Henri CARILLON (1871-1919)

Chargé de l’enseignement et des travaux pratiques d’agriculture commerciale

Henri Alfred Carillon est né le 5 février 1871 à Voutenay, dans l’Yonne (aujourd’hui Voutenay-sur-Cure), où son père, Marie Ferdinand Carillon, est propriétaire. Sa mère, Alexandrine Françoise Boudin est alors âgée de 34 ans. Il semble être demeuré célibataire jusqu’à son décès en 1919.

Carillon fait certainement ses études à l’École normale d’Auxerre, ville où il obtient, en juillet 1890, son brevet de capacité pour l’instruction primaire supérieure. Quelques mois plus tard, en novembre 1891, il est nommé instituteur stagiaire à Avallon, dans l’Yonne. En mai 1894, il obtient, toujours à Auxerre, son certificat d’aptitude de l’enseignement primaire. Il se tourne ensuite vers des études agronomiques : il intègre l’Institut national agronomique de Paris, d’où il sort avec un diplôme d’ingénieur agronome en juillet 1896. Les sources d’archives ne donnent pas d’informations précises sur les premières années qui suivent ses études. Il enseigne jusqu’en 1900 la physique et la chimie à l’École pratique d’agriculture de Beaune. En septembre 1900, il est nommé professeur spécial d’agriculture au collège de Tonnerre (Yonne) sur un poste vacant. Il y reste un an avant de rejoindre le collège de Châlons-sur-Saône en 1901 sur un poste de professeur nouvellement créé. Ses supérieurs saluent le soin qu’il met dans ses enseignements pour les élèves des classes de 5^e et de 4^e mais regrettent, sans plus de détails, que « des nécessités de service l’obligent trop fréquemment à interrompre ses conférences ». À l’été 1908, il quitte Châlons-sur-Saône pour Nancy où il est nommé, sur concours, titulaire de la chaire départementale d’agriculture et directeur des Services agricoles de la Meurthe-et-Moselle. Son rôle est alors de faire de la vulgarisation agricole dans tout le département en assurant des conférences ambulantes dans les villages ou à l’École normale d’instituteurs.

C’est à ce titre qu’il donne quelques enseignements d’agriculture commerciale à la Faculté des sciences de Nancy en 1913-1914, au sein de l’Institut agricole et colonial et sur les fonds de la faculté. Durant la Première Guerre mondiale, ses responsabilités l’amènent à s’investir en faveur des agriculteurs dans un département partiellement envahi et aux capacités de production fortement amoindries. Il meurt en 1919 sans qu’on lui connaisse d’œuvre écrite.

Laurent Rollet

Sources d’archives

Archives nationales : dossier de carrière (F/17/23239).