encore : dans cet édifice oùi vous
avez splendidement ‘installé vos Facultés des: Lettres etides,
Sciences et votre Ecole de Médecine, vous nous aviez réservé:
par avance une partie des bâtiments. Par vos soins, . nos amphithéâtres se sont élevés, tous nos services ont'été organi-’
sés; vous avez voulu que nous n’eussions rien
à envier à nos’
aînés, et qu'aucune Faculté de droit ne fût mieux pourvue
que la vôtre de moyens d'instruction. Une bibliothèque'toute
entière de droit nouveau a été ajoutée à celle de droitancien,
si riche et si.complète, que vous possédiez déjà. Enfin
vous ne nous avez rien refusé de ce qui nous était vraiment
utile pour l'accomplissement de notre mission, et je ne
dirai jamais assez tout ce.que j'aïrencontré de haute intelligence et de bon vouloir dans l’habile administrateur que.
la confiance de l'Empereur autant que la reconnaissance
de ses concitoyens a placé à la tête de la cité.
Votre attente et la nôtre n’ont point été trompées et le
résultat.
a dépassé
toutes les espérances; les familles ont
répondu à votre-appel et.montré qu’elles voulaient soutenir énergiquement l'établissement. qu’elles avaient appelé
de leurs vœux. « Ce que la Lorraine entreprend,
elle sait le
poursuivre et l'achever » .me-disait un. jour le plus ardent.
promotéur du rétablissement de notre Faculté, l'esprit initiateur par-excellence; qui se fait lepatron de toutes les
grandes idées et de toutes les nobles causes, et dont la vie
entièrement consacrée au bien-public, est le type de celles de
tant d'amis désintéressés des sciences et des lettres dans cette
province (1). Nous avons eu la preuve de cette vérité dans
Poe
{4} M. le baron Guerrier de Dumast, correspondant de l’Institut.
# : … |
——
94
—
cês cent-six étudiants qui ont tenu à honneur d’inserire les
premiers. leurs noms. sur nos registres; douze aspirants au
‘cerlificat. de capacité, soixante-cinq élèves de première année, dix-sept
de seconde,
six de troisième, six aspiranfsau
doctorat sont -Yenus se grouper autour de nous, » ets dès les
d’ une manière qui ne à permet
de conserver aucun | doute
sur sn avenir. Elle n’aspire à .dépouiller ‘aucune de ses
sœurs aînées de leur auditoire naturel, mais elle tend à
rassembler tous les enfants. des. départements de l’ancienne
Lorraine et de ces: contrées .que des. affinités naturelles et
historiques font graviter vers. ce. centre provincial. Strasbourg.et Dijon conserveront. leur attraction ‘légitime ‘pour
les habitants des régions au milieu. desquelles ils-rayonnent;
Paris aura foujours. une prépondérance. incontestée ‘due:à
sa situation exceptionnelle et à la présence dans som sein
des maitres de la science. Notre. Faculté; comme
toutes
celles. de province, a.,sa raison d’être, son. caractère et sa
mission. Ici les étudiants sont- plus. rapprochés :de leurs
maîtres ef les familles, frouvent; plus de garanties. L’obligation de l'assiduité aux cours. est plus. étroite, elle peut
ètre, mieux assurée ;
les. cponnes résolntions, rencontrent
vail. est1 plus facile,
les secours.s-pour le bien D Iusmorbreux,
plus d'appuis.
Lean
la pente. vers le mal moins glissante et le relèvement trouve
De
er
os
Messieurs les étudiants, . noÿs, comptons. beaucoup s sur
vous, SUE, votre don esprit, sur. yotre:-amour du:travail, sur
vos inspirations généreuses. Nous Nous aïmons par-avänce;
sans, Pamour. de là jeunesse, sans Ja. passion de. Jui être
uile, nous, seriions. .indignes de notre, missign,. Vous.trou-
_—
D
—
verez toujours en nous ue indulgence pateënelle unié à
Une consciencieuse fermeté. Nous aspirons à établir’ avet
vous ces relations de maîtres et de disciples qui sont le
charme de notre profession et la récompense de nos travaux, en attendant qu’elles deviennent l’un des plus chers
souvenirs de notre vieillesse. Rèndez-noûs notre tâche facile, comprenez quels sont vos devoirs, montrez-vous à fa
hauteur de votre vocation: Vous êtes responsables envers
vos successeurs dés traditions que vous allez inaugurer ;
vos fils viendront
un jour, pensez-y, s'asseoir sur ces bancs,
qu’ils puissent, à l'Ecole et dans la ville, marcher sur vos
traces laborieuses et honorées.
Ici tout se fait pour vous et les efforts de tous se réunis-
sent en vue de votre ävancementet de vos progrès; partout
vous trouvez intérêt, sympathie, sacrifice.
Le Prélat éclairé
qui gouverne avec tant de prudence le diocèse confiéà sa
charité pastorale et dont les prières s’élevaient tout à
l'heure pour vous et pour nous, avec celles du pieux Évé-
que des Vosges, vers le souverain Auteur de toute lumière
et de tout-amour, a trouvé: dans son cœor‘urié inspiration
dont les familles ne sauraient Assez le béni. Îl & «préparé
asile de travail, ouvert à toutes les saines infliencés et donant à: là liberté tot ce qui est compatible avec Pordte iñtérieur d’urie vie régulièreé.‘+Au’ sein de là Faculté, de
jeunes agrégés, éprouvés par de glorieux concours, vous
ouvrent des coriférences deëtiniéesà réunir les plus Hibo-
rieux d’entre: vous, "et déscéndent de leurs chaires pour
vous former par des exercices variés à parler el à ‘écrire
sur le droit. _—_ À côté dé: nous, noss hororables collègues
Da
tot
_—
2%
—
les:vou$'avez
opté librement; suivant vos goûts'et‘vos'ap-
titüdés! mettent
à ‘votre-portée avéc ün talent que la voix
publique 4’ depuis longtemps‘consacré, cequé la littérature
et-Fhisioiré, la philosophie et lés sciences ont de plus at-
frayant et de plus-élevé. -— Au mioment où vous enviiez à
Paris un enseignement récemment institué, un Économiste
distingué-{1)}a offert de vous initier à la science dont il fut
toujours un des plus fervénts adeptes.
H fallait une consécrationà vos efforts, un but prochain
à-vos travaux : les Conseils généraux de la Lorraine, s’associant à nos vœux, 6nt fondé-des médailles et des prix qui
mañquaient à la première et à la:seconde année. Grâce à
Jéur libéralité, nous-pourrons établir parmi vous ces concours; ‘conditions de la‘vie de. l’enseignement supérieur à
tous ses degrés, où chacun fait ses preuves au grand jour
ét'où:là palme est au plus digne et au mieux préparé. —
Comme conronnement de ces luttes académiques, deux médailles d’or.sont proposées’
à l'ambition des Docteurs et des
äspirants au Doctorat:: « De l'autorité de la chose jugée en
»-tatière criminelle et des vdies de-reèours contre les dé-.
»’tisions: des juridictions: pénales, »: tel est lé sujet choisi
pour le-concours de 1865 -par Son Exe. M. le Ministre de
l'instruction publique sur“la proposition: de la Faculté.
Pour'lès jeuñes avocats qüisé vouentà la‘libre défense des
accusés; pour de futurs membres desparquets, quel plus
digne ‘objet de recherches
et de méditation. 11 peut sortir
de là une dissertation substañtiélle-ét concluante qui révéJera ‘ühr jurisconSulte ‘et: attirera” sur Ii: V'atteñtion de la
Cour et du barreau :
@i M. Den Melz-Noblt, menibre de l'Académie de Staoists, aauteur de analyse
des phénomènes ‘économiques, d voi. né, 4885
|
— H —
-Noustdesvayez; Messieui les étudiants las sesoursstof:
frent en fouledesimaeyensdetrasaihsemultiplient, l'érbur:
lation-dansste guellera-ae;-meillentrob devenir upsitra
citatioripuissaate
bien faires Dançoeermilien intellentitel.
sk agtif-où agus allezsivres quel-ne seralpasrtotse dévelop
pementnei.fous le voulez. Mouillesdone,etiquie-cette;égole’t
littéainesiscientifiques jatitiquecdesNaneys qui komprendi.
depuis le lycée impériabiqépaière de maîtres, habiles, din
rigésiavec tant de supériorité fanaimchef;éprouvé; jüsqi'à
celle Aradémiecde:Stahislas:qu ohiberd'unséclatisi puran,.
miheu;-des:dompaghiéssavantes
dés iprovinees, quescette.
écolesEoreinequiaomentréilacveie;de: Ja; décentralisation
intallectuelle,-enresqu'éllesa decpessible et de légitime
set:
quermosommandentèiunreéssé giéletéle :sérieux-desétur.
+ dess.lashautenr dessyuyesslaifargeunides. conceptions zcla.
libérale: dnitiativespientidignementcontinuée, ‘par vous.et.
Par. VOS:SACCESSEUTS bros aff
20 sb Snomociainos armes
| e-Pour-monsa Messie qui sommes espansables dE;là:
direchon que Roussdonmernns ces jeunes. gêns: auxquels
noùs.devans,dansdaspdcialité debnos.Htudes:-la-nourri_ tuieintelleeluelkes nous noissomumes-teeueillis: axarit ide,
mettradartfain alouresiadificiesqui: nousest-confiées
Etàdasuite de cebiexamen: intérieur s0ehui qui-doit Guise:
huit ans-desseruites dans Jésnseignement;duadroit-lihans<
neur denportez lasparele devanb:vous: ptit été -peu rassusé.
sigommemnes élétesifhnraaititraués:er: dehors die dur,
denonibreummatifsd'espétinenatde fobisiinain ave Gt as:
aCommentnethésentirais-jéipastatlermicen-faisant la:
revue de nos forces, en regardant à ceux..dont dés -diree“:
tions, les exemples, l'alliance, doivent nous soutenir, en
recueiflant dés sphères"! FES Plus.
élevéès” 16$" “plus puissants
tt
—
28
—
brfeoiragentents) em vécevahé pantoubleplusssypaipathique
appui® 9D too Ge in aatt#bess Ptoszgi 29 areb tuatôque
Pourvontevoirune légitime confiante;1il me, suffirait
démesouvenir-dece:que valent:meshoniorablée‘et::chers
-collaborateuts:: Formésiau seiw'dé"-la rmagistratuie, du
barreau;'de l'agrégation; ilssapportent ici, avec desiméritès
diverset éprouvés, ‘le: 'cultedesla"seience; lesdévoüment
à leurs fonétions, la volonté"énergiqueset ‘le’ pouvoir de les
remplir dignement: Unis de-vœursæt:dersentiments,
nous
poürsuivronsensemble:le But commum:proposé à nos efforts.-Dans cette marche incébsante vers:l'avenir;:nous: se-
+ohsSoutenus.par les'‘souvenirs:du passé iet-lésrexemples
du présent, Nous rétrouveronsfatilement la: trace:de nos
‘devanciers dont la‘viéét Tes:travaux: ont été ‘retracés avec
tant'dé'charme, auprix:dés plus-patienites recherches, .:par
l’un deschefs les plus aimés deïcetté Académie (4). Renouant
la chiäîne interrompue:des:traditions, nousles continuerons
dans céiqu'’elles avaientde meïlleur:;:.dans ce quitest aj-
‘plicablé à: tous les’tenps;' je-véux diresl'amour-du vrai,
Jindéperidänce des convictions, il'ardeur scientifique.-et.le
Jabéur'infatigable:
en vue: d'acquérifet:de:vulgariser lés
saines“doctrines juridiques/’Noüsitrouvoñs-plus de:dou-
<eur‘encore à nous attacher aux exeiplèszque nous don
‘nent-tous
les jours nos céllègues des Facultés-des Sciences
‘et'dés Lettres, ‘et de l'Ecole: de Médecine:'Ils ont constitué
une tradition:vivante-de läquelle-nousctiendrons à:l'hon-
rieur de ne -pas.nous écarter: esta eux::que nous devons
l'estime et la considération anticipées qui nous entourent :
” “{OYM: Maggiolo, doctéur ës-lctres; ‘inspecteur: d'Académie, ‘en: résidence” à
Naney,-a’fait, à Paris, dans les réunions des Sociétés savantes, deux lectures. sur
PHistoire de l'Université de Poht-àMoussbn, "vs
lee
ue,
—
29
—
ils: oùt: digneméntsouténu; l'honneur:de: l’enseignement
supérieur dans ce ressort académique, au sein des Sogiétés
saväñtes,odevant l'Institut, et-les-services-les plus-dévoüés,
les succès: les:plus légitimes; les cauronnés les plus-enviéas
les ont placés bien haut dats l'opinion püblique. En mêr+
chant dans cette voie qu'ils:ont-ouverte dexant-aous;netre
plus cher désir sera de resserrer:lesliens qui nous unissent,
et de vivre avec eux dans-cette. sflèctueuse harimenie Àà
laquelle nous convie leur fraternel accueil... +. +45...
Quand nous aurons. besoin de directions et de conseils,
nous.irons les demander au-Recteur respecté de cette Aca-
démie dont.les lumières et l'expérience ont,:en toute madière, unesi-gravé autorité, et.qui.gouverneavec.une sagesse
et une fermeté vraiment paternelles. une famille -unie.et
«confiante, rendant’ à:sog chef: en: déférence et en : alection
ce qu’elle.en reçoit.en: dévoñment..
En dehors de l’Université,
Lu
une
enseignement. supérieur. du
droit trouve le plus puissant appui: dans son union intime
avee la magistrature C'est. celte. aianee que pren
| du parquet qui javant. derprendre p possession. de son siêge
à la tête d’une Cour souyeraine, retraçait eu penseur.
et
en historien des-déstinées de Fenseïgnement, du. droit.en
Lorraine;et:célébraitéloquemment sa restauration {1).C'est
elle que les Chëfs éminents des-Cours impériales de Naney
et de Metz veulent.bien consacrer par-leurs :paroles-et;par
leurs actes: Gomnre nos: devancierse nousaspirons çà lex
Eu
PEUR
NuONU cet
QUE
Bees men
BAR
. rives
Dons
It
eu
ce es
{t) « De l’enseignement du Droit en Lorraine; — Rétablissement de Ja
Faculté .de. Nancy; — » Discours prononcé. par M. Neveu-Lemaire; procureur
général impériat (Premier-Président nommé.de la.Cour impériale de. Dijon), dans
la séance solenaclle de rentrée de la Coue.impériale de-Naney,:si
à nf:
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Siyauprétdiu
0 fAEmiente done 85h re PRÉ Er ET Te
aneirenidnementpeutilététinesdé Dot nous tent
-dunoibégasemgrpont nous <iriphréthément.
Noûs essagerori
de former dés.eRe"dtnèb defendre
path SONORE OEM EU HAT tobitif
anis del perpeués Re tniiah liant
tent Poû
barreau aëduel”noûs sommelier d'apparténio gai
liens d’une cordiale confraternité.
S'il est des alliances fécondes, il est des encouragements
qui doublent les forces: tel est celui que nous apporte
lillustre Maréchal qui, après avoir ajouté, par delà les
mers, à la gloire de ce règne, et inscrit son nom au Livre
d’or de la France, veut bien montrer, par sa présence,
l'intérêt qu’il prend à nos travaux. Que le premier magistrat de ce département, promoteur influent du rétablissement de notre Ecole et dont l'administration, si libérale
et si ferme à la fois, tend à réunir toutes les forces vives
de ce pays en un faisceau en -vue du bien public, — que
les Députés et les Préfets des départements voisins, organes
autorisés de leurs vœux et de leurs intérêts, qui ont concouru à faire consacrer notre existence et à nous assurer
de nouveaux moyens d’émulation, reçoivent l'expression
de notre gratitude. Que toutes ces notabilités si nombreuses qui représentent toutes les grandes situations sociales, toutes les puissances intellectuelles de cette contrée
soient bien convaincues que leurs précieuses sympathies
ne demeureront pas stériles : ce sont elles qui ravivent et
alimentent notre foi. En présence de l’étendue et des difficultés de notre tâche,
nous nous souviendrons
de cette
journée. Et puis nous nous dirons que le secret des grandes
découvertes, révélé un jour par l’un des vastes génies des
a
—
31
—
temps modernes,, dans ce.mot..si.simple:-«ren,y. pensant
toujours», doit, être. aussi :le:secret de: Vaccomplissement
des, grands devoirs. Nous prenons ici l'e engagement.de
sui
vre le procédé de Newton,.et, en-regardant. comme:lui-en
haut, c’est du fond du cœur que.nous ajouterons avec.nos
prédécesseurs de la Faculté.de droit lorraine-dans leur.ser
ment professionnel : que Dieu-NOUS SOIT. EN AIDE! ri.
RAPPORT
DE
M. GODRON,
DOYEN
DE
LA FACULTÉ
DES
SCIENCES.
Messieurs,
H'y a dix ans que nous arrivions ici pour inaugurer
l'enseignement des Facultés des Sciences, ct, nous avions
. à peine secoué Îa poussière de la route, que déjà nous
commencions nos cours. Cette précipitation eût été, peutêtre, ailleurs qu’à Nancy, une grande imprudence. Car,
malgré la bonne volonté la plus active de l’aulorité municipale, il n’était pas possible de faire surgir instantanément
de terre les locaux assez considérables qu'exige l'enseignement des Facultés des Sciences. Nous nous trouvions forcément resserrés dans un bâtiment provisoire, où nos différents services
s’entravaient
mutuellement:
nos
labo-
ratoires étaient insuffisants et faisaient même défaut pour
certains enseignements; les collections étaient en grande
partie à créer et à organiser. Nous étions donc privés de
5
À
—
4
—
ces. objets. d'études qui parlent aux-yeux:et dé.ces:appa-
reils qui, sous la. main du professeur, fécondent, la théorie
par. l’expérimentation directe des phénomènes. Bien que
dépourvus à l'origine de. ces moyens d'action, nous n'avons pas hésité à ouvrir au public nos amphithéâtres et à
commencer immédiatement l'œuvre que nous avions mission d'accomplir.
