Jean PILLOT
Jean PILLOT (1878-1932)
Chargé de conférences d’horticulture
Jean Baptiste Félix Pillot est né le 14 janvier 1878 à Fouchécourt (Haute-Saône), petite commune rurale située au nord-ouest de Vesoul. C’est un enfant naturel ; il vit seul avec sa mère Élise Pillot, ouvrière agricole. Il épouse Palmyre Stéphanie Clausse, fille d’un sabotier de Polaincourt (Haute-Saône) qui lui donnera deux filles nées à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), Jeanne (1903- ?), en religion sœur Évelyne, et Marie (1906- ?). Après le décès de son épouse en janvier 1909 à Tomblaine, il se remarie à Nancy en décembre de la même année. Sa deuxième épouse, Anaïse Clémence Vannesson (1871-1945), est couturière ; elle est la fille d’un couple de jardiniers de Jarville (Meurthe-et-Moselle). En 1911, ils auront un fils, Claude Delphin (1911- ?). Jean Pillot décède à Tomblaine le 6 août 1932.
Vers l’âge de 10 ans, il quitte son village, sans doute pour poursuivre ses études. On le retrouve en 1903 à l’École d’agriculture de Tomblaine. Il y travaille d’abord comme jardinier puis, vers 1910, comme chef de pratique horticole, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie. Cette école créée en 1879 est alors dirigée par Louis Thiry*, ingénieur agronome formé à l’École de Grignon. Parallèlement à cette activité au sein de cette école, Pillot participe aux enseignements de l’Institut agricole et colonial créé à la Faculté des sciences de Nancy. À partir de 1911, il y est chargé des travaux pratiques d’horticulture, et en 1920 il est chargé de conférences d’horticulture (une douzaine de leçons par an) pour une indemnité de 720 francs par an au moment de son décès. Au début de la guerre, il est affecté au 50e régiment territorial d’infanterie, où il demeure durant 4 ans. Il est démobilisé en 1919. Il obtient la Croix de guerre en raison de sa « belle conduite au feu ». Il est membre très actif de la Société centrale d’horticulture de Nancy de Nancy depuis 1903. Il fait partie du conseil d’administration et de la commission des visites ; il y propose également des conférences régulières sur des sujets variés : l’emploi rationnel des engrais chimiques, les fruits peu connus des régions lorraines, le pincement et la taille au vert des productions fruitières, le traitement anticryptogamique ou l’ensachage des fruits. En 1920, il est nommé membre d’une commission chargée d’étudier le meilleur usage des dons importants versés par des associations horticoles américaines pour reconstituer les vergers dans les régions dévastées par la guerre. Fruit de son engagement, il est nommé chevalier du Mérite agricole dès 1913.
Étienne Bolmont, Jean-René Cussenot & Laurent Rollet
Sources d’archives
Actes d’état civil des communes de Fouchécourt, Polaincourt, Nancy et Tomblaine.
Recensement, de Tomblaine entre 1906 et 1921.
Registre militaire de Haute-Saône, classe 1898, matricule 324.
Sources secondaires
Avis de décès. Est Républicain du 7 août 1932.
Bulletin de la Société centrale d’horticulture de Nancy.