René FLORENTIN

1869, 1938
;
René
Florentin
;
Entomologie, Apiculture
;
Texte
; par :
Étienne Bolmont

René FLORENTIN (1869-1938)

Chargé de conférences en entomologie et apiculture

René Dominique Marie Léon Florentin est né le 27 juin 1869 à Limey en Meurthe-et-Moselle. Son père Charles Léon est instituteur à Toul. René Florentin se marie à Nancy en janvier 1900 avec Marie Thérèse Louise Staub (1880-1909), et il est le père de deux enfants, Pierre (1900-1987) et Pol (1908-1962). Pierre Florentin sera professeur à la Faculté de médecine de Nancy, spécialiste de cancérologie. L’épouse de René Florentin décède en 1909 à l’âge de 28 ans. Il se remarie en avril 1913 à Bar-le-Duc avec Marie-Claire Scherer (1871-1940), veuve du docteur Léchaudel, médecin de Robert-Espagne dans la Meuse. Elle est mère de quatre enfants et héritière de l’usine de Pont-sur-Saulx. Cette fortune lui permet de construire le « château du ralliement », maison familiale où René Florentin installera son cabinet médical. Il meurt le 17 février 1938 à Robert-Espagne.

Florentin est reçu au baccalauréat ès sciences en 1887, puis boursier, aux licences ès sciences physiques (1893) et sciences naturelles (1895). Il prépare sous la direction de Lucien Cuénot* une thèse en sciences naturelles qu’il soutient en 1899 : Étude sur la faune des mares salées en Lorraine.

Il est nommé préparateur de sciences naturelles à la Faculté des sciences de Nancy le 1er novembre 1894. Son traitement s’élève à 1 800 francs, il est augmenté à 2 000 en 1898, puis à 2 400 en 1901 et à 2 700 francs en 1903. Dès 1894, il participe aux enseignements du certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles, avec trois séances de manipulations par semaine. En 1904, il donne des conférences à l’Institut agricole et colonial en entomologie agricole et en apiculture. Il est apprécié de ses supérieurs qui le jugent dévoué et zélé.

Pour des raisons de santé, il obtient un congé d’inactivité d’un an à partir de novembre 1905, renouvelé tous les ans jusqu’en 1908, avec un traitement de deux cents francs par an. On peut supposer qu’il profite de ces années pour mener des études de médecine. À l’automne 1908, il démissionne et est remplacé à titre définitif par Robert Baudelot* qui l’avait suppléé depuis 1905. Il devient alors médecin à plein temps et exerce à Robert-Espagne. Inspecteur des enfants du premier âge, membre du Comité d’hygiène et du Comité des dispensaires de Bar-le-Duc, il crée la consultation des nourrissons de Robert-Espagne en 1907 et reçoit pour cela la médaille de bronze et la rosette d’officier de l’Instruction publique. Il soigne gratuitement les nourrissons, en contribuant personnellement aux dépenses. Il en fait de même pour les gendarmes et leur famille ainsi que pour les instituteurs et institutrices de Robert-Espagne. Il est médecin des sociétés de secours mutuels de Robert-Espagne et de Lisle-en-Rigault où il montre sa philanthropie et son désintéressement.

Florentin est mobilisé dès les premiers jours de la Première Guerre mondiale en tant que chef du service médical du Fort du camp des Romains situé au-dessus de Saint-Mihiel (Meuse). Fait prisonnier le 26 septembre, il est interné à Ingolstadt en Bavière jusqu’en juillet 1915. Rapatrié, il est affecté pendant 6 mois à l’hôpital militaire de Châlons-sur-Marne puis il assure le service médical de la population civile d’Ancerville jusqu’à sa démobilisation en décembre 1918. Il est alors nommé médecin major de 2e classe et décoré de la Croix de guerre. Il devient chevalier de la Légion d’honneur en février 1922 sur le rapport du ministre des Pensions, introduit par Louis Rogier, maire de Robert-Espagne.

René Florentin publie quelques travaux sur la faune des mares salées et la faune cavernicole en Lorraine, ainsi qu’en entomologie appliquée. En mai 1899, il reçoit le prix Dupeux de l’Académie de Stanislas pour son mémoire de thèse, seul concurrent à ce prix, mais félicité « d’avoir, conformément au vœu du généreux donataire, traité dans son mémoire une question intéressante et nouvelle de l’histoire de la Lorraine ». Ce travail est reconnu par ses pairs, il met en relief le processus d’adaptation des espèces au milieu. Florentin devient officier d’Académie en juillet 1902. Il donne des conférences dans les cercles intellectuels de la région, comme au Cercle Toulois de la Ligue de l’enseignement (1902). Il écrit des analyses critiques dans l’Année biologique, dès 1896 et jusqu’en 1904. Il publie quelques articles dans l’Intermédiaire des Bombyculteurs et Entomologistes, ainsi qu’aux Comptes rendus de la Société biologique.

Étienne Bolmont

Bibliographie

Florentin René (1899), « Études sur la faune des mares salées de Lorraine », Annales des Sciences naturelles- Zoologie et paléontologie, X, 209-377.

___ (1904), « La faune des grottes de Sainte-Reine », La Feuille des jeunes naturalistes, 404, 176-179.

Sources d’archives

Archives nationales : dossier de carrière (F/17/26288) et dossier de Légion d’honneur (LH/19800035/1280/47603).

Sources secondaires

Le blog consacré au petit journal écrit par son fils contient des renseignements sur sa vie à Robert-Espagne : http:canardespagnol.blogspot.fr.

Bleicher (1899), « Rapport de la commission du prix Dupeux », Mémoires de l’Académie de Stanislas.

Filtrer par propriété

illustre
Titre Libellé alternatif Classe
Photographie de René Florentin Image