. Mais, nous savions que la population intelligente de notre ville n’avait pas. perdu le. souvenir de son ancienne
Université, supprimée par le malheur des temps depuis
plus d’un demi-siècle; nous n’ignorions pas avec quelle
impatience elle désirait
voir revivre .ces enseignements,
qui n'avaient pas été sans gloire et sans utilité pour le
pays. La persévérance mise à réclamer. notre ancienne Faculté de Droit, et l'accueil si sympathique qui. lui est fait
aujourd’hui par toute les classes de la population, peut
donner une juste idée de l'état des esprits au moment de
Pinauguration des Facultés
des Lettres et des Sciences.
Cest que, Messieurs, si les révolutions peuvent briser une
inslitution utile, elles n’ont .pas. lé pouvoir. de rompre du
même coup. la chaîne des:traditions-d’études,
ni d’anéantir les besoins intellectuels d’une grande province. . -—
On nous à tenu compte et de notre empressement et de
nos efforts, dans la situation défavorable où, à nos débuts, nous nous trouvions placés. Mais.la ville de Nancy
avait à cœur de doter notre Faculté des éléments indispen-
sables pour mettre nos leçons au niveau de la science actuelle. Bientôt nos collections ont pris un développement
rapide et tous nos cours sont aujourd’hui pourvus des
principaux objets qui seuls peuvent leur donner la vie.
Enfin, dans ce palais élevé à l'enseignement supérieur,
=
$
—
notre Faculté trétépourivuédeslocaux régleméntäirés re
Rtiféäux couésj aux éonférénees; aux-mañipulationis, aux
examenS et'au matériel scientifique ‘encombrants qu'en
traînent nécessairement à leur suite lanature ét-ta: variété
des matières qui font Pobjét demos leçons. +:
‘""""
+ La bibliothèque publique dé Nancy, mise à notre äispo‘ sition, était, au point de vue scientifique;l’üne des plus
riches qui se ’rencéntrént;en province, et chaqué anñée y
apporte :son:tribut d excellents ouvrages que nous sonimes
heureux d'y rencontrer. :
RE
Ur
Puissimment “encouragés par” les. sacrifices” que a ville
s’est’imposés, : et-par'l'assiduité de-nos auditeurs, nous
n’hésitions ‘pas, dès la seconde ‘année, sous l’ardenté imi-
pulsion de:notie-‘ancien ‘Recteur:.et collègue,. M. Faye,
avéc son: concours personnel; à entreprendre un enseignement noûveau, à créer ces cours du :sotr destinésà répan-
dre des connaissances scientifiques utiles parmi.notre
populatiôn ouvrière. Céès Jeçons suüpplémentaires, qui n’ont
jamais: rien‘énlévé à’ notrè tâche officielle, existent
tou-
jours, sont suivies avet Fa mêmé afflüence, et l’on peut dire
sans exagération: qu’eles-sônt passées à la fois et dans les
habitudes des professeurs et dans celles des auditeurs auxquels elles: s'adressent."
‘Vers la même époque, M. Faye établissait dans les -qua-
tre Ecoles normales primaires du ressort académique, des
observations météorologiques régulières et les rattachaità
notre Faculté des Sciences, où elles sont concentrées : un
résumé de ces observations est, chaque année, publié par
les soins de notre collègue, M. Chautard. Cette institution,
dont Nancy a pris l'initiative, vient d'être généra-
liséé dans toute l’étendue de l'Empire,
par une décision
_
36
—
récente :de:S..E. M. le. Ministre. de:l’Instruction publique.
* Leïservice dés Conférences et:des Manipulations, malgré
lessaérifices pécuniaires. qu’elles imposentaux jeuñies gens.
qui ‘désirent. en: profiter, a: jusqu'i ici fonctionné régulière
ment.
E
,
Le
Do
oc
ses
L'autorité supérieure attend.des Professeurs:des. Fauls
tés, en dehors de.leur énseignement, des. fravaux particu-
ers de nature à faire faire &_ la science quelques: pas: en
avant et elle impose même au Doyen l'obligation d'en,
rendre compte dans les séances de rentrée. Aucune année.
n'a été stérile, et, dans tous mes-rapports précédents, j'ai
eu chaque fois à énumérer d'assez nombreux travaux Sor-
tis de la plumede mes laborieux-collègues.: +.
Les candidats aux grades ‘ont été nombreux. Nousavons:
dans: la période des dix années qui'viennent de's’écouler;i
admis dans l’ordre des sciences :.5 candidats
au grade de.
docteur, examiné 64 candidats.à la licence et 3267 candi-;
dats au baccalauréat. Nancy qui,au point de vue:politique,.
n’est plus qu'un chef-lieu de:départementiet
qu n'aipas.
lieu de le regretter depuis quet& borrainé est:rétinie "la
grände unité française;: àlaquelle:ses ‘habitants: dpparte<
. naiënt déjà par leur origine: etmiquer: est:dorre resté’ un.
centre intellectuel important:
“5 4 etre
eg
“Véèuillez,. Messieurs, me pardonner. .cette;revuë:rétros::
pectives Il m'a paru utile, pour bien établir:notte situation:
présente, de vous signalerild raute-que nons:avons-jus-:
qu'ici-parcourue. J'ai cru nécessaire égalèmentide-eonêta- ter dé nouveau que le terrain-que :nous::sommès:appelés at
mèttre en culture est fécond.:et në demandait: qu'à'êtreensemencé pour: produire. des fruits. utiles: C'est: cette.
profondé:conviclion qui‘a soutenw:lé vèle: de” mies collèz:-
—
1
—
gues,lqui a -stimulé: léur: ardeur;fet: je’ sûis heureux::de
pouvoir ici. leurxendre - publiquemènt .ce témoignage à Si
ænedistinchionsexceptionnelle à.6té--âaccordée :celté-année
à l'un de nous, permeltez-moi, de penser: que: le:gonver:
nement de l'Empereur a voulu, sans aucun doute, récome
-penser dans son chef la Fâcullé.tout-entières:
:: ,-::,,.t
= Maisj'athâte, après vousavoir fait de l’histoire ancienne;
d'arriver enfin à Fépoque actuelle. : . ; 4: ai :
PU
Eee
Je € comttera
gros
pe
ue
gun
See : ENSEIGNEMENT, 7 0 eu
ein
ui
3,
dune
ue
ee
re
ape,
:
4 De
ge fines eee
:
tot d'abord ques pendant ladernière an à}
3
leu: sans auaucune; “éntorsuption et conformément. aux pro=
grammes officiels: Cette dernière indication:suffit pour.
juger. la marche que ‘chaque professeur à suivie et l'esprit.
quia dirigé. nos. lecons.;:elles ont:éu spécialement; pOur,
objet:la préparation à la dicence sciences... …
à
Nous:n'avons fait d'exception àicette règle qu’en faveur :
des’ étudiants,
en niédecine .et..én, pharmacie, qui suivent,
deux de nos:cours; et.noûs: avons:développé les parties des |
sciences chimiques et naturelles:iqui
leur sont pius.spé-.
ciatement.-utiles:: C’est. ainsi que M. :Nicklès, . en .par-
courant, cette -anñée, tout: le domaine de la chimie.mi-.
nérale,:a plus particulièrement insisté sur les nombreuses ;
substances qui. fournissent.à la thérapeutique des. agents.
précieux.et au crime des -poisons que ila.science. actuelle,
dévoile,.. du moins pour la’ plupart d’entre eux, avec.
une certitude véritablement mathématique. Le. profes-.
seur d'histoire naturelle, -en.traitant,
l'hiver passé, des,
—
‘38
—
animaux invertébrés, s’est rattaché à: faire:connaitre:ceux
’entr’eux qui fournissent
des : médicaments. à la méde-
-cine;’ceux-qui sont nuisibles à notre espèce :par leurs-pi‘qûres incommodes
.ou vénimeuses ;.il a décrit, en:outre,
avec détails, les caractères zoologiques de.ces hideux:parasites qui établissent leur domicile: dans: les orgànes.inté-
rieurs de l’homme et vivent là.comme chez.eux::ila: étudié leursmigrations, leurs métamorphoses si‘rémarquables,
“enfin leur origine et leur mode de propagation, inconnu
encore il y a une dizaine d'années, mais-que nous ont tout
récemment révélé les travaux “des. zologistes” Allemands,
Belges et Français.
nt
avelile
Je m'étendrai de préférence «sut ÿ cet autre: enseignement
à la fois élémentaire et-pratiqué, .que. la:Faculte s’est bénévolemment imposé, depuis neufannées;:eh::faveur:-dès
ouvriers de la ville: Pour ces cours du soir; les sujets d'études ‘sont livrés à l'initiative. des-professeurs :etroffrent,
chaque année, desaliments nouveaux-àl'ardeur.d'appren‘dre que témoigne notre”populalionlaborieuses.Jer:puis
donc, dans chacun ‘de:mes rappertsçcebsans risque-de me
répéter périodiqueméït-eomme:pour:notre:enseigrrernent
officiel; vous indiquer sommäirément: quellesssont été les
:matièrés enseignées pendätit:la-dernière année:seolaire...
‘: M. Nicklèsa consacré:ses: leçons dur8oir à. l’étde-du
“zinc, dé ce métal dont lusäge,‘au:commencement de.ce
- siècle, ‘était encore fort restreint:etiqui,:de: nos.jours; èst
d’un emploi si varié et si: étendu. -Recherehant lacause:de
cette différence, notre collègue la:trouve::dans:la-décou- verte de la malléabilité'
de: ce métal; dans linvention:des
moyens propres à le couler®et à lui faire prendreila-forme
‘des-moules; enfin dans la:sübstitutionde.son oxyde: ä:cette
Lo op
os
couleur.si dangereuse-conhue sous le: nom -de céruse ou
blanc de plomb. H s'est occupé .avec détail des-différents
services que le zinc rend, sous chacune
de ces: {rois-for
mes, à l'industrie des bâtiments, aux arts plastiques-dont
il popularise les chefs-d’œuvres au moyen de la galvanoplastie, à la médecine,
à. laquelle
médicament,
il fournit.un précieux
à l’économie domestique, sous la condition
toutefois qu’on préviendra les inconvénients qui peuvent
résulter de son emploi. inconsidéré ,-à la t&légraphie
électrique en prévenant parlé zingage la destruction.rapide des fils conducteurs par la rouille, etc.
res
M. Chautard, poursuivant l'étude des sourées de chaleur, s’est occupé de la combustion, de la théorie -de la
flamme, et spécialement de la: valeur calorifique des. dif-
férents combustibles'en'usage.Il a exposé ensuite la construction et les avantages spéciaux des différents appareils
destinés à élever la température déterminée par les corps
en ignition, tels que les machines.soufflantes, les différents
chalumaux, les lampes éolypiles, les foyers fumivores, et
‘il a terminé ses leçons par la discussion des différents pro..cédés thermométriques employés dans l'industrie.
M. Renard a enseigné les. applications de la. géométrie
descriptive: à la coupe. des pierres, à la charpente, àla
théorie des ombres, à la topographie .et au nivellement.
L’utilité de cet ‘enseignement. pour. des ouvriers ressort
d'une manière si évidente de l'indication -seule.des
prinei-
paux objets .dont il s’occupe,:qu’il me paraît inutile d’enirer ici dans de plus grands-détails. J’ajouterai, toutefois,
que les travaux graphiques ‘institués à la Faculté et confiés
à l'habile direction :de M; Mélin, ajoutent un élément im-
portant aux résultats pratiques. de l’enseignement
de M.
Renard.
—
40
—
: M.Lafon s’est occupé de l'étude des principaux moteurs
‘hydrauliques, question d’un grand intérêt, surtout dans un
:pays conime
le nôtre,
où les chutes d’eau
sont assez fré-
quentes et sont ulilisées en grand nombre pour des indus-
tries. variées. Le professeur, après avoir signalé les défauts
.de construction qui ont pour résultat la perte d’une partie
dela forée motrice que la nature a si généreusement mise
àda disposition
de l’homme, s’est attachéà rechercher le
parti que l’on peut tirer d’une chute d’eau déterminée
et le genre de machine applicable pour.en obtenir le plus
grand ‘profit possible..
M. le docteur Léon Parisot qui, depuis l'origine de nos
cours du.soir, a bien voulu s'associer à notre œuvre, con-
linueà attirer de nombreux auditeurs à ses. savantes lecous
d'hygiène. Cette fois il s’est. occupé plus spécialement des
boissons alcooliques, qui se sant imposées comme une né-
éessité dans lavie des peuples, à ce point qu’on s’épuiserait
en vains efforts pour en déraeiner l’usage. Le seul but qu’on
paisse aujourd’hui se proposer, c’est d’en régler l'émploi,
e*est de substituer l'usageà l'abus déplorable qu on en fait
op souvent:
ue
oi
5.
x En étudiant tautesles boissons aledoliques dont r homme
fait usage; M. L: Parisot a insisté sur la différence .essen-
tielle:qui existe-entre les boissons fermentées et les hois-
sepsdistillées. Les premières, telles que: le vin, la bière et
Je cire; peuvent aider à la nutrition en.raison: des prin‘oipes sucrés.et. albumineux qu'elles renferment ; mais les
secondes;-chargées uniquementi d'alcool et d'huiles essen-
tielles qui ne-subissent aucune décomposition par l’action
des forces digestives, agissent:toujours: à l'instar des vérilables poisons.…. .
:
—"
hi
—
: Après avoir établisque:liabus habituel: des aleoéliques,
livrognerie, puisqu'ilfaut l'appeler par: son nom;'estturie
des plaies les plas hideuses de la société, .qu'elle:avilitet
dégrade l’homme, qu’elle abrutit des classes entières parmi
lesquelles elle éteint toute force physique; toute puissance
_intellectuelle et-tout ressort moral, qu’elle. est enfin l’une
des causes les plus actives.de l’aliénation mentale, le pro‘fesseur a recherché les moyens:propres à ‘arrêter les prégrès d’un pareil fléau. ['asétabh que ce n’était pasà Faide
de mesures répressives:
qu’on peut ‘y opposer .une. digue
infranchissable, mais par des puissances d'un autre ordre,
par Pinstruction et:l’éducation morale..
.
Le professeur d'histoire naturelle consacre. ses. leçons
supplémentairesà un autre auditoire: et s'adresse principalement:à la:partie:la plus:éclairée de. la population.
Moins utiles, sans aucun doute, au point de:vue pratique,
que celles de ses collègues, .elles ont-toutefois pour-but de
répandré quelques-idées exaetes'suecessivement sur-chacune des grandes fuestions:quisont du domaine de la z00logie oude::la'sciencé"anthrôpologique. "Cette fois il:s’est
occupé de lantiquité de l’homme et des produits
de son
industrie primitive; de-bes instruments'et.de ces:armes de
pierre, qu'aväñt Ja découverte du bronze et du:fer; nos pré-
miers. ancêtres ‘ont:su inventer pour: pourvoir à leurs be:
soins domestiques.ou pour se-défendre contre les atimaux
et: contre leurs:semblalilest Cette. situation miséralile. de
notre: espèceàsés débuts:ne: ressemble igüèrerà :cet âge
d'or.-que nous.ont fant vänté:tes:poôtes:de
la Grèce; et c’est
avec Juste;raison que les géologues scandinases.ont, de nos
jours, substituéà cette: dénomination le’nom plus prosai-
que d’üge de pierre. Cette période de l'humanité:ne coris:
——
D
—
titüe pas une: époque limitée dans le’ temps; ‘car l'âge de
pierré ‘existe peut-être
encore chez certaines péuplades
Sétvages"qui ont’ jusqu'ici échappé au contact des Euro-péeris: il régnait encore exclusivement chez les Polynésiens
à l'époque relativement peu éloignée de la découverte des
îles disséminées dans l’immense’étendue de. l'Océan Pacifique; du temps de Christophe Colomb, l’usage des instruments et-des armes de pierre’était encore général sur le
‘évntinent américainet chez: deux: peuples ‘du NouveauMonde’; l'âge de ‘bronze avaità peine commencé. Ces objéts-de pierre conservés dans le sol constituent des témoins
‘inaltérables, de véritables médailles primitives et viennent
céractériser
les origines de notre espècé: Mais; ce quia surtout frappé le professeur, c’est l’analogie des formes que
-ménitrent:cés premières ébauches de l'industrie dans. les
rpärties
dé’ la terre les plus ‘éloignées:les unes des:autres:
cétte: analogié est telle: pour chaque ‘genre d’instrument,
‘que’leur’'invention doit avoir une origine“unique:et a dû
‘ée répandre dans les différents. continents:aÿec
la. dispersiôn:elle-même ‘du genre ‘humain: :Les‘professeur avait
atitérieurement traité ‘de:l’unité. de l'espèce humaine; en
éohsidérant .la questionexclusivement::au point de ‘vue
-phsivlogique;-etsés nouvelles :lecons'se‘ratiächent:par
‘eur conclusion à celles. de Tannée prétédente” LE Ru
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L TRAVAUX PARTICULIERS:DES: PROFESSEURS. : ::.
