Henri BAINVILLE

1874, 1949
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Henri
Bainville
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Brasserie, Alimentaire
;
Texte
; par :
Jean-René Cussenot

Henri BAINVILLE (1874-1949)

Chef de travaux de fabrication en brasserie

Henri Charles Bainville est né le 19 avril 1874 à Varangéville (Meurthe-et-Moselle) où son père, Henri, est chef de gare après avoir été chef de station des chemins de fer à Baccarat. Sa mère, Joséphine Guébourg, est sans profession. Henri Bainville est alors le troisième enfant d’une fratrie qui comprend déjà une fille, Charlotte Camille (1869-1948) et un garçon, Émile (1871- ?). Il épouse à Paris, dans le cinquième arrondissement, le 13 mars 1917, Victoria Alphonsine Bazière (1881-1966). Il décède le 10 janvier 1949 à Meung-sur-Loire (Loiret).

Bainville effectue sans doute une partie de ses études primaires à Varangéville. En 1888, la famille quitte en effet cette commune pour s’installer à Ay (Marne) où le père exerce la profession de comptable. On ignore où Bainville mène la suite de ses études. Cependant, lors de son incorporation au service militaire en 1895 il exerce la profession de brasseur. Trois ans plus tard, il sort de l’armée avec le grade de maréchal des logis et s’installe à Champigneulles. Sans doute travaille-t-il à la brasserie de cette ville. En 1899, Bainville s’installe à Versailles.

En 1901-1902 il entre à l’École de brasserie de la Faculté des sciences de Nancy. Il y rencontre alors Albert Simon, fils de Théodore Simon, brasseur à Vaucouleurs (Meuse). À sa sortie de l’école, il est embauché comme contremaître dans brasserie Simon, entreprise née de l’absorption ou de la disparition des petites brasseries avoisinantes (en 1945 elle fusionnera avec la brasserie de Saint-Nicolas-de-Port).

Il y reste moins d’un an et part pour Avignon avant de revenir à Nancy en 1904. En effet, sur proposition de Paul Petit*, directeur de l’École de brasserie, il y est nommé, pour l’année universitaire, délégué dans les fonctions de chef de travaux de fabrication.

La famille Bainville étant originaire de la Meuse (Vouthon-Bas et Commercy), il est ensuite embauché comme contremaître à la Brasserie Simon de Vaucouleurs (Meuse), entreprise née de l’absorption ou de la disparition des petites brasseries des localités avoisinantes et qui, après 1945, fusionnera avec celle de Saint-Nicolas-de-Port. Mobilisé au 114e régiment d’artillerie lourde lors de la Première Guerre mondiale, Bainville fait « preuve en maintes circonstances de remarquables qualités de courage et d’énergie », ce qui lui vaut la médaille militaire. Il termine la guerre avec le grade d’adjudant et se retire à Dijon avant de partir ensuite pour Paris.

Il travaille alors à la brasserie du quai de l’Oise à partir de 1919. Participant à de nombreuses réunions du groupe des anciens de l’École de Brasserie de Paris jusqu’en 1933, on peut supposer qu’il reste au moins une dizaine d’années dans cette brasserie. On ignore l’année précise de son départ pour Meung-sur-Loire. On sait seulement qu’il y réside, comme brasseur, de 1936 à sa mort, en 1949.

Jean-René Cussenot

Sources d’archives

Archives départementales de Meurthe-et-Moselle : actes d’état civil.

Actes d’état civil de Paris (5e arrondissement) en 1917.

Actes d’état civil de la commune de Meung-sur-Loire en 1949.

Registres matricules militaires de la Marne, Reims, matricule 1285.

Bulletin de l’Association des anciens élèves de l’École de brasserie de Nancy, Musée Européen de la Bière à Stenay (Meuse).