Victor MARANGE

1858, 1943
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Victor
Marange
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Sciences vétérinaires
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Texte
; par :
Fabien Knittel, Laurent Rollet

Victor MARANGE (1858-1943)

Chargé de conférences de sciences vétérinaires

Jean Charles Victor Marange est né à Moyenvic en Moselle le 7 avril 1858. Son père, Jean Jacques Marange, est propriétaire et sa mère s’appelle Anne Guillaume. Sa jeunesse est probablement marquée par la Guerre de 1870 ; son village natal passe sous la tutelle allemande et il est rebaptisé Medewich. Il se marie le 11 septembre 1888 à Boucq (Meurthe-et-Moselle) avec Alice Tinturier. Il meurt à Vézelise le 24 janvier 1943.

Après ses études au lycée de Nancy, il entre en 1876 à l’École vétérinaire d’Alfort. À sa sortie de l’école en 1880, il installe un cabinet vétérinaire à Vézelise, une commune située au sud de Nancy. Il bénéficie rapidement d’une clientèle abondante qui dépasse largement son canton.

C’est semble-t-il un praticien très actif et fortement impliqué dans la vie du monde rural. Son nom et son action sont cités de manière récurrente dans la revue professionnelle La semaine vétérinaire de 1895 à 1927, de même que dans le Journal pratique d’agriculture. Marange s’intéresse aux questions d’agriculture et d’élevage ainsi qu’aux problèmes de mutualité. En 1895, il crée ainsi un syndicat agricole cantonal puis une société d’assurance mutuelle contre la mortalité des animaux qui constituera la première association de ce genre dans le département. Il sera conseiller municipal de Vézelise, adjoint au maire de Vézelise puis, en 1898, conseiller d’arrondissement du canton. En juin 1904, un arrêté préfectoral le nomme directeur du Service sanitaire départemental à la Préfecture de Nancy. La même année, il effectue un voyage en Allemagne pour y étudier l’organisation et le fonctionnement des abattoirs. Dans les années suivantes, il est à l’origine de la construction d’abattoirs nouveaux, construits selon les règles de l’hygiène moderne. C’est sur ses recommandations qu’est construit un abattoir de ce type à Frouard. Outre ces responsabilités, il est membre du Comité départemental d’hygiène et du conseil de la Station agronomique de l’Est ; il fonde et dirige avant 1914 l’École de maréchalerie de Nancy.

Parallèlement à toutes ces activités, il fait partie de l’équipe enseignante de l’Institut agricole et colonial de la Faculté des sciences de Nancy dès sa création. De 1904 à 1912, il y est chargé de conférences d’art vétérinaire et de police sanitaire, puis jusqu’en 1926 de sciences vétérinaires. En 1911, il perçoit une indemnité de 250 francs qui est portée à 500 francs à partir de 1924. Marange semble prendre sa retraite en 1928, mais il demeure encore actif à l’Institut colonial en tant que membre de jury dans les concours. Il est par ailleurs toujours directeur honoraire des Services vétérinaires de Meurthe-et-Moselle. Commandeur du Mérite agricole (1904), officier d’Académie en 1912, il est également chevalier (1913) et officier (1937) de la Légion d’honneur.

Fabien Knittel & Laurent Rollet

Bibliographie

Marange Victor (1905-1915), Département de Meurthe-et-Moselle. Service des épizooties. Rapport général pour l’année 1904 [-1909, 1912 et 1914], Nancy, Imprimerie Berger-Levrault.

___ (1908), Conseils pratiques sur l’élevage des bêtes à cornes, Nancy, Publication des Syndicats d’élevage de l’espèce bovine de Meurthe-et-Moselle.

Sources d’archives

Archives départementales de Meurthe-et-Moselle : dossier 7 M 41.

Archives nationales : dossier de Légion d’honneur (LH/19800035/252/33650).

Sources secondaires

Collectif (1910), « Marange Jean Charles Victor (1858-....) », in Collectif (Ed.), Dictionnaire biographique illustré de la Meurthe-et-Moselle, Paris, Dictionnaires biographiques illustrés départementaux de la Librairie Flammarion, R. Wagner éditeur, 515-516

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