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F Ceux “dè- M. Nicklès peuvént'étré ‘rahgés sus trois caté#goriés ::lravauxpratiques, théoriques et critiques
t8Nôtre: collègue a analysé dlatérré des maigres'pâturages
_—
43
—
du Fhekhr alsacien; eva recénnu':que leur:infertilité
tient
daïcouche superficielle du :sol qui nest-qu'unesancienie
tourbe:-décomposée. Mais-au-dessous: se: rénçontrerune
couche: âssez:puissante: de‘loesssalpin,c ’est-à-dire d'un.des
‘sols'les plus:-richés :que-puisse exploiter: l ‘agriculteur,
parcé. qui est. émineminent-meuble et:renfermeuri mé-
Jange:convenable des.éléments -siliceux.et-çalcaires pour
déterminer .une bonneivégétation. Ces prairies:paurraient
être amélidrées économiquement, : puisque. le remèderest
-en présence. du.mal:;: un: labour profond suffirait pour«atteindré le but, et c'est läle:conseil: pratique que M: Nicklès
donne. à ses-compatrioles, 52,1,
ee,
ile;
. Gomme: résultats. théoriques,
nous. “citerons- la. décou-
. verte:de F'alun à: base.de fer et de thallium, celles-des:açides. bromo-thalliques; iodé-thalliques et des combinaisons
-éthérées-formées-par:eux;. celle des bromo-thallates.et des
iodo:thallates, enfin celle de: la. polybasicité
de: ces nou-
.veaux-arides. Nous. devons ‘aussi au: même. professeur la
découverte d'une:sérié:de. composés halogènes, vainement
‘poursuivie’par.les uns: déclarée-rmpossible
par les autres,
savoir:les: chlorides. et: les:hrémides correspondant:.aux
-peroxydes
et notimment:au:; peroxyde de manganèse.:Par
lapparéit:-Spectral,‘tes:ichitaistes ont: pu :analyserla:substance dont. sést: formé: les soleil: ile y:ont reconnu-la-présence d'assez nombreux éléments qui existent aussi dans
l'écorce terrestre. Le Thallium, toutefois, n°y a pas été constaté; mais, parune.expérience:hien:simple, M..Nicklès a fait
voir que l'absence de la raie du thallium dans le spectre
-solaire-ne .prouve-en aueune:façon: que:ce-métal:n’y.figure
pas, attendu.que, s’iky-existe, il,doit: être:occulté.par: la
“famme-du-sodium:
flamme jauné, qui est;aussi-la couleur
4
du.soleil,, dont. on.connait! lacrichesse; ent sodiumitséinon
en sel marin.
sffoi
sAuinémbre: destravaux éritiqués déM: Nike fidus
avons-sigihalé, l'année déritièrc, one
di M HO
existence comme élément fouveah Qu vaéiut, Cut fps dé
dé-
diécälà dynastie-des Wasa :pär R chimiste Suédois Qui’ en
a-fditla découverte: Notre cétègue, side par des’ is pi”
renient: théoriques, ayantannénee que le *asiunif fl? ét
qu'un composé :d'yttrium,'dé térbiud'et‘déididyine, trié”
polémique:scientifique's'en:éstisuivie ctviéhtidé"sé-térmte
neï:à l'honneur: du profésséur: de Nancy: aprèsnié dtpé"
rimentation. et des: ‘analyses tapprofuiidies;fàai£e ü Tabôra"
toire -de.M. Wœhler,‘à Gocttirigué>
Fa'thuté'dw Was”
vient :d'entrainer à sa'suite ‘celle de trois' aüitres lb ps #6:
ré:
putés:simples; savoir 1°e Perbitm léterbitmnr ét félañthame.s
en
dead
h as ne mie gtstier
Nous’dévons aussi rai. Chäutard plusieurs irävaux. Û a
comme d'habitude; réunie ‘les’ ébéervatiüns méléorologi |
qués récuéillies dans lès gate Ecbleé" horinalés €riinaires,
duréssürt” académique et'ily a'join'éetiés"
4
qui Sont faites |
avec tänit'de éoñséiènce par M. 16" décrit Marchal, dtLor- ! ..
drgispite fs
D
HE
quin: nie shot
.
at
an
apte
“HRIR SE
dit je
l'a übri, en outre, une note sur l'acide. eaproïque..
extrait des fleurs du Sat, yrüun hircuiri et un._mémoire. sur
l'emploi du polarimètre
pour reconnaitre, da pureté | des .
huiles ésseritiellés les plus répañdues dans le commerce. |
ü a présenté à l'Académie. des. Sciences le “résultat de.
recherches complétement nouvelles et qui ont pour.objet..
l'influence. exercte
sur Jes: raies. du, spectre ui sont: .dues |.
à la lumière électrique dans les gaz, raréfiés, . -par-certaines…
——
5
—
résistances itceidentellésiintroduites:-danit-le éireuit fidués
teur.
LE
la pression sur Je fond des vases.
2.
4
à.
vis4
5
. Enfin.il a mis:sous.les.yeux de-l'Académie deStanislas,
une disposition nouvelle .de l'appareil propre à démontrer.
M. Renard a poursuivi le cours de sesétudes sur l’ élec
tricité et.le- magnétisme
il avait Jusqu'ici cherchéà expli-.
quer les phénomènes développés par ces deux agènts-phy:
siques, en: s'appuyant
sur la théorie des vibrations-longi-
tudinales.de l'éther,.
ce qui rattaclierait à une: même caube:
les phénomènes de chaleur; de: lumièré et d'électricité
3:
mais il s’est aperçu, chemin: faisant, que: tous ses travaux:
antérieurs. sur. cette. queslion:.peuvent être exposés en.
substituant le mot condensation au, mot tension. qui.ést ires:
latif aux idées.de: Laplace. et:de: Fourrier:. Adoptant- cette‘
nouvelle manière de voir, ila cherché à établir les formus:
les fondamentales.de l'électricité dynamique et.pense.avoir
atteint ce but d’une manière satisfaisante,
te, gens
M. Lafon a continué, ses: recherches sur. le. mouvement, .
d'un.corps ‘sol de autour, d’ un point fixe. Bien, que-Poinsol:.
ait, dans uu,n rémoire. spécial, . donné .une idée.très-nette.…
de ce ‘mouvement, notre collègue a eu pour but de. géné,
raliser iies. démonstrations que cet illustre. mathématicien:
n avait ‘données que. pour des
d
cas. particuliers, a taire
I mé “réslerait àà vous ‘exposer les travaux du professeur J
d' histoire naturelle. Ne pouvant, être juge. dans. ma propre
cause, je mie contentérai de vous indiquer les titres de ces
nouveaux opus
< 48 dc l'edéiee ancienne du easlor
suyet deS. “Géraid, ‘évêques dé Toi; ‘3 Une visité géblo-" h
gique -et botanique au lac ÆFondréinéyx : {Vo sges) : 45 Ünë
=
EG
=
proinéade hotämiqué auxenvironsideBenfeld
{BasRhin} y
BéoDélasvégélationtdu-Kaïserstof:dänstsés rapportéævec
celle des coteaux jurassiques:de Je iorraineb sise sl sio:
of
y
2OOASES 24 A,4069,À si ao
Hi es pbs suis
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EXAMENS.
mr Tia dit
gontpuits
BD
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ie, op: sh DR HOUR LE Lisiouérgrliss
Enfin, Messieurs, unà dernier devoir m'estiimposé.; jai
mission de vous entretenir des épreuves relativesà la collation des grades univergitaires. ess
sur &Ù des ts
ireentt
45 tièunin une
oi he “à 3 ut ashias sb gun dec qu
#Déttorkt:
és sctentées:3-2MiReuss, lactuellément iégenit
aü‘céHége ‘dé Mirecourt qui avait sotiténu:avec succés: Le:
Sjuin:#845; devantiure ‘autreFreulté "urié’thièse de mas
thérñaliques pures, été “aütoriséa-subie ‘devantanens à
Seconde série des ‘épreuves qui‘conduisént'aü doctorat.
4 nous à soumisüñe.‘thèse d'astronomie:
qui a püur ob
jet letCaleul des échiises
de soteilét déhinésGetoléiineux.
travail de M{Reuss offéuné-etpositioncoläiréietinéthédi:
éuetdes différents ‘procédés employés-pourila détermiha
tiôn-dès phénomènes âétrünomiques doritiil'estiict ques
tibn: Irest'assez complét étiprésénte: l'avantage: de réunit.
en un même corps des travaux
:ün peu épars'et-que-le can:
didat &:sur plus ‘d'un point simplifiés “ace doutile ‘titre,
il sera consulté avec profit par les jeunes mathématiciens.
La discussion de cette thèse a démontré les connaissances
étendues que possède M. Reuss, et le jury l’a jugé digne
du diplôme de docteur ès sciences mathématiques.
Licence ès sciences. — Les candidats à ce grade ont été
—
KT. —
moin$ :nombreux:.querles années précédentes:
nous:nen
comptons que cinq: Frois!d'entre.eux'ont.subi.avesisuccès
toute la série des épreuves.Ge-sont:2.11
ani: 89h aflan
1° Pour la licence ès sciences mathématiques, M. Renaud, capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole de pyrotechnie de Metz;
_2° Pour la licence ès sciencés physiques, MM. Chrétien,
maître-répétiteur au Lycée de Nancy, et Joffrès, régent au
Gollége
de SHDié:
BUvS FRANCE On Le Gore Et
sus ee etes
sn, Dis frgseséo
Baccalauréat àês SCLENCES =" Notre: province, académii:
que est une de celles où le goût de l'instruction est le plus
généralement. répandu.:: aussi les pères de.famille ontsils,
en très-grand nombre, l'ambition -de donner à leurs..en-
fants une éducation libérale. Il ne. faut pas dès Jors-s’éton:
ner du grand nombre de.jeunes gens qui viennent..nous
demander le diplôme
de
bachelierès sciences Dans -le
cours de la dernière année scolaire,
3 62 candidats se sont
présentés devant. nous, pour subir. les épreuves de: ce
grade; 163 d’entre.eux.ont atteint le. but désiré. La pro=
_ portion des admissions a:donc été de 45 p.. 0/0; c'està
peu près la moyenne pour. toute la France et ce résultat
prouve que nous nous éloignons. tout autant d’une. sévérité
exagérée que d'une indulgence, coupable.
D
cup Ge Li
me
Nos opérations se résument dans le tableau suivant : un
_—
ES
—
7
Nombre
des
complet... ...
4
{re
partie
vs.
Baccalauréat 2 partie, ....
restreint. ....
Folaux…
:
++
Gandidats
admis aux
. Candidats. .
|épreuves orales.|
242
415
9
7
74
a
37
20
562
183
.
:
Carididats. |
|
admis
ï
|
définitivement. |
100
.
|
6
88
19
|
163
Nous constatons, depuis plusieurs annêes, un progrès
lent, mais continu dans Ja force des études ; ce n’est pas
cependant que les réceptions soient plus nombreuses, mais
les bonnes notes, dont nous sommes,
il faut bien l’avouer,
un peu avares, deviennent moins rares que par le passé.
Nous avons fait observer, dans notre précédent rapport,
que depuis 1859, la proportion des candidats qui se présentent devant nous, déjà pourvus du diplôme de bachelier ès lettres, suit une marche progressivement croissante.
Elle était de 22 pour 0/0 pendant l’avant-dernière année
scolaire : elle atteint aujourd’hui 27 pour 0/0. Ces chiffres
démontrent, dans notre pays, un retour bien marqué par
l'étude des lettres. Ce résultat est d'aulant plus remarquable, que les aptitudes générales des jeunes gens de
notre province les ont jusqu'ici dirigés de préférence vers
les carrières scientifiques. is commencent enfin à comprendre qu’une forte éducation littéraire, à côté des précieux avantages qui lui sont propres, est en définitive [a
meilleure préparalion à Pétude des sciences.
Tels sont, Messieurs, les résultats obtenus pendant la
k
—
4)
—
dernière année scolaire; telle est la position qui nous est
faite
et qui ne peut que s'améliorer encore, aujourd'hui
que la Faculté de Droit vient compléter notre enseigne-
ment-supérieur. D'une autre part,:l’union intime qui n’a
cessé de
régner parmi-nous, qui
anime
nos nouveaux
comme nos anciens collègues, ‘fera notre force: dans l’avenir comme elle l’a fait dans le passé; nous mn aurons ‘oùs*
tant que nous sommes, ‘qu’une même pensée, celle de
concourir par nos eflorts individuels à la prospérité de.
l'ensemble et nous conservons l'espoir que, sous l’action
de ces heureuses influences,
nous verrons grandir notre
nouvelle Université lorraine,
RAPPORT
DE
M. Cu. BENOIT, DOYEN
DE
LA FACULTÉ
DES
LETTRES.
MESSIEURS,
J'abrégerai désormais mon Rapport. Non pas que je n’aie
toujours un grand plaisir à vous entretenir de nos examens
et de nos éludes, auxquels vous prenez un si vif intérêt.
Mais c’est qu’il convient maintenant, il convenait surtout
aujourd’hui, de laisser la parole au Doyen de cette Ecole
de Droit, que nous avons enfin le bonheur de voir inaugurée parmi nous.
Qu'il me soit permis du moins (avant de vous parler de
nous)
de souhaiter,
au nom
de tous, la bienvenue
à ces
nouveaux collègues si longtemps désirés, et de nous féliciter avec vous, Messieurs, que cette Faculté de Droit
vienne enfin compléter notre Université renaissante de
Lorraine. — Le Ministre de l’Instruction publique a dai-
gné, non-seulement nous dire à nous-mêmes, mais encore
y
—
proclamer dans son rapport à T Empereur, que la fortune
de nos Facultés des Lettres et des Sciences était un dés
meilleurs arguments, qui avaient plaidé auprès de lui cette
noble cause. Que nous ayions pu contribuer à ce succès,
cet aveu sera assurément la plus belle récompense de nos
efforts. — Mais vous tous, Messieurs, vous avez le droit de
revendiquer dans cet heureux événement votre large part.
La sympathie constante dont vous avez entouré notre enseignement, la façon libérale avec laquelle notre administration municipale a doté ses Facultés, l'intérêt que prend
notre ville aux choses de Pesprit, Passiduité d’une population d'élite à nos Cours, tout a prouvé que Nancy était
vraiment prédestiné à devenir un foyer de hautes études:
que nul séjour ne pouvait être mieux choisi pour une jeu:_ nesse studieuse et destinée aux carrières libérales.
J'aime aussi, je l’avoue, les conditions auxquelles lEmpereur nous a accordé ce bienfait. En cédant aux vœux
réitérés de notre province, l Etat livre la Faculté de Droit
dans ce pacte, et ne recule dévañt” auéêuñi sactifite. Etle
a foi dans sa destinée; elle ne doute pas
}
qué l'événement
ne justifie son ambition. Déjà le succès ‘lui donne raison.
D'ici à peu d'années, la Faculté de Droit vivra par ellémême; et le Gouvernement, en T'adoptant florissante’,
en couronnera ainsi et en consacrera la fortune. Voilà,
Messieurs, à mon sens, l'essai le plus intelligent et le
plus généreux qu’on pt faire du principe de la décen-
tralisation. Que chaque province, que chaque ville, au
lieu de vouloir tout obtenir de l'Etat, montre ce qu’elle
peut faire par elle-même; qu'elle justifie ses prétentions
par ses actes; et vous voyez qu’un Gouvernement libéral
—
55
—
ne manquera pas de protéger ces nobles mouvements
d’ initiative provinciale.
|
_ EXAMENS.
Après
gueil, je
rapports
Examens
cette explosion bien naturelle d’un légitime orreviens à mon propos; et selon l'habitude de ces
annuels je vais vous dire quelques mots de noë
et de notre Énseignement.
Baccalauréat ès Lettres..— Le nombre de nos Candidats,
après s'être accru constamment d'année en année, est demeuré stationnaire pendant la dernière période. Cette statistique, dans laquelle le nouveau plan d’études avait jeté
un grand trouble, il y a tantôt douze ans, après bien des
oscillations, semble avoir atteint son chiffre normal dans
notre Académie; et l’on peut croire que le nombre des
aspirants à chacun des deux Baccalauréats mesure exactement désormais l’équilibre des études littéraires et scientifiques dans notre province, et la distribution de la jeunesse Lorraine entre les diverses carrières. — La plupart
de ces. candidats appartiennent à: notre ressort. Quelques
uns pourtant continuent à nous venir des Académies voi-
sines. Grâce à ses chemins de fer et à sa position centrale,
Nancy étend sa sphère d'influence au delà des limites de
son Académie, et il reste ou redevient la capitale intellectuelle de sept ou huitdépartements.
_
54
—
Le niveau de l'Examen ne s’est pas plus. élevé que le
nombre des aspirants au grade. Peut-être pourra-t-on y
constater du moins une médiocrité plus égale : mais l'élite
semble devenir de plus en plus rare. Je crains bien que
l’organisation actuelle des études, bien qu’elle tende à s’é-
largir et à se dilater, n’exagère encore trop néanmoins la
discipline dans les exercices de l'esprit, et qu’en soutenant
davantage sans doute les plus faibles, elle ne laisse pas au
talent assez de liberté. Les meilleurs esprits, en marchant
avec les autres au pas uniforme, risquent d’y perdre quelque chose de leur spontanéité et de leur ressort. La culture
libérale des Lettres semble réclamer un peu plus d’indépendance. Sans doute l'Administration supérieure met toute
sa sollicitude à remédier à cet abus de réglementation.
Elle a fait déjà beaucoup. Peut-être cependant doit-on encore souhaiter davantage. — Je n’ignore pas combien ici,
comme ailleurs, cet accord de l’ordre et de la liberté est
chose délicate; il est plus facile de rêver un système d’éducation idéale, que de trouver dans la pratique les moyens
d’y atteindre.
Mais je puis m'en fier pour cela à la prudence éclairée de
notre Ministre. De récentes communications témoignent
assez que c’est l’objet de sa constante sollicitude. Il se préoccupe de débarrasser, autant que possible, les Examens
(tout au moins les examens littéraires) de cet encombrement de programmes, qui dénaturent nos études classiques, en y substituant je ne sais quelle science indigeste,
superficielle, odieuse, laquelle ne laisse dans les esprits
qu’un long dégoût d'apprendre. « Z/voudrait (disait-il en
» une occasion solennelle) ramener l Examen du baccalau» réat ès Lettres à un article unique : Les candidats seront
» tenus de faire preuve d'humantés. »
—
99
—
C’est à cette constitution libérale, que nous-mêmes nous
n'avons cessé de tendre, du moins dans la mesure d’indépendance qui nous était faite. Voilà pourquoi, par exemple,
nous accordons dans notre jugement une vertu prépondérante aux Compositions. C'est là, en effet, que l’on peut
saisir d’une façon presque infaillible ce qu'ont été toutes
les études classiques d’un candidat. Ce qu’il a été d’abord
dans son cours de Grammaire, puis dans son cours d'Humanités; non-seulement ce qu’il a lu en latin et en français, mais encore le fruit qu’il en a tiré, le développement
de son intelligence, le tour de son esprit, la culture de son
goût, l'usage qu’il a de la composition et de l’art d'écrire;
tout se trahit à la fois, pour un regard expérimenté, dans
ces exercices de Discours latin et de Version, qui devien-
nent ainsi par leur nature l’épreuve suprême et décisive
du Baccalauréat.
