Robert BAUDELOT (1873-1957)

Chargé de travaux pratiques en zoologie et zootechnie

Adrien Émile Marie Robert Baudelot est né le 21 octobre 1873 à Lunéville. Il est le fils unique d’Émile Baudelot*, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Nancy, et de Marie Thérèse Wilhelmine Évrat, fille d’un riche manufacturier de Lunéville. Son père décède prématurément alors qu’il n’a que deux ans. La famille Baudelot est liée à celle de Maurice Bouin*. En mai 1902, à Versailles, Robert Baudelot épouse Sabine Marie Marguerite de Chuilly (1880-1962). De cette union naîtront 6 enfants. Il meurt à Lunéville le 15 novembre 1957.

Baudelot fait probablement ses études à Nancy. Les sources le décrivent comme un élève de Lucien Cuénot*. On peut donc supposer que c’est dans cette ville qu’il obtient sa licence ès sciences naturelles.

En novembre 1905, il est recruté à la Faculté des sciences de Nancy en tant que préparateur de sciences naturelles. Pendant trois ans, il est simplement délégué au titre de suppléant dans les fonctions de préparateur car il remplace le titulaire du poste, René Florentin* (1869-1938), alors en congé pour raisons de santé. Lorsque Florentin* démissionne en novembre 1908, Robert Baudelot est nommé à titre définitif, et payé sur les fonds de l’État.

Jusqu’à la Première Guerre mondiale Baudelot semble travailler essentiellement dans le cadre de la licence de sciences naturelles. Le doyen de la faculté, Gaston Floquet*, le décrit en 1911 comme un « préparateur amateur » qui se fait un point d’honneur de remplir sa fonction avec conscience professionnelle et compétence. Ce jugement n’est en aucun cas péjoratif, mais témoigne de la situation financière de Baudelot : très fortuné, il n’a semble-t-il aucun besoin de travailler et ce n’est que sa passion pour la science et son attachement à son maître Cuénot* qui semblent le lier à son travail modeste de préparateur. Il avait fait son service militaire de novembre 1894 à septembre 1895 et il avait ensuite été réformé en 1896. Dès le début de la guerre il est mobilisé et affecté au 41^e régiment territorial d’infanterie à Toul. En décembre 1917, il reprend ses activités à la faculté, mais cette fois au sein de l’Institut agricole et colonial. Jusqu’à sa retraite, il est chargé de cours et de travaux pratiques de zoologie et de zootechnie agricoles et il est également associé aux examens subis par les élèves. En 1933, tout en soulignant son zèle et son sens du devoir, le recteur mentionne dans une fiche d’évaluation annuelle qu’il est « vieux avant l’âge » et qu’il ne faut pas lui demander plus qu’il ne fait, mettant ainsi en avant qu’il ne se livre pas à des recherches scientifiques.

Officier de l’Instruction publique en 1919, Baudelot finit sa carrière comme assistant de 1^re classe. Il prend sa retraite en octobre 1936 mais continue de prêter ses services à l’Institut agricole et colonial durant deux ans avec le statut d’assistant retraité.

Laurent Rollet

Sources d’archives

Archives nationales : dossier de carrière (F/14/24474).