Pol MARSAL
Pol MARSAL (1869-1936)
Chargé de conférences de météorologie
Auguste Jean-Baptiste dit Pol Marsal est né le 24 septembre 1869 à Liffol-Le-Grand dans les Vosges, où son père est menuisier et sa mère couturière. Alors qu’il est en poste à Agen, il se marie à Neufchâteau (Vosges) en 1895 avec Alice Marie Clotilde Thiébaut, fille d’un comptable d’Épinal. Le couple a trois enfants. Sa famille et celle de son épouse sont installées à Neufchâteau. Il décède à Nancy le 24 mars 1936.
Marsal est reçu au baccalauréat en 1885. En 1888, il obtient à la Faculté des sciences de Nancy une licence ès sciences mathématiques, puis en 1890, une licence de physique. Après son service militaire de novembre 1890 à octobre 1891, il accomplit une année à la Faculté des sciences de Nancy en tant que préparateur de chimie organique au laboratoire d’Albin Haller*. Bénéficiant ensuite d’une bourse d’agrégation, il prépare l’agrégation de physique qu’il obtient à sa deuxième tentative en 1894. Le doyen Ernest Bichat* fait alors pour lui une demande de bourse de doctorat, mais dans le doute, Marsal postule pour un poste en lycée. D’abord nommé à Mont-de-Marsan, il obtient à titre provisoire un poste au lycée d’Agen où il demeure quatre ans. Entretemps, en 1897, il est nommé à Belfort, mais il demande à rester à Agen. En 1898, il refuse un poste à Alger et demande un rapprochement de sa famille ; il obtient Saint-Étienne. En octobre de l’année suivante, il est nommé au lycée de Nancy. Il y effectue le reste de sa carrière jusqu’à sa retraite en octobre 1933.
Il est mobilisé en août 1914, en tant que capitaine d’administration du Service de santé. Il est notamment gestionnaire de l’hôpital n° 14 de Saint-Nicolas-de-Port et il assure des formations dans le domaine sanitaire. En avril 1917, Marsal veut bénéficier du sursis accordé aux membres de l’enseignement, mais en vain parce qu’il est officier. Il obtient toutefois un congé sans solde en novembre 1917 (jusque fin juillet 1918) et est invité à se mettre à disposition du recteur de l’Académie de Nancy. Mais en juin 1918, il demande sa réintégration au service de santé de l’armée, le lycée étant alors « disloqué » et évacué. Pour ses responsabilités durant la guerre il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Libéré le 30 décembre 1918, il reprend son service au lycée.
Outre l’année passée à la Faculté des sciences de Nancy en tant que préparateur, il remplace partiellement Ernest Bichat* lorsque celui-ci tombe malade en 1905 (Camille Gutton* reprenant l’autre partie de ses cours). De 1907 à 1914, il assure un cours de météorologie, en tant que chargé de cours, avec une indemnité de 1 000 francs. Il est encore sollicité en 1929 comme chargé de conférences de météorologie à l’Institut agricole et colonial, mais son dossier ne fait pas apparaître que cette charge ait été effective. Sa carrière est donc essentiellement celle d’un professeur de lycée, avec souvent un enseignement dans des classes préparatoires (École centrale en 1907 et 1908, institut agronomique et institut électrotechnique en 1930-1933). Il assure aussi un cours en 4e année d’école normale (1931-1933). Tous ses rapports sont élogieux, et ce, depuis ses débuts. Par exemple, le recteur Charles Adam écrit en 1904 : « Passe, et avec raison, pour le meilleur prof. de phys. du lycée. » En 1927, l’inspecteur général confirme sa place au lycée : « M. Marsal est un professeur très appliqué à ses devoirs ; c’est un modèle de conscience professionnelle et de dévouement. Aussi est-il très estimé et très aimé au lycée Henri Poincaré. » L’inspecteur d’Académie écrit en 1930 : « Vieux professeur encore excellent. » Et le recteur ajoute : « Bon professeur, à la fois chaud et pondéré. Sérieux, méthodique, didactique. »
Étienne Bolmont
Sources primaires
Archives nationales : dossier de carrière (F/17/24316).