Eh bien, ces Composilions ne signalent que trop communément un défaut de maturité chez nos candidats. Beau.
coup d'entre .eux, pressés par le besoin de se livrer ensuite
sans partage aux études mathématiques, nous viennent à
seize ans de. rhétorique; et avec eux, bien d’autres (aux-
quels le choix de
libre espace). se
leurs études. Une
dant si nécessaire,
classique! C’est là
Jeur carrière laisserait pourtant un plus
montrent aussi impatients de déserter
année de philosophie leur serait cepenpour. mürir et compléter leur éducation
seulement qu'ils apprendraient à ordon-
ner leur esprit, à discipliner la réflexion, à féconder ainsi
leurs pensées par la méthode, et à exposer ensuite un su-
jet avec clarté. Car voilà surtout ce qui leur manque. En
dehors de la routine du Conciones, ils ne savent plus com-
poser; sortez-les des discours aux formules banales, ils demeurent muets ou s ‘agitent tout essoufflés dans le vide.
—
56
—
Je ne cesse, jeunes gens, d’insister, sur ce, point; mais
voùs nè m’é écoutez pas. Entrainés par Pésprit positif. de
nôtre témps, vous râmenez vos études au strict nécessaire.
Cès nobles études dés leitres ont perdu leur caractère li.
béral; elles ñe sont plus que P âpprentissage d'un
(
métier. Le
diplôme du bachelier en est devenu Pobjet unique. À vos
yéux les progrämmes renferment la complète encyclopédie
de tout ce qu’un honnête homme doit savoir. Vous auriez
peur d’aller au delà. Etudiér pour le bonheur de savoir, et
le noblé orgueil d'ajouter ainsi à l'étendue de vos facullés
el à la valeur de votre être est une vanité. _Chimériqué,
que vous laissez aux gens de l’âge d'or. Faut-il s'étonner
après cela, que les Muses se soient enfuies du milieu de
vos, en se voilant la face de leurs ailes?
. .,
….
,
Dans un pareil état des esprits, combien, n avons-nous
pas dû applaudir, quand nous àayons vu, notre. Ministre instituer célte année un Concours entre les Lygées et les! Col-
léges de la province àà cl imitation du Concouis de. Paris, et.
RARE
plus nôble ur? 9 La mèdioerité
même “au premiereessai. È
qu’on en a fait, iôntre combien. ce ConÇours; était.néces- …
sairé. La plüpart de n0$ jeunes : concurrents, en effet, ont
été déconcertés par la nouveauté et l'ampleur du sujet. qui.
leur était proposé. On eût dit des oiseaux. élevés en .cage, :
qui ne savent pas déployer dans. l'espace Jeurs, ailes déprimées, On voyait des esprits timides, accoutumésà s’enfer-.
mer däns l'amplification modeste ei régulière des divers
chefs de là matière, n ’'osant pas montrer du talent, et met-
tant tôtie leur industrie à à së resserrer, pour ne pas risquer .
queue sottise et pour offrir ainsi moins de prise à l’adsù
valaient mieux que leurs maigres compositions, — Nous
ne doutons pas que cette éspèce de carrière olympique
ouverte aux plus vaillants de nos colléges, en offrant à leur
émulatiôn un plus noble idéal, ne suscite les talents, n’enflamnié lés courages, et he contribue à rendre aux études.
classiques, trop atteintes par l'esprit pratique et mercenaire de notre temps, cette inspiration généreuse, qui doit
être l'âme des zumaniores Litteræ.
Tout en accordant la prépondérance aux Compositions
dans l'examen
du Baccalauréat,
nous ne voudrions pas
toutéfois que l’Epreuve Orale fût trop négligée. Or, les
textes grecs et latins, quoique si restreints par le Programme, ne sont encoré que trop souvent étudiés par
fragments. Quant aux auteurs français, philosophes, historienis, ou mêmes poètes, on les à rarement Jus : on y
supplée à l'aide de quélque notice empruntée au Mañuüel.
C’est äu point que je crâins que nos enfanis, dans Jeurs
études actuelles, en pérdant fe loisit de lire, n’en perdent
en même temps le goût. L'histoire même semble n’avoir
_plus pour éux riulle curiésité; on se à peine les presser
sur ce boirit, tant est chétif et indigeste le éopendium
historique qu'ils se sônt préparés pour l’examen.
Cette épreuve orale est si généralement terne, qu’il nous
faut accépter définitivernent presque tous les Candidats qui
y ont été admis, mais avec la mention la plus modeste.
Ainsi,
sur 307
candidats,
qui se sont présentés
dans
le
cours de l'année classique, 171 ont été admis à l’épréüve
orale (c’est-à-dire 55 1/2 pour cent); et 148 ont obtenu
leur diplôme de bachelier ès Lettres (c'est-à-dire, 48,2
pour cent.)
Dans ce bataillon de vainqueurs, la compagnie d’élite est
58
——
sr
peu. nombreuse. Sur.nos. 148. bacheliers, 2: seulement. ont
été admis avec la mention Frès-hienie pme
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cer
MM. Gazin, Gallot.
Rue
|
17 avec la mention. Biens: Ce sont L MM. Zapfel, ‘allé,
Thirion, Habert, Hungauer. Aubry, Péchenard,. Bauret,
- Lacaille, Picot, Prud’homme,: Olry, Vicg,. Fournier»
Lejeune, Sommervogel.et Waliszweski. Lcpes te Dore.
37 avec la menlion Assez Bien; et 92 avec l'humble note
Passablement. L'année dernière était-plus. heureuse. Mais
de ces inégalités il ne faut tirer aucune conclusion téméraire : 11 y a des veines plus ou moins. fécondes. Parce
qu'une moisson aura été moins abondante, la terre n’a
rien perdu pour cela de sa fertilité. : + 2:
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Licence. — Le concours pour la Licence a été plus nombreux cette année que les années précédentes, sans être
beaucoup plus for. Si aucun des candidats ne s’est placé
hors de pair, ici encore la plupart du moins ont lutté avec
plus d'égalité, Cing candidats s'étaient présentés à la Ses sion de novembre 1863, et éreëze à la Session de juillet
1864. En novembre, nous n'avons pu conférerle grade de
Licencié qu’à M. l'abbé Boucher, professeur au collége
Saint-Vincent, de Senlis. — Mais en juillet cinq candidats
ont été admis; au premier rang M. l'abbé Füfte, élève de
l'Ecole des Carmes, qui par son examen a fait honneur aux
bonnes
études de cette Ecole
normale
ecclésiastique,
si
jeune encore et déjà si féconde. C’est un succès de bon augure pour les jeunes prêtres de notre diocèse, que leur
Pasteur se plaît à y envoyer comme à la maison paternelle,
d’où lui-même il est sorti. — M. Lambert, qui s’est placé
au second rang, est connu de vous; un vrai poète en même
temps qu’un homme de cœur, que nous souhaitions depuis
longtemps voir entrer dans notre famille universitaire,
alma mater; doué avec prédilection par les Muses, il lui
suffisait pour cela de rapprendre à ces filles de l'Hélicon à
parler la langue de Platon et de Virgile, leur langue maternelle. — Après eux, viennent M. Genay, régent au Collége de Remiremont, que son succès consciencieux invite
à se présenter à l'agrégation de Grammaire et à entrer dans
nos Lycées; — Le jeune Michaud, qui, à l'âge de 17 ans, a
su se préparer à la fois à la Licence ès Lettres et à l'Ecole
polytechnique, et montrer par la vigueur de son talent
qu'un bon esprit est également propre à l'étude des Scien-
ces et des Lettres; — Enfin M. Benorëst, de Lunéville, s’est
signalé comme un bon professeur d’humanités, et, grâce
—_
69
—
à soh: heureux examen, a mérité-de rentrer.en celte qualité
dans:le:Collége de sa ville natale.:— Maints autres candi-
dats’ont montré du-talent, auquel il ne manquait qu’un
soleil de plus pour les mürir. Nous aimons à voir en eux
une seconde récolte pleine d’espérances,
JE
ENSEIGNEMENT.
4
| Plus long äu su jet de nos Examens que je: n ‘auraisis voulu,
j 'abrègerai alors ce que j'ai à vous dire de nos Cours.
Vous savez d’ailleurs, Messieurs, pour Ja plupart, quel à
êlé. l'objet de notre enseignement l'an dernier. Je laisserai
à chacun de mes Céllègues de vous exposer bientôt en dé{ail dans sa leçon d'ouverture le sujet qu il a choisi pour
son enseignement de cetté añnée Quelques mots done ici
suffiront,
Philosophie.
L'an dernier, M. de Margerie traitait de la Théodicée :
Provoqué -par les audacieuses attaques ‘du: matérialisme
contemporain contre toutes :les vérités essentielles de la
réligion'et de la morale,
tout philosophe
une sophistique
de Dieu parmi
saurait résister
ika’ cru qu'il était du devoir de
de travaillerà dissiper les:ténèbres, dont
spécieuse ‘cherchait à: obscurcir:la notion
les hommes. Ge panthéisme effréné ne
à cette épreuve dù hoû sens; les-seules lu-
_—
1
—
mières de ‘la raison 6nt:suffi‘au professeur pour rendre à
ces ‘vérités :fondamèntales: leur irrésistible splendeur, et
pour réstituér au Diéu ‘de nos pèrés son existence’ personnelle;'sa toute-puissanee créatrice et: sa providence paternelle.
NS
vo
‘
rie
Cette année, M. de Margerie reste sur la brèche. Car il
a pris pour sujet de son Cours l'Histoire de la Philosoplue
française au XIX° siècle; et il va sur ce terrain retrouver
la plupart des mêmes questions. Sans doute c’est là un sol
encore brûlant ; mais après-tout;-ce mouvement philosophi-
que, qui a rempli en France la première moitié de notre siècle, a clos aujourd’hui son évolution, etappartient désormais
à l’histoire.
Si le sujet d'ailleurs
avait encôre’des périls,
la sagesse du maître nous rässurérait. Après rious aÿoir
donc fait assister au réveil de la philosophie spiritualisté,
qui, au lendemain de la Révolütion sort, pôur ainsi dire,
du tombeau, où le sensualisme du XVIH siècle croyait
l'avoir ensevelie pour jamais ; après avoir suivi les progrès
de cette réaction victorieuse depuis La Romiguièré j jusqu à
- Royer-Collard, Cousin et Maine de Biran, et nous avoir
montré dans une autre sphèreles efforts de Châteaubriand,
de Bonald, de La Mennais pour ramener la raison à la foi,
M. de Margerie s’attacheraà étudier la grande Ecole spi-
ritualiste, qui, après:avoir achevé la défaite du. sensua-
lisme, devait régner en France-péndant un quart de siècle;
sous le nom d’Eclectisme,
et :qui semblait porter en -elle
la promesse de l'avenir. — On aime en effet à en partager
l'espérance, quand on voit cette Ecole répudier à son début ces éléments panthéistes, avec lesquels elle nous était
venue d’outre-Rhin, et s'éloignant de plus
en plus de Hégel pour se rapprocher dè Descartes. Mais. bientôt s'eni-
D
82
—
vrant d'elle-même, elle commet l'irrémédiable faute de
rompre de parti pris avec le Christianisme ; et elle prépare
ainsi, sans le vouloir et sans le savoir, le retour agressif
des doctrines négatives les plus radicales et les plus redoutables.
J'entendais dernièrement le chef illustre de cette Ecole
gémir sur cette résurrection sinistre du matérialisme, à
laquelle nous assistons aujourd’hui, et inviter philosophes
et Chrétiens, tous ceux qui croient à Dieu et à l'âme, à se
donner la main pour défendre la vérité contre l'ennemi
commun. M. Cousin était heureux d'apprendre la vaillante campagne de M. de Margerie. « Nul, me disait-il,
» ne peut signaler avec plus d'autorité ces écueils,
»
»
»
»
»
où la
raison humaine peut encore faire naufrage; nul ne sait
mieux quelles peuvent être aujourd’hui pour la philosophie spiritualiste les conditions du succès, dans la lutte
qu’elle est appelée à soutenir contre la sophistique contemporaine. »
Histoire.
M. Lacroix,
l’an dernier,
a complété son tableau du
règne de Louis XV; et en vous signalant la décadence rapide de l’ancien ordre social et le désaccord toujours croissant des institutions avec les idées et les mœurs, il vous a
fait entrevoir la Révolution inévitable. Entrainés par le
torrent des choses, vous avez pu entendre déjà de loin le
bruit de la cataracte. Il-se réserve de compléter plus tard
ce grand enseignement,
Cette année, M. Lacroix est ramené par la règle trien-
_—
63
—
nale de nos Cours à l’histoire ancienne. — Vous allez
donc sortir avec lui de l'atmosphère toujours orageusè
des temps modernes, pour rentrer dans les régions-calmes
et sereines de l’histoire classique. Il y a quelques années,
il vous retraçait le tableau des Guerres Médiques, où Athènes, exaltée par l’orgueil de sa liberté et l'enthousiasme
de la patrie, avait défendu presque seule contre toutes les
forces de l'Orient l'indépendance de la Grèce et du
monde. Cette fois, il vous fera assister au contraireà la
décadence de la Grèce, qui, subjuguée par ses vices intérieurs plus encore que par les armes ennemies, finit par
devenir la proie des longues convoitises de Rome.
Vous verrez donc toutes ces brillantes mais frêles monarchies, formées du démembrement du royaume d’Adexandre, s’abimer les unes après les autres dans PEmpire
Romain. Cette conquête de Rome ne sera pas l’œuvre d’un
jour, comme l'avait été l'invasion d'Alexandre en Asie : et
sa domination ne sera point passagère, parce que le Sénat
Romain, prenant le temps pour complice de son œuvre, y
a déployé plus de patience encore que de force.
Ce sera pour vous, Messieurs, un spectacle instructif de
voir, d’une part, comment la Grèce, malgré des velléités
soudaines de patriotisme, déchue de plus en plus des vertus qui avaient fait sa grandeur et sa liberté, prépare ellemême
son asservissement; et d’un autre côté, de suivre
les progrès lents, mais infaillibles de la politique constante et astucieuse
de Rome,
laquelle, convoitant de loin
sa conquête, déguise cependant son ambition sous le masque d’un protectorat désintéressé, et qui, se montrant et
se dérobant tour à tour, s’insinuant tantôt par la ruse, et
tantôt
mtimidant
parles ‘armes, séduisant, -caressant ,
_
écrasant au besoin,
64
—
avance, :ävance toujours, quoiqu'avec
des oscillations, et finit, comme la marée de l'Océan, par
tout surmonter et tout engloutir, OEuvre prodigieuse.assurément, la plus grande peut-être qu'ait aceomplie la
politique humaine, et qui, dans sa marche irrésistible à
travers plusieurs siècles, samble avoir quelque chose de
l'ordre fatal du destin.
:
M. Lacroix vous retracera les. péripéties de ce. . drame,
depuis le jour où Rome,
victorieuse de Carthage, cam-
mence à entamer le monde Grec; jusqu'au jour, où sous
les Césars, tout, depuis les rives du Strymon jusqu’à celles
de l'Euphrate, est devenu province Romaine, A:ce «spectacle, vous apprendrez à quelles conditions se font les conquêtes, sinon légitimes du moins-solides, et comment un
peuple, en perdant ses vertus civiques, a mérité de perdre
sa liberté.
Littérature Ancienne.
M.Burnouf ale dessein d'étudier cette année Ja Tragédie
Grecque au siècle de Périclès. Ce sera d’abord le drame
sacré et national d'Eschyle, qui transporte dans ses œuvres
grandioses et pleines du destin l'enthousiasme des Guerres médiques. Sophocle ensuite, l'incomparable artiste,
donne à ces puissantes ébauches de la Tragédie la beauté
suprême et l’harmonie, qui feront de ses pièces les modèles immortels du théâtre. Enfin le romanesque Euripide cherche à renouveler les sujets usés de la scène, en y
substituant de plus en plus l'homme au héros et la fatalité
de la passion à l’implacable destin.
—.
65
—
+ Ponr-mieuxentrer dans/l'esprit de cesdrames antiques,
le Professeur; qui:semble avoir vécu :avecdes. anciens,
-vous replacera au milieu des circonstances e"ces: grandes
œuvres se sont produitesret comme dans la lumière de
leur horizon. Mais en outreà cette étude de Part d'autre-
fois, il se.propose de :mëler-maintes questions-d'un‘intérêt
moderne, à mesure qu’elles s’offriront chemin. faisant à
son esprit curieux. C'est ainsi; par exemple,
qu'il: compte
nous parler de la liberté::du théâtre chez les Grecs; ‘de
l'examen préalable des pièces:ou:de la censure, des représentatians gratuites, etc. 11 recherchera aussi jusqu’à quel
point, dans cette mise en.scène solennelle, la Musique s’alHait à la poésie, et-pouvait:en.faire quelque.chose de semblable à: l'Opéra:moderne;
quelle pouvait être l'influence
moraleidela scène tragique; quel:était l'idéal, que s'étaient
proposé les poètes
dramatiques,
etc. — Cela l’amènera
naturellement à comparer en détail l’antique Tragédie
Grecque avec la Tragédie et le Drame moderne. Ainsi,
tout en restant au cœur de la grande poésie Grecque, afin
de mieux s’accommoder aux goûts des jeunes gens, qui, en
faisant leur Droit, voudraient tout ensemble connaître de
plus près ces œuvres classiques, à peine entrevues dans
leurs études d'humanités,.
M. Burnouf usera des ressources
de son éruditionsi-diverse, pour en varier les points de
vue. et en rajeunir-la curiosité et l'intérêt.
Littérature: Française.
Je comptais terminer lan dernier mon premier voyage
à travers la Littérature: française: Maisma santé, qui m'a
5
—. 66.
fait défaut presqu'aux bornes, de. LR FUEL RA foreé de,
laisser inachevée.. l'histoire
de
Lettres sous da. FSU
tion. Ÿ y reviendrai plus, tard.
re Pregans couplet
Cette année, remontant presqu’ aux sources, je. me pro...
pose de vous retracer le tableau littéraire du XIIF siècle,
et de vous faire assister au merveilleux développement de
notre génie national
dans la:poésie, les -arts, les sciences
et la philosophieà cette époque si glorieuse et jusqu'ici
encore si méconnue .de notre patrie. | Vous, Vetrez qUu«’alors
la France a exercé sur je monde par la féçondité et1 éclat |
de sa Littérature un ‘ascendant peut-être encore plus re
marquable qu’au siècle dé Louis XIV. On. dirait en effet,
qu'après D héroïque. effort des Groisades, où Ja France
s Sur |
Shot
5
st
tout ävait été le champio® de Dieu, quand ] Terre sdinte
échappa à à son héroïque espérance, notre pays. transporta |
son activité magnanime etson ‘énthousiäsme dans: la sphère
par cette inspiration généreuse
g
n n apu.
a
brie “nirement
sur le’ sol quil l'avait enfaniée, $ la tempête est. venue Ja
raväger avant l'heure, ‘du moins. les germes dispersés F par.
l'oras é à tous les coins ‘du monde seront féconds.. Car,
dans les Liltératures nationales des divers peuples 6de PEuropé au Moyen Âge, vous reconnaitrez l'inspiration directe :
et la tradition de notre Littérature française.
