Camille RICHARD

1866, 1940
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Camille
Richard
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Chimie
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Texte
; par :
Étienne Bolmont

Camille RICHARD (1866-1940)

Chef de travaux de chimie

Camille Richard est né le 27 août 1866 à Apremont-la-Forêt dans la Meuse. Son père y est boulanger. Il épouse à Nancy en décembre 1903 la fille d’un caissier de banque, Marie Élisabeth Lapierre (1872-1953). Elle donne naissance à deux enfants en 1906.

Camille Richard est reçu au baccalauréat ès sciences en 1883, à l’issue de ses études secondaires au collège de Commercy. Il commence alors sa carrière d’enseignant, d’abord au collège de Remiremont en tant que maître d’études, à partir de janvier 1884. En septembre 1884, il signe un engagement décennal à l’enseignement public. En avril 1886, il doit quitter Remiremont en raison du décès de sa mère. À la rentrée 1886, il est nommé répétiteur au lycée de Bar-le-Duc pour un an. En octobre 1887, il obtient un poste similaire au lycée de Nancy, où il mène de front son travail d’enseignant et ses études de licence à la faculté des sciences. Il prend un congé d’inactivité à partir d’octobre 1888, pour raisons de santé, victime d’une affection cardiaque, « conséquence d’une vie trop renfermée et d’un surmenage intellectuel ».

Ce congé est prolongé en novembre 1889 et il en profite pour terminer sa licence de mathématiques, qu’il obtient en 1890. En 1892, il bénéficie d’une bourse d’études à l’institut chimique, dont il sort diplômé. Cela lui permet d’obtenir un poste de préparateur de chimie en février 1892 ; il est alors attaché à l’enseignement de chimie industrielle auprès de Georges Arth* pour un salaire de 1 500 francs par an. En 1895, il est reçu à la licence ès sciences physiques. En novembre 1898, il devient chef de travaux de chimie à l’Institut chimique de la Faculté des sciences de Nancy, sur emploi nouveau de l’université. En 1902, il est nommé chef de travaux de chimie, sur poste ministériel, en remplacement de Jules Danis*. Il gagne 2 500 francs en 1898 et 3 500 en 1904, quand il est nommé à la seconde classe. Il passe seulement à la première classe en janvier 1920, alors que le doyen et le recteur demandent cette promotion tous les ans depuis 1908. En août 1931, il prend sa retraite avec 33 ans d’ancienneté. Officier d’Académie en juillet 1900, il devient officier de l’Instruction publique en juillet 1906. À l’Institut chimique, il assure les travaux pratiques, à raison de 5 séances de 4 heures par semaine. Il donne des conférences et il est également chargé d’un cours de chimie analytique en 1919-1920. Les rapports du doyen et du recteur sont très élogieux, il est « un modèle de chef de travaux ». Le doyen Gaston Floquet* souligne en 1915 : « C’est avec des chefs de travaux de ce genre, ne ménageant ni leur temps ni leur peine, sacrifiant leur doctorat à l’intérêt de la faculté, que nous avons pu amener notre Institut chimique à sa prospérité actuelle ». Étant de la classe 1886, Camille Richard n’est pas mobilisé durant la Première Guerre mondiale. Il décède à Nancy le 17 août 1940, l’acte de décès indique ex-chef de travaux à l’Institut chimique, et maître de conférences honoraire à la faculté des sciences.

Étienne Bolmont

Bibliographie

Entre 1925 et 1927, Richard publie trois articles de chimie dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences avec Paul Petit, alors professeur de chimie agricole et doyen de la faculté :

Petit Paul & Richard Camille (1925), « Influence du mode de dissolution de l’amylase sur la saccharification de l’amidon », Comptes rendus de l’Académie des sciences, 181, 575.

___ (1926), « Sur la liquéfaction mécanique de l’empois d’amidon », Comptes rendus de l’Académie des sciences, 182, 657.

___ (1927), « Sur la saccharification des dextrines », Comptes rendus de l’Académie des sciences, 185, 224.

Sources d’archives

Archives nationales : deux dossiers de carrière (F/17/24217 pour sa carrière à la faculté des sciences et F/17/23492/b pour ses années de répétiteur dans l’enseignement secondaire).