Charles POCAS
Charles POCAS (1882-1925)
Chargé de travaux d’électrotechnique
Charles Félicien Pocas est né le 20 décembre 1882 à Neuves-Maisons en Meurthe-et-Moselle. Il se marie en 1913 avec Eugénie Claire Marloy, mais décède prématurément le 11 octobre 1925. Il a alors 41 ans.
Après une licence ès sciences avec les certificats de calcul différentiel et intégral, Physique et physique appliquée, Pocas effectue son service militaire d’octobre 1905 à septembre 1906. Un an plus tard, en novembre 1907, il devient préparateur à la Faculté des sciences de Nancy. Il reçoit alors une rétribution de 1 500 francs, dont 1 000 sur le budget de l’État et 500 sur celui de la faculté. Il reste sur ce poste pendant deux ans avant de démissionner pour devenir ingénieur à la Compagnie générale électrique de Nancy, de 1909 à 1912.
Il postule alors au poste de chef de travaux d’électrotechnique à l’Institut électrotechnique de la Faculté des sciences de Nancy, le titulaire Louis Vérain* étant nommé à Alger.
Apprécié par le directeur de l’Institut Henry Vogt* et par Alexandre Mauduit* pour avoir ainsi renforcé ses connaissances dans le domaine de l’électricité industrielle, il est de plus appuyé par le député Albert Denis et le sénateur Gustave Chapuis. Nommé en mars 1912, Pocas reste sur ce poste jusqu’à son décès. Outre ses activités de chef de travaux, il est chargé de conférences d’électrotechnique.
Avant que la maladie ne l’emporte, il est mis en congé de janvier à avril 1925, le certificat médical indique qu’il souffre d’hémorragies intestinales et d’une bronchite chronique. Pendant la guerre, Pocas est mobilisé le 1er août 1914 au 79e régiment d’infanterie, puis en avril 1915, il est versé au service auxiliaire et retrouve, en tant qu’ingénieur électricien, la Compagnie générale d’électricité, rue Oberlin à Nancy. Parallèlement, il participe aux activités de la faculté, en juin 1915 : il est chargé de cours d’électrotechnique appliquée en remplacement de Camille Gutton* alors mobilisé, cours qu’il assure jusqu’en 1919.
En septembre 1917, il est mis en sursis comme chef de travaux à la faculté des sciences. Il est alors chargé de cours d’électrotechnique aux élèves de 3e année, assurant deux cours et deux séances de travaux pratiques en 1916-1917. Il participe ainsi avec Henri Delatour* au maintien de l’activité de la faculté des sciences à une période où les professeurs manquent. Pocas passe à la 3e classe en juillet 1919, devient officier d’Académie la même année et obtient la 2e classe en septembre 1921. Ses rapports sont bons, on le note consciencieux et dévoué.
Étienne Bolmont
Sources d’archives
Archives nationales : dossier de carrière (F/17/26792)