Puisque
même
je dois mentionner ‘dans ce Rapport les travaux
étrangers à nos Coûrs,
par lesquels nôus
nous ef-
forçons d'étendre en dehors l'influence de notre enseigne.
ment, je rappelleraii ici que TV cadémie française a accordé
le prix TE floquence à mon Eloge àà c héteaubriant. J'avoue
tenir, c “était dans le désir que cel honneur contribuât en-
h
:
"67 —
coré dI4 bonne rénomiiée ‘de’ otre Faculté. Aus
eêst |
à “elle Héaujodté"
hui, comité un vainqueur ‘des jeux
Olympiques rentrant dans sa patrie, je fais hôrimage de
mad Courünnes
Rite
CR
"ro
Loose
de
CT
ne le’ Pourrais “hiré mofméhie,
même des plus fiers
*
Se
er
à
festin.
5
tout ce que les” pays,
de leur” poésié nationale,
ont dû alors |
al iispiration et à V'exemple du génie | de la France. Car
c'est” l'Htälie sur out, qui, a recueilli Vhéritage de notre
“xt Siècle. Taddis qu en Fr rance notre langue trahissait
les efforts dés “poètes, ét que nos Trouvères ne laissaient
que de puissantes ébauches, auxquelles manquait Part du
style qui seul pêut faire vivre‘ les œuvres d'imagination,
Dante et Pétrarqué, ‘Téurs disciples, usant d’une langue
. plus heüréuse, et formés à à l'école des anciens, donnaient”
au éontrairé à leur pays des œuvres iramortelles. La Divine Comédie ét les Canzone Seront Je principal objet du
Cours de M. “Chaëles.' UT
Dans ces deux poètes le Professeur étudiera tout leur
siècle. Péfrarque, en même temps qu'il clôt la liste des
Troubadours, éveille le sentiment de l’art, renoue la tradition antique et prépare Ja Renaissance talienne : Dante,
tourné davantage vers le passé, consacre en un monument
d’une splendeur merveilleuse, les aspirations, les pensées, ”
les croyances, les tristesses, les espérances, les passions,
qui avaient été comimie l'âme de sa patrie au Moyen Agé.
_
68.
_
Nulle œuvre assurément, n’a plus. besoin. que, celle de
Dante d'être commentée par l’histoire. — Vous savez déjà,
Messieurs, avec quelle sagacité pénétrante M. Chasles excelle a éclairer ainsi ces livres d'autrefoisà la lumière des
événements contemporains. Il fera pour l'Italie ce qu’il a
fait dans ces dernières années pour l'Espagne, rapprochant
les œuvres litiérairés des circonstances où elles se sont
produites, pour les expliquer les unes par les autres. Le
voyage, qu'il vient d'accomplir au delà des Pyrénées
pour compléter ses recherches, lui a fait sentir encore davantage que ces œuvres indigènes, pour être comprises,
ont besoin d’être replacées sur le sol où elles sont nées.
De ces études, müries ainsi à travers les Castilles,
sortira
bientôt, je l'espère, un livre neuf et fécond en vues originales, qui propagera au loin l'influence et la lumièré de
ses intéressantes leçons.
choses au commencement,
nous inaugurons.aujourd” hui
une ère nouvelle pour notre Faculté des Lettres, désormais
associée à l'Ecole de Droit. Nous comptons bien, en effet,
que cette jeunesse, appeléeà Nancy par l'institution de
notre nouvelle Ecole, viendra grossir l’auditoire ordinaire
de nos leçons. Le règlement lui en fait une obligation:
mais nous voulons que ce soit pour elle un attrait encore
plus qu’un devoir.
Nous ne négligerons.rien, quantà nous, pour contracter
dès le début et resserrer de plus en plus avec le temps
cette. alliance fraternelle de deux Facultés si bien faites
par leur nature pour se donner la main. Sans que la
présence de ces nouveaux hôtes altère sans doule en rien
_—
69
—
le caractère libéral de notre enseignement, il est juste
pourtant que nous nous préoccupions désormais du fruit
qu'ils sont en droit
d’eñ attendre pour leur ‘carrière.
Ainsi, rien de plus naturel, que chemin faisant le Pro-
fesseur, en vue de ces jeunes gens, l'espoir. de notre barreau et de notre magistrature, s'arrête avec plus de
complaisance à toutes les questions de philosophie, de
morale ou d'histoire, qui se rapportent plus partieulière- .
ment à leurs études, ou encore s'occupe avec prédilection
de ces grandes œuvres de l’éloquence, qui restent encore
pour les orateurs de l'avenir les meilleurs modèles.
A votre lour, jeunes gens, nous espérons bien, que vous
saurez apprécier les avantages de cet enseignement littéraire,
qui
vous
sera offert ici, non-seulement
dans nos
Cours, mais plus particulièrement encore dans nos Conférences. Vous y trouverez les Magistrats les plus autorisés
de notre ville pour vous donner l’exemple : leur présence
assidue à nos leçons vous apprendra à honorer comme
eux les Lettres, auxquelles ils ont dû eux-mêmes en grande
partie le succès de teur carrière et le charme le plus doux
. de leurs loisirs. Croyez eri leur expérience, vous qui n’avez
guère connu des Lettres jusqu’à présent que l’apprentissage
assez ingrat de vos ‘études classiques. Quant l’heute est
enfin venue pour vous d'énrecueillir les fruits, gardez-vous
g
de les dédaigner.
Vous le verrez, jeunes gens. La Philosophie, par exemple, que vous avez peut-être négligée au Lycée, sera pour
vous
encore
la méillèure introduction à vos éludes de
Droit. Elle vous apprendra à retrouver au fond de l’âme
humaine comme gravés par le doigt même de Dieu les
principes souverains et les lois éternelles, dont toutes nos
_—
‘10
—
‘institutions politiques-et-civiles-ne .sont que: le:développe. ment:et l'application aux besoins:des:sociétés: humaines ;
--ensmême temps que la discussion: des :grands :problèmes
dela vie morale élevera votre esprit, affermira votre jugement, et vous exercera à la discipline de la pensée. —
L'Histoire,
de son côté, ‘en. vous montrant à travers les
vicissitudes de la vie des: peuples, comment des: lois de
chaque
pays se modifient selon le génie;:les mœurs:de
chacun et les progrès de la civilisation;vous instruira à
mieux discerner au milieu de ces transformations:ce qu'il
y a d’essentiel et d'immuable-dans.le‘code des:diverses
nations, et ce qui, amené au contraire:par des -circonstances particulières, a pu disparaître-avec elles:
Mais l’histoire
de France surtout.vous. expliquera mieux, qu’aucun;autre
commentaire, le concours d'événéments, :qui -ont préparé
tes ‘éléments de notre Gode civil, : de ‘ce: -Côde,::qui- restera
-une des plus grandes gloires du Premier Consul, en. même
temps qu’il est destiné: à. devenir le: ‘Code .univérsel .du
monde civilisé..
Re Lise ovni ce gts
* Qu'ai-je besoin en outre:de vousreeommtander ces -Cours
de Littérature, quanid:’ç'atoùjours ‘été uüne:des nobles
traditions de-notre barreau . français -d'unir-à:la jurisprudence le culte des Lettres’? Car, plus :que ‘toutes les autres
nations de l’Europe, la Frarice.s’est portée :l’héritièrerde
J’éloquence de la Grèce et de Rome. Elle-aime le bien dire,
et‘veut être à la fois convaincue ‘et tharmée:par
:ses .orateurs. Vous tous donc, obligés.par état d’être: éloquents,
venez ici, venez apprendre à‘connaître dahs‘un commerce
plus intime ces Maîtres anciens ou modernes:de dax’ iparole
humaine, dont nous sommes chargés:de::vouscentretenir.
Venez vous instruire à leurs propres: leçons, oustnourrir
Late fre
ces
tnt
si,
ee
UT
—
de’lèurs pensées, vous mspirer de‘leur âme: Ear:nous.:ne
sommes ici-que leurs'interprêtes nous nous:'efférconside
rendre: ha vie sous vos. yeux'à leurs œuvres éteintesetäe
surprendre, ‘pour vous les livrer, les secrets de leur génie.
Vous surtout. jeunes gens, l’avant-garde du siècle,
vous devez partager cette généreuse curiosité de savoir,
- qui en France aujourd’hui ramène de plus eni:plus:les
esprits un instant dévoyés-aux choses de la science et-dé la
pensée, et-qui semble: avoir pénétré dans toutesles:classes.
Car on voit partoutse manifester cette noble ambition; et
notre Ministre n’a:fait que céder: à cette soif générale de
s’instruire qui éclate de toutes parts, lorsque, comptant:sur
le sympathique concours de-tous les gens d'intelligence et
de-cœur, il invitait les Facultés des Sciencés et des. Lettres
« dans une récente circulaire àtétendre selon les. besoins des
esprits leur sphère d'activité.et
à multiplier leur influence.
Certes ce Ministre; bien ‘inspiré par son âme, avait le
droit de compter ici sur le’eoncours le plus dévoué pour
seconder son intention libérale, Avant son appel, déjà nous
avions demandé: à associer
à motrè.œuvre les. hommes qui,
"animés du zèle et de la charité dela
Science, voudraient
bien partager avec nous: Fhonneur d'enseigner dans nos
Chaires. C'est (vous vous. le.rappelez) M. Frédéric Passy,
‘qui a inauguré cetaniphithéâtre par des leçons d'Économie
Politique. Depuis lôrs, nous avons souhaité qu'un: Eeonomiste justement:.estimé, quernous possédons au milieu
de nous, reprit.cette mission :eommencée.
Tout homme,
qui nous. garantit un:enseigrementiutile; sérieux.et-étevé,
est-sûr d’être accueilli dans:nôs-vangs avéc-:unecordialité
fraternelle: Quiconque aspire: à ‘éclairer les hommes: par
la parole et-à les rendre. meilleurs, .est:.des: nôtres. Entre
nous nulle jalousie, sinon celle d’être utiles.
—
TD
—
Pareillemient noûs avons été vivement touchés de l’mvi-
tation, què plusieurs villes du ressort nous adreësäient ré-
cemment, de veuir à
l'esprit l'élite de leur
nous, les uns avaient
importance majèure
seignetment; (et nous
certains jours entretenir des choses de
population. Malheureusement, parmi
déjà engagé dans des œuvres d'une
le peu de‘ l6isirs que leur laisse l’ennous consolons du moins par la pén-
sée que ces publications
auront une influence non moins
salutaire et un retentissement bien autrement
rable) ; lès autres prématurément épuisés par
ont peine à suffire à leur tâche ordinaire, et ne
plus rien entreprendre au delà. Nous sommes
actuellement dans l'impuissance d'étendre au
sphère de nos leçons.
Peut-être
considéle travail,
sauraient
donc tous
dehors la
même tel d’entre
nous,
usé avant l'heure par l’enseignément, devra-t-il bientôt
demander
Maître
au Ministre de Je. relever, à à son poste par un
plus jeune, qui, vaillant comme nous l'avons été
nous mêmes,
porte au loin le drapeau
de notre Faculté et
en étende le domaine. À chacun sa tâche. En constituant
le Royaume de Macédoine, Philippe a préparé pour Alexandre la conquête
du monde.
RAPPORT
euh
L'ANNÉE
SCOLAÏRE
4808-1864
PRÉSENTÉ
Bar
DIRECTEUR
DE LéCOLE
M.
DE
Ed,
SÉMONIN
MÉDECINE
ET
DE
PHARMACIE
GË
NANCY
AU CONSEIL ACADÉMIQUE
… paNS LA SÉSGION DE NOFEMBRE tabs
Moxsi£uR LE MARÉCHAL,
Mowsièur
L'INSPECTEUR
GÉNÉRAL,
MESSIEURS,
L'intérêt profond que la séante de ce jour provoque
dans notre contrée est ressenti par l'Ecole de médecine
d'une manière toute spéciale parce qu'à côté de la sym-
pathic inspirée déjà par MM. les professeurs dela nouvelle.
Faculté, des liens nombreux’ét périnanents unisséñf;' nti-
“mement, la:science ‘du 'droït-et là écierice imédicalé!!
: Cés vastes branchies dés‘connaïssancés hurnaines‘Yécher| éents ‘en éffet, l'uné et l’autre, les vérités primordialés,
‘ét;‘pour moi; elles ont conquis lenom de science’et'elles
se
“sont ‘perféctionnées en -préhänt, aussi, l’une ‘ét l'autre,
“pour point dé départ, la connaissance de l’homme, éonsidérée sous les deux grands aspects de la physiologie et de
de: psychologie.
Di
TT #5
‘Jené puis, Messieurs, parcourir iél'avec Vous toute. Phis-
toire de l’hunianité por y rechercher
les préüves‘de l’idée
qué je vièns d'éxprimer; et je limiterai le champ dé «cette
‘étude;-en vous affirmant que le ‘souvenir des plaideurs: de
"Râcinéne m “abandonneræ pas: dans: Pexposition de quelFee
“ques considérations.: °°
L'iñéerlitude:et l'obscurité güirekilént ès partie, sur Le
‘droit, dans l’antiquité'greéque, aide; Messieurs;
à tenir ma
parole. Je frarichis donc, sans m'y"arfêter; ‘cette brillante
‘période de l’histoiré, hais pour”
nét pas’ être soupçônné de
‘mééôtinaître l'influénéé nécessaire dela” ‘philoséphié sur
l&: législation, je m'inclinié "en péssant” devänt 1a-grande
-figüre-de ‘cet athénien dui‘inérita: le sürnom:dé divif; et
‘voulant, d'abord, fixer votre atfntion'éuv:le‘dioit romain,
je: voüs demande la permission de “m'arrêtér ün: instant,
dans: e‘cours dés âges, à trois sièclés avanit Justinien.
:sjetsais, Messieuts, que ce nom indique ‘et ‘terminé pour
ef légistes une période de décadeñce. Dans une introdué‘tioni historique: à l'étude dur romain (t}, j'ai äppris que
‘dâus Fhistoire extérieuté”
&
‘de'ce’ droits laloi des douze’ tables
rite.
Rotation
5
a
hiif lib
fiat bi
gs
LHITL
Ur
vise
\
--, Histoire. du droit romain et, introduction, us sorique. à l'étude. de celle. 1égislati on, par M. Ch. Giraud.
°
T8
—
dait jjusqu'àà Cicéron-et. ques saà maturité ne:
prenait pus
au delà d'Alexandre Sevères Mais; dans. ma recherche d'au-
jourd'hui, j'ai, surtout, en vue l'état actuel.des sciences'du
droit.et de la médecine; ét j’ ‘espère: n'être: point en, contra-
diction avec.le savant auteur auquel j'ai:fait-une. diserète
allusion,.en fixant mon-point.de- départ: ainsi que: je vais
tenter de. Je faire.: 5 rues
se
fe
it Set
BEN
cpertés
Si j'ai bien compris la portée de la découverte faite: à
Vérone, en 1816, par. Nieburh..d’un.curieux palimpseste,
l'origine des, institutes retrouvée dans le texte de Gaïus in-
dique: déjà, comme l'une. des.bases du. droit, :non-seule-
ment.la connaissance. des. choses humaines;: mais .aussi
celle de l'hommestel, du moins,.qu'il était comprisà cette
époque. Il y a quelques jours j'admirais; sur
les traits du plus.grand. des contemporains.
de,
de Marc Aurèle, cesouverain philosophe qu’un
à l’organisation; provisoire du musée.de Naples,
le: markre,
Gaïus, ceux
.hasard, dû
me présen-
tait -assis à. côté de Tibère, en face, même .de Sorrente.et
de cetteile de Capri rendue,hélas, tropcélèbre. Aujourd'hui
ces chefs d'œuvre de.lastatuaireiantique qui.se::sont ins-
pirés.du génie de Phidias; de-Scopas et. de-Praxitèle, com-
me
neRe nnanenle qu
à “homes sePrrpponent
eux, et il me. semble presquezque je
je songe au présent: Mais
pour..que le‘charme. des sonvenirsi
ne’ paraisse:poiñt. mie
guider-trop exclusivement dans-mes réflexions; je:ne hâte
d'ajouter qu'il me parait difficile de considérer, avant
l’époque que j'ai ‘rappeléé; le”droit comrié une
u science,
ar ié"
.—
6
—
car s’il est certain que la vérité fondamentale, la connaissance “de l’hoifime ait été indiquée, ‘sucéessivément, par
Gaïus élpar Justimien, cette base du droit était, alors même,
bien circénserite, et il a fallu encore treize cents ans pour
que la vérité dégagéëé lentement des impuretés qui la masqusient, en partie, pût apparaitre enfin, grâce à la science
médicale actuelle, comme un phare lumineux dont ke vif
éclat peut, sans doute, s’accroître encore. Ce n’est pointau
Hasard que j'indique la science moderne, parce qu’en admirant les considérations que l'autéur de l'esprit des lois
a tirées des climats, de la nature des divers terrains, de la
fertilité ou de la stérilité du sol et de tant d’autres circonstances dont il a étudié si habilement les rapports avec les
lois, oh regrette l'absence de ces fortes études,
relatives
à
Ja fois à la double nature de l'homme; que Fintuition de
Descartes pressentait:et qu'il annéngait au 17° siècle, en
disant: « Si la lumière arrivé un jour aux hommes, C est
par la médecine qü’elle viendra. »::ie
Pardonnéz-moi, Messieurs, cette assértion que l’on pourrait trouver
orgueilleuse, siielle’ émanait d'un médecin,
mais je n’ai pu résistér à la satisfaction:
de éonstäter, en:
présence de l’ancien Président-de l’Académie: des sciences
morales et politiques, la part heüréuse-prise par la-médecine pour ‘aider les jurisconsultes à s'approcher, de plus en
plus, ‘du but admirable :de leurs efforts: qui doivent permettre à la loi de se confondre avec la -iioralë, en
nant, par conséquent, de plus en plus imruable..
deve-
À ya vingt ans, Messieurs;-en 1844; entouré des mem.
bres de l’Académie de Stanislas. j'énonçais, sous d’autres
formes (1), les convictions que je viens d'indiquer relati(4) De l'influence sociale de la médecine, discours de réception prononcé
séance publique, le 11 avril 1844.
en
—
11
—
vemeyil àà la philosophie, dé droit, et, aujourd’ ‘hui, je suis
heureux. de rencontrer : dans les œuvres. classiques ces
mêmes. idées exposées. en termes qui ne laissent, vien à
désirer pour l'honneur de la Science médicale.
