Alphonse HERVIEUX

1846, 1906
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Alphonse
Hervieux
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Mathématiques
;
Texte
; par :
Étienne Bolmont

Alphonse HERVIEUX (1846-1906)

Chargé de conférences de mathématiques

Alphonse Nicolas Hervieux est né le 29 janvier 1846 à Metz (Moselle), où son père Jean François Hervieux est cabaretier. En août 1881 à Nancy, il épouse la fille d’un propriétaire de la ville, Irmine Louise Félicie Pierre (1859-1885). Celle-ci décède 4 ans plus tard. En octobre 1886, Hervieux se remarie avec Marie Claire Fourrier. Il a 3 enfants, un de son premier mariage, et deux avec sa seconde épouse. À la suite d’une longue maladie, il décède le 2 juillet 1906 à Nancy.

Hervieux obtient le baccalauréat ès sciences à Nancy en juillet 1864. Il entre à l’École normale supérieure en 1867, reçu 14e. Il y obtient les deux licences de sciences mathématiques et de sciences physiques en 1868 et 1869. Il n’en sort qu’en février 1872, à cause de la guerre. En 1877, il est reçu à l’agrégation de mathématiques au 7e rang.

Il commence sa carrière comme professeur de mathématiques à Coutances, poste qu’il occupe de février 1872 à septembre 1874, puis à la Rochelle jusqu’en septembre 1875. Nommé alors à Bar-le-Duc, il reçoit en octobre 1875 une nouvelle affectation à Limoges, mais il est maintenu à sa demande au lycée de Bar-le-Duc. En septembre 1878, il devient professeur de mathématiques spéciales. Appelé en avril 1879 à une période d’exercices de l’armée territoriale, il en est dispensé à la demande du recteur, relayée par le ministre de l’Instruction publique. Il passe à la deuxième classe en décembre 1879 et quitte le lycée de Bar-le-Duc pour le lycée de Nancy en septembre 1880. Il passe à la première classe en décembre 1883.

En janvier 1882, il est chargé de conférences de mathématiques à la Faculté des sciences de Nancy avec une indemnité de 1200 francs. Il y assure la préparation à l’agrégation de sciences mathématiques. Il garde cette fonction jusqu’en 1891, date à laquelle est créée une maîtrise de conférences sur laquelle Henry Vogt* est nommé.

Sa santé commence à lui poser des problèmes et il va terminer sa carrière en pointillés. En janvier 1899, malade du foie, il obtient un congé de 6 mois au cours desquels il effectue une cure à Vichy. Il obtient une prolongation de congé d’inactivité jusque fin 1899. À partir de juin 1901, il obtient des congés consécutifs jusqu’à son admission prématurée à la retraite au 1er janvier 1903. Âgé de 56 ans, il a trente-cinq ans d’ancienneté. Il est alors nommé professeur honoraire en février 1903.

Il est considéré comme un excellent professeur par ses supérieurs et par l’inspecteur général Charles Vacquant et il jouit de l’estime de ses collègues. Il a la réputation d’un enseignant dévoué à ses élèves et il obtient de très bons résultats dans les admissions à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure. Ces qualités lui font obtenir la Légion d’honneur : il est nommé chevalier en juillet 1892, sur rapport du ministre de l’Instruction publique. Il est en outre officier d’Académie en 1880 et officier de l’Instruction publique en 1886.

Étienne Bolmont

Sources d’archives

Archives nationales : dossier de carrière (F/17/21930) et dossier de Légion d’honneur (LH/1297/32).

Sources secondaires

Collectif (1907), « Discours de Job et Floquet aux obsèques d’Hervieux ». Association amicale de secours des anciens de l’École normale supérieure, Paris, p. 61-65.

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Photographie d'Alphonse Hervieux élève à l’École normale supérieure Image