Léon PÉROLLA

1868, 1895
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Léon
Pérolla
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Physique
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Texte
; par :
Étienne Bolmont

Léon PÉROLLA (1868-1895)

Chef de travaux de physique

Georges Léon Pérolla est né le 2 octobre 1868 à Thann (Haut-Rhin). Son père, contremaître, est décédé en 1878. Sa mère s’occupe seule de ses trois enfants, et n’a que peu de ressources (720 francs pour l’année 1888). Il meurt d’une « grave maladie de poitrine » le 23 juillet 1895 à Épinal.

Pérolla fait ses études secondaires au collège d’Épinal puis au lycée de Nancy. Il obtient le baccalauréat ès sciences avec la mention très bien en juillet 1886. Il concourt ensuite pour l’entrée à l’École normale supérieure en juin 1888, mais sans succès. Il obtient alors de justesse une bourse de licence qui lui permet de continuer ses études à la Faculté des sciences de Nancy, en bénéficiant de la démission d’un lauréat de l’École polytechnique et de l’appui du député des Vosges Alfred Brugnot. Il est reçu à la licence ès sciences mathématiques en 1889 et à celle de sciences physiques en 1891. En août 1892, il est reçu septième (sur 9) à l’agrégation de sciences physiques, qu’il a préparée sans avoir de bourse. Après son succès à l’agrégation, Pérolla est nommé chef de travaux à la Faculté des sciences de Nancy le 1er novembre 1892, avec un traitement annuel de 2 000 francs. En août 1892, Ernest Bichat* avait demandé la création d’un poste de chef de travaux, pour se décharger d’une tâche qu’il n’arrivait plus à accomplir, l’organisation des travaux pratiques à son laboratoire et ceux des étudiants. Il avait alors demandé au ministère de l’Instruction publique la nomination de son ancien élève sur ce nouveau poste. Deux ans plus tard, sa santé se dégrade et Pérolla se voit contraint de quitter la faculté pour une chaire de physique dans un lycée. À la rentrée 1894, il est affecté au lycée d’Aix-en-Provence, avec un traitement de 3 700 francs. Le recteur Amédée Gasquet et Bichat* appuient sa demande : « Mr Pérolla a la passion de l’enseignement…»

À Aix, il est chargé de l’enseignement de physique en philosophie et mathématiques élémentaires. Mais sa nouvelle carrière sera rapidement interrompue par la maladie. Il cesse son service le 8 décembre et rejoint sa mère à Épinal. Selon son médecin, « Léon Pérolla est dans un état de santé tel qu’il est incapable de faire son service ». Il demande alors un congé de six mois, avec maintien de son salaire, écrivant à sa hiérarchie : « Je prends la liberté de vous faire savoir que je n’ai aucune fortune personnelle, et que je suis entièrement à la charge de ma mère, qui est veuve, et qui n’a que bien strictement les ressources nécessaires pour vivre. »

Étienne Bolmont

Sources d’archives

Archives nationales : dossier de carrière (F/17/23465).