4
Oh-reconnait, en effet, -que les vérités, dans l'ordrenRa
tériel comme-dans- l'ordre moral, constituentla science du
droit comme-elles constituent la science médicale portée
à sa plus haute expression.
On voit que les déductions
tirées de ces vérités sont,.en droit, la source de la législation, comme, en médecine,
elles donnent naissance
à l'art
médical, et; aujourd’hui, les définitions données par les
légistes-ont non-séulement-une netteté scientifique parfaite, mais elles offrent-un charme particulier, parce qu'elles
se sont-affranchies d'un langage trop technique. S'agit-il,
‘en effet, de-prouver l'alliance de la physiologie et du droit;
il n'est pas possible d'imaginer un langage plus parfait
que celui que je rencontre dans un traité relatif au droit
pénal. La physiologie, dit l’auteur (1), cette science des
phénomènes--de la:vie-qui donne au droit des enseigne.-ments nécessaires sur -les phases diverses par lesquelles
passe l’homme dans le cours de sa vie, sur les lois suivant lesquelles il'naît,-se nourrit, se développe, se reproduit, se dégrade et meurt, sur les relations de ses vicissi-
tudes physiques ‘avec ‘les vicissiludes morales et, enfin,
qui intéresse plus particulièrement le droit pénal par celles.
de ses parties qui traitent des phénomènes intellectuels,
des instincts et: des passions sert, ainsi, de transition
sciences morales
(4) M. Ortolan.
aux sciences physiques
des
sur l’homme.
—
18 —
RE ehenfèt: Mésidurs, 6 lu te dat Son pobtouif
les actes Anpohtätis qe Aie AA
fée de 10
duétiéis tirées" de" éêlté à aa
de SH
AE, 4ge”
qu'ifs'agissé sit du mariage el’ dé GS jaléraité Ads
présosptions félatives à là
és aa érdié ‘dès suceés-
sion$’"s0ît del iniputabilité,* ge de la éulpabifité, "Soit ‘de
l'oppréssiôn ‘dé-là liberté morale, *Cekt la phÿs ologie Est"
la psyéhiologie; c'est: rechéréhe'dës altérations
Us
facuités. physiques et dañs’lés tétultés Ta tfectuel les'et mos "
ralës qui aident à définir ‘la! loi nälurelte et 1à 167 Positive. .
C'est en rapprochant les principes et leurs déductions
forcées: dans la science ‘du :droit-étdans 14" Science ‘né
dicdle; qüe' lon comprend, “éh * appréctant les “iehfats
des-élüdes nouvelles, ‘à mobilité nécéssaire ‘du droit,
comime’célle de la science’ édièalé” éllemètné; et get.
justement que l'auteur d'un livre,” “relatif au Codé Na-'
poléon, -proclame que l'Homirie * n'a pas la “perfection :
réalisée en lui de toùte étérnité” que. “Dieu”[ne l'a fait
qué pérfectible (1). ki, eléué uñé ‘frêuvé” crüèlle *
de‘cette vérité se représente" à EE
sétvente.* Prés dé
nous, .sur cette place” péut--être",» eV à ex siècles, .
huit Cents malheureux aliénés, PARTS
due période de :
seize ‘arinées, périssaient Sur les büchers “abkquels “étient É
condamnés les prétendus soréiers; ‘et C’est ja science médi- É
;
cale qui, éténdant au profit du droit, V'axiome ? « Aoù agi, US ‘E&
sed'agitur, «éteint les flatnimés des’ ‘béchérs, Fenversé un”
ÿ
infamant pilori et ouvert dès asilés' aux maladies ‘inënifales,”
Chacun, ici, Messiéutss pourrait, rétracèr le tableau dés.
positairés de l'autorité judiciaire, soit pour défendre laso-*"
GUNsé
Les
(A) M. Mourlon.
13 Fousvs.
sale
Lou
22
rar3 seii,,
st “ii
ciété contre les, individus, soit pour protéger l'individu lui-
même, $si menacé parfois. dans S02: isolement. .Je:neveux..
donc pas æetracer.ces serviçessi bien appréciés.et:je.passe,i,
également, sous, silence: les. rég ementations spéciales, rela-..
tives aux lazarets, aux quarantaines ! et, qui. Sont,
unique. 4“
ment, basées sur Pé état. même des connaissances. médicales, :
Je m ‘arrête. done, Messieurs, Car, ces: considérations suff-. :
sent pour montrer les. motifs sérieux qui portent, les: iPEOr ..
la bienvenue ‘de. Messieurs Les professeurs. de. Y'ordre
droit...
.
aborde , maintenant,
,
-
:
l'exposé
me
du.
des. faits de. Tannée…
scolaire. 1863-1864,
et je.commence ce compte, rendu:
par un. remerciment. adressé. À l'administration . munis.
«cipale. L'École de Médecine possède . une. galerie curicuse..
de tableaux. qui retracent les, traits des premiers doyens et.
professeurs de la. Faculté de. médecine, transférée, en.
1768, de Pont-à-Mousson à à, Nancy, des ‘hommes qui,.sous :
le règne de. Stanislas ; , Ont marqué dans. l'Enseignement
médical où qui,
par leurs efforts. dans le professorat libre.
truit en 1792, et
l’enseignement. actuel. M. le baron. Bu-
-‘ont servi de trait d'union entre l’enseignement officiel, dé-
quet, maire de Nancy » à bien voulu enrichir cette curieuse:
galerie, quic commence au seizième siècle et quise continue.
jusqu’à nos jours, en faisant . don à l'Ecole de douze Nour.
veaux portraits retrouvés, récemment,
l'ancienne université lorraine. (1).
En 1863- -64, P Ecole de médecine
dans le bâtiment. de.
dog
our nn
opageee
a joui, aussi, du. Nou-
veau budget dont Pa doté le vole. volontaire du Conseil municipal et qui a permis de ‘doubler, immédiatement, les …
allocations faites auparavant aux divers cours de l'Ecole.
ë
—
80
—
Danse personnelenseignant, il n’est, heureusement, aueuve perte à signaler, et, au contraire, un vide vient.d’être
comblé, M. le docteur Eugène Bertin, appelé à lune des
grandes divisions de la maison départementale de secours,
et chargé d'un important service destiné aux aliénés, a
tourné ses efforts plus particulièrement vers les études médicales, et quittant la suppléance des chaires de chirurgie
où il avait rendu, avec dévouement, pendant bien des années, des services très-distingués, a été attaché aux chaires
de médecine, et a été remplacé dans ses anciennes fonctions par M. le docteur Edmond Lallement. Vous avez entendu, pendant trois années, retentir le nom de ce jeune
docteur comme celui de l’un des lauréats habituels de
l'Ecole, comme celui de lun-de ses attachés à la suite de
plusieurs concours, et l’an passé j’exposais, iei.même, les
beaux succès de ce premier interne de Paris, plusieurs fois
lauréat des hôpitaux et de l’école pratique. M. Eallement
s’est arraché aux séductions d'un brillant avenir à Paris,
pour.prendre place: parmi nous, à la satisfaction de tous:ses
anciens maîtres, et chargé, immédiatement, d’une double
mission,il apporteà l'Ecole, à côté de son concours comme
professeur.suppléant pour les chaires de chirurgie, le savoir
et le zèle qui assurent aux travaux anatomiques un .chef
éprouvé et tout à fait à la hauteur de l’importance.de ces
études.
Une
nouvelle
nomination vient, aussi, d'assurer aux
hôpitaux la continuation des bons services de MM. les
docteurs Henrion et Auguste Claude, chefs de clinique.
En 1863-64, MM. les professeurs de l'Ecole ont publié
plusieurs travaux importants :
M. Simonin père, utilisant les vastes matériaux dus à ses
5
recherches météorologiques, à comparé les Phénomènes
séparés par un ‘cycle lunaire el “observés pendant les phases
semblables de la luñe. Son travail avait pour. “objet de constaler si une premièré série ‘d'ébservations. pouvait. “faire
prévoir la coristitution météor. rologique dans notre contréë,
dix-neuf années à l'avance. Le rapprochement, des deux
séries indiquées a fait voir de grandes analogies, accompagnées, toutefois, de quelques différences, et lautéur croit
que les observations pour amener une conclusion, doivent
être comparées durant une période d'années assez Longue.
M. Blondiot, continuant ses utiles recherchés de chimie
et de toxicologie, a publié deux mémoires ; le premier est
relatif au dosage de l'antimoine et à la recher che toxicologique de ce métal (2); l’autre concer ñe la purification de
2
l'acide sulfurique (8)
M. Léon Parisot a.fait connaître un ‘cas de Luxation uni
latérale de la quatrième ver ‘tèbre cervicale sur la cinquième,
et l'heureuse guérison résultant de la réduction opérée si
habilement pr Jui (4),
L
Le professeur de clinique chirurgicale a terminé sesrresept annéës, el qui soit relatives à l'action de r ie et
du chloroforme sur les grandes fonctions de l'économie
Enfin l’on doit à M. Demange un rapport ggénéral sur les
travaux des conseils d'hsygiène de la Meurthe, en 1862 et
1863, ét à MM. ‘Grandjean ‘ét Bertin des publications qui
concernent Ê association médicale dont le but élevé est apprécié de tous (6).
**"
”
Les comptés rendus ‘Yécénts des séances de la Sorbonne,
en avril 1863, ont appelé l'attention du monde savant sur
her
rsireste
_—
82
—
un certain nombre de travaux au nombre
desquels figuren
PEN
rs
honürabléinent ceux de MM. Blonc lot et: Héncare
En regard des. travaux personnels.
l'Ecole, il est intéressant de montrer
dans son enseignement même, etj je tire
au mois d'août, à $. Exc. le Ministre
des professeurs. de
les. progrès réalisés
d'un travail adressé,
de l'instruction pu-
blique, l'indication de l'organisation des cliniques ouvertes
à nos étudiants et des magnifiques ressources qu'elles leur
présentent.
|
Lou
Loue
L'Ecole depuis dix années a renoncé à l'ordre. établi primitiverment dans les cliniqueset qui permettait aux. étudiants de suivre dans la même année et, àlafois, la crique
chirurgicale et la clinique médicale. Les avantages attribués
à.cet ordre étaient plus apparents que réels; les élèves. de
la deuxième année, à peine initiés
à la clinique chirurgicale
par le cours de pathologie externe quia lieu en hiver, dès
le commencement de la deuxième année scolaire, n’étaient
nullement préparés à la clinique médicale, parce que le
cours de pathologie interne est, aussi, un cours:de la .
deuxième année, professé seulement pendant:le semestre
d'été, et les étudiants effleuraient mat tous les:sujets ct ne..
pouvaient en approfondir aucun.
mt
Aujourd’hui les cliniques sont abordées, successivement,
par l'étudiant qui, consacrant à chacune d’elles le temps
qu’il donnait autrefois aux deux cliniques, retire de chaque
enseignement le résultat le plus sérieux. La progression
dans les cliniques est établie, actuellement,
suit:
ainsi qu'il
1® année d’études. Clinique générale et préparation au
stage d'élève externe.
—
83
—
2 ane. l'Étinique chirurgicale,
clinique de affections. [
syphilitiques ; ‘stage des étudiants dans les hôpitaux.
"3° th" dhnée. “Clinique médicale ; ‘clinique des acçou-
chéèits
continuation qu Stage.
Um
.
la élinique chirurgicale dé
gpital Saint- Charles qui, a
1863, a réçü it bléssés ; la Consultation gratuite, qui a
compté 3,000 consultätions où “pansements; le: service des
hommes à la maison départementale de secours, (chir urgie, syphilis; affections ‘dé la peau)-qui a, dans la: même
année, compté
: 200: individus; et le service des’ femmes
dans le: mêmeétablissement
(syphilis, äffections des en- |
fants), qui, pendant le même exercice, a reçu 250 malades.
En dehors des consultations gratuites, le nombre des ma« lades: traités: dans les trois services ouverts aux élèves de la clinique chirurgicale, s’est donc élevé au chiffre de 861.
Pour les élèves de la clinique:médicale, les sources d’instruction
ont été à 1,047 malades, reçus également ‘dans
trois services. La clinique médicale de St-Chaïles a reçu
610:de ces malades ;:le service administratif du même hô-
pital en a compté 337, et la clinique obstétricale de la
maison départementale de secours a reçu 100 femmes. En:
1863-64 les élèves ont été appelés à voir et à pratiquer 61
accouchements.
|
En outre de ces, vastes ressources cliniques, d’autres éta-
blissements
importants,
à l'hôpital
nislas (217
Enfin, il
s'ouvrent encore aux étudiants, lors des faits
et ils sont admis à l'hôpital militaire (500 lits);
St-Julien (150 vieillards); à l’hôpital St-Staenfants malades en 1863).
existe près de Nancy l'important asile d’aliénés
de Maréville qui, en 1863, a reçu
1727 malades et dont
—
84
—
l'effectif moyena été pendant cet exercice de 1,433. individus. Les internes de cet asile sortent presque: toujours de.
l'école de Nancy, et, pendant plusieursannées,ua cours de
clinique a été fait dans cet établissement au profit de nos
étudiants. Les bons rapports qui existent entre l’âsile de
Maréville et l'Ecole de médecine font espérer que l’interruption dans ce cours ne sera pas définitive.
En présence de ces sources nombreuses et fécondes
d'instruction, l’idée étrange de borner l’enseignement des
Ecoles de médecine aux études théoriques né peut, ce me
semble, être soutenue, et il ne me paraît pas nécessaire de
démontrer plus longuement la valeur des études cliniques
dans les centres secondaires d’instruction médicale.
Les musées de l'Ecole se sont, en. 1863-64, enrichis d’un
assez grand nombre de pièces d'anatomie pathologique et
des envois d’un certain nombre
de donateurs,
et la bi-
bliothèque des professeurs prend aussi chaque jour une
heureuse extension (7).
Ces nombreux moyens d'instruction ont été, en 1863-64,
utilisés par 38. étudiants inscrits, soit en vue du doctorat ou
du titre d'officier de santé, soit en vue du grade de phar-
macien de première ou de deuxième classe. J'ai, dans des
rapports précédents, indiqué le nombre des élèves, année
par année, et montré la courbe ascendante puis descendante observée, sousce rapport, depuis 1850. La diminution
du nombre des étudiants, notée depuis plusiéurs années,
paraît avoir, l'an dernier,
atteint sa dernière limite,. car
les inscriptions prises dans les 15 premiers jours de ce
mois dépassent de dix-sept le nombre des inscriptions prises en novembre 1863. J'ai exposé les causes réglemen-
taires qui déterminent, fatalement,le départ desétudiants
LL
85
—
des Ecoles de médecine, après ‘un ‘séjour beaucoup op
court dans ces établissements. Malgré ces causés quin’ont
pas cessé, l'Ecole de Nancy, ‘très-éprouvée ‘pendant quelques années, a toutefois conservé son rang parmi: des Ecoles
secondaires.
Je ne reproduis pas, aujourd’hui, lescohsidérations relatives à la nécessité d’une pronipte réorganisation, parce
que le 8 avril dernierj'ai eu l'honneur, au nom de l'Ecole,
d'exposer à S. Exc. le Ministre de l’Instruction publique les
causes réglementaires qui s'opposent au succès coriplet des
Écoles de médecine. L'accueil fait par M. Duruy aux observations présentées fidèlement, ét sans aucun détour, donne
à l'Ecole l'espoir de voir, prochainement, cesseï unesituation dont la prolongation deviendrait de plus en plus périlleuse pour les intérêts de son enseignement. Îl ne faut pas,
toutefois, à ce sujet, se faire illusion. Une nouvelle orga-
nisation, en améliorant la situation-des Ecoles de médecine,
sera en partie impuissante en ce qui concerne le recrute-
ment du corps médical. Le nombre des étudiantsa, depuis
quelques années, diminué dans tout l’Empire, et il est utile
d'arrêter,
Messieurs,
un instant votre attention
sur les
conséquences futures de ce fait important, au moment où
des études officielles ont lieu‘en vue de lois nouvelles, et au
moment où la question de la suppression des officiers
de santé a reparu à l’ordre du jour.
L'on s’est, naguère, beaucoup préoccupé, en'ce qui concerne les praticiens, des titres de docteur en médecine et
d'officier de santé, de ceux de pharmacien de 1° et de 2°
classe, et des fonctions résultant de ces divers titres. En
parlant du. médecin,
seulemeñt, il n’y
a point de demi-
malade, a-t-on dit, il ne peut y avoir de demi-médecin.
_—
86
—
. Cette formule a été l'argument le plus. ingénieux à, l’encontre d'un double titre. Ine m ’est pas possible. de. rentrer
‘longuement dans la discussion élevéeàà ce sujet, à ‘ant, de
reprises, et j'exposerai toutà à l'heure des faits: numériques bour arriver à une conclusion si non définitive, et cela
n’est pas nécessaire, du moins applicable au temps présent.
Les faits ont, dans la question qui concerne les officiers de
santé, devancé la loi. Ce n’est pas le. décret du 22 août 1852
quiseul a fortifié les études des praticiens du second degré.
