Charles Eugène Barth est né à Reims (Marne) le 19 avril 1882. Ses parents y exercent le métier de tisseur. Tous deux sont d’origine alsacienne, son père est né à Ingersheim (mai 1859) et sa mère à Hattstadt (1860), et on peut supposer qu’ils ont opté pour la nationalité française en 1872. Barth reste célibataire et prend en charge sa mère devenue veuve. Barth fait ses études supérieures à la Faculté des sciences de Nancy, où il obtient sa licence ès sciences mathématiques en juillet 1905, avec les certificats de calcul différentiel et intégral, de mécanique rationnelle et d’astronomie. Après sa licence, aucune information n’est donnée dans son dossier sur la période 1905-1913, sinon qu’il aurait effectué pendant cette période des travaux de « géodésie » — vraisemblablement sur les géodésiques —. En novembre 1913, il est nommé délégué dans les fonctions de chef de travaux pratiques de mathématiques à l’Institut électrotechnique de la Faculté des sciences de Nancy. Il remplace Pol Simon*, en congé de maladie et il reçoit alors une indemnité annuelle de 1 500 francs. Pendant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé d’août 1914 à avril 1919. Combattant dans l’infanterie, il contracte une maladie qui l’éloigne du front. Il devient alors officier instructeur et professeur d’artillerie. En septembre 1919, Barth est nommé professeur de mathématiques au collège de Ribeauvillé (Haut-Rhin). Il considère cet emploi comme « indigne de sa valeur » et demande son changement pour un établissement de la région de Nancy ou à Metz. Si sa tenue ou son élocution paraissent négligées, il est reconnu comme un bon enseignant, surtout dans les classes les plus élevées où il obtient de bons résultats, alors qu’il s’intéresse « médiocrement » à celles du premier cycle. La maladie qu’il a contractée au front l’oblige à prendre un congé d’inactivité à partir d’octobre 1924, puis à démissionner en 1929. Il se retire alors à Jarville et il décède à Nancy le 20 mars 1955. Il est nommé officier d’Académie en août 1919.
Étienne Bolmont
Sources d’archives
Archives nationales : dossiers de carrière (F/17/23192 et F/17/23192/A). Ils concernent essentiellement sa carrière au lycée de Ribeauvillé et ses congés.
<p>Chef de travaux pratiques de mathématiques</p>
<p>Charles Eugène Barth est né à Reims (Marne) le 19 avril 1882. Ses parents y exercent le métier de tisseur. Tous deux sont d’origine alsacienne, son père est né à Ingersheim (mai 1859) et sa mère à Hattstadt (1860), et on peut supposer qu’ils ont opté pour la nationalité française en 1872. Barth reste célibataire et prend en charge sa mère devenue veuve. Barth fait ses études supérieures à la Faculté des sciences de Nancy, où il obtient sa licence ès sciences mathématiques en juillet 1905, avec les certificats de calcul différentiel et intégral, de mécanique rationnelle et d’astronomie. Après sa licence, aucune information n’est donnée dans son dossier sur la période 1905-1913, sinon qu’il aurait effectué pendant cette période des travaux de « géodésie » — vraisemblablement sur les géodésiques —. En novembre 1913, il est nommé délégué dans les fonctions de chef de travaux pratiques de mathématiques à l’Institut électrotechnique de la Faculté des sciences de Nancy. Il remplace Pol Simon*, en congé de maladie et il reçoit alors une indemnité annuelle de 1 500 francs. Pendant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé d’août 1914 à avril 1919. Combattant dans l’infanterie, il contracte une maladie qui l’éloigne du front. Il devient alors officier instructeur et professeur d’artillerie. En septembre 1919, Barth est nommé professeur de mathématiques au collège de Ribeauvillé (Haut-Rhin). Il considère cet emploi comme « indigne de sa valeur » et demande son changement pour un établissement de la région de Nancy ou à Metz. Si sa tenue ou son élocution paraissent négligées, il est reconnu comme un bon enseignant, surtout dans les classes les plus élevées où il obtient de bons résultats, alors qu’il s’intéresse « médiocrement » à celles du premier cycle. La maladie qu’il a contractée au front l’oblige à prendre un congé d’inactivité à partir d’octobre 1924, puis à démissionner en 1929. Il se retire alors à Jarville et il décède à Nancy le 20 mars 1955. Il est nommé officier d’Académie en août 1919.</p>
<p>Archives nationales : dossiers de carrière (F/17/23192 et F/17/23192/A). Ils concernent essentiellement sa carrière au lycée de Ribeauvillé et ses congés.</p>