Paul PERRIN
Paul PERRIN (1864-1959)
Chargé de conférences d’outils agricoles
Jean-Baptiste Paul Perrin est né le 21 décembre 1864 à Saint-Jean-du-Marché, dans les Vosges. Il est le fils cadet de Charles Simon Perrin, instituteur, et de Marie Amélie Claudel. Il épouse Marie Lucie Caquel le 15 mai 1889 à La Neuveville-lès-Raon (Vosges). Ils auront au moins deux enfants, Paul François Marcel (1892-1981), qui fera ses études à l’École agronomique de Grignon, et Madeleine (1898- ?). Il meurt en 1959.
On ne connaît rien des études suivies par Paul Perrin, sinon qu’en 1885, lors de son incorporation au service militaire, il est élève à la ferme-école du Beaufroy à Ravenel (Vosges), propriété de la famille de Louis Buffet, ancien ministre de l’agriculture sous Napoléon III. Cette exploitation agricole est maintenant gérée par l’Institut national de la recherche agronomique. Après sa mise en disponibilité par l’armée en 1886, il réside à Saint-Dié-des-Vosges et part s’installer définitivement à Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) en 1888.
Paul Perrin mène alors l’essentiel de sa carrière au sein de l’École pratique d’agriculture de Tomblaine que l’agronome Louis Grandeau* avait contribué à fonder en 1879. D’abord dirigée par Hippolyte Thiry en 1881, elle fut placée en 1895 sous la direction de son fils Louis Thiry*, formé à l’École de Grignon. Les activités d’enseignement de Paul Perrin au sein de l’école de Tomblaine sont celles d’un maître de pratique, position modeste pour laquelle il reçoit un salaire de 180 francs par mois.
En janvier 1913, il est nommé chargé de conférences d’outils agricoles à l’Institut agricole et colonial, fonction pour laquelle il touche une indemnité de 150 francs. Il occupera ces fonctions jusqu’en 1924.
Durant la Première Guerre mondiale, l’École de Tomblaine n’accueille plus d’élèves, mais seulement des réfugiés. En l’absence de son directeur, mobilisé, c’est Paul Perrin qui fait fonctionner la ferme-école avec l’aide de deux assistants. Après la guerre, il se voit proposer un poste plus intéressant à l’École d’agriculture de Fontaine (Saône-et-Loire) qu’il refuse, préférant se maintenir à Tomblaine (par manque d’ambition selon son fils).
Finalement, grâce à l’influence de Louis Thiry*, alors conseiller général de la Moselle, il obtient une place d’adjoint agricole auprès des services des dommages de guerre à la reconstruction de l’Alsace-Lorraine avec une rémunération bien plus élevée.
Jean-René Cussenot & Laurent Rollet
Sources secondaires
« Monsieur Perrin m’a dit ». Il s’agit d’un témoignage du fils de Paul Perrin. Document en ligne. Consulté le 27 août 2013. Site protégé par mot de passe.
Registre matricule, classe 1884 des Vosges. N° matricule de recrutement 1545.