Longtemps avant ce décret, les jurys dé réception, établis
par la loi du 10 mars 1803, sous Ja pression d'impérieuses
nécessités sociales, ne voyaient plus, depuis vingt ou trente
ans peut-être, des élèves, uniquement instruils par. la pra. tique, se présenter aux examens, et le décret de 1852, , qui
donna une entière satisfaction à la logique, avait déjà reçu
à l'avance, presque partout, la plusg grande partie de son
exécution. Depuis bien des années Je bon sens général
amenait, à des études réelles, sérieuses et publiques, les
candidats qui, aux termes de la loi de 1803, eussent pu
motiver, sur des certificats ilhisoires de pratique, leur
comparution devant
les examinateurs. Quant aux membres
des jurys, ils étaient, sur bien des points, choisis uniquement dans le sein même des Ecoles de médecine, et lorsque
le décret du 22 août 1852 réserva aux Facultés, aux Écoles
de pharmacie et aux Ecoles de médecine, le droit, de délivrer les certificats d'aptitude pour les professions d’officier de santé, de pharmacien, de sage-femme. et d’ herbo-
riste, ces établissements d'instruction supérieure D eurent
pas, parlout, à créer une nouvelle tradition, en vue. du
niveau des examens. Les officiers de santé actuels ont, en
effet, la valeur médicale que pouvaient offrir, il Y. a 30 ans,
—
81
—
les docteurs en médéëirie ; ‘inais il est vrai, l'insruction de
‘ces derniers s’est aussi agrandie et pérfectiontée, ‘tune
différence très-notable continue, toujours, àexistérentre les
deux ordres de praticiens,motivée surtout par l'instrüction
acquise avant les études médicales. Sans nul doute, il sérait |
_ à désirer que tous les médecins fussent revétus du titre ‘de
‘docteur, c’est-à-dire, pourvus du certificat d’une aptitude
aussi étendue qu’il est possible, et donnant, ainsi, les plus
hautes garanties pour le noble but proposé à l’art médical.
Mais il ne peut, malheureusement , én être ainsi. L’unité de titre eut pu être décrétée, lorsque le docteut’en
médecine n’était tena qu’à produire le diplôme de bachelier ès sciences, car tous les élèves, à peu d'exception,
eussent pu, tôt ou tard, obtenir ce diplôme. Désormais, il
ne peut être question de rendre le litre de docteur plus
aécessible, en abaissant sa signification,
et le rétablisse-
ment heureux du baccalauréat ès lettres en vue du doctorat
dans l’ordre de là médecine, paraît, à raison même de
l'importance de cetie épreuve, la cause principale qui rend
- impossible aujourd'hui la réalisation d’un seul ordre de
“praticiens.
‘
Je ne puis, ainsi que je le disais toutà l'heure, présenter Jonguemert des considérations générales relatives à la
législation, mais il a paru indispensable, en ce moment,
de reproduiré opinion de l’Ecole de Nancy, sur le point
important du double titre de docteur en médecine, et
d’officier de santé, à conserver pour la prâtique médicale.
Dès que ee point de départ sera en effet bien établi, il ést
certain qué les conséquences relatives à l'organisation de
l'enseignement, suivront nécessairement,
et que satisfac-
‘tion entière sera donnée au désir tant de fois exprimé du
—
88
—
parallélisme des études dans les Facultés, dans les écoles
secondaires de médecine et dans les écoles de pharmacie.
J'aborde donc la question numérique.
À l'appui de l’idée que deux titres, sous quelque nom
qu'on les désigne, doivent être conservés, qu’on admette,
pour un insfant, que le nombre total actuel des praticiens,
formé par les chiffres partiels relatifs
médecine
et
aux
officiers
de
santé,
aux docteurs en
doive suffire aux
besoins des populations, et, ici, une très-large
concession
est faite, car ce qui existe dans le département de la
Meurthe prouve, surabondamment,
que le chiffre actuel
ne répond plus à ces besoins. Or, soit que l’on établisse
le chiffre des réceptions dans les deux ordres de praticiens,
de 1794 à 1863, soit que l’on consulte les chiffres, en
considérant uniquement une période récente et composée
seulement des neuf dernières années, on est surpris de
trouver une proportion très-inattendue entre les chiffres
des diverses séries. En effet, de 1794 à 1863, 25,021 doc-
teurs
en médecine,
et 14,786
officiers
de santé
ont été
reçus par les Facultés, par les jurys et par les Fcoles de
médecine, et si l’on prend seulement les années écoulées
depuis 1855, c'est-à-dire depuis l’époque où les fonctions
des jurys médicaux ont été attribuées aux Ecoles préparatoires ou secondaires, ce qui enlève toute supposition
de
réceptions trop faciles, on trouve, en présence de 3,537
docteurs reçus par les Facultés, 1,136 officiers de santé
reçus dans la même période, soit 226 par les Facultés
mêmes, soit 910 par les Ecoles, En d’autres termes, plus
du quart du nombre total actuel des praticiens se trouve
être constitué, en
ce moment,
IL parait à l'Ecole de Naney
par les officiers de santé.
de toute impossibilité que,
—_
89
—
pendant bien des années encore, ce quart des praticiens
puisse être remplacé par des docteurs en médecine. La
direction, dans les études secondaires, donne la raison de
ce fait, Cette instruction ne peut toujours, pour les jeunes
gens qui se destinentà la profession médicale, être dirigée
partout, comme elle a lieu dans les Lycées, et le diplôme de
bachelier ès lettres ne peut-être conquis pour tous, à raison,
surtout, des exigences de l'épreuve relative au discours
latin. Après avoir tenté,
souvent,
à plusieurs reprises,
d'atteindre le niveau de l'épreuve, ces jeunes gens, qui ne
peuvent reculer d’une année entière leur entrée dans la
carrière médicale,
se rangent,
bien
à regret,
dans la 2°
catégorie de praticiens, espérant, et, il faut l'avouer, presque
toujours à tort, pouvoir en sortir un jour, en conquérant
“le diplôme désiré, et devenant de plus en plus difficile
à obtenir, parce que les études professionnelles -enlèvent
du temps nécessaire à la culture des Lettres. En présence
des facilités offertes par l’industrie pour permettre d’atteindre, sans fortes études, un assez grand nombre de posi-
tions lucratives, il faut savoir gré à un certain nombre de
jeunes gens de ne pas déserter les longues et pénibles
études relatives à la médecine, et apprécier à toute leur
valeur les services qu’ils rendront un jour à la société, car
une fois le double titre bien accepté, l'éducation médicale
sera presque la même pour le docteur et pour l'officier de
santé.
Les considérations qui se rapportent à ces deux ordres
de praticiens, s'appliquent, aussi, aux autres catégories. Pour ne parler ici que de ce qui concerne les pharmaciens, il faut savoir également qu’en regard des 5,324
pharmaciens de première classe, reçus de 1794 à 1863, se
—
90
—
trouvent 7,273 pharmaciens de 2° classe, et que si l’on ne
consulte que la période des 9 années dont il a déjà été
question, de 1855 à 1863, l'on rencontre, en présence de
741 pharmaciens de 1" classe, le chiffre énorme de 1,172
pharmaciens du 2° degré auxquels une partie des réflexions
émises au sujet des officiers
de santé et du baccalauréat ès
lettres, s'appliquent en ce qui concerne le baccalauréat ès
sciences.
7
Pour terminer, Messieurs, l'exposé des faits relatifs à la
dernière année scolaire, je n’ai plus à vous présenter que
“les résultats des examens de fin d'année, teux des sessions
“ouvertes en septembre, en vue des tres proféssionnels, et
jje n'ai plus qu’à citer les lauréats de l'École, et les noms
‘des étudiants qui-ont été. atlachés à son. ensrignement, à la
suite. des concours.
es
,cbruto
un .Des.22. étudiants qui, en 1863.Gé, ont. subi l'examen de
: fin d'année, 14-ont:obtenu:les notes sarrs/ait, bien satisfait
et frès-satisfait; 6 ont reçu la nole médiocremènt satisfait,
J'ontété gjournés, © ©
TRUE
Dans les sessions de septembre, les jurys d'examen ont
‘délivré des certificats. d'aptitude. à 4. candidat officier de
santé,à 41 élèves sages-femmes.et.à.:8. candidats pharmaciens. A l’occasion de cet ordre de. candidats; il faut ajouter
:que:les plus-instruits appartenaient:à l'Ecolé‘de Nancy.
Enfin, Messieurs, d'excellents concours ont eu lieu du
44 au'{7 de ce mois, en vuë de’ diverses fonctiôns près de
l'Ecole, et le tableau des” lauréats est." ‘complété par les
“noms, des concurrents doni le mérite a été constaté...
-(4) Les indications données par les portraits de la.galerié de. l'Ecole
de médecine ont permis. dans quelques.cas, de fixer la date de Ja naissance et de, la mort de quelques-uns des professeurs, mais, pour. plu-
sieurs autres üné seule date existe etles documents que j'ai pu consulter
râpidéieñt'he:m’ont pas permis de combler Iés ‘lacunes’ relatives à la
chronologie. Voici les noms des personnages représentés dans” eur é6stume officiel, et dont les portraits datent dû. temps même où ils vivaient.
Antoine. LE Pois, premier médecin ‘du Duc:Gharles LE, né-en. 1524,
mort en 4578,,
,
CRE
&
Nicolas LE Pois, premier “médecins du Duc Charles 1, né en 1597,
mort en 1590.
Charles LE Pois, de Chämpel, biciniér Doyen de la Faculté dè médecine de Pont-ä:Mousson, né èn 1563, ‘mort en 1633.
: Jean LevRECHON;-médetin di “gradid ‘due ‘Exärles, profeseur àë la
Faculté de.médecine.en:4606;:
:#1-1:.
À
5
Toussaint Fourniér, professeurà 1x: Faculté. ‘de. nélunes mort jen
AGE
a. dl
ir
Le LUE
Christophe. Ciçuer, |premier: médecin «au Due Chartes. IL, en,
François h et Charles IV, né en 4572, mori en. 624.
u
st
Jacob Lx LoRRain, premiersPéle
dé Dué châtles TV, Sréfésseur
à la Faculté de médecine, mort en 1657.
Jean-Baptiste ALL1OT, premier. médecin du Duc Léopold, mort en
1721,
ERA
is
set
92.
TT
Charles-Joseph Bacan,Dee des médecins de Nan
né en 1665,
mort en: 17923.
François-Nicolas Marquer, médecin du Duc Hopol, ‘né en 4683,
mort en 4759.
Réné Boni, professeurà la Faculté de médecine, , mort en 1635.
Charles RousseLor, médecin dela Ville de Nancy, né en 4622, mort
en 4669.
Pierre ALrior, médecin de Charles
d'Autriche, reine de France, né en 16
IV, premier
médecin
d'Anne
Mare Baror, professeur à la Faculté. de médecine en 4641, mort
en 1679.
Nicolas Gueszin, Doyen de la Faculté. de médecine, mort en 4720.
Joseph Le Lonnain, professeur à à la Faculté de médecine, mort en
1721.
Christophe PiczeuenT, Doyen de la Faculté de médecine, mort en
4791.
|
,
»
.
Charles Paguorre, Doyen de la Faculté de médecine, né elen 1675,
mort en 1793.
François Le Lonrain, professeur Àà la Faculté
1688, mort en 1766.
Maurice GRAS
mort en 1757
. Charles Bacare,
de
médecine,
né en
Doyen de la F aculté de médecine, né en 1689,
premier médecin du, Duc | Léopold et. de
né en 1696, mort en 1779..
Stanisias,
|
Anioine Baëarp, premier médecin du, Duc Léopolé,. mort à 7 ans,
Claude-François Azué, Doyen des médecins de Nancy, mort en
1746.
‘
Pierre PARIZOT, professeur 2 à Ja Faculté de médecine, né en 1726,
mort en 1763.
Jean-Baptiste SIMONIN, professeur au | Collége. toy ral. de chirurgie de
Nancy, né en 1750, mort en 1836.
.:
Chartes-Nicolas ALEXANDRE DE Hazar-Du-Lvs, directeur de V Ecole
secondaire de médecine; né en,1770, mort en 1852.
Le
François Bowrizs, professeurà l'Ecole secondaire. de médecine,
en 4770, mort en 1854.
né
—
93
—
Joseph-Francois Bonrics, professeur à l’Ecole secondaire de. médedecine, né‘en 1797, mort:eh. 4834.
Stress
Jean-Léon Bonrirs, professeur à.à l'Ecole de médecine; né en 1804;
morten 1845.
:
.
L’Ecole de médecine possède encore dans sa galerie les portraits de
Gui de CnäuLrac, d'Hecverics, d'Antoine Louis, de-Ronxow et d’HumBert (de Morley}.
(2) Sur le dosage de l’antimoine ef sur la recherche toxicologique
de ce métal.
|
On sait que si, dans-une dissolution d’antimoine avec excès d’acide,
on plonge une lame de zinc, it se dégage de l'hydrogène
antimonié, en
même temps qu’il se dépose
M.
de l’antimoine métallique.
Blondlot a
cherché, à déterminer: dans quel rapport se produisent ces deux effets.
Après avoir acidulé de l’eau tantôt avec de lacide chlorhydrique’,
tantôt avec de l'acide sulfurique additioïné d’acide tartrique, l’auteur
gjoutait une quantité déterminée d’une solution titrée d’antimoine, puis
du zinc pur. Quand celui-ci avait disparu, on recueillait avec soin l’antimoine précipité, et, après lavoir bien desséché, on le pesait. La différence entre le poids obtenu et celui du rétal contenu dans la liqueur
titrée exprimait la proportion. d’antimoine échappé à Pétat d’hydrure
gazeux. Dans d’autres expériences, on dosait, aussi, directement ce dernier, en faisant passer le gaz à travers de Pacide azotique monchydraté.
Celui-ci Jassait par l’évaporation un résidu qui était pesé après avoir
été chauffé au rouge sombre, Du poids obtenu, on déduisait la quan-
tité de métal, que l’on comparait à celle qui s’était déposée directement.
|
Il est résulté de ces diverses expériences que le rapport cherché varie
selon
beaucoup
manière générale,
de gaz. Or, faute
tuellement suivie
est nécessairement
de circonstances. Toutefois, on peut admettre, d’une
qu’un tiers environ de l’antimoine s’échappe à l’état
d’avoir tenu compte de cette perte, la méthode habidans les analyses pour séparer l’antimoine de l’étain,
défectueuse, On sait qu’elle consiste à séparer en
deux parties égales la dissolution des deux métaux; dans l’une on les
précipite simultanément par le zinc et dans l’autre on précipite Panti-
Lune
4
—
0
98 —
méitie Séuf' arte üne ‘mie “d'étain. ad fébtce
h
adulte
Hi Brit
CENE
ee Je poids. des$ deux
prééipités' dat orisidérée côtimé “exprimaht dé üf de Pétain: : ce qui n°es.
point exact, puisque le zinc aa dégagé une e partie de Vantimoing à à L‘état
de'par,
canne ee
Vüict, sefoh” M Blondiot, “ebinriènt il conviendrait
;
opérer. ‘Dans ,
uñè' üantité ‘détériinée de le dissolution, on plongerail. üne ame dé.
tain ‘prétabiéiitent’ taréé”? on sébérerait, j’antimoïne, précipit ë pour en L
avôir k ‘poids; ‘on précipiterait à à ‘$on {our “Pétain ppar une
lame de. zinc... ‘
et;"aprég: avoit défaiqué la perte ‘éprouvéé “par là lame. d' étain, on aurait le poids des deux métaux.
FREE
Lis'toricologistes ‘sohl'torhbéé dans l'érreur: inverse, en “négligeant
la préportion. considérable d’antimoine qui se dépose dans l'appareil,
lorquon apblique äüx soluiions ntioniales le procédé. de Marsh.
Unétellé-erreur’ ne saurait véritablement êtrè attribuée qu’à. une inadvertaticë: Ellé explique, d'ailleurs, OUT, dans ces derniers temps, |
des toxicologistes distingués ayäht ‘voulu appliquer le procédé (en question à la recherche de l’antimoine, Pont trouvé tout à fait infidèle, et
ont.conseillé avec raison de’ Pabañtltrier ? pour àfécourir à l'ancienñe
méthode, par l'acide sülfhydrique.
Jr
on
Du
co
œ Sur lapurification dé lücidé silférique.
LE
Dés matières ‘étr ängères qui ‘ouitiént ordinairement l'acide s sulfuriquêÿ les’unes sont fixes et’ Iëf autrés ‘Volätilés
ë
On
se “débarrasse
des
preriières par la distillation :"fais comnie cètie Opération présente d’as-. |
sez‘brandes ‘difficultés, M. “Bloridlôt S'êst d’abord aitactié à perfectionner
les: appäreils de manière qu “atjotte
régularité parfaite.
‘
ul ête peut s ’éffectuer avec une
‘
Parmi les produits plus ou “moins volatils qui aécoimpagrient souvent
l'acidé sulfurique se trouve l'acide arséniéux. Les Procédés anciens de
purification par l’acidé sulfhyärique a ant été reconnus insufisante,
deux habiles chimistes, MM. Bussy êt Buignet av aient | proposé d cbienirte résultat eñ faisant d’abord’ passer “Vacide arsénieux à l'état d’acide"arsénique absolument fe, au ioyen ‘de l'acide azotique,. sauf à
détruire l’excès de ce dernier par “l'addition du sulfate d’ ammoniaque ; |
et à distiller ensuite. Or, ên "partant du même principe, M. Blondlot
_—
arrive au
95,
—
même résultat d’une. manière àà. ki foissplus, simple: et plus:
sûré ên “disiiant lacacide sulfurique
stsu
sur
su un
un PEU. de: peroryde;de AE:
nèse. Le
:
:
°
Lorsque Patidé sulfurique renferme d de Facide
o!
BUT
azotique
« Ppvé
TG
soit seuls
soit avec de Y'acide arsénieux,. M. Blondlot le chauffe, d'abord aveciyne
jam de cuivre, qui L détruit le composé ppitreux, Lorsqu’ ine; décolore..
plus le sulfate d'indigo, ilrelire. Je Jame de . cuivre, : à laquelle J: ubgins
titué du perokyaé de manganèse qui, Suroryde. l'acide. arsénie UXS si &
en existe et l'acide sulfüreux qui a dû s se prodvire 3 saprès, quoi. il. ;
distille coinnie précétémiment,
|
ue
Rat EU
tu
Enfin, si l'acide ne renfermait que,( de. acide, sulfure x, SQit. par
suite d'üné fabrication, .vicieuse, soit par. l'action de; quelque, Re
organique, ou éümprend que, pour Je pu il
sur "le ième agent. de, sls os yéalion, De sorte. que. la même,nie
’
‘
enyé
ce
Ji
ot
tee
avt
LEE
:
te
& La ‘luxation, dont il ae
s LE était produite à. la suitee d'une <hute:::.
1te-e-six heures après l'accident.
Les symptômes qui caractérisaient la lésion étaient une déformation du
cou qui, du côté luxé, présentait, une-concavité: la fête étant inclinée
aussi du même côté, les. mouvements élaient impossibles, en. même
temps qué des mpiômes de | paralysie,s'étaient. montrés graduellement :
vers Îles membres
supérieurs «et les. voies, respiratoires ; Ja réduction ne.
les avait pas fait disparaitre simultanément,
à lopération.
asphyxie-seule. ayait édé..
La malade fut parfaitement, rétablie, au bout d’un. mois.
Cette observation se recommande
par sa rareté. Les .luxations des. !
vertèbres ne sont pas Semmnunes <ct, sont, presque. toujours suivies de
mort.: ici l'opér tion qui, présente 1 tant de danger : a eu un plein. succès;
La syraptomatologiè à différé de celle. tracée par. Boyer, -et.a confirmé.
le fait que M. Michon a communiqué à Ja Société de. Chirurg aie. En..
effet, contrairemént au dire, de, Boyer, le
NÉ
& là tête iicline
ou était conçave
du même côté, senin, des
symplèmes dde para.
s’étaient pas mafeslés inmédiatement après l'accident. ,
+
au côté;
ibou
—
96
—
{5} Le travail communiqué par M. Edmond Simonin, en 1864, à
PAcadémie.
de Stanislas et À la Société de médecine de Nancy, est relatif
à l’action de l’éther et du chloroforme sur les fonctions.et sur la contractilité de Vutérus ; sur l'appareil digestif, sur la sécrétion des larmes,
sur celle de la salive, sur la sécrétion bronchique et celle de la muqueuse buccale ; sur la sécrétion du lait; sur la sécrétion urinaire ; sur
Pétat de la peau envisagée sous le rapport de sa coloration, de sa chaleur
et de ses sécrétions; sur la chaleur générales sur la' voix; sur Pexhalation pulmonaire.
Les recherches de l’auteur se rapportent, également, à la persistance
de l’action des agents anésihésiques et, aussi, à leur influence sur les
faits les plus importants de physiologie pathologique.
(6) Rapport général sur les travaux des conseils d'hygiène publique
et de salubrité du département de la Meurthe pendant les années 1862
et 1863, par M
Demange, secrétaire du Conseil central d’hygiène.
Compte rendu relatif à Passociation des médecins de la Meurthe,
par M. E. Bertin, secrétaire de Ia Commission administrative.
Discours prononcé à la 3° séance de l'Association des médeeins de la
Meurthe, par M. Grandjean, président.
(7) En dehors des dons fails par MM. les professeurs, l'École a
recu les grandes collections des thèses des Facultés de médecine et
plusieurs ouvrages adressés par le Ministère de l'instruction publique.
Au nombre des donateurs particuliers qui ont enrichi les Musées
et
la bibliothèque de l’École se trouvent Mesdames Humbert du Ménil,
Boileau et Claude; MM. Jules Blaize, Paul Bonfis, Claude, Jules
Etie, Fourrier. de Bacourt, Lebœuf, Lesaing,- Roussel, A. Tureck et
MM. les docteurs Bertin père, Boiner, Castara, Ch. Chatelain, Dalien,
Ch. Uerpin, Jaccoud, Lévylier, Lhuillier et T, Saucerotte.
PRIX
ACCORDÉS
PUBLIQUE.
—
PAR
S,
EXC.
LE
MENTIONS
MINISTRE
HONORABLES.
DE
-—
L'INSTRUCTION
RÉSULTATS
DES
CONCOURS.
Prix
cé
Mentions
HRonorables.
Les Professeurs de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie, réunis en
Conseil le 12 septembre 1864, ont décerné les récompenses dans l’or-
dre suivant :
19 ÉTUDIANTS EN MÉDECINE.
PREMIÈRE
ANNÉE
D’'ÉTUDES.
Prix unique.
M. SPizzmann (Paul), de Nancy (Meurthe).
Hention
honorable.
M. Cosserar (Claude), de Charmes (Vosges.
DEUXIÈME
ANNÉE
D'ÉTUDES.
Premier prix.
M. Vinis {Henry}, de Raon-l’Etape (Vosges).
Second prix.
M. Nésezunc {Ferdinand}, de Ratishonne (Bavière).
Mention
honorable,
M. AxceL (Louis), de Vaudevilic (Vosges.)
TROISIÈME ANNÉE
D'ÉTUDES,
Pris unique.
M,
Max@enot (Charles), de Sarrebourg (Meurthe).
—
Prix
spéciaux
ponr
8
—
la rédaction des observations clinigqnes.
CLINIQUE
CHIRURGICALE.
Prix.
M. Ancez, déjà nommé.
.
|
Meñtion honorable
7"
M. Corxevix (Charles), de Brevannes (Haute-Marnc!.
CLINIQUE
MÉDICALE,
Prix.
M. Marc (Auguste), de Gironeourt { Vosges).
2° ÉTUDIANTS EN PHARMAGIE.
4e, 9° pt 9° ANNÉE L'ÉTUDES,
Mention honorable.
M. Hapiirox {Constantin}, de St-Jullien-les-Gorze (Moselle).
Résultats
des Concours.
eur
Mes
Sn
15'A la suite du éoncours ouvert le 14 "novémbre 1864, pour les
fonctions d’aide des cours de pathologie Shirargeiler dé médecine
ratoire et d’accouchements, a été nommé : pro
dr ge ul,
M. Axcez (déjà nommé).
opé-
- 29 "A Ja-suite du concours ouvert :le::15 novembre. 1864, pour les
fonctions de préparateur-aide
des çours d’analomic;, de: ‘Physiologie et-
des conférences d'anatomie, ont été nommés:
MM.
AnceL (déjà nommé).
:.
Leu
ConTaL (Gustave), de Mattaincourt (Vosges).
&
3° À la suite du concours ‘ouvert 1e, 46. ñovembre
place d’Interne, a été nommé:
M Ancer (déjà nommé).
°”
AUOT
ter
gaséher
18Gé pour. une
Ur ST
a
Phi
ALLOCUTION
:
Serie
Loge
ts
M. LE RECTEUR
"DE
DE
L'ACADÉMIE
DE
NANCY
Messieurs,
Si je prends aujourd'hui la parole, ce- n’est pas sans
avoir longtemps
hésité. Un sentiment facile à compren-
dre me retenait. Il me semblait peu discret de prolonger.
encore une séance déjà bien remplie.
.
:
D'ailleurs que me restait-il à vous dire?
Le tribut’
de reconnaissance que j'aurais été heureux
d’apporter:ici, d’autres Pont'acquitté. Ils vous ont:rappelé
en excellents termes ce que nous devons
de gratitude à
l'auguste volonté de l'Empereur, aux vues libérales d’un
Ministre éclairé, aux sages ‘conseillers qui l'entourent, à la
muüificencé de la ville de Nancy, à Vintélligente initiative,
au concours actif des administrateurs, des magistrats,
des
bons ciloyens, dont Ics persévérants efforts ont su mener
—
100
-—:
— HOE —
bonne
fin
l'œuvre
que.
la fête.
de ce> jour
vient inau0
CSS
DIFIS D igit du Soie
Dole 1 F
AOROIRTEG à aie,
J “re
HS us {ob tuotée QE igorai, HT fi ae
ugnce qui se,
ans cefl
foule
Fo SLTPSone sk
qui en assiége les portes, ne disent-cl s pas,
une ClGJet
ie fu HT STID aGIG28e
ence
qu jg.ne saur is égaler, ou
fix que n0$ poÆtpuis, la JÉ LUSIArIISReNt os dose
-quence.que
i
égale RU
AU Ar
pulations,, Aoyraines. atachent à
stitution Qui, eur est
Pt
rendue.
ci
“is
19
AU
Spigre
GROS
ul ti Ho
DORE SNE pes
D,
Sat,
der complétement le silence.
géo
JE se
si
:
SE, j55,9 :
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mais sans Qublier que touts ma.“invite à être bref.
: I ra;deux. ans,:M, .Roulaof 0 usa au, pomde À
-reur, à nos. écoles de, au! enspieguement, ce pal
ville de Nancy avait él evépoyr elles. Host 4h alu v
«1 Une seule. ghose, -est;-changée: rdepuis gelle, époque. Le
établissement, fe. ka. Fagallé. de, Di goit, qui ne était, glors
:qu'une. espérance..est maintenant un fait.
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-samettez-moi,.M, l'inspecteur, agénéral, de xvous dire. é que
je disais au Ministre dont vous occupe
- fauteuils.
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travaux. de Vesprit TENEONLEENL ici ro
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favorisent. . Des-rues Jargement. pergées,. | d es. plaies nom-
“sbreuses,-de, gracieuses promenades, lou, dgon eà. Nancy
—
101
—
cette physionomie qui sied si bien à un lieu d’étüdes. On
trouverait difficilement un séjour dont l'air pur et salubte,
l'aspect riant et tranquille, fussent mieux accommodés ataux
besoins d’une jeunesse studieuse.
Mais ce n’est pas seulement sous ce rapport que
Nancy se recommande comme ville universitaire.
Nulle part ne règne un goût plus marqué pour lés choses de l'intelligence, un sens plus droit, plus ferme, plus
pratique ; nulle part les habitudes de modération et dé rhe-
sure ne sont plus en honneur.
Nos Ecoles vivent dans une atmosphère saine, paisible,
éminemment propre à entretenir chez les jeunes gens qui
en respirent les vivifiantes émanations, la santé de P âme
et la santé du corps.
CU
La bonne et forte terre de Lorraine rend ‘toujours en
riches moissons les germes qui lui sont confiés.
Oui, M. le Délégué, j'ose vous promettre que nos étudiants, placés sous la bienfaisante influence d’une ville
polie, élégante et sensée, donneront des sujets d’élite à la
magistrature, au barreau, à toutes les professions dont
_ l'étude du Droit ouvre les àbords.
Nancy est un de ces lieux privilégiés que leur situation
‘ appelle à devenir le centre d’un vaste mouvement écono” mique, intellectuel et moral. Elle comprend ses destinées,
aucun sacrifice ne lui coûte quand il s’agit de les remplir.
Ce palais qui nous rassemble en serait au. besoin IE:
preuve. Il témoigne des vues élevées et généreuses de cette
intelligente cité. On dirait que ceux qui ont conçu le plan
de ce bel édifice, ont voulu le placer au point culminant
de la ville, sur üne vaste place, dans des conditions qui
_— 409 _—
ouvrent | le plus large accès: à. d'air.
ét à la. fanmiène fre qe ail
frappât vivement les regards.
sait
au'il est sage d' appeler :ainsi l'atlention.s sur:rés “choses de
l'esprit.
Le
.
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En présence des splendeurs, au milieu des ‘prodiges ‘de
l'industrie moderne, il importe. -d'entourer Lles':vérités de
ordre moral ‘d'un peu d'éclat, de. rattacher. les . grandes
idées de religion, de. justice, d'éducation, à des signes.extériéurs qui en relèvent la, dignité. et qui: éveillent le sentiment du respect.
UT
et
LU
À aucune époque, Messieurs, il n’a: été plus nécessaire
de demander à la science un point d'appui ferme el sotide, des principes que rien ne puisse ébranler. |
.
Jamais il ne s’est fait plus de bruit dans le monde; ja-
mais un mouvement, un tourbillon plus rapide, n'a-en-
trainé les choses d’ici-bas. L’électricité, les chemins de fer,
les mille révolutions de la politique, de la philosophie,
de la science,
tout
concourtà répandre: dans
les esprits
l'agitation et souvent le troubles
Cet état de la société a certainement sa grandeur ; mais
il a aussi ses périls. Nos idées perdent:en solidité ce qu ’el-
les gagnent en surface. La vie devient une. courseà toute
vapeur. Nous glissonsà la superficie des
«
objets;.sans pren-
dre le temps d’aller au fond de-rien.
:
Plus dé convictions fermes et réfléchics, plus de principes enracinés dans les âmes; à leur place de simples habitudes ou des instincts.
En
France,
je
me
hâte de le dire,
ces instincts.
sont
droits et généreux. Ils suffisent d'ordinaire pour nous
maintenir sur la voie et nous conduire au terme : cepen-
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“dant qui. auraît: lé séu: instinetpour
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vent de dérailler,
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. Voué.à. l'étude sérieuse, approfondie; ‘du: juste ét de
linjuste, du vrai, du bien, du beau, sous leurs formes di-
verses.êt dans leurs prineipäles applications, Pénséignement supériéur peut Beaucoup |pour le conjurér. FU
: Quänd:je place à cétte häüteur là. mission dé nos grandes écoles,-cé ‘n’est! “pès “troyez-le bién,- Messieurs, pour
le vain plaisir” de les grandir àä-vos yeux. Mais marquer
ainsi le but, c’est dire que l’on s’efforcera del atteindre.
Orje suis ecrtain de répôndre au désir des hommes de
bien, des étimables et sävants professeurs à la tête des- quels je suis ficr de marcher en promettant pour. eux de
* travailler avec ardeurà répandre | les idées saines, les principes élevés
et sûrs, les sentinents généreux, les connais-
sances utiles et pratiqués:
Cet engagement d employer ce que nous avons de force
_à l'œuvre d’afférniissemient et de grandeur nationale que
le gouvernement de Napoléon il poursuit avec tant d’é-
_nergie, je suis heureux dela déposer entre les mains du
digne représentant de-M. le Ministre de l'instruction pu-
blique; de la renouvélér en brésence de cet imposant au
ditoire où je vois, avec ‘aütant: de bonheur que de reconnaissance, un maréchal‘illustre, dont le nom appartient
désormais: à l histoire ; “les éhefs éminents de l'Eglise, de
la magistrature et de l'administration; enfin Pélite d'une
population sympathique, à lout ce "qui, est généreux ci
grand...
cs
-
Ritiar
Nous croyons devoir insérer, à la suite de ce compte rendu, le
toast porté à la santé de l'Empereur, par S. Exe. M. Je Maréchal
Forey, au banquet offert, à l'occasion de l'inauguration de la
Faculté de Droit et de la rentrée des établissements d'enseignement supérieur, le 26 novembre, au Palais académique, par
M. le Recteur, à M. l'inspecteur général Giraud, aux Professeurs des Facultés, aux bauts fonctionnaires et notabilités de la
ville de Nancy et du pays lorrain :
e
« MESSIEURS,
» Dans
les
brillamment
divers
discours
le tournoi
d'éloquence
été permis
d'assister,
un
de l’art de bien
adepte
marqué
naissance
cette
un
ancienne
ont
marqué
auquel
et que j'ai admirés
sentiment
pour
qui
unanime
l'Empereur,
province
dire,
de
de
j'ai
si
il m'a
sans
être
surtout
de profonde
re-
recon-
ce qu'il a rendu
Lorraine,
si
à
francaise
aujourd'hui, le beau fleuron qui manquait à sa couronne académique : la Faculté de Droit.
» Je serai donc
bien recu ici,
doute pas, en venant
l'Empereur !
vous
Messieurs,
proposer
je
la santé
n'en
de
— 1066 —
ii» AdEmpereur!'qu'un Hbie" Stliairé, iën pé-
nétré: de: son sut, ‘ét voulant “eproduire, pour Thistoirey d'image ‘dé! ce‘ Souvérain ‘dans’ ‘lu orne ‘la
plus, vraic,;: devrait représenter" teriant” l'épée ‘de là
France: d’une -mainèt "le Hvré du: ‘droit dé l'ätre.
»H'Empereür n'est-il pas, ""e en ‘’efféf, Messieurs,
l'image vivante du droit soutenu par l'épée civilisatrice, de: la IFrange? 7 it TT
TS D
|
“»eN'est-co : pas au ‘nom di “at qi
n6s" armes
oùt:rendu naguèrës aux! chrétiens" ‘dir Liban, avec
la paix, la liberté de ‘conscience? N'és i--cè pas au
nom du droit que nos aiglès ônt fr anchi lès Alpes,
pour aller rendre à l'Italie la liberté politique?
N'est-ce
pas
la France
au
du
s’est montré
côté de la croix
» Enfin,
vaisseaux
nom
droit
sur
que
les
murs
de nos courageux
n'est-ce
pas au
ont transporté
nom
le
drapeau
de
de Pékin
à
missionnaires?
du
droit que nos
au delà de l'Atlantique nos
vaillants soldats, et les ont
déposés au pied des
Cor-
dillères pour y fonder un
nes d'un gouvernement
que le despotisme, dont la
hideusc anarchie, ct pour
grand empire sur les ruiqui n'avait d'autre règle
conséquence était la plus
rendre à tout un peuple
opprimé
sur la justice
la liberté, basée
et le droit?
À l'Empereur donc Messicurs!
» Et permettez-moi de vous demander, Messiours,
s'il ne me sera pas permis, avant de m'asseoir, à
moi, Ctranger, mais non indifférent à vos luttes
—
HOT
littéraires et, scientifiques,
—
de boire. à.la..$änté
nou veau -né, de ce phénix:qui
ün
renait aujourd'hui: de
ses cendres, de cette Faculté. de. Droit au: bércean;.
mais . qui, revoit. Je jour. sous.les auspices les: plus,
favorables, : et qui sera. bientôt. aussi. vivace ‘que: se$!
ainées, que je. renfonds vez.
dans: le. mème
toast,
|
L .
|
gté
Ecs
nr
| Puissent 1 mes | loisirs
fois écouter
hais
me
Go
dreac
dintt
permettre d'aller. par.
les Sayants professeurs. de, ces Facultés!
Ce serait. un grand plais pour moi, me rappelant.
que Ton. a quelque chose. à apprendre à tout âge.
» Aux Facultés de Nancy!»
Fichiers
seance_rentree_1864_complet.pdf, application/pdf, 4,73 Mo,
Classe
Document
Université Impériale / Académie de Nancy. (1864). Séance solennelle d'inauguration de la Faculté de droit et de rentrée des Facultés des sciences et des lettres et de l'École de médecine et de pharmacie de Nancy, le 25 novembre 1864. https://histoire-universite-nancy.fr/s/una2gm/item/8466, accès le 19 mai 2022